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Transition Energétique et système électrique Quels enjeux? quels facteurs clefs de réussite? Quels nouveaux équilibres pour le système électrique? ACTES DU COLLOQUE L a Conférence Environnementale a permis au gouvernement de définir une Feuille de Route pour la transion énergéque. Sans en être l’objet exclusif, l’électricité sera au cœur de ce débat : vecteur privilégié d’une économie bas carbone et compéve, de l’essor des ENR, du développement de l’indépendance énergéque, le système électrique va connaître une nouvelle mutaon et sera au cœur du nouvel équilibre à construire, tant au plan naonal qu’au plan européen. Afin de contribuer au débat sur la transion énergéque, l’UFE a évalué les points-clés et conséquences d’une transion énergéque. L’Electricité, c’est l’avenir ! Eurosites Georges V - 28, avenue Georges V - 75008 Paris Mercredi 28 Novembre 2012

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Page 1: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

Transition Energétiqueet système électrique Quels enjeux? quels facteurs clefs de réussite? Quels nouveaux équilibres pour le système électrique?

ACTES DU COLLOQUE

La Conférence Environnementale a permis au gouvernement de définir une Feuille de Route pour la transition énergétique.

Sans en être l’objet exclusif, l’électricité sera au cœur de ce débat : vecteur privilégié d’une économie bas carbone et compétitive, de l’essor des ENR, du développement de l’indépendance énergétique, le système électrique va connaître une nouvelle mutation et sera au cœur du nouvel équilibre à construire, tant au plan national qu’au plan européen.Afin de contribuer au débat sur la transition énergétique, l’UFE a évalué les points-clés et conséquences d’une transition énergétique.

L’Electricité, c’est l’avenir !

Eurosites Georges V - 28, avenue Georges V - 75008 ParisMercredi 28 Novembre 2012

Page 2: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

So

 

ARP

OAM

LJA

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InHP

LM

omma

Allocution Robert DURDPrésident de

Ouverture Arnaud MONMinistre du re

La transitionean-Marc JA

Associé fonda

Les enseignAndreas JUNDirecteur, DE

La transitionDominique MPrésident du

La transition

La consomm

L’évolution

nterventionHenri PROGLPrésident Dire

Les réseauxMichèle BELL

ire

DILLY l’UFE

TEBOURG edressement

n énergétiqANCOVICI ateur Carbon

nements deNG ENA

n énergétiqAILLARD Directoire, R

n énergétiq

mation d’éle

du système

n LIOecteur génér

x électriqueLON

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que, certes,

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l’Allemagn

que : un déf

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ectricité, ve

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nséquences

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trajectoires

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2 2 2 

3 3 3 

5 5 5 

7 7 7 

9 9 9 

11 

15 

21 

26 26 26 

28 28 

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P

L

P

InFP

GDD JV PP LP LP

CDM

Présidente du

Le système

Préparer auj

nterventionFrançois BROPrésident de

Grand débaDenis BAUPIDéputé et Vic

ean-FrançoiVice-présiden

Philippe de LAPrésident, CR

Laurence PAPrésidente, M

Luc OURSELPrésident, AR

Clôture Delphine BATMinistre de l’E

u Directoire,

électrique

jourd’hui la

n OTTES la Commissi

t : La transN

ce-président

s CIRELLI nt, GDF Suez

ADOUCETTRE

RISOT MEDEF

L REVA

THOEcologie, du

ERDF

entre Europ

a transition

ion des affair

ition énergé

de l’Assemb

z

TE

Développem

pe et région

de demain

res économi

étique, un c

blée nationale

ment durable

ns

n

ques, Assem

choix indus

e

e et de l’Ener

mblée nationa

striel majeu

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28 

30 

37 

43 43 43 

45

52 52 52 

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désoque nque n

LDeputransstruc

Ctémoallem

Mcolloqécou

rmais un tenous sommenous condui

Le choix du uis plusieurssition énergcturantes.

Cette journéoignages demand et euro

Monsieur le que, signe dtés avec be

AllRobPrés

Mparleamis

emps fort dees de plus eisons.

thème de cs mois déjà,gétique. No

ée, sans ae personnaliopéen qui no

Ministre, nde votre intéaucoup d’at

locutioert DURDIident de l’UF

Monsieur ementaires, , je suis t

e notre profeen plus nom

ce colloque en effet, noous vous

aucun doutetés compét

ous conduira

nous vous érêt pour nottention.

on ILLY FE

le MinistreMesdames

très heureuession. Je c

mbreux, sign

est bien évous évaluon

proposero

e passionntentes dansa au-delà de

remercions otre secteur

e, Mesdas et Messieux d’ouvrir constate avee d’un intérê

videmment ns les différens, d’ailleu

nante, vous tous les d

e nos frontiè

infiniment r. Je suis ce

mes eteurs les pce colloque

ec beaucouêt croissant

directementents aspectsurs, quelqu

s permettra domaines avres.

d’avoir accertain que vo

Messieurs présidents, e, qui con

up de satisfat pour les tra

t lié à l’actus et enjeux ues conclu

a d’entendrevec un écla

cepté d’ouvros propos s

les chers stitue action avaux

ualité. de la sions

e les airage

rir ce seront

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Pa

veilledes c

Lproduintérêce cotête, modaégalecomps’ouvénergdansl’éne

Ldes hplus notresobridécaen palternou padébade l’éde cos’opp

JpremDelphles ppays dansindusintellia manousperfo

Nniveasein

aris, le 28 no

e de l’ouvertchoix de rec

Le Gouvernucteurs et êts stratégiqontexte d’urque parmi

alités de finement le prpétitifs impovre devant gétiques pe la périodergie.

La transitionhydrocarburprégnante d

e Nation à été dans l’urbonation d

particulier sunatives, à l’iar les Chino

at énergétiquénergie et doncilier composent pas,

e ne suis mières énerg

hine Batho. rofessionneet la force

le monde, strielles surigents. Nousarqué la mo possédons

ormance éne

Nous allons au de la Natde chaque

ovembre 20

OAM

Jéqpdc

ure par le Gcherche d’éq

ement a cles consom

ques de la Nrgence éconles facteurs

nancement drix de l’éneortants dontnous. Nous

ermettant à e actuelle,

énergétiques dont les dans la balala lutte conusage de l’e l’économiur le continnstar des mois dans deue pour ouvdes technolompétitivité éc

mais vienne

pas Ministétiques et jeJ’assistais h

els des énergd’invention mais nous

r le terrain s avons pris

obilisation nas, désormaisergétique et

devoir évotion, du Goufamille. Le

012

OuverArnaud MOMinistre du r

Je voudrais énergétique question énperformancedans une gcoopérations

Gouvernemequilibre que l

hoisi de démmateurs dation et la b

nomique nat de productde la prote

ergie. Nous t le poids ds avons bâla France dmais égale

e consiste àprix s’envoleance comm

ntre le réchaénergie et e. Il faut nonent asiatiq

milliards invees modes dvrir la nouveogies qui peconomique eent en comp

tre de l’énee travaille enhier, à ses cgies renouvtechnologiqdisposons du stockag

s de l’avancationale en s, les moyetransition.

quer les gruvernementdébat sur le

rture ONTEBOUredresseme

saluer tousde notre pa

nergétique e de nos éguerre écons européenn

ent du débatla Nation s’a

ébattre aved’énergie. Dbataille pour tionale. Toution qui pèsction socialdisposons

devra être sâti sur pluside s’assure

ement une

à réduire la ent et qui pr

merciale. Il sauffement cde contribu

oter, sur ce pque, investisestis par la Ce transport lle frontière

ermettront det transition

plément l’un

ergie. Mes n ce domaincôtés, au saelables, conue qu’il recèaussi de ca

ge de l’énee en ces mafaveur de cns de conc

rands choix.t ou des asse gaz de sc

URG nt productif

s ceux qui cays. Nous aconstitue conomies,

nomique mones qui noust sur la transapprête à op

c la sociétDans ce dé

la compétitiut ceci néceent sur les e ou la rémen France,

soupesé et ieurs générr une formeforme de p

montée derennent, aujos’agit aussi climatique, duer au granpoint, que lessent massCorée du Su

alternatifs. de l’efficacie décarbon

n énergétiqude l’autre.

compétencne de conce

alon Pollutecnstatant la cèle. Notre foapacités de ergie, de l’eatières et, g

ces nouvelleilier compét

. Le débat semblées pachiste a été

concourent àvons mesurun enjeu aujourd’hui

ondiale maiss permettentsition énergépérer.

é dans sonbat intervieivité que nou

essite que ncoûts, figure

munération , sur ce podéfendu da

rations polite d’indépendperformance

notre dépeourd’hui, und’assurer lad’organiser d chantier es grands pivement da

ud dans son L’Europe d

ité énergétiqer l’économe, car ces d

ces englobeert avec ma c de Lyon, qréativité ind

orce scientiftransformat

effacement grâce au Graes frontièrestitivité, écon

se noue noarlementaireposé par le

à la performré à quel pocentral pou« embarqu

s bénéficiant de dresserétique, le ta

n ensembleennent aussus menons,

nous gardionent, bien sûdu capital,

oint, d’avantans le débatiques des dance préc

e sur le pr

endance vise part de pl

a participatioconcrètemeque constit

pays concurrans les éne plan de reloit s’emparque, du stoc

mie et, ce fadeux aspec

ent les macollègue et ui réunissait

dustrielle de fique est admtion en créaou des résand Empruns technologinomies d’éne

on seulemees mais ause Président

mance oint la ur la ées » nt de r, à la bleau

e, les si les dans

ns en ûr, les

mais tages at qui outils ieuse ix de

-à-vis us en on de ent la tue la rents, ergies ance, er du ckage isant,

cts ne

tières amie

t tous notre mirée ations seaux nt, qui ques, ergie,

nt au ssi au de la

3

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Pa

Réputravad’extdes cen eséquilpossénerg

Csouhl’éconpauvarbitrprix, CertaAllemrenoud’eurbonsengaposscollec

MMenoégaletout chemprosp

aris, le 28 no

ublique dansaillons à imaraire sans acontraires etst de mêmeibrer le miédons, plutôgies fossiles

Cette questiaite investinomie dans

vres en CO2

rages. J’invità s’exprime

ains pays emands doivuvelables. Iros du fait d choix, équ

agés de noédons beauctives qui, à

Monsieur le ons ce débaement ceux entière doit

min de l’énepérité qu’ils

ovembre 20

s un cadre caginer une nabîmer. Chet ayons l’intee du débat x énergétiqôt que de l’is.

on doit se r dans la ss le but d’2 et en émte les acteu

er sur les difeuropéens vent ainsi l en est dedes investisuilibrons lesmbreux gouucoup de r

à cette occas

Président, at ensemblequi produiseaujourd’hu

ergie s’avèreattendent.

012

clair. Nous nnouvelle génerchons les elligence desur l’usage

que. Mieux mporter, d’a

poser danssobriété énéconomiserissions de rs des indusfficultés qu’ilont fait le assumer u

e même de ssements pas solutions uvernementressources sion, j’en su

Mesdames . Respectonent. Commei se rasseme central po

n’acceptonsnération de conditions

e nous positidu gaz povaut prod

autant que l

s le cadre dergétique e

r des hydrogaz à effetstries électrols éprouvenchoix de rune dette l’Espagne,

assés sur leet trouvons

ts. En énermais auss

is sûr, ne se

et Messieuns les pointse l’avait soulmbler autourour redonne

s pas la fractechnologiedans lesqueionner sur cur remplaceuire ce gae gaz figure

d’un débat et le chantiocarbures et de serre. o-intensivest dans le ca

renoncer totliée au fassujettie

es énergiess le point drgie commesi une image démentiron

rs, je vous s de vue. Ecigné Roose

r de son aper à tous le

cturation hydes propres, qelles nous pes technolo

er peu à peaz chez noe parmi les

national. Leer de la d

en privilégiaOr, cette p, confrontés

adre de notrtalement aufinancementà une detterenouvelab

d’équilibre, e dans toutgination et nt pas.

remercie d’coutons la svelt en son t

ppareil produs Français

draulique et qui permettrpouvons conogies nouveleu le nucléaous, si nouplus propres

e Gouverneécarbonatioant les éne

priorité exiges à la montére débat natu nucléairet des énee de 25 milbles. Faisoncomme s’y te matière, une intellig

’animer le dsociété. Ecotemps, la souctif menacle chemin

nous raient ncilier les. Il

aire et us en s des

ement on de ergies e des e des ional. . Les ergies liards

ns les sont

nous gence

débat. utons ociété cé. Le de la

4

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Pa

plutôde lchanécon

Ld’excreprérien énerg

Lgrimpprodu2 000ceci homm1 000désodispoaugm

EfossilcaracRemn’eng

Céconaussqu’unconsttouchaffec

Là la van desavepour

aris, le 28 no

t rassurés pa proportiogements clomique, don

Les lois de laception et ésente le chd’autre quegie sale, tou

L’abondancepant le Montuire 100 KW0 euros le Krésume not

mes par le0 KWh d’énermais plus

onible a augmenté dans a

En France, les. La dépectère nucléplacer des gendre en o

Cette situatiomique. Dei rapidemenn immense stitué de ressher directemctent l’écono

La variation dvariation deepuis 1980 nt résoudrel’avenir do

ovembre 20

par la réducton des délimatiques, nc, tout est p

a physique permettent hangement e la marqueut est une aff

e énergétiqut Blanc, une

Wh par an. KWh, bien datre évolutiones machineergie par ande 20 000

gmenté de paucun pays

l’énergie qendance de éaire de no

appareils utre aucun b

on est forteepuis 1974, nt que noussystème à trsources ancment la promie.

du PIB par pe l’efficacité et tous les p. Cette situa

oit donc rés

012

La certranJean-MAssoci

Traconsidésur sespart, denotre v

tion constanépenses d’é

du point dpossible et l

présentent lde bâtir dd’état d’un

e du changefaire de dos

ue a constitue personne dSi vous payavantage qun. La rationes. Voilà un. Des énergKWh par p

plus de 2 % .

ue nous col’économie

otre électrictrès conso

bénéfice rée

ement liée vous pouve

s ne le pensransformer dciennes qui oduction et

personne coénergétiquepays occideation proviesister à une

transrtes, nsitionMarc JANCié fondateur

aditionnelleméré comme s seuls aspees notions dvision. Sou

nte de la parénergie da

de vue écol’évolution n

l’avantage dde véritable

système. Dement. De se.

