tahrir, place de la libération

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présent nt Un film de Stefano Savona Première mondiale: Festival International du Film de Locarno 2011 Projection presse: Samedi 6 août - 9h00 - Palavideo Projections officielles: Samedi 6 août -19h00 - Auditorium FEVI Dimanche 7 août - 9h00 - Altra Sala www.tahrir-liberationsquare.com CONTACTS Picofilms / Dugong France +33 6 77546426 Italie: +39 333 4633629 Royaume-Uni: +44 (0)7508 0337581 [email protected] CONTACTS PRESSE À LOCARNO Claudia Tomassini & Associates International Film Publicity Italie: +39 334 3075056 Allemagne: +49 179 205 5794 [email protected] LIBERATION SQUARE TAHRIR

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Tahrir, place de la Libération

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Page 1: Tahrir, place de la Libération

présent nt

Un film de

Stefano SavonaPremière mondiale!: Festival International du Film de Locarno 2011

Projection presse!: Samedi 6 août - 9h00 - Palavideo

Projections officielles!:Samedi 6 août -19h00 - Auditorium FEVI

Dimanche 7 août - 9h00 - Altra Sala

www.tahrir-liberationsquare.com

CONTACTSPicofilms / DugongFrance +33 6 77546426Italie: +39 333 4633629Royaume-Uni: +44 (0)7508 [email protected]

CONTACTS PRESSE À LOCARNOClaudia Tomassini & AssociatesInternational Film Publicity Italie: +39 334 3075056 Allemagne: +49 179 205 [email protected]

L I B E R AT I O N S Q U A R E

TAHRIR

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CREDITS

Réalisation, Image, Son : Stefano Savona

Montage : Penelope Bortoluzzi

Montage son et mixage : Jean Mallet

Produit par Penelope Bortoluzzi et Marco Alessi

Une co-production Picofilms/Dugong

En collaboration avec Rai3

Alter Ego - Cécile Lestrade Périphérie - Centre de création cinématographique

France/Italie 2011

Durée : 91’

Langue : Arabe

Sous-titres : Français, Anglais, Italien

Format : DCP 24i/s

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SYNOPSIS Le Caire, février 2011. Elsayed, Noha, Ahmed sont de jeunes Égyptiens et ils sont en train de faire la révolution. Ils occupent la Place jour et nuit, ils parlent, crient, chantent avec d’autres milliers d’Égyptiens tout ce qu’ils n’ont pas pu dire à voix haute jusque-là. Les répressions sanguinaires du régime attisent la révolte ; à Tahrir on résiste, on apprend à discuter et à lancer des pierres, à inventer des slogans et à soigner les blessés, à défier l’armée et à préserver le territoire conquis : un espace de liberté où l’on s’enivre de mots. Tahrir est un film écrit par les visages, les mains, les voix de ceux qui ont vécu ces journées sur la Place. C’est une chronique au jour le jour de la révolution, aux côtés de ses protagonistes. STEFANO SAVONA BIOGRAPHIE Stefano Savona est né à Palerme en 1969. Il a étudié l’archéologie à Rome et il a participé à plusieurs missions archéologiques au Soudan, en Égypte, en Turquie et en Israël. À partir de 1995, il a travaillé comme photographe indépendant ; depuis 1999, il se consacre à la réalisation et à la production de films documentaires et d’installations vidéo (parmi celles-ci, D-Day (2005) au Centre Pompidou). Son long-métrage Carnets d’un combattant kurde (2006) a reçu le Prix International de la SCAM au Cinéma du Réel et une nomination aux David di Donatello. Son film Plomb durci (2009), a été présenté au Festival International du film de Locarno dans la section Cinéastes du présent où il a remporté le Prix Spécial du Jury. En 2010, les États généraux du film documentaire de Lussas ont présenté une rétrospective de ses films. Il est à l’origine d’un projet d’archives audiovisuelles sur la civilisation rurale sicilienne, Il pane di San Giuseppe (Le pain de Saint Joseph), sur lequel il travaille depuis deux ans. Il a fondé en 2010 à Paris avec Penelope Bortoluzzi la société de production Picofilms. Il est le producteur et le réalisateur principal de Palazzo delle Aquile, qui a remporté le Grand Prix du Cinéma du Réel 2011 et le Human Rights Award au BAFICI de Buenos Aires et a été sélectionné dans le cadre de la programmation de l’Acid au festival de Cannes 2011.

