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Transition Energétiqueet système électrique Quels enjeux? quels facteurs clefs de réussite? Quels nouveaux équilibres pour le système électrique?
ACTES DU COLLOQUE
La Conférence Environnementale a permis au gouvernement de définir une Feuille de Route pour la transition énergétique.
Sans en être l’objet exclusif, l’électricité sera au cœur de ce débat : vecteur privilégié d’une économie bas carbone et compétitive, de l’essor des ENR, du développement de l’indépendance énergétique, le système électrique va connaître une nouvelle mutation et sera au cœur du nouvel équilibre à construire, tant au plan national qu’au plan européen.Afin de contribuer au débat sur la transition énergétique, l’UFE a évalué les points-clés et conséquences d’une transition énergétique.
L’Electricité, c’est l’avenir !
Eurosites Georges V - 28, avenue Georges V - 75008 ParisMercredi 28 Novembre 2012
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Allocution Robert DURDPrésident de
Ouverture Arnaud MONMinistre du re
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Les enseignAndreas JUNDirecteur, DE
La transitionDominique MPrésident du
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Grand débaDenis BAUPIDéputé et Vic
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Philippe de LAPrésident, CR
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Clôture Delphine BATMinistre de l’E
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Le choix du uis plusieurssition énergcturantes.
Cette journéoignages demand et euro
Monsieur le que, signe dtés avec be
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emps fort dees de plus eisons.
thème de cs mois déjà,gétique. No
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Ministre, nde votre intéaucoup d’at
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Monsieur ementaires, , je suis t
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ce colloque en effet, noous vous
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nous vous érêt pour nottention.
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le MinistreMesdames
très heureuession. Je c
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e passionntentes dansa au-delà de
remercions otre secteur
e, Mesdas et Messieux d’ouvrir constate avee d’un intérê
videmment ns les différens, d’ailleu
nante, vous tous les d
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infiniment r. Je suis ce
mes eteurs les pce colloque
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directementents aspectsurs, quelqu
s permettra domaines avres.
d’avoir accertain que vo
Messieurs présidents, e, qui con
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t lié à l’actus et enjeux ues conclu
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cepté d’ouvros propos s
les chers stitue action avaux
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Ldes hplus notresobridécaen palternou padébade l’éde cos’opp
JpremDelphles ppays dansindusintellia manousperfo
Nniveasein
aris, le 28 no
e de l’ouvertchoix de rec
Le Gouvernucteurs et êts stratégiqontexte d’urque parmi
alités de finement le prpétitifs impovre devant gétiques pe la périodergie.
La transitionhydrocarburprégnante d
e Nation à été dans l’urbonation d
particulier sunatives, à l’iar les Chino
at énergétiquénergie et doncilier composent pas,
e ne suis mières énerg
hine Batho. rofessionneet la force
le monde, strielles surigents. Nousarqué la mo possédons
ormance éne
Nous allons au de la Natde chaque
ovembre 20
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nancement drix de l’éneortants dontnous. Nous
ermettant à e actuelle,
énergétiques dont les dans la balala lutte conusage de l’e l’économiur le continnstar des mois dans deue pour ouvdes technolompétitivité éc
mais vienne
pas Ministétiques et jeJ’assistais h
els des énergd’invention mais nous
r le terrain s avons pris
obilisation nas, désormaisergétique et
devoir évotion, du Goufamille. Le
012
OuverArnaud MOMinistre du r
Je voudrais énergétique question énperformancedans une gcoopérations
Gouvernemequilibre que l
hoisi de démmateurs dation et la b
nomique nat de productde la prote
ergie. Nous t le poids ds avons bâla France dmais égale
e consiste àprix s’envoleance comm
ntre le réchaénergie et e. Il faut nonent asiatiq
milliards invees modes dvrir la nouveogies qui peconomique eent en comp
tre de l’énee travaille enhier, à ses cgies renouvtechnologiqdisposons du stockag
s de l’avancationale en s, les moyetransition.
quer les gruvernementdébat sur le
rture ONTEBOUredresseme
saluer tousde notre pa
nergétique e de nos éguerre écons européenn
ent du débatla Nation s’a
ébattre aved’énergie. Dbataille pour tionale. Toution qui pèsction socialdisposons
devra être sâti sur pluside s’assure
ement une
à réduire la ent et qui pr
merciale. Il sauffement cde contribu
oter, sur ce pque, investisestis par la Ce transport lle frontière
ermettront det transition
plément l’un
ergie. Mes n ce domaincôtés, au saelables, conue qu’il recèaussi de ca
ge de l’énee en ces mafaveur de cns de conc
rands choix.t ou des asse gaz de sc
URG nt productif
s ceux qui cays. Nous aconstitue conomies,
nomique mones qui noust sur la transapprête à op
c la sociétDans ce dé
la compétitiut ceci néceent sur les e ou la rémen France,
soupesé et ieurs générr une formeforme de p
montée derennent, aujos’agit aussi climatique, duer au granpoint, que lessent massCorée du Su
alternatifs. de l’efficacie décarbon
n énergétiqude l’autre.
compétencne de conce
alon Pollutecnstatant la cèle. Notre foapacités de ergie, de l’eatières et, g
ces nouvelleilier compét
. Le débat semblées pachiste a été
concourent àvons mesurun enjeu aujourd’hui
ondiale maiss permettentsition énergépérer.
é dans sonbat intervieivité que nou
essite que ncoûts, figure
munération , sur ce podéfendu da
rations polite d’indépendperformance
notre dépeourd’hui, und’assurer lad’organiser d chantier es grands pivement da
ud dans son L’Europe d
ité énergétiqer l’économe, car ces d
ces englobeert avec ma c de Lyon, qréativité ind
orce scientiftransformat
effacement grâce au Graes frontièrestitivité, écon
se noue noarlementaireposé par le
à la performré à quel pocentral pou« embarqu
s bénéficiant de dresserétique, le ta
n ensembleennent aussus menons,
nous gardionent, bien sûdu capital,
oint, d’avantans le débatiques des dance préc
e sur le pr
endance vise part de pl
a participatioconcrètemeque constit
pays concurrans les éne plan de reloit s’emparque, du stoc
mie et, ce fadeux aspec
ent les macollègue et ui réunissait
dustrielle de fique est admtion en créaou des résand Empruns technologinomies d’éne
on seulemees mais ause Président
mance oint la ur la ées » nt de r, à la bleau
e, les si les dans
ns en ûr, les
mais tages at qui outils ieuse ix de
-à-vis us en on de ent la tue la rents, ergies ance, er du ckage isant,
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tières amie
t tous notre mirée ations seaux nt, qui ques, ergie,
nt au ssi au de la
3
Pa
Réputravad’extdes cen eséquilpossénerg
Csouhl’éconpauvarbitrprix, CertaAllemrenoud’eurbonsengaposscollec
MMenoégaletout chemprosp
aris, le 28 no
ublique dansaillons à imaraire sans acontraires etst de mêmeibrer le miédons, plutôgies fossiles
Cette questiaite investinomie dans
vres en CO2
rages. J’invità s’exprime
ains pays emands doivuvelables. Iros du fait d choix, équ
agés de noédons beauctives qui, à
Monsieur le ons ce débaement ceux entière doit
min de l’énepérité qu’ils
ovembre 20
s un cadre caginer une nabîmer. Chet ayons l’intee du débat x énergétiqôt que de l’is.
on doit se r dans la ss le but d’2 et en émte les acteu
er sur les difeuropéens vent ainsi l en est dedes investisuilibrons lesmbreux gouucoup de r
à cette occas
Président, at ensemblequi produiseaujourd’hu
ergie s’avèreattendent.
012
clair. Nous nnouvelle génerchons les elligence desur l’usage
que. Mieux mporter, d’a
poser danssobriété énéconomiserissions de rs des indusfficultés qu’ilont fait le assumer u
e même de ssements pas solutions uvernementressources sion, j’en su
Mesdames . Respectonent. Commei se rasseme central po
n’acceptonsnération de conditions
e nous positidu gaz povaut prod
autant que l
s le cadre dergétique e
r des hydrogaz à effetstries électrols éprouvenchoix de rune dette l’Espagne,
assés sur leet trouvons
ts. En énermais auss
is sûr, ne se
et Messieuns les pointse l’avait soulmbler autourour redonne
s pas la fractechnologiedans lesqueionner sur cur remplaceuire ce gae gaz figure
d’un débat et le chantiocarbures et de serre. o-intensivest dans le ca
renoncer totliée au fassujettie
es énergiess le point drgie commesi une image démentiron
rs, je vous s de vue. Ecigné Roose
r de son aper à tous le
cturation hydes propres, qelles nous pes technolo
er peu à peaz chez noe parmi les
national. Leer de la d
en privilégiaOr, cette p, confrontés
adre de notrtalement aufinancementà une detterenouvelab
d’équilibre, e dans toutgination et nt pas.
remercie d’coutons la svelt en son t
ppareil produs Français
draulique et qui permettrpouvons conogies nouveleu le nucléaous, si nouplus propres
e Gouverneécarbonatioant les éne
priorité exiges à la montére débat natu nucléairet des énee de 25 milbles. Faisoncomme s’y te matière, une intellig
’animer le dsociété. Ecotemps, la souctif menacle chemin
nous raient ncilier les. Il
aire et us en s des
ement on de ergies e des e des ional. . Les ergies liards
ns les sont
nous gence
débat. utons ociété cé. Le de la
4
Pa
plutôde lchanécon
Ld’excreprérien énerg
Lgrimpprodu2 000ceci homm1 000désodispoaugm
EfossilcaracRemn’eng
Céconaussqu’unconsttouchaffec
Là la van desavepour
aris, le 28 no
t rassurés pa proportiogements clomique, don
Les lois de laception et ésente le chd’autre quegie sale, tou
L’abondancepant le Montuire 100 KW0 euros le Krésume not
mes par le0 KWh d’énermais plus
onible a augmenté dans a
En France, les. La dépectère nucléplacer des gendre en o
Cette situatiomique. Dei rapidemenn immense stitué de ressher directemctent l’écono
La variation dvariation deepuis 1980 nt résoudrel’avenir do
ovembre 20
par la réducton des délimatiques, nc, tout est p
a physique permettent hangement e la marqueut est une aff
e énergétiqut Blanc, une
Wh par an. KWh, bien datre évolutiones machineergie par ande 20 000
gmenté de paucun pays
l’énergie qendance de éaire de no
appareils utre aucun b
on est forteepuis 1974, nt que noussystème à trsources ancment la promie.
du PIB par pe l’efficacité et tous les p. Cette situa
oit donc rés
012
La certranJean-MAssoci
Traconsidésur sespart, denotre v
tion constanépenses d’é
du point dpossible et l
présentent lde bâtir dd’état d’un
e du changefaire de dos
ue a constitue personne dSi vous payavantage qun. La rationes. Voilà un. Des énergKWh par p
plus de 2 % .
ue nous col’économie
otre électrictrès conso
bénéfice rée
ement liée vous pouve
s ne le pensransformer dciennes qui oduction et
personne coénergétiquepays occideation proviesister à une
transrtes, nsitionMarc JANCié fondateur
aditionnelleméré comme s seuls aspees notions dvision. Sou
nte de la parénergie da
de vue écol’évolution n
l’avantage dde véritable
système. Dement. De se.
ué le carburde 65 kg auryez cette peu’une machialité économ
un siècle egies nouvellpersonne et
par an. Dep
onsommonsfrançaise vicité ne nouommateurs el en la mati
à la façonez constatesions car nodes ressouront été trant donc l’éc
orrespond à e. De fait, lantaux souffrnt directemee croissanc
sition ma
n ? COVICI r Carbone 4
ment, le sun secteur
ects économde physiqueus l’angle ért de pétrolens les revnomique, n’est qu’une
d’être de vras prévision
D’une manièce fait, il n
rant indispera produit 0,ersonne au ine fonctionnmique a en
et demi, noes sont apppar an. En
puis cette da
s est avants-à-vis du trus libère p
par d’autrère.
dont nouser que le reotre machinrces naturellsformées. Lonomie. Le
la variation a croissancerent de probent du seco
ce nulle car
énerais
secteur decomme les
miques. J’évoe, qui permeéconomique
dans le PIBvenus des ’existent paquestion de
aies lois qui s. L’énergie
ère générale’existe ni é
nsable de n5 KWh. Un SMIC, sa p
nant à l’énetraîné le reos ancêtresparues et nontre 1860 eate, cepend
tout constransport se rpas des énres moins
s avons bâtdressement
ne économiqles. Le capitLa réductiones ressourc
de l’énergiee du PIB a dblèmes de chond choc pér contrairem
rgétiquque
e l’énergie autres, exaoquerai, pou
ettent de chae, nous somB et par la b
ménages. as. Sous l’
e volonté.
