the red bulletin septembre 2014 - fr

100
MAGAZINE SPONSORISÉ PLUS DE REDBULLETIN.COM CONTENUS INTERACTIFS SUR HORS DU COMMUN SEPTEMBRE 2014 Déjà demain Notre quotidien en 2030 Le règne des séries TV Un BBQ sauce futur Une vie rapide MARC MÁRQUEZ Les nuits chaudes de Brooklyn DAKAR 2015 Premier roulage pour la Peugeot 2008 DKR NICOLE PACELLI La vague brésilienne

Upload: red-bull-media-house

Post on 02-Apr-2016

229 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

MAGAZINE SPONSORISÉ

P L U S D ER E D B U L L E T I N . C O MC ONT ENUS INT ER ACT IF S SUR

HORS DU COMMUN

SEPTEMBRE 2014

D é j à d e m a i nNotre quotidien en 2030

Le règne des séries TV

Un BBQ sauce futur

Une vie rapideMARC MÁRQUEZ

L e s n u i t s c h a u d e s d e B r o o k l y n

DA K A R 2 0 15P r e m i e r r o u l a g e p o u r l a P e u g e o t

2 0 0 8 D K R

N I C O L E PAC E L L IL a v a g u e b r é s i l i e n n e

Page 2: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

* Don

ner v

ie à

vos

rêve

s.

Un moteur coupleux et dynamique, une prise en main précise et agile, une � nition remarquablement soignée : tout le savoir-faire Honda se trouve dans le nouveau CB650F.

Page 3: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR
Page 4: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

TON MOMENT. HORS DU COMMUNTONMOMENT.HORS DU COMMUN

DES PHOTOS À

COUPER LE SOUFFLE

LE MONDE CHANGE

GRÂCE À EUX

AVENTURE SANS

FRONTIÈRES

ADRÉNALINE

INGÉNIEUX

EXTRÊME

TONMOMENT.HORS DU COMMUN

DES PHOTOS À

COUPER LE SOUFFLE

LE MONDE CHANGE

GRÂCE À EUX

AVENTURE SANS

FRONTIÈRES

ADRÉNALINE

INGÉNIEUX

EXTRÊME

TONMOMENT.HORS DU COMMUN

DES PHOTOS À

COUPER LE SOUFFLE

LE MONDE CHANGE

GRÂCE À EUX

AVENTURE SANS

FRONTIÈRES

ADRÉNALINE

INGÉNIEUX

EXTRÊME

PROCHAIN

NUMERO LE

10 SEPTEMBRE AVEC

VOTRE JOURNAL

/redbulletin

© P

aulo

Cal

isto

Dans la limite des stocks disponibles.

Magazine gratuit distribuéavec le quotidien chaque deuxième mercredi du mois.

Page 5: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

EXCLUSIF Très attendue sur le prochainDakar, la Peugeot 2008 DKRs’est échappée pour un premier roulage historique.

48

AU PLUS VITE Parce qu’il domine le MotoGP avec une inso-lente aisance, et parce qu’à 22 ans, il est bien trop jeune pour que l’on puisse y croire, Marc Márquez, notre cover boy, a déjà marqué à jamais l’histoire des sports mécaniques. L’Espagne rapide, c’est aussi Carlos Sainz, celui qui offrait fin juin, sous nos yeux exclu-sifs, son premier roulage à la DKR 2008, actant du retour de Peugeot sur le Dakar après 25 ans d’absence. De vie rapide il est aussi question avec le collectif Bang On!, à chaque fois qu’il enflamme les nuits de New York ; et quand la Brésilienne Nicole Pacelli s’impose sur de grosses vagues, telle une patronne du surf en stand-up paddle. Rejoignez les au plus vite, au cœur de ce nouveau Red Bulletin. Bonne lecture ! Votre Rédaction

Pourquoi est-il le motard le

plus rapide de sa génération ?

QUI ARRÊTERA MARC MÁRQUEZ ?

PAGE 54

LE MONDE DE RED BULL

THE RED BULLETIN 5

DAV

ID C

LER

IHEW

(C

OV

ER),

FLA

VIE

N D

UH

AM

EL/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

Page 6: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

D’UN COUP D’AILES

UN TRIP PROFONDNous avons testé pour vous la plongée sans bouteille dans les eaux de l’île thaïlandaise de Koh Tao. Inoubliable.

76

FIÈVRE À NEW YORKLe Red Bulletin a survécu à une nuit de folie à Brooklyn avec le collectif festif et déjanté BangOn!.

86

GALERIE12 PHOTOS DU MOIS  Renversant

BULLEVARD 18 SÉRIES TV Effrayantes et 

 fantastiques, elles changent la donne 

REPORTAGES

28 Instinct animalDanilo Alves et Michael de Oliveira, une autre vision de la capoeira

40 La Belle et la vagueNicole Pacelli vit ses rêves debout

48 Les premiers rugissements de la bêteLa Peugeot 2008 DKR a enfin roulé !

54 Qui arrêtera Marc Márquez ?Enquête sur le prodige du MotoGP

62 Les nouveaux géniesMB Labs : une bande d’inventeurs qui fument du cerveau

64 Fraîche connexionSupa!, un DJ à suivre 

66 La vie en 2030Maison mutante, machine à rêves… demain sera tout techno

ACTION ! 76 VOYAGES  Sous l’eau en Thaïlande 77 CONSEILS DE PRO  Montez avec J. Kim78 MA VILLE  Un archi à Almaty80 MATOS  Ce barbecue sinon rien 82 MUSIQUE  Les Twin Atlantic inspirés83 CLUB Concrete : le jour et la nuit84 MONTRES  Extrêmement efficaces85 JEUX VIDÉO  Le retour d’Alien86 VIE NOCTURNE BangOn! à Brooklyn94 ÉVÉNEMENTS  Nos incontournables96 À L’AFFICHE  Christian Serratos98 INSTANT MAGIQUE Red Bull  

Caisses à savon

77

DESTINATION SOMMETAvec son profil atypique et son 1,52 m, la Sud- Coréenne Jain Kim domine l’escalade mondiale. Ses conseils de pro.

40UNE SIRÈNE SUR LE RIVAGE La Brésilienne a su dompter les plus grosses vagues pour devenir la première championne de surf en stand-up paddle.

CRI DU CORPSLe déplacement urbain entre dans une nouvelle ère : quand parkour et free-runnning rafraîchissent la capoeira.

28

SEPTEMBRE 2014

6 THE RED BULLETIN

ROBE

RT

AST

LEY

SPA

RKE

, JU

LIE

GLA

SSBE

RG, K

AR

INE

BASI

LIO

, REI

NH

AR

D F

ICH

TIN

GER

, WW

W.J

DVO

S.C

OM

Page 7: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

MAKERS OF THE ORIGINAL SWISS ARMY KNIFE I WWW.VICTORINOX.COM

Page 8: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

CONTRIBUTEURSLE QUATUOR DU MOIS

David Clerihew a mis en scène l’homme le plus rapide à moto. Le shooting pour la couverture de ce numéro s’est déroulé à Salzbourg (Autriche), au Hangar7. Le champion du monde de MotoGP et favori de la saison, l’Espagnol Marc Márquez, s’est présenté au Red Bulletin tout en maturité. Retrouvez-le en page 54

« Je photographie de la mode et de la beauté, travailler sur du sport fut donc très inspi-rant », déclare la Brésilienne Karine Basilio, collaboratrice du Vogue et Harper’s Bazaar. « Il était intéressant de mon-trer les athlètes avec un œil mode, mais en préservant l’énergie et le mouvement de la photo de sport. » Karine montres les similarités entre capoeira et parkour. « Le par-kour était nouveau pour moi. Je ne pouvais m’imaginer que sauter d’un immeuble à un autre était un sport si exi-geant… » Sa vision en page 28

B AC K S TAG E

Objectif Márquez

« Nicole Pacelli est une fille sympa, à forte personna-lité. Elle a su oublier les yeux curieux qui la scrutaient durant le shooting »

Le super rapide Marc Márquez a pparaît ici dans

une position inédite : l’immobilité.

Originaire de Londres, Robert a vécu à São Paulo durant quatre ans avec sa femme brésilienne. Dédiés à la mode, à la musique et aux célébrités, ses travaux sont publiés dans GQ, Esquire, Glamour, le Sunday Times ou le New York Times. Pour ce numéro, il a photographié la championne de stand-up paddle Nicole Pacelli à Rio. « Une fille sympa, à forte personnalité, dit-il. Pas du genre manne-

ROBERT ASTLEY SPARKE

K ARINE BASILIO

SAR A BR ADYSara Brady est une contri-butrice historique des maga-zines ESPN et Premiere. Nous lui avons proposé d’anticiper nos vies en 2030. « Ce qui m’a le plus intéressé fut de parler de maisons intelligentes avec l’architecte Greg Lynn, ainsi qu’à Daniel Schoonover et Andrex Smiley, à propos des rêves lucides, se remémore-t-elle. J’ai passé à plusieurs nuits à essayer de contrôler mes rêves, mais je me réveil-lais à chaque fois sans maîtri-ser le français et pas du tout mariée avec Michael Fassben-der. » Le futur est en page 66

quin, elle a tout de même su oublier les yeux curieux qui la scrutaient durant la séance. » Ouvrez les en grand, page 40

8 THE RED BULLETIN

Page 9: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

GoPro App

Wear it. Mount it. Love it.™

D I S P O N I B L E D A N S

téléphone: 05 59 43 86 00

60PLUS

DE ACCESSOIRES ET

P LUS ENC ORE

CLIC

PRIS

PA

R U

N C

LIEN

T À

DES

FIN

S CO

NTE

XTU

ELLE

S: M

ALT

HE

QVA

RN

STR

ØM

Page 10: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Directeur d’édition Robert Sperl

Rédacteur en chef Alexander Macheck

Contributeur indépendant Boro Petric

Directeur créatif Erik Turek

Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English

Rédacteur en chef photos Fritz Schuster

Responsable de la production Marion Wildmann

Managing Editor Daniel Kudernatsch

Senior Web Editor Kurt Vierthaler

Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),

Werner Jessner (Chef de service adjoint), Lisa Blazek, Ulrich Corazza, Arek Piatek,

Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Georg

Eckelsberger, Sophie Haslinger, Holger Potye, Clemens Stachel, Manon Steiner, Raffael Fritz, Marianne Minar, Martina

Powell, Mara Simperler, Lukas Wagner, Florian Wörgötter

Maquette Martina de Carvalho-Hutter, Silvia Druml,

Kevin Goll, Carita Najewitz, Esther Straganz

Booking photos Susie Forman (Directrice création photos) ,

Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty, Eva Kerschbaum

Illustrateur Dietmar Kainrath

Directeur d’édition Franz Renkin

Ventes internationales Patrick Stepanian

Emplacements publicitaires Sabrina Schneider

Marketing & management par pays Stefan Ebner (Directeur), Manuel Otto, Elisabeth Salcher,

Lukas Scharmbacher, Sara Varming

Maquette marketing Peter Knehtl (Dir.), Julia Schweikhardt, Karoline Anna Eisl

Fabrication Michael Bergmeister

Production Wolfgang Stecher (Directeur), Walter O. Sádaba,

Matthias Zimmermann (Appli)

Lithographie Clemens Ragotzky (Directeur),

Karsten Lehmann, Josef Mühlbacher

Abonnements et distribution Klaus Pleninger (Distribution), Peter Schiffer (Abo)

Directeur de la publication Wolfgang Winter

Siège de la rédaction Heinrich-Collin-Straße 1, A-1140 Wien

Telefon +43 (0)1 90221-28800 Fax +43 (0)1 90221-28809 Web www.redbulletin.com

Direction générale Red Bull Media House GmbH

Oberst-Lepperdinger-Straße 11–15, A-5071 Wals bei Salzburg,

FN 297115i, Landesgericht Salzburg, ATU63611700

Directeurs généraux Christopher Reindl, Andreas Gall

THE RED BULLETIN Mexique, ISSN 2308-5924

Country Editor Alejandro García Williams

Équipe éditoriale Pablo Nicolás Caldarola (Rédacteur adjoint),

Gerardo Álvarez del Castillo, José Armando Aguilar

Relecture Alma Rosa Guerrero, Inma Sánchez Trejo

Country Project & Sales Management Rodrigo Xoconostle Waye

Responsable de la publicité +52 (0)55 5357 7024

[email protected]

270 MXP, 12 numéros

THE RED BULLETIN Allemagne, ISSN 2079-4258

Country Editor Andreas RottenschlagerRelecture Hans Fleißner

Country Channel Management Christian Baur, Nina Kraus

Responsables de la publicité Evelyn Kross, Martin Olesch, [email protected]

Abonnements Prix : 25,90 €, 12 numéros/an,

getredbulletin.com, [email protected]

THE RED BULLETIN France, ISSN 2225-4722

Country Editor Pierre-Henri CamyAssistante de rédaction Christine Vitel

Traductions et relecture Susanne & Frédéric Fortas, Claire Jan,

Frédéric Pelatan, Ioris Queyroi, Gwendolyn de Vries

Country Channel Manager Charlotte Le HenanffResponsable de la publicité

Cathy Martin, +33 (0)7 61 87 31 15 [email protected]

Abonnements Prix : 12 €, 12 numéros/an,

getredbulletin.comSiège de la rédaction

12 rue du Mail, 75002 Paris, +33 (0)1 40 13 57 00

Impression Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 Nuremberg

Les journalistes de la SAS L’Équipe n’ont pas pris part à la réalisation de The Red Bulletin. La SAS L’Équipe n’est pas responsable des textes, photos, illustrations et dessins qui

engagent la seule responsabilité des auteurs.

THE RED BULLETIN USA, ISSN 2308-586X

Country Editor Andreas Tzortzis Éditrice adjointe Ann Donahue

Relecture David Caplan Director of Publishing & Advertising Sales

Nicholas PavachCountry Project Management

Melissa ThompsonResponsables de la publicité

Dave Szych, [email protected] (Los Angeles) Jay Fitzgerald, [email protected] (New York)

Rick Bald, [email protected] (Chicago)Siège de la rédaction

1740 Stewart St., Santa Monica, CA 90404 Service clientèle

+1 (0)888 714 7317, [email protected]

THE RED BULLETIN Brésil, ISSN2308-5940

Country Editor Fernando Gueiros

Relecture Judith Mutici, Manrico Patta Neto

Responsable de la publicité Marcio Sales, +11 (0)3894-0207, [email protected]

THE RED BULLETIN Irlande, 2308-5851

Country Editor Paul Wilson

Équipe éditoriale Florian Obkircher, Ruth Morgan

Secrétariat de rédaction Nancy James (Chef de service),

Joe Curran (Chef de service adjoint) Responsable de la publicité

Deirdre Hughes +353 (0)862488504, [email protected]

THE RED BULLETIN Royaume-Uni, 2308-5894Country Editor Paul Wilson

Équipe éditoriale Florian Obkircher, Ruth Morgan

Secrétariat de rédaction Nancy James (Chef de service),

Joe Curran (Chef de service adjoint) Country Project & Sales Management

Sam Warriner Responsable de la publicité

Georgia Howie, +44 (0)203 117 2000,

[email protected] Siège de la rédaction

155-171 Tooley Street, Londres SE1 2JP, +44 (0)20 3117 2100

THE RED BULLETIN Autriche, ISSN 1995-8838

Country Editor Ulrich CorazzaRelecture Hans Fleißner

Country Channel Management Lukas ScharmbacherResponsables de la publicité

Alfred Vrej Minassian (Directeur), Thomas Hutterer, Romana Müller,

[email protected]

Prix : 25,90 €, 12 numéros/an, getredbulletin.com, [email protected]

Contact [email protected]

THE RED BULLETIN Afrique du Sud, ISSN 2079-4282

Country Editor Angus Powers

Équipe éditoriale Nancy James (Chef de service),

Joe Curran (Chef de service adjoint)Country Project & Sales Management

Andrew Gillett, +27 (0) 83 412 8008, [email protected]

Abonnements getredbulletin.com, [email protected]

Siège de la rédaction South Wing, Granger Bay Court, Beach Road, V&A Waterfront,

Le Cap 8001, +27 (0)21 431 2100

THE RED BULLETIN Nouvelle-Zélande, ISSN 2079-4274

Country Editor Robert TigheÉquipe éditoriale

Nancy James (Chef de service), Joe Curran (Chef de service adjoint)

Country Project & Sales Management Brad Morgan

Responsable de la publicité Brad Morgan, [email protected]

Abonnements 45 NZD, 12 numéros,

getredbulletin.com, [email protected] Siège de la rédaction

27 Mackelvie Street, Grey Lynn, Auckland 1021 +64 (0)9 551 6180

THE RED BULLETIN Suisse alémanique, ISSN 2308-5886

Country Editor Arek PiatekRelecture

Hans Fleißner Country Channel Management Antonio Gasser, Melissa Burkart

Responsable de la publicité Mediabox AG, Zürich; +44 (0)205 50 20

[email protected]

Service des lecteurs, Lucerne ; Hotline: +41 (0)329 22 00

Prix : 19 CHF, 12 numéros/an, getredbulletin.com, [email protected]

10 THE RED BULLETIN

Page 11: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Modèle présenté : Concept-car Infi niti Q50 Eau Rouge. Ce modèle est un concept et n’est pas disponible à la vente. Les concept cars sont des études automobiles. Les concepts peuvent être diff érents en cas de commercialisation. Pour plus d’information sur l’Infi niti Q50 rendez-vous sur www.infi niti.eu

*Performance Inspirée

I N S P I R E D P E R F O R M A N C E

INFINITI Q50 EAU ROUGE CONCEPTwww.infi niti.eu

PERFORMANCE FLAMBOYANTES

*

Page 12: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

PE YN I E R , FR AN C E

ROULER SA BOSSEDans l’environnement boisé du mythique spot de Peynier, le Vans Kill The Line est l’un des rendez-vous les plus cool et spectaculaires de la scène BMX. Original, car offrant une ligne disposant d’un enchaînement unique de bosses, il accueillera du 30 au 31 août les représentants les plus aériens de la scène dirt mondiale, comme l’Américain Ryan Nyquist, vainqueur du Red Bull Skylines, ou le Français Anthony Napolitan. Le vainqueur de l’édition 2013, Mike « Hucker » Clark, est ici en train de « tuer la ligne » proprement.peynierbmx.comPhoto : Hadrien Picard

12

Page 13: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR
Page 14: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR
Page 15: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

SYD N E Y, AU STR ALI E

RÉVISER SES CLASSIQUES

Khaleb Chaabi est une référence parmi les B-Boys. Pour le comprendre, il suffit de se souvenir qu’il est un des membres des Flying Steps, une équipe allemande

qui enchaîne les tournées internationales depuis 1993. Il y a trois ans, Flying Steps a propulsé la street dance,

un peu vieillissante, vers une autre ère : celle de Jean Sébastien Bach. En revisitant son Clavier bien tempé-

ré (1722), le crew a créé une nouvelle norme dans la culture du clash. Les Flying Steps arpentent

la planète. Ils ont ébahi le State Theater de Sydney.redbullflyingbach.com

Photo : Incite Images/Red Bull Content Pool

15

Page 16: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

AU - D E S SU S D E S ALPE S , FR AN C E/ITALI E

PRENDRE SON PIEDFred Fugen et Vince Reffet viennent de se jeter d’un avion à une altitude de 10 052 mètres. Il fait − 55 °C en cette belle journée du 31 mai. Quelques mètres de plus et les deux Français devraient porter des combinaisons pressurisées. Durant les sept minutes de leur chute libre et de leur vol au-dessus des pics du Mont Blanc, ils vont atteindre une vitesse de 385 km/h. Nous pouvons apprécier cette vue unique grâce à Dom Daher, Français lui aussi, et l’un des rares photographes capables de réaliser ce genre de clichés.skycombo.redbull.comPhoto : Dom Daher/Red Bull Content Pool

16

Page 17: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR
Page 18: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

wurde dieser graue Kasten in Japan zum

Hit: Das Nintendo En-tertainment System brachte Videospiele in die Wohnzimmer

dieser

B I E N V E N U E D A N S L ’ Â G E D ’ O R D E L A T É L É V I S I O N

L E S S É R I E S F O N T L E S H O W

BULLE VA R DBULLE VA R D

Grimm... ée à l’extrême : depuis Batman, la chauve-souris fait recette. Et certains n’hésitent pas à en rajouter une couche.

Page 19: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

LES MEILLEURES SÉRIES PAR DÉCENNIE

U N B ÂTA R D D E L I G N É E R O YA L E

SASHA ROIZ Vent frais sur la noblesse TV : les fils bâtards vont-ils renverser Game of Thrones ?

Depuis que les sitcoms avec des

geeks explosent l’audi-mat, la plus belle

tentation se nomme Penny (Kaley Cuoco).

Ou, dans la bouche de Sheldon : « Penny !

Penny ! Penny ! » Eh oui, les bonnes choses

vont par trois. Ou serait-ce par paire ?

« Ma famille est un vrai défi

personnel » Capitaine

Sean Renard

P O L I C I E R / F A N T A S T I Q U E

G R I M M

BAZINGA !

