troubles de la personnalité : entre les gènes et l'environnement, lequel va-t-il plus...

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Travail de Maturité 2013/2014 Collège Calvin 1 | P a g e troubles de la personnalité : entre les gènes et l'environnement, lequel va-t-il plus d'influencer le développement d'un trouble de la personnalité antisocial ? Lucas Da Silva Gonçalves Maitre accompagnant : François Lombard

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troubles de la personnalité : entre les gènes et

l'environnement, lequel va-t-il plus d'influencer le

développement d'un trouble de la personnalité antisocial ?

Lucas Da Silva Gonçalves

Maitre accompagnant : François Lombard

lombardf
Remarque : ceci est un travail de maturité = baccalauréat. Il n'a pas de caution scientifique ou autre, et, bien que cet élève ait fait un travail qui a été accepté dans le contexte scolaire, son contenu n'engage que lui !
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Table des Matières

TABLE DES MATIÈRES 2

I-INTRODUCTION 3

II-CADRAGE THÉORIQUE 3

NOTRE TEMPÉRAMENT EST-IL DÉTERMINÉ PAR NOS PARENTS ? 3 DÉFINITIONS 3 QUELQUES CONCEPTS IMPORTANTS 6 Analyse de l’article "Le tempérament des jeunes évolue" 6 Analyse de l’article "Qui êtes-vous ?" 6 Analyse de l’article " Contrôle exécutif, cognition sociale, émotions et métacognition- Le Gall Didier et al." 8 Théorie de l’esprit, fonctions exécutives 8 Les Émotions 10 Analyse du chapitre " 16.Troubles psychologiques in Psychologie - Myers" 10 Troubles de la personnalité 11 Analyse du livre « Un Merveilleux malheur – Boris Cyrulnik » 12 Analyse de l‘article "Teen Aggressiveness in the Brain - Sarah Whittle and study group" 13 QUESTION DE RECHERCHE 14

III-MÉTHODES 14

QUESTIONS POUR L'INTERVIEW AVEC UN ARGUMENTAIRE 14

IV-RÉSULTATS 16

RÉPONSES MME CIARONI, PSYCHOLOGUE 16 RÉPONSES M. X, ÉLÈVE À L'UNI EN BIOCHIMIE. 18 RÉPONSES MME IMHOF, PSYCHIATRE 19

V-ANALYSE 23

ANALYSE DES RÉPONSES MME CIARONI, PSYCHOLOGUE 23 ANALYSE DES RÉPONSES M. X, ÉLÈVE À L'UNI EN BIOCHIMIE. 25 ANALYSE DES RÉPONSES MME IMHOF, PSYCHIATRE 25

VI-CONCLUSION 27

VI-REMERCIEMENTS 29

VII-BIBLIOGRAPHIE 29

ARTICLES 29 IMAGES 29 LIVRES 29 PAGES INTERNET 29

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I-Introduction Nous sommes des êtres si complexes et évoluons sans cesse, chaque homme avec une pensée propre à lui, chacun avec des traits bien particuliers. Quelques-uns ont des goûts pour les sports, d'autres aiment plus la musique et quelques uns préfèrent développer leur intellect. Chacun de nous avons une personnalité qui constitue notre mode unique de penser, d'agir et de ressentir. Pourtant avec toutes nos différences, on se ressemble tous énormément et tout ce qui sort de notre normalité nous fascine. Moi aussi je suis fasciné, c'est pourquoi je me suis souvent posé la question de comment comprendre le caractère d'un psychopathe ou d'un tueur en série ou de toutes ces gens "anormaux". Donc je voulais savoir si l'environnement dans lequel ils avaient grandi plus leur programme génétique, avaient exercé une influence sur leur nature. C'est pourquoi dans ce travail, je vais m'intéresser aux troubles de la personnalité antisociale, car il permet d'établir le lien entre la personnalité et le fait d'avoir un comportement agressif. Mon but est de savoir quels sont la contribution de la génétique et l'environnement sur le trouble de la personnalité antisocial et si soit un soit l'autre ont une plus grande influence dans le développement de cette perturbation. Je vais donc analyser dans quelle mesure chacun de ces facteurs agissent sur le trouble. Pour permettre de trouver une réponse à ces questions, j'ai réalisé des interviews. J'ai interviewé différentes personnes qui ont plus ou moins de connaissance sur le sujet.

II-Cadrage théorique

Notre tempérament est-il déterminé par nos parents ? Jusqu'à quel point, les personnes avec lesquelles nous partageons notre vie peuvent avoir une influence sur nous, sur notre personnalité ? Surement, on s'est tous déjà posé cette question et c'est cette question qui m'a amené à faire mon travail de maturité sur les troubles de la personnalité. Au départ, je ne connaissais pas les troubles de la personnalité, mais je voulais parler de ces relations si complexes entre les parents et fils. J'avais envie de découvrir un peu plus sur les influences que nos parents peuvent avoir sur nous.

Définitions Résilience en Psychologie :

x Capacité à réussir, à vivre et à se développer positivement de manière socialement acceptable, en dépit d'une adversité qui comporte le risque grave d'une issue négative.1

1 CYRULNIK Boris, "Un merveilleux malheur", Paris, Odile Jacob, 2002, p.8

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Gène :

x Unité d'information génétique située sur les chromosomes et constituée d'une séquence spécifique de nucléotides dans l'ADN (ou dans l'ARN, chez certains virus).2

Caractère génétique :

x Propriété héréditaire observable qui peut qui peut varier d’un individu à un autre. 3

Personnalité :

x Est formée des caractéristiques génétiques et biologiques (innées), d’une part, et des facteurs éducatifs et contextuels (acquis), d’autre.4

x Résulte de la combinaison d’un tempérament et d’un caractère qui est modelé par l’environnement.5

Tempérament :

x Le tempérament correspond à des différences individuelles de réactions émotionnelles et mesurables tôt au cours du développement. En général on admet que le tempérament a un fondement génétique, avec des caractéristiques biologiques identifiables (concentration en cortisol ou testostérone, hormones que interviennent dans le stress et agressivité).6

Caractère :

x Désigne les aspects acquis et conscient de la personnalité, soumis aux effets de l’apprentissage, de la culture, des relations avec autrui et, de façon plus générale, de l’environnement.7

La théorie de l'esprit (TDE) :

x La théorie de l'esprit est un processus de mentalisation qui englobe la compréhension des autres, la compréhension de soi-même, le contrôle de soi-même et les processus à l'interface entre soi et les autres, ainsi que la compréhension des émotions et les mécanismes d'analyse des visages.8

2 Jane REECE et all., Campbell Biologie 9e édition, San Francisco, Pearson, 2011, p.G-22 3 Ibid., p.G-7 4 GREGORY Michel, " Le tempérament des jeunes évolue", in Cerveau&Psycho, novembre 2013 - janvier 2014, n°16, pages 14 à 18, p.14 5 BOUVARD Martine, "Qui êtes-vous", in Cerveau&Psycho, novembre 2013 - janvier 2014, n°16, pages 4 à 6, p.4 6 GREGORY Michel, op. cit., p.14 7 Ibid., p.14 et 15 8 Le Gall Didier et al.,"Contrôle exécutif, cognition sociale, émotions et métacognition", in Revue de neuropsychologie, 2009/1 volume 1, p.24-33. DOI : 10.3917/rne.011.0024, p.25

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Cognition sociale :

x La cognition sociale désigne l'ensemble des processus cognitifs (perception, mémorisation, raisonnement, émotions...) impliqués dans les interactions sociales chez l'homme mais aussi chez les animaux sociaux, en particulier les autres primates.9

Métacognition :

x La connaissance qu’on a de ses propres processus cognitifs, de leurs produits et de tout ce qui y touche. La métacognition se rapporte entre autres choses à la surveillance active, à la régulation et à l’orchestration de ces processus en fonction des objets cognitifs ou des données sur lesquels ils portent habituellement pour servir un but ou un objectif concret.10

Fonctions exécutives (ou contrôle exécutif):

x Les fonctions exécutives recouvrent tout un ensemble de processus dont la fonction principale est de faciliter l’adaptation du sujet aux exigences et fluctuations soudaines de l’environnement et, en particulier, aux situations nouvelles (lorsque nos routines d’actions ne sont plus suffisantes). Elles constituent de véritables fonctions régulatrices du comportement. Elles sont basées sur 3 processus, la planification, l'inhibition et la flexibilité.11

Émotion :

x L’émotion est une expérience psychophysiologique complexe de l'état d'esprit d'un individu lorsqu'il réagit aux influences biochimiques (interne) et environnementales (externe). Chez les humains, l'émotion inclut fondamentalement "un comportement physiologique, des comportements expressifs et une conscience". L'émotion est associée à l'humeur, au tempérament, à la personnalité et à la disposition et à la motivation.12

9 Wikipédia,"Cognition sociale", in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Cognition_sociale, page consultée le 25.08.2014 10 Le Gall Didier et al., op. cit., p.29 11 S. Censabella (UCL),"Les Fonctions exécutives", in UCL - Consultations psychologiques spécialisées,http://www.psp.ucl.ac.be/cps/cpsenfant/fonctions%20executives.html, page consultée le 7.04.2014 12 Wikipédia, "Émotion", in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89motion, page consultée le 09.04.2014

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Quelques concepts importants

Analyse de l’article "Le tempérament des jeunes évolue"

D'après l'article "Le tempérament des jeunes évolue" de Grégory Michel publié par Cerveau&Psycho chez un enfant, on ne parle pas de caractère, car c'est une conception figée qui est fausse. L’enfant est en train de former son caractère. L’inné interagi avec l’environnement, le caractère est donc en développement. Chez l'enfant, on parle donc de tempérament. Pourquoi on parle de tempérament chez les petits ? Car chez eux, c'est l'innée qui prédomine (pas encore assez d'acquis). Comme la définition de tempérament nous montre, il y a sans doute une partie du tempérament qui est héréditaire, mais ces caractéristiques peuvent être modifiées précocement (exemple : les facteurs anténataux et périnataux) et à tout moment, jusqu'à l’adolescence (plus ou moins et dans des cas normaux), par l'environnement.

