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L’éducation civique en Suisse : branche spécifique ou enseignement transversal ? Un grand fossé entre espérances patriotiques et réalités pédagogiques 1 er août 2016 Dr Nicolas Schmitt Université de Fribourg Tél. +41 (0) 26 300 81 25 Institut du Fédéralisme Av. Beauregard 1 CH-1700 Fribourg www.federalism.ch

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L’éducation civique en Suisse : branche spécifique ou enseignement transversal ?

Un grand fossé entre espérances patriotiques et réalités pédagogiques

1er août 2016

Dr Nicolas Schmitt

Université de Fribourg Tél. +41 (0) 26 300 81 25Institut du FédéralismeAv. Beauregard 1CH-1700 Fribourg www.federalism.ch

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Institut du Fédéralisme 1

Table des matières

Table des matières.............................................................................................. 11. Présentation de la problématique....................................................................3

1.1. Situation de départ.................................................................................................31.1.1. L’initiative populaire tessinoise...............................................................................31.1.2. Une idée simple : une « Schulfach » comme les autres...........................................41.1.3. La difficulté d’obtenir des informations...................................................................51.1.4. Les jeunes Suisses, mauvais élèves..........................................................................6

1.2. Les revendications « citoyennes » sont unanimes et anciennes............................81.3. Le lien entre instruction civique et démocratie......................................................9

1.3.1. Comparaison internationale....................................................................................91.3.2. L’importance de l’instruction civique dépasse le cadre scolaire............................10

1.4. Plan de l’étude......................................................................................................112. La situation actuelle....................................................................................... 12

2.1. Le petit sondage... mais pourquoi un petit sondage ?..........................................122.2. Les résultats du petit sondage..............................................................................13

2.2.1. Les cantons représentatifs : plus de détails...........................................................152.2.2. Hors sondage.........................................................................................................162.2.3. Pas de branche spécifique.....................................................................................182.2.4. Pas d’horaire..........................................................................................................192.2.5. Pas d’examens.......................................................................................................192.2.6. Peu de manuels.....................................................................................................202.2.7. Différence entre constructivisme et instructionnisme...........................................21

2.3. Conclusion provisoire...........................................................................................223. Le pourquoi de la situation actuelle...............................................................23

3.1. Un changement sémantique devenu changement de paradigme........................233.2. Les pédagogues et scientifiques dans ce changement de paradigme..................24

3.2.1. Le PER....................................................................................................................253.2.2. Le « Lehrplan21 »..................................................................................................283.2.3. Au-delà des plans d’étude.....................................................................................31

3.3. Les autorités cantonales dans ce changement de paradigme..............................323.4. Les conséquences potentielles.............................................................................33

4. Le « Grand Fossé » entre espérances et réalité...............................................344.1. Les contradictions des autorités : trop d’ambitions pour trop peu de moyens....354.2. L’éducation à la citoyenneté est désormais une branche transversale................374.3. L’éducation politique est abandonnée aux enseignants......................................394.4. Conclusion provisoire...........................................................................................40

5. Il y a peu d’espoir de changement pour le futur.............................................415.1. Les difficultés pédagogiques.................................................................................415.2. La confusion des motivations...............................................................................43

5.2.1. L’idée de rendre la branche plus intéressante.......................................................435.2.2. L’idée de renforcer l’intérêt des jeunes pour la politique, voire leur

engagement en politique...........................................................................................455.2.3. L’idée de renforcer la participation / de lutter contre l’abstentionnisme..............465.2.4. L’idée de renforcer le patriotisme.........................................................................47

6. Conclusion générale : le(s) grand(s) fossé(s)...................................................476.1. Le constat.............................................................................................................486.2. Le conseil..............................................................................................................49

Annexes 1 (Premier classeur) : la documentation cantonale...............................50

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Annexes 2 (Second classeur) : la documentation fédérale, intercantonale, légale, académique dans les médias................................................................105

Annexes 3 : Liste des personnes intéressées à un changement dansl’enseignement de l’instruction civique............................................................129

2 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 3

1. Présentation de la problématique

1.1. Situation de départ

Constatant les carences des jeunes pour ce qui concerne leurs connaissances en matière d’instruction civique, un groupe de citoyens du canton du Tessin a lancé une initiative populaire visant à pérenni-ser l’enseignement de l’instruction civique en le transformant en une branche spécifique. L’instruc-tion publique étant une matière cantonale, les initiants se sont adressés à l’Institut du Fédéralisme pour savoir quelle était la situation de la branche en Suisse et juger de l’opportunité de leur dé -marche1.

De fait, la recherche s’est vite révélée compliquée au vu de la manière à la fois hétérogène et opaque dont l’instruction civique est enseignée dans notre pays, ce qui se traduit d’un côté par l’absence de sources précises et de l’autre par un foisonnement d’initiatives et d’interventions parlementaires visant à réformer le système. Le chercheur doit se guider dans une véritable jungle idéologique dans laquelle une machette normative fait défaut. Au surplus, on s’aperçoit vite que cette problématique n’est pas uniquement juridique, mais qu’elle comporte un volet pédagogique qu’il ne faut pas négli-ger, mais qui n’est pas évident à appréhender.

Pourtant, la question ne manque pas d’intérêt, d’autant que les préoccupations des Tessinois sont partagées – nous le verrons – par de nombreux parlementaires qui se sont préoccupés de l’instruc -tion civique. Mais leurs propositions sont-elles réalistes ? Réalisables ? Ou bien ce désintérêt pour la chose civique est-il inscrit dans un mouvement d’une telle ampleur que les revendications des ini -tiants et motionnaires ne peuvent matériellement plus être prises en compte ? A propos de ces moti-vations, d’ailleurs, quelles sont-elles vraiment ? Sont-elles toutes désintéressées, visent-elle le bien des jeunes ou ont-elles des arrière-pensées parfois moins avouables ?

1.1.1. L’initiative populaire tessinoise

Un comité d’initiative formé de citoyens tessinois a lancé une initiative populaire dont la teneur est la suivante (cit. trad.) :

Les citoyens soussignés ayant le droit de vote demandent que l’article 23a du chapitre 6 de la loi scolaire du 1er février 1990 soit modifiée de manière à ce que dans les écoles moyennes, moyennes supérieures et professionnelles il soit introduit une nouvelle branche d’enseignement appelée « Education civique, à la citoyenneté et à la démocratie directe » qui disposerait d’une base légale adoptée par un vote distinct ; une telle branche devrait être obligatoire et enseignée pendant au moins deux heures par mois ; de manière à éviter une augmentation des heures to-

1 Entre-temps, l’initiative a abouti ; cf. Rapporto della Commissione speciale du 20.11.2015 (Annexe 1.21.).

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tales d’enseignement et les coûts y afférents, il est proposé de rattacher le temps nécessaire aux heures d’histoire.2

Les initiants se sont adressés à l’Institut du Fédéralisme pour obtenir un panorama de l’enseignement de l’éducation civique en Suisse, de manière à mieux cerner l’intégration de leur initiative dans le paysage civique suisse. L’exercice s’est révélé plus complexe qu’il n’y parait, et cela pour au moins trois raisons. Premièrement, il est difficile d’obtenir des informations précises sur une matière dont l’enseignement manque singulièrement d’homogénéité, ce qui est précisément l’un des griefs dont elle est accusée. Deuxièmement, l’instruction civique a connu une mutation : elle est devenue une branche intégralement transversale, dont l’enseignement est dilué dans plusieurs autres branches, quand ce n’est pas dans une série de concepts encore plus vagues. La troisième difficulté tient à l’hé -térogénéité des critiques adressées à l’instruction civique : si l’unanimité se fait sur l’inefficacité du système actuel, il n’en va pas de même pour la raison de ces critiques, la manière d’améliorer l’ensei -gnement de l’instruction civique et la raison pour laquelle il convient de le faire : tous ces éléments sont fort disparates, de sorte que la rédaction d’une synthèse relative à l’enseignement de l’instruc-tion civique en Suisse est un exercice malaisé, à moins de se borner à relever l’hétérogénéité et l’opa -cité de la matière. Nous allons tenter de relever le défi.

1.1.2. Une idée simple : une « Schulfach » comme les autres

Nombre de contempteurs du système actuel – à commencer par les initiants tessinois – partagent une idée très simple. Face au constat: « Les informations de base relative à notre système étatique font défaut » (TG)3, il convient d’instaurer l’instruction civique comme une véritable « Schulfach », « una nuova materia di insegnamento » obligatoire et éliminatoire. De telles demandes ont déjà été exprimées au début du XXIème siècle4 « [Herr] Bosco Büeler erkundigt sich in seiner Interpellation danach, wie der Forderung des Jugendparlaments auf Aufnahme der Politischen Bildung als eigenes Schulfach in den kantonalen Lehrplänen nachgekommen werde », mais déjà à l’époque la réponse du Conseil d’Etat saint-gallois (SG) est allée dans une direction diamétralement opposée. Une nouvelle interpellation dans le même canton (SG) a demandé la création d’une véritable « Schulfach », et le Conseil d’Etat y a répondu avec en associant l’instruction civique à des concepts aussi vagues que « individu et société » et « espaces et temps »…5

2 « I sottoscritti cittadini aventi diritto di voto chiedono che l’articolo 23a del capitolo 6° della Legge sulla Scuola datata 1° febbraio 1990 venga modificato in modo che nelle Scuole Medie, Medie Superiori e Professionali venga introdotta una nuova materia di insegnamento denominata “Educazione Civica, alla Cittadinanza e alla Democrazia Diretta”, che abbia un proprio testo e un proprio voto separati; tale materia dovrà essere obbligatoria e dovrà essere insegna-ta per almeno due ore al mese; onde evitare un aumento delle ore totali di insegnamento, e relativi costi, si propone di ricavare il tempo necessario dalle ore di storia. »

3 « Grundlegende Informationen zu unserem Staatswesen fehlen »; Interpellation Susanne Oberholzer – Protokoll des Grosses Rates TG vom 11.06.2008 (Annexe 1.21.)

4 Cf. p. ex. Interpellation (SG) vom 26.09.2001: Neutrale politische Bildung in der Schule (Schriftliche Antwort der Regierung) (Annexe 1.16.).

5 Interpellation SG vom 25.09.2007: Staatskundeunterricht an den St.Galler Schulen (Schriftliche Antwort der Regierung) Vom 30.10.2007; 51.07.71 (Annexe 1.16.).

4 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Une telle exigence transcende les clivages politiques. Elle peut émaner aussi bien des jeunes radicaux bâlois (BS)6, des jeunes PDC thurgoviens (TG), qui veulent aussi que l’instruction civique soit une branche spécifique faisant l’objet d’une leçon hebdomadaire pendant au moins un semestre7, que des jeunes socialistes neuchâtelois8. Nous verrons par la suite à quel point cette demande somme toute raisonnable se trouve en contradiction complète avec la pédagogie contemporaine.

1.1.3. La difficulté d’obtenir des informations

Le premier obstacle qui se dresse sur le chemin de celui qui souhaite connaître la manière dont l’instruction civique est enseignée en Suisse tient à l’opacité des sources. Celle-ci est encore amplifiée par deux spécificités. Tout d’abord le fédéralisme fait que les cantons sont compétents et qu’il faut rechercher 26 solutions différentes. Ensuite, cet enseignement est souvent considéré d’une manière différente selon qu’il s’agit de l’école obligatoire, du secondaire, du post-obligatoire, de la formation professionnelle etc. ce qui peut conduire à une centaine de manières différentes de concevoir l’enseignement de l’instruction civique. Dans la présente étude, l’idée étant de présenter de manière globale l’enseignement de l’instruction civique, nous ne nous sommes pas trop penchés sur les différences existant entre les divers degrés de l’école, celles-ci n’influençant pas substantiellement la manière dont l’instruction civique est considérée dans les cantons.

Concrètement, une recherche aussi exhaustive que possible des sources législatives et règlementaires, réalisée tout à la fois dans l’ancienne base de données législatives de l’Institut du Fédéralisme et sur le moteur de recherches « LexFind », puis sur Internet tout entier, avec notamment les mots-clé « civique », « citoyenne » et « Staatskunde » en allemand, a fait apparaître un véritable fossé entre la réalité pédagogique et les attentes des citoyens9.

Dans un premier temps, on découvre que l’éducation civique est à peine mentionnée dans les textes scolaires et qu’en conséquence la réalité de son enseignement demeure fort mystérieuse. Ces (rares) textes sont mentionnés dans les annexes sous « C. Documentation de nature légale ou réglementaire ». A les parcourir, on se rend compte qu’il n’est pas facile de se faire une idée relativement précise de la manière dont cet enseignement est dispensé.

Mais d’un autre côté, tout au long de la recherche, il est possible de croiser d’innombrables interventions parlementaires qui se préoccupent de l’enseignement de l’instruction civique pour en souligner l’absence ou les lacunes et espérer – exactement comme les initiants tessinois – son renforcement voire sa transformation en une branche autonome. Depuis le début des années 2000, nous n’avons pas dénombré moins de 76 interventions parlementaires, qui sont énumérées dans les annexes sous la lettre « A. Interventions parlementaires ». Ces exigences se fondent sur le constat – apparu tant au niveau national qu’international – selon lequel l’enseignement de cette matière en Suisse est inefficace et que les jeunes Suisses sont mal informés sur ces questions (cf. infra 1.1.4.).

6 Basler Jungfreisinn will obligatorische Staatskunde; Basler Zeitung vom 07.10.2008 (Annexe 1.6.).7 Ce qui est encore peu…. Cf. «JCVP Thurgau fordert mit Petition mehr Staatskunde», vom 13.06.2013 (Annexe 1.21.).8 Motion populaire des Jeunes Socialistes Neuchâtelois (JSN) 11.189, du 29 novembre 2011, « Pour une meilleure

formation citoyenne de la jeunesse » (Annexe 1.13.).9 Les résultats de cette recherche sont publiés dans les annexes.

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Une illustration de cette difficulté à se faire une idée de la manière dont l’instruction civique est enseignée est apportée par le canton des Grisons (GR): « Eine eigene Untersuchung über das politische Interesse und das staatskundliche Wissen der Schülerinnen und Schüler des Kantons Graubünden existiert nicht. »10. Si les cantons eux-mêmes ne disposent pas d’informations…

C’est pour tenter de faire la lumière sur l’enseignement de l’instruction civique en Suisse et tenter d’éclairer le pourquoi de ce fossé entre l’enseignement donné et la perception reçue que nous nous sommes attelés à cette étude.

1.1.4. Les jeunes Suisses, mauvais élèves

S’il est difficile d’obtenir des informations précises en la matière, il est un constat qui s’impose facile-ment : une impression générale au sein de la société, corroborée par des études scientifiques, montre que les jeunes Suisses sont peu et mal instruits pour tout ce qui concerne les connaissances liées à l’enseignement qui est traditionnellement baptisé « éducation civique ». Ce constat est parta-gé même par le Conseiller fédéral Pascal Couchepin : « L'étude citée n'est malheureusement ni la première ni la seule à relever les lacunes en matière d'éducation civique que présentent les élèves suisses.11 » Cela ne signifie pas pour autant que la situation était meilleure précédemment : Edgar Zufferey déplorait déjà en 1969 le fait que l’instruction civique soit une branche « délaissée » 12.

Les enquêtes internationales :

Selon une enquête PISA13, les jeunes Suisses ont été classés 21ème sur 28 pour ce qui concerne l’inté-rêt politique14.

Par ailleurs, la Suisse se classe 19ème dans l’étude de l’IEA [Association internationale pour l'évaluation des compétences éducationnelles] sur l’éducation civique des jeunes de 14 ans dans 28 pays. Selon cette étude, les notions politiques des jeunes Suisses sont en dessous de la moyenne, leur capacité d'interprétation de la politique est dans la moyenne, mais leur capacité d'engagement politique est en queue de classement, ce qui ne manque pas d’être extrêmement paradoxal au pays de la démo-cratie directe. De leur côté, les élèves suisses qualifient d'insatisfaisant l'enseignement reçu.15

10 Réponse du Gouvernement GR à la question Rathgeb (Annexe 1.10).11 Réponse à la question Pascale Bruderer 06.5242, le 11.12.2006 (Annexe 2.1.). 12 Problèmes scolaires – L’instruction civique, cette délaissée, par Edgar Zufferey ; in Le Confédéré – Quotidien édité

par le parti radical démocratique valaisan – Mardi 28 janvier 1969 (Annexe 2.15.). A titre personnel, l’auteur de ces lignes, écolier dans les années 1960-1970, ne se souvient pas d’avoir abordé sérieusement cette matière.

13 Le programme PISA (acronyme pour « Program for International Student Assessment » en anglais, et pour « Pro-gramme international pour le suivi des acquis des élèves » en français) est un ensemble d'études menées par l'OCDE et visant à la mesure des performances des systèmes éducatifs des pays membres et non membres. Leur publication est triennale. La première étude fut menée en 2000.

14 Cité notamment par le postulat FR du 12.09.2003 ; 233.03 DICS/DIAF (Annexe 1.7.) ou l’interpellation SZ I 11/10 du 13.09.2010 (Annexe 1.19.).

15 SWI swissinfo.ch – L'éducation politique dans un paquet cadeau (3 janvier 2006) (Annexe 2.18.) ; pour l’étude, cf. Annexe 2.2.

6 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 7

Les études et « impressions » nationales :

Dans leur étude pour le canton de Soleure (SO)16, les auteurs évoquent des interventions parlemen-taires déposées à ce sujet dans ce canton, mais aussi dans les deux Bâle (BS & BL), pour évoquer la pertinence de la démarche. De fait, ce sont dans presque tous les cantons suisses des dizaines et des dizaines d’interventions parlementaires qui, d’une manière ou d’une autre, se préoccupent de la manière jugée médiocre dont l’instruction civique est dispensée dans les écoles.

La motion bernoise (BE) M 257/2006 fait référence aux résultats catastrophiques de l’étude menée par les HEP [Hautes écoles pédagogiques] de Berne, Zoug et Argovie (BE, ZG, AG) : les élèves des écoles suisses ne savent pratiquement rien du système politique de leur pays ; ainsi, 90 pour cent des élèves interrogés ne connaissaient pas le nom du législatif au niveau fédéral. En outre, presque 70 pour cent des élèves supposent que c’est le Conseil fédéral qui décide si un référendum est accepté ou non17.

Un postulat de Bâle-Campagne (BL) se base sur les demandes des jeunes eux-mêmes, résultant des observations du Forum des Jeunes, qui ont constaté que par exemple un banal « Quizz » avec des questions simples (Combien de membres compte le Conseil national ? Citez les sept Conseillers fédé-raux) donnait des résultats décevants (« ernüchternd »)18.

Il en est allé de même lors des débats parlementaires relatifs à la motion populaire fribourgeoise (FR) intitulée « Pour une instruction civique sérieuse »19. Tous les intervenants ont souligné la nullité des jeunes en la matière. Le sondage oral effectué par le canton de Thurgovie ( TG) a fait avec grande impuissance des constatations similaires20.

Pour lancer une pétition en la matière, les jeunes PDC thurgoviens (TG) ont réalisé un sondage « sans prétention » dans les écoles moyennes du canton. Si 84% des personnes interrogées connaissaient l’existence de trois pouvoirs dans l’Etat, 42% ne savaient pas par qui le Conseil fédéral était élu et la moitié considérait qu’il existait un droit constitutionnel au travail21.

De son côté, le postulat zurichois (ZH) 19/2008 relève également les lacunes en la matière ; il cite une étude de 1999 décrivant une situation considérée comme insatisfaisante22. Quant à lui, un député valaisan évoque en ces termes ses tentatives pour attirer la classe des jeunes citoyens : « On se re-trouve face à des individus qui n'ont aucune connaissance de base dans le domaine de l'instruction civique. 23 »

16 Carsten Quesel und Dominik Allenspach, Rahmenkonzept zur politischen Bildung in der Volksschule, Solothurn, März 2007, p. 7 (Annexe 1.18.).

17 Etude citée dans la question (CH) déposée par Pascale Bruderer Wyss le 11.12.2006, à laquelle le Conseiller fédéral Pascal Couchepin a répondu en faisant part de ses préoccupations (Annexe 2.1.)

18 Postulat vom 24.01.2013 : Einführung in « Staatskunde und Politik » an des Schulen der Sekundarstufe II; Nr. 2013-028 (Annexe 1.5.).

19 Du 10.09.2012 ; MP 1501.12 (Annexe 1.7.).20 Auswertung der mündlichen Befragungen in den Schulhausteams der Sekundarschulzentren (Annexe 1.20.).21 Ce qui est encore peu…. Cf. „JCVP Thurgau fordert mit Petition mehr Staatskunde“; vom 13.06.2013 (Annexe 1.20).22 Bericht und Antrag des Regierungsrates an den Kantonsrat zum Postulat KR-Nr. 19/2008 betreffend Politische Bil-

dung (Annexe 1.26).23 Délibérations du Grand Conseil relatives au postulat 3.022 concernant l’éducation civique des jeunes (Annexe 1.24).

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Pour couronner le tout – mais est-ce une surprise – les jeunes eux-mêmes sont peu sensibles aux cours de citoyenneté. La faute en incombe semble-t-il à une instruction civique lacunaire24. Cet en-semble de défaillances n’est pas loin de constituer un cercle vicieux.

1.2. Les revendications « citoyennes » sont unanimes et anciennes

Devant le constat de médiocrité de l’enseignement civique en Suisse, les exigences des initiants tessi -nois, comme celles de nombreux motionnaires dans pratiquement tous les cantons, tournent autour d’une idée bien précise : faire de l’instruction civique une branche d’enseignement à part entière, dotée d’un horaire spécifique, de professeurs spécifiques, d’un programme spécifique et d’examens spécifiques, avec des notes comptant pour les promotions (cf. supra 1.1.2.).

Cette notion relativement générale a été thématisée par des motionnaires genevois (GE)25 sous le concept de « sophistication politique », à savoir le niveau de connaissance par les citoyens des insti-tutions, mais aussi le niveau de compréhension des enjeux et d’intérêt pour la politique, qui pour -raient par ailleurs permettre d’augmenter la participation lors des scrutins. A leurs yeux, cette notion bien comprise devrait impliquer une connaissance des institutions de manière générale.26

A Fribourg (FR), une motion populaire demande une heure d’instruction civique obligatoire dans le programme scolaire des cycles d’orientation fribourgeois (et en outre l’apprentissage de l’hymne national).

L’opinion des initiants tessinois est partagée par les citoyens. Ainsi, selon un sondage gfs.bern publié le 5 août 2014, une large majorité de la population souhaite qu'il y ait davantage d'instruction civique dans les écoles27.

Ces préoccupations sont entendues jusqu’au sein de l’Assemblée fédérale. Un postulat a été déposé le 19.09.2013 au Conseil National, intitulé : « Education civique au secondaire II. Bilan »28. Il demande au Conseil fédéral de présenter un rapport sur la place réelle de l'éducation civique dans la formation générale des jeunes du secondaire II.

Pourquoi donc la population ressent-elle une lacune en la matière ? « Depuis la fin de la Guerre froide, l'enseignement de l'histoire et de la politique a perdu de sa substance », explique Daniel V. Moser, professeur à la Haute Ecole pédagogique de Berne29.

Lors des discussions devant le Grand Conseil ayant entraîné le rejet d’une motion genevoise (GE), le rapporteur du groupe socialiste a résumé le problème : « Or actuellement, à l'école publique genevoise, les élèves ne suivent qu'une heure de cours d'éducation citoyenne ou éducation civique – peu importe comment on la nomme – au cycle d'orientation, et c'est tout: à notre sens, cela ne

24 Article de SWIswissinfo par Laureline Duvillard (08.06.2011) (Annexe 2.18.).25 Motion M 2186 du 27.01.2014 (Annnexe 2.23.GE).26 Leur motion M 2186 a malheureusement été rejetée par 47 voix contre 36 (Annexe 1.8.).27 Annexe 2.8.28 Intervention 13.3751 déposée par Josiane Aubert ; le postulat a été adopté (Annexe 2.1.).29 SWI swissinfo.ch – L'éducation politique dans un paquet cadeau (3 janvier 2006) (Annexe 2.18.).

8 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 9

donne absolument pas aux futurs citoyens les outils et connaissances nécessaires à l'exercice de leur rôle civique. »30

Ces revendications sont pourtant fort anciennes, ce qui rappelle que les préoccupations relatives à l’éducation civique ne datent pas d’aujourd’hui. En 1969 déjà, le député valaisan Edgar Zufferey dé-plorait « le peu de cas que font nos écoles, aux différents degrés, de l'éducation et de l'instruction civique », de même que le manque de moyens et le fait que l’instruction civique ne soit pas une branche obligatoire (VS)31. Mais les solutions qu’il appelait de ses vœux font malheureusement partie de celles qui rendent la question plus compliquée (cf. infra 5.1.).

De son côté, le rapport final « Education à la citoyenneté en Suisse », qui a été élaboré en 1999 par les chercheurs Fritz Oser et Roland Reichenbach à l'intention de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique, parvient à la conclusion qu'il est problématique qu'il n'y ait pas de cours d'éducation civique jusqu'en septième année. Selon les auteurs du rapport : « Plusieurs facteurs indiquent que la situation de l'éducation à la citoyenneté [...] dans les écoles suisses n'est généralement pas satisfaisante » et que « l'éducation à la citoyenneté ne peut être un amalgame d'histoire de religion, de sociologie, de géographie et de formation morale, mais doit être l'expression d'une forme de vie autonome, celle que nous dénommons vie démocratique ».32

1.3. Le lien entre instruction civique et démocratie

On ne saurait assez souligner l’importance de la connaissance de l’instruction civique (entendue comme un instantané de l’organisation de l’Etat telle qu’elle est en place), tant il est vrai que les concepts de « démocratie » et de « fédéralisme » sont bien plus que de simples maximes d’organisation de l’Etat (autrement dit une sorte de mode d’emploi de l’organisation communautaire). Pour que ces concepts si importants remplissent vraiment leur rôle, ils doivent aussi être ancrés dans les mentalités de la société civile au quotidien. Une démocratie dépourvue de « fondements culturels » n’existe que sur le papier.

1.3.1. Comparaison internationale

Pour rester dans les comparaisons internationales peu flatteuses pour la Suisse, l’Université de Zurich publie une étude comparative consacrée à la démocratie et baptisée « Demokratiebarometer ». Dans son édition 2011, qui a fait grand bruit, la Suisse (patrie de la démocratie directe et pays qui se voit volontiers comme le plus démocratique du monde) a été classée à la 14ème place seulement. L’Allemagne devance la Suisse au 11ème rang, tandis que la médaille d’or revient au Danemark.

30 Mise aux voix, la proposition de motion 2186 a été rejetée par 47 non contre 36 oui et 1 abstention ; pour suivre les débats : Annexe 1.8.).

31 Problèmes scolaires – L’instruction civique, cette délaissée, par Edgar Zufferey ; in Le Confédéré – Quotidien édité par le parti radical démocratique valaisan – Mardi 28 janvier 1969 (Annexe 2.15.). Constat identique chez le journa-liste blogueur Réda el Arbi (né en 1969) qui souligne que l’instruction civique était déjà déficiente quand il était à l’école (Annexe 2.24).

32 Interpellation 14.4264 - Le "Lehrplan 21" accorde-t-il une place suffisante à l'éducation à la citoyenneté? (Annexe 2.1.).

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Le prof. Marc Bühlmann, co-auteur de l’étude, a énuméré les éléments expliquant la place relativement mauvaise de la Suisse33. L’un d’eux (qui nous intéresse moins ici) est que le vote des étrangers est parmi les plus restrictifs des pays développés. Plus révélateur est le fait que le taux de participation dans notre pays est non seulement très bas, mais en plus terriblement « inégalitaire », car ce sont essentiellement les hommes aisés, âgés et bien formées qui vont voter, privant une large partie de la population de sa représentativité. Pour le prof. Bühlmann, cet état de fait ne tient pas à la fréquence des votations en Suisse (ce que l’on appelle « Wahlmüdigkeit » en Suisse alémanique), mais au désintérêt des Suisses pour les processus politiques et au fait qu’ils se considèrent comme incompétents pour décider, et cela en raison d’une carence en instruction civique. A ses yeux, si l’on veut une démocratie directe, alors il convient d’investir plus dans l’éducation civique afin de permettre aux citoyens de se sentir compétents ; il déplore qu’il n’existe dans notre pays aucune branche scolaire « instruction politique » digne de ce nom, mais uniquement une « instruction civique » très superficielle.

1.3.2. L’importance de l’instruction civique dépasse le cadre scolaire

Nous allons voir ci-après (3. et 4.) le décalage permanent entre la modestie de l’enseignement de l’instruction civique et les attentes qui sont mises en elle. Ce dilemme est illustré de manière exem-plaire par un blog très suivi suggérant d’introduire l’enseignement de l’instruction civique dès la 3ème année34.

Le blogueur déplore que la majorité des citoyens suisses n’aient jamais lu la Constitution et qu’à ce titre ils ignorent aussi bien leurs devoirs de citoyens que l’histoire de la Suisse, équilibre fragile entre liberté et sécurité. De la sorte, tout un chacun considère ses propres désirs comme l’aune à laquelle doit se mesurer la démocratie, ce qui est évidemment faux, voire dangereux. Pour le blogueur, cette ignorance est due notamment à l’insuffisance crasse de l’instruction civique, un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui mais frappait également les anciens écoliers, dont faisait partie le blogueur. A ses yeux : « Si nous instaurons l’instruction civique aujourd’hui encore, alors peut-être dans quinze ans nous aurons des citoyens qui ont une idée de leur pays ».

On ne saurait mieux rappeler que l’instruction civique est plus qu’une simple branche scolaire : c’est la base conceptuelle sur laquelle doit s’édifier la Suisse avec – notamment – sa démocratie directe et son fédéralisme.

1.4. Plan de l’étude

Après cette présentation de la problématique liée à la médiocrité des jeunes Suisses en matière d’instruction civique, jointe à d’innombrables demandes de changement et d’amélioration, nous allons tenter de dresser un constat permettant de comprendre pourquoi la situation est devenue aussi peu satisfaisante et de voir s’il est possible de changer cette évolution.

33 Darum ist die Schweizer Demokratie nur Mittelmass (Tages-Anzeiger 27.01.2011 ; annexe 2.23.).34 Staatskunde ab der 3. Klasse! Réda El Arbi am Montag den 29. Februar 2016 (Tages-Anzeiger Stadt-Blog ; annexe

2.24.).

10 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Un premier point va présenter la situation actuelle (2.). Comme les sources législatives sont pratiquement inexistantes, nous avons opéré un petit sondage auprès d’un certain nombre de cantons « type » (2.1.). D’autres informations ont été déduites indirectement des nombreuses prises de position en la matière (2.2.2.). Mais quel que soit le mode d’acquisition des informations, une conclusion s’impose : l’éducation civique n’est jamais une branche spécifique, elle ne bénéficie pas d’un horaire spécifique, elle ne dispose pratiquement jamais de manuels spécifique, et au surplus elle est « victime » de la désaffection de l’instructionnisme au profit de la pédagogie dite « socio-constructiviste », surtout dans cette matière (2.2.7.). En d’autres termes, son enseignement est négligé et ne correspond pas du tout aux attentes des initiants et autres motionnaires, dont le combat semble justifié.

Un deuxième point va se pencher sur le pourquoi de situation actuelle (3.). Ce faisant, une constatation relativement décourageante sera faite, celle d’un changement sémantique trahissant un véritable changement de paradigme. L’instruction civique ne s’appelle plus ainsi. Partout, elle est devenue « éducation à la citoyenneté ». Ce faisant, elle a quitté définitivement le champ d’un enseignement spécifique pour se fondre – pour ne pas dire : se diluer – dans un vague enseignement transversal censé préparer les jeunes à leur vie citoyenne en saupoudrant de « civisme » toutes sortes de cours et de manifestations.

Ce changement de paradigme a été entériné par les autorités pédagogiques (3.2.) et politiques (3.3.). Il est désormais inscrit dans le marbre, tant du PER (Plan d’études romand) que du « Lehrplan21 » pour la Suisse alémanique. Nous allons tenter de trouver les explications aussi bien que les implications d’un tel changement de paradigme.

Dans un troisième point, nous allons considérer la situation de l’instruction civique telle qu’elle est devenue, pour mettre en lumière un véritable fossé : les autorités cantonales donnent des signaux contradictoires (4.1.), en ce sens qu’elles chargent l’éducation à la citoyenneté d’une ambition considérable, voire démesurée, en matière de préparation des jeunes à la vie politique (4.2.), alors que les moyens à disposition restent limités. L’éducation à la citoyenneté n’est plus qu’une branche transversale écartelée entre divers autres enseignements et abandonnée au bon vouloir des enseignants (4.3.).

Dans un quatrième et dernier point (5.), nous exprimerons des craintes et des doutes quant à la possibilité que les vœux d’initiants et de motionnaires pourtant si nombreux puissent se concrétiser. Non seulement le nouveau statut transversal de l’éducation à la citoyenneté est désormais enraciné dans le terreau politique et pédagogique, mais encore les aspirations guidant ceux qui souhaitent un changement sont extrêmement divergentes, et parfois même impossible à réaliser si on prend la peine de les examiner de plus près : augmenter le taux de participation aux scrutins ou exalter le patriotisme sont des missions que l’on peut difficilement confier à l’éducation à la citoyenneté.

La conclusion (6.) tentera de synthétiser une recherche qui se base sur des éléments à la fois fragmentaires, touffus et divergents pour en tirer une vision de la situation contemporaine de l’instruction civique : comme si elle était en 3D, l’image ainsi donnée fait apparaître au moins deux grands fossés. Le premier sépare les espérances citoyennes et les réalités politico-pédagogiques

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tandis que le second divise les adeptes d’un renouveau de l’instruction civique entre ceux qui la veulent tout simplement « à l’ancienne » et ceux qui la voient résoudre tous les problèmes du monde contemporain, alors que la meilleure solution serait une judicieuse combinaison des deux systèmes.

2. La situation actuelleLes jeunes Suisses, nous l’avons vu, se montrent relativement médiocres pour ce qui touche à leurs compétences en matière d’éducation civique (cf. supra 1.1.4.). C’est précisément le constat qui mo-tive nombre d’initiants et de motionnaires à demander des changements. Mais quelle est donc la situation actuelle quant à l’enseignement de l’instruction civique ? De fait, il est fort difficile de le savoir. Fédéralisme oblige, l’éducation civique relève des cantons, mais – nous l’avons signalé ci-des -sus – les informations précises font défaut. La solution ? Procéder à un petit sondage auprès de quelques cantons considérés comme emblématiques, mais également compter sur les informations dénichées au détour d’un article ou d’une intervention parlementaire.