Parmi les séries TV fantastiques du mo-ment qui cartonnent (Game of Thrones, Once Upon a Time, Grimm…), une saison semble être particulièrement en vogue : le printemps des bâtards. L’enfant d’une liaison interdite entre une noble et un plébéien renouvelle le mode de narration et booste l’audimat. Alors que dans Game of Thrones, Jon Snow (Kit Harington) fils bâtard d’Eddard Stark se mue en prince de rêve, dans Grimm, série horrifique et fantastique, Sean Renard, capitaine de la police de Boston, également bâtard de sang noble (car il est en partie issu d’une des sept lignées royales) est en pleine as-cension. Nous avons croisé le prince charmant pendant son service et l’avons interrogé. Visiblement, rien ne va plus entre le personnage joué par Sasha Roiz et sa famille.

UNE QUE STION, MON CAPITAINE ! Sean Renard (jadis Sasha Roiz, dans une vie antérieure), personnage de Grimm :Capitaine Renard, quel est le monstre que vous redoutez le plus dans l’uni-vers de Grimm ? Selon la mythologie de Grimm, je dois, en tant que descendant de la créature-sorcière Hexenbiest, me méfier des Mel-lifers, ces monstres-abeilles, nos enne-mis naturels. Mais honnêtement, je crains davantage ma propre famille. Elle est dangereuse et me met sans arrêt des bâtons dans les roues. En tant que Grimm, noble ou bâtard, je suis supposé être d’une stature supérieure aux autres monstres. Mais croyez-moi, ma famille est un vrai défi personnel – surtout sur le plan des émotions.

C O M É D I E

T H E B I G B A N G T H E O R Y

Quatre ans après E.T., Alf débarque sur Terre et

nous apprend qu’un chat, c’est délicieux.

A N N É E S 1 9 8 0Un agent atypique du

FBI enquête sur un meurtre étrange dans le village de Twin Peaks.

A N N É E S 1 9 9 0Un chef de la Mafia sur

le divan d’un psy : Les Soprano s marquent

l’histoire de la télé.

A N N É E S 2 0 0 0Breaking Bad : un prof de chimie et l’un de ses

anciens élèves en patrons du crystal meth.

A N N É E S 2 0 1 0

19

NB

C U

NIV

ERSA

L M

EDIA

(2),

JO

HN

RU

SSO

/CO

RB

IS O

UTL

INE,

CB

S B

RO

AD

CA

STIN

G IN

C.,

WA

RN

ER B

RO

S., T

HE

KO

BA

L C

OLL

ECTI

ON

(2),

SO

NY

PIC

TUR

ES T

ELEV

ISIO

N IN

C.

Page 20: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

T E N D A N C E 1   : D E L A B D À L A T V

T H E WA L K I N G D E A D

T E N D A N C E S É R I E S

DU SANG FRAISDes feuilletons d’un genre nouveau boostent les audiences télévisuelles en usant de ressorts qui n’ont rien d’innovant : sexe et suspense.

Après le cinéma, la BD se lance à la conquête de la télévision : la série zombie The Walking Dead (adaptée de la BD de Robert Kirkman) génère des audiences de rêve. Marvel impressionne avec ses Agents of S.H.I.E.L.D., et Constantine (adaptée de la BD Hellblazer de chez DC Comics) est un succès annoncé.

B U L L E VA R D

WVG

/AVA

ILA

BLE

ON

DV

D A

ND

BLU

E-R

AY

Page 21: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

T E N D A N C E 3   : L’ H I S T O I R E FA N TA S T I Q U E

G A M E O F T H R O N E S

T E N D A N C E 2   : H O L LY W O O D E N M I E U X   ?

T R U E D E T E C T I V E

Des récits fantastiques basés sur des événements historiques réels : Games of Thrones, l’un des plus gros succès TV de ces dernières années, s’inspire de la guerre des Deux-Roses en Angleterre, Vikings ressuscite le légendaire roi vi-king Ragnar Lodbrok et la série Reign romance la vie de la reine Marie Stuart.

Le gratin hollywoodien est à l’aise autant sur petit écran que sur grand. Qu’il s’agisse de Matthew McConaughey et Woody Harrelson dans True Detective, de Kevin Spacey dans House of Cards ou de Halle Berry dans Extant, ces der-niers temps, de nombreuses étoiles oscarisées brillent sur la planète télé.

THE RED BULLETIN 21

HB

O(4

)

Page 22: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

J . J . A B R A M S

F E L I C I T Y

G R E E K B A T T L E

N O R T H E R N E X P O S U R E

T H E A F T E R

L E B O N G È N E

GÉNÉALOGIE DES CRÉATEURS DE SÉRIES The Red Bulletin a retracé le parcours télévisuel de six producteurs/créateurs

ayant marqué les genres de leur empreinte.

B R E A K I N G B A D

L E S S O P R A N O S

M A G N U M

C O D E Q U A N T U M

S T A R T R E K : D S 9T H E X - F I L E S

T H E X - F I L E S

M I L L E N N I U M

B AT T L E S TA R G A L A C T I C A

R O S W E L L

L A C A R A V A N E D E L’ É T R A N G E

2 0 0 $ P L U S L E S F R A I S

A L I A S

N C I S

D O N A L D P.B E L L I S A R I O

C H R I SC A R T E R

D AV I DC H A S E

R O N A L D D .M O O R E

V I N C E G I L L I G A N

J A G

T H E L O N E G U N M A N

F R I N G E

P E R S O N O F I N T E R E S T

A L M O S T H U M A N

Netflix Avec ses propres productions et

son « binge watching », Netflix inaugure une nouvelle ère.

TV Tag-App Les réseaux sociaux associés à un 2e écran « d’infotainment »,

soit l’appli-TV idéale.

4k Ultra-HD Smart-TV Une résolution quatre fois

supérieure au full HD. Et chaque pixel prend vie.

Touch & Buy-Zapper Le téléachat via la

télécommande. Ça n’existe pas encore, mais ce serait chouette.

La concentration des genres policier et mystère (zone grise) reflète leur grande popularité.

J.J. AbramsDonald P. Bellisario David Chase Chris Carter Ronald D. Moore Vince Gilligan

BUY

… en pleine croissance ! Quatre moyens de parfaire votre culture télévisuelle.

MINI ÉCRAN…

B U L L E VA R D

D R A M EA N N É E A V E N T U R E C O M É D I E A C T I O N S C I E N C E - F I C T I O N P O L I C I E R M Y S T È R E

L O S T

S TA R T R E K : T H E N E X T G .

1 9 7 4

1 9 9 9

1 9 8 3

1 9 7 5

2 0 0 7

1 9 9 1

2 0 0 3

1 9 8 7

1 9 7 9

2 0 1 1

1 9 9 5

2 0 0 1

1 9 8 5

1 9 7 7

2 0 0 9

1 9 9 3

2 0 0 5

1 9 8 9

1 9 8 1

2 0 1 32 0 1 4

1 9 9 7

2 0 0 0

1 9 8 4

1 9 7 6

2 0 0 8

1 9 9 2

2 0 0 4

1 9 8 8

1 9 8 0

2 0 1 2

1 9 9 6

2 0 0 2

1 9 8 6

1 9 7 8

2 0 1 0

1 9 9 4

2 0 0 6

1 9 9 0

1 9 8 2

1 9 9 8

22 THE RED BULLETIN

GET

TY

IMAG

ES(5

), C

OR

BIS

Page 23: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR
Page 24: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

1 jour 16 heures GAME OF THRONES (SAISONS 1-4) Le temps qu’il faut pour gravir les quatre plus hauts sommets du Royaume-Uni.

Ê T E S - V O U S A C C R O A U X S É R I E S   ?

SESSIONS MARATHONLe binge watching (regarder plusieurs épisodes d’affilée) est très tendance. Vous pouvez ici mesurer le temps de vie que vous avez peut-être déjà dédié à vos héros préférés.

12 jours 5 heures DOCTEUR WHO Le temps qu’il faut pour parcourir 1 155 kilomètres à pied (soit de Paris à Vienne).

11 jours 12 heures LES SIMPSONS Le temps qu’il faut pour obtenir une licence de vol aux USA.

10 jours 2 heures ALERTE À MALIBU Le temps qu’il faut pour perdre de 5 à 10 kilos selon la motivation.

7 jours 10 heures STAR TREK THE NEXT GENERATION Le temps qu’il faut pour savoir jouer du ukulélé avec l’appli « Apprendre le ukulélé en 7 jours ».

8 jours 1 heure 30 minutes NCIS – ENQUÊTES SPÉCIALES Le temps qu’il faut pour écouter l’œuvre complète de Mozart.

4 jours 12 heures BUFFY CONTRE LES VAMPIRES Le temps qu’il faut pour préparer 2 592 paquets de pop-corn au four à micro-ondes.

3 jours 8 heures TRUE BLOOD (SAISONS 1-6) Le temps qu’il faut pour lire tranquillement la Bible dans sa totalité.

104 jours 8 heures HÔPITAL CENTRAL Le temps de voir toutes les séries listées ci- dessous ou de faire un voyage sur Vénus.

1 jour

1 heure

TRUE BLOOD

GAME OF THRONES

BUFFY

HÔPITAL CENTRAL

DOCTEUR WHO

LES SIMPSONS

ALERTE À MALIBU

NCIS – ENQUÊTES SPÉCIALES

STAR TREK THE NEXT GENERATION

24 THE RED BULLETIN

GET

TY

IMAG

ES, M

AU

RIT

IUS

IMAG

ES, 2

0TH

CEN

TUR

Y FO

X(2

), D

DP

IMAG

ES, P

AR

AM

OU

NT

PIC

TUR

ES(2

), L

ACEY

TER

REL

L, H

OM

E B

OX

OFF

ICE

Page 25: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

« C E Q U I E S T C A C H É R É V È L E L E D É S I R »LE HUITIÈME ART EST APPARU AVEC LE DAGUERRÉOTYPE, EN 1839. DEPUIS, LE PROCÉDÉ PHOTOGRAPHIQUE A SUSCITÉ DE NOMBREUSES VOCATIONS…

Expérience visuelleHors du commun

Prolongez l’aventure

redbulletin.com

„ M E I N E E I N Z I G E A N G S T I S T D I E A N G S T S E L B S T “

„ M E I N E E I N Z I G E A N G S T I S T D I E A N G S T S E L B S T “

P H A R R E L L P R É D I T L’AV E N I R

N É S U R L E G U I D O N

01 02 03

studios Troublemaker avec ces deux symboles insolites de la faiblesse et de la foi. La chaise

électrique a servi dans son film Sin City en 2005 ; le confessionnal dans Desperado en 1995.

Les thèmes de la déchéance et de la rédemption ont toujours coexisté dans la filmographie

de Robert Rodriguez, aussi rien d’étonnant à ce qu’il ait décoré la salle de conférences de ses

Page 26: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Cher Thomas Barrow, si tout vous était permis, du jour au lendemain, que feriez-vous en priorité ?J’ouvrirais le premier bar gay de l’ère edwardienne et l’appellerais le Barrow’s Law. Dans cet endroit d’un nouveau genre, tous les hommes seraient libres de s’embrasser, en

commençant par son patron, bien sûr. J’engagerais Joseph Molesley en tant que DJ. Et oui ! Il passerait des disques mélancoliques de Radiohead, tout triste, tout seul dans son coin. Puis, je lui dirais : Chauffe l’ambiance ! Mets du Abba ! Et là, je deviendrais littéralement la « Dancing Queen ».

Les spécialistes sont unanimes : nous avons atteint l’âge d’or de la télévision. Désormais, il est possible de développer un personnage dans une série de plusieurs heures bien mieux que durant les 120 min d’un film et les stars d’Hollywood arrivent sur le petit écran. Les séries télé, c’est du cinéma amélioré. On ose plus. Lilyhammer est la première série produite en Europe à s’imposer aux États-Unis malgré une diffu-sion en version originale sous-titrée. Defiance (à dr.) emprunte une nouvelle voie car au-delà d’un rendez-vous télévi-suel, elle est aussi un jeu en ligne. Enfin, Downton Abbey (en bas à dr.) plonge des millions de spectateurs à travers le monde dans l’Angleterre edwardienne. Nous avons interviewé certains acteurs de ces séries, dans la peau de leur personnage.

LA PAROLE E ST À LA MAFIA...Steven Van Zandt, alias Frank Tagliano, parrain de la Mafia dans Lilyhammer.

Que feriez-vous si vous étiez l’homme le plus puissant de Lillehammer ?Je le suis déjà ! J’ai fait de cette ville une maison close géante. Je suis une vague de criminalité à moi seul. À Lillehammer, le crime et la corruption étaient inexistants, tout n’était que bureaucratie, une chose inconcevable pour un Américain comme moi. Aux États-Unis, tout s’achète, de la fonction de maire au titre de Président.

L E N O R D D A N S L A P E A U

DOUX-AMER !La série norvégienne Lilyhammer, diffusée en VOST, fait un tabac aux US. Une première.

S C I E N C E - F I C T I O N

D E F I A N C E

D R A M E H I S T O R I Q U E

D O W N T O N A B B E YC O M É D I E D R A M A T I Q U E

L I LY H A M M E R

LE GAY RÊVE… de Rob James-Collier, alias Thomas Barrow, majordome dans Downton Abbey.

« Je suis une vague de criminalité

à moi seul »Frank Tagliano

Quel mot vous vient à l’esprit si on vous dit…

DU TAC AU TAC… … avec Grant Bowler, le shérif

Joshua Nolan de Defiance.

H E L L B U G   : Sexy Time

A L A S K A   : Désert !

A M A N D A R O S E W AT E R   : Une bombe

D ATA K TA R R   : Une petite fripouille

V O L G E   : Ils sont meilleurs grillés…

T E R R A F O R M AT I O N   : Chamboulement

P AT E R N I T É   : Grand chamboulement !

B U L L E VA R D

Les hommes de Lilyhammer

26 THE RED BULLETIN

RED

AR

ROW

INTE

RN

ATIO

NA

L(2)

, SYF

Y M

EDIA

(2),

C

AR

NIV

AL

FILM

& T

ELEV

ISIO

N L

IMIT

ED

Page 27: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

P I T C H

M O D È L E

M I L I E U D ’ O R I G I N EA L C O O L

S E X E & N U D I T É

P I T C H

Profitez de la pause pub pour aller faire un tour sur redbulletin.com. La suite dans quelques instants !

E N C O N C L U S I O N E N C O N C L U S I O N

T HE BIG BA NG T HEORY (2007)

NE W GIR L(2011)

CHEERS(1982)

S É R I E S C U LT E S

ÉCRAN MUTANTLes temps changent. Ce qui autrefois était cool a pu devenir

ringard aujourd’hui. Aperçu de notre système de valeurs à travers le prisme de quatre sitcoms.

M AT R I A RCAT :L A MÈR E POR T E L E

PA N TA LON

Tous nos héros sont issus de familles

désunies avec des problèmes de riches.

Une bande de surdoués qui veulent être reconnus

par leurs parents classiques (et par le

Prix Nobel).

PAT R I A RCAT :L E PÈR E EST AUX

COMM A NDES

L’image idyllique d’une maisonnée en parfaite harmonie. Une famille

qui fonctionne.

La détermination se maintient d’une génération à l’autre. La famille a évolué d’un modèle classique

vers un modèle chaotique. Les amis apportent une sécurité affective.

Des parents hippies et un fiston banquier aux débuts difficiles (et en

quête de reconnaissance).

L’HÉROÏNE DE L A SÉRIE APPAR AÎT NUE DÈS LES

PREMIÈRES MINUTES

L’alcool est la réponse à quasi toutes les questions et petits

soucis de la vie. Bon allez, à la vôtre !

Une femme trompée décide d’intégrer une

coloc’ de garçons.Signe particulier :

dépendante et impulsive.

UN BA DIN AGE SA NS

CONSÉQUENCES

L’alcool est toléré comme remède contre la

solitude. Le bar est un refuge pour oublier ses

soucis et le verre, le meilleur des compagnons.

Les hommes sont, hier comme aujourd’hui, toujours des salauds. En revanche, l’image de l’alcool s’est

nettement améliorée avec le temps.

Une femme trompée décide de travailler

dans un bar. Signe particulier : indépendante et autosuffisante.

SACR ÉE FAMILLE (1982)

KOMA* CAN TALKNotre artiste Kainrath s’empare de

l’univers télévisuel.

LES URGENCES

Two and a half can

* KOMA: KAINRATH’S ŒUVRES OF MODERN ART

SITCOM : LA FORMULE

GAGNANTE Ingrédients et personnages clés

pour une sitcom à succès.

U N P H É N O M È N E M O N D I A L Une cool attitude, de la jugeote, un zeste

de sex-appeal et un bon spot : c’est la timbale assurée à l’année !

U N C O U R E U R Que se soit

Charlie Harper (Mon oncle Charlie) ou

Barney Stinson (Comment je l’ai rencontrée), le

coureur de jupons est

incontournable.

U N G E E K Socialement un loser, mais un

esprit brillant et sympathique :

comme Sheldon (Big Bang Theory).

U N O B J E T D ’A M O U R

La super nana qui focalise l’attention :

comme Penny (Big Bang Theory) ou Robin

(Comment je l’ai rencontrée).

U N C A D R E A G R É A B L E Un pub, un

séjour… peu importe, du

moment que l’endroit inspire la convivialité.

vs. vs.

B U L L E VA R D

THE RED BULLETIN 27

TOM

MAC

KIN

GER

, DIE

TMA

R K

AIN

RAT

H

Page 28: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

L I B E R T É , C R É A T I V I T É , A C R O B A T I E , D A N S E . . .

L a c a p o e i r a e s t u n a r t m a r t i a l b r é s i l i e n , n é a u d é b u t d u X V I I I e s i è c l e . E l l e p a r t a g e b i e n

d e s r e s s e m b l a n c e s a v e c l e p a r k o u r e t s a r a m i f i c a t i o n , l e f r e e - r u n n i n g , d e u x d i s c i p l i n e s

u r b a i n e s e n v o g u e . D é m o n s t r a t i o n p a r l ’ i m a g e d e c e t t e f u s i o n d e s g e n r e s .

T e x t e   : F e r n a n d o G u e i r o s P h o t o s   : K a r i n e B a s i l i o

A N I M A LI N S T I N C T

28

Page 29: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Les Brésiliens Danilo Alves (à gauche) et Michael de Oliveira vous présentent des figures de free-run-ning, parkour et capoeira basées sur des mouve-ments naturels d’animaux.

U N E M I X I T É D E S G E N R E S

Page 30: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

S I D E F L I PLe flip latéral entraîne le corps dans un mou-vement de rotation, en

déclenchant l’impul-sion sur une jambe.

Danilo y ajoute sa touche perso ; retenir une jambe de la main.

F R E E - R U N N I N G

Un coup de pied retourné, exécuté les pieds joints, tout en effectuant une vrille. L’adversaire est frappé des deux pieds lorsque le corps est à l’horizontale.

A R M A D A D U P L A

C A P O E I R A

Page 31: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

31

Page 32: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

La folha seca (feuille sèche, en

portugais), est un coup de pied lors d’un salto arrière, le corps

légèrement incliné.

F O L H A S E C A

C A P O E I R A

32

Page 33: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Le gainer, un coup de pied aérien réalisé lors d’un salto arrière. Le cheat gainer est une variante ; corps légèrement incliné sur le côté, à l’instar de la folha seca.

C H E A T G A I N E R

F R E E - R U N N I N G

Page 34: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

u’est-ce que l’ins-tinct ? D’après le dictionnaire, une disposition natu-relle à sentir ou

à faire quelque chose. Ça reste trop abstrait ? Alors essayons une approche plus concrète. Vous vous promenez et brutalement, un mur bloque votre chemin. L’instinct est alors ce que votre cerveau vous dicte en premier ; escalader, puis sauter le mur. Ou tourner les talons.

Autre illustration de l’instinct, cette fois dans l’Afrique du XVIIe siècle, précisément en Angola où l’obstacle était un homme, le prétendant rival à la plus jolie femme du village. Le défi consistait à écra-ser la concurrence. À poser un pied sur la tête du ri-val défait. Telles étaient les règles pour obtenir le droit de choisir en premier. « N’Golo » était le nom de cet affrontement, de ce mélange ancestral de mu-sique, de danse et de combat que les esclaves des co-lons portugais ont introduit au Brésil, où il s’est déve-loppé sous le nom aujourd’hui mythique de capoeira.

