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UNE MUSIQUE –UNE COMPOSITION PLASTIQUE L’idée est de transposer des éléments sonores en éléments plastiques, et par extension de transposer une musique, en une peinture Cycles 2 et 3 Intention pédagogique et considérations diverses : Faire traduire du matériau sonore en quelque chose à voir, c’est transcrire la structure linéaire du déroulement d’un son ( ou de plusieurs) en structure d’image (s). La musique s’écoule linéairement dans le temps. L’image, elle, occupe l’espace sans rapport avec le temps. Aussi, on peut bien entendu chercher à transcrire le déroulement de la musique dans son effet global , cependant, avec les enfants , afin de rechercher « la » relation sons-image la plus authentique possible, il est préférable de déconstruire la musique pour « construire « la production plastique. Ainsi, vont apparaître les différentes composantes de la structure musicale : les tons, les timbres, les rythmes et les durées, les intervalles, les nuances, les mélodies, les superpositions (en harmonie ou en dissonances), etc… En préalable à la transposition d’un fragment musical en production plastique (une peinture par exemple), il est donc logique de travailler souvent l’écoute en éducation musicale, et de pratiquer , sous forme de petits jeux , la codification de certains paramètres cités ci-dessus. TRAVAIL PREPARATOIRE : Faire des petits jeux consistant à transposer plastiquement des onomatopées relevées dans des BD ; et inversement, faire des traces diverses à l’aide d’outils variés ( chiffon, brosse, plume, spatule crantée… trempés dans la peinture ) puis trouver l’onomatopée correspondant le mieux aux diverses traces. Deux par deux ; un enfant produit des sons (avec le corps ou avec des objets), l’autre enfant transcrit les sons produits sur un support vertical, de grand format, à l’aide de l’outil approprié, sous la forme d’un graphisme .

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UNE MUSIQUE –UNE COMPOSITION PLASTIQUE

L’idée est de transposer des éléments sonores en éléments plastiques, et par extension

de transposer une musique, en une peinture

Cycles 2 et 3

Intention pédagogique et considérations diverses :

Faire traduire du matériau sonore en quelque chose à voir, c’est transcrire la structurelinéaire du déroulement d’un son ( ou de plusieurs) en structure d’image (s).

La musique s’écoule linéairement dans le temps. L’image, elle, occupe l’espace sansrapport avec le temps. Aussi, on peut bien entendu chercher à transcrire ledéroulement de la musique dans son effet global , cependant, avec les enfants , afin derechercher « la » relation sons-image la plus authentique possible, il est préférable dedéconstruire la musique pour « construire « la production plastique. Ainsi, vontapparaître les différentes composantes de la structure musicale : les tons, les timbres,les rythmes et les durées, les intervalles, les nuances, les mélodies, les superpositions(en harmonie ou en dissonances), etc…

En préalable à la transposition d’un fragment musical en production plastique (unepeinture par exemple), il est donc logique de travailler souvent l’écoute en éducationmusicale, et de pratiquer , sous forme de petits jeux , la codification de certainsparamètres cités ci-dessus.

TRAVAIL PREPARATOIRE :

Faire des petits jeux consistant à transposer plastiquement des onomatopées relevéesdans des BD ;

et inversement, faire des traces diverses à l’aide d’outils variés ( chiffon, brosse,plume, spatule crantée… trempés dans la peinture ) puis trouver l’onomatopéecorrespondant le mieux aux diverses traces.

Deux par deux ; un enfant produit des sons (avec le corps ou avec des objets), l’autreenfant transcrit les sons produits sur un support vertical, de grand format, à l’aide del’outil approprié, sous la forme d’un graphisme .

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PROJET

OBJECTIFS :

Rendre l’enfant capable de :Choisir et d’élaborer des équivalents plastiques avec lesquels celui-ci transcriraet traduira des choses entendues en choses à voir.Créer une composition plastique homogène à l’aide des matériaux produits.

MATERIEL :

o Cassette audio intégrée à la plaquette rouge « l’Education Artistique à l’Ecole » reçuedans chaque école en 1995. (Mario ZANCHETTA Conseiller Pédagogique en Arts Visuels en détient quelquesexemplaires)

o Supports, médiums, outils nécessaires à un travail de recherche et d’élaboration dematériaux plastiques.

DEROULEMENT :

1°/ Ecoute du morceau « Solitude Transit » de Marc FERRARI (sans prendre de note), puis,

« A quoi vous fait penser cette pièce musicale ? »« Dans quel lieu peut avoir été effectuée cette prise de sons ? » hall de gare, (gare de l’Est

à Paris)aéroport...« Comment vous semble être construit ce morceau » ? « Peut-on parler de morceau de musique ? »

On apporte des sensations d’écoute : éléments d’ambiance , éléments réalistes ( pas, voix,portes, rires…), des sons travaillés.

