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POUR ELLES 60 POUR ELLES 61 ELLE RACONTE Pop in The City/Porto – 13/09 TOP OF THE POP ! Pagayer sur le Douro, sʼinitier au fado dans un couvent, descendre en rappel sur 70 mètres ou cuisiner une spécialité locale… 17 challenges possibles en une journée et par équipe de deux, cʼest le concept inédit et génial du raid féminin Pop in The City. Un week-end sportif et inoubliable à Porto. Par Muriel Foenkinos Photos : D. Fournier, J.-L. Ginolin et E. Montgobert A vec Marie [Pichot] et Sophie [Gastine], rencontrées à un rallye automobile au Maroc, on avait en tête des mini-séjours à la “Pékin Express” qui donne- raient l’occasion aux participantes de découvrir une ville autrement, en se dépassant. » C’est ainsi que la pétillante et polyglotte Clémentine challenges, on décrypte les jeux de mots et énigmes et on liste ce dont on a besoin (une photo de nous avec un drapeau portugais, une boîte de sardines, la recette de la « france- sinha »… autant d’éléments qui finalement ne nous serviront pas, faute de temps). Direction le dernier chantier naval de Porto où toutes les Popeuses semblent s’être donné rendez-vous. Mais l’attente vaut le coup : on ponce du bois pour une coque de bateau, on isole les lattes en clouant du coton et du chanvre, pfiou… mieux vaut être manuelle ! 11H07, 3 ème CHALLENGE : TOMB RAIDER Aubaine : le prochain défi (caté- gorie « extrême ») est tout près du chantier naval. Deux Portistas octo- génaires répondent à nos pouces levés et nous conduisent jusqu’à Parmi les 250 Popeuses, il y a des bandes de copines de tous âges, des vraies sportives et même des filles inscrites par leur mari ! 9H17, 1 er CHALLENGE : DOURO, MAS BOM ! * Vous vous rappelez Gérard, le prof de fitness du Miel et les Abeilles ? Eh bien, il a quitté les studios AB et il est à Porto pour nous mettre en jambes. Ouf, ce sosie la joue deuxième degré à fond et la journée commence par un bon fou rire et un déhanché sur Robin icke. Une fois récupéré notre road book, go ! Premier challenge imposé : du sport. On récupère un indice et on fonce sur la berge où nous attendent des barques pour faire… de l’aviron. Hasitha qui fait la moitié de moi en poids et en taille s’installe à l’arrière et me voilà chargée de manier la rame. Pas de problème, j’adorais ça en troisième… C’est parti pour une belle balade sur le Douro en cadence avec trois beaux gosses du cru. On l’a, notre première pastille ! 10H12, 2 ème CHALLENGE : Ô, MON BATEAU Notre tactique : faire travailler nos neurones avant de foncer tête baissée. Carte et road book en main, on coche donc les lieux des « Charles résume l’aventure Pop in e City, initiée en 2012. Porto, Bologne, Aix-en-Provence et Utrecht sont pour l’instant les quatre villes à avoir accueilli jusqu’à 450 Popeuses (plus de 500 sont attendues à Nice le 11 octobre prochain) pour des chal- lenges culturels, sportifs, solidaires, extrêmes et artistiques. Autant d’occasions de découvrir une ville de manière ludique et intelligente. Pour preuve, la devise de ce raid : « Disco- very is a game * ». L’idée de génie, c’est que l’on peut tout faire à fond pour « scorer » ou savourer chaque chal- lenge le nez au vent. Ma co-Popeuse Hasitha et moi, on a choisi l’option « Lara Croſt soſt ». * La découverte est un jeu. une maison abandonnée. Un atelier paintball ! Hasitha jubile pendant que je ronchonne. On enfile nos combi-treillis (photo en bas, à g.), notre casque, et zou, on file affron- ter les balles des bénévoles chargées de nous canarder et récupérer un drapeau sans se faire toucher par plus de deux balles sinon, le challenge s’arrête. On part à pas de loups, deux Popeuses sont déjà là, les balles fusent. Avant qu’on ait eu le temps de tirer, elles rapportent deux drapeaux et nous en proposent un, on peut donc foncer vers un nouveau challenge sans même avoir à assouvir nos bas instincts belli- queux. Je me prends quand même une balle perdue dans le creux de la main, ça fait un mal de chien ! 11H45, 4 ème CHALLENGE : DESSINE-MOI UN LOGO De retour vers Porto, impossible cette fois-ci de se faire prendre en stop. Nous courons donc à un bon rythme pour rejoindre le pont qui relie Gaia à Porto et finale- ment, deux jeunes Portistas nous convoient jusqu’au palais de la Bourse pour trouver l’indice vers le prochain défi « solidaire ». Après un passage par la jolie boutique de chapeaux Hats & Cats, rendez-vous au musée de la Alfandega pour * « Dur, mais bon ! » A l'atelier paint- ball, Rambo qui pleure, Rambo qui rit… Un grand sourire avant le grand vide. Echauffement échevelé avant le départ.

