trinôme académique de défense classe de 2de : géographie thème 4 gérer les espaces terrestres...
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Classe de 2de : Géographie Thème 4Gérer les espaces terrestres
Les espaces exposés aux risques majeurs
Etude de cas/Module/TP- Lecture, compréhension, analyse de documents- Cours dialogué- Construction d’un organigramme- Construction et réalisation de croquis
HAïTILes « coopérations civilo-militaires » un outil au
service de l’humanitaire et du Soft Power à la française
I - Comment définir les actions civilo-militaires ? A - Un peu d’Histoire
Les Actions Civilo-Militaire ont toujours fait partie de la culture
militaire française.
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Elle est redevenue « grand public » grâce aux théoriciens anglo-saxons et surtout au Général Petraeus qui en a imposé le retour en force en
France et dans le monde occidental.
La Compagnie de Sapeur-pionniers au Foum Zabel.
Elles connaissent un développement et une théorisation
avec la phase coloniale du XIX - XXème siècle.
Passée les années 1960, celle-ci a été pendant très longtemps oubliée,
voir tabou en France.
B - Quelques auteurs français marqueurs d’une époque : il faut gagner la guerre !
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1 - Le temps de la pacification coloniale : l’élaboration d’une théorie
http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/cahiers_drex/les_cahiers_recherche.htm
Le Général Gallieni : le « père fondateur »
La méthode de Gallieni se formule ainsi : « L'occupation militaire consiste moins en des opérations militaires qu'en une organisation qui marche ; l'organisation ne suit pas l'occupation du pays mais la précède ». Les instructions de Gallieni en date du 22 mai 1898 exposent les traits de la politique coloniale : «Le meilleur moyen pour arriver à la pacification de notre nouvelle colonie est d'employer l'action combinée de la force et de la politique. {,..) Chaque fois que des incidents de guerre obligent l'un de nos officiers coloniaux à agir contre un village (…), il ne doit pas perdre de vue que son premier soin, la soumission des habitants obtenue, sera de reconstruire le village, d'y créer un marché, d'y établir une école. C’est de l'action combinée de la politique et de la force que doivent résulter la pacification du pays et l'organisation à lui donner plus tard. L'action politique est beaucoup plus importante. Elle tire sa plus grande force de l’organisation du pays et de ses habitants ». Afrique, les stratégies française et américaine, Niagalé Bagayoko-Penone , L’Harmattan, 2003Tr
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se Le Colonel Lyautey : « l’auteur » et le diffuseur
hors armée
Dans son essai « Du rôle colonial de l’armée » publié en 1900, le Colonel Lyautey affirme :
« En premier lieu, l’expérience du passé démontre qu’on arrive rarement, sinon jamais, à la destruction par la force d’une bande pirate... En second lieu, il ne faut pas perdre de vue que le pirate est, si je puis m’exprimer ainsi, une plante qui ne pousse qu’en certains terrains, et que la méthode la plus sûre, c’est de lui rendre le terrain réfractaire ».
2 - La doctrine française durant la décolonisation : s’adapter pour gagner la guerre.
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L’enjeu central de la population dans la doctrine de la guerre révolutionnaire.
« Le révolutionnaire est dans le peuple comme un poisson dans
l'eau"
Mao Zedong, Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine, 1936.
Pour gagner la guerre , il faut « conquérir » le cœur des Hommes
donc les populations.
De l’application à l’oubli.
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Les populations regroupées de la province de Takéo.
Distribution de médicaments par un infirmier du 1er Bataillon de Chasseurs Cambodgiens,
Cambodge, Mars 1953.
http://www.ecpad.fr/les-populations-regroupees-de-la-province-de-takeo
Assistance médicale à la population thaï de Diên Biên Phu.
