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RAPPORT SFCR NATIXIS ASSURANCES JUIN 2017

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RAPPORT SFCR

NATIXIS ASSURANCES

JUIN 2017

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 3

PRÉAMBULE

Ce document constitue le rapport sur la solvabilité et la situation financière (SFCR) relevant de la règlementation Solvabilité 2. Émis conformément à l’article L.356-21 du code des assurances, il est établi sur la base des données arrêtées au titre de l’exercice 2016.

Ce rapport décrit l'activité et les résultats de l'entreprise, son système de gouvernance, son profil de risque, la valorisation qu'elle applique à des fins de solvabilité et la gestion de son capital.

Ce rapport établi par Natixis Assurances a été approuvé préalablement à sa publication par le conseil d’administration du 22 juin 2017.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 4

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 5

SOMMAIRE

SYNTHÈSE

Partie A : ACTIVITÉ ET RÉSULTATS .................................................................... 9

1 ACTIVITÉ ............................................................................................................................................................ 11 2 RÉSULTATS DE SOUSCRIPTION ...................................................................................................................... 15 3 RÉSULTATS DES INVESTISSEMENTS ............................................................................................................. 16 4 RÉSULTATS DES AUTRES ACTIVITÉS ............................................................................................................ 17 5 AUTRES INFORMATIONS .................................................................................................................................. 17

Partie B : SYSTÈME DE GOUVERNANCE .......................................................... 19

1 INFORMATIONS GÉNÉRALES SUR LE SYSTÈME DE GOUVERNANCE ........................................................ 21 2 EXIGENCES DE COMPÉTENCE ET D'HONORABILITÉ.................................................................................... 25 3 SYSTÈME DE GESTION DES RISQUES, Y COMPRIS L'ÉVALUATION INTERNE DES RISQUES ET DE LA

SOLVABILITÉ ........................................................................................................................................................ 26 4 SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE ................................................................................................................. 30 5 FONCTION D'AUDIT INTERNE ........................................................................................................................... 33 6 FONCTION ACTUARIELLE ................................................................................................................................ 36 7 SOUS-TRAITANCE ............................................................................................................................................. 37 8 AUTRES INFORMATIONS .................................................................................................................................. 38

Partie C : PROFIL DE RISQUE ............................................................................ 39

1 RISQUE DE SOUSCRIPTION ............................................................................................................................. 42 2 RISQUE DE MARCHÉ ......................................................................................................................................... 46 3 RISQUE DE CRÉDIT ........................................................................................................................................... 47 4 RISQUE DE LIQUIDITÉ ....................................................................................................................................... 50 5 RISQUE OPÉRATIONNEL .................................................................................................................................. 50 6 RISQUE STRATÉGIQUE..................................................................................................................................... 51 7 AUTRES INFORMATIONS .................................................................................................................................. 52

Partie D : VALORISATION À DES FINS DE SOLVABILITÉ ............................... 53

1 ACTIFS ................................................................................................................................................................ 55 2 PROVISIONS TECHNIQUES .............................................................................................................................. 59 3 AUTRES PASSIFS .............................................................................................................................................. 63 4 AUTRES INFORMATIONS .................................................................................................................................. 64

Partie E : GESTION DU CAPITAL ....................................................................... 65

1 FONDS PROPRES .............................................................................................................................................. 67 2 CAPITAL DE SOLVABILITÉ REQUIS ET MINIMUM DE CAPITAL REQUIS ...................................................... 72 3 UTILISATION DU SOUS-MODULE «RISQUE SUR ACTIONS» FONDÉ SUR LA DURÉE DANS LE CALCUL

DU CAPITAL DE SOLVABILITÉ REQUIS.............................................................................................................. 76 4 DIFFÉRENCES ENTRE LA FORMULE STANDARD ET TOUT MODÈLE INTERNE UTILISÉ ........................... 76 5 NON-RESPECT DU MINIMUM DE CAPITAL REQUIS ET NON-RESPECT DU CAPITAL DE SOLVABILITÉ

REQUIS .................................................................................................................................................................. 76 6 AUTRES INFORMATIONS .................................................................................................................................. 76

ANNEXES

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 6

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 7

SYNTHÈSE

Filiale à 100 % de Natixis, banque de financement, de gestion, d’assurance et de services financiers du Groupe BPCE, Natixis Assurances est une société holding détenant diverses filiales opérationnelles d’assurances.

Natixis Assurances conçoit et gère une offre complète de solutions d’assurances, notamment pour les particuliers et les professionnels et est organisée autour de deux grands métiers :

Le métier Assurances de personnes, pour le développement des portefeuilles d’assurance vie et de capitalisation à vocation d’épargne ou de retraite, ainsi que de contrats de prévoyance et assurance des emprunteurs ;

Le métier Assurances non vie, orienté vers le développement de portefeuilles d’assurance auto, multirisques habitation (MRH), accidents de la vie, protection juridique, santé et diverses garanties dommages.

Elle distribue l’ensemble de ses produits d’assurances dans les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Épargne.

ACTIVITÉ ET RÉSULTATS

L’année 2016 est marquée pour le métier Assurances de personnes, par la concrétisation des travaux de commercialisation de la nouvelle offre d’assurance vie et de prévoyance du groupe Natixis Assurances par le réseau Caisse d’Épargne dont elle est désormais l’assureur exclusif des affaires nouvelles sur ces produits.

La commercialisation de cette offre a généré au cours de l’année 2016 l’entrée de plus de 110 000 nouveaux contrats en épargne et 90 000 en prévoyance. Le métier Assurances de personnes a ainsi enregistré un chiffre d’affaires de 7 617 M€, dont 1 842 M€ concernent uniquement le réseau Caisse d’Épargne.

Parallèlement à la mise en place de cette nouvelle offre, les accords entre le Groupe BPCE et CNP Assurances, entrés en vigueur le 1er janvier 2016, se sont traduits par la mise en place d’un partenariat exclusif en assurance des emprunteurs collective, ainsi que par des partenariats spécifiques en prévoyance. Ils comportent, par ailleurs, un mécanisme d’alignement d’intérêts entre les partenaires concernant la gestion des encours restant chez CNP Assurances et relatifs aux contrats souscrits par les clients des Caisses d'Epargne jusqu’au 31 décembre 2015, ainsi qu’un traité de réassurance en quote-part de 10 % auprès de Natixis Assurances.

Pour le métier Assurances non vie, l’année 2016 a été marquée réglementairement par la loi Hamon, entrée en vigueur en 2015, et l’Accord National Interprofessionnel (ANI) portant sur la santé, à effet du 1er janvier 2016. La loi Hamon a incité les assureurs à mettre en place des actions de défense du portefeuille et a eu en 2016 un effet positif pour Natixis Assurances : les ventes qui en sont issues représentent 35 % des ventes auto et 25 % des ventes multirisques habitation. L’ANI, quant à lui, a entraîné une baisse des ventes du produit santé et une augmentation du taux de résiliation.

Par ailleurs, comme toutes les compagnies d’assurances IARD, Natixis Assurances a été impactée par les événements climatiques du mois de juin 2016 (orages et inondations). Les indicateurs économiques du métier restent positifs malgré ces éléments exceptionnels : le nombre de contrats actifs a augmenté de 5 % et le chiffre d’affaires de 9%, tandis que la rentabilité s’est maintenue à un niveau satisfaisant.

Sur l’année 2016, le chiffre d’affaires de Natixis Assurances a atteint 8 904 M€ et le PNB 670 M€, en progressions respectives de 46 % et 12 % par rapport à l’année 2015. La nouvelle offre en Assurances de personnes et le développement continu de l’Assurance non vie devraient générer une croissance significative des encours et des portefeuilles au cours des prochaines années.

SYSTÈME DE GOUVERNANCE

Natixis Assurances s’appuie sur une gouvernance composée d’un conseil d’administration et d’un comité de direction comportant les trois dirigeants effectifs de la compagnie. Les principes de gouvernance édictés par ses maisons mères Natixis et le Groupe BPCE, sont déclinés dans une politique de compétence et d’honorabilité.

La structure organisationnelle de Natixis Assurances s’articule autour des deux métiers Assurances de personnes et Assurances non vie.

La gestion des risques, la fonction actuarielle, la conformité et l’audit interne bénéficient du principe d’indépendance et d’objectivité et leurs représentants rapportent directement aux dirigeants effectifs et au conseil d’administration. Ces fonctions clés disposent d’une organisation, de procédures clés et de documentations détaillées en adéquation avec les besoins de l’entreprise.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 8

Les fonctions de contrôle de Natixis Assurances mènent des travaux et des contrôles visant la maitrise des principaux risques du groupe, notamment les risques actuariels, financiers, de non-conformité, opérationnels ainsi que ceux résultant de la sous-traitance.

PROFIL DE RISQUE

Tous les risques, quelle que soit leur nature, font l’objet d’un suivi régulier et d’une quantification, le cas échéant. Des études de risques prospectives sont réalisées annuellement ; elles permettent d’identifier les actions à mener pour réduire le profil de risque dans des conditions de marchés adverses.

Compte tenu de la nature de ses engagements et de la prépondérance de l’activité d’assurance vie, Natixis Assurances est principalement exposée à des risques de marché et de crédit qui représentent respectivement 36% et 28% du capital de solvabilité requis, calculé sur la base de la formule standard.

La gestion des risques de marché et de crédit s’effectue principalement par la mise en œuvre de la politique de gestion des investissements et du risque ALM (actif-passif) adoptée par Natixis Assurances. Dans ce cadre, les investissements sont réalisés d'une façon adaptée à la nature et à la durée des engagements ; tous les actifs sont investis de façon à garantir la sécurité, la qualité, la liquidité et la rentabilité de l'ensemble du portefeuille. La stratégie d’investissement repose également sur une allocation d’actifs définie en cohérence avec l’environnement économique et l’évolution des risques de marché de la société.

VALORISATION À DES FINS DE SOLVABILITÉ

Conformément aux normes prudentielles, le bilan Solvabilité 2 repose sur une évaluation à la juste valeur des actifs et des passifs, c’est-à-dire à des montants pour lesquels ils pourraient être échangés dans le cadre d'une transaction conclue dans des conditions de concurrence normales.

Les principaux écarts de valorisation avec les normes IFRS concernent, d’une part, certains actifs de placement de l’entreprise (catégorie IFRS « détenus jusqu’à l’échéance »), enregistrés en valeur de marché au bilan prudentiel, à leur coût historique amorti dans les comptes consolidés IFRS et d’autre part, les provisions techniques, au bilan prudentiel à leur valeur économique.

Le montant total du bilan Solvabilité 2 de Natixis Assurances s’élève à 74,9 Mds€ au 31 décembre 2016.

Ces évaluations constituent un enjeu important pour l’évaluation de la solvabilité de l’entreprise car elles contribuent à la valorisation des fonds propres disponibles pour la couverture du capital de solvabilité requis.

GESTION DU CAPITAL

La gestion du capital constitue un élément structurant de la solvabilité de Natixis Assurances. La société s’est dotée d’une politique de gestion du capital permettant de déterminer et d’optimiser le niveau et la qualité de chacun des éléments de fonds propres requis pour couvrir l’ensemble de ses engagements dans le cadre réglementaire Solvabilité 2.

Les fonds propres de Natixis Assurances sont exclusivement constitués d’éléments de fonds propres de base de niveaux 1 et 2 : capitaux propres, réserve de réconciliation, intérêts minoritaires et dettes subordonnées.

Dans le cadre du fort développement de l’activité, Natixis Assurances a procédé en 2016 à une augmentation de capital pour un montant de 206 M€, entièrement souscrite par son actionnaire Natixis. Les fonds propres « durs » (capital social et primes associées) de Natixis Assurances s’élèvent à près de 1,3 Mds€ au 31 décembre 2016.

Natixis Assurances couvre à hauteur de plus de deux fois le minimum de solvabilité requis. Avec un montant de fonds propres éligibles de 2,9 Mds€, le ratio de couverture du capital de solvabilité requis atteint 133 %.

ACTIVITÉ ET RÉSULTATS

PARTIE A

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 10

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 11

1 ACTIVITÉ

1.1 Présentation générale de Natixis Assurances

Natixis Assurances est une société holding détenant diverses filiales opérationnelles d’assurances. Sa forme juridique est celle d’une société anonyme, filiale à 100 % de Natixis, société cotée détenue à 72 % par le Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France.

Natixis Assurances constitue le pôle Assurances de Natixis. Elle conçoit et gère une offre complète de solutions d’assurances, notamment pour les particuliers et les professionnels et est organisée autour de deux grands métiers :

Le métier Assurances de personnes, focalisé sur le développement de portefeuilles d’assurance vie et de capitalisation à vocation d’épargne ou de retraite, ainsi que de contrats de prévoyance et assurance des emprunteurs ;

Le métier Assurances non vie, orienté sur le développement de portefeuilles d’assurance auto, multirisques habitation (MRH), accidents de la vie, protection juridique, santé et diverses garanties dommages.

1.1.1 Organisation

Au 31 décembre 2016, l’organisation du groupe est la suivante :

Nommée par décision du conseil d’administration, la direction générale de Natixis Assurances est assurée par une personne physique distincte du président du conseil d’administration.

Conformément aux statuts, le directeur général a délégué ses pouvoirs à deux directeurs généraux délégués, respectivement en charge de la direction des métiers Assurances de personnes et Assurances non vie.

BPCE Assurances

BPCEIard

60%

MACIF/MAIFMAAF

40%50%

50%

BPCEAPS

50%

45%

5%

BPCEPrévoyance

100%

BPCEVie

100%

Natixis Life

ASSURANCES NON VIE

100%

~72%

100%

50 % 50 %

BPCERA

GIE

Compagnies d’assurance

Structures au service des réseaux

Partenaires

Ecureuil Vie

Développement

51%

ASSURANCES DE PERSONNES

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 12

1.1.2 Activités

Les principaux axes de pilotage du groupe sont composés des lignes d’activité suivantes dans l’architecture

Solvabilité 2 :

Activité N° Lignes d’activité

Épargne

30 Assurance avec participation aux bénéfices

31 Assurance indexée et en unités de compte

36 Réassurance vie (acceptations)

Prévoyance - Assurances des emprunteurs

12 Assurance pertes pécuniaires diverses

29 Assurance santé

32 Autre assurance vie

35 Réassurance santé (acceptations)

36 Réassurance vie (acceptations)

Prévoyance individuelle

2 Assurance de protection du revenu

12 Assurance pertes pécuniaires diverses

13 Assurance des frais médicaux (réassurance proportionnelle)

14 Assurance de protection du revenu (réassurance proportionnelle)

29 Assurance santé

30 Assurance avec participation aux bénéfices

32 Autre assurance vie

33 Rentes découlant des contrats d'assurance non vie et liées aux engagements d'assurance santé

36 Réassurance vie (acceptations)

Dommages

1 Assurance des frais médicaux

2 Assurance de protection du revenu

4 Assurance de responsabilité civile automobile

5 Autre assurance des véhicules à moteur

7 Assurance incendie et autres dommages aux biens

8 Assurance de responsabilité civile générale

10 Assurance de protection juridique

12 Assurance pertes pécuniaires diverses

19 Assurance incendie et autres dommages aux biens (réassurance proportionnelle)

Natixis Assurances déploie son activité dans deux pays : la France (y compris DOM et COM) et le Luxembourg (Natixis Life).

1.1.3 Détenteurs de participations qualifiées

L’unique actionnaire de Natixis Assurances est Natixis, dont le siège social est sis au 30, avenue Pierre-Mendès-France à Paris, 13e arrondissement.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 13

1.1.4 Entreprises liées et succursales

Entreprise du groupe Forme juridique Localisation QP des droits

de vote QP de

participation

BPCE Vie Société anonyme France 100% 100%

BPCE Prévoyance Société anonyme France 100% 100%

BPCE Assurances Société anonyme France 60% 60%

Natixis Life Société anonyme Luxembourg 100% 100%

BPCE APS Société par actions simplifiée France 50% 30%

GIE BPCE Relation Assurances Groupement d'intérêt économique

France 100% 100%

BPCE IARD Société anonyme France 49,48% 49,48%

Adir Société anonyme Liban 34% 34%

Ecureuil Vie Développement Société par actions simplifiée France 51% 51%

Les 5 entités les plus significatives du groupe sont :

BPCE Vie, société d’assurance mixte qui pratique tous types de contrats ou conventions comportant des engagements dont l’exécution dépend de la durée de vie humaine. Elle porte la majorité des effectifs du métier Assurances de personnes et met à disposition des autres entités du pôle Assurances, divers moyens nécessaires à l’exploitation des activités d’assurance ;

BPCE Prévoyance, société d’assurance non vie qui réalise des opérations d’assurance dont les garanties couvrent les risques accident, maladie et pertes pécuniaires diverses ;

BPCE Assurances, société d’assurance non vie qui réalise des opérations d’assurance au travers d’une gamme complète de produits IARD (Assurance auto, multirisques habitation, garantie des accidents de la vie, santé, protection juridique, protection de l’activité professionnelle et prévoyance des professionnels) ;

Natixis Life, compagnie d’assurance vie luxembourgeoise, propose des solutions d’assurance vie et de capitalisation à destination d’une clientèle de clients patrimoniaux ;

BPCE Iard, société d’assurance non vie qui réalise des opérations d’assurance au travers d’une gamme complète de produits IARD (Assurance auto, multirisques habitation, protection juridique et multirisques des professionnels).

1.1.5 Autorités de contrôle et auditeur externe

En tant que groupe d’assurance, les activités et la situation financière de Natixis Assurances sont contrôlées par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), basée au 61, rue Taitbout à Paris, 9e arrondissement.

Les comptes statutaires de Natixis Assurances sont audités et certifiés par ses commissaires aux comptes :

Mazars : représenté par Jean-Claude PAULY et Maxime SIMOEN

o Adresse : 61, rue Henri Regnault - 92075 La Défense Cedex

PriceWaterhouseCoopers Audit : représenté par Marie-Christine JETIL

o Adresse : 63, rue de Villiers - 92208 Neuilly-sur-Seine Cedex

1.2 Opérations notables de la période

L’année 2016 a été marquée par l’entrée en vigueur de Solvabilité 2 pour les sociétés d’assurance impliquant de nouveaux enjeux réglementaires, notamment en termes d’exigence de fonds propres. D’autres événements importants pour Natixis Assurances ont également eu lieu en 2016 ; ils sont décrits ci-dessous :

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 14

1.2.1 Déploiement de la nouvelle offre vie et prévoyance au sein du réseau Caisse d’Épargne

L’année 2016 a vu l’achèvement du programme assurément#2016 avec la commercialisation de la nouvelle offre vie et prévoyance au sein du réseau Caisse d’Épargne.

Le déploiement de l’offre a été initié avec deux caisses pilotes en janvier (Loire Centre et Rhône Alpes), suivi avec succès d’une première vague de déploiement en juin (6 Caisses) et d’une seconde en octobre (9 Caisses).

Depuis le mois d’octobre, l’ensemble des Caisses d’Epargne distribue ainsi l’offre de Natixis Assurances, faisant de celle-ci l'assureur exclusif des affaires nouvelles réalisées par le réseau Caisse d’Épargne sur ces produits.

La commercialisation de cette nouvelle offre se traduit en 2016 par un chiffre d’affaires de 1 842 M€ et plus de 112 000 contrats en portefeuille en épargne, ainsi que près de 91 000 contrats en portefeuille en prévoyance.

1.2.2 Entrée en vigueur des nouveaux accords de partenariat entre les groupes BPCE et CNP

Les accords de partenariat entre le Groupe BPCE et CNP Assurances, sont entrés en vigueur le 1er janvier 2016.

Ils se sont traduits pour Natixis Assurances par la mise en place d’un partenariat exclusif en assurance collective des emprunteurs, ainsi que des partenariats spécifiques en prévoyance. Ils comportent, par ailleurs, un mécanisme d’alignement d’intérêts entre les partenaires concernant la gestion des encours acquis par CNP Assurances et relatifs aux contrats souscrits par les clients des Caisses d'Epargne jusqu’au 31 décembre 2015, que traduit notamment une acceptation en réassurance en quote-part par BPCE Vie, à hauteur de 10 %.

Par ailleurs, Ecureuil Vie Développement, entité commune à Natixis Assurances et CNP Assurances, joue désormais le rôle d’interface d’animation et de distribution des contrats entre les assureurs BPCE Vie et CNP Assurances d’une part, les entités du réseau Caisse d’Épargne relevant de l’accord de partenariat d’autre part.

1.2.3 Evènements climatiques

L’année 2016 a été marquée par un épisode de sécheresse et des précipitations exceptionnelles et concentrées entraînant d’importantes inondations aux mois de mai et juin. Ces événements ont généré une charge de sinistres bruts élevée, pénalisant le résultat de l’assurance non vie.

1.2.4 Transformation digitale et innovation

Natixis Assurances s’est attachée à poursuivre sa démarche de transformation digitale, en interne et auprès de ses collaborateurs et en externe, auprès de ses clients et partenaires.

Le Centre d’Expertise Relation Clientèle, dont l’activité a démarré en 2016 dans le cadre du projet assurément#2016 avec pour objectif de se positionner aux meilleurs standards du marché en termes de qualité et d’innovation, en est une illustration forte.

En parallèle, les réseaux bénéficient dorénavant d’un outil interactif de mise en situation réelle pour leurs conseillers, construit sur la base de techniques d’intelligence artificielle : « Progress game » pour l’assurance vie. Un outil d’analyse sémantique des e-mails de demandes des clients sur l’assurance non vie « OWI » a également été mis en place.

En matière de processus de souscription, le déploiement de la signature électronique est étendu progressivement à tous les produits, avec un objectif de couverture complète.

1.2.5 Augmentation de capital et des financements subordonnés :

Les perspectives de croissance de l’ensemble des entités opérationnelles du pôle ont conduit à renforcer les éléments permettant de couvrir le capital de solvabilité requis (SCR), au travers deux opérations :

Une augmentation de capital de la société mère pour un montant de 206 M€ ;

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 15

Le renouvellement d’un emprunt subordonné à durée déterminée d’un montant de 65 M€ auprès de Natixis, actionnaire à 100% de Natixis Assurances. D’une durée de 10 ans, cet emprunt est admissible en couverture du SCR.

2 RÉSULTATS DE SOUSCRIPTION

2.1 Définition de l’agrégat

La notion de résultat de souscription adoptée par le groupe Natixis Assurances est celle de Produit Net Bancaire (PNB), utilisée pour le pilotage des résultats du groupe.

Le PNB est déterminé par les marges réalisées ; les modalités de son calcul diffèrent selon les lignes d’activité considérées.

Sur l’activité assurance vie épargne et retraite, il est constitué des principaux éléments suivants :

a) Marge à l’entrée : frais d’entrée prélevés aux assurés à chaque versement sur leurs contrats, nets des

commissions versées aux apporteurs d’affaires ;

b) Marges sur encours (euros et unités de compte) : frais de gestion prélevés sur l’encours de contrats,

nets des commissions versées aux apporteurs d’affaires ;

c) Marge sur encours OPCVM : commissions reçues des gérants d’actifs, nettes des commissions versées

aux apporteurs d’affaires ;

d) Marge financière : part du résultat financier non allouée aux contrats ;

e) Autres éléments de PNB.

Pour les activités prévoyance individuelle, assurance des emprunteurs et dommages, le PNB est constitué des éléments suivants :

a) Primes acquises : primes pour la période couverte nettes des commissions de souscription versées aux

apporteurs d’affaires ;

b) Diminuées des autres commissions versées aux apporteurs d’affaires :

i. Commissions sur les résultats dégagés,

ii. Commissions de gestion des contrats,

iii. Commissions d’apérition dans le cadre de contrats en coassurance,

c) Diminuées de la charge des sinistres constatés et estimés sur la période

d) Auxquels est ajouté le résultat de réassurance réalisé sur ces activités

e) Augmentés du résultat financier réalisé sur ce périmètre

f) Auxquels sont ajoutés d’éventuels éléments exceptionnels

2.2 Performance de souscription de la période

2016 (en M€) 2015 (en M€) Var. %

PNB Epargne 230 203 +27 +13,3 %

PNB Prévoyance et assurance des emprunteurs

171 138 +33 +23,9 %

PNB Dommages 255 244 +11 +4,5 %

PNB total* 656 585 +71 +12,1 %

*hors entités n’exerçant pas d’activité d’assurance

Le PNB du groupe a atteint 656 M€ sur l’année 2016, en progression de 12 % (+71 M€) :

PNB Epargne à 230 M€ en augmentation de 13 % (soit +27 M€). Cette hausse découle de plusieurs effets :

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 16

o La croissance des encours sous l’effet de la collecte nette, du déploiement de la nouvelle offre dans les Caisses d’Epargne et de l’acceptation de 10 % du stock Caisse d’Épargne de CNP Assurances : augmentation des marges de souscription et des marges sur encours ;

o Un contexte financier défavorable : diminution de la marge financière dégagée ;

o Des éléments non récurrents favorables : évolution des provisions réglementaires dans un contexte de baisse des taux et de gestion active des garanties.

