traitement du syndrome d’insuffisance thoracique par veptr : à propos de 19 cas

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S318 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Ana Torres , J. Burgos , Pedro Domenech , Eduardo Hevia , J. Maruenda , M. Anton , C. Barrios Callemedieras 4,3B, 30201 Cartagena, Espagne Auteur correspondant. Introduction.— Les abords mini-invasifs dans la correction des courbes scoliotiques rendent plus difficiles la mise en place des vis pédiculaires avec la technique des mains libres, particulièrement dans la concavité. Un abord intramusculaire moins invasif évitant la dissection des muscles paravertébraux a été réalisé et les résultats à 2 ans de suivi sont rapportés. Méthodes.— Étude prospective comparant un groupe de 10 patients avec Scoliose Idiopathiques de l’Adolescent Lenke type-1 (âge moyen, 14,3 ans ; courbe moyenne, 60 Cobb) qui furent traités avec un abord moins invasif intermusculaire (LIIA) avec un autre groupe de 10 patients (âge moyen 15,2 ans ; courbe moyenne 56 ) traité par abord conventionnel médian (CMA). La LIIA requiert la libération du fascia thoracolombaire, de 1 cm en partant de la ligne médiane en commenc ¸ant de l’extrémité inférieur vers la région céphalique. Dans la région lombaire on recourrait à l’abord de Wiltse. Dans la région dorsale l’abord de la colonne était réalisé à travers le muscle long dorsal. Dans les 2 séries, la correction de la déforma- tion se faisait par les manœuvres d’alignement coplanaire vertébral à partir de la convexité. L’évaluation à 2ans des résultats incluait perte sanguine, durée de l’intervention, besoins analgésiques post- opératoires, complications, scanner postopératoire, évaluation du placement des vis, perte de réduction et apparition de non-union. Résultats.— Le suivi moyen des patients était presque similaire (39 mois pour le groupe LIIA et 35 mois pour CMA). L’hémorragie était significativement plus faible dans le groupe LIIA que dans le groupe CMA (moyenne de 270 cm 3 versus 620). La durée de l’intervention était plus longue dans le groupe LIIA (moyenne de 6,1 h versus 3,4 h). Dans les 2 groupes, les patients avaient des besoins analgésiques semblables (perfusion en continu de trama- dol et dexketoprofene). La courbe moyenne de correction à 2 ans de suivi était équivalente (81 % LIIA versus 80 % CMA ; Cyphose D5- D12 : 17 pour LIIA et 22 pour CMA). On détectait une malposition de vis, évaluée par scanner, de 6% des vis dans le groupe LIIA et de 12,3 % dans le groupe CMA. Conclusion.— La correction chirurgicale de la scoliose avec un abord moins invasif intermusculaire présente un accroissement du temps opératoire, mais une hémorragie moindre et moins de cas de mal- positions de vis dans la concavité. Ce nouvel abord ne modifie pas la capacité de correction de la courbe. À 2 ans de suivi, il n’y avait aucun cas de non-fusion perte de correction. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.123 182 Le traitement par corset diminue-t-il la flexibilité et la réductibilité chirurgicale d’une scoliose idiopathique ? Jean-Franc ¸ois Coste , Étienne Cavaignac , Franck Accadbled , Abdelaziz Abid , Jorge Knorr , Jérôme Sales De Gauzy 1, rue Guglielmo-Marconi, 31400Toulouse, France Auteur correspondant. Introduction.— Dans une publication récente, Sun et al. [1] ont suggéré qu’un traitement par corset pouvait enraidir le rachis et diminuer la réduction chirurgicale des scolioses idiopathiques de l’adolescent (AIS). Il s’agit cependant de la seule étude publiée à ce jour. Notre but était d’évaluer l’impact d’un traitement par corset sur la flexibilité et la réductibilité chirurgicale d’une AIS. Patients.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique conti- nue chez 176 AIS (147 filles, 29 garc ¸ons) opérés selon la même technique (abord postérieur, correction par translation avec maté- riel hybride associant, vis, crochets et clamps universels) entre février 2008 et octobre 2012 Ces patients étaient répartis en deux groupes : A = traitement préalable par corset de type CTM porté à temps partiel ou complet (N = 143, 122 filles, durée moyenne du port du corset : 2,8 ans, âge moyen de la chirurgie : 15,3 ans cobb moyen : 53,8 {40 —88 } et B = patients non traités par corset (N = 33, 25 filles, âge moyen de la chirurgie : 16,7 ans, cobb moyen : 52,6 {40 —70 }). Méthode.— Ces patients ont eu une radio préopératoire debout, couchée (pour analyser la flexibilité en s’affranchissant du carac- tère opérateur dépendant des bendings), et postopératoire. Nous avons analysé et comparé la flexibilité (cobb debout — cobb cou- ché)/cobb debout) et la correction chirurgicale (cobb pré-op — cobb post-op)/cobb pré-op). Nous avons fait une analyse statistique selon le test de Student. Résultats.—La flexibilité sur clichés couchés était de 23 % {7 %—47 %} dans le groupe A contre 27 % {12 %—54 %} dans le groupe B. La différence de flexibilité était indépendante du niveau de cour- bure et du sexe. La correction chirurgicale était de 65 % (33 %—100 %) dans le groupe A contre 65 % {42 %—91 %} dans le groupe B. Discussion/Conclusion.— Le traitement par corset diminue la flexi- bilité du rachis (concordant avec l’étude de Sun et al. [1]) mais sans conséquence sur le résultat postopératoire (discordant avec l’étude de Sun et al. [1]). Un traitement par corset peut donc être proposé en attente d’une correction chirurgicale sans conséquence sur la réductibilité opératoire. Référence [1] Sun et al. Eur Spine J 2013;22:268—273. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.124 183 Traitement du syndrome d’insuffisance thoracique par VEPTR : à propos de 19 cas Gérard Bollini , Sébastien Pesenti , Élie Chouffani , Franck Launay , Jean-Luc Jouve 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France Auteur correspondant. Introduction.— Le syndrome d’insuffisance thoracique (SIT) pose un problème en termes de traitement. Le traitement par Vertical Expandable Prosthetic Titanium Rib (VEPTR) apporte une solution pour la prise en charge chirurgicale de ces malformations. Nous avons voulu reporter notre expérience dans l’utilisation de ce sys- tème de distraction. Patients et méthode.— Entre juin 2008 et septembre 2011, 23 VEPTR ont été implantés chez 19 patients. Il y avait 8 garc ¸ons et 11 filles. L’âge moyen était de 7,1 ans avec des extrêmes allant de 1,5 à 12 ans. Huit patients (42 %) avaient un syndrome d’insuffisance tho- racique primitif lié à un syndrome de Jeune ou une Dysostose Spondylocostale. Parmi les 11 autres patients, 4 avaient une scoliose congénitale (21 %), 4 avaient une scoliose d’origine neuromuscu- laire (21 %) et 3 avaient un SIT d’origine autre (2 arthrogryposes, 1 insuffisance hypophysaire) (16 %). Nous avons étudié rétrospec- tivement tous les dossiers cliniques et radiologiques. Nous avons évalué différents critères tels que le nombre d’intervention par patients, l’allongement total obtenu au dernier recul, la différence entre l’angle de Cobb préopératoire et au dernier recul, l’évolution de l’équilibre sagittal et le taux de complication. Résultats.— Le nombre d’interventions par patient était en moyenne de 2,5, avec des extrêmes allant de 1 à 7 interventions. L’allongement total obtenu au dernier recul était en moyenne de 9,8 mm avec des extrêmes allant de 0 à 45 mm. La modification moyenne de l’angle de Cobb entre la mesure préopératoire et la mesure au dernier recul était de 10,5 d’amélioration, allant de

