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SYNDICAT MIXTE DU PAYS VIGNOBLE GAILLACOIS, BASTIDES ET VAL DADOU Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou Objectif Patrimoine décembre 2005

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Page 1: Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble … · les acteurs économiques p 97 Fiche n 13 Inscrire le patrimoine dans l’économie : qualifier, labelliser le patrimoine

SYNDICAT MIXTE DU PAYS VIGNOBLE GAILLACOIS, BASTIDES ET VAL DADOU

Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gaillacois,

Bastides et Val Dadou

Objectif Patrimoine décembre 2005

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Sommaire DIAGNOSTIC / EVALUATION p 4 ELEMENTS DE CADRAGE SUR LES POLITIQUES CULTURELLES TERRITORIALES p 27 ORIENTATIONS STRATEGIQUES p 37 LES FICHES ACTIONS p 43 AXE1 : L’ANIMATION p 44 Fiche n°1 Le recrutement d’un agent de développement « culture » p 45 Fiche n°2 Const ituer et faire vivre une base de données sur les ressources mobil isables pour les projets culturels p 49 Fiche n°3 Relayer et mettre en œuvre des programmes de formations p 53 Fiche n°4 La circulat ion de l ’ information p 60 Fiche n°5 Créer un fonds de soutien aux manifestat ions p 64 AXE 2 : UNE APPROCHE CONCERTEE POUR LA DIFFUSION CULTURELLE p 67 Fiche n°6 Un plan global de développement des équipements structurants p 68 Fiche n°7 Accompagner les init iat ives pour le rayonnement des pôles culturels structurants p 75 Fiche n°8 Encourager les projets en partenar iat p 78 Fiche n°9 Coordonner et amplif ier les dif férentes ini t iat ives p 84 vers le jeune public

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AXE 3 : ENGAGER LE DEVELOPPEMENT A PARTIR DU PATRIMOINE p 89 Fiche n°10 Connaître son patr imoine p 90

Fiche n°11 : Inscrire le patr imoine dans l ’économie : un plan de développement tourist ique global p 94

Fiche n°12 Inscrire le patr imoine dans l ’économie : encourager les l iens entre les acteurs culturels et les acteurs économiques p 97

Fiche n°13 Inscrire le patr imoine dans l ’économie : qualif ier, label l iser le patr imoine p 105 LES MUSEES ET CENTRES D’INTERPRETATION DU PAYS p 109 Fiche n°14 Vers un Musée de Pays p 120 Fiche n°15 Une approche mutualisée des musées p 126 Fiche n°16 Une stratégie de développement tourist ique concertée p 137 TABLEAUX DE BORD p 141 ANNEXES p 147

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DIAGNOSTIC / EVALUATION

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DIAGNOSTIC / EVALUATION

Secteur du l ivre et de la lecture

Points forts Points faibles

Un important réseau de b ib l iothèques et de médiathèques sur le Pays Le développement de médiathèques à la p lace des b ib l io thèques dans les nouveaux projets La Bib l io thèque Départementale du Tarn, animatr ice d ’un réseau, et s ’appuyant sur le découpage des pays pour ses intervent ions Une approche de la BDT par bourg centre, v isant à couvr ir tout le terr i to ire Un projet dépar temental d ’ informatiser les b ib l iothèques dans les bourgs centres Des réf lex ions engagées sur des b ib l iothèques intercommunales Une médiathèque à Graulhet ca l ibrée pour une mission in tercommunale Des animat ions pour les jeunes et les très jeunes, des animations innovantes (goûters , partenar iats avec le c inéma) Des expér iences d ’animations associat ives autour du l ivre Le salon du l ivre de Gai l lac , événement impor tant sur le ter r i to ire

Des bib l io thèques « à l ’anc ienne », centrées quas i exclusivement sur le prêt de l ivres, parfo is de d isques, de nouvel les demandes (v idéo, DVD, CD Rom auxquel les les b ib l io thèques ne répondent pas) Peu d ’espace pour engager de nouvel les act ions : accuei l l i r des groupes ( jeunes en par t icu l ier) , espaces pour les animat ions, pour des exposi t ions, … Des locaux inadaptés dans certa ins bourgs centres, à restructurer avant d ’engager une dynamique de réseau. Sur cer ta ines communes, l ’arrêt du passage du bib l iobus la isse un v ide qui n ’es t pas rempl i . Médiathèques et Cyberbases en des l ieux d if férents à Graulhet . Les médiathèques de Graulhet et Gai l lac n ’entrent pas dans le champ d’ intervent ion de la BDT Des projets condui ts hors du réseau BDT Des sys tèmes informatiques d if férents d ’un s ite à l ‘autre. Peu de communautés de communes ont pr is la compétence culture, seulement une b ib l iothèque intercommunale Les fa ib les budgets consacrés aux animat ions dans les b ib l io thèques

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De nombreux équipements portés par les collectivités locales

Une réflexion engagée pour une prise de

compétences par les communautés de communes

Les médiathèques de Gaillac et Graulhet restent aujourd’hui à l’écart de cette appro-che en réseau départementale, elles seront intégrées au réseau intercommunal en 2007

Des pistes à creuser vers l’animation et l’intégration des bibliothèques dans les

projets culturels locaux.

Une approche de réseau et de

développement concerté porté par la Bibliothèque Départementale du Tarn

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Musique, spectacle vivant

Points forts Points faibles

Un out i l performant en p lace pour l ’enseignement mus ical avec les antennes de l ’école nat ionale de musique Le sout ien du Consei l Général à travers l ’Ecole Nat ionale de Mus ique et de Danse du Tarn, l ’ADDA, le p lan Ciné Tarn Des sal les de spectac les à Gai l lac et Graulhet Des projets et des in i t ia t ives d ’espaces de d if fus ion et de créat ion, projets publ ics mais également projets pr ivés Les carnavals , événement fédérateur , notamment à Graulhet Quelques manifestat ions à travers le terr i to ire autour du spectacle v ivant , du c inéma, … Un nombre important de compagnies professionnel les rés idant sur le terr i to ire, des compagnies de théâtre, de c irque, de danse, … Des in i t iat ives de projets d ’ inser t ion, d ’ in tégrat ion, de l ien, en partenar iat avec des art is tes profess ionnels Des act ions menées dans le cadre scolai re autour de la danse, du théâtre, du c inéma

Restent cependant des terr i toires isolés, avec des écoles non touchées par l ’enseignement musical Des sal les très demandées, un manque de sal les de jauge moyenne Un manque de sal les de spectac les , tant pour la d if fus ion que pour la créat ion Des communes peu et mal équipées pour l ’accuei l de spectac les v ivants, peu de matér ie l technique à d ispos i t ion des communes Pas de manifes tat ion qui ident i f ie le terr i to ire Peu de l iens entre les ar t is tes et le terr i to ire, pas de convent ions d ’objec t i fs avec les compagnies Le marché local ne peut fa ire v ivre à lu i seul des compagnies professionnel les Peu d ’échanges et de rencontres entre les art is tes , entre les ar t is tes et le publ ic Le s tatut précaire de nombreux professionnels qui les rendent souvent dépendants des subvent ions Peu d ’of f re pour les tout pet i ts

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Une offre importante de spectacles

à l’échelle du Pays, une zone de chalandise qui dépasse les limites du pays

Des salles à Gaillac et Graulhet mais un

manque de salles d’une capacité de 100-120 personnes à travers le Pays

Une demande pour une approche globale avec une mutualisation de moyens : espaces

de création, espaces de diffusion, lieux de rencontres, lieux d’éducation

Peu de communes utilisent le spectacle

vivant pour engager une politique de développement

Peu de communes sont équipées pour

accueillir des spectacles

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Arts plast iques et création contemporaine

Points forts Points faibles

La présence de nombreux ar t is tes dans des formes d’expression art is t ique très d if férentes De nombreuses in i t iat ives pour promouvoir les arts Des partenar iats entre d if férents musées pour la créat ion d ’expos it ions Le projet d’un l ieu de rés idences et de créat ions au château de la L inard ié, projet l ié à la maison Don Vaissette à Gai l lac qui doi t intégrer une troupe de théâtre en rés idence Les échos de p lus en p lus larges sur les expos it ions réal isées au château de la L inard ié Des in i t iat ives d ’évei l ar t is t ique vers les enfants, notamment les tout pet i ts « Cimaises et Por t iques », qui mène des act ions sur le Pays, notamment sur le s i te de la Monestar ié

La d if f icu lté pour fédérer les ar t is tes vers des projets communs Une cer ta ine dif f icu lté pour qual i f ier cet te of f re Manque la d imens ion His toire de l ’Art , mais également la découverte du travai l de l ’ar t is te Le manque de moyens pour accompagner ces ini t ia t ives , notamment pour l ’édi t ion de cata logues Le manque de moyens techniques, f inanc iers , mais également humains : manquent de bénévoles autour de projets Le manque d’ invest issement des par tenaires pr ivés, des démarches à entre prendre vers la recherche de mécénats Pas de l ieu de créat ion et de rés idence aujourd ’hui sur le Pays. L ’absence de reconnaissance du Min is tère de la Cul ture des act ions engagées au château de la L inard ié Des act ions d ispersées, peu de coordinat ion Déjà deux centres d ’ar t sur le département du Tarn à Alb i et à Castres

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De nombreux artistes présents sur le Pays,

mais isolés dans leur projet et dans le territoire

Là encore, de nombreuses manifestations et expositions, mais une offre difficile à lire car

non qualifiée

Le projet conduit au château de la Linardié, un atout pour le territoire, mais il reste trop

isolé

Des initiatives trop rares d’éducation des

publics, notamment dans le cadre scolaire

Des initiatives dispersées,

l’absence d’entrée globale et coordonnée

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Animation sociocul turel le et prat iques amateurs

Points forts Points faibles

Un impor tant réseau d ’assoc iat ions d ’éducat ion popula ire : MJC, FOL, FRANCAS. Des dynamiques de réseau au sein de ces mouvements Des CLSH à t ravers tout le terr i to ire Beaucoup d ’act ions à travers le terr i to ire… De nombreuses convent ions pour des prat iques cul ture l les et ar t is t iques pendant le temps scola ire et hors temps scolai re Des prat iques ar t is t iques qui touchent un nombre impor tant d’amateurs Une of f re d’ate l iers de prat iques ar t is t iques très importante L ’ouverture de certa ines prat iques art is t iques vers un publ ic tour ist ique De nouveaux habitants consommateurs de prat iques culture l les Un réseau impor tant d ’assoc iat ions pouvant re layer la d if fus ion culture l le et les prat iques ar t is t iques dans le cadre d ’ate l iers Des forums pour les assoc iat ions à travers le Pays

… mais peu d ’ac t ions fédératr ices hormis les carnavals et le salon du l ivre de Gai l lac La d if f icu l té de pérenniser les emplois d ’animateurs profess ionnels Un manque de coordinat ion entre les struc tures Beaucoup de s truc tures dépendent des a ides publ iques pour leur fonct ionnement De nouveaux comportements d ’usagers. Des ex igences sur la qual i té de l ’an imat ion de plus en p lus for te Le manque de l ieux pour les prat iques culture l les amateurs dans certa ines communes du Pays Peu de sal les pour d i f fuser les travaux de ces amateurs Ces manifestat ions ne sont pas pérennes Une cer ta ine démobi l isat ion des bénévoles

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Une grande richesse d’associations et de

pratiques artistiques sur le Pays

Une grande dispersion de l’ information :

qui fait quoi ? un manque de relais pour les actions de communication

Des rendez vous pour des rencontres,

mais non pérennes. Pas de grande date dans le calendrier

Le bénévolat qui s’essouffle face aux

exigences de plus en plus importantes du professionnalisme, mais aussi des publics

De nombreuses associations d’Education

Populaire relaient les pratiques artistiques

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Valorisat ion et animation du patr imoine

Points forts Points faibles

Un vér i table patr imoine ident i ta ire autour du v in, de la p ierre, de la ter re, de la r iv ière La notor ié té du vignoble gai l lacois Un pet i t patr imoine rura l t rès r iche, très dense … La var iété et la r ichesse des patr imoines urbains à l ’échel le du pays … Le nombre de musées présents sur le terr i to ire pour la présentat ion de ce patr imoine : bât i , h isto ire, savoir fa ire, faune, f lore, … Des col lec t ions rassemblées const i tuant une importante matière pour la présentat ion de la mémoire du terr i to ire Puycels i e t Caste lnau de Montmira l, deux « Plus beaux Vi l lages de France » Gai l lac , « p lus beau détours de France », label nat ional à l ’ impact important grâce au cata logue publ ié chaque année. Des projets de c ircu its autour de la découverte du patr imoine Des in i t ia t ives pour la préservat ion et la mise en valeur de savoir fai re : L ’Ecole des Arts et de la Mat ière à Rabastens, la maison de la Céramique à Giroussens, … L ’ouverture de s i te comme la Maison de la Céramique de Giroussens à des réseaux nat ionaux et in ternat ionaux

… et très méconnu … mais rarement mis en valeur Un passé industr iel à Graulhet peu exploité d’un point de vue culturel et tour ist ique Le manque d’out i ls d ’évaluat ion et d ’accompagnement du développement tour ist ique L ’échec de l ’ in i t ia t ive de Pôle d ’Economie du Patr imoine pour une approche g lobale du patr imoine autour de la Terre La dispers ion des ac teurs de l ’occi tanisme.

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Un patrimoine d’une grande richesse tant en

milieu rural qu’en milieu urbain

Peu d’action de sensibilisation et de

valorisation de ce patrimoine

Une faible utilisation de ce patrimoine à des

fins de développement, touristique en particulier

De nouveaux enjeux sur la question

patrimoniale à appréhender

Des travaux scientifiques d’inventaire et une mise en mémoire de savoir faire qui restent à

faire

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Les musées et centres d’ interprétat ion

Points forts Points faibles Le nombre de musées, maisons thémat iques et centres d’ interprétat ions sur le terr i to ire, réal isés ou en projet Des muséographies en général de qual i té, correspondant à des v is i tes indiv iduel les La var iété des thémat iques et des col lec t ions présentées, a l lant de l ’Ant iquité aux temps modernes Des par tenar iats ponctuels entre les s i tes Des savoir fa ire et des connaissances développés dans l ’accuei l de groupes, de scola ires, la communicat ion, le démarchage de groupes, … Les travaux de conservateurs sur s ix musées du terr i to ire, auxquels peuvent être ajoutés les travaux des archéologues sur deux s i tes L ’accuei l de scola ires sur les s i tes en provenance du ter r i toi re de référence. Des s ites b ien s ignalés . Des in i t iat ives de communicat ion tour ist ique commune via le Pays. Beaucoup d ’animat ions sous forme de stages… De nombreuses in i t ia t ives pour ouvr ir les s i tes (p ique-nique, animations, …)

Derr ière le terme de musée, des s truc tures extrêmement d if férentes dans leur objet même, dans leur fonct ion, dans leurs statuts Manque des l iens entre les col lec t iv i tés et les musées. Rarement le musée s ’ inscr i t dans un projet de développement local Aucune struc ture ne dégage de moyens pour se développer Des s ites en grande d if f icu l té à Graulhet et Montans Des s i tes mal équipés pour prospecter des n iches de c l ientèles : groupes, scola ires , handicapés, … Un manque d ’ in terprétat ion pour une p lus grande access ib i l i té des col lec t ions au publ ic Des travaux sc ient i f iques qui res tent à achever Mais des in i t iat ives ponctuel les et non coordonnées La précar i té des emplo is. L ’absence de d irecteur, de personne en charge du développement sur les s i tes Une mission pédagogique développée en ordre d ispersé, les struc tures sont mal équipées Grand iso lement tour is t ique : des f réquentat ions très faib les , manque de moyens pour la communicat ion, des tentat ives avor tées de mise en réseau des s ites , de pass, …. … mais aucune coordinat ion de l ’of f re d ’animat ions et de stages

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Une quinzaine de sites sur le territoire, mais des équipements très différents dans leurs

statuts et leurs moyens

Des projets cohérents dans leur mise en

espace et leur muséographie, mais très vite limités dans leur exploitation

Des structures isolées dans leur commune,

mais également dans leurs missions

Une certaine confusion sur la place du musée et ses missions : la mission

touristique occulte les missions culturelles, scientifiques, pédagogiques

Des moyens humains insuffisants : emplois précaires, peu de cadres

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Les publics Les deux tableaux présentés dans cette part ie d’évaluation sur les publics traduisent en fait les deux « saisons » culturelles dans le pays « Vignoble Gail lacois, Bastides, Val Dadou » : la saison est ivale et le reste de l ’année.

La culture au quotidien

Points forts Points faibles

Une grande r ichesse de l ’of f re cul ture l le Une of f re complète de prat iques ar t is t iques à moins de 20 km en tous points du pays. De très nombreuses personnes prat iquent au moins une act iv i té cu lture l le à travers une assoc iat ion Des mobi l isat ions bénévoles importantes pour fa ire v ivre cet te culture au quot id ien A Gai l lac et à Graulhet, l ’éventa i l t rès large de prat iques culture l les De très nombreux out i ls pour des prat iques culture l les pour les jeunes dans le cadre scola ire ou hors cadre scola ire. Une of f re conséquente pour les jeunes… Le succès rencontré par cer ta ines manifes tat ions a pr ior i d i f f ic i les (conférences) Des in i t iat ives pour l ier la cu lture avec l ’économie (arts et v ins), avec la pet i te enfance ( in i t iat ion à l ’ar t en crèche) Des « néo-ruraux » de p lus en p lus nombreux porteurs de projets , de désirs cu lture ls en provenance de centres urbains… … ou en provenance de pays étrangers

Des publ ics qui res tent en marge de l ’of f re culture l le. Entendu au cours de l ’é tude : « une pol i t ique culture l le , c ’es t d ’abord une pol i t ique de transpor t » L ’essouf f lement des bénévoles pour fa ire v ivre ces assoc iat ions cul ture l les … mais pr incipalement centrée sur les v i l les

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Une grande variété des pratiques culturelles

et artistiques sur l’ensemble du pays

Des publics pour de nombreuses

manifestations

De nouveaux publics avec de nouvelles attentes : le désir d’apprendre remplace le

désir de lien social, une approche de plus en plus dans une logique de service

Cette entrée « nouveaux publics » ne doit pas faire oublier les autres habitants du

territoire

De nombreuses initiatives vers les jeunes publics, mais une offre d’animations vers les

pré-ados et ados principalement dans les centres urbains.

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Culture et tourisme

Points forts Points faibles

Le tour isme const i tue un p i l ier de l ’act iv i té économique du terr i to i re Un produi t d ’appel for t : le v ignoble Des produi ts d ’accuei l pour une of f re tour ist ique complète : bast ides, r iv ières , savoir fa ire, musées, patr imoine, … Pour les tour is tes , un l ien for t entre « culture » et « authent ic i té » Un impor tant réseau d ’of f ices de tour isme couvrant le terr i to ire Des out i ls développés avec succès pour l ’an imat ion d ’un réseau d ’of f ices de tour isme par le pays Un projet de base de données in i t ié par le CDT pour l ’ informat ion tour is t ique L ’engagement de réf lex ions sur le réseau, sur le tour isme de terroir , sur les routes thémat iques. Une of f re d’animations importante pendant la pér iode est ivale. Des tour istes à la recherche de v is i tes et d ’animat ions dans le cadre de leurs séjours

Peu de produi ts d’appel dans le champ culture l Des s ignal isat ions et s ignalét iques très hétérogènes. De fa ib les f réquentat ions dans les musées et les maisons thématiques. Les ac teurs cul ture ls n ’ont pas toujours le « réf lexe » de s ’appuyer sur les OT pour re layer les informat ions. Des dif f icu ltés pour fa ire v ivre cet te base de données Peu de projets majeurs sur l ’of f re tour ist ique. Pas de grande date dans le calendr ier , Des tour is tes qui recherchent de p lus en p lus les prestat ions gratu ites

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Des passerelles entre le tourisme et la

culture qui restent à développer

Une économie touristique principalement centrée sur le vignoble, mais pas de lieu

référence sur le thème du vin et de la vigne

… mais qui ne répondent pas aux exigences

des clientèles touristiques.

Des offices de tourisme considérés comme

étant au service des touristes, pas de la population locale

Des musées et centres d’interprétation déclinent des thématiques en lien avec

l’identité du territoire….

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Synthèse Une mosaïque de terroirs Avec ses 63 communes, ses 60 954 habitants et ses 1 193 km², le pays du « Vignoble Gail lacois, Bastides et Val Dadou » apparaît comme un terr itoire densément peuplé, organisé selon deux axes :

- un axe est-ouest le long de la val lée du Tarn, regroupant les principales voies de communication,

- un axe nord-sud suivant structuré autour du vignoble Gai l lacois.

Le pays se dessine ainsi derr ière quatre entités :

- la val lée du Tarn, - le vignoble,

- les communes rurales à l ’ouest du pays hors vignoble,

- le Graulhetois,

quatre terroirs aux paysages, au patr imoine, aux dynamiques très dif férentes. Déf inir une polit ique culturel le à l ’échel le du pays induit de prendre en compte des attentes et des besoins très dif férents entre, schématiquement, une aire urbaine vict ime d’une cr ise post- industr iel le et des communes rurales faiblement peuplées dans les f ranges occidentale et septentr ionale du Pays. Une offre culturel le importante Au-delà de l ’évaluation sectorisée tel le que présentée dans la première part ie du rapport, le Pays du Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou se caractér ise par la diversité et la quant ité de l ’of f re culturel le et des init iat ives à caractère culturel. A l ’échel le du terr itoire, i l est ainsi possible d’approcher de nombreuses formes de discipl ines art ist iques et d’accéder facilement au l ivre et à la lecture, à l ’enseignement de la musique et de la danse, à des ateliers art ist iques, …. Les musées sont nombreux et proposent une off re culturel le complémentaire autour du patr imoine local. Cette of f re repose en grande part ie sur les investissements d’acteurs individuels et sur une r ichesse, quant itat ivement et qualitat ivement, du t issu associat if . Les centres urbains, en premier l ieu bien sûr Gai l lac et Graulhet,

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regroupent la majorité des acteurs culturels, mais les init iat ives dans les communes rurales sont nombreuses. Deux pôles structurants Deux pôles de dif fusion culturel le se dist inguent à Gai l lac et Graulhet : Gail lac regroupe une of fre culturel le importante, s ’appuyant tant sur les prat iques amateurs que sur des équipements de dif fusion culturel le gérés par des professionnels : Médiathèque, cyber-base, MJC, musées, salle de spectacles, salles d’exposit ions, sal les de cinéma, … la vi l le regroupe de nombreux équipements qui la placent comme un pôle d’attract ion culturel le à l ’échel le du Pays. Vict ime en part ie de ce succès, certains équipements semblent aujourd’hui « sous-cal ibrés » et ne répondent plus à la demande ( la sal le de spectacles, médiathèque, musées, …), et un manque de pet ites sal les pour la dif fusion et les prat iques amateurs a souvent été évoqué. Graulhet accueil le également de nombreux équipements de dif fusion culturel le. Si Graulhet n’a pas conservé son patr imoine bât i à l ’ instar des vi l les de la val lée du Tarn (hormis quelques bât iments comme l ’Hôtel du Lion d’Or), el le possède deux atouts uniques pour se posit ionner dans le champ culturel : un patr imoine industr iel qui col le à l ’histoire de la vi l le, et des compagnies professionnel les de grand renom en résidence permanente sur la commune. Mais la vi l le souf f re d’une image négative, et le grand projet graulhetois autour des métiers du cuir reste à réal iser, projet culturel, mais surtout urbain et social. Deux unités urbaines proposent également une of f re culturel le large, à Rabastens et Lisle sur Tarn (MJC, bibl iothèque, musée, …), et de nombreuses communes sur le terr ito ire comptent une bibl iothèque, une MJC, un musée, …. L’of f re culturelle apparaît donc répart ie sur le Pays Vignoble Gail lacois, Bastides et Val Dadou, les communes du nord et de l ’ouest du Pays étant toutes à moins de 15 minutes d’une des communes urbaines. La question des publ ics est di f f ici le à percevoir On peut constater des mobi l isat ions contrastées des populat ions vers les manifestat ions culturel les. Certaines associat ions nous ont présenté leurs dif f icultés à trouver un publ ic pour leurs manifestat ions, quand d’autres pour des manifestat ions similaires ont été surpr ises du succès rencontré. Le terr ito ire se caractérise également par la grande r ichesse de sa vie associat ive, et par le nombre importants d’associat ions af f i l iées aux mouvements d’éducation populaire I l apparaît cependant que la vie culturel le connaît deux saisons dist inctes entre les mois est ivaux avec de très nombreuses manifestat ions qui touchent un publ ic tour ist ique, et le reste de l ’année où l ’of f re mais également la demande sont moins importantes.

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Aujourd’hui, patr imoine, tourisme et culture font l ’objet de trois approches dissociées. Un des grands enjeux pour l ’animation culturelle du terr itoire sera la créat ion d’outi ls pour une approche globale af in de briser ces approches sectoriel les. Aujourd’hui, le succès d’une animat ion s’apprécie de plus en plus dans sa capacité à réunir des publics : randonnées contées, mise en lumière du patr imoine, spectacles est ivaux, … . L’apport de nouvel les populat ions Le terr ito ire connaît depuis quelques années d’importantes mutat ions de sa populat ion. La construct ion de l ’autoroute et l ’extension de l ’agglomérat ion toulousaine sont notamment à l ’or igine de l ’arr ivée importante de populat ions jeunes et urbaines. Quasiment toutes les communes sont touchées par ces arr ivées de populat ion, les communes qui ne sont pas dans l ’aire de Toulouse étant dans cel le de Montauban ou d’Albi. Ces changements sont d’autant plus importants dans le champ culturel qu’i ls s’accompagnent de nouveaux besoins. D’or igines urbaines, ces nouvel les populat ions sont habituées à disposer de nombreux services culturels. Mais el les induisent également de nouvel les attentes de professionnal isme, les nouveaux arr ivants appréhendant d’avantage la culture dans une logique de service. Parallèlement, une nouvel le populat ion s’ instal le également depuis quelques années sur le Pays. En provenance d’Angleterre pr incipalement, ces nouveaux arr ivants sont également dans l ’attente d’une of f re culturel le sur le terr itoire, voir pour cela les f réquentat ions des concerts organisés au domaine de Mayragues par exemple. Enf in d’un point de vue culturel et art ist ique, signalons l ’ installat ion en résidence permanente de nombreuses troupes et compagnies sur le terr itoire. La faible place de la culture dans les projets de d éveloppement Dans de nombreuses col lect ivités, la culture est appréhendée comme une off re de services, mais rarement comme un potentiel à l ’engagement d’un projet de développement. Les projets culturels restent des projets communaux, et s i de nombreuses communautés de communes s’ interrogent sur le transfert de tout ou part ie de la compétence culturel le, aucune n’appuie aujourd’hui de projet de développement, et notamment économique, sur la culture. La culture reste perçue comme un service dont la collect ivi té à la charge, mais trop peu comme une source de développement économique potentiel le.

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Un engagement important des partenaires inst i tut ion nels Communes et communautés de communes, mais également les init iat ives part icul ières et associat ives, peuvent s ’appuyer sur le Consei l Général du Tarn, sur le Conseil Régional de Midi-Pyrénées dans les domaines du patr imoine mais également de la création et de l ’expression culturel le, et sur l ’Etat. Deux problèmes cependant se posent aux porteurs de projets que devra aborder un programme de développement culturel à l ’échel le du pays. D’une part, ces soutiens apparaissent trop souvent comme ponctuels, interventions au coup par coup selon des cr itères et des l ignes directr ices méconnus. D’autre part, la mult ip l icat ion des subvent ions potent iel les induit des inter locuteurs et des procédures à chaque fois dif férents, et i l manque un relais entre les acteurs de terrain et les col lect ivités terr itor iales et l ’Etat. Les attentes par rapport au pays Au cours des différentes rencontres avec les acteurs de la vie culturelle effectuées dans le cadre de l ’élaborat ion de ce schéma de développement culturel, de nombreuses attentes par rapport au pays ont été exprimées. Néanmoins, en préalable, beaucoup d’interlocuteurs nous ont signalé le manque de communication du pays sur son objet même, sa place dans le paysage inst itut ionnel, son rôle dans les champs de l ’économie. La coordination des init iatives La vie culturelle repose aujourd’hui sur de nombreuses init iat ives isolées. Pour de nombreux acteurs le Pays a un rôle important à jouer dans sa capacité à fédérer les différentes init iat ives, - en mettant en évidence les r ichesses culturelles du terr itoire, vers

l ’extérieur, mais surtout vers les habitants du pays, - en contr ibuant à définir des complémentarités, en apportant une plus

grande l isibi l ité sur le « qui fait quoi ? », en accompagnant les porteurs de projet,

- en relayant des actions de formations et de sensibil isat ion sur l ’enjeu

culturel aujourd’hui, sur les nouveaux outi ls mis à la disposit ion des projets culturels (droit, économie, gest ion, personnel, …)

- en favorisant la solidarité entre les associations (trop souvent vict ime

d’essouff lement et de démobil isat ion des bénévoles), en créant des espaces de rencontre pour une meil leure connaissance des acteurs, pour le développement de partenariats et de projets,

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- en mettant en réseau et en cohérence les animations, et en créant des passerelles entre les acteurs culturels, notamment pour les manifestations. A ce t itre, l’exemple des deux carnavals de Graulhet et de Gail lac organisés cette année à la même date nous a souvent été cité,

- en amplif iant par la mutualisat ion les act ions de communication, - en provoquant des rencontres d’art istes pour développer les partenariats, - en coordonnant des projets sur des thématiques déclinées sur de nombreux

sites, I l est attendu du pays que prof itant de sa vision transversale, i l contr ibue à soutenir la vie associat ive locale, et amplif ie les act ions engagées en fédérant ces nombreuses init iat ives. Un relais vers les partenaires institutionnels Le monde associat if manque de relais vers les inst itut ions, sentiment renforcé par l ’éloignement géographique des centres de décisions. De nombreux acteurs culturels attendent des animateurs de pays allant à la rencontre des acteurs du terr itoire pour appuyer les porteurs de projet dans le montage de dossier de subvention, Un centre de ressources Une forme de déclinaison de ce rôle d’animateur territor ial va d’ail leurs au-delà de l ’appui à la réalisation de dossiers de subventions, en développant un véritable centre de ressources. Les attentes sont ainsi importantes vers - une information sur les différentes aides mobilisables pour la restaurat ion

et l ’animation du patrimoine, - un annuaire des acteurs, des personnes ressources, par exemple sous

forme de f iches pouvant être réactualisées régulièrement - un agenda des ressources humaines et des acteurs culturels du terr itoire La prise en charge de la communication Des outils existent aujourd’hui sur le territoire pour assurer communiquer sur les manifestat ions culturelles : brochures réalisées par les off ices de tourisme, agenda réalisé par le comité départemental du tourisme, …

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Ces outi ls apparaissant parfois inadaptés, le pays pourrait relayer la communication sur la vie culturelle en développant une communication commune sur les nombreuses act ivités art ist iques. Le pays peut aussi pall ier le manque de communication entre les différentes structures œuvrant dans le champ culturel. Enfin, i l fut suggéré que le pays représenterait l ’échelon le plus pert inent pour engager des campagnes de sensibil isat ion aux enjeux culturels et à la r ichesse du patr imoine auprès des élus locaux et des habitants du Pays..

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ELEMENTS DE CADRAGE SUR LES POLITIQUES CULTURELLES TERRITORIALES

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ELEMENTS DE CADRAGE SUR LES POLITIQUES CULTURELLES TERRITORIALES Qu’est-ce qu’une pol i t ique culturel le ? Derr ière le terme de pol it ique culturelle se regroupent en fait dif férents champs d’ intervention, que nous pourr ions classer en quatre catégories La gestion d’équipements culturels La gestion d’un équipement culturel constitue souvent le premier pi l ier de la pol it ique culturel le d’une col lect ivité. Le coût d’un équipement culturel pèse très lourdement dans une pol it ique communale, et l ’on assiste ainsi depuis quelques années au transfert de la gestion de ces équipements culturels vers les communautés de communes : - écoles de musique et de danse,

- bibl iothèques - médiathèques,

- sal les de spectacle, cinéma,

- musées,

- etc,

L’ intervention des communautés de communes peut alors prendre des formes très dif férentes, de l ’ intervention part iel le ( invest issement sur des sites dont la gestion est la issée à la commune), à la gestion complète de l ’équipement (généralement en régie directe), en passant par la gestion déléguée, le plus souvent à une structure associat ive. L’enseignement art ist ique L’ intervention d’une col lect ivité dans le champ de l ’enseignement art ist ique peut se faire à travers des équipements comme évoqué dans le précédent paragraphe, mais également, par le soutien de professionnels dans leurs act ions auprès des écoles ou de tout autre public. Ces professionnels peuvent alors être : - directement des agents de la collect ivité dans le cadre de leur mission,

- des salariés de structures relais ( le plus souvent dans un cadre associat if ) , dans le cadre par exemple de convent ions d’object ifs déf inissant les termes du partenariat,

- des intervenants extérieurs (art istes en résidence, autres prestataires).

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La mise en valeur du patr imoine C’est un des pr incipaux champs d’intervention des col lect ivités en mil ieu rural, du fait du caractère ponctuel des opérat ions, n’entraînant pas de coût de fonct ionnement pérenne. Peuvent être regroupés dans cette catégorie : - les act ions directes vers la réhabi l i tat ion et la mise en valeur du

patr imoine (fontaines, lavoirs, édif ices rel ig ieux, …). Act ions d’ investissement pour la plupart, el les permettent des interventions ponctuel les,

- les invest issements vers la s ignalét ique et la s ignalisat ion, effectués

parfois de façon systématique sans réel projet de développement sous-jacent,

- l ’aménagement et l ’entret ien de chemins de randonnées, souvent parmi

les premières act ions engagées par les collect ivités locales, act ions ayant l ’avantage de permettre d’associer toutes les communes, mais ne s’ inscrivant pas toujours au service d’un projet de développement,

- la médiat ion et la pédagogie du patr imoine, de plus en plus présente

notamment à travers les terr ito ires label l isés « pays d’art et d’histoire ».

L’animation et l ’événement culturels Dernier grand champ d’une pol it ique culturel le, l ’organisat ion d’animations et d’événements sont des act ions plus faciles à mettre en place. Ponctuelles, ces manifestat ions n’engagent pas les organisateurs sur le long terme. Généralement médiat isées (avec parfois d’ai l leurs un décalage entre le budget communication et le corps art ist ique), el les sont également de suite l isibles pour le public. Ces événements culturels peuvent être de toutes natures. Parmi les plus f réquents, les concerts, les fest ivals ou les exposit ions. Généralement, la col lect ivité s’appuie sur une structure relais, le plus souvent une associat ion, le sout ien de l ’ intercommunalité pouvant être un soutien f inancier et / ou un sout ien logist ique. Pourquoi une pol i t ique culturel le ? Les enjeux d’une pol i t ique culturel le La question que pose la déf init ion d’un volet développement culturel de pays est bien cel le d’un processus global de développement, dans lequel la culture jouera un rôle act if .

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Une tel le ambit ion peut concour ir à l ’émergence de pistes d’act ions, et ce à plusieurs niveaux : - comme contr ibuant au développement des services à la populat ion qui,

dans le secteur culturel, doivent s ’adapter aux divers types de publ ics ( jeunes, personnes âgées, résidants, touristes, etc.) et contr ibuer à un « mieux vivre » sur le terr itoire,

- comme étant le c iment d’une identité de terr itoire qui favorise les

synergies locales, les rencontres et les échanges, ainsi que de nouvelles sol idarités,

- comme étant les supports d’une image, prof itable pour valoriser et

développer le t issu économique existant et contr ibuer notamment au renforcement de son potent iel d’accueil (nouvel les entrepr ises, nouveaux résidents, tour istes).

L’engagement dans un projet culturel doit permettre de répondre à l ’un des quatre grands enjeux suivants : Organiser un service à la populat ion

Cet enjeu est le plus important, la base fondamentale de toute pol it ique culturel le digne de ce nom. Cel le-ci doit avant tout chercher à permettre l ’accès du plus grand nombre à une of f re ; cet accès se comprend à deux niveaux : - un accès simple, c ’est à dire la possibi l i té d’avoir « sous la main » une

product ion, un service,… qui correspond à ses goûts et ses envies, - un accès que nous appelons « offensif », c’est à dire la possibil i té

d’être sensibi l isé, in i t ié,… à des prat iques culturelles dont on n’est pas forcément amateur au départ.

