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éco-architecture

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N ordre 2012ISAL0052

Anne 2012

Thse

Fabrication et usage des coquartiers franaisElments danalyse partir des quartiers De Bonne (Grenoble), Ginko (Bordeaux) et Bottire-Chnaie (Nantes)Volume 1

prsente devant lInstitut National des Sciences Appliques de Lyon pour obtenir le grade de docteur Formation doctorale : Gographie, Amnagement, Urbanisme cole doctorale : ED 483 ScSo (sciences sociales) par

Vincent Renauld(Ingnieur)

Membres du jury Rapporteur Rapporteur D. PINSON T. SOUAMI P. BONNIN Y. FIJALKOW J-Y TOUSSAINT Professeur (IAR-Universit Aix-Marseille) Matre de confrence (Institut franais durbanisme) Directeur de recherche (CNRS, Paris) Professeur (ENSAPVS, Paris) Professeur (INSA de Lyon)

Directeur

Laboratoire de recherche : Ingnieries, Techniques, Urbanisations, Socits UMR 5600 Environnement, ville, socit

Cette thse est accessible l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2012ISAL0052/these.pdf [V. Renauld], [2012], INSA de Lyon, tous droits rservs

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Remerciements

Merci tous ceux qui par leur prsence et leurs encouragements ont rendu ce travail possible et joyeux. aussi, en particulier, merci

M. Jean-Yves Toussaint, pour nos discussions, ses exigences et sa confiance face mes doutes. M. Pinson, M. Souami, M. Bonnin, et M. Fijalkow pour avoir accept dexaminer et de rapporter mon travail. tous les membres de la composante ITUS du laboratoire EVS et en particulier Isabelle pour sa radieuse prsence et M. Deleuil pour la pertinence de ses conseils. tous les doctorants de mon laboratoire et en particulier Perrine et Noura pour les chaleureux moments partags ensemble. tous les collgues de la SCET Lyon et en particulier Estelle et Marie-Odile pour leur permanente bienveillance mon gard. Thomas, incroyable compagnon de route dans cette aventure, pour son amiti. Murielle et Damien, pour mavoir sans cesse accueilli Grenoble, pour nos discussions face au coucher du soleil. Tony, la maman, pour les merveilleuses pauses djeuners lArc en Ciel. tous mes amis dici et ailleurs, pour nos passionnantes discussions, pour leur soutien et leurs encouragements et en particulier Frede, Blandine, Justin, Cedric, Julie, Vincent, Goulven, JeanMarie, Dili, Benjamin, Sophie, Arnopoulos, Maria, Julia, Ndjaka, Elise, Panpan, Laure, Benoit, MarieJa, Olivier, Anas, Liesse, Jean-Baptiste, Godefroy, Marie, Rubn et Sylvain. mes parents pour leur relecture et leur indfectible soutien, Pierre pour la traduction anglaise et nos djeuners au Pastel. Armelle, pour son ineffable amour et soutien quotidien.

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RsumContrairement aux communauts cologiques pionnires et militantes (annes 70/90) ainsi quaux premiers coquartiers nord-europens pilots par les collectivits lors de grands vnements mdiatiques (milieu des annes 90), les coquartiers franais relvent de lintgration progressive des prceptes de la ville durable au sein des modes de production ordinaires de lurbain (annes 2000). A ce titre, ils consistent fabriquer dans un cadre mancip du militantisme et de lexprimentation de nouveaux amnagements (espaces verts rustiques, voiries douces, etc.) et de nouvelles constructions (isolation par lextrieur, ventilation double-flux, sols cologiques, etc.) en adquation avec les principes de durabilit. Cette tentative de gnralisation de techniques innovantes au sein de la fabrication urbaine franaise saccompagne alors dune myriade de dispositifs ducatifs destination des travailleurs du projet et futurs habitants du quartier. Ces outils consistent inculquer aux diffrents publics cibls les nouveaux savoir-faire et savoir-vivre ncessaires la mise en uvre et au fonctionnement des techniques cologiques. Ainsi, les usages sociaux des travailleurs et habitants posent problme ceux qui fabriquent les coquartiers. Ce problme traduit le hiatus entre la figure imaginaire de lusager escompte par la fabrication et la ralit des pratiques sociales rgules par les usages. Il indique le caractre socialement subversif de la production dinnovations techniques cologiques et par l mme lexistence de nouvelles attentes sur les pratiques sociales. Ces nouvelles attentes sociales que sous-tend la fabrication de nouveauts techniques cologiques mettent en forme la fois une figure de lusager des amnagements et une nouvelle reprsentation de lhabitant. Ainsi, sur les espaces publics, lusager est imagin dans des activits dapprentissage (dcouverte du terroir), de repos (dlectation des paysages bucoliques), de divertissement (jeux champtres) et de loisirs (pique-nique et ballade champtre). Il met donc exclusivement en scne des registres de la vie humaine (ducation, jeux, loisirs, dtente) ncessaires la reproduction du monde et de la vie sociale, autrement dit des types de pratiques qui la fois prcdent et excluent lactivit politique. Concernant lhabitat cologique, la reprsentation de lhabitant ne forme pas un projet social cohrent mais prolonge plutt limage des ingnieurs environnementaux dominants la conception des principes hyginistes hrits du XIXe sicle, tels que la rupture entre larchitecture et le feu dans le domaine du chauffage ou le mythe de lair sain dans celui de la propret. Dans la vie quotidienne des usagers, ce projet social est contrari par le face--face entre innovations techniques et habitants qui tourne au duel. En effet, ces derniers rusent, contournent et bricolent les nouveauts techniques en raison du problme quelles posent pour habiter. Ce problme sexplique par les ruptures entre innovations techniques et usages sociaux. Ces ruptures ne sont pas systmatiques mais partielles, graduelles et situes, cest--dire sexpriment des degrs divers dans des situations spatio-temporelles particulires. Elles montrent que laptitude technique (dextrit, virtuosit) des habitants habiter selon leurs usages est mal instrumente par les objets cologiques contemporains. Cette situation de production des coquartiers franais du dbut des annes 2000 rappelle tout particulirement celle des grands ensembles des annes 50/70. Elle reproduit au nom de la durabilit ce que les grands ensembles imaginaient au nom de la modernit : un projet social abstrait, qui ne vise pas sajuster aux usages sociaux mais les subvertir afin de renouveler une offre en nouveaux objets exige par le systme conomique de production. La promesse de lhomme durable , encastre dans les usages conomiques dominants, succde ainsi celle de lhomme moderne . Mots cls : coquartier, usage, innovation, dispositif, logement, projection, technique, habiter5Cette thse est accessible l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2012ISAL0052/these.pdf [V. Renauld], [2012], INSA de Lyon, tous droits rservs

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AbstractContrarily to the pioneer and militant ecological communities (in the 70s and 90s), and also to the first north-European eco-neighbourhoods run by local authorities during the huge press events in the middle of the 90s, French eco-neighbourhoods come under progressive integration of the durable city principles within the modes of production for the ordinary urban space (years 2000). On this account, they consist in fabricating within an emancipated frame, activism and experimentation of new facilities (parks, road works, etc.) in compliancy with principles of durability. This attempt to generalise innovative techniques within the French urban fabrication is accompanied by a myriad of educative plans of action instilled to workers concerned by the project, and future inhabitants of the quarter. These tools assist in instilling new savoir-faire and savoir-vivre necessary for the implementation and functioning of ecological techniques to the different targeted publics. Thus, social usages of workers and inhabitants matter to those who fabricate eco-neighbourhoods. This matter underscores the hiatus between the imaginative figure of the user expected by the fabrication and reality of social practices, which usages regulate. It is indicative of the socially subversive character in the production of ecological and technological innovations, and at the same time the existence of new expectations on social practices. These new social expectations, which underpin the fabrication of innovative ecological techniques, shape both a figure of the user of facilities and a new representation of the inhabitant. Thus, with regard to public spaces, the user is imagined through apprenticeship activities (discovery of the land), rest (delectation of bucolic landscapes), entertainment (rural games), and hobbies (picnic and country walk). Therefore, it stages exclusively scenes and registers of human life (education, games, hobbies, relaxation) necessary to the reproduction of the world and social life, in other words, to types of practices, which both precede and exclude political activity. With regard to the ecological home, the representation of the inhabitant does not shape a coherent social project but, rather - in the image of environmental engineers dominant at the conception prolongs hygienic principles inherited from the XIX century, such as the rupture between architecture and fire in the domain of heating or myth of clear air concerning property. In the users daily life, this social project is counterpoint by the face to face between technical innovations and inhabitants, which turns into confrontation. Indeed, the latter use cunning, circumventing and tinkering about technical novelty because of the matter they are for living. This matter is due to ruptures between technical innovations and social usages. These ruptures are not systematic but partial, gradual, and situated, that is to say they express themselves to varying extents through particular spatio-temporal situations. They show that inhabitants technical aptitude (dexterity, virtuosity) to inhabit space, according to their usages, is badly instrumented by the contemporary ecofriendly objects. This production situation of French eco-neighbourhoods at the beginning of the 2000s is particularly reminiscent of that of the 50s and 70s large housings. It reproduces in the name of durability what large housings imagined in the name of modernity: an abstract social project which does not aim to adjust itself to social usages but to subvert them in order to renew an offer in new objects demanded by the economic productive system. The promise of the sustainable man embedded in the dominant economic usages, therefore, succeeds to that of the modern man. Key words : eco-neighbourhood, usage, innovation, arrangement, housing, projection, technique7Cette thse est accessible l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2012ISAL0052/these.pdf [V. Renauld], [2012], INSA de Lyon, tous droits rservs