ué le carburde 65 kg auryez cette peu’une machialité économ

un siècle egies nouvellpersonne et

par an. Dep

onsommonsfrançaise vicité ne nouommateurs el en la mati

à la façonez constatesions car nodes ressouront été trant donc l’éc

orrespond à e. De fait, lantaux souffrnt directemee croissanc

sition ma

n ? COVICI r Carbone 4

ment, le sun secteur

ects économde physiqueus l’angle ért de pétrolens les revnomique, n’est qu’une

d’être de vras prévision

D’une manièce fait, il n

rant indispera produit 0,ersonne au ine fonctionnmique a en

et demi, noes sont apppar an. En

puis cette da

s est avants-à-vis du trus libère p

par d’autrère.

dont nouser que le reotre machinrces naturellsformées. Lonomie. Le

la variation a croissancerent de probent du seco

ce nulle car

énerais

secteur decomme les

miques. J’évoe, qui permeéconomique

dans le PIBvenus des ’existent paquestion de

aies lois qui s. L’énergie

ère générale’existe ni é

nsable de n5 KWh. Un SMIC, sa p

nant à l’énetraîné le reos ancêtresparues et nontre 1860 eate, cepend

tout constransport se rpas des énres moins

s avons bâtdressement

ne économiqles. Le capitLa réductiones ressourc

de l’énergiee du PIB a dblèmes de chond choc pér contrairem

rgétiquque

e l’énergie autres, exaoquerai, pou

ettent de chae, nous somB et par la b

ménages. as. Sous l’

e volonté.

ne souffrene, en physe, l’énergie

énergie prop

notre sociétêtre humainproduction

ergie fossile.emplacemens consommous consomet 1980, l’éndant, elle n’a

tituée d’énerévèle totalenergies fosconsomma

ti notre syst ne s’opèreque ne contal est seule

n des énergices elles-m

e par persondécru de 1 %hômage qu’

étrolier. Toutment à une

ue, elle

est aminé ur ma anger mmes baisse

Les angle

nt pas sique, n’est

pre ni

é. En n peut coûte Tout

nt des maient

mons nergie a plus

ergies e et le ssiles. ateurs

stème e pas stitue

ement es va êmes

nne et % par ils ne t plan

idée

5

Page 8: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

Pa

répancrois

Lde traa moconst

Ddès lpic à pétroruptuMer dtransréduil’Euroremp

Là 60 et oùenvirSMICénergune é

Dnous

aris, le 28 no

ndue, ce nesance moye

Le seul véritavailler pouodifié la strtitue elle-mê

Deux gouletors qu’il exiun moment

ole, dérivés ure de pentedu Nord a a

sition énergéire. Dans leope connaît

placer le nuc

La moitié du %. Pensez-

ù l’approvisironnementalC ? La seulegétique conséquation pol

Débattre sur avons cons

ovembre 20

e sont pas enne.

table prix d’ur pouvoir voructure de ême une con

ts d’étrangleste un stockt donné. Nocompris. N

e dans les aatteint la moétique devrae domaine dt déjà un acléaire par d

charbon de-vous que daonnement eles, nous pe manière desiste à rédulitique très d

r la transitionstruit la total

012

les surplus

un objet corous l’offrir. Ll’emploi et nséquence l

ement appak de départ us sommes

Nous l’avonsannées 198

oitié de sa caa donc s’opédu gaz, le ppprovisionneu gaz puisq

e l’Union eurans un monen charbon pourrons coe résoudre

uire le revendifficile à rés

n énergétiquité du mond

s de la cro

rrespond auL’augmentat

fait exploslogique de c

araissent. L’limité. Pétroen passe a

s déjà attei80 et une stapacité et vérer dans unplafonnemeement contue ce dernie

ropéenne esde où l’appret en nuclénserver conle problèmeu moyen du

soudre.

ue, c’est donde qui nous e

oissance qu

u temps duration de l’appser l’emploi ces évolution

’extraction nole et gaz euujourd’hui dint en Eurotagnation de

va continuer n monde oùnt est envisraint. Point er sera insuf

st importé. Lrovisionneméaire doit s’antinuer de e de la réducu travail. No

nc discuter dentoure.

ui permettro

ant lequel vprovisionnem

tertiaire. Lans.

ne peut croux-mêmes v’atteindre le

ope, après aepuis lors. Lde perdre e la part de psagé dans n’est besoiffisant.

Le gaz est lment en pétro

amenuiser ppayer tous ction de l’apus nous trou

du socle phy

ont d’obtenir

vous avez bment énergéa mondialis

oître indéfinvont connaîte maximum avoir connuLa productioen vitesse. Tpétrole tendune décennin de cherc

ui-même imole et gaz dépour des ranos salarié

pprovisionneuvons donc

ysique sur l

r une

esoin étique sation

iment tre un sur le

u une on en Toute

d à se nie et her à

mporté écroît

aisons és au ement

dans

equel

6

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Pa

Allemest upour l’énede l’é

Lfondésouhénergles mbaséd’éle

LNousconsdes ireprédes gd’injeGouvréalis

426% premrenouparalénergéolieobjec

Agaraneffet,réduiénergsi ceup eMieuénerg

Ncharbpas struc

aris, le 28 no

magne. Je vune agence

le reste, à rgie pour déénergie, mai

Le Gouverneés sur le caité diminugétique. Or,

mêmes outils sur les énectricité.

Le marché ds souhaitonséquence suinvestissemésenter 35 %garanties. Lection dans vernement aser nos obje

47 % de l’énseulement

miers mois uvelables, lellèle sur le gies renouvnne. Le Goctif atteignab

Aujourd’hui, ntie atteint s, une grandeites. Ceci gégie fossile àrtaines centn période dx vaut invegétique. Nou

Nous exportobon, conformperdurer. L

cturé historiq

ovembre 20

vous présenallemande différentes

évelopper deis égalemen

ement allemcadre défini uer les ém si les pays s. C’est dèsergies renou

de l’énergie s réduire nour notre mix ents difficile

% de notre éLeur part attle réseau pa égalemen

ectifs.

nergie électrpar les méde l’année

e reste provdéveloppe

velables, nououvernemenble. C’est su

nous disposeulement 8e stabilité eénère en ouà 10 GW justrales sont fde vent faibestir dans dus devons, p

ons toujoursmément à deLes infrastrquement ave

012

terai quelqude l’énergiebanques. N

es idées. Nont avec les c

mand s’est par l’Union

issions deeuropéens 2010 que luvelables, q

électrique otre consoménergétique

es. Les éneénergie, et neint aujourdublic, qui a

nt demandé

rique est coénages. Nose 2012, la venant essenment de laus devrons t a mis en

ur ce plan qu

osons d’une88 GW. Les et nous possutre des coûsqu’en 2020fermées car ble. Rien nede nouvellespour cela, re

s, même si nes décisionsuctures conec des cent

Lesl’AllAndreaDirecteu

Je les rep

ues-uns de e, appartenaNous cherchous travaillo

commerçants

fixé des obn européen

gaz à effsont soumis

le Gouvernequi doivent,

se trouve ammation d’ée. Les entrergies renouous devons

d’hui 25 %, engendré u que nous

nsommée ps objectifs production

ntiellement da biomasseprincipalemplace un p

ue se fonden

e capacité énergies so

sédons desûts supplém au moins. nous devon

e sert toutefs centrales echercher de

nous avons s prises en 2nstituent untrales à l’oue

enseemagas JUNG ur, DENA

vous remerrésentants nos sujets d

ant à 50 % hons des soons, bien sûrs et PME.

bjectifs très ne. Pour 2

fet de serrs aux mêmeement allemà terme, as

au centre denergie de 2eprises doivvelables do

s mettre en ppar l’effet dn boom desprenions so

par l’industrise révèlent

globale codu charbon., mais pou

ment utiliser plan pour atnt les planific

installée deolaire et éolmarges de

mentaires. LaIl faudra mans veiller à fois de conprésentant

es sources d

fermé, en 22010. Cette n sujet d’avest, zone de

ignemne

rcie de recedu secteur de préoccupà la Républ

olutions danr, avec les g

ambitieux p020, l’Unione et augm

es objectifs, and a convesurer 80 %

e nos discu20 %, ce quvent, pour ceoivent se déplace un syse la nouvell

s énergies reoin des infr

e, 23 % partrès ambiti

omprenait 2. Nous nousr renforcer l’énergie so

tteindre 35 %cations du ré

e 219 GW mienne ne prémanœuvre

a DENA estaintenir ces disposer d’éserver de vune plus g

de financem

011, neuf visituation nevenir. Notree forte cons

ments

evoir aujoude l’énerg

pation. La Dlique fédéra

ns le domaingrands indus

pour 2010-2n européen

menter l’efficils n’utilisenenu d’un agde la produ

ssions actuui n’est pas e faire, con

évelopper justème leur ole loi sur lesenouvelablerastructures

r le commerieux. Sur le24 % d’énes interrogeon

la positionolaire et l’én% d’ici 202réseau.

mais la caprésentent pae de plus enime le besocapacités m

énergies de vieilles centgrande effic

ment.

ieilles centrae devrait toue système sommation.

de

rd’hui ie en

DENA ale et, ne de striels

2012, nne a cacité nt pas genda uction

uelles. sans

sentir squ’à

offrant s prix es. Le

pour

rce et es six ergies ns en n des nergie 0, un

pacité as, en n plus oin en même

back rales. cacité

ales à tefois s’est

Cette

7

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Pa

organpaysdistricepeentre

Sconfrresteinvesharmtravahébeet la invespour avec le coénergaujourenouinqui

Lfaudrfinanl’effic

aris, le 28 no

nisation dev. De fait, nobution pourndant diffici

e un et cinq a

Si nous aurontés à deent énormesstissements,

moniser notreaillant de maerger la prodmodernisati

stissements les quantitéune charge

onsommateugies renouvurd’hui nosuvelables mète.

L’efficacité éra rediscuteciers. De no

cacité énerg

ovembre 20

vra changerous avons br amener lilement la cans de retar

gmentons e nouveaux s, compris e, nous dispoe structuratanière plus duction d’énion des centqu’il faudra

és injectéese de l’Etat qur. Aujourd’hvelables. Des discussiomais refuse

énergétique er notre loiombreuses métique.

012

r à l’avenir cbesoin de no’électricité vonstruction rd en la mat

la part desdéfis. Nos

entre 2 800 oserons de ion dans le efficace ave

nergies renotrales à char

a financer. N. Entre 199ui augmentehui, 3,6 % ds augmentans car lesnt de paye

doit être la sur les émesures von

car la capaouvelles infrvers les code ces nouière.

s énergies s besoins eou 3 800 kiparcs éolien cadre d’unec nos voisiouvelables, lrbon. Or, tou

Nous avons 99 et 2010, e. Il faudra de ce montaations vont es citoyens

er. L’industr

a base de toénergies rennt s’avérer n

cité des éorastructuresonsommateuuveaux rése

renouvelabn termes dilomètres à ns inexploitan grand marins et en opl’amélioratiout cela coûteétabli un syles prix de trouver un sant est utilisencore se p

veulent drie devra ég

oute réflexionouvelables nécessaires

liennes se set d’un nou

urs. La popaux et nous

bles à 35 %de réseaux

construire. ables au norché européptimisant noon de l’efficae un certain ystème de rl’électricité osystème pousé pour metproduire. Cedes énergiegalement p

on dans leset y intég

mais le plu

situe au nouveau réseapulation acs avons déjà

%, nous sesupplémentA défaut de

ord. Nous deéen commuos systèmesacité énergéprix et exig

rémunératioont crû de 5ur faire partttre en plac

e sujet conces durable

participer et

s mois à vegrer les ass important

rd du au de cepte à pris

erons taires e ces evons n, en pour

étique e des n fixe 51 %, iciper

ce les centre es et

s’en

enir. Il pects reste

8

Page 11: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

Pa

Bdes d’inve

LnécetouteAujourende

Pdéveperspdes rles psont d’autProvecroiscons

Lforte d’énepointvont d’excfuturssituat

Leuropdévepointsensla prdemaprodudema

A20 00n’avod’orgtotal,

aris, le 28 no

Bonjour à toarguments erser cela.

L’adaptation ssaire à tou

efois indispeurd’hui, les ez-vous le m

Pendant trèloppés parcpective de sréseaux. C’erincipaux mpar nature

tres se révèence Alpessance, parmiste à faire e

Les villes, leconsommat

ergie éoliennts de producévoluer. Ce

cédent strucs pourraienttions.

La courbe dpéens présloppent l’uste rencontréibilité therm

roduction. Dande. Ils douction est lande.