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S318 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Ana Torres ∗, J. Burgos , Pedro Domenech ,Eduardo Hevia , J. Maruenda , M. Anton ,C. BarriosCallemedieras 4,3B, 30201 Cartagena, Espagne∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les abords mini-invasifs dans la correction descourbes scoliotiques rendent plus difficiles la mise en place des vispédiculaires avec la technique des mains libres, particulièrementdans la concavité. Un abord intramusculaire moins invasif évitant ladissection des muscles paravertébraux a été réalisé et les résultatsà 2 ans de suivi sont rapportés.Méthodes.— Étude prospective comparant un groupe de 10 patientsavec Scoliose Idiopathiques de l’Adolescent Lenke type-1 (âgemoyen, 14,3 ans ; courbe moyenne, 60◦ Cobb) qui furent traités avecun abord moins invasif intermusculaire (LIIA) avec un autre groupede 10 patients (âge moyen 15,2 ans ; courbe moyenne 56◦) traité parabord conventionnel médian (CMA). La LIIA requiert la libérationdu fascia thoracolombaire, de 1 cm en partant de la ligne médianeen commencant de l’extrémité inférieur vers la région céphalique.Dans la région lombaire on recourrait à l’abord de Wiltse. Dansla région dorsale l’abord de la colonne était réalisé à travers lemuscle long dorsal. Dans les 2 séries, la correction de la déforma-tion se faisait par les manœuvres d’alignement coplanaire vertébralà partir de la convexité. L’évaluation à 2 ans des résultats incluaitperte sanguine, durée de l’intervention, besoins analgésiques post-opératoires, complications, scanner postopératoire, évaluation duplacement des vis, perte de réduction et apparition de non-union.Résultats.— Le suivi moyen des patients était presque similaire(39 mois pour le groupe LIIA et 35 mois pour CMA). L’hémorragieétait significativement plus faible dans le groupe LIIA que dansle groupe CMA (moyenne de 270 cm3 versus 620). La durée del’intervention était plus longue dans le groupe LIIA (moyenne de6,1 h versus 3,4 h). Dans les 2 groupes, les patients avaient desbesoins analgésiques semblables (perfusion en continu de trama-dol et dexketoprofene). La courbe moyenne de correction à 2 ansde suivi était équivalente (81 % LIIA versus −80 % CMA ; Cyphose D5-D12 : 17◦ pour LIIA et 22◦ pour CMA). On détectait une malpositionde vis, évaluée par scanner, de 6 % des vis dans le groupe LIIA et de12,3 % dans le groupe CMA.Conclusion.— La correction chirurgicale de la scoliose avec un abordmoins invasif intermusculaire présente un accroissement du tempsopératoire, mais une hémorragie moindre et moins de cas de mal-positions de vis dans la concavité. Ce nouvel abord ne modifie pasla capacité de correction de la courbe. À 2 ans de suivi, il n’y avaitaucun cas de non-fusion perte de correction.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.123

