Tirez profitde l’

´Ecole du ministeretheocratique

´Ecoledu

ministere

be-F

QU’APPRENONS-NOUS DES EXEMPLESQUE NOUS ONT LAISS

´ES

les serviteursde Jehovah du passe ?

be-F

Moıse : d’abord hesitant, il acceptaensuite d’etre utilise par Dieu Paul : logique, persuasif

Apollos : un orateur eloquentmais dispose a recevoir

des conseils

Philippe : un evangelisateur zele

Nathan : il a su toucher le cœur de David

La fillette israelite : elle n’a pas eu peurd’exprimer sa foi

Pierre : il prechait avec beaucoup de sentiment

Esther : elle s’est exprimeeavec grand respect

Jeremie : il parlaitavec conviction

“ Moi, J´ehovah, je suis ton Dieu, Celui qui t’enseigne

pour ton profit, Celui qui te fait cheminer

sur le chemin o`

u tu dois marcher. ” — Is. 48:17.

Tirez profitde l’

´Ecole du minist

`ere

th´eocratique

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

(Nom de l’´el

`eve)

˘ 2002WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY OF PENNSYLVANIATirez profit de l’

´Ecole du ministere theocratique

´Editeurs : WATCHTOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY OF NEW YORK, INC.Brooklyn, New York, U.S.A.«

´EDITIONS LES T

´EMOINS DE J

´EHOVAH DE FRANCE » (ass. 1901)

11, rue de Seine, 92100 Boulogne-BillancourtAvril 2015Ce document ne peut etre vendu. Sa diffusion s’inscrit dans le cadre d’une œuvre mondialed’enseignement biblique rendue possible par des offrandes volontaires.Sauf indication contraire, les citations des

´Ecritures sont tirees de la version en francais moderne

Les Saintes´

Ecritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et references).Benefit From Theocratic Ministry School Education French (be-F)Made in the United States of America Imprime aux

´Etats-Unis d’Amerique

Page

Bienvenue a l’´Ecole du ministere theocratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Prenez plaisir dans la Parole de Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9‘ Faites attention a la maniere dont vous ecoutez ’ . . . . . . . . . . . . . . . . . 13Une memoire plus performante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Appliquez-vous a la lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21Les bienfaits de l’etude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Comment effectuer des recherches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33Comment preparer le plan d’un expose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Comment preparer un devoir d’eleve pour l’ecole . . . . . . . . . . . . . . . . . 43Comment preparer un expose destine a la congregation . . . . . . . . . . . 47Comment preparer un discours destine au public . . . . . . . . . . . . . . . . . 52Developpez vos aptitudes a enseigner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Comment ameliorer vos conversations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62Comment repondre a une question . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66La communication par lettres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Ayez a cœur de faire des progres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74Une formation pour bien s’exprimer en public et enseigner . . . . . . . . 78

Fiche de conseils personnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79Choisissez des cadres varies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

Le message que nous devons proclamer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272Instructions a l’intention des surveillants de l’ecole . . . . . . . . . . . . . . . 282Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286

Table des matieres

1 Lecture pr´ecise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

2 Bonne´elocution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

3 Prononciation correcte . . . . . . . . . . . . . 89

4 Fluidit´e de l’expression . . . . . . . . . . . . . 93

5 Pauses opportunes . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

6 Accentuation des mots cl´es . . . . . . . . . . 101

7 Mise en valeur des id´ees essentielles . . 105

8 Volume ad´equat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107

9 Modulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111

10 Enthousiasme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115

11 Chaleur, expression des sentiments . . . 118

12 Gestes et expressions du visage . . . . . . . 121

13 Contact visuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

14 Naturel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128

15 Aspect soign´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131

16 Assurance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

17 Utilisation du micro . . . . . . . . . . . . . . . . 139

18 Utilisation de la Biblepour r

´epondre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143

19 Encouragement`a consulter la Bible . . . 145

20 Versets bien introduits . . . . . . . . . . . . . . 147

21 Mise en valeur des mots cl´es

des versets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150

22 Application exacte des versets . . . . . . . . 153

23 Valeur pratique mise en´evidence . . . . 157

24 Choix des mots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160

25 Utilisation d’un plan . . . . . . . . . . . . . . . 166

26 D´eveloppement logique des id

´ees . . . . 170

27 Improvisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174

28 Ton de la conversation . . . . . . . . . . . . . . 179

29 Qualit´e de la voix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

30 Int´er

ˆet t

´emoign

´e

`a l’interlocuteur . . . . 186

31 Respect envers autrui . . . . . . . . . . . . . . . 190

32 Conviction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194

33 Tact et fermet´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197

34 Constructif et positif . . . . . . . . . . . . . . . . 202

35 R´ep

´etition d’insistance . . . . . . . . . . . . . . 206

36 D´eveloppement du th

`eme . . . . . . . . . . . 209

37 Points principaux mis en´evidence . . . 212

38 Entr´ee en mati

`ere

qui´eveille l’int

´er

ˆet . . . . . . . . . . . . . . . . 215

39 Conclusion efficace . . . . . . . . . . . . . . . . . 220

40 Exactitude des d´eclarations . . . . . . . . . . 223

41 Id´ees compr

´ehensibles . . . . . . . . . . . . . . 226

42 Pr´esentation instructive . . . . . . . . . . . . . 230

43 Utilisation des sources indiqu´ees . . . . . 234

44 Bon usage des questions . . . . . . . . . . . . 236

45 Illustrations et exemples instructifs . . . 240

46 Illustrations tir´ees de la vie courante . . 244

47 Bonne utilisation

des supports visuels . . . . . . . . . . . . . . . 247

48 Raisonnement bien construit . . . . . . . . 251

49 Argumentation solide . . . . . . . . . . . . . . . 255

50 Efforts pour toucher le cœur . . . . . . . . . 258

51 Minutage pr´ecis

et parties bien proportionn´ees . . . . . 263

52 Exhortation efficace . . . . . . . . . . . . . . . . 265

53 Auditoire encourag´e et fortifi

´e . . . . . . . 268

Comment progresserLecon Page Lecon Page

SUR toute la terre, dans plus de 200 pays et territoires, des mil-lions d’

´el

`eves b

´en

´eficient chaque semaine de l’enseignement donn

´e

`a

l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique. Certains y assistent depuis peu, d’au-

tres depuis de nombreuses ann´ees. Elle a lieu en des dizaines de mil-

liers d’endroits. O`u que vous viviez, le m

ˆeme programme de forma-

tion vous est propos´e. Des personnes de tout

ˆage, de toute origine

ethnique et de tout niveau d’instruction recoivent cet enseignementth

´eocratique, et ce gratuitement.

Quand, en 1943, on a inaugur´e cette

´ecole dans les congr

´egations

des T´emoins de J

´ehovah, son but a

´et

´e d

´efini ainsi : “ Rendre tous les

‘ hommes fid`eles ’ — ceux qui ont entendu la Parole de Dieu et prouv

´e

leur foi dans cette Parole — capables d’en instruire aussi d’autres [...].Son but unique est donc de faire de chacun [...] un serviteur mieuxarm

´e pour repr

´esenter publiquement l’esp

´e-

rance qui est en lui. ” (Cours pour le minis-t`ere th

´eocratique, p. 4). Cet objectif est

toujours le mˆeme aujourd’hui.

Quelle est la meilleure facond’utiliser le don divin de la pa-role ? La Bible r

´epond : “ Que

tout ce qui respire loue Yah !Louez Yah ! ” (Ps. 150:6). Sinous faisons cela, nous r

´ejouis-

sons notre P`ere c

´eleste. Nous

lui prouvons que notre cœurrecoit avec gratitude ses mar-ques de bont

´e et d’amour. Rien

d’´etonnant donc que les chr

´e-

tiens soient encourag´es

`a ‘ tou-

jours offrir`a Dieu un sacrifice

de louange, c’est-`a-dire le fruit

de l`evres qui font une d

´eclara-

tion publique pour son nom ’.(H

´eb. 13:15.) Aussi sommes-

nous heureux de vous compter

Bienvenue`a l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique

parmi les´el

`eves de l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique, dont le but est

justement de vous aider`a mieux utiliser les dons que J

´ehovah vous a

faits pour le louer.

Il est vrai que l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique accorde beaucoup

d’attention`a la lecture publique,

`a l’expression orale et

`a l’enseigne-

ment, mais les bienfaits de la formation qui y est dispens´ee ne se limi-

tent pas`a ce domaine. Si vous participez

`a cette

´ecole, elle vous aidera

`a d

´evelopper des aptitudes pr

´ecieuses : lire,

´ecouter et m

´emoriser,

´etu-

dier, faire des recherches, analyser et organiser des id´ees, converser, r

´e-

pondre`a des questions et mettre des id

´ees par

´ecrit. La Bible elle-m

ˆeme

et des publications bibliques sont les ouvrages de base pour l’´etude, les

commentaires et les expos´es pr

´evus

`a cette

´ecole. En nourrissant votre

esprit des v´erit

´es pr

´ecieuses tir

´ees de la Parole de Dieu, vous appren-

drez`a conna

ˆıtre le point de vue de Dieu, ce qui vous sera d’une grande

utilit´e dans tous les aspects de la vie.

`A propos de la valeur de la Parole

de Dieu, William Phelps, professeur d’universit´e du XXe si

`ecle, a

´ecrit :

“ Toute personne qui poss`ede une connaissance approfondie de la Bi-

ble est vraiment cultiv´ee. [...] Je crois que la connaissance de la Bible

sans´etudes sup

´erieures a bien plus de valeur que des

´etu-

des sup´erieures sans Bible. ”

Comment en tirer le plus grand profit

Pour profiter au maximum de l’instruction donn´ee

`a

l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique, il faut

´evidemment

que l’´el

`eve que vous

ˆetes fasse personnellement des ef-

forts. L’apˆotre Paul exhorta son compagnon chr

´etien Ti-

moth´ee en ces termes : “ R

´efl

´echis

`a ces choses ; absorbe-

toi en elles, pour que tes progr`es soient manifestes pour

tous. ” (1 Tim. 4:15). Sur le plan pratique, que pouvez-vous faire ?

Dans toute la mesure du possible, assistez`a l’

´Ecole du

minist`ere th

´eocratique chaque semaine. Faites un bon

usage de ce manuel, Tirez profit de l’´

Ecole du minist`ere

th´eocratique. Inscrivez votre nom dans l’espace r

´eserv

´e

`a

cet effet, sur la page de titre. Apportez toujours votre li-vre

`a l’

´ecole. Ce manuel est aussi un livre d’exercices.

Quand vous remarquez des id´ees importantes qui, pen-

sez-vous, vous seront utiles, soulignez-les. Notez dans lamarge, pr

´evue assez large, les pens

´ees pratiques qui se-

ront´enonc

´ees lors des discussions

`a l’

´ecole.

CE QUE PROPOSEL’

´ECOLE

˙ Un programmehebdomadaire de lecture,d’

´etude et de recherches

centr´e sur la Bible

˙ Une formation dansles domaines de la lecturepublique, de l’expressionorale et de l’enseignement

˙ Une participation`a des discussions en classe

˙ Des occasions de pr´esenter

des devoirs devantla congr

´egation

˙ Une aide personnalis´ee

pour vous aider`a progresser

6 Bienvenue`

a l’´

Ecole du minist`ere th

´eocratique

Un exemplaire imprim´e du programme de l’

´Ecole du minist

`ere th

´eo-

cratique est fourni s´epar

´ement. Ce programme donne

´egalement des

renseignements d´etaill

´es sur la facon dont l’

´ecole sera dirig

´ee. Vous ju-

gerez peut-ˆetre pratique de le laisser dans votre livre pour l’avoir sous

la main.

Lorsque vous pr´eparez les cours hebdomadaires de l’

´ecole, pensez

toujours que la Bible en est l’ouvrage principal. Accordez la priorit´e

`a

la lecture de la portion des´Ecritures pr

´evue pour la semaine. Si vous

avez´egalement la possibilit

´e de lire

`a l’avance les mat

´eriaux pr

´e-

vus pour les diff´erentes parties du programme, cela vous sera tr

`es

profitable.

Il se peut que le programme de l’´ecole pr

´evoie parfois la participa-

tion des assistants. Profitez-en. Votre participation`a ces discussions

vous aidera beaucoup`a vous souvenir de ce que vous aurez entendu,

et vous serez`a m

ˆeme de le mettre en pratique dans votre vie.

Tous les´el

`eves auront bien s

ˆur la possibilit

´e de pr

´esenter des expo-

s´es ou des d

´emonstrations devant toute la congr

´egation. Tirez profit

de chacune de ces occasions. Faites de r´eels efforts pour developper

les techniques oratoires qu’on vous aura demand´e de travailler. Des

conseils vous seront donn´es pour que vous continuiez de progresser.

Appr´eciez cette aide personnalis

´ee. Notez dans votre livre les sugges-

tions pr´ecises qui vous seront donn

´ees sur tel ou tel point

`a am

´eliorer. Puisqu’il est difficile de nous voir nous-m

ˆemes

comme les autres nous voient, les suggestions et les conseilsbas

´es sur la Bible qui vous seront donn

´es avec amour fa-

voriseront beaucoup vos progr`es. Cela est vrai m

ˆeme si

vousˆetes inscrit

`a l’

´ecole depuis de nombreuses ann

´ees.

— Prov. 1:5.

Aimeriez-vous progresser plus vite ? C’est possible si vousfaites preuve d’initiative.

´Etudiez

`a l’avance les mat

´eriaux

qui seront abord´es dans chaque devoir d’

´el

`eve. Si un des

´el

`eves doit

ˆetre remplac

´e, vous pourrez alors vous proposer,

ce qui vous fera gagner en exp´erience. D’autre part, soyez

attentif`a la facon dont les autres

´el

`eves traitent les sources

qui´etaient indiqu

´ees. Nous apprenons les uns des autres.

En outre, si cela vous est possible,´etudiez personnelle-

ment ce manuel`a l’avance ; vous progresserez plus rapide-

ment. Apr`es avoir examin

´e attentivement les 15

´etudes

suivantes, abordez la partie “ Une formation pour bien

ACTIVIT´ES

ABORD´EES

˙´Ecouter et m

´emoriser

˙ Lire en priv´e

˙´Etudier

˙ Faire des recherches

˙ Analyser et organiserles id

´ees

˙ Converser

˙ R´epondre aux questions

˙ Mettre des id´ees par

´ecrit

Bienvenue`

a l’´

Ecole du minist`ere th

´eocratique 7

s’exprimer en public et enseigner ”,`a partir de la page 78. Tout d’abord,

´etudiez chaque lecon et faites les exercices qui y sont associ

´es. Utilisez

dans le minist`ere ce que vous apprenez ; cela vous aidera beaucoup

`a

progresser en tant qu’orateur ou enseignant de la Parole de Dieu.

L’instruction recue`a l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique a pour but de

nous pr´eparer en vue des choses les plus importantes de la vie. Puis-

que nous sommes en vie de par la volont´e de Dieu, nous r

´ealiserons le

but mˆeme de notre existence si nous le louons. J

´ehovah m

´erite les

louanges les plus excellentes qui soient (R´ev. 4:11). La formation qui

nous est dispens´ee par cette

´ecole vise donc

`a nous donner des moyens

de r´efl

´echir lucidement, d’agir sagement et de communiquer efficace-

ment les merveilleuses v´erit

´es que renferme la Parole inspir

´ee de Dieu.

UN FONDEMENT SUR LEQUEL CONSTRUIRE

L’art de bien communiquer n’est pas maˆı-

tris´e par tout le monde. On a

´ecrit beau-

coup de livres pour aider les hommes`a

mieux communiquer, mais le Cr´eateur, lui

qui a dot´e les humains de la parole,

connaˆıt mieuxque n’importe quel enseignant

humain les facult´es de parler et d’enseigner.

Son Fils unique-engendr´e a coop

´er

´e avec lui

dans son rˆole d’habile ouvrier pour conce-

voir le cerveau humain et les organes de la pa-role, tout comme les autres merveilles de lacr

´eation.

Une fois les anges puis les humains venus`a

l’existence, ce Fils a servi en qualit´e de Parole

de Dieu, son Porte-Parole le plus´eminent, par

le moyen duquel Dieu les a enseign´es

(Prov. 8:30 ; Jean 1:1-3). Ce Fils, envoy´e sur la

terre, est devenu le Seigneur J´esus Christ.

`A

son sujet, le r´ecit inspir

´e dit que “ les foules

´etaient frapp

´ees de sa mani

`ere d’enseigner ”.

Et ceuxqui l’´ecoutaient ont d

´eclar

´e : “ Jamais

un autre homme n’a parl´e de cette facon. ”

(Mat. 7:28 ; Jean 7:46). Dans les´Evangiles,

J´esus est appel

´e plus de 40 fois l’Enseignant.

Il peut nous apprendre beaucoup dans l’artde parler ou d’enseigner.

La Bible parle´egalement d’hommes et de

femmes d’origines tr`es diverses que J

´eho-

vah Dieu a utilis´es pour accomplir sa vo-

lont´e. Certains ont transmis des messages

brefs mais puissants, et nombre d’entre eux,qui n’ont jamais parl

´e devant de vastes audi-

toires, ont rendu fid`element t

´emoignage au

vrai Dieu et`a son dessein. Il semble que la

plupart n’´etaient pas des orateurs

´eloquents,

mais Dieu a b´eni leurs efforts. Nous pouvons

tirer de nombreuses lecons int´eressantes du

r´ecit de leur minist

`ere. — Ps. 68:11.

Certes, la Bible n’est pas un ouvrage surl’art de s’exprimer en public, mais ceuxquila lisent avec discernement y trouvent de tr

`es

pr´ecieux renseignements sur la facon de bien

parler et de bien enseigner. C’est sur ce pr´e-

cieux fondement que ce livre, Tirez profit del’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique, s’efforce de

construire.

8 Bienvenue`

a l’´

Ecole du minist`ere th

´eocratique

HEUREUX l’homme dont le “ plaisir est dans la loi de J´ehovah ”. Un

tel homme lit la Parole de Dieu “`a voix basse jour et nuit ”. (Ps. 1:1, 2.)

Goˆutez-vous ce plaisir ? Comment pouvez-vous augmenter la joie que

vous procure la Parole de Dieu ?´Ecoutez quand J

´ehovah parle

Ne vous contentez pas de lire des mots. Repr´esentez-vous les situa-

tions qu’ils d´ecrivent. Imaginez les voix des individus qui parlent.

Quand vous lisez les premiers chapitres de la Bible,´ecoutez J

´ehovah r

´e-

v´eler lui-m

ˆeme,

´etape par

´etape, ce qu’il fait pour rendre la terre habi-

table par l’homme.´Ecoutez-le lorsqu’il dit

`a son Fils, l’habile ouvrier,

que le moment est arriv´e de faire venir

`a l’existence les premiers hu-

mains. Repr´esentez-vous la sc

`ene : Adam et

`Eve se rebellent, Dieu pro-

nonce son jugement sur eux et, en cons´equence, les chasse du Paradis

(Gen`ese, chap. 1-3). Imaginez le frisson que vous auriez ressenti si vous

aviez vous aussi entendu la voix venant du ciel pr´esenter J

´esus Christ

comme le Fils de Dieu, le bien-aim´e, que Dieu envoie pour sacrifier sa

vie en faveur de l’humanit´e (Mat. 3:16, 17). Essayez de vous repr

´esen-

ter la r´eaction de l’ap

ˆotre Jean quand il entend J

´ehovah d

´eclarer :

“ Voyez ! Je suis en train de faire toutes choses nouvelles. ” (R´ev. 21:5).

Une telle lecture de la Parole de Dieu est un plaisir.

Lisez r´eguli

`erement l’

´Ecriture inspir

´ee et vous en viendrez

`a conna

ˆı-

tre J´ehovah comme une Personne majestueuse qui inspire l’effroi. Vous

vous sentirez puissamment attir´e vers ce Dieu qui nous aime, qui se

montre mis´ericordieux envers nous, qui nous aide si nous nous effor-

cons constamment et humblement de faire sa volont´e, et qui nous

montre comment r´eussir dans tout ce que nous faisons. — Jos. 1:8 ;

Ps. 8:1 ; Is. 41:10.

Plus vous consacrerez de temps`a la lecture de la Bible, plus votre sa-

tisfaction sera grande de sentir croˆıtre en vous la connaissance de la

volont´e divine

`a votre

´egard. Mais votre plaisir ne s’arr

ˆetera pas l

`a. Lors-

que votre lecture vous apportera l’aide n´ecessaire pour r

´esoudre des

probl`emes avec sagesse, vous

´eprouverez le m

ˆeme sentiment que le

psalmiste qui a dit : “ Tes rappels sont merveilleux. C’est pourquoi monˆame les a observ

´es. ” (Ps. 119:129). Vous vous r

´ejouirez aussi quand

vous discernerez dans les´Ecritures les principes qui vous permet-

tront de conformer vos pens´ees et vos d

´esirs

`a la volont

´e de Dieu.

— Is. 55:8, 9.

Prenez plaisir dans la Parole de Dieu

9

La Bible nous fournit des directives morales qui nous prot`egent du

mal et nous guident dans la droiture. En la lisant, nous prenonsconscience que J

´ehovah est un P

`ere qui n’ignore pas les ennuis que

s’attire quiconque c`ede aux d

´esirs charnels imparfaits. Il ne souhaite

pas nous voir subir les cons´equences terribles et in

´evitables du m

´epris

de ses normes morales´elev

´ees. Il se soucie de nous et d

´esire que nous

goˆutions le meilleur mode de vie qui soit. La lecture de sa Parole nous

aide`a appr

´ecier davantage encore

`a quel point nous sommes b

´enis de

l’avoir pour Dieu et P`ere c

´eleste.

Lisez la Bible chaque jour

De l’homme qui lit chaque jour la Parole de Dieu, le psalmiste a dit :“ Tout ce qu’il fait r

´eussira. ” (Ps. 1:3). Effectivement, malgr

´e nos imper-

fections, et bien que nous vivions dans le syst`eme de choses m

´echant

de Satan et que celui-ci cherche`a nous d

´evorer, la lecture r

´eguli

`ere de

la Parole de Dieu et la mise en pratique de ce que nous y lisons nousferont r

´eussir dans tout ce qui touche

`a nos relations avec J

´ehovah.

Puisque nous sommes soumis`a l’influence de ce syst

`eme, la m

´edi-

tation des pens´ees du Cr

´eateur, ne serait-ce que quelques instants cha-

que jour, peut nous communiquer de la force. Des chr´etiens emprison-

n´es en raison de leur foi, qui n’avaient

`a leur disposition que quelques

rares versets de la Bible trouv´es dans des articles de journaux, les d

´e-

coupaient, les apprenaient par cœur et les m´editaient. J

´ehovah a b

´eni

leurs efforts parce que, dans leur situation, ils faisaient le maxi-mum pour absorber la connaissance contenue dans la Parole de Dieu(Mat. 5:3). Or, la plupart d’entre nous disposent d’une plus grande li-bert

´e. N’en concluons pas toutefois que la seule lecture rapide d’un ver-

set de la Bible une fois par jour aura quelque effet miraculeux. Parcontre, nous serons b

´enis si nous revoyons nos priorit

´es de mani

`ere

`a

ce que chaque jour nous puissions lire une portion de la Bible, y r´efl

´e-

chir et la mettre en application dans notre vie.

Soyons r´ealistes, les meilleurs projets peuvent

ˆetre perturb

´es. Dans ce

cas, accordons la priorit´e aux choses vraiment importantes. Par exem-

ple, nous ne nous passerions pas volontairement de boire un ou deuxjours. Pareillement, quoi qu’il nous arrive, nous devrions prendre letemps de nous rafra

ˆıchir aux eaux de la v

´erit

´e. — Actes 17:11.

Lisez toute la Parole de Dieu

Avez-vous d´ej

`a lu toute la Bible ? Certains se sont sentis d

´epass

´es

`a

l’id´ee de lire la Bible de la Gen

`ese

`a la R

´ev

´elation. C’est pourquoi beau-

coup de ceux qui d´esiraient la lire en entier ont commenc

´e par les

´Ecri-

tures grecques chr´etiennes, peut-

ˆetre parce qu’ils pouvaient plus faci-

10 Prenez plaisir dans la Parole de Dieu

lement discerner en quoi ces livres bibliques les concernaient, eux quicherchaient

`a marcher sur les traces du Christ, ou bien parce que les´

Ecritures grecques chr´etiennes — un peu plus du quart de la Bible — ne

leur paraissaient pas aussi volumineuses. Mais apr`es avoir achev

´e la lec-

ture de ces 27 livres, ils ont port´e leur attention sur les 39 livres des´

Ecritures h´ebra

¨ıques et ont commenc

´e

`a les lire avec plaisir. Une fois

les´Ecritures h

´ebra

¨ıques enti

`erement parcourues, la lecture r

´eguli

`ere de

la Bible´etait devenue pour eux une habitude, si bien qu’ils ont lu les´

Ecritures grecques chr´etiennes une deuxi

`eme fois, et ils ne se sont ja-

mais arrˆet

´es. Puissiez-vous, vous aussi, faire de la lecture quotidienne

de la Parole de Dieu une habitude toute votre vie !

Un membre de votre famille ou de votre congr´egation est-il dans l’in-

capacit´e de lire ? Pourquoi alors ne pas lui proposer de lui lire r

´eguli

`e-

rement la Bible ? Cela vous sera profitable, et`a lui aussi s’il m

´edite sur

ce qu’il entend et le met en pratique dans sa vie. — R´ev. 1:3.

Par la suite, vous voudrez peut-ˆetre envisager un projet sp

´ecial en rap-

port avec votre lecture de la Bible, un projet qui pourrait vous faire

FAITES DE LA LECTURE QUOTIDIENNE DE LA BIBLE UNE R´EUSSITE

Unegrandepartiede l’instructionpropos´ee

`a

l’´Ecoleduminist

`ere th

´eocratique tourneautour

duprogrammede lecturede laBible.Nousvousencourageons

`a participer

`a cette

´ecole.

Leprogrammepr´evoit chaque semaine la

lecture individuelle et le commentaire en classed’unepetiteportionde laBible.Celavous feraparcourir peu

`a peu toute laBible.

Pourque la lecturequotidiennede laBi-ble fassepartiedevotrevie, r

´eservez-y r

´eguli

`e-

rementdu temps—tˆot lematin,

`a l’heuredu

d´ejeuneroudud

ˆıner, ouavantdevous coucher.

Vousneparviendrezpas`a en faireunehabitude

r´eguli

`ere si vous vous contentezde lirede courts

extraitsde laBibledans la journ´ee simplement

quandvousenavez le temps.

Si vousˆetes chefde famille, impliquez-vous

personnellementenaidant les vˆotres

`a prendre

debonneshabitudes.Uncertain tempsconsa-

cr´e

`a la lecturede laBible en famille encoura-

gera lesmembresde celle-ci`a continuer

`a la lire

individuellement chaque jour.

Pour lire la Bible chaque jour, il faut sediscipli-ner, caronn’enapas le d

´esir automatiquement

`a la naissance. Il faut d

´evelopper “unardentd

´e-

sir ” pour la Parole deDieu (1Pierre 2:2). Si vouscultivez cette habitude, votre app

´etit spirituel

croˆıtra. Vous constaterez alors sansdoute votre

d´esird’en faire plus et vous vousfixerezunpro-

grammeparticulierde lecture oud’´etude afin

d’augmenter votre intelligencedes richesses spi-rituelles que J

´ehovahnouspropose etd’enap-

pr´ecierdavantage lavaleur.

Quandvous lisez laBible,prenez le tempsder´efl

´echir

`a la significationdu texte : cequ’il vous

apprend sur J´ehovah, l’influenceb

´en

´efique

qu’il peut avoir sur votrevie et l’utilisationquevouspouvezen fairepour aider autrui.

Prenez plaisir dans la Parole de Dieu 11

mieux comprendre la relation entre les differentes parties de la Bible.Si votre bible comporte des references marginales et des notes, ellespeuvent vous diriger vers des details historiques et des recits paralleles.Les notes vous aideront parfois a determiner les circonstances qui ontamene la redaction de certains psaumes ou de lettres ecrites par les apo-tres de Jesus Christ. Vous trouverez dans

´Etude perspicace des

´Ecritures

quantite de renseignements sur des personnages, des lieux ou des qua-lites mentionnes dans la Bible. Des tableaux mettent en evidence la rea-lisation de propheties bibliques, indiquent quels rois et quels prophe-tes etaient contemporains, et fixent la date approximative de nombreuxevenements bibliques.

Si vous meditez sur ce que vous apprenez, vous comprendrez pour-quoi certaines tendances se sont developpees parmi le peuple de Dieu.Vous apprendrez aussi pourquoi Jehovah a agi de telle ou telle maniereenvers ce peuple. Vous discernerez comment Jehovah evalue les ac-tions des gouvernements, des peuples et des individus. Vous acquerrezalors une meilleure connaissance de sa pensee.

L’histoire biblique sera plus interessante si vous vous representez laregion ou se deroulent les evenements. Des cartes des pays bibliquesdonnent une idee du relief d’une region et des distances entre plusieurslieux. Par exemple, ou approximativement les Israelites ont-ils traversela mer Rouge ?

`A quoi pourrait-on comparer la superficie de la Terre

promise ? Quelles distances Jesus parcourait-il durant son ministere ter-restre ? Qu’a pu observer l’apotre Paul durant ses voyages missionnai-res ? Les cartes et les descriptions geographiques rendront votre lectureplus vivante. Ou trouver des cartes des pays bibliques ? Il y en a quel-ques-unes dans Les Saintes

´Ecritures — Traduction du monde nouveau,

environ 70 dans´

Etude perspicace des´

Ecritures, qui comporte un indexdes cartes a la fin du premier volume. Les Index des publicationsdes Temoins de Jehovah vous aideront a en trouver d’autres. Si ces ou-tils ne vous sont pas accessibles, utilisez les cartes figurant dansLa Tour de Garde.

Dans les´Ecritures hebraıques, le roi David glorifiait Jehovah en ces

termes : “ Combien donc tes pensees me sont precieuses !ˆ

O Dieu, com-bien en est elevee la somme immense ! ” (Ps. 139:17). Dans les

´Ecritu-

res grecques chretiennes, l’apotre Paul louait Jehovah parce qu’Il “ aeclaire nos cœurs pour les illuminer avec la glorieuse connaissance deDieu par la face de Christ ”. (2 Cor. 4:6.) David et Paul ont vecu a dessiecles d’intervalle, mais tous deux prenaient plaisir a lire la Parole deDieu. Il en ira de meme pour vous si vous prenez le temps de lire toutce que Jehovah vous a donne dans les pages de sa Parole inspiree.

12 Prenez plaisir dans la Parole de Dieu

IL EST tr`es important d’

´ecouter non seulement pour apprendre, mais

aussi pour esp´erer survivre. Quand J

´ehovah se pr

´eparait

`a d

´elivrer son

peuple de l’esclavage en´Egypte, il a donn

´e des instructions

`a Mo

¨ıse

qui,`a son tour, a expliqu

´e aux anciens d’Isra

¨el ce qu’ils devaient faire

pour que les premiers-n´es ne soient pas frapp

´es par l’ange semant la

mort (Ex. 12:21-23). Les anciens ont ensuite transmis ces renseigne-ments

`a chaque maisonn

´ee. Cette transmission

´etant orale, le peuple

a dˆu

´ecouter attentivement. Quelle a

´et

´e la r

´eaction des Isra

´elites ? La

Bible dit que “ tous les fils d’Isra¨el firent donc comme J

´ehovah

l’avait ordonn´e

`a Mo

¨ıse et

`a Aaron. Ainsi firent-ils, exactement ”.

(Ex. 12:28, 50, 51.) En cons´equence de quoi Isra

¨el b

´en

´efi-

cia d’une d´elivrance impressionnante.

Aujourd’hui, J´ehovah nous pr

´epare en vue d’une d

´eli-

vrance encore plus grande. Il va sans dire que l’enseigne-ment qu’il dispense par le moyen de la congr

´egation m

´e-

rite de notre part la plus grande attention. Tirez-vous lemaximum de profit de cet enseignement ? Cela d

´epend

beaucoup de la mani`ere dont vous

´ecoutez.

Retenez-vous les points essentiels de l’enseignementdonn

´e aux r

´eunions ? Avez-vous pour habitude, semaine

apr`es semaine, de r

´efl

´echir

`a la facon dont vous pouvez ap-

pliquer cet enseignement dans votre vie ou le communi-quer

`a autrui ?

Pr´eparez votre cœur

Pour profiter pleinement de l’enseignement donn´e aux

r´eunions chr

´etiennes, il faut pr

´eparer son cœur. Cela est

important, comme le souligne ce qui s’est pass´e durant le

r`egne de Yehoshaphat, roi de Juda. Ayant pris hardiment

position pour le vrai culte, ‘ il enleva de Juda les hauts lieuxet les poteaux sacr

´es ’, et il chargea les princes, les L

´evites

et les prˆetres d’enseigner la Loi de J

´ehovah aux habitants

de toutes les villes de Juda. Seulement, “ les hauts lieux nedisparurent pas ”. (2 Chron. 17:6-9 ; 20:33.) Le culte que lesIsra

´elites rendaient aux faux dieux et la forme de culte, non

autoris´ee, qu’ils offraient

`a J

´ehovah sur les hauts lieux

‘ Faites attention`a la mani

`ere

dont vous´ecoutez ’

QUELQUESSUGGESTIONSPOUR BIEN

´ECOUTER

˙ Priez Dieu de vous aider`a

concentrer votre attentionsur l’expos

´e pr

´esent

´e

˙ Gardez les yeux fix´es

sur l’orateur

˙ Quand des versetsde l’

´Ecriture sont lus,

cherchez-les et suivez-enla lecture dans votre bible

˙ D´eterminez le but

du discours

˙ R´epondez mentalement

aux questions pos´ees ;

´ecoutez attentivementles commentairesdes assistants

˙ Prenez des notes concises

˙ Rep´erez les id

´ees que vous

envisagez de mettre enpratique personnellement

13

pa¨ıens

´etaient si ancr

´es chez eux qu’ils n’ont pas

´et

´e compl

`etement

´elimin

´es.

Pourquoi l’enseignement dispens´e par Yehoshaphat n’a-t-il pas eu un

effet durable ? L’´Ecriture ajoute : “ Le peuple n’avait pas encore pr

´epar

´e

son cœur pour le Dieu de ses ancˆetres. ” Les Isra

´elites avaient entendu,

mais n’avaient pas agi en cons´equence. Peut-

ˆetre jugeaient-ils peu com-

mode de devoir se rendre au temple`a J

´erusalem pour y offrir leurs sa-

crifices. Quoi qu’il en soit, leur cœur n’´etait pas motiv

´e par la foi.

Pour ne pasˆetre entra

ˆın

´es dans les voies du monde de Satan, nous

devons pr´eparer notre cœur

`a recevoir l’enseignement que J

´ehovah dis-

pense aujourd’hui. Comment ? En utilisant un moyen tr`es important,

la pri`ere. Nous devons prier pour recevoir avec gratitude l’instruction

divine (Ps. 27:4 ; 95:2). Cela nous aidera`a appr

´ecier les efforts de nos

fr`eres qui, bien qu’imparfaits, sont dispos

´es

`a

ˆetre utilis

´es par J

´ehovah

pour enseigner son peuple. Nous serons pouss´es

`a remercier J

´ehovah

non seulement pour les choses nouvelles que nous apprenons, maisaussi pour la possibilit

´e qui nous est donn

´ee d’appr

´ecier davantage en-

core ce que nous avons d´ej

`a appris. D

´esirant faire pleinement la vo-

lont´e de Dieu, nous le prierons ainsi : “ Instruis-moi de ta voie,

ˆo J

´e-

hovah ! [...] Unifie mon cœur pour craindre ton nom. ” — Ps. 86:11.

Concentrez votre attention

Beaucoup de choses peuvent nous empˆecher d’

´ecouter attentive-

ment : notre esprit est envahi par des soucis ; les bruits et la circulationdans l’assistance ou

`a l’ext

´erieur nous distraient ; une g

ˆene physique

rend notre concentration difficile. Les assistants avec de tr`es jeunes en-

fants ont l’attention partag´ee. Qu’est-ce qui peut nous aider

`a rester

concentr´es sur les diverses parties de la r

´eunion ?

Les yeux jouant un rˆole important pour ce qui est de la concentra-

tion, nous nous concentrerons plus facilement si nous les gardons fix´es

sur l’orateur. Quand celui-ci cite un texte de la Bible, mˆeme tr

`es connu,

suivez-en la lecture dans votre bible. R´esistez

`a la tentation de regarder

dans la direction de chaque bruit ou mouvement. Si votre esprit est dis-trait par un flot d’informations transmises par vos yeux, vous manque-rez une bonne partie de ce qui sera dit depuis l’estrade.

Si des “ pens´ees troublantes ” rendent votre concentration difficile,

priez J´ehovah de vous accorder la tranquillit

´e de l’esprit et du cœur n

´e-

cessaire pour rester attentif (Ps. 94:19 ; Phil. 4:6, 7). Au besoin, priez-leplusieurs fois (Mat. 7:7, 8). Puisque J

´ehovah lui-m

ˆeme a pr

´evu les r

´eu-

nions de la congr´egation, soyez certain qu’il d

´esire que vous en tiriez

profit. — 1 Jean 5:14, 15.

14 ‘ Faites attention`

a la mani`ere dont vous

´ecoutez ’

´Ecoutez les discours

Vous vous rappelez probablement quelques id´ees

´enonc

´ees lors de

discours parce qu’elles vous ont particuli`erement plu. Toutefois,

´ecou-

ter un discours, ce n’est pas seulement retenir quelques pens´ees ins-

tructives. Un discours est comparable`a un voyage. Au cours de celui-ci,

on peut voir des choses int´eressantes, mais le plus important, c’est son

but, son objectif. L’orateur s’efforce peut-ˆetre d’amener son auditoire

`a une certaine conclusion ou

`a entreprendre une certaine action.

Prenez le discours de Josu´e

`a la nation d’Isra

¨el consign

´e en Jo-

su´e 24:1-15. Son but

´etait d’inciter le peuple

`a prendre parti, sans com-

promis, pour le vrai culte en se gardant compl`etement de l’idol

ˆatrie

pratiqu´ee par les nations environnantes. C’

´etait tr

`es important parce

que la pr´edominance du faux culte

´etait une menace s

´erieuse pour les

bonnes relations de la nation avec J´ehovah. Le peuple r

´eagit aux pro-

pos pressants de Josu´e en disant : “ Il est impensable pour nous de quit-

ter J´ehovah pour servir d’autres dieux. [...] Nous servirons [...] J

´eho-

vah. ” Et c’est ce qu’ils firent. — Jos. 24:16, 18, 31.

Lorsque vous´ecoutez un discours, efforcez-vous d’en d

´eterminer le

but. Voyez comment le raisonnement tenu par l’orateur conduit`a cet

objectif. Demandez-vous ce que les id´ees d

´evelopp

´ees vous incitent

`a

faire.´Ecoutez lors des discussions par questions et r

´eponses

L’´etude de La Tour de Garde, l’

´etude de livre de la congr

´egation ainsi

que des parties de la r´eunion de service consistent

`a traiter par ques-

tions et r´eponses des sujets bibliques imprim

´es.

´Ecouter lors d’une telle discussion, c’est unpeu comme participer

`a une

conversation. Pour en tirer pleinement profit, il faut´ecouter attentive-

ment. Notez la direction prise par la discussion ainsi que le th`eme et les

points principaux accentu´es par le fr

`ere qui la dirige. R

´epondez mentale-

ment aux questions qu’il pose.´Ecoutez lorsque des assistants expliquent

une id´ee ou en tirent des applications. En consid

´erant une information

de la facon dont d’autres la voient, vous acquerrez peut-ˆetre une intelli-

gence renouvel´ee d’un sujet pourtant familier. Apportez votre contribu-

tion`a la discussion en exprimant vous aussi votre foi. — Rom. 1:12.

Si vous´etudiez

`a l’avance les sources pr

´evues au programme, cela

vous aidera`a participer

`a la discussion et

`a suivre les commentaires des

autres. Si, en raison des circonstances, vous avez du mal`a

´etudier la

mati`ere en d

´etail, prenez au moins quelques minutes pour vous en faire

une id´ee g

´en

´erale avant la r

´eunion. Vous tirerez un meilleur profit de

la discussion.

‘ Faites attention`

a la mani`ere dont vous

´ecoutez ’ 15

´Ecoutez aux assembl

´ees

Aux assembl´ees, les sources de distraction sont probablement plus

nombreuses qu’aux r´eunions de la congr

´egation. Il peut donc

ˆetre plus

difficile d’´ecouter. Qu’est-ce qui vous y aidera ?

Il est tr`es important d’avoir de bonnes nuits de repos. Chaque ma-

tin, avant le d´ebut de la session, gravez dans votre esprit le th

`eme.

Consid´erez le titre de chaque discours et essayez de pr

´evoir quelles id

´ees

seront abord´ees. Utilisez bien votre bible. Beaucoup ont constat

´e qu’en

notant bri`evement les points principaux il leur

´etait plus facile de se

concentrer sur les expos´es pr

´esent

´es. Prenez note

´egalement des ins-

tructions que vous envisagez d’appliquer dans votre vie ou votre mi-nist

`ere. Chaque jour, en allant

`a l’assembl

´ee ou en en revenant, discu-

tez de quelques pens´ees. Cela vous aidera

`a les retenir.

Apprenez`a vos enfants

`a

´ecouter

Les parents chr´etiens aideront leurs enfants, m

ˆeme tout petits,

`a de-

venir ‘ sages pour le salut ’ en les emmenant aux r´eunions de la congr

´e-

gation et aux assembl´ees (2 Tim. 3:15). La nature et les capacit

´es de

concentration des enfants´etant variables, il faut du discernement pour

leur apprendre`a

´ecouter attentivement. Les suggestions suivantes vous

seront peut-ˆetre utiles.

`A la maison, pr

´evoyez des moments pendant lesquels vos jeunes en-

fants resteront assis tranquillement et liront des publications chr´etien-

nes ou en regarderont les images. Aux r´eunions, n’occupez pas vos en-

fants avec des jouets. Ce qui´etait vrai pour l’Isra

¨el antique l’est tout

autant aujourd’hui : les jeunes enfants viennent aux r´eunions pour

‘´ecouter et pour apprendre ’. (Deut. 31:12.) L

`a o

`u c’est judicieux, des

parents fournissent`a chacun de leurs enfants, m

ˆeme tr

`es jeunes, un

exemplaire des publications examin´ees. Quand vos enfants deviennent

un peu plusˆag

´es, aidez-les

`a se pr

´eparer

`a participer aux parties du pro-

gramme pour lesquelles est pr´evue l’intervention de l’auditoire.

Les´Ecritures font un rapport

´etroit entre

´ecouter J

´ehovah et lui ob

´eir ;

t´emoin ces paroles de Mo

¨ıse

`a la nation d’Isra

¨el : “ J’ai mis devant toi

la vie et la mort, la b´en

´ediction et la mal

´ediction ; et tu dois choisir la

vie [...] en aimant J´ehovah ton Dieu, en

´ecoutant sa voix et en t’atta-

chant`a lui. ” (Deut. 30:19, 20). De nos jours, il est tout aussi essentiel

d’´ecouter l’enseignement que donne J

´ehovah et de l’appliquer avec

ob´eissance si l’on veut obtenir son approbation et la b

´en

´ediction que

sera la vie´eternelle. Il est vital de suivre cette exhortation de J

´e-

sus : “ Faites donc attention`a la mani

`ere dont vous

´ecoutez. ”

— Luc 8:18.

16 ‘ Faites attention`

a la mani`ere dont vous

´ecoutez ’

J´EHOVAH DIEU a dot

´e le cerveau humain d’une extraordinaire facult

´e

de m´emorisation. Il a ainsi cr

´e

´e un r

´eservoir dans lequel on peut pui-

ser sans pour autant perdre les pr´ecieuses informations qu’il rec

`ele. La

mani`ere dont notre cerveau est concu s’harmonise avec le dessein di-

vin qui est de voir les humains vivre´eternellement. — Ps. 139:14 ;

Jean 17:3.

Avez-vous le sentiment que votre cerveau vous perd beaucoup tropd’informations ? Au moment o

`u vous en avez besoin, elles semblent

avoir disparu ! Que pouvez-vous faire pour rendre votre m´emoire plus

performante ?

Int´eressez-vous

`a ce que vous apprenez

L’int´er

ˆet est un alli

´e pr

´ecieux de la m

´emoire. Quand on prend l’ha-

bitude d’observer les choses, de s’int´eresser aux gens,

`a ce qui se passe

autour de soi, l’esprit est stimul´e. Il devient alors plus facile d’accorder

le mˆeme int

´er

ˆet aux informations de valeur qu’on lit ou

qu’on entend.

Beaucoup ont du mal`a se souvenir du nom des person-

nes. Or, les chr´etiens que nous sommes savent que les hom-

mes et les femmes sont importants : nos compagnons chr´e-

tiens, les gens`a qui nous donnons le t

´emoignage, tous ceux

que nous cˆotoyons dans le cadre des activit

´es essentielles de

la vie. Comment r´eussir

`a se souvenir des noms qu’il nous

faudrait`a tout prix retenir ? Dans une de ses lettres, l’ap

ˆo-

tre Paul a cit´e nomm

´ement 26 membres d’une congr

´ega-

tion. L’int´er

ˆet qu’il leur portait est manifeste, car non seu-

lement il connaissait leurs noms, mais il mentionnait aussides d

´etails pr

´ecis

`a propos de bon nombre d’entre eux

(Rom. 16:3-16).`A notre

´epoque, certains surveillants itin

´e-

rants des T´emoins de J

´ehovah ont une remarquable m

´e-

moire des noms, alors qu’ils changent de congr´egation cha-

que semaine. Quel est leur secret ? Souvent ils ont pourtechnique d’employer plusieurs fois le nom de la personnelors de leur premi

`ere conversation. Ils s’efforcent d’associer

mentalement le nom de la personne avec son visage. Maisde plus, ils passent du temps avec ces chr

´etiens lors de la

pr´edication ou d’un repas pris en commun. Apr

`es avoir fait

connaissance avec quelqu’un, serez-vous capable de retenir

Une m´emoire plus performante

COMMENTM

´EMORISER

CE QUE VOUS LISEZ

˙ Apr`es avoir lu

un passage d’un ouvrage,demandez-vous quelleen

´etait l’id

´ee essentielle.

Si vous ne r´eussissez pas

`a d

´efinir cette id

´ee cl

´e,

reprenez ce passageet essayez de la cerner

˙ Arriv´e

`a la fin d’un chapitre

ou d’un article, refaitesce test. Faites la listede toutes les id

´ees

principales. Si vous avezdu mal

`a vous en souvenir,

revenez en arri`ere et

r´evisez ce que vous avez lu

17

son nom ? Pour y parvenir, commencez par d´efinir une bonne raison

de vous en souvenir, puis essayez une des suggestions qui pr´ec

`edent.

Il est tout aussi important de retenir ce que vous lisez. Commentam

´eliorer votre m

´emoire dans ce domaine ? Deux conditions sont re-

quises : l’int´er

ˆet pour le texte et sa compr

´ehension. Il faut accorder

`a

votre lecture suffisamment d’importance pour y focaliser toute votreattention. Vous ne garderez pas les informations si votre esprit vaga-bonde pendant que vous essayez de lire. Vous pouvez accro

ˆıtre votre

compr´ehension du texte en

´etablissant des liens entre les renseigne-

ments que vous d´ecouvrez et des notions qui vous sont famili

`eres, des

connaissances que vous poss´edez d

´ej

`a. Demandez-vous : ‘ Comment et

en quelles circonstances pourrais-je faire une application pratique deces informations dans ma vie ? Comment pourrais-je m’en servir pouraider autrui ? ’ On favorise aussi sa compr

´ehension du texte en le li-

sant par phrases enti`eres plut

ˆot qu’en s’arr

ˆetant sur chaque mot. Il vous

sera probablement plus ais´e de saisir les id

´ees et de rep

´erer les points

principaux, ce qui facilite la m´emorisation.

Prenez le temps de r´eviser

Les sp´ecialistes en m

´ethodes d’apprentissage insistent sur la valeur

de la r´evision. Dans un de ses cours, un professeur d’universit

´e a d

´e-

montr´e qu’une minute consacr

´ee

`a une r

´evision sur-le-champ pouvait

doubler la quantit´e d’informations m

´emoris

´ee. Imm

´ediatement apr

`es

avoir achev´e votre lecture, ou en avoir parcouru une certaine portion,

r´evisez mentalement les id

´ees principales pour les graver dans votre es-

prit. Imaginez que vous devez`a votre tour expliquer en vos propres ter-

mes les id´ees nouvelles que vous venez de d

´ecouvrir. En rafra

ˆıchissant

votre m´emoire peu apr

`es avoir lu une id

´ee, vous allongerez la dur

´ee de

stockage de cette information dans votre cerveau.

Puis, dans les jours qui suivent, trouvez une occasion de revenir surce que vous avez lu en faisant part de cette information

`a autrui. Ce

peutˆetre un membre de votre famille ou de votre congr

´egation, un col-

l`egue de travail, un camarade, un voisin, ou quelqu’un que vous ren-contrez lors de la pr

´edication. Essayez de r

´eutiliser non seulement les

id´ees cl

´es, mais aussi les arguments bibliques qui les appuient. Cette

d´emarche vous sera personnellement b

´en

´efique, car elle fixera de pr

´e-

cieux renseignements dans votre m´emoire, et elle procurera aussi des

bienfaits`a vos interlocuteurs.

M´editez sur les id

´ees essentielles

Vous constaterez que, en plus de r´eviser ce que vous avez lu et d’en

parler, m´editer sur les pens

´ees essentielles que vous avez apprises vous

18 Une m´emoire plus performante

est´egalement b

´en

´efique. Asaph et David, deux r

´edacteurs de la Bible,

s’y employaient. Asaph a´ecrit : “ Je me souviendrai des facons d’agir

de Yah ; car je veux me souvenir de tes actes prodigieux d’autrefois.Oui, je m

´editerai sur toute ton action, et je veux m’int

´eresser

`a tes ma-

ni`eres d’agir. ” (Ps. 77:11, 12). Dans le m

ˆeme ordre d’id

´ees, David a

´ecrit : “ Quand je me souviens de toi sur ma couche, durant les veillesde la nuit je m

´edite sur toi. ” “ Je me suis souvenu des jours d’autre-

fois ; j’ai m´edit

´e sur toute ton action. ” (Ps. 63:6 ; 143:5). En faites-vous

autant ?

En vous faisant une habitude de r´efl

´echir avec application et concen-

tration sur les actions de J´ehovah, ses qualit

´es et les expressions de sa

volont´e, vous ne travaillez pas uniquement

`a retenir des informations.

Il s’agit l`a d’une r

´eflexion qui grave des pens

´ees proprement vitales

dans votre cœur et qui mod`elera toute votre personne int

´erieure. Les

informations m´emoris

´ees composeront vos pens

´ees les plus profondes.

— Ps. 119:16.

Le rˆole de l’esprit de Dieu

Lorsqu’il s’agit de se souvenir de v´erit

´es concernant les activit

´es de

J´ehovah et les d

´eclarations de J

´esus Christ, nous n’en sommes pas r

´e-

duits`a nos aptitudes personnelles. En effet, dans la soir

´ee qui pr

´ec

´eda

sa mort, J´esus annonca

`a ses disciples : “ Pendant que je demeurais avec

vous, je vous ai dit ces choses. Mais l’assistant, l’esprit saint, que le P`ere

enverra en mon nom, celui-l`a vous enseignera toutes choses et vous

rappellera toutes les choses que je vous ai dites. ” (Jean 14:25, 26). Mat-thieu et Jean

´etaient pr

´esents ce soir-l

`a. L’esprit saint a-t-il

´et

´e pour eux

un assistant ? Sans conteste ! Environ huit ans plus tard, Matthieu aachev

´e le premier r

´ecit d

´etaill

´e de la vie du Christ, qui rec

`ele entre au-

tres le souvenir inestimable du Sermon sur la montagne et du signed

´etaill

´e de la pr

´esence du Christ et de l’ach

`evement du syst

`eme de cho-

ses. Soixante-cinq ans apr`es la mort de J

´esus, l’ap

ˆotre Jean

´ecrivit

`a son

tour son´Evangile, qui r

´ev

`ele des propos pr

´ecis que J

´esus tint durant la

derni`ere soir

´ee qu’il passa avec ses ap

ˆotres avant qu’il ne donne sa vie.

Matthieu et Jean avaient sans aucun doute gard´e des souvenirs vivaces

de ce que J´esus avait pu dire ou faire en leur pr

´esence, mais l’esprit saint

a jou´e un r

ˆole essentiel en veillant

`a ce qu’ils n’oublient aucun d

´e-

tail important que J´ehovah souhaitait faire figurer dans sa Parole

´ecrite.

L’esprit saint agit-il aussi comme un assistant en faveur des serviteursde Dieu

`a notre

´epoque ? Bien entendu ! Certes, l’esprit saint ne nous

fait pas venir`a la pens

´ee des id

´ees que nous n’avons jamais apprises,

mais il agit comme un assistant dans le sens qu’il rappelle`a notre

Une m´emoire plus performante 19

souvenir des informations importantes que nous avons´etudi

´ees par le

pass´e (Luc 11:13 ; 1 Jean 5:14). Quand donc une situation l’exige, nos

facult´es mentales sont stimul

´ees de sorte que ‘ nous nous souvenons

des paroles prononc´ees autrefois par les saints proph

`etes et du com-

mandement du Seigneur et Sauveur ’. — 2 Pierre 3:1, 2.

“ N’oublie pas ”

J´ehovah a souvent mis en garde Isra

¨el : “ N’oublie pas. ” Il ne de-

mandait pas aux Isra´elites de se rem

´emorer tout parfaitement, mais

plutˆot de ne pas se laisser absorber par leurs occupations personnelles

au point de rel´eguer

`a l’arri

`ere-plan de leurs pens

´ees le souvenir des ac-

tes de J´ehovah. Ils devaient garder vivace le souvenir de la d

´elivrance

que J´ehovah avait op

´er

´ee en leur faveur lorsque son ange avait frapp

´e

tous les premiers-n´es d’

´Egypte, et lorsque J

´ehovah avait ouvert puis re-

ferm´e la mer Rouge o

`u s’

´etaient noy

´es Pharaon et son arm

´ee. Les Is-

ra´elites devaient se souvenir que Dieu leur avait donn

´e sa Loi au mont

Sina¨ı et qu’il les avait conduits

`a travers le d

´esert et fait entrer

en Terre promise. Ils ne devaient pas oublier en ce sens que lesouvenir de ces

´ev

´enements devait continuer d’influencer profond

´e-

ment leur vie quotidienne. — Deut. 4:9, 10 ; 8:10-18 ; Ex. 12:24-27 ;Ps. 136:15.

Nous aussi devons veiller`a ne pas oublier. Soumis aux tensions de

la vie, nous devons nous souvenir de J´ehovah, du Dieu remarquable

qu’il est, de l’amour qu’il a manifest´e par le don de son Fils, qui offrit

une rancon pour nos p´ech

´es et nous ouvrit la perspective d’une vie par-

faite et´eternelle (Ps. 103:2, 8 ; 106:7, 13 ; Jean 3:16 ; Rom. 6:23). La lec-

ture r´eguli

`ere de la Bible et la participation active aux r

´eunions de la

congr´egation ainsi qu’au minist

`ere chr

´etien ravivent constamment le

souvenir de ces v´erit

´es pr

´ecieuses.

Quand nous devons prendre des d´ecisions, capitales ou mineures, re-

pensons`a ces v

´erit

´es essentielles et laissons-les influencer notre pen-

s´ee. N’oublions pas. Demandons

`a J

´ehovah sa direction. Ne consid

´e-

rons pas les probl`emes d’un point de vue uniquement charnel et ne

nous fions pas aux engouements de notre cœur imparfait, mais deman-dons-nous : ‘ Quels conseils ou principes de la Parole de Dieu devraientinfluencer ma d

´ecision ? ’ (Prov. 3:5-7 ; 28:26). Nous ne pouvons pas

nous souvenir d’id´ees que nous n’avons jamais lues ou entendues.

Mais,`a mesure que nous acqu

´erons la connaissance exacte et cultivons

l’amour pour J´ehovah, nous augmentons le fonds de connaissance que

l’esprit saint pourra rappeler`a notre souvenir, et notre amour plus

intense pour J´ehovah nous poussera

`a agir en accord avec cette

connaissance.

20 Une m´emoire plus performante

CE QUE vous faites en ce moment, les animaux en sont strictementincapables. Par ailleurs, tous les humains n’ayant pas l’occasion d’aller`a l’

´ecole, 1 sur 6 n’a pas appris

`a lire ; de plus, parmi ceux qui ont ap-

pris`a lire, tous ne le font pas r

´eguli

`erement. Pourtant, votre capacit

´e

`a fr

´equenter les livres vous permet de visiter d’autres pays, de rencon-

trer des personnes dont la vie peut enrichir la vˆotre, mais aussi d’ac-

qu´erir des connaissances pratiques qui vous aideront

`a surmonter les

difficult´es de l’existence.

Ce qu’un´el

`eve peut retirer de sa scolarit

´e d

´epend beaucoup de son

aptitude`a lire. Le jour o

`u, devenu adulte, il cherchera un travail, le fait

de savoir lire influera peut-ˆetre sur le genre d’emploi qu’il sera en me-

sure d’obtenir et sur le nombre d’heures qu’il sera oblig´e d’effectuer

pour subvenir`a ses besoins. Une m

`ere de famille qui lit

bien aura plus de facilit´es

`a assurer

`a sa famille une alimen-

tation saine, de bons principes d’hygi`ene, et

`a prot

´eger sa

sant´e. Une maman bonne lectrice peut

´egalement exercer

une influence tr`es favorable sur le d

´eveloppement intellec-

tuel de ses enfants.

L’avantage le plus pr´ecieux de la lecture est naturelle-

ment qu’elle nous permet de ‘ trouver la connaissance deDieu ’. (Prov. 2:5.) Bien des facettes du service que nousoffrons

`a Dieu supposent la ma

ˆıtrise de la lecture. Lors des

r´eunions de la congr

´egation, nous lisons les

´Ecritures et

des ouvrages bibliques. Notre efficacit´e dans la pr

´edication

d´epend fortement de notre facon de lire. Et pour pr

´eparer

ces activit´es, il faut

´egalement lire. Cela signifie donc que

notre croissance spirituelle d´epend dans une large mesure

de nos habitudes de lecture.

Tirez parti de l’aide qui vous est offerte

Certaines personnes qui d´ecouvrent les voies de Dieu

ont eu une scolarit´e tr

`es limit

´ee. Peut-

ˆetre faudra-t-il leur

apprendre`a lire pour favoriser leurs progr

`es spirituels. Ou

bien auront-elles besoin d’une aide personnalis´ee pour

am´eliorer la qualit

´e de leur lecture. Quand les circonstan-

ces locales l’exigent, les congr´egations s’efforcent d’organi-

ser des cours d’alphab´etisation s’appuyant sur la brochure

Appliquez-vous`a la lecture

DE QUOI SE COMPOSEVOTRE PROGRAMMEDE LECTURE ?

˙ La Bible y figure-t-elleen premier ?

˙ Lisez-vous r´eguli

`erement

R´

eveillez-vous ! et La Tourde Garde ?

˙ Lisez-vous les nouveauxouvrages d’

´etude biblique

peu de temps apr`es

leur parution ?

˙ Quand on vous remetLe minist

`ere du Royaume,

lisez-vous les conseilsdestin

´es

`a vous aider

dans le minist`ere ?

˙ Combien de publicationsanciennes des T

´emoins

de J´ehovah avez-vous

lues ?

21

Ce que vous lisez`

a vos enfantscontribue

`a former leur personnalit

´e.

Vos habitudesde lecture ont

une influence sur votrecroissance spirituelle.

Apprenez`

a mettre des sentimentsdans votre lecture publique.

Continuez`

a vous appliquer`

a la lecture publique.

Appliquez-vous`

a la lecture et`

a l’´ecriture. Des milliers de personnes ont

retir´e un grand profit de cette disposition. Parce qu’il est important de

savoir bien lire, certaines congr´egations mettent en place des classes

de perfectionnement de la lecture qui fonctionnent dans le cadre del’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique. M

ˆeme si de tels cours n’existent pas

localement, il est toujours possible de faire de bons progr`es dans ce

domaine en se r´eservant chaque jour du temps pour lire

`a haute voix,

et naturellement en assistant et en participant r´eguli

`erement

`a l’

´ecole.

Malheureusement, les bandes dessin´ees et la t

´el

´evision, mais il n’y

a pas que cela, prennent souvent le pas sur la lecture. Celui qui passedes heures devant le t

´el

´eviseur et ne lit que rarement aura sans doute

du mal`a devenir un bon lecteur,

`a apprendre

`a analyser ou

`a raison-

ner clairement, et`a s’exprimer avec aisance.

“ L’esclave fid`ele et avis

´e ” propose des publications qui nous ai-

dent`a comprendre la Bible. On y trouve une somme consid

´erable

de renseignements touchant`a des questions spirituelles essentielles

(Mat. 24:45 ; 1 Cor. 2:12, 13). Ces publications nous tiennent aussi in-form

´es des

´ev

´enements importants qui se passent dans le monde et de

leur signification ; elles nous permettent de mieux connaˆıtre la nature

et nous sugg`erent des moyens de faire face aux difficult

´es qui nous as-

saillent. Mais leur int´er

ˆet majeur, c’est qu’elles montrent comment

bien servir Dieu pour obtenir son approbation. Ces lectures r´eellement

profitables vous aideront`a devenir une personne spirituelle.

Le fait de bien lire n’est´evidemment pas une vertu en soi. Encore

faut-il employer cette aptitude`a bon escient. Tout comme pour la

nourriture, il faut choisir soigneusement ses lectures. Quel int´er

ˆet y a-

t-il`a manger des aliments qui ne sont pas nourrissants ou qui vous in-

toxiquent ? De mˆeme, quel int

´er

ˆet y a-t-il

`a lire, ne serait-ce qu’occa-

sionnellement, des ouvrages qui menacent de corrompre votre espritet votre cœur ? Les principes bibliques devraient nous servir de r

´ef

´e-

rence dans le choix de nos lectures. Avant de d´ecider de ce que vous

allez lire, prenez en compte ce que recommandent des versets commeEccl

´esiaste 12:12, 13 ;

´Eph

´esiens 4:22-24 ; 5:3, 4 ; Philippiens 4:8 ; Co-

lossiens 2:8 ; 1 Jean 2:15-17 et 2 Jean 10.

Lisez avec de bons mobiles

L’examen des r´ecits

´evang

´eliques nous enseigne l’importance de lire

avec les bons mobiles. Ainsi, dans un´episode de l’

´Evangile de Mat-

thieu, avant de r´epondre

`a l’aide des

´Ecritures aux questions pernicieu-

ses de chefs religieux tr`es savants, J

´esus leur demande : “ N’avez-vous

Appliquez-vous`

a la lecture 23

pas lu ? ” ou : “ N’avez-vous jamais lu ceci ? ” (Mat. 12:3, 5 ; 19:4 ;21:16, 42 ; 22:31). Il s’en d

´egage que si nous n’avons pas les bons mo-

biles nous risquons de tirer de notre lecture des conclusions erron´ees

ou de ne pas saisir du tout l’id´ee essentielle. Les Pharisiens lisaient les´

Ecritures parce qu’ils pensaient acqu´erir la vie

´eternelle par leur moyen.

Cette r´ecompense, a bien pr

´ecis

´e J

´esus, n’est pas accord

´ee

`a ceux

qui n’aiment pas Dieu et qui n’acceptent pas Son moyen de salut(Jean 5:39-43). Les Pharisiens

´etaient anim

´es d’intentions

´ego

¨ıstes et,

d`es lors, les conclusions qu’ils tiraient de leur lecture

´etaient souvent

fausses.

L’amour pour J´ehovah est le plus excellent mobile qui soit pour lire

sa Parole. Cet amour nous incite`a apprendre la volont

´e de Dieu, car

l’amour “ se r´ejouit avec la v

´erit

´e ”. (1 Cor. 13:6.) M

ˆeme s’il n’avait pas

auparavant le goˆut de la lecture, celui qui aime J

´ehovah ‘ de toute sa

pens´ee ’ se sentira pouss

´e

`a faire de vigoureux efforts d’application

pour acqu´erir la connaissance de Dieu (Mat. 22:37). L’amour

´eveille

l’int´er

ˆet, et l’int

´er

ˆet stimule l’

´etude.

Pour lire`a meilleure allure

Lire signifie d´echiffrer des mots.

`A l’instant m

ˆeme, vous

ˆetes en train

de lire ; vous reconnaissez des mots et vous vous souvenez de leur si-gnification. Vous pouvez am

´e-

liorer votre vitesse de lecture sivous

´elargissez votre champ de

reconnaissance visuelle ; effor-cez-vous de voir plusieurs motsen m

ˆeme temps. En d

´evelop-

pant cette aptitude, vous par-viendrez

`a une compr

´ehension

plus claire du texte.

Quand il s’agit de lire despens

´ees profondes, une au-

tre m´ethode encore permet de

bien exploiter la lecture. J´eho-

vah a donn´e des conseils

`a Jo-

su´e sur la mani

`ere de lire les´

Ecritures ; il a notamment d´e-

clar´e : “ Ce livre de la loi ne doit

pas s’´eloigner de ta bouche ; il

faudra que tu y lises`a voix

La lecture en famille resserre les liens.

24 Appliquez-vous`

a la lecture

basse. ” (Jos. 1:8). C’est souvent quand nous r´efl

´echissons sur un texte

que nous le lisons`a voix basse. C’est pourquoi le terme h

´ebreu traduit

par ‘ lire`a voix basse ’ peut aussi signifier “ m

´editer ”. (Ps. 63:6 ; 77:12 ;

143:5.) La personne qui m´edite r

´efl

´echit profond

´ement ; elle prend son

temps. Celui qui lit la Parole de Dieu avec recueillement permet`a

celle-ci de marquer son esprit et son cœur. La Bible pr´esente des pro-

ph´eties, des conseils, des proverbes, des po

`emes, l’expos

´e de jugements

divins, des d´etails relatifs au dessein de J

´ehovah et d’innombrables

faits v´ecus, qui tous sont pr

´ecieux pour ceux qui d

´esirent marcher dans

les voies de J´ehovah. Il est donc profitable de lire la Bible de la bonne

mani`ere, afin de laisser ces

´ecrits marquer profond

´ement notre esprit

et notre cœur.

Apprenez`a vous concentrer

Projetez-vous dans les sc`enes qui sont d

´ecrites. Essayez de vous re-

pr´esenter les personnages et plongez-vous dans les

´episodes qu’ils ont

v´ecus. Cet exercice n’est pas tr

`es ardu dans le cas d’un r

´ecit comme la

confrontation entre David et Goliath en 1 Samuel chapitre 17. Mais ilest tout autant possible de donner de la vie aux d

´etails contenus en

Exode et en L´evitique sur la construction du tabernacle ou l’entr

´ee en

fonction de la prˆetrise, dans la mesure o

`u l’on se repr

´esente la dimen-

sion des objets, leurs mat´eriaux, ou que l’on imagine l’odeur de

l’encens, les c´er

´eales r

ˆoties, ou les animaux pr

´esent

´es en holocauste.

Imaginez`a quel point les attributions de la pr

ˆetrise devaient

ˆetre em-

preintes de gravit´e (Luc 1:8-10). En faisant intervenir vos sens et vos

sentiments de cette facon, vous saisirez mieux l’importance de ce quevous lisez et en faciliterez la m

´emorisation.

Si l’on ne fait pas un effort d’attention, l’esprit tend`a vagabonder

durant la lecture. Les yeux regardent le texte, mais les pens´ees se fixent

ailleurs. Entendez-vous de la musique ? Le t´el

´eviseur est-il allum

´e ?

D’autres membres de la famille sont-ils en train de discuter ? Autantque possible, cherchez

`a lire dans un endroit tranquille. Il se peut ce-

pendant fort bien que vous soyez vous-mˆeme la source de votre dis-

traction. Vous avez eu une journ´ee tr

`es charg

´ee. Avez-vous remarqu

´e

avec quelle facilit´e les activit

´es de la journ

´ee se rejouent dans votre

tˆete ? Il est bon de faire le point sur les

´ev

´enements de la journ

´ee,

mais pas pendant la lecture ! Vous vous plongez donc dans votre ou-vrage l’esprit bien concentr

´e ; peut-

ˆetre m

ˆeme avez-vous prononc

´e

une pri`ere avant de commencer. Mais alors que vous lisez, votre

esprit commence`a s’

´evader. Essayez

`a nouveau de vous concen-

trer. Disciplinez-vous pour garder l’esprit fix´e sur l’objet de votre

Appliquez-vous`

a la lecture 25

lecture. Avec le temps, vous constaterez que vous y parvenez plusfacilement.

Que faire quand on ignore la signification d’un mot ? Certains motspeu usit

´es seront d

´efinis ou expliqu

´es dans le texte. Parfois aussi, le

contexte permettra de discerner le sens d’un mot. Mais dans le cascontraire, consultez un dictionnaire si vous en avez un

`a disposition,

ou notez le mot dans le but de poser plus tard la question`a un ami.

Vous´elargirez ainsi votre vocabulaire et am

´eliorerez votre compr

´ehen-

sion de l’´ecrit.

La lecture publique

Quand l’apˆotre Paul a conseill

´e

`a Timoth

´ee de continuer

`a s’appli-

quer`a la lecture, il parlait pr

´ecis

´ement d’une lecture faite au profit

d’auditeurs (1 Tim. 4:13). Pour faire une lecture publique efficace, ilne suffit pas de prononcer des mots inscrits sur une feuille. Le lecteurdoit comprendre le sens des mots et saisir les id

´ees qu’ils expriment.

Ce n’est qu’`a cette condition qu’il pourra transmettre correctement les

id´ees et reproduire exactement les sentiments. Cela demande, il va sans

dire, une pr´eparation soigneuse et des r

´ep

´etitions. Paul, d’ailleurs, dit

bien : “ Continue`

a t’appliquer`a la lecture publique. ” L’

´Ecole du mi-

nist`ere th

´eocratique vous apportera une pr

´ecieuse formation dans cette

discipline.

R´eservez-vous du temps pour lire

“ Les plans de l’homme diligent conduisent`a un avantage, mais tout

homme qui agit avec pr´ecipitation va

`a l’indigence,

`a coup s

ˆur. ”

(Prov. 21:5). Ce principe s’applique aussi`a notre d

´esir de lire. Pour que

la lecture conduise`a un “ avantage ”, il faut la pr

´evoir diligemment de

peur que d’autres activit´es ne passent avant.

`A quel moment lisez-vous ?

ˆEtes-vous plut

ˆot un lecteur du matin ?

Ou votre esprit est-il plus dispos en fin de journ´ee ? Si vous pouvez r

´e-

server`a la lecture ne serait-ce que 15

`a 20 minutes chaque jour, vous

serez´etonn

´e de tout ce que vous pourrez parcourir. La cl

´e du succ

`es,

c’est la r´egularit

´e.

Pourquoi J´ehovah a-t-il choisi de faire consigner ses desseins gran-

dioses dans un livre ? Pour que les humains puissent consulter sa Pa-role

´ecrite. Ils peuvent ainsi se plonger dans ses œuvres merveilleuses,

en parler`a leurs enfants et graver dans leur m

´emoire les facons d’agir

de Dieu (Ps. 78:5-7). La meilleure mani`ere de d

´emontrer notre grati-

tude pour la g´en

´erosit

´e manifest

´ee par Dieu

`a cet

´egard, c’est de nous

appliquer`a bien lire sa Parole, source de vie.

26 Appliquez-vous`

a la lecture

AVEZ-VOUS d´ej

`a vu des gens en train de choisir des fruits ? La plupart en

observent la couleur et la taille pour se faire une id´ee de leur maturit

´e. Cer-

tains les hument. D’autres encore les touchent, ou mˆeme les t

ˆatent. D’au-

tres les soup`esent, un fruit dans chaque main, pour trouver celui qui

contient le plus de jus.`A quoi ces personnes pensent-elles

`a ce moment-l

`a ?

Elles analysentdesd´etails,

´evaluentdesdiff

´erences, se souviennentde choix

pr´ec

´edents et comparent ce qu’elles voient maintenant avec ce qu’elles sa-

vent d´ej

`a. Une go

ˆuteuse r

´ecompense les attendparce qu’elles accordent une

attention minutieuse`a leur s

´election.

Celui qui´etudie la Parole de Dieu s’assure des r

´ecompenses autrement

plus pr´ecieuses. Si nous accordons

`a l’

´etude une place importante, notre foi

s’affermit, notre amour s’approfondit, notre minist`ere devient plus produc-

tif, et les d´ecisions que nous prenons sont empreintes d’un plus grand dis-

cernement et refl`etent la sagesse qui vient de Dieu.

`A propos des bienfaits

de la sagesse, Proverbes 3:15 d´eclare : “ Elle est plus pr

´ecieuse

que les coraux, et tous tes autres plaisirs ne peuvent l’´egaler. ”

Ressentez-vous ces bienfaits ? Cela peut d´ependre de votre ma-

ni`ere d’

´etudier. — Col. 1:9, 10.

Qu’est-ce que l’´etude ? Rien

`a voir avec une lecture super-

ficielle. Elle exige l’usage des facult´es mentales dans l’exa-

men attentif et exhaustif d’un sujet. Elle implique d’analyserce qu’on lit, de le comparer

`a ses connaissances, et de re-

lever les arguments soutenant les d´eclarations qui sont fai-

tes. Quand vous´etudiez, r

´efl

´echissez soigneusement

`a toute

id´ee qui vous est nouvelle. Demandez-vous aussi comment

vous pourriez faire une application pratique plus´etendue des

conseils bibliques.´EtantT

´emoinde J

´ehovah, vousvoudrez

´ega-

lementenvisager les occasions de faire profiter d’autres person-nes de cet enseignement. Manifestement, pour

´etudier il faut

m´editer.

Adoptez la bonne disposition d’esprit

Quand vous vous pr´eparez

`a

´etudier, vous vous munissez de

votre bible, de toute publication dont vous pensez vous servir,ainsi qued’un stylo oud’uncrayon,

´eventuellement aussi d’un

bloc-notes. Mais pr´eparez-vous

´egalement votre cœur ? La Bi-

ble relate qu’Ezra “ avait pr´epar

´e son cœur

`a consulter la loi de

J´ehovah,

`a la pratiquer et

`a enseigner en Isra

¨el la prescription

et la justice ”. (Ezra 7:10.) Comment pr´eparer son cœur ?

Les bienfaits de l’´etude

POUR UNE´ETUDE

ENRICHISSANTE

˙ Pr´eparez votre cœur

˙ Faites-vous une id´ee

g´en

´erale du document

`a

´etudier

˙ Cernez les faits importants

˙ Notez commentles citations bibliquesappuient l’argumentation

˙ R´evisez les points essentiels

˙ M´editez sur la mani

`ere

de laisser les pens´ees

´etudi

´ees influencer

votre vie

˙ Cherchez des occasionsd’employercette connaissanceau profit d’autrui

27

La pri`ere nous permet d’aborder l’

´etude de la Parole de Dieu avec l’

´etat

d’esprit qui convient. Nous d´esirons que notre cœur, notre personne int

´e-

rieure, soit r´eceptif

`a l’instruction que J

´ehovah nous donne. Chaque fois

que nous nous pr´eparons

`a

´etudier, adressons-nous

`a J

´ehovah pour obtenir

l’aide de son esprit (Luc 11:13). Demandons-lui de nous aider`a compren-

dre le sens des id´ees que nous allons

´etudier, quel est leur rapport avec son

dessein, en quoi elles peuvent nous permettre de discerner le bien du mal,quelle influence elles devraient avoir sur nos relations avec lui, et commentnous devrions appliquer ses principes dans notre vie (Prov. 9:10). Pendantl’

´etude, ‘ demandez sans rel

ˆache

`a Dieu ’ la sagesse (Jacq. 1:5). Faites hon-

nˆetement votre bilanpersonnel

`a la lumi

`ere de ce que vous apprenez, et sol-

licitez l’aide de J´ehovah afin de vous d

´efaire de vos pens

´ees erron

´ees ou de

vos d´esirs n

´efastes. Ne manquez jamais de ‘ r

´epondre

`a J

´ehovah par des ac-

tions de grˆaces ’ pour toutes les choses qu’il vous r

´ev

`ele (Ps. 147:7). Cette

mani`ere d’aborder l’

´etude en ayant recours

`a la pri

`ere procure l’intimit

´e

avec J´ehovah, car elle nous permet de lui r

´epondre

`amesure qu’il nous parle

au travers de sa Parole. — Ps. 145:18.

C’est par cette volont´e d’

ˆetre r

´eceptifs

`a l’enseignement que les serviteurs

de J´ehovah se distinguent des autres

´etudiants. Il est aujourd’hui de mode,

parmi nos contemporains qui ne sont pas attach´es

`a Dieu, de douter et de

remettre syst´ematiquement en question tout ce qu’ils lisent. Nous ne par-

tageons pas cet´etat d’esprit ; nous avons confiance en J

´ehovah (Prov. 3:5-7).

Si quelque chose nous´echappe, nous n’avons pas la pr

´esomption d’en

conclure qu’il doit s’agir d’une erreur. Tout en proc´edant

`a des recherches

et en ‘ creusant ’ pour d´ecouvrir des r

´eponses, nous restons dans l’attente

de J´ehovah (Mika 7:7).

`A l’instar d’Ezra, nous avons pour objectif d’agir en

conformit´e avec ce que nous apprenons et de l’enseigner

`a autrui. Arm

´es

de cette disposition de cœur, nous pouvons nous attendre`a

retirer de nombreux bienfaits de notre´etude.

Comment´etudier

Au lieu de d´emarrer de but en blanc par le premier para-

graphepuisdepoursuivre jusqu’`a lafinde l’articleouducha-

pitre, prenez d’abord le temps de vous en faire une id´ee g

´en

´e-

rale.Commencezenanalysant les termesdu titre. Il constitueen effet le th

`eme de votre

´etude. Puis recherchez attentive-

ment le lien entre ce th`eme et les intertitres. Examinez les il-

lustrations, les tableaux, les questions de r´evision finale. De-

mandez-vous : ‘ D’apr`es ces premi

`eres indications, qu’est-ce

que je vais apprendre ? En quoi cela me sera-t-il profitable ? ’Vous donnerez ainsi une orientation

`a votre

´etude.

D´ecouvrez ensuite les faits. Les articles d’

´etude de La Tour

de Garde et certains livres comportent des questions d’´etude.`

A mesure que vous lisez les paragraphes, il est b´en

´efique de

COMMENT SE FAIREUNE ID

´EE G

´EN

´ERALE DU

DOCUMENT`A

´ETUDIER

˙ Analysez les termes du titre

˙ Recherchez attentivementle lien entre ce th

`eme

et les intertitres

˙ Examinez les illustrations,les tableaux, les questionsde r

´evision finale

28 Les bienfaits de l’´etude

marquer les r´eponses. M

ˆeme en l’absence de telles questions, rien ne vous

empˆeche de rep

´erer les points importants dont vous voulez vous souvenir.

Si une pens´ee vous semble nouvelle, prenez le temps de bien la saisir. Re-

cherchez les exemples ou les arguments qui pourraient vousˆetre utiles en

pr´edication ou que vous pourriez int

´egrer dans unprochain expos

´e. Pensez

`a des personnes bien pr

´ecises dont la foi pourrait

ˆetre affermie si vous

leur parliez de ce que vousˆetes en train d’

´etudier. Marquez les id

´ees

dont vous voudrez faire usage, et revoyez-les quand vous aurez achev´e

l’´etude.

Lors de cet examen, consultez les versets donn´es en r

´ef

´erence. Analysez

le lien entre chaque citation et l’enchaˆınement des id

´ees principales du

paragraphe.

Vous pouvez un jour tomber sur des pens´ees qui vous semblent ardues

ou que vous aimeriez creuser. Au lieu de vous laisser distraire, prenez-ennote en vue d’approfondir ces questions plus tard. Il arrive souvent que detelles pens

´ees soient clarifi

´ees dans la suite de l’article ou du chapitre. Et si

ce n’´etait pas le cas, il vous sera toujours possible de faire une recherche

compl´ementaire. Sur quoi pourraient porter des recherches plus pouss

´ees ?

Il peut s’agir d’un verset cit´e que vous avez du mal

`a comprendre. Ou bien

vous ne discernez pas de prime abord son rapport avec le sujet examin´e. Il

arrive que nous ayons le sentiment d’avoir compris une certaine id´ee sans

pour autant la maˆıtriser suffisamment pour l’expliquer

`a autrui. Plut

ˆot que

de faire l’impasse sur cette difficult´e, il peut

ˆetre avis

´e de proc

´eder

`a quel-

ques recherches compl´ementaires une fois que l’on est parvenu

`a la fin des

mat´eriaux pr

´evus pour l’

´etude.

Quand l’apˆotre Paul a

´ecrit sa lettre d

´etaill

´ee aux chr

´etiens h

´ebreux, il a

interrompu son expos´e en milieu de d

´eveloppement pour pr

´eciser : “ Voici

le point essentiel. ” (H´eb. 8:1). Vous donnez-vous un tel rep

`ere de temps en

temps?Pourquoi l’apˆotre Paul a-t-il

´ecrit cela ?Dans les chapitres pr

´ec

´edents

de sa lettre´ecrite sous l’inspiration divine, il avait d

´ej

`a d

´emontr

´e que

Christ´etait entr

´e dans le ciel m

ˆeme en qualit

´e de Grand Pr

ˆetre de Dieu

(H´eb. 4:14–5:10 ; 6:20). N

´eanmoins, en isolant et en accentuant ce point es-

sentiel au d´ebut du chapitre 8, Paul pr

´eparait l’esprit de ses lecteurs

`a consi-

d´erer attentivement le lien entre cette id

´ee et leur vie personnelle. Il a en-

suite fait ressortir que c’est en leur faveur que Christ avait paru devant lapersonne de Dieu et qu’il avait ouvert la voie pr

´eparant leur propre entr

´ee

dans ce “ lieu saint ” c´eleste (H

´eb. 9:24 ; 10:19-22). La certitude de leur es-

p´erance les aiderait

`a mettre enpratique les conseils qui allaient suivre dans

cette lettre au sujet de la foi, de l’endurance et de la conduite chr´etienne.

De mˆeme, lorsque nous

´etudions, le fait de porter notre attention sur les

points essentiels nous permettra de discerner la mani`ere dont le th

`eme est

d´evelopp

´e et marquera dans notre esprit les raisons d’agir en conformit

´e

avec cet enseignement.

Les bienfaits de l’´etude 29

Pour tirer pleinement profit de l’´

etude,pr

´eparez votre cœur.

Prenez le temps deconsulter les versetsdonn

´es en r

´ef

´erence.

Prenezle temps

de m´

editer.Apprenez

`a utiliser les outils de recherche

disponibles dans votre langue.

Votre´etude individuelle vous poussera-t-elle

`a l’action ?C’est l

`a une ques-

tion capitale. Quand vous apprenez quelque chose de nouveau, demandez-vous : ‘ Quelle influence cela devrait-il avoir sur mon

´etat d’esprit et mes

objectifs ?Commentpuis-jeutiliserdemani`erepratiqueces renseignements

pour r´esoudre un probl

`eme, prendre une d

´ecision ou atteindre un objec-

tif ? Comment puis-je m’en servir dans le cadre familial, dans la pr´edication

ou dans la congr´egation ? ’ Examinez ces questions dans la pri

`ere, et pen-

sez`a des situations bien r

´eelles dans lesquelles il vous sera possible de met-

tre en œuvre la connaissance acquise.

Arriv´e

`a la fin d’un chapitre ou d’un article, prenez le temps de faire une

br`eve r

´evision. Vous souvenez-vous des points principaux et des arguments

les appuyant ? Cette´etape facilitera la m

´emorisation de ces informations et

leur utilisation future.

Quels ouvrages´etudier ?

Les serviteurs de J´ehovah ont mati

`ere

`a

´etudier en abondance. Mais par

quoi commencer ? Chaque jour, il est bon d’´etudier la citation biblique et

son commentaire propos´es dans Examinons les

´Ecritures chaque jour. Cha-

que semaine, nous assistons aux r´eunions de la congr

´egation, et la pr

´epara-

tion de ces r´eunions nous permettra d’en retirer un plus grand profit. En

parall`ele, certains ont pris la bonne r

´esolution de consacrer du temps

`a

l’´etude de certaines de nos publications chr

´etiennes

´edit

´ees avant qu’ils ne

connaissent la v´erit

´e. D’autres se concentrent sur une partie de leur lecture

hebdomadaire de la Bible et l’´etudient en d

´etail.

Que faire si votre situation ne vous permet pas d’´etudier attentivement

tous les mat´eriaux qui seront examin

´es lors des r

´eunions de la semaine ?

Ne tombez pas dans le pi`ege de parcourir rapidement les sources indiqu

´ees

juste histoire de les avoir lues, ou, pire, de ne rien´etudier sous pr

´etexte que

le temps vous manque pour tout faire. Au contraire, essayez de d´eterminer

quelles parties vous aurez le temps d’´etudier, puis examinez-les avec appli-

cation. Faites-le chaque semaine. Avec le temps, efforcez-vous d’inclured’autres r

´eunions dans votre pr

´eparation.

‘ Bˆatissez votre maisonn

´ee ’

J´ehovah sait que les chefs de famille doivent travailler dur pour prendre

soin de ceux qu’ils aiment. “ Pr´epare ton travail au-dehors, lit-on en Pro-

verbes 24:27, et organise-le pour toi dans les champs. ” Cela dit, les besoinsspirituels de la famille ne peuvent

ˆetre ignor

´es. C’est pourquoi le verset se

poursuit ainsi : “ Ensuite tu devras aussi bˆatir ta maisonn

´ee. ” Comment les

chefs de famille r´eussissent-ils

`a assumer cette responsabilit

´e ? Prover-

bes 24:3 d´eclare : “ C’est [...] par le discernement [qu’une maisonn

´ee] s’

´eta-

blira solidement. ”

Comment le discernement peut-il contribuer au bonheur de votre mai-sonn

´ee ? Le discernement est la capacit

´e de l’esprit

`a voir au-del

`a des

Les bienfaits de l’´etude 31

apparences. On pourrait se risquer`a dire qu’une

´etude en famille efficace

demande au pr´ealable une

´etude de votre famille elle-m

ˆeme. Les membres

de votre famille progressent-ils en spiritualit´e ?

´Ecoutez-les attentivement

quand vous discutez avec eux. Discernez-vous une tendance`a se plaindre

ou des griefs latents ? Les consid´erations mat

´erialistes ont-elles la priorit

´e ?

Quand vous prˆechez en compagnie de vos enfants, sont-ils g

ˆen

´es de se faire

connaˆıtre comme T

´emoins de J

´ehovah devant leurs camarades ? Appr

´e-

cient-ils votre programme familial de lecture et d’´etude de la Bible ? Font-

ils vraiment de la voie de J´ehovah leur mode de vie ? En

´etant attentif

`a de

tels comportements, le chef de famille pourra envisager des actions`a entre-

prendre pour affermir ou bˆatir des qualit

´es spirituelles chez chaque mem-

bre de sa maisonn´ee.

Recherchezdes articles deLa Tourde Garde oudeR´eveillez-vous !qui abor-

dent pr´ecis

´ement les besoins de votre famille. Annoncez

`a l’avance quelles

mati`eres vous

´etudierez afin que chacun puisse y r

´efl

´echir. Pr

´eservez une

ambiance chaleureuse durant l’´etude. Sans pour autant reprendre ou met-

tre dans l’embarras un membre de la famille en particulier, faites ressortirla valeur des id

´ees examin

´ees et tirez-en des applications pratiques, pr

´ecises

et adapt´ees aux besoins de la famille. Veillez

`a ce que tous participent

`a la

discussion. Aidez chacun`a comprendre que la Parole de J

´ehovah est “ par-

faite ” en ce qu’elle fournit exactement ce dont nous avons besoin dans lavie. — Ps. 19:7.

Les bienfaits

Des humains`a l’esprit observateur sont en mesure d’

´etudier l’univers, les

´ev

´enements mondiaux, ou m

ˆeme leur propre corps, mais, d

´enu

´es de com-

pr´ehension spirituelle, ils sont incapables de d

´ecouvrir le sens v

´eritable de

ce qu’ils voient. Pour leur part, ceux qui´etudient r

´eguli

`erement la Parole

de Dieu avec l’aide de l’esprit de Dieu sont`a m

ˆeme de discerner dans ce

qu’ils observent l’œuvre de Dieu, la r´ealisation des proph

´eties de la Bible et

la r´ev

´elation progressive du dessein divin en vue de la b

´en

´ediction des hu-

mains ob´eissants. — Marc 13:4-29 ; Rom. 1:20 ; R

´ev. 12:12.

Il est assur´ement extraordinaire de comprendre cela, mais nous ne de-

vrions pas pour autant en tirer vanit´e. Au contraire, l’examen quotidien de

la Parole de Dieu nous aide`a rester humbles (Deut. 17:18-20). Cette habi-

tude nous prot`ege

´egalement du “ pouvoir trompeur du p

´ech

´e ”, car, tant

que la Parole deDieu est vivante dans notre cœur, il est improbable que l’at-trait du p

´ech

´e r

´eussisse

`a saper notre d

´etermination

`a lui r

´esister (H

´eb. 2:1 ;

3:13 ; Col. 3:5-10). C’est ainsi que nous ‘ marcherons d’une mani`ere digne

de J´ehovahpour luiplaire enti

`erement, tandisquenous continuerons

`a por-

ter du fruit en toute œuvre bonne ’. (Col. 1:10.) C’est avec cet objectif pr´e-

sent`a l’esprit que nous

´etudierons la Parole de Dieu, et ce r

´esultat sera la

plus belle des r´ecompenses.

32 Les bienfaits de l’´etude

LE ROI SALOMON “ a pese et scrute, pour mettre en ordre beaucoup deproverbes ”. Pourquoi ? Parce qu’il souhaitait ecrire “ des paroles de veritequi soient exactes ”. (Eccl. 12:9, 10.) Luc a “ recherche toutes choses avecexactitude depuis le debut ” afinde raconter dans unordre logique les eve-nements ayant marque la vie du Christ (Luc 1:3). Ces deux serviteurs deDieu ont donc effectue des recherches.

Qu’entend-on par recherches ? Faire des recherches, c’est collecter desrenseignements portant sur un domaine precis. Pour cela, il faut lire, met-tre en pratique les principes d’une bonne etude, et parfois interroger d’au-tres personnes.

En quelles circonstances est-on amene a effectuer des recherches ? Voiciquelques cas de figure. Votre etude individuelle ou votre lecture de la Bi-ble suscitent des questions qui vous semblent importantes.Vous parlez de votre foi a une personne, qui vous pose unequestion ; vous aimeriez lui repondre en ayant des renseigne-ments precis a l’appui. Ou alors onvous a demande de prepa-rer un expose.

Admettons que vous ayez a preparer un expose. La matiereque vous devez traiter vous semble tres generale. Commenten faire une application adaptee au contexte local ? Enrichis-sez votre expose en effectuant des recherches complementai-res. Une pensee qui vous semble evidente peut etre agremen-tee d’une ou deux donnees chiffrees, et illustree par un faitayant un rapport direct avec le theme et proche de la realitequotidiennedevotre auditoire ; cettepenseedevient alors uneinformation, voire une incitation a l’action. Un article quivous sert de reference a peut-etre bien ete redige a l’intentionde lecteurs dumonde entier, mais c’est a vous qu’il appartientd’en detailler les idees, de les illustrer et d’en faire une appli-cation limitee a une congregation, ou a une personne. Com-ment proceder dans ce cas ?

Avant de vous lancer dans la recherche de renseignementssupplementaires, pensez a votre auditoire. Que sait-il deja ?Qu’a-t-il besoin de savoir ? Puis fixez-vous un objectif clair.Faut-il expliquer ? convaincre ? refuter une idee fausse ? ou bieninciter a l’action ? Expliquer suppose apporter des rensei-gnements complementaires pour clarifier une idee. Memequand les faits essentiels sont compris, il peut s’averer utile

Comment effectuer des recherches

DESQUELSDE CES OUTILSDE RECHERCHEDISPOSEZ-VOUS ?

˙ Les Saintes´Ecritures

— Traduction dumondenouveau

˙ Concordance completedes Saintes

´Ecritures

˙ La Tour de Gardeet Reveillez-vous !

˙ Comment raisonner a partirdes

´Ecritures

˙ Les Temoins de Jehovah :Predicateurs du Royaumede Dieu

˙´Etude perspicacedes

´Ecritures

˙ Index des publicationsdes Temoins de Jehovah

˙ Watchtower Librarysur CD-ROM

33

d’expliquer plus en d´etail quand et comment mettre en application une

id´ee.Convaincre signifieexpliquerpourquoi lachoseest ainsi, cequi am

`ene

`a fournir des preuves. R

´efuter une id

´ee fausse n

´ecessite une connaissance

d´etaill

´ee du pour et du contre, ainsi qu’une analyse attentive des preuves

avanc´ees.Nous ne cherchons naturellement pas

`a trouver simplement des

arguments frappants, mais des mani`eres de pr

´esenter des faits avec bont

´e.

Pour inciter`

a l’action, il faut toucher le cœur, ce qui demande de trans-mettre

`a l’auditoireunemotivationetdesusciter sond

´esird’agirenconfor-

mit´e avec ce qui a

´et

´e dit.Des exemples tir

´es de la vie de personnages ayant

effectivement agi de lamani`ere sugg

´er

´ee, m

ˆeme end

´epit de difficult

´es, est

parfois un moyen de toucher le cœur.ˆEtes-vous maintenant pr

ˆet

`a commencer ? Pas encore vraiment. D

´eter-

minez la quantit´e d’informations dont vous avez besoin. Le facteur temps

est important. Si vous devezpr´esenter ces informations

`a d’autres, de com-

bien de temps disposerez-vous ? De cinq minutes ? De 45 minutes ? Letemps est-il imparti, comme lors d’une r

´eunion de la congr

´egation, ou

bien est-il possible de le moduler, comme lors d’une´etude biblique

`a do-

micile ou d’une visite pastorale ?

Et finalement, quels outils de recherche sont`a votre disposition ?

`A part

ceux que vous poss´edez, d’autres sont-ils consultables

`a la biblioth

`eque de

la Salle du Royaume ? Des chr´etiens qui servent J

´ehovah depuis de nom-

breuses ann´ees seraient-ils dispos

´es

`a vous laisser consulter leurs publica-

tions ? Peut-on emprunter des ouvrages de r´ef

´erence dans une biblioth

`e-

que publique des environs ?

Un outil de recherche prioritaire : la Bible

Si vos recherches portent sur la signification d’un verset biblique, com-mencez par utiliser la Bible elle-m

ˆeme.

Examinez le contexte. Demandez-vous : ‘`A qui ce texte

´etait-il adress

´e ?

Que nous apprennent les versets qui entourent la citation sur les circons-tances qui ont d

´ebouch

´e sur cette d

´eclaration ou sur l’attitude des person-

nes´evoqu

´ees ? ’ Ces d

´etails sont souvent utiles

`a la compr

´ehension d’un

texte, et on peut rendre un expos´e plus vivant en les y int

´egrant.

Par exemple, on cite souvent H´ebreux 4:12 pour illustrer le pouvoir de

la Parole de Dieu de toucher le cœur des humains et d’influencer leur vie.Le contexte nous permet de mieux cerner dans quelles conditions cela sev

´erifie. Il est question d’

´ev

´enements ayant marqu

´e les 40 ann

´ees du s

´ejour

des Isra´elites dans led

´esert avant leurentr

´ee dans lepays que J

´ehovahavait

promis`a Abraham (H

´eb. 3:7–4:13). “ La parole de Dieu ”, sa promesse de

les introduire dans un lieu de repos conform´ement

`a son alliance avec

Abraham, n’´etait pas morte ; elle

´etait vivante et s’acheminait vers son ac-

complissement. Tout incitait les Isra´elites

`a avoir foi en cette parole. Pour-

34 Comment effectuer des recherches

tant, tandis que J´ehovah les conduisait de l’

´Egypte vers le mont Sina

¨ı, et

de l`a vers la Terre promise, ils ont

`a plusieurs reprises manifest

´e un man-

que de foi. C’est ainsi que leur r´eaction

`a la mani

`ere dont Dieu r

´ealisait sa

parole a rendu manifeste ce qu’ils avaient dans leur cœur. De nos jours, defacon similaire, la parole ou promesse de Dieu rend manifeste ce que leshumains ont dans leur cœur.

Consultez les r´

ef´

erences marginales. Certaines bibles comportent des r´e-

f´erences marginales (renvois). Peut-

ˆetre est-ce le cas de la v

ˆotre ? Si oui,

elles peuventˆetre utiles. Consid

´erons un exemple tir

´e des Saintes

´Ecritu-

res — Traduction du monde nouveau. En 1 Pierre 3:6, Sara est pr´esent

´ee

comme un mod`ele digne d’

ˆetre imit

´e par les chr

´etiennes. Le renvoi

`a Ge-

n`ese 18:12 appuie cette id

´ee en r

´ev

´elant que Sara appelait Abraham sei-

gneur “ en elle-mˆeme ”. Sa soumission venait donc du cœur. En plus de

tels d´etails r

´ev

´elateurs, ces renvois vous dirigeront parfois vers des textes

qui montrent comment une proph´etie ou un aspect de l’alliance de la Loi

ont connu un accomplissement. On se souviendra cependant que certai-nes r

´ef

´erences marginales n’ont pas pour objet de fournir de telles expli-

cations. Il s’agit parfois simplement de pens´ees similaires ou de renseigne-

ments biographiques ou g´eographiques.

Cherchez`

a l’aide d’une concordance. Une concordance de la Bible estun index alphab

´etique de mots figurant dans la Bible. Elle permet de trou-

ver des versets qui se rapportent au sujet sur lequel vous faites des recher-ches. En parcourant ces versets, vous apprendrez d’autres d

´etails utiles.

Vous y discernerez l’existence d’un “ mod`ele ” de la v

´erit

´e expos

´ee dans

la Parole deDieu (2 Tim.1:13). LaTraductiondumonde nouveau comporteun “ Index des mots bibliques ” essentiels. La Concordance compl

`ete est

beaucoup plus exhaustive. Si elle existe dans votre langue, elle vous ren-verra

`a tous les versets contenant chacun des mots principaux de la Bible.

Apprenez`a employer d’autres outils de recherche

L’encadr´e de la page 33

´enum

`ere d’autres outils de recherche

´edit

´es par

“ l’esclave fid`ele et avis

´e ”. (Mat. 24:45-47.) Beaucoup de ces ouvrages pos-

s`edent une table des mati

`eres, et certains un index permettant de trouver

des renseignements tr`es pr

´ecis.

`A la fin de chaque ann

´ee, La Tour de Garde

et R´eveillez-vous ! comportent un index des sujets trait

´es dans les num

´eros

parus au cours de l’ann´ee.

Si vous connaissez bien le genre de renseignements fournis par ces di-vers ouvrages d’

´etude biblique, vous gagnerez du temps dans vos recher-

ches. Admettons que vous cherchiez des renseignements concernant uneproph

´etie, un point de doctrine, la conduite chr

´etienne ou l’application

pratique d’un principe biblique. C’est sans aucun doute dans La Tour deGarde que vous trouverez ce que vous cherchez. R

´eveillez-vous ! aborde des

´ev

´enements r

´ecents, les probl

`emes de soci

´et

´e actuels, la religion, la science

Comment effectuer des recherches 35

et l’etude des peuples de divers pays. Des commentaires sur chaque recitdes

´Evangiles sontpresentes dans l’ordre chronologiquedansLe plus grand

homme de tous les temps.D’autres ouvrages encore (comme La Revelation :le granddenouement est proche !, Pretons attention a la prophetie de Daniel !ou les deux volumes de l’ouvrage La prophetie d’Isaıe, lumiere pour tous leshumains) proposent un examen verset par verset de tout un livre de la Bi-ble. Comment raisonner a partir des

´Ecritures vous fournira d’excellentes

reponses a des centaines de questions bibliques que l’on nous pose cou-ramment lors denotreministere. Pour unemeilleure connaissancedes au-tres religions, de leurs enseignements et de leur histoire, on consulteraL’humanite a la recherche de Dieu. Le livre Les Temoins de Jehovah : Predi-cateursduRoyaumedeDieucontientunrecit detaille de l’histoiremodernedes Temoins de Jehovah. Vous cherchez un rapport sur l’evolution recentede la predication mondiale de la bonne nouvelle ? Consultez le dernierAnnuaire des Temoins de Jehovah.

´Etude perspicace des

´Ecritures est a la fois

une encyclopedie et un atlas biblique ; c’est un outil ideal pour trouverdes details concernant les personnages, les lieux, les objets, les langues etles evenements historiques ayant un rapport avec la Bible.“ Index des publications des Temoins de Jehovah. ” Cet Index, publie en

plus de 20 langues, vous aiguillera vers des renseignements fournis parune large palette de nos publications. Il comporte un index par sujets etun index par versets. Pour utiliser l’index des sujets traites, choisissez unmot qui represente le sujet que vous voulez approfondir. Pour utiliser l’in-dex biblique, reperez dans la liste des versets celui que vous souhaitezmieux comprendre. Si des articles ont paru dans votre langue concernantce sujet ou ce verset durant les annees referencees dans l’Index, vous trou-verez une liste de references a consulter. Reportez-vous a la table des siglesau debut de l’ouvrage pour dechiffrer les abreviations des ouvrages cites.(Vous comprendrez, par exemple, que la reference w991/315 renvoie aLa Tour de Garde du 1er mars 1999, a la page 15.) Des rubriques telles que“Ministere du champ, rapports ” ou “BiographiedeTemoins de Jehovah ”sont utiles pour preparer des exposes qui incitent la congregation al’action.

L’activite de recherche pouvant devenir tres captivante, il faut veiller ane pas nonplus disperser son attention. Tenez-vous-en a votre objectif ini-tial qui est de rechercher de la documentation necessaire a la preparationque vous effectuez. Si l’Index vous envoie vers une certaine source, recher-chez la ou les pages indiquees, puis, a l’aide des intertitres et des premie-res phrases des paragraphes, reperez les informations qui repondent a vosbesoins. Si vous cherchez la significationd’unverset biblique, reperez toutd’abord ce verset sur la page qui vous est indiquee. Examinez ensuite lescommentaires qui entourent cette reference.

36 Comment effectuer des recherches

“ Watchtower Library ” sur CD-ROM. S’il vous est possible d’utiliser unordinateur, peut-

ˆetre pourrez-vous exploiter le CD-ROM Watchtower Li-

brary, qui contient une large collection de nos publications. Ce pro-gramme d’emploi facile vous permet de chercher un mot, une combinai-sondemotsouunversetbibliquedansn’importe laquelledespublicationsinclusesdans cette“biblioth

`eque”.M

ˆemesi cetoutil de recherchen’existe

pas dans votre langue, peut-ˆetre serez-vous en mesure d’en tirer parti dans

une langue internationale courante que vous maˆıtrisez.

Autres collections d’ouvrages th´eocratiques

Dans la deuxi`eme lettre inspir

´ee qu’il a adress

´ee

`a Timoth

´ee, Paul a de-

mand´e au jeune homme de lui apporter

`a Rome “ les rouleaux, surtout les

parchemins ”. (2 Tim. 4:13.) Paul attachait de la valeur`a certains

´ecrits et

les conservait. Vous pouvez faire de mˆeme. Gardez-vous vos exemplaires

de La Tour de Garde, de R´eveillez-vous ! et du Minist

`ere du Royaume apr

`es

leur examen lors des r´eunions de la congr

´egation ? Dans ce cas, ils vous

serviront d’outils pour effectuer des recherches au mˆeme titre que les au-

tres publications chr´etiennes que vous vous

ˆetes procur

´ees. La plupart des

congr´egations constituent une collection de publications th

´eocratiques

dans une biblioth`eque situ

´ee

`a la Salle du Royaume. Elles sont pr

´evues

pourˆetre consult

´ees par tous lesmembres de la congr

´egationpendant leur

pr´esence

`a la salle.

Constituez-vous des dossiers personnels

Rep´erez les informations qu’il serait int

´eressant d’exploiter dans vos

conversations ou lorsque vous enseignez. Si vous lisez dans un journal ouune revue un fait d’actualit

´e, des chiffres ou un exemple que vous pour-

riez employer dans le minist`ere, d

´ecoupez ou recopiez le renseignement.

Notez la date, le titre de la publication,´eventuellement le nom de l’auteur

ou de l’´editeur. Lors des r

´eunions, prenez note d’arguments pour faire rai-

sonner quelqu’un ou d’illustrations qui pourraient vous aider`a lui expli-

quer la v´erit

´e. Vous est-il d

´ej

`a arriv

´e de penser

`a unbon exemple sans avoir

l’occasionde l’employer tout de suite ?Notez-le et archivez-le dans undos-sier. Apr

`es avoir

´et

´e inscrit

`a l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique pendant un

certain temps, vous aurez pr´epar

´e plusieurs expos

´es. Au lieu de jeter vos

notes, conservez-les. Les recherches que vous avez faites pourront resser-vir plus tard.

Conversez

N’oubliez pas que les gens qui nous entourent sont une riche sourced’informations. Quand Luc a pr

´epar

´e son

´Evangile, il a manifestement r

´e-

colt´e de nombreux renseignements en interrogeant des t

´emoins ocu-

laires (Luc 1:1-4). Peut-ˆetre qu’un de vos amis chr

´etiens pourra vous

Comment effectuer des recherches 37

´eclairer sur une question qui a fait l’objet de vos recherches. Selon

´Eph

´e-

siens 4:8, 11-16, Christ se sert de “ dons en hommes ” pour nous aider`a

croˆıtre “ dans la connaissance exacte du Fils de Dieu ”. En discutant avec

des chr´etiens qui ont une longue exp

´erience au service de Dieu, on peut

puiserdes id´ees utiles.Mais la conversationpeut aussi r

´ev

´eler cequ’ils pen-

sent, autre´el

´ement pr

´ecieux pour pr

´eparer des expos

´es qui aient une va-

leur pratique.

Faites le point

Apr`es la moisson, le bl

´e doit

ˆetre extrait de la bale. Il doit en aller de

mˆeme du fruit de vos recherches. Avant qu’elles ne puissent

ˆetre exploi-

t´ees, il faut s

´eparer l’utile du superflu.

Si les id´ees doivent

ˆetre pr

´esent

´ees lors d’un discours, demandez-vous :

‘ L’id´ee que je compte utiliser enrichit-elle vraiment la facon dont je vais

pr´esenter le sujet ? Ou, m

ˆeme si cette id

´ee est int

´eressante, ne va-t-elle pas

d´etourner l’attention du sujet dont je suis cens

´e parler ? ’ Si vous envisa-

gez de mentionner des´ev

´enements r

´ecents ou des donn

´ees relatives

`a la

m´edecine ou

`a la science, domaines tr

`es

´evolutifs, assurez-vous que vos

renseignements sont encore`a jour. N’oubliez pas non plus que certains

points publi´es dans nos publications anciennes ont depuis

´et

´e actualis

´es ;

prenez donc en compte ce qui a´et

´e publi

´e le plus r

´ecemment

`a ce

sujet.

Il fautˆetre particuli

`erement prudent lorsqu’on r

´ecup

`ere des informa-

tions dans des ouvrages profanes. N’oublions jamais que la Parole de Dieuest v

´erit

´e (Jean 17:17). J

´esus occupe la position centrale dans l’accomplis-

sement du dessein divin. C’est pourquoi Colossiens 2:3 affirme : “ En luisont soigneusement cach

´es tous les tr

´esors de la sagesse et de la connais-

sance. ”´Evaluez le fruit de vos recherches dans cette optique. Quand on

consulte des ouvrages profanes, il faut se demander : ‘ Cette affirmationest-elle exag

´er

´ee, est-elle pure sp

´eculation, ou refl

`ete-t-elle unpoint de vue

´etroit ? Cache-t-elle une ambition personnelle ou une manœuvre com-merciale ? D’autres sources faisant autorit

´e sont-elles du m

ˆeme avis ? Et

surtout, cela est-il en accord avec la v´erit

´e biblique ? ’

Proverbes2:1-5nousencourage`a continuerdechercherla connaissance,

l’intelligence et le discernement ‘ comme l’argent et comme des tr´esors

cach´es ’. C’est

`a la fois un travail et une source de r

´ecompenses pr

´ecieuses.

Faire des recherches demande des efforts, mais grˆace

`a elles vous d

´ecou-

vrirez la pens´ee de Dieu sur diff

´erentes questions, vous rectifierez vos

points de vue erron´es et vous acquerrez une compr

´ehension solidement

´etablie de la v

´erit

´e. Vous rendrez vos expos

´es plus riches et plus vivants,

et vous prendrez plaisir`a les pr

´esenter, tout comme vos auditeurs pren-

dront plaisir`a les

´ecouter.

38 Comment effectuer des recherches

QUAND on leur demande de pr´eparer un expos

´e, beaucoup s’attellent

`a le r

´ediger int

´egralement, en commencant par l’entr

´ee en mati

`ere et

en poursuivant dans l’ordre jusqu’`a la conclusion. Avant que leur co-

pie ne soit d´efinitive, ils auront pr

´epar

´e de nombreux brouillons. Cela

repr´esente parfois des heures de travail.

Est-ce de cette mani`ere que vous proc

´edez ? Aimeriez-vous d

´ecouvrir

une m´ethode plus simple ? Si vous apprenez

`a pr

´eparer un plan, vous

ne serez plus oblig´e d’

´ecrire tout en d

´etail. Cela vous laissera plus de

temps pour r´ep

´eter vos expos

´es. Non seulement vous aurez moins de

peine`a les pr

´esenter, mais ils seront plus int

´eressants

`a

´ecouter et plus

motivants pour l’auditoire.

