Étude de cas · siglas acaa association cubaine d’artisans et artistes (cuban association of...

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1 Reforestation avec bambou en tant qu’alternative écologique pour la production soutenable de matériaux de construction et logements (Bambou»biomasse) ÉTUDE DE CAS Préparé pour : L’Initiative caribéenne pour la gestion des risques (CRMI) Programme des Nations Unies pour le D éveloppement Préparé pour : L’Initiative caribéenne pour la gestion des risques (CRMI)

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Reforestation avec bambou en tant qu’alternative écologique pour la production soutenable de matériaux de construction et logements

(Bambou»biomasse)

ÉTUDE DE CAS

Préparé pour :L’Initiative caribéenne pour la gestion des risques (CRMI)

P r o g r a m m e d e s N a t i o n s U n i e s p o u r l e D éveloppement

Préparé pour :L’Initiative caribéenne pour la gestion des risques (CRMI)

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CUBA

Reforestation avec bambou en tant qu’alternativeécologique pour la production soutenable de

matériaux de construction et logements(Bambou»biomasse)

MEILLEURES PRATIQUES DANSLA GESTION DES RISQUE

Préparé pour :L’Initiative caribéenne pour la gestion des risques (CRMI)

La Havane, CubaDécembre 2006

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ACAA Association cubaine d’artisans et artistes(Cuban Association of Artisans and Artists)

ACTAF Association cubaine de techniciens agricoles et forestiers(Cuban Association of Agricultural and Forestry Technicians)

ANAP Association nationale de petits agriculteurs(National Association of Small Producers)

BSC Bloc solide de combustible (Solid Fuel Bloc)

CCS Coopérative de crédits et services (Credit and Service Cooperative)

CCS/F Coopérative de crédits et services / Renforcée (CCS / Strengthened)

CEDEMA Centre pour le développement de la machinerie(Centre for the Development of Machinery)

CIDEM Centre de recherche et développement des structures et matériaux(Centre for Research and Development of Structures and Materials)

CITMA Ministère de la Science, la Technologie et l’Environnement(Ministry of Science, Technology and the Environment)

COSUDE Agence suisse pour la coopération et le développement(Swiss Agency for Development and Cooperation)

CPA Coopérative de production agricole (Agricultural Production Cooperative)

EF Entreprise forestière (Forestry Enterprise)

EFI Entreprises forestières intégrales (Integrated Forestry Enterprises)

EV Entité du Logement

IBP Institut de biotechnologie des plantes (Plant Biotechnology Institute)

IIF Institut de recherches forestières (Forestry Research Institute)

MINAG Ministère de l’Agriculture (Ministry of Agriculture)

MINVEC Ministère pour l’Investissement étranger et la collaboration économique(Ministry of Foreign Investment and Economic Cooperation)

ONUDI UNIDO - Organisation des Nations unies pour le Développement industriel(UN Industrial Development Organization)

UCLV Université centrale de Las Villas

UDG Université de Granma

UNAICC Union Nationale d’Architectes et Ingénieurs de la Construction de Cuba(National Cuban Union of Architects and Construction Engineers)

UO Université d’Orient

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4 Tabla de Contenido

TABLE DE MATIÈRES PAGEPréfaceIntroductionQuelle était la situation avant l’intervention ? Contexte général· Le modèle de reforestation et désertification· L’ambiance socioéconomique· La production de matériaux de construction et les logements

Quelle était la situation avant l’intervention ? Le bambou à Cuba· Révision historique de la production et l’utilisation du bambou à Cuba· Production et utilisation du bambou au niveau provincial· - Province de Holguín· - Province de Granma· - Province de Villa Clara

Panorama du risque· Vulnérabilité environnementale (Naturelle et technologique)· - Sécheresse· - Ouragans et inondations· - Risques technologiques

Chronique de l’expérience· Le Projet a comme objectif:· - Objectifs généraux du Projet· - Objectifs spécifiques du Projet· Comment se développe l’expérience ?· - Pas ou moments clés # 1 : Organisation Institutionnelle· - Pas ou Moments clés # 2 : Ressources existantes et futures du bambou· Qui y participe ? Acteurs et liens· Qui se bénéficie ? Acteurs et liens· Quelles sont les expectatives par rapport à cette expérience ?· - Culture et propagation du bambou· - Usages du bambou· - Production de matériaux pour la construction et les logements· Qu’est-ce qu’on a réussi jusqu’à maintenant avec cette expérience ?· Préparation· - Création de Capacités : Connaissances et formation· Possibles problèmes, faiblesses ou risques

Continuité et durabilité· Qu’est-ce qu’il restera après l’intervention ?· Outils générés par le Projet· - Matériaux d’information· - Produits

Leçons apprises· Réflexions après l’expérience

ANNEXES:Annexe I : Actions et acteurs du projetAnnexe II : Contrôle et évaluation

BIBLIOGRAPHIE

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eLe bambou a toujours été, et continue à être, une option évidente en tant que matériel

de construction pour ceux qui habitent les pays en voie de développement, spécialementpour tous ceux qui sont réellement pauvres et vivent de la terre, et il a pu être aussidémontré récemment qu’il sert comme matériel structurel dans le monde développéindustriel. Le bambou est bon marché, renouvelable, disponible, et compte avecd’exceptionnelles qualités structurelles.

C’est aussi très connu que le bambou peut aider à générer diverses activités productiveslocales. La culture et l’utilisation du bambou ne sont pas chères, et il n’a pas besoin nonplus de l’utilisation d’équipement sophistiqué. Historiquement, les civilisations asiatiquesont utilisé le bambou en tant que source pour l’obtention d’aliments, habillement, logement,structures, meubles, artisanats pour l’exhibition et aussi pour l’usage domestique,instruments musicaux, armes de défense, outils de pêche et objets pour la chasse, l’énergieet autres usages. Grâce à sa résistance et légèreté, l’usage du bambou en tant que boisil est plus lucratif que le pin et fournit une composante très importante dans la constructionet dans la fabrication de planches ou de panneaux très résistants et durables.

Du point de vue de l’environnement, le bambou offre une couverture sur le terrain où estsemé et ses racines et rhizomes aident à éviter l’érosion et les sillons. Il contribue aussià la beauté du paysage et à la propreté de l’air, car la vitesse avec laquelle il grandit obligeau bambou à consommer grandes quantités de CO2 (entre 7 et 15 tonnes de CO2 chaqueannée). Le bambou compte en plus avec une grande surface de feuillage laquelle absorbel’humidité existante dans l’air et la transmet au sol à travers de ses longues et fortesracines.

Le bambou n’est pas une plante endémique de Cuba ; on croit que les premièresvariétés ont été introduites au début du XXème siècle par des compagnies étrangères,telles que l’United Fruit Company, qui ont occupé de grandes surfaces de terrain à Cubaet ont semé le bambou avec le propos d’utiliser ses longues et fortes tiges comme pointsd’appui pour ses cultures de bananes. Il existe aujourd’hui 30 variétés de bambou danstoute Cuba qui se sont adaptées aux conditions environnementales du pays. Cependant,le pourcentage de plantations de bambou existantes est insignifiant en comparaison avecd’autres espèces trouvées dans les bois cubains, car il constitue seulement le 1% dupatrimoine forestier cubain. L’importance du bambou à Cuba ne se base pas dans le faitqu’il existe de grandes plantations, sinon que c’est la seule plante existante dans le paysqu’après quatre années d’être plantée peut créer un bois suffisamment formé pour êtreexploité économiquement.

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Pendant les dix dernières années se sont produit de significatifs et visibles changementsécologiques à Cuba, spécialement dans la région orientale du pays, où la sécheressechronique a conduit à une désertification dans quelques zones et à une évidente détériorationdes capacités de production et de récupération des sols. Ces changements sont lerésultat des changements climatiques globaux contemporains, ainsi que des causes in-ternes telles que la déforestation massive qui a accompagné le développement de l’industriesucrière à Cuba à partir du XVII siècle, déforestation qui a continué jusqu’aux années 1970et 1980, quand beaucoup des bois qui restaient à Cuba ont été détruits pour la préparationde grandes zones destinées à la culture intensive du riz et de la canne de sucre et àl’élevage du bétail.

Cuba dispose de lois et politiques qui appuient la reforestation, lesquelles pendant desannées ont contribué à l’accroissement des bois dans le pays, en passant d’une moyennede 14% en 1970 à un 24,5% actuellement de terres couvertes par des bois �une réussitequi peut être considérée importante� et il existe un plan pour arriver à un 29% en 2015.Cependant, la gravité du problème et le manque de ressources limitent l’impact desprogrammes existants.

La solution du problème de la déforestation à Cuba exige des mesures à moyen et longterme. Une alternative attrayante serait la reforestation à partir de différentes variétés debambou, une plante qui grandit rapidement, ce qui soulagerait les pressions de peuplementet économiques auxquelles sont soumises les réserves forestières et, à la fois, pourraitcontribuer à résoudre les complexes problèmes écologiques, tels que la récupération dessols sérieusement endommagés.

Ce rapport fournit une meilleure compréhension sur le projet pluridisciplinaire de troisans (2005-2007) qui est en train d’être développé dans les provinces de Holguín, Granmaet Villa Clara, lequel combine la reforestation avec bambou et la production d’une largegamme de technologies et matériaux de construction alternatifs de petit coût pour leslogements et autres produits. Outre nous fournir le bois dont nous avons si besoin, lesrésidus ou déchets résultants du traitement du bambou peuvent être utilisés dans laproduction de meubles et produits de l’artisanat et dans la fabrication de blocs solides decombustible en tant que source d’énergie et importante façon de réduire la consommationde bois.

Le projet, connu localement par le nom de BAMBOU � BIOMASSE, se complémenteintégralement du point de vue de la récupération environnementale et la protection dessols, l’eau potable et l’air pur à travers une gestion forestière durable, une source renouvelablepour la production de logements à coût réduit , et combustible, nouvelles opportunitésd’emploi pour les communautés rurales, et vitalité locale du point de vue économique àpartir de ressources localement disponibles. Ce projet stimule aussi l’échange d’expériencesentre les différentes régions, la coopération dans le développement des tâches du projetet le transfert de différentes technologies d’une zone à l’autre.

Ce projet compte fondamentalement avec l’appui de l’Agence suisse pour ledéveloppement et la coopération (COSUDE) et reçoit aussi quelque appui de l’organisationnon gouvernementale suisse « Sofonias Group ». Le ministère cubain de la Science, laTechnologie et l’Environnement (CITMA) appuie les coûts nationaux dans les trois provinces.

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• LES MODÈLES DE DÉFORESTATION ET DÉSERTIFICATIONPour contribuer au développement de l’industrie sucrière Cuba est restée presque

totalement déboisée pendant l’étape coloniale et jusqu’à la première moitié du XXèmesiècle. Il existe encore d’immenses zones déboisées, surtout dans les provinces orienta-les, lesquelles pendant les dernières décennies ont été touchées par un processus desécheresse et sa consécutive désertification.