ne souffrene, en physe, l’énergie
énergie prop
notre sociétêtre humainproduction
ergie fossile.emplacemens consommous consomet 1980, l’éndant, elle n’a
tituée d’énerévèle totalenergies fosconsomma
ti notre syst ne s’opèreque ne contal est seule
n des énergices elles-m
e par persondécru de 1 %hômage qu’
étrolier. Toutment à une
ue, elle
est aminé ur ma anger mmes baisse
Les angle
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ergies e et le ssiles. ateurs
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5
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Lde traa moconst
Ddès lpic à pétroruptuMer dtransréduil’Euroremp
Là 60 et oùenvirSMICénergune é
Dnous
aris, le 28 no
ndue, ce nesance moye
Le seul véritavailler pouodifié la strtitue elle-mê
Deux gouletors qu’il exiun moment
ole, dérivés ure de pentedu Nord a a
sition énergéire. Dans leope connaît
placer le nuc
La moitié du %. Pensez-
ù l’approvisironnementalC ? La seulegétique conséquation pol
Débattre sur avons cons
ovembre 20
e sont pas enne.
table prix d’ur pouvoir voructure de ême une con
ts d’étrangleste un stockt donné. Nocompris. N
e dans les aatteint la moétique devrae domaine dt déjà un acléaire par d
charbon de-vous que daonnement eles, nous pe manière desiste à rédulitique très d
r la transitionstruit la total
012
les surplus
un objet corous l’offrir. Ll’emploi et nséquence l
ement appak de départ us sommes
Nous l’avonsannées 198
oitié de sa caa donc s’opédu gaz, le ppprovisionneu gaz puisq
e l’Union eurans un monen charbon pourrons coe résoudre
uire le revendifficile à rés
n énergétiquité du mond
s de la cro
rrespond auL’augmentat
fait exploslogique de c
araissent. L’limité. Pétroen passe a
s déjà attei80 et une stapacité et vérer dans unplafonnemeement contue ce dernie
ropéenne esde où l’appret en nuclénserver conle problèmeu moyen du
soudre.
ue, c’est donde qui nous e
oissance qu
u temps duration de l’appser l’emploi ces évolution
’extraction nole et gaz euujourd’hui dint en Eurotagnation de
va continuer n monde oùnt est envisraint. Point er sera insuf
st importé. Lrovisionneméaire doit s’antinuer de e de la réducu travail. No
nc discuter dentoure.
ui permettro
ant lequel vprovisionnem
tertiaire. Lans.
ne peut croux-mêmes v’atteindre le
ope, après aepuis lors. Lde perdre e la part de psagé dans n’est besoiffisant.
Le gaz est lment en pétro
amenuiser ppayer tous ction de l’apus nous trou
du socle phy
ont d’obtenir
vous avez bment énergéa mondialis
oître indéfinvont connaîte maximum avoir connuLa productioen vitesse. Tpétrole tendune décennin de cherc
ui-même imole et gaz dépour des ranos salarié
pprovisionneuvons donc
ysique sur l
r une
esoin étique sation
iment tre un sur le
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d à se nie et her à
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Lfondésouhénergles mbaséd’éle
LNousconsdes ireprédes gd’injeGouvréalis
426% premrenouparalénergéolieobjec
Agaraneffet,réduiénergsi ceup eMieuénerg
Ncharbpas struc
aris, le 28 no
magne. Je vune agence
le reste, à rgie pour déénergie, mai
Le Gouverneés sur le caité diminugétique. Or,
mêmes outils sur les énectricité.
Le marché ds souhaitonséquence suinvestissemésenter 35 %garanties. Lection dans vernement aser nos obje
47 % de l’énseulement
miers mois uvelables, lellèle sur le gies renouvnne. Le Goctif atteignab
Aujourd’hui, ntie atteint s, une grandeites. Ceci gégie fossile àrtaines centn période dx vaut invegétique. Nou
Nous exportobon, conformperdurer. L
cturé historiq
ovembre 20
vous présenallemande différentes
évelopper deis égalemen
ement allemcadre défini uer les ém si les pays s. C’est dèsergies renou
de l’énergie s réduire nour notre mix ents difficile
% de notre éLeur part attle réseau pa égalemen
ectifs.
nergie électrpar les méde l’année
e reste provdéveloppe
velables, nououvernemenble. C’est su
nous disposeulement 8e stabilité eénère en ouà 10 GW justrales sont fde vent faibestir dans dus devons, p
ons toujoursmément à deLes infrastrquement ave
012
terai quelqude l’énergiebanques. N
es idées. Nont avec les c
mand s’est par l’Union
issions deeuropéens 2010 que luvelables, q
électrique otre consoménergétique
es. Les éneénergie, et neint aujourdublic, qui a
nt demandé
rique est coénages. Nose 2012, la venant essenment de laus devrons t a mis en
ur ce plan qu
osons d’une88 GW. Les et nous possutre des coûsqu’en 2020fermées car ble. Rien nede nouvellespour cela, re
s, même si nes décisionsuctures conec des cent
Lesl’AllAndreaDirecteu
Je les rep
ues-uns de e, appartenaNous cherchous travaillo
commerçants
fixé des obn européen
gaz à effsont soumis
le Gouvernequi doivent,
se trouve ammation d’ée. Les entrergies renouous devons
d’hui 25 %, engendré u que nous
nsommée ps objectifs production
ntiellement da biomasseprincipalemplace un p
ue se fonden
e capacité énergies so
sédons desûts supplém au moins. nous devon
e sert toutefs centrales echercher de
nous avons s prises en 2nstituent untrales à l’oue
enseemagas JUNG ur, DENA
vous remerrésentants nos sujets d
ant à 50 % hons des soons, bien sûrs et PME.
bjectifs très ne. Pour 2
fet de serrs aux mêmeement allemà terme, as
au centre denergie de 2eprises doivvelables do
s mettre en ppar l’effet dn boom desprenions so
par l’industrise révèlent
globale codu charbon., mais pou
ment utiliser plan pour atnt les planific
installée deolaire et éolmarges de
mentaires. LaIl faudra mans veiller à fois de conprésentant
es sources d
fermé, en 22010. Cette n sujet d’avest, zone de
ignemne
rcie de recedu secteur de préoccupà la Républ
olutions danr, avec les g
ambitieux p020, l’Unione et augm
es objectifs, and a convesurer 80 %
e nos discu20 %, ce quvent, pour ceoivent se déplace un syse la nouvell
s énergies reoin des infr
e, 23 % partrès ambiti
omprenait 2. Nous nousr renforcer l’énergie so
tteindre 35 %cations du ré
e 219 GW mienne ne prémanœuvre
a DENA estaintenir ces disposer d’éserver de vune plus g
de financem
011, neuf visituation nevenir. Notree forte cons
ments
evoir aujoude l’énerg
pation. La Dlique fédéra
ns le domaingrands indus
pour 2010-2n européen
menter l’efficils n’utilisenenu d’un agde la produ
ssions actuui n’est pas e faire, con
évelopper justème leur ole loi sur lesenouvelablerastructures
r le commerieux. Sur le24 % d’énes interrogeon
la positionolaire et l’én% d’ici 202réseau.
mais la caprésentent pae de plus enime le besocapacités m
énergies de vieilles centgrande effic
ment.
ieilles centrae devrait toue système sommation.
de
rd’hui ie en
DENA ale et, ne de striels
2012, nne a cacité nt pas genda uction
uelles. sans
sentir squ’à
offrant s prix es. Le
pour
rce et es six ergies ns en n des nergie 0, un
pacité as, en n plus oin en même
back rales. cacité
ales à tefois s’est
Cette
7
Pa
organpaysdistricepeentre
Sconfrresteinvesharmtravahébeet la invespour avec le coénergaujourenouinqui
Lfaudrfinanl’effic
aris, le 28 no
nisation dev. De fait, nobution pourndant diffici
e un et cinq a
Si nous aurontés à deent énormesstissements,
moniser notreaillant de maerger la prodmodernisati
stissements les quantitéune charge
onsommateugies renouvurd’hui nosuvelables mète.
L’efficacité éra rediscuteciers. De no
cacité énerg
ovembre 20
vra changerous avons br amener lilement la cans de retar
gmentons e nouveaux s, compris e, nous dispoe structuratanière plus duction d’énion des centqu’il faudra
és injectéese de l’Etat qur. Aujourd’hvelables. Des discussiomais refuse
énergétique er notre loiombreuses métique.
012
r à l’avenir cbesoin de no’électricité vonstruction rd en la mat
la part desdéfis. Nos
entre 2 800 oserons de ion dans le efficace ave
nergies renotrales à char
a financer. N. Entre 199ui augmentehui, 3,6 % ds augmentans car lesnt de paye
doit être la sur les émesures von
car la capaouvelles infrvers les code ces nouière.
s énergies s besoins eou 3 800 kiparcs éolien cadre d’unec nos voisiouvelables, lrbon. Or, tou
Nous avons 99 et 2010, e. Il faudra de ce montaations vont es citoyens
er. L’industr
a base de toénergies rennt s’avérer n
cité des éorastructuresonsommateuuveaux rése
renouvelabn termes dilomètres à ns inexploitan grand marins et en opl’amélioratiout cela coûteétabli un syles prix de trouver un sant est utilisencore se p
veulent drie devra ég
oute réflexionouvelables nécessaires
liennes se set d’un nou
urs. La popaux et nous
bles à 35 %de réseaux
construire. ables au norché européptimisant noon de l’efficae un certain ystème de rl’électricité osystème pousé pour metproduire. Cedes énergiegalement p
on dans leset y intég
mais le plu
situe au nouveau réseapulation acs avons déjà
%, nous sesupplémentA défaut de
ord. Nous deéen commuos systèmesacité énergéprix et exig
rémunératioont crû de 5ur faire partttre en plac
e sujet conces durable
participer et
s mois à vegrer les ass important
rd du au de cepte à pris
erons taires e ces evons n, en pour
étique e des n fixe 51 %, iciper
ce les centre es et
s’en
enir. Il pects reste
8
Pa
Bdes d’inve
LnécetouteAujourende
Pdéveperspdes rles psont d’autProvecroiscons
Lforte d’énepointvont d’excfuturssituat
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Paris, le 28 novembre 2012
Fabrice GOURDELLIER
Les interconnexions devront être doublées en puissance d’ici 2030 pour assurer la sécurité de l’approvisionnement, accompagner l’essor des énergies renouvelables, mutualiser les moyens de production et fluidifier le marché de l’énergie. Ces interconnexions jouent donc un rôle stratégique.
Le développement du réseau de transport doit répondre à plusieurs objectifs : veiller au développement de l’éolien, assurer l’utilisation du potentiel solaire dans le sud et rééquilibrer le réseau au vu des nouveaux moyens de production. Dix milliards d’euros supplémentaires vont s’avérer nécessaires pour financer ce développement.
110 milliards d’euros devront également être investis sur les réseaux pour suivre les investissements courants visant au raccordement des utilisateurs et à l’adaptation du réseau aux énergies renouvelables. Pour limiter ces investissements, nous devrons utiliser les leviers d’optimisation dégagés grâce aux innovations technologiques ou à l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique. Les réseaux devront développer tous les outils de flexibilité nécessaires. Ces techniques pourraient permettre d’économiser 7 milliards d’euros d’investissements.
Arnaud FLEURY
La réalisation des ouvrages prend beaucoup de temps. 4 000 réunions publiques se sont révélées nécessaires pour la ligne Cotentin-Maine. Le risque d’acceptabilité sociale pourrait-il compromettre la transition énergétique ?
Jean-François RAUX
L’acceptabilité sociale constitue un enjeu essentiel. Si tous les ouvrages ne sont pas construits, l’ensemble de notre système pourrait être remis en cause. Il nous a fallu 26 ans pour réaliser la ligne France-Espagne.
Arnaud FLEURY
Quelles sont les conséquences de la transition énergétique sur le climat ? Quels sont ses coûts et son impact macroéconomique ?