2.1. Le petit sondage... mais pourquoi un petit sondage ?

Fédéralisme oblige, la manière dont cet enseignement est dispensé dépend des cantons. Traduit en termes concrets, cela signifie qu’une une recherche réalisée avec l’opérateur <www.lexfind.ch > a permis de constater que les termes « Staatskunde » ou « éducation civique » et leurs dérivés ne se trouvaient que de manière épisodique dans les législations cantonales publiées sur Internet (cf. An -nexe 1.). D’où la difficulté de réaliser une « photographie » instantanée de cet enseignement.

Le Conseil fédéral lui-même avoue son impuissance : « Pour pouvoir juger la qualité de l'instruction civique aux différents degrés scolaires, il faudrait disposer d'indicateurs sur le plan national, mais ces indicateurs n'existent malheureusement pas et ils seraient difficiles à établir au vu des différents de-grés scolaires et des compétences respectives. 35»

Il a donc fallu procéder à un petit sondage pour se rendre compte de la réalité des choses. Nous avons contacté un certain nombre de cantons considérés comme révélateurs d’une image diversifiée de la Suisse pour leur demander la manière dont ils avaient aménagé l’instruction civique : BE, BS, FR, GR, LU, TG et ZH. De fait, nous avons envoyé aux responsables présumés de cet enseignement une lettre rédigée en ces termes (trad.) :

Dans le contexte de l’analyse mentionnée ci-dessus [analyse de la manière selon laquelle l’instruction civique („Staatskunde“) est aménagée dans les cantons], l’Institut du Fédéralisme s’est lancé dans une recherche de grande ampleur. Concrètement, nous essayons de savoir comment l’instruction public, ou éducation ci -

35 Interpellation déposée par Wyss Ursula le 23.06.2000 ; N° 00.3401 ; Réponse du Conseil fédéral du 06.09.2000 (Annexe 2.1.).

12 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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toyenne est actuellement enseignée dans les écoles du canton, et comment il devrait en être sous les aus-pices du « Lehrplan21 ».

Il ne nous a malheureusement pas été possible de trouver sur Internet, les informations essentielles à notre recherche :

- Combien d’heures d’enseignement sont-elles consacrées à l’instruction civique ?

- L’instruction civique est-elle une branche autonome ou une partie d’une autre branche ?

- L’éducation civique est-elle notée/évaluée de manière indépendante ou alors ensemble avec une autre branche ? Comment s’effectue l’évaluation ?

Il nous serait précieux de pouvoir discuter de ces questions avec la personne responsable. Vous serait-il pos -sible de nous mettre en contact avec cette personne afin que nous puissions fixer un rendez-vous.

Nous vous remercions d’avance de votre obligeance et vous prions d’accepter etc.

Les cantons contactés nous ont toujours répondus aimablement, qu’ils en soient remerciés ici. Les informations fournies, plus ou moins détaillés, plus ou moins lacunaires, se sont révélées précieuses pour tenter d’esquisser un tableau de cet enseignement en Suisse et, simultanément, de mieux com -prendre la frustration qui anime les motionnaires36.

2.2. Les résultats du petit sondage

Malgré toute l’amabilité de nos interlocuteurs cantonaux, leurs réponses se sont une fois encore révélées relativement vagues, et cela pour une raison très simple : l’instruction civique est toujours intégrée à une autre matière, de sorte que son enseignement ne peut tout simplement pas être présenté de manière précise. Un petit tableau ci-dessous tente de présenter les réponses aux questions posées, quant à savoir su cette matière fait l’objet d’un enseignement spécifique, avec un horaire, un programme et des notes spécifiques : les réponses sont pratiquement toujours négatives.

36 Dans les annexes du premier classeur, les réponses figurent sous « B. Autre documentation cantonale ».

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Les cantons du sondage

Canton Matière spécifique Horaire Programme Notes Matière Intégrée ou pas

BE NON NON NON NON Transversal

BS En 8ème et 9ème En 8ème et 9ème En 8ème et 9ème NON (toujours histoire)

7ème

Histoire

FR (F) En 3ème seulement NON OUI NON

FR (D) NON NON NON NON Histoire

GR NON Partiel NON NON Histoire, économie et Etat

LU NON NON NON NON Histoire

TG NON NON NON NON HistoireAllemandLebenskunde

ZH NON NON NON NON Homme et envi-ronnementPrésent, passé, futurMode de vie et réalités

En plus des cantons contactés expressément pour le sondage, il a été possible de trouver les ré -ponses aux questions posées par le recoupement d’informations trouvées par d’autres canaux, par exemple dans des interventions parlementaires, des études ou des articles de presse.

Quelques cantons hors sondage

Canton Matière spécifique Matière Intégrée

GE 1 heure au secondaire

JU NON Histoire

NE 1 heure au secondaire

SG NON « Expérimenter et vivre la collec-tivité »

VD NON IVCP37

VS 6 périodes de « ci-visme » au cycle d’orientation

Histoire

37 Histoire de l’initiation à la vie civile et politique ; cf. Rapport-préavis de la Ville de Lausanne, p. 4 (Annexe 1.23.).

14 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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2.2.1. Les cantons représentatifs : plus de détails

Quoique pratique, le tableau est trop succinct pour exprimer la complexité d’une branche étudiée transversalement et dont les rares spécificités varient d’un canton à l’autre. Voici donc quelques compléments d’information venus illustrer la manière dont l’éducation civique est enseignée. La di -versité de ces informations tirées du sondage reflète une fois encore l’hétérogénéité de cet enseigne -ment. Elles sont présentées dans les annexes sous « B. Autre documentation cantonale ».

Berne :Il s’agit d’une valeur transversale enseignée dans les cours d’allemand et de « Natur-Mensch-Mit-welt ».Les buts et thèmes sont étudiés et notés dans différentes branches.

Bâle-Ville :En principe l’éducation civique est intégrée dans l’histoire, et les évaluations tombent exclusivement sous la note « histoire ».

Fribourg (partie francophone) :Les élèves de la partie francophone bénéficient d’une heure hebdomadaire en troisième année. Le cours d’éducation à la citoyenneté s’organise en trois dimensions et quatre échelles (communale, cantonale, fédérale et mondiale) :- La dimension politique de la citoyenneté (14 heures), avec notamment les régimes et les systèmes politiques, l’Etat suisse et ses institutions politiques et judiciaires,- La dimension socio-économique de la citoyenneté (8 heures)- La dimension socio-culturelle de la citoyenneté (10 heures).

Fribourg (partie germanophone) :Dans les CO alémaniques, l’éducation à la citoyenneté ne fait pas l’objet d’un cours en soi comme c’est le cas dans les établissements francophones du canton, mais elle est intégrée au cours d’his -toire.

Grisons :L’instruction civique est intégrée dans le domaine « Homme et environnement », qui comprend au Secondaire I les domaines partiels A) histoire, Etat et économie, B) géographie et C) sciences natu -relles (« Naturlehre »). Le paquet global est doté de 6 leçons par année (7ème, 8ème et 9ème). Un do-maine partiel comporte environ deux semaines de leçons. L’instruction civique fait partie du domaine A et ainsi du point de vue de l’horaire elle est intégrée dans le domaine histoire, économie et Etat.

Lucerne :A Lucerne, il n’y a pas d’horaire spécifiquement consacré à l’étude de l’instruction civique. Ce n’est pas non plus une branche autonome, mais elle fait partie de la branche « Histoire ». Elle fait égale-ment partie du Plan d’études « Histoire et politique » qui forme la base pour la branche « Histoire ». Celui-ci comprend avec la géographie dans le tableau/programme hebdomadaire du Secondaire 3 heures d’enseignement par classe, en tout en 7ème – 9ème (ou dans la 1ère – 3ème du secondaire) neuf

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leçons comme branche obligatoire. Pour la branche histoire à laquelle vient s’intégrer l’instruction civique, il y a donc 1.5 heure d’enseignement à disposition, ce qui est fort peu.Selon les informations fournies, les « Grobziele » politiques devraient proportionnellement représen-ter à peu près un tiers de toute la matière « histoire et politique », mais en 7 ème année cela peut re-présenter un peu moins.Le « Übersicht Grobziele » en matière d’histoire et de politique en 7ème, 8ème et 9ème année compte au programme tous les grands événements historiques, qui comportent forcément une dimension poli -tique, mais on peut craindre que l’absence d’une base fasse que les élèves ne comprennent pas for -cément l’enseignement qui leur est dispensé, ni ne puissent faire la différence entre la dimension « historique » et la dimension « institutionnelle », et cela même si on trouve plusieurs modules com-portant une étude de la Suisse, comme la fondation de la Confédération, la Suisse au XIX ème, la Suisse pendant la Guerre etc.

Thurgovie : Un sondage oral portant sur l’éducation civique a été réalisé auprès des enseignants du secondaire. Les résultats sont édifiants quant au manque de rigueur et à la diversité des possibles. Elle est ensei -gnée essentiellement en 2ème secondaire, parfois dans l’histoire, parfois dans l’allemand, parfois comme branche autonome ou même en « Lebenskunde ». Par ailleurs la réduction du temps d’enseignement de l’histoire implique aussi une réduction du temps d’enseignement de l’instruction civique. Et finalement, il ressort du sondage qu’un manuel clair et unique et des instructions uniques font défaut.

2.2.2. Hors sondage

En plus des cantons qui ont été contactés pour le sondage, il a été possible d’obtenir par recoupe -ment certaines réponses aux mêmes questions.

Genève :« Les élèves de l’école publique genevoise ne suivent actuellement qu’une heure hebdomadaire d’éducation citoyenne au cours de leur 9ème année […] De plus, le programme du cours d’éducation citoyenne au cycle d’orientation est défini de manière très générale » 38. Avec une certaine surprise, on découvre au hasard d’une autre motion que : « En 2001, lors de l’élaboration de la nouvelle grille-horaire, il fut attribué à l’éducation citoyenne une heure tous les quinze jours, pour tous les élèves pendant les trois ans du cycle d’orientation. Cette dotation désormais clairement identifiée doit per-mettre que cet enseignement n’ait plus le caractère parfois sporadique qu’il avait pu connaître jus -qu’alors »39. Il semble donc que la situation se soit détériorée depuis 2001.

Neuchâtel :Un rapport sur motion contient une présentation détaillée de la situation dans le canton, accompa-gné d’un satisfecit général pour tout ce qui est accompli en la matière40.38 Motion M 2186 (Annexe 1.8.).39 M 1354-B, p. 3 (Annexe 1.8.).40 Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil en réponse à la motion populaire des Jeunes Socialistes Neuchâtelois

(JSN) 11.189, du 29 novembre 2011 « Pour une meilleure formation citoyenne de la jeunesse », du 16.09.2015 ; N° 15.043. Le texte est ici très résumé ; pour les détails, cf. Annexe 1.13.

16 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Ecole obligatoire : L'horaire de 11ème année comprend aussi une heure de civisme et aborde égale-ment bien la Constitution fédérale et cantonale, les rôles des pouvoirs, les droits et devoirs, etc. Le Canton de Neuchâtel applique exactement le Plan d'études romand.

Formation professionnelle : Dans le cadre de l'enseignement de la branche de culture générale, branche commune à tous les apprentissages menant à une attestation fédérale ou à un certificat fédéral de capacité, le civisme est enseigné spécifiquement en lien avec l'actualité, et cela pendant toute la durée de formation (2, 3 ou 4 ans selon les apprentissages considérés). Cette branche compte dans les conditions de réussite pour l'obtention du titre.

Formation générale : Dans le cadre de la formation gymnasiale, les différentes disciplines apportent des éléments relatifs à une formation citoyenne : introduction au droit, géographie, philosophie, français, sciences expérimentales, assorties des visites du Grand Conseil, du Palais fédéral ou d'autres institutions ponctuellement organisées.

Par ailleurs, le canton de Neuchâtel est cité dans la discussion parlementaire entourant une motion jurassienne : « A titre de comparaison intercantonale, le canton de Neuchâtel a adopté un système similaire en introduisant un cours d’instruction civique enseigné une heure par semaine en 9ème an-née secondaire. Pour cela, il a créé un manuel d’enseignement neuchâtelois et utilise, de surcroît, le livre «Institutions politiques suisses» que voici ! »41

Saint-Gall :A l’école primaire, des thèmes politiques font obligatoirement partie des domaines « Individu et so-ciété » ainsi que « Espaces et temps »42. Au niveau secondaire, l’« instruction civique » prend plus d’espace, quand bien même elle ne fait pas l’objet d’un enseignement spécifique, comme l’histoire d’ailleurs. Elle fait partie d’un ensemble « Richtziel » baptisé « Expérimenter et vivre la collectivité ». A Saint-Gall donc, même l’histoire ne fait plus l’objet d’un enseignement spécifique43.

Schaffhouse44:[Interview du Directeur de l’Instruction publique]Q : Combien d’heures par années sont-elles consacrées à l’enseignement de l’éducation politique ?R : Cela dépend des instituteurs, qui sont les clés de cet enseignement. Une base horaire n’est pas efficace.Q : Dans quelle branche souhaiteriez-vous intégrer le savoir de nature politique ?R : Définitivement pas dans une seule branche. On peut le faire dans les cours d’allemand, d’histoire, mais aussi dans les leçons de musique. Il s’agit d’un processus permanent engageant l’intégralité de la formation scolaire.

Valais :Le « Programme provisoire au cycle d’orientation : Objectifs du civisme : 9ème » prévoit 6 périodes 41 Motion Maëlle Courtet-Willemin (PDC) : Pour une meilleure éducation civique, du 21.11.2007 ; N° 858 (Annexe

1.11.).42 Réponse du Conseil d’Etat à la Motion Fässler du 24.05.2005 (Annexe 1.16.).43 Réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation Büeler du 06.11.2001 (Annexe 1.16.).44 La « transversalitude » est telle que le Directeur de l’Instruction publique Christian Amsler verrait sans problème de

l’instruction civique dans les cours de musique ; article de la Aargauer Zeitung (Annexe 2.21.).

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pour distinguer les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) et comprendre le fonctionnement des institutions communales, cantonales et fédérales. Cela paraît bien peu face à l’ampleur de la tâche, d’autant que dans sa réponse à un postulat45, le Conseil d’Etat rappelle que, comme les se-maines scolaires ne sont pas extensibles, il paraît impossible d’ajouter une heure hebdomadaire d’éducation civique aux grilles horaires qui représentent déjà un savant dosage des disciplines.

Vaud :Actuellement, l’enseignement de l’instruction civique dans les écoles vaudoises ne fait pas l’objet d’un horaire réservé, même si sur le plan formel, la grille horaire atteste d’une présence associée à l’histoire de l’initiation à la vie civile et politique (IVCP)46.

2.2.3. Pas de branche spécifique

Ainsi donc, il apparait que l’instruction civique ne fait pratiquement jamais l’objet d’un enseignement spécifique. Elle est toujours rattachée à un ou plusieurs autres enseignements. Nous le verrons ci-après (cf. supra 3.1.), cette constatation n’est pas anecdotique. Elle est le reflet d’un véritable changement de paradigme dans cette matière.

Cette absence de spécificité pose des problèmes quant aux thèmes étudiés. Cette nouvelle façon d’aborder l’enseignement des sciences humaines, dont relève l’instruction civique, peut être illustrée par la manière dont l’histoire est traitée. Ainsi le PER (Plan d’études romand), avec la phraséologie ampoulée qui est la sienne, en donne un autre exemple47 : à l’école obligatoire, l’apprentissage de la seconde guerre mondiale est optionnel.

« En clair, aucun sujet n'est imposé, il suffit de traiter des domaines compatibles avec d'autres objectifs que l'on trouve dans une partie dénommée "Etude des permanences et changements dans l'organisation des sociétés" […]Dans un tel cas de figure, on se retrouvera avec des jeunes qui sauront identifier les références historiques dans des représentations documentaires ou de fiction (bien que sans connaissances préalables, cela reste à démontrer) ou identifier la pluralité des organisations du temps mais qui n'auront jamais entendu parler d'Hitler, de Staline ou autre Stalingrad. »

2.2.4. Pas d’horaire

C’est évidemment une lapalissade : comme la branche n’est pas autonome, elle n’a pas ou peu d’horaire dédié. On l’a vu ci-dessus dans les résultats du petit sondage (cf. supra 2.2.1. et 2.2.2.) seuls certains cantons (p. ex. Fribourg romand (FR-F), Grisons (GR) ou Vaud (VD) avec 6 périodes) garantissent une heure de « civisme ». Sinon la branche doit s’insérer dans d’autres matières. Et dans

45 Postulat du 14.09.2005 concernant l’éducation civique des jeunes ; réponse du Conseil d’Etat du 21.02.2006 ; N° 3.022 (Annexe 1.24.).

46 Cf. Rapport-préavis N° 2005/10 de la Ville de Lausanne du 03.02.2005 « Instruction civique et éveil de l’esprit ci-toyen » (Annexe 1.23.).

47 LesObservateurs.ch : A l’école obligatoire, l’apprentissage de la seconde guerre mondiale est optionnel avec le PER (3 septembre 2014) (Annexe 2.14.).

18 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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ce domaine la concurrence est rude, et les autres branches répugnent à (re)faire de la place à l’instruction civique. Même les initiants tessinois envisagent de l’incorporer aux cours d’histoire…

Parfois, cette lacune est exprimée avec précision. Ainsi, le courriel de Ruedi Puentener est clair dans sa brièveté : à Lucerne (LU), il n’y a pas d’horaire spécifiquement consacré à l’étude de l’instruction civique ; dans le canton de Vaud (VD) non plus48.

Il est intéressant de constater que même le gouvernement saint-gallois (SG), qui insère l’instruction civique dans des domaines aussi abscons que « Individu et société » ou « Espaces et temps » se préoccupe du fait que l’absence de plage horaire définie pourrait conduire à ce que les thèmes politiques ne se voient pas accorder l’attention qu’ils méritent49.

Dans sa réponse à une motion populaire50, le Conseil d’Etat fribourgeois (FR) est conscient des la-cunes actuelles, vu que dans les CO alémaniques, l’éducation à la citoyenneté ne fait pas l’objet d’un cours en soi, mais est intégrée au cours d’histoire : « Si le programme semble complet, ces éléments ne peuvent toutefois pas être approfondis comme cela aurait été le cas dans le cadre d’une plage horaire entièrement consacrée à cet enseignement. Dans la configuration actuelle, les éléments de citoyenneté subissent la concurrence des autres contenus définis dans les plans d’étude de la disci -pline. » Le gouvernement cantonal ajoute, sans se rendre compte qu’il se trompe complètement dans son analyse prospective : « Il est cependant fort probable que le Lehrplan21 intégrera de ma-nière renouvelée l’éducation à la citoyenneté ».

Il faut noter que la tendance est générale. Au niveau fédéral, la nouvelle ORFO 2012 51 a vu la disparition progressive de l'enseignement de l'éducation civique. En effet, le Plan de formation du 26.09.2011 a fait passer le nombre d'heures dispensées pour cette branche sur trois ans de 40 à 8 heures dans la formation en apprentissage, respectivement de 80 à 8 heures dans la formation en école52.

2.2.5. Pas d’examens

Autre lapalissade, puisque la branche n’est pas autonome elle ne saurait avoir des examens qui lui sont propres, sauf exceptions. C’est l’information désabusée que l’on découvre dans une motion du canton de Vaud (VD) : « Dans certains cas, les ‘derniers des Mohicans’ qui dispensent encore des cours de civisme doivent même se battre avec leur direction pour maintenir des examens sur cette branche qui ne sont plus obligatoires et se pratiquent dans moins en moins d’établissements. 53»

48 Cf. ci-dessus 2.2.2. : Rapport-préavis N° 2005/10 de la Ville de Lausanne du 03.02.2005 « Instruction civique et éveil de l’esprit citoyen » (Annexe 1.23.).

49 Interpellation vom 25.09.2007: Staatskundeunterricht an den St.Galler Schulen (Schriftliche Antwort der Regierung vom 30.10.2007); 51.07.71 (Annexe 1.16.).

50 Du 10.09.2012 ; MP 1501.12, p. 8 (Annexe 1.7).51 Ordonnance de l’OFFT [Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie] sur la formation initiale

d’employé de commerce avec CFC [Certificat fédéral de capacité].52 Interpellation (CH) Josiane Aubert 13.3072 du 13.03.2013 (Annexe 2.1).53 Rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Jérôme Christen, du 07.07.2004 (Annexe 1.23).

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2.2.6. Peu de manuels

Comme cette matière ne fait pas l’objet d’un enseignement spécifique, les manuels sont rares et leur choix est laissé aux enseignants. La « Interkantonale Lehrmittelzentrale – ilz » publie un ouvrage intitulé « Politik und Demokratie - leben und lernen : Politische Bildung in der Schule, Kindergarten bis Sekundarstufe II »54.

De son côté, le canton de Neuchâtel (NE) a créé un manuel d’enseignement neuchâtelois et utilise, de surcroît, le livre intitulé « Institutions politiques suisses ». Mais en règle générale le choix des ouvrages appartient aux enseignants. L’opacité des moyens pédagogiques est constatée jusqu’au Conseil fédéral : « On ne dispose pas d'une vue d'ensemble du matériel didactique utilisé par les cantons pour l'instruction civique ni de la qualité de ce matériel. » 55. De son côté, le Conseil d’Etat des Grisons (GR) explique « Im Sinne der entsprechenden Lehrpläne richten sich die im Unterricht behandelten Themen nicht nach einem systematisch aufgebauten Lehrmittel, sondern nach der aktuellen Situation der Lernenden. Dies hat zur Folge, dass an den Schulen verschiedene Lehrmittel und Unterrichtsmaterialien zum Einsatz kommen. »56. Plus catégorique, le Conseil d’Etat thurgovien (TG) précise: « Es gibt keine obligatorisch zu verwendenden Lehrmittel für den Staatskundeunterricht »57.

Paradoxalement, c’est en dehors du cadre scolaire qu’on va croiser des instruments pédagogiques intéressants, comme ce cours en ligne de MATU ONLINE intitulé « L’État fédéral - cours d’instruction civique suisse »58.

Nouveau reflet du fossé entre espérances citoyennes et minceur pédagogique, les informations topiques fleurissent sur la Toile, comme la plateforme « Je-veux-voter.ch »59, qui contient des liens vers une dizaine de sites fournissant toutes sortes d’informations sur la politique suisse dans son acception la plus large. Mais en parcourant par exemple la plate-forme interactive d'instruction civique CiviCampus60, qui explique le fonctionnement de l'État et de ses organes, on se rend compte que des questions comme la répartition des sièges selon les systèmes majoritaires ou proportionnels61, avec les majorités relatives et absolues, sont très complexes. Voilà l’exemple de questions fondamentales pour la compréhension du système politique, mais qui nécessitent tellement de temps pour être parfaitement comprises qu’il sera impossible de le faire sans un cours spécifique comportant une dotation suffisante en heures62.

54 <https://www.schulverlag.ch/platform/apps/shop/detail.asp?MenuID=3633&Menu=1&ID=6033&Item=20.11.6.4.2&artId=9077&>.

55 Interpellation déposée par Wyss Ursula le 23.06.2000 ; N° 00.3401 ; Réponse du Conseil fédéral du 06.09.2000 (Annexe 2.1.).

56 Réponse à la question Rathgeb (Annexe 1.10).57 Réponse à l’interpellation Susanne Oberholzer (Annexe 1.21.).58 Daté de 2013 : https://vimeo.com/82175133; 6’ 24’’, évidemment c’est succinct, mais propose de véritables bases

conceptuelles.59 <http://www.je-veux-voter.ch/fr/liens>.60 <https://civicampus.ch/>.61 <https://civicampus.ch/majoritaire-proportionnel>.62 Ces questions ne sont pas purement rhétoriques. Le 14 juin 2015, les citoyens du canton du Valais ont rejeté une

modification constitutionnelle concernant une révision du système électoral. Le sujet s’est révélé tellement incom-préhensible qu’il y a eu 8'171 bulletins blancs, de sorte qu’en vertu de l’art 106 de la Constitution valaisanne la

20 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Les difficultés de trouver un tel manuel ne sont pas nouvelles; déjà en 1796, Johann Caspar Faesi avait publié un « Versuch eines Handbuchs der schweizerischen Staatskunde »63.

2.2.7. Différence entre constructivisme et instructionnisme64

Notre propos est plus juridique que pédagogique, mais c’est peut-être ici l’occasion d’aborder une autre distinction – un autre fossé ? – qui se révèle importante pour l’enseignement de l’instruction civique : celle qui oppose le constructivisme et l’instructionnisme.

L’instructionnisme représente la vision traditionnelle d’un enseignement dans lequel le professeur est face à sa classe. La formation pédagogique du professeur va notamment lui apprendre à partir du plus simple pour aller vers le plus compliqué. Quoique très traditionnel, l’instructionnisme a fait ses preuves pendant des décennies en tant que bonne pratique enseignante.

Il est concurrencé aujourd’hui par le constructivisme, voire le « socio-constructivisme », dont on pourrait considérer que l’instruction à la citoyenneté contemporaine est un avatar. Selon Wikipedia « Le constructivisme a été développé, entre autres, par Piaget, dès 1923, en réaction au behaviorisme qui, d’après lui, limitait trop l’apprentissage à l’association stimulus-réponse. L’approche constructiviste met en avant l’activité et la capacité inhérentes à chaque sujet, ce qui lui permet d’appréhender la réalité qui l’entoure. »65 Cette forme de pédagogie consiste à laisser les élèves s’approprier la réalité par leur vécu. L’enseignant devient une sorte de coach.

Ce glissement pédagogique marque clairement l’instruction civique. Ainsi, dans son courriel de réponse, M. Koenig (BS) explique que dans les dernières années de scolarité, les élèves bénéficient en plus des expériences du parlement des écoliers ; les élections/votations sont accompagnées et les contacts avec des politiciens sont recherchés. Cette manière de voir transforme l’élève en participant à la vie politique66. Le Conseil d’Etat fribourgeois (FR) décrit de son côté la « préparation à la vie démocratique dans les écoles secondaires du deuxième degré »67.

Cet apprentissage de la citoyenneté par immersion dans la vie démocratique n’est pas apprécié par tout le monde. Dans le canton d’Appenzell Rhodes intérieures (AI) par exemple, une initiative souhaitait rejeter le Lehrplan21 et favoriser le « Frontalunterrricht »68. Les autorités cantonales, en la personne du Landammann Roland Inauen, considéraient que cela revenait à une mise sous tutelle du personnel enseignant (« Das wäre eine Bevormundung der Lehrpersonen »). L’initiative a été rejetée lors de la Landsgemeidne du 24 avril 2016. On le voit : la question de l’enseignement de l’instruction

réforme a été rejetée alors que les électeurs entendaient l’accepter. 63 <http://www.e-rara.ch/zut/content/titleinfo/8351626>.64 On trouve une très longue discussion à ce propos dans le Blog L’1Dex « L’école valaisanne résoudra tous ses pro-

blèmes (des enfants y travaillent déjà quelque part au-delà des mers) » : <http://1dex.ch/2013/11/lecole-valai-sanne-resoudra-tous-ses-problemes-des-enfants-y-travaillent-deja-quelque-part-au-dela-des-mers/#.VnaBVU2-FOUk>. CF. également (p.ex.) : <http://bernardappy.blogspot.ch/2013/08/constructivisme-instructionnisme.html>.

65 <http://edutechwiki.unige.ch/fr/Piaget_et_le_constructivisme>; bien que « Wiki » le texte est rédigé par l’Universi-té de Genève.

66 Annexe 1.6. ; cf. également infra 5.2.2.67 Réponse du Conseil d’Etat à la motion populaire du 13.01.2014 « Pour une journée de sensibilisation politique » ;

2014-GC-5 (Annexe 1.7.).68 Tagblatt Online: 30.11.2015 (Annexe 1.2.).

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civique révèle des clivages bien plus larges qu’on ne pourrait l’imaginer de prime abord. L’opposition est encore plus brutale à Berne (BE) : « La pédagogie du développement et la pédagogie révèlent qu’il faut rayer du Lehrplan 21 le modèle scolaire intégratif, promu au nom de l’hétérogénéité et aujourd’hui fortement critiqué »69.

2.3. Conclusion provisoire

Aussi fragmentaire qu’il soit, notre petit sondage fait apparaître une grande conclusion : même si la situation de l’éducation civique varie fortement selon les cantons, elle est elle aussi fragmentaire, ne fait jamais l’objet d’un enseignement spécifique et reste fondamentalement une branche transver-sale, autrement dit associée à au moins une autre branche (souvent l’histoire) mais souvent à plu-sieurs branches ou domaines d’études. Chaque canton inscrit l’instruction civique dans les domaines qui lui paraissent les plus appropriés, mais de la sorte cet enseignement est dilué dans les autres cours. Au surplus, le fait qu’il ne fasse pas l’objet d’un enseignement spécifique signifie qu’il est laissé à l’arbitraire des enseignants (cf. infra 4.3.). Ceux-ci devront accepter de lui faire une place dans leurs cours, et l’on peut comprendre qu’ils soient parfois réticents à le faire, ne serait-ce que parce que la branche est peu appréciée des élèves.

Par ailleurs, considérer comme le font les autorités et les pédagogues que « tout est civisme » et que les élèves sont des sortes d’éponges s’imbibant de citoyenneté au fil de leurs expériences concrètes, cela représente un raccourci un peu hardi et contient en germe un problème dont nous reparlerons ultérieurement (cf. infra 5.2.2.) : si l’idée n’est en soi pas erronée, elle n’est pas suffisante non plus, car les élèves ne disposeront jamais des bases nécessaires à un savoir plus complexe qu’il n’y parait. Or, comment construire une véritable connaissance si les fondements mêmes font défaut ?70

C’est sans doute cette dérive vers un enseignement à la fois transversal et constructiviste qui effraie tant les nombreux auteurs d’initiatives et d’interventions parlementaires. Nous allons voir dans les paragraphes suivants que leurs craintes ne sont pas dépourvues de fondements.

69 Motion : Lehrplan 21, un concentré de bureaucratie inutilisable ; du 23.12.2013; motion 007-2014 (Annexe 2.23.BE).70 Cette pédagogie rappelle à l’auteur de cette étude les années de collège au cours desquelles les jeunes franco-

phones devaient lire les « grands auteurs » germaniques sans disposer des connaissances de bases permettant de les comprendre, et encore moins de les apprécier. Les heures d’allemand devenaient des heures de torture…

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3. Le pourquoi de la situation actuelleMais pourquoi donc la qualité de cet enseignement reste-t-elle aussi médiocre ? Sans doute parce que l’instruction civique est devenue transversale par essence. Cette mutation résulte d’un change-ment sémantique : l’ancienne éducation civique (« Staatskunde ») est baptisée aujourd’hui « éduca-tion à la citoyenneté » (« politische Bildung ») 71. Les conséquences de cette modification dépassent largement le vocabulaire. Ce changement de dénomination traduit en fait un changement radical de conception de cet enseignement, ce qui conduit précisément aux préoccupations des initiants et des motionnaires.

3.1. Un changement sémantique devenu changement de paradigme

Depuis une vingtaine d’années, les pédagogues considèrent que l’enseignement traditionnel de l’ins -truction civique est une manière trop sèche et ennuyeuse d’enseigner les rapports de l’homme à l’Etat. Pour eux, il convient de dépasser, de transcender un simple savoir livresque et aride, pour faire de cet enseignement la clé de l’accès du citoyen au monde. Ce faisant, les pédagogues proposent de renoncer à un enseignement spécifique, mais proposent d’intégrer l’éducation à la citoyenneté à divers cours plus ou moins en relation (histoire, géographie etc.) pour permettre aux élèves de vivre une véritable expérience de démocratie leur permettant d’accéder à une conscience supérieure de la citoyenneté.

Un document fondamental de la CDIP a peut-être posé la première pierre de ce changement de para -digme en l’an 200072. En p. 27, on y lit :

« Au niveau des contenus de l’éducation à la citoyenneté, il faut donner plus de poids aux revendi -cations récurrentes prônant un passage des thématiques juridico-institutionnelles vers des théma-tiques centrées sur les rapports éthiques et procéduraux qui caractérisent la vie démocratique. »

En d’autres termes, il s’agit peut-être de l’acte de naissance d’une mutation entre « instruction ci-vique » et « éducation à la citoyenneté » porteuse d’espérances probablement illusoires. Le para-graphe 3.2.2. « Narration de la réalité et discussion de situations posant dilemme » entend engager les élèves dans un processus plus universitaire que scolaire, entendant les plonger dans des « contro-verses d’ordre politique » :

« Mais il existe en outre un excellent stimulus pour lancer des controverses d’ordre politique: pré-senter des problématiques politiques sous forme de véritables dilemmes. La structure d’un di-lemme est construite de manière à ce que le choix d’une valeur constitue toujours une offense à une autre valeur et qu’ainsi la personne soit plongée dans un état pénible de déséquilibre politico-cognitif, qui ne peut souvent pas être résolu. A ce stade, l’essence même de la politique apparaît: mieux vaut avoir les mains sales que pas de mains du tout (pour suivre l’esprit sartrien). Il existe malheureusement à notre connaissance trop peu de matériel pédagogique qui ait transformé des problématiques politiques en dilemmes politiques (exemplaires), matériau qui devient par là même

71 Changement officialisé p. ex. à Fribourg en 2005.72 CDIP – Education à la citoyenneté en Suisse : Rapport final (Annexe 2.4.).

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intéressant et enrichissant pour l’apprentissage. Ce qu’il faut donc dans ce cadre, c’est un matériel didactique dont le contenu soit basé sur les modèles de pensées et de décisions politiques tradi-tionnelles tout en étant présenté sous une forme propre à stimuler la controverse. »

Saisir et surtout comprendre des dimensions aussi subtiles dans les oppositions diverses est sans doute au-dessus des forces et des compétences d’enfants et d’adolescents normalement constitués. Tout au contraire, un tel enseignement peut leur donner l’impression que la politique et la citoyenne -té ne sont qu’une immense gabegie ne méritant pas qu’on s’y attarde… ce qui pourrait bien se mani-fester dans un certain rejet de la politique chez les jeunes.