PNB Prévoyance et assurance des emprunteurs à 171 M€ en augmentation de 24 % (soit +33 M€) :

o Assurance des emprunteurs : des évolutions globalement positives des ratios Sinistres/Primes combinées à une solide croissance de l’assurance des contrats immobiliers aboutissent à un PNB qui progresse de 25 % ;

o Prévoyance individuelle : la croissance de l’activité et l’amélioration de la sinistralité permettent une augmentation de 20 % du PNB.

PNB Dommages à 255 M€ en augmentation de 5 % (soit +11 M€). Cette hausse découle de plusieurs effets : o Dans le réseau Caisse d’Épargne, augmentation de 8 M€ qui vient des éléments contraires

suivants :

Progression du portefeuille et des primes, en lien avec la maîtrise des taux de résiliation ;

Dégradation de la sinistralité courante, notamment en raison des événements climatiques survenus en mai/juin, et baisse du résultat financier ;

o Dans le réseau Banque Populaire, augmentation de 3 M€ grâce à l’amélioration de la sinistralité brute sur la garantie multirisques accidents de la vie.

3 RÉSULTATS DES INVESTISSEMENTS

3.1 Définition de l’agrégat

Le résultat des investissements en norme Solvabilité 2 est présenté dans un état prudentiel communiqué au régulateur, le QRT S.09.01, qui présente les revenus et charges financiers enregistrés durant la période.

Le résultat des investissements, ventilé par catégorie d’actifs de l’entreprise, est ainsi présenté en trois agrégats :

Rémunération des actifs : il s’agit des dividendes pour les actions, des intérêts pour les prêts et titres de

dettes, et des loyers pour les biens immobiliers mis en location ;

Plus ou moins-values réalisées : cet agrégat présente le montant de plus ou moins-values (PMV) réalisées

ayant impacté le résultat de l’entité sur la période (correspond à la variation de PMV sur la période avant cession de l’actif) ;

Plus ou moins-values latentes : correspond aux plus ou moins-values latentes ayant impacté la situation

nette de l’entité sur la période, soit la variation de PMV latente pour les titres encore en portefeuille en fin d’exercice.

3.2 Performance des investissements sur la période

Catégorie d'actifs

Composantes résultats de la période (En K€)

Oblig

atio

n

s d

’Éta

t

Oblig

atio

n

s d

e

socié

tés

Cré

dits

hypot. e

t prê

ts

Actifs

risqués

Pro

duits

str

uctu

rés

Tré

sore

rie

et

dépôts

Pro

duits

dérivés

Total

Rémunération des actifs

321 495 609 875 12 009 89 494 62 614 277 895 27 105 1 400 486

Plus ou moins-values réalisées

-3 304 -20 160 0 -84 573 -4 792 0 0 -112 828

Plus ou moins-values latentes

189 310 224 810 0 143 705 -50 642 0 -55 822 451 360

Résultat des investissements

507 501 814 525 12 009 148 626 7 179 277 895 -28 717 1 739 018

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 17

La rémunération des actifs est en ligne avec les anticipations sur les actifs obligataires et monétaires. La performance 2016 sur les actifs risqués a permis une rémunération supérieure aux objectifs.

Les marchés actions en 2016 ont été en grande partie sous les niveaux de la clôture au 31 décembre 2015. Ainsi les mouvements de titres opérés en 2016 ont été faits à des niveaux en valeur de marché inférieurs à ceux au 31 décembre 2015, expliquant les moins-values réalisées sur les actifs risqués en 2016. Les mouvements ont toutefois été réalisés à des cours supérieurs au cours d’achat des titres.

Les variations de plus-values latentes résultent de plusieurs phénomènes :

La baisse des taux et des spread de crédit fait mécaniquement augmenter la valeur des actifs obligataires ;

La performance des marchés actions a un impact positif sur les actifs risqués et produits structurés mais négatifs sur les produits dérivés de couverture ;

Les distributions ont un impact négatif sur les actifs risqués et produits structurés ;

L’écoulement du temps peut aussi faire baisser la valeur des couvertures et des produits structurés.

3.3 Investissements dans des titrisations

Natixis Assurances possède un portefeuille résiduel de titrisation au sens de Solvabilité 2 (Règlement UE n° 575/2013 - article 4-61), représenté par 68 actifs pour un montant global en juste valeur de 23 M€.

Il n’est pas envisagé de réaliser des investissements supplémentaires dans ce type de supports.

4 RÉSULTATS DES AUTRES ACTIVITÉS

4.1 Frais généraux de la période

Natixis Assurances a pour objectif de maîtriser l’évolution de ses frais généraux dans un contexte de forte croissance de son activité.

Ces frais se composent de trois grandes catégories :

Les frais de personnel : masse salariale et frais variables tels que l’intéressement et la participation ;

Les frais informatiques : prestations de personnel extérieur et de moyens matériels pour l’exploitation et la maintenance des systèmes, ainsi que pour la conduite de projets ;

Les autres charges : locaux et moyens logistiques, personnel extérieur et sous-traitance non informatiques, impôts et taxes.

Le total des frais généraux au titre de l’année 2016 est de 358 M€. Sur cette période, le coefficient d’exploitation s’élève à 53,4 %.

4.2 Charges d’impôts de la période

La charge d’impôt sur les sociétés comptabilisée dans les comptes consolidés IFRS du groupe au titre de l’année 2016 est de 120 M€.

Natixis Assurances enregistre par ailleurs un passif net d’impôt différé Solvabilité 2 au 31 décembre 2016 de 115 M€, ce qui implique une charge complémentaire en norme S2 par rapport à l’IFRS de 396 M€. (cf. partie D, paragraphe 3.1)

5 AUTRES INFORMATIONS

Aucune autre information n’est à signaler.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 18

SYSTÈME DE GOUVERNANCE

PARTIE B

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 20

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 21

1 INFORMATIONS GÉNÉRALES SUR LE SYSTÈME DE GOUVERNANCE

1.1 Organisation du système de gouvernance de Natixis Assurances

1.1.1 Présentation générale

Natixis Assurances est une société holding regroupant diverses filiales opérationnelles d’assurances. Natixis Assurances est filiale à 100 % de Natixis, société cotée détenue à 72 % par le Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France.

Faisant application des facultés offertes par la loi du 15 mai 2001 sur les nouvelles régulations économiques, le conseil d’administration de Natixis Assurances a décidé, le 29 avril 2003, de dissocier les fonctions de président et de directeur général, en cohérence avec la logique générale de fonctionnement du groupe.

L’organisation de la gouvernance de Natixis Assurances est présentée ci-dessous :

Natixis Assurances s’appuie ainsi sur un organe d’administration de gestion ou de contrôle composé du conseil d’administration et du comité de direction comportant six membres dont les trois dirigeants effectifs de Natixis Assurances.

1.1.2 Organes de gouvernance

Organes d’administration et de direction

Le conseil d’administration de Natixis Assurances a nommé Monsieur Jean-François Lequoy, président du conseil d’administration depuis 2014, Madame Nathalie Broutèle, directeur général depuis 2006 et Monsieur Christophe Le Pape, directeur général délégué depuis le 20 septembre 2016.

Tous satisfont à toutes les obligations légales requises. Ils ne sont frappés par aucune incapacité ou interdiction qui pourrait faire obstacle à l’exercice de ces fonctions.

Le président du conseil d’administration, le directeur général et le directeur général délégué de Natixis Assurances sont les dirigeants effectifs de la société.

Conseil d’administration

Composé d’un président, de neuf administrateurs et d’un censeur, le conseil d’administration de Natixis Assurances détermine les orientations de l’activité de la société et veille à leur mise en œuvre. Le conseil procède aux contrôles et vérifications qu’il juge opportuns.

Le conseil se prononce sur tous sujets relatifs à la stratégie et à la marche de l’entreprise, est régulièrement tenu informé de l’évolution de l’activité, arrête les comptes et valide le budget.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 22

L’assemblée générale fixe le montant annuel global des jetons de présence alloués aux membres du conseil d’administration.

Direction générale

Le directeur général est nommé par le conseil d’administration et tient ses pouvoirs de ce dernier.

La direction générale de Natixis Assurances dispose des pouvoirs les plus étendus pour définir et mettre en œuvre la stratégie de l’entreprise dans la limite de l’appétence aux risques déterminée par le conseil. La direction générale reste décisionnaire en dernier ressort, dans la limite des pouvoirs attribués par l‘organe d’administration.

L’année 2016 a été marquée par un ensemble de modifications apportées à la gouvernance du pôle Assurances de Natixis. Monsieur Laurent Doubrovine a démissionné de ses fonctions de directeur général délégué lors du conseil d’administration de Natixis Assurances du 20 septembre 2016. Monsieur Christophe le Pape a été nommé, lors de ce même conseil, directeur général délégué.

Comité de direction

Le comité de direction de Natixis Assurances assiste la direction générale qui y participe. Les décisions structurantes sont soumises pour débat au comité de direction, composé de :

Jean-François Lequoy, président du conseil d’administration de Natixis Assurances ;

Nathalie Broutèle, directeur général de BPCE Assurances ;

Christophe le Pape, directeur général de BPCE Vie ;

Céline Tuffal, directeur des ressources humaines de Natixis Assurances ;

Valérie Didier, directeur de l’audit interne de Natixis Assurances ;

Samira Faid, secrétaire général de Natixis Assurances.

La direction exécutive des deux branches métier constituant Natixis Assurances a été confiée à Monsieur Christophe Le Pape pour le métier Assurances de personnes et Madame Nathalie Broutèle pour le métier Assurances non vie.

La société Natixis Assurances ne disposant pas de salariés, les deux branches métier s’appuient sur les collaborateurs des deux principales compagnies filiales de Natixis Assurances, BPCE Vie et BPCE Assurances.

Comités spécialisés

Conformément aux codes de gouvernance Afep-Medef, Natixis Assurances intègre dans sa gouvernance un comité d’audit, un comité des rémunérations et un comité des nominations. Ces comités se situent au niveau de Natixis, société mère de Natixis Assurances.

Natixis Assurances s’appuie également sur le comité des risques consolidés pour centraliser l’ensemble des risques de Natixis Assurances et piloter la stratégie globale des risques du groupe. Il est donc l’instance décisionnelle de la chaine de gestion des risques assurant une vision consolidée des risques.

Sous la responsabilité du directeur des Risques de BPCE Vie porteur de la fonction gestion des risques groupe (cf. partie B, paragraphe 1.1.3), le comité se réunit trimestriellement et se compose :

du directeur général de Natixis Assurances ;

des directeurs des métiers Assurances de personnes et Assurances non vie ;

du directeur des Risques de BPCE Assurances ;

du directeur d’Exploitation de Natixis Life ;

du responsable de la fonction des risques du groupe Covéa ;

du responsable du département Risk management et risques opérationnels de BPCE Vie ;

d’un représentant de la direction des Risques de Natixis.

Le comité des risques consolidés est en charge des missions suivantes :

la validation de la charte de gestion des risques de Natixis Assurances ;

la validation de la stratégie globale des risques de Natixis Assurances ;

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 23

la validation de l’ensemble des politiques de risques du groupe ;

la lecture pour avis de l’ensemble des politiques de risques des filiales de Natixis Assurances ;

le suivi et l’évolution du profil de risque de Natixis Assurances (reportings internes y compris le risque de concentration et les risques intragroupe) ;

l’approbation du rapport ORSA de Natixis Assurances (avant validation au conseil d’administration) ;

l’audition des responsables des fonctions clés de Natixis Assurances ;

la revue des faits marquants des comités de risques solos.

Le comité des risques consolidés dispose ainsi d’une vision globale de l’ensemble des risques de Natixis Assurances, ce qui lui permet de s’assurer de l’harmonisation de ceux-ci au niveau des filiales et de Natixis Assurances.

Inversement, le comité des risques consolidés étant composé pour partie d’acteurs de la gestion des risques de chacune des filiales de Natixis Assurances, ces dernières disposent d’une vision globale de la stratégie des risques permettant son efficace diffusion au niveau solo.

1.1.3 Fonctions clés

La structure de gouvernance au sein de Natixis Assurances est complétée par la désignation des fonctions clés définies dans la directive Solvabilité 2 :

Fonctions gestion des risques, vérification de la conformité, audit interne et actuarielle

Toute autre fonction considérée comme clé par l’organisme

Natixis Assurances fait le choix de contenir ses fonctions clés aux quatre fonctions clés de la directive, chacune considérée comme une fonction importante ou critique.

Au sein de Natixis Assurances, les quatre fonctions clés précitées sont incarnées, chacune par un représentant distinct, désigné par la direction générale et notifié à l’ACPR. Leurs responsables sont en mesure de rapporter à l’Organe d’administration, de gestion ou de contrôle, ont l’autorité suffisante et des droits d’accès à toute information nécessaire. Ils sont libres d’influences pouvant entraver leur objectivité, impartialité et indépendance.

La direction générale a ainsi désigné quatre personnes distinctes et sans lien hiérarchique entre elles en tant que responsables des fonctions clés au titre de Natixis Assurances. Aucune fonction clé ne fait l’objet d’un processus d’externalisation chez Natixis Assurances avec cependant une spécificité pour la fonction clé audit interne exercée au sein de la direction de l’Audit interne de Natixis Assurances.

Les responsabilités liées à chaque fonction clé sont détaillées dans des chartes spécifiques revues annuellement et validées par le conseil d’administration. La fonction gestion des risques et la fonction vérification de la conformité sont deux fonctions de contrôle intégrées respectivement au système de gestion des risques abordé dans la partie B, paragraphe 3 et au système de contrôle interne décrit dans la même partie, paragraphe 4. La fonction d’audit interne et la fonction actuarielle sont décrites plus en détail dans les paragraphes 5 et 6.

Les principales missions des quatre fonctions clés de Natixis Assurances sont présentées ci-dessous.

Fonction de gestion des risques

La fonction gestion des risques de Natixis Assurances est pilotée par la direction des Risques de BPCE Vie dont le directeur assume la responsabilité. Ce dernier est nommé par la direction générale de Natixis Assurances et le responsable de filière Risques de Natixis1 en est informé.

Le suivi agrégé consolidé des risques de Natixis Assurances s’effectue ainsi au niveau de la direction des Risques de BPCE Vie. La dimension métier, c’est-à-dire la prise de risque et le suivi opérationnel des différents risques est, quant à elle, réalisée au niveau de chacune des filiales de Natixis Assurances. Ces dernières transmettent régulièrement les informations nécessaires à la bonne réalisation des missions de suivi agrégé et consolidé des risques de la fonction gestion des risques de Natixis Assurances.

1 Natixis organise ses fonctions de contrôle en filières mondiales, de façon à assurer la cohérence du dispositif dans l’ensemble

de l’entreprise. La direction des Risques de BPCE Vie appartient ainsi à la filière Risques de Natixis.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 24

Fonction de vérification de la conformité

La fonction de vérification de la conformité constitue la déclinaison de la filière Compliance de Natixis2 au sein de Natixis Assurances. Les missions de la fonction de vérification de la conformité sont prises en charge par la direction Conformité et contrôles permanents de BPCE Vie. La responsabilité de la fonction clé conformité est assurée par le directeur Conformité et contrôles permanents, nommé par la direction générale. Le responsable de la filière Compliance de Natixis co-valide cette nomination.

La fonction de vérification de la conformité a pour objet de conseiller le directeur général et le conseil d’administration, sur toutes les questions relatives au respect des dispositions législatives, réglementaires et administratives afférentes à l’accès aux activités de l’assurance et de la réassurance et également d’identifier et mesurer le risque de conformité. Les résultats de ces travaux font l’objet de restitutions régulières à la direction générale et au conseil d’administration de Natixis Assurances.

Fonction d’audit interne

La fonction audit interne assurances de Natixis Assurances s’exerce au sein de la direction de l’Audit interne de Natixis Assurances. Cette fonction est membre de la filière du contrôle périodique intégrée de Natixis3. Le responsable de la fonction clé audit interne est nommé par le directeur général de Natixis Assurances.

La fonction audit évalue l’adéquation et l’efficacité du système de contrôle interne et les autres éléments du système de gouvernance. Cette fonction est exercée d’une manière objective et indépendante des fonctions opérationnelles. Les conclusions et recommandations de l’audit interne, ainsi que les propositions d’actions découlant de chacune d’entre elles, sont communiquées au conseil d’administration de Natixis Assurances par le directeur général qui veille à ce que ces actions soient menées à bien et en rend compte au conseil d’administration.

Fonction actuarielle

La responsabilité de la fonction clé actuarielle de Natixis Assurances est assurée par le directeur de la Fonction actuarielle de BPCE Vie. Ce dernier est nommé par la direction générale. Cette organisation garantit l’indépendance de la fonction actuarielle à l’égard des travaux opérationnels réalisés par la direction Risques notamment concernant le calcul des provisions techniques tout en lui permettant d‘évaluer les méthodologies, les modèles sous-jacents et les hypothèses utilisés et de comparer les meilleures estimations aux observations empiriques.

La fonction actuarielle intervient au niveau du groupe et coordonne les fonctions solo des filiales au sein d’un comité dédié : le comité des fonctions actuarielles. Ce comité encadre la production du rapport annuel actuariel groupe présenté au conseil d’administration de Natixis Assurances pour approbation.

1.2 Politique de rémunération de Natixis Assurances

Natixis Assurances n’est pas une structure employeur ; les fonctions clés de Natixis Assurances sont représentées par des salariés de BPCE Vie et de Natixis et répondent aux principes et procédures appliquées, incluant la politique de rémunération, dans ces sociétés.

1.3 Transactions

Augmentation de capital

En janvier 2016, le conseil d’administration de Natixis Assurances a réalisé une augmentation de capital de 12,9 M€ assortie d’une prime d’émission de 193 M€ pour accompagner le développement significatif de l’entreprise et renforcer ainsi ses fonds propres.

Cette augmentation de capital a été souscrite en totalité par Natixis, unique actionnaire de Natixis Assurances.

2 La filière Compliance est une des structures du dispositif de contrôle de Natixis. 3 La filière Audit interne est une des structures du dispositif de contrôle de Natixis.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 25

Dividendes

L’assemblée générale ordinaire annuelle du 26 mai 2016 a voté une distribution de dividendes pour un montant de 116 781 414,12 € avec un versement d’une somme de 6,02 € pour chacune des 19 398 906 actions formant le capital social.

2 EXIGENCES DE COMPÉTENCE ET D'HONORABILITÉ

2.1 Dispositif mis en œuvre

Dans le cadre des principes de gouvernance adoptés par Natixis, Natixis Assurances a mis en place une politique de compétence et d’honorabilité qui permet ainsi de satisfaire aux exigences édictées par la directive Solvabilité 2.

Les personnes qui dirigent effectivement l’entreprise ou qui occupent des fonctions clés, répondent en permanence aux exigences suivantes :

leurs qualifications, connaissances et expérience professionnelles sont propres à permettre une gestion saine et prudente (compétence) ;

leur réputation et leur intégrité sont de bon niveau (honorabilité).

La compétence s’apprécie à la mesure des risques induits pour assurer certaines fonctions et missions clés alors que l’honorabilité s’apprécie par l’absence de condamnations et par le respect des règlements internes à l’entreprise.

Sont visés par ces exigences, d’une part les mandataires sociaux et les dirigeants effectifs de Natixis Assurances, à savoir :

le président du conseil d’administration et les administrateurs ;

les directeurs généraux ;

les directeurs généraux délégués.

D’autre part, les personnes exerçant des fonctions clés (le directeur des Risques, le directeur Conformité et contrôles permanents, le directeur Audit interne de Natixis Assurances, le directeur de la Fonction actuarielle).

Natixis Assurances n’est pas une structure employeur. En conséquence, la politique de compétence et d’honorabilité s’applique pour Natixis Assurances, aux seuls dirigeants effectifs et mandataires sociaux.

2.2 Exigences en termes de compétence

La compétence des mandataires sociaux est non seulement évaluée de manière individuelle mais aussi de manière collégiale par le président du conseil d’administration.

Il prend en compte, dans l'appréciation portée sur chaque membre, sa compétence et son expérience. Lorsque des mandats ont été antérieurement exercés, la compétence est présumée à raison de l'expérience acquise.

Chaque membre doit posséder des connaissances des marchés de l’assurance et des marchés financiers, connaître la réglementation applicable à l’entreprise et veiller à sa mise en œuvre.

2.3 Processus d’appréciation des compétences et d’honorabilité

Procédures d’évaluation en matière de compétence

La compétence de chacun s’apprécie de manière individuelle ou collective et est évaluée lors du recrutement et tout au long de sa vie professionnelle :

Par l’actionnaire principal pour les dirigeants effectifs ;

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 26

Par le président du conseil d’administration ou les membres du conseil d’administration pour les administrateurs ;

Par les dirigeants de Natixis Assurances pour les titulaires des fonctions clés.

Le recrutement/la nomination

Natixis, le principal actionnaire de la société, est en charge d’identifier les futurs dirigeants de l’entreprise. La direction générale et la direction des Ressources humaines de Natixis évaluent les candidatures et approuvent les nominations.

La direction des Ressources humaines de BPCE Vie est en charge du recrutement des personnes responsables des fonctions clés risques, conformité et actuarielle, en collaboration avec la direction générale. Le choix des candidats proposés en qualité de responsables des fonctions clés est soumis au comité de direction de Natixis Assurances qui le valide. La fonction clé audit interne dépend de la direction des Ressources humaines de Natixis.

La formation

Une formation continue est mise en place pour les mandataires sociaux et les dirigeants effectifs. Elle peut être complétée de formations spécifiques autant que de besoins.

Procédure d’évaluation en matière d’honorabilité

La production d’un certain nombre de pièces justificatives lors de la nomination d’un dirigeant effectif et/ou d’un mandataire social est exigée (documents officiels, prise de références, notoriété/ réseau) afin d’en justifier l’honorabilité.

2.4 Notification auprès de l’ACPR

Natixis Assurances notifie à l’autorité de contrôle - l’ACPR - la nomination ou le renouvellement des dirigeants effectifs.

À cette occasion, un questionnaire est rempli par les dirigeants effectifs pour vérifier en détail la compétence et l’honorabilité de ladite personne (étendue de ses pouvoirs, cumul des mandats, éventuels conflits d’intérêt ou tout problème survenu dans la société pour laquelle il a/a eu un mandat ou une participation etc.).

3 SYSTÈME DE GESTION DES RISQUES, Y COMPRIS L'ÉVALUATION INTERNE DES RISQUES ET DE LA SOLVABILITÉ

3.1 Description du système global

3.1.1 Culture du risque

La gestion des risques au sein de Natixis Assurances est un élément clé du processus de décision car elle permet de suivre en permanence l’exposition aux risques tout en assurant la pérennité de ses engagements.

Cette manière d’appréhender la gestion des risques est partagée par l’ensemble des entités de Natixis Assurances, qui adoptent également cette culture du risque.

3.1.2 Stratégie de gestion des risques

Le système de gestion des risques de Natixis Assurances a pour objectif d’intégrer l’évaluation du risque, et plus précisément l’appétence au risque de l’entreprise, au processus de prises de décisions stratégiques.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 27

La stratégie de gestion des risques de Natixis Assurances se traduit par la définition d’un cadre d’appétence, qui, décliné en politiques et en mandats opérationnels, donne les principes directeurs opérationnels de la gestion des risques.

L’appétence au risque est définie par le conseil d’administration et la direction générale, en lien avec son actionnaire. Ce cadre d’appétence au risque, revu annuellement, permet de fixer des limites opérationnelles dans les politiques de risque et de définir le plan de gestion du capital du groupe. Les filiales de Natixis Assurances s’appliquent à piloter leurs risques de manière à permettre au groupe de respecter ce niveau cible.

3.1.3 Documentation des risques

La charte de gestion des risques de Natixis Assurances est le document central qui encadre le dispositif de gestion des risques et en définit les composantes (documentation, indicateurs, instances) de manière pérenne.

