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opéras filmés du 2 novembre 2013 au 9 mars 2014 Une saison au… Metropolitan Opera

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opéras filmés du 2 novembre 2013au 9 mars 2014

Une saison au… Metropolitan Opera

Le Metropolitan Opera © J. Tichler / Metropolitan Opera

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Une saison au… Metropolitan Opera

Madame ButterflyPuccini

SatyagrahaGlass

Le Barbier de SévilleRossini

Grandeur et décadence de la ville de MahagonnyWeill

ParsifalWagner

The Audition(documentaire)Susan Froemke

RodelinaHaendel

ElektraStrauss

La Fiancée vendueSmetana

LohengrinWagner

La Damnation de FaustBerlioz

Don CarloVerdi

De novembre 2013 à mars 2014, l’auditorium du Louvre rendra hommage au Met, mais, spécificité oblige, proposera au lieu de transmissions en direct une sélection de onze de ses productions majeures, couvrant une période allant des années 1970 à aujourd’hui. Le cycle sera inauguré à l'auditorium par Peter Gelb, directeur du Met, lors du week-end inaugural, les 2 et 3 novembre.La série proposera notamment trois documents rares incluant des distributions comme seul le Met peut en composer : une Fiancée vendue de Smetana avec Jon Vickers, Teresa Stratas, Nicolai Gedda ; un Don Carlo de Verdi avec Renata Scotto, Tatiana Troyanos et Sherrill Milnes et Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny de Kurt Weill avec Teresa Stratas, Astrid Varnay et Richard Cassilly.D’autres grands moments des archives du Met seront proposés comme cette Elektra de légende avec Birgit Nilsson et Leonie Rysanek ou ce Lohengrin d’anthologie dirigé par James Levine avec Eva Marton, Leonie Rysanek et Peter Hofmann…À partir de la saison 2006, avec l’arrivée de Peter Gelb, le Met prend le parti de diffuser à travers le monde entier en haute définition une partie de ses productions avec des distributions comprenant pour la plupart des têtes d’affiche de la scène lyrique : Renée Fleming, Joyce DiDonato, Susan Graham, Juan Diego Florez, Jonas Kaufmann. Nous avons sélectionné dans ce très riche corpus des opéras qui illustrent aussi la volonté d’ouverture de Peter Gelb : ouverture au répertoire baroque illustrée par Rodelinda de Haendel avec Renée Fleming et Andreas Scholl ; volonté d’afficher des créations contemporaines avec Satyagraha, de Philip Glass, œuvre puissante inspirée par la figure du Mahatma Gandhi.Ce programme sera complété par la projection de The Audition, documentaire que la réalisatrice Susan Froemke a consacré en 2007 au concours, animé par Renée Fleming, où de jeunes chanteurs, futures étoiles du Met, se disputent la vedette.

En partenariat avec

Puccini et le Met, c’est une longue histoire d’amour ! La Fanciulla del West et Il Trittico furent ainsi créés pour et sur la scène new-yorkaise, tandis que le rideau métropolitain s’est déjà levé plus de mille deux cents fois sur La Bohème depuis 1900, record et série en cours. Autres chouchous du public, Tosca, bien sûr, mais aussi Madame Butterfly, que Peter Gelb avait choisi pour inaugurer son mandat à la tête de l’institution en 2006. Réalisateur multi-oscarisé pour Le Patient anglais, Anthony Minghella y signait une mise en scène tout en retenue et en pudeur, reprise par son épouse Carolyn Choa à sa mort en 2008. De ce théâtre de l’intime, assumant sans ostentation l’exotisme de la partition, on retiendra le miroir qui nous révèle les sentiments des personnages hors champ, les lanternes si poétiques du duo de l’acte I entre Cio-Cio-San et Pinkerton et surtout la sublime trouvaille de Minghella pour le fils de Butterfly, pauvre pantin manipulé à vue par trois marionnettistes et métaphore du destin tragique de l’héroïne, incarnée ici par la stupéfiante Patricia Racette.

Opéra en deux actes, livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica. Orchestre, chœur et ballet du Metropolitan Opera, dir. : Patrick Summers.Mise en scène : Anthony Minghella ; chorégraphie : Carolyn Choa ; décors : Michael Levine ; costumes : Han Feng ; lumières : Peter Mumford ; marionnettes : Blind Summit Theatre.Avec Patricia Racette (Cio-Cio San, dite « Madame Butterfly »), Marcello Giordani (Pinkerton), Greg Fedderly (Goro), Maria Zifchak (Suzuki), Dwayne Croft (Sharpless). Réal. : Gary Halvorson. Prod. : Metropolitan Opera, 2009, 2 h 27.

