un beau livre claude boujon ecole des loisirs lutin poche · 2012. 5. 22. · un beau livre claude...

Inspection de l’éducation nationale de Saint Martin d’Hères février 2012

Cette séquence a été élaborée en animation pédagogique (Françoise Reale-Bruyat) par Giliane Devidal, Muriel Lebas, Mélanie Lecoutre, Edith Perrier, Cécile Vargas, Benoist Delot, Laurent Huttaux et avec la collaboration efficace d’Anne-Marie Debaud.

EN PREAMBULE : le travail de la compréhension trouve toute sa dimension et son efficacité dans le débat justificatif. Il est à organiser systématiquement pendant chaque séance. Les représentations mentales que se construisent les élèves dès la première de couverture évoluent tout au long de la lecture. Elles ne sont pas irrémédiablement figées. Dans toutes les séances, les annotations en rouge, sont à destination de l’enseignant. Séance 1 : première de couverture et page de garde Objectif : lire les images et se servir du titre pour se construire une représentation mentale du contenu de l’album. 1ère de couverture : Observation de l’image et du texte : Relever le nom de l’auteur, l’éditeur et la collection Attirer l’attention des élèves sur les sentiments que peuvent éprouver les personnages. curiosité A quoi voit-on qu’ils sont curieux de regarder ce livre ? . leurs regards sont étonnés, leurs yeux se dirigent vers le livre, ils sont concentrés, rien ne semble les distraire. Faire des hypothèses sur les personnages : qui sont-ils ? Anticipation : Faire imaginer le contenu de l’histoire. Faire justifier : quels sont les indices qui vous permettent de le dire. Noter les propositions sur une affiche à conserver pour y revenir tout au long de la séquence. Page de garde : Analyser l’image en la comparant avec celle de la première de couverture. Noter la position des

personnages Ils tournent le dos. Le grand lapin est protecteur avec son bras posé sur l’épaule du petit. Les deux animaux semblent complices. Interroger les élèves sur ce qu’ils ressentent en voyant les 2 lapins qui leur tournent le dos. Interroger aussi sur le livre posé sur la table. les élèves peuvent proposer que les deux lapins ne veulent pas qu’on voit ce qu’ils lisent. Ils peuvent aussi dire qu’ils ont envie de savoir ce qu’il y a dans ce beau livre.Si ce

n’est pas le cas, l’enseignant fera remarquer que lui, il a envie d’en savoir plus et qu’il a donc envie de découvrir l’histoire en même temps que les 2 lapins. NB : En début d’année de CP faire remarquer que le titre est écrit en minuscules sur la première de couverture et en majuscules sur la page de garde. L’écrire en cursives sur l’affiche. Ajouter aussi les titres en majuscules et en script.

Un beau livre Claude Boujon Ecole des Loisirs Lutin poche


Un beau livre Claude Boujon

Séance 2 : pages 7 à 9 Objectifs : Expliciter le vocabulaire par la pensée à haute voix Lire des images pour comprendre le texte Mettre en relation image et texte Définir le genre de texte (ce texte ressemble à un conte) Valider les hypothèses faites à partir de la première de couverture Page 7 :

Noter que l’histoire commence par « un jour ». demander aux élèves dans quel type d’écrit on trouve ce genre d’introduction. Si besoin, faire le parallèle avec « il était une fois » Ce sont les contes qui commencent comme ça. Faire remarquer que le temps employé dans cette page est aussi le temps du conte. Eventuellement lire le début d’autres contes pour trouver des verbes au passé simple. Interroger sur le mot « trouva » : Où Ernest a-t-il pu trouver ce livre ? Où trouve-t-on des livres habituellement ? Ce livre trouvé « dans la nature » renforce l’idée que cet album est un conte. Noter la présence de la carotte (qui restera au fil des pages dans son assiette) et demander pourquoi le lapin qui adore les carottes ne la mange pas. Il est trop absorbé par son livre. Vocabulaire : expliciter « à peine ouvert ». FERMER LE LIVRE. Pages 8 et 9

Page 8

Photocopier l’image sans le texte. Reprendre l’affiche des hypothèses produites à partir de la première de couverture.