C’est seulement à partir de 1959 qu’existe à Cuba un plan de l’État pour la reforestation.Même comme ça, pendant les années soixante-dix et début des années quatre-vingt, degrandes surfaces de bois à Cuba ont été détruites pour la préparation d’immenses zonesde terre pour la production intensive du riz, de la canne de sucre et pour le développementde l’élevage du bétail. Comme résultat des rapports existants à ce moment-là entre Cubaet le disparu bloc socialiste, Cuba recevait des envois surs et bon marché de combustibleavec lesquels se soutenaient les grandes entreprises agricoles mécanisées, les systèmesd’arrosage intensif et les moyens de transport employés à ces fins. En quelques courtespériodes de temps, des provinces telles que Granma, Holguín, Las Tunas et Camagüeyont été capables d’accroître de façon significative les terres qui sont restés disponiblespour l’agriculture et l’élevage et ainsi ont surgit de nouvelles entreprises, de nouveauxemplois et de nouveaux produits.

Avec la chute du camp socialiste à la fin des années quatre-vingt, Cuba est entré dansla crise des années quatre-vingt-dix (connue localement comme « el período especial »,la période spéciale) qui a frappé sévèrement l’économie et la population. Cette crise a étéexacerbée encore plus par la recrudescence du blocus que le gouvernement des Etats-Unis a maintenu pour plus de 40 ans contre Cuba. Une de ses conséquences a été laperte de plus des deux tiers de l’énergie disponible, ce qui a affecté négativement lesprogrammes agricoles basés sur la consommation intensive d’énergie, le haut niveau dela mécanisation, et l’utilisation minimale ou nulle de l’énergie renouvelable. Les essaispour résoudre le problème n’ont pas eu de succès et le manque d’énergie et de ressourcesmatérielles, ensemble avec la progression de la sécheresse, a conduit à l’abandon de laterre qui avait été destinée à l’agriculture et au bétail. De grandes extensions de terre ontété alors envahies par le marabout (Dichrostachyscinera) (L.), Wight, famille desMimosaceas, pendant que d’autres terres ont perdu immédiatement leur potentiel agricoledû à la salinité et aux inondations, ou aussi par la surexploitation des sols. Dans beaucoupde zones, la sécheresse permanente de la dernière décennie et la détérioration consécutivedes sols ont favorisé la désertification.

• L’AMBIANCE SOCIOÉCONOMIQUELa situation décrite auparavant a eu une influence directe sur la vie et le développement

de petites communautés rurales, qui avaient été créées pour l’attention des grandesentreprises agricoles. Pendant les dix dernières années, ces communautés ont été lestémoins d’une croissante détérioration de leur activité industrielle, agricole et constructive.Ceci a signifié aussi une détérioration de la qualité de vie, caractérisée par la faible quantitéet qualité des ressources disponibles et des produits de consommation «auparavantimportés depuis les capitales de province» dans les marchés locaux, une réduction réelledes revenus de la population et des administrations municipales, et une contraction desopportunités locales d’emploi. Quelques familles ont émigré vers les centres urbains,pendant que d’autres vivaient une vie de subsistance dans les zones rurales, en produisantleur propre alimentation, ou en réalisant des travaux locaux. Le manque de produitslocaux a réduit les marchés, ayant tout ceci aussi une répercussion directe sur la qualitéde vie des personnes.

La détérioration de la situation pour les petites communautés rurales a eu aussi sonimpact sur l’environnement. Pendant cette période, le produit qui a le plus manqué a étéle combustible domestique, spécifiquement le kérosène, lequel, auparavant, était trans-porté depuis de longues distances et vendu par l’État à des prix accessibles. Pour remplacerson absence, de nombreuses familles et entreprises locales ont eu recours au bois, cequi a contribué aussi à la déforestation quand ils ont coupé les déjà très exigus et presqueinexistants arbres. Ceci s’est converti tout de suite en un cercle vicieux.

· LA PRODUCTION DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ET LOGEMENTSL’Etat cubain a une politique de développement social qui fait que le logement soit un

secteur prioritaire. Jusqu’à maintenant des centaines de milliers de logements ont été

Introduction

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LEconstruits à grande échelle, même si les résultats obtenus sont encore loin de satisfaire

les besoins existants, problème qui s’est aggravé par la détérioration des logements parmanque d’entretient. Ceci se manifeste principalement dans les petits municipes, situésloin des centres des capitales. D’accord avec le dernier Recensement de la Population etdes Logements (2002), plus des deux tiers des logements déjà existants dans le pays setrouvent en conditions régulières ou mauvaises de détérioration.

Les programmes de logements, tant en ce qui concerne les nouvelles constructionscomme l’entretient et la réparation de celles déjà existantes, ont été sévèrement frappéespar les problèmes économiques dérivés de la Période spéciale, et aussi par la criseénergétique et le manque d’une monnaie forte. Pas seulement la production de matériauxde construction s’est vue réduite à zéro pendant les années quatre-vingt-dix, mais letransport des maigres matériaux existants est devenu virtuellement impossible dû à lacrise énergétique. La plupart de la production de matériaux de construction est réaliséedans les grands centres industriels, d’où sont transportés ultérieurement aux communautésles plus lointaines. Les tuiles en ciment pour la couverture des toits, par exemple, étaientproduites seulement à Santiago de Cuba et La Havane, qui étaient chargées de fournir lereste du pays.

Le déficit de matériaux de construction a conduit à la création d’une naissante industrielocale qui produisait des composantes pour la construction, telles que briques en argilecuite avec des combustibles locaux disponibles «en général du bois» ce qui, à son tour,contribuait à la déforestation et son logique désastre écologique. Cependant, le basniveau des technologies « inventées » et la faible qualité des matériaux produits, ont conduità la population à perdre sa foi dans la qualité de ces produits.

· RÉVISION HISTORIQUE DE LA PRODUCTION ET L’UTILISATION DU BAMBOU

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1 Nommé comme la montagne la plus haute de Cuba «le Pic royal Turquino, de quelque 1.974 mètres d’hauteur, situé dans la province de Granma« le «  Plan Turquino  » est un programme pour le développement large et durable des communautés de montagne. En plus de la production et ledéveloppement social, ce programme comprend aussi la conservation de l’environnement et le renforcement du système défensif du pays. Le PlanTurquino, auquel participent plusieurs entités de l’Administration centrale de l’État, a changé la vie des historiquement marginalisés habitants de lamontagne, lesquels comptent actuellement avec des routes, électricité, eau potable, fourniture d’aliments, écoles, hôpitaux et centres culturels pour leursloisirs.

À CUBAOn aurait pu dire à la fin du XXème siècle que Cuba avait perdu ses plantations de

bambou. Cependant, vers la moitié des années quatre-vingt-dix, il y a eu des initiativesqui ont conduit à la récupération de cette pratique dans les provinces de Holguín et Granma.En 1989, le ministère de l’Agriculture (MINAG) a créé le Groupe national du bambou et durotin, adscrit à l’Institut de recherches forestières (IIF). La reforestation a commencéaussi à se développer tout au long du bassin de la rivière Cauto, ainsi que dans d’autresbassins de la zone. Pendant 1992-1994, l’IFF a publié le Premier matériel techniqueinstructif sur le bambou. Des efforts ont été réalisés aussi pour la promotion du bambouen tant que matière première pour la fabrication d’éléments constructifs et ustensilesdomestiques légers et la protection de l’environnement.

En janvier 1992 a été célébré dans le Jardin botanique de Cienfuegos le Premier ateliernational sur le bambou. Deux ans plus tard, en mars 1994, La Havane a accueilli leDeuxième atelier national. Dans la province de Holguín a été réalisé aussi un Ateliernational sur le bambou, et en juin 2000 a été réalisé le deuxième atelier sur un Programmed’idées stratégiques pour le « Développement et l’utilisation du bambou ». Sous lesauspices de l’ACTAF (Association cubaine de techniciens agricoles et forestiers), en avril2002 a été développé à Bayamo, Granma, la Première rencontre nationale sur le bambou,et le mois suivant, en septembre, a été célébré à La Havane l’Atelier sur l’introduction à lagestion et culture du bambou. En 2003 l’ANAP (Association nationale de petits agriculteurs)a appuyé un autre Atelier dans la province de Holguín, laquelle, ensemble avec Granma,comptait avec deux groupes spécialisés.

À partir de l’année 2000, a existé un Programme national sur les plantations de bambou,lequel a été modifié annuellement par la Direction forestière nationale du MINAG «entitéqui dirige les politiques forestières du pays» et il a été envoyé aux 30 Entreprises forestièresintégrées (EFI) situées dans tout le pays et qui comptent avec les zones de plus grandesplantations. Ce plan a été conçu par le Groupe national du bambou et rotin avec l’appui dugroupe GEAM, et il est approuvé par la Direction forestière nationale.

Aujourd’hui, et à partir d’un solide appui gouvernemental, a été développé l’intérêt pourle bambou et ses usages. Le ministère de l’Agriculture, à travers de la Direction forestièrenationale et le Groupe GEAM, ensemble avec le « Plan Turquino »1 développent unprogramme national de reforestation avec bambou dans la zone des bassins. Cette initiativeest une des mesures qui sont en train d’être appliquées pour aider à la protection desressources hydrauliques disponibles et pour inverser la situation de sécheresse du pays.Ceci est le contexte plus large du projet du bambou discuté dans ce rapport.

· Sur la production et les usages du bambou au niveau provincialTrois provinces, Holguín, Granma et Villa Clara font partie de ce projet. Plus en avant

nous trouverons une perspective générale sur la situation du bambou dans chacune desprovinces, justement avant le début du projet d’intervention.

Ces trois dernières années se sont produit des centaines de milliers de plantes ; lespetits agriculteurs, les coopératives et les entreprises de l’État ont semé plus de 400hectares de bois de bambou dans les provinces de Holguín et Granma ; deux coopérativesont construit de petits ateliers pour la production de bois pressé, et une autre entreprise,avec la collaboration de l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le Développementindustriel), est en train de monter un atelier pour la production de bois pressé.

LA PROVINCE DE HOLGUÍN

Depuis l’année 1997, la province de Holguín a développé un travail intensif dans lapromotion et l’exploitation du bambou avec des objectifs commerciaux et environnementaux.La province a neuf espèces générales et autres 22 espèces de bambou. La plus grandeconcentration de ces plantations se trouve dans le Municipe de Sagua de Tánamo, maisla plante grandit aussi dans d’autres zones de la province. Holguín est une des rareszones de Cuba où existent des données sur les zones couvertes de bambou : de 366hectares, 56 sont les plantations de croissance naturelle et les autres 310 ont été seméesdepuis 1987 jusqu’aujourd’hui. De ces 310 hectares, 10 ont plus de 10 années d’avoir étésemées et on peut déjà les considérer comme des zones de bois, et les autres 300

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hectares ont entre 1 et 3 années d’avoir été semées. Une grande partie de ces dernièrespourraient être exploitées partiellement à partir de 2006. Le travail réalisé par les EFI àSagua de Tánamo, en particulier, a eu une grande relevance.

Pour la propagation par des moyens naturels, il existe dans la province deux banquesde plasma de germes destinés à la production de jeunes plantes, une à Holguín et l’autreà Sagua de Tánamo, avec une capacité annuelle de production de 50.000 et 25.000 jeunesplantes, respectivement. Les deux disposent de leur propre banque de semences. Holguína un laboratoire biotechnologique végétal capable d’introduire, assimiler et développer leprocessus de micro propagation du bambou, même si malgré les efforts réalisés entre1990 et 2000, on a pu seulement arriver à la première phase de propagation dû aux difficultésdans la phase d’enracinement, qui se sont résolues postérieurement.

