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N ° 9 – Octobre 2013 Le mensuel du diocèse de Marseille CPPAP N° 0515 G 79 622 — Abonnement : 35 e — Le numéro : 3,80 e Jeunes Retour sur le camp Foi et Lumière Dossier Le Service Catholique des Funérailles Interreligieux SRI : 40 ans de dialogue islamo-chrétien Tous engagés pour la Mission universelle

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N° 9 – Octobre 2013

église à MarseilleLe mensuel du diocèse de Marseille

église à Marseilleéglise à Marseille

cppap n° 0515 G 79 622 — abonnement : 35 e — Le numéro : 3,80 e

■ JeunesRetour sur le camp Foi et Lumière

■ DossierLe Service catholique des Funérailles

■ InterreligieuxSRI : 40 ans de dialogue islamo-chrétien

Tous engagés pour la Mission universelle

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Mardi 1er octobreRencontres à Paris

Du mercredi 2 au dim. 6 octobreRencontre des présidents des Conférences épiscopales d’Europe à Bratislava

Lundi 7 octobreRencontres à Paris

Du mardi 8 au jeudi 10 octobreParticipation à la retraite sacerdotale à Sufferchoix

Vendredi 11 octobreConseil pastoral diocésain

Dimanche 13 octobreMesse de rentrée à la cathédrale

Lundi 14 et mardi 15 octobreConseil permanent à Paris

Mercredi 16 octobreRencontre provinciale des évêques à ToulonConseil diocésain des affaires économiques

Jeudi 17 octobreConseil d’administration de l’ICMPèlerinage du séminaire Saint-Luc à Ganagobie

Vendredi 18 octobreConseil épiscopal

Samedi 19 et dimanche 20 octobreÀ Lourdes : rassemblement national des laïcs associés aux religieux

Lundi 21 au mardi 22 octobreÀ Ganagobie

Mercredi 23 octobreConseil diocésain de la Mission ouvrière

Jeudi 24 octobreAssemblée générale de l’Association diocésaine

vendredi 25 octobreConseil épiscopal

Samedi 26 octobreVenue du cardinal Turkson pour les rencontres Ozanam

Du dimanche 27 au mardi 29 octobreRassemblement provincial des lycéens à Sisteron

Mercredi 30 octobreInauguration des locaux du Service Catholique des Funérailles

l’agenda de Mgr Pontier messe de rentrée

nominations

Dimanche 13 octobreMesse de rentréeprésidée par Mgr Pontier

à 16h à la cathédrale

Ornements verts pour les prêtres et les diacres.

Par décision de Mgr Georges Pontier, Archevêque de Marseille, sont nommés :

Dans les secteurs pastoraux• Secteur GarlabanÀ l’ensemble pastoral Gémenos-Cuges-les-PinsLe P. Pierre Dumoulin, vicaire paroissial, avec l’accord de l’Archevêque de Monaco.• Secteur des AygaladesÀ l’ensemble pastoral St-Antoine-Notre-Dame-LimiteLe P. Raphaël Deillon, Père blanc, vicaire paroissial, avec l’accord de son Supérieur.

Ces nominations prennent effet le 1er septembre 2013.

Marseille, le 16 septembre 2013

Édouard Bouquier + Georges PontierChancelier Archevêque de Marseille

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édito 3

Église à Marseille N° 914, place Colonel-Edon – 13284 Marseille Cedex 07Tél. : 04 91 52 94 27E-mail : [email protected] paritaire n° 0515 G 79 622ISSN 2104-9424 – Dépôt légal à parution1er octobre 2013 — 133e année.Éditeur : Association diocésaine de Marseille

Directeur de la publication : pierre GrandvuilleminRédactrice en chef : Dominique paquier-GalliardOnt collaboré à ce numéro : J.-F. Bour, J.-R. Cain, R. Caucanas, CDES, J. Chagnaud, Foi et Lumière, Jeunes Volontaires, J. Lefur, O. Legenne, B. Lorenzato, F. et K. Martialis, N. Tourseiller, I. Vissière et N. Wolff.Photo de couverture : Francesco et Kasia partagent la joie des enfants (Fidesco).

Réalisation : Bayard Service Édition Méditerranée2, chemin de Saint-pierre – 13390 Auriol. Tél. : 04 42 98 14 10. [email protected] Journaliste secrétaire de rédaction : E. Droniou.Rédactrice graphiste : Brigitte Renault.Publicité : Bayard Service Régie Savoie TechnolacBp 308 – 73 375 Le Bourget du Lac. Tél. : 04 79 26 28 21.Imprimerie : J.F. Impression — 34000 Montpellier

messe de rentrée

Cette question habite la pensée de nombreux Marseillais ! Depuis des mois, une série de « rè-glements de comptes » a braqué les projecteurs

sur notre ville et notre département. On ne peut banaliser ces crimes par des propos à l’emporte-pièce en disant : « Ils se tuent entre eux. » Chaque fois, ce sont des familles éprouvées, des vies brisées, des quartiers apeurés. De nombreuses mères ont exprimé leur souffrance, leur angoisse et leur révolte.

Et nous sommes là avec notre question : « Qui nous délivrera de la violence ? »Nous ne sommes pas naïfs. Nous savons bien qu’il y faut un ensemble de volontés, de moyens qui vont du rétablissement de la sécurité à l’amélioration du logement, en passant par l’accès à l’éducation, à la formation, au travail, à la santé.On ne peut le nier : il y faut l’engagement de tous et de chacun. De tous : je pense bien sûr aux pouvoirs publics — État, région, département, mairie — avec tous leurs services et la collaboration du tissu asso-ciatif. Mais aussi de chacun : car le combat contre la violence commence en chacun de nous, en triom-phant de nos peurs, de nos propres violences qui s’ex-priment par des propos méprisants, des incivilités quotidiennes, des pratiques illégales, une recherche insensée d’avoir toujours plus sans se soucier des autres.

Quelque chose dépend de chacun de nous. Je vou-drais citer plusieurs combats à gagner en nous.

Celui du respect de la vie humaine : tuer est un inter-dit majeur qui structure en nous le respect de l’être humain « de sa conception à sa mort naturelle », dit notre foi chrétienne. La défense de la vie humaine ne peut se monnayer. Il ne peut y avoir des vies qui mériteraient d’être supprimées et d’autres pas. La vie de tout homme est sacrée. Menons ensemble ce combat pour la vie.

Celui contre les propos « racistes » dressant les po-pulations les unes contre les autres et alimentant le mépris. Ils sont le signe d’une profonde violence chez ceux qui les tiennent. On en entend d’inacceptables sur les populations Roms. Nul ne peut se penser exempt de succomber à ce fléau. Il nous faut creu-ser en nous pour retrouver le sens de la fraternité humaine. Notre foi chrétienne nous y aide, elle qui nous propose de regarder tout homme comme un enfant de Dieu et un frère à accueillir. Les différences d’origine, de religion, de milieu social ne doivent pas devenir de nouvelles frontières mais des enrichisse-ments que la rencontre seule peut favoriser. Menons ensemble ce combat pour la fraternité.

Celui du sens du bien commun. La recherche du bien individuel se développe d’une manière morti-fère pour les autres. On ne se soucie pas assez des autres. Nous bâtissons la violence en acceptant des écarts si grands entre les conditions de vie des uns et celles des autres ! Il y a une injure permanente faite à ceux qui sont les plus défavorisés qui ne peut qu’entraîner des réactions de violence aux violences de la dureté de leur vie quotidienne. À vrai dire, on ne peut pas échapper seul à la violence. On ne peut la vaincre qu’en commun ! Menons ensemble le combat pour plus de justice et de partage.

Prenons notre part dans ce combat contre la violence et pour la fraternité.Que le Prince de la paix soit notre modèle.

+ Georges PontierArchevêque de MArseille

D. P

.-G.

Qui nous délivrera de la violence ?

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➲ Retrouver l’esprit de Robert SchumanÀ  l’occasion  du  50e  an-niversaire  de  la  mort  de Robert Schuman, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la Commission des Episcopats de  la  Communauté  euro-péenne (COMECE), a rendu un vibrant hommage à celui que  le Parlement européen, dont il fut le premier prési-dent, décerna le titre de père de l’Europe. « La Paix entre les  nations,  la  prospérité dont a bénéficié un nombre sans  précédent  de  citoyens et  la  méthode  constructive et coopérative avec laquelle 

la politique est conduite au sein de la famille des nations en Europe : tout cela est à mettre en grande partie au crédit de la vision de Robert Schuman. […] L’Union européenne, fruit d’une expérience transnationale de coopération unique initiée par la Déclaration Schuman du 9 mai 1950, a apporté une paix de longue durée à un continent si souvent marqué par les guerres, et a créé entre les nations un esprit de solidarité, qui a aussi transformé la vie écono-mique  et  sociale  en  Europe », indique le cardinal Marx (photo ci-contre) dans son message du 4 septembre.Pourtant,  l’héritage  de  Robert Schuman reste fragile en raison de la crise économique qui touche la société européenne dans son en-semble. Le président de la COMECE considère « qu’il est temps de retrouver l’esprit de générosité et d’audace qui a marqué le parcours politique de Robert Schuman ». Il invite ceux qui s’engagent dans la sphère publique, avec la pensée sociale de l’Église comme boussole, à contribuer, comme citoyens et comme croyants, « à la construction d’une Europe que nous serions ensuite fiers de laisser en héritage aux générations futures ».La célébration de cet anniversaire est l’occasion de rappeler qu’à la demande de l’Institut Saint-Benoît la cause de béatification de Robert Schuman a été introduite en 1988. En 1990, une enquête canonique diocésaine a été ouverte par l’évêque de Metz. L’enquête est maintenant entrée dans sa phase romaine, sous la direction de Mgr Bernard Ardura, président du Comité pontifical des sciences historiques.

➲ Les colonies de vacances s’essoufflent

Depuis une vingtaine d’années, la baisse des inscriptions en colonies est régulière. Un récent rapport parlementaire atteste que « le taux de départ des 5-19 ans, qui avait atteint 14 % en 1995, n’est plus que 7,5 % en 2011 ». Le prix trop élevé pour les classes moyennes serait l’un des facteurs principaux de cette désaffection : les enfants accueillis sont issus de familles aisées ou de familles en difficultés aidées par leurs caisses d’allocations familiales ou les collectivités territoriales. Le retrait progressif des comités d’entreprises (qui optent plutôt pour les chèques-vacances) pèse aussi dans la balance. Autre facteur : la multiplication des divorces. Avec la garde alternée, les enfants ne sont pas forcément disponibles trois semaines pendant l’été. Enfin la législation devient plus rigoureuse ; pour être en règle, les structures doivent entamer des travaux coûteux.Pourtant, les parents seraient 80 % à penser que les « colos » contribuent à l’éducation de leurs enfants et à leur apprentissage de la vie. L’idée a été lancée d’un fond national d’aide au départ en vacances collectives alimenté par une taxe sur l’hôtellerie de luxe.

➲ Des églises de paris accueillent les abeilles

On le savait. Des ruches s’implantent désormais sur les toits de grandes villes, en particulier parce que les pesticides, dangereux pour la survie des abeilles, sont moins utilisés en milieu urbain. Grâce à Céline Marcon, dans un récent article de notre confrère Paris Notre-Dame, on apprend que, dans la capitale, l’installation de ruches ne se limite pas à l’Opéra Garnier ou au Grand Palais. Plusieurs paroisses de Paris accueillent désormais des abeilles.Ainsi, le long de l’église Notre-Dame de la Croix (dans le 20e), dans un petit jardin, le P. Jean-Marc Pimpaneau (notre photo) veille sur six ruches qui ont produit 180 kg de miel en 2012. Mais aussi sur le toit de la maison paroissiale de Saint-Pierre de Montmartre (18e) où sont abritées sept ruches, dont une va servir d’outil de catéchèse pour parler de la Création aux enfants. Et encore au Collège des Bernardins. Pour couronner le tout, la cathédrale Notre-Dame a offert le toit de sa sacristie à une colonie depuis avril dernier. Alors, à quand une ruche dans une paroisse de notre diocèse ? Le miel y aurait une saveur toute particulière.