Aujourd’hui, cette dernière est bien plus qu’un art de combat de tradition ancestrale. C’est tout à la fois un art martial, une distraction, un élément du quoti-dien brésilien, une culture en soi au sein de la roda,

la ronde de la capoeira où l’on danse, chante et par-tage. Et sa popularité ne cesse de grandir. « La ca-poeira s’apprend même dans les clubs de gym », dit le capoeiriste Michael de Oliveira, dit « Aranha » (l’arai-gnée). Les mouvements comme la folha seca ou le bico de papagai (nos photos) ne sont pas seulement esthétiques mais peuvent, au combat, être des armes redoutables. « Si l’affrontement au sein de la roda est quasi inévitable, poursuit Michael, la majorité des mouvements ne vise pas l’attaque mais l’esquive. »

Dans les années 80, deux siècles après le premier combat N’Golo, la vie des adolescents des pays développés a bien changé. Les jeux vidéo ont fait leur apparition, les villes sont plus grandes et plus denses, et la télévision est un fidèle compagnon de vie pour l’homme. Une évolution vécue par certains comme un étouffement. C’est le cas de David Belle. Pendant son service militaire, ce Normand apprend plusieurs techniques de déplacement inspirées d’enchaîne-ments de mouvements instinctifs observés chez les animaux. Un jour, Belle sort de son appartement et se met à sauter en ville d’un immeuble à l’autre. Il crée le parkour, un sport d’un genre nouveau qui depuis ne cesse de se développer et de trouver des adeptes. L’invention de Belle donne lieu à plusieurs variantes dont le free-running, entre gymnastique artistique et breakdance qui, contrairement au par-kour, comporte aussi des mouvements acrobatiques et esthétiques, là où le parkour repose sur l’efficacité dans le déplacement. Le free-running et la capoeira possèdent de nombreux points communs. Tous deux sont un sport basé sur les mouvements et les enchaî-nements instinctifs, sans aucune notion de vainqueur. (suite page 38)

G I N G A E R I T M O «   L A F L U I D I T É D E S E N C H A Î N E M E N T S S ’ O B T I E N T P A R L E R Y T H M E   » M I C H A E L D E O L I V E I R A

Q34

Page 35: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Danilo Alves, 26 ans, pratique le parkour depuis l’âge de 9 ans. Ce Brésilien s’est spécialisé dans le free-running, ramification du parkour aux mouve-ments plus « plastiques ».

F R E E - R U N N I N G

Page 36: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Cette technique permet de passer des obstacles, des murs par exemple, ou de conclure différents mouvements en souplesse.

H A N D -S TA N D

F R E E - R U N N I N G

Page 37: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

B A N A N E I R AL’art de l’équilibre, sur un ou deux bras. Ce mouvement fait partie des techniques de base de la capoeira. Il sert d’amorce à un évitement ou à un enchaînement de figures.

C A P O E I R A

37

Page 38: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Les free-runners ont étoffé leur art et technique, sous l’influence de la capoeira. Michael de Oliveira témoigne. « La ginga (jeu de jambes, ndlr) de la capoeira a introduit de nouveaux éléments dans le free-running. Aujourd’hui, nous possédons cet élan naturel, ce déhanchement présent dans la ginga et la samba. La maîtrise des mouvements de la capoeira est un atout pour un free-runner de haut niveau. »

Le free-running est un sport urbain, avec un code vestimentaire très marqué. Chaque athlète arbore la même tenue : des sneakers, un jogging, un T-shirt ample ou un sweat à capuche. Le tout surmonté d’un bonnet ou d’une casquette de baseball. Des vête-ments et des matières qui n’entravent pas la mobilité du free-runner, ni la légèreté et la précision de ses mouvements.

La capoeira se joue – c’est ainsi que l’on dit – sur un sol stable ou du gazon ras. Les capoeiristes sont pieds nus et portent un pantalon long confortable. Ils se placent au centre d’un cercle, la roda, dont les membres chantent et jouent d’instruments (comme la roda de la samba, cette autre tradition brésilienne, avec aussi un cercle chantant et dansant autour du danseur de samba). En revanche, le free-running se veut nomade et tourné vers l’aventure. À la capoeira, beaucoup de mouvements sont provoqués par l’adversaire alors qu’en free-running, seul l’environ-nement compte, qu’il soit l’œuvre de la nature, ou de l’homme au milieu d’escaliers, de rampes et de murs.Pour en savoir plus sur le parkour et la capoeira :fedeparkour.fr et capoeira-france.com

Michael de Oliveira, dit « Aranha », Brésilien de 29 ans, est l’un des membres de l’école Geração Capoeira, de São Paulo, dirigée par le vétéran Maître Bambu.

C A P O E I R A

38 THE RED BULLETIN

Page 39: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Pour réaliser ce mouvement de free-running, l’athlète Danilo Alves effectue une vrille de 360 ° à l’horizontale, autour de son propre axe.

F R E E - R U N N I N G

B   T W I S T

Page 40: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

LA B ELLEL A B R É S I L I E N N E N I C O L E P A C E L L I E S T L A P R E M I È R E C H A M P I O N N E D U M O N D E D E S T A N D - U P P A D D L E .

Page 41: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

VAG U Ee t l aS A D I S C I P L I N E , E T R A C O N T E A U R E D B U L L E T I N S O N H I S T O I R E F A I T E D E G L I S S E .

À 2 3 A N S , E L L E D É C O U V R E C E Q U ’ I M P L I Q U E D ’ Ê T R E L E P H É N O M È N E R E D O U T É D E

E N T R E T I E N   : F E R N A N D O G U E I R O S P H O T O S   : R O B E R T A S T L E Y S P A R K E

41

Page 42: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Ncé à surfer un peu plus sérieusement. Je voulais surfer des vagues hautes, mais je n’avais pas de référence. Je n’avais jamais fait de « surf trip », je ne savais pas quel était le niveau des autres filles. Je surfais avec ma sœur (Alana, première sœur cadette de Nicole, qui est l’aînée de cinq enfants, ndlr) et quelques amis, mais sans vraiment savoir si je surfais bien. Je savais juste que j’aimais ça et que j’avais le sou-tien de mes parents. Puis je me suis ins-

crite à l’université. Vous avez commencé par le surf. Pour-quoi être passée au stand-up paddle ? À cause de mon père. Il y a plus de cinq ans, il a rapporté une planche de stand-up de Californie et j’ai commencé à ramer et pagayer. C’était une planche utilisée par les sauveteurs, un peu différente de celles utilisées pour le stand-up. Le mot « res-cue » était écrit en grand dessus. Mon père l’avait reçue en cadeau. Elle était très

icole Pacelli est montée pour la première fois sur une planche à cinq ans. Dix-huit années ont passé, elle est désormais la première championne du circuit mondial féminin de stand-up paddle, dans la caté-gorie « Vagues » où, à la différence du « Parcours », les surfeurs utilisent la pa-gaie pour prendre la vague et surfer.

Née à Guarujá, elle a habité à São Pau-lo et grandi dans les vagues de Maresias, entre un père surfeur, amateur de vagues géantes, Jorge Pacelli, et une mère an-cienne véliplanchiste, Flávia Boturão.

« J’ai grandi dans ce milieu, explique Nicole, avec des planches de tous les cô-tés. J’ai été nourrie par les histoires de mes parents et de leurs amis, qui racon-taient leurs aventures complètement folles, leurs voyages, leurs galères. »

Après une séance photos sur la plage de l’Arpoador, à Rio de Janeiro, c’est à Nicole de se raconter au Red Bulletin.

the red bulletin : Vos parents sont surfeurs. Ont-ils souhaité dès le début que vous repreniez le flambeau ? niCOle PACelli : Ma mère m’a toujours soutenue dans mes choix, mais elle sou-haitait avant tout que je fasse des études. Je me suis mise au surf naturellement et elle s’est rendu compte que j’aimais ça. Mais la vie de surfeur est une vie difficile, encore plus pour une femme. Alors, je la comprends. Les parents souhaitent tou-jours le meilleur pour leurs enfants. Quant à mon père, lui aussi m’a toujours répété qu’il était important que j’étudie, tout en m’encourageant à pratiquer ce sport. Si un jour les vagues étaient hautes, il me disait : « Reste à la maison. Aujourd’hui, tu n’as pas besoin d’aller à l’école ! »Votre père vous donnait le genre de conseils qu’un surfeur donnerait... Exactement. Et ma mère protestait : « Non ! Hors de question ! » Enfin, lorsque j’ai eu 17-18 ans, à mon retour de Nou-velle-Zélande, où j’avais fait un séjour dans le cadre d’un échange, j’ai commen-

42 THE RED BULLETIN

Page 43: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

«   J E M E S U I S E N T R A Î N É E D A N S T O U S L E S S P O T S P O S S I B L E S E T I M A G I N A B L E S   »

grande et j’ai surfé avec comme si c’était une planche de stand-up, avec une pagaie de mon père. J’ai réussi à prendre une pe-tite vague, j’ai adoré ça et c’est là que j’ai vraiment commencé à m’amuser. À cette époque-là, mon père s’est associé avec une entreprise et a commencé à fabriquer des planches de stand-up. En fait, je surfe avec des planches qu’il a conçues.Qu’est-ce qui caractérise le paddle qui n’est pas associable au surf ?

Parfois, je me sentais frustrée avec le surf. J’en faisais parce que cela me plaisait, j’ai-mais surfer, être dans l’eau, à la mer. Mais quand il y a beaucoup de monde, qu’on est entassés les uns sur les autres et qu’on doit s’imposer pour prendre une vague, ça ne me plaît pas... Aujourd’hui, je fais de la compétition, alors forcément, c’est diffé-rent, mais à cette époque-là, quand j’ai commencé, si quelqu’un ramait à mes côtés pour essayer de prendre la vague

Les planches de Nicole sont fabriquées par son

père, Jorge Pacelli, surfeur expérimenté.

THE RED BULLETIN 43

Page 44: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Nicole à Hawaï et aux abords de sa plage favo-rite, Maresias, sur la côte littorale de São Paulo : elle excelle lorsque les vagues sont hautes.

44

SEBA

STIA

N R

OJA

S (4

)

Page 45: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

«   L E S T A N D - U P P A D D L E M E P L A I S A I T B E A U C O U P. I L R E P R É S E N TA I T U N E S O R T E D E D É F I . J E V O U L A I S P R O G R E S S E R   »

45

Page 46: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

à ma place, ça m’énervait et je m’arrêtais. Et pour dire la vérité, de toute façon, le stand-up paddle me plaisait beaucoup. Il représentait une sorte de défi. Je voulais m’améliorer. Certains surfeurs s’en sor-taient vraiment bien dans cette discipline. Je voulais en faire autant. Chaque chute me permettait de progresser. Alors que le surf n’était pas un défi, je ne cherchais pas à devenir meilleure en le pratiquant. Au début, lorsque je me mettais à l’eau, on me demandait : « Tu vas où avec cette rame ? » Les gens ne savaient pas ce que c’était, ce sport était peu connu. C’est comme ça que j’ai commencé. Je me suis entraînée dans tous les spots possibles et imaginables, avec de grosses vagues, des vagues moins hautes... C’était un vrai défi. Et puis en 2010, je suis allée à Hawaï. Quelles étaient alors vos motivations ? Je faisais déjà du stand-up paddle et je m’étais inscrite à l’université. J’ai reçu des propositions peu à peu, je surfais bien et la discipline commençait à se faire connaître. Alors j’ai parlé avec ma mère. Je lui ai dit : « Maman, j’ai rempli ma part du marché, maintenant, est-ce que je peux surfer, faire du stand-up paddle ? » Elle a compris qu’elle ne pourrait pas me retenir. C’est là que je suis partie à Hawaï, où je suis restée deux mois, entre 2010 et 2011.Et là, tout a changé... Oui, absolument tout, car j’ai commencé à avoir une idée de mon niveau. Je suis allée surfer à des endroits où aucune femme ne surfait, comme Sunset où les vagues sont vraiment hautes. Arrivée à Hawaï, je suis tout de suite allée au spot de Jaws avec ma sœur (site réputé pour ses grandes vagues sur l’île de Maui, ndlr), pas à Oahu. Ainsi, avant de me rendre sur des spots plus connus comme Waimea, Sunset et Pipe, je suis tout de suite allée surfer à Jaws. J’ai pris les vagues les moins hautes, mais même celles-là faisaient déjà dans les 9 mètres ! Des vagues immenses ! C’est là que j’ai su que j’en étais capable. Quelles ont été vos sensations, lorsque vous avez surfé sur ce type de vagues ? C’était dément. L’idée de surfer ces va-gues ne me fait pas peur. Je commence juste à avoir peur quand j’arrive sur place. Certains disent que la veille, ils n’arrivent pas à trouver le sommeil, mais moi, je dors sans problème, je suis parfaitement calme. Quand j’arrive sur place, là, oui, brusquement, je réalise et j’ai peur. Donc... j’ai eu peur !Quels sont les rapports entre surfeurs et pratiquants du stand-up paddle ? Ah, les surfeurs ne nous aiment pas beau-coup (rires). Ils m’ont déjà expulsée de

je voulais, car je savais qu’à Sunset, il y aurait à peine trois personnes dans l’eau. Le jour de la compétition, les vagues étaient très hautes, de près de 4 mètres. Là, je me suis demandé dans quelle his-toire je m’étais embarquée : « Comment vais-je réussir à surfer ces vagues ? », ai-je pensé. J’y suis allée, j’ai pris une bonne vague mais elle m’est tombée dessus, et ensuite, plusieurs vagues m’ont repoussée vers le rivage et je n’ai pas réussi à revenir tout de suite. Lorsque finalement, j’y suis parvenue, j’ai choisi une très bonne vague, mais une seconde trop tard pour la compétition. Je suis donc arrivée troi-sième et on m’a dit que, si ma seconde tentative avait été prise en compte, je se-rais passée. Tout le monde est venu me parler et m’a félicitée pour la vague choi-sie, le fait que j’ose surfer des vagues diffi-ciles. Tous ces gens que j’admirais sont ve-nus me voir. J’étais heureuse : je me suis dit que j’étais sur la bonne voie. Vous êtes désormais la femme à battre. Est-ce une situation difficile à gérer ? Pas vraiment. Je croyais que ce serait pire. Nous évoluons toutes très rapidement. Les filles surfent vraiment bien. Avant, il n’y avait pas de championne du monde, les gens s’y habituent. À présent, les filles se disent : « Nicole est championne du monde, moi aussi je peux le devenir. » Quel que soit le championnat auquel je participe, on annonce : « Et maintenant, la championne du monde ! » Et tous veulent voir si la championne est bien à la hauteur de sa réputation. Quand j’ai participé à la première compétition, à Hawaï, j’ai été surprise de voir que c’était moi sur l’affiche (rires). C’est fou... mais c’était bien écrit : « Championne du monde ». Je me suis dit : « Ouh là… bon, très bien, allons-y. » J’y suis allée, calme-ment. C’est l’une de mes qualités. Si je dois faire quelque chose, je le fais. Je croyais que cette pression me gênerait, mais en vérité je reste calme. C’est une chance pour moi, c’est naturel. Si je de-vais me forcer, me surveiller et prévoir chaque mouvement que je veux faire dans l’eau, si je pensais au temps qu’il me reste pour finir l’épreuve, je n’y arriverais pas. Est-il arrivé que certains hommes sous-estiment la grande championne que vous êtes devenue ? Beaucoup de gens, lorsqu’ils me voient, n’arrivent pas à croire que je suis capable de surfer là où je vais. Par exemple, à Hawaï, il est arrivé que les gens m’ar-rêtent lorsque je me mettais à l’eau et me demandent : « Mais, tu sais surfer ? » Et je répondais : « Oui, évidemment ! Laisse-moi passer ! », conclut-elle en riant.

Waimea à Hawaï. Au Brésil, ça ne m’est encore jamais arrivé. Un surfeur du coin s’est plaint et a dit que c’était dangereux, et qu’il voulait que je parte, qu’il ne vou-lait plus me voir sur ce spot. C’est peut-être le point négatif de cette popularisa-tion du stand-up paddle, car des gens qui n’ont jamais surfé de leur vie peuvent, avec le stand-up paddle, prendre des va-gues. Quand on débute au surf, il est diffi-cile de rester debout sur la planche ; mais, avec le stand-up paddle, on est déjà de-bout. La vague arrive, on peut la prendre, n’importe comment, mais on y arrive. Et c’est là que des accidents peuvent se produire. Le premier championnat mondial fémi-nin a eu lieu l’an passé, et vous en êtes la première championne titrée. Com-ment vous êtes-vous lancée dans les compétitions internationales ? Lors de mon deuxième séjour à Hawaï, en 2011/2012, j’ai participé à un champion-nat à Sunset en me mesurant à des hommes. J’ai su qu’un championnat mon-dial féminin allait être organisé et qu’il n’y aurait qu’une compétition. Ils nous ont fait concourir à Turtle Bay, où les vagues ne sont pas hautes, et j’ai gagné. Au total, 14 ou 15 jeunes filles ont participé, toutes hawaïennes. Lorsque j’ai gagné, j’ai de-mandé à l’organisateur si je pouvais parti-ciper à la compétition de Sunset, avec les hommes. Il a accepté, mais visiblement, il pensait que j’étais folle. Il m’a laissé participer aux éliminatoires. C’est ce que

«   N O U S É V O L U O N S T O U T E S R A P I D E M E N T.

L E S F I L L E S S U R F E N T V R A I M E N T B I E N   »

watermanleague.com

46 THE RED BULLETIN

Page 47: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

ÉLUE VOITURE DE L’ANNÉENOUVELLE PEUGEOT 308

PureTech

130 ch 1,2 L Turbo essence

BlueHDi

82 g DE CO2/KM 3,1 L/100 KM

NOUVELLE PEUGEOT 308

peugeot.fr

Consommation mixte (en l/100 km) : de 3,1 à 5,6. Émissions de CO2 (en g/km) : de 82 à 129.

Laissez-vous séduire par le couple surprenant du moteur essence PureTech disponible en 1,2 L Turbo essence et 130 ch mais aussi la faible consommation du moteur 1,6 L BlueHDi avec ses 120 ch et 3,1 L/100 km pour seulement 82 g de CO2/km. Nouvelle Peugeot 308, élue voiture de l’année.

Page 48: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

D E L A B Ê T E

Alors que Peugeot repartira en janvier prochain à l’assaut du légendaire Dakar, The Red Bulletin a assisté en exclusivité aux premiers tours de roues de la bestiale 2008 DKR. La mission de cette bête affa-mée ? Détrôner les 4×4 sur le rallye raid le plus éprouvant du monde.

T E X T E   : A L A I N P E R N O T

L E S P R E M I E R S R U G I S S E -M E N T S

48

Page 49: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

FLAV

IEN

DU

HA

MEL

/ R

EDB

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

Page 50: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

endredi 27 juin. Alors que les mécaniciens de Peugeot Sport s’affairent autour de leur camion pour décharger leur précieuse cargaison sur la piste d’essais de Freneuse, l’émotion de Philippe Wambergue, le maître des lieux, est palpable. Ancien pilote Peugeot Sport, il a lui même conduit une 205 Turbo 16 Grand Raid officielle sur deux Dakar en renfort d’Ari Vatanen. En tant que propriétaire du domaine de Galicet, cette petite piste d’essais nichée au confins de la Normandie à 70 km de Paris, il a aussi assisté aux premiers tours de roues de quasiment toutes les Peugeot qui ont fait la légende de la marque. Alors vivre les premiers kilomètres de cette 2008 DKR, symbole du grand retour de Peugeot sur le Dakar, est une émotion in-tense qui lui rappelle une époque bénie. Le grand Carlos Sainz, double champion du monde des rallyes, dont la dernière victoire sur le Dakar date de 2010, est aus-si fébrile : « C’est un moment très spécial. Cet essai marque le début d’une nouvelle aventure pour moi avec une nouvelle équipe. Et puis, procéder aux premiers tours de roues d’une nouvelle voiture est toujours une sensation unique, comme un saut dans l’inconnu. »

Déjà vêtu de sa combinaison, le cham-pion espagnol vide ses poches pour plus de confort. Et confie son téléphone à un spec-tateur de confiance : un certain Stéphane Peterhansel, son nouvel équipier onze fois vainqueur du Dakar ! Même s’il n’a pas été retenu pour procéder à ce baptême du feu, le recordman auto et moto du Dakar n’a pu s’empêcher d’assister à ce moment his-

torique : « Je comprends que Carlos ait été choisi pour ce premier roulage. Il a plus d’expérience des deux roues motrices puisqu’il a disputé les deux derniers Dakar sur des buggys. Je ne suis pas frustré. Je tenais toutefois à être présent pour m’imprégner de ses sensations et suivre le projet dès le départ. » Lucas Cruz, copilote de l’Espagnol lors du succès de 2010, re-prend du service pour ce pari de taille : « Cela fait longtemps que l’on n’a pas vu une voiture aussi technologique se prépa-rer pour le Dakar ! »

À quelques mètres de là, Jean-Chris-tophe Pallier, le responsable technique du projet, est moins prolixe : « Je suis tou-jours anxieux avant un premier roulage », confesse-t-il. À 55 ans, il a la responsabi-lité technique de ce défi osé : battre les 4×4 avec une deux roues motrices à moteur diesel ! En 35 éditions du Dakar, ce serait une grande première... « Nous avons privilégié les aptitudes au franchis-sement et la faculté à rouler dans le sable

VU N E P R E M I È R E   ?À bord de la DKR 2008, avant un premier roulage symboli-sant le grand retour de Peu-geot sur le Dakar associé à une voiture à haute teneur technologique. Le défi est osé : battre les 4×4 avec une deux roues motrices à mo-teur Diesel. Pour Jean-Chris-tophe Pallier, responsable technologique du projet, « en 35 éditions du Dakar, ce se-rait une grande première ».

