ttre automne 2014 - jardiner naturellement - jardiner ... · il peut survivre à ses blessures...

3
1 ver, 2 vers, 3 vers... 1 ver = 2 vers ? Faux ! Quand un ver est coupé en deux, vous n’avez pas obtenu 2 vers mais il peut survivre à ses blessures suivant la position de la coupure par rapport à ses organes vitaux (tête et organes sexuels). Les anneaux manquants sont ensuite reconstitués, en partie. Les vers de terre jouent un rôle très important pour le sol. En véritables laboureurs, ils ont une influence sur les propriétés physiques et chimiques des sols. Ils sont aussi des acteurs indispensables de la fertilité et de l’aération de votre terre. Il en existe 3 catégories : • les vers épigés (de fumier) vivent dans le compost ou en surface dans l’humus, • les anéciques (lombrics terrestres) vivent dans le sol et mesurent entre 10 et 110 cm ; ils remontent souvent en surface pour collecter de la matière organique puis redescendent, • les vers endogés vivent en profondeur (moins communs en France) Des décomposeurs hors pair Ils se nourrissent de débris végétaux, avec un tube digestif spécifique, et aide à la formation du complexe argilo-humique. Il facilite l’assimilation de matière organique, d’argile et de sels minéraux. Combien de vers ? Leur présence donne une bonne indication sur la qualité biologique du sol. Comment savoir si on a un «bon» sol ? Premier indice avec les anéciques (80% des vers de terre en France), les petits tortillons de terre ou turricules présents à la surface du sol. Ce sont des boulettes fécales composées de déchets de terre qui fertilisent le sol. Observez vos vers de terre ! Pourquoi ne pas tester un protocole d’observation reconnu, basé sur l’arrosage de carrés d’1 m² au sol avec une solution irritante à base de moutarde. En moyenne en France, ce sont entre 40 et 50 individus observés par parcelle d’1 m². Prochaines observations : de février à avril. Vous pouvez télécharger les fiches techniques et les clés de déterminationn pour découvrir cette méthode d’observation : site de l’Observatoire Participatif des Vers de Terre. En bref... Mon jardin naturel Changez vos pratiques et diminuez votre consommation de pesticides dans votre jardin : objectif, zéro phyto ! Vous êtes jardinier amateur ? Evaluer vos solutions concrêtes appliquées au jardin (niveau débutant à expert) et labellisez-le « Mon jardin naturel ». Pas besoin d’être un pro pour cultiver bio, alors signez cette nouvelle charte régionale et affirmez vos pratiques naturelles ! Dans le cadre du plan Ecophyto. Formulaire et signature bientôt disponible : www.jardiner-naturellement.org. Un hiver artichaut Après un été indien et des températures au dessus des normales de saison, comme dit le dicton : « Quand l’hiver n’est pas pressé, il arrive à la Saint-André (30 novembre) ». Ne vous laissez pas surprendre et penser à rentrer vos légumes (endives, choux, poireaux...) avant de plus grosses gelées. Protégez vos plantes avec une butte de terre et du paillage (broyats, feuilles, pelouse...). Et pour les plus sensibles, mettez plus de paillage ou ajoutez un pare-vent maison ou un voile d’hivernage. Expo itinérante La FREDON de Franche-Comté propose une exposition itinérante sur le thème des pesticides en zone non agricole, à destination des particuliers. Découvrez-la ! 14 panneaux individuels - disponibles à la location : www.fredonfc.fr. 1 « En 50 ans, on est passé de 2 tonnes de vers de terre à l’hectare à 50 kg ! » C. Bourguignon Les vers de terre attirent aussi ses prédateurs utiles au jardin : crapauds, hérissons, oiseaux... 1 1 automne 2014 LA LETTRE de Jojo, le jardinier bio

Upload: lambao

Post on 14-Sep-2018

218 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

1 ver, 2 vers, 3 vers...

1 ver = 2 vers ? Faux !Quand un ver est coupé en deux, vous n’avez pas obtenu 2 vers mais il peut survivre à ses blessures suivant la position de la coupure par rapport à ses organes vitaux (tête et organes sexuels). Les anneaux manquants sont ensuite reconstitués, en partie.

Les vers de terre jouent un rôle très important pour le sol. En véritables laboureurs, ils ont une influence sur les propriétés physiques et chimiques des sols. Ils sont aussi des acteurs indispensables de la fertilité

et de l’aération de votre terre.

Il en existe 3 catégories : • les vers épigés (de fumier) vivent dans le compost ou en surface dans l’humus, • les anéciques (lombrics terrestres) vivent dans le sol et mesurent entre 10 et 110 cm ; ils remontent souvent en surface pour collecter de la matière organique puis redescendent,

• les vers endogés vivent en profondeur (moins communs en France)

Des décomposeurs hors pairIls se nourrissent de débris végétaux, avec un tube digestif spécifique, et aide à la formation du complexe argilo-humique. Il facilite l’assimilation de matière organique, d’argile et de sels minéraux.

