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© Educagri éditions - Réseau des CFPPA de Rhônes-Alpes - Botanic, 2007. 1 Synthèse de cours 1 Connaître quelques plantes annuelles et bisannuelles 1.1 Quelques annuelles Qu’est-ce qu’une annuelle ? Une plante annuelle est une plante dont le cycle végétatif s’effectue durant la même année civile. Elle est semée au printemps, puis elle est mise en place en mai ou juin selon les régions, mais toujours après les dernières gelées. Les annuelles fleurissent tout l’été et meurent avec l’arrivée des premières gelées. Exemples : - Alysse odorant - Bacopa - Bégonia massif - Bidens - Brachycome - Scaevola - Tabac d’ornement - Verveine - Zinnia 1.2 Quelques bisannuelles Qu’est-ce qu’une bisannuelle ? Une plante bisannuelle est une plante dont le cycle végétatif s’effectue à cheval sur deux années civiles. Elle est semée au cours de l’été et effectue une première floraison en automne, mais c’est seulement au printemps de l’année suivante qu’elle réalisera pleinement sa floraison. Certaines bisannuelles meurent l’automne suivant alors que d’autres pourront refleurir les années d’après. Exemples : - Giroflée ravenelle - Myosotis - Œillet de poète - Pensée grosse fleur - Pâquerette - Primevère - Violette cornue

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Synthèse de cours

1 Connaître quelques plantes annuelles et bisannuelles

1.1 Quelques annuelles

Qu’est-ce qu’une annuelle ?Une plante annuelle est une plante dont le cycle végétatif s’effectue durant la même année civile. Elleest semée au printemps, puis elle est mise en place en mai ou juin selon les régions, mais toujours aprèsles dernières gelées.Les annuelles fleurissent tout l’été et meurent avec l’arrivée des premières gelées.

Exemples : - Alysse odorant- Bacopa- Bégonia massif- Bidens- Brachycome- Scaevola- Tabac d’ornement- Verveine- Zinnia

1.2 Quelques bisannuelles

Qu’est-ce qu’une bisannuelle ?Une plante bisannuelle est une plante dont le cycle végétatif s’effectue à cheval sur deux années civiles.Elle est semée au cours de l’été et effectue une première floraison en automne, mais c’est seulementau printemps de l’année suivante qu’elle réalisera pleinement sa floraison.Certaines bisannuelles meurent l’automne suivant alors que d’autres pourront refleurir les années d’après. Exemples :- Giroflée ravenelle- Myosotis- Œillet de poète- Pensée grosse fleur- Pâquerette- Primevère- Violette cornue

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2 Concevoir un massif ou une potée fleurie

Quelques définitionsLes « massifs de saisons » sont des massifs éphémères qui ont pour principaux objectifs :- d’attirer l’œil ;- d’apporter une note de couleur dans un jardin.

Ces massifs ne peuvent être conçus à la légère et nécessitent une réflexion sur :- l’effet recherché ;- les couleurs utilisées ;- les formes et les volumes des végétaux choisis.

Dans une moindre mesure, les mêmes questions se posent lors de la conception de potées fleuries.

2.1 Les différents types de massifs Plates-bandes, rocailles, potées fleuries, etc.

2.1.1 Les plates-bandes (Mixed border)

- Les plates-bandes (Mixed border en anglais) ont généralement des formes régulières et sont compo-sées de plusieurs types de végétaux. Elles peuvent aussi être réalisées uniquement avec des plantes annuelles.

Pour les plantes de type bisannuelles, elles sont rarement plantées seules et sont souvent associées àdes bulbeuses.- Les plates-bandes peuvent border une allée ou un gazon, ou encore longer une haie.- Pour ce type de plantation, il faut prendre garde à la hauteur et au volume des plantes, pour que

toutes puissent être mises en valeur.

2.1.2 Les rocailles

- Une rocaille est un aménagement composé de végétaux et de pierres ; elle est souvent placée dansune pente.

- Les rocailles sont un lieu de prédilection pour les plantes à massif, tapissantes et toutes les espècesbasses et moyennes.

Les annuelles et bisannuelles y côtoient des plantes vivaces et parfois des plantes bulbeuses.Attention : la plantation en rocaille est souvent difficile en raison de la topographie (pente) du massif.

2.1.3 Les massifs contre un mur ou un muret

Par leur situation, ces massifs ne peuvent être observés que sous trois côtés. Il faut donc prendre gardeà la hauteur des plantes choisies.Afin de donner un effet de perspective, on choisira de préférence des plantes hautes en fond de mas-sif, puis on tâchera de créer des escaliers de verdure pour terminer en bord de massif avec des plantesbasses.La situation contre un mur implique aussi de tenir compte de l’exposition qui peut accentuer le phé-nomène de chaleur et de rayonnement (chaleur renvoyée par le mur sur les plantes).Enfin, la proximité d’un toit peut parfois empêcher l’arrosage naturel de la pluie.

