syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

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Syndrome d’Ischémie Musculaire d’Effort (S.I.M.E.) ou Syndrome de loge

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Health & Medicine


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Page 1: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Syndrome d’Ischémie Musculaire d’Effort (S.I.M.E.)

ou Syndrome de loge

Page 2: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

1. Données épidémiologiques du syndrome de loge chronique d’effort de jambe

- a. La prédominance masculine est très nette, allant jusqu’à 90%

- b. Il y a autant d’hommes que de femmes concernés

- c. L’âge moyen est de l’ordre de 25 ans

- d. La loge antéro-externe de jambe représente 2/3 des cas

- e. Les enfants de moins de 14 ans ne semblent jamais atteints

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2. Les sports en causes dans les syndromes de loge chronique d’effort

- a. Au niveau des jambes : course à pied et marche forcée sont les plus fréquentes

- b. Au niveau des loges antérieures de l’avant bras, motocyclisme et planche à voile arrivent en tête

- c. Le cyclisme ne semble jamais provoquer de syndrome de loge

- d. L’endofibrose iliaque primitive du cycliste est une cause de syndromede loge

- e. Les sports de combats en raison des chocs sur les tibias sont la cause principale de syndrome de loge de jambe

Page 4: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

3. Le syndrome de loge

- a. peut être chronique et évoluer vers le mode aigu

- b. peut être aigu et évoluer vers le mode chronique

- c. peut être traité médicalement

- d. est bilatéral dans 50 à 60% des cas au niveau des jambes

- e. existe aux cuisses, bras, mains, pieds et même en paravertébral

Page 5: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

4. Quelle que soit la localisation, la physiopathologie est toujours identique :

- a. L’inadéquation entre la perfusion musculaire et le retour veineux

- b. L’inadaptation entre le contenant (loge) et le contenu (muscle)

- c. L’augmentation de la pression tissulaire intracompartimentale

- d. L’anomalie des valvules veineuses

- e. L’augmentation du gradient de pression entre la pression capillaire et la pression interstitielle

Page 6: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

5. La douleur du syndrome de loge chronique

- a. est souvent bilatérale avec un côté prédominant

- b. est reproductible pour un même type d’effort (durée, intensité)

- c. est diffuse sur la loge concernée, à type de crampe ou de serrement

- d. disparaît en moins de deux minutes à l’arrêt de l’effort comme toutes douleurs de claudication d’effort

- e. est absente entre les efforts

Page 7: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

6. L’examen clinique de repos

- a. est normal dans la plupart des syndromes de loge chronique

- b. peut retrouver une discrète asymétrie des pouls périphériques

- c. retrouve parfois une ou plusieurs hernie(s) musculaire(s)

- d. sa normalité est un des éléments importants du diagnosticpositif et différentiel

- e. retrouve parfois un territoire veineux dilaté

Page 8: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

7. L’examen clinique post effort déclenchant retrouve :

- a. une tension douloureuse de la loge concernée à la palpation

- b. l’apparition de varices

- c. parfois des troubles sensitifs

- d. aucune modification des pouls distaux

- e. parfois un steppage

Page 9: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

8. Le syndrome de loge aigu

- a. est une urgence chirurgicale

- b. présente une douleur qui ne disparaît pas après l’effort déclenchant

- c. peut être responsable de dégâts neuro-musculaires irréversibles

- d. se traduit par une douleur irréductible d’évolution inéluctable

- e. peut être dramatique en moins de 6 heures après son début

Page 10: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

9. Les diagnostics différentiels

- a. sont nombreux

- b. concernent aussi bien la pathologie ostéo-articulaire, musculo-tendineuse, que vasculaire, neurologique ou générale

- c. doivent rechercher en priorité la périostite, la fracture de fatigueet l’artère poplité piégée

- d. doivent être évoqués dès que la prise de pression intramusculairepost effort est négative

- e. n’existent pas

Page 11: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

10. Examens complémentaires

- a. seul le doppler artériel et veineux est justifié

- b. en dehors de la prise de pression intracompartimentale, ils ont peu d’intérêt

- c. l’électromyogramme permet de confirmer le syndrome évoquépar la prise de pression tissulaire

