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C e numéro de Troupes de Montagne nous emmène des confins du Tchad aux sommets de l’Asie cen- trale. Itinéraire qui traduit la diversité et l’intensité des engagements de la Brigade. Itinéraire qui passe éga- lement par le CENTAC (Centre d'entraînement tactique) et le Briançonnais, théâtres d’une mise en condition avant projection à la hauteur des défis qui nous attendent. Vous découvrirez au fil de votre lecture l’activité de ces derniers mois. Elle se concentre sur notre cœur de mé- tier : la préparation à l’engagement et les opérations. Les différents témoignages qui illustrent ces pages confirment le professionnalisme des femmes et des hommes de la 27, la pertinence de notre préparation opérationnelle, l’importance de notre cohésion et la plus-value de notre spécificité. C’est dans cette voie qu’il faut poursuivre nos efforts. En effet, l’année 2009 ne permettra aucune pause. Le contrat opérationnel de la brigade se voit même renforcé par la projection annuelle d’un GTIA en Afghanistan, pendant la période hi- vernale. Le RETEX du GTIA, commandé par le colonel Le Nen, doit au contraire nous inciter à progres- ser encore et à durcir nos conditions d’entraînement pour : S’accoutumer aux charges lourdes en infiltration, de jour comme de nuit, par les hauts, Maîtriser les conditions du tir en altitude, après effort, Organiser sa manœuvre à partir des hauts pour prendre l’initiative et éviter l’imbrication, Garantir la bonne coordination des feux. Toutes les occasions doivent être saisies pour améliorer encore notre capacité opérationnelle. Notre spécificité est le moteur de ce progrès. Elle s’inscrit dans le cadre du théâtre d’opération le plus exigeant sans être trop consommatrice de moyens. C’est à partir de ces efforts renouvelés que s’écriront les futures pages de notre lecture favo- rite, à l’encre de notre sueur. Je terminerai par un hommage à la mémoire du colonel François-Xavier Bazin, à la mémoire du sergent-chef Cédric Pouliquen et à la mémoire du sergent Mikaël Georges. Ils étaient des nôtres, des Troupes de montagne. Ils nous ont quittés trop vite. Que leurs familles soient assu- rées de notre sympathie et de notre soutien. !"#$%&#’( !"#$%&$’# )$ *+ ,’-*"%+&"./ 0 12/2#+* 3+#%$* !#’+#&4 52)+%&$’# $/ %6$7 0 *"$’&$/+/& 8#+/9.": ;<.&4 =/7.1#+,6":&$ 0 %+,.#+*>%6$7 8+-"$/ ?"/$&4 !"#$%& () *&(+,%$"- . /$)0%)-+-% !+-($,) 12"#+33$- 45 ) 6!789 /$)0%)-+-% !+*"/$-) :&*0,2"% 4;< ) @A;BC *"$’&$/+/& ;’#.#$ =-.’%6.’DE/$ FGH ) 6!789 3"03=/$)0%)= -+-% >)$/+ :)%$//"% 4?< ) @7A89 /$)0%)-+-% !+-($,) B)*-"0( 4C ) @!289 /$)0%)-+-% D/$E$)* 7FG$%+*%) 4H ) 5IJBC K$+/>?"$##$ L+’<#./C %+,"&+"/$ M2-+:&"$/ ?$#:.//$ FAN;3BC %+,"&+"/$ K.O**$ )$ A2+ FI3P3B4 =**’:&#+&"./: 1#+,6"Q’$: 0 *"$’&$/+/& F5B ?6"*",,$ 5$R&C &.’: )#."&: #2:$#<2:4 A#2)"&: ,6.&.: 0 H ) 6!79 ;< ) 6!79 H5 ) 6!79 ?< ) @7A9 C ) @!29 H ) @IJ9 H5 ) AAL3C AN;3C I3P3C I3 GH ) @=3C ;)S !62 AN?= )$ TR./C ;)S !#+6" U ;)% M’"::$ M=5?; L$##$C +1$/%$ VWX3C ;#Y2$ )Z+’S.’#)Z6’"4 =Y,#$::"./ 0 "Y,#"Y$#"$ N.&#$ !+Y$C V; ,#2>3"**$&C [\ #’$ )$ ]+’%+/:./C ^[^^\ 3./&-.//.& ?6.&. )$ %.’<$#&’#$ 0 A+,.#+*>%6$7 )$ T’%+ FGH ) 6!78 K&GL% /&M+/ . N G+*0%$"- !)//0/) ,"##0-$,+%$"- H5 ) 6OA = 6: PQ <Q5R; B+*,)3 !)()S 3