Lire l’image : faire observer le comportement des 2 lapins. Que peut-on en déduire au sujet des liens qui les unissent L’air sévère du grand lapin (forme des yeux, forme des sourcils) et l’attitude du petit lapin (essaie de prendre le livre, attitude très enfantine). Il est probable que les élèves proposent qu’il s’agit d’un père et de son enfant. Accepter cette hypothèse et la vérifier lorsque le texte sera donné. Ce qui importe c’est la pertinence de la justification.

Lire le texte des pages 8 et 9. Questionner à nouveau : quels sont les liens entre les 2 lapins. . Ernest est le grand frère de Victor. Faire justifier ce qui dans le texte permet de l’affirmer.


Vocabulaire par la pensée à haute voix : Le principe de la pensée à haute voix permet à l’enseignant de modéliser ce qu’il fait quand il ne comprend pas un mot. Cette « démonstration » utilisant ici le contexte ne peut être inventée par les élèves. Il est fondamental de la « montrer ». Les élèves seront ensuite invités à faire eux-mêmes cette analyse par la pensée à haute voix à d’autres moments de l’album. En voici un exemple : Explicitation de « Se jeta dessus ». Si je ne sais pas ce que veut dire « se jeta dessus » je recherche dans le texte ce qui va me permettre de comprendre. J’imagine bien que le petit lapin ne se jette pas sur le livre comme il pourrait le faire sur un lit, par exemple. D’une part, je peux lire que Victor n’a jamais vu de livre. D’autre part, Ernest lui dit « Bas les pattes, il faut respecter les livres. » Cela me permet de supposer que le petit lapin se jette sur le livre pour voir ce que son grand frère a trouvé, un objet qu’il ne connaît pas et qui l’intrigue beaucoup. En plus il ne se trouve pas « allongé sur le livre » et grâce à l’image, je peux voir qu’il essaie de prendre le livre à son grand frère. J’en déduis donc que Victor se précipite pour prendre le livre et pour l’observer au mieux. Son attitude est un peu celle d’un tout petit enfant qui découvre un objet, qui est pressé de le prendre, incapable d’attendre un instant.» On peut aussi comprendre grâce aux familles de mots. Cela peut être le cas pour « respecter ». On peut aussi donner soi même la définition du mot. Respecter trouver des mots de la même famille Protesta Donner la définition Commencer 2 affiches (une pour Ernest, une pour Victor) sur lesquelles relever, les paroles essentielles de chaque lapin. Page 9 Lire le début du texte de la page 9 : « Et ça sert à quoi ?» demanda Victor. Lire la réponse d’Ernest et demander aux élèves ce qu’ils en pensent « Si on ne sait pas lire on peut regarder les images.» On a l’impression qu’Ernest ne sait pas vraiment quelle utilisation il va faire du livre. Pourquoi ? Il ne sait pas lire. Poser la même question aux élèves « A quoi sert un livre ? » Lire l’image : Interroger sur l’attitude des lapins. Les lapins sont assis, complices. On retrouve le grand frère qui tient le petit par l’épaule. Faire un retour sur la page de garde. Noter qu’on voit maintenant les 2 lapins de face. On voit aussi nettement le livre alors que sur la page de garde, il était caché par les lapins. Faire observer l’image du livre que les 2 lapins regardent. (On peut retourner le livre pour mieux voir les images). Emettre des hypothèses sur ce livre. Il y a des images et on devine qu’il y a de l’écriture. Noter à nouveau la présence de la carotte dans son assiette, toujours entière. Faire remarquer que les lapins ne l’ont toujours pas mangée. Vocabulaire : « Feuilletons le ensemble » Pour expliquer cette phrase, s’appuyer sur l’image et faire le lien entre « feuilletons le ensemble » et l’attitude complice des 2 lapins. « Ils s’installèrent » faire chercher les mots de la même famille. Pour faire le lien avec la grammaire relever sur une affiche, dans ces 2 pages, les verbes au passé simple avec leur sujet Victor se jeta, Ernest protesta, Victor demanda, Ernest expliqua, ils s’installèrent. Faire remarquer la régularité de la conjugaison avec le pronom de 3ème personne du


singulier et la modification entraînée par le pronom sujet « ils ». On peut faire reformuler la phrase avec le sujet « il » : il s’installa. Cette affiche peut être gardée comme aide mémoire pour les temps du récit et s’étoffer tout au long

de l’année.



