Depuis cinquante et un ans maintenant, la Bibliothèque Départementale est à vos côtés au service du développement de la lecture publique en Guadeloupe.

Une mission qui ne peut être menée à bien sans avoir une idée précise des situations diverses et variées que connaissent les professionnels des bibliothèques au sein de leurs structures propres.

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Une réunion réseau s’étant tenue le 31 janvier 2017 a fait ressortir la nécessité de mettre à jour les données des bibliothèques de Guadeloupe.

Le fait d’obtenir des données chiffrées est indispensable à l’adaptation des outils et des moyens mis en œuvre afin de répondre aux demandes des bibliothèques en termes de formations, matériels, d’informations et de ressources.

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39 : c’est le nombre de bibliothèques réparties sur le territoire – Il existe par ailleurs 2 réseaux de bibliothèques.

Pour ce qui concerne la première enquête, nous avons recueilli 24 réponses. A l’issue de la seconde enquête, nous avons obtenu 22 réponses.

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Cette première enquête, que nous qualifierons de générique, avait pour but de recueillir les données propres à chaque structure.

Ces données ont été collectées sur une base de 24 bibliothèques ou collectivités répondantes.

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Il apparaît que 100% des bibliothèques relèvent d’une gestion communale. A la question de l’appartenance à un réseau, 92 % des bibliothèques répondent par la négative.

La dimension de réseau reste donc à construire et doit s’appuyer sur les communautés d’agglomérations et communautés des communes existantes pour se matérialiser.

Il existe deux réseaux : l’un rattaché à la ville de Pointe-à-Pitre et l’autre à la Communauté d’Agglomération de Cap Excellence.

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En matière de superficie, le seuil minimal fixé par l’état est de 0.05 m²/ par habitant. 9 bibliothèques sur 24 respectent ce seuil.

5 bibliothèques ont une superficie comprise entre 51 et 100 m². Une bibliothèque, en l’occurrence, une médiathèque a une superficie de plus de 2000 m².

Exemple : la population municipale de Capesterre-Belle-Eau établie par l’INSEE en 2015 est de 18980 hab. La commune est dotée d’une bibliothèque dont la superficie est équivalente à 107 m². Si l’on se réfère aux recommandations précitées, la superficie de la bibliothèque devrait être de 949 m². Une situation qui ne saurait perdurer puisque la Commune de Capesterre-Belle-Eau a un projet de construction demédiathèque.

Exemple : La commune de Terre de Bas a une population municipale de 1060 habitants. La bibliothèque de Terre-de-Bas occupe une superficie de 100 m². La superficie recommandée est de 53 m2. Dans ce cas précis, on va bien au-delà des recommandations. 8

75% des bibliothèques répondantes ouvrent entre 31 et 40 heures. Le volume horaire est amplement satisfaisant sur l’ensemble des bibliothèques. En effet, la préconisation du ministère de la culture est de 8 heures d’ouverture par semaine pour les communes de 1000 habitants – 24 heures d’ouverture par semaine pour les communes de 18000 et de 20 habitants – .

Exemple de Petit-Bourg commune de 24086 habitants. La bibliothèque ouvre jusqu’à 45h30 par semaine. De toutes les bibliothèques répondantes, la bibliothèque de Petit-Bourg est celle qui ouvre le plus. La question aurait aussi pu concerner les ouvertures le dimanche – question préoccupante au niveau national.

A l’échelon régional une seule bibliothèque s’est lancée dans cette aventure : il s’agit de la médiathèque Yvon Leborgne à Port-Louis. 9

Les années 1991-2010 pourraient être qualifiées de 20 glorieuses de la lecture publique en Guadeloupe.

On comptabilise l’ouverture de 16 bibliothèques ou médiathèques (anciens et nouveaux équipement confondus).

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La moitié des bibliothèques répondantes propose internet gratuitement au public. Internet est un service payant pour 12,5 % des bibliothèques. Un quart des bibliothèques n’offre pas d’accès internet à leurs usagers. En fonction du public, 12,5% des bibliothèques font d’internet un service payant ou gratuit.

Le wifi ne s’est pas encore démocratisé dans nos bibliothèques car 42% des structures n’en sont pas dotées. Il devient un service payant dans 12,5% des bibliothèques.

On note le pourcentage de réponses non communiquées à ce sujet : soit 4%.

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Nous vous demandions également des précisions sur vos politiques tarifaires. 54 % des bibliothèques proposent un abonnement payant à leurs usagers.

La gratuité partielle concerne 8,5 % des bibliothèques. Elle est déterminée par des critères variables en rapport avec l’âge, l’adresse ou la situation professionnelle des usagers. On note une part importante de réponses non communiquées : 12,5 %

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En matière de budget d’acquisition livres, la préconisation en la matière est de 2 euros par habitant. En 2018, on constate que 14 bibliothèques sur 24 ne disposent pas de budget d’acquisition.