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2.1.4 Les massifs avec arbre ou arbuste central

L’intérêt d’un massif comme celui-là est avant tout de donner un volume certain au jardin.La difficulté de concevoir ce type de massif tient dans le fait que l’arbre ou l’arbuste central représenteune contrainte.En effet, il faut garder en tête que la plante centrale puise les substances nutritives contenues dans lesol. Elle est donc concurrente des plantes disposées autour. De plus, en fonction de son envergure, levégétal central pourra faire de l’ombre aux plantations ; il faut donc adapter les espèces à l’expositiondu massif.

2.1.5 La culture en potée fleurie

Les annuelles et bisannuelles peuvent aussi être utilisées en jardinières, en pots ou en suspensions.Les règles demeurent les mêmes que pour les massifs :- choisir les plantes en fonction de l’exposition ;- choisir un nombre impair de plantes ;- harmoniser les couleurs ;- harmoniser les volumes en faisant des dégradés de taille du centre vers le bord.

La préparation du substrat et la plantation suivent les mêmes règles que pour les massifs, en prenantgarde à préparer un bon fond de pot pour un bon drainage et un bon arrosage.

2.2 L’harmonie des couleurs dans un massif

Quelques rappels sur les couleursIl existe trois couleurs primaires (le bleu, le rouge et le jaune) et trois couleurs secondaires ou complé-mentaires (le violet, l’orange et le vert).

Une couleur complémentaire est associée à la couleur primaire qu’elle ne contient pas :- le violet (rouge + bleu) est complémentaire du jaune ;- l’orange (rouge + jaune) est complémentaire du bleu ;- le vert (bleu + jaune) est complémentaire du rouge.

Le blanc et le noir ne sont pas à proprement parler des couleurs.

On parle également de couleurs « chaudes », qui évoquent le feu, la chaleur : jaune, orange, rouge.Inversement, on parle de couleurs froides : bleu, violet, vert.

Ces couleurs chaudes et froides seront donc utilisées différemment, en fonction de l’effet visuel sou-haité.

La notion d’harmonie des couleursEn associant des couleurs proches, on augmente l’impact de chacune sans les mettre en compétition. Les couleurs se mettent alors mutuellement en valeur et participent à l’harmonie générale.

Remarque : le vert est toujours présent grâce aux feuillages ; il joue un rôle d’harmonisation puisqu’il està la fois voisin du bleu et du jaune, mais aussi complémentaire du rouge.

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L’harmonie peut aussi être recherchée entre deux couleurs ou plus. Le seule limite est de ne pas faire le tour du cercle chromatique ; pour cela, il suffit de ne jamais pren-dre les trois couleurs primaires ensemble.

Par exemple, une combinaison jaune/orange peut être complétée par le jaune d’or, le rouge orangé, lejaune abricot, jusqu’au rouge.Remarque : le blanc pourra être associé à toutes les couleurs.

La notion de contrastesLes contrastes sont faits pour attirer l’attention. Il existe trois grands types de contrastes :- le contraste entre deux couleurs primaires (rouge/jaune, rouge/bleu ou bleu/jaune) ;- le contraste entre deux couleurs secondaires (violet/orange, vert/violet, vert/orange) ;- le contraste entre deux couleurs complémentaires (violet/jaune, orange/bleu, vert/rouge).

2.3 Les volumes et les formes dans un massif

Les volumesIl est important de bien proportionner le massif en trouvant le bon équilibre entre sa largeur et sa hau-teur.Une bonne proportion sera de trois largeurs pour deux hauteurs.

Pour donner du volume au massif, il faut également choisir un élément phare qui polarisera le regard (unvégétal plus haut, une fleur plus grande, un objet décoratif, etc.).Pour parfaire la composition, on optera toujours pour un nombre impair de végétaux, ce qui permet-tra à chaque plante de se confondre dans la perspective globale.

Les hauteursLa prise en compte de la hauteur des végétaux est essentielle lors de la conception d’un massif.Il est donc utile de connaître, pour chaque plante adulte, son volume, sa ramure et sa hauteur. De sa place finale dans le massif dépend l’harmonie de l’ensemble.

Des végétaux qui grandissent beaucoup peuvent finir par en cacher d’autres qui auraient été mieux pla-cés devant.