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Table des matires

Remerciements ......................................................................................................... 3 Rsum...................................................................................................................... 5 Abstract ..................................................................................................................... 7 Table des abrviations ........................................................................................... 13 Table des illustrations ............................................................................................ 15

Introduction gnrale .................................................................................... 21Emergence de lcologie politique et des premires communauts de vie militantes : fin des annes 60 milieu des annes 90 .......................................................................................................... 23 Avnement du dveloppement durable et des premiers coquartiers exprimentaux pilots par les collectivits nord-europennes : milieu des annes 90 .................................................................... 27 Lintgration des prceptes de la ville durable dans les modes de production ordinaires, le cas des coquartiers franais : annes 2000................................................................................................. 29 Les dysfonctionnements techniques constats ...................................................................................... 31 Situation du problme dans le monde de la fabrication et dans celui de lusage .................................. 35 Plan de lexpos .................................................................................................................................... 39

Mthodologie ................................................................................................. 411. Protocoles de recherche sur la fabrication ..................................................................................... 431.1.1.1.1. 1.1.2.

Le choix des projets damnagement ................................................................................................. 43Description ........................................................................................................................................................ 43 Justification ....................................................................................................................................................... 49

1.2.1.2.1. 1.2.2. 1.2.3.

Les protocoles denqute utiliss ........................................................................................................ 49Le dpouillement des documents internes des projets ....................................................................................... 49 Les entretiens dexplicitation et les situations observes ................................................................................... 51 La ralisation dun modle conomique pour la SCET ..................................................................................... 54

2.

Protocoles de recherche sur la lusage ........................................................................................... 582.1.2.1.1. 2.1.1.

Le choix du btiment Le Pallium Grenoble ..................................................................................... 58Description ........................................................................................................................................................ 58 Justification ....................................................................................................................................................... 63

2.2.2.2.1. 2.2.1.

Les protocoles denqute mobiliss .................................................................................................... 64Les entretiens dexplicitation............................................................................................................................. 64 Lobservation directe in-situ.............................................................................................................................. 66

3.

Modes de constitution des corpus et rgles dexploitation ............................................................ 673.1. 3.2. 3.3. Le dcoupage des entretiens et la constitution des corpus .................................................................. 67 Les rgles dexploitation du corpus sur lusage.................................................................................. 68 Les rgles dexploitation du corpus sur la fabrication ........................................................................ 70 9

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Premire partie. Fabriquer, une organisation conomique ...................... 73Chapitre 1. Organisation et jeu dacteurs ............................................................. 751. 2. 3. Une chane de commanditaires usuelle .......................................................................................... 75 Des ingnieurs environnementaux mergents en phase conception .............................................. 81 Des nouveaux experts de savoir-faire en phase ralisation ............................................................ 853.1. 3.2. Lorganisation de la formation des travailleurs du btiment (De Bonne) ........................................... 85 Le droulement des modules pdagogiques (De Bonne) .................................................................... 86 Lorganisation de la formation des habitants propritaires................................................................. 89 Lorganisation de la formation des locataires sociaux (De Bonne) .................................................... 91 Les types de stratgies ducatives mobilises par les bailleurs sociaux ............................................. 99

4.

Des nouveaux experts de savoir-vivre en phase fonctionnement .................................................. 894.1. 4.2. 4.3.

Chapitre 2. Conditions conomiques de production......................................... 1051. Lamnageur et la collectivit ...................................................................................................... 1051.1. 1.2. 1.3. Les conditions gnrales de production ............................................................................................ 105 Les promesses financires de la vgtalisation et de la concentration des espaces publics .............. 110 Les conomies de gestion escomptes sur les espaces rustiques ...................................................... 113 Les conditions gnrales de production ........................................................................................... 115 Les promesses fiscales de la commercialisation des btiments cologiques .................................... 118 Les conditions gnrales de production ............................................................................................ 121 Les rgles de majorations des loyers et la promesse de lquilibre financier ................................... 124

2.

Les promoteurs et investisseurs ................................................................................................... 1152.1. 2.2.

3.

Les bailleurs sociaux .................................................................................................................... 1213.1. 3.2.

Conclusion de la premire partie. ....................................................................... 129Un mode de fabrication conomique conservateur ............................................................................. 129 Des usages sociaux comme problme de la fabrication conomique .................................................. 135

Deuxime partie. Fabriquer, une projection sociale ................................ 141Prambule ............................................................................................................. 143La projection sociale : des figures de lusager implicites et explicites ............................................... 143

Chapitre 3. La figure idale-type de lusager des espaces publics .................. 1471. La mise en forme de la figure idale-type dans le projet ............................................................. 1471.1. 1.2. Les mcanismes-types de mise en forme dans le jeu dacteurs ........................................................ 147 Les tapes dterminantes de mise en forme ..................................................................................... 150 Lusager en apprentissage : la dcouverte du terroir ........................................................................ 152La dcouverte de la biodiversit endmique.................................................................................................... 152 La dcouverte des cycles du monde champtre ............................................................................................... 155

2.

Les types dactivits et mondes sociaux de la figure idale-type ................................................ 1522.1.2.1.1. 2.1.2.

2.2.2.2.1. 2.2.2.

Lusager au repos : lapaisement des sens ........................................................................................ 157La dlectation des paysages bucoliques : visuelle, sonore et olfactive ............................................................ 157 Lapaisement thermique du corps.................................................................................................................... 159

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2.3.2.3.1. 2.3.2. 2.3.3.

Lusager en divertissement : le ludique pour les enfants et lanimation culturelle pour tous ........... 160Les jeux pdagogiques .................................................................................................................................... 161 Les jeux champtres ........................................................................................................................................ 162 Les animations grand public ............................................................................................................................ 163

2.4.2.4.1. 2.4.2.

Lusager dans ses loisirs : le pique nique et la promenade ............................................................... 164Le pique-nique bucolique ................................................................................................................................ 164 La promenade urbaine et la ballade champtre................................................................................................ 165

2.5.2.5.1. 2.5.2.

Lusager en dplacement .................................................................................................................. 167Le vlo et la marche pied au quotidien ......................................................................................................... 167 La pratique automobile ralentie et les dplacements collectifs plbiscits ...................................................... 169

3.

Les modes de sociabilit de la figure idale-type ........................................................................ 1713.1.3.1.1. 3.1.2.

Des lieux de sociabilit hors-rue ...................................................................................................... 171Les espaces verts : parcs, jardins et venelles ................................................................................................... 171 Les dispositifs associatifs et institutionnels ..................................................................................................... 172

3.2.3.2.1. 3.2.2.

Des situations de socialisation mises en scne par les enfants et les activits de loisirs .................. 173Le rle des enfants dans la socialisation des parents ....................................................................................... 173 Le rle des loisirs associatifs et institutionnels dans la socialisation des individus ......................................... 174

3.3.3.3.1. 3.3.2.

La prsence et le regard des autres : un contrle social dominante urbaine .................................. 175Venelle, coles, et maison polyvalente : un contrle social de quartier ........................................................... 176 Parcs, jardins et grands quipements publics : un contrle social tendance urbaine ..................................... 176

Chapitre 4. Le mode dhabiter ............................................................................. 1791. Dispositifs techniques emblmatiques et bifurcation des rgles sociales structurantes ............... 1791.1.1.1.1. 1.1.2.

Les rgles de propret ....................................................................................................................... 179La chasse aux poussires comme mode de nettoyage du sol de la maison ...................................................... 179 La qualit sanitaire de lair comme condition de propret du logement .......................................................... 180

1.2.1.2.1. 1.2.2.

Les rgles de chauffage .................................................................................................................... 182Le critre de la temprature ambiante et de la physiologie du corps ............................................................... 182 Lutilisation dcroissante des foyers de chaleur .............................................................................................. 184

1.3.

Les rgles dexposition de lhabitat ajustes sur les cycles du soleil................................................ 185 Modalits dachat ............................................................................................................................. 187 Modalits dutilisation ...................................................................................................................... 188Les rgles dusage du monde intime : la salle de bain, le corps, les vtements ............................................... 188 Le cas des rgles dutilisation de la cuisine ..................................................................................................... 189

2.

Dispositifs techniques ordinaires et nouveaux modes demplois................................................. 1872.1. 2.2.2.2.1. 2.2.2.