Séance 3 : pages 10 à 13 Objectifs : commencer à faire la distinction entre le monde du livre et le monde rée des 2 lapins. Lire des images pour comprendre. Identifier les reprises anaphoriques pour comprendre. Constituer une banque de verbes introducteurs du dialogue L’enchâssement des deux histoires, le livre dans le livre commence ici. C’est excessivement complexe pour de jeunes lecteurs de clarifier la situation. C’est pourquoi il faut s’arrêter souvnet, revenir en arrière, relier les pages les unes aux autres. Ne pas donner le livre mais la photocopie de l’image ci-dessous (sans le texte) agrandie en A3 et aimantée au tableau. Pages 10 et 11 :

Demander à quoi fait penser cette image. L’image est la même que celle du livre de la page précédente. Pourquoi est-elle reprise ici dans le livre à la page suivante ? Là on se trouve dans le livre que lisent les 2 lapins. Pourquoi les lapins placés derrière sur l’image sont-ils tout noirs ? Donner l’album pages 10 et 11, lire le texte. Faire lister les indices de l’illustration qui montrent que les lapins sont contents de jouer aux boules. Leurs regards sont dirigés vers le jeu, ils ont les yeux rieurs, le lapin du milieu a l’air malicieux, on pourrait imaginer ce qu’il pense : vas y pousse la boule qui est près du cochonnet. On peut préciser ce qu’est le jeu de boules pour les élèves qui ne connaîtraient pas. Valider par le terme « joyeux lapins ». Faire le lien entre la phrase d’Ernest « Oui c’est un jeu excellent pour exercer son coup d’œil. » et l’image après avoir expliqué « exercer son coup d’œil ». Faire remarquer que ce jeu excellent est précisément le jeu de boules.


Traiter les reprises anaphoriques : Première ligne : Relire la page 9 et enchaîner avec « Ils furent tout de suite passionnés. » page 11. Demander qui est « ils ». Ce sont Ernest et Victor. Phrase « Ils ont l’air de bien rigoler commenta Victor en découvrant sur la première page de joyeux lapins jouant aux boules. » qui est « ils » dans cette phrase ? Les lapins du jeu de boules. Qui dit « Oui c’est un jeu excellent pour exercer son coup d’œil.» C’est Ernest. Expliquer le vocabulaire : Passionnés faire chercher des mots de la même famille : passion, passionnant, passionner) Commenta Se servir du mot « commentaire » pour faire expliquer la forme verbale « il commenta ». nota Pages 12 et 13 Lire le texte. La difficulté réside dans l’introduction des paroles de Victor et d’Ernest dans le livre qu’ils sont en train de lire. Il faut que les enfants comprennent que les 2 lapins, hérons du livre, commentent le livre qu’ils sont en train de regarder. Relever l’indice qui permet de dire que c’est Victor qui parle. s’exclama Victor. Donner le texte en exercice : colorier en bleu les paroles de Victor et en rouge celles d’Ernest. Prendre avec soi les enfants qui en ont besoin et faire ce travail avec eux. Reporter les paroles des lapins sur les affiches. Il est possible de faire le rapprochement avec « Bon appétit Monsieur Lapin. » et d’envisager de lire l’histoire dans un temps ultérieur. Interpréter la ruse du renard : noter son expression. On voit bien qu’il est satisfait de ce qu’il est en train de faire. Analyser l’attitude des lapins sur l’image. Que devraient-ils faire ? Se méfier. Or on constate qu’ils ont les yeux très attentifs, ils regardent bien les carottes, l’un d’entre eux (le dernier de la file) semble même prêt à s’élancer vers les carottes (attitude du lapin comme celle d’un coureur attendant le signal du départ : bras en avant, corps penché.) Interroger ensuite : Qui sont les joueurs affamés ? Analyser les reprises anaphoriques : « Il » (vit) « Moi », « je » (ne m’y fierai pas) Faire expliquer « Un lapin doit absolument fuir un renard. C’est la règle absolue. » Nécessité de respecter la règle pour les lapins mais aussi pour tous les citoyens. Petit débat philosophique sur le respect de la règle. Vocabulaire : Affamés par les familles de mots. S’exclama en donner la définition et faire mimer Victor par un élève. Je ne m’y fierai pas. en donner la définition Remarqua par le contexte et l’explication de la règle qu’énonce Ernest. Montrer que le verbe remarqua accentue l’effet solennel de la règle donnée par Ernest. Commencer une banque de verbes introducteurs du dialogue en revenant en arrière et en les repérant. Protesta (page 8), demanda (page 9), expliqua (page 9), commenta (page 10), nota (page 10), s’exclama (page 12), remarqua (page 12).