La règle n° 1 est de créer un étagement naturel : les plantes les plus basses seront placées devant, les plantes moyennes plutôt au milieu et lesplus grandes derrières.

3 Préparer le sol

Les étapes de préparationPour préparer le sol d’un massif, on commencer par délimiter l’emplacement et travailler le sol en pro-fondeur.Puis on apporte amendements et fertilisants pour que les végétaux aient tous les nutriments nécessairesà leur croissance.

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3.1 L’outillage nécessaire

Pour préparer le sol d’un massif avant la plantation, on utilise :- une bêche, pour retourner et ameublir le sol ;- une griffe, pour affiner la terre et casser les mottes ;- un râteau, pour ratisser, épierrer et aplanir ;- un cordeau, pour tracer et délimiter les bords du massif ;- des piges de bambou, pour visualiser et matérialiser les plantes en place avant la plantation.

3.2 Nouveau massif ou massif existant ?

3.2.1 La création d’un nouveau massif

Il faut d’abord décider de la forme du massif, puis délimiter cette forme au sol avec une corde et enfindécouper le contour à l’aide d’une bêche.Remarque : si le massif possède des bordures, la forme et la découpe sont prêtes.

Ensuite, il faut ouvrir une jauge pour faciliter le bêchage, puis bêcher (en reculant) soigneusement, enenlevant racines et pierres.Il peut être utile de rajouter de la terre ou du terreau.

Une fois le bêchage terminé, on épand un fumier ou un engrais à libération programmée.On termine par griffer pour réduire la taille desmottes et ratisser pour aplanir le sol.

3.2.2 La transformation d’un ancien massif mis à nu

On commence par nettoyer le massif en enlevant les plantes mortes et les mauvaises herbes.

Puis on reprend le contour du massif existant avec une bêche, afin qu’il soit bien dessiné.

Ensuite, il faut ouvrir une jauge pour faciliter le bêchage, puis bêcher (en reculant) soigneusement, enenlevant racines et pierres.

Une fois le bêchage terminé, on épand un fumier ou un engrais à libération programmée.

On termine par :- griffer pour réduire la taille des mottes ;- ratisser pour aplanir le sol.

3.3 L’apport d’amendements

Les amendements sont des substances minérales ou organiques qui permettent d’améliorer les pro-priétés physiques et chimiques d’un sol.On différencie généralement les amendements calciques, comme la chaux, et les amendements orga-niques, comme le compost.

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- la chauxLa chaux est ce qu’on appelle un « amendement calcique », c’est-à-dire un amendement riche en calcium (Ca).La chaux améliore les propriétés physiques du sol, en favorisant la création d’une structure grumeleuse(en petites mottes). Elle améliore également les propriétés chimiques du sol, en remontant le pH. Lesol est alors moins acide.

- le fumierLe fumier est ce qu’on appelle un « amendement organique », c’est-à-dire qui apporte de la matièreorganique.Les fumiers sont issus de matière organique fraîche ou partiellement décomposée (déjections de che-val, vache, volaille, etc.). Ils sont riches en matière organique.Il vaut mieux utiliser les fumiers un peu dégradés pour qu’ils perdent de leur toxicité (le fumier frais esttrop riche en azote et porteur de micro-organismes pathogènes).Il faudra bannir les lisiers qui sont très riches en azote et qui, à forte dose, peuvent être toxiques pourles plantes.

- le compostLe compost est ce qu’on appelle un « amendement organique », c’est-à-dire qui apporte de la matièreorganique.Il résulte de la décomposition plus ou moins avancée de matières organiques végétales etparfois animales.L’origine des matières utilisées détermine la qualité du compost. Ainsi, on préfère un compost issu dela décomposition de feuilles qu’un compost issu de la décomposition de tontes de gazon.

- le sableL’apport de sable permet de corriger les propriétés physiques et chimiques du sol en modifiant :- sa texture (répartition des composants du sol selon leur taille) ;- sa structure (façon dont les composants du sol sont organisés et associés).Le sable crée de la porosité et permet ainsi le drainage des eaux en excès dans des sols lourds. Il éviteégalement le tassement des sols trop riches en argile.On utilisera de préférence du sable de rivière qui est neutre (pH proche de 7) et qui ne contient pasde sel.

- les tourbesLa tourbe est un produit essentiellement organique, provenant de la décomposition incomplète de vé-gétaux acidophiles (aimant les sols acides).On trouve deux types de tourbes dans le commerce : la tourbe blonde et la tourbe brune. Elles ne pré-sentent pas exactement les mêmes caractéristiques, mais ces deux tourbes permettent d’alléger et d’aé-rer les sols trop lourds.Les tourbes possèdent aussi une forte capacité à retenir l’eau.