Conclusion de la deuxime partie. ...................................................................... 191Le logement cologique : une figure de lhabitant privatise ............................................................. 191 Les espaces publics cologiques : un projet de socit dpolitis....................................................... 194

Troisime partie. Habiter, une objection des usages .............................. 199Prambule ............................................................................................................. 201Habiter : des rgles dusage la virtuosit de lusager ....................................................................... 201

Chapitre 5. Lobjection des usages du monde priv ......................................... 2071. Des dispositifs intrieurs de lhabitat face aux rgles dusage du monde priv........................... 2071.1. Les rgles de propret et ses seuils ................................................................................................... 207 11Cette thse est accessible l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2012ISAL0052/these.pdf [V. Renauld], [2012], INSA de Lyon, tous droits rservs

1.1.1. 1.1.2. 1.1.3. 1.1.4.

Le sol cologique marmolum face aux rgles de nettoyage du lino ............................................................... 207 La ventilation double-flux face aux rgles douverture des fentres ............................................................... 209 Les grandes baies coulissantes face aux rgles dentretien des fentres .......................................................... 211 Les rducteurs de dbits de lvier face aux rgles de lavage de la vaisselle................................................... 212

1.2.1.2.1. 1.2.2.

Les rgles de chauffage et ses seuils................................................................................................. 213Le systme thermique face aux rgles de chauffage de la chambre coucher ................................................ 214 Le systme thermique face aux rgles de chauffage des pices de vie ............................................................ 215

1.3.1.3.1.

Les rgles dutilisation des appareils lectriques .............................................................................. 216Le cas de linterrupteur coupeur de veille ....................................................................................................... 216

2.

Des dispositifs frontires de lhabitat face aux rgles dexposition du monde priv ................... 2182.1.2.1.1. 2.1.2.

Les rgles dexposition au voisinage et ses seuils ............................................................................ 218Les portes et fentres contigus la passerelle extrieure ............................................................................... 218 Les terrasses contigus la passerelle extrieure ............................................................................................ 221

2.2.2.2.1. 2.2.2.

Les rgles dexposition la nature et ses seuils................................................................................ 224La faade vgtalise contigu aux balcons .................................................................................................... 224 Les arbres bosquets contigus aux balcons et paliers de porte .......................................................................... 226

Chapitre 6. Lobjection des usages des espaces collectifs .............................. 2291. La passerelle extrieure face aux rgles dusage des espaces collectifs ...................................... 2291.1.1.1.1. 1.1.2.

Les rgles de propret et ses seuils ................................................................................................... 229Le revtement extrieur en double-peau .......................................................................................................... 229 Les sols en bton brut et planches de bois ....................................................................................................... 231

1.2.1.2.1. 1.2.2.

Les rgles de scurit et ses seuils .................................................................................................... 233Les ganivelles en chtaigner brut .................................................................................................................... 233 Les sols en bton brut et planches de bois ....................................................................................................... 235

2.

Le caractre brut des matriaux face aux rgles dusage des espaces collectifs .......................... 2362.1.2.1.1. 2.1.2. 2.1.3.

Les rgles de finitions et ses seuils ................................................................................................... 236Le bton brut ................................................................................................................................................... 236 Le bois brut...................................................................................................................................................... 237 Le revtement extrieur en double-peau .......................................................................................................... 239

2.2.2.2.1.

Les rgles dusure et ses seuils ......................................................................................................... 240Les ganivelles en chtaigner brut .................................................................................................................... 240

Conclusion de la troisime partie. ...................................................................... 243Le hiatus entre innovations techniques et usages sociaux : des ruptures partielles et situes ............. 243 Des habitants virtuoses mal instruments : la dsolidarisation des techniques cologiques ............... 246

Conclusion gnrale et perspectives ........................................................ 249Synthse des rsultats .......................................................................................................................... 251 La fabrication des coquartiers franais en continuit de celle des grands ensembles ? ..................... 255

Rfrences bibliographiques .............................................................................. 263Les annexes se situent dans le Volume 2 de la thse.

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Table des abrviations

ADEME APD ALE AMO APS AREF BBC BE BTP CA CETE CCCT CCRE CDC CIAM CIFRE CMED COV CPAP CRACL CU DCE DD DEAL DREAL DT(S) EPL(A) FAFSAB FMI FMUC FRAPNA GATT HQE HPE ICLEI

Agence de lEnvironnement et de la Matrise de lEnergie Avant Projet Dtaill Agence Locale de lEnergie Assistant Matrise dOuvrage Avant Projet Sommaire Association Rgionale pour le Dveloppement de la Formation Btiment Basse Consommation Bureau dEtude Btiment Travaux Publics Communaut dAgglomration Centre dEtudes Techniques de lEquipement Cahier des Charges de Cession des Terrains Conseil des communes et rgions dEurope Caisse des Dpts et Consignations Congrs Internationaux dArchitecture Moderne Convention Industrielle de Formation par la Recherche Commission Mondiale sur lEnvironnement et le Dveloppement Compos Organique Volatile Cahier des Prescriptions Architecturales et Paysagres Compte Rendu Annuel la Collectivit Locale Communaut Urbaine Dossier de consultation des Entreprises Dveloppement Durable Direction de lEnvironnement, de lAmnagement et du Logement Directions Rgionale de lEnvironnement, de lAmnagement et du Logement Dispositif Technique (et Spatial) Etablissement Public Local (dAmnagement) Fonds dAssurance et de Formation des Salaris de lArtisanat du btiment Fond Montaire International Fdration Mondiale des Cites Unies Fdration Rhne Alpes de Protection de la Nature General Agreement on Tarifs and Trade Haute Qualit Environnementale Haute Performance Energtique lInternational Council for Local Environnemental Initiatives 13

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MEEDDAT MOE MRAI NE OMC OMS ONG OPC PAD PADD PAS PC PCL PCRD PLH PLU PLS QE RT SCCV SCET SCI SCIC SCOT SCSU SEM SHON SME SPL(A) SPS SPU SRU TFPB ZAC

Ministre de lEcologie, de lEnergie, du Dveloppement Durable et de lAmnagement du Territoire Matrise duvre Mission de Ralisation des Actifs de lArme Non enregistr (pour les entretiens) Organisation Mondiale du Commerce Organisation Mondiale de la Sant Organisation Non Gouvernementale Ordonnancement, Pilotage et Coordination Plan dUrbanisme Directeur Projet dAmnagement et de Dveloppement Durable Plan dAjustement Structurel Permis de Construire Plan Climat Local Programme Cadre de Recherche et Dveloppement Plan Locale de lHabitat Plans Locaux de lUrbanisme Prt Locatif Social Qualit Environnementale Rglementation thermique Socit Civile de Construction de Vente Socit de Conseil et dExpertise du Territoire Socit Civile Immobilire Socit Centrale Immobilire de la CDC Schmas de Cohrence Territoriale Service de Cohsion Sociale et Urbaine (OPAC38) Socit dEconomie Mixte Surface Hors uvre Nette Systme de Management Environnemental Socit Publique Locale (dAmnagement) Coordinateur de la Scurit et de la Protection de la Sant Service Prospective Urbaine Loi sur la Solidarit et la Renouvellement Urbain (2000) Taxe Foncire sur les proprits Bties Zone dAmnagement Concert