Cela se traduit particulièrement bien dans la conclusion du rapport de la CDIP (p. 36):

« C’est cette vision qui a pu se répandre ces dernières années, selon laquelle l’univers des hommes n’est pas fait de scandales et d’esclandres qui poussent les individus à l’activité politique, mais constitue une sorte de donnée naturelle avec laquelle il faut ma foi composer et que la meilleure façon de s’y prendre est de n’y rien changer car elle est immuable. Pour une éducation à la citoyen-neté qui entend être davantage qu’un enseignement (minimal) de la politique ou une éducation civique (minimale), mais bien une introduction à la politique et la pratique d’une vie démocratique clairement voulue, ce genre de point de vue «réaliste» n’a qu’une seule fonction: celle de fos -soyeur. »

En d’autres termes, le changement terminologique entre « éducation civique » et « éducation à la citoyenneté » n’est pas qu’un simple changement sémantique, comme les caissières devenues hô-tesses de caisse ou les balayeurs devenus techniciens de surface. C’est le reflet d’un changement plus profond, un véritable changement de paradigme, qui n’envisage plus l’apport d’un enseignement objectif de faits liés aux institutions politique d’ici et d’ailleurs, mais envisage de faire partager aux élèves une expérience, un ressenti, une émotion, voire une compréhension profonde de l’état de citoyen. On pourrait à bon droit se demander si la chose est possible.

3.2. Les pédagogues et scientifiques dans ce changement de para-digme

Pour le Larousse, la pédagogie est « L’ensemble des méthodes utilisées pour éduquer les enfants et les adolescents ». Les questions liées à la manière dont l’enseignement est organisé sur le plan didac -tique relèvent donc des pédagogues, et il est intéressant de voir la manière dont ils conçoivent cette mission. A l’heure actuelle, la dimension pédagogique de l’enseignement est réglée en fonction des langues dans deux « Plans d’études », le Plan d’études romand (PER) pour les cantons francophones et le « Lehrplan21 » pour les cantons germanophones. Pour le Tessin (TI), le « Le Piano di studio » est disponible depuis septembre 2015. Le canton prévoit une phase de mise en œuvre progressive à partir de l'année scolaire 2015/2016. Cette phase de transition s'étendra sur trois ans73.

73 <http://www.pianodistudio.ch/>. Dans la mesure où les initiants tessinois connaissent ce texte dans ses moindres détails, nous ne nous y arrêterons pas.

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En les parcourant, nous allons nous rendre compte que tous les deux ont incorporé la « transversali-tude » de l’éducation à la citoyenneté d’une manière exemplaire : ce domaine est entièrement dilué et réparti dans plusieurs disciplines (cf. également infra 4.2.).

Dans une édition récente de la revue des enseignant-e-s de Suisse74, on trouve cette formule qui résume la « transversalitude » pratiquement absolue de cette branche aux yeux des pédagogues : « La formation politique doit proposer un débat actif opposant diverses visions du monde, des problèmes concrets et des réponses variées. »

3.2.1. Le PER

Le Plan d’Etudes Romand (PER)75 a été adopté à Neuchâtel le 30 janvier 2003. Il s’agit d’un document extrêmement complexe décrivant avec un luxe de détails spectaculaire la manière d’organiser l’en-seignement. Paradoxalement, au milieu de tant d’informations, on chercherait en vain une branche spécifique intitulée « Education à la citoyenneté ». C’est d’ailleurs logique, puisque le manque d’in-formations claires qui nous ont obligé à réaliser un petit sondage (dont les résultats sont loin d’être clairs eux aussi ; cf. supra 2.2.1.) est dû au fait que cette branche ne fait pas l’objet d’un traitement spécifique, mais est intégrée dans plusieurs programmes transversaux relativement abscons.

On voit par ailleurs qu’il n’y a aucun ouvrage de référence au sein des « moyens d’enseignement romands » qui sont énumérés sur le site Internet du PER.

74 «Politische Bildung soll eine aktive Auseinandersetzung mit Weltanschauungen, konkreten Problemen und verschiedenen Antworten beinhalten.»; in Bildung Schweiz – Dachverband Lehrerinnen und Lehrer Schweiz (Februar 2015), S. 11.

75 <https://www.plandetudes.ch/>.

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En parcourant le PER, on se rend compte très clairement de la dimension constructiviste de la péda-gogie qui y est proposée. Retrouver des traces de l’éducation à la citoyenneté dans le PER relève du parcours du combattant tant elle est diluée dans toute une série de « pôles » divers et variés.

La seule mention expresse de l’éducation à la citoyenneté dans le PER est faite en ces termes :

Cette dernière est destinée à préparer les élèves à participer activement à la vie démocratique en exerçant leurs droits et responsabilités dans la société. Elle articule des connaissances et une pra-tique citoyenne effective dans le cadre des cours, de la classe et de l'établissement, ainsi qu'une ouverture aux enjeux de société. Pour ce faire, l'Éducation à la citoyenneté s'organise autour de trois pôles en interaction : Citoyenneté et institutions, Pratique citoyenne à l'école, Citoyenneté et enjeux de société.

De son côté, le domaine des « Sciences humaines et sociales » comprend l'Histoire, la Géographie et la Citoyenneté ; il vise l'acquisition de connaissances, de compétences et de méthodes propres aux Sciences humaines. Les approches et démarches abordent les relations de l'Homme avec l'espace, le temps et la société ; elles visent la compréhension des réalités sociales dans leurs dimensions spatiales et temporelles. En lisant les Commentaires généraux du domaine « Sciences humaines et sociales », on y trouve une richesse conceptuelle positivement extraordinaire, dont on peut légitimement se demander s’il sera possible de la transmettre aux élèves, et si oui de quelle manière. Les mauvais résultats de ces derniers en matière d’instruction civique semblent confirmer la difficulté d’une telle entreprise.

« Le propos de l'enseignement de la Citoyenneté est de contribuer à une meilleure compréhension du rôle des individus et des collectivités dans le monde actuel. La citoyenneté est considérée dans son sens le plus large, et pas seulement au niveau de l'exercice de droits politiques. Ainsi envisagé, l'enseignement de la citoyenneté en milieu scolaire s'ouvre aux enjeux de société; elle peut concerner les problématiques politiques, sociales, environnementales, économiques, religieuses, culturelles et sportives. Elle englobe un éventail d'activités très diverses (débat, engagement démocratique au sein de la classe ou de l'établissement par exemple), qu'elle articule avec l'acquisition de connaissances sur des thèmes en lien avec l'actualité dans la mesure du possible. »

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Sciences humaines et sociales (SHS) — Citoyenneté76

Visées prioritaires :- Découvrir des cultures et des modes de pensée différents à travers l'espace et le temps; identi -fier et analyser le système de relation qui unit chaque individu et chaque groupe social au monde et aux autres.- Développer des compétences civiques et culturelles qui conduisent à exercer une citoyenneté active et responsable par la compréhension de la façon dont les sociétés se sont organisées et ont organisé leur espace, leur milieu, à différents moments.

SHS 23 — S'approprier, en situation, des outils pertinents pour traiter des problématiques de sciences humaines et sociales…

SHS 24 — Identifier les formes locales d'organisation politique et sociale…

SHS 33 — S'approprier, en situation, des outils et des pratiques de recherche appropriés aux problématiques des sciences humaines et sociales…

SHS 34 — Saisir les principales caractéristiques d'un système démocratique…Les apprentissages y sont prévus pour les 9ème, 10ème et 11ème années, et on y trouve la formule sibylline : « La construction de la pratique citoyenne est destinée à être intégrée aux progressions d’apprentissage des champs Qu’est-ce qu’un Etat ? La Suisse, Etat fédéral. La Suisse et le monde.

Mais une forme d’éducation à la citoyenneté se rencontre également dans la Formation générale ; cette dernière « clarifie les apports qui ne relèvent pas uniquement des disciplines scolaires et qui font partie du projet de formation de l'élève. Notamment, elle rend visibles des apports éducatifs et met en évidence, entre autres, l'importance d'initier les élèves, futurs citoyens, à la complexité du monde, à la recherche et au traitement d'informations variées et plurielles, à la construction d'argumentations et au débat. »

La Formation générale dispose de Visées prioritaires comme pour les domaines disciplinaires. Elle se structure en cinq thématiques déclinant différents aspects d'éducation et de transmission de valeurs ; parmi ces cinq valeurs:

– Vivre ensemble et exercice de la démocratie : en cohérence avec l'Éducation à la citoyenneté, cette thématique permet à l'élève de s'impliquer de manière citoyenne dans l'école, notamment à travers des structures participatives ;

76 <http://www.plandetudes.ch/web/guest/citoyennete>.

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Formation générale (FG) — Vivre ensemble et exercice de la démocratie77.

Visées prioritaires :- Développer la connaissance de soi sur les plans physique, intellectuel, affectif et social pour agir et opérer des choix personnels- Prendre conscience des diverses communautés et développer une attitude d'ouverture aux autres et sa responsabilité citoyenne- Prendre conscience de la complexité et des interdépendances et développer une attitude res-ponsable et active en vue d'un développement durable

En théorie, ces prémisses sont magnifiques, mais quand on voit le peu de place consacré à l’éducation à la citoyenneté dans les écoles (cf. supra 2.2.) et les résultats médiocres des élèves en la matière (cf. supra 1.1.4.), on peut se demander si les attentes ne sont pas exagérées par rapport à la réalité, d’autant plus que l’éducation à la citoyenneté ne fait l’objet d’aucune place horaire spécifique. Il y a là semble-t-il une différence vertigineuse (un fossé ?) entre le PER et la réalité sur le terrain telle qu’elle ressort des différentes études et sondages.

Le PER est révélateur du glissement d’un enseignement « frontal » vers un enseignement « socio-constructiviste » ; les ambiguïtés relatives à l’instruction civique se retrouvent par exemple pour ce qui concerne l’histoire suisse à l'école primaire. En parcourant ce « labyrinthe difficile d’accès »78, il est ainsi possible de constater que dorénavant, on ne parle plus d'histoire mais de « sciences humaines et sociales ». Par ailleurs, on n’y trouve aucune trace d'histoire suisse ; on s’y perd dans des formules redondantes et des « objectifs » à l’apparence floue et incompréhensible.

« Où sont passés ces moments magiques pendant lesquels l'instituteur faisait revivre le passé de nos ancêtres en racontant avec ferveur les exploits de nos vaillants Waldstätten? Disparus! Résultat...plus d'histoire suisse pendant tout le cursus scolaire obligatoire des élèves romands. Consternant! ». 79

3.2.2. Le « Lehrplan21 »

Le « Lehrplan21 » est le pendant du PER pour la Suisse alémanique80. Contrairement au PER entré en vigueur il y a plus de 10 ans, le « Lehrplan21 » a été élaboré par la « Deutschschweizer Erziehungsdirektoren-Konferenz (D-EDK) » entre 2010 et 2014. Ce premier plan d’étude pour l’école primaire commun aux cantons germanophones et bilingues transpose l’art. 62 de la Constitution fédérale relatif à l’harmonisation scolaire. En automne 2014, le projet a été validé par la D-EDK. Désormais, chaque canton doit incorporer ce « Lehrplan21 » en fonction de son propre droit. Il existe donc un « projet-pilote (Vorlage) » ainsi que les versions cantonales, que l’on retrouve sur Internet. A 77 <https://www.plandetudes.ch/web/guest/vivre-ensemble-et-exercice-de-la-democratie/>.78 Selon le terme d’André Duval, cf. note suivante.79 Où sont donc passés les Waldstätten? Blog de la Tribune de Genève (André Duval, 20.03.2013): <http://etsionenpar-

lait.blog.tdg.ch/archive/2013/03/20/ou-sont-donc-passes-les-waldstatten.html>.80 <http://vorlage.lehrplan.ch/>.

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première vue, la lecture du texte n’est guère facile et l’on se prend à mieux comprendre une critique adressée dans une motion bernois (BE) : « Le Lehrplan21 est un pavé de 557 pages de charabia théorique » 81.

Dans la version écrite du Lehrplan 2182, on trouve – si l’on ose dire – une ébauche d’éducation à la souveraineté dans les thèmes transversaux (« Fächerübergreifende Themen ») (trad.):

« Au nombre des thèmes transversaux, on trouve l’orientation professionnelle, ICT [Information and Communication Technology] et médias, ainsi que les thèmes transversaux regroupés sous le fil conducteur du développement durable : politique, démocratie et droits de l’homme ; environnement naturel et ressources ; genre et égalité ; santé ; développement et paix globaux ; identités culturelles et compréhension interculturelle ; économie et consommation »

« Les renvois transversaux aux thèmes transversaux sous l’idée générale du développement durable montrent quels contenus du Plan d’études sont particulièrement appropriés pour un enseignement placé sous l’égide du développement durable. » (trad., p. 6).

Comme l’ont relevé de nombreux critiques83, l’éducation à la citoyenneté a complètement disparu des programmes pour se diluer sous forme transversale dans le domaine « Espaces, temps, sociétés », dans les branches histoire et géographie, le tout étant prioritairement rattaché à l’histoire. « C’est un tort, tant il est vrai que l’histoire est incapable d’enseigner ce qui fait la véritable spécificité de l’instruction civique, à savoir le traitement systématique des fonctionnalités afférentes aux divers processus politiques, les caractéristiques des acteurs politiques et les spécificités des sujets politiques. C’est uniquement de cette manière qu’il serait possible d’atteindre à une véritable compréhension de l’activité politique84. » (cit. trad.).

Mais la manière dont est traitée cette branche n’est pas la seule à susciter la réprobation. Comme pour le PER, la critique est faite (parmi bien d’autres qui sont regroupées sur Internet85) au « Lehrplan21 » qu’il a supprimé la branche « histoire » de l’école obligatoire. Les concepteurs s’en défendent pourtant :

« Aujourd'hui dans la table des matières des plus grands programmes d'études de l’école obligatoire en Suisse, on chercherait en vain la matière « histoire ». Traditionnellement, l'histoire fait partie du domaine qui est baptisé ‘Realien’ à ZH, ‘Espaces et temps’ à SG ou ‘Nature, Homme et Monde commun’ à BE. Seule une partie des cantons a introduit au secondaire I une véritable branche ‘Histoire’. Malgré tout, on trouve dans tous les plans d’étude les contenus historiques que l’école doit offrir. Dans le ‘Lehrplan21’, les contenus historiques sont proposés dans la branche ‘Espaces, Temps, société [RZG en allemand]’ et sont caractérisés par le concept ‘histoire’. Les cantons fixent dans le cadre de leur horaire si l'histoire est enseignée comme une partie de ‘RZG’ ou comme une matière propre. » (cit. trad.).

81 Motion : Lehrplan 21, un concentré de bureaucratie inutilisable ; du 23.12.2013; motion 007-2014 (Annexe 2.22.).82 P. 4, uniquement en allemand puisqu’il est précisément destiné à la zone germanophone du pays (Annexes 2.3.).83 Qu’on retrouvera notamment dans les motions présentées sous Annexe 2.23.84 Neue Zürcher Zeitung – 15.09.2014 : Lehrplan 21 – Ungenügende Note für die politische Bildung (Annexe 2.17.).85 < http://lehrplan.ch/kritikpunkte>.

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Le « Lehrplan21 » est donc contesté sur le manque de visibilité donné à l’instruction civique. Une interpellation a même été déposée au parlement fédéral : « Le ‘Lehrplan21’ accorde-t-il une place suffisante à l'éducation à la citoyenneté? »86. La députée s’interroge : « Il est donc particulièrement surprenant, dans un tel contexte, que le nouveau plan d'études élaboré par la conférence suisse alémanique des directeurs de l'instruction publique (‘Lehrplan21’) ne prévoie pas explicitement la discipline "Education à la citoyenneté" au niveau secondaire I. Il est en effet prévu que ces questions soient abordées dans le cadre de la discipline ‘Räume, Zeiten, Gesellschaften’. »

Pour ce qui concerne spécifiquement l’instruction civique dans le Lehrplan21, il existe une étude précise en la matière87. Que peut-on en retenir ? En premier lieu, à longueur de page, la confirmation du changement de paradigme et la présentation de l’éducation à la citoyenneté (abrégée EC, cela fait sans doute plus moderne) comme une matière essentiellement transversale et enseignée selon les principes de la pédagogie socio-comportementale :

« L’EC se définit comme étant orientée vers l’action. Si l’EC participe à la construction de compétences interdisciplinaires (personnelles, sociales, méthodologiques), elle est fondamentalement orientée vers la construction de compétences disciplinaires : compétences d’analyse et de jugement politiques, mais aussi compétences méthodologiques, compétences de décision et d’action politiques 88 […] L’EC cherche à faire comprendre « la démocratie comme le fruit d’un processus historique, sans cesse en évolution et toujours à développer. […] L’EC traite de la manière dont les citoyens se comportent (doivent se comporter) eu égard aux valeurs démocratiques et à celles des droits de l’Homme. […] La focale est moins mise sur le savoir même que sur le maniement du savoir disciplinaire, sur les compétences (disciplinaires) et sur la manière de les construire, ce qui provoque une organisation toute nouvelle de l’enseignement. […] L’EC a, par exemple, évolué d’un enseignement civique, orienté essentiellement vers l’acquisition de connaissances des institutions, vers une discipline qui vise l’engagement et la participation des citoyens autant à la constitution d’une « société civile » qu’à l’élaboration des politiques publiques, et dont les savoirs comportent clairement une dimension d’action. […] Ainsi, un plan d’études élaboré pour promouvoir l’EC, devrait-il impérativement énoncer les principes de l’organisation de l’école, évoquer la participation du corps enseignant et des élèves, garçons et filles, à l’organisation et au fonctionnement de l’institution scolaire, mentionner les formes dans lesquelles s’inscrivent les structures et les processus de décision. […]».

Cette expertise entérine le changement de paradigme et transforme l’éducation à la citoyenneté en une discipline transversale, participative et « ressentie », donc potentiellement émotionnelle, avec tous les problèmes que cela peut poser. Mais en l’occurrence ces problèmes ne sont pas évoqués et l’expertise pédagogique enterre toute idée d’éducation civique présentée sous forme autonome et confinée à un savoir à la fois neutre, basique et indispensable.

86 14.4264 – Interpellation : Le « Lehrplan 21 » accorde-t-il une place suffisante à l'éducation à la citoyenneté?, Déposé par Masshardt Nadine le 12.12.2014 ; Réponse du Conseil fédéral du 11.02.2015 (Annexe 2.1.). La réponse du Conseil fédéral n’apporte aucune information pertinente.

87 Béatrice Ziegler / Claudia Schneider, Education à la citoyenneté et éducation au développement durable dans le « LP 21 », in Revue des HEP, 2011 N° 13, pp. 97 – 115 (Annexe 2.9.).

88 Gollob, R., Graf-Zumsteg, Ch., Bachmann, B., Gattiker, S. & Ziegler, B., Politik und Demokratie – leben und lernen. Schulverlag, Bern 2007.

30 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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3.2.3. Au-delà des plans d’étude

Le changement de paradigme est tellement profond qu’il ne concerne pas seulement les cours don-nés aux élèves, mais également ceux donnés aux professeurs. On en trouve un exemple dans le pro-gramme de l'UER [Unité d’enseignement et de recherche] Didactiques des sciences humaines et so -ciales de la HEP [Haute école pédagogique] Vaud (VD), qui assure l'enseignement lié à l'éducation de la citoyenneté89 :

« Derrière le mot éducation se cache une immense ambition, celle d’assurer le développement d’une personne, de former son esprit et de lui apprendre le discernement. La notion de citoyenneté aussi a évolué. Le citoyen d’un village ou d’un pays doit maintenant assumer également des res-ponsabilités comme citoyen du monde.L’enseignement de la citoyenneté à l’école a donc pour prétention d’ouvrir les yeux et d'éveiller les esprits des jeunes citoyens aux problèmes complexes de la société sous les angles civiques, juri-diques, économiques, éthiques, culturels et environnementaux.Vaste programme, trop vaste certainement pour le réduire au monisme d’une branche . Cela signi-fie que tous les enseignants sont concernés, naturellement ceux qui enseignent la citoyenneté, mais aussi les enseignants de matières spécifiques connexes comme l’histoire, la géographie, la philosophie et les sciences naturelles, politiques, sociales ou économiques. »

Transformer les élèves en « citoyens du monde »… N’est-ce pas là un programme très (trop ?) ambi-tieux (cf. infra 4.1.) ?

Un autre exemple de cette nouvelle pédagogie est donné par Lucie Schaeren et Yannis Papadaniel, enseignants et responsables du projet «La jeunesse débat», auteurs d’un nouveau matériel mis à la disposition des enseignants du cycle 3 pour apprendre la notion de collectivité à leurs élèves 90. Pour le duo, l’éducation à la citoyenneté consiste en l’apprentissage des règles et des instances instituées par une société – la bonne vieille «instruction civique» – mais aussi du «vivre ensemble», à l’échelle d’une classe, d’un club de foot ou d’un quartier. Les exercices pratiques sont privilégiés. Au chapitre valeurs et opinions par exemple, les élèves sont invités à classer un certain nombre de valeurs – réus -site sociale, justice, patriotisme… – par ordre d’importance ou discuter des affirmations telles «La place d’une femme est à la maison» et «Les couples homosexuels ont le droit d’adopter un enfant».

Un tel manuel risque de privilégier le ressenti et la discussion politique – qui peut rapidement devenir polémique – au détriment d’une solide formation de base.

3.3. Les autorités cantonales dans ce changement de paradigme

Les autorités (politiques) cantonales ont tout d’abord fait preuve d’un certain laxisme. Ainsi « occu-pée par les besoins du projet HarmoS lors de la décennie précédente, la CDIP n’a acquis la conviction

89 Education à la citoyenneté – Dernière mise à jour le 31 août 2012 (Annexe 1.23.).90 Le Temps, Civisme, mercredi 25.02.2015 : Un «Carnet citoyen» pour les écoles, par Caroline Stevan (Annexe 2.19.).

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qu’il était indispensable d’introduire l’éducation à la citoyenneté (EC) (‘Politische Bildung’) dans un futur plan d’études que lors des toutes dernières années.91 »

Par la suite, ces mêmes autorités se sont empressées de suivre le changement de paradigme, sans s’interroger sur la différence qui peut exister entre « expérience ressentie » et véritables connais-sances. Il serait possible ici de faire une analogie avec les gens qui boivent quotidiennement du vin, peut-être même en le savourant, mais qui n’ont pas la moindre idée des différents cépages, des tech -niques de vinification etc. Si le savoir ne doit jamais être pure théorie, il doit reposer sur des connais-sances précises, faute de quoi il sera perverti par la dimension émotionnelle. Les deux modes d’ac -quisition des compétences ne doivent pas s’exclure, mais se compléter. Pour revenir à notre analo-gie, le risque existe que des buveurs mal (in)formés s’enivrent de vin médiocre au lieu de privilégier la dégustation de crus de qualité.

Si l’on passe maintenant aux expériences cantonales – en commençant par Zurich (ZH), à toutseigneur tout honneur – la brochure « Politische Bildung - Zusammenzug aus dem Lehrplan für die Volksschule des Kantons Zürich » débute par cette formule emblématique: « Politische Bildung ist nicht auf den Unterricht in einem bestimmten Fach beschränkt, sondern ein fächerübergreifender Unterrichtsgegenstand ». Un peu plus loin92, elle traduit de manière explicite le changement de para-digme (cit. trad.):

« L’éducation politique (‘Politische Bildung’) s’adresse aux apprenants (‘Lernenden’) de l’école primaire et secondaire. Elle comprend plus que des connaissances, elle se base sur un plus large concept de politique et de démocratie que l’instruction civique traditionnelle »

De son côté, le Conseil d’Etat lucernois (LU) commence par rappeler que l’éducation politique est fermement ancrée dans les plans d’étude93. Mais si l’on entre dans les détails, on s’aperçoit que tout est transversal :- Au niveau primaire, elle fait partie du plan d’études « Homme et environnement »- Au niveau secondaire, elle est essentiellement ancrée dans le plan d’études «Histoire et politique»; depuis les adaptations de 2006 elle a reçu plus de poids et est maintenant [en 2011] un des trois «Grobzielen» obligatoires par année de scolarité (cf. supra 2.2.1.) ;- A l’école cantonale, elle est intégrée à l’histoire. Un des buts de l’enseignement est que les détenteurs de maturité puissent influencer les événe-ments politiques et prendre une part active à la vie politique. Dès lors – expliquent les autorités – il n’est pas possible de donner plus de poids à l’éducation politique stricto sensu.

Dans sa réponse à une interpellation relative à la place de l’éducation civique dans le Lehrplan21 94, le Conseil d’Etat de Bâle-Ville (BS) entérine lui aussi la dimension transversale. En effet, après avoir rap-pelé la chronologie du Lehrplan21 dans le contexte de l’article constitutionnel sur la formation et de

91 Ziegler/Schneider, cit. p. 100 (Annexe 2.9.).92 6.5 Politische Bildung (Seite 1).93 Réponse au Postulat P 728 vom 14.09.2010 über die Erarbeitung eine Grundlagen- und Massnahmenberichtes zur

Föderung der politischen Partizipation (Annexe 1.12.)94 Interpellation Nr. 52 vom 23.05.2014 betreffend Verankerung des Staatskundeunterrichts im Lehrplan 21

(Schriftliche Antwort des RR), vom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5256.02 (Annexe 1.6.).

32 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Harmos, le gouvernement cantonal se borne à constater qu’à son avis une grande, voire une très grande place, est accordée à la participation politique, et cela dans les trois thèmes « Nature, homme, société », « Espaces, temps, société » et « Formation au développement durable ». La Conseillère d’Etat thurgovienne Monica Knill (TG) en fait autant : « Ces diverses thématiques se laissent bien associer dans un cadre multidisciplinaire »95.

Il s’agit ici d’une sorte de syndrome témoignant d’une représentation erronée de la réalité, une er -reur d’appréciation que l’on pourrait tenter de baptiser d’un néologisme un peu barbare, le « ci-toyennomorphisme ». Comme l’anthropomorphisme est la tendance à attribuer aux animaux des sentiments humains, on pourrait parler de « citoyennomorphisme » pour décrire la tendance consis-tant pour les adultes, qu’ils soient politiciens ou pédagogues, à plaquer sur les élèves leurs propres sentiments d’adultes intégrés dans la vie politique, alors que les jeunes ne le sont pas encore et que l’on peut se demander si c’est le rôle de l’école que de les y faire entrer. En d’autres termes, il s’agit d’un mode de pensée dans lequel les autorités peinent à se mettre à la place des élèves. Le but est grandiose mais les moyens inadaptés ; on retrouve ce genre de syndrome avec l’enseignement de l’allemand à des élèves qui doivent lire Brecht ou Goethe sans rien y comprendre…

3.4. Les conséquences potentielles

En y réfléchissant de plus près, on ne peut s’empêcher de porter un regard sceptique, voire critique, sur une telle manière de faire qui tend à « mettre la charrue avant les bœufs ». Cette pédagogie pourrait bien commettre trois erreurs qui – inconsciemment ou pas – suscitent les critiques de celles et ceux qui s’opposent à l’enseignement actuel de l’instruction civique, quand elles ne les justifient pas :

- Elle privilégie le « ressenti » au détriment des connaissances jugées trop arides. C’est un point très délicat, car dès que la politique quitte le terrain d’un savoir neutre et académique, elle peut deve-nir passion et émotion. On peut se demander s’il est sage de confronter des jeunes à des sortes de campagnes électorales. Par ailleurs, la question se pose également de savoir si, par exemple, la simple organisation d’un vote en classe pour savoir quelle sera la destination de la prochaine pro-menade d’école représente vraiment une introduction sérieuse (et surtout suffisante) à la démo-cratie.

- Elle entend familiariser à des concepts de citoyenneté fort complexes des élèves qui manquent des bases leur permettant de comprendre ce qui se passe. Parler des élections au Conseil national si les élèves ne connaissent pas ou pas bien la différence qui existe entre un législatif, un exécutif et un système judiciaire n’est pas conséquent. Il serait plus sage de leur donner des bases solides sur lesquelles ils pourront édifier – plus tard – leur propre « Weltanschauung ».

- Elle méconnaît le manque d’intérêt des jeunes pour ce type d’enseignement. Aussi longtemps qu’un jeune n’est pas pleinement intégré dans la vie citoyenne (par un travail, des impôts, une voiture, le droit de vote, voire le service militaire etc.), toutes ces questions « citoyennes »

95 « Die verschiedenen Themenbereiche lassen sich fächerübergreifend gut verbinden »; Interpellation Susanne Oberholzer – Protokoll des Grosses Rates TG vom 11.06.2008, S. 40 (Annexe 1.21).

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manquent d’intérêt car elles semblent trop abstraites. Alors plutôt que de vouloir à tout prix inté-resser les élèves à des domaines qui ne les intéresseront que s’ils sont « émotionnalisés » (mais cette dimension émotionnelle de la politique n’est-elle pas précisément l’élément délicat, voire dangereux, pour de jeunes esprits ?), il faudrait mieux le faire précéder d’un enseignement ba-sique, fût-il ennuyeux, mais au moins une fois que les jeunes devenus adultes commenceront à s’intéresser aux questions civiques et politiques ils comprendront l’univers dans lequel celles-ci s’inscrivent. L’enseignement de base est souvent un peu aride, il appartient aux professeurs de le rendre plus attrayant. Mais on n’enseigne pas l’arithmétique pour faire des élèves des mathémati-ciens, ni l’orthographe pour en faire des écrivains. On enseigne ces matières un peu arides de manière abstraite pour permettre aux élèves de disposer des bases leur permettant lorsqu’ils se-ront adultes d’écrire ou de compter sans trop de problèmes.

Cette concession à l’émotion est entérinée p. ex. par le Conseil d’Etat fribourgeois (FR), qui parle beaucoup de « socialisation au contexte scolaire » notamment avec l’instauration des conseils de classe96. Dans un autre contexte97, le gouvernement cantonal fait l’éloge de la vision transversale prônée par le PER : « Il convient de noter que l’éducation à la citoyenneté ne s’entend pas qu’en termes de savoirs politiques et institutionnels, mais se conçoit de manière élargie ». La page 2 de la réponse est entièrement consacrée à cette apologie : « L’école devient un lieu d’apprentissages et d’expérimentations de la vie en société ». L’exécutif ajoute (p. 11) : « En Suisse, comme dans la plu-part des pays européens, l’évolution avance en direction d’une citoyenneté participative à l’école. Dans cette perspective, l’école devient un champ d’apprentissage et d’expérimentations de la vie en société ». Le gouvernement conclut en recommandant aux établissements du secondaire I et II d’or-ganiser de manière plus systématique et pour tous les élèves des événements spécifiques lors des votations, au risque de plonger les élèves dans les émotions des campagnes électorales, et donc dans la perplexité plutôt que dans la connaissance.

4. Le « Grand Fossé » entre espérances et réalitéQuand on regarde la manière dont l’instruction civique est envisagée par les autorités – tant fédé -rales que cantonales – on a vraiment l’impression que celles-ci adoptent une attitude contradictoire. D’un côté, à longueur de rapport ou de réponse à de multiples interventions parlementaires, elles ne cessent de présenter l’éducation à la citoyenneté comme un enseignement essentiel, la manière indispensable de former les citoyens de demain, des citoyens capables de comprendre pratiquement tous les problèmes de la vie politique et de la vie en société. D’un autre côté, les moyens consacrés à cet enseignement sont dérisoires, d’autant plus qu’il doit être réparti sur toute une série d’autres branches. Au surplus, l’intégralité de la formation est laissée au bon vouloir des enseignants, qui peuvent à juste titre se sentir peu inspirés par une mission dont l’ampleur les dépasse.

96 Réponse au postulat Parisima Vez (Annexe 1.7.).97 Réponse à la motion populaire demandant une heure d’instruction civique obligatoire dans le programme scolaire

des cycles d’orientation fribourgeois (Annexe 1.7.).

34 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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4.1. Les contradictions des autorités : trop d’ambitions pour trop peu de moyens

Nous l’avons dit, les autorités – tant fédérales que cantonales – ne cessent de rappeler l’importance – incontestable – de l’instruction civique98, parfois même avec une emphase surprenante (cf. infra). Ce faisant, les objectifs assignés à l’instruction civique deviennent tellement exigeants qu’ils en pa-raissent illusoires.

On trouve une illustration de cette ambition dans un document du canton de Zurich (ZH) « Politische Bildung – Zusammenzug aus dem Lehrplan für die Volksschule des Kantons Zürich », dont les « Richt-ziele für politische Bildung » sont extrêmement élevés99 (cit. trad.) :

« La formation politique a pour but d’éveiller l’intérêt pour les questions et les processus politiques et de permettre l’acquisition des compétences indispensables pour comprendre les discussions politiques et y prendre part :Les étudiants découvrent la manière dont les principes de la démocratie sont ancrés à l’école, et ils apprennent de la sorte les moyens d’influencer la réglementation des questions communes, de la même manière qu’ils connaissent les obligations que ces règles impliquent.Ils connaissent l’histoire et les caractéristiques principales du système politique suisse et com -prennent de quelle manière celui-ci facilite la discussion politique, mais peut également la freiner.Ils sont prêts à travailler sur des questions politiques, de suivre les procédures correspondant aux expressions politiques et à y prendre part eux-mêmes.Ils sont capables d’acquérir, de pondérer et d’utiliser différentes sources d’information.Dans les discussions politiques, ils peuvent reconnaître/identifier et distinguer des valeurs et des intérêts très divers.Ils sont capables de se forger une opinion personnelle et de la défendre de manière convain-cante. »

98 P. ex. réponse du Conseil-exécutif BE à la motion M 257/2006 (Annexe 1.4.) ; le Conseil-exécutif partage les préoccu-pations des motionnaires et pense que l’éducation civique devrait être plus efficace. Réponse du Conseil d’Etat de Bâle-Ville à l’interpellation N° 52 du 23.05.2014 (Annexe 1.6.) ; rapport sur la motion genevoise 2130 signalant que « La décision de la direction des ECG est particulièrement malheureuse, car elle intervient à contre-courant dans une tendance – heureuse – au renforcement de l’éducation à la citoyenneté dans l’école postobligatoire » ; on peut cependant en douter : on trouve en annexe du rapport sur la motion un extrait du plan d’étude actuel de l’ECG en civisme/économie, histoire et géographie. Le rapport de majorité conclut qu’il permet de constater la permanence des notions d’éducation à la citoyenneté dans le futur. On peut également en douter, car seul le domaine «civisme et économie» comporte précisément ces «savoirs et savoir-faire essentiels» si importants. L’histoire et la géogra-phie n’ont strictement rien de comparable. Cf. également le développement de la motion GE M 2130 disant que « La décision de la direction des ECG […] intervient à contre-courant dans une tendance – heureuse – au renforce -ment de l’éducation à la citoyenneté dans l’école postobligatoire ». N’est-ce pas plutôt une illusion ? (Annexe 1.8.). Réponse du gouvernement GR à la question Rathgeb (Annexe 1.10.). Rapport du Conseil d’Etat VD sur le postulat Jérôme Christen, p. 3 (Annexe 1.23).