Combien de vers ?Leur présence donne une bonne indication sur la qualité biologique du sol. Comment savoir si on a un «bon» sol ? Premier indice avec les anéciques (80% des vers de terre en France), les petits tortillons de terre ou turricules présents à la surface du sol. Ce sont des boulettes fécales composées de déchets de terre qui fertilisent le sol.

Observez vos vers de terre !Pourquoi ne pas tester un protocole d’observation reconnu, basé sur l’arrosage de carrés d’1 m² au sol avec une solution irritante à base de moutarde. En moyenne en France, ce sont entre 40 et 50 individus observés par parcelle d’1 m². Prochaines observations : de février à avril. Vous pouvez télécharger les fiches techniques et les clés de déterminationn pour découvrir cette méthode d’observation : site de l’Observatoire Participatif des Vers de Terre.

En br

ef... Mon jardin naturel

Changez vos pratiques et diminuez votre consommation de pesticides dans votre jardin : objectif, zéro phyto ! Vous êtes jardinier amateur ? Evaluer vos solutions concrêtes appliquées au jardin (niveau débutant à expert) et labellisez-le « Mon jardin naturel ». Pas besoin d’être un pro pour cultiver bio, alors signez cette nouvelle charte régionale et affirmez vos pratiques naturelles ! Dans le cadre du plan Ecophyto.

Formulaire et signature bientôt disponible :www.jardiner-naturellement.org.

Un hiver artichautAprès un été indien et des températures au dessus des normales de saison, comme dit le dicton : « Quand l’hiver n’est pas pressé, il arrive à la Saint-André (30 novembre) ». Ne vous laissez pas surprendre et penser à rentrer vos légumes (endives, choux, poireaux...) avant de plus grosses gelées.

Protégez vos plantes avec une butte de terre et du paillage (broyats, feuilles, pelouse...). Et pour les plus sensibles, mettez plus de paillage ou ajoutez un pare-vent maison ou un voile d’hivernage.

Expo itinéranteLa FREDON de Franche-Comté propose une exposition itinérante sur le thème des pesticides en zone non agricole, à destination des particuliers. Découvrez-la !

14 panneaux individuels - disponibles à la location : www.fredonfc.fr.

1

« En 50 ans, on est passé de 2 tonnes de vers de terre

à l’hectare à 50 kg ! »C. Bourguignon

Les vers de terre attirent aussi ses prédateurs utiles au jardin : crapauds, hérissons, oiseaux...

1 1

auto

mne

2014

LA LETTRE de Jojo, le jardinier bio

le dossier de Jojo

Après la chute des feuilles et les nouvelles plantations d’automne, la période hivernale est le moment idéal pour bichonner ses arbres, et notamment les fruitiers. Alors comment leur offrir une petite cure de jouvence garante d’une belle récolte à la saison prcohaine ?

Comme le dit l’adage, au jardin, mieux vaut prévenir que guérir ! Cela s’avère d’autant plus vrai qu’un bon nombre de problèmes rencontrés avec les arbres fruitiers, du printemps à la récolte, peut être éviter grâce à des gestes simples et des soins préventifs qui commencent dès que la sève redescend (repos hivernal de la végétation).

Le grand nettoyage...Faites tomber les fruits momifiés restés sur l’arbre et enlevez les fruits pourris par terre. Si ce n’est déjà fait, ratissez les feuilles mortes et, sauf en cas de maladies, faites-en un tas au pied de l’arbre (paillage) ou met-tez-les progressivement au compost.

L’écorce du tronc et les principales branches, peuvent être brosser, pour enlever les spores de champignons et des ravageurs qui s’y serraient mis à l’abri pour l’hiver. C’est aussi le moment de repérer les plaies éven-tuelles et de les nettoyer en profondeur (curetage avec outil propre, cicatrisant et mastic).

Badigeon du tronc

À base d’huile, de paraffine, de chaux, d’argile... Appliqués au pin-ceau, ils permettent d’encapsuler, comme une barrière physique, les larves, insectes et spores de champignons. Certains ont des propriétés antiseptiques.

Le traitement à base de cuivreC’est un oligo-élement indispensable à la vie mais au jardin, on le connait surtout pour son utilisation préventive contre de nombreuses maladies (mildiou, tavelure, chancres...). Il empêche la germination des spores et bloque le processus respiratoire des bactéries. Suivant la dose, il peut aussi devenir phytotoxique (pêcher, poirier) d’où la nécessité de réduire les doses utiliées.

La bouillie bordelaise et les autres...

