thème 3 chapitre 5 suite : le cerveau problématique
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Thème 3 – Chapitre 5 – Suite : Le cerveau
• Partie B : Cerveau et mouvement volontaire
• Partie C : Le cerveau un organe fragile à préserver
Problématique : Comment a été découvert la structure du cerveau et son
organisation fonctionnelle ?
I) Découverte par l’exploration : l’histologie
Histologie = étude des cellules composant un tissu.
Objectif de l’étude
histologique du cortex
cérébral : découvrir
comment est organisé le
cerveau ? de quelles
cellules il est composé ?
Comment faire ? une
série de coupe
transversales,
longitudinales et
sagittales de cerveau
humain
Pendant longtemps, les biologistes se sont intéressés aux seuls neurones. Mais
celles-ci ne représentent qu’une partie des cellules du cerveau, le reste est composé
des cellules gliales (qui doivent leur nom à leur aspect gluant. On sait maintenant
qu’elles sont essentielles
pour la survie et pour le
bon fonctionnement du
cerveau.
Des dysfonctionnements
de ces cellules gliales
interviendraient dans des
maladies neurologiques
(maladies de Parkinson,
maladie d’Alzeihmer,…)
Question : Dessiner un schéma d’une coupe de cortex Gx600 et identifier sur ces
cellules les différents types de cellules gliales.
Question : De quoi est composé le cortex cérébral ?
Le cortex cérébral est toujours composé de cellules gliales (oligodendrocytes,
astrocytes et cellules de la microglie) et de neurones. Le cortex est parsemé
d’artérioles et de veinules.
Question : Quels sont les rôles des substances grises et blanches ?
Rôles des substances :
• Blanche : composée principalement d’axones ; elle joue donc un rôle de
connexion et de transfert des messages nerveux.
• Grise : composée principalement des corps cellulaires des neurones et des
cellules gliales (intégration des stimuli et création des réponses)
II) Découverte par l’étude de l’activité : l’IRM
A) Le principe de l’IRMa et de l’IRMf
L’imagerie par résonance magnétique permet d'obtenir des images numériques en
trois dimensions du cortex, de la substance blanche, du liquide céphalo-rachidien et
des noyaux gris centraux, avec une précision inférieure au millimètre. Ce type
d'acquisition permet d'effectuer une analyse neuroanatomique individuelle de très
haute précision.
Principe de l'IRM
L'IRM consiste à observer les tissus biologiques à travers les propriétés magnétiques
de l'un de leurs constituants majoritaires, le noyau d'hydrogène. En effet, le proton
qui constitue le noyau de l'atome d'hydrogène possède un moment magnétique :
une sorte de petit aimant appelé spin.
Lorsque l'on place un sujet dans un champ
magnétique, les spins des noyaux d'hydrogène
s'orientent dans la direction de ce champ. Tout
se passe comme si on "aimantait" le sujet.
Au cours d'une IRM, on mesure l'aimantation
résultante en chaque point des tissus analysés.
Comme cette aimantation est proportionnelle
à la quantité de noyaux d'hydrogène présents,
et que les tissus se distinguent par leur contenu
en eau, la carte des aimantations résultantes
reproduit l'anatomie des tissus.
L'IRM fonctionnelle
L'IRM fonctionnelle est fondée sur l'observation en temps réel des variations de
l'oxygénation du sang, sans injection de traceur radioactif. L'activité cérébrale se
traduit par un enrichissement en oxygène des régions mises en jeu. L’IRM
fonctionnelle a donc contribué à l’identification du rôle des différentes aires
cérébrales.
Exemple d’IRM anatomique Exemple d’IRM fonctionnelle
B) Un exemple : les aires cérébrales motrices
Question : étudiez les IRMf ci-dessous et déduisez de ces IRMf si la carte élaborée
par Hitzig et Fritsch est bien identifiée.
Les IRM fonctionnelles ont permis de prouver que la carte des aires cérébrales
motrices élaborées par Ferrier, Fritsch et Hitzig était vraie.
• 1ère IRM : déclencher le mouvement d’un bras activerait la partie supérieure
de l’aire motrice
• 2e IRM : déclencher le mouvement d’une jambe activerait la partie inférieure
de l’aire motrice
• 3e IRM : penser à un mouvement déclencherait l’activation d’une partie de
l’aire prémotrice
C) Structure globales : les principales aires
1 : Cortex frontal
2 : Aire motrice
3 : Cortex pariétal
4 : Cortex occipital
5 : aire gustative
6 : Aire auditive
7 : Cortex temporal
AIRE NOM FONCTION
A Aire auditive associative
Interpréter le sens des mots parlés
B Aire auditive primaire
Percevoir les sons spécifiques et la sonorité
C Aire du langage articulé
Aire motrice qui coordonne les mouvements du larynx et de la bouche générant l’expression des mots. Cette aire est le centre du langage.
