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TSUNAMI Un an après... © X. Schwebel/ SC

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TSUNAMIUn an après...

© X. Schwebel/ SC

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IntroductionLe 26 décembre 2004,

le monde entier s’est ému face au sort

du peuple d’une partie de la région

d’Asie du Sud et du Sud-Est.

Cet événement a été perçu, à juste titre,

comme une catastrophe pour l’humanité.

Au lendemain des fêtes de Noël et

de la Joie de l’Incarnation, fête d’un Dieu

qui fait sienne la fragilité de l’homme,

s’annonce une des plus grandes

catastrophes que le monde ait connu.

La mort de 300 000 personnes

en une journée et le dénuement total

de centaines de milliers d’autres.

© Lionel CHARRIER

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D ès les premières heures du drame, le Secours Catholique – Caritas France s’est mobilisé, en con-tactant ses partenaires Caritas sur le terrain, en dé-

bloquant une première somme pour venir en aide aux victimes du tsunami en lançant un appel aux dons.Le 27 décembre, lors d’une conférence téléphonique or-ganisée par Caritas Internationalis, qui regroupe les 162 Caritas du monde entier, les zones à couvrir et les ac-tions à mener ont été réparties entre les Caritas investies sur cette catastrophe. Pour sa part, le Secours Catholique – Caritas France a pris la coordination de l’aide au Sri Lanka, en appui à la Caritas locale.

Depuis l’effort ne s’est pas relâché. Un mouvement de solidarité exceptionnel s’est développé, permettant au Secours Catholique – Caritas France de recueillir 34, 9 M d’€ de dons en quelques mois. Un gigantesque travail de secours des victimes et de réhabilitation des vies écrasées s’est mis en place, associant de multiples acteurs.

Durant la phase d’urgence, plus de 500.000 person-nes ont été secourues et aidées par le réseau Caritas dans les pays touchés par le tsunami, essentiellement en Indonésie, au Sri Lanka, en Inde et en Thaïlande. Lors de la phase de post urgence, plus de 6.500 mai-sons transitoires ont été construites au Sri Lanka par le réseau Caritas, sous la coordination du Secours Catholique – Caritas France et de Caritas Sri Lanka, des milliers d’abris provisoires ont été fournis aux familles affectées dans les différents autres pays les enfants sont retournés à l’école, les pêcheurs ont retrouvé des bateaux, les femmes se regroupent en petites coopératives et s’en-traident pour améliorer les revenus de la famille. Les nom-breuses personnes encore traumatisées bénéficient d’ap-pui et d’accompagnement psychologique. Pourtant, à bien

des égards, le travail ne fait que commencer. Le Secours Catholique – Caritas France et ses partenaires se sont en-gagés dans un programme de réhabilitation et de déve-loppement des personnes et des communautés affectées par le tsunami, qui va durer 6 ans. L’urgence et la post-urgence étant maintenant terminées, le défi actuel est de faire respecter les droits des victimes à savoir de pouvoir vivre dignement, avec des revenus suffisants, et un toit pour s’abriter. Or, retardées par de multiples contraintes et hésitations administratives des pouvoirs publics, les premières maisons ne sortent qu’aujourd’hui de terre. Ces difficultés, notamment dues au débat sur la distance de sécurité par rapport à la mer et parfois à une certaine inertie des pouvoirs publics n’ont pas découragé les équi-pes. Les chantiers se poursuivent activement. Chaque se-maine, des dizaines de maisons sont terminées dans les différents chantiers Caritas disséminés sur les côtes. Mais ces chantiers dureront plusieurs années compte tenu du nombre important de maisons à reconstruire.

Pour les organisations non gouvernementales (ONG), cette situation a posé et pose encore des questions de fond. Le travail qui a été engagé dépasse en volume et en durée toutes les interventions déjà effectuées lors d’autres urgences. Il nécessite une organisation nouvelle adaptée aux besoins exceptionnels qui se sont révélés.

Le volume des sommes collectées accroît aussi l’exigen-ce du public sur l’emploi de ces fonds et nécessite de la part des ONG un effort supplémentaire d’explication. Il s’agit de faire comprendre, en particulier, qu’en matière de réhabilitation, dépenser vite n’est pas forcément dé-penser bien. Il est plus pertinent de mettre en place des programmes précis établis à partir d’une identification fine des besoins et des bénéficiaires, gage de la qualité des actions. De plus, cette catastrophe a mis en lumière

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Introduction

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le rôle majeur des ONG sur ces terrains d’urgence et de réhabilitation.

Tsunami : révélateurde questions de sociétéset de questions socialesIl est très important de prendre en compte les questions de développement des différentes composantes de la société (par exemple en faveur des dalits, les intouchables en Inde), évitant ainsi la création de nouvelles injustices. Il faut aussi intégrer la dimension de promotion de la paix (notamment au Sri Lanka et en Indonésie), dimension transversale d’autant plus effi cace qu’elle est prise en compte très tôt. Il est important de ne pas laisser de côté les plus pauvres et les victimes de la guerre, pour la partie nord et est du Sri Lanka, afi n que toute la communauté se relève. Le SecoursCatholique – Caritas France initie des démarches de plai-doyer auprès des pouvoirs publics pour d’obtenir des ter-rains pour les reconstructions, et faciliter le passage des aides aux points de contrôle. De plus, il prend en compte les stratégies de ses partenaires, en ce qui concerne les po-litiques d’animation et d’accompagnement des groupes vulnérables, perturbés par l’arrivée des grands program-mes d’urgence et de réhabilitation.

Après l’urgenceDans la post – crise, le rôle des ONG, comme le Secours Catholique – Caritas France, est d’accompagner et de faci-liter la reconstruction des personnes et des communautés dans toutes les dimensions (pas uniquement la dimension matérielle, ni même économique, mais nous appuyons aus-si les initiatives pour reconstruire l’espoir et la vie sociale). Les années qui viennent permettront de préparer l’avenir,

de contribuer à rebâtir l’espoir . Des activités de préven-tion sont prévues : abris anti-cycloniques, profi tant de l’ex-périence en ce domaine de Caritas Bangladesh, respect de l’environnement côtier et des ressources maritimes.

Cet engagement est donc multidimensionnel, il se déploie dans la durée, a le souci de renforcer également nos par-tenaires et de défendre les droits de toutes les populations côtières.

Enfi n, à travers les nombreux événements organi-sés en faveur des victimes du Tsunami, les courriers reçus, les espaces d’expression offerts, le SecoursCatholique – Caritas France s’est rapidement aperçu que ce Tsunami et ses conséquences avait renvoyé au public des questions fondamentales : questions du sens de la vie, questions spirituelles pour certains.