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BULLETIN 27° BIM

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Page 1: TDM 18

Ce numéro de Troupes de Montagne nous emmène des confins du Tchad aux sommets de l’Asie cen-trale. Itinéraire qui traduit la diversité et l’intensité

des engagements de la Brigade. Itinéraire qui passe éga-lement par le CENTAC (Centre d'entraînement tactique) et le Briançonnais, théâtres d’une mise en condition avant projection à la hauteur des défis qui nous attendent.Vous découvrirez au fil de votre lecture l’activité de ces derniers mois. Elle se concentre sur notre cœur de mé-tier : la préparation à l’engagement et les opérations. Les différents témoignages qui illustrent ces pages confirment le professionnalisme des femmes et des hommes de la 27, la pertinence de notre préparation opérationnelle, l’importance de notre cohésion et la plus-value de notre spécificité.

C’est dans cette voie qu’il faut poursuivre nos efforts. En effet, l’année 2009 ne permettra aucune pause. Le contrat opérationnel de la brigade se voit même renforcé par la projection annuelle d’un GTIA en Afghanistan, pendant la période hi-vernale.Le RETEX du GTIA, commandé par le colonel Le Nen, doit au contraire nous inciter à progres-ser encore et à durcir nos conditions d’entraînement pour :

S’accoutumer aux charges lourdes en infiltration, de jour comme de nuit, par les hauts,Maîtriser les conditions du tir en altitude, après effort,Organiser sa manœuvre à partir des hauts pour prendre l’initiative et éviter l’imbrication,Garantir la bonne coordination des feux.

Toutes les occasions doivent être saisies pour améliorer encore notre capacité opérationnelle. Notre spécificité est le moteur de ce progrès. Elle s’inscrit dans le cadre du théâtre d’opération le plus exigeant sans être trop consommatrice de moyens.C’est à partir de ces efforts renouvelés que s’écriront les futures pages de notre lecture favo-rite, à l’encre de notre sueur.

Je terminerai par un hommage à la mémoire du colonel François-Xavier Bazin, à la mémoire du sergent-chef Cédric Pouliquen et à la mémoire du sergent Mikaël Georges. Ils étaient des nôtres, des Troupes de montagne. Ils nous ont quittés trop vite. Que leurs familles soient assu-rées de notre sympathie et de notre soutien. !"

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Le CFIM de la "27"Centre de formation initiale militaire

Un mandat fixé par l’armée de TerreLa tension sur le recrutement des engagés dans les armées et en particulier dans l’ar-mée de terre d’une part et leur attrition initiale aux cours des premiers mois de forma-tion militaire d’autre part ont conduit le chef d’état-major de l’armée de terre à lancer dès 2009 une expérimentation sur la semi-centralisation de la formation générale initiale dans l’armée de Terre.

Le cadre général La 27e brigade d’infanterie de montagne a été désignée pour mener l’une des trois expéri-mentations lancées. Concrè-tement, les recrues incorpo-rées en février 2009 dans les différents corps de la brigade (hors légionnaires) rejoindront le 4e RCh de Gap dès le 11 fé-vrier. Avec leur encadrement, ils armeront pendant plus de 11 semaines, le premier centre de formation initiale militaire (CFIM).

Les deux objectifs majeurs de la brigadeLa formation des recrues de la brigade poursuivra les objec-tifs majeurs suivants :Acquisition d’un savoir-être au sein de la communauté mi-

litaire, ayant pour support le code du soldat et le parcours de traditions spécifique aux troupes de montagne.Acquisition de savoir-faire in-dividuels et collectifs propres à tout combattant servant au sein de l’armée de Terre

Un encadrement trié sur le voletAu-delà de cette particularité, qui a déjà existé sous plu-sieurs formes dans un passé où notre armée était enga-gée dans des opérations mi-litaires d’importance, l’intérêt d’un tel centre est avant tout de préserver, envers et contre tout, la première phase de formation militaire d’un jeune engagé que l’on sait particu-lièrement sensible. Il permettra de professionnaliser, à moyen terme, la formation générale initiale des recrues, qui seront encadrées par des formateurs triés sur le volet et si possible volontaires, aptes à dispenser une instruction adaptée et pro-gressive.Plus que jamais, cet enca-drement devra posséder les trois qualités fondamentales suivantes : la compétence professionnelle, les qualités pédagogiques et un style de commandement équilibré.

