tests prédictifs et handicaps : amis ou ennemis - en … · long de votre grossesse et vous serez...

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ESPACE RÉSERVÉ À L’ADRESSAGE POSTAL Des séjours pas comme les autres Une plaine de jeux intergénérationnelle près de Charleroi et une découverte de l'Afrique à Spa Nivezé. De jolies passerelles se sont créées cet été. Reportages. Ça s’est passé Les mots de ma mère Lorsque la démence touche sa maman, Aurelia Balboni décide de lui donner une autre voix. Un documentaire radiophonique pudique et touchant. Création sonore Bien informé pour la rentrée! Quels que soient vos besoins, envies et situations, la MC vous offre de nombreux avantages. Zoom sur certains d'entre eux. Mutualité service PAGES 6 ET 7 PAGE 2 PAGE 9 © Pixabay MUTUALITE CHRETIENNE LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ Bimensuel N° 1590 7 septembre 2017 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT LIÈGE X Pas trop tard pour pratiquer énéoSport propose aux plus de 50 des activités physiques accessibles, parfois innovantes, et très variées. Demandez le programme ! Sport PAGE 6 © Énéo © Estelle Toscanucci Tests prédictifs et handicaps : amis ou ennemis ? PAGE 5

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Des séjours pas comme les autres Une plaine de jeux intergénérationnelle près de Charleroi et une découverte de l'Afrique à Spa Nivezé. De jolies passerelles se sont créées cet été. Reportages.

Ça s’est passé

Les mots de ma mèreLorsque la démence touche sa maman,Aurelia Balboni décide de lui donner une autre voix. Un documentaireradiophonique pudique et touchant.

Création sonore

Bien informé pour la rentrée! Quels que soient vos besoins, envies et situations, la MC vous offre de nombreux avantages. Zoom sur certains d'entre eux.

Mutualité service

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MUTUALITECHRETIENNE

L A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

BimensuelN°1590

7 septembre 2017

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

B U R E A U D E D É P Ô T L I È G E X

Pas trop tard pour pratiquerénéoSport propose aux plus de 50 des activités physiques accessibles, parfoisinnovantes, et très variées. Demandez le programme !

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7 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE2

M U T U A L I T É S E R V I C E

Assurance complémentaire de la MC

Une rentrée "santé" en toute sérénité

Autour de la naissance

>> Pour en savoir plus sur le rôle des sages-femmes indépendantes et consulter leur liste : www.sage-femme.be

Bon à savoir : La MC octroie une intervention de 150 euros en cas d'accouchement à domicile ou en maison de naissance. Et si vous accouchez à l'hôpital, vous êtes assurée de ne pas payer plus de 275 euros en chambre à deux lits, grâce à l'Hospi solidaire, comprise dans votre cotisation à l'assurance complémentaire.

À l'hôpital, chez soi ou en maison de naissance ?

Vous êtes enceinte ? Félicitations ! Etsi vous consultiez dès à présent unesage-femme ? Elle vous suivra tout aulong de votre grossesse et vous serezheureuse de pouvoir compter sur ellelorsque vous sortirez de la maternité.Elle pourra surveiller votre santé etcelle de votre bébé, vous accompa-gner et vous conseiller jusqu'à un anaprès la naissance de votre enfant ! Etsi vous souhaitez accoucher chezvous ou en maison de naissance, saprésence sera indispensable. Encorefaut-il, bien entendu, que vous soyez

en bonne santé, que votregrossesse se déroule nor-malement et que l'accou-chement s'annonce sans com-plications. Si l'accouchement a lieuchez vous, la sage-femme préparerale matériel nécessaire à l'accueil dubébé. Si vous choisissez une maisonde naissance, votre séjour ne dépas-

sera sans doute pas 24haprès l'accouchement.

Combien tout cela coûte-t-il ?La plupart des prestations des

sages-femmes sont remboursées a100% par l’Inami. Une participationaux frais (repas, hébergement, maté-riel,...) est demandée en maison denaissance.

>> Plus d'infos sur le calendrier de vaccination sur www.vaccination-info.be

Bon à savoir : quel que soit votre âge, la MC intervient lors de l'achat d'un vaccin en pharmacie à concurrence de 25 euros par an. Tous les vaccins sont couverts ainsique les traitements désensibilisants pour les personnes allergiques.

Un vaccin est une substance quipermet d'immuniser le corpscontre certaines maladiesou virus dont les consé-quences peuvent être trèsgraves pour la santé. Laplupart des vaccins sontadministrés par injection.En Belgique, seul le vaccincontre la poliomyélite est obligatoireau sens strict. Toutefois, un calen-drier de vaccination, établi par le

Conseil supérieur de la Santé, recommande vivement aux

parents d'immuniser leursenfants contre – entre au-tres – la rougeole, la ru-béole, le tétanos, la co-

queluche ou encore ladiphtérie. La plupart des

vaccins destinés aux nourris-sons, aux enfants et aux adolescentspeuvent être réalisés gratuitementvia l'ONE et la médecine scolaire.

Mieux vaut (prévenir que) guérir !

Bon à savoir : depuis trois ans, tous les membres de la MC bénéficient automatique-ment de Dento solidaire. Une prise en charge des frais d’orthodontie, de prothèses etd’implants dentaires sans questionnaire ni examen médical, sans franchise ni staged’attente. Des couvertures plus étendues sont proposées sur www.mc.be/dento.

Veiller à avoir une bouche saine com-mence dès la première dent ! Les vi-sites régulières chez le dentiste sontnécessaires, de la petite en-fance à la vieillesse. Un pro-blème survient ? Plus viteil sera traité, moins il yaura de dégâts et plus lesoin sera léger.Le savez-vous ? Pour lesmoins de 18 ans, toutes lesprestations de dentisterie sontremboursées à 100% des tarifs offi-ciels par l'assurance obligatoire, àl'exception de l'orthodontie pour la-quelle l'intervention est moindre.Quant aux adultes, ils ont tout inté-

rêt à consulter au moins une fois paran leur dentiste. Cela leur permettrade bénéficier de soins courants et

d'un détartrage, de détecterd'éventuels problèmes aux

dents et aux gencives et...d'éviter un rembourse-ment moindre pour denombreux soins dentaires

l'année suivante (c'est cequ'on appelle le trajet de

soins buccaux). Si vous ne vousêtes pas encore assis sur le siège du dentiste en 2017, il n'est pas troptard pour prendre rendez-vous d'ici décembre !

Des dents saines pour toute la vie, cela passe par le dentiste

Bon à savoir : La MC intervient dans les traitements logopédiques lorsque l’assu-rance obligatoire n’intervient pas ou plus : 10 euros par séance avec un maximumde 75 séances (avantage renouvelable une fois par pathologie) + 20 euros pour letest de QI nécessaire à la réalisation d’un dossier lié aux troubles du langage et dela dysphasie.

La logopédie permet de traiter les troubles du langage, de la voix, de la parole, de l'ouïe… L'assurance soinsde santé obligatoire rembour -se ces traitements dans desconditions précises, pourune durée et selon des mo -dalités variables selon lapathologie. Depuis avrildernier, pour les enfantsqui souffrent de dyslexie, dedysorthographie, de dyscalculie

ou de bégaiement, des séances deguidance parentale sont égalementremboursées. Lors de ces séances,

le logopède explique aux parents comment suivre

au mieux leur enfant à lamaison : exercices, con -seils pour les devoirs etleçons, recommandations

concernant la lecture ou lecalcul, etc.

La logopédie ? C'est remboursé !

La rentrée scolaire, c'est le bon moment de faire le point sur les vaccins. Pour toute la famille.

>> Plus d'infos sur les activités sportives et de loisirs proposées par énéoSportet Altéo auprès des ASBL www.eneosport.be ou sur http://alteoasbl.be

Bon à savoir : La MC intervient dans les frais d'inscription à une activité sportive pra-tiquée régulièrement ! Par ailleurs, en soutenant ses mouvements partenaires, ellevous permet de participer à des activités sportives à petits prix.

Pratiquer une activité sportiveest un excellent moyen de sevider l'esprit, de se mainte-nir en bonne santé et denouer des contacts. Celafait du bien, à tout âge.L'offre et les formules sontvariées. L'important est dechoisir l'une ou l'autre disci-pline que l'on aime… au risque del'abandonner aussitôt. Pratiquer uneactivité sportive n'implique pas né-cessairement de lourdes dépenses.La preuve par le jogging, la marchenordique, la natation…. Si le joggingvous tente mais que vous avez besoin

du soutien d'un coach et d'ungroupe, le programme "Je

cours pour ma forme", sou-tenu par la MC, est pourvous. Il y a certainementun groupe près de chez

vous (www.jcpmf.be) ! Quant aux seniors et aux

personnes handicapées, ilstrouveront certainement leur bon-heur parmi les nombreuses activitéssportives proposées par énéoSport etAltéo, les mouvements partenairesde la MC. Des activités pour tous lesgoûts, adaptées au rythme de cha-cun, dans une ambiance conviviale.

Des loisirs pour tout un chacunDes services à domicile

S'adonner au sport… pourquoi pas ? Ou comment bouger en se faisant plaisir.

>> Pour en savoir plus sur les avantagesMC, consultez votre conseillermutualiste, appelez gratuitement le0800 10 9 8 7 ou surfez sur www.mc.be

Bon à savoir : La MC rembourse les consultations psychologiques jusqu'à 15 euros parséance, avec un plafond de 180 euros par an et par personne (aussi pour les enfants) •Surfez sur www.jepenseaussiàmoi.be. Ce véritable outil d’information et de soutienpropose des témoignages, des conseils d’experts, des activités bien-être…. Avec uncontenu spécifique pour les parents. "Je pense aussi à moi", ce sont aussi des confé-rences, des ateliers sur le bien-être au quotidien, donnés partout en Wallonie et enRégion bruxelloise.

La rentrée… Voilà bien un mot quirenvoie spontanément auximages du "train-train quo-tidien" ou du "métro-bou-lot dodo". Pas très drôledonc. Voire franchementdéprimant. Halte-là. Chan-geons notre regard. Voyonscomment redonner sens auxjournées qui, a priori, se ressemblenttoutes. Réapprenons à profiter desbonheurs quotidiens. Ne nous pié-geons pas en imposant à nos procheset à nous-mêmes des pressions troplourdes à supporter.Il n'est pas toujours facile non plus de

jongler entre nos bonnes résolu-tions, nos envies profondes

et les contraintes en toutgenre que nous subissons.Pour les parents, il s'agiraen particulier de trouver le

juste milieu entre le "toutparfait" et le "laisser aller",

notamment dans le choix desactivités extra-scolaires, dans les exi-gences au niveau scolaire… Maintenirou retrouver un bon équilibre mental,c'est important. Il n'y a pas de solutionunique ou de miracle. Mais pour y par-venir ou à tout le moins y contribuer,Infor santé, le service de promotion de

Bien-êtreEt si je me posais et je pensais à moi, à nous ?