En r´ealit

´e, pour les discours publics pr

´esent

´es dans la congr

´egation,

un plan g´en

´eral est fourni. Mais ce n’est pas le cas pour la plupart des

autres expos´es. On peut vous indiquer uniquement le sujet

`a traiter ou

vous imposer le th`eme. Ou bien votre expos

´e devra porter sur un do-

cument pr´ecis. D’autres fois encore, vous ne disposerez que de quel-

ques instructions g´en

´erales. Dans tous ces cas de figure, c’est

`a vous

qu’il reviendra de pr´eparer le plan de votre expos

´e.

L’exemple propos´e

`a la page 41 vous donnera une id

´ee de ce que

pourraitˆetre l’arrangement d’un plan tr

`es synth

´etique. Vous remarque-

rez que chacun des points principaux d´emarre contre la marge de gau-

che et est´ecrit en majuscules. Il est suivi de pens

´ees qui viennent l’ap-

puyer. Des arguments compl´ementaires serviront

`a d

´evelopper ces

pens´ees ; ils leur font suite et sont l

´eg

`erement d

´ecal

´es vers la droite.

Examinez ce plan attentivement. Notez que les deux points principauxont un rapport direct avec le th

`eme. On rel

`evera

´egalement que les ar-

guments secondaires ne sont pas simplement des id´ees dignes d’int

´e-

rˆet, mais que chacun vient appuyer le point principal qui pr

´ec

`ede.

Le plan que vous aurez pr´epar

´e ne sera pas forc

´ement identique

`a cet

exemple. Mais si vous en saisissez les principes, ils vous permettront declasser vos mat

´eriaux et de pr

´eparer un bon expos

´e dans un laps de

temps raisonnable. Alors, comment proc´eder dans la pratique ?

Analysez, s´electionnez et classez

Il vous faut un th`eme, lequel n’est pas un sujet g

´en

´eral qui pourrait

ˆetre d

´esign

´e par un seul mot. Il doit s’agir de l’id

´ee centrale que vous

Comment pr´eparer

le plan d’un expos´e

39

voulez faire passer, et il indique sous quel angle vous vous proposez del’aborder. Si le th

`eme vous est impos

´e, analysez chacun des mots prin-

cipaux. Si l’on vous invite`a d

´evelopper ce th

`eme impos

´e sur la base

d’un document pr´ecis,

´etudiez ce document en ayant votre th

`eme en

tˆete. Si on vous demande seulement d’aborder un certain sujet g

´en

´e-

ral, ce sera`a vous de choisir un th

`eme. Mais auparavant, il sera utile

de faire quelques recherches. Si vous d´emarrez avec l’esprit ouvert,

vous trouverez bien souvent des id´ees originales.

Au cours de cette phase, demandez-vous constamment : ‘ Pourquoices renseignements sont-ils importants pour mon auditoire ? Quel estmon objectif ? ’ L’objectif ne consiste pas seulement

`a r

´esumer un do-

cument ou`a pr

´esenter un expos

´e haut en couleur, mais

`a transmettre

quelque chose de b´en

´efique

`a votre auditoire. Une fois que votre objec-

tif se pr´ecise dans votre esprit, prenez-en note. Vous pourrez vous y r

´e-

f´erer durant le reste de votre pr

´eparation.

Apr`es avoir d

´efini votre objectif et choisi un th

`eme qui

lui corresponde bien (ou analys´e la similitude d’id

´ees

entre le th`eme qui vous est impos

´e et l’objectif que vous

poursuivez), vous pouvez effectuer des recherches plus ci-bl

´ees. Recherchez des id

´ees qui seront d’une r

´eelle valeur

pour vos auditeurs. Ne vous contentez pas de g´en

´eralit

´es,

mais cherchez des pens´ees pr

´ecises qui sont instructives

et r´eellement utiles. Limitez vos recherches

`a des propor-

tions raisonnables. Dans la plupart des cas, vous dispose-rez rapidement de plus de mat

´eriaux que vous ne pour-

rez en utiliser, et vous devrez faire une s´election.

Identifiez les points principaux qu’il vous faudra abor-der pour d

´evelopper votre th

`eme et atteindre l’objectif

fix´e. Ils constitueront l’

´ebauche de votre expos

´e, votre

plan g´en

´eral. Combien de points principaux devrait-il

compter ? Il se peut que deux soient suffisants pour uneallocution courte, et habituellement cinq peuvent suffirepour un discours allant jusqu’

`a une heure. Moins votre

pr´esentation comporte de points principaux, et plus vo-

tre auditoire est susceptible de s’en souvenir.

Une fois que vous vous serez bien impr´egn

´e du th

`eme

et des points principaux, classez vos mat´eriaux. D

´etermi-

nez ce qui se rapporte directement aux points principaux.Choisissez des d

´etails qui apporteront de la nouveaut

´e

`a

votre expos´e. Quand vous s

´electionnez des versets bibli-

ques pour appuyer les divers points principaux, notez les

COMMENT PR´EPARER

UN PLAN

˙ D´eterminez pourquoi

le sujet abord´e

est importantpour votre auditoireet quel est l’objectifque vous vous fixez

˙ Choisissez un th`eme. S’il

vous est impos´e, analysez-le

˙ Rassemblez des mat´eriaux

instructifs et utiles

˙ Identifiez les pointsprincipaux qu’il vous fautaborder

˙ Classez les mat´eriaux ;

ne gardez queles plus pertinents

˙ Pr´eparez une entr

´ee en

mati`ere qui

´eveille l’int

´er

ˆet

˙ Pr´evoyez une conclusion

qui pousse`a l’action

˙ R´evisez votre expos

´e ;

peaufinez-le

40 Comment pr´eparer le plan d’un expos

´e

LE DESSEIN ORIGINEL DE DIEU´ETAIT

QUE LATERRE SOIT UN PARADIS

Dieu avait commence l’implantation d’un paradisen

´Eden (Gen. 2:8, 15).

Adam et`Eve et leurs descendants devaient

etendre le Paradis a toute la terre (Gen.1:28).

DIEU N’A PAS RENONC´E

`A SON DESSEIN DE FAIRE

DE LATERRE UN PARADIS

Le rejet de la loi divine par nos premiers parents,influences par Satan, n’a pas modifie le desseinde Dieu.

Au moment qu’il a fixe, Dieu detruirales humains mechants (Prov. 2:22).

Satan sera jete dans l’abıme (Rev. 20:1-3).

Christ realisera le dessein de Dieu pour la terredurant le Regne millenaire.

La maladie et la mort ne seront plus(Rev. 21:3, 4).

Les morts seront ressuscites pour vivresur la terre.

Sous la direction celeste, les humains fidelescollaboreront a faire de toute la terreun paradis (Is. 65:17, 21-25).

QUEL EST LE DESSEIN DE DIEUPOUR LA TERRE ?

id´ees qui vous serviront

`a tirer un raisonnement concret de ces cita-

tions. Placez chaque id´ee sous le point principal qu’elle appuie. Si cer-

tains renseignements n’entrent dans aucune de ces rubriques, suppri-mez-les, m

ˆeme s’ils sont tr

`es int

´eressants, ou archivez-les dans un

dossier en vue d’un prochain expos´e. Ne retenez pour votre expos

´e que

les mat´eriaux les plus pertinents. Si vous surchargez trop votre pr

´esen-

tation, vous serez oblig´e de parler trop vite et elle manquera de profon-

deur de vues. Il vaut mieux se limiter`a quelques id

´ees seulement qui

seront d’une r´eelle utilit

´e pour l’auditoire et les pr

´esenter de facon

agr´eable. Attention

`a ne pas d

´epasser le temps imparti !

Arriv´e

`a ce stade, si ce n’est d

´ej

`a plus t

ˆot, classez les id

´ees dans un or-

dre logique. C’est ce qu’a fait l’´evang

´eliste Luc. Ayant recueilli une foule

de renseignements concernant le sujet qu’il voulait aborder, il les aclass

´es “ dans un ordre logique ”. (Luc 1:3.) Il est possible d’agencer les

id´ees dans un ordre chronologique, ou bien par cat

´egories, par exem-

ple en mettant en contraste causes et effets, ou probl`emes et solutions,

la m´ethode

`a retenir

´etant celle qui servira le mieux l’objectif que vous

vousˆetes fix

´e. Il ne faut pas sauter

sans transition d’une id´ee

`a une au-

tre, mais diriger votre auditoire d’unepens

´ee

`a la suivante en veillant

`a ce

qu’il n’ait pas de mal`a comprendre le

lien. Les arguments avanc´es devraient

mener vos auditeurs`a des conclu-

sions logiques. Quand vous classezvos id

´ees, demandez-vous comment

leur pr´esentation sera percue. L’en-

chaˆınement des id

´ees est-il facile

`a

suivre ? Vos auditeurs se sentiront-ilspouss

´es

`a agir en conformit

´e avec ce

qu’ils entendront, de sorte que l’ob-jectif initial sera atteint ?

L’´etape suivante consiste

`a pr

´eparer

une entr´ee en mati

`ere qui

´eveillera

l’int´er

ˆet pour le sujet que vous d

´e-

velopperez et qui montrera`a l’au-

ditoire en quoi ce dont vous allezparler lui sera particuli

`erement utile.

Il peutˆetre indiqu

´e d’

´ecrire int

´e-

gralement les toutes premi`eres phra-

ses de votre expos´e. Enfin, imaginez

Comment pr´eparer le plan d’un expos

´e 41

une conclusion qui pousse`a l’action et qui s’harmonise avec votre

objectif.

Si vous pr´eparez votre plan suffisamment t

ˆot, vous aurez loisir de le

peaufiner avant de pr´esenter votre expos

´e. Vous vous rendrez

´eventuel-

lement compte que certaines id´ees doivent

ˆetre

´etay

´ees par des chif-

fres, une comparaison ou une anecdote. Un´ev

´enement r

´ecent ou un

fait survenu dans les environs peut aider vos auditeurs`a mieux saisir

l’int´er

ˆet de la mati

`ere pr

´esent

´ee. En r

´evisant votre expos

´e, vous pense-

rez peut-ˆetre

`a d’autres possibilit

´es d’adapter plus pr

´ecis

´ement les id

´ees

`a votre auditoire. Pour faire un expos

´e efficace

`a partir de mat

´eriaux in-

t´eressants, il est n

´ecessaire de passer par une phase d’analyse et de

r´evision.

Certains orateurs auront besoin de notes plus d´etaill

´ees que d’autres.

Mais si vous classez vos mat´eriaux autour de quelques points princi-

paux, si vous´eliminez ceux qui n’appuient pas vraiment les id

´ees es-

sentielles, et si vous classez vos id´ees dans un ordre logique, vous

constaterez qu’avec un peu d’exp´erience vous ne serez plus oblig

´e

d’´ecrire votre expos

´e int

´egralement. Que de temps gagn

´e ! Et vos expo-

s´es y gagneront en qualit

´e. Il sera manifeste que vous tirez vraiment

profit de votre participation`a l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique.

42 Comment pr´eparer le plan d’un expos

´e

CHAQUE participation`a l’

´ecole est une nouvelle occasion de progres-

ser. Faites des efforts consciencieux et vos progr`es deviendront peu

`a

peu manifestes, pour vous et pour les autres (1 Tim. 4:15). L’´ecole vous

aidera`a d

´evelopper vos capacit

´es.

ˆEtes-vous anxieux

`a l’id

´ee de parler devant toute la congr

´egation ?

C’est normal, mˆeme si vous

ˆetes inscrit

`a l’

´ecole depuis quelque temps

d´ej

`a. Vous pouvez toutefois att

´enuer votre anxi

´et

´e. Chez vous, prenez

l’habitude de lire souvent`a haute voix. Lors des r

´eunions dans la congr

´e-

gation, donnez fr´equemment des commentaires et, si vous

ˆetes procla-

mateur, participez r´eguli

`erement au minist

`ere. Vous serez ainsi plus ha-

bitu´e

`a vous exprimer en public. D’autre part, pr

´eparez bien

`a l’avance

vos devoirs d’´el

`eve et exercez-vous en les r

´ep

´etant

`a haute voix. N’ou-

bliez pas que vous vous exprimerez devant des amis. Et avant de pr´esen-

ter un devoir quel qu’il soit, priez J´ehovah. Il donne volontiers de l’es-

prit saint`a ses serviteurs qui le lui demandent. — Luc 11:13 ; Phil. 4:6, 7.

Soyez modeste quant`a vos attentes. Il faut du temps pour devenir un

orateur exp´eriment

´e et un enseignant efficace (Mika 6:8). Si vous

ˆetes

inscrit`a l’

´ecole depuis peu, n’esp

´erez pas pr

´esenter d

`es la premi

`ere fois

un devoir impeccable. Fixez-vous pour objectif d’am´eliorer chaque fois

un des points mentionn´es sur la fiche de conseils.

´Etudiez la lecon qui

traite de ce point. Si cela est possible, faites les exercices qui y sont pro-pos

´es ; vous acquerrez ainsi de l’exp

´erience dans ce domaine avant

mˆeme de pr

´esenter votre devoir devant la congr

´egation, et vous

progresserez.

Comment pr´eparer un exercice de lecture

Pourˆetre pr

ˆet

`a lire en public, il ne suffit pas d’

ˆetre capable de lire les

mots du texte propos´e. Efforcez-vous d’en avoir une bonne compr

´e-

hension. D`es qu’on vous a attribu

´e la lecture d’un texte, lisez-le enti

`e-

rement avec cet objectif. Appliquez-vous`a comprendre le sens de cha-

que phrase et l’id´ee d

´evelopp

´ee dans chaque paragraphe, afin de

pouvoir´enoncer ces pens

´ees avec exactitude et avec les sentiments ap-

propri´es. Si cela est possible, v

´erifiez dans un dictionnaire la pronon-

ciation des mots qui ne vous sont pas familiers. Veillez`a bien vous fa-

miliariser avec le texte. Les parents devront peut-ˆetre aider leurs jeunes

enfants.

Comment pr´eparer

un devoir d’´el

`eve pour l’

´ecole

43

Vous a-t-on attribu´e la lecture d’une portion de la Bible ou des para-

graphes d’un article de La Tour de Garde ? Si un enregistrement de cesouvrages est disponible dans votre langue, il vous sera alors tr

`es utile

de l’´ecouter et de noter, par exemple, la prononciation, le rythme des

phrases, les intonations et la modulation. Essayez ensuite d’en tenircompte dans votre lecture.

Quand vous commencez`a pr

´eparer le devoir qui vous a

´et

´e attribu

´e,

veillez`a

´etudier soigneusement la lecon qui traite du point que l’on

vous a demand´e de travailler. Si cela est faisable, revoyez cette lecon

apr`es que vous aurez r

´ep

´et

´e votre lecture plusieurs fois et

`a haute voix.

Efforcez-vous de suivre le plus possible les conseils du manuel.

Cette formation vous sera tr`es utile dans votre activit

´e de pr

´edication,

au cours de laquelle vous avez maintes occasions de lire une portionde texte

`a quelqu’un. Puisque la Parole de Dieu a le pouvoir de trans-

former des vies, il est important que vous la lisiez convenablement(H

´eb. 4:12). N’esp

´erez pas ma

ˆıtriser tout ce qui fait une bonne lecture

en seulement une ou deux participations`a l’

´ecole. L’ap

ˆotre Paul a

´ecrit

`a un ancien, un chr

´etien qui avait des ann

´ees d’exp

´erience : “ Conti-

nue`a t’appliquer

`a la lecture publique. ” — 1 Tim. 4:13.

Comment traiter un sujet et choisir un cadre

Quand on vous confie un devoir`a l’

´ecole qui suppose le choix d’un

cadre, comment faut-il proc´eder ?

Trois choses importantes doiventˆetre prises en compte : 1) le sujet

`a

traiter, 2) le cadre que vous choisirez et le genre de personne`a qui vous

allez parler et 3) la lecon qu’on vous a demand´e d’examiner.

Il vous faut r´eunir de la documentation sur le sujet

`a traiter. Mais

avant de proc´eder

`a des recherches pouss

´ees, r

´efl

´echissez attentivement

au cadre que vous choisirez et`a la personne

`a laquelle vous vous adres-

serez, car cela d´eterminera le genre d’id

´ees que vous d

´evelopperez et la

facon dont vous les pr´esenterez. Quel genre de cadre allez-vous utili-

ser ? Montrerez-vous comment pr´esenter la bonne nouvelle

`a une per-

sonne de votre connaissance, ou ce qui peut arriver lorsque vous ren-contrez quelqu’un pour la premi

`ere fois ? Votre interlocutrice est-elle

plusˆag

´ee ou plus jeune que vous ? Quelle pourrait

ˆetre son opinion

sur le sujet que vous vous proposez d’aborder ? Que sait-elle d´ej

`a sur

cette question ? Quel but esp´erez-vous atteindre

`a la fin de la discus-

sion ? Les r´eponses

`a ces questions seront autant d’indications pr

´ecieu-

ses dont vous tiendrez compte dans votre pr´eparation.

O`u trouverez-vous des id

´ees sur le sujet

`a traiter ? Aux pages 33

`a 38

de ce livre est examin´ee l’

´etude “ Comment effectuer des recherches ” ;

44 Comment pr´eparer un devoir d’

´el

`eve pour l’

´ecole

lisez-la, puis utilisez les outils de recherche dont vous disposez. La plu-part du temps, vous trouverez rapidement plus de mat

´eriaux que vous

ne pourrez en d´evelopper. Lisez-en suffisamment pour avoir une id

´ee

de ce qui est disponible. Tout en faisant cela, n’oubliez pas le cadre quevous allez utiliser ni la personne

`a qui vous vous adresserez. Notez les

id´ees qui conviennent.

Avant d’agencer vos id´ees et de s

´electionner d

´efinitivement les d

´e-

tails, prenez le temps d’examiner les suggestions de la lecon qu’on vousa demand

´e d’

´etudier. Si l’on vous a attribu

´e un devoir, c’est, entre au-

tres raisons essentielles, pour que vous appliquiez ces conseils.

Si vous pr´esentez la mati

`ere de votre expos

´e dans le temps imparti,

´evitant ainsi le signal qui annonce qu’il est

´ecoul

´e, vous aurez la satis-

faction d’avoir pu donner votre conclusion. Par contre, dans le minis-t`ere, le facteur temps n’a pas toujours cette importance. Quand doncvous vous pr

´eparez, tenez compte du temps qui vous est accord

´e, mais

attachez-vous surtout`a donner un enseignement de qualit

´e.

Un mot sur les cadres. Examinez les suggestions donn´ees

`a la page 82

et retenez-en une qui vous paraˆıt appropri

´ee

`a votre minist

`ere et qui

vous permettra de traiter le sujet de facon r´ealiste. Si vous

ˆetes inscrit

`a

l’´ecole depuis quelque temps, consid

´erez cela comme une occasion de

vous fixer de nouveaux objectifs et d’acqu´erir de nouvelles capacit

´es

dans le minist`ere.

Si le surveillant de l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique vous fixe le ca-

dre, acceptez de tenter l’exercice. La plupart des cadres mettent ensc

`ene l’œuvre de t

´emoignage, mais si vous n’avez jamais donn

´e le t

´e-

moignage dans les circonstances d´efinies par ce cadre, parlez-en avec

des proclamateurs qui ont fait cette exp´erience. Si cela vous est possi-

ble, essayez d’aborder le sujet de votre devoir dans des circonstances si-milaires au cadre retenu pour l’

´ecole. Cela vous aidera

`a atteindre un

objectif important de votre formation.

Quand un devoir d’´el

`eve doit

ˆetre pr

´esent

´e

sous la forme d’un expos´e

Si vousˆetes un

´el

`eve masculin, on vous demandera peut-

ˆetre de faire

un bref expos´e devant la congr

´egation. Pour le pr

´eparer, il faut tenir

compte des principes´el

´ementaires d

´ej

`a mentionn

´es, qu’on applique

`a

un devoir d’´el

`eve pr

´esent

´e sous la forme d’une d

´emonstration. Les seu-

les diff´erences importantes ont trait

`a l’auditoire et

`a la facon de pr

´e-

senter la mati`ere.

En g´en

´eral, la mati

`ere doit

ˆetre pr

´esent

´ee de mani

`ere

`a ce que tous

les assistants en tirent profit. La plupart d’entre eux connaissent les

Comment pr´eparer un devoir d’

´el

`eve pour l’

´ecole 45

v´erit

´es bibliques de base. Le sujet qu’on vous a demand

´e de traiter leur

est peut-ˆetre m

ˆeme tr

`es familier. Tenez compte de ce qu’ils savent d

´ej

`a.

Faites en sorte que votre facon de pr´esenter la mati

`ere leur apporte

quelque chose. Demandez-vous : ‘ Comment puis-je, par ma mani`ere

de traiter ce sujet, augmenter ma gratitude et celle de mes auditeursenvers la personne de J

´ehovah ? Qu’est-ce qui, dans la mati

`ere de cet

expos´e, nous aidera

`a comprendre la volont

´e de Dieu ? Comment peut-

elle nous inciter`a prendre de bonnes d

´ecisions dans un monde do-

min´e par les d

´esirs charnels ? ’ (

´Eph. 2:3). Pour offrir des r

´eponses sa-

tisfaisantes`a ces questions, il faut faire des recherches. Quand vous

citez des textes de la Bible, ne vous contentez pas de les lire, mais rai-sonnez

`a partir de ces versets et montrez en quoi ils permettent de ti-

rer des conclusions (Actes 17:2, 3). N’abordez pas trop d’id´ees et pr

´e-

sentez-les de mani`ere

`a ce qu’on puisse s’en souvenir facilement.

Vous pr´eparer, c’est aussi veiller

`a votre

´elocution ; n’en sous-estimez

pas l’importance. R´ep

´etez votre expos

´e

`a voix haute. Vos efforts pour

´etudier et appliquer les conseils donn

´es

`a propos des diverses techni-

ques oratoires contribueront beaucoup`a vos progr

`es. Que vous soyez

un orateur exp´eriment

´e ou non, pr

´eparez-vous bien, afin de pouvoir

vous exprimer avec la conviction et les sentiments qui conviennent ausujet. Chaque fois que vous participez

`a l’

´ecole, pensez

`a votre objec-

tif : utiliser le don divin de la parole pour honorer J´ehovah. — Ps. 150:6.

46 Comment pr´eparer un devoir d’

´el

`eve pour l’

´ecole

LE PROGRAMME de l’´Ecole du ministere theocratique est concu de

telle sorte que toute la congregation en tire profit. Un enseignementtres precieux est egalement donne aux autres reunions de la congrega-tion et aux assemblees. Lorsqu’on vous confie une partie du pro-gramme de ces divers rassemblements, il s’agit d’une lourde responsa-bilite. L’apotre Paul a exhorte Timothee, un surveillant chretien, a faireconstamment attention a son enseignement (1 Tim. 4:16). Les assis-tants aux rassemblements chretiens ont reserve du temps, un tempsprecieux qui a exige beaucoup d’efforts de la part de certains, pour s’yrendre afin d’etre instruits dans des domaines touchant leurs relationsavec Dieu. Donner un tel enseignement est vraiment une grave respon-sabilite. Comment bien s’en acquitter ?

Les points interessants de la lecture de la BibleCette partie de l’ecole a pour base la lecture biblique de la semaine.

Elle devrait souligner en quoi ce que nous lisons nous touche aujour-d’hui. Selon Nehemia 8:8, Ezra et ses compagnons lisaient publique-ment des parties de la Parole de Dieu, apres quoi ils les expliquaient,‘ en donnaient le sens ’ et les faisaient comprendre. Cette partie du pro-gramme, les points bibliques interessants, vous donne la possibilite deles imiter.

Comment preparer un tel expose ? Si possible, lisez la portion de laBible prevue au programme au moins une semaine a l’avance et pen-sez a votre congregation et a ses besoins. Faites-en l’objet de vos prie-res. Dans cette portion de la Parole de Dieu, quels conseils, quels exem-ples ou quels principes repondent a ces besoins ?

Il est indispensable de faire des recherches. Disposez-vous dans votrelangue du CD-ROM Watchtower Library ou des Index des publicationsdes Temoins de Jehovah ? Alors utilisez-les. En recherchant ce qui a etepublie sur les versets selectionnes, vous trouverez peut-etre des rensei-gnements qui en eclairent les circonstances historiques, des explica-tions sur la realisation de propheties, des analyses montrant ce que cer-tains de ces versets revelent sur Jehovah ou encore des commentairessur quelques principes. Ne traitez pas trop d’idees. Ne concentrez vo-tre attention que sur quelques versets. Il vaut mieux en considerer seu-lement quelques-uns, mais bien s’y appliquer.

Comment preparerun expose destine a la congregation

47

Votre participation peut aussi pr´evoir que vous invitiez les assistants

`a dire en quoi la lecture de la semaine leur a

´et

´e profitable. Qu’ont-ils

not´e qui leur sera utile dans leur

´etude individuelle ou en famille, dans

leur minist`ere, ou dans leur vie en g

´en

´eral ? Quelles qualit

´es de J

´eho-

vah transparaissent dans ses mani`eres d’agir avec des individus ou des

nations ? Qu’ont appris les assistants qui a fortifi´e leur foi et augment

´e

leur reconnaissance envers J´ehovah ? Ne vous arr

ˆetez pas sur des d

´e-

tails techniques, mais soulignez la signification et la valeur pratique desid

´ees choisies.

Le discours d’instruction

Il est bas´e sur des sources d

´ej

`a publi

´ees, par exemple un article de

La Tour de Garde ou de R´eveillez-vous ! ou un extrait d’un livre. Il y a

g´en

´eralement plus d’id

´ees qu’il n’en faut pour le temps qui vous est

accord´e. Comment devez-vous traiter ce genre de discours ? Non pas

en vous contentant de passer en revue les mat´eriaux propos

´es, mais

`a

la mani`ere d’un enseignant. Un surveillant doit

ˆetre “ capable d’ensei-

gner ”. — 1 Tim. 3:2.

Commencez votre pr´eparation en

´etudiant les sources indiqu

´ees. Li-

sez les textes bibliques. M´editez. Efforcez-vous de le faire bien avant la

date`a laquelle vous pr

´esenterez votre discours. Soyez conscient que les

fr`eres sont encourag

´es

`a lire

`a l’avance les sources sur lesquelles est bas

´e

votre expos´e. Votre t

ˆache ne consiste pas simplement

`a faire un compte

rendu ou un r´esum

´e de ces documents, mais

`a montrer comment en

faire l’application. Utilisez des parties appropri´ees de ces articles pour

que la congr´egation en tire vraiment profit.

Tout comme chaque enfant a sa propre personnalit´e, de m

ˆeme cha-

que congr´egation a des caract

´eristiques particuli

`eres. Un p

`ere, ou une

m`ere, qui instruit son enfant avec succ

`es ne se contente pas de lui r

´e-

citer des pr´eceptes moraux. Il raisonne avec lui et tient compte de sa

personnalit´e et des difficult

´es auxquelles il doit faire face. Pareillement,

dans une congr´egation les enseignants s’efforcent de r

´epondre aux be-

soins du groupe auquel ils s’adressent. Toutefois, un enseignant ayantdu discernement n’utilisera pas des exemples qui pourraient mettremal

`a l’aise certains des assistants. Il montrera les bienfaits qui d

´ecou-

lent d’une conduite conforme`a la volont

´e de J

´ehovah et mettra en

´evi-

dence les conseils des´Ecritures qui aideront les membres de la congr

´e-

gation`a r

´esoudre leurs probl

`emes.

Un bon enseignement touche le cœur de ceux qui le recoivent. Pourcela, il ne faut pas seulement

´enoncer des faits, mais en faire compren-

dre toute la valeur. Cela exige d’un enseignant qu’il se soucie sinc`ere-

48 Comment pr´eparer un expos

´e destin

´e

`a la congr

´egation

ment de ceux qu’il enseigne. Les bergers spirituels doivent con-na

ˆıtre le troupeau. Si, avec amour, ils gardent pr

´esentes

`a l’esprit

les difficult´es que rencontrent les uns et les autres, ils auront des

paroles encourageantes et feront preuve de compr´ehension et de

compassion.

Les bons enseignants le savent bien : un discours doit avoir un ob-jectif clairement d

´efini. Il faut aussi pr

´esenter la mati

`ere de sorte que

les id´ees principales soient mises en

´evidence et puissent

ˆetre retenues

par les assistants. Ceux-ci devraient pouvoir se souvenir de pens´ees

vraiment pratiques qui influeront sur leur vie.

La r´eunion de service

Quand vous donnez un discours bas´e sur un article du Minist

`ere du

Royaume, la difficult´e est peut-

ˆetre l

´eg

`erement diff

´erente. On vous de-

mande bien souvent de transmettre`a l’auditoire l’ensemble des id

´ees

de l’article et non de s´electionner les plus appropri

´ees. Aidez les assis-

tants`a raisonner

`a partir des textes bibliques qui constituent la base de

tout conseil´eventuel (Tite 1:9).

´Etant limit

´e, le temps imparti ne per-

met g´en

´eralement pas d’ajouter d’autres id

´ees.

Inversement, vous pouvezˆetre invit

´e

`a d

´evelopper un expos

´e auquel

ne correspond aucun article du Minist`ere du Royaume. Peut-

ˆetre un ar-

ticle de La Tour de Garde est-il donn´e en r

´ef

´erence,

`a moins que le su-

jet soit seulement d´efini par quelques instructions. En votre qualit

´e

d’enseignant, il vous appartient de r´efl

´echir aux besoins de la congr

´e-

gation en rapport avec les sources indiqu´ees. Peut-

ˆetre vous faudra-t-il

utiliser un exemple bref et pr´ecis ou relater un fait appropri

´e. Rappe-

lez-vous que votre tˆache ne consiste pas seulement

`a parler sur le sujet

en question, mais`a le traiter de mani

`ere

`a aider la congr

´egation

`a accomplir avec joie l’œuvre que nous confie la Parole de Dieu.— Actes 20:20, 21.

Quand vous pr´eparez votre expos

´e, pensez

`a la situation des mem-

bres de la congr´egation. F

´elicitez-les pour ce qu’ils font d

´ej

`a. Comment

la mise en pratique des suggestions donn´ees peut-elle rendre leur mi-

nist`ere plus efficace et plus joyeux ?

L’expos´e qui vous est confi

´e pr

´evoit-il une d

´emonstration ou une

interview ? Si c’est le cas, pr´eparez-la suffisamment t

ˆot. On pourrait

ˆetre

tent´e de demander simplement

`a quelqu’un d’autre de la pr

´eparer,

mais cela ne donne pas toujours de bons r´esultats. Si cela est possible,

r´ep

´etez la d

´emonstration ou l’interview avant le jour de la r

´eunion.

Veillez`a traiter cette partie de votre expos

´e de telle sorte qu’elle re-

hausse vraiment l’enseignement donn´e.

Comment pr´eparer un expos

´e destin

´e

`a la congr

´egation 49

Aux assembl´ees

On demandera parfois`a des fr

`eres qui ont d

´evelopp

´e de belles qua-

lit´es spirituelles et qui sont devenus des orateurs et des enseignants ca-

pables de participer au programme d’une assembl´ee. Les assembl

´ees

sont une occasion exceptionnelle de participer`a l’instruction th

´eocra-

tique. On vous remettra, selon le cas, un texte enti`erement r

´edig

´e

`a lire,

un plan de discours, des instructions concernant un drame bibliqueavec application

`a notre

´epoque, ou seulement quelques r

´ef

´erences et

instructions. Si un tel privil`ege vous est accord

´e,

´etudiez attentivement

le document fourni et les sources indiqu´ees, et ce jusqu’

`a ce que vous

en appr´eciiez toute la valeur.

Les fr`eres qui se voient confier un discours int

´egralement r

´edig

´e doi-

vent le lire mot`a mot. Ils ne le r

´ecrivent pas ni ne changent l’agence-

ment des id´ees. Ils l’

´etudient pour bien discerner les points principaux

et la facon dont ils sont d´evelopp

´es. Ils r

´ep

`etent leur discours en le li-

sant`a haute voix jusqu’

`a ce qu’ils soient capables de le pr

´esenter avec

une accentuation conforme au sens, avec enthousiasme, chaleur,expression des sentiments, sinc

´erit

´e et conviction, mais aussi avec le

volume et l’intensit´e de la voix n

´ecessaires face

`a une assistance

nombreuse.

Un fr`ere

`a qui on attribue un discours sous la forme d’un plan a la res-

ponsabilit´e de pr

´esenter les id

´ees en se conformant fid

`element

`a ce plan,

mais il ne donnera pas son discours en lisant le plan d’origine et il ne r´e-

digera pas non plus un texte int´egral. Il pr

´esentera la mati

`ere en recou-

rant aux techniques de l’improvisation et avec conviction. Il est im-portant de respecter le temps indiqu

´e sur le plan, afin de pr

´esenter

clairement chacun des points principaux. L’orateur doit faire un bonusage des arguments et des textes bibliques donn

´es

`a l’appui de ces id

´ees.

Il n’introduira pas des id´ees suppl

´ementaires de son choix

`a la place de

celles mentionn´ees dans le plan. La base de l’enseignement donn

´e est

´evidemment la Parole de Dieu, et les anciens ont la responsabilit

´e de

‘ prˆecher la parole ’. (2 Tim. 4:1, 2.) Un orateur doit donc accorder une

attention toute particuli`ere aux textes bibliques figurant dans le plan ;

il raisonnera`a partir de ces textes et en tirera des applications.

Ne remettez pas`a plus tard

Si vousˆetes souvent amen

´e

`a parler devant votre congr

´egation, com-

ment pouvez-vous le faire au mieux ? En ne pr´eparant pas vos expos

´es

`a la derni

`ere minute.

Pour que la congr´egation en tire vraiment profit, un discours doit

ˆetre l’objet d’une r

´eflexion appropri

´ee. Prenez donc l’habitude de lire

50 Comment pr´eparer un expos

´e destin

´e

`a la congr

´egation

les mat´eriaux d’un expos

´e d

`es qu’il vous est attribu

´e. Il vous sera ainsi

possible d’y r´efl

´echir tout en vous occupant de vos autres activit

´es. Du-

rant les jours ou les semaines qui pr´ec

´ederont votre discours, peut-

ˆetre

entendrez-vous des commentaires qui vous aideront`a voir la meilleure

facon d’appliquer les id´ees de votre expos

´e. L’apparition

´eventuelle de

certaines situations vous r´ev

´elera peut-

ˆetre l’actualit

´e de ces id

´ees.

Lire et m´editer les mat

´eriaux d’un expos

´e d

`es qu’il vous est attribu

´e

prend du temps, mais ce n’est pas du temps perdu. Quand finalementvous vous assoirez pour d

´evelopper votre plan, vous tirerez profit de

votre r´eflexion pr

´ealable. Gr

ˆace

`a une telle pr

´eparation, vous serez

moins tendu, et elle vous aidera`a pr

´esenter vos expos

´es d’une mani

`ere

pratique qui touchera le cœur des membres de la congr´egation.

Si, dans le cadre du programme d’enseignement pr´evu par Dieu en

faveur de son peuple, le don qui vous est confi´e a du prix

`a vos yeux,

vous honorerez J´ehovah et vous vous montrerez une b

´en

´ediction pour

ceux qui l’aiment. — Is. 54:13 ; Rom. 12:6-8.

Comment pr´eparer un expos

´e destin

´e

`a la congr

´egation 51

LA PLUPART des congr´egations des T

´emoins de J

´ehovah pr

´evoient cha-

que semaine un discours biblique destin´e au public. Si vous

ˆetes an-

cien ou assistant minist´eriel, vous montrez-vous un orateur capable, un

enseignant ? Si c’est le cas, peut-ˆetre vous invitera-t-on

`a donner un

discours public. L’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique a aid

´e des dizaines

de milliers de fr`eres

`a se qualifier pour assumer cette responsabilit

´e. Si

l’on vous demande de pr´eparer un discours public, par quoi devrez-

vous commencer ?´Etudiez le plan

Avant de faire des recherches, lisez le plan et m´editez sur les id

´ees

jusqu’`a ce que vous en saisissiez bien le sens. Gardez pr

´esent

`a l’esprit

le titre du discours, car il en est le th`eme central. Qu’

ˆetes-vous cens

´e

enseigner`a l’auditoire ? Quel est votre objectif ?

Familiarisez-vous avec les intertitres et analysez-les. Quel est le rap-port de chacun d’eux avec le th

`eme ? Au-dessous de chaque point prin-

cipal, on trouve quelques id´ees secondaires. Et sous chaque id

´ee secon-

daire sont ajout´es plusieurs arguments qui l’appuient. Voyez comment

chaque section du plan repose sur la pr´ec

´edente et introduit la sui-

vante, contribuant ainsi`a atteindre l’objectif du discours. Une fois que

vous comprenez le th`eme et l’objectif du discours, et comment les

points principaux permettent d’atteindre cet objectif, vousˆetes pr

ˆet

`a

d´evelopper les mat

´eriaux.

Au d´ebut, vous jugerez peut-

ˆetre utile de consid

´erer votre discours

comme la somme de quatre ou cinq brefs expos´es se limitant chacun

`a

une seule id´ee principale. Pr

´eparez chacun de ces expos

´es s

´epar

´ement.

Le plan qui vous est fourni est pr´evu pour la pr

´eparation du discours ;

il ne constitue pas les notes dont vous vous servirez pour donner vo-tre discours. Il n’en est que l’ossature

`a laquelle il faut en quelque sorte

encore ajouter de la chair et un cœur, et insuffler de la vie.

Utilisation des´Ecritures

J´esus Christ et ses disciples fondaient leur enseignement sur les

´Ecri-

tures (Luc 4:16-21 ; 24:27 ; Actes 17:2, 3). Vous pouvez faire de mˆeme.

Les´Ecritures devraient constituer le fondement de votre discours. Plu-

tˆot que de seulement expliquer et appliquer des phrases reprises du

Comment pr´eparer

un discours destin´e au public

52

plan, voyez comment ces id´ees sont

´etay

´ees par la Bible et enseignez

`a

partir de celle-ci.

Quand vous vous pr´eparez, examinez tous les versets bibliques men-

tionn´es dans le plan ainsi que leur contexte. Certains ne font qu’ap-

porter un´eclairage utile sur les circonstances historiques. Il n’est pas

n´ecessaire de les lire ou de les commenter tous durant votre discours.

Choisissez ceux qui conviennent le mieux`a votre auditoire. Si vous

concentrez votre attention sur les textes bibliques mentionn´es dans le

plan, vous n’aurez probablement pas besoin d’en citer d’autres.

La valeur de votre discours ne d´epend pas du nombre de versets utili-

s´es, mais de la qualit

´e de votre enseignement. Quand vous introduisez

un verset, indiquez-en la raison. Pr´evoyez du temps pour en tirer une ap-

plication. Apr`es avoir lu un verset, commentez-le tout en gardant votre

bible ouverte ; les assistants feront probablement la mˆeme chose. Com-

ment susciter l’int´er

ˆet des assistants et les aider

`a tirer davantage profit de

la Parole de Dieu (Neh. 8:8, 12) ? En donnant une explication, en utili-sant des exemples et en faisant l’application des textes bibliques.

L’explication. Quand vous pr´eparez l’explication d’un texte biblique

important, posez-vous ces questions : ‘ Quel est le sens de ce verset ?Pourquoi vais-je le citer dans mon discours ? Quelles questions des as-sistants peuvent-ils se poser

`a son sujet ? ’ Peut-

ˆetre vous faudra-t-il ana-

lyser son contexte, les circonstances historiques ou l’environnementdans lequel ont lieu les faits, les nuances de sens des mots et l’inten-tion du r

´edacteur inspir

´e. Cela exige des recherches. Vous trouverez de

nombreux et pr´ecieux renseignements dans les publications fournies

par “ l’esclave fid`ele et avis

´e ”. (Mat. 24:45-47.) Ne cherchez pas

`a expli-

quer tout ce qui concerne le verset, mais expliquez que, si vous avezdemand

´e

`a votre auditoire d’en suivre la lecture, c’est qu’il a un rap-

port avec l’id´ee que vous

ˆetes en train de d

´evelopper.

L’illustration. Le but des illustrations est de faire mieux comprendreaux assistants la pens

´ee ou le principe que vous venez d’

´enoncer, ou

de les aider`a s’en souvenir. Les illustrations ou les exemples aident vo-

tre auditoire`a comprendre ce que vous lui avez dit et

`a faire le lien avec

ce qu’il sait d´ej

`a. C’est ce que J

´esus a fait dans son c

´el

`ebre Sermon sur

la montagne. Par l’utilisation d’expressions comme “ les oiseaux duciel ”, les “ lis des champs ”, “ la porte

´etroite ”, la “ maison sur le roc ”

et de bien d’autres encore, il a rendu son enseignement puissant, clairet inoubliable. — Mat., chap. 5–7.

L’application. En expliquant et en illustrant un verset, on transmet laconnaissance, mais c’est l’application de cette connaissance qui donnedes r

´esultats. Certes, les assistants ont la responsabilit

´e d’agir en

Comment pr´eparer un discours destin

´e au public 53

fonction du message biblique, mais vous pouvez les aider`a discerner

ce qu’ils doivent faire. Une fois convaincu que les assistants compren-nent le verset examin

´e et discernent sa relation avec l’id

´ee

´enonc

´ee,

prenez le temps de leur montrer en quoi ce verset touche la croyanceet la conduite. Soulignez les bienfaits qu’ils se procureront en abandon-nant des pens

´ees erron

´ees ou une conduite en contradiction avec la

v´erit

´e dont on discute.

Quand vous r´efl

´echissez

`a l’application des versets, n’oubliez pas que

les assistants viennent de milieux diff´erents et sont dans des situations

tr`es vari

´ees. Il y en a qui s’int

´eressent depuis peu

`a la v

´erit

´e, des jeunes,

des plusˆag

´es, et certains qui s’

´echinent

`a r

´esoudre toutes sortes de pro-

bl`emes personnels. Faites en sorte que votre discours soit pratique et

tienne compte des r´ealit

´es de la vie. N’offrez pas des conseils qui lais-

seraient entendre que vous ne pensez qu’`a quelques-uns des assistants.

Les d´ecisions qui incombent

`a l’orateur

Certaines d´ecisions concernant votre discours ont d

´ej

`a

´et

´e prises

`a vo-

tre place. Ainsi, les points principaux et le temps que vous devez consa-crer

`a l’examen de chacun d’eux sont clairement indiqu

´es. Mais d’autres

d´ecisions vous incombent. Peut-

ˆetre d

´eciderez-vous de passer plus de

temps sur certaines id´ees secondaires que sur d’autres. Ne pensez pas qu’il

faille accorder la mˆeme importance

`a toutes les id

´ees secondaires ; vous

risqueriez de les traiter hˆativement et de submerger vos auditeurs. Pour

d´eterminer les id

´ees que vous d

´evelopperez davantage et celles que vous

ne mentionnerez que bri`evement, ou par parenth

`ese, posez-vous ces

questions : ‘ Quelles pens´ees m’aideront

`a transmettre l’id

´ee centrale du

discours ? Lesquelles sont les plus susceptibles de procurer des bienfaitsaux assistants ? L’omission d’un verset donn

´e en r

´ef

´erence et d’une pen-

s´ee qui s’y rapporte nuira-t-elle

`a l’encha

ˆınement des arguments ? ’

Gardez-vous bien d’ajouter des sp´eculations ou des opinions person-

nelles. Mˆeme J

´esus Christ, le Fils de Dieu, s’est abstenu de parler ‘ de

son propre fonds ’. (Jean 14:10.) Pensez que si des personnes viennentaux r

´eunions des T

´emoins de J

´ehovah, c’est pour entendre parler de la

Bible. Si l’on estime que vousˆetes un bon orateur, c’est probablement

parce que vous avez pour habitude d’attirer l’attention non pas survous, mais sur la Parole de Dieu. C’est pour cela que vos discours sontappr

´eci

´es. — Phil. 1:10, 11.

`A partir d’un simple plan, vous avez pr

´epar

´e une explication des

´Ecri-

tures bien´etoff

´ee, bien ‘ charnue ’ ; il vous faut maintenant r

´ep

´eter vo-

tre discours. Il est utile de le faire`a haute voix, mais l’important, c’est

d’avoir assimil´e clairement toutes les id

´ees. Vous devez

ˆetre capable de

mettre tout votre cœur dans votre pr´esentation, d’insuffler de la vie

`a

54 Comment pr´eparer un discours destin

´e au public

la mati`ere et de pr

´esenter la v

´erit

´e avec enthousiasme. Avant de don-

ner votre discours, interrogez-vous : ‘ Qu’est-ce que je souhaite accom-plir ? ’ Demandez-vous ensuite : ‘ Les points principaux ressortent-ilsnettement ? Les

´Ecritures constituent-elles bien le fondement de mon

discours ? Chaque point principal introduit-il logiquement le suivant ?Mon discours suscite-t-il une reconnaissance accrue pour J

´ehovah et

les dispositions qu’il a prises ? La conclusion est-elle directement re-li

´ee au th

`eme ? Montre-t-elle aux assistants ce qu’ils doivent faire et les

pousse-t-elle`a l’action ? ’ Si vous pouvez r

´epondre oui

`a ces questions,

vousˆetes alors en mesure de ‘ faire du bien avec la connaissance ’ pour

le profit de la congr´egation et

`a la louange de J

´ehovah. — Prov. 15:2.

Comment pr´eparer un discours destin

´e au public 55

Comme il y a souvent de nombreux groupeslinguistiques dans un m

ˆeme pays, les orateurs

publics peuventˆetre invit

´es

`a donner des dis-

cours bibliques par le moyen d’un interpr`ete.

Si c’est votre cas, voici quelques suggestionsqui vous aideront, vous et votre interpr

`ete :

˙ L’efficacit´e de votre discours d

´ependra dans

une large mesure du travail de votre inter-pr

`ete. M

ˆeme s’il est exp

´eriment

´e, son inter-

pr´etation sera meilleure si vous l’aidez

`a se

pr´eparer.

˙ Il faut g´en

´eralement r

´eduire un discours

d’au moins un tiers en vue de son interpr´e-

tation. (L’interpr´etation dans la langue des

signes fait exception, car elle peut se fairepresque simultan

´ement.)

˙ Avant de donner votre discours, consid´erez

son plan g´en

´eral et son objectif avec l’inter-

pr`ete. S’il s’agit d’un discours donn

´e sur la

base d’un texte r´edig

´e int

´egralement

`a l’oc-

casion d’une assembl´ee de district, permettez

`a l’interpr

`ete de le consulter bien

`a l’avance.

˙ Consid´erez avec l’interpr

`ete les versets bi-

bliques que vous utiliserez. Assurez-vous quesa bible dans la langue d’arriv

´ee transmet la

mˆeme id

´ee que votre bible. Montrez-lui quelles

expressions des´Ecritures vous allez accentuer

ou expliquer.

˙ D´ecidez si les versets seront lus dans les

deux langues ou dans une seule. Il est peut-ˆetre suffisant de les lire dans la langued’arriv

´ee.

˙ Une´enum

´eration rapide de dates, de chif-

fres ou de r´ef

´erences bibliques peut cr

´eer des

difficult´es

`a l’interpr

`ete. Faites des pauses —

elles sont utiles — et choisissez de pr´ef

´erence

des chiffres ronds.

˙ Discutez de toutes les illustrations et detoutes les expressions idiomatiques ou peucourantes que vous pr

´evoyez d’utiliser. Assu-

rez-vous que votre interpr`ete les comprend et

qu’il est possible de transmettre dans la lan-gue d’arriv

´ee les concepts qu’elles expriment.

˙ Durant votre expos´e, utilisez des phrases

courtes.´Enoncez des id

´ees compl

`etes avant de

marquer une pause`a l’intention de l’interpr

`ete

(il traduit des pens´ees, pas n

´ecessairement

tous les mots). Dans le cas d’une interpr´eta-

tion cons´ecutive, laissez l’interpr

`ete achever sa

traduction avant de reprendre la parole.

˙ L’interpr`ete compte sur un bonvolume de

voix et une bonne´elocution de votre part.

QUAND VOTRE DISCOURS DOITˆETRE INTERPR

´ET

´E

QUEL objectif vousˆetes-vous fix

´e dans le domaine de l’enseignement ?

Si vousˆetes depuis peu unpr

´edicateur du Royaume, vous souhaitez sans

aucun doute apprendre`a diriger une

´etude biblique

`a domicile, puis-

que J´esus a confi

´e

`a ses fid

`eles la mission de faire d’autres disciples

(Mat. 28:19, 20). Par contre, si vous avez d´ej

`a une certaine exp

´erience

dans ce domaine, votre objectif est peut-ˆetre de mieux toucher le cœur

des personnes que vous vous efforcez d’aider. Si vous avez des enfants,vous esp

´erez certainement

ˆetre un enseignant capable de susciter chez

eux le d´esir de vouer leur vie

`a Dieu (3 Jean 4). Si vous

ˆetes ancien, ou

aspirez`a le devenir, sansdoute voulez-vous

ˆetreunorateur sachant

´eveil-

ler chez ses auditeurs une gratitude encore plus vive envers J´ehovah et

ses mani`eres d’agir. Comment atteindre de tels objectifs ?

Tirons lecon de l’exemple du Maˆıtre Enseignant, J

´esus Christ

(Luc 6:40).Qu’il parlˆat

`a une foule sur le versant d’une colline ou

`a quel-

ques personnes en marchant sur la route, ce qu’il disait et la facon dontil le disait laissaient chez son auditoire une impressiondurable. J

´esus sti-

mulait le cœur et l’esprit de ses auditeurs, et il d´egageait de son ensei-

gnement des applications pratiques qu’ils seraient en mesure de com-prendre. Pouvez-vous en faire autant ?

Comptez sur J´ehovah

Les capacit´es d’enseignant de J

´esus tenaient beaucoup aux relations

´etroites qui l’unissaient

`a son P

`ere c

´eleste et au soutien pr

´ecieux de l’es-

prit saint. Priez-vous sinc`erement J

´ehovah de vous rendre capable de di-

riger efficacement une´etude biblique ? Si vous avez une famille, est-ce

que vous le priez r´eguli

`erement de vous accorder sa direction dans l’en-

seignement de vos enfants ? Lui demandez-vous de tout cœur de l’aidepar la pri

`ere lorsque vous vous pr

´eparez

`a pr

´esenter un expos

´e ou

`a pr

´e-

sider une r´eunion ? Vous appuyer sur J

´ehovah par la pri

`ere contribuera

`a vos progr

`es dans l’enseignement.

Nous d´emontrons aussi que nous comptons sur J

´ehovah en nous ap-

puyant sur sa Parole, la Bible. Dans une pri`ere qu’il a prononc

´ee durant

la derni`ere soir

´ee de sa vie en tant qu’humain parfait, J

´esus a dit

`a son

P`ere : “ Je leur ai donn

´e ta parole. ” (Jean 17:14). J

´esus poss

´edait une tr

`es

grande exp´erience, et pourtant il n’a jamais parl

´e de son propre fonds.

Il´enoncait toujours ce que son P

`ere lui avait enseign

´e, et cela devrait

nous servir de mod`ele (Jean 12:49, 50). La parole de Dieu, pr

´eserv

´ee

dans la Bible, a le pouvoir d’influencer les humains, leurs actions, leurs

D´eveloppez vos aptitudes

`a enseigner

56

pens´ees profondes et leurs sentiments (H

´eb. 4:12). En acqu

´erant une

meilleure connaissance de la Parole de Dieu et en apprenant`a bien vous

en servir dans le minist`ere, vous deviendrez capable de donner un en-

seignement qui attirera les gens`a Dieu. — 2 Tim. 3:16, 17.

Honorez J´ehovah

Imiter le Christ dans notre enseignement ne signifie pas simplementˆetre capables de pr

´esenter un discours int

´eressant. Il est vrai que les fou-

les s’´emerveillaient des “ paroles pleines de charme ”de J

´esus (Luc 4:22).

Mais avec quel objectif J´esus faisait-il l’effort de bien s’exprimer ?

Celui d’honorer J´ehovah, et non d’attirer l’attention sur lui-m

ˆeme

(Jean 7:16-18). C’est pourquoi il a exhort´e ses disciples en ces termes :

“ Que votre lumi`ere brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos

belles œuvres et rendent gloire`

a votre P`ere qui est dans les cieux. ”

(Mat. 5:16). Ce conseil devrait influencer la mani`ere dont nous ensei-

gnons. Nous devrions avoir pour principe d’´eviter tout ce qui pourrait

nuire`a cet objectif. Quand donc nous r

´efl

´echissons

`a ce que nous al-

lons dire ou`a la facon dont nous allons le dire, nous devrions nous de-

mander : ‘ Cela va-t-il susciter de la gratitude pour J´ehovah ou au

contraire attirer l’attention sur ma personne ? ’

Par exemple, des illustrations ou des exemples tir´es de faits r

´eels sont

des proc´ed

´es d’enseignement efficaces. Toutefois, si l’on tire en lon-

gueur une comparaison ou si l’on raconte une anecdote avec force d´e-

tails superflus, les auditeurs risquent de perdre de vue l’id´ee essentielle

que l’on voulait illustrer. De mˆeme, des histoires qui ne sont qu’amu-

santes nous´eloignent de l’objectif de notre minist

`ere. En effet, celui qui

enseigne attire l’attention sur lui-mˆeme, mais n’atteint pas le but fon-

damental, l’instruction th´eocratique.

‘ Faites une distinction ’

Pour qu’une personne devienne v´eritablement un disciple de Christ,

elle doit comprendre clairement ce qu’on lui enseigne. Elle doit enten-dre la v

´erit

´e et saisir ce qui diff

´erencie celle-ci des autres croyances. Une

m´ethode pour y parvenir consiste

`a mettre des id

´ees en contraste.

J´ehovah a plusieurs fois demand

´e

`a ses serviteurs de “ faire une dis-

tinction ” entre le pur et l’impur (L´ev. 10:9-11). Il a dit que ceux qui ser-

viraient dans son grand temple spirituel enseigneraient aux humains“ la diff

´erence entre chose sainte et chose profane ”. (

´Ez

´ek. 44:23.) Le li-

vre des Proverbes regorge de contrastes entre la justice et la m´echancet

´e,

entre la sagesse et la sottise. Il est mˆeme possible de distinguer l’une de

l’autre des id´ees qui ne sont pas oppos

´ees. En Romains 5:7, l’ap

ˆotre Paul

fait une distinction entre l’homme juste et l’homme bon. Dans la let-tre aux H

´ebreux, il d

´emontre que le service de grand pr

ˆetre du Christ

D´eveloppez vos aptitudes

`a enseigner 57

est sup´erieur

`a celui qu’avait accompli Aaron. De fait, Jean Amos Co-

menius, p´edagogue du XVIIe si

`ecle, a

´ecrit : “ Enseigner ne signifie gu

`ere

plus que montrer en quoi les choses diff`erent les unes des autres dans

leur dessein, leur forme ou leur origine. [...] D`es lors, qui expose bien

les diff´erences enseigne bien. ”

Supposons que vousˆetes en train de parler du Royaume de Dieu. Si

vous avez affaire`a un interlocuteur qui ne comprend pas ce qu’est le

Royaume, vous pourriez montrer ce qu’en dit la Bible et faire la diff´e-

rence avec le point de vue selon lequel le Royaume n’est autre que lacondition de cœur du croyant. Ou bien vous pourriez

´etablir la diff

´e-

rence entre le Royaume et les gouvernements humains. Par contre, de-vant un auditoire qui conna

ˆıt ces v

´erit

´es fondamentales, vous pourriez

entrer dans plus de d´etails. Vous pourriez expliquer en quoi le Royaume

messianique diff`ere de la royaut

´e universelle de J

´ehovah, dont parle

Psaume103:19, oudu ‘ royaumeduFils de l’amourdeDieu ’,mentionn´e

en Colossiens 1:13, ou encore de l’“ administration ” dont il est ques-tion en

´Eph

´esiens 1:10. L’utilisation de contrastes peut aider l’auditoire

`a bien cerner cet enseignement biblique essentiel.

J´esus a souvent eu recours

`a ce proc

´ed

´e d’enseignement. Il a fait la dif-

f´erence entre la facondont les gens comprenaient habituellement la Loimosa

¨ıque et ce qu’

´etait vraiment l’esprit de la Loi (Mat. 5:21-48). Il a

´etabli un contraste entre l’attachement sinc

`ere

`a Dieu et les agissements

hypocrites des Pharisiens (Mat. 6:1-18). Il a mis enopposition l’´etat d’es-

prit de ceux qui “ commandent en maˆıtres ” les autres et le d

´esint

´eres-

sement que ses disciples manifesteraient (Mat. 20:25-28). En une autrecirconstance, relat

´ee en Matthieu 21:28-32, J

´esus a invit

´e ses auditeurs

`a faire eux-m

ˆemes ladiff

´erence entre l’homme imbude sa justice et celui

qui se repent sinc`erement.Cela introduitd’ailleursune autre facette pr

´e-

cieuse d’un enseignement de qualit´e.

Encouragez vos auditeurs`a r

´efl

´echir

On lit en Matthieu 21:28 que J´esus introduit sa comparaison par

l’expression “ Qu’enpensez-vous ? ” Un enseignant capable ne se bornepas

`a

´enoncer des faits ou

`a donner des r

´eponses. Il encourage plut

ˆot

ses auditeurs`a faire usage de leur capacit

´e de r

´eflexion (Prov. 3:21 ;

Rom. 12:1). Cela suppose entre autres poser des questions. Comme onle note en Matthieu 17:25, J

´esus a demand

´e : “ Qu’en penses-tu, Simon ?

De qui les rois de la terre recoivent-ils taxes ou impˆot par t

ˆete ? De leurs

fils ou des´etrangers ? ” Ses questions poussaient Pierre

`a r

´efl

´echir et lui

ont permis d’arriver lui-mˆeme

`a la bonne conclusion

`a propos du paie-

ment de l’impˆot du temple. De m

ˆeme, pour r

´epondre

`a l’homme qui

lui demandait : “Qui donc estmonprochain ? ” J´esus amis en contraste

58 D´eveloppez vos aptitudes

`a enseigner

l’attitude d’un prˆetre et d’un L

´evite et celle d’un Samaritain. Puis il a

pos´e cette question : “ Lequel de ces trois te semble s’

ˆetre fait le prochain

de l’homme qui´etait tomb

´e parmi les bandits ? ” (Luc 10:29-36). L

`a en-

core, au lieu de r´efl

´echir

`a la place de son interlocuteur, J

´esus l’a invit

´e

`a r

´epondre

`a sa propre question. — Luc 7:41-43.

Touchez le cœur

Les enseignants qui saisissent le sens de la Parole de Dieu compren-nent que le vrai culte ne consiste pas

`a retenir par cœur des faits et

`a res-

pecter des r`egles. Le vrai culte repose sur de bonnes relations avec J

´eho-

vah et de la gratitude pour ses mani`eres d’agir. Un tel culte implique le

cœur (Deut.10:12,13 ; Luc 10:25-27). Dans les´Ecritures, le mot “ cœur ”

d´esigne souvent toute la personne int

´erieure, avec entre autres ses d

´e-

sirs, ses´etats d’

ˆame, ses sentiments et ses mobiles.

J´esus savait que, si les humains consid

`erent les apparences, Dieu voit

ce qu’est le cœur (1 Sam. 16:7). C’est par amour que nous devrions ser-vir Dieu, et non pour faire bonne impression devant d’autres humains(Mat. 6:5-8).

`A l’oppos

´e, les Pharisiens soignaient beaucoup les apparen-

ces. Ils insistaient sur l’observance des d´etails de la Loi et sur la servitude

aux r`egles qu’ils avaient invent

´ees. Ce qui leur faisait d

´efaut, cependant,

c’´etait de manifester des qualit

´es qui les auraient identifi

´es au Dieu

qu’ils pr´etendaient adorer (Mat. 9:13 ; Luc 11:42). J

´esus a enseign

´e

que, si l’ob´eissance aux exigences divines est importante, la valeur de

cette ob´eissance se mesure d’apr

`es ce que nous avons dans le cœur

(Mat.15:7-9 ;Marc7:20-23 ; Jean3:36).Notre enseignement fera unbienimmense si nous imitons J

´esus. Il est important d’aider les gens

`a ap-

prendre ce que Dieu attend d’eux. Mais il n’est pas moins importantpour eux de conna

ˆıtre et d’aimer J

´ehovah comme une personne bien

r´eelle, afin qu’ils se mettent

`a d

´emontrer par leur conduite qu’ils ont le

souci de gagner l’approbation du vrai Dieu.

Naturellement, pour tirer profit d’un tel enseignement, les personnesdoivent porter un regard honn

ˆete sur l’

´etat de leur cœur. J

´esus a encou-

rag´e ses auditeurs

`a analyser leurs mobiles et

`a examiner leurs senti-

ments. Quand il voulait corriger un point de vue erron´e, il demandait

`a ses interlocuteurs pourquoi ils pensaient, disaientouagissaientde telleou telle mani

`ere. Toutefois, pour ne pas en rester l

`a, J

´esus ajoutait

`a ses

questions une d´eclaration, un exemple ou une action qui les encoura-

geait`a acqu

´erir le bonpoint de vue (Marc 2:8 ; 4:40 ; 8:17 ; Luc 6:41, 46).

Nous pouvons de mˆeme aider nos auditeurs en leur sugg

´erant de se po-

ser des questions comme : ‘ Pourquoi cette mani`ere d’agir me semble-

t-elle int´eressante ? ’ ‘ Pourquoi est-ce que je r

´eagis ainsi

`a cette situa-

tion ? ’ Puis pr´esentons des id

´ees qui les pousseront

`a voir les choses

selon la pens´ee de J

´ehovah.

D´eveloppez vos aptitudes

`a enseigner 59

Indiquez des applications pratiques

Un bon enseignant sait que “ la sagesse est la chose principale ”.(Prov. 4:7.) La sagesse est la capacit

´e d’appliquer efficacement la connais-

sance pour r´esoudre des probl

`emes,

´eviter les dangers, atteindre des ob-

jectifs ou aider autrui. Il est de la responsabilit´e de l’enseignant d’aider

les´etudiants

`a faire l’application de la connaissance, mais pas de pren-

dre de d´ecision

`a leur place. Quand vous examinez divers principes bi-

bliques, aidez l’´etudiant

`a raisonner. Vous pourriez

´evoquer une situa-

tion de la vie quotidienne et ensuite lui demander en quoi le principebiblique que vous venez d’

´etudier pourrait lui

ˆetre utile s’il devait se re-

trouver dans ce genre de situation. — H´eb. 5:14.

Dans le discours qu’il a prononc´e

`a la Pentec

ˆote 33 de notre

`ere, l’ap

ˆo-

tre Pierre a donn´e un exemple d’application pratique qui avait rapport

`a la vie des gens (Actes 2:14-36). Apr

`es avoir comment

´e trois passages

des´Ecritures, dont la foule reconnaissait l’inspiration, Pierre en a tir

´e

une application`a la lumi

`ere des

´ev

´enements dont ils avaient tous

´et

´e

t´emoins. En cons

´equence, ses auditeurs ont compris la n

´ecessit

´e d’agir

conform´ement

`a ce qu’ils avaient entendu. Votre enseignement a-t-il le

mˆeme effet sur les gens ? Au lieu deproc

´eder

`a une

´enum

´erationde faits,

aidez-vous vos auditeurs`a comprendre pourquoi les choses sont ainsi ?

Les encouragez-vous`a r

´efl

´echir

`a l’influence que les choses qu’ils ap-

prennent devraient avoir sur leur vie ? Ils ne s’´ecrieront peut-

ˆetre pas

“ Que nous faut-il faire ? ” comme la foule le jour de la Pentecˆote,

mais si vous avez bien fait ressortir l’application pratique des´ecri-

tures, ils se sentiront pouss´es

`a envisager des mesures appropri

´ees.

— Actes 2:37.

Quand vous lisez la Bible avec vos enfants, une excellente occasions’offre

`a vous de leur apprendre

`a r

´efl

´echir aux principes bibliques en

termes d’application pratique (´Eph. 6:4). Vous pourriez, par exemple,

choisir quelques versets de la lecture hebdomadaire, discuter de leur si-gnification, puis poser des questions comme : ‘ Quel conseil nous estdonn

´e ici ? Comment pourrait-on utiliser ces versets dans le minist

`ere ?

Qu’est-ce qu’ils nous apprennent sur J´ehovah, sa mani

`ere de faire les

choses, et pourquoi cela suscite-t-il chez nous de la gratitude pour lui ? ’Encouragez les membres de la famille

`a s’exprimer sur ces id

´ees durant

la discussion des points int´eressants de la lecture de la Bible lors de

l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique. Ils retiendront certainement les ver-

sets sur lesquels ils auront fait un commentaire.

Donnez l’exemple

Nous n’enseignons pas uniquement par ce que nous disons, maisaussi par ce que nous faisons. Nos actes fournissent un exemple pra-

60 D´eveloppez vos aptitudes

`a enseigner

tique de lamani`ere d’appliquer ce quenous disons. C’est d’ailleurs ainsi

que les enfants apprennent. Quand ils imitent leurs parents, ils d´emon-

trent qu’ils veulentˆetre comme eux. Ils veulent savoir ce que signifie

faire comme lesparents. Pareillement, quand les personnesquevous en-seignez ‘ deviennent vos imitateurs, tout comme vous l’

ˆetes de Christ ’,

elles commencent`a ressentir les bienfaits que l’on se procure

`a marcher

dans les voies de J´ehovah (1Cor.11:1). Elles d

´ecouvrent par elles-m

ˆemes

ce que sont les mani`eres d’agir de J

´ehovah en leur faveur.

Cela nous rappelle toute l’importance de donner un bel exemple. Le“ genre d’hommes [que nous sommes] en actes de sainte conduite et enactions marqu

´ees par l’attachement

`a Dieu ” joue un r

ˆole essentiel pour

ce qui est de faire`a ceux que nous enseignons une d

´emonstration vi-

vante de la mise en pratique des principes bibliques (2 Pierre 3:11). Sivous encouragez un

´etudiant de la Bible

`a lire la Parole de

Dieu r´eguli

`erement, soyez-envous-m

ˆemeun lecteur assidu.

Si vous voulez que vos enfants apprennent`a se soumettre

aux principes bibliques, veillez`a ce que votre comporte-

ment soit en accord avec la volont´e divine. Si vous exhor-

tez la congr´egation

`a

ˆetre z

´el

´ee dans le minist

`ere, assurez-

vous que vous y prenez part pleinement. Si vous pratiquezce que vous enseignez, vous

ˆetes bien mieux plac

´e pour in-

citer autrui`a l’action. — Rom. 2:21-23.

Avec l’objectif d’am´eliorer votre facon d’enseigner, de-

mandez-vous : ‘ Quand j’instruis, est-ce d’une mani`ere qui

va r´eellement faire

´evoluer l’

´etat d’esprit, le langage ou le

comportement de ceux qui m’´ecoutent ? Pour rendre mon

propos plus clair, est-ce que je fais bien la diff´erence entre

deux id´ees ou deux comportements ? Qu’est-ce que je fais

pour aider l’´etudiant, oumes enfants, oumonauditoire lors

d’une r´eunion,

`a se souvenir de ce que je dis ? Est-ce que je

montre clairement`ames auditeurs commentmettre enpra-

tique ce qu’ils apprennent ? Est-ce qu’ils peuvent le com-prendre en consid

´erant mon exemple ? Est-ce qu’ils saisis-

sent que leur r´eaction personnelle

`a la question que nous

´etudions peut avoir une influence sur leurs relations avecJ´ehovah ? ’ (Prov. 9:10). Continuez de pr

ˆeter attention

`a ces

conseils en vue de d´evelopper vos aptitudes

`a enseigner.

‘ Faites constamment attention`a vous et

`a votre ensei-

gnement. Pers´ev

´erez dans ces choses, car en faisant cela

vous sauverez et vous-mˆeme et ceux qui vous

´ecoutent. ’

— 1 Tim. 4:16.

POUR UNENSEIGNEMENTEFFICACE

˙ Comptez sur J´ehovah,

et non sur vos capacit´es

personnelles

˙ Soyez conscient du pouvoirde la Parole de Dieu,et faites-en bon usage

˙ Fixez-vous l’objectifd’honorer J

´ehovah,

et non d’attirer l’attentionsur vous

˙ Facilitez la compr´ehension

en mettant des id´ees

en contraste

˙ Encouragez vos auditeurs`a r

´efl

´echir

˙ Invitez vos auditeurs`a examiner leurs mobileset leurs sentiments

˙ Encouragez vos auditeurs`a

r´efl

´echir

`a l’influence que

la connaissance bibliquedevrait avoir sur leur vie

˙ Donnez l’exemple

D´eveloppez vos aptitudes

`a enseigner 61

VOUSest-il g´en

´eralement facile de converser avec autrui ? Beaucoup sont

anxieux`a la seule id

´ee d’engager la conversation, surtout avec un in-

connu.C’est probablementunequestionde timidit´e. Peut-

ˆetre sedeman-

dent-ils : ‘ De quoi pourrais-je bien parler ? Comment entamer la discus-sion ? Et comment la poursuivre ? ’ Les individus expansifs, qui ont del’assurance, ont parfois tendance

`a dominer la discussion. Pour eux, la

difficult´e consiste

`a faire s’exprimer les autres et

`a apprendre

`a

´ecouter.

Que nous soyons timides ou au contraire expansifs, nous devons tous ac-qu

´erir les r

`egles de la conversation.

Commencez chez vous

Pourquoi ne pas commencer`a travailler les techniques de la conversa-

tion dans le cercle familial ? Des discussions constructives contribuentfortement au bonheur d’une famille.

Pour avoir une discussion constructive, il importe surtout de s’int´eres-

ser sinc`erement

`a autrui (Deut. 6:6, 7 ; Prov. 4:1-4). Si nous nous int

´eres-

sons aux autres, nous communiquons, et nous´ecoutons quand ils veu-

lent s’exprimer. Un autre facteur essentiel, c’est d’avoir autre chose`a dire

que des banalit´es. Si nous avons un programme r

´egulier de lecture et

d’´etude de la Bible, nous avons abondamment mati

`ere

`a discuter. La bro-

chure Examinons les´

Ecritures chaque jour peutˆetre mise

`a profit pour fa-

voriser des discussions. Au cours de la journ´ee, il peut nous arriver de vi-

vre un moment r´ejouissant dans la pr

´edication. Nous lisons quelque

chose d’instructif ou d’amusant. Nous devrions nous faire une habitudede raconter de tels faits pour contribuer

`a de saines conversations en fa-

mille.Celanous facilitera la conversationendehors du contexte familial.

Converser avec un inconnu

Beaucoup h´esitent

`a engager la conversation avec un inconnu. Mais

par amour pour Dieu et leur prochain, les T´emoins de J

´ehovah font des

efforts soutenus pour apprendre`a converser, cela afin d’exposer les v

´eri-

t´es bibliques

`a autrui. Comment progresser dans ce domaine ?

On peut s’inspirer du principe´enonc

´e en Philippiens 2:4. Ce verset

nous encourage`a avoir l’œil, ‘ par int

´er

ˆet personnel, non pas unique-

ment sur nos propres affaires, mais aussi, par int´er

ˆet personnel, sur cel-

les des autres ’. Faisons une application de ce principe : si vous n’avezjamais rencontr

´e une certaine personne, elle vous consid

`ere comme

un inconnu. Comment pouvez-vous la mettre`a l’aise ? Un sourire

Comment am´eliorer vos conversations

62

chaleureux et une salutation amicale y contribueront. Mais il faudradavantage.

Vous l’avez peut-ˆetre interrompue dans ses pens

´ees. Si vous cherchez

`a

la faire discuter d’un sujet que vous avez`a l’esprit, sans vous occuper de

ce qui la pr´eoccupe elle, aura-t-elle une r

´eaction favorable ? Qu’a fait J

´e-

sus quand il a rencontr´e une femme pr

`es d’unpuits, en Samarie ? Sa pr

´e-

occupation`a elle, c’

´etait depuiserde l’eau. J

´esusacommenc

´e la conversa-

tion sur ce terrain, puis en a rapidement fait l’argument d’une discussionspirituelle anim

´ee. — Jean 4:7-26.

En vous montrant observateur, vous pourrez vous aussi discerner cequi occupe les pens

´ees de votre interlocuteur. La personne a-t-elle l’air

joyeuse ou triste ? Est-elleˆag

´ee, peut-

ˆetre m

ˆeme infirme ? Y a-t-il mani-

festement des enfants dans la maison ? La personne semble-t-elle b´en

´e-

ficier d’une certaine aisance mat´erielle, ou au contraire se d

´ebattre pour

assurer son existence ? La d´ecoration de la maison ou un bijou qu’elle

porte d´enotent-ils une influence religieuse ? Si vos paroles de salu-

tation tiennent compte de tels facteurs, votre interlocuteur sera plusenclin

`a percevoir en vous quelqu’un avec qui il partage un centre

d’int´er

ˆet.

Si vous ne rencontrez pas votre interlocuteur de visu, par exemple s’ilvous parle

`a travers la porte verrouill

´ee, que pouvez-vous en d

´eduire ?

Cette personne vit peut-ˆetre dans la peur. Comment prendre en compte

ce fait afin d’entamer la conversation malgr´e la porte ferm

´ee ?

Dans certaines r´egions, il peut

ˆetre indiqu

´e d’introduire la discussion

en renseignant la personne unpeu sur vous : vos origines, pourquoi vousˆetes venu

`a sa porte, pourquoi vous croyez en Dieu, pourquoi vous avez

´etudi

´e la Bible, ou en quoi la Bible vous a aid

´e (Actes 26:4-23). Bien s

ˆur,

il faudra agir de mani`ere avis

´ee et dans un objectif bien pr

´e-

cis. Mais on peut esp´erer que la personne vous r

´epondra en

parlant d’elle et en donnant son point de vue.

Dans quelques cultures, il est coutumier de bien accueillirles inconnus. On vous fait facilement entrer et asseoir. Unefois assis, si vous prenez poliment des nouvelles de la sant

´e

de la famille et´ecoutez avec int

´er

ˆet, votre interlocuteur vous

rendra sans doute la pareille en prˆetant attention

`a ce que

vous avez`a lui dire. Des peuples font encore plus grand cas

de leurs visiteurs, et les salutations pr´eliminaires prennent

parfois un bon moment. Mais elles peuvent permettre`a vo-

tre hˆote de d

´ecouvrir que lui et vous avez des points com-

muns. Cela peut d´eboucher sur une discussion spirituelle

b´en

´efique.

POUR INTRODUIREUNE CONVERSATION

˙ Respectez la coutumelocale

˙ Faites un complimentsinc

`ere

˙ Abordez un centred’int

´er

ˆet commun

˙ Posez une questiond’opinion

Comment am´eliorer vos conversations 63

Que faire si beaucoup de gens de votre r´egion parlent des langues qui

vous sont´etrang

`eres ? Vous est-il possible de favoriser les contacts avec

eux ? Si vous apprenez ne serait-ce que quelques formules de salutationsimples dans certaines de ces langues, ces personnes remarqueront quevous vous int

´eressez

`a elles. La communication en sera probablement

facilit´ee.

Comment poursuivre la conversation

Pourentretenir uneconversation, il faut s’int´eresser

`a cequevotre inter-

locuteur pense. S’il est dispos´e

`a s’en ouvrir, encouragez-le

`a s’exprimer.

Des questions bien choisies y contribueront. Les questions d’opinionsont

`a pr

´ef

´erer, car elles appellent g

´en

´eralement une r

´eponse plus four-

nie qu’un simple “ oui ” ou “ non ”. Par exemple, apr`es avoir rappel

´e un

probl`eme touchant

`a l’actualit

´e locale, vous pourriez demander : “

`A vo-

tre avis, qu’est-ce qui a provoqu´e cette situation ? ” ou : “ D’apr

`es vous,

quelle est la solution`a ce probl

`eme ? ”

Quandvousposezunequestion,´ecoutez attentivement la r

´eponse.Ma-

nifestez votre int´er

ˆet par un mot, un hochement de t

ˆete, un geste. N’in-

terrompez pas votre interlocuteur. Faites preuve d’ouverture d’esprit etr´efl

´echissez

`a ce qu’il vous dit. “ Tout homme doit

ˆetre prompt

`a enten-

dre, lent`a parler. ” (Jacq. 1:19). Quand vous reprenez la parole, montrez

que vous avez r´eellement

´ecout

´e ce qu’il a dit.

Mais, ne vous en´etonnez pas, tout le monde ne r

´epondra pas

`a vos

questions. Certains ne r´eagiront que par un haussement de sourcils ou

un sourire. D’autres se contenteront de r´epondre “ oui ” ou “ non ”.

N’en soyez pas agac´e. Soyez patient. Ne cherchez pas

`a forcer la per-

sonne`a parler. Si elle est dispos

´ee

`a

´ecouter, profitez de l’occasion

pour lui faire part de pens´ees bibliques constructives. Avec le temps,

votre interlocuteur en viendra peut-ˆetre

`a vous consid

´erer comme

un ami.´Eventuellement, cela l’am

`enera

`a s’exprimer un peu plus

spontan´ement.

Dans une conversation, pensez`a poser des jalons pour plus tard. Si vo-

tre interlocuteur soul`eve denombreuses questions, r

´epondez

`a quelques-

unes, mais laissez-en une ou deux en suspens pour une prochaine dis-cussion. Proposez de faire des recherches et de revenir en parler. Si votreinterlocuteur ne pose pas de questions, pourquoi ne pas conclure laconversation en soulevant vous-m

ˆeme une question qui a des chances

de l’int´eresser ? Proposez ensuite d’en discuter lors de votre prochaine vi-

site. Vous trouverez d’innombrables sujets de conversation dans le livreComment raisonner

`a partir des

´Ecritures, la brochure Ce que Dieu at-

tend de nous, ou des´editions r

´ecentes de La Tour de Garde ou de

R´eveillez-vous !

64 Comment am´eliorer vos conversations

Les conversations entre chr´etiens

Quand vous rencontrez pour la premi`ere fois un autre T

´emoin de J

´e-

hovah, prenez-vous l’initiative de faire connaissance ? Ou bien vous abs-tenez-vous de parler ? Notre amour pour nos fr

`eres et sœurs devrait nous

inciter`a vouloir apprendre

`a les conna

ˆıtre (Jean 13:35). Comment lancer

la conversation ? Par exemple, tout simplement en donnant votre nomet en lui demandant le sien. Quand on demande

`a quelqu’un comment

il ad´ecouvert lav

´erit

´e, il en r

´esulte g

´en

´eralementuneconversationagr

´ea-

ble et l’on fait plus facilement connaissance. Mˆeme si vos paroles ont un

peu de mal`a sortir, votre interlocuteur ressentira dans votre bonne vo-

lont´e un int

´er

ˆet sinc

`ere, et c’est l

`a le plus important.

Comment avoir une conversation enrichissante avec un membre devotre congr

´egation ? Manifestez un int

´er

ˆet sinc

`ere pour sa personne et

pour sa famille. Si la r´eunion vient de se terminer,

´evoquez des id

´ees que

vous avez trouv´ees pratiques. La conversation sera alors b

´en

´efique aux

deux. Vous pouvez aussi parler d’une pens´ee notable que vous avez rele-

v´ee dans une

´edition r

´ecente de La Tour de Garde ou de R

´eveillez-vous !

Il ne s’agit pas de faire´etalage de vos connaissances ou de tester celles de

votre interlocuteur. Le but d’une telle conversation est de lui faire partd’une id

´ee que vous avez trouv

´ee tr

`es belle. Il est possible de parler d’un

devoir que lui ou vous devez pr´eparer pour l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocra-

tique et d’´echanger des id

´ees sur la mani

`ere de le pr

´esenter. Vous pouvez

aussi raconter des anecdotes v´ecues au cours de la pr

´edication.

Naturellement, l’int´er

ˆet que nous portons aux autres nous am

`enera

souvent`a parler de quelqu’un en particulier, de ce qu’il a dit ou fait. Nos

paroles seront parfois teint´ees d’un peu d’humour. Mais ce que nous di-

rons sera-t-il constructif ? Si nous prenons`a cœur les conseils de la Pa-

role de Dieu et sommes anim´es par l’amour qui vient de Dieu, notre

conversation sera sans aucun doute constructive. — Prov. 16:27, 28 ;´Eph. 4:25, 29 ; 5:3, 4 ; Jacq. 1:26.

Avant d’aller prˆecher, nous nous pr

´eparons. Pourquoi ne

pas aussi pr´eparer un sujet de conversation qui retiendrait

l’attention de nos amis ? Quand vous lisez ou entendez uneinformation int

´eressante, prenez note des id

´ees dont vous

souhaitez fairepart`a vos amis.Avec le temps, vousdisposerez

d’un abondant r´eservoir de th

`emes dans lequel vous pour-

rez puiser. Cette m´ethode a l’avantage d’

´elargir le champ de

vos conversations au-del`a de l’aspect r

´ep

´etitif de la vie quo-

tidienne. Mais avant tout, que vos paroles soient la d´emons-

tration du prix que vous attachez`a la Parole de Dieu !

— Ps. 139:17.

DES QUALIT´ES

PR´ECIEUSES

˙ Une attitude joyeuse

˙ La chaleur et la sinc´erit

´e

˙ Un int´er

ˆet personnel

adapt´e aux circonstances

Comment am´eliorer vos conversations 65

LES questions sont parfois comparables`a des icebergs. L’essentiel est dis-

simul´e sous la surface. La question exprim

´ee en cache souvent une autre

bien plus importante.

Mˆeme si la personne qui vous a pos

´e la question attend avec int

´er

ˆet une

r´eponse, il fautquelquefois, pourbieny r

´epondre,discerner jusqu’o

`upeut

aller la r´eponse ou sous quel angle il faut aborder le sujet (Jean 16:12). Il

y a des cas, comme J´esus l’a laiss

´e entendre

`a ses ap

ˆotres, o

`u une personne

demande des renseignements qu’elle n’est pas autoris´ee

`a conna

ˆıtre ou

qui ne lui seraient pas r´eellement b

´en

´efiques. — Actes 1:6, 7.

Les´Ecritures donnent ce conseil : “ Que votre parole soit toujours ac-

compagn´ee de charme, assaisonn

´ee de sel, pour savoir comment vous de-

vez r´epondre

`a chacun. ” (Col. 4:6). Donc, avant de r

´epondre, il nous faut

r´efl

´echir

`a ce que nous allons dire, mais aussi

`a la mani

`ere dont nous al-

lons le dire.

Discernez le point de vue de votre interlocuteur

Les Sadduc´eens ont un jour essay

´e de prendre J

´esus en d

´efaut par une

question concernant la r´esurrection d’une femme qui avait

´et

´e mari

´ee

plusieurs fois. Or, J´esus savait que ces hommes ne croyaient m

ˆeme pas

`a

la r´esurrection. Il leur a donc r

´epondu d’une mani

`ere qui prenait en

compte leur point de vue erron´e, qui

´etait le v

´eritable motif de cette ques-

tion. Par un raisonnement remarquable et`a l’aide d’un r

´ecit des

´Ecritu-

res bien connu, J´esus a fait ressortir une id

´ee que ses interlocuteurs

n’avaient jamais relev´ee auparavant : une preuve manifeste que Dieu va

bel et bien ressusciter les morts. Sa r´eponse a tellement surpris ses oppo-

sants qu’ils n’ont plus os´e lui poser d’autres questions. — Luc 20:27-40.

Pour savoir bien r´epondre, il vous faut de m

ˆeme discerner les points de

vue et les pr´eoccupations de la personne qui vous interroge. Supposons

qu’un camarade ou qu’un coll`egue de travail vous demande pourquoi

vous ne fˆetez pas No

¨el. Dans quel but pose-t-il la question ? Est-ce qu’il

souhaite vraiment connaˆıtre la raison de votre attitude, ou est-ce qu’il se

demande simplement si vous avez ou non le droit de vous amuser ? Pourle savoir, il faudrapeut-

ˆetre luidemander pourquoi il vouspose cette ques-

tion. Ensuite, vous pourrez r´epondre en cons

´equence.Vous pourrez

´even-

tuellement aussi saisir l’occasionpourlui expliquerque le respectdupointde vue biblique nous

´epargne les d

´eceptions et le fardeau que certains as-

pects de cette fˆete repr

´esentent pour nos contemporains.

Comment r´epondre

`a une question

66

Imaginons, si cela se fait dans votre pays, que l’on vous demande deparler des T

´emoins de J

´ehovah devant un groupe d’

´el

`eves. Il se peut qu’ils

vous posent des questions apr`es votre expos

´e. Si les questions semblent

sinc`eres et franches, des r

´eponses simples et directes seront sans doute

tout indiqu´ees. Si les questions sont le reflet des pr

´ejug

´es courants dans

l’opinion publique, vous obtiendrez un meilleur r´esultat en faisant pr

´e-

c´eder vos r

´eponses de br

`eves remarques sur les id

´ees fausses qui influen-

cent l’opinion que les gens se font en g´en

´eral sur ces questions, ou bien

en expliquant pourquoi les T´emoins de J

´ehovah laissent

`a la Bible le soin

de d´efinir les normes qu’ils respectent. Il s’av

`ere souvent b

´en

´efique de

consid´erer ces questions non comme des d

´efis qui nous sont lanc

´es, mais

comme le reflet d’une pr´eoccupation, m

ˆeme si ce n’est pas sous cette

forme que les choses ont´et

´e pr

´esent

´ees. Vos r

´eponses seront alors une oc-

casion de proposer`a vos auditeurs un point de vue plus glo-

bal, de leur apporter des renseignements exacts et de leurexpliquer le fondement biblique de vos croyances.

Que r´epondre

`a un employeur qui ne veut pas vous accor-

der un cong´e pour assister

`a une assembl

´ee ? Pour commen-

cer, essayez de vous mettre`a sa place. Si vous lui proposiez de

faire quelques heures suppl´ementaires

`a un autre moment,

cela faciliterait-il la d´emarche ? Si vous lui expliquiez que

l’enseignement que nous recevons lors de nos assembl´ees

nous encourage`a

ˆetre des employ

´es honn

ˆetes, dignes de

confiance, travailleurs, cela favoriserait-il l’obtention d’uner´eponse positive ? Si vous lui montrez que vous prenez ses in-

t´er

ˆets en compte, peut-

ˆetre voudra-t-il lui aussi prendre favo-

rablement en compte votre projet, en comprenant que c’estun aspect important de votre vie. Mais s’il vous demanded’

ˆetre malhonn

ˆete ? Un refus clair et net suivi d’une pens

´ee

biblique´etablirait votre position. Mais n’obtiendriez-vous

pas un meilleur r´esultat en lui faisant remarquer qu’une per-

sonne dispos´ee

`a mentir ou

`a voler en sa faveur est tout aussi

susceptible de mentir ou de voler`

a son d´etriment ?

Autre cas de figure, supposons que vousˆetes

`a l’

´ecole, et que

vous ne voulez pas prendre part`a certaines activit

´es propos

´ees

aux´el

`eves, car elles sont contraires aux

´Ecritures. Souvenez-

vous que votre enseignant ne partage probablement pas votreopinion, et qu’il a la responsabilit

´e de maintenir la discipline

dans la classe. Les d´efis que vous aurez

`a surmonter sont :

1) montrer que vous comprenez ses pr´eoccupations, 2) lui

expliquer votre position avec respect, 3)ˆetre fermement d

´ecid

´e

`a plaire

`a J

´ehovah. Pour parvenir

`a un bon r

´esultat, il ne suffira

sans doute pas de lui exposer simplement et directement vos

AVANTDE R

´EPONDRE,

DEMANDEZ-VOUS...

˙ Pourquoi la question a´et

´e

pos´ee

˙ Quelle base il faut´etablir

afin que la r´eponse soit

correctement comprise

˙ Comment expliquer votreposition en montrantque vous comprenezla pr

´eoccupation

de votre interlocuteur

˙ Comment vous exprimeravec bont

´e et conviction

˙ S’il faut r´epondre

directement ou bien´evoquer des principeset des exemples bibliquesqui aideront la personne`a d

´ecider elle-m

ˆeme

ce qu’elle doit faire

Comment r´epondre

`a une question 67

croyances (Prov. 15:28). Si vousˆetes encore jeune, votre p

`ere ou votre m

`ere

vous aideront certainement`a vous pr

´eparer en vue de cette d

´emarche.

Il peut aussi arriver que l’on ait`a se d

´efendre d’une accusation port

´ee

par un repr´esentant des autorit

´es. Un policier, un fonctionnaire civil ou

un magistrat peut vous poser des questions`a propos du respect d’une cer-

taine loi, de votre position de neutralit´e chr

´etienne, ou de votre attitude

concernant la participation aux c´er

´emonies patriotiques. Comment de-

vriez-vous r´epondre ? La Bible conseille de le faire “ avec douceur et pro-

fond respect ”. (1 Pierre 3:15.) Par ailleurs, essayez de comprendre pour-quoi ces sujets pr

´eoccupent votre interlocuteur, et montrez avec respect

que vousˆetes conscient du probl

`eme qui se pose

`a lui. Et ensuite ? L’ap

ˆo-

tre Paul en a r´ef

´er

´e aux garanties que la loi romaine lui offrait ; vous pou-

vez donc vous aussi rappeler les droits que la loi vous garantit dans votresituation (Actes 22:25-29). Peut-

ˆetre qu’un rappel de la position adopt

´ee

par les premiers chr´etiens et par les T

´emoins de J

´ehovah du monde entier

pourrait donner`a ce fonctionnaire une vision plus globale. Ou bien vous

pourriez expliquer que les gens qui reconnaissent l’autorit´e de Dieu se

sentent en fait oblig´es d’ob

´eir plus strictement aux lois salutaires

´edict

´ees

par les hommes (Rom. 13:1-14). Appuy´es par de telles explications pr

´ea-

lables, les arguments bibliques que vous pr´esenterez pour justifier votre

position auront des chances d’ˆetre admis.

Comment celui qui vous interrogeconsid

`ere-t-il les

´Ecritures ?

Pour d´ecider de la mani

`ere de r

´epondre, il est parfois utile de prendre

en compte ce que votre interlocuteur pense des Saintes´Ecritures. C’est ce

qu’a fait J´esus lorsqu’il a r

´epondu

`a la question des Sadduc

´eens sur la r

´e-

surrection. Sachant qu’ils ne reconnaissaient que les´ecrits deMo

¨ıse, J

´esus

a tenu un raisonnement s’appuyant sur un r´ecit du Pentateuque, intro-

duisant ses remarques par la phrase : “ Mais que les morts sont relev´es,

Mo¨ıse aussi l’a indiqu

´e. ” (Luc 20:37). Vous estimerez peut-

ˆetre vous aussi

utile de citer des parties de la Bible que la personne accepte comme sa-cr

´ees et qu’elle conna

ˆıt bien.

Comment proc´eder si votre interlocuteur ne reconna

ˆıt pas l’autorit

´e de

la Bible ? Notons la m´ethode employ

´ee par l’ap

ˆotre Paul dans son discours

`a l’Ar

´eopage, rapport

´e en Actes 17:22-31. Paul a

´enonc

´e des v

´erit

´es tir

´ees des´

Ecritures sans pourtant citer directement la Bible. Lorsque la situation l’im-pose, vous pouvez faire de m

ˆeme. Dans certaines r

´egions, il est parfois n

´e-

cessaire d’avoir plusieurs conversations avec une personne avant de s’en r´e-

f´ererdirectement

`a laBible. Simaintenantvousd

´ecidezd’introduire laBible,

il peutˆetre sage de commencer par

´evoquer simplement quelques raisons

pour lesquelles elle m´erite qu’on s’y r

´ef

`ere, plut

ˆot que de se contenter d’af-

firmer qu’il s’agit de la Parole de Dieu. Votre objectif devrait cependantˆetre

68 Comment r´epondre

`a une question

d’exposer un t´emoignage clair concernant le dessein de Dieu et, avec le

temps, de permettre`a votre interlocuteur de voir par lui-m

ˆeme ce que dit

la Bible. La Bible poss`ede un pouvoir de persuasion de loin sup

´erieur

`a tout

ce que nous pourrions personnellement affirmer. — H´eb. 4:12.

“ Toujours accompagn´ee de charme ”

J´ehovah a des qualit

´es qui nous attirent

`a lui ; aussi est-il appropri

´e que

ses serviteurs soient invit´es

`a avoir des paroles ‘ toujours accompagn

´ees

decharme, assaisonn´eesde sel ’. (Col. 4:6 ; Ex.34:6.)Cela signifiequenous

devrions chercher`a nous exprimer avec bont

´e, m

ˆeme dans des situations

o`u il ne nous semble pas important de veiller

`a notre langage. Nos paro-

les devraientˆetre de bon go

ˆut, pleines de tact, sans rudesse.

Beaucoup d’humains sont soumis`a de terribles tensions et se font cha-

que jour agresser verbalement. Quand nous nous pr´esentons chez de tel-

les personnes, il arrive qu’elles nous parlent durement. Sur quel ton de-vrions-nous leur r

´epondre ? La Bible dit : “ Une r

´eponse, lorsqu’elle est

douce, d´etourne la fureur. ” En effet, ce genre de r

´eponse peut adoucir la

r´eaction d’une personne qui n’est pas d’accord avec nous (Prov. 15:1 ;

25:15). Une attitude et un ton de voix qui expriment la bont´e peuvent

sembler si agr´eables

`a quelqu’un

`a qui l’on parle rudement

`a longueur de

journ´ee, qu’il

´ecoutera alors la bonne nouvelle que nous venons lui

annoncer.

Nous ne cherchons pas`a d

´ebattre avec des individus qui ne montrent

aucun respect pour la v´erit

´e.Nous souhaitons plut

ˆot raisonner

`a partir des´

Ecritures avec les personnes qui nous en laissent la possibilit´e. Quelle que

soit la situation qui se pr´esente, rappelons-nous que nos r

´eponses de-

vraient exprimer notre bont´e et notre confiance dans les pr

´ecieuses pro-

messes de Dieu. — 1 Thess. 1:5.

D´ecisions personnelles et affaires de conscience

Si une personne qui´etudie la Bible ou un autre chr

´etien vous demande

ce qu’il doit faire dans une certaine situation, comment faut-il r´epondre ?

Peut-ˆetre savez-vous ce que vous feriez personnellement dans cette situa-

tion, mais en fin de compte chacun est responsable des d´ecisions qu’il

prend dans la vie (Gal. 6:5). L’apˆotre Paul a expliqu

´e qu’il encourageait

“ l’ob´eissance de la foi ” chez ceux

`a qui il pr

ˆechait (Rom.16:26). Voil

`a un

bel exemple pour nous. Celui qui prend des d´ecisions avant tout pour

faire plaisir`a celui qui lui enseigne la Bible, ou

`a tout autre humain, sert

en r´ealit

´e des hommes ; il ne vit pas par la foi (Gal. 1:10). Une r

´eponse

simple et directe ne rend donc pas forc´ement service

`a celui qui se pose

la question.

Comment donc r´epondre en tenant compte des recommandations bi-

bliques ? Il est possible d’attirer l’attention sur des principes bibliques

Comment r´epondre

`a une question 69

appropri´es ou des exemples tir

´es du r

´ecit biblique. Dans certains cas, il

sera indiqu´e de montrer

`a la personne comment faire des recherches sur

la question pour qu’elle d´ecouvre par elle-m

ˆeme ces principes et exem-

ples. Vous pourriez mˆeme discuter avec elle de ces principes et de la va-

leur des exemples sans pour autant en faire l’application directe`a la situa-

tion en cause. Demandez`a la personne si elle discerne en eux quelque

chose qui pourrait l’aider`a prendre une d

´ecision sage. Encouragez-la

`a r

´e-

fl´echir pour d

´eterminer sur la base de ces principes et exemples la ligne

de conduite qui plairait`a J

´ehovah. Vous l’aiderez ainsi

`a ‘ exercer ses fa-

cult´es de perception

`a distinguer et le bien et le mal ’. — H

´eb. 5:14.

Les commentaires lors des r´eunions

Lors des r´eunions de la congr

´egation chr

´etienne, des occasions nous

sont souvent donn´ees de faire la d

´eclaration publique de

notre foi. L’une d’elles consiste`a faire des commentaires

lorsdesparties trait´eesparquestionset r

´eponses.Comment

devrions-nous nous exprimer ? En cherchant`a b

´enir J

´eho-

vah, c’est-`a-dire

`a parler en bien de lui. C’est ce que faisait

David lorsqu’il se trouvait “ parmi les foules rassembl´ees ”.

(Ps. 26:12.) Nous aussi devrions nous exprimer de mani`ere

`a encourager nos compagnons,

`a les inciter “

`a l’amour et

aux belles œuvres ”, selon la recommandation de l’apˆotre

Paul (H´eb. 10:23-25). Cela nous sera plus facile si nous

´etu-

dions`a l’avance les sujets qui seront abord

´es.

Quand nous sommes invit´es

`a nous exprimer, donnons

des r´eponses simples, claires et br

`eves. Ne r

´esumons pas

tout le paragraphe ; parlons d’une seule id´ee. En ne r

´epon-

dantqu’enpartie`a laquestion,nous laissonsauxautresune

possibilit´e de compl

´eter notre r

´eponse. Il est particuli

`ere-

ment indiqu´e de mettre envaleur les passages bibliques qui

sont donn´es en r

´ef

´erence. Lorsque nous le faisons, effor-

cons-nous d’attirer l’attention sur l’extrait pr´ecis de la cita-

tion qui appuie l’id´ee trait

´ee. Apprenons

`a r

´epondre dans

nos propres termes au lieu de lire une partie du paragra-phe. Ne nous laissons pas d

´econtenancer si nous avons eu

du mal`a tourner correctement un de nos commentaires.

Cela arrive de temps`a autre

`a tous ceux qui font des

commentaires.

Manifestement donc, savoir comment r´epondre va

au-del`a du fait de conna

ˆıtre la r

´eponse. Il faut y ajouter du

discernement. Mais qu’il est agr´eable de donner une r

´e-

ponse qui vient de notre cœur et qui touche celui de nosinterlocuteurs ! — Prov. 15:23.

COMMENTR

´EPONDRE LORS

DES R´EUNIONS ?

˙ Si vousˆetes le premier

`a r

´epondre, donnez

une r´eponse simple

et directe`a la question

˙ Pour faire un commentairecompl

´ementaire,

1) montrez le rapportentre un passage bibliquedonn

´e en r

´ef

´erence

et le sujet examin´e,

2) expliquez en quoice sujet a une incidencesur notre vie, 3) expliquezcomment on pourraitse servir de cette id

´ee

ou 4) racontez bri`evement

un fait qui met en valeurune id

´ee cl

´e

˙´Ecoutez attentivement lescommentaires des autresafin de pouvoir construiresur ce qui a d

´ej

`a

´et

´e dit

˙ Efforcez-vous de r´epondre

en vos propres termes

70 Comment r´epondre

`a une question

DES lettres ont eu une heureuse influence sur la vie et le comportementde millions de gens. D’ailleurs, la plupart des livres des

´Ecritures grecques

chr´etiennes

´etaient

`a l’origine des lettres. Nous pouvons nous-m

ˆemes

´ecrire des lettres pour b

ˆatir la foi de nouveaux croyants, pour rester en

contact avec des amis, pour encourager des fr`eres ou des sœurs qui ont

entrepris une activit´e sp

´eciale, pour fortifier des chr

´etiens qui endurent

des´epreuves ou encore pour transmettre des renseignements n

´ecessaires

aux activit´es des congr

´egations. — 1 Thess. 1:1-7 ; 5:27 ; 2 Pierre 3:1, 2.

On peut aussi´ecrire des lettres pour donner le t

´emoignage. Dans nom-

bre de r´egions, beaucoup de gens occupent des r

´esidences s

´ecuris

´ees ou

des foyers d’h´ebergement dans lesquels on ne peut pr

ˆecher librement.

Certains sont presque toujours absents, si bien qu’on ne les rencontre pasquand on pr

ˆeche de maison en maison. D’autres encore vivent dans des

endroits isol´es.

Il vous arrive aussi de devoir rester chez vous`a cause de la maladie, du

mauvais temps ou d’un couvre-feu. N’est-il pas possible en pareils casd’

´ecrire une lettre pour donner suite

`a une discussion biblique que vous

avez eue avec un parent ou quelqu’un d’autre ? Une personne avec quivous

´etudiiez la Bible a-t-elle d

´em

´enag

´e ? Une lettre de votre part est peut-

ˆetre tout ce qu’il faut pour entretenir l’int

´er

ˆet qu’elle a manifest

´e. Une let-

tre est aussi un moyen appropri´e pour communiquer quelques pens

´ees

bibliques`a des chr

´etiens qui viennent de se marier, d’avoir un enfant ou

de perdre unˆetre cher.

Le t´emoignage par lettres

Si, pour lui donner le t´emoignage, vous

´ecrivez

`a quelqu’un que vous

n’avez jamais rencontr´e, commencez par vous pr

´esenter. Vous pouvez

expliquer que vous participez`a une œuvre b

´en

´evole internationale. Si

cela paraˆıt judicieux, pr

´ecisez que vous

ˆetes T

´emoin de J

´ehovah. Dites

`a la

personne pourquoi vous lui´ecrivez plut

ˆot que de lui rendre visite. Expri-

mez-vous comme si elle´etait en face de vous. Toutefois, en accord avec

le conseil d’ˆetre ‘ prudent comme des serpents et pourtant innocent

comme des colombes ’, demandez-vous dans quelle mesure vous pouvezlui communiquer des renseignements vous concernant. — Mat. 10:16.

´Ecrivez

`a la personne ce que vous lui auriez dit si vous aviez pu la ren-

contrer. Utilisez, en l’adaptant, une introduction propos´ee dans le livre

Comment raisonner ou une pr´esentation tir

´ee d’une

´edition r

´ecente du

Minist`ere du Royaume. Peut-

ˆetre voudrez-vous soulever une question et

inviter la personne`a y r

´efl

´echir. Des proclamateurs expliquent tout

La communication par lettres

71

simplement qu’ils proposent un programme gratuit permettant d’obte-nir la r

´eponse

`a des questions sur la Bible, apr

`es quoi ils mentionnent les

titres de quelques chapitres d’un de nos manuels d’´etude. Vous trouverez

unmod`elede lettrede t

´emoignage

`a lapage73. Il vousdonnera sansdoute

quelques id´ees, mais il est bien d’en varier le texte, sans quoi, avec le

temps, des personnes risquent de recevoir plusieurs fois la mˆeme lettre.

Certaines personnes n’´etant pas dispos

´ees

`a lire une longue lettre ve-

nant d’un inconnu, il peutˆetre sage d’en limiter la longueur, afin que le

destinataire arrive`a la conclusion avant d’avoir envie d’interrompre sa

lecture. Il serait bien d’ajouter une feuille d’invitation aux r´eunions pr

´e-

vues`a la Salle du Royaume. On peut aussi joindre un tract, une brochure

ou encore un num´ero de La Tour de Garde ou de R

´eveillez-vous ! en pr

´eci-

sant qu’il est possible de recevoir r´eguli

`erement ces p

´eriodiques. Vous

pouvez demander au destinataire de la lettre s’il accepterait que vous luirendiez visite pour parler plus longuement du sujet abord

´e.

Quelques mots sur la forme

Consid´erez la lettre propos

´ee comme mod

`ele. Vous remarquerez les

points suivants : 1) Le texte est soign´e, les id

´ees bien ordonn

´ees. 2) En cas

d’erreurdedistribution, lapersonnequi recevra la lettredisposeradunomet de l’adresse de l’exp

´editeur. 3) Le but de la lettre est expos

´e clairement

d`es le premier paragraphe. 4) Chacune des pens

´ees principales fait l’ob-

jet d’un paragraphe`a part. 5) Conform

´ement au but de la lettre, le ton

n’est ni d´esinvolte ni c

´er

´emonieux.

Dans une lettre plus officielle, par exemple une lettre du secr´etaire de

la congr´egation adress

´ee au bureau national des T

´emoins de J

´ehovah, on

indiquera le nom de la congr´egation, celui du secr

´etaire ainsi que son

adressepostale, et ladate.Demˆeme, il fautmentionner lenomet l’adresse

de la personne ou de l’organisme`a qui on envoie une lettre, apr

`es quoi

on commence par une formule de politesse appropri´ee. Dans certaines

langues, on conclut une lettre en faisant pr´ec

´eder la signature de l’exp

´e-

diteur par une tournure du genre “ Veuillez agr´eer, Monsieur, mes salu-

tations distingu´ees ” ou “ l’expressionde mes sentiments distingu

´es ”.Di-

verses formules´epistolaires sont en usage en francais selon l’

ˆage et le sexe

du destinataire, sa position sociale, etc. Un manuel de secr´etariat ou un

dictionnaire vous indiquera des formulations appropri´ees. La signature

devraitˆetre manuscrite.

Quelque soit le genrede votre lettre, soignez-en l’orthographe, la gram-maire et la ponctuation et, bien s

ˆur, veillez

`a ce qu’elle soit

´ecrite propre-

ment. Votre lettre et le message qu’elle transmet n’en auront que plus devaleur.

`A l’ext

´erieur de l’enveloppe, indiquez toujours une adresse postale o

`u

renvoyer la lettre, de pr´ef

´erence la v

ˆotre. Si vous jugez peu sage de r

´ev

´eler

72 La communication par lettres

votre adresse personnelle`a des inconnus

`a qui vousdonnez le t

´emoignage

par lettres, demandez aux anciens s’ils vous autorisent`a indiquer celle de

la Salle du Royaume. On ne devrait jamais utiliser`a cette fin l’adresse du

bureau national des T´emoins de J

´ehovah, car cela laisserait entendre

`a

tort que la lettre vient de celui-ci, ce qui serait source de confusion. L’ab-sence d’une adresse d’exp

´editeur sur une enveloppe qui contient un im-

prim´e des T

´emoins de J

´ehovah pourrait

´egalement donner

`a penser que

l’´editeur de la publication en est l’exp

´editeur.

Veillez`a affranchir suffisamment votre courrier, surtout si vous joignez

un imprim´e ; sinon, c’est le destinataire qui risque de devoir payer

une surtaxe, ce qui le d´etournerait de votre message. N’oubliez pas que

dansdenombreuxpays le tarif pos-tal n’est pas le m

ˆeme selon qu’on

envoie simplement une lettre ouqu’on y joint une brochure ou unp

´eriodique.

Le ton qui convient

Une fois votre lettre termin´ee, re-

lisez-la pour en´evaluer le contenu.

Quel en est le ton : amical, plein detact ? Dans nos relations avec au-trui, nous nous efforcons de mani-fester des qualit

´es comme l’amour

et la bont´e (Gal. 5:22, 23). Si vous

constatez que le ton de votre let-tre est n

´egatif ou plut

ˆot pessimiste,

modifiez-en le texte.

Une lettre peut arriver l`a o

`u vous

ˆetes incapable de vous rendre vous-m

ˆeme. Elle est donc de ce seul fait

un instrument`a ne pas n

´egliger

dans l’exercice du minist`ere. Puis-

que votre lettre est le reflet de votrepersonne et des valeurs auxquel-les vous tenez, soyez attentif

`a ce

qu’elle dit,`a sa pr

´esentation et au

ton qui s’en d´egage. Peut-

ˆetre sera-

t-elle juste ce qu’il faut pour inciterune

ˆame pr

´ecieuse

`a s’engager sur

le chemin de la vie, pour l’y affer-mir ou pour l’encourager

`a conti-

nuer de le suivre.

Patricia Jonadab124 chemin du Royaume12560 Paradis

Le 1er juin 20...

Madame,

Mon mari et moi habitons dans votre quartier.Nous aurions aim

´e vous faire part de quelques ren-

seignements tr`es importants, mais, n’ayant pu dis-

cuter personnellement avec vous, nous joignons und

´epliant qui vous en donnera un apercu.

Nous avons le plaisir de participer`a une œuvre

b´en

´evole qui s’effectue dans plus de 200 pays et ter-

ritoires. Elle consiste`a inviter les personnes

`a profi-

ter d’un cours qui les aide`a d

´ecouvrir la r

´eponse de

la Bible`a des questions aussi importantes que cel-

les-ci : Pourquoi vieillissons-nous et mourons-nous ? Quel est le but de la vie ? Comment peut-ontrouver le bonheur v

´eritable ?

Nous participons`a cette activit

´e, qui n’est pas

du tout commerciale, parce que nous nous int´eres-

sons sinc`erement

`a nos semblables. Nous esp

´erons

que l’occasion nous sera donn´ee prochainement de

nous entretenir avec vous de vive voix. N’h´esitez

pas`a prendre contact avec nous

`a l’adresse indiqu

´ee

ci-dessus.

Je vous prie de croire, Madame,`a mes sentiments

d´evou

´es.

[Signature]

La communication par lettres 73

QUAND vous avez commenc´e

`a appliquer les principes de la Bible,

vous avez peu`a peu modifi

´e des habitudes bien enracin

´ees dans votre

facon de penser, de parler et de vous conduire. Vous avez op´er

´e bon

nombre de ces changements avant mˆeme de vous inscrire

`a l’

´Ecole du

minist`ere th

´eocratique, et vous avez probablement progress

´e au point

de vouer votre vie`a J

´ehovah. Est-ce

`a dire que vous pouvez cesser de

progresser ? Pas du tout. Votre baptˆeme n’est qu’un commencement.

Le disciple Timoth´ee servait d

´ej

`a comme ancien quand Paul lui a dit

de ‘ r´efl

´echir ’ aux conseils qu’il avait recus et aux privil

`eges de service

qui lui avaient´et

´e confi

´es — de ‘ s’absorber ’ dans ces choses — ‘ pour

que ses progr`es soient manifestes pour tous ’. (1 Tim. 4:12-15.) Que

vous commenciez`a suivre la voie de la v

´erit

´e ou que vous soyez un

chr´etien de longue date, vous devriez avoir

`a cœur de faire des progr

`es.

Connaissance et transformation

En´Eph

´esiens 3:14-19, nous lisons que l’ap

ˆotre Paul priait pour que

ses fr`eres soient “ pleinement capables de saisir [...] ce qu’est la largeur,

et la longueur, et la hauteur, et la profondeur ” de la v´erit

´e. Dans ce

but, J´esus a fait des dons en hommes pour qu’ils enseignent, redres-

sent et bˆatissent la congr

´egation. La m

´editation r

´eguli

`ere de la Parole

inspir´ee de Dieu et les conseils d’enseignants exp

´eriment

´es nous fe-

ront ‘ grandir ’ spirituellement. —´Eph. 4:11-15.