A l’horizon 200 MW contons gagné ganiser des ce sont en

ovembre 20

utes et à topour que le

du réseauute politiqueensable d’exconditions n

moment ven

ès longtempce que la destabilité. De est oublier q

moteurs. Il exexcédentair

èlent déficita Côte d’Azmi lesquelleen sorte que

es régions côtion. Les zone ne se recction, qui voertains pays cturels. Selot donc déte

e charge vasentent deage des clim

ée en Italie ique de l’Eu

Durant très loivent désorliée à des

030, les captre 14 000 aque 5 000 flux à l’intérviron 1 000

012

us. Il est dae public ne

u de transe énergétiquxaminer la ne sont pasu.

ps, nous amande augmfait, certains

que ce dévexiste, sur le res et exporaires, notamzur. D’ici 18es figurent e le réseau s

ôtières et lenes à forte pcoupent pas

ont évoluer, vd’Europe se

on les prévrminer le pa

arie sur la jes sensibilimatisations ldurant le m

urope. Autrelongtemps, mais gérer facteurs dif

pacités de traujourd’hui MW supplé

rieur du terrkilomètres

LaénpoélDoPré

ans la traditie puisse éch

sport et deue. Pour aut

façon dont s tout à fait

avons consmentait. Aujs estiment q

eloppement territoire fra

rtatrices, comment la rég

8 ans, certaces région

suive ces év

es agglomérprésence d’és forcément.vers des poe trouveron

visions, la Fassage de n

journée et sités différel’été. Cette é

mois de juille défi, l’introles transpol’intermittenfférents de

ransit devroalors que démentaires.ritoire, entrede nouvelle

a trannergétour le lectriqminique M

ésident du D

ion des ingéhapper à la

e distributiotant, elle n’e

nous pourréunies pou

idéré que jourd’hui, no

qu’il n’est plurépond à d’a

ançais, des dmme la régi

gion parisienaines régionns déficitairvolutions.

ations indusénergie hyd. Nous devooints de cont, d’ici dix a

France atteinotre pays d

sur l’année entes. Certévolution peet. La Fran

oduction croorteurs ont dnce des éne

ceux qui g

nt augmentedans les vin Les équille nord et

es routes en

sition tique systèue

MAILLARD irectoire de

énieurs frança conclusion

on constitueen est pas lrrons achemur que les ré

les réseauous sommesus nécessairautres impédisparités. Con Rhône-A

nne, la Bretans vont cones. De fait

strielles restraulique, d’é

ons acheminsommation ns, en situandrait l’équdans l’une o

et les systèains pays,ut expliquerce présenteissante de ldû gérer la rgies renou

guident la p

er de 30 à 1ngt dernièreibres structle sud ou l’e courant co

: un dème

RTE

çais d’accumn. Je vais t

e une cone centre. Il

miner l’électéseaux soie

ux devaient s plutôt dansre de dévelo

ératifs qui enCertaines réAlpes, tandisagne et la rnnaître une t, l’un des

tent les zoneénergie solaner l’électricqui, eux-mê

ation de défiuilibre. Les ou l’autre de

èmes électr par exer, par exempe la moitié l’intermittenc variabilité

uvelables, doproduction

100 %, passes années, turels suppest et l’oues

ontinu qu’il fa

éfi

muler tenter

dition reste

tricité. ent au

être s une opper n sont gions s que égion forte défis

es de aire et ité de êmes, cit ou choix e ces

riques mple, ple, la de la ce de de la ont la de la

sant à nous osent st. Au audra

9

Page 12: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

Pa

dévedans400 k10 00

Uavec corredansfinande récommla rép

LIl faunouvCote

aris, le 28 no

lopper. Il fau certains terkilomètres d00 MW de c

Une questionla CSPE,

espond à 7- les mêmecement, tien

éalisation trème le Danemputation de n

Le réseau cout donc dévvelles lignesntin-Maine.

ovembre 20

udra renforcrritoires, entde liaisons

capacité.

n se pose. Dqui dépass

-8 euros le es ordres dnt aux délaiès longue. Nmark qui prénégliger l’en

onstitue unevelopper les, dont la co

012

cer des résetre 1 000 et

souterraine

Dans la factusera cette pMWh. Nous

de grandeurs de réalisa

Nous devonsésentent denvironnemen

e pièce esses infrastructonstruction p

eaux aériens2 000 kilom

es, construi

ure d’un conproportion ds pensons qr. La vraie

ation. La Fras trouver les

es délais relant et les pos

entielle danstures, la flepeut prendr

s existants emètres. Nous

ire 15 nouv

nsommateurès le 1er jaque ces po

difficulté, ance, avec 6s moyens dativement coitions des po

s la réussite exibilité, le cre jusqu’à d

et en construs devrons égeaux poste

, le transporanvier 2013.ourcentages au-delà des6,5 ans, prée nous rappourts sans aopulations.

de la transicouplage duix ans com

uire de nouvgalement rées et parve

rt représente. En euros,devraient r

s problèmeésente une dprocher des avoir pour a

tion énergétu marché eme pour la

veaux aliser

enir à

e 7 % cela rester es de durée pays

autant

tique. et les ligne

10

Page 13: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

Pa

Laco Partic

Fabri

Herv

Jean

Les d

A

L2020évalu

J

Lfioul usagle vochanautrecommimpo

A

Ldemafinan

J

Pdans

aris, le 28 no

a tranonséqu

cipent à la ta

ice GOURD

é MIGNON,

-François R

débats sont

Arnaud FLE

Le Gouverne0. L’UFE, enuer les cons

Jean-Franço

L’UFE s’est et le pétrolees spécifiquolet résidengement clim

es pays eumercial de lrtations d’én

Arnaud FLE

Les travaux ande, les ciers et la c

Jean-Franço

Pour maîtrise notre pays

ovembre 20

sition uence

able ronde :

DELLIER, Dir

Directeur d

RAUX, Délég

animés par

EURY

ement a demn partenariaéquences d

ois RAUX

livrée en tae représenteues 10 %, lentiel et tertmatique, pouuropéens. Ca France s’nergie et 80

EURY

de l’UFE énergies reroissance é

ois RAUX

er la demanreprésente

012

éners

recteur Gén

de l’Economi

gué Général

Arnaud FLE

mandé à RTat avec le Ce cette trans

ant qu’organent 50 % de

e chauffage 6tiaire, repréur produire 1Ce sont 37élève à 70% de ce mo

ont permis enouvelableconomique.

nde, encore 117 TWh. L

rgétiqu

néral Délégu

ie, de la pro

l, UFE

EURY, journ

TE d’établir uCentre d’ansition énerg

nisation profe la consom6 % et le traésente 1201 MWh la F

70 millions dmilliards d’eontant provi

de dégagees, l’accept

faut-il la coL’efficacité é

ue : p

ué, Electricité

ospective et

naliste écono

un scénario nalyse stratéétique.

fessionnelle mmation d’énansport 1 %TWh. En

France émetde tonnes euros dont ent du pétro

er sept poinabilité soci

onnaître. L’anergétique p

points

é de Strasbo

de la transp

omique.

avec 50 % égique (CA

à une analnergie, l’éle. Le chauffatermes de 4 fois moisémises pa65 milliards

ole.

nts clés : laale, le clim

ugmentationpeut, à l’inve

clés

ourg

parence, RTE

de nucléaireAS), a cherc

lyse factuellectricité 24 %age au fioul,

lutte conts de CO2 quar an. Le d

d’euros liés

a maîtrise mat, les e

n de la demerse, nous f

et

TE

e d’ici ché à

e. Le %, les

dans tre le ue les déficit s aux

de la njeux

mande aire

11

Page 14: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

Pa

espéeffet énergvous120 Tprodudécisconsau fiofavorprodurenou

A

Lénerg

H

Ld’ici offsheuropl’éolieinstabiomà coconvparticexistetransl’appdéveforte,nuclédéveconsprendprése

A

Lde ba

aris, le 28 no

rer un gain se révéler

gétique pou. Nous avTWh. Deux uction nuclésions politiqommation doul par le criser le déveuction nucléuvelables po

Arnaud FLE

La conditiongétique et d

Hervé MIGN

Les énergies2030. Ellesore présentpéens en laen. Sur le pllée, à l’instasse tandis mparer aveient d’ajouteculier l’hydrae, en la ma

sition énergrovisionnemloppement d, il nous faéaire de boloppement équences tdre, en terments sur le te

Arnaud FLE

Les réseaux ack up et l’in

ovembre 20

de 116 TWhr plus forte rraient, comons pris psolutions so

éaire et d’auques const

de pétrole enchauffage aeloppement éaire au mourrait favor

EURY

n essentieonc dans le

NON

s renouvelabs représentete un fort pa matière ehotovoltaïqutar de la caque l’énerg

ec l’évolutioer à ces noaulique, quiatière, un g

gétique posment électriqdes énergie

audrait augmon niveau. d’un appar

tenant aux mes de rééqerritoire.

EURY

jouent un rôntermittence

012

h. Deux inceque prévu

mpte tenu depour hypothont permisesutre part à tituent un n France. Nu gaz, dévedes véhicule

même niveariser le déve

lle du dévdéveloppem

bles exigent ent en effetpotentiel. Laet nous avoue, nous noapacité de cgie hydrolienn de la deouvelles éne constitue u

gisement dese égalemeque, surtoues renouvelamenter la p

L’essor dereil productiemplois dir

quilibrage de

ôle central pe des nouvel

ertitudes pèsue. En outre problèmes hèse une as qui consisconstruire dautre fact

ous pourrioelopper deses électriqueau. Enfin, loppement i

veloppemenment des én

t un effort sut plus de 6a France bons dégagéus sommes

certains Etatnne possèdeemande, quiergies, les une compose 8 TWh disent la quesut si nous ables à l’horproduction thes énergies if important rects et inde la balance

puisqu’ils pelles énergies

sent sur cetre, les objede financem

augmentatiostent d’une pde nouvellesteur d’incens favoriser

s pompes àes mais toutun bon déindustriel de

nt industrienergies reno

ubstantiel et 60 GW à inbénéficie d’ué 40 GW ds fixés un obts voisins. 6

e un potentiei devrait s’éénergies re

sante imporsponibles dstion du mdevions co

rizon 2030. hermique o

renouvelabsur le terr

irects créése commercia

ermettent des.

te demandeectifs en terment, ne pason des conpart à maints centrales rtitude. Il la substitut

chaleur dat ceci exige veloppemen

e la France.

l tient danuvelables.

constituent ntégrer. L’éoun des preme puissance

bjectif de 30 6 GW sont ael de 3 GW. établir à prèenouvelablestante du mi’ici 2030. L

maintien de onstater un Pour pallieru maintenirbles peut sritoire europs et à la pale, des out

e réduire les

e. Elle pourrarmes d’effics être au rennsommationtenir le niveathermiquesfaut réduir

tion du chauans l’industrle maintien

nt des éne

ns la tran

t un défi à reolien terrestmiers gisem

ce installée GW de capattendus daCes 60 GW

ès de 10 Gs historiqueix énergétiq

La réussite la sécuritretard dan

r une dynamr une produs’appuyer spéen avec

part que petils de produ

s investissem

ait en cacité ndez-s de au de s. Les re la uffage rie ou de la

ergies

nsition

elever tre et ments dans

pacité ans la

W sont GW. Il

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deux uvent uction

ments

12

Page 15: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

13

Paris, le 28 novembre 2012

Fabrice GOURDELLIER

Les interconnexions devront être doublées en puissance d’ici 2030 pour assurer la sécurité de l’approvisionnement, accompagner l’essor des énergies renouvelables, mutualiser les moyens de production et fluidifier le marché de l’énergie. Ces interconnexions jouent donc un rôle stratégique.

Le développement du réseau de transport doit répondre à plusieurs objectifs : veiller au développement de l’éolien, assurer l’utilisation du potentiel solaire dans le sud et rééquilibrer le réseau au vu des nouveaux moyens de production. Dix milliards d’euros supplémentaires vont s’avérer nécessaires pour financer ce développement.

110 milliards d’euros devront également être investis sur les réseaux pour suivre les investissements courants visant au raccordement des utilisateurs et à l’adaptation du réseau aux énergies renouvelables. Pour limiter ces investissements, nous devrons utiliser les leviers d’optimisation dégagés grâce aux innovations technologiques ou à l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique. Les réseaux devront développer tous les outils de flexibilité nécessaires. Ces techniques pourraient permettre d’économiser 7 milliards d’euros d’investissements.

Arnaud FLEURY

La réalisation des ouvrages prend beaucoup de temps. 4 000 réunions publiques se sont révélées nécessaires pour la ligne Cotentin-Maine. Le risque d’acceptabilité sociale pourrait-il compromettre la transition énergétique ?

Jean-François RAUX

L’acceptabilité sociale constitue un enjeu essentiel. Si tous les ouvrages ne sont pas construits, l’ensemble de notre système pourrait être remis en cause. Il nous a fallu 26 ans pour réaliser la ligne France-Espagne.

Arnaud FLEURY

Quelles sont les conséquences de la transition énergétique sur le climat ? Quels sont ses coûts et son impact macroéconomique ?

Jean-François RAUX

En matière de climat, les émissions globales de la France, suivant le mix électrique et les transferts d’usage du pétrole vers l’électricité, pourraient varier de -60 à +73 Mt. Quant aux enjeux financiers, des investissements de 420 milliards d’euros s’avèrent nécessaires. La mise en place du Grenelle implique un investissement de 100 milliards d’euros. La transition elle-même ajoute 100 milliards d’euros. Sans ces deux paramètres, les investissements nécessaires atteindraient quand même un niveau important, à hauteur de 180-200 milliards d’euros. Il convient donc de sécuriser le financement par une stabilité du cadre réglementaire, un market design européen adapté et un prix qui reflète mieux les coûts. En matière d’efficacité énergétique, l’investissement atteint 170 milliards d’euros pour 116 TWh économisés. Là encore, il faut orienter les investissements vers les actions les plus efficaces au moindre coût. Le coût du MWh se révèle supérieur de 10 à 15 % par rapport aux tarifs actuels et la mise en œuvre de la transition génère un coût supplémentaire de 30-40 euros le MWh. Il en est de même de la mise en œuvre du Grenelle. Il convient donc de déterminer une façon de répartir ces coûts entre les producteurs et les consommateurs.

Arnaud FLEURY

Quels sont les apports de la transition énergétique en matière d’emploi ?

Page 16: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

Pa

J

Stransentrade pfrançdévele délaqued’emannéde la

Nénergla mo

aris, le 28 no

Jean-Franço

Selon les asition énergéaînent un effpouvoir d’acçaises perfoloppement d

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Nos travauxgies renouvodulation da

ovembre 20

ois RAUX

analyses maétique condufet de relanc

chat et un dormantes, des énergieère donc néindispensab

même manièuf si la créatté.

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012

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sées en pastissements t de suscite

ntrer cet effpact sur lealance commtransferts d

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ent au dévelles dans c

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égradera danune amélior

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14

Page 17: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

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aris, le 28 no

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Arnaud FLE

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sition énergémes confroestissement ons faire faer l’impact pcts macroécroéconomiqu

Arnaud FLE

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ovembre 20

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able ronde :

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012

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F

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A

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aris, le 28 no

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Arnaud FLE

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Arnaud FLE

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Arnaud FLE

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ovembre 20

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012

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e la pointe.

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que nous sorvir.

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16

Page 19: Transition Energétique et système électrique · t de dresser tique, le ta ensemble nnent auss s menons, ous gardion nt, bien sû du capital, int, d’avant ns le déba tiques des

17

Paris, le 28 novembre 2012

décentralisée, d’autant qu’une grande part des ressources provient des collectivités locales.

Arnaud FLEURY

Vous vous présentez comme un fournisseur qui apporte de l’intelligence. Est-ce à dire que les dispositifs actuels s’avèrent insatisfaisants ?

Fabien CHONE

Nous nous trouvons face à un changement de paradigme, la demande devant désormais s’adapter en partie à l’offre. Nous pensons, en effet, que le fournisseur doit jouer un rôle central en accompagnant le consommateur à faire évoluer sa demande. Nous avons vocation à fournir plus que de l’énergie, une intelligence dans la consommation. Nous ne devons pas souffrir d’entraves dans notre parcours. Le développement des compteurs communicants se révèle d’ailleurs, en la matière, primordial et la non-couverture des coûts liés par le tarif constitue un obstacle essentiel à l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés.

Arnaud FLEURY

Aujourd’hui, le compteur développé ne vous satisfait pas, son efficacité restant trop faible eu égard aux enjeux.