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Table des illustrationsExtraitsExtrait 1 : Les dfauts de mise en uvre par les travailleurs dans le fonctionnement technique des btiments cologiques : le cas des accroches de bardage extrieur (coquartier De Bonne, Grenoble) ............... 33 Extrait 2 : Les dfauts dutilisation par les habitants dans le fonctionnement technique des btiments cologiques : le cas de louverture des fentres (coquartier De Bonne, Grenoble) ............................................. 33 Extrait 3 : la bande-dessine distribue par lOPAC38 aux locataires du btiment Le Pallium ........................... 36 Extrait 4 : le problme pos par la faade vgtalise aux habitants lorsquelle pntre les balcons privs ......... 38 Extrait 5 : Diaporama de prsentation de l'ALE lors de l'accueil des habitants (De Bonne)................................. 90 Extrait 6 : Mises en scne type de la bande dessine destination des locataires sociaux ................................... 92 Extrait 7 : Le livret rsident (OPAC38) destination des locataires sociaux ....................................................... 93 Extrait 8 : Discussion sur lutilisation des fentres par les habitants lors dun Comit de rsidence interne ................................................................................................................................................................... 96 Extrait 9 : Discussion sur lutilisation des interrupteurs lors dun Comit de rsidence interne ........................... 95 Extrait 10 : Le registre de langage conomique des outils ducatifs ................................................................... 101 Extrait 11 : La stratgie de diffusion du discours pdagogique lors de la runion daccueil .............................. 102 Extrait 12 : La stratgie de canalisation de la parole des habitants lors du Comit de Rsidence ...................... 103 Extrait 13 : Les frais de communication prvisionnel de lamnageur (Ginko).................................................. 107 Extrait 14 : La mthode du compte rebours (Bottire-Chnaie) ....................................................................... 117 Extrait 15 : Rentabilit financire et vitesse de commercialisation (Bottire-Chnaie) ...................................... 118 Extrait 16 : Le site internet Ginko ....................................................................................................................... 118 Extrait 17 : Le problme cibl de la pratique de chauffage des habitants pour l'AMO QE de l'coquartier De Bonne Grenoble .......................................................................................................................................... 139 Extrait 18 : Le bannissement du langage technicien, une volution stratgique des bailleurs sociaux ............... 139 Extrait 19 : Le bassin triangulaire et ses pontons batraciens (De Bonne) ........................................................ 153 Extrait 20 : Les objets et le symbolisme des saisons dans le jardin des vallons (De Bonne) .............................. 155 Extrait 21 : La figure de lusager des poiriers palisss du parc des Goharts (Bottire-Chnaie) ........................ 156 Extrait 22 : La dlectation esthtique sur les vertugadins (Bottire-Chnaie) .................................................... 158 Extrait 23 : Les pompes eau du bassin triangulaire du jardin des vallons (De Bonne)..................................... 158 Extrait 24 : Les recommandations de confort thermique de lAMO environnemental de lcoquartier De Bonne (Grenoble) ................................................................................................................................................ 159 Extrait 25 : Mises en scne de lusager sur la prairie haute et le ruisseau dans le parc de Goharts (Bottire-Chnaie) ............................................................................................................................................... 162 Extrait 26 : La figure champtre du promeneur sur la butte belvdre du jardin des vallons (De Bonne).......... 166 Extrait 27 : Des noues positionnes en chicane sur les voiries secondaires (Bottire-Chnaie) ......................... 169 Extrait 28 : La figure de lusager utilisant le dispositif dautopartage (Ginko) ................................................... 170 Extrait 29 : Larticle R 131-20 du code de la construction et de lhabitation ..................................................... 182 15Cette thse est accessible l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2012ISAL0052/these.pdf [V. Renauld], [2012], INSA de Lyon, tous droits rservs

Extrait 30 : les hypothses de chauffage selon la situation jour/nuit, extraits de la prsentation de lAgence Locale de lEnergie aux habitants (gauche) et du livret rsident du Pallium (droite) .......................... 183 Extrait 31 : Les rgles douverture des rideaux et volets lt, extraits du livret de rsident ( gauche) et de la prsentation de l'ALE ( droite) ................................................................................................................. 186 Extrait 32 : Les recommandations de lALE de Grenoble aux nouveaux habitants (De Bonne) ........................ 188 Extrait 33 : Les prescriptions dans le livret rsident (Le Pallium) : la toilette et la lessive ................................. 189 Extrait 34 : Le lavage de la vaisselle dans la bande dessine ducative du btiment Le Pallium ....................... 190 Extrait 35 : Le nettoyage leau et au produit mnager...................................................................................... 208 Extrait 36 : Le dtournement du coupeur de veille en interrupteur dune lampe dappoint ................................ 217 Extrait 37 : Lutilisation dinsecticides et le dtournement du systme darrosage ............................................ 225 Extrait 38 : ptition collective des habitants destination du bailleur social ...................................................... 230 Extrait 39 : Des dispositifs techniques perus comme dangereux sur les ganivelles : anneaux de serrages, fil de fer, cart entre les lattes ............................................................................................................................. 234 Extrait 40 : La perception du gondolement de la double-peau au soleil ............................................................. 240 Extrait 41 : La perception du grisement des ganivelles lusage ....................................................................... 241 Extrait 42 : le problme des usages des habitants chez Le Corbusier (1924)...................................................... 257 Extrait 43 : Le Manuel de lhabitation de Le Corbusier (1924) .................................................................... 258

FiguresFigure 1 : Couvertures du journal cologiste la gueule ouverte, annes 70 .......................................................... 24 Figure 2 : Plan masse de l'coquartier Ginko (Bordeaux) ..................................................................................... 46 Figure 3 : Plan masse de l'coquartier De Bonne (Grenoble) ............................................................................... 47 Figure 4 : Plan masse de l'coquartier Bottire-Chnaie (Nantes) ........................................................................ 47 Figure 3 : Plan masse du Jardin-promenade (Ginko, Bordeaux)........................................................................... 48 Figure 4 : Coupe transversale du Jardin des Vallons (De Bonne, Grenoble) ........................................................ 48 Figure 7 : Architecture simplifie du modle conomique ralis pour la SCET ................................................. 54 Figure 8 : Situation des btiments A et B du Pallium coupe au niveau 3........................................................... 58 Figure 9 : Schma de fonctionnement de la ventilation double-flux roue sur le btiment Le Pallium ............... 61 Figure 10 : Situation de la faade vgtalise sur les balcons du btiment A ...................................................... 62 Figure 11 : Un mode de dcoupage de type dnotatif ........................................................................................... 67 Figure 12 : Le mode didentification de la figure idal-type de lusager .............................................................. 71 Figure 13 : Chane des commanditaires dans la production des coquartiers franais.......................................... 76 Figure 14 : Types d'experts mobiliss par les commanditaires selon les phases du projet (De Bonne) ................ 81 Figure 15 : Schma organisationnel du programme de formation ConcertAction (De Bonne) ..................... 85 Figure 16 : Calendrier-type des dispositifs pdagogiques d'accueil de l'OPAC38 (De Bonne) ............................ 91 Figure 17 : Organisation du comit de rsidence de l'OPAC38 (De Bonne) ........................................................ 94 Figure 18 : Acteurs mobiliss dans le suivi ducatif des locataires sociaux ......................................................... 97 Figure 19 : Les dispositifs ducatifs dans la vie quotidienne des locataires ......................................................... 98 16Cette thse est accessible l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2012ISAL0052/these.pdf [V. Renauld], [2012], INSA de Lyon, tous droits rservs

Figure 20 : Comparaison des ratios dinvestissement entre une voirie et un mail vert ....................................... 110 Figure 21 : Comparaison des ratios dinvestissement entre une place pitonne et un jardin .............................. 111 Figure 22 : les comportements des travailleurs et usagers ncessaires aux cycles techniques des objets ........... 135 Figure 23 : Des outils pdagogiques stratgiques et cibls ................................................................................. 138 Figure 24 : La projection sociale de l'usager dans la fabrication urbaine............................................................ 145 Figure 25 : La mise en forme de la figure de lusager par la ngociation ........................................................... 148 Figure 26 : La mise en forme de la figure implicite de l'usager dans la production de lespace public .............. 150 Figure 27 : Les pontons dobservation des les biotopes dans le Jardin-promenade (Ginko) ............................. 155 Figure 28 : Typologie des diffrentes pratiques ludiques reprsentes dans le jardin-promenade (Ginko) ........ 161 Figure 29 : Les figures du promeneur dans le parc des Goharts (Bottire-Chnaie)........................................... 166 Figure 30 : Les chelles territoriales de sociabilit reprsentes selon les espaces et quipements publics ....... 175 Figure 31 : Schma de fonctionnement du systme de chauffage (Le Pallium) ................................................. 184 Figure 32 : Dfinitions des concepts qui s'articulent autour de celui des rgles dusage .................................... 202 Figure 33 : Situation de linterrupteur coupeur de prises dans le logement ........................................................ 216 Figure 34 : Situation des terrasses sur la passerelle extrieure plan coup au niveau 2 du btiment B .......... 221 Figure 35 : Situation arbres bosquets plan coup au niveau 1 du btiment B ................................................ 227 Figure 36 : Le lavage de la double-peau par les habitants autour de la porte d'entre ........................................ 230 Figure 37 : positionnement des dispositif en bton brut entre le hall intrieur et la passerelle extrieure (Coupe longitudinale R+2).................................................................................................................................. 237 Figure 38 : Des ruptures cibles sur certaines rgles dusage, le cas du sol marmolum ................................... 244 Figure 39 : Des ruptures cibles sur certaines situations spatiales, le cas du bton brut ..................................... 245

GraphiquesGraphique 1 : Evolution prvisionnelle de chaque poste de trsorerie de lamnageur (Ginko) ........................ 108 Graphique 2 : Evolution prvisionnelle des dpenses et recettes de lamnageur (Ginko) ................................. 109 Graphique 3 : Evolution du cot d'investissement dune voirie et dun mail vert en fonction de sa largeur ...... 112 Graphique 4 : Bilan d'exploitation simul du btiment Le Pallium (De Bonne) ................................................. 124

PhotosPhoto 1 : La faade Ouest ( gauche) et Sud ( droite) du btiment Le Pallium ................................................... 60 Photo 2 : Dmonstration sur chantier de la mise en uvre de lisolation par lextrieur. De gauche droite : pose des rails de fixation, dcoupage au fil chauffant, encollage au mur ................................................. 87 Photo 3 : Les niches cologiques protges du parc des Goharts (Bottire-Chnaie) ......................................... 154 Photo 4 : Le sol cologique marmolum du btiment Le Pallium, dans le couloir ( gauche) et dans le salon ( droite) .................................................................................................................................................... 179 Photo 5 : Les diffrents modes dutilisation des volets et rideaux ct passerelle .............................................. 219 Photo 6 : Types de protections visuelles mises en place sur les terrasses ........................................................... 222 17Cette thse est accessible l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2012ISAL0052/these.pdf [V. Renauld], [2012], INSA de Lyon, tous droits rservs