Grandir, c’est entre autres choses ‘ˆetre renouvel

´es dans la force qui

anime notre intelligence ’, ce qui sous-entend d´evelopper une solide

inclination mentale conforme`a celle de Dieu et de Christ. Il faut pour

cela nous p´en

´etrer de leurs pens

´ees, et ainsi “ rev

ˆetir la personnalit

´e

nouvelle ”. (´Eph. 4:23, 24.) Quand vous

´etudiez les

´Evangiles, consid

´e-

rez-vous ces r´ecits de la vie de Christ comme un mod

`ele que vous de-

vriez suivre ? Cherchez-vous`a discerner les qualit

´es qu’a tout particu-

li`erement manifest

´ees J

´esus et vous efforcez-vous de les imiter ?

— 1 Pierre 2:21.

Vos conversations r´ev

`elent dans quelle mesure vous avez progress

´e

sous ce rapport. Les chr´etiens qui ont rev

ˆetu la personnalit

´e nouvelle

ne tiennent pas des propos malhonnˆetes, injurieux, obsc

`enes ou criti-

ques. Leurs paroles sont plutˆot ‘ bonnes pour b

ˆatir [...], pour qu’elles

communiquent`a ceux qui les entendent ce qui est favorable ’.

(´Eph. 4:25, 26, 29, 31 ; 5:3, 4 ; Jude 16.) Leurs propos et leurs com-

Ayez`a cœur de faire des progr

`es

74

mentaires tant en priv´e que lors des r

´eunions de la congr

´egation r

´ev

`e-

lent que la v´erit

´e transforme leur vie.

Si vous n’ˆetes plus ‘ ballott

´e par les vagues et emport

´e c

`a et l

`a par

tout vent d’enseignement ’, c’est l`a aussi une preuve que vous avez pro-

gress´e (

´Eph. 4:14). Quelle est votre r

´eaction, par exemple, quand le

monde vous assaille d’id´ees in

´edites, de nouvelles causes

`a d

´efendre

ou de divertissements populaires ?ˆEtes-vous tent

´e de prendre du temps

r´eserv

´e

`a vos obligations spirituelles pour le consacrer

`a ces choses ?

Si c’est le cas, vous nuirez`a votre progression spirituelle. Il est beau-

coup plus sage de racheter du temps pour des activit´es spirituelles !

—´Eph. 5:15, 16.

Vos rapports avec les autres sont aussi r´ev

´elateurs de vos progr

`es spi-

rituels. Avez-vous appris`a

ˆetre ‘ plein d’une tendre compassion, par-

donnant volontiers ’`a vos fr

`eres et sœurs ? —

´Eph. 4:32.

Les progr`es que vous avez r

´ealis

´es en faisant les choses comme J

´eho-

vah le pr´econise devraient

ˆetre manifestes dans la congr

´egation tout

comme dans votre foyer. Ils devraient aussiˆetre

´evidents

`a l’

´ecole, dans

les lieux publics et`a votre travail (

´Eph. 5:21–6:9). Si, en toutes circons-

tances, vous exercez plus pleinement les qualit´es venant de Dieu, vos

progr`es sont manifestes.

Utilisez votre don

J´ehovah, qui a accord

´e

`a chacun de nous des aptitudes et des talents

pr´ecieux, attend de nous que nous les utilisions pour le bien d’autrui,

de sorte que, par notre interm´ediaire, il puisse manifester sa faveur im-

m´erit

´ee.

`A ce propos, l’ap

ˆotre Pierre a

´ecrit : “ Pour autant que chacun

a recu un don, utilisez-le en vous servant les uns les autres, commed’excellents intendants de la faveur imm

´erit

´ee de Dieu. ” (1 Pierre 4:10).

Comment vous acquittez-vous de votre rˆole d’intendant ?

Pierre ajoute : “ Si quelqu’un parle, qu’il parle comme si c’´etaient les

d´eclarations sacr

´ees de Dieu. ” (1 Pierre 4:11). Ce verset met l’accent

sur notre responsabilit´e de parler en totale harmonie avec la Parole de

Dieu pour que Dieu soit glorifi´e. La mani

`ere dont nous parlons devrait

elle aussi glorifier J´ehovah. La formation recue

`a l’

´Ecole du minist

`ere

th´eocratique vous aidera

`a utiliser ainsi votre don ; vous glorifierez

Dieu par votre facon de servir les autres. Si tel est votre but, sur quelscrit

`eres devriez-vous

´evaluer vos progr

`es

`a cette

´ecole ?

Pour cela, ne pensez pas au nombre de points de la fiche de conseilspersonnelle sur lesquels vous vous

ˆetes d

´ej

`a exerc

´e, ni au genre de de-

voirs qu’on vous a confi´es, mais demandez-vous plut

ˆot dans quelle me-

sure la formation recue a am´elior

´e la qualit

´e de vos sacrifices de

Ayez`

a cœur de faire des progr`es 75

louange. L’´ecole nous aide

`a

ˆetre plus efficaces dans la pr

´edication. Po-

sez-vous donc ces questions : ‘ Est-ce que je pr´epare vraiment ce que

je vais dire en pr´edication ? Ai-je appris

`a m’int

´eresser aux personnes

`a qui je donne le t

´emoignage ? Est-ce que, au moment de quitter une

personne, je jette les bases d’une nouvelle visite en soulevant une ques-tion en vue d’une conversation ult

´erieure ? Si je dirige une

´etude bi-

blique, est-ce que je m’efforce de progresser en´etant un enseignant

qui touche le cœur ? ’

N’´evaluez pas vos progr

`es simplement par rapport aux privil

`eges de

service qui vous sont accord´es. Ce n’est pas la t

ˆache qu’on vous a

confi´ee qui permet de prendre la mesure de vos progr

`es, mais la facon

dont vous vous en acquittez. Si l’on vous en a confi´e une qui vous

am`ene

`a enseigner d’autres personnes, posez-vous ces questions :

‘ Est-ce que j’ai vraiment appliqu´e les qualit

´es propres

`a un bon ensei-

gnement ? Ai-je trait´e le sujet de sorte qu’il influe sur la vie de mes au-

diteurs ? ’

L’exhortation`a utiliser nos dons est aussi une invitation

`a faire

preuve d’initiative. Prenez-vous l’initiative d’aller prˆecher avec d’au-

tres proclamateurs ? Cherchez-vous les occasions d’aider des membresde votre congr

´egation qui sont nouveaux, jeunes ou infirmes ? Vous

portez-vous volontaire pour faire le m´enage

`a la Salle du Royaume ou

pour offrir vos services d’une mani`ere ou d’une autre lors des assem-

bl´ees ? Vous est-il possible d’

ˆetre p

´eriodiquement pionnier auxiliaire ?ˆ

Etes-vous en mesure de servir comme pionnier permanent ou dansune congr

´egation qui a besoin d’aide ? Si vous

ˆetes un fr

`ere, cherchez-

vous`a remplir les conditions bibliques requises des assistants minist

´e-

riels ou des anciens ? Si vousˆetes dispos

´e

`a offrir votre aide et

`a assu-

mer des responsabilit´es, vous d

´emontrez que vous avez progress

´e.

— Ps. 110:3.

Le rˆole de l’exp

´erience

Si vous pensezˆetre limit

´e en raison d’un manque d’exp

´erience dans

la voie chr´etienne, ne vous d

´ecouragez pas. La Parole de Dieu peut

‘ rendre sage l’inexp´eriment

´e ’. (Ps. 19:7 ; 119:130 ; Prov. 1:1-4.) Si nous

suivons les conseils de la Bible, nous b´en

´eficions de la sagesse parfaite

de J´ehovah, qui a beaucoup plus de valeur que la connaissance acquise

par la seule exp´erience. Toutefois, en faisant des progr

`es dans notre ser-

vice pour J´ehovah, nous acqu

´erons une exp

´erience pr

´ecieuse. Com-

ment pouvons-nous l’utiliser pour notre bien ?

Ayant d´ej

`a fait face

`a toutes sortes de situations durant sa vie, quel-

qu’un pourraitˆetre tent

´e de raisonner ainsi : ‘ Je me suis d

´ej

`a trouv

´e

76 Ayez`

a cœur de faire des progr`es

dans une situation identique. Je sais quoi faire. ’ Serait-ce sage ? Pro-verbes 3:7 nous avertit : “ Ne deviens pas sage

`a tes propres yeux. ”

L’exp´erience devrait certainement nous donner une meilleure vision

des facteurs`a consid

´erer dans certaines situations. Mais si nous avons

progress´e spirituellement, notre exp

´erience devrait aussi amener no-

tre esprit et notre cœur`a comprendre que pour r

´eussir nous avons be-

soin de la b´en

´ediction de J

´ehovah. Nous montrons que nous avons

progress´e non pas en abordant telle ou telle situation avec une grande

assurance, mais en nous tournant spontan´ement vers J

´ehovah pour

qu’il dirige notre vie. Nous le montrons aussi en´etant convaincus que

rien n’arrive sans la permission de Dieu et en entretenant des relationspleines de confiance et d’affection avec notre P

`ere c

´eleste.

Restez tendu vers l’avenir

Bien qu’´etant un chr

´etien oint spirituellement m

ˆur, l’ap

ˆotre Paul re-

connaissait devoir rester “ tendu ” vers l’avenir pour atteindre le butde la vie (Phil. 3:13-16). Avez-vous

`a cœur ce m

ˆeme d

´esir ?

`A quel point avez-vous fait des progr

`es ? Appr

´eciez-les en examinant

dans quelle mesure vous avez revˆetu la personnalit

´e nouvelle, vous

vous soumettez`a la domination de J

´ehovah et vous utilisez vos dons

pour l’honorer. Si vous tirez profit de l’´Ecole du minist

`ere th

´eocrati-

que, les qualit´es mises en

´evidence par la Parole de Dieu devraient de-

venir de plus en plus manifestes dans votre facon de parler et d’ensei-gner. Gardez votre esprit fix

´e sur ces aspects de votre croissance. Oui,

cela vous r´ejouira, et vos progr

`es seront manifestes.

QUELS SONT VOS OBJECTIFS SPIRITUELS ?

Quels sont les objectifs r´ealistes que vous devriez

ˆetre en mesure d’atteindre d’ici

`a l’ann

´ee

prochaine ?

1. ����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

2. �����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Quels objectifs`a long terme sont si importants

`a vos yeux que vous soyez d

´etermin

´e

`a faire

les efforts n´ecessaires pour les atteindre ?

1. ����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

2. �����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

3. �����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Ayez`

a cœur de faire des progr`es 77

QUE vous soyez jeune ou moins jeune, homme ou femme, ce cours peutvous aider

`a vous exprimer plus efficacement et

`a devenir un enseignant

de la Parole de Dieu plus qualifi´e.

C’est le surveillant de l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique qui proc

`ede

`a

l’attribution des devoirs aux´el

`eves inscrits. Sur les trois prochaines pages

se trouve votre fiche de conseils personnelle. Les nombres pr´ec

´edant les

diverses rubriques correspondent aux num´eros des lecons dans les pages

qui suivent. Ces lecons expliquent ce qu’il est n´ecessaire de faire pour ma

ˆı-

triser ces facettes de l’expression orale et de l’enseignement, et pourquoiil est important d’y veiller. Vous y trouverez

´egalement des conseils pr

´e-

cieux sur la mani`ere de mettre en application ces recommandations.

Les bandes de couleurs de la grille de travail signalent les rubriques quis’appliquent 1)

`a une lecture publique, 2)

`a une d

´emonstration impli-

quant deux personnes ou plus, 3)`a un discours pr

´esent

´e devant la congr

´e-

gation. Le surveillant de l’´ecole d

´eterminera la rubrique que vous aurez

`a

consid´erer. Il est pr

´ef

´erable de n’envisager qu’un seul point

`a la fois. Vous

favoriserez vos progr`es en effectuant les exercices recommand

´es

`a la fin de

la lecon que vous avez`a

´etudier. S’il est manifeste que vous avez r

´eussi

`a

mettre en application les conseils de cette lecon, votre conseiller vous in-diquera un autre point sur lequel vous aurez

`a vous exercer.

Si votre devoir doitˆetre pr

´esent

´e sous la forme d’une d

´emonstration, il

vous faudra d´eterminer son cadre. Une liste de situations pouvant servir

de cadres est propos´ee

`a la page 82, mais elle n’est pas limitative. Votre

conseiller pourra´eventuellement vous sugg

´erer d’adopter un certain

cadre pour´elargir votre exp

´erience, ou alors il vous laissera libre d’en

choisir un.

Mˆeme sans attendre d’avoir un devoir

`a pr

´eparer, la lecture de ce livre

et les exercices pratiques propos´es favoriseront beaucoup vos progr

`es.

Peut-ˆetre pourrez-vous

´etudier, par exemple, environ une lecon par

semaine.

Mˆeme si vous

ˆetes inscrit

`a l’

´ecole ou participez

`a la pr

´edication depuis

des ann´ees, vous pouvez toujours progresser. Nous vous souhaitons de ti-

rer pleinement profit de la formation propos´ee par l’

´Ecole du minist

`ere

th´eocratique.

Une formation pour bien s’exprimeren public et enseigner

78

1 Lecture pr´ecise

2 Bonne´elocution

3 Prononciation correcte

4 Fluidit´e de l’expression

5 Pauses opportunes

6 Accentuation des mots cl´es

7 Mise en valeur des id´ees essentielles

8 Volume ad´equat

9 Modulation

10 Enthousiasme

11 Chaleur, expression des sentiments

12 Gestes et expressions du visage

13 Contact visuel

14 Naturel

15 Aspect soign´e

16 Assurance

17 Utilisation du micro

18 Utilisation de la Bible pour r´epondre

FICHE DE CONSEILS PERSONNELLE

(Lecon num´ero)

COMMENC´EE

LE

TERMIN´EE

LEO

EXERC

ICES

LECTURE

D´ EM

ONSTRATIO

N

EXPO

S´ E

79

19 Encouragement`a consulter la Bible

20 Versets bien introduits

21 Mise en valeur des mots cl´es des versets

22 Application exacte des versets

23 Valeur pratique mise en´evidence

24 Choix des mots

25 Utilisation d’un plan

26 D´eveloppement logique des id

´ees

27 Improvisation

28 Ton de la conversation

29 Qualit´e de la voix

30 Int´er

ˆet t

´emoign

´e

`a l’interlocuteur

31 Respect envers autrui

32 Conviction

33 Tact et fermet´e

34 Constructif et positif

35 R´ep

´etition d’insistance

36 D´eveloppement du th

`eme

FICHE DE CONSEILS PERSONNELLE

(Lecon num´ero)

COMMENC´EE

LE

TERMIN´EE

LEO

EXERC

ICES

D´ EM

ONSTRATIO

N

EXPO

S´ E

80

37 Points principaux mis en´evidence

38 Entr´ee en mati

`ere qui

´eveille l’int

´er

ˆet

39 Conclusion efficace

40 Exactitude des d´eclarations

41 Id´ees compr

´ehensibles

42 Pr´esentation instructive

43 Utilisation des sources indiqu´ees

44 Bon usage des questions

45 Illustrations et exemples instructifs

46 Illustrations tir´ees de la vie courante

47 Bonne utilisation des supports visuels

48 Raisonnement bien construit

49 Argumentation solide

50 Efforts pour toucher le cœur

51 Minutage pr´ecis et parties bien proportionn

´ees

52 Exhortation efficace

53 Auditoire encourag´e et fortifi

´e

FICHE DE CONSEILS PERSONNELLE

(Lecon num´ero)

COMMENC´EE

LE

TERMIN´EE

LEO

EXERC

ICES

D´ EM

ONSTRATIO

N

EXPO

S´ E

81

Dates

�������������� �������������� 1. Pr´esentation de porte en porte

�������������� �������������� 2. Surmonter une objection courante

�������������� �������������� 3. Nouvelle visite chez une personne qui a manifest´e de l’int

´er

ˆet

�������������� �������������� 4. D´emonstration d’

´etude biblique lors du premier contact

�������������� �������������� 5.´Etude avec une personne qui a du mal

`a lire

�������������� �������������� 6.´Etude avec un

´etudiant bien avanc

´e dans ses progr

`es

�������������� �������������� 7. Encouragement pour qu’un´etudiant assiste aux r

´eunions

�������������� �������������� 8. Discussion convaincante avec un´etudiant sur l’importance de mettre en pratique

un certain conseil biblique�������������� �������������� 9. S

´eance d’exercices avec un proclamateur non baptis

´e

�������������� �������������� 10. Encouragement`a lire la Bible en montrant comment proc

´eder ou en expliquant les bienfaits

que peut procurer la lecture d’un certain livre biblique

�������������� �������������� 11. T´emoignage par t

´el

´ephone ou par interphone interpos

´e

�������������� �������������� 12. T´emoignage dans la rue

�������������� �������������� 13. T´emoignage sur un march

´e ou dans un quartier commercant

�������������� �������������� 14. T´emoignage informel dans une salle d’attente

�������������� �������������� 15. T´emoignage informel dans les transports en commun

�������������� �������������� 16. T´emoignage dans un cadre existant dans le territoire de la congr

´egation

�������������� �������������� 17. T´emoignage donn

´e

`a un voisin

�������������� �������������� 18. Explication de vos croyances`a un membre de votre famille

�������������� �������������� 19. Expos´e de vos croyances

`a un camarade ou

`a un coll

`egue de travail

�������������� �������������� 20. T´emoignage donn

´e

`a un enseignant,

`a un employeur ou

`a un fonctionnaire municipal

�������������� �������������� 21. T´emoignage donn

´e

`a un m

´edecin,

`a un avocat ou

`a quelqu’un d’une autre profession lib

´erale

�������������� �������������� 22. T´emoignage donn

´e

`a quelqu’un qui ne parle pas bien votre langue

�������������� �������������� 23. Discussion avec une personne ath´ee ou agnostique

�������������� �������������� 24. T´emoignage donn

´e

`a un animiste,

`a un bouddhiste,

`a un catholique,

`a un hindou,

`a un juif,

`a un musulman,

`a un protestant ou

`a un membre d’une autre religion pratiqu

´ee

dans le territoire

�������������� �������������� 25. Deux proclamateurs prˆechent ensemble dans le cadre du programme Les pionniers aident

les autres

�������������� �������������� 26. Un p`ere ou une m

`ere raisonne avec un enfant, ou un jeune avec l’un de ses fr

`eres et sœurs

�������������� �������������� 27. Encouragements bibliques prodigu´es

`a un malade

�������������� �������������� 28. Utilisation des´Ecritures pour consoler une personne du territoire endeuill

´ee ou d

´eprim

´ee

�������������� �������������� 29. Une personneˆag

´ee conseille un jeune

�������������� �������������� 30. Autre cadre de discussion adapt´e

`a votre r

´egion

Choisissez des cadres vari´es

Lorsque,`a l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique, vous pr

´esentez un devoir d’

´el

`eve sous forme de d

´emons-

tration, vous pouvez utiliser ces cadres dans l’ordre de votre choix. Dans toute la mesure du possible,ne reprenez pas un cadre une seconde fois avant d’avoir utilis

´e tous les autres qui sont appropri

´es au

territoire de votre congr´egation. Sur les lignes pr

´evues, notez les dates auxquelles vous avez utilis

´e

chaque cadre.

82

LES´Ecritures affirment que la volont

´e de Dieu est que toutes sortes d’hom-

mes “ parviennent`a une connaissance exacte de la v

´erit

´e ”. (1 Tim. 2:4.)

Par cons´equent, lorsque nous lisons la Bible

`a haute voix, notre d

´esir de

communiquerlaconnaissanceexactedevrait influer surnotre faconde lire.

Il est important que jeunes et vieux sachent bien lire`a haute voix la Bi-

ble et les publications qui l’expliquent.´Etant T

´emoins de J

´e-

hovah, nous avons la responsabilit´e de communiquer

`a au-

trui la connaissance relative`a J

´ehovahet

`a ses voies.Celanous

am`ene souvent

`a lire en pr

´esence d’une seule personne ou

d’un petit groupe. C’est´egalement ce que nous faisons dans

le cadre familial. L’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique offre aux

fr`eres et aux sœurs, jeunes et moins jeunes, la possibilit

´e de

recevoir des conseils pour am´eliorer leur capacit

´e de lire

`a

haute voix.

La lecture de la Bible en public, devant quelques personnesou devant la congr

´egation, est un acte

`a prendre tr

`es au s

´erieux. En effet,

la Bible est inspir´ee de Dieu. De plus, “ la parole de Dieu est vivante et

puissante [...], et elle est`a m

ˆeme de discerner les pens

´ees et les intentions

du cœur ”. (H´eb. 4:12.) Elle est l’unique source d’une connaissance d’une

valeur inestimable. Elle peut aider quelqu’un`a conna

ˆıtre le seul vrai Dieu

et`a entretenir avec lui d’excellentes relations, mais aussi

`a surmonter les

difficult´es de la vie. Elle explique comment parvenir

`a la vie

´eternelle dans

le monde nouveau pr´evu par Dieu. Nous devrions donc avoir pour objec-

tif de lire la Bible le mieux possible. — Ps. 119:140 ; J´er. 26:2.

Comment faire une lecture. La qualit´e d’une lecture d

´epend de nom-

breux facteurs, mais la premi`ere chose consiste

`a lire avec pr

´ecision, au-

trement dit`a s’efforcer de lire exactement ce qui est

´ecrit. Veillez

`a ne pas

sauter des mots,`a ne pas avaler des fins de mots et

`a ne pas prendre un

mot pour un autre qui lui est semblable.

Pour lire avec pr´ecision les mots, il vous faut comprendre le contexte

de la phrase, ce qui exige une bonne pr´eparation. Avec le temps, vous li-

rez de mani`ere plus pr

´ecise encore si vous parvenez

`a embrasser du regard

1LECTURE PR´ECISE

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Lisez`a haute voix et avec exactitude ce qui est imprim

´e. Ne sautez pas des

mots ou des parties de mots, et ne lisez pas un mot pour un autre. Pro-noncez les mots correctement. Tenez compte de la ponctuation et dessignes auxiliaires.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Une lecture pr´ecise et

soign´ee joue un r

ˆole essentiel

dans la communicationde la connaissance exactede la v

´erit

´e biblique.

83

les mots qui viennent apr`es ceux que vous lisez, tout en suivant le d

´eve-

loppement de la pens´ee.

Les signes de ponctuation et les signes auxiliaires sont des´el

´ements im-

portants de la langue´ecrite. Les signes de ponctuation indiquent les en-

droits o`u il faut

´eventuellement marquer une pause, la dur

´ee de celle-ci

et peut-ˆetre aussi la n

´ecessit

´e d’infl

´echir le ton. Dans certaines langues, si

onne modifie pas le ton comme le demande le signe de ponctuation, unephrase interrogative peut devenir affirmative, ou le sens de la phrase peutˆetre compl

`etement diff

´erent.

´Evidemment, le r

ˆole des signes de ponctua-

tion est parfois purement grammatical. Pour faire une lecture pr´ecise, il

faut veiller particuli`erement

`a la prononciation des voyelles. Dans de

nombreuses langues, il est impossible de lire correctement si l’on ne faitpas attention aux signes auxiliaires, autant ceux qui sont

´ecrits que ceux

qui sont sous-entendus par le contexte. Les signes auxiliaires modifientsouvent la prononciation des lettres auxquelles ils sont associ

´es. Assurez-

vous donc de bien connaˆıtre la ponctuation et les signes auxiliaires de vo-

tre langue. Cela est indispensable pour que le texte lu ait un sens. Et rap-pelez-vous, votre but n’est pas simplement de lire des mots, mais decommuniquer des id

´ees.

La pratique est indispensable pour devenir capable de lire avec pr´eci-

sion. Lisez un paragraphe, relisez-le encore et encore jusqu’`a ce que vous

puissiez le faire sans commettre de faute. Passez alors au paragraphe sui-vant. Par la suite, efforcez-vous de lire plusieurs pages sans sauter ou

LA PONCTUATION

Le point (.) marque une pause de longue dur´ee.

La virgule (,) marque g´en

´eralement une pause de

courte dur´ee, car la phrase se poursuit ensuite.

Le point-virgule (;) marque une pause moins im-portante que le point, mais plus longue que lavirgule.

Les deux points (:) introduisent une´enum

´eration

ou une citation ; il faut marquer une pause, maissans baisser le ton.

Le point d’exclamation (!) marque une vive´emotion.

Le point d’interrogation (?) demande g´en

´erale-

ment que la phrase soit lue sur un ton l´eg

`erement

plus haut ou en´elevant graduellement le ton.

Les guillemets (« », “ ” ou ‘ ’) peuvent indiquerque les mots ainsi ponctu

´es doivent

ˆetre s

´epar

´es

du texte par des pauses (tr`es l

´eg

`eres s’ils font par-

tie de la phrase en cours, plus marqu´ees s’il s’agit

d’une phrase compl`ete).

Le tiret (—), s’il est utilis´e pour mettre

`a part quel-

ques mots, appelle g´en

´eralement un l

´eger chan-

gement de ton ou de rythme.

Les parenth`eses ( ) et les crochets [ ] peuvent

servir`a mettre

`a part des mots devant

ˆetre lus sur

un ton l´eg

`erement plus bas. Il n’est pas n

´ecessaire

de lire les r´ef

´erences entre parenth

`eses. Si des

mots sont mis entre crochets pour´eclairer le sens

du texte, il n’est pas n´ecessaire d’abaisser le ton

en les lisant.

84 Lecture pr´ecise

r´ep

´eter des mots, ou sans prendre un mot pour un autre. Apr

`es cela, de-

mandez`a quelqu’und’

´ecouter votre lecture et devous signaler toute faute

de votre part.

Dans certaines r´egions du monde, beaucoup lisent mal

`a cause de leur

mauvaise vue ou d’un´eclairage d

´eficient. Si l’on peut rem

´edier

`a cela, il

leur sera certainement possible de mieux lire.

Avec le temps, les fr`eres devenus de bons lecteurs pourront

ˆetre invit

´es

`a lire en public les paragraphes

`a l’

´etude de livre

de la congr´egation ou lors de l’

´etude de LaTourde Garde. Tou-

tefois, pour bien s’acquitter d’un tel privil`ege, il ne suffit pas

d’ˆetre capable de prononcer les mots correctement. Pour de-

venir unbon lecteur enpublicdans votre congr´egation, il vous

faut cultiver de bonnes habitudes de lecture en priv´e. Cela si-

gnifieˆetre conscient que dans une phrase chaque mot a son

importance. On ne peut omettre des mots et bien compren-dre ce qui est lu. M

ˆeme quand vous lisez pour vous seul, si

vous ne lisez pas correctement certains mots, le sens de laphrase sera fauss

´e. Si on lit mal, c’est peut-

ˆetre parce qu’on ne

tient pas compte des signes auxiliaires ou du contexte dans le-quel les mots sont utilis

´es. Efforcez-vous donc de comprendre

le sens de chaque mot dans son contexte. Consid´erez aussi

l’influence de la ponctuation sur le sens de la phrase. Rappelez-vousqu’une id

´ee est g

´en

´eralementexprim

´eepar ungroupedemots, dit groupe

de sens. Souvenez-vous-en pour que, lorsque vous lirez`a haute voix, vous

ne lisiez pas seulement des mots mais des groupes de mots : des expres-sions et des membres de phrases. Il est important de bien comprendre cequ’on lit avant de pouvoir communiquer la connaissance exacte

`a d’au-

tres personnes par la lecture publique.

C’est`a un chr

´etien exp

´eriment

´e, un ancien, que l’ap

ˆotre Paul a

´ecrit :

“ Continue`a t’appliquer

`a la lecture publique. ” (1 Tim. 4:13). C’est un

domaine dans lequel,`a l’

´evidence, nous pouvons tous progresser.

COMMENT Y ARRIVER

Lisez, lisez, lisezencore —

`a haute voix !

Demandez`a quelqu’un

de suivre votre lectureet de vous signaler vos fautes.

Quand vous´etudiez

individuellement,obligez-vous

`a lire

attentivement.

Plutˆot que des mots, apprenez

`a lire des groupes de mots.

EXERCICE :

Apr`es vous

ˆetre bien pr

´epar

´e, demandez

`a un ami ou

`a un membre de votre fa-

mille de suivre dans la Bible votre lecture d’une portion de Matthieu chapitres 5`a 7. Dites-lui de vous arr

ˆeter chaque fois 1) que vous sautez un mot ; 2) que vous

lisez un mot incorrectement ou que vous changez l’ordre des mots ; 3) que vousne tenez pas compte d’un signe auxiliaire ou d’un signe de ponctuation qui ap-pelle une pause ou un changement de ton. Il serait bien de faire cela

`a deux ou

trois reprises, chaque fois pendant au moins dix minutes.

Lecture pr´ecise 85

POUR bien communiquer, il faut parler nettement. Ce que vous vou-lez dire est certainement int

´eressant, voire important, mais une bonne

partie sera perdue si l’on ne comprend pas facilement les paroles quevous prononcez.

Il n’est pas possible d’ˆetre motiv

´e par des paroles qu’on

ne comprend pas bien. On peut entendre facilement quel-qu’un qui a une voix puissante, mais s’il n’articule pas bien,ses propos ne pousseront pas

`a l’action. C’est comme s’il

s’exprimait dans une langue que ses auditeurs ne compren-nent pas (J

´er. 5:15). La Bible nous rappelle : “ Si la trom-

pette´emet un appel confus, qui se pr

´eparera au combat ?

De mˆeme aussi, si vous, au moyen de la langue, vous ne

prononcez pas des paroles faciles`a comprendre, comment

saura-t-on ce qui est dit ? Oui, vous parlerez en l’air. ”— 1 Cor. 14:8, 9.

Qu’est-ce qui rend l’´elocution confuse ? C’est peut-

ˆetre parce que

vous n’ouvrez pas suffisamment la bouche. Ou bien des l`evres peu mo-

biles et des muscles de mˆachoires raides contribuent-ils

`a

´etouffer vo-

tre voix.

Les paroles sont´egalement difficiles

`a comprendre quand le d

´ebit est

trop rapide. C’est un peu comme si l’on passait un enregistrement`a

une vitesse sup´erieure

`a la normale. Les paroles sont l

`a, mais on perd

une bonne partie de ce qu’elles pourraient apporter.

Parfois, une´elocution confuse est due

`a des organes de la parole d

´e-

fectueux. Mais mˆeme dans un tel cas, il est possible d’am

´eliorer son

´elocution en suivant les suggestions de cette lecon.

Cependant, une´elocution confuse r

´esulte fr

´equemment d’une mau-

vaise articulation des mots, celui qui parle les accolant les uns aux au-tres de sorte qu’on a du mal

`a les distinguer.

`A moins qu’il n’escamote

des syllabes ou des lettres importantes, ou qu’il ne mange la fin desmots. Quand celui qui parle accole sans raison plusieurs mots, ses au-diteurs saisissent peut-

ˆetre quelques id

´ees ou quelques expressions,

2 BONNE´ELOCUTION

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Que devez-vous faire ?´Enoncez les mots de mani

`ere qu’ils soient nettement compris par l’audi-

toire. Cela sous-entend 1) utiliser convenablement les organes de la paroleet 2) comprendre la structure des mots.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Si vous articulez bien,vos auditeurs comprendrontce que vous dites. Des parolesprononc

´ees nettement

seront vraisemblablementprises au s

´erieux.

86

mais il leur faut deviner le reste. La mauvaise´elocution d’un ensei-

gnant nuit alors`a l’efficacit

´e de son enseignement.

Comment s’exprimer nettement. Pour s’exprimer nettement, ilfaut, entre autres choses importantes, comprendre la structure des motsavec lesquels on s’exprime. Dans la plupart des langues, ils sont consti-tu

´es de syllabes, c’est-

`a-dire une ou plusieurs lettres prononc

´ees en une

seule´emission de voix. Dans ces langues, les syllabes sont

g´en

´eralement toutes prononc

´ees, mais de facon plus ou

moins accentu´ee. Si vous souhaitez am

´eliorer la nettet

´e de

votre expression, parlez moins vite et efforcez-vous de pro-noncer chaque syllabe. Au d

´ebut, cela peut para

ˆıtre exces-

sif, mais avec la pratique vous reviendrez peu`a peu

`a une

´elocution moins hach

´ee. Pour que le d

´ebit soit plus r

´egu-

lier, vous voudrez sans doute accoler plusieurs mots ensem-ble, mais il faut

´eviter de le faire d

`es que cela risque d’obs-

curcir le sens de ces mots.

Une mise en garde cependant : Si, dans les exercices dediction ou de lecture que vous faites pour am

´eliorer votre

´elocution, vous articulez de facon excessive, veillez quandm

ˆeme

`a ne pas en faire votre facon de parler habituelle ;

cela ne ferait pas naturel, mais affect´e.

Si votre voix est quelque peu´etouff

´ee, apprenez

`a garder

la tˆete haute et

`a lever le menton. Quand vous lisez un pas-

sage de la Bible, tenez-la suffisamment haut ; lorsque votreregard passera de l’auditoire

`a la Bible, vous n’aurez qu’

`a

baisser l´eg

`erement les yeux. Vos paroles sortiront ainsi sans

gˆene.

Vous am´eliorerez aussi votre

´elocution en apprenant

`a vous d

´eten-

dre. On sait que la tension des muscles du visage ou de ceux qui contrˆo-

lent la respiration alt`ere le m

´ecanisme de la parole. Elle g

ˆene la coor-

dination harmonieuse n´ecessaire entre vos pens

´ees, vos organes de la

parole et la maˆıtrise de votre respiration, op

´eration qui doit

ˆetre r

´egu-

li`ere et naturelle.

Les muscles de vos mˆachoires doivent

ˆetre rel

ˆach

´es, afin de r

´eagir ins-

tantan´ement aux instructions de votre cerveau. Quant

`a vos l

`evres, il

faut aussi qu’elles soient d´etendues. Elles doivent

ˆetre pr

ˆetes

`a s’avan-

cer ou`a se r

´etracter pour donner la touche finale aux nombreux sons

qui sont form´es dans votre gorge et votre bouche. Si vos m

ˆachoires et

vos l`evres sont tendues, votre bouche ne s’ouvrira pas bien et les sons

sortiront`a travers vos dents. Il en r

´esultera une

´elocution rude,

´etouf-

f´ee et confuse. D

´etendre ses m

ˆachoires et ses l

`evres ne veut pas dire

COMMENT FAIRE

Lisez et´enoncez clairement

les mots en articulant bien,avec un volume de voixsuffisant et un d

´ebit

raisonnable.

Ne liez pas ensembleles expressions ou les motsau point que vos auditeurs nesoient pas s

ˆurs de comprendre

ce que vous dites.

Quand vous parlez, levezla t

ˆete et ouvrez suffisamment

la bouche.

Exercez-vous`a d

´etendre votre

cou, vos mˆachoires, vos l

`evres

ainsi que les muscles de votrevisage et de votre gorge.

Bonne´elocution 87

adopter un parler n´eglig

´e. Il faut donc

ˆetre

´equilibr

´e dans la facon dont

on articule pour avoir une´elocution nette.

Apr`es analyse, vous jugerez peut-

ˆetre utile de vous exercer

`a lire

`a

haute voix. Observez bien comment vous utilisez les merveilleux orga-nes de la parole. Ouvrez-vous la bouche suffisamment pour que lessons sortent sans g

ˆene ? Rappelez-vous que la langue n’est pas le seul

organe de la parole, mˆeme s’il est un des plus actifs. Le cou, la m

ˆachoire

inf´erieure, les l

`evres et les muscles du visage et de la gorge jouent tous

un rˆole dans la parole. Lorsque vous parlez, avez-vous l’impression que

votre visage reste totalement immobile ? Si oui, il est fort probable quevotre

´elocution soit confuse.

Si vous disposez d’un magn´etophone, enregistrez votre voix en par-

lant naturellement, comme vous le feriez au cours de la pr´edication.

Enregistrez quelques minutes de paroles prononc´ees sur le ton de la

conversation. L’´ecoute de cet enregistrement vous aidera

`a remarquer

vos difficult´es

´eventuelles

`a bien

´enoncer certains mots. Discernez par

exemple si vous articulez mal, ou si vous´etouffez ou rognez certains

mots, et efforcez-vous d’en d´eterminer la cause. On peut g

´en

´eralement

rem´edier

`a ces faiblesses en suivant les suggestions donn

´ees plus haut.

Avez-vous un d´efaut d’

´elocution ? Exercez-vous

`a ouvrir davantage la

bouche qu’`a votre habitude et efforcez-vous de mieux articuler. Rem-

plissez bien vos poumons quand vous respirez, puis parlez lentement.En faisant cela, nombre de personnes affect

´ees d’un d

´efaut d’

´elocution

r´eussissent

`a parler plus nettement. Si vous z

´ezayez, quand vous devez

articuler des mots comportant les sons s ou z,´eloignez votre langue de

vos dents de devant. Mˆeme si vous ne r

´esolvez pas totalement votre

probl`eme, ne vous d

´ecouragez pas. Rappelez-vous que J

´ehovah a choisi

Mo¨ıse, qui avait peut-

ˆetre un d

´efaut d’

´elocution, pour communiquer

des messages d’une port´ee capitale au peuple d’Isra

¨el ainsi qu’au pha-

raon d’´Egypte (Ex. 4:10-12). Si vous y

ˆetes dispos

´e, J

´ehovah vous utili-

sera vous aussi, et il b´enira votre minist

`ere.

EXERCICE :

Tout en parlant naturellement, voyez si vous ouvrez bien la bouche. Ne vous faut-il pas l’ouvrir un peu plus et utiliser davantage vos muscles faciaux ? Exercez-vous`a le faire en lisant

`a haute voix Matthieu 8:23-27. Veillez

`a garder la t

ˆete haute et

`a bien d

´etendre les muscles de vos m

ˆachoires.

88 Bonne´elocution

TOUS les chr´etiens n’ont pas b

´en

´efici

´e de nombreuses ann

´ees de sco-

larit´e. Les ap

ˆotres Pierre et Jean

´etaient eux-m

ˆemes des “ hommes sans

instruction et [...] ordinaires ”. (Actes 4:13.) Toutefois, il est importantde veiller

`a ce qu’une prononciation inexacte ne d

´etourne pas nos au-

diteurs du message biblique que nous leur pr´esentons.

Facteurs`a consid

´erer. Il n’y a pas de syst

`eme de pronon-

ciation valable pour toutes les langues. Bon nombre d’en-tre elles sont

´ecrites en lettres alphab

´etiques. Il y a d’autres

alphabets que l’alphabet latin, par exemple les alphabetsarabe, cyrillique, grec et h

´ebreu. Le chinois n’a pas d’alpha-

bet ; il s’´ecrit avec des caract

`eres comportant plusieurs

´el

´e-

ments, chaque caract`ere correspondant

`a un mot ou

`a une

partie d’un mot. Bien que le japonais et le cor´een aient em-

prunt´e au chinois, les caract

`eres de ces langues peuvent re-

pr´esenter des sons tr

`es diff

´erents et ne pas avoir le m

ˆeme

sens.

Dans les langues alphab´etiques, pour prononcer correc-

tement, il faut´emettre le son correspondant

`a chaque lettre ou groupe

de lettres. Quand une langue suit des r`egles coh

´erentes, ce qui est le

cas par exemple du grec, de l’espagnol et du zoulou, la tˆache n’est pas

trop difficile. Mais quand elle a´et

´e influenc

´ee par d’autres langues, des

mots se liront parfois selon une prononciation qui refl`ete leur origine.

C’est ainsi qu’une mˆeme lettre, ou un m

ˆeme groupe de lettres, pourra

ˆetre prononc

´ee de plusieurs facons, voire parfois ne pas

ˆetre pronon-

c´ee du tout. Probablement vous sera-t-il utile d’apprendre par cœur les

exceptions et de les utiliser souvent dans vos conversations. Pour bienprononcer le chinois, il faut m

´emoriser des milliers de caract

`eres. Dans

certaines langues, un mˆeme mot aura un sens diff

´erent selon le ton

avec lequel il sera prononc´e. Si l’on ne pr

ˆete pas l’attention qui

convient`a cet aspect d’une langue, on risque de transmettre des id

´ees

erron´ees.

3PRONONCIATION CORRECTE���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?´Enoncez chaque mot correctement. Cela sous-entend 1) prononcer correc-tement les sons qui composent les mots, 2) dans certaines langues,marquer l’accent tonique sur les bonnes syllabes et, 3) dans de nombreu-ses langues, accorder l’attention voulue aux signes auxiliaires.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Une prononciation correcteajoute

`a la dignit

´e du message

que nous prˆechons.

Elle permet`a notre

auditeur de se concentrersur ce message au lieu des’arr

ˆeter sur des fautes

de prononciation.

89

Dans certaines langues dont les mots sont form´es de syllabes, il est

important de placer l’accent tonique principal sur la bonne syllabe.Bon nombre des langues ainsi structur

´ees ont un syst

`eme d’accentua-

tion tonique`a peu pr

`es r

´egulier. En cas d’exceptions

`a ce syst

`eme, des

mots sont parfois´ecrits avec un signe graphique qui localise l’accent

tonique. Cela facilite leur prononciation. Cependant, si le syst`eme d’ac-

centuation n’est pas r´egulier, il en r

´esulte de plus grandes difficult

´es,

ce qui exige des efforts de m´emoire.

Dans quelques langues, les signes auxiliaires sont un´el

´ement impor-

tant`a consid

´erer. Ce sont pour l’essentiel des symboles figurant en des-

sous ou au-dessus de certaines lettres de l’alphabet, donnant par exem-ple

`e,

´e,

ˆo,

˜n,

¯o,

˘u,

ˇc,

¨o, c. Ces signes auxiliaires peuvent

ˆetre

´ecrits,

`a

moins que le lecteur ne soit cens´e les ajouter en fonction du contexte

dans lequel figure le mot en question. Si c’est le cas et que l’on vousconfie une lecture publique, il vous faudra sans doute bien vouspr

´eparer.

En mati`ere de prononciation, il faut

´eviter diverses erreurs. Une pro-

nonciation trop marqu´ee para

ˆıtra affect

´ee, voire p

´edante. Il en va de

mˆeme si l’on adopte une prononciation qui n’est plus couramment uti-

lis´ee. Elle ne fera qu’attirer l’attention sur celui qui parle. Il convient

´egalement de rejeter l’autre extr

ˆeme : une

´elocution et une prononcia-

tion n´eglig

´ees. Diff

´erents aspects de cette question ont d

´ej

`a

´et

´e abord

´es

dans “ Bonne´elocution ”.

La prononciation accept´ee de certains mots d’une m

ˆeme langue peut

diff´erer d’un pays

`a un autre, voire d’une r

´egion

`a une autre d’un m

ˆeme

pays. Une personne´etrang

`ere peut parler la langue du pays avec une

prononciation marqu´ee par sa langue maternelle. Les dictionnaires in-

diqueront peut-ˆetre plusieurs prononciations acceptables d’un m

ˆeme

mot. Quelqu’un dont la scolarit´e a

´et

´e tr

`es limit

´ee ou qui s’exprime

dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle tirera tout particu-li

`erement un grand profit de l’

´ecoute attentive de ceux qui parlent bien

la langue locale pour imiter ensuite leur prononciation.´Etant T

´emoins

de J´ehovah, nous d

´esirons parler d’une mani

`ere qui donne de la di-

gnit´e au message que nous pr

ˆechons et qui le rende compr

´ehensible

aux habitants de notre r´egion.

Dans la conversation courante, il est g´en

´eralement pr

´ef

´erable d’uti-

liser des mots que nous connaissons bien. Ainsi, nous n’aurons pas deprobl

`eme de prononciation. Par contre, si vous devez lire

`a haute voix,

vraisemblablement rencontrerez-vous des mots que vous n’employezpas couramment. Or les T

´emoins de J

´ehovah lisent beaucoup

`a haute

voix. Nous lisons des passages de la Bible aux gens`a qui nous donnons

90 Prononciation correcte

le t´emoignage. Des fr

`eres sont invit

´es

`a lire les paragraphes lors de

l’´etude de La Tour de Garde ou de l’

´etude de livre de la congr

´egation.

Il est donc important que notre lecture soit exacte afin de ne pas d´e-

tourner nos auditeurs du message transmis, ce qui serait le cas si nousprononcions mal des mots.

Avez-vous du mal`a prononcer certains noms propres de la Bible ?

Utilisez un dictionnaire ou consultez quelqu’un qui maˆı-

trise bien la langue. Une fois que vous avez bien not´e la pro-

nonciation correcte des noms propres, lisez-les`a haute

voix.

Des conseils pour progresser. Beaucoup de ceux qui ontdes difficult

´es de prononciation n’en sont pas conscients.

Si le surveillant de l’´ecole rel

`eve diff

´erents aspects de votre

prononciation qui m´eritent votre attention, appr

´eciez ses

marques de bont´e. Une fois conscient du probl

`eme, com-

ment pouvez-vous progresser ?

Premi`erement, quand on vous confie la lecture

`a haute

voix d’un texte, prenez le temps de consulter un diction-naire qui indique la prononciation des mots. Cherchez ceux qui nevous sont pas familiers. Si vous n’avez pas l’habitude de consulter undictionnaire, reportez-vous

`a la pr

´eface, o

`u sont expliqu

´es les signes

phon´etiques utilis

´es, et, si c’est n

´ecessaire, demandez

`a quelqu’un de

vous les expliquer. Le dictionnaire indique les sons correspondant auxvoyelles et aux consonnes du mot pris dans un sens donn

´e. Dans cer-

tains cas, un mot peut avoir deux formes phon´etiquement diff

´erentes

suivant sa place ou son rˆole dans la phrase. Quant

`a l’accent tonique,

en francais il est faible. Dans la conversation normale, la derni`ere syl-

labe d’un mot isol´e (ou d’un groupe de mots ayant une fonction dans

la phrase) est l´eg

`erement accentu

´ee. Les syllabes finales contenant un

e muet font exception`a cette r

`egle. S’en tenant

`a cette r

`egle g

´en

´erale

simple, les dictionnaires ne signalent habituellement pas l’accent toni-que. Quel que soit le mot que vous recherchez, prononcez-le plusieursfois

`a haute voix avant de refermer le dictionnaire.

Une deuxi`eme facon d’am

´eliorer votre prononciation consiste

`a lire

un texte`a quelqu’un dont la prononciation est bonne et

`a lui deman-

der de corriger vos fautes.

Un troisi`eme moyen est d’

´ecouter attentivement les bons orateurs.

Utilisez aussi les enregistrements sur cassettes de la Traduction dumonde nouveau, de La Tour de Garde ou de R

´eveillez-vous ! s’ils sont

disponibles dans votre langue. Tout en les´ecoutant, notez les mots qui

COMMENT AM´ELIORER

VOTRE PRONONCIATION

Apprenez`a faire un bon usage

du dictionnaire.

Demandez`a quelqu’un qui

lit bien de vous´ecouter

et de vous conseiller.

Notez la prononciationdes bons orateurs et imitez-la.

Prononciation correcte 91

ne sont pas prononc´es comme vous les prononcez d’habitude.

´Ecrivez-

les et exercez-vous`a les prononcer correctement. Avec le temps, vous

vous exprimerez sans faute de prononciation, ce qui augmentera d’au-tant la qualit

´e de votre

´elocution.

Je dois m’exercer`a prononcer correctement les mots suivants :

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EXERCICE :

V´erifiez la prononciation de tous les mots qui ne vous sont pas familiers en

Psaume 83 ou dans un autre passage de la Bible que vous avez particuli`erement

du mal`a lire. Utilisez un dictionnaire ou consultez quelqu’un qui ma

ˆıtrise bien la

langue. Une fois que vous avez bien not´e la prononciation correcte des noms pro-

pres, lisez-les`a haute voix. Lisez ensuite

`a haute voix ce passage dans son entier.

92 Prononciation correcte

QUAND vous lisez`a voix haute, tr

´ebuchez-vous sur certaines tournu-

res ? Quand vous pr´esentez un expos

´e devant un auditoire, vous inter-

rompez-vous souvent pour chercher le mot juste ? Si c’est le cas, vosparoles manquent sans doute de fluidit

´e. Quand quelqu’un lit et parle

de mani`ere fluide, les mots et les id

´ees s’encha

ˆınent

`a un d

´ebit r

´egu-

lier, sans effort apparent. Cela ne veut pas dire qu’il parlesans arr

ˆet, tr

`es vite ou sans r

´efl

´echir. Il s’exprime de facon

agr´eable. L’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique s’attache parti-

culi`erement

`a faire travailler cette qualit

´e oratoire qu’est la

fluidit´e.

Plusieurs facteurs interviennent dans le manque de flui-dit

´e. Devez-vous veiller particuli

`erement

`a l’un de ceux-ci ?

1) Quand on lit pour autrui, des mots inconnus font h´esi-

ter. 2) De petites pauses trop fr´equentes rendent la lecture

hach´ee. 3) Le manque de pr

´eparation peut contribuer au

probl`eme. 4) Quand on s’exprime devant un groupe, les d

´e-

fauts de fluidit´e proviennent fr

´equemment de la mauvaise organisation

des mat´eriaux, qui ne s’encha

ˆınent pas de facon logique. 5) En raison

d’un vocabulaire limit´e, certains ont un d

´ebit h

´esitant parce qu’ils ont

du mal`a trouver le mot juste. 6) Si l’on accentue trop de mots, la

fluidit´e en souffre. 7) L’ignorance des r

`egles de grammaire peut

´egale-

ment nuire`a la fluidit

´e.

Si vos paroles manquent de fluidit´e, vos auditeurs ne vont pas quit-

ter la Salle du Royaume, mais leurs pens´ees, elles, risquent fort de va-

gabonder. Une grande partie de ce que vous aurez dit sera perdue dansla nature.

`A l’oppos

´e, faites attention, en voulant employer un ton puissant et

fluide,`a ne pas adopter un ton impressionnant, voire m

ˆeme d

´eran-

geant pour l’auditoire. Si en raison d’une diff´erence de culture votre

mani`ere de parler semblait brutale ou d

´enu

´ee de sinc

´erit

´e, votre expos

´e

manquerait son but. On notera que l’apˆotre Paul, bien qu’orateur

4FLUIDIT´E DE L’EXPRESSION

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Lisez et parlez en veillant`a ce que les mots et les id

´ees s’encha

ˆınent

`a un

d´ebit r

´egulier. Quand l’expression est fluide, les paroles ne sont ni sacca-

d´ees ni ennuyeusement lentes ; le locuteur ne tr

´ebuche pas sur les mots et

ne s’interrompt pas pour chercher ses id´ees.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Si les paroles d’un orateurne sont pas fluides, l’espritdes auditeurs va peut-

ˆetre

d´ecrocher ; les id

´ees ne seront

pas comprises exactement.Ses paroles risquentde manquer de conviction.

93

exp´eriment

´e, s’adressa aux Corinthiens “ dans la faiblesse et dans la

crainte, et en tremblant beaucoup ”, afin de ne pas attirer inutilementl’attention sur sa personne. — 1 Cor. 2:3.

Des travers`a

´eviter. Beaucoup de personnes ont la manie de parse-

mer leurs phrases de petites expressions comme “ et... euh... ” D’autrescommencent sans arr

ˆet par des “ donc ”, “ eh bien ”, ou ponctuent

chaque affirmation par “ n’est-ce pas ? ” ou “ voil`a ”. Peut-

ˆetre ne vous rendez-vous pas compte de la fr

´equence

`a la-

quelle vous employez ces expressions. Un bon exerciceconsiste

`a demander

`a quelqu’un de vous

´ecouter et de r

´e-

p´eter ces expressions chaque fois que vous les prononcez.

Vous serez sans doute surpris du r´esultat !

Certains se reprennent sans cesse quand ils lisent ou par-lent : ils commencent une phrase, h

´esitent, puis r

´ep

`etent

tout ou partie de la phrase.

D’autres encore parlent suffisamment vite, mais ils com-mencent

`a

´evoquer une id

´ee, et au beau milieu de la phrase

partent sur une autre id´ee. Le d

´ebit est r

´egulier, mais ces

brusques changements d’id´ees nuisent

`a la fluidit

´e.

Des conseils pour progresser. Si vous avez des difficult´es

dans ce domaine parce que vous avez souvent du mal`a

trouver le mot juste, il vous faut faire un effort sp´ecial pour

enrichir votre vocabulaire. Rep´erez attentivement les mots

inconnus que vous d´ecouvrez dans La Tour de Garde, R

´eveil-

lez-vous ! ou d’autres publications. Cherchez-les dans le dic-tionnaire, v

´erifiez leur prononciation et leur signification,

et ajoutez quelques-uns de ces mots`a votre vocabulaire. Si

vous ne pouvez pas consulter de dictionnaire, demandez de l’aide`a

quelqu’un qui maˆıtrise bien la langue.

Faites-vous une habitude de lire r´eguli

`erement

`a haute voix ; cet exer-

cice est pr´ecieux pour que vos paroles gagnent en fluidit

´e. Notez les

mots difficiles, et prononcez-les plusieurs fois de suite.

Pour que votre lecture soit fluide, il est n´ecessaire de comprendre les

fonctions relatives des mots de la phrase. En g´en

´eral, les mots doivent

ˆetre lus par groupes pour que la pens

´ee du r

´edacteur soit correctement

exprim´ee. D

´elimitez soigneusement ces groupes de mots, dits groupes

de sens. Si cela vous semble utile, mettez des marques dans le texte.Votre objectif n’est pas seulement de lire correctement les mots, maisd’exprimer clairement des id

´ees. Apr

`es avoir analys

´e une phrase, pas-

sez`a la suivante jusqu’

`a ce que vous ayez

´etudi

´e ainsi tout le paragra-

phe. Cherchez`a bien comprendre l’encha

ˆınement des id

´ees. Puis exer-

COMMENT Y PARVENIR

Quand vous lisez une revueou un livre, rep

´erez les mots

nouveaux, cherchez leur sensexact, puis utilisez-les.

Exercez-vous`a lire

`a voix

haute cinq`a dix minutes

par jour.

Pr´eparez consciencieusement

les exercices de lecture.D

´elimitez soigneusement

les groupes de sens.Cherchez

`a bien comprendre

l’enchaˆınement des id

´ees.

Dans vos conversationscourantes, apprenez`a r

´efl

´echir d’abord

`a ce que vous allez direet

`a parler ensuite en faisant

des phrases compl`etes.

94 Fluidit´e de l’expression

cez-vous`a lire

`a haute voix. Lisez plusieurs fois le paragraphe jusqu’

`a

ce que vous y arriviez sans tr´ebucher sur les mots et sans faire de pau-

ses mal plac´ees. Passez ensuite au paragraphe suivant.

L’´etape suivante consiste

`a augmenter le d

´ebit. Maintenant que vous

avez compris les fonctions relatives des mots dans les phrases, il vousest possible de d

´echiffrer plus d’un mot

`a la fois et de deviner, tout en

lisant, ce qui devrait suivre. Cela vous aidera beaucoup`a am

´eliorer la

qualit´e de votre lecture.

Un autre exercice r´egulier peut s’av

´erer extr

ˆemement profitable : le

d´echiffrage impromptu. Il s’agit de lire

`a haute voix, mais sans pr

´epa-

ration ; par exemple, lisez r´eguli

`erement le texte du jour et son com-

mentaire`a haute voix sans les avoir parcourus auparavant. Au lieu de

d´echiffrer un mot apr

`es l’autre, habituez-vous

`a balayer du regard l’en-

semble des mots formant un groupe de sens, c’est-`a-dire exprimant

une id´ee compl

`ete.

Fluidit´e de l’expression 95

De nombreux facteurs peuventˆetre

`a l’origine

du b´egaiement. Une th

´erapie peut

ˆetre efficace

chez l’un et ne pas fonctionner chez l’autre. Maispour obtenir des r

´esultats, il est essentiel de pour-

suivre ses efforts.

L’id´ee de donner un commentaire lors d’une

r´eunion vous fait-elle peur, ou vous panique-

t-elle ? Demandez`a J

´ehovah de vous aider

(Phil. 4:6, 7). Fixez vos pens´ees sur votre d

´esir

d’honorer J´ehovah et d’aider les autres. Ne vous

attendez pas`a une disparition totale du pro-

bl`eme, mais observez les effets favorables que

vous obtenez par vos efforts. Prenez consciencede la b

´en

´ediction de J

´ehovah et des encourage-

ments de vos fr`eres et sœurs, et vous ressentirez

l’envie de poursuivre vos efforts.

L’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique vous offre la

possibilit´e d’acqu

´erir plus d’aisance

`a vous expri-

mer devant un groupe. Vous serez peut-ˆetre sur-

pris de voir vos bons r´esultats face

`a un petit

groupe qui vous soutient et qui souhaite vousvoir r

´eussir. Cela vous mettra en confiance pour

vous exprimer dans d’autres circonstances.

Si vous devez pr´esenter un expos

´e, pr

´eparez-

vous bien. Absorbez-vous dans votre expos´e. Par-

lez avec les sentiments appropri´es. Si vous

ˆetes

pris de b´egaiement, efforcez-vous autant que

possible de garder une voix et des gestes calmes.Rel

ˆachez les muscles de la m

ˆachoire. Faites des

phrases courtes. Essayez de r´eprimer les interjec-

tions comme les “ euh ” ou les “ hem ”.

Certains ont remarqu´e des mots qui d

´eclen-

chaient chez eux le b´egaiement ; ils les

´evitent

donc et optent pour des termes qui ont un senssimilaire. D’autres pr

´ef

`erent identifier les sons

qui leur causent des difficult´es et s’entra

ˆınent

constamment`a les prononcer.

Si vous b´egayez durant vos conversations, ne

renoncez pas`a vos efforts pour communiquer.

Peut-ˆetre voudrez-vous encourager l’autre per-

sonne`a parler jusqu’

`a ce que vous soyez en

mesure de vous exprimer. Si c’est n´ecessaire,

´ecrivez simplement une petite note ou mon-trez

`a la personne un passage d’un ouvrage

imprim´e.

COMMENT MAˆITRISER LE B

´EGAIEMENT

Dans la conversation, pour que vos paroles soient fluides, il vous fautd’abord r

´efl

´echir avant de parler. Faites-en une habitude dans vos

conversations courantes. R´efl

´echissez aux diff

´erentes id

´ees que vous

voulez exprimer, l’ordre dans lequel vous allez les dire, puis commen-cez

`a parler. Prenez votre temps. Efforcez-vous d’exprimer enti

`erement

une id´ee, sans la tronquer et sans passer brusquement

`a autre chose.

Des phrases courtes et simples vous faciliteront sans doute la tˆache.

Si vous savez exactement ce que vous voulez dire, les mots devraientvous venir naturellement. En g

´en

´eral, il n’est pas n

´ecessaire de s

´elec-

tionner`a l’avance les mots que vous allez employer. En r

´ealit

´e, si vous

voulez vous exercer, il vaut mieux vous assurer simplement que l’id´ee

est bien claire dans votre esprit, et ensuite penser aux mots n´ecessaires

pour l’exprimer`a mesure que vous parlez. Si vous appliquez cette tech-

nique, en concentrant votre esprit sur l’id´ee plut

ˆot que sur les mots,

ceux-ci vous viendront plus ou moins automatiquement, et vous expri-merez les id

´ees comme vous les ressentez effectivement. Mais d

`es que

vous vous concentrerez sur les mots plutˆot que sur les id

´ees, votre d

´e-

bit risquera de devenir h´esitant. Avec de la pratique, vous arriverez

`a

parler avec plus de fluidit´e, qualit

´e essentielle pour bien s’exprimer en

public et lire`a haute voix.

Quand J´ehovah lui a demand

´e d’

ˆetre son repr

´esentant aupr

`es de la

nation d’Isra¨el et devant le pharaon d’

´Egypte, Mo

¨ıse s’en est senti in-

capable. Pourquoi ? Parce que ses paroles n’´etaient pas fluides ; peut-

ˆetre

´etait-il afflig

´e d’un d

´efaut d’

´elocution (Ex. 4:10 ; 6:12). Mo

¨ıse a

avanc´e des excuses, mais Dieu n’en a accept

´e aucune. J

´ehovah a en-

voy´e Aaron avec lui pour lui servir de porte-parole, mais il a aussi aid

´e

Mo¨ıse

`a s’exprimer lui-m

ˆeme.

`A plusieurs reprises, et avec efficacit

´e,

Mo¨ıse a parl

´e devant des interlocuteurs isol

´es, de petits groupes, mais

aussi devant la nation tout enti`ere (Deut. 1:1-3 ; 5:1 ; 29:2 ; 31:1, 2, 30 ;

33:1). Si vous faites des efforts consciencieux tout en vous appuyantsur J

´ehovah, vous pourrez vous aussi vous exprimer d’une mani

`ere qui

honore Dieu.

EXERCICE :

Analysez soigneusement Juges 7:1-25 en´etudiant le passage paragraphe par

paragraphe. Assurez-vous de comprendre ce qui est dit. Cherchez dans le dic-tionnaire les mots que vous ne connaissez pas. Prononcez chaque nom propre

`a

voix haute. Puis lisez le paragraphe`a voix haute ; veillez

`a lire avec exactitude.

Quand vous aurez acquis une certaine aisance sur un paragraphe, passez au sui-vant, et ainsi de suite. Puis lisez le chapitre en entier. Relisez-le encore, cette fois-ciun peu plus vite. Relisez-le une derni

`ere fois, en acc

´el

´erant encore sur les parties

o`u cela est appropri

´e, mais pas au point de tr

´ebucher sur les mots.

96 Fluidit´e de l’expression

LES pauses, marqu´ees au bon moment, jouent un r

ˆole important dans

l’expression orale. Cela se v´erifie, que l’on prononce un discours ou

que l’on discute avec une personne. En l’absence de pauses, le messageressemblera

`a une litanie au lieu d’

ˆetre l’expression claire de la pens

´ee.

Des pauses bien choisies donnent de la clart´e

`a vos propos. Elles per-

mettent´egalement de graver les points principaux dans l’es-

prit des auditeurs.

Comment savoir`a quel moment marquer une pause ?

Combien de temps doit-elle durer ?

Pauses de ponctuation. La ponctuation est devenue un´el

´ement essentiel de la langue

´ecrite. Elle indique, par

exemple, la fin d’une phrase ou traduit une question. Danscertaines langues, elle sert

`a faire ressortir les citations. Di-

vers signes de ponctuation indiquent le type de relationsqui unissent les diff

´erentes parties de la phrase. Celui qui lit

mentalement un texte remarque les signes de ponctuation.Mais s’il lit

`a haute voix pour d’autres personnes, sa voix doit repro-

duire la signification de la ponctuation ins´er

´ee dans le texte. (Pour da-

vantage d’explications, voir la lecon 1, “ Lecture pr´ecise ”.) Omettre de

marquer une pause alors que la ponctuation l’exige risque de rendre lacompr

´ehension du texte difficile, voire d’en fausser le sens.

Outre la ponctuation, la mani`ere dont les id

´ees sont exprim

´ees dans

la phrase d´etermine aussi o

`u il est possible d’observer une pause. Un

musicien renomm´e a dit un jour : “ Je ne joue pas les notes mieux que

la plupart des autres pianistes. Mais les pauses entre les notes, voil`a o

`u

r´eside toute la diff

´erence. ” Il en est de m

ˆeme pour la parole. Le bon

usage des pauses ajoutera du style et du sens`a des id

´ees que vous au-

rez bien pr´epar

´ees.

Lors de la pr´eparation d’une lecture publique, il peut

ˆetre utile d’in-

troduire des marques dans le texte`a lire. Ins

´erez un petit trait vertical

o`u il convient de faire une pause br

`eve, une suspension d’

´enonc

´e par

5PAUSES OPPORTUNES���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Observez une pause aux moments opportuns de votre expos´e. Parfois, il

suffira de vous arrˆeter tr

`es bri

`evement ou simplement de laisser s’

´eteindre

momentan´ement le volume de votre voix

`a la fin d’un mot. La pause est

appropri´ee si elle concourt

`a un objectif d

´efini.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

La bonne utilisationdes pauses est un

´el

´ement

essentiel d’une expressionclaire de la pens

´ee.

Elle permet de faire ressortirles id

´ees importantes.

97

exemple, et deux traits verticaux rapproch´es

`a l’endroit o

`u une pause

plus longue est n´ecessaire. Si la construction d’une phrase vous em-

barrasse et que vous fassiez syst´ematiquement une pause au mauvais

endroit, reliez au stylo tous les mots qui constituent la partie difficile,puis relisez la phrase enti

`erement. De nombreux orateurs exp

´erimen-

t´es proc

`edent de cette mani

`ere.

Dans la conversation de tous les jours, vous utilisez natu-rellement les pauses, car vous savez quelles id

´ees vous d

´esi-

rez transmettre. Par contre, si vous avez tendance`a marquer

r´eguli

`erement des pauses ind

´ependamment des pens

´ees

que vous exprimez, vos propos manqueront de force et declart

´e. La lecon 4, “ Fluidit

´e de l’expression ”, contient des

suggestions pour am´eliorer ce point.

Pauses marquant une transition. Lorsqu’on op`ere une

transition entre deux id´ees principales, une pause donne

`a

l’auditoire l’occasion de r´efl

´echir, de faire le point, de com-

prendre que l’on passe`a autre chose et de percevoir plus

clairement l’id´ee suivante. Il est aussi important d’obser-

ver une pause au moment de passer d’une id´ee

`a une

autre que de ralentir`a un carrefour pour amorcer un

virage.

L’une des raisons pour lesquelles des orateurs sautentd’une id

´ee

`a l’autre sans s’arr

ˆeter vient du fait qu’ils veu-

lent traiter trop d’id´ees

`a la fois. Pour d’autres, cette habi-

tude n’est que le reflet de leur mani`ere de s’exprimer au

quotidien. Reste que cela ne contribue pas`a l’efficacit

´e de

l’enseignement. Si vous avez une id´ee

`a communiquer qui

vaille la peine d’ˆetre entendue et retenue, alors prenez le temps de

l’´enoncer clairement. Prenez conscience de la valeur que rev

ˆetent les

pauses dans la clart´e d’un discours.

Si vous devez prononcer un discours sur la base d’un plan, organi-sez vos notes de facon

`a ce que les endroits o

`u il faut marquer une

pause entre les points principaux apparaissent clairement. Si vous avez`a lire un discours enti

`erement r

´edig

´e, soulignez les endroits o

`u l’on

passe d’un point principal`a un autre.

Les pauses marquant un changement d’id´ee sont g

´en

´eralement plus

longues que les pauses de ponctuation, sans pour autant introduire unerupture dans l’expos

´e. Si elles sont trop longues, elles donnent l’im-

pression que vous vousˆetes mal pr

´epar

´e et que vous cherchez ce que

vous allez dire ensuite.

COMMENT FAIRE

Accordez une attentionparticuli

`ere

`a la ponctuation

lorsque vous lisez`a haute voix.

´Ecoutez attentivementles orateurs exp

´eriment

´es.

Notez`a quel moment

ils marquent une pause,et pendant combien de temps.

Si vous d´esirez que

vos auditeurs retiennent l’id´ee

que vous venez d’´enoncer,

marquez un temps d’arrˆet

aussitˆot apr

`es pour la graver

dans leur esprit.Dans le cadred’une conversation, invitezles autres

`a exprimer leur

point de vue, puis´ecoutez

leur r´eponse. Laissez-les finir,

sans les interrompre.

98 Pauses opportunes

Pauses d’accentuation. Les pauses d’accentuation cr´eent souvent

un effet de suspense ; elles pr´ec

`edent ou suivent une d

´eclaration ou

bien une question prononc´ees avec une intensit

´e plus marqu

´ee. Ce

genre de pauses donne aux assistants le temps de r´efl

´echir sur ce qui

vient d’ˆetre dit, ou suscite la curiosit

´e pour ce qui va suivre. Le but n’est

donc pas le mˆeme. Il vous faut d

´eterminer quelle est la meilleure m

´e-

thode`a adopter. Gardez n

´eanmoins pr

´esent

`a l’esprit que les pauses

d’accentuation doivent se limiter aux d´eclarations vraiment importan-

tes, sinon l’effet de ces d´eclarations sera annul

´e.

Lorsque J´esus a lu

`a voix haute un passage des

´Ecritures dans la sy-

nagogue de Nazareth, il a fait un usage efficace des pauses. Tout d’abordil a lu dans le rouleau du proph

`ete Isa

¨ıe la mission qui lui avait

´et

´e

confi´ee. Toutefois, avant d’en faire l’application

`a lui-m

ˆeme, il a roul

´e

le rouleau, l’a rendu au serviteur et s’est assis. Alors, les yeux de tous´etant fix

´es sur lui, il a dit : “ Aujourd’hui, cette parole de l’

´Ecriture que

vous venez d’entendre est accomplie. ” — Luc 4:16-21.

Pauses exig´ees par les circonstances. De temps

`a autre, vous serez

peut-ˆetre oblig

´e de marquer un temps d’arr

ˆet dans vos paroles

`a cause

de perturbations. Le bruit d’un v´ehicule ou les cris d’un enfant peu-

vent vous obliger`a interrompre une conversation entam

´ee avec une

personne`a une porte. Si, dans un lieu de r

´eunion, la source de d

´eran-

gement n’est pas trop importante, vous pouvez simplement augmen-ter le volume de votre voix et poursuivre. Mais si la perturbation estforte et se prolonge, vous

ˆetes oblig

´e de faire une pause. D’ailleurs, l’au-

ditoire aura d´ej

`a cess

´e de vous

´ecouter. Ainsi, utilisez les pauses

`a bon

escient, dans le but d’aider vos auditeurs`a tirer le meilleur profit des

bonnes choses que vous voulez leur transmettre.

Pauses appelant une r´eponse. M

ˆeme si votre expos

´e ne pr

´evoit pas

de participation de l’auditoire, il est important de laisser les auditeursr´epondre, non pas de mani

`ere audible, mais mentalement. Si vous sou-

levez des questions qui font r´efl

´echir les assistants, mais que vous n’ob-

serviez pas de pause suffisamment longue, l’effet des questions seranettement att

´enu

´e.

´Evidemment, il est important de faire des pauses non seulement lors-

qu’on prend la parole depuis une estrade, mais aussi quand on donnele t

´emoignage

`a autrui. Certaines personnes semblent ne jamais s’ar-

rˆeter de parler. Si ce probl

`eme est le v

ˆotre, faites des efforts conscien-

cieux pour vous d´efaire de cette habitude. Vous am

´eliorerez votre com-

munication avec les autres ainsi que votre efficacit´e dans le minist

`ere.

Une pause est un moment de silence, et avec juste raison il a´et

´e dit que

le silence ponctue, accentue, attire l’attention et repose l’oreille.

Pauses opportunes 99

Toute conversation sous-entend un´echange d’id

´ees. Vos interlocu-

teurs seront plus dispos´es

`a vous

´ecouter si vous pr

ˆetez attention

`a ce

qu’ils disent et si vous prenez en consid´eration leur opinion. Pour cela,

vous devez faire des pauses suffisamment longues pour leur donnerl’occasion de s’exprimer.

Lorsque nous prˆechons, notre t

´emoignage est souvent plus efficace

si nous engageons une v´eritable conversation. Apr

`es avoir salu

´e leur

interlocuteur, de nombreux T´emoins ont l’habitude d’annoncer leur

sujet de conversation, puis de poser une question. Ils marquent ensuiteune pause pour offrir

`a leur interlocuteur la possibilit

´e de r

´epondre, et

montrent ensuite qu’ils ont pris bonne note de son opinion. Au coursde l’entretien, ils donnent souvent

`a leur interlocuteur l’occasion de

s’exprimer. Ils savent qu’ils pourront g´en

´eralement l’aider davantage

s’ils connaissent son point de vue sur le sujet en question. — Prov. 20:5.

Bien sˆur, tous n’acceptent pas forc

´ement de r

´epondre aux questions

de mani`ere constructive. Malgr

´e cela, J

´esus a, quant

`a lui, marqu

´e des

pauses suffisamment longues pour donner mˆeme

`a ses adversaires le

moyen de s’exprimer (Marc 3:1-5). En laissant`a notre interlocuteur

l’occasion de parler, on l’incite`a r

´efl

´echir et peut-

ˆetre, en fin de

compte,`a r

´ev

´eler ce qu’il a dans le cœur. Or, l’un des objectifs de no-

tre minist`ere est, justement, de toucher le cœur des gens en leur pr

´e-

sentant des sujets de r´eflexion essentiels tir

´es de la Parole de Dieu, et

sur lesquels ils devront prendre position. — H´eb. 4:12.

L’utilisation de pauses dans notre minist`ere est donc un art. Em-

ploy´ees

`a bon escient, les pauses rendent les id

´ees plus claires et facili-

tent souvent la m´emorisation

`a long terme.

EXERCICE :

Lisez Marc 9:1-13`a voix haute ; marquez des pauses en fonction des diff

´erents si-

gnes de ponctuation. Veillez`a ne pas provoquer pour autant de ruptures dans

l’´enonc

´e. Apr

`es vous

ˆetre exerc

´e, demandez

`a quelqu’un de vous

´ecouter et

d’´emettre des suggestions quant

`a la facon d’am

´eliorer votre mani

`ere de faire

des pauses.

100 Pauses opportunes

LORSQUE vous parlez ou que vous lisez`a voix haute, il est indispensa-

ble qu’en plus de prononcer chaque mot correctement vous fassiez res-sortir les mots cl

´es et les tournures qui expriment les pens

´ees princi-

pales de mani`ere

`a faciliter la compr

´ehension des id

´ees.

Il ne s’agit pas simplement de mettre en relief quelques motsni m

ˆeme beaucoup, mais de faire ressortir les mots qui

conviennent. Si vous accentuez des termes qu’il ne faut pas,vous cr

´eez la confusion dans l’esprit de vos auditeurs, avec

le risque qu’ils cessent de vous´ecouter. Un expos

´e au

contenu instructif sera moins stimulant si les mots cl´es ne

sont pas correctement accentu´es.

Il y a plusieurs facons de mettre un mot en valeur : enparlant plus fort, en mettant plus de sentiment, en adop-tant un d

´ebit plus lent, plus pos

´e, en marquant une pause

avant ou apr`es (ou les deux) le mot en question, ou encore

par les gestes et les expressions du visage. Il est fr´equent de combiner

ces proc´ed

´es. Dans certaines langues, on peut aussi accentuer les mots

en baissant ou en´elevant le ton.

`A vous de voir ce qui est le plus ap-

propri´e en fonction de la mati

`ere et des circonstances.

Pour d´eterminer o

`u placer l’accentuation, rappelez-vous ceci :

1) C’est l’ensemble de la phrase, et parfois mˆeme le contexte d’ensem-

ble o`u figure la phrase, qui d

´etermine quels mots vous devez mettre en

relief. 2) L’accentuation des mots cl´es peut vous servir

`a introduire une

nouvelle id´ee — qu’il s’agisse d’un point principal ou d’un simple lien

dans l’argumentation — ou`a signaler la fin d’un raisonnement. 3) Elle

peut vous servir aussi`a manifester les sentiments que vous inspire le

sujet trait´e. 4) Elle peut vous servir, enfin,

`a mettre en

´evidence les

points principaux d’un expos´e.

Pour accentuer les mots cl´es

`a ces diff

´erentes fins, l’orateur ou le lec-

teur doit avoir bien compris la mati`ere et vouloir sinc

`erement la com-

muniquer`a son auditoire.

`A propos d’un enseignement donn

´e

`a l’

´epo-

que d’Ezra, Neh´emia 8:8 relate : “ Ils lisaient

`a haute voix dans le livre,

dans la loi du vrai Dieu ; elle´etait expliqu

´ee, et on en donnait le sens ;

6ACCENTUATION DES MOTS CL´ES

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Lorsque vous parlez, faites ressortir les mots et expressions importants pourfaciliter la compr

´ehension des id

´ees.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

L’accentuation des mots cl´es

permet, d’une part, de retenirl’attention de l’auditoire et,d’autre part, de le convaincreou de le pousser

`a l’action.

101

et ils faisaient comprendre la lecture. ” De toute´evidence, ceux qui lu-

rent et expliqu`erent la Loi divine en cette circonstance

´etaient p

´en

´etr

´es

de l’importance d’aider leur auditoire`a comprendre,

`a retenir et

`a ap-

pliquer ce qu’il entendait.

Mise en valeur inappropri´ee. La plupart des gens se font compren-

dre sans peine dans la conversation courante. Mais d`es qu’ils lisent un

texte´ecrit par un autre, ils ont du mal

`a d

´eterminer quels mots ou quel-

les expressions doiventˆetre accentu

´es. C’est souvent une question de

compr´ehension de la mati

`ere, compr

´ehension qui passe par une

´etude minutieuse du texte. Par cons

´equent, quand on vous confie

une lecture lors d’une r´eunion de la congr

´egation, pr

´eparez-vous

soigneusement.

Certains ont l’habitude d’accentuer les mots selon un rythme fig´e,

`a

intervalles r´eguliers, que cette accentuation tombe sur un mot cl

´e ou

pas. D’autres appuient exag´er

´ement sur les pr

´epositions, les conjonc-

tions et autres mots-outils de ce genre. Quand la mise en valeur necontribue pas

`a clarifier la pens

´ee, elle devient vite une manie qui agace

l’auditoire.

D’autres encore, par souci d’accentuer les mots cl´es, haussent telle-

ment la voix que leurs auditeurs ont le sentiment de se faire houspil-ler.

´Evidemment, cette m

´ethode donne rarement de bons r

´esultats.

L’orateur qui ne sait pas accentuer les mots cl´es de facon naturelle ris-

que de donner l’impression qu’il prend ses auditeurs de haut. Il gagne-rait

`a leur parler tout simplement avec amour en les aidant

`a saisir la

valeur`a la fois biblique et logique de ses arguments.

Des conseils pour progresser. En g´en

´eral, celui qui ne sait pas bien

accentuer les mots cl´es n’en est pas conscient. Il peut donc

ˆetre n

´eces-

saire d’attirer son attention sur cette lacune. Si c’est votre cas, le sur-veillant de l’

´ecole est l

`a pour vous aider. N’h

´esitez pas non plus

`a faire

appel`a un bon orateur. Demandez-lui de vous

´ecouter lire ou vous

exprimer librement, et de vous donner ensuite des conseils.

Pour commencer, votre conseiller vous sugg´erera peut-

ˆetre de vous

exercer sur un article de La Tour de Garde. Il vous demandera proba-blement d’analyser chaque phrase afin de d

´eterminer quels mots ou

quelles expressions doiventˆetre mis en valeur pour faire comprendre

l’id´ee. Sans doute vous rappellera-t-il d’accorder une attention particu-

li`ere

`a certains mots en italique. Par ailleurs, n’oubliez pas que, dans

une phrase, il y a des mots qui vont ensemble et que c’est donc sou-vent tout un groupe de mots, et pas simplement un seul, qu’il convien-dra d’accentuer. Dans certaines langues, on pr

ˆetera

´egalement atten-

tion aux marques d’accentuation fournies par les signes auxiliaires.

102 Accentuation des mots cl´es

Dans un deuxi`eme temps, votre conseiller vous encouragera peut-

ˆetre

`a examiner le contexte de la phrase. Quelle est l’id

´ee centrale du

paragraphe ? Comment cette id´ee doit-elle vous guider pour d

´etermi-

ner ce que vous allez faire ressortir dans chacune des phrases ? Regar-dez le titre de l’article et l’intertitre en gras qui pr

´ec

`ede le paragraphe.

Quelle influence auront-ils sur votre choix des mots`a mettre en va-

leur ? Tous ces facteurs sont`a prendre en consid

´eration. Fai-

tes attention, cependant,`a ne pas mettre trop de mots en

valeur.

Que vous lisiez ou que vous vous exprimiez librement,votre conseiller vous invitera peut-

ˆetre

´egalement

`a tenir

compte du raisonnement d’ensemble. Il vous faut rep´erer

les moments o`u un raisonnement s’ach

`eve et ceux o

`u l’on

passe d’une id´ee importante

`a une autre. Votre auditoire ap-

pr´eciera que vous lui signaliez ces endroits de facon indi-

recte, par exemple en faisant ressortir des mots comme toutd’abord, ensuite, enfin, ainsi, ou encore par cons

´equent.

Votre conseiller attirera´egalement votre attention sur cer-

taines id´ees qu’il faut exprimer avec un sentiment particu-

lier, ce qui s’obtient en accentuant des mots tels que tr`es,

vraiment, pas du tout, impensable, important ou toujours.Cela peut avoir un effet sur la facon dont vos propos serontressentis. Nous en parlerons davantage dans la lecon 11,“ Chaleur, expression des sentiments ”.

Pour progresser dans l’accentuation des mots cl´es, vous

devez aussi avoir pr´esents

`a l’esprit les points principaux dont vous

voulez qu’on se souvienne. Nous examinerons cet aspect plus en d´e-

tail dans la lecon 7 (“ Mise en valeur des id´ees essentielles ”) pour ce

qui est de la lecture publique, et dans la lecon 37 (“ Points principauxmis en

´evidence ”) pour ce qui est de l’expos

´e oral.

Dans le minist`ere, soignez la lecture des versets bibliques. Prenez

l’habitude de vous demander pourquoi vous lisez tel ou tel texte enparticulier. Pour enseigner, il ne suffit pas toujours de prononcer lesmots correctement. M

ˆeme une lecture expressive peut

ˆetre insuffisante.

Quand vous r´epondez

`a une question ou que vous exposez une v

´erit

´e

fondamentale, faites ressortir les mots ou expressions du verset qui ap-puient votre explication. Sinon, votre interlocuteur risque de ne pas endiscerner l’id

´ee essentielle.

L’accentuation des mots cl´es consistant

`a donner de l’effet

`a certains

mots et expressions, le manque d’habitude vous fera parfois accentuerles mots importants de facon exag

´er

´ee, comme un musicien d

´ebutant

COMMENT ACQU´ERIR

CETTE TECHNIQUE

Exercez-vous`a identifier

lesmots etgroupesde motscl

´esdans lesphrases. Pensez

surtout`a le faire enconsid

´erant

le contexte.Essayez de recourir`a l’accentuationpour signaler1) le passage d’une id

´ee

`a une autre, et 2) le sentimentquevous inspire ce quevousˆetes en trainde dire.Quandvous lisez un textebiblique, prenez l’habitudede mettre envaleur le oulesmotsqui sontdirectementli

´es

`a la raisonpour laquelle

vousavez cit´e ce texte.

Accentuation des mots cl´es 103

qui appuie trop certaines notes. Mais la pratique aidant, ces “ notes ”finiront par s’incorporer harmonieusement au reste pour produire une“ m

´elodie ” pleine d’expressivit

´e.

Une fois que vous aurez assimil´e quelques techniques de base, vous

serez en mesure d’apprendre en observant les bons orateurs. Vous vousrendrez vite compte de tout ce qu’on arrive

`a faire en jouant sur l’in-

tensit´e de l’accentuation. Vous constaterez aussi l’utilit

´e d’exploiter les

diff´erents proc

´ed

´es de mise en valeur pour se faire bien comprendre.

En apprenant`a votre tour

`a accentuer les mots cl

´es, vous deviendrez

un lecteur et un orateur beaucoup plus efficace.

Ne vous contentez pas d’apprendre les bases th´eoriques de l’accen-

tuation. Si vous voulez vous exprimer efficacement, travaillez ce pointjusqu’

`a en ma

ˆıtriser les techniques, c’est-

`a-dire jusqu’

`a ce que votre fa-

con d’accentuer les mots cl´es paraisse toute naturelle.

EXERCICES :

1) S´electionnez deux textes des

´Ecritures que vous citez fr

´equemment dans le mi-

nist`ere. R

´efl

´echissez

`a ce que vous voulez d

´emontrer en prenant chacun de ces

textes. Lisez-les`a voix haute en mettant en valeur les mots ou groupes de mots

qui appuient ces id´ees. 2)

´Etudiez H

´ebreux 1:1-14. Pourquoi les mots “ proph

`e-

tes ” (v. 1), “ Fils ” (v. 2) et “ anges ” (v. 4, 5) doivent-ilsˆetre particuli

`erement

mis en valeur si l’on veut bien faire comprendre le raisonnement tenu dans cechapitre ? Exercez-vous

`a lire ce chapitre

`a voix haute en accentuant les mots cl

´es

de telle sorte qu’on suive bien le raisonnement.

104 Accentuation des mots cl´es

LE LECTEUR exp´eriment

´e voit au-del

`a de la phrase, et m

ˆeme au-del

`a

du paragraphe dans lequel elle se trouve. Lorsqu’il lit`a voix haute, il

garde pr´esentes

`a l’esprit les id

´ees qui, sur l’ensemble de la mati

`ere pr

´e-

sent´ee, sont essentielles, ce qui l’aide

`a placer l’accentuation aux bons

endroits.`A d

´efaut de suivre cette d

´emarche, il n’y aura aucun

temps fort lors de son intervention ; rien ne ressortira vrai-ment. Une fois son expos

´e termin

´e, il sera sans doute dif-

ficile de retenir une id´ee qui ait

´et

´e marquante.

En veillant`a mettre en valeur les id

´ees essentielles, on

contribue grandement`a rehausser la lecture

`a voix haute

d’un r´ecit biblique. Cette mise en valeur peut renforcer la

port´ee d’un paragraphe lu lors d’une

´etude biblique

`a do-

micile ou d’une r´eunion de la congr

´egation. Cela est particuli

`ere-

ment important lorsqu’on prononce un discours r´edig

´e int

´egralement,

comme cela arrive parfois lors des assembl´ees.

Comment proc´eder. Supposons qu’on vous demande de lire une por-

tion de la Bible dans le cadre de l’´ecole. Que vous faut-il mettre en va-

leur ? Si l’extrait retenu a´et

´e

´ecrit autour d’une certaine id

´ee centrale

ou s’il retrace un´ev

´enement important, il serait judicieux de les met-

tre en´evidence.

Que le texte soit po´etique ou

´ecrit en prose, qu’il s’agisse de prover-

bes ou d’un r´ecit, si vous le lisez correctement, votre auditoire en tirera

bien plus de profit (2 Tim. 3:16, 17). Pour y parvenir, vous devrez tenircompte

`a la fois des passages

`a lire et de votre auditoire.

Si vous devez lire`a voix haute une publication lors d’une

´etude bi-

blique ou d’une r´eunion de la congr

´egation, quelles sont les id

´ees es-

sentielles que vous devez mettre en valeur ? Consid´erez d

´ej

`a comme

id´ees essentielles les r

´eponses aux questions imprim

´ees. Ensuite, ayant

analys´e l’intertitre, imprim

´e en gras, qui introduit la partie

`a lire, ac-

centuez´egalement les id

´ees qui s’y rapportent.

7MISE EN VALEUR DES ID´EES ESSENTIELLES

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Que devez-vous faire ?

Lors d’une lecture`a voix haute, accentuez particuli

`erement les id

´ees qui

sont essentielles, non pas dans chaque phrase, mais sur l’ensemble dutexte.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Votre message sera plus facile`a m

´emoriser si les id

´ees essen-

tielles sont mises en valeur.

105

Il n’est pas recommand´e de r

´ediger int

´egralement le texte d’un

expos´e prononc

´e devant la congr

´egation. Toutefois, certains discours

pr´esent

´es lors des assembl

´ees sont fournis int

´egralement r

´edig

´es afin

que les mˆemes pens

´ees soient pr

´esent

´ees de mani

`ere identique

`a tou-

tes les assembl´ees. Pour accentuer les id

´ees essentielles d’un tel dis-

cours, l’orateur doit en premier lieu analyser soigneuse-ment la mati

`ere. Quels sont les points importants ? Il lui

appartient de les discerner. Les points principaux ne corres-pondent pas forc

´ement aux id

´ees que l’orateur trouve int

´e-

ressantes, mais ce sont des pens´ees v

´eritablement essentiel-

les autour desquelles la mati`ere est d

´evelopp

´ee. Parfois, une

id´ee essentielle exprim

´ee de mani

`ere concise introduit un

r´ecit ou une s

´erie d’arguments. Plus souvent, une affirma-

tion forte fait suite`a des preuves qui viennent d’

ˆetre pr

´e-

sent´ees. Une fois qu’il a discern

´e ces id

´ees cl

´es, l’orateur de-

vrait les souligner sur ses feuilles. Il n’y en a g´en

´eralement

que quelques-unes, sans doute pas plus de quatre ou cinq.Ensuite, l’orateur devra s’exercer

`a lire

`a voix haute de fa-

con`a ce que l’auditoire puisse facilement les identifier. Ce

seront les temps forts de son discours. Si l’expos´e est pr

´e-

sent´e avec l’accentuation qui convient, les assistants retien-

dront plus facilement les id´ees essentielles. Ce devrait

ˆetre l

`a l’objectif

de l’orateur.

L’orateur dispose de diff´erents moyens pour mettre en valeur les

points principaux en vue d’aider l’auditoire`a les identifier. Il peut aug-

menter son enthousiasme, modifier son d´ebit, exprimer ses sentiments

avec plus d’intensit´e, ou utiliser des gestes appropri

´es, pour n’en citer

que quelques-uns.

ID´EES

`A RETENIR

Analysez la mati`ere afin

d’identifier les id´ees essen-

tielles autour desquelles elleest d

´evelopp

´ee. Soulignez

les id´ees essentielles.

Lorsque vous lisez`a voix

haute, faites ressortir les id´ees

essentielles en recourant auxtechniques qui seront les plusappropri

´ees : augmentez votre

enthousiasme, r´eduisez votre

d´ebit ou exprimez vos senti-

ments avec plus d’intensit´e.

EXERCICE :

Choisissez cinq paragraphes dans un article de La Tour de Garde qui sera prochai-nement

´etudi

´e. Soulignez les r

´eponses aux questions, puis lisez les paragraphes

`a voix haute de facon

`a ce qu’un auditeur puisse facilement identifier les r

´eponses.

106 Mise en valeur des id´ees essentielles

L’ORATEUR qui ne parle pas assez fort risque de plonger dans la som-nolence une partie de l’assistance. Le proclamateur qui parle trop basn’arrivera peut-

ˆetre pas

`a retenir l’attention du ma

ˆıtre de maison. Si,

lors des r´eunions, les commentaires ne sont pas exprim

´es avec un vo-

lume suffisant, les autres assistants ne recevront pas les encourage-ments dont ils ont besoin (H

´eb. 10:24, 25).

`A l’oppos

´e, si

un orateur accroˆıt le volume de sa voix au mauvais mo-

ment, l’auditoire se sentira peut-ˆetre mal

`a l’aise, ou m

ˆeme

agac´e. — Prov. 27:14.

Tenez compte de l’auditoire.`A qui vous adressez-vous ?`

A une personne ?`A une famille ?

`A un groupe restreint de

personnes qui se r´eunissent pour la pr

´edication ?

`A l’ensem-

ble d’une congr´egation ?

`A une grande foule rassembl

´ee ?

Il est´evident que le volume qui convient

`a une situation ne

conviendra pas forc´ement

`a une autre.

En diverses occasions, des serviteurs de Dieu se sontadress

´es

`a un auditoire nombreux. Lors de l’inauguration

du temple de J´erusalem, aux jours de Salomon, il n’y avait aucun sys-

t`eme de sonorisation. Salomon se tenait sur une estrade et b

´enissait le

peuple “`a haute voix ”. (1 Rois 8:55 ; 2 Chron. 6:13.) Des si

`ecles plus

tard, toujours`a J

´erusalem, apr

`es l’effusion de l’esprit saint lors de la

Pentecˆote de l’an 33, une foule — compos

´ee de personnes sinc

`erement

curieuses, mais´egalement de moqueurs — se rassembla autour du pe-

tit groupe de chr´etiens. Faisant preuve de sagesse pratique, Pierre “ se

leva ” et “´eleva la voix ”. (Actes 2:14.) Un t

´emoignage puissant fut alors

donn´e.

Comment d´eterminer si le volume de votre voix convient

`a la situa-

tion ? La r´eaction de l’auditoire est l’un des meilleurs barom

`etres. Si

vous notez que certains assistants redoublent visiblement d’effortspour arriver

`a vous entendre, vous devrez vous efforcer d’adapter le vo-

lume de votre voix.

8VOLUME AD´EQUAT

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Que devez-vous faire ?

Parlez avec suffisamment de puissance ou d’intensit´e. Pour d

´eterminer le

volume qui convient, consid´erez 1) la taille et la composition de votre au-

ditoire, 2) les interf´erences sonores, 3) le sujet dont il est question et

4) votre objectif.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Si vos auditeurs vous en-tendent difficilement, leuresprit aura tendance

`a vaga-

bonder et les id´ees que vous

leur pr´esenterez ne leur sem-

bleront pas claires.`

A l’inverse,si vous parlez trop fort, ilsvous trouveront p

´enible, voire

irrespectueux.

107

Que nous parlions`a une personne ou

`a un groupe de personnes, il

est judicieux de prendre en compte`a qui nous avons affaire. Si quel-

qu’un entend mal, il vous suffira de parler plus fort. Mais en criant vousne vous ferez pas appr

´ecier des personnes qui sont plus lentes

`a r

´eagir

simplement en raison de leurˆage avanc

´e. Cela peut m

ˆeme

ˆetre percu

comme de l’impolitesse. Dans certaines cultures, un volume trop´elev

´e

peutˆetre interpr

´et

´e comme un signe de col

`ere ou d’impatience.

Tenez compte des interf´erences sonores. Lorsque vous

prˆechez, l’environnement dans lequel vous vous trouvez

vous oblige in´evitablement

`a adapter le volume de votre

voix pour donner le t´emoignage. Peut-

ˆetre vous faudra-t-il

rivaliser avec le bruit de la circulation automobile, avec lechahut d’enfants, avec les aboiements d’un chien, avec dela musique

`a plein volume ou le vacarme d’un t

´el

´eviseur.`

A l’inverse, dans les quartiers o`u les maisons sont c

ˆote

`a

cˆote, vous risquez d’indisposer votre interlocuteur si vous

parlez trop fort au point d’attirer l’attention des voisins.

Les fr`eres qui prononcent des discours dans la congr

´ega-

tion ou lors des assembl´ees rencontrent

´egalement toutes

sortes de situations. S’adresser`a un auditoire en plein air

n’a rien`a voir avec donner un discours dans une salle qui

b´en

´eficie d’une bonne acoustique. En Am

´erique latine,

deux missionnaires donnaient un discours public dans le patio de lamaison d’une personne int

´eress

´ee par la v

´erit

´e, tandis que sur une

place voisine´etaient tir

´es des feux d’artifice et que non loin de l

`a un

coq s’´egosillait

`a intervalles r

´eguliers...

Au milieu d’un discours peut se produire quelque chose qui obligesoit

`a faire une pause jusqu’

`a ce que le bruit cesse, soit

`a augmenter le

volume de la voix. Par exemple, si une r´eunion est organis

´ee dans un

local dont le toit est en tˆole ondul

´ee, une averse soudaine peut donner

beaucoup de mal`a l’auditoire pour entendre l’orateur. Les pleurs d’un

enfant ou le brouhaha engendr´e par des retardataires constituent des

difficult´es suppl

´ementaires. Apprenez

`a contrebalancer les sources de

distraction de facon`a ce que votre auditoire puisse tirer pleinement

profit de l’enseignement que vous transmettez.

Le syst`eme de sonorisation, s’il existe, sera tr

`es utile, mais il ne dis-

pensera pas l’orateur de parler plus fort si la situation le demande. Danscertains endroits o

`u les coupures de courant sont fr

´equentes, les ora-

teurs sont oblig´es de poursuivre leur discours sans sonorisation.

Tenez compte du sujet discut´e. La nature des id

´ees contenues dans

votre discours a´egalement une influence sur le volume requis. Si le

QUAND EST-IL N´ECESSAIRE

D’AUGMENTER LE VOLUMEDE SA VOIX ?

Pour retenir l’attentiond’un auditoire nombreux.

Pour contrebalancer les sour-ces de distraction.

Pour attirer l’attention quandvous dites quelque chosede tr

`es important.

Pour pousser`a l’action.

Pour attirer l’attention d’unepersonne ou d’un groupe.

108 Volume ad´equat

sujet exige un ton vigoureux, n’affaiblissez pas l’effet de votre expos´e

en parlant trop doucement. Par exemple, si vous lisez des paroles decondamnation dans la Bible, le volume devra

ˆetre plus

´elev

´e que si vous

lisez des conseils sur la manifestation de l’amour. Adaptez le volumeau sujet, mais veillez

`a le faire d’une mani

`ere qui n’attire pas trop l’at-

tention sur vous-mˆeme.

Tenez compte de votre objectif. Si vous d´esirez encourager vos audi-

teurs`a faire preuve de z

`ele dans le service divin, vous devrez adopter

une voix un peu plus sonore. Si vous voulez corriger leur´etat d’esprit, ne les rebutez pas en employant un volumetrop

´elev

´e. Si votre objectif est de consoler, une voix plus

douce est g´en

´eralement pr

´ef

´erable.

Bonne utilisation des hausses de volume. Lorsqu’on d´e-

sire capter l’attention de quelqu’un qui est en pleine occu-pation, il est souvent utile de parler plus fort. Les parents lesavent bien et donnent de la voix pour appeler leurs enfantsqui jouent dehors quand il est l’heure de rentrer

`a la mai-

son. Celui qui pr´eside une r

´eunion ou une session d’assem-

bl´ee devra sans doute

´egalement parler un peu plus fort

pour inviter les assistants`a gagner leur place. Les proclama-

teurs qui prˆechent de maison en maison devront peut-

ˆetre saluer

`a

haute voix les personnes qui s’activent dans leur jardin.

Mˆeme apr

`es avoir attir

´e l’attention d’une personne, il est important

de continuer`a utiliser un volume suffisant. Une voix basse pourrait

donner l’impression que celui qui parle n’est pas bien pr´epar

´e ou qu’il

manque de conviction.

Associ´ee

`a une exhortation, une voix plus forte poussera les auditeurs

`a l’action (Actes 14:9, 10). De m

ˆeme, on peut

´eviter une catastrophe en

haussant la voix.`A Philippes, le ge

ˆolier

´etait sur le point de se suppri-

mer parce qu’il pensait que les prisonniers s’´etaient

´echapp

´es. “ Paul

cria d’une voix forte, en disant : ‘ Ne te fais pas de mal, car nous som-mes tous ici. ’ ” Un suicide fut ainsi

´evit

´e. Paul et Silas donn

`erent alors

le t´emoignage au ge

ˆolier et

`a sa maisonn

´ee, qui embrass

`erent tous la

v´erit

´e. — Actes 16:27-33.

Comment am´eliorer le volume de votre voix. Certains doivent faire

plus d’efforts que d’autres pour apprendre`a parler avec le volume qui

convient. Il se peut qu’une personne s’exprime avec un volume insuf-fisant parce qu’elle a naturellement une voix t

´enue. Cependant, avec

des efforts, il est possible de travailler une telle voix, mˆeme si elle res-

tera douce. Veillez`a votre respiration et

`a votre maintien. Exercez-vous

`a vous tenir bien droit, que vous soyez assis ou debout. Redressez les

COMMENT PROGRESSER

Observez la r´eaction de ceux

auxquels vous vous adressez ;parlez de facon

`a ce qu’ils

puissent vous entendre sanseffort.

Apprenez`a remplir la partie

inf´erieure de vos poumons

quand vous respirez.

Volume ad´equat 109

´epaules et respirez profond

´ement. Efforcez-vous de remplir la partie in-

f´erieure de vos poumons. C’est cette provision d’air qui, bien ma

ˆıtri-

s´ee, vous permet de varier le volume quand vous parlez.

D’autres personnes ont le probl`eme inverse : elles parlent trop fort.

Peut-ˆetre ont-elles acquis cette habitude parce qu’elles ont travaill

´e de-

hors ou dans un environnement bruyant. Ou bien viennent-elles d’unmilieu o

`u il est fr

´equent de crier et de s’interrompre mutuellement. Par

cons´equent, elles pensent que la seule facon de prendre part

`a la

conversation est de parler plus fort que tout le monde. En suivant leconseil biblique de se rev

ˆetir “ des tendres affections de la compassion,

ainsi que de bont´e, d’humilit

´e, de douceur et de patience ”, elles arri-

veront progressivement`a adapter le volume de leur voix quand elles

discuteront avec d’autres. — Col. 3:12.

Avec une bonne pr´eparation, de l’exp

´erience acquise en participant

r´eguli

`erement

`a la pr

´edication, et gr

ˆace

`a la pri

`ere, vous parviendrez

`a

parler avec le volume qui convient. Que vous vous exprimiez depuisl’estrade ou que vous vous adressiez

`a une personne dans le cadre du

minist`ere, souvenez-vous que de la mani

`ere dont vous dites les choses

d´epend le profit que vos interlocuteurs pourront en tirer. — Prov. 18:21.

EXERCICE :

Lisez tout d’abord mentalement Actes 19:23-41, en vous imaginant le cadre telque le r

´ev

`elent le r

´ecit et le contexte. Notez

`a chaque fois qui parle et dans quel

´etat d’esprit. Ensuite, lisez

`a haute voix avec le volume qui convient

`a chaque

partie.

110 Volume ad´equat

LE FAIT d’accentuer simplement les mots et les expressions cl´es aide

l’auditoire`a comprendre ce que vous dites. Mais si vous apprenez

`a

maˆıtriser les variations d’ensemble, de volume, de d

´ebit et de ton, vo-

tre expos´e sera beaucoup plus agr

´eable

`a

´ecouter. Sans compter que les

assistants pourront discerner les sentiments que vous inspirent les pen-s´ees que vous exprimez. Or, votre perception de la mati

`ere

de l’expos´e peut influencer la facon dont ils l’appr

´ecieront.

Cela est vrai, que vous preniez la parole depuis l’estrade ouque vous vous adressiez

`a une personne dans le cadre du

minist`ere.

La voix humaine est un instrument merveilleux, aux pos-sibilit

´es

´etendues. Bien utilis

´ee, elle peut donner de la vie

`a

un discours, toucher le cœur, faire naˆıtre des sentiments et

pousser`a l’action. Toutefois, on ne peut y arriver simple-

ment en notant sur une feuille les endroits o`u il faut varier

le volume, changer de d´ebit ou de ton. La modulation qui

d´ecoulera de ces indications sonnera faux. Au lieu de don-

ner de la vie et du relief`a votre expos

´e, vous risquez de mettre votre au-

ditoire mal`a l’aise. Le bon usage de la modulation vient du cœur.

Utilis´ee

`a bon escient, la modulation n’attirera pas l’attention sur

l’orateur. Au contraire, elle aidera l’auditoire`a s’impr

´egner de l’esprit

du sujet trait´e.

Adaptez le volume de votre voix. Une mani`ere de varier votre expres-

sion orale est d’adapter le volume de votre voix. Il ne s’agit pas de l’aug-menter et puis de le r

´eduire de mani

`ere r

´eguli

`ere et monotone. Vous

ne feriez qu’alt´erer le sens de votre message. Si vous augmentez trop

souvent le volume de votre voix, le r´esultat sera d

´eplaisant.

Le volume de votre voix devraitˆetre appropri

´e au contenu de votre

discours. Si vous lisez une injonction, telle que celles exprim´ees en R

´e-

v´elation 14:6, 7 ou R

´ev

´elation 18:4, ou l’expression d’une ferme convic-

tion, comme celle consign´ee en Exode 14:13, 14, il est tout

`a fait appro-

pri´e d’accro

ˆıtre le volume de votre voix en cons

´equence. De m

ˆeme, si

vous lisez dans la Bible un message de condamnation s´ev

`ere, par

9MODULATION���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Variez le son de votre voix. Dans cette lecon, nous examinerons les varia-tions de volume, de d

´ebit et de ton.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Unebonnemodulationdonnedelavie

`a undiscours, fait na

ˆıtredes

sentimentsetpousse`a l’action.

Unmanque de modulation ris-quededonner l’impressionquevousn’

ˆetespas int

´eress

´e par le

sujetquevous traitez.

111

exemple celui contenu en J´er

´emie 25:27-38, une variation de volume

fera ressortir des expressions par rapport`a d’autres.

Tenez compte´egalement de votre objectif. D

´esirez-vous pousser vos

auditeurs`a l’action ? Voulez-vous faire ressortir les points principaux

de votre expos´e ? Augmenter le volume de votre voix vous y aidera, si

vous n’en abusez pas. Toutefois, agir simplement sur le volume de vo-tre voix peut vous faire manquer votre objectif. Dans quelcas ? Si ce que vous dites requiert un ton chaleureux et dusentiment, et non du volume. Nous examinerons ce pointlors de la lecon 11.

Employ´ee avec discernement, une baisse de volume peut

stimuler la curiosit´e de votre auditoire, mais il faut g

´en

´era-

lement augmenter l’intensit´e de votre ton aussit

ˆot apr

`es. En

associant un volume bas`a un ton plus intense, on peut tra-

duire l’inqui´etude ou la peur. On peut parler d’une voix

plus mod´er

´ee pour faire comprendre que ce qu’on est en

train de dire a une importance secondaire par rapport`a ce

qui pr´ec

`ede ou

`a ce qui suit. Toutefois, si le volume de vo-

tre voix est toujours bas, cela pourraˆetre percu comme de

l’incertitude, ou un manque de conviction de votre part,ou encore un manque d’int

´er

ˆet pour le sujet. Par cons

´e-

quent, il vaut mieux ne pas parler trop souvent sur un tontr

`es bas.

Changez de d´ebit. Dans la conversation de tous les jours,

les mots sortent spontan´ement tandis que nous exprimons

nos pens´ees. Lorsque nous sommes excit

´es, nous avons ten-

dance`a parler rapidement. Quand nous voulons que les au-

tres retiennent exactement ce que nous leur disons, nousadoptons un d

´ebit plus pos

´e.

Toutefois, peu d’orateurs d´ebutants varient leur d

´ebit.

Pourquoi ? Parce qu’ils attachent beaucoup d’importance`a

la formulation de leurs phrases, qu’ils´ecrivent souvent in-

t´egralement. Et m

ˆeme lorsqu’ils n’ont pas de texte int

´egralement r

´e-

dig´e sous les yeux, il n’est pas rare qu’ils aient appris leurs phrases par

cœur, ce qui entraˆıne une certaine monotonie dans le d

´ebit. En appre-

nant`a parler sur la base d’un plan, il est possible de corriger ce

d´efaut.´Evitez d’acc

´el

´erer brusquement votre d

´ebit, comme un chat qui d

´e-

guerpirait`a la vue d’un chien. Et ne parlez pas si rapidement que vo-

tre diction en souffre.

COMMENT FAIRE

Adaptez le volumedevotre voixlorsquevous lisezune injonction,quevousexprimezune fermeconvictionouunmessagedecondamnation. Accordez l’atten-tionvoulueauxpartiesdevotreexpos

´equidoivent

ˆetre expri-

m´eesavecdavantagede force.

Changezded´

ebitenparlant plusrapidement lorsquevousabor-dezdespointsdemoindreimportance, et plus lentementpour les arguments impor-tants et lespointsprincipaux.Pour traduire l’excitation, parlezrapidement.

Variez votre ton, si n´ecessaire,

pourexprimerdes sentimentsettoucher le cœurde l’auditoire.Dans le casd’une langue

`a

tons,´elargissezou r

´eduisez l’am-

plitudedevotrevoix.

Lamodulationentreen jeud`es

quevouschoisissez lesmat´eriaux

devotreexpos´e.

112 Modulation

Pour r´eussir

`a varier votre d

´ebit, ne vous contentez pas d’acc

´el

´erer et

de ralentir`a intervalles r

´eguliers ; autrement, au lieu de mettre en va-

leur les id´ees expos

´ees, cela brouillera votre texte. Il est pr

´ef

´erable

d’adapter les changements de votre d´ebit

`a ce que vous

ˆetes en train de

dire, aux sentiments que vous voulez faire passer et`a votre objectif. Pr

´e-

sentez votre expos´e avec un d

´ebit mod

´er

´e. Pour traduire l’excitation,

parlez plus rapidement, tout comme vous le feriez dans la vie de tousles jours. Cela est valable

´egalement lorsque vous

´enoncez des id

´ees de

moindre importance ou quand vous racontez des´ev

´enements dont les

d´etails ne sont pas essentiels. Vous donnerez ainsi

`a votre expos

´e da-

vantage de relief et´eviterez de le pr

´esenter de mani

`ere trop soutenue.

Par contre, les arguments plus importants, les points principaux et lesmoments forts de votre expos

´e n

´ecessitent g

´en

´eralement de ralentir vo-

tre d´ebit.

Variez votre ton. Imaginez que quelqu’un joue d’un instrument demusique pendant environ une heure. Durant tout ce temps, il ne jouequ’une seule note, d’abord tr

`es fort, puis doucement, tant

ˆot de ma-

ni`ere saccad

´ee, tant

ˆot en la tenant longuement. Il varie le volume et le

rythme, mais, parce qu’il ne change pas de note, la “ musique ” obte-nue n’a rien de plaisant. De m

ˆeme, si nous adoptons un ton mono-

corde, notre voix ne sera pas agr´eable

`a entendre.

On notera que les variations de ton n’ont pas le mˆeme effet dans tou-

tes les langues. Dans une langue`a tons, comme le chinois, changer de

ton peut modifier la signification d’un mot. N´eanmoins, m

ˆeme dans

ce genre de langue, il existe certains moyens pour agr´ementer son

expression orale. On peut s’efforcer d’am´eliorer l’amplitude de sa voix

en gardant les mˆemes hauteurs relatives pour les diff

´erents tons. Ainsi,

il est possible de placer les tons ascendants plus haut et les tons descen-dants plus bas.

Mˆeme dans le cas des langues qui ne sont pas

`a tons, une variation

de tonalit´e permet d’exprimer toutes sortes d’id

´ees. Par exemple, en

augmentant l´eg

`erement le ton et le volume de la voix dans une mesure

semblable, on peut accentuer un mot ou une expression cl´es. Changer

de ton peut aussiˆetre un moyen de traduire l’ampleur d’une taille ou

d’une distance. On emploie parfois une intonation ascendante`a la fin

d’une phrase pour marquer qu’il s’agit d’une question, bien que danscertaines langues ce soit l’intonation descendante qui est utilis

´ee.

L’excitation et l’enthousiasme peuventˆetre exprim

´es par un ton plus

´elev

´e (dans le cas d’une langue

`a tons, cela exige une plus grande am-

plitude de voix encore), la tristesse et l’inqui´etude par un ton plus bas

(ou dans une langue`a tons, par une amplitude de voix plus r

´eduite).

Modulation 113

Les´emotions mentionn

´ees ici aident l’orateur

`a toucher le cœur de

ceux auxquels il s’adresse. Lorsque vous souhaitez exprimer l’une d’en-tre elles, ne vous contentez pas seulement d’en parler. Servez-vous devotre voix pour montrer que vous la ressentez ´

egalement.