Fonctionnement de l’expéri-mentationAux ordres d’un officier supé-rieur désigné par la 27e BIM, elle sera donc menée sur plus de trois mois dans les condi-tions arrêtées par le général COMBIM. Les sections seront homogènes par corps d’ori-gine et le matériel majeur nécessaire au bon fonctionne-ment du CFIM proviendra des différentes formations de la brigade.Étalée sur l’hiver et le prin-temps en zone de moyenne montagne, l’expérimentation "basée sur la progressivité, le drill et l’acquisition d’une certaine rusticité", devra être résolument tournée vers les activités en terrain libre sur la garnison de Gap et s’appuyer sur le camp militaire de Cham-baran et le poste de montagne du 4e RCh dans le massif du Dévoluy.

ProblématiquesPartant de rien, mais brillam-ment soutenu par la RTSE, vé-ritable "mère nourricière" du CFIM, et épaulé par l’EM de la brigade, le 4e RCh, désigné le 21 août 2008, a eu 4 mois pour se réorganiser. En résumé, pour libérer inté-gralement les bâtiments de deux escadrons (ERIAC et EAS), il a fallu avant la fin d’année 2008 et chronologiquement :Transformer, compartimenter et réhabiliter les chambres anciennement dédiées aux "troupes de passage".

En parallèle, certaines mis-sions opérationnelles du régi-ment ont du être supprimées, les principales ayant été main-tenues.Les travaux directement liés à l’agencement du bâtiment

CFIM ont commencé en jan-vier 2009, alors que le CFIM atteindra son rythme de croi-sière en S8, après l’arrivée sur Gap des 2 sections d’instruc-tion du 7e BCA. La semi-cen-tralisation de la formation gé-nérale initiale au sein de la 27e BIM débutera véritablement à ce moment précis où, d’une seule voix, l’encadrement du CFIM oeuvrera pour le bien de la brigade d’infanterie de montagne et de l’armée de Terre, fidèle à sa devise una-nimement retenue, lors de la MCO :

"Ensemble, jusqu’au bout, par l’engagement !"

Par le Cba Philippe Buffard-Morel, chef CFIM expérimental

Le CFIM expérimental de la 27e bim en quelques chiffres

Effectifs81 militaires à l’encadre-ment (9/36/36) dont 7 gradés féminins.247 recrues attendues.6 sections d’instruction.4 engagés renforcent le SRL du 4e RCh.Travaux préparatoires5 escadrons (EAS, ERIAC, ECL, 3 et 5) ont déménagé en décembre 2008.7 semaines de travaux pour une section du 2e RG de Metz de 40 sapeurs. 65 T de mobilier livrées en janvier 2009.Moyens d’instruction5 P4, 6 GBC180 et 4 T2000 soit l’autonomie de transport de 3 sections.300 FAMAS, 8 PA.7 salles d’instruction équi-pées.22 ordinateurs fixes.6 portables chefs de sec-tion.

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Les GCM en entraîne-ment OTAN sur la base américaine d'Hohenfels.

Une équipe GCM en observation.

Près de quatre-vingt per-sonnels du GCM seront ainsi engagés cet hiver en Afghanistan, dans un contexte opérationnel durci qui montre la nécessité de disposer, à tous les niveaux de comman-dement, d’une unité spéciali-sée apte à faciliter la maîtrise de l’espace terrestre. En par-ticulier, les opérations nécessi-tant un déploiement zonal ont considérablement accru et di-versifié les missions du GCM. L’étendue des zones à contrô-ler, la variété et la complexité des situations et des menaces, le nombre important d’acteurs et de forces en présence jus-tifient l’emploi du GCM, qu’il soit conservé aux ordres d’une brigade (cadre des OMLT) ou

d’un GTIA (cadre du GTIA Kapisa, du DLI (Déta-

chement de Liaison et d'Infor-mation) BATFRA et bientôt de la strategic response force de l’OTAN).

La préparation opérationnelle des hommes du GCM doit donc répondre à cette variété d’engagements et concilier sa-voir-faire propres aux différen-tes missions (objet des MCP) et savoir-faire propres et exclusifs du GCM (but des entraîne-ments spécialisés).

OMLT UruzganPour la deuxième année consécutive, le détachement OMLT de la 27e BIM, essen-tiellement armé par le GCM et sous les ordres du Lcl Dirou ( c h e f o p é r a -

tions du 4e RCh), s’est confron-té à l’entraînement très réaliste du Joint Multinational Rea-diness Center de l’OTAN sur la base américaine bavaroise d’Hohenfels.