Photo 7 : Lutilisation de la terrasse en espace de stockage (gauche) et mise ne scne dcorative (droite) ........ 223 Photo 8 : Les arbres bosquets, depuis la passerelle ( gauche) ou depuis la rue Andr Maginot ( droite) ........ 226 Photo 9 : Les deux types de sol de la passerelle : le bton brut sur le btiment B ( gauche) et les lattes en bois sur le btiment A ( droite) ..................................................................................................................... 232 Photo 10 : Les ganivelles en chtaigner sur les passerelles et ses anneaux mtalliques de serrage .................... 233 Photo 11 : La formation de tches sur le chtaigner de la passerelle et le changement de couleur ..................... 241

TableauxTableau 1 : Emergence de lcologie politique, repres chronologiques .............................................................. 25 Tableau 2 : Tableau comparatif des projets dcoquartiers choisis ....................................................................... 43 Tableau 3 : Liste des principaux documents dpouills sur chaque terrain de recherche ..................................... 50 Tableau 4 : Liste des entretiens raliss sur chaque projet dcoquartier choisi ................................................... 52 Tableau 5 : Liste des entretiens spcifiques raliss lOPAC38 (De Bonne) ..................................................... 53 Tableau 6 : Liste des principales innovations techniques du btiment Le Pallium argumentes pour des raisons cologiques ............................................................................................................................................... 59 Tableau 7 : Nombre de foyers enquts selon leur situation spatiale au sein du Pallium ..................................... 65 Tableau 8 : Exemple dexploitation du corpus sur lusage ................................................................................... 68 Tableau 9 : Exemple de prsentation de nos rsultats : le cas des arbres bosquets contigus la passerelle extrieure (sur 4 foyers) ........................................................................................................................................ 70 Tableau 10 : Exemple dexploitation de plusieurs rcits sur la venelle verte (Ginko) .......................................... 72 Tableau 11 : Types de procdures oprationnelles mobilises par les collectivits commanditaires.................... 78 Tableau 12 : Liste des constructeurs slectionns (De Bonne) ............................................................................. 79 Tableau 13 : Le rle des AMO QE sur chaque phase dterminante du projet (De Bonne) ................................... 82 Tableau 14 : Types de dispositifs techniques imposs par le cahier des charges environnemental aux promoteurs et bailleurs sociaux (De Bonne) ......................................................................................................... 83 Tableau 15 : Les dispositifs ducatifs mobiliss l'accueil des habitants propritaires........................................ 89 Tableau 16 : Types de stratgies ducatives utilises par lOPAC38 ................................................................... 99 Tableau 17 : Les postes de dpenses et de recettes de lamnageur des coquartiers ......................................... 105 Tableau 18 : Bilans financiers prvisionnels des amnageurs (De Bonne, Bottire-Chnaie) ............................ 107 Tableau 19 : Les conomies d'entretien projetes la gestion des espaces verts rustiques ................................ 113 Tableau 20 : Les postes de dpenses et de recettes des promoteurs .................................................................... 115 Tableau 21 : Liste des dispositifs fiscaux verts ................................................................................................... 119 Tableau 22 : Lorganisation du bilan financier du bailleur social ....................................................................... 121 Tableau 23 : Hypothses usuelles intgres dans le bilan d'exploitation de l'OPAC38 ...................................... 122 Tableau 24 : Bilan d'opration simul sur le btiment Le Pallium (De Bonne) .................................................. 123 Tableau 25 : Rgles de majorations des loyers et subventions publiques dans le logement social ..................... 125 Tableau 26 : Majorations simules du loyer maximum et des subventions sur Le Pallium (De Bonne) ............ 126

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Tableau 27 : Le cas de la mise en forme de la figure de l'usager au repos dans le Jardin des Vallons (De Bonne) ................................................................................................................................................................. 151 Tableau 28 : Les figures de lusager dcouvrant la biodiversit endmique ....................................................... 152 Tableau 29 : Les figures de lusager en dlectation esthtique ........................................................................... 157 Tableau 30 : Les figures ludiques de lusager ..................................................................................................... 160 Tableau 31 : Les figures de lusager au spectacle ............................................................................................... 163 Tableau 32 : La figure de lusager au pique-nique .............................................................................................. 164 Tableau 33 : Les figures de lusager en promenade ............................................................................................ 165 Tableau 34 : Les figures de lusager en dplacement.......................................................................................... 167 Tableau 35 : Les lieux de socialisation de la figure de lusager .......................................................................... 171 Tableau 36 : Les situations de socialisation de la figure de lusager .................................................................. 173 Tableau 37 : La projection dune qualit sanitaire de lair dans le logement ...................................................... 180 Tableau 38 : Les rites douverture du logement escompts selon les cycles du soleil ........................................ 185 Tableau 39 : Exemples de rgles dachats associs aux objets ordinaires .......................................................... 187 Tableau 40 : Dispositifs ordinaires du monde intime et nouveaux modes demplois ......................................... 188 Tableau 41 : Dispositifs ordinaires de la cuisine et nouveaux modes demplois ................................................ 189 Tableau 43 : types de prceptes hyginistes renforcs dans les logements cologiques ..................................... 192 Tableau 44 : Les contours des activits caractristiques de la figure idale-type de l'usager des espaces publics des coquartiers ...................................................................................................................................... 194 Tableau 45 : Modes dutilisation du sol cologique marmolum (sur 16 foyers) ............................................... 207 Tableau 46 : Modes douverture des fentres du logement (sur 14 foyers) ........................................................ 209 Tableau 46 : Modes dentretien des grandes baies coulissantes sur jardin (sur 9 foyers) ................................... 211 Tableau 48 : Modes dutilisation de lvier lors du lavage de la vaisselle (sur 9 foyers) .................................... 213 Tableau 49 : Modes dutilisation du systme technique de chauffage dans la chambre coucher (sur 12 foyers) ................................................................................................................................................................. 214 Tableau 50 : Modes dutilisation du systme technique de chauffage (sur 12 foyers) ........................................ 215 Tableau 51 : Modes dutilisation de linterrupteur coupeur de veille (sur 15 foyers) ......................................... 216 Tableau 52 : Modes dutilisation de la fentre de la cuisine contigu la passerelle extrieure (sur 10 foyers) ................................................................................................................................................................. 218 Tableau 53 : Modes dutilisation des terrasses contigus la passerelle extrieure (sur 25 foyers) ................... 221 Tableau 54 : Modes dutilisation de la terrasse vgtalise naissante (sur 4 foyers) .......................................... 224 Tableau 55 : Modes dutilisation des arbres bosquets contigus la passerelle extrieure (sur 4 foyers) ............ 226 Tableau 56 : Modes dutilisation de la double-peau extrieure (sur 13 foyers) .................................................. 229 Tableau 57 : Modes dutilisation des sols de la passerelles extrieure par rapport la propret ........................ 231 Tableau 58 : Modes dutilisation des ganivelles en chtaigner par rapport la scurit (sur 10 foyers) ............ 233 Tableau 59 : Modes dutilisation du sol en bton brut (sur 9 foyers) .................................................................. 236 Tableau 60 : Modes dutilisation des ganivelles / finitions (sur 11 foyers)......................................................... 237 Tableau 61 : Modes dutilisation de la double-peau / finitions (sur 11 foyers) ................................................... 239 Tableau 62 : Modes dutilisation du bois de la passerelle (sur 7 foyers) ............................................................ 240 19Cette thse est accessible l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2012ISAL0052/these.pdf [V. 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Introduction gnrale

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Introduction gnrale

Emergence de lcologie politique et des premires communauts de vie militantes : fin des annes 60 milieu des annes 90Jusqu la fin de la premire guerre mondiale, lcologie renvoie principalement une discipline scientifique, branche de la biologie et hritire des travaux amorcs au XIXe sicle par Ernst Haeckel. Selon P. Acot [1994 : 50], cest lavnement dans les annes 60 de plusieurs catastrophes environnementales, tels que les problmes causs par les pesticides sur la sant 1, les explosions de raffineries (Feyzin, 1966) ou encore les mares noires (Torrey Canyon, World Glory, Gironde, Metula, Cf. infra Tableau 1), qui cristallisent le terrain dmergence de lcologie comme mouvement occidental de contestation politique. A ce titre, les premires organisations cologistes voient le jour en France la fin des annes 60 et rassemblent dune part des groupements locaux (Survivre et Vivre, Maisons Paysannes de France, Nature et progrs) et de lautre des filiales dinstitutions internationales (Les Amis de la Terre 2). Sur la scne nationale, cest la candidature de lagronome Ren Dumont llection prsidentielle de 1974 qui marque schmatiquement lavnement de lcologie comme projet dalternative politique. Dans la prolongation des rflexions du Club de Rome (1968-1972) et de la dclaration de Menton (1971) 3, elle se caractrise alors comme un mouvement dopposition la socit industrielle 4 . Elle milite pour la sortie du nuclaire, la dcentralisation de la socit, lautogestion, la redistribution des richesses et la diminution radicale du temps de travail5. Dans un contexte international marqu par la dcolonisation et la Guerre Froide, lcologie politique sinscrit alors comme une alternative collective non seulement au capitalisme industriel mais galement au communisme autoritaire. Comme le prcise A. Gorz en 1974 dans son ouvrage Ecologie et Politique : le choix cologiste est clairement incompatible avec la rationalit capitaliste. Il est tout aussi