L'acquis va en quelque sorte moduler l'inné, c'est-à-dire, le tempérament est relativement stable au long des années, mais la façon dont on exprime notre tempérament varie en fonction de quelques facteurs comme : maturité du sujet ; influence du caractère ; facteurs sociaux et culturels. L'individu apprend à gérer ses traits innés puisqu'il a maintenant un acquis ; l'influence du caractère (acquis) va être déterminante dans la formation de la personnalité chez l'adulte. Il est donc impossible de déterminer le tempérament d'un enfant avant qu'il ait atteint un certain âge (entrée à l'école jusqu'à l'adolescence).

Quand un enfant a un tempérament difficile ( une humeur négative, une faible persévérance, une forte distraction, des réactions émotionnelles intenses, etc.) cela ne veut pas dire qu'il aura forcément des troubles psychiatriques ou une personnalité antisociale, il aura une tendance plus élevée à avoir ces troubles, cette tendance peut augmenter s'il y a un dysfonctionnement au niveau social, familial ou éducationnel d'où l'importance d'un milieu adapté à ses besoins, surtout environnement familial et une bonne éducation. L’éducation et l'environnement familial, jouent un rôle essentiel dans la formation de l'enfant et peuvent notamment amplifier leurs troubles et leurs difficultés.

Je retiens que chez l'enfant, c'est l'innée qui prédomine, car il n'y pas encore assez d'acquis. Dès qu'il y a des choses qui sont acquises elles, vont entrer en interaction avec l'innée pour former la personnalité. Celle-ci n'est pas figée, elle va évoluer au cours du temps, car au long des années, on assimile des nouvelles choses. Autre chose qui exerce une influence sur la personnalité est l'environnement dans lequel l'individu est inscrit.

Analyse de l’article "Qui êtes-vous ?"

"Un trouble de la personnalité représente une caractéristique rigide de l'individu et une déviation notable par rapport à son groupe culturel. Cet état

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s'accompagne d'une souffrance de l'individu concerné et d'une altération de son fonctionnement familial, social et professionnel. Ces troubles ne sont généralement diagnostiqués qu'à l'âge adulte, même si, pour certains quelques caractéristiques apparaissent à l'adolescence"13, c'est ainsi que Martine Bouvard définit le trouble de la personnalité dans l'article "Qui êtes-vous ?" publié par Cerveau&Psycho.

D'après les psychiatres américains Aaron Beck et Jeffrey Young le trouble de la personnalité serait l'expression d'une interprétation de la réalité selon des croyances acquises au cours de l'enfance. On peut traiter les troubles de la personnalité avec des thérapies ce que permet de changer ou faire évoluer la personnalité, mais seulement dans une certaine mesure.

D’après le DSM, il existe dix troubles de la personnalité :

1. la personne paranoïaque : se méfie des autres qui ont, selon elle, des intentions malveillantes.

2. la personne schizoïde : n'a aucun besoin des autres et affiche peu d'expressions émotionnelles.

3. la personne schizotypique : est gênée dans ses relations aux autres, présente des distorsions cognitives et perceptives, et des comportements excentriques.

4. la personne antisociale : méprise et transgresse les droits d’autrui. 5. la personne borderline : est très impulsive, instable dans ses relations aux

autres et a une très mauvaise image d'elle-même. 6. la personne histrionique : a des réactions émotionnelles excessives et

cherche en permanence l'attention d’autrui. 7. la personne narcissique : veut être admirée, présente peu d'empathie et a

le sentiment d'être une personne géniale. 8. la personne évitante : est très inhibée socialement, a le sentiment de ne

pas être à la hauteur et ne supporte aucun jugement négatif d'autrui 9. la personne dépendante : a un comportement soumis lié au besoin

excessif d'être prise en charge par quelqu'un. 10.la personne obsessionnelle compulsive : se préoccupe de façon excessive

de l'ordre et de la perfection, et contrôle tout ce qu'elle fait.

Je retiens qu'il existe dix des troubles de la personnalité. Le trouble de la personnalité se caractérise par un dysfonctionnement dans l'un des traits de caractère de l'individu, qui amène à une "altération de son fonctionnement familial, social et professionnel."

Dans ce texte, je vais me concentrer sur un type de trouble celui de la personnalité antisociale.

Voici les critères du DSM-IV pour le trouble de la personnalité ANTISOCIALE :

13 GREGORY Michel, " Le tempérament des jeunes évolue", in Cerveau&Psycho, novembre 2013 - janvier 2014, n°16, pages 14 à 18, p.5

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A. Mode général de mépris et de transgression des droits d'autrui qui est présent depuis l'âge de 15 ans, comme en témoignent au moins trois des manifestations suivantes :

1. incapacité de se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux, comme l'indique la répétition de comportements passibles d'arrestation 2. tendance à tromper par profit ou par plaisir, indiquée par des mensonges répétés, l'utilisation de pseudonymes ou des escroqueries 3. impulsivité ou incapacité à planifier à l'avance 4. irritabilité ou agressivité, indiquées par la répétition de bagarres ou d'agressions 5. mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d'autrui 6. irresponsabilité persistante, indiquée par l'incapacité répétée d'assumer un emploi stable ou d'honorer des obligations financières 7. absence de remords, indiquée par le fait d'être indifférent ou de se justifier après avoir blessé, maltraité ou volé autrui B. Âge au moins égal à 18 ans

C. Manifestations d'un trouble des conduites débutant avant l'âge de 15 ans.

D. Les comportements antisociaux ne surviennent pas exclusivement pendant l'évolution d'une schizophrénie ou d'un épisode maniaque.

Analyse de l’article " Contrôle exécutif, cognition sociale, émotions et métacognition- Le Gall Didier et al."

Théorie de l’esprit, fonctions exécutives

Chez des patients qui ont des troubles comportementaux et cognitifs dus à la pathologie frontale, on peut observer un décalage entre les capacités cognitives préservées et les mauvais ajustements du comportement en situation d’interaction sociale et prise de décision personnelle.

Ce qui a permis d'itroduire deux champs d’exploration, en détriment de l’approche centrée sur des habilités cognitives. Les deux notions qu’on introduit pour essayer d'examiner les relations entre le comportement humain avec les fonctions exécutives et les structures frontales, sont la métacognition et l’approche pragmatique (ou interactionnisme).

La métacognition telle que Jaques Tardif la définit est « la connaissance et le contrôle que une personne a sur elle-même et sur ses stratégies cognitives »14, quant à l’approche pragmatique (interactionnisme), elle consiste à dire que la 14 Sylvie Lucas, " STRATEGIES METACOGNITIVES", http://crl.univ-lille3.fr/apprendre/strategie_metacognitives.html, page consultée 01.03.2014

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connaissance et la perception que j'ai d'une autre personne ne m'intéresse que pour pouvoir agir. Dans ces deux cas, il est question des activités qui guident et régulent l’apprentissage et le fonctionnement cognitif dans les situations de résolution d’un problème et surtout lors des interactions sociales. Dans cet article, on s’intéresse à la cognition sociale, traitement des émotions et de la métacognition et les liens entre fonctions exécutives (FE) et structure frontale, pour cela, on va se pencher sur des travaux réalisés en neuropsychologie clinique.

Chez des malades dysexécutifs ou porteurs des lésions frontales on peut établir le lien entre des perturbations cognitives et un dysfonctionnement sociologique au niveau TDE (théorie de l’esprit) en particulier. Chez ces malades on observe un déficit en TDE. La TDE d’après Georgieff est l’aptitude à accéder aux états mentaux d’autrui, puis adopter son point de vue en d’autres termes se mettre à la place de l’autre. D’après Coricelli, il y a deux aspects, les aspects "froids" et les "chauds". Les aspects froids déduisent les états épistémiques sans implication affective tels que croyances, désirs et connaissance c'est-à-dire la TDE cognitive, sa base est de pouvoir s’imaginer à la place de l’autre pour comprendre ses états mentaux. Les aspects chauds renvoient à des inférences sur les états affectifs des autres, cela passe par l’empathie et peut être appelé la TDE affective.