Le médecin-capitaine Le Damany soigne la population locale.
http://www.ecpad.fr/assistance-medicale-a-la-population-thai-de-dien-bien-phu
Le révélateur de la guerre d’Indochine
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La guerre d’Algérie un champ d’application
Héritières des Bureaux Arabes du XIXeme siècle,
les SAS en Algérie
http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/cahiers_drex/les_cahiers_recherche.htm
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se LA VIE EN ALGERIE
JT 20H - 25/02/1962 - 05min32shttp://www.ina.fr/histoire-et-conflits/decolonisation/video/CAF94073256/la-vie-en-algerie.fr.html
Des missions militaires
La sécurité, avec l'aide de l'armée
Le renseignement militaire
Des regroupements de population
Sections Administratives
Spéciales
26 septembre 1955 - 1962
Des missions administratives
Le recensement et l’Etat Civil, La participation à la réforme communale de 1956,
Ouvrir le champ à la pratique de la démocratie, L’organisation des élections.
Des missions sociales
Scolarisation avec la réouverture ou la construction d'écoles. Santé, en particulier l'Assistance Médicale Gratuite ( A.M.G. )
Actions de promotion du statut des femmes.
Des missions de
développement
Les chantiers : routes,
marchés, ….
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se Les théoriciens de cette phase
David Galula, (1919-1968)
Musée du Souvenir. Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
Colonel Roger Trinquier (1908-1985)
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se C - De l’ex-Yougoslavie à aujourd’hui.
Un objectif : il faut gagner la paix.
Un héritage à réactiverUn contexte « nouveau »
- multiplication des guerres intra étatiques
- déplacement des zones de combats vers des terrains de pénétration difficile : les centres urbains, etc…
- des population civiles à aider, des réfugiés à protéger et aider dans des espaces de très forte tension armée
- multiplication des intervenants dans les période de stabilisation ou de faibles intensités : Etats, organisations intergouvernementales, ONG, médias, …
- confusion de plus en plus marquée entre militaire et organisation civile
- les opinions publiques occidentales rejettent les conflits qui durent et qui sont couteux en argent et en hommes
- etc …
« La gestion des crises est globale et ne peut se résoudre au seul emploi de la force. »
« Elle fait appel à une stratégie qui met en jeu de nombreux acteurs civils, à côté du dispositif militaire »…
Concept et doctrine interarmées de la coopération civilo-militaire.PIA 09.100, page 5,
2005http://www.cicde.defense.gouv.fr/IMG/pdf/PIA/PIA-09.100.pdf
ouConcept interarmées - CIA 9, page 5.
http://www.cicde.defense.gouv.fr/spip.php?rubrique2
La globalité des crises
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Groupement Interarmées des Actions Civilo-Militaires , un outil à la disposition des actions françaises
En juillet 2001, le groupement interarmées des " actions civilo-militaires " (GIACM) est créé.
Il est actuellement basé à Lyon..
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Le GIACM, depuis sa création, est intervenu en Afghanistan, en Côte-d’Ivoire, au Kosovo, au Tchad, au Tadjikistan, en Indonésie, en Haïti, au Liban, au Togo, au Cameroun et au Bénin.
Structure interarmées unique dans l’armée française, le GIACM a pour mission la préparation, à la projection et à l’action, et l’organisation du
RETEX.
http://www.giacm.com/index_fichiers/giacm-organisation-01.html
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Le GIACM est constitué d’une centaine de personnels permanents et de plusieurs centaines de réservistes (actuellement environ 350) pouvant être renforcés par des compléments opérationnels de personnel d’active.
La réserve un rôle déterminant
http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/cahiers_drex/les_cahiers_recherche.htm
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http://www.cicde.defense.gouv.fr/IMG/pdf/PIA/PIA-09.100.pdf
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L’action du GIACM
et des personnels affectés à une action CIMIC
La mécanique d’action qui s’inscrit dans la durée et l’action globale de gestion de crise – Participe à la planification de l’action
Phase initiale
Au profit des forces en phase de haute intensité ou de conflit non-stabilisé
En phase de stabilisation/transition
Il s’agit de stabiliser une région en facilitant la coordination entre les acteurs
Accélérer la sortie de la
crise
En facilitant la coordination entre les
différents acteurs civils
et militaires
En aidant à rétablir les fonctions vitales d’un
pays, d’une région, d’une ville, … :eau, santé,
éducation, administration
Rétablir la vie économique
infrastructures, marché, agriculture,
reconstruction,
préserver nos
intérêts nationaux …
Urgence humanitaire
Les objectifs atteints,Phase de désengagement
le relais est passé aux organisations civiles
http://videos.lefigaro.fr/video/iLyROoafv-gf.html
Renforcer l’action militaire en facilitant l'insertion de la force dans un environnement civil complexe (protection de la force) et en fournissant une expertise du milieu civil aux
autres fonctions opérationnelles
Garantir la sécurité de la force et des civils
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se II - Comment faire passer ces
idées auprès de nos élèves ?Quelques remarques à l’aune de mes élèves :
Alors, comment faire ?