Séance 4 : pages 14 à 17 Objectifs : Lire les images Faire le lien entre les images et le texte Expliciter le vocabulaire Identifier les sentiments des personnages Travailler sur l’image agrandie en A3 et aimantée au tableau, ne pas faire lire le texte.

Observer et décrire l’image : Noter qu’à part les lapins, il n’y a pas de lien entre cette image et celle de la page précédente. Cependant, si un élève trouve un lien, il faut l’accepter.. Comme il n’y a rien de formel dans le lien, chacun est libre d’avoir sa propre interprétation de ce lien et de la justifier. Lire le texte. Relever l’indice qui nous montre qu’on est toujours dans le livre il est écrit : la page suivante montrait des lapins….. Relire le texte une 2ème fois. Analyser en collectif, oralement, ce que disent les personnages (Victor et ernest). Victor : « C’est mieux que le deltaplane ». Ernest : « Oui mais ce n’est pas demain qu’il nous poussera des ailes ». Demander aux élèves comment ils savent qui parle. On peut le savoir qu’il est écrit, dit Ernest. On comprend alors que Victor a parlé le premier et qu’Ernest lui a répondu. Eventuellement, au tableau pou sur le cahier, faire surligner chaque réplique par une couleur attribuée à chaque personnage. Vocabulaire : Voletant Avec la famille de mots voler, volante, voletant Deltaplane Demander si des élèves connaissent ce mot. Sinon en donner la définition. Rabat-joie Faire procéder par la pensée à hautes voix en posant des questions : Combien de mots constituent le mot rabat-joie ? Connaissez-vous des mots de la famille de « rabat » ? Donnez un mot


qui veut dire la même chose que rabat. diminuer Que veut dire « joie » ? Quel est le sens de « rabat-joie » ? L’sneseignant peut alors reprendre la pensée à haute vois dans sa totalité : Le mot est constitué de 2 mots rabat (famille de rabattre : diminuer) et joie (bonheur, gaité …). Il s’agit ici de diminuer la joie ou d’empêcher la joie. Ernest est rabat-joie, il va rendre Victor moins joyeux. Ernest est un peu « grognon », triste, renfrogné. Demander : « Pourquoi Ernest est-il rabat-joie ? » Pour ceux qui en ont besoin, analyser collectivement la réplique : « Ce n’est pas demain qu’il nous poussera des ailes ». A votre avis que peut ressentir Victor avant la réplique d’Ernest ? Il est gai, il trouve que les lapins avec des ailes doivent bien s’amuser, il trouve cela amusant. Que peut ressentir Victor après la réponse d’Ernest ? Il est moins joyeux, il peut devenir triste. Demander pourquoi il est écrit : « dit Ernest toujours un peu rabat-joie. » Ajouter cette réplique sur l’affiche d’Ernest. Demander aux élèves ce qu’ils pensent de l’attitude d’Ernest. Il est moralisateur, négatif, méfiant, il joue un rôle de grand frère de façon abusive , il bride l’imagination de Victor, il est négatif…. Pages 16-17

Présenter le texte en même temps que l’image. Qu’observe –t-on ? Faire lire le texte à un élève. Expliquer le texte en s’appuyant sur l’image. le bouclier avec l’emblème, le pied sur le museau du dragon, l’épée plantée. (L’allusion biblique n’est pas à développer au cycle 2.) Relever le connecteur temporel « ensuite ». Expliquer «Les deux frères s’attardèrent sur l’image.» et demander pourquoi les lapins s’attardent. Vocabulaire : s’attardèrent Famille de mots Téméraire par le contexte : faire analyser l’image. Terrasser Famille de mots Sur l’affiche des verbes introducteurs du dialogue, ajouter : dit Ernest.



