Thème 2   : Individus et culture

I. Comment devenons-nous des acteurs sociaux ?A) Qu'est-ce que la socialisation ?

Introduction : Distinguer nature et culture

Victor de l'Aveyron L'enfant sauvageVictor de l'Aveyron est né vers 1790 dans l'Aveyron. Le 9 janvier 1800, le commissaire du gouvernement du département du Tarn informe les autorités d'une bien étrange découverte. Des chasseurs de Saint-Sernin-sur-Rance ont capturé « un enfant inconnu, sourd et peut-être muet qui outre l'intérêt qu'il inspire par la privation de ses sens, présente encore dans ses habitudes quelque chose d'extraordinaire qui le rapproche des sauvages." On l'a trouvé entièrement nu se nourrissant de racines et de châtaignes. L'enfant hagard est transféré dans un hospice à Saint-Afrique où il se montre épouvanté à l'approche des hommes jusqu'à en devenir violent. Les journaux parisiens s'emparent de l'affaire et on réclame bientôt cet objet de curiosité dans la capitale.(…)

C'est alors qu'un chirurgien du nom de Jean-Marc Gaspard Itard se fait affecter à l'Institut pour tenter de prendre en charge l'éducation du jeune garçon. Patiemment, il étudie et évalue en détail les troubles de l'enfant. Ces observations minutieuses sont consignées dans un rapport qui est le premier du genre portant sur l'éducation d'un enfant retardé. Avec l'aide de Madame Guérin sa gouvernante, le docteur Itard parvient à obtenir quelques progrès chez l'enfant. Son ouïe se développe et il réagit particulièrement au son O. Le docteur Itard lui donne alors le nom de Victor auquel il répond quand il l'appelle. Mais Victor n'arrive à prononcer que quelques syllabes et préfère s'exprimer par gestes pour exprimer ses sentiments. Itard poursuit son œuvre pendant encore quatre années, mais le développement intellectuel de Victor s'arrête à un certain niveau. Le jeune homme habitera par la suite chez Madame Guérin jusqu'à sa mort à l'âge de 40 ans. Source : http://www.enfants-celebres.fr

L’enfant sauvageUn film de François Truffaut (1969), scénario de François Truffaut et Jean Gruault, d'après Mémoire et rapport sur Victor de l'Aveyron de Jean Itard (1806), avec François Truffaut (docteur Itard) et Jean-Pierre Cargol (Victor).

Trouvez des exemples de pratiques qui sont innées et d’autres qui sont acquises. Pour être sûrs, cherchez à savoir si ces pratiques sont universelles ou non.

Document 1 : Qu’est-ce que la socialisation ?

1) Souligner la définition de la socialisation donnée dans le texte.

2) À quoi « sert » la socialisation ?

3) Quels sont les mécanismes de la socialisation ? Donnez des exemples pour chaque mécanisme.

1. Le rôle de la famille

Document 2

1) En quoi ce document permet-il d’illustrer le processus de socialisation au sein de la famille ?

Document 3

1) Que permet de constater le document ?

2) Est-ce que la socialisation est un conditionnement (cf. document 1 pour compléter la réponse) ? Pourquoi ?

2- Le rôle de l’école

Document 4 : la rentrée scolaire

1) Quelles différences y a-t-il entre ces deux jeunes hommes ?

2) Avec qui êtes-vous en contact à l’école ?

3) Trouvez des exemples de normes, valeurs, de pratiques qui peuvent être acquises à l’école.

Synthèse personnelle du A :

B) La socialisation est-elle la même pour tous ?

1- Une socialisation différente selon le genre

Activité 2

Etape 1- Définir les stéréotypes masculins et féminins de notre société-

Remplir le tableau ci-dessous.

HOMMES FEMMESRôles attendus

Qualités attendues

Défauts anticipés

Document 5: Identités sexuées et stéréotypes sociaux. L’ethnologue Margaret Mead est considérée comme l’une des premières, dans les sciences sociales, à

avoir, dans les années 30, souligné le caractère culturel et construit des identités de sexe. Son étude de terrain en Nouvelle-Guinée l’amène à comparer les différences de « caractère » des hommes et des femmes dans trois sociétés traditionnelles : chez les Arapeshs, l’altruisme, la délicatesse et l’amour des enfants sont des valeurs partagées entre les hommes et les femmes ; chez les Mundugumors, c’est au contraire l’agressivité et la violence qui prévalent ; alors que dans la tribu des Chambulis, les hommes sont des artistes, occupés à séduire les femmes qui, elles, détiennent le pouvoir économique. M.Mead qui, à l’époque, veut battre en brèche la notion d’« éternel féminin », en conclut que c’est la culture qui façonne les identités.

Nombre d’études psychologiques se sont depuis penchées sur cette construction des identités sexuées. La psychologie sociale, particulièrement, a mis en évidence la présence constante de stéréotypes dans les représentations sociales du masculin et du féminin.

Martine Fournier, « La différence des sexes est-elle culturelle ? », Sciences Humaines, n°146, février 2004.

Répondre aux questions. (Réponses courtes, mais précises, essayez d’utiliser le vocabulaire découvert au début du dossier).

1/ A l’aide d’un tableau, définissez le rôle des hommes et des femmes dans chaque tribu.

2/ En vous appuyant sur l’exemple de Margaret Mead, justifiez l’expression « c’est la culture qui façonne les identités ».

3/ En vous aidant de vos réponses et des questions précédentes, retrouvez l’idée principale du texte.

Document 6: Une socialisation sexuée

Tous les comportements de l'enfant sont, dès son plus jeune âge, « lus » et interprétés différemment selon son sexe, par les adultes (...).Par exemple, les pleurs d'un nourrisson sont interprétés en termes de colère si le bébé est présenté comme un garçon, en termes de peur s'il est présenté comme une fille ; ou encore, devant des bébés comparables, on

emploiera plus souvent le qualificatif de « grand » si le bébé est un garçon, de "mignonne » s'il s'agit d'une fille.

Sans s'en rendre compte, les mères se comportent différemment, notamment dans les jouets qu'elles leur proposent, mais aussi dans leurs interactions verbales : on parle plus, on reprend plus les bruits émis par l'enfant, quand il s'agit d'une fille. Il semble donc que l'on stimule leur comportement social davantage que chez les garçons. Par contre, ces derniers sont plus stimulés sur le plan moteur : on les manipule avec plus de vigueur, on les aide à s'asseoir, à marcher, plus que quand il s'agit d'une fille (...).

Les stéréotypes liés au sexe masculin ou féminin « ce qui se fait », quand on est un homme ou une femme vont donc être partagés par les enfants dès leur plus jeune âge.Source : Une socialisation sexuée, Marie Duru-Bellat,1990

1) Souligner les deux idées principales du texte. 2) Comment peut-on expliquer les différences entre les sexes ?

3) Ces différences sont-elles naturelles ?

Doc. 7 Rechercher des magazines de jouets et repérer les jouets des filles et les jouets de garçons. Analysez-le

2- une socialisation différenciée en fonction du milieu social Document 1-la socialisation dans la « haute société » Document 2- Des Educations différentes

1) Qu’est-ce qui différencie la socialisation des familles de la grande bourgeoisie des autres milieux ?

2) Faire phrase permettant d’expliquer chaque chiffre encadré.

Document 3- le poids des déterminismes sociaux Magnard 136

1) Expliquer le titre du document.

Document 4- Vidéo – La socialisation dans la haute bourgeoisie

Synthèse personnelle du B :