Par o`u commencer ?

`A quel moment la modulation entre-t-elle en

jeu ? D`es que vous choisissez les mat

´eriaux de votre expos

´e. Si vous n’y

mettez que des arguments ou que des exhortations, vous aurez peud’occasions de varier votre expression. Par cons

´equent, analysez votre

texte et assurez-vous qu’il s’y trouve tous les ingr´edients requis pour

pr´esenter un expos

´e contrast

´e et instructif.

Supposons qu’`a un moment de votre expos

´e vous ayez le sentiment

que votre pr´esentation tra

ˆıne en longueur et manque de vie. Que faire ?

Changez l’´enonc

´e de vos id

´ees. Comment ? Au lieu de continuer

`a par-

ler, vous pouvez inviter l’auditoire`a ouvrir la Bible et

`a suivre la lec-

ture d’un verset. Ou bien vous pouvez transformer une affirmation enquestion, et la faire suivre d’une pause d’accentuation. Ins

´erez une il-

lustration simple. Ce sont autant de techniques utilis´ees par les ora-

teurs exp´eriment

´es. Mais quelle que soit votre exp

´erience, vous pouvez

utiliser ces suggestions quand vous pr´eparez votre expos

´e.

Dans un discours, on peut ainsi comparer la modulation`a une

´epice.

Si vous la choisissez bien et que vous en mettiez la bonne quantit´e, vo-

tre expos´e offrira toute sa saveur et fera les d

´elices de votre auditoire.

EXERCICES :

1) Lisez mentalement 1 Samuel 17:17-53 en notant les passages o`u il convient de

varier le volume, le d´ebit et le ton. Ensuite, relisez

`a haute voix de mani

`ere expres-

sive, mais sans exc`es. Recommencez plusieurs fois. 2) Pour am

´eliorer la flexibilit

´e

de votre voix, lisez`a haute voix les versets 48

`a 51 aussi rapidement que vous le

pouvez sans buter sur les mots. Sans n´egliger l’articulation, relisez ces versets plu-

sieurs fois, en augmentant`a chaque fois votre d

´ebit. Puis lisez cette m

ˆeme portion

aussi lentement que possible, pos´ement. Enfin, alternez acc

´el

´eration et ralentis-

sement jusqu’`a ce que vous puissiez faire de votre voix ce que vous voulez.

114 Modulation

L’ENTHOUSIASME donne de la vie`a un discours. Bien qu’il soit im-

portant de r´eunir des id

´ees instructives, c’est en les pr

´esentant de ma-

ni`ere vivante et enthousiaste que vous capterez l’attention de l’audi-

toire. Quelles que soient votre culture ou votre personnalit´e, vous

pouvez cultiver l’enthousiasme.

Parlez avec sentiment. Tandis qu’il conversait avec uneSamaritaine, J

´esus a dit que ceux qui adorent J

´ehovah doi-

vent le faire “ avec l’esprit et la v´erit

´e ”. (Jean 4:24.) Leur

culte doitˆetre l’expression d’un cœur reconnaissant et

ˆetre

en harmonie avec la v´erit

´e contenue dans la Parole de Dieu.

Si une personne´eprouve cette profonde gratitude, cela se

refl´etera dans sa facon de parler. Elle sera d

´esireuse de com-

muniquer`a autrui les dispositions pleines d’amour prises

par J´ehovah. L’expression de son visage, ses gestes et sa voix

traduiront ce qu’elle ressent r´eellement.

Comment se fait-il, d`es lors, qu’un orateur qui aime J

´e-

hovah et qui est convaincu de ce qu’il dit puisse manquer d’enthou-siasme dans un expos

´e ? Il n’est pas suffisant de pr

´eparer ce qu’on va

dire ; il faut vivre son discours, y impliquer ses sentiments. Supposonsqu’un orateur doive parler du sacrifice propitiatoire de J

´esus Christ. Au

moment de donner son discours, ses pens´ees ne doivent pas simple-

mentˆetre impr

´egn

´ees de d

´etails techniques, mais de reconnaissance en

raison de ce que le sacrifice de J´esus signifie

`a la fois pour lui-m

ˆeme et

pour l’auditoire. Il doit raviver ses sentiments de gratitude pour la mer-veilleuse disposition qu’ont prise J

´ehovah Dieu et J

´esus Christ. Il lui

faut penser`a la magnifique perspective de vie qui s’ouvre

`a l’huma-

nit´e : le bonheur

´eternel et la sant

´e parfaite sur une terre transform

´ee

en paradis. Il lui est donc n´ecessaire d’impliquer son cœur.

Au sujet du scribe Ezra, enseignant en Isra¨el, la Bible dit qu’il “ avait

pr´epar

´e son cœur

`a consulter la loi de J

´ehovah,

`a la pratiquer et

`a en-

seigner en Isra¨el ”. (Ezra 7:10.) Nous parlerons avec notre cœur si nous

faisons de mˆeme, si nous pr

´eparons non seulement nos id

´ees, mais

´egalement notre cœur. En exprimant la v

´erit

´e avec notre cœur, nous

10ENTHOUSIASME���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Par une pr´esentation vivante, montrez que vous

ˆetes pleinement

convaincu de la valeur des id´ees que vous exprimez.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Votre enthousiasme contri-buera

`a entretenir l’int

´er

ˆet

des auditeurs et les poussera`a l’action. Si vous vous en-thousiasmez pour ce que vousdites, votre auditoire r

´eagira

de la mˆeme facon.

115

pourrons aider ceux`a qui nous nous adressons

`a

´eprouver pour elle un

v´eritable amour.

Pensez`a votre auditoire. Pour manifester de l’enthousiasme, il im-

porte´egalement que vous soyez convaincu que vos auditeurs ont be-

soin d’entendre ce que vous allez dire. Par cons´equent, lors de votre

pr´eparation, vous ne devriez pas seulement rassembler des mat

´eriaux

int´eressants, mais aussi prier J

´ehovah de vous aider

`a les uti-

liser afin qu’ils soient profitables`a votre auditoire (Ps. 32:8 ;

Mat. 7:7, 8). Demandez-vous pourquoi les assistants ont be-soin d’entendre ces id

´ees, en quoi elles leur seront utiles et

comment vous pouvez les pr´esenter de telle mani

`ere qu’ils

en appr´ecieront la valeur.

Travaillez la mati`ere de votre expos

´e jusqu’

`a ce que vous

ayez construit quelque chose qui vous enthousiasme. Iln’est pas n

´ecessaire que les id

´ees soient nouvelles dans la

mesure o`u votre mani

`ere d’aborder le sujet est originale. Si

vous pr´eparez quelque chose qui aide les auditeurs

`a ren-

forcer leurs relations avec J´ehovah,

`a

´eprouver de la grati-

tude pour les dispositions qu’il a prises,`a affronter avec suc-

c`es les pressions du syst

`eme actuel ou

`a

ˆetre efficaces dans

leur minist`ere, vous aurez toutes les raisons d’

ˆetre enthou-

siaste lors de la pr´esentation de votre expos

´e.

Et si l’on vous attribue une lecture publique ? Pour lire demani

`ere enthousiaste, il ne suffit pas de prononcer correc-

tement les mots et de les associer convenablement. Il est n´e-

cessaire d’analyser le texte. Si vous devez lire une portionde la Bible, faites des recherches sur le passage en question.

Assurez-vous que vous en comprenez bien le sens. D´eterminez en quoi

il peut vousˆetre utile

`a vous comme

`a l’auditoire, et lisez-le avec le d

´e-

sir d’en r´ev

´eler l’utilit

´e

`a ceux qui vous

´ecoutent.

Vous souhaitez vous pr´eparer pour le minist

`ere ? Alors, revoyez le su-

jet de discussion et les versets que vous avez pr´evu d’utiliser. T

ˆachez

´egalement de savoir ce qui pr

´eoccupe les gens. Quels probl

`emes ren-

contrent-ils ? De quoi parlent les actualit´es ? Si vous vous

ˆetes bien pr

´e-

par´e pour montrer

`a vos interlocuteurs que la Parole de Dieu contient

les solutions aux probl`emes qu’ils rencontrent, eux, vous aurez l’ardent

d´esir de leur en parler et l’enthousiasme viendra naturellement.

Manifestez votre enthousiasme par une pr´esentation vivante. C’est

en donnant de la vie`a votre expos

´e que vous manifesterez le plus clai-

rement votre enthousiasme. Cela devrait se voir`a l’expression de vo-

tre visage. Vous devez paraˆıtre convaincu, mais non dogmatique.

COMMENT LE TRAVAILLER

Pr´eparez non seulement les

id´ees que vous allez pr

´esen-

ter, mais aussi votre cœur ;ainsi vous y impliquerez vossentiments.

Analysez soigneusement enquoi les points que vous al-lez d

´evelopper seront utiles

`a l’auditoire.

D´eterminez quelles sont les

parties qui n´ecessitent un en-

thousiasme particulier.

Soyez tr`es vivant dans votre

mani`ere de vous exprimer.

Faites en sorte que votrevisage refl

`ete ce que vous res-

sentez. Parlez avec forceet vigueur.

116 Enthousiasme

Il est n´ecessaire d’

ˆetre

´equilibr

´e. Quelqu’un qui a tendance

`a s’en-

flammer quel que soit le sujet devra peut-ˆetre recevoir des conseils pour

comprendre que, s’il devient grandiloquent ou th´e

ˆatral, l’auditoire ac-

corde plus d’attention`a sa personne qu’

`a son message.

`A l’inverse, ceux

qui sont timides auront besoin d’encouragements pour devenir plusexpressifs.

L’enthousiasme est communicatif. Si, en plus d’avoir une bonnecommunication visuelle, vous

ˆetes enthousiaste, votre auditoire le sera

´egalement. Apollos s’exprimait de mani

`ere vivante, et la Bible en parle

comme d’un homme´eloquent. Si vous

ˆetes br

ˆulant de l’esprit de Dieu,

votre expression sera vivante et poussera ceux qui vous´ecoutent

`a

l’action. — Actes 18:24, 25 ; Rom. 12:11.

Enthousiasme appropri´e aux id

´ees. Veillez

`a ne pas maintenir votre

enthousiasme`a un degr

´e trop

´elev

´e tout au long de votre expos

´e, si-

non vous fatiguerez vos auditeurs. D`es lors, leurs oreilles agac

´ees ne se-

ront plus r´eceptives

`a vos

´eventuelles exhortations, ou appels

`a l’action.

Cela souligne la n´ecessit

´e de pr

´evoir dans la mati

`ere de l’expos

´e des

id´ees suffisamment vari

´ees pour permettre la diversit

´e dans votre pr

´e-

sentation. Veillez`a ne pas d

´eriver dans un style qui refl

´eterait une cer-

taine indiff´erence. Si vous avez choisi soigneusement vos id

´ees, vous

en parlerez naturellement avec int´er

ˆet. Reste que des points exigeront

automatiquement plus d’enthousiasme que d’autres ; il faudra donc lesr´epartir habilement dans la mati

`ere de l’expos

´e.

Ce sont surtout les points principaux qu’il convient de pr´esenter avec

enthousiasme. Votre discours doit comporter des temps forts, des id´ees

marquantes sur lesquelles se conclut un d´eveloppement. Puisqu’il

s’agit des moments marquants de votre expos´e, ce seront g

´en

´eralement

les points destin´es

`a stimuler l’auditoire. Ayant convaincu vos audi-

teurs, vous devez maintenant les pousser`a l’action en montrant les

bienfaits qui d´ecoulent de la mise en pratique de ce dont vous aurez

parl´e. Votre enthousiasme vous permettra de toucher le cœur des assis-

tants. Il ne faut jamais forcer l’enthousiasme. Il doitˆetre motiv

´e par

une raison valable, et cette raison, ce sont les id´ees de votre expos

´e qui

vous la fourniront.

EXERCICE :

Analysez les chapitres 1 et 2 du livre de Josu´e et d

´eterminez o

`u et comment expri-

mer correctement l’enthousiasme lors de la lecture de ce r´ecit. Exercez-vous

`a lire

ce passage`a haute voix avec l’enthousiasme qui convient.

Enthousiasme 117

LES sentiments font partie int´egrante de l’

ˆetre humain. Lorsqu’il

exprime ses sentiments, il r´ev

`ele ce qu’il a dans le cœur, le genre de

personne qu’il est int´erieurement et sa perception des situations et des

gens.`A cause d’exp

´eriences difficiles — et parfois d’influences culturel-

les — nombreux sont ceux qui cachent leurs sentiments. Pourtant, J´e-

hovah nous encourage`a cultiver en nous de belles qualit

´es

et ensuite`a les laisser s’exprimer de mani

`ere appropri

´ee.

— Rom. 12:10 ; 1 Thess. 2:7, 8.

Quand nous parlons, les mots que nous choisissons d’em-ployer traduisent peut-

ˆetre correctement une certaine

´emo-

tion. Mais si nos mots ne sont pas exprim´es avec les senti-

ments qui conviennent, nos interlocuteurs risquent dedouter de notre sinc

´erit

´e. Par contre, si aux mots que nous

choisissons nous associons les sentiments appropri´es, notre discours

gagnera en beaut´e et en richesse, et touchera plus facilement le cœur

de ceux qui´ecoutent.

L’expression de la chaleur. C’est souvent quand on pense aux gensque l’on ressent des sentiments chaleureux. C’est pourquoi, lorsquenous parlons des qualit

´es attachantes de J

´ehovah et que nous expri-

mons notre gratitude pour sa bont´e, notre voix devrait

ˆetre chaleureuse

(Is. 63:7-9). Et quand nous nous adressons`a autrui, notre mani

`ere de

parler devrait´egalement d

´egager une chaleur attirante.

Imaginez le ton de la voix sur lequel J´esus r

´epond

`a un l

´epreux qui

s’approche de lui et le supplie de le gu´erir : “ Je le veux. Deviens pur. ”

(Marc 1:40, 41). Visualisez´egalement cette sc

`ene : une femme atteinte

d’un flux de sang depuis 12 ans s’approche discr`etement de J

´esus

par-derri`ere et touche la frange de son v

ˆetement de dessus. Compre-

nant qu’elle n’est pas pass´ee inapercue, la femme s’avance toute trem-

blante, tombe aux pieds de J´esus et r

´ev

`ele devant toute la foule pour-

quoi elle a touch´e son v

ˆetement et comment elle vient d’

ˆetre gu

´erie.

Songez`a la mani

`ere dont J

´esus lui a dit : “ Ma fille, ta foi t’a r

´etablie.

Va enpaix. ” (Luc 8:42b-48). La chaleur avec laquelle J´esus s’est exprim

´e

en ces circonstances´emeut notre cœur aujourd’hui encore.

11 CHALEUR, EXPRESSION DES SENTIMENTS���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Parlez d’une mani`ere qui refl

`ete vos sentiments tout en s’accordant avec

la teneur de ce que vousˆetes en train de dire.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Cela est indispensable pourtoucher le cœur des auditeurs.

118

Quand,`a l’exemple de J

´esus, nous ressentons de la compassion pour

les gens et que nous d´esirons r

´eellement les aider, cela transpara

ˆıt dans

notre mani`ere de nous adresser

`a eux. Cette chaleur que nous manifes-

tons est sinc`ere, et non forc

´ee, et elle peut influer grandement sur la

facon dont les gens r´eagissent. La plupart des choses que nous disons

dans le contexte du minist`ere se pr

ˆetent

`a ce genre de sentiment, par-

ticuli`erement quand nous raisonnons, encourageons, exhortons et t

´e-

moignons de la sympathie.

Si vous´eprouvez une chaleureuse affection pour autrui,

montrez-le par l’expression de votre visage. Si vous mani-festez de la chaleur, vous attirerez votre auditoire comme unfeu par une nuit froide. Si votre visage n’exprime aucunechaleur, les auditeurs pourront douter que vous vous sou-ciiez sinc

`erement d’eux. Mais la chaleur n’est pas un mas-

que ; elle doitˆetre sinc

`ere.

Il devrait´egalement se d

´egager de la chaleur de votre voix.

Si vous avez une voix rauque et dure, il vous sera peut-ˆetre

difficile de parler avec chaleur. N´eanmoins, avec du temps

et des efforts, cela est`a votre port

´ee. Pour vous aider, sou-

venez-vous que d’un point de vue strictement m´ecanique

les sons saccad´es rendent l’expression plus dure. Apprenez

`a faire ressortir les sons plus doux des mots. Cela vous ai-dera

`a mettre de la chaleur dans votre expression.

Cependant, ce qui compte avant tout, c’est l’int´er

ˆet que

vous portez`a l’auditoire ; si vos pens

´ees sont orient

´ees vers

ceux`a qui vous parlez et que vous ayez un profond d

´esir de

leur communiquer quelque chose d’utile, ce sentiment transparaˆıtra

dans votre mani`ere de vous exprimer.

Un expos´e vivant est stimulant, mais il ne faut pas n

´egliger les senti-

ments affectueux. Il n’est pas toujours suffisant de persuader l’esprit ;nous devons

´egalement parler au cœur.

L’expression d’autres sentiments. Un individu qui est dans la d´e-

tresse est enclin`a exprimer des sentiments tels que l’inqui

´etude, la

crainte ou le d´ecouragement. La joie, sentiment qui devrait dominer

dans notre vie, se manifeste spontan´ement lorsqu’on parle aux autres.

Certains sentiments doiventˆetre r

´eprim

´es, car ils sont incompatibles

avec la personnalit´e chr

´etienne (

´Eph. 4:31, 32 ; Phil. 4:4). On peut

exprimer des sentiments de toutes sortes par les mots que nous choi-sissons, par le ton de notre voix, par la vigueur avec laquelle nous par-lons, par l’expression de notre visage et par nos gestes.

COMMENT LES EXPRIMER

Au lieu de vous soucier outremesure des mots que vous uti-liserez, ayez surtout le d

´esir

d’aider votre auditoire.

Le ton de votre voix etl’expression de votre visagedoivent refl

´eter les senti-

ments appropri´es aux id

´ees

pr´esent

´ees.

Apprenez en observantattentivement ceux qui par-lent de mani

`ere expressive.

Chaleur, expression des sentiments 119

La Bible´evoque l’ensemble des sentiments humains. Parfois, elle ne

fait que d´esigner le sentiment

´eprouv

´e, tandis qu’en d’autres occasions

elle relate des´ev

´enements ou rapporte des d

´eclarations qui r

´ev

`elent des

sentiments. Quand vous lisez`a haute voix de tels r

´ecits, votre auditoire

et vous serez davantage touch´es si votre voix refl

`ete les sentiments im-

pliqu´es. Pour y parvenir, vous devez vous mettre

`a la place des person-

nages du r´ecit. Un expos

´e n’est toutefois pas une pi

`ece de th

´e

ˆatre ; par

cons´equent, veillez

`a ne pas tomber dans l’exc

`es. Faites vivre les passa-

ges dans l’esprit des auditeurs.

Chaleur et sentiments appropri´es aux id

´ees.Comme pour l’enthou-

siasme, la chaleur que vous donnez`a votre ton et les autres sentiments

que vous exprimez d´ependent dans une grande mesure de la teneur de

ce que vous dites.

Ouvrez votre Bible en Matthieu 11:28-30 et notez ce qui est dit. En-suite, lisez la condamnation que J

´esus adresse aux scribes et aux Pha-

risiens, consign´ee en Matthieu chapitre 23. Il est difficile de l’imaginer

en train de prononcer ces paroles cinglantes de condamnation avecune voix morne et

´eteinte.

D’apr`es vous, quelle sorte de sentiment convient

`a un r

´ecit comme

celui du plaidoyer de Juda en faveur de son fr`ere Benjamin, consign

´e

en Gen`ese chapitre 44 ? Notez le sentiment qui ressort du verset 13, ce

que, d’apr`es le verset 16, Juda ressent quant

`a la raison du malheur, et

la facon dont Joseph r´eagit selon Gen

`ese 45:1.

En r´esum

´e, pour lire un texte ou prendre la parole de mani

`ere ef-

ficace, nous devons prˆeter attention non seulement aux mots et aux

id´ees, mais

´egalement aux sentiments qui doivent les accompagner.

EXERCICE :

Lisez`a voix haute les passages bibliques suivants, en exprimant les sentiments

appropri´es : Matthieu 20:29-34 ; Luc 15:11-32.

120 Chaleur, expression des sentiments

DANS certaines cultures, il est, plus qu’ailleurs, habituel de parler enfaisant des gestes. N

´eanmoins, presque tout le monde ajoute

`a ses pa-

roles des expressions de visage ou leur associe des gestes particuliers.Cela se v

´erifie aussi bien dans le cadre de la conversation que lors d’une

prise de parole en public.

J´esus et ses premiers disciples utilisaient les gestes de ma-

ni`ere naturelle. Un jour, quelqu’un a inform

´e J

´esus que sa

m`ere et ses fr

`eres d

´esiraient lui parler. J

´esus a r

´epondu : “ Qui

est ma m`ere, et qui sont mes fr

`eres ? ” Le r

´ecit biblique pour-

suit : “´

Etendant la main vers ses disciples, il dit : ‘ Vois ! Mam

`ere et mes fr

`eres ! ’ ” (Mat. 12:48, 49). D’autres passages,

comme Actes 12:17 et Actes 13:16, montrent que Pierre etPaul

´egalement avaient spontan

´ement recours aux gestes.

Id´ees et sentiments ne s’expriment pas uniquement par

l’interm´ediaire de la voix, mais

´egalement au moyen de ges-

tes et d’expressions du visage. Sans cela, celui qui parlerisque de transmettre une impression d’indiff

´erence. Par

contre, ajout´es avec mesure, ces moyens de communication rendent

l’expression orale beaucoup plus efficace. Mˆeme au t

´el

´ephone, si vous

faites un bon usage des gestes et des expressions de votre visage, le tonde votre voix exprimera davantage l’importance de ce que vous dites etles sentiments que vous inspire personnellement le sujet. Ainsi, quevous parliez en utilisant les techniques de l’improvisation ou que vouslisiez un texte, que les auditeurs vous regardent ou qu’ils suivent la lec-ture dans leur bible, les gestes et les jeux de physionomie sont essentiels.

Les gestes et les expressions du visage ne s’apprennent pas dans leslivres. En effet, vous n’avez jamais eu

`a apprendre

`a rire ou

`a vous in-

digner. Vos gestes sont cens´es exprimer vos sentiments r

´eels. Plus ils

sont spontan´es, mieux c’est.

Les gestes se classent en deux grandes cat´egories, les gestes de des-

cription d’une part, et les gestes d’accentuation d’autre part. Les gestes

12GESTES ET EXPRESSIONS DU VISAGE���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Servez-vous de vos mains, de vos´epaules, ou de votre corps tout entier

pour exprimer des id´ees, des sentiments ou des humeurs.

Utilisez vos yeux et votre bouche autant que le positionnement de votretˆete pour renforcer vos paroles et traduire des sentiments.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Les gestes et les expres-sions de votre visage donnent`a vos paroles un pouvoir visuelet affectif. Ils peuvent accen-tuer vos sentiments et rendrevotre voix plus vivante.

121

de description expriment l’action ou donnent une id´ee de dimension

ou d’emplacement. Dans le cadre de l’´ecole, si vous devez veiller

`a l’em-

ploi des gestes, ne vous contentez pas d’en faire seulement un ou deux.Efforcez-vous d’effectuer des gestes naturels tout au long de votre dis-cours. Si vous

´eprouvez des difficult

´es

`a y parvenir, il vous sera peut-

ˆetre utile de chercher

`a introduire des termes exprimant la direction,

la distance, la taille, l’emplacement, ou des positions relatives. Cepen-dant, dans bien des cas, tout ce dont vous aurez besoin, c’est de vous

concentrer sur votre discours, sans vous soucier de l’impres-sion que vous donnez, et de parler et d’agir comme vous leferiez dans la vie de tous les jours. Quand on est d

´etendu,

les gestes viennent naturellement.

Les gestes d’accentuation expriment les sentiments et laconviction. Ils ponctuent les id

´ees, leur donnent de la vie

et du poids. Toutefois, malgr´e leur utilit

´e, il faut

ˆetre pru-

dent. Les gestes d’accentuation peuvent facilement devenirdes tics. Si vous reproduisez le m

ˆeme geste encore et encore,

ce dernier risque d’attirer l’attention par lui-mˆeme au lieu

de rehausser votre discours. Si le surveillant de l’´ecole vous

signale que vous avez cette tendance, efforcez-vous pendantquelque temps de vous limiter

`a des gestes de description.

Puis, un peu plus tard, vous pourrez de nouveau incorpo-rer des gestes d’accentuation.

Pour savoir dans quelle mesure vous devriez utiliser desgestes d’accentuation et lesquels sont appropri

´es, tenez

compte de la sensibilit´e de ceux

`a qui vous vous adressez. Les montrer

du doigt peut les mettre mal`a l’aise. Dans certaines cultures, quand un

homme adopte certains gestes, comme le fait de mettre la main devantsa bouche pour exprimer la surprise, il passe pour eff

´emin

´e. Dans d’au-

tres parties du monde, on consid`ere inconvenant qu’une femme bouge

les mains en parlant. Dans ce cas, les sœurs devront surtout recouriraux expressions du visage. En outre, en comit

´e restreint, la tendance

`a

gesticuler fera sourire presque partout dans le monde.

Au fur et`a mesure que vous gagnerez en exp

´erience et que vous par-

lerez avec plus d’aisance, les gestes d’accentuation que vous ferez expri-meront vos sentiments de mani

`ere naturelle et traduiront votre convic-

tion et votre sinc´erit

´e. Vos paroles y gagneront en poids.

Les expressions du visage. Plus que toute autre partie du corps, le vi-sage exprime ce que l’on ressent r

´eellement. Les yeux, la forme

de la bouche, l’inclinaison de la tˆete prennent une signification.

Mˆeme si l’on ne dit mot, le visage peut transmettre une impression

ID´EES

`A RETENIR

Les gestes et les expressionsdu visage les plus efficacessont ceux que nous adop-tons spontan

´ement. Observez

ce que font les autres, mais necherchez pas

`a les imiter dans

les moindres d´etails.

´Etudiez la mati

`ere de votre

expos´e jusqu’

`a ce que vous

en connaissiez bien les id´ees.

Ressentez-les, visualisez-les,puis servez-vous de votre voix,de vos mains et de votre vi-sage pour les exprimer.

122 Gestes et expressions du visage

d’indiff´erence, de d

´ego

ˆut, de perplexit

´e, d’

´etonnement ou de ravisse-

ment. Lorsque ces expressions du visage viennent compl´eter la parole,

elles ont un pouvoir visuel et affectif. Le Cr´eateur a dot

´e le visage d’une

multitude de muscles (plus de 30 en tout). Pr`es de la moiti

´e entrent en

action lorsqu’on sourit.

Que vous donniez un expos´e ou que vous participiez au minist

`ere,

vous vous efforcez de communiquer`a autrui un message agr

´eable, qui

r´ejouit le cœur, ce qu’atteste un sourire chaleureux.

`A l’oppos

´e, si vo-

tre visage manque d’expression, vos interlocuteurs pourront s’interro-ger quant

`a votre sinc

´erit

´e.

Par ailleurs, un sourire sugg`ere aux autres que vous

ˆetes anim

´e de

bons sentiments`a leur

´egard. Cela est d’autant plus important

`a notre

´epoque, car nombre de personnes se m

´efient des inconnus. En vous

voyant sourire, vos interlocuteurs seront plus d´etendus et plus r

´ecep-

tifs`a ce que vous direz.

EXERCICES :

1) Lisez Gen`ese 6:13-22. Ensuite, d

´ecrivez dans vos propres termes la construc-

tion de l’arche et le rassemblement des animaux. Ne vous souciez pas des d´etails ;

racontez simplement ce dont vous vous souvenez, tout en employant des gestesde description. Demandez

`a quelqu’un de vous observer et de vous faire part de

ses commentaires. 2) Parlez comme si vous donniez le t´emoignage

`a quelqu’un

au sujet du Royaume de Dieu et des b´en

´edictions qu’il apportera. Veillez

`a ce

que votre visage refl`ete ce que vous ressentez tandis que vous donnez des

explications.

Gestes et expressions du visage 123

NOS yeux sont un miroir de nos humeurs et de nos sentiments. Ils lais-sent transpara

ˆıtre surprise ou peur, compassion ou amour. Parfois ils

trahissent un doute, parfois ils expriment une peine, etc. Un hommeˆag

´e a dit de ses compatriotes en proie

`a de grandes souffrances : “ Nous

parlons avec nos yeux. ”

En fonction de la direction de notre regard, on tirera desconclusions sur nous ou sur nos dires. Dans beaucoup decultures, on est enclin

`a faire confiance

`a quelqu’un qui

soutient amicalement le regard de son interlocuteur. Inver-sement, on doute de la sinc

´erit

´e ou de la comp

´etence de

celui qui fixe le bout de ses chaussures ou quelque autre ob-jet plut

ˆot que la personne

`a qui il parle. D’autres cultures

jugent impoli, agressif ou provocateur un regard appuy´e,

particuli`erement lorsqu’on s’adresse

`a quelqu’un de l’autre

sexe,`a un sup

´erieur hi

´erarchique ou

`a toute personne haut

plac´ee. Dans certaines r

´egions, il serait irrespectueux qu’en

conversant avec plusˆag

´e que lui un jeune le regarde dans les yeux.

Toutefois, l`a o

`u ce n’est pas choquant, regarder quelqu’un droit dans

les yeux donne plus de poids`a une d

´eclaration importante qu’on lui

fait. Ce peutˆetre ressenti aussi comme un gage de conviction. Remar-

quons comment J´esus r

´epondit

`a la question

´etonn

´ee de ses disciples :

“ Qui donc peutˆetre sauv

´e ? ” La Bible rapporte : “ Les regardant bien

en face, J´esus leur dit : ‘ Aux hommes, cela est impossible, mais

`a Dieu

tout est possible. ’ ” (Mat. 19:25, 26). Les´Ecritures montrent aussi que

l’apˆotre Paul observait attentivement les r

´eactions de ses auditeurs. Un

jour, pendant qu’il parlait, un homme boiteux de naissance se trouvaitl`a. “ Cet homme, lit-on en Actes 14:9, 10,

´ecoutait parler Paul, qui, le

fixant du regard et voyant qu’il avait la foi pourˆetre r

´etabli, dit d’une

voix forte : ‘ L`eve-toi droit sur tes pieds. ’ ”

Suggestions pour le minist`ere. Dans le minist

`ere, soyez amical et

chaleureux quand vous vous adressez`a quelqu’un. Si c’est judicieux,

posez des questions poussant`a la r

´eflexion pour engager la conversa-

13 CONTACT VISUEL���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Regardez ceux`a qui vous parlez, en croisant leur regard pendant quel-

ques secondes si cela peut se faire dans la culture du pays. Voyez desindividus, pas seulement un groupe.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Dans beaucoup de cultures,le contact visuel est consid

´er

´e

comme une marque d’int´er

ˆet

pour l’interlocuteur. Il indi-que aussi que l’on parle avecconviction.

124

tion sur un centre d’int´er

ˆet commun. En m

ˆeme temps, essayez d’

´eta-

blir un contact visuel, ou au moins de croiser le regard de votre inter-locuteur d’une facon respectueuse et bienveillante. Un visage souriantdont le regard respire la joie int

´erieure est tr

`es engageant. Votre expres-

sion en dit long`a votre interlocuteur sur le genre de personne que vous

ˆetes et l’aide

`a se d

´etendre pendant la conversation.

Si les convenances vous permettent d’observer le regard de votreinterlocuteur, vous pourrez y lire des indications sur la suite

`a donner

`a la conversation. Vous discernerez si la personne est f

ˆach

´ee ou ne ma-

nifeste pas le moindre int´er

ˆet, si elle ne comprend pas vos propos, si

elle s’impatiente, et´egalement si elle est vivement int

´eres-

s´ee. Son regard vous signalera s’il vous faut modifier votre

d´ebit, la faire participer davantage, conclure la discussion

ou alors, qui sait ? enchaˆıner sur une d

´emonstration de la

facon d’´etudier la Bible.

Que vous soyez en train de prˆecher ou de diriger

une´etude biblique

`a domicile, efforcez-vous d’entretenir

un contact visuel respectueux avec votre interlocuteur.Ne le fixez tout de m

ˆeme pas au point de l’embarrasser

(2 Rois 8:11). Mais croisez souvent son regard naturellementet amicalement. Cette facon de faire est, dans beaucoup depays, percue comme la marque d’un int

´er

ˆet sinc

`ere. Bien

sˆur, pour lire un passage de la Bible ou d’une publication, vous regar-

derez le texte. Mais vous accentuerez une id´ee en levant bri

`evement

les yeux vers la personne. En lui jetant ainsi un coup d’œil detemps en temps, vous pourrez

´egalement observer sa r

´eaction

`a votre

lecture.

Peut-ˆetre, au d

´ebut, la timidit

´e vous emp

ˆechera-t-elle de regarder

quelqu’un en face, mais ne vous d´ecouragez pas. Avec la pratique, le

contact visuel appropri´e deviendra naturel et rendra plus efficace vo-

tre communication avec autrui.

Quand vous donnez un discours. La Bible nous apprend qu’avantde commencer le Sermon sur la montagne J

´esus “ leva les yeux sur ses

disciples ”. (Luc 6:20.) Prenez exemple sur lui. Si vous devez parler de-vant un groupe, placez-vous bien en face de lui et marquez une pausede quelques secondes avant de prendre la parole. Dans de nombreusescultures, ce sera l’occasion d’

´etablir un contact visuel avec quelques-

uns de vos auditeurs. Ce bref temps d’arrˆet vous permettra de surmon-

ter votre trac. Il permettra aussi`a votre auditoire de s’adapter

`a l’hu-

meur ou au sentiment qui s’inscrit sur votre visage. De plus, cela luipermettra aussi de faire silence afin de vous pr

ˆeter attention.

ID´EES

`A RETENIR

Soyez naturel et amical,int

´eressez-vous sinc

`erement

`a vos interlocuteurs.

Quand vous lisez, tenez votretexte

`a la main et gardez

le menton lev´e de facon

`a ne

devoir bouger que les yeuxet pas la t

ˆete.

Contact visuel 125

Pendant votre discours, observez vos auditeurs. Ne vous contentezpas d’embrasser du regard tout le groupe. Efforcez-vous de consid

´erer

les individus. Dans presque toutes les cultures, on s’attend`a un mini-

mum de contact visuel de la part d’un orateur public.

Regarder l’auditoire, c’est plus que promener m´ecaniquement ses

yeux d’un cˆot

´e

`a l’autre. Soutenez respectueusement le regard de quel-

qu’un dans l’auditoire et, si cela n’est pas mals´eant, adressez-lui une

phrase enti`ere. Puis accrochez le regard de quelqu’un d’autre, et pareil-

lement adressez-lui une phrase ou deux. Ne vous attardez pas trop long-temps sur quelqu’un au point de le mettre mal

`a l’aise ; ne vous concen-

trez pas non plus sur quelques personnes seulement dans le public.Continuez

`a faire le tour de l’auditoire de cette facon, mais, quand vous

parlez`a quelqu’un, parlez-lui vraiment et soyez attentif

`a sa r

´eaction

avant de passer`a quelqu’un d’autre.

Ayez vos notes soit sur le pupitre, soit`a la main, soit dans votre bi-

ble, de facon`a pouvoir les consulter d’un simple mouvement des yeux.

Si vous deviez baisser compl`etement la t

ˆete pour les consulter, votre

contact avec l’auditoire en pˆatirait.

´Egalement, ma

ˆıtrisez la fr

´equence

et les moments de vos coups d’œil sur vos notes. Si vous les consultezalors que votre discours atteint une certaine intensit

´e, non seulement

vous ne verrez pas la r´eaction de vos auditeurs, mais vous diminuerez

la force de votre d´eclaration. Par ailleurs, si vous avez les yeux riv

´es sur

vos notes, vous perdrez le contact avec l’auditoire.

Quand on lance une balle`a quelqu’un, on la suit du regard pour voir

si l’autre l’attrape. Les pens´ees de votre discours sont autant de “ lan-

cers ” vers vos auditeurs. Leur “ r´eception ” se constate dans leurs r

´eac-

tions : un hochement de tˆete, un sourire, un regard concentr

´e. Main-

tenez un bon contact visuel, et il vous sera plus facile de v´erifier que

vos auditeurs ont “ attrap´e ” vos id

´ees.

Lorsque vous avez une lecture`a faire devant la congr

´egation, devez-

vous essayer de regarder les assistants ? S’ils suivent la lecture dans laBible, la plupart ne le remarqueront pas. Mais vous, en guettant leursr´eactions, vous saurez mieux donner de la vigueur

`a votre lecture. Et

pour un auditeur qui ne se sert pas de sa bible et laisse vagabonder sapens

´ee, le contact visuel avec l’orateur ram

`enera son attention

`a la lec-

ture. Bien sˆur, vous ne pourrez lever les yeux que bri

`evement, et sans

que cela vous fasse tr´ebucher dans votre lecture. Le mieux sera donc

que vous teniez votre bible`a la main et gardiez la t

ˆete droite, sans bais-

ser le menton sur la poitrine.

Les anciens sont parfois invit´es

`a donner un discours d’assembl

´ee

`a

partir d’un texte int´egralement r

´edig

´e. Pour

ˆetre efficace, cette partici-

126 Contact visuel

pation exige une bonne pr´eparation et beaucoup d’entra

ˆınement. Il est

´evident que l’emploi d’un texte r

´edig

´e limite le contact visuel avec l’au-

ditoire, mais, bien pr´epar

´e, l’orateur doit

ˆetre capable de regarder l’au-

ditoire de temps en temps sans perdre le fil de son discours. Ainsi, ilcapte l’attention du public et lui permet de b

´en

´eficier pleinement de

l’instruction spirituelle capitale qu’il lui pr´esente.

EXERCICE :

Dans la conversation de tous les jours avec votre famille et vos amis, essayezd’avoir un meilleur contact visuel avec vos interlocuteurs, sans pour autant bra-ver les convenances locales.

Contact visuel 127

EN VOUS exprimant de mani`ere naturelle, vous inspirez confiance. Si

quelqu’un mettait un masque pour vous parler, croiriez-vous`a ce qu’il

dit ? Et mˆeme si le masque

´etait plus beau que son visage, cela chan-

gerait-il quelque chose ? Probablement pas. Alors, ne vous donnez pasune apparence : soyez vous-m

ˆeme.

Ne confondons pas naturel et d´esinvolture. Une gram-

maire m´ediocre, une prononciation inexacte et une

´elocu-

tion confuse ne conviennent pas. L’argot non plus. Nousvoulons toujours manifester la dignit

´e qui s’impose, tant

dans nos paroles que dans notre attitude. Quelqu’un quiest naturel n’est ni compass

´e ni excessivement anxieux

d’impressionner.

Dans leminist`ere. Avez-vous le trac lorsque vous vous ap-

prochez d’une maison ou abordez une personne dans unlieu public pour donner le t

´emoignage ? Nous l’avons tous

plus ou moins, mais chez certains il dure plus longtemps.Sous l’effet de la tension, on a la voix qui s’

´etrangle ou qui tremble ;

la nervosit´e, elle, se manifeste par des mouvements g

ˆen

´es des mains

ou de la tˆete.

Plusieurs facteurs peuvent mettre un proclamateur dans cet´etat.

Songe-t-il`a l’impression qu’il donne ou se demande-t-il si sa pr

´esenta-

tion sera appr´eci

´ee ? Cela n’a rien d’anormal. Mais les choses se g

ˆatent

lorsqu’il s’en soucie trop. Que faire si vous avez le trac avant d’aller prˆe-

cher ? Pr´eparez-vous bien et priez J

´ehovah avec ferveur (Actes 4:29).

Pensez`a la grande mis

´ericorde que J

´ehovah a manifest

´ee en invitant

des humains`a b

´en

´eficier d’une sant

´e parfaite et de la vie

´eternelle dans

le Paradis. Pensez`a ceux que vous essayez d’aider et

`a leur besoin d’en-

tendre la bonne nouvelle.

Rappelez-vous aussi que les hommes ont le libre arbitre, et qu’ils ontle droit d’accepter comme de rejeter le message. C’

´etait d

´ej

`a vrai quand

J´esus

´evang

´elisa jadis en Isra

¨el. Votre mission consiste simplement

`a

prˆecher (Mat. 24:14). M

ˆeme si on ne vous laisse pas parler, votre pr

´e-

sence,`a elle seule, donne un t

´emoignage. Vous aurez r

´eussi en ce que

14 NATUREL���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Soyez vous-mˆeme : spontan

´e, vrai et sans affectation.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Si, quand vous parlez, vousˆetes nerveux, guind

´e ou gau-

che parce que vous voussentez observ

´e, votre malaise

distraira l’attention.

128

vous aurez laiss´e J

´ehovah vous utiliser pour accomplir sa volont

´e. Mais

lorsqu’on vous donne la possibilit´e de parler, qu’est-ce qui doit carac-

t´eriser vos paroles ? Si vous apprenez

`a vous concentrer sur les besoins

d’autrui, ce que vous direz sera attrayant et naturel.

Dans le cadre du minist`ere, si vous vous comportez et parlez comme

dans la vie de tous les jours, vous mettrez vos interlocuteurs`a l’aise.

Peut-ˆetre m

ˆeme seront-ils plus r

´eceptifs aux pens

´ees bibliques que vous

voudrez leur communiquer. Au lieu de leur faire un sermon, conver-sez avec eux. Soyez amical. Int

´eressez-vous

`a eux, et soyez attentif

`a

leurs remarques. Bien sˆur, au besoin, pliez-vous au proto-

cole que la langue ou la culture de l’endroit exigent pours’adresser avec respect

`a un inconnu. Mais dans tous les cas

vous avez la ressource d’un sourire cordial.

Sur l’estrade. D’ordinaire, pour s’adresser`a un groupe,

rien ne vaut le ton de la conversation, le naturel. Bien sˆur,

lorsque votre auditoire est nombreux, vousˆetes amen

´e

`a

hausser la voix. Si vous essayez d’apprendre votre expos´e

par cœur ou si vous d´etaillez trop vos notes, c’est probable-

ment parce que vous vous inqui´etez trop de formuler vos

phrases pr´ecis

´ement. C’est vrai qu’il est important d’avoir

le mot juste, mais s’en soucier excessivement rend le dis-cours raide et formel. Le naturel est perdu. Formez soigneu-sement vos id

´ees

`a l’avance, mais concentrez-vous davan-

tage sur elles que sur les mots pr´ecis pour les dire.

Tout cela est´egalement valable pour une interview lors

d’une r´eunion. Soyez bien pr

´epar

´e, mais ne donnez pas des

r´eponses lues ou apprises par cœur.

´Enoncez vos remarques

avec une modulation naturelle de sorte qu’elles aient l’at-trait de la spontan

´eit

´e.

Tout int´eressantes qu’elles soient, des techniques oratoi-

res pouss´ees

`a l’extr

ˆeme font appr

ˆet

´e et peuvent g

ˆener l’au-

ditoire. Par exemple, s’il faut parler distinctement et pro-noncer correctement les mots, ce ne doit pas

ˆetre au point

que votre expression fasse guind´e ou sonne faux. Bien faits, les gestes

d’accentuation ou de description rendent votre expression vivante,mais les gestes raides ou emphatiques d

´etournent l’attention de l’au-

ditoire. Parlez assez haut, mais sans tonitruer. Un peu de fougue est sou-haitable de temps en temps, mais ne tombez pas dans la grandilo-quence. Jouez toujours de la modulation, de l’enthousiasme et dessentiments d’une facon qui n’attire pas l’attention sur vous ni n’agacevos auditeurs.

COMMENT FAIRE

Parlez comme dans la conver-sation courante. Ne vousconcentrez pas sur votre per-sonne, mais sur J

´ehovah et sur

la n´ecessit

´e pour les humains

d’apprendre`a le conna

ˆıtre.

Quand vous pr´eparez un

expos´e, ne vous attachez pas

`a des formulations pr

´ecises,

mais aux id´ees.

Dans un discours comme dansla conversation de tous lesjours,

´evitez le langage rel

ˆa-

ch´e autant que la tendance

`a

user des techniques oratoiresd’une facon qui attire l’atten-tion sur vous.

Pr´eparez-vous bien pour une

lecture publique. Lisez avecsentiment en

´etant bien

impr´egn

´e de la signification

du texte.

Naturel 129

Il est des gens qui, mˆeme quand ils ne prononcent pas de discours,

s’expriment toujours de facon chˆati

´ee. D’autres ont un style plus fami-

lier. L’important est de parler correctement au quotidien et de seconduire avec dignit

´e chr

´etienne. Ainsi, quand vous serez sur l’estrade,

il vous sera plus facile de parler et d’agir avec un naturel plaisant.

Pour une lecture publique. Il faut du travail pour rendre naturelleune lecture publique.

`A cette fin, identifiez les id

´ees essentielles du

texte`a lire, et analysez la facon dont elles sont d

´evelopp

´ees. Qu’elles

soient claires dans votre esprit, sans cela vous ne ferez que lire des mots.V

´erifiez la prononciation des termes que vous ne connaissez pas. En-

traˆınez-vous

`a lire

`a voix haute pour acqu

´erir les bonnes inflexions et

pour grouper les mots de mani`ere

`a transmettre des id

´ees intelligibles.

R´ep

´etez encore et encore jusqu’

`a ce que votre lecture soit fluide. Fami-

liarisez-vous suffisamment avec votre texte pour arriver`a le lire

`a voix

haute comme s’il y avait une r´eelle conversation. C’est cela le naturel.

Le plus souvent, le texte`a lire en public est extrait de nos publica-

tions bibliques. En dehors des exercices de lecture pr´evus

`a l’

´Ecole du

minist`ere th

´eocratique, nous lisons la Bible dans le minist

`ere et quand

nous donnons des discours depuis l’estrade. Des fr`eres lisent les para-

graphes lors de l’´etude de La Tour de Garde ou de l’

´etude de livre de la

congr´egation. Des fr

`eres comp

´etents sont invit

´es

`a lire devant de gran-

des assembl´ees des discours int

´egralement r

´edig

´es. Qu’il s’agisse de la

Bible ou d’un autre ouvrage, lisez de facon vivante les parties´ecrites

dans le style direct. S’il s’agit d’un dialogue entre plusieurs personna-ges, modifiez l

´eg

`erement votre voix pour chacun. Attention : ne soyez

pas th´e

ˆatral, mais animez la lecture avec naturel.

Une lecture naturelle est faite sur le ton de la conversation. Elle nesonne pas faux, mais elle est empreinte de conviction.

EXERCICES :

1) Lisez Malaki 1:2-14`a voix basse, et rep

´erez qui parle. Puis lisez

`a voix haute

avec l’expressivit´e qui correspond. 2) En trois occasions distinctes avant de par-

tir prˆecher, lisez les deux premiers paragraphes de cette lecon et ceux qui suivent

l’intertitre “ Dans le minist`ere ”, page 128. Efforcez-vous d’appliquer les conseils.

130 Naturel

VOTRE aspect en dit long sur vous. J´ehovah voit ce qu’est le cœur, mais

les humains ont tendance`a tirer des conclusions de “ ce qui para

ˆıt aux

yeux ”. (1 Sam. 16:7.) On est plus enclin`a

´ecouter quelqu’un qui est

propre et bien coiff´e parce qu’on sent chez lui de la dignit

´e. En outre,

la correction de votre tenue rejaillit sur l’organisation que vous repr´e-

sentez et dispose favorablement vos auditeurs envers leDieu que vous adorez.

Quelques principes directeurs. La Bible ne fixe pas denombreuses r

`egles sur l’aspect que chacun doit avoir. En re-

vanche, elle nous aide`a prendre des d

´ecisions sens

´ees en

nous donnant des principes´equilibr

´es, dont celui-ci, fon-

damental : nous ‘ faisons tout pour la gloire de Dieu ’.(1 Cor. 10:31.) Lesquels ont un rapport avec l’aspectpersonnel ?

Premi`erement, la Bible nous encourage

`a la propret

´e, corpo-

relle autant que vestimentaire. Dans la Loi qu’il donna`a l’Isra

¨el anti-

que, J´ehovah r

´eglementa ce qui avait trait

`a la puret

´e. Par exemple, les

prˆetres en service devaient se baigner et laver leurs v

ˆetements

`a des mo-

ments pr´ecis (L

´ev. 16:4, 24, 26, 28). La Loi mosa

¨ıque ne s’applique plus

aux chr´etiens, mais ses principes intrins

`eques sont toujours valables

(Jean 13:10 ; R´ev. 19:8). Nous devrions

ˆetre propres (corps, haleine, v

ˆe-

tements), surtout pour nous rendre dans un lieu de culte ou participer`a la pr

´edication, afin de ne pas incommoder ceux que nous appro-

chons. Quelqu’un qui pr´esente un expos

´e ou participe

`a une d

´emons-

tration devant la congr´egation doit

ˆetre exemplaire sous ce rapport.

Soigner son aspect, c’est t´emoigner du respect pour J

´ehovah et son

organisation.

Deuxi`emement, la Bible nous exhorte

`a cultiver la modestie et le bon

sens. L’apˆotre Paul encouragea les chr

´etiennes

`a ‘ se parer avec modes-

tie et bon sens, non pas avec des facons de se tresser les cheveux, et del’or ou des perles ou des v

ˆetements co

ˆuteux, mais comme il convient

`a

des femmes qui d´eclarent r

´ev

´erer Dieu ’. (1 Tim. 2:9, 10.) Modestie et

bon sens dans le vˆetement et la coiffure sont requis aussi des hommes.

15ASPECT SOIGN´E

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Que devez-vous faire ?

Portez des vˆetements nets, propres et modestes. Soyez bien coiff

´e. Votre

maintien doit exprimer votre int´er

ˆet pour autrui.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Votre aspect peut influencerla facon dont les autresconsid

`erent vos croyances

chr´etiennes et le mode de vie

que vous repr´esentez.

131

La modestie pousse`a se soucier de ne pas indisposer inutilement les

autres et de ne pas attirer indˆument l’attention sur soi ; le bon sens se

traduit par du tact, un bon jugement. Ces qualit´es donnent

`a celui qui

les manifeste l’´equilibre de quelqu’un qui respecte les normes divines.

Elles n’empˆechent pas de s’habiller de mani

`ere attrayante, mais aident

`a opter pour une tenue raisonnable et

`a

´eviter toute d

´emesure dans la

coiffure ou le vˆetement (1 Jean 2:16). Nous voulons appliquer ces prin-

cipes, que nous soyons dans un lieu de culte, dans le minist`ere, ou af-

fair´es

`a d’autres activit

´es. Nos v

ˆetements de tous les jours

devraient eux aussi refl´eter la modestie et le bon sens.

`A

l’´ecole ou au travail, nous sommes parfois amen

´es

`a parler

de notre foi informellement. Mˆeme si nous ne nous habil-

lons pas comme pour les r´eunions et les assembl

´ees, notre

tenue devraitˆetre nette, propre et modeste.

Nous ne nous habillons pas pour autant tous pareille-ment. Nous ne sommes d’ailleurs pas cens

´es le faire. Cha-

cun ses goˆuts, et c’est tr

`es bien ainsi. Mais les principes di-

recteurs de la Bible devraient toujours s’appliquer.

L’apˆotre Pierre montra que la parure li

´ee

`a la “ personne

cach´ee du cœur ” est bien plus importante que la coiffure

ou le vˆetement (1 Pierre 3:3, 4). Si des vertus comme

l’amour, la joie, la paix, la bont´e, la foi solidement fon-

d´ee emplissent notre cœur, elles deviennent pour nous des

vˆetements spirituels qui honorent v

´eritablement Dieu.

Troisi`emement, la Bible nous exhorte

`a nous demander si notre aspect

est ‘ bien arrang´e ’. En 1 Timoth

´ee 2:9, Paul a parl

´e d’une “ tenue bien

arrang´ee ” ; c’

´etait certes au sujet de la toilette f

´eminine, mais le prin-

cipe est valable aussi pour les hommes. Est bien arrang´e ce qui est net

et ordonn´e. Nous pouvons avoir une tenue nette quels que soient nos

moyens.

La chevelure est une des choses qui sautent aux yeux dans l’aspectde quelqu’un. Elle doit

ˆetre nette, bien arrang

´ee, m

ˆeme si la coutume

et l’h´er

´edit

´e conditionnent la facon dont on se coiffe. En 1 Corin-

thiens 11:14, 15, l’apˆotre Paul donna sur le sujet des conseils qui, ma-

nifestement, tenaient compte de ces deux facteurs. Toutefois, si par sacoiffure quelqu’un donne l’impression de vouloir ressembler

`a l’autre

sexe, il heurte les principes bibliques. — Deut. 22:5.

Pr´esenter un aspect net peut signifier pour les hommes

ˆetre bien ra-

s´es. Dans les r

´egions du monde o

`u la moustache est commun

´ement

un attribut respectable, celui qui en porte une devrait l’entretenirsoigneusement.

V´ERIFIEZ VOTRE TENUE

Tout est-il propre ?

Votre aspect refl`ete-t-il

modestie et bon jugement ?

Tout est-il bien arrang´e ?

Votre chevelure est-elle nette ?

Ya-t-il quelque chose dansvotre aspect qui pourraitrefl

´eter l’amour du monde ?

Ya-t-il une raison de penserque votre aspect puisse fairetr

´ebucher quelqu’un ?

132 Aspect soign´e

Quatri`emement, notre aspect ne doit pas refl

´eter l’amour du monde et

de ses voies. L’apˆotre Jean fit cette mise en garde : “ N’aimez pas le

monde ni les choses qui sont dans le monde. ” (1 Jean 2:15-17). Lemonde se caract

´erise par beaucoup de d

´esirs p

´echeurs, au nombre des-

quels Jean signala le d´esir de la chair d

´echue et l’orgueilleux

´etalage de

ses biens. Les´Ecritures attirent

´egalement l’attention sur l’esprit de r

´e-

bellion, autrement dit la d´esob

´eissance

`a l’autorit

´e (Prov. 17:11 ;´

Eph. 2:2). Souvent, de tels d´esirs ou

´etats d’esprit transparaissent dans

la facon dont les gens s’habillent et se coiffent. C’est ainsi que leur as-pect est immodeste, sensuel, criard, hirsute, n

´eglig

´e ou d

´ebraill

´e. Les

serviteurs de J´ehovah que nous sommes n’adoptent pas les styles qui

refl`etent ces mani

`eres non chr

´etiennes.

Dans le domaine du vˆetement et de la coiffure, combien il est pr

´ef

´e-

rable, au lieu d’imiter le monde, de nous inspirer du bel exemple deshommes et des femmes m

ˆurs de la congr

´egation chr

´etienne ! Les jeu-

nes hommes qui aspirent`a devenir orateurs peuvent regarder com-

ment s’habillent ceux qui sont aptes`a donner des discours publics.

Nous pouvons tous prendre exemple sur ceux de nos compagnons quiparticipent fid

`element au minist

`ere public depuis de nombreuses

ann´ees. — 1 Tim. 4:12 ; 1 Pierre 5:2, 3.

Cinqui`emement, lorsque nous d

´ecidons de ce qui convient, n’oublions

pas que “ mˆeme le Christ ne s’est pas plu

`a lui-m

ˆeme ”. (Rom. 15:3.) Le

souci principal de J´esus

´etait de faire la volont

´e de Dieu. Il consid

´erait

qu’aider les autres passait avant ses convenances personnelles. Que fe-rions-nous si quelque chose dans notre habillement ou notre coiffuremettait une barri

`ere entre nous et les personnes du territoire o

`u nous

nous trouvons ? Nous prendrions une d´ecision sage en imitant l’humi-

lit´e dont Christ a fait preuve. L’ap

ˆotre Paul

´enonca ce principe : “ Nous

ne donnons en quoi que ce soit aucune occasion de tr´ebucher. ”

(2 Cor. 6:3). C’est pourquoi nous renoncerons peut-ˆetre

`a des genres

de coiffures ou`a des accessoires vestimentaires qui risqueraient de re-

buter les personnes que nous souhaitons´evang

´eliser.

Le maintien. Pr´esenter un aspect soign

´e, c’est aussi avoir un main-

tien convenable.´Evidemment, nous ne nous tenons pas tous de la

mˆeme facon, et nous n’essayons pas de correspondre

`a un certain mo-

d`ele. Toutefois, il n’est pas anodin que dans l’usage biblique le fait

de se redresser produise une impression de dignit´e et d’optimisme

(L´ev. 26:13 ; Luc 21:28). Cela dit, des ann

´ees de travail en position cour-

b´ee, l’

ˆage, une d

´eficience physique peuvent emp

ˆecher un fr

`ere ou une

sœur de se redresser ou l’obliger`a s’appuyer sur quelque chose. Except

´e

ces situations, il est recommand´e de se tenir raisonnablement droit

Aspect soign´e 133

quand on s’adresse`a quelqu’un pour ne pas avoir l’air d’

ˆetre indiff

´e-

rent ni lui donner l’impression d’ˆetre embarrass

´e. Par ailleurs, il n’y a

pas d’inconv´enient

`a ce que l’orateur pose de temps en temps les mains

sur le pupitre, mais en g´en

´eral, s’il ne s’appuie pas dessus, il donnera

une impression plus positive`a son auditoire.

Des accessoires nets. Non seulement il fautˆetre soign

´e de sa per-

sonne, mais les accessoires que l’on utilise dans le minist`ere doivent

eux aussiˆetre propres et nets.

Votre bible par exemple. Tout le monde ne peut pas s’en procurerune neuve quand la premi

`ere est usag

´ee. Mais, peu importe depuis

combien de temps vous l’utilisez, il doitˆetre manifeste qu’elle a

´et

´e ma-

nipul´ee avec soin.

S’il y a mille et une facons de ranger sa sacoche de pr´edication, l’es-

sentiel est qu’elle soit nette. Vous est-il d´ej

`a arriv

´e de voir des papiers

tomber de la bible d’un proclamateur qui s’apprˆetait

`a lire un verset

`a

quelqu’un ou de celle d’un orateur en train de prononcer un discoursdevant la congr

´egation ? Cela vous a d

´econcentr

´e, n’est-ce pas ? Puis-

que des papiers gard´es dans une bible sont une source de distraction,

mettez-les dans un endroit plus adapt´e, ce qui va logiquement avec des

affaires bien rang´ees. Sachez aussi que dans certaines cultures il est ir-

r´ev

´erencieux de poser par terre la Bible ou d’autres publications

religieuses.

Ayons le souci d’ˆetre pr

´esentables, conscients que notre aspect in-

fluence la facon dont on nous consid`ere. Mais si nous y veillons soi-

gneusement, c’est surtout parce que nous d´esirons “ parer l’enseigne-

ment de notre Sauveur, Dieu, en toutes choses ”. — Tite 2:10.

EXERCICE :

Une fois par jour pendant une semaine, quelle que soit l’activit´e

`a laquelle vous

vous apprˆetez, examinez-vous en utilisant le r

´ecapitulatif “ V

´erifiez votre tenue ”,

page 132.

134 Aspect soign´e

QU’UN orateur ait le trac au moment de parler n’a rien d’exception-nel, surtout s’il ne prononce pas souvent de discours. Un proclamateurpeut se sentir tendu face aux premiers interlocuteurs de sa journ

´ee de

pr´edication. J

´er

´emie eut cette r

´eflexion quand il recut la mission de

proph´etiser : “ Voici que je ne sais vraiment pas parler, car je ne suis

qu’un garcon. ” (J´er. 1:5, 6). Comme il l’a aid

´e, J

´ehovah

vous aidera vous aussi. Peu`a peu, vous pouvez acqu

´erir de

l’assurance.

Un orateur assur´e est pos

´e. Son sang-froid se voit dans son

attitude corporelle. Le maintien est naturel et appropri´e

`a

la circonstance. Les mouvements des mains sont coh´erents.

La voix est expressive, les intonations maˆıtris

´ees.

Si vous ne vous reconnaissez pas dans cette descriptiond’une personne assur

´ee, soyez s

ˆur que vous pouvez progres-

ser. Comment ? Analysons pourquoi un orateur a le trac etmanque d’assurance. La cause peut

ˆetre physique.

Face`a une sollicitation que vous voulez bien assumer sans pour au-

tantˆetre s

ˆur d’y arriver, vous vous angoissez. Alors le cerveau com-

mande`a l’organisme de produire plus d’adr

´enaline. La d

´echarge

d’adr´enaline se traduit par une acc

´el

´eration du rythme cardiaque et de

la respiration, une augmentation de la transpiration, et jusqu’`a un

tremblement des mains et des genoux ainsi qu’un chevrotement de lavoix. Autrement dit, votre corps essaie de vous aider

`a g

´erer la situation

en d´ecuplant votre

´energie. La difficult

´e consiste

`a canaliser cet af-

flux d’´energie pour une r

´eflexion constructive et une pr

´esentation

enthousiaste.

Comment r´eprimer l’angoisse. Dites-vous qu’il est normal d’

ˆetre un

peu angoiss´e. Il faut, pour garder son assurance, arriver

`a att

´enuer son

angoisse et`a g

´erer la situation d’une mani

`ere calme et digne. Com-

ment y parviendrez-vous ?

Pr´eparez-vous bien. Investissez du temps dans la pr

´eparation de votre

expos´e. Il faut que vous compreniez clairement le sujet. S’il vous in-

combe de choisir les id´ees

`a d

´evelopper, tenez compte de ce que votre

16ASSURANCE���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Vous devez vous tenir, bouger et parler d’une mani`ere calme et digne,

qui manifeste le sang-froid.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Si vous avez de l’assurance,votre auditoire pourrase concentrer davantagesur ce que vous ditesque sur votre personne.

135

auditoire sait d´ej

`a du sujet et de l’objectif que vous fixez

`a votre expos

´e.

Ainsi vous s´electionnerez les mat

´eriaux les plus adapt

´es. Si cela vous

paraˆıt difficile au d

´ebut, demandez

`a un orateur exp

´eriment

´e de faire

avec vous une analyse constructive de vos mat´eriaux et de votre audi-

toire. Quand vous serez sˆur d’avoir relev

´e des id

´ees qui seront utiles

`a

votre auditoire et quand elles seront bien claires dans votre esprit, vo-tre d

´esir de les communiquer estompera votre angoisse de devoir les

dire en public.

Soignez particuli`erement votre introduction. Sachez pr

´e-

cis´ement ce que vous direz pour commencer. Il est proba-

ble qu’une fois lanc´e vous vous d

´etendrez.

La pr´eparation avant la pr

´edication est tr

`es semblable. Ne

pensez pas qu’au sujet que vous voulez aborder, mais aussiau genre de personnes

`a qui vous donnerez le t

´emoignage.

Travaillez soigneusement votre introduction. Profitez del’exp

´erience des pr

´edicateurs chevronn

´es.

Vous estimez peut-ˆetre que pour prononcer un discours

devant un groupe vous aurez plus d’assurance en utilisantun texte enti

`erement r

´edig

´e. En r

´ealit

´e, vous risquez un trac

plus grand`a chaque discours que vous prononcerez. Il est

vrai que certains orateurs utilisent des notes fournies etd’autres des notes succinctes. Toutefois, ce ne sont pas desmots sur le papier qui vous font oublier le trac et att

´enuent

votre angoisse, mais plutˆot la conviction intime que ce

que vous avez pr´epar

´e pour votre auditoire est r

´eellement

int´eressant.

R´ep

´etez votre expos

´e

`a voix haute. L’entra

ˆınement vous

donne la certitude que vousˆetes capable d’

´enoncer clairement vos pen-

s´ees. Par la r

´ep

´etition, votre m

´emoire fixe des sch

´emas que vous pour-

rez solliciter lorsque vous prononcerez votre expos´e. R

´ep

´etez en vous

mettant en situation : imaginez votre auditoire et tenez-vous soit assis`a une table, soit debout, tel que vous serez pour prononcer votreexpos

´e.

Priez J´ehovah de vous aider. Vous exaucera-t-il ? “ Voici l’assurance

que nous avons`a son

´egard : c’est que, quoi que ce soit que nous de-

mandions selon sa volont´e, il nous entend. ” (1 Jean 5:14). Il vous exau-

cera certainement si votre d´esir est de l’honorer et d’aider des person-

nes`a tirer profit de sa Parole. Cette certitude vous insufflera une grande

force pour pr´esenter votre devoir. De plus, en cultivant le fruit de l’es-

prit (amour, joie, paix, douceur, maˆıtrise de soi), vous d

´evelopperez

COMMENT GAGNERDE L’ASSURANCE

Pr´eparez-vous bien.

R´ep

´etez votre expos

´e

`a voix haute.

‘ Jetez votre fardeau sur J´eho-

vah ’ en le priant. — Ps. 55:22.

Prˆechez r

´eguli

`erement,

donnez souvent des com-mentaires aux r

´eunions, et

proposez-vous pour rempla-cer des

´el

`eves absents.

Identifiez les symptˆomes

du manque de sang-froid,et apprenez

`a les pr

´evenir

ou`a les ma

ˆıtriser.

136 Assurance

l’attitude mentale n´ecessaire pour g

´erer ce genre de situations avec as-

surance. — Gal. 5:22, 23.

Acqu´erez de l’exp

´erience. Plus vous pr

ˆecherez, moins vous aurez le

trac. Plus vous donnerez de commentaires lors des r´eunions de la

congr´egation, mieux vous arriverez

`a parler devant du monde. Il est

probable que plus vous aurez d’expos´es

`a pr

´esenter dans la congr

´ega-

tion, moins vous serez angoiss´e avant de commencer. Aimeriez-vous

avoir davantage d’occasions de prendre la parole ? Proposez-vouscomme remplacant lorsque des

´el

`eves ne peuvent pas assumer leur

devoir.

Apr`es avoir suivi ces quelques recommandations, il vous sera utile

d’analyser quels symptˆomes trahissent immanquablement le manque

de sang-froid. Identifiez ces symptˆomes, apprenez

`a les combattre, et

vous arriverez`a parler avec assurance. Ces sympt

ˆomes sont soit physi-

ques, soit vocaux.

Les symptˆomes physiques. L’attitude physique, en particulier ce que

vous faites de vos mains, r´ev

`ele l’assurance comme le manque d’assu-

rance. Des mains nou´ees dans le dos, raides sur les flancs ou agripp

´ees

au pupitre, des mains qui h´esitent entre l’int

´erieur et l’ext

´erieur des po-

ches, triturent un bouton de veste, touchent machinalement la joue, lenez, les lunettes, agacent la montre, le stylo, l’alliance, les notes, desmains aux gestes f

´ebriles ou inachev

´es... sont autant d’indices d’un

manque d’assurance.

Ou encore, la personne peu sˆure d’elle racle constamment le sol de

ses pieds, se dandine d’une jambe sur l’autre, prend un maintien tr`es

raide ou au contraire avachi, s’humecte fr´equemment les l

`evres, avale

sa salive sans n´ecessit

´e, respire trop vite et trop court.

Il est possible de maˆıtriser consciemment ces manifestations de ner-

vosit´e. Attaquez-les une par une. Identifiez le probl

`eme, et cherchez ce

qu’il faut faire pour le pr´evenir. Moyennant cet effort, vous donnerez

des signes d’assurance dans votre attitude physique.

Les symptˆomes vocaux. Une voix suraigu

¨e ou chevrotante trahissent

parfois la nervosit´e, tout comme de fr

´equents raclements de gorge ou

un d´ebit trop rapide. Vous surmonterez ces handicaps ou ces manies

en travaillant assidˆument votre voix pour bien la ma

ˆıtriser.

Si vous avez le trac, arrˆetez-vous un instant avant de monter sur l’es-

trade et respirez amplement plusieurs fois. Essayez de vous d´etendre en-

ti`erement. Au lieu de penser

`a votre trac, concentrez-vous sur la raison

pour laquelle vous voulez dire`a vos auditeurs ce que vous avez pr

´epar

´e.

Avant de commencer`a parler, regardez un instant votre auditoire,

Assurance 137

reperez un visage amical et souriez. Dites votre introduction lentement,puis lancez-vous dans votre expose.

Que pouvez-vous esperer ? Ne croyez pas que le trac va disparaıtrecomme par enchantement. Beaucoup d’orateurs qui ont des anneesd’experience de l’estrade ont toujours le trac avant de se presenter de-vant un auditoire. Toutefois, ils ont appris a maıtriser leur nervosite.L’un d’eux explique : “ Je suis toujours dans mes petits souliers, maismaintenant j’arrive a marcher droit ! ”

Si vous faites vraiment des efforts pour eliminer les manifestations vi-sibles de votre trac, vous offrirez a vos auditeurs l’image d’un orateurassure. Meme si vous etes toujours un peu angoisse, ils ne s’en rendrontpas du tout compte.

Songez que la montee d’adrenaline qui declenche le trac donne aussiune energie accrue. Utilisez-la pour parler avec plus de sentiment.

N’attendez pas d’avoir a monter sur l’estrade pour appliquer toutesces suggestions. Apprenez a etre assure et maıtre de vous, et a parleravec sentiment dans la vie de tous les jours. Cela vous donnera imman-quablement de l’assurance sur l’estrade et dans le ministere, domainesautrement plus importants.

EXERCICE :Pendant un mois, chaque semaine, essayez de donner plus d’une reponse lorsde l’etude de La Tour de Garde et lors de l’etude de livre. Remarquez que le traccommence a diminuer a votre deuxieme ou a votre troisieme commentaire du-rant la meme reunion.

138 Assurance

NOS fr`eres et sœurs chr

´etiens consacrent beaucoup de temps et d’ef-

forts`a assister aux r

´eunions. Pour qu’ils tirent profit de ce qui y est dit,

il faut qu’ils entendent bien.

Aux jours de l’Isra¨el antique, il n’y avait pas de syst

`eme de sonorisa-

tion´electrique. Dans les plaines de Moab, avant leur entr

´ee en Terre

promise, comment plusieurs millions d’Isra´elites ont-ils pu

entendre Mo¨ıse quand il s’est adress

´e

`a eux ? Il est possible

que Mo¨ıse ait utilis

´e des relais humains : des hommes, r

´e-

partis dans le camp`a des intervalles appropri

´es, qui r

´ep

´e-

taient successivement ses paroles (Deut. 1:1 ; 31:1). Peuapr

`es que les Isra

´elites ont commenc

´e la conqu

ˆete des ter-

ritoires`a l’ouest du Jourdain, Josu

´e a rassembl

´e la nation

vis-`a-vis des monts Guerizim et

´Ebal, les L

´evites se tenant

sans doute dans la vall´ee qui s

´epare les deux monts. L

`a, tout le peuple

a entendu les b´en

´edictions et les mal

´edictions divines qui lui

´etaient

pr´esent

´ees et y a r

´epondu (Jos. 8:33-35). Il est possible qu’en cette cir-

constance aussi des ‘ r´ep

´etiteurs ’ humains aient

´et

´e utilis

´es, mais

l’excellente acoustique de l’endroit a sans aucun doute´et

´e tr

`es utile

´egalement.

Quelque 1500 ans plus tard, quand “ une tr`es grande foule se ras-

sembla ” au bord de la mer de Galil´ee pour l’

´ecouter, J

´esus est mont

´e

dans un bateau qu’on a´eloign

´e de la berge. Il s’y est assis et s’est adress

´e

`a la foule (Marc 4:1, 2). Pourquoi J

´esus a-t-il parl

´e depuis un bateau ?`

A l’´evidence parce que la surface d’une eau calme porte la voix hu-

maine avec une remarquable clart´e.

Avant le tout d´ebut du XXe si

`ecle, le nombre d’auditeurs qui pou-

vaient entendre un orateur d´ependait du volume et de la clart

´e de sa

voix. Mais`a partir des ann

´ees 20, les serviteurs de J

´ehovah ont

´et

´e en

mesure d’utiliser pour leurs grandes assembl´ees des syst

`emes de sono-

risation´electriques pour amplifier la voix des orateurs.

Le mat´eriel de sonorisation. Ce mat

´eriel amplifie le volume de la

voix d’un orateur tout en pr´eservant la qualit

´e et le ton de celle-ci.

L’orateur n’est donc pas oblig´e de mettre

`a l’

´epreuve ses cordes vocales.

17UTILISATION DU MICRO���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Si un micro est utilis´e lors de vos r

´eunions pour amplifier le volume de la

voix, faites-en un bon usage.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Les assistants ne tirerontprofit de ce qui est ditque s’ils entendent bien.

139

Ses auditeurs, quant`a eux, n’ont pas

`a tendre l’oreille pour saisir ce

qu’il dit et peuvent ainsi se concentrer sur le message transmis.

Les T´emoins de J

´ehovah ont fait beaucoup d’efforts pour bien sono-

riser les lieux o`u se d

´eroulent leurs assembl

´ees. De nombreuses Salles

du Royaume disposent elles aussi d’une sonorisation qui amplifie lavoix de ceux qui prononcent un discours, dirigent une r

´eunion ou li-

sent depuis l’estrade. Dans certaines congr´egations, lors des

r´eunions on utilise des micros pour amplifier la voix des

assistants quand ils donnent un commentaire. Si votrecongr

´egation dispose d’un tel

´equipement, apprenez

`a bien

vous en servir.

Quelques recommandations de base. Pour utiliserconvenablement cet

´equipement, gardez pr

´esentes

`a l’esprit

les recommandations suivantes : 1) Le micro doit g´en

´erale-

mentˆetre

`a 10 ou 15 centim

`etres de votre bouche. S’il est

trop pr`es, vos paroles risquent d’

ˆetre d

´eform

´ees ; s’il est trop

´eloign

´e, elles seront indistinctes. 2) Le micro doit

ˆetre de-

vant vous, pas`a c

ˆot

´e. Si vous tournez la t

ˆete

`a gauche ou

`a

droite, ne parlez que lorsque votre bouche est en face dumicro. 3) Utilisez un volume de voix l

´eg

`erement sup

´erieur

`a celui que vous adopteriez dans une conversation, mais iln’y a aucune raison de crier. Gr

ˆace

`a la sonorisation, vous

serez entendu sans peine par les assistants les plus´eloign

´es.

4) Si vous avez besoin de vous´eclaircir la gorge, de tousser

ou d’´eternuer, veillez

`a d

´etourner la t

ˆete du micro.

Quand vous prononcez un discours. En g´en

´eral, quand vous vous

pr´esentez au pupitre, un fr

`ere r

`egle la position du micro. Pendant l’op

´e-

ration, adoptez une position naturelle, le visage face`a l’auditoire. Pla-

cez vos notes sur le pupitre et assurez-vous que le micro ne vous gˆenera

pas pour les consulter.

Quand vous commencez`a parler,

´ecoutez votre voix telle qu’elle est

transmise par les haut-parleurs. Le volume est-il excessif ou certainsmots provoquent-ils un bruit sec ? Peut-

ˆetre vous faudra-t-il vous recu-

ler de quelques centim`etres. Quand vous regardez vos notes, n’ou-

bliez pas que vous ne devez parler ou lire que lorsque votre bou-che est dirig

´ee vers le micro ou l

´eg

`erement au-dessus, mais pas

au-dessous.

Quand vous lisez depuis l’estrade. Il est pr´ef

´erable de tenir bien haut

votre bible ou toute publication de mani`ere

`a avoir le visage tourn

´e vers

l’auditoire. Le micro´etant probablement juste devant vous, vous de-

vrez tenir la publication dans laquelle vous lisez quelque peu`a c

ˆot

´e de

COMMENT FAIRE

Maintenez le micro`a 10 ou 15 centim

`etres

de votre bouche.

Veillez`a ne parler

que lorsque votre boucheest en face du micro.

Choisissez un volume de voixl´eg

`erement sup

´erieur

`a celui que vous adopteriezdans une conversation.

Si vous devez vous´eclaircir

la gorge, d´etournez la t

ˆete

du micro.

140 Utilisation du micro

celui-ci. Votre tˆete sera donc l

´eg

`erement d

´ecal

´ee par rapport au micro,

de sorte que, lorsque vous lirez, votre voix sera bien capt´ee.

La plupart des fr`eres qui lisent lors de l’

´etude de La Tour de Garde le

font debout devant un micro sur pied. Cette position leur permet debien respirer et de lire avec plus d’expressivit

´e. Gardez pr

´esent

`a l’esprit

que la lecture des paragraphes est une partie importante de la r´eunion.

Le profit qu’en tirent les assistants d´epend dans une large mesure d’une

bonne audition de cette lecture.

Quand vous faites un commentaire lors d’une r´eunion. Si votre

congr´egation utilise des micros pour les interventions de l’auditoire,

rappelez-vous que l`a encore il est n

´ecessaire de parler distinctement et

avec un volume de voix suffisant. Quand vous donnez un commen-taire, efforcez-vous de tenir la publication

´etudi

´ee ou votre bible dans

la main. Vous pourrez ainsi bien voir le texte de l’ouvrage tout en par-lant dans le micro.

Dans certaines congr´egations, des fr

`eres ont pour t

ˆache de passer un

micro aux assistants invit´es

`a s’exprimer. Si c’est le cas dans votre

congr´egation et que vous soyez invit

´e

`a donner un commentaire, gar-

dez la main lev´ee pour que le fr

`ere charg

´e de vous donner un micro

voie o`u vous

ˆetes assis et vienne jusqu’

`a vous rapidement. S’il s’agit

d’un micro`a main, soyez pr

ˆet

`a le prendre. Ne commencez

`a parler que

lorsque le micro est bienplac´e. Une fois votre commentaire donn

´e, ren-

dez rapidement le micro.

Quand vous participez`a une d

´emonstration. L’utilisation d’un

micro lors d’une d´emonstration exige une r

´eflexion pr

´ealable particu-

li`ere. S’il est sur pied, vous aurez les deux mains libres pour manipu-

ler votre bible et vos notes. L’utilisation d’un micro`a main offre une

plus grande libert´e de mouvement, mais il faudra peut-

ˆetre demander

`a votre interlocuteur de vous le tenir. Vous aurez alors les mains li-bres pour manipuler votre bible. Il vous faut vous exercer ensemblepour que votre interlocuteur sache comment tenir convenablement lemicro. Rappelez-vous

´egalement que lorsque vous

ˆetes sur l’estrade

vous ne devez pas tourner le dos`a l’auditoire, surtout quand vous

parlez.

Dans les d´emonstrations pr

´evues pour la r

´eunion de service, il peut

y avoir diff´erents participants, qui auront

´eventuellement

`a se d

´eplacer

sur l’estrade. Plusieurs micros seront probablement n´ecessaires. Ils doi-

ventˆetre mis en place

`a l’avance, ou

ˆetre mis

`a la disposition des parti-

cipants quand ils montent sur l’estrade. Organisez-vous`a l’avance pour

que les micros soient au bon endroit, au bon moment. Les r´ep

´etitions

des d´emonstrations permettent aux participants de s’entra

ˆıner

`a bien

Utilisation du micro 141

utiliser les micros. Quand il n’est pas possible de r´ep

´eter sur l’estrade,

il est sage que les participants prennent dans la main un petit objet enguise de micro pour qu’ils s’exercent

`a bien le tenir. Une fois la d

´e-

monstration termin´ee, les participants remettront avec pr

´ecaution les

micros`a main

`a leur place, tout en veillant

`a ne pas marcher sur les fils

d’autres micros quand ils quitteront l’estrade.

Le soin apport´e

`a l’utilisation des micros a un rapport direct avec un

des principaux objectifs de nos r´eunions : nous procurer mutuellement

des bienfaits par notre examen de la Parole de Dieu (H´eb. 10:24, 25).

En apprenant`a bien utiliser les micros, nous apportons notre contri-

bution personnelle`a la r

´ealisation de cet objectif.

EXERCICE :

Si des micros sont utilis´es dans votre Salle du Royaume, faites particuli

`erement

attention`a la facon dont les orateurs exp

´eriment

´es les utilisent, que ce soient des

micros sur pied ou`a main. D

´eterminez ce que vous souhaitez faire ou ne pas

faire, et les raisons pour lesquelles vous arrivez`a cette conclusion.

142 Utilisation du micro

QUAND on nous interroge sur nos croyances, sur notre vie, sur notreopinion

`a propos de l’actualit

´e ou sur notre esp

´erance, nous nous effor-

cons de r´epondre en nous servant de la Bible. Pourquoi ? Parce que c’est

la Parole de Dieu. Nous tirons nos croyances de la Bible. Nous confor-mons notre vie

`a la Bible. Elle forge notre opinion sur les

´ev

´enements

mondiaux, et notre esp´erance est fermement enracin

´ee dans

ses promesses inspir´ees. — 2 Tim. 3:16, 17.

Nous sommes tout`a fait conscients de la responsabilit

´e

que nous impose le nom que nous portons. Nous sommesT

´emoins de J

´ehovah (Is. 43:12). Donc, nous r

´epondons aux

questions en nous fondant non pas sur des philosophies hu-maines, mais sur ce que J

´ehovah d

´eclare dans sa Parole ins-

pir´ee. Certes, nous avons chacun diverses opinions sur tou-

tes sortes de questions, mais nous laissons la Parole de Dieules modeler parce que nous sommes fermement convaincusqu’elle est la v

´erit

´e. Bien s

ˆur, la Bible nous laisse une grande

latitude dans quantit´e de domaines. Aussi, plut

ˆot que d’im-

poser nos pr´ef

´erences aux autres, nous d

´esirons leur apprendre les prin-

cipes consign´es dans les

´Ecritures et les laisser exercer la m

ˆeme libert

´e

de choix que nous. Comme l’apˆotre Paul, nous cherchons

`a “ favoriser

l’ob´eissance de la foi ”. — Rom. 16:26.

En R´ev

´elation 3:14, J

´esus Christ est appel

´e “ le t

´emoin fid

`ele et v

´eridi-

que ”. Comment r´epondait-il aux questions et comment agissait-il dans

certaines situations ? Parfois, en utilisant des exemples suscitant la r´e-

flexion.`A d’autres moments, en demandant

`a celui qui le questionnait

comment lui-mˆeme comprenait un passage des

´Ecritures. Souvent, en

citant des textes des´Ecritures, en les paraphrasant ou en y faisant r

´ef

´e-

rence (Mat. 4:3-10 ; 12:1-8 ; Luc 10:25-28 ; 17:32). Au Ier si`ecle, les rou-

leaux des´Ecritures

´etaient g

´en

´eralement conserv

´es dans les synagogues.

Rien ne permet d’affirmer que J´esus disposait personnellement d’une

collection de ces rouleaux, mais il connaissait tr`es bien les

´Ecritures et

il s’y r´ef

´erait beaucoup quand il enseignait (Luc 24:27, 44-47). Il pouvait

donc dire en toute v´erit

´e que ce qu’il enseignait ne venait pas de son

propre fonds ; il disait ce qu’il avait entendu de son P`ere. — Jean 8:26.

18UTILISATION DE LA BIBLE POUR R´EPONDRE

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

R´ef

´erez-vous

`a la Bible elle-m

ˆeme pour r

´epondre aux questions.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Notre mission consiste`a ‘ pr

ˆe-

cher la parole ’. J´esus, qui a

donn´e l’exemple, a d

´eclar

´e :

‘ Les choses que je dis, je neles dis pas en les tirant de monpropre fonds. ’ — 2 Tim. 4:2 ;Jean 14:10.

143

Nous d´esirons imiter J

´esus. Contrairement

`a lui, nous n’avons pas en-

tendu personnellement Dieu parler. Mais la Bible est la Parole de Dieu.En l’utilisant pour

´etayer nos r

´eponses, nous

´evitons d’attirer l’attention

sur nous-mˆemes. Nous montrons que, loin d’exprimer l’opinion d’un

humain imparfait, nous sommes fermement d´etermin

´es

`a laisser

`a

Dieu le soin de dire ce qu’est la v´erit

´e. — Jean 7:18 ;

Rom. 3:4.

Bien sˆur, nous ne d

´esirons pas simplement utiliser la Bi-

ble, mais le faire d’une facon qui soit tr`es profitable

`a notre

interlocuteur. Nous voulons qu’il´ecoute avec un esprit r

´e-

ceptif. Selon l’´etat d’esprit de la personne, on peut intro-

duire des pens´ees bibliques en disant : “ N’

ˆetes-vous pas

d’avis que ce qui compte, c’est ce que Dieu dit ? ” Ou bien :“ Savez-vous que la Bible traite justement de cette ques-tion ? ” Si vous vous adressez

`a quelqu’un qui n’accorde pas

une grande valeur`a la Bible, peut-

ˆetre devrez-vous utiliser

une introduction un peu diff´erente. Par exemple : “ Permet-

tez-moi de vous montrer ce que dit cette proph´etie an-

cienne ” ou : “ Le livre le plus largement diffus´e de toute

l’histoire humaine dit ceci... ”

Dans certains cas, vous vous contenterez de paraphraserun verset. Toutefois, quand cela est possible, il est pr

´ef

´erable

d’ouvrir la Bible et de lire ce qu’elle dit. Chaque fois quevous le pouvez, montrez

`a la personne le verset dans sa bi-

ble. Cette facon directe d’utiliser la Bible a souvent un effetpuissant sur les gens. — H

´eb. 4:12.

Les anciens sont particuli`erement tenus d’utiliser la Bible

quand ils r´epondent

`a des questions. Une des conditions requises d’un

fr`ere pour servir en qualit

´e d’ancien est qu’il soit “ fermement attach

´e

`a la parole fid

`ele pour ce qui est de son art d’enseigner ”. (Tite 1:9.) Un

membre de la congr´egation prendra peut-

ˆetre une grave d

´ecision apr

`es

avoir recu un conseil d’un ancien. Il est donc important que ce conseilsoit solidement fond

´e sur les

´Ecritures. Par son exemple dans ce do-

maine, un ancien peut influencer beaucoup d’autres chr´etiens pour ce

qui est de leur mani`ere d’enseigner.

COMMENT DEVENIRPLUS COMP

´ETENT

Lisez la Bible chaque jour.Ayez un bon programmed’

´etude individuelle.

Faites-vous une habitude d’in-clure des versets bibliques dansvos commentaires lors des r

´eu-

nions de la congr´egation.

Quand on vous pose des ques-tions ou quand vous rencontrezcertaines situations, avant der

´epondre ou de prendre une

d´ecision, demandez-vous tou-

jours : ‘ Que dit la Bible ? ’

Quand vous ne savez pas ceque dit la Bible sur une cer-taine question, ne faites pas desuppositions et n’avancez pasd’opinion personnelle. Propo-sez de faire des recherches.

EXERCICE :

Prenez note d’une ou deux questions qu’on vous a pos´ees 1) durant votre acti-

vit´e de pr

´edication, 2)

`a propos de l’actualit

´e r

´ecente et 3) au sujet d’une certaine

activit´e en vogue. Pour chaque question, choisissez au moins un verset biblique

qu’il serait appropri´e d’utiliser pour y r

´epondre.

144 Utilisation de la Bible pour r´epondre

NOTRE d´esir est de diriger l’attention de chacun vers la Parole de Dieu,

la Bible. Ce livre sacr´e est le fondement du message que nous pr

ˆechons,

et nous voulons que les gens comprennent que ce que nous disons nevient pas de notre propre fonds, mais de Dieu. Ils ont besoin d’acqu

´e-

rir la confiance dans la Bible.

Dans le minist`ere. Quand vous vous pr

´eparez en vue du

minist`ere, choisissez toujours un ou plusieurs versets que

vous ferez voir aux gens dispos´es

`a

´ecouter. M

ˆeme si vous

envisagez de ne pr´esenter que bri

`evement une publication

biblique, il est souvent tr`es utile de lire un texte biblique

appropri´e. Lorsqu’il s’agit de diriger une “ brebis ”, la Bible

a beaucoup plus de force que tout ce que nous pourrionsdire nous-m

ˆemes. S’il n’est pas possible de lire un verset

dans la Bible, vous d´eciderez peut-

ˆetre de le citer de m

´e-

moire. Au Ier si`ecle, il n’y avait pas beaucoup de copies des

rouleaux des´Ecritures, mais J

´esus et ses ap

ˆotres les citaient abondam-

ment. Nous devrions nous aussi faire l’effort de m´emoriser des versets

bibliques et les utiliser judicieusement dans notre minist`ere, nous

contentant parfois de les citer.

Lorsqu’il vous est possible de lire un verset dans la Bible, tenez-la demani

`ere

`a ce que la personne puisse suivre la lecture. Si elle lit dans sa

propre bible, elle r´eagira peut-

ˆetre encore mieux.

Il vous faut toutefoisˆetre conscient que certains traducteurs de la Bi-

ble ont pris des libert´es avec la Parole de Dieu. Leur traduction ne cor-

respond pas toujours au texte dans les langues originales. Dans des ver-sions r

´ecentes, les traducteurs ont fait dispara

ˆıtre le nom personnel de

Dieu, obscurci ce que dit le texte original sur la condition des mortset dissimul

´e la pens

´ee biblique sur le dessein de Dieu concernant la

terre. Pour expliquer`a une personne ce qui a

´et

´e fait, peut-

ˆetre devrez-

vous montrer comment diff´erentes bibles ou des traductions plus an-

ciennes, dans sa langue, ont rendu certains textes cl´es. Pour bon

nombre de sujets, Comment raisonner`

a partir des´

Ecritures com-pare plusieurs traductions d’expressions importantes dans des versets

19ENCOURAGEMENT`A CONSULTER LA BIBLE

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Encouragez vos auditeurs`a suivre dans la Bible la lecture des textes.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Ce qu’une personne voit deses yeux, et particuli

`erement

dans sa bible, fait sur elle uneimpression plus profonde.

145

souvent utilis´es. Quiconque aime la v

´erit

´e sera heureux de conna

ˆıtre

ces faits.

Lors des r´eunions de la congr

´egation. Tous les assistants doivent

ˆetre

encourag´es

`a consulter leur bible lors des r

´eunions de la congr

´egation.

Cette habitude est b´en

´efique sous plusieurs rapports. Elle aide l’audi-

toire`a rester attentif

`a ce qui est dit. Elle ajoute une impression visuelle

`a l’enseignement oral et elle imprime dans l’esprit de ceux qui s’int

´e-

ressent depuis peu`a la Bible l’id

´ee que celle-ci est bel et

bien le fondement de nos croyances.

Quant`a savoir si vos auditeurs suivront effectivement vo-

tre lecture de passages des´Ecritures dans leur bible, cela d

´e-

pendra dans une large mesure de vos encouragements`a le

faire. Une des meilleures m´ethodes consiste

`a les y inviter

directement.

C’est`a vous, l’orateur, de d

´ecider quels passages bibliques

vous souhaitez mettre en´evidence en demandant aux assis-

tants de les consulter. Il est pr´ef

´erable de lire les versets qui

vous aideront`a d

´evelopper les id

´ees principales du sujet.

Si le temps vous le permet, ajoutez-en quelques-uns qui´etayent votre argumentation.

Bien sˆur, il n’est g

´en

´eralement pas suffisant de donner les

r´ef

´erences d’un verset ou d’inviter les assistants

`a le recher-

cher dans leur bible. Si vous lisez un verset et si vous passez ensuite`a

un autre avant mˆeme que vos auditeurs aient eu le temps de trouver

le premier, ils se d´ecourageront rapidement et cesseront de suivre dans

leur bible. Soyez observateur. Lisez le verset apr`es que la majorit

´e des

assistants l’ont trouv´e dans leur bible.

Soyez pr´evoyant. Donnez les r

´ef

´erences du verset assez longtemps

avant de le lire. Cela limitera le temps perdu`a attendre que les assis-

tants l’aient trouv´e. Si vous leur laissez le temps de chercher les versets

dans leur bible, vous d´evelopperez moins d’id

´ees, mais les bienfaits que

cela leur procurera en valent la peine.

COMMENT FAIRE

Quand vous lisez un versetdans la Bible, montrez-le

`a

votre interlocuteur, ou invitezcelui-ci

`a en suivre la lecture

dans sa bible.

Quand vous vous adressez`a la congr

´egation, invitez

directement les assistants`a chercher les versets cl

´es

dans leur bible, et laissez-leurle temps de les trouver.

EXERCICE :

Lors de nouvelles visites, essayez ce qui suit : 1) Tendez votre bible`a la personne

et demandez-lui si elle aimerait lire un verset que vous avez d´ej

`a pr

´epar

´e. 2) De-

mandez`a la personne si elle veut bien aller chercher sa bible et lire un verset cl

´e.

146 Encouragement`

a consulter la Bible

LES´Ecritures sont la base de l’enseignement donn

´e lors des r

´eunions de

la congr´egation. Les citations bibliques constituent aussi des points es-

sentiels de notre argumentation dans le minist`ere. Leur apport dans nos

discussions est toutefois fonction de la facon dont nous les introduisons.

Il ne suffit pas de donner`a quelqu’un la r

´ef

´erence d’un passage de la

Bible et de l’inviter`a le lire avec vous. Quand vous intro-

duisez un verset, efforcez-vous d’atteindre deux objectifs :1) susciter l’int

´er

ˆet et 2) faire ressortir la raison pour laquelle

vous citez ce verset. On peut atteindre ces objectifs de diver-ses mani

`eres.

En soulevant une question. Cette m´ethode est surtout ef-

ficace si la r´eponse n’est pas forc

´ement connue de vos audi-

teurs. Efforcez-vous de formuler la question de mani`ere

`a les

faire r´efl

´echir. C’est ce que faisait J

´esus. Quand les Pharisiens

l’ont abord´e dans le temple et ont mis publiquement

`a

l’´epreuve son intelligence des

´Ecritures, J

´esus leur a demand

´e : “ Que

pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? ” Ils lui ont r´epondu : “ De

David. ” J´esus leur a alors pos

´e cette autre question : “ Comment donc

se fait-il que David par inspiration l’appelle ‘ Seigneur ’ ? ” Et il a cit´e

ensuite Psaume 110:1. Les Pharisiens ont´et

´e r

´eduits au silence, mais la

foule, elle,´ecoutait J

´esus avec plaisir. — Mat. 22:41-46.

Lorsque vous prˆechez, vous pouvez utiliser des questions d’introduc-

tion comme celles-ci : “ Vous et moi avons un nom personnel. Dieua-t-il un nom personnel ? Nous avons la r

´eponse en Psaume 83:18. ”

“ Y aura-t-il un jour un gouvernement unique pour toute l’humanit´e ?

Voyez la r´eponse que donne Daniel 2:44. ” “ La Bible parle-t-elle vrai-

ment des conditions qui r`egnent aujourd’hui ? Comparez ce qui est

´ecrit

en 2 Timoth´ee 3:1-5 avec ce que vous constatez autour de vous. ” “ Les

souffrances et la mort disparaˆıtront-elles un jour ? La Bible nous four-

nit la r´eponse en R

´ev

´elation 21:4, 5. ”

Dans un discours, l’utilisation judicieuse de questions pour introduiredes versets bibliques peut inciter vos auditeurs

`a jeter un regard neuf sur

des textes qui leur sont pourtant familiers. Mais le feront-ils ? Cela

20VERSETS BIEN INTRODUITS���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Pr´eparez l’esprit de vos auditeurs avant de lire un verset.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Une bonne introductiond’un verset peut aidervotre auditoire

`a comprendre

l’importance r´eelle

de son contenu.

147

d´ependra peut-

ˆetre de l’int

´er

ˆet que vos questions auront

`a leurs yeux. Et

mˆeme si le sujet int

´eresse vos auditeurs, ils peuvent laisser vagabonder

leur esprit quand vous lisez des versets qu’ils ont entendus de nombreu-ses fois. Pour qu’il n’en soit pas ainsi, il vous faut accorder suffisammentde r

´eflexion

`a la question que vous poserez pour que votre pr

´esentation

soit attrayante.

En proposant un probl`eme. Vous pouvez proposer un probl

`eme et

diriger ensuite l’attention sur un verset biblique qui permet de trouver lasolution. Mais ne faites pas esp

´erer

`a vos auditeurs plus qu’ils

n’obtiendront. Un verset n’apporte bien souvent qu’une par-tie de la solution. Toutefois, vous pouvez demander aux as-sistants de r

´efl

´echir, pendant que vous lisez le verset, au

conseil qu’il donne pour faire face`a la situation.

De la mˆeme mani

`ere, vous pouvez

´enoncer un principe

r´egissant une conduite conforme

`a la volont

´e de Dieu, puis

vous servir d’un r´ecit de la Bible pour montrer qu’il est sage

de le suivre. Lorsqu’un verset renferme deux pens´ees pr

´eci-

ses ou plus en rapport avec le sujet de la discussion, certainsorateurs demandent aux assistants d’essayer de les rep

´erer.

Si un probl`eme semble trop compliqu

´e pour un certain au-

ditoire, vous pouvez stimuler sa r´eflexion en proposant plu-

sieurs solutions possibles, puis fournir la r´eponse en lisant

le texte et en en faisant l’application.

En citant la Bible comme autorit´e. Si vous avez d

´ej

`a

´eveill

´e l’int

´er

ˆet

pour le sujet que vous traitez et´enonc

´e un ou plusieurs points de vue

sur un aspect de celui-ci, vous voudrez peut-ˆetre introduire un verset en

disant tout simplement : “ Notez`a pr

´esent ce que la Parole de Dieu, elle,

dit sur ce sujet. ” Vous indiquez ainsi pourquoi ce que vous allez lire faitautorit

´e.

J´ehovah s’est servi d’hommes comme Jean, Luc, Paul et Pierre pour

´ecrire des parties de la Bible, mais ils n’

´etaient que des r

´edacteurs. C’est

J´ehovah qui en est l’Auteur. En particulier avec des personnes qui nesont pas des

´etudiants des Saintes

´Ecritures, une introduction d’un ver-

set du genre “ Pierre a´ecrit ” ou “ Paul a dit ” n’aura peut-

ˆetre pas la

mˆeme force qu’une introduction pr

´esentant ce verset comme la parole

de Dieu. Notez que dans certaines circonstances J´ehovah a demand

´e

`a

J´er

´emie d’introduire ses d

´eclarations en disant : “ Entendez la parole de

J´ehovah. ” (J

´er. 7:2 ; 17:20 ; 19:3 ; 22:2). Que nous introduisions les ver-

sets en utilisant ou non le nom de J´ehovah, avant la fin de la discussion

nous devrions nous efforcer de faire remarquer que ce qui est dit dansla Bible est la parole de Dieu.

COMMENT FAIRE

Quand vous choisissezune m

´ethode pour

´eveiller

l’int´er

ˆet de vos auditeurs,

tenez compte de ce qu’ilssavent d

´ej

`a sur le sujet

et de ce qu’ils en pensent.

Assurez-vous de bien savoirce que chaque verset cit

´e

doit apporter et veillez`a ce

que cela se remarque dans lafacon dont vous l’introduisez.

148 Versets bien introduits

En tenant compte du contexte. Prenez en consid´eration le contexte

quand vous choisissez l’introduction d’un verset. Parfois, vous mention-nerez express

´ement le contexte, mais celui-ci peut influer autrement sur

votre introduction d’un verset. Par exemple, introduiriez-vous les paro-les de Job, un homme craignant Dieu, de la m

ˆeme mani

`ere que les pro-

pos d’un de ses pseudo-consolateurs ? Le livre des Actes a´et

´e

´ecrit par

Luc, mais celui-ci cite, entre autres intervenants, Jacques, Pierre, Paul,Philippe,

´Etienne et des anges, ainsi que Gamaliel et d’autres Juifs qui

n’´etaient pas convertis au christianisme.

`A qui attribuerez-vous le texte

que vous citez ? Rappelez-vous, par exemple, que tous les psaumes n’ontpas

´et

´e compos

´es par David, et que Salomon n’est pas le r

´edacteur de

tout le livre des Proverbes. Il est´egalement utile de savoir

`a qui s’adres-

sait le r´edacteur du passage de la Bible et quelle id

´ee g

´en

´erale il traitait.

En donnant des renseignements qui´eclairent les circonstances his-

toriques. Cela est particuli`erement efficace si vous pouvez montrer que

les circonstances qui existaient au moment des´ev

´enements rapport

´es

dans la Bible´etaient comparables

`a celles dont vous parlez. Quelque-

fois, ces renseignements sur les circonstances historiques sont indispen-sables pour comprendre un verset particulier. Si, par exemple, dans undiscours sur la rancon, vous devez citer H

´ebreux 9:12, 24, vous jugerez

peut-ˆetre n

´ecessaire, avant de le lire, de fournir une br

`eve explication

sur ce qu’´etait la chambre la plus retir

´ee du tabernacle ; selon ces ver-

sets, elle repr´esente l’endroit o

`u J

´esus est entr

´e quand il est mont

´e au

ciel. Mais ne donnez pas trop de renseignements de ce genre au pointde perdre de vue les id

´ees essentielles des versets que vous voulez

introduire.

Pour am´eliorer la facon dont vous introduisez les versets bibliques,

analysez ce que font les orateurs exp´eriment

´es. Notez leurs diff

´erentes

m´ethodes et appr

´eciez-en l’efficacit

´e. Quand vous pr

´eparez vos discours,

rep´erez les versets cl

´es et r

´efl

´echissez tout particuli

`erement

`a ce que cha-

cun d’eux doit apporter. Pr´eparez soigneusement l’introduction de ces

versets pour les utiliser le plus efficacement possible. Plus tard,´etendez

cette facon de proc´eder

`a tous les versets que vous utilisez. En am

´elio-

rant cet aspect de vos pr´esentations, vous inciterez vos auditeurs

`a ac-

corder une plus grande attention`a la Parole de Dieu.

EXERCICE :

Choisissez un verset que vous pensez pouvoir utiliser efficacement dans votre ter-ritoire. Pr

´evoyez 1) une question ou un probl

`eme que vous soul

`everez

`a votre

interlocuteur pour susciter son int´er

ˆet et 2) la facon dont vous ferez ressortir la

raison pour laquelle vous vous proposez de lire ce verset.

Versets bien introduits 149

QUAND vous parlez des desseins de Dieu, que ce soit dans une conver-sation ou depuis l’estrade, vos explications doivent

ˆetre centr

´ees sur ce

que dit la Parole de Dieu. Cela sous-entend g´en

´eralement la lecture de

versets de la Bible, lecture qui doitˆetre de qualit

´e.

La mise en valeur des mots cl´es suppose des sentiments. Les versets

doiventˆetre lus avec sentiment. Consid

´erez quelques exem-

ples. Si vous lisez Psaume 37:11`a voix haute, votre voix de-

vrait exprimer une attente joyeuse de la paix qui y est pro-mise. Quand vous lisez R

´ev

´elation 21:4, qui parle de la

disparition des souffrances et de la mort, votre voix devraitrefl

´eter une profonde gratitude pour le merveilleux soula-

gement annonc´e. R

´ev

´elation 18:2, 4, 5, qui invite les hu-

mains`a sortir de “ Babylone la Grande ”, charg

´ee de p

´ech

´es,

doitˆetre lu sur un ton pressant. Il va sans dire que de tels

sentiments seront exprim´es avec sinc

´erit

´e, et sans exc

`es. Le degr

´e

d’´emotion sera fonction du texte lui-m

ˆeme et de l’utilisation que vous

en ferez.

Mettez en valeur les mots qui doivent l’ˆetre. Si vous voulez com-

menter seulement une partie d’un verset, c’est cette partie-l`a que vous

devez mettre en valeur au cours de votre lecture. Par exemple, si vouslisez Matthieu 6:33 avec l’intention d’analyser ce qu’on entend par“ chercher d’abord le royaume ”, vous n’allez pas accentuer sp

´eciale-

ment les expressions “ sa justice ” ou “ toutes ces autres choses ”.

Peut-ˆetre envisagez-vous de lire Matthieu 28:19 au cours d’un dis-

cours`a la r

´eunion de service. Quels mots allez-vous mettre en valeur ?

Si vous d´esirez encourager vos auditeurs

`a commencer des

´etudes bi-

bliques, insistez sur les mots “ faites des disciples ”. Par contre, si vousavez l’intention de parler de la responsabilit

´e des chr

´etiens de commu-

niquer la v´erit

´e biblique

`a la population immigr

´ee ou d’encourager des

proclamateurs`a aller servir o

`u il y a grand besoin de pr

´edicateurs, vous

pourriez faire ressortir “ gens d’entre toutes les nations ”.

Bien souvent, on lit un verset pour r´epondre

`a une question ou pour

appuyer un argument que d’autres personnes contestent. Si vous lisez

21MISE EN VALEURDES MOTS CL

´ES DES VERSETS

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Que devez-vous faire ?

Mettez en valeur les mots et les expressions qui appuient votre raisonne-ment. Lisez avec les sentiments appropri

´es.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

La force des versets ne serapleinement ressentie que sivous les lisez en faisantressortir les mots cl

´es.

150

avec la meme force chaque pensee du verset, vos auditeurs ne verrontpeut-etre pas le rapport avec la question ou l’argument. Le rapport estpeut-etre evident pour vous, mais pas pour eux.

Supposons, par exemple, que vous lisiez a une personnePsaume 83:18 dans une bible qui contient le nom divin. Si vous met-tez en valeur la tournure “ le Tres-Haut ”, cette personne risque de nepas saisir le fait apparemment evident que Dieu a un nom personnel.Vous devez donc mettre en evidence le nom “ Jehovah ”. Par contre,si vous utilisez ce meme verset dans une discussion sur lasouverainete de Jehovah, il vous faut faire ressortir l’expres-sion “ le Tres-Haut ”. Pareillement, si on cite Jacques 2:24pour montrer l’importance d’associer les œuvres a la foi,mais qu’on mette en valeur l’expression “ declare juste ”plutot que le mot “ œuvres ”, certains auditeurs ne saisirontpeut-etre pas l’idee.

On a un autre exemple approprie en Romains 15:7-13.C’est un extrait d’une lettre que l’apotre Paul a ecrite a unecongregation composee de chretiens d’origines gentile etjuive. Il explique dans cette lettre que le ministere de Christapporte des bienfaits non seulement aux Juifs circoncis,mais aussi aux gens des nations, afin que “ les nations glo-rifient Dieu pour sa misericorde ”. Paul cite ensuite quatrepassages des

´Ecritures qui attirent l’attention sur cette pos-

sibilite offerte aux nations. Comment faut-il lire ces cita-tions pour appuyer l’idee que Paul avait presente a l’esprit ?Si vous souhaitez reperer les expressions a mettre en valeur,vous pouvez souligner “ les nations ” au verset 9, “ nations ”au verset 10, “ vous toutes, nations ” et “ tous les peuples ”au verset 11, et “ les nations ” au verset 12. Essayez de lire Ro-mains 15:7-13 en faisant ressortir ces termes. Si vous lisez ainsi ce texte,toute l’argumentation de Paul devient claire et facile a comprendre.

Les differentes methodes. Il y a plusieurs methodes pour mettre envaleur les mots cles d’un verset. Vous choisirez d’utiliser telle ou tellemethode en fonction du verset lui-meme et des circonstances de votreintervention. Voici quelques suggestions :

Accentuation vocale. On entend par la toute modification de la voixqui permet de faire ressortir les mots cles par rapport au reste de laphrase. On peut le faire en modifiant le volume de sa voix : plus fortou plus faible. Dans de nombreuses langues, un changement du tonde la voix permet de mettre en valeur des mots, mais dans quelques-unes cela risquerait de changer completement le sens de la phrase. Une

COMMENTD

´EVELOPPER L’HABITUDE

DE METTRE EN VALEURLES MOTS CL

´ES

Quel que soit le verset quevous vous proposez de lire,posez-vous ces questions :‘ Quel sentiment ces parolesexpriment-elles ? Commentdevrais-je le communiquer ? ’Analysez les passages quevous envisagez d’utiliser.Pour chacun d’eux, deman-dez-vous : ‘ Dans quel butvais-je lire ce verset ? Quelsmots me faut-il mettre en va-leur pour atteindre ce but ? ’

Mise en valeur des mots cles des versets 151

lecture plus lente des mots importants leur donne´egalement plus de

poids. Dans une langue qui ne permet pas d’utiliser l’accentuation vo-cale pour mettre en

´evidence certains mots, on devra choisir une au-

tre m´ethode propre

`a cette langue pour obtenir le r

´esultat souhait

´e.

Les pauses. On peut marquer une pause avant ou apr`es la partie im-

portante du verset, parfois mˆeme avant et apr

`es. En faisant une pause

imm´ediatement avant une pens

´ee essentielle, on suscite une attente ;

si on la fait apr`es, on renforce l’impression laiss

´ee par cette pens

´ee.

Mais s’il y a trop de pauses, plus aucune id´ee ne ressort.

La r´ep

´etition. Vous pouvez aussi mettre en valeur une pens

´ee pr

´ecise

en interrompant votre lecture pour relire un mot ou une expression. Ilest souvent pr

´ef

´erable de lire d’abord tout le verset et ensuite de r

´ep

´e-

ter l’expression cl´e.

Les gestes. Des gestes ou des expressions du visage ajoutent souventdu sentiment

`a la lecture d’un mot ou d’un groupe de mots.

La tonalit´e. Dans certaines langues, la tonalit

´e avec laquelle les mots

sont lus leur donne parfois un sens particulier et les met en valeur. L`a

encore, la prudence s’impose, notamment quand on adopte un tonironique.

Quand une autre personne lit les versets. Si notre interlocuteur litlui-m

ˆeme un verset, il peut

`a tort faire ressortir certains mots, ou n’en

accentuer aucun. Que faire dans ce cas ? En g´en

´eral, il est bien d’expli-

quer clairement le sens du verset en en faisant l’application. Apr`es cela,

on peut, de facon directe, diriger tout particuli`erement l’attention de

la personne sur les mots qui expriment la pens´ee principale du passage.

EXERCICES :

1) Analysez un verset que vous envisagez d’utiliser dans le minist`ere. Exercez-

vous`a le lire avec les sentiments qui conviennent. Tout en pensant

`a la facon

dont vous projetez d’utiliser ce verset, lisez-le`a haute voix en mettant en valeur

le ou les mots appropri´es. 2) Dans une publication qu’on

´etudie actuellement,

choisissez un paragraphe o`u sont cit

´es des versets bibliques. Analysez la facon

dont ces versets sont utilis´es. Soulignez les mots cl

´es. Lisez

`a haute voix tout le

paragraphe en veillant`a mettre en valeur les mots cl

´es des versets.

