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Année universitaire 2014/2015Université Joseph Fourier (UJF) Grenoble I - Tous droits réservés
Année universitaire 2014/2015Université Joseph Fourier (UJF) Grenoble I - Tous droits réservés
Année universitaire 2014/2015Université Joseph Fourier (UJF) Grenoble I - Tous droits réservés
Chapitre 1 : Modèles pour l’atome
Dr. Pierre-Alexis GAUCHARD
UE1 : Chimie – Chimie physique
I. Constitution de l’atome
II. Quantification de l'énergie
III. Modèle quantique de l'atome
Chapitre 1. Modèles pour l'atome
I.1) Historique
I.2) Structure atomique de la matière
I. Constitution de l’atome
Atome de cobalt (146 pm = 1,46 Å) sur
surface de cuivre(AFM)
Atome de silicium (AFM)
La structure de l’atome est impossible à observer directement d’où la nécessité d’un modèle.
I.1) Historique
I.1) Historique
1e idée grecque[Démocrite, vers 400 av. J.-C.]
1803
Modèle de Dalton
... puis le modèle évolue avec les avancées expérimentales...
I.1) Historique
Modèle de Thompson
Modèle de Rutherford
Modèle de Bohr
Modèle quantique(ou modèle de Schrödinger)
vers 1900 1911 1913 1926
Découverte de l’électron
Mise en évidence du noyau Théorie quantique
Quantification de l’énergie
Un atome est constitué :
d’un noyau chargé positivement composé de protons et de neutrons
et d’électrons qui évoluent autour du noyau.
i) L’atome
L’atome a une structure lacunaire
Noyau sphérique central : rayon de l’ordre de 10-15 mTaille de l’ensemble atomique : de l’ordre de 10-10 m
I.2) Structure atomique de la matière
Z = numéro atomique (ou nb de charges) = nombre de protons
A = nombre de masse = nombre de nucléons (protons + neutrons)
i) L’atome
XAZSymbole :
I.2) Structure atomique de la matière
ii) Propriétés des particules « élémentaires »
1,7.10-24 g
1,7.10-24 g
0,9.10-27 g
Proton
Neutron
Électron
MasseCharge
e = + 1,6.10-19 C
0
- e = - 1,6.10-19 C
I.2) Structure atomique de la matière
Un atome possédant Z protons
a aussi Z électronsLa présence des
neutrons assure la cohésion du noyau
La masse de l’atome (masse atomique) est égale à A (en u.m.a).
La masse d’une mole du même atome est égale à A (en g.mol-1)
1,7.10-24 g≈ 1 u.m.a= 1 / NA
23 1~ 6,02.10 molAN
iii) L’élément chimique
Exemples : Z 1 6 7 8
Élément chimique
Hydrogène 1H (ou H)
Carbone 6C (ou C)
Azote 7N (ou N)
Oxygène 8O (ou O)
I.2) Structure atomique de la matière
Un numéro atomique Z définit un élément chimique et son symbole
ZX
X(ou )
iv) Ions atomiques
ZX
I.2) Structure atomique de la matière
Cation
Z protonsZ électrons
Anion
(Z-1) électrons+ZX
2+ZX (Z-2) électrons
n+ZX (Z-n) électrons
(Z+1) électrons-ZX
2-ZX (Z+2) électrons
n-ZX (Z+n) électrons
I.2) Structure atomique de la matière
Des isotopes d’un même élément sont des espèces qui ont le même nombre de protons (même Z)
un nombre de neutrons différent (donc A différent)
Exemples : Carbone
C126
C136
C146
deutérium
Hydrogène
H11
D21
T31
tritium
v) Isotopes
I.2) Structure atomique de la matière
v) Isotopes
Masse molaire de l’élément M (en g.mol-1) moyenne pondérée des masses atomiques des isotopes
Elément carbone 6C:
M(C) ≈ 99/100*12 + 1/100*13 + 0*14
M(C) ≈ 12,01 g/mol
Isotope 12C 13C 14C
Masse atomique (g/mol) ≈ 12 ≈ 13 ≈ 14
Pourcentage isotopique 99% 1% traces
Elément chlore 17Cl:
M(Cl) ≈ 75/100*35 + 25/100*37
M(Cl) ≈ 35,5 g/mol
Isotope 35Cl 37C
Masse atomique (g/mol) ≈ 35 ≈ 37
Pourcentage isotopique 75% 25%
II.1) Modèle corpusculaire de la lumière
II.2) Echanges quantifiés d’énergie
II. Quantification de l’énergie
II.3) Modèle de Bohr
II.4) L’atome d’hydrogène dans le modèle de Bohr
chhE Énergie
Constante de Planck
Célérité
Longueur d’onde
Einstein rayonnement monochromatique de fréquence est un flux de petites particules (corpuscules) appelées photons.