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Page 1: TOP OF THE POP · POUR ELLES 60 POUR ELLES 61 ELLE RACONTE Pop in The City/Porto – 13/09 TOP OF THE POP ! Pagayer sur le Douro, sʼinitier au fado dans un couvent, descendre en

POUR ELLES 60 POUR ELLES 61

ELLE RACONTE Pop in The City/Porto – 13/09

TOP OF THE POP ! Pagayer sur le Douro, sʼinitier au fado dans un couvent, descendre en rappel

sur 70 mètres ou cuisiner une spécialité locale… 17 challenges possibles en une journée et par équipe de deux, cʼest le concept inédit et génial du raid féminin

Pop in The City. Un week-end sportif et inoubliable à Porto. Par Muriel Foenkinos Photos : D. Fournier, J.-L. Ginolin et E. Montgobert

Avec Marie [Pichot] et Sophie [Gastine], rencontrées à un rallye automobile au Maroc, on avait en tête des mini-séjours

à la “Pékin Express” qui donne-raient l’occasion aux participantes de découvrir une ville autrement, en se dépassant. » C’est ainsi que la pétillante et polyglotte Clémentine

challenges, on décrypte les jeux de mots et énigmes et on liste ce dont on a besoin (une photo de nous avec un drapeau portugais, une boîte de sardines, la recette de la « france-sinha »… autant d’éléments qui � nalement ne nous serviront pas, faute de temps). Direction le dernier chantier naval de Porto où toutes les Popeuses semblent s’être donné rendez-vous. Mais l’attente vaut le coup : on ponce du bois pour une coque de bateau, on isole les lattes en clouant du coton et du chanvre, p� ou… mieux vaut être manuelle !

11H07, 3ème CHALLENGE : TOMB RAIDERAubaine : le prochain dé� (caté-gorie « extrême ») est tout près du chantier naval. Deux Portistas octo-génaires répondent à nos pouces levés et nous conduisent jusqu’à

Parmi les 250 Popeuses, il y a des bandes de copines de tous âges, des vraies sportives et

même des fi lles inscrites par leur mari !

9H17, 1er CHALLENGE : DOURO, MAS BOM !*

Vous vous rappelez Gérard, le prof de � tness du Miel et les Abeilles ? Eh bien, il a quitté les studios AB et il est à Porto pour nous mettre en jambes. Ouf, ce sosie la joue deuxième degré à fond et la journée commence par un bon fou rire et un déhanché sur Robin � icke. Une fois récupéré notre road book, go ! Premier challenge imposé : du sport. On récupère un indice et on fonce sur la berge où nous attendent des barques pour faire… de l’aviron. Hasitha qui fait la moitié de moi en poids et en taille s’installe à l’arrière et me voilà chargée de manier la rame. Pas de problème, j’adorais ça en troisième… C’est parti pour une belle balade sur le Douro en cadence avec trois beaux gosses du cru. On l’a, notre première pastille !

10H12, 2ème CHALLENGE :Ô, MON BATEAUNotre tactique : faire travailler nos neurones avant de foncer tête baissée. Carte et road book en main, on coche donc les lieux des

« Charles résume l’aventure Pop in � e City, initiée en 2012. Porto, Bologne, Aix-en-Provence et Utrecht sont pour l’instant les quatre villes à avoir accueilli jusqu’à 450 Popeuses (plus de 500 sont attendues à Nice le 11 octobre prochain) pour des chal-lenges culturels, sportifs, solidaires, extrêmes et artistiques. Autant

d’occasions de découvrir une ville de manière ludique et intelligente. Pour preuve, la devise de ce raid : « Disco-very is a game* ». L’idée de génie, c’est que l’on peut tout faire à fond pour « scorer » ou savourer chaque chal-lenge le nez au vent. Ma co-Popeuse Hasitha et moi, on a choisi l’option « Lara Cro� so� ».