152 Mise en valeur des mots cl´es des versets

QUAND on enseigne quelqu’un, on ne peut se contenter de lui lire despassages de la Bible. L’ap

ˆotre Paul a

´ecrit

`a son compagnon Timoth

´ee :

“ Fais tout ton possible pour te pr´esenter

`a Dieu comme un homme

approuv´e, un ouvrier qui n’a

`a rougir de rien, qui expose correctement

la parole de la v´erit

´e. ” — 2 Tim. 2:15.

Pour cela, notre explication des versets bibliques doitˆetre

conforme`a ce qu’enseigne la Bible. Il ne faut donc pas nous

contenter de choisir des expressions isol´ees qui nous plai-

sent et d’y associer nos id´ees personnelles, mais tenir

compte du contexte. Par le proph`ete J

´er

´emie, J

´ehovah a mis

en garde les Isra´elites contre des proph

`etes qui pr

´etendaient

communiquer ce qui venait de la bouche de J´ehovah, alors

qu’en r´ealit

´e ils transmettaient “ la vision de leur propre

cœur ”. (J´er. 23:16.) Mettant en garde les chr

´etiens contre

toute contamination de la Parole de Dieu par des philoso-phies humaines, l’ap

ˆotre Paul a

´ecrit : “ Nous avons r

´epu-

di´e les choses cach

´ees dont on a honte, ne marchant pas

avec ruse, ne falsifiant pas non plus la parole de Dieu. ”`A

cette´epoque-l

`a, des marchands de vin malhonn

ˆetes additionnaient

leur vin d’eau pour en augmenter le volume et gagner davantage d’ar-gent. Nous veillons

`a ne pas ‘ falsifier ’, ou d

´enaturer, la Parole de Dieu

en nous gardant d’y mˆeler des philosophies humaines. “ Nous ne som-

mes pas des colporteurs de la parole de Dieu, comme le sont beaucoupd’hommes, a

´ecrit Paul ; mais c’est avec sinc

´erit

´e, oui comme envoy

´es

de Dieu, sous le regard de Dieu, en compagnie de Christ, que nousparlons. ” — 2 Cor. 2:17 ; 4:2.

Parfois, vous citez un verset pour mettre en´evidence un principe.

La Bible fourmille de principes qui fournissent une saine directionpermettant de bien r

´eagir dans une grande vari

´et

´e de situations

(2 Tim. 3:16, 17). Vous devez toutefois veiller`a faire une application

exacte du verset cit´e,

`a ne pas l’utiliser de facon impropre, en lui faisant

22APPLICATION EXACTE DES VERSETS���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Assurez-vous que toute application que vous faites d’un verset bibliqueest en harmonie avec son contexte et avec la Bible dans son ensemble.Elle doit aussi

ˆetre en accord avec ce que publie “ l’esclave fid

`ele et

avis´e ”.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Enseigner la Parole de Dieu`a autrui est une affaires

´erieuse. J

´ehovah voulant que

les hommes “ parviennent`a une connaissance exactede la v

´erit

´e ” (1 Tim. 2:3, 4),

nous avons la responsabilit´e

d’enseigner sa Paroleavec exactitude.

153

dire ce que vous, vous voulez qu’il dise (Ps. 91:11, 12 ; Mat. 4:5, 6). Cetteapplication doit

ˆetre en harmonie avec le dessein de J

´ehovah et en ac-

cord avec sa Parole dans son entier.

‘ Exposer correctement la parole de la v´erit

´e ’, c’est aussi saisir le sens

profond de ce que dit la Bible. Celle-ci n’est pas une “ massue ” aveclaquelle on ass

`enerait ses opinions

`a autrui. Les enseignants religieux

qui s’opposaient`a J

´esus Christ citaient les

´Ecritures, mais ils fermaient

les yeux sur les points les plus importants,`a savoir la justice, la mis

´eri-

corde et la fid´elit

´e, ce qui est exig

´e par Dieu (Mat. 22:23, 24 ;

23:23, 24). Quand il enseignait la Parole de Dieu, J´esus re-

fl´etait la personnalit

´e de son P

`ere.

`A son z

`ele pour la v

´erit

´e,

il associait un profond amour pour ceux qu’il enseignait.Nous devrions nous efforcer de l’imiter. — Mat. 11:28.

Comment pouvons-nousˆetre s

ˆurs d’appliquer correcte-

ment un verset ? La lecture r´eguli

`ere de la Bible nous aidera.

Il nous faut aussi tenir compte de “ l’esclave fid`ele et avis

´e ”,

l’ensemble des chr´etiens oints de l’esprit, le moyen pr

´evu

par J´ehovah pour fournir la nourriture spirituelle

`a la mai-

sonn´ee de la foi (Mat. 24:45). L’

´etude individuelle ainsi que

l’assistance et la participation r´eguli

`eres aux r

´eunions de la

congr´egation nous aideront

`a tirer profit de l’enseignement

prodigu´e par cette classe de l’esclave fid

`ele et avis

´e.

Si le livre Comment raisonner`

a partir des´

Ecritures est dis-ponible dans votre langue, apprenez

`a en faire un bon usage

et vous aurez sous la main le guide dont vous avez besoinpour appliquer avec exactitude les centaines de versets bi-bliques fr

´equemment utilis

´es dans le minist

`ere. Si vous en-

visagez d’utiliser un verset peu connu, la modestie vous in-citera

`a faire les recherches n

´ecessaires, afin que, lorsque vous parlerez,

vous exposiez correctement la parole de la v´erit

´e. — Prov. 11:2.

Faites-en une application claire. Quand vous enseignez, assurez-vous que vos auditeurs discernent clairement le rapport entre le sujetque vous traitez et les versets que vous utilisez. Si vous introduisez unverset par une question, vos auditeurs devraient pouvoir discerner enquoi il r

´epond

`a la question. Si vous utilisez un verset pour appuyer

une affirmation, assurez-vous que l’´etudiant comprend clairement en

quoi il confirme l’id´ee.

La seule lecture d’un verset, mˆeme en mettant l’accent sur les mots

cl´es, n’est g

´en

´eralement pas suffisante. N’oubliez pas que bon nombre

de vos auditeurs ne connaissent pas la Bible et ne saisiront probable-ment pas l’id

´ee que vous

´enoncez

`a la suite de la seule lecture du verset.

COMMENT D´EVELOPPER

CETTE CAPACIT´E

Lisez la Bible r´eguli

`erement.´

Etudiez soigneusementLa Tour de Gardeet pr

´eparez bien les r

´eunions

de la congr´egation.

Assurez-vous de connaˆıtre

le sens des mots de tousles versets que vous envisagezd’utiliser. Lisez ces versetsattentivement pour en avoirune compr

´ehension exacte.

Faites-vous une habitudede proc

´eder

`a des recherches

dans les publicationschr

´etiennes.

154 Application exacte des versets

Attirez l’attention sur la partie du verset qui s’applique directement`a

ce dont vous parlez.

Pour cela, il est g´en

´eralement n

´ecessaire de faire ressortir les mots

cl´es qui ont un rapport direct avec le point dont vous discutez. La m

´e-

thode la plus simple consiste`a reprendre ces mots qui appuient l’id

´ee

cl´e. Si vous vous adressez

`a une personne, vous pouvez lui poser des

questions qui l’aideront`a trouver les mots cl

´es. Quand ils s’adressent

`a un auditoire, certains orateurs pr

´ef

`erent atteindre leur objectif en uti-

lisant des synonymes ou en reformulant l’id´ee. Toutefois, si vous op-

tez pour cette derni`ere m

´ethode, veillez

`a ce que vos auditeurs ne per-

dent pas de vue le rapport entre l’id´ee discut

´ee et les termes du verset.

En mettant en´evidence les mots cl

´es, vous avez jet

´e de bonnes bases.

Il faut maintenant conclure l’application du verset. Avez-vous introduitle verset en indiquant clairement la raison pour laquelle vous l’utilisiez ?Dans ce cas, montrez le rapport entre les mots que vous avez mis en va-leur et ce que vous vouliez faire comprendre

`a votre auditoire. Expliquez

clairement ce rapport. Mˆeme si vous n’avez pas introduit le verset d’une

mani`ere aussi explicite, il vous faut en conclure l’application.

Les Pharisiens pos`erent

`a J

´esus une question qu’ils croyaient

ˆetre dif-

ficile : “ Est-il permis`a un homme de divorcer d’avec sa femme pour

n’importe quel motif ? ” J´esus appuya sa r

´eponse sur Gen

`ese 2:24. No-

tez qu’il ne dirigea l’attention que sur une partie de ce passage ; apr`es

quoi il en fit l’application n´ecessaire. Ayant fait ressortir que l’homme

et sa femme deviennent “ une seule chair ”, il conclut : “ Donc, ceque Dieu a attel

´e au m

ˆeme joug, que l’homme ne le s

´epare pas. ”

— Mat. 19:3-6.

Devez-vous fournir beaucoup d’explications pour faire une applica-tion claire d’un verset ? Cela d

´epend du genre d’auditoire que vous avez

devant vous et de l’importance de l’id´ee que vous abordez. Efforcez-

vous de rester simple et de ne pas vous´ecarter du sujet.

Raisonnez`a partir des

´Ecritures.

`A propos du minist

`ere de Paul

`a

Thessalonique, Actes 17:2, 3 nous dit que l’apˆotre ‘ raisonnait

`a partir

des´Ecritures ’. Tout serviteur de J

´ehovah devrait chercher

`a d

´evelopper

cette capacit´e. Par exemple, Paul relata des faits en rapport avec la vie

et le minist`ere de J

´esus, montra qu’ils avaient

´et

´e annonc

´es dans les´

Ecritures h´ebra

¨ıques, puis conclut avec force en disant : “ Celui-ci est

le Christ, ce J´esus que je vous annonce. ”

Dans sa lettre aux H´ebreux, Paul cita

`a plusieurs reprises les

´Ecritu-

res h´ebra

¨ıques. Pour souligner ou clarifier une id

´ee, il isola sou-

vent un mot ou une expression dont il montra ensuite la port´ee

(H´eb. 12:26, 27). Dans le r

´ecit consign

´e en H

´ebreux chapitre 3, Paul

Application exacte des versets 155

cita Psaume 95:7-11. Notez comment il d´eveloppa trois extraits de ce

passage : 1) la r´ef

´erence au cœur (H

´eb. 3:8-12) ; 2) ce qu’implique le

mot “ aujourd’hui ” (H´eb. 3:7, 13-15 ; 4:6-11) ; et 3) le sens de la phrase

“ ils n’entreront pas dans mon repos ”. (H´eb. 3:11, 18, 19 ; 4:1-11.) Ef-

forcez-vous d’imiter cet exemple chaque fois que vous tirez une appli-cation d’un verset.

Remarquez dans le r´ecit de Luc 10:25-37 avec quelle efficacit

´e J

´esus

raisonna`a partir des

´Ecritures. Un homme vers

´e dans la Loi lui de-

manda : “ Enseignant, en faisant quoi h´eriterai-je de la vie

´eternelle ? ”

En r´eponse, J

´esus invita d’abord cet homme

`a donner son point de vue

sur la question, apr`es quoi il souligna l’importance de faire ce que dit

la Parole de Dieu. Quand il devint´evident que l’homme ne saisissait

pas l’id´ee essentielle, J

´esus expliqua longuement un mot seulement du

passage qui avait´et

´e cit

´e : “ prochain. ” Au lieu de se contenter de d

´e-

finir ce mot, il utilisa un exemple pour aider l’homme`a tirer lui-m

ˆeme

la bonne conclusion.

Il apparaˆıt clairement que lorsqu’il r

´epondait

`a des questions J

´esus

ne se contentait pas de citer des passages des´Ecritures qui donnaient

une r´eponse nette et directe. Il les analysait et en faisait une applica-

tion appropri´ee

`a la question soulev

´ee.

Quand les Sadduc´eens contest

`erent l’esp

´erance de la r

´esurrection, J

´e-

sus dirigea leur attention sur une partie pr´ecise d’Exode 3:6. Mais il ne

se contenta pas de citer l’extrait. Il raisonna`a partir de celui-ci pour

montrer clairement que la r´esurrection fait partie du dessein de Dieu.

— Marc 12:24-27.

En apprenant`a tenir des raisonnements exacts et efficaces s’appuyant

sur les´Ecritures, vous acquerrez une capacit

´e essentielle de l’enseignant

habile.

EXERCICE :

Raisonnez sur la signification de 2 Pierre 3:7. Ce verset prouve-t-il que la terresera d

´etruite par le feu ? (Quand vous d

´efinissez ce qu’est la “ terre ”, abordez

´egalement ce qu’on entend par les “ cieux ”. Quels versets montrent que le mot“ terre ” peut

ˆetre utilis

´e dans un sens figur

´e ? Selon le verset 7, qui ou qu’est-ce

qui, en r´ealit

´e, sera d

´etruit ? En quoi cela est-il en accord avec ce qui s’est pass

´e

aux jours de No´e, ce dont il est question aux versets 5 et 6 ?)

156 Application exacte des versets

QUE vous vous adressiez`a un individu ou

`a un groupe, ne pensez pas

que l’on s’int´eressera au sujet dont vous parlez simplement parce que ce

sujet vous int´eresse, vous. Quelle que soit l’importance de votre mes-

sage, si vous n’en mettez pas en´evidence la valeur pratique, vous ne re-

tiendrez probablement pas tr`es longtemps l’attention de votre auditoire.

Cela est vrai mˆeme dans une Salle du Royaume. Autant

on dressera l’oreille si vous citez un exemple ou un fait in´e-

dits, autant vous risquez de perdre votre auditoire si vouslui parlez de choses qu’il sait d

´ej

`a, surtout si vous ne b

ˆatis-

sez pas dessus ensuite. Vous devez aider chacun`a compren-

dre pourquoi et comment il peut tirer profit de ce que vousdites.

La Bible nous encourage`a consid

´erer les choses d’un

point de vue pratique (Prov. 3:21). J´ehovah s’est servi de

Jean le baptiseur pour guider les gens vers “ la sagesse pra-tique des justes ”. (Luc 1:17.) Cette sagesse-l

`a proc

`ede de la

crainte salutaire de J´ehovah (Ps. 111:10). Elle aide celui qui lui accorde

du prix`a r

´eussir sa vie pr

´esente et

`a se saisir de la vie v

´eritable, la vie

´eternelle

`a venir. — 1 Tim. 4:8 ; 6:19.

Comment donner un tour pratique`a un expos

´e. Si vous voulez que

votre expos´e ait une valeur pratique, ne vous contentez pas de r

´efl

´echir

aux mat´eriaux dont vous le tirez, mais pensez aussi

`a votre auditoire.

Ne voyez pas un groupe compact, mais une mosa¨ıque d’individus et de

familles. Il y aura de tout petits enfants, des adolescents, des adultes etdes personnes

ˆag

´ees. Parmi eux : des nouveaux, mais aussi des chr

´e-

tiens qui servaient J´ehovah alors que vous n’

´etiez pas encore n

´e ; des

´el

´ements m

ˆurs et d’autres encore tr

`es influenc

´es par des id

´ees et des

pratiques du monde. Demandez-vous : ‘`A quoi les id

´ees dont je vais

parler pourraient-elles leurˆetre utiles ? Et comment faire passer le

message ? ’ Peut-ˆetre d

´eciderez-vous de vous adresser plus sp

´ecialement

`a une ou deux des cat

´egories que nous venons de mentionner, mais ne

n´egligez pas pour autant les autres.

Supposons que vous deviez parler d’un enseignement biblique´el

´e-

mentaire. Comment faire pour que des auditeurs d´ej

`a acquis

`a cet

23VALEUR PRATIQUE MISE EN´EVIDENCE

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Montrez aux personnes qui composent votre auditoire en quoi le sujet quevous traitez les concerne ou peut leur

ˆetre utile.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Si les personnes auxquellesvous vous adressez ne percoi-vent pas la valeur pratiquede vos propos, elles risquentde pr

´etendre que cela ne

les int´eresse pas, ou de laisser

vagabonder leur esprit.

157

enseignement tirent profit de votre expos´e ? Cherchez

`a renforcer leur

conviction. De quelles facons ? En raisonnant sur les arguments bibli-ques qui appuient cette v

´erit

´e. Essayez aussi d’augmenter leur estime

pour cet enseignement en montrant qu’il est conforme`a d’autres v

´e-

rit´es bibliques et

`a la personnalit

´e de J

´ehovah. Servez-vous d’exem-

ples — inspir´es de faits r

´eels si possible — pour illustrer les bienfaits

qu’ont procur´es

`a certains la bonne compr

´ehension de cet enseigne-

ment et son influence sur leur vision de l’avenir.

Ne limitez pas l’application pratique`a de courtes remar-

ques en conclusion de votre expos´e. D

`es le d

´ebut, cha-

cun dans l’assistance devrait pouvoir se dire : “ Ca meconcerne. ” Ce fondement

´etant pos

´e, continuez

`a faire des

applications pratiques pour chaque point principal, autantdans le d

´eveloppement de l’expos

´e que dans sa conclusion.

Quand vous formulez une application, assurez-vous deproc

´eder d’une mani

`ere conforme aux principes bibliques,

c’est-`a-dire faites-le avec amour et en vous mettant

`a la place

d’autrui (1 Pierre 3:8 ; 1 Jean 4:8). Malgr´e la gravit

´e des pro-

bl`emes qu’il devait r

´egler dans la congr

´egation de Thessa-

lonique, l’apˆotre Paul n’a pas manqu

´e de relever des aspects

encourageants,`a savoir les progr

`es spirituels r

´ealis

´es par ses

fr`eres et sœurs. Il s’est

´egalement montr

´e persuad

´e de leur

bonne volont´e pour rem

´edier

`a la situation en question

(1 Thess. 4:1-12). Bel exemple`a imiter.

Votre expos´e vise-t-il

`a encourager la participation

`a l’œu-

vre de pr´edication et d’enseignement de la bonne nou-

velle ? Alors suscitez l’enthousiasme et la reconnaissance devotre auditoire pour ce privil

`ege. N’oubliez pas, cependant,

que tout le monde n’a pas les mˆemes possibilit

´es, ce que la

Bible prend en compte (Mat. 13:23). N’accablez pas vos fr`e-

res en les culpabilisant. H´ebreux 10:24 nous invite

`a “ nous

inciter`a l’amour et aux belles œuvres ”. Si nous nous incitons

`a

l’amour, les œuvres motiv´ees par de bons mobiles suivront. Au lieu de

chercher`a imposer une certaine conformit

´e, comprenons que J

´ehovah

nous demande de favoriser “ l’ob´eissance de la foi ”. (Rom. 16:26.)

Conscients de ce rˆole, nous cherchons

`a fortifier la foi — autant la n

ˆo-

tre que celle de nos fr`eres.

Faire passer le message. Quand vous donnez le t´emoignage

`a quel-

qu’un, attirez son attention sur la valeur pratique de la bonne nouvelle.Il faut, pour cela, que vous sachiez ce qui int

´eresse les habitants de vo-

tre territoire. Comment le savoir ? Les titres des journaux, les informa-tions donn

´ees

`a la radio ou

`a la t

´el

´evision vous y aideront. Efforcez-

COMMENT FAIRE ?

Quand vous pr´eparez

un expos´e, non seulement

r´efl

´echissez aux mat

´eriaux

dont vous le tirez, maisaussi pensez

`a votre auditoire.

Pr´esentez-le de mani

`ere qu’il

soit vraiment utile aux person-nes dans l’assistance.

Ne r´eservez pas

les applications pratiquespour la conclusion. Elles doi-vent jalonner votre expos

´e

du d´ebut

`a la fin.

Avant de donner le t´emoi-

gnage, r´efl

´echissez

`a ce

qui int´eresse les habitants

de votre territoire.

Quand vous donnez let´emoignage,

´ecoutez attenti-

vement votre interlocuteuret adaptez votre messageen cons

´equence.

158 Valeur pratique mise en´evidence

vous´egalement d’amener les gens

`a s’exprimer, et

´ecoutez-les. Peut-

ˆetre

d´ecouvrirez-vous qu’ils ont de graves pr

´eoccupations (ch

ˆomage, loyer

`a payer, maladie, d

´ec

`es dans la famille, ins

´ecurit

´e, traitement injuste

de la part d’un sup´erieur, probl

`emes de couple, difficult

´es

`a s’occuper

de jeunes enfants, etc.). La Bible peut-elle leurˆetre utile ? Absolument.

Sans doute aviez-vous au d´epart un sujet de conversation tout pr

ˆet.

Mais si vous constatez que votre interlocuteur a d’autres soucis en tˆete,

n’h´esitez pas, dans la mesure du possible,

`a orienter la discussion dans

cette direction, ou bien proposez-lui de revenir lui apporter des rensei-gnements pratiques. Tout en

´evitant naturellement de ‘ nous m

ˆeler de

ce qui ne nous regarde pas ’, nous sommes heureux de communiquerles conseils pratiques de la Bible (2 Thess. 3:11). Quelqu’un sera

´evi-

demment d’autant plus impressionn´e qu’il s’agira de conseils bibliques

qui le concerneront personnellement.

Un interlocuteur qui ne voit pas en quoi notre message peut luiˆetre

personnellement utile risque de mettre rapidement un terme`a la

conversation. Et mˆeme s’il nous laisse parler, nos paroles n’auront pro-

bablement gu`ere d’effet sur lui si nous omettons de lui montrer la va-

leur pratique du sujet abord´e. Par contre, si nous faisons bien ressortir

la valeur pratique de notre message, peut-ˆetre la discussion marquera-

t-elle un tournant dans sa vie.

Continuez´egalement

`a faire des applications pratiques dans le cadre

des´etudes bibliques (Prov. 4:7). Aidez les

´etudiants

`a comprendre les

conseils, les principes et les exemples des´Ecritures qui montrent com-

ment marcher dans les voies de J´ehovah. Mettez en evidence les bien-

faits qu’ils en retireront (Is. 48:17, 18). Cela les incitera`a op

´erer des

changements dans leur vie. Bˆatissez en eux l’amour pour J

´ehovah et le

d´esir de lui plaire, afin qu’ils aient envie d’eux-m

ˆemes de mettre en pra-

tique les conseils de sa Parole.

EXERCICE :

Choisissez dans des´editions du Minist

`ere du Royaume une ou deux d

´emonstra-

tions qui soient d’un int´er

ˆet pratique pour votre territoire et utilisez-les dans le

minist`ere.

Valeur pratique mise en´evidence 159

LES mots sont de puissants outils de communication. Mais pourqu’ils atteignent le but que vous vous fixez, il faut les choisir avecsoin. Tel mot appropri

´e en une circonstance peut avoir un effet d

´e-

sastreux dans une autre. Telle expression pittoresque employ´ee mal

`a propos peut ‘ causer de la douleur ’. Pareilles maladresses sont par-

fois simplement dues`a un d

´efaut de r

´eflexion, trahissant

un manque de consid´eration. Certains termes ont un

double sens, dont l’un risque d’ˆetre ressenti comme in-

jurieux ou humiliant (Prov. 12:18 ; 15:1). Par contre, “ unebonne parole ”, une parole encourageante, r

´ejouit le

cœur de son destinataire (Prov. 12:25). Trouver le motjuste demande un effort, m

ˆeme pour le sage. Salomon,

nous dit la Bible, savait l’importance de rechercher des“ paroles d

´elicieuses ” et “ des paroles de v

´erit

´e qui soient

exactes ”. — Eccl. 12:10.

Dans certaines langues, on emploie telles expressionspour s’adresser

`a une personne

ˆag

´ee ou rev

ˆetue d’auto-

rit´e, mais telles autres pour quelqu’un de m

ˆeme rang ou de plus

jeune que soi. Ignorer ces usages serait percu comme une grave im-politesse. Tout comme il serait malvenu d’appliquer

`a soi des expres-

sions de respect que les convenances de l’endroit r´eservent

`a autrui.

Pour ce qui est de t´emoigner de l’honneur, la Bible place parfois la

barre plus haut que les lois ou les coutumes locales. Elle recom-mande aux chr

´etiens d’ “ honorer des hommes de toutes sortes ”.

(1 Pierre 2:17.) Honorer sinc`erement autrui signifie s’adresser aux in-

dividus de toutˆage en des termes empreints de respect.

En dehors de la congr´egation chr

´etienne, beaucoup usent d’un

langage grossier. Peut-ˆetre ont-ils l’impression que la vulgarit

´e donne

du sel`a leur conversation.

`A moins qu’elle ne trahisse tout bonne-

ment une affligeante pauvret´e de vocabulaire. Pour qui avait l’habi-

tude de s’exprimer de la sorte avant de connaˆıtre les voies de J

´eho-

24 CHOIX DES MOTS���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Employez des mots qui d´enotent le respect et la bont

´e, un vocabulaire fa-

cile`a comprendre, qui apporte de la vari

´et

´e dans votre expos

´e, qui conf

`ere

`a vos propos vigueur et sentiment. Maniez votre vocabulaire en observantles r

`egles de grammaire.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Les mots que vous choisissezd’employer sont r

´ev

´elateurs

de votre respect pour le mes-sage que vous communiquezet de vos sentiments

`a l’

´egard

de votre auditoire. Ils influen-cent la r

´eaction de l’auditoire.

160

vah, il peut sembler difficile de se r´eformer. Mais avec l’aide de

l’esprit de Dieu, il est possible d’apprendre`a mieux parler. Toute-

fois, il faut pour celaˆetre d

´etermin

´e

`a se constituer un vocabulaire

de qualit´e — un vocabulaire compos

´e de mots qui ‘ communi-

quent ce qui est favorable ’, de mots qui bˆatissent — et l’employer

couramment. — Rom. 12:2 ;´Eph. 4:29 ; Col. 3:8.

Un langage facile`a comprendre. Bien parler, c’est d’abord

ˆetre

compr´ehensible (1 Cor. 14:9). Si votre auditoire a du mal

`a compren-

dre les mots que vous utilisez, c’est comme si vous lui par-liez dans une langue

´etrang

`ere.

Dans certaines professions, on emploie des mots dansun sens tr

`es particulier ; les initi

´es les comprennent et les

utilisent couramment. Seulement, si vous vous aventurez`a employer ces termes hors de ce contexte, ils risquent ded

´erouter votre auditoire. Mais on peut aussi perdre son

auditoire avec un vocabulaire tout`a fait courant si on le

noie sous un flot de d´etails inutiles.

L’orateur respectueux de son auditoire choisit des motsque peuvent comprendre m

ˆeme ceux qui n’ont pas beau-

coup d’instruction.`A l’exemple de J

´ehovah, il t

´emoigne

de la consid´eration au “ petit ”. (Job 34:19.) Quand un

orateur estime n´ecessaire d’utiliser un terme peu courant,

il devrait l’associer`a des expressions simples qui en

´eclai-

rent le sens.

Des mots simples et bien choisis communiquent lesid

´ees avec une grande force. Les phrases courtes, les

expressions sobres sont faciles`a capter. Pour

´eviter un

style trop hach´e, vous pouvez intercaler de temps en temps des phra-

ses plus longues. Mais quand vous voulez que votre auditoire re-tienne particuli

`erement une pens

´ee d

´etermin

´ee, privil

´egiez les mots

simples et les phrases concises.

Une expression vari´ee et pr

´ecise. Ce ne sont pas les mots de qua-

lit´e qui manquent. Aussi, au lieu de resservir toujours les m

ˆemes

tournures dans n’importe quel contexte, recherchez la vari´et

´e. Votre

langage gagnera en saveur et en clart´e. Comment pouvez-vous

´etof-

fer votre vocabulaire ?

Lorsque vous lisez quelque chose, notez les mots que vous ne com-prenez pas bien et cherchez-les dans le dictionnaire si un tel ouvrageexiste dans votre langue. S

´electionnez-en quelques-uns et appliquez-

vous`a les utiliser dans des situations o

`u ils se rapportent bien

`a

COMMENT PROGRESSER

Parmi les suggestions faitesdans cette lecon, choisissez-enune et fixez-vous pour ob-jectif de l’appliquer pendantun mois ou plus.

Ayez cet objectif pr´esent

`a l’esprit quand vous lisez.Pensez-y quand vous

´ecou-

tez de bons orateurs. Notezpar

´ecrit les expressions que

vous souhaitez incorporer`a

votre vocabulaire. Utilisez-lessyst

´ematiquement dans les

deux jours suivants.

Choix des mots 161

l’id´ee. Veillez

`a les prononcer correctement et

`a les employer dans

un contexte o`u ils seront compris sans peine, et non pour

´eblouir.

En enrichissant votre vocabulaire, vous donnerez de la vari´et

´e

`a vo-

tre expression. Mais n’oubliez pas qu’un mot mal prononc´e ou mal

utilis´e donne l’impression qu’on ne sait pas tr

`es bien de quoi on

parle.

Nous voulons´elargir notre vocabulaire pour mieux informer, non

pour briller. Les tournures compliqu´ees et les mots savants attirent

l’attention surtout sur celui qui parle. Ce que nous souhaitons, c’esttransmettre des id

´ees utiles et les rendre int

´eressantes pour notre au-

ditoire. Rappelez-vous le proverbe biblique : “ La langue des sagesfait du bien avec la connaissance. ” (Prov. 15:2). Un vocabulaire dequalit

´e, appropri

´e aux id

´ees et facile

`a comprendre contribue

`a ren-

dre encourageante et stimulante une intervention qui aurait puˆetre

terne et inint´eressante.

`A mesure que vous

´etoffez votre vocabulaire, veillez soigneuse-

ment`a utiliser le mot juste. Deux mots peuvent avoir des sens pro-

ches mais l´eg

`erement nuanc

´es qui les r

´eservent chacun

`a une situa-

tion diff´erente. Prenez-en conscience, et vous vous exprimerez avec

plus de clart´e et moins de risque de choquer votre auditoire.

´Ecou-

tez les gens qui s’expriment bien. Il existe aussi des dictionnaires qui,pour chaque mot, donnent une liste de synonymes (mots de sensvoisin) et d’antonymes (mots de sens contraire). Ils indiquent plu-sieurs facons de rendre une m

ˆeme id

´ee, mais aussi les nuances de

sens, ce qui est tr`es pratique quand on cherche le mot juste pour une

situation donn´ee. Avant d’ajouter un mot

`a votre vocabulaire person-

nel, v´erifiez sa signification exacte, sa prononciation et les contextes

dans lesquels il s’emploie.

Une expression pr´ecise frappe beaucoup plus l’imagination que

des g´en

´eralit

´es. Un orateur peut dire : “

`A cette

´epoque, beaucoup de

gens sont tomb´es malades. ” Mais s’il d

´eclare : “ Apr

`es la Premi

`ere

Guerre mondiale, en l’espace de quelques mois, environ 21 millionsde personnes sont mortes de la grippe espagnole ”, il dit clairementce que d

´esignent “ cette

´epoque ”, “ beaucoup de gens ” et “ tom-

b´es malades ” — et tout devient lumineux ! Parler avec pr

´ecision

exige de connaˆıtre les faits qui entourent le sujet et de bien choisir

ses mots.

Utiliser le mot juste vous´evitera

´egalement de tomber dans le ver-

biage, ce travers qui tend`a noyer les id

´ees. Plus vous serez simple,

mieux vous aiderez votre auditoire`a saisir et

`a retenir les points im-

162 Choix des mots

portants. La simplicit´e favorise la transmission d’une connaissance

exacte. Dans sa forme, l’enseignement de J´esus Christ

´etait extraor-

dinaire de simplicit´e. Inspirez-vous-en. (Voyez les exemples consi-

gn´es en Matthieu 5:3-12 et Marc 10:17-21.) Exercez-vous

`a la conci-

sion par un choix judicieux des mots.

Des mots qui donnent de la vigueur, du sentiment, du relief. En-richissez votre vocabulaire de mots qui ne soient pas seulement nou-veaux, mais qui aient aussi certaines caract

´eristiques. Soyez

`a l’aff

ˆut,

par exemple, de verbes exprimant la vigueur, d’adjectifs qui donnentdu relief, d’expressions qui d

´enotent de la chaleur, de la bont

´e ou de

la sinc´erit

´e.

La Bible regorge d’exemples de tournures expressives. Par la bou-che du proph

`ete Amos, J

´ehovah a lanc

´e cette exhortation : “ Recher-

chez ce qui est bon et non ce qui est mauvais [...]. Ha¨ıssez ce qui est

mauvais et aimez ce qui est bon. ” (Amos 5:14, 15). Au roi Sa¨ul, le

proph`ete Samuel d

´eclara : “ J

´ehovah a arrach

´e de dessus toi la royaut

´e

d’Isra¨el. ” (1 Sam. 15:28). J

´ehovah fit entendre

`a

´Ez

´ekiel ces paroles

frappantes : “ Tous ceux de la maison d’Isra¨el ont la t

ˆete dure et le

cœur dur. ” (´Ez

´ek. 3:7). Pour souligner la gravit

´e des mauvaises ac-

tions d’Isra¨el, J

´ehovah demanda : “ L’homme tir

´e du sol d

´epouillera-

t-il Dieu ? Mais vous me d´epouillez. ” (Mal. 3:8). Dans son r

´ecit pit-

toresque d’une´epreuve de foi

`a Babylone, Daniel a rapport

´e que

“ Neboukadnetsar fut rempli de fureur ” parce que Shadrak, M´eshak

et Abed-N´ego refusaient d’adorer son image ; aussi ordonna-t-il

qu’ils soient li´es et jet

´es dans “ le four de feu ardent ”. Pour nous

donner une id´ee de l’intensit

´e de la chaleur, Daniel pr

´ecise que le

roi fit “ chauffer le four sept fois plus qu’on n’avait l’habitude de lechauffer ”,

`a tel point que les hommes du roi furent tu

´es en s’en ap-

prochant (Dan. 3:19-22). Quelques jours avant sa mort, J´esus a dit

avec une profonde´emotion aux habitants de J

´erusalem : “ Combien

de fois j’ai voulu rassembler tes enfants de la mani`ere dont une poule

rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous ne l’avez pas voulu.Voyez ! Votre maison vous est abandonn

´ee. ” — Mat. 23:37, 38.

Des mots bien choisis peuvent´evoquer des images mentales qui

marquent l’imagination. Si vous utilisez des termes qui parlent`a

leurs sens, vos auditeurs pourront “ voir ” et “ toucher ” les objetsque vous d

´ecrivez, “ go

ˆuter ” et “ sentir ” les aliments que vous

´evo-

quez, “ entendre ” les sons que vous signalez et la voix des person-nages que vous citez. Ils seront captiv

´es par vos paroles, car vous leur

ferez vivre les sc`enes avec vous.

Choix des mots 163

Quand des mots transmettent des id´ees de facon frappante, ils peu-

vent d´eclencher le rire ou les larmes. Ils peuvent susciter l’espoir, in-

suffler`a une personne d

´esesp

´er

´ee le d

´esir de vivre, faire na

ˆıtre chez

elle l’amour pour le Cr´eateur. Des hommes et des femmes du monde

entier ont´et

´e profond

´ement touch

´es par l’esp

´erance qui se d

´egage

des mots utilis´es dans des versets comme Psaume 37:10, 11, 34,

Jean 3:16 et R´ev

´elation 21:4, 5.

Votre lecture de la Bible et des publications de “ l’esclave fid`ele et

avis´e ” vous met en contact avec une grande vari

´et

´e de mots et

d’expressions (Mat. 24:45). Ne les laissez pas dormir entre les pages !S

´electionnez ceux qui vous plaisent, et int

´egrez-les

`a votre vocabu-

laire courant.

Le respect des r`egles de grammaire. Certains sont conscients de

ne pas toujours parler en respectant les r`egles de grammaire. Que

peuvent-ils faire ?

Si vousˆetes encore

`a l’

´ecole, profitez-en pour bien apprendre la

grammaire et soigner votre syntaxe. Quand vous n’ˆetes pas s

ˆur d’une

r`egle de grammaire, demandez

`a votre professeur. Ne vous conten-

tez pas d’en savoir juste assez. Vous avez une motivation suppl´emen-

taire par rapport aux autres´el

`eves : vous voulez

ˆetre un ministre de

la bonne nouvelle efficace.

Que faire si vousˆetes plus

ˆag

´e et que la langue dans laquelle vous

vous exprimez ne soit pas votre langue maternelle ? Ou bien si lescirconstances ne vous ont pas permis d’aller tr

`es longtemps

`a

l’´ecole ? Ne vous d

´ecouragez pas. Faites au mieux pour vous am

´elio-

rer, et ce pour la cause de la bonne nouvelle. Nous acqu´erons une

bonne partie de nos connaissances grammaticales en´ecoutant les

autres. Par cons´equent,

´ecoutez attentivement les orateurs confir-

m´es. Quand vous lisez la Bible ou une publication biblique, pr

ˆetez

attention`a la structure des phrases,

`a l’association des mots et au

contexte dans lequel ils sont employ´es. Puis modelez votre facon de

parler sur ces bons exemples.

Les comiques et les chanteurs de vari´et

´es ont tendance

`a utiliser

des expressions et des constructions de phrases qui malm`enent la

grammaire, et les gens imitent facilement leur facon de parler. Lesindividus qui

´evoluent dans le milieu de la drogue, de la d

´elinquance

ou de l’immoralit´e ont souvent leur propre vocabulaire fait de mots

dont ils ont d´etourn

´e le sens. Les chr

´etiens doivent se garder d’adop-

ter de tels langages ; ils se confondraient avec ces´el

´ements du monde

et leur mode de vie. — Jean 17:16.

164 Choix des mots

Faites-vous une habitude de toujours parler correctement. Si vousvous autorisez un langage rel

ˆach

´e dans la vie de tous les jours, n’es-

p´erez pas pouvoir bien parler en des circonstances particuli

`eres. Par

contre, si vous chˆatiez syst

´ematiquement votre langage, c’est du bon

vocabulaire qui vous viendra spontan´ement aux l

`evres quand vous

serez sur l’estrade ou que vous rendrez t´emoignage.

Mots que je veux ajouter`a mon vocabulaire courant

Pour la vari´

et´

e et la pr´

ecision Pour donner de la vigueur, du sentiment, du relief

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EXERCICE :

En vous pr´eparant pour l’

´etude de La Tour de Garde ou pour l’

´etude de livre de

la congr´egation de cette semaine, rep

´erez quelques mots que vous auriez du mal

`a d

´efinir. Regardez-les dans le dictionnaire, ou discutez de leur sens avec quel-

qu’un qui connaˆıt bien votre langue.

Choix des mots 165

BEAUCOUP appr´ehendent de parler en n’utilisant qu’un plan. Ils se

sentent plus rassur´es s’ils ont

´ecrit ou appris par cœur tout ce qu’ils

ont pr´evu de dire.

Et pourtant, nous parlons tous quotidiennement sans papier. C’est lecas, qu’il s’agisse de discussions en famille, avec nos amis, lors de la

pr´edication, ou encore des pri

`eres sinc

`eres que nous pro-

noncons en priv´e ou pour un groupe.

Lorsque vous pr´esentez un expos

´e, quels sont les avanta-

ges compar´es d’un plan et d’un texte int

´egralement r

´edig

´e ?

Si la lecture d’un discours r´edig

´e offre une garantie d’exac-

titude et de pr´ecision dans la formulation des phrases, elle

n’est pas l’id´eal en revanche pour toucher le cœur de vos

auditeurs. Quand vous lisez, vous adoptez g´en

´eralement au

bout de quelques phrases un d´ebit et des intonations qui

tranchent avec votre style naturel. Si vous vous int´eressez

plus`a vos notes qu’

`a votre auditoire, les gens risquent d’

ˆetre moins at-

tentifs que s’ils ont le sentiment que vous pensez vraiment`a eux et que

vous adaptez vos propos`a leur situation. Pour qu’un expos

´e soit moti-

vant, rien ne vaut les techniques de l’improvisation.

La formation que nous donne l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique doit

nous servir dans la vie courante. Lorsque nous rencontrons des amis,nous ne sortons pas un morceau de papier sur lequel nous aurions ins-crit nos pens

´ees pour qu’elles soient id

´ealement formul

´ees. Dans le mi-

nist`ere, nous n’emportons pas un manuscrit sous pr

´etexte que nous

pourrions oublier quelques id´ees dont nous avions pr

´evu de parler. Par

cons´equent, lorsqu’

`a l’

´ecole vous faites une d

´emonstration de pr

´edica-

tion, prenez l’habitude de vous exprimer le plus naturellement possi-ble. Moyennant une bonne pr

´eparation, vous vous rendrez compte

qu’un plan, qu’il soit´ecrit ou mental, est habituellement suffisant pour

vous rappeler les points principaux que vous voulez traiter. Mais com-ment acqu

´erir la confiance n

´ecessaire

`a cet exercice ?

Organisez vos pens´ees. La premi

`ere chose

`a faire pour s’exprimer sur

la base d’un plan est d’organiser ses pens´ees. Cela ne veut pas dire choi-

25 UTILISATION D’UN PLAN���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Plutˆot que de lire un texte int

´egralement r

´edig

´e, exposez vos id

´ees

`a l’aide

d’un plan mental ou´ecrit.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

La pr´eparation d’un plan

facilite l’organisation de vospens

´ees ; son utilisation vous

permet de vous exprimer avecplus de naturel et de sinc

´erit

´e.

166

sir les mots qu’on va utiliser, mais simplement r´efl

´echir avant de

parler.

Dans la vie de tous les jours, la pr´ecipitation fait parfois dire

`a cer-

tains des choses qu’ils regrettent ensuite. D’autres, par manque de ri-gueur, sautent sans cesse du coq

`a l’

ˆane. Un rem

`ede efficace

`a ces deux

travers consiste`a prendre le temps d’

´elaborer mentalement un sch

´ema

simple avant de se lancer. Commencez par vous fixer un ob-jectif, puis d

´eterminez, comme autant d’

´etapes, les points

`a aborder pour l’atteindre, et alors seulement commencez`a parler.

Quand vous vous pr´eparez pour le minist

`ere, prenez le

temps, non seulement de ranger votre sac ou votre sacoche,mais aussi d’organiser vos pens

´ees. Si vous d

´ecidez d’utiliser

une suggestion de pr´esentation du Minist

`ere du Royaume,

lisez-la plusieurs fois pour bien vous p´en

´etrer des id

´ees prin-

cipales. R´esumez-en les grandes lignes en une ou deux

phrases courtes. Adaptez la formulation`a votre personna-

lit´e et aux conditions existant dans votre territoire. Vous

constaterez qu’il est tr`es pratique d’avoir un plan en t

ˆete.

Voici, par exemple, en quoi il pourrait consister. 1) En guised’entr

´ee en mati

`ere, mentionnez un sujet de pr

´eoccupation

local. Prenez l’avis de votre interlocuteur. 2) Ayez`a l’esprit

quelque chose de pr´ecis

`a dire sur la question, peut-

ˆetre un

ou deux textes bibliques montrant que Dieu a promis de re-m

´edier

`a ce probl

`eme. Si la possibilit

´e vous en est offerte,

pr´ecisez que J

´ehovah le fera par l’interm

´ediaire de son

Royaume, son gouvernement c´eleste. 3) Encouragez votre

interlocuteur`a donner suite

`a la conversation de mani

`ere

concr`ete. Proposez-lui quelque chose

`a lire et/ou une

´etude

biblique, puis convenez d’un moment pr´ecis pour vous revoir et pour-

suivre la discussion.

Pour ce premier contact, sans doute jugerez-vous suffisant de n’avoirpour plan que quelques id

´ees en t

ˆete. Si cependant vous

´eprouvez le

besoin de consulter au pr´ealable un plan

´ecrit, celui-ci pourrait se com-

poser de quelques mots pour l’entr´ee en mati

`ere, de une ou deux r

´ef

´e-

rences bibliques et d’une br`eve remarque

`a placer dans la conclusion.

La pr´eparation et l’utilisation de ce genre de plan

´evitent les propos d

´e-

cousus ; elles permettent de communiquer un message clair, que lespersonnes se rappellent facilement.

Si une question ou une objection revient r´eguli

`erement dans votre

territoire, il peut s’av´erer utile de faire quelques recherches. Deux ou

COMMENT FAIRE

Persuadez-vous des avantages`a parler

`a l’aide d’un plan.

Dans vos conversationsde tous les jours, organisezvos pens

´ees avant de parler.

Pour acqu´erir l’assurance qui

vous permettra de parler`a

l’aide d’un plan, priez J´eho-

vah et prenez l’habitude departiciper spontan

´ement aux

r´eunions de la congr

´egation.

Faites un plan succinct,facile

`a d

´echiffrer d’un simple

coup d’œil.

Repassez mentalementl’expos

´e en revoyant les id

´ees,

et non en apprenant des motspar cœur.

Utilisation d’un plan 167

trois id´ees de base

´etay

´ees par des textes bibliques devraient g

´en

´erale-

ment suffire. Dans certains cas, les “ Sujets de conversation bibli-ques ” ou les intertitres en caract

`eres gras du livre Comment raisonner

`a partir des

´Ecritures vous fourniront exactement le sch

´ema qu’il faut.

Peut-ˆetre voudrez-vous y ajouter une citation pertinente reprise dans

un autre ouvrage. Mettez alors par´ecrit un plan sommaire, joignez-y

une photocopie de la citation que vous avez trouv´ee et placez le tout

dans vos affaires de pr´edication. Quand on vous posera cette question

ou fera cette objection, vous n’aurez plus qu’`a dire que vous

ˆetes heu-

reux de pouvoir aborder cet aspect de vos croyances (1 Pierre 3:15). Uti-lisez alors votre plan pour r

´epondre.

Quand vous devez prier pour votre famille, un groupe d’´etude de li-

vre ou toute la congr´egation, il est bon, l

`a encore, que vous organisiez

vos pens´ees. Comme le montre Luc 11:2-4, J

´esus a donn

´e

`a ses disci-

ples un plan simple permettant de formuler des pri`eres profondes. Lors

de l’inauguration du temple de J´erusalem, Salomon a prononc

´e une

longue pri`ere. Il y avait manifestement r

´efl

´echi

`a l’avance. Il a d’abord

parl´e de J

´ehovah et de Sa promesse

`a David, puis du temple, avant

d’´evoquer les unes apr

`es les autres des situations et des cat

´egories de

personnes pr´ecises (1 Rois 8:22-53). Nous pouvons nous inspirer de ces

exemples.

Des plans d’expos´es simples. Si vous devez pr

´eparer un plan de dis-

cours,`a quel point devez-vous le d

´etailler ?

Souvenez-vous qu’un plan sert`a rappeler les id

´ees. Peut-

ˆetre jugerez-

vous utile de r´ediger quelques phrases que vous reprendrez pour l’en-

tr´ee en mati

`ere. Mais, ensuite, concentrez-vous sur les id

´ees, et non sur

les mots. Et si vous´ecrivez ces id

´ees sous forme de phrases, pr

´ef

´erez les

phrases courtes. Les points principaux — peu nombreux — que vouspr

´evoyez de d

´evelopper doivent

ˆetre bien visibles sur le plan ; aussi,

mettez-les en capitales, soulignez-les ou utilisez de la couleur. Sous cha-que point principal, inscrivez les id

´ees qui entreront dans son d

´evelop-

pement. Notez les versets que vous pr´evoyez de lire (il est g

´en

´eralement

pr´ef

´erable de lire ces textes dans la Bible). Indiquez aussi les comparai-

sons que vous comptez utiliser, ainsi que d’´eventuelles citations dignes

d’int´er

ˆet tir

´ees d’ouvrages profanes. Vos notes doivent

ˆetre suffisam-

ment explicites pour vous permettre de pr´esenter des faits pr

´ecis. Plus

un plan a une pr´esentation claire, plus il est facile d’emploi.

Certains utilisent des plans r´eduits

`a leur plus simple expression :

quelques mots cl´es, les r

´ef

´erences des versets qu’ils comptent citer de

tˆete, et des sch

´emas ou des dessins pour les aider

`a se rappeler certai-

nes id´ees. Avec ces notes succinctes, ils parviennent

`a pr

´esenter sur le

168 Utilisation d’un plan

ton de la conversation des expos´es dont les id

´ees s’encha

ˆınent avec lo-

gique. Tel est l’objectif de cette lecon.

Lorsque vous travaillerez cette lecon sur l’utilisation du plan, repor-tez-vous au chapitre “ Comment pr

´eparer le plan d’un expos

´e ”, aux

pages 39`a 42. Il vous sera profitable de le lire tandis que vous

´etudie-

rez la pr´esente lecon “ Utilisation d’un plan ”.

Comment utiliser le plan.`A ce stade, votre objectif n’est plus seule-

ment d’organiser votre expos´e sous forme de plan, mais surtout d’uti-

liser efficacement ce plan.

Il faut d’abord r´eviser votre expos

´e : Regardez le th

`eme, lisez un

`a un

les points principaux et´etablissez mentalement le rapport qui existe

entre chacun de ces points et le th`eme. Notez combien de temps vous

pouvez consacrer au d´eveloppement de chaque point principal. En-

suite, revenez sur le premier point principal et´etudiez-le. Revoyez les

arguments, les textes bibliques, les comparaisons et les exemples quevous pr

´evoyez d’utiliser pour d

´evelopper ce point. Repassez-les plu-

sieurs fois en revue jusqu’`a ce que cette partie de l’expos

´e soit claire

dans votre esprit. R´ep

´etez cette op

´eration avec chacun des autres points

principaux. R´efl

´echissez

`a ce que vous pourriez

´eventuellement suppri-

mer pour terminer dans le temps imparti. Enfin, revoyez l’ensemble del’expos

´e. Concentrez-vous sur les id

´ees, non sur les mots. N’apprenez

pas l’expos´e par cœur.

Quand vous prononcez l’expos´e, vous devriez pouvoir garder un bon

contact visuel avec l’auditoire. Apr`es avoir lu un verset biblique, vous

serez en g´en

´eral en mesure de le commenter en vous servant de votre

bible, sans regarder vos notes. De mˆeme, si vous prenez une comparai-

son, ne la lisez pas, mais pr´esentez-la comme vous le feriez

`a des amis.

Ne plongez pas le nez dans vos notes pour chaque phrase. Parlez avecvotre cœur, et vous toucherez le cœur de ceux qui vous

´ecoutent.

Quand vous maˆıtriserez l’art de s’exprimer

`a l’aide d’un plan, vous

aurez franchi une´etape d

´ecisive pour qui veut devenir un bon orateur

public.

EXERCICE :

Cette semaine, avant de partir prˆecher, faites-vous mentalement un plan sur un

sujet pr´ecis (voir page 167, paragraphe 2). Notez ensuite le nombre de fois o

`u

vous avez effectivement pu tenir la conversation pr´evue ou au moins en exprimer

le message dans les grandes lignes.

Utilisation d’un plan 169

AVANT de pouvoir agencer vos id´ees de mani

`ere logique, il vous faut

d´eterminer votre objectif. Cet objectif est-il de simplement apporter

des renseignements sur un sujet particulier (une croyance, un´etat d’es-

prit, une qualit´e, un comportement, un mode de vie) ? de d

´emontrer

ou au contraire de r´efuter une affirmation ? de susciter de la reconnais-

sance pour quelque chose, ou encore de pousser`a l’action ?

Que votre auditoire se compose d’une seule personne oud’un groupe nombreux, demandez-vous d’abord ce qu’ilsait d

´ej

`a sur le sujet et ce qu’il en pense. Ensuite seulement,

organisez la mati`ere selon un plan qui vous permettra d’at-

teindre votre objectif.

Actes 9:22 raconte qu’au cours de son minist`ere

`a Damas,

Saul (Paul) “ confondait les Juifs qui habitaient`a Damas en

prouvant logiquement que celui-ci est le Christ ”. En quoiconsistait cette d

´emonstration logique ? Comme l’indique

un r´ecit ult

´erieur relatif

`a son minist

`ere

`a Antioche et

`a

Thessalonique, l’apˆotre partait du principe que les Juifs tenaient les´

Ecritures h´ebra

¨ıques pour inspir

´ees et pr

´etendaient accepter ce qu’el-

les disaient`a propos du Messie. Il s

´electionnait donc des passages rela-

tifs`a la vie et au minist

`ere du Messie. Il les citait et les comparait avec

des´ev

´enements ayant concern

´e J

´esus. Puis il tirait cette conclusion

´evi-

dente : J´esus

´etait le Christ, le Messie (Actes 13:16-41 ; 17:2, 3). Si vous

pr´esentez la v

´erit

´e biblique de facon aussi logique, vous serez bien plus

convaincant.

Agencement de l’expos´e. Il y a diverses facons d’ordonner des id

´ees

selon un ordre logique. Si vous le jugez pratique, rien ne vous empˆe-

che d’en combiner plusieurs. Voici quelques possibilit´es :

Agencement par cat´egories. Il s’agit de d

´ecouper la mati

`ere en plu-

sieurs parties, ou sections, qui contribueront chacune`a atteindre l’ob-

jectif fix´e. Ces sections peuvent correspondre aux points principaux du

sujet qui sont essentiels`a sa compr

´ehension. Il peut s’agir d’arguments

distincts qui d´emontrent ou r

´efutent quelque chose. Certains points,

26 D´EVELOPPEMENT LOGIQUE DES ID

´EES

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Que devez-vous faire ?

Agencez les id´ees de telle sorte qu’on comprenne clairement le lien entre

elles, mais aussi leur rapport avec les conclusions que vous tirez (ou l’ob-jectif que vous visez).

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Des id´ees pr

´esent

´ees

d’une facon logique sontplus faciles

`a comprendre,

`a accepter et

`a retenir.

170

bien qu’ayant un rapport avec le sujet, pourrontˆetre ajout

´es ou suppri-

m´es en fonction de votre auditoire ou de l’objectif vis

´e.

Voici un exemple d’agencement par cat´egories : un court expos

´e sur

le nom de Dieu pourrait expliquer 1) pourquoi il est important deconna

ˆıtre Dieu par son nom, 2) quel est le nom de Dieu et 3) com-

ment honorer ce nom.

Les publications pr´epar

´ees par “ l’esclave fid

`ele et avis

´e ” pour les

´etu-

des bibliques`a domicile pr

´esentent un agencement par cat

´egories dont

vous pouvez vous inspirer (Mat. 24:45). Elles abordent touteune s

´erie de sujets, de th

`emes de discussion, dont l’ensem-

ble donne`a l’

´etudiant une vue g

´en

´erale des v

´erit

´es bibli-

ques fondamentales. Dans les ouvrages les plus´etoff

´es, les

chapitres sont subdivis´es en parties introduites par des

intertitres. Chaque sujet d´evelopp

´e dans une section pr

´e-

pare l’´etudiant

`a comprendre la suite et apporte ainsi sa

pierre`a l’ensemble de l’

´edifice.

Cause et effet. L’´etablissement d’une relation de cause

`a

effet est une autre facon d’agencer les id´ees dans un ordre

logique.

Cette m´ethode peut

ˆetre appropri

´ee si vous devez aider

quelqu’un (ou tout un auditoire)`a r

´efl

´echir plus attentive-

ment aux cons´equences de ce qu’il fait ou envisage de faire.

Proverbes chapitre 7 offre un bon exemple de ce proc´ed

´e.

Il d´epeint de facon frappante la mani

`ere dont un jeune

homme inexp´eriment

´e qui ‘ manque de cœur ’ (la cause) tombe dans

les filets d’une prostitu´ee et en subit des cons

´equences d

´esastreuses

(l’effet). — Prov. 7:7.

Pour que ce soit plus marquant, vous pouvez mettre en contraste lesennuis que s’attirent ceux qui ne suivent pas les voies de Dieu et lesbienfaits que se procurent ceux qui

´ecoutent J

´ehovah. C’est ce que

Mo¨ıse a fait sous l’inspiration de J

´ehovah quand il s’est adress

´e

`a la na-

tion d’Isra¨el avant l’entr

´ee en Terre promise. — Deut., chap. 28.

Dans certains cas, il est pr´ef

´erable de commencer l’argumentation en

d´ecrivant une situation (l’effet) pour pr

´esenter ensuite des faits qui per-

mettent de discerner les´el

´ements qui y ont conduit (la cause). Cela cor-

respond souvent`a une logique de type probl

`eme et solution.

Probl`eme et solution. Si, dans le minist

`ere, vous parlez

`a quelqu’un

d’un probl`eme qui pr

´eoccupe nos contemporains et que vous lui mon-

triez qu’il existe une solution, il sera sans doute plus enclin`a vous

´ecou-

ter. Ce probl`eme, soit c’est vous qui l’aborderez, soit votre interlocu-

teur l’aura´evoqu

´e lui-m

ˆeme.

DEMANDEZ-VOUS...

Quel est mon objectif ?

Le rapport entre chaque pointprincipal et cet objectif est-il clair ?

En s´electionnant

les mat´eriaux de mon expos

´e,

ai-je tenu compte des besoinsde mon auditoire ?

Ai-je class´e les id

´ees

dans un ordre qui permettra`a

mon auditoire de comprendrefacilement le lien entre elles ?

D´eveloppement logique des id

´ees 171

Quand il s’agit d’un probl`eme

´evident pour tout le monde, comme

le vieillissement et la mort, l’ampleur de la criminalit´e ou la g

´en

´erali-

sation de l’injustice, il est inutile de s’´etendre pour chercher

`a en

´eta-

blir la r´ealit

´e. Contentez-vous de mentionner le probl

`eme, et venez-en

rapidement`a la solution dont parle la Bible.

Mais le probl`eme peut

ˆetre aussi tr

`es personnel ; vous pouvez avoir

affaire`a quelqu’un qui

´el

`eve seul ses enfants, qui est abattu

`a cause

d’une maladie grave, ou qui est perturb´e parce qu’il est victime de mau-

vais traitements. Vous ne pourrez alors bien aider votre interlocuteurqu’en commencant par l’

´ecouter attentivement. La Bible a forc

´ement

quelque chose d’utile`a dire sur toutes ces situations. Encore faut-il la

manier avec discernement. Si vous voulez que votre interlocuteur retireun r

´eel profit de la discussion, soyez pragmatique. Indiquez clairement

que vous parlez, soit d’une solution d´efinitive, soit d’un soulagement

temporaire, ou simplement d’un moyen d’endurer une situation quine changera pas dans le syst

`eme de choses actuel. Autrement dit, veil-

lez`a ce que votre argumentation biblique corresponde exactement

`a

votre conclusion. Sinon, la solution que vous proposerez risque de nepas sembler r

´ealiste du tout

`a votre interlocuteur.

Ordre chronologique. Il est des sujets qui se prˆetent naturellement

`a un

d´eveloppement chronologique. Par exemple, dans le livre de l’Exode,

les dix plaies sont pr´esent

´ees dans l’ordre o

`u elles se sont produites.

En H´ebreux chapitre 11, l’ap

ˆotre Paul

´enum

`ere, dans l’ordre o

`u ils

ont v´ecu, des hommes et des femmes qui ont manifest

´e une foi

exemplaire.

La narration d’´ev

´enements du pass

´e dans un ordre chronologique

peut´eclairer l’auditoire sur l’origine de certaines situations. Elle est ap-

plicable aussi bien`a des faits contemporains qu’

`a des

´ev

´enements des

temps bibliques. Vous pouvez donc combiner un d´eveloppement chro-

nologique avec un raisonnement de cause`a effet. Si vous devez parler

d’´ev

´enements que la Bible annonce pour l’avenir, le d

´eveloppement

chronologique sera sˆurement le plus pratique pour aider votre audi-

toire`a suivre et

`a se rappeler les

´ev

´enements en question.

Vous n’ˆetes pas toujours oblig

´e de d

´emarrer un d

´eveloppement chro-

nologique par le d´ebut. Dans le cas d’un r

´ecit, il est parfois plus efficace

de commencer par un´episode marquant. Pour une biographie, par

exemple, ce pourraitˆetre en commencant par une circonstance o

`u la

personne a´et

´e mise

`a l’

´epreuve dans sa fid

´elit

´e

`a Dieu. Ayant suscit

´e

l’int´er

ˆet de votre auditoire avec cette partie du r

´ecit, vous pouvez en-

suite pr´esenter de facon chronologique les

´ev

´enements qui y ont

conduit.

172 D´eveloppement logique des id

´ees

S´election des mat

´eriaux. Quelle que soit la facon dont vous agencez

la mati`ere, veillez

`a n’utiliser que des mat

´eriaux appropri

´es au sujet. Le

th`eme de votre expos

´e doit guider votre tri. Consid

´erez aussi la com-

position de votre auditoire. Un point indispensable pour un auditoiresera peut-

ˆetre superflu pour un autre. V

´erifiez bien

´egalement que tous

les´el

´ements que vous retenez contribuent

`a atteindre le r

´esultat vis

´e.

Dans le cas contraire, votre intervention, sansˆetre inint

´eressante, ris-

que de ne pasˆetre aussi efficace que vous l’auriez souhait

´e.

Lors de vos recherches, vous trouverez peut-ˆetre toutes sortes d’in-

formations utiles en rapport avec le sujet. Que devez-vous garder ? Sivous noyez votre auditoire sous les d

´etails, vous risquez d’aller

`a l’en-

contre de votre objectif. On se rappelle plus facilement quelques gran-des id

´ees bien d

´evelopp

´ees qu’une kyrielle de points pr

´esent

´es en ra-

fales. Cela ne vous interdit pas d’introduire des`a-c

ˆot

´es int

´eressants.

Mais faites attention qu’ils n’occultent pas votre objectif. Voyez com-ment des pr

´ecisions ont

´et

´e gliss

´ees

`a bon escient dans les r

´ecits bibli-

ques en Marc 7:3, 4 et en Jean 4:1-3, 7-9.

Ne passez pas d’un point`a un autre d’une mani

`ere si abrupte que

votre auditoire perde le fil de votre d´eveloppement. Pour que deux

id´ees s’encha

ˆınent facilement, il faut parfois introduire un lien, une ar-

ticulation. Il peut s’agir d’une petite tournure ou mˆeme d’une phrase

indiquant le rapport entre ces id´ees. Il existe dans de nombreuses lan-

gues des mots et formules de transition simples qui permettent de je-ter de telles passerelles entre une id

´ee et sa suivante.

Il vous sera plus facile d’atteindre votre objectif si vous n’utilisez quedes id

´ees appropri

´ees

`a votre sujet et si vous les ordonnez logiquement.

EXERCICE :

Apr`es avoir lu cette lecon, revoyez-la lentement en d

´egageant mentalement l’id

´ee

principale de chaque paragraphe. Notez comment chaque paragraphe contribue`a l’objectif global de la lecon.

D´eveloppement logique des id

´ees 173

VOUS avez bien travaill´e votre expos

´e. Votre mati

`ere est instructive.

L’argumentation semble logique. Vousˆetes en mesure de le pr

´esenter

sur un d´ebit fluide. Mais

`a quoi bon si vos auditeurs ne vous pr

ˆetent

qu’une attention mitig´ee, s’ils ne captent que des bribes de vos propos

parce que leurs pens´ees s’

´evadent r

´eguli

`erement ? Comment touche-

rez-vous leur cœur s’ils ont du mal`a rester concentr

´es sur

vos paroles ?

D’o`u vient le probl

`eme ? Plusieurs facteurs peuvent

ˆetre

en cause, mais, la plupart du temps, c’est la capacit´e de

s’exprimer en ayant recours`a l’improvisation qui fait d

´e-

faut. En d’autres termes, l’orateur consulte ses notes tropsouvent, ou le style de son

´enonc

´e est trop formel. Ces tra-

vers sont en r´ealit

´e directement li

´es au mode de pr

´eparation

de l’expos´e.

Si vous commencez par r´ediger int

´egralement votre expos

´e et essayez

ensuite de le convertir en plan, vous risquez d’avoir du mal`a improvi-

ser lors de sa pr´esentation. Pourquoi ? Parce que vous aurez d

´ej

`a choisi

les mots exacts que vous pr´evoyez d’utiliser, si bien que, m

ˆeme en vous

exprimant finalement`a l’aide d’un plan, vous chercherez

`a vous sou-

venir des tournures de votre premi`ere version.

`A l’

´ecrit, le style est plus

formel et la structure des phrases plus complexe que dans le parler detous les jours. Ce d

´ecalage se ressentira dans votre

´enonc

´e.

Plutˆot que de r

´ediger enti

`erement votre expos

´e, essayez donc la m

´e-

thode suivante : 1) D´efinissez un th

`eme et les principaux aspects que

vous retiendrez pour le d´eveloppement de ce th

`eme. Pour un expos

´e

court, deux points principaux pourraient suffire. Pour une interventionplus longue, comptez-en quatre ou cinq. 2) Sous chacun des points prin-cipaux, notez les textes bibliques essentiels que vous comptez citer dansson d

´eveloppement, ainsi que vos exemples et vos arguments cl

´es. 3) R

´e-

fl´echissez

`a la mani

`ere d’introduire l’expos

´e. Vous pourriez m

ˆeme

´ecrire

une phrase ou deux in extenso. Pr´evoyez

´egalement la conclusion.

Il est tr`es important que vous r

´evisiez votre expos

´e. Mais ne le r

´evi-

sez pas mot`a mot avec l’intention de l’apprendre par cœur. Pour par-

27 IMPROVISATION���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Exprimez-vous d’une mani`ere qui allie un choix spontan

´e des mots

`a une

pr´eparation minutieuse des id

´ees.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Rien ne vaut l’improvisationpour maintenir l’attentiond’un auditoire et le pousser`a l’action.

174

ler de mani`ere improvis

´ee, il faut vous pr

´eparer en vous concentrant,

non sur les mots, mais sur les id´ees. Il s’agit de vous p

´en

´etrer suffisam-

ment des id´ees pour qu’elles s’encha

ˆınent facilement dans votre esprit.

Cela ne devrait pasˆetre difficile si votre expos

´e a

´et

´e structur

´e avec

logique et pr´esent

´e sous forme d’un plan clair ; lors de sa pr

´e-

sentation, les id´ees devraient vous venir

`a l’esprit et s’encha

ˆıner

spontan´ement.

Les avantages. L’improvisation a essentiellement ceci d’avantageuxqu’elle vous permet de vous exprimer de mani

`ere simple, ce

qui est id´eal pour toucher un auditoire. Votre intervention

est plus vivante et donc plus captivante.

L’improvisation autorise´egalement un maximum de

contact visuel avec l’auditoire, gage d’une meilleure com-munication. Comme vous n’aurez pas besoin de consultervos notes pour formuler chaque phrase, l’assistance aura da-vantage le sentiment que vous ma

ˆıtrisez votre sujet et que

vousˆetes profond

´ement convaincu de ce que vous dites.

L’improvisation se prˆete donc

`a un discours chaleureux et

donn´e

`a cœur ouvert,

´enonc

´e sur le ton de la conversation.

L’improvisation est´egalement synonyme de souplesse. La

mati`ere n’est pas fig

´ee au point d’emp

ˆecher toute adapta-

tion. Imaginez que le jour mˆeme de votre expos

´e il y ait

dans l’actualit´e un fait marquant directement li

´e au sujet.

Ne serait-il pas judicieux de le mentionner ? Ou bien, touten parlant, vous vous rendez compte qu’il y a beaucoupd’enfants d’

ˆage scolaire dans l’auditoire. Quel bon r

´eflexe

ce serait d’adapter vos exemples et vos applications`a ces jeunes pour

leur montrer que votre expos´e concerne

´egalement leur vie

`a eux !

Un autre avantage de l’improvisation est qu’elle stimule les facult´es

mentales. Un auditoire attentif et qui r´eagit

`a vos propos aiguillonnera

votre enthousiasme, vous incitant`a vous

´etendre sur certaines id

´ees ou

`a en r

´ep

´eter d’autres pour les accentuer. Si, par contre, vous sentez une

baisse d’attention de l’auditoire, l’improvisation vous permettra d’y re-m

´edier par une initiative quelconque au lieu de continuer

`a parler dans

le vide.

Des´ecueils

`a

´eviter. Soyez conscient que l’improvisation rec

`ele aussi

des´ecueils. La tendance

`a d

´epasser le temps imparti en est un. Si vous

introduisez trop d’id´ees suppl

´ementaires au cours de l’expos

´e, vous ris-

quez d’avoir un probl`eme de temps. Pour

´eviter cela, notez sur votre

plan le temps attribu´e

`a chaque partie de l’expos

´e. Puis respectez pru-

demment cet ordre de marche.

COMMENT Y PARVENIR

Persuadez-vous des avantagesde l’improvisation.

Au lieu de r´ediger enti

`ere-

ment votre expos´e, faites un

plan succinct.

Pr´eparez-vous

`a dire

votre expos´e en revoyant

mentalement chaque pointprincipal l’un apr

`es l’autre.

Ne vous inqui´etez pas trop de

la formulation des phrases ;concentrez-vous sur l’encha

ˆı-

nement logique des id´ees.

Improvisation 175

Un autre danger, qui guette surtout les orateurs confirm´es, est l’exc

`es

de confiance. Rompus`a l’art de s’exprimer en public, certains n’ont

pas beaucoup de mal`a jeter quelques id

´ees sur le papier et

`a remplir le

temps imparti. Or, par humilit´e et parce que nous avons conscience

d’ˆetre associ

´es

`a un programme d’enseignement dans lequel J

´ehovah

en personne est le Grand Instructeur, nous devrions consid´erer toute

participation avec s´erieux et nous pr

´eparer consciencieusement, et en

recourant`a la pri

`ere. — Is. 30:20 ; Rom. 12:6-8.

Du fait de leur inexp´erience en mati

`ere d’improvisation, beaucoup

d’orateurs ont la hantise d’oublier ce qu’ils voulaient dire. Ne laissezpas pareille crainte vous emp

ˆecher de franchir cette

´etape indispensa-

ble pour qui veut devenir un bon orateur. Pr´eparez-vous bien, et de-

mandez`a J

´ehovah l’aide de son esprit. — Jean 14:26.

Certains h´esitent

`a improviser parce qu’ils sont obnubil

´es par le souci

d’employer le mot juste. Il est vrai qu’un discours improvis´e n’a pas la

richesse lexicale ni la pr´ecision grammaticale d’un texte enti

`erement

r´edig

´e, mais cette perte est largement compens

´ee par l’attrait du ton de

la conversation. Les gens sont plus sensibles aux id´ees qui sont expri-

m´ees en phrases simples et en termes faciles

`a comprendre. Si vous

vous pr´eparez avec soin, non pas en apprenant par cœur mais en vous

p´en

´etrant suffisamment des id

´ees, leur formulation vous viendra natu-

rellement. Et si, par ailleurs, vous vous efforcez de parler correctementdans la vie de tous les jours, vous trouverez spontan

´ement les bonnes

tournures quand vous serez sur l’estrade.

Quelle sorte de notes utiliser. Avec le temps et la pratique, vous par-viendrez s

ˆurement

`a limiter votre plan

`a quelques mots pour chaque

point. Inscrivez-les, avec la r´ef

´erence des versets que vous comptez ci-

ter, sur un bristol ou une feuille de papier qu’il vous sera facile deconsulter. Pour le minist

`ere, vous vous contenterez le plus souvent de

m´emoriser un plan succinct. Si vous avez fait des recherches pour les

besoins d’une nouvelle visite, quelques notes sur une feuille gliss´ee

dans votre bible devraient suffire.`A moins que vous ne pr

´ef

´eriez tout

simplement bˆatir votre conversation sur l’un des plans (ou sch

´emas)

des “ Sujets de conversation bibliques ” ou un extrait du livre Com-ment raisonner

`a partir des

´Ecritures.

Si l’on vous confie plusieurs participations aux r´eunions en l’espace

de quelques semaines et peut-ˆetre m

ˆeme des discours publics, des no-

tes plus fournies vous seront sans doute n´ecessaires. Pourquoi ? Elles

vous serviront`a vous remettre les id

´ees en t

ˆete avant chacune de ces

interventions. Mˆeme dans ces circonstances,

´evitez de trop compter sur

ces notes pour formuler vos id´ees, de les consulter presque

`a chaque

176 Improvisation

phrase, sous peine de perdre les avantages de l’improvisation. Si vosnotes sont relativement fournies, signalez de mani

`ere bien visible les

quelques mots cl´es et r

´ef

´erences bibliques formant le plan de l’expos

´e

de sorte`a pouvoir les rep

´erer d’un coup d’œil.

L’orateur exp´eriment

´e recourt g

´en

´eralement aux techniques de l’im-

provisation pendant l’essentiel de son expos´e, mais, ponctuellement,

il peut´egalement

ˆetre avantageux de faire appel

`a d’autres proc

´ed

´es.

Pour l’entr´ee en mati

`ere et la conclusion, o

`u un contact visuel soutenu

avec l’auditoire doit s’accompagner de d´eclarations fortes aux termes

bien pes´es, il juge parfois utile d’apprendre quelques phrases par cœur.

Quand des faits pr´ecis, des chiffres, des citations et des versets bibli-

ques sont pr´evus, il est judicieux de les lire pour leur donner plus

de poids.

Quand on vous demande une explication. Il arrive qu’on nous de-mande d’expliquer nos croyances sans que nous ayons eu le temps denous pr

´eparer. C’est ce qui se produit dans le minist

`ere quand quel-

qu’un soul`eve une objection. D’autres situations de ce genre peuvent

survenir dans le cadre familial, au travail ou`a l’

´ecole. Des repr

´esen-

tants de l’´Etat aussi peuvent s’enqu

´erir de nos croyances et de notre

mode de vie. “ [Soyez] toujours prˆets

`a pr

´esenter une d

´efense devant

tout homme qui vous demande la raison de l’esp´erance qui est en

vous, nous disent les´Ecritures, mais faites-le avec douceur et profond

respect. ” — 1 Pierre 3:15.

Remarquez, selon Actes 4:19, 20, comment Pierre et Jean ont r´epondu

au Sanh´edrin. Deux phrases leur ont suffi pour indiquer clairement

leur position. Ils ont d’ailleurs adapt´e la r

´eponse

`a leur auditoire en

montrant que ce tribunal juif´etait aussi concern

´e qu’eux par la ques-

tion. Quelque temps plus tard,´Etienne fut tra

ˆın

´e

`a son tour devant le

Sanh´edrin sous de fausses accusations. Lisez en Actes 7:2-53 la d

´efense

magistrale qu’il a pr´esent

´ee de facon impromptue. Comment a-t-il

agenc´e ses arguments ? Il a racont

´e l’histoire de la nation d’Isra

¨el dans

l’ordre chronologique, puis, au moment voulu, il a commenc´e

`a faire

ressortir l’esprit rebelle qu’elle avait manifest´e. Dans sa conclusion, il

a montr´e que le Sanh

´edrin avait t

´emoign

´e le m

ˆeme

´etat d’esprit en fai-

sant mettre`a mort le Fils de Dieu.

Comment r´epondre efficacement

`a quelqu’un qui vous demande

`a

brˆule-pourpoint d’expliquer vos croyances ? Commencez par imiter

Neh´emia, qui a pri

´e en silence avant de r

´epondre

`a la question du roi

Artaxerx`es (Neh. 2:4). Ensuite,

´elaborez rapidement dans votre esprit

un sch´ema de r

´eponse, un “ plan ”. Cela peut se faire en trois

´etapes :

1) D´efinissez une ou deux id

´ees qui formeront la trame de votre

Improvisation 177

explication (servez-vous´eventuellement pour cela du livre Comment

raisonner`

a partir des´

Ecritures). 2) Choisissez des versets par lesquelsvous allez appuyer ces id

´ees. 3) R

´efl

´echissez

`a la mani

`ere d’introduire

votre explication avec assez de tact pour que votre interlocuteur soitdispos

´e

`a vous

´ecouter. Commencez alors

`a parler.

Craignez-vous, dans les situations tendues, de ne plus vous rappelerce qu’il faut faire ? J

´esus a dit

`a ses disciples : “ Ne vous inqui

´etez pas

de savoir comment vous parlerez ou ce que vous aurez`a dire, car ce

que vous aurez`a dire vous sera donn

´e

`a cette heure-l

`a ; car ceux qui

parlent, ce n’est pas seulement vous, mais c’est l’esprit de votre P`ere

qui parle par vous. ” (Mat. 10:19, 20). N’en d´eduisez pas que vous re-

cevrez la “ parole de sagesse ” miraculeuse qui´etait accord

´ee aux chr

´e-

tiens du Ier si`ecle (1 Cor. 12:8). En revanche, si vous absorbez avec

r´egularit

´e l’enseignement que J

´ehovah fournit dans la congr

´egation

chr´etienne, au moment voulu l’esprit saint rappellera

`a votre esprit les

id´ees dont vous aurez besoin. — Is. 50:4.

L’improvisation peutˆetre d’une incontestable efficacit

´e. Si vous vous

y entraˆınez r

´eguli

`erement lors de vos interventions dans la congr

´ega-

tion, il ne vous sera pas difficile ensuite de donner des explications im-promptues, car la mani

`ere d’en

´elaborer le plan est la m

ˆeme dans les

deux cas. N’h´esitez pas. En apprenant

`a improviser, vous augmenterez

votre efficacit´e dans le minist

`ere. Et, si vous avez le privil

`ege de pro-

noncer des discours dans la congr´egation, sans doute r

´eussirez-vous

mieux`a capter l’attention de votre auditoire et

`a parler au cœur.

EXERCICES :

1) Lorsque vous pr´eparez l’

´etude de La Tour de Garde, faites-vous une habitude

de ne souligner que les expressions cl´es, et non des phrases enti

`eres. R

´epondez

en vos propres termes. 2) La prochaine fois que vous repasserez mentalement undevoir d’

´el

`eve pour l’

´ecole, commencez par r

´ep

´eter de m

´emoire le th

`eme et les

deux ou trois points principaux que vous aurez d´efinis.

178 Improvisation

EN G´EN

´ERAL, une discussion entre amis a lieu dans une atmosph

`ere d

´e-

tendue, et chacun s’exprime de mani`ere spontan

´ee. Certaines person-

nes sont extraverties, tandis que d’autres sont plus r´eserv

´ees. N

´ean-

moins, le ton naturel de ce genre de conversation incite`a participer.

Par contre, lorsqu’on s’adresse`a un

´etranger, il ne convient pas

de parler de facon trop famili`ere ou d

´esinvolte. D’ailleurs,

dans diverses cultures, toute conversation avec un inconnucommence de mani

`ere tr

`es formelle. Ce n’est qu’une fois

´echang

´ees les politesses d’usage qu’il peut

ˆetre admissible

d’employer, avec discernement, des tournures plus couran-tes et un ton plus d

´etendu.

Lorsqu’on s’exprime depuis l’estrade, il faut´egalement se

montrer prudent. Un ton trop d´esinvolte dessert la dignit

´e

des r´eunions chr

´etiennes et le s

´erieux du message exprim

´e.

Dans certaines langues, il existe des expressions d’usage pours’adresser

`a une personne

ˆag

´ee,

`a un enseignant,

`a un fonctionnaire ou

`a

un parent. (Notez les termes employ´es en Actes 7:2 et 13:16.) On utilise

des expressions diff´erentes pour parler

`a son conjoint ou

`a un ami pro-

che. Bien qu’il ne soit pas n´ecessaire d’adopter un langage excessivement

soutenu, notre facon de nous exprimer doit demeurer respectueuse.

Cependant, plusieurs facteurs risquent de rendre l’´enonc

´e inutilement

raide ou formel. La construction des phrases est l’un d’entre eux. Le pro-bl

`eme survient lorsqu’un orateur s’efforce de reproduire des expressions

tir´ees d’un document imprim

´e. Le style

´ecrit est g

´en

´eralement assez dif-

f´erent du style parl

´e. Il est vrai que la pr

´eparation d’un expos

´e se fait g

´e-

n´eralement sur la base de mat

´eriaux trouv

´es dans des publications. Cer-

tains expos´es sont

`a pr

´eparer

`a partir d’un plan imprim

´e qui est fourni.

Mais si, lors de votre intervention, vous exprimez les id´ees telles qu’el-

les apparaissent dans une publication, ou que vous les lisiez directementsur le plan, il y a fort peu de chances que vous parliez sur le ton de laconversation. Pour garder le ton de la conversation, exprimez les id

´ees

dans vos propres termes et´evitez les constructions de phrases complexes.

La variation du rythme est un autre facteur`a prendre en compte. Lors-

que les mots sont syst´ematiquement s

´epar

´es par une pause, se suivent

28TON DE LA CONVERSATION���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Parlez comme vous le feriez dans la conversation de tous les jours, maisde mani

`ere adapt

´ee

`a l’auditoire.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

En parlant sur un ton d´etendu

mais appropri´e

`a l’audi-

toire, vous mettrez`a l’aise

ceux qui vous´ecoutent et

vous les aiderez`a

ˆetre r

´ecep-

tifs`a votre message.

179

toujours au mˆeme d

´ebit, le discours en ressort raide et formel. Dans la

conversation de tous les jours, le d´ebit change et l’on observe des pau-

ses plus ou moins longues.´Evidemment, si vous vous adressez

`a un auditoire important, pour

capter l’attention vous devrez non seulement adopter le ton de laconversation, mais

´egalement amplifier le volume de vo-

tre voix, l’intensit´e de vos sentiments ainsi que votre

enthousiasme.

Pour adopter un style d´etendu qui convienne cependant

au minist`ere, efforcez-vous de parler correctement chaque

jour. Et pour cela, nul besoin que vous ayez suivi de longues´etudes. Il est toutefois bon d’utiliser r

´eguli

`erement un lan-

gage qui poussera autrui`a respecter ce que vous dites. Ayant

cela`a l’esprit, analysez si vous devez travailler l’un des points

suivants dans votre conversation de tous les jours :

1)´Evitez les expressions qui malm

`enent la grammaire ou

qui tendent`a vous assimiler

`a une personne dont le mode

de vie s’oppose aux normes divines. En harmonie avec leconseil donn

´e en Colossiens 3:8, rejetez le langage grossier

ou vulgaire. Rien n’empˆeche, cependant, d’employer des

tournures famili`eres. Les expressions famili

`eres rel

`event de la

langue quotidienne, mais elles restent conformes`a l’usage

consid´er

´e comme biens

´eant.

2) Tˆachez de ne pas utiliser toujours les m

ˆemes expres-

sions et tournures pour exprimer chacune de vos pens´ees.

Apprenez`a choisir des mots qui traduisent pr

´ecis

´ement ce

que vous voulez dire.

3)´Evitez les h

´esitations et reprises de phrases inutiles en

r´efl

´echissant clairement

`a ce que vous voulez dire avant de

parler.

4)´Evitez de noyer des pens

´ees int

´eressantes sous un flot

de paroles. Faites-vous une habitude d’exprimer clairement, par unephrase simple, l’id

´ee qui doit

ˆetre retenue.

5) Adoptez un langage qui t´emoigne du respect envers

les autres.

COMMENT ACQU´ERIR

CETTE TECHNIQUE

Commencez par agirsur la facon dont vous estimezvos auditeurs. Consid

´erez-les

comme des amis, mais nesoyez pas trop familier.Traitez-les avec respect.

Formulez vos id´ees de ma-

ni`ere improvis

´ee. N’essayez

pas de reproduire exactementdes phrases tir

´ees d’un docu-

ment imprim´e. Exprimez les

id´ees dans vos propres ter-

mes. Faites des phrasescourtes et variez votre d

´ebit.

Concentrez-vous sur le d´esir

de communiquer. Parlez avecvotre cœur. Ce qui compte,c’est le message, et non l’im-pression que vous donnez.

Am´eliorez votre facon

de vous exprimer dans lavie quotidienne. Efforcez-vousd’appliquer, une

`a la fois,

les suggestions ci-contre.

EXERCICE :

Analysez votre conversation de tous les jours. Travaillez les cinq points ci-dessus,en vous concentrant sur l’un d’entre eux pendant toute une journ

´ee.

`A chaque

fois que vous commettez une erreur, reformulez votre pens´ee, au moins menta-

lement, de mani`ere

`a l’exprimer correctement.

180 Ton de la conversation

CE N’EST pas seulement ce qu’on dit qui influence r´eellement un inter-

locuteur, mais´egalement la mani

`ere dont on le dit. N’

ˆetes-vous pas plus

dispos´e

`a

´ecouter favorablement une personne qui vous parle d’une

voix agr´eable, chaleureuse, amicale et douce plut

ˆot que m

´etallique ou

rude ?

Acqu´erir une voix agr

´eable n’est pas une simple question

de m´ecanique vocale. La personnalit

´e entre parfois en jeu. Au

fur et`a mesure qu’une personne progresse dans la connais-

sance et la mise en pratique de la v´erit

´e biblique, elle op

`ere

des changements manifestes dans sa facon de parler. Sa voixrefl

`ete des qualit

´es divines telles que l’amour, la joie et la

bont´e (Gal. 5:22, 23). Lorsqu’elle

´eprouve un int

´er

ˆet sinc

`ere

pour les autres, sa voix en t´emoigne. Quand un

´etat d’esprit

fonci`erement critique c

`ede le pas

`a la gratitude, les mots em-

ploy´es ainsi que le ton de la voix changent (Lam. 3:39-42 ;

1 Tim. 1:12 ; Jude 16). Et mˆeme en supposant que l’on ne

comprenne pas la langue employ´ee, il n’est pas difficile

de discerner si quelqu’un se montre arrogant, intol´erant, critique,

rude ou s’il est humble, patient, doux, bienveillant et manifeste del’amour.

Dans certains cas, une voix de mauvaise qualit´e est le r

´esultat d’une

maladie qui a endommag´e le larynx ou d’une malformation cong

´eni-

tale. Ces infirmit´es sont parfois d’une gravit

´e telle qu’il ne sera pas pos-

sible d’y rem´edier compl

`etement dans le pr

´esent syst

`eme de choses. Tou-

tefois, en apprenant`a utiliser les organes de la parole, il est g

´en

´eralement

possible d’obtenir des am´eliorations.

En premier lieu, il est important de se rappeler que les caract´eristiques

de la voix varient d’une personne`a une autre. Votre objectif ne devrait

pasˆetre d’acqu

´erir une voix qui ressemble

`a celle de quelqu’un d’autre,

mais de travailler les possibilit´es de votre voix, qui poss

`ede ses quali-

t´es propres. Qu’est-ce qui peut vous y aider ? Voici deux techniquesfondamentales.

Utilisez correctement votre provision d’air. Pour exploiter au mieuxvotre voix, il vous faut disposer d’une provision d’air suffisante et respirer

29QUALIT´E DE LA VOIX

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Que devez-vous faire ?

Am´eliorez votre voix, non pas en imitant quelqu’un d’autre, mais en res-

pirant convenablement et en relˆachant les muscles tendus.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Une voix de bonne qualit´e

d´etend les auditeurs

et contribue`a une

´ecoute

plaisante. Une voixde mauvaise qualit

´e nuit

`a la

communication et peut gˆener

tant l’orateur que l’auditoire.

181

correctement. Sinon votre voix risque de sembler faible et votre elocu-tion hachee.

La partie la plus volumineuse des poumons ne se situe pas en haut dela poitrine ; cette zone semble plus large simplement a cause des os for-mant les epaules. Au contraire, les poumons sont plus volumineux justeau-dessus du diaphragme. Solidaire des cotes inferieures, le diaphragmesepare la poitrine de la cavite abdominale.

Si, lors de l’inspiration, vous ne remplissez que la partie superieure devos poumons, vous ne tarderez pas a etre a bout de souffle. Votre voixmanquera de puissance, et vous vous fatiguerez vite. Pour respirer cor-rectement, il faut s’asseoir ou se tenir bien droit et garder les epaules bienen arriere. Faites un effort conscient pour eviter de gonfler seulement lapartie superieure de votre poitrine lorsque vous inspirez pour parler.Remplissez d’abord la partie inferieure de vos poumons. La partie infe-rieure de votre cage thoracique s’elargit alors de chaque cote. Simultane-ment, le diaphragme s’abaisse, faisant descendre legerement l’estomacet les intestins, de sorte que vous sentez la pression de votre ceinture ou

COMMENT LA PAROLE EST PRODUITE

La base de toute emission de son par la voixest la colonne d’air que l’on expulse des pou-mons. Les poumons agissent comme un souffletqui chasse l’air a travers la trachee puis le larynx,qui se trouve au milieu de la gorge. De chaquecote du larynx figurent deux minuscules replismusculaires qu’on appelle cordes vocales. Cesont les principaux organes vocaux. Ces replisouvrent ou ferment le passage du larynx pourlaisser l’air aller et venir ainsi que pour empechertout objet indesirable de penetrer dans les pou-mons. Dans le cadre d’une respiration normale,l’air ne produit aucun son en passant sur les cor-des vocales. Mais quand on desire parler, desmuscles contractent les cordes vocales, qui semettent alors a vibrer lorsque l’air expulse despoumons les traverse. Il se produit un son.

Plus les cordes vocales sont tendues, plus ellesvibrent rapidement et plus la tonalite des sonsproduits est elevee.

`A l’inverse, plus les cordes

sont relachees, plus la tonalite est basse. Apresavoir passe le larynx, l’onde sonore penetre dansla partie superieure de la gorge, le pharynx. En-suite elle passe dans la bouche et la cavitenasale, ou des accents harmoniques viennents’ajouter et modifier ou renforcer la sonorite fon-damentale. La voute du palais, ainsi que lalangue, les dents, les levres et la machoire con-tribuent a fragmenter les vibrations sonores, quiforment finalement un langage intelligible.

La voix humaine est une merveille, dont lasouplesse n’est egalee par aucun instrument hu-main. Elle est capable d’exprimer des sentimentset des emotions qui vont de la tendresse et dela douceur propres a l’amour a la rudesse et ala violence propres a la haine. Lorsqu’elle est cor-rectement developpee et entraınee, la voix peutcouvrir jusqu’a trois octaves et emettre non seu-lement des melodies magnifiques, mais egale-ment des paroles emouvantes.

182 Qualite de la voix

de vos vˆetements sur votre abdomen. N

´eanmoins, les poumons ne se

trouvent pas l`a ; ils sont

`a l’int

´erieur de la cage thoracique. Pour le v

´eri-

fier, posez une main de chaque cˆot

´e de la partie inf

´erieure de votre cage

thoracique.`A pr

´esent, respirez profond

´ement. Si vous respirez correcte-

ment, vous ne rentrerez pas votre ventre ni ne hausserez les´epaules, mais

vous sentirez vos cˆotes se d

´eplacer l

´eg

`erement vers le haut et l’ext

´erieur.

Dans un deuxi`eme temps, travaillez l’expiration. Ne gaspillez pas vo-

tre provision d’air en la laissant s’´echapper d’un coup. Expulsez-la pro-

gressivement. Ne cherchez pas`a la r

´eguler en contractant la gorge. Cela

aurait pour effet de produire une voix´etrangl

´ee ou anormalement aigu

¨e.

Qualit´e de la voix 183

Organes de l’articulation

Palais

Langue

Dents

L`evres

Mˆachoire

inf´erieure

Parcours de l’air`a travers le corps

Cavit´e nasale

Bouche

Gorge

Cordes vocales

Trach´ee

Poumons

Diaphragme

Cordes vocales (vues du dessus)

Parole Respiration Respiration profonde

La pression des muscles abdominaux et intercostaux (entre les cˆotes)

expulse l’air, tandis que le diaphragme d´etermine la vitesse d’expulsion.

Tout comme un coureur s’entraˆıne pour une course, un orateur peut

am´eliorer sa respiration par des exercices. Tenez-vous debout, les

´epau-

les en arri`ere, et inspirez de facon

`a remplir la partie inf

´erieure de vos

poumons ; expirez ensuite progressivement en comptant doucement etle plus longtemps possible sans reprendre votre souffle. Enfin, exercez-vous

`a lire

`a voix haute en respirant de la m

ˆeme mani

`ere.

Relˆachez les muscles tendus. Autre technique fondamentale pour ob-

tenir une voix de bonne qualit´e : se d

´etendre. Les r

´esultats sont parfois

´etonnants ! L’esprit doit

ˆetre d

´etendu tout autant que le corps, car la ten-

sion nerveuse entraˆıne une tension musculaire.

R ´eduisez votre tension nerveuse en adoptant le bon point de vue

concernant votre auditoire. S’il s’agit de personnes que vous rencon-

QUELQUES PROBL`EMES PARTICULIERS

`A SURMONTER

Une voix´

etouff´

ee. Une voix douce n’a pas for-c

´ement le d

´efaut d’

ˆetre une voix

´etouff

´ee. Si elle

est agr´ement

´ee d’un timbre agr

´eable, on l’

´ecou-

tera avec plaisir. N´eanmoins, pour

ˆetre efficace,

la voix doit avoir un volume suffisant.

Pour renforcer la port´ee de votre voix, vous

devez am´eliorer sa r

´esonance. Pour cela, il vous

faut apprendre`a d

´econtracter tout votre corps,

de la mani`ere d

´ecrite dans cette lecon. La relaxa-

tion consciente de votre corps ainsi que des exer-cices de vibration peuvent vous y aider. Vosl`evres doivent se toucher l

´eg

`erement, sans

ˆetre

press´ees l’une contre l’autre. Tout en

´emettant

une note en sourdine, ressentez les vibrationsdans votre t

ˆete et votre poitrine.

Il arrive que quelqu’un semble avoir une voixfaible ou

´etrangl

´ee parce qu’il ne se sent pas

bien ou qu’il n’a pas suffisamment dormi. Detoute

´evidence, d

`es que son

´etat s’am

´eliorera, sa

voix s’am´eliorera aussi.

Une voix trop aigu¨

e. Une tension plus fortedes cordes vocales entra

ˆıne une hausse d’intona-

tion. Une voix tendue rend les auditeurs tendus.En rel

ˆachant les muscles de la gorge pour r

´eduire

la tension des cordes vocales, vous pouvez bais-ser la hauteur de votre voix. Faites-le consciem-ment et pratiquez-le dans la conversation de tousles jours. Une respiration profonde vous y aidera´egalement.

Une voix nasillarde. Il arrive que ce probl`eme

soit dˆu

`a une obstruction de la cavit

´e nasale,

mais ce n’est g´en

´eralement pas le cas. Parfois, en

contractant les muscles de la gorge et de la bou-che, on ferme le conduit nasal, de sorte que l’airn’y circule plus librement. Cela produit un tonnasillard. Pour

´eviter cela, il est n

´ecessaire de se

d´etendre.

Une voix rauque. Ce type de voix n’encou-rage pas un

´echange amical. Il peut mettre au-

trui sur la d´efensive.

Dans certains cas, la premi`ere chose

`a faire est

de fournir`a long terme des efforts pour changer

sa personnalit´e (Col. 3:8, 12). Si cela a d

´ej

`a

´et

´e

fait, il sera utile d’appliquer quelques principesde m

´ecanique vocale. D

´etendez votre gorge

et votre mˆachoire. Cela rendra votre voix plus

agr´eable et vous

´evitera de la d

´eformer en par-

lant entre vos dents.

184 Qualit´e de la voix

trez dans le minist`ere, souvenez-vous que, m

ˆeme si vous n’

´etudiez la

Bible que depuis quelques mois, vous connaissez, au sujet du desseinde J

´ehovah, des pens

´ees d’une grande valeur que vous pouvez leur ap-

prendre. En outre, vous leur rendez visite parce qu’elles ont besoind’aide, qu’elles en aient conscience ou non. Par contre, si c’est dansune Salle du Royaume que vous prenez la parole, la plupart des assis-tants sont des serviteurs de J

´ehovah. Ce sont vos amis, et ils souhaitent

que vous r´eussissiez. Aucun orateur sur la terre ne s’adresse

`a un audi-

toire aussi amical et bienveillant que celui auquel nous nous adressonsr´eguli

`erement.

Faites un effort conscient pour d´etendre les muscles de vo-

tre gorge ; pour cela il faut pr´ecis

´ement fixer votre attention

sur ces muscles et les relˆacher. Rappelez-vous que vos cordes

vocales vibrent au passage de l’air. Le ton de la voix changeselon que les muscles de la gorge se contractent ou se d

´eten-

dent, tout comme le son d’une corde de guitare ou de vio-lon se modifie quand on la tend ou la d

´etend. Lorsque vous

relˆachez vos cordes vocales, le ton descend. Le fait de d

´eten-

dre les muscles de la gorge permet´egalement de maintenir

la cloison nasale ouverte, ce qui a un effet non n´egligeable

sur la qualit´e de la voix.

D´econtractez compl

`etement votre corps : vos genoux, vos

mains, vos´epaules, votre nuque. Cela facilitera la r

´esonance

n´ecessaire pour que votre voix porte. La r

´esonance se produit

lorsque le corps tout entier agit comme une table d’harmo-nie, mais toute tension y fait obstacle. Le ton de la voix, produit par lelarynx, se r

´epercute non seulement dans les cavit

´es nasales, mais

´egale-

ment contre la structure osseuse de la poitrine, contre les dents, la voˆute

du palais et les sinus. Toutes ces parties du corps contribuent`a la qua-

lit´e de la r

´esonance. Si on place un poids sur la table d’harmonie d’une

guitare, le son sera´etouff

´e ; en effet, pour vibrer et r

´esonner correcte-

ment, la table doitˆetre libre. Il en est de m

ˆeme de l’ossature de votre

corps, que soutiennent les muscles. Sa r´esonance vous permettra de mo-

duler votre voix comme il convient et d’exprimer diff´erents sentiments.

Vous serez en mesure de parler`a un auditoire nombreux sans forcer vo-

tre voix.

COMMENT PROGRESSER

Cultivez les qualit´es propres

`a la personnalit

´e chr

´etienne.

Exercez-vous`a respirer

correctement, en remplissantla partie inf

´erieure

de vos poumons.

Lorsque vous parlez, relˆachez

vos muscles : gorge, nuque,´epaules, votre corps toutentier.

EXERCICES :

1) Chaque jour, pendant une semaine, entraˆınez-vous quelques minutes

`a respi-

rer de facon`a remplir la partie inf

´erieure de vos poumons. 2) Au moins une fois

par jour, pendant une semaine, relˆachez consciemment les muscles de votre

gorge quand vous parlez.

Qualit´e de la voix 185

LORSQUE nous parlons des v´erit

´es bibliques

`a notre prochain, nous de-

vons faire plus que simplement transmettre des informations`a son esprit ;

nous devons toucher son cœur. Une facon d’y parvenir est de t´emoigner

un int´er

ˆet sinc

`ere et personnel

`a notre auditeur, ce qui peut se faire demul-

tiples mani`eres.

Tenez compte du point de vue de vos interlocuteurs. L’apˆo-

tre Paul a pris en consid´eration l’origine de ses auditeurs ainsi

que leur tournure d’esprit. “ Pour les Juifs donc, je suis devenucomme un Juif, a-t-il expliqu

´e, afin de gagner des Juifs ; pour

ceux qui sont sous la loi, je suis devenu comme si j’´etais sous la

loi, bien que moi-mˆeme je ne sois pas sous la loi, afin de gagner

ceux qui sont sous la loi. Pour ceux qui sont sans loi, je suis de-venu comme si j’

´etais sans loi, bien que je ne sois pas sans loi

`a

l’´egard de Dieu, mais sous la loi

`a l’

´egard de Christ, afin de ga-

gner ceux qui sont sans loi. Pour les faibles, je suis devenu fai-ble, afin de gagner les faibles. Je suis devenu toutes choses pour

des gens de toutes sortes, afin d’en sauver de toute mani`ere quelques-uns.

Mais je fais toutes choses`a causede la bonnenouvelle, afind’endevenir par-

ticipant avec d’autres. ” (1 Cor. 9:20-23). Comment pouvons-nous ‘ devenirtoutes choses pour des gens de toutes sortes ’ aujourd’hui ?

Si vous avez la possibilit´e d’observer vos interlocuteurs, ne serait-ce que

quelques instants, avant de vous adresser`a eux, vous noterez peut-

ˆetre des

d´etails qui vous r

´ev

´eleront leurs centres d’int

´er

ˆet ou leurs conditions de

vie. Pouvez-vous deviner quel est leur m´etier ? Discernez-vous leur appar-

tenance religieuse ? Ya-t-il un indice qui vous permette de d´eterminer leur

situation familiale ? En fonction de ce que vous observez, pouvez-vousadapter votre pr

´esentation afin qu’elle soit plus attractive pour eux ?

Pour rendre votre pr´esentation plus efficace, demandez-vous comment

aborder les personnes de votre territoire. Dans certaines r´egions, il faut

penser`a celles qui viennent de pays

´etrangers. Si ce genre de personnes

habitent dans votre territoire, avez-vous trouv´e un moyen efficace de leur

donner le t´emoignage ? Puisque la volont

´e de Dieu est que “ toutes sortes

d’hommes soient sauv´es et parviennent

`a une connaissance exacte de la

v´erit

´e ”, faites-vous un devoir de pr

´esenter le message du Royaume de ma-

ni`ere attrayante

`a tous ceux que vous rencontrerez. — 1 Tim. 2:4.

30 INT´ER

ˆET T

´EMOIGN

´E

`A L’INTERLOCUTEUR

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Que devez-vous faire ?

Montrez que vous tenez compte de l’opinion des autres et que vous voussouciez de leur bien-

ˆetre.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

C’est pour nous une facond’imiter l’amour manifest

´e

par J´ehovah, ce qui peut nous

permettre de toucher le cœurd’autrui.

186

´Ecoutez attentivement. Bien que J

´ehovah connaisse toutes choses, il

´ecoute les autres. Le proph

`ete Mika

¨ıa a recu une vision dans laquelle J

´eho-

vah encourageait les anges`a exposer leurs propositions sur le r

`eglement

d’une question. Dieu a alors autoris´e l’un des anges

`a mettre

`a ex

´ecution

la suggestionqu’il avait faite (1Rois 22:19-22).QuandAbrahama exprim´e

son inqui´etude concernant le jugement qui serait ex

´ecut

´e sur Sodome, J

´e-

hovah l’a, debonnegrˆace,

´ecout

´epr

´esenter ses arguments (Gen.18:23-33).

Comment pouvez-vous, dans votre minist`ere, imiter la facon d’

´ecouter de

J´ehovah ?

Encouragez les autres`a s’exprimer. Posez une question appropri

´ee,

etmarquez une pause suffisamment longue pour leur permet-tre de r

´epondre.

´Ecoutez attentivement. Votre attention soute-

nue les encouragera`a parler librement. Si leur r

´eponse r

´ev

`ele

quelque chose sur leurs centres d’int´er

ˆet, avec tact demandez

davantage de d´etails. Sans transformer la conversation en

interrogatoire, cherchez`a mieux les conna

ˆıtre. F

´elicitez-les

pour leurs id´ees, si cela est sinc

`erement m

´erit

´e. M

ˆeme si vous

ne partagez pas leur opinion, montrez poliment que vous enprenez bonne note. — Col. 4:6.

Nous devons cependantnousmontrer prudents et ne pas t´e-

moigner d’un int´er

ˆet qui friserait l’indiscr

´etion. Nous int

´eres-

ser`anotreprochainnenousautorisepas

`anous immiscerdans

sa vie priv´ee (1 Pierre 4:15). Si nous discutons avec une per-

sonne de l’autre sexe, il nous faut veiller`a ce qu’elle n’inter-

pr`ete pas mal l’int

´er

ˆet que nous lui portons.

´Etant donn

´e que

ce qui est consid´er

´e comme un niveau convenable d’int

´er

ˆet

varie selon les pays, et mˆeme selon les individus, il est n

´eces-

saire de faire preuve de bon jugement. — Luc 6:31.

Une bonne pr´eparation aide

`a

´ecouter attentivement. Si le

message que nous annoncons est clair dans notre esprit, nousnous sentirons plus d

´etendus et nous serons naturels dans l’at-

tention que nous prˆeterons aux autres. Cela les mettra

`a l’aise

et ils seront plus dispos´es

`a discuter avec nous.

Nous honorons nos semblables en les´ecoutant (Rom. 12:10). Cela

prouve que nous accordons de la valeur`a leur opinion et

`a leurs senti-

ments. Cela peut mˆeme les amener

`a pr

ˆeter une attention plus soutenue

`a ce que nous avons

`a dire. Avec juste raison, donc, la Parole de Dieu nous

recommande d’ˆetre ‘ prompts

`a entendre, lents

`a parler ’. — Jacq. 1:19.

Aidez les autres`a progresser. Si nous nous soucions de notre pro-

chain, nous continuerons depenser`a ceuxqui ont manifest

´e de l’int

´er

ˆet

pour labonnenouvelle et nous retournerons les voir pour leur transmet-tre des v

´erit

´es bibliques qui correspondent pr

´ecis

´ement

`a leurs besoins.

Lors de la pr´eparation de vos prochaines visites, rem

´emorez-vous ce que

COMMENT T´EMOIGNER

UN INT´ER

ˆET SINC

`ERE

´Ecoutez votre interlocuteurlorsqu’il s’exprime. Remer-ciez-le d’avoir expos

´e son

point de vue et ses senti-ments. Posez-lui des questionspour conna

ˆıtre plus pr

´ecis

´e-

ment sa pens´ee.

Apr`es avoir eu une discussion,

continuez de penser`a la per-

sonne. Reprenez contact avecelle peu de temps apr

`es.

Transmettez-lui des v´erit

´es

bibliques qui correspondentpr

´ecis

´ement

`a ses besoins.

Apportez-lui une aideconcr

`ete. Prenez en compte

ses besoins imm´ediats

et`a long terme.

Int´er

ˆet t

´emoign

´e

`a l’interlocuteur 187

vous avez d´ej

`a appris sur eux. Pr

´evoyez des pens

´ees portant sur un sujet

qui les pr´eoccupe. Soulignez la valeur pratique de ces id

´ees en les aidant

`a comprendre en quoi ce qu’ils apprennent peut leur

ˆetre b

´en

´efique.

— Is. 48:17.

Si votre interlocuteur vous r´ev

`ele qu’il conna

ˆıt une situation ou un pro-

bl`eme qui l’affecte profond

´ement, voyez cela comme une occasion de lui

communiquer la bonne nouvelle. Suivez l’exemple de J´esus, qui

´etait tou-

jours prˆet

`a consoler ceuxqui se trouvaient dans la d

´etresse (Marc 6:31-34).

Ne c´edez pas

`a la tentation de proposer des solutions toutes faites ou de

n’offrir qu’un conseil superficiel. Votre interlocuteur pourrait avoir l’im-pression que vous ne vous int

´eressez pas vraiment

`a lui. Faites plut

ˆot

preuve de sympathie, de compassion (1 Pierre 3:8). Ensuite faites des re-cherchesdans lespublicationschr

´etiennes, puis retournezvoir lapersonne

pour lui transmettre des renseignements utiles et encourageants qui l’ai-deront

`a g

´erer sa situation. Il va sans dire que si vous

´eprouvez un int

´er

ˆet

bienveillant pour votre interlocuteur, vous ne r´ev

´elerez pas les choses

confidentielles qu’il vous confiera,`a moins d’avoir de bonnes raisons de

le faire. — Prov. 25:9.

Nous devrions manifester un int´er

ˆet personnel particuli

`erement aux

gens avec qui nous´etudions la Bible. Apr

`es avoir pri

´e, r

´efl

´echissez aux be-

soins de chaque´etudiant, et gardez ces besoins pr

´esents

`a l’esprit quand

vous pr´eparez l’

´etude. Demandez-vous : ‘ Quelle est l’

´etape suivante qu’il

doit franchir pour continuer de progresser spirituellement ? ’Avec amour,aidez-le

`a comprendre ce que la Bible et les publications de “ l’esclave fi-

d`ele et avis

´e ” disent

`a ce propos (Mat. 24:45). Il se peut qu’une simple

explication ne suffise pas. Vous devrez peut-ˆetre lui montrer comment ap-

pliquer tel ou tel principe biblique en le faisant participer`a une d

´emons-

tration qui en sera l’illustration pratique. — Jean 13:1-15.

Lorsque nous aidons des personnes`a conformer leur vie aux normes de

J´ehovah, il est n

´ecessaire de faire preuve d’

´equilibre et de bon jugement.

Toutes ne viennent pas du mˆeme milieu, n’ont pas les m

ˆemes capacit

´es et

ne progressent pas`a la m

ˆeme vitesse. Soyez raisonnable quant

`a ce que

vous attendez des autres (Phil. 4:5). N’insistez pas pour qu’ils op`erent des

changements dans leur vie. Laissez la Parole de Dieu et son esprit les pous-ser

`a l’action. J

´ehovah d

´esire que les humains le servent de leur plein gr

´e,

non sous la contrainte (Ps. 110:3).´Evitez d’exprimer votre propre point de

vue`a propos des d

´ecisions d’ordre personnel que les

´etudiants doivent

prendre ; et mˆeme s’ils vous demandent de le faire, veillez

`a ne pas pren-

dre de d´ecision

`a leur place. — Gal. 6:5.

Offrez une aide pratique. Certes, J´esus se souciait en premier lieu de la

sant´e spirituellede ses auditeurs,mais il pr

ˆetait

´egalement attention

`a leurs

autres besoins (Mat. 15:32). Mˆeme si nous ne disposons que de peu de

moyens, nous pouvons nous rendre utiles de diverses facons.

188 Int´er

ˆet t

´emoign

´e

`a l’interlocuteur

L’int´er

ˆet que nous portons

`a autrui nous poussera

`a

ˆetre pr

´evenants. Par

exemple, si les conditions m´et

´eorologiques incommodent votre interlo-

cuteur, cherchez un endroit plus appropri´e ou prenez rendez-vous pour

continuer la discussionult´erieurement. Si vous passez

`a unmoment inop-

portun, proposez de revenir plus tard. Si un voisin ou une personne qui amanifest

´e de l’int

´er

ˆet pour lav

´erit

´e estmaladeouhospitalis

´e,montrez que

vous vous souciez de lui en lui envoyant une carte ou une courte lettre, oubien en lui rendant visite. Si cela est appropri

´e, pourquoi ne pas lui pr

´e-

parer un repas simple ou lui faire une autre gentillesse ?

Au fur et`a mesure de leurs progr

`es, les

´etudiants ressentiront peut-

ˆetre

un vide affectif du fait qu’ils passeront moins de temps avec leurs ancien-nes connaissances. Accordez-leur votre amiti

´e. Prenez le temps de discuter

avec eux`a la fin de l’

´etude et

`a d’autres moments. Encouragez-les

`a culti-

ver de bonnes fr´equentations (Prov. 13:20). Aidez-les

`a assister aux r

´eu-

nions chr´etiennes.

`A ces occasions, asseyez-vous

`a c

ˆot

´e d’eux, et aidez-les

`a s’occuper de leurs enfants afin que tous puissent tirer le meilleur profitdu programme.