Séance 5 : pages 18 à 21 Objectifs : Lire les images Interpréter et utiliser le connecteur de rupture « mais »

Page 18 Afficher I’illustration en A3 couleur. Demander ce que fait Victor dans cette illustration. Il rêve. A quoi le voit-on ? Il se tient la tête penchée sur le côté. Il a les yeux fixes. La bulle montre un lapin, sans aucun doute Victor, qui se bat contre le dragon. La bulle est d’une forme particulière, celle qui exprime le rêve (les petits ronds qui relie la tête de Victor à la bulle.) Le regard d’Ernest est aussi plus doux, il « couve » son petit frère des yeux. Faire ensuite le lien avec le texte en demandant quels sont les indices langagiers qui nous montrent que Victor rêve murmura, rêveur.

Page 19 Demander quel lien il existe entre « Allons, Victor, réveille-toi » et l’image. On voit Ernest qui tient Victor par les épaules pour le rappeler à la réalité. Cette attitude peut faire penser à celle d’un père vis-à-vis de son fils. On ressent bien qu’Ernest est le plus grand, le plus raisonnable. Etudier le connecteur « mais » qui marque la rupture avec « c’est bien de rêver».

Ernest et Victor aiment les carottes elle ne fait pas attention au loup.

Le petit chaperon rouge se promène en sautillant dans la forêt

Un jour le miroir dit que Blanche Neige est devenue plus belle qu’elle.

La reine est la plus belle ils ont quand même peur du loup.

Cendrillon part du bal ils sont trop occupés pour penser à manger.

Les 3 petits cochons sont courageux elle perd sa pantoufle de verre.

Consigne : Donner la fiche avec les étiquettes. Couper chaque grande étiquette en 2 et placer le connecteur « mais » à la bonne place.

Il pleut beaucoup je sors me promener.

Les enfants sont calmes ils n’écoutent pas.

Le livre est ouvert on ne le regarde pas.

Les vélos sont prêts il n’est pas l’heure de partir en balade.

Le train est à quai il faut attendre l’heure du départ.


Pour ces deux pages, reporter les expressions des lapins sur les affiches. Continuer à étudier le comportement d’Ernest méfiant et moralisateur. Conduire un débat philosophique sur « on ne doit pas croire tout ce qu’il y a dans les livres. » Interroger les élèves sur ce qu’ils pensent de cette phrase. Les livres disent-ils que des choses vraies ? Peut-on croire des choses extraordinaires que l’on trouve dans les livres (par exemple de la science fiction) ? Vocabulaire : « Intervint » donner un synonyme « Faire preuve de jugeote » donner un synonyme en faisant expliquer « faire preuve ». Pages 20 et 21 Donner immédiatement les 3 phrases du texte page 21 « Comme c’est dommage … Ernest » et faire remarquer qu’on peut faire semblant de croire à tout ce qu’il y a dans les livres. Montrer l’illustration et lire l’image.

Demander comment sont installés les lapins. Comment se tiennent-ils ? leur attitude nous montre qu’ils sont captivés. La position de Victor sur les genoux de son frère, les yeux grand ouverts, les oreilles tendues et le bras d’Ernest qui l’entoure montre la complicité des 2 frères. L’attitude d’Ernest change dans cette page, il est moins moralisateur. Faire remarquer ensuite que la page du livre posé sur la table n’est plus celle du dragon terrassé par le lapin. Demander en quoi le tas de carottes en bas à droite de la page 21 et la carotte dans l’assiette renforcent l’idée que les lapins sont captivés. Ils n’y font pas attention, ils ne pensent même pas à les manger. Dans le texte, prélever les expressions qui montrent qu’ils sont captivés par l’histoire alors vite continuons, sans plus attendre, se replongèrent. Continuer la banque de verbes introducteurs du dialogue : murmura (page 19), intervint (page 19) répondit (page 21) proposa (page 21)