3.4 La fertilisation de fond

La fertilisation de fond ou « fertilisation différée » est un mode de fertilisation à long terme : les engraisutilisés permettent d’apporter une « avance de fertilisant » aux plantes qui vont être mises en terre.

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Dans le commerce, on trouve différents engrais à diffusion étalée dans le temps. Ces engrais, sousformes de petites billes, ont la propriété de se diffuser lentement dans le sol, en fonction de l’eau disponible et de la température.Il faut préférer des engrais dont la durée d’action couvre toute la période de vie des plantes du massif.Tous ces engrais contiennent au moins trois éléments organiques essentiels : - l’azote (N) ;- le phosphore (P) ;- le potassium (K).On choisira de préférence des engrais équilibrés en N, P et K.

Remarque : les engrais sont parfois dénommés en fonction de la quantité d’azote, de phosphore et depotassium qu’ils contiennent.Par exemple, un « 10-20-20 » contient 10 unités d’azote pour 20 unités de phosphore et 20 unités depotassium.

4 Planter un massif

Les règles à suivreLes annuelles et les bisannuelles sont très rarement semées en place. Généralement, elles sont achetéesen godets plastiques (un plant par godet), prêtes à être mises en place définitivement.

Avant tout, il faut réfléchir à l’exposition de son futur massif.

Ensuite, il faut positionner les végétaux correctement, les planter et terminer le massif.

4.1 Tenir compte de l’exposition

Chaque plante est particulièrement adaptée à un type d’exposition (ombre/soleil) dans laquelle elle serala plus développée et surtout la plus décorative.

Avant de choisir un végétal, il est donc important de connaître l’exposition de son massif tout au longd’une journée.Il est également primordial de connaître les plantes qui peuvent correspondre à cette exposition du futurmassif.

Les plantes de soleil : Alysse, Bidens, Brachycome, Dahlia, Gazania, Géranium, Muflier, Myosotis, Pétu-nia, Pourpier, Primevère, Sauge rouge, Scaevola et VerveineLes plantes d’ ombre : Bacopa, Bégonia, Fuchsia.Les plantes de mi-ombre : Bacopa, Bégonia, Bidens, Diascia, Fuchsia, Impatiens, Lobélia, Muflier, Pri-mevère et Violette cornue.

Quand faut-il planter ?Dès les beaux jours, on est tenté d’installer les massifs d’annuelles ; mais il est préférable d’attendre lafin des dernières gelées (en mai dans la plupart des régions).

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Avant les premières gelées, une fois les massifs d’annuelles arrachés et nettoyés (en septembre ou oc-tobre selon les régions), on peut mettre en place les bisannuelles. Sinon, on attendra le printemps (fé-vrier ou mars).

Comment disposer les plantes ?Avant de commencer une plantation, on procède, à l’aide de bambous, au positionnement des plantesdans le massif.

Les portions de bambous servent de « piges » (références) pour respecter les distances de plantationessentielles au bon développement des plantes et à l’harmonie du massif.

Pour des raisons esthétiques, il est préférable de planter en quinconce plutôt qu’en alignement.De même, toujours pour éviter les alignements, il est souhaitable de planter des quantités impaires devégétaux.

Quelles distances de plantation respecter ?En raison de son volume, chaque plante nécessite une distance de plantation qui lui est propre.Par exemple, les plantes annuelles sont généralement plantées à environ 15 cm les unes des autres.

Si les distances de plantation ne sont pas respectées, deux types de problèmes peuvent se présenter :- Si les plantes sont trop proches, elles risquent de s’étioler et de « monter en tige » par manque de

lumière.- Si les plantes sont trop espacées, le massif n’aura pas le volume et les formes attendus.

À quelle profondeur planter ?Pour estimer la profondeur de plantation, il faut retenir qu’on ne doit jamais enterrer le collet de la plante(zone intermédiaire entre la tige et le système racinaire).

La plantation s’effectue à l’aide d’un transplantoir : on réalise un trou en tirant le transplantoir vers soid’une main et on place le jeune plant dans le trou avec l’autre main.

On réalise ensuite un bornage de la plante : on tasse le sol autour de la plante pour que la terre dumassif adhère bien aux racines afin de faciliter la reprise de la plante.À ce stade, on peut effectuer un léger pincement de la tige si la plante ne semble pas assez ramifiée.

Comment terminer la plantation ?Il est indispensable d’arroser après toute plantation. L’objectif de ce premier arrosage n’est pas de fournir de l’eau à la plante mais plutôt de permettre à laterre de prendre sa place autour des racines.

