un cv, un député, une loi
DESCRIPTION
Dossier de presse - Juin 2012TRANSCRIPT
DOSSIER DE PRESSE
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
Championne d’Europe de la natalité, la France se distingue pourtant aussi par le sort fait à sa jeunesse. Pour la première fois une génération s’apprête à vivre moins bien que ses parents.
Pour la première fois, le pourcentage de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur recule
Aujourd’hui, ils doivent attendre en moyenne l’âge de 27 ans pour accéder à un emploi stable et 22,5 % des moins de 25 ans sont au chômage.
Loin de se limiter à la jeunesse, ce déclassement n’est pas temporaire car le salaire et la nature du premier contrat de travail déterminent l’ensemble du parcours professionnel.
La précarité des jeunes a ainsi pour conséquence à terme la précarisation de l’ensemble des salariés. Il s’agit bien d’une question de choix de société.
Aggravé par la crise, le problème de l’emploi des jeunes a fait l’objet de nombreuses mesures fondées sur deux principes : des incitations par des
-
emploi stable.
Le chômage des jeunes n’est pas une fatalité, au contraire, faire le pari de la
de la protection sociale et se donner les moyens de sortir de la crise.
Cette loi cadre vise à protéger le temps d’insertion, permettre l’accès à un
mesures.
Contestée massivement lors de la mobilisation contre le CPE, invalidée dans ses résultats, la politique d’emploi des jeunes doit changer : les jeunes exigent l’égalité et le droit commun. Le but de cette loi cadre est de changer
PROTÉGERAlors que le temps d’accès à un emploi stable ne cesse de s’allonger, les jeunes en insertion ne disposent d’aucune protection et sont exclus du RSA, de l’assurance chômage, comme des maigres aides accordées aux étudiants. Ils sont pourtant des demandeurs d’emplois
la couverture chômage durant la recherche de leur premier emploi, et d’un suivi individualisé. Pour cela, les moyens de l’APEC devront être sensiblement augmentés.
Il faut faire cesser l’hypocrisie du système de protection sociale : on ne peut demander à la fois aux jeunes d’élever leur niveau
taux plein. Les années d’études contribuent directement à la productivité du salarié. Elles doivent être prises en compte dans le calcul de la retraite.
STABILISERAujourd’hui seuls 36% des jeunes diplômés
Il s’agit très clairement d’inverser la logique et de faire de cette exception la règle. Pour cela, il faut d’abord combler un vide juridique majeur et réglementer les stages dont l’utilisation abusive neutralise près de 100 000 emplois. L’objectif doit également être de contraindre les entreprises à recruter la plupart de ceux qu’elles auront formés ou qu’elles accueillent en apprentissage.
Il est aussi temps de substituer aux exonérations de cotisations une modulation des
du maintien de seniors dans l’emploi et du
s’agit de faire de l’imposition un véritable levier économique au service du développement des
L’Etat doit aussi être exemplaire et titulariser ses 870 000 contractuels dans le prolongement de l’accord obtenu par les syndicats. La fonction publique constitue un levier de création d’emplois, et qui plus est, au service de l’intérêt général : remplacer tous les départs en retraite permettrait d’embaucher plus de 60 000 personnes chaque année.
RECONNAÎTREMieux formés, les jeunes sont pourtant moins bien payés que leurs aînés. Or pour tenir notre place dans le monde, il nous faut miser sur
Nous proposons la tenue d’un « Grenelle des
minima interprofessionnels, actés par la loi au
salaire à l’embauche, non plus en fonction du type de poste occupé, mais du niveau de la
Pour lutter contre les discriminations à l’embauche et dans le déroulement de carrière, nous proposons que la loi fasse obligation à chaque entreprise de conclure des négociations sur les discriminations et de publier un bilan annuel.
PRÉAMBULE
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
LE BIZUTAGE DU PREMIER EMPLOIAge moyen du 1er emploi stable
durée déterminée (16 % correspondent à des missions d’intérim, 12 % à des contrats aidés et 37 % sont des contrats saisonniers ou à durée déterminée.)
en 2007 ont connu un épisode de chômage au cours des leur 3 premières années de vie active, dont 62% avant toute expérience d’emploi.
3 ans après la sortie du système éducatif,
CEREQ, Génération 2007, Enquête 2010.