Fabien CHONE

Il existe de nombreux dispositifs dont l’efficacité laisse à désirer, en particulier le certificat d’économie énergétique, qui reste trop peu sélectif et qui, contrairement à ce qui a été présenté, présente un coût qui n’est pas financé. Ce dispositif soulève des problèmes de transparence. Nous souhaitons continuer de promouvoir l’efficacité énergétique mais dans un contexte de plus grande transparence.

Arnaud FLEURY

Faut-il cibler les logements plus énergivores et revoir le système des certificats ?

Philippe MONLOUBOU

J’ai la conviction qu’avec l’enveloppe de financement actuelle, nous saurons tenir les ambitions affichées d’un million de logements avec de bonnes performances énergétiques. Dans la sphère publique des bailleurs sociaux, le système des certificats a démontré son efficience. En revanche, il se révèle d’une réelle inefficacité chez les clients résidentiels et particuliers. Il faut insister là où chacun peut se montrer performant. Les fournisseurs ont, à l’évidence, un rôle à jouer, en donnant aux clients la meilleure information possible. Or c’est au niveau local que se situe la connaissance la plus fine des programmes et des choix de nature publique. Une question de financement se pose également, d’autant qu’une fois le programme déployé, 4 millions de logements énergivores devront être adressés en priorité. L’offre au client doit enfin passer dans une autre dimension. La filière doit s’impliquer davantage et offrir des solutions plus efficaces aux logements les plus énergivores mais aussi à l’ensemble des clients qui n’engagent pas toujours les actions les plus efficaces en matière d’économie d’énergie.

Henri DUCRE

Pour fidéliser les clients, nous devons les aider à mieux consommer. Arrêtons la double peine qui consiste à payer à la fois pour subventionner les tarifs et pour financer les économies d’énergie. La définition de tarifs à un bon niveau permettrait de dégager des fonds pour financer plus convenablement les économies d’énergie. C’est l’une des conditions essentielles de la transition énergétique. Il convient d’alléger le dispositif des certificats dans le secteur tertiaire sans pour autant le remettre en cause puisqu’il

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fonctionne. Dans le domaine résidentiel, en revanche, ce dispositif se révèle inefficient. Notre métier consiste à donner envie aux clients de s’engager dans des actions en faveur de l’efficacité énergétique. En effet, qui mieux que le fournisseur d’énergie peut accompagner le client dans la réalisation de ces travaux et la modification de son comportement ? Nous possédons, en la matière, une vraie valeur ajoutée.

Arnaud FLEURY

Vous avez proposé la création d’un fonds financé en partie par la BEI. Ce fonds offrirait-il une plus grande efficacité ?

Pierre DUCRET

Cette proposition essaie de tenir compte des réalités en matière de financement. Les certificats d’énergie n’ont pas été conçus comme un outil de financement mais d’incitation. Par ailleurs, quelles que soient les actions que nous mettons en place, nous allons être confrontés à un besoin de crédits privés. Nous cherchons justement ces financements au sein de CDC Climat. Nous savons que les banques auront besoin d’être refinancées. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont d’ailleurs mis en place des systèmes particuliers depuis plusieurs années en la matière. En Allemagne, ce système est même cofinancé par les énergéticiens. Le Royaume-Uni a créé une banque publique et un système de financement privé de l’efficacité énergétique et là encore les énergéticiens participent au dispositif. Il s’agit d’une condition absolument nécessaire même si elle s’avère tout à fait insuffisante. Nous devons agir en collaboration avec les banques, qui seront, en contrepartie, rémunérées. Un dispositif bancaire de ce type pourrait bénéficier d’investissements de la BEI, émettre des obligations qui seraient achetées par les investisseurs institutionnels et, par ce biais, orienter le marché obligataire privé vers la performance énergétique.

Arnaud FLEURY

Le compteur Linky présente-t-il un intérêt de votre point de vue ? Est-il possible de faire de l’efficacité énergétique vertueuse en France ?

Dominique AUVERLOT

Nous devons favoriser le développement des smart grids et instiller plus d’intelligence dans le réseau. La Ministre a institué un groupe de travail sur le déploiement du compteur intelligent et devrait prendre des décisions dans les prochains mois. Ce compteur doit être durable et favoriser au maximum l’efficacité énergétique.

Arnaud FLEURY

Le bonus-malus était-il une bonne idée ?

Fabien CHONE

Ce système comporte une dimension pédagogique de grande vertu. Savoir qu’un consommateur consomme de manière a priori déraisonnable permet de cibler nos efforts de promotion de l’efficacité énergétique. Le degré de complexité du dispositif nous pose cependant des problèmes de mise en œuvre. Il faut donc que les paramètres se révèlent plus simples. Je ne crois pas que l’efficacité en matière de sobriété énergétique viendra de pénalités ou d’incitations économiques mais davantage d’actions pédagogiques et du recensement des mauvaises consommations.

Henri DUCRE

Toutes les actions entreprises pour attirer l’attention des consommateurs sur leur énergie vont dans le bon sens. Pour le client, le système ne doit pas s’apparenter à une usine à gaz. En outre, d’autres énergies que les énergies de réseau sont utilisées et

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doivent être prises en compte dans le dispositif. Il doit, par ailleurs, être lié à une capacité de rénover et tenir compte des problématiques de précarité énergétiques. Enfin, il faut se garder des fausses bonnes idées. L’interdiction des coupures en hiver paraît généreuse. Nous ne coupons pas en hiver les clients en situation de précarité, mais je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas le faire vis-à-vis des autres clients.

Arnaud FLEURY

Linky permet-il de travailler à l’effacement pour les particuliers ?

Philippe MONLOUBOU

Les fondamentaux du principe du bonus-malus sont partagés. En revanche, si les signaux ne se montrent pas à la hauteur de la dynamique que nous devons créer autour de la rénovation, nous ne pourrons tout résoudre. Il faut trouver quelques éléments clés à adresser, comme la précarité. Du point de vue technique, il est possible de faire de l’effacement avec tout compteur Linky mais il n’existe pas aujourd’hui de modèle économique, faute de cadre réglementaire. Le modèle qui sous-tend l’effacement existe dans le domaine industriel mais pas encore, en revanche, chez les particuliers.

Arnaud FLEURY

L’idée du tiers investisseur peut-elle présenter un intérêt ?

Pierre DUCRET

Tout le monde cherche des solutions mais les coûts de transaction se révèlent relativement élevés. Ce n’est pas un mode de financement mais une technique de montage qui ne se substitue pas à la question du circuit de crédit. Le développement de ce dispositif justifie au contraire d’autant plus la création d’un système de financement. A l’échelle des particuliers, sommes-nous capables de bâtir des systèmes pesant le moins possible sur le budget des particuliers ? Je doute qu’il existe, en la matière, une solution miracle.

Arnaud FLEURY

Comment modifier la consommation d’électricité ?

Fabien CHONE

Poser un compteur Linky ne suffit pas. Sans vecteur économique, le fournisseur ne pourra pas en faire grand-chose. Les signaux économiques qui manquent aujourd’hui tiennent d’abord à l’établissement d’un tarif d’utilisation des réseaux qui corresponde à la logique de Linky en véhiculant des signaux économiques permettant au client de moduler sa consommation. Tel n’est pas le cas aujourd’hui. A cela s’ajoute la question de la rémunération de la capacité, nécessaire pour promouvoir l’effacement chez les particuliers. Un projet de décret devrait mettre en place un marché de capacité. Il est certain qu’un signal économique à la pointe de consommation, vu d’un point de vue national, s’avère fondamental et il faudra que le compteur Linky puisse mesurer les consommations à la pointe, qui vont provoquer les obligations de capacité.

Arnaud FLEURY

Partagez-vous ce point de vue ?

Henri DUCRE

Tout à fait. Il faut des moyens techniques et des signaux économiques. Pour réussir le défi de la transition énergétique, nous devons travailler tous ensemble, collectivités locales, fournisseurs d’énergie, filière du bâtiment, etc. Nous militons pour tracer un parcours de la

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rénovation énergétique, avec l’idée d’un passeport qui suivrait le client et lui donnerait confiance dans le système.

Arnaud FLEURY

Etes-vous optimiste sur les actions en matière d’efficacité énergétique ?

Dominique AUVERLOT

Il existe un certain nombre de conditions de succès, notamment l’institution d’un dialogue entre les acteurs, les interconnexions et la limitation des coûts de l’électricité.

Arnaud FLEURY

Peut-être faudrait-il aussi un changement de mentalité ?

Dominique AUVERLOT

Les Français se montrent volontaires dans le développement des énergies renouvelables mais refusent une augmentation de leur facture.

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aujourd’hui 50 000 embauches dans des métiers à forte valeur ajoutée. La sortie du nucléaire coûterait cher en termes d’emploi et en termes de prix de l’électricité. L’éolien terrestre est racheté 85 euros le MWh et le solaire environ 100 euros le MWh. Toute énergie remplaçant le nucléaire coûte plus cher.

Arnaud FLEURY

Que signifie la fermeture d’une centrale en termes de redéploiement ?

Pierre BORNARD

En Allemagne, les fermetures de centrales ont exigé un redéploiement des infrastructures. Il importe de prendre en compte le fait que les infrastructures ne doivent pas suivre mais précéder ces fermetures. La transition énergétique met en jeu différents secteurs et dispositifs, qui suivent leur propre temporalité, une temporalité aujourd’hui totalement ignorée.

Arnaud FLEURY

Quel est, pour GDF Suez, le bon mix énergétique ?

Jean-Baptiste SEJOURNE

Nous disposons d’un parc de 1 200 MW sur un parc installé de 7 000 MW. La transition énergétique constitue une grande opportunité car elle peut créer de la richesse et des emplois en France jusqu’en 2027-2028. Quant à son coût pour le consommateur, nous avons constaté que l’écart entre la transition énergétique et la poursuite des politiques actuelles reste très réduit. Le consommateur, pour financer la transition énergétique, verrait sa contribution augmenter de 12 %. Il faudra multiplier par huit, voire davantage, la capacité des énergies renouvelables, ce qui exige que nous engagions des actions encore inédites.

Arnaud FLEURY

Des doutes ont été émis par le chef de l’AIE sur la transition énergétique à la française.

Jean-Baptiste SEJOURNE

C’est pour cela que le débat doit se concentrer sur les conditions de réussite en mobilisant un panel de parties prenantes extrêmement large. Si rien ne change dans les processus, nous n’y parviendrons pas. Il faut faire en sorte que les bonnes décisions puissent être prises pour que les filières industrielles puissent se structurer.

Arnaud FLEURY

Quelle est la vision du patronat sur la transition énergétique à la française ?

Suzanne NIES

Nous essayons de représenter les acteurs européens. Cette question sur le mix énergétique me paraît limitée. Il faut voir plutôt la façon dont tous les éléments peuvent se générer. Il faut établir une vision dynamique de la production d’électricité. Les pays européens ont opéré des choix très différents les uns des autres. Le problème actuel vient de l’absence d’une méthodologie commune sur l’investissement et l’innovation.

Arnaud FLEURY

Comment agir dans un marché des investissements déprimé ?

Suzanne NIES

L’industrie européenne doit se repositionner dans l’avenir, en s’interrogeant au-delà de la génération d’électricité et en mettant en place des politiques raisonnables et cohérentes entre elles. Il faut anticiper les changements liés à l’émergence de nouveaux acteurs.

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Arnaud FLEURY

Pourquoi EDF a-t-il fait le choix d’investir dans des centrales à gaz ? Pouvons-nous nous diriger massivement vers les énergies renouvelables sans avoir résolu la problématique du stockage ?

Yves GIRAUD

Nous avons fait le choix d’investir dans le parc existant en opérant une transition vers plus d’efficacité énergétique. L’électricité constitue l’un des seuls secteurs qui n’est pas déprimé aujourd’hui. Nous avons la chance en France de disposer d’un outil industriel fantastique qui délivre de grandes quantités d’électricité à un faible coût et offre de nombreux emplois dans le secteur lui-même et au-delà. Nous devons préserver une forte part de nucléaire, qui produit une électricité compétitive qui nous apportera les moyens de financer les énergies renouvelables. Il faut développer des énergies compétitives et de l’emploi. Nous nous sommes d’ailleurs engagés dans cette voie en développant, par exemple, une nouvelle éolienne offshore construite par Alstom à Saint-Nazaire.

Arnaud FLEURY

Pouvons-nous envisager des énergies renouvelables soutenables d’ici 2025 ?

Yves GIRAUD

Il le faut. 70 % des panneaux photovoltaïques installés en Allemagne ont été importés. Il en est de même en France. Nous devons développer nos propres techniques. L’éolien terrestre, quant à lui, se révèle très proche de la compétitivité. Le Gouvernement va d’ailleurs prendre des mesures pour le favoriser.

Arnaud FLEURY

Comment résoudre le problème du stockage ?

Michel CREMIEUX

La flexibilité et la modularité du système s’avèrent essentielles. Nous devons donc mettre en œuvre le plus rapidement possible des outils permettant le stockage et la modularité, en mettant l’accent sur le développement de l’hydraulique. Nous pourrions ainsi lancer des appels d’offre sur les concessions hydrauliques pour permettre leur rénovation.

Arnaud FLEURY

Le secteur hydro-électrique bénéficie-t-il encore d’une bonne acceptabilité ?

Jean-Baptiste SEJOURNE

L’énergie hydraulique représente une énergie renouvelable pour laquelle nous disposons déjà d’une filière reconnue à l’étranger, qui ne présente aucun impact environnemental et qui apporte de l’énergie ou de la puissance, avec une grande flexibilité et beaucoup de fiabilité. C’est la meilleure des énergies renouvelables. Dans ses travaux, l’UFE a déterminé que le potentiel résiduel existant en France atteignait 8 TWh avant prise en compte des impacts environnementaux. La nouvelle définition du schéma des rivières présente toutefois un risque puisque les trois quarts de cette capacité pourraient être reclassés. Une procédure doit désormais être mise en œuvre en vue de lancer des appels d’offre pour la construction de nouveaux ouvrages.

Arnaud FLEURY

Comment traiter la question de la pointe, essentielle dans le développement des énergies renouvelables ?

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Pierre BORNARD

A défaut d’une production « dispatchable », nous devons instituer une consommation « dispatchable ». Une bonne part de la consommation peut être différée de quelques minutes voire de quelques heures. Nous devons développer cet aspect. Linky constitue un outil pertinent mais il n’est pas le seul. Nous devons agir dès avant son déploiement. L’idée du rôle privilégié des fournisseurs correspond, pour moi, au schéma du siècle passé. S’enfermer dans ce schéma est un combat perdu d’avance.