Cette charte se décline en politiques de risque sur l’ensemble des domaines de risques de la société:

Politique de souscription et de provisionnement ;

Politique de gestion des investissements et du risque ALM (incluant le risque de liquidité et risque de défaut des contreparties sur les dérivés) ;

Politique de gestion du risque opérationnel ;

Politique de réassurance.

Ces politiques définissent le dispositif de gestion de chaque risque, les limites et le processus de surveillance. L’ensemble de la documentation des risques est revu et validé annuellement par la direction générale et le conseil d’administration de Natixis Assurances, après avis de la direction des Risques. Chaque filiale est ensuite responsable de la déclinaison au sein de son entité, sous contraintes de respect du cadre défini par le groupe.

3.1.4 Reportings

Les reportings de risques sont le moyen pour la fonction gestion des risques de Natixis Assurances d’assurer le suivi du profil de risque de la société et de rendre compte des expositions de manière unitaires et consolidées. Ils sont alimentés par les reportings produits par chaque filiale sur la base d’indicateurs définis en commun.

3.2 Gouvernance des risques

3.2.1 Fonction gestion des risques

Selon l’Article R354-2-3 du code des assurances, « les entreprises d'assurance et de réassurance structurent la fonction de gestion des risques mentionnée à l'article L. 354-1 de façon à faciliter la mise en œuvre du système de gestion des risques ». La fonction gestion des risques de Natixis Assurances est assurée par la direction des Risques de BPCE Vie, sous la responsabilité du directeur des Risques.

Le suivi agrégé consolidé des risques de Natixis Assurances s’effectue ainsi au niveau de la direction des Risques de BPCE Vie. La dimension métier, c’est-à-dire la prise de risque et le suivi opérationnel des différents risques est quant à elle réalisée au niveau de chacune des filiales de Natixis Assurances. Ces dernières transmettent régulièrement les informations nécessaires à la bonne réalisation des missions de suivi agrégé et consolidé des risques de la fonction gestion des risques de Natixis Assurances.

La fonction gestion des risques est en charge de :

Proposer un dispositif de gestion des risques pour Natixis Assurances aligné sur la stratégie de l’entreprise (formalisé par la charte de gestion des risques) et veiller à son application ;

Contrôler le respect des politiques de risque ;

Définir les méthodologies et les normes permettant la mesure du risque ;

Apporter un deuxième regard sur les dossiers métiers et donner son avis sur chacune des politiques de risque en vue de leur validation par la direction générale ;

Assurer la production des reportings consolidés des risques à destination de la direction générale ;

Piloter le processus ORSA ;

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 28

Favoriser la culture risque à tous les niveaux ainsi que le partage des meilleures pratiques au sein de l’entreprise.

3.2.2 Interactions entre le groupe et chacune de ses filiales

La gestion des risques au sein de Natixis Assurances s’effectue de manière coordonnée avec l’ensemble de ses filiales.

Les dispositions (politiques, chartes, etc.) mises en œuvre par les entités solos sont soumises à l’avis de la fonction gestion des risques de Natixis Assurances qui est notamment représentée à l’ensemble des comités de ses filiales.

Outre la documentation des filiales qui suit la structure et les lignes directrices fixées par Natixis Assurances, la déclinaison opérationnelle de l’appétence aux risques respecte un cadre défini par le conseil d’administration de Natixis Assurances et son actionnaire. Plus spécifiquement, pour chacune des grandes familles de risques auxquelles Natixis Assurances est soumise, des indicateurs ainsi que des limites associées peuvent être définis pour chacune des entités.

3.2.3 Interactions entre Natixis Assurances et ses actionnaires

La gestion des risques entre Natixis Assurances, ses filiales, Natixis et le Groupe BPCE s’appuie sur une organisation en filières.

Afin d’exercer ses missions au sein des filiales, les équipes centrales de la direction des Risques de Natixis, en collaboration avec les équipes Risques localisées au sein des filiales doivent :

S’assurer de l’existence de procédures de maîtrise des risques s’inscrivant dans les cadres réglementaires s’imposant à la profession de chaque filiale ;

Effectuer des recommandations sur leurs niveaux de contrôle et les moyens adaptés à leurs activités ;

Contrôler les normes et méthodes déclinées des normes Natixis mais spécifiques à Natixis Assurances et ses filiales ;

Valider a priori le contenu et les modalités du reporting à destination de la direction des Risques de Natixis ;

Veiller à la mise en place, au sein de la filiale, d’un processus de délégation et participer au comité de décision sur la prise de risque de la filiale.

3.2.4 Instances décisionnelles

La mise en œuvre du système de gestion des risques de Natixis Assurances est soutenue par la tenue d’instances de pilotage des risques :

Au niveau de chacune des filiales (niveau « solo ») ;

Au niveau de Natixis Assurances afin de consolider l’ensemble des risques de Natixis Assurances et de piloter la stratégie globale des risques.

Ces instances de pilotage des risques facilitent la mise en œuvre du système de gestion des risques par un suivi régulier et une validation des décisions relatives aux risques (prises de risques, politiques de risque, appétence aux risques…).

La consolidation des risques s’effectue sur deux paliers : le palier des entités solos et le palier de Natixis Assurances.

Comité des risques consolidés

Le comité des risques consolidés est l’instance décisionnelle faîtière qui se tient trimestriellement en présence de la direction générale de Natixis Assurances, du responsable de la fonction gestion des risques de chaque filiale et du directeur des risques de Natixis. Il est garant du dispositif de gestion des risques et de son adéquation avec la stratégie globale. Il est placé sous la responsabilité du directeur des Risques de BPCE Vie, porteur de la fonction gestion des risques groupe.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 29

Comme évoqué au paragraphe 1.1.2, le comité des risques consolidés dispose d’une vision globale de l’ensemble des risques de Natixis Assurances, ce qui lui permet de s’assurer de la coordination du pilotage des risques au niveau de toutes les filiales.

Inversement, le comité des risques consolidés étant composé pour partie d’acteurs de la gestion des risques de chacune des filiales de Natixis Assurances, ces dernières disposent d’une vision globale de la stratégie des risques permettant son efficace diffusion au niveau solo.

Comités des risques solos

Au niveau de chacune des entités solos se tiennent également des comités des risques. Ils sont notamment composés des membres représentatifs de la direction générale solo et des fonctions gestion des risques solo et groupe. La présence de la fonction gestion des risques groupe, qui assiste à l’ensemble des comités solos, permet de garantir l’harmonisation et la cohérence de la documentation produite par les entités solos.

3.3 Evaluation interne des risques et de la solvabilité (ORSA)

L’ORSA (Own Risk Solvency Assessment) ou EIRS (Évaluation Interne du Risque et de la Solvabilité) est un processus annuel mis en place dans le cadre de la directive Solvabilité 2 au niveau de Natixis Assurances et dans chacune de ses filiales. Il consiste à faire le lien entre la gestion des risques et les plans stratégiques de l’assureur, et à s’assurer de la solvabilité permanente de la compagnie en se basant sur la vision qu’il a de ses propres risques (notamment par l’évaluation prospective des besoins de solvabilité).

L’ORSA est un outil majeur du dispositif de gestion des risques, et à ce titre, une procédure relative à ce processus a été élaborée en cohérence avec la charte de gestion des risques qui définit le dispositif global en vigueur chez Natixis Assurances, pour la gestion et le suivi des risques.

L’ORSA de Natixis Assurances est réalisé annuellement (hors évolution notable du profil de risque nécessitant de procéder à une évaluation intermédiaire). Il s’appuie sur les derniers éléments actualisés de business review. L’ORSA s’illustre par la réalisation d’un rapport synthétisant l’ensemble des résultats et conclusions de l’exercice. À noter que Natixis Assurances n’a pas opté pour un rapport ORSA unique pour le groupe. Un exercice ORSA est donc mené au sein de chaque filiale ainsi qu’au niveau du groupe.

Dans le cadre de la gestion des risques, l’ORSA permet de :

Vérifier que le cadre d’appétence au risque du groupe est respecté sur l’horizon du business plan ;

Réviser, si nécessaire, la stratégie ou le cadre d’appétence sur la base des conclusions de l’exercice ;

Mettre à l’épreuve la politique de capital management du groupe.

La réalisation opérationnelle de l’ORSA s’effectue tout d’abord au niveau des entités puis au niveau de Natixis Assurances par la fonction gestion des risques groupe qui consolide les données de risques et analyse les rapports solos avant validation du rapport ORSA groupe par le conseil d’administration.

Les conclusions de l’exercice ORSA sont ensuite présentées au comité des risques consolidés qui apporte un regard critique sur les résultats et les valide. Le rapport ORSA est ensuite soumis à l’approbation du conseil d’administration de Natixis Assurances.

Enfin, le rapport et le plan d’action sont transmis aux directions concernées en vue d’agir notamment sur :

La politique commerciale de l’entreprise afin de prendre en compte la solvabilité dans les nouveaux produits ;

Le processus de financement afin d’instruire les demandes de financement et de formaliser les dossiers ;

La stratégie des risques ;

La politique de réassurance dans le cadre des futures négociations avec les réassureurs ;

Les reportings narratifs (RSR et SFCR).

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 30

4 SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE

4.1 Contrôle interne

4.1.1 Cadre de contrôle interne

Le système de contrôle interne de Natixis Assurances concourt à la maîtrise des risques de toute nature et à la qualité de l’information comptable.

Doté de moyens adaptés à la taille, la nature, la localisation des activités et aux différents risques auxquels l’entreprise est exposée, il est organisé en conformité avec les exigences légales et réglementaires qui résultent notamment de la transposition en droit français de la directive Solvabilité 2.

Il concerne l’ensemble des acteurs et fonctions composant l’entreprise.

4.1.2 Définition du contrôle interne

Le contrôle interne est établi au sein de Natixis Assurances comme un système ou un dispositif et n’est pas considéré comme une fonction. De nombreux acteurs et fonctions contribuent donc à la mise en œuvre effective de ce dispositif au sein de l’entreprise, qui concerne l’ensemble des membres du personnel.

Le dispositif de contrôle interne désigne l’ensemble des dispositifs mis en œuvre afin d’assurer une mesure, une surveillance et une gestion des risques inhérents aux différentes activités.

Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d’actions mis en œuvre par l’entreprise qui :

Contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente de ses ressources ;

Doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée ses risques, qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité.

4.1.3 Références réglementaires

Le dispositif de contrôle interne de Natixis Assurances est structuré conformément aux dispositions du code des assurances découlant notamment de la transposition en droit français de la Directive 2009/138/CE du Parlement Européen et du Conseil du 25 novembre 2009 sur l’accès aux activités de l’assurance et de la réassurance et leur exercice (Solvabilité 2).

Le dispositif de contrôle interne de Natixis Assurances répond également, du fait de sa qualité de filiale d’un établissement de crédit, à l’obligation prévue par l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de la banque, des services de paiement et des services d’investissement soumises au contrôle de l’ACPR.

Il est construit selon des principes organisationnels partagés avec sa maison-mère Natixis et est en outre structuré de façon cohérente avec les principes édictés par la maison-mère de Natixis, BPCE. Il a pour finalité d’assurer une approche consolidée des risques dans le cadre du contrôle exercé par le groupe actionnaire.

4.1.4 Objectifs du contrôle interne

L’objectif poursuivi est d’assurer l’efficacité et la qualité du fonctionnement interne de l’entreprise, la fiabilité de l’information comptable et financière diffusée tant au niveau interne qu’externe, la sécurité et le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux concourant à la sauvegarde de ses actifs et la conformité aux lois, règlements et politiques internes.

Les procédures de contrôle interne en vigueur au sein de Natixis Assurances ont ainsi pour objet :

D’une part, de veiller à ce que les actes de gestion ou de réalisation des opérations ainsi que les comportements des personnels s’inscrivent dans le cadre défini par les lois et règlements applicables, les orientations et politiques approuvées par les organes sociaux et par les valeurs, normes et règles internes à l’entreprise ;

D’autre part, de vérifier que les informations comptables, financières et de gestion communiquées par Natixis Assurances reflètent avec sincérité l’activité et la situation de la société.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 31

L’un des objectifs du système de contrôle interne est de prévenir et maîtriser les risques résultant de l’activité et les risques d’erreurs ou de fraude. Il est déployé dans des conditions optimales de sécurité, de fiabilité et d’exhaustivité.

4.1.5 Principes d’organisation générale

Le dispositif de contrôle interne de Natixis Assurances est organisé en conformité, d’une part avec les exigences légales et réglementaires de l’ensemble des textes régissant les activités réalisées, et d’autre part avec les principes (chartes et normes) et le cadre de gouvernance mis en place par Natixis et dans le Groupe BPCE.

L’organisation du contrôle interne de Natixis Assurances repose ainsi sur quatre principes conformes à ceux définis par le Groupe BPCE :

Exhaustivité du périmètre de contrôle ;

Adéquation des contrôles aux types de risques et auditabilité des contrôles ;

Indépendance des contrôles et séparation des fonctions entre prise de risque et contrôle ;

Cohérence du dispositif de contrôle interne.

Le fonctionnement en filières fonctionnelles concourt à la mise en œuvre homogène du système de contrôle interne dans toutes les entreprises faisant l'objet d'un contrôle de groupe : les fonctions clés localisées au sein des entités solos sont rattachées, dans le cadre d’un fonctionnement en filière, par un lien fonctionnel fort aux directions exerçant les mêmes fonctions au titre du groupe d’assurance (conformité, risques et actuariat). Ce lien fonctionnel est décrit dans les différentes chartes des fonctions clés.

Ce type d’organisation et de fonctionnement est inspiré de celui mis en place au sein du groupe par les maisons mères Natixis et BPCE. Les autres fonctions centrales qui, sans être considérées comme des fonctions clés au sens de Solvabilité 2, contribuent au contrôle permanent (révision comptable et, dans une certaine mesure, ressources humaines et juridique) sont également organisées en filière par Natixis et BPCE.

4.1.6 Dispositif mis en place

Le dispositif de contrôle interne de Natixis Assurances est fondé sur une organisation qui distingue :

Le contrôle permanent de premier niveau, exercé par les opérationnels sur les opérations qu’ils traitent, dans le respect des procédures internes et des exigences législatives et réglementaires (niveau 1.1). Les opérations ainsi engagées peuvent faire l’objet d’un contrôle de premier niveau distinct (niveau 1.2) par la ligne hiérarchique des opérationnels, ou par un service indépendant des opérationnels ayant validé les opérations ;

Le contrôle permanent de second niveau exercé, sous la responsabilité des dirigeants effectifs, par plusieurs fonctions centrales et indépendantes :

o La fonction de vérification de la conformité (cf. partie B, paragraphe 4.2.1) ;

o La fonction Sécurité des Systèmes d’Information et Continuité d’Activité (SSI-CA), rattachée hiérarchiquement à la fonction conformité, définit et contrôle la correcte application des politiques de sécurité de système d’information et de continuité d’activité ;

o La fonction de gestion des risques (cf. partie B, paragraphe 3.2.1) ;

o La fonction de Révision Comptable, rattachée à la direction financière, vérifie la qualité et l’exactitude de l’information comptable et réglementaire ;

o La fonction actuarielle (cf. partie B, paragraphe 6.1.1).

Le contrôle périodique, exercé par 3 corps de contrôle indépendants des fonctions opérationnelles :

o La fonction d’audit interne du groupe d’assurance, rattachée hiérarchiquement au dirigeant effectif et fonctionnellement à l’Inspection générale. Cette équipe, intégrée à Natixis et spécialisée en assurance, conduit des missions d’audit dans l’ensemble des entités, directions et activités de Natixis Assurances, y compris le contrôle permanent et les activités externalisées ;

o L’inspection générale de Natixis (IGN) placée sous la responsabilité du directeur général de Natixis, conduit des enquêtes sur l’ensemble du périmètre de contrôle interne de Natixis, qui se traduisent par une évaluation des points de contrôles existants dans les processus audités ainsi qu’à une appréciation des risques engendrés par les activités concernées par ces revues. L’IGN peut être amenée à réaliser des missions d’audit thématiques transverses touchant plusieurs métiers ou filiales de Natixis ou des missions d’audit thématiques menées exclusivement au sein de Natixis Assurances et ses filiales ;

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 32

o L’inspection du Groupe BPCE (IGG) est chargée de vérifier périodiquement le bon fonctionnement de tous les établissements du groupe et fournit aux dirigeants du groupe une assurance raisonnable de leur solidité financière. Elle s’assure dans ce cadre de la qualité, l’efficacité, la cohérence et du bon fonctionnement de leur dispositif de contrôle permanent et de la maîtrise de leurs risques. L’IGG conduit généralement des missions d’audit « full scope » sur une ou plusieurs entités du périmètre.

4.2 Vérification de la conformité

4.2.1 Fonction de vérification de la conformité

La fonction de vérification de la conformité constitue la déclinaison de la filière Compliance de Natixis au sein de Natixis Assurances. Elle est à ce titre l’interlocutrice privilégiée de la filière et chargée de déployer localement les grands principes de conformité définis par la filière, en veillant à les décliner et les mettre en œuvre dans le strict respect de la réglementation assurance.

L’organisation de la Compliance s’appuie sur une charte, validée par le Comité de Direction Générale (CDG) de Natixis. Elle précise les attributions et actions attendues des acteurs de la filière Compliance. Elle précise notamment le lien direct entre le responsable conformité local et le directeur de la Compliance Natixis.

Les missions et attributions de la fonction de vérification de la conformité sont définies par l’article R. 354-4-1 du code des assurances et détaillées dans la partie B, paragraphe 1.1.3.

Au sein de Natixis Assurances, les missions de la fonction de vérification de la conformité sont prises en charge par la direction Conformité et contrôles permanents.

La mission principale de cette direction est d’assurer la prévention, la maîtrise et le contrôle des risques de non-conformité, dans le cadre des règles fixées par les lois, décrets, règlements et obligations imposées par les organes exécutifs et délibérant, les régulateurs, la maison-mère et/ou l'organe central.

Le risque de non-conformité est défini comme le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d'atteinte à la réputation qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités financières, qu'elles soient de natures législatives ou réglementaires, ou qu'il s'agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d'instructions de l'organe exécutif prises notamment en application des orientations de l'organe délibérant.

Les principales missions de la direction consistent à :

Conseiller et appuyer l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise pour toutes les problématiques liées à la conformité des produits ou des opérations

5

Filière Compliance Filière Risques

Contrôle

permanent

de 1er niveau

Contrôle

permanent

de 2ème

niveau

Contrôle

Périodique

(3ème niveau)

Autocontrôles par les services opérationnels sous la supervision hiérarchiqueou contrôle fonctionnel ou hiérarchique

Fonction gestion des risquesFonction

actuarielleFonction vérification de la

conformité

Inspection Générale

Sécurité des SI &Continuité d’activité

Risques de non conformité

Risques opérationnels

Risques de marché

Risques de souscription

Polit. souscription provisionnement

réassurance

Garants de la qualité

du système de

contrôle interne

Organe délibérant

Organe exécutif

Fonction audit interne

Fonction révision comptable

Etats financiers

Filière Audit Interne

Qualité des données

Risque de défaut

Filière contrôle comptable

Autres fonctions de contrôle

Surveillance consolidée des risques

Coordination du contrôle permanent

Etats prudentiels

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 33

Mettre en œuvre et diffuser au sein de l’entreprise les saines pratiques de gestion et de prévention des risques de non-conformité conformément aux directives du groupe et aux standards de place

Contrôler de façon permanente les risques de non-conformité en concevant et mettant en œuvre un plan de contrôle de second niveau adapté et en assurant le reporting approprié des résultats de ces contrôles.

5 FONCTION D'AUDIT INTERNE

5.1 Principes d’organisation

5.1.1 Indépendance & objectivité

La fonction audit interne assurances de Natixis Assurances est membre de la filière du contrôle périodique intégrée de Natixis, au sens de l’article 27 de l’arrêté du 3 novembre 2014, regroupant les directions de l’Audit interne des filiales, les audits délocalisés des succursales et l’Inspection générale de Natixis. Cette dernière assure la définition des règles et normes applicables au sein de la filière. Elle permet d’assurer la cohérence d’ensemble du dispositif de contrôle périodique. À ce titre, elle est elle-même intégrée à la filière audit interne du Groupe BPCE.

Requise par la réglementation, l’indépendance de la filière audit est inhérente à sa mission. Cette filière ne subit aucune ingérence dans la définition de son champ d’intervention, la réalisation de ses travaux ou la communication de ses résultats. À ce titre, elle ne saurait se voir opposer aucun domaine réservé ni le secret professionnel.

Ainsi, la filière audit n’exerce aucune activité opérationnelle. Elle ne définit ni ne gère les dispositifs qu’elle contrôle.

L’organe délibérant et/ou le comité d’audit/le comité des risques examinent les plans d’audit pluriannuels et annuels, s’assurent de la couverture du périmètre et de l’adéquation des moyens alloués conformément aux règles statutaires et de gouvernance applicables au sein de l’établissement.

La filière audit a accès à toute l’information nécessaire pour l’actualisation régulière de son périmètre d’audit et la réalisation des missions d’audit.

Architecture générale du contrôle périodique de Natixis Assurances

La fonction audit interne assurances s’inscrit dans le cadre législatif et réglementaire qui régit les principes de gouvernance et le système de contrôle interne de Natixis Assurances et de Natixis, en particulier :

Les dispositions du code monétaire et financier ;

Les dispositions du code des assurances ;

La directive 2009/138/CE du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2009 sur l'accès aux activités de l'assurance et de la réassurance et leur exercice (Solvabilité II) ;

L’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de la banque, des services de paiement et des services d'investissement, soumises au contrôle de l'ACPR ;

Les principes de gouvernance et de contrôle interne de Natixis Assurances, de Natixis ainsi que ceux de BPCE en sa qualité d’organe central retranscrits dans ses chartes ;

Les engagements pris par Natixis Assurances à l’égard de l’ACPR.

Ces réglementations prévoient que les établissements de crédit et leurs filiales doivent disposer, selon des modalités adaptées à leur taille, à la nature et à la complexité de leurs activités, d'agents réalisant les contrôles périodiques.

Fonction audit interne assurances

En tant que filiale indirecte d’un établissement de crédit, Natixis Assurances s’assure, conformément à l’article 27 de l’arrêté du 3 novembre 2014, que :

Son système de contrôle interne s’intègre dans l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune de ses activités et ses filiales contrôlées de manière exclusive ou conjointe ;

Son dispositif de contrôle périodique s’applique à l’ensemble de l’entreprise, y compris ses succursales et ses filiales contrôlées de manière exclusive ou conjointe.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 34

Dans ce cadre, le contrôle périodique de Natixis Assurances s’exerce au sein d’une filière : la filière audit interne de Natixis.

L’organisation de la fonction audit interne assurances pour Natixis Assurances repose sur :

Un lien hiérarchique entre le dirigeant effectif de Natixis Assurances et le titulaire de la fonction clé audit interne. Ce lien hiérarchique s’appuie sur les principes de fonctionnement édictés par le code des assurances.

Un lien fonctionnel fort entre l’Inspecteur général de Natixis et le détenteur de la fonction clé audit interne assurances. Ce lien fonctionnel fort repose sur des règles de fonctionnement et l’édiction de normes d’audit interne groupe applicables à l’ensemble de la filière. Il se matérialise par une revue annuelle avec les responsables hiérarchique et fonctionnel, et par les éléments exposés ci-après.

Nomination et retrait de fonction

La nomination ou le retrait de fonction du titulaire de la fonction clé audit interne assurances pour Natixis Assurances est soumis à l’avis conforme de l’Inspecteur général de Natixis.

En outre, l’Inspecteur général du Groupe BPCE est tenu informé de la nomination ou du retrait de fonction de ce responsable.

Approbation des plans d’audit

Les programmes pluriannuels et annuels des audits de l’audit interne assurances pour Natixis Assurances sont arrêtés en accord avec l’Inspection générale de Natixis et consolidés par cette dernière. Celle-ci est tenue régulièrement informée de leur réalisation ou de toute modification de périmètre et du risk assessment afférent.

Coordination des missions d’audit de l’audit interne assurances

L’Inspection générale de Natixis coordonne la réalisation de missions d’audit avec les audits de l’audit interne assurances sur des sujets d’intérêt commun.

Promotion des échanges au sein de la filière audit interne

L’audit interne assurances participe aux réunions périodiques organisées par l’Inspection générale de Natixis avec les membres de la filière audit interne. Celles-ci constituent des lieux d’échanges sur le fonctionnement de la filière audit interne assurances et les sujets d’actualité. Un site Intranet dédié à la filière audit interne assurances contribue à la diffusion des informations.