Les deux notions sont indispensables ; el les const ituent les deux points d’équil ibre d’une polit ique culturel le qui joue eff icacement son rôle. Cette double exigence induit concrètement : - la diversité d’une of fre, - son accessibil i té au plus grand nombre

- une exigence de qual ité pour apporter une of f re sans cesse

renouvelée, - des structures de médiat ion et de dif fusion pour en garant ir le succès.

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La rat ional isat ion des act ions C’est un des grands enjeux, et souvent l ’or igine de l ’engagement d’une structure intercommunale dans un programme culturel. L’ intercommunalité permet la mise en place de nouvel les ressources f inancières et humaines qui doivent permettre d’engager des projets plus ambit ieux. Le transfert de la compétence culturel le, ou tout du moins d’une part ie de ses décl inaisons, permettra une mutual isat ion des dépenses et des transferts de charges vers la communauté de communes. L’ intercommunalité prend alors le pas sur les communes dans la déf init ion et le suivi d’act ions culturel les. Dans le cas d’un pays, i l convient également d’appréhender l ’ intercommunalité dans sa capacité non pas à faire en l ieu et place des communes ou communautés de communes, mais en plus des communes, et d’ut i l iser alors l ’out i l que représente le Pays pour compléter l ’of f re de services par la mobi l isat ion de nouveaux moyens techniques et f inanciers. Des actions au service du développement global Très souvent, la compétence culturelle est moins recherchée pour el le-même que pour sa capacité à nourr ir un projet de développement économique (et notamment tour ist ique), de qual ité de vie en organisant les services à la populat ion. Les act ions culturel les se placent alors dans le champ des services qu’un terr itoire peut of f r ir à ses habitants, au service d’un cadre de vie, dans le but de f ixer la populat ion et de séduire de (potentiels) nouveaux habitants. La culture peut également se placer au service du développement, en complétant l ’of f re, en créant l ’événement et en travai l lant ainsi sur la notoriété d’un terr ito ire (et sur l ’ image dynamique qu’ i l peut véhiculer), … A ce t it re, un des aspects fondamentaux de la mise en œuvre d’une act ion culturel le vers le champ du développement économique est également sa capacité à innover, à surprendre. L’évolut ion des prat iques tourist iques et de lois irs amène de nouvelles demandes de prat iques culturelles et art ist iques. Une act ion culturel le innovante peut permettre à un terr ito ire de se posit ionner comme destinat ion potentiel le. La culture comme vecteur identi taire De nombreux terr itoires cherchent à af f irmer une ident ité. Cette identité ne peut être que culturelle. Pour le Pays, déf inir un projet culturel doit ainsi être l ’occasion de fédérer un terr ito ire en s’appuyant sur ses valeurs, ses hommes, ses dynamiques, son potent iel, ses caractér ist iques, … Cette approche est très souvent présentée comme un vœu pieu : nous entendons trop souvent que, pour sa réussite, un projet doit susciter la

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mobil isat ion du terr i toire, l ’ invest issement des associat ions déjà en place, l ’ouverture vers les écoles du terr ito ire, … I l s ’agit à notre sens d’une approche à part ent ière, pr ior itaire même dans le cadre de la création d’un nouveau terr itoire: cel le-ci peut ainsi « just if ier » de son existence, de sa place au service des habitants, de ce nouvel espace d’ intervention, par sa capacité à mettre en œuvre des act ions que ne pouvaient réal iser, seules, les communes. A ce t it re, le champ culturel est un des champs d’ intervention privi légié. La commune et la communauté de communes, pi l iers de s act ions culturel les Les communautés de communes et la culture En 1992, apparaît le mot « culture » dans les compétences des EPCI à f iscal ité propre, avec une compétence facultat ive, la « gestion intercommunale d ’équipements sport ifs et culturels ». Les communautés de communes peuvent alors intervenir dans le champ culturel, mais uniquement dans le cadre de la gestion d’équipements. Si aujourd’hui, la culture ne f igure toujours pas dans les compétences obl igatoires, le champ d’ interventions des communautés de communes s’est considérablement élargi avec l ’ introduct ion dans les lois de décentral isat ion de 1999 ( loi Chevénement) de l ’ idée de « projet d’intérêt communautaire ». La not ion, très large, de l ’ intérêt communautaire, permet à la communauté de communes d’exercer ses compétences dans la total ité des champs de l ’ intervent ion culturelle. La loi du 13 août 2004, relat ive aux l ibertés et responsabi l i tés locales, engage les E.P.C.I. à préciser cette notion d’ intérêt communautaire, et laisse aux col lect ivités un an (délai qui devrait être prolongé d’un an jusqu’en août 2006) pour déf inir avec précis ion ce qui relève de l ’ intercommunalité et ce qui relève de la commune. Au delà de cette date, l ’absence de déf init ion de l ’ intérêt communautaire entraînera le transfert intégral de la compétence n’ayant pas fait l ’objet d’une déf init ion, avec modif icat ion des statuts de la communauté par le Préfet. La rareté des projets de développement culturel Les interventions des communautés de communes dans le champ culturel restent encore très ponctuel les, et viennent le plus souvent dans une démarche supplét ive : el les déchargent les communes au coup par coup et ne font que très rarement l ’objet d’un projet pol it ique spécif ique. L’act ion culturelle n’apparaît ainsi que comme une somme d’opportunités (pour ne pas dire parfois de contraintes) et l ’ intervention intercommunale dans le domaine culturel reste insuff isante dans ses object ifs de

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démocrat isat ion de la culture, faute de moyens al loués (et malheureusement trop souvent al louables). Or la notion d’act ion culturel le est vaste. Des choix devant être faits, réf léchir à l ’engagement culturel de la communauté de communes doit ainsi être l ’occasion de réf léchir à son terr itoire, ses valeurs, son ident ité, ses carences, … Le développement culturel peut alors être appréhendé au service d’une dimension - soit stratégique (services à la populat ion, qual ité de vie,

développement local, développement tourist ique), - soit symbol ique ( identité, créat ion d’une image de dynamisme).

Un échelon de proximité C’est au niveau de la commune ou de la communauté que vont se concrét iser matériellement les projets, et c’est également l ’échelon où vont s ’organiser les services à la populat ion. Sur un terr ito ire où la culture n’est pas le domaine de prédi lect ion de la populat ion, i l est d’autant plus important d’adapter des modes de product ion et de dif fusion en travail lant avec la populat ion et en développant la notion de public act if . Ceci implique que la culture n’est pas qu’une histoire de professionnels et d’art istes mais aussi d’élus et d’habitants. L’enjeu n’est pas de faire de la dif fusion culturel le et des act ions sans fondement, mais de monter des act ions qui suscitent un désir, une démarche part ic ipat ive. Le Pays ne remplacera pas l ’échelon communal et int ercommunal I l nous semble fondamental de rappeler que l ’engagement du Pays « Vignoble Gai l lacois, Bastides et Val Dadou » dans le champ de l ’act ion culturel le ne doit pas être appréhendé comme un pal l iat if des déf icits des col lect ivités locales. Le Pays est là pour appuyer les communes et communautés de communes, les inciter à s’engager dans le champ culturel, éventuellement en favorisant les partenar iats et les rapprochements entre les communautés de communes, voir à se doter d’out i ls pour développer ces partenar iats (techniciens, out i ls de l ia isons, …) mais en aucun cas, i l ne s’agit d’attendre du Pays des missions qui ne sont pas les siennes.

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Les pays et le développement culturel La place de la culture Rares sont les chartes de pays ou les chartes de parcs naturels régionaux qui ont abordé de f ront la question du développement culturel. La culture est alors évoquée dans les chartes de développement :

- souvent au service du développement tour ist ique (patr imoine, événement),

- parfois au service du cadre de vie, notamment dans sa dimension

patr imoniale,

- plus rarement, dans sa relat ion au domaine du sport,

- t rès rarement dans le champ « des services à la populat ion » (sous cette appel lat ion sont en général regroupés, dans les chartes, les services aux personnes âgées, les soins médicaux, …),

- t rès rarement également comme levier potent iel du développement

économique,

- et parfois même pas appréhendée du tout . Dans tous les cas où la culture est intégrée à la charte de développement, el le se place au service de la cohésion du pays (ou de terr ito ires le composant) et de l ’aff irmation de l ’ identité de ses habitants. L’approche culturel le Lors de leur const itut ion, de nombreux Pays engagent pourtant des act ions relevant du champ culturel. Cel les-ci procèdent le plus souvent du développement tourist ique reposant sur une valor isat ion du patr imoine bât i, notamment en mil ieu rural (chant iers de jeunes, chant iers d’ insert ion). La réhabi l i tat ion du patr imoine, si el le n’est pas toujours inscr ite dans le champ des intervent ions culturel les, reste un axe d’ intervention que l ’on retrouve le plus f réquemment dans les Pays. Mais les enjeux culturels peuvent s'élargir et s'enrichir au contact du cadre plus global du développement du terr ito ire. La culture vient alors appuyer les axes de développement et d'animation du terr itoire. Les opérat ions à caractère culturel - pays d'art et d'histoire, pôles d'économie du patr imoine, off ices de tourisme - y sont par exemple intégrées. El les se rattachent souvent au développement des act ivités économiques et tourist iques. Les Pays jouent alors un rôle de l ien en favorisant les passerel les entre les act ions culturel les et le développement global du terr itoire. L’approche se fait parfois par les publics : les services culturels et de dif fusion s’ inscr ivent ainsi par exemple dans les act ions tournées vers les

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scolaires ou les jeunes, et de façon plus large dans des services de proximité au service de l 'améliorat ion de la qual ité de vie. Champ d’intervention privi légié, l 'organisat ion de manifestat ions ou de fest ivals s' insère le plus souvent dans les act ions de communicat ion, de rayonnement du terr itoire, de contr ibut ion à la cohésion identitaire. La majorité des Pays soutiennent ainsi les manifestat ions locales (selon des critères propres à chaque structure). Certains Pays part ic ipent également à l ’organisat ion (technique, f inancière, logist ique, humaine, …) d’une manifestat ion « phare ». Beaucoup plus rares sont en revanche les terr ito ires qui abordent la quest ion de la créat ion art ist ique et la dif fusion. Très l iés à la gestion d’équipements, ces axes de la pol it ique culturel le restent souvent l ’apanage des col lect ivités locales. Enf in, les init iat ives de mise en réseau portées par les pays sont de plus en plus f réquentes, notamment dans le champ du patr imoine, mais également au service de la dif fusion culturel le (spectacle vivant, l ivre et lecture, ….). Des degrés divers d’engagement Sur beaucoup de terr itoires, les Pays restent encore en retrait du développement culturel. La culture est très souvent appréhendée dans une dimension lois irs (associée au tour isme le plus souvent, parfois au sport, à la jeunesse), parfois pas du tout traitée dans la charte de développement, rarement appréhendée en tant que telle. Les terr ito ires les plus avancés en la matière sont souvent ceux qui ont déjà une longue histoire d’engagement dans des pol it iques et des act ions vers le développement à part ir de la culture ( i ls sont souvent déjà organisés en pôles d'économie du patr imoine, en vil les et/ou pays d'art et d'histoire ou encore en pays d'accueil tour ist ique).. . L’apport des pays Les apports des syndicats de Pays peuvent pourtant être très importants dans leur capacité à provoquer des synergies, mises en réseau, mutual isat ion de moyens (pour l ’embauche de professionnels, la réal isat ion d’événements, la déf init ion et la mise en œuvre d’out i ls de promotion et de communication), interlocuteur pour montages de dossiers et leur suivi, centre de ressource technique, f inancier, logist ique, . . En général, les Pays constituent des espaces de négociat ion, un centre de ressources, un espace de coordination des projets, un l ieu de rencontre (à travers notamment la commission culture). Surtout, les pays peuvent s’appuyer sur une posit ion transversale, au croisement de dif férents champs du développement, pour contr ibuer à la déf init ion d’une poli t ique culturel le. I l lui appart ient ainsi de favoriser les

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passerel les entre la culture et le patr imoine (quand celui-ci est abordé en marge du développement culturel) et le tourisme, mais également les act ions sociales, les services à la populat ion, le développement économique, … I ls peuvent également constituer un relais pour les ressources humaines (structures professionnels, projets partenariaux), en contr ibuant par exemple aux montages de projets pour les associat ions d’amateurs. Cependant, les syndicats mixtes ne sont que des outi ls au service des acteurs du champ socioéconomique en général, culturel en part iculier : i ls peuvent permettre la mise en œuvre de ces act ions, mais les succès sont toujours le f ruit d’une démarche ascendante, d’une volonté des acteurs de travai l ler ensemble. Les forces d’un pays pour engager un développement culturel apparaissent à travers : - sa posit ion de structure référente pour les inst itut ionnels, sa capacité à

appuyer méthodologiquement des act ions et projets, - sa capacité à générer des act ions transversales au service d’un

enrichissement de l ’off re tourist ique, et de façon plus large au service de l ’ ident ité d’un terr itoire,

- un rôle de centre de ressources et d’animat ions pour la mutual isat ion

d’outi ls de communication, cohérence des programmations, élaborat ion des calendriers, …

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ORIENTATIONS STRATEGIQUES

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LE PAYS VIGNOBLE GAILLACOIS BASTIDES ET VAL DADOU, ACTEUR DU DEVELOPPEMENT CULTUREL : ORIENTATIONS STRATEGIQUES Le pays et la pol i t ique culturel le ; le nécessaire dimensionnement de l ’act ion Les exemples évoqués dans la part ie comparative montrent que le terr ito ire Pays const itue la bonne échel le pour engager la réf lexion et l ’act ion en faveur d’une pol it ique culturel le. Pour autant, le Pays ne peut apporter de réponses à l ’ensemble des attentes et des besoins tels qu’i ls ont été observés. Se pose donc la question du dimensionnement de l ’act ion, du rôle effect if que peut tenir cette entité jur idique dans le cadre de son terr ito ire. Le cadre stratégique dans lequel nous proposons d’agir, induit les orientat ions suivantes : - le pays : l ’échel le terr i toriale pour une contrac tual isat ion Le Pays doit se poser comme l’échel le terr itor iale pert inente dans le cadre de laquel le les grands partenaires f inanciers d’une pol it ique culturel le ( l ’Etat, la Région, le Département) s’engagent durablement en faveur d’une polit ique culturel le. Autrement dit , un co-f inancement est assuré en faveur d’act ions culturel les diversif iées, conformes à un schéma global. Ce disposit i f est d’ai l leurs encouragé et mis en œuvre par le Conseil Régional Midi-Pyrénées (convent ion tr i-annuel le de développement culturel), quatre pays de la Région l ’ont adopté, 20 terr itoires (Pays, PNR, Agglomérat ions) de la Région sont engagés dans ce processus - le Pays : avant tout un outi l de coordination et d’animation Pour mettre en œuvre cette pol it ique culturel le, objet d’une contractual isat ion, le Pays joue la carte de la subsidiarité, en assurant l ’animation, la coordinat ion des pol it iques, la cohérence entre les projets, la concertat ion entre les acteurs culturels du terr itoire af in de s’assurer de leur adhésion au schéma général. C’est dans ce cadre là que le syndicat mixte est init iateur et porteur du schéma de développement culturel du terr itoire. - le Pays peut- i l être maître d’ouvrage d’une ini t i at ive culturel le ? La question mér ite d’être posée, dans la mesure où de nombreuses lacunes existent sur le terr itoire et que le Pays peut être compris comme le remède

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aux défail lances d’autres acteurs publ ics. Cette approche nous paraît une déviance contre laquel le i l convient de remédier en proposant que : - les équipements culturels restent systématiquement sous la gestion

des communes et surtout des intercommunali tés qui doivent être les porteurs des projets et des init iat ives ; la dif fusion des compétences culturel les au sein des intercommunalités doit être encouragée par le Pays; D’importantes réf lexions sont aujourd’hui engagées dans les communautés de communes pour prendre tout ou part ie de la compétence culturel le : i l appart iendra au Pays d’accompagner cette démarche, et en aucun cas de s’y substituer.

- les animations, productions, act ions de dif fusion,… doivent relever

pour l ’essentiel du t issu associat i f et des col lect ivi tés de proximité . Néanmoins, i l appart ient au Pays, dans la continuité de la « phi losophie » des programmes Leader notamment, de garder cette capacité à impulser des projets sur le terr i toire. Par exemple, i l pourra être ponctuellement un opérateur culturel, pour des manifestat ions, des résidences, des mises en réseau, des act ions d’ampleur à caractère transversal ou concernant l ’ensemble du terr ito ire ( i l n ’en existe pas actuel lement), ou bien encore des act ions externalisées (à l ’extér ieur du terr itoire du Pays, dans une logique de promotion par exemple). Les dif férentes act ions que nous vous présentons pages suivantes relèvent ainsi des missions premières des Pays, out i l d’animation et de coordination du développement. El les s’appuient sur les communautés de communes qui restent les maîtres d’ouvrage des projets, notamment les projets matériels. A ce t it re, les dif férentes act ions proposées ne nécessitent pa s un transfert de la compétence culture des communes ou des communautés de communes vers le Pays .

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Les trois entrées d’une pol it ique culturelle pour le Pays Vignoble Gail lacois, bastides, Val Dad ou 1er enjeu : Le l ien entre les acteurs culturels Le premier axe de la pol it ique culturel le du Pays est la traduct ion des attentes d’un nombre important d’acteurs culturels. En favorisant les rencontres, les échanges, les partenar iats, le Pays doit ainsi devenir un coordinateur pour les nombreux acteurs publics et privés qui font vivre aujourd’hui et demain la culture au quotidien sur le terr itoire. Pour cela, une structure adaptée qui sat isfait les besoins, accompagne les porteurs de projets et élargit les services à la populat ion doit être mise en place.

Un centre de ressources pour les porteurs de projet

Ce centre de ressources permettra : � d’appuyer les porteurs de projet dans le montage de dossier pour des

manifestat ions de portée intercommunale � de const ituer et faire vivre une base de données sur les ressources

mobi l isables pour les projets culturels � de relayer et mettre en œuvre des programmes de formations � de créer un fonds de sout ien aux manifestat ions pour appuyer les

init iat ives hors saison tour ist ique just if iant (par exemple) d’une démarche de qual ité, de professionnal isme, de pérennisat ion de l ’act ion, d’un rayonnement des act ions, …

� de mettre en réseau des acteurs culturels du terr itoire : mise en place de

groupes de travai l thématiques, sout ien aux init iat ives montées dans le cadre de partenar iat

� de contr ibuer à la c irculat ion de l ’ information � de déf inir et mettre en œuvre des out i ls de communicat ion au service de

la vie culturel le du terr ito ire.

Axe privi légié ���� L’ANIMATION

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2nd enjeu : Une approche concertée pour la diffusio n culturel le

Les grands équipements

� Approche globale des équipements de dif fusion culturelle, hiérarchiser

les projets et les prior ités

� Accompagner les ini t iat ives pour faci l i ter les accès à ces équipements et leur rayonnement sur le terr itoire

L’animation et la mise en réseau des acteurs du ter r i toire

De nombreuses dynamiques de réseau existent aujourd’hui sur le terr ito ire autour du l ivre, des associat ions d’éducation populaires, des acteurs du tourisme, … On compte quelques init iat ives portées notamment par les MJC ou la mair ie de Gai l lac pour le salon du Livre pour la déf init ion et la mise en œuvre de projet avec le partenariat de structures d’horizons dif férents. Selon des cr itères établ is par le Pays, une des missions d’un animateur culturel de Pays sera ainsi l ’accompagnement de projet d’animations visant à fédérer des associat ions ou col lect ivités dans une démarche intercommunale.

Une culture pour tous

� coordonner et développer les dif férentes init iat ives pour la mise en

place d’une saison culturel le jeune publ ic, � amplif ier les act ions engagées vers le jeune publ ic pendant la saison

est ivale

Axe privi légié ���� OPTIMISER L’OFFRE CULTURELLE

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3ème enjeu : Encourager le développement à partir de la culture

La troisième entrée d’une polit ique culturelle inscrit la culture comme levier de développement potentiel au service du développement global du terr itoire. La culture devient alors support à la définit ion et la mise en œuvre d’un projet transversal, enrichissant les act ions menées dans le champ du tourisme, de l ’environnement, du développement économique, … Dans le pays « vignoble Gail lacois, Bastides et Val Dadou », le patr imoine nous semble constituer l ’entrée privi légiée pour conduire ce grand projet de développement. Ce grand projet s’art icule autour de plusieurs entrées :

Connaître son patr imoine

� t ravaux d’inventaire � réal isat ion d’ouvrages, d’exposit ions � accompagnement des init iat ives concourant à la sensibil isat ion et à la

médiat ion � appui aux projets d’interprétat ion

Inscrire le patrimoine dans l ’économie

� projet de développement global incluant les savoir-faire, les paysages, le patr imoine bâti, les musées, la f lore, la faune

� Qualif icat ion, label l isat ion, � Encourager les l iens entre les acteurs culturels et les acteurs économiques � Favoriser la création, l ’animation

La mise en réseau des musées et centre d’interpréta tion

� Un plan de développement des musées : vers un musée de Pays � Mutualisat ion

• de la mission scientif ique, • de la mission pédagogique, • des animations, • des boutiques,

� Approche globale de la stratégie touristique

Axe privi légié ����TRAVAILLER SUR LES CONTENUS

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LES FICHES ACTIONS

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AXE1 : L’ANIMATION � Renforcer le lien entre les acteurs culturels PRESENTATION Ce premier axe d’intervention traduit l ’engagement du pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Doudou dans une pol it ique culturelle à travers une série d’act ions au service des acteurs de la vie culturel le. Cet axe se traduit ainsi par des « out i ls » à mettre en place au service de l ’animation culturel le du terr ito ire : La création d’un centre de ressources pour les acteurs culturels du pays, se traduira par : - Le recrutement d’un agent de développement culturel (f iche n°1), pour

la mise en œuvre de ce plan de développement culturel, et l ’accompagnement des porteurs de projet ,

- La consti tut ion d’une base de données sur les resso urces

mobil isables pour les projets culturels (f iche n°2), - Le relais et la mise en œuvre de programmes de form ations ( f iche n°3) Le deuxième volet de cet engagement du Pays dans le champ culturel concerne l ’appui à la vie culturel le locale, à travers : - Le développement d’outi ls pour la communication et l ’ information sur

les act ions engagées par le pays dans le champ culturel ( f iche n° 4) - La création d’un fonds de soutien aux manifestat ion s ( f iche n°5), avec

l ’accompagnement des animat ions (f inancier et technique) s’appuyant sur les partenar iats,

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 1 : Favoriser le l ien entre les acteurs culturels

Fiche n°1

Le recrutement d’un agent de

développement « culture »

L ’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

L ’animat ion terr i tor ia le est le premier axe de la pol i t ique de développement du Pays. Le pays doit ê tre un coordinateur pr ivi lég ié pour les nombreux acteurs culture ls (publ ics et pr ivés) du terr i to ire et cec i passe par un appui technique aux acteurs culture ls du terr i to ire. La première des ac t ions concrét isant cet engagement du pays « Vignoble Gai l lacois , bast ides et Val Dadou » dans l ’ac t ion culture l le doit a ins i être le recrutement d’un agent de développement en charge de la mise en p lace de la pol i t ique culture l le du Pays. Les missions de cet animateur seront aussi b ien dans l ’appui aux struc tures ex istantes ( représentat ion, appui aux col lect i v i tés locales pour la déf in i t ion et la mise en œuvr e de po l i t i ques culturel les, d i f fus ion de l ’ informat ion, re lai s pour la mise en p lace de programmes de format ions, …) que dans l ’émergence de nouveaux projets (personne ressource pour la conduite de pro jets , inter locuteur pr iv i lég ié pour le montage de dossier de subvent ions, …). Cette approche très général is te de l ’an imateur s ’appuiera a ins i sur un réseau de profess ionnels de la culture (vo ir du tour isme ou de l ’ac t ion soc ia le) dans les communes et les communautés de communes, futurs maîtres d ’œuvre des act ions cul ture l les à l ’échel le locale.

Just i f icat ion Technique

La miss ion de l ’agent de développement du Pays es t en ef fet d ’ impulser , de coordonner les ac t ions et les projets culture ls. C’es t en ef fet avant tout un rô le d ’animateur, de médiateur, de formateur, … tra it d ’union entre les pol i t iques locales et les pol i t iques départementale, régionale ou état ique. Agent de terra in, on at tendra de lui qu’ i l so it d isponib le et à l ’écoute des porteurs de projet . Cependant, une personne seule, vue l ’étendue du terr i to ire ne pourra suivre tous les projets en ass istant aux réunions préparato ires , aux AG des assoc iat ions, aux réunions b i lans, ….. I l devra très vite s’appuyer sur le réseau de professionnels et de bénévoles en place sur le terr ito ire dans les musées, les associat ions, les médiathèques, ….

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Descr ipt ion

Missions : - A ider à l ’émergence de projets, - Struc turer l ’ex istant , - Ins tru ire les doss iers de f inancement, - Soutenir les ac teurs cul ture ls sur le p lan administrat i f e t

technique, - Travai l ler à la mise en réseau des par tenaires, - Harmoniser la d if fus ion culture l le , - Inc i ter à la mise en p lace de format ions et de s tages, - Conduire les ac t ions culture l les portées par le Pays, - Ut i l iser la cu lture aux services des autres act ions menées

par le Pays dans le domaine économique, tour is t ique, environnemental , …

Prof i l Deux formations correspondent aux missions recherchées : - Univers ita ire : de nombreux DESS proposent une approche

mêlant le développement local et la cu l ture � approche agent de développement

- Les format ions d ’animateur (DEFA) � approche animat ion

Synergies et mise en réseau d ’act ions

L ’ « out i l » Pays doit permettre de p lacer la cu lture dans une approche transversale, au serv ice du développement économique, du développement tour ist ique, de l ’environnement , de l ’ac t ion soc ia le,. . . I l appart iendra tant aux élus qu’au technic ien responsable de ne pas cantonner l ’approche culture l le dans une mission de v i tr ine mais b ien comme un facteur de développement en contr ibuant à la mise en p lace de passerel les entre l ’ac t ion cul ture l le et les autres act ions du Pays.

LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage

Syndicat Mixte Pays « Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou »

Maît r ise d ’œuvre

Le chargé de mission « culture » du Pays sera p lacé pour la par t ie opérat ionnel le sous la responsabi l i té de la commission culture

LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Financ ier : Consei l Régional , Etat Technique : Consei l régional , Consei l Général, Etat, Europe, réseaux assoc iat i fs , serv ices cul ture ls des mair ies et des communautés de communes, . . .

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Déla is et ca lendr ier

- déf in i t ion de la f iche de poste, du prof i l souhai té et

recherche de co-f inancements : second semestre 2005 - procédure de recrutement engagée au premier semestre

2006 pour une personne en p lace au p lus tard avant la f in du premier semestre 2006

Budget

Sala ire et charges : 35 000 Euros, Fra is de fonct ionnement : 7 000 Euros Une autre hypothèse est de fai re appel à un prestatai re extér ieur pour la mise en œuvre de ce schéma de développement cul ture l. Une te l le hypothèse aura i t l ’avantage de pouvoir fa ire appel à une struc ture regroupant les d if férentes compétences mobi l isables dans le projet (patr imoine, b ib l iothèques, spectacle v ivant , …). Autre avantage, e l le n ’engage pas le Pays sur la pérennisat ion du poste d ’animateur . Le pr inc ipal inconvénient d ’une tel le approche est la d if f icu l té de développer une prox imité avec le terr i to ire, une disponib i l i té pour les ac teurs cul ture ls du Pays. Une te l le opt ion, sur la base de deux jours par semaine de prestat ion, correspondrai t à un budget d’environ 60 000 Euros ( tar i fs préconisés par le GEFIL, syndicat profess ionnel de l ’ ingénier ie Lois irs Cul ture Tour isme)

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

� Ident i f icat ion d ’un in ter locuteur , d ’une personne ressource

pour les quest ions cul ture l les � Organisat ion ef f ic iente du terr i to ire - t raduct ion de l ’engagement du Pays dans la culture, - meil leure adhés ion des habitants : impl icat ion, par t ic ipat ion,

nombre de manifes tat ions, f réquentat ion, … - engagement des é lus et donc des communautés de

communes dans le champ cul ture l, s truc turat ion du terr i to ire - meil leure répart i t ion de l ’of f re cul ture l le sur le terr i to ire � Sout ien aux porteurs de projet - approche profess ionnel le dans la gest ion et la conduite de

projets . A terme, déf in i t ion et mise en p lace d ’out i ls d ’animat ion au serv ice des animateurs des communautés de communes,

- meil leure préparat ion des doss iers , donc davantage d ’accords de la part des inst i tu t ionnels et des f inanceurs ,

- m ise en p lace et pérennisat ion de projets st ructurants, - dynamisat ion du réseau de bénévoles.

Out i ls et moyens de contrôle

Réal iser à chaque f in d ’année, un b i lan moral et f inanc ier des act ions condui tes, Analyse des act ions et respect des ef fets attendus.

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Sui tes de l ’ac t ion

Pérennisat ion du poste Créat ion d ’un serv ice culture l au Pays, regroupant le bureau de l ’agent de développement, le centre de ressources (voir f iche n°2) , un espace de réunions et de format ions, … sans s ’engager dans une démarche « Maison de la Culture de pays » (ce qui contredira it l ’approche d ’animat ion terr i tor ia le) .

Fiche de poste

Missions : - Mett re en œuvre le projet de développement culturel du Pays

« Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou » - Consei l ler les porteurs de projets culture ls

- Ins tru ire les doss iers, - Soutenir les acteurs culture ls sur le p lan administrat i f e t

technique, - Développer une démarche partenar ia le avec les ac teurs

locaux et inst i tu t ionnels de la culture, - Proposer des out i ls pour l ’harmonisat ion de la d if fus ion

culture l le, - P i lo ter les act ions cul ture l les portées par le Pays, - Inc i ter à la mise en p lace de format ions et de s tages, - Inscr ire dans les ac t ions menées par le Pays dans les

domaines économique, tour ist ique, environnemental, … - E laborer et su ivre le budget en col laborat ion avec le

d irec teur du Pays, - Suiv i e t évaluat ion des programmes (contrat par t icu l ier du

Pays) Compétences : - Bonne culture générale et connaissance des pol i t iques

culture l les publ iques, - capac ité à é laborer et à coordonner des projets cul ture ls, - qual i tés re lat ionnel les et rédact ionnel les, - prat ique de la conduite de réunions, - maîtr ise des out i ls bureaut iques. Prof i l - Niveau Bac+5 dans le domaine cul ture l, - Expér ience souhai tée. Sala ire - Selon la gr i l le appl iquée au Pays

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Un schéma de développement culturel

pour le Pays Vignoble Gaillacois, Bastide, Val Dadou

FICHES ACTIONS

Axe 1 : Favoriser le l ien entre les acteurs culturels

Fiche n°2

Constituer et faire vivre une base de données sur les

ressources mobilisables pour les projets culturels

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

L ’objet de cette ac t ion v ise dans un premier temps à pal l ier une carence d ’ informat ions cul ture l les d isponibles et d ’of f r i r a ins i un réel out i l de connaissance et de déc is ion ( Informat ion mobi l isable pour des projets locaux) . Dans un second temps, un te l centre de ressources pourra également être mis à d ispos it ion des personnes qui font v ivre la cu lture ou qui ont en charge la promot ion et la communicat ion, pour une présentat ion de l ’of f re cul ture l le aux habitants ou aux personnes séjournant ponctuel lement dans le Tarn.

Just i f icat ion Technique

La créat ion de ce centre de ressources, vér i tab le act ion dans le cadre d ’une démarche de pays, se verra conf ier plus ieurs missions : Une mei l leure connaissance de la v ie culture l le - base de données sur les ac teurs , les l ieux de d if fus ion

culture l le, les ressources techniques mobi l isables, - informat ions sur l ’ac tual i té cu lturel le. Au serv ice des por teurs de projet - informat ions sur les procédures requises par les

par tenaires inst i tu t ionnels , - informat ions techniques et jur id iques, - ressources techniques mobi l isables sur le terr i to ire, à

terme out i l au serv ice des animateurs des communautés de communes qui seront les inter locuteurs pr iv i lég iés,

Au serv ice des ac teurs cul ture ls - informat ions sur les formations, Cet out i l do i t a ins i s ’appuyer sur la const i tu t ion d ’une base de données regroupant l ’ensemble de ces informations, dans des formats (papier , numérique) , access ib le à tous.

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Descr ipt ion

Une te l le démarche doit s ’appuyer sur la réal isat ion d ’une base de données très concrète, qui présentera i t : - l ’ensemble des acteurs du terr i to ire et leurs act ions, - les ressources mobi l isables sur le terr i to ire pour des

act ions cul ture l les ( fonds, matér ie ls , espaces, personnes ressources…).

Première act ion, la co l lec te de l ’ information auprès des par tenaires inst i tu t ionnels : � condit ions de mobi l isat ions des subvent ions, axes

pr ior i ta ires , connaissances des procédures spéc if iques à la mise en œuvre de projets culture ls, …

� é laborat ion de f iches techniques et méthodologiques en

par tenar iat avec les porteurs de projet , à terme avec les animateurs des communautés de communes, en inscr ivant l ’act ion dans une démarche part ic ipat ive, vers une recherche d ’autonomie des médiateurs culture ls .

Deux ième act ion, la const i tut ion d ’une base de données des ressources mobil isables pour les projets culture ls. Cette base de données regroupera a ins i les acteurs et l ieux de d if fus ion présents sur le terr i to i re, � intégrer les ressources techniques et humaines

mobi l isables pour faci l i ter les passerel les entre les d if férents por teurs de projet

� se donner les moyens de fa ire v ivre cet te base de

données Par la sui te, cette base de données doi t ê tre vivante c ’est à d ire réactual isée et explo i table par les personnels cul ture ls du Pays et des autres ent i tés adminis trat ives mais auss i , e t surtout , par les opérateurs cul ture ls du terr i to ire. I l s ’agi t b ien évidemment de mettre en p lace un programme pragmat ique devant évoluer régul ièrement . Méthodologiquement , - à par t ir du recensement des ac teurs locaux, envoi d ’un

quest ionnaire pour inventaire des ressources, - const i tut ion d ’une base de données « papier », - a l ler-retour avec les acteurs ( travai l t ype d ’un s tagiai re) , - a ise en forme de la base de données et des out i ls pour

l ’ac tual iser, - communicat ion auprès des personnes mobil isées et

concernées par cet out i l de travai l (sous forme de rest i tu t ion col lect ive par exemple : object i f double : présentat ion de l ’out i l , nouvel espace de rencontre) – voir f iche n°4.

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Une te l le act ion ne nécess i te pas de local spéc if ique pour sa mise en œuvre, et pourra it dans un premier temps être engagée dans les locaux du Pays. L’hypothèse d ’un espace « centre de ressources » pourra cependant être envisagée (voir « suites à donner ») .

Synergies et mise en réseau d ’act ions

La créat ion de cette base va demander un long t ravai l de col laborat ion avec les services culturels du département , les acteurs culturels , les inst i tu t ionnels et les opérateurs cul ture ls. Une te l le démarche croise également des in i t iat ives déjà menées vers l ’ass is tance aux porteurs de projet . Une assoc iat ion comme ORAMA sur Gai l lac , qui accompagne les por teurs de projet cu lture l, a réal isé en part ie ce travai l de col lec te d’ informat ions et de const i tu t ion de base de données. Un rapprochement avec ces assoc iat ions pour une mutual isat ion des moyens est a ins i à envisager . A terme, l ’agent de développement culture l du Pays doi t absolument pouvoir s ’appuyer sur un réseau de partenaires dans les communes, les assoc iat ions, pour fa ire évoluer la base de données et la réactual iser. L ’actual isat ion des données sous forme de quest ionnaires es t en ef fet à envisager tous les ans ou tous les deux ans.

LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage

Syndicat Mixte du Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre

L ’agent de développement cul ture l, en par tenar iat avec les par tenaires ins t i tut ionnels , les animateurs culture ls présents sur le terr i to ire, les assoc iat ions, …. Pour cette miss ion très prenante en temps, l ’agent de développement culture l doit pouvoir s ’appuyer sur un secrétar ia t , e t / ou des personnes dans le cadre de s tages � 20 000 Euros

LE FONCTIONNEMENT

Délais et ca lendr ier

Le premier vo let (démarche vers les inst i tu t ionnels) est une mission pr ior i ta ire car e l le const i tuera une formation de l ’agent de développement qui doi t rapidement être capable de renseigner , d ’a igui l ler un por teur de projet local. Le deux ième volet de l ’act ion (const i tu t ion de la base de données) s ’ i l n ’apparaît pas comme pr ior i ta ire devra cependant être assez rapidement mis en œuvre : - cet te démarche const i tue un moyen pr iv i lég ié pour a l ler à la

rencontre des ac teurs locaux, et donc permettre d ’être rapidement ident i f ié par le p lus grand nombre,

- i l s ’agit d ’une act ion pr ivi lég iée pour créer des l iens entre

les acteurs locaux et favor iser la coopérat ion. En outre, cet out i l va lor ise l ’act ion des assoc iat ions.

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Budget

Pas de budget spéc if ique à déf in ir pour le premier vo let . Pour le second volet , peu d ’ invest issements matér iels ( té léphone, courr iers , photocopies => 1000 Euros), en revanche, beaucoup de temps : 1 /2 journée par semaine sur l ’année.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets At tendus

- professionnal isat ion dans l ’approche méthodologique et le montage des doss iers de subvent ion,

- connaissance de l ’of f re et des ressources cul ture l les du

Pays, - reconnaissance des act ions menées par les associat ions

locales, - meil leure l is ib i l i té entre les associat ions et les habi tants , - mult ip l icat ion des l iens et partenar iats entre les ac teurs , - const i tut ion d ’un out i l d ’ informat ion et de connaissance, - économie d ’échel le en développant le prêt de matér ie ls , - ef fet de levier (en quant i té et qual i té) concernant l ’of f re

culture l le.

Out i ls et moyens de contrôle

- nombre de doss iers de subvent ion montés avec l ’appui du Pays et f inancés par les par tenaires inst i tu t ionnels (données à in tégrer dans le rapport annuel d ’ac t ivi tés de l ’agent de développement culture l) ,

- nombre de partenar iats entre les assoc iat ions locales pour

la conduite de projets, - nombre de retour sur l ’actual isat ion de la base de données,

sur la fac i l i té de son explo i ta t ion, …

Sui tes de l ’ac t ion

� m ise en p lace d ’un réseau d ’ in ter locuteurs à l ’échel le des communautés de communes ou des communes pour la co l lec te et la réactual isat ion de l ’ informat ion,

� numér isat ion et mise en l igne de la base de données, � t ranspos i t ion de la base de données vers d ’autres

champs d’ intervent ion du pays : économie (ressources ut i l isables par les entrepr ises dans le cadre de manifes tat ions ponctuel les –CE, matér ie l , arbre de Noël , expos it ions d ’ar ts p las t iques, …), tour isme (au service de l ’of f re d ’animat ion et de tour isme culture l) , qual i té de v ie (créat ion d ’annuaires sur les act iv i tés cul ture ls , accuei l des nouveaux habi tants, ….) ,

� à terme, un l ieu ressource pourra it êt re créé sur le Pays.

Sans rentrer dans une logique d ’« équipement », ce centre de ressource pourra it s ’appuyer sur un l ieu de culture ou d’ informat ion ex istant .

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Un schéma de développement culturel

pour le Pays Vignoble Gaillacois, Bastide, Val Dadou

FICHES ACTIONS

Axe 1 : L’animation

Fiche n°3

Relayer et mettre en œuvre des programmes

de formations

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

Outre la per t inence géographique, l ’approche transversale de l ’ac t ion du Pays est une oppor tunité pour ident i f ier les besoins en format ion, fa ire connaî tre les d ispos i t i fs et prestata ires ex istants, … A nouveau, ce rôle d ’ inter face entre Etat, Région, Département et le l ’ouest Tarn doi t permettre de re layer des programmes ponctuels et spéc if iques, et re layer l ’ information pour accompagner les acteurs de la v ie culturel le .

Just i f icat ion Technique

La qual i té de l ’of f re culture l le passe inévi tablement par une approche de p lus en p lus profess ionnel le du secteur. Trois publ ics sont concernés par cette approche : Aujourd’hui, l ’act ion culture l le repose énormément sur des engagements bénévoles, dans le cadre ou non d ’assoc iat ions. Ces personnes œuvrent très souvent seules de façon iso lée. Cet engagement doit aujourd ’hui s ’ inscr ire dans des démarches de professionnal isme (sans pour autant v iser sys témat iquement la professionnal isat ion) . Le Pays doit êt re un re la is , l ’ in i t iateur (vo ir le f inanceur) d ’ac t ions de format ions contr ibuant à la professionnal isat ion des acteurs culture ls du terr i to ire. Ces act ions de format ion doivent également sens ibi l iser les déc ideurs locaux aux enjeux d ’un engagement dans l ’ac t ion culture l le. Enf in, ponctuel lement, des profess ionnels de la culture doivent être concernés par des programmes de format ion dont le Pays peut être le re la is ( le contrat de p lan Etat-Région actuel prévoit a ins i, par exemple, des act ions de format ion des médiateurs culturels ) .

Descr ipt ion

L ’agent de développement doit pouvoir s ’appuyer sur le centre de ressources pour conf irmer sa p lace de re lais entre les inst i tu t ionnels et ceux qui font la cu lture sur le terr i to ire, le centre de ressources devenant l ieu de rencontres, de connaissance et d ’animation du terr i to ire : - pour ident i f ier des besoins en format ion sur le Pays,

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- présenter des ac t ions de format ion condui tes par les

par tenaires départementaux, régionaux ou état iques de la culture.

Méthodologiquement , p lus ieurs out i ls devront êt re mis en p lace au service de ce projet en amont : - s ’appuyer sur des ate l iers thémat iques réunissant

pér iodiquement les ac teurs professionnels et bénévoles , - s ’appuyer sur les quest ionnaires envoyés à l ’occas ion de la

const i tut ion de la base de données pour connaî tre les n iveaux de format ion, connaî tre les besoins,

- recenser auprès des par tenaires inst i tu t ionnels les act ions

et programmes f inancés au t i t re des format ions. A terme, l ’agent de développement pourra met tre en p lace des act ions de format ion ou de sens ib i l isat ion qui pourra ient prendre p lus ieurs formes : - sess ions thématiques, la format ion c lass ique avec un publ ic

et un formateur , - appel à des intervenants ponctuel lement dans le cadre de

séminaires , rencontres ( intervent ions jur id iques ou techniques à l ’occasion d ’un forum par exemple) , (vo ir pages suivante, l ’exemple d ’une informat ion re layée auprès des acteurs culture ls d ’un terr i to ire) ,

- rédact ion d ’ar t ic les dans les supports de communicat ion

mis en œuvre par le pays (ar t ic le presse, f iches prat iques sur le s i te Internet) ,

- voyage d ’études, rencontres pour une sensibi l isat ion des

déc ideurs locaux aux enjeux du développement culture l, …

Synergies et mise en réseau d ’act ions

A l ’occas ion de résidences, des act ions de format ions techniques ou art is t iques peuvent également être organisées. En prof i tant a ins i de la résidence d ’un éc la iragis te, d ’une costumière, …. des pet i ts modules de formation, de sens ib i l isat ion, des week-ends à thèmes, … peuvent être organisés. Le Pays pourra i t a ins i se pos it ionner comme partenaire pr ivi lég ié pour organiser ces pet i tes act ions de sens ibi l isat ion dans le cadre de rés idences sur le terr i to ire. Dans l ’absolu, ces informat ions sur les formations prendraient toute leur place dans le guide des ressources du Pays. Le décalage entre les d if férents calendr iers r isque cependant de rendre la chose dif f ic i le à met tre en œuvre.

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LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage Le Pays du Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre

L ’agent de développement culture l du Pays, sous la tute l le de la commission cul ture, en l ien avec les pr incipaux organismes de format ion.

LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Outre les par tenaires inst i tu t ionnels évoqués, les organismes de formation reconnus comme le GRETA, le CNFPT, les fédérat ions d ’Educat ion Populai re (pour les formations type BAFA) ou les organismes de format ion locaux peuvent être potent ie l lement des partenaires pour le Pays. Autre champ, de nombreuses format ions de développement local et d ’animations du mil ieu rura l intègrent des approches du développement culture l . Ces d if férents organismes de formations in i t ia les ou cont inues (et en part icu l ier les lycées agr ico les) pourront const i tuer des partenaires potent ie ls pour re layer ces ac t ions de format ion et de sens ib i l isat ion.

Délais et ca lendr ier

Dans un premier temps, phase de réf lex ion sur les at tentes des demandeurs , les object i fs à atte indre avec ces format ions et les moyens à mobi l iser pour les réal iser (moyens matér iels , humains et f inanc iers) . Dans un second temps, lancement des premières sess ions de formations thémat isées. Para l lè lement, les ac t ions re levant p lus de la sensib i l isat ion peuvent être engagées rapidement.

Budget

Les nombreuses act ions évoquées c i-dessus s ’appuient : - sur des act ions déjà évoquées par a i l leurs ( in tervenants

dans le cadre de journées de rencontre), - sur des act ions ponctuel les fa isant l ’objet de f inancements

spéc if iques (mise en p lace de format ions thématiques), - sur des ac t ions re levant de f inancement connexes (voyage

d ’études, ar t ic les de presse), Un budget spéc if ique pour la format ion n’es t donc pas nécessaire.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- professionnal isat ion des ac teurs cul ture ls du Pays, gain en qual i té des act ions entrepr ises,

- a terme, davantage d ’autonomie de la par t de ces ac teurs, - engagement des col lect iv i tés dans l ’act ion culturel le.

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Out i ls et moyens de contrôle

- nombre de personnes inscr i tes dans les format ions, - nombre de format ions conduites sur le terr i to ire, - retour sur les in tervent ions et ar t ic les d ’ information, - retour sur les ac t ions de sens ib i l isat ion auprès des

déc ideurs locaux

Suites de l ’ac t ion

� Qual i f icat ion, é laborat ion de programmes plur i-annuels de

formations avec la recherche d ’une progress ion, � Déf in i t ion de plans de format ion en l ien avec les

act ions st ructurantes du pays autour , par exemple, des musées et centres d ’ in terprétat ion, …

� Déf in i t ion de programmes innovants et or ig inaux de

formations s ’ouvrant à d ’autres ac teurs soc io-économiques (animat ions et hébergement tour is t ique, cu lture et act ion soc ia le, cu lture et pet i te enfance, ….) dans une recherche de l iens et de passerel les entre la cu lture et d ’autres champs de l ’économie du terr i to ire.

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Exemple de Fiche réal isée par un animateur de pays dans le cadre d’une mission de médiat ion culturel le

L A LICENCE D ’ ENTREPRENEUR DE SPECTACLES

Tout entrepreneur de spectacles doit être titulaire d’une l icence

Le code du travail prévoit une présomption de

salariat pour tout organisateur de spectacles vivants. Quel est l ’employeur de l ’artiste ? Celui qui le paie. Si l ’artiste a un employeur producteur (contrat de vente, contrat de cession) c’est lui sinon, l ’organisateur devient employeur. Qu’est ce qu’un spectacle amateur ? Définit ion de l ’amateur (décret de décembre 53) = aucune rémunération = bénévole Dès lors qu’i l y a rémunération, on entre dans la catégorie professionnelle. cependant, l ’amateur peut être défrayé. Autre alternative, le bénévole peut être encadré par un professionnel qui lui peut être rémunéré. Le concept de semi-professionnel ou semi-amateur n’existe pas. Les différentes licences : La profession d’entrepreneur de spectacles est réglementée : la l icence a été réformée par un arrêté du 28 juin 2000 et étendue aux collectivités territoriales. Il existe trois catégories de l icence :

1) EXPOITANTS DE LIEUX DE SPECTACLES aménagés pour les représentations publiques (théâtre, centre culturel, bar, boîte de nuit, salle polyvalente…)

2) LES PRODUCTEURS DE SPECTACLES qui ont la responsabil ité d’un

spectacle et notamment celle d’employeur à l ’égard du plateau artistique.

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3) LES DIFFUSEURS DE SPECTACLES qui ont la charge, dans le cadre d’un contrat, de l ’accueil du public, de la bil letterie et de la sécurité du l ieu sans avoir la responsabil ité d’employeur du plateau artistique.

� Toutes ces licences sont cumulables. Les cas de dispense : On peut exercer occasionnellement l ’activité d’entrepreneur de spectacles dès lors que l’on n’a pas comme activité principale la diffusion ou la projection de spectacles c’est à dire si ce n’est pas l ’objet principal de l ’association et que l ’on n’exerce pas plus de 6 représentations par an. Sont aussi dispensés les groupements amateurs. (Sauf, si ce groupe amateur soll icite un professionnel du spectacle et si ce groupe organise plus de 6 représentations par an, dans ce cas, la l icence est exigée).

���� Les plasticiens ne sont pas concernés par la l icence. Caractéristiques de la licence :

� attribuée pour 3 ans, � gratuite,

� personnelle = un responsable pour représenter une personne morale.

���� Quand le titulaire de la l icence part, la structure a 6 mois pour nommer une nouvelle personne.

Conditions d’obtention de la l icence :

� être majeur, � justif ier de la capacité juridique pour exercer une activité commerciale,

� être titulaire d’un diplôme de l ’enseignement supérieur ou justif ier d’une

formation de deux ans ou d’une expérience de cinq ans ;

���� Les exploitants de l ieux de spectacles doivent aussi avoir suivi une formation à la sécurité. A ce titre, une commission nationale est en train d’agréer une formation à la sécurité de spectacles dont le programme sera de 4 jours.

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Enjeux de la l icence :

� aspect sécurité � aspect social : responsabil ité employeur : faire la chasse au travail i l légal, très

fréquent dans ce secteur. En cas de défail lance, le code du travail continue. On est confronté parfois à des plateaux artistiques où les artistes sont très peu payés et ne touchent pas les minima sociaux1 Le donneur d’ordre endosse une responsabil ité sociale. Il y a responsabil ité solidaire entre le donneur d’ordre et celui qui achète le spectacle.

���� Le titulaire de la l icence a un rôle de vigilance. Il a aussi la responsabil ité pénale et civi le.

Qui attribue la licence ? Le Préfet du département après l ’avis de la commission consultative régionale composée des personnes suivantes :

� représentants des employeurs (syndicat de salariés…), � représentants des salariés,

� représentants des auteurs,

� personnalités qualif iées en matière de droit du travail et de sécurité de

spectacles.

���� La l icence peut être retirée en cas de défail lance au niveau social. L’amende peut être de 30 000 Euros. ���� La DRAC et la commission consultative sont là pour attribuer la l icence de façon administrative. Ces structures n’ont pas le pouvoir de police. Les contrôles sont exercés par les COLTI (Comité de Lutte contre le Travail I l légal) composés des services fiscaux, des services de douane, police, gendarmerie.

Dispositions pour les structures organisant 6 spectacles par an : Les structures qui organisent moins de 6 spectacles par an doivent faire une déclaration en préfecture. Cette démarche est importante en cas de problème car l ’organisation d’un spectacle engage des responsabil ités. Les compagnies d’assurance chercheront les responsabil ités en cas de problème et, le fait de déclarer la manifestation en préfecture permet d’être clair sur la responsabil ité engagée. Pour plus d’information Contact : animateur culturel du Pays vignoble Gail lacois, Bastides et Val Dadou.

1 C onve rs i on d ’ un cachet en heu re de t rava i l : U n cache t vau t 12 heu res de t rava i l so i t 12 x 8 ,02 € (S MIC ho ra i re au 22 /09 /05) = 96 , 36 € I l es t auss i au to r i sé de déc l a re r un a r t i s t e à l ’ heu re se l on l e code du t rava i l . Le cachet n ’ es t qu ’ un m ode de rém unéra t ion pou r l es rep résen ta t i ons ou l es répé t i t i ons .

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gaillacois, Bastide, Val Dadou

FICHES ACTIONS

Axe 1 : Favoriser le l ien entre les acteurs culturels

Fiche n°4

La circulation de l’information

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

Là encore, le Syndicat Mixte apparaî t comme un l ’ inter locuteur pr ivi lég ié pour lancer des ac t ions de communicat ion dans le champ de la cul ture sur le Pays du Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou. Ces act ions de communicat ion évoquées dans cet te f iche ne s ’ inscr ivent pas dans une stratégie de promot ion, miss ion dévolue aux of f ices de tour isme et leurs partenaires . A terme, des passerel les seront à développer avec les of f ices de tour isme, et notamment l ’of f ice de pôle, pour des act ions de promot ion autour des manifes tat ions d ’envergure conduites par le Pays. Les ac t ions de communicat ion évoquées là s ’ inscr ivent d ’avantage dans une démarche d ’ informat ions. El les s ’adressent aux habitants du Pays et en premier l ieu aux acteurs de la v ie culture l le : prestata ires pr ivés, assoc iat ions, é lus des col lect iv i tés locales.

Just i f icat ion Technique

En s ’ inscr ivant dans le cadre d ’une démarche de terr i to ire, ces act ions v isent à : - informer les ac teurs , le Pays se p laçant dans un rô le de

re la is entre le terr i to ire et les par tenaires inst i tut ionnels , - favor iser le l ien entre les d if férents prestata ires du champ

culture l . A ce t i t re , le Pays doit devenir un l ieu de rencontres et d ’échanges entre professionnels et bénévoles œuvrant à des projets communs en relayant les programmes de format ions (voir f iche 4), favor isant les rencontres autour de projets, in i t iant et favor isant les passerel les entre acteurs, …

- communiquer sur les act ions engagées par le Pays dans le

champ culture l dans la cont inui té de la const i tu t ion de la base de données, par exemple en informant des ressources techniques et humaines auxquel les les por teurs de projet peuvent avoir accès,

- sens ib i l iser les élus locaux aux enjeux du développement

culture l aujourd ’hui (vo ir les d if férentes ac t ions de l ’axe I I) , - sens ib i l iser les habitants aux in i t iat ives engagées,

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Descr ipt ion

L ’agent de développement du Pays d isposera pour mener ces act ions des nombreux out i ls exis tants aujourd ’hui pour la communicat ion : - l ’u t i l isat ion des bul le t ins de l ia ison du Pays pour les

premières informat ions culturel les . Ce bul let in d ’ informat ions de Pays, es t for tement demandé par les acteurs cul ture ls du Pays. I l permet tra i t de combler en par t ie le manque d ’ in formations sur les rô les et place du Pays dans le champ de l ’act ion cul ture l le en part icu l ier , mais p lus généralement sur sa p lace et ses missions,

- la créat ion d’un annuaire des acteurs cul ture ls et autres

personnes ressources sur le terr i to ire (assoc iat ions, ar t is tes) (su i te de la f iche 2) doit être l ’occasion de réunion, de l iens et d ’échanges,

- la mise en place d ’un forum annuel de d iscuss ions et de

rencontres avec l ’ensemble des acteurs, - la créat ion d ’une charte d ’accuei l « cu lture » repr ise sur

l ’ensemble du terr i to i re (ef for t appor té à la s ignalét ique, guide de l ’organisateur de manifes tat ion, accuei l , b i l let ter ie) ,

- la créat ion d ’un s ite Internet pour le Pays, - enf in , à l ’occas ion de la réal isat ion de ce schéma de

développement culture l, des ate l iers thémat iques avaient été organisés. Dans certa ins ate l iers ( l ivre et lec ture, patr imoine notamment) , les porteurs de projet avaient expr imé leur iso lement et demandé que de te l les in i t ia t ives de rencontres « thémat isées » soient reconduites par la su ite.

Synergies et mise en réseau d ’act ions

La miss ion (et la formation) première de l ’agent de développement n ’est pas la communicat ion. Ces d if férents travaux devront donc être condui ts en synergie avec les autres technic iens du Syndicat Mixte (bul let in d ’ informat ion, s i te In ternet) . Des partenar iats devront être noués avec le Consei l Général, le Consei l Régional et l ’Etat pour une « vei l le » af in de re layer au plus vi te les informat ions. Localement , l ’agent de développement devra également engager des par tenar iats avec les of f ices de tour isme, rela is local dans de nombreux terr i to ires . Surtout , i l s ’agira d’engager des act ions avec les animateurs et acteurs soc ioculture ls pour la mise en p lace d ’un réseau (pour la réal isat ion de la charte d ’accuei l cu lture par exemple) .

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LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage

Syndicat Mix te Pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre

Pour la p lupar t , ces act ions réal isées sous le contrô le de l ’agent de développement culture l du Pays La commission culture du Pays doi t être t rès impl iquée dans ces d if férentes act ions, et const i tuera à ce t i t re l ’ in ter locuteur pr ivi lég ié de l ’agent de développement cul ture l.

LE FONCTIONNEMENT

Délais et ca lendr ier

Dans un premier temps, l ’agent de développement pourra s ’appuyer sur les out i ls d’ informat ion à met tre en p lace pour l ’ensemble des act ions menées par le Pays. A terme, déf in i t ion et mise en œuvre d’out i ls de communicat ions spéc if iques à l ’ac t ion culture l le : bu l let in d ’ informat ion, organisat ion de séminaire.

Budget

Dans un premier temps, communicat ion en s ’appuyant sur les bul let ins d ’ information du Pays � pas de budget spéc if ique sur le vo let cu l ture l , mais un

out i l à développer par le Syndicat Mix te Réal isat ion d ’un annuaire et d i f fus ion � compter 10 000 Euros pour deux ans, des poss ib i l i tés

d ’autof inancement sont poss ib les en int roduisant de la publ ic i té

Organisat ion d ’un forum, journée de rencontre � locat ion matér ie l , intervenants , f ra is de récept ion,

animat ions, communicat ion, … compter de 12 000 à 15000 Euros de budget g lobal, des co-f inancements étant nature l lement poss ib les. Pour les exerc ices 2006-2007, cet te act ion peut s ’ inscr ire dans le cadre du programme Leader +.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets At tendus

- amél iorat ion de l ’accès à l ’ informat ion provenant des

par tenaires nat ionaux, régionaux et départementaux, - meil leure organisat ion des d if férents secteurs cul ture ls des

col lec t iv i tés , - ident i f icat ion des act ions culture l les menées par le Pays, - augmentat ion des f réquentat ions des manifes tat ions,

impacts sur la mobi l i té des publ ics ?

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Out i ls et moyens de contrôle

- retour sur les ar t ic les parus dans les suppor ts papier, - nombre de bul le t ins d i f fusés, appropr iat ion des bul let ins de

communicat ion par les ac teurs cul ture ls eux-mêmes, - f réquentat ion des manifestat ions type séminaire, journées

de rencontre, journées d ’échanges, … - f réquentat ion des pages culture sur le s i te Internet.

Sui tes de l ’ac t ion

A terme, les ac t ions dans le champ du développement économique (axe I I I ) devront êt re appuyées par des act ions de communicat ion de p lus grande envergure : édi t ion de cata logues, inv i ta t ion de journal is tes, p lan presse, … Cette approche très profess ionnel le de la communicat ion nécess i tera l ’ in tervent ion d ’un profess ionnel de la communicat ion.

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Un schéma de développement culturel

pour le Pays Vignoble Gaillacois, Bastide, Val Dad ou

FICHES ACTIONS

Axe 1 : L’animation

Fiche n°5

Créer un fonds de soutien

aux manifestations

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

La v ie cul ture l le sur le terr i to ire es t le fa i t de nombreuses ini t ia t ives ponctuel les , portées par des assoc iat ions, des indiv idus ou des col lect iv i tés . Le Pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou interv ient déjà dans le sout ien à ces manifestat ions locales, notamment par le b ia is des fonds européens dans le cadre du programme européen Leader +. Ce fonds de sout ien aux manifestat ions v ise à pro longer ces intervent ions du Pays en soutenant f inanc ièrement ces manifes tat ions ponctuel les qui contr ibuent à la dynamique culture l le de l ’Ouest Tarn. Les cr i tères d ’ intervent ion, les sommes al louées aux d if férentes manifestat ions seront déterminées par la Commission culture du Pays. I l nous semble important de favor iser les projets qui s ’ inscr ivent dans une démarche intercommunale, favor isant l ’ouver ture des projets cul ture ls à un large publ ic .

Just i f icat ion Technique

Ce fond de sout ien cor respondra à une enveloppe déterminée chaque année et mise à la d ispos it ion de la commission culture du Pays pour soutenir des manifestat ions sur le terr i to ire dans des termes proposés par la Commission Cul ture au Consei l Syndical du Pays I l s ’agit b ien d ’une a ide f inanc ière pour appuyer l ’organisat ion de pet i tes manifestat ions, une a ide p lus impor tante pouvant être at tr ibuée à des manifes tat ions de p lus grande envergure.

Descr ipt ion

Les cr i tères d ’attr ibut ion devront être déf in is et va l idés par la commission cul ture du Pays, organisme qui sera par la su i te chargé de proposer les af fectat ions de ces subvent ions ( la déc is ion f inale revenant nature l lement au Consei l Syndical) . Les cr i tères peuvent être : - caractère cul ture l ind iscutable de la manifes tat ion, - manifes tat ion portée par une assoc iat ion ou une

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col lec t iv i té présente toute l ’année sur le ter r i to ire, - appel à des profess ionnels , - rayonnement sur plus ieurs communes, - pas de manifestat ion nat ionale (14 ju i l let , fête de la

musique) , - m ise en avant de ressources locales , - pr ivi lég ier les manifestat ions s ’appuyant sur des ac t ions

par tenar iales , - caractère innovant de la manifes tat ion, - pr ivi lég ier les structures qui t ravai l lent sur des projets à

l ’année, - à terme, respect de la char te d ’accuei l « cu lture », - pas de subvent ion aux manifestat ions f inanc ièrement

excédentai res , - etc , … I l appart iendra à la commission culture d ’arrêter ses propres cr i tères d ’ in tervent ion. De la même façon, un p lafond d ’ intervent ion nous semble nécessaire, cette aide du Pays devant b ien être cons idérée comme un « coup de pouce » aux in i t ia t ives ponctuel les locales.

Synergies et mise en réseau d ’act ions

Une a ide du Pays à l ’organisat ion de manifes tat ions culture l les doit nature l lement s ’ inscr ire en complément des a ides déjà attr ibuées par les autres par tenaires : Europe, Etat, Dépar tement. Une demande impor tante a été expr imée par les d if férentes personnes rencontrées dans le cadre de cet te étude pour une meil leure l is ib i l i té des subvent ions al louées aux manifes tat ions locales . Le Pays, de par sa posi t ion pr iv i lég iée au contact des acteurs locaux, pourra it a insi ê tre le re la is entre les col lec t iv i tés départementale, régionale, l ’Etat et l ’Europe, et les por teurs de projet du terr i to ire.

LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage

Syndicat Mix te Pays Vignoble Gai l lacois Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre

Commission culture l le du Pays

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LE FONCTIONNEMENT

Délais et ca lendr ier Act ion à met tre en œuvre dès 2006

Budget

10 000 Euros par an pour une v ingtaine de manifes tat ions soutenues. Pour les exerc ices 2006-2007, cette ac t ion peut s ’ inscr ire dans le cadre du programme Leader + ( f inancements au cas par cas).

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- maintenir des in i t ia t ives locales , dynamisme du t issu

assoc iat i f , - introduire des démarches profess ionnel les dans

l ’organisat ion des manifes tat ions, - appel à des profess ionnels tant pour l ’aspect ar t is t ique

que technique, - susc iter des partenar iats (vo ir ut i l isat ion de la base de

données techniques) ;

Out i ls et moyens de contrôle

- nombre de manifes tat ions soutenues, - pérennisat ion des manifes tat ions, - nombre de journées d’ intervent ion de professionnels

techniques et ar t is t iques.

Sui tes de l ’ac t ion

A terme, i l est tout a fai t envisageable de décentra l iser ces fonds vers les communes et communautés de communes, à travers une démarche d ’appui aux pol i t iques culturel les locales, et dans une volonté d’ ir r igat ion de l ’ensemble du terr i to ire.

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AXE 2 : UNE APPROCHE CONCERTEE POUR LA DIFFUSION CULTURELLE � Optimiser l’offre culturelle Ce deuxième axe d’ intervent ion vise à développer des passerel les entre les dif férentes init iat ives publiques et pr ivées pour une optimisation de l ’of f re culturel le. Cet axe se traduit en trois grands types d’act ions : Une réf lexion globale sur les grands équipements st ructurants du terr i toire à travers la concertat ion sur l ’aménagement du terr itoire, la hiérarchisat ion des projets et des pr ior i tés (f iche n°6), mais également par l ’accompagnement des dif férentes init iat ives visant à un rayonnement de ces équipements à l ’échel le du pays (f iche n°7). Encourager et accompagner les projets dans le cadre de partenariats, en contr ibuant à créer et développer le l ien entre les associat ions et les col lect ivités (f iche n°8), Accompagner les ini t iat ives pour une culture pour t ous , et notamment vers le jeune publ ic, avec la coordinat ion et le développement des dif férentes init iat ives pour la mise en place d’une saison culturel le jeune publ ic, et l ’amplif icat ion des act ions engagées vers le jeune publ ic pendant la saison est ivale (f iche n°9).

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 2 : une approche concertée pour la dif fusion

culturel le

Fiche n°6

Un plan global de développement

des équipements structurants

Just i f icat ion Terr i tor ia le

De nombreux équipements struc turants sont présents sur le Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou. Aujourd ’hui , por tés pr inc ipalement par les communes, et dans quelques cas par les communautés de communes, i ls concentrent pr inc ipalement leurs missions de d if fus ion sur leur terr i to ire de références. Aujourd’hui, cer ta ins équipements de dif fus ion cul ture l le ne correspondent pas aux attentes de la populat ion, et les nouveaux équipements à créer ou à requal i f ier (notamment dans le domaine du l ivre et de la lecture), doivent s ’ inscr i re dans une démarche in tercommunale, so it dans le cadre d ’une maîtr ise d ’ouvrage in tercommunale, soi t dans un rayonnement de la s truc ture qui v ise à i r r iguer un vaste terr i to ire. La réal isat ion d ’un te l « schéma global de développement des équipements cul ture ls struc turants » v ise également à doter le pays d ’une of f re d ’équipements de d if fus ion cul ture l le qui lui permette de présenter une of f re culture l le complète, en comblant certa ins « v ides » aujourd ’hui : espace de d if fus ion centré sur les « jeunes publ ics », espace réservé à la créat ion, … Ce plan de développement des équipements structurants doi t enf in être l ’expression de la volonté pol i t ique de développement cul ture l du Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou : deux grands choix stratégiques sont a ins i proposés dans le rappor t , un p lan g lobal de développement des musées, et une ampl i f icat ion des act ions vers le jeune publ ic .

Just i f icat ion Technique

L ’é laborat ion d ’un te l document v ise à asseoir les bases d ’une pol i t ique concertée de développement cul ture l à l ’échel le du Pays. I l s ’agit en ef fet de fa ire la synthèse des d if férents projets por tés par les col lect iv i tés locales , et de cro iser ces volontés avec les d if férents schémas ex istants à l ’échel le départementale, régionale, voi r nat ionale. I l s ’agit également d ’accompagner le projet de développement cul ture l du ter r i toire, en hiérarchisant et pr ior isant les d if férents équipements dans le cadre d’une approche du développement cul ture l à l ’échel le du Pays. Le projet que nous vous proposons n’es t qu’une propos i t ion de schéma de développement , et doit ê t re confronté au regard des d if férentes pol i t iques locales .

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Les bibl iothèques et médiathèques aujourd’hui sur l e Pays Bibl iothèques et médiathèques : les projets à condu ire

Légende Bib l io thèques / Média t hèques

Média t hèques in t ercommunales

Légende B ib l io thèques / Média t hèques

Média t hèques in t ercommunales

B ib l io thèques / Média thèques

exis tantes à requa l i f i e r

St ruc tures in tercommunales

à déve lopper

Médiathèque intercommunale

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Salles de spectacle et de cinéma aujourd’hui sur le Pays Salles de spectacle et de cinéma : les projets à co nduire

Légende C inémas

Compagn ies en rés idence

Sa l le de spec tac le

Légende Cinémas

Compagnies en rés idence

Sa l le de spec tac le

P ro je ts d ’ ins ta l la t i on de

compagnies en rés idence

Agrand issement e t

modern isa t i on des c inémas

de Gai l lac e t Grau lhet

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Musées et centres thématiques aujourd’hui sur le Pa ys Musées et centres thématiques : les projets à condu ire

Légende Musées

Centres

d ’ in terpréta t ion

Château de la

L inard ié

Légende Musées

Cent res d ’ i n te rp ré ta t i on

Musées e t cent res

d ’ in terp ré t a t ion à

requa l i f ie r

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Synthèse : les principaux projets à conduire sur le s équipements culturels dans le Pays Vignoble Gail lacois, Bastide s et Val Dadou

Média t hèque e t b ib l i o thèques à requa l i f ie r

Média t hèque e t b ib l i o thèques à déve lopper (approche i n terc ommunale ) Compagn ie en rés i dence en pro je t Agrand issement e t modern isa t i on des c inémas de Gai l lac e t G rau lhet

Musées e t cent res d ’ in te rp ré t a t ion à requa l i f i e r

Cent re d ’ar t contempora in de la L ina rd ié

Les pr incipaux investissements sur des équipements de dif fusion culturel le pour les années à venir :

- bibl iothèques médiathèques de Br iatexte, Caselnau de Montmiral, Lis le sur Tarn,

- bibl iothèque intercommunale sur le terr ito ire de la CORA et sur le

nord- nord ouest du Pays,

- instal lat ion de compagnies en résidence permanente à Couffouleux et Gail lac,

- agrandissement et modernisat ion des cinémas de Gai l lac et Graulhet,

- requal if icat ion du musée de Lisle sur Tarn, de l ’archéosite de

Montans et de la Maison des mét iers du Cuir à Graulhet,

- poursuite des travaux au Château de Linardié

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Descr ipt ion

Dans un premier temps, i l convient de mettre en p lace une coordinat ion des dif férentes in i t iat ives et pro jets engagés par les col lect iv i tés locales, par le b ia is du Syndicat Mix te du Pays, ou par la commission cul ture. Un d ialogue doit notamment être entrepr is avec les communes et les in tercommunal i tés pour connaître leurs at tentes mais aussi leurs rét icences face à une ampl i f icat ion d ’ac t ions en faveur de la d if fus ion culture l le . L ’objet premier d ’un te l p lan est de déf in ir les pr ior i tés en matière d ’équipements pour les années à venir : budgets d ’ invest issements , personnel, rayonnements, animation, …. A terme, i l peut également aborder : - la mise en réseau : Pass, informat isat ion, … - l ’an imat ion : act ions de d if fus ion (comment ir r iguer le

terr i to ire ? voir f iche suivante), de sens ib i l isat ion (comment travai l ler avec les écoles ? comment toucher des publ ics « d if f ic i les » ?) , d ’animat ions, …

- la format ion, - etc , …

Synergies et mise en réseau d ’act ions

Un te l schéma de développement des équipements culture ls doi t in tégrer les d if férents schémat iques réal isés à l ’échel le départementale notamment, te l que le schéma de développement du l ivre et de la lec ture.

LA MISE EN ŒUVRE

Partenaires

Un te l document pourrai t être réal isé sous l ’ég ide d ’un comité de p i lo tage regroupant , outre les représentants du Pays, des représentants du département du Tarn, du Consei l Régional Mid i Pyrénées, du Min istère de la Culture.