C’est aussi à ces questions et ces nouvelles attentes que le Secours Catholique – Caritas France veut tenter derépondre. Puisse cette générosité ne pas être l’acte d’unmoment, mais au contraire une invitation à ouvrir notrecœur aux détresses et défi s du monde.

Le Secours Catholique – Caritas France remercie tous les acteurs de ce gigantesque chantier de solidarité en cours :les donateurs bien sûr, sans lesquels toutes les actions n’auraient pas été possible, mais aussi, les délégations du Secours Catholique-Caritas France, les entreprises, les mé-dias et surtout les partenaires et les équipes présentes sur le terrain, qui effectuent depuis fi n décembre un travail re-marquable pour relever le défi de la renaissance des com-munautés touchées par le Tsunami.marquable pour relever le défi de la renaissance des com-munautés touchées par le Tsunami.

Secrétaire général

du Secours Catholique − Caritas France

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Sri Lanka

6© Lionel CHARRIER

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Contexte

Le sinistre a atteint la quasi-totalité du pourtour de l’île,

provoquant la mort ou la disparition de 38 000 person-

nes. Dans ce pays durement touché par un conflit de plus

de vingt ans, une sorte de mi-paix mi-guerre règne de-

puis la signature du cessez-le-feu en février 2002 entre

les forces gouvernementales et le mouvement de libéra-

tion des Tigres Tamoul. «Harthal» et «check-points» en-

travent la libre circulation. La phase d’urgence terminée,

la campagne présidentielle est venue perturber la phase

de reconstruction, et n’a fait que renforcer la difficulté

de la tâche.

Le Secours Catholique – Caritas France a un rôle parti-

culier au Sri Lanka. Comme agence de liaison désignée

par Caritas internationalis, il assure, avec la Caritas sri

lankaise, la coordination et la planification des aides mi-

ses en œuvre par l’ensemble des partenaires sur place.

Participation du Secours Catholique – Caritas FranceMontant des fonds versés au 15 novembre 2005 :3.200.000 euros à Caritas Sri Lanka.

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Phase d’urgenceDés les premières heures du drame, les équipes du Secours Catholique – Caritas France ont défini six zones d’action prioritaires au sud à Colom-bo, Galle, Matara et Hambantota ; à l’est à Batticaloa, Trincomalee et Ampara ; au Nord à Jaffna, Kili-nocchi et Mullaïtivu. Dés les pre-miers jours, les équipes ont procédé à un important travail d’identifica-tion dans les six zones pour repé-rer précisément les besoins. 24 000 familles, soit 150 000 personnes parmi les plus nécessiteuses ont pu bénéficié du programme d’urgence. Accès aux soins, fourniture de kits cuisine, suivi post traumatique ont été les premiers éléments détermi-nants de la phase d’urgence avec une attention soutenue à la reprise du cursus scolaire pour plus de42 000 enfants. Distribution de livres, de fournitures scolaires et d’uniformes, réhabilitation immé-diate de 16 écoles endommagées ont permis aux enfants d’appréhen-der un retour à une vie normale.

Phase deréhabilitationLa construction d’ abris temporaires et de transition a débuté très rapide-ment au regard du nombre important de personnes déplacées dans les six zones prioritaires et la construction d’orphelinats rapidement mis en œuvre.Les équipes Caritas fidèles à leur principe se sont attachées préalablement à écouter les popu-lations sinistrées et ont bâti des abris conformes aux spécificités culturelles du pays. Parallèlement ont été formées des personnes à l’accompagnement psychosocial chargées de repérer les cas sérieux de traumatisme chez les adultes et les enfants. Conjointement à ces actions, la relance des secteurs tra-ditionnels comme la pêche et des activités génératrices de revenus, ont été mises en œuvre. De nom-breuses coopératives familiales de pêche au nord comme au sud du pays ont pu être réactivées avec l’apport de bateaux et d’outillage spécifiques. Des appuis ont été

apportés à plus de 3 500 groupes d’artisans fabricants de brique, de charpentes, commerçants. 9 000 groupes de femmes ont été créés pour permettre à ces dernières de déterminer et de lancer des activi-tés génératrices de revenus.

Phase dereconstructionMalgré le contexte difficile, dix mois après le raz-de-marée, les maisons permanentes sortent de terre. Caritas table sur 700 à 1 000 maisons sur l’ensemble du terri-toire un an après le tsunami. En juin déjà, 6 500 abris de transition (soit 1/6e de la totalité) avaient été construits par Caritas lui valant le Prix de la Présidence du Sri Lanka, autant pour la quantité que pour la qualité. Fin novembre, forts de l’expérience acquise, les équipes, les maçons et les menuisiers se relaient pour avancer au plus vite malgré la mousson de la fin de l’an-née et s’ingénient à pallier les in-tempéries. Ainsi à Mulaittivu, dans

• 6 500 abris de transition(petites maisons capables de durer plusieurs années),

• 1 000 maisons permanentes construitesengagement sur 16 000

• 150 000 personnes appuyéesdurant la phase d’urgence

• 42 000 enfantsaidés pour reprendre l’école

• 9 000 groupes de femmes constitués

• 588 bateaux neufs, 466 moteurs hors-bord,1932 filets

• 61 586 journées de « travail contre rémunération »

• Activités génératrices de revenus1 266 outils, agriculture, 2 250 bénéficiaires de graineset d’engrais.

Quelques réalisations

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le Vanni, pour éviter que les pluies ne viennent entraver les travaux, les fondations ont été préparées en série pour permettre de poursuivre à l’abri des bâches la construction des murs et des toitures.

Les freins àla reconstructionPourtant, un frein considérable a ralenti la mise en route des tra-vaux. La zone littorale de non-re-construction, imposée dans la hâte après la catastrophe par le gouver-nement sur une largeur de 200 mètres dans le nord, et de 100 mètres dans le sud, a contraint les autorités à proposer des terrains de substitu-

tion. Des terrains le plus souvent inadéquats car trop éloignés des côtes pour les pêcheurs, trop sou-vent marécageux, donc impropres à toute construction, privés de voie d’accès ou encore minés, comme c’est souvent le cas dans le nord. L’intervention d’entreprises de déminage retarde d’autant toute construction. Ajouté à cela, des problèmes liés aux castes car cer-taines communautés refusent que des pêcheurs s’installent dans leur voisinage. Cependant, partout où la recons-truction est possible, elle est lar-gement engagée. Cette zone de non-reconstruction

est devenue non seulement un véri-table casse-tête pour tous, proprié-taires, autorités gouvernementales des districts, ONG chargées de la construction de maisons perma-nentes, mais également un enjeu électoral. Sur les 80 000 maisons à reconstruire, 35 000 sont dans la zone de non-reconstruction. Pour sa part, Caritas vise la reconstruc-tion de 16 000 maisons perma-nentes. L’opposition avait promis en cas d’élection de bannir cette interdiction, et le gouvernement, pour faire bonne mesure, avait ren-chéri en revenant sur sa décision, mais sans pour autant la présenter au Parlement. Les incertitudes sur