L’empathie permet de partage le ressenti et les émotions d'autrui, elle permet aussi d’adopter un comportement altruiste (partage d'affects, contrôle de l’action, imitation).

Pour Decety, la TDE est la capacité à attribuer un état mental à un autre et l’empathie permettrait de deviner les expériences émotionnelles de l’autre. En théorie, c’est l’apparition de hauts niveaux de conscience, qui pourrait être en relations avec le développement des fonctions exécutives (FE), surtout le développement du contrôle inhibiteur, de la flexibilité mentale, du raisonnement.

Tout en sachant qu’il y a différentes hypothèses, je vais seulement m’intéresser à l’hypothèse d’une étroite dépendance entre fonctions exécutives et théorie de l’esprit, car elle reste la plus intéressante pour le développement de mon projet. Cette hypothèse nous dit que la TDE se développe en même temps que les autres compétences cognitives, comme les FE et que pour mettre en œuvre une tâche de TDE, il est nécessaire la comprendre et pouvoir contrôler ses propres états mentaux. En plus, on suppose que le développement des FE permet celui de la TDE ou, en tout cas, améliore le développement.

Je retiens que cet article essaye de nous montrer les liens qu'il y a entre des mécanismes tels que le contrôle exécutif, la cognition sociale, les émotions, la métacognition avec la régulation de notre comportement. Dans cette partie première partie, ils nous disent que quand il y a un dysfonctionnement au niveau de la TDE et que les fonctions cognitives sont perturbées, notre comportement ainsi que les relations avec autrui sont affectés. Car la TDE permet le contrôle et la connaissance de soi-même et des autres, aussi bien que la compréhension des

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émotions. La compréhension et la maîtrise de soi-même sont indispensables dans la régulation de son comportement, car en absence de contrôle, on agirait d'une manière quelconque. De plus, la TDE serait composée par la métacognition, les émotions, la cognition sociale et les fonctions exécutives. Nous verrons ci-dessous quel est le rôle des émotions.

Les Émotions

L’émotion est un repère social, elle peut modifier l’action de l’individu lui-même, mais aussi celle du partenaire. Les êtres humains sont capables de détecter à la fois les expressions faciales et les expressions reflétant des états mentaux plus complexes qui contrôlent les interactions sociales ou reflètent les pensées des autres. Hornak et al. démontrent que dans le point de vue anatomique, les patients qui auraient des comportements sociaux inadaptés, auraient aussi des difficultés à identifier les expressions émotionnelles faciales et vocales. Des études nous permettent d'établir une corrélation entre la difficulté à identifier les émotions faciales et les problèmes comportementaux, car l’incapacité à décoder l’expression émotionnelle nuirait au contrôle comportemental (adaptation sociale, comportement sexuel inapproprié, euphorie, irritabilité) car l’émotion ne sera plus un censeur environnemental pour adapter le comportement.

D’après les études menées par Moriguchi et al. , on observe chez les ceux qui ont l’alexithymie (ce désordre est défini comme une difficulté à reconnaître et à décrire ses propres émotions, témoin du niveau de conscience émotionnelle de soi) que le processus de compréhension de soi et des autres sont interconnectés et sont importants dans la régulation émotionnelle. La distinction de soi/autrui dépend du niveau de conscience de soi, plus il est élevé mieux on effectue la distinction, en cas d’absence de différenciation l’individu est incapable d'utiliser ses émotions pour guider son comportement de manière adéquate.

Je retiens que les chercheurs ont pu constater une corrélation entre les difficultés à interpréter les émotions et les problèmes comportementaux, donc l'émotion est un important censeur environnemental qui permet d'adapter un comportement adéquat dans les relations sociales.

Analyse du chapitre " 16.Troubles psychologiques in Psychologie - Myers"

D’après les psychologues modernes « tous les comportements anormaux, ou pas, proviennent d’une interaction entre l’inné (facteurs génétiques et psychologiques) et de l’acquis (expériences passées et présentes) »15. On dit qu’une personne est mentalement malade quand elle souffre d’un problème interne, ce qui est une maladie et qui doit être reconnue et traitée. Dans certains cas, il n’y a pas vraiment de problème interne, mais plutôt à « des difficultés liées à l’environnement de l’individu à son interprétation des événements, à des 15 G. MYERS David,"16.Les troubles psychologiques", in PSYCHOLOGIE, volume 7, Flammarion, 2004, pages 619 à 625 et 653 à 655, p.621

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aptitudes sociales médiocres »16, dès lors on voit le lien entre culture et troubles psychologiques. Aujourd’hui en psychologie en parle de perspective bio-psycho-sociale car en réalité, les troubles sont influences par des prédispositions génétiques et psychologiques mais aussi (en grande partie) par les mouvements psychologiques internes et les circonstances sociales ainsi que culturelles. La partie biologique s’occupe de l’évolution, des gènes individuels, de la structure et chimie du cerveau. Le sociale sur les rôles, les attentes et les définitions de normalité et trouble, enfin la psychologie s’en charge du stress, traumatismes, impuissances acquises et les souvenirs.

Il y a deux types de disfonctionnements, les névrotiques et les psychotiques :

Les troubles névrotiques ; trouble psychologique normalement pénible, mais qui laisse aux gens la possibilité de penser rationnellement et d’exercer une fonction sociale.

Les troubles psychotiques ; trouble psychologique au cours duquel le sujet perd contact avec la réalité, a des idées irrationnelles et de fausses perceptions.

Troubles de la personnalité

Les troubles de la personnalité, ce sont « des comportements rigides et durables qui perturbent notre fonctionnement social »17

L’un des troubles impulsifs le plus fréquent est celui de la personnalité antisociale.

Quelqu'un qu'est appelé de sociopathe/psychopathe est classiquement quelqu'un qui n'a aucun sens moral, cette personne met en évidence ce manque avant l'âge de 15 ans, quand il commence à adapter un comportement inadéquat tel que mentir, voler, se battre et aussi comportement sexuel sans retenue, environ 50% de ces adolescents et enfants, à l'âge adulte deviennent des adultes antisociaux, violents et peuvent même finir comme des criminels.

Le Myers explique que les individus qui ont le trouble de la personnalité antisociale, ne craignent presque rien et n'expriment quasi jamais de regrets quand ils violent les droits d'autrui. Comme tous les autres troubles de personnalité, il y a un mélange de la partie psychologique avec la partie biologique de l'individu, et bien qu'il n'ait pas un gène du mal, on constate, par exemple, que chez des enfants adoptés qui sont apparentés génétiquement à une certaine personne, il y a un risque plus grand d'adopter un comportement antisocial. L'un des éléments biologiques est la libération d’adrénaline, les personnes qui ont le trouble de la personnalité antisociale, réagissent dans les

16 Ibid., p.621 17 G. MYERS David,"16.Les troubles psychologiques", in PSYCHOLOGIE, volume 7, Flammarion, 2004, pages 619 à 625 et 653 à 655, p.653

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situations stressantes mais aussi non-stressantes, en libérant une quantité moins importante d'adrénaline que les individus normaux de même âge, et même sexe.

Je retiens que les comportements humains découlent des interactions entre les facteurs génétiques/psychologiques et les expériences actuels et anciennes. Aujourd'hui en psychologie on parle d'approche bio-psycho-sociale car quand il y a un dysfonctionnement il faut pouvoir analyser le trouble sur ces trois angles. Je retiens aussi que le trouble de la personnalité antisociale est l'un des plus fréquents. C'est souvent à l'adolescence que le trouble commence à émettre ses premiers signaux et comme tous les autres troubles de la personnalité, il est influencé à la fois par la génétique et l'environnement.