LES COTISATIONS RETRAITES EN RECULCOR, document de travail du 18 juin 2008
Durées validées à l’âge de 30 ans :
Part des trimestres validés au titre du chômage à l’âge de 30 ans
LE SALARIAT CONTRE LES ÉTUDES
dans l’année
heures de cours. Enquête Conditions de Vie 2011, Observatoire
de la vie étudiante
par mois 3eme Enquête nationale sur la Santé des
Étudiants, LMDE et EPSE
bourse sur critères sociaux
maximumCROUS
reconnaissent un lien entre leur salariat et leurs études.OVE
points le taux d’échec aux examens d’un étudiant.Etude ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 422,
2009
de sécurité sociale parce qu’ils travaillent plus de 60h par mois ou 120h par trimestre
LE STAGE POUR CONTOURNER LE DROIT DU TRAVAIL
millions toutes formations confondues
occupés par des stagiairesSoit Stage et tais toi, Génération Précaire
plafond horaire de la sécurité sociale
30% du SMIC
plus de deux mois
L’APPRENTISSAGE SANS LENDEMAIN
diplôme, seuls 36 % des apprentis ont été
Exonération totale (pour les entreprises de moins de 11 salariés) ou partielle de cotisations sociales.
et le 31 décembre 2011, les entreprises de
exonération totale de cotisations sociales. Le coût de la mesure pour l’Etat s’élèvera en 2012
conseils régionaux
Contribution Supplémentaire à l’Apprentissage
QUELQUES CHIFFRES
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
LA FONCTION PUBLIQUE, PREMIER EMPLOYEUR DE PRÉCAIRESSource : Rapport sur l’état de la fonction
publique 2010-2011
Agents précaires
Répartition
territoriale (FPT) (soit 355 001 agents) ;;
la fonction publique hospitalière (FPH) ;;
agents).
Progression
dans l’hospitalière
publique d’Etat
la fonction publique territoriale.
chez les titulaires.
LE COÛT DE LA RGPP
20% des emplois en France
fonctionnaires ont été supprimés
dans l’éducation nationale.
Rapport de la Mission d’Evaluation et de
Contrôle du 12 octobre 2011.
DES SALAIRES TIRÉS VERS LE BAS MALGRÉ LA HAUSSE DES QUALIFICATIONS
CUMUL DE DISCRIMINATIONSSociologie ZUS / NON ZUS
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
PROTECTION
RECONNAISSANCE
La prise en compte des années d’études dans le calcul des retraites pour que le temps passé en formation initiale ne soit plus un temps perdu de la vie profesionnelle.
La protection réelle des étudiants salariés pour que celles et ceux qui sont obligés de faire des petits boulots ne soient pas aussi pénalisés dans leurs études.
STABILITÉLa réglementation des stages pour que les employeurs arrêtent d’abuser des situations de fragilité et que les stages servent réellement à la formation.
L’assurance d’un emploi stable à l’issue de l’apprentissage pour que les
d’emploi vont jamais dans la poche des salariés.
pour que l’Etat ne soit plus le mauvais élève de la qualité de l’emploi.
pour que les jeunes diplômés aient aussi accès à des métiers au service de l’intérêt général.
pour que les salaires ne dépendent plus uniquement du poste, mais aussi du niveau d’études et de l’ancienneté.
Obliger les entreprises à conclure un accord sur les discriminations pour que ce ne soient plus toujours les mêmes qui se retrouvent à l’écart.
LES CVjeunes, nous avons proposé à des jeunes diplômés d’appuyer cette démarche d’interpellation.
Nous voulions montrer que derrière les slogans
auxquels il était possible de répondre par des mesures concrètes.
Nous avons donc proposé à des jeunes diplômés de nous transmettre leur CV pour qu’il soit envoyé à un député, accompagné d’une lettre demandant une loi-cadre sur la base des dix propositions ci-contre. Loin de se résigner, les jeunes demandeurs d’emploi ont saisi l’opportunité de s’associer activement à cette démarche de nature syndicale.
En une seule journée de présence dans un forum pour l’emploi des jeunes nous avons réunis plus de CV de jeunes diplômés que nécessaire pour interpeller chaque député nouvellement élu.