Jean-François RAUX
En matière de climat, les émissions globales de la France, suivant le mix électrique et les transferts d’usage du pétrole vers l’électricité, pourraient varier de -60 à +73 Mt. Quant aux enjeux financiers, des investissements de 420 milliards d’euros s’avèrent nécessaires. La mise en place du Grenelle implique un investissement de 100 milliards d’euros. La transition elle-même ajoute 100 milliards d’euros. Sans ces deux paramètres, les investissements nécessaires atteindraient quand même un niveau important, à hauteur de 180-200 milliards d’euros. Il convient donc de sécuriser le financement par une stabilité du cadre réglementaire, un market design européen adapté et un prix qui reflète mieux les coûts. En matière d’efficacité énergétique, l’investissement atteint 170 milliards d’euros pour 116 TWh économisés. Là encore, il faut orienter les investissements vers les actions les plus efficaces au moindre coût. Le coût du MWh se révèle supérieur de 10 à 15 % par rapport aux tarifs actuels et la mise en œuvre de la transition génère un coût supplémentaire de 30-40 euros le MWh. Il en est de même de la mise en œuvre du Grenelle. Il convient donc de déterminer une façon de répartir ces coûts entre les producteurs et les consommateurs.
Arnaud FLEURY
Quels sont les apports de la transition énergétique en matière d’emploi ?
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aris, le 28 no
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17
Paris, le 28 novembre 2012
décentralisée, d’autant qu’une grande part des ressources provient des collectivités locales.
Arnaud FLEURY
Vous vous présentez comme un fournisseur qui apporte de l’intelligence. Est-ce à dire que les dispositifs actuels s’avèrent insatisfaisants ?
Fabien CHONE
Nous nous trouvons face à un changement de paradigme, la demande devant désormais s’adapter en partie à l’offre. Nous pensons, en effet, que le fournisseur doit jouer un rôle central en accompagnant le consommateur à faire évoluer sa demande. Nous avons vocation à fournir plus que de l’énergie, une intelligence dans la consommation. Nous ne devons pas souffrir d’entraves dans notre parcours. Le développement des compteurs communicants se révèle d’ailleurs, en la matière, primordial et la non-couverture des coûts liés par le tarif constitue un obstacle essentiel à l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés.
Arnaud FLEURY
Aujourd’hui, le compteur développé ne vous satisfait pas, son efficacité restant trop faible eu égard aux enjeux.
Fabien CHONE
Il existe de nombreux dispositifs dont l’efficacité laisse à désirer, en particulier le certificat d’économie énergétique, qui reste trop peu sélectif et qui, contrairement à ce qui a été présenté, présente un coût qui n’est pas financé. Ce dispositif soulève des problèmes de transparence. Nous souhaitons continuer de promouvoir l’efficacité énergétique mais dans un contexte de plus grande transparence.
Arnaud FLEURY
Faut-il cibler les logements plus énergivores et revoir le système des certificats ?
Philippe MONLOUBOU
J’ai la conviction qu’avec l’enveloppe de financement actuelle, nous saurons tenir les ambitions affichées d’un million de logements avec de bonnes performances énergétiques. Dans la sphère publique des bailleurs sociaux, le système des certificats a démontré son efficience. En revanche, il se révèle d’une réelle inefficacité chez les clients résidentiels et particuliers. Il faut insister là où chacun peut se montrer performant. Les fournisseurs ont, à l’évidence, un rôle à jouer, en donnant aux clients la meilleure information possible. Or c’est au niveau local que se situe la connaissance la plus fine des programmes et des choix de nature publique. Une question de financement se pose également, d’autant qu’une fois le programme déployé, 4 millions de logements énergivores devront être adressés en priorité. L’offre au client doit enfin passer dans une autre dimension. La filière doit s’impliquer davantage et offrir des solutions plus efficaces aux logements les plus énergivores mais aussi à l’ensemble des clients qui n’engagent pas toujours les actions les plus efficaces en matière d’économie d’énergie.
Henri DUCRE
Pour fidéliser les clients, nous devons les aider à mieux consommer. Arrêtons la double peine qui consiste à payer à la fois pour subventionner les tarifs et pour financer les économies d’énergie. La définition de tarifs à un bon niveau permettrait de dégager des fonds pour financer plus convenablement les économies d’énergie. C’est l’une des conditions essentielles de la transition énergétique. Il convient d’alléger le dispositif des certificats dans le secteur tertiaire sans pour autant le remettre en cause puisqu’il
18
Paris, le 28 novembre 2012
fonctionne. Dans le domaine résidentiel, en revanche, ce dispositif se révèle inefficient. Notre métier consiste à donner envie aux clients de s’engager dans des actions en faveur de l’efficacité énergétique. En effet, qui mieux que le fournisseur d’énergie peut accompagner le client dans la réalisation de ces travaux et la modification de son comportement ? Nous possédons, en la matière, une vraie valeur ajoutée.
Arnaud FLEURY
Vous avez proposé la création d’un fonds financé en partie par la BEI. Ce fonds offrirait-il une plus grande efficacité ?
Pierre DUCRET
Cette proposition essaie de tenir compte des réalités en matière de financement. Les certificats d’énergie n’ont pas été conçus comme un outil de financement mais d’incitation. Par ailleurs, quelles que soient les actions que nous mettons en place, nous allons être confrontés à un besoin de crédits privés. Nous cherchons justement ces financements au sein de CDC Climat. Nous savons que les banques auront besoin d’être refinancées. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont d’ailleurs mis en place des systèmes particuliers depuis plusieurs années en la matière. En Allemagne, ce système est même cofinancé par les énergéticiens. Le Royaume-Uni a créé une banque publique et un système de financement privé de l’efficacité énergétique et là encore les énergéticiens participent au dispositif. Il s’agit d’une condition absolument nécessaire même si elle s’avère tout à fait insuffisante. Nous devons agir en collaboration avec les banques, qui seront, en contrepartie, rémunérées. Un dispositif bancaire de ce type pourrait bénéficier d’investissements de la BEI, émettre des obligations qui seraient achetées par les investisseurs institutionnels et, par ce biais, orienter le marché obligataire privé vers la performance énergétique.
Arnaud FLEURY
Le compteur Linky présente-t-il un intérêt de votre point de vue ? Est-il possible de faire de l’efficacité énergétique vertueuse en France ?
Dominique AUVERLOT
Nous devons favoriser le développement des smart grids et instiller plus d’intelligence dans le réseau. La Ministre a institué un groupe de travail sur le déploiement du compteur intelligent et devrait prendre des décisions dans les prochains mois. Ce compteur doit être durable et favoriser au maximum l’efficacité énergétique.
Arnaud FLEURY
Le bonus-malus était-il une bonne idée ?
Fabien CHONE
Ce système comporte une dimension pédagogique de grande vertu. Savoir qu’un consommateur consomme de manière a priori déraisonnable permet de cibler nos efforts de promotion de l’efficacité énergétique. Le degré de complexité du dispositif nous pose cependant des problèmes de mise en œuvre. Il faut donc que les paramètres se révèlent plus simples. Je ne crois pas que l’efficacité en matière de sobriété énergétique viendra de pénalités ou d’incitations économiques mais davantage d’actions pédagogiques et du recensement des mauvaises consommations.
Henri DUCRE
Toutes les actions entreprises pour attirer l’attention des consommateurs sur leur énergie vont dans le bon sens. Pour le client, le système ne doit pas s’apparenter à une usine à gaz. En outre, d’autres énergies que les énergies de réseau sont utilisées et
19
Paris, le 28 novembre 2012
doivent être prises en compte dans le dispositif. Il doit, par ailleurs, être lié à une capacité de rénover et tenir compte des problématiques de précarité énergétiques. Enfin, il faut se garder des fausses bonnes idées. L’interdiction des coupures en hiver paraît généreuse. Nous ne coupons pas en hiver les clients en situation de précarité, mais je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas le faire vis-à-vis des autres clients.
Arnaud FLEURY
Linky permet-il de travailler à l’effacement pour les particuliers ?
Philippe MONLOUBOU
Les fondamentaux du principe du bonus-malus sont partagés. En revanche, si les signaux ne se montrent pas à la hauteur de la dynamique que nous devons créer autour de la rénovation, nous ne pourrons tout résoudre. Il faut trouver quelques éléments clés à adresser, comme la précarité. Du point de vue technique, il est possible de faire de l’effacement avec tout compteur Linky mais il n’existe pas aujourd’hui de modèle économique, faute de cadre réglementaire. Le modèle qui sous-tend l’effacement existe dans le domaine industriel mais pas encore, en revanche, chez les particuliers.
Arnaud FLEURY
L’idée du tiers investisseur peut-elle présenter un intérêt ?
Pierre DUCRET
Tout le monde cherche des solutions mais les coûts de transaction se révèlent relativement élevés. Ce n’est pas un mode de financement mais une technique de montage qui ne se substitue pas à la question du circuit de crédit. Le développement de ce dispositif justifie au contraire d’autant plus la création d’un système de financement. A l’échelle des particuliers, sommes-nous capables de bâtir des systèmes pesant le moins possible sur le budget des particuliers ? Je doute qu’il existe, en la matière, une solution miracle.
Arnaud FLEURY
Comment modifier la consommation d’électricité ?
Fabien CHONE
Poser un compteur Linky ne suffit pas. Sans vecteur économique, le fournisseur ne pourra pas en faire grand-chose. Les signaux économiques qui manquent aujourd’hui tiennent d’abord à l’établissement d’un tarif d’utilisation des réseaux qui corresponde à la logique de Linky en véhiculant des signaux économiques permettant au client de moduler sa consommation. Tel n’est pas le cas aujourd’hui. A cela s’ajoute la question de la rémunération de la capacité, nécessaire pour promouvoir l’effacement chez les particuliers. Un projet de décret devrait mettre en place un marché de capacité. Il est certain qu’un signal économique à la pointe de consommation, vu d’un point de vue national, s’avère fondamental et il faudra que le compteur Linky puisse mesurer les consommations à la pointe, qui vont provoquer les obligations de capacité.
Arnaud FLEURY
Partagez-vous ce point de vue ?
Henri DUCRE
Tout à fait. Il faut des moyens techniques et des signaux économiques. Pour réussir le défi de la transition énergétique, nous devons travailler tous ensemble, collectivités locales, fournisseurs d’énergie, filière du bâtiment, etc. Nous militons pour tracer un parcours de la
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rénovation énergétique, avec l’idée d’un passeport qui suivrait le client et lui donnerait confiance dans le système.
Arnaud FLEURY
Etes-vous optimiste sur les actions en matière d’efficacité énergétique ?
Dominique AUVERLOT
Il existe un certain nombre de conditions de succès, notamment l’institution d’un dialogue entre les acteurs, les interconnexions et la limitation des coûts de l’électricité.
Arnaud FLEURY
Peut-être faudrait-il aussi un changement de mentalité ?
Dominique AUVERLOT
Les Français se montrent volontaires dans le développement des énergies renouvelables mais refusent une augmentation de leur facture.
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Paris, le 28 novembre 2012
aujourd’hui 50 000 embauches dans des métiers à forte valeur ajoutée. La sortie du nucléaire coûterait cher en termes d’emploi et en termes de prix de l’électricité. L’éolien terrestre est racheté 85 euros le MWh et le solaire environ 100 euros le MWh. Toute énergie remplaçant le nucléaire coûte plus cher.
Arnaud FLEURY
Que signifie la fermeture d’une centrale en termes de redéploiement ?
Pierre BORNARD
En Allemagne, les fermetures de centrales ont exigé un redéploiement des infrastructures. Il importe de prendre en compte le fait que les infrastructures ne doivent pas suivre mais précéder ces fermetures. La transition énergétique met en jeu différents secteurs et dispositifs, qui suivent leur propre temporalité, une temporalité aujourd’hui totalement ignorée.
Arnaud FLEURY
Quel est, pour GDF Suez, le bon mix énergétique ?
Jean-Baptiste SEJOURNE
Nous disposons d’un parc de 1 200 MW sur un parc installé de 7 000 MW. La transition énergétique constitue une grande opportunité car elle peut créer de la richesse et des emplois en France jusqu’en 2027-2028. Quant à son coût pour le consommateur, nous avons constaté que l’écart entre la transition énergétique et la poursuite des politiques actuelles reste très réduit. Le consommateur, pour financer la transition énergétique, verrait sa contribution augmenter de 12 %. Il faudra multiplier par huit, voire davantage, la capacité des énergies renouvelables, ce qui exige que nous engagions des actions encore inédites.
Arnaud FLEURY
Des doutes ont été émis par le chef de l’AIE sur la transition énergétique à la française.
Jean-Baptiste SEJOURNE
C’est pour cela que le débat doit se concentrer sur les conditions de réussite en mobilisant un panel de parties prenantes extrêmement large. Si rien ne change dans les processus, nous n’y parviendrons pas. Il faut faire en sorte que les bonnes décisions puissent être prises pour que les filières industrielles puissent se structurer.