Grippe, bronchiolite, varicelle oumême fracture… surviennent sans criergare. Il s’agit alors, pour les parents, des'organiser face à ce couac dans le dé-roulé habituel de vie de la famille. Trou-ver à la dernière minute une personnede son entourage pour garder son en-fant n’est pas facile. Pas évident nonplus de s'absenter soi-même du boulotpendant plusieurs jours successifs si la maladie de son enfant se prolonge.Heureusement, il est possible de faireappel aux services spécialisés de garded'enfants malades à domicile de la MC.Munies de quelques ustensiles de bri-colage ou de jeux, des professionnellesde l'enfance ou des soins à domicile feront passer une bonne journée à l’en-fant malade. Cette formule est ras -surante et confortable tant pour les parents que pour l'enfant.

Un enfant malade ? Pas de souci !

Bon à savoir : Les services partenairesde la MC vous proposent de garder votre enfant malade jusqu’à 12 ans, à laseule condition qu’il soit couvert par uncertificat médical • 10 jours gratuitspar an et par enfant • Au-delà, coûtmaximal de 12 euros par jour • En casde services de garde de la MC completsdans votre région, intervention dans un autre service agréé jusqu'à 25 eurospar jour (max. 10 jours par an).

la santé de la MC, a développé touteune série d'outils et d'activités "bien-être". Par ailleurs, consulter un psy-chothérapeute peut aider à y voir plusclair et à un mieux-être.

Quels que soient vos besoins, envies et situations, vous ne devez pas choisir... En tant que membre de la MC, profitez de nombreuxavantages ! Zoom sur quelques-uns d'entre eux.

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37 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE

A C T U A L I T É

Pensions

Les montants au 1er septembre 2017

À la suite des trois éditions précédentes, nous clôturons la publication des prestationssociales indexées au 1er juin par le secteur des pensions*. Dans les tableaux qui suivent, sontintégrées les revalorisations des pensions les plus basses, entrées en application ce 1er sep-tembre (voir ci-dessous).

A. Travailleurs salariés

• Pension minimale (brut par mois) - carrière complète (1)

- retraite ménage 1.515,07*- retraite isolé 1.212,43*- survie 1.193,39*

• Pécule de vacances (mai 2018) (2)

- ménage 943,86- isolé ou pension de survie 755,06

B. Travailleurs indépendants

• Pension minimale (brut par mois) - carrière complète (1)

- retraite ménage 1.515,07*- retraite isolé 1.212,43*- survie 1.193,39*

Les montants avec * sont des extrapolations des montants au 1er

juin 2017 par la revalorisation (+1%) prévue dans l’enveloppebien-être 2017-2018.

• Allocation spéciale de travailleur indépendant(juillet 2017) (3)

- ménage 134,68- isolé 107,75

C. Secteur public (à partir du 1er juin 2017)

mini. (brut mois) maxi. (brut mois)• Pension de retraite - ménage 1.673,54 6.537,65- isolé 1.318,86 4.656,24• Pension de survie 1.167,06 4.656,24

• Pécule de vacances (4)

- ménage 340,32- isolé ou pension de survie 255,24

• Indemnité funéraire maximale- fonctionnaire actif 3.453,54 - pensionné 2.641,88

D. Garantie de revenus aux personnes âgées - Grapa (régime d’assistance)

- Taux de base cohabitant (par mois) 722,18- Taux majoré isolé (par mois) 1.083,27

Allocations sociales

Des revalorisations ciblées au 1er septembre

Lors de l'accord interprofessionnel 2017-2018, les interlocuteurs sociaux se sont accordéssur l'utilisation de "l'enveloppe bien-être", destinée à revaloriser les allocations socialesles plus basses. De nombreuses augmentations interviennent au 1er septembre 2017.

Indemnités d'incapacité de travail pour les salariés

• Revalorisation des indemnités minimales (à partir du 1er jour du 7e mois d'incapacité) : + 1,7% pour les travailleurs réguliers+ 0,9% pour les travailleurs irréguliers

• Revalorisation des indemnités (sauf minima)pour les invalides dont l'incapacité a débutéen 2011 : + 2%

Indemnités d'incapacité de travail pour les indépendants

• Revalorisation des forfaits d’incapacité pourl'incapacité primaire et invalidité : + 1,7%

• Revalorisation du congé de maternité et ducongé d’adoption : + 1,7%

Indemnités suite à un accident de travailou une maladie professionnelle

• Indemnités minimales : + 1,7% • Revalorisation des indemnités (sauf minima)

pour les personnes dont l'incapacité a débutéen 2011 : + 2%

Pensions du régime des salariés+ 1% de la pension minimum de retraite et de

survie en cas de carrière complète+ 1,7% de la pension minimum de retraite et de

survie en cas de carrière incomplète + 1% pour toutes les pensions qui ont pris cours

entre 1995 et 2004 (sauf minima)

Pensions du régime des indépendants+ 1% de la pension minimum de retraite et de

survie en cas de carrière complète+ 1,7% de la pension minimum de retraite et de

survie en cas de carrière incomplète

Allocations de chômage • Toutes les allocations minimales de chômage et

les forfaits sont augmentés. Cela concerne leschômeurs complets, les chômeurs tempo-raires, ainsi que les personnes en régime dechômage avec complément d'entreprise (RCC) :

- Allocation minimale et forfait pour les chefsde ménage : + 3,5%.

- Allocation minimale et forfait pour les isolés bénéficiant d’une allocation de chômage : + 2%.

- Allocation minimale et forfait pour les cohabi-tants : + 1%.

- Allocation minimale pour les couples d’allo-cataires sociaux ("forfait majoré") : + 3,5%

• Le minimum des allocations spécifiques aug-mente de 1,5%. Ceci concerne les vacances se-niors, les vacances jeunes, la dispense pourl’aidant proche, la prépension mi-temps etl'allocation pour les accueillantes d’enfants.

• Les plafonds salariaux pour le calcul des allo-cations de chômage augmentent de 0,8%(augmentation limitée à 0,5% pour les per-sonnes en RCC).

•L'allocation d’insertion minimale augmentepour les isolés. Elle s'élève à 534,30 euros/mois pour les moins de 21 ans (+ 2%) et est por-tée au niveau du revenu d’intégration (892,58euros/mois) pour les plus de 21 ans (+2,9 %).

Allocations d'assistance sociale• revenu d’intégration : +0,9 %• allocation de remplacement de revenus pour

les personnes présentant un handicap : +2,9 %• garantie de revenus pour les personnes âgées

(Grapa) : +0,9% // JD

* Les nouveaux montants en vigueur dans les secteurs des soins de santé, des indemnités d'incapacité de travail, du chô-mage, des allocations pour handicapés et des allocations familiales sont parus dans les éditions du 15 juin, du 6 juilletet du 3 août. Les tableaux sont consultables sur www.enmarche.be. Les montants relatifs aux activités professionnellesautorisées aux pensionnés en 2017 sont aussi consultables sur www.enmarche.be

(1) Une carrière complète = 45 années civiles (chaque année comptant au moins 208 jours en équivalent temps plein).Dès que la carrière atteint au moins 2/3 de la carrière complète, la pension minimum garantie est accordée mais demanière proportionnelle à la carrière (avec montant inférieur aux ceux mentionnés ci-dessus).

(2) Limité au montant de la pension du mois de mai.(3) Uniquement pour les pensionnés qui ne bénéficient pas du minimum garanti • L’allocation spéciale ne peut dé-

passer 20% de la pension du mois de juillet.(4) Pécule ordinaire octroyé si la pension de mai ne dépasse pas 2.214,81 EUR (pension de retraite) ou 1.771,84 EUR

(pension de survie). Pécule complémentaire octroyé au pensionné qui bénéficie du minimum de pension : 462,69EUR (ménage) • 385,88 EUR (isolé).

Point info malades chroniques

Enfance et maladie chronique

Votre question : Le diagnostic vient de tomber, notre en-fant souffre d’une maladie chronique…Nous nous sentons démunis… Commentfaire pour l'accompagner au mieux ?

Notre réponse L’annonce d’un diagnostic de maladie chroniquen’est jamais évidente à recevoir, d’autant plus s’ils’agit de son enfant. La maladie impacte désor-mais sa vie sur différents plans mais aussi la vô-tre, celle de la fratrie éventuellement et de l’en-tourage. Voici nos conseils.

Écouter et partager ses émotionsCulpabilité, surprotection de l’enfant, colère etsentiment d’injustice… sont des réactions cou-rantes à un diagnostic de maladie chronique.Nous vous invitons à identifier les vôtres et à ex-primer le plus "simplement" possible vos émo-tions, tant à votre enfant souffrant, qu’au sein devotre couple et de votre famille. Parfois l’accom-pagnement d’un psychologue sera profitable.

Anticiper les réactions de l’entourageL’entourage peut aussi se questionner sur les cir-constances et les conséquences de la maladie ous'interroger face à des précautions par exemplequ'il ne comprendrait pas (c'est d'autant plus lecas quand la maladie n'est pas "visible"). Aussi,nous vous invitons à anticiper les réactions desproches en expliquant, tant que faire se peut, avecdes mots adaptés, la maladie et ce qu'elle im-plique. Parfois vous n’aurez pas envie d’en parler,et ce sera bien normal. Accueillez ce "ras-le-bol"avec bienveillance à votre égard, tout en y revenantpar après, lorsque vous vous sentirez plus à l’aise.

Intégrer le traitement au quotidienDans certains cas, avec le temps, l’enfant pour -ra lui-même gérer son traitement, ce qui favori-sera ce que l’on appelle l’empowerment. Ceterme désigne la capacité du patient à s’autodé-terminer, être acteur dans la prise en charge deses soins. Entourés des professionnels de soins,nous vous invitons à l’accompagner dans le dé-veloppement de cette compétence. À l’adoles-cence, cela pourra parfois être plus compliqué.Car, comme tout autre jeune de son âge, votreenfant pourra remettre en question son "lien"avec la maladie et aux traitements nécessaires.Le suivi régulier de votre enfant par des méde-cins ou d'autres prestataires de soins compé-tents permettra d'inscrire votre enfant dans unréseau de soins soutenant et riche de personnesauxquelles il pourra se référer.

Rester un enfant malgré tout Malgré la maladie, votre enfant restera scolarisé,aura besoin de loisirs et de vacances. À l’école, ilsera parfois utile d’expliquer les conséquencesde la maladie aux camarades de classe de votreenfant. Certaines adaptations (aménagementmatériel, d’ordre pédagogique…) pourraientaussi être nécessaires. Sollicitez le soutien tantdes équipes scolaires que médicales.

La pratique d’un sport ou de loisirs mais encorepartir en vacances avec des enfants de son âgepourra se révéler important pour son bien-êtremental. Choisissez des activités avec votre enfantet qui tiennent compte de ses souhaits, de ses be-soins et de l’avis médical. Des initiatives existent,notamment au sein de notre mouvement Jeunesse& Santé (1) et des associations de patients (2).

Trouver du soutienVous n’êtes pas seuls face à ce bouleversement. Lecorps médical, des associations spécialisées maisaussi des parents et des jeunes qui vivent des situations similaires à la vôtre sont disponibles,n’hésitez pas à solliciter leur soutien. Le servicesocial de votre mutualité peut vous transmettreles coordonnées d’associations de patients (2).