En leur envoyant un CV sélectionné au hasard nous montrons aux députés que, bien que les
demande d’un travail de qualité, ils n’ont pas accès à la sécurité d’un emploi stable.
Ci après vous trouverez une sélection de dix CV. Les jeunes concernés ne sont pas plus diplômés ou plus expérimentés, mais tout à fait représentatifs de la masse. Parmis eux, trois sont des techniciens supérieurs, trois sont ingénieurs, et les autres sont titulaires d’un ou plusieurs diplômes à niveau Bac +5. Tous ont de l’expérience professionnelle dans leur domaine.
Sur les 500 premiers jeunes diplômés à nous avoir transmis leur CV,
9 sur 10 ont au moins dix mois d’expérience profesionnellePlus de la moitié sont titulaires d’un diplôme de niveau Bac +5 ou plus élevé
1 ingénieur sur 2 a également un autre diplôme universitaire au niveau Master3 sur 10 sont titulaires d’un BTS ou d’une Licence Pro
Les 20% Bac Pro
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
Montreuil, le 26 juin 2012 Monsieur le Député, A l’occasion de l’ouverture de cette nouvelle législature, l’UNEF et l’UGICT-CGT (Ingénieurs, Cadres, et Techniciens de la CGT) souhaitent attirer votre attention sur ce que l’OIT a qualifié de « génération perdue ». Avec 25% de jeunes au chômage, la France figure dans un triste peloton de tête européen. Pour 70% des jeunes, le premier emploi est à durée déterminée, et un jeune sur deux connaît une période de chômage au cours de ses trois premières années d’activité professionnelle. En tournant le dos à sa jeunesse, notre pays s’enfonce dans la crise et gâche ses compétences les plus précieuses. Dans un courrier daté du 18 avril 2012, en réponse à l’interpellation que nous lui adressions en commun avec l’UNEF, François Hollande écrivait « Quand la République trahit sa promesse, ce ne sont pas les jeunes qui sont défaillants, c’est la République. C’est pourquoi j’ai choisi de mettre la jeunesse au cœur de mon projet ». Nous saluons le fait que la nouvelle majorité ait placé la jeunesse et l’éducation au cœur de son projet et appuyons cette phrase du Président de la République. Or, en matière d’insertion professionnelle, quels sont, à ce jour, les contours de la promesse républicaine pour les jeunes ? Nous pensons que l’heure est venue de relever ce défi. La France doit s’appuyer sur ce formidable atout que représente une jeunesse qualifiée et diplômée qui cherche du travail et n’en trouve que trop rarement. Nous avons développé dix propositions pour une loi-cadre sur l’emploi des jeunes qui permettrait de mieux protéger et reconnaître ces jeunes diplômés. Nous faisons appel à votre responsabilité en tant que député pour que des mesures concrètes soient adoptées en réponse à cette situation d’injustice et d’urgence économique et sociale.
Un CV, un député, une loi Nous avons proposé à des jeunes diplômés d’appuyer cette démarche d’interpellation et de proposition en envoyant leur CV aux députés. A travers cette action, nous avons souhaité illustrer le vécu et le parcours de milliers de jeunes. Loin de se résigner, les jeunes demandeurs d’emploi ont saisi l’opportunité de s’associer activement à cette action de nature syndicale. En quelques jours nous avions déjà réuni plus de CV que nécessaires pour nous permettre de nous adresser à chacun et chacune d’entre vous. Vous trouverez ci-joint un de ces CV, sélectionné au hasard1. Vous pourrez certainement constater que celui ou celle dont vous tenez le parcours entre vos mains est qualifié, diplômé, expérimenté, mais toujours en attente d’un CDI. Pas d’emploi stable malgré les diplômes et les expériences professionnelles Parmi les jeunes diplômés qui nous ont transmis leur CV pour qu’il vous soit envoyé aujourd’hui, 90% d’entre eux ont au moins 10 mois d’expérience professionnelle ou de stage dans leur domaine de compétence. Pour autant, ces jeunes salariés ne sont pas des débutants. En ayant souvent enchainé les contrats courts et sous qualifiés pendant ou après leurs études, ils travaillent en fait depuis plusieurs années. Aussi, sur les 500 premiers CV que nous avons reçus, nous avons constaté que plus de la moitié des jeunes étaient titulaires d’un diplôme de niveau Bac +5 ou plus