J’ai opté pour des cas très précis, avec des exercices simples mais permettant de « comprendre » et de
« visualiser » en privilégiant les croquis.
Il est difficile de faire passer la complexité des CIMIC, ce que je ne ferai pas.
* du fait de ces limites, et d’autres, ils ont besoin d’une approche simple et claire et pas d’un cours de géopolitique.
* comme pour beaucoup d’adultes les concepts de géopolitique, stratégie, ne veulent rien dire
* ils n’ont aucune connaissance des grands enjeux actuels, mis à part, et jusqu’à la caricature : le pétrole, le conflit israélo-arabe et les interventions militaires américaines en Irak et en Afghanistan
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se A - Pourquoi choisir le tremblement de terre à Haïti ?
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se B - Une étude de cas, un module
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Etude de cas
partielle
Module/TPETUDE DE CAS PARTIELLE
Port au Prince, une ville littorale
du Sud
Haïti, un pays pauvre
Le tremblement de terre des dégâts accentués par la
pauvreté
Bilan du tremblement
de terre
Pour conclure un module
L’action humanitaire, outil politique et de
soft power : l’Arabie Saoudite
Les coopérations civilo-militaires
élément du Soft power
Les coopérations civilo-militaires
françaises à Haïti
Qu’est ce qu’une coopération
civilo-militaire ?
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En salle info
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Haïti, un pays pauvre
VIDEO BFM + questionnaire à créer
Densité de population: 302 habitants au km² estimationpopulation urbaine: 37% (estimation 2003) population rurale: 63% (estimation 2003)
Espérance de vie: total 53,2 années (estimation 2006) femmes 54,6 années (estimation 2006) hommes 51,9 années (estimation 2006)Taux de mortalité infantile: 72 °/00
(estimation 2006)
Taux d'alphabétisation: total 58,7% (estimation 2005) femmes 53,2% (estimation 2005) hommes 56,5% (estimation 2005)
PIB par habitant (2005) : 500 US$
Taux de chômage (2005, chiffre officiel haïtien) : 32,7 % (officieux 60%) de la population
Agriculture: Ce secteur emploie environ 60% de la population active.
http://www.hpfe.net/haiti.html
* A quelle catégorie socio-économique peut se rattacher Haiti ? * Est-il le seul pays dans ce cas dans cette région du monde ? Pour répondre à cette question réalisez, à partir des données du tableau, un croquis.
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IDH en 2007Part de la population vivant sous le seul de pauvreté (PPP 1,25 USD par jour et seuil de pauvreté national)
PIB/Hab en ppa en 2007 en $ source FMI
Etats-Unis 0.956 10 à 20 % 45 885
Mexique 0.854 20 à 50 % 12 775
Guatemala 0.704 50 à 80 % 4 669
Belize 0.772 20 à 50% 7 863
Salvador 0.747 20 à 50%
Honduras 0.732 50 à 80% 4 082
Nicaragua 0.699 20 à 50% 2 667
Costa-Rica 0.854 10 à 20 % 10 300
Panama 0.840 20 à 50% 10 322
Colombie 0.806 20 à 50% 6 724
Venezuela 0.844 20 à 50% 12 166
Cuba 0.853 - de 10 %
Jamaïque 0.766 10 à 20 % 7 697
Bahamas 0.856 - de 10 %
Haïti 0.546 + de 80% 1 291
République Dominicaine
0.77720 à 50% 7 041
Porto-Rico nc 20 à 50% nc
POINT
LIGNE
SURFACE
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Quelles sont les caractéristiques spatiales et sociales d’une ville littorales comme Port-au-Prince ? A partir de données fournies, vous réaliserez un schéma explicatif.