Il est impératif que les racines soient en contact avec la terre pour qu’elles puissent rapidement puiserl’eau et les éléments nutritifs.

Le premier arrosage s’effectue sous la forme d’une fine pluie.

Pour éviter les chocs thermiques sur la plante, il faut éviter d’arroser :- le soir quand les nuits sont fraîches ; - en plein soleil.

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Une fois cet arrosage effectué, on procèdera au paillage du massif (voir la partie « Entretenir un massif »).

Enfin, un travail bien fait doit impérative se terminer par un nettoyage des abords du massif (ramassagedes godets et des outils, balayage).

5 Entretenir un massif

Une fois le massif créé, il faut l’entretenir tout au long de l’année.

Nettoyage, désherbage, effleurage, arrosage et surveillance sanitaire : le travail ne manque pas.

5.1 Le désherbage

Une nécessitéLes adventices sont des concurrentes redoutables pour les plantes cultivées : - elles absorbent une partie de l'eau et des éléments nutritifs ; - elles occupent l'espace aérien et racinaire, concurrençant le végétal planté pour l'air et la lumière.

De plus, les adventices favorisent le développement et la dissémination des ennemis de cultures (ani-maux ou végétaux). Enfin, elles déprécient l'aspect esthétique des massifs de végétaux cultivés. Les adventices peuvent se multiplier par semis, mais aussi par fragmentation de leurs tiges souterraines(rhizomes) ou de leurs racines. En général, elles sont assez rustiques et sont peu sensibles à la naturedu sol ou à la sècheresse.

Pour bien désherber, il est primordial de reconnaître la flore indésirable et de recenser toute les ad-ventices présentes dans son jardin.

Le désherbage « raisonné »En culture de plein champ, les choix du désherbage sont multiples et ne doivent pas se résumer à undésherbage chimique. En effet, on peut utiliser le désherbage mécanique ou thermique pour limiter l’usage d’herbicides.

Chez le particulier, sur de petites surfaces, le désherbage chimique doit être une solution de dernier re-cours.

Un désherbage à la main ou avec un outil est très préférable, dans un souci de préservation de l’envi-ronnement.

Le désherbage manuelIl faut donc opter pour un désherbage manuel.Quelle que soit l’adventice, le travail doit être méticuleux : il nécessite le retrait de la plante dans sa to-talité, y compris le système racinaire.

Pour des adventices annuelles, l’important sera d’intervenir avant la mise à graine de la plante pour em-pêcher tout semis et donc toute germination d’une nouvelle génération de plantules.

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Pour des adventices vivaces, il faudra être plus vigilant à l’arrachage complet du système racinaire afind’éviter toute repousse.

5.2 Le paillage

Le paillage consiste à recouvrir le sol autour des plantes, avec de l’écorce d’arbre, de la paille, etc.

C'est le premier moyen de lutte contre la venue de plantes indésirables dans un massif. En effet, les ad-ventices germent et se développent difficilement sous une couverture obscure.

C’est également un moyen de lutte efficace contre le gaspillage de l’eau car le paillage limite l’évapo-ration et maintient une atmosphère fraîche et humide au niveau du sol, ce qui permet d’espacer les ar-rosages.

5.3 L’effleurage

Qu’est-ce que c’est ?Effleurer, c’est enlever les fleurs fanées. C’est essentiel pour avoir de nouvelles fleurs.

Après la floraison, une plante effectue sa mise à graines. Si l’on supprime la fleur fanée, la plante fleurit à nouveau pour réussir à produire des graines. De plus, l’énergie normalement utilisée pour la mise à graines est « redistribuée » pour produire denouvelles fleurs.

L’effleurage permet ainsi de prolonger la floraison tant que les conditions climatiques le permettent.

Comment faire ?L’effleurage se fait à la main ou avec des ciseaux ou un sécateur à fine lame.On supprime les fleurs fanées de la plante en coupant la tige nettement et proprement sous la fleur.

L’effleurage doit être effectué régulièrement pour avoir une floraison homogène.

L’effleurage n’est pas forcement nécessaire pour toutes les plantes, mais il permet de prolonger la pé-riode de floraison.

Chez certaines plantes, comme le muflier, l’effleurage est indispensable.Pour les annuelles, il est impératif d’effleurer les soucis, célosies, œillets, sauges, roses d’Inde, verveineset cosmos.

5.4 L’arrosage

Avec quelle eau arroser ?• L’eau du réseauC’est l’eau la plus intéressante d’un point de vue qualité, mais elle doit être utilisée avec raison car elleest chère et devient rare.

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• Les eaux de puitsInconvénient majeur, elles sont souvent froides et peuvent provoquer un choc thermique, bloquant lefonctionnement normal du végétal (respiration, transpiration, assimilation).