D E S A U T O R I T É SDouble champion du monde des rallyes, le grand Carlos Sainz (ci-dessous) courra le Dakar 2015 avec deux autres autorités : Cyril Despres (qui troque le guidon de sa Yamaha pour un volant) et Stéphane Peterhansel.

FLAV

IEN

DU

HA

MEL

/ R

EDB

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

50

Page 51: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

« Procéder aux premiers tours de roues d’une nouvelle voiture est toujours une sensation unique, comme un saut dans l’inconnu »C A R L O S S A I N Z

Page 52: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

qu’offrent les deux roues motrices, explique l’ingénieur. Par rapport aux 4×4, le règlement permet aussi d’être beaucoup plus léger et d’avoir des roues et des débattements de suspension plus généreux. » Lancé par Peugeot dan+s la foulée de son succès à Pikes Peak, il y a un an, ce défi entre dans une phase cruciale avec ce premier roulage.

Emprunter une telle voie n’est pas aisé. D’autant que le Dakar n’a rien à voir avec Pikes Peak : « La 2008 DKR et la 208 T16 Pikes Peak sont même aux antipodes l’une de l’autre, souligne Bruno Famin, le direc-teur de Peugeot Sport, présent lui aussi sur place. L’une est une bête d’asphalte alors que l’autre est une bête de désert : elles n’ont rien à voir ! » Heureusement, le culte du rallye a toujours été entretenu chez Peugeot Sport qui s’appuie sur une solide expérience pour s’attaquer au Dakar. Deux membres de l’équipe ont même connu la glorieuse épopée des 205 et 405 T16 Grand Raid (4 victoires entre 1987 et 1990). Chef d’atelier à Vélizy, Patrice

Lacour est l’un d’eux. Après quelques nuits blanches, il rôde autour de la 2008 DKR à l’affût d’éventuels ajustements.

D’un coup de démarreur, Carlos Sainz fait rugir une première fois le V6 bi-turbo diesel de 340 chevaux qui est installé dans son dos. Le bruit est feutré. Loin des hur-lements rauques de la 208 T16 Pikes Peak, il se rapproche davantage de celui de la 908 HDi victorieuse aux 24 Heures du Mans. Bruno Famin immortalise cet ins-tant avec son smartphone. 16 h 24 : après avoir calé, l’Espagnol permet enfin à la jeune bête de s’ébrouer. Très haute sur ses roues, elle s’élance sur la petite piste atte-nante avec l’hésitation d’un nouveau né. Presque pataude. Les mécaniciens se jettent des regards complices, conscients de vivre un moment fort. Après quatre mi-nutes : retour au bercail. Jean-Christophe Pallier rassure Carlos Sainz : « Pas éton-nant si tu cales. La cartographie “pédale” est celle du banc d’essais. Elle n’est pas définitive. » Carlos fait régler la position de son siège alors que les électroniciens chargent les données enregistrées par une centaine de capteurs. Après un petit cra-chin, Sainz repart pour un run plus long, ponctué par quelques survirages intem-pestifs. « Je n’ai pas de grip », se plaint

D’un coup de démarreur, Carlos Sainz fait rugir une pre-mière fois le V6 bi-turbo diesel de 340 ch installé dans son dos

52

Page 53: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

l’Espagnol à son retour. Au côté de Jean-Christophe Pallier, le jeune ingénieur Florent Meilhaud retranscrit scrupuleuse-ment tous les commentaires.

près cinq ans au service compétition clients, il effectue ses grands débuts dans un programme d’usine et se retrouve en première ligne auprès de la star des met-teurs au point ! « C’est impressionnant et formidable de pouvoir s’appuyer sur son expérience, confie Meilhaud. Bien sûr, il y a plein de petits points à revoir, comme les stratégies de passages de vitesses, mais globalement il est assez content de la voiture. » Suffisamment pour lancer la bête sur la piste d’essais, plus longue et plus proche d’une vraie spéciale de rallye.

Carlos y engage alors la 2008 DKR sans ménagement, avalant jumps, compressions et autres épingles avec une autorité im-pressionnante. Sur un terrain aussi acci-denté, la machine est bien plus à son avan-tage grâce à ses grosses roues de 37 pouces et ses débattements de suspensions de 460 mm (contre 250 aux 4×4 traditionnels). Positionné au niveau de la bosse, Stéphane Peterhansel observe en expert. « Elle me paraît réglée un peu trop “haute”, mais c’est normal. Nous n’avons pas encore en-tamé son développement. Le déverminage d’aujourd’hui ne vise qu’à s’assurer que tous les organes fonctionnent. » Le record-

H I S T O R I Q U E   !27 juin, sur le domaine de Galicet, à 70 km de Paris. Techniciens et pilotes apprécient un moment historique : la « bête de désert » est enfin lâchée. Lan-cée par Peugeot dans la foulée de son succès à Pikes Peak, avec la 208 T16 pi-lotée par Sébastien Loeb, la 2008 DKR effectue ici ses premiers tours de roue.

man du Dakar ira lui même mesurer le dé-battement, quelques minutes plus tard, une fois la 2008 DKR revenue à sa base… à la tirette. En effet, trois vis fixant un flasque de sortie de boîte ont cédé. Sou-cieux de ne pas faire plus de dégâts, Carlos a alors prudemment attendu de l’aide.

Précaution récompensée : quelques mi-nutes plus tard, il repart et ne s’arrêtera qu’à la tombée de la nuit, vers 22 heures ! Verdict du Matador : « Nous avons encore peu roulé et sur une spéciale plutôt typée WRC que rallye raid, il est donc délicat d’établir des comparaisons avec d’autres voitures que j’ai pu conduire auparavant. En revanche, la 2008 DKR affiche un po-tentiel prometteur. Bien sûr, il y a encore beaucoup de travail à faire tant en fiabilité qu’en performance. » Toute la Dream Team est déjà lancée à plein régime dans ce travail de développement : le légendaire Madrilène Carlos Sainz, Cyril Despres (qui troque le guidon de sa Yamaha pour un volant) ainsi que Stéphane Peterhansel, alias « Monsieur Dakar ». Elle devrait même disputer un premier rallye raid, cet automne, en guise de répétition générale avant le Dakar 2015. Avec trois voitures à préparer et toute une logistique à mettre en place pour janvier prochain, une véritable course contre la montre a d’ores et déjà commencé !redbull.com/peugeot-returns

AFL

AVIE

N D

UH

AM

EL/

RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL

Page 54: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

GO

LD &

GO

OSE

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL

U n j e u n e E s p a g n o l d e 2 1 a n s , c h a m p i o n d u m o n d e d e l a c a t é g o r i e r e i n e d è s s a p r e m i è r e s a i s o n , é c r a s e l a M o t o G P.

P o u r q u o i M a r c M á r q u e z , l a m a c h i n e à r e c o r d s , e s t - i l à c e p o i n t a u - d e s s u s d u l o t   ?

Te x t e   : W e r n e r J e s s n e r P h o t o s   : D a v i d C l e r i h e w

54

Page 55: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

La marque des champions : le tenant du titre en

MotoGP, Marc Márquez, enchaîne les victoires sur

la saison 2014.

Page 56: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

n regard dans le passé ou l’avenir de Marc Márquez, et on finit toujours au même endroit : le stand de l’équipe Honda Rep-sol Team. Tout au fond près des panneaux d’affichage, se tient un homme filiforme, peau mate, cheveux courts, quelques rides. Il multiplie des flexions de jambes. On pourrait le prendre pour un ancien pilote alors qu’il discute avec le manager Livio Suppo, tout en effectuant ses exer-cices physiques. Mais la ressemblance avec le jeune homme qui vient juste d’en-filer son casque Shoei NXR sur mesure s’arrête là. Julià Márquez est présent à toutes les courses du fiston, champion du monde en titre en MotoGP.

Une présence discrète, sans haut-parleur, ni tenue d’équipe, juste là au cas où son aîné aurait besoin de lui. Il en va de même pour Alex, le frère de Marc, trois ans plus jeune, qui de son côté vit de beaux jours en catégorie Moto3, l’anti-chambre riche en jeunes espoirs. Les deux frères habitent toujours dans la maison familiale de Cervera, à une bonne heure de route au nord de Barcelone. Au quoti-dien, Marc aime conduire une BMW M5 – un trophée gagné l’an passé pour le meilleur chrono des qualifications d’une course – ou mieux encore, parce que plus pratique, une camionnette blanche sans fenêtre avec un atelier aménagé à l’arrière.

À la maison, rien n’a changé, hormis quelques aménagements pour accueillir les trophées qui s’accumulent. On vit, mange et s’entraîne en famille, loin du cirque de la MotoGP et ses mobile-homes géants, ses mannequins aux jambes inter-minables, son business et des combines inhérentes à cet environnement de com-pétition acharnée. Alex Márquez relève malgré tout deux changements : « Avant j’héritais des casques, des gants et des motos de Marc. Papa accompagnait Marc à sa course pendant que maman me conduisait à la mienne. Le week-end d’après, on inversait. Tout ça est terminé depuis que nous avons tous les deux intégré une écurie MotoGP. »

Emilio Alzamora, champion du monde 1999 en 125 cc, est le manager de Marc depuis que ce dernier a 11 ans. Cet Espa-gnol de 41 ans est comme Helmut Marko, dénicheur de talents pour Red Bull Racing : s’il détecte un don chez un pilote, il l’emmènera loin, très loin. Quand il a entamé sa collaboration avec le jeune Marc Márquez en 2004, Alzamora n’avait pas mesuré l’étendue des dispositions de ce diamant sur deux-roues. Certes, le gar-çon avait remporté à 8 ans le champion-nat d’enduro de Catalogne, intégré le championnat du monde à 15 ans et rem-porté son tout premier titre mondial dans la plus petite catégorie à 17 ans. Mais d’autres avant lui, l’avaient fait. En Moto2, les chutes et les blessures avaient freiné son succès et Marc Márquez avait

CHEZ LES MÁRQUEZ, ON VIT, MANGE ET S’ENTRAÎNE EN FAMILLE, LOIN DU CIRQUE DE LA MOTOGP, DE SON BUSINESS ET DE SES COMBINES

56 THE RED BULLETIN

Page 57: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Lui, et lui seul : Honda fut inflexible,

Marc remplacerait le champion

sortant, Casey Stoner, bien que l’Espagnol n’ait

jamais couru en MotoGP.

Page 58: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

eu besoin de deux saisons pour décrocher la couronne mondiale, l’Allemand Stefan Bradl l’ayant devancé en 2011.

L’écurie Honda le repère comme tant d’autres et voit en lui le successeur idoine de l’Australien Casey Stoner, cet autre génie du pilotage qui vient d’annoncer sa retraite sportive. L’écurie japonaise veut absolument le minot espagnol pour concourir en catégorie reine. Bien que Márquez ne se soit pas tanné le cuir chez l’une des équipes satellites de Honda avant d’être lâché au guidon d’un engin d’usine sur les circuits MotoGP du monde.

Livio Suppo, manager de l’équipe, n’est pas prêt d’oublier le premier test du pro-dige catalan sur une MotoGP : « C’était à Valence. Le premier jour, il pleuvait et nous n’avions pas pu sortir. D’autres pi-lotes auraient été déstabilisés. Mais le deuxième jour quand les essais ont pu commencer, Marc a réalisé dès la pre-mière session le meilleur temps dans le premier secteur. Mieux que Stoner, Rossi et Pedrosa avant lui. J’ai photographié l’écran d’affichage avec mon portable, tel-lement c’était incroyable. » Enthousiaste certes, mais Suppo, ex-patron de l’équipe Ducati avant de prendre la tête de Honda Racing Corporation et de mettre enfin un terme à la suprématie de Rossi et de Yamaha, est un vieux renard. Il lui en faut plus pour l’impressionner : « On ne peut juger un jeune pilote qu’au terme d’une saison complète. Pour savoir s’il a ce truc en plus. »

Néanmoins, un pilote qui dès sa pre-mière sortie est plus rapide que l’élite est un fait inédit dans ce milieu plutôt darwiniste dans son approche. Sur l’as-phalte des circuits, les pilotes cramponnés à leurs bolides de 250 chevaux optimisés par l’électronique se couchent dans les vi-rages. Toute la puissance de leur machine repose alors sur une surface grande comme deux cartes de crédit : le pneu de course Bridgestone dont la température

LA PUISSANCE DE LEUR MACHINE REPOSE SUR UNE SURFACE GRANDE COMME DEUX CARTES DE CRÉDIT

GO

LD &

GO

OSE

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL

58 THE RED BULLETIN

Page 59: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Au-delà des podiums : c’est aussi le style et

l’engagement en course de Márquez qui contribuent au

succès monstre de ce jeune pilote à travers

la planète.

THE RED BULLETIN 59

Page 60: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

RETROUVEZ MARC MÁRQUEZ DANS ON ANY SUNDAY: THE NEXT CHAPTER, UN FILM DÉDIÉ AUX PLUS TALENTUEUX MOTARDS DE L A PL ANÈTE Teaser et infos sur onanysunday film.com

« Marc débarque toujours avec le sourire et il est 

heureux d’être parmi nous. Il communique 

sa bonne humeur à toute l’équipe. »Livio Suppo, son 

manager chez Honda

60 THE RED BULLETIN

Page 61: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

en surface atteint alors les 200 °C. Les jantes sont brûlantes aussi, à tel point qu’il est impossible de les toucher sans porter des gants. Le chef ingénieur de Bridgestone Klaus Nöhles, ex-pilote passé par les joutes du championnat du monde, connaît bien ces données : « Marc a besoin d’une roue avant extrêmement stable. Ce que fait la roue arrière est le cadet de ses soucis. Il est le seul à pouvoir s’accom-moder d’une roue arrière qui décolle quand il se couche, tellement il freine dans le virage. »

Bien entendu, il est déjà arrivé que le jeune Espagnol soit allé au sol, ait glissé sur la zone de dégagement ou ait terminé sa course sur une voie de secours. Mais la chose est rare. « Chercher où est la limite fait partie du métier, lance Márquez en haussant les épaules, sourire aux lèvres. Sans quoi on n’est pas assez rapides. » Au-jourd’hui, il sait où est la limite sans avoir à en subir les conséquences. Le doit-il à sa vitesse et à l’habitude de rouler avec l’aide de l’électronique ? Livio Suppo coupe court : « Il est avant tout rapide parce qu’il est rapide. L’électronique permet surtout à des pilotes plus faibles de paraître bien meilleurs qui ne le sont en réalité. » Nöhles y voit lui le pointillisme de l’équipe Repsol Honda, l’une des mieux structurées du paddock : « Quand ils ar-rivent sur le circuit, ils ont déjà tout prévu dans les moindres détails. Du coup, rien n’est fait dans la précipitation. »

Le succès tient avant tout au caractère calme et avisé de Santí Hernández, l’ingé-nieur en chef de Márquez. Cet Espagnol installé à Londres est le jeune homme barbu qu’on voit exulter de joie en ar-rière-plan à chaque victoire de Marc. « C’est tellement facile de travailler avec Marc, explique-t-il. Il dit précisément ce qu’il veut, puis il roule encore plus vite que prévu. En plus, il est d’une incroyable honnêteté. Quand il commet une faute et chute, il rentre au stand et présente ses excuses à toute l’équipe. Ça nous évite de devoir rechercher une éventuelle erreur dans la préparation de la moto. »

Avec Marc Márquez les déceptions ne durent jamais longtemps. Très vite, il dé-gage à nouveau et tous azimuts cet in-croyable rayonnement, « un trait de carac-tère commun à toute la famille », dit son frère Alex. Le manager Suppo : « Casey Stoner était aussi un surdoué de la moto, mais Marc et lui ont des personnalités très différentes. Marc débarque toujours avec le sourire et il est heureux d’être parmi nous. Il communique sa bonne humeur à toute l’équipe. Chaque jour, je lui en suis très reconnaissant. Tout le monde éprouve un réel plaisir de travailler pour

lui. Marc nous rend tous plus jeunes. » L’assurance du jeune homme est toute aussi impressionnante. L’an passé, lors de la dernière course de la saison à Valence en Espagne, il devait se hisser sur le po-dium pour repousser la menace Jorge Lorenzo et devenir le plus jeune cham-pion du monde de l’histoire de la MotoGP. Juste avant le départ, Marc tape sur l’épaule de son manager pour le réconfor-ter et lui glisse : « Ne t’inquiète pas, je finirai à la 3e place, même avec une main attachée dans le dos. » Il avait vu juste.

Jorge Lorenzo a remporté la course devant Dani Pedrosa, et Márquez a arra-ché la 3e place. Risque zéro pour une récompense totale. Même avec son coé-quipier Pedrosa, par définition son pre-mier concurrent, l’entente est bonne : « Ils s’entendent bien, rigolent et mangent en-semble le soir. » Chose inimaginable dans d’autres sports. La clef de cette entente est le respect mutuel, renforcé par le fait qu’ils partagent un sport extrêmement dangereux où l’on doit compter les uns sur les autres, quand à plus de 350 km/h on est à la lutte roue contre roue sans au-cun habitacle en carbone pour protéger le corps si les choses devaient mal tournées. Mais cela n’a pas été toujours le cas. La saison passée, la bataille au sommet fai-sait rage et il y avait de la tension entre les deux pilotes Honda, bien placés pour remporter le titre mondial. Aujourd’hui, cette tension est dissipée, Pedrosa et Márquez se sont parlé, d’homme à homme. Livio Suppo, le team manager : « Respect pour la manière avec laquelle ils ont mis les choses à plat. »

Dani Pedrosa, le plus expérimenté des pilotes avec Valentino Rossi, est au som-met de la MotoGP depuis une décennie.

Le triple vice-champion du monde vient d’ailleurs de prolonger jusqu’en 2016 son contrat chez Honda, l’écurie de ses dé-buts. Son avis sur son jeune coéquipier : « Marc n’est pas seulement rapide, il est aussi difficile à dépasser. Dans les virages, il freine énormément en position couchée et prend ainsi beaucoup de place. Le dé-passer par l’extérieur est impossible. La seule possibilité est de freiner en prenant l’intérieur. Mais là, il faut encore pouvoir négocier le virage. » Stefan Bradl, pilote MotoGP chez LCR Honda, confirme : « Nous faisons tout pour trouver la faille chez Marc mais aucun pilote n’y est en-core parvenu. » Pour expliquer la supério-rité du champion du monde en titre, Klaus Nöhles a son idée : « Marc a perfec-tionné la technique de pilotage qui consiste à avoir la jambe écartée pendant le freinage. Il tape le sol avec son pied au moment où la moto semble devenir in-contrôlable et commence à valser dans tous les sens. Mais si on regarde bien, on voit qu’il pilote la moto de manière relâ-chée en la laissant trouver sa trajectoire au lieu de s’y cramponner comme d’autres pilotes le feraient. À croire que Marc a plus confiance dans les capacités de sa machine que les autres. »

Car le petit Espagnol (1,68 m pour 59 kg) assomme tous ses adversaires avec une facilité déconcertante. Il les démora-lise. Comme quand il a décroché avec au-torité la pole position sur les circuits de Yamaha de Assen (Pays-Bas) cette année, aux virages ouverts et rapides, devant trois Yamaha et une Ducati, et seulement après les autres Honda. Mais comment fait-il ? Sa réponse, un large sourire. À chaque pole position, Márquez reçoit une montre d’un sponsor. Il conserve la pre-mière de la saison, la deuxième revient à son père, et les suivantes aux membres de l’équipe Honda. Santi, le chef des méca-nos, cumule quatre de ces précieuses montres, et arbore au poignet, toujours la dernière en date. Les autres finissent dans son appartement londonien où trône en bonne place le casque dédicacé du titre mondial de l’an passé. Santi : « Un jour, je regarderais en arrière en ayant du mal à croire que j’ai fait partie de tout ça, que j’ai travaillé avec quelqu’un comme Marc. »

Qui pourra arrêter Marc Márquez si même ses concurrents ne croient plus en leurs chances ? Le manager Suppo tem-père en vieux sage : « Gagner sur la durée est très difficile. Marc a ce petit plus pour faire encore mieux que Valentino Rossi. Sa destinée semble toute tracée, mais une belle Brésilienne, entre autres choses, pourrait la contrarier. »redbull.com/faster

« CHERCHER OÙ EST LA LIMITE FAIT PARTIE DU MÉTIER. SANS QUOI ON N’EST PAS ASSEZ RAPIDES » M. MÁRQUEZ

THE RED BULLETIN 61

Page 62: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Les collectifs d’inventeurs et d’ingénieurs, c’est fait pour réfléchir. Fort et vite. D’autant plus quand ils sont challengés. Du côté du MB Labs de Chicago, ça fume du cerveau. Texte : Anne FordPhotos : Hank Pearl

géniesLES NOUVEAUX

Page 63: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

apides, mais pas furieux. C’est peut-être pourquoi, après en avoir terminé avec leur projet pour le Red Bull Creation l’an dernier – une compétition nationale dans laquelle six équipes d’inventeurs ont 72 heures pile poil pour concevoir et fa-briquer une invention sur un thème don-né –, Bill Fienup et ses partenaires se sont paisiblement installés dans un coin pour boire quelques bières, plutôt que d’aller fanfaronner devant leurs adversaires sous prétexte d’en avoir terminé 90 minutes plus tôt qu’eux.