Analyse du livre « Un Merveilleux malheur – Boris Cyrulnik »

Boris Cyrulnik dans son livre Un merveilleux malheur, nous présente les malheurs, les traumas et les difficultés que l’on rencontre dans la vie comme des épreuves, c’est-à-dire comme quelque chose à laquelle l’Homme doit faire face et qu’il peut dépasser, d’où l’utilisation du mot résilience. La résilience est la capacité qu’un individu a de s’en sortir d’une difficulté et réussir même s’il y a un grand risque d’une issue négative comme par exemple un trauma, une enfance difficile ou encore beaucoup d’autres difficultés. Dans la notion de résilience il y a aussi la notion de facteurs de protection qui est très importante, quand on parle de facteur de protection on parle des mécanismes que la victime va placer, des mécanismes tels que le déni, la rêverie, l’intellectualisation, l’abstraction et l’humour qui permettent à la victime de « supporter l’insupportable »18. Donc la résilience permet à la victime de supporter le mal e de s’en sortir et ne plus être victime, en quelque sorte elle donne la possibilité à l’Homme d’être le propre acteur de son destin. Un autre facteur important dans le processus de résilience est le fait que chaque être vivant est en constant changement, il vieilli sans cesse et donc un même événement n’aura pas les mêmes effets car l’homme évolue. Cyrulnik écrit : « Les traumas sont toujours inégaux puisqu’ils surviennent à des moments différents sur des constructions psychiques différentes »19. Souvent quand on parle de traumas, on parle aussi de destin et les associe, Cyrulnik ne crois qu'on puisse associer traumas et destin, pour lui « les déterminismes humains sont à courte échéance »20. Quand l’Homme souffre il est poussé à chercher le changement, il espère changer sa manière de vivre. Le changement de vie recherche dépend des rencontres affectives et sociales car elles pourront soit restaurer soit aggraver la situation de l’individu. La résilience est donc un processus naturel qui prends du temps et qui dépend de l’environnement dans lequel il est inscrit. L’environnement dans lequel l’individu est inscrit joue un rôle très important car quand il n’y a pas de structures affectives et sociales autour d'un jeune, l’intensité de son énergie n’est pas canalisée, quand cela arrive elle

18 CYRULNIK Boris, "Un merveilleux malheur", Paris, Odile Jacob, 2002, p.11 19 Ibid., p.13 20 Ibid., p.100

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se transforme en violence qui s’explose à la moindre occasion, d’où l’importance de la structure familiale et sociale. Elle permet au jeune de canaliser son énergie, son désir et de s’exprimer, au contraire quand il ne trouve aucun lieu d’expression il peut devenir un délinquant. Cyrulnik dit « La résilience, c’est plus que résister, c’est aussi apprendre à vivre »21 car une fois que l’individu surmonte le trauma, il a une vision différente du monde, comme a dit G. Fischer « [ ...] toute situation extrême, en tant que processus de destruction de la vie, renferme paradoxalement un potentiel de vie, précisément là où la vie s’était brisée [...] le ressort invisible [...] permet de rebondir dans l’épreuve en faisant de l’obstacle un tremplin, de la fragilité une richesse, de la faiblesse une force, des impossibilités un ensemble de possibles ».22 La résilience est une notion qui met en avance l’adaptation et l’évolution du moi que grâce à des mécanismes de défense cherche à maintenir son intégrité avec l’aide des opérations mentales ou émotionnelles. La résilience existe, et d’après des recherches en cours la génétique est impliquée mais les interactions précoces y sont encore plus, tandis que l’essentiel se repose sur les institutions familiales et sociales.

Je retiens que d'après Boris Cyrulnik, même dans des situations où un individu a des forts risques d'une issue négative, l'individu est quand-même capable de s'en sortir grâce à la résilience. La résilience met en place des facteurs de défense qu'iront permettre à l'individu de mieux supporter les situations chaotiques, de plus, une personne qui souffre cherche le changement. Le changement peut se faire au mieux ou au pire, cela va dépendre de l'environnement dans lequel il est inséré, d'où l'importance des institutions familiales et sociales.

Analyse de l‘article "Teen Aggressiveness in the Brain - Sarah Whittle and study group"

D'après Sarah Wittle chez les adolescents, entre 11 et 14 ans, qui ont des amygdales plus grandes sont en général des adolescents plus agressifs (étude Nicholas Allen) car les amygdales sont responsables dans le contrôle des émotions. Mais ces jeunes, une fois à l’âge adulte deviennent moins impulsifs, ce changement est dû à la croissance du cortex préfrontal qui sert de régulateur de l'amygdale. De plus on sait que le côté gauche du cortex préfrontal joue un rôle très important dans le contrôle des pulsions, car si la partie gauche du cortex préfrontal est plus grande on remarque qu'il est plus facile, pour l'individu, de contrôler les pulsions.

Je retiens que certains adolescents sont plus agressifs que d'autres à cause d'un développement des amygdales qui sont responsables dans le contrôle des émotions.

21 CYRULNIK Boris, "Un merveilleux malheur", Paris, Odile Jacob, 2002, p.185 22 Ibid., p.185.

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Question de recherche Qu'en pensent les professionnels en psychologie : Les troubles de la personnalité sont-ils plus influencés par la manière dont les enfants sont élevés (l'environnement, l'acquis), ou au contraire par les gènes (l'innée) ?

III-Méthodes Pour pouvoir répondre à ma question, je pense faire une interview à des différentes personnes qui ont une connaissance du sujet comme par exemple un psychologue, un psychiatre, un étudiant en psychologie, et si possible un membre d'une famille de quelqu'un qui aurait un trouble de la personnalité.

Questions pour l'interview avec un argumentaire 1. Pensez-vous que certaines prédispositions génétiques influence plus que d’autres le trouble de la personnalité antisocial ?

x Pour :

a) D'après le Myers les personnes qui sont atteintes d'un trouble de la personnalité antisociale, libèrent une quantité moins importante d’adrénaline, dans les situations stressantes, que les individus normaux donc plus instinctivement.

b) D'après ce que j'ai lu on observe que les enfants adoptés, qui sont apparentés génétiquement à une certaine personne, ont un risque plus grand d'adopter un comportement antisocial. Donc on peut constater qu'il a une partie gènes qui joue un rôle important.

c) D'après Sarah Wittle, les amygdales de certain individus surtout à l’adolescence sont plus grandes et donc, en général, leur comportement est plus agressif car les émotions sont plus fortes et ils n’arrivent pas à bien se contrôler.

x Contre :

a) A ma connaissance il n'y a pas un gène en particulier qui est la cause du trouble de la personnalité antisocial. Même si on ne peut pas exclure cette possibilité.

2. D’après vous existe-t-il un facteur clé dans le développement d’un trouble de la personnalité ? Si oui, lequel ?

x Pour :

a) Oui, l'environnement où l'adolescent grandi car l'environnement social détermine les définitions de normalité pour toute sa vie.

b) D'après Hornak et al. on a pu constater que l'émotion est un censeur environnemental pour adapter le comportement et donc si quelqu’un a des

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difficultés à décoder des émotions d'autrui il pourrait adopter un comportement inadéquat.

x Contre :

a) Non, c'est une série de facteurs, par exemple, dans le Meyers on parle de perspective bio-psycho-sociale, où chaque élément contribue au développement du trouble. "La partie biologique s’occupe de l’évolution, des gènes individuels, de la structure et chimie du cerveau. Le sociale sur les rôles, les attentes et les définitions de normalité et trouble, enfin la psychologie s’en charge du stress, traumatismes, impuissances acquises et les souvenirs."

3. Les personnes qui ont un le trouble de la personnalité antisocial, soufrent-t-elles vraiment d’un trouble, ou sont-elles le « fruit » d’un environnement inadéquat ?

x Pour («fruit » d'un environnement inadéquat) :

a) D'après les psychiatres américains, Aaron Beck et Jeffrey Young, le trouble de la personnalité serait l'expression d'une interprétation de la réalité selon des croyances acquises au cours de l'enfance. Donc, au cours de l’enfance l’enfant va interpréter la réalité pour pouvoir l’exprimer, par exemple un enfant qui grandit dans un environnement agressif son expression de la réalité sera celle d’une réalité agressive, non ?

x Contre (souffre d'un trouble) :

a) Dans la définition de trouble on dit que c'est un comportement rigide et durable qui perturbe le fonctionnement social, si on parle de comportement on sous-entend qu'elle souffre d'un trouble et qui celui-là peut être corrige.

4. La famille et l'école peuvent-être un moyen de prévenir ces troubles ? Dans quelles mesures ?

x Pour :

a) D'après Gregory Michel même si certains facteurs génétiques pourrait pousser l'individu à souffrir d'un trouble de personnalité cette tendance pourrait augmenter si il y avait un dysfonctionnement au niveau social, familial ou éducationnel.

b) D'après Boris Cyrulnik, l’environnement dans lequel l’individu est inscrit joue un rôle très important car la structure familiale et sociale permet au jeune de canaliser son énergie, son désir et de s’exprimer, au contraire quand il ne trouve aucun lieu d’expression il peut devenir un délinquant.

x Contre :

a)Non, s'il y a un dysfonctionnement au niveau de ces institutions cela peut augmenter les chances de développer le trouble.

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5. Une personne qui a des prédispositions génétiques propices au développement d’un trouble mais grandit dans un environnement social adéquat, peut-elle développer quand même un trouble ? Si oui, Comment peut-on expliquer cela ?

x Pour :

a) Comme on l'a vu a la question 1b) on peut constater que certains enfants qui ont été adoptés ont fini par développer un trouble de la personnalité. On pourrait expliquer cela en regardant les facteurs biologiques, c'est-à-dire que les prédispositions génétiques on joue rôle majeur dans le développement du trouble.

x Contre :

a) La plupart des textes que j'ai lu défendent que si environnement est adéquat il est très difficile de développer le trouble.