Satyagraha, deuxième opéra de Philip Glass, est une œuvre qui marque un tournant dans la production du compositeur minimaliste. C’est en effet la première œuvre du compositeur américain écrite pour orchestre symphonique, même si les passages les plus importants de l’opéra sont composés pour le chant (voix solo et chœur). L’œuvre est à la fois basée sur les textes sanskrits du Bhagavad-Gı t a et des épisodes de la vie du Mahatma Gandhi en Afrique du Sud, lorsque, jeune avocat engagé contre une société basée sur la ségrégation raciale, il radicalisait sa doctrine sur la non-violence. Satyagraha s’apparente plus à un spectacle rituel qu’à un spectacle d’opéra, les créateurs ayant d’ailleurs choisi d’en privilégier la dimension contemplative en négligeant le sous-titrage des textes sanskrits. Le pari est pleinement réussi, car la grande inventivité des moyens visuels employés – mélange de personnages réels et de marionnettes géantes, projections d’images et de textes – en fait un spectacle qui dégage un climat de fervente spiritualité.

Opéra en trois actes, livret de Constance DeJong et Philip Glass. Texte vocal de Constance DeJong, adapté du Bhagavad-Gı t a . Chœur et orchestre du Metropolitan Opera, dir. : Dante Anzolini.Mise en scène : Phelim McDermott ; décors : Julian Crouch ; costumes : Kevin Pollard ; lumières : Paule Constable ; vidéo : Leo Warner et Mark Grimmer.Avec Richard Croft (M.K. Gandhi), Rachelle Durkin (Miss Schlesen), Kim Josephson (Mr. Kallenbach), Alfred Walker (Parsi Rustomji). Réal. : Barbara Willis Sweete. Prod. : Metropolitan Opera / 59 Productions, 2011, 2 h 53.

Samedi 2 novembre à 17 h

Madame Butterflyde Giacomo PucciniEn présence de Peter Gelb

Satyagrahade Philip GlassEn présence de Peter Gelb

Dimanche 3 novembre à 15 h

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Lulu, Mahagonny, Oedipus Rex… autant de productions marquantes du Met dans les années 1970 où le nouveau jeune directeur musical James Levine et son acolyte le metteur en scène anglais John Dexter à la production eurent l’occasion de bousculer un public new-yorkais parfois conservateur dans ses choix musicaux. Dans une ville où le pire des crimes est de ne pas avoir assez d’argent, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny se livre en effet à un dynamitage en règle du rêve américain. Du brûlot anticapitaliste de Brecht, Dexter tire une succession de tableaux aussi vivants et efficaces les uns que les autres et traduisant à merveille la nature hybride d’une œuvre où opéra, cabaret et music-hall font bon ménage. Difficile dans ces conditions de ne pas tomber dans les rets de la « ville-piège », entre le Jimmy poignant de Richard Cassilly, la veuve Begbick ironique à souhait d’une Astrid Varnay à contre-emploi de ses grands rôles wagnériens, et surtout la Jenny incandescente de Teresa Stratas, dont l’incarnation plus vraie que nature a été saluée par Lotte Lenya en personne.

Opéra en trois actes, livret de Bertolt Brecht. Chanté en anglais. Chœur et orchestre du Metropolitan Opera, dir. : James Levine. Mise en scène : John Dexter ; décors et chorégraphie : Jocelyn Herbert ; lumières : Gil Wechsler.Avec Teresa Stratas (Jenny), Richard Cassilly (Jimmy Mahoney), Astrid Varnay (Leocadia Begbick), Cornell MacNeill (Trinity Moses), Ragnar Ulfung (Fatty), Paul Plishka (Alaska Wolf Joe), Arturo Sergi (Jack).Réal. : Brian Large. Prod. : Metropolitan Opera, 1979, 2 h 27.