Une seule bibliothèque dispose d’un budget d’acquisition avoisinant 60 000 euros. Cela peut paraître conséquent à première vue mais si l’on considère le nombre d’habitants desservi par la structure soit 31 209, le budget alloué devrait se situer au-delà de 62 000 euros.

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En 2018, on dénombre 168 personnels des bibliothèques.

Parmi ces 168 membres des personnels des bibliothèques : 2,4 % sont de catégories A - 12,5% relèvent de la catégorie B et 85,1% appartiennent à la catégorie C. Ce qui correspond à 4 personnels de catégorie A, 21 personnels de catégorie B et 143 personnels de catégorie C.

Voyez surlignées en bleu les recommandations du ministère concernant l’effectif du personnel selon qu’ils soient catégorie A, B ou C.

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En 2018, les bibliothèques de Guadeloupe ont enregistré 10304 inscrits. 46,3 % ont de 0 à 14 ans, 47,6 % ont de 15 à 64 ans, 5,7 % ont 65 ans et +, 0,4 % sont des collectivités.

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Ce graphique est représentatif du nombre de prêts en moyenne par usager. Tendance actuelle de 4 à 6 prêts par usager.

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A travers la seconde enquête, nous voulions connaître votre intérêt pour les nouveaux supports. Au terme de celle-ci, nous avons obtenu 22 réponses.

Dans cette enquête, nous tenions également compte des supports traditionnels (à savoir le livre – journaux et magazines)

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Dans le trio de tête apparaissent des supports traditionnels considérés comme indispensables à hauteur de 100% pour les livres (1re position) – l’ordinateur se situe en 2e position et fédère à hauteur de 91% – les Journaux/magazines occupent quant à eux la 3e place à 90,8%.

Il n’y a pas de révolution du numérique dans les représentations des nouveaux supports des bibliothécaires de Guadeloupe. Bien que talonné par les revues et magazines, le livre constitue le support « roi » en bibliothèque. De manière générale, l’imprimé occupe une place de choix dans nos collections.

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On entend par nouveaux supports : tablettes – liseuses – jeux vidéo– bornes audio de téléchargement. Vous êtes 50% à ne pas être contre la mise à disposition des jeux vidéo sans pour autant les juger essentiels. Pour 14% d’entre vous ils sont sans intérêt alors que 36% d’entre vous les considèrent comme indispensables.

Le support alternatif qu’est le kamishibaï est plébiscité et jugé indispensable à hauteur de 83 %. Vous êtes également convaincus par les expositions à hauteur de 77%.

Enfin, ferment la marche, les petits instruments de musique.

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Vous souhaitez être initié en premier lieu : à l’utilisation du matériel d’animation, ensuite à la maîtrise des liseuses, enfin à l’utilisation du site internet de la Bibliothèque Départementale.

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Il en ressort une forte demande de coopération et de mutualisation. Vous appelez de vos vœux la mise en place d’un réseau collaboratif entre bibliothèques ainsi qu’à la création d’un répertoire participatif de personnes ressources.

Vous souhaitez en 3e lieu l’émission d’une lettre de diffusion de la Bibliothèque Départementale.

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Cette idée d’échange et de coopération se fait encore plus criante dans vos réponses à la question sur les journées thématiques.

Il vous semble indispensable que nous consacrions des journées à la présentation de matériel d’animation ainsi qu’aux échanges pratiques professionnels

Dans le domaine de l’animation vos attentes concernent le prêt de matériel d’animation et l’accompagnement de vos projets sur site.

Parmi les autres réponses, vous mentionnez les échanges ainsi que le prêt de jeux.22

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A l’appui des données collectées, nous pouvons mesurer les écarts à combler en vue du développement d’un service public des bibliothèques efficient en Guadeloupe. Premier constat : toutes les bibliothèques ne disposent pas d’une ligne budgétaire bien définie. Une réalité commune à bien des bibliothèques dans notre département. Une bibliothèque ne peut se contenter de murs pour vivre.

Seuls des moyens – humains, financiers, technologiques - injectés régulièrement dans le cadre d’un projet d’établissement peuvent susciter l’adhésion et la fidélité des usagers. Une prise de conscience à laquelle nous devons amener peu à peu nos dirigeants. Il nous incombe à nous, professionnels des bibliothèques, d’accorder de l’importance à nos missions.

Cela passe par une étape fastidieuse mais ô combien nécessaire : fournir et collecter des données. Selon l’article R310-5 du Code du Patrimoine, la réponse à l’enquête annuelle est une obligation réglementaire pour les collectivités territoriales.Il n’est pas toujours aisé de répondre à cette enquête. Là encore, le moment venu vos référents au sein de la Bibliothèque Départementale seront à vos côtés pour vous accompagner.

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