Arnaud FLEURY
Quelle est la vision du patronat sur la transition énergétique à la française ?
Suzanne NIES
Nous essayons de représenter les acteurs européens. Cette question sur le mix énergétique me paraît limitée. Il faut voir plutôt la façon dont tous les éléments peuvent se générer. Il faut établir une vision dynamique de la production d’électricité. Les pays européens ont opéré des choix très différents les uns des autres. Le problème actuel vient de l’absence d’une méthodologie commune sur l’investissement et l’innovation.
Arnaud FLEURY
Comment agir dans un marché des investissements déprimé ?
Suzanne NIES
L’industrie européenne doit se repositionner dans l’avenir, en s’interrogeant au-delà de la génération d’électricité et en mettant en place des politiques raisonnables et cohérentes entre elles. Il faut anticiper les changements liés à l’émergence de nouveaux acteurs.
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Paris, le 28 novembre 2012
Arnaud FLEURY
Pourquoi EDF a-t-il fait le choix d’investir dans des centrales à gaz ? Pouvons-nous nous diriger massivement vers les énergies renouvelables sans avoir résolu la problématique du stockage ?
Yves GIRAUD
Nous avons fait le choix d’investir dans le parc existant en opérant une transition vers plus d’efficacité énergétique. L’électricité constitue l’un des seuls secteurs qui n’est pas déprimé aujourd’hui. Nous avons la chance en France de disposer d’un outil industriel fantastique qui délivre de grandes quantités d’électricité à un faible coût et offre de nombreux emplois dans le secteur lui-même et au-delà. Nous devons préserver une forte part de nucléaire, qui produit une électricité compétitive qui nous apportera les moyens de financer les énergies renouvelables. Il faut développer des énergies compétitives et de l’emploi. Nous nous sommes d’ailleurs engagés dans cette voie en développant, par exemple, une nouvelle éolienne offshore construite par Alstom à Saint-Nazaire.
Arnaud FLEURY
Pouvons-nous envisager des énergies renouvelables soutenables d’ici 2025 ?
Yves GIRAUD
Il le faut. 70 % des panneaux photovoltaïques installés en Allemagne ont été importés. Il en est de même en France. Nous devons développer nos propres techniques. L’éolien terrestre, quant à lui, se révèle très proche de la compétitivité. Le Gouvernement va d’ailleurs prendre des mesures pour le favoriser.
Arnaud FLEURY
Comment résoudre le problème du stockage ?
Michel CREMIEUX
La flexibilité et la modularité du système s’avèrent essentielles. Nous devons donc mettre en œuvre le plus rapidement possible des outils permettant le stockage et la modularité, en mettant l’accent sur le développement de l’hydraulique. Nous pourrions ainsi lancer des appels d’offre sur les concessions hydrauliques pour permettre leur rénovation.
Arnaud FLEURY
Le secteur hydro-électrique bénéficie-t-il encore d’une bonne acceptabilité ?
Jean-Baptiste SEJOURNE
L’énergie hydraulique représente une énergie renouvelable pour laquelle nous disposons déjà d’une filière reconnue à l’étranger, qui ne présente aucun impact environnemental et qui apporte de l’énergie ou de la puissance, avec une grande flexibilité et beaucoup de fiabilité. C’est la meilleure des énergies renouvelables. Dans ses travaux, l’UFE a déterminé que le potentiel résiduel existant en France atteignait 8 TWh avant prise en compte des impacts environnementaux. La nouvelle définition du schéma des rivières présente toutefois un risque puisque les trois quarts de cette capacité pourraient être reclassés. Une procédure doit désormais être mise en œuvre en vue de lancer des appels d’offre pour la construction de nouveaux ouvrages.
Arnaud FLEURY
Comment traiter la question de la pointe, essentielle dans le développement des énergies renouvelables ?
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Paris, le 28 novembre 2012
Pierre BORNARD
A défaut d’une production « dispatchable », nous devons instituer une consommation « dispatchable ». Une bonne part de la consommation peut être différée de quelques minutes voire de quelques heures. Nous devons développer cet aspect. Linky constitue un outil pertinent mais il n’est pas le seul. Nous devons agir dès avant son déploiement. L’idée du rôle privilégié des fournisseurs correspond, pour moi, au schéma du siècle passé. S’enfermer dans ce schéma est un combat perdu d’avance.
Arnaud FLEURY
Quelles sont vos propositions pour faire évoluer le système électrique ?
Michel CREMIEUX
L’exemple des concessions hydrauliques pourrait être reproduit. Nous avons conduit des rénovations nécessaires dans les vallées alpines et pyrénéennes en tenant compte de la complexité des projets. Nous souhaiterions faire de même rapidement partout en France. En Espagne, nous avons développé une initiative d’air comprimé qui pourrait s’avérer aussi très utile dans le système français.
Arnaud FLEURY
Faut-il revoir l’architecture du marché ? Bruxelles a communiqué sur ce sujet, rappelant tout l’intérêt d’un marché intégré mais aussi toutes les difficultés qui perdurent en la matière.
Suzanne NIES
L’électricité s’est avérée très européenne dès le début. L’indépendance ne constitue pas une fin en soi. EURELECTRIC souscrit à cet objectif de mise en place d’un marché européen de l’énergie en 2014 car nous sommes convaincus de l’efficacité d’un tel système. Nous avons connu trois phases de libéralisation. Cette libéralisation est aujourd’hui menacée par la nouvelle régulation qui s’insinue dans les pays et par les subventions qui tendent à se développer. La Commission travaille justement à définir de nouveaux types de soutien, dynamiques et européens, qui ne causent pas de distorsion de concurrence sur le marché.
Yves GIRAUD
Le Royaume-Uni constitue un très bon exemple de transition énergétique en Europe. Nous possédons, en France, un market design qui ne reflète pas totalement le coût de l’électricité. La CSPE ne couvre pas les coûts des énergies renouvelables. Concernant la pointe, le Gouvernement s’apprête à sortir un décret sur les obligations de capacité. Il faut savoir que le dernier moyen de capacité ne produit quasiment jamais et n’est donc jamais rémunéré en énergie. Il faut donc mettre en place un mécanisme qui prévoie une répercussion de ce coût sur le client final. Quant au CO2, le prix actuel ne permet pas d’engager des actions significatives. Enfin, même le coût complet du nucléaire n’est pas couvert.
Jean-Baptiste SEJOURNE
Nous devrons consentir 18 milliards d’euros d’investissements dans la production par an. Nous devons travailler aux conditions de réussite et examiner chaque domaine précisément. Dans l’éolien terrestre, nous ne pourrons nous développer davantage si les contraintes perdurent en matière de ZDE ou de radar. Dans le domaine de l’offshore, le 2ème appel d’offres doit être lancé. Quant aux énergies marines, nous partons de rien. Un processus en deux temps est mis en place, avec la construction de fermes pilotes puis de fermes industrielles et le traitement des aspects de raccordement. Le temps est venu de se confronter aux réalités. Si nous voulons parvenir à produire les MWh qui nous serons nécessaires, il convient de déterminer les actions à mener et, en cas de retard, se préparer à produire plus d’énergie thermique avec toutes les difficultés qu’un retour à cette énergie engendrerait.
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Paris, le 28 novembre 2012
Le développement des nouvelles énergies fait désormais partie intégrante de la stratégie d’EDF, qui s’en est donnée les moyens industriels, et par l’intégration à 100 % d’EDF Energies nouvelles l’an dernier. Nos investissements en 2011 dans les nouveaux moyens de production ont dépassé ceux consentis dans le nucléaire. EDF développe en France et dans le monde les trois principales technologies (éolien terrestre, éolien offshore et photovoltaïque) et conduit des expérimentations importantes, notamment dans les énergies marines, la géothermie et le stockage. Nous aurons investi cette année 12 milliards d’euros, dont deux tiers en France, aussi bien dans les diverses formes d’énergies produites que dans l’amélioration de nos réseaux de transport et de distribution et dans la fiabilité de nos centrales.
Les économies d’énergie représentent un enjeu majeur à la fois environnemental, économique et social. Si certains pensent qu’EDF avance timidement ou à reculons dans ce domaine, je leur rappellerai qu’EDF est, de loin, le premier acteur économique et industriel de l’économie d’énergie en France grâce aux actions concrètes réalisées chez les Français mais également dans le tertiaire et l’industrie et compte le demeurer, par le biais de nouveaux objectifs très ambitieux.
Les efforts doivent se concentrer sur des gestes essentiels, avec une première priorité d’identification des 4 millions de logements les plus énergivores. Notre expérience de terrain, acquise auprès des bailleurs sociaux, a permis, depuis 2006, la rénovation de 1,6 million de logements, dont 500 000 logements sociaux. Plus récemment, nous avons participé à un programme de l’ANAH en vue de déployer des actions d’économie d’énergie dans les logements occupés par des personnes en situation de précarité énergétique.
Notre deuxième priorité tient à impliquer la filière du bâtiment afin de systématiser le réflexe énergétique et structurer l’offre de travaux. La formation des acteurs installateurs constitue un levier sur lequel nous disposons de retours d’expérience très encourageants. Ainsi, en quatre ans, 50 000 artisans ont été formés à la performance énergétique. Enfin, notre troisième priorité vise à accompagner les collectivités et territoires dans leur stratégie énergétique. Nous nous organisons pour proposer des démarches d’accompagnement. EDF va participer à ce nouvel élan de la politique d’économie d’énergie.
Pour autant, j’ai la conviction que l’électricité représente l’énergie de l’avenir. De par ses qualités physiques, elle constitue l’énergie de la transition. De nouveaux usages se développent en effet pour se substituer aux énergies fossiles (pompes à chaleur, véhicules électriques, chauffage par l’induction, domotique, etc.). Enfin, c’est la seule énergie produite en France à 90 % sans CO2, grâce à l’hydraulique, au nucléaire et aux nouvelles énergies renouvelables.
Il est essentiel de distinguer l’utilité de renforcer la maitrise de l’énergie pour qu’un même logement consomme moins et l’évolution de la demande globale d’électricité du pays, qui dépend à la fois de la croissance démographique et économique et de phénomènes liés au développement des usages spécifiques et aux processus de substitution.
Nous devons garantir la sécurité de l’approvisionnement en toute circonstance, nous tenant prêts à répondre à tous les nouveaux besoins qui émergeront lors de la reprise économique tant attendue. La diversification du mix énergétique à l’horizon 2025 résultera de l’évolution de la demande et de la dynamique de développement des énergies renouvelables, assurée notamment par EDF, premier producteur d’énergies renouvelables en France.
Cette diversification du mix illustre le fait que les énergies renouvelables et le nucléaire ne s’opposent en aucune manière mais sont, en fait, liés. En effet, un développement ambitieux des énergies renouvelables en France suppose de pouvoir compter sur un socle de compétitivité du KWh qui provient aujourd’hui de la performance du parc existant.
Proximité, investissement, innovation, optimum économique pour la collectivité, indépendance énergétique, développement de notre industrie, voilà ce qui doit continuer à nous rassembler. C’est en tout cas la priorité pour EDF.
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conditions raisonnables alors que les énergies renouvelables sont, par définition, non planifiées. Dans tous les domaines, qu’il s’agisse des énergies renouvelables, des véhicules électriques, des nouveaux quartiers, des nouveaux tramways ou de tous les projets d’aménagement urbain ou rural, nous devons nous placer en anticipation, être associés, très en amont, sur les schémas régionaux Climat-Air-Energie ou sur les schémas de raccordement au réseau des énergies renouvelables et créer des instances de dialogue et de concertation à la maille adéquate.
Le distributeur repose sur deux piliers : d’une part des hommes et des femmes, avec des compétences, une véritable expertise, un dévouement et un engagement de service public, et d’autre part, des technologies, le tout au service des territoires, avec une volonté de dialogue clairement affirmée.
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Marcel DENEUX
Nous avions émis 40 préconisations dans notre rapport mais nous sommes encore loin de leur atteinte dans leur intégralité. Nous avions en particulier souligné l’absence d’une véritable interconnexion.
Arnaud FLEURY
Un nouveau blackout pourrait-il se produire ?
Marcel DENEUX
L’opinion publique n’a pas su que cette panne en Allemagne a produit des effets jusqu’au Maroc, signe de la nécessité d’une solidarité et d’une interconnexion. Un tel événement demeure techniquement possible mais l’expérience a conduit les opérateurs de réseau à plus de vigilance, la panne provenant, en partie, d’un manque de qualité dans la gestion des réseaux.