Maît r ise d ’ouvrage Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre Comité de p i lo tage (vo ir compos it ion c i-dessus)

LE FONCTIONNEMENT

Délais et ca lendr ier

Const i tu t ion du comité de p i lo tage, premières réunions : � premier semestre 2006 Final isat ion et va l idat ion du p lan de développement : � 2006 Mise en œuvre : � 2007

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Budget

Dans le cadre d ’une démarche par t ic ipat ive, un impor tant travai l de réunions et de synthèses peut être mené par l ’agent de développement « cul ture » et le comité de p i lo tage : � pas de dépenses majeures hors f rais de fonct ionnement

(500 Euros par an). � prévoir un ou deux voyages d ’étude : 5 000 Euros La poss ib i l i té ex iste également de fa ire appel à un bureau d ’étude d ’ ingénier ie pour soit réal iser l ’étude dans son intégra l i té (budget : 30 000 Euros), so it accompagner le comité de p i lotage dans une démarche purement méthodologique (budget : 10 000 Euros) .

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- mail lage du terr i to ire par des équipements cul ture ls struc turants ,

- la déf in i t ion et la mise en œuvre de projets assoc iant les

struc tures ex is tantes , - un p lan de développement val idé par les col lect iv i tés

locales et les par tenaires inst i tu t ionnels , - l ’engagement des intercommunal i tés dans l ’ac t ion

culture l le, -

Out i ls et moyens de contrôle

- va l idat ion du p lan de développement , - act ions engagées localement , - recrutement d’animateurs profess ionnels , - impact en terme de f réquentat ions des nouveaux

équipements, - é larg issement du publ ic .

Sui tes de l ’ac t ion

� réal isat ion à l ’échel le du pays de schémas

thémat iques : par exemple engager un mail lage du terr i to ire pour l ’accompagnement de la réal isat ion de sal les pouvant accuei l l i r des expos it ions. Le pays pourra it a lors prendre une par t ie du surcoût l ié à l ’aménagement de l ’espace sous réserve d la s ignature d ’une convent ion par laquel le la commune s’engage à accuei l l i r un certa ins nombre d ’expos it ions par an.

� Schémas de développement cul ture l in tercommunaux, � Agent de développement culture du Pays au serv ice

d ’un réseau de professionnels de la cul ture, � In tégrer les nouveaux équipements de d if fus ion

culture l le dans les stratégies de développement économique des communes.

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 2 : une approche concertée pour la dif fusion culturelle

Fiche n°7

Accompagner les initiatives

pour le rayonnement des pôles culturels structurants

Just i f icat ion Terr i tor ia le

Plus ieurs grands équipements de d if fus ion culture l le majeurs sont présents sur le terr i to ire : médiathèque de Graulhet, musées de Gai l lac , sa l les de spectac le de Gail lac et Graulhet ,… A ces équipements qui connaissent une zone d ’at tract iv i té qui dépasse de lo in le ter r i to ire communal , peuvent être également assoc iés cer tains s i tes dont l ’objet premier est d ’avantage tour ist ique mais faisant l ’objet de démarche d ’éducat ion et de sens ib i l isat ion culture l le : - les d if férents musées et centres d ’ interprétat ion du terr i to ire, - certa ins s i tes patr imoniaux, ou réseaux de s i tes

patr imoniaux, fa isant l ’objet de pol i t iques d’animat ions ou de projets ponctuels favor isant la créat ion art is t ique,

Peuvent également être assoc iées dans cette réf lex ion terr i tor ia le les assoc iat ions met tant en œuvre des programmations cultuel les ou travai l lant en d irect ion des amateurs (MJC par exemple). Ces équipements ont pour la p lupar t l ’ambi t ion de s ’ancrer dans un terr i to ire, et aspirent nature l lement à toucher un publ ic le p lus large possib le. Les moyens mobi l isés pour ces ac t ions de rayonnement terr i tor ia l ne sont pourtant pas toujours en adéquat ion avec les ambit ions des por teurs de projet. En ce sens, le pays peut être un par tenaire impor tant pour susc iter ou appuyer les in i t iat ives v isant à d if fuser la cu l ture sur l ’ouest Tarn à part ir de ces équipements de d if fus ion cul ture l le.

Just i f icat ion Technique

Pour ces équipements, et notamment ceux dépendant d irec tement de col lect iv i tés , le terr i to ire de référence est d ’abord local, communal ou in tercommunal . Nature l lement les act ions v isant à a l ler à la rencontre des publ ics hors de ce terr i to ire de référence ne const i tuent pas des pr ior i tés. L ’ac t ion du Pays peut ains i contr ibuer à sor t ir la cu lture de ses murs pour un rayonnement de ces espaces de dif fus ion. A l ’ inverse, des ac t ions peuvent être engagées pour contr ibuer à amener les publ ics vers ces grands l ieux de d if fus ion, en accompagnant par exemple les in i t iat ives d ’éducat ion ar t is t ique, de sens ib i l isat ion des publ ics,…

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Descr ipt ion

Créat ion d ’une enveloppe spéc if ique pour des ac t ions v isant à faci l i ter l ’accès aux grands équipements du terr i to ire : - Act ions de médiat ion : a te l iers d ’évei ls ar t is t iques, projet

pédagogique, rencontres d ’ar t is tes, stages, . . - Act ions de dif fus ion : décentra l isat ion de spectac les , ex tra its

de spectac les (pet i tes formes) dans des l ieux de v ie, . - A ides au t ranspor t : pr ise en charge du surcoût de

fonct ionnement pour l ’u t i l isat ion de matér ie l ex istant pour des scola ires, des centres de lois irs , les personnes handicapées, les personnes âgées, … af in de transpor ter ces publ ics vers les l ieux de dif fus ion

- Sout ien à l ’organisat ion de rés idences de créat ion en

f inançant des act ions dans le cadre de la rés idence à la rencontre des publ ics dans d if férentes communes du Pays.

Synergies et mise en réseau d ’act ions

Le Consei l Général du Tarn. Les Plans Educat i fs Locaux qui peuvent mobi l iser des fonds pour favor iser la mobi l i té des publ ics . Les fédérat ions (MJC notamment) ont très souvent une mission d ’éducat ion des publ ics sur lesquelles une te l le act ion pourra s ’appuyer .

LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre

Convent ions é laborées entre - les s i tes ou porteurs de projet, - le Pays, - les communes ou communautés de communes.

LE FONCTIONNEMENT

Délais et ca lendr ier

Déf in i t ion d ’une enveloppe et des cr i tères d ’ in tervent ion par la commission cul ture du Pays, va l idat ion par le bureau syndical � 2007 Contacts avec les responsables techniques et pol i t iques des grands s i tes ment ionnés. Contacts avec les responsables des col lect iv i tés locales , les représentants de l ’Educat ion nat ionale, … Signature des premières convent ions � 2008

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Budget

Sur une base de c inq convent ions s ignées par an, un budget de 10 000 Euros par an pourra être a l loué pendant c inq ans. Les condi t ions d’ intervent ion seront à préc iser par le Pays. Dans la recherche d ’un ef fet de levier susc ité par le Pays, ces convent ions annuel les , bi -annuel les ou tr i annuel les pourra ient ne pas être renouvelées af in de mettre l ’accent sur le travai l de développement de re la is locaux.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- d i f fus ion cul ture l le en mil ieu rura l, - at tra i t de nouveaux publ ics , - mobi l i té des publ ics, - éducat ion art is t ique des publ ics, - formation de rela is, const i tu t ion d ’un réseau.

Out i ls et moyens de contrôle

- nombre de convent ions de « décentra l isat ion » s ignées, - nombre de par t ic ipants aux ac t ions décentra l isées, - augmentat ion des prat iques, - enquêtes sur les or ig ines géographiques dans les l ieux de

d if fus ion cul ture l le.

Sui tes de l ’ac t ion

- ouvr ir vers le monde soc io-économique. Les act ions de

d if fus ion développées dans cette f iche v isent en ef fet les écoles, les centres de lo is i rs, les structures de prat iques art is t iques amateurs , …. Ces act ions à la rencontre des publ ics peuvent également invest ir d ’autres l ieux comme l ’entrepr ise, l ’espace rura l , le patr imoine, … des expér iences se mult ip l ient de spectac les vivants s ’appuyant sur le pet i t patr imoine rura l ( lavoir) , sur le patr imoine industr ie l ( f r iches) , mais également dans les l ieux de vie économiques (cafés) ou soc ia les (cant ines d’entrepr ises, marchés, ….) .

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 2 : une approche concertée pour la dif fusion culturelle

Fiche n°8

Encourager les projets

en partenariat

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

De nombreuses dynamiques de réseau ex istent aujourd ’hui sur le terr i to ire autour du l ivre, des assoc iat ions d ’éducat ion popula ire, des c inémas, des acteurs du tour isme, … Des par tenar iats vo ient a ins i le jour pour la déf in i t ion et la réal isat ion de projets culture ls ou tour is t iques. Mais de nombreuses structures restent iso lées dans leur quot id ien et dans leurs act ions. L ’animat ion d ’atel iers thémat iques dans le cadre de l ’étude a montré que des ac teurs , oeuvrant parfo is dans des domaines proches, ne se connaissaient pas. Une des act ions de l ’agent de développement sera a ins i d ’encourager et d ’accompagner les projets d ’animat ion culturel le s ’appuyant sur la mise en œuvre de partenar iats .

Just i f icat ion Technique

Selon des cr i tères établ is par le Pays, une des missions d ’un animateur cu lturel de Pays sera a ins i l ’accompagnement de projet d ’animat ions v isant à fédérer des assoc iat ions ou col lec t iv i tés dans une démarche in tercommunale. Deux grands types d’act ions sont à mener dans le champ de l ’an imat ion : � des projets d ’animat ion regroupant des s truc tures

travai l lant autour de la même thématique, (vo ir exemple page suivante d ’un projet d ’animat ions entre des b ib l iothèques dans le cadre d ’une pol i t ique cul turel le de Pays),

� favor iser les passerel les entre les d if férents champs de la

culture, en provoquant des rencontres. On compte quelques in i t iat ives portées notamment par les MJC ou la mair ie de Gai l lac pour le sa lon du Livre pour la déf in i t ion et la mise en œuvre de projet avec le par tenar iat de struc tures d ’hor izons d if férents .

Le Pays peut être a ins i un l ien de par sa connaissance des acteurs cul ture ls du terr i to ire pour l ’organisat ion de projets de rés idence, les animat ions por tées par les c inémas sur le terr i to ire, l ’an imat ion du patr imoine, … i l peut a insi notamment contr ibuer au rayonnement des act ions sur les communes du terr i to ire.

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Le Magic que Bus, un exemple d’animation dans le cadre d’une pol i t iqu e culturel le de Pays I l s ’agit là d’une animation réalisée dans le cadre d’un projet culturel de Pays dans la Vienne (Pays Civrais ien) visant à créer un réseau de bibl iothèques. Ce projet sur le long terme se construit ainsi à part i r d’act ions, des « animat ions l ivres et lecture » regroupant chaque année toutes les bibl iothèques d’un canton. Un thème est choisi par les bénévoles, et décl iné en act ions sur les dif férents l ieux accuei l lant du publ ic : exposit ions, séances de cinéma, spectacles vivants, lectures, randonnées contées… avec toujours le l ivre au cœur du projet. Pour cette édit ion 2005, les object ifs de l ’animat ion étaient de

• fédérer autour d’un projet commun : - les bibliothèque municipales des cantons de Charroux et de Civray, - les acteurs culturels des deux cantons (cinéma, théâtre, groupes de

musique…), • promouvoir la lecture publique à l ’échelon des deux cantons du sud du

Pays Civrais ien, • sort ir le l ivre de son espace habituel, • provoquer un échange culturel entre les Anglais et les Français

Chaque année, un f i l rouge est choisi pour l ier les dif férentes animat ions. Dans l ’exemple présenté, le thème retenu était la l i t térature anglaise ( l ’ intégrat ion d’une nouvel le populat ion anglaise s’ instal lant sur le terr ito ire est un des enjeux identif iés pour le Pays), le Pays avait loué un bus à impér iale aménagé pour accueil l ir des exposit ions qui se déplaçait de site en site. A part ir de ces projets, une dynamique de réseau s’est mise en place, avec une pérennisat ion des rencontres entre les bibliothécaires bénévoles : comité de lecture pour l ’achat de nouveaux ouvrages, mises en place d’outi ls pour la c irculat ion des ouvrages d’une bibl iothèque à l ’autre, accuei l d’auteurs, … Le budget d’une tel le animat ion est de 7400 Euros répart is comme suit : - 2400 Euros contrat de terr itoire (Conseil Régional), - 2000 Euros du Consei l Général, - 1500 Euros Fonds Européens (programme Leader +), - 2851 fonds propres Syndicat Mixte (part ic ipat ion des communes

notamment), budget qui n’ intègre pas le temps de travai l de l ’animateur culturel, un projet comme celui –ci demandant environ un mois de travai l répart i sur l ’année (préparat ion, animat ion de réunions, contacts avec les partenaires, …).

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Descr ipt ion

I l s ’agit avant tout d ’un travai l d ’animat ion, v isant à s ’appuyer sur quelques envies de fa ire ident i f iées, et à leur donner d ’avantage d ’ampleurs en favor isant le l ien entre les ac teurs . Deux entrées sont a lors poss ib les : � accuei l l i r les porteurs de projet, et les accompagner dans

la mise en œuvre. L ’ intervent ion de l ’an imateur, personne ressource pour la condui te méthodologique de l ’an imat ion, pourra it a lors être subodorée à quelques cr i tères préalablement déf in is par le Pays : d imens ion intercommunale de l ’an imation, appel à des professionnels , thémat iques mises en avant, …

� l ’agent de développement culture l peut également

provoquer des ac t ions en accompagnement le programme de développement cul ture l du Pays : a ins i, un des volets du p lan de développement économique par le patr imoine est l ’an imat ion de ce patr imoine. I l appart iendra à l ’agent de développement cul turel d ’accompagner une pol i t ique d’animat ion du patr imoine par la déf in i t ion et la mise en œuvre de pro jets en partenariats, mas également, en favor isant les rés idences, les créat ions, et les di f férentes passerel les entre le pat r imoine et d ’au t res formes d’expressions cu lture l les.

Synergies et mise en réseau d ’act ions

C’es t l ’objet même de l ’ac t ion. La connaissance des acteurs du terra in sera à ce t i t re prépondérante pour la déf in i t ion et la mise en œuvre de ces act ions. L ’agent de développement cul ture l devra également s ’appuyer sur les st ruc tures travai l lant à l ’échel le départementale (ADDA, BDT, CDT, Ciné 32 pour les act ions autour du c inéma, Fédérat ions dépar tementales , Scène Nat ionale, …) ou régionale pour accompagner techniquement et f inanc ièrement les projets . Pour le vo let p lus spéc if iquement consacré au patr imoine, i l appart iendra à l ’agent de développement culture l de développer les passerel les entre les ac teurs , mais également d ’encourager les projets de rés idence et de créat ion s ’appuyant sur le patr imoine.

LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou

LE FONCTIONNEMENT

Délais et ca lendr ier

Accuei l des porteurs de projets : � 200 Premiers projets � 2008

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Budget

En comptant quatre animations accompagnées ains i d irectement par le Syndicat Mixte, l ’enveloppe budgéta ire annuel le sera it de 10 000 Euros à la charge du Pays. Nature l lement , i l ne s ’agi t là que de la par t ic ipat ion f inanc ière propre du Pays, la recherche de partenaires f inanc iers pour chaque projet étant une des missions de l ’agent de développement cul ture l. Pour les exerc ices 2006- 2007, cet te act ion s ’ inscr i t complètement dans le cadre du programme Leader +, les fonds mobi l isés pour ce type d’act ion étant program més et à ce jour non consommés.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- augmentat ion du nombre d ’animat ions cul ture l les sur le Pays, - mutual isat ion des coûts, développement des coûts partagés, - accompagnement d ’un profess ionnel dans la condui te et le

montage de projet , - la mise en réseau des bénévoles et professionnels ac teurs

de la cul ture sur le Pays, - émergence de nouveaux publ ics, - d i f fus ion cul ture l le en mil ieu rura l - etc , …

Out i ls et moyens de contrôle

- Nombre de projets émergents , - Fréquentat ions, - Couverture presse, - Créat ion de nouveaux publ ics, - Part ic ipat ion des s truc tures ex istantes aux projets,

Sui tes de l ’ac t ion

Un des object i fs d ’une te l le act ion est de développer une approche en réseau. L ’animat ion est un prétexte pour fa ire se rencontrer et se connaî tre les ac teurs cul ture ls, i l s ’agira par la su ite de trouver de nouveaux projets qui contr ibuent à c imenter cet te approche en réseau. Nous avons c ité dans la f iche des comités de lec ture pour les b ibl io thèques, ou des achats groupés de spectac les d ’animat ions, mais des projets de formations peuvent également êt re conduits , de coûts de prestat ion par tagés, …. I l es t alors important de cons idérer la déf in i t ion et la mise en œuvre de ces animations en partenar iats comme une étape dans le cadre d ’un projet de développement g lobal, la pérennisat ion de l ’act ion s ’appuyant notamment beaucoup sur e travai l d ’animat ion de réseau de l ’agent de développement culture l.

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 2 : une approche concertée pour la dif fusion

culturel le

Fiche n°9

Coordonner et amplifier les

différentes initiatives vers le jeune public

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

L ’ac t ion cul tuel le vers le jeune publ ic reste aujourd ’hui re lat ivement éparse sur le terr i toi re dans les domaines du spectacle v ivant, de la danse, vo ir du patr imoine, ( l ’of f re vers les p lus jeunes est p lus impor tante dans les domaines du l ivre et de la mus ique) f ru i t d ’ ini t iat ives ponctuel les menées sans concertat ion. Même s i ce champ est déjà invest i par le Consei l Général dans le domaine de la danse, du c inéma, de la musique, les ini t ia t ives res tent rares dans le domaine du patr imoine ou du spectacle v ivant , e t l ’approche jeune publ ic apparaî t comme le « parent pauvre » de la d if fus ion culturel le sur le terr i to ire. Une demande locale importante ex is te pour tant, tant pour l ’accuei l de spectacles que pour l ’accuei l d ’ar t is tes ou d ’animateurs dans une démarche de médiat ion ou de sens ib i l isat ion. Pourtant l ’of f re culture l le en d irect ion du jeune publ ic n ’a jamais été auss i importante qu’aujourd ’hui . Le Pays pourra jouer ce rô le de coordinateur pour impulser les ac t ions dans les communes et communautés de communes.

Just i f icat ion Technique

La quest ion du jeune publ ic apparaî t de plus en p lus comme un champ d’ in tervent ion à par t ent ière de l ’act ion culture l le : les saisons cul ture l les intègrent une programmation pour les jeunes ( jusqu’à recruter un personnel spéc if iquement pour ce volet) , les fes t iva ls « Jeune publ ic » se mult ip l ient , de p lus en p lus de compagnies profess ionnel les créent pour ce publ ic . Toutefo is, les s truc tures de d if fus ion qui t ravai l lent depuis longtemps avec ce publ ic , ont tendance aujourd ’hui à pr ivi lég ier une approche « famil ia le » à une approche « jeune publ ic » ou « scola ire ». L ’agent de développement culture l du Pays pourra a ins i accompagner les in i t iat ives de créat ion ou de d if fus ion de spectacles fami l iaux à travers le terr i to ire en prof i tant de sa p lace pr iv i lég iée de coordinateur et en s ’appuyant sur la base de données sur des ressources techniques et humaines du terr i to ire. Mais , p lutôt qu’une approche par les publ ics de la culture, i l peut être pert inent de soutenir les démarches v isant à

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introduire la cu l ture dans les pol i t iques « enfance » à l ’échel le locale et sur tout intercommunale. Plus ieurs act ions pourront être accompagnées par le Pays : - sout ien aux communautés de communes engageant un

programme « enfance », - sout ien aux s ites de d i f fus ion culture l le dans leurs ac t ions

vers les spectac les famil iaux, - act ions menées en propre et p i lotées par le Pays.

Descr ipt ion

Le sout ien aux communautés de communes engageant un programme « enfance » : - appui aux projets de sens ib i l isat ion et d ’éducat ion

art is t ique : ate l iers de prat iques ar t is t iques animés par des profess ionnels dans les structures accuei l lant des enfants (crèches, hal te garder ie, centres de lo is irs, …), accuei l d ’expos it ions, rencontres avec les ar t is tes, …

- favor iser l ’achat et la d if fus ion de spectac les par le

regroupement de communes ou communautés de communes. En achetant p lus ieurs spectac les, les économies d ’échel le deviennent rapidement s ignif icat ives. Ce genre de démarche favor ise la mult ip l icat ion des l ieux de d if fus ion (enfants dans le cadre scola ire, centres de lois irs , mais également b ib l iothèques).

Sout ien aux programmateurs - regroupement pour achats de spectacles : à l ’ instar du

point précédent concernant pr inc ipalement les animateurs culture ls dans les communautés de communes, de nombreuses assoc iat ions mettent en p lace des programmations de spectacles v ivants. Favor iser les rencontres pour le choix , l ’achat et la d if fus ion de spectacles ( famil iaux et pourquoi pas tous publ ics) peut être une act ion d ’animat ion et de l ien condui te par l ’agent de développement cul ture l du Pays.

- par t ic ipat ion aux rés idences, aux act ions de médiat ion

v isant à a l ler à la rencontre des publ ics , - appui aux act ions visant à favor iser l ’accuei l e t

l ’ informat ion des jeunes sur les s i tes patr imoniaux (châteaux, musées, …). Cet te act ion es t ic i c i tée pour mémoire, s ’ inscr ivant davantage dans le cadre d ’une stratégie tour ist ique.

Accompagnement des acteurs cu l turels - l ’accompagnement des compagnies en rés idence sur le

terr i to ire, par convent ion, avec une demande de créat ions et de d if fus ion spéc if iquement pour le jeune publ ic ,

- l ’accompagnement de l ’émergence d ’un pôle cul ture l

centré sur l ’enfance et la pet i te enfance, espace de lois irs , de découverte, de d if fus ion, de créat ion,

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- accompagnement des struc tures travai l lant déjà sur l ’enfance (médiathèques, certa ins musées, établ issements scola ires, …) pour l ’émergence de projets en par tenar iats (vo ir f iche 8),

Les act ions menées en propre par le pays - bu l let in d ’ information dest iné aux jeunes, - une communicat ion sur les spectac les, ate l iers,

rencontres organisés sur le Pays. Réal isé en début d ’année, ce document pourra i t devenir le programme d’une saison culture l le « jeunes »,

- présentat ion de l ’ information actual isée sur les pages

Internet du s i te du Pays.

Synergies et mise en réseau d ’act ions

Les ac t ions c i-dessus correspondent à une pol i t ique for te engagée par les d if férents ac teurs du terr i to ire vers le jeune publ ic , mais toutes ne seront nature l lement pas soutenues et encore moins por tées par le Pays. Le consei l Général du Tarn mène a insi de nombreuses act ions de sens ib i l isat ion du jeune publ ic dans les domaines de la danse, de la mus ique et du c inéma. Le pays doi t a ins i à nouveau jouer un rô le de cata lyseur, d ’accompagnateur , en développant des l iens et des passerel les entre les d if férentes ini t ia t ives locales pour leur donner p lus de corps et d ’ambi t ion. Un engagement for t de l ’ac t ion cul ture l le vers le jeune publ ic ne se fera pas sans : - les espaces de d if fus ion cul ture l le, - les communes ou in tercommunal i tés .

LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage Le Pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre

Le Pays, les communes, Les communautés de communes, les sal les de spectac le, les compagnies , les écoles de danse, de théâtre et de danse, les écoles , les s i tes patr imoniaux et les musées.

LE FONCTIONNEMENT

Délais et ca lendr ier

Elaborat ion de cr i tères d ’ intervent ion, vote � 2006 Animat ions d ’atel iers regroupant les programmateurs potent ie ls � à part ir de 2007 Sens ib i l isat ion et accompagnement des communes et intercommunal i tés � 2006-2008

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Bul let in d ’ informat ion, présentat ion des programmations � contacts et réunions : 2008 pour les premiers

documents à l ’occas ion de la saison 2008-2009

Budget

Ces act ions re lèvent pour la p lupart d ’act ions d’animat ion ne nécess itant pas de budget spéc if ique ( f ra is divers intégrés dans le fonct ionnement) . Pour la réal isat ion d’un bul let in d ’ informat ion, sa dif fus ion : � 15 000 exempla ires à 1 Euro : 15 000 Euros Pour la réal isat ion d ’un document regroupant les dif férentes ini t ia t ives , vér i tab le présentat ion de la saison culturel le « jeunes / fami l les »: � 15 000 exempla ires à 1 Euro : 15 000 Euros Des poss ib i l i tés de co-f inancements par des par tenaires pr ivés étant poss ib les sur ce type de document . Pour les exerc ices 2006-2007, cette ac t ion peut s ’ inscr ire dans le cadre du programme Leader +, pour toutes les act ions menées hors temps scola ire.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- accès aux spectac les v ivants , aux b ib l iothèques, au patr imoine bât i pour tous les enfants,

- f idé l isat ion de ce publ ic , e t par delà sens ib i l isat ion des

adultes , - créat ion de spectac les pour les jeunes, d ivers if icat ion du

marché pour les opérateurs cul ture ls , c ’est à d ire une poss ib i l i té p lus large de travai l ler nombreux sur le Pays,

- développer l ’ image d’un terr i to ire dynamique or ienté vers

la jeunesse / accroître l ’at tract iv i té du terr i to ire.

Out i ls et moyens de contrôle

- engagement des col lec t iv i tés locales dans l ’ac t ion culture l le vers le jeune publ ic .

- nombre de projets menés par les c lasses, - nombre de rés idences, - nombre de spectateurs aux spectac les , - nombre de projets por tés par les centres de lo is irs ,

Sui tes de l ’ac t ion

� A terme, l ’hypothèse d ’un espace de d if fus ion cul ture l le consacré uniquement au « jeune » et au « t rès jeune » publ ic pourra être étudié. Regrouper sur un même l ieu une pet i te sa l le de spectacle, une b ib l iothèque, des espaces d ’expos i t ions pour les p lus jeunes const i tuera i t un projet rare en région

� A t i t re de comparaison, une des démarches les p lus

about ies d ’ in tégrat ion de l ’éducat ion art is t ique et cu lture l le dans un programme enfance et pet i te enfance est ce l le de la communauté de communes du

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val d ’Albret Lot et Garonne- 18 354 habitants)) . Le serv ice « enfance / jeunesse » de la Communauté de Communes regroupe sous une même direc t ion :

- deux crèches, - deux centres de lo is irs , - quatre rela is ass istance maternel le, - un l ieu d ’accuei l « parents / enfants », - une maison des jeunes, - un cyber-espace i t inérant, - une programmation jeune publ ic . Soi t un budget de 767 000 €, dont environ 230 000 € pour la communauté de communes. Ce serv ice représente 52 emplo is, dont 18 employés d irectement par la communauté de communes. Bien que peu af f ichée, l ’act ion cul ture l le es t t rès présente et v ient renforcer le contenu de l ’of f re soc ia le et de lo is irs : rés idences d ’ar t is tes (por tées par les Centres de lois irs) , journaux d ’ information, char tes graphiques des documents d ’ informat ion de la communauté de communes.

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AXE 3: ENGAGER LE DEVELOPPEMENT A PARTIR DU PATRIMOINE

La troisième entrée d’une polit ique culturelle inscrit la culture comme levier de développement potentiel au service du développement global du terr itoire. La culture devient alors support à la définit ion et la mise en œuvre d’un projet transversal, enrichissant les act ions menées dans le champ du tourisme, de l ’environnement, du développement économique, … Dans le pays « vignoble Gail lacois, Bastides et Val Dadou », le patr imoine nous semble constituer l ’entrée privi légiée pour conduire ce grand projet de développement. Ce grand projet s’art icule autour de plusieurs entrées :

Connaître son patr imoine

� t ravaux d’inventaire � réal isat ion d’ouvrages, d’exposit ions � accompagnement des init iat ives concourant à la sensibi l isat ion et à la

médiat ion � appui aux projets d’interprétat ion

Inscrire le patrimoine dans l ’économie

� projet de développement global incluant les savoir-faire, les paysages, le patr imoine bâti, les musées, la f lore, la faune

� Qualif icat ion, label l isat ion, � Encourager les l iens entre les acteurs culturels et les acteurs économiques

La mise en réseau des musées et centre d’interpréta tion

� Un plan de développement des musées : vers un musée de Pays � Mutualisat ion

• de la mission scientif ique, • de la mission pédagogique, • des animations, • des boutiques,

� Approche globale de la stratégie touristique

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 3 : Engager le développement à partir

du patrimoine

Fiche n°10

Connaître son patrimoine

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

De nombreuses act ions sont aujourd’hui engagées vers la protect ion, la mise en valeur et la sens ib i l isat ion au patr imoine nature l e t bât i . L ’of f re patr imonia le aujourd ’hui sur le Pays Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou est essent iel lement tourné vers le publ ic tour ist ique, et un cer ta in nombre d ’ac t ions sont à mener pour sens ib i l iser les habi tants du Pays à la r ichesse de ce patr imoine. De nombreuses act ions peuvent être réal isées dans le cadre d ’un programme culture l de pays pour une porter au publ ic local la connaissance de ce patr imoine, et notamment du patr imoine ident i ta ire du Pays : archéologie, vignoble, coteaux, urbanisme, archi tec ture rura le, pigeonniers , ….

Just i f icat ion Technique

Ces d if férentes act ions vers la mise en valeur et la sens ib i l isat ion à l ’enjeu patr imonia l commencent par des ac t ions sur la connaissance et sur la mémoire. Un travai l d ’ inventa ire doi t donc être poursuiv i vers le patr imoine bât i du ter r i to ire (des in i t ia t ives sont d ’ores et déjà engagées dans le Pays), le patr imoine nature l et les paysages. Ce travai l pourra également êt re é larg i à travers des programmes autour de l ’archéologie, l ’économie, mais également les tradi t ions, les savoir- fa ire, la gastronomie, et nature l lement la langue. Le Pays apparaî t comme un échelon de référence pour les travaux d ’ inventa ire lancé par le S.R. I . v ia les protocoles de décentra l isat ion. Actuel lement condui t sur le PNR du Haut Languedoc, ce travai l d ’ inventa ire devra it b ientôt être ef fectué dans le Pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou. Le Pays pourra ains i s ’assoc ier à ces d if férents t ravaux sur la const i tut ion d’une mémoire d ’un terr i to ire et sur sa préservat ion. Là encore, i l s ’agi t avant tout d ’une animation de réseau, davantage que d ’une maîtr ise d ’ouvrage. Le Pays peut a ins i se pos i t ionner comme rela is des travaux conduits entre bénévoles et professionnels. I l appar t iendra au pays de d ’engager des ac t ions de sens ib i l isat ion des é lus locaux aux enjeux de protect ion des patr imoines bât is ou naturels .

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Le deuxième volet d ’un te l programme est naturel lement la mise à la d isposi t ion du publ ic de ces travaux de recherche : sens ib i l isat ion, vu lgar isat ion, communicat ion, … (voir f iche n°2 sur la créat ion d ’un centre de ressources) et ce, en s ’appuyant sur des supports de communicat ion var iés , te ls les publ icat ions, la const i tu t ion de base Internet, les conférences, les v is i tes guidées, … L ’objet d’une te l le ac t ion es t bien de se doter d’out i ls pour la protect ion, la sauvegarde d ’un patr imoine bât i caractér is t ique du Pays.

Descr ipt ion

Le champ du patr imoine est un champ déjà invest i par le Pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et va l Dadou, I l n ’en reste pas moins encore énormément à fa ire pour col lec ter et préserver cet te cul ture locale. Cette d imens ion de préservat ion et de mise à d ispos it ion d ’une mémoire pourra i t se t raduire par la const i tu t ion d ’un fonds dans une ou p lus ieurs b ib l io thèques du Pays ( fonds l i t térature occ itane, fonds sur les documents et études h is tor iques, économiques, ….), Le deux ième volet de cet te act ion sur le patr imoine touche les d if férentes in i t ia t ives pour une access ibi l i té au plus grand nombre. Le pays peut ains i ê tre un par tenaire pr iv i lég ié des d if férentes in i t iat ives de dif fusion de ces travaux, en accompagnement des act ions visant à sensibil iser le public (notamment scolaire) : - études et publ icat ions, - conférences, v is i tes guidées, - photos, expos i t ions, … - projets d ’ in terprétat ion. Enf in, deux act ions peuvent être conduites d irec tement par le pays : - l ’appui consei l aux col lec t iv i tés dans la déf in i t ion de projet

de mise en valeur du patr imoine, la préservat ion, la protect ion, ….

- la mise en l igne des informat ions dans le cadre d ’un p lan de

communicat ion pour le Syndicat Mixte (vo ir f iche 3).

Synergies et mise en réseau d ’act ions

De nombreuses in i t ia t ives sont menées sur le ter r i toi re autour du patr imoine nature l ou bât i , in i t ia t ives portés par des bénévoles qui ont Mais i l devient de p lus en p lus d if f ic i le de faire v ivre le bénévolat et ces assoc iat ions. Le Pays pourrai t a ins i se pos it ionner dans un rô le d ’animateur , en favor isant les passerel les entre ces ac teurs qui sont apparus parfois t rès iso lés.

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LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage Syndicat Mix te Pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre Agent de développement cul ture l du Pays, en animat ion d ’un groupe de travai l const i tué autour de cette thémat ique

LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Une approche par t ic ipat ive pourra i t ê tre mise en p lace par le b ia is de la créat ion d ’un comité de pi lotage p lacé sous la tute l le de la commission cul ture du Pays. Un tel comité de p i lo tage pourra it a insi rassembler ( l is te nature l lement non exhaust ive) , - Pays Vignoble - Etat : SDAP, - Région : Services de la culture, du patr imoine, inventa ire, - Département : serv ice de la cul ture, du patr imoine, Archives

départementales, - CAUE, - Conservateurs présents sur le terr i to ire, - Associat ions travai l lant à la mise en valeur de s ites , soc iétés

scient i f iques, assoc iat ions pour la conservat ion de la mémoire, de la langue (voir les ac t ions conduites aujourd ’hui par Octadou) , des savoir- fa ire, ….

- Des représentants de l ’Univers ité (déf in it ion et la mise en œuvre de programmes scient i f iques),

- etc , … Un des objets de ce groupe de travai l thématique sera it de se réunir une ou deux fo is par an pour déf in ir les grands axes en matière d ’ intervent ion sur le patr imoine dans le pays, de communiquer sur l ’actual i té des ins t i tut ions, … I l pourra i t également être force de propos it ion pour la déf in i t ion de cr i tères d ’ in tervent ions, de pr ior i tés d ’ac t ions, …

Déla is et ca lendr ier

Un budget d ’a ide à la vu lgar isat ion et à la communicat ion pourra être af fecté dans le cadre du schéma culture l dès l ’année 2007. La mise en l igne des informat ions dans le cadre d ’un p lan de communicat ion et de développement du mult imédia pourra se traduire dans une phase u l tér ieure du programme de const i tu t ion d ’un s i te Internet .

Budget

Appui aux ac t ions de vulgar isat ion et de communicat ion : 3 000 Euros par an (sur la base de d ix act ions soutenues chaque année à hauteur de 300 Euros). Pour les exerc ices 2006-2007, cette act ion peut s ’ inscr ire dans le cadre du programme Leader +, les doss iers devant être tra i tés au cas par cas.

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SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- Sens ib i l isat ion aux enjeux de préservat ion et de

conservat ion, - Capita l isat ion des travaux réal isés sur la mémoire du

terr i to ire - Mat ière sc ient i f ique pour l ’organisat ion d ’événements - Sens ib i l isat ion des habitants à la qual i té du patr imoine local, - Préservat ion d ’une mémoire col lect ive locale, - Vulgar isat ion et in i t iat ion auprès des publ ics, - Augmentat ion des projets de recherche, - Enr ich issement de l ’of f re tour ist ique.

Out i ls et moyens de contrôle

- nombre de projets présentés, - nombre de projets soutenus, - f réquentat ion des col loques, des conférences, des v is i tes

guidées, - etc , …

Sui tes de l ’ac t ion

La quest ion patr imonia le méritera it à e l le seule la présence d’un animateur du patr imoine, garant des démarches sc ient i f iques et des ac t ions pédagogiques, et maî tre d ’œuvre notamment du doss ier « musée de pays » (voir f iches suivantes). Surtout , le recrutement d’un agent du patr imoine qual i f ié sera i t un é lément majeur pour prétendre à l ’ inscr ipt ion du Pays au réseau pays d’Ar t et d ’His to ire. A terme, s i le Pays s ’ inscr i t dans une démarche v isant à l ’obtent ion du Label pays d ’Art e t d ’Histo ire, l ’ensemble de ces act ions sera i t t ransféré aux serv ices du patr imoine de Pays.