Comme l’an passé, le déta-chement a marqué les esprits

d’instructeurs améri-cains visiblement

impressionnés par la quali-té et l’impli-

cat ion

des "french mentors" aux cô-tés de soldats de l’armée na-tionale afghane, fraîchement débarqués d’Afghanistan pour les besoins de l’exercice.

L’expérience d’un premier mandat OMLT pour onze de ses membres a incontestable-ment irrigué l’ensemble d’un détachement dont la prépa-ration, entamée en septembre 2008, n’aura absolument rien laissé au hasard.

DLI BATFRAMission captive des groupe-

Les GCM sur tous les fronts

L’omniprésence du groupement commando montagne (GCM) dans l’engagement opérationnel de la 27e BIM s’est illustrée, en cette fin de second semestre 2008, par quatre rendez-vous majeurs qui ont émaillé l’activité du groupement :- exercice brigade Chamois, du 1er au 11 décembre 2008.- projection, fin novembre, du groupe commando montagne 27e BCA en Kapisa dans

le cadre du GTIA Kapisa ;- fin de la mise en condition à la projection du détachement OMLT Uruzgan qui sera

projeté en Afghanistan dans les premiers jours du mois de janvier 2009;- préparation du détachement de liaison et d’information (DLI) du bataillon français

de Kaboul, armé par le groupe commando montagne du 2e REG au profit du 1er RI à compter de février 2009 ;

Par le Cba Jean-Bernard Lefèvre, chef du bureau GCM EM27e BIM

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ments commando montagne et parachutiste depuis 2001, le détachement de liaison et d’information est le "pion RO-HUM" du bataillon français at-taché au Regional Command-Capital (RC-C) de l’opération ISAF.Essentiellement dédiée à l’ac-quisition en mode ouvert de renseignements d’environ-nement, la mission du DLI a évolué en même temps que la présence française dans la province de Surobi s’est ren-forcée : aux capacités d’acqui-sition du renseignement s’est superposée la capacité d’aide au déploiement dans des mis-sions plus conventionnelles d’éclairage et de reconnais-sance en zones accidentées. Le groupe commando montagne du 2e REG (GCM2), renforcé de plongeurs de combat de la même unité et d’un sous-offi-cier transmetteur du GCM4, achèvera sa MCP au CENTAC où il mettra ses savoir-faire à disposition du 1er RI, son régi-ment de rattachement dans le cadre de cette mission.

Chamois 2008L’exercice brigade Chamois 2008 s’est substitué cette année, à l’habituel exercice Étoile Verte du GCM, permet-tant l’engagement du grou-pement aux ordres directs de son unité privilégiée d’emploi. Combinant des actions de ren-seignement et d’appui à l’en-gagement au profit de deux

task forces, dans un cadre espace temps très contraint, la conduite de cette mission a permis d’activer la fonc-tion commandement à partir d’un DLMO (Détachement de liaison et de mise en oeuvre) niveau brigade, armé par le bureau GCM et le groupe commando 13e BCA. Quatre équipes comman-do (deux du GCM7, une du GCM13 et une du GCM2) ont pu mettre en œuvre les savoir-faire et procédures particuliè-res du groupement, dans des conditions climatiques très hi-vernales, en s’attachant à pas-ser, avec ou sans délais, d’une posture renseignement à une posture action tout en se mon-trant réactif face à des situa-tions de crise inopinées.Capacité d’adaptation à l’évo-lution de la mission, exploi-tation du renseignement par l’action qui nécessite une coor-dination sans faille avec les task forces, sont, par consé-quent les deux enseignements majeurs de cet exercice.

Engagés sur tous les fronts, les commandos du GCM ont par-tout affiché de réelles qualités de rusticité, d’opiniâtreté et d’intelligence de situation.

Nos pensées vont vers ceux qui sont déjà engagés dans les vallées de la Kapisa.