Arnaud FLEURY
Disposer d’un seul opérateur de réseau en France ne constitue-t-il pas un handicap ?
Marcel DENEUX
Notre acteur principal gère pour l’ensemble des producteurs. Cette coordination est bien assurée et les salariés assurent le dispatching avec qualité et compétence.
Arnaud FLEURY
La Commission a souligné dans sa récente communication, que l’Union européenne n’est pas en bonne voie pour respecter l’échéance d’une intégration du marché d’ici 2014. Reste-t-il tant à faire, notamment en termes d’interconnexion ?
Mechthild WÖRSDÖRFER
Nous avons quand même réalisé beaucoup de progrès. Les consommateurs bénéficient d’un choix plus grand, les flux entre Etats membres se sont renforcés, les tarifs restent différents mais du fait des taxes et droits. Nous avons toutefois conclu qu’il restait encore beaucoup à faire pour implémenter ce marché intérieur. Le 3ème paquet de libéralisation n’a pas été transposé dans nombre d’Etats membres. Nous devons également mettre en place des mécanismes de capacité et nous avons lancé une consultation publique voilà deux semaines sur la nécessité de créer un marché de capacité sur les énergies renouvelables pour dégager une solution européenne.
Arnaud FLEURY
Pensez-vous que des progrès sont en cours aujourd’hui en termes d’interconnexion malgré les lenteurs et la crise ?
Mechthild WÖRSDÖRFER
Nous avons effectivement réalisé de nombreux progrès sur les infrastructures et les interconnexions. Nous sommes parvenus hier soir à un accord sur un règlement relatif aux infrastructures. Grâce à cela, nous allons définir des projets communs d’intérêt européen pour lier les pays du Nord au Sud ou de l’Est à l’Ouest dans le domaine de l’électricité et du gaz. Nous espérons aussi bénéficier de financements européens par le biais d’un nouveau fonds qui pourrait être créé en 2014-2015 avec l’accord de tous les Etats membres.
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Arnaud FLEURY
Quel serait le message du distributeur en matière d’interconnexion, surtout dans la logique d’un marché toujours plus intégré ?
Michèle BELLON
En France, les interconnexions s’opèrent essentiellement au niveau du réseau du transport puisqu’en très haute tension. Nous recevons quelques demandes de raccordement anecdotiques pour des petites puissances au niveau des Alpes ou des Pyrénées. Pour autant, l’Europe joue, pour nous, un rôle important. Je préside l’association des distributeurs européens au sein d’EURELECTRIC. Cette réunion des distributeurs européens permet de progresser dans l’analyse des problèmes que nous allons rencontrer, dans la standardisation, la normalisation ou l’innovation. En la matière, d’ailleurs, nous avons travaillé avec d’autres distributeurs européens à des projets de smart grids subventionnés par la Commission européenne. Il importe d’échanger. Prenons le cas des bornes de charge des véhicules électriques, aujourd’hui différentes entre deux territoires. L’Europe de l’énergie doit donc progresser vers plus de standardisation.
Marcel DENEUX
Le Traité de Lisbonne avait prévu la mise en place d’une politique européenne de l’énergie. Nous nous acheminons lentement dans cette direction mais la difficulté reste grande. Nous devons convenir d’un objectif. L’Europe compte quand même 34 pays qu’il faut interconnecter et 43 opérateurs.
Arnaud FLEURY
Le groupe franco-belge Solvay a racheté Rhodia. Vous menez une activité électro-intensive. Quelles seraient vos attentes vis-à-vis du marché intégré ?
Philippe ROSIER
Solvay réalise aujourd’hui 13 milliards d’euros de chiffre d’affaire dans la chimie et achète pour 1,5 milliard d’euros d’énergie chaque année, dont 75 % en Europe. Nous constatons que la compétitivité de l’énergie en Europe se dégrade par rapport au reste du monde. La zone devient de plus en plus chère. Il existe par ailleurs, entre les pays de cette même zone, une divergence dans les modèles et les systèmes de compensation. Chaque pays atteint des niveaux de compétitivité et de prix très différents. Ainsi, notre prix complet (transport et la taxe énergies renouvelables compris) atteint près de 50 euros en France, soit le même prix qu’en Allemagne alors que ce pays a mis en place le mix énergétique le plus cher d’Europe et que ses prix devraient, l’an prochain, descendre à 30-40 euros. L’énergie qui représentait le symbole de l’union en Europe constitue aujourd’hui le symbole de la désunion. Chaque pays met en place son mix et ses systèmes de compensation, sans concertation et l’interventionnisme n’a jamais été aussi fort.
Arnaud FLEURY
Quel serait le message d’une entreprise locale sur la question européenne ?
Olivier SALA
Il ne faut pas entrer dans un conflit de modèles. Nous aurons besoin à terme de tous les niveaux et la dimension locale est appelée à croître dans les années à venir. Je pense également que les niveaux locaux et européens doivent être directement liés afin de libérer les capacités innovatrices des territoires. La dernière directive sur l’efficacité énergétique et le rôle confié à la BEI s’orientent dans ce sens.
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Arnaud FLEURY
Chaque pays défend ses priorités et opère ses propres choix économiques. Dans ce contexte, n’est-il pas normal que l’Europe recule sur la question de l’énergie ?
Pierre-Marie ABADIE
Je pense que nier l’Europe de l’énergie constitue un poncif français. Nous avons accompli depuis dix ans un travail important à l’échelle européenne. Nous sommes partis d’un projet de libéralisation du marché puis nous avons intégré les préoccupations d’environnement, de sécurité de l’approvisionnement et des infrastructures. Nous avons avancé sur tous les piliers. Cela ne signifie pas cependant que tout est parfait et que le modèle français deviendra le modèle phare du marché européen de l’énergie. Par ailleurs, notre modèle français historique, hérité des années 1970, n’est pas forcément adapté aux défis de demain. Notre système actuel est fait d’incohérences et de contradictions. Nous devons mener des réflexions pour mettre en place des régulations nationales et européennes plus ciblées, cohérentes et compatibles entre elles, adapter le marché aux énergies renouvelables et assurer la sécurité de l’approvisionnement. La politique de l’énergie existe en Europe. Elle demeure imparfaite mais elle a accompli de nombreux progrès.
Arnaud FLEURY
Comment assurer une coordination au niveau européen pour les ENR par exemple ?
Mechthild WÖRSDÖRFER
De nombreux progrès ont effectivement été accomplis dans le domaine de l’énergie. L’article 194 du Traité de Lisbonne a donné compétence à l’Union européenne pour promouvoir le marché des énergies renouvelables, les Etats conservant la responsabilité de définir le mix énergétique. Sur les trois objectifs à atteindre en 2020, nous devrions parvenir à une réduction de 20 % des émissions de CO2 et à l’établissement de 20 % d’énergies renouvelables. Avec la directive Efficacité énergétique, nous tendons aussi vers les 20 % de gain en ce domaine. Même si chaque Etat membre a conservé sa liberté dans le choix de son mix énergétique, nous avons instillé une convergence. Pour les énergies renouvelables, certains Etats membres comme l’Allemagne ont mis en place des systèmes de soutien divergents de la philosophie européenne. Nous allons tenter de promouvoir encore davantage la cohérence l’an prochain. Chaque Etat membre peut agir à sa guise mais il importe que chacun soit convaincu de l’intérêt de s’orienter vers les énergies renouvelables, en conservant d’autres ressources dans leur mix énergétique.
Philippe ROSIER
L’Europe a effectivement progressé dans la politique énergétique, les problématiques environnementales ou l’ouverture des marchés. Il n’en est pas de même en revanche en termes de compétitivité et de sécurité d’approvisionnement. Aucune coordination ni optimisation n’est assurée au niveau européen dans la définition des mix énergétiques. L’énergie peut, de notre point de vue, constituer un moyen de créer l’Europe et de positionner celle-ci dans tous les ménages européens. Or aujourd’hui nous débattons de schémas nationaux qui ne sont pas pensés au niveau européen.
Arnaud FLEURY
Devrions-nous nous inspirer en France du modèle allemand ?
Olivier SALA
Je suis absolument convaincu qu’il nous faudra territorialiser nos approches sous peine de ne pouvoir financer nos évolutions. Par ailleurs, en termes d’acceptabilité sociétale, la société d’il y a 40 ans a changé et nous devrons associer les populations dans
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la transition énergétique. Dès lors que les collectivités territoriales souhaitent jouer un rôle plus prégnant dans les choix énergétiques, il leur faudra posséder les moyens d’exercer ce rôle. Or je suis convaincu que le modèle d’entreprise publique locale d’énergie présente un fort potentiel et une grande pertinence. Le secteur électrique français demeure très centralisé. Nous ne réussirons pas la transition énergétique sans une décentralisation.
Michèle BELLON
J’en suis tout à fait d’accord. Il ne faut pas opposer les dimensions locales et nationales. La situation française actuelle est héritée du Conseil national de la résistance de 1946. L’existence d’une grande entreprise qui exploite le réseau pour le compte de tiers ne signifie pas pour autant que les autorités concédantes ne jouent pas un rôle et ne représentent pas déjà, en quelque sorte, des entreprises locales d’électricité. Le fait que 95 % du territoire soit couvert par ERDF n’est pas incompatible avec l’émergence des ELD. Nous avons d’ailleurs créé très récemment une association des distributeurs français. Les synergies entre nous se révèlent nombreuses.
Vous ne cessez de nous comparer avec l’Allemagne. Or l’Europe compte 27 pays et il n’existe pas deux modèles identiques. Toutes les expériences doivent être examinées. En Belgique, les intercommunalités exploitaient les réseaux avec des tarifs différents. Elles tendent à se regrouper pour s’orienter, sous huit ans, vers le modèle français. Je ne suis pas sûre que le modèle allemand constitue le modèle idéal. Dans ce pays, les énergies renouvelables se sont massivement développées dans le nord-est alors que les consommateurs se trouvaient dans le sud, le modèle a vu émerger un éclatement des acteurs sans coordination de nature à faire en sorte que les énergies éoliennes soient véhiculées vers les zones de consommation. Tout ceci ne me paraît pas exemplaire. Nous devons comparer l’ensemble des modèles pour progresser ensemble vers une Europe de l’énergie.
Arnaud FLEURY
Comment assurer une plus grande solidarité entre les régions et développer des projets qui puissent se mettre en œuvre plus rapidement et sans confrontation ?
Marcel DENEUX
Le principal problème tient à l’information. Les multiples blocages vis-à-vis des lignes à haute tension sont provoqués par des gens mal informés. Il convient d’assurer un maillage à la hauteur de la consommation. J’ai rédigé un rapport sur le Paquet européen portant le « 3x20 ». Nous évoquons rarement l’objectif tenant à la sobriété énergétique. Or la consommation électrique et les réseaux vont dépendre des actions entreprises sur l’équipement des bâtiments. Notre politique découle de la loi de 2005 sur les certificats d’économie d’énergie, que nous avions pensés comme un levier pour atteindre cet objectif. Le Parlement devrait prochainement examiner ce sujet.
Arnaud FLEURY
Comment trouver les projets les plus adaptés à la réalité du terrain ?
Pierre-Marie ABADIE
Ce n’est pas tant opposer les dimensions nationales et locales qu’aborder le local avec toute la vigilance requise. L’innovation constitue un enjeu institutionnel et permet à tous les nouveaux acteurs d’entrer dans le mécanisme électrique. Trois points de vigilance doivent être conservés à l’esprit. Le premier principe doit être le suivant : qui décide paie. Si des politiques se développent sur un territoire, elles doivent être assumées, ce qui pose des questions de financement et de régulation. Le modèle allemand, par exemple, est fondé sur des monopoles locaux. Enfin, l’ensemble du processus est sous-tendu par une question politique de solidarité. Si le système énergétique est mis à mal, notre péréquation actuelle sera fragilisée. Or il s’agirait là d’une réforme colossale très déstabilisatrice pour le
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système. Nous devons donc mobiliser les territoires tout en préservant les mécanismes de péréquation qui représentent le cœur du système aujourd’hui.
Olivier SALA
Il importe de déterminer les éléments que nous souhaitons préserver mais nous ne devons pas pour autant avancer à reculons. L’échelon local est, de toute manière, appelé à se développer. Il convient donc de trouver un cadre de régulation qui permette de stimuler l’innovation au niveau territorial. Sans cela, la France passera à côté de la transition énergétique. Le modèle allemand n’a pas toutes les vertus mais il se révèle tout à fait compatible avec la directive en préparation au niveau européen. La France, au contraire, passe plutôt pour un mauvais élève.
