Vous et la séparationLES IMPACTS

La séparation est en soi une épreuve; qu’elle soit soudaine ou qu’elle ait été prévisible, il n’en demeure pas moins que c’est un choc pour vous et tous les membres de votre famille. Les impacts de cette rupture peuvent se faire sentir sur plusieurs facettes de votre vie.

Ainsi les conséquences économiques peuvent rapidement intensifier les inquiétudes avec lesquelles vous devez désormais composer. Vous ne serez plus deux à honorer les engagements financiers et les dépenses. C’est une réorganisation qui peut s’avérer acrobatique, voire stressante.

Quant aux conséquences sur votre vie sociale, elles peuvent être positives si vous renouez avec des amis que vous fréquentiez un peu moins quand vous étiez en couple, il se peut aussi que l’éloignement de certaines personnes auxquelles vous étiez attaché vous chagrine ou encore que vous vous sentiez en conflit de loyauté vis-à-vis d’autres.

Les conséquences psychologiques pour leur part ne sont pas à négliger. Toutes sortes d’émotions et de sentiments peuvent vous assaillir au moment de la séparation : la colère, l’espoir, l’anxiété, le plaisir, la culpabilité, le soula-gement, la tristesse, la peur, etc. De plus comme parent, il est facile de vous oublier et de vous laisser envahir par l’impression de ne pas arriver à répondre aux besoins des enfants à cause des multiples préoccupations qui découlent de la séparation et de ses conséquences.

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LES ÉTAPES DU DEUIL

Tous les sentiments et émotions ci-haut nommés, vous pourriez les ressentir à mesure que vous vivez le deuil de votre relation. Il se peut que vous passiez par toutes les étapes ou par quelques-unes seulement. Vous pourriez aussi les vivre dans un ordre différent que celui présenté ici, ou faire un va-et-vient entre les différentes étapes. Peu importe ce que vous éprouvez, il est important de savoir qu'en général, ces émotions ne dureront pas.

Vous et votre ex-conjoint passerez probablement par ces émotions à des moments diffé-rents. En général, le conjoint qui décide de mettre fin à la relation passe plus rapidement par toutes les étapes parce qu'il a commencé plus tôt à faire son deuil de la relation.

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DÉNI COLÈRE NÉGOCIATION DÉPRESSION ACCEPTATION

DÉNI

• Ce n'est que temporaire.• L’autre va changer d'idée.

Le déni est un mécanisme de défense naturel. Nous l'utilisons pour nous protéger d'événements traumati-sants dans notre vie. Avec le temps, le déni peut se transformer en acceptation.

COLÈRE

• C'est entièrement de ta faute.• Je ne mérite pas ça.• C'est plus facile pour toi que pour moi.

La colère est une réaction normale à la fin d'une relation très importante dans votre vie. Parfois, la colère peut aider à masquer un sentiment de perte ou de déception face à la fin de votre relation.

Il n'y a rien de mal à ressentir de la colère, pourvu qu'elle ne contrôle pas votre comportement. Si votre colère vous submerge, essayez de demander de l'aide ou de faire une activité que vous aimez.

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Si vous et l'autre parent voulez sincèrement vous réconci-lier, c'est une bonne idée de consulter un professionnel. Une thérapie pourrait vous aider à régler les problèmes qui ont mené à la séparation. Faites attention à ce que vous dites à vos enfants à ce sujet. Ils peuvent être déroutés si les choses semblent bien aller pour un temps et que plus tard, vous vous séparez ou divorcez quand même.

NÉGOCIATION

• Si tu restes, je vais faire plus d'efforts.• Pourquoi ne pourrions-nous pas essayer encore — Je vais arrêter de te critiquer.

Les personnes qui se séparent font parfois des promesses pour essayer de sauver la relation. Ces promesses peuvent comprendre :

• dépenser moins;• ne plus boire ou parier;• ne plus faire les choses que l’autre personne trouve agaçantes.

Très souvent, ces tentatives de négociation ne fonctionnent pas. Au bout du compte, elles peuvent mettre mal à l'aise l'un des con-joints ou les deux.

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La plupart des personnes qui se séparent ou divorcent disent que ces sentiments disparaissent avec le temps. Si vous vous sentez déprimé, demandez de l'aide. Vous pouvez en parler, par exemple, à un conseiller, à votre médecin. Vous pouvez aussi consulter la section LES RES-SOURCES DE LA RÉGION de ce fascicule.