- d. l’IRM devient l’examen de choix

- e. la biologie (dosage des enzymes musculaires) est indispensable

Page 12: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

11. La prise de pression intracompartimentale

- a. est anormalement élevée dès le repos

- b. est inutile en continu

- c. est significative de syndrome de loge si supérieure à 30mmhg à l’acmé de l’effort et de la douleur

- d. est significative de syndrome de loge si supérieure à 30mmhg 5 mn après l’arrêt de l’effort

- e. la précision au mm de hg près est indispensable

Page 13: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

12. Le traitement médical

- a. repose sur le port d’orthèse plantaire

- b. est inefficace

- c. n’est pas curatif, tout au plus symptomatique

- d. est toujours préventif

- e. repose sur un travail excentrique spécifique des loges concernées

Page 14: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Notions épidémiologiques

Fréquence sous estimée

Prédominance masculine à 90 %

Age moyen de découverte 25 ans

Extrêmes de 15 ans à 50 ans

Ne semble pas exister chez l’enfant

Page 15: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Notions épidémiologiques

Localisation la plus fréquente: 2/3 des cas loge antéro-externe de jambe

Course à pied et marche forcée sont les sports les plus fréquemment en cause

60% des cas sont bilatéraux

Moto et planche à voile sont les sports en cause pour les membres sup

Jamais de cycliste

Page 16: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Notions épidémiologiques

Autres localisations possibles: psoas, mains, pieds, paravertébraux…

22% de prévalence sur les douleurs d’effort des jambes

incidence moyenne par centre spécialisé:

1997: 3,5/an

2007: 7/an (6 pour les membres sup)

Page 17: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Physiopathologie:

Cercle vicieux

inadaptation du contenant (loge ) avec le contenu (muscle)

Augmentation de la pression tissulaire intracompartimental

Ultrafiltration capillaire, extravasation, oedème

Augmentation du gradient de pression capillaire/interstitielle

Hypoperfusion musculaire…

Page 18: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Physiopathologie:

Cercle vicieux

Le seuil critique de pression intra-musculaire est de 30 mm Hg

drainage de retour diminue

augmentation du volume musculaire

compression augmente….

Page 19: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Physiopathologie:

Cercle vicieux

PIM Volume interstitiel

Flux capillaire

Flux veineux

Flux lymphatique

Ischémie

Oedème

Volume musculaire

Aponévrose rigide

Pas de modification de la pression sur les gros troncs artériels

= persistance des pouls périphériques

Page 20: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Physiopathologie:

Facteurs favorisants

Aponévroses épaisses

Hématomes , cals

Séquelles de contusion

Compression veineuse poplité

Page 21: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Diagnostic repose sur:

terrain prédisposant (overuse)

douleur type (topographie, évolution)

examen clinique normal au repos

Page 22: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

La douleur :

stéréotypée (crampe, serrement)

diffuse au niveau de la loge

souvent bilatérale

impose souvent l’arrêt de l’effort

disparaît en 10 à 30 mn

reproductible, aggravation progressive

Page 23: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Examen clinique :

normal

parfois hernies musculaire

sensibilisé par l’effort

parfois troubles sensitifs

parfois steppage

Page 24: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Diagnostics différentiels :

nombreux

ostéo-articulaires, musculo-tendineux,

vasculaires, neurologiques, iatrogènes…

Page 25: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Trois diagnostics différentiels :

Périostite

Fracture de fatigue

Artère poplitée piégée

Page 26: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Examens complémentaires

PIM seule nécessaire

Au début (normale)

Dès la fin de l’effort (souvent > 30 )

5 mn après (reste > 30 mmhg)

Page 27: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Traitement

traitement médical inefficace

non curatif

tout au plus symptomatique

voir préventif

Page 28: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

Traitement chirurgical

PIM Volume interstitiel

Flux capillaire

Flux veineux

Flux lymphatique

Ischémie

Oedème

Volume musculaire

Aponévrose rigide

Pas de modification de la pression sur les gros troncs artériels

= persistance des pouls périphériques

aponévrotomie

Page 29: Syndrome d'ischemie musculaire d'effort ou syndrome de loge

est une urgence chirurgicale

présente une douleur qui ne disparaît pas après l’effort déclenchant

peut être responsable de dégâts neuro-musculairesirréversibles

se traduit par une douleur irréductible d’évolution inéluctable

peut être dramatique en moins de 6 heures après son début

peut faire suite à un syndrome chronique

Le syndrome de loge aigu