Un beau livre

Claude Boujon Séance 6 : pages 22 à 25 Objectifs : Lire les images pour comprendre un texte Retrouver les références anaphoriques Expliciter le vocabulaire Pages 22-23 Faire remarquer que, comme précédemment, l’illustration des pages 22 et 2 » correpond à l’illustration du livre lu par les lapins à la page précédente. Lecture de l’illustration : Pourquoi des flèches rouges sont-elles tracées sur le sol. Que fait le lapin du milieu, que peut-il dire au lion ? Pourquoi le lapin a-t-il un fouet ? Pourquoi y a t-il un renard qui saute dans un cerceau ? Quel sens cela a-t-il ? Pourquoi les 2 lecteurs sont ils joyeux de voir le renard sauter à travers le cerceau ? Vocabulaire : Bien leur en prit : explicitation par l’enseignant et donner une expression synonyme ils ont bien fait, ils ont eu raison Mis en joie : par le contexte expliciter d’abord « la joie » puis « mis » Des lapins tout à fait ordinaires : faire observer l’illustration et demander comment sont ces lapins ils sont comme tous les lapins, tout à fait semblables. Des carnivores : à partir de l’étymologie du mot de son radical « carn » qui veut dire viande en latin Traitement des anaphores : Ils (furent mis en joie) et leur (en prit). Qui sont les références à ces 2 anaphores ? Victor et Ernest Pages 24-25 Où se trouve l’illustration ? dans le livre lu par Ernest et Victor. Traitement des anaphores : qui est « les » dans les étonna. Qui est « il » dans « il » mesure au moins 10 mètres. Pourquoi Ernest soupira-t-il et dit « Ca devrait être comme ça dans la vraie vie. » Remplir l’affiche d’Ernest et faire remarquer il commence à se laisser emporter par le livre puisqu’il rêve aussi un peu. Faire décrire ce qu’est la vraie vie pour un lapin. Se faire manger par les renards.

Faire remplir l’affiche des verbes du dialogue : Soupira Ernest (page 25)



ATTENTION : ne pas donner le livre mais travailler sur une photocopie A3 de chacune des pages 26 et 27 et les aimanter au tableau. Séance 7 : pages 26 à 31 Objectifs : Faire anticiper Identifier les émotions, les sentiments, les buts et les actions des personnages Mettre en relation l’image et le texte Interpréter les anaphores

Lire le texte et faire observer l’illustration affichée au tableau et demander aux élèves ce qu’ils remarquent. Le renard et les lapins qui ne le voient pas. Vérifier les anticipations de la séance précédente. Relire la page 26 et demander comment se manifeste « la vraie vie ». Le renard qui pointe son museau à la porte du terrier. Pourquoi dit-on un renard « bien réel » ? Ce n’est pas le renard du livre mais celui des deux lapins. On est donc dans l’histoire réelle. Vocabulaire : Expliciter : Terrier par les familles de mots Pointait son museau faire le lien avec la forme du museau

Au même moment, la vraie vie surgit à l’entrée du terrier :

un renard bien réel pointait son museau vers ces proies

innocentes.

Ernest et Victor étaient trop occupés à rêver pour remarquer le danger qui les menaçait.


Proies innocentes donner la définition de « proies » et demander ensuite pourquoi les proies sont innocentes. les 2 lapins tournent le dos, ils sont en train de lire et ils ont oublié la vraie vie. Dans le texte, page 27, relever ce qui nous dit que les 2 lapins sont des proies innocentes. ils sont trop occupés à rêver. Quel est le danger qui menace les lapins ? Le renard Dans le texte de la page 27 demander quels sont les mots qui désignent les lapins Ernest et Victor, les

Faire fermer le livre. Pages 28 et 29 Lire le texte sans donner le livre. Quand est-ce que les 2 lapins réagissent ? Quand ils entendent le grognement. Anaphores : « eux » dans le renard se jeta sur eux « ils » dans ils réalisèrent « leur » dans leur dramatique situation Pourquoi la situation des lapins est-elle dramatique ? Donner le livre pour valider les réponses par l’illustration. Pages 30 et 31

Lire le texte Expliquer « dans le quart de la moitié d’une seconde » Les lapins comprennent très vite, ils n’ont pas besoin de beaucoup de temps pour comprendre. Pourquoi n’ont-ils aucun espoir ? Attirer l’attention des élèves sur l’illustration et le fait que les 2 lapins sont emprisonnés derrière leur table. Relever dans le texte ce qui conforte cet état de fait Impossible de fuir ou de se cacher. Observer l’illustration Noter : Ernest protège vraiment Victor l’expression des lapins et demander ce qu’on lit dans leurs yeux la terreur le regard des lapins plongent sur le livre et demander pourquoi.

Inventer la suite (soit oralement soit par écrit, soit collectivement, par groupe ou individuellement). Garder la trace de cette anticipation.