CommuneDensité en 2003
Hab/km²Type d’habitat dominant
Croissance de l’Habitat, des bidonviles par la déforestation
Port au prince
10 000 à
18 456
Quartier central dense et taudifié
Habitat majoritairement dégradé et bidonvilles
Delmas2 000 à
10 000
Habitat majoritairement dégradé et bidonvilles
Pétion-Ville
1 000 à
2 000
Habitat majoritairement résidentiel
Vers le Sud en direction de Kenscoff
Kenscoff 150 à
300
Habitat majoritairement dégradé et bidonvilles
Carrefour2 000 à
10 000
Habitat majoritairement dégradé et bidonvilles
Vers le Sud en direction du département du Sud-Est
Source :
www.mpce.gouv.ht/cartepauvrete.pdf
Manuel de Géographie, Seconde, Hachette, 2010.
Port au Prince, une ville littorale du Sud
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se Le tremblement de terre, un Etat
anéanti, des dégâts accentués par la pauvreté
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Un séisme imprévisible ?
(…) La faille qui a rompu traverse l'île d'est en ouest avec, schématiquement, deux plaques qui s'affrontent : la plaque caraïbe au sud et la plaque nord-américaine au nord. "C'est une faille d'environ 500 km de longueur, qui passe au sud de Port-au-Prince, explique M. Bernard (1). (…) La sismicité de la zone est parfaitement connue, mais aucun signal d'alerte n'a pu être détecté (…)."Les mesures GPS montrent que les deux plaques glissent l'une contre l'autre à une vitesse relative de 2 cm par an environ, dit Pascal Bernard.(…). La faille était parfaitement mûre pour un grand séisme." Cependant, ajoute le sismologue, "la faille n'a pas montré de microséismes précurseurs (…)". En l'absence de ces microséismes (…) les grandes secousses n'étaient pas prévisibles. (…)En Haïti, le non-repérage de signaux précurseurs est partiellement dû à l'absence de réseaux de détection locaux (…) dû "à l'extrême dénuement du pays", comme le souligne M. Bernard. Cependant, les systèmes d'observations internationaux auraient été capables de détecter des microséismes locaux de magnitude 4 sur l'échelle de Richter, or cela n'a pas été le cas. « (…) . C'est donc sans prévenir et de manière singulière que le séisme a frappé.
Stéphane Foucart, Le Monde, 14 janvier 2010
1. Chercheur au laboratoire de sismologie de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP).
Expliquez pourquoi cette région est particulièrement vulnérable au risque sismique ? Quel facteur humain et économique aggrave le risque sismique à Haïti ?
Causes du tremblement de terre
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Questions
1 - Comment l’Etat haïtien s’est-il préparé à un risque naturel majeur ? Quelle raison explique que cette préparation s’est révélée inefficace ? Montrez que l’Etat haïtien est anéanti par le tremblement de terre et incapable de répondre à cette situation de crise.
2 - Quelles conséquences a le tremblement de terre sur les infrastructures ? En quoi participent-elles à la paralysie de l’Etat ?
3 - En utilisant le croquis réalisé précédemment et les documents, montrez que la pauvreté de l’Etat et des individus est un facteur aggravant en cas de séisme.
http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/14/754802-Haiti-plus-de-100-000-morts-dans-le-terrible-seisme.html
Philomé ROBERT, journaliste France 24 (1 minute 28)http://www.france24.com/fr/20100112-alerte-tsunami-seisme-haiti-antilles-magnitude-7-degats
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Les quartiers riches presque épargnés
Sur les hauteurs des collines de Pétionville, à Port-au-Prince, il n'y a ni morts ni gravats dans les rues. Le tremblement de terre qui a endeuillé le peuple haïtien le 12 janvier n'a pas trop touché les riches qui vivent là. "La plupart ont préféré partir en attendant que ça se calme. Quelques maisons se sont effondrées, mais pas beaucoup. D'après moi, ce n'est pas grave : les propriétaires en feront reconstruire une autre", assure Jean Robert, un ouvrier haïtien de 55 ans venu travailler dans ce quartier chic pour renforcer un mur de soutènement. Mais à peine descend-on la colline que le paysage change et que l'on passe presque sans transition des larges rues rectilignes bordées d'arbres à un amas de petites constructions fragiles. Sous les gravats, des cadavres n'ont toujours pas été récupérés et les sinistrés réclament à cor et à cri l'aide des organisations internationales. (…) Juan Carlos Chavez El Nuevo Herald, 28.01.2010 in Courrier international.