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 3 : Engager le développement à partir

du patrimoine

Fiche n°11 :

Inscrire le patrimoine dans l’économie :

un plan de développement touristique global

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion Terr i tor ia le

Un des enjeux pr inc ipaux du développement économique par la cu lture est le tour isme. Que ce soi t par son patr imoine nature l e t bât i , que par l ’of f re de v is i tes et d ’animation proposée aux v is i teurs, l ’of f re culturel le est une composante essent ie l le de l ’of f re tour ist ique. Sur un terr i to ire comme le Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou, le tour isme apparaît comme un des moteurs de l ’économie du pays, mais la par t de la culture en général, du patr imoine en par t icu l ier es t fa ib le, du fa it d ’une of f re très morcelée. Appréhender le développement de l ’économie culture l le par la cu lture, c ’est aussi mettre cet te dern ière au cœur du projet tour ist ique du terr i to ire.

Just i f icat ion Technique

A l ’ instar de l ’of f re de musées s truc turée en une of f re de Pays, la dimension Pays doit ê tre appréhendé par les ac teurs du tour isme de manière g lobale. Aujourd’hui, c ’est déjà le cas dans les ac t ions de communicat ion, ce la l ’est beaucoup moins dans l ’accuei l et la découverte du terr i to ire, notamment par l ’ in terprétat ion. Tout res te à fa ire pour accuei l l i r le tour iste dans sa découver te du terr i to ire, sa découver te du pays : les s ignalét iques et s ignal isat ions restent faibles (et souvent t rès thématiques) , i l manque des l ieux de référence sur le patr imoine bât i e t le patr imoine nature l du terr i to ire, i l n ’ex iste que très peu de c ircui ts de découverte urbain, ….. Les f iches 13 à 15 abordent un te l projet de développement g lobal par l ’angle des es musées, mais i l semble que le ter r i toi re ne puisse fa ire l ’économie d ’un schéma de développement tour ist ique, qui , en abordant , la quest ion de l ’of f re tour is t ique du pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou, abordera l ’of f re cul ture l le et ses l iens avec l ’ensemble des patr imoines ident i ta ires du terr i to i re : savoir fa ire, paysages, bât is , faunes, f lore, musées, … et les d if férents out i ls à développer pour engager un programme d’ interprétat ion, de s ignalét ique, de renvoi des tour is tes , de mail lage du terr i to i re par la randonnée, ….

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Descr ipt ion

La réal isat ion d ’un tel document devra it ê tre por tée conjo intement par l ’agent de développement culturel e t l ’agent de développement tour ist ique du Pays. Méthodologiquement , i l of f re une oppor tuni té d ’engager une approche concer tée entre ces deux approches. I l es t en ef fet impor tant de croiser la qual i té du d iscours scient i f ique avec la connaissance qu’ont les acteurs du tour isme des publ ics af in d ’adapter l ’of f re et de la pos it ionner sur ce marché très concurrent iel des terr i to ires comme dest inat ion tour ist ique.

LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage Le Pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre

Pays, par tenar iat animateur tour isme / an imateur cu lture Ou appel aux serv ices d ’un bureau d ’études spéc ia l isé en ingénier ie de développement tour ist ique et cu lture l .

LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Une te l le ac t ion sera it p lacée sous l ’ég ide d ’un comité de p i lo tage regroupant , outre les ac teurs de la culture, les pr inc ipaux acteurs du tour isme : Comité Départemental du Tour isme, Comité Régional du Tour isme, Délégat ion Régionale au Tour isme, Of f ices de tour isme et UDOTSI, …

Déla is et ca lendr ier

Réal isat ion du document cadre : 2006-2007 Premières act ions : 2007 -2008

Budget

La réal isat ion d ’un te l document en interne par les technic iens du Pays appel le un budget de communicat ion, récept ions, voyages d ’études d ’environ 10 000 Euros (hors coûts du personnel) Pour la réal isat ion par un prestata ire ex tér ieur , compter un budget d ’environ 30 000 Euros.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- réal isat ion d ’un document cadre pour une approche concer tée du développement tour ist ique et cul ture l sur le Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou,

- développement des projets d ’ interprétat ion à part ir du

patr imoine local, - engagement du patr imoine dans une approché économique, - pos i t ionnement du terr i to ire comme dest inat ion tour ist ique, - augmentat ion qual i ta t ive et quant i ta t ive de l ’of f re cul ture l le, - etc , ….

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Out i ls et moyens de contrôle

- évolut ion des f réquentat ions dans les hébergements

tour ist iques marchands, - évolut ion des f réquentat ions sur les s i tes tour ist iques, - analyse de la sat is fac t ion des c l ients , - analyse de la sat is fac t ion de la populat ion locale, - évolut ion de l ’ image du ter r i toire, …

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 3 : Engager le développement à partir

du patrimoine

Fiche n°12

Inscrire le patrimoine dans l’économie : encourager les liens entre les acteurs culturels et les

acteurs économiques

L’ACTION A CONDUIRE

Mécénat ou par ra inage

Parrainage ou mécénat L 'arrêté du 6 janvier 1989 déf in i t le mécénat comme « étant le sout ien matériel apporté sans cont repart ie d i recte de la part du bénéf ic iai re, à une œuvre ou à une personne pour l 'exerc ice d'act iv i tés présentant un in térêt général. » Deux précis ions sur la cont repart ie : • I l es t cependant permis de fa ire f igurer la simple ment ion

du nom du donateur , quels que soient le suppor t et la forme, à l 'except ion de tout message publ ic i ta ire.

• L ’ex is tence de contrepar t ies est poss ib le dans une opérat ion

de mécénat, à condit ion qu ' i l ex iste une disproport ion marquée entre les sommes données et la valor isat ion de la prestat ion rendue. Le montant des contrepart ies autor isées est aujourd ’hui l im ité, par la jur isprudence, à 25% du montant tota l du don.

Dans les cas d’une contrepar t ie d irecte, i l s ’ag i t d ’un aut re type de partenar iat , le parrainage , « sout ien matér iel apporté à une manifestat ion à une personne, à un produi t ou à une organisat ion en vue d'en ret irer un bénéf ice d irec t.»

Les dif férentes modal i tés

Le mécénat Les modalités pour les entreprises • Les versements des entrepr ises ouvrent dorénavant dro i t à

une réduct ion d’ impôt ( l ’ impôt sur les sociétés ou sur le revenu ) de 60% du montant du versement . En cas d ’exerc ice déf ic i ta ire, le crédi t d ’ impôt es t repor table sur les 5 exerc ices u l tér ieurs (ar t . 6 modif iant l ’ar t . 238 b is du CGI).

• Le plafond maximum des versements au t i t re du mécénat

est porté à 5 pour mil le du chif f re d ’af faires quel que soit le statut de l ’organisme bénéf ic iai re. En cas de dépassement du p lafond, le so lde es t repor table sur les 5 exerc ices suivants le versement .

• Les salar iés doivent être informés de la pol i t ique de

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mécénat, de sout ien aux assoc iat ions et fondat ions de l ’entrepr ise.

Les modal i tés pour les bénéf ic ia ires • œuvres ou d 'organismes d' intérêt général ayant un

caractère philanthropique, éducat i f , sc ient i f ique, soc ia l, humani taire, sport i f , famil ia l , culturel ou concourant à la mise en valeur du pat r imoine art is t ique , à la défense de l 'environnement nature l ou à la d if fus ion de la culture, de la langue et des connaissances scient i f iques f rançaises,

• fondat ions d’ent reprises ; • assoc iat ions ou des fondat ions reconnues d'ut i l i té

publ ique ; • établ issements d 'enseignement ar t is t ique publ ics , ou pr ivés à

but non lucrat i f agréés par le min istre chargé du Budget et le minis tre chargé de la Cul ture ;

• établ issements d'enseignement supér ieur publ ics , ou pr ivés à but non lucrat i f agréés par le min istre chargé du Budget et le minis tre chargé de l 'Educat ion Nat ionale.

• organismes agréés qui ont pour objet exc lusif de par t ic iper , par le versement d ’a ides f inanc ières, à la créat ion d ’entrepr ise,

• musées de France, • assoc iat ions cultuel les ou de b ienfa isance autor isées à

recevoir des dons et legs, • établ issements publ ics des cul tes reconnus d’Alsace-

Mosel le, • organismes publ ics ou pr ivés dont la gest ion es t

dés intéressée et qui ont pour ac t iv i té pr incipale l 'organisat ion de fes t iva ls ayant pour objet la présentat ion au publ ic d'œuvres, à la condit ion que les versements soient af fectés à cet te act iv i té.

Le parrainage Les modalités pour les entreprises La lo i du 23 ju i l let 1987, t rès générale a entér iné les modali tés du parra inage. Les dépenses de parra inage sont déduct ib les du résu ltat de l ’ent repr ise, au t i t re de charges d’e xp lo i tat ion, par ass imi lat ion aux dépenses de nature publ ic i ta i res. E l les doivent cependant demeurer dans un rapport normal avec le chif f re d'af fa ires de l 'entrepr ise et l 'avantage qu'e l le en at tend. D’autre par t e l les sont autonomes par rapport aux dépenses de publ ic i té. Toute dépense de parra inage cor respond à une opérat ion de nature commercia le et fa i t donc l 'objet d 'une fac turat ion assujet t ie à la TVA.

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Les modal i tés pour les bénéf ic ia ires Sont déduct ib les, au t i t res de charges d'explo itat ion, les dépenses de parra inage engagées par les entrepr ises dans le cadre de : • manifes tat ions de caractère phi lanthropique, éducati f ,

sc ient i f ique, socia l, humanita ire, sport i f , famil ia l , cu l ture l ou concourant à la défense de l 'environnement nature l ou à la d if fus ion de la cul ture, de la langue et des connaissances scient i f iques f rançaises, lorsqu'e l les sont exposées dans l ' intérêt d irect de l 'exploi tat ion.

Compte tenu des termes très généraux de la lo i de 1987, toutes les entrepr ises qui, publ iquement , assoc ieront leur nom à un événement culturel ou autre doivent se p lacer sous ce régime, même si leur démarche ou leur in tent ion n'est pas publ ic i tai re.

La convent ion de par tenar iat

La rédact ion d ’une convent ion de partenariat Le contrat de mécénat ou de parra inage n ’est pas obl igato ire, mais permet de f ixer l ’é tendue des obl igat ions à charges des par tenaires. Certa ines c lauses sont essent ie l les dans la rédact ion d ’une convent ion : • La déf in i t ion des cocont ractants pour déterminer les

par tenaires et à quel t i t re i ls agissent ; • L'objet de la convent ion a insi que la ra ison de

l 'engagement ou les objec t i fs poursuiv is ; • La déf in i t ion du pro jet ; • Les obl igat ions du mécène ; Lorsque le sout ien est

f inanc ier , i l est nécessaire de vér i f ier que : � le bénéf ic iai re a la capac i té à recevoir ce don ; � le mécène a la capac i té d'ef fectuer ce don ; � Le montant tota l du don et l 'échéanc ier des versements

seront ment ionnés.

• Les obl igat ions du bénéf ic ia i re , avec en part icu l ier les modal i tés d' intervent ion du bénéf ic ia ire aux d if férentes étapes du projet ;

• Les dro i ts d 'auteur si l 'opérat ion soutenue inc lut une

créat ion ar t is t ique ou l i t téra ire ; • L’exclus iv i té ou co-partenariat . I l es t nécessaire de déf in ir

s i le mécénat est exc lus if ou non. En cas de non-exc lus iv i té , l 'accord écr i t de l 'entrepr ise devra être demandé préalablement à tout autre convent ion avec un autre par tenaire.

• La durée de la convent ion ; • L’assurance ;

• Les condit ions de rési l iat ion : le mécène peut se réserver

le dro it de contrô ler à tout moment la bonne exécut ion du contrat .

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La fondat ion du patr imoine

La fondat ion du Pat r imoine La vocat ion de la Fondat ion du Patr imoine, fondée en 1996, est de défendre et va lor iser un patr imoine en voie de dispar i t ion non protégé par l 'Etat . La Fondat ion du Patr imoine peut également appor ter aux col lec t iv i tés une assistance technique aux projets (capac ités d ’expert ise et de consei l) . La fondat ion du Pat r imoine interv ient p lus part icu l ièrement sur : • Des projets revêtant un intérêt pat r imonia l . Une

impor tance part icul ière est apportée aux qual i tés du bât i e t du s i te (architectura les , techniques, h is tor iques, symbol iques), à l ’état de la conservat ion et la qual i té de l ’environnement .

• Des projets revêtant un intérêt socia l en par t icul i er :

� les projets fa isant revivre le patr imoine de prox imité et le ré intégrant dans les act iv i tés quot id iennes des Français .

� les travaux soutenus v isant à encourager la créat ion d'emplois induits d irec tement par les projets ind irectement par les nouvel les ac t iv i tés économiques et soc io-éducat ives qui en découlent : tourisme, commerce, ar t isanat .

Les modal i tés d’un par tenariat Pour déf ini r le champ de leurs act ions respect ives, la Fondat ion et les col lect iv i tés locales et associat ions s ignent des convent ions de par tenar iat . Ce travai l de concer tat ion et de communicat ion passe par :

• La d if fus ion de la connaissance du patr imoine à restaurer et à mettre en valeur

• La valor isat ion du patr imoine bât i à l 'échel le terr i tor ia le • La promot ion du mécénat • La mobi l isat ion de tous les f inancements possibles et leur

mise en cohérence. Chaque convent ion détermine plus spéc if iquement les objec t i fs communs et les moyens mis en œuvre par chaque par t ie s ignata ire

LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre Agent de développement du pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou

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LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Pour la mise en œuvre de cet te ac t ion, l ’agent de développement culture l pourra s ’appuyer sur les d if férents contacts et partenar iats engagés par cer ta ines struc tures du terr i to ire. I l pourra également s ’appuyer sur les re la is départementaux de la fondat ion du patr imoine, dont un des objets es t de faci l i ter le l ien entre les mécènes et les projets culturels.

Déla is et ca lendr ier

Act ion à entreprendre dès 2006, commençant notamment par une pr ise de contacts avec les dif férents protagonis tes . I l s ’agira ains i de se const i tuer un réseau af in de pouvoir rechercher de façon opt imale les mécènes potent iels en fonct ion de la nature de chaque projet.

Budget Pas de budget spéc if ique pour cet te act ion.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- Mobi l isat ion d ’entrepr ises pour des projets culture ls , - Impl icat ion des entrepr ises locales dans le programme de

développement cul ture l, - Moyens supplémentaires pour engager des act ions de plus

grande ampleur . - Associat ions de partenaires pr ivés à des projets innovants.

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Page Internet du si te du Ministère de la Culture pr ésentant les nouvel les orientat ions en mat ière de mécénat

Un nouvel élan pour le mécénat culturel

Le président de la République et le Premier ministre se sont engagés à favoriser les initiatives, invitant tous les acteurs de notre société à s’impliquer encore plus largement en faveur des causes d’intérêt général. C’est ainsi que sur proposition de Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, le Parlement a adopté une loi qui donne un nouvel élan au mécénat en France, ainsi qu’une meilleure place aux fondations. Notre pays accusait un certain retard dans ce domaine par rapport aux autres pays européens et aux Etats-Unis. La générosité des Français n’est pas en cause ! C’était la détermination des pouvoirs publics qui manquait. Aujourd’hui, nous souhaitons la renforcer et la faire connaître. Préparée par le ministre de la Culture avec l’appui du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, et du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, la loi du 1er août 2003, relative au mécénat, aux associations et aux fondations, permet désormais d’encourager plus systématiquement les initiatives privées, qu’il s’agisse de celles des entreprises ou de celles de chacun de nos concitoyens. Cette loi s’applique à toutes les causes d’intérêt général, notamment éducatives, scientifiques, sociales, humanitaires, sportives, familiales et, bien entendu, culturelles. Ce nouvel élan pour le mécénat symbolise l’expression de la confiance que le Gouvernement marque à la prise de responsabilité puisqu’elle vise, à côté des actions de l’Etat, à développer les engagements de la société civile, des particuliers et des entreprises. 1 - Une réduction d’impôt de 60 % sur le montant de l’impôt sur les sociétés (… ou de l’impôt sur le revenu de l’entreprise dont la forme sociale entraîne ce type d’imposition : BIC, BNC, BA) pour les dons affectés aux œuvres et organismes d’intérêt général.

• Dans la limite d’un plafond de 0,5 % du chiffre d’a ffaires avec possibilité d’utilisation de l’excédent (si dépassement du seuil) pour le paiement de l’impôt dû au titre des cinq exercices suivants. Le report est identique en cas d’exercice non

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bénéficiaire. Le dispositif se substitue au mécanisme antérieur de déduction du résultat imposable.

• Des contreparties possibles de la part de l’organis me bénéficiaire

Les organismes bénéficiaires des dons peuvent associer le nom de l’entreprise versante aux opérations réalisées. Les entreprises peuvent ainsi bénéficier de contreparties, dès lors qu’il existe une disproportion marquée entre le don et la valorisation de la « prestation » rendue. Le montant des contreparties autorisées est aujourd’hui limité à 25% du montant total du don.

• Une stabilité juridique et fiscale pour l’entrepris e

L’organisme bénéficiaire émettant un reçu fiscal peut, s’il le souhaite, demander confirmation de l’administration fiscale au préalable, pour vérifier le caractère d’intérêt général de son action.

• Des mesures supplémentaires pour les entreprises en gagées dans le mécénat culturel

(voir point 2) Par ailleurs, lors des discussions du projet de loi devant le Parlement, le ministre de la Culture et de la Communication a confirmé l’éligibilité au mécénat des actions à l’étranger «dès lors qu’elles sont effectuées par des organismes basés en France ayant vocation à œuvrer à l’étranger ». La loi du 1er août 2003 ouvre donc une large voie au mécénat d’entreprise en doublant quasiment l’avantage fiscal par rapport à la situation antérieure.

2 - Des avantages supplémentaires pour la culture Des mesures spécifiques sont entrées en vigueur en faveur du patrimoine, de l’art contemporain, de la musique, du spectacle vivant et du cinéma. a) Pour le patrimoine Une disposition majeure pour le patrimoine : l’extension des réductions d’impôt de 90 % (sur l’IS) des versements effectués par une entreprise en faveur de l’achat par l’Etat d’œuvres d’intérêt majeur situées en France, mais aussi à l’étranger. La loi du 4 janvier 2002 (relative aux Musées de France) et la loi du 1er août 2003 (mécénat) créent des avantages fiscaux importants pour les entreprises qui contribuent au maintien ou au retour sur le terrritoire national, des TRESORS NATIONAUX et des ŒUVRES présentant un INTERET MAJEUR pour le patrimoine national. Les entreprises ont désormais la possibilité de mettre en œuvre deux dispositions extrêmement incitatives : - La première ouvre droit à une réduction d’impôt sur les sociétés égale à 90 % des versements effectués par une entreprise pour l’acquisition par l’Etat ou toute personne publique d’un Trésor national se trouvant sur le sol français (quelle que soit l’ancienneté des œuvres présentes sur le territoire national) ou d’un bien culturel d’intérêt majeur situé à l’étranger. Cette disposition particulièrement incitative a été utilisée trois fois en quelques mois depuis son entrée en vigueur. - La seconde instaure une réduction d’impôt égale à 40 % des dépenses d’acquisition consacrées par une entreprise à l’acquisition pour son propre compte d’un Trésor national (situé sur le sol français). b) Pour les œuvres d’art contemporain Les achats d’œuvres originales d’artistes vivants sont désormais admis en déduction du résultat imposable des entreprises (dans la limite du plafond de 0,5 % du chiffre d’affaires). L’obligation d’exposition au public de ces œuvres est limitée à la durée de l’amortissement du bien (5 ans). Les œuvres originales d’artistes vivants sont en outre exclues de l’assiette de la taxe professionnelle.

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c) Pour la musique La loi offre la possibilité, pour les entreprises, de déduire de leur résultat imposable, les dépenses consenties pour l’achat d’instruments de musique destinés à être prêtés à des artistes interprètes, selon le modèle du dispositif prévu pour les œuvres originales d’artistes vivants : inscription à un compte d’actif immobilisé avec déduction du prix d’achat du résultat de l’exercice d’acquisition, et des 4 années suivantes, par fractions égales. d) Pour le spectacle vivant, la musique et le cinéma Concernant les organismes publics ou privés dont la gestion est désintéressée, et qui ont pour activité principale la présentation au public d’œuvres dramatiques, lyriques, musicales, chorégraphiques, cinématographiques et de cirque, il est prévu qu’ils peuvent bénéficier du mécénat d’entreprise (réduction d’impôts de 60 %) même s’ils sont assujettis à la TVA et aux autres impôts commerciaux. Par ailleurs, il est rappelé qu’en application de la loi de finances rectificative pour 1995, les casinos peuvent bénéficier d’un abattement supplémentaire de 5 % sur le produit brut des jeux correspondant au déficit total résultant des manifestations artistiques de qualité qu’ils organisent. 3) La transparence Sécurité juridique pour les organismes bénéficiaires. Aujourd’hui, ce sont les organismes recevant des dons de particuliers qui apprécient s’ils remplissent ou non les conditions pour bénéficier de dons de particuliers. Le système est purement déclaratif. La délivrance de reçus fiscaux relève donc de leur seule responsabilité. Ce n’est que dans le cadre d’un contrôle fiscal que les services fiscaux détermineront si le reçu a été émis à bon droit. Dans le cas où un organisme a délivré à tort un reçu, il encourt une amende égale à 25 % du montant du don. En revanche, le contribuable de bonne foi ne voit pas sa réduction d’impôt remise en cause. Aux termes de la loi du 1.8.03, un organisme pourra demander, s’il le souhaite, à la Direction des Services fiscaux du département où son siège social est établi, s’il relève des catégories bénéficiant du mécénat des particuliers. Cette demande devra être formulée par écrit, en fournissant tous éléments utiles pour apprécier l’activité de l’organisme. Cette disposition vise à assurer aux organismes d’intérêt général ainsi qu’aux donateurs une plus grande sécurité juridique. Devoir renforcé de transparence pour les organismes bénéficiaires Les organismes bénéficiaires de dons de personnes physiques ou morales devront assurer, dans des conditions déterminées par décret en Conseil d’Etat, la publicité par tous moyens et la certification de leurs comptes annuels au-dessus d’un montant de dons de 153.000 euros par an. Cette disposition étend une obligation de tenue d’une comptabilité non seulement pour toutes les associations et fondations, mais aussi pour tout organisme public. La Cour des Comptes est désormais en charge de l’exercice des contrôles.

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 3 : Engager le développement à partir

du patrimoine

Fiche n°13

Inscrire le patrimoine dans l’économie :

qualifier, labelliser le patrimoine

L’ACTION A CONDUIRE

Just i f icat ion

Une étape importante entre les dif férentes act ions concourrant à la préservat ion et la mise en tour isme du patr imoine est la qual i f icat ion et la label l isat ion du patr imoine. Cette label l isat ion t radui t généralement l ’engagement vers une sens ib i l isat ion sur la va leur du patr imoine, mais également la mise en lace d ’out i ls d ’animat ion, de sens ib i l isat ion, Pour le développement du tour isme, e l le const i tue également un p lus permettant , grâce à la qual i f icat ion, de développer une approche commercia le.

Les labels

Les d if férents programmes de protect ion du patr imoine (ZPPAUP, secteurs sauvegardés) restent des disposi t i fs urbains et sont avant tout du ressor t de la commune. Plus ieurs communes du Pays élaborent aujourd ’hui des ZPPAUP (Graulhet , Puycels i , L is le sur Tarn) , mais certa ines communes comme Gai l lac ou Rabastens, malgré un patr imoine bât i d ’une grande r ichesse tant quant i ta t ive que qual i tat ive ne sont pas engagées dans la procédure ZPPAUP Pour les paysages, les s i tes protégés ou charte paysagères sont pr inc ipalement du ressort des ac teurs de l ’environnement, même si le patr imoine y es t une donnée majeure. Les labels patr imoniaux s ’ inscr ivent davantage dans le champ de l ’ac t ion culture l le . Outre les labels sur les s i tes, nombreux, les labels de terr i to ire sont pr inc ipalement : � des labels sur des v i l les et v i l lages , qui restent avant

tout des in i t iat ives communales - les v i l les d ’ar t , - les v i l les d ’ar t et d ’h is to ire (aucune dans le Tarn), - les « Plus beaux v i l lages de France »- Caste lnau de

Montmira l et Puycels i , - les « Plus beaux détours de France » - Gai l lac, - le « Patr imoine XXe s iècle », ins tauré par le Min istère de la

culture et de la communicat ion pour ident i f ier , protéger , entretenir , e t va lor iser le patr imoine du XXe siècle

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� des labels sur des terr i to i res . - Patr imoine mondia l UNESCO, le plus connu, mais de plus en

p lus dur à obtenir , - Les Pôles d ’Economie du Patr imoine, dont un fut déf in i sur

Rabastens – Giroussens, dans le cadre duquel sont conduites p lus ieurs act ions, mais d ispos i t i f qu i n ’a pas été conf irmé dans les dern iers contrats de p lan,

- Les pays d ’ar t e t d ’h is to ire qui apparaissent correspondre au

p lus prêt à une démarche « pays »

Les Pays et Vi l les d ’Art e t d ’His to ire (PVAH)

L’appel lat ion Pays ou Vi l le d ’Art et d ’His to i re const i tue b ien un label, au sens propre du terme, attr ibué par le Minis tère de la Cul ture depuis 1985. L ’espr i t général de la démarche cons is te à mettre en œuvre une pol i t ique cul ture l le et tour ist ique qui t i re prof i t d ’un patr imoine d ’ampleur, et professionnal ise l ’ensemble de l ’ac t iv i té de médiat ion, de d if fus ion et de pédagogie autour de ce patr imoine. Ce label se concrét ise par la mise en forme d’une convent ion de par tenar iat entre le Minis tère de la Culture (Direct ion de l ’Archi tec ture et du Patr imoine, Direc t ion Régionale des Af fa ires Cul ture l les) et le terr i to ire concerné. Cette convent ion engage les deux par t ies autour d ’une sér ie d ’ac t ions dont les pr incipales sont les suivantes:

- le recrutement d ’un animateur du patr imoine, vér i tab le chef d ’un projet patr imonia l, aux compétences scient i f iques val idées ; le poste es t f inancé à hauteur de 50% par la DRAC sur c inq ans,

- la mise en p lace d ’un serv ice éducat i f du patr imoine, en

charge d ’une démarche de sens ib i l isat ion vers le jeune publ ic , en par t icu l ier les scola ires ,

- un par tenar iat établ i avec l ’Of f ice de Tour isme local ,

t radui te entre autres par des act ions de formation de guides conférenc iers , conduites par l ’an imateur du patr imoine et dont l ’about issement est sanct ionné par les serv ices de l ’Etat,

- la mise en p lace d ’un projet de Centre d ’In terprétat ion et

d ’Animat ion du Patr imoine (CIAP) ; l ieu d ’accuei l des publ ics pour une percept ion synthét ique du patr imoine local ,

- des ac t ions de recherche, de d if fus ion, d ’édit ion,

concernant le patr imoine local.

Synergies et mise en réseau d ’act ions

Les col lec t ivi tés concernées travai l lant en par tenar iat au n iveau régional avec la Direc t ion Régionale des Af fa ires Cul ture l les , le réseau étant coordonné au niveau nat ional par le Consei l Nat ional des Vi l les et Pays d ’Ar t e t d’Histo ire. I l part ic ipe au développement et émet des avis sur les candidatures au label a ins i que sur les retra its en cas de non respect de la convent ion de par tenar iat .

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LA MISE EN ŒUVRE

Maît r ise d ’ouvrage Syndicat Mix te Pays Vignoble Gai l lacois , Bast ides et Val Dadou

Maît r ise d ’œuvre Agent de développement cul ture l Syndicat Mixte Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou

LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Le premier par tenaire de ce d ispos i t i f es t la DRAC, mais de nombreux partenaires inst i tu t ionnels accompagnent la démarche : co l lect iv i tés locales , Département, Régions, ….

Déla is et ca lendr ier

Une te l le démarche apparaî t en fa it comme l ’about issement des d if férentes act ions engagées dans les d if férentes f iches d ’ac t ions autour de la protect ion, la va lor isat ion, la médiat ion du patr imoine. Les d if férentes condi t ions requises pour l ’at tr ibut ion du label sont en ef fet repr ises séparément dans le cadre d ’act ions du schéma de développement culturel . La quest ion centra le est alors cel le du recrutement d ’un animateur du patr imoine. Comme évoqué dans les f iches sur le développement d ’un musée de Pays, i l nous semble impor tant d ’envisager pour le vo let créat ion d ’un musée de pays un animateur spéc if ique pour ce projet . I l pourra it a lors occupé les fonct ions de chef du projet patr imonia l requises pour l ’obtent ion du label. Une candidature au label Pays d ’Ar t et d’His toire, s i e l le n ’es t pas une f in en soi , doi t a ins i t racer une l igne d irect r ice des act ions entrepr ises sur le patr imoine. El le doi t venir en « récompense » des act ions engagées.

Budget

Les d if férentes act ions sont présentées et budgét isées dans les d if férentes f iches se rapportant aux projets de mise en valeur du patr imoine. Engager un doss ier de candidature ne requiert pas de budget spécif ique.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et ef fets at tendus

- sens ib i l isat ion des habitants et des déc ideurs locaux aux

potent ia l i tés de développement à par t ir du patr imoine local ,

- approche g lobale et concer tée du patr imoine - adhés ion à un réseau nat ional,

- enr ich issement de l ’of f re culture l le ,

- m ise en avant de thèmes ident i tai res pour le Pays,

- t ravai l sur l ’ image du terr i to ire,

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- enr ich issement de l ’of f re tour is t ique,

- act ions de médiat ions, notamment auprès du jeune publ ic

Out i ls et moyens de contrôle

- nombre d ’act ions vers la protect ion et la sens ib i l isat ion

au patr imoine, - nombre de produits tour ist iques créés suite à ces ac t ions,

- f réquentat ion de ces produits ,

- nombre de c lasses et d ’enfants sens ibi l isés,

- nombre de projets de mises en valeur et de res taurat ion

conduits , …

Sui tes de l ’ac t ion

L ’obtent ion du label est subordonnée à la déf in i t ion d ’un programme sur le long terme, en constru isant les bases d ’un développement durable. I l s ’agi t b ien d ’appréhender cette ac t ion comme une étape dans le cadre d ’un projet pérenne de sens ib i l isat ion et de médiat ion à l ’enjeu patr imonia l . Une fo is l ’out i l en place, de nombreuses act ions sont envisageables , autour de la connaissance (voir f iche 10) , la recherche, la pédagogie, ….

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NOTE SUR LES MUSEES ET CENTRES D’INTERPRETATION DU PAYS

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Musée de l ’Abbaye Sa in t

Miche l - Gai l lac

Musée d ’His to i re Natu re l l e

Ph i lade lphe Thomas Gai l lac

Mais on des mét iers du cu i r -

Grau lhet

Musée Raymond Lafage

L is le sur Tarn

Musée des Beaux Ar ts

Gai l lac

Chât eau Musée du Cayla - And i l l ac

Mais on de la Céram ique Gi roussens

Musée du pays Rabas t ino is -

Rabas tens

Archéocrypte Lag rave

Archéos i te Montans

LES SITES VISITES DANS LE CADRE DE L’ETUDE

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Evaluation globale

� Le nombre impressionnant de si tes et de projets Dans le cadre de l ’étude, dix musées et maisons thémat iques ont été vis ités (carte page précédente). Nous pouvons ajouter à la réf lexion le projet de centre d’ interprétat ion sur les bastides à Castelnau de Montmiral, ainsi que les deux projets portés par la communauté de communes de Salvagnac autour de l ’ar t sacré et du conservatoire de l ’objet. Sans compter les si tes autour de la f lore (verger conservatoire de Puycelsi), le château de la Linardié et les sites pr ivés (caves, château de Maur iac, Musée’art du chocolat à Lis le sur Tarn, Inst itut Charles Darwin International à Puycelsi), ce sont donc treize sites qui entrent dans le champ de l ’étude.

� Une grande confusion derrière le mot de musée Derrière l ’appel lat ion de « musée », de « maisons » ou autres archéocrypte ou archéosite se trouvent toutes sortes de structures très dif férentes, tant dans leurs statuts que leurs moyens ou leurs ambit ions. Si de nombreux sites se retrouvent dans des problémat iques l iées à l ’exploitat ion (équil ibre des charges de fonct ionnement, entret ien et restaurat ion des col lect ions, …), les object ifs assignés aux musées dif fèrent considérablement d’un site à l ’autre. Surtout, le terme de musée perd de sa spécif icité. La mission scient if ique est parfois occultée, alors qu’elle constitue en théorie le cœur d’un projet muséal. A Lis le sur Tarn, la cohabitat ion de deux « musées » i l lustre ce manque de l is ibi l i té de l ’of f re muséale du terr itoire. La déf init ion d’un programme de développement dans le cadre d’une pol it ique culturel le de pays impliquera donc de prendre en compte des structures très dif férentes.

� Des col lect ions l imitées

Des col lect ions quantitat ivement peu importantes, l ’absence de pol it ique d’acquisit ion : les collect ions présentées dans de nombreux si tes sont des pet ites col lect ions. La col lect ion constitue pourtant la mat ière première du musée, sans laquelle on peut dif f ici lement appuyer la construct ion d’un projet scient if ique et culturel.

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� Des projets cohérents dans leur mise en espace, mai s très vi te l imités pour leur exploitat ion

Les dif férents sites sur le Pays bénéf ic ient quasiment tous d’une muséographie développée en l ien avec l ’espr it du l ieu et de la col lect ion, et disposent d’espaces adaptés à des vis ites individuelles. A de rares except ions, on trouve une cohérence entre le l ieu, le thème proposé et la muséographie. Mais les out i ls sont l imités pour le développement de l ’act ivi té : faibles espaces quand i l s ’agit d’accuei l l ir des groupes, inaccessibi l i té de la majorité des sites aux personnes handicapés, manque d’espaces pour l ’accuei l de scolaires (sal les de travai l, atelier), manque d’espaces pour les missions scientif iques (réserves, atel ier),…

� Des moyens humains insuff isants Peu de sites bénéf icient aujourd’hui de suff isamment de personnels pour développer un projet de développement. Beaucoup de sites s’appuient sur des emplois précaires, et les nouvel les lois et direct ives sur ces emplois aidés mettent certains sites en grand danger f inancier . Une autre l imite est le faible nombre de personnel encadrant . Aucun site ne peut s’appuyer sur un directeur.

� L’ isolement des si tes Ces sites apparaissent de fait extrêmement isolés dans le paysage tourist ique et culturel local. Trop souvent assimilés uniquement à des sites tourist iques (alors qu’aucun de ces sites ne peut être considéré comme générateur d’une économie tour ist ique), i ls ne const ituent pas des points d’appui pour la déf init ion et la mise en œuvre de pol it iques culturel les. I ls peinent à trouver une place dans les polit iques des col lect ivités locales. Mais ces sites sont aussi isolés dans leur thématique : i ls ne donnent à voir une petite parcel le du terr ito ire qui les accuei l le, et n’apportent pas au vis iteur les clefs de lecture d’un ensemble terr itor ial ou départemental.