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➲ marseille a prié pour la Syrie et la paixAlors que le pape François présidait une veillée, place Saint-Pierre, et que, dans les diocèses du monde entier, les fidèles priaient pour la paix, les Marseillais ont répondu nombreux, le samedi 7 septembre, à l’invitation de Mgr Pontier.Notre archevêque a présidé la messe et la veillée de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde en la basilique du Sacré-Cœur, en présence de représentants des Églises catholiques de rite oriental et des autres confessions chré-tiennes. « Aujourd’hui, ce rassemblement dominical prend une intensité particulière parce que nous sommes unis au pape François et à d’innombrables communautés dans le monde qui, en ces temps d’incertitude, se tournent vers Dieu pour implorer la puissance de son Esprit, en pensant, en particulier, au drame que vit le peuple de Syrie », a-t-il déclaré dans son mot d’accueil.Et dans son homélie, Mgr Pontier a expliqué le sens de cette journée de jeûne et de prière : « Jésus nous montre la grandeur humaine dans le pardon, l’oubli de soi, la recherche du bien de tous, le dialogue, la recherche des solutions justes et acceptables, et jusqu’au don de sa vie ! Alors oui, nous nous tournons vers Lui ce soir, remplis d’humilité et animés par une grande confiance ! Nous le reconnaissons : seul Dieu peut ouvrir le cœur des hommes, les retourner, les convertir. Nous sommes habités par cette espérance et nous crions : hommes et femmes en conflit, hommes et femmes en responsabilité, grands et petits, soyez des artisans de paix, de justice, de partage, d’oubli de soi, d’humilité. N’écrasez pas vos frères, ne tuez pas ! Créez les conditions d’un vivre ensemble retrouvé.Chers amis, si le Saint-Père nous a demandé aussi de jeûner pour la paix, c’est pour que notre prière soit accompagnée par un geste sur nous-mêmes, en nous-mêmes. C’est demander au Prince de la paix de venir apaiser ce qui en nous est troublé, agité à la vue de ces événements lointains. Qu’Il vienne faire de nous des artisans de paix pour que nous prenions notre part dans la victoire de la culture du dialogue et de la paix aujourd’hui dans nos vies, à notre mesure, et aussi dans notre manière de parler de ces événements. »

Au cours de la veillée, textes, prières, chants et méditations ont al-terné  avec  la  récita-tion  du  chapelet,  en cette veille de fête de la Nativité de Marie. Le  Notre  Père  a  été prié  en  araméen,  en arabe et en arménien. Et avant l’exposition du  Saint-Sacrement, l’assemblée  a  dit  la prière  de  François d’Assise : « Seigneur, fais de moi un instru-ment de ta paix ! »

➲ Lourdes fête la procession aux flambeaux

Les 30 et 31 août, Lourdes a fêté le 150e anniversaire de sa traditionnelle procession aux flambeaux, introduite en 1863 par le capucin Marie-Antoine de Lavaur, appelé le « saint de Toulouse », qui eut l’occasion de rencontrer la petite Bernadette, avant la dernière des apparitions, de s’entretenir avec elle et de lui donner la communion.À l’initiative de l’Association pour la mémoire du P. Marie-Antoine, des Sanctuaires de Lourdes et des services diocésains des pèlerinages de Toulouse et Rodez, l’anniversaire a été marqué par des conférences, un chemin de Croix, une messe à la Grotte et l’inauguration du buste du P. Marie-Antoine. Au cours de la procession mariale aux flambeaux du 31 août, ont été cités, entrecoupés de Magnificat d’action de grâce de la foule des pèlerins, les propos enthousiastes du P. Marie-Antoine : « Avec la procession aux flambeaux, la louange de Marie n’aura à Lourdes jamais de trêve. Quand les étoiles ont allumé leurs feux et entonné leurs harmonies au firmament de Dieu, les pèlerins étendent un firmament aussi aux pieds de Marie : les flambeaux scintillent en leurs mains comme les astres et ils disent les cantiques du soir ».

➲ Don Bosco et marseille- provence 2013

Capitale européenne de la culture 2013, Marseille a fait réaliser un guide touristique sur la ville en LSF (Langue des Signes Français) par le lycée Don Bosco. Fruit d’un travail commun entre les élèves de terminales « Industries graphiques », l’Institut régional des sourds « Les Hirondelles-La Rémusade » et l’Office du tourisme, ce livret de 24 pages permet de découvrir six parcours (Vieux-Marseille, Canebière, Castellane, vers la Bonne Mère, la plage de David, les îles), ainsi que d’autres curiosités de Marseille. En outre, ce guide comprend un petit lexique avec des signes de base comme « visiter, métro, restaurant ou bonjour ». Quelques mots typiquement marseillais complètent le vocabulaire : ainsi les touristes peuvent-ils apprendre à signer « bouillabaisse, aïoli ou pétanque ».Ce concept a été réalisé par une Marseillaise sourde, Zohra Abdelgheffar, avec une équipe de cinq élèves sourds aidés de leurs auxiliaires de vie scolaire. Avec talent, de jeunes sourds ont invité le monde à Marseille.

Brèves préparées par Jean Chagnaud

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église à marseille 6actualité

Il est important de souligner la joie qui anime chacun des membres du groupe à être présent et acteur de ce nouveau temps de retrouvailles, ne serait-ce qu’un court moment. Important aussi de dire que de nouvelles personnes nous ont rejoints sans avoir participé à Lourdes.

Nous avons repris des chants de Lourdes et goûté avec ce que chacun avait apporté. L’après-midi était placée sous le signe de la Parole de Dieu dans Isaïe 49 : « Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, [Il m’a] gravé dans la paume de ses mains. » Un véritable temps de fraternité et de partage.Regroupés en « fraternités », nous avons échangé sur les projets de ces petits groupes, dont certains, constitués bien avant Lourdes, se sont déjà retrouvés. D’autres ont maintenu des liens plus individuels, par téléphone ou courriel. Enfin, ensemble, nous avons commencé à penser à de nouveaux temps collectifs : quel devenir pour le groupe Diaconia ? Quelles propositions faire au niveau diocésain ?

Des projets ont vu le jour•  Se retrouver « entre nous », pour un repas ou une journée festifs, avec échange à partir de témoi-gnages et temps spirituel, une « sortie » par exemple à la Sainte-Baume, un partage de la Parole sous forme de débat, le but étant « d’identifier » le groupe Diaconia.•  témoigner, aller dans les paroisses, parler de Diaconia, créer une table ouverte, avec pour objectif une meilleure visibilité, surtout auprès de ceux qui n’ont pas un engagement précis dans l’Église.•  ParticiPer à la messe de rentrée diocésaine.•  informer/interPeler, au moyen de supports de presse, revue, radio.•  créer un événement, une journée de la fraternité et de la solidarité ou des événements permettant de récolter des dons.•  chanter, pour annoncer, pour louer le Seigneur, afin de rassembler des personnes, créer une écoute…Tout cela suppose de se mettre au service avec les autres, et non pour les autres, de se convertir aussi, de changer son regard, de se laisser surprendre par l’autre, de vivre Diaconia enfin là où l’on est, en cultivant nos talents et notre capacité à accueillir l’autre comme source de richesse. 

Nicole Wolff

Les 19 et 20 octobre, le traditionnel pèlerinage des Provençaux va revêtir un caractère exceptionnel. Dans le cadre de l’Année de la foi et de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de

la culture, le diocèse d’Aix et Arles, en partenariat avec ceux de Marseille et Fréjus-Toulon, et avec la ville des Saintes-Maries-de-la-Mer, nous invite à deux jours de célébration de l’arrivée

des Saintes — Marie Jacobé et Marie Salomé — sur la terre de Provence et de réflexion sur l’actualité de leur message.

Samedi 19 octobre• À 15 h 30, descente des châsses dans l’église.• À 20h sur la plage, évocation scénographique grandiose de l’arrivée des Saintes.

Dimanche 20 octobre• À 10h, messe solennelle dans les arènes, présidée par les évêques de la région, avec les cavaliers de la Nation

gardiane et les Arlésiennes.Elle sera suivie de la procession vers la mer et de la bénédiction des pèlerins depuis la barque, puis de la remontée des châsses.

À suivre sur le site du diocèse d’Aix et Arles :http://aixarles.catholique.fr/2013/08/levangile-debarque-en-provence/

Diaconia 2013Le mot du Copil

Depuis un an, le comité de pilotage de Diaconia se retrouve régulièrement pour faire vivre à Marseille et alen-

tour l’initiative des évêques de France. Cela s’est traduit par la constitution progressive d’un groupe de cent personnes, dont plus de la moitié en situation de fragilité. Des rencontres préparatoires ont eu lieu, puis ce fut le point d’orgue du rassemblement de Lourdes pour l’Ascension. Une nouvelle rencontre a eu lieu le 30 juin. Comme l’écrit Mgr Pontier dans Église à Marseille de septembre : « L’élan vécu à Lourdes doit maintenant trouver sa place dans la vie ordinaire de nos communautés. »Au nom du groupe Diaconia, nous tenons à remercier tous les donateurs. Une newslet-ter les tiendra personnellement informés des nouveaux temps forts et donc des attentes. Le Copil souhaite en effet favoriser au maxi-mum l’implication des personnes accueillies dans l’élaboration de toutes les actions Diaconia sur le diocèse, pour qu’elles ne soient pas de « simples participants » mais de « vrais acteurs, forces de proposition ». Cela relève du changement de regard, enjeu majeur de la démarche, et qui dit démarche dit route toujours à explorer…

Quel devenir pour le groupe Diaconia ?Le dimanche 30 juin, nous étions une cinquantaine à l’Œuvre Allemand pour travailler sur les suites à donner à Diaconia 2013.

aux Saintes-maries-de-la-mer, l’évangile débarque en provence

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À Marseille, Francesco et Kasia Martialis ont fait partie de l’équipe de préparation au baptême de leur paroisse, ont été res-

ponsables des JMJ de Rio pour notre diocèse, bénévoles auprès des Sœurs de Mère Teresa… « Nous avons la joie de connaître le Christ, alors, autant essayer d’en faire profiter les autres. »

Le sens d’un engagement« L’essentiel est de mettre en pratique ce que la foi nous inspire ! Cet engagement nous demande certes beaucoup : des soirées romantiques qui se transforment en réunions, peu de temps pour la famille et les amis. Mais en s’engageant, on a l’impression d’être une vraie pierre vivante de l’Église, même en faisant de petites choses. »Pendant ses études de droit, Francesco est parti un an à Calcutta, chez les Missionnaires de la Charité, et en Israël, dans un hospice pour per-sonnes handicapées mentales. Kasia a organisé un pèlerinage en Terre sainte pour soutenir les Églises d’Orient.Pour valider leurs études de droit international, ils devaient effectuer un stage à l’étranger pen-dant deux mois. « Après divers contacts avec des ONG, nous nous sommes penchés sur des organismes qui envoient des missionnaires pour notre Église. » Une journée découverte Fidesco est  organisée  à  Marseille.  Leur  candidature est retenue. « Avec Fidesco, ONG créée par la Communauté de l’Emmanuel, la mission ne repose 

pas seulement sur nos capacités profes-sionnelles, mais aussi sur notre capacité à vivre dans les mêmes conditions que les populations que nous venons "aider" et à être disponibles pour témoigner de l’amour du Christ. »

Destination madagascarFrancesco et Kasia disent en souriant que « cette mission de deux ans est la lune de miel que nous n’avons pas eue ! Après nous être offerts l’un à l’autre, nous tentons de nous offrir aux autres. Occasion aussi d’apporter des fondations uniques à notre mariage : comment réagira-t-il face aux scorpions ? Résistera-t-il aux douches glaciales et aux interminables pannes de courant ? » Cet engagement est professionnel et humanitaire, « mais le côté spirituel est au moins aussi im-portant. La vie de prière, les sacrements sont des piliers majeurs pour pouvoir tenir le cap ».Nos deux coopérants ont été appelés par l’évêque de Farafangana, sur la côte Est de Madagascar. « Dans le village de brousse de Vohipeno, il existe une véritable "Cité de la joie". On y éduque des orphelins, soigne des handicapés, accueille des intouchables, traite les tuberculeux, nourrit les plus pauvres, hospitalise les mourants, rebâtit les maisons détruites par les cyclones. Le Foyer Tanjomoha, dans lequel nous travaillons, est tenu par le P. Emeric Amyot d’Inville. »

La vie à Tanjomoha« L’accueil malgache est inimitable ! Au cœur de la brousse, la maison des missionnaires préparée pour notre arrivée, les sourires des enfants… et parfois leurs pleurs lorsqu’ils voient pour la pre-mière fois un Blanc ! » Ce qui les a marqués ? « La pauvreté. La situation politique instable a plongé le pays dans la corruption et la crise économique. Malgré cela, la population reste douce de cœur, souriante et digne. Ils semblent avoir une telle espérance. La simplicité de vie aussi. Et enfin la foi ancrée dans le cœur des gens. Et puis toutes les rencontres inattendues. Un agriculteur qui nous fait visiter sa rizière, un prêtre qui nous invite à sa table, des piroguiers qui nous font 

traverser un canal. Notre quotidien est simple et imprévisible à la fois. »Kasia travaille trois jours par semaine comme professeur de français. Le reste du temps, elle aide Francesco dans la gestion des stocks et la distribution alimentaire aux plus pauvres. La tâche de Francesco va de la remise des salaires à la négociation du prix des poules sur le bazar ou l’installation des pythons dans les stocks pour chasser les rats…

Un morceau du diocèse de marseilleLe couple découvre aussi « une Église malgache très jeune, fraîche et dynamique, encore marquée par les efforts des missionnaires venus d’Europe. Tout l’enjeu est de transmettre définitivement les rênes aux Malgaches ».Comment voient-ils  la  suite ? « Tout d’abord, accomplir  cette  mission  avec  humilité.  Pour l’avenir, nous confions tout entre les mains du Seigneur ! S’Il nous a indiqué le chemin jusque dans la brousse malgache, Il saura bien où nous envoyer ensuite ! »Kasia et Francesco remercient  les personnes qui prient pour eux : « Soyez sûrs que, près de l’océan Indien, dans un petit village, il y a un mor-ceau du diocèse de Marseille qu’on a embarqué avec nous et qui nous est très cher ! »

D. P.-G.

Tous les trois mois, Francesco et Kasia vont rédiger « un rapport missionnaire ». Si vous souhaitez le recevoir, envoyez un mail à [email protected]

Belle année pour Francesco et Kasia ! Il a grandi à Marseille, elle est polonaise. Ils se sont rencontrés en première année de droit sur la Canebière. À peine mariés, cet été, ils sont partis pour Rio. De retour des JMJ, ils se sont envolés pour Madagascar où ils resteront deux ans comme coopérants Fidesco.

S E M A I N E M I S S I O N N A I R E M O N D I A L E

Dans la brousse malgache

Francesco contrôle la qualité des œufs avec M. Petera.

Kasia participe à la distribution du riz.