Arnaud FLEURY
Comment l’Europe voit-elle la montée en puissance des projets régionaux ?
Mechthild WÖRSDÖRFER
La France prend souvent le modèle allemand comme un modèle idéal alors que la presse allemande se montre très critique vis-à-vis de celui-ci. Au niveau européen, les fiches des Etats membres publiées sur le marché intérieur analysent les points forts et les points faibles de chaque système. Or tous les modèles présentent des avantages et des désavantages
Arnaud FLEURY
Vous prônez plutôt la libéralisation.
Mechthild WÖRSDÖRFER
Oui. C’est toute la logique du 3ème paquet européen. En matière de politique énergétique, nos premiers interlocuteurs sont les Etats membres. Nous nous adressons aussi indirectement aux régions. Les fonds structurels s’intéressent plutôt aux projets concrets.
Arnaud FLEURY
Quel est l’impact de l’existence d’un opérateur local ?
Marcel DENEUX
La Somme est une terre privilégiée. Les utilisateurs de ces SICAE se sentent plus près de leur fournisseur et de leur distributeur, un sentiment de proximité que le grand groupe ne donne pas toujours. Notre SICAE devient peu à peu un énergéticien en étendant son périmètre au gaz et à l’énergie éolienne. Tout dépend de l’animation de cette SICAE sur son territoire.
Arnaud FLEURY
Le coût de l’énergie pourrait-il influer sur vos choix ?
Philippe ROSIER
La question se pose à l’évidence sur des produits où l’énergie représente 20-30 % du coût de production. Si nous appliquions les prix américains, nous économiserions chaque année 500 millions d’euros. Pour autant, nous restons européens et nous avons vocation à rester en Europe. Nous attendons maintenant des signaux qui nous permettent de continuer d’investir en Europe. La France et l’Europe entrent dans une année de débat. C’est le moment de réfléchir à l’intégration, dans une politique énergétique, des objectifs énergétiques de l’Europe. Ces objectifs se trouvent aujourd’hui tous focalisés sur
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de demain, le solaire, le stockage de l’électricité, les batteries des véhicules électriques, l’hydrogène, la pile à combustible ou les biocarburants de 2ème et 3ème génération, tout ceci dans une logique de transfert de technologies vers l’industrie pour créer et développer de véritables filières industrielles nationales.
Arnaud FLEURY
Quelle est la stratégie de GDF Suez en la matière ?
Marc FLORETTE
Nous n’avons pas vocation à fabriquer des équipements. Je définirai plutôt GDF Suez comme un investisseur et un opérateur industriel, un ensemblier capable de mettre en œuvre diverses solutions ce qui ne l’empêche pas de conduire des recherches afin de devenir un acheteur éclairé, en fonction aussi des implantations.
Arnaud FLEURY
En quelles filières croyez-vous en France ?
Marc FLORETTE
GDF Suez constitue le premier producteur d’électricité éolienne on shore en France avec 1 100 MW et nous croyons fortement à cette énergie qui présente des prix de production tout à fait intéressants. Nous sommes aussi très impliqués dans la biomasse. GRDF a sélectionné 280 projets fiables sur le biogaz et nous travaillons au développement à plus long terme de la biomasse de 2ème et 3ème génération.
Arnaud FLEURY
Le Groupe EDF s’inscrit-il toujours dans une logique d’impulsion de filières ?
Bernard SALHA
EDF consacre des moyens très importants à la recherche et l’innovation, des aspects fondamentaux de la transition énergétique. Le Groupe consacre 500 millions d’euros à la R&D par an et emploie 200 personnes dans ce domaine en France et de par le monde. Ensemblier, nous ne concevons pas les équipements mais nous essayons de les évaluer et d’imaginer ce qu’ils pourraient être à l’avenir. Nous avons lancé un fonds d’investissement corporate, Electranova Capital, par lequel nous investissons dans des start-up pour développer les nouvelles technologies. Dans le domaine des énergies renouvelables, nous travaillons à la compétitivité des projets, en développant cette année trois grands projets d’éolien offshore en France. Nous allons également créer un institut de recherche sur le photovoltaïque, qui mobilise les grands industriels français et le monde de la recherche.
Arnaud FLEURY
AREVA souhaite prendre une part de 10 % dans le marché des ENR et a ouvert une unité au Havre, chargée de fabrication dans l’éolien offshore.
Alain BUCAILLE
Le marché de l’éolien offshore a aujourd’hui démarré. Nous avons pour projet d’y participer à au moins 15 % en Europe. 15 % de nos derniers carnets de commande touchent l’éolien offshore. Les associations spécialisées évoquent la création de 200 000-250 000 emplois dans ce secteur d’ici 10-15 ans. Nous espérons prendre une part active dans ce domaine.
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Arnaud FLEURY
Pouvons-nous créer une filière rentable ?
Alain BUCAILLE
Tout dépendra des politiques publiques des grands Etats, en particulier du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France en Europe. Nous n’avons pas forcément à craindre la concurrence chinoise en ce domaine, compte tenu des coûts de transport. Il s’agit dès lors d’une course normale de recherche de compétitivité. L’éolien offshore présente la particularité, contrairement aux autres énergies renouvelables, d’être disponible 35-40 % du temps, ce qui limite le problème de l’intermittence.
Marcel TORRENTS
L’accent a été porté sur les ENR. Une recherche de haut niveau est menée sur l’efficacité énergétique. Or toutes les actions sont complémentaires et aucun domaine ne peut être exclu. L’économie consiste à consommer moins tout le temps, y compris durant les périodes de pointe. Tous les tests que nous menons sur les GTB que nous avons installés sur 7 000 bâtiments en France montrent que l’effacement s’avère très faible.
Arnaud FLEURY
Pouvons-nous conserver des prix de rachat de l’énergie photovoltaïque très élevés ?
Jean-Louis BAL
Les tarifs ne sont plus aujourd’hui aussi élevés qu’on ne le dit. Pour les centrales au sol, le point de comparaison permettant de déterminer le surcoût est constitué par l’électricité sortie de centrale sauf si cette centrale alimente de l’autoconsommation. Sur les bâtiments, ce point correspond à l’électricité acheminée au pied de l’immeuble, à condition d’auto-consommer. Il faut donc cibler les investissements photovoltaïques sur des lieux de consommation pour en faire une énergie décentralisée et nous assurer une compétitivité. Le photovoltaïque n’atteindra pas le prix de l’électricité actuel (50 euros le MWh) avant longtemps mais si nous prenons en compte l’électricité acheminée à l’entrée d’un réseau, il devient plus compétitif.
Arnaud FLEURY
Comment sortir du psychodrame qui entoure la question des prix de rachat ?
Jean-Louis BAL
Nous progressons. Les prix d’achat diminuent graduellement, en bonne intelligence avec le monde industriel pour pallier le manque de visibilité et les à-coups qui le découragent à investir. La concurrence chinoise représente un problème avant tout pour les industriels chinois. Nous ne serons jamais aptes à investir d’une manière aussi massive que ne l’a fait la Chine dans les dernières années mais nos capacités d’innovation technologique constituent de véritables atouts. Le terme intermittence introduit une dimension aléatoire et imprévisible. Or la production de photovoltaïque ou d’éolien s’avère tout à fait prévisible et la variabilité de ces énergies n’est pas aujourd’hui supérieure à celle de la consommation.
Marc FLORETTE
Les ENR s’avèrent en effet prévisibles mais elles ne sont pas programmables, ce qui suscite des problèmes de flexibilité et de stockage. Les constantes de temps diffèrent et appellent des palliatifs de nature différente. De nombreux systèmes de stockage sont aujourd’hui à l’étude.
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Quant aux pistes pour le futur, nous réfléchissons aujourd’hui au « power to gaz ». Le gaz représente une énergie produite à un coût relativement faible durant quelques heures, que nous pourrions transformer en hydrogène, stocker et transporter, ce qui présente un grand avantage. Un communiqué de presse est d’ailleurs paru ce matin sur le lancement d’un projet d’injection de GNL dans le réseau. Une voie encore plus ambitieuse consisterait à opérer une co-électrolyse de vapeur d’eau et de CO2 pour produire du CH4 synthétique.
Arnaud FLEURY
Comment rendre le photovoltaïque rentable en France ?
Bernard SALHA
Deux volets doivent être pris en compte. Le premier porte sur la technologie à mettre en œuvre pour concevoir des panneaux encore plus performants qu’aujourd’hui. EDF effectue une recherche très en amont et ses entités de petite taille préparent ces nouvelles technologies. A côté de cela se pose la question fondamentale de l’intermittence. Notre enjeu en la matière porte à la fois sur la technologie et l’économie. Les chauffe-eau électriques représentent aujourd’hui un potentiel de stockage de 20 TWh en France. L’aspect pilotage du système reste, en la matière, essentiel.
Arnaud FLEURY
Croyez-vous que le photovoltaïque français pourra contenir l’offensive chinoise ?
Sophie GALEY-LERUSTE
Bien sûr. Nous menons d’ailleurs des recherches sur de nouvelles technologies pour lutter contre la concurrence chinoise. Nous devons développer des filières sur ces technologies. Ainsi, plus d’une centaine de PME se sont installées près de Cadarache pour profiter des recherches menées dans tous les domaines énergétiques et cela s’accompagne d’un enjeu de développement de l’emploi. Nous travaillons notamment sur des solutions intégrées avec l’hydrogène, qui constitue un moyen de stockage.
Arnaud FLEURY
Ces recherches pourraient-elles aboutir à la création d’une filière industrielle ?
Sophie GALEY-LERUSTE
Bien sûr. La France pourrait d’ailleurs bénéficier en ce domaine d’un avantage compétitif en proposant des solutions photovoltaïques offrant une possibilité de stockage.
Arnaud FLEURY
L’industrialisation coûte cependant fort cher.
Alain BUCAILLE
Marc Florette avait raison d’évoquer l’importance de l’hydrogène. Il s’avère indispensable de constituer à temps une filière industrielle compétitive. Peut-être demain la Chine cherchera-t-elle à atteindre l’indépendance énergétique par l’adjonction d’hydrogène au gaz de schiste. L’hydrogène constitue un sujet majeur et je serais étonné que les allemands puissent résoudre leur question sans y avoir recours.
Arnaud FLEURY
Sont-ils plus avancés que nous ?
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Paris, le 28 novembre 2012
Alain BUCAILLE
Non. La nécessité devrait toutefois les conduire à s’engager davantage dans la démarche. Toutes les études internationales sur le climat évoquent la nécessité de dé-carboner les transports, pour réduire la facture d’énergie fossile de la France. Or nous savons que techniquement nous pouvons gagner 20-30 % grâce à des innovations énergétiques.
Arnaud FLEURY
Que retenez-vous de toutes les initiatives ?
Marcel TORRENTS
Nos actions s’avèrent complémentaires. Nous devons éduquer les populations et les inciter à consommer convenablement tant à leur domicile qu’à leur travail. Notre première cible concernera les campings et les logements sociaux et nous cherchons à ce que les populations puissent réaliser de réelles économies sans perdre en confort.
Arnaud FLEURY
Comment contribuez-vous à la filière française ?
Marcel TORRENTS
La France fait partie des grands leaders mondiaux de la construction électrique avec les Allemands. Je serai donc tout à fait favorable à la création d’une filière en ce domaine, d’autant que nous possédons tous les fondamentaux et l’image.
Arnaud FLEURY
L’atome constitue une autre spécificité française. Devons-nous continuer à investir dans les centrales de 4ème génération ?
Alain BUCAILLE
La Chine, la Russie, la Corée du sud et l’Inde, soit la moitié de l’économie planétaire, ont confirmé leur orientation nucléaire. Sans recherches ni programmes, sans maintien de la dynamique, la France risque d’être rattrapée par ses concurrents.
Arnaud FLEURY
Avons-nous besoin du nucléaire dans le cadre de la transition énergétique et au-delà ?
Alain BUCAILLE
Il faut examiner le sujet sous l’angle français et l’angle mondial. Nous disposons en France d’une ressource accumulée nécessaire. Du point de vue mondial, si nous dépassons 1 500 réacteurs installés, nous serons obligés de construire des réacteurs de génération suivante. Quelle serait la situation de la France si nous renoncions à effectuer des recherches dans ce domaine ? La sécurité risquerait d’en pâtir.
Arnaud FLEURY
Faut-il donc continuer dans cette voie ?