Dans une maison attachée à son patrimoine et à son histoire, l’une des missions de Peter Gelb aura été de donner un coup de jeune à certains titres du répertoire en mettant au placard des productions parfois vieillottes. La précédente production du Barbier de Séville signée John Cox avait ainsi été reprise régulièrement pendant près de vingt-cinq ans avant que Bartlett Sher dépoussière le chef-d’œuvre de Rossini pour ses débuts sur la scène du Met en 2006. En héritier de Strehler, Sher puise son inspiration du côté de la commedia dell’arte, rendant à l’œuvre sa fraîcheur première. Pas de tentative d’actualisation, donc, mais un spectacle réglé au millimètre, fidèle à la lettre et à l’esprit de Rossini, bénéficiant d’une affiche de rêve comme seul le Met est capable d’en proposer : le Comte Almaviva de Juan Diego Flórez et le Figaro de Peter Mattei s’entendent comme larrons en foire et rivalisent de virtuosité, tandis que Joyce DiDonato en Rosina délivre une leçon de bel canto tout en élégance et en finesse.

Opéra en deux actes, livret de Cesare Sterbini.Chœur et orchestre du Metropolitan Opera, dir. : Maurizio Benini. Mise en scène : Bartlett Sher ; décors : Michael Yeargan ; costumes : Catherine Zuber ; lumières : Christopher Akerlind.Avec Peter Mattei (Figaro), Joyce DiDonato (Rosina), Juan Diego Flórez (comte Almaviva), John Del Carlo (Dr. Bartolo), John Relyea (Don Basilio), Claudia Waite (Berta), Brian Davis (Fiorello), Rob Besserer (Ambrogio). Réal. : Gary Halvorson. Prod. : Metropolitan Opera, 2007, 2 h 46.

Samedi 21 décembreà 18 h

Samedi 21 décembre à 14 h 30

Grandeur et décadence de la ville de Mahagonnyde Kurt Weill

Le Barbier de Sévillede Gioachino Rossini

Accueilli avec succès lors de sa création en 1725, Rodelinda contribua aussi à la « Handel renaissance » de la première moitié du XXe siècle. Monter un opéra baroque au Met – fût-ce du baroque tardif – est une sorte de défi, celui de mélanger le gigantisme d’une grande scène d’Opéra et un style musical auquel des générations de « baroqueux » ont imprimé un style intimiste : éclairage aux bougies, flûte baroque et tutti quanti, ce n’est pas le pain quotidien du Metropolitan Opera… À raison, cette production du Met ne cherche pas à se plier à ces préceptes qui ne pourraient qu’aboutir, de fait, à un décalage. La mise en scène de Stephen Wadsworth et les décors de Thomas Lynch prennent, avec la machinerie d’un grand théâtre d’opéra, le parti du gigantisme, même si sont distillées quelques concessions typiquement baroques dans la fosse et sur scène, avec le recours à des voix comme celle d’Andreas Scholl. Le succès de cette production tient à l’interprétation de l’écrasant rôle-titre tenu par Renée Fleming dont la diversité des performances vocales parvient à éloigner l’impression de monotonie qui risque parfois d’entacher ce type de représentation.

Opéra en trois actes, livret de Nicola Francesco Haym. Orchestre du Metropolitan Opera, dir. : Harry Bicket.Mise en scène : Stephen Wadsworth ; décors : Thomas Lynch ; costumes : Martin Pakledinaz ; lumières : Peter Kaczorowski.Avec Renée Fleming (Rodelinda), Andreas Scholl (Bertarido), Stephanie Blythe (Eduige), Joseph Kaiser (Grimoaldo), Shenyang (Garibaldo), Iestyn Davies (Unulfo), Moritz Linn (Flavio).Réal. : Matthew Diamond. Prod. : Metropolitan Opera, 2011, 2 h 50.

Chaque année, le concours de chant du Metropolitan Opera est une occasion inespérée pour de jeunes chanteurs sélectionnés aux quatre coins des États-Unis de se produire sur la scène de l’Opéra new-yorkais, vraisemblable tremplin pour une carrière internationale. Cette année-là, les Metropolitan Auditions étaient d’ailleurs « drivées » par Renée Fleming, elle-même lauréate de la cuvée 1988. Un moment particulièrement intense est celui où chacun des onze finalistes a enfin l’occasion d’entendre ses rivaux sur la scène du Met accompagné par l’orchestre sous la direction de Marco Armiliato. La variété d’expressions révélée par la caméra de Froemke quand elle s’attarde sur les visages des candidats auditeurs vaut alors à elle seule le détour…Ce documentaire montre bien à quel point une carrière lyrique s’apparente à un chemin de croix. La solitude du chanteur face à un perpétuel devoir d’excellence dans des conditions de tension extrêmes est mise en lumière par la caméra. Néanmoins, plusieurs des candidats franchiront les fourches caudines qui mènent à une carrière internationale. C’est déjà le cas pour le ténor Michael Fabiano que l’on a pu entendre cet automne à l’Opéra Bastille dans Lucia di Lammermoor.