IV-Résultats

Réponses Mme CIARONI, PSYCHOLOGUE

Question 1 « Il y a en tout cas dans littérature qui est produite une part génétique qui est manifeste dans certains trouble. Apparemment mais qu’il y a une composante quand même environnemental qui faut pouvoir considérer aussi et qui se considère dans les recherches qui sont faites à l’heure actuelle ». (Intervention 1.b pour)) « On sait que dans certains troubles de la personnalité, les troubles borderline ou schizophrénie, il y aurait une constellation de gènes qui pourrait expliquer en partie le trouble. Dans la schizophrénie on en parle beaucoup dans le borderline, ça se discute assez mitige. Les recherches sont là pour faire réfléchir et repenser comment on peut comprendre ces troubles. Ces recherches qui sont faites sur le développement de l’individu dans un certain environnement avec d’autres parents qui ne sont pas ses parents biologiques et que puis développement quand même le trouble de la personnalité dont apparemment les parents biologiques étaient porteurs ça montre une certaine part d’hérédité que semble présente. » Conclusion 1 : « Moi j’ai une conception qui est celle de ma clinique où il y a tout l’environnement qui entre en jeu, mais pas seulement, on sait que à la naissance l’enfant, il arrive avec un programme génétique hérité de ses deux parents. Avec aussi toute une influence physiologique de ce qui s’est passé dans la période prénatal qui influence le devenir développemental du fétus au-delà du programme génétique hérité, que de la né un enfant avec un tempérament que lui est propre mais qui se dessineras après avec tous les autres facteurs qui l’entourent . » « C’est plutôt comme ça que je vois les choses. » « Je pense que c’est très difficile de dire il y a une cause on parle d’une seule étiologie et ça peut être dangereux d’entrer dans

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des discours comme ça parce que ça voudrais dire annuler tout le reste et puis se contenir qu’a une chose sans vraiment tenir compte de toute la complexité. »

Question 2 « Tout dépend de notre école de pensé, par rapport à mon parcours et ma clinique, on s’interroge toujours beaucoup sur l’environnement de l’enfant, des parents et da la famille plus général, de la situation si : est-ce que c’est une famille stable ou pas ? Tout cela qui entre en compte, Est-ce que les parents ont eux-mêmes un trouble de la personnalité... Je vois beaucoup dans ma clinique qui les parents qui ont un trouble de la personnalité qui est présent, pour eux il est beaucoup plus difficile de construire et donner quelque choses à leurs enfant de stable et continu. Et que souvent on arrive avec des enfants eux même des difficultés, par exemple, à gérer leurs émotions, à pouvoir les comprendre, ce n’est qu’un exemple ». (Intervention 2.b pour)) « L’émotion chez quelques personnes est envahissante, sont des gens qui ont peut-être pas pu apprendre à reconnaître leurs émotions et a pouvoir les réguler c’est ce qui apprends dans la prime enfance, et ça fait que quand la personne est mise sous l’émotion ça la submerge et la déborde elle absolument pas métrisable c’est des personnes compulsives qui ont un manque de contrôle important. » (Comment contrôler ses émotions ?) « Contrôler ses émotions s’apprend dès la naissance. C’est comment le parent est le miroir de l’enfant et le traducteur de l’expression et du ressenti de l’enfant. Partage mutuel et ça commence vraiment tout de suite (pas à deux ou trois ans) que parent et enfant rentre dans un tipe de relation ou il y assez de sécurité assez de confiance, on parle d’attachement sécure (Winnicott, Bowlby) où le parent va pouvoir soutenir l’acquisition la plus [...] chez l’enfant. »

Question 3 : « On sait que dans le trouble de la personnalité il y a souvent dans l’histoire personnel de l’adulte des évènements significatives de l’ordre du trauma des difficultés, ça peut être des abus, un environnement carencé où il y a pas assez d’affecte. Un environnement où l’enfant est assez isolé coupé de tout avec un amour compliqué ( donné ou pas ) ou d’autres type d’évènements qui surviennent tôt dans l’enfance, comme par exemple des séparations brutales durant les premiers mois ou premières années qui peuvent effectivement par la suite entraîner un trouble. Mais pourquoi ? Parce que l’enfant il a son propre tempérament a la base et peut-être une fragilité aussi, il a peut-être une prédisposition génétique (on sait que on n’est pas tous pareil par rapport à notre sensibilité au a notre susceptibilité aux stimuli émotionnel) et je pense que tous ces facteurs combinées peuvent faire que certains enfants peut-être développeront plus tard un trouble de la personnalité. » (Intervention 3.a pour)) « Il y toute la question de l’adaptation à son environnement et un environnement adéquat (il y a deux partenaires : l’enfant et l’environnement). Les expériences précoces d’ajustement a son milieu si elles peuvent se faire on a des probabilités plus importantes que l’enfant puisse avoir un développement harmonieux. Et qui c’est vrai qui l’enfant se développera aussi de ce qu’il comprend de cet environnement, donc si on est toujours dans un environnement inadéquat qui ne permet pas à l’enfant de comprendre ce qui se passe par exemple, qui ne peut pas apprendre à l’enfant a se ressentir lui-même et à ressentir ses émotions et

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les exprimer d’une certaine manière de façon à se maitriser. Ça c’est des choses qui font qui l’enfant se développera d’une certaine manière plutôt que d’une autre et c’est vrai qui si on vient toujours avec des messages vers l’enfant qui sont négatives ou discontinus ou le prennent pas compte, il a des chances de souffrir de certaines carences, et qui comprendras en tout cas l’environnement d’une certaine façon et qui aura tendance à avoir des difficultés qui peuvent ou non aboutir à un trouble. »

Question 4 : « Oui »

Question 5 : « Comme tu l’as dit dans une des premières questions il y a des études qui on montre certains adultes chez qui on peut voir que dans leur histoire personnel il n’y a pas eu de souffrance particulier qui pourrait expliquer. Mais ça c’est ce que dit la littérature. »

Réponses M. X23, élève à l'uni en biochimie.

Question 1« Je pense que oui...enfin, parce que comme dans la plupart des maladies y a des gènes qui sont à la fois porteur et d’autres qui vont déclencher la maladie donc il y a des gènes que influence plus que d’autres donc je pense qu’oui. »

Question 2« Je pense que les gènes ce n’est pas le seul facteur qui peut influencer « la maladie », je pense que son éducation aussi, comment il est éduqué, si par exemple ses parents sont plutôt AGRESSIFS avec un enfant qui porte les gènes je pense que cela pourrais être aussi un facteur pour adopter le trouble de la personnalité antisocial. »

Question 3« Je pense que c’est les deux réunis qui provoquent vraiment la maladie parce que, à mon avis si un enfant qui porte ses gènes, les gènes justement de cette maladie mais qui vit dans un environnement où il est bien éduqué... Enfin, où il est HEUREUX je pense qu’il pourrait quand même éviter le trouble et être quelqu’un de normal et aussi dans le cas contraire en étant dans un environnement où il est maltraité et tout ça il pourrait adopter le trouble. »

Question 4« Oui forcément, comme je l’ai dit s’il porte les gènes mais qu’il vit dans un environnement où il est HEUREUX, ou au contraire si par exemple à l’école les personnes qu’il fréquente, s’il est maltraité, il est pas à l’aise avec ses fréquentations c’est clair que ça peut influencer le trouble, mais donc s’il est plutôt HEUREUX à l’école et chez lui ça peut clairement empêcher d’avoir un trouble de la personnalité, oui donc je pense que c’est influençable. »

Question 5« Je pense que non... Tant qu’il vit dans un environnement où il est bien éduqué, heureux et puis dans un bon environnement, sur tout chez lui et à

23 J'ai mis M. X car il a souhaité rester anonyme

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l’école, je pense qu’il peut éviter le trouble et il n’est pas forcément obligé qu’il adopté un trouble de la personnalité enfin je pense que ça peut aider »

Réponses Mme IMHOF, PSYCHIATRE

Question 1 : "Il y a des facteurs héréditaires qui sont mis en évidence. Quand on cherche une cause génétique à quelque chose ce qu’on fait c’est qu’on fait deux types d’études. Une qui concerne des parents qui ont un trouble de la personnalité quel qu’il soit et on regarde chez leurs enfants quel est le nombre de personnes qui développe ce trouble et puis pour être plus précis sur la différence entre l’environnement et le génétique on fait ses études sur des enfants adoptés. C’est-à-dire des enfants que l’on sait que les parents ont un trouble de la personnalité et on va regarder s’ils ont plus ou moins de chance de développer le trouble.