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église à marseille

C ’est à Paris qu’est né, en 2000, le Service Catholique des Funérailles (SCF). « C’est une œuvre de laïcs », précise Christian 

de Cacqueray, à l’origine de cette création. C’est en occupant, pendant sept ans, la fonction de directeur de la communication du Service des Pompes Funèbres de Paris qu’il  a découvert le métier. Il portait l’intuition de la beauté du service funéraire et constatait le manque d’ins-piration en dehors de la proposition de « pres-tations ». Plus qu’un service public, c’était pour lui un lieu de présence chrétienne. Encouragé, dans sa réflexion, par un ami trappiste, à donner corps à son intuition, c’est finalement la ren-contre avec le cardinal Lustiger qui a rendu la création du SCF possible.

marseille après d’autres diocèses

Forts de l’expérience parisienne, plusieurs dio-cèses ont créé leur propre Service de pompes funèbres. L’idée a fait son chemin à Marseille, et, l’an dernier, le projet a démarré. Bruno de Chateauvieux en a été la cheville ouvrière. Son expérience à l’équipe d’aumônerie de l’Accueil Saint-Pierre, ses contacts avec  les différents services de pompes funèbres, la rencontre des familles et  l’observation des comportements l’ont conforté dans « le désir d’accompagner les 

personnes touchées par un deuil avec douceur et compassion, dans ces moments douloureux où peut s’exprimer la tendresse de Dieu pour ses enfants ».« Quand un deuil frappe une famille, on appelle tout de suite un service de pompes funèbres, et  on  s’en  remet  au  prestataire  pour  toutes les  étapes  du  parcours  des  funérailles.  Tout se  décide  "aux  avant-postes".  Nous  sentions le besoin d’une offre spécifique qui émane de l’Église. » Une préoccupation qui a rejoint celle de Mgr Pontier et de ses différents Conseils, auxquels le projet a été présenté.

Une vision chrétienne des funérailles

Comment se manifeste, concrètement, la spé-cificité d’un « service catholique » de pompes funèbres ? « Pour le SCF, l’essentiel, c’est la rela-tion », disent à l’unisson Bruno de Chateauvieux et Christian de Cacqueray, cogérants du service. « Tout le reste en découle. »Le Service Catholique des Funérailles propose l’ensemble  des  prestations  nécessaires  pour l’organisation des obsèques : contacts avec les paroisses, soins du corps, démarches adminis-tratives, fourniture du cercueil, des véhicules, des  faire-part… L’originalité ? « C’est  la  seule structure en statut coopératif d’intérêt collectif, 

signe du refus de toute dimension commerciale, qui cache souvent le vide de l’offre d’accompa-gnement. Ce statut associe salariés et bénévoles pour manifester la dimension de gratuité au sein de la société. Pas de surenchère commerciale dans les prestations offertes : nous proposons une gamme toute simple de cercueils à des prix raisonnables. C’est un moyen, et pas une fin. La fin, c’est d’aider les personnes à faire les bons choix, en les conseillant : face à une crémation, que faire ? Que vit-on autour du corps après le décès ? Peut-on garder le corps à  la maison ? Nous essayons de répondre à la demande des familles dans un esprit de liberté et la recherche du meilleur parcours funéraire, en référence à cette vision chrétienne des funérailles qui ne nous dit pas que tout se vaut. »

Vivre dignement l’adieuPour le Service Catholique des Funérailles, ce qui caractérise « l’esprit évangélique », c’est le « plus humain » : « Nous valorisons le parcours funéraire  traditionnel,  dans  lequel  chacune des étapes est vécue avec respect. L’évolution contemporaine  est  la  diminution  du  temps consacré à l’adieu. Les cérémonies sont toujours plus courtes et dans des lieux aseptisés. Nous 

Des pompes funèbres catholiques à MarseilleLe 30 octobre, Mgr Georges Pontier bénira les locaux du Service Catholique des Funérailles (SCF), au 3 boulevard Camille Flammarion (1er), tout près du Mistral. Rencontre avec Bruno de Chateauvieux, responsable du Service, et Christian de Cacqueray, directeur du Service Catholique des Funérailles de Paris.

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Une formule d'adhésion qui permet un dépôt de volontésLe SCF propose à ceux qui désirent prendre des dispositions pour leurs propres obsèques une formule d'adhésion qui permet un dépôt de volontés : mode et lieu de sépulture, lieu de célébration et éventuellement des indications plus liturgiques. Cette démarche peut être complétée par une formule de paiement à l'avance des frais d'obsèques. Pour tous, des cartes à diffuser dans son entourage et à porter sur soi permettront, le jour venu, que le SCF soit effectivement contacté pour mettre en œuvre le service des funérailles.

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prenons l’engagement de servir les familles avec foi. La personne qui les accueille va les accompa-gner jusqu’au bout. Nous prenons du temps avec les familles et nous leur donnons du temps pour vivre dignement l’adieu à la personne défunte. »Intégrer des bénévoles dans l’équipe est aussi un choix « en réaction à l’hyper-professionna-lisation des métiers du funéraire ». Leur rôle ? « Accueillir les familles et accompagner, notam-ment,  les personnes qui souhaitent préparer leurs propres obsèques, en les encourageant à laisser un témoignage de foi à leur entourage. »

Le rituel et l’accompagnement

« Si l’Église s’implique dans ce service, expli-quent les responsables du SCF, c’est parce qu’il y a un enjeu dans l’organisation des obsèques. Les familles sont vulnérables à ce moment-là. Elles ont peu d’idées sur la façon de le vivre. On peut passer à côté de la richesse du rituel que pos-sède l’Église. Cela n’empêche pas de continuer à collaborer avec les autres services de pompes funèbres. Mais nous devons être présents dans ce secteur pour contribuer à le faire évoluer. » Le SCF est une structure de pompes funèbres. Il ne concurrence pas les équipes chargées de la Pastorale des funérailles dans le diocèse. Son action complète celle des agents pastoraux où qu’ils  interviennent  (paroisses,  funérarium, crématorium…), mais ne se substitue en aucune manière à elle.« La force des rites funéraires, insiste Christian de Cacqueray, est d’ouvrir un chemin de vie lorsqu’il  est obstrué par  la peine. Le  rite ne supprime pas  la perte :  il permet de  la vivre pleinement. » Le parcours rituel des obsèques catholiques préfigure ce que sera le chemin du 

deuil. « Par l’adieu au corps du défunt, les fa-milles éprouvent le caractère irrémédiable de la séparation physique afin de laisser place à une nouvelle relation aux modalités radicalement différentes. Par la célébration dans un lieu de culte, elles vivent pleinement la dimension col-lective de l’adieu, et par la station au cimetière, elles donnent au défunt un lieu de repos qui sera un support possible du souvenir. »Le rituel et l’accompagnement constituent donc une aide essentielle pour les proches.

Dire l’espérance« Il y a vingt ans, la crémation représentait 10 % des demandes. Aujourd’hui, le crématorium est souvent proposé comme seul lieu de célébration. Une demi-heure est allouée aux familles pour célébrer l’adieu à leur proche… À l’église, la cé-lébration n’est pas minutée. L’église/paroisse du quartier est au cœur de la vie des hommes. La paroisse est accessible, elle donne envie de réunir la famille et les amis, qui sont accueillis par une communauté, incarnée par les prêtres et les laïcs. »Les  obsèques  à  l’église  –  et  leur  prépa- 

ration  –  permettent  aussi  de  dépasser  une tendance à la « personnalisation » qui est très présente dans  la demande des  familles. « La Pastorale  des  funérailles  accompagne  cette demande et le rituel permet d’enraciner les pa-roles dites dans la Parole de Dieu et d’ouvrir sur l’après. On est là pour dire l’espérance ! »

Le Service Catholique des Funérailles est donc prêt à accueillir les familles et à donner tout son sens à ce parcours. « Je voudrais que cette mission "baigne dans la prière", celle des béné-voles et la mienne en tant qu’assistant funéraire, maître de cérémonie et gérant du SCF. Une belle mission  reçue  de  l’Archevêque ! »,  témoigne Bruno de Chateauvieux.

Dominique Paquier-Galliard

Service Catholique des Funérailles de Marseille

Pompes funèbres catholiques

3 bd Camille Flammarion — 13001 Marseille

Tél. : 04 91 95 18 18. Fax : 04 91 95 18 19.

E-mail : [email protected]

Site Internet : www.s-c-f.org

Christian de Cacqueray, directeur du Service Catholique des Funérailles de Paris, et Bruno de Chateauvieux, responsable du Service à Marseille.

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Foi et Lumière : un camp d’été pas comme les autres !

« La Foi ouvre à la joie »

Sur les routes et sur les che-mins, Cybèle et Tulipe ont ca-valé une journée entière. Au 

rythme des calèches, nous avons voyagé  au  bord  des  prés  et  des champs de maïs. Combien de fois les moniales nous ont-elles embras-sés comme on reçoit de vieux amis ? Et avec elles, nous avons chanté, et nous avons prié. Nous avons eu des invités, des amis de passage, des pèlerins en chemin. La Foi ouvre à la joie et la Lumière brille dans les yeux. Halte dominicale, c’est la messe dans la chapelle des Sœurs. Jésus vient nous toucher comme on donne un baiser, une main pour aider, un mot à peine effleuré. La boutique des Sœurs vend des souvenirs, mais les plus beaux restent dans les cœurs.Nous avions trouvé des noms au bout des ballons. Je suis le gardien de mon frère, même si je ne suis pas un ange. Jésus, Lui aussi, nous connaît par notre nom, car au plus profond, c’est par ce nom que nous sommes appelés : Sophie, Thomas, Père Olivier, Dolorès, Jean-François, Bérangère, Christophe, Simone, Véronique, Maxime, Christel, Florian, Laurent, Hervé, Jean-Pierre, François, Émilie, Joëlle, Hélène, Anne-Soline, Antoine, Marine, Didier, Antoine, Valérie, Catherine et Laurent, et la petite Nathanaëlle, Janine, Lisette, Agnès, Étienne, et bien sûr Numida, et même, juste pour le temps d’un goûter, Mgr Pontier ! Allez ! Une fois encore, les tables sont sorties. Le camp c’est… comment vous dire ? C’est comme un grand repas en famille.  Didier

Partir pour un camp, c’est simple. Il suffit de dire oui et de s’inscrire. Les membres de Foi et Lumière aiment 

chanter avec entrain, même s’ils connais-sent mieux la mélodie que les paroles. Les journées se succèdent et ne se ressemblent pas :  jouer dans les rues de Castres à  la recherche des fameuses coquilles, se pro-mener en calèche à travers les chemins de campagne de Dourgne, se baigner au lac… Le tout dans un univers de foi puisqu’il n’y a pas un jour sans que la messe ne soit célébrée. Antoine, Maxime, Christophe et Hervé revêtent alors une tenue impeccable 

pour servir. Les amis de Foi et Lumière ont bien des choses à nous enseigner. Ils prient avec ferveur et sincérité et une expression de joie illumine leur regard. Florian jongle avec dextérité et enseigne devant un par-terre médusé la chorégraphie du Gangnam Style. Émilie joue du djembé et son sourire émerveille les religieuses. On ne se prend pas au sérieux : les jeux par équipes ont un vainqueur, mais on oublie vite qui il est. Il y a de la diversité, de l’entraide. Non, tu ne rêves pas, ceci n’est pas un monde utopique mais le quotidien vécu d’un camp Foi et Lumière.  Antoine

Un programme dynamique et varié

Du 31 juillet au 5 août, le camp d’été de Foi et Lumière s’est déroulé à Dourgne, dans le Tarn, chez les Sœurs de Sainte-Scholastique. Retour sur une aventure peu ordinaire.

Le 31 juillet  2013,  le tableau  qu’offre  le départ du groupe Foi 

et Lumière sur la place de l’église Saint-Barnabé peut déstabiliser.  C’est  en  effet un groupe bien peu commun que nous avons là ! Mais ve-nez passer ne serait-ce que dix minutes au sein de ce groupe et la joie rayonnera déjà sur votre visage. Notre secret ? Prenez de la bonne humeur à foison, de la joie à gogo, une grande louche d’amour, le tout assaisonné de batailles d’eau mémorables, de musique, de danses endiablées, de baignades dans un lac à 15 °C, de promenades en charrette avec Cybèle et Tulipe, et vous obtenez un camp parfaite-ment réussi ! Six jours placés sous le regard de Dieu, à travers des prières et des rencontres avec les Sœurs de Sainte-Scholastique et les Frères d’En-Calcat. Chacun de nous quitte ce camp avec, dans le cœur, ces souvenirs de moments extraordinaires, qu’il n’au-rait jamais pensé vivre, et attend avec hâte l’année prochaine… Regarder au-delà des différences, c’est déjà aimer.

Bérangère

« Six jours sous le regard de Dieu »

« Je me suis vite intégré »

Pour mon premier camp avec  des  personnes ayant  un  handicap, 

c’était une expérience formi-dable. Avant de partir, j’avais quelques appréhensions, car c’était la première fois. Mais la  bonne  ambiance,  les  très bonnes relations entre les ani-mateurs et les personnes han-dicapées, l’accueil de l’équipe m’ont permis de vite m’y inté-grer. Ce camp a été un très bon 

moment passé ensemble, avec beaucoup d’émotion et de joie. J’ai appris beaucoup de choses telles que la patience. À la fin du camp, la fatigue s’est fait ressentir, mais, avec tout ce que j’ai vécu, ça valait le coup d’être fatigué ! Je remercie les membres de Foi et Lumière pour le bonheur qu’ils m’ont apporté et les Sœurs pour leur accueil.

Étienne

Mgr Georges Pontier a rendu visite au camp.