Par ailleurs, dans certaines situations, des aidesfinancières et matérielles des régions ou orga-nismes spécifiques peuvent être libérées. Nousvous invitons à contacter le service social de votremutualité afin d’examiner l’accès aux droits etavantages sociaux de votre enfant.

// POINT INFO MALADES CHRONIQUES

(1) www.jeunesseetsante.be(2) Retrouvez les coordonnées d’associations de pa-tients sur www.mc.be/associations-patients Contactez le service social de votre mutualité viawww.mc.be/contact ou le 0800/10 9 8 7

Point info malades chroniques

>> Consultez de nombreuses informationsspécifiques sur www.mc.be/maladie-chronique Vous aussi, posez votre question par courriel à [email protected] Précisez vos nom, adresse légale ou numéro deregistre national. Un relais vers votre mutualitérégionale pourra être organisé si nécessaire.

Durant le mois de septembre, l’espace interactif du Point info malades chroniques est dédié aux enfants souf-frant d’une maladie chronique :

• participez à notre sondage ;• partagez votre expérience ; • chattez avec nos experts le mercredi 27 septembre entre 18h30 et 19h30.

Rendez-vous sur www.mc.be/votreavis En collaboration avec l’Association belge du diabète, le Groupe d’entraide des syndromes d’Ehlers-Danlos (GESED) et le service

social de la Mutualité chrétienne.

Votre avis nous intéresse

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Famille

Comment grandit-on quand on a deux maisons ?

En Belgique, l'hébergement alterné égalitaire est le quotidien denombreux enfants dont les parents sont séparés ou divorcés.Comment ces enfants appréhendent-ils ce nouveau mode de vie ?Celui-ci leur permet-il de développer de nouvelles compétences ?Le Centre Interdisciplinaire de la Recherche sur les Familles etles Sexualités de l'Université catholique de Louvain (Cirfase)entame une étude européenne sur cette thématique. Un appel àparticipants est lancé.

en bref

>> Se protéger des tiques

L'Agence pour une vie de qualité (Aviq) alancé cet été une campagne de sensibili-sation et d'information sur les tiques.Celle-ci comprend notamment un flyerreprenant les bons réflexes à avoir encas de morsure. Ces publications sontdiffusées via les pharmacies et les mé-decins généralistes situés en Wallonie,mais également par les mouvements dejeunesse. Concrètement, la campagnes'articule autour des quatre actions né-cessaires pour se protéger des tiques etpour agir en cas de morsure : prévenir,inspecter, réagir et surveiller. En cas demorsure, l'agence recommande de serendre sur le www.tiquesnet.be afind'enregistrer la morsure auprès de l'Ins-titut de Santé publique. L'Aviq se veuttoutefois rassurante et souligne queseul un nombre limité de morsures estinfectant.Infos : 071/20.51.09 •[email protected]

>> Gluten

Pour son quarantième anniversaire, laSociété belge de la Cœliaquie a totale-ment rénové sa publication, son site In-ternet et son compte FB. L'idée : mieuxcommuniquer avec les personnes at-teintes de coeliaquie, mais aussi toutesles personnes "simplement" intolé-rantes au gluten. Dans son dernier nu-méro mensuel (gratuit pour les mem-bres, 3 euros pour les autres), "Vivresans gluten !" propose un tableau réca-pitulatif des aliments (céréales, mati -ères grasses, boissons, épices, charcu-teries, etc.) divisé en trois parties :aliments autorisés sans réserve, ali-ments conditionnés à vérifier et ali-ments à exclure à tout prix. Infos : www.vivresansgluten.be •[email protected] (une ligne téléphonique est en cours d'installation)

>> Aider : une nouvelle revue solidaire

Depuis juin, un nouveau trimestriel estaccessible dans les kiosques . Son nom ?Aider. Il s'adresse à tous ceux qui, parceque c'est leur profession ou par néces-sité, se trouvent en situation d'aider.Avec ses contributeurs (psychologues,médecins, philosophes…), Aider veutêtre un outil pour prendre du recul, sedonner le temps de la réflexion et de larespiration, pour confronter son expé-rience à celle des autres et s'améliorerdans son engagement. Sans oublier leplaisir de lecture. Dans le premier nu-méro, le lecteur trouvera, entre autres,un entretien avec Boris Cyrulnik, un dé-bat sur la désobéissance civile, un pointde vue philosophique sur la question : "autrui est-il mon semblable" ou encoreun dossier consacré à l'empathie.Infos : www.aider-larevue.fr

>> Service aux étudiants

Enter est le syndicat des étudiants jo-bistes lancé par les Jeunes CSC. L’ins-cription est gratuite pour les étudiants,les apprentis et les jeunes en stage d’in-sertion. Parmi les services offerts, il y aun point d'info jobiste. Des problèmesavec l'employeur ? Des questions sur lesheures supplémentaires ? Sur les ho-raires de travail ? Des éclaircissementssur les impôts et les allocations fami-liales ? Des collaborateurs de la CSC ré-pondront aux questions via le numéro detéléphone suivant : 02/244.35.00. Infos : www.csc-en-ligne.be

7 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE4

S O C I É T É

Se focaliser sur le point de vue desenfants : c'est la base de la méthodo-logie privilégiée par l'équipe de cher-cheurs. Grâce à leurs témoignages,ils vont tenter de comprendre com-ment ces jeunes gens se débrouillentà l'intérieur d'un système d'héberge-ment alterné égalitaire. "Ce mode devie est révolutionnaire dans nossociétés occidentales quisont relativement sé -dentaires", expliqueLaura Merla, profes-seur de sociologie àl'UCL et responsa-ble du projet. Or, desmilliers d'enfants ontaujourd'hui deux do-miciles, cela change lamanière de concevoir la famille.

Le sens du chez soi

L'idée ici n'est pas de porter un juge-ment sur ce mode de vie, mais de sedemander si les enfants concernésdéveloppent des compétences parti-culières, liées à cette situation. Etcomment ils entretiennent des rela-tions familiales et amicales dans unenvironnement où ils se déplacentrégulièrement. "Il y a une double en-trée au projet", précise Laura Merla."Le premier, c'est le rapport à l'espaceet à la mobilité. Est-ce que les enfants

s'approprient leur propre mobilité ? Ensont-ils acteurs ? Quel rôle jouent-ilsdans la coordination des agendas etdans la chorégraphie qui doit se met-tre en place entre les deux foyers pourpouvoir coordonner le quotidien ? Etaussi quel est le sens du chez soi ? Oùsont-ils chez eux ?"

La démarche est inductive.Le but est d'avoir le

moins d'hypothèsespréconçues avant derencontrer les en-fants. Une attentionparticulière sera aussi

accordée à l'usage destechnologies de l'infor-

mation et de la commu -nication. "Les enfants sont

connectés. Maintiennent-ils des conti-nuités entre les deux lieux de vie grâceà ces technologies ? Les lieux phy-siques sont importants mais l'idéequ'il faut absolument être en co-pré-sence physique pour pouvoir entrete-nir un lien est bousculé par les techno-logies." Les chercheurs ont mis aupoint des outils adaptés à un publicd'enfants et de jeunes ados. Ceux-civont permettre différents types d'ex-pressions : orale, écrite, vidéo… Jeuxde plateaux, réalisation de petits reportages photo, vidéo, dessins…Les enfants pourront se raconter enjouant.

Des recommandations politiques

L'étude est financée par le Conseil eu-ropéen de la recherche. Trois payss'associent : la Belgique (Bruxelles etles deux Brabants), la France (Lyon)et l'Italie (Turin). Laura Merla ex-plique ce choix : "La Belgique est àl'avant-garde, l'hébergement alternéégalitaire est la première optionqui doit être envisagée parles tribunaux. En France,c'est un des modes degarde reconnu et sou-tenu mais il n'est pasprésenté comme étantle premier à envisager.En Italie, la notion d'hé-bergement alterné égali-taire existe dans le droit maiselle ne se traduit pas de la même ma-nière qu'ici. Il y a le principe d'autoritéparentale conjointe, il y a cette idéeque l'enfant doit pouvoir maintenir demanière égale le lien entre les deuxparents, mais quasi systématique-ment, c'est le choix de l'hébergementunique chez un des deux parents quiest privilégié, et il s'agit souvent de lamère". Dans chaque pays le ques-tionnement général est le même. Letravail s'effectuera avec des enfants

issus de milieux socio- économiquesvariés et de différentes origines eth-niques .

"L'idée est aussi d'émettre des recom-mandations à l'égard du monde poli-tique, ajoute la responsable de la re-cherche. "Dans le projet, il y a un voletdans lequel on va examiner les poli-tiques familiales en matière de sécurité

sociale, d'éducation, et on va es-sayer de voir quelle place est

donnée aux familles quipratiquent l'héberge-ment alterné égalitaire.Sont-elles discriminéespar certaines décisionsou, au contraire, soute-

nues ? Dans quel les me-sures les pouvoirs publics

reconnaissent-ils l'existencede ces familles ?"

La Confédération européenne desassociations de défense de la famille(Coface), va rédiger une note sur basedes résultats de l'étude. Celle-ci seradiffusée auprès des pouvoirs publics.La volonté d'aller au-delà de la publi-cation scientifique sera égalementconcrétisée par l'élaboration de vali-settes pédagogiques destinées auxtravailleurs du secteur de l'enfance .

// ET

Appel à participants

Pour mener à bien cette étude, le Cirfase est à la recherche de 40 familles dont- les parents sont séparés depuis au moins deux ans ;- les enfants vivent en hébergement alterné égalitaire(40-60% ou 50-50%)

depuis au moins un an ;- un des enfants a entre 10 et 13 ans et est scolarisé en cinquième primaire, en

sixième primaire ou en première secondaire.

Parmi ces 40 familles, les chercheurs souhaitent en trouver 20 dont- un des parents vit en périphérie bruxelloise et l’autre à Bruxelles ;- au moins un des deux ex-conjoints est à nouveau en couple.

Parmi ces 40 familles, ils souhaitent en trouver 20 autres dont- les parents vivent tous les deux à Bruxelles ;- les parents biologiques constituaient un couple multiculturel, l’un d’eux étant

né en Belgique de parents belges, et l’autre étant d’origine non-européenne etétant venu vivre en Belgique.

>> Infos : 010/47.42.55 • [email protected] •www.uclouvain.be/fr/chercher/cirfase/mobilekids.html

Des milliers d'enfants ontaujourd'hui

deux domiciles, cela change la manière

de concevoir la famille.

"La Belgique est à l'avant-garde,

l'hébergement alternéégalitaire est la

première option quidoit être envisagée

par les tribunaux."

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Singularité

et bien

commun

7 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE5

Grossesse

Tests prédictifs et handicaps : amis ou ennemis ?