Dans certains troubles, on s’est rendu compte qu’un des facteurs qui avaient une grosse influence dans le développement de ces troubles étaient la qualité des relations qui se développe entre l’enfant et la personne qui s’occupe de lui principalement, qu’on appelle la figure d’attachement, la personne ressource pour l’enfant c’est-à-dire celle qui va mettre en forme les premiers éprouvés de l’enfant, par exemple un enfant a faim, a sommeil, a mal au ventre et etc. Le petit homme quand il naît il est immature, il faut que quelqu’un s’occupe de lui pour qu’il puisse survivre et donc il faut que quelqu’un interprète ce qui est en train de se passer à l’intérieur de lui, c’est-à-dire la personne que s’occupe de lui puisse décoder le fait que s’il pleure c’est qu’il a faim, sommeil etc. Cette personne qui s’occupe de l’enfant va permettre à l’enfant de retrouver un état d’équilibre après son intervention. Par exemple il a faim, il est dans un état de déséquilibre, quelqu’un intervient et si la personne a bien perçu l’origine du mal-être de l’enfant cette personne va rétablir l’état d’équilibre et c’est à travers ces interventions multiples et au départ très concrète que se développe la capacité de l’enfant à percevoir que cette personne à une influence sur son vécu et permet de retrouver un sentiment de sécurité c’est à sa que sert l’attachement. La figure d’attachement elle est résultante de la perception que l’enfant peut avoir, même si elle n’est pas très pensée, elle est ressentie sur le plan corporel, que l’intervention de quelqu’un ramène un état d’équilibre. L’attachement sécure c’est-à-dire l’attachement qui se passe bien quand les interactions se passe bien. L’enfant a conscience du fait que cette personne la est une personne qui va me porter quelque chose de positif par rapport à ma sécurité interne. Et on sait que les gens qui souffrent d’un trouble borderline, par exemple, on souvent mais pas tous, cela qu’il y a une nuance, on n’est pas dans des réponses de tout ou rien, et on sait qu’il y a un plus fort risque, qu’il y ait eu des problèmes relationnelles dans l’enfance mais dans le relations précoces. C’est à dire un trouble de l’attachement (qui peut être révèle par le fait que ma mère, par exemple, est tellement préoccupée par ses propres problèmes que quand j’ai faim, froid elle va mal interprète mes sollicitations, elle va se dire ma fille m’en veut quand elle

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pleure, c’est la preuve que je suis une mauvaise mère et donc la réponse donnée n’est pas la bonne). En gros, un attachement qui n’est pas sécure est un attachement où l’enfant ne perçoit pas l’autre comme étant quelqu’un qui ramène à l’équilibre, et cela est un facteur qui génère un risque supplémentaire de développer un trouble de la personnalité. Cela est un facteur dit environnemental. L’environnement dans lequel je suis influence ma manière de vivre les relations et la personnalité que je développe.

La réponse est mixte on n’a pas un gène que dit c’est sûr à 100% que je vais avoir le trouble ou parce que j’ai ce gène je vais avoir la maladie.

Et on n’est pas encore de tout au clair sur les gènes, on sait que y a pas de gêne qui réponds au trouble borderline, on sait que il y a des études qui ont été faites pour savoir si certains gènes peuvent avoir une influence sur l’impulsivité, sur la tendance à l’impulsivité. Alors, après sa devient encore plus subtile, non seulement on s’est rendu compte que certains gènes peuvent avoir une influence sur certains des traits de caractère, des traits donc c’est-à-dire que ce n’est pas un trouble en tant que telle mais un élément du trouble et pas tous les autres. Par exemple dans le trouble borderline, on sait que certains gènes ont une influence sur l’impulsivité MAIS seulement sur ça, pas sur le reste, toute une autre série de critères, n’ont pas de tout d’influence de ce même gène.

Dans les études encore plus récentes on s’est rendu compte qui c’est encore plus subtile que ça. Maintenant on est plus dans un paradigme de : il y a un gène qui est malade et donc il y a une maladie, mais on s’est rendu compte aujourd’hui que l’expression de certains gènes peut être influencé et mener ou non à une maladie, c’est-à-dire que c’est plus j’ai le gène j’ai des risques d’être malade, ça devient j’ai le gène et c’est son expression. […], aujourd’hui ce qu’on sait c’est que le gène en tant que telle ne fait rien, il est juste là, vous avez mais il ne sert à rien entre guillemets ou il n’est pas exprimé. Ce que devient intéressant c’est de savoir à quel moment tel gène est utilisé pour faire quelque chose, c’est-à-dire que vous pouvez avoir un gène et à certains moments de votre vie sur des influences très subtiles va s’exprimer plus, va s’exprimer moins, va être réprimé ou pas et ça c’est lié à des facteurs dit environnementaux, mais alors on est très loin de la question de l’environnement comment on parle en psychiatrie […]. En génétique l’influence environnemental c’est l’influence des gènes qui sont autours des protéines qui sont présentes ou non pour permettre « l’expression » de ce gène. Les mécanismes qui sont en jeu pour exprimer le gène sont très complexes et très délicats. C’est une cascade de choses, ce n'est pas une seule action. C’est une série d’actions, qui ont un ordre et je ne peux pas commencer par la dernière, c’est donc une séquence d’actions ;; donc la protéine que sera issue du gène elle intervient à un moment donné dans une cascade d’action moléculaire, où il doit y avoir un tas de truc avant pour qu’elle, elle puisse être utile à ce moment-là et avoir un effet sur d’autres choses qui vont venir après. Donc on se rend compte, en fait que c’est beaucoup plus subtil que ce qu’on imaginerait au départ, au départ on était dans processus de dire s’il y a un gène

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c’est sûr qu’on a une maladie, si y a pas de gène il y a pas de maladie maintenant on s’est rendu compte que bien sûr que ça a une influence, si j’ai pas le gène c’est sûr que j’ai pas de risque, mais par contre si j’ai le gène ça veut pas dire que je vais l’utiliser il peut tout à fait passer toute sa vie en étant tout à fait silencieux. Et le fait de savoir qu’est qui fait que je vais l’utiliser à un moment donné est extrêmement complexe.

Si on se plonge dans le génétique on se rend compte qui c’est extrêmement complexe, ce n’est pas j’ai ou je n’ai pas, il y a un gène ou il n’y a pas de gène. C’est: il peut y avoir un gène et il peut être exprimé à certains moments et pas exprimer à d’autres pour des raisons qui on ne connait pas entièrement, qu’on commence à connaitre et même si on commence à connaître les mécanismes on ne sait pas pourquoi, à l’instant t dans la cellule beta il se passe ça et pourquoi c’est à ce moment-là que ça se passe comment ça et pourquoi c’est pas à 10min ou dans une heure, pourquoi ce n'est pas la cellule alpha qui est à côté. Cela on le sait encore mal, bien comprendre les choses en temps réel et pourquoi à un moment les choses s’expriment et pourquoi à moment elles s’expriment pas ça on ne comprend pas très bien. Ça c’est par rapport à la génétique et comment je vous explique c’est très complexe, ce n’est pas il y a ou il n’y a pas.

Si on regarde maintenant les questions de l’environnement c’est la même complexité. Au départ la psychiatrie a fait beaucoup de mal en disant c’est seulement les parents qui déclenchent une maladie chez leurs enfants. On est revenu et on sait que ce n’est pas le cas. On s’est rendu compte qu’il y a des choses extrêmement subtiles même au niveau des interactions du comportement c’est-à-dire c’est plus un parent qui est mauvais mais c’est à certains moments quelques réponses que ne correspondent pas, et on a pu même préciser un petit peu ce que nous intéresse. Par exemple pour l’attachement sécure on s’est rendu compte qu’il a des facteurs qui permettait que sa marche et d’autres pour que ça ne marche pas. Par exemple, la congruence c’est-à-dire le fait que la personne que s’occupe de l’enfant perçoive le bon problème chez l’enfant c’est l’un des facteurs mais cela ne suffit pas, il faut aussi la contingence. La contingence c’est la relation temporel avec l’éprouvé de l’enfant, il faut que je puisse percevoir dans le déroulement temporel les différents états de l’enfant au bon moment, ni trop tôt ni trop tard, dans un moment qui est accordé à ce qui vit l’enfant et ce qu’il faut aussi ce que je puisse le restituer, c’est-à-dire que je dise a cet enfant Oh ! T’as faim ! d’une manière que l’enfant perçoive un que c’est juste donc congruent, deux c’est le bon temps et trois la personne que s’occupe de moi a compris que j’avais faim maintenant, mais aussi quand elle me le dit c’est pas elle qui a faim, elle a bien compris que c’est moi qui ai faim et pour que ça se passe bien, il faut que la manière dont je le restitue soit une preuve qui sa vient pas de moi, il faut que ça soit marqué, un petit peu trop fort. C’est donc une réponse en miroir. Je perçois que mon nourriront a faim et je le lui restitue d’une manière un tout petit peu sur-jouée. Ces trois critères c’est la preuve que c’est très subtile ces histoires d’interventions des parents quand on parle de l’environnement. Alors, pour revenir donc à votre question du trouble de la

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personnalité génétique ou pas vous avez compris que je ne peux pas vous répondre oui ou non, parce que l’état des connaissances aujourd’hui ne permet pas de le savoir à 100%. Il n’y a pas un gène ça on le sait. Il n’y a pas un gène qui fait le trouble de la personnalité, il a probablement des gènes qui ont les influences sur certaines caractéristiques sous type élément qui constitue ce trouble, mais tout ça est influencé et au niveau de la cellule par comment les gènes s’expriment et au niveau aussi des interactions par des choses très subtiles, de : même si l’interaction a été insecure, elle l’a été à quel moment ? Comment ça s’est joué, etc.

(Moi : Plus c’est tôt plus c’est important ?)