Fienup, c’est un grand costaud de 33 ans, une fossette au menton qui scinde en deux son visage impassible ; ingénieur en mécanique, il est connu pour avoir participé à une fête d’Halloween déguisé en Inspecteur Gadget. Et pour parler fran-chement : « Nous n’avons pas l’habitude de nous moquer des autres, ce n’est pas notre style », tient à préciser Fienup.

Leur style, c’est l’efficacité. L’équipe de Fienup, le MB Labs, a remporté le prix Red Bull Creation (10 000 dollars) pour Autoloop, un instrument qui permet, quels que soient votre âge et votre compé-tence, de créer de la musique en dépla-çant des billes sur une table bardée de capteurs. Pour Greg Needel, le président du jury : « Les juges se sont laissés séduire par leur réinvention de ce qu’un synthéti-seur et une table de mixage peuvent être. » Aussi gratifiante que les lauriers de la victoire, la vocation de leur inven-tion les ravit.

MB Labs fait partie du maker move-ment, une vague qui gonfle, qui gonfle, jusqu’à devenir un phénomène de notre époque et qui illustre précisément la facette technologique du DIY, le do it yourself. Faites-le vous-même, donc. Dans des termes simples, Bill Fienup explique : « Un maker (fabricant, ndlr) est quelqu’un qui réalise quelque chose phy-siquement. Mais, par nature, ce quelque chose a tendance à être mécanique et technologique. »

Nombre de réalisations de fabricants sont fantaisistes – la faiblesse principale des lance-flammes ou des robots boxeurs – mais, grâce à l’éclosion de Kickstarter et d’autres sites similaires de crowdfunding, les inventeurs dont le projet est cohérent ont la possibilité de devenir de véritables entrepreneurs et, ainsi, d’offrir une fonc-tionnalité à l’expression de leur génie.

Pour MB Labs, centrale de Chicago aux contours fluctuants dont le cœur du générateur est composé de Bill Fienup, de l’ingénieur informatique Josh Billions, de l’artiste des nouveaux médias Harvey Moon et de l’ingénieur électrique Daniel Lindmark, la prochaine étape ne consiste pas à défendre son titre au Red Bull Creation, mais à créer une unité de déve-loppement et de production qui fonction-nerait à plein-temps.

« Si vous avez une idée pour un projet qui nécessite de la matière, mais que vous n’avez pas l’expertise pour l’exploiter vous-même, nous sommes là », assure Billions qui, avec Moon, a lancé le MB Labs en 2011 alors qu’il était encore étudiant à la School of Art Institute de Chicago. « Nous tentons d’ajouter du design ou de la per-sonnalité à tous les objets du quotidien. »

L’équipe du MB Labs s’est employée ces derniers mois à tracer les contours du projet qui devait lui permettre de franchir le cap des qualifications pour l’édition 2014 du Red Bull Creation. L’an dernier, le crew de Chicago s’était qualifié avec Persistence, un générateur de dessins et formes innovant. Cette année, les candi-dats doivent inventer, mais pas réelle-ment construire, une solution à un besoin spécifique de la communauté. Après moult échanges, griffonnages de bas de page et idées repoussées, Billions, Fienup et leur cohorte de cerveaux ont décidé de proposer le concept suivant : un réseau de petites structures extérieures dotées de panneaux solaires depuis lesquelles les usagers pourraient recharger leur télé-phone ou leur tablette, utiliser une connexion Wi-Fi, parcourir sur un écran connecté les informations hyper locales, des offres d’emploi. Le quotidien facilité !redbullcreation.com

M B L A B SCe collectif de designers, ingénieurs, entrepreneurs et artistes s’est bâti une solide réputation à travers les États-Unis pour sa capacité à développer des produits sympas, intelligents et qui ont le potentiel d’améliorer la vie.

R

63

Page 64: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Hip-hop, électro et « future beats » distinguent les DJ sets du Parisien Supa!. Nouveau venu dans la production, cet « entertaineur » né met en boîte

les tracks de son premier EP. Focus sur un type super frais. Texte : Pierre-Henri Camy Photo : Yard

SUPA!

Fraîche connexion

Ce truc nouveauÀ 29 ans, Supa! représente un nouveau genre de DJ’s, prisés d’une audience qui a évolué, avec de nouveaux classiques et icônes hip-hop. « À nos soirées, une partie du public s’attend à entendre du School-boy Q, du Drake, Ace Hood, Migos… Ils sont dans le clubbing, la sape, l’atti-tude, ils se tiennent constamment au courant de ce qu’il se passe dans le monde. D’autres, qui me suivent depuis le début, viennent pour ma fraîcheur,

C’est à un autre performeur que Supa! doit le surnom qui colle à son maillot du PSG depuis quelques années déjà : le skateur Danny Supa, héros en son temps du fameux team Zoo York. Et c’est à ses parents cambodgiens qu’il doit la vie. « Ils sont nés là-bas, mais on dû quitter le pays durant la guerre », raconte le DJ, qui se souvient de son premier set à Phnom Penh comme si c’était hier. « C’était dans un bar club, le public était assez ouvert, j’y ai senti beaucoup d’en-gouement. J’ai également joué dans une espèce de block party : les Cambodgiens étaient hyper curieux de voir ce qui se passait, à savoir l’art du djiing. »

Une basse qui t’attrape par les...Une dizaine d’années a passée, et Supa! compte désormais parmi les DJ’s français les plus suivis de sa génération. Associé au crew F.A.L.D, pendant musical de l’agence urbaine et créative Yard, qui le manage et intègre aussi – côté faiseurs de son – Bambz, le duo Twinsmatic ou encore Kyusteed. Côté dancefloor, cette écurie rassasie une belle audience, colorée et fringuée, super au point sur les nouveaux sons hip-hop et hybrides du moment. Le sien ? « Du hip-hop, de l’électro, du “future beats” qui est un mélange de hip-hop, “bass music” et sons électroniques… Les gars qui représentent ce courant se nom-ment Lunice ou Hudson Mohawke. In-fluencés par le hip-hop, ils sont capables de le réinterpréter, en préservant une forme de musicalité, et de l’énergie, même sur un beat vachement épuré où il n’y a pas 15 000 synthés ou 15 000 mélodies. Quelque chose de très lourd avec une basse qui t’attrape par les couilles… »

utiliser de stand d’ordi car j’aime voir les gens, et pouvoir échanger avec eux sans être caché derrière un laptop. Cela me permet de ressentir cette cohésion et de ne pas être uniquement focus sur les ma-chines... à la base, on mixait sans ça. Je n’avais que des vinyles au début… J’en achète moins, mais je les ai toujours, je les garderai toute ma vie. Comme ma pre-mière paire de platines MK2. »

Guide touristiqueUn habitué du studio Red Bull parisien, Supa! y réalise des mixes exclusifs pour chaque nouvelle saison, et va y finaliser l’enregistrement des morceaux de son premier EP, en tant que producteur. Une nouvelle voie à explorer, évolution logique chez ce passionné de musique. Parmi les producteurs marquants du moment, il évoque Diplo, « pour son ouverture musi-cale, son état d’esprit décalé et sa capacité à lancer des “petits” ». Une star de sa divi-sion, qui partage avec notre camarade une généreuse énergie, et une capacité à sur-prendre. Info pour le patron du label Mad Decent, pour sa prochaine visite à Paris, Supa! aime y jouer le « guide touristique » pour ses potes DJ’s. « J’adore leur faire kiffer mon Paris. De bonnes bouffes, de bons bars, de bons shops de fringues, les faire passer à la radio. »

C’est sur Rinse.fm, nouvelle station en ligne venue d’Angleterre, et désormais dé-diée en France à la crème des DJ’s locaux, que l’on retrouve Supa! pour des mixes en mode « random », à l’envie, « de 18 heures à 20 heures, tous les premiers samedis du mois. Comme le fameux film de Canal+ » !

ce truc nouveau, bizarre, un peu étrange, qui leur correspond et qui leur parle. Tu as ceux qui viennent pour du clubbing pur et les gars qui viennent se rafraîchir ! » Et savent que Supa! sait se démarquer des DJ’s « routiniers » (pas vraiment capables d’assurer plus d’1 h 30 de mix), en s’impo-sant par son éclectisme et son engagement « scénique ». « En live, dans ta gestuelle, tu donnes un show, tu essaies de booster les gens, de les faire entrer dans ton univers. Quand je joue, je peux très bien passer en mode freestyle, tester des morceaux peu connus. Je sais que je ne perdrai pas mon public sur ça, car je saurai toujours com-ment rebondir. Je fais en sorte de ne pas

Le mix Waiting For The Sun de Supa! est à l’écoute sur soundcloud.com/supaneversmiles

« Je garderai mes vinyles toute ma

vie, comme ma première paire de

platines MK2 »

64 THE RED BULLETIN

Page 65: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Nom/pseudoVannawadh Hy aka Supa!

Âge/ville 29 ans, Paris

Savoir-faire DJ, frais producteur, « entertaineur »

RéférencesParmi les nombreux artistes appréciés par Supa! (Diplo, Falcons, Lido, Onra), on trouve le Canadien Lunice, pour ses lives marquants : « Sa vibe et son univers lui sont propres. C’est assez dark, mais il arrive à te faire entrer dedans et rendre la chose dansante même si cela ne l’est pas forcément. La première fois que je l’ai vu au Social Club, à Paris, j’étais limite hypnotisé. Il te captive. »

Page 66: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

LA VIE

SommeilExercice

Des outils à porter pendant la nuit vous permettront de faire des rêves lucides et d’intégrer au monde des songes des éléments de la réalité.

Le résultat de ces rêves lucides ? Une meilleure capacité à visualiser, et peut-être à réaliser des défis physiques plus difficiles.

La technologie du futur permettra de personnaliser nos vies.

66 THE RED BULLETIN

Page 67: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

EN

DIMANCHE 11 AOÛT 2030

6 h : Bonjour ! Ce n’est pas la sonnerie stridente de l’alarme de votre smartphone qui vous sort du lit dans un sursaut. Grâce aux tous derniers progrès, vous vous réveillez pai-siblement et quittez votre rêve lucide pour plonger dans votre journée, grâce à la 10e génération de bandeau Aurora que vous avez ajusté sur votre front avant de sombrer, hier soir.

Ce bandeau, c’est le fruit du travail de deux ingénieurs de iWinks, Daniel Schoo-nover et Andrew Smiley. Il utilise des si-gnaux audiovisuels pour induire un rêve lucide, soit « la capacité d’être conscient du rêve qui se crée », explique Smiley. Cela signifie que, dans votre nuit de huit heures de la veille, vous avez choisi ce que vous vouliez traiter dans vos rêves, comme le parcours du triathlon qui vous attend dans la journée. « Un des grands atouts du rêve lucide est d’améliorer la capacité de chacun à exécuter une tâche de la vie réelle en améliorant ses perfor-mances, explique Schoonover. La visuali-sation dans les rêves d’une mission de la vie réelle permet de renforcer les connexions neurologiques qu’induit l’exé-cution de cette tâche. » Smiley et Schoo-nover espèrent commercialiser leur pre-mier bandeau à la rentrée 2014. Ils détaillent son fonctionnement : « Les cap-teurs qui sont dans le bandeau identifient les étapes de votre sommeil et détectent le moment où vous êtes dans votre phase de sommeil paradoxal, le moment où naissent la plupart des rêves. Cette phase est sensible aux suggestions externes. »

Ainsi dès votre réveil, vous êtes condi-tionnés et prêt à y aller parce que la fin de

Nutrition TOM

MAC

KIN

GER

L’industrie agro-alimentaire desserrera son étreinte sur l’approvisionne-ment. Du neuf dans l’élevage en basse-cour permettra aux consommateurs de développer leur production et besoins en protéines dans leur jardin.

Comme de changer l’agencement de notre habitat sur un coup de tête. Texte : Sara Brady

THE RED BULLETIN 67

Page 68: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

les choses à la perfection ». C’est ainsi que le décrit l’Américain Steven Kotler, auteur de La croissance de Superman : décoder la science de la performance humaine ultime. « Le flow a toujours été le centre névralgique de la performance ultime depuis que nous sommes en quête de cette réussite, poursuit Kotler. Jusqu’à présent, elle n’a été qu’un éclair. Les gens ont cherché à revivre cet éclair, sans sa-voir pourquoi, comment et d’où il surve-nait. À chaque fois qu’il est apparu, c’était une sorte de miracle. Pour la première fois de l’histoire, depuis cinq à dix ans, nous tentons de cerner comment isoler ce phénomène. »

Pendant ce temps, vous êtes toujours en train d’escalader votre bout de paroi (en 2030) et vous savez comment provo-quer le flow. Vous êtes donc à quatre mètres sous le sommet, totalement

votre rêve vous a bien montré que vous allez gagner ce triathlon et recevoir un baiser de l’incroyable top-model qui féli-cite le vainqueur. Après tout, c’est votre rêve. « N’importe qui aujourd’hui est ca-pable d’expérimenter les rêves lucides juste avant le réveil, explique Smiley. Les gens se réveilleront exaltés, et pas du tout fatigués. Ça sera fantastique. »

10 h : Allongez votre fouléeVous venez tout juste de finir la première épreuve, la natation, et vous vous apprê-tez à ôter votre combinaison pour chaus-ser vos chaussures d’escalade. Ah oui, on a oublié de vous dire : les triathlons vous feront passer par la montagne pour récu-pérer votre vélo. C’est la partie qui vous pousse au stress. Vous n’avez jamais fait d’escalade mais, dans votre rêve lucide de ce matin, vous avez visualisé toutes les as-pérités de la roche sur les 45 mètres du tracé et vous avez déjà en tête toutes vos prises. Du coup, vous grimpez avec préci-sion et vitesse.

À mi-chemin du mur, votre esprit est gagné par le flow. Le flow, théorisé pour la première fois par le psychologue hon-grois Mihály Csíkszentmihályi, est « un état de conscience optimale, un pic au cours duquel nous percevons et exécutons

concentrés sur les dangers imminents. Vous grimpez sans vous en rendre compte. Sacré flow qui, tandis que vous parvenez au sommet, inonde votre cer-veau des cinq transmetteurs neurochi-miques qui le constitue : la dopamine, la sérotonine, la norépinéphrine, les endor-phines et l’anandamide.

C’est un fix cérébral, expliquer Kotler : « La dopamine est la cocaïne, la séroto-nine l’ecstasy, la norépinéphrine le speed, les endorphines la morphine et l’héroïne. L’endorphine la plus présente dans le corps humain est cent fois plus puissante que la morphine médicale, et l’ananda-mide est le THC. Cinq des drogues les plus puissantes s’unissent pour créer le flow. Ce sont aussi des neurochimiques tellement puissants qu’il faut absolument que vous sachiez ce que vous faites. » Au sommet de la montagne, vous avez triom-phé, vous êtes sans limite. « Le flow est spectaculaire, dit Kotler. Le fait que nous soyons tous capables d’atteindre ce seuil prouve que nous pouvons tous atteindre le stade ultime de la performance humaine. »

Midi : Les produits de la fermeBravo, vous avez franchi la ligne d’arri-vée ! Il est temps de vous attaquer à votre

TravailFaire pousserLa mini-ferme installée dans votre jardin utilise des machines agricoles de taille réduite et des robots, qui s’occupent de tout à votre place.

Grâce au rêve lucide, vous avancerez vers l’euphorie, sans ressentir la fatigue

68 THE RED BULLETIN

Page 69: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

déjeuner, composé de poulet et de légumes sautés, dont la plupart proviennent de la mini-ferme nichée dans votre arrière-cour. Sur à peine 3 m², vous faites pousser des tomates, des courges, des haricots verts, des légumes verts à feuilles, et un avocatier pour protéger les plus photosensibles. Vous n’avez même pas besoin de labourer, désherber et ré-colter : c’est votre robot, AgroCircle, qui se charge de toutes les corvées. Vous, vous bénéficiez d’une nourriture à bas coût, saine et fraîche.

Marcin Jakubowski, directeur exécutif de Open Source Ecology, rêve « de sys-tèmes de nourriture intégrés et régénéra-tifs ». Il explique : « Un accès plus simple aux outils et à l’équipement porterait les individus à la capacité de générer eux-mêmes leur nourriture. » À cette fin, avec son équipe, il développe une micro- structure fermière agricole dans le Missouri qui doit préfigurer ce que pour-rait être « une unité de petite échelle capable de supporter plusieurs cultures et récoltes sur un acre (l’acre étant une an-cienne mesure agraire, encore utilisée dans les pays anglo-saxons. Un acre correspond à environ 50 ares, ndlr). La combinaison est si importante que vous devriez avoir des dizaines d’acres pour une seule de

ces récoltes pour l’inclure dans une pers-pective économique, mais des systèmes intégrés plus puissants vous permet-traient de créer des synergies qui ren-draient toutes les composantes plus effi-caces. Si vous apportez plus de diversité à un espace, c’est tout le système qui en bé-néficie. » Il va de soi que tout ce que vous faites pousser est organique et sans pesti-cide. Un jardin privatif réduit votre em-preinte carbone parce que vous n’achetez pas de bananes en provenance d’Équateur au mois de janvier. Vous avez un jardin sous serre, vous pouvez faire pousser les vôtres. « Une serre à zéro énergie, dotée

d’un toit à panneaux solaires et d’une pa-roi à double membrane – deux couches de verre enserrant des bulles de savons – vous donnent une structure à haute isolation thermique pour un coût très minime, raconte Jakubowksi. Les gens pourront y faire pousser des fruits tropi-caux. Une totale automatisation est envisageable pour n’importe quelle activité liée à l’agriculture .»

13 h : Au boulot !Vous devez préparer une grosse réunion prévue lundi. Après le déjeuner, direction votre bureau qui a été dessiné pour stimu-ler votre créativité. Le cofondateur de Vibrant Data, Eric Berlow, pense que tout sera hautement personnalisé dans le futur, grâce aux analyses sur les diffé-rentes façons de travailler pour le mieux, en fonction des gens. « Nous pensons sou-vent que la créativité est une chose innée, mais en réalité, il y a plein de solutions pour que chacun de nous devienne plus créatif, explique Berlow. Beaucoup de ce que nous comprenons de la créativité appartient au bon sens : il suffit de lire le top 10 des habitudes des créatifs. Faire plus de siestes, rester ouvert aux nou-veaux projets, voyager. Nous cherchons des idées personnalisées, en cherchant

Détente Vous avez envie de montrer à vos amis comme vous étiez beau, ce matin, en tenue de triathlète ? Réarrangez les murs et vos meubles pour créer une salle médias en un instant.

Votre environnement a un impact sur votre créativité et, dans le futur, vous pourrez transformer votre maison en un clin d’œil.

« Nous croyons que la créativité est une qualité innée mais chacun a besoin d’un environnement particulier pour la stimuler » Eric Berlow

La vie enTO

M M

ACKI

NG

ER

THE RED BULLETIN 69

Page 70: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

TOM

MAC

KIN

GER

à comprendre quels sont les différents modes de réflexion et nous cherchons à dessiner un type d’entraînement à la créativité pour des gens comme nous. »

Berlow espère que la recherche sur laquelle il travaille, et dont la méthodolo-gie inclura la surveillance d’un millier de gens connus pour leur capacité haute-ment créatrice, lui permettra de définir différents types d’esprits penseurs. « Nous ne sommes pas tous à cent pour cent uniques. Nous correspondons à des types de personnalités qui peuvent apprendre les unes des autres et bénéficier des mêmes régimes. »

17 h : Vie socialeVous organisez un dîner pour un groupe d’amis qui, eux aussi, ont terminé le triathlon ce matin. C’est l’heure de passer aux fourneaux. L’architecte Greg Lynn assure que la maison du futur sera totale-ment automatisée. Cette dernière sera capable de savoir ce qu’il se passe dans un espace donné et prédira ce que vous désirez en fonction des instructions antérieures.

Il raconte : « Actuellement, pas mal de projets s’intéressent à ce que produirait la robotique intégrée dans un environne-ment construit. Et elles tendent à créer

un environnement non seulement plus in-telligent mais favorisant aussi une intelli-gence capable de gérer des choses telles que les ingrédients. D’ici à 2030, vous verrez apparaître dans votre maison, vos murs, vos meubles, vos plafonds, beau-coup d’éléments transposés du monde industriel .»

Pour vos douze invités, vous demande-rez à votre salle multi-fonctions d’installer des chaises en plus, de joindre les parties de la grande table et d’éclairer la pièce d’une lumière délicate. Oui, parce que c’est ici même, dans la même salle, que vous avez réparé votre vélo la veille, mais elle avait alors des allures de laboratoire d’essais. « Au lieu d’avoir des maisons à dix pièces, vous aurez la possibilité d’avoir des maisons avec moins de pièces, ou des plus grandes, puisqu’elles seront modulables, détaille Lynn. »

19 h : TV timeAprès le dîner, vous emmenez vos invités faire une petite promenade dans le jardin pour leur montrer combien vos cultures sont belles et sous bonne protection grâce à votre jardinier 3.0. Pendant ce temps, la salle quitte le « monde salle à manger » pour muer en salle médias, pour les temps forts de votre triathlon dominical ! « C’est tellement facile de disposer des pe-tits capteurs et des outils de contrôle sur les chaises et les tables afin qu’elles se dé-placent sans intervention. Si vous pouvez reconfigurer un espace sans effort, vous pouvez vraiment améliorer vos conditions de vie. Vous n’aurez pas à construire au-tant qu’aujourd’hui, ce qui vous coûtera moins cher, et vous ne chaufferez plus d’immenses espaces inutiles. »

22 h : Place au jeuAprès cette journée, pleine physiquement et socialement, la fatigue se fait sentir. Rien de mieux, pour préparer demain et éviter les courbatures, qu’une petite heure sur un jeu vidéo immersif. L’air de rien, cela vous amènera à faire une petite séance de stretching. La conceptrice de jeux vidéo Kellee Santiago imagine un avenir dans lequel les jeux auront un bienfait thérapeutique.