L’Inspection générale de Natixis peut intégrer ponctuellement en son sein des auditeurs de l’audit interne assurances dans le cadre de missions. Les audits de l’audit interne assurances peuvent également intégrer des inspecteurs de l’Inspection générale de Natixis à l’occasion de missions ou détachements au sein de la filière audit interne.

Reporting vers l’Inspection générale

L’audit interne assurances applique les modèles de reporting ou documents définis par l’Inspection générale de Natixis et dont cette dernière est destinataire. Sont régulièrement communiqués par l’audit interne assurances :

Les rapports de mission sous format électronique, au fur et à mesure de leur diffusion ;

Les dates de lancement des missions effectuées le cas échéant par des régulateurs ;

Lorsqu’ils sont adressés directement à Natixis Assurances, les rapports de contrôle des régulateurs, les lettres de suite, les réponses à ces lettres dès leur réception ou leur émission;

Une copie des rapports annuels y compris celui du président de l’organe délibérant sur le contrôle interne ;

Les présentations faites aux comités d’audit le cas échéant, ainsi que les comptes rendus de ces réunions.

En outre, le responsable de l’audit interne assurances pour Natixis Assurances informe l’Inspection générale de Natixis des dysfonctionnements majeurs, incidents significatifs ou fraudes identifiés dans son périmètre de responsabilité au fur et à mesure de leur survenance.

Devoir d’alerte

Le détenteur de la fonction clé audit interne assurances dispose d’un devoir d’alerte, en tant que de besoin, auprès de l’AMSB de Natixis Assurances d’une part, de l’Inspecteur général de Natixis d’autre part.

L’Inspecteur général relaye l’alerte auprès du comité d’audit de Natixis.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 35

5.1.2 Méthodologie des travaux d’audit interne

Les méthodes d’action de l’audit interne assurances portent sur le déroulement des missions, l’élaboration du rapport d’audit et l’émission des recommandations.

Les interventions de l’audit interne assurances peuvent revêtir plusieurs formes :

Des audits complets d’entité, d’activité ou de département, ou des audits limités à l’une ou l’autre de leurs composantes ;

Des audits transversaux pouvant concerner plusieurs activités ou entités sur un thème donné ;

Des audits à caractère réglementaire ou thématique ;

Des enquêtes ponctuelles.

Le directeur de l’audit interne assurances informe le responsable de l’entité auditée de la mission prévue, de son objet, de son calendrier et de la composition de l’équipe au travers d’une lettre de mission. Cette lettre de mission est également adressée aux dirigeants effectifs de Natixis Assurances, à l’Inspecteur général de Natixis et aux responsables des fonctions de contrôle permanent de second niveau de Natixis Assurances.

Chaque mission de l’audit interne assurances est découpée en trois parties : une phase préparatoire, une phase d’investigations et une phase de restitutions orales et écrites.

Phase préparatoire

L’objectif de la phase de préparatoire est triple :

La prise de connaissance du domaine audité ;

La définition des objectifs d’audit ;

L’établissement des plans de travail détaillés par l’auditeur.

Investigations sur site

La phase d’investigations sur site est caractérisée par une concertation étroite entre les auditeurs en charge de la mission et leurs différents interlocuteurs pour construire et fiabiliser le diagnostic dans le cadre d’un processus contradictoire. Le dossier de travail constitué par la mission au cours de ses investigations est conservé dans des conditions préservant à la fois la piste d’audit et la confidentialité.

Conclusions orales

Les investigations sur site s’achèvent par une phase de conclusions orales au cours de laquelle l’équipe d’audit présente l’ensemble de ses constats (synthèse des points forts et des voies de progrès identifiés au cours de la mission) et de ses recommandations.

Rapport d’audit

L’équipe d’audit en charge de la mission élabore un rapport d’audit à destination des responsables du périmètre audité. Le rapport est également adressé au dirigeant effectif de Natixis Assurances, à l’Inspecteur général de Natixis, et aux responsables des fonctions de contrôle permanent de second niveau de Natixis Assurances.

Le rapport est composé des éléments suivants : le champ des investigations, la synthèse générale, les points forts, ainsi que les voies de progrès identifiées et les recommandations associées.

Le rapport définitif intègre la réponse des audités et, le cas échéant, les contre-réponses de l’audit interne assurances.

Émission des recommandations

Les recommandations sont hiérarchisées notamment au regard de l’impact potentiel des risques concernés sur la capacité bénéficiaire ou sur les fonds propres prudentiels de l’établissement ou de l’entité auditée. Cet impact s’apprécie en termes de :

Perte financière ou perte d’opportunité ;

Inefficacité des moyens et du système de pilotage ;

Déclin du positionnement sur le marché ;

Risque d’image ou de litige avec la clientèle ;

Risque de sanction notamment de la part des autorités de tutelle.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 36

Les recommandations sont discutées et validées avec les audités. En cas de désaccord, la fonction audit interne assurances peut maintenir une recommandation et demander une procédure d’arbitrage auprès du dirigeant effectif de Natixis Assurances.

L’acceptation de recommandations dans un délai déterminé oblige les personnes chargées de leur exécution à prendre toutes les dispositions adaptées et raisonnables pour en assurer la mise en œuvre effective dans les conditions prévues, toute modification devant être dûment motivée.

6 FONCTION ACTUARIELLE

6.1 Modalité de mise en œuvre de la fonction

La fonction actuarielle de Natixis Assurances a été mise en place en 2016. Elle est mise en œuvre par la direction de la Fonction actuarielle de BPCE Vie, indépendante des processus de production et qui peut ainsi pleinement jouer son rôle de second regard. La responsabilité de la fonction relève du directeur de la Fonction actuarielle.

La fonction s’intègre dans le dispositif global de gestion des risques en agissant en interaction étroite avec les autres fonctions clés et en contribuant à la procédure générale de gestion des risques dans son domaine de compétence afin d’identifier les mises à jour nécessaires à l’amélioration du système.

La fonction actuarielle de Natixis Assurances est déployée à deux niveaux.

Au sein de chaque entité, les fonctions actuarielles locales sont en charge de l’analyse du provisionnement, de la souscription et de la réassurance. Elles émettent un avis sur les différentes problématiques actuarielles relatives à leur périmètre et synthétisent cet avis dans un rapport dédié. Ce rapport, à destination de l’organe de supervision et de contrôle de l’entité est également transmis à la fonction actuarielle groupe.

Au niveau de Natixis Assurances, la fonction actuarielle groupe est en charge de :

o Faire émerger une vision consolidée des problématiques actuarielles, transverses aux différents métiers du groupe. Cette vision s’appuie sur les rapports émis par les fonctions actuarielles des filiales.

o Contribuer à homogénéiser les pratiques entre les différentes entités, notamment en ce qui concerne les normes actuarielles, les indicateurs ou les formats d’analyses.

o Analyser plus particulièrement tous les sujets de nature actuarielle sur le périmètre du groupe en cas de besoin.

L’exercice de la fonction actuarielle groupe s’appuie sur deux comités dédiés, en cours de création :

Le comité des Fonctions actuarielles permet un échange entre les responsables des fonctions actuarielles groupe et solo, relatif notamment à la production du rapport actuariel groupe. En amont du processus, il cadre la production du rapport. Il fixe les attendus de la part des filiales en termes d’analyse, de format et de délais de remontée à la holding. En aval du processus, il permet un échange avec les filiales sur les conclusions de la fonction actuarielle groupe.

Le comité des Risques techniques et de la réassurance groupe est l’instance de présentation du rapport actuariel groupe à la direction générale de Natixis Assurances, ainsi que des politiques de souscription et de réassurance groupe.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 37

Des échanges entre les intervenants groupe et les entités solo permettent de coordonner les travaux, d’homogénéiser les approches et de diffuser les bonnes pratiques. Le comité des fonctions actuarielles est le lieu privilégié de ces échanges.

6.2 Rapport actuariel

Un rapport a été rédigé, synthétisant les conclusions de la fonction actuarielle groupe à la suite des travaux 2016. Il vise notamment à :

Donner une vision consolidée des provisions des différentes filiales, et un avis sur les choix en termes de méthodologie et d’hypothèses techniques.

Apprécier la qualité des données utilisées dans le calcul des provisions, et l’état d’avancement des chantiers afférents au sein du groupe.

Apprécier l’efficacité de la politique de souscription, et émettre un avis sur cette politique. Cet avis a notamment porté sur la suffisance des primes, les tendances fortes de marché et leur impact en matière de tarification.

Apprécier l’impact des stratégies d’atténuation des risques de la politique de réassurance, et émettre un avis sur cette politique.

7 SOUS-TRAITANCE

7.1 Politique de sous-traitance

La politique d’externalisation de Natixis Assurances a été rédigée dans le cadre du dispositif global de maîtrise des risques et vise à répondre aux exigences issues de la directive Solvabilité 2.

En application de l’article L354-1 du code des assurances : « (…) Les entreprises élaborent des politiques écrites relatives, au moins, à la gestion des risques, au contrôle interne, à l’audit interne et, le cas échéant, à l’externalisation (…) »

Cette politique écrite formalise les principes de son dispositif d’externalisation et le respect de sa mise en œuvre conformément aux dispositions de l’article L. 354-1 du code des assurances. Elle est réexaminée annuellement, et actualisée en cas de changement important. Elle a été approuvée par le conseil d’administration de Natixis Assurances du 22 décembre 2016.

Les principaux objectifs de cette politique sont de :

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 38

Prendre en considération l’impact de l’externalisation sur son activité que ce soit dans le choix du recours à l’externalisation ou dans le choix du prestataire lui-même

Définir les activités et fonctions pouvant faire l’objet ou non d’un recours à l’externalisation ;

Déterminer des principes de sélection des prestataires ;

Définir les conditions de la contractualisation par l’introduction de clauses type ;

Décrire le dispositif de suivi et de contrôle des prestataires.

D’une manière générale, la politique d’externalisation a pour objet de définir les modalités permettant à Natixis Assurances d’assurer la maîtrise des risques sur les activités sous-traitées.

7.2 Activités ou fonctions opérationnelles importantes ou critiques sous-traitées

Au sens des articles L354-1 et R354-7 du code des assurances, les activités ou fonctions importantes ou critiques (AFIC) sont soit :

Les fonctions clés : la fonction de gestion des risques, la fonction de vérification de la conformité, la fonction d'audit interne et la fonction actuarielle

Les fonctions dont l'interruption est susceptible d'avoir un impact significatif sur l'activité de l'entreprise, sur sa capacité à gérer efficacement les risques ou de remettre en cause les conditions de son agrément.

L’article R354-7 précise que : "Ne sont pas considérées comme des activités ou fonctions opérationnelles importantes ou critiques, les tâches consistant notamment en : « a) La fourniture à l’entreprise de services de conseil et d’autres services ne faisant pas partie des activités couvertes par son agrément, y compris la fourniture de conseils juridiques, la formation de son personnel, les services de facturation et la sécurité des locaux et du personnel de l’entreprise ; « b) L’achat de prestations standards, y compris des services fournissant des informations de marché ou des flux de données sur les prix."

Natixis Assurances n’externalise aucune fonction clé.

Natixis Assurances étant une société holding sans activités opérationnelles, elle n’externalise aucune activité ou fonction importante ou critique.

8 AUTRES INFORMATIONS

Aucune autre information n’est à signaler.

PROFIL DE RISQUE

PARTIE C

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 40

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 41

Natixis Assurances est exposée à un certain nombre de facteurs de risques de nature différente qui peuvent être présentés selon les catégories suivantes :

Risque de souscription

Risque de marché

Risque de crédit

Risque de liquidité

Risque opérationnel

Risque stratégique

Tous les risques font l’objet d’une évaluation et pour la plupart d’une quantification conformément au Règlement délégué (UE) 2015/35 de la commission du 10 octobre 2014 mettant en œuvre la directive Solvabilité 2. Cette quantification repose sur la formule standard permettant d’évaluer, pour chaque risque, les besoins de fonds propres couvrant le choc survenant 1 fois tous les 200 ans à horizon d’un an.

Selon cette quantification, Natixis Assurances présente une distribution équilibrée de ses risques avec pour principaux risques, les risques de marché et de crédit, qui représentent respectivement 36 % et 28 % du capital de solvabilité requis.

Risques pondérés par catégorie (hors risque de liquidité et risque stratégique)

Les risques proviennent essentiellement des entités exerçant une activité d’épargne, principalement la filiale BPCE Vie qui représente à elle seule 85 % du besoin en capital du groupe Natixis Assurances.

Risques pondérés par entité du groupe

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 42

1 RISQUE DE SOUSCRIPTION

Le risque de souscription correspond au risque de perte ou de changement défavorable de la valeur des engagements d’assurance en raison d’hypothèses inadéquates en matière de tarification et de provisionnement ou d’une évolution à la hausse de la sinistralité.

Le risque de souscription de Natixis Assurances provient de ses deux métiers :

Le métier Assurances de personnes, basé sur le développement de portefeuilles d’assurance vie et de capitalisation à vocation d’épargne ou de retraite, ainsi que des portefeuilles de prévoyance et d’assurance des emprunteurs ;

Le métier Assurances non vie, basé sur le développement de portefeuilles d’assurance auto, multirisques habitations, accidents de la vie, protection juridique, santé et diverses garanties dommages.

Compte tenu des garanties proposées, ce risque peut résulter de plusieurs événements : la hausse de la mortalité, la hausse de la longévité, la hausse ou la baisse des rachats, la hausse de l’entrée et du maintien en incapacité de travail, la hausse des frais généraux, la réalisation d’un évènement catastrophe, la sous-estimation des coûts de futurs sinistres ou l’inadéquation entre les flux de règlements de sinistres et les montants provisionnés.

La mesure du risque de souscription de Natixis Assurances repose sur la quantification selon la formule standard Solvabilité 2 de la charge en capital par nature de risque et par activité.

1.1 Activité épargne

L’activité d’épargne des filiales du métier Assurances de personnes de Natixis Assurances, BPCE Vie et Natixis Life, représente 48,7 Md€ sur les contrats en euros et plus de 10,7 Md€ sur les contrats en unités de compte. Cette activité est particulièrement dynamique en 2016 avec le lancement de la distribution de contrats d’épargne dans le réseau Caisse d’Épargne.

Répartition des contrats d’épargne au 31 décembre 2016 (en % des provisions mathématiques)

Exposition aux risques au 31 décembre 2016

Epargne euros

L’activité en euros est la principale source de risque de souscription de Natixis Assurances.

Les contrats individuels euros, hors contrats non rachetables (PERP, Madelin), supportent un risque de baisse des rachats dépendant du contexte actuel de taux bas. La perspective de baisse du rendement des fonds euros pourrait en effet conduire Natixis Assurances à diminuer à terme ses marges sur les contrats euros.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 43

Le portefeuille retraite (Article 39, Article 83, PERP et Madelin) de BPCE Vie, seule entité du groupe à proposer ce type de contrats, est quant à lui soumis principalement à un risque de longévité lié à sa phase de liquidation de rente. Toutefois, au 31 décembre 2016, ce risque est très limité au regard des encours du portefeuille de rentes (362 M€) et du faible volume des rentiers.

Epargne unités de compte

Le risque de souscription lié aux contrats en unités de compte est modéré et ne représente qu’environ 10 % du risque de souscription global de l’activité épargne. Natixis Assurances supporte principalement, sur ces contrats, un risque à la hausse des rachats généré par une perte d’opportunité sur les marges prélevées (réduction des encours gérés). Le risque pour ces supports est principalement porté par les assurés.

Dispositif de gestion des risques

La gestion des risques de souscription repose sur la politique de souscription et de provisionnement de Natixis Assurances, ainsi que sur les politiques individuelles de BPCE Vie et Natixis Life qui la déclinent. Celles-ci veillent à l’équilibre entre les risques acceptés par les deux sociétés et les résultats techniques générés par l’activité. Elles définissent les critères d’acceptation des risques et impose notamment des limites en termes de souscription (âge, garantie, …).

La surveillance du portefeuille, l’évaluation et le suivi des risques de souscription sont réalisés périodiquement permettant d’adapter notre politique de souscription aux conditions de marchés.

Techniques d’atténuation des risques

Le risque de souscription sur l’activité d’épargne en euros étant fortement lié aux conditions économiques, la gestion de ce risque passe principalement par des techniques d’atténuation des risques favorisant la préservation du rendement des fonds en euros. BPCE Vie et Natixis Life mènent par ailleurs une politique commerciale en faveur des contrats en unités de compte, qui présente dans le contexte actuel, de meilleures perspectives de rémunération pour les assurés.

Concernant la garantie plancher de certains contrats en unités de compte de BPCE Vie, le risque de mortalité est réassuré en totalité, via un traité renouvelable annuellement par tacite reconduction.

Enfin, un traité intra-groupe de réassurance de type Stop-Loss, entre Natixis Life et BPCE Vie, a été mis en place pour assurer un alignement stratégique sur leurs activités d’épargne et permettre un soutien entre filiale en cas de survenance de risques majeurs.

L’efficacité des traités de réassurance est revue annuellement.

1.2 Activité prévoyance individuelle

En prévoyance individuelle, Natixis Assurances propose des garanties décès toutes causes, multirisques accidents de la vie, décès accidentel, dépendance et arrêt de travail.

Exposition aux risques au 31 décembre 2016

Le risque en prévoyance individuelle correspond principalement à une hausse de la sinistralité liée à une augmentation rapide et significative de la mortalité (événement de type catastrophe). Une hausse permanente peut, quant à elle, être corrigée par une révision annuelle des conditions tarifaires des contrats.

Natixis Assurances est naturellement protégée par une très faible concentration liée à la dispersion géographique de ses assurés, inhérente à la distribution des contrats dans deux réseaux bancaires implantés sur l’ensemble du territoire français.

Par ailleurs, deux traités de réassurance par événement protègent la compagnie : l’un en cas d’événement accident catastrophe et l’autre en cas d’événement épidémique.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 44

Dispositif de gestion des risques

Le dispositif de gestion des risques de souscription en prévoyance individuelle se fonde sur la politique de risques de souscription et de provisionnement de Natixis Assurances, ainsi que sur les politiques individuelles des filiales qui la déclinent (BPCE Vie et BPCE Prévoyance principalement).

Les différentes politiques définissent les critères d’acceptation des risques. BPCE Vie et BPCE Prévoyance s’assurent de leur mise en œuvre avec un suivi régulier d’indicateurs pertinents pour ce type d’activité comme l’évolution des capitaux sous risques, les provisions pour sinistres à payer, le ratio sinistre sur primes ou les coûts de gestion.

Techniques d’atténuation des risques

Les principales techniques d’atténuation du risque en prévoyance individuelle correspondent à :

Une sélection médicale rigoureuse en amont de la souscription ;

La mise en place de limites contractuelles (âge, montant garanti, …) ;

La mise en place d’exclusions ;

La réassurance.

Une déclaration de santé et/ou une fiche de santé permettent à l’assureur de rassembler des informations, en toute confidentialité et dans le respect des règles de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, sur l’état de santé du futur souscripteur. Cela permet d’évaluer les risques médicaux potentiels encourus par ce dernier et de déterminer un montant de cotisations en adéquation avec le niveau des risques couverts. Les limites contractuelles et les exclusions concourent également à la maîtrise de la sinistralité. Leur respect fait l’objet de contrôles.

La réassurance constitue l’autre axe majeur d’atténuation du risque de souscription en prévoyance individuelle. L’objectif de l’assureur est de se protéger, par classe de risque homogène, pour réduire les risques de dispersion des capitaux garantis, concentration et cumul des capitaux garantis, de fréquence d’un type de sinistre, ou de spécificité du risque assuré. Cela se traduit notamment par des structures de réassurance par risque et par événement.

L’efficacité du programme de réassurance en prévoyance individuelle est mesurée annuellement.

1.3 Activité assurance des emprunteurs

Pour Natixis Assurances, l’activité assurance des emprunteurs concerne trois catégories de prêts : le crédit classique, le crédit renouvelable et le crédit-bail.

Exposition aux risques au 31 décembre 2016

L’exposition de Natixis Assurances aux risques de souscription assurance des emprunteurs porte, de manière inhérente aux garanties proposées, principalement sur les risques de :

Mortalité ;

Incapacité/invalidité (entrée et maintien) ;

Rachat.

Le risque de rachat correspond ici à un risque de remboursement anticipé du prêt par les assurés, ainsi qu’à un risque de résiliation du contrat pour le cas où ceux-ci changent d’assureur. Celui-ci aurait pour conséquence une perte de rentabilité liée à la baisse du volume d’affaires.

Dispositif de gestion des risques

Le dispositif de gestion des risques de souscription en assurance des emprunteurs se fonde sur la politique de risques de souscription et de provisionnement prévoyance. Elle définit les critères d’acceptation des risques, ainsi que des âges limites d’adhésion et de garantie.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 45

Afin de s’assurer de la mise en œuvre de la politique, l’activité assurance des emprunteurs fait l’objet d’un suivi régulier au travers d’indicateurs pertinents : l’évolution des capitaux sous risques, les provisions pour sinistres à payer, le ratio sinistre sur primes, les coûts de gestion etc.

Techniques d’atténuation des risques

Les principales techniques d’atténuation du risque en assurance des emprunteurs utilisées par Natixis Assurances correspondent, comme pour la prévoyance individuelle à :

Une sélection médicale rigoureuse en amont de la souscription ;

La mise en place de limites contractuelles (âge, montant garanti, …) ;

La mise en place d’exclusions ;

La réassurance.

La réassurance constitue l’axe majeur d’atténuation du risque souscription en assurance des emprunteurs. Des traités en quote-part externe et traités en excédent de plein ont ainsi été mis en place.

En vue d’améliorer la diversification des risques au sein de Natixis Assurances, la garantie arrêt de travail assurance des emprunteurs des crédits classiques proposée par BPCE Prévoyance, a fait l’objet d’un traité de réassurance en quote-part (100 %) avec BPCE Vie.

L’efficacité du programme de réassurance en assurance des emprunteurs est mesurée annuellement.

1.4 Activité assurance de biens

Les risques de souscription en assurance de biens proviennent très largement des risques non vie découlant des garanties d’assurances commercialisées par BPCE Assurances et dans une moindre mesure par l’assurance garantie des moyens de paiement et perte d’emploi de BPCE Prévoyance.

Exposition aux risques au 31 décembre 2016

Les risques liés à l’activité assurance de biens contribuent à hauteur de 21 % à la charge en capital totale relative au risque de souscription.

Natixis Assurances est exposée à ces risques à travers :

Les risques de primes : risque que le coût des futurs sinistres soit supérieur aux estimations tarifaires ;

Les risques de réserves : risque que les flux de règlements de sinistres diffèrent des provisions dans un sens défavorable ;

Les risques catastrophes : risques résultant d’événements extrêmes ou irréguliers.

Dispositif de gestion des risques

Le dispositif de gestion des risques de souscription en assurance non vie se fonde sur la politique de risques de souscription et de provisionnement qui définit entre autres les critères d’acceptation des risques.

Techniques d’atténuation des risques

Plusieurs techniques d’atténuation ont été mises en place pour gérer et maîtriser les risques de souscription de l’activité non vie :

La surveillance du portefeuille ;

La tarification ;

La réassurance.

L’efficacité du programme de réassurance est l’élément central de la gestion des risques pour l’activité non vie. C’est la raison pour laquelle un comité dédié est en charge d’apprécier l’évolution des coûts et résultats des

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 46

opérations de réassurance, et de recenser les risques des activités nouvelles afin de contrôler la couverture permanente des risques d’assurance.

2 RISQUE DE MARCHÉ

Le risque de marché correspond au risque de perte ou de changement défavorable de la situation financière, résultant directement ou indirectement de fluctuations affectant le niveau et la volatilité de la valeur de marché des actifs, des passifs et des instruments financiers.

Il peut résulter de la variation des taux, des niveaux de change, de la baisse des indices actions et immobilier.

2.1 Exposition au 31 décembre 2016

Le risque de marché de Natixis Assurances est issu des placements et instruments financiers admis en représentation des provisions (hors actifs des unités de compte et créances de réassurance) et des fonds propres de la compagnie. Au 31 décembre 2016, ils s’élèvent en valeur Solvabilité 2 à 49 545 M€, dont plus de 74 % sont investis en titres obligataires.

Concernant les engagements en unités de compte, le risque de marché est principalement supporté par les assurés. Les actifs en représentation des contrats en unités de compte (affaires directes et acceptations) s’élèvent à 10 769 M€.