Cf. louvrage appel en franais Printemps silencieux (Silent Spring) de Rachel Carlson [1963] qui fut particulirement mdiatis aux Etats-Unis dans les annes 60/70. 2 Comme le prcise Jean Jacob [1999 : 3], ces organisations sont alors ouvertement politises : Elles sopposent la croissance, au culte du travail. Dinspiration autogestionnaire, les Amis de la Terre se manifestent dans la lutte antinuclaire et la promotion dune conomie et de techniques alternatives () . 3 La dclaration de Menton du 11 mai 1971 runit 2200 scientifiques de 23 pays et met en garde contre le danger sans prcdent que fait courir lhumanit la civilisation industrielle mergente. 4 Cest ce quexpriment notamment les assises du mouvement cologiste Montargis du 12 et 16 juin 1974. Cest galement ce que prcise A. Gorz [e1978 : 24] : Lcologisme utilise lcologie comme levier dune critique radicale de cette civilisation et de cette socit. 5 Cette orientation politique est particulirement explicite dans le programme prsidentiel de Ren Dumont [1974] lorsquil dfinit les pour et contre du mouvement cologiste mergent : "contre" : le gaspillage des ressources naturelles, lexploitation du Tiers-Monde et des travailleurs, la concentration du pouvoir aux mains de technocrates, le cancer de lautomobile, la course aux armements, la dmographie galopante, la surconsommation des pays riches au dpens des pays exploits, la folie nuclaire : bombes et centrales / "pour" : une limitation de la croissance conomique aveugle, une socit dcentralise et autogre, la libert de la contraception et de lavortement, la limitation des naissances, une redistribution galitaire des richesses, une diminution radicale du temps de travail vitant le chmage, la protection de la nature et de la campagne, les transports en commun, un urbanisme lchelle de lhomme, le respect des minorits culturelles, un moratoire de lindustrie nuclaire, des techniques dcentralises, non polluantes et fondes sur des ressources renouvelables.

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incompatible avec le socialisme autoritaire qui, mme en labsence dune planification centrale de toute lconomie, est le seul qui ait t instaur ce jour. 1. Dans les annes 70, le mouvement cologiste en France samplifie et trouve progressivement de puissants relais mdiatiques : forte prsence aux lections (prsidentielles, rgionales, communales, europennes), rcurrentes manifestations contestataires (Fessenheim, Bugey, Paluel, Gravelines, Larzac) et naissance dune presse cologiste nationale avec notamment la gueule ouverte (1972, cf. infra Figure 1) 2 et le sauvage (1973). A lchelle internationale, il fait alors cho la monte au crneau depuis le 1er sommet sur la Terre (Stockholm, 1972) de lcodveloppement ou dveloppement autocentr [Sachs, 1971, Strong, 1973] qui soppose dans le contexte international de dcolonisation la domination des pays du Nord sur ceux du Sud via les programmes occidentaux de dveloppement [Rist, 1996].Figure 1 : Couvertures du journal cologiste la gueule ouverte, annes 703

Paralllement la lutte institutionnelle et mdiatique, la contestation cologiste de la socit industrielle se traduit dans les pays occidentaux par lmergence de plusieurs lieux de vie communautaires, militants et volontaires 4. Comme le souligne S. Fairlie [1996], ce mouvement runit dans les annes 70 principalement des collectifs urbains cologistes issus de la contre-culture des grandes mtropoles occidentales. Il dfend la mise en cohrence des convictions politiques et des actions quotidiennes par la cration de communauts autogres en milieu rural ou sur des friches urbaines 5.Cf. [Gorz, e1978 : 25] Ainsi, le journal la gueule ouverte se vend 70 000 exemplaires ds le premier numro. 3 Source : couvertures du journal la gueule ouverte ; de gauche droite : n16 (fvrier 1974), n17 (mars 1974), n15 (janvier 1974), n7 (mai 1973), n21 (juillet 1974), n24 (octobre 1974) 4 Encore la fin des annes 90, la recherche sur 55 coquartiers (ou communauts de vie cologistes) dans le monde mene par Barton [1999] montre que 75% des initiatives concernent moins de 1000 personnes et 69% sont volontaires. 5 Selon Barton [1999], au dbut des annes 90, les coquartiers (ou communauts de vie cologistes) sont 42 % en milieu urbain et 58% en milieu rural.2 1

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Tableau 1 : Emergence de lcologie politique, repres chronologiques Constructions internationales Evnements internationaux

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Lcologie en France

1944 Accords de Bretton Woods, cration de la Banque Mondiale et du FMI 1945 Cration de lONU 1961 Cration du Comit dAide au Dveloppement (CAD) // Cration de lONG 1962 Publication du best-seller de R. environnementale WWF Carson, Silent Spring (Printemps 1963 Cration de lONG UICN (Conservation de silencieux) qui marque la population la Nature) amricaine puis mondiale sur les 1965 Cration du PNUD (Programme des dangers des pesticides et de la DDT. 1966 Explosion dune raffinerie Feyzin Nations Unies pour le dveloppement). 1968 Cration informelle du Club de Rome 1969 Cration de lONG Friends of the earthInternational 1970 Fondation de lagence de protection de lenvironnement (national) par le gouvernement amricain 1971 lUnesco lance le programme sur lHomme et la Biosphre (MAB) 1968 Publication de la Bombe P de P. R. Ehrlich 1969 Marres noires Torrey Canyon (77 000 t) World Glory (45 000 t) Gironde (1 500 t) Metula (50 000 t)

1960 Cration des parcs nationaux

1968 Rvolte sociale de mai 68

1972 1re Confrence de lONU sur lenvironnement humain Stockholm. Cration du PNUE (Programme des Nations Unies pour lEnvironnement).

1972

1973 1973 Convention internationale sur les espces menaces dextinction Washigton 1974 Symposium PNUE/CNUCED consacr aux modes dcodveloppement Coyococ.

1976 Confrence de lONU sur lHabitat Vancouver. 1979 Convention sur la conservation des espces migratrices appartenant la faune sauvage Bonne 1980 Apparition du terme sustainable development sous le sceau des ONG environnementales (PNUE, lUICN et le WWF) Lancement des Plans dAjustement Structurel (PAS) par le FMI dans les PED. Echec du Sommet Mondial de la Terre Nairobi au Kenya. 1983 Cration par par lONU de la Commission mondiale sur lEnvironnement et le Dveloppement (CMED). 1988 Cration du GIEC (Groupe dExperts Intergouvernemental sur lEvolution du Climat) sous limpulsion du G7. 1990 Cration de lIndice de Dveloppement Humain (IDH) par le PNUD1 1992 Sommet de la Terre Rio de Janeiro au Brsil.1

1976 1978 1979

1982

1969 Cration de lassociation franaise des journalistes crivains pour la nature et lcologie (JNE) 1970 cration du groupe cologiste Survivre et Vivre // Cration de lONG franaise les Amis de la Terre 1971 Publication du Manifeste pour la survie de lhomme de Georges Krassovsky Message de Menton de 2200 scientifiques sur le danger sans prcdent de la civilisation industrielle Manifestations contre le nuclaire civil Dnonciation du Club de Rome des en France Fessenheim dangers de la croissance Cration symbolique du Ministre de dmographique et conomique dans lEnvironnement 1972 Lancement du journal La Gueule un ouvrage intitul Halte la croissance. ouverte Premier choc ptrolier 1973 Lancement du journal cologique Le Publication de Small is beautifull par sauvage 1974 Candidature de lagronome Ren E.F. Schumacher Dumont llection prsidentielle franaise 1res Assises nationales du Mouvement cologique franais. 1975 Publication fondatrice de Ecologie et Politique par A. Gorz Marre noire de lAlmoco Cadiz 1976 Manifestation pacifique contre Superphnix en Isre. 1977 Publication du systme technicien de Incident nuclaire de Three Mile Island J. Ellul Deuxime choc ptrolier 1979 Candidature dEurope Ecologie Explosion de lusine Carbide Bhopal Publication du Principe Responsabilit 1980 Fin du journal cologique la gueule par H. Jonas ouverte 1981 Fin du journal cologique Le sauvage Candidature dAujourdhui Ecologie aux prsidentielles Crise de la dette des PED, amorce 1982 Naissance des Verts-Parti Ecologie par le Mexique puis lArgentine et le Brsil. 1985 Cration de l'association Robin des Bois pour la protection de l'environnement.