DÉPRESSION

• Personne ne se soucie de moi.• Je me sens si triste et seul.

Il est très courant de se sentir déprimé après une séparation ou un divorce. Voici quelques signes d'une dépression :

• changements des habitudes de sommeil (ex. : dormir beaucoup le jour ou être inca- pable de dormir);• changements sur le plan de l'appétit (manger peu ou beaucoup plus que d'habitude);• surconsommation d'alcool ou de drogue;• avoir des idées noires constantes;• avoir des difficultés à se concentrer;• se sentir angoissé, coupable, bon à rien, pessimiste;• n'avoir aucun plaisir à faire les activités que vous aviez l'habitude de faire.

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ACCEPTATION

• Bon, je suppose que les choses sont ce qu'elles sont.• Je n'aime pas ça, mais je dois l'accepter.

Accepter la séparation ou le divorce signifie que vous êtes conscient que le processus est en marche et que rien ne va l'arrêter. Cela ne signifie pas toujours que la situation vous réjouit, mais bien que vous êtes prêt à tourner la page. Il est important que vous acceptiez la séparation ou le divorce pour que vous puissiez travailler à l'établissement d'une nouvelle relation avec l'autre parent. Cette nouvelle relation sera axée sur ce qui est le mieux pour vos enfants.

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ALLEZ DE L'AVANT

Vous devez prendre soin de vous pour être fort pour vos enfants et les soutenir au cours de la séparation ou du divorce. Voici quelques conseils.

Soyez patient avec vous-même. La première année après la séparation est souvent la plus difficile parce qu'il y a de nombreux changements et beaucoup de décisions à prendre. Selon certains experts, il faut parfois deux ou trois ans pour s'adapter complètement à une séparation ou à un divorce.

Reconnaissez que c'est normal d'éprouver tous ces sentiments différents, que c’est aussi normal d’avoir l’impression de reculer, cela permet ensuite de mieux avancer.

Cherchez du soutien. Des amis, des membres de la famille et des professionnels, comme des conseillers, peuvent vous aider.

Évitez de prendre votre enfant pour confident.

Prenez soin de votre santé. Essayez de bien manger et dormir et faites de l'exercice.ii

Bien sûr, il n’y a rien de facile dans le fait de se séparer, mais la façon dont vous arriverez à gérer le tout comme adulte fera une grande différence sur comment vos enfants arrive-ront à le faire aussi (attention de ne pas transférer à l’enfant vos propres frustrations, colères et ressentiments). Ensemble ou séparés, vous êtes toujours parents et, plus que jamais, il s’avère nécessaire de favoriser la mise en place de ce qui suit.

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ii www.justice.gc.ca/fra/df-fl/parent/fdp-mp/p2.html

« Jusqu'à ce que vous vous sentiez mieux, il est important que vous essayiez de composer avec vos émotions de manière à donner un bon exemple à vos enfants. Cela vous aidera, vous et vos enfants, à vous adapter aux changements qui surviennent dans votre vie. iii»

Si vous ou vos enfants avez été victimes de violences, quelles qu’elles soient, ou si vous vous sentez en danger en présence de l’autre parent, vous devez accorder la priorité à la sécurité et vous devrez peut-être créer un plan de sécurité (voir section Ressources pour trouver de l’aide). Vous devez vous protéger, vous et vos enfants. Si vous êtes en danger immédiat, n’hésitez pas à appeler la police.

Si vous avez menacé l’autre parent ou si vous avez des idées de violence envers ce dernier, vous devez chercher de l’aide. Discutez-en avec un professionnel (section Ressources) pour trouver des solutions. Il est aussi important d’obtenir de l’aide si votre colère vous empêche de faire vos activités quotidiennes.

1- Ne pas obliger les enfants à choisir entre l’un ou l’autre des parents2- Tenir un discours positif (sans dénigrement de l’autre parent)3- Épargner les détails à l’enfant4- Éviter de faire passer les messages par l’enfant5- Favoriser le détachement par rapport à l’ex-conjoint(e)6- Fixer des limites et des attentes claires vis-à-vis de l’enfant7- Rester à l’écoute et ouvert à la communication8- Se comporter en adulte responsable9- Prendre le temps de mettre votre enfant en confiance10- Apprendre à rebondir (s’adapter et se reconstruire)

LES 10 RÈGLES POUR FAVORISER UNE COPARENTALITÉ EFFICACE : iv

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iv Petit pontiii www.justice.gc.ca/fra/df-fl/parent/fdp-mp/p2.html