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QUELS ENJEUX POUR QUELLES ACTIONS ? Les enjeux : quel est le sens de ces musées ? La mission tourist ique Les prospectives de développement du tourisme rural ou du tourisme culturel qui conduisaient le montage des projets i l y a dix ou quinze ans s’avèrent aujourd’hui opt imistes. Combien de projets n’ont ainsi jamais atteint les f réquentat ions sur lesquel les reposaient les simulat ions de comptes d’exploitat ion ? Même si les f réquentat ions restent encore le cr itère majeur d’évaluat ion de la réussite d’un projet, les seules entrées sur les sites ne dégagent pas de ressources qui permettent d’assurer le fonct ionnement, a fort ior i de développer la structure. De nombreux sites ne subsistent aujourd’hui que grâce aux aides des col lect ivités partenaires et la f in du disposit i f d’aides à l ’emploi des jeunes r isque de mettre d’avantage encore en pér i l leur situat ion économique. Et par voie de conséquences, l ’ impact en terme de développement économique sur le terr itoire d’ancrage reste faible. L’object if tourist ique qui fut pendant des années la porte d’entrée pour la créat ion et l ’exploitat ion de ces sites est reconnue aujourd’hui comme inadaptée, tout du moins insuff isante. La question tour ist ique se pose également en terme de qual ité de l ’off re : l ’off re a quantitat ivement et qualitat ivement considérablement augmenté ces dernières années et les musées sont très nombreux aujourd’hui en France. De nombreux musées du Pays du Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou traitent ainsi de thématiques très souvent décl inées à l ’échel le nat ionale, et n’ont pas le caractère d’exclusivité qu’ont par exemple les musées Goya ou Toulouse Lautrec. Bien souvent, dans les musées ou les centres d’ interprétat ion qui s’appuient sur les seules vis ites pour ressources f inancières, la plus-value tourist ique se fai t aujourd’hui sur leur capacité à créer et développer une ambiance et/ou à surprendre le visi teur . Ceci n’ induit pas forcément des coûts d’ investissement ou de fonct ionnement très importants, mais induit de privi légier de façon quasi draconienne la qual i té de l ’exposit ion, parfois même au détr iment de la qual ité du message. L’exemple en ce sens du musée des arts du chocolat à Lis le sur Tarn est symptomatique, voir car icatural. De nombreux exemples à l ’échel le nationale nous montrent cependant qu’ i l est possible de conci l ier de façon moins abrupte les missions d’accueil du publ ic et de présentat ions des col lect ions. Les dif férents musées visités dans le cadre de l ’étude pêchent ainsi en proposant aux vis iteurs une muséographie viei l l issante, laissant une impression de « déjà-vu ». Or les publics des musées sont des publ ics exigeants, qui voyagent et qui de fait sont à même de comparer.

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Certes, l ’object if tourist ique restera une des missions premières de ces musées, dans leur mission d’attrait et d’accueil du publ ic. Mais l ’objet tourist ique ne peut être le seul object if de ces sites. La mission scienti f ique Une des premières missions d’un musée est la préservation et la mise en valeur d’une col lect ion au service d’une mémoire et son accès au plus grand nombre. De ce point de vue, les sites sont dans des situat ions très dif férentes, mais globalement s i la mission scient if ique est engagée sur la majorité des sites, les moyens f inanciers et humains al loués à cette mission sont insuff isants. Les travaux d’inventaire - première étape indispensable-, et leurs corol laires en matière d’expert ise scientif ique, de recherche histor ique, ne sont pas aujourd’hui assurées dans toutes les structures, et certaines col lect ions sont menacées du fait de mauvaises condit ions d’exposit ions et de stockage. Conf irmer la place d’une structure dans le paysage des musées du département, la conf irmer même en tant que musée, doit passer par ce travai l de conservation. La mission pédagogique Un corol laire à la mission de mise ne valeur des col lect ions est son accessibi l i té aux dif férents publ ics, et notamment aux jeunes publics. A l ’ instar de la mission de conservat ion, les moyens donnés aux structures sont faibles pour la déf init ion et le développement de produits pédagogiques : abordées par toutes les structures, la mission pédagogique ne fait l ’objet que de deux emplois, un temps plein à Montans, un mi-temps à Gai l lac. Ces missions pédagogiques restent le plus souvent isolées, sans vér itable concertat ion avec d’autres sites ou des structures d’hébergements par exemple (point noir important très souvent évoqué), pour le développement de « produits » vers le public scolaire dépassant le simple cadre de la visite du site. Très souvent, les sites n’ont pas de locaux adaptés à l ’accuei l des classes dans de bonnes condit ions (sal les de travail notamment). De même, i l n ’existe pas d’act ions de communicat ion concertées vers les écoles. Certes la plupart des structures vis itées tendent à s ’engager dans le champ de l ’accuei l scolaire, mais i ls sont l imités faute d’une of f re attract ive et or iginale. Or, même si l ’organisation d’excursions et de visi tes d ans le cadre du temps scolaire se complexif ie, ce segment de cl ientèle re ste un marché privi légié pour les musées.

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La mission culturel le Un musée, avant d’être un site tourist ique, est un site de dif fusion culturel le. Les « musées de France » doivent ainsi « appuyer leurs act ions sur un projet culturel global déf inissant le concept exact du musée et ses object ifs, et s ’appuyant sur les quatre axes fondamentaux que sont les col lect ions, les l ieux, les publ ics, les personnels. Le projet doit permettre de répondre aux quest ions suivantes : quoi ? pourquoi ? avec quoi ? où ? pour qui ? avec qui ? Et, en ce qui concerne les publ ics potent iels : que viendront chercher les visiteurs dans le futur musée ? comment la mise en espace, l ’ instal lat ion, la signalét ique pourront-el les contr ibuer à rendre les col lect ions plus accessibles ? quel le pol it ique tarifaire devra être mise en place ? comment f idél iser le publ ic local tout en att irant des publics qui n ’ont pas l ’habitude de fréquenter ce type de l ieux culturels ? ». Extrai t de la f iche prat ique « créer un musée agréé par l ’Etat » disponible sur le site du ministère de la culture (www.culture.gouv.f r/culture/ infos-prat iques/f iches/f iche2.htm). S’ i l s ’agit là de l ’approche « ministériel le » des musées (et donc un passage obl igé pour recevoir les aides de l ’état), i l n ’en reste pas moins que cette mission est sur de nombreux sites du Pays une mission secondaire. Le musée n’est pas appréhendé comme un outi l d’une polit ique culturelle, au même t itre qu’une sal le de spectacle, une médiathèque, une école de musique, …. Le musée est trop souvent appréhendé comme un équipement à part, un équipement « tour ist ique » et les passerel les avec les autres sites de dif fusion culturel le sont très faibles : peu d’exposit ions, pas de spectacles, peu d’animat ions, …Du coup, les sites apparaissent coupés des populat ions locales. A bien des égards, i l peut être plus clair et plus r iche de perspectives de considérer le musée comme un équipement culturel coûteux mais au service d’une populat ion, que comme un pseudo équipement tour ist ique, à la fois « marchand » et structurel lement déf icitaire. Inscrire les musées au service du développement loc al La nécessité d’une approche globale L’avenir de ces musées apparaît de fai t d’avantage dans une dimension globale au service du développement local ou du développement d’un terr itoire. En s’ inscr ivant dans une off re de services culturels, d’une mémoire d’un terr ito ire ( la commune, le « pays », le département, …), d’une off re tourist ique globale, …un des object ifs majeurs pour les années à venir est de br iser l ’ isolement dans lequel sont aujourd’hui ces sites et de les inscr ire dans leur environnement géographique, thématique, humain. � Géographique, car les musées apparaissent coupés de leur environnement,

parfois de leur terr ito ire, isolés dans leur mission et par delà dans leurs act ions.

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� Thématiques, car d’un point de vue scientif ique notamment, et en l ’absence de projet culturel, les sites sont l ivrés à eux-mêmes (parfois tout s implement faute de connaître les réseaux) pour l ’accomplissement de leur mission culturel le.

� Humain enf in, car ces dif férents musées apparaissent trop petits pour porter

seuls les dif férentes missions évoquées précédemment, mais aucune de ces missions ne peut être cependant abandonnée. Encore faut- i l peut-être revoir la hiérarchie de ces missions.

Si quasiment toutes les structures ont parfaitement conscience de cette s ituat ion aujourd’hui, beaucoup se trouvent démunies pour rebondir vers d’autres object ifs. Toutes n’en auront pas d’ai l leurs les moyens, ni le désir. Les musées dans la vie culturel le locale C’est le premier enjeu pour le devenir de ces musées. Des act ions doivent ainsi être menées pour une appropriat ion par la populat ion locale de ses sites. Tous ces sites, publ ics, doivent ainsi retrouver une place dans le panel des services publics qu’une collect ivité off re à ses habitants. Les act ions possibles en ce sens sont nombreuses, sans forcément engendrer de forts coûts, mais impliquant une transversal ité de l ’approche du développement et de l ’animat ion en général, du fait culturel en part icul ier : - création d’événements ponctuels, - organisat ion de journées portes ouvertes pr ivi légiant des animations pour les

habitants, - mult ipl icat ion de passerelles entre le musée et d’autres formes d’expression

culturel le (accueil de spectacles dans les enceintes des si tes, exposit ions, réunions, carte d’entrée commune, charte graphique commune,…),

- redéf init ion du rôle des boutiques en ouvrant la gamme de produits aux

habitants, - etc, … Les musées au service d’une mémoire locale Tous ces musées s’ inscrivent comme les relais d’une mémoire locale certes, mais d’avantage d’une mémoire d’un terroir, d’un « Pays », d’un département, d’une région. Or cette dimension n’apparaît pas ou peu. Replacer ces témoignages histor iques et culturels dans une dimension locale constitue également un enjeu pour de nombreux musées. Les dif férents sites que nous avons eu l ’occasion de vis iter représentent ainsi une part d’une culture, d’une identité : l ’ant iquité, le Moyen Age, la faune et la f lore, les art istes qui ont peint et décrit le département et la région, la vie économique,

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l ’agriculture et l ’art isanat, sont autant de portes d’entrée pour le visiteur qui souhaite approfondir sa connaissance du pays. A condit ion bien sûr de sort ir le musée de ses murs pour le ramener dans la « grande » histoire d’un terr ito ire, en associant aux musées et centres d’ interprétat ion d’autres composantes du patr imoine comme les paysages par exemple. Cet axe d’intervent ion nous semble la porte d’entrée pr ivi légiée pour un appui du « Pays du Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou » à ces structures. Le tourisme comme un aboutissement D’un point de vue tourist ique, les sites ne créent pas sur leur seul nom une off re suff isante pour développer une économie tour ist ique. Aucun des sites n’a l ’envergure pour const ituer un produit d’appel pour le terr itoire. I ls constituent cependant une off re de qual ité pour l ’accueil des touristes dans le cadre de séjour sur le terr itoire. I l y a cependant matière à la const itut ion d’un réseau de si tes, d’une approche par le terr itoire, à l ’ instar de certaines expériences menées dans d’autres régions d’écomusées éclatées. L’ inscript ion des musées dans une off re tourist ique globale devient alors une pr ior ité, où chaque site est une pièce d’un grand puzzle qui est le Pays. Dans tous les cas, l ’enjeu tourist ique ne doit pas être une f in, mais la récompense d’act ions pr ivi légiant l ’or iginal ité et la convivial ité de la muséographie, la qualité de l ’accueil ou des services, la cohérence et l ’accessibi l i té de son message. L’ambit ion tourist ique des musées devient alors l ’a boutissement d’un programme de développement qual i tat i f des sites. Inscrire le projet dans le cadre de partenariats Aux côtés des communes et des intercommunali tés L’engagement d’une pol it ique en faveur des musées dans le cadre d’une pol it ique culturel le de pays doit s’appuyer en premier l ieu sur les volontés des communes et intercommunalités propr iétaires des sites, et des associat ions qui ont dans certains cas mission d’animer et de gérer le musée. Les interventions à venir ne doivent ainsi pas s’apparenter à une démarche supplét ive ou pal l iat ive, mais doivent au contraire accompagner des volontés locales fortes de s’appuyer sur le musée pour engager un programme de développement culturel ou tourist ique. Certaines missions pourront être engagées en partenar iat avec le Consei l général, notamment dans le cadre de la déf init ion et la mise en œuvre de

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programmes scienti f iques (voir part ie suivante), mais i l n’est pas dans la vocation du Pays de se substi tuer aux col lect ivi tés dans la gestion des musées. En complément des interventions du Consei l Général, du Consei l régional et de l ’Etat Les musées restent aujourd’hui l ’objet d’aides du Consei l Général, du Consei l Régional et de l ’Etat, mais ces intervent ions, notamment pour les deux derniers, se font de plus en plus dans le cadre de projet de développement global et concerté. Surtout, la conservation départementale des musées du consei l général ou le consei l ler musée de la DRAC sont des personnes ressources sur lesquel les s’appuyer pour le développement d’un projet de musée sur le terr itoire. Une approche globale de la quest ion muséale à l ’échel le du Pays devra donc associer ces partenaires à la réf lexion engagée. Trois axes d’ intervention Le préalable à un projet de Pays : l ’engagement de s col lect ivi tés locales. Le projet présenté dans cette étude dans le cadre d’une pol it ique culturel le de Pays s’appuie sur des structures locales prêtes à s’engager dans un tel projet de développement. Or, aujourd’hui, de nombreuses structures s’ inquiètent d’avantage de leur survie, et des décisions stratégiques sur l ’engagement des col lect ivités communales ou intercommunales doivent être prises en préalable à tout projet de développement. De nombreuses communautés de communes sont aujourd’hui dans une phase de réf lexion quant à leur act ion et leurs futures compétences. Un tel projet de développement des musées et centres d’ interprétat ion à l ’échelle du Pays peut constituer un projet fort de leur act ion culturel le et tour ist ique, mais le Pays ne pourra se subst ituer aux collect ivités et associat ions pour assurer le fonct ionnement des sites. Les trois axes d’ intervention d’un projet pour les musées

I - Création d’un musée de Pays

� Développer une approche globale de la présentat ion du terr i toire, incluant les musées, le patr imoine, les savoir-faire, les paysages, … Que tous ces si tes au-delà de leur existence propre deviennent a ussi les pièces d’un puzzle : le pays du « vignoble gai l lacois, bastides et Val Dadou »

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� Introduire des f i ls rouges sur la muséographie et l ’ interprétat ion pour une présentat ion des sites dans cette dimension terr itor iale,

� Prior iser la réfect ion et la muséographie des sites,

� Développer des sites d’ interprétat ion de référence en associant des

éléments du patr imoine paysager, culturel, botanique, scient if ique, industr iel, gastronomique, … qui peuvent être autant de clés de lecture et de compréhension du terr itoire.

I I - Mise en place d’une approche mutual isée

� De la mission scient i f ique � De la mission pédagogique � Des animat ions dans les musées, � Des boutiques

� Etc, ….

I I I - Approche concertée du développement tourist iqu e

� une stratégie de développement tourist ique concertée, � une communicat ion commune

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 3 : Engager le développement à partir

du patrimoine

Fiche n°14 Vers un Musée de Pays

Justi f icat ion terr i toriale

Aujourd’hui, le terr i to i re est cer tes r iche de musées, maisons thémat iques, centres d ’ in terprétat ion, … mais ces s i tes sont isolés dans leurs miss ions et leurs moyens. I ls sont également « iso lés » dans la présentat ion de la mémoire locale : v is i ter un musée sur le pays Gai l lacois, Bast ides Val Dadou permet d ’approcher une parcel le de l ’h is to ire du terr i to ire, mais rarement, sur les s i tes , cette h isto ire es t replacée dans un contexte p lus large, pays, département ou région. Af in de présenter l ’h is to ire du pays à travers son patr imoine et ses musées, un projet de Musée de Pays pourra i t ê tre réal isé sous l ’ impuls ion du Pays. L’object if à terme est de développer dans chaque s ite une double lecture pour le vis i teur : - la (ou les) col lect ion ou thématique d’ores et déjà présentée, - l ’apport de la col lect ion pour la lecture d’un terr i toire.

Justi f icat ion technique

Derr ière la not ion d ’ « ident i té » d ’un terr i to ire, on trouve de mult ip les é léments géographiques, h is tor iques, soc io logiques,… A travers la créat ion d ’un Musée de Pays, i l ne s ’agit pas de créer un nouveau musée, mais bien de fédérer un réseau de s ites ex is tants, en const i tuant une of f re g lobale, à l ’ ins tar de projets réal isés dans d ’autres terr i to ires en France (voir f iche synthèses jo intes) . Cette créat ion d’une of f re culture l le et tour ist ique en réseau s ’accompagne également d ’une mutual isat ion de d if férentes missions et d ’une approche concer tée de la stratégie tour ist ique (voir f iches suivantes), Un écomusée ? Une te l le mise en réseau d’un patr imoine à l ’échel le d ’un terr i to ire pour une approche g lobale de la mémoire s ’apparente à des expér iences d ’écomusée. Selon la Fédérat ion des Ecomusées et Musées de Soc iété, les écomusées furent tout d'abord conçus pour garder les traces

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des soc iétés rura les que l 'urbanisat ion, les mutat ions techniques et soc ia les mettra ient rapidement en pér i l . L 'écomusée avait donc à intervenir sur un espace spéc if ique, struc turé, un terr i to ire dont le mode d'organisat ion éta it en bouleversement. Progress ivement, i ls ont gagné le champ de l 'environnement soc ia l , urbain, industr iel . De ce point de vue, les objets de la v ie quot idienne mais auss i les paysages, l 'archi tecture, les savoir- fa ire, les témoignages oraux const i tuent les sujets d 'études, de col lectes et de valor isat ion pour les écomusées au t i t re de témoins de l 'homme, de son mil ieu, de son travai l , de sa famil le, de sa communauté. Ce nouveau regard sur l 'objet a conduit à repenser la muséographie imaginant a ins i des moyens mul t ip les de rest i tu t ion pour raconter l 'h is to ire d'un terr i to ire : reconst i tut ions minut ieuses d' in tér ieurs, lec tures de paysages, ate l iers conservés in s i tu, démonstrat ions de savoir-faire…Cette façon d'aborder le patr imoine a conquis depuis nombre de musées techniques, d'ar ts et de tradi t ions popula ires, d 'ethnographie formant a insi cette nouvel le catégor ie de musée de soc iété qui , étrangers à la nosta lg ie, peuvent être à la fois des l ieux de d ialogue où s 'expr iment les d if férences, et l ieux de confrontat ion avec le passé où la soc iété appréhende son développement.

Descript ion

Les premières phases de la réal isat ion d ’un tel projet peuvent être séquencées selon les étapes suivantes : Validation pol it ique � sensibi l isat ion, information : un voyage d’études serait à

envisager pour la présentat ion d’expér iences s imilaires en France,

� choix du montage jur idique pour le Musée de Pays

(Associat ion ? Site pilote convent ionnant avec les autres s i tes ?),

� val idat ions pol it iques et créat ion du musée de Pays. Programme de développement des sites � t ravaux scient if iques pour une approche globale de l ’h istoire

du terr i toire : synthèse, répart it ion des fonct ions et des missions en fonct ion des s ites : qui fai t quoi ? Qui montre quoi ?

� schéma de développement des s ites : hiérarchisat ion des

intervent ions sur les si tes à l ’échel le du pays pour les gros œuvres, les muséographies ou scénographies, l ’aménagement d’espaces pour l ’accuei l de publ ics spécif iques (personnes handicapées, groupes, scolaires),

� déf ini t ion d’un f i l rouge muséographique : espace « pays » à

l ’entrée du s ite ? à la sort ie ? f i ls rouges dans les muséographies ou les accompagnements de la vis i te ?

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Synergies et mise en réseau d’act ions

La const i tut ion d’un te l réseau ne peut pas être imposée, et doi t t raduire l ’engagement volonta ire des s i tes et des communes ou assoc iat ions propr iétaires des s ites. Le nombre de par tenaires mobi l isés dans le projet const i tuera une des premières ambit ions du projet. Un travai l impor tant de sens ib i l isat ion, informat ion, présentat ion d ’expér iences s imila ires menées en France (séminaires , voyages d ’études, …) es t à engager rapidement pour une associat ion du p lus grand nombre au projet. Cette mise en réseau des d if férents s i tes et prestata ires ex istants doit de p lus s ’appuyer sur les d if férents organismes par tenaires à l ’échel le départementale (Services cul ture ls , Conservat ion départementale des musées, Comité départemental du Tour isme), régional (Consei l Régional , Comité Régional du Tour isme), Etat (DRAC, Educat ion Nat ionale, …).

LA MISE EN ŒUVRE

Maîtr ise d’ouvrage

Dans un premier temps, la condui te du projet pourra être réal isé dans le cadre d’une mission por tée par le pays et réal isée par un chargé de miss ion af fecté à temps par t ie l ou temps p le in sur le projet . A terme, p lus ieurs montages jur id iques sont poss ib les pour la const i tut ion d ’un tel réseau : - une s tructure por te le réseau : c ’est l ’exemple de

l ’écomusée de l ’Avesnois (nord) : un s ite ( le musée du Text i le à Fourmies) accuei l le pour l ’ensemble du réseau les serv ices conservat ion, pédagogiques, communicat ion,… Par convent ion avec les autres s i tes, les missions de ces d if férents serv ices sont étendues à l ’ensemble du réseau. Un te l montage pourrai t ê tre envisagé sur le pays Gai l lacois, Bast ides et Val Dadou dans l ’hypothèse d ’une impl icat ion impor tante de la communauté de communes de Tarn et Dadou sur le s i te de Montans,

- la créat ion d ’une associat ion regroupant les d if férents s i tes.

Ce montage est ce lu i retenu dans le cas du musée des thémat iques et cu l ture comtoise. Les s ites restent autonomes et l ’assoc iat ion porte toute la dynamique de réseau, avec c inq missions : conservat ion, muséographie, audiovisuel, éducat ion et act ion culture l le , développement tour ist ique.

Maîtr ise d’œuvre

La créat ion d ’un comité de p i lotage devra êt re envisagé. Celu i-c i regroupera a insi des représentants du Pays, maître d ’ouvrage, des communes propr iéta ires des s ites , des communautés de communes, du Consei l Général, du Consei l Régional, de l ’Etat, des assoc iat ions,… A terme, une fois la struc ture jur id ique établ ie, ce comité de p i lo tage pourra être pérennisé comme struc ture ressource.

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Contra intes et points de v igi lance

Rappelons le, la vocat ion d ’un te l réseau n ’es t pas de décharger les col lec t iv i tés locales dans la gest ion des s ites, mais b ien de permet tre aux s i tes de s ’engager dans un projet de développement avec l ’ambi t ion de retombées économiques locales. Le portage des projets (et donc l ’ invest issement) reste dans ces conf igurat ions à la charge des col lec t iv i tés locales (communes ou communautés de communes). Autre point de v ig i lance, l ’écart entre les s i tes es t aujourd ’hui t rès important . Une mise à n iveau de la qual i té des serv ices proposée dans les dif férents s i tes (hora ires, accuei l , bout iques,…) devra const i tuer une étape importante de la const i tut ion de ce musée de Pays.

LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Le comité de p i lo tage pourra s ’appuyer sur de nombreuses personnes ressources au département (serv ices culture, conservat ion dépar tementale des musées) , au Consei l Régional ou au min istère de la Culture (Consei l ler musées) . Unique en région, la reconnaissance d ’un te l projet comme projet pi lote dans le cadre d ’une pol i t ique culturel le régionale pourra être envisagée. Mais la capac ité de mobil isat ion de par tenar iats pour des act ions ponctuel les ou l ’ex tens ion du réseau à d ’autres thémat iques sera également un cr i tère de réuss i te du projet (vo ir f iches suivantes) .

Délais et calendrier

L ’urgence dans laquel le se trouve certa ins s i tes (Montans en par t icu l ier ) demande à ce que des décis ions importantes soient pr ises quant à l ’engagement des col lec t iv i tés locales dans un tel projet . Néanmoins, i l nous semble important de ne pas brû ler les étapes pour autant : la première phase de val idat ion pol i t ique est en ef fet essent ie l le pour engager un te l projet sur des bases sol ides. Le recrutement d ’un chargé de mission (animateur culturel général is te, ou en charge spéc if iquement de ce projet – voir f iche 1), les act ions de sensib i l isat ion et d ’ informat ion devant conduire à la pr ise de pos i t ion pol i t ique pour le devenir d ’un te l projet pourra it ê tre réal isé avant la f in de l ’année 2005, au p lus tard, avant la f in du premier tr imestre 2006. La mise en œuvre du projet et les premiers invest issements pourra ient ains i êt re programmés avant la f in de l ’année 2006 pour l ’engagement des premières opérat ions en 2007

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Budget

Outre les frais inhérents au recrutement d’un agent de développement (voir f iche 1), cette première phase repose essent iel lement sur de l ’animation, et donc des frais de fonct ionnement inhérents (déplacements, téléphone, courr iers, photocopies => 2000 Euros). Un budget devra être prévu pour un voyage d’étude (environ 10 000 Euros), ainsi que pour des conférences – séminaires (2 000 Euros). Des co-f inancements européens dans le cadre du programme Leader + peuvent être mobil isés en 2006 et 2007, notamment pour la réal isat ion d’une étude thématique.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et effets attendus

- qual i f icat ion de l ’of f re culture l le , projet de développement

pour les s i tes, - pérennisat ion d ’emplo is dans les musées et s i tes

thémat iques, - mutual isat ion des compétences, développement de

nouveaux serv ices dans les s i tes , - enr ich issement de l ’o f f re tour ist ique, créat ion d ’une of f re

tour ist ique de terr i to ire, créat ion d ’un produit d ’appel tour ist ique,

- enr ich issement de l ’of f re pédagogique, créat ion de produi t

d ’appel pédagogique, - retombées économiques sur le terr i to ire, intégrat ion des

s ites au projet de développement économique des col lec t iv i tés locales,

- communicat ion sur un projet dynamique, unique en région.

Travai l sur l ’ image du Pays.

Outi ls et moyens de contrôle

- nombre de musées et s i tes thématiques engagés dans le

projet, engagement des col lect ivités locales, - évolut ion de la place des musées dans les stratégies de

développement économique des col lect ivi tés locales, - nombre d’emplois créés, nombre d’emplois pérennisés, - nouveaux services proposés dans les s ites, - nombre de v is i teurs ind ividuels , en groupe, nombre de

c lasses accuei l l ies, - nombre de v is i teurs or iginaires du pays, du département, de

la région, … - évolut ion de la durée des séjours, - etc , …

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Suites de l ’act ion

La créat ion d ’un te l réseau s ’ inscr i t dans le cadre d ’un programme plus large de développement d’un projet de patr imoine de pays, projet qui associerait aux s ites évoqués dans cette f iche, des s ites paysagers, des art isans, des coopérat ives, …. Ce grand projet patr imoine de terr i toire, dans la cont inuité des act ions engagées à l ’échel le du réseau, pourrait ainsi intégrer d’autres s i tes par le biais d’une charte de services, de prestat ions, engageant la structure dans une dimension terr i tor iale. Une tel le charte proposerait aux s ites et espaces recevant du publ ic - un espace al loué sur le s i te pour une présentat ion

géographique et histor ique du Pays, intégrant la place du musée dans cette histoire d’un terr i toire,

- une présentat ion à la f in de la vis i te de l ’of fre patr imoniale,

tour ist ique, culturel le du terr itoire af in d’ inc iter les vis i teurs à poursuivre leur vis ite,

- la présentat ion dans les espaces de vente de produits

régionaux, - … Pour les espaces ouverts, un repérage des espaces témoins, une charte graphique pour les panneaux d’ information, … Enf in, pour l ’ensemble du terr i toire, l ’harmonisat ion des s ignalét iques et des s ignal isat ions const i tuera un important chant ier pour la mise en tour isme de cette offre patr imoniale et culturel le.

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 3 : Engager le développement à partir

du patrimoine

Fiche n°15 Une approche

mutualisée des musées

Justi f icat ion terr i toriale

Aujourd’hui de nombreuses compétences exis tent sur le terr i to ire pour les d if férentes missions inhérentes au fonct ionnement d ’un musée : sc ient i f ique b ien sûr avec les missions de conservateurs sur les musées, pédagogique (une personne à temps p le in à Montans, une personne à mi- temps à Gai l lac) , et cu lture l le (réal isat ion d’expos i t ions, part ic ipat ion à des manifestat ions locales sur de nombreux s ites) . Mais ces personnes sont souvent at tachées à un s ite, et faute de moyens suf f isants , t rop de s ites ne peuvent prospecter que des segments de c l ientè les. La quest ion des publ ics n ’est a insi abordée que part ie l lement. De nombreuses missions sont aujourd ’hui assurées par des personnes dans le cadre d ’emplo is a idés, emplo is qui sont aujourd ’hui menacés. Aucun s ite sur le ter r i toire n ’at te ignant un n iveau de f réquentat ion ou d ’autof inancement nécessaire pour mobi l iser les compétences pour la réal isat ion de ces d if férentes missions, une mutual isat ion des compétences par une mise en réseau apparaî t comme un impérat i f pour engager un projet de développement .

Justi f icat ion technique

Des recherches menées dans le cadre de l ’étude sur d if férents réseaux de musées existants en France, i l ressort qu’une te l le mutual isat ion of f re p lusieurs avantages � Une mise en commun des connaissances et des ressources

scient i f iques, le recrutement de conservateurs (et d ’attachés de conservat ion) pour des in tervent ions sur p lus ieurs s i tes .

� Des moyens col lect i fs supplémentaires sous forme de

personnels et d ’équipement : secrétar iat , gest ion des p lannings et des agendas, réserves et locaux techniques,…

� Des poss ib i l i tés é larg ies : les s i tes peuvent réal iser

ensemble des opérat ions qu’ i ls ne pourra ient soutenir seuls (expos it ions, communicat ions, animations, …),

� Une mei l leure gest ion par la format ion des personnels

d ’accuei l et de v is i te , des programmes de rénovat ion et d ’équipement des s ites

� Une valor isat ion de l ’of f re cul ture l le par la réal isat ion de

publ icat ions et la créat ion de passeports entre les d if férents s i tes

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Descript ion

En fonct ion du choix retenu pour la s tructurat ion jur id ique d ’un musée de pays, cet te mutual isat ion des compétences se traduira par la créat ion de p lus ieurs départements . Cet te mise en réseau des compétences pourrai t a insi concerner pr inc ipalement quatre missions : � Mission pédagogique

- médiat ion, - organisat ion des saisons, - contacts avec les enseignants, - montage de produits pédagogiques, - accuei l de c lasses, - intervent ions dans les c lasses.

� Mission sc ient i f ique

- inventa ires, - réal isat ion des expos it ions, - recherche fondamentale et appl iquée, - const i tut ion de fonds.

� Mission culture l le

- an imat ions dans les musées (portes ouver tes, expér iences d ivers types goûters , conférences, …),

- par t ic ipat ion à des manifestat ions locales, - par t ic ipat ion à des manifes tat ions nat ionales ( journées

du patr imoine, journées de la sc ience, … - développement de programmes art is t iques

expér imentaux : organisat ion de rés idences, accuei l de spectacles vivants , t ravai l sur l ’ image et les nouvel les technologies, …

� Mission tour is t ique (voir f iche suivante) Par convent ion, ces personnes rattachées au musée de pays, interv iendront sur les s i tes adhérents. La convent ion d ’objec t i f s ignée entre un s ite et le « musée de pays », déf in ira les object i fs d ’ in tervent ion, mais également les moyens a l loués par chacune des structures. Des intervent ions à la carte pourront a ins i ê tre envisagées. L ’ampleur de la mutual isat ion dépendra du nombre de s ites et de col lec t ivi tés engagées dans cet te démarche, et de la nature de leur engagement : quel les communes ? quel les communautés de communes ? quels s i tes ? Une première étape pourra i t a ins i se constru ire à par t ir du s i te de Montans et de l ’engagement de la communauté de communes de Tarn et Dadou. Le regroupement des s ites de Montans, Lagrave, L is le sur Tarn sous l ’ég ide de la communauté de communes const i tuera it une première étape. A terme, l ’assoc iat ion des communes de Gai l lac et Graulhet , et des s i tes sur les autres communes ou communautés de communes du Pays const i tuera un enjeu majeur pour la mise en œuvre du projet .

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Synergies et mise en réseau d’act ions

La mise en œuvre d ’un te l programme doi t s ’appuyer en premier l ieu sur la mobil isat ion des communes et communautés de communes du terr i to ire. I l do i t également assoc ier dès l ’amont du projet le Consei l général du Tarn, le Consei l Régional de Mid i Pyrénées et la DRAC Midi Pyrénées. Expér ience unique en région, un te l réseau doit recevoir le sout ien de ces organismes pour l ’aspect p i lo te de la démarche. I l convient également, à l ’ ins tar de l ’expér ience menée autour de l ’Ecomusée de l ’Avesnois (vo ir f iche synthèse) , d ’envisager la créat ion d ’un comité sc ient i f ique, qui aura notamment en charge les l iens avec l ’un ivers ité et le monde de la recherche. Enf in, toujours en reprenant l ’expér ience de l ’Avesnois, une démarche part ic ipat ive, assoc iant les assoc iat ions du terr i to ire et autres personnes ressources, pourra être engagée dans le cadre de la mise en p lace d ’un p lan de développement terr i tor ia l du patr imoine.

LA MISE EN ŒUVRE

Maîtr ise d’ouvrage

Sens ib i l isat ion, animat ion, jusqu’à la créat ion jur id ique du « Musée de Pays » : � Syndicat Mixte du Pays Vignoble Gai l lacois, Bast ides, Val

Dadou, par le bia is d ’un comité de p i lo tage en l ien ét ro i t avec les communes et communautés de communes, et les responsables des musées exis tants sur le terr i to ire

Mise en œuvre : � Musée de Pays

Maîtr ise d’œuvre

La mise en œuvre de cette première phase s ’appuie sur le d ispos it i f te l qu’évoqué dans la f iche précédente (comité de p i lo tage, recrutement d’une personne en charge d ’animer le projet et de sens ib i l iser les d if férents acteurs). I l s ’appuie notamment sur un impor tant travai l d ’animat ion devant conduire aux déc is ions pol i t iques qui détermineront l ’ambit ion du projet .

Contraintes et points de vigi lance

Des expér iences de mise en réseau de musées à travers la France ont été conduites par le passé sans succès. Les ra isons de ces échecs sont nombreuses, mais tro is facteurs reviennent régul ièrement : I l s ’agit de projets ambi t ieux, qui doivent faire l ’objet d ’ invest issements et de budgets conséquents pour avoir de réels impacts sur l ’économie locale. De nombreuses expér iences ont avorté faute de mobi l isat ions de budgets suf f isants pour engager le projet . Et à l ’ instar de n’ impor te quel le entrepr ise, i l faut quelques années de montée en puissance avant d ’atte indre une v itesse de crois ière de l ’ac t iv i té.

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Un des enjeux majeurs d ’un te l projet es t la fédérat ion des acteurs déjà en place dans un objec t i f commun. La remise en cause de s truc tures établ ies depuis de nombreuses années ne se fa it pas toujours sans heurts , et i l convient de prendre le temps d ’assoc ier le p lus grand nombre au projet. Enf in, une tro is ième source f réquente d ’échec se trouve dans les cas où les missions ont été séparées, la issées pour une par t aux musées, pour d ’autre part au réseau. L ’absence de communicat ion, la dispers ion des pouvoirs ont parfo is entraîné l ’échec de l ’expér ience réseau.

LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Les partenaires, contacts et savoir fa ire autour des d if férentes missions évoquées sont nombreux, et la l is te c i -dessous n ’est nature l lement pas exhaust ive. Citons pour mémoire : � Mission pédagogique Educat ion Nat ionale, Consei l Général, Consei l régional , communes du pays, … � Mission sc ient i f ique Conservateurs oeuvrant sur le ter r i toi re, Conservat ion Départementale, associat ions, Consei l Régional, DRAC, … � Mission culture l le Min is tère de la Cul ture, consei l régional , consei l général , assoc iat ions locales (dont les assoc iat ions d ’éducat ion popula ire) , … .

Délais et calendrier

Voir f iche précédente

Budget

I l apparaît d i f f ic i le aujourd ’hui de donner un budget préc is sans connaî tre l ’ampleur du projet, la mobi l isat ion des communes et le choix qui sera retenu pour l ’organigramme et les compétences déléguées au Musée de Pays. Dans les d if férents cas que nous avons étudiés , la s tructure « réseau » fonct ionne avec des ef fect i fs a l lant de deux à quarante personnes en fonct ion des missions et moyens af fectés au réseau. Dans un premier temps, le réseau devra it se const i tuer a minima autour � d ’un d irecteur et secrétar iat ,

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� un animateur (aujourd ’hui en poste à Montans) pour la mission pédagogique,

� un conservateur pour la miss ion sc ient i f ique, � un animateur pour la mission culture l le A t i t re d ’exemple, le musée des techniques et thémat iques comtoise fonct ionne avec un budget de 760 000 Euros pour 15 salar iés.

SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et effets attendus

� Mission pédagogique

- programme pérenne de produi ts pédagogiques proposés aux écoles,

- augmentat ion du nombre de groupes accuei l l is sur les s i tes dans le cadre scola ire,

- montage de produits pédagogiques, - accuei l de groupes extér ieurs au terr i to ire, - développement de programmes de recherches et

d ’expér imentat ions autour de la médiat ion. � Mission sc ient i f ique

- réal isat ion d ’ inventai res, - product ion et d i f fus ion d ’expos it ions, - par tenar iat avec l ’Univers i té pour des programmes de

recherche fondamentale et appl iquée, - enr ich issement de fonds.

� Mission culture l le

- an imat ions dans les musées, - par t ic ipat ion à des manifes tat ions locales et nat ionales

( journées du patr imoine, journées de la sc ience, … - développement de programmes art is t iques

expér imentaux : organisat ion de rés idences, accuei l de spectacles vivants , t ravai l sur l ’ image et les nouvel les technologies,

Outi ls et moyens de contrôle

� Mission pédagogique

- nombre et d ivers ité des prestat ions proposées aux écoles,

- nombre d ’enfants accuei l l is , - nombre de séjours de longue durée organisés, - or ig ine des c lasses, - communicat ion sur les ac t ions engagées.

� Mission sc ient i f ique

- inventa ire des col lec t ions, - nombre d ’expos it ions produites, achetées, louées, - d i f fus ion des expos it ions sur le terr i to ire, - nombre d ’étudiants ou de chercheurs accuei l l is sur le

terr i to ire,

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� Mission culture l le

- nombre d ’animat ions organisées, - f réquentat ion des musées par les habitants , - nombre de programmes assoc iant les musées, … - nombre de projets de créat ions assoc iant des musées

Suites de l ’act ion

Une conservation globale ? L’hypothèse d’une mutual isat ion de la mission scient if ique amène à envisager l ’hypothèse d’une conservation mutual isée pour l ’ensemble des musées du Pays, à l ’ instar des conservations départementales créées dans de nombreux départements. Leurs compétences et interventions dépassent parfois la gestion des musées, et s’attachent de façon large à préserver et faire vivre le patr imoine départemental, notamment en appuyant les musées du terr ito ire (en général un réseau de sites convent ionnés) dans leur mission de conservation, mais également en contr ibuant à placer les collect ions au cœur d’une démarche de protect ion et de mise en valeur d’un patr imoine départemental. Mais une tel le opérat ion peut aller jusqu’à la créat ion d’une col lect ion mutual isée. Dans le cadre de la mission de conservat ion, certains départements ont créé une col lect ion départementale permettant la créat ion et la dif fusion d’exposit ions sur l ’ensemble du département. Des animateurs du patr imoine (voir f iche…)

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Fiche synthèse : SYCoPARC, conservation des musees et expositionS de sites du PARc naturel des Vosges du NORD, « La Chaine de la Découverte » Présentat ion La conservation des musées et exposit ions de sites du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord est constitué d’une « Chaine de la Découverte » de 16 sites d’exposit ions et musées à travers les thématiques des arts et tradit ions populaires, des techniques et de l'histoire, notamment militaire des régions Alsace et Lorraine. Les missions Enoncé dans la charte du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord en 2001, ce projet culturel déf init :

� la pol it ique en matière de création de nouveaux équipements et rénovation des équipements existants ;

� les act ions à mener en mat ière de conservat ion de présentat ion muséographique, d'animat ion culturel le, de communicat ion et d'accuei l.

Ces missions sont de : • Renforcer la fonction de conservation des musées et en pérennisant les

col lect ions d’objets ; • Promouvoir la spécif ici té thématique et l ’ancrage t err i torial des

équipements : le SYCOPARC soutient la créat ion de musées et d'exposit ions de sites spécif iques (non redondant) ancrés dans le terr ito ire, ayant un réel intérêt thémat ique à l 'échel le du Parc.

• Contrôler la qual i té des présentat ions et des conte nus • Valoriser des thématiques transversales, concernant plusieurs équipements,

par la mise en place d’act ions de médiat ion culturelle • Favoriser l ’ouverture des si tes par le rapprochement avec les acteurs :

� de la recherche scientif ique (approfondissement de la connaissance des patr imoines)

� du tourisme pour les act ions de promot ion � de l 'économie en rapport avec une act ivité économique encore présente sur

le terr ito ire (travai l du verre, du fer . . .) � de l 'éducat ion (transmission des savoirs)

• Part iciper au renforcement du professionnal isme loc al , en appui aux

bénévoles • Permettre à terme l ’obtention du label Musée de Fra nce pour l ’ensemble du

réseau. Ce “Musée collect if” serait fondé sur un inventaire aggloméré des collect ions, un projet unique et collect if , une Conservation commune. Chaque site serait alors considéré comme un ”département“ ( l ieu de réserve et de gestion conservatoire des objets, de mobil isat ion des acteurs locaux, et de médiat ion vers les publics)

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La structure Le statut jur idique I l s’agit d’un organe du Syndicat de Coopérat ion pour le Parc (Sycoparc), qui est un syndicat mixte, regroupant des col lect ivités (régions, départements, communes et intercommunalités, vi l les pér iphériques), ainsi que des organismes partenaires (chambres consulaires, ONF, CRPF, CES). L’organisation Les membres de cet organe dépendent de deux services du Parc : • la mission patr imoine culturel • la mission médiat ion des patr imoines A noter que de ces deux missions dépendent du personnel et des act ivités qui ne sont pas directement en rapport avec la « conservat ion des musées et exposit ions de sites » du PNR des Vosges du Nord. Les moyens Personnel : • Mission patr imoine culturel :

� 3 personnes attachées à la conservation • Mission médiat ion des patr imoines :

� 2 attachées à l ’ inventaire � 1 personne responsable des publ ics

Budget : La conservation dépendant de la mission patrimoine culturel dispose d’un budget propre de 135 000 €, alimenté par les communes du Parc (voir plus bas Les modalités d’adhésion) Les deux personnes chargées de l ’ inventaire sont des postes mutualisés à charge de quatre musées (de Bouxwil ler, Wissembourg, Phalsbourg et Woerth) bien que travail lant sur l ’ensemble du réseau. La mission médiation des patrimoines dispose quant à e lle d’un budget de 46 000 €. Les modali tés prat iques d’adhésion En déléguant leur compétence "conservation" au SYCOPARC, les collect ivités obtiennent la mise à disposit ion de personnel qualif ié responsable scientif ique de la gestion des collections des musées.

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Les collect ions restent la propriété des collect ivités et associat ions. La gestion matérielle et f inancière des équipements reste à charge de ceux-ci. La Conservation implique 4 principes fondamentaux :

� la responsabil ité des communes impliquées dans un équipement muséographique ;

� la mutualisat ion solidaire du coût de la Conservation : la cot isation en supplément à celle de l 'adhésion au Parc est calculée en fonct ion des entrées du musée et du nombre d'habitants de la commune concernée ;

� la proximité des conservateurs avec les équipements ; � l ’effet de réseau entre les équipements pour des actions collectives.

Quels sont les avantages de la mise en réseau ? • Une conservation commune à l ’ensemble du réseau :

� la mise en place d’un inventaire mutualisé des collect ions avec une informatisat ion plus performante pour valoriser ces données (projet de musée virtuel) ;

� l ’élaborat ion d’un projet scientif ique et culturel global de la conservation ;

� l ’analyse et expert ise de la conservation préventive (mise en place d’un programme pluriannuel de restaurat ion et d’améliorat ion des condit ions de conservation des collect ions).

• Des actions de promotion et d’animation du réseau p ar :

� la mise en place d’une charte graphique commune « la Chaîne de la Découverte » ( logo, dépliant, aff iche) ;

� l ’améliorat ion du référencement des musées dans les guides tourist iques ; � l ’organisat ion de manifestations communes : par exemple la manifestat ion

« les amuses musées » • Une assistance sur les différents sites par :

� des act ions de formation ; � l ’élaborat ion de conventions de partenariat avec les communes pour une

conformité avec l ’évolut ion réglementaire ; � l ’assistance à la création ou la rénovation des musées (montage de dossier

d’acquisit ion de collect ions) ; � l ’assistance à l ’animations des musées (édit ion de dépliants, assistance pour

la réalisat ion d'exposit ions spécif iques).

Le logo commun au réseau

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Le réseau Les sites adhérents et leurs act ivi tés : • la maison d'Offw i l ler à Offw i l ler : maison de pays représentant l 'habitat et la

vie domestique des ouvriers-paysans du piémont du XIXe siècle ; • la maison des Châteaux Forts à Obersteinbach ,

présentant l ’ implantat ion, les méthodes de construct ion des châteaux forts et les condit ions de vie de leurs habitants ;

• la maison des Rochers à Graufthal , t rois

habitat ions des rochers semi- troglodytiques restaurées et réaménagées présentant le mobi l ier, l ’ambiance et les légendes propres à ces l ieux ;

• la maison du Verre et du Cristal à Meisenthal : ce

musée de France aménagé dans une ancienne verrerie, présente les étapes de la fabricat ion du verre et du cr istal ainsi que des œuvres d’art réalisées sur place ;

• la maison Rurale de l 'Outre-Forêt à Kützenhausen : ferme-musée de la vie

paysanne du nord de l 'Alsace ; • le moulin d'Eschvi l ler à Volmünster présentant l 'exposit ion "Le grain, le

pain, le moul in" ;

• le musée de l ' Image Populaire à Pfaffenhoffen , musée de France présentant les col lect ions de l ’ imagerie populaire alsacienne et de l ’art populaire contemporain ;

• le musée de la batai l le du 6 août 1870 à Woerth ,

musée de France présentant la "batail le de Reichshoffen", à travers uniformes, armes blanches et à feu, documents, f igurines et tableaux.

• le musée de la Vi l le de Bouxwil ler et du Pays de

Hanau à Bouxwil ler avec des exposit ions de costumes tradit ionnels du Pays de Hanau, du mobil ier polychrome, des céramiques, des personnages

célèbres … • le musée du Sabotier de Soucht, retraçant la vie des sabotiers ; • le musée Français du Pétrole à Merkvi l ler-Pechelbro nn retraçant l ’histoire,

et les évolut ions des techniques d'extract ion du pétrole ; • le musée historique et Erckmann-Chatrian à Phalsbou rg , musée de France

retraçant l ’histoire de la vi l le et présentant les écr ivains Erckmann et Chatr ian ;

Expos i t ion de la maison des châteaux for ts

Une des 4000

f igur ines du musée de la bata i l le du 6

août 1870

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• le musée Historique et Industr iel - Musée du Fer à Reichshoffen, montrant l ’ importance de la métal lurgie dans l ’h istoire de Reichshoffen, de la naissance de la métallurgie jusqu’aux produits de haute technologie fabriqués par De Dietr ich ;

• le musée Régional de l 'Alsace Bossue à Sarre-Union exposant

l ’ industr ial isat ion des campagnes et le travai l à domici le au XIXème siècle, ainsi que le gazogène à bois mis au point par Georges Imbert ;

• le musée Westercamp à Wissenbourg , musée de France présentant la

culture urbaine et le passé de la vi l le ( l 'archéologie, tradit ions populaires et vit icoles, collect ion mil i ta ire, l ' imagerie Wentzel).

• le refuge fort i f ié à Dossenheim sur Zinsel, ou Kirchhof, église fort if iée avec

des cellules d'habitat-refuge. Fréquentat ion Environ 80 000 personnes ( le musée Régional de l 'Alsace Bossue et le musée Westercamp étant fermés actuel lement). Contact Delphine Nico la , Té l : 03 88 01 49 78 E-mai l : d .n ico la@parc-vosges-nord. f r SYCOPARC – Maison du Parc BP 24 67290 LA PETITE-PIERRE Sources Si te In te rnet du Parc Nature l Régional des Vosges du Nord h t tp : / /www.parc-vosges-nord. f r / S i te In te rnet de la Fédérat ion des Ecomusées et des musées de soc ié té ht tp : / /www. fems.asso. f r / Charte du Parc 2001 Bul le t ins d ' in format ion SYCOPARC Rapport d 'ac t i v i té 2000

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Un schéma de développement culturel pour le Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

Axe 3 : Engager le développement à partir

du patrimoine

Fiche n°16 Une stratégie de

développement touristique concertée

Justi f icat ion terr i toriale

Le tour isme est ac tuel lement un des axes majeurs de développement économique du pays. A ce t i t re, le patr imoine est une des composantes importantes du produit tour ist ique « Pays Gai l lacois, Bast ides, Val Dadou » Pour tant, les musées, qui sont une des portes d ’entrée pour la compréhens ion du terr i to ire, reste en marge de l ’économie tour ist ique. Le Pays compte un nombre très impor tant de s i tes, mais aucun pèse aujourd ’hui d ’un poids s ignif icat if sur l ’économie tour ist ique locale. La créat ion d’un musée de pays vise a ins i à enr ich ir l ’of f re tour ist ique, en proposant un produi t d ’accuei l dans un premier temps, et à terme, un produit d ’appel.

Justi f icat ion technique

La créat ion d ’un musée de pays doit avoir dans le champ tour ist ique p lus ieurs objec t i fs : - enr ich ir l ’of f re tour ist ique, par une qual i f icat ion des s i tes ,

des act ions menées sur les muséographies , … - engager une communicat ion sur les act ions entrepr ises par

le réseau. La mutual isat ion des budgets de communicat ion, la créat ion d ’une s tratégie unique de communicat ion, la réal isat ion de suppor ts communs doi t permet tre d ’opt im iser l ’approche des publ ics .

- développer une approche concer tée des act ions d’animation

doi t également permettre de fédérer les d i f férents projets pour réal iser des « coups » (expos it ions, animat ions, conférences, …) sur lesquels peut s ’appuyer la promot ion tour ist ique du réseau et du terr i to ire,

- déf in ir une pol i t ique g lobale de l ’accuei l sur les s i tes et sur

le ter r i toire par l ’harmonisat ion des serv ices proposés sur les s i tes , des act ions de format ion ou de sens ib i l isat ion à l ’accuei l , …

- engager une approche concertée des pol i t iques tar i fa ires,

des dates et hora ires d ’ouverture, et le développement de Pass,

- mettre en place d ’act ions v isant à vendre le terr i to ire, so i t

v ia les bout iques, so it par la promotion des autres s i tes ou produits du pays,

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138

- engager une approche concertée pour la prospect ion de n iches de c l ientè les : groupes, CE, personnes handicapées, …

- encourager le développement de « product ions », af in de

mult ip l ier les partenar iats pour la créat ion de produi ts inc luant une v is i te de musées,

Descript ion

En attendant d ’envisager un propre serv ice communicat ion / re lat ions presse au sein même du Musée de Pays, l ’engagement du réseau vers des ac t ions concertées de développement tour ist ique s ’appuiera sur les travaux réal isés par le réseau des of f ices de tour isme du Pays et le travai l de l ’an imateur de ce réseau. La p lupar t des ac t ions évoquées page précédente sont déjà engagées sur les s i tes aujourd ’hui , mais faute de moyens f inanc iers et humains, el les res tent menées à de pet i tes échel les . I l s ’agit b ien une fo is de plus de regrouper les d if férentes ini t ia t ives menées aujourd ’hui de façon désorganisées vers un projet commun, comme le guide tour ist ique réal isé à l ’échel le du pays. A terme, le développement d ’une mission spéc if ique pour la prospect ion des publ ics pourra être envisagée au sein même du Musée de Pays (à l ’ ins tar de l ’approche de l ’Ecomusée de l ’Avesnois) .

Synergies et mise en réseau d’act ions

Le pr inc ipal partenar iat à développer es t nature l lement ce lu i d ’ores et déjà engagé avec les of f ices de tour isme. Mais cet te approche spéc if ique au musées et aux centres d ’ in terprétat ion doi t également s ’ inscr ire dans un p lan de développement tour ist ique p lus large, abordant les quest ions d ’hébergement , de res taurat ion, d ’accuei l , de format ions, … I l do i t ê tre accompagné d ’une sens ibi l isat ion des acteurs tour ist iques locaux à l ’engagement du réseau dans l ’ac t ion tour ist ique : informat ion, communicat ion, journées portes ouver tes en début de saison pour une présentat ion des nouveautés, … De même, dans le cadre du développement des bout iques de s ites , un ef for t part icu l ier devra être porté sur la vente de produits locaux. Vér i table v i t r ine d ’un terr i to ire, une bout ique de s i te doi t ains i contr ibuer au désir de poursuivre la v is i te sur le terr i to ire, et nature l lement, à la consommation de produits locaux. Ce doss ier doit a ins i fai re l ’objet de contacts et de par tenar iats avec des art isans et industr iels du terr i to ire.

LA MISE EN ŒUVRE

Maîtr ise d’ouvrage

Musée de Pays, en col laborat ion avec les of f ices de tour isme

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139

Maîtr ise d’œuvre

Musée de Pays

Contraintes et points de vigi lance

Le pos i t ionnement dans le champ tour ist ique impl iquera nécessairement un travai l t rès s tr ic t sur la qual i té de l ’of f re muséale mise en tour isme. Aujourd ’hui, une grande confus ion ex iste derr ière le terme de musée, et les v is i tes de s ites sont très d if férentes, tant dans la qual i té intr insèque des muséographies que dans les serv ices connexes proposés au v is i teur. L ’engagement du musée de pays passera inévi tablement par une h iérarchisat ion des s ites af in de pouvoir const i tuer la meil leure of f re poss ib le à « mettre en tour isme ». A terme, i l s ’agira b ien sûr , d’engager l ’ensemble des s ites vers cet te ex igence de qual i té des services.

LE FONCTIONNEMENT

Partenaires

Comité Dépar temental du Tour isme, Comité régional du Tour isme, Délégat ion Régionale au Tour isme Prestata ires tour ist iques locaux

Délais et calendrier

Les miss ions tour is t iques sont nature l lement déjà engagées sur les s i tes du terr i to ire. La déf in i t ion et la mise en œuvre d ’une stratégie tour is t ique concer tée devra ient accompagner la créat ion du musée de pays. I l sera a ins i important que les représentants du tour isme soient assoc iés au comité de p i lotage pour appor ter leu expér ience sur les quest ions relat ives aux publ ics (accuei l , communicat ion, promotion, ….). Surtout , le Pays devra s ’assurer d ’une intégrat ion de ce p lan de développement tour ist ique des musées dans le p lan de développement tour ist ique g lobal du terr i to ire ( f iche n°11) . Cette recherche de cohérence entre ces d i f férentes in i t ia t ives est en ef fet une des pr incipales missions du Pays.

Budget

Dans un premier temps, cet appui de professionnels pour l ’engagement des musées dans une démarche économique à par t ir du tour isme s’appuiera sur une p lus value appor tée par l ’assoc iat ion au projet de profess ionnels du tour isme. A terme, le Musée de Pays devra engager un budget propre pour la Miss ion « publ ics » : communicat ion, promot ion, bout iques, …

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SUIVI ET CONTRÔLE

Impacts et effets attendus

- nouvel les muséographies, - supports communs de communicat ion. - image de dynamisme par les act ions d ’animat ions condui tes

sur les s i tes , - qual i f icat ion des personnels, programmes de format ions, - po l i t ique tar i fa ire concertée, - développement des bout iques, intégrat ion des bout iques de

musées dans le paysage commercia l local, - des of f res de vis i te pour tous les segments de c l ientè le - des ini t ia t ives or ig inales de découver te pour développer

une image de s i tes (et donc de terr i to ire) dynamiques - Etc , …

Outi ls et moyens de contrôle

- f réquentat ions des s i tes , nombre de groupes accuei l l is ,

éta lement des f réquentat ions sur l ’avant et l ’après saison, or ig ine des v is i teurs

- image des s ites , - nombre de projets de développement , - réal isat ion d ’un support unique de communicat ion, nombre

d ’exempla ires d if fusés, - retombées presse sur les animations réal isées, part ic ipat ion

aux manifestat ions ponctuel les, - nombre de programmes de formations mis en p lace pour les

personnels des musées et s i tes , - Nombre de bout iques, ventes dans les bout iques,

mobi l isat ion des ar t isans et industr ie ls locaux, - nombre de produits tour is t iques vendus incluant une v is i te

de s ite, nombre de nui tées, - Etc , …

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141

TABLEAUX DE BORD

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142

2006 2007 2008 2009 2010

Le recrutement d’un agent de développement

Procédure de

recrutement

Prise de poste

La const i tut ion d’une base de données sur les ressources mobi l isables pour les pro jets cul turels

Prise de contact

Cadrage méthodologique

Const i tut ion de la base de données

Communicat ion

Sur l ’out i l

Mise à jour Mise à jour Mise à jour

Relayer et mett re en œuvre des programmes de formation Sensib i l isat ion Concerta t ion

Diagnost ic

Mise en place des premiers programmes

de formation thématisés

Communicat ion s’appuyant sur les supports en place

Réal isat ion d’un annuai re

Maquet te Première éd i t ion

Deuxième édit ion

Trois ième édi t ion

La ci rcula t ion de l ’ information

Forum annuel

Première rencontre Forum de la v ie cul ture l le

Forum de la v ie cul ture l le

Forum de la v ie cul ture l le

Forum de la v ie cul ture l le

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C réer un fonds de sout ien aux manifestat ions

Elaborat ion et

val idat ion des

cr i tères d’ interven

t ion

Premières manifesta

t ions soutenues

Soutien de manifes tat ions

Soutien de manifes tat ions

Soutien de manifes tat ions

Soutien de manifes tat ions

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143

2006 2007 2008 2009 2010

Un plan global de développement des équipements st ructurants

Val idat ion pol i t ique

Premiers doss iers

portés par le Pays

Mise en œuvre

Le rayonnement des grands équipements de di f fusion cul turel le

Déf ini t ion et val idat ion des

cr i tères d ’ intervent ion

Contacts avec les di f férents partenaires

Signature des premières

convent ions Mise en œuvre Mise en œuvre

Encourager les proje ts en partenar iat

Accuei l des por teurs de projet Mise en œuvre Mise en œuvre Mise en œuvre Mise en œuvre

Défini t ion et élaborat ion des

cr i tères d ’ intervent ion

Animat ions d’atel iers regroupant les

acteurs

Elaborat ion d’un

bul let in d’ informat

ion

Dif fusion d’un bul let in présentant les

in i t ia t ives « Jeunes Publ ics »

Dif fusion d’un bul let in présentant les

in i t ia t ives « Jeunes Publ ics »

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Coordonner et ampl i f ier les di f férentes ini t iat ives vers le jeune publ ic

Sensib i l isat ion et accompagnement des communes et communautés de communes

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2006 2007 2008 2009 2010

Connaît re son patr imoine Défini t ion et

élaborat ion des cr i tères d ’ intervent ion

Soutien aux in i t ia t ives de

vulgarisat ion et de di f fusion

Soutien aux in i t ia t ives de

vulgarisat ion et de di f fusion

Soutien aux in i t ia t ives de

vulgarisat ion et de di f fusion

Soutien aux in i t ia t ives de

vulgarisat ion et de di f fusion

Un p lan de développement touris t ique global

Const i tut ion du comi té de pi lotage

Elaborat ion du document cadre Mise en œuvre Mise en œuvre Mise en œuvre

encourager les l iens entre les acteurs cul turels e t les acteurs économiques

Prises de contacts Sout ien aux proje ts Sout ien aux proje ts Sout ien aux proje ts Sout ien aux proje ts

Qual i f ier, label l iser le patr imoine Premiers contacts

Elaborat ion du doss ier de

candidature Act ions Act ions

Vers un Musée de Pays Sensib i l isat ion

Val idat ion pol i t ique

Mise en œuvre Mise en œuvre Mise en œuvre Mise en œuvre

Une approche mutual isée des musées

Sensib i l isat ion

Val idat ion pol i t ique Mise en œuvre Mise en œuvre Mise en œuvre Mise en œuvre

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Une st ra tégie de développement touris t ique concertée Mise en œuvre Mise en œuvre Mise en œuvre

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Synthèse budgétaire

2006 2007 2008 2009 2010

Le recrutement d’un agent de développement 42 000 42 000 42 000 42 000 42 000

La const i tut ion d’une base de données sur les ressources mobi l isables pour les proje ts cul turels

20 000 20 000 20 000 20 000 20 000

Annuaire 10 000 10 000 La c i rcula t ion de l ’ information Forum annuel 12 000* 12 000* 12 000 12 000 12 000

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sout ien aux manifestat ions 10 000* 10 000* 10 000 10 000 10 000

Un plan global de développement des équipements st ructurants ** 3 000 3 000 500 500 500

Le rayonnement des grands équipements de di f fus ion cul turel le 10 000 10 000 10 000 10 000

Encourager les projets en partenariat 10 000* 10 000* 10 000 10 000 10 000

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les d i f férentes ini t iat ives vers le jeune publ ic 15 000* 15 000* 15 000 15 000 30 000

Connaît re son patr imoine

3 000* 3 000* 3 000 3 000 3 000

Un p lan de développement touris t ique global

30 000 ***

encourager les l iens entre les acteurs cul ture ls et les acteurs économiques

Pas de budget spéci f ique pour cet te ac t ion

qual i f ier , label l iser le patr imoine

Pas de budget spéci f ique pour cet te ac t ion

Vers un Musée de Pays 12 000* 4 000 2 000 2 000 2 000

Une approche mutual isée des musées A déterminer (vo ir f iche)

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Une s tra tégie de développement touris t ique concertée Pas de budget spéci f ique pour cet te ac t ion

Total 127 000 139 000 124 500 134 500 139 500

* ac t ions pouvant s ’ insc r i re dans le cadre du programme européen Leader + en 2006-2007 ** non compr is les coûts des d i f férents p ro je ts qu i res tent à dé terminer . *** cet te opérat ion peu t ê t re budgét isée dans le cadre des opérat ions tour isme du Pays

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Schéma opérationnel � Le Consei l Syndical

- Gère et met en œuvre le projet de terr ito ire, - Val ide les proposit ions émanant de la commission culture, - Assure le suivi et l ’évaluation des programmes et des projets.

� La commission culture

- Assure la mise en œuvre du projet culturel du Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

- Assure le suivi et l ’évaluation des programmes et des projets

� Les comités de pi lotage thématiques Missions :

- Emanat ions ponctuel les de la commission culture, i ls ont en charge la déf init ion, la mise en œuvre et le suivi de dossiers ponctuels

Composit ion :

- représentants de la commission culture, - toute personne morale ou physique pouvant contr ibuer à enrichir la

réf lexion.

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ANNEXES

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Les dif férents sites visités

Nom Date Personne(s) rencontrée(s)

Médiathèque Gail lac 11 avr i l Mme Barde, Mme Rodr iguez,

Maison de la céramique contemporaine, Giroussens

11 avr i l Mme Benne

Médiathèque Munic ipale, Lis le sur Tarn

12 avr i l Mme Pi

Archéosite Montans

12 avr i l Mlle Stephan M. Verger

Archéocrypte Lagrave

12 avr i l Mme Cabot M. Cabot

Château de la Linardié 13 avr i l M. Marshal l

MJC Gail lac 19 avr i l Mme Stüssgen

Médiathèque de Graulhet 19 avr i l M. Gabarre

Maison des métiers du cuir Graulhet

19 avr i l M. Azéma

Musée du pays Rabst inois 20 avr i l Mme Boudar iès

Musées de Gail lac 21 avr i l M. De Viviès

Montans 21 avr i l Réunion avec les représentants de la Direct ion du Travai l et les représentants de l ’archéosite

MJC Graulhet 2 mai M. Brossard

Château de Mauriac 3 mai M. Bistes

Château musée du Cayla 3 mai Mme Bénetteu

Musée Raymond Lafarge Lis le sur Tarn

2 juin

Centre internat ional sur le Darwinisme

27 juin M. Tort

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Les associations et autres acteurs de la vie cultur elle Les partenaires publics

Nom Date de la v isite Personne rencontrée

Communauté de communes Tarn et Dadou

12 avr i l

Mme Br iand Mme Cathala Mme Duclot Mme Legrand

Comité départemental du tour isme

12 avr i l M. J imenez

Contrat de vi l le Graulhet

12 avr i l Mme Rambaud

Consei l Général du Tarn 13 avr i l Mme Comet

Bibl iothèque Départementale du Tarn

19 avr i l M. Perret

Communauté de Communes Vère Grésigne 2 mai

M. Salvador Mme Favre

CORA 2 mai M. Fi l l i t M. Belda

Représentant des « communes isolées »

3 mai M. Laporte

ADDA 3 mai M. Morlet

FDMJC 4 mai Mlle Mart in

Communauté de communes du Pays Salvagnacois

4 mai M. Paul in Mme Tholas

Pays Vignoble Gail lacois, Bast ides et Val Dadou

27 mai M. Guér in Mme Péronne

ORAMA 27 mai M. Magro

Théâtre Lucyole 2 juin Mme Loranceau

Cimaises et port iques 27 juin Mme Meyer

Associat ion pour perpétuer le souvenir des camps

8 novembre M. Dechanterac

Associat ion de sauvegarde du patr imoine

8 novembre Mme Scabel

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Les ateliers

Compte rendu atelier « l ivre et lecture » Gail lac, le 24 mai 2005

Etaient présents Mme Violaine BARDE, Médiathèque municipale de Gail lac Mme Marie-Pierre BOULET, Bibliothèque de Giroussens, Mme Carine FLIENZALIDA, Bibliothèque intercommunale Tarn et Dadou, M. Claude GUERIN, Pays Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou Mme Marie-Claude LAURENT, Bibliothèque du Pays Rabastinois, M. Jean Louis LIERDEMAN, Associat ion Rideau Rouge M. Laurent MAZURIER, Objectif Patrimoine M. Jacques PERRET, Bibliothèque Départementale du Tarn, Absentes excusées Mme Mart ine PI, Médiathèque munic ipale Lis le sur Tarn Mme Sabr ina RODRIGUEZ, salon du l ivre de Gail lac

*** M. Guérin accueil le les différents part icipants, et rappelle que la polit ique du pays est déf inie dans un document cadre, la charte de développement. La culture y est reconnue comme un axe potentiel de développement pour le territoire. L’objet de la réalisat ion d’un tel schéma de développement culturel est bien de travail ler sur le développement, de mettre à plat ce qui est fait aujourd’hui, et de tracer des l ignes directrices pour des act ions dans le champ culturel. Cette étude s’inscrit également dans le cadre d’une polit ique régionale d’appui à l ’émergence de projets culturels à l ’échelle des pays. Ce disposit if soutenu par l ’Etat (DRAC), s’art icule en trois temps : réalisat ion d’un schéma de développement de la culture à l ’échelle des terr itoires (Pays, PNR ou Agglomérations), aide (dégressive et sur trois ans) au f inancement d’un poste d’agent de développement culturel pour la mise en œuvre des act ions, contractualisation avec le territoire sur un programme d’act ions. Après appel d’offre, c’est le bureau d’études Object if Patr imoine qui fut retenu pour la réalisat ion de cette mission. Laurent Mazurier, représentant le bureau d’études Object if Patr imoine, rappelle que cette réunion s’inscrit dans la première phase de l ’étude, qui vise à faire un état des l ieux le plus f idèle possible de la vie culturelle dans le Pays. Après visites de différents sites de diffusion culturelle (musées, bibliothèques et médiathèques, espaces culturels, …), ces réunions thématiques sont organisées af in de rencontrer le maximum d’acteurs de la vie culturelle du terr itoire.

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*** Après un tour de table où chacun présente de façon détai l lée la structure qu’ i l représente et ses act ivi tés, un débat s ’ instal le. De ces dif férentes présentat ions et échanges, i l ressort : Le Livre et la lecture aujourd’hui sur le Pays - Le terr itoire peut s ’appuyer sur un réseau de bibl iothèques et médiathèques

munic ipales ou intercommunales, des bibl iothèques relais et les passages du Bibl iobus de la Bibl iothèque Départementale du Tarn.

- Mais ce réseau est très disparate. Un équipement important, récent, à Graulhet,

mais on trouve encore de nombreuses peti tes structures qui reposent sur le bénévolat. Quelques bibl iothèques sont ainsi inadaptées à leur bassin de populat ion (Rabastens-Couffouleux), et de nombreuses mériteraient de nouveaux bât iments (Rabastens, Lis le-sur-Tarn, Br iatexte, Castelnau). I l ex iste pourtant d’excel lents l ieux de référence dans le Tarn pour montrer ce que peuvent être aujourd’hui des médiathèques.

- De plus en plus de nouveaux équipements s ’ inscr ivent dans des projets

intercommunaux : bibliothèque intercommunale de Tarn et Dadou, projet de bibl iothèque intercommunale à Rabastens et Giroussens, médiathèque de Graulhet prévue pour un bassin de populat ion de 25 000 habitants, …

- Les enfants dans le cadre scolaire restent un public pr ivi légié, avec

l ’aménagement de plages horaires dans les bibl iothèques pour les c lasses, et parfois l ’aménagement d’espaces pour les jeunes et les très jeunes à proximité des espaces pour les l ivres.

- La cohabitat ion entre les bénévoles et les professionnels n’est pas toujours

évidente. Une fois les professionnels en place, i l est dif f ic i le d’animer un réseau de bénévoles.

La Bibl iothèque Départementale du Tarn - La Bibl iothèque du Tarn reste le pr incipal partenaire des bibl iothèques dans leur

quot idien. El le appuie désormais géographiquement son act ion sur les pays. - La BDT a arrêté un document cadre avec la réal isat ion d’un schéma directeur de

la lecture publ ique. L’act ion de la BDT s’appuie dorénavant sur des projets structurants dans les bourgs centres (quarante ident if iés dans le département), équipements qui rayonneront sur un terr i toire de référence, et remplaceront à terme le Bibl iobus.

- Sur le Pays, les bourgs-centres sont : Giroussens, Rabastens, Lis le sur Tarn, La

bibl iothèque intercommunale de Tarn et Dadou, Salvagnac, Castelnau / Cahuzac. - Les l imites des compétences de la BDT (appui aux communes de moins de

10 000 habitants) ne lui permettent pas d’ intégrer Gail lac et Graulhet à sa réf lex ion et son act ion.

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- Parmi les projets portés par la BDT, l ’ informatisat ion des bibl iothèques dans les bourgs centres.

- Des projets peuvent cependant se réal iser en marge de ce schéma : l ’exemple de

Par isot Payrol est ainsi évoqué qui doit ouvr ir une bibl iothèque à l ’automne, mais ce projet n’est pas soutenu par la BDT.

Les animations autour du l ivre et de la lecture - Les animations dans les bibl iothèques restent rares, car lourdes à porter . La

grande manifestat ion annuel le est le salon du Livre de Gail lac, qui mobil ise quasiment une personne à temps plein sur l ’année, et le personnel de la munic ipal ité pendant plusieurs jours avant, pendant, et après la manifestat ion.

- Certaines associat ions d’animation culturel le tel les que Rideau Rouge,

développent des act ivi tés autour de lectures, contes, … Mais une certaine confusion existe entre ces associat ions portées par des bénévoles et les art is tes professionnels.

- Des demandes existent, nombreuses, pour sort ir des murs, part ic iper à des

animations, …. Mais l ’act ivi té propre aux bibl iothèques ne permet pas aujourd’hui de dégager suff isamment de temps pour des act ions « hors les murs ».

Faire connaître le rôle et la place des bibl iothèques - Les dif férents part ic ipants reconnaissent une méconnaissance des décideurs

locaux de leur métier et de leurs act ions. - L’exemple de la mise en réseau des fonds est ainsi évoqué : développer, par

l ’ informatique, l ’accès aux ouvrages des autres bibl iothèques est un important pas en avant qui contr ibue à la mise en réseau des structures. Mais contrairement à une idée reçue, faire ainsi tourner les l ivres d’un équipement à l ’autre n’est pas synonyme de diminut ion des budgets.

- I l s ’agit également de s ’accorder sur la place des bibl iothèques dans les vi l les

aujourd’hui : les usagers recherchent de plus en plus un seui l d’of fre et de service que ne peuvent apporter les pet i tes structures, de plus en plus désaffectées.