Arnaud FLEURY

Quelles sont vos propositions pour faire évoluer le système électrique ?

Michel CREMIEUX

L’exemple des concessions hydrauliques pourrait être reproduit. Nous avons conduit des rénovations nécessaires dans les vallées alpines et pyrénéennes en tenant compte de la complexité des projets. Nous souhaiterions faire de même rapidement partout en France. En Espagne, nous avons développé une initiative d’air comprimé qui pourrait s’avérer aussi très utile dans le système français.

Arnaud FLEURY

Faut-il revoir l’architecture du marché ? Bruxelles a communiqué sur ce sujet, rappelant tout l’intérêt d’un marché intégré mais aussi toutes les difficultés qui perdurent en la matière.

Suzanne NIES

L’électricité s’est avérée très européenne dès le début. L’indépendance ne constitue pas une fin en soi. EURELECTRIC souscrit à cet objectif de mise en place d’un marché européen de l’énergie en 2014 car nous sommes convaincus de l’efficacité d’un tel système. Nous avons connu trois phases de libéralisation. Cette libéralisation est aujourd’hui menacée par la nouvelle régulation qui s’insinue dans les pays et par les subventions qui tendent à se développer. La Commission travaille justement à définir de nouveaux types de soutien, dynamiques et européens, qui ne causent pas de distorsion de concurrence sur le marché.

Yves GIRAUD

Le Royaume-Uni constitue un très bon exemple de transition énergétique en Europe. Nous possédons, en France, un market design qui ne reflète pas totalement le coût de l’électricité. La CSPE ne couvre pas les coûts des énergies renouvelables. Concernant la pointe, le Gouvernement s’apprête à sortir un décret sur les obligations de capacité. Il faut savoir que le dernier moyen de capacité ne produit quasiment jamais et n’est donc jamais rémunéré en énergie. Il faut donc mettre en place un mécanisme qui prévoie une répercussion de ce coût sur le client final. Quant au CO2, le prix actuel ne permet pas d’engager des actions significatives. Enfin, même le coût complet du nucléaire n’est pas couvert.

Jean-Baptiste SEJOURNE

Nous devrons consentir 18 milliards d’euros d’investissements dans la production par an. Nous devons travailler aux conditions de réussite et examiner chaque domaine précisément. Dans l’éolien terrestre, nous ne pourrons nous développer davantage si les contraintes perdurent en matière de ZDE ou de radar. Dans le domaine de l’offshore, le 2ème appel d’offres doit être lancé. Quant aux énergies marines, nous partons de rien. Un processus en deux temps est mis en place, avec la construction de fermes pilotes puis de fermes industrielles et le traitement des aspects de raccordement. Le temps est venu de se confronter aux réalités. Si nous voulons parvenir à produire les MWh qui nous serons nécessaires, il convient de déterminer les actions à mener et, en cas de retard, se préparer à produire plus d’énergie thermique avec toutes les difficultés qu’un retour à cette énergie engendrerait.

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Le développement des nouvelles énergies fait désormais partie intégrante de la stratégie d’EDF, qui s’en est donnée les moyens industriels, et par l’intégration à 100 % d’EDF Energies nouvelles l’an dernier. Nos investissements en 2011 dans les nouveaux moyens de production ont dépassé ceux consentis dans le nucléaire. EDF développe en France et dans le monde les trois principales technologies (éolien terrestre, éolien offshore et photovoltaïque) et conduit des expérimentations importantes, notamment dans les énergies marines, la géothermie et le stockage. Nous aurons investi cette année 12 milliards d’euros, dont deux tiers en France, aussi bien dans les diverses formes d’énergies produites que dans l’amélioration de nos réseaux de transport et de distribution et dans la fiabilité de nos centrales.

Les économies d’énergie représentent un enjeu majeur à la fois environnemental, économique et social. Si certains pensent qu’EDF avance timidement ou à reculons dans ce domaine, je leur rappellerai qu’EDF est, de loin, le premier acteur économique et industriel de l’économie d’énergie en France grâce aux actions concrètes réalisées chez les Français mais également dans le tertiaire et l’industrie et compte le demeurer, par le biais de nouveaux objectifs très ambitieux.

Les efforts doivent se concentrer sur des gestes essentiels, avec une première priorité d’identification des 4 millions de logements les plus énergivores. Notre expérience de terrain, acquise auprès des bailleurs sociaux, a permis, depuis 2006, la rénovation de 1,6 million de logements, dont 500 000 logements sociaux. Plus récemment, nous avons participé à un programme de l’ANAH en vue de déployer des actions d’économie d’énergie dans les logements occupés par des personnes en situation de précarité énergétique.

Notre deuxième priorité tient à impliquer la filière du bâtiment afin de systématiser le réflexe énergétique et structurer l’offre de travaux. La formation des acteurs installateurs constitue un levier sur lequel nous disposons de retours d’expérience très encourageants. Ainsi, en quatre ans, 50 000 artisans ont été formés à la performance énergétique. Enfin, notre troisième priorité vise à accompagner les collectivités et territoires dans leur stratégie énergétique. Nous nous organisons pour proposer des démarches d’accompagnement. EDF va participer à ce nouvel élan de la politique d’économie d’énergie.

Pour autant, j’ai la conviction que l’électricité représente l’énergie de l’avenir. De par ses qualités physiques, elle constitue l’énergie de la transition. De nouveaux usages se développent en effet pour se substituer aux énergies fossiles (pompes à chaleur, véhicules électriques, chauffage par l’induction, domotique, etc.). Enfin, c’est la seule énergie produite en France à 90 % sans CO2, grâce à l’hydraulique, au nucléaire et aux nouvelles énergies renouvelables.

Il est essentiel de distinguer l’utilité de renforcer la maitrise de l’énergie pour qu’un même logement consomme moins et l’évolution de la demande globale d’électricité du pays, qui dépend à la fois de la croissance démographique et économique et de phénomènes liés au développement des usages spécifiques et aux processus de substitution.

Nous devons garantir la sécurité de l’approvisionnement en toute circonstance, nous tenant prêts à répondre à tous les nouveaux besoins qui émergeront lors de la reprise économique tant attendue. La diversification du mix énergétique à l’horizon 2025 résultera de l’évolution de la demande et de la dynamique de développement des énergies renouvelables, assurée notamment par EDF, premier producteur d’énergies renouvelables en France.

Cette diversification du mix illustre le fait que les énergies renouvelables et le nucléaire ne s’opposent en aucune manière mais sont, en fait, liés. En effet, un développement ambitieux des énergies renouvelables en France suppose de pouvoir compter sur un socle de compétitivité du KWh qui provient aujourd’hui de la performance du parc existant.

Proximité, investissement, innovation, optimum économique pour la collectivité, indépendance énergétique, développement de notre industrie, voilà ce qui doit continuer à nous rassembler. C’est en tout cas la priorité pour EDF.

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Paris, le 28 novembre 2012

conditions raisonnables alors que les énergies renouvelables sont, par définition, non planifiées. Dans tous les domaines, qu’il s’agisse des énergies renouvelables, des véhicules électriques, des nouveaux quartiers, des nouveaux tramways ou de tous les projets d’aménagement urbain ou rural, nous devons nous placer en anticipation, être associés, très en amont, sur les schémas régionaux Climat-Air-Energie ou sur les schémas de raccordement au réseau des énergies renouvelables et créer des instances de dialogue et de concertation à la maille adéquate.

Le distributeur repose sur deux piliers : d’une part des hommes et des femmes, avec des compétences, une véritable expertise, un dévouement et un engagement de service public, et d’autre part, des technologies, le tout au service des territoires, avec une volonté de dialogue clairement affirmée.

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Paris, le 28 novembre 2012

Marcel DENEUX

Nous avions émis 40 préconisations dans notre rapport mais nous sommes encore loin de leur atteinte dans leur intégralité. Nous avions en particulier souligné l’absence d’une véritable interconnexion.

Arnaud FLEURY

Un nouveau blackout pourrait-il se produire ?

Marcel DENEUX

L’opinion publique n’a pas su que cette panne en Allemagne a produit des effets jusqu’au Maroc, signe de la nécessité d’une solidarité et d’une interconnexion. Un tel événement demeure techniquement possible mais l’expérience a conduit les opérateurs de réseau à plus de vigilance, la panne provenant, en partie, d’un manque de qualité dans la gestion des réseaux.

Arnaud FLEURY

Disposer d’un seul opérateur de réseau en France ne constitue-t-il pas un handicap ?

Marcel DENEUX

Notre acteur principal gère pour l’ensemble des producteurs. Cette coordination est bien assurée et les salariés assurent le dispatching avec qualité et compétence.

Arnaud FLEURY

La Commission a souligné dans sa récente communication, que l’Union européenne n’est pas en bonne voie pour respecter l’échéance d’une intégration du marché d’ici 2014. Reste-t-il tant à faire, notamment en termes d’interconnexion ?

Mechthild WÖRSDÖRFER

Nous avons quand même réalisé beaucoup de progrès. Les consommateurs bénéficient d’un choix plus grand, les flux entre Etats membres se sont renforcés, les tarifs restent différents mais du fait des taxes et droits. Nous avons toutefois conclu qu’il restait encore beaucoup à faire pour implémenter ce marché intérieur. Le 3ème paquet de libéralisation n’a pas été transposé dans nombre d’Etats membres. Nous devons également mettre en place des mécanismes de capacité et nous avons lancé une consultation publique voilà deux semaines sur la nécessité de créer un marché de capacité sur les énergies renouvelables pour dégager une solution européenne.

Arnaud FLEURY

Pensez-vous que des progrès sont en cours aujourd’hui en termes d’interconnexion malgré les lenteurs et la crise ?

Mechthild WÖRSDÖRFER

Nous avons effectivement réalisé de nombreux progrès sur les infrastructures et les interconnexions. Nous sommes parvenus hier soir à un accord sur un règlement relatif aux infrastructures. Grâce à cela, nous allons définir des projets communs d’intérêt européen pour lier les pays du Nord au Sud ou de l’Est à l’Ouest dans le domaine de l’électricité et du gaz. Nous espérons aussi bénéficier de financements européens par le biais d’un nouveau fonds qui pourrait être créé en 2014-2015 avec l’accord de tous les Etats membres.

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Paris, le 28 novembre 2012

Arnaud FLEURY

Quel serait le message du distributeur en matière d’interconnexion, surtout dans la logique d’un marché toujours plus intégré ?

Michèle BELLON

En France, les interconnexions s’opèrent essentiellement au niveau du réseau du transport puisqu’en très haute tension. Nous recevons quelques demandes de raccordement anecdotiques pour des petites puissances au niveau des Alpes ou des Pyrénées. Pour autant, l’Europe joue, pour nous, un rôle important. Je préside l’association des distributeurs européens au sein d’EURELECTRIC. Cette réunion des distributeurs européens permet de progresser dans l’analyse des problèmes que nous allons rencontrer, dans la standardisation, la normalisation ou l’innovation. En la matière, d’ailleurs, nous avons travaillé avec d’autres distributeurs européens à des projets de smart grids subventionnés par la Commission européenne. Il importe d’échanger. Prenons le cas des bornes de charge des véhicules électriques, aujourd’hui différentes entre deux territoires. L’Europe de l’énergie doit donc progresser vers plus de standardisation.

Marcel DENEUX

Le Traité de Lisbonne avait prévu la mise en place d’une politique européenne de l’énergie. Nous nous acheminons lentement dans cette direction mais la difficulté reste grande. Nous devons convenir d’un objectif. L’Europe compte quand même 34 pays qu’il faut interconnecter et 43 opérateurs.

Arnaud FLEURY

Le groupe franco-belge Solvay a racheté Rhodia. Vous menez une activité électro-intensive. Quelles seraient vos attentes vis-à-vis du marché intégré ?

Philippe ROSIER

Solvay réalise aujourd’hui 13 milliards d’euros de chiffre d’affaire dans la chimie et achète pour 1,5 milliard d’euros d’énergie chaque année, dont 75 % en Europe. Nous constatons que la compétitivité de l’énergie en Europe se dégrade par rapport au reste du monde. La zone devient de plus en plus chère. Il existe par ailleurs, entre les pays de cette même zone, une divergence dans les modèles et les systèmes de compensation. Chaque pays atteint des niveaux de compétitivité et de prix très différents. Ainsi, notre prix complet (transport et la taxe énergies renouvelables compris) atteint près de 50 euros en France, soit le même prix qu’en Allemagne alors que ce pays a mis en place le mix énergétique le plus cher d’Europe et que ses prix devraient, l’an prochain, descendre à 30-40 euros. L’énergie qui représentait le symbole de l’union en Europe constitue aujourd’hui le symbole de la désunion. Chaque pays met en place son mix et ses systèmes de compensation, sans concertation et l’interventionnisme n’a jamais été aussi fort.

Arnaud FLEURY

Quel serait le message d’une entreprise locale sur la question européenne ?

Olivier SALA

Il ne faut pas entrer dans un conflit de modèles. Nous aurons besoin à terme de tous les niveaux et la dimension locale est appelée à croître dans les années à venir. Je pense également que les niveaux locaux et européens doivent être directement liés afin de libérer les capacités innovatrices des territoires. La dernière directive sur l’efficacité énergétique et le rôle confié à la BEI s’orientent dans ce sens.

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Paris, le 28 novembre 2012

Arnaud FLEURY

Chaque pays défend ses priorités et opère ses propres choix économiques. Dans ce contexte, n’est-il pas normal que l’Europe recule sur la question de l’énergie ?

Pierre-Marie ABADIE

Je pense que nier l’Europe de l’énergie constitue un poncif français. Nous avons accompli depuis dix ans un travail important à l’échelle européenne. Nous sommes partis d’un projet de libéralisation du marché puis nous avons intégré les préoccupations d’environnement, de sécurité de l’approvisionnement et des infrastructures. Nous avons avancé sur tous les piliers. Cela ne signifie pas cependant que tout est parfait et que le modèle français deviendra le modèle phare du marché européen de l’énergie. Par ailleurs, notre modèle français historique, hérité des années 1970, n’est pas forcément adapté aux défis de demain. Notre système actuel est fait d’incohérences et de contradictions. Nous devons mener des réflexions pour mettre en place des régulations nationales et européennes plus ciblées, cohérentes et compatibles entre elles, adapter le marché aux énergies renouvelables et assurer la sécurité de l’approvisionnement. La politique de l’énergie existe en Europe. Elle demeure imparfaite mais elle a accompli de nombreux progrès.

Arnaud FLEURY

Comment assurer une coordination au niveau européen pour les ENR par exemple ?