Jusqu’aujourd’hui 50.000 jeunes plantes ont été produites, fondamentalement desvariétés suivantes : Bambusa Vulgaris Sharader, Bambusa Vulgaris var vittata, Bambusablumeana, Bambusa bambos, Bambusa balcoa, et Dendrocalamus strictus. On confieque la production de jeunes plantes de la variété Guadua angustifoli Kunth s’agrandira,car elle est la seule espèce que compte avec les meilleures caractéristiques pour laproduction de variétés adéquates pour les matériaux de construction.

L’ANAP de Holguín a travaillé pendant des années dans le développement et l’utilisationdu bambou pour la production de matériaux de construction, contreplaqué (plywood),artisanat, etc. Il y a deux plantes rustiques pour la production de contreplaqué, une dansla province de Holguín et l’autre à Sagua de Tánamo, lesquelles comptent avec desmachines produites par le CEDEMA (Centre pour le développement des machines), qui atravaillé ensemble avec l’ANAP. Depuis 2003 l’ANAP a développé un projet financé parCOSUDE pour l’introduction du bambou dans la construction de 20 logements au niveaucommunautaire et dans la création d’un atelier pour la production d’artisanat et meubles.

Pendant la Période spéciale plusieurs Coopératives de production agricole de la province«comprise la Coopérative « Pablo H. Suárez » du municipe Rafael Freyre, la Coopérative« Antonio Maceo » du municipe de Gibara, la Coopérative « José Ramón Pérez Méndez »dans le municipe Calixto García et la Coopérative « 26 de julio » dans le municipe deBanes, où sera réalisé le projet» ont construit des fours pour la production de briquesd’argile destinées à aider à la réparation et la construction de logements pour les membresde la coopérative. Même avec des limitations de matériaux, ces fours, qui sont rustiqueset ne remplissent pas toujours les conditions requises minimes d’efficacité technologique,ont continué a produire des briques et ont permis l’acquisition d’une excellente expérience.Chacun produit une moyenne de 15.000 briques par mois, même si la capacité potentielledes fours est entre les 20.000 et les 30.000 briques par mois. Les principales difficultésont été le manque de bois et de combustible pour le transport, car il faut parcourir chaquefois de plus longues distances.

LA PROVINCE DE GRANMAIl existe aussi un Groupe de bambou dans la province de Granma, lequel depuis 1998

a développé une Banque de plasma de germe, ou Banque de semences, avec les variétéssuivantes : Bambusa Vulgaris var. Vulgaris; Bambusa bambos; Bambusa bambos var.Gigantea; Bambusa tuldoide; Bambusa lingispiculata; Bambusa oldhamii; Bambusaolveriana; Bambusa multiplex var; Bambusa Vulgaris var. Vittata; Bambusa polymorpha;Cephalllostachium pergracile; Dedroalamus asper; Dedroalamus sikkinesis; Dedrocalamusstrictus; Gigantochloa veticillata; Guadua angustifolia; Phyllosachys flexuosa . Toutesces espèces, avec l’exception de quelques unes, ont aidé à réussir la propagation dansdes pépinières, et les meilleurs résultats ont été obtenus avec les espèces : Bambusavulgaris var. Vittata; Bambusa vulgaris var. vulgaris; Guadua angustifolia; Bambusa holdhmiiet Bambusa tuldoides. Il a été réalisé une étude du comportement de chacune de cesvariétés, fondamentalement en ce qui concerne les conditions hydriques requises.

Un total de 453 hectares de bambou a été semé dans cette province. Les résultatsobtenus par l’Entreprise forestière de Manzanillo ont été de spécial intérêt. Cette entrepriseest située dans le municipe du même nom et compte 35 fermes forestières, une desquellespromeut et développe différentes variétés de bambou et a réussit une efficace et continuellepropagation de cette plante, tâche dans laquelle la ferme a investit ses propres ressources

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2 La biotechnologie végétale se réfère à la « reproduction assistée » de plantes en laboratoire, comme façon d’accroître la productivité de lareproduction des plantes. Ne comprend pas la manipulation génétique des variétés.

et efforts.

Dans les années quatre-vingt-dix, l’ACTAF de Bayamo a développé un programmepour l’utilisation intégrale du bambou dans la construction, lequel a donné lieu à la fabricationde plusieurs logements construits avec ce matériel. En outre, l’Institut de recherchesforestières a conçu un projet et l’a présenté à l’ONUDI, qui l’a approuvé, et le MINAG adésigné l’EFI, de la province de Granma, comme l’endroit pour la création d’un Atelierprototype du bambou destiné à l’élaboration de planches semi élaborées de ce matériel.L’atelier a été complètement installé et il fonctionne déjà. Il compte avec les conditionspour produire plusieurs sortes de panneaux pressés de bambou avec une haute efficacitéet productivité. Même si cet atelier est le principal consommateur des bois qu’existentactuellement dans la province, il a besoin de garantir la stabilité de la fourniture de matièreprime pour pouvoir élargir ses productions de façon significative.

Les résultats obtenus à Bayamo ont un spécial intérêt pour la décentralisation de laproduction de briques d’argile cuite. Les producteurs à leur compte, qui dans un premiertemps opéraient de façon clandestine, ont été incorporés à cette initiative en tant quepartie d’un réseau local de producteurs liés aux Unités du logement (EV), engagésinstitutionnellement dans la vente et distribution de matériaux de construction a niveaumunicipal. Inscrits comme « travailleurs chez soi » de l’Entreprise municipale d’entretiendes logements, ces producteurs privés peuvent se dédier à la production autodirigée, envendant une partie importante de leurs productions à l’EV, qui la vendra aux bénéficiairesdu programme social des EV. Tout ce qui vient d’être dit a lieu sous le cadre légal dusystème municipal du logement, ce qui empêche la corruption et la déviation des ressourceset stimule la création d’emplois au niveau local, et permet aussi d’accroître la disponibilitéde matériaux de construction pour les programmes sociaux.

PROVINCE DE VILLA CLARAUne des principales structures à Cuba dédiée à la recherche Biotechnologique des

végétaux2 est l’Institut de biotechnologie des plantes (IBP) située dans l’Université centrale« Marta Abreu » de Las Villas, Santa Clara. Un des principes opératifs de l’IBP, qui a déjà12 années de travail scientifique continu, est que les recherches aient une suite depuis lelaboratoire jusqu’au terrain et qu’elles impliquent un bénéfice social chaque fois que cesoit possible.

En 2000, spécialistes de l’IBP ont commencé à fournir des conseils au projet de« Conservation et propagation in vitro du plasma de germes de la variété Guauduaangustifolia, développée avec la Faculté de Sciences environnementales de l’Universitétechnologique de Pereira, en Colombie. Comme résultat de ce projet de recherche, finien 2003, se sont développés les protocoles de laboratoire pour la propagation in vitro decette variété et on a obtenu des productions de plantes à petite échelle, ainsi que leuracclimatation dans des serres et sa postérieure transplantation aux champs.

L’IBP possède les connaissances et les installations nécessaires pour la productionde la Guadua angustifolia à grande échelle et aussi pour la continuation du travail dans ledéveloppement de nouvelles méthodes de propagation in vitro de la variété avant mentionnée,lesquelles sont plus efficaces et économiques et accroissent la disponibilité de matérielpour la propagation.

Dans la province de Villa Clara existe peu de ressources de bambou, seulementquelques hectares où il grandit de façon naturelle dans les marges des fleuves et deslacs. Cependant, dans le municipe de Manicaragua, situé dans la région montagneusede l’Escambray, au sud des provinces centrales, il y a des plans pour la reforestation deplus de 500 hectares de bassins hydrographiques, et le bambou est considéré une alternativeintéressante. Le gouvernement local dispose d’une entreprise qui est dédiée à la réussitede cet objectif.

Le Centre de recherche et développement des structures et matériaux (CIDEM) atravaillé pendant plusieurs années pour améliorer le fonds des logements affectés par lesphénomènes climatologiques, ainsi que dans la recherche et développement detechnologies adéquates pour la production de matériaux de construction qui demandentun minimum possible de consommation d’énergie (éco matériaux). Le CIDEM, un desmembres les plus actifs du Réseau ECOSUR latino-américain pour un habitat durable

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(www.ecosur.org), a appliqué des technologies dans des projets à Cuba, Nicaragua,Colombie, Honduras, Guatemala, Panama, Namibie et Nigeria. Ce travail a été orientévers la recherche de solutions aux problèmes de l’habitat dans des pays en développement.Le CIDEM dispose d’une grande visibilité internationale de son travail dans ce domaine,spécialement lié à l’écologie. Le Dr. F. Martirena, Vice-directeur du CIDEM et Directeurdu Projet bambou-biomasse, fut invité à prononcer une conférence qui établirait les règlesà suivre lors du Sommet des sept parties de la COP (Changements climatiques), célébréau Maroc en novembre 2001, et à la VIème Conférence de l’UNCCP sur désertification,célébrée à La Havane, en août 2003.

Le CIDEM a développé des technologies pour la production de « Blocs solides decombustible » (BSC), lesquels recyclent les déchets organiques et ont des propriétés decombustion. Cette technologie de recyclage a été appliquée aux sciures des charpenterieset a la propriété de pouvoir être appliquée aux déchets de la récolte du bambou, enconvertissant la biomasse du bambou en une source renouvelable d’énergie pour laproduction durable d’éco matériaux. Par exemple, les BCS ont été utilisées par le CIDEMpour la production de briques d’argile dans des fours rustiques pour les productions loca-les à petite échelle. Maintenant disponible commercialement, cette technologie est entrain d’être utilisée dans des ateliers à Manicaragua.

Le CIDEM a travaillé aussi dans le développement d’aditifs de fonderie qui permettraientune réduction de la consommation d’énergie lors de la production de briques, ensembleavec l’Université de Granma (UdG), dans la optimisation des fours moyens pour la coctiondes briques. Le CIDEM, qu’actuellement travaille dans neuf des 15 territoires de Cuba«Cuba est divisée en 14 provinces plus le Municipe spécial de la Isla de la Juventud» atravaillé en 13 zones en aidant un réseau bien organisé et coordonné de producteurs debriques à leur compte qui utilisent le bois, pour que commencent à utiliser les BCS.

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E · Vulnérabilités environnementales (Naturelles et technologiques)

SécheresseLa possibilité réelle de sécheresse est peut-être le plus grand risque pour le Projet

bambou-biomasse. Historiquement, les cinq provinces orientales du pays «Holguín,Granma, Las Tunas, Santiago de Cuba et Guantánamo» ont tendance à être les provincesles plus fortement frappées par la sécheresse. Par exemple, dans les vingt dernièresannées, seulement en deux occasions, les années 1987 et 2001, les pluies tombéesdans la province de Holguín ont surpassé la moyenne historique de 1.323 mm annuels.

Même si pendant les deux dernières années, les pluies qui ont accompagné la saisondes cyclones tropicaux ont apporté quelque soulagement à la sécheresse dont souffre lepays, ce soulagement a été seulement temporaire, étant donné la nature chronique de lasécheresse.

Parmi d’autres choses, le manque ou la pénurie de pluies signifie le déclin de laproduction agricole, avec des champs sans être cultivés par manque d’eau pour l’arrosage.Si les pluies du printemps tardent à arriver et sont, en plus, de courte durée, ceci peutaussi réduire le temps disponible pour la plantation des arbres, le développement dessystèmes efficaces d’arrosage et ne pas pouvoir compter avec des sources d’eau surespour leur appui, ce qui est le plus important.