1986 Accident nuclaire de Tchernobyl en Ukraine. 1987 Publication du Rapport de la CMED ou 1988 Cration du poste de Secrtaire d'tat Rapport Brundtland intitul Notre l'Environnement (occup par B. avenir tous . Lalonde) 1989 Chute du mur de Berlin 1991 Dissolution de lURSS et fin de la Guerre Froide.

Source : [Renauld, 2012] ; la chronologie sarrte ici volontairement au sommet de la Terre Rio (1992) afin de souligner lmergence de lcologie politique ; la suite apparat dans les paragraphes suivants en note de bas de page.

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Ainsi, le militant politique S. Gaskin, fondateur de lorganisme Plenty international , cre en 1971 lcovillage The Farm prs de la ville de Summertown dans le Tenessee. En lien avec les associations cologistes de San Francisco, il runit rapidement prs de 300 habitants autour dune charte de vie collective qui exige pour lessentiel des vux de pauvret, la collectivisation des biens personnels et le renoncement aux techniques industrielles nuisibles la biosphre. Cette orientation axiologique se retrouve alors dans les annes 70 travers une myriade dinitiatives cologistes communautaires installes en milieu rural. On citera pour les plus clbres lcovillage de Findhorn en Ecosse, celui dYhteiskyla en Finlande, de Crystal Waters Queensland en Australie ou encore celui de West Harwood dans le Lothian au Royaume-Uni. Cependant, les projets en milieux urbains sont plus politiss. A Copenhague, un groupe compos de chmeurs militants du mouvement cologiste radical Provo 1 ainsi que dartistes issus de la contre-culture sinstallent en 1971 dans lancien quartier militaire de Badsmandsstrde (35ha) pour protester contre la crise du logement suite sa marchandisation croissante dans la capitale. Ils proclament alors la ville libre de Christiania puis rdigent une charte de vie collective qui prconise lautogestion, la responsabilit individuelle du bientre de la communaut et un mode de vie cologique respectueux de la biosphre. Au dbut des annes 80, lcoquartier militant comprend alors prs de 900 habitants rpartis dans 10 quartiers et sorganise sous la forme dassembles dlibratives ouvertes tous 2 . Dans le mme registre, suite la construction de 300 logements privs la porte de Cottbus au sein du quartier populaire de Kreuzberg (Berlin Ouest), des militants cologistes protestent et prennent possession de plusieurs friches situes sur les zones de dmolition des projets urbains. Ils fondent des lots autogrs dont le plus clbre (appel n103) comprend un centre artistique, une assemble dlibrante ainsi quune ferme collective. Enfin, dernier exemple, plusieurs centaines de militants cologistes et mal logs investissent au dbut des annes 90 la friche militaire de Vauban Fribourg. Ils y construisent euxmmes leurs habitations selon les mthodes dco-construction, fabriquent des installations solaires pour se fournir en lectricit et crent des jardins partags prs desquels ils adressent des messages politiques tels que : Grner Kapitalismus ist eine Lge 3 ( le capitalisme vert est un mensonge ). Par la suite, sous la pression institutionnelle, plusieurs de ces initiatives marginales qui fleurissent alors dans les pays nord-europens se transforment (ou sont remplacs) progressivement en projets damnagement cologique mens spcifiquement par les collectifs dhabitants dsireux de travailler en partenariat avec la collectivit publique. Dans ce cadre, le militantisme ne prend plus la forme dune alternative dissidente en marge des institutions mais dune dmarche collective lgitime par les pouvoirs publics. Ainsi, sur la friche militaire Vauban, lassociation cologique Forum Vauban initie par les premiers habitants coordonne ds 1994 avec la ville de Fribourg la rhabilitation des douze anciennes casernes du site, dont quatre reviennent au collectif SUSI4 qui regroupe la plupart des occupants initiaux. Plusieurs initiatives mergent alors sur ce modle de production au dbut des annes 90 au sein des collectivits nord-europennes dont la culture urbaine tend reconnatre la lgitimit des habitants se constituer en communaut et vivre collectivement selon leurs rgimes de valeurs et convictions. Par exemple, Culemborg aux Pays-Bas, une cinquantaine de familles cologistes runis dans la fondation EVA lancent en 1994 avec la ville le projet Lanxmeer afin de trouver lgalement une friche publique sur laquelle ils pourront construire et habiter selon le mode de vie cologiste quils revendiquent. Plus largement, lensemble de ces projets, quils soient dissidentsLe mouvement cologistes provo nat aux Pays-Bas la fin des annes 60, Cf. louvrage Provo : Amsterdam, 1965-1967 de Y. Frmion [2009]. 2 Ainsi, au dbut des annes 80, on y trouve une assemble gnrale (Fllesmde) pour lautorit politique centrale qui se dcline ensuite en une assemble des entreprises (Virksomhedsmde) et une assemble des finances (konomimde) puis enfin des assembles de quartiers (Omrdemder) pour les prises de dcisions locales. 3 Le capitalisme vert est un mensonge , Cf. larticle de Gaillard et Matthey [2011] 4 Collectif SUSI : Selbstorganisierte unabhngige Siedlungsinitiative (Initiative dautogestion indpendante)1

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sur des friches urbaines ou pilots par des collectifs dhabitants en partenariat avec la collectivit sidentifient dans la littrature ce que T. Souami [2009] a appel des proto-quartiers durables 1, cest--dire aux exprimentations cologiques militantes, volontaires, et circonscrites de petites chelles damnagement et de constructions.

Avnement du dveloppement durable et des premiers coquartiers exprimentaux pilots par les collectivits nord-europennes : milieu des annes 90Le contexte international des annes 80 implique un avnement mdiatique difficile au concept de dveloppement durable, apparu alors en 1980 sous le sceau des ONG environnementales dans un document intitul La stratgie de la conservation mondiale produit conjointement par le PNUE, lUICN et le WWF [1980] 2. Lchec peu connu mais remarqu lpoque 3 du Sommet mondial sur la Terre Nairobi au Kenya (1982, Stockholm +10) cristallise en ce sens une monte en puissance des tensions gopolitiques alors principalement tournes vers linvasion en pleine crise conomique de lURSS en Afghanistan (1979) en dehors de la zone dinfluence reconnue par Moscou. Dans ce cadre, le rarmement amricain conduit par R. Reagan (1981), notamment par la prsence des missiles Pershing II en Europe centrale (Allemagne, 1983), provoque dimportantes menaces du Kremlin et des inquitudes internationales avres dune guerre nuclaire 4. Ces regains de tensions conduisent au milieu des annes 80 les tenants de la Guerre Froide renforcer la course stratgique au dveloppement dans les anciennes colonies, notamment suite la crise de la dette des pays du sud et la mise en place des Plans dAjustements Structurels (PAS). Ainsi, comme le prcise S. Brunel [2004 : 30] : Si le concept de dveloppement durable est apparu prcocement au sein des institutions internationales, il na pas russi simposer immdiatement, parce que le contexte conomique et gopolitique ntait pas propice. Il merge au tournant des annes 1990, renvoyant aux oubliettes de lhistoire celui de dveloppement, qui avait marqu les relations internationales depuis la 2e Guerre Mondiale . En effet, le dveloppement durable (sustainable development), port par la Commission Mondiale sur lEnvironnement et le Dveloppement (CMED) du dbut des annes 80 jusquau dsormais clbre rapport Bruntland (1987), ne simpose vritablement quau dbut des annes 90 avec lmergence du nouvel ordre mondial (Bush, 1990), c'est--dire dune part avec la chute de lURSS et dautre part avec lavnement de la mondialisation librale initie depuis les annes 80 par les noconservateurs

1 Cf. [Souami, 2009 : 23] : Le proto-quartier durable : Il sagit le plus souvent dun ensemble de bti restreint situ en priphrie des villes, voire dans des zones rurales. Les initiateurs de ce type de projets sont souvent des spcialistes et des professionnels convaincus dune approche cologique de la construction et de lamnagement. Engags politiquement, inscrit dans des mouvements dits alternatifs, ces fondateurs de nouveaux quartiers adoptent dabord la dmarche avant de choisir le site. Une fois le projet de quartier conu, ils partent la recherche dun lieu susceptible daccueillir et de mettre en application leurs ides. Au cours des annes 80, quelques quartiers de ce type apparaissent en Autriche, aux Pays-Bas et en Allemagne. Il sagit dans la plupart des cas dco-villages qui se transforment progressivement en quartiers. Lorganisation, sous une forme communautaire ou associative est souvent utilise pour regrouper les habitants intresss, en vue de raliser le projet et dorganiser les espaces communs. . 2 Programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE), Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), World Wildlife Fund (WWF) 3 Cest ce quindiquent par exemple le Wall Street Journal et le Washington Post du 18 mai 1982. 4 Cf. [Fontaine, 2012]