Les Haïtiens attendent les secours
(…). Des habitants qui ont tout perdu, leur maison, leur vie d'avant, se sont entassés dans le centre-ville transformé en immense camp de réfugiés. Ils réclament désespérément de l'eau, de la nourriture et des médicaments. (…) Certains en viennent à boire l'eau insalubre des fontaines publiques.
Au lendemain du séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter qui a ravagé Haïti, mardi à 16 h 53 (22 h 53 à Paris), aucun bilan officiel n'était encore disponible.
La catastrophe a porté un coup dur à la tête de l'Etat haïtien (…) Le siège de la mission de l'ONU s'est effondré, faisant "entre 115 et 200" disparus parmi son personnel, selon l'ONU. (…)
Une grande partie de la capitale est entièrement détruite. Le Palais national s'est en partie effondré. Plusieurs ministères, le Parlement, des églises, des hôpitaux, des hôtels, des écoles et de nombreux établissements universitaires ont été détruits. (…)
La secousse a très fortement perturbé les communications dans un pays aux infrastructures déjà très rudimentaires, rendant quasiment impossible l'acheminement de blessés dans les centres hospitaliers encore debout. Les lignes téléphoniques sont coupées, et le seul moyen de communication encore viable est Internet. La prison principale de Port-au-Prince s'est elle aussi effondrée, permettant à "quelques détenus" de fuir. Des pillards ont été vus à l'œuvre dans un supermarché.
Le Monde, 12 janvier 2010, mise à jour le 14 janvier sur le site internet
Un Etat anéanti
Le palais présidentiel, le palais de justice et le Parlement figurent parmi les milliers d'édifices détruits (…). Les sièges des trois pouvoirs de l'Etat ne sont plus que des décombres, comme la plupart des ministères. Réfugié dans le local de la police judiciaire, le président haïtien, René Préval, a été privé de moyens de communication pendant près de 48 heures.L'Etat haïtien était déjà extrêmement fragile avant le séisme. La présence de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) limitait de fait sa souveraineté. Et une multitude d'ONG, mal coordonnées et à l'efficacité parfois douteuse, se substituait à l'Etat défaillant dans de nombreux domaines.Le tremblement de terre a décimé les cadres administratifs, les responsables politiques et l'intelligentsia.
Le Monde, 27 janvier 2010
Un Etat anéanti
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TF1 - JT 20h - 11 janvier 2010 -
2 minutes 26
http://videos.tf1.fr/jt-20h/haiti-un-an-apres-le-seisme-tout-reste-a-faire-6219932.html
Quel est le bilan humain et matériel du séisme ?
Comment expliquer que la reconstruction n’avance pas ?
TF - JT 13h - 11 janvier 2010 -
2 minutes 26
http://videos.tf1.fr/jt-13h/seisme-haiti-chaos-et-desespoir-un-an-apres-6218896.html
TF1 - JT13h - 12 janvier 2010 - 2 minutes 07
http://videos.tf1.fr/jt-13h/ou-est-l-argent-pour-haiti-6220303.html
Bilan du tremblement de terre
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se La coopération civilo-militaire française à
Haïti : « Séisme Haïti 2010 »Dans le cadre de l’aide d’urgence décidée par la France au profit des victimes du
séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier, les forces armées ont déclenché l’opération Séisme Haïti 2010.
Ministère de la Défense. Haïti, organisation des secours militaires français. 6 minutes 31http://www.dailymotion.com/video/xby2nx_haiti-organisation-des-secours-mili_news
Questions
1 - Pourquoi demande t-on aux militaires d’intervenir à Haïti ? Qui en donne l’ordre? 2 - Qui a en charge la gestion de cette intervention ? 3 - Qui intervient (militaires et organismes) ? 4 - Quels moyens sont utilisés ? 5 - Dans quels domaines l’armée intervient-elle à Haïti ?
http://www.defense.gouv.fr/layout/set/print/operations/autres-operations/operations-achevees/2010-seisme-haiti/video/22-01-10-seisme-haiti-operation-de-deblaiement
Séisme Haïti : opération de déblaiement - 3 minutes 39
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se Séisme Haïti : le RSMA répare un
réseau d'eau à Port-au-Prince - 1 minute 39
http://www.defense.gouv.fr/layout/set/print/operations/autres-operations/operations-achevees/2010-seisme-haiti/video/01-02-10-seisme-haiti-le-rsma-repare-un-reseau-d-eau-a-port-au-prince
Dans quelle ville les militaires
français interviennent-ils ?