Les positions hors bilan se composent d’engagements d’investissements non appelés (FCPR, prêts et placements privés) et de nantissements de titres par les réassureurs. Le risque lié aux nantissements est couvert par une clause de rétablissement permanent de la parfaite adéquation entre la valeur totale du compte nanti et le montant des engagements techniques.

La mesure du risque de marché de Natixis Assurances repose sur la quantification des charges en capital des risques unitaires de marché (taux, action, immobilier et change) selon la formule standard, correspondant à une estimation des probabilités de pertes survenant une fois tous les 200 ans à horizon d’un an.

Au regard de l’allocation d’actifs actuelle, avec une contribution de l’ordre de 48 %, la baisse des marchés action est le premier risque de marché supporté par Natixis Assurances. Il représente plus de 78 % du risque de marché des entités non vie et plus de 40 % des entités vie.

Dans le contexte actuel, la baisse des taux est le principal risque de marché pour les filiales exerçant une activité d’épargne. Les niveaux de taux étant historiquement bas, une nouvelle baisse dégraderait le rendement prospectif attendu des fonds en euros et augmenterait le coût de la garantie en capital des contrats euros. Il est toutefois atténué au niveau de Natixis Assurances (pour lequel il représente 38 % du risque Marché) par la diversification opérée sur les entités non vie qui sont soumises au risque à la hausse des taux. Ce dernier, bien qu’il puisse réduire l’attractivité des contrats d’assurance vie en euros, est beaucoup moins prégnant du fait de la présence de couvertures et des perspectives de collecte permettant d’anticiper des flux d’investissements récurrents et conséquents qui réduiront l’inertie du portefeuille face à la hausse des taux.

Grâce à une politique de diversification en termes d’émetteurs, de répartition sectorielle et géographique, il n’y a pas de risque de concentration spécifique pour Natixis Assurances.

2.2 Gestion des risques

Dispositif de gestion des risques de marché et personne prudente

La gestion des risques de marché s’effectue par la mise en œuvre de la politique de gestion des investissements et des risques ALM de Natixis Assurances, ainsi que sur celle des politiques individuelles des filiales qui la déclinent. Ces politiques ont pour objectif d’optimiser la rentabilité sur fonds propres de Natixis Assurances, tout en préservant la politique commerciale et l’intérêt des assurés, ainsi que la solvabilité de l’entreprise.

Concernant les fonds relatifs à l’activité épargne en euros, la stratégie d’investissement repose sur une allocation stratégique définie annuellement en cohérence avec l’environnement économique et l’évolution des risques de marché de la société. L’allocation stratégique fixe une cible et des bornes d’investissements par classes d’actifs. Les investissements sont réalisés dans un objectif global de convergence vers l’allocation cible, tout en tenant

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 47

compte des variations du contexte économique et des opportunités de placements. Dans des conditions de marché exceptionnelles, un plan d’actions d’urgence peut être mis en place avec l’adaptation de l’allocation stratégique et la révision des règles.

L’ensemble des investissements est réalisé selon le principe de la « personne prudente ». Des limites sont ainsi inscrites dans les politiques de chacune des filiales, notamment en termes de qualité de crédit des émetteurs obligataires. L’utilisation d’instruments dérivés à des fins autres que la couverture est notamment interdite. La gouvernance mise en place permet par ailleurs de sécuriser les décisions d’investissements par l’implication de la fonction gestion des risques de la filiale, ainsi que celle de Natixis Assurances dans le processus. Elle permet également d’assurer le respect de la politique de la société par la mise en place de contrôles effectués sur plusieurs niveaux.

Techniques d’atténuation des risques

Des dispositifs d’atténuation sont mis en place pour réduire les risques de la compagnie.

Une stratégie de couverture par achat d’options a été mise en place sur presque un tiers des actifs soumis à la baisse des marchés action, dans le but de limiter les pertes latentes en cas de réalisation de ce risque. La stratégie, fondée sur des mesures d’efficacité, est revue au moins annuellement. Natixis a également engagé la constitution d’un portefeuille d’actifs « à faible volatilité ».

Afin de réduire les effets du risque de baisse des taux particulièrement prégnant au sein des activités d’épargne, Natixis Assurances recherche de nouvelles sources de rendement. La diversification du portefeuille d’actifs fait notamment partie des solutions utilisées. Dans cette perspective, un portefeuille de financement de l’économie est constitué depuis 2014, incluant des placements en direct et des participations dans des fonds de prêts à l’économie.

Par ailleurs, la compagnie dispose d’instruments de couverture contre la hausse des taux, assurant une protection contre des hausses de taux brutales. Une étude est réalisée annuellement pour mesurer l’efficacité du programme.

S’agissant du risque de change, les investissements libellés dans une devise autre que celles des engagements au passif (i.e. Euro) sont systématiquement couverts.

3 RISQUE DE CRÉDIT

Le risque de crédit de Natixis Assurances correspond au risque de perte, ou de changement défavorable de la situation financière, résultant de fluctuations affectant la qualité de crédit d'émetteurs de valeurs mobilières, de contreparties ou de tout débiteur, auquel les entreprises d'assurance et de réassurance sont exposées sous forme de risque de défaut des contreparties, de risque lié à la marge ou de concentration du risque de marché.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 48

En tant que compagnie d’assurance disposant d’un portefeuille d’actifs à dominance obligataire, le risque lié à la marge est le risque de crédit principal auquel la compagnie est exposée.

3.1 Risque lié à la marge

3.1.1 Exposition au risque au 31 décembre 2016

Le risque de marge correspond au risque de perte résultant des fluctuations affectant le niveau ou la volatilité des marges (« spreads ») de crédit par rapport à la courbe des taux d’intérêts sans risque. Il affecte les actifs obligataires de la compagnie, y compris les actifs en unités de compte pour lesquels il est cependant peu matériel. La mesure du risque repose sur le montant d’exposition en valeur de marché et la charge en capital réglementaire générée.

Le portefeuille obligataire de la compagnie est composé d’actifs obligataires bien diversifiés par zone géographique et par secteur, et de bonne qualité de crédit. Une part importante des placements en portefeuille est réalisée auprès d’émetteurs français et souverains.

3.1.2 Gestion du risque

À l’instar des risques de marché, la gestion du risque lié à la marge est effectuée grâce à la politique de gestion des investissements et des risques ALM de Natixis Assurances, et des politiques individuelles des filiales qui la déclinent. L’ensemble des investissements est réalisé selon le principe de la personne prudente, les politiques de risque définissant notamment des limites en termes de notation, de concentration par pays et par émetteur, revues annuellement. Le risque de crédit des placements financiers est suivi au sein d’instances spécifiques.

3.2 Risque de concentration

3.2.1 Exposition au risque

Le risque de concentration est le risque de perte lié à un manque de diversification du portefeuille d’actifs, soit à une exposition importante au risque de défaut d’un seul émetteur de valeurs mobilières ou d’un groupe d’émetteurs liés.

Le risque de concentration d’émetteurs porte sur l’ensemble des actifs en face des engagements de la compagnie. La mesure du risque de concentration envers un émetteur « ultime » (i.e. groupe d’émetteurs liés) repose sur la part qu’il représente dans l’assiette totale des actifs considérés.

Au 31 décembre 2016, le risque de concentration est très faible. En effet, les placements de Natixis Assurances sont très diversifiés car effectués auprès de plusieurs centaines d’émetteurs, avec, du fait de la stratégie de l’entreprise, une part plus importante sur l’État français et le Groupe BPCE, dont Natixis Assurances fait partie intégrante. Cette dernière exposition reflète ainsi les liens forts unissant la compagnie à la maison-mère et aux autres filiales.

3.2.2 Gestion du risque

Les investissements relatifs aux expositions au risque de concentration d’émetteurs sont effectués selon le principe de la personne prudente. Les risques sont gérés par les limites en termes de concentration d’émetteurs qui figurent dans la politique de gestion des investissements et des risques ALM et qui sont définies selon la classe d’actifs, le secteur et la qualité de crédit des émetteurs.

3.3 Risque de défaut de contrepartie

3.3.1 Exposition au risque

Le risque de défaut de contrepartie complète le risque lié à la marge et le risque de concentration en considérant les risques de pertes liées au défaut inattendu ou à la détérioration de la qualité de crédit des autres contreparties et débiteurs de l’entreprise au titre :

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 49

D’instruments atténuateurs de risques de marché et de risques de souscription ;

D’accords de prêts et mises en pension de titres ;

Des autres actifs comme les liquidités en compte-courant, les sûretés fournies au titre des acceptations et des créances diverses.

Les mesures d’évaluation des risques reposent sur les expositions bilan et hors bilan en risque, en tenant compte de l’effet des sûretés détenues.

3.3.2 Gestion des risques de défaut de contrepartie

Dispositif de gestion des risques

La sélection des contreparties et des instruments est effectuée selon le principe de la personne prudente.

La gestion des risques de défaut des réassureurs s’effectue grâce à la politique de réassurance de Natixis Assurances, ainsi que sur les politiques individuelles des filiales qui la déclinent. Elles imposent plusieurs règles impactant la sélection des réassureurs et le contenu des traités. Le choix des réassureurs est soumis à l’évaluation de six critères : spécialité du réassureur, solidité financière, expertise, historique de collaboration, conditions de réassurance, maintien de l’équilibre entre les douze réassureurs en portefeuille. Compte tenu du développement long de certains sinistres, la solidité financière d’un réassureur est l’un des critères de choix les plus importants. Les traités de réassurance incluent également une clause de dégradation de la notation, donnant à la cédante la possibilité de réviser les traités le cas échéant.

Pour gérer au mieux les risques de contrepartie liés à la réassurance, la compagnie s’appuie sur l’expertise de courtiers en réassurance.

La gestion des risques de défaut liés à des instruments de couverture financière s’effectue grâce à la politique de gestion des investissements et des risques ALM de Natixis Assurances. Celle-ci exige une diversification importante du nombre de contreparties relatives aux instruments financiers et une qualité de signature fixée à un échelon de crédit de 2 au moins. La part maximale des opérations de prêts et mises en pension de titres par rapport aux placements est inscrite dans la politique.

Techniques d’atténuation des risques de défaut

La compagnie dispose de garanties et de contrats de sûreté permettant de réduire les risques de défaut des accords de prêts et mises en pension de titres, des contrats atténuateurs de risques de marché et des contrats atténuateurs de risques de souscription.

Les opérations de prêts de titres, toutes réalisées auprès de Natixis, prévoient une garantie opérationnelle de la maison-mère, le Groupe BPCE.

En fonction de leurs caractéristiques, les instruments financiers à terme sont protégés des risques de défaut des contreparties par des dépôts en espèces au sein de chambres de compensation ou collatéralisés par des sûretés remises à un dépositaire. Dans le second cas, les sûretés sont composées de sommes en euros et, pour certains contrats, de titres d’État de la Zone Euro libellés en euros et de bonne qualité de crédit avec application d’un coefficient de pondération reflétant la liquidité et la volatilité de ces titres. L’adéquation des montants des sûretés avec les positions sous-jacentes est garantie par des appels de marge réguliers.

Les sûretés reçues au titre des traités de réassurance en quote-part sont sous forme de gage-espèces soumis au droit français, à l’exception de deux traités recourant à des nantissements de titres chez les réassureurs. Tous les traités stipulent l’obligation pour les réassureurs d’ajuster à tout moment en cours d’année leur sûreté afin qu’elle reflète parfaitement les provisions techniques cédées.

Les sûretés sont maintenues jusqu’à l’échéance des expositions dont elles dépendent. Leur efficacité est assurée par la vérification régulière de leur juste adéquation avec les montants d’expositions sous risque.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 50

4 RISQUE DE LIQUIDITÉ

Le risque de liquidité correspond au risque de ne pas pouvoir céder des titres en vue d’honorer les engagements financiers au moment où ceux-ci deviennent exigibles, ou de les céder avec une décote. Les principales expositions au risque de liquidité sont mesurées par des tests évaluant au moins annuellement la capacité à un choc de liquidité.

4.1 Exposition au risque au 31 décembre 2016

Les expositions au risque de liquidité proviennent de l’approche actif-passif qui impose de maintenir en adéquation les flux de trésorerie des actifs avec les besoins de liquidité des passifs. Pour les activités d’épargne, le risque est lié aux rachats par les assurés de leur contrat d’assurance. Pour les autres activités du groupe, le risque est lié à la volatilité des encours selon les niveaux de production et de sinistralité.

Les expositions au risque de liquidité peuvent également provenir d’engagements fermes d’investissement ou de facilités de paiement fournies à des sociétés de capital-investissement ou d’infrastructure. Néanmoins, il convient de préciser que le risque associé à ces engagements est faible car ils sont étalés sur plusieurs années et portent sur un nombre important de contreparties au regard de l’exposition totale.

4.2 Gestion du risque

Conformément au principe de la personne prudente, tous les actifs sont investis de façon à garantir la sécurité, la qualité, la liquidité et la rentabilité de l'ensemble du portefeuille. Les actifs détenus aux fins de la couverture des provisions techniques sont par ailleurs investis d'une façon adaptée à la nature et à la durée des engagements.

La politique de gestion des investissements et des risques ALM de Natixis Assurances et l’allocation stratégique d’actifs de chacune de ses filiales assurent la gestion du risque de liquidité. En effet, la liquidité est garantie par la diversification générale des actifs (nature, maturité, zone géographique), la qualité de crédit du portefeuille, la définition d’une poche de trésorerie ainsi qu’un programme de mises en pension de titres contre espèces, assurant la conservation en portefeuille de liquidités importantes. De plus, des conventions cadre de prêts entre entités du groupe ont été signées pour permettre à une filiale d’emprunter des liquidités rapidement à une autre filiale en cas de survenance du risque.

Le risque de liquidité est suivi par des études récurrentes d’échéanciers des entrées et sorties de trésorerie. Le test de liquidité permet de mesurer la capacité de la compagnie à faire face à une situation de rachats massifs des assurés sur l’activité d’épargne. Ces études permettent également de s’assurer de l’efficacité des mesures de gestion du risque de liquidité.

4.3 Bénéfice attendu

Au 31 décembre 2016, le montant total du bénéfice attendu inclus dans les primes futures, calculé conformément à l’article 260(2) du règlement délégué 2015/35, s’élève à 922 M€.

5 RISQUE OPÉRATIONNEL

Le risque opérationnel se définit comme étant le risque de perte résultant de procédures internes, de membres du personnel ou de systèmes inadéquats ou défaillants, ou d'évènements extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique.

5.1 Exposition au risque opérationnel

Deux indicateurs permettent de mesurer l’exposition aux risques opérationnels de Natixis Assurances :

Le nombre et le coût des incidents avérés (indicateur historique)

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 51

La cartographie des risques opérationnels et leur autoévaluation (indicateur prospectif)

5.1.1 Analyse des incidents avérés

Natixis Assurances dispose d’un historique d’incidents de 10 ans. Un suivi des incidents est présenté chaque trimestre dans le cadre du comité des risques opérationnels du métier Assurances de personnes et dans celui du métier Assurances non vie. Ces deux comités permettent de suivre sur leur périmètre, en montant et en nombre, l’évolution des incidents.

En 2016, 277 incidents ont été reportés par les métiers, en légère augmentation par rapport à l’année précédente.

L’analyse de la répartition des incidents indique qu’en 2016, ceux-ci sont concentrés en grande partie sur des processus internes pour le métier Assurances de personnes et sur la fraude pour le métier Assurances non vie. Moins de 1 % des incidents avérés a été jugé sensible (aucun sur le métier Assurances non vie). L’ensemble de ces incidents est soumis à un suivi quantitatif et à une analyse qualitative dans un objectif de surveillance et d’atténuation du risque.

5.1.2 Analyse de la cartographie des risques opérationnels

Natixis Assurances effectue annuellement, pour chaque filiale, la cartographie des risques opérationnels sur la base de l’identification et de l’analyse descriptive des risques, et de la quantification de ces situations de risques (définition d’une fréquence moyenne, d’une perte moyenne et d’une perte maximale) en tenant compte des dispositifs de maîtrise du risque existant.

Au 31 décembre 2016, 124 situations de risques ont été identifiées sur l’ensemble du périmètre de Natixis Assurances.

La cartographie permet de donner une mesure et une hiérarchie des risques en vue de réduire les principaux par la mise en place de plans d’actions.

.

5.2 Dispositif de gestion des risques opérationnels

Le dispositif de gestion des risques opérationnels de Natixis Assurances identifie, mesure, surveille et contrôle le niveau de risques opérationnels sur l’ensemble de la société.

Des « managers risques opérationnels » nommés sur le périmètre des deux métiers Assurances de personnes et Assurances non vie, s’attachent à diffuser la culture du risque opérationnel, à faire remonter et analyser les incidents, à dresser la cartographie des risques, à proposer et suivre des plans d’action, à établir des reportings et à remonter l’information au management. Les managers risques opérationnels sont rattachés fonctionnellement à la filière risques opérationnels de Natixis. Natixis Assurances établit sa propre politique de risque opérationnel en cohérence avec les normes établies au niveau de Natixis.

Pour la gestion du dispositif, un système d’information unique et global est déployé au sein de Natixis. Cet outil héberge la totalité des composants engagés dans la gestion des risques opérationnels (incidents, cartographies des risques opérationnels quantifiés, Key Risk Indicators, plans d’action, …).

Les actions de réduction des risques dénommées « actions correctives » sont un élément clé du dispositif. Elles peuvent être déterminées à l’occasion de l’analyse des risques (cartographie), dans le cadre du suivi des indicateurs de risques, ou conséquemment à la survenance d’incidents. Les actions correctives sont priorisées au regard de leur impact. Les plans d’action font l’objet d’un suivi régulier.

Par ailleurs, la gouvernance de Natixis Assurances décrite dans la partie B – Système de gouvernance, constitue la meilleure protection contre le risque opérationnel. Elle est un facteur contribuant largement à la sûreté et à la solidité de l’entreprise (accès à l’information, responsabilisation, règles de décision, surveillance, …).

6 RISQUE STRATÉGIQUE

Le risque stratégique se définit comme le risque de perte inhérent aux choix stratégiques de Natixis Assurances ou résultant de son incapacité à mettre en œuvre sa stratégie. Ils sont générés par tout changement de

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 52

l’environnement de l’entreprise, qu’il soit d’ordre politique, économique, financier, technologique, législatif, environnemental ou socioculturel.

Les principaux risques supportés à ce titre par Natixis Assurances résident :

Dans la croissance attendue de son activité d’assurance vie dans un contexte de taux historiquement bas, dont l’impact est toutefois atténué par les actions menées par la société pour :

o Infléchir sa politique commerciale en faveur des contrats en unités de compte ;

o Moduler les garanties de ses engagements en euros ;

o Indexer ses charges d’exploitation sur l’évolution des revenus ;

o Ou encore renforcer les réserves susceptibles d’amortir les conséquences d’une baisse très durable des taux d’intérêt.

Dans le risque d’ordre socioculturel et technologique induit par la transformation numérique et du comportement des consommateurs qu’elle entraine et accélère. Ces évolutions sont susceptibles d’impacter le secteur de l’assurance et motivent les ambitions de Natixis Assurances, en cohérence avec celles du Groupe BPCE et de Natixis, pour faire du « digital » l’un des axes stratégiques de l’amélioration de l’expérience « client ». La déclinaison du programme BPCE « Ambition Entreprise Numérique » permet d’envisager la transformation de l’ensemble de la chaine de valeur de l’assurance et de créer une stratégie de distribution omnicanal, pour une qualité de service et une relation client optimales.

Dans le risque législatif et réglementaire induit par l’entrée en vigueur, à des échéances très rapprochées, de nombreuses dispositions impératives qui mobilisent une part importante des ressources du groupe et conduisent celui-ci à opérer des arbitrages significatifs sur les moyens alloués à son développement organique. Ce risque est maîtrisé par la capacité de Natixis Assurances à anticiper sa mise en conformité. La société s’appuie notamment sur :

o Une veille réglementaire et législative permanente ;

o Une direction de l’organisation, qui accompagne les métiers dans la mise en place et la structuration de projets dédiés lorsque cela est nécessaire.

Le pilotage stratégique est effectué sous l’autorité de la direction générale de Natixis Assurances. Le conseil d’administration en assure le suivi.

7 AUTRES INFORMATIONS

Dans le cadre du processus de solvabilité prospective, des sensibilités du ratio de couverture de Natixis Assurances ont été effectuées afin de mesurer, sur l’horizon de projection, la solvabilité de l’entreprise.

Compte tenu du profil de risque de Natixis Assurances, les sensibilités ont porté sur le risque de marché. Elles correspondent soit à une baisse de l’environnement économique se traduisant par une baisse des taux, des marchés actions et immobilier sur 3 ans, soit à une hausse des taux sur plusieurs années.

Les résultats de cet exercice ont permis de déterminer les actions à prendre à court et moyen terme notamment la réduction du profil de risque lors de scénarios adverses.

VALORISATION À DES FINS

DE SOLVABILITÉ

PARTIE D

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 54

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 55

Le bilan Solvabilité 2 repose sur une évaluation à la juste valeur des actifs et passifs le constituant. La valorisation des postes du bilan prudentiel Solvabilité 2 est ainsi un enjeu majeur pour l’évaluation de la solvabilité de l’entreprise.

Le périmètre de consolidation sous Solvabilité 2 est le suivant :

Intégration globale : BPCE Vie, BPCE Prévoyance, Natixis Life, BPCE Assurances, BPCE APS et BPCE

Relation Assurances (les deux dernières entités sont des entreprises de services auxiliaires d’assurance) ;

Mise en équivalence : Ecureuil Vie Développement, BPCE Iard et Adir (filiale libanaise d’assurances vie et

non vie détenue à hauteur de 34 %).

Ce périmètre de consolidation est identique à celui des comptes IFRS, à l’exception des fonds de placement intégrés globalement en IFRS qui ne le sont pas sous Solvabilité 2 (SCI Fructifoncier, SPPICAV Nami Investment, Réaumur Actions, FCP ABP Alternatif Offensif, FCP Natixis Ultra Short Term, FPCI ABP Vie Mandat).

Le bilan Solvabilité 2 simplifié comparé au bilan statutaire en normes IFRS au 31 décembre 2016 est le suivant :

Valeur Solvabilité 2

(en M€)

Valeur IFRS

(en M€)

Ecart de normes (en M€)

Actif 74 892 82 628 -7 736

Placements 60 314 60 250 64

Provisions techniques cédées 869 9 194 -8 325

Ecart d'acquisition et frais d'acquisition reportés 0 357 -357

Impôts différés d'actif 0 338 -338

Actifs incorporels 0 157 -157

Autres actifs 13 709 12 332 1 377

Passif 74 892 82 628 -7 736

Provisions techniques 67 131 66 290 841

Marge pour risque 705 705

Impôts différés de passif 115 57 58

Dettes envers les établissements de crédit 3 231 3 655 -424

Dettes subordonnées 1 073 1 034 38

Dettes pour dépôts reçus des réassureurs 183 8535 -8 351

Autres passifs 463 876 -413

Excès d'actif sur passif 1 991 2 181 -190

1 ACTIFS

La différence de valorisation totale des actifs entre Solvabilité 2 et les normes IFRS s’élève à 7 736 M€. Les méthodologies et résultats de valorisation sont analysés selon les grandes catégories d’actifs du bilan, à savoir :

Placements

Provisions techniques cédées

Actifs d’impôts différés

Ecart d’acquisition

Frais d’acquisition reportés

Actifs incorporels

Autres actifs

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 56

1.1 Placements

Les placements de Natixis Assurances s’élèvent à 60 314 M€ en prudentiel contre 60 250 M€ en IFRS. La décomposition par type d’actifs et les écarts normatifs sont détaillés dans le tableau suivant :

Valeur Solvabilité 2

(en M€)

Valeur IFRS (en M€)

Ecart de normes (en M€)

Placements (autres que les actifs en représentation de contrats en unités de compte ou indexés)

49 545 49 481 64

Immobilier (autre que pour usage propre) 0 921 -921

Participations 2 753 135 2 618

Actions 77 1 152 -1 076

Obligations 39 110 39 358 -247

Fonds d'investissement 7 470 7 780 -309

Produits dérivés 53 53 0

Dépôts autres que ceux assimilables à de la trésorerie 83 83 0

Placements en représentation de contrats en unités de compte ou indexés

10 769 10 769 0

TOTAL PLACEMENTS 60 314 60 250 64

Conformément à l’article 75 de la directive européenne « Solvabilité 2 » (2009/138/CE), les actifs détaillés dans cette partie « sont valorisés au montant pour lequel ils pourraient être échangés dans le cadre d’une transaction conclue dans des conditions de concurrence normales, entre des parties informées et consentantes ».