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l’application de la loi et le problè-me de disponibilité des terres ont créé un flou qui a permis à certains districts de supprimer d’ores et déjà cette zone d’interdiction. Aujourd’hui, un choix de quatre plans de maisons anti cycloniques leur est proposé, mis au point par des architectes de Caritas. Tout en

respectant les normes internationa-les de superficie pour la construc-tion de maisons permanentes de 50 mètres carrés, ces plans ont été éta-blis après une enquête auprès des bénéficiaires. Ainsi, à Payagalla au sud de Colombo ou à Point Pedro au nord de Jaffna, les murs de par-paings des maisons sont enduits de

ciment destiné à être peint aux cou-leurs choisies par les bénéficiaires, tandis qu’à Kalmunai, sur la côte est, des murs de brique ont été re-tenus, plus conformes au style de la région. Les villages en ruine, qui offraient un spectacle de déso-lation, sont devenus de véritables chantiers en effervescence. Les premières reconstructions sont at-tribuées aux familles les plus pau-vres et les plus vulnérables : veu-ves, personnes âgées ou familles comptant un handicapé. Yogargah, un pêcheur de 46 ans, père de cinq enfants dont l’aîné est handicapé, est lui aussi venu voir l’avancement de sa maison avec ses deux derniers : « Je suis retour-né pêcher en février avec un ami qui avait encore un bateau. Caritas m’en a donné un depuis. Ma fem-me a peur quand je pars, moi aussi

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j’ai peur, mais je n’ai pas le choix, c’est notre seule rentrée d’argent. »

Créer des sourcesde travailAutre objectif prioritaire pour le Se-cours Catholique – Caritas France et ses partenaires Caritas : permet-tre aux populations de se remettre au travail au plus vite et générer ainsi des revenus.Bateaux, moteurs, filets ont été distribués ou sont en cours de dis-tribution selon les disponibilités des chantiers. Mais une trentaine d’autres métiers (maçons, menui-siers, couturières, coiffeurs, tisseu-ses) se voient attribuer les équipe-ments qui permettent à la population de reprendre une activité, meilleur antidote contre la peur, le chagrin et le désespoir. Cela suppose au préalable une évaluation des pertes et des besoins des bénéficiaires que seules les ONG locales, comme Caritas Sri Lanka, peuvent mener à bien grâce à leur connaissance du terrain, à leur proximité avec la population. À cet effet, Caritas Sri Lanka a embauché des animateurs issus des communautés concer-nées, à même de vérifier les listes des bénéficiaires. Le maillage ter-ritorial ainsi assuré autorise des rapports plus aisés avec les auto-rités nationales et régionales, atout d’importance dans la situa-tion complexe de l’île.Faute de ces enquêtes, essentiel-les, un déséquilibre entre victimes et non-victimes du tsunami, mais aussi entre victimes du tsunami et victimes de la guerre dans le nord et l’est, pourrait provoquer une situation tendue faite de frustra-tions, de rancœurs ou de jalousies. L’autre intérêt de ces enquêtes est d’éviter tout risque de double at-tribution, grâce à la concertation entre les ONG maintenant régu-lièrement établie.

La phase de reconstruction est aussi une phase de développement. Elle vise à améliorer le travail, la ren-tabilité et donc le développement durable des ressources. Éducation

et formation au respect des lois élé-mentaires de l’environnement se-ront dispensés : rejet à la mer des poissons trop petits, développement des chaînes du froid, etc, chaque communauté ou groupement de métiers ayant ses objectifs de dé-veloppement propres. Au préalable, les communautés de femmes, de jeunes, de pêcheurs, d’agriculteurs, bouleversées et éclatées par la guer-re puis par le tsunami doivent être aidées à se regrouper et à se renfor-cer. « Il s’agit pour elles de recréer le tissu social et communautaire qui

est la base de la société au Sri Lanka », souligne Aude Galli, conseillère pour le renforcement des commu-nautés dans la Caritas diocésaine de Batticaloa.

Toute crise apporte son lot de mal-heurs et de destruction, mais don-ne également la possibilité d’agir. C’est le sens premier du mot crise. c’est une véritable opportunité de renforcer compétences, savoir-fai-re et professionnalisme. Un enjeu pour l’ensemble du Sri Lanka, bien sûr, mais aussi pour les populations doublement tou-chées par la guerre et le tsunami.

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Indonésie

12© Elodie PERRIOT

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Traduction : «Toujours vivants»

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Contexte

Avec 165 000 morts et disparus, 280 000 maisons

pulvérisées, 70 % des bateaux détruits, 450 000 per-

sonnes déplacées, l’Indonésie est le pays qui a payé

le plus lourd tribut au raz-de-marée du 26 décem-

bre 2004. Les aides d’urgence ont apporté nourriture

et abris à des centaines de milliers de démunis dont

200 000 vivent encore dans des camps de tentes ou de

baraquements disséminés dans la région d’Aceh. Dis-

posant d’une autonomie et de statuts particuliers, cette

région, seule des 32 provinces de l’archipel à appliquer

la Charia, sort d’une guerre d’indépendance de trente

ans à laquelle le tsunami a mis fin en provoquant la

réconciliation du GAM (Groupe armé séparatiste) et

du gouvernement central. Les belligérants ont en effet

promis de déposer les armes et d’œuvrer de concert à

la reconstruction de la région.

Participation du Secours Catholique – Caritas FranceMontant des fonds versés au 15 novembre 2005 :835.000 euros à JRS et CICM, Atlas logistique et Cindelaras.

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Phase d’urgenceLa conférence épiscopale d’Indonésie a élaboré un programme global à par-tir des études réalisées par les équipes dirigées par les partenaires caritas ir-landais, allemands, anglais et améri-cains.120 villages ont été ciblés dans ce cadre. Au sein de ce programme, le Secours Catholique – Caritas France s’est appuyé notamment pour agir sur deux partenaires du réseau Caritas : la commission internationale catholique pour les migrations (CICM) et Jesuit refugee service (JRS) organisme d’église spécialisé dans l’assistance aux personnes réfugiées et déplacées. Active dans le pays depuis 1999, CICM a soutenu près de 70 000 per-sonnes. Les équipes sont intervenues principalement à partir des diocèses de Medan et d’Aceh pour atteindre les villes et villages alentour.