É T H I Q U E

"Plus les connaissances médi-cales évoluent, plus l'éventail de re-commandations destinées à la (fu-ture) femme enceinte augmente,constatait le service de promotion dela santé de la MC voici déjà plusieursannées. Cela devient vite fastidieuxlà où on ne demande qu'à vivre avecinsouciance un des plus beaux évé-nements qui soit…"De même, les avancées médicales –en particulier dans l'analyse géné-tique et l'imagerie médicale – ou-vrent les portes de questions nou-velles, aux accents éthiques ap-puyés, sur notre rapport à la vie, àla souffrance, à la différence... Au-jourd'hui, les suivis de grossessesse font de plus en plus précis, demoins en moins invasifs. Les dépis-tages de la rubéole, de la toxoplas-mose, du risque de trisomie sontdevenus la règle dans nos pays oc-cidentaux. Il est possible de recher-cher d'autres maladies telles qu'unsyndrome X fragile ou une muco-viscidose. Et des recherches encours laissent entrevoir la possibleprédiction d'autres maladies en-core, en cancérologie, notamment.Par ailleurs, l'évolution de la tech-nologie permet parfois d'intervenirin utero, pour assurer la prise encharge précoce de certaines mala-dies. L'ensemble de ces progrèsnous plonge dans un monde de dif-férences avec ce que l'on a connudurant des siècles et que connais-

sent aujourd'hui encore les parentsau Sud de la planète. "Hier, le mo-ment critique se confondait avec ce-lui de la naissance. Le temps de lagrossesse n'est aujourd'hui plus uneboîte noire", observe Christian VanRompaey (1), responsable de laCommission citoyenneté d'Altéo(lire ci-dessous). Déceler de mieux en mieux cer-taines anomalies chez l'embryonpuis le fœtus n'est pas sans consé-quence sur notre rapport au savoirmédical. Certes, cela peut permettrede pouvoir prendre en charge cer-tains problèmes de santé de ma-nière anticipée. Toutefois des ques-tions – inexistantes jusque là – peu-vent se poser autour de la poursuited'une grossesse. Si un problèmegrave et insoluble est détecté, lesparents risquent d'être placés face àun choix extrêmement complexe àposer, celui de recourir ou pas à uneinterruption médicalisée de gros-sesse (IMG). Ce choix, les soignantsse doivent de l'"éclairer" comme leprescrit la loi relative aux droits dupatient. Néanmoins la responsabi-lité avec ce qu'elle induit de liberté,mais aussi de gravité et de poids appartient aux parents. Commentsont-ils soutenus, respectés, ac-compagnés pour l'endosser ?

(1) Article à lire : Mon enfant, mon rêve,oups !, dossier des Nouvelles feuilles familiales, juin 2013. www.couplesfa-milles.be

L'annonce du remboursement d'un test de dépistage de la trisomie à l'ensemble des femmesenceintes a redonné à certaines questions éthiques une forme d'actualité. Au-delà des aspectsconcrets de la mesure prise par la ministre de la Santé, à l'entame du mois de juillet (1), s'ouvre unchamp de réflexion où le manichéisme n'a pas lieu d'être. Rien n'y est tout blanc ou tout noir, bienou mal. Par contre tout y est complexe. Car ce sont nos conceptions de la justice sociale, de l'in-clusion de l'autre différent, de la souffrance, de la responsabilité… qui se voient mises à l'épreuvede la réflexion. Tour d'horizon de ce que ces tests prédictifs avant la naissance induisent commedébats, ouvrent comme questions à notre société.

Savoirs

et pouvoirLes portes ouvertes par l'évolution médicale

Une société qui soutient chacun Invité à remettre un avis concer-nant les dimensions éthiquesque le test prénatal non invasif meten jeu, le Comité consultatif debioéthique (1) insiste sur l'impor-tance du soutien à apporter auxfemmes qui choisissent de poursui-vre une grossesse. Entendez, prévoir aussi des condi-tions d'accueil adaptées et suffi-santes pour l'enfant et l'adulte qu'ildeviendra dans les domaines del'enseignement, de l'encadrement

résidentiel ou non, de l'accompa-gnement personnel… Sans quoi, no-tre société ne respecterait pas vrai-ment leur choix, voire même ne leleur donnerait-elle pas vraiment. Les associations de défense et depromotion des droits des personnesen situation de handicap mental lerappelaient avec force au lendemainde l'annonce du budget débloquépour rembourser le dépistage de latrisomie 21 : des moyens sont plusque nécessaires en ce qui concerne

>> Pour aller plus loin :

Au sein d'Altéo, un mouvement qui regroupe des personnes malades, valides ethandicapées, les débats de société sont vivants. Sa commission "citoyenneté" asouhaité se pencher sur le thème du dépistage prénatal et du handicap. Un tempsd'échange et un débat d'idées ouvert à tous. Le mouvement invite les personnes intéressées à une rencontre le jeudi 28 sep-tembre de 14 à 17h, à Creagora, route de Fernelmont 40-42 à 5020 Champion-Namur. Inscriptions requises, pour le mercredi 20 septembre au plus tard :[email protected] • 02/246.42.26.

L'enfant dont on rêve et qui n'existera pas

Bien-être, bonne santé, réussitedes études, dans la vie profession-nelle, dans la vie amoureuse…nourrissent les rêves des parentspour leur progéniture. La réalité viendra bien souvent – sipas toujours – colorer autrementces aspirations parentales. L'enfantparfait reste un mythe, même si lesévolutions de la génétique tendentà laisser croire qu'il pourrait êtrepossible d'éviter les "mauvaisessurprises" et possible de façonnerson bébé à l'image de nos fantas -mes. Elles nourrissent la croy anceque ce que nous sommes et ce quenous allons devenir est unique-

ment déterminé par nos gènes. Or lesinteractions entre les gènes et l'envi-ronnement, entre l'inné et l'acquissont très complexes et, pour chacun,singulières. Donner naissance à un enfant conti-nue de laisser place à l'aléatoire, àl'imprévisible de la vie, aux déboiresde l'existence (il sera malade, fera dela température, il vivra des échecs,sera confronté à des pertes...). Lestests prénataux peuvent brutalementplonger les futurs parents dans ledeuil de leur enfant rêvé; rendre leprévisible très sombre jusqu’à ou-blier ce qu’il peut avoir de lumineux.Chaque – futur – père ou mère che-

minera comme il le peut, et tenterade faire son deuil, d’accepter ce quiest et qui n’est pas conforme à cequ’il espérait. Par contre, le risqueserait d'imposer un certain confor-misme aux individus, de pratiquerl'"eugénisme", c'est-à-dire la sélec-tion sur les collectivités humaines àpartir des lois de la génétique, sansmême en avoir conscience, de ma-nière insidieuse. Comment conti-nuer à accepter l'aléatoire de la viealors que les avancées scientifiquesnous entraînent dans une quête decertitudes ?

Un choix complexe à poserLes diagnostics ne riment pastoujours avec certitude mais da-vantage avec probabilité. Il arriveque le handicap pour l'enfant à ve-nir ne puisse être d’emblée claire-ment établi et expliqué aux parents. Un temps d’observation et d’exa-mens complémentaires est néces-saire. Il arrive aussi que la suspicionrelève de la précaution d’u sage de lapart du professionnel "qui dans ledoute, préfèrera parler d’un risquesans certitude." (1) Les inconnuesmédicales peuvent persister quant àl'ampleur des troubles qui affecte-ront l'enfant. Quoiqu'il en soit du degré de certi-tude du diagnostic, c'est un vérita-ble séisme que vivent les parents.La Plateforme annonce handicaptémoigne des difficultés rencon-trées : "vous êtes amenés à faire des choix, en manquant souvent detemps pour prendre un recul qui se-rait bien nécessaire. Même si vousaviez déjà réfléchi à cette éventualitéavant l’annonce, peut-on vraimentprévoir la manière dont on réagira

lorsque cette situation virtuelle de-vient brutalement réelle ? De même,les informations sur lesquelles vouspouvez vous appuyer ne sont pastoujours précises ou bien assimi-lées". Du temps est nécessaire. Celui de la réflexion, de la discussion afind'élaborer une décision, sans ta-bous. De nombreux médecins etpsychologues le soulignent. Cesprocessus aideront les parents à "serétablir de cette terrible expérience",à poursuivre leur vie avec ou sanscet enfant à naître, surtout en ac-cord avec leurs décisions. Or cetemps n'est pas infini. Il est entreautres pressé par l'envie de décidervite, par la crainte d'être plus désta-bilisé encore au fil des jours, et bienentendu par les échéances médi-cales, légales aussi. Comment che-miner dans ce laps de temps relati-vement court ? Comment se posi-tionner avec sagesse, sans précipi-tation ? Avec quels soutiens ? (1) http://plateformeannoncehandi-cap.be/

Urgence

et recul

nécessaire

Mythe

et réalité

l’accompagnement des familleslors de l’annonce du handicap etpour l’accompagnement de l’en-fant dès sa naissance et tout aulong de la vie. Une société qui nes'en préoccupe pas n'envoie-t-ellepas le message sous-jacent que lapersonne handicapée est malve-nue ? N'impose-t-elle pas impli -citement le choix d'interrompre lagrossesse ? (1) Avis n°66 du 9 mai 2016 surwww.health.belgium.be/

//CATHERINE DALOZE

(1) Voir l'article paru dans En Marche, édition du 3 août, disponible sur www.enmarche.be/

Au-delà des aspects concrets

de la mesure prise par laministre de la Santé,

s'ouvre un champ de réflexionoù le manichéisme

n'a pas lieu d'être. Rien n'y est tout blanc

ou tout noir, bien ou mal.

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7 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE6

S É J O U R S

Aînés

Renouer avec le sport, s'y mettre enfin, ou encore ajouter unenouvelle discipline à son palmarès. Toutes les démarches sont bienvenues chez énéoSport, association partenaire de laMutualité chrétienne. Demandez le programme de l'automne !

Les journées omnisportd'Énéo

L'été se termine. Mais les activitésd'énéoSport, elles, continuent.Chaque année, elles séduisent prèsde 50.000 personnes âgées d'aumoins 50 ans. La philosophie estconstante : proposer aux aînés desactivités physiques en dehors de toutesprit de compétition. Pour ralentirla dégradation du corps, certes. Maisaussi pour réduire les risques d'ac -cidents cardio-vasculaires, luttercontre l’isolement, créer de nou-veaux réseaux d'entraide, etc. Onlira, ci-dessous, le détail des activi-tés. Celles-ci, en tout cas, encadréespar des moniteurs spécialement for-més à l'accompagnement des plusâgés, ne s'adressent pas qu'aux spor-

tifs convaincus. Elles sont égalementouvertes à ceux et celles qui n'ont ja-mais revêtu un training de toute leurvie. Il n'est pas trop tard pour s'y met-tre, à condition de suivre les bonsconseils. Chez énéoSport, les acti -vités les plus classiques (marche,vélo, natation, pétanque, yoga…) cô-toient les plus insolites, nouvelles ou osées (badminton, zumba gold,mölkky, danses folks, indiaka…). Cetautomne, l'accent sera mis sur unenouvelle discipline, le pickleball, unjeu collectif de balles et de raquettesà mi-chemin entre le badminton et letennis, mais bien plus doux ! Il n'y aplus qu'à réserver.