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FILMOGRAPHIE 2011 Palazzo delle Aquile

film documentaire, 128’ – production Picofilms (avec le soutien de l’Association Corso Salani) Grand Prix du Cinéma du Réel Sélection de l’Acid, Cannes Human Rights Award - BAFICI (Buenos Aires) IndieLisboa (Lisbonne)

2010 Spezzacatene (L’orange et l’huile)

film documentaire, 82’ – production Lotus/Pulsemedia/Regione Sicilia, Italie Torino Film Festival (Italie) États généraux du film documentaire, Lussas

2009 Plomb Durci (Cast Lead)

film documentaire, 80’ – production Pulsemedia, Italie en association avec RAI

Prix Spécial du Jury, Cinéastes du Présent, Festival de Locarno Mention du Prix de l’Image, RIDM, Montréal Meilleur documentaire, Annecy Cinéma Italien Munich Film Festival, États Généraux du documentaire de Lussas, Dubai Film Festival 2006 Carnets d’un combattant kurde film documentaire, 80’ – production JBA France/ Minimum fax, Italie en association avec ARTE France (Grand Format), YLE Finlande. (Distribution DVD France : Les Films du Paradoxe) Grand Prix International de la SCAM au Cinéma du Réel 2006, Paris Nomination, David di Donatello 2006, Meilleur Documentaire Prix Casa Rossa, Meilleur Documentaire Italien 2006 -2007 Selection Officielle,Viennale Film Festival Meilleur Film, Trento International Film Festival Mention spéciale du Jury, Mostra del Nuovo Cinema, Pesaro. 2006 Dans le même bateau, court-métrage documentaire, 11’ Festival dei Popoli, Italie États généraux du film documentaire, Lussas 2002 Un Confine di Specchi (Une frontière en miroirs) film documentaire, 72’ – production: Maat, Tipota Prix Spécial du Jury, Turin Film Festival 2002 (Italie) Cinéma du Réel 2003, Paris.

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ENTRETIEN AVEC STEFANO SAVONA Qu’est-ce qui t’a poussé à te rendre en Égypte pour filmer la Révolution ? Pendant les vingt dernières années, je suis allé presque tous les ans au Caire et, comme tous ceux qui connaissent et fréquentent l’Égypte, je n’aurais jamais cru possible ce qui est arrivé entre janvier et février 2011. Le 29 janvier - après des heures passées devant le site de al-Jazeera, hypnotisé par la chronique en ligne des premières journées de la Révolution, fragmentaire et à basse résolution - j’ai décidé de partir pour voir de près qui étaient les milliers de personnes qui occupaient la Place Tahrir et qui, pour la première fois en 30 ans, défiaient l’état d’urgence et les interdits du régime. Je voulais comprendre ce qu’ils voulaient exactement, quelles étaient leurs orientations politiques et leurs références symboliques, comment ils imaginaient leur futur. Sur la Place Tahrir, toute la société égyptienne était représentée ; c’était une occasion unique pour filmer des gens de toute provenance et de tout milieu, réunis ensemble pour la première fois dans le but d’abattre la dictature, barricadés à l’intérieur d’une énorme Place où les policiers et les mercenaires du régime n’ont pas pu pénétrer pendant deux semaines. Tu tournes souvent tes films dans des situations « extrêmes ». Comment ce film s’inscrit dans ton parcours de cinéaste ? J’ai noué avec Le Caire une relation intime depuis des années, mais il est aussi important de dire que j’attendais depuis longtemps de pouvoir filmer un événement comme celui-ci. Depuis que j’ai réalisé mon film sur les combattants kurdes du PKK, j’ai commencé à orienter mon travail sur la dimension politique de l’existence en tant que trait spécifique de la condition humaine. Les combattants du PKK étaient des hommes et des femmes dont la vie se déroulait dans un espace entièrement politique, où le privé n’avait plus sa place. Ils vivaient et s’exprimaient constamment dans la sphère publique et leur existence était dominée jour et nuit par la discussion et la parole. Après cette expérience au Kurdistan, j’ai essayé de trouver et de filmer d’autres situations où les individus, sans être nécessairement des professionnels de la politique, sont profondément impliqués dans une action collective. La Révolution en Égypte a été en ce sens une occasion unique : j’ai pu témoigner de l’éveil politique d’une génération de jeunes qui a vécu toute sa vie sous une dictature et qui apprend soudainement à discuter, à écouter, à se confronter avec les autres dans l’espace d’une Place occupée où l’on est constamment entourés de gens et où l’on oublie même de dormir pour continuer à parler de la politique et du futur. Les