D Aire pré-frontale C’est le centre de contrôle pour les fonctions exécutives, y compris le raisonnement, la prise de décision, les processus cognitifs de niveau supérieur, l’orientation (personne, lieu, temps et intégration de situation des informations sensorielles)
E Aire prémotrice Provoquer des mouvements coordonnés (par exemple les mouvements complexes engagés dans une activité sportive ou dans l’utilisation d’instruments de musique)
F Cortex moteur primaire
Contrôler les muscles spécifiques du corps et particulièrement ceux à l’origine de mouvements fins (doigts, pouce, lèvres, bouche).
G Cortex somesthésique primaire
Reçoit l’ensemble des stimuli sensitifs associés à la position des différentes parties du corps dans l’espace (toucher, odeur, gout, vue, …)
H Aire gustative Elle est responsable du goût. Les neurones de l’aire gustative réagissent à l’acidité, à la douceur, à la salinité et à l’amertume.
I Aire associative somesthésique
Associe les stimuli reçus aux situations déjà vécues pour créer la sensation de la position dans l’espace
J Aire visuelle associative
Interpréter l’information visuelle
K Cortex visuel Détecter de manière spécifique les points sombres et lumineux, ainsi que le contour de la scène visuelle
L Aire de la compréhension du langage
Associe les sons entendus au sens des mots (comparaison par rapports aux éléments du langage inscrits dans la mémoire à long terme)
Question : expliquez comment fonctionne un mouvement utilisant des muscles
antagonistes.
La contraction de deux muscles antagoniste nécessite systématiquement
l’intervention d’interneurones inhibiteurs.
Message nerveux sensitif ou message nerveux commandé par le cerveau ➔ être
transmis par un neurone moteur (contraction) ou être transmis par un neurone
inhibiteur à un neurone moteur (relâchement).
III) Les modifications du fonctionnement du cerveau
A) IRMf post-traumatisme cérébral
Fonctionnement global de la
communication nerveuse entre les
aires cérébrales et les organes :
Question : donnez les conséquences
possibles de différentes sections de la
moelle épinière.
Section partielle gauche : arrêt de la
motricité des organes à droite du
corps et en dessous de la section.
Section partielle droite : arrêt de la
motricité des organes à gauche du
corps et en dessous de la section.
Section totale de la moelle épinière :
arrêt de la motricité de tous les
organes en dessous de la section.
Une opération appelée hémisphérectomie permet d’enlever une grande partie de
l’hémisphère malade et de contrôler avec succès les crises osmotiques de
l’encéphale. Si l’opération a lieu durant les premières années de la vie de l’enfant,
l'hémisphère droit prendra en charge presque parfaitement la fonction du langage.
Ce phénomène suggère que l’hémisphère droit possède ce qu’il faut pour s’occuper
des principaux aspects du langage. Ces opérations ont aussi montré que la plasticité
de l’hémisphère droit persiste au-delà de la période critique généralement admise
pour l’acquisition du langage.
Suite à un AVC, il subsiste généralement dans le cerveau une zone nécrosée, c’est-
à-dire irrémédiablement détruite. Cependant, la rééducation par des exercices
permet dans une certaine mesure une récupération du déficit moteur engendré par
l’AVC. Cette récupération ne correspond pas à un rétablissement du fonctionnement
de l’aire nécrosée mais à la réaffectation de neurones situés en dehors de cette zone
(parfois même dans l’hémisphère opposé) afin de suppléer à la destruction des
neurones.
Cette capacité du cerveau à réorganiser ses connexions neuronales en fonction des
expériences vécues par l’individu constitue la plasticité cérébrale.
La plasticité cérébrale est également responsable des modifications du cerveau lors
de l’apprentissage.
B) Substances exogènes
La consommation de tabac, d’alcool ou d’autres drogues entraîne une libération de
dopamine supérieure à la teneur initiale (doc. 2C). Par exemple, 30 min après avoir
administré de la nicotine chez un rat, son taux de dopamine est 2 fois plus important
que chez le rat témoin. La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans le
système de récompense et la sensation de plaisir. Ce système renforce le désir de
renouveler l’expérience. Normalement, il existe un mécanisme inhibiteur du
système de récompense mais la consommation de drogues perturbe cette
régulation, augmentant encore le désir de consommer.
Partie B : Cerveau et mouvement volontaire
A retenir :
Le cerveau est composé de neurones et de cellules gliales assurant le bon
fonctionnement de l’ensemble. L’exploration du cortex cérébral permet de situer les
aires motrices spécialisées à l’origine des mouvements volontaires. Les messages
nerveux moteurs qui partent du cerveau cheminent par des faisceaux de neurones
qui « descendent » dans la moelle jusqu’aux neurones moteurs. Le corps cellulaire
du neurone-moteur reçoit des informations diverses qu’il intègre sous la forme d'un
message moteur unique et chaque fibre musculaire reçoit le message d’un seul
neurone moteur.
Certains dysfonctionnements du système nerveux modifient le comportement et ont
des conséquences sur la santé.
L’apprentissage ou la récupération de la fonction cérébrale après un accident
reposent sur une capacité essentielle : la plasticité cérébrale.