Ouragans et inondationsDes désastres naturels comme les ouragans, les inondations et les glissements de

terre qui en résultent, peuvent causer un impact négatif dans l’environnement physiquen’importe où à Cuba, en tenant compte que le pays est géographiquement situé dans « Lepas des ouragans » de la région atlantique. La saison des ouragans fluctue entre le 1er

juin jusqu’au 30 novembre, et toutes les provinces du pays sont exposées aux risquespotentiels pendant cette période.

Risques technologiquesLes pressions qu’exercent sur les bois tropicaux certaines sortes de productions,

comme la combustion des briques cuites de chaux et argile, a contribué à la disparitionde dizaines de milliers d’hectares de bois. Même si le bois peut être une ressourcerenouvelable qui a une fonction essentielle dans la recherche de la durabilité, souvent lespressions des populations et celles économiques portent la récolte du patrimoine forestierd’un pays à des limites qui surpassent la durabilité.

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La solution des problèmes de récupération environnementale et les besoins d’une sourcedurable pour la production de matériaux de construction et logements exige une approchemultisectorielle intégrée qui comprenne :

• une adéquate gestion des ressources naturelles,

• connaissance des problèmes des personnes qui vivent de ces écosystèmes,spécialement les communautés de faibles revenus, et

• leur interaction avec l’environnement écologique local.Spécialement on doit s’occuper de la création de ressources en bois et pas en bois, et

leur exploitation et usage durables, ainsi que des liens de plans de production avec desprogrammes de reforestation durable et une exploitation rationnelle des bois. À courtterme on peut utiliser les bois de bambou existants et déjà murs, de façon contrôlée etsoutenable, fondamentalement dans la province de Holguín, pour la production de matériauxde construction et de logements.

• Le Projet est dirigé à :Objectif général du Projet· L’Objectif général du Projet, de trois ans, est la production d’une large gamme de

matériaux de construction et autres produits, en utilisant le bambou comme source dura-ble de matières premières pour l’accroissement de la disponibilité d’alternativestechnologiques et matérielles de construction et logements.

Objectifs spécifiques du Projet

• Créer un programme de reforestation soutenable avec du bambou, dirigéfondamentalement à la fourniture de ressources pour la production de matériaux deconstruction et logements.

• Créer une stratégie qu’administre et promeut les bois de bambou, incorporée à lastratégie forestière nationale, et promouvoir la production intensive de la plante, la préparationdes sols et la culture et l’exploitation des bois à des fins commerciaux. Ceci implique :

• La création d’un système de propagation des variétés de bambou qui soientadaptables à Cuba et qui puissent satisfaire les usages constructifs, en garantissant lessemences pour des programmes émergents.

• Garantir la sélection et préparation de 1.150 hectares de terre pour la semence etculture du bambou.

• Semer et cultiver des plantations de bambou, avec des soins intensifs spéciauxaux nouvelles plantations pendant les deux premières années, en donnant priorité auxzones frappées par la sécheresse.

• Appliquer des systèmes phytosanitaires qui évitent les épidémies et les invasionsd’insectes qui pourraient endommager les bois de bambou.

• Adapter une stratégie pour la gestion et l’exploitation soutenable des bois de bambou,approuvée à Cuba, pour les conditions spécifiques des provinces où soit en train d’êtremené à terme ce projet.

• Promouvoir l’utilisation commerciale du bambou pour la construction de façonsoutenable du point de vue de l’environnement.

Établir un programme d’exploitation soutenable des bois de bambou, ainsi quedévelopper et/ou transférer des technologies pour le traitement du bambou récolté, pour laproduction d’une large variété de produits, depuis le bois pressé jusqu’aux meubles etartisanats. Ceci implique que le projet devra :

• Développer et perfectionner des technologies adéquates pour le séchage et lessoins du bambou dans les conditions de Cuba, de préférence avec des sources d’énergierenouvelables, basées dans les radiations solaires, qui sont abondantes dans le pays.

• Développer et perfectionner une technologie adéquate pour la fabrication de boispressé à partir du bambou, dans de petits ateliers avec une capacité de production nominalede 500 m3 par an.

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• Créer une culture pour la production d’ustensiles domestiques et artisanats, produits avec destechnologies locales et connaissances théoriques et pratiques. Ceci comprend le perfectionnement dela technologie cubaine pour le traitement du bambou au niveau local destiné à la production de boispressé à petite échelle en vue de leur commercialisation.

• Utiliser le bois et la biomasse dans la production de matériaux de construction et logementsavec un faible impact environnemental.

Utiliser les différents produits obtenus du bambou «bois pressé, le bambou proprement dit, et lesdéchets des bois» pour l’élaboration de produits spécialement destinés à la construction de logementsécologiques de faible coût, avec substitution partielle des sources non renouvelables d’énergie dans laproduction de matériaux de construction. Ceci implique que le projet doit :

• Développer des technologies pour l’utilisation directe du bambou ou de produits pré élaboréspour la construction de logements et structures.

• Adapter l’actuelle technologie pour la production de briques d’argile cuite, en utilisant les déchetsde la récolte du bambou en tant que combustible.

• Mener à bien des études pour l’accroissement de l’efficacité énergétique dans la fabrication dematériaux de construction et logements, de façon à utiliser les produits à partir du bambou.

• Comment est en train d’être développée l’expérience ?Moments ou pas clés # 1 : Organisation institutionnelle

Tenant compte de la grande distance géographique et la variété de thèmes et acteurs locaux, ceprojet devra fonctionner de façon décentralisée et avec une large participation d’acteurs locaux dans leprocessus de prise de décisions. Le projet a un Directeur qui s’occupe principalement des décisionsstratégiques et les contacts avec les donateurs, ainsi que de l’évaluation du projet. En outre, il y a unCodirecteur lequel facilite les actions spécifiques du projet, prend des décisions tactiques et participedans le contrôle et la supervision de l’utilisation des ressources. Un Comité technique a été constitué,lequel prend les décisions concernant les aspects scientifiques techniques et organise et coordonneles activités de formation et de recherche et développement dans le cadre du projet. L’administrationgénérale du projet est de la responsabilité du CIDEM, dans l’Université centrale de Las Villas.

A Holguín, la province qui marche à l’avant-garde du projet dû à ses réussites historiques avec lebambou, l’ANAP est le principal exécuteur du projet qui coordonne le travail au niveau global dans leterritoire, gère et projette, et travaille avec toutes les institutions territoriales. L’Entreprise forestière deHolguín et de Sagua de Tánamo ont aussi des fonctions spécifiques. Les actions de cette provincesont concentrées sur tout le municipe de la capitale provinciale et à Sagua de Tánamo. Le Projetbambou-biomasse a été formulé pour la première fois dans un Atelier célébré à Holguín en décembre2004, lequel a compté avec l’apport de spécialistes du CIDEM, les Universités de Granma et d’Orient,l’UNAICC-Granma, l’Équipe technique du Programme du bambou de l’ANAP de Holguín, et lesreprésentants du COSUDE. Une année après, le projet a été approuvé totalement et a eu son proprecompte bancaire.

Dans la Province de Granma a été créé au début de l’année 2005 un Groupe de coordination pourle projet du bambou sous les auspices du Gouvernement provincial et ensemble avec l’UNAICC (Unionnationale d’architectes et ingénieurs de la construction de Cuba) dans le territoire. L’objectif de cetteinitiative est de réunir les experts existants dans la province pour qu’ils puissent contribuer avec sesconnaissances de façon plus efficace à la divulgation de la culture et l’utilisation du bambou. L’entitémentionnée se charge de la coordination et administration générales du projet au niveau provincial.

Le réseau provincial d’entreprises forestières développe une fonction primordiale à Granma, où lesfermes forestières constituent la forme d’action principale. Des ateliers pour le traitement du bambousont en train d’être créés et répandus, même si Logement a une importante responsabilité en ce quiconcerne la production de matériaux, en étroite collaboration avec les gouvernements municipaux.L’ANAP provinciale participe aussi au travail de reforestation et production d’artisanats et matériaux deconstruction. L’UdG fournit l’appui scientifique nécessaire pour mener à bien quelques unes des tâchesdu projet.

À Villa Clara, la reforestation est à la charge de l’Unité de sylviculture de Manicaragua, adscrite àl’Entreprise forestière de Villa Clara. La production de matériaux est en train d’être coordonnée etréalisée par les autorités du Logement du municipe de Manicaragua. L’ANAP participe dans la productionde semences dans des pépinières et de quelques matériaux de construction, spécifiquement desbriques et blocs de combustible solide. La reproduction assisté de Guadua, qui sera utilisée dans le

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projet, sera responsabilité de l’IBP, et la coordination de ce travail au niveau général dans le territoire,ainsi que l’administration du projet, seront à la charge du CIDEM.

À Santiago de Cuba, seulement participe l’Université d’Orient (UO), et c’est sa Faculté deconstruction qui réalise la conception architectonique des maisons qui seront construites à partir dubambou et monte de petits prototypes dans son étude. L’UO coordonne le travail au niveau généraldans le territoire et se charge d’administrer cette partie du projet. Dans le Tableau 1 apparaît un résuméde l’organisation institutionnelle pour ce projet.

Tableau 1 : Organisation institutionnelle du projet bambou-biomasseRégion Acteurs locaux Coordinateur régional

Granma Université de Granma Entreprise forestière de GranmaGouvernementProvincialGroupe coordinateur pour leProjet bambouGroupe coordinateur pour le Projet bambou

Holguín ANAP-Holguín Entreprise forestière de HolguínGouvernement provincial, ANAP-Holguín

Villa Clara CIDEM-UCLV Institut de biotechnologie des plantes (IBP)Gouvernement municipal de Manicaragua CIDEM

Santiago de Cuba Université d’Orient Faculté de construction

Pour son application, le projet est divisé en trois régions, chacune desquelles travaille de façonindépendante avec ses propres plans d’action et comptabilité. Le travail et la participation des acteurslocaux sont organisés internement, et la gestion et l’administration du projet fonctionnent dans le sensde la diagonale, avec un Coordinateur pour chaque fonction, lequel est responsable des principalesdécisions stratégiques dans sa zone géographique particulière. Dans l’Annexe I on montre le diagrammed’organisation du projet et l’interaction entre chaque structure de direction.

Moments ou Pas clés # 2 : Ressources existantes et futures du bambouLa reforestation avec bambou permet à la fois de récupérer des zones qui avaient été déboisées et

créer des ressources renouvelables, en incluant le bois, qui peuvent être utilisés dans l’industrie de laconstruction. L’option de planter des espèces de croissance rapide et larges possibilités d’utilisation,comme le bambou, réduit le temps dont a besoin l’écosystème pour se récupérer. Cependant, lesprogrammes de reforestation avec bambou commencés en 2005-2006 n’auront pas un grand rendementen termes de ressources productives pendant, au moins, cinq ans, temps nécessaire pour que lesplantes atteignent leur maturité. Par conséquent, il est nécessaire d’avoir un plan pour l’utilisationrationnelle des plantations de bambou existantes dans les trois provinces, surtout à Holguín, où auraitlieu la plus grande exploitation de bambou pour la production de bois pressé. Il ne peut pas y avoir dedifférences entre ces usages et les planifiés par le ministère de l’Agriculture pour cette ressource.

On compte déjà avec des estimations du potentiel productif des plantations de bambou existantes,calculées à partir de leur utilisation rationnelle, ainsi que des projections basées dans les nouvellesressources que ce projet permettra de créer.