Le produit h. est un quantum d’énergie. Chaque photon porte un quantum d’énergie.
II.1) Modèle corpusculaire de la lumière
L’énergie de la lumière est transportée par les photons.
II.2) Echanges quantifiés d’énergie
http://www.astro-rennes.com/initiation/spectres.php
II.2) Echanges quantifiés d’énergie
Les fréquences des radiationsémises par des atomespréalablement excités ne peuventprendre que certaines valeurs.
Les fréquences de la lumièreblanche absorbées par des atomesne peuvent prendre que certainesvaleurs.
II.2) Echanges quantifiés d’énergie
Emission d’une radiation monochromatique de fréquence = émission d’un photon d’énergie h.
E1 = Edépart
E2 = Earrivée
E1 – E2 = h. L’énergie de l’électron diminue par émission d’un
photon
Absorption d’une radiation monochromatique de fréquence = absorption d’un photon d’énergie h.
E2 = Earrivée
E1 = Edépart
L’énergie de l’électron augmente par absorption
d’un photonE2 – E1 = h.
Les niveaux d’énergie accessibles aux électrons sont quantifiés.
II.3) Modèle de Bohr
L’électron décrit des orbites circulairesde rayons bien définis autour du noyau
avec une énergie bien définie.(à une orbite correspond une énergie).
Un électron s’éloigne du noyau si l’énergie est absorbée se rapproche du noyau si l’énergie est émise
acces.ens-lyon.fr
états excités
Énergie d’ionisation
II.4) L’atome d’hydrogène dans le modèle de Bohr
visibleIR UV
Rayons des orbites: Rn = a0 x n2 = 53 x n2 (en pm) Niveaux d’énergie : En = - 13,6 / n2 (en eV) ; 1 eV = 1,6.10-19 J
Nombre quantique principal « n » : n est un entier non nul
énergie
0
état fondamental
III. Modèle quantique de l’atome
III.1) Les limites du modèle de Bohr
III.2) Modèle de Schrödinger
III.3) Solutions de l’équation de Schrödinger
III.4) Représentation des orbitales atomiques (OA)
Contradiction avec la mécanique classique
N’explique pas toutes les raies des spectres d’émission des atomes polyélectroniques
Incompatibilité avec un principe naturel fondamental (principe d’incertitude d’Heisenberg) qui obligea les scientifiques à abandonner l’idée de trajectoire pour un électron.
Pour une particule de masse très faible, il n’est pas possible de déterminer,simultanément et avec précision, sa position et sa vitesse.
La mécanique quantique va se substituer à la mécanique classique en définissant l’électron par son énergie et sa probabilité de présence en un
point de l’espace au sein d’un nuage électronique.
Ce modèle n’autorise plus la schématisation de l’atome
III.1) Les limites du modèle de Bohr
Equation de Schrödinger (1926) : relation fondamentale de la mécanique quantique, adaptée aux particules de masse très faible.Sa résolution permet d’obtenir les valeurs d’énergie accessibles à l’électron et les fonctions mathématiques pouvant régir le comportement de l’électron.
L’équation de Schrödinger n’a de solutions que pour certaines valeurs d’énergie ( énergie quantifiée) appelées énergie propres.
Pour une valeur d’énergie propre, il est possible d’avoir plusieurs fonctions propres qui vérifient l’équation de Schrödinger on parle de
fonctions propres (ou d’OA) dégénérées.
Les fonctions associées, appelées orbitales atomiques (OA) ou fonctions propres, permettent d’accéder à la probabilité de présence de l’électron
en un point de l’espace (mais pas à sa position exacte).
III.2) Modèle de Schrödinger
E (n, l) : les énergies propres dépendent de 2 nombres quantiques
« n » : nombre quantique principal n N* n > 0« l » : nombre quantique secondaire l N 0 ≤ l ≤ (n – 1)
i) Énergies propres
III.3) Solutions de l’équation de Schrödinger
(n, l) définit une valeur d’énergie associée à une sous-couche
Valeur de n 1 2 3 4couche K L M N
n définit la couche
Valeur de l 0 1 2 3sous-couche de type s p d f
nomenclature des sous-couches : valeur de n suivie d’une lettre
associée à la valeur de l.