99 Cf. 6.5 « Politische Bildung », Richtziele für Politische Bildung, S. 1. Les pages suivantes (3 à 14) ne sont pas en reste, donnant des informations détaillées sur la manière de procéder, en fonction des niveaux. Là encore, les ambitions semblent considérables.

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D’un autre côté, les autorités refusent de donner à cette branche si importante les moyens de ses ambitions. Le plan d’études lucernois (LU)100 est révélateur de ce fossé entre les ambitions et la réali -té. Ses buts sont très élevés, mais on peut se demander de quelle manière il est humainement pos -sible de les atteindre quand on sait que dans ce canton il n’y a pas d’horaire spécifiquement consacré à l’étude de l’éducation à la citoyenneté (cf. infra 2.2.2.1). On y lit par exemple en page 5 (cit. trad.) :

« Les élèves doivent pouvoir:[…]reconnaître les manipulations et les abus de pouvoir dans la société, en politique et dans les médias, et s’y opposer »

Penser que de jeunes élèves puissent atteindre un tel degré de conscience patriotique semble bien ambitieux. Par ailleurs, l’observateur est frappé de découvrir que ce plan d’études fourmille de concepts historiques, mais qu’il lui manque un enseignement spécifiquement consacré aux questions politiques, hors d’un contexte historique perçu comme poussiéreux. La «Politische Bildung» fait son apparition aux pp. 33 et 34. C’est trop peu et trop tard, et encore s’agit-il de thèmes liés à l’histoire. On s’aperçoit très bien qu’il s’agit une fois encore d’éléments historiques à dimension politique, mais pas d’une véritable instruction civique. Les élèves ne seront jamais en mesure de percevoir les grands problèmes politiques s’ils manquent des informations de base leur permettant de comprendre le système. On retrouve cette idée funeste consistant à faire lire Goethe à des Romands (ou Proust à des Alémaniques) incapables de comprendre et d’apprécier de tels textes.

De son côté, le programme d’étude du canton du Jura (JU) s’intitule : « Education à la citoyenneté so-lidaire ». Non content d’une instruction civique avec toutes les difficultés que cela représente, le can -ton envisage une citoyenneté solidaire, terme révélateur du fossé qui existe entre la vision « idéale » d’une éducation à la citoyenneté ayant pour but d’introduire les jeunes dans un monde lui aussi « idéal » et les impératifs de l’enseignement, très éloignés d’un tel idéal.

On découvre un dernier document intéressant dans le canton de Saint-Gall (SG). Le Conseil d’Etat y a publié un rapport très épais intitulé « Perspektiven der Volksschule »101. Il est frappant de constater que dans ces 101 pages il n’est jamais question ni de « politische Bildung » ni de « Staatskunde » ni de rien de « politique ». Certes, il ne s’agit que de l’école primaire, mais cet oubli dans un document traitant de la réalité pédagogique de l’enseignement n’en demeure pas moins révélateur.

4.2. L’éducation à la citoyenneté est désormais une branche trans-versale

Dans tous les cantons, l’instruction civique est désormais intégrée à une autre discipline, voire à des modules d’enseignement. Il en résulte une dilution de l’enseignement. En voici quelques illustrations, pour les cantons dans lesquels nous disposons d’informations précises. La diversité des incorpora-tions est saisissante (évidemment, c’est le fédéralisme !) :

100 « Lehrpläne für die Sekundarstufe I – Geschichte und Politik » (Annexe 1.12.). Il en va de même avec le « Lehrplan TG 1996 » (Annexe 1.20.) dont les aspects « Individuum und Gemeinschaft » semblent vraiment ambitieux, mais bien trop dépendants des compétences et des intérêts des enseignants.

101 Bericht der Regierung vom 12.08.2014; Nr. 40.14.04 (Annexe 1.16.).

36 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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AG – Histoire, société, l’homme et le temps102

BE – Cours d’allemand et « Natur-Mensch-Mitwelt »103

BL – Le canton entend renoncer à l’introduction d’une branche indépendante « Staatskunde und Politik »104

BS – Cours d’histoire (notamment dans le contexte de la démocratie grecque)105 ; puis dans le contexte de Harmos 106:- Natur, Mensch, Gesellschaft- Räume, Zeiten, Gesellschaft- Bildung für nachhaltige Entwicklung

FR – La dimension socio-économique de la citoyenneté et la dimension socio-culturelle de la citoyen-neté (notamment)107. Histoire, économie ou sociologie au niveau de la scolarité post-obligatoire.Histoire pour les CO alémaniques.

GE – L’art. 17 de la loi sur l’instruction publique évoque « Education physique et civique »108.

GL – Histoire

GR – A) Histoire, Etat et économie, B) géographie et C) sciences naturelles (« Naturlehre »).

JU – Histoire109

LU – Histoire110

NE – « MCC – Monde contemporain et citoyenneté »111

SG – Individu et société; espaces et temps; expérimenter et vivre la collectivité112

SZ – « Räume, Zeiten Gesellschaften (mit Geschichte und Geografie) »113

TG – Histoire, allemand, Lebenskunde, parfois même branche autonome114

VS – Histoire115

ZH – « Realien » et histoire116

Le Conseil d’Etat fribourgeois (FR) consacre cette vision transversale en une formule : « Il convient de noter que l’éducation à la citoyenneté ne s’entend pas qu’en termes de savoirs politiques et institu-

102 Postulat 09.180 (Annexes 1.1.).103 Politische Bildung – Eine Umsetzungshilfe zum Lehrplan für die Volksschule des Kantons Bern 1995 (Annexe 1.4.).104 Rapport de la Commission sur le postulat 2013-028 (Annexe 1.5.).105 Courriel de M. Koening pour le sondage .106 Interpellation Nr. 52 vom 23.05.2014.107 Réponse du Conseil d’Etat au postulat 2085.11.108 Il ne s’agit pas directement de l’enseignement, mais la collision des deux savoirs est quand même surprenante.109 Réponse du Conseil d’Etat au postulat 2085.11.110 Courriel de M. Puentener pour le sondage.111 Arrêté définissant la grille horaire des élèves de la scolarité obligatoire (Annexe 13).112 Réponse du Conseil d’Etat à la motion Fässler.113 Selon le Lehrplan21; Beantwortung der Interpellation I 11/10; Vom 01.02.2011; Beschluss Nr. 132/2011 (Annexe

19).114 Auswertung der mündlichen Befragungen in den Schulhausteams der Sekundarschulzentren.115 Réponse du Conseil d’Etat au postulat 2085.11.116 Courriel de Mme Polloni pour le sondage.

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tionnels, mais se conçoit de manière élargie ». En d’autres termes, il enterre un enseignement spéci-fique.

La position – révélatrice – du gouvernement de Fribourg (FR) est suivie par le Conseil d’Etat de Thur-govie (TG), pour qui « la solution du problème ne consiste pas à transformer l’instruction civique en branche propre, mais dans un enseignement compétent et la motivation des élèves à se confronter à des thèmes politiques (cit. trad.) » 117.

Le gouvernement valaisan (VS) se montre plus « transversal » encore : « Les attitudes attendues des élèves, à savoir la capacité de dialoguer, de débattre de façon constructive, de pratiquer la tolérance réciproque et de défendre courageusement ses opinions face aux contradicteurs ne peuvent se culti-ver dans le cadre d’un cours spécifique mais doivent être une tâche centrale de l’enseignement de toutes les disciplines, de l’école maternelle à la maturité »118. Et à Neuchâtel (NE) « […] dans le cadre du MCC1, il est prévu de traiter des sujets liés au civisme, à l'actualité et à l'histoire "politique" de notre pays. »119. Les élèves vont se pencher sur des questions d’actualité sans en comprendre les tenants et aboutissants.

Du côté des pédagogues, un discours identique est présenté par l'UER Didactiques des sciences hu-maines et sociales de la HEP Vaud (VD), qui assure l'enseignement lié à l'éducation de la citoyenneté, et qui qualifie l’instruction civique de la sorte : « Vaste programme, trop vaste certainement pour le réduire au monisme d’une branche. 120 »

Quant au « Politische Bildung » de Zurich (ZH), il commence par cette formule : « Politische Bildung ist nicht auf den Unterricht in einem bestimmten Fach beschränkt, sondern ein fächerübergreifender Unterrichtsgegenstand »121 (cf. infra 3.1. pour le changement de paradigme).

Cette dilution de l’enseignement, voulue par les autorités cantonales, ne manque pas de susciter des réserves jusqu’au Parlement fédéral : « Malheureusement, les échos de la base laissent présumer que la manière et la fréquence avec laquelle l'éducation civique est abordée est très disparate selon les écoles et les enseignants, car "noyée" dans ces domaines généraux. » 122

4.3. L’éducation politique est abandonnée aux enseignants

Non contente d’être « noyée » parmi d’autres domaines, l’éducation à la citoyenneté est entière-ment laissée au bon (ou au mauvais) vouloir des enseignants.

117 Auswertung der mündlichen Befragungen in den Schulhausteams der Sekundarschulzentren.118 Postulat du groupe SPO […] concernant l’éducation à la citoyenneté dans la formation de base du corps enseignant,

du 11.05.2007, N° 3.114 ; réponse du Conseil d’Etat du 10.01.2008 ; le postulat a été accepté ; cf. III. Le comporte-ment éthique personnel.

119 Rapport de la commission des pétitions et des grâces au Grand Conseil concernant une pétition acceptée lors de la Session des jeunes, « Introduction d'une période hebdomadaire d'éducation civique sur l'actualité » du 13.01.2015 (Annexe 13).

120 Education à la citoyenneté – Dernière mise à jour le 31 août 2012 (Annexe 1.23.).121 La formation politique n’est pas limitée à l’enseignement d’une branche spécifique, mais elle représente une disci -

pline d’enseignement transversale qui recouvre plusieurs domaines. 122 Intervention 13.3751 déposée par Josiane Aubert ; le postulat a été adopté (Annexe 2.1.).

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Dans sa réponse à une motion populaire123, le Conseil d’Etat fribourgeois (FR) le dit très clairement (p. 5) : « La formation générale ne bénéficie pas du même statut que le français, les mathématiques ou les langues dans le sens où chaque thématique ne dispose pas d’une heure propre dans les grilles horaires. C’est en effet au corps enseignant de faire en sorte d’intégrer dans ses cours les objectifs principaux de la formation générale ». Il ajoute pour ce qui concerne le gymnase : « Il est en revanche davantage conditionné par la volonté des enseignant-e-s à en intégrer des éléments dans leurs cours. »124

La formulation est encore plus directe à Neuchâtel (NE) : « Les enseignants disposent de toute liberté ‘pédagogique’ dans la manière de traiter le sujet. »125 Mais cette liberté pose problème, précisément : si les enseignants jouent les premiers rôles, ils devraient être mieux accompagnés126.

« Les programmes scolaires suisses laissent de moins en moins de place à l'éducation civique et il arrive même qu'elle passe après l'astrologie », regrette Jakob Fuchs, auteur d'un manuel scolaire alémanique consacré à l’éducation civique. Son ouvrage trouve de moins en moins preneur. « Beau-coup d'enseignants m'ont expliqué qu'ils n'ont plus le temps »127.

Ce désintérêt ne frappe pas que les cantons alémaniques. « Dans plusieurs cantons suisses, les cours de citoyenneté ne représentent donc pas des enseignements à part entière. Ce qui peut encourager à délaisser cette formation. […] Avant qu’on ne dispose d’une heure hebdomadaire, l’enseignement de la citoyenneté devait se faire au niveau de l’histoire, mais, en tout cas dans notre collège, cela ne se faisait pas souvent»128.

Le Lehrplan21 laisse lui aussi toute liberté aux enseignants. Automatiquement, cela dépendra de leur propre intérêt… et s’il n’y a pas un encadrement précis dans le plan horaire, alors il y a bien des chances pour que peu de choses ne se passent : « Le niveau [de l’enseignement] dépend dès lors fortement de l’enseignant – c’est insatisfaisant »129.

Or il est clair que l’intégration d’un enseignement aussi complexe au sein de plusieurs branches est loin d’être facile. Il requiert un enthousiasme et des compétences qui peuvent facilement faire dé-faut aux enseignants. Le manque d’intérêt de ces derniers n’est pas nouveau ; il transparaît dans un ancien document du canton d’Obwald (OW)130 : au printemps 1989, les instituteurs-trices ont été

123 Du 10.09.2012 ; MP 1501.12 (Annexe 1.7.)124 Réflexions identiques : postulat BL 2013-028 (Annexe 1.5.) ; réponse de M. Franz Koenig pour le sondage (Annexe

1.6.) ; débats parlementaires sur motion populaire FR « Pour une instruction civique sérieuse » (Annexe 1.7.) ; Aus-wertung TG der mündlichen Befragungen in den Schulhausteams der Sekundarschulzentren (Annexe 1.20.).

125 Rapport de la commission des pétitions et des grâces au Grand Conseil concernant deux pétitions acceptées lors de la Session des jeunes : du 13.01.2015, N° 15.604, et du 13 janvier 2015, N° 15.603 (Annexe 1.8.).

126 Postulat ZH 19/2008 (Annexe 1.26.).127 SWI swissinfo.ch – L'éducation politique dans un paquet cadeau (3 janvier 2006) (Annexe 2.18).128 Grégoire Gingins, professeur d’économie, de droit et de citoyenneté à l’Etablissement secondaire de Montreux-Est,

dans le canton de Vaud ; cf. Swissinfo - Les jeunes peu sensibles aux cours de citoyenneté, par Laureline Duvillard (8 juin 2011) (Annexe 2.18.).

129 « Der Umfang ist damit stark abhängig von der Lehrperson – dies ist unbefriedigend. »Motion des jeunes PDC de LU du 15.11.2009 « Obligatorische politische Bildung in allen Schulstufen » (Annexe 1.12); opinion identique in Interpellation Susanne Oberholzer – Protokoll des Grosses Rates TG vom 11.06.2008, S. 37 (Annexe 1.21).

130 Volksschule: Lehrplan „Geschichte und Politik“: Inkraftsetzung der definitiven Fassung, du 02.05.1991 (Annexe 1.15.); la situation ne s’est sans doute pas améliorée...

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convié-e-s à participer aux discussions concernant le plan d’études « histoire/formation civique », en même temps que les plans d’études « géographie » et « art de vivre ». Les discussions prévues ont dû être annulées, car seuls trois enseignants s’y sont intéressés…

4.4. Conclusion provisoire

Ainsi, 90% des élèves interrogés ne savent pas comment s’appelle le législatif au niveau fédéral. Mais si les élèves ne savent pas ce qu’est un législateur ou un parlement, les notions de Conseil national ou de Conseil des Etats leur seront incompréhensibles. Et s’ils ne savent pas ce qu’est le bicaméralisme, la notion d’Assemblée fédérale leur sera aussi étrangère.

Déjà en 1991, dans le canton d’Obwald (OW), le « Lehrplan „Geschichte und Politik“: Inkraftsetzung der definitiven Fassung » (cf. supra 4.3.) trahissait le manque de véritables bases pour les élèves. Le document signalait que l’enseignement allait aborder des thèmes comme « la commune cellule de l’Etat », « vers l’Etat fédéral », « la femme dans le monde », « la création des Etats-Unis » etc., mais sans se demander si les élèves disposaient des connaissances suffisantes pour appréhender des problématiques aussi complexes.

Le « transversalisme » dont est victime l’instruction civique ne représente certainement pas la pédagogie la mieux adaptée à ce domaine. Certains pédagogues en doutent même fortement. L’un d’entre eux s’en prend régulièrement au socio-constructivisme, pilier de la pédagogie actuelle. Pour lui, cette méthode donne de moins bon résultat que des méthodes plus frontales, dites plus traditionnelles131.

« Cela ne veut bien entendu pas dire qu’il faille se passer de toute forme d’instruction civique. Pour tout dire, c’est même tout le contraire qui vaut. Il est impératif que le fonctionnement des institutions soit expliqué aux jeunes qui se préparent à faire le grand saut dans la majorité. Ils doivent apprendre comment fonctionne leur pays, et ce à tous les échelons, du communal au fédéral, doivent comprendre ce que sont les différentes formes de démocratie etc. C’est là l’unique manière de leur faire prendre conscience qu’il peut en être autrement, que la politique telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui n’est pas indépassable et que celui qui veut vraiment s’engager peut apporter un mieux. […]L’éducation civique peut tout à fait trouver sa place à ce niveau. Et remplacer avantageusement également toutes les gesticulations consacrée à une pseudo citoyenneté mondiale qui n’existe que dans l’imagination de ceux qui la promeuvent et dont certaines officines de la confédération se font le vecteur de propagande. D’abord on apprend comment cela fonctionne ici, ensuite on va voir ailleurs et pas l’inverse ! »

On peut imaginer que, même sans connaissances poussées en théorie pédagogique, toutes les personnes qui s’opposent à l’enseignement de l’éducation la citoyenneté telle qu’elle est actuellement pratiquée partagent inconsciemment les craintes d’un pédagogue expérimenté et 131 Diplômé en science-politique de l'UNIL, M. Miljevic possède les outils d'analyse méthodologique pour appréhender

et comparer les méthodes d'enseignement. Le site d’où a été extrait ce texte : <http://stevanmiljevic.wordpress.-com/2014/06/01/moyens-denseignement-le-constructivisme-toujours-a-la-barre-au-mepris-des-recherches-scienti-fiques-serieuses/> n’est cependant plus accessible.

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critique comme Stevan Miljevic. Mais ont-ils des chances de se faire entendre ? Nous allons voir que rien n’est moins sûr.

5. Il y a peu d’espoir de changement pour le futurComme de nombreuses personnes préoccupées par les carences de l’instruction civique, les initiants tessinois rêvent d’une amélioration de la situation passant par une revalorisation de la branche. Leurs revendications ont semble-t-il bien peu de chance d’être réellement entendues. Le changement de paradigme est consommé. Devenue « éducation à la citoyenneté », l’ancienne instruction civique – en dépit de toutes les assurances proclamées par les autorités (cf. supra 4.1.) – est également deve-nue une branche ultratransversale, un vague concept censé surfer sur d’innombrables branches132 (cf. supra 4.2.).

Cette situation a d’autant moins de chances de changer que, si on prend la peine d’analyser la situa-tion de plus près, l’éducation politique est un domaine extrêmement délicat à enseigner (cf. infra 5.1.) et les motivations des personnes qui aspirent à une amélioration de cet enseignement sont très variées pour ne pas dire contradictoires (cf. infra 5.2.)

5.1. Les difficultés pédagogiques

Paradoxalement, le changement de paradigme que nous avons observé (cf. supra 3.1.) peut réjouir un certain nombre de pédagogues, car si l’on prend la peine de regarder les choses de près, on s’aperçoit qu’il est bien plus difficile qu’on ne l’imagine de faire de l’instruction civique une véritable matière scolaire. En fait, il est certainement plus commode de diluer la matière en faisant simple-ment référence à la nécessité de préparer les jeunes à devenir des citoyens exemplaires vivant la démocratie au plus profond de leur cœur. A l’opposé, se donner la peine de mettre au point la « vul-gate », les méthodes d’enseignement, les procédures de motivation et finalement les dispositifs d’évaluation d’une branche autonome réclame beaucoup de travail concret dont sans doute per-sonne n’a envie de se charger. Il est donc plus simple de rester dans le vague.

Dans une de ses conférences133, François Audigier134 analyse les trois grandes composantes de l’édu-cation à la citoyenneté135. A le lire, on se rend compte que seuls les deux premiers sont pris en compte dans la vision développée en Suisse, et encore dans une mesure limitée.

1) La vie scolaire. Dans la mesure où l’éducation civique a pour objectif de développer des compé-tences sociales, rien n’est plus facile que de s’inspirer de ce que les élèves comme les instituteurs ont sous la main : la vie de l’école. Tous les plans d’étude y font abondamment référence.

132 Le second rapport de Commission au Postulat BL 2013-028 rappelle qu’il faut renoncer à l’introduction d’une branche indépendante « Staatskunde und Politik » pour des raisons pédagogiques liées au morcèlement de l’ho-raire, mais aussi pour des raisons financières (Annexe 1.4.).

133 François Audigier, Impossible et nécessaire éducation civique, Texte d’une conférence prononcée à la biennale de l’éducation et de la formation, Paris 1996, p. 5 (Annexe 2.5.).

134 Docteur en didactiques des disciplines et titulaire d’un diplôme d’habilitation à diriger des recherches, professeur ordinaire à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève, didactiques des sciences sociales (histoire, géographie, citoyenneté).

135 Op. cit., pp. 7 et 8.

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2) L’étude pluridisciplinaire de problèmes de nos sociétés. Cette thématique est reprise pratiquement mot à mot dans le rapport 2000 de la CDIP, en ce sens qu’il convient d’étudier des problèmes « brûlants » à titre d’illustration. Un tel mode de faire est délicat – nous l’avons dit – puisqu’il fait passer l’éducation civique de la neutralité scientifique à l’émotion politique, ce qui n’est pas forcé-ment judicieux pour des adolescents ou de jeunes adultes.

3) Une discipline particulière ayant la dimension juridique et politique pour fil directeur . Il s’agit ici de la dimension qui fait défaut à la conception actuelle de l’éducation civique en Suisse. Pourquoi ? Parce que s’il existe des aspects plus spécifiquement juridiques et politiques, ils sont absents de toutes les autres disciplines scolaires. Aussi, compte-tenu du mode de fonctionnement de l’École, la présence de ces aspects ne peut se faire de façon cohérente que s’il existe une discipline sco-laire avec son originalité propre.

Cette « troisième dimension » fait défaut en Suisse, ce qui n’est guère surprenant. A lire les réflexions de François Audigier sur la place du droit dans la société136, on se rend compte que l’élaboration d’un enseignement basé sur de telles prémisses se révèle d’une extraordinaire complexité. D’après le pé-dagogue, les nombreuses critiques adressées à l’éducation civique tiennent à un certain nombre de facteurs : contenus et méthodes instables, accumulation de factuel et données institutionnelles peu motivantes, lien souvent difficile avec les pratiques sociales et la vie politique et sociale etc. Aussi nécessaire que soit l’éducation civique, en faire une branche d’enseignement incorporant tant de paramètres relève – dans l’optique du changement de paradigme – de la mission impossible : c’est d’ailleurs le titre de la conférence de François Audigier.

Cette dimension « impossible » (ou à tout le moins très difficile) n’est pas reflétée dans le PER (Plan d’étude romand) ou le Lehrplan21 pour la Suisse alémanique. Tout au contraire, ils se répandent dans un langage ampoulé sur l’importance de l’éducation à la citoyenneté tout en la dissolvant dans de nombreuses matières aux contours peu clairs, pour ne pas dire confus.

Les autorités cantonales elles-mêmes semblent éblouies par ce « miroir aux alouettes ». Ainsi, dans sa réponse à l’interpellation N° 52 du 23.05.2014, le Conseil d’Etat bâlois (BS) explique qu’une grande, voire une très grande place est donnée à la participation politique dans le « Lehrplan 21 », et cela dans les trois thèmes :

- Nature, homme, société (« Natur, Mensch, Gesellschaft »)- Espaces, temps, société (« Räume, Zeiten, Gesellschaft »)- Formation au développement durable (« Bildung für nachhaltige Entwicklung »).

sans vraiment se rendre compte que ces trois thèmes peuvent être extrêmement éloignés des ques -tions concrètes liées aux connaissances institutionnelles.

L’absence d’une véritable « pédagogie civique » est regrettable et peut créer une sorte de cercle vi-cieux : sans pédagogie il y a peu de cours ou d’heures consacrées à ce thème, le faible nombre des heures fait diminuer l’intérêt qu’on consacre à ce sujet, et sans intérêt pour une matière il sera diffi-cile de trouver des personnes intéressées à mettre sur pied une telle pédagogie dont on a vu qu’elle n’est pas facile à élaborer.

136 Op. cit., pp. 10-11.

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5.2. La confusion des motivations

Après les problèmes liés à l’absence de véritable « pédagogie civique », l’observateur est confronté à ceux qui tiennent aux motivations et aux enjeux d’une revalorisation de l’instruction civique. Pour-quoi donc renforcer l’éducation citoyenne à l’école ? Plusieurs arguments sont avancés, mais leur diversité peut venir brouiller le message demandant une augmentation des heures de cours. En y regardant de plus près, nous allons découvrir que ces motivations tendent souvent à « mettre la charrue avant les bœufs », quand elles ne sont pas irréalistes voire inavouables137.

De fait, les mécontents du système actuel entendent rarement le remplacer ou le compléter par un enseignement « frontal, neutre et scientifique » de l’instruction civique, à l’instar de la grammaire, du calcul ou de la gymnastique.

5.2.1. L’idée de rendre la branche plus intéressante

En 1969 déjà, le député valaisan Edgar Zufferey (cf. supra 1.2.), rappelant que la situation insatisfai-sante de l’enseignement de l’instruction civique était déplorée par les autres cantons romands 138, souhaitait que les enseignements théoriques soient illustrés par des exemples :

« Il faut le reconnaître, si un tel enseignement a passé et passe encore très souvent pour ingrat à l’élève de nos différents degrés scolaires cette constatation est le fait que la cause réside dans la façon parfois abstraite où un tel cours est donné. »

De ce fait, Edgar Zufferey se présente comme un pionnier des projets pédagogiques contemporains, avec cette tentation d’élargir le champ d’application de l’instruction civique, idée qui sera traduite dans le changement de paradigme dont nous avons parlé et qui, de surcroît, va correspondre à la pédagogie constructiviste :

« L’instruction civique ne doit pas uniquement fournir des renseignements détaillés relatifs aux compositions des autorités, à leurs attributions : non, une telle éducation doit avoir pour but d’arri-ver à intéresser l’élève aux projets et difficultés de nos communes, de notre canton, aux objets soumis au peuple dans les votations, aux décisions prises par les conseils de la nation »

Des réflexions de ce genre sont basées sur deux représentations qui sont probablement erronées, ce qui fournit peut-être une amorce d’explication aux résultats désastreux de l’éducation civique contemporaine.

La première fausse représentation consiste à penser que l’on peut rendre « intéressant » un ensei-gnement qui à la base ne l’est pas trop. Le côté « intéressant » ne peut venir que de la qualité intrin-sèque de l’instituteur, mais pas de la matière elle-même. Il s’agit de thèmes abscons, et comme pour l’algèbre et le latin, ce sont des matières intrinsèquement ardues. Il est dès lors illusoire de vouloir les

137 Passons sous silence les trois interventions parlementaires déposées à BS par le sulfureux député Eric Weber (An-nexe 1.6).

138 Problèmes scolaires – L’instruction civique, cette délaissée, par Edgar Zufferey ; in Le Confédéré – Quotidien édité par le parti radical démocratique valaisan – Mardi 28 janvier 1969 (Annexe 2.15.).

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dénaturer pour les rendre plus faciles d’accès. A titre d’exemple, l’organisation d’un débat en classe, par exemple pour déterminer la destination de la prochaine promenade d’école, est un exercice qui permet de montrer le fonctionnement d’un processus démocratique, mais cela ne saurait dispenser de l’enseignement de tous les paramètres de la démocratie et être considéré une véritable (et encore moins unique) introduction à la démocratie.

La seconde fausse représentation tient au fait que les pédagogues ont semble-t-il oublié leur propre jeunesse (cf. le « citoyennomorphisme » supra 3.3.). Pour les enfants et les adolescents, les questions de civisme sont d’autant plus ennuyeuses qu’elles semblent déconnectées de leur réalité, un peu comme le latin. L’intérêt pour les questions de politique, nationale ou internationale, vient avec l’âge et l’incorporation de l’être humain dans son substrat social définitif. Le monde de l’enfance en est loin.

Il serait plus sage d’informer les jeunes de manière approfondie sur le fait qu’il existe des questions importantes touchant à l’organisation étatique. Ils pourront ensuite, dans le cadre scolaire ou en dehors de celui-ci, utiliser ces connaissances de base pour mieux comprendre le monde politique dans lequel ils évoluent. A l’école primaire, l’arithmétique n’a pas pour but immédiat de former de mathématiciens, des comptables ou des banquiers, ni le français des écrivains.

Dans le même ordre d’idée, il est dangereux de penser que ces cours peuvent être rendus plus attrac-tifs à l’aide de réseaux sociaux et de supports électroniques. L’utilisation des nouvelles technologies comporte le risque que l’élève s’intéresse davantage au support lui-même qu’au cours. La motivation surgit lorsque l’élève prend conscience qu’il est capable d’apprendre et de réaliser ce que l’ensei -gnant lui demande. Et surtout pas par « l’utilisation de babioles porteuses d’un très fort potentiel de distractions »139.

5.2.2. L’idée de renforcer l’intérêt des jeunes pour la politique, voire leur en-gagement en politique

Plusieurs intervenants140 entendent utiliser l’instruction civique pour renforcer l’intérêt des jeunes envers la politique, au risque de les transformer en militants.

Une telle vision est défendue au plus haut niveau de l’Etat. Dans sa réponse à l’interpellation 00.3401141, le Conseil fédéral relève que : « Par le passé, le Conseil fédéral a déclaré à plusieurs re-prises qu’à ses yeux une instruction civique de bonne qualité est essentielle pour la future participa-

139 Stevan Miljejic, Plus d’instruction civique à l’école? Oui, mais… (Annexe 2.14.).140 A commencer par M. Zufferey, mais la confusion entre connaissances et engagement est générale. Elle se retrouve

p. ex. dans deux textes du canton de NE : Rapport de la commission des pétitions et des grâces au Grand Conseil concernant une pétition acceptée lors de la Session des jeunes, « Introduction d'une période hebdomadaire d'édu-cation civique sur l'actualité » et Rapport de la commission des pétitions et des grâces au Grand Conseil concernant une pétition acceptée lors de la Session des jeunes, « Une journée de civisme actif pour toutes les classes du can-ton » (Annexe 1.13).

141 Interpellation déposée par Wyss Ursula le 23.06.2000 ; N° 00.3401 ; Réponse du Conseil fédéral du 06.09.2000 (Annexe 2.1.).

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tion des jeunes à la vie politique ». A y regarder de plus près, une telle affirmation n’est pas si évi-dente. L’instruction civique doit permettre aux jeunes de bien comprendre les Etats, les régimes poli -tiques, les républiques, la différence exécutif-législatif etc. d’une manière neutre et scientifique. C’est la délimitation de l’échiquier sur lequel va se jouer le « jeu » politique, mais ultérieurement. Le « jeu » politique comporte des implications sociales, financières, politiques et même partisanes etc. auxquelles les élèves ne devraient pas être confrontés. Si l’instruction civique entend intéresser les jeunes à des problématiques véritablement politiques, alors elle risque de faire l’impasse sur les bases du savoir qui, elles, sont neutres et théoriques et pas passionnées ou polarisées.

L’école ne devrait pas promouvoir l’émotionnalisation de la réalité au détriment du savoir rationnel. Les politiciens eux-mêmes donnent l’image de leur inconséquence. Alors que de tous côtés il est ré -pété – à tort – que l’école doit être un lieu d’apprentissage civique, il suffit que des signatures soient collectées en faveur d’une pétition pour que le monde politique UDC s’émeuve142.

Mais cette idée de renforcer l’intérêt des jeunes pour la politique par l’éducation, bien au-delà de l’instruction civique à l’école obligatoire, fait son chemin. Elle est défendue par exemple par le Conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet qui préconise de créer une filière universitaire, ou du moins proposer des formations ciblées à des jeunes envisageant une carrière politique. Mais cette vision « académique », qui rejoindrait les préoccupations des initiants, se heurte à l’opposition de ceux qui voient dans le savoir politique une forme d’élitisme143 et préféreraient un « nouveau modèle intégratif » pour intéresser les jeunes à la chose publique. Une interpellation à Schwyz (SZ) se concentre surtout sur des instruments comme le parlement des jeunes et la participation de ces derniers à la « Zukunftsplanung »144.

5.2.3. L’idée de renforcer la participation / de lutter contre l’abstentionnisme

Comme l’idée qui consiste à penser que l’éducation à la citoyenneté va renforcer l’engagement des jeunes, on croise souvent l’idée selon laquelle l’éducation à la citoyenneté va permettre de lutter contre l’abstentionnisme qui frappe trop souvent les scrutins en Suisse.

On retrouve cette idée un peu illusoire dans plusieurs interventions parlementaires : AG 09.180 (réponse) ; NE réponse à motion populaire N° 15.043 145; VD réponse à interpellation 14-INT-307 146; mais aussi dans l’expérience de « Démocratie grandeur nature » montée dans les écoles secondaires de SZ lors des élections fédérales de 2015147 ; VS Postulat (accepté) pour une démocratie mieux

142 Anfrage ZH vom 10.12.2007 : Sammeln von Unterschriften (Waffen-Petition) an der Gewerbeschule Zürich (Annexe 1.26).

143 Res publica : Service obligatoire orienté éducation civique, En réaction à une interview de Pierre Maudet (Annexe 2.20.).

144 Interpellation I 11/10 vom 13.09.2010 (Annexe 1.19).145 Dans sa réponse, le Conseil d’Etat NE s’interroge sur la pertinence de l’argument avancé par les motionnaires (An -

nexe 1.13.).146 Réponse du Conseil d’Etat à l'interpellation Myriam Romano-Malagrifa et consorts - Intérêt politique et participation

des jeunes, du 11.02.2015 (Annexe 1.23.); 14-INT-307. Il s’agit ici d’une réponse extrêmement détaillée avec de nombreuses annexes.

147 <http://www.bezirksschulenschwyz.ch/fileadmin/daten/schwyz/dokumente/SJ1516/StaatskundeinderdrittenObers-tufe.pdf>.

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comprise et plus efficiente148 ; Anfrage (ZH) vom 27.11.2000 betr. Qualität und Stellenwert des Staatskundeunterrichts und tiefe Stimmbeteiligung der Jugendlichen im Kanton ZH (Antwort des RR)149.

Tout cela donne l’impression que l’on met la charrue avant les bœufs. Imaginons ce qui se serait passé dans bien des écoles si des débats entre élèves avaient été organisés au sujet de l’initiative sur l’interdiction de la construction des minarets par exemple150. Qui peut garantir que des enseignants pour qui une telle votation violerait les droits fondamentaux, ou pour qui au contraire une telle interdiction est parfaitement légitime, puissent traiter un tel sujet de manière neutre et objective ? Et que dire des polémiques sur le voile dans des classes où figurent des élèves concernées ? Insister sur la dimension partisane dans l’éducation à la citoyenneté peut ouvrir la porte à des manipulations politiques indésirables.