Documentaire de Susan Froemke sur les Metropolitan Opera National Council Auditions.Avec Jamie Barton, Kiera Duffy, Michael Fabiano, Dísella Lárusdóttir, Ryan McKinny, Angela Meade, Nicholas Pallesen, Matthew Plenk, Alek Shrader, Ryan Smith, Amber L. Wagner.Réal. : Susan Froemke, Douglas Graves. Prod. : Metropolitan Opera, 2008, 1 h 47.

La scène new-yorkaise a été la première à braver l’interdiction de représenter le drame sacré hors des murs de Bayreuth. La production que nous proposons suffit, s’il en était besoin, à laver l’affront fait aux mannes wagnériennes. Après Lepage pour la Tétralogie, c’est à un autre Québécois, François Girard, qu’est confiée la mise en scène de ce Parsifal, production rodée avec succès en France à l’Opéra de Lyon.Le succès de cette production est évidemment à mettre au compte d’un quatuor vocal d’exception dominé par le rôle-titre, avec un Jonas Kaufmann convaincant aussi bien dans ses duos avec la Kundry de Katarina Dalayman qu’avec le Gurnemanz de René Pape et aux côtés de l’Amfortas de Peter Mattei. François Girard, connu pour ses films sur Glenn Gould ou Yo-Yo Ma, intègre – cela devient un exercice quasiment obligé – la vidéo à son travail scénique. Le recours à ces projections peut être parfois envahissant (ce fut le cas pour le Tristan de Peter Sellars et Bill Viola à l’Opéra Bastille). Confié ici au video designer Peter Flaherty, le dispositif est largement réussi, permettant de renforcer la dimension poétique de l’œuvre ultime de Wagner.

Opéra en trois actes, livret du compositeur. Chœur et orchestre du Metropolitan Opera, dir. : Daniele Gatti.Mise en scène : François Girard ; chorégraphie : Carolyn Choa ; décors : Michael Levine ; costumes : Thibault Vancraenenbroeck ; lumières : David Finn ; vidéo : Peter Flaherty.Avec Jonas Kaufmann (Parsifal), Katarina Dalayman (Kundry), René Pape (Gurnemanz), Peter Mattei (Amfortas), Evgeny Nikitin (Klingsor).Réal. : Barbara Willis Sweete. Prod. : Metropolitan Opera / Opéra national de Lyon / Canadian Opera Company, 2013, 4 h 33.

Samedi 11 janvierà 17 h 30

Samedi 11 janvierà 15 h

Rodelinda de Georg Friedrich Haendel

The Auditiondocumentaire de Susan Froemke

Parsifalde Richard Wagner

Elektrade Richard Strauss

Dimanche 22 décembreà 15 h

Dimanche 12 janvierà 15 h

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Voici la production de ce cycle qui donne la meilleure idée de ce que pouvait être une soirée du Met à son plus haut point d’incandescence : la représentation est suivie par vingt minutes de rappel.Une soirée de monstres sacrés. Birgit Nilsson, même si elle n’est alors plus au sommet de ses moments vocaux, est une de ses idoles vivantes, au point que la direction du Met n’avait pas hésité à annuler quatre représentations de Lohengrin pour lui permettre de chanter une dernière fois Elektra. La prestation de la soprano est susceptible de donner des regrets éternels à ceux qui ne l’ont jamais vue en live. La proximité de la caméra permet d’apprécier l’intensité de son jeu, sans doute hérité de son travail avec Wieland Wagner. Face à elle un autre monstre sacré, la Chrysothemis passionnée de Leonie Rysanek, venue sur scène pour ce dernier duo d’anthologie malgré un 39 de fièvre. Même si la mise en scène de Herbert Graf n’a pas l’intensité du film de Götz Friedrich réalisé l’année suivante, on aura avec cette production l’inappréciable sensation de l’« ici et maintenant » d’une grande soirée d’opéra.

Opéra en un acte, livret de Hugo von Hofmannsthal.