« Leur proposition sera ludique et non roborative, explique-t-elle. Un des chal-lenges de la modification du comporte-ment humain, c’est que nous sommes formatés pour répondre à des demandes immédiates. Il est difficile pour nos esprits d’imaginer qu’il puisse y avoir un bénéfice à long terme. Il est tout à fait envisageable que les jeux du futur soient conçus de telle manière qu’on prendra de bonnes habitudes plus spontanément. »

Quand Flower, le jeu de Kellee Santia-go, a été lancé en 2009, le magazine anglais The Gadget Show a comparé le rythme cardiaque d’un joueur de Flower à celui d’un addict de Killzone 2, le jeu de tir subjectif. « Après une session de Killzone, le cœur accélérait tandis qu’il descendait avec Flower, souligne Santia-go. Je vois assez bien l’intérêt pour le futur de plonger le gamer dans un jeu où il se relaxe en recevant du bonheur ou en en créant autour de lui. »

23 h : Faites de beaux rêvesAllez, on éteint les écrans et vous filez au lit. Bandeau Aurora sur le front, vous vous mettez à rêver – toujours lucide – que vous conduisez une voiture qui vole. Mais ça reste un rêve : même en 2030, on n’en sera pas encore là.

Jeu

D’ici à 2030, vous serez à même de re-configurer votre chez vous en permanence

Les jeux vidéo du futur seront fun, mais ils auront aussi une utilité thérapeutique : relaxation après une journée de travail ou entraînement physique.

La vie en

70 THE RED BULLETIN

Page 71: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

LE PARTAGEURDave Warner a toujours été un inadapté. Viré à l’adolescence des écoles parois-siales californiennes, il entre dans l’armée américaine, avant, contraint et forcé, de reprendre ses études. À la fois étudiant en médecine et candidat à un double docto-rat à l’université Loma Linda à la fin des années 80, il a en tête de rejoindre Los Angeles pour s’acoquiner avec des trusts militaires comme Northrop Grumman et Rockwell International, et goûter aux rave parties. Grâce aux nerds de l’armée, il accède aux systèmes informatiques qui lui permettent de nourrir ses recherches dans le domaine médical. Il devient alors un pionnier de l’interaction entre l’homme et la machine, travaillant sur les enfants inadaptés et la réalité virtuelle. Récemment, son programme Beer for Data, lancé à Jalalabad en Afghanistan, où il possède un bar tout en bossant comme entrepreneur de la défense, met en lumière les avantages d’un partage d’informations entre les ONG, l’ONU et les Afghans. Avec lui, nous avons évoqué la façon dont les datas vont changer l’ave-nir et pourquoi, malgré la nécessaire pro-tection des données personnelles, nous devons les partager.

Dave Warner, pourquoi le partage est-il si important à vos yeux ? L’ignorance est une maladie curable, la stupidité un stade terminal. Si les hu-mains n’échangent pas, nous tous, l’hu-manité, nous ne pouvons pas progresser. Je crois très fort en cela. Lorsque je faisais mes études médicales et que je travaillais sur la réalité virtuelle et les outils inter-faces, le phénomène « dot-com » a pris de l’ampleur et les gens ont cessé de partager les informations les concernant, parce que tout était devenu propriété. Les gens voulaient tous devenir Bill Gates ou Steve Jobs. Tout ça m’a fait perdre des patients parce que nous ne pouvions pas les aider dans leur réhabilitation. J’étais dans l’inti-mité du patient, mais est-ce que le refus de partager aide vraiment ces gens ? Cela m’a frappé comme un mal fondamental. Si vous y réfléchissez bien, un petit groupe de personnes ayant ses idées n’est absolument pas de taille à lutter face à un large groupe de personnes qui partagent

Dave Warner, au centre, ici en train de réunir quelques datas afghanes.

« L’ignorance est une maladie curable, la stupidité un stade terminal » Dave Warner

Gamin extatique, pionnier de la technologie médicale, entrepreneur dans la défense, Dave Warner est un être multiple et jovial. Ce neuros-cientifique explique que, dotés d’une quantité astronomique d’infos et de datas, nous pouvons améliorer notre qualité de vie par l’échange. Texte : Andreas Tzortzis

La vie en

THE RED BULLETIN 71

Page 72: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

l’information. Regardez les sites Internet, il y a tellement de sites dédiés à des brevets… Maintenant, les étudiants de 3e année ont tous leur site ! Ils ne peuvent pas garder ça pour eux ! Je ne suis pas contre la propriété, j’en comprends l’intérêt commercial. Mais l’humain n’est pas fait pour tout garder pour lui, notre système nerveux est fait pour la communication. Nous sommes programmés pour communiquer. La biologie est une raison pour laquelle il faut être plus transparent ? Maintenant, avec le plus bête des smart-phones, vous pouvez communiquer avec l’autre bout de la planète. À chaque fois qu’un nouvel outil est créé pour faire quelque chose au moins cent fois mieux que le précédent, il y a un changement fondamental de para-digme. Avant le microscope, les maladies étaient liées à des histoires d’esprits, d’éther et bien d’autres conneries aussi farfelues. Et, maintenant, le moindre abruti qui colle son œil à un microscope voit bien que, dans une goutte d’eau prélevée dans un étang, c’est tout un zoo qui se régale. Flippant !

Aujourd’hui, je peux avoir accès à une librairie entière. Au lieu de la dévorer et de la nourrir, de nombreuses personnes font pression pour tout garder, en particulier en médecine. Je me souviens de conférences où les médecins disaient : « Je ne veux pas que mes patients utilisent Internet. » À quoi bon puisque, de toute façon, ils vont le faire. À quoi ressemblera le monde en 2030 ? D’ici quinze ans, une symbiose intéressante risque de se faire entre les humains et les ma-chines complexes. Il y aura un échange de compétences : les machines feront ce qu’elles savent faire, et les humains feront les leurs. Nous passerons forcément par le stade où l’adolescent que nous sommes prendra les mauvaises décisions. Après le 11 septembre, un certain nombre de personnes ont été assez stupides pour croire que chaque être humain est une belle saloperie, à surveiller de près. Personne n’a envisagé les conséquences sur les comportements en société. Même chose avec les médias sociaux. Cessons de penser à ce qui fait controverse, concentrons-nous sur l’essentiel : veillons à ce que chaque être humain ait à manger, accès à l’eau, à l’électri-cité et donnons-lui les moyens de faire les bons choix. Ou faisons en sorte que chaque gouvernement soit totalement transparent et qu’il favorise le dynamisme de la compré-hension culturelle. C’est la seule chose qui permette d’éviter les excès de zèle politique. Explorons les limites de la science et de la spiritualité, ou piratons les langues grâce à des outils de pensée plus profonde, pour leur donner un nouveau sens. Nous avons avec nous la génération du changement profond. Nous sommes peut-être en année 3 ou 5 d’un cycle de 20 ans.

OUTILS DU FUTUR Votre Fitbit est plutôt cool en 2014 ? Dans 15 ans, athlètes pros et amateurs utiliseront des outils bien plus perfor-mants pour s’entraîner et s’améliorer.Texte : Mark Anders

FOCUS SUR VOUS !À votre poignet, cet ordinateur incorpore tout ce qui fait le charme d’un smartphone, à commencer par un lecteur de vidéos et d’analyses en haute définition. Il permettra aux coaches de fournir un feedback en temps réel à leur athlète. Un exemple ? Un snowboarder qui s’entraîne en slopestyle et son entraîneur qui filme chaque run en haute vitesse. Et tandis que l’athlète re-monte vers le sommet, le coach lui envoie des extraits agrémentés de conseils. De quoi gagner pas mal de temps et, plus im-portant, faciliter la spontanéité des échanges entre les deux et l’efficacité, puisque l’athlète a encore son saut en tête.

Contrôle et analyse en temps réel

Des caméras infrarouges

mesurent dilata-tion de l’œil et

mouvement

FOCUS SUR LES YEUX Ces lunettes high-tech permettent aux cher-cheurs d’analyser ce que l’athlète regarde et d’où il reçoit les informations visuelles. En plus d’une caméra tournée vers l’extérieur qui enregistre ce qu’elle voit, une caméra in-frarouge secondaire montée à l’intérieur des lunettes mesure dans un reflet la dilatation de l’œil et ses mouvements. Les deux images recueillies sont synchronisées, fournissant aux chercheurs une vision en temps réel via un petit point rouge qui, sur l’écran, indique exactement ce que recherche l’athlète. Dans le cas d’un pilote de motocross, par exemple, il apparaîtrait sans doute que l’œil se foca-lise loin devant, sur la piste et dans les vi-rages. Cette information, et l’étude qui en découlerait, permettrait aux amateurs de s’inspirer du savoir-faire des pros.

La vie en

72

Page 73: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Un moniteur pour enregistrer

les flux neuro­logiques en temps réél

Des angles inédits pour

cette caméra sous­marine

LE CERVEAU CONNECTÉCet engin ressemble un peu à une araignée mécanique ou à ce monstre qui s’agrippe aux visages dans Alien. En réa-lité, c’est un moniteur EEG, pour électroencéphalographie. Il mesure les fluctuations de tension et les flux de neu-rones dans le cerveau. Il peut donc fournir aux chercheurs une image en temps réel de l’activité cérébrale de l’athlète en fonction des situations. Cela peut commencer avec l’état méditatif d’un snowboarder qui se prépare à dessi-ner sa trace sur une pente de l’Alaska. Les chercheurs es-pèrent que l’analyse des ondes cérébrales leur offriront l’occasion de comprendre comment survient l’état de flow. Charger les informations de l’EEG en temps réel sur une tablette ou un smartphone pourra servir de feedback utile pour l’athlète. Il s’appuiera dessus pour atteindre plus ra-pidement un état méditatif tel que le Zenlike qui permet de mieux gérer le stress de la compétition ou des situa-tions extrêmes. En outre, les chercheurs pensent que ce type de données seront une aide à la détection du talent et qu’il permettra de déterminer la capacité du cerveau d’un jeune athlète à rejoindre l’élite, et avec quel type d’entraî-nement il y parviendra.

R/C CAM Caméra sous-marine radiocommandée

Jusqu’à présent, vous avez surtout vu des caméras montées sous des drones. Déjà omniprésents et très utiles, ces drones

vont engendrer de nouveaux modèles qui offriront aux entraîneurs et aux specta-teurs des angles totalement inédits. Par

exemple, les chercheurs de Red Bull se penchent sur le biomimétisme pour créer

une caméra radiocommandée sous-marine qui nage comme un poisson, afin de suivre

les surfeurs au cœur d’un pipe. Intéres-santes pour le réalisateur, ces caméras of-friront aussi aux surfeurs, aux entraîneurs et aux fabricants de planches de nouvelles

perspectives, et un aperçu inédit des per-formances des différentes dérives selon la configuration des vagues. Ces conclusions sur le design permettront peut-être d’amé-liorer le dessin des dérives et des planches

pour les surfeurs de niveau moyen.

CENTRCAM Pour des vidéos à 360°

Cette chose enverra le design des mini- caméras aux oubliettes. Le champ de

vision est limité à 170°, mais la CentrCam propose une vision de l’action à 360°.

De la taille d’un palet de hockey, elle peut être montée sur un casque, un surf ou une voiture. D’où elle enregistrera la totalité de

l’action. Et, ça devient vraiment magique quand, au visionnage, vous pouvez vous

balader dans l’image comme si vous étiez au cœur de l’action. La CentrCam pourrait

être utilisée pour aider l’entraîneur d’un pilote de rallye à mieux comprendre

comment se sont effectués les dépas-sements. Et pourquoi et comment

est arrivé un éventuel accident.Une capture des images

à 360°

La vie enTO

M M

ACK

ING

ER

Page 74: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

DES AILES POUR TOUS LES GOÛTS.

RED BULL EN 3 PARFUMS.

MYRTILLE CITRON VERT CRANBERRY

Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas. www.mangerbouger.fr

Red

Bull

Fran

ce S

ASU

, RC

S Pa

ris 5

02 9

14 6

58

Page 75: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

AC T I O N !V O Y A G E S   /   C O N S E I L S   D E   P R O   /   M A   V I L L E   /   M A T O S   /   M U S I Q U E   /   C L U B   / J E U X   V I D É O

Quoi de neuf en septembre ?

Le Grand Bleu, à la sauce thaïL’ Î L E D E KO H TA O E S T U N S P O T A P P R É C I É D E S P L O N G E U R S A P N É I S T E S . L E S F O R M A-T E U R S D E B L U E I M M E R S I O N V O U S G U I D E R O N T A U F O N D. VOYAGES, page 76

L’enceinte-cône intelligente de chez Aether. MUSIQUE,

page 82

THE RED BULLETIN 75

WW

W.J

DVO

S.C

OM

Christine Vitel • 08.07.14, 16:08vérifier la pagination x 2(en haut) le21/7

Page 76: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

ACTION !VOYAGES

Inspirez, plongez !   A P N É E   D É C O U V R E Z S A N S B O U T E I L L E L E S P R O F O N -D E U R S M A R I N E S D E L’ Î L E T H A Ï L A N D A I S E D E KO H TA O.

L A M I N U T E

T H A ÏAU SEC

À KOH TAO

Rares sont les plongeurs qui s’aventurent dans les fonds bleus sans aide matérielle. Pourtant, avec le bon entraînement, il est possible de tenir jusqu’à 11 mi-nutes à l’air ambiant, et 22 minutes avec de l’oxygène pur. Sans vous risquer à atteindre ces deux records mondiaux, voici une autre façon de provoquer votre corps vers le surpassement. Après deux jours d’entraî-nement à l’école d’apnée Blue Immersion, sur l’île thaïlandaise de Koh Tao, les plongeurs amateurs et autres touristes sont capables de descendre à 20 mètres grâce à une apnée de 3 minutes. L’homme a conservé de ses premières heures de vie le « réflexe d’immersion » qui permet au corps de s’adapter à la réduction d’apport en oxygène, et aux apnéistes de descendre si bas. Restez un mois et vous atteindrez 40 mètres en 5 minutes. « Rien ne prépare à l’angoisse de la descente dans le grand bleu, admet Carrie Mil-ler, une Australienne diplômée SSI (ou PADI, brevet de plongé sous-marine, ndlr). Pourtant, c’est un nouveau monde qui s’ouvre, et surtout une nouvelle manière d’être. Tout est d’une clarté absolue, vous faites partie de l’océan. » Il faut faire attention à « la pression de l’eau qui compresse les poumons et au manque d’oxy-gène qui peut provoquer des black-outs », prévient Linda Paganelli, cofondatrice de Blue Immersion et

15 fois championne d’Italie de plongée en apnée. « Il faut y aller progressivement. Être relaxé et se sentir bien dans l’eau comptent plus que la condition physique. »

Une bouffée d’air et vous plongez à 40 m de profondeur.

Ouvrez vos chakras« Le premier stage de plongée en apnée vous prépare à descendre à 20 mètres sur une seule inspiration, dit Tony Newman, stagiaire de niveau 1. Cela a l’air impossible, mais tout est une question d’état d’esprit. »

Deux jours de stage : 5 500 bahts (125 euros) blue-immersion.com

HORS PISTEKoh Tao est une pe-

tite île de 21 km², mais certains

endroits sont diffi-ciles à atteindre à pied. Grimpez sur un quad si vous voulez découvrir

l’intérieur escarpé de ce petit bijou.

kohtaomotor bikes.com

GRIMPETTEL’île est La Mecque

de l’escalade. Chaussez-vous et

partez affronter ce que la nature a fait de mieux, sous la

responsabilité d’un guide expérimenté.

gtadventures.com

TREMPETTEAccordez-vous une bonne dose de pay-sages sublimes en frôlant la surface de l’eau en wake-

board. La nouvelle addiction sportive qu’offre Koh Tao.

buddhaview- diving.com

LE CONSEIL EN PLUSVENEZ COMME VOUS ÊTES

« Moins vous vous préparez, meilleur vous serez, indique Linda Paganelli. Beaucoup de gens font des

erreurs et prennent de mauvaises habitudes en s’entraînant en solo. Vous n’avez pas besoin de

préparation mentale ni d’entraînement physique : restez calme et ouvert aux conseils. »

Les requins-baleines ne mordent pas.

76 THE RED BULLETIN

JDVO

S.C

OM

, GET

TY

IMAG

ES(3

), C

OR

BIS

Page 77: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

A B

« Logiquement, je ne devrais pas être championne du monde », lance Jain Kim, titrée en lead climbing, la discipline d’escalade la plus exigeante avec des voies hautes de 20 mètres. « Je mesure 1,52 m. Mon envergure pour grimper est plus li-mitée que la plupart de mes adversaires. C’est un énorme désavantage pour moi. » Mais un désagrément que la jeune Sud-Coréenne de 26 ans compense depuis des années, et avec succès, en misant sur la motricité et l’endurance. « Je m’entraîne cinq heures par jour, cinq jours par se-maine. Je travaille avec des haltères l’explosivité des mouvements, multiplie les étirements pour gagner en souplesse et mieux réaliser en compétition des flexions et des rotations. Je fais aussi beaucoup de séances d’endurance : par exemple, je ré-pète le même parcours, encore et encore, jusqu’à n’en plus pouvoir. C’est un exer-cice qui fait tellement mal que lorsque je grimpe un peu plus haut que le jour pré-cédent, je suis folle de joie. » jainkim.co.kr

Toujours à bloc  L E A D C L I M B I N G   J A I N K I M , 2 6 A N S , E S T U N E G R I M P E U S E M O B I L E E T E N D U R A N T E .

La Sud-Coréenne Jain Kim, 1,52 m et 40 kg, cham-pionne du monde d’escalade.

ACTION !CONSEILS DE PRO

À P L E I N E S M A I N S   !RENFORCEMENT DES DOIGTS

P R I S E S D E P O S I T I O N« L’escalade est un sport qui sollicite tout le corps. Avoir un buste puissant est très important pour

soulager les autres muscles. Une bonne partie de mon entraînement d’endurance se fait au sol. »

Renforcement du buste : lever la jambe droite, étirer le bras gauche pendant 30 secondes puis inverser.

Écarter la jambe droite au maximum, étirer le bras droit et inverser après 30 secondes.

L’ATOUT GRIPMASTER« La puissance des doigts est essentielle en escalade. Plus ils sont puissants, plus vous pouvez maîtriser des voies diffi-ciles. Le Gripmaster permet de les muscler de ma-nière rapide et effi-cace. Et, c’est le compagnon par-fait pour s’échauf-fer en compétition. »

THE RED BULLETIN 77

SO

NST

AR

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL,

JU

NG

HO

ON

LEE

, PRO

HA

ND

S.N

ETH

ERI I

RAW

AN

Page 78: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

R A I Y M B E K A V E .

AB A Y A

V E .

ZH A N D O S O V S T R .

T O L E B I S T R .

AL - F A R A B I A

V E .

SE

YF

UL

LI N

AV

E.

FU

RM

AN

OV

ST

R.

G O R N A Y A S T R .

R Y S K U L O V A V E .

S

UY

UN

BA

Y A

VE

.

MA

I LI N

ST

R.

RY S K U L O V A

V E .

T A L G A R R O U T E

K

UD

ER

I N S

TR

.

I .

ZH

AN

SU

GU

RO

V S

TR

.

M O N T S T I A N

PI C

TA

LG

AR

ACTION !MA VILLE

« J’aime Almaty pour sa diversité. Dans le bazar et dans les échoppes high-tech, l’harmonie entre la culture européenne et asiatique règne », dit Bekzat Amanjol, architecte innovant dont les talents offi-cient à Almaty, la capitale économique et culturelle kazakhe. « L’architecture de la ville offre un contraste fascinant entre les gratte-ciel modernes et les vieux édifices soviétiques. La vie nocturne y est riche : des casinos, des clubs, des bars abondent dans toute la ville. Et la nature est grandiose. De-puis Almaty, on rallie en un rien de temps les monts Tian, pouvant atteindre jusqu’à 5 000 m d’altitude. Sur place, on peut escalader les glaciers ou admirer le léopard des neiges, une espèce rare. »

Bekzat Amanjol, un architecte en vogue à Almaty.

« Je l’aime pour sa diversité »  A L M AT Y   C E T T E V I L L E D U K A Z A K H S TA N E S T U N C A R R E F O U R D ’ I N F L U E N C E S Q U I VA U T L E D É T O U R .