Exemples de sous-couches
0
2s
n > 0 En,lSous-couche
1
20
1
1s
2p
E1,0
E2,0
E2,1
E3,0
E3,1
III.3) Solutions de l’équation de Schrödinger
0 l (n – 1)
30
2
1
3s
3p
3d E3,2
Les orbitales atomiques dépendent de 3 nombres quantiques :
« n » : nombre quantique principal n N* n > 0« l » : nombre quantique secondaire l N 0 l (n – 1)« m » : nombre quantique magnétique m Z l m + l
ii) fonctions propres ou orbitales atomiques (OA)
III.3) Solutions de l’équation de Schrödinger
Exemples d’OA
n > 0 En,lSous-couche
III.3) Solutions de l’équation de Schrödinger
0l(n–1)
0
2s
1
2
0
1
1s
2p
E1,0
E2,0
E2,1
E3,0
E3,13
0
2
1
3s
3p
3d E3,2
OA
1s
2s
2p-1, 2p0, 2p1(3 OA dégénérées)
3s
3p-1, 3p0, 3p1(3 OA dégénérées)
3d-2, 3d-1, 3d0, 3d1, 3d2(5 OA dégénérées)
- l m + l
0
0
-1, 0, +1
0
-1, 0, +1
-2, -1, 0, +1, +2
III.4) Représentation des orbitales atomiques (OA)
i) OA de type ns
Courbe d’isodensité :
La fonction propre est positive
Représentation d’une OA de type ns
ou ou +
Rayon des orbitales ns
Le rayon de l’OA est la distance électron – noyau la plus PROBABLE.
Orbitale 1s
Le rayon augmente quand n augmente.
III.4) Représentation des orbitales atomiques (OA)
Orbitale 2s
Orbitale 3s
III.4) Représentation des orbitales atomiques (OA)
Courbe d’isodensité :
Plannodal
ii) OA de type np
Représentation d’une OA de type np
La fonction propre est de signe opposée des deux côtés du plan
nodal
Là encore, la taille des orbitales augmente quand n augmente.
III.4) Représentation des orbitales atomiques (OA)
z
xy
z
xy
npxnpy
ii) OA type np
Sous-couche np : l =1
Sous-couche np : m = -1, 0, +1 3 OA dégénérées ( np-1, np0, np1 )
z
xy
npz
CQFR
Historique
Structure atomique de la matièreI)
Comprendre le II. On introduit différents concepts dont on sert ensuite,mais aucune connaissance directe exigible.
II)
III)Quantification des nombres quantiques, nomenclature des OA.
Avoir en tête la représentation des OA s et p.
Avoir en tête qu’un électron est défini par son énergie et une OA,fonction mathématique qui a à voir avec la probabilité de trouverl’électron dans un endroit donné.
ExercicesQuestion 1. Combien y-a-t-il de protons, de nucléons, de neutrons et d’électrons dans un atome de fer (Z=26) de nombre de masse A=56?
Question 2. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) exacte(s) :A- Des isotopes ont le même nombre de protons, et un nombre différent de neutronsB- Des isotopes n’ont pas le même nombre de masseC- Un élément chimique est caractérisé par son nombre de masseD- Un élément chimique est caractérisé par son numéro atomique
Question 3. Le néon (10Ne) existe sous deux formes isotopiques 20Ne et 22Ne, en proportion 90% / 10%. Quelle est la masse molaire (en g/mol) de l’élément néon ?
Question 4. Parmi les triplets de nombres quantiques (n, l, m) suivants, déterminer celui (ceux) qui est (sont) possible(s) :A- (2, 1, -2) B- (3, 2, -1) C- (3, 0, 0) D- (2, 2, -1) E- (0, 0, 0)
Question 5. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) exacte(s) :A- A une valeur de l égale à 1 correspondent des orbitales atomiques de type d.B- Pour une OA 3d, un nombre quantique magnétique m égal à 3 est possible.C- Le nombre quantique principal d’une OA de type f peut être 3.
Exercices
Question 1. 26 protons, 56 nucléons, 30 neutrons et 26 électrons.
Question 2. A, B, D.
Question 3.Masse atomique d’une mole de néon 20 (20Ne) : 20 g/mol.Masse atomique d’une mole de néon 22 (22Ne) : 22 g/mol.Masse molaire de l’élément néon 10Ne M = 90/100*20 + 10/100*22 = 20,2 g/mol
Question 4. B et C.
Question 5. Aucune des propositions n’est juste.
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