Chœur et orchestre du Metropolitan Opera,

dir. : James Levine.

Mise en scène : Herbert Graf ; décors : Rudolph

Heinrich ; costumes : Lillian Gärtner Palmedo ;

lumières : Gil Wechsler.

Avec Birgit Nilsson (Elektra), Leonie Rysanek

(Chrysothemis), Mignon Dunn (Klytämnestra),

Donald McIntyre (Orest), Robert Nagy (Aegisth).

Réal. : Brian Large. Prod. : Metropolitan Opera,

1980, 1 h 47.

Créée à New-York en 1909 sous la baguette d’un certain Gustav Mahler, La Fiancée vendue de Smetana a su très vite se faire adopter du public américain tant pour son incomparable richesse mélodique que pour son étourdissante verve rythmique. Pierre angulaire de cette production phare du tandem Dexter-Levine à la fin des années 1970, une distribution vocale sans fausse note portée par un quatuor de choc : dans le rôle du méchant de service, Martti Talvela en fait des tonnes pour le plus grand plaisir du public ; Jon Vickers, l’un des plus grands Tristan du XXe siècle, surprend son monde en jouant à l’idiot du village ; Nicolai Gedda est quant à lui aussi amoureux que roublard en Jeník, tandis que Teresa Stratas brûle une nouvelle fois les planches du Met. La petite fiancée de l’Amérique vendra ici chèrement sa peau… pour succomber quelques années plus tard au charme de Tony Harrison, traducteur et adaptateur de cette version de l’opéra de Smetana en anglais.

Opéra-comique en trois actes, livret de Karel Sabina. Chanté en anglais. Chœur et orchestre du Metropolitan Opera, dir. : James Levine. Mise en scène : John Dexter ; décors : Josef Svoboda ; chorégraphie : Pavel Smok ; costumes : Jan Skalicky ; lumières : Gil Wechsler.Avec Teresa Stratas (Mar enka), Nicolai Gedda (Jeník), Jon Vickers (Vas ek), Martti Talvela (Kecal), Colette Boky (Esmeralda), Elizabeth Coss (Ludmila).Réal. : Brian Large. Prod. : Metropolitan Opera, 1978, 2 h 31.

Prélude à une Tétralogie déjà appelée à faire date, Robert Lepage faisait en 2008 ses débuts sur la scène du Met avec une Damnation de Faust portée par un impressionnant dispositif vidéo en évolution permanente. Au-delà de la simple prouesse technique, l’imagination visuelle débordante du metteur en scène donne à la légende dramatique de Berlioz une continuité insoupçonnée. Tel Mephisto avec Faust, Lepage transporte ainsi d’un claquement de doigts son spectateur médusé à travers les époques et les lieux. De la lanterne magique du trublion canadien s’échappent alors des moments théâtraux d’une rare puissance évocatrice, comme l’immolation au sens propre de la Marguerite de Susan Graham dans son grand air, une marche de Rakoczy à reculons, ou la décomposition angoissante et haletante du galop de la course à l’abîme. Un beau joujou branché ? Non, un véritable opéra pour le temps présent.

« Légende dramatique en quatre parties », livret de Almire Gandonnière et Hector Berlioz d'après la traduction de Gérard de Nerval du Faust de Goethe.Orchestre, chœur et ballet du Metropolitan Opera,dir. : James Levine.Mise en scène : Robert Lepage avec Neilson Vignola ; chorégraphie : Johanne Madore et Alain Gauthier ; décors : Carl Fillion ; costumes : Karin Erskine ; lumières : Sonoyo Nishikawa ; vidéo et images : Holger Förterer et Boris Firquet.Avec Marcello Giordani (Faust), Susan Graham (Marguerite), John Relyea (Méphistophélès).Réal. : Barbara Willis Sweete. Prod. : Metropolitan Opera, 2008, 2 h 09.