C I N Q M A J E U RLES LIEUX INCONTOURNABLES D’ALMATY

TREKKINGL’ascension du Khan Tengri (7 010 m) fait partie des plus belles expéditions au monde. Durée : 28 jours. kantengri.kz

SHYMBULAK640 Gornaya

« Du ski aux abords de la ville ? Affirmatif ! Doté de pistes FIS et de hors-piste à gogo, ce pa-radis neigeux est à seulement 25 km d’Almaty. L’été, Shym-bulak est idéal pour des bal-lades et descentes en VTT. »

STADE MEDEO 465 Gornaya

« La patinoire à ciel ouvert la plus élevée du monde (1 690 m) date de l’époque soviétique. Les soirs d’hiver, des ados éméchés y titubent sur leurs patins au rythme de la pop. Ça vaut le détour ! »

THÉÂTRE ARTISHOCK49/68 Kunaev

« Je ne suis pas fan de théâtre mais la force de ces artistes d’impro et de mime est exal-tante. Les spectacles de l’Artishock sont régulièrement récompensés par des prix internationaux. »

P L U S H A U T MONTAGNES DU

KAZAKHSTAN : L’AVEN-TURE À 25 KM D’ALMATY

1 COFFEEDELIA 79 Kabanbay Batyr

« Il y a de bonnes soirées à Almaty, au club électro Da Freak ou au Chukotka, un bar tout en sons hip-hop et disco. Le Coffeedelia est une étape culinaire, essentielle bien que le Kazakh tienne bien l’alcool. »

3 5KOK BAZAR53 Zhibek Zholy

« Ce marché, le plus grand de la ville, est un concentré d’Orient. On y trouve des moufles tricotées main, du fro-mage de chèvre coréen et des articles de marque à bas prix. Attention aux pickpockets. »

2 4

PARAPENTEÜschqongyr, à 1 969 m, est un must du parapente local. Le flux d’air froid et chaud offre des sorties optimales. samuryk.kz

PLONGÉEPosé à 2 000 m d’altitude, le lac Kaindy est un secret bien gardé. Une forêt de conifères sous les eaux. Unique ! dive.kz

1

4

5

3

2

78 THE RED BULLETIN

AR

TISH

OC

K.KZ

, CO

RBI

S, G

ETT

Y IM

AGES

, PAV

EL P

ROKH

ORO

V/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L

Page 79: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR
Page 80: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

ACTION !MATOS

R AY O N G A D G E T S

SUR LE GRIL

Le traditionnel barbecue à l’améri-caine a subi un petit lifting, à la sauce européenne. Fabriqué en Alle-magne, ce BBQ sait tout faire : fu-mer les aliments, les griller et même cuire une pizza. Une polyvalence due à sa large plage de tempéra-tures et à son système de cuisson di-recte-indirecte. Grâce à son brûleur

à granulés de bois, le Bob Grillson offre à vos grillades un goût authen-tique, tout en respectant l’environ-nement. Lourd de 120 kg, il est doté de roues qui permettent son dépla-cement. L’acier inoxydable ininflam-mable et les tôles galvanisées qui le composent lui garantissent une longue durée de vie. grillson.com/fr

La Rolls des barbecues  B A R B E C U E B O B G R I L L S O N À G R A N U L É S D E B O I S   N E L A I S S E Z PA S PA S S E R L’ É T É S A N S V O U S Ê T R E É C L AT É S A U T O U R D ’ U N B O N B A R B E C ’ E N T R E A M I S .

Cuisson directe ou indirecteLes steaks néces-sitent une cuisson directe. Pour un poulet entier, choisissez une cuisson indirecte.

Mobilité Un barbecue qu’on

n’abandonnera pas dans un coin :

comme un chariot de golf, il est doté

de deux roues pour le déplacer.

Plages de température

De 100 à 470 °C, la température de cuisson est

modulable, et la surface du gril

vous permet même de faire

cuire une pizza.UNE GRILLE À QUESADILLASAvec cet outil et

un ZZ Top dans la sono, votre ses-

sion BBQ passe en mode Tex-Mex.

outsetinc.com

RACK À PATATESPiquez vos

pommes de terre sur le rack pour perdre un mini-mum d’espace.

cuisinart.com

iGRILL 2Ce gadget high-tech, connecté à

votre iPhone, vous dit quand votre

viande est parfai-tement cuite. idevicesinc.com

GRILLBOTUn robot-aspira-teur pour votre

barbecue. Il s’occupera tout

seul du nettoyage de votre grille.

grillbots.com

Fabrication Bien entendu ininflammable, l’acier inoxydable dont est fait ce BBQ le rend très résistant.

80 THE RED BULLETIN

CA

RLY

MIL

LER

Page 81: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

/redbulletin

OFFRE SPÉCIALEABONNEZ-VOUS DÈS MAINTENANT !

POUR 12 € SEULEMENT12 NUMÉROSPassez votre commande ici: www.getredbulletin.com

Page 82: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

P O C H E T T E - S U R P R I S E LE GADGET DU MOIS

AETHER CONEDites-lui ce que vous voulez écouter par commande vocale et cette enceinte créera un programme musical personna-lisé. Pratique ! Mais elle a quelque chose en plus, car elle est « intelligente » :

l’Aether Cone enregistre les titres que vous réé-

coutez, et ceux que vous sautez, afin

de mieux cerner vos goûts.

aether.com

D A N C E T V

LA HOUSE MUSIC A 30 ANS. VOICI

3 FILMS DOCUMEN-TAIRES QUI LUI

SONT CONSACRÉS

Plus de huit millions de personnes ont assisté en di-rect sur YouTube au saut de Felix Baumgartner depuis la stratosphère en 2012. Sam McTrusty était l’une d’entre elles. La chanson Free de son groupe Twin Atlantic accompagnait le retour de Baumgartner. Et l’album du même nom lance le quatuor écossais à la rencontre du succès en 2011 : un classement au top

40 anglais et des tournées avec des stars comme Blink 182. Avec son 3e album, Great Divide, le groupe veut désormais se lancer sur la scène internationale. Et ça s’annonce bien : le LP a de quoi sé-duire, avec 12 titres rock intenses, entre dureté et émotions. McTrus-ty nous parle des chansons qui ont inspiré Twin Atlantic, lors de la création de leur nouvel ouvrage. twinatlantic.com

1« Le titre est sorti alors que nous étions en pleine session d’enregistre-ment à Los Angeles. On a adoré : Kanye n’avait jamais

rien fait d’aussi expérimental. On s’en est donc inspirés en accordant nos gui-tares autrement, en jouant avec des ef-fets, et en enregistrant 2 titres avec un ordi portable plutôt qu’en studio. C’était inhabituel, mais très rafraîchissant. »

4 5« Ado, j’écou-tais des groupes pop-punk, mais je trouvais la voix d’Eddie Vedder trop masculine. C’est en 2009,

que je suis devenu fan de Pearl Jam. Le texte de Just Breathe me touche. Vedder est vraiment fort quand il s’agit de mettre des mots sur les émotions – loin des clichés. Il trouve de nouvelles métaphores, il a son propre langage. »

2« Jonny Buckland, de Coldplay, est mon guitariste préféré. Il ne fait pas de solos incroyables. Au contraire,

Buckland est tout en retenue. Dans Fix You, il ne joue que 4 notes. Mais cha-cune d’elles est parfaite. Dès que je l’en-tends, ça me donne la chair de poule. “Less is more”, c’est la devise de notre dernier album. »

« Cette chan-son nous accompagne depuis tou-jours : avant, on l’écoutait pour copier des tech-niques de stu-

dio et on la passait aussi à nos concerts, avant de monter sur scène – pour mettre le public dans l’ambiance. Pour notre dernier album, on a même utilisé le piano avec lequel Freddy Mercury avait joué ce morceau en 1975. »

3« Une véri-table leçon d’écriture. Thunder Road ne s’écoute pas, elle se ressent. Dans cette chanson, Springsteen

parle de l’envie d’échapper au quotidien et d’avoir une vie meilleure. Et il le fait d’une manière lyrique, sincère et exal-tée. Quand je bloque sur un texte, j’écoute ce morceau pour trouver l’ins-piration. Ça m’aide à chaque fois. »

Sur le piano de Queen  P L AY L I S T   I N S P I R É PA R S P R I N G S T E E N P O U R S E S T E X T E S E T C O L D P L AY P O U R L A G U I TA R E   : S A M M cT R U S T Y É V O Q U E C I N Q T I T R E S Q U I O N T I N F L U E N C É L E D E R N I E R A L B U M D E S O N G R O U P E T W I N AT L A N T I C .

ACTION !MUSIQUE

Kanye West Black Skinhead

Pearl Jam Just Breathe

Coldplay Fix You

QueenBohemian Rhapsody

Bruce Springsteen Thunder Road

Sam McTrusty, 26 ans, chanteur et guitariste de Twin Atlantic

MAESTROUn film sur l’évolu-

tion de la disco vers la house. En 1978, le DJ Larry

Levan posait les ja-lons de la house en imposant un style sans précédent au Paradise Garage, club de New York.

PUMP UP THE VOLUME

Un documentaire sur les débuts de l’acid house vers 1984 à Chicago. Les plus grands

titres, les premiers clubs et des inter-

views des pères fondateurs, comme Marshall Jefferson.

THIS AIN’T CHICAGO

C’est en 1987 que la house s’étend à l’Europe. L’Angle-terre a développé son style propre, avec des raves en pleine nature et

des drogues pour danser pendant

des heures.

82 THE RED BULLETIN

TOM

GR

IFFI

THS,

KAT

HER

INE

HAW

THO

RN

E

Page 83: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

CONCRETE69 Port De La Rapée75012 Parisconcreteparis.fr

ACTION !CLUB

Lors des Concrete, le DJ est au cœur du dancefloor. Ici,

pas de backstage !

GU

ILLA

UM

E M

UR

RAT

(2),

JO

NAT

HA

N, I

SABE

LLE

SAC

HAG

NE

L E PA R I S D E T E K I L AT E X

DJ ET COFONDATEUR DU LABEL SOUND PELLEGRINO

LA DJ PARISIENNE À SUIVRE DE PRÈS EST…… DJ Betty, elle mixe du

grime et de la techno sans concession, et fait danser les gens à tous les coups.

AVANT DE JOUER, J’ADORE DÎNER AU…

… Grand Pan, un excellent resto, plutôt sudiste où la

ripaille est au rendez-vous.

APRÈS UN CLUBBING MARATHON ?

Un jus de fruit et une côte de bœuf de chez Robert et Louise, pour les protéines !

TU N’AS PAS VÉCU LA NUIT PARISIENNE SI…

… tu n’as pas vécu la grande époque du Paris Paris !

snd.pe

Jour de nuit PA R I S   L A C A P I TA L E H O N O R E E N F I N U N E F Ê T E D I U R N E H O R S S E S R O U T I N E S C E N -T R A L I S É E S , E T O N L E D O I T C E R TA I N E M E N T À L’ Î L O T D E L I B E R T É Q U ’ E S T L A C O N C R E T E .

Au commencement, il y eu les Twsted, soirées itinérantes – hors clubs – qui ont permis à l’agence Surprize de découvrir le potentiel de la barge Montecosy, aux abords de la gare de Lyon. Transformé, le spot reçoit un nouveau concept, la Concrete, six fois par mois : deux vendre-dis soirs, un duo de samedis soirs, et deux fameux dimanches où, entre 7 heures du matin et 2 heures, en mode « sur la Sei-ne », ça ne désemplit pas. Ces « journées musicales » – pas des afters – sont dédiées à « la techno deep, des origines à aujourd’hui, avec de vieux papas comme la jeunesse allemande, installés au centre du dancefloor, grâce à un DJ booth fait main, explique Adrien Betra, de Surprize. Une Concrete, ce n’est pas du clubbing, mais du culturel ! Nous avons voulu dé-cloisonner la sortie à Paris, offrir de l’électro libre, et une mixité de public. » Aussi associé au festival Weather, le Concrete crew prouve qu’un ailleurs festif parisien est possible. Danser de jour le dimanche ? Du concret !

T E U F E N A P P A R T

LA FÊTE SE PROLONGE DANS

VOTRE SALON ? VOICI 3 APPLIS PRATIQUES

POUR LES AFTERS

TRAKTOR DJMixez et scratchez les titres enregis-

trés dans votre bibliothèque

iTunes grâce à l’écran touchs-

creen. La musique comme dans un club se joue à la

maison, sans pla-tines, et sans payer l’entrée.

MIXOLOGYPlus qu’un fond de vodka, de rhum ou

de gin, et seule-ment quelques

gouttes de jus de fruits au frais ?

Cette appli (7 900 entrées) vous in-dique quels cock-

tails préparer avec ce que vous avez

sous la main.

DRUNK TEXT SAVIOR

Anticipation nu-mérique : cette ap-pli bloque tempo-rairement un (ou plusieurs) de vos contacts. Et vous

empêche d’envoyer des SMS malvenus en plein milieu de

la nuit à votre boss ou à votre ex.

THE RED BULLETIN 83

Page 84: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

ACTION !MONTRES

Un pilote d’Eurocopter lors d’un vol d’essai (ci-dessus). La Néo- Zélandaise Chris Jensen Burke au sommet du Lhotse (à gauche).

Outre ses ordinateurs de plongée, Mario M. Weidner, légendaire explorateur d’épaves, porte une Sinn 203 Arktis quand il plonge dans l’océan Arctique.

M O D È L E S P O U R L E S

P R O S

La Sinn U1000 B (EzM 6) : un boîtier en acier de sous-marin, étanche

jusqu’à 1 000 m et résis-tant à des températures allant de − 45 à + 80 °C.

Comment rendre une montre encore plus robuste ? Basée à Francfort, la marque allemande Sinn y travaille depuis 1961. The Red Bulletin vous révèle ses secrets de fabrication.

La partie mécanique du mouvement est lubrifiée avec une huile spéciale qui résiste à des températures oscillant entre − 45 à + 80 ° C. Pour contrer le vieillisse-ment de cette huile, Sinn a lancé une technique de déshumidification, appelée Ar, qui ralentit l’usure des composants internes de la montre.

L’intérieur du boîtier en fer doux protège contre les champs magnétiques jusqu’à 1 000 Gauss. La surface extérieure est recouverte d’acier durci par la techno-logie Tegiment. Celui-ci offre une protec-tion contre les éraflures six fois supé-rieure au traditionnel acier affiné.

Pour le GSG-9, l’unité antiterroriste allemande, Sinn a conçu un modèle spé-cial doté de la technologie HYDRO. Le mouvement, le cadran et les aiguilles sont montés dans un liquide limpide quasi incompressible qui garantit une absence totale de reflets, une parfaite lisibilité sous l’eau, une résistance parfaite à la condensation et une étanchéité absolue. Peu importe la profondeur.sinn.de

Résistantes et à toute épreuve  S I N N   D E S M O N T R E S T E C H N I Q U E M E N T U N I Q U E S E T F O N C T I O N N E L L E S E N S I T U AT I O N S E X T R Ê M E S .

SINN 103 TICertifié TESTAF,

norme qui garantit toutes les mesures

de temps en vol.

SINN 757Un boîtier en acier

durci, résistant aux champs

magnétiques.

SINN EZM 7Équipé d’un comp-

teur de mission, pour les pompiers

et sauveteurs.

SINN UX GSG-9La montre offi-

cielle du GSG-9, la brigade antiterro-riste allemande.

84 THE RED BULLETIN

SIN

NA

LEXA

ND

ER L

INZ

Page 85: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Alien: Isolation est basé sur le film

sorti en 1979.

En 2012, Promotheus avait relancé la série des Alien. Le jeu Aliens: Colonial Marines, sorti l’année suivante par Sega, et rappelant les origines du film, avait été éreinté par la critique. Avec Alien: Isolation, le jeu de survival horror de Sega basé sur le premier Alien tourné par Ridley Scott en 1979, les fans crai-gnaient une nouvelle déception. Tous les doutes ont été ba-layés par une impressionnante série de bandes-annonces et de tests réalisés lors du salon du jeu vidéo E3 à Los Angeles cet été. Vous êtes Amanda Ripley, la fille d’Ellen Ripley, l’héroïne des quatre films interprétée par Sigourney Weaver. Vous vous trouvez dans un immense vaisseau spatial et vous cherchez les raisons de la disparition de votre mère. Très rapidement, elles deviennent évidentes, avec de l’acide en guise de sang et une double ration de dents. Le studio de développement anglais The Creative Assembly a brillamment réussi à donner une im-pression de « science-fiction cheap », comme si l’on était dans

un film tourné il y a 35 ans. Justement, les concepteurs ont eu recours, comme à l’époque, à la VHS pour créer l’univers du jeu. Les musiciens qui ont réalisé la BO du film ont travaillé sur la musique du jeu. Mais pas de rétrogaming ici : l’aventure nous plonge dans la terreur qui et le frisson permanent. Sortie le 7 oc-tobre sur les deux PlayStation, PC et les deux Xbox. alienisolation.com

Le 8e passager A L I E N : I S O L AT I O N   V O S A M I S , V O S PA R E N T S , V O S V O I S I N S V O N T V O U S E N T E N D R E C R I E R . . . A L I E N E S T D E R E T O U R   !

Enquête anglaise DANS LA PEAU DU GRAND DÉTECTIVE Vous serez peut-être surpris d’apprendre

que le nouveau jeu Sherlock Holmes : Crimes et châti-ments est le 10e volet d’une série démarrée en 2002. Celui-là ressemble beaucoup aux précédents, faits d’enquêtes énigmatiques dans le Londres du XIXe siècle, mais il comporte une nouveauté : il s’inspire de Sher-lock, la nouvelle série de la BBC. Sortie le 4 septembre sur consoles et PC. sherlockholmes-thegame.com

BIENTÔT

J O U E R P O U R

G A G N E RDES JEUX DE SPORT

SUR TOUTES LES PLATEFORMES

FIFA 15Ce jeu de football éclipse tous les autres. Précom-

mandez-le et vous pourrez avoir

Messi en prêt dans votre équipe

fictive. easports.com

NBA 2K15L’esprit du basket retranscrit comme jamais. NBA 2K15

affiche plus de caractère que la

série des NBA Live et le gameplay est tout simplement excellent. Kevin

Durant, MVP 2014, est en couv’.

2k.com

NHL 15Les jeux de hockey

ont toujours un côté fun, même pour ceux qui

détestent ce sport. Retrouvez ici

toutes les équipes et joueurs des USA

et du Canada, et les plus grands

Européens. easports.com

Travail d’équipeLINK ET ZELDA SORTENT LES ARMES DANS HYRULE WARRIORSLa série Zelda a séduit par sa profondeur. Dynasty Warriors est tout le contraire : gameplay flashy, enne-mis multiples, et l’attaque menée par un seul homme qui l’emporte géné-ralement. Mixez les deux et vous obtenez Hyrule Warriors (le 19 septembre). Un jeu de combat époustouflant, et la meilleure des der-nières offres sur Wii U. nintendo.com

ACTION !JEUX VIDÉO

THE RED BULLETIN 85

Page 86: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Brooklyn, 4BangOn! est passé maître dans l’organi­sation de soirées sauvagement déjantées. Cracheurs de feu, poètes nus et videurs

Page 87: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Brooklyn, 4 h 30

Le mot d’ordre d’une soirée organisée par

les New-Yorkais de BangOn! : lâcher-prise.

BR

IDG

ETTE

O‘L

EAR

Y

Texte : Andreas Rottenschlager

Photos : Julie Glassberg

vampires... The Red Bulletin a goûté à la folie débridée de ce collectif new-yorkais jusqu’au petit matin.

87

Page 88: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

17 h 00À Brooklyn, le Sugar Hill Club n’est pas un temple de l’avant-garde festive de New York mais un bâtiment en briques d’un étage inauguré en 1979 dont les murs s’effritent. Le baldaquin en tissu au- dessus de la porte indique « Supper Club – Restau-rant – Disco ». On est samedi, il est encore tôt. À l’intérieur du bar, un homme tente d’hypnotiser sa bière, et le chanteur Barry Manilow, star des seventies, murmure à la radio. Dans sept heures, les lieux accueille-ront le collectif BangOn! et son savoir-faire fêtard pour une soirée délirante. Plus de mille invités, des DJ’s européens et des performances sont attendus. « Danger Zone » est le thème de la soirée, et les fidèles de BangOn! ont été avertis : « Laissez vos inhibitions à la maison ! »

18 h 00Un imprévu de dernière minute a tout chamboulé. Brett Herman, roi des soirées underground de New York, se hâte dans l’arrière-cour du Sugar Hill. Visage éton-namment imberbe à 30 ans, il a 28 heures de travail dans les pattes et doit encore organiser le transport de 6 tonnes de ma-tériel entre une usine d’East Williamsburg et le Sugar Hill. Cette usine, transformée jusqu’à hier minuit, devait accueillir la soirée. Mais la licence pour la vente d’al-cool n’a jamais été accordée. Le pire des scénarios. « Nous avons dû nous débrouil-ler pour dénicher au plus vite un nouvel endroit, explique Brett en se frottant les yeux. Nous avons réservé le Sugar Hill ce matin à 2 heures. Depuis, nous y prépa-rons une fête à partir de rien. »

Brett Herman, un nouveau genre de capitaine de soirée, a créé le collectif BangOn! en 2008.