De leur côté, les équipes de JRS sont intervenues dans la partie nord de Su-matra à Banda Aceh, Meulingge, Alue Raya dans le sous-district de Pulo Aceh et dans le district de Besar Aceh et dans la partie centrale de Sumatra (Medan, Tapaktan, Meulaboh district ouest, sud et est d’Aceh et Langsa). Des programmes d’urgence de gran-de envergure au regard de l’ampleur

des dégâts humains et matériels dont a été victime l’Indonésie.Les assistances apportées à des mil-liers de personnes se sont organisées autour de la fourniture de médica-ments, de vivres, de distributions ali-mentaires spécifiques et vêtements pour plus de 3 000 nouveau-nés, de moustiquaires, prêts-à-monter ali-mentaires, sacs mortuaires et mise en place d’abris temporaires. Les équi-pes se sont fortement mobilisées pour former du personnel de santé.

Parallèlement aux produits de pre-mière nécessité délivrés dans le cadre de la phase d’urgence, CICM et JRS ont développé une aide et un accom-pagnement psychologique pour les personnes traumatisées. De nombreu-ses équipes de CICM et de JRS ont passé et passent encore des journées entières dans les camps pour retis-ser des liens entre les membres de la communauté. Par le biais d’ateliers de cuisine de couture, d’activités ar-tisanales et la fourniture de matériaux à ceux qui font l’effort de reconstruire eux-mêmes, les équipes associent les personnes à la reprise en main de leur destin. De nombreux soins ont été dispensés auprès de quelque 5 000 personnes. Parallèlement à la phase d’urgence de nombreuses activités

éducatives ont été développées et plus de 15 écoles ont été reconstruites et réhabilitées. 16 500 enfants ont pu recevoir, malgré la situation, une édu-cation primaire, secondaire et pro-fessionnelle à Banda Aceh. Plus de 3 000 étudiants ont par ailleurs reçu du matériel scolaire pour pouvoir poursuivre leurs études. Dans la ré-gion de Pulo Aceh des actions ont été entreprises pour soutenir les ensei-gnants dans la reprise des cours.

Phase deréhabilitationComme au Sri lanka ou encore en Inde, le problème de la terre est cru-cial en Indonésie. Le gouvernement avait promis une solution, mais de-puis, le silence et l’inaction de Dja-karta perdurent. Certaines terres ont disparu sous la mer, les preuves de la propriété ont été perdues, des zo-nes côtières pourraient être déclarées inconstructibles et la montagne reste inhospitalière. Parmi les Indonésiens, ceux qui n’avaient pour toutes riches-ses que les mètres carrés où s’éle-vaient leurs maisons campent sur leurs fondations, décidés à y rester.

Quand des terres sont disponibles, des Ong sont parfois en mesure de les acquérir pour en faire bénéficier

• Plus de 100 000 personnes soutenues5 000 personnes soignées

• 200 abris de transition ; maisons permanentes155 terminées, 320 en cours, 30 restaurées

• Ecoles : 1 construite, 10 en cours, 90 en projet d’ici 2007

• 200 kits scolaires dont 33 000 livres

• 25 centres communautaires en cours de restauration

• Activités génératrices de revenus : 1 266 outils, agriculture : 2 250 bénéficiaires de graines et d’engrais.

• Bateaux neufs : 99

• 1 300 activités animées par 40 conseillers psychosociaux

Quelques réalisations

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les familles victimes du tsunami. JRS a pu ainsi se porter acquéreur d’une parcelle de 16 000 mètres carrés à Lamseunia sur lesquels 250 maisons seront bâties d’ici février 2006. Ces négociations sont souvent longues en raison de l’incompatibilité entre les lois lo-cales, régionales et nationales sur les taxes foncières et les contrôles que le ministère de l’économie in-donésien n’a pas encore adaptées à la situation de crise. La prise en compte globale des personnes est l’orientation fondamentale des actions soutenues par le Secours Catholique – Caritas France. Les équipes de JRS et CICM sont elles

aussi fidèles à ces principes. C’est pourquoi elles ont passé et passent encore des journées entières dans les camps auprès des personnes déplacées afin de les aider à retis-ser des liens entre membres d’une même communauté. Par le biais de réunions diverses, d’activités sportives, les personnes établies provisoirement réapprennent à communiquer, à se retrouver. Cet accompagnement psychologique implique également la participa-tion active des victimes pour éviter toute dimension d’assistanat. Con-jointement à l’accompagnement psychologique, les deux organis-mes aident les personnes à recons-

truire leurs maisons et à recouvrer leur autonomie financière. Cela passe par la promotion d’activités artisanales et la fourniture de ma-tériaux pour ceux qui font l’effort de construire eux-mêmes.

Le chef de mission de JRS, Probo témoigne «Ici sur la côte ouest à Lamno nous avons 60 maisons cou-leur abricot regroupées autour de la mosquée. Ce sont les étudiants qui les ont construites eux-mêmes. Dans très peu de jours maintenant, ils les habiteront».

La phase de réhabilitation se dé-roule sur une période de trois à six mois.

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JRS et CICM poursuivent l’accès aux soins, initié dès la phase d’ur-gence, avec la création de deux dis-pensaires composés de 7 médecins et de 5 infirmières et la mise en place d’une clinique mobile dédiée aux villages les plus reculés. Les équipes d’Atlas logistique ont

misé, pour relancer l’économie lo-cale, sur la réhabilitation des bassins d’aquaculture et la reconstruction de 40 huttes y afférentes. 101 groupes de femmes qui pratiquent le tissage de nattes et de sacs ont par ailleurs été constitués. Des groupes de for-mations professionnelles dans les do-

maines de la mécanique, de la soudu-re, de la couture de l’agriculture ont été instaurés dans 9 camps par CICM consécutivement à une démarche d’identification des besoins réels des familles. Des unités de conseils sont en place dans les camps et répondent à plus de 300 demandes émises par les personnes chaque semaine. Grou-pes de discussion, sessions collectives facilitent par ailleurs la prise de parole de personnes traumatisées et permet-tent de poser les jalons adéquats en vue de la phase de reconstruction et de développement.

Phase dereconstructionCette étape plus longue commen-ce généralement 9 mois après la phase d’urgence et s’échelonne sur une période de 9 à 36 mois selon les situations rencontrées. Elle vise le passage pour les personnes dé-placées de l’abri provisoire à une maison permanente. Sur les 470 maisons envisagées par les équipes de JRS 155 ont été réalisées, 315 sont en cours de construction et 30 ont été réparées. Les écoles, gages de sécurité psychologique et d’épa-nouissement pour les enfants, sont intégrées au programme. 9 écoles coraniques ont été construites ainsi que quatre salle de prières. Une école composée de trois bâtiments devrait être finalisée à Bitan Hue dans le district de Pidie. Dix autres écoles sont en construction grâce à l’investissement de la Caritas hol-landaise qui a par ailleurs inscrite à son programme de réhabilitation 100 écoles au total d’ici 2007. Ces écoles sont et seront construites selon des normes anti-sismiques et sont des abris en cas de catastro-phe. Mais la reconstruction englo-be aussi les réalités liées à l’écono-mie et à la vie sociale. C’est ainsi que JRS s’est attelé à la restaura-

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tion de plus de 25 centres commu-nautaires, lieux de vie et de par-tage pour les personnes à Lamno et Pulo Aceh.. Dans la même dy-namique de prise en compte des réalités du pays, les partenaires intègrent dans leurs programmes la sécurité des personnes dans la région de Banda Aceh et défend les droits fondamentaux des sinis-trés par une attention particulière à l’application des dispositions internationales en vigueur.