Le projet a commencé pendant le premier trimestre de 2005, et s’est appliqué principalement àHolguín et Granma, régions où existe déjà la culture du bambou. Les périodes 2005 et le premiersemestre du 2006 ont été dédiés à la production et les semailles de Guadua et on espère obtenir lespremiers exemplaires mûrs au début 2007.

On concède une particulière importance à la province de Holguín, où en ce moment il y a 366hectares plantées avec diverses espèces de bambou, desquelles 10 hectares sont des bois formés deplus de 4 ans d’âge, 300 ha ont entre 1 et 3 ans et sont en train d’être exploitées dès l’année 2006, etplus de 56 hectares sont des plantations naturelles avec de différentes étapes de développement. Lesmesures effectuées dans la province montrent que dans les conditions environnementales actuelles lesrejetons du bambou grandissent de 13 à 17 cm par jour, et peuvent croître jusqu’à 30 cm par jour dansdes zones avec une plus grande moyenne de précipitations.

On pense que le projet dans la province de Holguín utilisera seulement le 20% (approximativement74 hectares) des plantations existantes, qui seront coupées dans l’ordre suivant : 2005 (15 ha., ou 20%de 74 ha.), 2006 (26 ha., ou 35%) et 2007 (33 ha., ou 45%). Ces volumes de production permettent la

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création d’une capacité productive de plus de 18.000 m2 de bois pressé, valeur supérieure à la capaciténominale des plantes existantes dans le territoire. Le reste des usages (artisanats, production debiomasse résiduelle, construction de trois prototypes de maison) n’augmentera pas significativementles quantités auparavant mentionnées. Les nouvelles zones qui vont être plantées créeront une ressourceen bois disponible qui permettra d’ouvrir de nouveaux ateliers de bois pressé dans la province.

Dans la Province de Granma il existe un total de 453 hectares plantées avec différentes variétés debambou, en différentes étapes de développement. Ce bambou garanti la fourniture à l ’atelier de boispressé de Bayamo, financé par l’ONUDI, et permet à la fois que le projet présent puisse compter avecle bambou nécessaire pour réaliser ses activités (artisanats, production de matériaux de construction,fabrication de logements) sans affecter l’atelier de Bayamo. Les zones récemment plantées créerontaussi des ressources en bois qui permettront d’ouvrir un nouvel atelier de bois pressé dans la province.

Dans la Province de Villa Clara manque actuellement le bambou, car il y a seulement quelqueshectares qui grandissent de façon naturelle à la marge des fleuves et des lacs. Par conséquent, lesactivités de ce projet seront très limitées dans ce territoire et seront concentrées dans des activitéspilote lesquelles ont besoin de très peu de bambou. Pour ce motif, il est possible d’exécuter le projetavec les ressources disponibles. Les nouvelles zones qui seront plantées créeront la possibilité, àpartir de 2010, d’ouvrir au moins un atelier de bois pressé dans la province.

• Qui y participe ? Acteurs et liensLes principaux acteurs de ce projet sont :

• Le Centre de recherche et développement des structures et matériaux (CIDEM) del’Université centrale de Las Villas : responsable de la coordination générale du projet et de la directionde son développement technologique, spécialement en ce qui concerne les technologies de productionet usage du bois pressé, ainsi que l’usage des résidus du bambou pour produire des briques d’argilecuite. Le CIDEM est en rapport aussi avec le ministère de l’Investissement étranger et la Collaborationéconomique (MINVEC) pour la coordination et l’application de ce projet, et rédige des rapports d’évaluationpour les donateurs.

• L’Association nationale de petits agriculteurs (ANAP) : coordonne le projet à Holguín etparticipe dans quelques unes de leurs activités à Villa Clara. Les structures de base de l’ANAP (lesCoopératives de production agricole [CPA] et les Coopératives de crédits et services [CCS], qui travaillentdans des programmes privés ou coopératifs) sont en train d’aider à mettre en pratique les activitésagricoles du projet. Les coopératives participent dans la propagation des semences à travers lespépinières et, dans quelques cas et à partir d’accords avec les Entreprises forestières du territoire,dans les semailles et la récolte du bambou. L’ANAP de Holguín se dédie aussi à traiter le bambou etproduire du bois pressé.

• L’Entreprise forestière (EF) : entité de l’État, subordonné au ministère de l’Agriculture (MINAG)de la nation. L’EF est représentée par une autre entreprise dans chacun des municipes où s’appliquele projet. L’EF participe à travers d’un nouveau schéma d’organisation nommé « fermes forestières »,qui consiste à fournir une certaine quantité de terrain à une famille pour qu’ils sèment et cultiventdiverses sortes d’espèces forestières à partir d’un plan d’auto alimentation. La famille vit de la terre quereçoit et elle est responsable de son exploitation et soins, et pour ceci l’EF lui octroie des ressourcesmatérielles et lui paye pour les produits. Les fermes forestières, que normalement ont une extensionde jusqu’à 30 hectares, constituent un nouveau schéma à Cuba qui aide les personnes à se fixer dansun terrain avec un sens de la propriété et, au même temps, permet d’augmenter la productivité. Lesassociés locaux de l’EF sont également responsables du traitement du bambou et le bois pressé.

• L’Union nationale d’Architectes et Ingénieurs de la construction de Cuba (UNAICC) de laprovince Granma : le Groupe coordinateur du projet bambou, créé et appuyé par le Gouvernementprovincial et adscrit à l’UNAICC, contrôle le projet dans la province Granma et agit avec les institutionsprovinciales participantes. Ce groupe a été créé par décision des auteurs locaux, qui ont compté avecun large appui des autorités provinciales, car à Granma, à différence d’autres provinces, il y a un élevéet divers nombre d’acteurs, et aucun d’entre eux, pour soi-même, peut prendre les décisions efficacesau nom de tous les autres. Le Groupe comprend des représentants de tous les acteurs de la province,ainsi que des experts reconnus.

• • Les Gouvernements municipaux : à travers le Conseil d’administration municipal, cettestructure coordonne les actions au niveau du municipe, en agissant comme un Pouvoir exécutif local,lequel prend des décisions de poids en ce qui concerne l’assignation de ressources importantes etréalise des activités dans le municipe. Les gouvernements locaux disposent la participation desentreprises municipales qui leur sont subordonnées, comme les industries locales et, surtout, les

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ateliers des handicapés. Ces gouvernements devront continuer à stimuler les initiatives locales liées àce projet et, en plus, augmenter le nombre de nouveaux ateliers et entreprises ainsi que l’apparition deleurs produits dans les marchés locaux.

• Faculté d’agronomie de l’Université de Granma (UdG) : elle se charge de la coordinationgénérale du projet à Granma et des tâches scientifiques qui ont un rapport avec l’ingénierie forestièrequi fait partie de ce projet.

• Faculté de construction de l’Université d’Orient (UO) : a la tâche spécifique d’élaborer laconception architectonique pour les logements où le bambou sera la matière principale.

• Autres : artisans privés enregistrés dans l’Association cubaine d’artisans et artistes (ACAA) quitravaillent l’artisanat à partir du bambou.

• Qui se bénéficie ? Acteurs et liensLa chaîne de promotion, production et commercialisation du bambou dans le contexte cubain local

est intégré par des paysans individuels, artisans, charpentiers, fabricants de briques d’argile cuite,coopératives agricoles et entreprises de l’État qui appartiennent à différents ministères, et tous serontles acteurs économiques et bénéficiaires, et leur point de départ seront les résultats des expérimentationset innovations antérieures comprises dans ce projet. L’agriculture est le seul secteur à Cuba où lestravailleurs à leur compte et les membres des coopératives ont un grand poids, ce qui permet ledéveloppement du programme dans un contexte relativement favorable.

Les autorités locales et les organisations de masses, représentées dans la communauté sont entrain de faire la sélection des bénéficiaires du projet. Ce processus tient compte de la situation particulièrede chaque famille, ses besoins, et les possibilités et ressources disponibles pour leur offrir assistance.Le projet a comme finalité particulière le renforcement de l’intégration de la femme à ces initiatives.

La participation des bénéficiaires est fondamentale pour ce projet, et garantira sa durabilité tant àmoyen comme à long terme. Une fois conclu, il devra assurer la création de conditions qui stimulentune « économie et culture du bambou » dans de petites communautés rurales situées dans des zonesde reforestation, où peuvent être élaborés toute une série de produits qui vont dès les différents matériauxde construction jusqu’aux articles pour le foyer, et on pourra disposer immédiatement d’eux dans lescommunautés à des prix raisonnables. Les bénéficiaires devront « posséder » la technologie et lesconnaissances et les incorporer à leurs pratiques et traditions culturelles, en vue de réussir une plusgrande acceptation locale.

Même si on n’a pas encore fait un inventaire détaillé du nombre réel de bénéficiaires, on estime qu’àVilla Clara participent en tant qu’acteurs autour de 100 personnes, 40 d’entre elles ce sont des femmes,dans 15 communautés ou zones. À Holguín participent quelque 300 personnes, desquelles 100 sontdes femmes, de 25 communautés, et à Granma il y a autour de 350 acteurs, desquels 150 femmes, dequelque 25 communautés. En total participent autour de 65 communautés et 750 personnes, d’elles290 (39%) ce sont des femmes. (Note : il paraît que ces chiffres se réfèrent seulement aux membresdes coopératives et pas à la population totale de chaque communauté. En conséquence, un membred’une coopérative pourrait avoir une famille de seulement un ou deux membres ou bien jusqu’à 10 ou 12membres). Les trois catégories générales du projet sont :

• Le secteur agraire en général, spécialement les associés aux CPA ou CCS qui participentdans la propagation et la culture du bambou comme activité productive de laquelle ils peuvent obtenirdes revenus potentiels à court ou moyen terme.

• Producteurs et travailleurs des entreprises de l’État et industries locales, qui auront dessources durables d’emploi dans le traitement et l’utilisation du bambou dans l’artisanat, la productionde bois pressé et les matériaux de construction, et comme source d’énergie. Ces activités ont étéconçues spécifiquement pour qu’elles soient attrayantes aux femmes, lesquelles auront des opportunitéspréférentielles d’emploi dans ce projet.

• Résidents des zones où s’appliquera ce projet, car à travers celui-ci ils auront les matériauxde construction de haute qualité et à bas prix pour fabriquer leurs maisons ou les réparer.

• Quelles sont les expectatives par rapport à cette expérience ?La plupart des résultats directs de ce projet sont facilement mesurables, car presque tous ont des

magnitudes tangibles préalablement identifiées.

L’évaluation du projet se réalisera à travers une méthode qui est utilisée et appliquée largement parle réseau EcoSur < www.ecosur.org > de Planification-Application-Contrôle-Évaluation (PIME). Cette

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méthode permet de faire une analyse quantitative des progrès numériques du développement etl’introduction de nouveau matériaux et technologies à partir de la comparaison des données obtenuesde différentes évaluations. Le système est en train d’être utilisé depuis 1993 dans l’évaluation du projet« Production in the evaluation of the «Micro-concrete Tile Production» project, and since 2000, it hasbeen extended to the production of volcanic rock cement in Latin America, a task in which CIDEM hasactively participated. See Appendix II for more details of the indicators which will be used. »

Culture et propagation du bambou

• Réalisation de séminaires de formation pour les acteurs du projet à tous les niveaux. Lesséminaires ont lieu principalement dans les installations fournies pour le projet à Holguín, province quipossède la plus grande expérience sur ce thème. Chaque année se planifient entre un et trois séminairessur différents thèmes.