Les exemples qu’on a pris ensemble sont les plus basiques et donc a quelque mois de vie sa devient beaucoup plus complexe, comme par exemple, l’angoisse, la tristesse, la peur donc le niveau de complexité croit avec le temps et donc si vous voulez les premières années sont certes extrêmement importantes parce qu’elles permettent la construction du mur, c’est un « truc » qui est entrain de ce construire progressivement entre l’enfant et les personnes qui s’occupent de lui.

Question 4. […] D’après des observations, la prévention et le soutient des parents ont une influence extrêmement positive. Alors ça ne change pas la constitution génétique de l’enfant, peut être par un mécanisme qu’on ne connait pas encore ça change comment on les gènes vont s’exprimer ça on ne sait pas, peut-être, on peut faire l’hypothèse que oui mais on ne sait pas de tout par quel lien par quel mécanisme. On sait qu’au niveau des interactions ça permet la création d’un attachement beaucoup plus sécur entre les parents et l’enfant, ça aide beaucoup tout le développement de l’enfant. L’enfant se développe dans des tas de directions, il y a tas de lignes développementales et on sait qu'un enfant qui est pris dans une problématique que l’occupe énormément […]. Par exemple si j’ai des difficultés dans mes interactions avec mes parents et si ça m’occupe beaucoup ça va se faire au détriment notamment de mes capacités intellectuels c’est-à-dire que je vais avoir beaucoup plus de peine à être curieux, avoir envie d’apprendre, à investir à l’école mais aussi les sources de stimulation qui me permettent d’apprendre si je suis très préoccupé, par: Est-ce que maman elle va comprendre ce dont j’ai besoin ? etc... Et ça se passe au niveau de l’éprouvé donc c’est vraiment des choses qui sont ressentis sur le terrain du corps, qui sont pas de tout pensées mais qui préoccupe quand même, qui prennent de la place au détriment du reste des sphères développementales. (Intervention 2.b pour)) Oui c’est très important ça guide l’enfant.

Question 3. Non. On n’est jamais en tout ou en rien. […] On peut dire que c’est sur le plan interne qui se joue les difficultés et qu’on ne peut pas attribuer entièrement à l’environnement l’origine du trouble de la personnalité mais comme toujours c’est dans la nuance il y a certainement un facteur environnemental mais ce n’est pas tout.

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(Intervention 3.a pour))Alors là où il y manque quelque chose dans votre explication c’est le fait que, comme je vous disais, l’enfant il va interprète ce qui se passe au tour de lui grâce au décodeur qui est la figure d’attachement c’est-à-dire qu’un enfant seul livre au monde ne peut pas l’interpréter. Il va interpréter l’environnement à la lumière de ce que la personne qui s’occupe de lui va lui dire. Au départ il n’est pas de tout autonome, après il peut commencer à développer de l’autonomie mais sur la base de ce qui c’est passe dans les premières interactions. […] Certains enfants, Boris Cyrulnik qui a beaucoup écrit sur la résilience, sont capables et pour des raisons qui ont ne comprend pas entièrement, de pouvoir vraiment porter un regard sur la personne que s’occupe d’eux, assez vite, et se dire c’est quand-même bizarre et on se pas très bien ce qui fait qu’un enfant est capable de résilience comme ça de manière très rapide et un autre pas de tout. »

V-Analyse

Analyse des Réponses Mme CIARONI, PSYCHOLOGUE 1. A dit 4 fois que les gènes exerçaient une influence sur le trouble mais que dans une certaine mesure : « une part génétique qui est manifeste » ; « des gènes qui pourraient expliquer en partie » ; « ça montre une certaine part d’hérédité que semble présente »

A dit 3 fois qu’on devait prendre en considération l’environnement aussi : « mais il y a une composante quand même environnemental qui faut pouvoir considérer » ; « mais qui se dessineras après avec tous les autres facteurs qui l’entourent »

Quand elle parle des gènes elle garde une certaine distance en disant : « dans la littérature qui est produite ».

Dans 2 cas elle parle d’abord des gènes et après rajoute l’environnement en utilisant le « mais », comme si les facteurs génétiques à eux tous seuls ne pouvait rien.

Dans un cas elle fait le contraire.

Elle conclut en disant que c’est difficile de s’arrêter à une seule des explications, il faut pouvoir considérer les gènes et l’environnement aussi.

2. Elle prend un peu de recul en disant : « Tout dépend de notre école de pensée »

Mais répond que ça serait plutôt l’environnement « Dans ma clinique, on s’interroge toujours beaucoup sur l’environnement de l’enfant » et surtout l’environnement familial, elle se base sur ses propres expériences. « Je vois beaucoup dans ma clinique »

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Environnement familial avec parents qui ont un trouble entraîne enfant avec difficultés à gérer les émotions qui peut être l’une des causes des troubles de la personnalité.

(Après mon intervention 2.b), elle dit 3 fois que chez ces enfants souffrent d'un manque de maitrise de l’émotion. La maîtrise s’apprend avec les parents.

Parle rapidement de l’attachement secure.

3. A dit 4 fois que l’environnement inadéquat peut entrainer le trouble mais « parce que l’enfant a son propre tempérament »

A dit 1 fois qu’il y a peut-être des prédispositions génétiques et donne un exemple « on sait qu'on n'est pas tout pareil par rapport à notre susceptibilité aux stimuli émotionnel »

Conclue en disant que la combinaison de ces facteurs peut entrainer le développement des troubles de la personnalité.

Après mon intervention 3.a), elle dit que si les expériences précoces sont réussies la probabilité d’un développement harmonieux est plus grande. Dans le cas contraire, les chances de souffrir de certaines carences sont plus grandes et conclue en disant que ces carences « peuvent aboutir ou non à un trouble ».

4. l’interview n’a pas vraiment apporté de réponse à la question.

5. l’interview n’a pas vraiment apporté de réponse à la question.

Je remarque que sa réponse est assez équilibre et qu’elle ne dit à aucun moment, c’est les gènes plutôt que l’environnement et vice-versa. Par contre, j’ai l’impression qu’elle s’intéresse plus à l’environnement, elle tient compte de la génétique, mais ce que lui intéresse vraiment, c’est d’une certaine manière l’environnement, car si on comprend l’environnement, on va pouvoir agir sur celui-ci, alors que la génétique, on ne peut pas la modifier. Je remarque qui a un intérêt particulier dans le milieu familial et surtout dans les premières relations entre l’enfant et ses parents. Je remarque aussi que quand on parle de risque de développer un trouble de la personnalité, même si on a tous les facteurs qui sont favorables au développement du trouble, le risque de le développer n’est jamais de 100% selon elle. Bien sûr que le risque augmente si l’environnement et la génétique sont favorables au développement du trouble mais il n’atteint jamais les 100%, et la même chose se passe si les facteurs sont défavorables, le risque diminue mais n’atteint jamais les 0%.

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Analyse des Réponses M. X24, élève à l'uni en biochimie. 1. A parlé uniquement des gènes et pas de l’environnement, évoque le fait qu’on peut être porteur d’un gène sans qu’il s’exprime.

2. A dit 1 fois que les gènes influence, mais pas uniquement.

A dit 2 fois que l’éducation influence. Pour que l’éducation puisse influencer il faut que l’enfant ait les gènes et un environnement carencée.

3. Dit qu’il faut l’environnement où l’enfant soit malheureux et les gènes pour avoir le trouble. Dit 1 fois que les gènes ont une influence et 2 fois que l’environnement a une influence.

4. Utilise « forcement » et « clairement » pour répondre. D’après lui l’environnement aurait plus d’influence que les gènes.

5. A dit que l’environnement s’il est adéquat il peut contrer le trouble. Cette fois il parle uniquement de l’environnement.

Je remarque qu’il pense que l’environnement aurait une influence plus grande que les gènes, même s’il faut avoir les gènes pour avoir un risque de développer un trouble. Quand il parle de l’environnement il utilise beaucoup « l’éducation »

Analyse des Réponses Mme IMHOF, PSYCHIATRE 1. et 2.A dit 1 fois que les gènes avaient des influences mais brièvement.

A dit 1 fois que l’environnement avait des influences dans une longue « tirade » où elle a exemplifié et est allé plus dans le détail.

Elle parle de « la qualité des relations qui se développe entre l’enfant » et la figure d’attachement comme l’un des facteurs (environnementaux) qui a une grande influence dans les troubles de la personnalité.

Quand les relations avec la figure d’attachement ne sont pas positives il y a souvent mais pas toujours un risque supplémentaire de développer un trouble de la personnalité.

Elle nuance 2 fois : « on n’est pas dans des réponses de tout ou rien » ; « La réponse est mixte ».

Dit une 3ème fois qui les gènes ont une influence et précise qu’un gène tout seul ne peut pas causer le trouble. Précise encore qu’un gène peut influencer certains traits de caractère c’est-à-dire un élément du trouble mais pas forcément tous les autres éléments « on sait que certains gènes ont une influence sur l’impulsivité mais seulement sur ça, pas sur le reste, toute une autre série de critères, n’ont pas d’influence de ce même gène».