Il n’existe cependant aucune étude liant la participation citoyenne à la qualité de l’instruction civique151. Au surplus, il a été découvert récemment que la non-participation des jeunes découlait plus souvent d’un choix conscient que d’une désinformation, ce qui a suscité de vifs débats au sein du Conseil suisse des activités de jeunesse. Ce n’est donc pas tant l’information qui est importante, mais plutôt le sentiment d’être concerné, pour encourager la participation152. Et ce sentiment peut naître plus facilement d’un savoir objectif (p. ex. l’histoire suisse, l’importance de la démocratie directe, du fédéralisme, de notre Constitution) que d’éléments hétérogènes (et donc potentiellement conflictuels) qui peuvent conforter la mauvaise image des politiciens.

5.2.4. L’idée de renforcer le patriotisme

Outre les motivations difficilement réalisables, il faut également mentionner un intérêt un peu moins avouable : renforcer le patriotisme en concentrant l’instruction civique sur l’histoire suisse, les traditions patriotiques etc., avec à la clé l’apprentissage obligatoire de l’hymne national. C’est aussi une manière de dévoyer l’instruction civique qui se doit d’être un enseignement neutre et scientifique permettant à l’élève de mieux comprendre le monde politique dans lequel il va s’insérer.

Ainsi, dans le canton de Fribourg (FR) la motion populaire « Pour une journée de sensibilisation politique »153 a été lancée par l’UDC. Il en va de même pour un postulat neuchâtelois (NE) « Renforcement de l'histoire suisse et de l'éducation civique dans le canton de Neuchâtel »154. Dans le canton du Valais (VS), deux interventions populaires ont été lancées par l’UDC Jean-Luc Addor : un

148 Postulat 3.137 du 18.11.2011 (Annexe 1.24).149 Anfrage vom 27.11.2000 betr. Qualität und Stellenwert des Staatskundeunterrichts und tiefe Stimmbeteiligung der

Jugendlichen im Kanton ZH (Annexe 1.26).150 Dans la réponse au sondage oral effectué à ce sujet dans le canton de TG (Annexe 1.20), les enseignants ont noté

que l’intérêt des élèves s’accroissait quand il était question de Christoph Blocher…151 Postulat ZH betr. Staatskundeunterricht (Ab dem 7.Schuljahr); Antwort des Regierungsrates vom 05.02.2003 (S. 2)

(Annexe 26). A contrario, c’est évidemment une lapalissade de dire que l’absence de toute éducation civique digne de ce nom ne va pas inciter les jeunes à participer à la vie politique.

152 Conseil Suisse des Activités de Jeunesse CSAJ – Séance du 14 septembre 2015 sur la jeunesse et la participation aux élections et votations (Annexe 2.12.). Cf. également le commentaire du prof. Marc Bühlmann sur les résultats déce-vants du « Demokratiebarometer » (Annexe 2.23).

153 Du 13.01.2014 ; 2014-GC-5.154 Du 15.09.2014 ; N° 14.144 ; postulat refusé par 98 voix contre 9, le 25 mars 2015 (Annexe 1.13.).

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postulat « Pour l'apprentissage obligatoire des hymnes valaisan et suisse à l'école »155 et une motion « Des cours d'instruction civique dans les écoles publiques »156, sans oublier un postulat concernant l’hymne national dans les écoles157. Au Tessin (TI), c’est une motion de l’UDC qui entend rendre obligatoire l’enseignement de l’hymne national à l’école158. Même si le contexte est légèrement différent, dans le canton de Zurich (ZH), deux parlementaires des Démocrates suisses proposent un examen d’instruction civique… pour les procédures de naturalisation159.

Par ailleurs, d’aucuns160 rappellent que certains politiciens (de droite) n’aiment pas l’instruction civique, puisqu’elle est donnée par les instituteurs réputés de gauche161. Dans un tel contexte, il est évident qu’une éducation à la citoyenneté trop participative est de nature à déranger les conceptions politiques de tout un chacun, raison de plus pour maintenir cet enseignement dans une dimension aussi neutre que scientifique.

6. Conclusion générale : le(s) grand(s) fossé(s)« Qui trop embrasse mal étreint » ; à force de vouloir tout faire pour former de parfaits citoyens, l’éducation civique actuelle ne fait plus rien. Il faudrait commencer par revenir à une modeste dimension scientifique et neutre de l’instruction civique, mais dans le maelström engendré par le changement de paradigme que nous avons mis en lumière, et qui a été intégré dans les deux plans d’étude des cantons alémaniques et francophones, il ne faut pas y songer. Cette éventualité est d’autant plus désespérante qu’il conviendrait de renforcer les deux concepts d’instruction civique et d’éducation à la citoyenneté, alors que la tendance actuelle consiste à n’en garder qu’un seul tout en l’appauvrissant.

6.1. Le constat

Au terme de cette étude, il apparaît que l’enseignement de l’instruction civique en Suisse est d’une complexité redoutable et d’une inefficacité patente. Nombreux sont les politiciens et les citoyens à s’en émouvoir et à réclamer une amélioration de la situation.

Mais quand on tente de percer l’opacité qui entoure cet enseignement et de se baser sur des éléments concrets, on s’aperçoit qu’en fait il existe un premier grand fossé entre les attentes des citoyens et la réalité politico-pédagogique. D’un côté, les autorités politiques et pédagogiques ne cessent de prétendre que l’enseignement de l’instruction civique revêt la plus haute importance, mais de l’autre les moyens qui lui sont consacrés restent à tous points de vue insuffisants.

155 Du 09.03.2015 ; N° 3.0184 (Annexe 1.24.).156 Du 10.06.2014 ; N° 3.0132 (Annexe 1.24.).157 Motion transformée en postulat ; Du 14.09.2005 ; N° 3.019 (Annexe 1.24.).158 Motion du 07.05.2008 ; réponse du CE du 17.10.2012 qui rejette la motion (Annexe 1.20).159 Postulat (retiré) vom 14.01.2002: "Im Kanton ZH soll das Einbürgerungsverfahren durch eine schriftliche

staatskundliche Prüfung ergänzt werden" (Annexe 1.26).160 Neue Zürcher Zeitung – 15.09.2014 : Lehrplan 21 – Ungenügende Note für die politische Bildung (Annexe 2.17.).161 Cf. 5.2.2. et la Anfrage ZH vom 10.12.2007 : Sammeln von Unterschriften (Waffen-Petition) an der Gewerbeschule

Zürich (Annexe 1.26.).

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Ce fossé a été creusé par un changement sémantique qui est devenu un changement de paradigme. L’ancienne et quelque peu austère « instruction civique » est devenue depuis une vingtaine d’année « éducation à la citoyenneté ». Elle n’est (plus) une branche autonome mais son enseignement est réparti dans toutes sortes de domaines annexes dans lesquels il est difficile de se retrouver. Cette manière de diluer l’instruction civique en une matière transversale correspond également à la théorie pédagogique dite socio-constructiviste. Seuls des enseignants à la motivation sans faille et aux compétences étendues seraient capables de cet exploit : faire émerger un savoir politique solide d’un fatras de domaines abordés incidemment et d’expériences pseudo-politiques vécues.

Plus cet enseignement est censé préparer les jeunes à la vie politique et moins il en a les moyens. Il n’est donc pas étonnant que les jeunes connaissent si mal les institutions et s’y intéressent si peu : il leur manque les bases nécessaires pour leur permettre de comprendre le fonctionnement des systèmes politiques et peut-être les inciter à s’y intéresser.

Au surplus, une telle manière de faire présente un danger : celui de transformer l’élève en acteur du débat politique, et donc de remplacer la rationalité scientifique par l’émotion militante. Cela ne signifie pas que l’idée (louable) de former des citoyens apte à réfléchir, et à le faire en termes politiques, doive être jetée aux orties. Bien au contraire. Mais cela signifie que pour être efficace une telle démarche doit pouvoir se baser sur des connaissances préalables solides. Instruction civique et éducation à la citoyenneté doivent être les deux jambes d’un bon citoyen, faute de quoi la démocratie suisse sera de plus en plus bancale.

Il n’est donc pas surprenant que de nombreux citoyens, parmi lesquels les initiants tessinois, s’étonnent de cet état de fait et souhaitent le réformer. Est-ce encore possible ? N’est-ce pas déjà trop tard ? On peut à bon droit se poser la question, car la nouvelle philosophie « 100% transversale » semble totalement intégrée à la fois dans les plans d’étude et dans le discours des politiciens et autres fonctionnaires en charge de l’instruction publique. Revenir en arrière paraît impossible.

Mais il existe un second grand fossé, plus inattendu, celui qui sépare les aspirations antagonistes des adeptes d’un renforcement de l’instruction civique. On trouve d’un côté les tenants d’un enseignement théorique de base solide à l’école162, et de l’autre ceux qui veulent transformer les jeunes en politiciens ou en groupies des politiciens163. Quand on essaie de le décrypter, le message concernant les buts à atteindre en renforçant l’éducation civique à l’école apparaît quelque peu brouillé, car toutes sortes d’intérêts divergents voire contradictoires postulent une telle amélioration.

6.2. Le conseil

Alors, que pourrait-on conseiller à tous ces initiants et autres motionnaires soucieux du bagage politique de notre jeunesse ? Peut-on très modestement esquisser quelques pistes ?

162 Réponse à l’interpellation Susanne Oberholzer (Annexe 21).163 Cf. la réponse au sondage oral effectué à ce sujet dans le canton de TG (Annexe 1.20) notant que l’intérêt des

élèves s’accroissait quand il était question de Christoph Blocher…

48 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Au vu des éléments concrets que nous avons mis en lumière, on ne peut que leur suggérer de rester raisonnables et de ne pas imaginer revenir en arrière. Il ne faut pas non plus vouloir réformer le système pour de mauvaises raisons. Seul doit compter le fait de donner aux élèves un enseignement civique de qualité, neutre et aussi complet que possible, qui leur permette ultérieurement de comprendre le monde politique et d’exercer leurs droits s’ils le souhaitent. En revanche, il est illusoire – voire dangereux – de penser qu’une réforme de l’éducation à la citoyenneté puisse augmenter la participation aux votations fédérales et cantonales, susciter des vocations politiques, relancer l’intérêt des jeunes pour la politique ou – pire encore – renforcer le patriotisme.

La véritable voie où une réforme a un sens tient dans la mise au point d’un enseignement, d’une pédagogie, d’une méthodologie (quel que soit le nom qu’on leur donnera) adapté et mis à disposition des enseignants164. Il serait indispensable de disposer d’une pédagogie intelligente et sensible rappelant notamment l’importance de la politique dans la vie quotidienne du monde, et la fragilité de la démocratie, la rareté de ce système par rapport aux systèmes despotiques et l’importance d’en prendre soin. Plutôt que de laisser les pauvres enseignants « patauger » dans une impossible transversalité, il serait bon de créer de toutes pièces une « pédagogie civique » précise, basique, neutre et scientifique, que les autorités scolaires – constatant les carences de la réalité contemporaine – seraient peut-être intéressées à mettre en place. Actuellement, l’instruction civique est bien trop diluée, tant au niveau des programmes que des personnes et des responsabilités. Quand chacun fait tout, plus personne ne fait rien….

Comme il semble impossible de revenir sur ce changement de paradigme qu’est la transversalité de l’éducation à la citoyenneté, le fait de disposer d’une pédagogie adéquate peut permettre aux enseignants « par la bande » d’apporter un enseignement civique correspondant aux vœux des initiants tessinois et des nombreux contempteurs du système actuel. Leur combat est d’autant plus important qu’en fin de compte il va bien au-delà de l’école et touche aux fondements même de notre ordre démocratique. Oserait-on ajouter que cet élément prend une dimension dramatiquement importante à l’heure où l’Europe et ses voisins sont confrontés à des défis bien inquiétants.

164 Cf. la conférence de François Audigier (Annexe 2.5.).

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Annexes 1 (Premier classeur) : la documentation cantonale

1. AG

A. Interventions parlementaires

Postulat betreffend Massnahmen des Kantons Aargau zur Erhöhung der Stimm- und Walhbeteiligung (Text und Begründung) [NB - Eine Verbesserung des Staatskundeunterrichts gehört dazu]

Vom 09.06.2009; 09.180 [Auteur-e; Martin Christen]

+ Beantwortung des Regierungsrates

Vom 02.09.2009; 09.180

http://www.ag.ch/grossrat/iga_grw_ges.php?GesNr=717474&AbfDetailNew=1

Postulat betr. Ausbau und Aufwertung des integrierten staatskundlich-politischen Unterrichts an den Oberstufen der Aargauer Schulen

Vom 19.09.2000; Postulat 00.327

http://www.ag.ch/grossrat/iga_grw_ges.php?GesNr=524206&AbfDetailNew=1

B. Autre documentation cantonale

Lehrplan 21 – Staatskunde nicht mehr gesichert

« Die jungfreisinnigen aargau sehen die Umsetzbarkeit des Lehrplans 21 kritisch, der überladenen Vorlage droht Gefahr, zum Papiertiger zu werden. […] Auch kritisieren die jungfreisinnigen aargau die Zerstückelung und Verzettelung der Staatskunde über mindestens drei Kompetenzbereiche. Dem Grundgedanken eines eigenständigen Fachs Staatskunde wurde nicht Rechnung getragen. Zukünftig sind die Schülerinnen und Schüler beim Staatskundeunterricht noch mehr dem Gutdünken des Lehrpersonals ausgeliefert. Denn es besteht eine hohe Gefahr, dass bei Rückständen im Lehrplan die einzelnen verzettelten Elemente des Staatskundeunterrichts ganz weggelassen werden. Ein kohärenter Zusammenhang der Staatskunde wird dabei den Schülern verwehrt. » (Quelle: soaktuell.ch vom 04.10.2013)

http://www.zeit-fragen.ch/index.php?id=1610

50 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 51

SRF (20.08.2014)

Staatskunde als Schulfach? Aargauer Initiative wird ausgegraben

Die Aargauer sollen bald darüber abstimmen können, ob es Staatskunde als Schulfach geben soll. Die Jungfreisinnigen wollen ihre 2010 auf Eis gelegte Initiative wieder aktivieren. Wie das geht, ist aber noch nicht klar.

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Die Staatskunde-Initiative wird sistiert

http://www.bzbasel.ch/aargau/die-staatskunde-initiative-wird-sistiert-102750020

Die Initianten der Jungfreisinnigen wollen dem Lehrplan 21 eine Chance geben. Deshalb haben sie ihre Staatskunde-Initiative auf Eis gelegt

Jungfreisinnige Aargau (Medienmitteilung vom 20.08.2014)

Sistierung der Staatskunde-Initiative wird aufgehoben

« Politische Bildung ist der Grundstein unserer Schweizer Demokratie. Es ist bedauerlich, dass die Forderung der Jungfreisinnigen im Lehrplan 21 nur mangelhaft umgesetzt wurde, es bestärkt uns aber im Bestreben die Initiative erfolgreich vors Volk zu bringen. Wir sind zuversichtlich, dass unser Anliegen beim Souverän auf offene Ohren stossen und mit grosser Mehrheit angenommen wird. »

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Verordnung über die Mittelschulen (Mittelschulverordnung)

Vom 19.05.2010; GS 423.121

http://www.lexfind.ch/dta/30516/2/423.121.pdf

LEHRPLAN FÜR DAS FACH WIRTSCHAFT UND RECHT (EINFÜHRUNG)

[…]

B. DIDAKTISCHE KONZEPTION

(3) Querverbindung zu anderen Fächern

• Geschichte: z.B. Staatskunde

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• Informatik: z.B. Erstellen und Auswerten von Diagrammen, praktische IT-Arbeit

• Mathematik: z.B. Berechnungen von Marktgleichgewichten

Einführung in Wirtschaft und Recht

2. Didaktische Konzeption

[…]

Querverbindung zu anderen Fächern

• Geschichte: z. B. Staatskunde, Parteien

• Informatik: z. B. Darstellung von Angebots- und Nachfragekurven, Internetrecherchen

• Mathematik: z. B. Berechnung von Marktgleichgewichten und Elastizitäten

• Englisch: z. B. Lesen von anspruchsvollen Fachtexten, Podcasts und Videos

2. AI

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

Initiative gegen Lehrplan 21 kommt vors Volk

Tagblatt Online: 30. November 2015, 12:29 Uhr

L’initiative individuelle « Pour une école primaire forte » («Für eine starke Volksschule») vise le rejet duLehrplan21 dans le canton d’AI. Le Grand Conseil a rejeté l’initiative sans lui opposer de contre-projet. C’est la Landsgemeinde qui aura le dernier mot, fin avril 2016.

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Klare Sache an Appenzeller Landsgemeinde – Innerrhoder lehnen Initiative gegen Lehrplan 21 ab

52 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 53

L’initiative en question a été balayée par une large majorité lors de la Landsgemeinde du 24 avril 2016, AI devenant ainsi le premier canton à voter sur une initiative touchant Le Lehrpan21, alors que plusieurs sont pendantes en Suisse alémanique

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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3. AR

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

On trouve quelques lignes en la matière sur un site de l’Ecole secondaire d’Appenzell :

http://www.sekappenzell.ch/links/staatskunde.htm

4. BE

A. Interventions parlementaires

Motion vom 29.11.2006: Website Politische Bildung (Antwort des Regierungsrates)

Vom 04.04.2007; M 268/2006 ERZ [Auteur-e: Nadine Masshardt165]

165 <http://www.nadinemasshardt.ch/de/schwerpunkte/bildung>.

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Dans le développement de cette motion Masshardt, Langenthal (SP-JUSO), on lit la constatation suivante, assez inquiétante en fait :Die Erkenntnisse der aktuellen Studie „Geschichte und Politik im Unterricht“ bestätigen deutlich, was Wahl- und Abstimmungsbeteiligung, Rekrutenbefragungen und internationale Vergleichsstudien in den vergangenen Jahren bereits vermuten liessen. Die im Vergleich mit anderen Altersgruppen in der Regel überdurchschnittliche Stimmabstinenz der 18-25 Jährigen ist hauptsächlich auf ein ausgeprägtes Informationsdefizit im Themenbereich „aktuelles politisches Geschehen und staatliche Institutionen“ zurückzuführen. Auch der Bundesrat bestätigt diese Tatsache in seiner Antwort zur Motion „Verbesserung der politischen Bildung“ von Nationalrätin Ursula Wyss. „ein qualitativ hoch stehender Staatskundeunterricht während der Ausbildung ist für die spätere aktive Beteiligung am politischen Geschehen von entscheidender Bedeutung.“

Motion vom 29.11.2006: Politische Bildung in der Grundausbildung der Lehrkräfte (Antwort des Regierungsrates)

Vom 25.04.2007; M 267/2006 [Auteur-e: Nadine Masshardt166]

Cliquer ici pour accéder au texte

Motion du 27.11.2006 : Instruction civique à l’école obligatoire et dans le cycle secondaire II ; ré-ponse du Conseil-exécutif

Du 25.04.2007 ; M 257/2006

Cliquer ici pour accéder au texte en français

Motion du 22.11.2000: « Instruction civique, au bon moment » (Motion adoptée et classée par le Grand Conseil ; cf. Tagblatt des GR 2001, Heft 3, S. 615)

Du 13.06.2001; M 2000/228 [Auteur-e: Allemann Evi, PS, Bern]

Cliquer ici pour accéder au texte

Interpellation vom 25.11.1998 betr. Verbesserung des Staatskundeunterrichts (Antwort des RR)

Vom 10.03.1999; I 1998/239

Pas de version électronique disponible

166 <http://www.nadinemasshardt.ch/de/schwerpunkte/bildung>.

54 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 55

Il y a même une interrogation en la matière au niveau communal, à Köniz:

Interpellation: "Politische Bildung an Könizer Schulen" (Vorstosstext und Beantwortung der Direktion Bildung und Soziales)

Vom 11.02.2008; Nr. 0726

Cliquer ici pour accéder au texte

On y trouve un élément de réponse qui fait comprendre comment la question est difficile à appréhender:

Zur 2. Frage : Dem Gemeinderat liegen keine Daten vor, um diese Frage objektiv zu beantworten. Die pädagogische Verantwortung für den Unterricht liegt bei den Schulleitungen und dem kantonalen Schulinspektor.

B. Autre documentation cantonale

Courriel de Madame Patricia Oegerli

« Politische Bildung – Eine Umsetzungshilfe zum Lehrplan für die Volksschule des Kantons Bern 1995 »

Document de la direction de l’Instruction publique; il ne semble pas y avoir une version française.

Direktionsverordnung über die Beurteilung und Schullaufbahnentscheide in der Volksschule (DVBS)

Vom 14.05.2013

On ne trouve pas trace dans ce document des termes « Politisch » ou « Staat »…

https://www.sta.be.ch/belex/d/4/432_213_11.html

Par ailleurs, le site internet du canton est très riche en informations:Cliquer ici pour accéder au site

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Mittelschuldirektionsverordnung (MiSDV)

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Vom 27.05.2008; GS 433.121.1

http://www.lexfind.ch/dta/29152/2/

L’éducation civique est mentionnée uniquement à l’endroit suivant:

Anhang

Prüfungsfächer, Prüfungsart und Prüfungsdauer der Fachmittelschulabschlussprüfungen (Artikel 104)

1. Deutschsprachiger Kantonsteil

1.1 Fachmittelschulabschluss mit Berufsfeld Gesundheit [Fassung vom 12. 1. 2009]

1.1 Fachmittelschulabschluss mit Berufsfeld Gesundheit [Fassung vom 12. 1. 2009]

Nr.

Lernbereich Prüfungsfach Prüfungsart/Prüfungsdauer

schriftlich mündlich

1 Deutsch 240 Min. 20 Min.

2 Französisch oder Englisch 120 Min. 20 Min.

3 Mathematik 120 Min. –

4 Naturwissenschaften Biologie 120 Min. –

5 Sozialwissenschaften

Geschichte/Geographie/Staatskunde

120 Min. –

6 Berufsfeld Gesundheit

Physik oder Humanbiologie – 20 Min.

Vorbehalten bleiben Sonderregelungen für die Prüfungen gemäss Artikel 107.

1.2 Fachmittelschulabschluss mit Berufsfeld Soziale Arbeit [Fassung vom 12. 1. 2009]

Nr.

Lernbereich Prüfungsfach Prüfungsart/Prüfungsdauer

schriftlich mündlich

1 Deutsch 240 Min. 20 Min.

2 Französisch oder Englisch 120 Min. 20 Min.

3 Mathematik 120 Min. –

4 Naturwissenschaften Biologie 120 Min. –

56 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 57

5 Sozialwissenschaften

Geschichte/Geographie/Staatskunde

120 Min. –

6 Berufsfeld Soziale Arbeit

Allgemeine Psychologie oder Pädagogik/ Entwicklungspsychologie

– 20 Min.

Vorbehalten bleiben Sonderregelungen für die Prüfungen gemäss Artikel 107.

5. BL

A. Interventions parlementaires

Postulat [von Martin Rüegg] : Einführung in « Staatskunde und Politik » an des Schulen der Sekundarstufe II

Vom 24.01.2013; Nr. 2013-028

On y découvre deux éléments intéressants:1) l’existence d’un « Bildungsraum Nordwestschweiz »2) l’existence de plusieurs pétitions exigeant une meilleure formation en la matière, mais sans succès.

Im September 2010 haben sich die Stimmberechtigten des Kantons Baselland für die Harmonisierung des Bildungsraums Nordwestschweiz und somit für ein neues, einheitliches Schulsystem ausgesprochen. In der Vernehmlassung zur neuen Stundentafel an den Gymnasien hat sich der Jugendrat BL für die Einführung eines Schulfaches im Bereich der politischen Bildung auf der Sekundarstufe II ausgesprochen. Es wurden auch bereits mehrere Petitionen mit der Forderung nach verbesserter politischer Bildung von Jugendlichen über den Jugendrat direkt an die Regierung eingereicht, wie zum Beispiel am Jugendforum 2010. Leider auch da ohne Erfolg.

Cliquer ici pour accéder au texte

1. Bericht [des Regierungsrates] zum Postulat : Einführung in « Staatskunde und Politik » an des Schulen der Sekundarstufe II

Vom 10.02.2015; Nr. 2015-074

2. Bericht [der Bildungs-, Kultur- und Sportkommission] zum Postulat : Einführung in « Staatskunde und Politik » an des Schulen der Sekundarstufe II

Vom 10.02.2015; Nr. 2015-074

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Postulat [von Jürg Wiedermann] : Einführung in « Staatskunde und Politik » an des Schulen der Sekundarstufe I

Vom 24.01.2013; Nr. 2013-029

Noch kein Bericht zur Verfügung am 26.11.2015

Antwort des Regierungsrates auf die Interpellation 2005/016 betreffend Staatskundeunterricht

Vom 03.05.2005; Nr. 2005-016

La réponse du Conseil d’Etat bâlois contient un rapport très détaillé sur la situation, avec notamment une reprise des rapports négatifs faits par la CDIP et par les chercheurs internationaux.

Cliquer ici pour accéder au texte

Motion betr. Einführung der Staatskunde und eines aktualitätsbezogenen Geschichtsunterrichts ab dem 7. Schuljahr vom 30.11.2000 Abgelehnt

Vom 22.02.2001; Vorstösse BL, 2000, Nr. 242

B. Autre documentation cantonale

«Politik und Staatskunde» soll Schulfach werden (BZ Basel) vom Adil Koller

Vom 08.03.2013

Der Jugendrat Baselland hat zusammen mit Politikerinnen und Politikern aus allen Parteien zwei Postulate erarbeitet, die ein Schulfach Politik auf Sekundarstufe I und II einführen möchten.

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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6. BS

58 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 59

A. Interventions parlementaires

Interpellation Nr. 52 vom 23.05.2014 betreffend Verankerung des Staatskundeunterrichts im Lehrplan 21 (Schriftliche Antwort des RR)

Vom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5256.02

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Schriftliche Anfrage vom 25.06.2014 betreffend Politik erfolgreich machen

Vom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5327.02

Cliquer ici pour accéder au texte

Schriftliche Anfrage vom 25.06.2014 betreffend Kompetenzen und Standards im Basler Politikunterricht (Schriftliche Antwort des RR)

Vom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5336.02

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Schriftliche Anfrage vom 25.06.2014 betreffend wie politisch dürfen Politiklehrer sein? (Schriftliche Antwort des RR)

Vom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5337.02

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B. Autre documentation cantonale

Courriel de réponse de M. Koenig

Aus der Basler Zeitung (vom 07.10.2008)

Basler Jungfreisinn will obligatorische Staatskunde

Nach dem Nichteintretens-Entscheid der Basler Justiz-, Sicherheits- und Sportkommission zur Senkung des Stimmrechtsalters von 18 auf 16 Jahre fordern die Jungfreisinnigen nun einen obligatorischen, flächendeckenden Staatskunde-Unterricht.

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Verordnung für den Lehrgang «Link zum Beruf» an der Allgemeinen Gewerbeschule Basel (Verordnung AGS LzB)

Vom 12.10.2010; GS 421.760

http://www.lexfind.ch/dta/3887/2/421.760.pdf

iii. lehrgang und abschlussprüfung

§ 16. Fächer

1 In beiden Niveaus werden die Fächer Deutsch, Französisch, Englisch und Mathematik sowie Mensch/Gesellschaft/Umwelt, bestehend aus den Teilen Staatskunde, Wirtschaftskunde, Geschichte, Geographie, Biologie, Chemie und Physik unterrichtet.

2 Die Inhalte der entsprechenden Bildungsbereiche sind in einem Lehrplan geregelt. Dieser wird vom Erziehungsrat, auf Antrag der Schulleitung AGS, erlassen.

7. FR

A. Interventions parlementaires

Motion populaire du 13.01.2014 « Pour une journée de sensibilisation politique » (Réponse du Conseil d’Etat)

Du 30.06.2014 ; 2014-GC-5

http://edudoc.ch/record/114677?ln=de

Motion populaire [des jeunes UDC du canton de Fribourg] : Pour une instruction civique sérieuse (Réponse du Conseil d’Etat)

Du 10.09.2012 ; MP 1501.12

Cette motion étant lancée par les jeunes UDC du canton de Fribourg, elle ne suscite pas un enthousiasme général (le Conseil d’Etat a proposé son rejet).Au cours des débats, la Conseillère d’Etat en charge de la DICS a affirmé :

60 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 61

« «Les élèves de la partie francophone bénéficient d’une heure hebdomadaire en troisième année tandis que dans les cycles d’orientation alémaniques, l’éducation à la citoyenneté est intégrée à l’enseignement de l’histoire et s’étend sur les trois ans de formation. Mais comme nous l’avons indiqué lors du débat du mois de septembre, nous sommes prêts à réenvisager cette question pour lui donner une place propre dans la grille horaire. »Au vote, la prise en considération de cette motion populaire est refusée par 58 voix contre 20. Il y a 3 abs -tentions.

http://edudoc.ch/record/104702/files/MP_1501_12_f.pdf

Pour les débats au Grand Conseil concernant cette motion :http://www.fr.ch/gc/files/pdf48/MV1501_12_prise_consideration.pdf

Rapport N° 21 relatif au postulat 2085.11 Parisima Vez – Education civique à l’école

Du 26.06.2012 ; Bulletin du Grand Conseil Septembre 2012, p. 1790ss.

« Ce rapport a pour objectif de présenter un état des lieux de l’éducation à la citoyenneté dans les écoles fribourgeoises du primaire, du secondaire I et II. Il s’attachera à mettre en évidence les forces et les faiblesses constatées et émettra des propositions pour que cet enseignement soit d’une part renforcé et d’autre part dispensé à toutes et tous de manière uniforme. »

http://www.fr.ch/gc/files/pdf47/rapport_21_message_f.pdf

Question du 13.07.2009: Apprentissage de l'hymne national dans l'enseignement scolaire obliga-toire (Réponse du Conseil d'Etat)

Du 17.11.2009 ; QA 3237.09

Il est quand même intéressant de noter que la réponse du Conseil d’Etat inscrit cette question uniquement dans l’enseignement du chant et pas dans l’instruction civique …

http://edudoc.ch/record/36147/files/qa_3237_09_.pdf

Postulat déposé et développé le 12.09.2003 : formation politique des jeunes (Idée : prévoir une large palette de mesures pour compenser le fait que, selon l’enquête PISA, les jeunes Suisses ont été classés 21ème sur 28 pour ce qui concerne l’intérêt politique) (Réponse du CE proposant son ac-ceptation tout en notant que les jeunes se sont également engagés avec enthousiasme dans diffé-rentes causes)

Du 25.05.2004 ; 233.03 DICS/DIAF

http://www.fr.ch/gc/files/pdf8/postulat_2003_233_f.pdf

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Postulat: Institution d'une journée des nouvelles citoyennes et des nouveaux citoyens (Majorité civique et civile) (Réponse du CE invitant à son rejet mais proposant l'étude de la réalisation d'un document audio-visuel ad hoc)

Du 17.04.1996 ; N° 239.95

Pas de documentation écrite

B. Autre documentation cantonale

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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8. GE

A. Interventions parlementaires

Proposition de motion du 25.01.2013 pour le maintien de l’éducation à la citoyenneté à l’Ecole de culture générale (Rapport de majorité et de minorité de la Commission de l’enseignement, de l’éducation, de la culture et du sport concluant à son rejet)

Du 29.04.2014 ; M 2130-A

Cliquer ici pour accéder au texte

Proposition de motion pour un renforcement des cours d’éducation citoyenne au cycle d’orienta-tion et la mise en place de cours d’introduction à la pensée politique et aux institutions politiques au postobligatoire

Du 27.01.2014 ; M 2186

Mise aux voix, la proposition de motion 2186 est rejetée par 47 non contre 36 oui et 1 abstention ; pour suivre les débats :http://ge.ch/grandconseil/memorial/seances/010202/13/6/

62 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 63

Motion renvoyée le 22.09.2000 conc. l'obligation de dispenser une éducation citoyenne au Cycle d'orientation (Proposition de la Commission de l'enseignement et de l'éducation suite à son rejet de la motion conc. l'obligation de dispenser l'éducation civique dans les écoles obligatoires) (Rap-port très détaillé du 14.10.2001 du CE au GC rappelant notamment que l'éducation citoyenne prend une place importante dans les objectifs et les priorités du cycle d'orientation) (Nouveau rap-port du CE au GC)

Du 23.06.2006 ; M 1354-B (auparavant: M 1354-A (et M 1354 avec M 1263-A)

On découvre dans ce rapport qu’en 2001, lors de l’élaboration de la nouvelle grille-horaire, l’éducation ci-toyenne (nouvelle dénomination de l’éducation civique) s’est vu attribuer une heure pour tous les élèves tous les quinze jours pendant les trois ans du cycle d’orientation, dans le but de lui enlever le côté sporadique qu’elle avait précédemment.

http://www.ge.ch/grandconseil/data/texte/M01354B.pdf

Les deux textes ci-dessous n’ont pas été pris en considération car trop anciens :

Proposition de motion concernant l'obligation de dispenser l'éducation civique dans les écoles obli-gatoires

M 1263 ; cf. le procès-verbal du Grand Conseil lors de sa séance du 30.04.1999 ; mise aux voix, cette proposition de motion est renvoyée à la commission de l'enseignement et de l'éducation :

http://www.geneve.ch/grandconseil/memorial/data/540206/17/540206_17_partie9.asp

Motion conc. l'éducation civique des jeunes (Rapport du CE au GC

Du 15.02.1995 ; M 907 / P 673-B

Texte et discussion :http://www.ge.ch/grandconseil/memorial/data/530107/17/530107_17_partie10.asp

B. Autre documentation cantonale

Yves Corbat, Education civique en classe, jeudi 20 septembre 2012(Quelques lignes sur le site Internet de l’Etat de Genève)

http://icp.ge.ch/ep/etidep/spip.php?article2354

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Loi sur l’instruction publique (LIP)

Du 06.11.1940 ; RSG C 1 10

http://www.lexfind.ch/dta/6013/3/rsg_c1_10.html

Chapitre II Enseignement public

Art. 4 Objectifs de l’école publique

L’enseignement public a pour but, dans le respect de la personnalité de chacun :

a) de donner à chaque élève le moyen d’acquérir les meilleures connaissances dans la perspective de ses activités futures et de chercher à susciter chez lui le désir permanent d’apprendre et de se for -mer;

b) d’aider chaque élève à développer de manière équilibrée sa personnalité, sa créativité ainsi que ses aptitudes intellectuelles, manuelles, physiques et artistiques;

c) de veiller à respecter, dans la mesure des conditions requises, les choix de formation des élèves;

d) de préparer chacun à participer à la vie sociale, culturelle, civique, politique et économique du pays, en affermissant le sens des responsabilités, la faculté de discernement et l’indépendance de jugement;

e) de rendre chaque élève progressivement conscient de son appartenance au monde qui l’entoure, en éveillant en lui le respect d’autrui, l’esprit de solidarité et de coopération et l’attachement aux objectifs du développement durable;

f) de tendre à corriger les inégalités de chance de réussite scolaire des élèves dès les premières an-nées de l'école.