élevé, et près de 30% d’un Brevet de Technicien Supérieur ou d’une Licence Professionnelle. La moitié des ingénieurs ont également validé d’autres diplômes au cours de leur cursus et les 20% de jeunes les « moins qualifiés » sont néanmoins titulaires d’un Bac professionnel. Enfin, nous avons pu confirmer une bien triste intuition : certains jeunes diplômés subissent une véritable double peine en raison de leurs origines. Nous avons reçu un grand nombre de CV de jeunes issus de l’immigration ou qui, eux mêmes, avaient immigré pour chercher du travail après avoir accumulé les diplômes en France et à l’étranger. Pour une loi cadre et la tenue d’un Grenelle des qualifications Rassemblés aujourd’hui devant l’Assemblée Nationale, nous vous remettons ce courrier et ce CV de jeune diplômé dans l’espoir que vous vous engagerez pour permettre aux jeunes d’être protégés, stabilisés et reconnus sur le marché du travail. Pour illustrer la priorité accordée par le Président de la République à la jeunesse, nous espérons qu’une des premières lois que vous voterez sera consacrée à la jeunesse. A cette fin, nous vous adressons par courriel le détail de la proposition de loi d’ores et déjà rédigée par nos soins sur la base des dix axes ci dessous : Protection
Une mesure spécifique d’aide aux primo entrants sur le marché du travail pour que la période de recherche d’emploi soit couverte financièrement.
La prise en compte des années d’études dans le calcul des retraites pour que le temps passé en formation initiale ne soit plus un temps perdu de la vie professionnelle.
La protection réelle des étudiants salariés pour que celles et ceux qui sont obligés de faire des petits boulots ne soient pas aussi pénalisés dans leurs études.
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
Stabilité
la réglementation des stages pour que les employeurs arrêtent d’abuser des situations de fragilité et que les stages servent réellement à la formation.
l’assurance d’un emploi stable à l’issue de l’apprentissage pour que les entreprises arrêtent de profiter des apprentis sans les embaucher.
La modulation des impôts des entreprises en fonction de leur politique d’emploi pour mettre fin aux exonérations qui ne créent pas de travail et ne vont jamais dans la poche des salariés.
La titularisation des précaires de la fonction publique pour que l’Etat ne soit plus le mauvais élève de la qualité de l’emploi.
Le remplacement de tous les départs en retraite de la fonction publique pour que les jeunes diplômés aient aussi accès à des métiers au service de l’intérêt général.
Reconnaissance
La tenue d’un Grenelle des qualifications pour que les salaires ne dépendent plus uniquement du poste, mais aussi du niveau d’études et de l’ancienneté.
L’obligation aux entreprises de conclure un accord sur les discriminations pour en finir avec l’exclusion.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le député, en nos respectueuses salutations.
Emmanuel Zemmour Marie-José Kotlicki Président de l’UNEF Secrétaire générale de l’UGICT-CGT
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
ANNEXESREPÈRES
la rentrée 2010.
scolarisés.
2011.
moyenne à 21 ans (comparable aux pays de
7 % du PIB en 2010.
18 à 23,7% entre 2008et 2011.
COMBIEN DE JEUNES DIPLÔMES SORTENT CHAQUE ANNÉE DE L’ENSEIGNEMENT ?
d’entre eux poursuivent leurs études sans oc-cuper d’emplois en parallèle (2008).
parmi les 700 000 jeunes achevant leurs
brevet des collèges.
BEP, un Bac ou équivalent).-
licences);; 16% du supérieur court (paramédical
COMBIEN DE TEMPS LEUR FAUT-IL POUR TROUVER UN PREMIER EMPLOI ?plus de la moitié des jeunes connaissent des épisodes de chômage au cours des trois premi-ères années de vie active, un tiers y reste au moins 6 mois. plus d’un an pour 36 % des non diplômés.
Taux de chômage 1 à 4 ans après la sortie de formation initiale (4e trimestre 2010)
Taux d’emploi de 1 à 4 ans après la sortie de formation initiale (4e trimestre 2010)
Moins de la moitié des jeunes inscrits à pôle emploi sont indemnisés.DARES 2011 Documents et études n° 166.
Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est parmi les plus élevé des pays industrialisés : 22,5% (Moyenne Eu: 20%). OCDE.