Mechthild WÖRSDÖRFER

De nombreux progrès ont effectivement été accomplis dans le domaine de l’énergie. L’article 194 du Traité de Lisbonne a donné compétence à l’Union européenne pour promouvoir le marché des énergies renouvelables, les Etats conservant la responsabilité de définir le mix énergétique. Sur les trois objectifs à atteindre en 2020, nous devrions parvenir à une réduction de 20 % des émissions de CO2 et à l’établissement de 20 % d’énergies renouvelables. Avec la directive Efficacité énergétique, nous tendons aussi vers les 20 % de gain en ce domaine. Même si chaque Etat membre a conservé sa liberté dans le choix de son mix énergétique, nous avons instillé une convergence. Pour les énergies renouvelables, certains Etats membres comme l’Allemagne ont mis en place des systèmes de soutien divergents de la philosophie européenne. Nous allons tenter de promouvoir encore davantage la cohérence l’an prochain. Chaque Etat membre peut agir à sa guise mais il importe que chacun soit convaincu de l’intérêt de s’orienter vers les énergies renouvelables, en conservant d’autres ressources dans leur mix énergétique.

Philippe ROSIER

L’Europe a effectivement progressé dans la politique énergétique, les problématiques environnementales ou l’ouverture des marchés. Il n’en est pas de même en revanche en termes de compétitivité et de sécurité d’approvisionnement. Aucune coordination ni optimisation n’est assurée au niveau européen dans la définition des mix énergétiques. L’énergie peut, de notre point de vue, constituer un moyen de créer l’Europe et de positionner celle-ci dans tous les ménages européens. Or aujourd’hui nous débattons de schémas nationaux qui ne sont pas pensés au niveau européen.

Arnaud FLEURY

Devrions-nous nous inspirer en France du modèle allemand ?

Olivier SALA

Je suis absolument convaincu qu’il nous faudra territorialiser nos approches sous peine de ne pouvoir financer nos évolutions. Par ailleurs, en termes d’acceptabilité sociétale, la société d’il y a 40 ans a changé et nous devrons associer les populations dans

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la transition énergétique. Dès lors que les collectivités territoriales souhaitent jouer un rôle plus prégnant dans les choix énergétiques, il leur faudra posséder les moyens d’exercer ce rôle. Or je suis convaincu que le modèle d’entreprise publique locale d’énergie présente un fort potentiel et une grande pertinence. Le secteur électrique français demeure très centralisé. Nous ne réussirons pas la transition énergétique sans une décentralisation.

Michèle BELLON

J’en suis tout à fait d’accord. Il ne faut pas opposer les dimensions locales et nationales. La situation française actuelle est héritée du Conseil national de la résistance de 1946. L’existence d’une grande entreprise qui exploite le réseau pour le compte de tiers ne signifie pas pour autant que les autorités concédantes ne jouent pas un rôle et ne représentent pas déjà, en quelque sorte, des entreprises locales d’électricité. Le fait que 95 % du territoire soit couvert par ERDF n’est pas incompatible avec l’émergence des ELD. Nous avons d’ailleurs créé très récemment une association des distributeurs français. Les synergies entre nous se révèlent nombreuses.

Vous ne cessez de nous comparer avec l’Allemagne. Or l’Europe compte 27 pays et il n’existe pas deux modèles identiques. Toutes les expériences doivent être examinées. En Belgique, les intercommunalités exploitaient les réseaux avec des tarifs différents. Elles tendent à se regrouper pour s’orienter, sous huit ans, vers le modèle français. Je ne suis pas sûre que le modèle allemand constitue le modèle idéal. Dans ce pays, les énergies renouvelables se sont massivement développées dans le nord-est alors que les consommateurs se trouvaient dans le sud, le modèle a vu émerger un éclatement des acteurs sans coordination de nature à faire en sorte que les énergies éoliennes soient véhiculées vers les zones de consommation. Tout ceci ne me paraît pas exemplaire. Nous devons comparer l’ensemble des modèles pour progresser ensemble vers une Europe de l’énergie.

Arnaud FLEURY

Comment assurer une plus grande solidarité entre les régions et développer des projets qui puissent se mettre en œuvre plus rapidement et sans confrontation ?

Marcel DENEUX

Le principal problème tient à l’information. Les multiples blocages vis-à-vis des lignes à haute tension sont provoqués par des gens mal informés. Il convient d’assurer un maillage à la hauteur de la consommation. J’ai rédigé un rapport sur le Paquet européen portant le « 3x20 ». Nous évoquons rarement l’objectif tenant à la sobriété énergétique. Or la consommation électrique et les réseaux vont dépendre des actions entreprises sur l’équipement des bâtiments. Notre politique découle de la loi de 2005 sur les certificats d’économie d’énergie, que nous avions pensés comme un levier pour atteindre cet objectif. Le Parlement devrait prochainement examiner ce sujet.

Arnaud FLEURY

Comment trouver les projets les plus adaptés à la réalité du terrain ?

Pierre-Marie ABADIE

Ce n’est pas tant opposer les dimensions nationales et locales qu’aborder le local avec toute la vigilance requise. L’innovation constitue un enjeu institutionnel et permet à tous les nouveaux acteurs d’entrer dans le mécanisme électrique. Trois points de vigilance doivent être conservés à l’esprit. Le premier principe doit être le suivant : qui décide paie. Si des politiques se développent sur un territoire, elles doivent être assumées, ce qui pose des questions de financement et de régulation. Le modèle allemand, par exemple, est fondé sur des monopoles locaux. Enfin, l’ensemble du processus est sous-tendu par une question politique de solidarité. Si le système énergétique est mis à mal, notre péréquation actuelle sera fragilisée. Or il s’agirait là d’une réforme colossale très déstabilisatrice pour le

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système. Nous devons donc mobiliser les territoires tout en préservant les mécanismes de péréquation qui représentent le cœur du système aujourd’hui.

Olivier SALA

Il importe de déterminer les éléments que nous souhaitons préserver mais nous ne devons pas pour autant avancer à reculons. L’échelon local est, de toute manière, appelé à se développer. Il convient donc de trouver un cadre de régulation qui permette de stimuler l’innovation au niveau territorial. Sans cela, la France passera à côté de la transition énergétique. Le modèle allemand n’a pas toutes les vertus mais il se révèle tout à fait compatible avec la directive en préparation au niveau européen. La France, au contraire, passe plutôt pour un mauvais élève.

Arnaud FLEURY

Comment l’Europe voit-elle la montée en puissance des projets régionaux ?

Mechthild WÖRSDÖRFER

La France prend souvent le modèle allemand comme un modèle idéal alors que la presse allemande se montre très critique vis-à-vis de celui-ci. Au niveau européen, les fiches des Etats membres publiées sur le marché intérieur analysent les points forts et les points faibles de chaque système. Or tous les modèles présentent des avantages et des désavantages

Arnaud FLEURY

Vous prônez plutôt la libéralisation.

Mechthild WÖRSDÖRFER

Oui. C’est toute la logique du 3ème paquet européen. En matière de politique énergétique, nos premiers interlocuteurs sont les Etats membres. Nous nous adressons aussi indirectement aux régions. Les fonds structurels s’intéressent plutôt aux projets concrets.

Arnaud FLEURY

Quel est l’impact de l’existence d’un opérateur local ?

Marcel DENEUX

La Somme est une terre privilégiée. Les utilisateurs de ces SICAE se sentent plus près de leur fournisseur et de leur distributeur, un sentiment de proximité que le grand groupe ne donne pas toujours. Notre SICAE devient peu à peu un énergéticien en étendant son périmètre au gaz et à l’énergie éolienne. Tout dépend de l’animation de cette SICAE sur son territoire.

Arnaud FLEURY

Le coût de l’énergie pourrait-il influer sur vos choix ?

Philippe ROSIER

La question se pose à l’évidence sur des produits où l’énergie représente 20-30 % du coût de production. Si nous appliquions les prix américains, nous économiserions chaque année 500 millions d’euros. Pour autant, nous restons européens et nous avons vocation à rester en Europe. Nous attendons maintenant des signaux qui nous permettent de continuer d’investir en Europe. La France et l’Europe entrent dans une année de débat. C’est le moment de réfléchir à l’intégration, dans une politique énergétique, des objectifs énergétiques de l’Europe. Ces objectifs se trouvent aujourd’hui tous focalisés sur

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Paris, le 28 novembre 2012

de demain, le solaire, le stockage de l’électricité, les batteries des véhicules électriques, l’hydrogène, la pile à combustible ou les biocarburants de 2ème et 3ème génération, tout ceci dans une logique de transfert de technologies vers l’industrie pour créer et développer de véritables filières industrielles nationales.

Arnaud FLEURY

Quelle est la stratégie de GDF Suez en la matière ?

Marc FLORETTE

Nous n’avons pas vocation à fabriquer des équipements. Je définirai plutôt GDF Suez comme un investisseur et un opérateur industriel, un ensemblier capable de mettre en œuvre diverses solutions ce qui ne l’empêche pas de conduire des recherches afin de devenir un acheteur éclairé, en fonction aussi des implantations.

Arnaud FLEURY

En quelles filières croyez-vous en France ?

Marc FLORETTE

GDF Suez constitue le premier producteur d’électricité éolienne on shore en France avec 1 100 MW et nous croyons fortement à cette énergie qui présente des prix de production tout à fait intéressants. Nous sommes aussi très impliqués dans la biomasse. GRDF a sélectionné 280 projets fiables sur le biogaz et nous travaillons au développement à plus long terme de la biomasse de 2ème et 3ème génération.

Arnaud FLEURY

Le Groupe EDF s’inscrit-il toujours dans une logique d’impulsion de filières ?

Bernard SALHA

EDF consacre des moyens très importants à la recherche et l’innovation, des aspects fondamentaux de la transition énergétique. Le Groupe consacre 500 millions d’euros à la R&D par an et emploie 200 personnes dans ce domaine en France et de par le monde. Ensemblier, nous ne concevons pas les équipements mais nous essayons de les évaluer et d’imaginer ce qu’ils pourraient être à l’avenir. Nous avons lancé un fonds d’investissement corporate, Electranova Capital, par lequel nous investissons dans des start-up pour développer les nouvelles technologies. Dans le domaine des énergies renouvelables, nous travaillons à la compétitivité des projets, en développant cette année trois grands projets d’éolien offshore en France. Nous allons également créer un institut de recherche sur le photovoltaïque, qui mobilise les grands industriels français et le monde de la recherche.

Arnaud FLEURY

AREVA souhaite prendre une part de 10 % dans le marché des ENR et a ouvert une unité au Havre, chargée de fabrication dans l’éolien offshore.

Alain BUCAILLE

Le marché de l’éolien offshore a aujourd’hui démarré. Nous avons pour projet d’y participer à au moins 15 % en Europe. 15 % de nos derniers carnets de commande touchent l’éolien offshore. Les associations spécialisées évoquent la création de 200 000-250 000 emplois dans ce secteur d’ici 10-15 ans. Nous espérons prendre une part active dans ce domaine.

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Paris, le 28 novembre 2012

Arnaud FLEURY

Pouvons-nous créer une filière rentable ?

Alain BUCAILLE

Tout dépendra des politiques publiques des grands Etats, en particulier du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France en Europe. Nous n’avons pas forcément à craindre la concurrence chinoise en ce domaine, compte tenu des coûts de transport. Il s’agit dès lors d’une course normale de recherche de compétitivité. L’éolien offshore présente la particularité, contrairement aux autres énergies renouvelables, d’être disponible 35-40 % du temps, ce qui limite le problème de l’intermittence.

Marcel TORRENTS

L’accent a été porté sur les ENR. Une recherche de haut niveau est menée sur l’efficacité énergétique. Or toutes les actions sont complémentaires et aucun domaine ne peut être exclu. L’économie consiste à consommer moins tout le temps, y compris durant les périodes de pointe. Tous les tests que nous menons sur les GTB que nous avons installés sur 7 000 bâtiments en France montrent que l’effacement s’avère très faible.

Arnaud FLEURY

Pouvons-nous conserver des prix de rachat de l’énergie photovoltaïque très élevés ?

Jean-Louis BAL

Les tarifs ne sont plus aujourd’hui aussi élevés qu’on ne le dit. Pour les centrales au sol, le point de comparaison permettant de déterminer le surcoût est constitué par l’électricité sortie de centrale sauf si cette centrale alimente de l’autoconsommation. Sur les bâtiments, ce point correspond à l’électricité acheminée au pied de l’immeuble, à condition d’auto-consommer. Il faut donc cibler les investissements photovoltaïques sur des lieux de consommation pour en faire une énergie décentralisée et nous assurer une compétitivité. Le photovoltaïque n’atteindra pas le prix de l’électricité actuel (50 euros le MWh) avant longtemps mais si nous prenons en compte l’électricité acheminée à l’entrée d’un réseau, il devient plus compétitif.

Arnaud FLEURY

Comment sortir du psychodrame qui entoure la question des prix de rachat ?

Jean-Louis BAL

Nous progressons. Les prix d’achat diminuent graduellement, en bonne intelligence avec le monde industriel pour pallier le manque de visibilité et les à-coups qui le découragent à investir. La concurrence chinoise représente un problème avant tout pour les industriels chinois. Nous ne serons jamais aptes à investir d’une manière aussi massive que ne l’a fait la Chine dans les dernières années mais nos capacités d’innovation technologique constituent de véritables atouts. Le terme intermittence introduit une dimension aléatoire et imprévisible. Or la production de photovoltaïque ou d’éolien s’avère tout à fait prévisible et la variabilité de ces énergies n’est pas aujourd’hui supérieure à celle de la consommation.

Marc FLORETTE

Les ENR s’avèrent en effet prévisibles mais elles ne sont pas programmables, ce qui suscite des problèmes de flexibilité et de stockage. Les constantes de temps diffèrent et appellent des palliatifs de nature différente. De nombreux systèmes de stockage sont aujourd’hui à l’étude.

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Quant aux pistes pour le futur, nous réfléchissons aujourd’hui au « power to gaz ». Le gaz représente une énergie produite à un coût relativement faible durant quelques heures, que nous pourrions transformer en hydrogène, stocker et transporter, ce qui présente un grand avantage. Un communiqué de presse est d’ailleurs paru ce matin sur le lancement d’un projet d’injection de GNL dans le réseau. Une voie encore plus ambitieuse consisterait à opérer une co-électrolyse de vapeur d’eau et de CO2 pour produire du CH4 synthétique.

Arnaud FLEURY

Comment rendre le photovoltaïque rentable en France ?