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D E S V O L O N t A I R E S à S A I N t - M A u R O N t

prier, donner, mais surtout recevoir

Le camp Jeunes Volontaires est une activité proposée par l’Institut Notre-Dame-de-Vie depuis 2007, pour des jeunes désireux de 

se mettre au service de l’Église là où elle en a besoin.  Cette  année,  le  groupe  se  composait d’une quinzaine de  jeunes venant de toute  la France et de Pologne, accompagnés de quatre membres de l’Institut, dont certaines travaillent au Cours Notre-Dame de France, et un prêtre, le P. François Buet. Le camp se déroule géné-ralement en deux temps : cinq jours de formation de l’esprit à Venasque (84), centre spirituel de l’Institut, puis  cinq  jours  au  service  des plus pauvres, formation du cœur.

prière et serviceLors de notre séjour à Venasque, nous  avons  contribué  au  démé-nagement du nouveau séminaire de Sainte-Garde, tout en découvrant l’oraison à l’école du pape François. Notre journée était rythmée par des travaux manuels, une heure d’oraison, des topos et l’Eucharistie, ainsi que des témoignages lors des veillées.Avec ce bagage spirituel, nous sommes partis 

sous le voile maternel de la Sainte  Vierge  à  Marseille, dans  l’Œuvre  Paul-Hava des pères de Timon-David, 

sous la houlette du P. Vincent Fenech. L’Œuvre est un patro-

nage qui accueille chaque jour les enfants du quartier désireux de vivre 

une journée avec pour devise : « Ici on joue, ici on prie. »Lors de notre arrivée, nous avons été accueillis par une chorégraphie où les enfants venaient nous prendre la main afin de nous intégrer dans 

le groupe. Tout comme Jésus nous ouvre ses bras dans l’oraison. Par cet accueil, nous avons vécu une expérience très enrichissante puisque les enfants nous ont pris tels que nous sommes. En effet,  il ne s’agissait pas de diriger une colonie mais de vivre au milieu des enfants, non pas faire mais se laisser faire.Nous avons vécu une belle semaine ponctuée de jeux, moments de prière avec les enfants tout en continuant à faire nos temps d’oraison. Comme le dit notre Saint-Père, il ne suffit pas de se donner soi-même, il faut aussi donner le Christ.

Les jeunes volontaires

Cet été, l’Œuvre Hava de Saint-Mauront a accueilli des jeunes volontaires pendant une semaine. Ils se sont mis au service des enfants de l'Œuvre et ont découvert l'apostolat timonien.

Des jeunes témoignent

❝ ❝

« Les  enfants  de  l’Œuvre  ne  di-sent pas un merci comme ailleurs, comme  une  simple  habitude,  un mot poli et à peine pensé. Le merci d’ici est franc, simple, non pas un dû mais un don. À l’Œuvre, il est bien plus beau d’entendre "merci" que "s’il te plaît ", car il est gage de reconnaissance et non un réflexe intéressé, c’est un merci qui vient du cœur et qui s’adresse au cœur. »

Constance, 17 ans — JV

« Ce qui m’a le plus frappée chez ces enfants, c’est leur simplicité : on vient comme on est, et l’on consti-tue tous ensemble une équipe, un groupe, personne n’est à part. Ces enfants ont une véritable  joie de vivre,  croquant  la  vie  à  pleines 

dents et témoignant de la reconnais-sance pour des choses ordinaires. »

Priscille, 19 ans — JV

« Le sourire des enfants est plus lu-mineux que le soleil qui nous a fait grâce de sa présence tout au long du séjour. Ils ont la joie pure et sponta-née de l’enfance. Je crois avoir souri tout au long de leur présence car ce sourire de l’enfance vraie est le plus communicatif, et un réel témoin de la joie. »

Jehanne, 19 ans — JV

« On  sent  chez  ces  enfants  une charité fraternelle. Ils forment un groupe  bien  uni,  ont  toujours  le sourire. Ils sont contents que nous soyons là. Quelle joie de sentir une 

petite  main  dans  notre  main,  le matin, pour aller faire une partie de baby-foot ou une bataille corse ! Tout au  long de cette  semaine,  il s’agissait  simplement  d’être  des grands frères et grandes sœurs en jouant avec eux. Ce qui m’a aussi émerveillée, c’est que ces enfants passaient naturellement du jeu au temps  de  prière  de  l’après-midi, dans le calme, et le matin, lorsqu’ils vont dire chacun "bonjour à Jésus " à la chapelle. La journée est alors sous le regard du Christ. »

Astrid, 21 ans — JV

« J’ai aimé l’ambiance, les ateliers du matin, particulièrement le dessin et les origamis, et aussi le goûter parce que  l’on partageait  tout et 

c’est assez sympa. Dans la piscine, grâce aux JV, on a pu faire des ani-mations au lieu que chacun reste dans son coin. C’était génial ! »

Gabriel, 12 ans

« Cette semaine à l’Œuvre avec les Jeunes  Volontaires  a  été  une  se-maine enrichissante et amusante. Je me suis beaucoup amusée, les jeux collectifs et les jeux dans la piscine ont été un moment de plaisir. La messe  quotidienne  de  19 heures était  familiale,  accueillante  avec des chants et de bonnes sonorités. Je me suis fait beaucoup d’amis, moi qui suis la plus grande des enfants de l’Œuvre. »

Cheylane, 16 ans

Le P. Fenech (en haut près du pilier) partage la joie des jeunes.

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église à marseille 12regard sur l’événement

L e P. Bernard Combes revient de loin… De Rio,  oui,  mais  après  un  accident  et  un passage à l’hôpital dont il garde encore 

quelques séquelles. « J’ai un bon ange gardien qui m’a évité le pire ! »

Un cadeau inattenduTout a commencé au mois de février. Le jour de la Chandeleur, Bernard Combes a fêté ses quatre-vingts ans. Ses amis voulaient lui faire un cadeau : « A mon âge, je n’ai plus besoin de rien ! J’ai un cyclo, une voiture et des livres. Que souhaiter de plus ? » Ils ont alors eu une idée… géniale : ils l’ont inscrit aux JMJ car il avait, un jour, émis le vœu de visiter l’Amérique latine. Quand il a reçu ce cadeau, l’octogénaire a un peu « angoissé » : « Un vieux de 80 ans au milieu de tous ces jeunes ! J’aime bien la solitude en montagne,  je fais de l’escalade avec quelques amis. Je redoutais de me retrouver noyé dans une foule… » Pourtant, il a accepté ce cadeau inattendu avec joie, et les jeunes pèlerins du groupe des Chartreux ont accueilli chaleureu-sement leur « doyen ».

Une paroisse vivante« Pour nous, Français, ce séjour au Brésil a été un dépaysement complet. La première semaine, nous avons été magnifiquement reçus dans le bidonville des Alagados, tellement malsain — il a été construit sur des marécages — que les cartes de Salvador de Bahia ne le mentionnent même pas et que les taxis ne s’aventurent pas à l’intérieur. Là-bas, on garde le souvenir du P. Bernard de Villanfray, qui y a passé six ans comme prêtre Fidei Donum, et des paroissiens 

de Saint-Giniez, qui ont soutenu Nossa Senhora dos Alagados. La  paroisse  est  très  vivante. Aujourd’hui,  deux  prêtres, Étienne et Xavier, poursuivent la mission. Nous avons été re-çus chez les habitants comme si  nous  étions  de  la  famille. Le  grand-père  m’a  cédé  sa chambre, les parents ont laissé la leur à un couple, et les enfants dormaient sur la terrasse. Et les paroissiennes nous ont fait une cuisine délicieuse ! La pauvreté et la drogue font des ravages dans la favela, mais, pour nous qui venons de la civilisation du jetable, leur es-prit de débrouille et leur art de la récupération nous semblent extraordinaires… »

Le choc de RioAu cours de cette semaine bahianaise, la mission des pèlerins marseillais était d’aller à la rencontre des familles les plus pauvres. Après les temps de prière et de méditation du matin, ils se mettaient au service des Sœurs de Mère Teresa, qui s’oc-cupent des enfants, des jeunes mères et des per-sonnes âgées. Le P. Combes a participé aux travaux de peinture. « Pour nous détendre, nous sommes allés, encadrés par la police, nous baigner dans une eau à 20° C, glaciale pour les Brésiliens : ils nous ont regardés bizarrement ! »Après cette semaine de fraternité et de solidarité, nos pèlerins sont partis pour Rio. « Et là, ça a été un choc de voir les différences de niveau de vie entre les Brésiliens, un vrai fossé entre riches et pauvres. Nous avons été répartis dans des familles où nous avons reçu le même accueil, souriant et 

chaleureux. C’était une joie pour eux d’accueillir des étrangers. »Le P. Bernard Combes a participé aux deux premières journées : l’accueil du pape, la messe avec les 5 000 Français dans la cathédrale de Rio. Et puis le mardi, avec les PP. Bruno Maurel et Raphaël Vincent, après avoir attendu quelques heures le badge réservé aux prêtres pour célébrer la messe avec le pape, il a voulu rejoindre le reste du 

groupe qui avait pris de l’avance. Pas de métro. Tous trois ont décidé de faire les 12 km à pied. Bernard a voulu traverser la rue à un passage pour piétons. La suite, on la lui a racontée : le taxi qui l’accroche, le pare-brise cassé, le vol plané, la détresse du chauffeur et la peur de ses amis… Il n’en a que quelques « souvenirs douloureux » : arcade sourcilière fendue, tête du péroné fêlée et multiples contusions.

Du pain sur la plancheL’équipe médicale a été « aux petits soins ». Ses jeunes compagnons ne l’ont pas abandonné et sont venus lui remonter le moral : « Ils ont été admirables ! J’ai eu beaucoup de chance. » La suite des JMJ, Bernard Combes l’a suivie à la té-lévision : « Je n’ai rien manqué ! J’avais l’image, mais pas le son, car tout était en portugais ou en espagnol… Depuis,  j’ai pu lire et apprécier les interventions du pape François en version française. »De ce séjour brésilien, le P. Combes garde une image marquante, celle de la joie : « La joie de prier des Brésiliens :  ils ne  sont pas coincés ! Quand ils chantent, dans les églises ou dans les processions, ça fait du bruit ! Les jeunes manifes-tent sans complexe leur joie de croire. Cette joie de vivre nous a fait du bien. »Depuis  son  retour  du  Brésil,  il  fourmille  de projets, notamment celui de mettre par écrit, comme on le lui demande depuis des années, ses recherches sur ses « dadas » : le Christ Messie, nature et humanité, les ministères, le service, la valeur des symboles… « J’ai du pain sur la planche ! Le Bon Dieu m’a donné du rab. Je vais essayer de ne pas le gaspiller… »

Dominique Paquier-Galliard

Il était parti sac au dos avec les pèlerins marseillais. Il est revenu des Journées mondiales de la jeunesse sur un fauteuil roulant… Aujourd’hui, bon pied, bon œil, le P. Combes a repris ses activités.

Le p. combes à Rio : quelle aventure !

Au départ de Rio, le P. Combes avec son escorte.

Arrivée à l’aéroport de Marignane.

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interreligieux13

En  ouverture  du  numéro spécial  de  la  lettre  du  SRI, Mgr Michel Dubost, président 

du Conseil pour les relations inter-religieuses et les nouveaux courants religieux, « ose » dire que « le SRI est un appel à l’Église tout entière ». Et il cite le pape François : « Il faut abaisser les défenses et ouvrir les portes. » « Le "métier" du SRI est le dialogue, ajoute Mgr Dubost. Or, l’Église n’est elle-même que dans le dialogue. Elle s’enferme si "l’autre" ne la pousse pas à dialoguer avec Dieu. Sans cesse, l’Église doit se por-ter à la frontière et bâtir des ponts, 

sans se diluer, sans édulcorer son témoignage. Le SRI montre le che-min. Osons ! »

conjuguer foi et citoyenneté Après  un  survol  de  l’histoire du  Service  des  relations  avec l’islam  d’hier  à  aujourd’hui,  par Rémi Caucanas,  le P. Christophe Roucou, directeur du SRI, appelle à « mettre en œuvre une fraternité en conjuguant foi et citoyenneté ». Suivent des témoignages sur le dia-logue en vérité, et notamment sur les rencontres, à Marseille, entre prêtres  et  imams,  le  regard  de 

théologiens, chrétiens et musul-mans, ou encore sur les familles islamo-chrétiennes, « laboratoire de l’interreligieux », ou le groupe « Coexister » où les jeunes font l’expérience « d’un dialogue de militants, de croyants et entre amis ».En  conclusion  de  ce  numéro spécial,  le  dialogue  vu  du Liban, de Turquie et d’Algérie. Mgr  Claude  Rault,  évêque  de Laghouat et fondateur du Ribât Al-Salâm, le Lien de la paix, té-moigne : « Côtoyer, rencontrer, vivre avec les croyants de l’is-lam n’ont fait que m’affermir dans mes convictions profondes de dis-ciple de Jésus. Cela ne veut pas dire que c'est une démarche évidente et facile. Elle ne l’est pour personne ! »