• Compilation de toute la documentation scientifique-technique élaborée sur le thème etdéveloppement de nouveaux documents à partir des recherches et travaux en cours. Les documentsse publieront (en copies dures comme des manuels et instructions et en format électronique) et secréera une page web sur le projet à Internet. Seront organisées aussi des foires informatives, expositions,vidéos promotionnels, etc. Il a été planifié aussi la création d’un Centre de référence provincial dubambou à Holguín et un Réseau d’échange d’information entre les différentes régions et acteurs duprojet.

• Transfert de technologie pour la reproduction assisté in vitro de Guadua, programme qui s’estdéveloppé à Pereira, Colombie, et qui est en train d’être appliqué par l’Institut de biotechnologie desplantes (IBP) de l’Université centrale de Las Villas (UCLV). L’UBP mène aussi des recherches surl’introduction de méthodes de reproduction assistée plus efficaces à travers l’emploi de tissus, tels quel’embryogenèse somatique. Les spécialistes qui travaillent dans les installations de biotechnologiequ’existent déjà à Holguín et Granma sont en train de s’incorporer aux programmes de recherche etproduction basés dans la biotechnologie. Les variétés qui vont être propagées dépendent descaractéristiques des sols, le climat, le patron de précipitations, et l’adaptabilité locale dans chacunedes zones où se réalisent les semailles. Le plan consiste à produire plus de 150.000 plantes in vitropar an, avec une accumulation de 300.000 plantes in vitro pour 2007.

• Création de banques de plasma de germes et pépinières climatisées dans les trois régions pourla reproduction de semences utilisant des méthodes traditionnelles. Ces installations seront employéessurtout pour les semences qui vont être semées avec un système d’arrosage, et pourtant il est nécessairede maintenir les semences pour un temps plus long dans les pépinières pour qu’elles s’adaptent auxrigueurs de la sécheresse. Dans les banques elles pourront se reproduire, sans propagationbiotechnologique, des espèces telles que la bambusa vulgaris. Le plan a comme finalité garantir100.000 plantes dans chaque province pour 2007, et les espèces utilisées dépendront de conditionslocales spécifiques des sols, le climat, etc.

• Identification, sélection et préparation d’au moins 1.150 hectares de terrain pour la culture dubambou entre 2005 et 2007, distribuées de la façon suivante : 600 hectares à Holguín, 400 hectares àGranma et 150 hectares à Villa Clara. Ces bois de bambou arriveront à sa maturité dans les années2010-2011. Dans chaque région se planifient des centres pour produire les fertilisants biologiques quiseront utilisés dans les plantations.

• Étude phytosanitaire des principales maladies qui frappent les différentes variétés de bambou, etdu système de protection «adapté aux conditions locales où opère le projet» qui peut être adopté pourles éviter, en essayant d’exercer le moindre impact négatif possible sur l’environnement. L’étude seraréalisée par le Groupe d’entomologistes et entomopato généticiens de la Faculté d’agronomie de l’UCLV,qui a une grande expérience dans ce domaine.

Utilisations du bambou

• Développement de scénarios alternatifs pour sécher et traiter le bambou à fin de le protégercontre les insectes. Ce travail sera réalisé dans l’OdG, qui a de l’expérience dans le développement dedivers médicaments. En particulier ils essayeront de produire un produit contre les maladies qui puissesubstituer les produits industriels qui s’utilisent actuellement. Une fois perfectionnée la technologiecubaine pour traiter le bambou au niveau local, au moins un atelier sera créé pour le séchage dubambou avec une énergie renouvelable, et au moins un atelier appliquera le système de traitement dubambou avec un faible impact environnemental.

• Conception, production et mise en pratique de machines pour la production de bois pressé àpartir du bambou et pour la fabrication d’artisanats et mobilier. Le CEDEMA est en train de réaliser ce

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travail, lequel comprendra une évaluation et des recommandations en ce qui concerne les gommescubaines de faible coût «pour les panneaux de bambou de bois pressé aggloméré» en comparaisonavec celles qu’offre le marché international.

• Transférer l’expérience des artisans locaux, surtout à travers d’ateliers où participent les artisansdes régions où il y a peu d’expérience dans ces thèmes. L’ANAP de Holguín, en collaboration avecl’ACAA, se chargera de cette tâche. La production de meubles pour le foyer est une option extrêmementintéressante, car il existe déjà quelque expérience dans la fourniture à des installations touristiques etla vente au public, en plus de productions pour l’exportation.

• Création d’une infrastructure de petites industries locales pour la production et commercialisationd’une série de produits de bambou. Comprend l’ouverture de deux ateliers de bois pressé à des finscommerciaux à Holguín, qui produiront 2.000 m3 de bois pressé cumulés en 2007, ce qui représente le20% des ressources de bambou estimées actuellement dans cette province. Le plan du projet nécessitele montage d’un atelier d’artisanat à Holguín et Granma en 2005, et plus tard à Villa Clara. Des effortsseront entrepris pour que dans la région où s’appliquera le projet soit divulgué l’expérience de produiredes meubles et de l’artisanat avec des acteurs qualifiés qui dominent clairement la technologie. Il yaura un minimum de cinq ateliers travaillant commercialement, un desquels emploiera des handicapés.

• Commercialisation de produits d’artisanat, en incluant des études détaillées sur les prix, lescoûts de production, et une stratégie nationale de marketing. Cette tâche se réalisera principalementà Holguín, et les résultats obtenus seront élargis au reste des provinces.

Production de matériaux de construction et logements

• Aide pour perfectionner un modèle agro écologique pour l’utilisation du bambou, en incluant uneétude complète de la chaîne de production dans les travaux de construction populaire.

• Développement d’un système de panneaux de bambou préfabriqués pour la construction demodules d’habitation attrayants, de facile exécution et à bas prix. Ce travail, qui est en train d’êtreréalisé à la Faculté de Construction de l’UO, comprend aussi la construction de prototypes, qui serontfabriqués dans l’atelier qui sera monté à Sagua de Tánamo, Holguín.

• Conception de différentes alternatives architectoniques pour des logements construits total oupartiellement de bambou, labeur qui est entre les mains de la Faculté de construction de l’UO, où lesétudiants essayeront de faire des maquettes à partir de ces conceptions à travers l’utilisation de structuresd’appui de bambou ou de briques d’argile cuite, ainsi que des éléments ornementaux de bambou.

• Étude des éléments de construction structurels et pas structurels fabriqués avec des panneauxde bois pressé, comme des poutres composées, des panneaux renforcés, etc., qui sera réalisée par leCIDEM. À Sagua de Tánamo, Holguín, sera établi un atelier prototype dédié à cette tâche.

• Étude pour recycler les déchets de la récolte de bambou vers la production de combustiblesolide, spécifiquement le Bloc solide de combustible (BSC), qui peut être utilisé dans la production dematériaux de construction tels que les briques d’argile cuite, ou la chaux. Ce travail, dirigé par leCIDEM, est en fonctionnement surtout à Villa Clara, et il s’étend lentement vers Holguín et Granma. Leplan consiste à introduire la technologie pour produire BSC au moins dans trois ateliers (un danschacune des provinces de Holguín, Granma, et Villa Clara), avec une réduction d’un 40% plus oumoins, dans la consommation du bois qu’actuellement est utilisée pour la coction des matériaux deconstruction. Cette économie peut arriver à un 80% avec l’amélioration des conditions thermiques desfours. On prévoit qu’en 2007 on disposera de 100 tonnes de BSC pour la production d’au moins500.000 briques. De la même façon, l’additif de la roche de chaux volcanique qui est produit à partir descendres des BSC peut substituer partiellement le ciment Portland dans la fabrication des briques debéton.

• Adaptation des technologies traditionnelles de coction de briques avec bois à l’utilisation desBlocs solides de combustible produits avec des déchets de la récolte du bambou. Ce travail comprendl’utilisation et l’application des additifs de fusion développés par le CIDEM, ce qui permet d’augmenterla quantité de temps et la température de combustion pour la coction des briques et, à la fois, améliorerses propriétés mécaniques et de durabilité.

• Construction de six prototypes de logements (trois à Holguín, deux à Granma, et un à VillaClara) avec des technologies récemment développées. Ces logements serviront à l’intégration desprincipes résultants du projet, à essayer de nouvelles technologies, et à exhiber les résultats obtenus.

• Études de l’impact environnemental des technologies utilisées, qui seront réalisées par le CIDEMet l’UdG, orientés principalement pour évaluer les aspects environnementaux associés à l’utilisation de

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BSC, à la place du bois, dans la production de matériaux de construction. L’objectif est de réduirel’impact environnemental de l’industrie de la construction à travers la décentralisation de la productionet l’usage de ressources humaines et matériaux qui permettent le développement économique local.La technologie des BSC permet l’utilisation de la chaleur obtenue dans la production de matériaux deconstruction pour le séchage de produits, surtout le bambou.

• Qu’est-ce qu’on a obtenu jusqu’aujourd’hui avec cette expérience ?Pendant l’année (2005), au moment même où le projet se trouvait dans les étapes d’approbation et

financement, l’équipe de l’ANAP de Holguín a travaillé dans divers objectifs du projet avec les résultatssuivants :

• Propagation et culture du bamboui) Connaissance de l’utilisation du bambou

On a travaillé largement dans la promotion et diffusion des connaissances sur le bambou, en incluantdes réunions avec des coopératives choisies de tous les municipes pour expliquer les caractéristiqueset perspectives du bambou, la distribution de brochures et pliables, information à la presse (radiale etécrite), et des échanges techniques avec des spécialistes et directeurs de l’ANAP, les secteurs forestieret sucrier, le CITMA et les entreprises agricoles.

ii) Stratégie pour la promotion et la gestion des bois de bambou

Pendant 2005 se sont produites quelque 27.680 jeunes plantes, desquelles 4.800 se trouvent dansla pépinière de Sagua et 22.880 dans la Banque de plasma de germes à Holguín. De celles-ci,approximativement le 40% sont de la espèce Dendrocalamus strictus et le 60% de Bambusa vulgaris.En outre, on a semé 55 hectares de bambou «31 hectares dans la zone occidentale de la province et 24hectares dans le municipe de Sagua de Tánamo. Quinze autres avaient été semées auparavant. Dutotal des zones semées, seulement deux sont de la espèce Dendrocalamus strictus, et le reste sontvulgaris, qui ont été les seules jeunes plantes disponibles à la fin de l’an. Même si la zone réelle desemailles préparée avait plus de 55 hectares, dû à la forte sécheresse, il a été possible de semerseulement pendant la deuxième partie de l’année. Les zones déjà semées se développent sansproblèmes.

En décembre 2005 a commencé le processus d’identification des zones qui allaient être seméesavec la espèce Guadua angustifolia. Dans les premiers quatre municipes visités, ont été identifiés 34hectares avec de bonnes caractéristiques dans ses sols et sources d’eau et électricité proches. Dû aufait que ces zones étaient déjà plates, on a commencé à installer le système d’arrosage au début decette année. On est en train de prioriser cette tâche, et quand le Laboratoire de biotechnologie de VillaClara remette les jeunes plantes de Guadua, les systèmes d’arrosage seront déjà installés et enfonctionnement, ce qui garantira un taux élevé de survivance des nouvelles plantations.