24 cf. page 18

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Elle continue en parlant des gènes et va dans le détail. Elle dit que pour avoir le risque d’avoir un trouble, il ne suffit pas d’avoir le gène, il faut que le gène s’exprime, il faut que je l’utilise. Pour qu’il s’exprime il y a des mécanismes qui sont en jeu, ces mécanismes sont « très complexes et très délicats » et ont un ordre qui doit être respectée. Mais averti 3 fois que nous ne connaissons pas entièrement les mécanismes d’expression des gènes et que c’est très subtil (3 fois) et extrêmement complexe (4 fois).

Elle reparle de l’environnement, parle de la complexité (1 fois) et des interactions que serait extrêmement subtiles (2 fois) comme dans la génétique. Par contre dans les interactions environnementales elle met en évidence que le moment ou ça arrive c’est très important (2 fois).

Elle exemplifie les facteurs qui permettraient d’avoir un attachement sécure et conclue en disant que les trois critères sont la preuve de la subtilité des interventions de l’environnement.

Dans la conclusion de la réponse elle nuance « je ne peux pas vous répondre oui ou non », mais affirme que il n’y a pas un gène du trouble de la personnalité, il y a surement des gènes qui influence certaines caractéristiques et ces caractéristiques sont à leur tour influencée par l’environnement cellulaire. Pour ce qui est de l’environnement et des interactions c’est tout aussi subtile.

(Moi : Le moment où les interactions tournent mal à une importance plus ça arrive tôt plus c’est important ?)

Certes les premières années sont « extrêmement importantes » car elles sont la base d’une construction qui est en train de se faire entre l’enfant et la personne qui s’occupe de lui.

3. Elle commence en nuançant « on n’est jamais en tout ou en rien »

Dit 1 fois que ça pourrait être sur le plan interne.

Dit 2 fois que l’environnement aurait une influence de manières différentes : « on ne peut attribuer entièrement à l’environnement » ; « il y a certainement un facteur environnementale » et nuance encore une fois « ce n’est pas tout »

Intervention 3a), Elle dit qu’il manque une partie dans mon explication, l’enfant n’est pas autonome au départ et pour interpréter l’environnement qui l’entoure pour cela il a besoin d’un décodeur qui est la figure d’attachement. Dit 1 fois que l’enfant se base sur les premières interactions. Mais que certains enfants « pour des raisons qu’on ne connait pas entièrement » peuvent faire la résilience.

4. Elle se base sur des observations, pour dire que l’environnement familial a des influences « extrêmement positives ».

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Fait l’hypothèse que le soutien des parents pourrait changer la façon dont on exprime les gènes en disant 2 fois qu’on ne connait pas le mécanisme qui permettrait cela. Par contre affirme que ça a une influence dans l’environnement et aide dans le développement de l’enfant.

Dit 2 fois que dans un cas d’où l’enfant aurait des difficultés dans sa relation avec ses parents, cela prendrait de la place au détriment « du reste des sphères développementales ».

Je remarque qu'elle dit que, ni les gènes ni l'environnement ne sont complètement responsables dans développement d'un trouble de la personnalité. Ce qu'il faut c'est une interaction entre l'environnement et les gènes, mais cette interaction est très complexe et de plus il y a énormément d'interactions. Quand elle parle de l'environnement elle évoque beaucoup la figure d'attachement et les relations dans les premières années entre l'enfant et la figure d'attachement, elle précise que pour un bon développement de l'enfant il faut que l'attachement soit sécure. Quand elle parle de la génétique, elle met l'accent sur la complexité et sur le fait qu'un gène peut influencer un critère du trouble, mais pas tout le trouble. Dans l'environnement aussi bien que dans la génétique le moment où les interactions se passent semble jouer un rôle assez important dans le déclanchement du trouble.

VI-Conclusion Les trois interviewés étaient d'accord sur un point, pour le déclenchement d'un trouble de la personnalité antisociale, l'environnement et la génétique, tous les deux ont une influence. La psychologue et la psychiatre n'ont pas pris de parti, au contraire de l'étudiant en biochimie qui pense que l'environnement a une influence plus grande que la génétique, même si l'environnement tout seul ne peut rien faire car d'après lui il faut un gène pour avoir un risque de développer le trouble. Je remarque que l'étudiant parle de l'environnement comme un grand ensemble qu'il appelle l'éducation, alors que la psychologue et la psychiatre attachent plus d'importance à des détails, tels que les relations précoces, la période prénatal et l'attachement sécure. De plus, pour les deux expertes du sujet, la cause du trouble est une interaction entre l'environnement et les gènes, donc on ne peut pas parler d'une seule étiologie, il faut considérer les deux aspects. Toutes les deux parlent de l'environnement et donnent des précisions. Un aspect dont toutes les deux ont parlé, c'est l'attachement sécure que semble être un facteur important dans le développement de l'enfant et que quand tout se passe bien, pourrait éviter le développement du trouble, même si le risque est toujours là. Par contre, la psychiatre parle de la génétique de manière plus détaille, elle détaille les interactions au niveau des gènes, et met l'accent sur la complexité de ces interactions, alors que la psychologue en parle de manière plus générale sans aller dans le détail. La psychologue et la psychiatre finissent par répondre que même si on a tous les facteurs favorables au déclenchement

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d'un trouble de la personnalité réunis, on ne peut pas affirmer avec certitude que cette personne sera atteinte.

Avec ses résultats, on pourrait faire l'hypothèse que :

L'étudiant en biochimie est représentatif de ceux qui n'ont pas de connaissance particulière sur le sujet et qu'ils penseraient que même s'il faut considérer la génétique, l'éducation est plus importante et qu'elle pourrait même contrer le trouble. Ce qui n'est pas tout à fait faux puisque la psychiatre et la psychologue disent que si l'attachement est sécure la chance d'un développement sain augmente, elle n'élimine pas le risque mais le diminue.

La psychiatre serait représentative des psychiatres lesquels s'intéressent de manière très précise à chacun des aspects du trouble tant génétiques qu'environnementaux et la psychologue serait représentative des psychologues lesquels s'intéressent surtout sur les aspects environnementaux bien qu'ils tiennent compte de la génétique.

Mais ces hypothèses ne sont pas représentatives de la réalité puisqu'elles ne tiennent compte que de trois individus. Pour pouvoir formuler une bonne hypothèse, il aurait fallu interviewer plus de personnes dans les trois catégories.

Je pense qu'à cette étape du projet, il serait intéressant de regarder des dossiers de personnes atteint du trouble de la personnalité antisociale, puisque les réponses données par les interviews sont très générales. Elles ne sont pas vraiment centrées sur le trouble de la personnalité antisocial, de plus on aurait des individus qui ont le trouble et non pas des explications de quelqu'un d'autre ainsi, on pourrait voir les particularités s'il y en a. Ce qui nous nous permettrait dans un deuxième temps d'aller cherche les solutions.

En faisant les interviews, je me suis rendu compte de toute la complexité du sujet. L'Homme est individu complexe. Il arrive dans le monde avec un ADN unique, dans lequel sont inscrits ses traits de caractère. Au niveau de ses cellules, il y a un nombre infini d'interactions que se font pendant toute sa vie et qui peuvent pendant ses quinze premières années, lui faire basculer dans le trouble. Et comme si cela ne suffisait pas, il est insère dans le monde qui est tout aussi complexe et avec lequel ses traits de caractère sont en constante interaction, pour former sa personnalité. Chaque interaction, quand elle ne se passe pas bien devient un risque potentiel de déclenchement du trouble, car les interactions vont apprendre à l'enfant comment gérer l'expression de leurs traits de caractère. De plus pendant ses premières années de vie, l'enfant n'est pas autonome, il a besoin de quelqu'un qui s'occupe de lui et donc c'est là aussi où il est le plus fragile.

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VI-Remerciements Je souhaite remercier M. Cedric Bernard directeur à FOJ pour les renseignements qu'il m'a fourni et qui m'ont permis d'avancer dans la recherche des interviewés, j'aimerais aussi remercie Mme. Metraux conseillère social au collège Calvin qui m'a aidé également dans les recherches des interviewés. Je remercie également M. X pour son temps et son interview. Je remercie Mme. Gersande Ciaroni psychologue clinicienne ainsi que Mme. Anouk Imhof psychiatre et responsable de l'OMP rive droite, de l’intérêt et le temps qu'elles ont porté à mon projet en répondant à mes questions et en m'éclaircissant sur certains points de ma recherche et pour finir je remercie M. Lombard, mon maître accompagnant pour sa disponibilité, ses bons conseils et son soutien qui ont été indispensables dans la réalisation de ce travail. Je remercie à tous et a toutes qui m'ont aidé et permis la réalisation de ce travail.

VII-Bibliographie

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BOUVARD Martine, "Qui êtes-vous", in Cerveau&Psycho, novembre 2013 - janvier 2014, n°16, pages 4 à 6

BOUVARD Martine, "Les cinq dimensions de la personnalité", in Cerveau&Psycho, novembre 2013 - janvier 2014, n°16, pages 8 à 13

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