D. P.-G.

Lettre du SRI n°116 – Sept. 2013

Contact : [email protected] www.relations-catholiques-musulmans.cef.fr

En  refermant  ce  livre d’entretiens où Antoine 

d’Abbundo,  rédacteur  en chef au Pèlerin, questionne sans complaisance un prêtre catholique et un imam sur les sujets les plus épineux, le lec-teur reste presque un peu « soufflé » par la franchise et la finesse des échanges qui se déploient du début à la fin du livre. Réponses directes, arguments  sereins  mais incisifs, recherche de la vé-rité avec humilité, critiques appliquées à soi-même ou à l’autre. Bref, une bonne dose de franchise et de confiance mêlées  qu’on  aimerait  re-trouver en tout dialogue.Il est bien entendu souhaitable 

que  le  lecteur  prenne  la peine d’aller jusqu’au bout. Car les auteurs déploient ici leur  réflexion  d’une  façon progressive : c’est d’ailleurs le propre d’un dialogue. En effet, si certaines réponses sont d’abord esquissées, elles seront approfondies plus loin et souvent jusqu’aux points névralgiques. Ce livre invite donc,  par  son  plan  même, à  découvrir  comment  un dialogue  islamo-chrétien fécond peut se construire : comme dans le livre, il faut commencer par s’accueillir (ch. 1) et observer le visage de l’autre, recevoir son expé-rience. Il est ensuite impor-tant de se redire que la clef 

de voûte de la rencontre est Dieu lui-même, Dieu que cha-cun recherche, à sa manière, comme  la  source de  la  vie  (ch.  2) : « On  ne  dialogue pas  seulement pour  apprendre à vivre ensemble mais  pour  vivre ensemble  comme des  chercheurs  de  Dieu », affirme Christophe Roucou (p. 56). C’est peut-être dans ce chapitre 2, qui concerne les choses de la foi, que l’on perçoit  le  mieux  combien ardu est le choix des mots et des concepts face à celui qui croit  différemment.  Vient alors le temps, après avoir 

pris un peu de hauteur, de regarder ensemble l’histoire et les blessures que l’on a pu s’infliger par maladresse ou volontairement (ch. 3).Enfin,  il  y  a  les  difficultés du présent  (chap. 4)  et  les projets pour l’avenir (ch. 5) : impossible  d’ignorer  que 

Tareq  Oubrou et  Christophe Roucou  font  face à  des  questions délicates et à des résistances,  y compris au sein de leurs communau-

tés respectives. Ils montrent aussi qu’ils sont capables de s’interpeller l’un l’autre ou d’interpeller la culture laïque française,  en  soulignant pourtant son utilité. Jamais ils ne tombent dans l’accu-sation facile et simpliste. La volonté de ces deux hommes d’être au service de tous est 

le trait le plus manifeste de leur engagement respectif. Et il faut entendre leur appel à l’espérance, à une certaine foi en Dieu et en l’être humain. À  leur  exemple,  ne  faut-il pas  simplement  « oser  se rencontrer » ?Le mot de la fin est-il pour Christophe  Roucou  ou Tareq  Oubrou ?  Se  poser la question ferait manquer le but. C’est plutôt à partir du dernier mot de l’un et de l’autre qu’il faut comprendre ce qui motive ce livre : l’un finit avec monde et l’autre avec Dieu. Comme un rappel pour nous tous que le monde et  Dieu  sont  mystérieuse-ment liés, et même confiés aux  croyants  chrétiens  et musulmans  afin  qu’ils  en prennent soin.

Lire aussi la recension d’Isabelle Vissière en page 21.

Le Fr. Jean-François Bour, dominicain, délégué du diocèse de Tours pour le dialogue interreligieux et adjoint du directeur du SRI, a lu le livre de Christophe Roucou et Tareq Oubrou, Le prêtre et l’imam : un appel à « oser se rencontrer ».

40 ans de dialogue islamo-chrétienLe Service des relations avec l’islam (SRI) a 40 ans. À cette occasion sortent un numéro spécial sur le dialogue islamo-chrétien et un livre d’entretiens, Le prêtre et l’imam.

Au départ de Rio, le P. Combes avec son escorte.

Le prêtre et l’imam, un appel à « oser se rencontrer »

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église à marseille 14regard sur l’événement

«T out ce qui n’est donné est perdu. » Par ces mots, simples, mais d’une portée  impressionnante,  Sœur 

Afifa accueille, depuis trente ans, tous les étés, au 19 rue Bou Sandel, des groupes de jeunes catholiques français. Au cœur de Tunis, à Bab Souika, faubourg nord de l’ancienne médina, le couvent des Sœurs de Saint-Joseph se métamor-phose en école de quartier pour une centaine d’enfants de la capitale. Le mois de juillet est ainsi rythmé pour eux et pour nous, professeurs éphémères, par des cours de soutien en français, anglais, mathématiques, voire physique pour les plus grands. Les après-midi, quand la sieste et la chaleur sont passées, les enseignements laissent place à des activités plus festives.

En Tunisie, une église fragile mais optimiste

Belle occasion en fait de partager la vie d’une po-pulation marquée par des soucis quotidiens liés à l’émergence d’une nouvelle délinquance et à la montée des prix, bien plus qu’à des préoccupa-tions idéologiques, politiques ou religieuses. En Tunisie, dans les ruelles de la médina, les cafés de 

l’avenue Habib Bourguiba et les maisons blanches de Sidi Hassine, se vit d’abord un islam populaire. En ce mois de Ramadan, combien d’attentions, combien de gâteaux, combien de remerciements aussi nous auront été offerts ! Combien d’interpel-lations également pour notre pratique et notre foi chrétiennes ! Tant l’appel à la prière que le jeûne journalier nous bousculent dans nos certitudes, nous invitent à une compréhension de la religion musulmane par-delà les idées reçues.Belle occasion aussi de partager l’attitude mission-naire d’une Église aux avant-postes. « Vous faites souvent l’expérience de la vulnérabilité du petit troupeau », disait, en 1996, le pape Jean-Paul II aux évêques d’Afrique du Nord alors qu’il était en visite à Tunis, « et vous endurez parfois des épreuves qui peuvent conduire jusqu’à l’héroïsme. Mais vous faites aussi l’expérience de la gratuité du don de Dieu, qu’à votre tour vous voulez vivre avec tous. Ce dont vous témoignez ainsi dans la foi vous fortifiera pour une relation fraternelle avec les musulmans, toujours plus profonde, plus spirituelle, vous conduisant à découvrir avec eux les bienfaits de Dieu, à les accueillir et à les parta-ger ». De saint Augustin à Mgr Ilario Antoniazzi, 

nouvel archevêque, une Église fragile mais « opti-miste » défile sous nos yeux. Dans la petite pièce qui nous sert de basilique, à l’étage du couvent, les eucharisties sont présidées alternativement par un Père blanc britannique, un vicaire général français et des prêtres argentins. Les assemblées regroupent Européens, Africains et Arabes et les prières montent pour l’Égypte, la Tunisie, la Syrie.

Un monde massacréLes  sœurs  coptes  qui  nous  hébergent  dans le quartier voisin d’Halfaouine confient à nos prières leur pays, leurs familles, leurs commu-nautés. Le 30 juin, les manifestations « les plus importantes de l’histoire égyptienne », selon de nombreux observateurs, portées par  le mou-vement populaire Tamarrod  (« rébellion » en arabe), ont abouti à la démission du président légalement élu un an auparavant, Mohammed Morsi. À croire que la légalité (surtout quand elle n’est pas respectée par le pouvoir légal lui-même) n’équivaut pas toujours à la légitimité. Les mots sont pourtant instrumentalisés pas-sionnellement,  tragiquement  confondus.  En Égypte, l’été est rouge du sang des Égyptiens 

Après le Printemps arabe 2011 et les autres considérations saisonnières des spécialistes en la matière, l’été 2013 aura été accablant pour les populations du Sud et de l’Est de la Méditerranée. Retour sur ces braises avec le carnet de route de Rémi Caucanas : direction Tunis.

Un été arabe...

Rémi Caucanas enseigne avec conviction.

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que les survivants se partagent en groupe de « martyrs » : certains seraient morts pour des causes religieuses, d’autres pour des raisons po-litiques, certains pour l’application politique et extrême d’une religion, d’autres pour des idéaux révolutionnaires, certains pour des symboles, d’autres pour un pays et une nation, bref pour tout ce qui est censé aider l’Homme à vivre…L’onde de choc des mouvements égyptiens est immense. En Tunisie, alors qu’un « Tamarrod » national se met en branle, les courants islamistes, proches  du  gouvernement,  se  mobilisent.  Le 13 juillet, lors d’un sit-in de soutien à Morsi, le député d’Ennahda Sahbi Atig menace de mort « toute  personne  qui  piétine  la  légitimité  en Tunisie »1. Le 25 juillet, jour de l’Indépendance, 

Mohammed Brahmi, homme politique de l’op-position de second rang (et donc moins protégé au quotidien), est assassiné : 14 balles dont 11 dans la tête. Le massacre s’invite en Tunisie. Et alors que le pays défile pour saluer ce nouveau « martyr », que l’opposition crie le fameux « dé-gage » au gouvernement du parti Ennahda, huit militaires sont capturés et retrouvés émasculés dans les montages de l’ouest, près de la frontière avec l’Algérie. L’ombre du passé de la voisine maghrébine – passé noir, récent, proche, trop proche – se fait plus oppressant. Or, comme des jeunes Algériens désœuvrés et manipulés trouvaient dans l’Afghanistan des années 1980 un terrain de défoulement et d’entraînement, des  jeunes  Tunisiens,  plus  de  15 000,  selon Riadh Sidaoui, directeur du Centre Arabe de Recherches et d’Analyses Politiques et Sociales de Genève, seraient enrôlés et financés par les finances du Golfe pour combattre en Syrie.2

Les failles du moyen-OrientPour la Syrie justement, une bougie reste conti-nuellement allumée à l’oratoire de Bou Sandel. Depuis  deux  ans,  Sr  Afifa,  syrienne,  confie chaque  jour  son  pays  à  la  Vierge.  100 000 morts, 4,5 millions de déplacés, 1,5 million de réfugiés  dans  les  pays  limitrophes :  la  Syrie est dans le gouffre. Sur ce sol dévasté, sur ce peuple piétiné, sur ce pays écartelé, des forces planétaires se livrent à un jeu complexe et dan-gereux : pétromonarchies du Golfe, Iran et Israël, empires occidentaux, russe et chinois… Autant de protagonistes perdus dans les labyrinthes de l’histoire contemporaine d’un Moyen-Orient trop longtemps torturé.Au fond de l’abîme, des voix peu à peu s’étei-gnent : le 28 juillet, le P. Paolo Dall’Oglio, refon-dateur du monastère de Mar Moussa et grand artisan du dialogue islamo-chrétien, est enlevé alors qu’il est retourné en Syrie après un an d’expulsion. Ses proches sont sans nouvelles depuis. « Les chrétiens sont dans un désarroi énorme, nous disait-il le 31 mai dernier, car leur monde tombe. Beaucoup décident de quitter le pays face à la terreur de voir se profiler en Syrie la meme tragédie qu’en Irak […]. En même temps, des jeunes chrétiens sont à plein dans la révolu-tion, certains sont en prison, d’autres sont dans l’armée, dans les structures de l’État. C’est même une guerre civile entre chrétiens. Ça ne pouvait pas être pire ! »2 Sur les failles du Moyen-Orient, les chrétiens sont parmi les plus exposés aux 

secousses. En Égypte, « des dizaines d’églises, deux monastères et un orphelinat incendiés, des religieuses tabassées alors qu’elles ont passé leur vie à servir les pauvres, et l’on peut craindre que cela ne s’arrête pas là », écrit dans La Croix du 22 août le P. Jean-Jacques Pérennès, directeur de l’Institut Dominicain d’Études Orientales (IDEO) au Caire. La peur, pour le sort des chrétiens en particulier, est réelle.

Des pistes pour l’avenir« L’épisode dramatique que nous venons de vivre sera peut-être considéré dans quelques années comme la première étape de l’invention par un peuple à majorité musulmane d’un avenir post-islamiste »,  concluait  Jean-Jacques  Pérennès, toujours à propos de l’Égypte. Sur le plan po-litique, de nouvelles pistes peuvent désormais être suivies maintenant que l’islamisme politique est démasqué – en Afrique du Nord au moins. Restent les considérations économiques qui lais-sent présager d’autres durcissements éventuels : sur les chemins de l’Exode, la Tunisie ne voit pas encore la Terre promise, et nombreux sont ceux qui regrettent déjà les oignons du Pharaon Ben Ali, explique Nicolas Lhernould, vicaire général de Tunis. Ces défis sont encore plus immenses dans le pays qui a justement vu partir Moïse. Et que dire de la Syrie, du Liban, de l’Irak, de la Libye et de la Terre promise elle-même ! La paix reste un horizon difficile à envisager pour cette partie du monde, y compris dans les palais dorés de Saint-Pétersbourg en ce début du mois de septembre.Sur les ruines de Carthage, l’écho des « martyrs » de l’Église antique nous appelle cependant à un « témoignage » tout autre : celui d’une espérance fondamentale. « Nous avons une espérance évan-gélique plus forte que toute autre espérance. Nous croyons que la semence évangélique a quelque chose à dire », nous déclarait encore le P. Paolo Dall’Oglio. Sur les ruines de la civilisation triom-phante, notre fragile humanité ne peut que se tour-ner vers la gloire divine du Père. Au premier étage du couvent de Bou Sandel, en plein cœur de Tunis, une bougie reste allumée. Continuons à prier.

Rémi Caucanas

1. La Presse, 30 juillet 2013.2. Cf. Interview du P. Paolo Dall’Oglio du 31 mai 2013, sur le site du diocèse. Cf. La Rage et la lumière. Un prêtre dans la révolution syrienne (en collaboration avec églantine Gabaix-Hialé), éd. de l’Atelier, Paris, 2013, 200 pages,

100 000 morts,  4,5 millions de déplacés, 1,5 million de réfugiés dans les pays limitrophes : la Syrie est dans  le gouffre

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église à marseille

vie du diocèse16

Nous sommes un groupe de chré-tiens  célibataires  qui  voulons vivre des moments de convivia-

lité  et  d’amitié.  Aussi,  nous  proposons des  rencontres  fraternelles,  des  loisirs, des balades, des repas partagés, des soi-rées-jeux, des soirées-débats avec un frère dominicain…Depuis  mai 2013,  nous  animons  un temps de prière et de louange une fois par mois.  Ces  soirées  sont  ouvertes  à  tous, 

célibataires ou non. Elles se déroulent le troisième jeudi du mois à la paroisse Saint-Jean-Baptiste. Nous invitons tous les céli-bataires chrétiens à venir nous rejoindre pour vivre des moments forts.Notre  blog  présente  nos  activités :  http://celiblog.over-blog.net/

Contacter Olivier au 06 76 43 52 28 ou Jean-Marc au 06 77 15 48 52 ou [email protected]

Le groupe des célibataires de Saint-Valentin a été créé à la sortie d’une messe à la paroisse de La Valentine en 2009.