Paroles de sportifsJean-Pierre, 67 ans : au-delà des goûters d'aînés

Avec son grand jardin à entretenir,Jean-Pierre n'a jamais été sédentaire.Mais, à cinquante ans, il arrête le jog-ging. "Un laisser-aller regrettable",commente-t-il aujourd'hui. Un jour, ilparticipe à une marche où des octo-génaires parcourent 20 kilomètressans faiblir. "Le franc est alors tombé :je dois m'activer davantage". Sa dé-couverte est renforcée par la confé-rence d'un cardiologue invité parÉnéo, soulignant l'importance del'activité physique pour la forme, plusencore que l'alimentation. Il se remetau sport et, à l'invitation de la sectionde Gembloux, lance des idées pouraller "au-delà des sempiternels goû-ters d'aînés" : yoga, zumba, marches-découvertes, aquagym. Il les concré-tise toutes avec succès, convaincantplus de 150 Gembloutois d'y partici-per. Il organise aussi, depuis peu, dupickleball. "Avec tout cela, je m'amé-liore, je marche toujours plus..." Etd'ajouter discrètement, presqueconfus : "je ne sens pas le poids desannées..."

Intergénérationnel

Éveil et réveil

Josiane, 60 ans : bouger pour ne pas ruminer

À 55 ans, Josiane, habitante deThuin, prend une pension antici-pée d'enseignante. À la mêmeépoque, son mari décède. Tout sonunivers bascule. Déprimer seule à la maison? Pas le style de cettefemme au tempérament déter-miné, maman et grand-mère. Lesport, elle connaît un peu : juste lamarche et le vélo, occasionnelle-ment, sans compter le stretching.Elle s'inscrit alors à une initiation àla marche nordique. Une révéla-tion. "Je tenais à garder la forme,mais aussi à nouer des relations. Etles paroles échangées sont tellementplus sincères dans le mouvement etl'action qu'assis autour d'un verre."En juin dernier, passage chez sacardiologue. Verdict: "Votre état de santé estmeilleur qu'il y a quatre ans !" Unbonheur. Et une motivation pourcontinuer : la marche nordique(peu coûteuse, en plein air mais unbrin technique au départ) et la...danse de salon.

En pratique :14 septembre - Framerie : une quinzaine de disciplines. Infos et inscriptions : 069/25.62.62 • 065/40.26.48 • [email protected] septembre - Braine-le-Comte : journée omnisports. Infos et inscriptions : 071/54.84.01 (11) • [email protected] septembre - Spa : une dizaine de disciplines. Infos et inscriptions : 087/30.51.29 • [email protected] octobre - Hamoir : une dizaine d'activités + découverte du handisport (Torball et cyclo danse).Infos et inscriptions : 04/221.74.46 • [email protected] octobre - Ottignies : journée omnisports + danse collective en ligne. Infos et inscriptions : 067/89.36.55

Ils ont 3 ans, 10 ans, 83 ans ou 95 ans. Au quotidien, les occasions de rencontre sont plutôt limi-tées. Mais en été, le contact se crée grâce aux animateurs de Jeunesse & Santé. Dans la région deCharleroi, ceux-ci proposent une plaine de jeux au sein d'une maison de repos. Les activités sontpensées pour satisfaire les plus jeunes et les aînés. Un sacré boulot, mais les fruits récoltés sontnombreux.

Il faut à peine quelques minutespour prendre conscience qu'il sepasse quelque chose de joyeux auhome Saint Joseph, situé un peu enretrait d'une vaste chaussée à Monti-gnies-sur-Sambre. Les premiersbruits qu'on entend en y pénétrantsont des brouhahas d'enfants. Celafait maintenant plus d'une semaineque 11 animateurs de Jeunesse &Santé y ont pris leur quartier. En cettefin de mois d'août, ils organisent desactivités pour 64 enfants âgés entre 3 et 13 ans et pour les résidents duhome qui le souhaitent. Quatre-vingts hommes et femmes, la plupartâgés entre 80 et 95 ans, vivent dans lebâtiment. "C'est la 3e année que nousorganisons cette plaine de jeux in -tergénérationnelle", explique AlixMarcon, permanente à J&S Hainautoriental. "Au départ, la directrice duhome nous a contactés car elle dispo-sait de locaux vides qui correspon-daient bien à nos attentes. Mais, trèsvite, l'idée de proposer des activitésauxquelles enfants et personnes âgéespourraient participer nous est venue à l'esprit. Nous avons travaillé avecAnne Tournay. Elle est ergothérapeute." Quelstypes d'activités choisir ?Comment répondre auxenvies de chacun? Lesconseils d'Anne ont étéprécieux. "Mes enfantsont fait partie de J&S et j'aimoi-même une expériencedans les mouvements dejeunesse, je savais donc comment lesdeux petits mondes fonctionnaient.J'avais conscience que j'allais venirvers les animateurs avec des con -traintes supplémentaires. Par exem-ple, organiser une activité à 11h n'estpas une bonne idée. À 11h30, la plu-part des résidents sont devant la portede la cafeteria qui ouvre à midi. Ils ontégalement des limites et ne sont pas

tous autonomes. Mais les bénéfices deces jeux communs sont nombreux." Ilest maintenant l'heure pour Anned'installer les résidents qui vont par-ticiper à l'activité "défis" de l'après-midi.

Tout le monde a bien compris ?

Marmots par terre, aînés confortable-ment installés sur des chaises et fau-teuils. La troupe est tout ouïe. Les

animateurs expliquent lejeu, ils s'appliquent àparler fort et lentement.Les enfants s'impatien-tent. Ils commencent à selever et veulent entamerl'activité. Les plus âgéssont calmes, attentifs, ob-servateurs. Ils ne sem-blent pas du tout gênés

par la cacophonie ambiante. Le jeucommence, les animateurs distri-

buent des petites pastilles colorées.Une dame, un peu perdue, la met enbouche, Anne réagit vite. Pendant cetemps, une petiote prend peur etquelques larmes coulent. Elles sontvite séchées par une animatrice. L'as-pect physique et les difficultés d'ex-pression des uns et des autres peu-vent surprendre, il faut un peu detemps pour apprendre à se connaî-tre. C'est parti. Par ici, un monsieurprend sa mission très au sérieux. Ildistribue les cartes à jouer, donnequelques ordres sur un ton un peubourru qui ne semble aucunementperturber les enfants. Par-là, unedame quitte son "stand pictionnary"sans crier gare. Un peu en retrait, uneblondinette a élu domicile sur les

Mais, très vite,l'idée de proposer

des activitésauxquelles enfantset personnes âgées

pourraientparticiper nous est

venue à l'esprit.

Les animateurs expliquentle jeu, ils s'appliquent à parlerfort et lentement.

"Il faut être attentif au bien-être des deux groupesd'âge. Les aînés réagissentdifféremment au contact desenfants qu'à celui des adultes".

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Vu deMontignies-sur-Sambre

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Marie-Claire, accompagnatrice au séjour Altéo à Spa Nivezé : "Je réapprends ici à voir la vie avec unregard d'enfant. C'est-à-dire naïveté et émerveillement".

7 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE77

S É J O U R S

Volontariat

Hello Africa!

Des dizaines de photos prises enville et dans la brousse, alignéesdans une longue fresque émaillée deproverbes africains. D'élégantes sta-tuettes de porteuses d'eau, de girafeset de lions. De larges tissus bigarréssuspendus aux murs. Et, plus loin, lareconstitution d'une case tradition-nelle, avec masques, djembés et au-tres peaux d'animaux tendues surdes sièges de fortune. Pas de doute :c'est un bout d'Afrique qui s'est sou-dain matérialisé dans un des vasteslocaux du Centre Séjours et Santé deSpa Nivezé. Objectif de cet amé na -gement, riche en symboles et en couleurs : immerger dans cette am-biance exotique, pendant une se-maine, 17 vacanciers adultes por-teurs d'une différence mentale ouphysique nécessitant un accompa-gnement rapproché : infirmes mo-teurs cérébraux (IMC), trisomiques,autistes, non-voyants, épileptiquesnon stabilisés, personnes porteusesd'une maladie mentale (liée ou nonau vieillissement), etc. Pendant ceséjour, qui les extrait de leur institu-tion habituelle ou de leur logementpersonnel supervisé, tous peuventcompter sur l'aide et la vigilancebienveillante des 11 volontaires d'Altéo mobilisés pour l'occasion.

"Nathalie, tu veux bien me dessiner unarc-en-ciel pour le printemps ? Après,on te photographiera avec ton dessin."Avec une élocution difficile et en cli-gnant ostensiblement des yeux, Na-thalie, dans sa chaise roulante, faitcomprendre sa réticence à l'anima-trice qui la questionne : elle est incom-modée par les flashes des appareilsphotos. Avec bien d'autres réalisationsartistiques, son dessin est appelé àêtre intégré dans une vidéo destinée à des correspondants à Kinshasa. Plus précisément à ceux de Masina,un quartier populaire de la capitalecongolaise avec lequel la Mutualitéchrétienne de Namur a noué un parte-nariat voici quelques années. Objectif :aider à la création et à la profession -nalisation de mutuelles de santé qui,potentiellement, pourraient bénéfi-cier là-bas à 650.000 habitants, géné-ralement privés de toute forme de cou-verture sociale.

Chacun son rythme

Ce matin, à Nivezé, le petit groupes'est d'abord élancé dans un échauf-fement matinal avec, pour fond mu-sical, un "Viva Africa" digne d'unetrompette d'infanterie. Chacun y estallé, comme il pouvait, de ses déhan-chements et battements de mains.Une gestuelle ample et rythmée,pour les plus valides. Des mouve-ments plus difficiles – et assistés –pour ceux qui sont handi-capés par leur chaise. Et,pour les plus entravés, unsimple sourire témoignantde leur plaisir à voir les au-tres s'éclater sur la musi -que. Marc (71 ans), parfaite-ment mobile, est ravi. Avecune élocution difficile maisen recherche immédiate decontact, il déballe son itiné-raire de vie au premier visi-teur venu. "Je pesais 5,3 ki-los à la naissance, j'ai casséla jambe de ma maman. J'ai un peutravaillé quand j'étais jeune, mais je n'ai pas toujours été entouré debonnes personnes et j'ai eu de la mal-chance." Aujour d'hui, le fond musi-cal lui fait esquisser un pas de danseà la Fred Astaire et il rayonne. "Je suisfier d'avoir appris ici la clave (NDLR :le rythme) et le tam-tam."Le traditionnel et le moderne se cô-toient en permanence dans ce séjour.