Bernard SALHA

Deux volets doivent être pris en compte. Le premier porte sur la technologie à mettre en œuvre pour concevoir des panneaux encore plus performants qu’aujourd’hui. EDF effectue une recherche très en amont et ses entités de petite taille préparent ces nouvelles technologies. A côté de cela se pose la question fondamentale de l’intermittence. Notre enjeu en la matière porte à la fois sur la technologie et l’économie. Les chauffe-eau électriques représentent aujourd’hui un potentiel de stockage de 20 TWh en France. L’aspect pilotage du système reste, en la matière, essentiel.

Arnaud FLEURY

Croyez-vous que le photovoltaïque français pourra contenir l’offensive chinoise ?

Sophie GALEY-LERUSTE

Bien sûr. Nous menons d’ailleurs des recherches sur de nouvelles technologies pour lutter contre la concurrence chinoise. Nous devons développer des filières sur ces technologies. Ainsi, plus d’une centaine de PME se sont installées près de Cadarache pour profiter des recherches menées dans tous les domaines énergétiques et cela s’accompagne d’un enjeu de développement de l’emploi. Nous travaillons notamment sur des solutions intégrées avec l’hydrogène, qui constitue un moyen de stockage.

Arnaud FLEURY

Ces recherches pourraient-elles aboutir à la création d’une filière industrielle ?

Sophie GALEY-LERUSTE

Bien sûr. La France pourrait d’ailleurs bénéficier en ce domaine d’un avantage compétitif en proposant des solutions photovoltaïques offrant une possibilité de stockage.

Arnaud FLEURY

L’industrialisation coûte cependant fort cher.

Alain BUCAILLE

Marc Florette avait raison d’évoquer l’importance de l’hydrogène. Il s’avère indispensable de constituer à temps une filière industrielle compétitive. Peut-être demain la Chine cherchera-t-elle à atteindre l’indépendance énergétique par l’adjonction d’hydrogène au gaz de schiste. L’hydrogène constitue un sujet majeur et je serais étonné que les allemands puissent résoudre leur question sans y avoir recours.

Arnaud FLEURY

Sont-ils plus avancés que nous ?

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Alain BUCAILLE

Non. La nécessité devrait toutefois les conduire à s’engager davantage dans la démarche. Toutes les études internationales sur le climat évoquent la nécessité de dé-carboner les transports, pour réduire la facture d’énergie fossile de la France. Or nous savons que techniquement nous pouvons gagner 20-30 % grâce à des innovations énergétiques.

Arnaud FLEURY

Que retenez-vous de toutes les initiatives ?

Marcel TORRENTS

Nos actions s’avèrent complémentaires. Nous devons éduquer les populations et les inciter à consommer convenablement tant à leur domicile qu’à leur travail. Notre première cible concernera les campings et les logements sociaux et nous cherchons à ce que les populations puissent réaliser de réelles économies sans perdre en confort.

Arnaud FLEURY

Comment contribuez-vous à la filière française ?

Marcel TORRENTS

La France fait partie des grands leaders mondiaux de la construction électrique avec les Allemands. Je serai donc tout à fait favorable à la création d’une filière en ce domaine, d’autant que nous possédons tous les fondamentaux et l’image.

Arnaud FLEURY

L’atome constitue une autre spécificité française. Devons-nous continuer à investir dans les centrales de 4ème génération ?

Alain BUCAILLE

La Chine, la Russie, la Corée du sud et l’Inde, soit la moitié de l’économie planétaire, ont confirmé leur orientation nucléaire. Sans recherches ni programmes, sans maintien de la dynamique, la France risque d’être rattrapée par ses concurrents.

Arnaud FLEURY

Avons-nous besoin du nucléaire dans le cadre de la transition énergétique et au-delà ?

Alain BUCAILLE

Il faut examiner le sujet sous l’angle français et l’angle mondial. Nous disposons en France d’une ressource accumulée nécessaire. Du point de vue mondial, si nous dépassons 1 500 réacteurs installés, nous serons obligés de construire des réacteurs de génération suivante. Quelle serait la situation de la France si nous renoncions à effectuer des recherches dans ce domaine ? La sécurité risquerait d’en pâtir.

Arnaud FLEURY

Faut-il donc continuer dans cette voie ?

Sophie GALEY-LERUSTE

Nous pensons que les réacteurs nucléaires rapides joueront un rôle dans la réduction des déchets et de leur toxicité. De petits réacteurs peuvent également être implantés sous la mer ou en barge dans des pays qui ont besoin d’une puissance moins forte pour l’alimentation des villes de bord de mer ou des dispositifs de désalinisation. Nous

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travaillons à améliorer les dispositifs actuels et futurs car nous pensons que le nucléaire continue de faire pleinement partie du mix énergétique.

Arnaud FLEURY

Etes-vous inquiets pour le futur de la filière nucléaire française ?

Bernard SALHA

Nous n’avons aucune inquiétude. L’industrie française du nucléaire conserve une crédibilité internationale absolument incontestable en ce domaine. Nous ne devons pas pour autant nous satisfaire de cette situation mais continuer d’améliorer la sûreté et la durée de vie de nos réacteurs et préparer les filières de demain, avec des réacteurs de 3ème et 4ème génération.

Arnaud FLEURY

Que pensez-vous du développement du nucléaire en tant que filière technique et industrielle ?

Jean-Louis BAL

Dans les scénarios de croissance des besoins en énergie de l’AIE, l’efficacité énergétique représente 50 % des efforts, les énergies 25 %, le nucléaire et la séquestration du CO2 se partageant les 25 % autres. Ce rôle assigné aux énergies renouvelables s’avère largement suffisant pour satisfaire nos appétits. La question du changement climatique demeure essentielle pour la survie de l’humanité. Nous ne pouvons nous permettre de négliger quelque piste que ce soit, y compris la piste du nucléaire.

Marc FLORETTE

Nous n’avons pas d’hésitations sur le nucléaire et sommes prêts à apporter toutes nos compétences dans des partenariats multinationaux. Le nucléaire représente une grande famille et nous sommes conduits à partager nos expériences en matière de sûreté. Selon les rapports de l’AIE, il faut effectuer des recherches sur la capture du CO2, un exercice aujourd’hui très coûteux et exigeant une véritable révolution technologique, sur le transport du CO2 et sur l’acceptabilité sociale de son stockage. Cette voie ne doit pas être abandonnée même si elle reste difficile à réaliser.

Arnaud FLEURY

Pensez-vous que la transition énergétique pourrait engendrer un fort développement des PME ?

Marcel TORRENTS

Les actions des industriels et les décisions politiques peuvent effectivement favoriser notre développement.

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Paris, le 28 novembre 2012

L’explosion de la CSPE, avec 5 milliards d’euros à payer du côté d’EDF. Les tarifs d’achat des énergies renouvelables ne sont pas les seuls responsables de la croissance exponentielle de ce mécanisme mais ils en représentent la part principale et il n’est pas certain que nous puissions conserver éternellement ce modèle ;

La montée en puissance de la précarité énergétique et l’urgence d’élargir les tarifs sociaux ;

La recherche sur le stockage et les énergies marines, parent pauvre de nos préoccupations alors que ces domaines présentent des perspectives très intéressantes.

Sur ces chantiers et dans le cadre du débat qui s’ouvre aujourd’hui, nous devons partager notre diagnostic, en donnant la même définition aux termes afin que la confrontation s’opère sans passion inutile. Si nous ne partageons pas plus avant la nécessité de réaliser des économies et diversifier notre mix énergétique, nous ne parviendrons pas à trouver un compromis utile, d’autant que notre croissance et notre taux de chômage réduisent nos marges de manœuvre financières.

La commission des affaires économiques va conduire une mission de quelques mois sur l’énergie hydraulique. Le précédent Gouvernement avait mis en place une politique de libéralisation du secteur. Vous connaissez ma position en la matière. Ce secteur joue un rôle d’appoint en période de pointe de consommation et par rapport à l’intermittence des énergies renouvelables. Il doit, de ce fait, être considéré dans sa globalité. Nous devons d’abord examiner ses fonctions avant de déterminer la façon de le gérer pour en optimiser les usages. Marie-Noëlle Battistel, député de l’Isère, pilote cette démarche.

Nous lançons également un travail de réflexion sur les approvisionnements en gaz. Enfin, la question de la responsabilisation des conseils régionaux sera abordée dans le cadre de la loi de décentralisation votée l’an prochain car nous pouvons décentraliser certaines responsabilités en matière, par exemple, d’autoconsommation, de développement coordonné des renouvelables ou d’isolation thermique, tout en conservant une cohérence nationale.

S’agissant, enfin, du bonus-malus et de la PPL, aujourd’hui en navette entre l’Assemblée nationale et le Sénat, les mesures que je défends comportent quatre volets :

l’instauration d’un dispositif pédagogique de bonus-malus pour que chaque consommateur puisse se rendre compte qu’il est en situation de surconsommation, avec un système de malus plus pédagogique que financier et la mise en place d’un service public de la rénovation de l’habitat qui permettra d’accompagner les citoyens pour améliorer la performance énergétique de leur logement et de leurs comportements dans une démarche d’économie durable d’énergie ;

l’élargissement des tarifs sociaux à 8 millions de personnes contre 650 000 foyers aujourd’hui, avec l’instauration d’une trêve hivernale et d’un fournisseur d’électricité de dernier recours ;

la mise en place d’un marché productif d’économie, prioritaire sur les productions complémentaires ;

des simplifications pour favoriser le développement de l’éolien terrestre.

Ce texte devrait revenir dans l’agenda chargé de l’Assemblée nationale en décembre.

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Paris, le 28 novembre 2012

Jean-François CIRELLI

Pour GDF Suez, il s’agit là aussi d’une formidable opportunité mais qui reste conditionnée à la maîtrise de la demande énergétique, l’établissement d’un cadre pour rémunérer nos investissements futurs et la rémunération des investissements que nous avons déjà consentis. A cela s’ajoute le fait que nous avons besoin d’être convaincus qu’une politique a été fixée et qu’il est veillé à son application. Enfin, le débat sur le coût de la transition doit être posé.

Arnaud FLEURY

Un effort de 180 milliards d’euros devrait être consenti sur la transition énergétique. Quels objectifs le régulateur pourrait-il mettre en avant à cet égard ?

Philippe de LADOUCETTE

Il ne revient pas au régulateur de fixer les objectifs. Nous avons déjà connu une transition énergétique dans les années 1970, avec le passage au nucléaire. Elle s’est traduite dans les tarifs réglementés. En général, le coût d’une transition énergétique est payé par le consommateur. La plus grande clarté doit être faite sur le coût des énergies renouvelables, afin que nos concitoyens comprennent les enjeux du débat qui s’ouvre aujourd’hui. La CSPE atteindra en 2013 5 milliards d’euros, dont 3 milliards d’euros destinés aux énergies renouvelables. Dans le même temps, l’Allemagne y consacrera 20 milliards d’euros après les 14 milliards d’euros fixés en 2012.

La politique énergétique européenne est fondée sur la libéralisation du secteur à laquelle s’est ajoutée la préoccupation de développement des énergies renouvelables. Lorsque les régulateurs européens se sont retrouvés à Bruxelles devant la présentation de la DG Climat sur les orientations qui allaient devenir le paquet Climat, nous nous trouvions face à deux politiques qui n’étaient pas totalement abouties ni totalement coordonnées et présentaient parfois des visions différentes. Nous devons gérer ces contradictions, auxquelles s’ajoute aujourd’hui un risque de judiciarisation croissante. Nous avons appris que le Conseil d’Etat venait d’annuler le TURPE 3. Ceci ajoute à des incertitudes et un manque de transparence, un nouvel élément de risque judiciaire qui fait toute la complexité de l’exercice actuel.

Denis BAUPIN

Je suis d’accord avec Mme Parisot sur les objectifs de la transition énergétique. Nous devons mêler la transition énergétique avec la compétitivité. Les schémas de l’UFE montrent que la transition énergétique s’avère créatrice d’emploi et de croissance. Il faut donner un prix au carbone et à l’importation de pétrole et intégrer ces prix dans l’équation. Il convient aussi de donner un coût à un accident nucléaire. L’Autorité de sûreté nucléaire confirme en effet que nous ne pouvons exclure l’éventualité qu’un tel incident se produise. Dans les scénarios à évaluer, il faut étudier les modèles du point de vue écologie, économique, social et du point de vue de la robustesse et de la capacité du modèle à tenir face à tous les risques.

Arnaud FLEURY

Lors de la conférence environnementale mi-septembre, la presse avait mis en avant l’organisation d’un dialogue en vase clos, qui ne tenait pas compte de la réalité du monde économique. Selon la presse toujours, Arnaud Montebourg aurait rouvert ce matin la question du gaz de schiste.

Laurence PARISOT

Dans la conférence environnementale, des points communs s’étaient déjà dessinés entre nous. Pour autant, nous avons été déçus du peu de place accordé aux entreprises. Il semblerait que la situation se soit améliorée puisqu’un groupe spécifique représentant les

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grandes entreprises du secteur énergétique a été mis en place. Autre sujet d’inquiétude de l’époque, un discours clairement orienté vers la décroissance. Nos entreprises intègrent de plus en plus les préoccupations environnementales mais nous avons entendu des propos allant bien au-delà de ces préoccupations. Or si nous voulons à la fois de la croissance, de la justice sociale et une prise en compte de l’environnemental, nous ne pouvons prôner la décroissance.

L’assemblée d’aujourd’hui rassemble des spécialistes. Demain s’ouvrira un débat public réunissant des personnes ne maîtrisant pas les enjeux techniques et économiques. Nous allons devoir accomplir un exercice de pédagogie pour aboutir à terme à la bonne décision, une décision qui sera décisive pour les 30 prochaines années. Il conviendra de questionner dès le départ la notion même de transition énergétique.

Arnaud FLEURY

Avez-vous l’impression que nous mettons en place aujourd’hui les conditions adéquates pour que le secteur de l’énergie s’investisse dans la démarche ?

Jean-François CIRELLI

C’est le secteur des entreprises qui, selon moi, avance le plus dans la transition énergétique. Le sujet est entré dans les préoccupations des fournisseurs. Les ménages pratiquent moins de rénovations du fait de la crise. Dans le secteur électrique, en revanche, si nous nous présentions aujourd’hui devant nos investisseurs en leur indiquant que nous souhaitons investir en Europe, nous ne resterions pas en place bien longtemps.

Arnaud FLEURY

Tous les utilities souffrent aujourd’hui en Europe.

Jean-François CIRELLI

Nous avons fait le choix de n’investir dans aucune centrale en Europe, concentrant nos investissements dans les énergies renouvelables et dans certains pays. Il existe aujourd’hui un véritable problème européen.