T´emoignezun int

´er

ˆet sinc

`ere.Manifester de l’int

´er

ˆet envers autrui n’est

pas une technique qui s’apprend,mais unequalit´e de cœur. La profondeur

de l’int´er

ˆet que nous portons

`a notre prochain se manifeste de multiples

facons. Elle se voit dans la mani`ere dont nous

´ecoutons et dans la teneur

de ce que nous disons. Elle se traduit par la gentillesse et la consid´eration

dont nous faisons preuve`a l’

´egard d’autrui.M

ˆeme lorsque nous ne disons

ou ne faisons rien, elle transparaˆıt dans notre attitude et les expressions de

notre visage. Si nous nous soucions r´eellement des autres, ils n’auront au-

cun mal`a le discerner.

La raison majeure pour laquelle nous devons t´emoigner un int

´er

ˆet sin-

c`ere

`a nos semblables, c’est qu’en agissant ainsi nous imitons l’amour et

la mis´ericorde de notre P

`ere c

´eleste. Cela contribue

`a attirer nos interlocu-

teurs vers J´ehovah et

`a susciter leur int

´er

ˆet pour le message qu’il nous a

demand´ed’annoncer.Parcons

´equent, lorsquevouspr

ˆechez labonnenou-

velle, efforcez-vous d’avoir l’œil “ pas uniquement sur vos propres affai-res, par int

´er

ˆet personnel, mais aussi, par int

´er

ˆet personnel, sur celles des

autres ”. — Phil. 2:4.

EXERCICES :

1) Avant une r´eunion, int

´eressez-vous

`a une personne de l’assistance. Ne vous

contentez pas d’un simple bonjour. Efforcez-vous de mieux la connaˆıtre. Montrez

que vous vous souciez d’elle. Faites cela r´eguli

`erement. 2) Lors de la pr

´edication,

manifestez un int´er

ˆet sinc

`ere

`a une personne que vous rencontrez. Ne vous conten-

tez pas de donner le t´emoignage. Apprenez

`a conna

ˆıtre votre interlocuteur, puis

adaptez votre pr´esentation et votre comportement en fonction de ce qu’il vous

aura dit. Cherchez r´eguli

`erement

`a entreprendre ce genre de d

´emarche.

Int´er

ˆet t

´emoign

´e

`a l’interlocuteur 189

LES´Ecritures nous demandent d’ ‘ honorer des hommes de toutes sor-

tes ’ et “ de ne parler en mal de personne ”. (1 Pierre 2:17 ; Tite 3:2.) Etpour cause : tous ceux que nous rencontrons “ sont venus

`a l’existence

‘`a la ressemblance de Dieu ’ ”. (Jacq. 3:9.) Chaque

ˆetre humain est une

personne pour laquelle Christ est mort (Jean 3:16). Tous m´eritent d’en-

tendre la bonne nouvelle pour agir en cons´equence et

ˆetre

sauv´es (2 Pierre 3:9). Des individus ont par ailleurs un statut

ou une autorit´e qui donnent droit

`a des

´egards particuliers.

Qu’est-ce qui pourrait amener certains`a se chercher des

excuses pour ne pas manifester le genre de respect qu’encou-rage la Bible ? La culture locale d

´etermine peut-

ˆetre qui est

digne d’honneur, en fonction de la caste, de la couleur de lapeau, du sexe, de la sant

´e, de l’

ˆage, de la richesse ou de la po-

sition sociale. Ce pourraitˆetre la corruption g

´en

´eralis

´ee de tel

ou tel corps de fonctionnaires qui a´erod

´e le respect de l’au-

torit´e. Dans divers pays, les gens sont tr

`es m

´econtents de leur

condition, parfois parce qu’ils travaillent de longues heures simplementpour se procurer le minimum vital, et sont entour

´es de personnes qui ne

manifestent aucun respect. Les jeunes subissent les pressions de leurs ca-marades qui les incitent

`a se rebeller, comme eux, contre des professeurs

peu appr´eci

´es ou d’autres repr

´esentants de l’autorit

´e. Nombre d’entre

eux sont influenc´es par le portrait que dressent les s

´eries t

´el

´evis

´ees de

jeunes malins qui font ce qu’ils veulent de leurs parents. Cela demandedes efforts pour ne pas laisser ces comportements propres au monde al-t´erer la facon dont nous consid

´erons autrui. Cependant, en respectant la

dignit´e de notre prochain nous contribuons

`a cr

´eer une ambiance plus

favorable`a un

´echange d’id

´ees.

Abordez avec respect. On s’attend`a ce qu’une personne qui participe

`a des activit

´es religieuses fasse preuve de respect en s’habillant et en agis-

sant de mani`ere correcte. Les convenances varient d’un endroit

`a l’au-

tre. Ici il sera irrespectueux d’aborder une personne sansˆoter son cha-

peau ou en ayant une main dans la poche, tandis qu’ailleurs cela nechoquera pas. Tenez donc compte des habitudes locales pour n’offenserpersonne. Vous

´eviterez ainsi des obstacles qui risqueraient de vous em-

pˆecher de pr

´esenter efficacement la bonne nouvelle.

31 RESPECT ENVERS AUTRUI���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

T´emoignez de la consid

´eration aux autres, en leur accordant de l’honneur.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Faire preuve de respect estune exigence chr

´etienne qui

favorise une ambiance au seinde laquelle ceux qui vous´ecoutent seront plus dispos

´es

`a accepter les pens

´ees bibli-

ques que vous leur pr´esentez.

190

Le principe est le mˆeme dans la facon de s’adresser aux autres, en par-

ticulier`a des personnes

ˆag

´ees. On consid

`ere g

´en

´eralement comme im-

pertinent que des jeunes appellent des adultes par leur pr´enom,

`a moins

qu’ils n’en aient recu la permission. Dans certaines cultures, mˆeme les

adultes ne sont pas cens´es appeler par leur pr

´enom des gens qu’ils ne

connaissent pas. En outre, dans de nombreuses langues, on emploie levouvoiement ou d’autres conventions pour signifier le respect enversquelqu’un de plus

ˆag

´e ou investi d’une autorit

´e.

Saluez avec respect, marquez de la consid´eration. Dans les petites

communes, quand on croise une personne dans la rue ou qu’on entredans une pi

`ece, il est de rigueur de lui adresser une marque

de salut. Cela peut se traduire par une simple salutation, unsourire, un hochement de t

ˆete, ou m

ˆeme une

´el

´evation des

sourcils. Ignorer son semblable, par contre, est tenu pourirrespectueux.

Toutefois, certains se sentent ignor´es m

ˆeme lorsqu’on leur

adresse une marque de salut. Pourquoi ? Parce qu’ils ont lesentiment qu’on ne les regarde pas comme des individus

`a

part enti`ere. Il n’est pas rare d’

ˆetre jug

´e selon son apparence

physique, si bien que les personnes handicap´ees ou souffrant

de probl`emes de sant

´e sont souvent mises sur la touche. La

Parole de Dieu, quant`a elle, nous enseigne

`a les traiter avec

amour et respect (Mat. 8:2, 3). Tous nous sommes, de quel-que mani

`ere, frapp

´es h

´er

´editairement par le p

´ech

´e adamique. Vous sen-

tiriez-vous respect´e si les autres ne vous percevaient qu’au travers de vos

d´efauts ? Ne souhaitez-vous pas plut

ˆot

ˆetre estim

´e pour vos nombreuses

belles qualit´es ?

Le respect suppose´egalement marquer de la consid

´eration pour la hi

´e-

rarchie. Dans diff´erents endroits, il est n

´ecessaire de s’adresser au chef de

famille avant de donner le t´emoignage au reste de la maisonn

´ee. Bien

que notre mission de prˆecher et d’enseigner nous vienne de J

´ehovah,

nous reconnaissons que Dieu a´egalement charg

´e les parents d’

´eduquer,

de discipliner et de guider leurs enfants (´Eph. 6:1-4). Par cons

´equent,

lorsque nous sommes`a la porte d’une maison, il est g

´en

´eralement pr

´e-

f´erable de parler d’abord aux parents avant d’entamer une discussionsoutenue avec des enfants.

Avec l’ˆage vient l’exp

´erience, laquelle doit

ˆetre respect

´ee (Job 32:6, 7).

Une jeune pionni`ere de Sri Lanka en a tenu compte un jour qu’elle

s’adressait`a un homme

ˆag

´e. La premi

`ere r

´eaction de ce dernier a

´et

´e de

dire : “ Comment une jeune fille comme toi peut-elle m’enseigner la Bi-ble ? ”

`A cela elle a r

´epondu : “ En r

´ealit

´e, je ne suis pas venue vous en-

seigner, mais vous faire part de quelque chose que j’ai appris et qui m’arendue si heureuse que je me dois d’en parler aux autres. ” La r

´eponse

COMMENT FAIRE

Comprenez comment J´ehovah

consid`ere les autres.

Marquez de la consid´eration

pour le rang hi´erarchique,

l’ˆage et l’autorit

´e

de vos interlocuteurs.

Accordez`a votre semblable le

droit d’avoir son point de vue.

Mettez-vous`a la place

de l’auditoire.

Respect envers autrui 191

pleine de respect de cette pionni`ere a aiguis

´e l’int

´er

ˆet du vieil homme,

qui a dit : “ Alors raconte-moi, qu’est-ce que tu as appris ? ” “ J’ai appriscomment vivre

´eternellement ”, a-t-elle r

´epondu. L’homme s’est alors

mis`a

´etudier la Bible avec les T

´emoins de J

´ehovah. Toutes les personnes

ˆag

´ees n’exigeront pas forc

´ement d’

ˆetre trait

´ees avec un tel respect,

mais la plupart l’appr´ecieront.

Il arrive cependant qu’on abuse des civilit´es. Dans les

ˆıles du Pacifique,

par exemple, s’adresser aux chefs de village ou de clan avec respect pardes formules de politesse sp

´eciales peut aider les T

´emoins

`a obtenir une

oreille attentive et l’occasion de parler tant aux chefs qu’`a la population

vivant sous leur tutelle. N´eanmoins, la flatterie n’est ni n

´ecessaire ni

convenable (Prov. 29:5). Par ailleurs, mˆeme quand les titres honorifiques

font partie int´egrante de la grammaire d’une langue, le respect tel que

le concoivent les chr´etiens n’exige pas qu’on multiplie ceux-ci

`a l’infini.

Exprimez-vous avec respect. La Bible nous exhorte`a expliquer

la raison de notre esp´erance “ avec douceur et profond respect ”.

(1 Pierre 3:15.) Par cons´equent, m

ˆeme si nous sommes en mesure de r

´e-

v´eler rapidement les faiblesses du raisonnement de notre interlocuteur,

serait-il sage de le faire d’une mani`ere qui le prive de sa dignit

´e ? Ne se-

rait-il pas mieux de l’´ecouter patiemment, en lui demandant

´eventuel-

lement pourquoi il voit les choses ainsi, puis de tenir compte de ses sen-timents au moment de raisonner avec lui sur la base des

´Ecritures ?

Ce respect que nous manifestons dans le cadre d’un rapport de per-sonne

`a personne devrait

´egalement transpara

ˆıtre lorsque nous nous

adressons`a un auditoire, depuis l’estrade. L’orateur qui respecte ses au-

diteurs ne les critiquera pas vertement, ni n’adoptera une attitude qui si-gnifierait : “ Vous seriez capables de faire cela si vous le vouliez r

´eelle-

ment. ” Il est de loin pr´ef

´erable de voir l’auditoire comme un ensemble

de personnes qui aiment J´ehovah et qui d

´esirent le servir.

`A l’exemple

de J´esus, nous devrions faire preuve de compr

´ehension quand nous

avons affaire`a des individus spirituellement faibles, moins exp

´erimen-

t´es ou bien plus lents

`a appliquer les conseils bibliques.

Les assistants percevront le respect que leur t´emoigne l’orateur si

celui-ci s’inclut dans ceux qui ont besoin d’appliquer plus pleinement laParole de Dieu. D

`es lors, il vaut mieux

´eviter d’employer constamment

le pronom personnel “ vous ” quand on fait l’application des versets bi-bliques. Notez, par exemple, la diff

´erence entre la question : “ Faites-vous

vraiment tout ce que vous pouvez ? ” et l’affirmation : “ Chacun de nousfera bien de se demander : ‘ Est-ce que je fais vraiment tout ce que jepeux ? ’ ” La question soulev

´ee reste fondamentalement la m

ˆeme, mais

la premi`ere formulation sous-entend que l’orateur ne se place pas au

mˆeme niveau que l’auditoire, tandis que la seconde encourage chacun,

y compris l’orateur,`a analyser sa situation et ses mobiles.

192 Respect envers autrui

R´esistez

`a la tentation de prononcer des mots d’esprit dans le seul but

de faire rire l’auditoire. Cela dessert la dignit´e du message biblique. Il est

vrai que nous devrions trouver de la joie dans notre service pour Dieu.Des parties de la mati

`ere

`a d

´evelopper peuvent m

ˆeme

ˆetre quelque peu

humoristiques, mais traiter des questions graves sur le ton de la d´erision

trahit un manque de respect pour l’auditoire et pour Dieu.

Puissent notre facon d’aborder autrui, nos mani`eres et notre langage

toujours d´emontrer que nous consid

´erons les autres comme J

´ehovah

nous a enseign´e

`a les consid

´erer !

Comment puis-je t´emoigner un plus grand respect aux autres ?

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EXERCICE :

Imaginez quelqu’un qui soit beaucoup plusˆag

´e ou beaucoup plus jeune que

vous. R´efl

´echissez

`a la mani

`ere dont vous pourriez l’aborder,

`a ce que vous pour-

riez lui dire pour engager la conversation, et`a ce que vous feriez pour montrer

que vous respectez autant sa personne que ses opinions. Essayez en situationr

´eelle les id

´ees que vous avez envisag

´ees.

Respect envers autrui 193

LORSQU’UNE personne s’exprime avec conviction, ceux qui l’´ecoutent

peuvent constater qu’elle croit fermement ce qu’elle dit. Cette convic-tion

´etait manifeste dans le minist

`ere de l’ap

ˆotre Paul, ce dont t

´emoigne

la lettre qu’il a´ecrite aux croyants de Thessalonique : “ La bonne nou-

velle que nous prˆechons ne s’est pas pr

´esent

´ee chez vous en parole seule-

ment, mais aussi avec [...] ferme conviction. ” (1 Thess. 1:5).Elle ressortait aussi bien de sa mani

`ere de parler que de

son mode de vie. Une ferme conviction devrait´egalement

se d´egager de la facon dont nous pr

´esentons les v

´erit

´es

bibliques.

S’exprimer avec conviction ne revient pas`a

ˆetre born

´e,

dogmatique ou arrogant. Cependant, celui qui est convaincuparle de la Parole de Dieu d’une mani

`ere qui r

´ev

`ele une foi

forte. — H´ebreux 11:1.

Des occasions d’exprimer sa conviction. Il est importantde parler avec conviction quand nous participons

`a la pr

´edication. Bien

souvent, les gens s’attachent autant`a la mani

`ere dont nous exprimons

le message qu’au message lui-mˆeme. Ils mesurent

`a quel point nous res-

sentons ce que nous disons. Votre conviction peut, avec plus de force queles mots seuls, persuader vos interlocuteurs que vous avez quelque chosede tr

`es important

`a leur annoncer.

La conviction est tout autant n´ecessaire lorsqu’on s’adresse

`a un audi-

toire compos´e de compagnons chr

´etiens. L’ap

ˆotre Pierre a

´ecrit sa pre-

mi`ere lettre inspir

´ee ‘ pour encourager les fr

`eres et attester avec force que

telle est la vraie faveur imm´erit

´ee de Dieu ’. Dans celle-ci, il les a exhor-

t´es en ces termes : “ Tenez ferme. ” (1 Pierre 5:12). Lorsqu’il a

´ecrit

`a la

congr´egation de Rome, l’ap

ˆotre Paul s’est exprim

´e avec une conviction

qui a eu pour effet de la stimuler. “ Je suis convaincu, a-t-il d´eclar

´e, que

ni mort ni vie, ni anges ni gouvernements, ni choses pr´esentes ni cho-

ses`a venir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre cr

´ea-

tion ne pourra nous s´eparer de l’amour de Dieu qui est en Christ J

´esus

notre Seigneur. ” (Rom. 8:38, 39). Paul a´egalement parl

´e de facon per-

suasive de la n´ecessit

´e pour les chr

´etiens de pr

ˆecher

`a leurs semblables,

et son z`ele pour cette activit

´e a donn

´e la preuve

´evidente qu’il

´etait per-

32 CONVICTION���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Parlez d’une mani`ere qui atteste que vous

ˆetes pleinement convaincu de

la v´eracit

´e et de l’importance de ce que vous dites.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Votre conviction encouragerales autres

`a prendre au s

´erieux

ce que vous dites et`a agir

en cons´equence.

194

sonnellement convaincu de l’importance de celle-ci (Actes 20:18-21 ;Rom. 10:9, 13-15). Les anciens qui enseignent en se fondant sur la Parolede Dieu devraient montrer une conviction comparable aujourd’hui.

Dans le cadre de l’´etude familiale et

`a d’autres moments, les parents

doivent s’exprimer avec conviction quand ils s’entretiennent avec leursenfants de questions spirituelles. Il faut donc qu’ils cultivent dans leurpropre cœur l’amour pour Dieu et pour ses voies. Ils pourront alors par-ler

`a leurs enfants avec une conviction sinc

`ere, ‘ car c’est de l’abondance

du cœur que la bouche parle ’. (Luc 6:45 ; Deut. 6:5-7.) En ayant unetelle conviction, les parents se sentiront

´egalement pouss

´es

`a donner un

exemple de ‘ foi sans hypocrisie ’. — 2 Tim. 1:5.

Il est particuli`erement important de s’exprimer avec

conviction lorsqu’on conteste nos croyances. Un camarade,un enseignant ou un coll

`egue de travail s’

´etonnera peut-

ˆetre

que vous ne participiez pas`a une c

´el

´ebration. Une r

´eponse

ferme et bien argument´ee lui fera

´eventuellement respecter

votre opinion, fond´ee sur la Bible. Que faire

`a pr

´esent si quel-

qu’un vous incite`a adopter une mauvaise conduite,

`a

ˆetre

malhonnˆete,

`a prendre de la drogue ou

`a commettre l’immo-

ralit´e sexuelle ? Il est important d’expliquer sans ambigu

¨ıt

´e

que vous ne vous laisserez en aucun cas aller`a une telle

conduite, et qu’il ne sert`a rien d’essayer de vous faire chan-

ger d’avis. Pour cela, vous devez rejeter la proposition en par-lant avec conviction. Lorsqu’il a r

´esist

´e aux avances immora-

les de la femme de Potiphar, Joseph a d´eclar

´e avec fermet

´e :

“ Comment donc pourrais-je commettre ce grand mal et p´e-

cher vraiment contre Dieu ? ” Comme elle persistait, il s’estenfui de la maison. — Gen. 39:9, 12.

Comment exprimer sa conviction. Les mots que vous employezjouent un grand r

ˆole dans l’impression de conviction que vous pouvez

donner.`A de nombreuses reprises, J

´esus a fait pr

´ec

´eder des d

´eclarations

marquantes d’expressions comme : “ Oui, vraiment, je te le dis. ”(Jean 3:3, 5, 11 ; 5:19, 24, 25). La conviction de Paul se refl

´etait dans des

expressions comme “ je suis convaincu ”, “ je sais et je suis persuad´e dans

le Seigneur J´esus ”, et “ je dis la v

´erit

´e, je ne mens pas ”. (Rom. 8:38 ;

14:14 ; 1 Tim. 2:7.) Concernant la r´ealisation de sa parole, J

´ehovah a de

temps`a autre incit

´e par inspiration ses proph

`etes

`a prononcer des tour-

nures d’insistance, telles que : “ Elle [la vision] se r´ealisera

`a coup s

ˆur. ”

(Hab. 2:3). Lorsque vous´evoquez ces proph

´eties, vous pouvez utiliser des

termes similaires. Si vous placez votre confiance non pas en vous-mˆeme,

mais en J´ehovah, et si vous parlez aux autres de mani

`ere respectueuse,

des expressions qui refl`etent une m

ˆeme conviction montreront que vous

avez une foi forte.

COMMENT FAIRE

Parlez en mettant les sen-timents qui conviennentau sujet trait

´e.

Employez un langagequi refl

`ete votre conviction.

´Etudiez les id

´ees de votre

expos´e jusqu’

`a ce que vous

les compreniez clairementet que vous soyez en mesurede les exprimer dans vos pro-pres termes. Vous devez

ˆetre

totalement convaincu de leurv

´eracit

´e et de leur int

´er

ˆet pour

l’auditoire.

Conviction 195

Vous pouvez´egalement manifester votre conviction par le s

´erieux et

l’intensit´e de votre expression. Les expressions de votre visage, les gestes

que vous faites, votre mani`ere de vous tenir, tout cela entre en jeu, bien

que ces attitudes ne soient pas aussi marqu´ees chez tous. M

ˆeme si vous

ˆetes timide ou que vous parliez doucement, votre conviction sera mani-feste si vous

ˆetes pleinement persuad

´e que ce que vous dites est la v

´erit

´e

et que votre prochain a besoin de l’entendre.´Evidemment, la facon dont nous exprimons notre conviction doit

ˆetre

sinc`ere. Si nos interlocuteurs ont l’impression que nous ne parlons pas

du fond du cœur mais que nous faisons semblant, ils en concluront pro-bablement que notre message manque de fondement. Par cons

´equent,

soyez avant tout vous-mˆeme. En fonction de la taille de votre auditoire,

vous devrez peut-ˆetre augmenter le volume habituel de votre voix et ac-

centuer davantage. Mais votre objectif restera en d´efinitive de vous expri-

mer avec sinc´erit

´e et naturel.

Ce qui vous aidera`a exprimer votre conviction.

´Etant donn

´e que

votre conviction d´epend en partie des sentiments que vous inspirent

les id´ees de votre expos

´e, il est capital que vous vous pr

´epariez bien. Se

contenter de recopier des id´ees d’une publication pour les r

´eciter n’est

pas suffisant. Vous devez comprendre clairement les pens´ees et

ˆetre en

mesure de les dire dans vos propres termes. Vous devezˆetre totalement

convaincu de leur v´eracit

´e et de leur utilit

´e pour l’auditoire. Cela

signifie que lors de la pr´eparation de votre expos

´e vous tiendrez

compte de la situation des auditeurs, ainsi que de ce qu’ils saventpeut-

ˆetre d

´ej

`a sur le sujet ou de leurs sentiments a priori sur la

question.

Il est plus facile pour l’auditoire de percevoir notre conviction si no-tre expression est fluide. Par cons

´equent, apr

`es avoir pr

´epar

´e des id

´ees

int´eressantes, travaillez avec beaucoup d’application la mani

`ere dont

vous allez´enoncer votre expos

´e. Accordez une attention particuli

`ere aux

parties qui demandent davantage de s´erieux, de sorte que vous pourrez

les pr´esenter sans

ˆetre riv

´e

`a vos notes. Enfin, n’oubliez pas de prier J

´e-

hovah de b´enir vos efforts. De cette facon, vous ‘ prendrez de la hardiesse

par le moyen de notre Dieu ’ pour parler d’une mani`ere qui refl

`ete vo-

tre conviction de la v´eracit

´e et de l’importance de votre message.

— 1 Thess. 2:2.

EXERCICE :

Analysez les r´ecits bibliques suivants : Exode 14:10-14 ; 2 Rois 5:1-3 ; Daniel 3:13-

18 ; Actes 2:22-36. En ces occasions, comment les serviteurs de Dieu ont-ilsexprim

´e leur conviction ? Sur quoi s’appuyait leur conviction ? Comment pou-

vez-vous manifester une telle conviction aujourd’hui ?

196 Conviction

LE TACT est, dans les relations humaines, la facult´e de ne pas froisser

inutilement l’autre. Il suppose une juste appr´eciation de la mani

`ere et

du moment de dire les choses. Il n’est pas question ici de transiger avecce qui est droit ni de d

´eformer les faits. Il ne faut pas confondre tact et

crainte des hommes. — Prov. 29:25.

Le fruit de l’esprit est le meilleur fondement du tact. Eneffet, si nous sommes pouss

´es par l’amour, nous ne voulons

pas irriter mais plutˆot aider notre prochain. Quelqu’un qui

est bienveillant et doux a des facons de faire aimables. Quel-qu’un de pacifique cherche des moyens d’entretenir debonnes relations avec son entourage. Quelqu’un de patientreste calme m

ˆeme face

`a des individus aux mani

`eres rudes.

— Gal. 5:22, 23.

Toutefois, certaines personnes s’irritent peu importecomment on leur pr

´esente le message biblique. Parce que

la majorit´e des Juifs du Ier si

`ecle avaient le cœur m

´echant,

J´esus Christ est devenu pour eux “ une pierre qui fait tr

´ebucher et un

rocher de scandale ”. (1 Pierre 2:7, 8.) D’ailleurs, il a dit au sujet de sonactivit

´e de proclamation du Royaume : “ Je suis venu mettre un feu sur

la terre. ” (Luc 12:49). Aujourd’hui encore, le message du Royaume deJ´ehovah, qui, entre autres avertissements, engage les humains

`a recon-

naˆıtre la souverainet

´e du Cr

´eateur, est une question br

ˆulante pour

l’humanit´e. Beaucoup s’agacent de ce message qui annonce que le

Royaume de Dieu supprimera bientˆot le syst

`eme de choses actuel et sa

m´echancet

´e. Cependant, par ob

´eissance

`a Dieu, nous continuons de

prˆecher, sans pour cela oublier ce conseil biblique : “ Si possible, pour

autant que cela d´epend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. ”

— Rom. 12:18.

Le tact dans le minist`ere. Nous sommes amen

´es

`a parler de notre

foi`a autrui dans des circonstances tr

`es diverses. Dans le cadre de la pr

´e-

dication, bien sˆur, mais nous recherchons aussi des occasions propices

lorsque nous sommes avec des parents, des coll`egues, des camarades,

autant de situations o`u le tact est n

´ecessaire.

33TACT ET FERMET´E

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Que devez-vous faire ?

Pour ne pas froisser inutilement quelqu’un, ayez une juste appr´eciation de

ce qu’il faut dire, mais aussi de la facon de le dire et du moment pour le dire.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Il se peut que votre tact donneaux gens l’envie d’

´ecouter

objectivement la bonnenouvelle. Votre tact favoriseraaussi de bonnes relations avecvos compagnons chr

´etiens.

197

Si nous pr´esentons le message du Royaume d’une mani

`ere qui donne

`a nos interlocuteurs l’impression que nous leur faisons la morale, ilsn’aimeront pas forc

´ement. Il est concevable qu’ils se froissent

`a s’en-

tendre sugg´erer de se corriger alors qu’ils ne nous ont pas demand

´e no-

tre aide et n’en ressentent peut-ˆetre pas le besoin. Comment

´eviter de

laisser une impression d´esagr

´eable ? Apprenez l’art de la conversation

amicale.

Efforcez-vous d’engager la conversation sur un sujet qui int´eresse vo-

tre interlocuteur. Si c’est un membre de votre famille, uncoll

`egue, un camarade, vous connaissez sans doute d

´ej

`a ses

centres d’int´er

ˆet. M

ˆeme si c’est une personne que vous ren-

contrez pour la premi`ere fois, il vous est possible de lancer

une id´ee que vous avez entendue aux informations ou trou-

v´ee dans les journaux. Des sujets de ce genre refl

`etent d’or-

dinaire ce qui pr´eoccupe beaucoup de gens. Quand vous

prˆechez de maison en maison, soyez observateur. La d

´eco-

ration des lieux, quelques jouets dans la cour, des objets re-ligieux, des autocollants sur la voiture gar

´ee dans l’all

´ee

peuvent vous fournir des indications sur ce qui int´eresse

l’habitant. Quand il se pr´esente

`a la porte,

´ecoutez ce qu’il

a`a dire. Ses propos confirmeront ou rectifieront vos d

´educ-

tions sur ses centres d’int´er

ˆet et ses opinions, et vous offri-

ront d’autres indications sur ce dont vous devez tenircompte pour donner le t

´emoignage.

Au fil de la discussion, mentionnez des pens´ees de la Bi-

ble et de publications bibliques qui se rapportent au sujet.Mais ne dominez pas la conversation (Eccl. 3:7). Si votreinterlocuteur est dispos

´e

`a s’exprimer, dialoguez avec lui.

Int´eressez-vous

`a ses avis,

`a ses points de vue, qui vous fourniront les

´el

´ements dont vous avez besoin pour r

´eagir avec tact.

Avant d’´enoncer quelque chose, demandez-vous comment ce sera

percu par votre interlocuteur. Proverbes 12:8 fait l’´eloge de la “ bouche

avis´ee ”. L’expression h

´ebra

¨ıque employ

´ee ici est voisine des notions

de perspicacit´e et de prudence. Quelqu’un qui est avis

´e surveille pru-

demment ses paroles parce qu’il a bien r´efl

´echi afin d’agir sagement.

Le verset 18 du mˆeme chapitre des Proverbes d

´econseille de ‘ parler in-

consid´er

´ement comme avec des coups d’

´ep

´ee ’. On peut soutenir la v

´e-

rit´e biblique sans agressivit

´e.

Le simple fait de choisir vos mots avec discernement peut vous´evi-

ter de dresser inutilement une barri`ere. Si dire “ la Bible ” a pour effet

de rebuter votre interlocuteur, utilisez quelque chose comme “´ecrits

COMMENT FAIRE

Conversez avec la personneau lieu de lui faire un sermon.

R´efl

´echissez

`a la facon dont

ce que vous voulez dire serapercu par votre interlocuteur.

Avant de parler,demandez-vous si le momentest bien choisi d’aborderle sujet.

Si possible, f´elicitez

sinc`erement.

Ne vous emballez paslorsqu’on vous opposeune objection.

Ne vous croyez pas meilleurque les autres ; ne les jugezpas.

198 Tact et fermet´e

sacr´es ” ou “ un livre qui est aujourd’hui publi

´e en plus de 2000 lan-

gues ”. Si vous estimez qu’il est indiqu´e de vous r

´ef

´erer

`a la Bible, de-

mandez`a la personne comment elle la consid

`ere, puis tenez compte

de sa r´eponse pendant la suite de la conversation.

Avoir du tact, c’est souvent choisir le bon moment pour dire les cho-ses (Prov. 25:11). Vous n’

ˆetes pas forc

´ement d’accord avec tout ce que

l’autre affirme, mais il n’est pas n´ecessaire de contester toute pens

´ee

non biblique qu’il exprime. Ne cherchez pas`a tout dire dans la pr

´e-

sente conversation. J´esus lui-m

ˆeme n’a-t-il pas d

´eclar

´e

`a ses disciples :

“ J’ai encore beaucoup de choses`a vous dire, mais vous ne pouvez pas

les porter`a pr

´esent. ” — Jean 16:12.

Si c’est possible, f´elicitez sinc

`erement votre interlocuteur. M

ˆeme s’il

ergote, il y a sans doute moyen de le complimenter d’avoir un avis pr´e-

cis. C’est ce qu’a fait l’apˆotre Paul lors de sa rencontre avec les philo-

sophes`a l’Ar

´eopage d’Ath

`enes. Ces philosophes ‘ parlaient avec lui dans

un esprit de controverse ’. Comment Paul pouvait-il faire passer sesconvictions sans froisser les susceptibilit

´es ? Il avait remarqu

´e aupara-

vant les nombreux autels que les Ath´eniens avaient

´erig

´es pour leurs

dieux. Plutˆot que de leur reprocher leur culte idol

ˆatrique, il eut le tact

de les f´eliciter pour leur vif sentiment religieux, en ces termes : “ Je

vois qu’en toutes choses vous semblezˆetre, plus que d’autres, vou

´es

`a

la crainte des divinit´es. ” En les abordant sous cet angle, il a pu expo-

ser son message relatif au vrai Dieu, et certains de ses auditeurs sontdevenus croyants. — Actes 17:18, 22, 34.

Ne vous emballez pas quand on vous oppose une objection. Restezcalme. Consid

´erez l’objection comme une occasion de mieux saisir la

pens´ee de l’autre. Remerciez-le, m

ˆeme, d’exprimer son opinion. Mais

s’il vous dit sans ambages : “ J’ai d´ej

`a ma religion ” ? Vous pouvez lui

demander avec tact : “ Avez-vous toujours´et

´e croyant ? ” Apr

`es la r

´e-

ponse, poursuivez : “ Pensez-vous que les hommes seront un jour r´eu-

nis dans la pratique d’une seule religion ? ” Cette facon de r´eagir vous

permettra peut-ˆetre de poursuivre la conversation.

Il est plus facile d’avoir du tact quand on ne se surestime pas. Cer-tes, nous sommes fermement convaincus du bien-fond

´e des voies de

J´ehovah et de la v

´eracit

´e de sa Parole. Nous en parlons avec conviction.

Mais cela ne nous autorise pas`a nous croire meilleurs que les autres

(Eccl. 7:15, 16). Nous savons gr´e

`a J

´ehovah de conna

ˆıtre la v

´erit

´e et de

jouir de sa b´en

´ediction ; toutefois, nous comprenons bien que, si nous

avons son approbation, ce n’est pas parce que nous sommes fonci`ere-

ment justes, mais en raison de sa faveur imm´erit

´ee et de notre foi en

Christ (´Eph. 2:8, 9). Nous admettons que nous avons besoin de ‘ nous

Tact et fermet´e 199

mettre sans cesse`a l’

´epreuve pour voir si nous sommes dans la foi, pour

´eprouver sans cesse ce que nous sommes nous-m

ˆemes ’. (2 Cor. 13:5.)

Par cons´equent, lorsque nous parlons

`a quelqu’un de la n

´ecessit

´e de se

conformer aux exigences de Dieu, nous appliquons humblement lesconseils bibliques

`a nous-m

ˆemes aussi. Il ne nous appartient pas de ju-

ger notre prochain. J´ehovah “ a remis tout le jugement au Fils ”, et

c’est devant son tribunal que nous devrons r´epondre de nos actes.

— Jean 5:22 ; 2 Cor. 5:10.

Avec la famille et nos compagnons chr´etiens. Ne faisons pas preuve

de tact uniquement dans le minist`ere. Cette qualit

´e

´etant une expres-

sion du fruit de l’esprit de Dieu, nous devrions la manifester aussi cheznous avec les membres de notre famille. L’amour devrait nous pousser`a nous soucier des sentiments d’autrui. Bien que son mari ne f

ˆut pas

un adorateur de J´ehovah, la reine Esther lui t

´emoigna du respect et fit

preuve d’un grand discernement quand elle lui exposa une affaire quiconcernait les serviteurs de J

´ehovah (Esther, chap. 3-8). Dans certains

cas, comme dans nos rapports avec des membres non T´emoins de no-

tre famille, le tact consistera`a laisser notre conduite plut

ˆot qu’une

explication de nos croyances leur recommander la voie de la v´erit

´e.

— 1 Pierre 3:1, 2.

De mˆeme, le fait de bien conna

ˆıtre les membres de la congr

´egation

ne nous autorise pas`a les rudoyer ni

`a les traiter sans m

´enagement. Ne

pensons pas qu’ils devraient pouvoir tout supporter puisqu’ils ont lamaturit

´e. Ne prenons pas non plus des pr

´etextes comme : “ Il faut me

prendre comme je suis. ” Si nous constatons que notre facon de nousexprimer indispose nos fr

`eres, nous devrions nous r

´esoudre

`a changer

d’attitude. Notre “ amour intense ” pour autrui devrait nous pousser`a

‘ pratiquer ce qui est bon envers ceux qui nous sont apparent´es dans

la foi ’. — 1 Pierre 4:8, 15 ; Gal. 6:10.

Quand nous parlons`a un auditoire. Ceux qui prennent la parole

depuis l’estrade se doivent eux aussi d’avoir du tact. Un public se com-pose de personnes aux origines et aux situations diverses. Toutes nesont pas au m

ˆeme stade de progr

`es spirituels ; certaines viennent

`a la

Salle du Royaume pour la premi`ere fois ; d’autres traversent une p

´e-

riode difficile, ce que l’orateur ignore. Comment un orateur peut-ils’assurer de ne froisser personne ?

Conform´ement au conseil de l’ap

ˆotre Paul

`a Tite, soyez d

´etermin

´e

`a

‘ ne parler en mal de personne,`a

ˆetre raisonnable, faisant preuve d’une

totale douceur envers tous les hommes ’. (Tite 3:2.) N’imitez pas lemonde qui emploie des termes p

´ejoratifs

`a propos d’autres races, grou-

pes linguistiques ou nationalit´es (R

´ev. 7:9, 10). Parlez avec franchise des

200 Tact et fermet´e

exigences de J´ehovah, montrez qu’il est sage de les suivre, mais gardez-

vous de faire des remarques d´esobligeantes sur ceux qui ne marchent

pas encore compl`etement dans la voie de J

´ehovah. Encouragez plut

ˆot

chacun`a discerner quelle est la volont

´e de Dieu et

`a faire ce qui Lui

plaˆıt. Adoucissez les conseils par de la chaleur et des f

´elicitations sinc

`e-

res. Puisse-t-il se d´egager de votre mani

`ere de parler et du ton de votre

voix l’affection fraternelle que nous devons tous avoir les uns pour lesautres ! — 1 Thess. 4:1-12 ; 1 Pierre 3:8.

EXERCICE :

Lisez attentivement les r´ecits bibliques suivants : 2 Samuel 12:1-9 ; Actes 4:18-20.

Relevez dans chacun 1) les marques de tact et 2) les phrases qui montrent la fer-met

´e en faveur des voies justes de J

´ehovah.

Tact et fermet´e 201

LE MESSAGE que nous avons mission de prˆecher est une bonne nou-

velle. J´esus a dit : “ Il faut d’abord que la bonne nouvelle soit pr

ˆech

´ee

dans toutes les nations. ” (Marc 13:10). Lui-mˆeme a donn

´e l’exemple

en mettant en avant “ la bonne nouvelle du royaume de Dieu ”.(Luc 4:43.) Ce que les ap

ˆotres pr

ˆech

`erent est aussi appel

´e “ la bonne

nouvelle de Dieu ” et “ la bonne nouvelle concernant leChrist ”. (1 Thess. 2:2 ; 2 Cor. 2:12.) Ce message estconstructif et positif.

Conform´ement

`a la d

´eclaration de la “ bonne nouvelle

´eternelle ” annonc

´ee par l’ “ ange qui volait au milieu du

ciel ”, nous disons`a nos contemporains : “ Craignez Dieu

et rendez-lui gloire. ” (R´ev. 14:6, 7). Partout et

`a tout le

monde, nous parlons du vrai Dieu, de son nom, de ses qua-lit

´es magnifiques, de ses œuvres prodigieuses, de son des-

sein plein d’amour, de nos devoirs envers lui, et de ce qu’ilattend de nous. La bonne nouvelle, c’est aussi le fait que J

´e-

hovah Dieu d´etruira les m

´echants, qui le d

´eshonorent et

empoisonnent la vie d’autres humains. Mais ce n’est pas`a nous qu’il

appartient de juger les gens`a qui nous pr

ˆechons. Notre plus cher d

´e-

sir est que le maximum de personnes´ecoutent le message bibli-

que pour qu’il s’av`ere r

´eellement une bonne nouvelle pour elles.

— Prov. 2:20-22 ; Jean 5:22.

Limitez les propos n´egatifs. Il est

´evident que la vie a des aspects n

´e-

gatifs. Nous ne nous les dissimulons pas. Pour engager une conversa-tion, vous pouvez soulever un probl

`eme qui pr

´eoccupe l’opinion dans

votre territoire et le commenter bri`evement. Mais en g

´en

´eral il n’est

pas tr`es utile de s’appesantir. Les gens entendent constamment des

nouvelles d´esolantes : si nous leur parlons de choses d

´esagr

´eables, ils

risquent de fermer soit la porte, soit l’oreille. Tr`es vite dans votre

conversation, essayez de diriger l’attention vers les v´erit

´es r

´econfortan-

tes de la Parole de Dieu (R´ev. 22:17). De la sorte, m

ˆeme si la personne

ne veut pas poursuivre l’entretien, vous la quitterez sur une pens´ee

34 CONSTRUCTIF ET POSITIF���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Au lieu de vous attarder sur des consid´erations n

´egatives, par-

lez de choses qui am´eliorent une situation ou qui insufflent de la

confiance.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Il est usant de vivredans un monde impitoyable.Beaucoup ont de gravesprobl

`emes personnels.

Le message de la Bible,quand il est bien pr

´esent

´e,

redonne de l’optimismeaux personnes sinc

`eres.

202

constructive qu’elle pourra m´editer. Ainsi, elle sera peut-

ˆetre plus dis-

pos´ee

`a

´ecouter une autre fois.

De la mˆeme mani

`ere, si vous

ˆetes amen

´e

`a prononcer un discours,

ne noyez pas vos auditeurs sous les informations alarmistes simple-ment parce qu’on en trouve

`a foison. Un orateur qui s’

´etend longue-

ment sur l’´echec des dirigeants humains, les faits divers criminels ou

violents, ou la g´en

´eralisation scandaleuse de l’immoralit

´e a,

`a force, un

effet d´eprimant. Ne mentionnez les aspects n

´egatifs d’un sujet que s’il

y a une utilit´e

`a le faire.

`A faible dose, des

´el

´ements n

´egatifs soulignent

l’opportunit´e du th

`eme abord

´e. Ils permettent aussi de faire ressortir

les causes profondes d’une situation et donc de montrerpourquoi la solution de la Bible est r

´ealiste. Lorsque c’est

possible, soyez pr´ecis sans vous attarder sur les probl

`emes.

En r`egle g

´en

´erale, il n’est ni possible ni souhaitable d’

´eli-

miner toutes les pens´ees n

´egatives d’un expos

´e. Tout l’art

consiste`a pr

´esenter un assemblage d’id

´ees positives et

d’id´ees n

´egatives de sorte que l’effet global soit constructif.

Pour y arriver, vous devez d´eterminer les id

´ees que vous gar-

dez, celles sur lesquelles vous faites l’impasse, et celles quevous accentuez. Dans le Sermon sur la montagne, J

´esus d

´e-

conseilla`a ses auditeurs d’imiter les mani

`eres int

´eress

´ees

des scribes et des Pharisiens, avec quelques exemples`a l’ap-

pui (Mat. 6:1, 2, 5, 16). Toutefois, au lieu de s’appesantir surles mauvais exemples qu’

´etaient ces chefs religieux, il sou-

ligna l’importance de comprendre les vraies voies de Dieuet de s’y conformer (Mat. 6:3, 4, 6-15, 17-34). L’effet de son sermon a´et

´e extraordinairement positif.

Conservez un ton g´en

´eral positif. Si vous avez

´et

´e charg

´e de pr

´esen-

ter dans votre congr´egation un expos

´e portant sur un aspect de l’acti-

vit´e chr

´etienne, efforcez-vous d’

ˆetre constructif plut

ˆot que critique.

Bien sˆur, il faut absolument que vous fassiez d

´ej

`a ce

`a quoi vous encou-

ragez les autres (Rom. 2:21, 22 ; H´eb. 13:7). Que ce soit l’amour et non

l’irritation qui motive vos propos (2 Cor. 2:4). Si vousˆetes convaincu

que vos compagnons veulent plaire`a J

´ehovah, cela se sentira dans ce

que vous direz et cela aura un effet b´en

´efique. Voyez comment l’ap

ˆo-

tre Paul exprima cette confiance dans des textes comme 1 Thessaloni-ciens 4:1-12 ; 2 Thessaloniciens 3:4, 5 ; et Phil

´emon 4, 8-14, 21.

Parfois, les anciens sont dans l’obligation de faire des mises en gardecontre une conduite imprudente. Mais l’humilit

´e les aidera

`a traiter

leurs fr`eres avec douceur (Gal. 6:1). Par sa facon de dire les choses,

l’orateur doit montrer qu’il a du respect pour les membres de la

COMMENT FAIRE

Souvenez-vous que la missionde tout chr

´etien est de pr

ˆecher

la bonne nouvelle.

Soyez constructifplut

ˆot que critique.

Ayez un a priori positifsur vos interlocuteurs.

Dans la conversation,demandez-vous quel effetvos paroles aurontsur votre interlocuteur.

Constructif et positif 203

congr´egation (1 Pierre 5:2, 3). La Bible conseille aux jeunes hommes

d’y veiller tout particuli`erement (1 Tim. 4:12 ; 5:1, 2 ; 1 Pierre 5:5).

Quand il faut reprendre, discipliner, remettre les choses en ordre,faites-le en vous appuyant sur ce que la Bible dit (2 Tim. 3:16). Ne fai-tes jamais une application des versets tir

´ee par les cheveux ou tordue

pour soutenir une id´ee

`a laquelle vous tenez. M

ˆeme lorsque vous de-

vez faire des rappels`a l’ordre, vous garderez un ton positif si vous mon-

trez surtout comment ne pas c´eder au mal, comment r

´esoudre les pro-

bl`emes, comment surmonter les difficult

´es, comment corriger une

mauvaise inclination, et enfin quelle protection nous procurent les exi-gences de J

´ehovah. — Ps. 119:1, 9-16.

Lorsque vous pr´eparez votre expos

´e, soignez la conclusion de cha-

que point principal ainsi que la conclusion g´en

´erale. Les derni

`eres pa-

roles sont celles dont on se souvient le plus longtemps. Les vˆotres se-

ront-elles positives ?

Dans vos conversations avec vos compagnons chr´etiens. Les servi-

teurs de J´ehovah aiment se retrouver lors des r

´eunions chr

´etiennes, qui

sont des moments de r´econfort spirituel. La Bible nous invite

`a penser

`a ‘ nous encourager mutuellement ’ quand nous nous r

´eunissons dans

nos lieux de culte (H´eb. 10:25). Nos expos

´es et nos commentaires du-

rant les r´eunions y contribuent, mais aussi nos conversations avant et

apr`es celles-ci.

Il est normal que nos conversations portent sur notre quotidien. Ce-pendant, les plus grands encouragements viennent de la discussion desujets spirituels, par exemple des r

´ecits de joies

´eprouv

´ees dans le ser-

vice sacr´e. Il est constructif aussi de s’int

´eresser sainement les uns aux

autres.

Sachant que le monde nous influence, soyons prudents. Ainsi, Paula

´ecrit aux chr

´etiens d’

´Eph

`ese : “ Maintenant que vous avez rejet

´e le

mensonge, dites la v´erit

´e chacun

`a son prochain. ” (

´Eph. 4:25). ‘ Dire

la v´erit

´e ’ plut

ˆot que le mensonge, c’est par exemple s’abstenir de glo-

rifier les choses et les individus que le monde idolˆatre. J

´esus r

´eprouva

pareillement “ le pouvoir trompeur de la richesse ”. (Mat. 13:22.) Veil-lons donc

`a ne pas favoriser cette tromperie en n’exaltant pas, dans nos

conversations, la possession de choses mat´erielles. — 1 Tim. 6:9, 10.

En nous conseillant d’ˆetre constructifs, l’ap

ˆotre Paul nous demande

de ne pas juger ni rabaisser un fr`ere qui s’abstient de certaines choses

`a cause de ‘ points faibles de sa foi ’, autrement dit parce qu’il ne sai-sit pas toute l’

´etendue de la libert

´e chr

´etienne. Effectivement, pour que

notre conversation soit constructive pour les autres, nous devons tenircompte de leur v

´ecu et du degr

´e de leur croissance spirituelle. Qu’il se-

204 Constructif et positif

rait triste de “ mettre devant un fr`ere [ou une sœur] un obstacle qui

fait tr´ebucher ou une cause de faux pas ” ! — Rom. 14:1-4, 13, 19.

Un chr´etien qui a de graves difficult

´es personnelles, une maladie in-

curable par exemple, est tr`es demandeur de conversations constructi-

ves. Il fait peut-ˆetre de gros efforts pour assister aux r

´eunions. Ceux qui

connaissent sa situation lui demandent probablement comment il va.Il appr

´ecie certainement une telle sollicitude, mais rien ne dit que son

´etat de sant

´e soit le sujet de discussion qui lui apportera le plus d’en-

couragement. Lui dire combien vous appr´eciez sa pr

´esence ou lui faire

un compliment lui r´echauffera davantage le cœur. Constatez-vous son

amour ind´efectible pour J

´ehovah et son endurance dans sa p

´enible si-

tuation ?ˆEtes-vous encourag

´e par ses commentaires ? Ne serait-il pas

plus constructif de souligner ses points forts et ce qu’il apporte`a la

congr´egation plut

ˆot que ses limites ? — 1 Thess. 5:11.

Pour que notre conversation soit constructive, il faut surtout quenous tenions compte de ce que J

´ehovah pense de son contenu. Dans

l’Isra¨el antique, ceux qui critiqu

`erent les repr

´esentants de J

´ehovah et se

plaignirent de la manne s’attir`erent une s

´ev

`ere r

´eprobation divine

(Nomb. 12:1-16 ; 21:5, 6). Nous montrons que nous avons tir´e lecon de

ces exemples en t´emoignant du respect aux anciens et de la reconnais-

sance pour la nourriture spirituelle que fournit la classe de l’esclave fi-d

`ele et avis

´e. — 1 Tim. 5:17.

Il n’est pas si difficile que cela de trouver des sujets de conversationb

´en

´efiques lorsqu’on est entre fr

`eres et sœurs chr

´etiens. Toutefois, si

quelqu’un tient des propos indˆument critiques, n’h

´esitez pas

`a donner

`a la conversation un tour plus constructif.

Qu’il s’agisse de prˆecher

`a quelqu’un, de parler depuis une estrade,

ou de converser avec des compagnons chr´etiens, faisons preuve de dis-

cernement pour produire du tr´esor de notre cœur “ quelque parole qui

soit bonne pour bˆatir quand il en est besoin, pour qu’elle communi-

que`a ceux qui l’entendent ce qui est favorable ”. —

´Eph. 4:29.

EXERCICE :

Rendez visite`a quelqu’un qui est handicap

´e ou confin

´e chez lui. Engagez une

conversation constructive. Soyez compatissant, mais ne faites que des remarquespositives. Pr

´eparez-vous pour atteindre ce but.

Constructif et positif 205

LA R´EP

´ETITION est le support d’un enseignement efficace. Mentionn

´e

plusieurs fois, un point important aura plus de chances d’ˆetre retenu.

R´ep

´et

´e d’une mani

`ere l

´eg

`erement diff

´erente, il sera, en outre, parfois

mieux compris.

Pouvez-vous esp´erer que vos paroles influencent les convictions

ou la conduite de vos auditeurs s’ils ne les retiennentpas ? Par contre, si vous parvenez

`a faire ressortir certains

points, ils auront probablement l’occasion d’y r´efl

´echir

ult´erieurement.

J´ehovah, notre Grand Instructeur, nous donne l’exemple

en mati`ere de r

´ep

´etition. Voyez les Dix Commandements :

J´ehovah les a d’abord communiqu

´es oralement

`a la nation

d’Isra¨el au mont Sina

¨ı par l’interm

´ediaire d’un porte-parole

ang´elique. Ensuite, il les a transmis

`a Mo

¨ıse sous forme

´ecrite (Ex. 20:1-17 ; 31:18 ; Deut. 5:22). Plus tard encore,avant l’entr

´ee enTerre promise, il a veill

´e

`a ce que Mo

¨ıse les

r´ep

`ete

`a la nation, puis, sous l’inspiration de l’esprit saint,

`a ce qu’il

consigne cet´ev

´enement, tel qu’on le retrouve en Deut

´eronome 5:6-21.

Parmi tous les commandements donn´es aux Isra

´elites, il y avait celui

qui stipulait qu’ils devaient aimer et servir J´ehovah de tout leur cœur,

de toute leurˆame et de toute leur force vitale. Celui-l

`a aussi fut sou-

vent r´ep

´et

´e (Deut. 6:5 ; 10:12 ; 11:13 ; 30:6). Pourquoi ? Parce que,

comme J´esus le rappela, c’

´etait “ le plus grand et le premier comman-

dement ”. (Mat. 22:34-38.)`A une

´epoque ult

´erieure, J

´ehovah fit rappe-

ler plus de 20 fois par son proph`ete J

´er

´emie que les habitants de

Juda devaient absolument lui ob´eir dans tout ce qu’il leur ordonnait

(J´er. 7:23 ; 11:4 ; 12:17 ; 19:15). Et par la bouche d’

´Ez

´ekiel, il d

´e-

clara plus de 60 fois que les nations ‘ sauraient qu’il est J´ehovah ’.

—´Ez

´ek. 6:10 ; 38:23.

Le r´ecit du minist

`ere de J

´esus t

´emoigne lui aussi de l’efficacit

´e de la

r´ep

´etition. Par exemple, il y a quatre

´Evangiles ; or, si deux

´Evangiles,

voire plus, rapportent parfois un mˆeme

´ev

´enement important, c’est

chaque fois sous des angles l´eg

`erement diff

´erents. Dans son enseigne-

35 R´EP

´ETITION D’INSISTANCE

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Mentionnez plusieurs fois les points dont vous voulez tout particuli`erement

qu’on se souvienne.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Soutien de la m´emoire,

la r´ep

´etition est aussi

un bon moyen de mettreen valeur les id

´ees essentielles

et d’aider l’auditoire`a bien

les comprendre.

206

ment, J´esus est lui aussi revenu plusieurs fois sur les m

ˆemes points fon-

damentaux, mais en les abordant autrement (Marc 9:34-37 ; 10:35-45 ;Jean 13:2-17). Alors qu’il se trouvait sur le mont des Oliviers quelquesjours avant sa mort, il a us

´e de la r

´ep

´etition pour fixer dans l’esprit de

ses disciples ce conseil primordial : “ Veillez [...], parce que vous ne sa-vez pas quel jour votre Seigneur vient. ” — Mat. 24:42 ; 25:13.

Dans leminist`ere. Lorsque vous donnez le t

´emoignage, c’est dans l’in-

tention que les personnes rencontr´ees retiennent vos propos. Un bon

usage de la r´ep

´etition vous aidera

`a atteindre cet objectif.

R´ep

´eter imm

´ediatement une id

´ee aura g

´en

´eralement

pour effet de l’imprimer dans l’esprit de votre interlocuteur.Par exemple, apr

`es lui avoir lu un verset biblique, vous

pourriez le mettre en valeur et pour cela attirer son atten-tion sur une expression cl

´e en lui demandant : “ Avez-vous

remarqu´e les mots employ

´es dans ce texte ? ”

Pensez´egalement

`a mettre

`a profit les derni

`eres phrases

de la conversation. Par exemple, vous pourriez dire : “ L’id´ee

essentielle que j’aimerais que vous reteniez de notre conver-sation, c’est... ” Et rappelez ce point en quelques mots sim-ples. Ce peut

ˆetre quelque chose comme : “ Dieu veut que

la terre devienne un paradis, et ce dessein se r´ealisera

`a coup

sˆur. ” Ou encore : “ La Bible montre clairement que le sys-

t`eme de choses actuel vit ses derniers jours. Pour survivre`a sa disparition, il faut apprendre ce que Dieu attend denous. ” Autre possibilit

´e : “ Comme nous l’avons vu, la Bi-

ble donne des conseils pratiques concernant la vie de fa-mille. ” Parfois, vous pouvez tout simplement r

´ep

´eter un

verset biblique que vous avez cit´e. L’efficacit

´e dans ce do-

maine passe´evidemment par la pr

´eparation.

Dans le cadre des nouvelles visites, ce qui inclut les´etudes bibliques,

la r´ep

´etition peut prendre la forme de questions de r

´evision.

Quand quelqu’un a du mal`a comprendre ou

`a mettre en application

des conseils bibliques, il peut s’av´erer n

´ecessaire de revenir plusieurs

fois sur le sujet. Efforcez-vous de l’aborder sous des angles diff´erents.

Les discussions n’ont pas besoin d’ˆetre tr `

es longues, mais elles de-vraient inciter l’

´etudiant

`a continuer de r

´efl

´echir

`a la question. Souve-

nez-vous que J´esus a utilis

´e cette forme de r

´ep

´etition pour aider ses dis-

ciples`a surmonter leur d

´esir de tenir le premier rang. — Mat. 18:1-6 ;

20:20-28 ; Luc 22:24-27.

Lorsque vous pr´esentez un discours. Quand vous pr

´esentez un

expos´e depuis l’estrade, vous ne cherchez pas seulement

`a exprimer des

QUAND FAUT-IL R´EP

´ETER ?

Imm´ediatement apr

`es avoir

mentionn´e un point important,

ou apr`es avoir d

´evelopp

´e com-

pl`etement une id

´ee principale.

Dans la conclusionde votre conversationou de votre expos

´e.

Quand vous vous rendezcompte que ceux

`a qui vous

parlez ont du mal`a saisir

un point important.

Plusieurs fois, parfois en l’es-pace de quelques jours ou dequelques semaines dans le casdes nouvelles visites et des

´etu-

des bibliques.

R´ep

´etition d’insistance 207

id´ees. Vous voulez que votre auditoire les comprenne, les retienne et

les applique. Pour cela, sachez utiliser la r´ep

´etition.

Soyez conscient, cependant, qu’en r´ep

´etant trop souvent les points

principaux vous risquez de lasser l’attention de votre auditoire. Aussi,choisissez soigneusement ceux qui m

´eritent d’

ˆetre particuli

`erement

mis en relief. Il s’agira la plupart du temps des points principaux for-mant l’ossature de votre expos

´e, mais

´eventuellement aussi d’autres

id´ees qui sont d’une utilit

´e particuli

`ere

`a votre auditoire.

Pour proc´eder par r

´ep

´etitions, vous pourriez d’abord

´enoncer suc-

cinctement les points principaux dans l’entr´ee en mati

`ere. Faites-le au

moyen de phrases concises qui donnent une vue g´en

´erale de ce dont

vous allez parler, en posant des questions ou en citant de courts exem-ples pour illustrer les probl

`emes

`a r

´esoudre. Vous pouvez

´egalement si-

gnaler le nombre de points principaux que vous allez aborder et an-noncer leur num

´erotation. Ensuite, entrez dans le vif du sujet en

d´eveloppant chacun de ces points, ce qui constituera le corps de

l’expos´e. Vous pourrez insister de nouveau dans le corps de l’expos

´e en

rappelant chaque point principal avant de passer au suivant. Un autremoyen consiste

`a utiliser un exemple qui fasse l’application du point

en question. Enfin, vous pouvez faire ressortir une derni`ere fois vos

points principaux dans la conclusion en les r´ep

´etant, en

´etablissant des

contrastes, en r´epondant aux questions pos

´ees dans l’entr

´ee en mati

`ere

ou en´evoquant rapidement des solutions aux probl

`emes soulev

´es.

En plus de ce qui pr´ec

`ede, l’orateur exp

´eriment

´e observe son audi-

toire. S’il constate que certains ont du mal`a saisir une id

´ee et qu’il

s’agisse d’un point important, il revient dessus. Cependant, il n’est pasforc

´ement tr

`es efficace de r

´ep

´eter l’id

´ee dans les m

ˆemes termes. Pour

enseigner, il faut faire plus. Il fautˆetre capable de s’adapter en ajoutant

quelques explications impromptues. Pour devenir un enseignant ef-ficace, vous devez aussi apprendre

`a r

´epondre de la sorte aux besoins

de votre auditoire.

EXERCICES :

1)`

A la fin d’une conversation avec quelqu’un que vous rencontrez pour la pre-mi

`ere fois dans le minist

`ere, r

´ep

´etez un point important de la discussion — un

seul — que vous voulez que la personne retienne. 2) En conclusion d’une nouvellevisite, rappelez une ou deux id

´ees cl

´es que vous voulez que votre interlocuteur

retienne de la conversation.

208 R´ep

´etition d’insistance

LES orateurs exp´eriment

´es savent l’int

´er

ˆet de donner un th

`eme aux expo-

s´es. Pendant qu’ils pr

´eparent un expos

´e, le th

`eme les aide

`a limiter leur

collecte de documentation`a un domaine pr

´ecis et

`a en faire une analyse

plus approfondie. Par cette approche, ils´evitent le travers d’aborder super-

ficiellement de nombreuses id´ees, et au contraire d

´eveloppent leur ma-

ti`ere, ce qui la rend plus profitable

`a l’auditoire. Quand cha-

cun des points principaux a un rapport imm´ediat avec le

th`eme et contribue

`a le d

´evelopper, l’auditoire se rappelle plus

facilement ces id´ees et saisit mieux leur port

´ee.

Mˆeme s’il n’est pas faux de dire que votre th

`eme est le sujet

dont vous parlez, vous constaterez que vos expos´es gagneront

encore plus en qualit´e si vous partez du principe que le th

`eme

est l’angle particulier sous lequel vous d´eveloppez votre sujet.

Le Royaume, la Bible et la r´esurrection sont des sujets tr

`es vas-

tes. Chacun de ces sujets peutˆetre d

´evelopp

´e autour de nom-

breux th`emes. En voici quelques exemples : “ Le Royaume, un gouverne-

ment bien r´eel ”, “ Le Royaume de Dieu fera de la terre un paradis ”, “ La

Bible est inspir´ee de Dieu ”, “ La Bible est un guide pratique adapt

´e

`a no-

tre´epoque ”, “ La r

´esurrection donne un espoir aux personnes endeuil-

l´ees ”, “ L’esp

´erance de la r

´esurrection nous aide

`a rester fermes sous la

pers´ecution ”. Tous ces th

`emes devront

ˆetre d

´evelopp

´es selon des argu-

mentations compl`etement diff

´erentes.

En harmonie avec le th`eme dominant de la Bible, la pr

´edication de J

´e-

sus Christ durant son minist`ere terrestre a mis l’accent sur un th

`eme par-

ticulier : “ Le royaume des cieux s’est approch´e. ” (Mat. 4:17). Comment

ce th`eme a-t-il

´et

´e d

´evelopp

´e ? Il est fait mention de ce Royaume plus de

110 fois dans les quatre´Evangiles. Mais J

´esus ne s’est pas content

´e d’uti-

liser souvent le mot “ royaume ”. Par son enseignement et par les mira-cles qu’il a accomplis, il a clairement fait ressortir

`a ses auditeurs que lui,

qui se pr´esentait

`a eux,

´etait le Fils de Dieu, le Messie, celui

`a qui J

´ehovah

confierait le Royaume. J´esus a

´egalement montr

´e que par son interm

´e-

diaire d’autres que lui pouvaient avoir acc`es

`a ce Royaume et y participer.

Il a´enonc

´e les qualit

´es dont doivent faire preuve ceux

`a qui ce privil

`ege

serait accord´e. Par ses enseignements et ses œuvres de puissance, il a

donn´e la claire d

´emonstration de ce que le Royaume de Dieu signifierait

36D´EVELOPPEMENT DU TH

`EME

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Faites r´ef

´erence

`a votre th

`eme et exposez-le plus en d

´etail tout au long de

l’expos´e, cela par divers proc

´ed

´es.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Cette technique donne de lacoh

´erence

`a votre expos

´e et

aide l’auditoire`a comprendre

ce que vous dites et`a le retenir.

209

pour lavie deshumains, et il a fait comprendre`a ses auditeurs qu’enexpul-

sant les d´emonspar lemoyende l’esprit deDieu il leurdonnait unepreuve

visible que ‘ le royaume de Dieu les avait atteints ’. (Luc 11:20.) Enfin,c’est au sujet de ce Royaume que J

´esus a charg

´e ses disciples de rendre

t´emoignage. — Mat. 10:7 ; 24:14.

Choix d’un th`eme appropri

´e. On ne vous demandera pas de d

´evelop-

per un th`eme de mani

`ere aussi

´etendue que le fait la Bible, mais il n’en

demeure pas moins important de d´efinir un th

`eme appropri

´e.

Si c’est`a vous de d

´efinir votre th

`eme, demandez-vous d’abord quel sera

l’objectif de votre pr´esentation. Puis,

`a mesure que vous s

´electionnerez les

points principaux qui constitueront la trame de votre plan, as-surez-vous qu’ils appuient r

´eellement le th

`eme que vous avez

choisi.

Si le th`eme vous est impos

´e, analysez soigneusement ce

qu’il indique quant`a la facon dont votre expos

´e devra

ˆetre d

´e-

velopp´e. Pour bien saisir toute la port

´ee d’un th

`eme et toutes

les possibilit´es qu’il offre, un effort de r

´eflexion est indispen-

sable. S’il vous revient de choisir les mat´eriaux

`a l’aide des-

quels vous d´evelopperez le th

`eme qui vous est impos

´e, s

´elec-

tionnez-les avec soin pour que l’ensemble renvoie bien auth

`eme. Si maintenant les sources vous sont pr

´ecis

´ees, il vous

faudra n´eanmoins r

´efl

´echir

`a la mani

`ere de les exploiter en

harmonie avec le th`eme. Il vous faut aussi vous demander

pourquoi la mati`ere que vous retiendrez pour votre expos

´e est

importante pour vos auditeurs et quel doitˆetre votre objectif

en le pr´esentant. Tout cela vous aidera

`a d

´eterminer quelles

id´ees il faudra mettre en valeur quand vous le prononcerez.

Comment mettre en valeur le th`eme. C’est d

´ej

`a aux

´etapes

du choix et de l’agencement des mat´eriaux qu’il faut poser les

bases en vue de mettre le th`eme suffisamment en valeur. Si

vous vous limitez`a des id

´ees qui appuient votre th

`eme et si

vousmettez enpratique les techniques de la constructiond’unplan, c’est presqueautomatiquementquevousmettrez envaleur le th

`eme.

La r´ep

´etition, elle aussi, peut contribuer

`a renforcer le th

`eme. Quand

on parle de th`eme en musique classique, il s’agit d’une m

´elodie revenant

assez souvent pourdevenir caract´eristique de l’ensemble de l’œuvre.Cette

m´elodie ne r

´eappara

ˆıt pas toujours sous la m

ˆeme forme : parfois on n’en

retrouve qu’une phrase ou deux, ailleurs ce pourraˆetre une variation sur

ce mˆeme th

`eme, mais toujours est-il que par divers proc

´ed

´es le composi-

teur adroit va int´egrer r

´eguli

`erement ce motif dans sa composition au

point qu’elle impr`egne l’ensemble. C’est de cette facon qu’il faut traiter

le th`eme d’un expos

´e. La r

´ep

´etition des mots cl

´es du th

`eme est au dis-

COMMENT FAIRE

Lors de la pr´eparation

de votre expos´e, choisissez

des points principauxet des pens

´ees secondaires

qui sont vraiment appropri´es

pour d´evelopper votre th

`eme.

Quand vous vous entraˆınez

`a dire votre expos

´e

`a haute

voix, efforcez-vous de voiro

`u et comment vous allez

mettre en valeur le th`eme.

Pourquoi ne pas signalersur votre plan les endroitso

`u vous comptez le faire ?

Durant votre expos´e,

r´ep

´etez de temps

`a autre

des id´ees ou des mots cl

´es tir

´es

de votre th`eme.

210 D´eveloppement du th

`eme

cours ce qu’une m´elodie r

´ecurrente est

`a la composition musicale. Des sy-

nonymes de ces mots, ou des paraphrases du th`eme, sont autant de va-

riations sur le th`eme. Par ces proc

´ed

´es, le th

`eme devient la pens

´ee

essentielle que vos auditeurs retiendront.

Ces principes ne concernent pas que les expos´es pr

´esent

´es depuis une

estrade ; ils s’appliquent´egalement

`a nos conversations lors du minist

`ere.

Une conversation relativement br`eve marque plus les esprits s’il s’en d

´e-

gageun th`eme. L’enseignement transmis lors d’une

´etudebiblique revien-

dra plus facilement`a la pens

´ee de l’

´etudiant si l’on a mis en valeur un

th`eme. Les efforts que vous ferez pour choisir et d

´evelopper des th

`emes

bien adapt´es augmenteront notablement l’efficacit

´e de vos interventions

en tant qu’orateur et enseignant de la Parole de Dieu.

UN TH`EME DOMINANT DANS UNE ŒUVRE MAJEURE

Pour comprendre la mani`ere d’exploiter un

th`eme, il est instructif d’

´etudier comment J

´eho-

vah Dieu, mˆeme s’il s’est servi de r

´edacteurs hu-

mains, a int´egr

´e un th

`eme dominant dans les

66 livres qui constituent la Bible. Ce th`eme est

la justification du droit de J´ehovah

`a r

´egner sur

les humains et la r´ealisation de son dessein plein

d’amour, par le moyen de son Royaume.

Ce th`eme commence

`a se dessiner d

`es les

premiers chapitres de la Gen`ese, et diverses fa-

cettes de ce th`eme sont ensuite d

´evelopp

´ees

tout au long de la Bible. L’attention est attir´ee

`a

de nombreuses reprises sur le nom divin, en faitplus de 7000 fois. La l

´egitimit

´e de la domination

de J´ehovah est

´etablie dans le r

´ecit de la cr

´ea-

tion. La contestation de sa domination est rela-t´ee, tout comme les effets d

´esastreux de la

d´esob

´eissance. L’amour incomparable de J

´eho-

vah, sa sagesse, sa justice et sa toute-puissanceressortent de ses mani

`eres d’agir envers ses cr

´ea-

tures. Les bienfaits de l’ob´eissance

`a Dieu et les

cons´equences calamiteuses de la d

´esob

´eissance

sont illustr´es par d’innombrables exemples. La

Bible explique aussi la disposition que J´ehovah

a prise par J´esus Christ pour

´eliminer le p

´ech

´e et

la mort, et elle en fait des applications. Elledonne des d

´etails sur un gouvernement c

´eleste

qui d´etruira les esprits et les humains m

´echants

qui refusent de reconnaˆıtre la juste domination

de J´ehovah sur sa cr

´eation. Elle

´etablit clairement

que le Royaume m`enera

`a bien le dessein de J

´e-

hovah qui est de faire de la terre un paradis peu-pl

´e d’humains qui aiment et adorent le seul vrai

Dieu et qui s’aiment les uns les autres.

EXERCICE :

En vue de la pr´edication, choisissez un th

`eme qui correspond bien

`a un article

pr´ecis d’une

´edition r

´ecente de La Tour de Garde ou de R

´eveillez-vous ! Efforcez-

vous d’´eveiller l’int

´er

ˆet pour ce th

`eme dans votre entr

´ee en mati

`ere, de le

d´evelopper par une ou deux id

´ees marquantes durant la conversation, puis de

faire ressortir sa port´ee dans votre conclusion.

D´eveloppement du th

`eme 211

QUE sont les points principaux d’un expos´e ? Il ne s’agit pas simplement

d’aspects int´eressants que vous allez mentionner bri

`evement au passage.

Ce sont des id´ees importantes que vous allez d

´etailler. Ce sont les id

´ees qui

sont essentielles pour que votre expos´e atteigne son objectif.

Pour mettre en valeur les points importants, il est primordial de s´elec-

tionneretd’agencer intelligemmentvosmat´eriaux.Apr

`es avoir

fait des recherches en vue d’un expos´e, on se retrouve souvent

avec bien plus de documentation que ce qu’on pourra exploi-ter. Comment d

´eterminer quels mat

´eriaux on va retenir ?

En premier lieu, r´efl

´echissez

`a votre auditoire. S’agit-il de per-

sonnes qui n’ont quasiment aucune notion du sujet que vousaborderez, ou, au contraire, le connaissent-elles d

´ej

`a bien ? La

plupart acceptent-elles ce qu’en dit la Bible, ou bien certainessont-elles plut

ˆot sceptiques ? Quelles sortes de difficult

´es ren-

contrent-elles dans leur vie quotidienne lorsqu’elles s’efforcent de mettreen pratique ce que la Bible enseigne sur ce sujet ? En second lieu, assurez-vous d’avoir clairement d

´efini l’objectif que vous chercherez

`a atteindre en

abordant le sujet que vous avez choisi. Ces deux principes`a l’esprit, jaugez

les mat´eriaux que vous avez r

´eunis et ne gardez que ceux qui sont r

´eelle-

ment appropri´es.

Si on vous a fourni un plan sommaire comportant d´ej

`a le th

`eme et les

points principaux, vousˆetes cens

´e vous y tenir de pr

`es. Toutefois, la valeur

de votre expos´e sera grandement rehauss

´ee si vous tenez compte des prin-

cipesmentionn´es pr

´ec

´edemment pourd

´evelopper chacundes points prin-

cipaux. S’il n’y a pas de plan pr´evu, c’est

`a vous qu’il revient de choisir les

points principaux.

Quandvous aurezbiend´efini lespointsprincipauxetbienclass

´e les id

´ees

secondaires qui´etayent chacun de ces points, il vous sera plus facile de pr

´e-

senter votre expos´e. Et il est probable que l’assistance en retirera

´egalement

plus de profit.

Diversesmani`eres d’organiser lamati

`ere. Il existe divers proc

´ed

´es pour

organiser la mati`ere d’un discours. Une fois que vous les conna

ˆıtrez, vous

constaterez que plusieurs peuvent s’av´erer efficaces, tout

´etant fonction de

l’objectif`a atteindre.

37 POINTS PRINCIPAUX MIS EN´EVIDENCE

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Que devez-vous faire ?

Agencez et exprimez vos id´ees de mani

`ere

`a attirer tout particuli

`erement

l’attention sur les points principaux.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Cela facilite la m´emorisation,

ce qui favorise`a leur tour

la m´editation et la mise

en application.

212

Un des plans les plus souples d’emploi est le plan par cat´egories (chaque

point principal qui s’ajoute est une´etape n

´ecessaire

`a l’auditoire pour la

compr´ehension du sujet ou contribue

`a atteindre l’objectif de l’expos

´e). Il

existe aussi le plan chronologique (des´ev

´enements d’avant le d

´eluge se-

ront, par exemple, suivis d’´ev

´enements pr

´ec

´edant la destruction de J

´erusa-

lem en 70, pour finir par des´ev

´enements actuels). Un troisi

`eme mod

`ele

est la relation de cause`a effet (ce proc

´ed

´e fonctionne dans les deux sens :

vouspouvezpar exemple commencer pard´ecrire une situation

existante, l’effet, et ensuite en identifier la cause). Une qua-tri

`eme approche est celle par opposition (vous pouvez mettre

en contraste le bien et le mal, ou bien le positif et le n´egatif).

Un expos´e peut cependant associer divers types de plans.

Lorsqu’´Etienne

`a d

ˆu se d

´efendre contre de fausses accusations

devant leSanh´edrin, il aprononc

´eundiscourspuissant construit

selon un plan chronologique. Lisez-le en Actes 7:2-53 et remar-quez que les grandes id

´ees sont choisies avec un objectif pr

´ecis.´

Etienne a tout d’abord sp´ecifi

´e qu’il relatait des faits historiques

que ses auditeurs ne pouvaient nier. Puis il a fait remarquer quec’est par le moyen de Joseph, pourtant rejet

´e par ses fr

`eres, que

Dieu a op´er

´e une d

´elivrance. Ensuite, il a rappel

´e que les Juifs

avaient d´esob

´ei

`a Mo

¨ıse, qui

´etait le serviteur choisi de Dieu. En-

fin, il a conclu en faisant ressortir que ceux qui avaient provo-qu

´e la mise

`a mort de J

´esus Christ manifestaient une mentalit

´e

semblable`a celle des Juifs des g

´en

´erations pass

´ees.

Limitez le nombre de points principaux. Quel que soit leth

`eme, seul un nombre limit

´e d’id

´ees sont essentielles

`a son

d´eveloppement. Dans la majorit

´e des cas, on peut les compter

sur les doigts d’une main. Cela est vrai, que vous vous expri-miez 5 minutes, 10 minutes, une demi-heure ou plus long-temps encore. N’essayez pas de mettre en

´evidence trop de

points principaux. On ne peut raisonnablement demander`a

un auditoire de retenir que quelques id´ees diff

´erentes d’un

expos´e. Et plus le discours est long, plus il est important que les points cl

´es

soient des id´ees fortes et pr

´ecis

´ement d

´efinies.

Quel que soit le nombre de points principaux que vous aborderez, assu-rez-vousde d

´evelopper suffisamment chacund’eux. Laissez

`a vos auditeurs

assezde tempspour examiner chaque point principal afinqu’ilmarque du-rablement leur m

´emoire.

Il devrait se d´egager de votre discours une impression de simplicit

´e. Ce

n’est pas toujours fonction de la quantit´e d’informations pr

´esent

´ees. Si vo-

tre plan contient juste quelques intertitres principaux, chacun comportantdes id

´ees class

´ees de mani

`ere claire, et que vous d

´eveloppiez ces intertitres

un`a la fois, votre expos

´e sera facile

`a suivre et difficile

`a oublier.

COMMENT FAIRE

Avant de choisir les pointsprincipaux, demandez-vousce que votre auditoire conna

ˆıt

d´ej

`a du sujet et d

´efinissez

l’objectif que vous cherchez`a atteindre. Organisezvos mat

´eriaux en tenant

compte de ces facteurs.

Montrez clairement quel estle rapport entre les preuvesdonn

´ees

`a l’appui,

les citations bibliques ou lesautres informations, et l’id

´ee

principale qu’elles´etayent.

Attirez l’attention sur chacundes points principaux.On peut pour cela annoncerleur num

´erotation,

´enoncer

simplement chaque pointprincipal avant de pr

´esenter

les arguments qui viennentl’

´etayer, ou encore le r

´ep

´eter

apr`es l’avoir d

´evelopp

´e.

Points principaux mis en´evidence 213

Faites ressortir les points principaux. Si la mati`ere de votre expos

´e est

correctementorganis´ee, il ne serapasdifficile d’accentuer l’importancedes

points principaux par des proc´ed

´es oratoires.

Pour faire ressortir un point principal, le proc´ed

´e fondamental consiste

`a pr

´esenter des preuves

`a l’appui, des citations bibliques et d’autres infor-

mations de facon`a ce qu’elles orientent toute l’attention des auditeurs sur

l’id´ee essentielle et l’amplifient. Toutes les id

´ees secondaires devraient cla-

rifier, prouver ou amplifier le point principal. N’ajoutez pas d’id´ees sans

rapport imm´ediat simplement parce qu’elles vous semblent marquantes.

Pendantquevousd´eveloppezune id

´ee secondaire,montrez clairement son

rapport avec le point principal qu’elle´etaye. Ne laissez pas l’auditoire de-

viner quelle peut bienˆetre la relation entre les id

´ees. Il est possible de faire

apparaˆıtre ce lien par la r

´ep

´etition de mots cl

´es qui expriment la teneur du

point principal ou en rappelant de temps`a autre directement la phrase qui

constitue le point principal.

Certains orateurs font ressortir les points principaux en annoncant leurnum

´erotation. M

ˆeme s’il s’agit l

`a d’un proc

´ed

´e envisageable pour mettre

en´evidence les points principaux, il ne devrait en aucun cas remplacer une

s´election rigoureuse et un d

´eveloppement logique des mat

´eriaux.

On peut´egalement choisir d’

´enoncer directement un point principal

avant de pr´esenter les arguments qui viennent l’

´etayer. Ce proc

´ed

´e permet

aux auditeurs de comprendre la port´ee des id

´ees qui suivront, id

´ees qui ac-

centueront le point principal. Apr`es avoir pleinement d

´evelopp

´e ce point,

il sera possible de l’accentuer davantage encore en en faisant un r´esum

´e.

Dans le minist`ere. Les principes

´evoqu

´es ci-dessus ne se limitent pas

`a

des expos´es pr

´epar

´es, mais aussi aux conversations que vous tenez dans le

minist`ere. Quand vous vous pr

´eparez pour la pr

´edication, pensez

`a un

´ev

´e-

nement marquant qui pr´eoccupe les habitants de votre r

´egion. Choisissez

un th`eme qui offre une possibilit

´e de montrer en quoi l’esp

´erance bibli-

que apporte une solution`a ce probl

`eme. S

´electionnez par exemple deux

points principaux qui d´eveloppent ce th

`eme. Choisissez les versets bibli-

ques que vous emploierez pour appuyer ces points principaux. Puis r´efl

´e-

chissez`a la mani

`ere d’entamer la discussion. Cette facon de vous pr

´eparer

vous laissera toute la souplesse n´ecessaire dans le cadre d’une conversa-

tion. Elle vous permettra aussi d’exprimer des id´ees que vos interlocuteurs

se rappelleront.

EXERCICE :

Analysez l’article de La Tour de Garde qui sera´etudi

´e cette semaine. En vous ser-

vant des intertitres en caract`eres gras et des questions de r

´evision de l’encadr

´e,

essayez de rep´erer les points principaux. Il serait b

´en

´efique de vous livrer

`a cet

exercice chaque semaine.

214 Points principaux mis en´evidence

L’ENTR´EE en mati

`ere est une partie essentielle de tout discours. Si vous

´eveillez r

´eellement l’int

´er

ˆet de vos auditeurs, ils seront plus dispos

´es

`a

´ecouter avec une grande attention ce qui suivra. Dans le cadre du mi-nist

`ere, si votre entr

´ee en mati

`ere ne parvient pas

`a susciter l’int

´er

ˆet de

votre interlocuteur, vous ne pourrez sans doute pas poursuivre votrepr

´esentation. Lors d’un discours prononc

´e

`a la Salle du

Royaume, les assistants ne quitteront peut-ˆetre pas les lieux,

mais certains se mettront sans doute`a penser

`a autre chose

si vous ne captez pas leur attention.

Quand vous pr´eparez votre entr

´ee en mati

`ere, ayez

`a

l’esprit les objectifs suivants : 1) Obtenir l’attention del’auditoire, 2) identifier clairement le sujet que vous al-lez traiter et 3) montrer pourquoi ce sujet est impor-tant pour l’auditoire. Il arrive qu’on puisse atteindre cestrois objectifs presque simultan

´ement. Cependant, on peut

aussi aborder chacun de ces points s´epar

´ement, selon un ordre

variable.

Comment obtenir l’attention de l’auditoire. Le fait que des person-nes se sont r

´eunies pour

´ecouter un discours ne signifie pas qu’elles

sont prˆetes

`a lui accorder une attention sans faille. Pourquoi ? Parce

que leur vie d´eborde de choses qui accaparent leur attention. Peut-

ˆetre

rencontrent-elles des difficult´es dans leur famille ou sont-elles sujettes

`a d’autres inqui

´etudes de la vie. L’orateur que vous

ˆetes doit donc r

´eus-

sir la difficile mission qui consiste`a capter et

`a retenir leur attention.

Il existe diff´erentes facons d’y parvenir.

Le Sermon sur la montagne est l’un des plus c´el

`ebres discours jamais

prononc´es. Comment d

´ebute-t-il ? Selon le r

´ecit qu’en fait Luc, J

´esus a

dit : “ Heureux, vous les pauvres, [...] heureux, vous qui avez faim main-tenant, [...] heureux, vous qui pleurez maintenant, [...] heureux

ˆetes-

vous quand les hommes vous ha¨ıssent. ” (Luc 6:20-22). Pourquoi ces

expressions ont-elles´eveill

´e l’int

´er

ˆet ? En peu de mots, J

´esus a mis le

doigt sur quelques-unes des lourdes pr´eoccupations de ses auditeurs.

Puis, au lieu de s’attarder longuement sur ces probl`emes, il a montr

´e

38ENTR

´EE EN MATI

`ERE

QUI´EVEILLE L’INT

´ER

ˆET

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Dans vos phrases d’introduction, dites quelque chose de pertinent qui vaattirer l’attention de votre auditoire et qui ira directement dans le sens del’objectif que vous vous

ˆetes fix

´e.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?C’estvraisemblablementenfonctiondevotreentr

´ee

enmati`erequecertains

d´eciderontdevous

´ecouter

ounonetqueldegr´ed’atten-

tionilsvousporteront.

215

qu’ils pouvaient malgr´e cela

ˆetre heureux, et il l’a fait de telle mani

`ere

qu’ils aient envie d’en entendre davantage.

On peut se servir de questions pour´eveiller efficacement l’int

´er

ˆet,

mais il faut que celles-ci soient appropri´ees. Si vos questions donnent

`a penser que vous allez simplement parler de choses que les assistantsont d

´ej

`a entendues, l’int

´er

ˆet de ces derniers risque de s’

´evanouir rapi-

dement. Ne posez pas non plus de questions qui embarrassent vos au-diteurs ou les pr

´esentent sous un mauvais jour. Efforcez-vous plut

ˆot de

formuler vos questions de facon`a ce qu’elles stimulent la r

´eflexion.

Marquez une br`eve pause apr

`es chaque question pour don-

ner aux assistants le temps de r´epondre mentalement.

S’ils ont le sentiment d’avoir entam´e un dialogue men-

tal avec vous, c’est que vous avez capt´e et retenu leur

attention.

L’utilisation d’exemples tir´es de faits r

´eels est un autre

bon moyen d’attirer l’attention. Toutefois, se borner`a ra-

conter une histoire peut vous faire manquer votre but sil’exemple en question met l’un des assistants mal

`a l’aise.

Par ailleurs, si l’auditoire se souvient par la suite de votrehistoire, mais ne retient pas la lecon qui s’en d

´egage, vous

serez pass´e

`a c

ˆot

´e de votre objectif. Quand on d

´ecide de ci-

ter un fait dans l’entr´ee en mati

`ere, il faudrait qu’il pose le

fondement d’un aspect essentiel de l’expos´e. Si vous devez

donner des d´etails pour rendre votre histoire vivante, veil-

lez`a ce que votre r

´ecit ne soit pas inutilement long.

Certains orateurs se servent d’un fait d’actualit´e r

´ecent, d’une cita-

tion extraite d’un journal local ou d’une d´eclaration venant d’une

autorit´e reconnue. Ces moyens

´egalement peuvent

ˆetre efficaces

si r´eellement ils se rapportent au sujet trait

´e et conviennent

`a

l’auditoire.

Si vous participez`a un discours en plusieurs parties ou

`a une r

´eu-

nion de service, il est g´en

´eralement pr

´ef

´erable de pr

´eparer une entr

´ee

en mati`ere br

`eve et qui en vienne rapidement au but. Si vous pronon-

cez un discours public, respectez scrupuleusement le temps allou´e

`a la

partie introductive. C’est le corps de l’expos´e qui contiendra les id

´ees

les plus importantes pour l’auditoire.`A l’occasion, vous devrez peut-

ˆetre prendre la parole devant des au-

diteurs sceptiques, voire hostiles. Comment alors parvenir`a capter leur

attention ?´Etienne, un chr

´etien du Ier si

`ecle pr

´esent

´e comme

´etant

‘ plein d’esprit et de sagesse ’, a´et

´e traduit de force devant le Sanh

´e-

drin. Il a alors pr´esent

´e avec

´eloquence une d

´efense du christianisme.

COMMENT FAIRETenez comptedes auditeurs — de leur situa-tion, de leurs pr

´eoccupations,

de leur´etat d’esprit,

de ce qu’ils savent d´ej

`a

sur le sujet.

D´eterminez quel aspect

de votre sujet les int´eressera

particuli`erement

et leur sera utile.

216 Entr´ee en mati

`ere qui

´eveille l’int

´er

ˆet

Comment a-t-il introduit son plaidoyer ? Il a, de mani`ere respectueuse,

fait r´ef

´erence

`a un fait commun

´ement admis : “ Hommes, fr

`eres et p

`e-

res, entendez. Le Dieu de gloire est apparu`a notre anc

ˆetre Abraham. ”

(Actes 6:3 ; 7:2).`A l’Ar

´eopage d’Ath

`enes, devant un auditoire tr

`es diff

´e-

rent, l’apˆotre Paul a trouv

´e une entr

´ee en mati

`ere adapt

´ee, d

´eclarant :

“ Hommes d’Ath`enes, je vois qu’en toutes choses vous semblez

ˆetre,

plus que d’autres, vou´es

`a la crainte des divinit

´es. ” (Actes 17:22). Gr

ˆace

`a ces entr

´ees en mati

`ere efficaces, les deux auditoires furent dispos

´es

`a

en entendre davantage.

Lorsque vous prˆechez, vous voulez l

`a encore obtenir l’attention des

gens. Si vous n’avez pas annonc´e votre passage, votre interlocuteur sera

peut-ˆetre occup

´e par d’autres activit

´es. Dans certaines r

´egions, on s’at-

tend`a ce que les visiteurs impr

´evus en viennent rapidement au fait.

Ailleurs, la coutume veut qu’on observe diverses formalit´es avant

d’exposer la raison de sa visite. — Luc 10:5.

Quoi qu’il en soit, en se montrant sinc`erement amical, on peut cr

´eer

une ambiance propice`a la conversation. Il est souvent profitable de

commencer par une id´ee qui se rapporte directement

`a ce qui accapare

l’esprit de la personne`a ce moment-l

`a. Comment d

´eterminer ce qu’il

faut dire ? Eh bien, quand vous vousˆetes pr

´esent

´e

`a cette personne, se

livrait-elle`a une activit

´e ? Peut-

ˆetre

´etait-elle en train de faire du jardi-

nage, de nettoyer les abords de sa maison, de r´eparer sa voiture, de cui-

siner, de faire la lessive ou de prendre soin de ses enfants.´Etait-elle ab-

sorb´ee par quelque chose — la lecture d’un journal ou un

´ev

´enement

survenant dans la rue ? Les gens sont souvent pr´eoccup

´es par ce qu’ils

ont r´ecemment entendu

`a la radio ou vu

`a la t

´el

´evision. Une question

ou un bref commentaire se rapportant`a de tels faits peut ouvrir la porte

`a une conversation amicale.

La facon dont J´esus s’y est pris avec une Samaritaine, venue puiser

de l’eau pr`es de Sychar, constitue un exemple remarquable de la ma-

ni`ere d’entamer une conversation en vue de donner le t

´emoignage.

— Jean 4:5-26.

Vous devez pr´eparer soigneusement votre entr

´ee en mati

`ere, particu-

li`erement si le territoire de votre congr

´egation est fr

´equemment par-

couru. Sinon, vous ne pourrez pas donner le t´emoignage.

Identifiez votre sujet. Dans le cadre de la congr´egation, le pr

´esident

de la r´eunion ou l’orateur qui vous pr

´ec

`ede annoncera g

´en

´eralement

le th`eme de votre expos

´e et vous introduira. Toutefois, il est utile de

rappeler`a l’auditoire, dans vos commentaires introductifs, le sujet que

vous allez traiter. Vous pouvez, mais ce n’est pas une obligation,´enon-

cer litt´eralement votre th

`eme. En tous cas, le th

`eme devrait appara

ˆıtre

Entr´ee en mati

`ere qui

´eveille l’int

´er

ˆet 217

progressivement tandis que vous entamez l’expos´e. D’une mani

`ere ou

d’une autre, vous devez, dans votre entr´ee en mati

`ere, diriger l’atten-

tion sur votre sujet.

Lorsqu’il a envoy´e pr

ˆecher ses disciples, J

´esus a clairement d

´efini le

message qu’ils devaient annoncer. “ Quand vous irez, prˆechez, en di-

sant : ‘ Le royaume des cieux s’est approch´e. ’ ” (Mat. 10:7). Concer-

nant notre´epoque, il a d

´eclar

´e : “ Cette bonne nouvelle du royaume

sera prˆech

´ee. ” (Mat. 24:14). Nous sommes exhort

´es

`a ‘ pr

ˆecher la pa-

role ’, autrement dit`a nous en tenir

`a ce que dit la Bible quand nous

prˆechons (2 Tim. 4:2). Cependant, avant d’ouvrir la Bible ou de diri-

ger l’attention sur le Royaume, il est souvent n´ecessaire de faire r

´ef

´e-

rence`a une pr

´eoccupation courante. On peut

´evoquer la criminalit

´e,

le chˆomage, l’injustice, la guerre, le besoin d’aider les jeunes, la mala-

die ou la mort. N´eanmoins, ne nous

´etendons pas sur les choses n

´ega-

tives ; notre message est positif. Efforcons-nous d’orienter la conversa-tion vers la Parole de Dieu et l’esp

´erance du Royaume.

Montrez pourquoi le sujet est important pour l’auditoire. Si vousvous adressez

`a la congr

´egation, vous avez toutes les raisons de penser

que les auditeurs vont dans l’ensemble s’int´eresser

`a ce que vous direz.

Mais´ecouteront-ils vraiment comme le ferait une personne qui d

´ecou-

vre des id´ees qui la concernent au plus haut point ? Pr

ˆeteront-ils atten-

tion parce qu’ils auront le sentiment que ce qu’ils entendent corres-pond

`a leur situation personnelle et parce que vous leur aurez donn

´e

l’envie d’entreprendre quelque chose`a ce propos ? Cela sera le cas uni-

quement si vous avez tenu compte de vos auditeurs — de leur situa-tion, de leurs pr

´eoccupations et de leur

´etat d’esprit — lors de la pr

´e-

paration de votre expos´e. Si vous l’avez fait, incluez dans votre entr

´ee

en mati`ere des paroles qui en t

´emoignent.

Que vous parliez depuis l’estrade ou que vous donniez le t´emoignage

`a une personne, l’un des meilleurs moyens de susciter l’int

´er

ˆet pour

un sujet est d’impliquer l’auditeur. Montrez-lui`a quel point le sujet

trait´e correspond

`a ses probl

`emes,

`a ses besoins ou aux questions qui

le pr´eoccupent. Si vous pr

´ecisez bien que vous n’allez pas vous borner

`a des g

´en

´eralit

´es, mais que vous allez examiner des aspects pr

´ecis de la

question, vos auditeurs vous´ecouteront d’autant plus attentivement.

Pour cela, vous devez bien vous pr´eparer.

Comment formuler l’entr´ee en mati

`ere. Ce que vous dites dans vo-

tre entr´ee en mati

`ere est capital, mais la mani

`ere dont vous le dites

contribue´egalement

`a

´eveiller l’int

´er

ˆet. C’est pourquoi lors de votre

pr´eparation vous devriez songer non seulement

`a ce que vous allez dire,

mais´egalement

`a la facon dont vous allez le dire.

218 Entr´ee en mati

`ere qui

´eveille l’int

´er

ˆet

Le choix des mots´etant important pour atteindre votre objectif, vous

estimerez sans doute pr´ef

´erable de pr

´eparer soigneusement les deux ou

trois premi`eres phrases. Rien ne vaut des phrases courtes et simples.

Pour un discours pr´esent

´e

`a la congr

´egation, vous voudrez peut-

ˆetre les

´ecrire ou les m

´emoriser, de facon

`a ce que vos premi

`eres paroles aient

tout l’effet voulu. Si vous pr´esentez une entr

´ee en mati

`ere efficace, sans

vous pr´ecipiter, cela vous aidera

`a gagner en sang-froid pour le reste de

votre expos´e.

Quand pr´eparer l’entr

´ee en mati

`ere. Les opinions divergent sur ce

sujet. Des orateurs exp´eriment

´es pensent que la pr

´eparation d’un dis-

cours doit commencer par l’entr´ee en mati

`ere. D’autres, qui ont

´etu-

di´e les techniques de prise de parole en public, sont d’avis que l’entr

´ee

en mati`ere doit

ˆetre pr

´epar

´ee une fois termin

´e le corps de l’expos

´e.

Vous devrez n´ecessairement savoir quel est votre sujet et quels points

principaux vous envisagez de d´evelopper avant de pouvoir r

´efl

´echir aux

d´etails d’une entr

´ee en mati

`ere qui convienne. Que faire maintenant

si vous pr´eparez un expos

´e sur la base d’un plan pr

´e

´etabli ? Apr

`es avoir

lu le plan, si vous avez une id´ee pour l’entr

´ee en mati

`ere, il n’y a au-

cune raison de ne pas l’´ecrire. Souvenez-vous

´egalement que, pour que

l’entr´ee en mati

`ere soit efficace, vous devez prendre en consid

´eration

aussi bien l’auditoire que les id´ees du plan.

EXERCICES :

1) Avant de prendre part`a la pr

´edication de maison en maison, pr

´eparez une

entr´ee en mati

`ere qui se rapporte

`a la fois

`a votre message et

`a un

´ev

´enement

survenu r´ecemment dans le territoire de la congr

´egation. 2) Examinez les

paragraphes introductifs de cinq ou six articles de La Tour de Garde et deR

´eveillez-vous ! Qu’est-ce qui rend chaque introduction efficace ?

Entr´ee en mati

`ere qui

´eveille l’int

´er

ˆet 219

VOUS pouvez avoir m´eticuleusement recherch

´e des id

´ees et les avoir or-

ganis´ees en vue de constituer le corps de votre expos

´e. Vous avez peut-

ˆetre

´egalement pr

´epar

´e une entr

´ee en mati

`ere captivante. Toutefois, une

chose encore est n´ecessaire : une conclusion efficace. N’en minimisez

pas l’importance. C’est souvent ce qui est dit en dernier qui marque leplus longtemps notre m

´emoire. Si la conclusion manque de consistance,

ce que vous avez dit auparavant risque de perdre une bonnepartie de son effet.

Prenez l’exemple de Josu´e : vers la fin de sa vie, il a adress

´e

un discours m´emorable aux anciens de la nation d’Isra

¨el.

Apr`es avoir racont

´e les actions de J

´ehovah

`a l’

´egard d’Isra

¨el

depuis les jours d’Abraham, Josu´e a-t-il simplement rappel

´e

les points importants sous la forme d’un r´esum

´e ? Non. Il a

plutˆot exhort

´e le peuple en y mettant beaucoup de senti-

ment : “ Craignez J´ehovah et servez-le avec int

´egrit

´e et avec

v´erit

´e. ” Lisez

`a pr

´esent la conclusion de Josu

´e, rapport

´ee en

Josu´e 24:14, 15.

On trouve un autre discours remarquable en Actes 2:14-36, o`u l’ap

ˆotre

Pierre s’adresse`a une foule lors de la f

ˆete de la Pentec

ˆote de l’an 33,

`a J

´e-

rusalem. Il explique tout d’abord`a ses auditeurs qu’ils sont t

´emoins de

l’accomplissement de la proph´etie de Yo

¨el relative

`a l’effusion de l’esprit

de Dieu. Ensuite, il montre le lien entre cet´ev

´enement et les proph

´eties

messianiques consign´ees dans les Psaumes, qui ont annonc

´e la r

´esurrec-

tion de J´esus Christ et son

´el

´evation

`a la droite de Dieu. Enfin, dans sa

conclusion, Pierre souligne avec force l’´evidence

`a laquelle tous doivent

se rendre : “ Que toute la maison d’Isra¨el sache donc avec certitude que

Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce J´esus que vous avez attach

´e sur un

poteau. ” La foule demande alors : “ Hommes, fr`eres, que nous faut-il

faire ? ” Et Pierre de r´epondre : “ Repentez-vous, et que chacun de vous

soit baptis´e au nom de J

´esus Christ. ” (Actes 2:37, 38). Ce jour-l

`a, dans l’au-

ditoire, environ 3000 personnes, profond´ement touch

´ees par ce qu’elles

avaient entendu, ont embrass´e la v

´erit

´e concernant J

´esus Christ.

Points`a ne pas oublier. Vos paroles de conclusion devraient

ˆetre direc-

tement li´ees au th

`eme de votre expos

´e. Elles doivent constituer une

39 CONCLUSION EFFICACE���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Dans vos phrases de conclusion, dites quelque chose qui poussera les au-diteurs

`a agir sur la base de ce qu’ils auront entendu.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

C’est souvent des paroles deconclusion qu’on se souvientle plus longtemps. L’efficacit

´e

de l’ensemble du discoursrepose en partie sur elles.

220

conclusion logique aux points principaux que vous avez d´evelopp

´es. Il

n’est pas obligatoire de rappeler l’intitul´e exact du th

`eme, mais vous

pourriez en reprendre certains mots cl´es.

G´en

´eralement, votre objectif, en prenant la parole, est d’encourager les

autres`a agir en fonction des id

´ees que vous leur pr

´esentez. L’un des prin-

cipaux buts de la conclusion est de leur montrer ce qu’ils doivent faire.Quand vous avez choisi votre th

`eme et les points principaux,

avez-vous r´efl

´echi soigneusement aux raisons pour lesquel-

les ces id´ees seraient importantes pour les auditeurs et avez-

vous d´etermin

´e l’objectif

`a atteindre lors de votre pr

´esenta-

tion ? Dans ce cas, vous savez quelle action vous d´esirez les

voir entreprendre. D`es lors, il vous faut expliquer ce qu’est

cette action et peut-ˆetre comment la mettre en œuvre.

Votre conclusion ne doit pas seulement montrer aux audi-teurs ce qu’ils doivent faire, mais

´egalement leur fournir une

motivation. Il serait indiqu´e qu’elle inclue de solides raisons

d’agir et´eventuellement qu’elle

´evoque les bienfaits qui en r

´e-

sulteront. Si votre derni`ere phrase est soigneusement m

´edit

´ee

et bien formul´ee, elle renforcera l’effet de tout votre discours.

Gardez´egalement pr

´esent

`a l’esprit que votre expos

´e tou-

che`a sa fin. Ce que vous dites doit le sugg

´erer. Votre d

´ebit

doit aussiˆetre appropri

´e. Ne parlez pas rapidement jusqu’au dernier mot,

pour vous arrˆeter brusquement. Ne laissez pas non plus votre voix sim-

plement s’´eteindre. Le volume de votre voix doit

ˆetre suffisant, mais pas

excessif. Vos toutes derni`eres phrases devraient

ˆetre prononc

´ees sur un ton

bien affirm´e. La mani

`ere dont vous les exprimez doit d

´enoter de la sinc

´e-

rit´e et de la conviction. Lorsque vous r

´evisez votre expos

´e, n’oubliez pas

de r´ep

´eter

`a haute voix votre conclusion.

De quelle longueur doitˆetre la conclusion ? Cela ne doit pas d

´epen-

dre uniquement du temps dont vous disposez encore. La conclusion nedoit pas s’

´eterniser. On peut d

´eterminer si sa longueur est appropri

´ee

d’apr`es l’effet obtenu sur l’auditoire. Une conclusion simple, directe et po-

sitive est toujours appr´eci

´ee. Une conclusion un peu plus longue, qui in-

clurait une br`eve illustration, sera

´egalement efficace si elle est bien pr

´e-

par´ee. Comparez la br

`eve conclusion de tout le livre de l’Eccl

´esiaste, en

Eccl´esiaste 12:13, 14, et celle du Sermon sur la montagne, pourtant beau-

coup plus courte, telle qu’on la lit en Matthieu 7:24-27.

Dans le minist`ere. Vous n’aurez jamais autant besoin de formuler des

conclusions que dans le minist`ere. Avec de la pr

´eparation et un int

´er

ˆet

chaleureux pour vos interlocuteurs, vous obtiendrez de bons r´esultats.

Mettez`a profit les conseils figurant dans les pages pr

´ec

´edentes, m

ˆeme

dans le cadre d’une conversation`a deux.

COMMENT FAIRE

Assurez-vousque votre conclusionse rapporte directementaux pens

´ees que vous avez

d´ej

`a pr

´esent

´ees.

Montrez`a vos auditeurs com-

ment ils devraient agir sur labase de ce qu’ils ont entendu.

Motivez vos auditeurspar ce que vous dites etla mani

`ere dont vous le dites.

Conclusion efficace 221

Une conversation peutˆetre tr

`es br

`eve, si la personne est occup

´ee par

exemple. Votre entretien peut ne durer qu’une minute. Si cela n’est pasinopportun, vous pourriez dire quelque chose comme : “ Je comprends.Mais permettez-moi, avant de vous quitter, de partager avec vous unepens

´ee encourageante. La Bible montre que notre Cr

´eateur a un merveil-

leux dessein : faire de cette terre un endroit o`u les hommes appr

´ecieront

la vie pour toujours. Nous pouvons b´en

´eficier de ce paradis, mais il nous

faut avant tout apprendre ce que Dieu attend de nous. ” Ou bien propo-sez simplement de revenir

`a un moment plus favorable.

Si votre visite tourne court parce que votre interlocuteur est rude —voire grossier —, tout n’est pas forc

´ement perdu. Gardez pr

´esent

`a l’es-

prit le conseil donn´e en Matthieu 10:12, 13 et en Romains 12:17, 18. Vo-

tre r´eponse douce peut changer la facon dont il consid

`ere les T

´emoins

de J´ehovah. Voil

`a qui serait un excellent r

´esultat.

`A l’inverse, si vous avez eu une conversation int

´eressante, pourquoi ne

pas r´ep

´eter le point principal dont vous voulez que votre interlocuteur

se souvienne ? Fournissez-lui´egalement une motivation pour l’inciter

`a

agir en cons´equence.

S’il s’av`ere possible de poursuivre la discussion ult

´erieurement, don-

nez`a la personne une raison d’attendre ce moment avec int

´er

ˆet. Laissez

une question en suspens, comme l’une de celles trait´ees dans le livre

Comment raisonner`

a partir des´

Ecritures ou dans une publication desti-n

´ee aux

´etudes bibliques

`a domicile. Gardez pr

´esent

`a l’esprit l’objectif

fix´e par J

´esus en Matthieu 28:19, 20.

Vous venez de discuter dans le cadre d’une´etude biblique

`a domicile ?

Rappeler le th`eme aidera l’

´etudiant

`a se souvenir du sujet de la discus-

sion. En posant des questions de r´evision, vous graverez les id

´ees cl

´es

dans son esprit, notamment si cette r´evision n’est pas faite dans la pr

´e-

cipitation. Une question sur la facon dont les id´ees

´etudi

´ees lui seront

utiles ou sur la mani`ere dont il pourrait en parler

`a d’autres l’aidera

`a re-

chercher des applications pratiques de ce qu’il a appris. — Prov. 4:7.

Rappelez-vous ceci : l’efficacit´e de toute votre argumentation d

´epend

en partie de votre conclusion.

EXERCICE :

Pr´eparez deux conclusions en vue du minist

`ere : 1) Les paroles

`a dire quand vo-

tre interlocuteur est sec et que vous avez peu de temps de parole, et 2) commentlaisser une question pr

´ecise en suspens pour votre prochain passage.

222 Conclusion efficace

QU’EST-CE qui pourrait amener un chr´etien

`a faire une d

´eclaration

inexacte ? Peut-ˆetre r

´ep

`ete-t-il tout simplement ce qu’il a entendu, sans

avoir pris le temps de v´erifier les faits. Ou bien g

´en

´eralise-t-il de facon abu-

sive unph´enom

`ene parce que, sans s’en rendre compte, il amal lu ses sour-

ces. Si nous veillons m´eticuleusement

`a l’exactitude de nos d

´eclarations,

mˆeme sur des sujets sans grande port

´ee, nos auditeurs com-

prendront qu’ils peuventˆetre certains de lav

´eracit

´e d’autres as-

pects bien plus importants de notre message.

Dans leminist`ere.Ayant le sentiment qu’ils ont encore beau-

coup`a apprendre, certains h

´esitent

`a se mettre

`a pr

ˆecher. Et

pourtant, ils se rendent rapidement compte qu’ils sont capablesde donner le t

´emoignage avec efficacit

´e, m

ˆeme en ne disposant

que d’une connaissance´el

´ementaire de la v

´erit

´e. Comment y

parviennent-ils ? La r´eponse r

´eside dans la pr

´eparation.

Avant de partir prˆecher, familiarisez-vous avec le sujet que

vous voulez aborder. Essayez d’imaginer les questions que vosinterlocuteurs pourraient poser. Cherchez des r

´eponses bibliques satisfai-

santes. Cela vous aidera`a donner des r

´eponses exactes en gardant l’esprit

d´etendu. Allez-vous diriger une

´etude biblique ? R

´evisez soigneusement le

contenu de l’´etude. Assurez-vous d’avoir compris le fondement biblique

des r´eponses correspondant aux questions imprim

´ees.

Comment s’y prendre si une personne rencontr´ee en pr

´edication, ou un

coll`egue de travail, vous pose une question

`a laquelle vous n’

´etiez pas pr

´e-

par´e ? Si vous n’

ˆetes pas certain d’avoir connaissance des faits, r

´esistez

`a

l’envie de deviner une r´eponse. “ Le cœur du justem

´edite pour r

´epondre. ”

(Prov. 15:28). Les´el

´ements dont vous avez besoin se trouveront peut-

ˆetre

dans le livre Comment raisonner`

a partir des´

Ecritures ou dans les “ Sujetsde conversation bibliques ”, s’ils existent dans votre langue.

`A d

´efaut, pro-

posez de faire quelques recherches et de revenir poursuivre la discussion`a

un autre moment. Si votre interlocuteur est sinc`ere, cela ne le d

´erangera

pas d’attendre un peu pour avoir la r´eponse exacte

`a sa question. Et m

ˆeme,

qui sait s’il ne sera pas impressionn´e par votre humilit

´e ?

La pr´edication en compagnie de proclamateurs exp

´eriment

´es est un bon

moyen d’apprendre`a exposer correctement la Parole de Dieu. Remarquez

quels versets ils utilisent et comment ils s’en servent pour argumenter.

40EXACTITUDE DES D´ECLARATIONS

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Communiquez des informations qui soient en complet accord avec les faitsav

´er

´es.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

L’exactitude de vos d´eclara-

tions produit une impressionfavorable de votre personne,de l’organisation avec laquellevous collaborez, et du Dieuque vous adorez.

223

Acceptez humblement toute suggestion ou remarque qu’ils pourraientfaire. Apollos, disciple z

´el

´e, a b

´en

´efici

´e de l’aide d’autres pr

´edicateurs. Luc

le d´ecrit comme un homme “

´eloquent ”, “ vers

´e dans les

´Ecritures ” et

“ brˆulant de l’esprit ” ; “ il parlait et enseignait avec exactitude les choses

qui concernaient J´esus ”. Pourtant, sa compr

´ehension de la v

´erit

´e n’

´etait

pas compl`ete. Ce qu’ayant observ

´e, Priscille et Aquila “ le prirent avec eux

et lui expos`erent plus exactement la voie de Dieu ”. — Actes 18:24-28.

“ Fermement attach´e

`a la parole fid

`ele. ” Nos interventions lors des

r´eunions devraient attester que nous sommes soucieux du r

ˆole de la

congr´egation en tant que “ colonne et soutien de la v

´erit

´e ”.

(1 Tim. 3:15.) Pour concourir`a la d

´efense de la v

´erit

´e, il est im-

portant que nous saisissions exactement le sens des versetsque nous pr

´evoyons d’utiliser lors de nos expos

´es. Prenez en

compte et le contexte et l’objet du passage.

Ce que vous affirmez lors d’une r´eunion de la congr

´egation

peutˆetre r

´ep

´et

´e. Il est vrai que “ tous, nous tr

´ebuchons sou-

vent ”. (Jacq. 3:2.) Mais il vous sera profitable d’acqu´erir des

habitudes qui obligent`a des d

´eclarations exactes. De nom-

breux fr`eres inscrits

`a l’

´Ecole duminist

`ere th

´eocratique devien-

dront avec le temps des anciens. On attend de ceux`a qui l’on

confie cette responsabilit´e “ plus que d’ordinaire ”. (Luc 12:48.)