Les écarts de normes portent sur le reclassement des fonds consolidés en IFRS et sur la réévaluation des titres de participation et des titres classés en HTM.

Les véhicules de placement ne sont pas consolidés sous Solvabilité 2, alors que ceux qui sont contrôlés au sens d’IFRS 10 font l’objet d’une consolidation en normes IFRS. Ainsi, la présentation de ces placements au bilan diffère entre les deux normes, mais leur valeur globale est identique et égale à leur juste valeur.

La valeur des titres de participation sous Solvabilité 2 (2 753 M€) est supérieure à la valeur inscrite au bilan IFRS (135 M€). Les participations de Natixis Assurances correspondent aux :

Véhicules de placement consolidés en normes IFRS ;

Entités valorisées selon l’« adjusted equity method » (quote-part de l’excès d’actif sur passif de l’entité solo détenue par le groupe) à savoir :

o BPCE Iard détenue à hauteur de 49,48 % ;

o Inter Mutuelles Assistance et Surassur (compagnie de réassurance) ;

L’entité Adir détenue à hauteur de 34 %.

Le principe général d’évaluation des placements financiers est de retenir le cours « bid » dès lors que celui-ci est disponible et pertinent.

La juste valeur des placements est estimée et déterminée en ayant recours en priorité à des données de marché observables, tout en s’assurant que l’ensemble des paramètres qui composent cette juste valeur est convergent avec le prix que les « intervenants de marché » utiliseraient lors d’une transaction. Cette juste valeur correspond au cours acheteur (« bid »).

Le cours « bid » est obtenu à partir :

Du prix coté lorsque l'instrument est coté sur un marché actif ;

D’une valeur déterminée à partir de techniques de valorisation en l’absence de cotation sur un marché actif.

La valorisation des instruments financiers est ainsi établie par l’application d’un processus combinant, dans l’ordre de préférence :

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 57

La reprise du dernier cours coté sur un marché réglementé lorsque celui-ci est très récent (moins de 5 jours pour les titres de taux, moins d’une journée pour la quasi-totalité des titres de capital) et correspond à des transactions significatives sur un marché suffisamment liquide ;

L’utilisation de bases d’informations largement répandues chez les intervenants de marché et investisseurs institutionnels (Reuters, Bloomberg, Fininfo, Markit, etc.) ;

L’interrogation de contreparties pour obtention d’une cotation « bid » ;

Très marginalement, en l’absence de cours ou cotations jugés pertinents, le re-calcul d’une valorisation à partir de paramètres observables sur les marchés (taux d’intérêt, volatilités, etc.) ou de paramètres reconstitués.

Concrètement, le processus de valorisation repose sur l’intervention conjointe :

Des gérants, du service « référentiel valeurs » et du service de gestion des risques de la société titulaire du mandat de gestion financière des portefeuilles détenus ;

De la société en charge de la comptabilité et de la valorisation du mandat.

La séquence résumée des opérations est la suivante :

Evaluation des titres de taux issue d’un contributeur de cours indépendant (« BVAL Cash », service de Bloomberg). Cette source de prix est renforcée alternativement par une source secondaire, BGN4 de Bloomberg, et le cas échéant par le maintien d’un processus de contribution de prix à l’initiative de NAM ;

Récupération des informations permettant de valider la pertinence des cours intégrés : « spreads d’asset swaps », cours des « credit default swaps » lorsqu’il en existe, cours des 2 000 titres composant l’indice Barclays, etc. ;

Lorsque la valorisation issue des cours automatiques n’est pas suffisamment récente (cours de + de 5 jours) récupération des cours contribués par des contreparties externes sur l’ensemble des places de cotation disponibles (marchés réglementés, plateformes transactionnelles, prix de référence Isma, courtiers, etc.) ;

Vérification de la pertinence des cours, sous le contrôle du service de gestion des risques de la société de gestion. Le « pricing » réalisé par ce dernier pour les titres obligataires repose sur :

o L’utilisation d’une courbe des taux « zéro coupon » reconstituée à partir des cotations de « swaps » et « futures » ;

o L’établissement d’une matrice de spreads moyens pour chaque catégorie de rating à partir des données de marché observées et synthétisées ci-avant ;

o Compte tenu de la relative illiquidité constatée pour certaines catégories de titres, un spread forfaitaire peut être ajouté au modèle dans une optique prudentielle ;

o L’actualisation des cash flows contractuels des titres, réalisée avec les valeurs de paramètres précédemment calculées ;

Confrontation des cours renseignés par les gérants aux cours calculés par le service des risques : la juste valeur d’un titre est validée par le service des risques si la différence de valeur constatée sur un titre est inférieure à 5 %. Dans le cas contraire, une confrontation est réalisée entre les différentes sources disponibles (« spread asset swap » sur le primaire, « re-pricing » sur le marché secondaire, valorisation « RMM », prix estimé par des contreparties de marché, etc.). Dans une optique prudentielle, aucun cours ne peut être retenu sans l’aval du service des risques, qui est susceptible d’imposer les cours qu’il estime pertinents au regard de ses propres calculs.

4 Bloomberg Generic (prix calculé par Bloomberg à partir de prix de contributeurs)

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 58

Certaines catégories d’actifs font l’objet de cas particuliers :

Titres structurés : le cours est généralement obtenu de l’établissement « structureur » et/ou (re)calculé à l’aide d’outils de « pricing » (« LexiFi »), à partir des valeurs de paramètres fournies par la contrepartie ou observées sur les marchés. Ces travaux sont effectués par une équipe de gestion dédiée aux produits structurés, selon des modalités similaires à celles utilisées par le service de gestion des risques pour la contre-valorisation des titres obligataires classiques ;

Investissements non cotés (FCPR, capital risque, capital investissement, FCT, etc…) : compte tenu de la nature des investissements sous-jacents et de la périodicité le plus souvent trimestrielle des valorisations, l’obtention d’une cotation en temps réel n’est matériellement pas réalisable. En règle générale, la juste valeur est donc la valeur communiquée par le gérant du fonds à la clôture du trimestre précédant celui de l’arrêté ;

Immobilier : bien que reposant toujours, in fine, sur une valeur établie par comparaison avec le marché et/ou sur la valeur actuelle estimée des flux futurs procurés par les biens sous-jacents, le cours retenu comme valeur de réalisation diffère selon la nature juridique de l’instrument considéré :

o pour les SCPI également ouvertes aux investisseurs particuliers, la valeur retenue est celle constatée lors de la dernière « confrontation » mensuelle entre les ordres d’achat et de vente ;

o pour les instruments réservés aux investisseurs institutionnels ou contrôlés par la compagnie, la juste valeur correspond à l’Actif Net Réévalué de la structure détenue ou à la valeur calculée par un ou plusieurs experts. Cette valeur repose essentiellement sur une expertise des biens immobiliers détenus par les structures, établie par comparaison avec des transactions récentes sur des biens similaires et/ou la valeur actuelle des revenus procurés par les biens ;

OPCVM : la juste valeur correspond toujours à la dernière valeur liquidative publiée.

Les principes de valorisation des actifs financiers ainsi définis sont identiques à ceux retenus pour établir les comptes en normes IFRS, à l’exception de ceux de la catégorie Held To Maturity valorisés au coût amorti en

IFRS. Ces derniers font l’objet d’une réévaluation à leur juste valeur sous Solvabilité 2, d’un montant de 425 M€ au 31 décembre 2016.

1.2 Provisions techniques cédées

Les provisions techniques cédées s’élèvent à 869 M€ dans le bilan prudentiel contre 9 194 M€ dans le bilan IFRS. La forte réduction de ce poste du bilan résulte de l’annulation des provisions techniques liées au traité de réassurance sur l’activité épargne de BPCE Vie qui, d’un point de vue économique, ne se matérialise pas.

Les méthodes et hypothèses de calcul des provisions techniques cédées sont détaillées dans la partie D, paragraphe 2.2.

1.3 Actifs d’impôts différés

Le montant des actifs d’impôts différés du bilan prudentiel est nul au 31 décembre 2016, contre 338 M€ dans le bilan en normes IFRS.

L’entité principale du groupe, BPCE Vie, a retenu une position prudente en ne reconnaissant pas un actif d’impôt différé théorique dans son bilan prudentiel solo. Le groupe présente ainsi un passif net d’impôt différé en normes S2 évoqué au paragraphe 3.1 du présent document.

1.4 Actifs incorporels

Les actifs incorporels enregistrés en normes IFRS pour un montant de 157 M€ correspondent à des développements informatiques internes.

En accord avec l’article 12 du Règlement Délégué n°2015/35, ils sont annulés dans le bilan Solvabilité 2.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 59

1.5 Ecarts d’acquisition et frais d’acquisition reportés

Les écarts d’acquisition et frais d’acquisition reportés s’élèvent respectivement à 19 M€ et 338 M€ dans les comptes IFRS. Ils sont valorisés à zéro dans le bilan Solvabilité 2. Les frais d’acquisition reportés sont en effet indirectement représentés dans les provisions best estimate.

1.6 Créances pour espèces déposées auprès des cédantes

Les créances pour espèces déposées auprès des cédantes s’élèvent à 10 825 M€ en normes IFRS, contre 12 258 M€ en normes Solvabilité 2. Ce poste est principalement composé de la créance auprès de CNP Assurances pour les actifs déposés dans le cadre de la réassurance en quote-part à 10 % du portefeuille de contrats souscrits par les clients des Caisses d’Epargne jusqu’à la prise d’effet du nouveau partenariat Groupe BPCE / CNP Assurances et assurés par CNP Assurances.

En normes Solvabilité 2, les provisions techniques acceptées étant réévaluées, par symétrie la créance pour dépôt espèces fait l’objet d’une réévaluation afin de tenir compte de la richesse latente des placements de la cédante en représentation des engagements techniques cédés.

1.7 Autres actifs

Les autres actifs s’élèvent à 1 452 M€. Ils correspondent principalement aux postes suivants :

Les avances sur polices valorisées au coût augmenté des intérêts courus non échus, ces créances étant

rachetables à tout moment ;

Les comptes courants et les débiteurs divers.

L’écart de valorisation constaté entre les IFRS et le prudentiel sur les immobilisations corporelles porte sur un immeuble d’exploitation détenu par BPCE Assurances et enregistré au coût amorti en IFRS.

Les autres écarts de normes observés, résultent de l’élimination des fonds consolidés dans le périmètre de consolidation S2 par rapport au périmètre IFRS.

Les actifs de cette rubrique sont détaillés ci-après :

Valeur Solvabilité 2 (en M€)

Valeur IFRS (en M€)

Ecart de réévaluation S2

(en M€)

Immobilisations corporelles pour usage propre 9 7 2

Prêts et prêts hypothécaires 426 310 115

Créances nées d'opérations d'assurance 617 617 0

Créances nées d'opérations de réassurance 9 9 0

Autres créances (hors assurance) 234 -73 307

Trésorerie et équivalent trésorerie 157 636 -479

Autres actifs 1 452 1 507 -55

2 PROVISIONS TECHNIQUES

2.1 Les provisions techniques au 31 décembre 2016

Les meilleures estimations des provisions techniques de Natixis Assurances sont calculées en sommant les meilleures estimations des sociétés en intégration globale, nettes des transactions intragroupes. Cette méthode est appliquée à la fois pour les engagements bruts et nets de réassurance.

La méthodologie de la meilleure estimation consiste à valoriser les provisions conformément à l’article R351-2 du code des assurances : « La meilleure estimation correspond à la moyenne pondérée par leur probabilité des flux

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 60

de trésorerie futurs, compte tenu de la valeur temporelle de l'argent (valeur actuelle probable des flux de trésorerie futurs), estimée sur la base de la courbe des taux sans risque pertinente. »

À cette meilleure estimation des provisions techniques s’ajoute une marge de risque dont le montant correspond à une prime de risque qu’une entreprise d'assurance ou de réassurance exigerait pour reprendre les engagements de l’assureur. La marge de risque de Natixis Assurances résulte également de la somme des marges de risques déterminées au niveau de chaque filiale consolidée en intégration globale.

Au 31 décembre 2016, la meilleure estimation des provisions techniques s’élève à 67 089 M€ (hors marge pour risque). La marge de risque de Natixis Assurances s’élève à 705 M€.

Ci-dessous, la répartition de la meilleure estimation des provisions techniques par ligne d’activité :

N° Ligne d’activité

01 Assurance frais de santé

02 Assurance perte de revenus

04 Assurance responsabilité civile automobile

05 Autre assurance automobile

07 Assurance incendie et autres dommages aux biens

08 Assurance responsabilité civile générale

10 Assurance protection juridique

12 Pertes pécuniaires diverses

29 Assurance santé

30 Assurance avec participation aux bénéfices

31 Assurance liée à des indices et à des unités de comptes

32 Autre assurance vie

35 Réassurance santé

36 Réassurance vie

Les engagements de Natixis Assurances sont très majoritairement liés aux contrats d’épargne (euros et unités de compte) et particulièrement aux contrats de BPCE Vie :

99 % des engagements sont relatifs à l’activité épargne, dont 85 % liés aux contrats en euros ;

90 % des engagements sont issus de la société BPCE Vie.

2.2 Principes, méthodes et hypothèses

2.2.1 Différences entre les principes retenus par Natixis Assurances pour la valorisation à des fins de solvabilité et ceux utilisés dans les états financiers

La meilleure estimation des provisions techniques de Natixis Assurances est évaluée à partir des meilleures estimations des provisions techniques calculées par chacune des filiales. Les opérations intragroupes sont annulées dans le bilan prudentiel du groupe.

Les bases, méthodes et principales hypothèses utilisées par Natixis Assurances et chacune des filiales consolidées sont homogènes.

Au sein de chaque entité de Natixis Assurances, les principaux écarts avec la valorisation comptable résident dans la prise en compte des actifs en valeur de marché et dans la valorisation du coût des options et garanties des engagements.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 61

La comptabilisation dans le bilan prudentiel Solvabilité 2 conduit également à annuler certaines provisions comptables ou réglementaires telles que la provision pour risque d’exigibilité, provision pour participations aux excédents, provision pour risques croissants, provision pour risque de table ou provision pour égalisation.

Les écarts de revalorisation sur les activités de prévoyance et d’assurances de biens proviennent également des différences de périmètre liées à l’application de la définition réglementaire de la frontière des contrats (prise en compte de primes futures).

Enfin, l’actualisation des flux futurs à l’aide de la courbe des taux sans risque vient impacter la valorisation de l’ensemble des provisions techniques.

2.2.2 Processus de valorisation de la meilleure estimation des provisions techniques

Données

Les données utilisées pour le calcul de la meilleure estimation des provisions techniques sont issues des systèmes de gestion et/ou comptables propres à chaque filiale consolidée de Natixis Assurances et sont qualifiées selon les critères d’exhaustivité, d’exactitude et de pertinence tels que définis dans la réglementation Solvabilité 2.

Au-delà des engagements observés à la clôture, une partie des primes futures est reconnue dans les meilleures estimations des provisions techniques, principalement pour les contrats de l’activité assurances de biens, dans les limites fixées par la réglementation.

Modèles utilisés

Natixis Assurances s’appuie sur les calculs menés au sein de chaque filiale.

Les filiales exerçant une activité d’épargne utilisent des modèles stochastiques de projection actif/passif de leurs portefeuilles selon un très grand nombre de trajectoires économiques. La meilleure estimation des provisions est alors la résultante de la moyenne, sur l'ensemble de ces scénarios, des flux futurs probables de trésorerie actualisés.

Les filiales exerçant une activité de prévoyance ou d’assurances dommages utilisent des modèles de projection adaptées à chaque ligne d’activité :

Modèle multi-état : projection de l’état des assurés et flux relatifs à chaque état ;

Modèle Chain Ladder : projection des flux à l’aide de l’utilisation de triangles de règlements ;

Modèle sinistres sur primes : projection des sinistres sur la base d’historiques et d’avis d’experts.

Principales hypothèses de projection

En épargne, activité représentative de Natixis Assurances, le calcul de la meilleure estimation des provisions techniques est basé sur un ensemble d’hypothèses reflétant la politique de participation aux bénéfices, la stratégie d’investissement, ou encore le comportement des assurés.

Niveau d’incertitude lié à l’estimation des provisions techniques

La qualité de l’évaluation de la meilleure estimation est mesurée au travers diverses sensibilités appliquées sur les hypothèses du modèle. Des sensibilités sur le comportement et la mortalité des preneurs sont ainsi effectuées.

En épargne, le calcul de la meilleure estimation basé sur de nombreux scénarios économiques, prend en compte l’incertitude des flux de trésorerie. Ces scénarios matérialisent l’incertitude sur les marchés financiers ainsi que le coût des options et garanties incluses dans les contrats en portefeuille.

Changements opérés par rapport à la période de référence précédente

Aucun changement de méthodologie n’est constaté depuis l’ouverture sur le calcul des meilleures estimations des provisions techniques.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 62

2.2.3 Valorisation de la marge de risque

La marge de risque se définit comme le montant au-delà de la meilleure estimation des provisions techniques qu’une entreprise d'assurance ou de réassurance exigerait pour reprendre et honorer les engagements d'assurance et de réassurance. Elle correspond au coût d’immobilisation des fonds propres relatifs aux provisions techniques en cas de reprise du portefeuille par un autre assureur.

La marge de risque de Natixis Assurances est la somme des marges de risque des entités intégrées globalement dans le bilan prudentiel.

Concernant l’évaluation de chacune des marges de risque, toutes les filiales de Natixis Assurances utilisent l’approche proportionnelle règlementaire.

Aucun changement de méthodologie n’est constaté depuis l’ouverture sur le calcul de la marge de risque.

2.2.4 Valorisation des créances découlant des contrats de réassurance et des véhicules de titrisation

Les traités en quote-part à la fois sur l’activité épargne et sur l’activité prévoyance ainsi que les traités en quote-part et non proportionnels de l’activité assurance de biens sont pris en compte dans le calcul des meilleures estimations des provisions techniques cédées. Les traités de réassurance intragroupe font l’objet d’une annulation.

Au 31 décembre 2016, la meilleure estimation des engagements cédés en réassurance s’élève à 869 M€.

Natixis Assurances et ses filiales n’ont procédé à aucune opération de titrisation de leurs risques.

2.2.5 Application des mesures « Branches longues » et dispositifs transitoires

Correction pour volatilité

Sur leurs portefeuilles épargne, BPCE Vie et Natixis Life utilisent la correction pour volatilité (Volatility adjustment ou VA) dans leurs évaluations de la meilleure estimation des provisions techniques. Cette correction pour volatilité permet de refléter la volatilité des spreads observée sur les actifs financiers. Aucune autre entité du groupe n’applique ce dispositif.

Natixis Assurances retient donc dans ses évaluations des provisions techniques et également du SCR l’effet de la correction pour volatilité.

Compte tenu de sa faible valeur au 31 décembre 2016, la non prise en compte de l’ajustement pour volatilité conduit à une augmentation contenue de la meilleure estimation des provisions techniques (+0.29 %, soit 198 M€). Hors ajustement pour volatilité, les SCR et MCR évoluent en légère hausse (respectivement +4.7 % et +4.5 %) et les fonds propres éligibles à la couverture du SCR baissent de -6.8 %.

Ajustement égalisateur

Le dispositif d’ajustement égalisateur (Matching Adjustement ou MA) n’est utilisé par aucune des filiales de

Natixis Assurances.

Mesures transitoires taux et provisions techniques

Aucune filiale de Natixis Assurances n’a utilisé de mesure transitoire sur la courbe des taux ou sur les provisions techniques.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 63

3 AUTRES PASSIFS

3.1 Passifs d’impôts différés

Le montant des passifs d’impôts différés du bilan prudentiel est de 115 M€ au 31 décembre 2016, contre 57 M€ dans le bilan en normes IFRS.

Conformément à l’article 15 du règlement délégué n°2015/35, les impôts différés relatifs à « tous les actifs et passifs, y compris les provisions techniques, comptabilisés à des fins fiscales ou de solvabilité » sont enregistrés dans le bilan prudentiel Solvabilité 2. En dehors des différences temporaires entre bénéfice comptable et bénéfice fiscal, les sources d’impôts différés sont les différences de valorisation entre Solvabilité 2 et le référentiel fiscal.

Natixis Assurances a retenu un taux de 34,43 % pour calculer les impôts différés. Ce taux comprend le taux de l’impôt sur les sociétés de 33,33 % et la contribution sociale de 3,3 % instituée par la loi 99-1140 du 29 décembre 1999.

3.2 Dettes envers les établissements de crédit

Les dettes envers les établissements de crédit s’élèvent à 3 231 M€ dans le bilan prudentiel, contre 3 655 M€ en normes IFRS.

Cette rubrique du bilan comprend à la fois des dettes relatives aux titres mis en pension auprès d’établissements de crédit, des comptes de trésorerie débiteurs et des emprunts bancaires.

Les deux premières catégories de dettes étant à vue ou à court terme, leur comptabilisation au coût amorti est proche d’une comptabilisation en juste valeur dans la mesure où l’effet d’actualisation n’est pas matériel.

Les emprunts bancaires, en application de l’article 75 de la directive européenne « Solvabilité 2 » (2009/138/CE), sont valorisés « au montant pour lequel ils pourraient être transférés ou réglés dans le cadre d’une transaction conclue, dans des conditions de concurrence normales, entre des parties informées et consentantes ». Cette juste valeur économique est calculée par une actualisation des cash flows futurs, estimés pour chaque emprunt, à l’aide de la courbe des taux sans risque de base communiquée par l’EIOPA.

En normes IFRS, ces emprunts sont valorisés au coût amorti, les montants mentionnés représentent donc la somme du capital restant dû et des intérêts courus non échus en date d’arrêté.

L’écart de 424 M€ entre les montants Solvabilité 2 et IFRS pour ce poste est principalement dû à l’exclusion des véhicules de placement du périmètre de consolidation prudentiel (dettes de mises en pension principalement).

3.3 Dettes subordonnées

Les dettes subordonnées s’élèvent à 1 073 M€ dans le bilan prudentiel contre 1 034 M€ dans le bilan IFRS.

En application de l’article 75 de la directive Solvabilité 2, les passifs sont valorisés « au montant pour lequel ils pourraient être transférés ou réglés dans le cadre d’une transaction conclue, dans des conditions de concurrence normales, entre des parties informées et consentantes ». Cette juste valeur est calculée en actualisant les coupons à payer et le remboursement du nominal au taux sans risque augmenté du spread à l’émission du titre (figé). Les calls prévus contractuellement sont exercés de manière systématique.

En normes IFRS, les dettes subordonnées souscrites par le groupe sont valorisées au coût amorti, les montants mentionnés représentent donc la somme du capital restant dû et des intérêts courus non échus en date d’arrêté.

3.4 Dettes pour dépôts reçus des réassureurs

Le montant de dettes pour dépôts reçus des réassureurs s’élève à 183 M€ dans le bilan prudentiel contre 8 535 M€ en IFRS.

La forte réduction de ce poste du bilan résulte de l’annulation de la dette pour dépôts liée au traité de réassurance sur l’activité épargne qui, d’un point de vue économique, ne se matérialise pas.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 64

3.5 Autres

Les autres passifs s’élèvent à 463 M€ sous Solvabilité 2, contre 876 M€ dans les comptes statutaires IFRS.

Ils correspondent principalement aux dettes envers l’Etat, les organismes de Sécurité Sociale ou les collectivités publiques, aux dettes nées d’opérations d’assurances, aux produits dérivés passifs et aux provisions autres que provisions techniques (pour lesquelles aucun écart de norme n’est constaté par rapport aux comptes IFRS). Ces dettes étant à court terme, l’effet d’actualisation n’est pas matériel et leur juste valeur est ainsi peu différente du coût.

Les dettes de cette rubrique sont détaillées ci-dessous :

Valeur Solvabilité 2

(En M€)

Valeur IFRS (En M€)

Réévaluation S2

(En M€)

Provisions autres que les provisions techniques 37 38 0

Provision pour retraite et autres avantages 0 0 0

Produits dérivés 39 42 -3

Dettes nées d'opérations d'assurance 221 221 0

Dettes nées d'opérations de réassurance 20 20 0

Autres dettes (non liées aux opérations d'assurance) 146 226 -80

Autres dettes non mentionnées dans les postes ci-dessus 0 329 -329

Autres passifs 463 876 -413

Les écarts de montants constatés sur les postes « Produits dérivés », « Autres dettes (non liées aux opérations d'assurance) » et « Autres dettes non mentionnées dans les postes ci-dessus » sont dus à l’exclusion des véhicules de placement du périmètre de consolidation S2.