Les célibataires de Saint-Valentin

Le groupe des célibataires de Saint-Valentin.

prochaine rencontreJeudi 17 octobre à 20h30 à la paroisse Saint-Jean-Baptiste, 17 rue de Friedland (6e).

Depuis le mois de septembre, le Centre Cormier propose trois formations en sciences, lettres et sciences politiques 

destinées aux élèves de terminale et aux étudiants.L’objectif : les aider à acquérir le niveau nécessaire pour entrer dans les classes préparatoires et préparer les futurs candidats aux concours des grandes écoles littéraires et scientifiques par des formations complémentaires, grâce à une pédagogie fondée sur le dialogue, l’encouragement et la motivation.

Deux sessions d’études• Les préparations intensives annuelles : cette formation pro-pose des compléments de cours et des devoirs sur table aux lycéens et étudiants.• Le stage d’été (15 jours) permet une remise à niveau pour les élèves de terminale et des classes préparatoires.À partir du 14 octobre, le Centre Cormier mettra à la dis-position des étudiants une salle d’études accessible tous les jours de 19 h 30 à 23 h avec une carte délivrée à l’inscription. Le nombre d’inscrits est limité pour préserver la tranquillité de la salle.

Centre Cormier35 A, rue Edmond Rostand (6e)Métro CastellaneTél. : 04 96 10 07 [email protected]

L es  Anglais  l’écri-vent avec un S.  Ils ont sans doute rai-

son,  tant  il  est vrai que cette cité de passage est la  plus  inégalitaire  de France. Les événements récents et malheureuse-ment répétitifs révèlent sa partie la plus noire. Le banditisme, grand ou pe-tit, les incivilités de la vie quotidienne,  la violence des agressions prouvent que  la  cité  phocéenne s’éloigne  de  sa  capacité à  intégrer  une  grande partie de sa population. La  tentation de  l’argent facile pousse des  jeunes en quête de repères à des comportements  délic-tueux que rien ne semble pouvoir arrêter.Pourtant,  dans  cette même  ville,  un  grand nombre de manifestations et  d’expositions  valori-sent  une  Méditerranée des  échanges  et  de  la culture.  Le  magnifique MuCEM  porte  une autre  image  de  la  ville. Les travailleurs sociaux 

accomplissent une tâche considérable, les collecti-vités  territoriales et  les services  de  l’État  s’ef-forcent de  lutter contre la pauvreté du quart des Marseillais.  Un  grand nombre  d’associations apportent  leur  soutien aux plus précaires.

Ces  mondes  ne  se  par-lent  pas.  Les  quartiers se  replient  sur  eux-mêmes,  les  communau-tés sur leur histoire,  les commerçants  dans  leur boutique et les habitants dans leur logement. Il y a peu de points communs entre  les  ingénieurs  de Château-Gombert  ou d’Euroméditerranée  et les  chômeurs  de  longue durée du centre-ville ou du nord de la ville. Il n’y a pas d’échanges entre les ouvriers et employés peu rémunérés et  les cadres des grandes entreprises ou de l’administration. Il n’y a pas de relations de confiance entre  les plus riches et les plus pauvres.

Sauf  le contenu du mes-sage  évangélique  qui ne  connaît  pas  ces  dif-férences.  Tout  homme, quel  qu’il  soit,  est  fils de  Dieu.  Les  chrétiens doivent être au premier rang  pour  combattre ces  inégalités  et  vivre la  solidarité.  Beaucoup de mouvements portent cette ambition. La vérité oblige à reconnaître l’âge avancé de  leurs respon-sables qui se demandent qui assurera leur relève. Comme notre Église est espérance,  ils ne baisse-ront pas les bras. Mais ils lancent un appel pressant aux plus jeunes pour re-construire  le  Marseille solidaire  que  les  expo-sitions  de  Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture décrivent, mais qu’on ne retrouve pas en sortant des musées…

Le Comité diocésain économique et social

Du nouveau au Centre Cormier

marseilles

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17histoire du diocèse

Le CCR a pour objectif de faire progresser la réflexion sur les questions de société à la lumière de l’Évangile et de la concrétiser 

par des diagnostics et des propositions pour l’ac-tion. Il est la seule antenne locale des Semaines Sociales de France dans la Province ecclésiastique de Marseille. Il contribue au débat public par la promotion d’un humanisme chrétien.Le choix d’un don s’inscrit dans le cadre d’une démarche patrimoniale. Il est le fruit d’un che-minement intellectuel fondé sur la mémoire de l’association, la conservation et la promotion de ses actions. C’est dans cet esprit, et à la suite du classement des archives d’Étienne Estrangin1 en 2012, que les membres du CCR ont fait don aux Archives diocésaines d’une partie des documents de l’association.

Le classement a été réalisé selon le respect du fonctionnement de l’association. En premier lieu ont été regroupés tout ce qui a trait à son admi-nistration générale, les documents concernant la création, les statuts, les assemblées générales, le conseil d’administration, les réunions du bureau 

et les adhérents. Puis les documents concernant les activités propres à l’association ont été ras-semblés. Ils sont riches et nombreux. Ils rendent compte de l’activité associative par l’organisation de rencontres et de débats : les travaux du CCR dans le cadre de la préparation des Semaines sociales de France, « Les matins du CCR », ren-contres ouvertes à tous et qui engagent la ré-flexion sur la doctrine sociale de l’Église.

Une  partie  documentaire  regroupe  les périodiques de l’union régionale l’Association catholique de la jeunesse française, fondée par Albert de Mun en 1886, et dont la JOC sera plus  tard  l’une  des  branches.  On  y  trouve également  quelques  numéros  du  Bulletin de  la  jeunesse catholique de Provence et du Bulletin de Provence, organes mensuels dont l’administration  régionale  était  installée  à Marseille, rue Grignan. À cela s’ajoutent des numéros des Cahiers du Témoignage Chrétien pour les années 1941 à 1943.

Les documents ont été triés et classés pour être conservés et communiqués aux chercheurs et historiens. Peu de documents sont antérieurs à 1985. La majeure partie du fonds couvre les prési-dences d’Élisabeth Allemand, Jean-Marie Chabert et François de Bez. Cette lacune est comblée par la publication du livre de Gérard de Belsunce et François de Bez. Un répertoire numérique sera ultérieurement diffusé sur  le site  Internet du CCR.2 Il complétera la base documentaire déjà 

disponible. Celle-ci regroupe l’ensemble des do-cuments produits par le CCR entre 2008 et 2013.

Pour terminer cette rapide description du fonds, il est intéressant de noter que le président du CCR a complété le don des archives de l’association par des documents relatifs à Semaine Provence, heb-domadaire catholique d’information ayant pris la suite de Semailles et dont l’histoire est intimement liée à celle du Secrétariat social.

Le transfert aux Archives diocésaine assurera la sauvegarde des activités de l’association. Si ces archives sont sa mémoire vive, l’intérêt historique actuel et futur est évident. Mais les archives ecclé-siastiques ont aussi et d’abord un intérêt pastoral. Elles témoignent de la féconde activité des catho-liques sociaux qui l’animent, cela dans la continuité des membres de la Fédération des cercles d’études des Alpes et de Provence fondée en 1903 et de son centre documentaire, le Secrétariat social.

Les Archives diocésaines comptent désormais un ensemble cohérent sur l’action sociale des catho-liques du diocèse, à travers les archives d’Étienne Estrangin classées en 2012, du Secrétariat social et de Semaine Provence dont le fonds, en cours de classement, conserve la mémoire des dernières années du journal.

Natacha Tourseiller Archiviste diocésaine

1. église à Marseille, n° 9 d'octobre 2012.2. http://secretariatsocialccr.free.fr

L’association Secrétariat social – Centre Chrétien de Réflexion (CCR) a fait don d’une partie de ses archives aux Archives diocésaines de Marseille. Comment ces documents ont-ils été traités ?

Les archives du Secrétariat social – Centre Chrétien de Réflexion

110e anniversaire de la création du Secrétariat

social de MarseilleJeudi 10 octobre à 18 h 30

Conférence-débat« La pauvreté n’est pas une fatalité ! »

avec Philippe Langevin, maître de conférences à la Faculté

des sciences économiques et de gestion d’Aix-Marseille,et Jérôme Vignon, président

des Semaines Sociales de Franceet de l’Observatoire national

de la pauvreté et de l’exclusion.

Au Centre Le Mistral11 impasse Flammarion (1er)

[email protected]

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18 histoire de l’égliseéglise à marseille18

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Leurs écrits constituent les tout premiers témoignages  des  communautés  chré-tiennes et sont d’une importance capitale 

pour connaître la vie de l’Église à ses débuts.Après eux, nous rencontrons les premiers dé-fenseurs de l’Évangile, on les nomme les Pères Apologistes. Tout en répondant aux calomnies et aux persécutions des païens, ils présentent la religion chrétienne.Les œuvres des Pères Apostoliques et des Pères Apologistes ne sont pas de simples reliques à respecter, ce sont des trésors à exploiter pour nos manières d’être et de vivre aujourd’hui. Écrivant en grec, leur cadre de vie est l’Asie Mineure, la Syrie et Rome.

De grands catéchistesCes pionniers de l’Antiquité chrétienne ont été des hommes de la Bible. L’Écriture sainte fut le centre de leur vie. En elle, ils ont puisé leur vitalité, cherché, reconnu et contemplé le Christ. Premiers commentateurs de la Parole de Dieu, ils ont passé beaucoup de temps à la lire, à l’exploiter, à la méditer, avant de la prêcher devant les fidèles. La Bible fut vraiment pour eux le livre idéal pour la prière.Face aux courants déviants et aux premières hérésies,  ils  ont  été  amenés  à  prendre  des décisions capitales pour la vie et l’avenir des 

communautés sur le plan doc-trinal et disciplinaire.Grands  catéchistes,  ils  ont annoncé et présenté le Christ aux catéchumènes qui se pré-paraient au baptême.

À l’origine de la liturgieCréateurs  de  la  liturgie,  ils ont  forgé  les  prières  et  les célébrations sacramentelles en puisant dans les Écritures, l’héritage  du  Judaïsme,  la Tradition des Anciens, et en faisant appel à la culture de leur temps. Ils ont ainsi donné les premières prières eucha-ristiques et les premiers élé-ments de la préparation et de la célébration du baptême,Dans les cités et les bourgades, ils ont joué un rôle social en rappelant, haut et fort, le sens de la fraternité et de la solidarité, de la justice et de la dignité humaine, et en organisant la charité.

Des indications pratiquesTravaillant à  l’unité des communautés entre elles, ils se sont montrés pasteurs soucieux des liens entre les Églises.

Hommes de prière, ils ont ouvert  aux  croyants  des chemins pour la vie spiri-tuelle. Guides sûrs, ils ont présenté  le  maître  de  la prière, le Christ, qui a été leur force et leur passion. Ainsi ont-ils offert à leurs contemporains,  et  nous offrent-ils  encore,  des  in-dications  pratiques  pour prier et vivre l’Évangile au cœur du monde. Pasteurs à  l’image du Christ « bon berger » qui prend soin de ses  brebis,  ils  ont  donné des points de conduite, de repère pour « l’agir ».

Les archives du christianismeLeurs  écrits  spirituels  sont  ces  grandes  ar-chives du christianisme qui nous stimulent sur le chemin de la foi. Ils portent la marque de la pastorale, répondant à des questions et des préoccupations au sein de l’Église naissante. Nombreux sont les conseils donnés sur le com-bat chrétien contre les puissances du mal. Les chrétiens sont des lutteurs. D’où leurs appels vibrants à la conversion. Par leurs recomman-dations sur l’importance de la communion au sein des communautés, ils ont placé la charité au premier plan.Chez eux, nous rencontrons une Église qui vit dans l’attente imminente du retour du Seigneur. Le désir des réalités d’en haut les habite.

Tout au long de l’année pastorale, des fiches pourront nous aider à saisir et à sentir combien les écrits des premiers Pères de l’Église sont en-core des exhortations spirituelles qui invitent au recueillement, à la prière, à la contempla-tion et à l’action. Ils sont précieux pour nourrir notre vie spirituelle.Avec eux, apprenons à prier à partir de l’Écri-ture. Mettons-nous à leur école de la prière.

Bernard Lorenzato

Les premiers Pères de l’Église sont les témoins privilégiés de l’enfance du christianisme. Leur période s’échelonne de la fin du premier siècle jusque vers la fin du second. Proches des Apôtres, ils font écho de leur prédication, on les appelle les Pères Apostoliques.

L A V I E S p I R I t u E L L E c h E z L E S p R E M I E R S p è R E S D E L ’ É g L I S E

La prière des premières générations

Louanges au centre du Hautmont.

Orante (catacombe de Priscille à Rome).