88

Page 89: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

19 h 30Un véhicule jaune à trois essieux se gare devant le Sugar Hill. Le collectif BangOn! entre en action. Des hommes en shorts et débardeurs sautent de la rampe de charge-ment et portent des projecteurs dans le club. Peu après, un van Dodge Ram de 1996 portant une scène sur son toit freine dans la cour : c’est la « Boom Box Car », un

genre de ghetto-blaster sur quatre-roues. Malgré le temps qui presse, tout se déroule bien. La troupe d’intervention BangOn!, née en 2008, connaît sa mission : organi-ser des soirées folles dans des lieux inso-lites. Pendant lesquelles, entre autres din-gueries, des combattants ninja s’affrontent en duel dans des entrepôts désaffectés et des fanfares jouent dans des silos à cé-réales abandonnés. On peut aussi y croiser

« Une rafledigne de

la prohibition.Les flics

hurlaient etretournaient

les tables ! »Tim Monkiewicz

Une heure du mat’ au Sugar Hill : hips-

ters, mannequins et artistes sont en mode BangOn!.

GEN

E B

RA

DLE

Y , B

RID

GET

TE O

‘LEA

RY

89

Page 90: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

des châteaux gonflables ou des lectures de poètes nus. À cinq mètres du sol du Sugar Hill, les équipes de BangOn! accrochent un canoë à des poutres en acier : la scène pour les gogo-danseuses de cette nuit.

22 h 00Premier moment fort de la soirée : un vi-deur au cou gros comme celui d’un talon-neur, montre ses dents de vampire. Il res-semble à Wesley Snipes dans Blade, en deux fois plus grand. Il porte des lentilles de contact œil de reptile et un long man-teau en cuir sur des bottes de moto.

22 h 30Tim Monkiewicz, 30 ans, cheveux bruns bouclés, est agenouillé devant le pupitre du DJ et serre des vis. Il est l’un des fon-dateurs de BangOn! et l’ingénieur du son de l’équipe. Les invités n’arriveront pas avant minuit, il peut donc nous éclairer sur l’histoire de BangOn!. « Au début, tout était illégal. On faisait la fête dans les endroits les plus insolites, avec de fausses adresses, pour tromper les flics. Personne ne se souciait des issues de secours. Une fois, des poutres en bois ont craqué quand on y a installé des caissons de basse. » Les premières soirées tenues sur les terrasses des toits ont été organisées en juillet 2008. Au début, elles attiraient 300 invi-tés, puis 700, puis tellement de monde que les hommes de BangOn! ont dû se mettre à chercher des bâtiments indus-triels désaffectés. En 2010, 20 policiers ont pris d’assaut l’usine dans laquelle 2 000 personnes célébraient Halloween. « Une rafle digne de la prohibition, rem-bobine Tim. Les flics hurlaient et retour-naient les tables ! » Tim et ses deux com-pères fondateurs de BangOn! décident ce soir-là de tourner le dos à l’illégalité. Au-jourd’hui, tout se passe bien avec la police new-yorkaise. Tim, rigolard : « Les flics se pointent à presque chaque événement. Pour faire la fête gratuitement ? »

00 h 30Bien qu’aucune affiche n’annonce la soi-rée, une file se forme devant le Sugar Hill. Vestiges de l’époque faite d’incessantes parties de cache-cache avec la police, les adresses sont gardées secrètes. Les visi-teurs doivent trouver la soirée à l’aide des indications de BangOn! sur Facebook. Près de 1 400 personnes se bousculent dans la cour et se dandinent sur les trois dancefloors à l’intérieur. Le groove des enceintes fait vibrer les gouttières. Deux gogo-danseuses grimpent sur la scène- canoë. Elles portent des casques de pi-lotes de chasse. Le thème du soir, « Dan-ger Zone », fait référence aux films

d’action survitaminés comme le classique à avions pétaradants, Top Gun. Les dan-seuses font le salut militaire. Des tubes lumineux clignotent sur leur soutien-gorge. Ça y est, le Sugar Hill est mainte-nant le territoire de BangOn!.

1 h 30 Les trois chefs de BangOn! – l’organisa-teur Brett, l’ingénieur du son Tim et Gene, un Australien barbu – se tiennent au stand de tacos dans la cour. Comment prévoient-ils le programme artistique de leurs soirées ? Ils dégainent leur iPhone et font défiler leurs contacts. Puis, ils se

TOD

SEE

LIE

90

Page 91: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

la soirée, est arrivé de France il y a cinq heures. Le webzine de référence Resident Advisor l’appelle le « roi de la scène underground parisienne ». Mais pour l’heure, il règne en sueur. Dans le public, des filles font tourner des cerceaux de hula-hoop fluorescents. Des hipsters en débardeurs essaient de danser d’un air décontracté. La salle titube, hypnotisée par un tourbillon de rythmes house et de chaleur. Dans un coin, trois filles ultra minces sirotent leurs boissons stoïquement. « Des mannequins du créateur Alexander Wang ! », précisera Tim, euphorique.

mettent à lire à voix haute : Brett : « Des nains ? » Tim : « Du hula-hoop nu ? » Gene : « Un spécialiste du body-painting qui brille dans le noir ? »

2 h 00La salle où tout le monde danse, recou-verte d’une moquette rouge, accueille d’habitude des festivités de mariage. Lorsque le DJ français Dan Ghenacia s’avance devant ses platines, la salle est en ébullition. Il fait au moins 35 degrés. Aux murs, les miroirs sont couverts de buée. Ghenacia, temps fort musical de

Chacune des fêtes BangOn! est portée

par un thème, comme « Secret Underwear » ou encore « Short

Shorts ».

Lorsque DanGhenacia passe

aux platines,il fait au moins

35 degrés

91

Page 92: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Deux avions de chasse au

décollage pour une ambiance

à la Top Gun.

92

Page 93: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

2 h 30L’instant fashion de la soirée. Brett pré-sente sa tenue «Danger Zone» : un uni-forme de l’US Navy, constitué d’un panta-lon blanc, d’une chemise empesée et d’une casquette surdimensionnée portée de travers. Les insignes de rang d’un capi-taine brillent sur ses épaules. Mais la soi-rée ne le satisfait pas encore. « Il manque encore deux artistes », s’exclame-t-il avant d’avaler une grosse gorgée de bière. Puis il explique sa conception philosophique d’une soirée. « BangOn! croit en la puis-sance communicative de la folie. Nous pensons que des inconnus vont plus faci-lement briser la glace et discuter entre eux lorsqu’ils se peignent le visage par exemple. Nous voulons que nos invités sortent de leur zone de confort. Le lende-main de BangOn!, chacun doit avoir une anecdote à raconter. »

3 h 15Dans la salle de discothèque, une femme menue chevauche un caisson de basses.

3 h 45Les deux artistes que Brett attend depuis une heure se glissent discrètement der-rière la Boom Box Car. Colin et Mark ont l’air de figurants, tout droit sortis de la trilogie Mad Max. Colin porte des favoris à la Wolverine, une veste en cuir crasseuse et des bottes noires. Demandez-lui d’où il vient, il vous montrera le tatouage à l’in-térieur de sa lèvre inférieure : « 718 » en

chiffres tremblants – le code postal de Brooklyn. Costaud, Mark arbore une coupe iroquoise et une veste sans manche en plastique noir qui rappelle un vête-ment médiéval. Il explique avoir cousu sa veste à partir de vieux tapis de voiture. Mark et Colin sont de fiers enfants de Brooklyn. Ils ouvrent leur première canette de bière.

3 h 47Colin explique que l’ambiance des soirées BangOn! lui rappelle le charme brut de Brooklyn avant l’invasion des riches hipsters et la multiplication des contrôles de police.

3 h 48Mark raconte qu’avant le Brooklyn des hipsters, l’un des passe-temps des jeunes du coin consistait à « défoncer les vitres des voitures avec des pierres pour cou-cher avec des copines sur la banquette arrière ». Sa voix est mélancolique.

4 h 30Showtime. Mark et Colin grimpent sur la Boom Box Car. Deux bouteilles d’eau en plastique pendent à leur ceinture. Sur le toit de la voiture, Colin tire des torches de son sac à dos. Mark allume son Zippo. Les gens affluent autour de la Boom Box Car. Colin et Mark puisent chacun une grosse gorgée de leurs bouteilles : c’est de l’huile pour lampe. Ils soufflent les premières fontaines de feu dans le ciel. La vague de chaleur est brève et intense. Elle brûle le visage de ceux qui s’agglutinent au pied de la Boom Box Car. Les hipsters, regard ahuri, reculent d’un pas. Colin souffle sa deuxième flamme, il se penche en arrière, crache du feu et tousse. Le jour com-mence à poindre sur les toits des im-meubles. Colin et Mark crachent du feu comme si leur vie en dépendait. À 4 h 30 précises alors que toute la cour fixe la scène Boom Box, ils réunissent leurs deux tours enflammées en une gigantesque co-lonne brûlante qui s’élève à cinq mètres dans le ciel. C’est l’histoire que l’on racon-tera plus tard à propos de cette folle nuit : comment deux fanas de cuir ont enflam-mé l’air sur le van Dodge Ram au-dessus du Sugar Hill. Ceux qui étaient fatigués sont à présent bien réveillés.

8 h 15 Après une journée de travail de 42 heures, Brett ferme la porte du Sugar Hill club. Le soleil l’éblouit. Il traverse un Brooklyn matinal, toujours vêtu de son uniforme de capitaine, pour rejoindre une station de métro.bangon-nyc.com

« BangOn! croit en la puissance

communicativede la folie » Brett Herman

La fête BangOn! du Nouvel an 2014 à Brooklyn :

entre Cirque du Soleil et rave massive.

AN

YA W

HIT

E (2

)

93

Page 94: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Le Red Bull Éléments, un défi unique qui ne manque pas d’air.

La biennale de Lyon est le ren-dez-vous danse du mois. Parmi les 45 spectacles proposés en 3 semaines, dont 15 créations mondiales, le hip-hop tient sa place dans la programmation. Un battle est entièrement dédié aux enfants le 27 septembre et le Red Bull BC One All Stars, et le Pockemon Crew clôtureront l’événement place des Terreaux.biennaledeladanse.com

ACTION !ÉVÉNEMENTS

10-30.09, Lyon

Hip-hop, on danse

20.09, Talloires

Dans leurs éléments Le Red Bull Éléments revient plus fort à Talloires (Haute- Savoie), et 70 équipes sont annoncées pour ce défi hors normes, un relais unique composé de 4 membres associant tout à tour aviron, trail, parapente et VTT. L’eau, la terre et l’air, facile à comprendre. Sur le terrain, c’est plus compliqué. 12,5 km de parcours en skiff sur le lac d’Annecy, puis 11 km de trail pour rejoindre le sommet de la Tournette (dénivelé positif de plus de 1 900 m), une descente en parapente avec 3 décollages et atterrissages pour redescendre vers le port de Talloires, et 25 km de VTT (1 700 m de dénivelé positif et 60 % de single tracks) pour en finir, voilà le programme. Chaque candidature individuelle dans une discipline qui sera validée sera accessible aux équipes en quête d’un coéquipier. Inscriptions closes le 31 août. redbull.fr/elements

94 THE RED BULLETIN

Page 95: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

MUSCLÉSDécathloniens et heptathlètes, les

« forçats » de l’ath-létisme ont ren-dez-vous au Dé-

castar de Talence, près de Bordeaux. Un mois après les

championnats d’Europe, le top

mondial s’affronte une dernière fois

cette saison.ademdecastar.fr

20SAMEDI

ENDURANTSPrévue au Qatar

en novembre mais annulée, la finale du championnat du monde FIM d’endurance

se jouera sur le circuit Bugatti. Lors des incon-

tournables 24 Heures moto

du Mans. 24h-moto.com

21DIMANCHE

EMBARQUÉSAvec trois jours

de concerts et de fêtes sur l’île

d’Ouessant, c’est le festival le plus à l’ouest de l’été. Au bout du bout de l’Europe, sur scène, on verra notamment les Têtes Raides et

François and the Atlas Moutains.

ilophone.com

12VENDREDI

28.08, Sartilly

Au grand galopLa Basse-Normandie accueille pour la 1re fois les Jeux mondiaux équestres. Tous les quatre ans, l’événement réunit huit disciplines de l’équitation dont le saut d’obstacles, le concours complet, l’attelage ou encore la voltige. Il y en a pour tous les passionnés. Les 160 km de la course d’endurance sur le rivage de la baie du Mont Saint-Michel pourraient constituer l’épreuve la plus spectaculaire de la quinzaine. Les meilleurs pur-sang de la discipline seront là.normandie2014.com

31.08, Briec

Figures libres Le Finist’air show est un événement rare, et ce spectacle breton attire les meilleurs riders mondiaux. Freestyle motocross, BMX Dirt, BMX Flat et Stunt, les champs d’action sont multiples et l’adrénaline forcément au rendez-vous. 10 000 spectateurs ont été emballés par le spectacle l’an passé. Cette année, on nous promet un niveau encore plus élevé. finistairshow.net

13.09, Dunkerque

Cap au NordLe N.A.M.E. Festival, (Nord Art Musique Électronique) sort sa 10e édition pour allumer les nuits du Nord, juste avant l’automne, à Dunkerque (le 13) et Tour-coing (19 et 20). À l’affiche ? Laurent Garnier, Louisahhh!!!, Ten Walls ou Brodinski, entre autres artistes annoncés. Montez le son. lenamefestival.com

Le MaMo (Marseille Modulor) de Marseille, conçu par Ora-Ito, présente au public des expositions inédites. Ce sera le cas cet été avec Daniel Buren. Dans le nou-veau centre d’art installé sur le toit de la Cité radieuse de Le Corbusier, l’artiste dévoile-ra Défini, fini, infini, un ensemble de 7 œuvres monumentales. mamo.fr

5-14.09, Deauville

Deauville, againLes organisateurs du 40e fes-tival du cinéma américain de Deauville vont rendre hom-mage aux grands studios hol-lywoodiens. Les stars US, comme Sylvester Stallone, seront là, et le jury présidé par le réalisateur Costa-Ga-vras fera son choix parmi les œuvres engagées, dont de nombreux films indés. www.festival-deauville.com

Jusqu’au 30.09, Marseille

Buren à l’infiniLors du Mondial, l’Espagne a beaucoup plus perdu que sa couronne mondiale au pre-mier tour. En quête de réhabi-litation, elle vient affronter les Français pour lancer sa saison. Les joueurs de Didier Deschamps préparent désor-mais l’Euro 2016 à la maison et l’affiche vaut plus qu’un match amical au SDF. fff.fr

17.09, Paris

Saint Phalle en grand Jusqu’au 2 février, Niki de Saint Phalle est l’objet d’une rétrospective inédite au Grand Palais. Dis-parue en 2002, l’artiste franco-américaine, à la fois peintre, sculptrice ou graveuse, a marqué la seconde moitié du XXe siècle par sa vision. L’ex-position dé-voile toutes les facettes du génie de cette femme engagée sur bien des fronts, artis-tiques comme sociaux. grandpalais.fr

Niki de Saint Phalle

en son palais

E NB R E F

NOTRE SÉLECTION, EN BONNE

COMPAGNIE

04.09, Saint-Denis

Un air de rentrée

ALE

XAN

DR

E BU

ISSE

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL,

NIK

A K

RA

MER

/RED

BU

LL C

ON

TEN

T PO

OL,

201

4 N

IKI C

HA

RIT

ABL

E A

RT

FOU

ND

ATIO

N, A

LL R

IGH

TS R

ESER

VED

. D

ON

ATIO

N N

IKI D

E SA

INT

PHA

LLE

– SP

REN

GEL

MU

SEU

M H

AN

NO

VER

, PR

EDR

AG V

UC

KOV

IC/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

L, P

SV P

HO

TO

THE RED BULLETIN 95

Page 96: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

À L’AFFIC H E !

Dan Stevens, de Downton Abbey,

n’est pas le premier à quitter une série

à succès pour le ciné. Il sera bientôt au casting du film

A Walk Among The Tombstones.

1. George Clooney (quitta Urgences en 1999)

Même après Batman et Robin, George a insisté pour devenir une star du cinéma :

il lâche la série après cinq ans passés au bloc.

2. Steve Carell (quitta The Office en 2011)

Pas un arrêt maladie en sept ans, et il est parti. La

tentation du grand écran fut trop forte. Bien lui en a pris,

il a fait Foxcatcher.

3. Katherine Heigl (quitta Grey’s Anatomy

en 2010)On la croyait fidèle, mais

elle a filé. Quelques rôles au cinéma et la revoilà à la télé, avec un rôle-clé au casting

de State of Affairs.

4. Shelley Long (quitta Cheers en 1987)

Son perso de Diane Cham-bers trouvait le temps long. Malgré des débuts promet-teurs au cinéma, elle revint

à ses premières amours.

5. David Caruso (quitta NYPD Blue en 1994)Parti au bout d’une saison, ses rêves hollywoodiens ne se sont jamais concrétisés.

Il rembraye avec CSI: Miami.

I N T E R V I E W

COURS APR ÈS MOI, ZOMBIE !Cet automne, la 5e saison de The Walking Dead sera diffusée en avant-première sur la chaîne de télé améri-caine AMC. La charmante Christian Serratos incarnera Rosita Espinosa, un des personnages préférés des fans des romans graphiques de Robert Kirkman qui ont inspiré la série.

Texte : Geoff Berkshire

« Avec le tir à l’arc, j’adore l’idée qu’il n’y ait pas de mécanisme, tout se fait sur le ressenti »

Étiez-vous fan de Walking Dead avant de rejoindre la distribution ? Dès que j’ai eu le rôle, je me suis fait un marathon télé pour regarder tous les épisodes. Et je suis devenue complètement obsédée. Aujourd’hui, à chaque fois que je croise quelqu’un la nuit dans la rue, je me dis que c’est un « marcheur » ! Et je me suis rendue compte que je parle au quotidien comme mon personnage. Vous passez votre temps avec un pistolet à la main…Je n’avais jamais tiré, ni même tenu un flingue avant ! La toute première fois que j’ai eu à tirer dans la série, ils m’ont collé le pistolet dans la main, donné une petite tape et m’ont dit : « Allez, fonce ! » Mainte-nant, j’essaie d’aller le plus souvent possible au stand de tir, histoire d’en apprendre le plus possible sur toutes sortes d’armes, parce qu’on ne sait jamais ce que les scénaristes vont inventer… Grâce à la série, vous avez développé d’autres compé-tences ?Je suis accro au tir à l’arc tra-ditionnel. Cela ne m’a jamais

servi pour la série mais, parmi les armes que j’ai essayées au stand de tir, c’est celle qui m’a le plus séduite. Elle est capti-vante ! C’est très relaxant et je crois que je vais commencer à m’y entraîner pendant mon temps libre. J’adore l’idée qu’il n’y ait pas de mécanisme, tout se fait sur le ressenti, l’instinct et l’intuition. Cela pousse à se détendre, c’est presque de la relaxation.

Rosita a une garde-robe très intéressante. Elle est assez portée sur les shorts, très courts… J’avais lu la BD, je savais que j’allais être très court vêtue. C’est juste la tenue la plus appropriée aux grosses températures. Et la meilleure façon de s’habiller pour l’apocalypse.The Walking Dead, saison 5, dès la rentrée sur AMC

C h e r s d i s p a r u s

LES NOU V E AUX

DISSIDENT S

96 THE RED BULLETIN

AN

GEL

O K

RIT

IKO

S, C

OR

BIS

Page 97: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

Vos artistes préférés partagent leurs coups de cœur musicaux : Headphone Highlights sur rbmaradio.com

La sélection musicale la plus excitante du web.

Red Bull France SASU, RCS Paris 502 914 658

*Morceaux sélectionnés avec soin.

Page 98: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

THE RED BULLETIN NUMÉRO 34 PARAÎTRA LE 10 SEPTEMBRE

INSTANT MAGIQUE

ALE

X LA

UR

EL/R

ED B

ULL

CO

NTE

NT

POO

LDomaine National de St-Cloud, France, 15 juin 2014Devant une affluence record de 38 000 specta-teurs, 55 équipages départagés par un jury de compétition, composé entre autres de Stéphane Peterhansel et Cyril Despres, se sont affrontés durant la mythique course Red Bull Caisses à Savon. Parmi les participants, l’équipage Flower Power, constitué de quatre ingénieurs mécaniques, bricoleurs et casse-cou, n’a pas hésité à se jeter, motivé par les commentaires live de l’inégalable Luc Alphand. redbull.com

« C’est le drame ! Un virage mal négocié, une chute du jardinier, et l’embarcation nous lâche »César Abeille, membre de l’écurie Flower Power

98 THE RED BULLETIN

Page 99: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR

©2014 RED BULL RECORDS, INC.

BEARTOOTHBAND.COM | REDBULLRECORDS.COM

TOUT L’ÉTÉ

DISPONIBLE DÈS MAINTENANTAVEC LES TITRES

BEATEN IN LIPS & I HAVE A PROBLEM

LE PREMIER ALBUM

DISGUSTING

Page 100: The Red Bulletin Septembre 2014 - FR