4 AUTRES INFORMATIONS

Aucune autre information n’est à signaler.

GESTION DU CAPITAL

PARTIE E

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 66

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 67

La gestion du capital constitue un élément structurant de la solvabilité de Natixis Assurances. La société s’est dotée d’une politique de gestion du capital qui détermine notamment le niveau et la qualité de chacun des éléments de fonds propres requis pour couvrir l’ensemble de ses engagements selon les nouvelles exigences Solvabilité 2 entrées en vigueur au 1er janvier 2016.

1 FONDS PROPRES

Au 31 décembre 2016, les fonds propres Solvabilité 2 de Natixis Assurances se décomposent comme suit :

En M€ 31/12/2016 01/01/2016 Variation

Fonds propres de base 3 063 2 851 212

Déductions -152 -130 -22

Fonds propres auxiliaires 0 0 0

Fonds propres disponibles à la couverture du SCR 2 911 2 721 190

Fonds propres éligibles à la couverture du SCR 2 911 2 721 190

1.1 Politique de gestion des fonds propres de Natixis Assurances

La gestion des fonds propres est assurée au sein de Natixis Assurances et de ses filiales par la mise en place d’une organisation et de procédures visant au respect permanent de la couverture des besoins en fonds propres telles que définies par la directive Solvabilité 2, en proposant et en pilotant les éléments éligibles à la couverture de ces besoins.

La politique de gestion des fonds propres de Natixis Assurances a été établie pour optimiser le niveau et la qualité des éléments de fonds propres requis. Elle définit des principes directeurs et précise le rôle des principaux acteurs.

Compte tenu de la volatilité des fonds propres induite par les évolutions des conditions de marché, s’il est constaté une insuffisance de couverture du capital requis au cours du dernier arrêté ou si une telle insuffisance est anticipée à un horizon de 3 mois pour l’une des entités de Natixis Assurances, un plan d’actions est déployé pour rétablir au plus vite la solvabilité.

Le conseil d’administration est convoqué le cas échéant pour une augmentation de capital ou d’émission de prêts subordonnés/senior.

Conformément à la règlementation, le plan d’actions est communiqué à l’ACPR au plus tard 2 mois après la constatation de l’insuffisance avérée ou probable (délai réduit à 1 mois dans le cas d’une non-couverture du MCR).

1.2 Comparaison de l’excédent d’actif sur passif Solvabilité 2 / IFRS

Le détail de l’excédent d’actif sur passif à l’ouverture de Natixis Assurances est présenté ci-dessous, la valeur IFRS correspondant au montant des capitaux propres des comptes statutaires :

En M€ Valeur Solvabilité 2 Valeur IFRS

Excédent d'actif sur passif 1 991 2 181

Capital social 148 148

Primes liées au capital social 1 098 1 098

Intérêts minoritaires 209 165

Dividendes prévus et distributions 0 0

Autres réserves * 536 769

* Le poste « Autres réserves » correspond sous Solvabilité 2 à la réserve de réconciliation et dans les comptes IFRS principalement à la réserve de réévaluation

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 68

Les fonds propres présentés dans les états financiers et l’excédent d’actif sur passif du bilan prudentiel Solvabilité 2 diffèrent principalement par la prise en compte de la réserve de réconciliation qui est une spécificité de l’environnement Solvabilité 2 visant à appréhender une vision prospective des résultats que l’entreprise prévoit de générer.

1.3 Les fonds propres de Natixis Assurances sous Solvabilité 2

1.3.1 Les fonds propres de base

Les fonds propres de base de Natixis Assurances, issus d’un bilan prudentiel obtenu par la méthode de consolidation comptable, s’obtiennent en ajoutant l’excédent d’actif sur passif aux dettes subordonnées. Le tableau ci-dessous détaille les montants des éléments de fonds propres de base de Natixis Assurances, leur qualité et leur évolution sur l’année de référence.

En M€

Elément de fonds propres Niveau 31/12/2016 01/012016 Variation

Capital social Niveau 1 non restreint 148 135 13

Primes liées Niveau 1 non restreint 1 098 905 193

Réserve de réconciliation Niveau 1 non restreint 536 484 52

Impôts différés d'actifs Niveau 3 0 88 -88

Intérêts minoritaires Niveau 1 non restreint 209 182 27

Excès d’actif sur passif 1 991 1 794 197

Dettes subordonnées Niveau 1 restreint 283 534 -251

Dettes subordonnées Niveau 2 790 523 267

Fonds propres de base avant déduction 3 063 2 851 212

Les fonds propres de base augmentent de 212 M€ entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2016 en lien direct avec le financement nécessaire aux besoins générés par le développement significatif de l’activité. Cette évolution se compose principalement :

d’une augmentation de capital de 206 M€ ;

de l’augmentation de la réserve de réconciliation de 52 M€ ;

et de l’absence d’impôts différés d’actifs nets au 31 décembre 2016.

Les autres variations portent sur la valorisation des dettes subordonnées et la conversion de certaines dettes subordonnées de niveau 1 restreint en niveau 2.

Les contributions des fonds propres de chacune des filiales de Natixis Assurances aux fonds propres de base du groupe Natixis Assurances sont présentées ci-dessous.

En M€

Elément de fonds propres BPCE

Vie BPCE

Prévoyance Natixis

Life BPCE

Assurances Holding Retraitement Total

Capital social et primes 1 255 38 90 118 1 246 -1 501 1 246

Réserve de réconciliation 188 37 42 403 175 -310 536

Impôts différés d'actifs 0 0 0 0 0 0 0

Dettes subordonnées 935 21 43 59 668 -653 1 073

Intérêts minoritaires 0 0 0 0 0 209 209

Total 2 378 96 175 580 2 090 -2 256 3 063

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 69

Les retraitements sont composés de l’annulation des opérations intragroupe, de la prise en compte des intérêts minoritaires de BPCE Assurances et de l’intégration des filiales non significatives :

BPCE APS et BPCE Relation Assurances en intégration globale ;

Ecureuil Vie Développement, BPCE Iard et ADIR en mise en équivalence.

Capital et primes d’émission

Les perspectives de croissance de Natixis Assurances ont conduit à renforcer les éléments permettant de couvrir les exigences de solvabilité (SCR et MCR), au travers notamment d’une augmentation de capital représentant un produit total d’émission de 206 M€, entièrement souscrite par Natixis.

Le capital social et les primes d’émission liées s’élèvent à 1 246 M€ au 31 décembre 2016. Ces éléments constituent pour Natixis Assurances des fonds propres disponibles de manière permanente et présentent le caractère de subordination requis pour bénéficier du niveau 1 de fonds propres.

Réserve de réconciliation

La réserve de réconciliation de Natixis Assurances est la somme des réserves de réconciliation de ses filiales, à laquelle sont retranchés les impacts intragroupe. Elle est composée principalement des richesses et résultats futurs de chacune des filiales.

La réserve de réconciliation constitue pour Natixis Assurances un élément de fonds propres disponible de manière permanente et présente le caractère de subordination requis pour bénéficier du niveau 1 de fonds propres.

Dettes subordonnées

Pour financer sa croissance et celle de ses filiales, Natixis Assurances émet des dettes subordonnées auprès de Natixis dont elle est filiale à 100 %. Les dettes subordonnées de Natixis Assurances sont constituées des dettes émises par la holding et de certaines dettes émises par BPCE Vie souscrites par Natixis.

La juste valeur des dettes subordonnées de Natixis Assurances s’élève au 31 décembre 2016 à 1 073 M€, ventilée de la manière suivante :

Passifs subordonnés (en M€) Niveau BPCE Vie Holding Total

PSDI* Niveau 1 restreint 283 283

PSDI Niveau 2 259 259

PSDD** Niveau 2 146 385 531

Total 405 668 1 073

* PSDI : passif subordonné à durée indéterminée ** PSDD : passif subordonné à durée déterminée

Le 8 décembre 2016, une dette subordonnée à durée déterminée classée en niveau 2 pour un montant de nominal de 65 M€ a été émise par Natixis Assurances et souscrite en totalité par Natixis. Elle vient compenser l’arrivée à échéance d’une dette émise et souscrite en 2006 pour 10 ans par Natixis pour le même montant de nominal (65 M€).

En mars 2016, BPCE Vie (emprunteur) et Natixis (prêteur) ont transformé, sans impact sur le nominal prêté de 251 M€, une partie des dettes subordonnées de niveau 1 restreint en dettes subordonnées de niveau 2. Cette conversion se retrouve par consolidation au niveau du groupe Natixis Assurances.

La variation de la valorisation des passifs subordonnés entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2016 est de 16 M€ et est directement liée à l’évolution de la courbe des taux sans risque. Le tableau suivant présente l’analyse de passage de la juste valeur des passifs subordonnés de Natixis Assurances entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2016 :

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 70

Passifs subordonnés En M€

31/12/2015 Émis Remboursé Variation de la

valorisation Conversion 31/12/2016

Niveau 1 restreint 534 0 0 8 -259 283

Niveau 2 523 68 -68 9 259 790

Niveau 3 0 0 0 0 0 0

Total 1 057 68 -68 16 0 1 073

Les dettes subordonnées éligibles à la couverture des besoins de fonds propres sous Solvabilité 1 au 1er janvier 2016 et émises avant le 18 janvier 2015, bénéficient de la « clause grand-père » prévue par l’article Article R351-27 du code des assurances et sont considérées comme éligibles à la couverture des fonds propres sous Solvabilité 2 à partir du 1er janvier 2016, pour une période transitoire de 10 ans selon la classification suivante :

Les dettes subordonnées perpétuelles sont classées en niveau 1 restreint, soit 283 M€ pour Natixis Assurances au 31 décembre 2016 ;

Les dettes subordonnées non perpétuelles sont classées en niveau 2, soit 464 M€ pour Natixis Assurances au 31 décembre 2016.

Les dettes subordonnées sous « clause grand-père » sont présentées ci-dessous :

Type de dette Prêteur Niveau sous transitoire

Durée Première date

d’appel Fréquence

d’appel Juste valeur

(en M€]

PSDI* Natixis Niveau 1 restreint Perpétuel 29/07/2022 Trimestrielle 24

PSDI Marché Niveau 1 restreint Perpétuel 29/12/2025 Trimestrielle 259

PSDD** Natixis Niveau 2 10 ans 31

PSDD Natixis Niveau 2 10 ans 33

PSDD Natixis Niveau 2 10 ans 9

PSDD Natixis Niveau 2 10 ans 76

PSDD Natixis Niveau 2 10 ans 5

PSDD Natixis Niveau 2 10 ans 309

* PSDI : prêt subordonné à durée indéterminée ** PSDD : prêt subordonné à durée déterminée

Impôts différés d’actifs nets

Aucun impôt différé d’actif net n’est constaté au 31 décembre 2016 dans le bilan prudentiel de Natixis Assurances.

Déduction des fonds propres de base

Les fonds propres de base de Natixis Assurances sont soumis à deux types de déduction :

Déduction des fonds propres jugés non disponibles pour le groupe ;

Déduction des fonds propres du groupe de la valeur des filiales établies dans un pays tiers.

Fonds propres jugés non disponibles au niveau du groupe

La première déduction consiste à écrêter, au niveau des fonds propres consolidés, des éléments de fonds propres présents dans les filiales et qui ne seraient pas transférables et fongibles pour le groupe.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 71

Pour les filiales consolidées à 100 %, seules quatre catégories de fonds propres ont été jugées non disponibles par nature pour le groupe :

Les passifs subordonnés émis en dehors du groupe ;

Les réserves de capitalisation ;

Les réserves de réconciliation (hors réserves et reports à nouveau déjà constitués à la date d’inventaire) ;

Les impôts différés d’actifs nets.

La prise en compte des fonds propres constitués dans chaque filiale, jugés non disponibles par nature pour le groupe, est autorisée dans la limite de la contribution individuelle de chaque entité au SCR du groupe.

La partie des intérêts minoritaires de BPCE Assurances excédant leur contribution au SCR du groupe est également déduite des fonds propres de base.

Au 31 décembre 2016, seuls 134 M€ de fonds propres liés aux intérêts minoritaires de BPCE Assurances sont qualifiés de non disponibles pour le groupe.

Valeur des filiales établies dans un pays tiers

La seconde déduction consiste à déduire des fonds propres la valeur des participations pour lesquelles une évaluation du besoin en capital ne peut être efficacement menée. Ce traitement est appliqué pour la filiale libanaise du groupe : ADIR. Cette entité, détenue à 34 %, est mise en équivalence dans le bilan consolidé.

1.3.2 Fonds propres auxiliaires

Au 31 décembre 2016, Natixis Assurances n’a pas mis en place de fonds propres auxiliaires.

1.3.3 Les fonds propres disponibles et éligibles de Natixis Assurances

À la couverture du capital de solvabilité requis (SCR)

Les fonds propres disponibles à la couverture du SCR sont composés intégralement des fonds propres de base après déduction.

Conformément à l’article R351-26 du code des assurances, les plafonnements par niveau de fonds propres sont appliqués pour déterminer les fonds propres éligibles. Le graphe ci-dessous fait ainsi apparaitre au 31 décembre 2016, les montants de fonds propres disponibles et éligibles à la couverture du SCR.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 72

Après application des critères d’éligibilité, aucun écrêtement de fonds propres disponibles n’est constaté au 31 décembre 2016.

Du fait des deux opérations de renforcement des fonds propres, à savoir l’augmentation de capital et l’émission d’un nouveau titre subordonné, destinées à accompagner la forte croissance de la société, les fonds propres éligibles au 31 décembre 2016 augmentent de 7 % par rapport au 1er janvier 2016.

Avec un SCR de 2 187 M€ (cf. Partie E, paragraphe 2), le ratio de solvabilité de Natixis Assurances s’élève alors à 133% au 31 décembre 2016.

À la couverture du MCR

Pour la détermination des fonds propres éligibles à la couverture du minimum de capital requis (MCR), les fonds propres disponibles font l’objet de plafonnements règlementaires selon leur qualité et leur proportion au regard du MCR.

Après application des critères d’éligibilité, 583 M€ de fonds propres de base sont considérés non éligibles pour la couverture du MCR.

Les fonds propres éligibles au MCR s’élèvent au 31 décembre 2016 à 2 328 M€, en hausse de 9 % par rapport au 1er janvier 2016. Avec un MCR de 1 035 M€, le ratio de couverture du MCR de Natixis Assurances s’élève à 225 %.

2 CAPITAL DE SOLVABILITÉ REQUIS ET MINIMUM DE CAPITAL REQUIS

Pour rappel, le capital de solvabilité requis (SCR) correspond au montant de fonds propres à détenir pour limiter la probabilité de ruine de la compagnie à 0,5 % à horizon un an.

Le minimum de capital requis (MCR) correspond au montant de fonds propres que Natixis Assurances doit détenir en permanence et en-dessous duquel la compagnie ne pourrait pas continuer à exercer son activité.

2.1 Capital de solvabilité requis

2.1.1 Structure du groupe, capital requis et effets de diversification

Détermination du SCR Groupe

Le SCR de la holding Natixis Assurances résulte de la consolidation des calculs menés au sein de chaque filiale qui la compose. La méthode appliquée est celle fondée sur la consolidation comptable.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 73

Ainsi, les filiales comptabilisées en intégration globale (IG) permettent de générer des effets de diversification. Les charges en capitaux des entités mises en équivalence (MEE) dans le bilan groupe ainsi que les structures au service des réseaux sont ensuite ajoutées pour aboutir au besoin en capital requis de Natixis Assurances.

Au 31 décembre 2016, le SCR de la société Natixis Assurances s’élève à 2 187 M€.

Il est très étroitement lié au besoin généré par sa principale filiale, BPCE Vie, qui contribue à elle seule à plus de 85 % du SCR du groupe.

La représentation graphique des contributions du SCR net (d’absorption par les prestations discrétionnaires futures) de chacune des filiales au SCR du groupe est la suivante :

Le détail des SCR net de chaque filiale est le suivant :

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 74

Mesure des effets de diversification

La mutualisation d’activités d’assurances de personnes et d’assurances de biens génère des effets de diversification au niveau de Natixis Assurances. Comme représenté sur le graphique précédent, la différence au 31 décembre 2016 entre la somme des besoins en capitaux pris séparément pour chaque entité de Natixis Assurances et le montant consolidé s’élève à 135 M€.

Cette différence provient principalement d’une meilleure diversification des risques portant sur les assurés et de l’asymétrie d’impact de certains chocs en fonction des activités exercées, notamment les chocs portant sur les niveaux de taux du marché qui impactent à la baisse les activités d’épargne et à la hausse les autres.

2.1.2 Décomposition risques et évolution au cours du dernier exercice

Vision par modules de risques

Le SCR de Natixis Assurances se décompose ainsi :

La charge relative au risque de marché est la principale composante du SCR total, dont il représente 63 % (après prise en compte des effets de diversification). Ceci s’explique par l’importance de l’activité épargne et des risques sous-jacents aux investissements réalisés dans le cadre de la gestion des actifs des filiales.

2 187 M€

2 187 M€

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 75

Évolution du SCR depuis le dernier arrêté

Le SCR de Natixis Assurances a augmenté de 20 % au cours de l’année 2016. Les principales évolutions proviennent de la croissance significative des activités d’épargne, portée notamment par BPCE Vie qui commercialise désormais ses contrats sur le réseau Caisse d’Épargne.

2.1.3 Méthode de calcul et simplifications

Le SCR de Natixis Assurances et de chaque filiale qui la compose est obtenu par application de la formule standard.

Les filiales BPCE Vie et Natixis Life ont choisi d’appliquer les dispositifs de correction pour volatilité et la mesure transitoire action pour le calcul de leurs provisions techniques et de leur SCR. Ces résultats sont utilisés par le groupe pour l’obtention des provisions techniques et SCR consolidés.

Lors de la mise en œuvre des différentes étapes sous-jacentes au calcul des SCR via la formule standard, aucune filiale de Natixis Assurances n’utilise de paramètres propres ni de simplification majeure.

Les calculs réglementaires réalisés par les filiales de Natixis Assurances sont soumis au contrôle de l’ACPR et du CAA (Commissariat Aux Assurances) qui sont respectivement les autorités de contrôle française et luxembourgeoise de l’activité des assurances. À ce jour, les régulateurs n’ont pas requis d’évaluation complémentaire sur les résultats obtenus ni exigé d’allocation supplémentaire de capital en couverture du SCR.

2.2 Minimum de capital requis

Le capital de solvabilité minimal requis (MCR) de Natixis Assurances s’élève au 31 décembre 2016 à 1 035 M€. Il progresse de 20 % sur l’année en lien avec l’évolution constatée ci-dessus des SCR.

La représentation graphique des contributions de chacune des filiales au MCR de Natixis Assurances est la suivante :

Le MCR de Natixis Assurances résulte de la somme des MCR de chaque filiale consolidée, qui correspond dans la plupart des cas à l’application du cap de 45 % sur leurs SCR (plafond règlementaire du MCR), ainsi que le MCR de la holding (35 % du SCR), entité détentrice de toutes les participations des filiales.

Le calcul du MCR des filiales de Natixis Assurances s’appuie pour les activités non vie sur la base de la meilleure estimation des provisions techniques ainsi que sur la base des primes perçues les 12 derniers mois et pour les activités vie sur les meilleures estimations des provisions techniques nettes de réassurance ainsi que des capitaux sous risques des contrats assurés.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 76

3 UTILISATION DU SOUS-MODULE «RISQUE SUR ACTIONS» FONDÉ SUR LA DURÉE DANS LE CALCUL DU CAPITAL DE SOLVABILITÉ REQUIS

Aucune entité de groupe ne fait l’usage du sous-module « risque sur actions » fondé sur la durée.

4 DIFFÉRENCES ENTRE LA FORMULE STANDARD ET TOUT MODÈLE INTERNE UTILISÉ

Natixis Assurances utilise uniquement des résultats reposant sur l’utilisation de la formule standard.

5 NON-RESPECT DU MINIMUM DE CAPITAL REQUIS ET NON-RESPECT DU CAPITAL DE SOLVABILITÉ REQUIS

Les ratios de couverture des SCR et MCR de Natixis Assurances sont restés tout au long de l’année bien au-dessus du seuil règlementaire de 100 %.

6 AUTRES INFORMATIONS

Aucune autre information n’est à signaler.

Rapport sur la solvabilité et la situation financière – Natixis Assurances Page 77

ANNEXES

Les états règlementaires de Natixis Assurances présentés en date du 31 décembre 2016 sont les suivants :

Code de l’état Libellé de l’état

S.02.01.02 Bilan

S.05.01.02 Primes, sinistres et dépenses par ligne d’activité

S.05.02.01 Primes, sinistres et dépenses par pays

S.22.01.22 Impact des mesures relatives aux garanties de long terme et des mesures transitoires

S.23.01.22 Fonds propres

S.25.01.22 Capital de solvabilité requis (pour les entreprises qui utilisent la formule standard)

S.32.01.22 Entreprises dans le périmètre du groupe

S.02.01.02

Valeur Solvabilité II

C0010

Immobilisations incorporelles R0030 1Actifs d’impôts différés R0040 0Excédent du régime de retraite R0050 0Immobilisations corporelles détenues pour usage propre R0060 8 803Investissements (autres qu’actifs en représentation de contrats en unités de compte et

indexés)R0070 49 545 257

Biens immobiliers (autres que détenus pour usage propre) R0080 0Détentions dans des entreprises liées, y compris participations R0090 2 752 631Actions R0100 76 700Actions - cotées R0110 76 695Actions - non cotées R0120 5Obligations R0130 39 110 395Obligations d’État R0140 14 430 928Obligations d’entreprise R0150 22 531 989Titres structurés R0160 2 139 846Titres garantis R0170 7 632Organismes de placement collectif R0180 7 470 121Produits dérivés R0190 52 504Dépôts autres que les équivalents de trésorerie R0200 82 906Autres investissements R0210 0Actifs en représentation de contrats en unités de compte et indexés R0220 10 768 866Prêts et prêts hypothécaires R0230 425 542Avances sur police R0240 207 888Prêts et prêts hypothécaires aux particuliers R0250 0Autres prêts et prêts hypothécaires R0260 217 654Montants recouvrables au titre des contrats de réassurance R0270 868 769Non-vie et santé similaire à la non-vie R0280 73 513Non-vie hors santé R0290 64 154Santé similaire à la non-vie R0300 9 359Vie et santé similaire à la vie, hors santé, UC et indexés R0310 796 983Santé similaire à la vie R0320 108 683Vie hors santé, UC et indexés R0330 688 300Vie UC et indexés R0340 -1 727Dépôts auprès des cédantes R0350 12 257 629Créances nées d’opérations d’assurance et montants à recevoir d’intermédiaires R0360 617 052Créances nées d’opérations de réassurance R0370 9 121Autres créances (hors assurance) R0380 231 580Actions propres auto-détenues (directement) R0390 0Éléments de fonds propres ou fonds initial appelé(s), mais non encore payé(s) R0400 0Trésorerie et équivalents de trésorerie R0410 157 016Autres actifs non mentionnés dans les postes ci-dessus R0420 2 410Total de l’actif R0500 74 892 046

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Bilan

Actifs

Provisions techniques non-vie R0510 948 340Provisions techniques non-vie (hors santé) R0520 778 548Provisions techniques calculées comme un tout R0530 0Meilleure estimation R0540 745 391Marge de risque R0550 33 157Provisions techniques santé (similaire à la non-vie) R0560 169 792Provisions techniques calculées comme un tout R0570 0Meilleure estimation R0580 160 446Marge de risque R0590 9 346Provisions techniques vie (hors UC et indexés) R0600 56 266 370Provisions techniques santé (similaire à la vie) R0610 93 507Provisions techniques calculées comme un tout R0620 0Meilleure estimation R0630 -42 073Marge de risque R0640 135 580Provisions techniques vie (hors santé, UC et indexés) R0650 56 172 863Provisions techniques calculées comme un tout R0660 0Meilleure estimation R0670 55 688 491Marge de risque R0680 484 372Provisions techniques UC et indexés R0690 10 579 171Provisions techniques calculées comme un tout R0700 0Meilleure estimation R0710 10 536 742Marge de risque R0720 42 429Passifs éventuels R0740 0Provisions autres que les provisions techniques R0750 37 409Provisions pour retraite R0760 96Dépôts des réassureurs R0770 183 476Passifs d’impôts différés R0780 114 703Produits dérivés R0790 39 117Dettes envers des établissements de crédit R0800 3 231 276Dettes financières autres que celles envers les établissements de crédit R0810 0Dettes nées d’opérations d’assurance et montants dus aux intermédiaires R0820 220 681Dettes nées d’opérations de réassurance R0830 20 175Autres dettes (hors assurance) R0840 187 770Passifs subordonnés R0850 1 072 848Passifs subordonnés non inclus dans les fonds propres de base R0860 0Passifs subordonnés inclus dans les fonds propres de base R0870 1 072 848Autres dettes non mentionnées dans les postes ci-dessus R0880 0Total du passif R0900 72 901 432Excédent d’actif sur passif R1000 1 990 614