* La découverte est un jeu.

une maison abandonnée. Un atelier paintball ! Hasitha jubile pendant que je ronchonne. On en� le nos combi-treillis (photo en bas, à g.), notre casque, et zou, on � le a� ron-ter les balles des bénévoles chargées de nous canarder et récupérer un drapeau sans se faire toucher par plus de deux balles sinon, le challenge s’arrête. On part à pas de loups, deux Popeuses sont déjà là, les balles fusent. Avant qu’on ait eu le temps de tirer, elles rapportent deux drapeaux et nous en proposent un, on peut donc foncer vers un nouveau challenge sans même avoir à assouvir nos bas instincts belli-queux. Je me prends quand même une balle perdue dans le creux de la main, ça fait un mal de chien !

11H45, 4ème CHALLENGE : DESSINE-MOI UN LOGODe retour vers Porto, impossible cette fois-ci de se faire prendre en stop. Nous courons donc à un bon rythme pour rejoindre le pont qui relie Gaia à Porto et � nale-ment, deux jeunes Portistas nous convoient jusqu’au palais de la Bourse pour trouver l’indice vers le prochain dé� « solidaire ». Après un passage par la jolie boutique de chapeaux Hats & Cats, rendez-vous au musée de la Alfandega pour

* « Dur, mais bon ! »

A l'atelier paint-ball, Rambo qui pleure, Rambo qui rit…

Un grand sourire avant le grand vide.

Echau� ement échevelé avant le départ.

Page 2: TOP OF THE POP · POUR ELLES 60 POUR ELLES 61 ELLE RACONTE Pop in The City/Porto – 13/09 TOP OF THE POP ! Pagayer sur le Douro, sʼinitier au fado dans un couvent, descendre en

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participer à la communication sur les réseaux sociaux de l’associa-tion Color Add. Hasitha doit me peinturlurer le visage aux couleurs du logo. Chose faite, on nous prend en photo, qui sera di� usée, ainsi que celle des autres Popeuses, sur Facebook & Co. J’ai l’air d’un clown mais le challenge est validé. Je me démaquille vite fait aux toilettes. Vite, la suite !

12H41, 5ème CHALLENGE : ATELIER DESIGNSous des arcades et derrière une immense porte en bois se cache l’atelier du designer Paulo Lobo. L’endroit en soi vaut le détour. Nous grimpons quelques marches et découvrons notre mission : peindre des boîtes dont l’artiste se servira pour créer une œuvre unique et poncer une immense table en chêne qui servira elle aussi à une expo. Une chose est sûre : Hasitha est aussi douée que je suis médiocre, j’ai l’air d’une poule devant un couteau. Mais il n’est jamais trop tard pour apprendre ! Challenge validé (et au frais, s’il vous plaît), dans ce sublime atelier inspirant. 13H38, 6ème CHALLENGE :

PEINTURE SUR MURPour la suite, on hésite : dé� spor-tif ? Culturel ? Les deux sont dans le périmètre. Nous optons pour le sport mais il faut pour ça grim-per plusieurs volées de marches, puis encore d’autres. Nous nous trompons une première fois, redes-cendons, remontons… De vrais hamsters en cage ! Heureusement, la Popeuse est solidaire et une équipe nous remet dans le droit chemin. Je préviens Hasitha que si je ne mange pas tout de suite, elle devra me por-ter. Vu la bête, elle n’insiste pas et même si on est en retard sur notre objectif (10 challenges), on fait une pause à base de beignets de morue et de Coca – 8000 calories environ ! Ô joie, un nouveau dé� se situe

juste à côté de l’échoppe où nous nous restaurons et nous sommes les seules Popeuses sur zone. Rose pâle pour moi, orange pour Hasitha, on participe à une fresque sur la façade de l’école d’art et de mode Arvore, qui fête ses 25 ans. Validé, ce chal-lenge m’a paru vraiment trop facile, comparé au suivant…