• Les eaux de bassins de rétentionÉtant à température ambiante, elles ne provoquent aucun choc thermique pour les végétaux. Mais ellescontiennent parfois des graines d’adventices ou des champignons qui peuvent entraîner des problèmessanitaires.

• Les eaux de récupération pluvialeFaciles à récupérer, elles sont gratuites et écologiques. Mais, devant être stockées dans une cuve, ellespeuvent aussi contenir champignons et adventices. Elles ne peuvent pas être gardées trop longtemps car les eaux stagnantes sont pauvres en oxygène.

L’eau de récupération est toujours à privilégier face à l’eau du réseau. Cela nécessite cependant quelques précautions, comme l’utilisation de filtres.

Pour l’eau des puits, on installera un bassin de stockage pour amener l’eau à température ambiante.

Quand faut-il arroser ?La règle première en matière d’arrosage est d’observer ses plantes : il ne faut arroser que lorsque laplante en a besoin.

La première erreur de l’amateur est de trop arroser et ainsi de tuer sa plante par asphyxie racinaire.Il est préférable d’attendre de constater les premiers signes de besoin d’eau de la plante : léger flétrissement et couleur claire du substrat.

Attention : il faut cependant arroser avant le stade de stress hydrique qui peut endommager la plante.Il faut arroser le plus souvent possible, en fractionnant les arrosages.Il ne faut pas attendre que la plante soit complètement flétrie (risque de blocage végétatif).Il faut éviter d’arroser durant les périodes de fort ensoleillement pour éviter les brûlures et l’évapo-transpiration excessive.

On arrosera si possible : - tôt le matin, pour que les feuilles aient le temps de sécher, pour limiter les risques de botrytis ;- le soir, en période estivale, lors du rafraîchissement après une période très chaude.

Remarque : en hiver, l'arrosage du soir peut provoquer un abaissement de la température de plusieursdegrés. Il est préférable de le supprimer.

Comment arroser ?Aujourd’hui plusieurs choix s’offrent pour l’arrosage d’un massif.

L’arrosage manuel au pied de la plante, à l’arrosoir ou au tuyau n’est pas forcément le mode le pluséconomique en eau.

Mais il permet néanmoins de bien gérer l’arrosage en ne donnant que les quantités nécessaires auxplantes qui en ont besoin.

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L’arrosage intégréL’arrosage intégré, avec goutteurs, est le système le plus économique en eau.

Il présente l’avantage de donner régulièrement les quantité nécessaires.

Il faut toujours préférer plusieurs petits apports qu’un seul trop important, qui risquerait de lessiver lesol.

Ce système programmable permet également de s’absenter tout en maintenant l’arrosage.

L’arrosage par aspersionL’arrosage par aspersion, un peu moins en vogue aujourd'hui, présente l’avantage de pouvoir être pro-grammable.

Il a néanmoins deux inconvénients majeurs : - l’arrosage n’est pas homogène sur un massif ;- l’aspersion endommage certaine fleurs fragiles.

5.5 Les maladies et ravageurs des annuelles et bisannuelles

Les maladies et les ravageurs affectent les cultures de manière temporaire, sur des périodes plus ou moins longues. La lutte n’est donc pas permanente. Pour lutter correctement contre ces ennemis des cultures, l’essentiel est de parvenir à bien les identi-fier.

- Phytophtora cinnamoniUn champignon présent dans le sol

• Conditions favorables- Eau disponible sous forme liquide.- Températures entre 16 °C et 20 °C.• Symptômes- Pourriture au niveau des racines, puis du collet.- Dessèchement complet de la plante qui prend une teinte grisâtre ou bleutée.• Prévention- Assurer un bon drainage des sols et des substrats.• Lutte- Éliminer les sujets atteints.- Désinfecter le substrat avant plantation.- Lutte chimique avec produits adaptés.

- Peronospora spara (mildiou)Un champignon des feuilles et des tiges

• Conditions favorables- Accumulation de tissus végétaux contaminés, portant des spores et servant de réservoir.

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- Forte hygrométrie.- Températures entre 1 °C et 25 °C.• Symptômes- Apparition, sur les feuilles et les tiges, de taches irrégulières brun clair, à bordure violacée sur la face

supérieure du limbe et duvet blanchâtre sur la face inférieure.- Chute des feuilles sans symptômes en cas de propagation rapide. • Lutte- Limiter les excès d’humidité et le mouillage des feuilles.- Éliminer les déchets végétaux au sol.