Sophie GALEY-LERUSTE
Nous pensons que les réacteurs nucléaires rapides joueront un rôle dans la réduction des déchets et de leur toxicité. De petits réacteurs peuvent également être implantés sous la mer ou en barge dans des pays qui ont besoin d’une puissance moins forte pour l’alimentation des villes de bord de mer ou des dispositifs de désalinisation. Nous
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travaillons à améliorer les dispositifs actuels et futurs car nous pensons que le nucléaire continue de faire pleinement partie du mix énergétique.
Arnaud FLEURY
Etes-vous inquiets pour le futur de la filière nucléaire française ?
Bernard SALHA
Nous n’avons aucune inquiétude. L’industrie française du nucléaire conserve une crédibilité internationale absolument incontestable en ce domaine. Nous ne devons pas pour autant nous satisfaire de cette situation mais continuer d’améliorer la sûreté et la durée de vie de nos réacteurs et préparer les filières de demain, avec des réacteurs de 3ème et 4ème génération.
Arnaud FLEURY
Que pensez-vous du développement du nucléaire en tant que filière technique et industrielle ?
Jean-Louis BAL
Dans les scénarios de croissance des besoins en énergie de l’AIE, l’efficacité énergétique représente 50 % des efforts, les énergies 25 %, le nucléaire et la séquestration du CO2 se partageant les 25 % autres. Ce rôle assigné aux énergies renouvelables s’avère largement suffisant pour satisfaire nos appétits. La question du changement climatique demeure essentielle pour la survie de l’humanité. Nous ne pouvons nous permettre de négliger quelque piste que ce soit, y compris la piste du nucléaire.
Marc FLORETTE
Nous n’avons pas d’hésitations sur le nucléaire et sommes prêts à apporter toutes nos compétences dans des partenariats multinationaux. Le nucléaire représente une grande famille et nous sommes conduits à partager nos expériences en matière de sûreté. Selon les rapports de l’AIE, il faut effectuer des recherches sur la capture du CO2, un exercice aujourd’hui très coûteux et exigeant une véritable révolution technologique, sur le transport du CO2 et sur l’acceptabilité sociale de son stockage. Cette voie ne doit pas être abandonnée même si elle reste difficile à réaliser.
Arnaud FLEURY
Pensez-vous que la transition énergétique pourrait engendrer un fort développement des PME ?
Marcel TORRENTS
Les actions des industriels et les décisions politiques peuvent effectivement favoriser notre développement.
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L’explosion de la CSPE, avec 5 milliards d’euros à payer du côté d’EDF. Les tarifs d’achat des énergies renouvelables ne sont pas les seuls responsables de la croissance exponentielle de ce mécanisme mais ils en représentent la part principale et il n’est pas certain que nous puissions conserver éternellement ce modèle ;
La montée en puissance de la précarité énergétique et l’urgence d’élargir les tarifs sociaux ;
La recherche sur le stockage et les énergies marines, parent pauvre de nos préoccupations alors que ces domaines présentent des perspectives très intéressantes.
Sur ces chantiers et dans le cadre du débat qui s’ouvre aujourd’hui, nous devons partager notre diagnostic, en donnant la même définition aux termes afin que la confrontation s’opère sans passion inutile. Si nous ne partageons pas plus avant la nécessité de réaliser des économies et diversifier notre mix énergétique, nous ne parviendrons pas à trouver un compromis utile, d’autant que notre croissance et notre taux de chômage réduisent nos marges de manœuvre financières.
La commission des affaires économiques va conduire une mission de quelques mois sur l’énergie hydraulique. Le précédent Gouvernement avait mis en place une politique de libéralisation du secteur. Vous connaissez ma position en la matière. Ce secteur joue un rôle d’appoint en période de pointe de consommation et par rapport à l’intermittence des énergies renouvelables. Il doit, de ce fait, être considéré dans sa globalité. Nous devons d’abord examiner ses fonctions avant de déterminer la façon de le gérer pour en optimiser les usages. Marie-Noëlle Battistel, député de l’Isère, pilote cette démarche.
Nous lançons également un travail de réflexion sur les approvisionnements en gaz. Enfin, la question de la responsabilisation des conseils régionaux sera abordée dans le cadre de la loi de décentralisation votée l’an prochain car nous pouvons décentraliser certaines responsabilités en matière, par exemple, d’autoconsommation, de développement coordonné des renouvelables ou d’isolation thermique, tout en conservant une cohérence nationale.
S’agissant, enfin, du bonus-malus et de la PPL, aujourd’hui en navette entre l’Assemblée nationale et le Sénat, les mesures que je défends comportent quatre volets :
l’instauration d’un dispositif pédagogique de bonus-malus pour que chaque consommateur puisse se rendre compte qu’il est en situation de surconsommation, avec un système de malus plus pédagogique que financier et la mise en place d’un service public de la rénovation de l’habitat qui permettra d’accompagner les citoyens pour améliorer la performance énergétique de leur logement et de leurs comportements dans une démarche d’économie durable d’énergie ;
l’élargissement des tarifs sociaux à 8 millions de personnes contre 650 000 foyers aujourd’hui, avec l’instauration d’une trêve hivernale et d’un fournisseur d’électricité de dernier recours ;
la mise en place d’un marché productif d’économie, prioritaire sur les productions complémentaires ;
des simplifications pour favoriser le développement de l’éolien terrestre.
Ce texte devrait revenir dans l’agenda chargé de l’Assemblée nationale en décembre.
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Jean-François CIRELLI
Pour GDF Suez, il s’agit là aussi d’une formidable opportunité mais qui reste conditionnée à la maîtrise de la demande énergétique, l’établissement d’un cadre pour rémunérer nos investissements futurs et la rémunération des investissements que nous avons déjà consentis. A cela s’ajoute le fait que nous avons besoin d’être convaincus qu’une politique a été fixée et qu’il est veillé à son application. Enfin, le débat sur le coût de la transition doit être posé.
Arnaud FLEURY
Un effort de 180 milliards d’euros devrait être consenti sur la transition énergétique. Quels objectifs le régulateur pourrait-il mettre en avant à cet égard ?
Philippe de LADOUCETTE
Il ne revient pas au régulateur de fixer les objectifs. Nous avons déjà connu une transition énergétique dans les années 1970, avec le passage au nucléaire. Elle s’est traduite dans les tarifs réglementés. En général, le coût d’une transition énergétique est payé par le consommateur. La plus grande clarté doit être faite sur le coût des énergies renouvelables, afin que nos concitoyens comprennent les enjeux du débat qui s’ouvre aujourd’hui. La CSPE atteindra en 2013 5 milliards d’euros, dont 3 milliards d’euros destinés aux énergies renouvelables. Dans le même temps, l’Allemagne y consacrera 20 milliards d’euros après les 14 milliards d’euros fixés en 2012.
La politique énergétique européenne est fondée sur la libéralisation du secteur à laquelle s’est ajoutée la préoccupation de développement des énergies renouvelables. Lorsque les régulateurs européens se sont retrouvés à Bruxelles devant la présentation de la DG Climat sur les orientations qui allaient devenir le paquet Climat, nous nous trouvions face à deux politiques qui n’étaient pas totalement abouties ni totalement coordonnées et présentaient parfois des visions différentes. Nous devons gérer ces contradictions, auxquelles s’ajoute aujourd’hui un risque de judiciarisation croissante. Nous avons appris que le Conseil d’Etat venait d’annuler le TURPE 3. Ceci ajoute à des incertitudes et un manque de transparence, un nouvel élément de risque judiciaire qui fait toute la complexité de l’exercice actuel.
Denis BAUPIN
Je suis d’accord avec Mme Parisot sur les objectifs de la transition énergétique. Nous devons mêler la transition énergétique avec la compétitivité. Les schémas de l’UFE montrent que la transition énergétique s’avère créatrice d’emploi et de croissance. Il faut donner un prix au carbone et à l’importation de pétrole et intégrer ces prix dans l’équation. Il convient aussi de donner un coût à un accident nucléaire. L’Autorité de sûreté nucléaire confirme en effet que nous ne pouvons exclure l’éventualité qu’un tel incident se produise. Dans les scénarios à évaluer, il faut étudier les modèles du point de vue écologie, économique, social et du point de vue de la robustesse et de la capacité du modèle à tenir face à tous les risques.
Arnaud FLEURY
Lors de la conférence environnementale mi-septembre, la presse avait mis en avant l’organisation d’un dialogue en vase clos, qui ne tenait pas compte de la réalité du monde économique. Selon la presse toujours, Arnaud Montebourg aurait rouvert ce matin la question du gaz de schiste.
Laurence PARISOT
Dans la conférence environnementale, des points communs s’étaient déjà dessinés entre nous. Pour autant, nous avons été déçus du peu de place accordé aux entreprises. Il semblerait que la situation se soit améliorée puisqu’un groupe spécifique représentant les
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grandes entreprises du secteur énergétique a été mis en place. Autre sujet d’inquiétude de l’époque, un discours clairement orienté vers la décroissance. Nos entreprises intègrent de plus en plus les préoccupations environnementales mais nous avons entendu des propos allant bien au-delà de ces préoccupations. Or si nous voulons à la fois de la croissance, de la justice sociale et une prise en compte de l’environnemental, nous ne pouvons prôner la décroissance.
L’assemblée d’aujourd’hui rassemble des spécialistes. Demain s’ouvrira un débat public réunissant des personnes ne maîtrisant pas les enjeux techniques et économiques. Nous allons devoir accomplir un exercice de pédagogie pour aboutir à terme à la bonne décision, une décision qui sera décisive pour les 30 prochaines années. Il conviendra de questionner dès le départ la notion même de transition énergétique.
Arnaud FLEURY
Avez-vous l’impression que nous mettons en place aujourd’hui les conditions adéquates pour que le secteur de l’énergie s’investisse dans la démarche ?
Jean-François CIRELLI
C’est le secteur des entreprises qui, selon moi, avance le plus dans la transition énergétique. Le sujet est entré dans les préoccupations des fournisseurs. Les ménages pratiquent moins de rénovations du fait de la crise. Dans le secteur électrique, en revanche, si nous nous présentions aujourd’hui devant nos investisseurs en leur indiquant que nous souhaitons investir en Europe, nous ne resterions pas en place bien longtemps.
Arnaud FLEURY
Tous les utilities souffrent aujourd’hui en Europe.
Jean-François CIRELLI
Nous avons fait le choix de n’investir dans aucune centrale en Europe, concentrant nos investissements dans les énergies renouvelables et dans certains pays. Il existe aujourd’hui un véritable problème européen.
Luc OURSEL
Une bonne place a été réservée dans le débat aux producteurs d’énergie. Nous ne devons pas circonscrire nos discussions au territoire national car de notre débat vont découler les décisions de nos homologues européens, notamment en termes de partenariats. En Europe, 16 pays sur 27 ont confirmé leur volonté de poursuivre le nucléaire. L’Arabie Saoudite constitue le premier pays pétrolier à s’engager dans le nucléaire. Au niveau européen, nous arrivons au terme d’un système de dérégulation du marché énergétique. Nous sommes au bout d’une période et il nous est possible de réaliser les investissements très capitalistiques nécessaires à cette transition. Nous devons désormais trouver un cadre qui permette ces investissements.
Arnaud FLEURY
Faut-il continuer de soutenir la demande via le CSPE ou passer à autre chose et subventionner directement la R&D ?
Philippe de LADOUCETTE
Ce dispositif ne permet pas véritablement de financer la recherche. Il existe plusieurs options, dont l’élargissement de l’assiette de la CSPE. Nous investissons encore en France dans les réseaux électriques et gaziers, à hauteur de 7 milliards d’euros par an.
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Arnaud FLEURY
Il faudra investir encore davantage à l’avenir.
Philippe de LADOUCETTE
Rien ne sert en effet de développer les énergies renouvelables si nous n’avons pas résolu le problème du transport et de la distribution, les réseaux devant se réadapter à ces nouvelles énergies. La question du financement de ces investissements reste aujourd’hui posée.
Laurence PARISOT
M. Cirelli a soulevé un problème fondamental. Quelle que soit l’orientation, nous aurons besoin d’innombrables capitaux. Or toutes les décisions actuelles ne vont pas dans le sens de l’investissement des capitaux dans les entreprises françaises ou dans notre pays. La fiscalité est tellement alourdie que les PME et ETI ont vu leurs fonds propres très affaiblis et ne seront pas en capacité d’autofinancement pour aller de l’avant. Par ailleurs, notre pays a laissé s’opérer une évolution des normes prudentielles avec Bâle III qui va renforcer les difficultés de financement par les banques. Dans tous les domaines, une hyper-réglementation freine la prise de risque et entrave la prise de décision. Enfin, les décisions prises en matière de plus-values de cessions immobilières s’avèrent catastrophiques. En Chine, les enjeux de la politique énergétique sont largement évoqués et l’excellence française est mise en avant mais les Chinois s’interrogent sur leur opportunité à continuer leurs partenariats. Tous les sujets sont liés.