DR

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vide qui correspond d’ailleurs avec une chape libre, c’est-à-dire non pourvue de tuyaux, au niveau du sommier de Récit (deuxième clavier). Ce jeu manquant n’a semble-t-il jamais été posé. Cela permettra, dans l’avenir, d’ajouter un jeu supplémentaire à la composition actuelle.Par ailleurs, on constate également, dans la par-tie instrumentale, des éléments plus anciens comme en témoigne le sommier de la première octave du Grand-Orgue (12 notes) qui a été ajouté à un sommier — sans doute de récupé-ration — de 42 notes (pour obtenir un clavier de 54 notes).Lors du relevage effectué par la Manufacture Provençale  d’Orgues  en  1988,  un  pédalier de  27  notes  remplacera  l’ancien,  mais  tou-jours en tirasse. En 2013, d’importants tra-vaux  de  restauration  sont  réalisés  par  la Manufacture Thibault (Roquevaire) portant 

sur la mécanique, la tuyauterie, la console et l’ensemble  du  buffet  (boiseries),  avec  dres-sage  et  polissage  des  tuyaux  de  façade.  À cette occasion, il fut relevé une inscription au crayon sur une des parois de la boîte du Récit : « Félix Vignolo élève facteur, le 29 avril 1876 Marseille. Cet orgue a été fait par la méson (sic) Mader, facteur à Marseille, BDR, l’an 1876 ».

Jean-Robert CainChargé de mission Orgues, ville de Marseille

Avec cet article sur l’église Saint-Mauront s’achève notre série sur la restauration des orgues des églises marseillaises.

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L’ancienne église était, en effet, de-venue trop petite pour ce quartier en forte expansion. Conservée tou-

tefois, cette dernière abrite aujourd’hui des salles de réunion. La nouvelle église fut consacrée le 7 mai 1876 et son vo-cable de Saint-Mauront fait référence à  l’évêque  de  Marseille  de  la  fin  du Ve siècle.

Un édifice de style romanFréquemment  rencontrée  dans  cette deuxième moitié du XIXe, l’architecture néoromane se découvre dès la façade au dessin dépouillé, comportant un portail au tympan souligné d’archivoltes moulurées et surmonté d’une rosace éclairant la nef centrale.À l’intérieur, on remarquera tout particuliè-rement les trois fresques du chœur illustrant la vie de saint Mauront, tandis que, de part et d’autre de l’avant-chœur, le décor mural repré-sente les sibylles à gauche, et les prophètes à droite. L’ensemble de ces peintures est l’œuvre de Coulange Lautrec.

En tribune, l’orgueIl fut inauguré en 1876, le  jour même de la consécration de l’église. Construit par le facteur François Mader, il comportait 11 jeux répartis sur 2 claviers de 54 notes avec pédalier de 18 notes en tirasse. La console « en fenêtre » est placée sur le côté et commande une traction en-tièrement mécanique. Au-dessus des claviers se trouvent les tirants de registres avec boutons en porcelaine : on y remarque un emplacement 

C’est sur les plans de l’architecte Henry Espérandieu que fut construite l’église Saint-Mauront par l’entreprise Jauffret et fils, en 1865.

L’orgue restauré de l’église Saint-Mauront

Roquevaire. 17e Festival internationald’orgue en Méditerranée jusqu'au 20 octobre

patrimoine

A. R

avix

François Mader (1827-1898)Né à Kamienica, en Pologne, pays qu’il quittera en 1846, François Mader fera son apprentissage essentiellement dans les ateliers d’Alexandre Ducroquet avant de fonder, à l’âge de 28 ans, sa propre entreprise à Marseille. À partir de 1861, il sera successivement associé à son beau-frère Prosper Méritan, puis avec Alfred Abbey, et enfin avec son gendre Louis Arnaud. Sa production importante (près d’une centaine d’instruments) est caractérisée par une facture robuste et des qualités sonores indéniables : l’orgue de Saint-Mauront restauré en constitue un remarquable témoignage.

Grand succès pour la messe d'ouverture du festival d'orgue de Roquevaire, le dimanche 15 septembre, présidée par Mgr Pontier, avec la participation de la chorale Saint-Vincent dirigée par Jacques Garnier et de l'organiste Brice Montagnoux.Cette messe sera redonnée pour la clôture du festival le dimanche 20 octobre à 10h45. Le festival d'orgue se poursuit.

Prochains concerts• Samedi 5 octobre – 21 hCréation pour chœur, flûte, clarinette, guitare électrique et orgue.• Dimanche 13 octobre – 16 h 30Hautbois et orgue.• Vendredi 18 octobre – 21 hRécital Johann Vexo.

• Dimanche 20 octobre – 16 h 30Piano et orgue.• Messe du Festival : le dimanche 20 octobre à 10 h 45avec la chorale Saint-Vincent.

Renseignements : 04 42 04 05 33www.orgue-roquevaire.fr

Ci-dessus, console en fenêtre de l'orgue de Saint-Mauront. Ci-contre, le buffet restauré.

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Les livres du mois, par Isabelle VissièreLe film du mois, par Jacques Lefur

église à marseille

Césaire d’ArlesChristian Goux, Marie-José Delage, Louis-Bernard Koch

Certaines personnes penseront peut-être que la bande dessinée est un genre puéril et qu’il est irrévérencieux

d’aligner un grand saint sur des héros de papier comme Lucky Luke et Superman. Erreur ! Le présent album, dont l’exactitude historique est garantie, raconte de manière palpitante la vie de Césaire d’Arles, une des grandes

figures de l’Église provençale. La présentation est impeccable : couleurs harmonieuses, graphisme élégant, texte dense dû à la plume érudite d’un professeur américain, spé-cialiste de la question. Une véritable prouesse ! Car il fallait présenter non seulement la vie mouvementée du héros, dont le rythme, certes, est parfaitement adapté au genre de la BD, mais qui se déroule à une époque mal connue des lecteurs, dans un pays aux divisions mouvantes entre royaumes barbares (Burgondes, Ostrogoths, Wisigoths), et au cœur d’une Église chrétienne qui devait assurer à la fois son organisation matérielle et son unité spirituelle. Réussite totale ! On ne sait, en ce domaine, ce qu’il faut le plus admirer, des jolies cartes manuscrites glissées au moment opportun pour guider la lecture ou de l’extraordinaire raccourci qui vous fait comprendre (enfin !) les grands enjeux des querelles théologiques du temps sur la Grâce ou la Trinité et restitue aussi l’intense vie religieuse du héros : ses actions miraculeuses, son amour des autres, ses prières et ses prédications, bref, sa sainteté. Il convient de rappeler que cet ouvrage est patronné par l’association Aux sources chrétiennes de la Provence, présidée par Guy-Jean Abel, qui milite pour la préservation de l’Enclos Saint-Césaire d’Arles, le plus ancien site paléochrétien d’Europe, dont les archéologues mettent à jour les richesses depuis plus de dix ans.Éditions du Triomphe, 2013, 41 p., 14,70 €.

Anticatéchisme pour le christianisme à venirPietro De Paoli

On sait maintenant qui se cache sous le nom de Pietro De Paoli, auteur de romans à succès sur l’actualité ou l’avenir du monde

catholique : c’est Christine Pedotti, bien connue pour « mettre les pieds dans le bénitier » et les agiter vigoureusement quand elle

entend dénoncer tout ce qui ne tourne pas rond dans l’Église aujourd’hui. Nous retrouvons avec plaisir sa verve et son humour dans cet ouvrage qu’elle intitule avec un flou savant : « Anticatéchisme ». Anti ? En fait, malgré les apparences, il ne s’agit pas d’une contestation radicale du catéchisme officiel de l’Église catholique, à propos duquel elle se demande s’il n’a pas eu, depuis sa parution et malgré plusieurs éditions allégées, plus d’acheteurs que de lecteurs. Ce qui est sûr, c’est qu’elle a souhaité se garder, avant toute chose, de ce qu’elle nomme gentiment « la gangue du savant sabir ecclésial et doctrinal que le genre inflige ordinairement à ses lecteurs ». Le ton est donné et le pari, très réussi : une centaine

Ilo-IloCe film d’un jeune réalisa-teur a obtenu au Festival de Cannes le Prix de la Caméra d’Or, qui récom-pense un premier film. Cela fait plaisir de voir couronnée une œuvre dis-crète, sans tapage, mais d’une grande qualité, et par sa réalisation et par son message, le modèle

même du film que nous aimons et que nous recomman-dons vivement. « C’est un film de musique de chambre plutôt qu’un film d’orchestre », a dit Agnès Varda à Cannes en lui remettant ce prix.

Le film s’attache à la vie quotidienne d’une famille de Singapour, cette cité-Etat à l’économie dynamique, mais frénétique. Les parents sont stressés par leur travail, le garçon est turbulent, la mère fait appel à une employée de maison venue des Philippines quand elle devient en-ceinte. Teresa a laissé au pays son enfant, elle veut à tout prix gagner sa vie, elle supportera toutes les brimades de la mère et du fils, proche d’une esclave des temps modernes. Tout cela est décrit avec finesse et humanité, avec à la fois acuité et douceur, révélant avec émotion tout ce qui se joue dans la vie quotidienne.

C’est le propre des vrais artistes : en décrivant une situa-tion bien particulière, ils nous font accéder à l’universel, ils rejoignent l’intime, nous nous reconnaissons nous-mêmes. Malgré la distance géographique et culturelle, nous retrouvons bien des situations d’aujourd’hui : un petit garçon turbulent parce que ses parents sont trop absents, la peur du licenciement et de ses conséquences sociales, les relations avec les immigrés, les relations à l’intérieur d’une famille. On sera touché en particulier par l’évolution de la relation entre le garçon de dix ans, d’abord violent et agressif envers Teresa qu’on installe dans sa chambre, puis qui s’attachera progressivement à elle comme à une seconde maman. On rejoint en pro-fondeur des êtres humains qui sont nos semblables, avec leur caractère et leurs défauts, mais aussi leur noblesse.

Film singapourien d’Anthony Chen avec Yann Yann Yeo, Tianwen Chen, Angeli Bayani et Koh Ler (1 h 39).

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Les livres du mois, par Isabelle Vissière d’articles brefs pour présenter les mots essentiels de la foi chrétienne dans un langage accessible à tous, et selon l’ordre alphabétique : car ce livre est pour elle, dans tous les sens du terme, un abécé-daire. Voilà qui évite l’exposé dogmatique tout en stimulant la curiosité et la soif d’apprendre du lecteur grâce à un sys-tème ingénieux de renvois. Vous venez de lire l’article Espérance ? Allez donc voir aussi Amour, Apocalypse, Charité ou Foi. Vous vous intéressez au Pardon ? Continuez votre lecture avec Croix, Passion, Purgatoire… Une quête sans fin qui s’enrichit à chaque étape. Que ce sautillement perpétuel ne vous inquiète pas. À bien y regarder, on retrouve faci-lement les têtes de chapitre des caté-chismes traditionnels : les questions sur Dieu, la Création, la Trinité, le mal et le péché, les vertus théolo-gales, les sacrements, la liturgie, la prière, les grandes fêtes, Noël et Pâques… Naturellement, les for-mules cinglantes de la polémiste ne sont jamais très loin, et vite reconnues comme un air familier, quand elle s’en prend par exemple au « boursouflement » du culte marial, ou dénonce le grand scandale de la com-munion rompue entre frères chrétiens, le sort réservé aux divorcés remariés, la lenteur à mettre en œuvre les réformes qui s’imposent dans l’Église pour prépa-rer le christianisme à venir. Mais ce n’est là qu’une des expressions de sa foi qui sait aussi, et fort heureusement, s’exprimer en de belles envolées lyriques pour célé-brer avec ferveur l’Espérance, l’Éternité ou la Grâce.Albin Michel, 2013, 255 p., 18 €.

Au lieu-dit du Noir-ÉtangThomas H. Cook

Roman policier ? Étude sociale, plu-tôt : l’auteur évoque ave un luxe

de détails la vie d’une petite ville de la côte Est des États-Unis, dominée par son phare, après la Première Guerre mondiale. Quarante ans plus tard, le narrateur vieillissant se remémore son adolescence : l’école que dirigeait son père, le personnel enseignant assez terne… Une figure radieuse se détache, celle de Mlle Channing, belle jeune femme, artiste et grande voyageuse, qui assure un cours d’arts plastiques. Et séduit un

de ses collègues, marié et père de famille. Cette liaison roman-tique qui enchante le narrateur aura, on le sait dès le début, un dénouement tragique qui bouleversera pro-fondément la petite

communauté, jusque-là assoupie dans un conformisme étouffant. Mais les précisions attendues ne sont fournies au lecteur que progressive-ment, car le romancier pratique avec brio l’art du suspens. Le titre original (L’affaire de l’école de Chatham) a dû paraître plat à l’éditeur français qui, avec raison, concentre l’attention sur l’étang sinistre, sorte de monstre somnolent prêt à dévorer les humains qui habitent sur ses bords.Seuil 20013, 381 p., 7,60 €.