Art. 17 Education physique et civique

Le département peut organiser des cours pour la préparation physique et civique de la jeunesse. [cet article a été modifié le 12.03.1971]

Chapitre VIII Réseaux de proximité

Art. 20

1 Le département encourage la création et le développement de réseaux de proximité.

2 Un réseau de proximité de l’enseignement regroupe des enseignants et des élèves d’un ou de plu-sieurs établissements, ainsi que des personnes physiques ou morales et des représentants de collec-tivités publiques. Les participants au réseau résident dans un espace de proximité.

64 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 65

3 Le réseau de proximité se forme de sa propre initiative.

4 Le réseau de proximité entreprend des actions de formation et de développement civique, commu-nautaire et culturel auxquelles participent ou qu’initient élèves ou enseignants intéressés.

5 Le réseau vise en particulier à créer un partenariat éducatif entre des acteurs divers et établisse -ments scolaires privés ou publics.Il représente une contribution à l’éducation citoyenne, par l’organi -sation notamment :

a) d’activités culturelles, humanitaires et sportives;

b) d’échanges entre élèves d’établissements différents;

c) de manifestations et de rencontres (contacts, conférences, etc.) entre élèves et représentants de diverses catégories socioprofessionnelles.

Au bout de 5 ans, le réseau de proximité fait l’objet d’une évaluation.

Règlement de l’enseignement primaire (REP)

Du 07.07.1993 ; RSG C 1 10.21

http://www.lexfind.ch/dta/6048/3/rsg_c1_10p21.html

Art. 42 Disciplines évaluées et modalités d'évaluation au cycle moyen – Evaluation certificative

1 L'évaluation du niveau d'acquisition des connaissances et des compétences scolaires est réalisée sur la base des travaux exécutés en classe, des interrogations écrites ou orales, des travaux personnels ou de la contribution effective de l'élève à des travaux de groupe.

2 Dans l'évaluation du travail, il peut être tenu compte de la situation particulière de l'élève, telle que la santé, la langue maternelle ou un contexte exceptionnel, sous la responsabilité de la directrice ou du directeur d'établissement scolaire.

3 L'évaluation concerne les disciplines suivantes :

a) français I (compréhension de l'écrit, production de l'écrit, compréhension de l'oral, production de l'oral);

b) français II (grammaire, conjugaison, vocabulaire, orthographe);

c) allemand;

d) mathématiques;

e) sciences de la nature;

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f) sciences humaines et sociales (histoire, géographie, citoyenneté);

g) musique;

h) activités créatrices et manuelles – arts visuels;

i) éducation physique.

[…]

Règlement du cycle d'orientation (RCO)

Du 09.06.2010 ; RSG C 1 10.26

http://www.lexfind.ch/dta/30613/3/rsg_c1_10p26.html

Art. 1 Objectifs généraux

1 Le cycle d'orientation regroupe les années 9, 10 et 11 de la scolarité obligatoire. Il représente le degré secondaire I.

2 Il dispense un enseignement de culture générale et vise à développer l'ouverture d'esprit, la faculté de discernement, l'autonomie, la solidarité, toutes compétences qui contribuent à l'éducation ci-toyenne. A l'articulation entre l'école primaire et le degré secondaire II, il assure un équilibre dans le développement des différentes aptitudes (intellectuelles, manuelles, physiques et artistiques) des adolescentes et des adolescents, qui leur permet de trouver du sens dans leurs apprentissages et leur donne progressivement les éléments de choix pour leur parcours de formation.

[...]

Art. 14 Elèves

1 Afin d'assurer des conditions favorables à la bonne marche de l'école et de développer les sens communautaire et civique de la jeunesse, les élèves sont informés sur la vie générale de l'école, et possibilité leur est donnée d'exprimer leur avis.

2 Les domaines et les modalités de participation sont définis dans chaque établissement. La participa-tion peut s'exercer au sein de la classe et/ou de l'établissement.

Règlement des formations professionnelles commerciales à l'école de commerce de Genève (RFPC)

Du 11.12.2002 ; RSG C 1 10.78

http://www.lexfind.ch/dta/5911/3/rsg_c1_10p78.html

66 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 67

Chapitre III Conditions de promotion et d'obtention du certificat annuel

Art. 11 Disciplines

1 Les disciplines d’enseignement aux 10e et 11e degrés sont les suivantes :

français;

allemand ou italien, sous réserve de l'alinéa 2 du présent article;

anglais;

gestion d’entreprise;

bureautique;

histoire;

éducation civique;

géographie;

droit;

sciences naturelles;

mathématiques;

éducation physique.

2 Le choix de l'italien est subordonné aux contraintes d'effectifs inhérentes à l'ouverture de cours.

Règlement relatif à la formation « école du degré diplôme » à l’école de culture générale (REDD)

Du 08.05.2002 ; C 1 10.70

http://www.lexfind.ch/dta/6086/3/rsg_c1_10p70.html

Art. 20 Regroupement de l’enseignement

L’enseignement est regroupé :

a) en un tronc commun comprenant des enseignements dans les disciplines suivantes : français, langue(s) étrangère(s), mathématiques, sciences expérimentales, histoire-géographie, informatique, éducation artistique, éducation civique, économie pratique;

b) en un choix de disciplines spécifiques à chacune des orientations préprofessionnelles auxquelles prépare l’école, à savoir les domaines de la santé, du social et de l’éducation.

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9. GL

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

Glarus24.ch (Mittwoch, 11.11.2015)

Neuer Glarner Lehrplan ab 2017

« In Abweichung zur Vorlage der D-EDK enthält der Glarner Lehrplan folgende Ergänzungen:Natur, Mensch, Gesellschaft: Einige glarnerische Spezifitäten werden ergänzend aufgenommen, damit die Inhalte anhand von Glarner Beispielen beleuchtet werden. Als Beispiele können hier die Landsgemeinde, die Schlacht von Näfels, der Föhn, der Ziger, der Brand von Glarus, das UNESCO-Welterbe Tektonikarena Sardona, die Linth-Korrektion und das Kraftwerk Linth-Limmern genannt werden. »

http://www.glarus24.ch/ganzer-Kanton.568+M5f1e36a00eb.0.html

Le document ne se laisse pas imprimer pour les Annexes.

Concerne Glaris au second degré, qui a introduit le droit de vote à 16 ans:

Tagblatt Online: 15. Mai 2007

Politische Bildung notwendig - «Wahlrechtspionier Glarus»

« Denn die Übernahme von neuen Rechten bedingt auch, dass man grössere Verantwortung trägt, mit der man umzugehen lernen muss. Deshalb braucht es unbedingt eine obligatorische politische Bildung noch in der Volksschule. Nur so ist gewährleistet, dass die Jungen ein Verständnis erhalten für das Spannungsfeld Politik-Gesellschaft-Wirtschaft und sich erfolgreich wie glaubwürdig ins Politische einbringen können. »

http://www.tagblatt.ch/altdaten/tagblatt-alt/tagblattheute/hb/eserbriefe/tb-fm/art823,65659

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Promotionsreglement für die Unter-, Mittel- und Oberstufe des Gymnasiums der Kantonsschule

Vom 16.09.1996; GS IV B/4/10

68 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 69

http://www.lexfind.ch/dta/6636/2/IV-B.4.10.pdf

Art. 4 Massgebende Fächer

1 Für die Promotionen sind die folgenden Fächer massgebend, soweit sie gemäss Stundentafel besucht werden mussten: *

a. * Unterstufe

1. Deutsch

2. Französisch

3. * Englisch

4. * Mathematik

5. * Physik

6. * Biologie

7. * Geschichte

8. * Geografie

9. * Musik

10. * Bildnerisches Gestalten

11. * Kultur und Sprache der Antike

12. * Naturwissenschaftlicher Projektunterricht (eingeschlossen die Note der Informatik)

b. 3. bis 5. Klasse

1. Deutsch

2. Französisch

3. * Englisch oder Latein

4. Mathematik

5. Physik

6. Biologie

7. Chemie

8. * Geschichte und Staatskunde167

167 Promotionsreglement für die Unter-, Mittel- und Oberstufe des Gymnasiums der Kantonsschule, Art. 4 (Anhang 9).

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9. Geografie

10. Musik

11. Bildnerisches Gestalten

12. * Wirtschaft und Recht

13. * Methodikunterricht

14. * Schwerpunktfach

15. * Ergänzungsfach

10. GR

A. Interventions parlementaires

Anfrage vom 01.09.2007 betreffend der politischen Bildung an Bündner Schulen (Antwort der Regierung)

Vom 25.10.2007 [Autor-in: Herr Christian Rathgeb]

L’auteur de la question se réfère aux études désastreuses en la matière et argumente notamment:„Die in Chur Mitte Mai 2007 durchgeführte Jugendsession forderte in einer Petition „Jugend in der Politik“ eine „verstärkte Integration der Jugendlichen in die Politik“, insbesondere durch „regelmässigen, praxisorientierten Politikunterricht ab der Oberstufe“. Verschiedentlich wurde jüngst von Gegnern des Stimmrechtsalters 16 ausgeführt, die Jugendlichen müssten eher über einen effizienteren Staatskundeunterricht, dem mehr Priorität beizumessen sei, abgeholt werden. Diese Forderungen zeigen, dass ein aktuelles Bedürfnis nach einer intensiven und praxisbezogenen politischen Bildung besteht.“

http://www.gr.ch/DE/institutionen/parlament/PV/Seiten/DE_2007-09-01_1812.aspx

B. Autre documentation cantonale

Courriel de Paul Engi, sans autres annexes

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Verordnung über die Fachmittelschule (FMSVO)

Vom 02.09.2008; GS 425.140

70 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 71

http://www.lexfind.ch/dta/23690/2/

Art. 6 Promotionsfächer

Promotionsfächer sind die Erstsprache (Deutsch, rumantsch, italiano), die zweite Sprache, Englisch, Mathematik, Biologie, Physik und Chemie, Geographie, Geschichte und Staatskunde, Bildnerisches Gestalten, Musik, Psychologie/Berufswahl sowie im zweiten und dritten Jahr die drei Fächer des gewählten Berufsfeldes.

11. JU

A. Interventions parlementaires

Postulat Jean-Marie Miserez (PS) ; Education citoyenne, éducation civique : un prix à l'école

Du 23.04.2008 ; N° 277

Aucune trace d’un rapport ou prise de position du Gouvernement jurassien

http://www.jura.ch/downloadintervention.ashx?id=277&it=P

Motion Maëlle Courtet-Willemin (PDC) : Pour une meilleure éducation civique

Du 21.11.2007 ; N° 858

Aucune trace d’un rapport ou prise de position du Gouvernement jurassien

http://www.jura.ch/downloadintervention.ashx?id=858&it=M

Cf. les débats au Grand Conseil, p. 153 – 157 ; au vote, la motion N° 858 a été acceptée par la majori-té des députés :http://rsju.jura.ch/extranet/groups/public/documents/rsju_journal_deb/journal_deb_2008_05.pdf

B. Autre documentation cantonale

Programme d’étude : éducation à la citoyenneté solidaire

Cliquer ici pour accéder au texte

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Règlement du "Prix du Parlement pour l'éducation civique et la démocratie"

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Du 01.04.2004 ; Feuille officielle 2004, N° 16, p. 248

Etrangement, on trouve trace des premiers lauréats en 2004168, puis plus rien…

168 <http://www.rfj.ch/Scripts/Index.aspx?id=2481682>.

72 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 73

Loi sur l’école obligatoire

Du 20.12.1990 ; RS 410.11

http://www.lexfind.ch/dta/7778/3/pdf_loi_4871331.pdf

Art. 21 2. Cours communs

L’enseignement en cours communs a pour but d’assurer la cohésion sociale des classes dans une perspective d’éducation générale et civique. Le programme obligatoire de chaque classe réserve aux cours communs une place suffisante et prend en compte les objectifs spécifiques des trois années de l’école secondaire.

Règlement de l’enseignement secondaire (RES)

Du 14.10.1998 ; RSG C 1 10.24

http://www.lexfind.ch/dta/5851/3/rsg_c1_10p24.html

Chapitre IV Participation des élèves et des parents

Art. 10 Elèves

1 Afin d’assurer des conditions favorables à la bonne marche de l’école et de développer le sens com-munautaire et civique de la jeunesse, les élèves sont informés des problèmes de l’école, et possibilité leur est donnée d’exprimer leur avis.

2 Les domaines et les modalités de participation sont définis dans chaque école par des dispositions d’application. La participation peut s’exercer au sein de la classe, du degré, de la section ou de l’école.

Loi sur l'enseignement et la formation des niveaux secondaire II et tertiaire et sur la formation continue

Du 01.10.2008 ; RSJ 412.11

http://www.lexfind.ch/dta/7458/3/pdf_loi_4871471.pdf

Art. 11 Contenus généraux

1 Dans les limites de la législation fédérale et des accords intercantonaux, les contenus de l'enseigne -ment des niveaux secondaires I et II sont coordonnés de manière à garantir la continuité entre eux.

2 L'enseignement du niveau secondaire II comprend une dimension d'enseignement à vocation créa-trice et une offre d'activités culturelles, ainsi qu'une éducation à la santé.

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3 Il comporte une éducation à la citoyenneté.

Règlement concernant l'organisation des études, l'évaluation et la promotion des élèves à l'Ecole de culture générale de Delémont

Du 01.09.2011 ; RSJ 412.511.1

http://www.lexfind.ch/dta/7701/3/pdf_loi_4821972.pdf

Art. 7 Disciplines obligatoires

1 Le programme obligatoire des élèves se compose des disciplines de tronc commun et des disciplines spécifiques à l'option choisie.

2 La répartition hebdomadaire du programme obligatoire dans le tronc commun entre les cinq champs d'enseignement est la suivante :

1ère année 2ème année 3ème annéesemestre semestre semestre1er 2ème 1er 2ème 1er 2ème

[…]

Actualité et société

Géographie et économie 2 2 2Education civique et 2 2169

institutions politiques

[….]

169 Donc pour les deux branches ensemble en première année, la branche « Education civique et institutions poli-tiques » n’ayant plus droit de cité lors des deux années suivantes.

74 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 75

12. LU

A. Interventions parlementaires

Postulat vom 14.09.2010 über die Erarbeitung eine Grundlagen- und Massnahmenberichtes zur Föderung der politischen Partizipation (Antwort des Regierungsrates)

Vom 18.01.2011; P 728 [Autorin: Christina Reusser (und Mit.)]

Antrag Regierungsrat: Teilweise Erheblicherklärung

On trouve dans la réponse du Conseil d’Etat des références au « Lehrplan », avec l’impression que, pour les autorités cantonales et « sur le papier » tout est parfait :Sowohl an den Volks- als auch an den Kantonsschulen ist die politische Bildung ein fester Bestandteil der Lehrpläne. Bereits in der Primarstufe sind im Lehrplan "Mensch und Umwelt" Zielsetzungen bezüglich der aktiven Teilnahme und Mitgestaltung der Schule und Gesellschaft formuliert. In mehreren Arbeitsfeldern ist es möglich, stufengerecht die Auseinander-setzung zur Mitgestaltung unseres sozialen Lebens zu thematisieren. Auf der Sekundarstufe ist die politische Bildung schwerpunktmässig im Lehrplan "Geschichte und Politik" platziert. Seit den Lehrplananpassungen 2006 hat sie noch ein grösseres Gewicht erhalten und ist neu eines von drei obligatorischen Grobzielen pro Schuljahr. An den Kantonsschulen wird die politische Bildung im Rahmen des Grundlagenfachs Geschichte angeboten. So ist unter anderem ein Lernziel, dass Maturandinnen und Maturanden Einfluss auf das politische Geschehen nehmen und sich aktiv am politischen Leben beteiligen. Eine noch stärkere Gewichtung der politischen Bildung im Schulwesen ist unserer Ansicht nach nicht mehr möglich. Wie die Unterzeichnerinnen und Unterzeichner des Postulats lehnen wir es ebenfalls ab, einen Stimmzwang einzuführen und bei Nichtausübung des Stimmrechts Bussen auszusprechen. Die demokratische Mitwirkung der Stimmberechtigten soll primär ein Recht und nicht eine Pflicht sein.

http://www.lu.ch/download/gr-geschaefte/2007-2011/p_728_antwort.pdf

Motion: Obligatorische politische Bildung in allen Schulstufen

Vom 15.11.2009; ein Vorschlag von den JCVP Kanton Luzern dem Parteikongress gemäss Art. 12 Abs. 2bis der Statuten 5 der Jungen CVP Schweiz

http://www.jcvp.ch/fileadmin/Vereinigungen_DE/JCVP/downloads/MotionLUD.pdf

B. Autre documentation cantonale

Courriel de Ruedi Puentener

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Lehrpläne für die Sekundarstufe I - Geschichte und Politik avec tableau hebdomadaire („Wochenstundentafel“) pour l’école secondaire (36 Seiten).

Neue Luzerner Zeitung Online (11. Mai 2014, 18:39)

Jugendparlament setzt auf politische Bildung

Die kantonalen Jugendparlamente möchten sich in ihren Kantonen stärker für die politische Bildung der Jugendlichen engagieren.

Cliquer ici pour accéder au texte

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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13. NE

A. Interventions parlementaires

Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil en réponse à la motion populaire des Jeunes Socialistes Neuchâtelois (JSN) 11.189, du 29 novembre 2011, « Pour une meilleure formation citoyenne de la jeunesse »

Du 16.09.2015 ; N° 15.043

Cliquer ici pour accéder au texte

Rapport de la commission des pétitions et des grâces au Grand Conseil concernant une pétition acceptée lors de la Session des jeunes, « Introduction d'une période hebdomadaire d'éducation civique sur l'actualité »

Du 13.01.2015 ; N° 15.604

Rapport accepté par 96 voix contre 13, le 24 mars 2015.

http://www.ne.ch/autorites/GC/objets/Documents/Rapports/2015/15604_com.pdf

76 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 77

Rapport de la commission des pétitions et des grâces au Grand Conseil concernant une pétition acceptée lors de la Session des jeunes, « Une journée de civisme actif pour toutes les classes du canton »

Du 13.01.2015 ; N° 15.603

Rapport traité le 18 février 2015 ; classement de la pétition refusé par 58 voix contre 46. La pétition est renvoyée en commission.

http://www.ne.ch/autorites/GC/objets/Documents/Rapports/2015/15603_com.pdf

Postulat [Lucas Fatton] : Renforcement de l'histoire suisse et de l'éducation civique dans le canton de Neuchâtel

Du 15.09.2014 ; N° 14.144

Postulat refusé par 98 voix contre 9, le 25 mars 2015.

http://www.ne.ch/autorites/GC/objets/Documents/Postulats/2014/14144.pdf

Motion [Groupe UDC] : Encourager l'étude de l’hymne national suisse et de l’hymne neuchâtelois à l’école

Du 16.01.2014 ; N° 14.101

Opposés, l'amendement libéral radical obtient 50 voix contre 58 pour l'amendement Vert'libéral, le 26 mars 2014. Amendement Vert'libéral accepté par 70 voix contre 37, le 26 mars 2014.Motion acceptée, amendée, par 57 voix contre 54, le 26 mars 2014.

http://www.ne.ch/autorites/GC/objets/Documents/Motions/2014/14101.pdf

Question : Histoire et institutions politiques suisses à l’école secondaire

Du 27.09.2013 ; N° 13.360

Réponse de Mme Monika Maire-Hefti, le 2 octobre 2013.

http://www.ne.ch/autorites/GC/objets/Documents/Questions/2013/13360.pdf

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Motion populaire des Jeunes Socialistes Neuchâtelois (JSN) : Pour une meilleure formation ci-toyenne de la jeunesse

Du 29.11.2011 ; N° 11.189

http://www.ne.ch/autorites/GC/objets/Documents/Motions/2011/11189.pdf

Motion: Maladie grave de notre démocratie directe (Traitement) [Amélioration de l'éducation ci-vique] (Cf. Convocation du Grand Conseil du 15.02.1995, p. 13) Refusée par le GC le 22.11.1995; cf. BGC-NE p. 2478

Du 16.05.1994 ; N° 94.113

Pas de version électronique disponible

B. Autre documentation cantonale

Le canton de Neuchâtel est cité dans la discussion parlementaire entourant la motion jurassienne présentée ci-dessus (p. 155) :

« A titre de comparaison intercantonale, le canton de Neuchâtel a adopté un système similaire en introdui -sant un cours d’instruction civique enseigné une heure par semaine en 9ème année secondaire. Pour cela, il a créé un manuel d’enseignement neuchâtelois et utilise, de surcroît, le livre ‘Institutions politiques suisses’ que voici ! »

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Règlement concernant les conditions d'admission, d'orientation, de promotion et de passage dans l'enseignement secondaire (année d'orientation, sections de maturités, moderne et préprofession-nelle)

Du 09.02.2001 ; RSN 410.515.1

http://www.lexfind.ch/dta/8862/3/4105151.pdf

On n’y parle pas d’éducation civique, mais de « MCC: Monde contemporain et citoyenneté ».Elle est enseignée en 11ème année en Section de maturités, Section moderne et Section professionnelle

78 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 79

Règlement d'application de la loi sur l'enseignement pédagogique

Du 26.11.1948 ; RSN 415.101

http://www.lexfind.ch/dta/8407/3/415101.pdf

Art. 13

1 Les examens oraux sont: 1. littérature française et explication d'un texte; 2. allemand; 3. histoire et instruction civique; 4. géographie; 5. mathématiques; 6. selon l'option: physique, anglais ou italien.

2 L'examen de physique comprend un travail pratique et une interrogation.

3 L'examen de géographie a lieu à la fin de la deuxième année.

4 Les autres examens oraux ont lieu à la fin des études.

Arrêté définissant la grille horaire des élèves de la scolarité obligatoire

Du 04.04.2012 ; RSN 410.313.1

http://www.lexfind.ch/dta/9401/3/4103131.pdf

Monde contemporain et citoyenneté MCC : 3 heures hebdomadaires en 11ème année seulement

14. NW

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

Wir machen uns für politische Bildung stark! (Affoltern am Albis, 05.10.2015) (Betr. Kantone ZH, TG, BE, SO, NW und FR)

Das politische Desinteresse der Jugend und die sinkende Stimmbeteiligung muss nicht nur beobachtet und kritisiert, sondern auch aktiv bekämpft werden. Da unsere politischen Eliten den Kopf in den Sand stecken und sich in lächerlichem Nichtstun üben, muss das Volk das Zepter in die Hand nehmen. Daher versuchten und versuchen mehrere Kantonalsektionen der JCVP Schweiz mit verschiedenen politischen Mittel die politische Bildung zu fördern!Cependant la pétition mentionnée pour NW ne concerne pas la formation mais le vote électronique…

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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15. OW

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

Volksschule: Lehrplan „Geschichte und Politik“: Inkraftsetzung der definitiven Fassung

Vom 02.05.1991

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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16. SG

A. Interventions parlementaires

Interpellation vom 25.09.2007: Staatskundeunterricht an den St.Galler Schulen (Schriftliche Antwort der Regierung)

Vom 30.10.2007; 51.07.71

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80 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 81

Motion: Politische Bildung in der Schule

Antrag der Regierung vom 24.05.2005; 42.05.11 [Autor: Herr oder Frau Fässler (33 Mitunterzeichnende)]: Nichteintreten

Dans le rapport du Conseil d’Etat, on trouve les explications suivantes, qui restent très vagues quant au contenu réel de l’enseignement:„In der Volksschule sind politische Themen obligatorische Inhalte der beiden Teilbereiche «Individuum und Gemeinschaft» sowie «Räume und Zeiten». In der Oberstufe nimmt die politische Bildung einen breiten Raum ein, obwohl sie ebenso wie zum Beispiel Geschichte nicht als eigenständiges Fach geführt wird. Unter dem Richtziel «Gemeinschaft erfahren und erleben» lernen die Schülerinnen und Schüler Kommunikations- und Kooperationsfähigkeit und setzen sich mit Meinungsverschiedenheiten auseinander.“

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Interpellation vom 26.09.2001: Neutrale politische Bildung in der Schule (Schriftliche Antwort der Regierung)

Vom 06.11.2001; Nr. 51.01.81 [Autor-in: Herr oder Frau Büeler-Flawil]

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La réponse du gouvernement cantonal évoque la complexité des plans d’étude („Lehrpläne“) contem-porains pour justifier la disparition de branches autonomes comme l’histoire ou l’instruction civique:Moderne Lehrpläne zeichnen sich dadurch aus, dass der Komplexität der Gesellschaft und der Vernetzung des Wissens durch fächerübergreifende Lehrplanbereiche Rechnung getragen wird.So gibt es im neuen Volksschullehrplan kein eigenes Fach Geschichte mehr, sondern den Lehrplanbereich Mensch und Umwelt mit den Teilbereichen Räume und Zeiten, Individuum und Gesellschaft usw. Daran soll festgehalten werden.

Postulat vom 28.11.2000 betr. Staatskundeunterricht an der Oberstufe (Antrag der Regierung auf Nichteintreten mit Begründung)

Vom 28.08.2001; Postulat 43.00.17

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B. Autre documentation cantonale

Perspektiven der Volksschule

Bericht der Regierung vom 12.08.2014; Nr. 40.14.04 (101 Seiten)

Ces 101 pages ne contiennent aucune référence ni à la « politische Bildung » ni à la « Staatskunde » ni à rien de « politique ».

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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17. SH

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

Kantonsschule Schaffhausen

Fachmittelschule – STAATSKUNDE Lehrplan 2013

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Verordnung des Erziehungsrates über Aufnahme, Promotionen und Zeugnisse der Schülerinnen und Schüler der Maturitätsschule sowie über die Maturitätsprüfungen an der Kantonsschule Schaffhausen (Promotions- und Maturitätsverordnung)

Vom 12.12.1996; GS 413.201

http://www.lexfind.ch/dta/11903/2/413.201.pdf

82 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 83

§ 23 Promotionsfächer

1 Promotionsfächer sind die Grundlagenfächer, nämlich: Deutsch, Französisch, die 2. Fremdsprache (Latein oder Englisch), Mathematik, Physik, Biologie, Chemie, Geschichte/Staatskunde, Geographie/Geologie, Bildnerisches Gestalten, Musik.

2 Weitere Promotionsfächer sind: Englisch in der 1. Klasse des Ausbildungsprofils S, Sport (ab dem 2. Semester der 1. Klasse), Einführung in Wirtschaft und Recht, das Schwerpunktfach und das Ergänzungsfach. 19)

§ 35

1 Die Grundlagenfächer, ein Schwerpunktfach, ein Ergänzungsfach und die Maturaarbeit bilden die Maturitätsfächer.

2 Grundlagenfächer sind: Deutsch, Französisch, Latein oder Englisch, Mathematik, Physik, Biologie, Chemie, Geschichte/Staatskunde, Geographie/Geologie und Bildnerisches Gestalten oder Musik.

3 Das Schwerpunktfach und das Ergänzungsfach werden von den Schülerinnen oder Schülern im Rahmen der Stundentafeln frei gewählt.

Verordnung des Erziehungsrates über Aufnahme, Zeugnisse und Promotion der Schülerinnen und Schüler der Fachmittelschule sowie über den Abschluss mit Fachmittelschulausweis oder mit Fachmaturität (FMS-Verordnung)

Vom 24.01.2007; GS 413.401

http://www.lexfind.ch/dta/11946/2/413.401.pdf

§ 22

1 Promotionsfächer in der Fachmittelschule sind: Deutsch, Französisch, Englisch, Geschichte, Geographie, Wirtschaft und Recht, Staatskunde, Psychologie/Pädagogik, Mathematik, Biologie, Chemie, Physik, Bildnerisches Gestalten, Musik, Sport.

2 Ab der 2. Klasse findet der Unterricht in den Berufsfeldern Gesundheit/Naturwissenschaften, Soziales/Pädagogik und Kommunikation statt. Weitere Promotionsfächer sind die Wahlfächer und die berufsfeldbezogenen Fächer Philosophie und Ethik sowie Kommunikation und Medien.

3 Die Bedingungen für die Wahl der verschiedenen Fächer sind in den Stundentafeln festgehalten.

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18. SO

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

Carsten Quesel und Dominik Allenspach, Rahmenkonzept zur politischen Bildung in der Volksschule, Erarbeitet zuhanden des Departements für Bildung und Kultur des Kantons Solothurn

Solothurn, März 2007

Dans ce rapport extrêmement détaillé (61 pages), on trouve parmi les conclusions les deux points suivants :• Die politische Bildung hat ihren Platz vor allem im Geschichts- und Geographieunterricht sowie im

fächerübergreifenden Lernen. Problematisch ist die beträchtliche Reduktion der Stundenzahl im Bereich Geschichte und Geographie.

• Die dauerhafte Verselbständigung der politischen Bildung zu einem eigenständigen Schulfach erscheint nicht als sinnvoll, wohl aber eine zeitweilige Verselbständigung in der Jahrgangsstufe8 oder 9.

En annexe, pp. 54 – 56, on trouve une présentation de la situation dans tous les cantons, mais ce n’est pas vraiment clair…

http://www.fhnw.ch/ph/pbgd/downloads/forschungsberichte/fb_quesel-allenspach_2007

Es braucht politische Bildung

Mitgliederzeitung der SP Kanton Solothurn, Nr. 137 (Juni 2013)

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Laufbahnreglement für die Volksschule

Vom 12.07.2010; GS 413.412

http://www.lexfind.ch/dta/31285/2/413.412.pdf

84 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 85

§ 16 Promotionsbedingungen für die Sekundarschule B und E

1 Für die definitive Beförderung müssen in der Sekundarschule B und E kumulativ folgende Voraussetzungen erfüllt sein:

a) Der ungerundete Durchschnitt der Zeugnisnoten in den Kernfächern gemäss Anhang 3 muss mindestens einen Notendurchschnitt von 4,0 ergeben. Für die Kernfächer gilt folgende Gewichtung: Deutsche Sprache 20%, Fremdsprachen (ungerundeter Durchschnitt der Zeugnisnote von Französischer Sprache und Englischer Sprache) 20%, Mathematik (doppelt gezählt) 40%, Naturlehre, Geschichte/Staatskunde, Geografie (ungerundeter Durchschnitt der Zeugnisnoten) 20%.

b) Der ungerundete Durchschnitt der Zeugnisnoten in den Kern- und Erweiterungsfächern muss mindestens einen Notendurchschnitt von 4,0 ergeben.

Cf. Auch Anhänge 3 und 4

Verordnung über die gymnasialen Maturitätsschulen (Gymnasiumsverordnung; GymV)

Vom 30.06.1997; GS 414.114

http://www.lexfind.ch/dta/12806/2/414.114.pdf

§ 4 Grundlagenfächer

1 Obligatorische Grundlagenfächer für alle Schüler und Schülerinnen sind:

a) Deutsch;

b) Französisch oder Italienisch;

c) Italienisch oder Französisch oder Englisch oder Latein;

d) Mathematik;

e) Biologie;

f) Chemie;

g) Physik;

h) Geschichte/Staatskunde;

i) Geografie;

j) Bildnerisches Gestalten und/oder Musik.

2 Wer als zweite Landessprache Italienisch wählt, muss als dritte Sprache Französisch belegen.

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19. SZ

A. Interventions parlementaires

Wie werden unsere Kinder auf ihre Rechte und Pflichten als Bürgerin und Bürger vorbereitet? (Beantwortung der Interpellation I 11/10)

Vom 01.02.2011; Beschluss Nr. 132/2011

« 2.5 In wieweit wird im Rahmen des Lehrplan 21 bewusst auf eine weitere Reduktion des Geschichtsunterrichts zu Gunsten politischer Bildung hingewiesen?

Gemäss den vorliegenden Unterlagen werden im Lehrplan 21 die Themen Geschichte und Politik berücksichtigt. Eine Verschiebung in Richtung politische Bildung ist nicht beabsichtigt. Politische Bildung wird aber nicht nur dem Bereich „Räume, Zeiten Gesellschaften (mit Geschichte und Geografie)“ zugeordnet sein. Überfachliche Kompetenzen wie einander zuhören, argumentieren und diskutieren können, Lösungen finden, Rücksicht nehmen, Meinungen bilden und engagiert vertreten usw. werden in mehreren Fachbereichen geübt und erworben und darum in die entsprechenden Lehrplanteile eingearbeitet. »

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Interpellation: Wie werden unsere Kinder auf ihre Rechte und Pflichten als Bürgerin und Bürger vorbereitet?

Vom 13.09.2010; Interpellation I 11/10 [Autor-in: Kantonsrätin Verena Vanomsen170]

On y trouve une interrogation sur les résultats décevants des études comparatives [International Civic and Citizenship Education Study (ICCS)] en la matière : « In etlichen Bereichen liegt die Schweiz weit unter dem Durchschnitt oder bildet gar das Schlusslicht. Befragt wurden rund 3 000 Schülerinnen und Schüler im Alter von 14 und 15 Jahren in allen Landesteilen (siehe www.unifr.ch/pedg). Erschreckend sind vor allem die Ergebnisse zur Wahlbeteiligung (Platz 31 von 38) und zum Glauben an die Mitwirkung (Platz 34 von 38). »

http://www.sz.ch/documents/Interpellation_11_10.pdf

170 <http://www.spschwyz.ch/cms/front_content.php?idcat=974&idart=1330>.

86 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 87

B. Autre documentation cantonale

Jugendparlament Kanton Schwyz (09.04.2015)

Erfolgreiche erste Jugendsession

Bildung:Bereits vorhandene Schulfächer wie Lebenskunde und Klassen-Lehrer-Stunden sollen in Zukunft besser genutzt werden. Die Jugendlichen der Gruppe forderten u.a. die Beschäftigung mit dem alltäglichen Leben (Steuererklärung, Basics in Erste Hilfe) und Grundkenntnisse in Wirtschaft und Recht. Auch die politische Partizipation soll in der Schule gefördert werden. Auch diese Forderung wurde vom Jugendparlament Kanton Schwyz angenommen.

http://jugendparlament-schwyz.ch/erfolgreiche-erste-jugendsession/#more-273

Bezirksschulen Schwyz – Projekte 2015/2016

Staatskunde 1:1 an unserer MPS

Anlässlich der National- und Ständeratswahlen 2015 haben sich die Lehrpersonen aller Abschlussklassen des Schulhauses C ein Planspiel zur Staatskunde ausgedacht.