Pour ce projet pilote, étalé sur troisstages estivaux consécutifs, le petitgroupe dispose de smartphones, ta-blettes et ordinateurs spécialementadaptés aux manipulations délica -tes. "Ce type d'outils nous permet d'en-trer plus facilement en contact avecles populations du Sud, explique Nicole Jonart, la coordinatrice du séjour, ex-enseignante et volontaireAltéo depuis dix-sept ans. L'objectifest de disposer à la fin de la semaine,

grâce à l'aide d'un tech-nicien professionnel, d' -une vidéo où le groupe se présentera aux parte-naires africains. Elle ex-pliquera également la vieen Belgique aux quatresaisons et illustrera lesdifférents ateliers mis en pratique pendant leséjour." Il y en a pourtous les goûts : narra-tion par une conteuseafricaine, initiation au

port du bou bou, percussions surdjembé, barbecue avec bananesplantains, etc. Sans oublier une pré-sentation plus générale et plus "intel-lectuelle" du quartier Masina, filméau printemps dernier par une perma-nente d'Altéo Namur en mission àKinshasa. "Nos partenaires africains,qui gravitent autour de la structureCGAT (1), sont très intéressés par l'ex-périence accumulée par Altéo en ma-tière de gestion du handicap", com-mente Catherine Rase, de la MC Na-mur. Les bénéficiaires visés par cepartenariat sont les "Villages Bon-deko", un réseau d’écoles catholi -ques et de l’État implantées à l'initia-tive de l'Église africaine. Leur objectif :la scolarisation et la formation pro-fessionnelle d'enfants et d'adoles-cents handicapés.

"Les résidentsmontrent aux enfants

comment coloriersans dépasser et les

petits aident àdécouper lorsque lesciseaux tremblent unpeu entre des mains

moins sûres"

genoux d'une dame. Ces deux-là sontcopines, elles papotent et ne pren-nent pas vraiment part à l'activité.Peu importe ! Il faut s'adapter à tout.Alix explique : "c'est vrai qu'il faut à la fois être très préparé et très souple.Lors d'une plaine de jeux classique, on peut se permettre de changer d'ac-tivité si cela ne fonctionne pas. Ici, ilfaut aller jusqu'au bout et être pluscréatif". Des propos confirmés parIsaline, animatrice : "il ne faut pas ou-blier que les résidents se comportentaussi comme des enfants. Il faut êtreattentif au bien-être des deux groupesd'âge. Ils réagissent différemment au contact des enfants qu'à celui desadultes. Mais pour nous, cela veut direun double retour positif, et très grati-fiant".

Des nouveaux potes

À côté des activités principales, lesanimateurs proposent aussi dubingo, des chants, des brico la -ges…"Ces activités marchent bien,confie Alix. On s'amuse en équipe. Lesrésidents montrent aux enfants com-ment colorier sans dépasser et les petits aident à découper lorsque les ciseaux tremblent un peu entre desmains moins sûres." Parfois acteurs,parfois spectateurs, parfois trans-metteurs, les personnes âgées quiparticipent volontairement aux activités en parlent beaucoup avecAnne. Ces quinze jours de plainesont leur rayon de soleil. Cette pré-sence enfantine lumineuse se pro-page aussi sur les personnes quin'ont pas la possibilité de sortir deleur chambre. Et puis, il y a celles quise révèlent, l'ergothérapeute ne cessed'être surprise par les résidents quidéveloppent des capacités insoup-çonnées lorsqu'ils sont avec les pe-tits. "Il y a quelques jours, une damequi éprouve généralement de grossesdifficultés d'expression a expliqué lesconsignes d'un jeu avec une précisionet une assurance qui m'ont épatée."Du côté des enfants, Alix pointe l'ou-verture d'esprit, la responsabilisa-tion et le respect. Aider, ça fait aussigrandir. Mais l'important, pour cha-cun, reste l'amusement. Comme leconfirme Kylian, 9 ans : "les person -nes ici sont cool et gentilles. Elless'amusent et rigolent avec nous, sansjamais crier. Ce sont des potes à qui ilfaut parler un peu fort." Même senti-ment du côté de Noëlla, qui n'est pasloin d'avoir 10 fois son âge : "les en-fants s'amusent mieux ici que dans larue ! Il y a de grands couloirs dans les-quels ils peuvent courir. Tous les en-fants disent bonjour, certains ont dedrôles de prénoms !" Et le bruit, ma-dame, cela nous dérange pas ? "Cen'est pas gênant, on peut prendre unAspro à la fin et ça passe."

// ESTELLE TOSCANUCCI

Créer des passerelles entre personnes à facultés réduites, les unes en Belgique, les autres enRépublique démocratique du Congo : le pari estival du mouvement social partenaire de la Mutualitéchrétienne, Altéo, sur les hauteurs de Spa. Reportage.

Fatigués mais ravis

Difficile, à Nivezé, de ne pas méditersur l'expérience mise en œuvre parles accompagnant(e)s volontaireset… ceux qui n'étaient pas là. "Nousavions une bonne vingtaine de placesouvertes aux vacanciers mais, fautede volontaires, nous avons du limiterle nombre de places", déplore NicoleJenart. Claude (70 ans), lui, ex-poli-cier à la Ville de Namur, ne comprendpas que les volontaires ne se bous -culent pas davantage au portillon d'Altéo. "La richesse des liens qui senouent ici est extraordinaire : il y a desgens qui pleurent quand on se sépare !De plus, c'est un travail à responsabi -lités : chacun de nous a deux vacan-ciers sous sa responsabilité directe. Ilfaut veiller à la prise correcte des mé-dicaments, à la gestion de l'argent depoche, etc. Sans nous, ces personnesn'auraient tout simplement pas accèsaux vacances." Ravi d'avoir pu ex pé -rimenter ici ses dons de saxopho-niste et accordéoniste amateur surdes rythmes africains, l'ancien poli-cier se félicite d'"en avoir vu de toutesles couleurs" dans sa carrière. "Jepeux réagir à tous les types de situa-tion, y compris la toilette des vacan-ciers et l'assistance à l'alimentationpour les cérébrolésés. Je ne regrettequ'une chose, moi qui suis retraité de-puis douze ans : ne pas avoir participéplus tôt à ce genre de séjour. J'auraispu rendre service à bien plus de per-sonnes." Ce n'est pas sa collègue, Ma-rie-Claire, enseignante à la retraitedepuis cinq ans, qui le contredira."Ici, je réapprends à voir la vie avec unregard d'enfant, c'est-à-dire avec naï-veté et émerveillement." En langagepédant, on appelle cela du "win win".

// PHILIPPE LAMOTTE

(1) CGAT: Centre de Gestion des risques etd’Accompagnement Technique des Mu-tuelles, dont la mission est la création etla professionnalisation des mutuelles desanté en Afrique.

"LA RICHESSE

DES LIENS

QUI SE NOUENT

ICI EST

EXTRAORDINAIRE :

IL Y A DES GENS

QUI PLEURENT

QUAND ON SE

SÉPARE !"

L'OBJECTIF EST DE

DISPOSER À LA FIN

DE LA SEMAINE,

GRÂCE À L'AIDE

D'UN TECHNICIEN

PROFESSIONNEL,

D'UNE VIDÉO OÙ LE

GROUPE SE

PRÉSENTERA AUX

PARTENAIRES

AFRICAINS.

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Du côté de Nivezé

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P E T I T E S A N N O N C E S

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# Matériel

Av: cse. décès, état neuf, 1 élévateur Birdie,800E+nacelle 125E, 1 lit médic.élect. 750E, 1 mat.Alternating anti-esc. 450E, 1 mat.anti-esc. 250E, 1 pied à perf. 40E. 0473-95.30.61 ap. 19h.(MA53688)

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Av: lit médical électr., pieds et tête mobiles, télé-commande, perroquet, barreaux mobiles, 800E, 2 fauteuils roulants, prix à convenir, 1 alaise pourlève personne, 20E. 0477-21.22.14. (MA53700)

# Location

Al: appart. 1ch. non meublé à 5100 Jambes-Namur, commerces, écoles, bus, bail 3 ans, 530E/mois + provis. chges.: 140E, voir Immoweb.be code 7077799, libre 1er oct. 0472-656027. (LO53699)

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Ardennes Semois (Alle), gîte en pierres, au rez d. ch., jard., terr., tt. conf., 2 pers. + 2 enfts. 061-50.13.72. (V53009)

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Westende, très beau studio mod., coin digue, vuemer, 2e ét., 4p., 1ch. séparée, tvc, tt. conf., asc., li-bre: du 19 au 26/9, du 30/10 au 5/11 et svts.071/34.26.67 - 0478/72.07.05. (V53689)

C O M M E N T I N S É R E R U N E P E T I T E A N N O N C E ?Grille tarifaire selon la rubrique :

Rubriques : Matériel - Mobilier - Emploi/Services - Auto/Moto - Divers - Location (recherche d’un logement) : 12,50 EUR/parution. Rubriques : Villégiature – Immobilier – Location (mise en location d’un logement) : 20 EUR/parution.

Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualité chrétienne :1. Rédigez votre annonce en lettres capitales et en indiquant la rubrique désirée. Les annonces ne doivent pas dépasser 190 caractères, espaces compris.Au-delà, elles seront recoupées par nos soins.2. Effectuez votre virement ou versement sur le compte IBAN : BE77 0000 0790 0042au nom des Éditions Mutuellistes en précisant le nombre de parutions souhaitées. Code BIC ou SWIFT : BPOT BE B13. Envoyez votre annonce en joignant votre vignette jaune ainsi que la preuve de votre paiement au Service des petites annonces - En Marche - 579 chée de Haecht, BP 40 - 1031 Bruxelles ou par fax : 02/246.46.30 ou par courriel à [email protected] – tél : 02/246.46.27

Dates ultimes de rentrée des annonces :Le vendredi 22 septembre pour l’édition du 5 octobreLe vendredi 6 octobre pour l'édition du 19 octobre

Vos petites annonces ne seront publiées que si nous recevons en même temps le texte de l’an-nonce, la vignette jaune et une copie de la preuve du paiement. Les petites annonces parais-sent sous la seule responsabilité de leurs annonceurs. Le journal En Marche se réserve ledroit de ne pas éditer une annonce qui ne serait pas conforme à l’esprit de l’organisation MC.

La solidarité, c’est bon pour la santé.

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RÉDACTRICE EN CHEF : Catherine Daloze - SECRÉTARIAT DE RÉDACTION - JOURNALISTES :Matthieu Cornélis - Joëlle Delvaux - Philippe Lamotte - Mathieu Stassart - Estelle Toscanucci - ADMINISTRATION - PETITES ANNONCES : Carine Renquin - INTERNET : Nadège Salveniac - MAQUETTE : Olagil sprl - MISE EN PAGE : Olagil sprl.

Affilié à l’Union de la presse périodique UPP - Membre de l’Union des Editeursde la Presse Périodique - Tirage moyen 450.000 exemplaires

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7 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE8

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pouvant accueillir des enfants pour un laps detemps plus ou moins long

Plus de détails sur www.enfamille.be ou [email protected] ou 04/252.75.75 - En Famille, rue Charles Morren 12 - 4000 Liège

L’ÉCOLE SAINTE-MARIE À SAINT-GILLESRECHERCHE (H/F) : > des lecteurs volontaires

pour partager des moments individuels de lec-ture avec des enfants et des élèves primo-arri-vants afin de leur donner le goût des livres

Infos : Christine Nottet, 0476/55.48.68 - IkramLouaret, 0477/27.73.91.