À l’affiche quinze jours seulement après l’inauguration du Met en 1883, Lohengrin s’est rapidement imposé comme l’opéra de Wagner préféré du public new-yorkais. Près de six cents représentations plus tard, le metteur en scène August Everding avait en 1976 la lourde tâche de succéder à Wieland Wagner, décédé quelques semaines seulement avant la première de son Lohengrin sur la scène du Met en 1966. À rebours de l’approche symbolique et hiératique de son aîné, Everding insiste ici autant sur l’amour passionné qui unit Lohengrin à Elsa, que sur la dimension christique du héros, offrant son bras à la princesse de Brabant pour racheter notre humanité défaillante. Pour cette reprise de 1986, le casting contredit les Cassandre annonçant la mort du chant wagnérien : sublime Elsa par le passé, Leonie Rysanek y campe une terrifiante Ortrud, Eva Marton est elle aussi complètement habitée par Elsa, tandis que le ténor aussi héroïque que lyrique de Peter Hofmann affiche une santé insolente. Voici un Lohengrin sans cygne ni cuirasse, mais éclatant de lumière, loin des brumes dans lesquelles baignaient alors les mises en scène wagnériennes.

Opéra en trois actes, livret du compositeur. Chœur et orchestre du Metropolitan Opera, dir. : James Levine.Mise en scène : August Everding ; décors : Ming Cho Lee ; costumes : Peter J. Hall ; lumières : Gil Wechsler.Avec Eva Marton (Elsa), Leonie Rysanek (Ortrud), Peter Hofmann (Lohengrin), John Macurdy (Le Roi Henri), Leif Roar (Telramund).Réal. : Brian Large. Prod. : Metropolitan Opera, 1986, 3 h 53.

Somptuosité des costumes de Ray Diffen, magnificence des décors de David Reppa, et surtout austère grandeur de la mise en scène de l’expérimenté John Dexter : il fallait bien tout le savoir-faire du Met pour donner au grand opéra français de Verdi un terrain de jeux à sa démesure. Cette production ayant été filmée à deux reprises, nous n’avions que l’embarras du choix entre deux distributions aussi prestigieuses l’une que l’autre, la plus récente réunissant Placido Domingo, Mirella Freni, Grace Bumbry et Nicolai Ghiaurov en 1983, et celle-ci, de trois ans antérieure. La scène du Met y est une arène où s’affrontent les protagonistes de cet opéra du pouvoir : combat de coqs entre les fringants Don Carlo et Posa de Vasile Moldoveanu et Sherrill Milnes, combat de basses terrifiant entre Paul Plishka et Jerome Hines, implacables dans les rôles de Philippe II et du Grand Inquisiteur, et surtout lutte intérieure d’Élisabeth que Renata Scotto traduit à merveille entre la frivole princesse française du début et la reine d’Espagne outragée et tiraillée entre amour et honneur.

Opéra en cinq actes, livret de Camille du Locle et Joseph Méry. Chœur et orchestre du Metropolitan Opera, dir. : James Levine. Mise en scène : John Dexter ; décors : David Reppa ; costumes : Ray Diffen ; lumières : Gil Wechsler.Avec Vasile Moldoveanu (Don Carlo), Renata Scotto (Elisabetta), Sherrill Milnes (Posa), Tatiana Troyanos (Eboli), Paul Plishka (Philippe II), Jerome Hines (Le grand Inquisiteur), Betsy Norden (Tebaldo)Réal. : Kirk Browning. Prod. : Metropolitan Opera, 1980, 3 h 22.

Dimanche 12 janvierà 18 h

Dimanche 9 marsà 14 h 30

La Fiancée vendue de Bedr ich Smetana

La Damnation de Faustde Hector Berlioz

Lohengrin de Richard Wagner

Don Carlode Giuseppe Verdi

Samedi 8 marsà 15 h

Dimanche 9 marsà 17 h 30

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Date Heure Œuvre Abonn.t / À l’unité Nb. Tarifs Total Tarifs

02 / 11 17 h Madame Butterfly / places x = € D

03 / 11 15 h Satyagraha / places x = € D

21 / 12 14 h 30 Le Barbier de Séville / places x = € D

21 / 12 18 h Mahagonny / places x = € D

22 / 12 15 h Parsifal / places x = € D

11 / 01 15 h The Audition (documentaire) / places x = € F

11 / 01 17 h 30 Rodelinda / places x = € D

12 / 01 15 h Elektra / places x = € D

12 / 01 18 h La Fiancée vendue / places x = € D

08 / 03 15 h Lohengrin / places x = € D

09 / 03 14 h 30 La Damnation de Faust / places x = € D

09 / 03 17 h 30 Don Carlo / places x = € D

Tarifs

Achat des places À la caisse de l’auditorium Du lundi au samedi (sauf le mardi) de 9 h à 17 h 15 et les mercredi et vendredi jusqu’à 19 h 15. Fermeture jusqu’au 3 septembre inclus.Par correspondance À l’aide de ce bulletin, accompa-gné du règlement par chèque ou carte bancaire à :Billetterie de l’auditorium – Musée du Louvre – 75058 Paris Cedex 01.Par téléphone au 01 40 20 55 00 (paiement par carte bancaire uniquement). Du lundi au vendredi (sauf mardi) de 11 h à 17 h. Sur internet www.fnac.comRéservations pour les groupes (associations, comités d’entreprise…) au 01 40 20 55 00.