182Le traitement par corset diminue-t-illa flexibilité et la réductibilitéchirurgicale d’une scolioseidiopathique ?Jean-Francois Coste ∗, Étienne Cavaignac ,Franck Accadbled , Abdelaziz Abid , Jorge Knorr ,Jérôme Sales De Gauzy1, rue Guglielmo-Marconi, 31400 Toulouse, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Dans une publication récente, Sun et al. [1] ontsuggéré qu’un traitement par corset pouvait enraidir le rachis etdiminuer la réduction chirurgicale des scolioses idiopathiques del’adolescent (AIS). Il s’agit cependant de la seule étude publiéeà ce jour. Notre but était d’évaluer l’impact d’un traitement parcorset sur la flexibilité et la réductibilité chirurgicale d’une AIS.Patients.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique conti-nue chez 176 AIS (147 filles, 29 garcons) opérés selon la même

technique (abord postérieur, correction par translation avec maté-riel hybride associant, vis, crochets et clamps universels) entrefévrier 2008 et octobre 2012 Ces patients étaient répartis en deuxgroupes : A = traitement préalable par corset de type CTM portéà temps partiel ou complet (N = 143, 122 filles, durée moyennedu port du corset : 2,8 ans, âge moyen de la chirurgie : 15,3 anscobb moyen : 53,8◦ {40◦—88◦} et B = patients non traités par corset(N = 33, 25 filles, âge moyen de la chirurgie : 16,7 ans, cobb moyen :52,6◦ {40◦—70◦}).Méthode.— Ces patients ont eu une radio préopératoire debout,couchée (pour analyser la flexibilité en s’affranchissant du carac-tère opérateur dépendant des bendings), et postopératoire. Nousavons analysé et comparé la flexibilité (cobb debout — cobb cou-ché)/cobb debout) et la correction chirurgicale (cobb pré-op — cobbpost-op)/cobb pré-op). Nous avons fait une analyse statistique selonle test de Student.Résultats.—La flexibilité sur clichés couchés était de 23 %{7 %—47 %} dans le groupe A contre 27 % {12 %—54 %} dans le groupeB. La différence de flexibilité était indépendante du niveau de cour-bure et du sexe. La correction chirurgicale était de 65 % (33 %—100 %)dans le groupe A contre 65 % {42 %—91 %} dans le groupe B.Discussion/Conclusion.— Le traitement par corset diminue la flexi-bilité du rachis (concordant avec l’étude de Sun et al. [1]) mais sansconséquence sur le résultat postopératoire (discordant avec l’étudede Sun et al. [1]). Un traitement par corset peut donc être proposéen attente d’une correction chirurgicale sans conséquence sur laréductibilité opératoire.Référence[1] Sun et al. Eur Spine J 2013;22:268—273.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.124