Passifs

S.05.01.02 - 01

Assurance des

frais médicaux

Assurance de

protection du

revenu

Assurance

d'indemnisation

des travailleurs

Assurance de

responsabilité

civile automobile

Autre assurance

des véhicules à

moteur

Assurance

maritime,

aérienne et

transport

Assurance

incendie et

autres

dommages aux

biens

Assurance de

responsabilité

civile générale

Assurance crédit

et cautionnement

Assurance de

protection

juridique

Assistance

Pertes

pécuniaires

diverses

Santé Accidents

Assurance

maritime,

aérienne et

transport

Biens

C0010 C0020 C0030 C0040 C0050 C0060 C0070 C0080 C0090 C0100 C0110 C0120 C0130 C0140 C0150 C0160 C0200

Brut - assurance directe R0110 86 314 160 222 116 290 150 643 302 552 52 426 54 659 99 512 1 022 617

Brut - Réassurance proportionnelle acceptée R0120 42 18 12 200 12 260

Brut - Réassurance non proportionnelle acceptée R0130

Part des réassureurs R0140 22 205 5 419 1 570 22 057 4 196 39 776 95 223

Net R0200 86 314 138 058 110 872 149 073 280 514 48 230 54 659 71 936 939 654

Brut - assurance directe R0210 88 181 157 533 106 419 139 084 296 665 50 926 52 688 99 955 991 450

Brut - Réassurance proportionnelle acceptée R0220 42 18 12 200 12 260

Brut - Réassurance non proportionnelle acceptée R0230

Part des réassureurs R0240 23 114 5 419 1 524 21 748 4 196 39 843 95 844

Net R0300 88 181 134 461 101 000 137 560 274 935 46 729 52 688 72 312 907 866

Brut - assurance directe R0310 46 620 36 704 91 284 85 394 144 788 26 392 15 699 10 604 457 485

Brut - Réassurance proportionnelle acceptée R0320 3 2 -5 9 012 9 012

Brut - Réassurance non proportionnelle acceptée R0330

Part des réassureurs R0340 -4 5 589 8 771 302 14 085 -289 15 1 368 29 838

Net R0400 46 628 31 116 82 513 85 092 130 698 26 681 15 683 18 248 436 660

Brut - assurance directe R0410 234 1 051 4 592 411 -1 316 4 973

Brut - Réassurance proportionnelle acceptée R0420 0 0

Brut - Réassurance non proportionnelle acceptée R0430

Part des réassureurs R0440 -1 362 875 0 -4 842 -750 -6 079

Net R0500 1 596 176 0 4 592 5 253 -566 11 051

Dépenses engagées R0550 28 885 53 684 40 343 47 141 100 182 16 747 27 543 41 539 356 065

Autres dépenses R1200 5 710

Total des dépenses R1300 361 775

Charge des sinistres

Variation des autres provisions techniques

Ligne d’activité pour: engagements d’assurance et de réassurance non-vie (assurance directe et réassurance proportionnelle acceptée)Ligne d’activité pour: réassurance non

proportionnelle acceptée

Total

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Primes, sinistres et dépenses par ligne d’activité

Primes émises

Primes acquises

S.05.01.02 - 02

Assurance maladieAssurance avec

participation aux bénéfices

Assurance indexée et en

unités de compteAutres assurances vie

Rentes découlant des

contrats d'assurance non-

vie et liées aux

engagements d'assurance

santé

Rentes découlant des

contrats d’assurance non-

vie et liées aux

engagements d’assurance

autres que les

engagements d’assurance

santé

Réassurance maladie Réassurance vie

C0210 C0220 C0230 C0240 C0250 C0260 C0270 C0280 C0300

Brut R1410 117 797 4 797 639 1 284 640 395 419 46 392 12 550 700 19 192 587

Part des réassureurs R1420 13 025 1 069 650 292 266 154 656 49 241 51 546 1 630 384

Net R1500 104 773 3 727 990 992 374 240 763 -2 849 12 499 155 17 562 204

Brut R1510 117 797 4 797 639 1 284 640 395 418 46 392 12 550 700 19 192 586

Part des réassureurs R1520 13 025 1 069 650 292 266 154 656 49 241 51 546 1 630 383

Net R1600 104 773 3 727 990 992 374 240 762 -2 849 12 499 155 17 562 203

Brut R1610 34 799 2 923 372 290 339 85 746 15 718 824 857 4 174 830

Part des réassureurs R1620 -1 578 146 363 26 886 33 073 20 095 15 871 240 710

Net R1700 36 377 2 777 008 263 453 52 673 -4 376 808 985 3 934 121

Brut R1710 4 664 2 397 227 424 981 1 089 -5 11 636 151 14 464 107

Part des réassureurs R1720 4 030 600 972 245 558 -2 284 -2 99 848 373

Net R1800 634 1 796 255 179 422 3 373 -3 11 636 052 13 615 734

Dépenses engagées R1900 49 176 236 921 62 940 80 056 113 -4 160 111 175 536 221

Autres dépenses R2500 76 374

Total des dépenses R2600 612 595

Charge des sinistres

Variation des autres provisions techniques

Ligne d’activité pour: engagements d’assurance vie Engagements de réassurance vie

Total

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Primes, sinistres et dépenses par ligne d’activité

Primes émises

Primes acquises

S.05.02.01 - 01

Pays d'origine

5 principaux pays (par montant de

primes brutes émises) - engagements

en non-vie

Total 5 principaux pays et pays

d'origine

C0010 C0020 C0070

R0010 FR

C0080 C0090 C0140

Brut - assurance directe R0110 1 022 617 1 022 617

Brut - Réassurance proportionnelle acceptée R0120 12 260 12 260

Brut - Réassurance non proportionnelle acceptée R0130

Part des réassureurs R0140 95 223 95 223

Net R0200 939 654 0 939 654

Brut - assurance directe R0210 991 450 991 450

Brut - Réassurance proportionnelle acceptée R0220 12 260 12 260

Brut - Réassurance non proportionnelle acceptée R0230

Part des réassureurs R0240 95 844 95 844

Net R0300 907 866 0 907 866

Brut - assurance directe R0310 457 485 457 485

Brut - Réassurance proportionnelle acceptée R0320 9 012 9 012

Brut - Réassurance non proportionnelle acceptée R0330

Part des réassureurs R0340 29 838 29 838

Net R0400 436 660 0 436 660

Brut - assurance directe R0410 4 973 4 973

Brut - Réassurance proportionnelle acceptée R0420 0 0

Brut - Réassurance non proportionnelle acceptée R0430

Part des réassureurs R0440 -6 079 -6 079

Net R0500 11 051 0 11 051

Dépenses engagées R0550 356 065 356 065

Autres dépenses R1200 5 710

Total des dépenses R1300 361 775

Charge des sinistres

Variation des autres provisions techniques

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Primes, sinistres et dépenses par pays

Primes émises

Primes acquises

S.05.02.01 - 02

Pays d'origine

5 principaux pays (par

montant de primes brutes

émises) - engagements en

vie

5 principaux pays (par

montant de primes brutes

émises) - engagements en

vie

5 principaux pays (par

montant de primes brutes

émises) - engagements en

vie

5 principaux pays (par

montant de primes brutes

émises) - engagements en

vie

Total 5 principaux pays et

pays d'origine

C0150 C0160 C0170 C0180 C0190 C0210

R1400 FR BE GB HK LU

C0220 C0090 C0100 C0110 C0120 C0280

Brut R1410 19 105 683 6 889 6 116 21 001 34 597 19 174 286

Part des réassureurs R1420 1 619 323 720 1 026 3 591 3 172 1 627 832

Net R1500 17 486 359 6 169 5 090 17 410 31 426 17 546 455

Brut R1510 19 105 681 6 889 6 116 21 001 34 597 19 174 285

Part des réassureurs R1520 1 619 323 720 1 026 3 591 3 172 1 627 831

Net R1600 17 486 359 6 169 5 090 17 410 31 426 17 546 454

Brut R1610 4 068 495 85 029 740 8 746 4 163 009

Part des réassureurs R1620 225 842 11 896 84 1 322 239 143

Net R1700 3 842 653 73 133 656 0 7 424 3 923 866

Brut R1710 14 568 800 -57 744 -2 443 -1 649 -18 883 14 488 082

Part des réassureurs R1720 854 329 -773 -85 -536 -3 408 849 527

Net R1800 13 714 471 -56 972 -2 357 -1 112 -15 475 13 638 554

Dépenses engagées R1900 531 959 2 353 78 105 911 535 406

Autres dépenses R2500 76 374

Total des dépenses R2600 611 780

Charge des sinistres

Variation des autres provisions techniques

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Primes, sinistres et dépenses par pays

Primes émises

Primes acquises

S.22.01.22

Montant avec mesures

relatives aux garanties

de long terme et

mesures transitoires

Impact des mesures

transitoires sur les

provisions techniques

Impact des mesures

transitoires sur les taux

d'intérêt

Impact d'une correction

pour volatilité fixée à

zéro

Impact d'un ajustement

égalisateur fixé à zéro

C0010 C0030 C0050 C0070 C0090

Provisions techniques R0010 67 793 881 0 0 198 411 0

Fonds propres de base R0020 2 911 254 0 0 -197 872 0

Fonds propres éligibles pour couvrir le SCR R0050 2 911 254 0 0 -197 872 0

Capital de solvabilité requis R0090 2 187 522 0 0 102 573 0

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Impact des mesures relatives aux garanties de long terme et des mesures transitoires

Devise d'affichage : k EUR

S.23.01.22 - 01

TotalTier 1 -

unrestrictedTier 1 - restricted Tier 2 Tier 3

C0010 C0020 C0030 C0040 C0050

Capital en actions ordinaires (brut des actions propres) R0010 148 014 148 014 0

Capital en actions ordinaires appelé non versé non disponible au niveau du groupe R0020 0 0 0

Compte de primes d'émission lié au capital en actions ordinaires R0030 1 097 937 1 097 937 0

Fonds initial, cotisations des membres ou élément de fonds propres de base équivalent pour les mutuelles et les entreprises de type mutuel R0040 0 0 0

Comptes mutualistes subordonnés R0050 0 0 0 0

Comptes mutualistes subordonnés non disponibles au niveau du groupe R0060 0 0 0 0

Fonds excédentaires R0070 0 0

Fonds excédentaires non disponibles au niveau du groupe R0080 0 0

Actions de préférence R0090 0 0 0 0

Actions de préférence non disponibles au niveau du groupe R0100 0 0 0 0

Compte de primes d'émission lié aux actions de préférence R0110 0 0 0 0

Comptes de primes d'émission liés aux actions de préférence, non disponibles au niveau du groupe R0120 0 0 0 0

Réserve de réconciliation R0130 536 111 536 111

Passifs subordonnés R0140 1 072 848 282 898 789 950 0

Passifs subordonnés non disponibles au niveau du groupe R0150 0 0 0 0

Montant égal à la valeur des actifs d'impôts différés nets R0160 0 0

Montant égal à la valeur des actifs d'impôts différés nets non disponibles au niveau du groupe R0170 0 0

Autres éléments approuvés par l’autorité de contrôle en tant que fonds propres de base non spécifiés supra R0180 0 0 0 0 0

Fonds propres non disponibles relatifs à d'autres éléments de fonds propres approuvés par une autorité de contrôle R0190 0 0 0 0 0

Intérêts minoritaires (non déclarés dans le cadre d'un autre élément de fonds propres) R0200 208 552 208 552 0 0 0

Intérêts minoritaires non disponibles au niveau du groupe R0210 134 137 134 137 0 0 0

Fonds propres issus des états financiers qui ne devraient pas être inclus dans la réserve de réconciliation et qui ne respectent pas les critères de fonds propres de Solvabilité II R0220 0

Déductions pour participations dans d’autres entreprises financières, y compris des entreprises non réglementées exerçant des activités financières R0230 0 0 0 0 0

dont déduites conformément à l’article 228 de la directive 2009/138/CE R0240 0 0 0 0

Déductions pour les participations lorsque les informations sont indisponibles (article 229) R0250 18 083 18 083 0 0 0

Déduction pour les participations incluses par déduction et agrégation lorsqu'une combinaison de méthodes est utilisée R0260 0 0 0 0 0

Total des éléments de fonds propres non disponibles R0270 134 137 134 137 0 0 0

Total déductions R0280 152 220 152 220 0 0 0

Total fonds propres de base après déductions R0290 2 911 242 1 838 394 282 898 789 950 0

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Fonds propres

Fonds propres de base avant déduction pour participations dans d’autres secteurs financiers

Fonds propres issus des états financiers qui ne devraient pas être inclus dans la réserve de réconciliation et qui ne respectent pas les critères de fonds propres de Solvabilité II

Déductions

Capital en actions ordinaires non libéré et non appelé, appelable sur demande R0300 0 0

Fonds initial, cotisations des membres ou élément de fonds propres de base équivalents, non libérés, non appelés et appelables sur demande, pour les mutuelles et les entreprises de type

mutuelR0310 0 0

Actions de préférence non libérées et non appelées, appelables sur demande R0320 0 0 0

Lettres de crédit et garanties ne relevant pas de l’article 96, paragraphe 2, de la directive 2009/138/CE R0350 0

Lettres de crédit et garanties relevant de l’article 96, paragraphe 2, de la directive 2009/138/CE R0340 0 0

Rappels de cotisations en vertu de l’article 96, point 3, de la directive 2009/138/CE R0360 0 0

Rappels de cotisations ne relevant pas de l’article 96, paragraphe 3, premier alinéa, de la directive 2009/138/CE R0370 0 0 0

Fonds propres auxiliaires non disponibles au niveau du groupe R0380 0 0 0

Autres fonds propres auxiliaires R0390 0 0 0

Total fonds propres auxiliaires R0400 0 0 0

Établissements de crédit, entreprises d’investissement, établissements financiers, gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs R0410 0 0 0 0

Institution de retraite professionnelle R0420 0 0 0 0 0

Entités non réglementées exerçant des activités financières R0430 0 0 0 0

Total fonds propres d’autres secteurs financiers R0440 0 0 0 0 0

Fonds propres agrégés en cas d'utilisation de la déduction et agrégation ou d'une combinaison des méthodes R0450 0 0 0 0 0

Fonds propres agrégés en cas d'utilisation de la déduction et agrégation ou d'une combinaison des méthodes nets des transactions intragroupe R0460 0 0 0 0 0

Total des fonds propres disponibles servant à couvrir le capital de solvabilité requis du groupe sur base consolidée (à l’exclusion des fonds propres des autres secteurs financiers et des

entreprises incluses par déduction et agrégation)R0520 2 911 242 1 838 394 282 898 789 950 0

Total des fonds propres disponibles pour couvrir le minimum de capital de solvabilité requis du groupe sur base consolidée R0530 2 911 242 1 838 394 282 898 789 950

Total des fonds propres éligibles servant à couvrir le capital de solvabilité requis du groupe sur base consolidée (à l’exclusion des fonds propres des autres secteurs financiers et des

entreprises incluses par déduction et agrégation)R0560 2 911 242 1 838 394 282 898 789 950 0

Total des fonds propres éligibles pour couvrir le minimum de capital de solvabilité requis du groupe sur base consolidée R0570 2 328 404 1 838 394 282 898 207 112

Minimum de capital de solvabilité requis du groupe sur base consolidée R0610 1 035 560

Ratio fonds propres éligibles sur minimum de capital de solvabilité requis du groupe sur base consolidée R0650 225%

Total des fonds propres éligibles servant à couvrir le capital de solvabilité requis du groupe (y compris fonds propres des autres secteurs financiers et entreprises incluses

par déduction et agrégation)R0660 2 911 242 1 838 394 282 898 789 950 0

Capital de solvabilité requis du groupe R0680 2 187 197

Ratio fonds propres éligibles sur capital de solvabilité requis du groupe (y compris autres secteurs financiers et entreprises incluses par déduction et agrégation) R0690 133%

Fonds propres d’autres secteurs financiers

Fonds propres en cas de recours à la méthode de déduction et d'agrégation, soit exclusivement, soit combinée à la première méthode.

Fonds propres auxiliaires

S.23.01.22 - 02

C0060

Excédent d’actif sur passif R0700 1 990 614

Actions propres (détenues directement et indirectement) R0710 0

Dividendes, distributions et charges prévisibles R0720 0

Autres éléments de fonds propres de base R0730 1 454 503

Ajustement pour les éléments de fonds propres restreints relatifs aux portefeuilles sous ajustement égalisateur et aux fonds cantonnés R0740 0

Autres fonds propres non disponibles R0750 0

Réserve de réconciliation R0760 536 111

Bénéfices attendus inclus dans les primes futures (EPIFP) - activités vie R0770 894 098

Bénéfices attendus inclus dans les primes futures (EPIFP) - activités non-vie R0780 27 605

Total bénéfices attendus inclus dans les primes futures (EPIFP) R0790 921 704

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Fonds propres

Réserve de réconciliation

Bénéfices attendus

S.25.01.22

Capital de solvabilité requis brut USP Simplifications

C0110 C0080 C0090

Risque de marché R0010 11 568 117

Risque de défaut de la contrepartie R0020 286 570

Risque de souscription en vie R0030 4 439 494 0

Risque de souscription en santé R0040 268 665 0

Risque de souscription en non-vie R0050 209 868 0

Diversification R0060 -3 164 515

Risque lié aux immobilisations incorporelles R0070 0

Capital de solvabilité requis de base R0100 13 608 199

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Capital de solvabilité requis (pour les groupes qui utilisent la formule standard)

C0100

Risque opérationnel R0130 334 308

Capacité d’absorption des pertes des provisions techniques R0140 -11 689 227

Capacité d’absorption de pertes des impôts différés R0150 -114 703

Capital requis pour les activités exercées conformément à l’article 4 de la directive 2003/41/CE R0160

Capital de solvabilité requis à l'exclusion des exigences de capital supplémentaire R0200 2 137 885

Exigences de capital supplémentaire déjà définies R0210

Capital de solvabilité requis pour les entreprises selon la méthode de consolidation R0220 2 187 197

Capital requis pour le sous-module risque sur actions fondé sur la durée R0400

Total du capital de solvabilité requis notionnel pour la part restante R0410 2 107 947

Total du capital de solvabilité requis notionnel pour les fonds cantonnés R0420 29 938

Total du capital de solvabilité requis notionnel pour les portefeuilles sous ajustement égalisateur R0430

Effets de diversification dus à l'agrégation des nSCR des FC selon l’article 304 R0440 1 872

Minimum de capital de solvabilité requis du groupe sur base consolidée R0470 1 035 560

Capital requis pour les autres secteurs financiers (capital requis hors assurance) R0500

Capital requis pour les autres secteurs financiers (capital requis hors assurance) - Établissements de crédit, sociétés d'investissement et établissements

financiers, gestionnaires de fonds d'investissement alternatifs, sociétés de gestion d'OPCVMR0510

Capital requis pour les autres secteurs financiers (capital requis hors assurance) - Institutions de retraite professionnelle R0520

Capital requis pour les autres secteurs financiers (capital requis hors assurance) - capital requis pour les entités non réglementées exerçant des activités

financièresR0530

Capital requis pour les exigences relatives aux participations ne donnant pas le contrôle R0540 49 313

Capital requis pour entreprises résiduelles R0550

SCR pour les entreprises incluses par déduction et agrégation R0560

Capital de solvabilité requis R0570 2 187 197

Informations sur les autres entités

SCR global

Calcul du capital de solvabilité requis

Autres informations sur le SCR

S.32.01.22

Indiquer le

code ISO 3166-

1 alpha-2 du

pays où se

trouve le siège

social de

chaque

entreprise.

1 - Entreprise

d'assurance vie

2 - Entreprise

d'assurance non-vie

4 - Entreprise

multibranches

5 - Société holding

d’assurance au sens de

l'article 212, paragraphe

1,

point f), de la directive

10 - Entreprise de

services auxiliaires au

sens de l’article 1er,

point 53,

du règlement (UE)

2015/35

99 - Autre

1 - Mutuelle

2 - Non

mutuelle

1 - Dominante

2 - Significative

1 - Incluse dans

le contrôle du

groupe

2 - Non incluse

(article 214,

paragraphe 2,

point a))

3 - Non incluse

(article 214,

paragraphe 2,

point b))

4 - Non incluse

(article 214,

paragraphe 2,

point c))

1 - Première méthode:

consolidation intégrale

2 - Première méthode:

consolidation proportionnelle

3 - Première méthode: méthode

de la mise en équivalence

corrigée

4 - Première méthode: règles

sectorielles

5 - Seconde méthode: Solvabilité

II

6 - Seconde méthode: autres

règles sectorielles

7 - Seconde méthode: règles

locales

8 - Déduction de la participation

conformément à l'article 229 de la

directive 2009/138/CE

9 - Non-inclusion dans le contrôle

de groupe conformément à

l’article 214 de la directive

2009/138/CE

10 - Autre méthode

Calcul de solvabilité du groupe

PaysCode d’identification de

l’entrepriseNom juridique de l’entreprise Type d’entreprise

Forme

juridique

Catégorie

(mutuelle/no

n mutuelle)

Autorité de

contrôle

% de part

de capital

% utilisé pour

l’établissement des

comptes consolidés

% des droits de

vote

Autres

critères

Degré

d’influence

Part proportionnelle utilisée

pour le calcul de la solvabilité

du groupe

Oui/Non

Date de la

décision si

l’article 214

s’applique

Méthode utilisée et, en cas

d'utilisation de la première

méthode, traitement de

l’entreprise

C0010 C0020 C0040 C0050 C0060 C0070 C0080 C0180 C0190 C0200 C0210 C0220 C0230 C0240 C0250 C0260

FR LEI/969500MO80IIJ5R0YR54 BPCE IARD 2 SA 2 ACPR 49,48% 49,48% 49,48% 2 49,48% 1 3

FR LEI/969500Y2JKVT7EWIWU44 BPCE PREVOYANCE 2 SA 2 ACPR 100,00% 100,00% 100,00% 1 100,00% 1 1

FR LEI/969500I3ZHHLMF1ZAK92 BPCE ASSURANCES 2 SA 2 ACPR 60,00% 100,00% 60,00% 1 60,00% 1 1

LU LEI/213800ZIGVOZ992FNQ85 NATIXIS LIFE 1 SA 2 CAA 100,00% 100,00% 100,00% 1 100,00% 1 1

FR LEI/969500EBJFSH78T10X71 BPCE VIE 4 SA 2 ACPR 100,00% 100,00% 100,00% 1 100,00% 1 1

FR LEI/9695006LJZDNLEIXPR37 NATIXIS ASSURANCES 5 SA 2 DGE 100,00% 100,00% 100,00% 1 100,00% 1 1

FR SC/LEI/969500I3ZHHLMF1ZAK92/FR/00000BPCE APS 99 SAS 2 DGE 50,00% 100,00% 50,00% 1 50,00% 1 1

FR SC/LEI/9695006LJZDNLEIXPR37/FR/00000BPCE RELATION ASSURANCES 99 GIE 2 DGE 100,00% 100,00% 100,00% 1 100,00% 1 1

FR SC/LEI/9695006LJZDNLEIXPR37/FR/00001ECUREUIL VIE DEVELOPPEMENT 10 SAS 2 DGE 51,00% 51,00% 51,00% 2 51,00% 1 3

LB SC/LEI/9695006LJZDNLEIXPR37/LB/00001ADIR 4 SA 2 CBL 34,00% 34,00% 34,00% 2 34,00% 1 8

Devise d'affichage : k EUR

Nom légal : NATIXIS ASSURANCES, Date d'arrêté : 31/12/2016

Entreprises dans le périmètre du groupe

Critères d’influenceInclusion dans le contrôle

de groupe

30, avenue Pierre Mendès France75013 ParisTél. : +33 1 58 19 90 00www.assurances.natixis.com

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