Perspectiveset témoignages« Dans les réunions il est plus fa-cile de s’apercevoir si un membre de la communauté se tient à l’écart dit Alma, chargée du programme trauma à la CICM. On peut par-ler, comprendre et mieux aider».

Le Secours Catholique – Caritas poursuivra son appui à JRS et à la CICM. Il complètera ses actions en soutenant le programme de Cordaid (Caritas hollandaise), qui reconstruit 100 écoles dans l’île de Simeulue, particulièrement touchée. Engage-ment du Secours Catholique – Caritas sur ce programme : 1 million d’euros.

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Inde

18© Xavier SCHWEBEL

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Contexte

Le tsunami a causé la mort ou la disparition de 16 000 per-

sonnes en Inde. 647 000 personnes ont dû trouver refuge dans

des centres d’accueil provisoires, dans leur famille, chez des

amis… 897 villages ont été directement touchés et 64 000

bateaux détruits ou endommagés. Le Tsunami est encore

présent dans toutes les têtes. Mais si les pêcheurs craignent

toujours la mer, la plupart des personnes rencontrées par les

équipes Caritas espèrent un avenir meilleur. Caritas Inde,

partenaire du Secours Catholique – Caritas France depuis de

nombreuses années, s’est mobilisée dés les premières heures

du drame, pour venir en aide aux victimes. Un programme,

prévu sur une période de trois ans, d’un montant total de

60 millions d’euros pour les 3 ans à venir vise les Etats les

plus affectés du Tamil Nadu, de l’Andhra Pradesh, du Kera-

la et des îles d’Andaman et Nicobar. Au 15 novembre 2005,

Le Secours Catholique – Caritas France a contribué à hau-

teur d’1,3 millions d’euros à ce programme. Si Caritas Inde

est régulièrement confrontée aux situations d’urgence liées

aux catastrophes naturelles (tremblement de terre au Guja-

rat, cyclone Orissa, tremblement de terre au Cachemire…),

l’ampleur des dégâts, le nombre et les difficultés d’accès des

zones touchées, le budget exceptionnel alloué aux program-

mes ont nécessité une organisation et une logistique particu-

lières. Elle a dû et doit encore faire face à différents défis et

résister à la pression des divers acteurs (gouvernement, mé-

dias, partenaires, bénéficiaires) afin de fournir une aide de

qualité, adaptée aux besoins et contribuant à l’amélioration

des conditions de vie à long terme.

Participation du Secours Catholique – Caritas FranceMontant des fonds versés au 15 novembre 2005 :1.700.000 euros à Caritas India et aux Frères de la Salle.

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...Inde

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Pour chacun des projets, Caritas s’at-tache à associer les bénéficiaires, à prendre en compte leur avis, à résou-dre les conflits existants généralement avant la catastrophe, à s’adapter aux différences socio-culturelles. En parti-cipant aux décisions, les communau-tés sont responsabilisées et maîtrisent mieux leur avenir. «Avant on ne se posait pas de questions», expliquent des villageois au sud de Madras, «depuis le Tsunami, les mentalités ont changé, des gens de l’extérieur sont venus et on a senti que notre vie pou-vait évoluer ». Beaucoup témoignent d’ailleurs, que la consultation des bé-néficiaires, a notamment contribué à améliorer l’influence des femmes dans les processus de décision des villages. Avant le Tsunami, hommes et femmes ne s’asseyaient pas en-semble pour discuter. Aujourd’hui, la question ne se pose plus…

Phase d’urgenceDès le 26 décembre et durant les trois premiers mois qui ont suivi, les équi-

pes de Caritas ont répondu aux be-soins les plus urgents.

Depuis le mois de mars et jusqu’en décembre 2005, une attention spéci-fique a été accordée aux communau-tés de pêcheurs pour leur permettre de retrouver leurs outils de travail. Au mois d’avril, la construction des maisons permanentes a démarré et se poursuivra jusqu’en janvier 2007. De-puis le mois d’août, d’autres activités ont été mises en place dans le secteur agricole, du petit commerce, et de la formation professionnelle…

Durant la phase d’urgence, les équi-pes ont mis en place des héberge-ments d’urgence, distribué nourriture, eau potable et produits de première nécessité, assuré une assistance mé-dicale. Ainsi, dans une centaine de camps de déplacés, 118 554 familles ont reçu une aide alimentaire durant les premiers mois qui ont suivi le tsu-nami. Caritas a également distribué matelas, vêtements, ustensiles de cui-sines à 25 000 familles. Les équipes de l’organisation indienne ont éga-

lement organisé le déblaiement et la désinfection des villages.

Phase deréhabilitationConsciente que le travail de recons-truction des maisons serait long et difficile, Caritas Inde a rapidement proposé aux victimes du Tsunami des abris de transition de qualité, d’une durée de vie de deux ans, en attendant les maisons permanentes. Parallèlement, les infrastructures sociales nécessaires à la reprise d’une vie normale ( écoles, centres communautaires...) ont été réta-blies. 3 000 abris de transition ont été construits dans la région du Tamil Nadu et de Campbell Bay. Plus de 13 000 personnes ont bénéficié d’un suivi médical. Les camps de déplacés, d’une capacité d’accueil de 30 000 personnes créés par Ca-ritas ont été dotés des structures sa-nitaires et de 75 000 points d’eau. 67 000 enfants ont reçu des four-

• 75 000 points d’eau mis en place

• 3.000 abris de transition, 1 000 maisons permanentes construites, engagement sur 20 000 d’ici 2007

• 960 bateaux neufs, 1728 bateaux réparés,807 moteurs hors-bord, 34 000 filets.

• 67 000 enfants ont reçu des fournitures scolaires

• 25 000 familles ont reçu des kits de cuisine

• 118 000 familles bénéficiaires d’aide alimentaire

• 7 390 personnes formées :coutures, informatique, électricité, maçonnerie, etc

• 1 625 nouveaux « groupes d’auto-promotion »

• Près de 30 000 femmes aidées• Plus de 250 000 personnes aidées

durant la phase d’urgence

Quelques réalisations

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nitures scolaires dont 38 000 dans les îles d’Andaman et Nicobar. 24 700 personnes ont participé au pro-gramme «argent contre travail» per-mettant à leur famille d’augmenter leur pouvoir d’achat.