Avec qui collaborent-ils ?
Vidéo 1 : Quelle est la double mission des militaires français ? Quelles sont les
deux unités présentes , quelle est leur mission respective?
Vidéo 2 : Quelle est la mission du
RSMA ? Qu’est ce que le RSMA ?
Pourquoi ces
missions sont-elles
prioritaires ?
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se Séisme Haïti :
évacuation sanitaire de Diquini vers un hôpital de Port-au-Prince - 2
minutes 27 http://www.defense.gouv.fr/layout/set/print/operations/autres-operations/operations-achevees/2010-seisme-haiti/video/02-02-10-seisme-haiti-evacuation-sanitaire-de-diquini-vers-un-hopital-de-port-au-prince-video
Séisme Haïti : le centre de regroupement et
d'évacuation des ressortissants 2 minutes 29
http://www.defense.gouv.fr/layout/set/print/operations/autres-operations/operations-achevees/2010-seisme-haiti/video/02-02-10-seisme-haiti-le-centre-de-regroupement-et-d-evacuation-des-ressortissants-video
En utilisant les 2 vidéo, quelles sont les missions
des soldats français ? Quels unités sont engagées ? Quels ministères français collaborent sur le terrain ?
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Vidéo 1 : Séisme Haïti : reconnaissance de lieux d'accueil pour les sinistrés
3 minutes 25
http://www.defense.gouv.fr/layout/set/print/operations/autres-operations/operations-achevees/2010-seisme-haiti/video/23-01-10-seisme-haiti-reconnaissance-de-lieux-d-accueil-pour-les-sinistres
http://www.dailymotion.com/video/xc3et3_aide-aux-refugies-en-haiti_news
Vidéo 2 : Aide aux réfugiés en HaïtiMinistère de la Défense
1 minute 47
RFI - Lignes de défense - 18/07/2010
2 minutes 46
Vidéo 1 : Pourquoi les victimes du séisme quittent-elles Port au Prince pour l’intérieur du pays ? Avec quels autres Etats la France collabore t-elle sur ces missions ? Qu’est ce que la MINUSTAH, ses missions ?Quelles sont les missions du RSMA ?
Vidéo 2 : Comment cet extrait complète t-il la première vidéo ?
Audio : Quelle est l’action du RSMA ?Quand s’achève sa présence à Haïti ? Pourquoi le RSMA quitte t-il Haïti ?
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1) En utilisant toutes les réponses et les informations données par les documents, expliquez ce qu’est une action civilo-militaire ?
2) Construirez un organigramme qui présentera les différents intervenants et leurs actions lors de la mise en place d’un dispositif de réponse à une crise humanitaire majeure ?
Qu’est ce qu’une coopération civilo-militaire et comment s’insère t-elle
dans un dispositif de réponse à une crise humanitaire majeure?
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Ministère de la
Défense
Ministère des
Affaires Etrangères
Autres Ministères
ONU
Missiondes organismes
spécialisés
ONGPopulation
Coordonneret mettre en action les
secours à la population
Santé
Evacuation
Rétablissement infrastructures
Ecole
Ph
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s d
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de
reco
nst
ruct
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Phase décisionnelle/d’organisation Action de crise
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Sortie crise
FINANCER PAR DES DONS
La coopération civilo-militaireélément du soft power ?
1) Rechercher une définition de « soft power ».
2) Sur quels éléments le « soft power» s’appuye t-il pour étendre l’influence d’un Etat ?
3) La coopération civilo-militaire peut-elle participer au « soft power » à la française ?
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Joseph Nye
1990 2004
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Un module montrant que l’humanitaire est un élément devenu majeur du soft power à partir du cas de l’Arabie Saoudite.