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violences du régime n’ont pas réussi à éteindre ces débats : la brutalité assiégeait la parole, mais la parole a gagné. Ton film a été entièrement tourné pendant les journées de la Révolution. Dans quelle mesure penses-tu qu’il puisse éclairer les développements présents et futurs de la situation en Égypte ? Il est plutôt facile de dire que, 5 mois après ces journées incroyables, tout est encore en suspens, que la situation actuelle en Égypte est complexe et que l’avènement de la démocratie est encore loin… Les manifestations d’ailleurs continuent, les jeunes protagonistes de mon film continuent de descendre sur la Place pour faire comprendre à l’armée qu’ils ne se sont pas rendormis. Je crois cependant que, quoi qu’il arrive après, un événement comme cette révolution laisse de toute façon une trace indélébile et inaltérable, et c’est cette trace-là que je voulais faire partager aux spectateurs de mon film : je suis convaincu que seuls les moyens cinématographiques peuvent capter cet aspect forcément fugitif, en montrant le spectacle enthousiasmant d’une révolution et en témoignant de son irréversibilité. Le cinéma documentaire peut recueillir ces instants où apparaît la liberté à l’état le plus pur : elle se niche dans le dialogue, dans les relations que l’on noue avec les autres grâce à la parole. En ce sens, rien n’a sans doute été plus libre que la Place Tahrir, où des parfaits inconnus entamaient des débats interminables et où, après 30 ans de silence, tout le monde s’exprimait et personne ne pouvait arrêter ce flux inexorable de mots. Le cinéma documentaire est le moyen idéal pour rendre compte de la force débordante de l’action collective : la littérature ou le journalisme peuvent la décrire dans le détail, mais dans de tels événements il y a quelque chose d’éphémère que seul le cinéma peut fixer et recueillir. À Tahrir, il n’y a pas une foule, mais des personnes qui deviennent ensemble conscientes de leur force, un groupe qui agit à l’unisson : « Une seule main », comme le dit l’un des innombrables slogans de cette Révolution.

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80 BOULEVARD AUGUSTE-BLANQUI75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00

25 JANV 12Quotidien Paris

OJD : 286348

Surface approx. (cm²) : 361N° de page : 39

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Eléments de recherche : TAHRIR, PLACE DE LA LIBERATION : film de Stefano Savona, sortie le 25/01/2012, passages significatifs

Un film emportépar la révolutionégyptienneLe documentaire de Stefano Savona suitau plus près un peuple en marche

Tahrir, placede la Libération

L a revolution menée placeTahrir, au Caire, entre le25 janvier 2011 (premier

appel aux « journees de la colere ») et le ii fevrier 2011 (demissiond'Hosni Moubarak), a ete tres rapi-dement documentée Cette reactivite, a la fois politique et technolo-gique, du cinema a suscite de nom

Le scénariode «Tahrir», c'est

un peu la révolutionqui l'écrit et le peuple

qui l'interprète

breux films, réalises dans le feu del'action, et montres durant l'annee 2011 dans les festivals Tahrir,de l'Italien Stefano Savona, estl'un des plus remarquables Farmher du pays, ou il séjourne regulierement depuis vingt ans, ce docu-mentanste expérimente - auteurdu remarquable Palazzo délieAquile (Grand prix du Cinema dureel en 2011) - n'a pourtant, et iln'est pas le seul, rien vu venir

Cueilli par le mouvement, ilpressent en revanche que quel-

que chose d'extraordinaire est entram de se passer et, ni une nideux, laisse tout en plan pours'envoler, le 29 janvier, pour le Cai-re II s'y retrouve seul, muni dudésormais fameux Canon 50, cetappareil photo qui filme commesi de rien n'était Immerge dans lafoule des manifestants, Savonainvente son tournage au jour lejour, au plus pres de ses personnages cette improvisation est a postenon une des grandes qualitesdu film, qui se met ainsi au diapa-son d'un mouvement spontanéqui se définit lui même en marchant, en courant, en parlant eten luttant

Que nous montre le film?D'abord, une extraordinaire effer-vescence, une ivresse palpable,une reconquête exaltante de laliberte de parole et de mouve-ment Puis une diversite de visages, d'âges, de sexes, d'origines,d'appartenances, d'attitudes, quise mélangent, se respectent,s'unissent dans un même ras lebol, dans un même defi, dans unmême combat Des barbus et desglabres, des gens en priere etd'autres en keffieh, des jeunesfilles voilées transportant des pier-res, des jeunes qui les lancent, desvieillards qui les soutiennent Enun mot, un peuple en marche,une utopie réalisée De telles ima