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anglo-saxons (victoire lectorale de Thatcher en 1979 et de Reagan en 1980) 1 . De plus, la fin stratgique de laide publique au dveloppement et laffaiblissement des Etats-Nations favorise lmergence sur la scne internationale des ONG auparavant peu audibles politiquement. Le sommet mondial sur la Terre Rio (1992) en porte dailleurs ouvertement les couleurs 2. Il marque lavnement mdiatique du dveloppement durable et par l mme la mise en touche dun codveloppement au contenu trop critique pour tre soutenu par les puissances occidentales [Caill, 2005 : 236]3. Ensuite, les annes 90 dnommes dcennie des bons sentiments [Brunel, 2004] multiplient les sommets internationaux4 ainsi que les confrences sur le climat 5, traduisant dans la sphre politicomdiatique la monte en puissance du discours sur la durabilit. Dans ce cadre, sa dclinaison lurbain simpose rapidement et sarticule schmatiquement en Europe autour de trois vnements. En premier lieu, le groupe dexperts sur lenvironnement urbain (Commission Europenne, 1991) lance la 1re Confrence europenne des villes durables au Danemark (1994) et runit ainsi prs de 600 reprsentants des collectivits europennes. Puis par la suite, 80 villes signent la charte dAalborg qui dfinit explicitement les prceptes de la ville durable et sengagent raliser localement un agenda 21. Enfin, la fdration de plusieurs rseaux 6 de collectivits territoriales dont le plus actif est lInternational Council for Local Environnemental Initiatives (ICLEI) se met progressivement en place dans la deuxime moiti des annes 90. Sous le nom de campagne des villes durables europennes , ce rseau organise alors une plate-forme dchange et soutient activement les projets cologiques locaux au sein des collectivits publiques partenaires. Dans ce cadre, la sensibilisation croissante dun bon nombre de villes europennes aux prceptes de la durabilit trouve progressivement un cho oprationnel lors dvnements internationaux forte visibilit mdiatique. Ainsi, la ville de Malm (Sude) lance un projet d habitat du futur cologique appel Mo01 sur une ancienne friche industrielle (12 ha) situe sur la faade maritime de lresund en prparation de lexposition internationale de lhabitat en 2001. De mme, la collectivit de Hanovre planifie le projet dcoquartier Krnsberg sur une zone agricole priurbaine loccasion de lexposition universelle en 2000. Puis la ville de Stockholm, dans la perspective des jeux olympiques de 2004, transforme une friche portuaire (200 ha) situe au bord du canal de Hammarbyleden en projet dcoquartier (Hammarby Sjstad) ddi lexprimentation de nouvelles techniques cologiques. Plus gnralement, lensemble de ces projets initis au milieu des annes 90 par des villes nord-europennes en vue de grands vnements mdiatiques correspond ce que T.

Cf. [Brunel, 2004 : 29] [le dveloppement durable] ne se concrtise dans les relations internationales quavec la fin de la guerre froide, lavnement de la mondialisation librale et la monte en puissance de ses nouveaux acteurs, les ONG. . 2 Ainsi, les ONG sont les organismes les plus reprsents Rio avec 2400 responsables dONG. 3 Cf. [Caill, 2005 : 236] () lcodveloppement, qui aura t un des mots cls du Programme des Nations Unies pour lEnvironnement dans les annes soixante-dix, sera finalement abandonn pour des raisons politiques. Comme lcrivent Olivier Godard et Bernard Hubert [2002] auxquels nous empruntons cet historique rcent, "son contenu tait critique, trop radical et trop particulier pour tre soutenu par les grandes puissances occidentales". Lavantage du terme de dveloppement durable est en somme dtre "moins prcis dans ses contours initiaux, moins exigeant dans son contenu politique et conomique. Il affichait lenjeu sans trop savancer sur les moyens () il tait donc acceptable sur de multiples parties ()". Do sa trs large acceptation par les milieux les plus divers : les grandes entreprises et les Etats comme les ONG se rclament aujourdhui du dveloppement durable. Sur lchiquier franais, quasiment tout le spectre politique se recommande dsormais, mezzo voce, dun dveloppement durable . 4 Notons par exemple le Sommet mondial pour le Dveloppement Social (Copenhague, 1995), le Sommet Mondial de lalimentation (Rome, 1996), le Sommet de la plante Terre (NY, 1997), le Sommet du Millnaire (NY, 2000) 5 Notons par exemple : (Berlin, 1995) ; (Genve, 1996) ; (Kyoto, 1997) ; (Buenos Aires, 1998) ; (Bonn, 1999) ; (La Haye, 2000) ; (Marrakech, 2001) 6 Coordonns par 5 rseaux principaux : le Conseil des communes et rgions dEurope (CCRE) ; lInternational Council for Local Environmental Initiatives (ICLEI) fond en 1990 sous le parrainage des Nations Unies ; Eurocits fond en 1986 ; le rseau des villes-sant de lOrganisation Mondiale de la Sant (OMS); la Fdration mondiale des cits unies (FMUC)

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Souami [2009] appelle les prototypes du quartier durable 1. Raliss sur une opportunit foncire publique dans le cadre de modes de financement hors dusages (subventions locales, rgionales, nationales et europennes exceptionnelles), ces projets se constituent en laboratoires exprimentaux pour des innovations techniques qui sinscrivent dans les prceptes dominants du dveloppement durable. Ainsi, lchelle de lhabitat apparaissent rgulirement de nouveaux dispositifs comme les toitures vgtalises, les isolations par lextrieur couples ltanchit lair, les systmes de chauffage solaire ou encore les dispositions de terrasses invitant la sociabilit entre voisins. Quant lespace public, on y trouve pour lessentiel des espaces verts rustiques, des zones de biodiversit endmique et des espaces de voirie douce laissant priorit aux pitons et cyclistes sur la circulation automobile.

Lintgration des prceptes de la ville durable dans les modes de production ordinaires, le cas des coquartiers franais : annes 2000Contrairement aux premiers coquartiers exprimentaux pilots lors de grands vnements mdiatiques par les collectivits nord-europennes, les projets damnagement cologique franais du dbut des annes 2000 sancrent dans lintgration progressive des prceptes de la ville durable au sein des modes de production ordinaires et dominants de lurbain. Ils correspondent ainsi ce que T. Souami [2009] appelle les quartiers durables types 2 , cest--dire des projets dcoquartiers raliss en dehors des montages organisationnels et financiers spcifiques 3 . Schmatiquement, lencastrement des prceptes du dveloppement durable dans la fabrication urbaine franaise se construit dun ct par la sensibilisation croissante des collectivits locales au rgime axiologique de la charte dAalborg (350 signataires la nouvelle charte en 2004 4) et de lautre par la mise en place nationale doutils de planification cologique sur le territoire. A ce titre, la loi sur la Solidarit et le Renouvellement Urbain (SRU, 2000) exige par exemple un Projet dAmnagement et de Dveloppement Durable (PADD) au sein des nouveaux documents de planification urbaine que sont les Schmas de Cohrence Territoriale (SCOT) et les Plans Locaux de lUrbanisme (PLU). Il sagit alors de faire bifurquer la production de la ville vers les orientations emblmatiques de la villeCf. [Souami, 2009 : 23-24] : Le prototype du quartier durable : dans ce cas, certaines collectivits mettent profit des vnements urbanistiques exceptionnels pour initier des quartiers durables sur leur territoire : exposition universelle Hanovre, exposition Bo01 Malm, Jeux olympiques Londres, candidature aux Jeux olympiques Paris, etc. Ces vnements reprsentent des occasions favorables pour initier des dmarches en rupture avec les usages courants, affichant des objectifs ambitieux en matire environnementale. Ainsi, les projets sont accompagns par un travail de communication important en particulier en direction de linternational. Ils sont labors comme des quartiers particulirement performants et exemplaires. Autrement dit, ces quartiers sont des oprations de dmonstration pour les techniciens et pour les responsables politiques locaux. Certains exemples ne sappuient pas ncessairement sur des vnements antrieurs et extrieurs mais font de la cration mme du quartier un vnement. . 2 Cf. [Souami, 2009 : 25] : Le quartier type : dans le troisime type, les projets sont initis dune manire classique et mobilisent des outils ordinaires de la construction et de lamnagement, mais ils intgrent des objectifs de qualit environnementale. Autrement dit, ces quartiers adoptent des modes de production ordinaires et non-exceptionnels pour les inflchir dans une perceptive de dveloppement durable. . 3 Cest galement la position que dfend P. Lefvre dans sou ouvrage Les coquartiers : lavenir de la ville durable [2009 : 7-11] : Les coquartiers bnficieront des mmes modes de financement que les programmes durbanisation entrepris par lensemble des collectivits territoriales franaises. Ils seront assujettis une mme lgislation nationale, en partie drive de la lgislation europenne. Contrairement aux premiers coquartiers europens construits dans des cir