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Une politique industrielle au Québec : pourquoi?

COLLOQUE Conjoncture et perspectives économiques 2014 - ASDEQ

Simon Prévost, président Le 29 novembre 2013

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Table des matières

1.  Le secteur manufacturier aujourd’hui – la fête est terminée

2.  Un avenir pour le manufacturier – défis et perspectives

3.  La politique industrielle – le bon, le moins bon et l’incertain

4.  Conclusion : l’intervention gouvernementale – qu’est-ce que ça donne ?

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Manufacturiers et exportateurs du Québec

Améliorer l'environnement d'affaires et aider les entreprises manufacturières et exportatrices à être plus compétitives sur les marchés locaux et internationaux grâce à son leadership, à son expertise, à son réseau et à la force de ses membres. 5 piliers d’action :

•  Représentation politique •  Information stratégique •  Occasions d’affaires •  Meilleures pratiques •  Réseautage

5 enjeux prioritaires : •  Compétitivité du secteur manufacturier •  Relations avec les États-Unis •  Marchés internationaux •  Capital humain et développement des

compétences •  Énergie, environnement et

développement durable

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LE SECTEUR MANUFACTURIER AUJOURD’HUI – LA FÊTE EST

TERMINÉE

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Le secteur manufacturier est encore important au Québec…

Source : ISQ - Deloitte!

18,2%

16,3%

12,2%

Finances et assurances Secteur manufacturier Commerce de détail et de gros

Importance relative de certains secteurs économiques, 2011 - poids dans le PIB - Québec

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Québec"

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Productivité du travail - secteur manufacturier Dollars par heure travaillée

…Mais accuse un retard de productivité

Source : StatsCan!

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Productivité du travail - secteur manufacturier Indice 1997 = 100

Même si un certain rattrapage s’effectue

Source : StatsCan!

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Québec#

Ontario#

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Productivité du travail - Québec Dollars par heure travaillée

Le secteur manufacturier est plus productif que le secteur des services

Source : StatsCan!

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Ensemble"de"l'économie" Secteur"manufacturier"

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La reprise de l’activité est encore fragile

Source : StatsCan!

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Lége

nde:

Livraisons manufacturières Variation annuelle - Québec

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La reprise de l’activité est encore fragile

Source : StatsCan!

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Production industrielle Indice août 2009 = 100

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L’emploi manufacturier écope la plupart du temps

Source : StatsCan!

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Emploi, Québec, Secteur de la fabrication En milliers d'emplois

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Où est passée la nation d’exportateurs ?

Source : StatsCan!

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Solde commercial - Québec Données annualisées

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Les marchés d’exportations ont évolué

Part des exportations québécoises selon les principales destinations En %, 2003 et 2012

2003 2012 Var. 2003 / 2012 États-Unis 83% 68% -14,4% Chine 1% 4% 3,3% Allemagne 2% 2% 0,5% Pays-Bas 1% 2% 1,5% France 1% 2% 0,6% Royaume-Uni 2% 2% -0,3% Japon 1% 2% 0,2% Mexique 1% 2% 1,0% Russie 0% 1% 0,8% Brésil 0% 1% 0,6% Autres 8% 14% 6,2%

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UN AVENIR POUR LE MANUFACTURIER – DÉFIS ET PERSPECTIVES

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Plusieurs tendances lourdes aux effets négatifs sur le secteur ü  Appréciation de la devise ü Croissance et

concurrence des pays émergents

ü  Faible demande dans les marchés traditionnels

ü Hausse importante des prix des intrants et des coûts de production

ü  Pénurie de main-d’œuvre ü  Faible productivité

ü  Investissements insuffisants (capital et main-d’œuvre)

ü  Trop de production à faible valeur ajoutée

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Le secteur manufacturier sous pression

•  Croissance moins forte du secteur que dans l’ensemble de l’économie au cours des 25 dernières années

•  La part du secteur dans l’économie a chuté de même que la part des emplois manufacturiers dans le total

•  Le secteur est passé d’un poids de 24 % du PIB en 2000 à 16 % en 2011

•  Entre 2000 et 2010, le PIB du secteur manufacturier au Québec a connu une croissance négative de 2,3 % alors que l’ensemble de l’économie croissait de 1,4 %

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Le secteur manufacturier sous pression (suite)

•  D’autres pays et d’autres provinces toutefois ont vécu une relative désindustrialisation de leur économie. Le cas du Québec n’est pas unique et certains États ou provinces sont en situation plus précaire

•  La plupart des tendances lourdes aux effets négatifs ne pourront se résorber à court terme et si l’on ne fait rien, la part du secteur manufacturier pourrait chuter davantage

•  Une désindustrialisation plus poussée du Québec aurait des effets négatifs rapides sur la prospérité et la capacité du Québec de financer ses programmes

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Quelques pistes d’action

ü  Avoir un plan de match solide! Il faut une politique économique intégrée

ü Raviver la fierté du « made in Québec » et lancer une campagne de valorisation du secteur

ü  Valoriser les métiers de la fabrication et former notre monde

ü  Travailler en amont sur la compétitivité et en aval sur les débouchés

ü  Innover, innover et innover ! Accélérer à tout prix la commercialisation

ü  Améliorer les conditions d’affaires

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LA POLITIQUE INDUSTRIELLE – LE BON, LE MOINS BON ET L’INCERTAIN ?