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80 BOULEVARD AUGUSTE-BLANQUI75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00

25 JANV 12Quotidien Paris

OJD : 286348

Surface approx. (cm²) : 361N° de page : 39

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Eléments de recherche : TAHRIR, PLACE DE LA LIBERATION : film de Stefano Savona, sortie le 25/01/2012, passages significatifs

line diversité de visages, d'âges, de sexes, d'origines, d'appartenances, qui se mélangent, se respectent, s'unissent dans un même ras-le-bol. DR

ges sont rares, et d'autant plus precieuses

On sent le film lui-mêmeemporte par le mouvement, grisepar le souffle de la révolte C'est ala fois une faiblesse, car le film, sitant est que cela soit son propos,peine a rendre compréhensiblel'organisation des choses, n'impose aucun point de vue ni même devéritables personnages, tout auplus certaines figures qui finis-sent par devenir reconnaissablesMaîs c'est aussi une force qui

témoigne de l'improvisationdémocratique de cette lutte, deson absence de leadership, de lasolidarite qui la cimente, des dissensions qui la menacent tout aus-si bien Le scénario de Tahnr, c'estun peu la revolution qui l'écrit etle peuple qui l'interprète Le filmavance donc avec la charge desordonnee des manifestants, reculeavec les blesses revenus des premieres lignes, hurle a l'unissondes slogans fleuris qui conspuentMoubarak II se pose aussi dans les

moments de calme pour saisir lesbribes de dialogue entre les herosaux visages varies de cette multitude

Maîs rien n'est jamais calmeplace Tahnr Les échanges de paro-les sont enfièvres, avides,brouillons, inquiets, lucides aussiLes rêves d'une nouvelle Constitu-tion s'y mêlent aux rumeurs dujour comme a la crainte d'unerevolution trahie, avant que toutcela ne soit balaye par l'immenseexultation de la victoire Un an

apres ces evenements, alors queles partis islamiques ont tire lesmarrons du feu révolutionnaire,cette victoire semble pourtantdéjà lointaine Un étrange senti-ment saisira donc le spectateur ala vision de ce film qui lui fait revi-vre sur le vif un evenement dont ilne peut désormais partager ni laliberte ni l'incertitude •

JACQUES MANDELBAUM

Documentaire italien de StefanoSavona(lhSl)

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18 RUE BARBES92128 MONTROUGE CEDEX - 01 74 31 60 60

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Eléments de recherche : TAHRIR, PLACE DE LA LIBERATION : film de Stefano Savona, sortie le 25/01/2012, passages significatifs

L'espoir d'une nouvelle EgypteI L'Italien Stefano Savonaoffre une plongée saisissanteau cœur de la révolutionqui s'acheva, il y a un an,par le départde Hosni Moubarak.

TAHRIR, PLACE DE LA LIBÉRATION **de Stefano SavonaDocumentaire italien, I h 31

L'Italien Stefano Savona aurait dûdevenir égyptologue. Il se trouvaitau Caire au moment de la premièreguerre du Golfe, en 1991, et, du hautde ses 20 ans, eut envie de témoi-gner de ce qui s'agitait autour delui. Devenu photographe et cinéaste,il s'est glissé place Tahrir, dans lespremiers jours de 2011. Le docu-mentaire qu'il dévoile aujourd'huiest un pan brut de l'Histoire récente.Au cœur de l'immense place du

Caire, il a vécu, dormi, tremblé encompagnie de ceux qui ont fait plierle régime et obtenu le départ deHosni Moubarak, le 11 février 2011.

Pas d'analyses, de témoignages aposteriori, de musique... Le spec-tateur se trouve d'emblée plongédans la foule, ivre de slogans et,pendant une heure trente, va assis-ter sur le vif au déroulement d'unerévolution de rue. Le dispositif estparfois un peu bancal, répétitif, maisqu'importé. Autour de quèlquesfigures servant de repères dans lechaos et choisies « à l'instinct» parle cinéaste, tous les rouages de l'évé-nement se mettent en action. Sousles tentes de fortune dressées aucentre de la place, l'information - lavraie - circule avant tout sur les té-léphones portables, via Twitter etFacebook. Il y a ceux qui viennent

voir et les purs et durs, mais il n'estpas rare qu'un nouvel arrivantconfesse qu'il ne peut plus dormirchez lui et, dans un acte libérateur,prenne la parole pour haranguer lafoule avec passion. Scènes fasci-nantes où des flots de mots disentsurtout à quel point ceux-ci sontlongtemps restés bloqués.