Sur les 75 000 jeunes sortis sans diplômes, en 2004, de l’enseignement supérieur seuls 65 % d’entre eux travaillent avec un salaire médian proche du SMIC, 51 % sont en CDI. DARES 2011 Documents et études 166.
Répartition des jeunes diplômés en recherche d’emploi selon la discipline de formation APEC Les jeunes diplômés en 2010, situation
professionnelle en 2011.
langues, lettres, documentation, ingénierie gé-néraliste, métallurgie, mécanique aéronautique: 6 %
-gie, électronique, productique: 5%
-
transports: 2%
-gies, multimédia 1%
QUELS TYPES D’EMPLOI ET DE CONTRATS ?Seuls 38 % des jeunes sortis du système scolaire en 2004 et ayant occupé au moins un emploi en 3 ans ont d’emblée accédé à un CDI.Le taux d’emploi à temps partiel chez les moins
et 2011.Conseil de l’Orientation de l’emploi 2011.
Temps partiel et sous emploi de 1 à 4 ans
Taux de temps partiel:
Taux de sous emploi:
statut d’emploi et type de contrat de travail de 1 à 4 ans après la sortie des études
Huit jeunes sur dix accèdent à leur premier em-
pour les plus diplômés:
DARES 2011
Etudes supérieures
--
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
Etudes secondaires
--
-
Dares analyses février 2012.
COMBIEN SONT-ILS À CHOISIR L’APPRENTISSAGE ?Plus de 550 000 jeunes sont sous le régime de l’alternance emploi- formation avec prédomi-
total d’apprentis à doublé en 15 ans pour at-
eux restent dans leur entreprise d’accueil, mais
COMBIEN SONT-ILS EN CONTRATS DE PROFES-SIONNALISATION ?
-sionnalisation en 2010. Plus de 70% d’entre eux ont un niveau supérieur ou équivalent au-
mars dernier, révèle que les entrées en contrat de professionnalisation ont augmenté en 2011,
des plus diplômés.
Une croissance de 17% en un an.
Les moins de 26 ans représentent 81% des en-
-rection note une hausse du niveau de formation chez les 16-25 ans. Avec une progression de 3 % concernant le nombre d’entrants possédant au moins le bac (36% du total). En revanche, le nombre d’heures de formation est en diminution
sont supérieurs à un an. Près de 80% des con-
dans des petites structures, même la part des entreprises de plus de 50 salariés augmente de 27%. DARES Entreprise et carrières n°1089- du 27
mars au 2 avril 2012.
LES STAGIAIRES
d’emploi, selon le nombre de stages effectués durant la formation: 1 stage: 21%;; 2 stages:
eu une proposition d’embauche suite à un stage. La moitié de ceux qui ont accepté
APEC Les jeunes diplômés en 2010, situation
professionnelle en 2011.
heures hebdomadaires (sauf convention de branche).
stagiaires ont été embauchés grâce à la prime -
giaire, soit 20 millions d’euros. 60 % étaient de niveau 3e cycle ou école d’ingénieur, 55
jeunes surdiplômés par rapport à la catégorie d’emplois qu’ils occupent après leur stage.
stagiaires de niveau II (formation égale ou supérieur au niveau de la licence) ont été recru-
choses égales par ailleurs, les femmes ont plus de chance d’être ainsi déclassées: 17% des
été embauchées sur des postes d’employées
Dares analyses février 2012.
GRANDES ÉCOLES, FACS, QUELLES CON-SÉQUENCES ?Statut dans l’emploi selon la nature du diplôme (Promotion 2010).APEC Les jeunes diplômés en 2010, situation
professionnelle en 2011.
Université
Ecole d’ingénieurs
Ecole de commerce
PENSENT-ILS POUVOIR VIVRE MIEUX QUE LEURS PARENTS ?
ceux qui exercent une activité professionnelle. Baromètre jeunesse. Ifop pour le ministère de la
Jeunesse et des solidarités actives. Septembre
2010 .
QUEL EST LEUR INTÉRÊT POUR L’ENGAGEMENT ?
Baromètre jeunesse. Ifop pour le ministère de la
jeunesse et des solidarités actives. Septembre
2010).