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Weisungen über die Unterrichtsfächer und den Lehrplan an der 1. und 2. Klasse des Untergymnasiums

Vom 26.11.1975; GS 624.312

http://www.lexfind.ch/dta/13125/2/624_312.pdf

§ 1 Lektionentafel

1 Die wöchentlichen Lektionen zu 45 Minuten sind gemäss nachstehender Lektionentafel zu erteilen:

Lektionen je Klasse1. Klasse 2. Klasse

Glaubensunterweisung 2 2

Deutsch 6 4

Französisch 4-5 4

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Latein - 4

Geschichte/Staatskunde 2 2

Mathematik 6 5-6

Physik/Chemie 2 2

Biologie 2 -

Geografie 2 2

Musik 2 2

Turnen 3 3

Zeichnen/Gestalten/Textiles und Nichttextiles Werken 4-5 2

Hauswirtschaft - 4

Total für alle Schüler 35-37 36-37

2 Die Hauswirtschaft ist in der Regel in den ordentlichen Stundenplan einzubauen und zeitlich über die Hauptmahlzeiten anzusetzen (Mittagessen oder Nachtessen). In zwingenden Fällen kann die Hauswirtschaft in Konzentrationswochen erteilt werden.

Reglement für die Abschlussprüfungen an den Handelsmittelschulen

Vom 28.02.1983; GS 624.212

http://www.lexfind.ch/dta/13383/2/624_212.pdf

§ 7 Promotionsfächer

Für die Erteilung des Diplom- oder Berufsmaturazeugnisses sind die Leistungen in folgenden Fächern massgebend:

Grundlagenfächer:

1. Deutsch

2. Französisch

3. Englisch

4. Betriebswirtschaft und Recht

5. Volkswirtschaft

88 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 89

6. Geschichte / Staatskunde

7. Mathematik

8. Interdisziplinäres Projekt

Schwerpunktfächer:

9. Rechnungswesen

10. Informatik

Ergänzungsfach:

11. Ein Fach aus der Fächergruppe: Sprachen, Informatik oder Wirtschaft und Recht

zusätzlich für die Berufsmatura:

12. Praktische Arbeit

20. TG

A. Interventions parlementaires

Interpellation betr. Staatskundeunterricht in Thurgauer Schulen (Antrag des RR)

Vom 09.05.2007; Vorstösse 2007, IN/46

http://www.susanneoberholzer.ch/kantonsrat/interpellation.pdf

Beantwortung vom 08.04.2008 (malheureusement semble-t-il pas/plus disponible sur Internet):https://query-staatsarchiv.tg.ch/detail.aspx?ID=446913

Pour les discussions devant le Grand Conseil, cf. également : Protokoll des Grossen Rates vom11.06.2008, S. 33 - 43

Cliquer ici pour accéder au texte

On y trouve (p. 37) cette réflexion fort juste rappelant que l’école doit permettre aux jeunes d’apprendre les bases leur permettant de se forger une opinion :« Weil junge Leute oft keine Ahnung von den grundlegenden Mechanismen unseres Staatswesens haben, halten sie das in den Medien abgehaltene Polittheater für die wahre Politik. Sie denken, dass der Knatsch um eine Bundesrätin ein echtes Problem unseres Landes sei und glauben, dass die wirklichen demokratischen Entscheide in unserem Land mit dem Ausschluss von kantonalen Sektionen aus einer Partei zu tun haben.

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Nicht informierte Bürgerinnen und Bürger sind empfänglich für totalitäre Meinungen und laufen jedem Rattenfänger hinterher, statt engagiert bei der Lösung unserer wahren Probleme mitzudenken. »

B. Autre documentation cantonale

Le courriel de réponse ne donne aucune précision mais contient quatre documents :

Auswertung der mündlichen Befragungen in den Schulhausteams der Sekundarschulzentren

Interpellation vom 09.05.2007 betreffend Staatskundeunterricht in Thurgauer Schulen (Beantwortung)

Auszug aus dem Lehrplan für die Oberstufe (TG 1996):Geschichte – Grobziele SekundarschuleRealien – Grobziele Realschule

Mensch und Umwelt – Sekundarstufe I; Staatskunde (c’est une bibliographie à disposition)

JCVP Thurgau fordert mit Petition mehr Staatskunde

Vom 13.06.2013

http://www.petitionen24.com/staatskundetg

Cliquer ici pour accéder au texte (Tagblatt)

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Les exigences de la pétition sont les suivantes:Wir fordern deshalb:1. Die Einführung eines separaten Faches „Staatskunde“ an allen Thurgauer Mittel- und Berufsschulen.2. Mindestens eine Wochenlektion Staatskunde während eines Semesters.

Tagblatt Online (19.04.2014)

Junge CVP reicht Petition für mehr Staatskunde ein (Très brève information)

Mit einer Petition, die die Jungpartei gestern eingereicht hat, will die JCVP Thurgau Druck machen für mehr politische Bildung im Kanton.

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90 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 91

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Verordnung des Regierungsrates über die Informatikmittelschule der Kantonsschule Frauenfeld

Vom 18.02.2003; GS 413.228

http://www.lexfind.ch/dta/13733/2/413.228.pdf

§ 5 Unterricht

1 Der Unterricht im schulischen Teil setzt sich aus obligatorischen Fächern und Projekten, Wahlfächern sowie Sonderveranstaltungen zusammen.

2 Es werden folgende Fachbereiche beziehungsweise Fächer unterrichtet:

1. Informatikfächer

2. Wirtschaftsfächer

3. Deutsch

4. Französisch

5. Englisch

6. Geschichte und Staatskunde

7. Mathematik

8. Physik

9. Chemie

10. * Interdisziplinäre Projektarbeit

11. Turnen und Sport

3 Die Schülerinnen und Schüler haben ab der 2. Klasse pro Semester einen Pflichtwahlkurs zu besuchen. Es werden zwei Kurse aus den Bereichen gemäss Stundentafel angeboten. Kurse mit wenigen Anmeldungen werden nicht durchgeführt. *

4 Im Laufe der Ausbildung ist eine selbstständige Arbeit zu verfassen.

§ 24 Berufsmaturanoten

1 Die Berufsmaturanoten werden in folgenden Fächern erteilt:

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1. Deutsch

2. Französisch

3. Englisch

4. Geschichte und Staatskunde

5. Mathematik

6. Naturwissenschaften (Physik, Chemie)

7. Wirtschaftsfächer

8. Informatikfächer

2 In den Prüfungsfächern ist die Berufsmaturanote das auf halbe Noten gerundete Mittel aus der Prüfungsnote und dem ungerundeten Durchschnitt der beiden letzten Promotionsnoten gemäss § 8 Absatz 2.

3 Im Fach Geschichte und Staatskunde bildet das auf halbe Noten gerundete Mittel der beiden letzten Promotionsnoten die Berufsmaturanote.

4 Im Fach Naturwissenschaften bildet das auf halbe Noten gerundete Mittel der letzten Promotionsnoten in Physik und Chemie die Berufsmaturanote.

5 Fehlen Promotionsnoten, so sind diese durch eine Prüfung zu ermitteln.

21. TI

A. Interventions parlementaires

Mozione del 07.05.2008 : Introduzione dell'obbligatorietà di insegnamento dell'inno nazionale svizzero (salmo svizzero) nelle scuole (Rapporto del Consiglio di Stato)

Del 17.10.2012

http://edudoc.ch/record/105808/files/m6699.pdf

92 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 93

Interrogazione del 25.07.2008 : La storia declassata nella nuova ordinanza sulla maturità professio-nale (Risposta del Consiglio di Stato)

Del 02.09.2008 ; n° r165.08

http://edudoc.ch/record/28903/files/Storia.pdf

Le problème tourne ici autour du fait que la nouvelle ordonnance fédérale sur l’enseignement professionnel a fait passer l’histoire et les institutions politiques du domaine fondamental au domaine complémentaire. Les auteurs de l’intervention s’émeuvent surtout pour l’histoire. :«L’ordinanza sulla maturità professionale del 30 novembre 1998 inseriva, fra le sei materie fondamentali d’insegnamento, anche "storia e istituzioni politiche" (art. 16). Ce n’est plus le cas pour la nouvelle ordon -nance :Ordonnance sur la maturité professionnelle fédérale (OMPr) du 24 juin 2009 (412.103.1) : Art. 10 Domaine complémentaire1 Le domaine complémentaire permet d'acquérir une capacité d'agir et une capacité à s'orienter dans les branches visées à l'al. 2.2 Les branches du domaine complémentaire complètent en règle générale celles du domaine spécifique; ces branches sont les suivantes:a. histoire et institutions politiques;

B. Autre documentation cantonale

Iniziativa popolare legislative generic – Educhiamo i giovani alla cittadinanza (diritti e doveri)

Pubblicata sul Foglio Ufficiale n° 29 del 9 aprile 2013

Rapporto della Commissione speciale scolastica sull'iniziativa popolare legislativa generica 27 marzo 2013 denominata "Educhiamo i giovani alla cittadinanza (diritti e doveri)"Esame di ricevibilità (art. 86 Cost./TI)

Del 20.11.2015

L'iniziativa popolare legislativa generica 27 marzo 2013 denominata "Educhiamo i giovani alla cittadinanza (diritti e doveri)", volta a chiedere la modifica della Legge della scuola per assicurare un insegnamento e apprendimento della civica nelle scuole secondarie effettivo e efficace, è dichiarata ricevibile per le sue final-ità.

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Vu dans le Bulletin de Législation janvier/février2002 :

L della scuola del 01.02.1990 (Modifica : Art. 23a nuovo, istruzione civica e educazione alla cittadi-nanza)

del 05.11.2001 , BU 2002, 10 (entrata in vigore il 11.01.2002)

Testo elaborato conforme alla domanda di iniziative popolare del 23.03.2000 « Riscopriamo la civica nelle scuole »

22. UR

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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23. VD

A. Interventions parlementaires

Réponse du Conseil d’Etat à l'interpellation Myriam Romano-Malagrifa et consorts - Intérêt poli-tique et participation des jeunes

Du 11.02.2015 ; 14-INT-307

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94 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 95

Interpellation : Intérêt politique et participation des jeunes

Déposée par Myriam Romano-Malagrifa le 28.10.2014 ; 14-INT-307

Cliquer ici pour accéder au texte

Postulat demandant un véritable enseignement du civisme et de l’éducation à la citoyenneté dans les écoles vaudoises (02/POS/020) (Rapport du CE au GC)

Du 07.07.2004 ; projet 2004, N° 199

N’existe pas en version électronique

On trouve même un texte concernant la Ville de Lausanne, signé par le syndic Daniel Brélaz :

Instruction civique et éveil de l’esprit citoyenRéponses aux motions de Mme Angelina Pasche-Casadei intitulée « La meilleure garantie du main-tien d’un Etat démocratique passe par un enseignement civique actif », de Mme Florence Germond intitulée « Pour instaurer des rencontres entre les élus lausannois et les élèves des écoles lausan-noises » et de M. Alain Bron intitulée « Ecoles lausannoises : un exercice pratique de démocratie »)

Du 03.02.2005 ; Rapport-préavis N° 2005/10

Cliquer ici pour accéder au texte

B. Autre documentation cantonale

Haute Ecole Pédagogique – Vaud

Education à la citoyennetéDernière mise à jour le 31 août 2012L'UER Didactiques des sciences humaines et sociales de la HEP Vaud assure l'enseignement lié à l'éducation de la citoyenneté.Cliquer ici pour accéder au texte

Numerus Courrier Statistique (N° 6 Décembre 2014)

Participation record en 2014

Il ne semble donc pas y avoir d’effet générationnel aux différences de taux de participation par âge mais plutôt une sorte de parcours de vie dans l’intérêt porté à la chose politique. L’intérêt croît à mesure que l’on

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est concerné par l’activité professionnelle, la famille, la santé ou la prévoyance, pour ne citer que quelques thèmes.

http://www.scris.vd.ch/Data_Dir/ElementsDir/8006/2/F/Numerus-6-2014.pdf

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Constitution du canton de Vaud171

Du 14.04.2003 ; RS fédéral 131.231

http://www.lexfind.ch/dta/17658/FR/

Chapitre 3 Enseignement et formation[…]Art. 46 Enseignement de base

1 L’enseignement de base est obligatoire et, dans les écoles publiques, gratuit.

2 Il favorise le développement personnel et l’intégration sociale; il prépare à la vie professionnelle et civique.

3 Il a pour objectif la transmission et l’acquisition de savoirs; il comprend entre autres des disciplines manuelles, corporelles et artistiques.

4 L’école assure, en collaboration avec les parents, l’instruction des enfants. Elle seconde les parents dans leur tâche éducative.

Chapitre 4 Participation à la vie publique

Art. 85 Formation civique et commission de jeune

1 L’Etat et les communes préparent les enfants et les jeunes à la citoyenneté en assurant leur forma-tion civique et en favorisant diverses formes d’expériences participatives.

2 L’Etat met en place une commission de jeunes.

Loi sur l’enseignement obligatoire (LEO)

Du 07.06.2011 ; RSV 400.02

Cliquer ici pour accéder au texte

Chapitre II - Finalités et objectifs de l’école 171 On trouvera une présentation de la dimension constitutionnelle de la question dans la réponse du Conseil d’Etat VD

sur le postulat Jérôme Christen, p. 3s (Annexe 23).

96 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 97

Art. 5 Buts de l’école

1 L’école assure, en collaboration avec les parents, l’instruction des enfants. Elle seconde les parents dans leur tâche éducative.

2 Elle offre à tous les élèves les meilleures possibilités de développement, d’intégration et d’appren-tissages, notamment par le travail et l’effort. Elle vise la performance scolaire et l’égalité des chances.

3 Plus particulièrement, elle vise à faire acquérir à l’élève des connaissances et des compétences, à développer et à exercer ses facultés intellectuelles, manuelles, créatrices, et physiques, à former son jugement et sa personnalité et à lui permettre, par la connaissance de soi-même et du monde qui l’entoure ainsi que par le respect des autres, de s’insérer dans la vie sociale, professionnelle et ci-vique.

24. VS

A. Interventions parlementaires

Postulat UDC, par Jean-Luc Addor : Pour l'apprentissage obligatoire des hymnes valaisan et suisse à l'école

Du 09.03.2015 ; N° 3.0184

Cliquer ici pour accéder au texte

Motion UDC, par Jean-Luc Addor : Des cours d'instruction civique dans les écoles publiques (Déve-loppement)

Du 10.06.2014 ; N° 3.01322015.03_MO_3.0132_Cours d'instruction civique_DEV

Cliquer ici pour accéder au texte

Par 65 voix contre 52 et 3 abstentions, le Grand Conseil refuse cette motion.Cf. la séance du 10.03.2015 en quelques mots:Cliquer ici pour accéder au texte

Postulat du 18.11.2011 des députés Yves Fournier, PLR, Jérôme Buttet, PDCB, et Urs Kuonen, CVPO : Pour une démocratie mieux comprise et plus efficiente (Réponse du Conseil d’Etat)

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Date 18.11.2011 ; N° 3.1372012.09_POS_3.137_Apprentissage citoyen_REP

Cliquer ici pour accéder au texte

Réponse au postulat :Cliquer ici pour accéder au texte

Ce postulat n’est pas combattu; il est donc transmis au Conseil d’Etat pour exécutionCf. la séance du 14.09.2012 en quelques mots :Cliquer ici pour accéder au texte

Postulat du groupe SPO […] concernant l’éducation à la citoyenneté dans la formation de base du corps enseignant

Du 11.05.2007 ; N° 3.114Réponse du Conseil d’Etat du 10.01.2008Le postulat est acceptéIl en existe aussi une version en allemand.

On découvre ici que le terme „politische Bildung“ tend à remplacer la „ehemalige Staatskundeunterricht“, et que « éducation à la citoyenneté » remplace « instruction civique ».On y découvre aussi tout un rapport assez détaillé sur la question ; le postulat est d’ailleurs accepté.On y lit notamment ce qui suit (ce qui reste quand même très général) :« Au niveau des cantons, la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) a aussi insisté sur l'importance que les cantons attachent à l'éducation à la citoyenneté, parlant même d’un « enjeu central […]L’article 3, al.2, lit.c du « concordat HarmoS » pour la scolarité obligatoire, adopté le 21 juin 2007 à l’unani -mité des membres de la CDIP et qui sera soumis au Parlement valaisan pour ratification en mai 2008, prévoit de considérer l'éducation à la citoyenneté comme l'une des finalités prioritaires de l'école obligatoire. Il défi-nit comme un objectif prioritaire que tous les élèves soient en mesure "de connaître et de comprendre les fondements de l'environnement (…) social et politique". L’al. 3 du même article précise que «La scolarité obligatoire favorise chez l’élève le développement d’une personnalité autonome, ainsi que l’acquisition de compétences sociales et du sens des responsabilités vis-à-vis d’autrui et de l’environnement.»

http://edudoc.ch/record/27599/files/politischebildung.pdf

Postulat conc. l’éducation civique des jeunes (3.022) (Idée : redynamiser cette matière avec de l’imagination et de l’innovation) Développement prévu en session de décembre 2005)

Du 14.09.2005 ; Liste des motions développées en décembre 2005, p.36

Postulat du 14.09.2005 de la députée (suppl.) Roxanne d’Avila (GRL) et cosignataires concernant l’éducation civique des jeunes (Réponse du Conseil d’Etat)

98 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 99

Du 21.02.2006 ; N° 3.0222006.03_POS_3.022_Education civique des jeunes_REP

Etrangement, ces deux textes semblent avoir disparu d’Internet …172

Par 74 voix contre 21 et 4 abstentions, les membres de la Haute Assemblée acceptent le postulat 3.022 de la députée (suppl.) Roxanne d'AvilaCf. mémorial du Grand Conseil, mars 2006 :Cliquer ici pour accéder au texte

Postulat [de groupe] conc. l’hymne national dans les écoles (motion transformée en postulat) (3.019) (Idée : introduire l’apprentissage obligatoire de l’hymne national suisse) (Développement prévu en session de décembre 2005)

Du 14.09.2005 ; Liste des motions développées en décembre 2005, p. 31

Le postulat est rejeté par 110 voix contre 10 et 3 abstentions :Cf. Bulletin des séances du Grand Conseil, séance du jeudi 15.12.2005 :Cliquer ici pour accéder au texte

B. Autre documentation cantonale

Etat du Valais : programme provisoire au cycle d’orientation : Objectifs du civisme : 9ème

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Reglement der Schule für Berufsvorbereitung des Kantons Wallis

Vom 19.12.2007; GS 413.109

http://www.lexfind.ch/dta/16037/2/

172 Il était autrefois accessible sous: <http://www.vs.ch/vos_files/2005.12_POS_3.022_Education%20civique%20des%20jeunes_DEV.pdf>.

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Art. 24 Fächer

1 Eine Note wird für jedes unterrichtete und nachstehend aufgeführte Fach gegeben:

Gruppe 1 (Schulische Grundkenntnisse): Sprache I, Sprache II, Englisch, Mathematik, angewandte Naturwissenschaft.

Gruppe 2 (Berufsprojekt): Zugang zur Arbeitswelt, Bürokommunikation, Informatik.

Gruppe 3 (Unterricht durch interdisziplinäre Projekte und persönliche Arbeiten und/oder Ateliers): Visuelle Kunst, Biologie, Chemie, Staatskunde und Recht, Wirtschaftskunde, Kunsterziehung (Gesang, Zeichnen, Werken), Turn- und Sportunterricht, Geographie, Geschichte, Kunstgeschichte, Musikgeschichte, Informatik, Philosophie, Physik, Psychologie, Religionswissenschaften oder christliche Religion, persönliche Arbeit.

2 Im alternierenden System wird für jedes nachstehend aufgeführte Fach eine Note gegeben:

Gruppe 1 (Schulische Grundkenntnisse): Sprache I, Sprache II, Englisch, Mathematik.

Gruppe 2 (Berufsprojekt): Zugang zur Arbeitswelt, Informatik.

Gruppe 3: Ateliers, Turn- und Sportunterricht, Religionswissenschaften oder christliche Religion.

3 Im alternierenden System wird die Atelierarbeit aufgrund von mindestens drei verschiedenen Kriterien bewertet, wobei jedes Kriterium benotet wird.

4 In Absprache mit dem Departement wählt und kommuniziert die Schuldirektion diejenigen Fächer aus der Gruppe 3, die unterrichtet werden.

5 Der Turn- und Sportunterricht und der Religionsunterricht sind obligatorische Fächer.

6 In Absprache mit dem Departement kann die Schuldirektion die Liste der Fächer der Gruppe 3 ergänzen.

Reglement über die Fachmaturität im Berufsfeld Pädagogik des Kantons Wallis

Vom 20.04.2011; GS 413.105

http://www.lexfind.ch/dta/32551/DE/

Art. 8 Fächer FMBP

Sprache I; Sprache II; Mathematik; Naturwissenschaften (Biologie, Chemie, Physik); Geistes- und Sozialwissenschaften (Geschichte, Staatskunde, Geographie); Projektunterricht, Englisch; Bildnerisches Gestalten; Musik; Sport.

100 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 101

25. ZG

A. Interventions parlementaires

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B. Autre documentation cantonale

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C. Documentation de nature légale ou réglementaire

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26. ZH

A. Interventions parlementaires

Bericht und Antrag des Regierungsrates an den Kantonsrat zum Postulat KR-Nr. 19/2008 betreffend Politische Bildung

Vom 30.03.2010; Nr. 4676 (KR-Nr. 19/2008)

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat zurichois évoque le « Lehrplan zur politischen Bildung » et le « Lehrplan21 ». L’éducation civique doit avant tout s’intéresser à la résolution des conflits et la recherche de compromis (p. 2).

http://edudoc.ch/record/37630/files/Vorlage_4676_Politische_Bildung.pdf

Postulat betreffend Politische Bildung (Begründung)

Vom 14.01.2008; KR-Nr.: 19/2008 [Autor: Frau Andrea Sprecher (SP, Zürich), Markus Späth-Walter (SP, Feuerthalen) und Marcel Burlet (SP, Regensdorf)]

Cliquer ici pour accéder au texte

Les auteurs expliquent leur démarche de la manière suivante:„Die Schule wird ihrer Aufgabe nicht gerecht, erfolgreich Kenntnisse über politische Prozesse und Zusammenhänge zu vermitteln. Am Ende der obligatorischen Schulzeit fehlt den Jugendlichen, die sich nicht aus eigenem Interesse und Eigeninitiative mit Politik beschäftigen, das politische Basiswissen. Gründe dafür

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sind sowohl die fehlende Verankerung der politischen Bildung im Lehrplan sowie die ebenfalls mangelnde methodisch-didaktische Ausbildung der Lehrkräfte im Bereich der politischen Bildung.“

Anfrage vom 10.12.2007 : Sammeln von Unterschriften (Waffen-Petition) an der Gewerbeschule Zürich (Beantwortung des Regierungsrates)

Vom 27.02.2008; KR-Nr.: 379/2007

Il s’agit ici d’une intervention parlementaire un peu annexe, mais intéressante, car elle montre que dès l’ins-tant où la « politique » fait son entrée dans l’école alors tout le monde n’est plus content. De ce point de vue, une « instruction civique » plus orientée vers la connaissance des grands systèmes est moins problématique :

http://edudoc.ch/record/26762/files/Waffen-Petition_Antw.pdf

Postulat vom 14.01.2002: "Im Kanton ZH soll das Einbürgerungsverfahren durch eine schriftliche staatskundliche Prüfung ergänzt werden" Zurückgezogen; vgl. Protokoll des KR 2003, S. 1807

Vom 17.11.2003; Postulat 2002/13

Cliquer ici pour accéder au texte

Anfrage vom 27.11.2000 betr. Qualität und Stellenwert des Staatskundeunterrichts und tiefe Stimmbeteiligung der Jugendlichen im Kanton ZH (Antwort des RR)

Vom 07.02.2001; Anfrage 2000/385

Cliquer ici pour accéder au texte

Postulat vom 27.11.2000 betr. Staatskundeunterricht (Ab dem 7.Schuljahr)

Vom 06.09.2004; Postulat 2000/384

http://www.kantonsrat.zh.ch/Geschaefte/Geschaefte.aspx?GeschaeftID=373a2e3c-94e7-4c2b-a700-83f8c0b65ebb

Antwort des Regierungsrates vom 05.02.2003:Cliquer ici pour accéder au texte

« Politische Bildung ist gemäss Lehrplan ein so genannter fächerübergreifender Unterrichtsgegenstand. Die Ziele und Inhalte sind in die fünf Unterrichtsbereiche integriert. Politische Bildung ist jedoch weit mehr als die Vermittlung staatskundlichen Wissens. Es gibt keine Studie, die belegt, dass ein Zusammenhang besteht zwischen dem Umfang der Stimmbeteiligung und dem in der Schule vermittelten staatskundlichen Wissen.

102 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 103

Auch wenn staatskundliches Wissen zur politischen Mündigkeit gehört, sind die Gründe für die geringe politische Aktivität wesentlich komplexer und noch wenig erforscht. »

Durch den KR als erledigt abgeschrieben; vgl. Protokoll des KR 2004, S. 5115:Cliquer ici pour accéder au texte

Interpellation vom 15.01.1996 betr. Geschichtsunterricht an Kantonsschulen (Erhaltung des Staatskundeunterrichts an Kurzgymnasien) (Antwort des RR)

Vom 06.03.1996; Interpellation 1996/10

Cliquer ici pour accéder au texte

B. Autre documentation cantonale

Courriel de réponse

Politische Bildung – Zusammenzug aus dem Lehrplan für die Volksschule des Kantons Zürich

2. Unveränderte Auflage, 2010

Cliquer ici pour accéder au texte

Wir machen uns für politische Bildung stark! (Affoltern am Albis, 05.10.2015) (Betr. Kantone ZH, TG, BE, SO, NW und FR)

Das politische Desinteresse der Jugend und die sinkende Stimmbeteiligung muss nicht nur beobachtet und kritisiert, sondern auch aktiv bekämpft werden. Da unsere politischen Eliten den Kopf in den Sand stecken und sich in lächerlichem Nichtstun üben, muss das Volk das Zepter in die Hand nehmen. Daher versuchten und versuchen mehrere Kantonalsektionen der JCVP Schweiz mit verschiedenen politischen Mittel die politische Bildung zu fördern!

Cliquer ici pour accéder au texte

01.05.2014 – Politisch uninteressierte Jugend? Wir wollen das ändern!

Für mehr Staatskunde an Zürcher Schulen

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Soll die Jugend ihre politischen Rechte auch wirklich wahrnehmen, muss der Kanton seinem Bildungsauftrag gerecht werden und das Interesse der Jugendlichen mit einem praxisbezogenen und interessanten Staatskundeunterricht wecken.

https://www.cvp.ch/fr/node/1530

27.08.2015 – JCVP Zürich lanciert Staatskundeinitiative

Die JCVP Kanton Zürich wagt etwas, das in der Geschichte der CVP Kanton Zürich schon lange nicht mehr vorgekommen ist. Am 21. August 2015 lancierte unsere Jungpartei ihre kantonale Volksinitiative für mehr Staatskunde an Zürcher Schulen.

Cliquer ici pour accéder au texte

Kantonsschule Zürich Nord (KZN)

Staatskunde

Staatskunde ist ein integraler Bestandteil des Geschichtsunterrichts, auf den unsere Fachschaft besonderen Wert legt. Die Schülerinnen und Schüler, heute aus den verschiedensten Ländern stammend, lernen unseren Staatsaufbau und das Funktionieren der Institutionen kennen.

Wir behandeln Begriffe wie «Föderalismus», «direkte Demokratie», «Konkordanz» oder «Kollegialität». Aktuelle Probleme der schweizerischen Innen- und Aussenpolitik werden ebenso besprochen wie die Stellung der Schweiz in Europa und der Welt. Die Schülerinnen und Schüler informieren sich über Parteien und Verbände, lernen den Einfluss der Medien kennen und diskutieren, bisweilen auch an besonderen schulinternen staatskundlichen Tagen, über Abstimmungen und Wahlen. Daraus entwickeln sich spannende und intensive Kontroversen. Die Jugendlichen sollen durch Wissen und Kenntnisse darauf vorbereitet werden, sich aktiv in unserem Staat zu engagieren, selbständig zu denken, Schlagworte und Manipulationen zu durchschauen, sich eine eigene, differenzierte politische Meinung zu bilden und diese auch zu vertreten. Geschichtsbewusstsein und politisches Bewusstsein ermöglichen es ihnen, die Welt von heute besser zu verstehen und sie aktiv mitzugestalten.

In der FMS ist Staatskunde in Verbindung mit Wirtschafts- und Rechtskunde ein eigenständiges Fach, das in der 6. Klasse unterrichtet wird.

Cliquer ici pour accéder au texte (qui est intégralement reproduit ci-dessus)

C. Documentation de nature légale ou réglementaire

Mittel- und Berufsschullehrervollzugsverordnung (MBVVO)

Vom 26.05.1999; GS 413.112

http://www.lexfind.ch/dta/16761/2/413.112_26.5.99_78.pdf

104 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 105

IV. Arbeitszeit

§ 14 Lektionenverpflichtung

1 Im Rahmen ihres Berufsauftrags sind die vollbeschäftigten Lehrpersonen verpflichtet, folgende Lektionen zu erteilen:

Normal- Kurzlektion lektion

a.an Mittelschulen:

–Deutsch, Moderne Fremdsprachen; 22 24

–Alte Sprachen, Mathematik/Angewandte 23 25Mathematik, Informatik, Naturwissenschaften,Geschichte/Staatskunde, Geografie, Wirtschaft und Rechtsowie alle nicht in einer andern Kategorie aufgeführten Fächer;

–Musik (Klassenunterricht), Chor, Orchester; 25 28

–Sport (Rhythmik, Ausdruck und Gestaltung), Musik (Individual- 26 29unterricht), Bildnerisches Gestalten, Handarbeit/Werken,Tastaturschreiben, Textverarbeitung/Bürokommunikation.

b.an Berufsmittelschulen und Kaufmännischen Berufsschulen:

–Deutsch, Moderne Fremdsprachen, Mathematik, Informatik, 25Naturwissenschaften, Geschichte/Staatskunde, Geografie/Wirt-schaftsgeografie, Wirtschaft und Recht sowie alle nicht in einer andern Kategorie aufgeführten Fächer.

c.an Gewerblich-Industriellen und Kaufmännischen Berufsschulen:

–Berufskundliche Fächer, TechnischesEnglisch, Allgemeinbildung, 26Textverarbeitung und Bürokommunikation, Korrespondenz, Turnenund Sport.

Reglement für die Maturitätsprüfungen an den Gymnasien des Kantons Zürich

Vom 10.03.1998; GS 413.252.1

http://www.lexfind.ch/dta/16662/2/413.252.1_10.3.98_74.pdf

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Annexes 2 (Second classeur) : la documentation fédérale,intercantonale, légale, académique dans les médias

1. Interventions fédérales

Il s’agit ici des interventions parlementaires topiques déposée à Berne

Interpellation : Le « Lehrplan 21 » accorde-t-il une place suffisante à l'éducation à la citoyenneté?

Déposé par Masshardt Nadine le 12.12.2014 ; N° 14.4264Réponse du Conseil fédéral du 11.02.2015

http://www.parlament.ch/e/suche/Pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20144264

Postulat : Education civique au Secondaire II – bilan

Déposé par Mme Josiane Aubert le 19.09.2013 ; N° 13.3751Avis du Conseil fédéral du 06.11.2013

http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20133751

Auteur-e : http://www.parlament.ch/f/suche/pages/biografie.aspx?biografie_id=3833

Interpellation : ORFO 2012. Vers la suppression de l'éducation civique chez les jeunes apprentis et gymnasiens?

Déposé par Mme Aubert Josiane le 13.03.2013 ; N° 13.3072Réponse du Conseil fédéral du 01.05.2013

http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20133072

Le développement de l’interpellation contient un élément concret :La nouvelle ORFO 2012 voit la disparition progressive de l'enseignement de l'éducation civique. En effet, le Plan de formation du 26 septembre 2011 fait passer le nombre d'heures dispensées pour cette branche sur trois ans de 40 à 8 heures dans la formation en apprentissage, respectivement de 80 à 8 heures dans la for-mation en école. A la nuance près que l'article 27/4 de ladite ordonnance donne la possibilité aux cantons de prévoir des heures supplémentaires de culture générale mais seulement pour les formations en école.

106 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 107

On trouve dans la réponse du Conseil fédéral une explication de la difficulté à obtenir des informations concrètes :La mise en œuvre concrète des objectifs évaluateurs afférents relève du plan d'études cadre et de l'organisa-tion des écoles. La mise à jour et la nouvelle répartition des objectifs évaluateurs permettent un rapproche -ment de l'éducation civique et des thèmes marquants que sont les politiques sociale, économique, financière, énergétique et de l'emploi

Question du 25.09.2012 : Réduire les déficits démocratiques (Réponse du Conseil fédéral)

Déposé par Gross Andreas, le 25.09.2012; N° 12.1085Réponse du Conseil fédéral du 14.11.2012

http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20121085

On découvre dans la réponse du Conseil fédéral quelques projets « citoyens » précis, mais rien de concret quant aux moyens de réduire ces fameux déficits démocratiques:Ces dernières années, le Conseil fédéral a pris toute une série de décisions visant à renforcer l'action de la Confédération dans ce domaine. Dans sa réponse à la question Rennwald 11.074, il évoquait ainsi le projet "Ecoles à Berne", auquel la Confédération participe, et les plateformes interactives "Civicampus" et "Tellve-tia". Par ailleurs, la Session fédérale des jeunes a lieu chaque année et des projets tels que "Easy Vote" ou des manifestations telles que le "Forum de politique étrangère" reçoivent une contribution de l'Etat.

Interpellation du 17.12.2010 : Renforcer l'éducation à la citoyenneté dans les écoles profession-nelles (Réponse du Conseil fédéral)

Déposée par Kathy Riklin le 17.12.2011 ; N° 10.4141Réponse du Conseil fédéral du 16.02.2011

http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20104141

On trouve dans l’interpellation le rappel des études mettant en cause le système éducatif suisse dans cette question :Alors que notre démocratie directe se nourrit de la culture politique des citoyens, le rapport "Citizenship and Education in 28 Countries" (2001) a mis en évidence les lacunes que connaît à cet égard la Suisse. De même, une étude menée en 2006 auprès des hautes écoles pédagogiques de Berne, de Zurich et d'Argovie a mon-tré que la situation est véritablement catastrophique, puisqu'à la fin de leur scolarité les élèves n'avaient toujours pas acquis les notions, même élémentaires, du fonctionnement du système politique.