Si un ancien donnait par n´egligence de mauvais conseils qui

provoqueraient de s´erieuses difficult

´es

`a des membres de la

congr´egation, cet ancien risquerait d’encourir la d

´efaveur di-

vine (Mat. 12:36, 37). Ainsi, pour qu’un fr`ere remplisse les

conditions requises d’un ancien, il doitˆetre connu comme

´etant “ fermement attach

´e

`a la parole fid

`ele pour ce qui est de

son art d’enseigner ”. — Tite 1:9.

Faites bien attention que vos conclusions soient conformes au “ mod`ele

des paroles salutaires ” qui se d´egage de l’ensemble des v

´erit

´es bibliques

(2 Tim. 1:13). Cette responsabilit´e ne devrait pas vous intimider. Peut-

ˆetre

vous faut-il encore achever de lire la Bible dans son entier. Continuez devous y employer.Mais, en m

ˆeme temps, notez les quelques suggestions qui

suivent et qui vous aideront`a analyser les informations que vous songez

`a

utiliser dans votre enseignement.

En premier lieu, posez-vous ces questions : ‘ Ces affirmations sont-ellesen accord avec ce que j’ai d

´ej

`a appris par mon

´etude de la Bible ? Vont-elles

attirer mes auditeurs`a J

´ehovah, ou bien mettent-elles en valeur la sagesse

du monde, ce qui pourrait inciter quelqu’un`a se laisser guider par elle ? ’

J´esus a d

´eclar

´e : “ Ta parole est v

´erit

´e. ” (Jean 17:17 ; Deut. 13:1-5 ;

1 Cor. 1:19-21). En second lieu, faites bon usage des instruments d’´etude

fournis par la classe de l’esclave fid`ele et avis

´e. Ces ouvrages vous aideront

non seulement`a comprendre correctement les citations bibliques, mais

COMMENT FAIRE

R´esistez

`a l’envie de r

´epondre

si vous n’ˆetes pas s

ˆur

de vos arguments.

Fondez vos d´eclarations

sur le “ mod`ele des paroles

salutaires ” contenudans la Bible.

Faites des recherchessur le sujet.

V´erifiez l’exactitude des don-

n´ees chiffr

´ees, des citations et

des anecdotes, et utilisez-lessans les exag

´erer. Ne cherchez

pas`a citer de m

´emoire des

d´etails dont vous ne vous sou-

venez pas clairement.

224 Exactitude des d´eclarations

aussi`a en tirer des applications qui soient

´equilibr

´ees et raisonnables. Si

vous fondez vos expos´es sur le “ mod

`ele des paroles salutaires ” et vous fiez

au canal par lequel J´ehovah nous indique l’explication et le domaine d’ap-

plication des passages bibliques, vos d´eclarations seront exactes.

V´erifiez l’exactitude de vos informations. Un fait d’actualit

´e, une cita-

tion ou une anecdote s’av`erent parfois utiles pour illustrer ou faire l’appli-

cation pratique d’une id´ee. Comment vous assurer qu’il s’agit de rensei-

gnements exacts ? Une premi`ere solution, c’est de les puiser

`a des sources

dignes de confiance. Pensez aussi`a v

´erifier que l’information est encore

`a

jour. Les donn´ees chiffr

´ees ne sont exactes qu’un temps ; les d

´ecouvertes

scientifiques sont rapidement d´epass

´ees, et de nouveaux

´eclairages sur

l’Histoire et les langues anciennes remettent en question des conclusionsqui s’appuyaient sur une connaissance plus limit

´ee. Soyez tr

`es prudent

quand vous pensez citer des informations tir´ees d’un journal, donn

´ees

`a la

t´el

´evision ou

`a la radio, recueillies par courrier

´electronique ou glan

´ees sur

l’internet.Proverbes14:15nousadresse ce conseil : “Quiconqueest inexp´e-

riment´e ajoute foi

`a toute parole, mais l’homme astucieux est attentif

`a ses

pas. ” Demandez-vous : ‘ La source que je cite est-elle r´eput

´ee pour l’exac-

titude de ses renseignements ? Y a-t-il moyen de v´erifier cette information

autre part ? ’ Si vous avez des doutes sur la v´eracit

´e d’une information,

laissez-la de cˆot

´e.

En plus de v´erifier la fiabilit

´e de vos sources, r

´efl

´echissez attentivement

`a

l’usage que vous pr´evoyez de faire de ces renseignements. Assurez-vous que

l’emploi que vous ferez des citations ou donn´ees chiffr

´ees est conforme au

contexte duquel vous les avez tir´ees. Ne vous permettez pas, sous pr

´etexte

de donner du poids`a vos propos, de transformer “ certaines personnes ”

en “ une majorit´e de personnes ” ; ne faites pas dire

`a “ tout le monde ” ce

que n’ont dit que “ beaucoup de personnes ” ; que “ dans certains cas ” nedevienne pas “ toujours ”. La g

´en

´eralisation abusive d’un ph

´enom

`ene,

l’exag´eration de faits, que ce soit sur les chiffres, l’ampleur ou la gravit

´e, re-

mettent en cause la cr´edibilit

´e de l’enseignement donn

´e.

Si vous veillez syst´ematiquement

`a l’exactitude de vos d

´eclarations, vous

acquerrez la r´eputation d’

ˆetre quelqu’un qui respecte la v

´erit

´e. Cela rejail-

lira sur la renomm´ee des T

´emoins de J

´ehovah en tant que peuple. Et, sur-

tout, cela honorera “ J´ehovah le Dieu de v

´erit

´e ”. — Ps. 31:5.

EXERCICE :

Demandez`a un chr

´etien m

ˆur de vous

´ecouter et d’estimer l’exactitude de vos

d´eclarations pendant que vous expliquerez en vos propres termes les notions sui-

vantes : 1) Quel genre de personne J´ehovah est-il, et comment le savez-vous ?

2) Pourquoi J´esus a-t-il donn

´e sa vie en sacrifice, et comment pouvons-nous tirer

profit de cette disposition ? 3) Qu’a fait J´esus Christ depuis qu’il est intronis

´e Roi ?

Exactitude des d´eclarations 225

QUAND vous parlez, faites plus que pr´esenter des id

´ees. Efforcez-vous

de rendre vos d´eclarations compr

´ehensibles par vos auditeurs. Cela

contribue`a une communication efficace, que vous vous adressiez

`a une

congr´egation ou

`a des non-T

´emoins.

Un langage compr´ehensible d

´epend de nombreux param

`etres. Cer-

tains sont abord´es dans la lecon 26, “ D

´eveloppement logi-

que des id´ees ”, d’autres dans la lecon 30, “ Int

´er

ˆet t

´emoi-

gn´e

`a l’interlocuteur ”. La pr

´esente lecon traite de quelques

aspects suppl´ementaires.

Des mots simples, un style simple. Des mots simples etdes phrases courtes sont de puissants outils de communica-tion. Le Sermon sur la montagne prononc

´e par J

´esus est un

exemple remarquable de discours que tous peuvent com-prendre, quels qu’ils soient et o

`u qu’ils vivent. Les id

´ees

´evo-

qu´ees seront peut-

ˆetre nouvelles, et pourtant ce que J

´esus a

dit pourraˆetre compris parce qu’il a abord

´e des sujets qui concernent

tout un chacun : commentˆetre heureux, comment am

´eliorer ses rap-

ports avec autrui, comment surmonter l’inqui´etude, et comment trou-

ver le sens de la vie. De plus, J´esus s’est exprim

´e dans un langage tr

`es

concret (Mat., chap. 5-7). Naturellement, on rencontre dans la Bibleune grande vari

´et

´e de styles dans la longueur ou la structure des phra-

ses. Mais votre objectif principal`a vous devrait

ˆetre d’exprimer vos

id´ees de mani

`ere claire et compr

´ehensible.

Mˆeme lorsque vous abordez des notions profondes, un style simple

contribue`a vous faire comprendre plus ais

´ement. Comment faire sim-

ple ? N’accablez pas votre auditoire de d´etails inutiles. Classez vos ma-

t´eriaux afin qu’ils viennent

´etayer vos points principaux. Choisissez

soigneusement les versets cl´es. N’encha

ˆınez pas sans arr

ˆet les passages

bibliques ; prenez le temps de les lire et de les commenter. N’enfouis-sez pas une id

´ee int

´eressante sous une multitude de mots.

Appliquez´egalement ces principes lorsque vous dirigez une

´etude bi-

blique. N’essayez pas d’expliquer chaque d´etail. Aidez l’

´etudiant

`a com-

prendre clairement les id´ees essentielles. Plus tard, par son

´etude indi-

41 ID´EES COMPR

´EHENSIBLES

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Que devez-vous faire ?

Exprimez-vous de telle mani`ere que vos auditeurs saisissent ais

´ement le

sens de vos d´eclarations.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Plus vos d´eclarations

sont compr´ehensibles,

plus vos auditeurs en tirerontprofit.

226

viduelle et les r´eunions de la congr

´egation, il pourra enrichir sa

compr´ehension de points de d

´etail.

Pr´esenter des id

´ees de facon simple requiert une bonne pr

´eparation.

Pour rendre un sujet compr´ehensible, il faut tout d’abord le compren-

dre clairement soi-mˆeme. Quand on comprend r

´eellement une notion,

on est en mesure d’en expliquer le pourquoi et le comment. On est´egalement en mesure d’exprimer cette notion en ses pro-pres termes.

Expliquez les termes peu courants. Rendre une id´ee

compr´ehensible suppose parfois que vous expliquiez cer-

tains termes qui sont inconnus de votre auditoire. Ne sures-timez pas la connaissance de vos auditeurs, ce qui ne signi-fie pas sous-estimer leur intelligence. Ayant

´etudi

´e la Bible,

il vous arrive d’employer des termes qui semblent bizarresau profane. Si vous ne leur fournissez pas d’explications,des personnes qui n’ont jamais fr

´equent

´e les T

´emoins de J

´e-

hovah ne comprendront pas que les expressions “ le reste ”,“ l’esclave fid

`ele et avis

´e ”, les “ autres brebis ” et la

“ grande foule ” d´esignent des groupes bien pr

´ecis d’hu-

mains (Rom. 11:5 ; Mat. 24:45 ; Jean 10:16 ; R´ev. 7:9). De

mˆeme, si une personne n’est pas familiaris

´ee avec la facon

dont les T´emoins de J

´ehovah sont organis

´es, elle ne com-

prendra probablement pas ce que d´esignent des termes

comme “ proclamateur ”, “ pionnier ”, “ surveillant de cir-conscription ” et “ M

´emorial ”.

Mˆeme des expressions bibliques couramment employ

´ees par des

non-T´emoins n

´ecessitent parfois elles aussi quelques explications.

Beaucoup associent le mot “ Harmaguedˆon ”

`a une catastrophe

majeure, comme un conflit nucl´eaire. D’autres consid

`erent que le

“ Royaume de Dieu ” est une condition int´erieure

`a l’

ˆetre humain, ou

bien le situent au ciel, mais sans faire le rapprochement avec un gou-vernement. L’

´evocation du mot “

ˆame ” fera sans doute penser

`a une

pr´etendue composante spirituelle de l’

ˆetre humain, qui survit

`a la mort

du corps. Des millions de croyants ont appris que l’“ esprit saint ” estune personne faisant partie d’une trinit

´e. Le code moral de la Bible

ayant´et

´e largement abandonn

´e, beaucoup de nos contemporains ont

mˆeme besoin qu’on leur explique ce que veut dire la Bible quand elle

nous enjoint de ‘ fuir la fornication ’. — 1 Cor. 6:18.

Si votre interlocuteur n’a pas l’habitude de lire la Bible, il ne com-prendra pas forc

´ement de qui il est question si vous dites “ Paul a

´ecrit ”

ou “ Luc a dit ”. Il a peut-ˆetre des amis ou des voisins qui portent ces

COMMENT FAIRE

Employez un langage clair ;exprimez les id

´ees principales

de pr´ef

´erence par des phrases

courtes.

Ne mettez en valeur que quel-ques points principaux.

Expliquez les termes inconnusde votre auditoire.

Prenez le temps d’expliquerles citations bibliqueset d’en tirer des applications.

Soyez conscient de l’influenceque peut avoir votre exemplesur vos interlocuteurs.

Id´ees compr

´ehensibles 227

pr´enoms. Il faudra donc sans doute ajouter quelques mots d’explica-

tion pour pr´eciser que vous parlez d’un des ap

ˆotres de J

´esus ou d’un

des r´edacteurs de la Bible.

Nos contemporains ont souvent besoin d’explications pour com-prendre les versets o

`u il est fait mention d’unit

´es de mesure ou de cou-

tumes anciennes. Par exemple, de lire que l’arche de No´e mesurait

300 coud´ees de long, 50 coud

´ees de large et 30 coud

´ees de haut ne sera

pas tr`es

´evocateur pour eux (Gen. 6:15). Mais si vous transposez ces di-

mensions en les comparant`a un b

ˆatiment bien connu de la r

´egion,

vos auditeurs pourront imm´ediatement se repr

´esenter la taille de

l’arche.

Donnez toutes les explications n´ecessaires. Pour expliquer claire-

ment une notion`a un auditoire, il ne suffit pas de donner la d

´efinition

exacte d’un certain terme.`A J

´erusalem, du temps d’Ezra, la lecture de

la Loi´etait accompagn

´ee d’une explication. Pour que le peuple en sai-

sisse pleinement le sens, les L´evites faisaient l’interpr

´etation de la Loi

et en tiraient des applications pratiques adapt´ees

`a la situation du mo-

ment (Neh. 8:8, 12). Vous de mˆeme, prenez le temps d’expliquer les

versets que vous lisez et d’en faire une application.

Apr`es sa mort et sa r

´esurrection, J

´esus a expliqu

´e

`a ses disciples que

les´ev

´enements qui venaient de se produire accomplissaient les

´Ecritu-

res. Il a aussi mis l’accent sur la responsabilit´e qui leur incombait en

tant que t´emoins de ces choses (Luc 24:44-48). Si vous aidez une per-

sonne`a comprendre comment elle devrait mettre en application dans

sa propre vie ce qu’elle vient d’apprendre, il lui sera plus facile de sai-sir ce que ces principes signifient vraiment.

Le rˆole du cœur. Bien s

ˆur, m

ˆeme si vos explications sont claires, d’au-

tres facteurs encore d´eterminent si la personne comprendra ou non ce

que vous lui enseignez. Un cœur qui n’est pas r´eceptif est un obstacle

qui l’empˆechera de saisir le sens de ce qui est dit (Mat. 13:13-15). Aux

yeux des humains r´esolus

`a consid

´erer les choses d’un point de

vue strictement rationnel, les questions spirituelles sont une sottise(1 Cor. 2:14). Quand quelqu’un affiche un tel

´etat d’esprit, il est quel-

quefois plus sage de mettre fin`a la discussion — quitte

`a la reprendre

ult´erieurement.

Cependant, si le cœur d’un individu n’est pas r´eceptif, c’est parfois

en raison de circonstances p´enibles de la vie. Son cœur peut devenir

r´eceptif si l’occasion lui est donn

´ee d’entendre parler des v

´erit

´es bibli-

ques sur une certaine p´eriode. Les ap

ˆotres ne comprenaient pas J

´esus

quand il leur disait qu’il serait fouett´e et mis

`a mort. Pourquoi cela ?

Parce que ce n’´etait pas ce qu’ils envisageaient, et encore moins ce

228 Id´ees compr

´ehensibles

qu’ils esp´eraient (Luc 18:31-34) ! Pourtant, le temps aidant, 11 de ces

apˆotres ont effectivement compris, et ils l’ont d

´emontr

´e en agissant en

harmonie avec ce que J´esus leur avait enseign

´e.

L’influence du bel exemple. Il n’y a pas que les mots qui expliquent ;nos actions aussi favorisent la compr

´ehension des choses. Beaucoup ra-

content qu’ils ne se souviennent pas de ce qui a´et

´e dit lors de la pre-

mi`ere r

´eunion

`a laquelle ils ont assist

´e ; par contre, ils se souviennent

de l’amour qui´etait manifeste. De m

ˆeme, notre bonheur a incit

´e de

nombreuses personnes`a ouvrir leur esprit aux v

´erit

´es bibliques. C’est

en remarquant la bont´e que se t

´emoignent les serviteurs de J

´ehovah et

les´egards qu’ils ont pour ceux qui traversent des situations malheu-

reuses que certains ont compris que les T´emoins de J

´ehovah pratiquent

la vraie religion. Aussi, lorsque vous aidez quelqu’un`a comprendre les

v´erit

´es bibliques, soyez attentif

`a la mani

`ere dont vous les expliquez

ainsi qu’`a l’exemple que vous donnez.

EXERCICE :

Efforcez-vous de rapporter`a un non-T

´emoin (un proche, un voisin, un coll

`egue

de travail ou un camarade) une id´ee remarquable entendue lors d’une r

´eunion

de la semaine. Prenez soin d’expliquer les termes que votre interlocuteur risquede ne pas comprendre.

Id´ees compr

´ehensibles 229

POUR rendre votre pr´esentation instructive, il ne suffit pas de parler d’un

sujet int´eressant. Demandez-vous : ‘ Pourquoi cet auditoire a-t-il besoin

d’entendre une r´eflexion sur ce sujet ? Que vais-je dire pour que mes au-

diteurs aient le sentiment de tirer un r´eel profit de cet expos

´e ? ’

Si,`a l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique, on vous demande de pr

´esenter

une discussion dans le cadre de la pr´edication, votre auditoire

se limitera`a votre interlocuteur. Dans d’autres circonstances,

il arrive que l’on s’adresse`a l’ensemble de la congr

´egation.

Que sait d´ej

`a votre auditoire ? Posez-vous la question :

‘ Qu’est-ce que mes auditeurs savent d´ej

`a sur le sujet ? ’ La r

´e-

ponse vous fournira votre base de d´epart. Si vous vous adres-

sez`a une congr

´egation qui compte de nombreux chr

´etiens

mˆurs, ne vous contentez pas d’id

´ees

´el

´ementaires que la plu-

part connaissent. Au contraire, construisez sur ces v´erit

´es fon-

damentales. Naturellement, si de nombreuses personnes´etudiant la Bible

depuis peu sont pr´esentes, il vous faudra prendre en compte les besoins

des deux cat´egories d’auditeurs.

Adaptez la vitesse d’enchaˆınement des id

´ees au niveau du savoir de vos

auditeurs. Si vous mentionnez quelques d´etails que pas mal connaissent

probablement, vous pouvez passer dessus assez rapidement. Mais consa-crez plus de temps aux id

´ees

´eventuellement nouvelles pour la majorit

´e

des personnes pr´esentes, afin qu’elles puissent les saisir clairement.

Qu’est-ce qui est instructif ? Pr´esenter des id

´ees instructives ne signifie

pas forc´ement avoir quelque chose de nouveau

`a dire. Certains orateurs

ont une facon d’exprimer des v´erit

´es bibliques si simplement que beau-

coup d’assistants vont pour la premi`ere fois les comprendre pleinement.

En pr´edication,

´evoquer un fait d’actualit

´e ne suffit pas

`a prouver que

nous vivons les derniers jours. Utilisez la Bible pour montrer ce que signi-fie cet

´ev

´enement. C’est de cette facon que la discussion sera vraiment ins-

tructive pour votre interlocuteur. De mˆeme, quand vous mentionnez un

d´etail concernant une loi de la nature, la faune ou la flore, votre but ne de-

vrait pasˆetre de pr

´esenter un fait scientifique fascinant que la personne

ignorait totalement auparavant. Le but doitˆetre plut

ˆot d’associer cette

42 PR´ESENTATION INSTRUCTIVE

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Transmettez des connaissances d’une mani`ere qui incite

`a la r

´e-

flexion et laisse`a vos auditeurs le sentiment d’avoir appris quelque chose

d’utile.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Si vous vous cantonnez`a dire

des choses que vos auditeurssavent d

´ej

`a, vous n’arriverez

sans doute pas`a retenir leur

attention bien longtemps.

230

preuve observ´ee dans la nature

`a des d

´eclarations tir

´ees de la Bible pour

montrer qu’il existe unCr´eateurqui aime les humains.Cette facon de pro-

c´eder permettra

`a la personne de voir les choses sous un jour nouveau.

Traiter d’un sujet devant un auditoire qui en a d´ej

`a entenduparler main-

tes et maintes fois est en soi un d´efi. Mais pour devenir un en-

seignant efficace, il vous faut apprendre`a r

´eussir ce genre

d’exercice. Comment y parvenir ?

Les recherches sont pr´ecieuses. Ne vous contentez pas de ci-

ter dans votre expos´e des faits qui vous viennent spontan

´e-

ment`a l’esprit ; servez-vous des outils de recherche dont il est

questionauxpages 33`a 38.Tenez comptedes suggestionsdon-

n´ees dans ces pages sur les objectifs qu’il faut s’efforcer d’at-

teindre. Lors de vos recherches, vous d´ecouvrirez peut-

ˆetre

un´ev

´enement historique peu connu qui se rapporte directe-

ment`a votre sujet. Ou bien vous rel

`everez dans l’actualit

´e

r´ecente une d

´eclaration qui illustre l’id

´ee que vous voulez

exposer.

Tandis que vous examinez les mat´eriaux collect

´es, stimulez

votre r´eflexion par des questions comme pourquoi ? quand ?

o`

u ? qui ? comment ? et quelles choses ? Par exemple : Pourquoiest-ce vrai ? Comment puis-je le prouver ? Quelles croyancespopulaires emp

ˆechent certaines personnes de comprendre

cette v´erit

´e biblique ? Pourquoi est-ce important ? Quel effet

cela devrait-il avoir sur notre vie ? Quel exemple d´emontre

l’utilit´e de mettre cela en pratique ? Qu’est-ce que cette v

´erit

´e

biblique r´ev

`ele sur la personnalit

´e de J

´ehovah ? Si les points

que vous aborderez s’y prˆetent, demandez-vous : Quand ces

faits se sont-ils produits ? Comment peut-on faire une appli-cation pratique de ces id

´ees

`a notre

´epoque ? Vous pourriez

mˆeme poser directement quelques-unes de ces questions et y

r´epondre pendant l’expos

´e pour le rendre plus vivant.

Supposons que le sujet`a traiter vous am

`ene

`a utiliser des

passagesbibliquesque l’auditoireconnaˆıt bien.Comment ren-

dre l’examen de ces versets instructif ? Ne vous contentez pasde les lire ; expliquez-les.

Le commentaire d’un verset souvent cit´e peut devenir plus instructif si

vous proc´edez

`a une analyse d

´etaill

´ee du texte de ce verset, c’est-

`a-dire si

vous isolez les parties qui ont un lien avec le th`eme de votre expos

´e puis

que vous les expliquiez. Consid´erez, par exemple, toutes les possibilit

´es

qu’offre un passage comme Mika 6:8, tel qu’il est rendu dans la Traduc-tion du monde nouveau. Que d

´esigne le mot “ justice ” ? Qui

´etablit les

normesde la justicedont il est question?Commentpourriez-vous illustrer

COMMENT FAIRE

Tenez compte de ce que votreauditoire sait d

´ej

`a sur le sujet.

Adaptez la vitesse d’enchaˆı-

nement des id´ees : abordez

rapidement les pointsbien connus de l’auditoire ;plus longuement les pens

´ees

nouvelles.

Ne vous contentez pas de ci-ter des faits ; parlez de leursignification ou de leur int

´er

ˆet.

Stimulez votre r´eflexion par

des questions comme pour-quoi ? quand ? o

`u ? qui ?

comment ? quelles choses ?

Prenez le temps de raisonner`a partir des

´Ecritures ; d

´etaillez

l’explication de parties pr´eci-

ses du texte.

Utilisez des comparaisonset des contrastes.

Pr´evoyez un bref r

´esum

´e

de votre expos´e.

Montrez comment utiliserles id

´ees

´emises pour r

´esoudre

des probl`emes ou prendre

des d´ecisions.

Pr´esentation instructive 231

ce que signifie “ pratiquer la justice ” ? ou “ aimer la bont´e ” ? Qu’est-ce

que la modestie ? Ou encore, dans le cas d’une personneˆag

´ee, comment

pourriez-vous faire une application des explications trouv´ees ? Le choix

des id´ees que vous retiendrez pour votre expos

´e devrait naturellement se

faire en fonction de divers facteurs comme son th`eme, l’objectif que vous

vousˆetes fix

´e, votre auditoire et le temps imparti.

Il est souvent utile de donner des d´efinitions simples des termes

employ´es. Certaines personnes d

´ecouvrent vraiment une id

´ee nouvelle

quand on leur explique ce que d´esigne le “ royaume ” dont il est fait men-

tion en Matthieu 6:10. Le rappel d’une d´efinition peut m

ˆeme permettre

`a

un chr´etien de longue date de discerner plus exactement ce qu’unpassage

biblique veut r´eellement dire. Pour en avoir la d

´emonstration, il suffit de

lire le passage de 2 Pierre 1:5-8 et de donner la d´efinition des divers

´el

´e-

ments cit´es dans ces versets : foi, vertu, connaissance, ma

ˆıtrise de soi, en-

durance, attachement`a Dieu, affection fraternelle et amour. Si plusieurs

mots ayant des sens tr`es proches apparaissent dans un m

ˆeme contexte, ai-

dez vos auditeurs`a bien les diff

´erencier en donnant la d

´efinition de cha-

cun. C’est par exemple le cas des termes sagesse, connaissance, discerne-ment et intelligence figurant en Proverbes 2:1-6.

Vos auditeurs trouveront parfois tr`es instructif que vous tiriez d’un texte

biblique un raisonnement simple. De nombreuses personnes sont surpri-ses quand elles se rendent compte que certaines traductions mettent enGen

`ese 2:7 qu’Adam

´etait une

ˆame vivante, et que, selon

´Ez

´ekiel 18:4, les

ˆames meurent. Un jour, J

´esus a

´etonn

´e les Sadduc

´eens en citant Exode 3:6,

passage qu’ils tenaient pour inspir´e, et en en faisant une application

`a la

r´esurrection des morts. — Luc 20:37, 38.

Parfois, il est´egalement instructif de d

´etailler le contexte d’unverset, les

circonstances qui entouraient sa r´edaction, et l’identit

´e du personnage

qui s’exprimait ou qui´ecoutait. Les Pharisiens connaissaient bien le

Psaume 110. Pourtant, J´esus a attir

´e leur attention sur un d

´etail important

du premier verset. Il leur a demand´e : “ ‘ Que pensez-vous du Christ ? De

qui est-il le fils ? ’ Ils lui dirent : ‘ De David. ’ Il leur dit : ‘ Comment doncse fait-il que David par inspiration l’appelle “ Seigneur ”, quand il dit : “ J

´e-

hovah a dit`a mon Seigneur : ‘ Assieds-toi

`a ma droite jusqu’

`a ce que je

mette tes ennemis sous tes pieds ’ ” ? Si donc David l’appelle “ Seigneur ”,comment est-il son fils ? ’ ” (Mat. 22:41-45). Lorsque vous raisonnez

`a par-

tir des´Ecritures comme le faisait J

´esus, vous encouragez vos auditeurs

`a

lire la Parole de Dieu plus attentivement.

Quandunorateur pr´ecise l’

´epoquede r

´edactiond’un livre de la Bible ou

l’´epoque

`a laquelle est survenuun

´ev

´enement, il devrait

´egalement d

´ecrire

les conditionsqui r´egnaient

`a cemoment-l

`a. L’auditoire saisira ainsimieux

l’importance de ce livre ou de cet´ev

´enement.

232 Pr´esentation instructive

Les comparaisons sont un moyen de rendre l’enseignement plus ins-tructif. Vous pouvez, par exemple, mettre en contraste un point de vuecourant et ceque laBible dit sur lem

ˆemepoint.Oubienvous pouvez com-

parer deux r´ecits bibliques parall

`eles. Ya-t-il des diff

´erences ? Et pour quel-

les raisons ? Que nous apprennent ces diff´erences ? Cette facon de proc

´e-

der peut donner`a votre auditoire un nouvel

´eclairage sur le sujet.

Si l’onvous demande d’aborder un certain aspect duminist`ere chr

´etien,

vous pouvez enrichir votre expos´e en commencant par une vue d’ensem-

ble. Expliquez ce qui doitˆetre accompli, pourquoi il faut l’accomplir, et

en quoi cela contribue`a l’objectif final de nos activit

´es en tant que T

´e-

moins de J´ehovah. Puis expliquez o

`u, quand et comment cette facette du

minist`ere doit

ˆetre effectu

´ee.

Supposons`a pr

´esent que votre expos

´e traite de quelques-unes des “ cho-

ses profondes de Dieu ”. (1 Cor. 2:10.) Si vous commencez par identifieretexpliquercertainesnotions cl

´es dusujet, vosauditeurs encomprendront

plus ais´ement les d

´etails. Et si vous concluez l’expos

´e par un bref r

´esum

´e,

l’auditoire aura sans doute le sentiment d’avoir r´eellement appris quelque

chose.

Les conseils qui touchent au mode de vie chr´etien. Vos auditeurs tire-

ront d’autant plus profit des id´ees pr

´esent

´ees dans votre expos

´e si vous les

aidez`a endiscerner l’applicationpratique dans leur vie. Lorsque vous ana-

lysez les citations bibliques contenues dans les sources sugg´er

´ees, deman-

dez-vous : ‘ Pourquoi cette pens´ee a-t-elle

´et

´e pr

´eserv

´ee dans les

´Ecritures

jusqu’`a nos jours ? ’ (Rom.15:4 ; 1 Cor. 10:11). R

´efl

´echissez aux situations

que rencontrent vos auditeurs. Consid´erez-les

`a la lumi

`ere des conseils et

des principes des´Ecritures. Dans votre expos

´e, raisonnez sur les citations

bibliques pour montrer comment elles peuvent les aider`a faire face avec

sagesse`a ces situations.

´Evitez de g

´en

´eraliser. Parlez d’attitudes et d’actions

bien pr´ecises.

Pour commencer la mise en pratique de cette lecon, prenez en compteune ou deux des suggestions qui pr

´ec

`edent lors de la pr

´eparation de votre

expos´e. Quand vous aurez un peu gagn

´e en exp

´erience, vous pourrez en

exploiter davantage. Avec le temps, vous constaterez que les fr`eres et sœurs

attendent avec impatience vos prochains expos´es parce qu’ils auront l’as-

surance d’entendre des id´ees qui leur seront vraiment profitables.

EXERCICES :

1) Faites des recherches pour trouver un´eclairage instructif sur un verset sou-

vent cit´e, comme Matthieu 24:14 ou Jean 17:3. 2) Lisez Proverbes 8:30, 31 et

Jean 5:20. Comment pourriez-vous, en m´editant sur les relations qui unissent J

´e-

hovah Dieu et J´esus Christ d’apr

`es ces passages, tirer une application de ces textes

qui serait profitable`a une famille ?

Pr´esentation instructive 233

LA BIBLE compare la congregation chretienne a un corps humain. Tou-tes les parties de l’organisme sont indispensables, bien qu’elles ‘ n’aientpas toutes la meme fonction ’. Dans le droit fil de cette comparaison,nous devrions chercher a nous acquitter au mieux de tout privilege quinous a ete confie. Cela suppose, dans le cas d’un eleve, de bien compren-

dre et de preparer soigneusement n’importe quel devoir quilui est confie, en se gardant de minimiser l’importance decertains sujets parce qu’il estimerait que d’autres sont plusinteressants (Rom. 12:4-8). La classe de l’esclave fidele etavise a la responsabilite de fournir la nourriture spirituelle“ en temps voulu ”. (Mat. 24:45.) En faisant usage de nos ca-pacites personnelles pour preparer des exposes dans le res-pect des instructions qui nous sont donnees, nous demon-trons que nous reconnaissons la valeur de cette disposition.Nous contribuons ainsi au fonctionnement harmonieux del’ensemble de la congregation.

Quelles sources utiliser ? Quand on vous confie un devoird’eleve a l’ecole, prenez soin de developper le sujet a traiter et non au-tre chose. Dans la plupart des cas, des references d’articles precis sontdonnees. Si aucune source n’est indiquee, vous pouvez tirer des mate-riaux a partir de sources de votre choix. Toutefois, quand vous prepare-rez votre expose, assurez-vous que l’ensemble de son contenu est construitautour du sujet qui vous est impose. Pour proceder au choix des mate-riaux, il vous faudra aussi tenir compte de l’auditoire auquel vous vousadresserez.

´Etudiez soigneusement les articles qui sont donnes en reference et

analysez les citations bibliques qu’ils comportent. Demandez-vous en-suite quelle serait la facon la plus efficace d’exploiter ces idees pourqu’elles profitent a l’auditoire. Choisissez deux ou peut-etre trois ideestirees des sources indiquees, qui serviront de points principaux a votreexpose. De meme, selectionnez dans ces articles donnes en reference lespassages bibliques que vous lirez et commenterez.

Combien d’idees contenues dans les sources indiquees devez-vousaborder ? Limitez-vous a celles que vous pourrez traiter efficacement. Ne

43 UTILISATION DES SOURCES INDIQU´

EESˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

Que devez-vous faire ?Construisez votre expose autour du sujet qui vous est impose, et si les sources sontprecisees, tirez vos citations bibliques et vos points principaux de ces sources.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?En utilisant les sourcesindiquees pour developpernotre expose, nousdemontrons notre respectpour le programme d’ensei-gnement prevu par la classede l’esclave fidele et avise.

234

sacrifiez pas la qualit´e de votre enseignement

`a seule fin d’inclure un

maximum d’informations dans votre expos´e. Si une partie d’un article

donn´e en r

´ef

´erence ne sert pas l’objectif de votre expos

´e, concentrez-

vous plutˆot sur celles qui l’atteignent. Ne retenez de vos sources que les

id´ees qui seront le plus instructives et le plus b

´en

´efiques pour votre au-

ditoire. L’objectif de cette lecon n’est pas de savoir quelle quantit´e d’in-

formations vous pouvez aborder, mais de savoir bien exploi-ter les sources indiqu

´ees pour en faire le fondement de votre

expos´e.

Votre expos´e ne devrait pas se limiter

`a un r

´esum

´e des id

´ees

´enonc

´ees dans les sources. Vous devriez vous fixer pour but

d’expliquer certains points, de les traiter plus en profondeur,de les illustrer, et si possible de donner un exemple de leurapplication. Si vous introduisez des id

´ees suppl

´ementaires, ce

sera pour d´evelopper des points importants mentionn

´es dans

les sources indiqu´ees, et non pour remplacer ces sources.

Les fr`eres qui ont les aptitudes requises des enseignants

sont avec le temps invit´es

`a enseigner lors des r

´eunions de

service. Ils comprennent la n´ecessit

´e de bien exploiter les

sources indiqu´ees dans le programme, et non pas de les remplacer par

autre chose. De mˆeme, les fr

`eres pr

´esentant des discours publics ont des

plans`a suivre. Ces plans permettent une certaine souplesse, mais ils in-

diquent clairement quels sont les points principaux`a d

´evelopper, quels

arguments doivent servir`a les

´etayer, et quelles citations bibliques ser-

vent de fondement`a l’expos

´e. Apprenez

`a enseigner en exploitant les

sources indiqu´ees ; c’est l

`a un aspect essentiel de votre formation en vue

d’autres privil`eges dans le domaine de l’enseignement.

Cette formation vous sera´egalement utile pour enseigner de mani

`ere

progressive dans les´etudes bibliques

`a domicile. Vous apprendrez

`a

concentrer l’attention des´etudiants sur le contenu du manuel d’

´etude

au lieu de disperser la conversation en vous arrˆetant sur d’autres id

´ees

qui, sansˆetre inint

´eressantes, ne sont pas n

´ecessaires

`a la compr

´ehen-

sion du sujet. Cela dit, si vous avez bien compris l’esprit de cette lecon,vous ne deviendrez pas rigoureux au point de ne pas donner d’explica-tions compl

´ementaires si un

´etudiant vous en demande.

COMMENT FAIRE

N’utilisez que des sourcesqui ont un rapport imm

´ediat

avec le sujet qui vous estimpos

´e.

Si votre expos´e doit s’appuyer

sur des sources indiqu´ees,

construisez-le autourde points principauxet de versets cl

´es tir

´es

uniquement de ces sources.

EXERCICE :

Durant trois jours, lors de la lecture du texte du jour, entourez d’une marque lemot ou l’expression qui identifie le sujet trait

´e. Soulignez un ou deux brefs com-

mentaires qui ont un rapport direct avec ce sujet. Puis, en vos propres termes,faites un commentaire sur ce sujet en vous servant du verset de d

´epart et des

points que vous avez rep´er

´es.

Utilisation des sources indiqu´ees 235

LES questions appellent des r´eponses, r

´eponses exprim

´ees de vive voix ou

qui restent mentales ; elles aident donc les auditeurs`a s’impliquer person-

nellement.Lesquestionspeuventservir`aentamerdesconversationset

`apro-

fiter d’un´echange d’id

´ees stimulant. Celui qui parle en public ou qui ensei-

gnepeut recourir`adesquestionspour susciter l’int

´er

ˆet, pouraiderquelqu’un

`a raisonner sur un sujet pr

´ecis, ou pour mettre en valeur ses d

´e-

clarations. Bien utilis´ees, les questions encouragent vos audi-

teurs ou votre interlocuteur`a r

´efl

´echir activement plut

ˆot qu’

`a

´ecouter passivement. Ayez

`a l’esprit un objectif pr

´ecis et posez

vos questions d’une mani`ere qui contribuera

`a l’atteindre.

Pour susciter la conversation.Dans leminist`ere, sachez sai-

sir les occasions qui se pr´esentent d’amener les personnes

`a

s’exprimer, si, bien sˆur, elles y sont dispos

´ees.

De nombreux T´emoins entament des discussions construc-

tives en demandant simplement : “ Vousˆetes-vous jamais de-

mand´e pourquoi... ? ” En choisissant une question qui pr

´eoc-

cupe vraiment beaucoup de personnes, ils sont presque assur´es d’avoir

d’excellentes conversations enpr´edication. Et m

ˆeme si la question n’avait

jamais effleur´e l’esprit de l’interlocuteur, elle est toujours susceptible

d’´eveiller sa curiosit

´e. Un grand choix de sujets peuvent

ˆetre introduits par

des tournures comme “`A votre avis... ? ” “ Que pensez-vous de... ? ” et

“ Croyez-vous que... ? ”

S’approchant du fonctionnaire de la cour d’´Ethiopie qui lisait

`a haute

voix la proph´etie d’Isa

¨ıe, l’

´evang

´elisateur Philippe a simplement de-

mand´e : “ Est-ce que tu comprends vraiment ce que tu lis ? ” (Actes 8:30).

Cette question a permis`a Philippe d’expliquer des v

´erit

´es se rapportant

`a

J´esus Christ. Par des questions semblables, des T

´emoins de notre

´epoque

ont d´ecouvert des personnes qui d

´esiraient ardemment comprendre les

v´erit

´es bibliques.

Bien des gens se montrent plus dispos´es

`a nous

´ecouter si nous leur lais-

sons d’abord la possibilit´e d’exprimer leur point de vue

`a eux. Apr

`es avoir

pos´e une question,

´ecoutez attentivement votre interlocuteur. Montrez

44 BON USAGE DES QUESTIONS���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Recourez aux questions de facon`a atteindre un r

´esultat souhait

´e. Votre but

peutˆetre de recueillir une r

´eponse de vive voix, ou bien de susciter une r

´e-

ponse mentale. Ce que vous demandez et la mani`ere de le demander

jouent directement sur l’efficacit´e des questions.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Des questions efficaces aidentles auditeurs

`a s’impliquer

personnellement. Les r´epon-

ses suscit´ees par des questions

bien choisies peuvent aussifournir

`a l’enseignant un pr

´e-

cieux retour d’informations.

236

aimablement que vous prenez bonne note de sa r´eponse ; ne soyez pas cri-

tique. F´elicitez-le si vous pouvez le faire sinc

`erement. Un jour, J

´esus a f

´eli-

cit´e un scribe, qui avait “ r

´epondu de facon intelligente ”, par ces mots :

“ Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. ” (Marc 12:34). Mˆeme si vous ne

partagez pas le point de vue de votre interlocuteur, vous pouvez le remer-cier de s’

ˆetre exprim

´e. Ce qu’il a dit r

´ev

`ele peut-

ˆetre un

´etat

d’esprit que vous devrez prendre en compte pour discuter desv

´erit

´es bibliques avec lui.

Pour introduire des pens´ees importantes. Que vous vous

adressiez`a un groupe ou que vous conversiez avec un seul inter-

locuteur, essayez de vous servir de questions pour introduire lespens

´ees importantes. Assurez-vous que vos questions abordent

des sujets qui soient d’un r´eel int

´er

ˆet pour votre auditoire. Vous

pouvez aussi recourir`a des questions qui intriguent, dont la r

´e-

ponse n’est pas spontan´ement

´evidente. Marquez une petite

pause apr`es avoir pos

´e votre question ; votre auditoire

´ecou-

tera probablement la suite avec d’autant plus d’attention.

Leproph`eteMika s’est servi

`a uncertainmoment d’une suc-

cession de questions. Apr`es avoir demand

´e ce que Dieu re-

quiertdeceuxqui l’adorent, leproph`etea

´enonc

´equatreautres

questions, chacune sugg´erant une r

´eponsepossible. Toutes ces

questions contribuent`a pr

´eparer l’esprit des lecteurs

`a la p

´e-

n´etrante r

´eponse par laquelle il conclut cette partie de sa d

´e-

claration (Mika 6:6-8). Pourriez-vous proc´eder d’une mani

`ere

semblable ? Faites-en l’essai !

Pour raisonner sur un sujet. Les questions peuvent aidernotre auditoire

`a saisir la logique d’une argumentation. C’est

ce qu’a fait J´ehovah, selonMalaki 1:2-10, dans uned

´eclaration

d’une grande gravit´e adress

´ee aux Isra

´elites. Il leur a tout

d’abord dit : “ Je vous ai aim´es. ” Eux n’avaient pas du tout pris la mesure

de cet amour ; c’est pourquoi il leur a demand´e : “

´Esa

¨u n’

´etait-il pas le

fr`ere de Jacob ? ” Puis il a attir

´e l’attention sur la d

´esolation d’

´Edom qui

attestait que Dieu n’aimait pas cette nation, et cela en raison de sa m´e-

chancet´e. Il a poursuivi son argumentation en alternant des illustrations

et des questions pour souligner l’´echec d’Isra

¨el, qui n’avait pas jug

´e bon

de r´epondre comme il se devait

`a son amour. Certaines de ces questions

sont formul´ees comme si elles

´etaient soulev

´ees par les pr

ˆetres infid

`eles.

D’autres sont des questions que J´ehovah pose aux pr

ˆetres. Ce dialogue fait

naˆıtre des sentiments, et il retient notre attention ; la logique du raison-

nement est imparable, le message est m´emorable.

Des orateurs savent user des questions efficacement par des proc´ed

´es

semblables. Mˆeme si les auditeurs ne sont pas cens

´es s’exprimer pour

COMMENT FAIRE

Pour susciterdes conversations,employezdesquestionssurdes sujetsquevos interlocu-teurs tiennent r

´eellement

pour importants.

Avantd’´enoncer une id

´ee im-

portante, efforcez-vousdeposerunequestionquidonneraenvie`a l’auditoirede l’entendre.

Servez-vousdequestionspour aider vosauditeurs

`a com-

prendre surquoi se fondentvosaffirmations, la logiquedesv

´erit

´esbibliquesexpliqu

´ees

et les effetsb´en

´efiquesqu’elles

peuvent avoir sur leur vie.

Recourez`adesquestionspour

inviter l’´etudiant

`a exprimer ses

sentimentspersonnelspar rap-port

`a cequ’il apprend,etnon

pas seulement`a r

´ep

´eter cequ’il

a lu.

Bon usage des questions 237

r´epondre, ils s’impliquent mentalement, comme s’ils participaient

`a un

dialogue.

Quand nous dirigeons une´etude biblique, nous employons une m

´e-

thode qui am`ene l’

´etudiant

`a participer

`a la discussion. L’enseignement

est naturellement plus efficace si l’´etudiant ne se contente pas de r

´ep

´eter

les r´eponses imprim

´ees dans l’ouvrage. Sur un ton bienveillant, utilisons

des questions subsidiaires pour raisonner avec l’´etudiant.Quand une pen-

s´ee essentielle est discut

´ee, encourageons-le

`a se servir de la Bible pour ap-

puyer sa r´eponse. Vous pourriez aussi lui demander : “ Quel rapport cette

pens´ee a-t-elle avec cette autre id

´ee que nous avons d

´ej

`a abord

´ee ? Pour-

quoi est-ce important ? Quel effet cela devrait-il avoir dans notre vie ? ”Cette m

´ethode d’enseignement est plus efficace que si vous exprimez vos

propres convictionsoudonnezvous-mˆemedes explications approfondies.

Elle incite en effet l’´etudiant

`a adorer Dieu ‘ avec sa raison ’. — Rom. 12:1.

Si un´etudiant ne saisit pas une id

´ee, soyez patient. Il essaie peut-

ˆetre de

faire la part des choses entre ce que vous affirmez et ce qu’il a cru pendantde nombreuses ann

´ees. Il est parfois utile d’aborder le sujet sous un angle

diff´erent. Et parfois encore, il faudra user d’un raisonnement tr

`es

´el

´emen-

taire.Utilisez largement les´Ecritures. Servez-vousd’illustrationsetd’exem-

ples. Assortissez le tout de questions simples qui invitent la personne`a rai-

sonner sur les arguments propos´es.

Pour faire exprimer les sentiments personnels. Quand une personner´epond

`a une question, elle ne r

´ev

`ele pas toujours ce qu’elle ressent vrai-

ment. Elle se contente parfois de dire ce qu’elle vous suppose vouloir en-tendre. Il faut donc faire preuve de discernement (Prov. 20:5).

`A l’imita-

tionde J´esus, vous pourriez demander : ‘ Croyez-vous cela ? ’— Jean11:26.

Alors qu’unbonnombre de ses disciples s’´etaientoffusqu

´es d’unede ses

d´eclarations et l’avaient abandonn

´e, J

´esus a invit

´e ses ap

ˆotres

`a s’ouvrir de

leurs sentiments. Il leur a demand´e : “ Vous ne voulez pas vous en aller,

vous aussi, n’est-ce pas ? ” Pierre a exprim´e ses sentiments en ces termes :

“ Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie´eternelle ; et nous

avons cru et nous avons su que tu es le Saint de Dieu. ” (Jean 6:67-69). Enune autre circonstance, J

´esus a demand

´e

`a ses disciples : “ Qui les hommes

disent-ils qu’est le Fils de l’homme ? ” Il a ensuite ajout´e cette autre ques-

tion qui les poussait`a r

´ev

´eler leur intime conviction : “ Mais vous, qui

dites-vous que je suis ? ” En r´eponse Pierre dit : “ Tu es le Christ, le Fils du

Dieu vivant. ” — Mat. 16:13-16.

Quand vous dirigez une´etude biblique, vous estimerez peut-

ˆetre b

´en

´e-

fiqued’aborder certains sujets de lamˆememani

`ere. Vous pourriez deman-

der : “ Que pensent vos camarades (ou vos coll`egues de travail) de ce

point ? ” Puis vous pourriez ajouter cette autre question : “ Et vous,qu’en pensez-vous personnellement ? ” En ayant connaissance des v

´eri-

238 Bon usage des questions

tables sentiments de la personne, il vous sera possible de l’enseigner plusefficacement.

Pouraccentuer.Les questions peuvent aussi servir`a accentuerdes id

´ees.

C’est ce qu’a fait l’apˆotre Paul, comme cela est relat

´e en Romains 8:31, 32 :

“ Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a mˆeme pas

´epar-

gn´e son propre Fils, mais l’a livr

´e pour nous tous, pourquoi avec lui ne

nous donnera-t-il pas aussi volontiers toutes les autres choses ? ” Vous no-terez que chaque question s’appuie sur l’affirmation qui la pr

´ec

`ede imm

´e-

diatement.

Apr`es avoir consign

´e le jugement que J

´ehovah prononcait contre le roi

de Babylone, le proph`ete Isa

¨ıe a exprim

´e une ferme conviction en ajou-

tant : “ Car J´ehovah des arm

´ees lui-m

ˆeme l’a conseill

´e, et qui peut l’annu-

ler ? Sa main est tendue, et qui peut la faire retourner en arri`ere ? ”

(Is. 14:27). Par leur teneur, de telles questions indiquent que l’id´ee expo-

s´ee ne peut

ˆetre ni

´ee. Ces questions n’appellent aucune r

´eponse.

Pour r´efuter unpoint de vue erron

´e. Des questions soigneusement for-

mul´ees sont des moyens puissants de r

´efuter des points de vue erron

´es.

Avant de gu´erir un homme, J

´esus a demand

´e aux Pharisiens et

`a quelques

docteurs de la Loi : “ Est-il permis, le sabbat, de gu´erir, ou non ? ” Puis,

apr`es avoir accompli la gu

´erison, il leur a pos

´e une autre question : “ Qui

de vous, si sonfils ou son taureau tombedans unpuits, ne l’en retirera aus-sit

ˆot le jour du sabbat ? ” (Luc 14:1-6). J

´esus n’escomptait pas des r

´epon-

ses, et d’ailleurs aucun de ces hommes ne lui r´epondit. Ces questions

avaient r´efut

´e leur point de vue erron

´e.

Il arrive que mˆeme des chr

´etiens adoptent des points de vue erron

´es.

Dans la congr´egation de Corinthe, au Ier si

`ecle, certains assignaient leurs

fr`eres en justice pour r

´esoudre des probl

`emes qu’ils auraient d

ˆu

ˆetre en

mesure de r´egler entre eux. Comment l’ap

ˆotre Paul a-t-il trait

´e l’affaire ?

Il leur a pos´e une s

´erie de questions bien orient

´ees pour rectifier leur point

de vue. — 1 Cor. 6:1-8.

Avec un peu de pratique, vous pouvez apprendre`a faire un bon usage

des questions. Toutefois, n’oubliez pas de rester respectueux, surtoutquand vous vous adressez

`a des personnes plus

ˆag

´ees que vous, ou que

vous ne connaissez pas personnellement, ou qui d´etiennent une autorit

´e.

Servez-vous des questions pour pr´esenter les v

´erit

´es bibliques d’une ma-

ni`ere attrayante.

EXERCICES :

1) En tenant compte du territoire dans lequel vous prˆechez, pr

´eparez plusieurs

questions qui pourront vous servir`a introduire des conversations constructives.

2) Lisez Romains chapitre 3, et notez comment Paul se sert de questions pour rai-sonner sur la mani

`ere dont Dieu consid

`ere Juifs et Gentils.

Bon usage des questions 239

LES illustrations et les exemples sont de puissants outils d’enseignement.Ils sont souvent des moyens remarquablement efficaces de susciter l’at-tention puis de la retenir. Ils stimulent le raisonnement. Ils font na

ˆıtre

des sentiments, ce qui permet de parler`a la conscience et au cœur. Les

illustrations sont parfois utiles pour contrer les pr´ejug

´es. Par ailleurs,

elles sont un alli´e efficace de la m

´emoire. Vous en servez-

vous dans votre enseignement ?

Les figures de style sont des illustrations qui ne n´ecessitent

en g´en

´eral que peu de mots ; pourtant, elles sont un moyen

d’´evoquer des images mentales tr

`es parlantes. Si elles sont

choisies avec soin, elles portent en elles-mˆemes l’essentiel de

leur signification. Mais un enseignant peut y ajouter unebr

`eve explication pour en renforcer la valeur. La Bible re-

gorge de figures de style dont vous pouvez vous inspirer.

D´ebutez par des comparaisons et des m

´etaphores. La com-

paraison est la figure de style la plus simple. Si vous commen-cez tout juste

`a apprendre

`a utiliser les illustrations, il sera sans

doute pr´ef

´erable de d

´ebuter par des comparaisons. Une comparaison s’in-

troduit g´en

´eralement par une tournure telle que “ comme ” ou “ c’est

comme ”. En rapprochant deux choses tr`es diff

´erentes, les comparaisons

font ressortir un point qu’elles ont en commun. La Bible fourmille de fi-gures de style qui renvoient

`a des

´el

´ements de la cr

´eation (plantes, animaux

et corps c´elestes) ainsi qu’

`a l’exp

´erience humaine. En Psaume 1:3, il est dit

que celui qui lit r´eguli

`erement la Parole de Dieu est “ comme un arbre

plant´e pr

`es de ruisseaux d’eau ”, un arbre qui fructifie et ne se fl

´etrit pas.

Le m´echant est d

´ecrit “ comme un lion ” qui guette sa proie (Ps. 10:9). J

´e-

hovah a promis`a Abraham que sa semence deviendrait “ comme les

´etoi-

les des cieux ” pour ce qui est de sa multitude, et “ comme les grains desable qui sont sur le bord de la mer ”. (Gen. 22:17.)

`A propos des relations

´etroites qu’il a rendues possibles entre la nation d’Isra

¨el et lui, J

´ehovah a

d´eclar

´e que “ tout comme une ceinture s’attache aux hanches d’un

homme ”, il avait permis`a Isra

¨el et

`a Juda de s’attacher

`a lui. — J

´er. 13:11.

Les m´etaphores mettent elles aussi l’accent sur une similitude entre

deux choses fonci`erement diff

´erentes. Mais la m

´etaphore est plus puis-

45 ILLUSTRATIONS ET EXEMPLES INSTRUCTIFS���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Introduisez des figures de style, des r´ecits imaginaires ou des faits r

´eels qui

soient appropri´es aux objectifs de votre enseignement.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?Bienemploy

´es,cesproc

´ed

´es

oratoirespeuventenrichirvosexpos

´es, lesmettreenlien

directaveclaviedesgens,etaiderl’auditoire

`aretenirdurablement

l’enseignement.Utilis´es

`a tort,

ilsrisquentded´etourner

l’attentiondevosauditeursd’unenseignementpr

´ecieux.

240

sante que la comparaison. Elle exprime le rapport de similitude commesi une chose

´etait v

´eritablement l’autre, et attribue donc

`a l’une des par-

ticularit´es propres

`a l’autre. J

´esus a dit

`a ses disciples : “ Vous

ˆetes la lu-

mi`ere du monde. ” (Mat. 5:14). D

´ecrivant les d

´eg

ˆats caus

´es par des pro-

pos irr´efl

´echis, le disciple Jacques a

´ecrit : “ La langue est un feu. ”

(Jacq. 3:6). Dans un chant, David s’est adress´e

`a J

´ehovah par ces mots :

“ Tu es mon rocher et ma forteresse. ” (Ps. 31:3). Une m´eta-

phore bien choisie ne n´ecessite habituellement que peu ou

pas d’explications. Son pouvoir´evocateur est renforc

´e par sa

bri`evet

´e. Une m

´etaphore peut aider votre auditoire

`a se sou-

venir d’une id´ee avec une port

´ee que n’aura pas le simple

´enonc

´e d’un fait.

L’hyperbole est une exag´eration, dont il faut user avec dis-

cernement de peur qu’elle soit mal comprise. J´esus a recouru

`a cette figure de style pour

´evoquer une image inoubliable,

en demandant : “ Pourquoi donc regardes-tu la paille qui estdans l’œil de ton fr

`ere, mais ne consid

`eres-tu pas la poutre

qui est dans ton œil`a toi ? ” (Mat. 7:3). Avant de vous es-

sayer`a cette figure de style ou

`a d’autres encore, appre-

nez d´ej

`a

`a employer efficacement les comparaisons et les

m´etaphores.

Recourez`a des exemples.

`A la place d’une figure de style,

vous pouvez aussi choisir d’enrichir votre enseignement pardes exemples, qu’il s’agisse de r

´ecits fictifs ou de faits r

´eels.

Les exemples ont la fˆacheuse tendance

`a d

´eborder de leur

mission, et doivent doncˆetre manipul

´es avec pr

´ecaution. Ils

ne devraient servir qu’`a

´etayer des id

´ees qui sont r

´eellement

importantes ; aussi doit-on pr´esenter les exemples de ma-

ni`ere

`a ce que l’auditeur se souvienne bien de l’id

´ee ma

ˆı-

tresse qui s’en d´egage, et non pas simplement de l’histoire

elle-mˆeme.

Il n’est pas indispensable que tous les exemples soient tir´es de faits

r´eels, mais ils devraient tous

´evoquer des attitudes ou des situations ob-

serv´ees dans la r

´ealit

´e de la vie. Ainsi, alors qu’il expliquait comment il

fallait consid´erer les p

´echeurs repentants, J

´esus a illustr

´e son message en

´evoquant la joie d’un homme qui avait retrouv

´e sa brebis perdue

(Luc 15:1-7). R´epondant

`a un homme qui ne saisissait pas pleinement

tout ce qu’impliquait le commandement de la Loi ordonnant d’aimerson prochain, J

´esus a racont

´e une histoire mettant en sc

`ene un Samari-

tain secourant un homme bless´e auquel un pr

ˆetre et un L

´evite n’avaient

pas port´e assistance (Luc 10:30-37). Si vous apprenez

`a observer attenti-

vement les attitudes et les comportements, vous pourrez faire un usageefficace de cette technique d’enseignement.

COMMENT TROUVERDE BONNES ILLUSTRATIONS

Lisez la Bible r´eguli

`erement ;

prenez note des illustrations ;m

´editez sur l’int

´er

ˆet

des exemples.

Quand vous observezle monde autour de vous,faites le lien entre les attitu-des, les comportementsdes gens et les sujetsdont vous parlez.

Constituez-vous un dossiercontenant des illustrationset des exemples efficaces.Vous pouvez les tirerde vos lectures, de discoursque vous entendezou de votre observationpersonnelle. Archivez-les envue d’une utilisation future.

Illustrations et exemples instructifs 241

Pour reprendre le roi David, le proph`ete Nath

ˆan a racont

´e un fait ima-

ginaire. L’histoire qu’il a narr´ee a atteint son but, car elle a

´evit

´e une si-

tuation dans laquelle David aurait risqu´e de vouloir se justifier. Cette his-

toire d´epeignait un homme riche qui avait de nombreux moutons et un

homme aux ressources limit´ees qui n’avait qu’une agnelle qu’il

´elevait

avec tendresse. Ayant´et

´e berger, David

´etait bien plac

´e pour comprendre

les sentiments du propri´etaire de cette agnelle. David s’est fort justement

indign´e

`a l’encontre de l’homme riche qui s’

´etait empar

´e de l’agnelle

`a

laquelle l’homme pauvre´etait si attach

´e. Nath

ˆan lui a alors dit avec fran-

chise : “ Cet homme, c’est toi ! ” Cet exemple a touch´e le cœur de Da-

vid, qui s’est repenti (2 Sam. 12:1-14). Avec un peu de pratique, vous pou-vez apprendre

`a aborder de mani

`ere attrayante des th

`emes impliquant

des sentiments.

Les´ev

´enements relat

´es dans les

´Ecritures fournissent de nombreux

exemples qui peuventˆetre mis

`a profit dans votre enseignement. C’est

ce qu’a fait J´esus par ces quelques mots : “ Souvenez-vous de la femme

de Lot. ” (Luc 17:32). D´etaillant le signe de sa pr

´esence, J

´esus a fait allu-

sion aux “ jours de No´e ”. (Mat. 24:37-39.) En H

´ebreux chapitre 11, l’ap

ˆo-

tre Paul a cit´e nomm

´ement 16 hommes et femmes dont la foi fut exem-

plaire. En vous familiarisant avec la Bible, vous serez`a m

ˆeme d’en tirer

de puissants exemples, et ce`a travers les

´ev

´enements et les personnages

qu’elle pr´esente dans ses pages. — Rom. 15:4 ; 1 Cor. 10:11.

Vous jugerez peut-ˆetre parfois utile d’appuyer une id

´ee ma

ˆıtresse par

un fait r´eel survenu

`a notre

´epoque. Dans ce cas, veillez bien

`a ne vous

servir que de r´ecits qui ont

´et

´e v

´erifi

´es et

´evitez ceux qui risqueraient

d’embarrasser inutilement une personne pr´esente dans l’assistance, ou

encore qui entameraient une r´eflexion sur un point pol

´emique n’ayant

pas de rapport direct avec le sujet. Rappelez-vous aussi que l’anecdotedoit contribuer

`a atteindre un objectif pr

´ecis. Ne racontez pas des d

´etails

inutiles qui feraient perdre de vue l’objectif de votre pr´esentation.

Comprendra-t-on ? Quels que soient l’illustration ou l’exemple quevous utilisez, ce devrait

ˆetre dans un but bien pr

´ecis. Atteindrez-vous votre

objectif si vous n’en tirez pas une application se rapportant au sujet trait´e ?

Apr`es avoir appel

´e ses disciples “ la lumi

`ere du monde ”, J

´esus a ajout

´e

quelques remarques sur l’utilisation d’une lampe et la responsabilit´e que

cela sous-entendait de leur part (Mat. 5:15, 16). Il a conclu son exemple dela brebis perdue par un commentaire sur la joie qui r

`egne au ciel quand

un p´echeur se repent (Luc 15:7). Enfin, apr

`es avoir racont

´e l’histoire du Sa-

maritain compatissant, J´esus a pos

´e

`a son interlocuteur une question bien

dirig´ee avant de conclure par un conseil direct (Luc 10:36, 37). Par contre,

J´esus n’a expliqu

´e son illustration des diverses terres et celle des mauvai-

ses herbes dans le champ qu’`a ceux qui furent assez humbles pour le lui

242 Illustrations et exemples instructifs

demander, mais pas aux foules (Mat. 13:1-30, 36-43). Trois jours avant samort, J

´esus a

´enonc

´e une illustration mettant en sc

`ene des ouvriers viti-

culteurs meurtriers. Il n’en tira aucune application ; ce n’´etait pas n

´eces-

saire. “ Les prˆetres en chef et les Pharisiens [...] remarqu

`erent que c’

´etait

d’eux qu’il parlait. ” (Mat. 21:33-45). Ainsi, ce sont autant la nature de l’il-lustration que l’

´etat d’esprit de l’auditoire et l’objectif de votre expos

´e qui

d´etermineront s’il vous faut tirer une application de l’exemple et, si oui,

dans quelle mesure il faut la d´etailler.

Il faut du temps pour apprendre`a utiliser efficacement les illustrations

et les exemples, mais le r´esultat vaut tous les efforts. Des illustrations

bien choisies combinent l’attrait intellectuel avec l’attrait affectif. Il enr´esulte un message communiqu

´e avec une force que ne permet pas tou-

jours le simple´enonc

´e des faits.

Figures de style que je pense utiliserdans l’enseignement

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Faits r´eels dont je veuxme souvenir

pour les utiliser

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EXERCICE :

Analysez les illustrations renferm´ees dans les passages suivants : Isa

¨ıe 44:9-20 ;

Matthieu 13:44 ; 18:21-35. Quel enseignement ressort de chacune d’elles ? Pour-quoi sont-elles toutes efficaces ?

Illustrations et exemples instructifs 243

TOUTE illustration que vous employez doit naturellementˆetre appro-

pri´ee au sujet dont vous discutez. Mais pour qu’elle soit encore plus ef-

ficace, il est tout aussi important qu’elle soit appropri´ee

`a votre auditoire.

Lorsque vous avez`a vous adresser

`a un groupe, dans quelle mesure la

nature de l’auditoire pourrait-elle influencer le choix des illustrationspr

´esent

´ees ? Que faisait J

´esus Christ ? Qu’il ait eu en face de lui les fou-

les ou ses disciples, il ne tirait pas ses exemples de situationsexistant uniquement dans tel ou tel pays

´etranger et pas en

Isra¨el. De tels exemples n’auraient pas signifi

´e grand-chose

pour ses auditeurs. Ainsi, J´esus n’a jamais

´evoqu

´e la vie

`a la

cour d’´Egypte ou les pratiques religieuses de l’Inde. Pourtant,

ses illustrations avaient bel et bien trait`a des activit

´es com-

munes aux habitants de tous les pays. Il a parl´e du raccom-

modage des vˆetements, de la gestion des affaires, de la perte

d’un objet pr´ecieux, ou de la pr

´esence

`a un festin de mariage. Il avait

bien discern´e comment les humains r

´eagissent dans diverses situations,

et il s’est servi de ces observations (Marc 2:21 ; Luc 14:7-11 ; 15:8, 9 ;19:15-23). Sa pr

´edication publique

´etant principalement destin

´ee aux ha-

bitants d’Isra¨el, J

´esus recourait le plus souvent

`a des illustrations met-

tant en sc`ene des objets et des activit

´es de leur vie quotidienne. Il a ainsi

parl´e des travaux des champs, de la facon dont les moutons ob

´eissent

`a

leur berger, et de l’emploi des peaux animales pour le stockage du vin(Marc 2:22 ; 4:2-9 ; Jean 10:1-5). Il a aussi mentionn

´e des exemples his-

toriques bien connus : la cr´eation du premier couple humain, le d

´eluge

aux jours de No´e, la destruction de Sodome et Gomorrhe, la mort de la

femme de Lot, pour n’en citer que quelques-uns (Mat. 10:15 ; 19:4-6 ;24:37-39 ; Luc 17:32). Et vous, vous penchez-vous attentivement sur lesactivit

´es courantes de vos auditeurs et sur leur contexte culturel quand

vous choisissez vos illustrations ?

Que faire si vous vous adressez non pas`a un groupe important, mais

seulement`a une personne, ou juste

`a quelques-unes ? Efforcez-vous de

choisir une illustration qui soit sp´ecialement appropri

´ee

`a ce public res-

treint. Donnant le t´emoignage

`a une Samaritaine puisant de l’eau aux

alentours de Sychar, J´esus a

´evoqu

´e des notions comme “ l’eau vive ”,

‘ n’avoir pas du tout soif, jamais ’, et “ une source d’eau jaillissant pour

46ILLUSTRATIONSTIR

´EES DE LA VIE COURANTE

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Que devez-vous faire ?

Employez des illustrations tir´ees d’activit

´es auxquelles vos auditeurs ont

part ou de domaines qu’ils connaissent bien.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Les illustrations tir´ees

de la vie courante touchentle cœur des auditeurs.

244

communiquer la vie´eternelle ”, autant de figures de style ayant un lien

direct avec le travail de cette femme (Jean 4:7-15). Et lorsqu’il a parl´e

`a

des hommes qui lavaient leurs filets, il a choisi une figure de style quiavait trait

`a la p

ˆeche (Luc 5:2-11). Dans ces deux occasions, il aurait pu

faire allusion aux travaux des champs, puisque ses interlocuteurs vi-vaient dans une r

´egion agricole, mais son enseignement a

´et

´e beaucoup

plus efficace parce qu’il a´evoqu

´e des images mentales qui d

´e-

peignaient leur activit´e personnelle. Vous efforcez-vous d’en

faire autant ?

J´esus avait accord

´e toute son attention aux “ brebis perdues

de la maison d’Isra¨el ” ; l’ap

ˆotre Paul, lui, fut envoy

´e non

seulement vers Isra¨el, mais aussi vers les nations gentiles

(Mat. 15:24 ; Actes 9:15). Cela a-t-il eu une influence sur samani

`ere de s’exprimer ? Manifestement, oui. Lorsqu’il

´ecri-

vit aux chr´etiens de Corinthe, il parla des

´epreuves de course

`a pied, mentionna la consommation de repas dans des tem-ples d

´edi

´es aux idoles, et fit allusion aux cort

`eges triom-

phaux, autant de choses famili`eres

`a ces chr

´etiens d’origine

gentile. — 1 Cor. 8:1-10 ; 9:24, 25 ; 2 Cor. 2:14-16.

Quand vous choisissez les illustrations et les exemples dontvous enrichissez votre enseignement, le faites-vous avec au-tant de soin que J

´esus et Paul ? R

´efl

´echissez-vous aux origi-

nes et aux activit´es quotidiennes de vos auditeurs ? Il va sans dire que le

monde a bien chang´e depuis le Ier si

`ecle. Gr

ˆace

`a la t

´el

´evision, beaucoup

d’humains ont acc`es

`a des informations venant du monde entier. Sou-

vent, ils ont connaissance des conditions de vie r´egnant dans d’autres

pays. Quand c’est le cas, il n’est absolument pas malavis´e de citer des in-

formations de l’´etranger pour illustrer un expos

´e. Par contre, ce qui tou-

che le plus profond´ement les gens, c’est g

´en

´eralement ce qui a trait

`a

leur vie`a eux : leur foyer, leur famille, leur travail, la nourriture qu’ils

mangent, le climat de la r´egion.

Si votre illustration n´ecessite de nombreuses explications, c’est peut-

ˆetre bien parce que vous

ˆetes en train de parler d’un sujet qui n’est pas

familier`a votre auditoire. Une telle illustration a vite fait d’occulter l’id

´ee

maˆıtresse qu’elle appuie. Et d

`es lors, votre auditoire risque de se souve-

nir de l’illustration, mais pas de la v´erit

´e biblique que vous vous effor-

ciez d’expliquer.

Au lieu d’´elaborer des comparaisons complexes, J

´esus se servait d’

´el

´e-

ments simples de la vie de tous les jours. Il utilisait de petites choses pourexpliquer de grandes choses, et des choses faciles pour

´eclaircir des cho-

ses difficiles. En faisant le lien entre des´ev

´enements de la vie quoti-

dienne et des v´erit

´es spirituelles, J

´esus aidait ses auditeurs

`a saisir plus

COMMENT D´EVELOPPER

CETTE TECHNIQUE

Apprenez`a penser

`a vos auditeurs,et pas seulement`a ce que vous voulez dire.

Sachez observer autour devous les d

´etails de la vie.

Fixez-vous pour objectifd’utiliser chaque semaineau moins une bonneillustration que vous n’avezjamais employ

´ee auparavant.

Illustrations tir´ees de la vie courante 245

ais´ement et

`a retenir les v

´erit

´es spirituelles qu’il enseignait. Quel bel

exemple pour nous !

Illustrations que je pourrais utiliserpour raisonner avec un adolescentsur le th

`eme des principesmoraux

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Illustrations que je pourrais utiliserpour raisonner avec un adulte

`a partir

d’une v´erit

´e biblique fondamentale

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EXERCICE :

Analysez l’illustration que J´esus a utilis

´ee en Matthieu 12:10-12. Pourquoi

´etait-elle efficace ?

246 Illustrations tir´ees de la vie courante

POURQUOI recourir`a des supports visuels quand on enseigne ? Parce

que cette m´ethode peut rendre votre enseignement plus efficace. J

´eho-

vah Dieu et J´esus Christ se sont servis de supports visuels, et nous pou-

vons en tirer lecon. Quand le message verbal est appuy´e par des supports

visuels, l’information est capt´ee et par l’ou

¨ıe et par la vue. C’est un

moyen pour retenir l’attention de l’auditoire et accentuerl’impression qu’il gardera du message. Mais comment intro-duire des supports visuels dans vos pr

´esentations de la bonne

nouvelle ? Comment vous assurer que vous en faites une uti-lisation appropri

´ee ?

Les Enseignants par excellence ont utilis´e des supports vi-

suels. J ´ehovah a eu recours

`a des supports visuels m

´emorables

pour enseigner des lecons capitales. Une nuit, il a fait sortirAbraham en plein air et lui a dit : “ S’il te pla

ˆıt, regarde vers les

cieux et compte les´etoiles, si tu peux les compter. [...] Ainsi de-

viendra ta semence. ” (Gen. 15:5). Mˆeme si cette promesse semblait irr

´ea-

lisable d’un point de vue humain, Abraham a´et

´e profond

´ement marqu

´e

par cet´episode et a eu foi en J

´ehovah. En une autre circonstance, J

´ehovah

a envoy´e J

´er

´emie

`a la maison d’un potier et lui a demand

´e d’entrer pour

observer comment le potier formait l’argile. Quelle m´emorable lecon sur

l’autorit´e que le Cr

´eateur exerce sur les humains (J

´er. 18:1-6) ! Et comment

Yona aurait-il jamais pu oublier la lecon de mis´ericorde que J

´ehovah lui a

donn´ee au moyen du lagenaria (Yona 4:6-11) ? Parfois, J

´ehovah a m

ˆeme

demand´e

`a ses proph

`etes de pr

´esenter sous forme d’une pantomime des

messages proph´etiques, en se servant d’objets appropri

´es

`a la situation

(1 Rois 11:29-32 ; J´er. 27:1-8 ;

´Ez

´ek. 4:1-17). Certaines caract

´eristiques du

tabernacle et du temple constituent en elles-mˆemes des repr

´esentations qui

nous aident`a comprendre des r

´ealit

´es c

´elestes (H

´eb. 9:9, 23, 24). Dieu s’est

aussi souvent servi de visions pour transmettre des messages d’importance.—

´Ez

´ek. 1:4-28 ; 8:2-18 ; Actes 10:9-16 ; 16:9, 10 ; R

´ev. 1:1.

Quel usage J´esus a-t-il fait des supports visuels ? Un jour que les Pha-

risiens et les partisans d’H´erode cherchaient

`a le prendre au pi

`ege dans

ses paroles, il a demand´e qu’on lui donne un denier et il a attir

´e l’atten-

tion sur l’effigie de C´esar qui se trouvait sur cette pi

`ece. Puis il a expli-

qu´e que les choses de C

´esar devaient

ˆetre rendues

`a C

´esar, mais que les

47BONNE UTILISATION

DES SUPPORTS VISUELS���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Utilisez des images, des cartes, des graphiques, ou d’autres objets permet-tant d’illustrer de mani

`ere plus vivante des id

´ees importantes.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Un support visuel laissesouvent

`a l’auditoire une

impression plus claire ou plusdurable que la seule parole.

247

choses de Dieu devaientˆetre rendues

`a Dieu (Mat. 22:19-21). Pour nous

enseigner la n´ecessit

´e d’honorer Dieu avec tout ce que nous poss

´edons,

J´esus a d

´esign

´e

`a ses disciples une veuve indigente qui se trouvait dans

le temple et qui venait de faire don de tout ce qu’elle avait pour vivre,`a

savoir deux petites pi`eces de monnaie (Luc 21:1-4). Une autre fois, il a

mis`a profit la pr

´esence d’un petit enfant pour illustrer ce que signifie

ˆetre humble, sans ambition (Mat. 18:2-6). Il a aussi d

´emontr

´e personnel-

lement ce que signifie l’humilit´e en lavant les pieds de ses

disciples. — Jean 13:14.

Diverses mani`eres d’utiliser les supports visuels. Nous ne

pouvons pas communiquer avec autrui par des visions commeJ´ehovah le peut. Par contre, de nombreuses images tr

`es

´evoca-

trices figurent dans les publications des T´emoins de J

´ehovah.

Servez-vous-en pour aider les personnes s’int´eressant

`a la Bible

`a visualiser ce que sera le Paradis terrestre qui est annonc

´e dans

la Parole de Dieu. Lors d’une´etude biblique, vous pourriez at-

tirer l’attention de l’´etudiant sur une illustration qui a trait au

sujet que vous´etudiez, et lui demander de la d

´ecrire. Il est

`a

noter que lorsqu’il a transmis certaines visions au proph`ete

Amos, J´ehovah lui a pos

´e la question : “ Que vois-tu, Amos ? ”

(Amos 7:7, 8 ; 8:1, 2). Vous pouvez attirer l’attention de l’´etu-

diant sur des illustrations pr´evues pour servir de supports vi-

suels`a l’enseignement et lui poser des questions similaires.

Si vous mettez par´ecrit un calcul math

´ematique ou que vous vous ser-

viez d’un graphique chronologique pour visualiser l’enchaˆınement

d’´ev

´enements marquants, l’

´etudiant comprendra sans doute plus ais

´e-

ment des proph´eties comme les “ sept temps ” de Daniel 4:16 et les

“ soixante-dix semaines ” de Daniel 9:24. De tels supports visuels figu-rent dans plusieurs de nos manuels d’

´etude biblique.

Dans le cadre de votre´etude biblique en famille, la discussion de su-

jets comme le tabernacle, le temple de J´erusalem ou le temple de la vi-

sion d’´Ez

´ekiel sera plus facile

`a suivre si vous vous servez d’une illustra-

tion ou d’un plan en coupe. Vous trouverez de telles repr´esentations

dans´

Etude perspicace des´

Ecritures, l’appendice des Saintes´

Ecritures —Traduction du monde nouveau — avec notes et r

´ef

´erences, ainsi que dans

divers num´eros de La Tour de Garde.

Quand vous lisez la Bible en famille, faites bon usage des cartes. Sui-vez le trajet d’Abraham entre Our et Har

ˆan, puis jusqu’

`a B

´ethel. Exami-

nez l’itin´eraire suivi par Isra

¨el quand la nation a quitt

´e l’

´Egypte et a re-

joint la Terre promise. Situez la r´egion que chaque tribu d’Isra

¨el a recue

en h´eritage. Notez l’

´etendue du territoire de Salomon. Suivez

´Eliya, lors-

que, apr`es avoir

´et

´e menac

´e par J

´ezabel, il s’est enfui de Yizr

´eel sur la lon-

gue route menant au d´esert au-del

`a de B

´eer-Sh

´eba (1 Rois 18:46–19:4).

DES SUPPORTS VISUELSEFFICACES...

Devraient mettre en valeurou clarifier des pointsqui m

´eritent d’

ˆetre

particuli`erement accentu

´es.

Devraient avoir pour objectifpremier d’instruire.

Devraient, s’ils sont utilis´es

depuis l’estrade,ˆetre clairement visiblespar tout l’auditoire.

248 Bonne utilisation des supports visuels

Situez les villes et villages o`u J

´esus a pr

ˆech

´e. Suivez les voyages de Paul

racont´es dans le livre des Actes.

Les supports visuels sont aussi utiles pour familiariser les´etudiants avec

le fonctionnement de la congr´egation. Par exemple, vous pouvez leur

montrer un programme d’assembl´ee et leur expliquer le genre d’enseigne-

ment que nous recevons lors de ces rassemblements. Beaucoup ont´et

´e fa-

vorablement impressionn´es par une visite de la Salle du Royaume ou des

locaux d’une filiale des T´emoins de J

´ehovah. C’est parfois un excellent

moyen pour´eliminer des pr

´ejug

´es contre notre œuvre ou des doutes sur

sa raison d’ˆetre. Lorsque vous faites visiter la Salle du Royaume, relevez en

quoi elle est diff´erente d’autres lieux de culte. Faites remarquer que sa

conception est modeste et ax´ee sur l’enseignement. Montrez les

´equipe-

ments qui sont sp´ecialement destin

´es

`a notre minist

`ere en public : les en-

droits o`u sont disponibles les publications, les cartes de territoires, et les

boˆıtes

`a offrandes (disposition radicalement diff

´erente de la qu

ˆete).

Si vous disposez des cassettes vid´eo pr

´epar

´ees sous la direction du Col-

l`ege central, utilisez-les pour expliquer que la Bible est digne de confiance,pour faire conna

ˆıtre l’activit

´e des T

´emoins de J

´ehovah, et pour encourager

les personnes`a mettre en pratique les principes bibliques.

Utilisation de supports visuels en pr´esence d’un auditoire nom-

breux. Bien pr´epar

´es et exploit

´es avec ma

ˆıtrise, les supports visuels peu-

ventˆetre des outils d’enseignement efficaces en pr

´esence d’un auditoire

nombreux. La classe de l’esclave fid`ele et avis

´e pr

´evoit de tels supports

visuels sous diverses formes.

Les articles d’´etude de La Tour de Garde comportent g

´en

´eralement des

supports visuels, c’est-`a-dire des illustrations dont le fr

`ere qui dirige la

discussion peut se servir pour faire ressortir des points importants. C’est´egalement le cas des publications examin

´ees lors de l’

´etude de livre.

Certains plans de discours publics vous sembleront peut-ˆetre particu-

li`erement adapt

´es

`a l’utilisation de supports visuels pour l’illustration de

certaines pens´ees. Toutefois, en r

`egle g

´en

´erale, c’est en attirant l’atten-

tion sur ce que dit la Bible, que la plupart des auditeurs ont en main,que l’on obtient les meilleurs r

´esultats. Si exceptionnellement il est n

´e-

cessaire de montrer au public un dessin ou une courte´enum

´eration de

quelques id´ees cl

´es pour illustrer une ou plusieurs pens

´ees essentielles

d’un expos´e, assurez-vous d’abord que le support visuel est facilement

visible (ou lisible) depuis l’arri`ere du lieu de r

´eunion. De tels accessoires

devraientˆetre utilis

´es avec circonspection.

Lorsque nous pr´esentons un expos

´e ou enseignons lors d’une

´etude,

le but des supports visuels n’est pas de distraire. On ne se servira que desupports visuels de nature s

´erieuse, et uniquement pour accentuer par

l’image des id´ees qui m

´eritent une mise en valeur exceptionnelle. Ces

Bonne utilisation des supports visuels 249

accessoires seront utiles s’ils contribuent`a clarifier le message verbal,

`a

le rendre plus compr´ehensible, ou s’ils apportent des preuves solides de

la v´eracit

´e des affirmations de l’orateur. Utilis

´e

`a bon escient, un support

visuel ad´equat peut laisser une impression si durable que l’on se souvien-

dra pendant des ann´ees autant du support visuel que de l’id

´ee qu’il ve-

nait´eclairer ou appuyer.

L’ou¨ıe et la vue jouent tous les deux un grand r

ˆole dans l’acquisition

des connaissances. Rappelez-vous comment les deux Enseignants parexcellence ont fait appel

`a ces sens, et efforcez-vous de les imiter pour

toucher le cœur de vos auditeurs.

Pour susciter de la reconnaissanceenvers l’organisation de J

´ehovah

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Pour enseigner certaines v´erit

´es

bibliques`a un enfant

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EXERCICE :

R´epertoriez ci-dessous les supports visuels que vous pourriez utiliser...

250 Bonne utilisation des supports visuels

NOUS sommes reconnaissants`a Dieu des changements positifs que sa Pa-

rolenous apermis d’op´ererdansnotrevie, et nous souhaitonsqued’autres

profitent´egalement de ce bienfait. Qui plus est, nous sommes conscients

que les perspectives d’avenir de nos contemporains d´ependent de leur

r´eaction

`a la bonne nouvelle (Mat. 7:13, 14 ; Jean 12:48). Nous esp

´erons

sinc`erement qu’ils accepteront la v

´erit

´e. Toutefois, pour que les meilleurs

r´esultats soient atteints, notre profonde conviction et notre

z`ele doivent s’accompagner de discernement.

Un expos´e dogmatique de la v

´erit

´e, qui d

´enonce la fausset

´e

d’une croyance`a laquelle notre interlocuteur est tr

`es attach

´e,

mˆeme s’il est

´etay

´e par la r

´ecitation d’une longue liste de ver-

sets bibliques, n’est en g´en

´eral pas bien percu. Par exemple, si

l’on se contente de critiquer une fˆete religieuse tr

`es populaire

en affirmant qu’elle est d’origine pa¨ıenne, cela ne va pas for-

c´ement modifier la facon dont notre interlocuteur, lui, consi-

d`ere cette coutume. Il est habituellement plus efficace de le

faire raisonner. C’est en se montrant soi-mˆeme raisonnable

que l’on obtient souvent les meilleurs r´esultats. Que signifie

ˆetre raisonnable ?

Les´Ecritures nous apprennent que “ la sagesse d’en haut

est [...] pacifique, raisonnable ”. (Jacq. 3:17.) Le mot grec traduit ici par“ raisonnable ” signifie litt

´eralement “ indulgente, conciliante ”. Certai-

nes versions rendent ce mot par “ pr´evenante ”, “ accommodante ” ou

“ mesur´ee ”. Remarquez que la nature raisonnable est associ

´ee

`a l’attitude

pacifique. En Tite 3:2, elle est mentionn´ee en m

ˆeme temps que la dou-

ceur et elle est oppos´ee aux comportements belliqueux. Philippiens 4:5

nous recommande de nous faire connaˆıtre pour notre “ nature raisonna-

ble ”. Un individu raisonnable prend en compte les origines, la situationet les sentiments de son interlocuteur. Il est soucieux de se montrer conci-liant quand les circonstances s’y pr

ˆetent. Une telle attitude tend

`a rendre

r´eceptifs l’esprit et le cœur de son interlocuteur, de sorte qu’il se montre

plus ouvert quand on raisonne avec lui`a partir des

´Ecritures.

Pour commencer un raisonnement. L’historien Luc rapporte qu’`a

Thessalonique l’apˆotre Paul se servit des

´Ecritures pour ‘ expliquer et

48RAISONNEMENT BIEN CONSTRUIT���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Exploitez les citations bibliques, les illustrations et les questions avec logi-que et d’une mani

`ere qui encourage l’auditoire

`a

´ecouter et

`a r

´efl

´echir.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Par un discours tranch´e, dog-

matique, vous risquez de vousali

´ener l’esprit et le cœur de

vos auditeurs. Un raisonne-ment bien construit encouragela discussion, fournit

`a l’audi-

toire mati`ere

`a r

´eflexion pour

plus tard, et laisse la porte ou-verte

`a d’autres conversations.

Il peut avoir un grand pouvoirde conviction.

251

prouver, en citant des passages, qu’il fallait que le Christ souffre et qu’ilressuscite d’entre les morts ’. (Actes 17:2, 3.) Il est

`a noter que Paul ensei-

gnait ainsi dans une synagogue. Ses auditeurs reconnaissaient l’autorit´e

des´Ecritures h

´ebra

¨ıques. Il

´etait donc appropri

´e de commencer le raison-

nement par des arguments qu’ils acceptaient.

Lorsque Paul s’est adress´e

`a des Grecs

`a l’Ar

´eopage d’Ath

`e-

nes, il n’a pas commenc´e son raisonnement en faisant r

´ef

´e-

rence aux´Ecritures, mais en parlant de choses qu’ils connais-

saient et acceptaient, puis il s’en est servi pour les amener`a

l’´ecouter

´evoquer le Cr

´eateur et ses desseins. — Actes 17:22-31.

De nos jours, des milliards d’humains ne reconnaissent`a

la Bible aucune autorit´emorale sur leur vie.Mais tous oupres-

que souffrent de situations p´enibles dans le syst

`eme de cho-

ses. Les hommes sont en quˆete d’une vie meilleure. Si vous

commencez par montrer votre int´er

ˆet pour les conditions qui

les affligent, puis leur faites voir comment la Bible expliquecela, votre approche raisonnable les incitera peut-

ˆetre

`a

´ecou-

ter ce que la Bible annonce concernant le dessein de Dieupour le genre humain.

Un´etudiant de la Bible avait peut-

ˆetre repris

`a son compte

des croyances et coutumes religieuses l´egu

´ees par ses parents.

Mais`a pr

´esent qu’il a d

´ecouvert qu’elles d

´eplaisent

`a Dieu, il

les rejette et s’attache`a ce qu’enseigne la Bible. Comment va-

t-il expliquer sad´ecision

`a ses parents ? Sesparents auront sans

doute l’impressionqu’en rejetant l’h´eritage religieuxqu’ils lui

ont transmis, c’est aussi eux qu’il rejette. L’´etudiant estimera

donc peut-ˆetre n

´ecessaire de commencer par r

´eaffirmer

`a ses

parents son amour et son respect avant d’essayerde leur expli-quer,

`a l’aide de la Bible, le bien-fond

´e de sa d

´ecision.

Quand semontrer conciliant. J ´ehovah, d

´etenant pourtant

pleine autorit´e pour donner des ordres, se montre extraordi-

nairement raisonnable. Venant faire sortir Lot et sa famillede Sodome, les anges press

`erent l’homme en ces termes :

“´Echappe-toi vers la r

´egion montagneuse, de peur que tu ne

sois supprim´e ! ” Mais Lot supplia : “ Pas cela, s’il te pla

ˆıt, J

´ehovah ! ” Il

demanda l’autorisation de s’enfuir`a Tsoar. J

´ehovah fit preuve de consi-

d´eration

`a son

´egard et lui permit de faire selon son souhait ; par cons

´e-

quent, Tsoar ne fut pas d´etruite avec les autres villes. Plus tard, Lot s’est

cependant conform´e aux premi

`eres instructions de J

´ehovah et s’est rendu

dans la r´egion montagneuse (Gen. 19:17-30). J

´ehovah savait que sa ma-

ni`ere d’agir

´etait juste, mais avec patience il a fait preuve de consid

´eration

le temps que Lot en prenne lui aussi conscience.

COMMENT PROC´EDER

Pour d´ecider de la mani

`ere

d’introduire l’examen du sujet,prenez en compte les origineset les sentiments de votreauditoire.

Ne contestez pas syst´ema-

tiquement toute affirmationerron

´ee.

Parlez avec conviction, maisreconnaissez

`a vos interlocu-

teurs le droit de choisir libre-ment ce qu’ils veulent croire,ce que vous faites d’ailleursvous-m

ˆeme.

Au lieu de r´epondre

promptement aux questions,servez-vous d’autres questionsou d’exemples pour aidervotre interlocuteur

`a raisonner

sur le sujet.

Faites-vous une habitudede raisonner

`a partir des cita-

tions bibliques en expliquantles expressions cl

´es, en mon-

trant comment le contexte dela citation ou d’autres versetsen

´eclairent le sens, ou en re-

courant`a des exemples qui il-

lustrent l’application de cettecitation.

252 Raisonnement bien construit

Pour parvenir`a un r

´esultat, nous devons nous aussi nous montrer rai-

sonnablesdansnos rapportsavec autrui.Nous sommespeut-ˆetre convain-

cus que l’autre a tort, et nous disposons en outre de preuves ind´eniables.

Seulement, il est parfois pr´ef

´erable de ne pas insister.

ˆEtre raisonnable ne

signifie pas transiger avec les normes de J´ehovah. Mais peut-

ˆetre vaut-il

mieux remercier notre interlocuteur de s’ˆetre exprim

´e ou ne pas relever

une d´eclaration erron

´ee, de facon

`a recentrer la conversation sur un ter-

rain qui sera plus fructueux. S’il conteste vos croyances, ne vous embal-lez pas. Demandez-lui pourquoi il a cette opinion.

´Ecoutez attentivement

sa r´eponse. Cela vous donnera l’occasion de mieux saisir sa pens

´ee. Cela

vous fournira´egalement mati

`ere

`a discuter d’une facon constructive une

prochaine fois. — Prov. 16:23 ; 19:11.

J´ehovah a dot

´e les humains de la facult

´e d’op

´erer des choix. Il leur per-

met de faire usage de cette facult´e, m

ˆeme s’ils ne le font pas toujours avec

sagesse. En qualit´e de porte-parole de J

´ehovah, Josu

´e a relat

´e les mani

`e-

res d’agir de Dieu envers Isra¨el. Toutefois, il a ajout

´e : “ Mais si c’est mal

`a vos yeux de servir J

´ehovah, choisissez pour vous aujourd’hui qui vous

servirez, soit les dieuxqu’ont servis vos ancˆetres qui

´etaient de l’autre c

ˆot

´e

du Fleuve, soit les dieux des Amorites au pays desquels vous habitez. Maisquant

`a moi et

`a ma maisonn

´ee, nous servirons J

´ehovah. ” (Jos. 24:15).

Notre mission est de rendre “ t´emoignage ” et de parler avec convic-

tion, non pas de faire pression sur les autres pour les amener`a croire

(Mat. 24:14). C’est`a eux de faire leur choix, et nous ne leur contestons

pas ce droit.

Posez des questions. J´esus nous laisse un exemple remarquable pour

ce qui est de faire raisonner les gens. Il tenait compte de leurs origines etse servait d’exemples qu’ils comprenaient facilement. Il a aussi fait bonusage des questions. Il leur offrait ainsi des occasions de s’exprimer et der´ev

´eler ce qu’ils avaient dans le cœur. Il les encourageait

´egalement

`a rai-

sonner sur le sujet dont ils discutaient.

Un jour, un homme vers´e dans la Loi demanda

`a J

´esus : “ Enseignant,

en faisant quoi h´eriterai-je de la vie

´eternelle ? ” J

´esus aurait ais

´ement pu

lui donner la r´eponse. Mais il invita l’homme

`a s’exprimer : “ Qu’est-il

´ecrit dans la Loi ? Comment lis-tu ? ” L’homme r

´epondit correctement.

Mais la discussion allait-elle se conclure sur cette r´eponse correcte ? Pas

du tout. J´esus laissa poursuivre cet homme, qui posa ensuite une autre

question qui r´ev

´elait son souci de se montrer juste : “ Qui donc est mon

prochain ? ” Au lieu de donner une d´efinition du mot “ prochain ”, que

cet homme risquait de contester en raison de l’attitude que les Juifs eng

´en

´eral adoptaient envers les Gentils et les Samaritains, J

´esus l’invita

`a

raisonner en utilisant un exemple. Son exemple portait sur un Samari-tain secourant par compassion un voyageur qui s’

´etait fait d

´epouiller et

rouer de coups, et auquel un prˆetre et un L

´evite n’avaient pas port

´e

Raisonnement bien construit 253

assistance. Par une question simple, J´esus s’est assur

´e que l’homme avait

saisi l’id´ee essentielle de cet exemple. Lamani

`ere dont J

´esus a conduit son

raisonnement apermisdemettre en lumi`ereune significationde l’expres-

sion “ le prochain ”, que cet homme n’avait jamais discern´ee auparavant

(Luc 10:25-37). Quel mod`ele remarquable de raisonnement ! Au lieu de

monopoliser la conversation, ce qui revient en fait`a r

´efl

´echir

`a la place

de l’autre, apprenez`a user de questions pleines de tact et d’exemples pour

encourager votre interlocuteur`a r

´efl

´echir par lui-m

ˆeme.

Fournissez des arguments. Lorsqu’il s’exprima dans la synagogue deThessalonique, l’ap

ˆotre Paul ne se contenta pas de citer une autorit

´e re-

connue par ses auditeurs. Luc relate que Paul expliqua ce qu’il lisait, leprouva et en fit l’application. En cons

´equence, “ quelques-uns

d’entre eux [...] devinrent croyants et se joignirent`a Paul et

`a Silas ”.

— Actes 17:1-4.

Quelle que soit la nature de votre auditoire, cette mani`ere de proc

´eder

par des raisonnements bien construits peutˆetre b

´en

´efique. Cela se v

´eri-

fie aussi quand vous donnez le t´emoignage

`a des membres de votre fa-

mille, discutez avec des coll`egues de travail ou des camarades, parlez

`a des

inconnus dans le minist`ere en public, dirigez une

´etude biblique ou pro-

noncez un expos´e devant la congr

´egation. Quand vous lisez un verset bi-

blique, sa signification vous semble peut-ˆetre manifeste ; mais ce ne sera

pas le cas pour tout lemonde. L’explicationque vous endonnerezou l’ap-plication que vous en tirerez risque d’

ˆetre percue comme une affirmation

dogmatique. Ne serait-il pas utile de faire ressortir et d’expliquer certai-nes expressions cl

´es de la citation ? Ne pourriez-vous pas pr

´esenter des

preuves`a l’appui de vos conclusions, par exemple en vous r

´ef

´erant au

contexte de la citation ou`a un autre verset qui aborde le m

ˆeme sujet ? Un

exemple ne pourrait-il pas d´emontrer le bien-fond

´e de ce que vous avan-

cez ? Des questions n’aideraient-elles pas votre auditoire`a raisonner sur

cette pens´ee ? Cette facon de proc

´eder par des raisonnements laisse

`a vo-

tre auditoire une impression favorable et lui fournit mati`ere

`a r

´eflexion.

EXERCICES :

1) Apr`es avoir parl

´e de la v

´erit

´e

`a quelqu’un qui avait des points de vue bien ar-

rˆet

´es, analysez la mani

`ere dont vous avez g

´er

´e la discussion. Quelles preuves

avez-vous fournies ? Quel exemple avez-vous utilis´e ? Quelles questions avez-vous

pos´ees ? Avez-vous fait preuve de consid

´eration pour les origines ou les senti-

ments de la personne ? Si vous n’arrivez pas`a proc

´eder de la sorte en pr

´edication,

faites une s´eance d’exercices avec un autre proclamateur. 2) En vous exprimant

`a voix haute, imaginez comment vous raisonneriez avec quelqu’un (un ami ouun enfant) qui envisage de faire quelque chose de mal.

254 Raisonnement bien construit

QUAND vous faites une d´eclaration, vos auditeurs sont en droit de se de-

mander : “ Pourquoi peut-on estimer que c’est vrai ? Quelle est la preuvequi permet d’admettre les affirmations de l’orateur ? ” Un enseignant al’obligation soit d’aider son auditoire

`a trouver les r

´eponses

`a ces ques-

tions, soit d’y r´epondre lui-m

ˆeme. Si une id

´ee est essentielle

`a votre ar-

gumentation, veillez`a fournir

`a vos auditeurs de solides rai-

sons de l’admettre. Votre expos´e sera plus persuasif.

L’apˆotre Paul faisait preuve de persuasion. Par une argu-

mentation solide, un raisonnement logique et des exhorta-tions sinc

`eres, il s’efforcait d’amener ses auditeurs

`a rectifier

leur point de vue. Son exemple est tr`es instructif pour

nous (Actes 18:4 ; 19:8). Naturellement, on sait que cer-tains discoureurs usent de persuasion pour tromper les gens(Mat. 27:20 ; Actes 14:19 ; Col. 2:4). Ils partent d’une affirma-tion erron

´ee, se r

´ef

`erent

`a des sources tendancieuses, recou-

rent`a des arguments superficiels, ignorent les faits qui contredisent leur

point de vue, ou font plus appel aux sentiments qu’`a la raison. Nous de-

vrions bannir de telles m´ethodes.

Argumentation solidement fond´ee sur la Parole de Dieu. Les id

´ees

que nous enseignons ne doivent pas provenir de notre propre fonds.Nous nous efforcons de communiquer

`a nos auditeurs ce que nous

avons appris dans la Bible. Nous b´en

´eficions pour cela de l’aide pr

´ecieuse

des publications venant de la classe de l’esclave fid`ele et avis

´e. Ces pu-

blications nous encouragent`a examiner soigneusement les

´Ecritures.

`A

notre tour, nous attirons l’attention de nos auditeurs sur la Bible, nonpas pour prouver que nous avons raison, mais avec l’humble d

´esir de les

amener`a constater par eux-m

ˆemes ce qu’elle d

´eclare. Nous partageons

la pens´ee de J

´esus Christ, qui a dit dans une pri

`ere adress

´ee

`a son P

`ere :

“ Ta parole est v´erit

´e. ” (Jean 17:17). Il n’y a pas d’autorit

´e plus

´eminente

que J´ehovah Dieu, le Cr

´eateur du ciel et de la terre. Notre argumenta-

tion est solide dans la mesure o`u elle se fonde sur sa Parole.

Il vous arrivera de discuter avec des personnes qui ne connaissent pasdu tout la Bible ou qui ne la consid

`erent pas comme la Parole de Dieu.

Faites alors preuve de bon jugement pour d´ecider

`a quel moment et de

49ARGUMENTATION SOLIDE���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Fournissez des preuves satisfaisantes`a l’appui de vos d

´eclarations.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Vosauditeursn’ajouterontpasfoi

`avosd

´eclarations,ou

n’agirontpasencons´equence,

s’ils ne sontpas convaincusqu’elles sontv

´eridiques.

255

quelle mani`ere vous allez introduire des textes bibliques dans la conver-

sation. N´eanmoins, efforcez-vous d’attirer d

`es que possible l’attention de

ces personnes sur cette source d’information qui fait autorit´e.

Faut-il en conclure qu’il suffit de citer un verset biblique appropri´e

pour fournir un argument irr´efutable ? Pas forc

´ement. Peut-

ˆetre faudra-

t-il souligner le contexte du verset pour montrer que cette citation ap-puie vraiment ce que vous dites. Si vous tirez d’un verset seu-lement un principe, mais que le contexte du verset n’ait pastrait

`a votre sujet, avancer des arguments suppl

´ementaires se

r´ev

´elera utile. Alors, il sera

´eventuellement n

´ecessaire d’uti-

liser d’autres versets qui se rapportent`a la question exami-

n´ee pour convaincre votre auditoire que ce que vous dites est

r´eellement fond

´e solidement sur les

´Ecritures.

Gardez-vous de faire dire`a un verset plus qu’il ne prouve.

Lisez-le attentivement. Ce texte a peut-ˆetre bien un rapport

avec le sujet g´en

´eral dont vous traitez. Cependant, pour que

votre argumentation soit convaincante, il faut que vos audi-teurs aussi puissent discerner dans ce verset la preuve quevous pr

´etendez en tirer.

Argumentation corrobor´ee par des preuves ext

´erieures.

Dans certains cas, il s’av´erera judicieux de recourir

`a une

preuve fournie par une source autre que la Bible, mais dignede confiance, pour aider quelqu’un

`a se rendre compte du bien-fond

´e

des´Ecritures.

Par exemple, vous pouvez faire allusion`a l’univers visible pour prou-

ver l’existence d’un Cr´eateur. On peut envisager d’attirer l’attention sur

les lois de la nature, comme la gravitation, et raisonner en montrant quel’existence de telles lois pr

´esuppose l’existence d’un L

´egislateur su-

prˆeme. La logique de votre raisonnement sera percue comme solide si

elle s’accorde avec ce que d´eclare la Parole de Dieu (Job 38:31-33 ;

Ps. 19:1 ; 104:24 ; Rom. 1:20). De telles preuves sont utiles parce qu’ellesd

´emontrent que les d

´eclarations de la Bible s’harmonisent avec les faits

av´er

´es.

Voulez-vous aider quelqu’un`a discerner que la Bible est vraiment la

Parole de Dieu ? Vous pourriez citer des´erudits qui le soutiennent, mais

est-ce une preuve suffisante ? Seules des personnes qui ont de l’estimepour ces

´erudits se satisferont de telles citations. Pourriez-vous invoquer

la science pour prouver que la Bible est v´eridique ? Si vous vous r

´ef

´erez

`a la seule opinion de savants imparfaits, vous b

ˆatissez votre argumenta-

tion sur un fondement branlant. Par contre, si vous commencez par ci-ter la Parole de Dieu et faites ensuite part de d

´ecouvertes scientifiques

COMMENT FAIRE

Nevouscontentezpasd’affir-mer ; fournissezdespreuvessatisfaisantes

`a l’appui

despoints importants.

Veillez`a fonder solidement

votreargumentationsur les

´Ecritures.

´Etayezvotreargumentationpardespreuvesext

´erieures

qui soient appropri´ees

`avosobjectifs et auxbesoinsdevotreauditoire.

256 Argumentation solide

qui´etablissent l’exactitude de la Bible, votre argumentation reposera sur

un fondement solide.

Quelle que soit l’id´ee que vous essayez de prouver, pr

´esentez suffisam-

ment de preuves. La quantit´e de preuves n

´ecessaire d

´ependra de votre au-

ditoire. Si, par exemple, vous parlez des derniers jours d´ecrits en 2 Timo-

th´ee 3:1-5, vous pourriez attirer l’attention de votre auditoire sur un fait

d’actualit´e connu de tous qui indique que les hommes sont “ sans affec-

tion naturelle ”. Cet exemple unique sera sans doute suffisant pour prou-ver que cet aspect du signe des derniers jours se r

´ealise

`a notre

´epoque.

Une analogie (comparaison de deux choses qui ont des´el

´ements im-

portants en commun) s’av´erera souvent utile. L’analogie ne prouve pas

en elle-mˆeme une d

´eclaration ; sa validit

´e n’appara

ˆıt que si on la rappro-

che de ce que la Bible elle-mˆeme d

´eclare. Mais l’analogie peut aider une

personne`a saisir le bien-fond

´e d’une id

´ee. On peut, par exemple, se ser-

vir d’une analogie quand on explique que le Royaume de Dieu est ungouvernement. Vous pourriez faire remarquer que,

`a la ressemblance des

gouvernements humains, le Royaume de Dieu a des dirigeants, des su-jets, des lois, un syst

`eme judiciaire et un syst

`eme

´educatif.

Des exemples tir´es de faits r

´eels sont souvent un bon moyen de d

´e-

montrer qu’il est sage de mettre en pratique les conseils de la Bible. Onpeut aussi citer des situations v

´ecues personnellement pour appuyer une

d´eclaration. Ainsi, quand vous voulez montrer

`a quelqu’un l’importance

de lire et d’´etudier la Bible, vous pouvez lui expliquer ce que cela vous a

apport´e. Pour encourager ses fr

`eres, l’ap

ˆotre Pierre a fait allusion

`a la

transfiguration,´ev

´enement dont il avait

´et

´e t

´emoin (2 Pierre 1:16-18).

Paul a lui aussi cit´e des situations qu’il avait v

´ecues (2 Cor. 1:8-

10 ; 12:7-9). Naturellement, ne recourez`a des anecdotes personnelles

qu’avec parcimonie pour ne pas attirer exag´er

´ement l’attention sur vous.

Les humains´etant d’origines vari

´ees et ne raisonnant pas tous de la

mˆeme facon, une preuve qui sera convaincante pour l’un ne satisfera pas

toujours l’autre. C’est pourquoi, tenez compte des points de vue de vosauditeurs quand vous choisissez vos arguments et la mani

`ere dont vous

les pr´esenterez. On lit en Proverbes 16:23 : “ Le cœur du sage rend sa

bouche perspicace, et`a ses l

`evres il ajoute la force de persuasion. ”

EXERCICES :

1) Ouvrez Comment raisonner`

a partir des´

Ecritures`a l’entr

´ee “ J

´esus Christ ”.

Analysez comment l’ouvrage r´epond aux questions en mettant en premier lieu

l’accent sur la Bible. 2) Examinez le dossier de couverture d’un num´ero de La Tour

de Garde ou de R´

eveillez-vous ! Choisissez plusieurs des points principaux qui sontd

´evelopp

´es. Soulignez les versets cl

´es et signalez les preuves donn

´ees

`a l’appui.

Argumentation solide 257

EN PLUS de donner le t´emoignage aux gens, votre souci doit

´egalement

ˆetre de toucher leur cœur. Dans la Bible, le cœur est souvent mis encontraste avec les apparences, ce que l’homme semble

ˆetre. Le cœur

symbolique repr´esente ce que l’homme est int

´erieurement : ce qu’il res-

sent, toutes les choses auxquelles il pense, pourquoi il y pense, et la ma-ni

`ere dont ces pens

´ees influencent ses actions. C’est dans ce

cœur symbolique que la semence de la v´erit

´e est sem

´ee

(Mat. 13:19). C’est aussi du cœur que doit venir l’ob´eissance

`a Dieu. — Prov. 3:1 ; Rom. 6:17.

Pour que votre enseignement touche aussi profond´ement

vos auditeurs, efforcez-vous d’atteindre les objectifs sui-vants : 1) discerner

`a quelles influences leur cœur a pour

l’instant´et

´e soumis ; 2) aviver en eux des qualit

´es construc-

tives comme l’amour et la crainte de Dieu ; 3) les encoura-ger

`a analyser leurs mobiles pour qu’ils puissent plaire enti

`e-

rement`a J

´ehovah.

Faites preuve de discernement. Les raisons pour lesquelles des person-nes n’ont pas encore accept

´e la v

´erit

´e sont diverses. Si vous dirigez une

´etude biblique

`a domicile, vous aurez peut-

ˆetre

`a combattre des pr

´ejug

´es

et`a pr

´esenter des faits pour rectifier les id

´ees erron

´ees de l’

´etudiant, ou

bien simplement`a appuyer vos d

´eclarations par des preuves. Posez-vous

ces questions : ‘ Cette personne est-elle consciente d’avoir comme tousles humains des besoins spirituels ? Quelle est pour l’instant l’

´etendue de

sa foi ?`A quoi ne croit-elle pas ? Pourquoi est-elle arriv

´ee

`a ces conclu-

sions ? Faut-il l’aider`a surmonter des d

´esirs qui pourraient l’emp

ˆecher

d’accepter les responsabilit´es qu’entra

ˆıne la connaissance de la v

´erit

´e ? ’

Il n’est pas toujours facile de comprendre pourquoi les humainscroient

`a telles ou telles choses. “ Le conseil dans le cœur de l’homme

est comme des eaux profondes, lit-on en Proverbes 20:5, mais l’hommede discernement y puisera. ” Le discernement est l’aptitude

`a saisir ce

qui n’est pas apparent de prime abord. Cela demande une observationattentive et une attitude attentionn

´ee.

50 EFFORTS POUR TOUCHER LE CŒUR���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Tenez compte des sentiments que les points abord´es inspirent

`a vos au-

diteurs. Aidez-les`a acqu

´erir une opinion et une motivation qui les

inciteront`a se rapprocher de Dieu et

`a devenir ses amis.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Pour plaire`a J

´ehovah,

il faut avoir la Parole de Dieuimplant

´ee fermement

dans le cœur.

258

La communication entre humains n’est pas uniquement verbale. Unsujet de conversation peut modifier l’expression du visage ou le ton dela voix de l’

´etudiant. Si vous avez un enfant, vous savez sans aucun doute

qu’un changement de son comportement peutˆetre le signe d’une r

´eac-

tion`a une nouvelle influence qu’il subit. Ne n

´egligez pas ces signes. Ils

vous laissent entrevoir ce qu’est la personne int´erieure.

Des questions bien choisies permettent de faire apparaˆıtre

ce que quelqu’un a dans le cœur. Par exemple, vous pouvezdemander : “ Qu’est-ce que vous pensez de... ? ” ; “ Pourquoiˆetes-vous convaincu que... ? ” ; “ Quelle serait votre r

´eaction

si... ? ” Veillez cependant`a ne pas l’assaillir de questions. Fai-

tes preuve de tact en introduisant vos questions ainsi : “ Puis-je me permettre de vous demander... ? ” Sonder le cœur dequelqu’un est une t

ˆache d

´elicate qui demande du temps. En

g´en

´eral, il faut d’abord une certaine p

´eriode pour

´etablir des

rapports de confiance avant que la personne soit dispos´ee

`a

r´ev

´eler ses sentiments intimes. Et, m

ˆeme arriv

´e

`a ce stade,

prenez garde de ne pas donner l’impression que vous posezdes questions touchant

`a des domaines qui ne vous concer-

nent pas. — 1 Pierre 4:15.