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
accompagnement spécifique pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi, à travers la création de 150 000 emplois d’avenir pour faciliter leur insertion, en priorité dans les quartiers populaires. La règle doit être l'accès au CDI. C’est la raison pour laquelle les jeunes actifs seront les premiers destinataires du "contrat de génération". L'objectif de ce nouveau dispositif sera, dans une même démarche, de permettre l'embauche d'un jeune de moins de 30 ans en CDI et d'assurer le maintien en emploi d'un senior de plus de 55 ans jusqu'à la retraite, en contrepartie d'allègements de cotisations. De même, j'ouvrirai des pré-recrutements, en particulier pour ceux qui se destineront aux carrières de l'enseignement à travers les Ecoles supérieures du Professorat et de l'Education que nous créerons dans le cadre des Universités. La lutte contre le chômage, en particulier des jeunes, passera également par un renforcement responsable des moyens de Pôle emploi. Le recentrage des efforts de l’opérateur sur l’accompagnement et la personnalisation de celui-ci sont essentiels mais il faudra, conjointement avec les partenaires sociaux, réfléchir dans une démarche cohérente à l’accompagnement, l’indemnisation et la formation des demandeurs d’emploi pour permettre à chacun de choisir son emploi et de se donner toutes les chances d’y accéder. Chacun doit pouvoir trouver un emploi pérenne et sécurisé qui lui garantisse une rémunération juste. Cette ambition se matérialisera par la création effective d’une Sécurité sociale professionnelle, outil d’un véritable « droit à la carrière » garantissant à chacun les moyens de progresser dans sa vie professionnelle et dans son niveau de qualification. Pour cela, les parcours professionnels doivent être pensés à l’échelle d’une vie, incluant la garantie d’une formation initiale de qualité, d’une insertion professionnelle correspondant à ses attentes, mais aussi de la possibilité d’organiser et de pérenniser les droits à la formation continue pour que les périodes de chômage permettent aussi de se former pour "rebondir" positivement. Les entreprises doivent être financièrement incitées à faire preuve d'une gestion responsable et équitable. C'est pourquoi les cotisations chômage seront augmentées pour celles qui abusent des contrats précaires. L’impôt sur les sociétés sera également modulé en fonction des bénéfices réinvestis ou distribués afin de responsabiliser les entreprises. Je mettrai enfin en place un dispositif de notation sociale obligeant les entreprises de plus de 500 salariés à faire certifier annuellement la gestion de leurs ressources humaines au regard de critères de qualité de l’emploi et de conditions de travail. Je lutterai également contre toutes les formes de précarité qui peuvent exister dans le secteur public, car les employeurs publics doivent, plus encore que les autres, donner l’exemple en matière de gestion de leurs ressources humaines. Comme vous le savez, un accord majoritaire avec les syndicats a été signé sur cette question importante de la précarité. Les sénateurs socialistes, dans le cadre de la nouvelle majorité au Sénat, ont amendé le projet de loi du gouvernement sur l’accès à l’emploi titulaire dans la fonction publique pour le rendre plus juste et plus efficace.
…/…
Mme Marie-José KOTLICKI
Secrétaire générale de l 'UGICT-CGT 263 rue de Paris Case 408 - Montreuil cedex [email protected] M. Emmanuel ZEMMOUR Président de l 'UNEF 112 bd de la Villette 75019 PARIS [email protected] Paris, le 18 avril 2012
Madame la Secrétaire générale, Monsieur le Président, J’ai bien reçu votre série d’interpellations sur l'emploi des jeunes et c’est avec un grand plaisir que j’y réponds. Alors que chaque génération avait, jusqu'à présent, la perspective de connaître une vie meilleure que la précédente, le mouvement s’est aujourd'hui inversé : les jeunes s’attendent à connaître un destin plus difficile que leurs parents. Les difficultés qu'ils rencontrent pour étudier, se former, se soigner, se loger et travailler se sont accrues. La mobilité sociale s’est elle-même ralentie, pour ne pas dire inversée. Quand la République trahit sa promesse, ce ne sont pas les jeunes qui sont défaillants, c’est la République. C'est pourquoi j’ai choisi de mettre la jeunesse au cœur de mon projet. Nous savons que les étudiants issus de milieux modestes travaillent de plus en plus pour financer leurs études ; et malheureusement, il existe une corrélation étroite entre