Phase dereconstructionEn élaborant ce programme en faveur des victimes du Tsunami, Caritas Inde a choisi, de prendre en compte tous les aspects de la vie économique et sociale des villages. Pour qu’une personne puisse se reconstruire après une telle catastrophe, il faut non seu-

lement qu’elle ait un logement lui permettant de retrouver une vie familiale mais aussi un mé-tier et une vie sociale qui lui per-mette de s’épanouir.Les équipes de Caritas Inde ont donc procédé à des évaluations pour déterminer les besoins des familles sinistrées et leurs sou-haits. Un long travail de concer-tation avec les autorités locales, d’identification des terrains, de demandes d’autorisation a été ef-fectué. Ainsi 20 000 familles ont été identifiées pour bénéficier du programme de reconstruction et les chantiers ont pu démarrer dans plusieurs villages. En avril

2005, soit 4 mois après la catas-trophe, Caritas avait attribué la première maison reconstruite à une femme qui avait perdu son mari le 26 décembre 2004. D’ici la fin du mois de décembre 2005, 2614 maisons permanentes de-vraient être finalisées.

Relance de l’activitééconomiqueLes équipes de Caritas ont principa-lement ciblé leur intervention auprès des communautés de pêcheurs. Une attention particulière a également été portée aux agriculteurs et aux petits commerçants dont les boutiques et

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...Inde

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échoppes ont été détruites. Il s’agit pour Caritas d’aider les victimes du Tsunami à redémarrer une activité économique pour subvenir à leurs besoins.

Concernant le secteur de la pêche, Caritas s’est attaché à restaurer les outils partiellement endommagés, (1 728 bateaux ont été réparés), à remplacer ceux qui ont été détruits et à fournir en co-propriété pour 4 familles, des bateaux aux coolies qui n’avaient pas accès à la pro-priété avant le tsunami. Ainsi, 960 bateaux de pêche ont été distribués aux pêcheurs les plus affectés, ainsi que 807 moteurs et 34 185 filets de pêches. Au total, 33 783 familles sont concernées par ce programme. Une fois les bateaux distribués, Ca-ritas invite les pêcheurs à les faire enregistrer auprès des autorités lo-cales et à contracter une assurance. L’organisation indienne favorise également la constitution de fonds d’épargne afin que les pêcheurs puissent prévoir l’entretien des ba-teaux et des moteurs.

Par ailleurs, Caritas Inde a mis en place des ateliers de fabrication de bateaux pour faire face à la deman-de et permettre à un certain nombre de pêcheurs d’avoir une activité rémunérée en attendant de pouvoir reprendre la mer.L’atelier de construction de bateaux de Sumaithongi, par exemple, em-ploie désormais une soixantaine de personnes. Avec une capacité de production de 3 bateaux par jour, son directeur espère bien atteindre les 200 unités d’ici fin décembre. Dans la plupart des villages de pê-cheurs, les jeunes n’ont pas d’autre alternative que de suivre le parcours de leurs parents : pêcher dès le plus jeune âge pour les garçons, assu-rer la vente et/ou la transformation des poissons pour les filles. Face à ce constat et à la nécessité de di-versifier les compétences dans les

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de six mois en électricité, charpen-te, couture, plomberie… Certains pourront directement mettre en pratique la formation de base ac-quise en travaillant sur les chantiers de reconstruction, dʼautres seront soutenus pour monter leur petite activité ou trouver un travail dans une usine. Par ailleurs, certains pê-cheurs, souhaitent exercer une autre activité en complément de la pêche, pour la basse saison ou en attendant de retrouver leurs outils de travail.7 390 personnes sont concernées par ce programme.

Soutien àla vie socialeCaritas a favorisé la constitution et la formation de «groupements autonomes» dans les villages. 1521 groupes de femmes ont ainsi été créés. Chaque groupe, consti-tué en général dʼune vingtaine de membres, a reçu un fond de rou-lement de 35 000 roupies du gou-vernement. Cette somme, complé-tée de lʼépargne mensuelle dʼune centaine de roupies de chacun des membres permet de créer une ac-tivité génératrice de revenus in-dividuelle ou collective. Caritas accompagne ces groupes pour les

aider à gérer leur comptabilité, as-surer des formations etc…

Appui aux enfants,aux orphelins etaux groupementsde femmesParallèlement au programme mis en œuvre par Caritas en Inde, le Secours Catholique-Caritas France, soutient également les actions dʼune organisation indienne « St Joseph s̓ Development Trust » en faveur dʼenfants victimes du Tsunami.Dans 30 villages situés dans les dis-tricts de Nagapattinam et de Cud-dalore, le projet vise à satisfaire les

besoins les plus urgents des enfants de moins de 5 ans (nourriture, vê-tements, suivi médical) grâce à la création de centres dʼaccueil de jour ; à renforcer lʼéducation et la formation des enfants scolarisés (6 à 14 ans) par des cours du soir or-ganisés dans des centres dʼéduca-tion non-formelle ; à soutenir enfin les orphelins adoptés par des fa-milles de leurs villages. Au total, 4 200 enfants sont concernés par ce projet. Autre partenariat : soutien aux femmes et enfants victimes du Tsunami dans quatre villages de la région de Kanyakumari, avec lʼor-ganisation MIDS (Service social de Marthandam).

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Contexte

Le sud de la Thaïlande a été particulièrement touché par le

séisme survenu le 26 décembre. Plus de 5 000 personnes

sont décédées, 8 500 ont été blessées et 3 000 personnes

restent manquantes. On estime à près de 60 000 le nombre

de personnes affectées par cette catastrophe, soit environ

12 000 familles. Les populations affectées ont non seu-

lement perdu leurs biens personnels, leurs maisons, mais

également pour un bon nombre leurs moyens de subsis-

tance, leurs outils de travail. Certains villages ont été totale-

ment détruits ainsi que les infrastructures publiques.

Participation du Secours Catholique – Caritas France250.000 euros versés au diocèse de Surat Thani.

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...Thaïlande

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Une réponse rapidedes autorités Le gouvernement thaïlandais a im-médiatement réagi. En étroite col-laboration avec le secteur privé, et l’armée, les secours se sont organi-sés rapidement pour fournir une aide d’urgence aux populations sinistrées : nourriture, abris temporaires ainsi qu’une assistance financière (500 ba-hts soit 10 euros par mois et par fa-mille). L’armée a également très vite travaillé au nettoyage des plages et de la côte afin de favoriser un retour du tourisme, principale source de reve-nus dans cette région.