Crainte des tireurs sur les toits,barricades et jets de pierre, panse-ments de fortune sur les crânesqu'on finit par protéger de façonsommaire avec des bouts de cartonplies et repliés... On ne sait pas en-core si on va gagner, mais, entre lesmouvances qui ont rejoint la place,la question du lendemain se pose.Que l'armée « reste à sa place » estune chose, l'avenir politique du paysen est une autre, bien plus épineuse.

A. s.

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164 RUE AMBROISE CROIZAT93528 SAINT DENIS CEDEX - 01 49 22 73 29

25 JAN 12Quotidien Paris

OJD : 48118

Surface approx. (cm²) : 460N° de page : 19

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Eléments de recherche : TAHRIR, PLACE DE LA LIBERATION : film de Stefano Savona, sortie le 25/01/2012, passages significatifs

« Peuples du monde,venez voir les Egyptiens »

Le cinéaste Stefano Savona donne à nouveau un film remarquable sur des hommeset des femmes qui prennent la parole dans l'espace public et y construisent leur histoire.TAHRIR. PLACE DELALIBÉRATION, dè Stefano SavonaFRANCE/ITALIE. I H 30.

Au Caire, une placeimmense peupléed'incandescence,filmée à hauteur

humaine Nous sommes le30 janvier 2011, au sixièmejour d'une révolution C'était,le 25, une «journée de la rage »qui avait rassemblé les revendi-cations de près de quinze nullepersonnes sur la place Tahnr,devenu un nom emblématiqueVinrent l'interdiction des ma-nifestations, puis leur répres-sion sous le joug du pouvoirégyptien et de son chef depuistrente ans, Hosm Moubarak IIsera contraint à la démission le11 février suivant par la forcepopulaire Beaucoup d'imagesnous sont parvenues Pourl'essentiel, elles nous auront ditbien peu de ce mouvement au-delà du nombre, privilégiant les

Les images du réalisateur, les visages des manifestants, leurs cris, leur combat, filmés à l'aided'une caméra légère lors des événements au Caire, redonnent vie à la révolution de l'hiver dernier.

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6-8 RUE JEAN ANTOINE DE BAIF75212 PARIS CEDEX 13 - 01 55 30 55 30

28 JAN/03 FEV 12Hebdomadaire Paris

OJD : 631086

Surface approx. (cm²) : 120N° de page : 61

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Eléments de recherche : TAHRIR, PLACE DE LA LIBERATION : film de Stefano Savona, sortie le 25/01/2012, passages significatifs

, TAHRIR, PLACE DE LA LIBÉRATIONDE STEFANO SAVONA

II y a un an, Le Caire, c'était laplace Tahrir en liesse. Jeunes,vieux, hommes, femmes, cadreset paysans, croyants et athées :tout un peuple uni contre ladictature. Dès le début des ma-nifestations, l'Italien StefanoSavona se rend sur place, sa pe-tite caméra à la main. Plongédans la même incertitude queceux qu'il côtoie, il cherche àcapter l'ivresse du moment.La fraicheur et l'inédit irra-dient chaque plan: formidablesscènes où l'on voit des Egyp-tiens se soûler de ces mots :liberté, démocratie, si long-temps bannis. Comme ce re-traité qui profite de la camérapour s'adresser à la jeunesse,ou ces manifestants slamantdes slogans qu'ils improvisent

aussi vite qu'ils les scandent.Tout le film témoigne de la ca-pacité d'un peuple à mettre enscène sa force vitale.

Sous l'euphorie de la révoltepointent pourtant les premièresinterrogations sur la démocra-tie naissante. De la place Tahrir,véritable forum à ciel ouvert,montent mille et une questionssur l'avenir : quid de la laïcité,des changements constitution-nels, du rôle de l'armée dansl'Egypte de demain ? Un anaprès le soulèvement du peupleégyptien, comment ne pas res-sentir un pincement au cœurdevant l'impatience des protes-tataires d'alors et leur peur dese faire voler leur révolution ?MATHILDE BLOTTIÈREI Documentaire franco-italien (Ih31).