ce travail, qui s'allonge en termes de durée hebdomadaire, et l'échec. La condition étudiante ne cesse de se dégrader : la précarité augmente et les inégalités s'accroissent. C'est pourquoi je lancerai, si je suis élu, un plan national pour la vie étudiante, en concertation avec le CNOUS. Une allocation d'études supérieures et de formation sous conditions de ressources, pilier essentiel d'un véritables parcours d'autonomie, sera créée. Elle permettra aux étudiants issus de milieux modestes de se consacrer pleinement à leurs études. Mais mon premier combat pour la jeunesse sera celui de l'emploi. Le taux de chômage chez les 15-24 ans atteint près de 25 %. Intérim, CDD et stages à répétition sont devenus les passages obligés de leur insertion sur le marché du travail. La précarisation des jeunes doit cesser. Les stages seront strictement encadrés afin de leur redonner une véritable utilité pédagogique et mettre un terme au sous-emploi déguisé qu’ils sont trop souvent devenus. L'emploi ordinaire, le droit commun doit être la norme pour les jeunes, avec toutefois un coup de pouce et un
UN CV, UN DÉPUTÉ, UNE LOI
RASSEMBLEMENT UNEF & UGICT-CGT Mardi 26 juin 2012 - Assemblée Nationale
Je respecterai cet accord et je serai très attentif à sa mise en œuvre effective, en ce qui concerne les titularisations toute comme les conditions d’emploi des personnels contractuels. Un certain nombre de situations n’ont pas été traitées par cet accord : il sera nécessaire de les examiner dans la concertation. Je mettrai également un terme à la RGPP qui, par l'application automatique et absurde d'une règle purement comptable, a brutalement bouleversé les services de l’Etat et détérioré la qualité des services rendus à la population. Je souhaite mettre un terme à cette démarche technocratique, mais sans renoncer à moderniser nos services publics. Je veux le faire avec les agents publics et non contre eux ; pour les usagers et non pour des raisons purement budgétaires. J'engagerai pour cela une démarche de rénovation et de modernisation raisonnée de nos services publics qui intègrera la question des compétences respectives des différentes administrations, qu’elles relèvent de l’Etat, de ses établissements publics ou des collectivités locales. Je souhaite réformer en abordant les réformes par le seul prisme de la qualité du service rendu à l’usager, en conjuguant efficacité, lisibilité, proximité. Pour mener ces réformes, nous aurons besoin de l’appui des fonctionnaires. Ils ont été malmenés ces dernières années ; je souhaite rétablir la confiance. Pour cela, je veux privilégier des relations de partenariat et de dialogue avec les syndicats de la fonction publique. Vous m'interrogez également en matière de lutte contre les discriminations. L'égalité est au cœur de mon projet. La lutte contre les discriminations sera donc logiquement une de mes grandes préoccupations. Il conviendra tout d’abord de développer des outils pour lutter contre les discriminations dans la fonction publique, car l’Etat doit être exemplaire. En ce sens, j'ouvrirai le droit d'ester en justice devant les juridictions administratives pour les associations de lutte contre les discriminations, afin de protéger les agents plaignants. Mais la lutte contre les discriminations ne concerne pas uniquement le secteur public. Nous devrons mettre en place de nouveaux outils pour combattre les discriminations dans le secteur privé. Il est possible d’influencer efficacement la politique des entreprises par l’intermédiaire de la commande publique. Les organisations syndicales ont aussi un rôle à jouer au moment des discussions sur le bilan social qui devra mentionner les efforts faits pour lutter contre les discriminations. Enfin, que les entreprises rendent des comptes en matière de lutte contre les discriminations, voilà une première étape à laquelle je ne peux que souscrire. Je ne peux achever ce courrier sans évoquer avec vous la question de l'école. C'est en premier lieu à elle que revient la responsabilité - de l'enseignement primaire jusqu'au supérieur - de donner aux élèves les capacités et les compétences qui leur permettront de devenir des citoyens libres et autonomes, de construire leur projet de vie et de trouver l'emploi auquel ils aspirent. C'est pourquoi elle constituera également une priorité de mon action. Espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de ma parfaite considération.
UNEF
Malvina Pelay
www.unef.fr
112 boulevard de la Villette
CONTACTS
UGICT-CGT
Fabrice Hallais
www.ugict.cgt.fr