La réponse du Conseil fédérale contient quelques éléments plutôt anecdotiques, surtout quand on songe que l’instruction civique a été déclassée en branche secondaire dans la nouvelle loi sur la formation profes -sionnelle. On y trouve notamment l’argument suivant :Des offres existent d'ores et déjà dans le contexte des visites du Palais fédéral (par exemple le projet "La jeunesse débat" de la fondation Dialogue). Les visites proposées ont, en outre, beaucoup de succès, en parti -culier auprès des écoles.

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Interpellation du 04.10.2007 : Education à la citoyenneté. Un engagement permanent (Réponse du Conseil fédéral)

Déposé par Pascale Bruderer Wyss le 04.10.2007 ; N° 07.3636Réponse du Coneil fédéral du 21.11.2007.

http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20073636

Un des points de l’interpellation est intéressant :5. Le rapport final "Education à la citoyenneté en Suisse 2000" de la CDIP constate que la branche "Educa-tion à la citoyenneté" est pratiquement orpheline sur le plan universitaire et en friche sur le plan pédago -gique" (p. 34).

La réponse du Conseil fédéral sur ce point a la teneur suivante :[…] A ce propos, on peut relever que les choses évoluent très positivement dans différentes hautes écoles, notamment dans les hautes écoles pédagogiques (HEP). Les HEP multiplient les initiatives en la matière et on y réalise un nombre croissant d'études sur différents aspects de l'éducation à la citoyenneté. On mentionne-ra en particulier l'initiative de la HEP de la haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, qui a créé, en collaboration avec la HEP de Suisse centrale à Lucerne et le musée de la nature Naturama, un portail Inter -net (www.politischebildung.ch) riche en informations sur les offres d'éducation à la citoyenneté proposées en Suisse et à l'étranger. Il faut aussi relever à cet égard le projet de Centre de la démocratie que l'Université de Zurich se propose d'établir à Aarau et qui fera la part belle à l'éducation à la citoyenneté.

Interpellation du 13.12.2006 : Formation politique (Réponse du Conseil fédéral)

Déposée par Hans Widmer le 13.12.2006 ; N° 06.3696Réponse du Conseil fédéral du 09.03.2007

http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20063696

Cette interpellation se réfère à la même étude « catastrophiste » des HEP. On trouve dans la réponse du Conseil fédéral les arguments suivants, qui marquent une approche que l’on pourrait qualifier de « défai-tiste » :2. Un déficit d'éducation civique ou le caractère superficiel de l'instruction civique s'expliquent sans doute par des causes multiples. Les experts qui se sont penchés sur la question en relèvent en tout cas plusieurs. Ils citent l'indifférence générale aux affaires publiques, un enseignement qui fait insuffisamment appel au vécu des élèves, le manque de motivation des enseignants, le manque de confiance dans les institutions poli -tiques, les possibilités limitées de la participation effective, l'occupation du terrain par d'autres thèmes plus proches des élèves et apparemment plus attrayants.[...] l'enseignement relève des cantons, surtout en ce qui concerne le choix et la transmission de contenus. Les activités de jeunesse extrascolaires représentent une importante contribution à la promotion de la parti-cipation citoyenne.

108 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 109

Question : Etude menée par les hautes écoles pédagogiques bernoise, zurichoise et argovienne

Déposée par Pascale Bruderer Wyss le 11.12.2006 ; N° 06.5242 (Heure des questions)http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20065242

On y lit ceci :Une étude menée par les hautes écoles pédagogiques bernoise, zurichoise et argovienne dresse un portrait choquant de l'éducation à la citoyenneté dans les écoles.

Réponse de M. le Conseiller fédéral Pascal Couchepin le 11.12.2006http://www.parlament.ch/ab/frameset/f/n/4715/234002/f_n_4715_234002_234075.htm

L'étude citée n'est malheureusement ni la première ni la seule à relever les lacunes en matière d'éducation civique que présentent les élèves suisses. Le Conseil fédéral partage les préoccupations exprimées par Ma-dame Bruderer. Pour donner à nos jeunes les moyens d'être demain des citoyennes et citoyens actifs, il faut leur donner à la fois un certain bagage de connaissances sur le fonctionnement de nos institutions démocra -tiques et susciter en même temps leur intérêt pour la chose publique. C'est essentiellement dans le par -cours scolaire que ces connaissances de base et cet intérêt sont transmis aux jeunes générations. Toutefois, les plans d'étude et le contenu des programmes scolaires sont déterminés par les cantons. Dans la mesure de ses possibilités, la Confédération continuera à s'engager en faveur de l'éducation à la citoyenneté, par exemple au travers du soutien apporté aux activités extrascolaires. D'autre part, nous soulèverons cette question lors de l'une de nos rencontres périodiques avec les directeurs cantonaux de l'instruction publique

Interpellation : Qualité des cours d'instruction civique

Déposée par Wyss Ursula le 23.06.2000 ; N° 00.3401Réponse du Conseil fédéral du 06.09.2000

http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20003401

Dans sa réponse, le Conseil fédéral fait notamment valoir l’argument suivant, ce qui signifie que les indica -teurs permettant de juger de la qualité de l‘enseignement manquent, et que nous devons donc les définir… :

Pour pouvoir juger la qualité de l'instruction civique aux différents degrés scolaires, il faudrait disposer d'in -dicateurs sur le plan national, mais ces indicateurs n'existent malheureusement pas et ils seraient difficiles à établir au vu des différents degrés scolaires et des compétences respectives.

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2. Etude de l’IEA

IEA Civic Education Study (Judith Torney-Purta, Rainer Lehmann, Hans Oswald und Wolfram Schulz, Demokratie und Bildung in 28 Ländern - Politisches Verstehen und Engagement bei Vierzehnjährigen)

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3. Lehrplan21

Lehrplan21 – Überblick und Anleitung

4. Education à la citoyenneté en SuisseCDIP – Education à la citoyenneté en Suisse : Rapport final

C’est ancien (année 2000), mais permet peut-être de se rendre compte qu’en fait rien n’a vraiment été entrepris en la matière depuis le temps

http://edudoc.ch/record/457/files/STUB11B.pdf.

Ce texte existe en version originale en langue allemande :

Prof. Dr. Fritz Oser & Dr. Roland Reichenbach Schlussbericht zum Mandat „Politische Bildung in der Schweiz“ zuhanden der Schweizerischen Konferenz der kantonalen Erziehungsdirektoren EDK

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110 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 111

5. François Audigier (2 textes)François Audigier, impossible et nécessaire éducation civiqueTexte d’une conférence prononcée à la biennale de l’éducation et de la formation, Paris 1996

http://www.unige.ch/iufe/didactsciensoc/textesenligne/biennale96.pdf.

François Audigier, L’éducation à la citoyenneté à la recherche de présences effectives, in Revue suisse des sciences de l’éducation 24 (3) 2002, p. 451ss.

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6. Lehrplan Geschichte/StaatskundeInnerschweizer Erziehungsdirektoren-Konferenz (LU, UR, SZ, OW, NW, ZG, VS-D, FR-D)

Geschichte und Politik – Lehrplan Geschichte / Staatskunde (7.-9. Klasse), vom 05.06.1991

L’éducation civique semble bel et bien noyée dans l’histoire…

http://www.sz.ch/documents/lp_geschichte_und_politik.pdf

7. Sean Müller

Sean Müller, Citizenship and Citizenship Education in Switzerland – Multilevel identity, political participation and relations to non-Swiss, Draft to be published

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8. Sondage gfs.bern

Bases de la citoyenneté posées dans le cadre familial, mais multiples possibilités de développe-ment – Les votations comme leviers de la volonté de participation des jeunes

Etude de planification de l’intérêt politique et de la participation des jeunes, Réalisée pour easyvote – Un projet de la Fédération Suisse des Parlements des Jeunes (FSPJ)Berne, le 6 octobre 2014 Copyright by gfs.bern

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9. Ziegler/SchneiderBéatrice Ziegler / Claudia Schneider, Education à la citoyenneté et éducation au développement durable dans le « LP 21 », in Revue des HEP, 2011 N° 13, pp. 97 – 115

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10. ZieglerBéatrice Ziegler, Politiche Bildung im Deutschschweizer Lehrplan (Lehrplan21)Actes du congrès de l’Actualité de la recherche en éducation et en formation (AREF), Université de Genève, septembre 2010

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112 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 113

11. Plan d’études romand (PER)

Plan d’études romand – Citoyenneté

SHS 34 – saisir les principales caractéristiques d’un système démocratiquehttp://www.plandetude.ch/web/guest/SHS_24/

SHS 24 – Identifier les formes locales d’organisation politique et socialehttp://www.plandetude.ch/web/guest/SHS_34/]

12. CSAJCSAJ – Conseil Suisse des Activités de Jeunesse

Séance du 14 septembre sur la jeunesse et la participation aux élections et votations

La découverte que la non-participation des jeunes découle plus souvent d’un choix conscient que d’une désinformation a suscité de vifs débats parmi les participant-e-s. Au centre des discussions se posait la ques-tion de savoir comment augmenter le sentiment d’être concerné-e, afin d’encourager la participation.

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13. Bildung Schweiz

Bildung Schweiz – Dachverband Lehrerinnen und Lehrer Schweiz (Februar 2015)

Politische Bildung: Demokratie fällt nicht vom Himmel

P. 10s. Politische Bildung steht am Anfang der Demokratie (Text: Luca Ghiselli)

Im Lehrplan 21 ist sie verankert, bei Jugendlichen umstritten und für Jungparteien von grosser Bedeutung: politische Bildung an Schulen. Sie soll Jugendlichen das nötige Rüstzeug mitgeben, damit sie später von ihrem demokratischen Recht Gebrauch machen können.

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14. LesObservateurs.chEducation: une révolution post moderne silencieuse en marche (30.07.2015)

http://lesobservateurs.ch/2015/07/30/education-revolution-post-moderne-silencieuse-marche/#

A l’école obligatoire, l’apprentissage de la seconde guerre mondiale est optionnel avec le PER (04.09.2014)

http://lesobservateurs.ch/2014/09/04/lecole-obligatoire-lapprentissage-seconde-guerre-mondiale-optionnel-per/#

Plus d’instruction civique à l’école? Oui, mais… (05.08.2014)

Concerne le sondage de l’institut .gfs Berne

http://lesobservateurs.lu/2014/08/05/dinstruction-civique-lecole/

15. Le Confédéré quotidienLe Confédéré – Quotidien édité par le parti radical démocratique valaisan – Mardi 28 janvier 1969

Problèmes scolaires – L’instruction civique, cette délaissée, par Edgar Zufferey

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114 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 115

16. Le Matin

Fédérales 2015: faible taux de participation des jeunes (06.11.2015)

Elections — Les chiffres sur le taux de participation des jeunes au scrutin pour le Conseil national montre qu'il a été, comme en 2011, beaucoup plus faible que les autres catégories d'âges.

http://www.lematin.ch/elections-federales-2015/Federales-2015-faible-taux-de-participation-des-jeunes/story/16915133

Les Suisses réclament plus d'instruction civique (05.08.2014)

Démocratie — Une majorité de la population souhaite qu'il y ait davantage d'instruction civique dans les écoles, d'après les résultats d'une étude d'un institut de sondage.

http://www.lematin.ch/suisse/Les-Suisses-reclament-plus-d-instruction-civique/story/15301166

17. Neue Zürcher Zeitung

Lehrplan 21 – Ungenügende Note für die politische Bildung (15.09.2014)

Traditionell ist die politische Bildung als Stoff in der Schule umstritten. Béatrice Ziegler vom Zentrum für Demokratie moniert, dass der neue Lehrplan 21 fundamentalen Grundsätzen nicht genügen kann (von Michael Schoenenberger)

http://www.nzz.ch/schweiz/ungenuegende-note-fuer-die-politische-bildung-1.18383494

18. SWI Swissinfo.ch

Politik an der Schule (26. November 2006)

Während der Kanton Glarus das Stimm- und Wahlrecht auf 16 Jahre senken will, besagt eine unvollendete Studie, dass 15-jährige Schüler wenig Ahnung vom politischen System der Schweiz hätten.

http://www.swissinfo.ch/ger/politik-an-der-schule/5588652

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Les jeunes peu sensibles aux cours de citoyenneté, par Laureline Duvillard (08.06.2011)

http://www.swissinfo.ch/fre/les-jeunes-peu-sensibles-aux-cours-de-citoyennet%C3%A9/30361674

SWI swissinfo.ch

L'éducation politique dans un paquet cadeau

http://www.swissinfo.ch/fre/l-%C3%A9ducation-politique-dans-un-paquet-cadeau/4935458

19. Le Temps

Civisme – Un «Carnet citoyen» pour les écoles, par Caroline Stevan (mercredi 25.02.2015)

Un nouveau matériel est à la disposition des enseignants du cycle 3 pour apprendre la notion de collectivité à leurs élèves

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20. Res Publica

Service obligatoire orienté éducation civique - En réaction à une interview de Pierre Maudet (Gré-goire Barbey, le 12.04.2014) :

« Et il a raison de chercher une solution pour infléchir l’abstentionnisme croissant chez les moins âgés. Il a raison aussi de dire que les jeunes ont l’impression que la politique est réservée à des plus de 50 ans: le Grand Conseil 2014-2018 l’illustre à merveille. Un véritable EMS! Mais si plus de jeunes s’engageaient, cette réalité évoluerait. Il faut donc chercher un nouveau modèle intégratif pour intéresser les jeunes à la chose publique. »

http://politeia.ch/2014/04/12/lobligation-de-servir-orientee-education-civique/

116 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 117

21. Aargauer Zeitung

«Politische Bildung soll schon in der Unterstufe integriert sein» (Lina Giusto, 14.10.2014)

Viele Jugendliche sind bei Wahlen überfordert. Politische Bildung ist gefragt. Der Schaffhauser Erziehungsdirektor Christian Amsler hält selbst den Musikunterricht dafür geeignet.

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22. Südostschweiz Online

Staatskunde: Jungparteien geben Schulen schlechte Noten (08.10.2011)

Für viele Junge ist Politik ein rotes Tuch. Für regionale Jungparteien ist klar, weshalb das so ist: Die Schulen lehren zu wenig Staatskunde. Das soll sich jetzt ändern.

http://www.suedostschweiz.ch/politik/staatskunde-jungparteien-geben-schulen-schlechte-noten

23. Tages-Anzeiger

Darum ist die Schweizer Demokratie nur Mittelmass

Die Schweiz hat in einem Demokratie-Vergleich lediglich den 14. Platz belegt. Marc Bühlmann von der Universität Zürich erklärt, woran es liegt (Erstellt 27.01.2011).

http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Darum-ist-die-Schweizer-Demokratie-nur-Mittelmass/story/16528367

A propos du « Demokratiebarometer » de l’Université de Zurich:

http://www.nccr-democracy.uzh.ch/forschung/barometer

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24. Tages-Anzeiger – StadtblogStaatskunde ab der 3. Klasse!

Réda El Arbi am Montag den 29. Februar 2016

http://blog.tagesanzeiger.ch/stadtblog/2016/02/29/staatskunde-ab-der-3-klasse/

25. A propos du Lehrplan21

En parcourant le dernier exemplaire publié de la documentation parlementaire, en 2014, on constate que le « Lehrplan21 », en une année, fait l’objet d’un nombre considérable d’interventions parlementaires.

BE

Motion : Lehrplan 21, un concentré de bureaucratie inutilisable

Du 23.12.2013; Motion 007-2014 (Geschäfts-Nr.: 2013.1695)

Urgence réclamée mais refusée le 23.01.2014

« Le Lehrplan 21 est un pavé de 557 pages de charabia théorique »

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Interpellation : Conséquences financières du Lehrplan21

Du 21.01.2014; Interpellation 036-2014 (Geschäfts-Nr.: 2014.0084)

Urgence non réclamée

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118 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 119

Motion: Lehrplan 21 – le Grand Conseil doit pouvoir décider

Du 06.02.2014; Motion 049-2014 (Geschäfts-Nr.: 2014.0158)

Urgence non réclamée

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BL

Motion: Einführung des Lehrplans 21 – Landrat muss entscheiden können

Vom 16.01.2014; Nr. 2014-011

http://www.baselland.ch/fileadmin/baselland/files/docs/parl-lk/vorstoesse/2014/2014-011.pdf

Interpellation: Lehrplan 21 ist stark umstritten

Vom 16.01.2014; Nr. 2014-025

http://www.baselland.ch/fileadmin/baselland/files/docs/parl-lk/vorstoesse/2014/2014-025.pdf

Parlamentarische Initiative: Einführung Lehrplan 21

Vom 30.01.2014; Nr. 2014-055

http://www.baselland.ch/fileadmin/baselland/files/docs/parl-lk/vorstoesse/2014/2014-055.pdf

Interpellation: Lehrplan 21

Vom 13.02.2014; Nr. 2014-066

http://www.baselland.ch/fileadmin/baselland/files/docs/parl-lk/vorstoesse/2014/2014-066.pdf

Beschluss des Landrats vom 13. Februar 2014: < beantwortet >

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120 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 121

Interpellation: Lehrplan 21

Vom 27.03.2014; Nr. 2014-105

http://www.baselland.ch/fileadmin/baselland/files/docs/parl-lk/vorstoesse/2014/2014-105.pdf

Mündliche Anfrage: Einführung Lehrplan 21 (Mündliche Anfragen für die Landratssitzung vom 12. Juni 2014) (Vorlage an den Landrat des Kantons Basel-Landschaft, Nr. 3)

Vom 10.06.2014; Nr. 2014-200

http://www.baselland.ch/fileadmin/baselland/files/docs/parl-lk/vorlagen/2014/2014-200.pdf

Postulat: Lehrplan 21 – Weiterbildung für Lehrerinnen und Lehrer

Vom 10.12.2014; Nr. 2014-428

http://www.baselland.ch/fileadmin/baselland/files/docs/parl-lk/vorstoesse/2014/2014-428.pdf

BS

- Anzug vom 15.02.2007 betreffend Budgetunterricht an Basler Schulen- Anzug vom 10.05.2007 betreffend Aufnahme eines Faches «Politik, Wirtschaft und Recht» in den obligatorischen Schulunterricht- Anzug vom 14.03.2012 betreffend Stärkung der MINT-Kompetenzen(Bericht des RR)

Vom 27.05.2014; Dokumentnummer: 07.5046.04

Cliquer ici pour accéder au texte

Anzug vom 10.05.2007 (Dokumentnummer: 07.5148.01)Cliquer ici pour accéder au texte

Anzug vom 14.03.2012 (Dokumentnummer: 12.5083.01)Cliquer ici pour accéder au texte

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Schriftliche Anfrage vom 17.04.2014 betreffend Politische Psychologie und politische Bildung – welche Möglichkeiten gibt es hier in Basel (Schriftliche Antwort des RR)

Vom 17.06.2014; Dokumentnummer: 14.5206.02

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Interpellation Nr. 52 vom 23.05.2014 betreffend Verankerung des Staatskundeunterrichts im Lehrplan 21 (Schriftliche Antwort des RR)Vom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5256.02Vgl. Annexe 1.6.

Schriftliche Anfrage vom 25.06.2014 betreffend Politik erfolgreich machenVom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5327.02Vgl. Annexe 1.6.

Schriftliche Anfrage vom 25.06.2014 betreffend Kompetenzen und Standards im Basler Politikunterricht (Schriftliche Antwort des RR)Vom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5336.02Vgl. Annexe 1.6.

Schriftliche Anfrage vom 25.06.2014 betreffend wie politisch dürfen Politiklehrer sein? (Schriftliche Antwort des RR)Vom 20.08.2014; Dokumentnummer: 14.5337.02Vgl. Annexe 1.6.

Interpellation Nr. 83 vom 17.09.2014 betreffend Verbesserung der integrativen Volksschule und Einführung des Lehrplans 21 (Schriftliche Antwort des Regierungsrats)

Vom 21.10.2014; Dokumentnummer: 14.5443.02

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122 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 123

FR

Motion populaire : Pour une journée de sensibilisation politique (Dépôt et développement)Du 13.01.2014 ; 2014-GC-5Transmission au CE : 12.02.2014 ; délai de réponse : 5 moisCf. Annexe 1.7.

GE

Proposition de motion pour un renforcement des cours d'éducation citoyenne au cycle d'orienta-tion et la mise en place de cours d'introduction à la pensée politique et aux institutions politiques au postobligatoireDu 27.01.2014 ; M 2186 (778-2014)Urgence refusée le jeudi 15 mai 2014 à 17h00Le 19.12.2014 à 20h30 Objet reporté au 22.01.2015 ; cf. Convocation du Grand Conseil pour le jeudi 18 et le vendredi 19 décembre 2014 (Procès-verbal), p. 11, N° 45 :Cf. Annexe 1.8.

Rapport de la commission de l'enseignement, de l'éducation, de la culture et du sport chargée d'étudier la proposition de motion pour le maintien de l'éducation à la citoyenneté à l'Ecole de culture générale (ECG) (Rapport de majorité et de minorité)Du 29.04.2014 ; M 2130-A (3696-2014)Le 19.12.2014 à 20h30 Objet reporté au 22.01.2015 ; cf. Convocation du Grand Conseil pour le jeudi 18 et le vendredi 19 décembre 2014 (Procès-verbal), p. 10, N° 38 :Cf. Annexe 1.8.

GR

Auftrag betreffend Kosten und Einführung Lehrplan 21

Session vom 30.08.2014

http://www.gr.ch/DE/institutionen/parlament/PV/Seiten/20140830Toutsch10.aspx

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LU

Postulat über die Förderung des handlungsorientierten Unterrichts bei der Umsetzung des Lehrplans 21

Vom 28.01.2014; P 477

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Postulat vom 28.01.2014 über die Förderung des handlungsorientierten Unterrichts bei der Umsetzung des Lehrplans 21 (Stellungnahme des Regierungsrates)

Vom 06.05.2014; P 477 (Protokoll-Nr.: 498)

Antrag Regierungsrat: Erheblicherklärung

http://www.lu.ch/downloads/lu/kr/vorstoesse/2011-2015/p_477_antwort.pdf

Anfrage über das Memorandum 550 Lehrpersonen gegen 550-seitigen Lehrplan 21

Vom 01.04.2014; A 511

http://www.lu.ch/downloads/lu/kr/vorstoesse/2011-2015/a_511.pdf

Anfrage vom 01.04.2014 über das Memorandum 550 Lehrpersonen gegen 550-seitigen Lehrplan 21 (Antwort des Regierungsrates)

Vom 06.05.2014; A 511 (Protokoll-Nr.: 495)

http://www.lu.ch/downloads/lu/kr/vorstoesse/2011-2015/a_511_antwort.pdf

Einzelinitiative über eine kantonale Volksabstimmung zur Einführung des Lehrplans 21

Vom 31.03.2014; E 490

http://www.lu.ch/downloads/lu/kr/vorstoesse/2011-2015/e_490.pdf

124 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 125

Einzelinitiative vom 31.03.2014 über eine kantonale Volksabstimmung zur Einführung des Lehrplans 21 (Stellungnahme des Regierungsrates)

Vom 06.05.2014; E 490 (Protokoll-Nr.: 493)

Antrag Regierungsrat: Ablehnung einer Kommissionseinsetzung

http://www.lu.ch/downloads/lu/kr/vorstoesse/2011-2015/e_490_antwort.pdf

Anfrage vom 28.01.2014 über die Stellungnahme an die EDK betreffend Vernehmlassungsverfahren zum Lehrplan 21 (Antwort des Regierungsrates)

Vom 15.04.2014; A 483 (Protokoll-Nr.: 446)

http://www.lu.ch/downloads/lu/kr/vorstoesse/2011-2015/a_483_antwort.pdf

Postulat über die Verschiebung der Einführung des Lehrplanes 21

Vom 08.09.2014; P 569

http://www.lu.ch/downloads/lu/kr/vorstoesse/2011-2015/p_569.pdf

Postulat vom 08.09.2014 über die Verschiebung der Einführung des Lehrplanes 21 (Antwort des Regierungsrates)

Vom 16.09.2014; P 569 (Protokoll-Nr.: 974)

Antrag Regierungsrat: Ablehnung

http://www.lu.ch/downloads/lu/kr/vorstoesse/2011-2015/p_569_antwort.pdf

SG

Motion: Genehmigung des Lehrplans durch den Kantonsrat (Wortlaut)

Vom 02.06.2014; KR Motion 42.14.07

https://www.ratsinfo.sg.ch/content/ris/home/geschaefte_nach_art.geschaeftdetail.html?geschaeftid=27C71E53-0103-4D05-8CB8-9A8D5E441D59&ziel=1

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Interpellation: Kosten Lehrplan 21 (Schriftliche Antwort der Regierung)

Vom 16.09.2014; KR Interpellation 51.14.33

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Motion vom 02.06.2014: Genehmigung des Lehrplans durch den Kantonsrat (Antrag der Regierung)

Vom 14.10.2014; KR Motion 42.14.07

https://www.ratsinfo.sg.ch/content/ris/tools/topnav/kantonsrat.geschaeftdetail.html?geschaeftid=27C71E53-0103-4D05-8CB8-9A8D5E441D59&ziel=1

Session des Kantonsrates vom 24. bis 26. November 2014https://www.ratsinfo.sg.ch/content/ris/tools/topnav/kantonsrat.sessiondetail.html?sessionId=CD937CFD-6573-45A8-B9D0-D2857A4D5ADA

SH

Kleine Anfrage betreffend «Einführung des Lehrplans 21» (Antwort des Regierungsrates)

Beschluss vom 17.12.2013; Kleine Anfrage 2013/35

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Text der Anfrage vom 06.12.2013:Cliquer ici pour accéder au texte

SO

Interpellation: Lehrplan 21

Vom 18.12.2013; I 219/2013

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126 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 127

Auftrag vom 18.12.2013 : Einführung des Lehrplans 21 ist durch das Parlament zu beschliessen (Stellungnahme des Regierungsrates)

Vom 11.03.2014; Nr. 2014/506 (KR.Nr. A 218/2013 DBK)

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Auftrag : Lehrplan 21 – so nicht (Schriftliche Begründung)

Vom 19.03.2014; A 031/2014 (DBK)

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Auftrag vom 19.03.2014: Lehrplan 21 – so nicht (Stellungnahme des Regierungsrates)

Vom 03.06.2014; KR.Nr. A 031/2014 (Nr. 2014/990)

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Interpellation vom 18.12.2013 : Lehrplan 21 (Stellungnahme des Regierungsrates)

Vom 11.03.2014: Nr. 2014/507 (KR.Nr. I 219/2013 DBK)

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TG

Einfache Anfrage vom 26.02.2014 «Verwaltungsvereinbarung über die Durchführung des Erarbeitungsprojekts für einen sprachregionalen Lehrplan (Projektvereinbarung Lehrplan 21) » (Beantwortung des Regierungsrates)

Vom 15.04.2014; GRG-Nummer: 225 (Laufnummer: 83)

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Interpellation vom 26.02.2014 «Auswirkungen des Lehrplans 21 auf die Stundentafel im Kanton Thurgau sowie Kompetenzorientierung und Zeitpunkt der Einführung» (Beantwortung des Regierungsrates)

Vom 25.112.2014; GRG-Nummer: 223 (Laufnummer: 16)

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UR

Parlamentarische Empfehlung zu Verschiebung der Einführung des Lehrplans 21

Vom 22.10.2014; LA.2014-0758

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Parlamentarische Empfehlung zu Förderung des handlungsorientierten Unterrichts bei der Umsetzung des Lehrplans 21

Vom 22.10.2014; LA.2014-0761

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VD

Interpellation : Intérêt politique et participation des jeunes

Du 28.10.2014 ; 14_INT_307

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128 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 129

ZH

Dringliche Anfrage betreffend Umsetzung Lehrplan 21

Vom 10.11.2014; KR-Nr. 302/2014

http://www.kantonsrat.zh.ch/Geschaefte/Geschaefte.aspx?GeschaeftID=fe02a294-eaf8-4804-82f2-df3f4c985f0e

Dringliche Anfrage vom 10.11.2014: Umsetzung Lehrplan 21 (Antwort des Regierungsrates)

Vom 10.12.2014; KR-Nr. 302/2014

http://www.kantonsrat.zh.ch/Geschaefte/Geschaefte.aspx?GeschaeftID=fe02a294-eaf8-4804-82f2-df3f4c985f0e

29. Documentation « académique » spécifique

Communication électronique de M. Rohrbach de la CDIP :

Actuellement, le point fort du point de vue des domaines d'enseignement à l'école obligatoire se trouve dans les régions linguistiques, avec les développements des plans d'études (Plan d'études romand [voir <http://www.plandetude.ch/web/guest/SHS_24/> et <http://www.plandetude.ch/web/guest/SHS_34/>] et Lehrplan 21 [actuellement en consultation, voir <http://www.lehrplan.ch/konsultation>] , ainsi que le projet tessinois). Il peut donc être intéressant de s'adresser aux régions linguistiques (via leur secrétariat général, CIIP voir <http://www.ciip.ch/CMS/default.asp?ID=380> et D-EDK voir <http://www.d-edk.ch/kontakt>).

Nous n'avons actuellement donc plus de projets directement en lien avec cette thématique au Secré -tariat général. Par contre, pour ce qui est de la coordination au niveau de l'école obligatoire, c'est Madame Sandra Hutterli qui est responsable (voir ses coordonnées en bas de la page <http://www.cdip.ch/dyn/11737.php>), et pour le secondaire II (formation générale et professionnelle), c'est Monsieur Martin Leuenberger (voir ses coordonnées en bas de la page <http://www.cdip.ch/dyn/16673.php>).

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Au niveau suisse, la CDIP a traité ce sujet surtout au début des années 2000, voir aussi la documenta-tion sous

<http://edudoc.ch/search?p=politische+bildung+OR+staatsb%C3%BCrgerkunde&f=&action_search=Recherche&c=Legislations&c=Periodicals&c=Reports&c=pa-pier&c=&sf=&so=d&rm=&rg=500&sc=1&of=hb>

La thématique est abordée aussi au niveau des hautes écoles, et en lien avec la formation des ensei -gnants, voir à ce titre le portail commun de la Haute école pédagogique FHNW, le Zentrum für Demo -kratie de Aarau et la Haute école pédagogique de Lucerne (<http://www.politischebildung.ch/>)

Est-ce que votre recherche est en lien avec l'intervention parlementaire Aubert au Conseil national <http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20133751>? Si c'est le cas, je pourrais encore en parler à l'interne, afin que nous puissions vous aider dans la mesure de nos possi -bilités.

Ce qui suit est uniquement une discussion sur Internet :Politnetz.ch (12. September 2014)

Staatskunde statt Internetpranger! LehrerInnen sollten ermuntert werden, wieder mehr politische Themen aufzugreifen und mit ihren SchülerInnen zu diskutieren.

http://www.politnetz.ch/artikel/21354-staatskunde-statt-internetpranger-lehrerinnen-sollten-ermuntert-werden

SRF My School (13.08.2015)

Eine Quiz-App für den Politunterricht

Proporz, Majorz, Miliz? Vielen Jugendlichen ist Politik fremd. Mit der Quiz-App «politbox» und den dazugehörigen 32 Fragen von «SRF mySchool» können Lehrpersonen dies ändern. Dank lehrplanorientierten Fragen werden die Staatskunde-Lektionen multimedial.

http://www.srf.ch/sendungen/myschool/eine-quiz-app-fuer-den-politunterricht

130 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 131

Annexes 3 : Liste des personnes intéressées à un change-ment dans l’enseignement de l’instruction civiqueAI

Adrian MoserPräsident JCVP ZürichTelefon: 031 357 33 46

BS

Eric Weber

FR

Jeunes UDC

GE

Députés intéressés : - Caroline Marti- Romain de Sainte Marie- Thomas Wenger- Roger Deneys- Isabelle Brunier- Cyril Mizrahi- Christian Frey- Jean-Charles Rielle

GR

Christian Rathgeb (désormais vice-président du Gouvernement cantonal)

JU

Me Maëlle Willeminhttp://www.etudiants.ch/cms/etumag/023/maelle_willemin_21_ans_droit

NE

Députés UDC :- Lucas Fatton- Damien Schaer- Yann Mesot

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Parlementaires de la session des Jeunes :- Bahia Mokeddem- Florence Ruchti

Jeunes socialistes :- Baptiste Hunkelerhttp://www.psn.ch/person/baptiste-hunkeler

SO

Franziska RothSP Parteipräsidentin aus [email protected]

SZ

Kantonsrätin Verena Vanomsen (SP)http://www.politnetz.ch/profil/37801-verena-vanomsen

TG

Frau Kantonsrätin Susanne Oberholzer (SP)http://www.linksrum.ch/zugespitzt-01.html

Ehemal. Kantonsrat Daniel Badraun (SP)

Jeunes PDCDaniel Dudler, PräsidentMobile: 079 511 29 49Mail: [email protected] http://www.cvp-thurgau.ch/cvp-tg/parteivorstand/person/daniel-dudler-1/

Laura Curau, MedienMobile: 076 538 86 04Mail: [email protected]://www.jcvp-thurgau.ch/jcvp-tg/arbeitsgruppe/person/laura-curau/

VS

Députés intéressés (en 2007) :- Marc kalbermatter (suppl.) - Laura Kronig (suppl.)- Stevan Miljevic (enseignant atypique, maître d'histoire, de maths, de géographie et d'allemand en Valais ; http://stevanmiljevic.wordpress.com)

132 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse

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Institut du Fédéralisme 133

ZH

Jeunes PDCJean-Pascal Ammann, Präsident JCVP Schweiz, [email protected], 079 834 43 57Ilona Cervini, Co-Generalsekretärin JCVP Schweiz, [email protected], 079 656 61 02

Intellectuels divers :

Prof. Marc Bühlmann, Institut für Politikwissenschaft, Universität Bern

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Réda El Arbi, journaliste, blogueur

Pour accéder à son portrait

André Duval, blogueur genevois hébergé par la Tribune de Genève : Et si on en parlait! - Actualité dans le monde de l'école et ailleurs

Pour accéder à son blog

Lucie Schaeren, licenciée en sociologie, formatrice d'adultes, co-responsable « La jeunesse débat » à la Fondation Dialogue, enseignante au secondaire, mandatée par l'UER FR.

Yannis Papadaniel, docteur en anthropologie, co-responsable « La jeunesse débat » à la Fondation Dialogue, chargé de cours à l'Unil et à l'EESP, mandaté par l'UER FR.

http://www.rtn.ch/rtn/Programmes/emissions/Format-A3/Apprendre-la-citoyennete.html

Pour accéder au CV de Yannis Papadaniel

Pour accéder au CV de Lucie Schaeren

Emmanuelle Es-Borrat – La jeunesse débat

http://www.jugenddebattiert.ch/fr/service/medias

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Daniel V. Moser, professeur à la Haute Ecole pédagogique de Berne

Pour accéder à son portrait

134 L’enseignement de l’instruction civique en Suisse