Il vous faut aussi faire preuve de discernement dans la mani`ere dont

vous r´eagissez aux propos de votre interlocuteur. Rappelez-vous que vo-

tre objectif est de comprendre ce qu’il ressent pour d´eterminer quelles

explications bibliques seraient susceptibles de le motiver. R´eprimez le

mauvais r´eflexe de vouloir lui d

´emontrer la fausset

´e de ses points de vue.

Au contraire, ayez le souci de d´ecouvrir les sentiments qui sous-tendent

ses d´eclarations. Vous saurez alors comment lui r

´epondre ; et l’

´etudiant,

se sentant compris, sera plus enclin`a r

´efl

´echir s

´erieusement

`a ce que

vous dites. — Prov. 16:23.

Mˆeme lorsque vous vous adressez

`a un public nombreux, il est possi-

ble de pousser dans une certaine mesure vos auditeurs`a l’action. Si vous

avez un bon contact visuel avec l’auditoire, si vousˆetes attentif aux

expressions des visages, et si vous recourez`a des questions qui favorisent

la r´eflexion, vous r

´eussirez sans doute

`a vous faire une id

´ee des senti-

ments que vos propos inspirent`a votre auditoire. Si vous connaissez bien

vos auditeurs, ayez des´egards pour la situation des uns et des autres. Te-

nez aussi compte de l’´etat d’esprit g

´en

´eral de la congr

´egation quand vous

faites raisonner sur la base de la Parole de Dieu. — Gal. 6:18.´Eveillez des sentiments b

´en

´efiques. Lorsque vous vous serez fait une

id´ee plus pr

´ecise de ce

`a quoi votre interlocuteur croit ou ne croit pas, et

pourquoi, il vous sera possible de bˆatir sur ce fondement. Apr

`es sa r

´esur-

rection, J´esus a touch

´e le cœur de ses disciples en leur ‘ ouvrant

COMMENT PROGRESSER

Manifestez un amour authen-tique.

Discernez ce qui a influenc´e

le cœur de votre interlocuteur.

Mettez l’accent sur les mer-veilleuses qualit

´es de J

´ehovah.

Aidez vos auditeurs`a com-

prendre comment analyseret corriger leurs mobiles.

Efforts pour toucher le cœur 259

pleinement les´Ecritures ’

`a la lumi

`ere des

´ev

´enements qui venaient de

se produire (Luc 24:32). Vous devriez de mˆeme vous efforcer d’

´etablir

des liens entre ce que la personne a v´ecu, ce

`a quoi elle aspire, et ce

qu’elle d´ecouvre dans la Parole de Dieu. Le cœur d’un

´etudiant de la Bi-

ble sera touch´e d’une mani

`ere b

´en

´efique quand il se dira

`a lui-m

ˆeme

avec certitude : “ Ca, c’est LA V´ERIT

´E ! ”

Quand vous mettez l’accent sur la bont´e de J

´ehovah, son amour, sa fa-

veur imm´erit

´ee, et la justice de ses voies, vous encouragez ceux que vous

enseignez`a affermir leur amour pour Dieu. Quand vous prenez le temps

d’expliquer`a vos auditeurs que Dieu s’int

´eresse aux belles qualit

´es de

chacun d’eux et qu’il les voit, vous leur donnez des raisons de croire qu’ilest possible d’entretenir avec lui des relations personnelles. Vous pouvezy parvenir en commentant des textes comme Psaume 139:1-3, Luc 21:1-4et Jean 6:44, et en aidant vos auditeurs

`a prendre conscience de l’

´eten-

due de l’amour et de l’attachement de J´ehovah pour ses serviteurs fid

`e-

les (Rom. 8:38, 39). Expliquez que J´ehovah voit au-del

`a de nos erreurs ;

il consid`ere l’ensemble de notre vie, notre z

`ele pour le culte pur, notre

amour pour son nom (2 Chron. 19:2, 3 ; H´eb. 6:10). Il se souvient m

ˆeme

des plus petits d´etails de notre apparence, et il redonnera d’une mani

`ere

extraordinaire la vie`a “ tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir ”.

(Jean 5:28, 29 ; Luc 12:6, 7.) Les humains´etant faits

`a l’image et

`a la res-

semblance de Dieu, une discussion portant sur ses qualit´es a de fortes

chances de toucher une corde sensible dans le for int´erieur de nos

auditeurs. — Gen. 1:27.

On peut aussi toucher le cœur de quelqu’un en lui apprenant`a voir

les autres comme Dieu les voit. Il va sans dire que si notre Dieu s’int´e-

resse personnellement`a nous, et avec bienveillance, il manifeste une

´egale consid

´eration envers les autres humains, quelles que soient leur

origine, leur nationalit´e ou leur race (Actes 10:34, 35). Lorsque quel-

qu’un a pleinement compris cette id´ee, il dispose d’un solide fondement

biblique pour extirper de son cœur la haine et les pr´ejug

´es. Cela lui per-

mettra, lorsqu’il apprendra`a mettre en pratique la volont

´e divine,

d’avoir l’abord pacifique dans ses contacts avec autrui.

La crainte de Dieu est un autre sentiment que vous devriez encoura-ger vos auditeurs

`a cultiver (Ps. 111:10 ; R

´ev. 14:6, 7). Cette r

´ev

´erence pro-

fonde pour la personne de Dieu peut insuffler`a un individu la volont

´e

n´ecessaire pour r

´ealiser ce qu’il serait incapable de faire par ses propres

forces. En discutant des actes prodigieux de J´ehovah et de son immense

bont´e de cœur, vous pouvez aider les autres

`a

´eprouver la crainte salu-

taire de lui d´eplaire. — Ps. 66:5 ; J

´er. 32:40.

Assurez-vous que vos auditeurs comprennent que J´ehovah attache de

l’importance`a leur conduite. Il

´eprouve des sentiments, et par nos

260 Efforts pour toucher le cœur

r´eactions

`a ses conseils nous pouvons soit le peiner, soit le r

´ejouir

(Ps. 78:40-42). Expliquez aux personnes pourquoi leur conduite person-nelle peut constituer un

´el

´ement de r

´eponse au d

´efi que Satan a lanc

´e

`a

Dieu. — Prov. 27:11.

Amenez vos auditeurs`a comprendre qu’il est dans leur int

´er

ˆet de res-

pecter les exigences de Dieu (Is. 48:17). Vous pouvez pour cela faire res-sortir les cons

´equences physiques et affectives d’un rejet m

ˆeme momen-

tan´e de la sagesse divine. Expliquez que le p

´ech

´e nous

´eloigne de

Dieu, prive notre prochain de d´ecouvrir la v

´erit

´e par notre interm

´e-

diaire, et constitue fondamentalement une atteinte aux droits d’autrui(1 Thess. 4:6). Aidez vos auditeurs

`a attacher du prix aux b

´en

´edictions

dont ils jouissent d`es

`a pr

´esent parce qu’ils respectent les lois de Dieu.

Faites-leur prendre pleinement conscience du fait que celui qui marchedans les voies justes de J

´ehovah s’

´epargne de nombreuses difficult

´es.

`A

partir du moment o`u quelqu’un a foi en la sagesse des voies de Dieu,

il´eprouvera du d

´ego

ˆut pour toute conduite qui leur est contraire

(Ps. 119:104). Il consid´erera l’ob

´eissance non comme un fardeau, mais

comme un moyen d’exprimer son attachement`a la personne de J

´ehovah.

Aidez vos auditeurs`a s’analyser. Pour continuer

`a cro

ˆıtre spirituelle-

ment, l’individu doit devenir sensible`a ce que rec

`ele son cœur. Expli-

quez`a vos auditeurs comment la Bible peut les aider en ce sens.

Amenez votre auditoire`a comprendre que la Bible est plus qu’un re-

cueil de commandements, de conseils, d’´ev

´enements historiques et

de proph´eties. Elle nous livre

´egalement la pens

´ee de Dieu. En Jac-

ques 1:22-25, la Parole de Dieu est compar´ee

`a un miroir. Par nos r

´eac-

tions`a ce qu’elle dit et

`a la mani

`ere dont J

´ehovah r

´ealise son dessein, le

message de la Bible r´ev

`ele ce qu’il y a dans notre cœur. Elle nous permet

ainsi de savoir comment Dieu, “ celui qui examine les cœurs ”, nous voit(Prov. 17:3). Encouragez vos auditeurs

`a se p

´en

´etrer de cette id

´ee. Invitez-

les`a r

´efl

´echir aux pens

´ees que Dieu a pr

´eserv

´ees

`a notre intention dans

le r´ecit biblique et aux changements qu’il leur faut peut-

ˆetre apporter

dans leur vie pour plaire davantage`a J

´ehovah. Aidez-les

`a consid

´erer la

lecture de la Bible comme un moyen de discerner le jugement que J´e-

hovah porte sur “ les pens´ees et les intentions du cœur ”, afin qu’ils puis-

sent collaborer avec Dieu en apportant les changements n´ecessaires.

— H´eb. 4:12 ; Rom. 15:4.

Certaines personnes qui´etudient la Bible souhaiteraient peut-

ˆetre agir

en conformit´e avec ce qu’elles apprennent, mais elles s’inqui

`etent de ce

que leur entourage pourrait en penser. Il se peut qu’elles livrent un com-bat contre des d

´esirs charnels puissants. Ou bien elles trouvent des ar-

guments qui leur permettraient de servir Dieu tout en continuant des’adonner aux pratiques du monde. Insistez sur les risques d’une telle

Efforts pour toucher le cœur 261

ind´ecision (1 Rois 18:21). Invitez-les

`a demander

`a Dieu dans la pri

`ere de

les examiner et d’affiner leur cœur. — Ps. 26:2 ; 139:23, 24.

Montrez-leur que J´ehovah est conscient de leur combat et que la Bi-

ble explique ce qui se passe dans leur cas (Rom. 7:22, 23). Aidez-les`a

prendre garde de ne pas se laisser dominer par les inclinations d’un cœurimparfait. — Prov. 3:5, 6 ; 28:26 ; J

´er. 17:9, 10.

Encouragez-les`a analyser les mobiles de leurs comportements. Appre-

nez-leur`a se demander : ‘ Pourquoi est-ce que je veux faire cela ? Est-ce

que je montrerai ainsi`a J

´ehovah que je lui suis pleinement reconnais-

sant pour tout ce qu’il a fait pour moi ? ’ Cherchez`a leur inculquer la

conviction que b´en

´eficier de l’approbation divine est le bien le plus pr

´e-

cieux que l’on puisse poss´eder.

Aidez votre auditoire`a comprendre ce que signifie servir J

´ehovah ‘ de

tout son cœur ’. (Luc 10:27.) Cela signifie que tous les sentiments, d´esirs

et mobiles doiventˆetre rendus conformes aux voies de J

´ehovah. Appre-

nez pour cela`a vos auditeurs

`a analyser non seulement ce qu’ils font,

mais aussi ce qu’ils pensent des exigences divines et avec quels mobilesils servent J

´ehovah (Ps. 37:4). Quand une personne qui

´etudie en votre

compagnie discerne dans quels domaines elle doit faire des progr`es, en-

couragez-la`a prier J

´ehovah comme le psalmiste : “ Unifie mon cœur

pour craindre ton nom. ” — Ps. 86:11.

Quand l’´etudiant nouera des liens personnels avec J

´ehovah, il ob

´eira

`a Dieu en raison de sa foi et non pas simplement parce que vous l’y pous-sez. Il continuera alors de lui-m

ˆeme

`a “ v

´erifier ce qui est agr

´eable au

Seigneur ”. (´Eph. 5:10 ; Phil. 2:12.) Cette ob

´eissance venant du cœur r

´e-

jouit grandement J´ehovah. — Prov. 23:15.

N’oubliez pas que c’est J´ehovah qui jauge les cœurs et qui attire

`a lui

les humains (Prov. 21:2 ; Jean 6:44). Nous ne sommes que ses collabora-teurs (1 Cor. 3:9). C’est “ comme si Dieu suppliait par notre interm

´e-

diaire ”. (2 Cor. 5:20 ; Actes 16:14.) J´ehovah ne force personne

`a accep-

ter la v´erit

´e, mais si nous nous servons des

´Ecritures, il am

`enera peut-

ˆetre

nos auditeurs`a discerner que ce qu’ils entendent est la r

´eponse

`a leurs

questions ou`a leurs pri

`eres. Ayez toujours cette pens

´ee

`a l’esprit quand

vous enseignez, et demandez instamment`a J

´ehovah de vous guider et

de vous aider. — 1 Chron. 29:18, 19 ;´Eph. 1:16-18.

EXERCICES :

1) Lisez Matthieu 6:21 et consid´erez en quoi ce passage s’applique

`a votre vie.

Lisez aussi les versets 19 et 20, et demandez-vous quels changements votre cœurvous incite

`a op

´erer. 2) Demandez-vous ce qui vous a motiv

´e au d

´epart pour ser-

vir J´ehovah. Qu’est-ce qui vous pousse aujourd’hui

`a le servir ? Quels mobiles

agr´eables

`a J

´ehovah souhaitez-vous aviver ?

262 Efforts pour toucher le cœur

LAQUALIT´E de l’enseignement restant l’objectif prioritaire, il n’en est pas

moins important de veiller au minutage des expos´es. Il est pr

´evu que nos

r´eunions d

´ebutent et se terminent

`a des heures pr

´ecises. Pour cela, la co-

op´eration de tous les intervenants au programme est indispensable.

Aux temps bibliques, les gens avaient une conceptionde la vie diff´erente

de ce qu’elle est actuellement dans bien des contr´ees. L’heure

´etait exprim

´ee en termes approximatifs, comme “ vers la troi-

si`eme heure ” ou “ environ la dixi

`eme heure ”. (Mat. 20:3-6 ;

Jean 1:39.) On s’inqui´etait rarement de situer

`a unhoraire pr

´e-

cis les activit´es quotidiennes. Aujourd’hui encore, dans certai-

nes r´egions, la notion du temps est rest

´ee la m

ˆeme.

Cependant, mˆeme si en raison des coutumes locales ou par

pr´ef

´erence personnelle certains sont assez peu regardants sur

l’heure, il est profitable d’apprendre`a y accorder une atten-

tion appropri´ee. Quand le programme d’une r

´eunion com-

porte plusieurs parties, il est important de veiller au respect dutemps imparti

`a chacune. Le principe qui veut que “ tout se

fasse d´ecemment et avec ordre ” s’applique fort bien au minutage de nos

expos´es. — 1 Cor. 14:40.

Comment r´egler un bonminutage. Tout r

´eside dans la pr

´eparation. En

g´en

´eral, les orateurs qui ont du mal

`a respecter le minutage de leurs expo-

s´es ne se sont pas pr

´epar

´es suffisamment.Ou alors, ils sont trop s

ˆurs d’eux-

mˆemes. Ou encore, c’est tout simplement qu’ils ont attendu la derni

`ere

minute pour se pr´eparer. Pour

´etablir un bon minutage, il faut

`a la base

appr´ecier l’importance que rev

ˆet votre intervention et

ˆetre r

´esolu

`a bien la

pr´eparer.

Vous a-t-on confi´e un exercice de lecture ? Dans ce cas, commencez par

revoir les lecons 4`a 7, qui abordent la fluidit

´e de l’expression, les pauses,

l’accentuationdes mots cl´es et la mise envaleur des id

´ees essentielles. Puis

mettez en application ces conseils en lisant`a haute voix le texte qui vous

a´et

´e attribu

´e. Chronom

´etrez-vous. Devrez-vous lire plus vite pour finir

dans le temps imparti ? Dans ce cas, augmentez votre d´ebit sur les parties

demoindre importance,mais continuez`amarquer des pauses et

`a lire plus

lentement les id´ees importantes pour les mettre en valeur. Exercez-vous

51MINUTAGE PR

´ECIS

ET PARTIES BIEN PROPORTIONN´EES

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Que devez-vous faire ?

Pr´esentez votre expos

´e dans le temps imparti et consacrez

`a chaque par-

tie de l’expos´e une dur

´ee appropri

´ee.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Il est n´ecessaire de disposer

d’un temps suffisant pourtraiter chacun des pointsessentiels de l’enseignement.Il est important de terminerla r

´eunion

`a l’heure.

263

en r´ep

´etant plusieurs fois. La fluidit

´e de votre lecture s’am

´eliorant, il vous

sera plus facile de r´egler votre chronom

´etrage.

Vous exprimerez-vous`a l’aide de notes ? Point n’est besoin de recourir

`a des notes tr

`es d

´etaill

´ees, voire

`a un texte int

´egralement r

´edig

´e, pour res-

pecter un bon chronom´etrage. Lors de l’

´etude de la lecon 25, vous avez

appris unmeilleur moyen.Notez les cinq points suivants : 1) r´eunissez des

mat´eriaux int

´eressants, mais ne surchargez pas votre expos

´e ; 2) impr

´e-

gnez-vous des id´ees principales, mais n’apprenez pas des phra-

ses enti`eres par cœur ; 3) indiquez sur votre plan le temps que

vous pr´evoyez de consacrer

`a chaque partie de votre expos

´e ou

le temps total qui devrait s’ˆetre

´ecoul

´e lorsque vous atteindrez

certains points ; 4) durant votre pr´eparation, d

´ecidez des d

´e-

tails que vous pourriez omettre au cas o`u vous vous mettriez

en retard ; 5) entraˆınez-vous

`a dire votre expos

´e

`a voix haute.

Les r´ep

´etitions d’expos

´e sont capitales. Durant les r

´ep

´eti-

tions, v´erifiez le temps pris par chaque partie de votre expos

´e.

R´ep

´etez plusieurs fois votre expos

´e jusqu’

`a ce que l’ensemble

s’inscrive dans le temps imparti. N’essayez pas de faire passertrop d’id

´ees. Pr

´evoyez une certaine marge de temps, sachant

que la pr´esentation d’un expos

´e devant un public est parfois

un peu plus longue qu’une r´ep

´etition en priv

´e.

Comment proportionner les diff´erentes parties. Un minutage pr

´ecis

d´epend

´etroitement d’une proportion ad

´equate des diff

´erentes parties de

l’expos´e. L’essentiel du temps devrait

ˆetre consacr

´e

`a la pr

´esentation du

corps de l’expos´e. C’est l

`a que se situent les points fondamentaux de l’en-

seignement. L’introduction devraitˆetre juste assez longue pour atteindre

les trois objectifs d´efinis dans la lecon 38. Le corps ne devrait pas

ˆetre long

aupointdeneplus laisser un temps suffisantpour uneconclusionefficace,conform

´ement

`a la lecon 39.

Vos efforts pour´etablir un minutage pr

´ecis vous permettront de pr

´esen-

ter des expos´es de meilleure qualit

´e et de t

´emoigner du respect

`a autrui,

aux autres intervenants du programme et`a la congr

´egation dans son

ensemble.

COMMENT FAIRE

Pr´eparez-vous soigneuse-

ment, et suffisamment`a l’avance.

Attribuez`a chaque partie

de votre expos´e une dur

´ee

ad´equate et tenez-vous-y.

Entraˆınez-vous

`a dire

votre expos´e

`a voix haute.

EXERCICE :

Pr´evoyez d’arriver aux r

´eunions de la congr

´egation 15

`a 20 minutes avant les r

´eu-

nions en tenant compte du temps dont votre famille et vous avez besoin pourvous pr

´eparer. Incluez le temps de trajet. R

´efl

´echissez

`a la facon de surmonter les

difficult´es courantes qui pourraient vous mettre en retard. Essayez d’appliquer

vos pr´evisions plusieurs fois en rectifiant votre programme en fonction des r

´esul-

tats. Des principes analogues s’appliquent`a la pr

´esentation de vos expos

´es.

264 Minutage pr´ecis et parties bien proportionn

´ees

LES anciens doiventˆetre capables “ d’exhorter par l’enseignement qui

est salutaire ”. (Tite 1:9.) Cela est parfois entrepris dans le contexte desituations tr

`es difficiles. Il est important de donner des conseils qui sont

conformes aux instructions bibliques. C’est pourquoi les anciens sonttenus de respecter ce conseil : “ Continue

`a t’appliquer [...]

`a l’exhor-

tation. ” (1 Tim. 4:13). Bien que la pr´esente lecon s’adresse

en priorit´e aux anciens ou

`a ceux qui cherchent

`a se quali-

fier en vue de ce privil`ege, il arrive que des parents aient

`a

exhorter leurs enfants ou qu’un proclamateur ait`a exhor-

ter une personne qui´etudie la Bible en sa compagnie. Des

principes similaires s’appliquent dans ces cas.

Des situations o`u une exhortation s’impose. Pour d

´eter-

miner quand il est n´ecessaire d’exhorter, il est utile d’exami-

ner des situations relat´ees dans la Bible o

`u une exhortation

a´et

´e prononc

´ee. L’ap

ˆotre Pierre a exhort

´e les anciens

`a ac-

corder une grande attention`a leur responsabilit

´e de bergers

du troupeau de Dieu (1 Pierre 5:1, 2). Paul a conseill´e

`a Tite d’exhorter

les jeunes hommes`a “

ˆetre sains d’esprit ”. (Tite 2:6.) Il a invit

´e des chr

´e-

tiens de son´epoque

`a “ avoir tous m

ˆeme langage ” et

`a

´eviter ceux qui

cherchaient`a susciter des divisions parmi les fr

`eres (1 Cor. 1:10 ;

Rom. 16:17 ; Phil. 4:2). Paul a f´elicit

´e les membres de la congr

´egation de

Thessalonique pour les belles œuvres qu’ils accomplissaient, mais il lesa n

´eanmoins exhort

´es

`a mettre davantage en pratique l’enseignement

qu’ils avaient recu (1 Thess. 4:1, 10). Pierre a suppli´e ses compagnons

chr´etiens de s’“ abstenir des d

´esirs charnels ”. (1 Pierre 2:11.) Jude a

exhort´e ses fr

`eres

`a “ livrer un dur combat pour la foi ” en raison de l’in-

fluence des impies qui se livraient au d´er

`eglement (Jude 3, 4). Les chr

´e-

tiens en g´en

´eral ont

´et

´e invit

´es

`a s’exhorter les uns les autres pour que

personne ne s’endurcisse par le pouvoir trompeur du p´ech

´e (H

´eb. 3:13).

Pierre a exhort´e les Juifs qui n’avaient pas encore foi en Christ par ces

mots : “ Sauvez-vous de cette g´en

´eration tortueuse. ” — Actes 2:40.

Quelles qualit´es faut-il manifester lorsque, dans de telles situations,

on doit lancer des appels pressants ? Comment peut-on donner`a son

52EXHORTATION EFFICACE���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Que devez-vous faire ?

Incitez votre auditoire`a l’action par des raisonnements convaincants ou par

des conseils tir´es d’une source digne de foi. Cela suppose que vous vous

exprimiez avec s´erieux.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Une exhortation efficacefait prendre conscienceaux auditeurs de la n

´ecessit

´e

d’adopter sans tarder la lignede conduite qui leur vaudrala b

´en

´ediction de J

´ehovah.

265

exhortation un caract`ere imp

´erieux sans pour autant tenir des propos

autoritaires ou durs ?

“ En raison de l’amour. ” Si notre exhortation n’est pas exprim´ee

“ en raison de l’amour ”, elle risque d’avoir un ton s´ev

`ere (Phil

´em. 9).

Bien sˆur, s’il faut que l’auditoire agisse sans tarder, le ton de l’orateur

devrait exprimer la gravit´e de la situation. Une voix t

´enue pourrait

ˆetre

interpr´et

´ee comme un signe d’embarras. Par ailleurs, un ap-

pel`a la raison doit

ˆetre fait avec s

´erieux et beaucoup de sen-

timent. Une exhortation bienveillante a plus de chancesd’inciter l’auditoire

`a l’action. Parlant de lui et de ses com-

pagnons de service, Paul a´ecrit aux Thessaloniciens :

“ Vous savez bien que, comme un p`ere le fait pour ses en-

fants, nous n’avons cess´e d’exhorter chacun de vous. ”

(1 Thess. 2:11). Ces surveillants chr´etiens traitaient leurs fr

`e-

res avec amour. Que vos propos soient toujours l’expressiond’un int

´er

ˆet sinc

`ere pour vos auditeurs !

Faites preuve de tact. Ne vous mettez pas`a dos ceux que

vous cherchez`a pousser

`a l’action. Mais ne vous retenez pas

pour autant d’annoncer`a votre auditoire “ tout le conseil

de Dieu ”. (Actes 20:27.) Ceux qui appr´ecient de recevoir des conseils

ne s’offusqueront pas parce que vous les aurez encourag´es avec bien-

veillance`a faire ce qui est bien et ils ne vous aimeront pas moins.

— Ps. 141:5.

Il est souvent b´en

´efique d’introduire une exhortation par des f

´elicita-

tions pr´ecises et sinc

`eres. R

´efl

´echissez aux belles actions qu’accomplis-

sent vos fr`eres, des actions dont J

´ehovah se r

´ejouit certainement : la foi

qu’ils manifestent dans leur activit´e, l’amour qui les pousse

`a faire des ef-

forts, et leur endurance dans des conditions´eprouvantes (1 Thess. 1:2-8 ;

2 Thess. 1:3-5). Vous aiderez ainsi vos fr`eres

`a se sentir appr

´eci

´es et com-

pris, et cela les rendra r´eceptifs

`a l’exhortation qui suivra.

“Avec toute patience. ” Une exhortation devraitˆetre exprim

´ee “ avec

toute patience ”. (2 Tim. 4:2.) Qu’est-ce que cela signifie ? La patiencedont il est question ici rime avec l’endurance patiente du tort ou de laprovocation. Celui qui est patient garde espoir que ses auditeurs met-tront en pratique ce qu’il dit. Des exhortations formul

´ees dans cet es-

prit´eviteront que votre auditoire ait le sentiment que vous envisagez le

pire en ce qui le concerne. Si vous exprimez votre conviction que vosfr

`eres et sœurs sont d

´esireux de servir J

´ehovah de leur mieux, cela avi-

vera leur d´esir de faire ce qui est bien. — H

´eb. 6:9.

“ Par l’enseignement qui est salutaire. ” Comment un ancien peut-il “ exhorter par l’enseignement qui est salutaire ” ? En

´etant “ ferme-

COMMENT FAIRE

T´emoignez de l’amour

et de la patience ;parlez avec s

´erieux.

Fondez solidementvotre exhortationsur la Parole de Dieu.

Donnez du poids`a votre exhortation en

´etant

vous-mˆeme un exemple.

266 Exhortation efficace

ment attach´e

`a la parole fid

`ele pour ce qui est de son art d’enseigner ”.

(Tite 1:9.) N’exprimez pas votre opinion personnelle ; laissez plutˆot la

Parole de Dieu donner du poids`a votre exhortation. Laissez la Bible

vous dicter ce qui doitˆetre prononc

´e.

´Enum

´erez les bienfaits que l’on

s’attire`a mettre en pratique ce que la Bible dit sur la question. Ayez

bien pr´esentes

`a l’esprit les cons

´equences que l’on subit

`a court et

`a

long terme en ne mettant pas en application la Parole de Dieu, et´evo-

quez-les pour convaincre votre auditoire de la n´ecessit

´e d’agir de facon

appropri´ee.

Assurez-vous que vous expliquez clairement`a vos auditeurs ce qu’ils

devraient faire et comment ils devraient le faire. Faites bien compren-dre que votre raisonnement est solidement fond

´e sur la Bible. Si les´

Ecritures nous laissent une certaine latitude de choix dans un domaine,indiquez-en l’ampleur. Puis, dans votre conclusion, lancez un dernierappel qui renforcera la d

´etermination de vos auditeurs

`a agir.

Avec “ franchise ”. Pour exhorter efficacement, il faut avoir de la“ franchise dans la foi ”. (1 Tim. 3:13.) Qu’est-ce qui permet

`a quel-

qu’un de s’exprimer avec franchise ? Le fait que l’“ exemple de bellesœuvres ” qu’il donne est conforme

`a ce qu’il demande de ses fr

`eres

(Tite 2:6, 7 ; 1 Pierre 5:3).`A cette condition, ceux qui sont invit

´es

`a agir

sont conscients que celui qui les exhorte ne leur demande pas de fairequelque chose qu’il ne pratique pas lui-m

ˆeme. Ils constatent qu’ils peu-

vent imiter la foi de celui qui les exhorte, tout comme lui-mˆeme s’ef-

force d’imiter Christ. — 1 Cor. 11:1 ; Phil. 3:17.

Une exhortation s’appuyant sur la Parole de Dieu et exprim´ee avec

amour peut faire beaucoup de bien. Ceux qui sont charg´es de pronon-

cer de telles exhortations devraient s’appliquer`a le faire de la bonne

mani`ere. — Rom. 12:8.

EXERCICE :

Lisez la lettre de l’apˆotre Paul

`a Phil

´emon. Recherchez les aspects suivants : 1) les

f´elicitations chaleureuses ; 2) ce qui a amen

´e Paul

`a intervenir en faveur d’On

´e-

sime ; 3) l’argument dont il se sert pour sugg´erer

`a Phil

´emon la facon d’accueillir

son esclave quand il lui reviendra ; 4) la conviction de Paul que Phil´emon agira

de la bonne facon. R´efl

´echissez

`a la mani

`ere d’imiter ce sch

´ema lorsque vous pro-

noncez une exhortation.

Exhortation efficace 267

QUELLES que soient les difficult´es qu’ils rencontrent, les servi-

teurs de Dieu devraient recevoir dans la congr´egation chr

´etienne les

encouragements dont ils ont besoin. Pour que cela soit effecti-vement le cas, les anciens tout particuli

`erement veilleront

`a ce

que leurs discours et leurs conseils soient encourageants. Les an-ciens devraient v

´eritablement

ˆetre “ comme une cachette

contre le vent et une retraite contre la tempˆete de pluie,

comme des ruisseaux d’eau dans une terre aride, commel’ombre d’un rocher massif dans une terre

´epuis

´ee ”.

— Is. 32:2.

Si vousˆetes un ancien, vos discours prodiguent-ils du r

´e-

confort, de la consolation ? Est-ce qu’ils revigorent ceux quis’efforcent de servir J

´ehovah fid

`element ? Insufflent-ils de

la force pour continuer`a faire la volont

´e de Dieu malgr

´e

l’indiff´erence de nos contemporains ou l’opposition ? Cer-

tains dans l’auditoire sont-ils d´epressifs, accabl

´es par une si-

tuation´economique dramatique ou atteints d’une maladie actuelle-

ment incurable ? Vous pouvez ‘ fortifier vos fr`eres par les paroles de

votre bouche ’. — Job 16:5.

Saisissez l’occasion qui s’offre`a vous en tant qu’orateur d’aider vos

compagnons`a puiser de l’espoir et de la force aupr

`es de J

´ehovah et des

dispositions qu’il a prises. — Rom. 15:13 ;´Eph. 6:10.

Rappelez ce que J´ehovah a accompli. Un moyen essentiel d’insuf-

fler du courage est de montrer comment J´ehovah a aid

´e ses serviteurs

du pass´e qui affrontaient des difficult

´es. — Rom. 15:4.

J´ehovah a demand

´e

`a Mo

¨ıse d’ ‘ encourager ’ et de ‘ fortifier ’ Josu

´e

avant qu’Isra¨el n’entre en Terre promise, territoire alors occup

´e par des

nations ennemies. Comment Mo¨ıse s’y est-il pris ? En pr

´esence de Jo-

su´e, Mo

¨ıse a rappel

´e

`a tous les membres de la nation ce que J

´ehovah

avait accompli en leur faveur`a leur sortie d’

´Egypte (Deut. 3:28 ; 7:18).

Mo¨ıse a

´egalement

´evoqu

´e les victoires que J

´ehovah leur avait accor-

d´ees sur les Amorites. Puis il a adress

´e

`a Josu

´e cette exhortation : “ Sois

courageux et fort. ” (Deut. 31:1-8). Quand vous cherchez`a encourager

53 AUDITOIRE ENCOURAG´E ET FORTIFI

´E

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Que devez-vous faire ?

Insufflez`a votre auditoire de l’espoir ou du courage. Revigorez-le et

fortifiez-le.

POURQUOIEST-CE IMPORTANT ?

Le monde nous soumet`a de

fortes pressions. Beaucoup denos contemporains sont d

´e-

courag´es. Ce qu’un orateur

dit et sa mani`ere de le dire

peuvent avoir une tr`es grande

influence sur son auditoire.

268

vos compagnons, les aidez-vous`a trouver de la force en

´evoquant ce

que J´ehovah a d

´ej

`a accompli en leur faveur ?

Certains sont parfois accabl´es par leurs probl

`emes au point de se de-

mander s’ils goˆuteront un jour les b

´en

´edictions dispens

´ees par le

Royaume. Rappelez-leur combien les promesses de J´ehovah sont di-

gnes de foi. — Jos. 23:14.

Dans plusieurs pays, des d´ecrets officiels interdisent

`a nos fr

`eres de

prˆecher la bonne nouvelle. Dans ce genre de situation, les anciens bien-

veillants aideront leurs compagnons`a puiser de la force dans ce qu’ont

v´ecu les ap

ˆotres de J

´esus Christ (Actes 4:1–5:42).

´Egalement, en faisant

remarquer comment Dieu a dirig´e les

´ev

´enements selon le r

´ecit du li-

vre d’Esther, il est sans aucun doute possible d’insuffler du courage`a

nos fr`eres.

Quelques-uns assistent aux r´eunions de la congr

´egation mais ne font

plus aucun progr`es. Peut-

ˆetre est-ce parce qu’ils ont le sentiment que

Dieu ne leur pardonnera jamais leur ancien mode de vie particuli`ere-

ment condamnable. Racontez-leur alors comment J´ehovah a agi envers

le roi Manass´e (2 Chron. 33:1-16). Ou bien parlez-leur des habitants de

la Corinthe antique qui ont chang´e de mode de vie, sont devenus chr

´e-

tiens, et ont´et

´e d

´eclar

´es justes par Dieu. — 1 Cor. 6:9-11.

Certains ont-ils le sentiment que les difficult´es qu’ils rencontrent

sont l’indice qu’ils ont perdu la faveur de Dieu ? Vous pourriez leurrappeler ce qu’a subi Job et les abondantes b

´en

´edictions qu’il s’est en-

suite attir´ees pour

ˆetre rest

´e fid

`ele

`a J

´ehovah (Job 1:1-22 ; 10:1 ;

42:12, 13 ; Ps. 34:19). Les pseudo-consolateurs de Job avaient laiss´e en-

tendre`a tort qu’il avait sans doute commis quelque p

´ech

´e (Job 4:7, 8 ;

8:5, 6).`A l’oppos

´e, quand Paul et Barnabas ont fortifi

´e les disciples et

les ont encourag´es “

`a demeurer dans la foi ”, ils ont d

´eclar

´e : “ Nous

devons entrer dans le royaume de Dieu`a travers beaucoup de tribula-

tions. ” (Actes 14:21, 22). De mˆeme, aujourd’hui, vous pouvez fortifier

ceux qui subissent des´epreuves en faisant ressortir qu’il est requis de

tous les chr´etiens de manifester de l’endurance dans la tribulation,

et qu’elle a une grande valeur aux yeux de Dieu. — Prov. 27:11 ;Mat. 24:13 ; Rom. 5:3, 4 ; 2 Tim. 3:12.

Encouragez vos auditeurs`a r

´efl

´echir aux mani

`eres dont J

´ehovah a

r´ealis

´e ses promesses dans leur vie. Si vous leur fournissez quelques

´el

´e-

ments de r´eflexion, ils comprendront peut-

ˆetre que J

´ehovah est d

´ej

`a

intervenu pour eux personnellement, ainsi qu’il l’a promis. Nous li-sons effectivement en Psaume 32:8 : “ Je te rendrai perspicace et t’ins-truirai dans la voie o

`u tu dois aller. Je veux te conseiller, l’œil sur toi. ”

En aidant vos auditeurs`a se souvenir des mani

`eres dont J

´ehovah

Auditoire encourag´e et fortifi

´e 269

les a guid´es ou fortifi

´es, vous leur permettrez d’acqu

´erir la convic-

tion tr`es intime qu’il prend soin d’eux et les soutiendra vraiment

dans n’importe quelle´epreuve qu’ils peuvent rencontrer maintenant.

— Is. 41:10, 13 ; 1 Pierre 5:7.

Manifestez la joie que vous inspirent les actions de J´ehovah

`a no-

tre´epoque. Quand vous cherchez

`a encourager vos compagnons, atti-

rez leur attention sur ce que J´ehovah accomplit

`a notre

´epoque. Par-

lez-en d’une mani`ere r

´ev

´elatrice de la joie que ces actions vous

inspirent ; vous´eveillerez dans le cœur de vos auditeurs des

sentiments semblables.

Voyez, par exemple, le soutien que J´ehovah nous offre

pour faire face aux pressions de la vie. Il nous indique lemeilleur mode de vie possible (Is. 30:21). Il explique les cau-ses de la criminalit

´e, de l’injustice, de la pauvret

´e, de la ma-

ladie et de la mort, et nous d´evoile comment il va mettre

fin`a tout cela. Il nous entoure de fr

`eres et sœurs bienveil-

lants. Il nous accorde le pr´ecieux don de la pri

`ere. Il nous

confie le privil`ege d’

ˆetre ses T

´emoins. Il nous ouvre les yeux

pour que nous discernions que Christ est d’ores et d´ej

`a in-

tronis´e dans les cieux et que les derniers jours de ce sys-

t`eme de choses moribond s’ach

`event rapidement. — R

´ev.

12:1-12.

Ajoutez`a ces b

´en

´edictions les r

´eunions de la congr

´ega-

tion et les assembl´ees. Quand vous parlez de ces disposi-

tions en des termes qui expriment une gratitude sinc`ere, vous affer-

missez la d´etermination de votre auditoire

`a ne pas d

´elaisser les

rassemblements chr´etiens. — H

´eb. 10:23-25.

Des rapports d´emontrant que J

´ehovah b

´enit nos efforts dans le mi-

nist`ere sont

´egalement une source d’affermissement. Au Ier si

`ecle, alors

que Paul et Barnabas faisaient route vers J´erusalem, ils caus

`erent “ une

grande joie`a tous les fr

`eres ” en racontant en d

´etail la conversion des

gens des nations (Actes 15:3). Vous pouvez de mˆeme susciter de la joie

chez vos fr`eres en relatant des anecdotes encourageantes.

Il est un autre moyen d’encourager ses compagnons : c’est de leurfaire prendre conscience de la valeur de ce qu’ils font. F

´elicitez-les pour

leur participation au minist`ere chr

´etien. F

´elicitez ceux dont l’activit

´e

est tr`es limit

´ee par le grand

ˆage ou la maladie, mais qui manifestent

une endurance fid`ele. Rappelez-leur que J

´ehovah n’oublie pas l’amour

dont ils ont fait preuve pour son nom (H´eb. 6:10). La foi manifest

´ee

dans l’´epreuve est un bien inestimable (1 Pierre 1:6, 7). Nos compa-

gnons ont besoin qu’on leur rappelle ces v´erit

´es.

COMMENT FAIRE

Quand vous pr´eparez

un expos´e, pensez

aux difficult´es que rencontrent

vos auditeurs. R´efl

´echissez

soigneusement`a la mani

`ere

dont vous pourriez les encou-rager et les fortifier.

Faites bon usage de la Parolede Dieu. Montrez le rapportentre ce qu’elle ditet des situations auxquellesnous devons faire face.

Exprimez-vous avec des senti-ments sinc

`eres.

270 Auditoire encourag´e et fortifi

´e

´Evoquez avec sentiment notre esp

´erance. Les promesses inspir

´ees

concernant les choses`a venir sont une source essentielle d’encourage-

ment pour tous ceux qui aiment Dieu. La plupart de vos auditeurs lesont sans doute souvent entendues. Mais par la reconnaissance quitranspara

ˆıt dans vos propos quand vous

´evoquez ces promesses, vous

pouvez les rendre vivantes, persuader vos auditeurs de la certitude deleur r

´ealisation, et faire d

´eborder leur cœur de gratitude. La mise en

pratique des conseils recus`a l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique vous ai-

dera`a vous exprimer ainsi.

J´ehovah lui-m

ˆeme est le Mod

`ele parfait pour ce qui est d’encourager

et de fortifier ses serviteurs. Vous pouvez cependant devenir son colla-borateur pour ce qui est de dispenser ces bienfaits. Quand vous vousadressez

`a la congr

´egation, mettez

`a profit les occasions qui s’offrent

`a

vous de le faire.

Continuez`

a progresser

AVEZ-VOUS personnellement travaill´e sur chacune des lecons com-

posant ce programme de formation ? Avez-vous fait les exercicesrecommand

´es ? Mettez-vous en pratique chacun de ces points

lorsque vous pr´esentez des expos

´es, que ce soit durant l’

´ecole ou

d’autres r´eunions, ou lorsque vous participez au minist

`ere ?

Continuez`a tirer profit de l’

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique. Peu

importe depuis combien d’ann´ees vous pr

´esentez des expos

´es, il

y a toujours des domaines dans lesquels vous pouvez encoreprogresser.

EXERCICE :

Lors de votre lecture de la Bible ou de votre´etude individuelle de cette semaine,

s´electionnez un extrait dont vous pensez pouvoir faire usage pour encourager

quelqu’un. Faites part de cette citation`a un membre de la congr

´egation.

Auditoire encourag´e et fortifi

´e 271

LONGTEMPS avant l’`ere chr

´etienne, J

´ehovah

informa le fid`ele Abraham d’une disposition

qui permettrait`a “ toutes les nations de la

terre ” de se b´enir (Gen. 22:18). Salomon, lui,

parla sous l’inspiration divine d’une obligationfondamentale qui s’impose

`a tout humain :

“ Crains le vrai Dieu et garde ses comman-dements. Car c’est l

`a toute l’obligation de

l’homme. ” (Eccl.12:13). Mais comment les hu-mains de toutes les nations entendraient-ilsparler de ces choses ?

Mˆeme s’il y a toujours eu quelques person-

nes qui croyaient en la parole de Dieu, la Bibleindique que l’œuvre intensive de t

´emoignage

`a l’

´echelle mondiale, celle qui permettrait de

faire connaˆıtre effectivement la bonne nou-

velle`a toutes les nations, n’aurait lieu qu’au

“ jour du Seigneur ”. Cela a commenc´e en 1914

(R´ev. 1:10).

`A propos de cette

´epoque, R

´ev

´ela-

tion 14:6, 7 annoncait qu’une proclamationd’une importance capitale serait port

´ee

`a la

connaissance de “ toute nation, et tribu, et lan-gue, et peuple ”, sous la direction des anges.Les humains entendraient cette invitation pres-

sante : “ Craignez Dieu et rendez-lui gloire,parce que l’heure de son jugement est venue ;et adorez Celui qui a fait le ciel, et la terre, etla mer, et les sources d’eaux. ” C’est Dieu quia voulu que ce message soit proclam

´e. Nous

avons le privil`ege de prendre part

`a cette

œuvre.

“ Le vrai Dieu. ” Lorsque Dieu a d´eclar

´e

“ Vousˆetes mes t

´emoins ”, c’

´etait dans un

contexte o`u se posait la question de l’identit

´e

du vrai Dieu (Is. 43:10). Le message qu’il nousfaut proclamer n’est pas seulement que les hu-mains doivent avoir une religion ou croire enun dieu. Il s’agit bien plus de leur donnerl’occasion de comprendre que le seul vraiDieu est le Cr

´eateur du ciel et de la terre

(Is. 45:5, 18, 21, 22 ; Jean 17:3). Seul le vraiDieu est en mesure d’annoncer l’avenir aveccertitude. Nous avons le privil

`ege d’expliquer

que l’accomplissement de la parole de J´eho-

vah dans le pass´e nous fournit d’excellentes

raisons d’ˆetre persuad

´es que tout ce qu’il a

promis pour l’avenir se r´ealisera. — Jos. 23:14 ;

Is. 55:10, 11.

LE MESSAGEQUE NOUS DEVONS PROCLAMER

J´ehovah nous a confi

´e une responsabilit

´e et un grand privil

`ege

en disant : ‘ Vousˆetesmes t

´emoins, etmoi je suis Dieu. ’ (Is. 43:12).

Nous ne sommes pas simplement des croyants.Nous sommes des t

´emoins qui attestons publiquement la v

´eracit

´e

des faits essentiels contenus dans la Parole inspir´ee de Dieu.

Quel genre demessage J´ehovah nous a-t-il charg

´es d’annoncer

`a notre

´epoque ? Unmessage quimet en

´evidence J

´ehovahDieu,

J´esus Christ et le Royaumemessianique.

“ CRAINS LE VRAI DIEU ET GARDE SES COMMANDEMENTS ”

272

Naturellement, beaucoup de personnes`a qui

nous donnons le t´emoignage adorent d’autres

dieux ou affirment n’adorer aucun dieu. Pourqu’on nous pr

ˆete une oreille attentive, il est par-

fois n´ecessaire de commencer la conversation

par un sujet qui soit d’un int´er

ˆet commun.

Nous pouvons nous inspirer de l’exemple rap-port

´e en Actes 17:22-31. Notez que, si l’ap

ˆotre

Paul a fait preuve de tact, il a clairement affirm´e

que tous les humains ont descomptes

`a rendre au Dieu qui

a cr´e

´e le ciel et la terre.

Faisons connaˆıtre le nom

de Dieu. Ne manquons ja-mais d’identifier le vrai Dieupar son nom. J

´ehovah aime

son nom (Ex. 3:15 ; Is. 42:8).Il veut que les humainsconnaissent ce nom. Il a faiten sorte que son nom illustrefigure plus de 7000 fois dansla Bible. Nous avons la res-ponsabilit

´e de faire conna

ˆı-

tre ce nom`a l’humanit

´e.

— Deut. 4:35.

Pour qu’ils aient la perspec-tive de la vie qui est

`a venir,

tous les humains doivent`a tout prix conna

ˆıtre

J´ehovah et l’invoquer par son nom (Yo

¨el 2:32 ;

Mal. 3:16 ; 2 Thess. 1:8). Pourtant, la plupart denos contemporains ne connaissent pas J

´ehovah,

y compris de nombreuses personnes qui affir-ment adorer le Dieu de la Bible. M

ˆeme si elles

poss`edent une bible et la lisent, il se peut

qu’elles ne connaissent pas pour autant le nompersonnel de Dieu parce que ce nom a

´et

´e re-

tir´e de nombreuses versions modernes. La seule

chose que certaines savent`a propos du nom J

´e-

hovah, c’est que leurs chefs religieux leur ontd

´econseill

´e de l’employer.

Comment pouvons-nous faire d´ecouvrir le

nom de Dieu aux humains ? La m´ethode la

plus efficace qui soit consiste`a le leur mon-

trer dans la Bible, si possible dans leur bi-ble. Dans certaines traductions, ce nom appa-ra

ˆıt des milliers de fois. Dans d’autres, on ne

le trouvera peut-ˆetre qu’en Psaume 83:18 ou

Exode 6:3-6 ; parfois, il figurera dans une notesur Exode 3:14, 15 ou 6:3. Dans plusieurs ver-sions, on a remplac

´e le nom personnel de

Dieu dans le texte en langue originale par destermes comme “ Seigneur ”,“

´Eternel ” ou “ Dieu ”, par-

fois´ecrits dans un caract

`ere

distinctif. Si les traductionsmodernes ignorent compl

`e-

tement le nom personnel deDieu, il sera peut-

ˆetre n

´e-

cessaire de faire constater`a l’aide d’une traductionplus ancienne la substitutionqu’ont faite les traducteurs.Dans certains pays, vouspourrez faire remarquer quele nom divin figure dans letexte d’hymnes religieux oudans une inscription sur unb

ˆatiment public.

Mˆeme lorsqu’on s’adresse

`a des personnes qui adorent d’autres dieux, ilpeut

ˆetre judicieux de citer J

´er

´emie 10:10-13

dans la Traduction du monde nouveau. Cetexte non seulement pr

´ecise le nom de

Dieu, mais aussi explique clairement qui ilest.

Ne dissimulez pas, comme le fait la chr´e-

tient´e, le nom J

´ehovah sous des appellations

comme “ Dieu ” ou “ Seigneur ”. Cela ne veutpas dire que vous

ˆetes oblig

´e d’employer ce

nom au d´ebut de chaque conversation. En rai-

son de pr´ejug

´es, certains y mettraient vite un

terme. Mais apr`es avoir

´etabli un fondement

permettant de discuter, n’h´esitez pas

`a utiliser

le nom divin.

TOUS LES HUMAINSDOIVENT ENTENDREDIRE...

Que J´ehovah est le Cr

´eateur

du ciel et de la terre.

Que J´ehovah est

le seul vrai Dieu.

Que J´ehovah est un Dieu

qui manifeste un amour extra-ordinaire, une sagesse sanspareille, une justice compl

`ete

et une puissance suprˆeme.

Que nous avons des comptes`a rendre

`a J

´ehovah

pour nos actions.

Le message que nous devons proclamer 273

Il est`a noter que la Bible emploie le nom

personnel de Dieu plus souvent que l’ensem-ble des d

´esignations comme “ Seigneur ”

et “ Dieu ”, qui figurent effectivement dansson texte. Cela dit, les r

´edacteurs de la Bible

ne cherchaient pas pour autant`a inclure le

nom divin dans chaque phrase. Ils le faisaienttr

`es naturellement, librement, et avec respect.

C’est pour nous un bon mod`ele.

La personne que le nomd

´esigne. Le fait que Dieu

poss`ede un nom personnel

est en soi une v´erit

´e pro-

fonde, mais ce n’est qu’unfondement.

Pour apprendre`a aimer J

´e-

hovah et`a l’invoquer avec

foi, les humains doivent d´e-

couvrir le genre de Dieu qu’ilest. Quand J

´ehovah a fait

connaˆıtre son nom

`a Mo

¨ıse

au mont Sina¨ı, il ne s’est pas

content´e de r

´ep

´eter le mot

“ J´ehovah ”. Il a attir

´e l’atten-

tion sur nombre de ses quali-t´es remarquables (Ex. 34:6, 7). Nous pouvons

nous inspirer de cet exemple.

Que vous donniez le t´emoignage

`a des per-

sonnes qui s’int´eressent depuis peu

`a la Bible

ou que vous prononciez des expos´es dans la

congr´egation, quand vous parlez des b

´en

´edic-

tions qu’apportera le Royaume de Dieu, met-tez l’accent sur ce qu’elles nous r

´ev

`elent

`a

propos du Dieu qui fait de telles promesses.Quand vous parlez de ses commandements,insistez sur la sagesse et l’amour dont ils sontempreints. Montrez clairement que les exi-gences de Dieu ne sont pas des fardeaux,mais qu’au contraire elles nous sont b

´en

´efi-

ques (Is. 48:17, 18 ; Mika 6:8). Expliquez quechaque manifestation de la force de J

´ehovah

r´ev

`ele quelque chose sur sa personnalit

´e, ses

normes ou son dessein. Attirez l’attention surl’

´equilibre dont J

´ehovah fait preuve dans la

manifestation de ses qualit´es. Exprimez les

sentiments que la personne de J´ehovah vous

inspire. Votre amour pour J´ehovah peut

´eveil-

ler chez d’autres un mˆeme amour.

Le message pressant qu’il nous faut pro-clamer aujourd’hui invite tous les humains

`a

craindre Dieu. Par nos paro-les, nous devrions chercher

`a

´eveiller cette crainte pieuse. Ils’agit d’une crainte respec-tueuse, salutaire, d’une pro-fonde r

´ev

´erence envers J

´eho-

vah (Ps. 89:7). Elle implique´egalement de reconna

ˆıtre J

´e-

hovah comme le Juge su-pr

ˆeme et d’admettre que

notre perspective de vie fu-ture d

´epend de son approba-

tion (Luc 12:5 ; Rom. 14:12).Cette crainte s’accompagnedonc d’un profond amourpour Dieu et, par cons

´e-

quent, d’un d´esir intense de lui plaire

(Deut. 10:12, 13). La crainte de Dieu nouspousse aussi

`a ha

¨ır le mal,

`a ob

´eir aux com-

mandements de Dieu et`a l’adorer d’un

cœur complet (Deut. 5:29 ; 1 Chron. 28:9 ;Prov. 8:13). Elle nous pr

´eserve du pi

`ege de

vouloir servir Dieu tout en aimant les chosesdu monde. — 1 Jean 2:15-17.

Le nom de Dieu est “ une tour forte ”.Les humains qui apprennent

`a conna

ˆıtre vrai-

ment J´ehovah b

´en

´eficient d’une pr

´ecieuse pro-

tection. Cela n’est pas simplement dˆu au

fait qu’ils emploient son nom personnel ousont en mesure d’

´enum

´erer certaines de ses

qualit´es. Ils sont prot

´eg

´es parce qu’ils pla-

cent leur confiance en J´ehovah lui-m

ˆeme.

NOTRE CULTE...

Doitˆetre motiv

´e par

l’amour que nous portons`a J

´ehovah.

Doit venir d’un cœurcomplet, non pas d’uncœur qui aime aussiles choses qui sontdans le monde.

Doit d´emontrer

que nous tenonsl’approbation de Dieupour pr

´ecieuse.

274 Le message que nous devons proclamer

Proverbes 18:10 dit`a leur propos : “ Le nom

de J´ehovah est une tour forte. Le juste y court

et se trouve prot´eg

´e. ”

Saisissons toutes les occasions qui s’offrent`a

nous d’encourager d’autres humains`a pla-

cer leur confiance en J´ehovah (Ps. 37:3 ;

Prov. 3:5, 6). Cette confiance atteste de notrefoi en J

´ehovah et en ses promesses (H

´eb. 11:6).

Si des personnes ‘ invoquent le nom de J´eho-

vah ’ parce qu’elles savent qu’il est le Souve-rain de l’univers, parce qu’elles aiment sesvoies et croient fermement que le salut v

´erita-

ble ne peut venir que de lui, alors, la Parole deDieu nous en donne l’assurance, elles serontsauv

´ees (Rom. 10:13, 14). Lorsque vous ensei-

gnez, aidez vos auditeurs`a b

ˆatir une telle foi

dans tous les aspects de leur vie.

Nombre de nos contemporains rencontrentde terribles difficult

´es. Ils ne voient parfois au-

cune issue`a leur situation. Invitez-les instam-

ment`a d

´ecouvrir les voies de J

´ehovah,

`a lui

faire confiance, et`a mettre en pratique ce

qu’ils apprennent (Ps. 25:5). Encouragez-les`a demander sinc

`erement de l’aide

`a Dieu par

la pri`ere et

`a le remercier pour ses bienfaits

(Phil. 4:6, 7).`

A mesure qu’ils apprendront`a

connaˆıtre J

´ehovah, non pas simplement en

lisant des d´eclarations dans la Bible mais

en constatant dans leur vie personnelle lar

´ealisation de ses promesses, ils commence-

ront`a go

ˆuter la s

´ecurit

´e que l’on ressent en

comprenant v´eritablement tout ce que le

nom de J´ehovah repr

´esente. — Ps. 34:8 ;

J´er. 17:7, 8.

Tirons profit de chaque occasion qui s’offre`a nous d’aider les gens

`a saisir toute la sagesse

qu’il y a`a craindre le vrai Dieu, J

´ehovah, et

`a

garder ses commandements.

Le message que nous devons proclamer 275

APR`ES sa r

´esurrection et avant son retour au

ciel, J´esus Christ a transmis

`a ses disciples des

instructions, disant : “ Vous serez mes t´e-

moins [...] jusque dans la r´egion la plus loin-

taine de la terre. ” (Actes 1:8). Les fid`eles

serviteurs de Dieu de notre´epoque ont

´et

´e

d´ecrits comme

´etant ceux qui “ poss

`edent

cette œuvre : rendre t´emoignage

`a J

´esus ”.

(R´ev. 12:17.) Et vous, rendez-vous t

´emoignage

avec empressement ?

De nombreuses personnes qui affirment entoute sinc

´erit

´e croire en J

´esus ignorent tout de

son existence pr´ehumaine. Elles ne compren-

nent pas qu’il´etait v

´eritablement un homme

lorsqu’il fut sur terre. Elles ne saisissent pas ceque signifie le fait qu’il soit le Fils de Dieu. Ellesn’ont qu’une connaissance limit

´ee de son r

ˆole

dans la r´ealisation du dessein de Dieu. Elles ne

savent pas ce qu’il fait actuellement, ni n’ontconscience que leur propre vie sera concern

´ee

par ce qu’il fera dans l’avenir. Certaines pen-sent m

ˆeme

`a tort que les T

´emoins de J

´ehovah

ne croient pas en J´esus. Nous avons le privil

`ege

de nous efforcer de faire connaˆıtre la v

´erit

´e sur

ces questions.

D’autres encore ne croient pas qu’il ait vrai-ment exist

´e un personnage qui correspondrait

au portrait de J´esus que la Bible d

´epeint.

D’aucuns consid`erent J

´esus au plus comme

un grand homme. Beaucoup rejettent l’id´ee

qu’il soit le Fils de Dieu. “ Rendre t´emoi-

gnage`a J

´esus ” devant de telles personnes re-

quiert beaucoup d’efforts, de patience et detact.

“ RENDRE T´EMOIGNAGE

`A J

´ESUS ”

Quelle que soit l’opinion de vos interlo-cuteurs, il est essentiel qu’ils apprennent

`a

connaˆıtre J

´esus Christ pour b

´en

´eficier de la

disposition que Dieu a prise en vue de lavie

´eternelle (Jean 17:3). La volont

´e de Dieu

est clairement exprim´ee : tous ceux qui vi-

vent doivent ‘ reconnaˆıtre ou-

vertement que J´esus Christ

est Seigneur ’ et doiventse soumettre

`a son autorit

´e

(Phil. 2:9-11). D`es lors, nous

ne pouvons nous permettred’

´eluder ce sujet quand nous

rencontrons des individusqui ont des opinions erro-n

´ees, fermement ancr

´ees, ou

des pr´ejug

´es tenaces. Si dans

certains cas il est possiblede parler librement de J

´esus

Christ, mˆeme lors d’une pre-

mi`ere rencontre, dans d’au-

tres il nous faudra peut-ˆetre

faire des allusions discr`etes

pour amener notre interlo-cuteur

`a adopter un point

de vue correct sur lui. Sansdoute devrons-nous r

´efl

´echir

`a des moyens de glisser dansles discussions des aspectssuppl

´ementaires du sujet au

fur et`a mesure de nos prochaines visites.

N´eanmoins, il ne sera pas forc

´ement possible

de discuter de tout ce que cela implique tantque nous n’aurons pas commenc

´e une

´etude

biblique avec la personne. — 1 Tim. 2:3-7.

Le rˆ

ole primordial de J´

esus dans le desseinde Dieu. Il nous faut aider nos interlocuteurs

`a

comprendre que, puisque J´esus est “ le che-

min ” et que ‘ personne ne vient vers le P`ere si-

non par lui ’, il est impossible d’ˆetre approuv

´e

par Dieu sans exercer la foi en J´esus Christ

(Jean 14:6).`

A moins de reconnaˆıtre le r

ˆole pri-

mordial que J´ehovah a confi

´e

`a son Fils pre-

mier-n´e, il est impossible de comprendre la Bi-

ble. Pourquoi ? Parce que J´ehovah a fait de ce

Fils l’´el

´ement principal de la r

´ealisation de tous

ses desseins (Col. 1:17-20). C’est vers cette v´e-

rit´e que convergent les proph

´eties de la Bible

(R´ev. 19:10). J

´esus Christ est

le personnage unique dontd

´epend la solution

`a tous les

probl`emes provoqu

´es par la

r´ebellion de Satan et le p

´ech

´e

d’Adam. — H´eb. 2:5-9, 14, 15.

Pour appr´ecier toute la

mesure du rˆole de Christ,

une personne doit prendreconscience que les humainsse trouvent dans une condi-tion lamentable dont ils nepeuvent se d

´egager par eux-

mˆemes. Nous sommes tous

n´es dans le p

´ech

´e. Nous

en subissons diverses cons´e-

quences toute notre vie du-rant. Immanquablement, t

ˆot

ou tard cela nous vaut lamort (Rom. 3:23 ; 5:12). Lors-que vous donnez le t

´emoi-

gnage`a quelqu’un, raison-

nez sur cette id´ee. Puis faites

ressortir que, par le sacrificer

´edempteur de J

´esus Christ, J

´ehovah a dans

son amour rendu possible la d´elivrance du p

´e-

ch´e et de la mort pour ceux qui exercent la foi

en cette disposition (Marc 10:45 ; H´eb. 2:9).

Cela offre`a ces humains la perspective de vi-

vre´eternellement et dans la perfection (Jean

3:16, 36). Il n’existe aucune autre possibilit´e

d’envisager une telle perspective (Actes 4:12).Quand nous enseignons, que ce soit en priv

´e

ou dans la congr´egation, ne nous contentons

pas d’´enoncer ces v

´erit

´es. Avec bienveillance et

patience, faisons naˆıtre chez nos auditeurs de

AIDEZ LES PERSONNES`A COMPRENDRE...

Qu’il n’est possible d’obtenirl’approbation de Dieuque par J

´esus Christ.

Que seule la foi en J´esus

Christ nous permetd’

ˆetre d

´elivr

´es du p

´ech

´e

et de la mort.

Que Dieu exige de tous leshumains qu’ils reconnaissentouvertement que J

´esus

est Seigneur, non passimplement en l’appelantSeigneur, mais en observantses commandements.

Que ce que la Bibled

´eclare

`a propos de J

´esus

Christ est v´eridique, mais

que de nombreux ensei-gnements de la chr

´etient

´e

d´eforment les faits.

276 Le message que nous devons proclamer

la gratitude pour le rˆole de J

´esus, lui, notre R

´e-

dempteur. La reconnaissance qu’une personne´eprouve en raison de cette disposition peutavoir un profond effet sur son

´etat d’esprit, sa

conduite et ses objectifs dans la vie. — 2 Cor.5:14, 15.

Il est vrai que J´esus n’a offert sa vie en sacri-

fice qu’une fois (H´eb. 9:28). Mais aujourd’hui,

il agit en sa qualit´e de Grand Pr

ˆetre. Aidons les

gens`a comprendre ce que cela signifie. Subis-

sent-ils des tensions, des d´eceptions, des souf-

frances ou des difficult´es dues

`a la malveillance

d’individus de leur entourage ? Quand J´esus

fut homme, il a connu toutes ces situations. Ilsait bien ce que nous ressentons.

´Eprouvons-

nous le besoin d’ˆetre l’objet de la mis

´ericorde

de Dieu en raison de notre imperfection ? Sinous demandons dans nos pri

`eres

`a Dieu de

nous pardonner sur la base du sacrifice de J´e-

sus, J´esus agit en qualit

´e d’“ assistant aupr

`es

du P`ere ”. Avec compassion, il ‘ sollicite pour

nous ’. (1 Jean 2:1, 2 ; Rom. 8:34.) En vertu dusacrifice de J

´esus et gr

ˆace

`a ses services de

Grand Prˆetre, il nous est possible de nous avan-

cer vers “ le trˆone de la faveur imm

´erit

´ee ”

de J´ehovah afin de recevoir du secours au

bon moment (H´eb. 4:15, 16). Bien que nous

soyons imparfaits, l’aide que J´esus nous ap-

porte en tant que Grand Prˆetre nous per-

met de servir Dieu avec une conscience pure.— H

´eb. 9:13, 14.

De plus, J´esus Christ exerce une grande au-

torit´e en tant que Chef de la congr

´egation

chr´etienne d

´esign

´e par Dieu (Mat. 28:18 ;´

Eph. 1:22, 23). En cette qualit´e, il assure

une direction conforme`a la volont

´e de Dieu.

Quand vous enseignez, aidez vos auditeurs`a

comprendre que c’est J´esus Christ, et non

un humain, qui est le Chef de la congr´ega-

tion (Mat. 23:10). D`es votre premi

`ere conver-

sation avec des personnes qui s’int´eressent

au message, invitez-les aux r´eunions de la

congr´egation de l’endroit, o

`u nous

´etudions la

Bible`a l’aide des supports d’enseignement

fournis par le moyen de “ l’esclave fid`ele et

avis´e ”. Expliquez-leur qui est “ l’esclave ”,

mais aussi qui est le Maˆıtre, afin qu’elles pren-

nent conscience de l’autorit´e de J

´esus sur la

congr´egation (Mat. 24:45-47). Pr

´esentez-leur

les anciens, et expliquez les conditions qui sontrequises de ces hommes dans les

´Ecritures

(1 Tim. 3:1-7 ; Tite 1:5-9).´Etablissez clairement

que la congr´egation n’appartient pas aux an-

ciens, mais que ces hommes l’aident`a mar-

cher sur les traces de J´esus Christ (Actes 20:28 ;´

Eph. 4:16 ; 1 Pierre 5:2, 3). Aidons ces person-nes

`a comprendre qu’il existe un peuple orga-

nis´e qui, dans le monde entier, fonctionne sous

l’autorit´e de Christ.

Les´Evangiles relatent que peu avant sa mort,

alors que J´esus entrait dans J

´erusalem, ses dis-

ciples salu`erent en lui “ Celui qui vient comme

le Roi au nom de J´ehovah ”. (Luc 19:38.)

Quand les personnes qui s’int´eressent

`a la v

´e-

rit´e

´etudieront la Bible plus en profondeur,

elles apprendront que J´ehovah a maintenant

investi J´esus d’un pouvoir qui porte sur les hu-

mains de toutes les nations (Dan. 7:13, 14).Quand vous pr

´esentez des expos

´es dans la

congr´egation ou dirigez une

´etude biblique,

aidez votre auditoire`a saisir ce que l’auto-

rit´e de J

´esus devrait signifier pour chacun de

nous.

Insistez sur l’id´ee que notre mode de vie d

´e-

montre si nous sommes vraiment persuad´es

que J´esus Christ est Roi et si nous sommes sou-

cieux de nous soumettre`a son autorit

´e. Mettez

l’accent sur l’œuvre que J´esus a confi

´ee

`a

ses disciples apr`es avoir recu l’onction royale

(Mat. 24:14 ; 28:18-20). Rappelez ce que J´esus,

le Conseiller merveilleux, a dit quant aux prio-rit

´es de l’existence (Is. 9:6, 7 ; Mat. 6:19-34).

Attirez l’attention sur l’attitude que le Prince

Le message que nous devons proclamer 277

de paix a demand´e

`a ses disciples de manifes-

ter (Mat. 20:25-27 ; Jean 13:35). Gardez-vousbien de vous permettre de juger si les autresfont ou non tout ce qu’ils devraient, mais en-couragez-les plut

ˆot

`a se demander dans quelle

mesure leurs actions attestent leur soumissionau pouvoir royal de J

´esus. En m

ˆeme temps, re-

connaissez que vous devez vous-mˆeme en faire

autant.

Posez Christ comme fon-dement. La Bible comparele nouveau disciple chr

´e-

tien`a un

´edifice qu’il

faut construire sur le fon-dement qu’est J

´esus Christ

(1 Cor. 3:10-15). Pour ac-complir cet ouvrage, aidezles personnes

`a conna

ˆıtre J

´e-

sus tel qu’il est d´ecrit dans

la Bible. Veillez`a ce qu’elles

n’aient pas tendance`a deve-

nir vos disciples`a vous

(1 Cor. 3:4-7). Dirigez leur at-tention sur J

´esus Christ.

Si le fondement a´et

´e bien

pos´e, les

´etudiants compren-

dront que J´esus a laiss

´e un

mod`ele ‘ pour que nous sui-

vions fid`element ses traces ’.

(1 Pierre 2:21.) Pour bˆatir sur ce fondement,

encouragez les´etudiants

`a lire les

´Evangiles en

n’y voyant pas simplement un r´ecit v

´eridique,

mais surtout un mod`ele

`a suivre. Aidez-les

`a

prendre`a cœur l’

´etat d’esprit et les qualit

´es

qui caract´erisaient J

´esus. Encouragez-les

`a ob-

server les sentiments de J´esus pour son P

`ere, la

mani`ere dont il r

´eagissait aux tentations et aux

´epreuves, sa soumission

`a Dieu, et son com-

portement envers les humains dans diverses si-tuations. Mettez l’accent sur l’activit

´e

`a la-

quelle J´esus se consacrait enti

`erement. Ainsi,

lorsqu’un´etudiant de la Bible aura dans sa vie

des d´ecisions

`a prendre ou des

´epreuves

`a af-

fronter, il se demandera : ‘ Qu’aurait fait J´esus

dans cette situation ? Mon attitude d´emon-

trera-t-elle ma gratitude pour ce qu’il a fait enma faveur ? ’

Quand vous vous adressez`a la congr

´ega-

tion, ne partez pas du principe que vos fr`eres

ont d´ej

`a foi en J

´esus et qu’il n’est donc pas n

´e-

cessaire d’attirer sp´ecialement l’attention sur

lui. Vos propos auront d’au-tant plus de sens que vousb

ˆatirez sur le fondement de

cette foi. Quand vous par-lez des r

´eunions,

´etablissez

un rapport avec le rˆole de

J´esus en sa qualit

´e de Chef

de la congr´egation. Quand

vous discutez du minist`ere

chr´etien, faites ressortir l’

´etat

d’esprit que J´esus manifestait

lors de son minist`ere, et faites

la relation entre le minist`ere

et ce que Christ accomplit entant que Roi pour rassemblerles humains qu’il pr

´eservera

et fera entrer dans le mondenouveau.

On comprend ais´ement

qu’il ne suffit pas aux hu-mains de d

´ecouvrir les v

´erit

´es

´el

´ementaires

concernant J´esus. Pour devenir de vrais chr

´e-

tiens, il leur faut exercer la foi en lui et l’aimerv

´eritablement. Un tel amour les poussera

`a lui

ob´eir fid

`element (Jean 14:15, 21). Cet amour

donnera`a ces personnes la force de garder

une foi ferme dans l’adversit´e, de continuer

`a

marcher sur les traces de Christ tous les joursde leur vie, de se comporter en chr

´etiens m

ˆurs,

solidement “ enracin´es et

´etablis sur le fonde-

ment ”. (´Eph. 3:17.) Leur attitude rendra alors

gloire`a J

´ehovah, le Dieu et P

`ere de J

´esus

Christ.

DEMANDEZ-VOUS :

Est-ce que je d´emontre que

je comprends clairementle r

ˆole de J

´esus Christ en

qualit´e de Chef de la congr

´e-

gation´etabli par Dieu ?

Est-ce que la reconnaissancepour le sacrifice de Christinfluence mon existenceaussi puissammentqu’elle le devrait ?

Comment puis-je rendremes actions et mon

´etat

d’esprit plus conformesencore

`a l’exemple laiss

´e

par le Fils de Dieu ?

278 Le message que nous devons proclamer

DONNANT des d´etails sur le signe de sa pr

´e-

sence et l’ach`evement du syst

`eme de choses,

J´esus a annonc

´e : “ Et cette bonne nou-

velle du royaume sera prˆech

´ee dans toute la

terre habit´ee, en t

´emoignage pour toutes les

nations ; et alors viendra lafin. ” — Mat. 24:14.

Mais quel est exactementce message qui doit fairel’objet d’une si vaste diffu-sion ? Il concerne leRoyaume pour lequel J

´esus

nous a appris`a prier, en ces

termes : “ Que ton royaumevienne. ” (Mat. 6:10). R

´e-

v´elation 11:15 l’appelle “ le

royaume de notre Seigneur[J

´ehovah] et de son Christ ”

parce que c’est J´ehovah qui

est`a l’origine de l’autorit

´e

royale et que c’est lui quila conf

`ere

`a Christ. On no-

tera cependant que le mes-sage proclam

´e

`a notre

´epo-

que, et annonc´e par J

´esus,

va plus loin que celui quepr

ˆechaient ses disciples au

Ier si`ecle. Ils disaient en effet

`a leurs contemporains : “ Leroyaume de Dieu s’est approch

´e de vous. ”

(Luc 10:9). J´esus, celui qui

´etait oint comme

Roi, se trouvait alors parmi eux. Mais commele relate Matthieu 24:14, J

´esus a annonc

´e la

proclamation`a l’

´echelle mondiale d’une nou-

velle´etape de l’accomplissement du dessein

de Dieu.

Le proph`ete Daniel a eu une vision de cet

accomplissement. Il a vu “ quelqu’un de sem-blable

`a un fils d’homme ”, J

´esus Christ, rece-

voir de “ l’Ancien des jours ”, J´ehovah Dieu,

“ domination, dignit´e et royaume, pour que

les peuples, communaut´es nationales et lan-

gues le servent tous ”. (Dan. 7:13, 14.) Cet´ev

´enement d’une port

´ee universelle a eu lieu

au ciel en 1914. Apr`es cela,

le Diable et ses d´emons ont

´et

´e jet

´es sur la terre (R

´ev.

12:7-10). Le pr´esent syst

`eme

de choses est entr´e dans ses

derniers jours. Mais avantqu’il ne soit compl

`etement

´elimin

´e, la terre enti

`ere est

inform´ee que le Roi messia-

nique de J´ehovah domine

d´esormais depuis son tr

ˆone

c´eleste. En tous lieux les hu-

mains entendent cette pro-clamation. Leur r

´eaction est

r´ev

´elatrice de leur attitude

`a

l’´egard du Tr

`es-Haut, le Chef

dans “ le royaume des hu-mains ”. — Dan. 4:32.

Mais il est vrai que d’au-tres

´ev

´enements sont encore

`a venir, bien d’autres ! Nousprions toujours “ Que tonroyaume vienne ”, mais cen’est pas dans l’id

´ee que

l’´etablissement du Royaume de Dieu se-

rait encore un´ev

´enement futur. Au con-

traire, nous prions ainsi avec la certitude quele Royaume c

´eleste agira de mani

`ere d

´eci-

sive pour r´ealiser des proph

´eties comme cel-

les de Daniel 2:44 et R´ev

´elation 21:2-4. Ce

Royaume transformera la terre en un paradispeupl

´e d’humains qui aiment Dieu et leurs

semblables. En prˆechant “ cette bonne nou-

velle du royaume ”, nous attirons l’attention

“ CETTE BONNE NOUVELLE DU ROYAUME ”

FAISONS SAVOIR`ATOUS...

Que le Royaume de Dieudomine d

`es

`a pr

´esent depuis

les cieux et qu’il remplacerasous peu toutes les domina-tions humaines.

Que le Royaumetransformera la terreen un paradis peupl

´e

d’humains qui aiment Dieuet leurs semblables.

Que ce n’est que grˆace

au Royaume que tous lesd

´esirs l

´egitimes des humains

seront pleinement satisfaits.

Que c’est par nos actionspr

´esentes que nous mon-

trons si nous voulons ou nonˆetre des sujets du Royaumede Dieu.

Le message que nous devons proclamer 279

des personnes sur ces perspectives. Mais nousannoncons

´egalement avec confiance que J

´e-

hovah a d’ores et d´ej

`a conf

´er

´e une pleine au-

torit´e royale

`a son Fils. Mettez-vous l’accent

sur cette bonne nouvelle-l`a quand vous ren-

dez t´emoignage

`a propos du Royaume ?

Expliquons ce qu’est le Royaume. Com-ment pouvons-nous nous acquitter de notremission d’annoncer le Royaume de Dieu ?Nous pouvons susciter de l’int

´er

ˆet en enta-

mant des conversations sur des sujets tr`es di-

vers, mais il devrait rapidement devenir´evi-

dent que notre message concerne le Royaumede Dieu.

Un aspect important de cette activit´e

consiste`a lire ou

`a citer des passages des

´Ecri-

tures qui font allusion au Royaume. Quandvous parlez du Royaume, assurez-vous quevos interlocuteurs comprennent de quoi il res-sort. Il ne suffira peut-

ˆetre pas de dire que le

Royaume de Dieu est un gouvernement. Cer-taines personnes ont du mal

`a envisager que

quelque chose d’invisible puisseˆetre assimil

´e

`a un gouvernement. Vous pourriez raisonneravec elles de plusieurs mani

`eres. Par exemple,

la gravitation est elle aussi invisible, mais elleexerce un puissant pouvoir sur nos vies. Nousne pouvons pas voir Celui qui a concu laloi de la gravitation, mais il est manifestequ’il poss

`ede un grand pouvoir. La Bible l’ap-

pelle le “ Roi d’´eternit

´e ”. (1 Tim. 1:17.) Vous

pourriez aussi tenir le raisonnement suivant :dans un grand pays, de nombreux habitantsne se sont jamais rendus dans la capitale,ou n’ont jamais vu en personne leur diri-geant. Ils en ont connaissance par le moyendes informations. De m

ˆeme, la Bible, pu-

bli´ee en plus de 2000 langues, nous parle du

Royaume de Dieu ; elle nous fait savoir`a qui

a´et

´e confi

´ee l’autorit

´e et quelles actions ce

Royaume m`ene. La Tour de Garde, une revue

traduite dans plus de langues que n’importequelle autre, se consacre

`a ‘ annoncer le

Royaume de J´ehovah ’, ainsi qu’elle le d

´eclare

en couverture.

Pour aider des personnes`a comprendre ce

qu’est le Royaume, vous pourriez mentionnerdes domaines dans lesquels elles souhaitentque les gouvernements m

`enent leur action :

la s´ecurit

´e

´economique, la paix, l’absence

de criminalit´e, l’

´egalit

´e de traitement envers

tous les groupes ethniques, l’´education et la

sant´e. Montrez que ce n’est que par l’ac-

tion du Royaume de Dieu que toutes ces at-tentes ainsi que tous les autres d

´esirs l

´egiti-

mes des humains seront pleinement satisfaits.— Ps. 145:16.

Efforcez-vous de stimuler chez les gens led

´esir de faire partie des sujets de ce Royaume

dont J´esus Christ est le Roi. Mettez en

´evi-

dence les miracles qu’il a accomplis, qui lais-sent entrevoir ce qu’il fera en tant que Roi c

´e-

leste.´Evoquez souvent les qualit

´es attirantes

qu’il a manifest´ees (Mat. 8:2, 3 ; 11:28-30).

Expliquez qu’il a donn´e sa vie pour nous, que

Dieu l’a ensuite ressuscit´e pour la vie immor-

telle dans les cieux, et que c’est depuis lescieux qu’il exerce sa royaut

´e. — Actes 2:29-35.

Insistez sur l’id´ee que le Royaume de Dieu

domine d`es

`a pr

´esent depuis les cieux.

Ne perdez cependant pas de vue que laplupart de nos contemporains n’observentpas autour d’eux des conditions qui pour-raient

ˆetre la manifestation d’un tel r

`egne.

Conscient de cela, demandez`a vos interlocu-

teurs s’ils savent ce qui, selon J´

esus Christ lui-m

ˆeme, donnerait la preuve de son r

`egne. Ar-

rˆetez-vous sur quelques-uns des aspects du

signe compos´e

´enonc

´e en Matthieu chapi-

tre 24, Marc chapitre 13 et Luc chapitre 21.Demandez alors pourquoi l’intronisation deChrist au ciel allait amener de telles condi-

280 Le message que nous devons proclamer

tions sur la terre. Puis dirigez l’attention surR

´ev

´elation 12:7-10, 12.

Pour avancer une preuve tangible de ce quele Royaume de Dieu accomplit actuellement,lisez Matthieu 24:14 et d

´ecrivez le programme

mondial d’enseignement biblique qui esten cours (Is. 54:13). Parlez des diff

´erentes

´ecoles dont b

´en

´eficient les

T´emoins de J

´ehovah,

´ecoles

qui s’appuient toutes sur laBible et dont les cours sontgratuits. Expliquez qu’

`a no-

tre minist`ere de maison en

maison s’ajoutent des coursbibliques gratuits

`a domi-

cile, que l’on peut suivreindividuellement ou en fa-mille et que nous propo-sons dans plus de 230 payset territoires. Quel gouver-nement humain est en me-sure de dispenser un pro-gramme d’

´education aussi

pouss´e non seulement

`a ses

sujets, mais aussi`a des humains dans le

monde entier ? Invitez les personnes`a venir

`a la Salle du Royaume,

`a assister aux assem-

bl´ees des T

´emoins de J

´ehovah, afin qu’elles

puissent constater`a quel point l’enseigne-

ment dispens´e a une influence sur la vie des

gens. — Is. 2:2-4 ; 32:1, 17 ; Jean 13:35.

Mais votre interlocuteur va-t-il comprendreen quoi sa vie

`a lui est concern

´ee ? Vous pour-

riez lui faire remarquer avec tact que le butde vos visites est de discuter de l’occasionqui s’offre

`a tous les humains de devenir

des sujets du Royaume de Dieu. Commentle devenir ? En prenant connaissance de ceque Dieu attend de nous et en vivant d

`es

maintenant en conformit´e avec sa volont

´e.

— Deut. 30:19, 20 ; R´ev. 22:17.

Aidons autrui`

a accorder la premi`

ere placeau Royaume. Apr

`es qu’une personne a ac-

cept´e le message du Royaume, il lui reste en-

core des d´ecisions

`a prendre. Quelle place

accordera-t-elle au Royaume de Dieu danssa vie ? J

´esus a encourag

´e ses disciples

`a

‘ continuer`a chercher d’abord le royaume ’.

(Mat. 6:33.) Comment pou-vons-nous aider nos com-pagnons chr

´etiens

`a faire

cela ? En donnant nous-m

ˆemes l’exemple et en dis-

cutant des divers moyensenvisageables pour y par-venir. Parfois, ce peut

ˆetre

en demandant`a quelqu’un

s’il a d´ej

`a consid

´er

´e certai-

nes possibilit´es qui s’offrent

`a lui et en relatant des faitsqui illustrent comment d’au-tres proc

`edent. En abordant

aussi des r´ecits bibliques de

mani`ere

`a ce qu’ils affermis-

sent chez nos compagnonsleur amour pour J

´ehovah. En rappelant que

le Royaume est une r´ealit

´e. En mettant l’ac-

cent sur l’importance r´eelle de l’œuvre de

proclamation du Royaume. On obtient sou-vent les meilleurs r

´esultats non pas en disant

aux autres ce qu’il faut faire, mais en leur in-sufflant le d

´esir de le faire.

Le message capital que nous devons tousproclamer attire incontestablement avant toutl’attention sur J

´ehovah Dieu, sur J

´esus Christ

et sur le Royaume. Ce sont les v´erit

´es essen-

tielles les concernant que nous devons mettreen valeur dans notre minist

`ere en public, dans

nos congr´egations et dans notre existence

personnelle. Si nous nous y employons, nousd

´emontrons que nous tirons r

´eellement pro-

fit de l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique.

DEMANDEZ-VOUS :

Mon mode de vie d´emontre-

t-il que je cherche d’abordle Royaume ?

Quels changements puis-jey apporter pour meconsacrer plus pleinement`a l’œuvre du Royaume ?

Que puis-je faire pourstimuler chez d’autresle d

´esir de chercher d’abord

le Royaume ?

Le message que nous devons proclamer 281

DANS chaque congregation, un ancien estnomme surveillantde l’

´Ecoleduministere theo-

cratique. Si c’est a vous que cette responsabilitea ete confiee, votre enthousiasme pour cetteecole et l’interet que vous porterez personnel-lement aux progres de chaque eleve peuventetre une contribution essentielle aux bons resul-tatsqui serontobtenusdansvotre congregationpar cette ecole.

Un aspect fondamental de votre role consistea presider la session hebdomadaire de l’

´Ecole

du ministere theocratique dans votre congrega-tion. Souvenez-vous qu’en plus des eleves quipresentent des devoirs lors d’une session d’au-tres personnes sont presentes. Dirigez l’ecolede maniere a ce que l’ensemble de la congre-gation beneficie de rappels motivants et prati-ques en rapport avec au moins l’un des objec-tifs de l’ecole enonces aux pages 5 a 8 dupresent manuel.

Temoignez de l’interet a tous les eleves, quele devoir qu’ils vont traiter consiste en un exer-cice de lecture, en une presentation sous formede demonstration, ou en un expose. Aidez-les aconsiderer leur travail non pas comme un sim-ple devoir d’eleve, mais comme une occasionde progresser dans leur service pour Jehovah.Leurs progres dependront naturellement dansune grande mesure de leurs efforts personnels.Mais il n’en est pas moins important que vousleur temoigniez une attention bienveillante, quevous les aidiez a saisir la valeur des points sur les-quels ils sont conseilles, et que vous leur expli-quiez comment mettre en pratique ces conseils.Pour y parvenir, il vous faut ecouter attentive-ment chaque expose et ainsi etre en mesure deformuler des remarques constructives.

Veillez a commencer et a finir l’ecole al’heure. Donnez l’exemple en limitant vos com-

mentaires a la duree qui leur est impartie. Si unexpose d’eleve depasse le temps imparti, vous-meme ou un aide donnerez un signal. L’elevedevrait alors terminer sa phrase et quitter l’es-trade. Si une autre partie du programme del’ecole depasse l’heure, raccourcissez vos re-marques et discutez du probleme avec le frereapres la reunion.

Quand vous etes present, c’est a vous qu’il re-vient de diriger l’ecole. En cas d’absence, c’estun autre ancien prealablement designe par lecollege des anciens qui le fera. Si vous avez be-soin d’aide pour etablir les programmes, rem-plir et distribuer les fiches d’attribution, ou vousoccuper des remplacements d’eleves, un assis-tant ministeriel designe par le college des an-ciens peut vous aider.Inscription des eleves. Encouragez tous les

proclamateurs a s’inscrire a l’ecole. D’autres per-sonnes qui s’associent activement a la congre-gation peuvent eventuellement s’inscrire si ellesacceptent les enseignements de la Bible et sileur vie est conforme aux principes chretiens.Quand quelqu’un exprime son desir de s’ins-crire a l’ecole, felicitez-le chaleureusement. Si cen’est pas encore un proclamateur, vous devriezdiscuter avec lui, en votre qualite de surveillantde l’ecole, des conditions requisespour cette ins-cription ; il serait preferable que cette entrevueait lieu en presence du proclamateur avec lequelil etudie la Bible (ou en presence d’un de ses pa-rents croyants). Les conditions d’inscription sontles memes que celles requises pour devenir unproclamateur non baptise. On les trouve aux pa-ges98 a 100dumanuelOrganisespourbien rem-plir notreministere.Maintenez a jour une liste detous les eleves inscrits a l’ecole.Utilisation de la fiche de conseils. Chaque

eleve dispose d’une fiche de conseils dans

INSTRUCTIONS`

A L’INTENTIONDES SURVEILLANTS DE L’

´ECOLE

282

son exemplaire personnel du manuel, des pa-ges 79

`a 81. Comme l’indiquent les bandes de

couleur, les rubriques 1`a 17 peuvent toutes

ˆetre

abord´ees quand un

´el

`eve pr

´esente un exercice

de lecture. Toutes les rubriques conviennent`a

une pr´esentation sous forme de d

´emonstration,

`a l’exception des num

´eros 7, 52 et 53. Toutes les

rubriques s’appliquent aux expos´es,

`a l’excep-

tion des num´eros 7, 18 et 30.

Au moment o`u une rubrique de la fiche de

conseils est attribu´ee, le surveillant de l’

´ecole

veillera`a ce qu’une date soit inscrite au crayon

sur la fiche de conseils figurant dans le manuelde l’

´el

`eve, dans la colonne “ Commenc

´ee le ”,

`a l’emplacement qui suit imm

´ediatement l’in-

titul´e de la lecon. Apr

`es que l’

´el

`eve a pr

´esent

´e

son devoir, demandez-lui en apart´e s’il a fait le

ou les exercices propos´es

`a la fin de la lecon. Si

c’est le cas, la case correspondante de la fichedevrait

ˆetre coch

´ee. Si vous recommandez que

l’´el

`eve continue de travailler la m

ˆeme lecon, il

n’est pas n´ecessaire de l’indiquer sur la fiche de

conseils ; laissez simplement vierge la colonne“ Termin

´ee le ”. Vous n’y inscrirez une date que

lorsque l’´el

`eve sera en mesure de passer

`a un

autre point. Par ailleurs, apr`es chaque expos

´e

d’´el

`eve,

`a la page 82 du manuel de l’

´el

`eve, la

date devraitˆetre inscrite

`a gauche de l’

´enonc

´e

du cadre qui a´et

´e utilis

´e. Le nombre de lignes

pr´evu sur la fiche de conseils et sur la liste des

cadres permettra d’aborder chacune de ces ru-briques

`a deux reprises. Les

´el

`eves devraient

ˆetre munis de leur manuel durant le d

´eroule-

ment de l’´ecole.

N’attribuez qu’un point de la fiche deconseils

`a la fois. Normalement, il est pr

´ef

´erable

d’aborder les rubriques dans l’ordre o`u elles

figurent sur la fiche de conseils. Toutefois, sicertains

´el

`eves s’av

`erent particuli

`erement ca-

pables, vous pouvez´eventuellement les encou-

rager`a

´etudier et

`a mettre en application eux-

mˆemes certaines lecons. Vous pouvez ensuite

leur attribuer les rubriques qui,`a votre avis, leur

seront le plus profitables pour perfectionnerleurs qualit

´es d’orateurs et d’enseignants.

Mˆeme un

´el

`eve inscrit

`a l’

´ecole depuis de

nombreuses ann´ees peut tirer grand profit de

l’´etude et de la mise en application de chaque

lecon. Pour aider les´el

`eves ayant des besoins

particuliers, vous pouvez s´electionner les tech-

niques oratoires que vous leur ferez travailler,plut

ˆot que d’aborder automatiquement les le-

cons dans l’ordre o`u elles se pr

´esentent.

Comment conseiller. Quand vous donnezdes conseils, faites bon usage des exemples etdes principes bibliques. Les

´el

`eves devraient

avoir le sentiment que le conseil donn´e et l’es-

prit dans lequel il est formul´e refl

`etent les prin-

cipes´elev

´es de la Parole de Dieu.

N’oubliez pas que vousˆetes un ‘ compagnon

de travail ’ de vos fr`eres et sœurs (2 Cor. 1:24).

Comme eux, vous devez vous-mˆeme vous effor-

cer continuellement d’am´eliorer vos qualit

´es

d’orateur et d’enseignant.´Etudiez personnelle-

ment le livre Tirez profit de l’´

Ecole du minist`

ereth

´eocratique, mettez en pratique ses conseils et

donnez l’exemple pour encourager les autres`a

en faire autant.

Ce faisant, fixez-vous pour objectif d’aider les´el

`eves

`a devenir de bons lecteurs, des orateurs

capables et des enseignants efficaces. Dans cetesprit, efforcez-vous de leur apporter tout lesoutien n

´ecessaire pour qu’ils comprennent en

quoi consistent les diverses techniques oratoi-res, pourquoi elles sont importantes, et com-ment progresser dans leur application. Ce ma-nuel a

´et

´e concu de mani

`ere

`a vous faciliter la

tˆache. Toutefois, vous ne pourrez vous conten-

ter de citer textuellement ce livre. Commentezles id

´ees qui y sont exprim

´ees et la mani

`ere de

les mettre en pratique.

Si un´el

`eve a effectu

´e un bon travail sur un

point, f´elicitez-le. Expliquez bri

`evement ce qui

a rendu sa pr´esentation efficace ou pourquoi ce

qu’il a fait est important. S’il vous semble qu’il

Instructions`

a l’intention des surveillants de l’´ecole 283

aurait int´er

ˆet

`a continuer de travailler un certain

aspect, assurez-vous qu’il comprenne pourquoivous recommandez cela. Expliquez ce qu’il doitfaire pour progresser. Soyez pr

´ecis tout en

´etant

bienveillant.

Soyez conscient qu’il est tr`es difficile pour

beaucoup de nos compagnons de se lever pouraller pr

´esenter un devoir devant un groupe. Si

un´el

`eve estime qu’il ne s’en est pas bien sorti,

il pourrait se demander`a quoi bon continuer

d’essayer. Imitez J´esus, qui n’a pas broy

´e “ le

roseau froiss´e ” ni

´eteint “ la m

`eche de lin qui

fume ”. (Mat.12:20.) Tenez compte de la consti-tution affective de l’

´el

`eve. Quand vous don-

nez des conseils, modulez vos propos selonque l’

´el

`eve est inscrit depuis relativement peu

de temps ou est au contraire un proclamateurexp

´eriment

´e. Des compliments chaleureux et

sinc`eres peuvent insuffler aux

´el

`eves la r

´esolu-

tion de continuer`a faire de leur mieux.

Respectez la dignit´e de chaque

´el

`eve. Nous

lisons en Romains 12:10 : “ Soyez toujours lespremiers

`a vous honorer les uns les autres. ”

Ce conseil est sp´ecialement appropri

´e pour un

conseiller de l’´Ecole du minist

`ere th

´eocratique.

Si l’´el

`eve est plus

ˆag

´e que vous, veillez

`a met-

tre en application la recommandation formul´ee

en 1 Timoth´ee 5:1, 2. Cela dit, quel que soit

l’ˆage de l’

´el

`eve, si c’est d’une mani

`ere bienveil-

lante que vous lui sugg´erez d’am

´eliorer sa fa-

con de proc´eder, votre conseil sera souvent ac-

cept´e plus volontiers. — Prov. 25:11.

Quand vous dispensez des conseils, rappelez`a l’

´el

`eve l’objectif de la formation qu’il suit. Cet

objectif n’est pas simplement de faire assezbienpourquevouspuissiez le f

´eliciter et lui sug-

g´erer de passer au point suivant de la fiche

de conseils. Nous ne cherchons pas`a deve-

nir des orateurs et des enseignants admir´es

de notre entourage (Prov. 25:27). Notre d´e-

sir est d’employer le don de la parole pourlouer J

´ehovah et aider autrui

`a apprendre

`a

le connaˆıtre et

`a l’aimer. La formation dont

nous b´en

´eficions nous pr

´epare

`a nous acquit-

ter efficacement de la mission d´efinie en Mat-

thieu 24:14 et 28:19, 20. Les fr`eres qui remplis-

sent les conditions requises pourront avec letemps

ˆetre invit

´es

`a s’occuper du “ troupeau de

Dieu ” en qualit´e d’orateurs et d’enseignants

publics. — 1 Pierre 5:2, 3.

Recommandez aux´el

`eves auxquels vous at-

tribuez le prochain point qu’ils auront`a travail-

ler de lire, dans les jours qui suivent, la leconqui s’y rapporte. Encouragez-les

`a mettre en

pratique ce qu’ils apprennent lors de la pr´e-

paration de leurs devoirs d’´el

`eve, mais aussi

dans leurs conversations de tous les jours, dansleurs commentaires lors des r

´eunions, et lors du

minist`ere.

Attribution des devoirs d’´

el`

eve. L’attributiondes devoirs devrait normalement

ˆetre faite au

moins trois semaines`a l’avance. Toutes ces at-

tributions devraient, si possible,ˆetre effectu

´ees

par´ecrit.

Les parties qui sont destin´ees

`a enseigner la

congr´egationdevraient

ˆetre attribu

´ees

`ades an-

ciens, de pr´ef

´erence

`a ceux d’entre eux qui sa-

vent pr´esenter ces expos

´es de mani

`ere efficace,

et`a des assistants minist

´eriels qui sont de bons

enseignants.

Pour d´eterminer quels devoirs d’

´el

`eve attri-

buer`a des fr

`eres ou

`a des sœurs, reportez-vous

aux instructions fournies avec le programme del’

´ecole. Si les

´el

`eves inscrits ne comptent que

quelques fr`eres et de nombreuses sœurs, veil-

lez`a m

´enager aux fr

`eres suffisamment d’occa-

sions de pr´esenter des expos

´es qui impliquent

davantage qu’une simple lecture.

Lorsque vous proc´edez aux attributions de

devoirs d’´el

`eve, tenez compte de la situation de

chacun. Est-il indispensable d’attribuer`a tel an-

cien ou assistant minist´eriel un expos

´e

`a l’

´ecole

un soir o`u il participera d

´ej

`a

`a la r

´eunion de ser-

vice, ou une semaine o`u il pr

´esentera un dis-

284 Instructions`

a l’intention des surveillants de l’´ecole

cours public dans la congr´egation ? Est-il n

´eces-

saire d’attribuer une pr´esentation

`a telle sœur

le mˆeme soir qu’

`a un de ses jeunes enfants,

`a

qui elle devra peut-ˆetre apporter son aide ? En

particulier dans le cas d’un´el

`eve jeune ou qui

n’est pas encore baptis´e, le sujet est-il appro-

pri´e ? Assurez-vous aussi que le devoir que vous

attribuez convient bien`a la rubrique de la fiche

de conseils que l’´el

`eve est en train de travailler.

Pour les devoirs d’´el

`eve confi

´es

`a des sœurs,

ce sera habituellement l’´el

`eve qui choisira son

cadre, conform´ement aux instructions des pa-

ges 78 et 82. On devrait lui d´esigner une inter-

locutrice, bien qu’il soit´eventuellement possi-

ble d’y ajouter un troisi`eme participant. Si une

´el

`eve souhaite

ˆetre associ

´ee

`a une interlocutrice

qui serait particuli`erement bien plac

´ee pour

jouer uncertain rˆole, le surveillant de l’

´ecole de-

vrait prendre en consid´eration sa demande.

Classes compl´

ementaires. S’il y a plus de50

´el

`eves inscrits, vous voudrez peut-

ˆetre envi-

sager de faire pr´esenter certains devoirs dans

des locaux annexes. En fonction des besoins,cette disposition peut

ˆetre appliqu

´ee

`a tou-

tes les pr´esentations d’

´el

`eve ou seulement aux

deux derni`eres.

Chaque classe compl´ementaire devrait

ˆetre

confi´ee

`a un conseiller qualifi

´e, de pr

´ef

´erence

un ancien. Si n´ecessaire, un assistant minist

´e-

riel tr`es qualifi

´e pourra servir comme conseiller

suppl´eant. Le choix de ces conseillers devrait

ˆetre approuv

´e par le coll

`ege des anciens. Tra-

vaillez en´etroite collaboration avec ces autres

conseillers pour assurer un bon suivi des´el

`eves

quel que soit le local o`u ils pr

´esenteront leur

prochain devoir.

Classes sp´

eciales de lecture. Si le coll`ege des

anciens estime qu’un certain nombre de per-sonnes dans la congr

´egation ont besoin d’ap-

prendre les bases de la lecture dans la langueen usage dans la congr

´egation, vous pouvez

´eventuellement prendre des dispositions en ce

sens dans le cadre g´en

´eral de l’

´Ecole du minis-

t`ere th

´eocratique. Cet enseignement peut por-

ter sur les bases de la lecture et de l’´ecriture, ou

bien avoir pour objectif le perfectionnement dela lecture.

Il n’est pas obligatoire que de telles classesse tiennent au m

ˆeme moment o

`u des expo-

s´es d’

´el

`eve sont pr

´esent

´es

`a l’

´Ecole du minis-

t`ere th

´eocratique. Pour apporter aux b

´en

´eficiai-

res une aide suffisante, il faudra peut-ˆetre leur

consacrer plus de temps que ne le permet la du-r

´ee d’une session de l’

´ecole. Les anciens de la

congr´egation peuvent proc

´eder

`a une

´evalua-

tion des besoins et d´eterminer quand cet ensei-

gnement sera dispens´e. Selon les besoins, des

dispositions pourrontˆetre prises pour des cours

en groupes ou des cours de soutien particuliers.

Un enseignant qualifi´e sera n

´ecessaire. Ce

rˆole sera de pr

´ef

´erence confi

´e

`a un fr

`ere qui est

un bon lecteur et qui maˆıtrise bien la langue. Si

aucun fr`ere n’est disponible, les anciens peu-

vent demander`a une sœur capable et exem-

plaire d’apporter son concours. Lorsqu’elle en-seigne la classe, elle devrait porter une coiffure.— 1 Cor. 11:3-10 ; 1 Tim. 2:11, 12.

La brochure Appliquez-vous`

a la lecture et`

al’

´ecriture existe dans de nombreuses langues.

Elle est destin´ee

`a l’enseignement des bases de

la lecture et de l’´ecriture. On pourra aussi se ser-

vir d’autres supports d’enseignement en fonc-tiondes aptitudes

`a la lecture des

´el

`eves inscrits.

Lorsque les´el

`eves auront suffisamment pro-

gress´e, on devrait les encourager

`a participer

au programme normal de l’´Ecole du minist

`ere

th´eocratique.

En qualit´e de surveillant de l’

´Ecole du mi-

nist`ere th

´eocratique, vous pouvez apporter

beaucoup`a votre congr

´egation. Pr

´eparez-vous

bien et, en harmonie avec le conseil de Ro-mains 12:6-8, acquittez-vous de votre r

ˆole en le

consid´erant comme unpr

´ecieux d

´ep

ˆotqui vous

a´et

´e confi

´e par Dieu.

Instructions`

a l’intention des surveillants de l’´ecole 285

Accentuation des mots cl´es

101-4, 150-2Analogie 257Anciens

donner des conseils 203-4encouragement 268enseignement exact 224-5enseigner la congr

´egation

47-9, 284exhortation 265r

´epondre aux questions 144

Application pratique 53-4, 60,157-9, 220, 233

Argumentation solide 255-7Aspect 131-4, 190Assembl

´ees 16, 50

Assurance 43, 125, 128, 135-8

B´egaiement 95

Bible — Voir´Ecritures

Biblioth`eque, Salle du Royaume

34, 37

Cadres 44-5, 78, 82, 283, 285Cartes 12, 248-9Cassettes audio 44, 91-2Cassettes vid

´eo 249

Chaleur 118-20, 122-5, 266Choix des mots 160-5, 176,

198-9, 219comparaisons et m

´etaphores

240-1compr

´ehensibles 227-8

qui expriment de la conviction195-6

Chronom´etrage 34, 45, 175-6,

263-4, 282Cœur

efforts pour le toucher 33-4,48-9, 59,166, 238-9, 258-62

pr´eparer son cœur 13-14, 27-8,115-16

Commentaires lors des r´eunions

70, 141Comparaison 240

Compr´ehensible 161, 226-9,

233, 242-6Concentration 14, 25-6Conclusion 177, 208, 220-2Constructif et positif 158, 192,

202-5, 266Contact visuel 124-7, 169, 175Contrastes 57-8, 233Contr

ˆole de la respiration

109-10, 181-5Conversation — Voir Techniques

de la conversation, Ton de laconversation

Conviction 194-6accentuation des mots cl

´es 103

contact visuel 124dans la conclusion 221gestes 122questions qui l’expriment 239volume de la voix 109

D´efaut d’

´elocution 88

D´emonstrations 44-5, 49, 78,82, 141-2, 166

D´etendre les muscles 87, 184-5

D´eveloppement logique 41,170-3, 214

Discours d’instruction 48-9Discours fourni r

´edig

´e 50

accentuation des mots cl´es

102-3contact visuel 126-7mise en valeur des id

´ees

essentielles 105-6naturel 130utilisation du micro 141

Discours public 52-5, 249

´Ecole du minist

`ere th

´eocratique

but 5-8cadres 44-5, 78, 82, 283, 285classes compl

´ementaires 285

classes sp´eciales de lecture

21-3, 285

devoirs d’´el

`eve 7, 43-9, 78,

284-5inscription 282interlocutrice 285lecture de la Bible 11, 47-8manuel, utilisation 6-7, 283points de la fiche de conseils

43-5, 78-81, 282-4remplacement d’un

´el

`eve

absent 7,137surveillant 45, 78, 282-5

´Ecouter 13-16, 64, 187´Ecritures

application exacte 153-6,203-4, 256

contexte 34-5,149, 232, 256encourager

`a consulter 145-6

fondement de l’enseignement52-3,143-4,148, 224-5,255-6, 266-7

introduire 144,147-9lecture, bonne accentuation

104,150-2raisonner

`a partir des

´Ecritures

155-6, 231-3, 254´Elocution 86-8Encouragement 266, 268-71Enregistrements

cassettes audio 44, 91-2de sa propre voix 88

Enseignement 56-61anciens — Voir Anciensapplication pratique 53-4, 60,

157-9, 220, 233contrastes 57-8, 233d

´eveloppement logique 41,

170-3, 214exactitude des d

´eclarations

38, 223-5, 242exhortation 265-7fond

´e sur les

´Ecritures 143-4,

148, 225, 255-6, 266-7humour 193

INDEX

286

illustrations 53, 57, 240-6,253-4, 257

questions — Voir Questionssp

´eculations et opinionspersonnelles 54,153,188

surabondance d’id´ees 41, 98,

173, 214, 226-7, 234-5, 264toucher le cœur — Voir Cœurutilisation des

´Ecritures 52-4,

155-6, 231-3, 254Enthousiasme 115-17, 270-1Entr

´ee en mati

`ere 215-19

expos´es 208, 215-19

minist`ere 62-4,167,186, 202-3,

217-19, 236-7versets bibliques 144,147-9

Esprit saint 19-20, 178´Etude 27-32´Etudes bibliques —

Voir T´emoignage

Exemple, donner 61, 195,229, 267

Exemples, utilisation 34, 57,157-8, 216, 240-6, 257

Exhortation 221, 265-7Exp

´erience 76-7, 137

Expos´es, pr

´eparation —

Voir Pr´eparation des expos

´es

Expressions du visage 116-17,119, 121-5, 196

Famille´education des enfants 16, 60´etude biblique 31-2,195, 248lecture de la Bible 11, 60, 248-9

Fluidit´e 93-6, 196

b´egaiement 95

Gestes 121-3, 196Grammaire 164-5

Habillement et coiffure131-4, 190

Humour 193Hyperbole 241

Illustrations 53, 57, 240-6,253-4, 257

Improvisation 50, 114, 129-30,166, 174-8

Instructif 33-4, 45-6, 116, 157-8,218, 230-3

Int´er

ˆet pour autrui 62-5, 119,

125, 159, 186-9, 198, 218Interpr

`ete 55

Intervention impromptue177-8, 208

Interview 49, 129

J´ehovah Dieu 272-5

J´esus Christ 275-8

Langue´etrang

`ere

interpr`ete 55

t´emoignage 64,186

Lecture 21-6classes sp

´eciales de lecture

21-3, 285compr

´ehension 18, 24-6, 85

d´echiffrage impromptu 95

lecture publique 43-4, 85, 97-8,105,116,126,130,140-1

mise en valeur des id´ees

essentielles 105pr

´ecise 83-5

pr´eparer les exercices 43-4, 94-5, 97-8,105,116,130, 263-4

versets bibliques, bonne ac-centuation 103-4,150-2

Lecture de la Bible 9-12, 60,248-9

Lettres 71-3

Maintien 109-10, 133-4, 137M

´editation 18-19, 24-5, 31, 261

M´emoire 17-20aide de l’esprit saint 19-20,178illustrations 240r

´ep

´etition des id

´ees 206

r´ep

´etitions d’expos

´e 136

r´evision 31

supports visuels 249-50M

´etaphore 240-1

Micro 139-42Minist

`ere — Voir T

´emoignage

Modulation 111-14

Motsbien choisis 160-5,195,199,

219, 228, 240-1´enonc

´es clairement 86-8

Naturel 121, 128-30, 166, 175-6,179-80, 196

Nervosit´e 43, 125, 128, 135-8

Nouvelles visites —Voir T

´emoignage

Objectifs 56, 77

Pauses 97-100, 125, 152Plan

fourni imprim´e 50, 52-5,179

mental 167,177-8pr

´eparer 39-42,168-9,174

utilisation 52,126,166-9,176-7, 264

Points de la fiche de conseils43-5, 78-81, 282-4

Points int´eressants de la lecture

de la Bible 47-8Points principaux 29, 39-42,

105-6, 146, 168, 212-14Ponctuation 84, 97-8Pr

´eparation des expos

´es 39-55

cadres 44-5, 78, 82, 283, 285d

´emonstrations 44-5, 49, 78,

82,141-2,166devoirs d’

´el

`eve 43-6

discours d’instruction 48-9discours fourni r

´edig

´e 50,106,

126-7,130discours public 52-5, 249-50exercices de lecture 43-4, 94-5,

97-8,105,116,130, 263-4participation au programme

d’une assembl´ee 50

points int´eressants de la

lecture de la Bible 47-8pr

´eparer le plan 39-42,168-9,174

r´ep

´etitions d’expos

´e 46, 54-5,

136, 264r

´eunion de service 49,141-2,

216, 235

Index 287

Pri`ere 14, 28, 56, 178publique 168r

´eponse 136-7

Progr`es 6-8, 21, 74-7, 271

Prononciation 89-92correcte 161-2d

´efaut d’

´elocution 88

nette 86-8noms bibliques 91signes auxiliaires 90

Propos n´egatifs 202-3

Qualit´e de la voix 119, 137-8,

181-5Questions

poser 58-9, 64,147-8,187, 216,222, 231, 236-9, 253-4, 259

r´epondre 64, 66-70,143-4,

177-8,188, 223

Raisonnement bien construit66-70, 192, 198-200, 237-8,251-4

Recherches 12, 29, 33-8, 40,226, 231-2

R´ep

´etition 152, 206-8,

210-11, 214R

´ep

´etitions d’expos

´e

d´emonstrations 49,141-2

exercices de lecture 94-5,130,263-4

expos´es 54-5,136, 264

Respect 67-8, 124, 187, 190-3,200-1, 203-4, 252

R´eunion de service 49, 141-2,

216, 235R

´eunions

participation 70,141pr

´eparation 28-31

Royaume 58, 209-11, 257,279-81

S´election de mat

´eriaux

appropri´es 54, 146, 234-5

Sentiments 115-16, 118-20, 122,150, 266, 271

Signes auxiliaires 90Supports visuels 247-50

Tact 69, 192-3, 197-201, 236-7,242, 251-4

Techniques de la conversation62-5constructive 204-5contact visuel 124-5´ecouter 158-9,187engager 198, 217

pauses 99-100questions 236-7

T´emoignage

conclusions 222engager la conversation 62-4,

100, 124-5, 159, 167, 186,198, 202-3, 217, 236-7

´etudes bibliques 60, 69-70,

188-9, 221-2, 227-8, 235,238, 248-9, 258-62

interlocuteur ne reconnaˆıt pas

l’autorit´e de la Bible 68-9,

144,198-9, 252lettres 71-3message 272-81nouvelles visites 222objections 167-8,177-8,195,

199, 253Th

`eme 39-40, 209-11,218-21, 234

Ton de la conversation 129-30,166, 175-6, 179-80

Traducteur — Voir Interpr`ete

Vocabulaire 26, 94-5, 160-5Volume de la voix 102, 107-12

utilisation du micro 139-42

288 Index

Aimeriez-vous en apprendre davantage ?Consultez le site des Temoins de Jehovah :´ ´ www.jw.org/fr

“ Jamais un autre homme

CompatissantImpartial

n’a parle de cette facon ”

be-F

Humble

Patient

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