- Oïdium (plusieurs espèces)Un champignon des parties aériennes

• Conditions favorables- Nuits fraîches (15 °C) et journées chaudes (25 °C).Remarque : l’oïdium est peu influencé par les conditions d’humidité.• Symptômes- Attaques de mi-avril à mi-octobre.- Feutrage blanc sur les parties aériennes.- Baisse de la photosynthèse.- Limbe pouvant se crisper, rougir ou se perforer.- Diminution de l’aspect esthétique de la plante.• Lutte- Éliminer les plantes atteintes.

-Rouille (plusieurs espèces)Un champignon des feuilles

• Conditions favorables- Températures supérieures à 18 °C.- Forte hygrométrie.Remarque : le cycle de développement nécessite plusieurs hôtes pour s’effectuer en entier.• Symptômes - Attaques de mai à septembre.- Pustules orangées sur la face inférieure des feuilles.- Déformation du limbe.- Chute prématurée de la feuille.• Lutte - Éliminer les plants atteints.- Éliminer les adventices (hôtes secondaires).

- Botrytis cinereaUn champignon des parties aériennes

• Conditions favorables- Température élevée, voisine de 25 °C.- Forte humidité.

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• Symptômes- Attaques possibles tout au long de l’année.- Plages brunes recouvertes d’un feutrage grisâtre.- Ponctuations ou « picotes » apparaissant sur les fleurs.• Lutte- Éliminer tous les débris végétaux.

- AleurodeUn ravageur des cultures

• Identification- Insecte ailé de type mouche blanche, très fréquent en serre, d’environ 5 mm de long, posé sous les

feuilles et qui s’envole quand on bouge le feuillage.- Larve plate et peu mobile.• Symptômes et dégâts- Attaques entre avril et septembre.- Nombreuses piqûres sur les feuilles.- Présence de miellat qui favorise l’apparition de fumagine (champignon).- Vecteur de maladies à virus.• Lutte- Traiter le soir, avec un produit adapté, en pulvérisant bien la face inférieure des feuilles.

- Cochenille farineuseUn ravageur des cultures

• Identification- Insecte ressemblant à un gros puceron rond et plat, souvent gris, mesurant de 4 à 6 mm et au corps

recouvert d’une fine sécrétion d’aspect filamenteux ou farineux.- Insecte mobile à tous stades.• Symptômes et dégâts- Piqûres sur les feuilles.- Parfois rejet de miellat ou développement de fumagine (champignon).- Dépérissement lent mais irrémédiable des plantes.• Lutte- Éliminer rameaux et les branches contaminés.

- Mineuse des culturesUn ravageur des cultures

• Identification- Petite mouche de 1,5 à 2,5 mm.- Larve orangée mesurant 2 mm de long.• Symptômes et dégâts- Attaque d’avril à septembre.- Piqûres de nutrition ou de ponte sur les feuilles, provoquant des boursouflures au contour nécrosé

brun.- Retard de végétation fréquent.- Galeries creusées par la larve à l’intérieur de la feuille (pour se nourrir).

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• Lutte- Désinfecter le sol en fin de culture.- Traiter chimiquement en cours de culture.

- Acariens (plusieurs espèces)Des ravageurs des cultures

• Identification- Adulte possédant quatre paires de pattes et vivant à la face inférieure des feuilles en vidant le contenu

des cellules.- Présence favorisée par la chaleur, la sécheresse, les fortes fumures azotées et certains problèmes chi-

miques.• Symptômes et dégâts- Feuilles devenant grises ou rousses et pouvant parfois tomber.• Lutte- Arroser suffisamment et fertiliser sans excès.- Surveiller régulièrement les végétaux.- Traiter en cours de végétation si besoin.

- Pucerons (plusieurs espèces)Des ravageurs des cultures

• Identification- Insecte piqueur suceur, de 2 à 4 mm, pouvant être ou non muni d’ailes et de couleurs très variées

(rouge, vert, noir, etc.), vivant en colonies sur les jeunes pouces, se nourrissant de la sève.• Symptômes et dégâts- Réduction de la croissance et de la floraison.- Crispation des feuilles (nécroses).- Présence de miellat.- Insecte vecteur de virus et de fumagine (champignon).• Lutte- Brûler les déchets végétaux pouvant servir d’abris.

- Limaces (plusieurs espèces)Des ravageurs des cultures

• Identification- Gastéropodes de couleur grise ou rouge brun, pouvant atteindre 6 cm de long et laissant des traces

de mucus blanc.- Le développement des limaces est conditionné par le climat : les limaces se réfugient dans le sol par

temps froid.• Symptômes et dégâts- Animal dévorant la plante, surtout les feuilles.• Lutte- Ramasser les limaces en les appâtant avec des plantes pourries (tomates, pommes de terre).- Accentuer la lutte en automne, au moment de l’accouplement.