L'ASBL PLATE-FORME DES SOINS PALLIATIFSEN PROVINCE DE LIÈGE RECHERCHE (H/F) : > des volontaires

pour accompagner des personnes âgées ou en fin de vie. La Plate-forme recrute, sélectionne,forme et encadre les volontaires dans leur projetd’accompagnement

Infos : 04/342.35.12 - [email protected]

LE CENTRE SOCIAL DU BÉGUINAGE ÀBRUXELLES RECRUTE (H/F) : > des formateurs volontaires

disponible au minimum 3h/sem. pour donner descours de français Alpha et Français Langue étran-gère à des personnes adultes immigrées

Plus de détails et infos centresocialbeguinage.beou 02/219.12.51.

TÉLÉ-ACCUEIL NAMUR-BRABANT WALLONRECHERCHE (H/F) : > des écoutants bénévoles

pour renforcer son équipe – engagement pour 14à 20h/mois. La Ligne 107 est accessible 24h/24 et7 j/7 pour des personnes qui se sentent seules,vivent des difficultés ou des situations de crise.Prochaine formation en novembre

Plus de détails et info sur www.tele-accueil.be ou010/45.79.46.

LA BOUTIQUE DE GESTION RECRUTE POURSON DÉPARTEMENT GESTION SOCIALE (H/F) : > un gestionnaire de dossiers

Payroll sur le site de Namur > un gestionnaire de dossiers

Payroll sur le site de BruxellesPlus de détails www.boutiquedegestion.be

LA CLINIQUE SAINT-LUC DE BOUGERECHERCHE (H/F) : > un infirmier en chef pour

le service de chirurgie > des infirmiers spécialisés> un logopède> des technologues en imagerie

médicale> un aide-comptablePlus de détails www.slbo.be ouhttp://emploi.slbo.be/fr

LA CSC DU HAINAUT OCCIDENTAL RECRUTE (H/F) : > un animateur socio culturel

pour les jeunes CSC – CDD - 3 mois

Envoyez une lettre de motivation avec CV pour le 15 septembre au plus tard à CSC HainautOccidental, Michel Dorchies, Secrétaire Fédéral,av. des Etats-Unis 10/1 - 7500 Tournai - Des épreuves de sélection se dérouleront durant la journée du 26 septembre.

LE CHU UCL NAMUR RECHERCHE (H/F) : > un infirmier en psychiatrie

site Godinne – CDI – temps plein ou 3/4 temps –valorisation de l’année de spécialisation par uneannée d’ancienneté – entrée en novembre

Plus de détails et postulez sur http://www.emploi.chuuclnamur.be (section emplois/nursing).

L’EVÊCHÉ DE LIÈGE RECRUTE (H/F) : > un employé administratif

(secrétaire)mi-temps - en charge principalement du recrute-ment de professeurs de religion de l’Enseigne-ment officiel – poste du Culte catholique

Plus de détails et infos www.liege.diocese.be - [email protected] votre candidature avec une lettre de motivation et CV pour le 2 octobre au plus tardà Marc Deltour, Délégué épiscopal à l’Enseignement, bld d’Avroy 17 – 4000 Liège.

L'ASBL LA CRÈCHE DU BÉGUINAGE ÀBRUXELLES RECHERCHE (H/F) : > un infirmier

CDD – 28.5h/semaine – engagement immédiat

Plus de détails et postulez sur www.asbl-mmi.be/jobs

LA FEPROSOC, FÉDÉRATION DEL’ENSEIGNEMENT DE PROMOTION SOCIALECATHOLIQUE RECRUTE (H/F) : > un conseiller

temps plein> un assistant administratifPlus de détails sur www.enseignement.catholique.be/Le SeGEC/offres d’emploiEnvoyez votre candidature avec une lettre de motivation et une copie du diplôme pour le 20 septembre à Stéphane Heugens, Secrétaire général de la FEProSoC, SeGEC, av. Mounier 100 -1200 Bruxelles ou [email protected]

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7 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE9

C U L T U R E

L'appauvrissement langagier estun premier symptôme. À 64 ans,Françoise Gibert oublie le nom desgens qui l'entourent. Assez rapide-ment après l'apparition de la dé-mence sémantique, elle est écartéedu centre d'art qu'elle dirige. Le neu-rologue est formel : aucun traite-ment ne pourra la guérir."Une pomme, une chaise,une fleur sont des motsque ma mère ne con -nait plus. Alors elle uti-lise un même mot pourdésigner plusieurs cho -ses. Création, volume,végétation désignent lesobjets de son quotidien."Fran çoise, qui n'aura jamais cons -cience de sa maladie, trouve qu'elleva très bien.

Elle ne voit rien d'anormal, parexemple, à peindre sur les œuvresréalisées plus tôt dans sa vie. Ni à

Les mots de ma mère"Aujourd'hui, ma mère a tenté de payer le buraliste du villageavec des billets de Monopoly. Elle croyait qu'il ne ferait pas ladifférence." L'auteure, Aurelia Balboni, raconte dans un docu-mentaire sonore la maladie neurodégénérative rare dontsouf fre sa maman. Un récit touchant.

Création radiophonique

subtiliser une voiture, le temps d'unepromenade, et de la peindre en rou -ge, la couleur de son ancien véhiculedont elle est privée depuis l'appari-tion de comportements bizarres.Faut-il par ailleurs s'inquiéter de lavoir pénétrer de nuit dans une mai-

son voisine, effrayer sa proprié-taire endormie et subtiliser

les clés de son véhicule ?

Oui. Ses enfants sontinquiets. Alors ils s'or-ganisent, conscientsqu'elle représente un

danger pour les autres etpour elle-même, pour lui

offrir le droit de rester, tantque faire se peut, dans son lieu de vie"qui agit comme un repère et un sou-tien". Mais cela n'est possible qu'en

érigeant quelques barrières. D'abordphysiques : fini les cours de dessinqu'elle donnait à la maison de re-traite, les allers-retours vers Troyes etles promenades hors du jardin dontle portail est désormais fermé à clé.Puis des entraves chimiques : quel -ques gouttes administrées pour sta-biliser son état.

La voix narrative de l'auteure est dis-crète. Elle délègue aux illustrationssonores, plus efficaces et précieuses

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"Une nécessité !"

En Marche : C'est un travail théra-peutique ?

Aurelia Balboni : Ma mère vivaitune sorte d'exclusion parce que samaladie fait peur et qu'elle altèrefortement son caractère. Ce projetm'a fait du bien parce qu'il m'a per-mis de passer beaucoup de tempsavec ma mère. Et puis il a permis, àceux qui s’étaient éloignés d’elle, dela retrouver un peu, de savoir cequ’elle vivait et qu’au fond il y avaittoujours un peu d’elle-même mal -gré la maladie.

EM : Le ton est parfois rigolo.C'est un choix ?

AB : J'ai choisi de parler de tout etde ne pas montrer une seule facettede la situation. Il y a des momentsdrôles, comme lorsqu'elle a peintcette voiture en rouge, mais aussides moments difficiles. Les jours nesont pas toujours tristes, on arrive àen rire. Puis ça permet d'évacuer…

EM : Aviez-vous tracé une ligne àne pas dépasser ?

AB : J'ai des limites assez francheset mon travail se veut avant tout res-pectueux. Lors du tournage, je neme suis pas bridée. Au montage,par contre, on a fait des choix. Parexemple de ne pas utiliser des sonsenregistrés lorsque l'état de ma

mère a empiré. Je ne voulais pasmettre l'accent sur la maladie, sursa dégradation, mais exprimer monrapport face à cette situation.

EM : Le plus difficile, c'était quoi ?

AB : Le montage qui m’a demandébeaucoup de temps : du temps pourdécider de mettre une voix, puispour écrire cette voix, du tempspour choisir les scènes, puis les as-sembler. J’ai fait beaucoup de ver-sions de montage, une quinzaine.J’ai longtemps cherché à faire exis-ter chaque personnage, à trouverune place et un sens pour chacun.Le dernier jour de mixage fût unmoment très important. La fin d’unlong parcours.

// Entretien : MaC

Interview

de l'auteure

La démence sémantique est une maladie qui isole. Le projet d'AureliaBalboni poursuivait deux objectifs : être présente auprès de sa mère,tenter de faire quelque chose avec elle et cette maladie plutôt que del’observer se dégrader avec l’impression de ne rien pouvoir faire. L’enregistrer lui permettait de garder un peu d’elle et de ses motsqu’elle était en train de perdre. Rencontre avec l'auteure.

que les mots, la responsabilité decréer des images mentales dans l'es-prit de l'auditeur. Le fusain sur le pa-pier, l'écoute des Quatre Saisons deVivaldi, les conversations à table enfamille… Les sons peuvent toutefoisaussi raconter des choses moins ré-jouissantes du quotidien de sa ma-man : les répétitions incessantesdans la bouche de Françoise, le voca-bulaire qui s'étiole, les privations, ladépendance, l'environnement deplus en plus restreint…

Les mots de ma mère raconte la dimi-nution irréversible d'un être proche.Si la pudeur de l'auteure tient l'audi-teur à distance, la puissance sugges-tive de ses sons attise son empathie.Poignant.

// MATTHIEU CORNÉLIS

>> Les mots de ma mère • Aurelia Balboni• 52 min • 2015 • En écoute libre surwww.acsr.be/production/les-mots-de-ma-mere/

Aurelia Balboniraconte dans un

documentaire sonorela maladie

neurodégénérativerare dont souffre sa

maman.