Les aides gouvernementales ont été essentiellement accordées aux per-sonnes directement affectées par le tsunami. Une grande majorité de la population a cependant été fortement touchée de manière indirecte. La chute du tourisme et la destruction de l’écosystème, notamment des man-groves, a laissé la population sans ressources. Les minorités ethniques, les Sea Gypsies (communautés tra-ditionnelles de pêcheurs nomades) ou encore les travailleurs illégaux bir-

mans fortement présents dans cette région, n’ont pas bénéficié d’aide du gouvernement.

Une action quise concentre sur lesplus vulnérablesLa Conférence des Evêques Catholi-ques de Thaïlande (CBCT) mène un programme d’urgence et de réhabili-tation bénéficiant aux populations les plus vulnérables, dans les provinces de Phuket, Krabi et Phang Nga, aux minorités ethniques mais également à certaines populations musulmanes qui n’auraient pas reçu d’aide du gou-vernement. Le diocèse de Sura Thani assure la réalisation et le suivi des activités menées dans le cadre de ce programme. Caritas Thaïlande, Alle-magne et Italie apportent un soutien technique dans la mise en place de ce programme.

Phase d’urgenceLes équipes ont participé au travail d’identification des corps et à leur mise en terre. Très peu de temps après le désastre, Caritas Allemagne

a envoyé à Phuket une équipe de spé-cialistes sur la question. Dix mois plus tard, ils ont identifié plus de 500 personnes. Beate Rindfleisch, de Caritas Allemagne, explique la diffi-culté d’accompagner les familles de victimes dans ce travail. « Au début, c’était épuisant émotionnellement, aussi bien pour les personnes qui ve-naient aider que pour les personnes qui avaient perdu des êtres chers. Si le corps d’une personne chère n’est pas retrouvé, la famille se demandera toujours si elle est réellement morte ou si un jour, elle ne va pas revenir. C’est pourquoi toute l’équipe est dé-terminée à identifier le plus de per-sonnes possible. Je ne sais pas si nous serons en mesure de le faire pour les 18 corps restants mais nous sommes plein d’espoir.»

L’action du diocèse de Surat thani se situe à Takuapa, Phuket et Krabi, où les équipes gèrent huit camps de déplacés et les villages alentours (une quinzaine de villages par zone). Les équipes ont, dans un premier temps mis en place des camps d’abris tem-poraires, dotés de latrines, distribué

5 500 kits de survie et d’hygiène,

• 200 bateauxneufs ou réparés,100 filets et équipements de pêche

• 215 maisonspermanentes restauréesou reconstruites

• 23 500 aideset suivis médicaux

• 2 centres psychosociauxen cours de construction

• Activités génératricesde revenus : 8219 micro-projets

Quelques réalisations

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600 kits de cuisine, fourni de l’aide alimentaire et vestimentaire. Une aide financière d’urgence a été allouée aux populations les plus vulnérables.4 000 personnes ont reçu une aide d’un montant 500 bahts (10 euros par famille) pendant six mois. 500 person-nes, parmi les plus vulnérables, conti-nuent de recevoir cette aide. Donnée tous les mois, elle permet d’établir un suivi avec les bénéficiaires.

Les équipes ont très rapidement as-suré une assistance médicale. Des cliniques fixes sont mises en place dans les camps de déplacés, et des cliniques mobiles permettent d’assu-rer cette assistance dans les villages

environnants. Près de 23 500 person-nes ont bénéficié d’un suivi médical, de médicaments et d’un accompa-gnement psychologique.

Phase deréhabilitation et dereconstructionDans un deuxième et troisième temps, des activités de reconstruction, de soutien à l’éducation et à l’activité économique se sont développées au fur et à mesure et ont permis un retour progressif à une vie normale pour les populations sinistrées. La réparation ou la distribution de

deux cents bateaux de pêche, la distri-bution d’une centaine d’équipements de pêche facilite une reprise progres-sive de cette activité, dont vit l’essen-tiel de la population. Les personnes bénéficiant de cette aide ont été lar-gement impliquées dans la réhabilita-tion de leur matériel.

Notre partenaire soutient des activités génératrices de revenus pour redon-ner une source de revenus aux per-sonnes qui avaient perdu leur moyen de subsistance suite à la catastrophe. Par exemple, 26 personnes ont été accompagnées dans le redémarrage d’une activité piscicole ainsi que 28 commerçants et 14 charpentiers.

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Par ailleurs, un projet de micro-crédit, auquel participent 19 per-sonnes d’un même village, se met en place, et 14 personnes ont été formées pendant un mois à la réa-lisation de batiks qu’ils produisent désormais eux-mêmes.

L’action du réseau Caritas porte également sur la reconstruction ou la réhabilitation d’abris ou de mai-sons permanentes. Les équipes, après avoir recensé les besoins sur le terrain, fournissent le matériel de reconstruction aux familles qui se chargent elles-mêmes des tra-vaux avec une aide éventuelle des volontaires. 215 maisons ont été ainsi réparées ou reconstruites.

Afin de favoriser la reprise de l’école, un soutien à l’éducation a été mis en place au travers de bour-ses scolaires. A Phuket, plus de 1 300 enfants en bénéficient. A Kra-bi, plus de 300 enfants déjeunent gratuitement à l’école.

Les perspectivesSi l’action des équipes a permis à de nombreuses familles de retrouver une maison, un travail, une vie à peu près normale, de nombreuses personnes vivent toujours dans les camps pro-visoires, notamment des minorités telles que les Mokken, les «Sea Gyp-sies», qui ne peuvent, faute de pa-piers, justifier de la propriété de leur terrain. Notre partenaire leur apporte un soutien matériel et juridique. D’autre part, notre partenaire sou-haite développer davantage des pro-jets de micro-crédit pour favoriser la relance de l’activité économique. Autre volet important de son action : l’accompagnement psychosocial. A cet effet, deux centres d’action sociale sont en cours de construction à Krabi et Phangnga, dont l’objectif sera le développement d’activités commu-nautaires et d’activités à destination des enfants.

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Zoom : un soutienmatériel et juridiqueLes équipes soutiennent les popu-lations les plus vulnérables et no-tamment ceux qui ne peuvent pas justifier de la propriété des terrains sur lesquels ils vivaient.A Phuket, douze familles sont en litige avec un propriétaire d’hô-tel local qui tente de récupérer le terrain où ils ont construit leurs abris, terrain où ils sont nés et

où ils ont grandi. Ces familles se sont organisées avec d’autres communautés rencontrant le même problème, et ils ont en-voyé une pétition au Premier ministre à Bangkok. Ils doivent désormais défendre leurs droits devant la justice. Ils sont assis-tés par un avocat. M. Charlie , le secrétaire du vil-lage, très motivé souhaite rester sur sa terre. « Je suis allé voir les autorités locales et j’ai vu

une carte qui montre que c’est un terrain public. Maintenant je dois le prouver auprès de la cour pour que nous ne soyons plus menacés ». Les équipes soutien-nent ces villageois dans cette démarche et les accompagnent en leur fournissant des moteurs, équipements de pêche. Vingt écoliers bénéficient également d’une bourse scolaire.