• Deux traitements annuels au débourrement des bourgeons et à la chute des feuilles suffisent (de préférence faiblement dosés) • Utilisation de bouillie bordelaise, associée à des oligo-éléments (Zn, Bo, Mo), avec doses d’emploi très faibles et libération lente sur 3 semaines• Préférez l’oxychlorure de cuivre mélangé à des algues et extraits de plantes (cuivrol, ferticuivre) : moins phytotoxique mais moins efficace que la bouillie, sauf s’il est associé à du souffre mouillable. Pensez aussi aux engrais foliaires enrichis en cuivre !• Evitez les produits à base de sulfate de cuivre, trop agressif pour les végétaux et l’hydroxyde de cuivre, avec une libération immédiate, faci-lement lessivable• Ne jamais pulvériser par un temps de vent, de pluie ou de gel (risques liés à l’usage et lessivage, inefficacité à trop basse température). Pour une meilleure assimilation par les plantes, côté matériel, préférez l’uti-lisation d’un brumisateur, notamment pour des hautes tiges (pluie très

fine et plus facile pour atteindre le sommet).

Anticiper les besoins des arbres...Les maladies se développent plus facile-ment sur des plantes affaiblies, carencées ou qui ont subi des erreurs culturales,

alors renforcez leurs défenses naturelles ! Les maladies de carence (chlorose ferrique, carence

en calcium ou bore...) que vous avez pu observer cette année (décoloration, vitrescence...), sont plus souvent induites par des blo-

cages que par l’absence de l’élément dans le sol. Alors n’oubliez pas les mesures préventives de base au jardin naturel : choix de l’emplacement de l’arbre, choix de la variété adaptée, soin du sol (compost/engrais organique si besoin, paillage), diversification de l’environnement immédiat du verger pour accueillir les auxiliaires...

FRUITIERS, LA CURE HIVERNALE

1

En br

ef... Qui suis-je ? Je n’aime pas : les chauve-souris et les

mésanges, mes ennemis naturels.

Moyens de lutte naturelle : bande-piège en carton ondulé dès le printemps, badigeon à la chaux en automne, pièges à phéromones sur bande engluée (1 piège par arbre sinon méthode d’alerte seulement), insecticides naturels à base de Bacillus thuringiensis (Bt).

RÉPONSE : Je suis une larve de carpocapse

Papillon de la famille des tordeuses, je sors au crépuscule entre avril et août. Chaque femelle dissémine entre 50 à 100 oeufs sur les feuilles et fruits environnants. Dès leur éclosion (après 2 semaines), chaque larve cherche un fruit à dévorer, jusqu’aux pépins.

J’aime, après ma sortie du fruit, trouver un abri (fentes du tronc et de branches, lieu de stockage...), soit pour continuer mon cycle, soit pour passer l’hiver (diapause).

INDICE : Adulte, je suis un papillon discret mais ma larve creuse des galeries dans les fruits, comme les pommes et les poires‘ 2‘

Pas de fruitier, pas de place et alors ? « J’ai un petit jardin, je n’ai jamais pensé à avoir un pommier », « Je n’ai qu’un balcon »... Beaucoup d’idées reçues, alors que planter des fruitiers, c’est simple ! Les fruitiers de basse-tige conviennent parfaitement aux petits jardins : 4m de hauteur, entretien et récolte aisées, fruits dès la 2ème ou 3ème année.

Ils sont vendus pour la plupart en containers (pas en racines nues). Des formes plus petites existes déjà formées (moins de 2m de haut) et pensez aux formes palissées, idéales contre un mur avec orientation sud/sud-ouest. Enfin, les jardineries et pépiniéristes proposent aussi des variétés naines que l’on conservent en pot, idéal pour les balcons et terrasses.

Purin de prêle et décoction

de tanaisie : de puissants

antifongiques naturels !

Il est aussi possible d’utiliser une solution avec un virus naturel du carpocapse : le virus de la granulose (carpovirusine).

Cuivre = NON dégradable !Bien toléré par les auxiliaires mais

toxique pour les vers de terre et la microflore du sol

mon

olio

se

tave

lure

Des tisanes sauvages !Aux portes de l’hiver, il est encore temps de ramasser les dernières feuilles et baies de vos haies pour en faire des tisanes maison, aux propriétés méconnues ou oubliées et qui calmeront vos petits désagréments hivernaux.

L’églantier ou rosier sauvage est riche en vita-mines C, B, provitamines A et en fibres. Il pos-sède des vertus antiseptiques et antigrippales. Pour les infusions, faire sécher les fruits et les piler à la dose de 30 à 60g par litre d’eau bouil-lante et laisser infuser 30 min. En décoction, c’est une excellente boisson pour renforcer ses

défenses naturelles. Utiliser 30 à 50 g de fruits concassés par litre d’eau, faire bouillir pendant 5 min à petit feu et laisser infuser durant 15 min.