JRMC HOHENFELS : AVANT GOÛT D’AFGHANISTAN

Le JRMC représente un outil de formation pour les troupes otaniennes en vue d’une projection sur les théâtres irakien et afghan.En effet, l’armée américaine a fait de ce bout de terre bava-rois une reconstitution précise du Moyen-orient. Des villages plus vrais que nature, des habitants respectant à la lettre le mode de vie et les coutumes, un plastron utilisant les modes d’actions actuels, et surtout de gros moyens en terme d’or-ganisation font du passage dans ce camp une étape quasi obligatoire dans la préparation des troupes prochainement déployées sur ces théâtres. Ces trois semaines ont pour but d’apporter aux détache-ments les connaissances tactiques et techniques nécessaires, en outre un descriptif du plan d’action de l’ISAF pour lutter contre l’insurrection, une présentation suivie d’une évalua-tion sur l’exécution de l’ensemble des missions, des présen-tations de RETEX actuels sur les modes d’actions ennemi et enfin une sensibilisation sur le risque IED. Le centre d’Hohenfels détient également la responsabilité de certifier apte ou non les détachements OMLT qui passent dans son enceinte. Pour le détachement OMLT Uruzgan armé par le GCM de la 27, ce fut un déplacement en territoire connu. En effet, en 2007, les GCM de l’OMLT 2 avaient inauguré le passage dans ce centre de formation. Cette année, la formation fut marquée par la présence d’une compagnie de l’ANA, venue de Mazâr-E Sharif pour augmenter le réalisme des exercices et mettre les stagiaires dans leur position de mentor. Le détachement a été testé durant ces deux semaines à coup d’embuscade ou d’IED et l’ensemble des savoir-faire en termes de réaction et de procédure semble être maîtrisé. Les deux équipes GCM du 93e RAM armant une équipe mentor compagnie et une équipe JTAC se sont particulièrement il-lustrées tout au long du séjour, montrant une sérénité et une connaissance certaine de leur mission future. Ainsi, passer deux semaines à travailler sur la maîtrise des procédures et des missions ISAF, accompagné d’unités afghanes, dans une atmosphère anglo-saxonne, semble re-présenter la meilleure préparation à la mission OMLT.

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Être l'unité qui arme le GTIA Kapisa équivaut à une oppor-tunité unique : celle d'être au coeur d'une opération per-mettant de confronter les fon-damentaux du fantassin aux exigences d’un environnement tactique contraignant. Pour autant, si grisants puis-sent être les défis de cette mis-sion, il demeure essentiel, sans omettre la priorité opération-nelle, de ne pas faire l’éco-nomie d’une mise en place soignée de l'environnement matériel de la force déployée.Il est indispensable de pren-dre le temps de l'analyse, de l'appropriation puis de la familiarisation avec un contex-te local complexe avant de pouvoir mener à bien les pre-mières opérations.

"Un piètre acier ne fera pas un sabre tranchant"L'intensité de la mission ne doit pas l'emporter sur la rigu-eur chronologique. Il convient, tout en sacrifiant aux impéra-tifs opérationnels présents dès l'arrivée sur le théâtre, de ne pas brûler des étapes qui sont autant d'opportunités de met-tre correctement les choses en place.

Une relève sereineAssimiler les pratiques du mandat précédent permet de prendre conscience des dif-

férents obstacles qu’il faudra surmonter. Le constat est sans surprise : le volet opération-nel ne se dissociera pas de la dimension matérielle ! Il est donc primordial de prendre le temps de "se poser".Nous avons heureusement trouvé une machine en très bon état de marche, qui, ga-rante d'une relève sans ac-crocs, aura permis de se focaliser sur l'essentiel. Dès lors, tandis que les dernières consignes s'échangeaient, que le quotidien opérationnel était encore partiellement assuré par nos prédécesseurs, chaque nouvel arrivant avait tout loisir de procéder à une installa-tion peaufine sur sa FOB. Ce que le rythme des activités ne permettra plus une fois le ba-taillon aux commandes !

Des équipement adaptésL'arrivée en Kapisa, c'est aussi le passage à la vitesse supérieure en termes d'équi-pements. En effet, c'est un fantassin à la silhouette bien différente qui évolue au-jourd'hui en Afghanistan. Re-vue de la tête aux pieds, la tenue du militaire français n'a presque plus rien à voir avec celle que nous connaissions jusque là. Nouveau casque, nouveau gilet balistique, ge-nouillères, coudières, masque de protection, chaussures adaptées aux terrains acciden-tés, nouveau treillis, poignée avant sur le FAMAS ou encore nouvelle musette de combat sont autant d'accessoires qui, en offrant une réelle "ergono-mie tactique " permettent au combattant de mieux durer.

Ce n'est pas neutre pour une mission intense portée à six mois.

Premier mandat hiverSi chacun a pu profiter des di-videndes issus du travail abattu par le premier mandat, le défi reste entier puisque le 27e BCA sera l'unité du premier mandat hiver.Cependant, fort des expérien-ces passées - ex-Yougoslavie ou OMLT - combinées avec son habitude de la montagne, le bataillon fait toujours ex-cellente figure, affichant quo-tidiennement sa rusticité et sa capacité à durer. Ainsi, la mé-thode éprouvée avec laquelle notre installation aura été or-chestrée assure une base so-lide qui vient optimiser la mise en oeuvre des activités opé-rationnelles, tel le bon acier qui garantira le tranchant du sabre !