14H26, 7ème CHALLENGE : LES MONTAGNES RUSSO-PORTUGAISESIl fait chaud et lestées par notre déjeuner, nous partons bille en tête et feuille de route en main pour notre dé� sportif. Sauf qu’au lieu de se poser et de tout lire attentive-ment, on survole les indices et nous revoilà tout en bas à vouloir à tout prix faire coïncider ce que l’on voit avec les indices (« Mais si, c’est ça, l’église » ; « Bon, mais il y a des églises partout, ici… »). C’est reparti pour une grimpette et là encore, deux Popeuses nous sauvent la mise : elles viennent de boucler le challenge et nous signalent qu’on n’est pas du tout au bon endroit. Retour à la case départ, cette fois avec nos neurones ! On a perdu un temps fou… mais on progresse dans les ruelles, au rythme des gra� tis d’Hazul, un

artiste de rue très connu ici. Une erreur de direction et nous tombons dans un repaire de toxicomanes… Oops ! Demi-tour, grimpette, des-cente, grimpette et ouf ! La pastille tant désirée vient se coller sur notre � che de Popeuses.

15H45, 8ème CHALLENGE : SPIDERWOMANLa suite du programme est limpide : ce sera une descente en rappel (un challenge « extrême », donc) sur la façade de l’hôtel Dom Henrique (17 étages, 70 mètres). Hasitha est archi-volontaire, dans une optique de découverte. Moi, je connais, donc… je passe mon tour. Petit dilemme avant qu’elle s’équipe : si nous faisons ce challenge, on risque de devoir s’arrêter là, car il y a la queue au portillon et on doit franchir la ligne d’arrivée avant 17h. On hésite deux secondes et demie, vu les yeux pétillants d’Hasitha… Go ! Elle part avec des bénévoles rejoindre les cimes du bâtiment. Vue d’en bas, on dirait un Playmo-

bil ! Elle a été très courageuse, avec un mousqueton rebelle et son poids plume qui la faisait voleter de part et d’autre de la paroi à chaque coup de vent, je suis � ère d’elle ! Et c’était notre dernier challenge… Quoi, c’est déjà � ni ? Snif…Nous gamba-dons vers l’arrivée et achetons sur le chemin une énorme glace avec laquelle nous passerons la ligne. Pour la petite histoire, les meilleures ont réussi 14 challenges. Des extra-terrestres ? Non, des � lles toutes simples, les premières étonnées de leur super perf’ ! En guise de récom-pense, elles sont invitées d’o� ce au prochain Pop in � e City. Moti-vant non ?

La suite du week-end est tout aussi folle : nous sommes conviées le soir à une soirée V.I.P. dans un lieu magique tenu secret jusqu’au dernier moment. Sur place, un divin bu� et, un DJ au taquet et des Popeuses survoltées. Dimanche midi, avant de reprendre l’avion, nous nous attablons chez Cantina 32 un restaurant, que je vous recom-mande absolument si un jour vous vous passez par là ! Ils transforment les spécialités locales (notamment la

COMBIEN ÇA COÛTE ?

Pour cette édition à Porto, 195 euros/personne pour la course + la soirée, 165 euros sans la soirée (mais ce serait dommage de s’en priver). Le transport et l’hébergement sont à votre charge mais il est très facile de trouver un vol low cost (ex. par Transavia : un aller-retour Paris-Porto à env. 160 euros) et de loger dans l’un des nombreux aparthotels de la ville. Bien sûr, il ne faut pas comparer cet événement à une « course » classique, mais plutôt l’envisager comme un week-end sportif et découverte entre copines.

fameuse francesinha, sorte de club sandwich en sauce) en musts culi-naires et visuels. Vous l’aurez com-pris, je suis encore sous le charme et je n’ai qu’une envie : vivre à nou-veau cette expérience inédite, dans n’importe quelle ville du monde. Un dernier mot aux organisatrices : « Bravo e muito obrigada ! »

Infos et vidéos des éditions précé-dentes sur Popinthecity.com et Popinthecity.com/blog. Prochaine session le 11/10 à Nice. Les villes qui accueilleront l’événe-ment en 2015 sont pour l’instant tenues secrètes.

A mi-journée, on est en retard sur lʼobjectif,

mais on savoure chaque challenge comme si

cʼétait le dernier.

Sur Pop In, il faut faire marcher la tête et les jambes.

Hasitha et moi jouons les peintres d'un jour.

C'est parti pour un parcours du combattant !