183Traitement du syndromed’insuffisance thoracique par VEPTR :à propos de 19 casGérard Bollini ∗, Sébastien Pesenti ,Élie Chouffani , Franck Launay , Jean-Luc Jouve264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le syndrome d’insuffisance thoracique (SIT) poseun problème en termes de traitement. Le traitement par VerticalExpandable Prosthetic Titanium Rib (VEPTR) apporte une solutionpour la prise en charge chirurgicale de ces malformations. Nousavons voulu reporter notre expérience dans l’utilisation de ce sys-tème de distraction.Patients et méthode.— Entre juin 2008 et septembre 2011, 23 VEPTRont été implantés chez 19 patients. Il y avait 8 garcons et 11 filles.L’âge moyen était de 7,1 ans avec des extrêmes allant de 1,5 à12 ans. Huit patients (42 %) avaient un syndrome d’insuffisance tho-racique primitif lié à un syndrome de Jeune ou une DysostoseSpondylocostale. Parmi les 11 autres patients, 4 avaient une scoliosecongénitale (21 %), 4 avaient une scoliose d’origine neuromuscu-laire (21 %) et 3 avaient un SIT d’origine autre (2 arthrogryposes,1 insuffisance hypophysaire) (16 %). Nous avons étudié rétrospec-tivement tous les dossiers cliniques et radiologiques. Nous avonsévalué différents critères tels que le nombre d’intervention parpatients, l’allongement total obtenu au dernier recul, la différenceentre l’angle de Cobb préopératoire et au dernier recul, l’évolutionde l’équilibre sagittal et le taux de complication.Résultats.— Le nombre d’interventions par patient était enmoyenne de 2,5, avec des extrêmes allant de 1 à 7 interventions.L’allongement total obtenu au dernier recul était en moyenne de9,8 mm avec des extrêmes allant de 0 à 45 mm. La modificationmoyenne de l’angle de Cobb entre la mesure préopératoire et lamesure au dernier recul était de 10,5◦ d’amélioration, allant de

Résumés des communications particulières S319

0◦ à 33,7◦. Le taux de complication était de 52 %. Quatre implantsont entraîné une complication cutanée (17 %) nécessitant à chaquefois une reprise chirurgicale, 4 implants ont entraîné une fracturede côte (17 %) nécessitant à chaque fois une reprise chirurgicale,4 implants ont entraîné une complication d’ordre infectieux (17 %)et 1 implant a entraîné une complication respiratoire (4 %).Conclusion.— La distraction par le système VEPTR peut être jugéecomme efficace dans le cadre du traitement chirurgical des défor-mations osseuses dans le syndrome d’insuffisance thoracique.Cependant un taux de complication élevé reste à déplorer.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.125

184Que deviennent à l’âge adulte lesenfants traités pour arthrogryposemultiple congénitale ?Jean Dubousset ∗, Michel Guillaumat23bis, rue des Cordelieres, 75013 Paris, France∗Auteur correspondant.

Patients et méthode.— Soixante-cinq patients adultes (41 femmeset 24 hommes), âgés de 22 à 65 ans (dont 46 de plus de 30 ans),traités dans l’enfance pour arthrogrypose et dont 64 cas ont euun traitement chirurgical, ont été revus soit par examen cliniquedirect, soit par questionnaire assorti d’un entretien téléphonique,ce qui nous a permis de constater.Résultats :— vie personnelle : 38 d’entre eux (dont certains grand handica-pés) ont une vie de couple ayant donné 34 enfants dont seulement4 étaient atteints d’arthrogrypose ; seuls 27 (15F et 12H) vivaientplus ou moins seuls ;— l’autonomie était complète chez 35, partielle chez 20 et totale-ment dépendante chez 10. Pour la locomotion 18 FR permanent, 9 FRpartiel et marche à la maison, 8 marches extérieure avec béquilleset 29 marches libres avec ± chaussures adaptées. 36 (dont 9 en FRpermanent) sur les 65 cas conduisaient leur voiture ± aménagée ;— 26 patients ont présenté une atteinte sérieuse du rachis dont14 ont nécessité un traitement chirurgical souvent complexe maisqui n’a pas grevé le résultat fonctionnel final prévisible au départ.Les atteintes des membres inférieurs (hanches, genoux, pieds) ontdemandé des chirurgies itératives parfois ankylosantes, mais quiont quasiment toujours fini par obtenir l’indolence et la fonctionpermise par le déficit musculaire basal initial malgré quelques casd’obésité majeure ;— mais surtout, 52 ont présenté une atteinte des membres supé-rieurs variable, (épaules, coudes, mains), uni- ou bilatérale, parfoisextrêmement sévère, nécessitant souvent des suppléances mul-tiples (en particulier par la bouche), et cause principale de la gêneà l’indépendance.Conclusion.— « Devant un enfant présentant une arthrogrypose :priorité au membre supérieur » et ce d’autant que l’on est forte-ment aidé par leur fréquent excellent Q.I., comme en témoignele fait que 31 ont un niveau universitaire, 20 un niveau étudessecondaires, et 10 un niveau certificat d’études primaires. Faitremarquable, tous les patients ayant séjourné plus ou moinslongtemps (parfois plusieurs années scolaires) en centre de réédu-cation avec scolarité adaptée en ont été contents et mêmereconnaissants ! Ce travail nous est apparu important à faireconnaître à l’ensemble de la communauté orthopédique de notrepays.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.126