Retrait des billets Les billets commandés par courrier ou par téléphone sont expédiés à domicile.Les billets des commandes passées deux semaines avant la date de la première manifestation choisie sont à retirer aux caisses, ainsi que les billets achetés par téléphone à un tarif nécessitant la présentation d’un justificatif. Les places non retirées ne sont pas remboursées ni échangées.

Réductions tarifaires Sur présentation, ou copie par correspondance, d’un justificatif. Tarif réduit Amis du Louvre, Louvre professionnels, Louvre familles, Cercle Jeunes Mécènes ; étudiants ; pass éducation ; personnel du ministère de la Culture et de la Communication ; guides et conférenciers des ministères français chargés de la Culture et du Tourisme ou de la RMN ; adhérents Fnac ; achat groupé de 10 places d’une même séance.Tarif solidarité et jeune Louvre jeunes ; moins de 26 ans ; bénéficiaires des minima sociaux, demandeurs d’emploi ; personnes handicapées titulaires d’une carte d’invalidité et leur accompagnateur.

Accès Entrée par la pyramide, les galeries du Carrousel ou le passage Richelieu.Informations www.louvre.fr ou au 01 40 20 55 55 du lundi au vendredi de 9 h à 19 h. Inscrivez-vous à la lettre d’information sur simple demande à : [email protected] sur Facebook

20132014

LISTE DES CINÉMAS

PATHELIVE.COM

NOUVELLE SAISONEN DIRECTAU CINÉMA

EUGÈNE ONÉGUINE05 OCT 2013

TOSCA09 NOV 2013

LE NEZ*

05 DÉC 2013

FALSTAFF*

05 JAN 2014

RUSALKA 08 FÉV 2014

PRINCE IGOR 1ER MAR 2014

WERTHER 15 MAR 2014

LA BOHÈME 05 AVR 2014

COSÌ FAN TUTTE 26 AVR 2014

LA CENERENTOLA10 MAI 2014

SPARTACUS20 OCT 2013

LE CORSAIRE*

17 NOV 2013

LA BELLEAU BOIS DORMANT*

22 DÉC 2013

JOYAUX19 JAN 2014

LES ILLUSIONS PERDUES02 FÉV 2014

L’AGE D’OR30 MAR 2014

*en

diffé

Place à l’unité plein réduit solidarité et jeune

D 12 € 10 € 6 €

F 6 € 5 € 3 €

Abonnement * plein réduit solidarité et jeune

D 10 € 8 € /

F 5 € 4 € /

Signature (obligatoire)

* Abonnement à partir de cinq manifestations.

Président-directeur du musée du LouvreJean-Luc Martinez

Directeur de l'auditoriumJean-Marc Terrasse

Programmation musique filméeChristian Labrande Conseiller musicalRichard Martet Rédaction textes opérasLaurent MuraroChristian Labrande Production Lisa Quaglia

Atelier graphique PublicationsDanièle PintorRelectureClaire Le MireCoordination éditoriale Fabienne Grange PhotogravureProcess-graphicImpression ACI

Musée du Louvre, juin 2013

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Présentées par Edouard Fouré Caul-Futy, Christian Labrande, Clément Lebrun et Stéphane Malfettes

Rire en musique, rire de la musiqueVendredi 13 décembre20 h 30

Des phonoscènes à YouTube, musique en clipVendredi 17 janvier20 h 30

Fans, groupies, accros…Vendredi 21 février 20 h 30

Crossover, fusion, confusionVendredi 7 mars 20 h 30

Tarifs5 € (– de 26 ans) à 10 €Réservation01 40 20 55 00 www.fnac.com

www.louvre.fr Elv

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DR

Une exploration de la musique à l’écran et en live

Clip & Clap

Couverture : Madame Butterfly © M. Sohl / Metropolitan Opera

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