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2°/ Nouvelle écoute de la pièce, en prenant des notes succinctes ( mots, signes,etc…)et relatives à ce que l’on pense reconnaître.

3°/ Synthèse collective, discussions, confrontation des idées :

o Sons enregistrés en un lieu de passage, de transit :

On entend des bruits de pas, des souffles, des annonces sonores, des cris, descrissements, des bruits de moteurs, de klaxons, des portes qui claquent, desrires, des paroles inaudibles, une sirène .

o Sons fabriqués au synthétiseur, et constituant une trame.

o On a une impression de transparence, de profondeur, d’écho, d’espaceet en même temps, on perçoit un foisonnement de sons, traduisant unefoule.

4°/ Troisième écoute en « rentrant » le plus possible dans le matériau sonore ;

puis les enfants émettent des idées, des propositions.

« Comment est construit le morceau ? » :

- il y a une trame ,une sorte de tissu, résultante d’un amalgame de sonsdifférents et permanents: les pas – les souffles – les annonces sonores,qui constituent une impression de vide, une profondeur, l’espaceambiant ; et des sons travaillés. Cette trame est dense, puis transparente,jusqu’à disparaître.

TRAVAIL PRATIQUE : « Faire des recherches, des essais pour traduire cetamalgame »: au point de vue des textures : du lisse, du cotonneux, du vaporeux au pont de vue des couleurs : froideur, translucidité, au point de vue des formes des constituants : traces diverses, espaces colorés à l’aidede matériaux divers, d’outils et de médiums variés.

Le résultat de ces recherches pourrait constituer le fond de la production finale .

Confrontation avec des artistes plasticiens tels que Yves KLEIN, ROTHKO

- il y a une dynamique

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avec des différences de niveaux sonores

Comparaison avec « Fêtes » de C. DEBUSSY sur la même cassette.(effets d’éloignements et de rapprochements)

Avec des redondance de sons, des échos liés à l’espace (double chœur en écho)

Comparaison avec Monteverdi « Magnificat » extrait des vêpres à la vierge. Sur la même cassette.

-il y a un contrepoint, superposition d’évènements sonores ou de lignes mélodiques :(écriture des XV°,XVI°, BACH, BERIO, etc…)

des cris, des crissements , des sons acoustiques ( élaborés au synthétiseur) .Des vrombissements de moteurs, des sonneries d’avertisseurs, des sifflements distordus.Des gens qui parlent et qui rient.Des portes qui claquent, des bruits de manutention.Un avion qui passe ou qui atterrit.A la fin, une sirène d’ambulance, comme une mélodie qui avorte.Des percussions

(référence au grain du son, à la qualité sonore et à sa densité)

TRAVAIL PRATIQUE :

Ces composantes musicales seront traduites par l’enfant, à sa convenance ; ainsi, il s’agirad’une codification personnelle , comme elle a été rendue lors du travail sur les onomatopées ;exemple :

o Des sons successifs et des sons longs pourront être des figures linéaires ( lignes, tracesou espaces)

o Des sons confus deviendront des lignes emmêlées, ou des superpositions diverses.o Les silences se traduiront logiquement par des espaces vides ou de couleurs

convenues.o Des sons bien définis pourraient se concrétiser par des espaces aux contours nets, et

inversement.o Des sons aux intensités variables pourraient devenir des lignes d’épaisseurs inégales.o Pourquoi ne pas intégrer des onomatopées écrites pour traduire des mots, les rires…

Etc…

Remarque : les éléments rythmiques sont plus facilement transposables que la mélodie.

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COMPOSITION PLASTIQUE

Quand chaque enfant aura produit les matériaux relatifs aux différents effets sonores de lamusique,( cette phase devra être longue car c’est une phase de recherches ,d’essais conditionnant la pertinence de la composition finale) , ilconviendra d’en réaliser un assemblage, une composition globale. Cettephase de superposition, de juxtaposition, est la plus difficile , car il s’agitde restituer l’ambiance générale, sans grande indication sur la position deséléments, relativement à la proposition du fond ( la trame).

En fait, il s’agit avant tout, de traduire une certaine homogénéité de l’ensemble pour

laquelle l’enfant devra pouvoir justifier ses choix et parler de saproduction.

Confrontation : Vassily KANDINSKY , MIRO , SAM FRANCIS, MATHIEU…

D’après l’œuvre « Solitude Transit » de Marc FERRARI

Réalisation de Nathan, CM2 école J de la Fontaine 1999

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