185Faut-il opérer la hanchecontrolatérale réduite chez l’enfantparalysé cérébral à hanche luxée ?Révision d’une série de 9 casJoão Lameiras Campagnolo ∗, Joana Ovídio ,Miguel Carvalho , Rita Jerónimo ,António Estanqueiro GuardaRua Goncalo Nunes, 19-3-C, 1400-185 Lisbonne, Portugal∗Auteur correspondant.

Introduction.— La luxation de la hanche chez le malade para-lysé cérébral (PC) est une réalité fréquente. Quand la luxationest unilatérale, de nombreux auteurs proposent l’ostéotomie deréorientation de la hanche controlatérale de facon à éviter des dés-équilibres ultérieurs (« coup de vent » inverse, luxation de hanche).Nous avons revu les résultats des malades ayant subi une réductionouverte d’une hanche, alors que l’autre, étant réduite, n’a pas subide gestes osseux pendant tout le suivi clinique.Patients.— Entre janvier 2007 et janvier 2012, 41 hanches d’enfantsPC de classe GMFCS IV et V ont subi une réduction ouverte dansnotre service. Neuf malades, avec hanche non opérée réduite àla date de la réduction de la hanche controlatérale, ont été éva-lués ; l’opération de la hanche luxée a été faite à l’âge de 8,8 ans(7—13) ; il y avait 3 filles et 6 garcons. Le recul moyen a été de 3 ans(1—5 ans).Méthode.— Tous les enfants ont subi une réduction ouverte dehanche (résection du ligament rond + ligament transverse aveccapsuloraphie en « double matelas »), associée à une ostéotomiefémorale proximale ; d’autres gestes ont été ajoutés du côté luxé :ténotomies des adducteurs et du psoas et, dans 3 cas, une ostéo-tomie pelvienne (1 acétabuloplastie, 1 Degas, 1 Pemberton), et ducôté non-luxé : 3 tenotomies des adducteurs/ischiojambiers. Toutesles hanches ont été revues en prenant note d’une éventuelle aggra-vation de la hanche controlatérale.Résultats.— Dans cette série, et avec un recul moyen de 3 ans,nous avons eu un cas de subluxation secondaire (50 %) de la hanchecontrolatérale, et 3 cas de bassin asymétrique avec scoliose asso-ciée.Discussion.—Malgré de nombreuses discussions sur la nécessité deparfaire un équilibre de tout le bassin en opérant les 2 hanches,lors de la mise place d’une stratégie thérapeutique pour soignerl’enfant PC à hanche luxée, il s’avère, dans notre série, qu’il n’y aeu qu’un cas de subluxation ultérieure de la hanche controlatéraleà 3 ans de suivi. Ce fait pourrait être expliqué par le recours à unetechnique chirurgicale exigeante et précise de la hanche luxée quiévite une contrainte sur cette hanche et par conséquent sur le bas-sin du malade. Ceci permet d’obtenir des résultats satisfaisants etprévisibles à moyen/long terme.Conclusion.— En présence d’une hanche luxée chez l’enfant PC,l’ostéotomie de la hanche controlatérale réduite ne nous parait pasune indication primaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.127

186Ostéotomie pelvienne percutanéechez l’enfant paralysé cérébral nonmarchant : 22 hanches opérées avecdes résultats préliminairesencourageantsMarie Rousset ∗, Federico Canavese ,Antoine Samba10, rue André-Moinier, 63000 Clermont-Ferrand, France∗Auteur correspondant.