Votre jardin regorge d’habitats pour les petites bêtes et le hérisson est l’animal emblématique du jardin naturel (comme la coccinelle). Comment faire pour l’accueillir ? Est-il vraiment utile au jardinier ?

Le hérisson est un petit mammifère qui peut devenir votre meilleur allié au jardin. Même s’il consomme des animaux « utiles » au jardin (vers de terre), c’est un redoutable prédateur de nombreux ravageurs : limaces, escargots, chenilles, coléoptères, charançons et parfois jeunes taupes et vipères. Il les trouve lors de ses sorties nocturnes dans les talus, cultures, jardins, mais aussi dans la litière du sol, sous les feuilles mortes et branchages, en les repérant à l’odorat et à l’ouïe.

Le hérisson est un animal protégé sur le territoire français depuis 1981, il est donc interdit de le capturer ou de le détenir. Pensez juste à mettre à sa disposition, un petit bol d’eau. Ne lui donnez pas de lait : cela le rend malade et lui serait néfaste. Il trouve très bien seul sa nourriture.

Une fois le couvert assuré, le hérisson ne s’installera pas dans votre jardin s’il ne peut pas s’y protéger. Muret en pierres sèches non fixées, tas de

bois mort, arbres creux, feuilles, haies, tas de branchages ou abris construits p a r v o s s o i n s lui of friront des endroits attirants pour passer ses journées à l’abri, faire son nid pour avoir ses petits ou rester tout l’hiver.

Quelques astuces à mettre en place pour bien l’accueillir au naturel :

• de simples pièges à limaces (planches, tuiles...) en garde-manger

• pas de bassin (ou piscine) aux parois abruptes sans issue de secours

• éviter les clôtures ou murs sans aucun passage ; un trou de 15 cm suffit pour qu’il passe (en revanche éviter les accès aux routes)

• éviter de laisser à vos compagnons à 4 pattes l’accès libre au jardin pendant la nuit, sinon cela peut mal se finir pour le hérisson

Le fait-maison de saison

Jardi-conseilEn

bref

... • Application mobile : Au jardin

Référence dans l’entretien de votre petit coin de verdure, Au Jardin est une mine de conseils utiles et pratiques pour bien entretenir son jardin (fiches pratiques, calendriers, tutoriels vidéos, etc.).

• Je prépare mes potions pour le jardin : purins, badigeons, traitementsEcologique, économique et un peu magique ! Faites le plein d’astuces et de préparations maison pour un jardin sain et productif. Ed. - S. Lapouge et B. Lapouge-Déjean, Terre Vivante - 2013 - 120p.

• Les 40 Commandements du JardinageCette BD humoristique vous donnera les trucs et astuces pour s’occuper de votre jardin… sans aucun sérieux - 9,95€ - Barbouse, Ed. Wygo.

• Monsieur ou madame météo...La météo est capitale au jardin et rythme les travaux : semis, récoltes, arrosage... Pensez à avoir un simple pluviomètre ou une station météo complète (de 20 à 200€) Pour des prévisions fiables : www.météociel.fr (disponible en version mobile)

Jardi-médias

Un hérisson au jardin, un rêve ?

Lettre de JOJO le jardinier bio n°11 éditée dans le cadre de la charte « Jardiner, naturellement ! »

Rédaction : E. Leboucher (CPIE Vallée de l’Ognon) • Photos : B. Dupont, P. et M. Guinchard, M. Pontoizeau, E. Leboucher • Charte graphique : F. Lagadec • Maquette : E. Bunod (CEN FC) • novembre 2014

www.jardiner-naturellement.fr

VALLÉE DE L’OGNON

3

L’aubépine possède des vertus calmantes, antispasmodiques et régu-latrices de la tension artérielle. Utilisée en infusion, elle peut aussi lut-ter contre l’angine simple. Faire infuser une bonne cuillère à café par tasse de fleurs, deux à trois fois par jour. En décoction, faire sécher les fruits rouges puis les concasser au moment de l’utilisation. Cela per-met d’agir contre la diarrhée (20 à 30g par litre), ou contre les maux de gorge et angines (50g pour 1L d’eau en gargarisme avec du miel).

La ronce (mûrier sauvage) peut aussi s’avérer très utile contre les maux de gorge, la toux, les affections buccales (côté astringeant). En tisane, c’est aussi un anti-diarrhée efficace. Pour faire une infusion, il suffit de mettre les feuilles dans de l’eau froide (une poignée pour 1L ou 1 à 2 cuillères à café pour une tasse), faire chauffer et attendre que l’eau fré-misse puis couper le feu et laisser infuser 10 min.

Et pourquoi ne pas ramasser les feuilles ou baies lors d’une séance de nettoyage du jardin ou d’éclaicissement de vos murs et allier ainsi l’utile à l’agréable ?

1 hérisson sur 5 meurt à cause des pesticides !