• Usages du bamboui) Perfectionner la technologie pour le traitement du bambou

Pendant 2005 a été montée la technologie conçue et fabriquée à Cuba pour le traitement du bambou.La plupart de cette technologie a bien fonctionné dans les ateliers de Sagua de Tánamo et La Palma,en même temps qui ont été démontées pour sa rénovation les peu de machines et/ou d’outils quiavaient des problèmes. Dans un Atelier d’idées, qui a été organisé avec des spécialistes du CEDEMA,l’ANAP et autres experts qui ont visité l’usine de traitement dans la Province de Granma, des propositionsont été faites pour perfectionner la technologie. Les spécialistes du CIDEM ont étudié aussi d’autrestypes de technologies de traitement et ont acquis quelques équipes pour produire des panneaux àpartir du tissu feutré du col du bambou.

ii) Infrastructure pour la fabrication et commercialisation des produits

Cette année on n’a pas beaucoup avancé dans cette tâche, car la production a été faible et lacommercialisation des produits du bambou n’a pas encore été identifiée en tant qu’objet social descoopératives. Cependant, l’Atelier de Sagua a fait des travaux par contrat pour la fabrication de meubleset autres articles pour locaux et installations adscrits aux structures provinciales de l’Agriculture, laGastronomie et la Santé publique. L’Atelier de La Palma espère vendre des produits une fois aura reçula licence commerciale et l’approbation de la coopérative. Pendant 2005, ce dernier atelier a fourni lesproduits suivants, pour une valeur de 27.759 pesos cubains :

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· 110 meubles pour des jardins d’enfants

· 815 pièces d’artisanat décoratif

· 400 cintres

· 22 pièces de charpenterie pour des logements

· 24.000 baguettes pour les spatules des glaces

· Production de matériaux de constructioni) Technologie pour produire des matériaux de construction

Dans l’atelier de tuiles de La Palma on été évaluées les caractéristiques du four avec la participationde deux étudiants universitaires de Granma, et sa reconstruction modifiée a été proposée. La conclusiona été de faire un nouveau four avec des caractéristiques qui permettent la combustion des Blocssolides de combustible. A la fin de l’an dernier, avec l’utilisation de deux presses et une lame reçuespour la production de Blocs solides de combustible, 3.060 BSC avaient été produits déjà, et après ilsont été prouvés dans le four. Il a été démontré que celui-ci n’était pas adéquat pour assimiler cescomposantes. Ont été identifiés trois autres types de four et on a pris la décision de les incorporer à latechnologie pour Blocs solides de combustible.

Dans le cas des matériaux à base d’argile, il existe une infrastructure pour leur production etcommercialisation, car la production d’argile est une activité traditionnelle dans ces communautés.Pendant 2005, se sont produites dans l’Atelier de La Palma, 200.250 tuiles d’argile et 5.065 dallesd’argile pour planchers pour être commercialisées, ce qui a généré des revenus pour une valeur de73.527 pesos cubains.

ii) Conversion de la biomasse du bambou

L’Atelier de La Palma a déjà la technologie pour ce travail, mais les résultats sont encore insuffisantsdû au fait qu’ils sont encore maigres les déchets de bambou que génère t’atelier. Cependant, la sciuredes ateliers de bambou a été utilisée pour produire une partie des 3.060 Blocs solides de combustibleobtenus.

iii) Réduction de l’impact environnemental de l’industrie des matériaux de la construction

Malgré le fait que l’introduction des Blocs solides de combustible est encore insignifiante pourréduire l’impact environnemental, les connaissances acquises par les travailleurs de cette industriesont importantes sur la nécessité de produire des blocs de telle façon que l’affectation à l’environnementpuisse être réduire au maximum.

· Préparation

Création de capacités : Conscience et formationMême si la plupart des acteurs qui participent à ce projet ont de l’expérience dans beaucoup des

activités planifiées, sont bien organisés et les travaux qu’ils réalisent jouissent d’un degré élevé d’acceptionlocale dans les endroits où ils travaillent, on a besoin encore d’un processus de création de capacitésde façon sélecte et spécialisée.

Le projet comprend en particulier des ateliers et séminaires sur les thèmes tels que la propagationet la culture du bambou, l’utilisation du bambou dans la construction, etc. Ces travaux de formation seréalisent surtout à Holguín, même si Granma et Villa Clara y participent aussi dans quelque mesure.

En tant que partie du programme pour créer et transmettre des connaissances sur l’utilisation dubambou (sa gestion, traitement et consommation) pendant 2005 ont été réalisées les activités suivantesà Holguín :

• Dans le cadre des campagnes de promotion du bambou, ont été distribués entre les acteurspotentiels du projet tout au long et au large de la Province de Holguín, quelques 200 pliables et plus de2.000 brochures concernant la propagation et la culture de cette plante.

• Deux artisans qui participent dans le projet et font partie du total des onze travailleurs quiconforment le personnel de l’Atelier de La Palma, ont donné un Atelier d’approfondissement desconnaissances.

• Treize artisans ont assisté à un Cours de formation donné à la CCS/F « Eugenio González »du municipe de Mayaría, où existe le plan de situer le « Troisième point de développement du bambou »dans la province. Les outils et les moyens nécessaires à la création de cet atelier ont déjà été acquis.

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• Une Réunion d’échange avec le Groupe technique du Programme du bambou aété organisée, et à celle-ci y ont participé des spécialistes du COSUDE, du CIDEM, del’Université d’Orient et de l’UNAICC de Holguín. À cette occasion le Projet de constructionde logements de bambou a été présenté par des spécialistes de la Faculté d’architecturede l’Université d’Orient.

En 2006 ont été donnés les cours, séminaires et séances de formation suivants :

• Un cours de construction avec du bambou sur les outils, les conceptions et lestravaux pratiques a eu lieu au mois de mars 2006. Des 40 planificateurs/ dessinateurs etconstructeurs qui y ont assisté, 12 étaient des femmes.

• Un Séminaire sur la propagation traditionnelle des plantes, qui a inclus destravaux pratiques et a été célébré trois fois (en mai, septembre et novembre) en 2006.Parmi les 60 travailleurs agricoles qui y ont participé il y avait 21 femmes.

• Un Cours de formation sur la propagation biotechnologique, focalisé sur lathéorie et la pratique, a été organisé en septembre 2006, à l’Université centrale, avec laparticipation de trois spécialistes, toutes des femmes.

• Possibles problèmes, faiblesses ou risquesIl est toujours important de prévoir les possibles risques qui, s’ils surgissent, pourraient

empêcher l’accomplissement optimale des objectifs d’un projet particulier. De cette façonils peuvent être pris en compte depuis le début même d’un projet. Entre les risquesconsidérés pour ce projet on a inclus les suivants :

1. La Guadua ne s’adaptera pas aux conditions de Cuba. Même s’il y a quatreexpériences très positives, la Guadua grandit en général dans des zones climatiquesbeaucoup plus élevées que les cubaines et en meilleures conditions. Pourrait succéderqu’elle ne s’adapte pas à certaines régions du pays, surtout où il y a beaucoup desécheresse et des sols arides.

2. Que les conditions climatiques adverses, spécialement la sécheresse, empirentviolemment dans les prochains deux ou trois ans. Même si on connaît que quelquesespèces de bambou sont résistantes à la sécheresse, en incluant la Guadua angustifoliaqui développe une fonction potentiellement très importante, il faut établir si elle peut supporterles sécheresses prolongées et intenses qui arrivent souvent dans les zones du projet.

3. Que les ressources en bois produites pendant la période d’exécution du projet, enincluant les existantes depuis le début, ne soient pas suffisantes pour atteindre les butsspécifiés dans les propositions du projet.

4. Que la population, les artisans et les producteurs n’acceptent pas les nouveauxmatériaux et technologies et ne les considèrent pas comme un indicateur de prestige etprogrès social.

5. Jusqu’à maintenant le projet n’a pas développé ni appliqué aucune étude ouméthodologie en rapport avec la gestion du risque et l’adaptation au changement climatique.

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ILITÉ• Qu’est-ce qu’il restera après l’intervention ?Ce projet inclura des démonstrations de la viabilité technique, économique et sociale

de développer et appliquer des modèles de production décentralisée, basés dans l’emploide ressources naturelles disponibles au niveau local. À travers la promotion et l’utilisationde ces modèles, on pourra aider à améliorer et contrecarrer la détérioration environnementalecausée par les êtres humains et leur conséquent dommage à la qualité de la vie, à la foisqu’offrira des nouvelles alternatives pour la solution des problèmes sociaux, tels que lelogement et l’emploi.

A cet fin, le projet est en train d’explorer de nouveaux schémas productifs adéquats àl’échelle de la communauté rurale et étudie les interactions qui ont lieu entre les acteursdu projet, ainsi que les facteurs qui contribuent à la durabilité. Les leçons apprises à partirde cette expérience vont permettre de la reproduire dans d’autres régions avec des contextesdifférents.

• La durabilité technologique des technologies alternatives proposées dans ceprojet est garantie par sa supériorité mesurable par rapport aux technologies traditionnellessimilaires que dispose le territoire. Dans le cas des nouveaux matériaux de construction,nous devons analyser aussi leur durabilité et résistance dans la construction de logements.

• La durabilité économique et financière du projet est garantie par les coûtsd’exploitation pour la construction et autres usages. Les activités proposées sont pluséconomiques que d’autres options, et le potentiel est énorme pour générer des bénéficesavec les nouveaux produits dérivés du bambou.

• Les articles de l’artisanat et les meubles ont une grande demande sur les marchéslocaux et sont très faciles de commercialiser.

• La substitution du bois par les BSC a des répercussions sur les coûts, surtoutdans le coût de la transportation, car il a été démontré que les BSC permettent la réductionde l’utilisation du bois traditionnel jusqu’à un 40%, avec des résultats similaires dans lecas du combustible.

• Les systèmes de construction et les nouveaux matériaux peuvent concurrenceravantageusement les technologies déjà établies. Nous pouvons anticiper en particulierune réduction des coûts d’au moins un 30% avec les briques d’argile cuite. En ce quiconcerne le bois pressé, il est nécessaire de faire une étude détaillée des composantsimportés pour sa production, en vue d’avoir une idée claire de leurs coûts et bénéfices.

• La durabilité sociale est garantie avec l’apparition de nouvelles opportunités d’emploiqu’offre ce projet au niveau local, même pour des femmes et handicapés. Elle est aussigarantie par le fait que les résultats du projet aident à satisfaire les besoins critiques de lapopulation locale, surtout en ce qui concerne les logements moins chers. Finalement, leprocessus de promotion, gestion et exploitation des bois de bambou et le traitement dematières premières génèrent des emplois, augmentent les revenus et contribuent audéveloppement local et à un meilleur niveau de vie dans les zones du projet.

• La durabilité écologique est assurée avec la contribution à l’amélioration del’écosystème environnant à travers la reforestation, ainsi qu’avec la diminution de la coupureindiscriminée des bois et de l’émission à l’atmosphère de contaminants générés par lesméthodes actuelles de produire des matériaux de construction, spécifiquement les briquesd’argile cuite. On apprécie une évidente réduction de l’utilisation de l’énergie dans laproduction et le transport, car la plupart des activités sont réalisées à courte distance etles processus ne dépendent pas d’une transportation intensive.

Au niveau de la province il est difficile d’obtenir une production intensive et une économiequi dépende principalement des ressources énergétiques renouvelables, spécifiquementde la biomasse. Cependant, à l’échelle d’une petite communauté, il est très possibled’obtenir ce modèle, surtout avec les propositions comprises dans le projet. Comme il estdémontré, l’utilisation intégrale du bambou dans la production de matériaux et logementsa les suivants bénéfices indirects :

• Le bambou peut être utilisé directement comme bois pour la construction, ou commecontreplaqué (plywood) après qu’il a été traité.