"Celui qui peut être tué avec du sucre ne doit pas l'être avec du poison"Ce second proverbe vient par-faitement illustrer la manière dont il convient d'appréhender la situation locale. En effet, l’évidente complexité afghane impose l’"apprentissage du théâtre" comme l’un des prin-cipaux pré requis en vue d’une action efficace.Aussi, toujours humbles, et au

Kapisa le début des opérationsPar le Cne Grégory Garbin, officier communication GTIA Kapisa

Le 27e BCA arme depuis novembre le GTIA Kapisa en Afghanistan. Intégré à la CJTF (Équivalant du groupement tactique pour les américains) 101 US implantée en plein RCE de l'ISAF, il a reçu pour mission de sécuriser la province à partir des deux emprises. Premières impressions…

Etre immédiatement en mesure d'appliquer un feu nourrit.

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delà de la similitude existant entre les Alpes françaises et les contreforts de l'Hindu, les sol-dats de montagne prennent le temps de l'observation qui per-mettra d'adapter le dispositif et la tactique à un relief utile-ment exploité par les combat-tants locaux depuis plusieurs siècles !

A mission particulière, pro-cédures particulières…Le fait d’appartenir à une bri-gade américaine, impose une période de transition, heureu-sement facilitée par l'efficace préparation qui a précédé le déploiement en Afghanistan.Passée la familiarisation avec des so-norités texanes (entre autres !) parfois très prononcées, un minimum de temps s’avère nécessaire pour être en me-sure de se conformer à des procédures strictes. Et si une pratique culturelle peut les rendre a priori plus délicates à mettre en œuvre, la plupart de ces procédures, souvent issues d’un pragmatisme très abouti, s’avèrent finalement être une parade efficace aux aléas qui jalonnent ce nouveau quoti-dien opérationnel.

Pour l’Afghanistan, avec l’AfghanistanOutre le caractère multina-tional découlant de la par-ticipation à une force coa-lisée, la mission en Kapisa impose d’intégrer les éléments afghans, au premier rang des-quels figure l’ANA.

Là encore, il faut d’abord connaître nos alliés, leur potentiel et leurs carences. Avec la complicité des ETT, le kandak co-localisé sur la FOB est progressivement évalué afin de connaître sa réelle va-leur opérationnelle, laquelle commandera son degré d’im-plication dans les opérations à venir. Ce degré d’implication viendra d'ailleurs lui-même conditionner, dans une cer-taine mesure, l’ampleur de ces mêmes opérations. Il ne faut néanmoins pas perdre de vue

qu’au-de là de l’aspect t e chn i que , la motiva-tion de nos camarades afghans est

largement tributaire de la confiance que nous leur ac-cordons. Il nous appartient donc de mettre en place puis de pérenniser ce cercle ver-tueux qui débouchera sur un authentique partenariat "ga-gnant-gagnant".Ce n’est qu’une fois apprivoi-sées ces différentes compo-santes de l’échiquier kapisien que l’on peut raisonnablement passer à la vitesse supérieure.

Présence quotidienneAu départ des deux FOB sur lesquelles est réparti le GTIA, et depuis plusieurs semaines maintenant, les patrouilles régulières se succèdent. Les buts poursuivis sont multiples : affirmer notre présence, éta-blir et maintenir un contact régulier avec la population pour progressivement jeter les bases d’une confiance mu-

tuelle, mais également contra-rier en permanence la mobilité de l’adversaire qui sait qu’à tout moment et en tout lieu il est susceptible de se trouver avec les "shyn seiton".Les patrouilles peuvent aussi être l’occasion de quelque événement intéressant : la dé-couverte de postes de combats et autres caches d’armes fait aussi partie de ce quotidien. L’impact de ce type de décou-verte est double. Il concourt, d’une part, immédiatement à la sécurisation de la région en retirant de la circulation des matériels qui, à terme, auraient potentiellement constitué au-tant d’IED et d’autre part, vient plus globalement perturber les

flux logistiques d’un adversaire sur qui s’exerce déjà une pres-sion permanente.