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Contexte Le Secours Catholique − Caritas France

et ses partenaires Caritas ont pour

principe d’inscrire leur action dans

la durée comme c’est le cas au Kosovo où

ils agissent toujours six ans après la guerre ou

encore au Rwanda. Les équipes répondent

dans un premier temps aux besoins de premières

urgences et de post-urgence.

Une deuxième et troisième phase sont

consacrées à la mise en place de projets

de réhabilitation et de développement, facilitée

par un maillage local et international.

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34.900.000 € collectéssoit 297 000 dons

32.500.000 € : donateurs ou entreprises 1.300.000 € : membres du réseau caritas 700.000 € : subventions publiques 400.000 € : événements exceptionnels

Fonds versés à des organismesen charge de la mise en œuvre des actions

Sri lanka : 3.200.000 €versés à Caritas Sri lanka

Inde : 1.700.000 €versés à caritas India et aux frères de la Salle-SJDT

Indonésie : 845.000 €versés à Jesuit Refugee Services Indonesiaet à la Commission Internationale catholique pour les Migrations (CICM)

Thaïlande : 250.000 €versés au diocèse de Surat Thani.

Le Secours Catholique − Caritas Franceau 15 novembre 2005 a collecté 34,9 M€ répartis à hauteur de 9,1 M€ sur l’exercice 2004 et 25,8 M€ sur l’exercice 2005

Communication fi nancière

Note : A ces aides s’ajoutent 0,5 ME de charges pour le personnel dédié à cette action et 0,1 MEpour leurs frais de déplacement et de missions à l’étranger. En outre, 0,1 ME ont été dépensés pour les frais d’appel à la générosité et 0,35 ME pour le traitement exceptionnel des dons reçus.

Création-exécution-photogravurewww.spicys.fr

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Questions/réponsesQuel est le montant des fonds dépensés parle Secours Catholique − Caritas France ?

7 M€ ont été dépensés comptablement au15 novembre 2005

Quel est le montant des fonds engagéscomptablement et non encore dépensés ?

Le montant des fonds engagés et non encore dépensés est de 3 M€ au 15 novembre 2005 portant l’ensemble des fonds dépensés et engagés à 10 M€.

Les produits financiers issus du placement des fonds « Tsunami » sont-ils affectés aux dépenses en faveur des victimes de la catastrophe ?

Les produits financiers des fonds reçus et non dépensés sont affectés aux dépenses en faveur des victimes du Tsunami.

Est-il prévu que la totalité des fonds reçussoit affectée au tsunami ?

Sur l’ensemble des fonds reçus pour les victimesdu Tsunami, les programmes d’urgence etde reconstruction déjà mis en œuvre s’élèventà 10 M€ pour l’année 2005.Des programmes sont d’ores et déjà prévus sur une période de 6 ans et évalués à hauteurde 5 M€ par an, en moyenne.

Quelle procédure en vue d’une réaffectationdes fonds ?

Si la totalité des fonds attribués pour les victimesdu Tsunami ne pouvait être engagée conformément aux souhaits formulés par les donateurs, le Conseild’Administration du Secours Catholique − Caritas France serait saisi sur la réaffectation et ses modalités éventuelles et les donateurs seraient consultés immédiatement.

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A la vague de désolation provoquée par le Tsunami a ré-pondu une vague de mobilisation citoyenne et de générosité sans précédent.Les causes ont été analysées: période de fêtes familiales, proximité des victimes notamment par la présence de tou-ristes, pays bénéficiant d’a priori favorables et un grand nombre d’images amateur testimoniales venant nourrir une information en boucle dans l’ensemble des médias.Près d’un Français sur deux a donné à cette occasion. Pour dix pour cent de nos concitoyens ce fut l’occasion d’un pre-mier don à une cause humanitaire. 300 M € ont été collectés en France auprès des particuliers et des entreprises.Dans ce contexte de mobilisation le Secours Catholique − Caritas France a joué un rôle de premier plan en collectant 34.9 millions d’euros, ce qui en fait le troisième collecteur national.Ces dons ont été apportés par 297 000 personnes dont la moitié rejoignaient pour la première fois notre association. Le don moyen a été de 87 €. Plus de 600 personnes ont apporté une contribution supérieure à 3 500 €. Revenons sur un certain nombre de caractéristiques propres à cette crise.Les dons par internet ont été choisis par près de 20 000 personnes, privilégiant la rapidité du don ;ce sont majoritairement de nouveaux donateurs. Leur don moyen s’élevant à 102 € soit 15% de plus que le don moyen par chèque.Pour la première fois dans l’histoire de notre pays une opé-ration de collecte par SMS a été organisée par les trois opé-rateurs de téléphonie mobile, au bénéfice de trois grandes

organisations nationales dont le Secours Catholique − Ca-ritas France. Cette opération a mobilisé près d’un million de personnes et nous a permis de bénéficier de 1.2 M € démontrant que le SMS peut devenir un nouvel outil de col-lecte. Cette forme nouvelle de don a notamment séduit les publics les plus jeunes, mais aussi de nombreuses personnes très modestes, voire en difficulté, qui ont trouvé par ce média un moyen de participer à ce formidable élan de générosité, à la mesure de leurs moyens.Signalons également la forte mobilisation des entrepri-ses. Alors que de très nombreuses collectes ont été spon-tanément organisées par les salariés, plusieurs entrepri-ses ont décidé d’abonder les sommes collectées. Au total l’association a collecté 2.4 M € auprès de 3 500 entreprises pour un don moyen de 690 €. De nombreux dons de ma-tériel et de supports de communication ont également été effectués ; des compétences spécifiques ont été mobilisées pour relayer les appels.Soucieux d’informer les donateurs de l’utilisation de leurs dons, le Secours Catholique − Caritas France a réalisé plu-sieurs opérations : d’une part le journal mensuel Messages a réalisé plusieurs bilans à un mois, six mois et à un an. Le Site internet a été actualisé en permanence et a publié un bilan financier à 6 mois et à un an, conformément aux recomman-dations du Comité de la Charte. Une information de proximité a été menée dans le cadre de l’opération 100 jours par une trentaine de délégations diocé-saines qui ont invité les donateurs à des soirées d’informa-tion et de témoignage.

Un formidable élan de générosité ...

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