Le prêtre et l’imamChristophe Roucou, Tareq Oubrou Entretiens avec Antoine d’AbbundoPréface du cardinal Jean-Louis Tauran

Antoine d’Abbundo, rédacteur en chef de Pèlerin, a organisé ces

entretiens entre deux personnalités religieuses éminentes : le Père Roucou, prêtre de la Mission de France, qui dirige depuis 2006 le Service natio-nal pour les relations avec l’islam, et Tareq Oubrou, théologien et grand imam de Bordeaux, installé depuis trente-quatre ans en France. Deux amis, deux membres très actifs de leurs com-munautés respectives. Dans la préface qui apporte sa caution à l’ouvrage, le cardinal Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le précise bien : il ne s’agit pas ici d’un dialogue entre spécialistes, entre théo-logiens, mais d’un échange fraternel entre croyants. Le but de chaque inter-locuteur n’est pas de convertir l’autre, mais bien plutôt de l’écouter pour mieux comprendre son itinéraire de croyant et mieux accepter ainsi sa différence, ce qui constitue un grand pas vers la tolérance, vers le respect et l’estime de l’autre, et plus encore un enrichissement spirituel pour l’un comme pour l’autre. « On ne débat pas pour se mettre d’ac-cord, mais pour comprendre comment l’autre fonctionne. » Plus de la moitié du dialogue est consacrée naturelle-ment à la question cruciale : chrétiens et musulmans ont-ils un seul et même Dieu ? Si tous se réclament du mono-

théisme abrahamique et puisent au fonds commun des Écritures, les diver-gences apparaissent vite et semblent irréductibles. Le deuxième chapitre, de loin le plus riche, les analyse en détail : par exemple, le musulman qui croit en l’unicité de Dieu ne peut accepter l’Incar-nation (Jésus, Fils de Dieu) et la Trinité (un Dieu en trois personnes). Le dialo-gue va-t-il tourner court ? Non, et c’est

le musulman qui le sauve en affirmant : « S’il existe des différences théologiques irréductibles en apparence, nous pouvons trouver des convergences éthiques entre croyants pour déve-lopper une action commune

au service de la société et de l’homme. » Convergences difficiles dans la vie quoti-dienne quand on pense aux polémiques actuelles sur le communautarisme, la nourriture hallal ou le port du voile comme obligation religieuse (qui, pour-tant, rappelle l’imam, n’existe pas en tant que telle dans le Coran). Un long chemin à parcourir pour aboutir à une meilleure connaissance de l’autre. C’est le but de ces dialogues pondérés qui, par la clari fication qu’ils apportent, souhaitent faire reculer l’ignorance, facteur de mépris et de haine.Bayard, 2013,185 p., 17 €.

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Rencontres � Jeudi 10 octobre

Avec Karine Tuil, pour son roman L’invention de nos vies. À 17 h 30 à la Librairie Saint-Paul, 47 boulevard Paul Peytral (6e).

�Samedi 12 octobreRepas au profit de la construction de l’orgue d’Auriol, organisé par l’association Les claviers d’Auriol. À 20 h à l’Enclos paroissial, salle Saint-Louis, rue de la Cave.

�Samedi 26 octobreRentrée diocésaine de l’Action catholiques des femmes, journée rencontre ouverte à toutes. De 10 h à 16 h 30 (messe à 11 h) à la paroisse Sainte-Anne, 28 rue Thieux (8e). Repas tiré des sacs. Contact : [email protected]

célébrations �Samedi 5 octobre

Accueil des nouveau-nés et de leurs familles. À 11 h à N.-D. de la Garde. Contact : 04 91 13 40 80.

�Samedi 19 octobreMesse de rentrée des Équipes du Rosaire. À 15 h à la paroisse Notre-Dame-du-Mont.

Exposition � Jusqu’à fin 2013

Avance en eau profonde, exposition d’art contemporain qui met en résonance les tableaux du P. André Gence et le travail de création de Chantal Giraud avec les cryptes de Saint-Victor. De 9 h à 19 h à l’abbaye de Saint-Victor, tous les jours.

concerts �Dimanche 6 octobre

Concert de piano organisé au profit de la rénovation de l’église de La Rose. Participation libre. De 15 h à 17 h à l’église de La Rose, 105 avenue de La Rose (13e).Métro Frais Vallon.

�mardi 8 octobre« Les auditions du marché », mini-concert par Rosen Hristov, organiste de Saint-Joseph. De 12 h 30 à 13 h à l’église Notre-Dame du Mont (6e).

Formations �mardi 2, dimanche 6

et samedi 12 octobreLe Chœur diocésain reprend ses activités et recrute pour tous pupitres. Répétitions pour la messe de rentrée du 13 octobre : le mardi 2 de 18 h 30 à 20 h 30 à la paroisse des Chartreux, dimanche 6 de 16 h 30 à 18 h 15 au prieuré de Saint-Jean de Garguier et pour tous le samedi 12 de 15 h à 17 h à la cathédrale.

�mardis 8 et 15 octobre« Eglise et repentance », par Claire Reggio, chargée de cours à l’Université d’Aix-Marseille. De 17 h 30 à 19 h au couvent des Dominicains, 35 rue Edmond Rostand (6e).

cercle de silence � Jeudi 17 octobre

De 17 h 30 à 18 h 30, angle de la Canebière et du cours Saint-Louis.

lpèlerinages �Samedis 12 et 26 octobre

Mini Pélé à Notre-Dame de la Garde. À 10 h 15, rendez-vous au char Jeanne d’Arc, place colonel Edon (7e). Contact : 04 91 13 40 80.

�Du lundi 7 au vendredi 18 octobreGrand pèlerinage à Fatima et Saint Jacques de Compostelle, organisé par l’association catholique La mission de Notre-Dame de Fatima. Prix 1 195 euros tout compris. Programme détaillé fourni par M. Jean-Marie Salvan, Maison Brive « Art religieux », 2 rue Moustier (2e).Contact : 04 91 54 16 14.

�Vendredi 4 octobre« L’art de célébrer la liturgie de Vatican II », colloque pour les 50 ans de la mise en œuvre de la constitution conciliaire sur la liturgie. De 8 h 45 à 18 h 30 à la Maison diocésaine, 7 cours de la Trinité, à Aix-en-Provence. Contact : 06 24 17 70 88.

�Vendredi 4 octobre« La pauvreté vue par un franciscain », conférence-débat avec un frère de la communauté de La Palud, dans le cadre des Rendez-vous de Baille, Menpenti, La Plaine. De 18 h 30 à 20h dans la salle paroissiale de Notre-Dame du Mont, 6 rue Eydoux (6e). Parking.

�mardi 8 octobre« Jalousie et rivalité entre enfants », conférence animée par Sophie Benkemoun, de l’Atelier des parents. A 20 h 30 au Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion (1er). Participation 5 euros. Contact : 06 99 49 23 87.

� Jeudi 10 octobre« La femme, l’amour, dans le Judaïsme », par le Rabbin Michel Liebermann. Conférence de l’Amitié judéo-chrétienne de Marseille. À 19 h au Tempo, 71 rue Sylvabelle (6e).

�Vendredi 11 octobreÀ l’occasion de la parution du livre de Christian Salenson Retraite sur le Cantique des cantiques par Christian de Chergé, des extraits du

Cantique des cantiques et des textes de Christian de Chergé seront évoqués avec quelques commentaires de Christian Salenson.De 18h à 20h au Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion (1er). Contact : 04 91 50 35 50.

�Samedi 12 octobre« Lire la Bible autour d’une table : dégustation spirituelle de quelques textes pleins de saveur », avec René Guyon (tous les 2e samedis du mois). De 16 h 30 à 18h à l’Espace Saint-Luc, 231 rue Saint-Pierre (5e).

� Jeudi 17 octobre« Évocation d’un voyage en famille au Mont-Saint-Michel », avec François-Xavier Maigre, journaliste à La Croix et auteur de Sur les traces de l’Archange. À 20h au couvent des Dominicains, 35 rue Edmond Rostand (6e). Contact : 04 96 10 07 00.

�Samedi 19 octobreLibres échanges autour du livre d’entretiens de Joseph Moingt Croire quand même, animée par le P. Vincent Daney de Marcillac, s.j., et une équipe de Saint-Luc (tous les 3e samedis du mois). De 16 h 30 à 18h à l’Espace Saint-Luc, 231 rue Saint-Pierre (5e).

�Dimanche 20 octobre« Les Bénédictins et leur installation en Provence, au Moyen Âge », par Chantal de Saint-Priest d’Urgel, médiéviste. À 15 h 30 dans la basilique Saint-Victor (7e).

conférences

Foire de marseille 2013 �Du 27 septembre

au 7 octobreComme chaque année, l’Église catholique sera présente à la Foire de Marseille de 10 h à 19 h en semaine et de 9 h 30 à 19h le week-end. Le thème retenu cette année : « Se tendre la main. »Parc Chanot, stand 21613, allée Rabatau.

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par les Petites Sœurs des Pauvres

les 11, 12, et 13 octobrede 9 h à 18 h (17 h, le dimanche)

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Petites Sœurs des Pauvres 29 rue Jeanne Jugan (4e).Métro Chartreux, parking.Contact : 04 91 50 42 12.

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TTEN

TION

SVP —

VOTRE ATTENTION SVP — VOTRE ATTENTION SVP — VOTRE ATTENTION

Institut catholique de la MéditerranéeSéance de rentrée

de l’ISTRSamedi 5 octobre de 10 h à 12 h 30

10 h 30 : « L’ISTR, une certaine idée de l’université », conférence du P. Xavier Manzano11 h 15 : présentation des départements de l’ISTR11 h 45 : présentation des cours12 h 00 : remise des diplômes

Au Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion (1er)Tél. : 04 91 50 35 50

Jusqu’à la mort, accompagner la vieSamedi 19 octobre10 h 30 : spectacle Faim de vie créé et joué par Sketch’Up, suivi d’échanges avec les acteurs et les bénévoles de JALMALV

14 h 00 : table ronde « Soins palliatifs… pour une fin de vie accompagnée » avec P. Vergobbi et N. de Vaulx, médecins d’USP, G. Lemaignan et N. Prodromou, psychologues cliniciennes, et des bénévoles d’accompagnement de l’association

Repas sur réservation (13,50 euros), paiement par chèque à l’ordre de « Jalmalv », 72 rue Chape (4e), avant le 12 octobre.

Au Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion (1er)

Fête de sainte Thérèse de Jésus (d’Avila)

Dimanche 6 octobre15 h 30 : conférence au cours de

l’Eucharistie par le P. François Buet

Au carmel Notre-Dame 81 chemin de l’Oule (12e)

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S o m m a i r e2 L’agenda de Mgr Pontiernominations3 éditoQui nous délivrera de la violence ?4-5 Brèves6 actualitéL’avenir du groupe Diaconia7 église universelleDans la brousse malgache8-9 DossierLe Service Catholique des Funérailles10-11 JeunesCamp Foi et LumièreLes Jeunes Volontaires à St-Mauront12-14-15 Regard sur l’événementLe P. Combes à RioUn été arabe13 InterreligieuxLe dialogue islamo-chrétien16 Vie du diocèseLes célibataires de Saint-ValentinLe Centre CormierMarseilles17 Histoire du diocèseLes archives du Secrétariat social18 Histoire de l’égliseLa prière des premières générations19 patrimoineL’orgue de Saint-Mauront20-21 culture et médias22-23 église en mouvement24 Temps fortColloque Frédéric Ozanam

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n°, rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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◗ Vendredi 25 octobre

À la Maison de Région, 61 la Canebière (1er)• 9 h 30-10 h 15 : «Frédéric Ozanam dans son

contexte », conférence de Charles Martre, président du Conseil départemental de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

• 10 h 45-11 h 30 : «Frédéric Ozanam, fondateur de la démocratie chrétienne ? », conférence de Damien Thiriet, juriste, puis échanges avec la salle.

• 14 h 30-15 h 15 : «L'universitaire face à la misère », conférence de Charles Mercier, professeur à la Faculté de Lettres de Bordeaux.

• 16 h-18 h : débats, tables rondes.• 19 h-20 h 15 : « Le temps des fiançailles »,

lecture à deux voix.

◗ Samedi 26 octobre

Au Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion (1er)• 9 h 30-10 h 30 : «L'Église et sa théorie sociale

à l’époque d’Ozanam », conférence de Philippe Langevin, professeur d’Économie à l’Université de Marseille.

• 11 h-11 h 45 : «Ozanam et la doctrine sociale de l’Église », par le cardinal Peter Turkson, puis échanges avec la salle.

À La Petite Œuvre, 30 rue Stanislas Torrents (6e)• 15 h-17 h :

Qu'elle était verte ma vallée, film de John Ford.À la basilique du Sacré-Cœur (8e)• 19 h : célébration de clôture présidée

par le cardinal Peter Turkson.

◗ du lundi 21 au dimanche 27 octobre incluS

Dans la crypte de l’église Saint-Vincent-de-Paul-Les Réformés• Exposition La saveur des oranges Picon :

photographies évoquant la misère à Marseille, tableaux réalisés par des enfants en difficulté, maquettes de quelques édifices religieux de Marseille réalisées en bois d’allumettes. Le dimanche 20 octobre, deux sculptures seront inaugurées dans l’église pour commémorer Frédéric Ozanam.

Société de Saint-Vincent-de-PaulConseil départemental des BDR – MarseilleMaison Frédéric Ozanam10 rue Neuve Sainte-Catherine13007 Marseille Tel. : 04 88 64 34 97.

« Frédéric Ozanam, fondateur de la démocratie chrétienne ? »

Une figure du catholicisme socialD’origine lyonnaise, né à Milan le 23 avril 1813, professeur de littérature étrangère à la Sorbonne, ce grand passionné d’Europe, croyant catholique, est mort à Marseille le 8 février 1853. Face aux révoltes ouvrières de 1830 engendrées par la révolution industrielle, à Lyon puis à Paris, il s’est fait le promoteur des associations ouvrières et a pensé le passage du catholicisme libéral au catholicisme social. La crise contemporaine invite à repenser les relations économiques et sociales. Ce colloque propose un voyage au temps où s’inventaient des réponses face à l’industrialisation et une réflexion sur la recherche de nouvelles voies pour aujourd’hui.

À l’occasion  du  200e  anniversaire  de  la  naissance  de  Frédéric Ozanam, béatifié par Jean-Paul II durant les JMJ de Paris en 1997, le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône/Marseille de 

la Société de Saint-Vincent-de-Paul organise un colloque en présence du cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix.

DR