Luc OURSEL

Une bonne place a été réservée dans le débat aux producteurs d’énergie. Nous ne devons pas circonscrire nos discussions au territoire national car de notre débat vont découler les décisions de nos homologues européens, notamment en termes de partenariats. En Europe, 16 pays sur 27 ont confirmé leur volonté de poursuivre le nucléaire. L’Arabie Saoudite constitue le premier pays pétrolier à s’engager dans le nucléaire. Au niveau européen, nous arrivons au terme d’un système de dérégulation du marché énergétique. Nous sommes au bout d’une période et il nous est possible de réaliser les investissements très capitalistiques nécessaires à cette transition. Nous devons désormais trouver un cadre qui permette ces investissements.

Arnaud FLEURY

Faut-il continuer de soutenir la demande via le CSPE ou passer à autre chose et subventionner directement la R&D ?

Philippe de LADOUCETTE

Ce dispositif ne permet pas véritablement de financer la recherche. Il existe plusieurs options, dont l’élargissement de l’assiette de la CSPE. Nous investissons encore en France dans les réseaux électriques et gaziers, à hauteur de 7 milliards d’euros par an.

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Arnaud FLEURY

Il faudra investir encore davantage à l’avenir.

Philippe de LADOUCETTE

Rien ne sert en effet de développer les énergies renouvelables si nous n’avons pas résolu le problème du transport et de la distribution, les réseaux devant se réadapter à ces nouvelles énergies. La question du financement de ces investissements reste aujourd’hui posée.

Laurence PARISOT

M. Cirelli a soulevé un problème fondamental. Quelle que soit l’orientation, nous aurons besoin d’innombrables capitaux. Or toutes les décisions actuelles ne vont pas dans le sens de l’investissement des capitaux dans les entreprises françaises ou dans notre pays. La fiscalité est tellement alourdie que les PME et ETI ont vu leurs fonds propres très affaiblis et ne seront pas en capacité d’autofinancement pour aller de l’avant. Par ailleurs, notre pays a laissé s’opérer une évolution des normes prudentielles avec Bâle III qui va renforcer les difficultés de financement par les banques. Dans tous les domaines, une hyper-réglementation freine la prise de risque et entrave la prise de décision. Enfin, les décisions prises en matière de plus-values de cessions immobilières s’avèrent catastrophiques. En Chine, les enjeux de la politique énergétique sont largement évoqués et l’excellence française est mise en avant mais les Chinois s’interrogent sur leur opportunité à continuer leurs partenariats. Tous les sujets sont liés.

Arnaud FLEURY

Les grands champions nationaux restent moyennement séduits par la transition énergétique, compte tenu de ces problèmes de financement. Comprenez-vous leurs inquiétudes ?

Denis BAUPIN

Je les comprends. J’entends aussi la demande de régulation politique. Les acteurs économiques attendent des signaux politiques. Or c’est forcément par une transition énergétique que ceux-ci passeront.

Arnaud FLEURY

Le chef économiste de l’AIE s’est interrogé sur la démarche française.

Denis BAUPIN

Concentrons-nous sur les débats réellement importants. Sur nos centrales nucléaires, en France, c’est le contribuable et non le consommateur qui paie l’assurance. S’il devait en être de même des autres énergies, notamment les renouvelables, la situation pourrait changer et les distorsions de concurrence disparaîtraient.

Luc OURSEL

Je vous renvoie au rapport de la Cour des comptes qui précise la part payée par les entreprises.

Arnaud FLEURY

Arnaud Montebourg semble avoir amorcé le retour du gaz de schiste. Pensez-vous qu’un changement pourrait s’opérer en la matière pour éviter toute perte de compétitivité ?

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Laurence PARISOT

Nous pourrions envisager une transition énergétique vers le gaz de schiste. Je souhaiterais qu’à l’occasion du débat, nous replacions bien la science à sa juste place. Lors de la conférence environnementale, j’étais troublée par le doute permanent de certains à l’égard des scientifiques et universitaires. Je serais attristée si notre pays dégradait la place de la science. Il est très difficile de parler du gaz de schiste. Demander simplement une évaluation des réserves reste totalement impossible. Il est vrai que la découverte du gaz de schiste et son exploitation ont changé grandement la localisation de certaines industries aux Etats-Unis. Entre la première forme d’exploitation de ce gaz et ce qu’elle est aujourd’hui, il me semble que de grands progrès ont été accomplis. Permettons aux entreprises françaises d’avancer dans la recherche pour trouver la méthode la plus respectueuse de l’environnement, d’autant que nous avons la capacité de construire une filière d’excellence en ce domaine, certaines entreprises étant d’ailleurs déjà opérationnelles en ce domaine à l’étranger.

Arnaud FLEURY

C’est le cas de GDF Suez.

Jean-François CIRELLI

Il me semble que la pédagogie est primordiale car tout le monde s’avère un peu perdu. J’espère donc que ce débat permettra de faire progresser la pédagogie sur les enjeux énergétiques de demain pour la France et plus largement pour l’Europe. Comme l’indiquait Mme Parisot, que GDF Suez et EDF ne soient pas présents dans les débats resterait très curieux.

Arnaud FLEURY

Pouvons-nous aborder la transition énergétique sans avoir en tête une ressource qui pourrait tout révolutionner ?

Jean-François CIRELLI

Charles de Gaulle disait que l’on ne fait pas de politique en dehors de la réalité. La tonne de CO2 coûte 8 euros. Le gaz de schiste change tout aux Etats-Unis et changera sans doute l’équilibre mondial. Le premier impact de l’émergence du gaz de schiste aux Etats-Unis tient au fait que nous brûlons davantage de charbon en Europe. Ainsi, les Etats-Unis se trouvent totalement gagnants et l’Europe entièrement perdante.

Denis BAUPIN

Je suis scandalisé qu’Arnaud Montebourg balaie le positionnement français sur le gaz de schiste alors que va s’ouvrir la conférence de Doha. Si l’on en croit le GIEC, l’utilisation de plus d’un 5ème des ressources fossiles déjà identifiées peut provoquer un réchauffement climatique de plus de 2 degrés. A quoi cela sert-il d’aller chercher de nouvelles énergies ? Je comprends les logiques de court terme mais nous devons regarder à long terme et orienter plutôt les investissements vers l’efficacité énergétique.

Arnaud FLEURY

Qui va payer en France la transition énergétique ? Celle-ci passe-t-elle forcément par une hausse des tarifs ?

Philippe de LADOUCETTE

J’avais évoqué voilà un an le fait que les tarifs pouvaient augmenter de 30 % d’ici 2013. Nous resterions dans le même système, si nous appliquions l’ensemble des règles en vigueur. La loi NOME prévoit que les tarifs seront, en 2016, construits par empilement et fondés en premier lieu sur le prix auquel EDF vend l’électricité à ses concurrents.

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L’augmentation des tarifs constitue la conséquence des investissements consentis dans les réseaux et de l’augmentation de la CSPE.

Arnaud FLEURY

Redoutez-vous que cette augmentation s’opère au détriment des entreprises ?

Laurence PARISOT

L’avantage compétitif que nous possédions par rapport à certains acteurs allemands tend à s’amenuiser. Cette table ronde met en évidence le fait que le débat sur l’énergie constitue un débat purement économique davantage qu’un débat de sensibilité écologique. Il nous faut donc faire preuve de pédagogie sur l’économie.

Arnaud FLEURY

Le rapport de KPMG classe la France à la première place en termes de qualité de l’électricité.

Denis BAUPIN

Ce n’est pas ce qu’indiquent les collectivités locales.

Arnaud FLEURY

Craignez-vous que la transition énergétique engendre une perte de compétitivité ?

Luc OURSEL

La réponse viendra d’une analyse très sérieuse des scénarios envisagés et d’une traduction de tout cela de nature à faciliter la compréhension de nos concitoyens. Il convient avant tout d’éviter les à-coups, qui risqueraient d’engendrer une instabilité. Peut-être faudra-il, à cet égard, réhabiliter un mécanisme de planification énergétique.

Arnaud FLEURY

Les ménages doivent-ils participer davantage à la transition énergétique ? Devons-nous remettre en cause les tarifs régulés ?

Jean-François CIRELLI

Nous avons formulé des propositions pour renforcer le système français. Les tarifs régulés doivent refléter les coûts. Les élus et les populations refusent de voir le prix augmenter. Notre principal enjeu consiste donc à faire comprendre à la classe politique la nécessité de les augmenter.

Arnaud FLEURY

Peut-être faudrait-il agir de manière graduelle.

Jean-François CIRELLI

Les clients ne croiront jamais que la facture augmente pour leur bien.

Arnaud FLEURY

Nous offrons le tarif le plus faible d’Europe.

Denis BAUPIN

La population s’intéresse moins au tarif de l’électricité qu’au montant de sa facture. Les Allemands consomment 20 % d’électricité spécifique de moins que les Français. Ainsi, malgré un tarif plus élevé, la facture des Allemands reste sensiblement identique à celle

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des Français. Il serait plus efficace de consacrer les 60 milliards d’euros dédiés à l’importation d’énergie à financer des entreprises qui s’engagent dans la réduction de la consommation d’énergie, notamment dans le domaine des véhicules écologiques, sur lequel nous avons été chargés d’établir un rapport.

Arnaud FLEURY

Pensez-vous qu’il existe en France une acceptabilité à consentir des efforts financiers au profit des énergies renouvelables ?

Philippe de LADOUCETTE

L’Allemagne s’est engagée dans la démarche bien avant nous, en 1995 pour l’éolien et en 2000 pour le photovoltaïque. La conscience à la nature des Allemands se révèle en outre sensiblement différente à celle des Français. En France, nous sommes par ailleurs confrontés au problème de plus en plus prégnant de la précarité énergétique, problème auquel le projet de loi présenté par François Brottes cherche à remédier. Tant que ce problème ne sera pas résolu, le message sur les tarifs régulés restera brouillé. Il faut prendre conscience que le tarif régulé ne s’apparente pas à un tarif social.

Arnaud FLEURY

Avez-vous senti une appétence des entreprises à s’engager dans la transition énergétique ?

Laurence PARISOT

Les chefs d’entreprise s’impliqueront fortement dans le débat national et participeront de manière significative à toutes ses déclinaisons en région. Nous évoquons des sujets complexes et très coûteux, dans une période où notre pays vit une crise, avec quatre trimestres d’affilée de croissance nulle, le taux de dépenses publiques par rapport au PIB le plus élevé et le taux de marge des entreprises le plus faible de l’Union européenne et des citoyens hyper sensibles à toute augmentation. Nos capacités d’action restent donc limitées dans l’immédiat.

Arnaud FLEURY

Existe-t-il un lien entre transition énergétique et ré-industrialisation ?

Denis BAUPIN

Oui. Il faut créer des filières dans tous les secteurs indispensables à la transition énergétique. Favorables à des circuits courts, nous espérons que la transition énergétique sera l’occasion d’une décentralisation des politiques énergétiques. La péréquation sera d’autant plus aisée à réaliser que nous utiliserons les potentialités de tous les territoires.

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un débat citoyen dans lequel tous les paramètres doivent être pris en compte, qu’ils soient écologiques, économiques ou sociaux.

Quatre grandes questions vont être ouvertes dans le cadre de ce débat sur la transition énergétique :

1) La consommation

La consommation, la sobriété et l’efficacité énergétiques exigent un changement culturel à tous les niveaux. Nous sommes encore très loin des objectifs pris en matière de réduction de la consommation d’énergie. Il doit donc émerger de ce débat national une grande politique publique de maîtrise de l’énergie qui marquera une rupture avec le consumérisme ambiant, défavorable à la compétitivité économique. La performance énergétique représente un levier considérable de croissance, de performance économique et d’emploi. Il existe aujourd’hui un gâchis d’énergie incroyable. Hier, j’ai visité le salon Pollutec avec Arnaud Montebourg et j’ai pu prendre connaissance de toutes les innovations des entreprises françaises en matière de récupération des déperditions de chaleur. Une chasse au gaspillage doit être engagée en matière énergétique dans divers domaines (valorisation des déchets, rénovation thermique, smart grids, etc.). Or ces actions pourraient aussi favoriser la création d’emplois en grand nombre.

2) L’évolution du mix énergétique

Notre mix énergétique global doit évoluer pour résoudre aussi le problème du déficit de la balance commerciale qui est lié à la facture énergétique. Les scénarios d’évolution de la consommation comme de la production devront être débattus. Nous devrons également intégrer nos ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique et leurs conséquences en termes de transferts d’usage et de demande d’électricité. Au-delà de l’engagement du Président de la République, j’ai la conviction que l’objectif de la transition énergétique ne peut conduire indirectement à augmenter la production de CO2. Une étude d’Enerpresse a montré que la quantité de CO2 dans l’électricité augmente alors que la production d’électricité diminue. Une politique de transition énergétique qui se traduirait par un recours supplémentaire aux énergies fossiles constituerait un contresens historique.

3) Les énergies renouvelables

Nous avons l’objectif de fixer, à l’issue du débat national, un cadre clair et stable en matière de développement de toutes les énergies renouvelables quelles qu’elles soient (éolien, photovoltaïque, géothermie, énergies marines, méthanisation, etc.), avec le potentiel considérable dont nous disposons en la matière. Le Gouvernement souhaite fortement que le développement de ces énergies renouvelables se traduise par la création de filières industrielles en amont et évite d’aggraver encore davantage le déficit de la balance commerciale.

Nous avons pris des mesures d’urgence, en cours de discussion au Parlement, pour la filière éolienne afin de donner un signe rapide face à l’effondrement des installations et des implantations d’éoliennes. Des mesures d’urgence sont également proposées pour la filière photovoltaïque, axées sur des critères de qualité et de retombées en termes de valeur ajoutée et de filière industrielle en France, afin de lutter contre des phénomènes de concurrence déloyale. Ces mesures sont aujourd’hui soumises à la Commission de régulation de l’énergie. Ces mesures viennent en soutien de ces filières dans l’attente de la fixation du cadre durable qui sera mis en place par la loi de programmation pour la transition énergétique. Nous tiendrons également, sur cette question du développement des énergies renouvelables, un débat de modèle, en déterminant la façon dont nous devons articuler le modèle français d’une politique énergétique d’Etat issu de l’après-guerre, avec la péréquation tarifaire, le réseau national et la sécurité d’approvisionnement et un modèle qui ménagera une plus grande part aux collectivités territoriales qui se sont fortement engagées dans le développement des énergies renouvelables. C’est la raison

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