*** Quel les act ions à mener ? - Dans le domaine str ic t des bibl iothèques publ iques, i l manque des l ieux de

rencontre entre professionnels et élus pour une réf lexion sur la place de la lecture publ ique.

- Envisager un séminaire avec les élus et les professionnels. - Connaître les nouvel les populat ions qui s ’ instal lent sur le Pays, leurs besoins,

leurs attentes, pour y répondre en terme d’équipements, de services, d’animations, …

- Mettre en réseau, mettre en cohérence les animations.

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- Quel le peut être la place du Pays dont le rôle et la place son méconnus ? son act ion ? comment peut i l t ravai l ler avec la BDT qui mène ses act ions d’animation aujourd’hui ?

*** M. Guér in remercie les dif férents part ic ipants et c lôt la réunion.

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Compte rendu atelier

« Musées et Centres d’Interprétat ion» Gail lac, le 25 mai 2005

Etaient présents Mme Brigitte BENETTEU, Conservatr ice Départementale des Musées, M. Pierre CABOT, Archéocrypte de Lagrave, M. Bertrand DE VIVIERS, Conservateur musées de Gail lac, M. Charles FILLIT, Consultant, CORA, M. Bernard JIMENEZ, Comité Départemental du Tourisme, M. Laurent MAZURIER, Objectif Patrimoine M. Guy San GIOVANNI, Mair ie de Montans, M. Alain SORIANO, Château Musée du Cayla. Absent excusé M. Guy de Toulza, conservateur musée de Rabastens

*** M. Mazurier, représentant le bureau d’études Objectif Patr imoine, accueil le les différents part icipants, et rappelle que la polit ique du pays est déf inie dans un document cadre, la charte de développement. La culture y est reconnue comme un axe potentiel de développement pour le terr itoire. L’objet de la réalisation d’un tel schéma de développement culturel est bien de travail ler sur le développement, de mettre à plat ce qui est fait aujourd’hui, et de tracer des l ignes directr ices pour des actions dans le champ culturel. Cette étude s’inscrit également dans le cadre d’une polit ique régionale d’appui à l ’émergence de projets culturels à l ’échelle des pays. Ce disposit if soutenu par l ’Etat (DRAC), s’art icule en trois temps : réalisat ion d’un schéma de développement de la culture à l ’échelle des terr itoires (Pays, PNR ou Agglomérations), aide (dégressive et sur trois ans) au f inancement d’un poste d’agent de développement culturel pour la mise en œuvre des act ions, contractualisation avec le territoire sur un programme d’act ions. Après appel d’offre, c’est le bureau d’études Object if Patr imoine qui fut retenu pour la réalisat ion de cette mission. M. Mazurier rappelle que cette réunion s’inscrit dans la première phase de l ’étude, qui vise à faire un état des l ieux le plus f idèle possible de la vie culturelle dans le Pays. Après visites de différents sites de diffusion culturelle (musées, bibliothèques et médiathèques, espaces culturels, …), ces réunions thématiques sont organisées af in de rencontrer le maximum d’acteurs de la vie culturelle du terr itoire.

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*** Après un tour de table où chacun présente de façon détai l lée la structure qu’ i l représente et ses act ivi tés, un débat s ’ instal le. De ces dif férentes présentat ions et échanges, i l ressort : Des projets cohérents dans leur mise en espace et leur muséographie, mais rapidement l imités dans leur exploitat ion - Le Pays compte une quinzaine de musées et centres d’ interprétat ion, s i tes aux

statuts et aux object ifs très dif férents, - Peu de s ites sont accessibles aux personnes handicapées : Archéocrypte,

Abbaye Saint Michel, Maison de la Céramique. - Sur de nombreux s ites, on ne trouve pas de possibi l i tés de se restaurer, de

s ’héberger, voir de stat ionner. - Montans est un des rares s ites équipés pour l ’accuei l de groupes et de scolaires,

mais ne peut accuei l l ir de groupes en hiver faute de chauffage. - En dehors de Graulhet, i l n ’existe pas de centre pouvant héberger des groupes de

jeunes notamment. - A quelques except ions (musées de Gail lac, Archéocrypte), les s i tes bénéf ic ient

d’une bonne s ignalét ique et s ignal isat ion. Mais i l n’existe aucune harmonisat ion dans la présentat ion des s ites et dans les supports de communicat ion.

Des moyens humains insuff isants : emplois précaires, peu de cadres - Beaucoup de s ites ne fonct ionnent qu’avec un personnel minimum pour assurer le

quot idien du musée. Très peu de s ites s ’appuient sur les services de personnel qual if ié pour la communicat ion, la prospect ion des publ ics, les missions scient if iques, …

- La plupart des col lect ivi tés n’ont tout s implement pas les moyens de s ’engager

d’avantage. Chaque s ite a sa propre histoire, mais bien souvent, les col lect ivi tés ont hér i té des musées sans être à l ’or igine du projet.

Des structures isolées - Une comparaison peut être fai te avec le tour isme, où la pr ise de conscience du

potent iel du tour isme pour le développement est récente. Cette pr ise de conscience ne s ’est pas encore faite dans la culture qui reste perçue comme non viable, non rentable.

- A part à Gail lac, le musée n’est pas intégré dans la vie culturel le locale. - I l convient aujourd’hui de redéf inir le fait culturel, la place du musée. A quoi sert

un musée aujourd’hui ?

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- I l faut également démyst i f ier le musée : animations, pique-niques, conférences, col loques, … les ini t iatives sont nombreuses et le publ ic répond présent.

- Aujourd’hui, les demandes des élus pour des informations sur le patr imoine sont

de plus en plus nombreuses. Une fois la valeur du patr imoine établ ie, conf irmée par un label, les regards changent.

Des s ites tour ist iques - I l ex iste un réel problème d’appel lat ion (musées ? maisons ? Archéosite ou

archéocrypte ?) qui nuit à la l is ibi l i té de l ’of fre tour ist ique. - D’un point de vue tour ist ique, les musées correspondent à une offre

complémentaire, et contr ibuent à enr ichir le séjour. Mais les produits d’appel restent le vignoble et les bast ides.

- Une act ion forte sur le Pays doit être envisagée comme produit d’appel. Le potent iel d’une approche globale - Des ini t iat ives de mise en réseau existent ou ont existé, mais ponctuel les,

isolées. L’approche à l ’échel le du Pays doit être globale : un s ite trai tant de l ’archéologie, de l ’ant iquité, du médiéval, …

- Parmi les nombreuses act ions à envisager de concert : l ’harmonisat ion des tar ifs,

l ’accuei l des groupes, des scolaires. - De nombreuses act ions pourraient ainsi être envisagées en commun : un dépôt

archéologique (départemental ?) à Montans, des dépôts de dossiers commun, la créat ion d’exposit ions, la déf ini t ion de f i ls rouges pour la découverte du terr i toire par ses musées, …

- Quel le pourrait être l ’entrée pr incipale d’un tel réseau : la vigne ? les

personnages ? le terr i toire ? - Quel les thématiques peuvent être mises en avant pour communiquer sur un tel

réseau ? Pierre, Terre et Vin ?

*** M. Mazur ier remercie les dif férents part ic ipants et c lôt la réunion.

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Compte rendu atelier « Patrimoine et savoir-faire»

Gail lac, le 25 mai 2005 Etaient présents Mme Marie CHRISTIE, Céramiste M. Pierre FEVRE, représentant M. Michel VALDENAIRE, associat ion Lo Gorbanèl, M. Charles FILLIT, Consultant, CORA, M. Alain GEDDES, Château de Mayragues M. Patr ick GIRONNET, Architecte des Bâtiments de France, M. Richard HENRY, Arts, culture et tradit ion en Pays Salvagnacois, M. Laurent MAZURIER, Objectif Patrimoine, Mme Cécile MONTLIVIER, Associat ion des Amis des Chemins de Saint Jacques,

*** M. Mazurier, représentant le bureau d’études Objectif Patr imoine, accueil le les différents part icipants, et rappelle que la polit ique du pays est déf inie dans un document cadre, la charte de développement. La culture y est reconnue comme un axe potentiel de développement pour le terr itoire. L’objet de la réalisation d’un tel schéma de développement culturel est bien de travail ler sur le développement, de mettre à plat ce qui est fait aujourd’hui, et de tracer des l ignes directr ices pour des actions dans le champ culturel. Cette étude s’inscrit également dans le cadre d’une polit ique régionale d’appui à l ’émergence de projets culturels à l ’échelle des pays. Ce disposit if soutenu par l ’Etat (DRAC), s’art icule en trois temps : réalisat ion d’un schéma de développement de la culture à l ’échelle des terr itoires (Pays, PNR ou Agglomérations), aide (dégressive et sur trois ans) au f inancement d’un poste d’agent de développement culturel pour la mise en œuvre des act ions, contractualisation avec le territoire sur un programme d’act ions. Après appel d’offre, c’est le bureau d’études Object if Patr imoine qui fut retenu pour la réalisat ion de cette mission. M. Mazurier rappelle que cette réunion s’inscrit dans la première phase de l ’étude, qui vise à faire un état des l ieux le plus f idèle possible de la vie culturelle dans le Pays. Après visites de différents sites de diffusion culturelle (musées, bibliothèques et médiathèques, espaces culturels, …), ces réunions thématiques sont organisées af in de rencontrer le maximum d’acteurs de la vie culturelle du terr itoire.

***

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Après un tour de table où chacun présente de façon détai l lée la structure qu’ i l représente et ses act ivi tés, un débat s ’ instal le. De ces dif férentes présentat ions et échanges, i l ressort : Des mobi l isat ions pour le patr imoine…

- De nombreux projets autour du patr imoine sont portés par des bénévoles. Mais i l devient de plus en plus dif f ici le de faire vivre le bénévolat et ces associat ions.

- L’ inventaire du pet it patr imoine, qui caractérise un terr ito ire, s’ inscr it

dans la même démarche que cel le des musées, visant à connaître et faire connaître un patr imoine. Les rapprochements entre les act ions des musées et l ’ inventaire devraient être plus nombreux.

- Les paysages const i tuent une importante dimension du patr imoine. I ls

ne font l ’objet que de peu d’act ions aujourd’hui de mise en valeur.

- Connaître son patr imoine, c ’est aussi connaître sa spécif ici té : formes, matériaux, techniques. L’exemple des pigeonniers est à ce t it re signif icat if , les pigeonniers ayant une place très importante dans le petit patr imoine rural tarnais.

Les dangers

- Des choix sont faits aujourd’hui qui vont à l ’encontre de la préservat ion des l ieux.

- Au quotidien, les relat ions sont souvent dif f ici les entre construct ion,

culture et urbanisme.

- I l est également dif f ici le de conci l ier patr imoine et architecture contemporaine. Très peu de sites patr imoniaux font ainsi par exemple l ’objet de projets de développement économique.

- La nécessité d’une prise de conscience des décideurs de l ’enjeu de la

préservat ion du patr imoine aujourd’hui pour le développement durable. Trop souvent, les élus locaux n’ont que peu conscience de la r ichesse except ionnelle du patr imoine du pays.

Un enjeu important : éduquer le regard

- Mais les choses évoluent : de plus en plus d’élus sont à la recherche de formations, de consei ls, d’éléments pour une réf lexion sur le patr imoine. Cet immense chantier de sensibi l isat ion est à mener avant qu’i l ne soit trop tard.

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- De nombreuses act ions sont à mener pour montrer le patr imoine, apprendre le patr imoine : exposit ions, conférences, visites commentées, …

- Mais on ne compte que très peu de « passeurs » vers la connaissance

du patr imoine sur le terr itoire.

*** Un rôle à jouer par le Pays

- A ce t it re le Pays est un moyen d’of f icial iser un acte responsable, avec

un préalable : la pédagogie, avec ses mult iples décl inaisons, et notamment la capital isat ion de la mémoire, des savoir-faire.

- Démarche qui passe par un important travail scient if ique, le repérage

notamment de sites témoins de savoir faire et de techniques spécif iques au Tarn, le recensement de paysages remarquables, l ’ inventaire du patr imoine des out i ls (de la vigne, des art isans, …),

- Des circuits de randonnée à la découverte du patr imoine pourraient

ainsi être développés.

*** M. Mazur ier remercie les dif férents part ic ipants et c lôt la réunion.

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Compte rendu atelier

« Cinéma, musique et spectacle vivant » Gail lac, le 26 mai 2005

Etaient présents Mme Céline BAILE, Compagnie Fille de l ’Air M. Jacques BROSSARD, MJC Graulhet, Mme Marie Claude CATALO, MJC Graulhet M. Jean Marie COMBELLES, Fédérat ion des Œuvres Laïques, Mme Béatr ice FAURE, Compagnie Rideau Rouge M. Charles FILLIT, Consultant, CORA M. Jean Pierre GARDELLI, Cinémas les Temps Modernes et Olympia, M. GOZZER, MJC Graulhet, M. Claude GUERIN, Pays Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou Mme LAFFONT, Tourisme Animation en Pays Gail lacois M. Laurent MAZURIER, Objectif Patrimoine M. Marc MORALES, Compagnie les Plast iciens Volants Mme Mariette STUSSGEN, MJC Gail lac Absents excusés M. Jean Claude AMALRIC, MJC GRAUHLET M. Paul DRAMAS, MJC Gail lac Mme GARGIA, Ecole Nationale de Musique

*** M. Guérin accueil le les différents part icipants, et rappelle que la polit ique du pays est déf inie dans un document cadre, la charte de développement. La culture y est reconnue comme un axe potentiel de développement pour le territoire. L’objet de la réalisat ion d’un tel schéma de développement culturel est bien de travail ler sur le développement, de mettre à plat ce qui est fait aujourd’hui, et de tracer des l ignes directrices pour des act ions dans le champ culturel. Cette étude s’inscrit également dans le cadre d’une polit ique régionale d’appui à l ’émergence de projets culturels à l ’échelle des pays. Ce disposit if soutenu par l ’Etat (DRAC), s’art icule en trois temps : réalisat ion d’un schéma de développement de la culture à l ’échelle des terr itoires (Pays, PNR ou Agglomérations), aide (dégressive et sur trois ans) au f inancement d’un poste d’agent de développement culturel pour la mise en œuvre des act ions, contractualisation avec le territoire sur un programme d’act ions. Après appel d’offre, c’est le bureau d’études Object if Patr imoine qui fut retenu pour la réalisat ion de cette mission.

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Laurent Mazurier, représentant le bureau d’études Object if Patr imoine, rappelle que cette réunion s’inscrit dans la première phase de l ’étude, qui vise à faire un état des l ieux le plus f idèle possible de la vie culturelle dans le Pays. Après visites de différents sites de diffusion culturelle (musées, bibliothèques et médiathèques, espaces culturels, …), ces réunions thématiques sont organisées af in de rencontrer le maximum d’acteurs de la vie culturelle du terr itoire.

*** Après un tour de table où chacun présente de façon détai l lée la structure qu’ i l représente et ses act ivi tés, un débat s ’ instal le. De ces dif férentes présentat ions et échanges, i l ressort : Le spectacle vivant aujourd’hui sur le Pays

- On compte sur le terr itoire de nombreuses troupes amateurs, mais peu d’art istes professionnels.

- Un manque manifeste de l ieu pour la dif fusion et la création de

spectacles. Les sal les sont rares sur le terr ito ire, et les quelques sal les doivent être réservées très longtemps à l ’avance.

- En revanche, les troupes professionnel les bénéf ic ient de locaux qui

leur permettent d’accueil l ir des résidences dans le cadre de créations.

- Sur le pays, l ’of f re proposée est importante pour des prat iques art ist iques ou des spectacles, mais un travai l de coordinat ion est à mener.

De nombreuses manifestat ions

- De nombreuses manifestat ions existent aujourd’hui sur le pays autour du cinéma, du théâtre.

- I l manque un ou des événement culturel de grande envergure sur le

pays. Mais un événement pour quoi ? trop souvent, une importante manifestat ion sur un terr itoire ne fait que cacher la pauvreté de la vie culturel le au quotidien.

- Attent ion ainsi aux événements qui s ’avèrent de véritables usines à

gaz et peuvent saborder les travaux de fond engagés.

- Une très grosse demande pour une of fre culturelle « jeune publ ic », mais la programmation reste peu importante, alors que les spectacles font toujours le plein.

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Les publ ics

- De vraies dif f icultés à capter la populat ion sur des manifestat ions culturel les et socioculturel les. La télévis ion pèse aujourd’hui d’un poids colossal sur la notoriété des art istes.

- Mais le publ ic est là, et répond présent quand lui sont proposés des

spectacles ou manifestat ions de qual ité. - Un vér itable travai l sur l ’éducation des publ ics est engagé (voir les

act ions menées autour de la danse, du théâtre, du cinéma notamment en mil ieu scolaire), mais beaucoup reste à faire.

- Toujours des dif f icultés pour capter les jeunes, les jeunes ados, qui

ont des att itudes très consuméristes. L’école reste un moyen de les toucher, même si c ’est un travai l de longue haleine, parfois fast idieux. Et les enseignants sont très sol l ic ités.

- La mutat ion des publ ics est sensible, avec les arr ivées de nouveaux

publics, urbains, plus jeunes, avec de nouvel les demandes culturel les. A Graulhet par exemple, où l ’on constate une certaine méf iance vis-à-vis du fait culturel, les choses évoluent.

La place de l ’art iste aujourd’hui dans la société.

- Aujourd’hui, l ’art iste s’ inscr it de plus en plus souvent dans un projet pol it ique, faute de quoi, i l lu i est très dif f ic i le d’exercer sa profession.

- Sur le Pays, des init iat ives existent, mais restent ponctuel les. Aucune

convention d’object i f n’a été signée entre une compagnie et une col lect ivité pour un t ravai l de fonds sur plusieurs années.

- Des réseaux de cooptat ion existent, d’ init iat ives pr ivées, mais i l

n’existe que peu de partage à l ’échel le du terr itoire.

- Les art istes professionnels peuvent accompagner les amateurs dans les parcours art ist iques, mais i l manque des professionnels pour accompagner au quotidien les bénévoles, valor iser leurs travaux, …

*** Une pol it ique culturelle ?

- une pol it ique culturel le de pays ? aucune des communautés de communes ne s’est dotée de la compétence culture.

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- quel est le sens d’une polit ique culturel le ? Remplir les sal les ? on sait ce qu’i l faut faire, mais est-ce la mission d’une act ion culturel le publique ?

- une pol it ique art ist ique qui doit être appréhendée dans sa globalité :

éducat ion, création, public, dif fusion.

- Une pol it ique culturel le ne peut être envisagée sans une meil leure connaissance des métiers, des travaux, des missions de chacun. Ce terr itoire manque de « culture de la culture ».

Un rôle à jouer par le Pays

- quelles sont les attentes du pays ? Quelle manifestat ion, quel spectacle peut-on réal iser à l ’échel le du pays ?

- une not ion de terr ito ire d’accueil à développer, une mutualisat ion des

moyens nécessaires (sal les, hébergements, …) dans le cadre d’une pol it ique globale de création qui reste à déf inir.

- une meil leure circulat ion de l ’ information sur les acteurs, les l ieux, les

personnes ressources, les associat ions ou col lect ivités porteuses de projet … Le Pays pourrait porter un outi l de communicat ion qui fait aujourd’hui défaut (aujourd’hui, seule la « Dépêche » relaie les informations).

- i l s’agit également de renforcer l ’existant, de créer des espaces de

coordinat ion, de rencontres.

- La Pays peut- i l être un inter locuteur pour l ’accueil de compagnies en résidence dans une approche de terr ito ire ?

- Une posit ion privi lég iée pour engager des act ions sur le long terme.

*** M. Guér in remercie les dif férents part ic ipants et c lôt la réunion.

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Compte rendu atelier « arts plast iques et création contemporaine »

Gail lac, le 26 mai 2005 Etaient présents Mme Claire DE SOISSONS, associat ion Hangar, M. Pablo MAGRO, association Orama, M. Richarth MANFRED, Le Relais des Arts, M. David MARSHALL, château de la Linardié, Mme Véronique MAUBERT, MJC Gail lac et associat ion Transkerozen, M. Laurent MAZURIER, Objectif Patrimoine, Mme Marianne PISTRE-MAGRO, plast icienne, Associat ion Texti les en Mouvement,

*** M. Mazurier, représentant le bureau d’études Objectif Patr imoine, accueil le les différents part icipants, et rappelle que la polit ique du pays est déf inie dans un document cadre, la charte de développement. La culture y est reconnue comme un axe potentiel de développement pour le terr itoire. L’objet de la réalisation d’un tel schéma de développement culturel est bien de travail ler sur le développement, de mettre à plat ce qui est fait aujourd’hui, et de tracer des l ignes directr ices pour des actions dans le champ culturel. Cette étude s’inscrit également dans le cadre d’une polit ique régionale d’appui à l ’émergence de projets culturels à l ’échelle des pays. Ce disposit if soutenu par l ’Etat (DRAC), s’art icule en trois temps : réalisat ion d’un schéma de développement de la culture à l ’échelle des terr itoires (Pays, PNR ou Agglomérations), aide (dégressive et sur trois ans) au f inancement d’un poste d’agent de développement culturel pour la mise en œuvre des act ions, contractualisation avec le territoire sur un programme d’act ions. Après appel d’offre, c’est le bureau d’études Object if Patr imoine qui fut retenu pour la réalisat ion de cette mission. M. Mazurier rappelle que cette réunion s’inscrit dans la première phase de l ’étude, qui vise à faire un état des l ieux le plus f idèle possible de la vie culturelle dans le Pays. Après visites de différents sites de diffusion culturelle (musées, bibliothèques et médiathèques, espaces culturels, …), ces réunions thématiques sont organisées af in de rencontrer le maximum d’acteurs de la vie culturelle du terr itoire.

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Après un tour de table où chacun présente de façon détai l lée la structure qu’ i l représente et ses act ivi tés, un débat s ’ instal le. De ces dif férentes présentat ions et échanges, i l ressort : Arts plast iques et créat ion aujourd’hui sur le Pays

- On s ’aperçoit que beaucoup d’art is tes sont présents aujourd’hui sur le terr i toire.

- Mais i l manque des personnes ressources, des l ieux, des relais d’ information.

Personne ne peut aujourd’hui fournir une l is te exhaust ive des art is tes présents sur le Pays.

- Les art is tes eux-mêmes n’arr ivent que rarement à travai l ler ensemble. I l est

t rès dif f ic i le de les fédérer. La place de l ’ar t is te aujourd’hui

- Dans les années 80, l ’art a connu un age d’or , avec beaucoup d’effervescence, mais le souff let est retombé aujourd’hui.

- Maintenant, on ressent un besoin de s ’ouvr ir, de faire sort ir l ’ar t « du

Temple », de l ’ inscr ire dans le quot idien, de développer les passerel les avec les autres formes d’expression art ist ique.

Des act ions à la rencontre du publ ic

- I l s ’agit avant tout d’éduquer le regard. I l manque vraiment une dimension Histoire de l ’Art dans l ’enseignement.

- L’école reste cependant un l ieu de rencontres pr ivi légié entre l ’art iste et le

publ ic. On trouve encore quelques enseignants prêts à se lancer dans ce genre d’aventures.

- Des expér iences très intéressantes peuvent être conduites auprès des tout-

pet i ts : dans les crèches, les haltes-garder ies, les R.A.M. Des réseaux sont possibles pour ini t ier ce genre d’act ions, à l ’échel le européenne par exemple.

- Aujourd’hui, i l manque sur le Pays un l ieu pour accuei l l i r des résidences

d’ar t istes en créat ion arts plast iques. L’ar t iste et les structures inst i tut ionnel les

- I l manque une reconnaissance des act ions des art is tes par les inst itut ionnels. Trop souvent, on oubl ie le travai l derr ière l ’œuvre. Or, toute la r ichesse de la démarche art is t ique est là.

- I l manque également une « culture de l ’argent », trop d’act ions sont fai tes

gratuitement ou bénévolement. Pour des artis tes professionnels, i l s ’agit de leur métier. Mais la l im ite entre professionnels et amateurs est dif f ic i le à cerner par des publ ics non avert is .

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- La culture a un coût : seuls des projets pol i t iques peuvent créer et pérenniser

des emplois qual if iés.

*** Les attentes par rapport au pays

- Recenser les l ieux, présenter les programmes de chacun. - Réal iser un bul let in d’ information, communiquer sur les act ions de chacun.

- Regrouper en un l ieu toutes les informations sur les ressources.

- Une maison commune de l ’ar t ?

- Regrouper ar t istes, associat ions et l ieux d’exposit ion pour un projet éducat if ,

des act ions de communicat ion, une journée de rencontres, …

- Une personne en charge de la coordinat ion pourrait être le médiateur entre les col lect ivités et les acteurs culturels, renseigner les acteurs sur le montage de dossiers, la créat ion d’un s ite Internet, …

*** M. Mazur ier remercie les dif férents part ic ipants et c lôt la réunion.

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Compte rendu atelier « Animation culturelle et prat iques art ist iques»

Gail lac, le 24 mai 2005 Etaient présents Mme Carole CERVANTES, MJC Rabastens, Mme Paulette DURIGON, MJC Rabastens, Mme Laurence GEDDES, château de Mayragues, M. Claude GUERIN, Pays Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou, M. Jean Louis LIERDEMAN, Associat ion Rideau Rouge, Gail lac, Mlle Michelle MARTIN, Coordinatr ice départementale FDMJC, M. Laurent MAZURIER, Objectif Patrimoine, Mme Cécile MONTLIVIER, Les Veillées Rabastinoises, les Amis de Saint Jacques, Mme Monique PUECH, Associat ion Transkerozen, Gaillac, Mme Mariette STÜSSGEN, Directr ice MJC de Gail lac.

*** M. Guérin accueil le les différents part icipants, et rappelle que la polit ique du pays est déf inie dans un document cadre, la charte de développement. La culture y est reconnue comme un axe potentiel de développement pour le territoire. L’objet de la réalisat ion d’un tel schéma de développement culturel est bien de travail ler sur le développement, de mettre à plat ce qui est fait aujourd’hui, et de tracer des l ignes directrices pour des act ions dans le champ culturel. Cette étude s’inscrit également dans le cadre d’une polit ique régionale d’appui à l ’émergence de projets culturels à l ’échelle des pays. Ce disposit if soutenu par l ’Etat (DRAC), s’art icule en trois temps : réalisat ion d’un schéma de développement de la culture à l ’échelle des terr itoires (Pays, PNR ou Agglomérations), aide (dégressive et sur trois ans) au f inancement d’un poste d’agent de développement culturel pour la mise en œuvre des act ions, contractualisation avec le territoire sur un programme d’act ions. Après appel d’offre, c’est le bureau d’études Object if Patr imoine qui fut retenu pour la réalisat ion de cette mission. Laurent Mazurier, représentant le bureau d’études Object if Patr imoine, rappelle que cette réunion s’inscrit dans la première phase de l ’étude, qui vise à faire un état des l ieux le plus f idèle possible de la vie culturelle dans le Pays. Après visites de différents sites de diffusion culturelle (musées, bibliothèques et médiathèques, espaces culturels, …), ces réunions thématiques sont organisées af in de rencontrer le maximum d’acteurs de la vie culturelle du terr itoire.

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*** Après un tour de table où chacun présente de façon détai l lée la structure qu’ i l représente et ses act ivi tés, un débat s ’ instal le. De ces dif férentes présentat ions et échanges, i l ressort : Une importante offre de prat iques art is t iques pour les amateurs - A l ’échel le du pays, les atel iers de prat iques art is t iques amateurs sont très

nombreux, et toutes les prat iques art ist iques sont représentées. - Néanmoins certaines prat iques restent à développer : i l est ainsi évoqué le

manque de personnes et de l ieux ressources pour accompagner les jeunes dans leur quot idien (recherches d’associat ions, recherches d’emplois, centres de ressources) depuis la fermeture du Centre d’Information Jeunesse.

- Est soulevé également le problème d’espaces mis à disposit ion pour les

dif férentes prat iques art is t iques. - Un forum des associat ions existe à Gail lac, mais cette manifestation n’est pas

pérenne. Quel le place aujourd’hui pour les associat ions issues des mouvements d’Educat ion Populaire ? - Pour les prat iques art is t iques amateurs, les associat ions type MJC dont le réseau

est t rès développé, dans le Pays comme dans le département du Tarn, jouent un rôle essent iel pour proposer une offre de prat iques culturel les, mais également pour assurer la dif fus ion de spectacles vivants (notamment les compagnies d’amateurs).

- Mais les structures sont très dif férentes qu’el les soient dans des bourgs en mil ieu

rural reposant sur le bénévolat, ou dans des vi l les comme Gail lac et Graulhet et s ’appuyant sur des professionnels. Dans ces structures plus importantes, se pose aujourd’hui la quest ion de la place de ces associat ions issues des mouvements d’éducat ion populaire dans la vie culturel le et sociale de la c i té.

- A Gail lac, la MJC se posit ionne ainsi en pr ior i té vers le publ ic jeune, et les

travaux programmés doivent conf irmer ce posit ionnement. - Aujourd’hui, t rois thèmes correspondent aux attentes du publ ic :

- sensibi l iser (notamment les élus) à la démarche d’éducat ion populaire, - proposer une offre d’animations pour la jeunesse, - proposer une offre d’animations pour les adolescents

De nouveaux habitants – de nouvel les attentes - De nouvel les demandes, de nouvel les attentes sont expr imées par les nouveaux

arr ivants dans le Pays.

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- Deux grandes famil les de publ ic se dist inguent aujourd’hui : ceux qui viennent pour le l ien social, et ceux qui viennent pour apprendre. Dans le second cas, les attentes en matière de qual i té de services sont plus importantes, appel lent d’avantage de professionnal isme. Ces nouvelles demandes, notamment chez les c i tadins, correspondent ainsi d’avantage à des logiques de services.

*** Les attentes par rapport au pays - une coordinat ion des out i ls de communicat ion, des dates, des calendr iers, - d’avantage de communicat ion sur les act ions menées par le Pays, éventuel lement

la créat ion d’une revue, - des sout iens aux act ions qui veulent faire bouger le terr i toire, - une meil leure organisat ion, un meil leur mail lage du terr itoire en terme

d’équipements, d’animations, de services, - la mise en réseau des acteurs par la créat ion d’espaces de rencontres,

d’échanges, … - relayer et amplif ier les ini t iat ives, mais ne pas ordonner.

*** M. Guér in remercie les dif férents part ic ipants et c lôt la réunion.

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Compte rendu atelier « Tourisme et culture »

Rabastens, le 31 mai 2005 Etaient présents M. Michel BLANC, Off ice de tourisme du Cahuzacois, Mme Marie BRESSON, Off ice de tourisme de Lisle sur Tarn, Mme Nathalie FASAN, Off ice de tourisme du pays Rabastinois, Mme Patr icia HENRION, Off ice de tourisme de Gail lac M. Bernard JIMENEZ, Comité Départemental du Tourisme, M. Laurent MAZURIER, Objectif Patrimoine, Mme Patr icia MONTEILLET, Off ice de tourisme du Pays Salvagnacois, Mme Sylvie PRIOU, Off ice de tourisme de Graulhet, M. Yves RAYMOND, Off ice de tourisme du Pays Salvagnacois, Mme Rosette SACCO, Off ice de tourisme de Castelnau de Montmiral, M. Louis TORRIJOS, Maison du tourisme de Puycelsi,

*** M. Mazurier, représentant le bureau d’études Objectif Patr imoine, rappelle que la polit ique du pays est déf inie dans un document cadre, la charte de développement. La culture y est reconnue comme un axe potentiel de développement pour le terr itoire. L’objet de la réalisat ion d’un tel schéma de développement culturel est bien de travail ler sur le développement, de mettre à plat ce qui est fait aujourd’hui, et de tracer des l ignes directr ices pour des act ions dans le champ culturel. Cette étude s’inscrit également dans le cadre d’une polit ique régionale d’appui à l ’émergence de projets culturels à l ’échelle des pays. Ce disposit if soutenu par l ’Etat (DRAC), s’art icule en trois temps : réalisat ion d’un schéma de développement de la culture à l ’échelle des terr itoires (Pays, PNR ou Agglomérations), aide (dégressive et sur trois ans) au f inancement d’un poste d’agent de développement culturel pour la mise en œuvre des act ions, contractualisation avec le territoire sur un programme d’act ions. Après appel d’offre, c’est le bureau d’études Object if Patr imoine qui fut retenu pour la réalisat ion de cette mission. M. Mazurier rappelle que cette réunion s’inscrit dans la première phase de l ’étude, qui vise à faire un état des l ieux le plus f idèle possible de la vie culturelle dans le Pays. Après visites de différents sites de diffusion culturelle (musées, bibliothèques et médiathèques, espaces culturels, …), ces réunions thématiques sont organisées af in de rencontrer le maximum d’acteurs de la vie culturelle du terr itoire.

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*** Après un tour de table où chacun présente de façon détai l lée la structure qu’ i l représente et ses act ivi tés, un débat s ’ instal le. De ces dif férentes présentat ions et échanges, i l ressort : Les of f ices de tourisme et les associat ions culturel les

- Le tour isme s’appuie sur des événements qui sont organisés sur le terr i toire, sept - huit temps for ts entre le pr intemps et l ’automne.

- Ces manifestat ions culturel les sont le plus souvent organisées par des

associat ions. Les l iens entre ces associat ions et les off ices de tour isme ne sont pas évidents. L’off ice de tour isme est souvent le dernier avert i , i l n ’y a pas de réf lexe d’ informer l ’OT pour relayer l ’ information.

- Les passerel les sont possibles pourtant : des manifestat ions comme la

découverte de la vi l le en compagnie de conteurs rencontrent le succès.

- Autres passerel les entre associat ions et of f ices de tour isme : les bi l let ter ies pour les spectacles dans les off ices de tour isme, la const i tut ion de la base de données du CDT qui recense les manifestat ions.

Le patr imoine

- Le patr imoine const i tue le cœur de l ’of fre tour ist ique du pays, avec pour le patr imoine bât i , deux points for ts : Castelnau de Montmiral et Puycels i .

- Patr imoine l inguist ique, l ’Occitan est aujourd’hui entre folk lore et recherche

ident i taire : quelques ini t iat ives d’animations avec plus ou moins de succès, mais peu présent dans le quot idien, peu de mil i tants sur le pays.

- I l manque une démarche sur les métiers du terr i toire : le vin, l ’ar t isanat, la vie

au Pays, les coteaux… Manque aussi une présentat ion du travai l de la br ique.

- Un autre patr imoine important reste peu mis en valeur : le patr imoine sacré. Un pet it musée dans l ’égl ise de Salvagnac sera ouvert prochainement.

- Des demandes ont été fai tes pour un musée du vin, et un sent ier

d’ interprétat ion « sur les pas d’Amédée le Vigneron » existe dans les vignes à l ’ in i t iat ive de la cave de Rabastens.

- Enf in, un patr imoine reste non exploité : la r ivière. I l manque des sent iers le

long du Tarn, sent iers de découverte, randonnées thématiques, parcours d’ interprétat ion. C’est un projet qui a été ident if ié pour le Pays.

Les Musées

- I ls const i tuent un réel plus dans l ’of fre tour istique.

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- La qual i té des exposit ions const i tue même un atout pour amener les tour istes sur le Pays.

- A contrar io, i l est dif f ic i le de renouveler l ’ intérêt des habitants du Pays pour

des musées trop f igés.

- Les publ ics locaux apparaissent comme les parents pauvres des pol i t iques

des publ ics des musées. Les fréquentat ions des s ites pendant les mois de pr intemps sont en baisse, alors que le public répond présent le jour où l ’on ouvre les réserves.

*** Un rôle à jouer par le Pays

- Aujourd’hui, i l ex iste une cohérence entre l ’ ident i té du terr i to ire et les s i tes . i l manque aujourd ’hui des c ircu its du patr imoine, c ircu i ts rout iers pour la découverte, des randonnées d ’une journée ou une demi- journée.

- Deux thèmes sont mis en avant dans la communicat ion : vignoble et

patr imoine, mais i l manque des l ieux de référence pour la découverte de ces deux thématiques.

- I l manque une offre tour ist ique pour le jeune publ ic , des c ircuits et des

découvertes ludiques.

*** M. Mazur ier remercie les dif férents part ic ipants et c lôt la réunion.