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La politique industrielle un des piliers de la politique économique

•  Une politique économique : Priorité emploi – investir dans l’emploi c’est investir dans le Québec Ø Cela n’a pas de sens sur le plan économique, mais est-ce que

cela devrait nous inquiéter?

•  4 piliers inégaux à la politique économique Ø  Politique industrielle Ø  Politique nationale de recherche et d’innovation Ø  Plan de développement du commerce extérieur Ø  Stratégie d’électrification des transports ???

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La Sainte Trinité !

Croissance économique

Productivité

Exportations Innovation

En somme, une politique calquée sur la mission de l’ancien MDEIE !!!

La politique alimente le cercle vertueux de la croissance … en principe !

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Les grandes lignes de la politique industrielle

•  Aide à l’investissement manufacturier – machinerie et équipements, TI et bâtiments

•  Développement des grappes et créneaux d’excellence (émergence de nouveaux «fleurons») et accompagnement de PME performantes (les gazelles)

•  Amélioration par divers programmes de l’adhésion aux principes de développement durable et d’économie verte

•  Soutien au démarrage d’entreprises •  Aide à l’innovation et à la commercialisation

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Les aspects favorables

•  Une bonne compréhension des enjeux manufacturiers et la confirmation que la politique industrielle doit d’abord être manufacturière

•  La politique vise à travailler en amont en améliorant certains déterminants (mais pas tous!) de la productivité

•  L’intégration de la politique industrielle aux autres piliers de la politique économique est porteuse (la Sainte Trinité) – impact en aval

•  La volonté de travailler avec les acteurs du milieu pour garder le cap

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Les aspects moins favorables ou incertains

•  Des très, voire trop, nombreuses mesures – difficulté de s’y retrouver

•  La capacité du gouvernement avec des moyens réduits de livrer tous les aspects de la politique économique

•  Beaucoup de pressions sur l’appareil gouvernemental pour assurer la coordination des mesures des différents piliers

•  Une présence et un interventionnisme de l’État qui a le potentiel de nuire à l’efficacité économique – une amélioration généralisée des conditions d’affaires est souvent plus efficace

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Quelques pistes d’action - ce qui est dans la politique économique ü  Avoir un plan de match solide!

Il faut une politique économique intégrée (oui)

ü  Raviver la fierté du « made in Québec » et lancer une campagne de valorisation du secteur (non)

ü  Valoriser les métiers de la fabrication et former notre monde (non)

ü  Travailler en amont sur la compétitivité et en aval sur les débouchés (oui)

ü  Innover, innover et innover ! Accélérer à tout prix la commercialisation (oui)

ü  Améliorer les conditions d’affaires (non)

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CONCLUSION : L’INTERVENTION GOUVERNEMENTALE – QU’EST-CE QUE ÇA

DONNE ?

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Quelques conditions de succès

•  Finir son élan et garder les yeux sur la balle – assurer un bon suivi des mesures annoncées

•  Veiller à rendre l’accès aux mesures facile et simple – éviter le cauchemar de la paperasse

•  Rendre compte des progrès accomplis et consulter les milieux économiques sur la marche à suivre

•  Rajuster le tir au besoin – laisser tomber les mesures inefficaces ou impopulaires et investir plus dans ce qui fonctionne

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Un peu de prospective – ce qui nous attend…peut-être

•  La poursuite du déclin manufacturier n’est pas inéluctable

•  Nous avons maintenant un meilleur alignement des politiques publiques

•  La réindustrialisation est encore anecdotique au Québec, mais le phénomène s’amplifie aux États-Unis et nous en bénéficierons

•  Le climat est propice aux accords de libre-échange et d’autres ententes suivront celle avec l’Union européenne

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Un peu de prospective – ce qui nous attend…peut-être (suite)

•  À court terme, l’incertitude économique nuit aux investissements et à la croissance

•  La baisse des prix des matières premières a un impact évident sur le secteur des ressources et un effet négatif sur l’ensemble de l’économie

•  Une augmentation significative des exportations est absolument cruciale, mais se fera sans doute attendre encore quelques années

•  Nous sommes probablement en phase de consolidation pour le secteur manufacturier

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Finalement, qu’est-ce que ça donne ?

•  L’État ne crée pas la richesse… •  …mais la politique économique peut donner un coup de

pouce utile et nécessaire •  La conjoncture mondiale a toutefois plus d’impact sur la

croissance économique que les politiques gouvernementales

•  Avec la politique économique, on se donne néanmoins plus de chances de réussir

•  Au final on accorde une note de B+ au gouvernement

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Merci

meq.ca