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- Escargots (plusieurs espèces)Des ravageurs des cultures

• Identification- Gastéropode à coquille ronde, jaune à brun grisâtre, mesurant jusqu’à 40 mm de diamètre.- Adulte pouvant vivre jusqu’à 7 ans et pouvant pondre à partir de 3 à 4 ans.• Symptômes et dégâts- Attaques sur toute la plante, avec feuilles rongées.Remarque : l’escargot, omnivore, mange les œufs des limaces !• Lutte- Ramasser les escargots dès leur sortie, en particulier après une pluie.

6 Arracher un massif en fin de saison

Le massif a été créé, la saison a passé… et les fleurs aussi ! Les annuelles et bisannuelles ont terminé leur cycle ; il est temps de penser à l’arrachage des plantes.

6.1 La récupération des grainesSi l’on souhaite récupérer des graines, il faut repérer les plus jolies plantes avant leur mise à graines.

La récolte des graines demeure une opération délicate.

En fin d’été (en septembre généralement), quand les graines sont arrivées à maturité, on cueille desfleurs qu’on regroupe en bouquets qui seront suspendus la tête en bas au-dessus d’un récipient, dans un endroit aéré.

En quelque jours, les graines sèches tombent. Il suffit de les conditionner dans un emballage papier portant le nom de la plante et la date de cueil-lette.Placées dans un endroit sec et froid, les graines se conserveront jusqu’à l’année suivante.

Les graines seront semées, puis les jeunes végétaux seront replantés au printemps suivant.

Les semis d’annuellesLes annuelles « rustiques », comme le pavot, supportent relativement bien le gel. Leurs semis serontdonc effectués en place.Les annuelles « semi-rustiques », comme le pétunia, préfèrent un semis et un repiquage sous serre.

Les semis sous abri s’opèrent de février à avril, entre 18 °C et 20 °C. Le repiquage s’effectue environ 20jours après, quand la plantule a atteint le stade « 2 feuilles ».Les semis en place ont lieu de mars à mai, sur couche fine. Les graines sont couvertes d’une fine pelli-cule de terreau et éventuellement d’un voile de forçage.

Tout semis nécessite un arrosage régulier.

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Les semis des bisannuellesIls s’effectuent de juillet à septembre, en pleine terre, sur un sol bien préparé, fin et homogène.

Les graines semées sont recouvertes d’une fine couche de terreau.

On procède à un arrosage régulier et on recouvre éventuellement les semis chaque soir avec un voilede forçage, pour favoriser la germination.

6.2 L’arrachage

L’arrachage ne nécessite pas d’outil, la plupart des plantes pouvant être arrachées à la main. Si les plantesse sont enracinées profondément, on utilisera une bêche.

Une fois les plantes arrachées, on en profitera pour retourner la terre et travailler le sol.

Quand et comment arracher ses massifs ?L’arrachage des massifs se fait avant les premières gelées. À cette époque de l’année, comme la plupart des plantes ont déjà réalisé leur montée en graines, cer-taines graines ont pu tomber au sol ; ces graines risquent de germer l’année suivante. Tant mieux si l’objectif est de profiter d’un semis naturel d’année en année ; mais si ce n’est pas le cas,ces graines tombées au sol occasionneront un travail de désherbage supplémentaire au printemps pro-chain. Pour éviter cela, l’effleurage régulier empêche la formation des graines.

6.3 La protection du sol

Quand le massif est nettoyé, la terre ne doit pas être laissée nue pendant l’hiver car elle serait lessivéepar les pluies.

Plusieurs choix sont alors possibles :- constituer un nouveau massif d’automne avec des bisannuelles et des plantes bulbeuses ;- semer un engrais vert (espèce végétale qui poussera en automne, protègera le sol en hiver et sera en-fouie au printemps lors de la préparation du massif) ;- pailler le massif avec les différents matériaux disponibles dans le commerce.

6.4 La gestion des déchets végétaux

Les déchets végétaux issus de l’arrachage du massif peuvent être utilisés pour réaliser un compost.Dans le tas de compost, il faut veiller à ne pas mettre les graines, qui pourraient germer et se dévelop-per. Il faut aussi prendre garde à ne pas mettre de plantes porteuses de maladies, pour éviter que lecompost devienne un vecteur de contamination.

Enfin, il faut bien aérer le tas de compost et l’humidifier de temps en temps pour faciliter le décom-position des végétaux. En effet, les micro-organismes qui décomposent les déchets végétaux ont be-soin d’air et d’eau en quantité raisonnable.

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