Arnaud FLEURY
Les grands champions nationaux restent moyennement séduits par la transition énergétique, compte tenu de ces problèmes de financement. Comprenez-vous leurs inquiétudes ?
Denis BAUPIN
Je les comprends. J’entends aussi la demande de régulation politique. Les acteurs économiques attendent des signaux politiques. Or c’est forcément par une transition énergétique que ceux-ci passeront.
Arnaud FLEURY
Le chef économiste de l’AIE s’est interrogé sur la démarche française.
Denis BAUPIN
Concentrons-nous sur les débats réellement importants. Sur nos centrales nucléaires, en France, c’est le contribuable et non le consommateur qui paie l’assurance. S’il devait en être de même des autres énergies, notamment les renouvelables, la situation pourrait changer et les distorsions de concurrence disparaîtraient.
Luc OURSEL
Je vous renvoie au rapport de la Cour des comptes qui précise la part payée par les entreprises.
Arnaud FLEURY
Arnaud Montebourg semble avoir amorcé le retour du gaz de schiste. Pensez-vous qu’un changement pourrait s’opérer en la matière pour éviter toute perte de compétitivité ?
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Laurence PARISOT
Nous pourrions envisager une transition énergétique vers le gaz de schiste. Je souhaiterais qu’à l’occasion du débat, nous replacions bien la science à sa juste place. Lors de la conférence environnementale, j’étais troublée par le doute permanent de certains à l’égard des scientifiques et universitaires. Je serais attristée si notre pays dégradait la place de la science. Il est très difficile de parler du gaz de schiste. Demander simplement une évaluation des réserves reste totalement impossible. Il est vrai que la découverte du gaz de schiste et son exploitation ont changé grandement la localisation de certaines industries aux Etats-Unis. Entre la première forme d’exploitation de ce gaz et ce qu’elle est aujourd’hui, il me semble que de grands progrès ont été accomplis. Permettons aux entreprises françaises d’avancer dans la recherche pour trouver la méthode la plus respectueuse de l’environnement, d’autant que nous avons la capacité de construire une filière d’excellence en ce domaine, certaines entreprises étant d’ailleurs déjà opérationnelles en ce domaine à l’étranger.
Arnaud FLEURY
C’est le cas de GDF Suez.
Jean-François CIRELLI
Il me semble que la pédagogie est primordiale car tout le monde s’avère un peu perdu. J’espère donc que ce débat permettra de faire progresser la pédagogie sur les enjeux énergétiques de demain pour la France et plus largement pour l’Europe. Comme l’indiquait Mme Parisot, que GDF Suez et EDF ne soient pas présents dans les débats resterait très curieux.
Arnaud FLEURY
Pouvons-nous aborder la transition énergétique sans avoir en tête une ressource qui pourrait tout révolutionner ?
Jean-François CIRELLI
Charles de Gaulle disait que l’on ne fait pas de politique en dehors de la réalité. La tonne de CO2 coûte 8 euros. Le gaz de schiste change tout aux Etats-Unis et changera sans doute l’équilibre mondial. Le premier impact de l’émergence du gaz de schiste aux Etats-Unis tient au fait que nous brûlons davantage de charbon en Europe. Ainsi, les Etats-Unis se trouvent totalement gagnants et l’Europe entièrement perdante.
Denis BAUPIN
Je suis scandalisé qu’Arnaud Montebourg balaie le positionnement français sur le gaz de schiste alors que va s’ouvrir la conférence de Doha. Si l’on en croit le GIEC, l’utilisation de plus d’un 5ème des ressources fossiles déjà identifiées peut provoquer un réchauffement climatique de plus de 2 degrés. A quoi cela sert-il d’aller chercher de nouvelles énergies ? Je comprends les logiques de court terme mais nous devons regarder à long terme et orienter plutôt les investissements vers l’efficacité énergétique.
Arnaud FLEURY
Qui va payer en France la transition énergétique ? Celle-ci passe-t-elle forcément par une hausse des tarifs ?
Philippe de LADOUCETTE
J’avais évoqué voilà un an le fait que les tarifs pouvaient augmenter de 30 % d’ici 2013. Nous resterions dans le même système, si nous appliquions l’ensemble des règles en vigueur. La loi NOME prévoit que les tarifs seront, en 2016, construits par empilement et fondés en premier lieu sur le prix auquel EDF vend l’électricité à ses concurrents.
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L’augmentation des tarifs constitue la conséquence des investissements consentis dans les réseaux et de l’augmentation de la CSPE.
Arnaud FLEURY
Redoutez-vous que cette augmentation s’opère au détriment des entreprises ?
Laurence PARISOT
L’avantage compétitif que nous possédions par rapport à certains acteurs allemands tend à s’amenuiser. Cette table ronde met en évidence le fait que le débat sur l’énergie constitue un débat purement économique davantage qu’un débat de sensibilité écologique. Il nous faut donc faire preuve de pédagogie sur l’économie.
Arnaud FLEURY
Le rapport de KPMG classe la France à la première place en termes de qualité de l’électricité.
Denis BAUPIN
Ce n’est pas ce qu’indiquent les collectivités locales.
Arnaud FLEURY
Craignez-vous que la transition énergétique engendre une perte de compétitivité ?
Luc OURSEL
La réponse viendra d’une analyse très sérieuse des scénarios envisagés et d’une traduction de tout cela de nature à faciliter la compréhension de nos concitoyens. Il convient avant tout d’éviter les à-coups, qui risqueraient d’engendrer une instabilité. Peut-être faudra-il, à cet égard, réhabiliter un mécanisme de planification énergétique.
Arnaud FLEURY
Les ménages doivent-ils participer davantage à la transition énergétique ? Devons-nous remettre en cause les tarifs régulés ?
Jean-François CIRELLI
Nous avons formulé des propositions pour renforcer le système français. Les tarifs régulés doivent refléter les coûts. Les élus et les populations refusent de voir le prix augmenter. Notre principal enjeu consiste donc à faire comprendre à la classe politique la nécessité de les augmenter.
Arnaud FLEURY
Peut-être faudrait-il agir de manière graduelle.
Jean-François CIRELLI
Les clients ne croiront jamais que la facture augmente pour leur bien.
Arnaud FLEURY
Nous offrons le tarif le plus faible d’Europe.
Denis BAUPIN
La population s’intéresse moins au tarif de l’électricité qu’au montant de sa facture. Les Allemands consomment 20 % d’électricité spécifique de moins que les Français. Ainsi, malgré un tarif plus élevé, la facture des Allemands reste sensiblement identique à celle
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des Français. Il serait plus efficace de consacrer les 60 milliards d’euros dédiés à l’importation d’énergie à financer des entreprises qui s’engagent dans la réduction de la consommation d’énergie, notamment dans le domaine des véhicules écologiques, sur lequel nous avons été chargés d’établir un rapport.
Arnaud FLEURY
Pensez-vous qu’il existe en France une acceptabilité à consentir des efforts financiers au profit des énergies renouvelables ?
Philippe de LADOUCETTE
L’Allemagne s’est engagée dans la démarche bien avant nous, en 1995 pour l’éolien et en 2000 pour le photovoltaïque. La conscience à la nature des Allemands se révèle en outre sensiblement différente à celle des Français. En France, nous sommes par ailleurs confrontés au problème de plus en plus prégnant de la précarité énergétique, problème auquel le projet de loi présenté par François Brottes cherche à remédier. Tant que ce problème ne sera pas résolu, le message sur les tarifs régulés restera brouillé. Il faut prendre conscience que le tarif régulé ne s’apparente pas à un tarif social.
Arnaud FLEURY
Avez-vous senti une appétence des entreprises à s’engager dans la transition énergétique ?
Laurence PARISOT
Les chefs d’entreprise s’impliqueront fortement dans le débat national et participeront de manière significative à toutes ses déclinaisons en région. Nous évoquons des sujets complexes et très coûteux, dans une période où notre pays vit une crise, avec quatre trimestres d’affilée de croissance nulle, le taux de dépenses publiques par rapport au PIB le plus élevé et le taux de marge des entreprises le plus faible de l’Union européenne et des citoyens hyper sensibles à toute augmentation. Nos capacités d’action restent donc limitées dans l’immédiat.
Arnaud FLEURY
Existe-t-il un lien entre transition énergétique et ré-industrialisation ?
Denis BAUPIN
Oui. Il faut créer des filières dans tous les secteurs indispensables à la transition énergétique. Favorables à des circuits courts, nous espérons que la transition énergétique sera l’occasion d’une décentralisation des politiques énergétiques. La péréquation sera d’autant plus aisée à réaliser que nous utiliserons les potentialités de tous les territoires.
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un débat citoyen dans lequel tous les paramètres doivent être pris en compte, qu’ils soient écologiques, économiques ou sociaux.
Quatre grandes questions vont être ouvertes dans le cadre de ce débat sur la transition énergétique :
1) La consommation
La consommation, la sobriété et l’efficacité énergétiques exigent un changement culturel à tous les niveaux. Nous sommes encore très loin des objectifs pris en matière de réduction de la consommation d’énergie. Il doit donc émerger de ce débat national une grande politique publique de maîtrise de l’énergie qui marquera une rupture avec le consumérisme ambiant, défavorable à la compétitivité économique. La performance énergétique représente un levier considérable de croissance, de performance économique et d’emploi. Il existe aujourd’hui un gâchis d’énergie incroyable. Hier, j’ai visité le salon Pollutec avec Arnaud Montebourg et j’ai pu prendre connaissance de toutes les innovations des entreprises françaises en matière de récupération des déperditions de chaleur. Une chasse au gaspillage doit être engagée en matière énergétique dans divers domaines (valorisation des déchets, rénovation thermique, smart grids, etc.). Or ces actions pourraient aussi favoriser la création d’emplois en grand nombre.
2) L’évolution du mix énergétique
Notre mix énergétique global doit évoluer pour résoudre aussi le problème du déficit de la balance commerciale qui est lié à la facture énergétique. Les scénarios d’évolution de la consommation comme de la production devront être débattus. Nous devrons également intégrer nos ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique et leurs conséquences en termes de transferts d’usage et de demande d’électricité. Au-delà de l’engagement du Président de la République, j’ai la conviction que l’objectif de la transition énergétique ne peut conduire indirectement à augmenter la production de CO2. Une étude d’Enerpresse a montré que la quantité de CO2 dans l’électricité augmente alors que la production d’électricité diminue. Une politique de transition énergétique qui se traduirait par un recours supplémentaire aux énergies fossiles constituerait un contresens historique.
3) Les énergies renouvelables
Nous avons l’objectif de fixer, à l’issue du débat national, un cadre clair et stable en matière de développement de toutes les énergies renouvelables quelles qu’elles soient (éolien, photovoltaïque, géothermie, énergies marines, méthanisation, etc.), avec le potentiel considérable dont nous disposons en la matière. Le Gouvernement souhaite fortement que le développement de ces énergies renouvelables se traduise par la création de filières industrielles en amont et évite d’aggraver encore davantage le déficit de la balance commerciale.
Nous avons pris des mesures d’urgence, en cours de discussion au Parlement, pour la filière éolienne afin de donner un signe rapide face à l’effondrement des installations et des implantations d’éoliennes. Des mesures d’urgence sont également proposées pour la filière photovoltaïque, axées sur des critères de qualité et de retombées en termes de valeur ajoutée et de filière industrielle en France, afin de lutter contre des phénomènes de concurrence déloyale. Ces mesures sont aujourd’hui soumises à la Commission de régulation de l’énergie. Ces mesures viennent en soutien de ces filières dans l’attente de la fixation du cadre durable qui sera mis en place par la loi de programmation pour la transition énergétique. Nous tiendrons également, sur cette question du développement des énergies renouvelables, un débat de modèle, en déterminant la façon dont nous devons articuler le modèle français d’une politique énergétique d’Etat issu de l’après-guerre, avec la péréquation tarifaire, le réseau national et la sécurité d’approvisionnement et un modèle qui ménagera une plus grande part aux collectivités territoriales qui se sont fortement engagées dans le développement des énergies renouvelables. C’est la raison
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