Actions d’envergureLes premières opérations de niveau GTIA ont d'ores et déjà été conduites.Il s'agit concrètement d'agir à plus grande échelle, souvent dans et autour d'une vallée, ce qui se prête admirablement bien à la mise en oeuvre de modes actions éprouvés. Leur indéniable efficacité tactique, conjuguée à leur originalité au regard des pratiques ulté-rieures procure un avantage certain au coeur d'un relief que l'on croirait taillé sur mesure.Le GTIA Kapisa est donc dé-sormais à pied d'oeuvre sur ce théâtre exigeant. Après avoir habilement négo-cié sa phase d'installation tout en conduisant simultanément une montée en puissance transparente vue de l'extérieur, il continue à entretenir et déve-lopper la connaissance de son nouveau milieu.Les changements climatiques déjà enregistrés, loin de per-turber significativement les opérations le confortent au contraire dans un certain nombre de choix effectués en amont.Le décor est planté, les acteurs entrent en scène.

GTIA Kapisa ou Task Force Tiger ?Les éléments de la 27e BIM, déployés en Afghanistan depuis la mi novembre 2008 arment le GTIA Kapisa, appellation officielle au sein de l'armée de Terre.Le groupement est également inséré au coeur du dispositif américain du Regional Command East. A ce titre il répond à la dénomination de Task Force Tiger.La "task force" est un concept anglo-saxon désignant une force constituée en vue d'une mission donnée.Quant à "Tiger", il s'agit-là d'une référence au fameux 'in-signe du 27e BCA, qui arbore le tigre, hérité de la première guerre mondiale.

Les premières opéra-tions de niveau GTIA ont d'ores et déjà été conduites.

Arriver là où personne ne nous attend.

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Kapisa Carnet d'OPEX

Semaine 50 – seconde semaine

La troisième VAM est bien arrivée en Afghanistan. Elle effectue à son tour quelques révisions sur la base de Bagram avant de re-joindre les FOB dans quelques jours. Simultanément, nos cama-rades du mandat précédent achèvent leur désengagement, ce qui conduira très prochainement le nouveau mandat à occuper 100 % des postes.Les membres de la Task Force Tiger ne sont toutefois pas restés inactifs en attendant ce moment. La 4e compagnie, maintenant présente sur le théâtre depuis trois semaines, a pris ses marques. Elle a donc déjà régulièrement conduit un nombre significatif de patrouilles en Kapisa. La CCL, pour sa part, assure pleinement son indispensable tâche de soutien au sein des FOB. Cela ne prive pas ses membres d’actions à caractère plus tactique telles que la mise en œuvre des convois reliant les différents points d’intérêt de la zone d’opérations. Ce type d’activité, qui fait lar-gement appel à leurs savoir-faire de combattants, vient mettre en lumière toute l’utilité des différentes phases d’entraînement or-ganisées avant le départ de France. Ces phases d’entraînement sont d’ailleurs prolongées sur place par la conduite régulière d’exercice de tir pour tous. Cela permet autant de développer les acquis que de parfaire l’accoutumance au port prolongé des effets de protection balistique.Dans un autre domaine, les travaux d’aménagement de l’infras-tructure en vue de la préparation à la saison froide battent leur plein. Chacun a à cœur de transformer au mieux sa tente en ce qui pourrait bien ressembler à un chalet douillet pour affronter sereinement l’hiver. Parallèlement, la construction de locaux col-lectifs plus adaptés (infirmerie, hangar NTI1) touche à sa fin.Ainsi, même si l’hiver tarde, à ce jour, à se révéler dans toute sa splendeur afghane, c’est sans crainte particulière qu’il est at-tendu, et presque espéré, pour retrouver un environnement com-plètement familier !En attendant, les journées demeurent agréables, avec les consé-quences positives que l’on imagine sur le moral de chacun.

Semaine 51 – troisième semaine

La 2e compagnie, après son court séjour à Bagram, a rejoint sa FOB de Tagab. Les consignes ont ainsi pu être utilement pas-sées par ses prédécesseurs. Cela a permis une rapide immersion dans la réalité opérationnelle de la mission.De même, la 4e compagnie, qui, à sa manière, fait maintenant figure d’"ancienne" continue à mener ses patrouilles sur un ter-rain auquel elle s’est désormais bien familiarisée.Au cœur de sa mission de soutien, la CCL n’est pas en reste et procure des soins bienveillants à des matériels parfois un peu malmenés par des pistes à la viabilité incertaine. Heureusement, l’achèvement du montage d’un hangar chauffé permet à nos mécanos d'oeuvrer dans les meilleures conditions possibles. Petit clin d’œil également à notre vaguemestre qui en cette période de fêtes de fin d’années voit affluer une quantité impressionnante de colis. Ce dont personne ne se plaindra !Les travaux d’amélioration de l’infrastructure avancent significa-tivement et la mise en place progressive de moyens de chauffage adaptés aux très basses températures est en cours, cela soulage-ra les systèmes de climatisation dont nous pourrions avoir grand besoin dès la fin du printemps.Autre moment fort pour la vie quotidienne : l’arrivée des préfa-briqués qui accueilleront à terme notre pizzeria ! Passé un petit épisode pluvieux, qui aura tout de même permis à notre sympathique poussière de se transformer en une boue très attachante, un beau ciel bleu, accompagné d’un froid sec est revenu. Mais toujours pas de neige dans la zone d’opérations !De manière générale, nous avons pris nos marques, et le rythme d’activité, "rationnellement soutenu", permet à chacun de s’im-pliquer dans ses missions respectives sans voir passer le temps.Enfin, et actualité people oblige, Nijrab a reçu le 19 décembre, la visite de Laurence Ferrari accompagnée d’une équipe de TF1. Les fans n’ont pas manqué cette opportunité unique de prendre une photo furtive ou de solliciter un autographe pour les moins timides.C’est aussi ça, la vie en Kapisa !