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ça se passe

// Formation L'ASBL CTV Médias, en partenariat avec BruxellesFormation, organise une formation gratuite en in-formatique, Office et web pour personnes handica-pées de 18 à 50 ans. Elle vise à acquérir les compé-tences nécessaires dans l'exercice d'un emploi oudans la poursuite d'une formation professionnelle.Prérequis : connaissances élémentaires en fran-çais et en mathématiques, avoir les capacités mo-trices et sensorielles minimales nécessaires. Dates : du 11 septembre au 11 décembreLieu : Woluwé-St-PierreInfos : 02/735.22.77 • [email protected] • www.ctv.be

// Colloque Est-il encore possible de désobéir aujourd'hui ? Ences périodes de contrôles, de mesures, de menaceset de peurs, quel sens donner à la désobéissance ?Comment comprendre l'irrévérence, la révolte, larage et l'insoumission ? Colloque organisé par l'ASBLAssemblages. Prix : 90 EUR (café et repas inclus)Dates : lundi 18 et mardi 19 septembreLieu : centre culturel d'OttigniesInfos et inscriptions : [email protected]

// Théâtre Austérité, finance toute puissante, dette, pouvoirspublics étranglés… sont les thèmes abordés dans"Dette système", pièce de théâtre montée par laMaison des jeunes "Les Récollets" à Verviers. Prix : 5 EURDate : le vendredi 29 septembreLieu : enclos des Recollets 100 à VerviersInfos : 087/33.06.68 • [email protected]

// Habitat Homegrade, le centre de référence sur le logementen région bruxelloise, organise 14 conférences et 5ateliers pratiques. Utilisation rationnelle de l'énergie,comptabilité d'une copropriété, rénovation, isolationacoustique… Prix : gratuitDates : septembre et octobreLieu : Fondation Civa, rue de l'Ermitage 55 à 1050 BruxellesInfos : www.homegrade.brussels

// Surdité La Fédération francophone des sourds de Belgique(FFSB) organise le premier salon de la surdité. L'oc-casion de s'informer pour les personnes sourdes etmalentendantes, leur entourage, ainsi que toutes lespersonnes intéressées par les aspects technolo-giques, sociaux et culturels de la surdité. Prix : 5 EURDate : le samedi 23 septembreLieu : Wild Gallery, rue du Charroi 11 à 1190 BruxellesInfos : www.salondelasurdite.be

// Burn out Le jeudi 5 octobre à 20h, Vie Féminine Aubange orga-nise une conférence intitulée "Le burn out, causes et ressources – prévention et remédiation" parJacques Lejeune, conseiller universitaire en préven-tion. Prix : 5 EURLieu : Salle de la Harpaille , rue de Clémarais 26 à6790 Aubange Infos : 0470/ 89.34.63

// Acouphènes Le samedi 23 septembre à 15h, Belgique AcouphènesASBL organise une conférence intitulée "Consciencedu corps et anxiété : application à la problématiquedes acouphènes" par Mandy ROSSIGNOL, Docteureen psychologie, Professeure à l’Umons. Prix : 8 EURpour les non-membres de l'association.Lieu : Auditorium Château Burbant , Maison Culturelle de Ath, Rue du Gouvernement, 1 à 7800 AthInfos : 04/367.45.65 • [email protected]• www.belgiqueacouphenes.be

// Débat "Indiscutable ? Et si on en discutait ?". Une journéepour analyser la naturalisation de l'idéologie néoli-bérale et de ses politiques. Objectif : identifier leseffets des politiques présentées comme indiscuta-bles sur l'éducation, la coopération au développe-ment et l'associatif. Rencontre organisée par plu-sieurs acteurs de l'éducation permanente (CentreAvec, Ciep, CNCD…). Date : le jeudi 5 octobreLieu : Louvain-la-Neuve, auditoire SocrateInfos : 02/738.08.28 • www.centreavec.be

// Ciné-débat Soirée exceptionnelle, le vendredi 6 octobre, avecDenis Robert, lanceur d'alerte, qui révéla une vasteaffaire de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale :l'affaire Clearstream. Organisée par la Ligue desDroits de l'Homme, la projection du film Le lanceurd'alerte sera suivie d'un débat agrémenté de plu-sieurs interventions : Xavier Counasse (journaliste),Philippe Lamberts (parlementaire européen), MireilleBuydens (professeure de Droit, avocate)… Prix : 5 EUR.Lieu : centre culturel Jacques Franck, chée de Waterloo 94, 1060 St GillesInfos et réservations : [email protected]

// Prison La communauté de Brialmont accueillera, le samedi14 octobre à 14h30, l'abbé Pierre Lambrecht, aumô-nier à Lantin, et Pascale Goossens, aumônière à An-denne pour un témoignage : "Dieu libérateur, Dieu enprison". Prix : 5 EURLieu : château de Brialmont à 4130 TilffInfos : 04/388.17.98 • www.brialmont.be

// Seniors L'ASBL Senoah organise le 17 novembre (8h30-12h30) la conférence "Habiter sa citoyenneté : lieuxde vie et personnes eng'âgées". But : réfléchir etéchanger sur la participation des seniors à la vie deleur quartier et de leur habitat, découvrir des initia-tives qui permettent de jouer un rôle social, de dyna-miser des liens sociaux égalitaires et qui raviventdes solidarités. Prix : gratuitLieu : Solidaris auditorium, chée de Waterloo 182,Saint-ServaisInfos et inscription (obligatoire) : 081/22.85.98 • [email protected]

// Balade guidée La cellule éco-conseil de la Ville de Bruxelles orga-nise des balades nature guidées (2h) destinées à dé-couvrir les espaces verts de Bruxelles. Dimanche 15octobre, à 10h, rendez-vous aux amoureux des parcset aux curieux qui veulent découvrir les trésors desparcs bruxellois. L'étape du jour : les jardins de l'Ab-baye du bois de la Cambre. Prix : gratuitInfos et réservations (souhaitées) : 02/279.33.10 • [email protected]

// Concert de Chorales Le dimanche 24 septembre à 15h00, concert des cho-rales ‘Pro Musica’ et ‘Soungaïa’. Les fonds récoltéspermettront de soutenir le Projet Solange (soutiendans les hôpitaux du Sud Kivu et scolarité de 120 en-fants). Prix : Adultes 8 EUR- enfants à partir de 8 ans6 EUR (préventes)Lieu : Eglise Saint Paul à TournaiInfos : 0478/52.09.17

// Formation Du mardi 19 septembre à mai 2018, à Theux, la HauteEcole HELMo propose, un certificat de 12 crédits enhoraire décalé sur l’Education relative à l’Environne-ment et au Développement Durable. Il est destinéaux enseignants, aux éducateurs ou à tous gradués.Prix : 250 EURLieu : Helmo Saint Roch, marché 12 à 4910 TheuxInfos : 0478/557.321 • http://www.helmo.be

7 SEPTEMBRE 2017 EN MARCHE12

C U L T U R E

La fin d'année scolaire fut bien chahutée. Le"débranchement de prise", comme les médiastendent à le nommer, du Président du CDH aentraîné une crise politique côté francophoneet une suspension des chantiers en cours. Cer-tains dossiers régionaux sont pourtant ur-gents. En effet, le délai pour que soit assuréepar les Régions la gestion pleine et entière descompétences transférées en santé approchedangereusement : le 1er janvier 2019 ! Il importede finaliser les cadres légaux qui assureront lacontinuité des droits des personnes. Au niveaudu Fédéral, avant de prendre la route des va-cances, le gouvernement avait annoncé qu'iln'y aurait pas de nouvelles mesures d'écono-mies dans le secteur de la santé. Mais le budget2018 nécessitera quand même quelques ef-forts, en particulier dans le secteurdes médicaments.Pour réussir l'année, il faut travail-ler ces devoirs dès le premier jourde la rentrée.

Coup d'œil sur quelquesmatières …

Autour d'une assurance autono-mie pour les francophones, les tra-vaux déjà réalisés sont conséquents.Leurs perspectives : permettre entreautres l’accompagnement à domi-cile le plus longtemps possible. L'en-jeu est de taille. Car le vieillissementattendu de la population et l'aug-mentation du nombre de malades chro-niques constituent un vrai défi pour notre so-ciété. Il y a lieu de se remettre à la tâche rapide-ment.Par ailleurs, l’accessibilité à un médecin gé-néraliste s'avère de plus en plus probléma-tique tant dans certaines zones rurales quedans certains quartiers urbains. Élargir le nom-bre d'étudiants en médecine ne suffira pas. Ilfaut leur rendre le choix de la médecine géné-rale plus attractif, favoriser les pratiques degroupes et pourquoi pas explorer des disposi-tifs innovants comme le recours à des assis-tants médicaux ou la téléconsultation. Surtout,il est temps d'empoigner la question, et ne passe rejeter la balle entre ministres. Sans oublier de soutenir la profession. Chez legénéraliste, l'attestation de soins papier va dis-paraître. Les développements informatiquessont prêts, en ce sens. Mais l'on sait la difficultéde certains prestataires de passer à ce systèmee-Attest. Pour les pouvoirs publics, le job nes'arrête pas à fournir l'application et à laisserles soignants se débrouiller. Ils doivent pro -poser un accompagnement réaliste.Sans oublier non plus tellement d'autres ma-tières : comme la mise en œuvre des rembour-sements en psychothérapie annoncée rapi -dement par la Ministre fédérale de la Santé,l'aboutissement de la restructuration en ré-

seaux de l'offre hospitalière, la maîtrise descoûts des médicaments, etc.

… et des attitudes à développerLa coordination politique. Dans le contexteinstitutionnel complexe de notre pays, les ac-cords de coopération entre entités sont vitaux.Sans eux, l'illisibilité de nos institutions s'ac-croit. Et surtout, la différence de traitements selon le territoire augmente entre les individus.Pour éviter que l'inégalité ne frappe les plusproches voisins, que les déménagements ausein de nos frontières ne relèvent du cauche-mar, il y a lieu que les politiques se concertent,de manière structurelle. Il faut de la coordination entre entités, maiségalement entre les différentes politiques. La

santé n'est pas qu'une questionmédicale, on le sait. Elle n'est dece fait pas uniquement du ressortdes ministres en charge de cettematière. Certes, ils sont déjà nom-breux à gérer cette compétence.Mais il leur faut absolument col-laborer avec leurs collègues — encharge de l'enseignement, du lo-gement, de la mobilité… — pouragir sur l'ensemble des détermi-nants de la santé et promouvoircelle-ci de manière efficace. La vision à long terme. Lesmutualités ont proposé en juin

2016, une note commune de vi-sion 2030. Elles invitent tous les acteurs desoins à réfléchir avec l’intérêt général commeguide. Sans cela, il n'est pas possible de déga-ger les moyens nécessaires pour lancer de nou-veaux projets attendus de longue date. Sansdébat de ce type, les décisions ont des accentstrop précipités, peu durables.

Une urgence : boucler le budget 2018 Malgré ce budget raisonnable pour 2018, lesprojections des dépenses annoncent un dépas-sement de 290 millions. Pour combler ce défi-cit, tous les secteurs des soins doivent accepterquelques mesures d'économies et, en particu-lier le secteur des médicaments. Ensemble avectoutes les mutualités, les acteurs de soins se-ront donc invités à prendre leur responsabilité,pour viser l'équilibre en 2018, sans toucher aupatient. Un budget concerté et accepté avec lesacteurs de soins est essentiel pour garantirainsi la sécurité tarifaire pour les patients, en2018.

La réussite des soins de santé en Belgiquea une clé : la concertation avec l'implica-tion et la prise de responsabilité par lespres tataires de soins et les mutualités. Auxautorités politiques de s'appuyer sur cetatout… mais le temps presse. Au travail !

éditorial

Journal de classe desgouvernementsJean Hermesse // secrétaire général

C'est la rentrée sur les bancs de l'école. C'est aussi la rentrée dans les cénacles politiques. À nosdifférents ministres, à leurs cabinets et aux administrations qui les entourent nous voulons rappelerquelques devoirs. Des travaux qu'ils ont à reprendre rapidement, pour garantir au présent unsystème de soins de santé efficace et de qualité, pour permettre aussi un avenir plus radieux.

PAR AILLEURS,L’ACCESSIBILITÉ À UNMÉDECIN GÉNÉRALISTES'AVÈRE DE PLUS EN PLUS PROBLÉMATIQUETANT DANS CERTAINESZONES RURALES QUEDANS CERTAINSQUARTIERS URBAINS.ÉLARGIR LE NOMBRED'ÉTUDIANTS EN MÉDECINE NE SUFFIRA PAS.

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