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• Les déchets de la récolte du bambou peuvent être comprimés dans un Bloc solidede combustible et s’utilisent pour remplacer le bois dans la production de briques cuitesou chaux.

• Les cendres résultantes de la combustion des Blocs solides de combustible peuventêtre utilisées comme une roche volcanique hautement réactive laquelle, quand elle estmélangée à la chaux et pulvérisée pour la production locale de ciment volcanique CP-40«d’accord avec la technologie développée par le CIDEM» sert pour cimenter les briquesdans les murs et leur donner une finition polie.

En aucun moment pendant le cycle décrit auparavant il est nécessaire l’échange étrangerpour l’acquisition de matériaux coûteux, tels que le ciment Portland, et le processus deproduction consomme très peu d’électricité. Cependant, à la fin on peut construire unlogement presque complet, tout avec des ressources locales.

Quand ce projet sera finit on aura acquis de l’expérience dans la production et l’utilisationde divers produits dérivés du bambou et sur leur utilisation priorisée pour résoudre problèmesdans la communauté. En conséquence, on pourra concevoir d’autres alternatives dedéveloppement local, ce qui contribuera à récupérer l’environnement dans les régions où ila été affecté et à augmenter progressivement la qualité de vie des personnes dans lescolonies rurales.

• Outils générés par le ProjetMatériaux d’information

• On a élaboré des brochures, bulletins et posters pour la formation sur le bambou etsa diffusion.

• Le Journal télévisé national a préparé un reportage sur le projet.ProduitsEn plus de la documentation (écrite et digitale), ce projet donnera lieu également à une

série de produits dont leur commercialisation aidera à garantir la continuité et durabilité àlong terme des initiatives du projet. À continuation un résumé de ces produits et leurpotentielle commercialisation :

• Jeunes plantes : L’ANAP de la province de Holguín et l’Association cubaine detechniciens agricoles et forestiers ont vendu de jeunes plantes cultivées dans des pépinièresaux paysans, aux coopératives et aux entreprises forestières de l’État.

• Cannes ou souches mures : Les paysans et les coopératives vendent des cannesou des souches mures de chaque cycle de croissance à d’autres paysans, coopérativeset entreprises de l’État (principalement celles du tabac) qui les demandent. Ils les vendrontaussi à l’entreprise à laquelle appartient l’atelier de bois pressé qui est en train d’êtremonté.

• Résidus de la production de bois pressé : Les paysans et les coopératives lesvendent à d’autres coopératives, artisans et fabricants de meubles. Comme partie de ceprojet, dans un proche futur vendront aussi des déchets de bambou aux fabricants debriques d’argile cuite comme résidu ou pour être traité comme des blocs solides de com-bustible.

• Bois pressé : La petite quantité produite au début de la production a été utilisée parles coopératives dans la construction de leurs propres logements. Cependant, une foisstabilisée la production on peut prévoir que le bois pressé sera vendu aux Unitésd’investissement du logement (UNIV) dans les municipes, entreprises des ministères del’Agriculture et su Sucre, d’autres ministères et coopératives, le secteur touristique, etc.Ce produit a une énorme demande, car presque tout le bois utilisé à Cuba est importé àdes prix élevés.

• Meubles, artisanats, charpenterie pour logements : La petite quantité produite parl’État jusqu’à maintenant a été vendue aux membres des coopératives, mais une fois sedéveloppe la production, on prévoit qu’elle sera vendue à la population, aux coopératives,aux entreprises de l’État, etc.

• Emballages pour des fruits et produits agricoles, ruches, etc. : La productionexpérimentale obtenue dans les coopératives a été vendue à des entreprises du ministèrede l’Agriculture, et a une grande demande à Cuba.

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En résumé, il ne paraît pas qu’existent de plus grandes difficultés pour commercialiseren monnaie nationale les produits liés à ce projet, ni pour stimuler le développement depetites entreprises au niveau familial, des coopératives ou de l’État qui pourraient faire cesproduits.

L’aspect le plus difficile sera de commercialiser une partie de la production en pesoscubains convertibles, vû que jusqu’à maintenant ceci a été fait seulement par des artisansprivés et des entreprises de l’État. Cependant, ceci est un des objectifs du projet, carquelques produits utilisés dans le processus, comme la colle pour le bois pressé, lesfeuilles de scies et quelques outils et fournitures, seulement peuvent être acquis aveccette monnaie.

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• Réflexions sur l’expérienceLe bambou est à la fois résistant à la sécheresse et aux ouragans, deux événements

environnementaux communs à Cuba.

Le bambou se plie, une caractéristique nommée « déflexion » qui se mesure commele degré de distorsion qui démontre avoir un matériau quand on lui applique une forcelatéralement. Cette mesure quantifiable, qui est bien connue dans le cas de l’acier, lebéton et le bois, aide à identifier les paramètres de construction qui peuvent être inclusdans les codes d’uniformité pour cette sphère de travail.

Peut être l’obstacle principal pour l’adoption du bambou en tant que matériel deconstruction destiné à de grandes structures est sa capacité de se doubler sous unecharge ou sa manque de rigidité. Cependant, la condition requise de rigidité dans lesstructures a plusieurs désavantages. Le béton est rigide, et quand il s’accouple avec samasse produit une inertie qui cause sa rapide détérioration et éboulement pendant untremblement de terre, quand celle-ci bouge dans toutes les directions.

Le bambou et le bois sont plus flexibles et ont aussi des paramètres constructifs bienétablis qui réduisent leur flexibilité à un degré compatible avec le besoin de rigidité dansune structure, surtout dans celles qui sont comparativement plus petites, comme leslogements.

Les structures en bois et en bambou peuvent être résistantes aux tremblements deterre si on profite leur flexibilité et très basse masse, et sont beaucoup plus confortablesen termes de déflexion. Les structures de bambou présentent même plus d’avantages.Par exemple, les ponts de bambou se doublent et se balancent sous le poids despersonnes, mais cette flexibilité est avantageuse, car elle distribue pour toute la structurela tension causée par la charge. Quand la flexibilité du bambou s’incorpore et s’utilisedans la conception des structures, une moindre tension est concentrée dans les élémentsde charpenterie du bambou, qui sont le talon d’Achille de cette sorte de structure.

La résistance aux ouragans, l’événement environnemental extrême le plus communqui doit être tenu en compte dans le cas de Cuba, reçoit aussi l’aide de la flexibilité dubambou. La défaillance des structures pendant les ouragans peut être attribuée en dernièreinstance à la rupture des fixations. La force des vents soutenus peut arracher et emporterle toit. Une rafale puissante peut exercer une terrible force latérale sur une structure. Laflexibilité distribuera ces forces par toute la structure, et pour ce motif il est moins proba-ble qui se casse un joint et ainsi se déchaîne toute une série de défaillances de l’intégritéstructurelle. Le bambou est élastique, et ses tiges peuvent être inclinées et après retournerà leur forme originelle, ce qui joue une fonction décisive dans la survivance des structures.

En dernier lieu, l’expérience de vivre dans une structure de bambou flexible est commeune célébration dans la « vie » que le bambou représente. Le mouvement du bamboureflète le mouvement du monde naturel, où un arbre ou une plante distribue la tensionenvironnementale par tout son « corps », en garantissant sa survivance en bougeant aumême temps que la force et en réduisant ainsi la tension dans quelconque de ses pointsindividuels.

Les études démontrent que la résistance maximale aux forces de la nature est obtenueavec la moindre quantité de matériel oui investissement en énergie. Ce qui font les arbreset les plantes est fléchir, bouger et couler et quelques types plus que d’autres, commec’est le cas du bambou ou des palmes, mais c’est une caractéristique commune. En cesens, la structure de bambou flexible imite la vie, et n’existe aucune stratégie de conceptionqui ait été prouvée et ait évoluée plus que cette dernière.

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ANNEXE I : ACTIONS ET ACTEURS DU PROJET Annexes

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ANNEXE IICONTRÔLE ET ÉVALUATIONLe système de Planification-Application-Contrôle-Évaluation (PIME) développé par le

réseau EcoSur < www.ecosur.org > sera appliqué à chacune des trois principales lignesde travail du projet bambou-biomasse dès son début, et on fera de brèves évaluationsannuelles pour comparer les résultats avec les antérieures phases. À la fin de la périodede trois ans de ce projet, un rapport détaillé sera élaboré, avec toute l’information quantifiéeobtenue de ces analyses, qui comprendra les indicateurs suivants :

· Pour la propagation et la culture du bambou :

• Quantité de semences obtenues à travers des techniques de propagation invitro et voies traditionnelles de reproduction des semences.

• Zone de terres cultivées avec bambou

• Progrès du modèle agro écologique d’exploitation

• Résultats des études sur la fertilité des sols, ressources hydrauliques etbiodiversité dans les bois de bambou

• Documentation élaborée

• Ateliers, séminaires et cours de formation offerts

· Pour l’utilisation du bambou dans la construction et autres productions :

• Pourcentage du bambou traité avec les nouvelles technologies de traitementet séchage

• Volume de production de bois contreplaqué / pressé dans les ateliers

• Ventes d’artisanats et quantité de produits commerciaux

• Application de normes aux nouveaux produits

• Nombre d’ateliers d’artisanat et de bois pressé

· Pour la production de matériaux et logements :

• Quantité de panneaux produits en m2

• Nombre de licences de construction approuvées

• Tonnes de BSC produites dans les ateliers chaque année

• Données comparatives sur les émissions produites par l’utilisation de BSC

• Tonnes d’additif de roche de chaux volcanique produites annuellement parchaque atelier

• Coûts comparatifs des nouveaux logements

• Données des émissions produites par la combustion de briques

• Données de la production de briques : quantité, taille, etc.

• Nombre d’emplois dans l’industrie du bambou

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31Bibliographie«Crecerá ritmo de plantaciones forestales», par Raisa Pagés, Granma, 1er août 2006.

Cuban Forests: Their History and Characteristics, par Enrique Del Risco Rodríguez.Éditorial José Martí, 1999.

RAPPORT NARRATIF ANNUEL pour le PROJET : «BAMBOU BIOMASSE», Périodejanvier –décembre 2005. Préparé par la Direction de coopération de l’ANAP, ProvinceHolguín. 30 décembre 2005.

INVENTAIRE DES EXPÉRIENCES. ANNEXE 1: SYSTÉMATISATION DE BONNESPRATIQUES DANS LES PRÉPARATIFS DES DÉSASTRES ET GESTION LOCALE DURISQUE DANS LES CARAÏBES. Préparé par le CIDEM pour la Caribbean RiskManagement Initiative (CRMI), novembre 2006.

Questions posées depuis la Suisse en rapport avec le Projet (sans date).

PROJET : La reforestation avec bambou en tant qu’alternative écologique dans laproduction durable de matériaux de construction et logement (Bambou-biomasse)

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Bureau for Crisis Prevention and RecoveryAngeles Arenas, BCPR Panama

Regional Disaster Risk Reduction Advisor LACTel.: (507) 302-4554Fax: (507) 302-4551

[email protected]

Regional Bureau for Latin America and the CaribbeanThomas Gittens, RBLAC New York

Tel.: (212) 906-5431Fax: (212) 906-5363

[email protected]

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