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Semaine 01 – cinquième semaine

Un début d'année sur les chapeaux de roue !Passée l'éphémère parenthèse des fêtes de fin d'année, la Task Force Tiger, qui avait du reste maintenu son activité opération-nelle y compris entre Noël et le jour de l'an, a frappé un grand coup, et ce dès le 1er janvier !En effet, à l'occasion d'une mission de reconnaissance dans un village de sa zone d'opérations, une section de la 2e compagnie a eu la main heureuse en mettant à jour d'une part tout un ré-seau de postes de combat insurgés et d'autre part un important stock d'armes et de munitions. La 4e compagnie n'est pas en reste puisque, à peine quelque jours plus tard, elle procédait à une saisie d'armement dans une autre localité. Voilà qui, outre un impact positif immédiat sur la sécurité dans la province, vient sérieusement perturber le quotidien d'un adversaire qui sait dé-sormais qu'aucun répit ne lui sera accordé.Autre volet non négligeable de notre action en Kapisa : les ac-tions civilo-militaires. Ainsi, en étroite coopération avec nos ca-marades américains et les forces de sécurité afghanes, il est très régulièrement procédé à la distribution de biens de première nécessité au profit d'une population très démunie. Le bénéfice est immédiat. Pour preuve, un sourire sur un visage afghan ha-bituellement indéchiffrable ou une chaude lueur dans le regard d'un enfant habituellement si farouche. Parce que contribuer à la sécurisation de la région passe aussi par l'amélioration du quotidien des populations.Enfin, après un début d'hiver plutôt clément, la neige a fait son apparition à Nijrab. Les environs se sont ainsi parés d'une splen-dide blancheur qui s'accompagne d'une diminution notable des températures. Pour autant, cet épisode neigeux a déjà fait place à un ciel bleu duquel personne ne se lasse !Et puisque l'Afghanistan est une terre de contrastes, quelques kilomètres plus loin à Tagab, si le vent et la fraîcheur sont éga-lement bien présents, on continue encore à se demander quand est-ce qu'il neigera sur la FOB !

Semaine 52 – quatrième semaine

L’année s’est terminée dans d’excellentes conditions en Kapisa.Tous les éléments présents ont atteint une pleine et entière ca-pacité opérationnelle, permise par la parfaite appropriation des matériels et des procédures ainsi que par un peaufinage régulier de la connaissance du terrain. De fait, outre les patrouilles qui, au quotidien, continuent à représenter l’aspect le plus visible de notre présence dans la province, la Task Force Tiger a déjà or-ganisé ses premières opérations d’envergure impliquant les deux compagnies de combat et leur environnement. La manière dont se sont déroulées ces deux opérations s’avère de très bon augure quant à la suite des activités.Très symboliquement, le père noël est venu déposer de bien beaux cadeaux dans les souliers de la Task Force. En effet, outre les containers de colis, le convoi logistique de Noël est revenu de Kaboul les plateaux chargés de VHM, lesquels permettront pro-chainement de donner toute sa dimension au concept de contre insurrection en montagne.Et puisque l’on parle de Noël, l’intégralité de la Task Force Tiger s’est réunie sous le grand hangar des services techniques pour fêter dignement le réveillon en présence du chef d’état-major des armées venu de Paris pour l’occasion. Chacun aura pu, à cette occasion apprécier à sa juste valeur l’excellence de la prestation offerte par l’ordinaire.Enfin, pour clore l’année, chaque unité s’est retrouvée, cette fois-ci de façon plus intime, pour égrener en beauté les dernières secondes de 2008, avant d’adresser qui un message, qui une pensée vers les siens à l’aube de cette nouvelle année.

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