Pour conclure
Source
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se L'Arabie Saoudite,«royaume humanitaire» ?
Dans les années 1970, l'aide saoudienne était destinée, d'une part, à accompagner les efforts du pays pour contenir l'expansion du communisme, et de l'autre, à concrétiser de façon tangible ses engagements vis-à-vis des pays arabes et/ou musulmans les plus pauvres. Selon un rapport publié par la Banque mondiale en juin 2010, entre 1973 et 2010, le royaume saoudien figure parmi les plus généreux donateurs de l'aide au développement, y consacrant environ 1,5% de son produit intérieur brut. La solidarité avec les plus démunis constitue l'une des obligations religieuses de l'islam : le principe du don se concrétise à travers la zakat, l'un des cinq piliers de l'islam. En Arabie Saoudite, toutes les catégories de population, même les plus modestes, participent aux campagnes de dons, parfois instiguées par le roi ou par certains membres de la famille royale.
Après les attentats du 11 septembre 2001, l'établissement d'un lien entre financement terroriste et activités humanitaires a eu de profondes répercussions en Arabie Saoudite. Plusieurs organisations charitables saoudiennes, dont certaines ont été blanchies depuis, ont été mises en cause, créant un véritable choc au sein de la population qui ne s'était jamais interrogée sur la destination de ses dons. Parallèlement à la mise en place d'un contrôle plus strict des activités des organisations charitables à l'intérieur comme à l'extérieur du royaume, le roi Abdallah s'est efforcé de modifier l'image du pays dans le domaine de l'aide humanitaire d'urgence. Les institutions saoudiennes et autres organismes internationaux dans lesquels l'Arabie dispose d'un poids prépondérant en matière d'aide au développement se sont dotés de départements dédiés et se sont efforcés de nouer plus de partenariats de coopération avec les Nations unies. Une partie des fonds destinés aux Palestiniens a ainsi été affectée par l'intermédiaire de POND. Entre 2000 et 2010, l'aide humanitaire saoudienne déclarée auprès des Nations unies a été en augmentation constante, passant de 11,7 millions de dollars (2000) à 346,8 millions de dollars (2010). En 2008, l'Arabie Saoudite figurait au troisième rang des donateurs humanitaires et au dixième rang en 2010. Enfin, le cercle des bénéficiaires de l'aide saoudienne s'est élargi à des populations non musulmanes : soutiens aux victimes du tsunami en Asie (2004), de l'ouragan Katrina (2005), puis versement de 500 millions de dollars au Programme alimentaire mondial (2008). Mais c'est l'aide aux victimes du séisme en Haïti en janvier 2010 qui pourrait marquer une véritable rupture avec les orientations traditionnelles de la politique humanitaire du royaume, jusque-là souvent considérée comme un simple vecteur du prosélytisme wahhabite. En versant une aide de 50 millions de dollars aux Nations unies, l'Arabie Saoudite devient ainsi le quatrième plus important contributeur à la campagne en faveur d'Haïti, un pays pourtant non musulman et situé très loin de la zone d'influence traditionnelle de Riyad. Depuis, les autorités saoudiennes, également très impliquées dans le soutien au Pakistan frappé par des inondations en juillet 2010, qualifient régulièrement leur pays de «royaume humanitaire».
Sous l'impulsion du roi Abdallah, la politique humanitaire saoudienne a contribué à restaurer l'image du royaume sur le plan international en l'associant à un système de solidarité universel et non plus seulement musulman.
N. FUSTIER, CARTO N°3, DECEMBRE 2010 – JANVIER 2011, PAGE 50
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CARTO N°3, DECEMBRE 2010 – JANVIER 2011, PAGE 51
Questionnaire
Qu’est ce qui explique que l’Arabie Saoudite soit un grand pays donateur pour l’aide au développement ? Comment justifie t-elle cela ?
Pourquoi les attentats du 11 Septembre ont-ils joué un rôle dans le domaine de l’aide au développement ? Comment l’image du royaume sort-elle de ces attentats ?
Comment le royaume essaye t-il de 2001 à 2010 d’améliorer son image ?
Montrez que l’aide humanitaire est devenue un vecteur de politique étrangère et du soft power à la saoudienne.