Séance 8 : pages 32 à 36 Objectifs : Faire anticiper Interpréter les anaphores Mettre en relation l’image et le texte Identifier les émotions ressenties par les personnages Pages 32-33 Ecrire le texte au tableau, le faire lire. Demander ce que les élèves ont compris globalement. Faire mimer la scène en mettant en jeu Ernest et le renard. Donner le livre et vérifier par l’illustration. Valider les anticipations de la séance précédente. Observer l’illustration : Comment apparaît le livre. C’est un très gros livre, épais, lourd. On peut l’apparenter à une arme. Comment apparaît Ernest ? Très courageux grâce au livre, ses forces sont démultipliées. Il est plus fort grâce au livre. Comment apparaît Victor ? Il est caché derrière son grand frère, il a peur, il est confronté à la vraie vie pour la première fois peut être. Pourquoi le museau du renard est-il « gondolé » ? Il gondole sous le choc. Traitement des anaphores : S’en (s’en empara), le (le brandit) l’ (l’abattit) Celle (celle du renard) Vocabulaire : Rapide comme l’éclair : faire expliquer la métaphore. L’éclair qui zèbre le ciel ne dure pas longtemps. Il est très rapide. Chercher d’autres métaphores; les noter sur le cahier de production d’écrits. Il le brandit : faire expliquer avec le support de l’illustration

Il l’abattit : faire expliquer avec le support de l’illustration Pages 34 et 35 Donner juste l’illustration ci-contre. Observer. Faire établir la relation entre l’illustration et un dessin de bd ou de film d’animation. Demander aux élèves d’imaginer, grâce à l’image, les différentes étapes de la défense d’Ernest. Donner le texte.


A partir du moment où « il abattit le livre sur la tête du renard ». Relever ensuite les étapes dans le texte. le renard est assommé : on le voit à ses yeux. Il a une grosse bosse qui pousse. Sa mâchoire pend. Il a le livre dans la gueule et les dents enfoncées dans le livre. Certains élèves peuvent remarquer que la mâchoire ne pend pas ; accepter cette remarque. Eventuellement revenir à la page précédent où l’on voit bien, sur l’illustration, que le choc lui a fait ouvrir la gueule. Vocabulaire : Intrus expliquer ce mot en s’appuyant sur l’exemple des consignes d’exercices où il faut chercher l’intrus (par exemple en vocabulaire, chercher un mot intrus dans une famille de mots). Ernest « enfourna » avec la famille de mots « four » Les dents s’emprisonnèrent dans l’album Procéder par la pensée à hautes voix : dans emprisonner j’entends « prison ». Une prison est un lieu dont on ne peut pas sortir. Les dents du renard ne sont pas dans une prison mais elles sont « immobilisées ou coincées » dans le livre. Il ne peut plus les dégager, elles sont donc emprisonnées. Page 36 Lire le texte et expliquer « carnassier » Faire le lien avec « carnivore » page22. (radical « carn ») Demander pourquoi le renard emporte le livre « bien malgré lui ». Faire un retour en arrière sur le livre enfourné, avec les dents emprisonnées dedans. Pourquoi les 2 frères sont-ils sauvés ? Le renard se sauve et il ne peut plus manger les lapins puisque ses dents sont emprisonnées dans le livre. Pourquoi Ernest dit-il que les « les livres sont très utiles » ? Les élèves vont dire que c’est grâce au livre que les lapins ont été sauvés. Instaurer un petit débat sur l’utilité des livres dans la vie des hommes. Le livre rend plus fort, plus cultivé. Il permet de mieux s’armer dans la vie. Il ouvre l’esprit. Pourquoi Victor dit-il « il faudra vite en trouver un autre » ? Attirer l’attention des élèves sur le fait que la remarque de Victor est un peu naïve à première vue. Dire que cette phrase montre qu’il a bien aimé être défendu grâce au livre mais qu’il aimait beaucoup regarder les illustrations et prenait plaisir avec le livre. Demander aux élèves ce qu’ils pensent de la conclusion d’Ernest : « oui un gros bien solide, avec de belles histoires dedans. » Les 2 aspects du livre dans l’histoire peuvent être évoqués : défense et plaisir de lire. Remplir l’affiche des remarques des 2 lapins Remplir la fiche des verbes du dialogue : Remarqua Ernest (page 36) Conclut Ernest (page 36) En conclusion, que peut-on dire de l’attitude des 2 lapins à la fin ? Victor est toujours plus enthousiaste et Ernest a beaucoup changé de comportement au fil de l’histoire. Il est maintenant conquis par le livre.

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