sur les trains, j'écris mon nom !

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sUr les trains, j’écris mon nom ! Un panorama des graffiti sur trains en Belgique (2009 - 2011), proposé par la bibliothèque communale de Wellin et le blog Graffiti Art On Trains. Exposition à la Maison des Associations, rue de Beauraing 173, 6920 Wellin du 9 novembre au 12 avril 2013, tous les vendredis de 13h30 à 18h30

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Un panorama des graffiti sur trains en Belgique (2009 - 2011), proposé par la bibliothèque communale de Wellin et le blog graffiti art on trains. Exposition à la Maison des Associations, rue de Beauraing 173, 6920 Wellin

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sUr les trains,

j’écris mon nom ! Un panorama des graffiti sur trains en Belgique (2009 - 2011), proposé par la bibliothèque communale de Wellin et le blog Graffiti Art On Trains. Exposition à la Maison des Associations, rue de Beauraing 173, 6920 Wellin du 9 novembre au 12 avril 2013, tous les vendredis de 13h30 à 18h30

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Quel navetteur un brin observateur n’a jamais remarqué les peintures et autres signes mystérieux apposés sur les trains de la SNCB ? La curiosité m’a poussé à les photographier pour tenter de les déchiffrer, puis à les publier début 2009 sur le blog « Graffiti Art On Trains »1. Trois ans plus tard, il m’a semblé opportun d’en présenter une rétrospective. Le graffiti est d’abord un acte d’expression et de contestation artistique, sociale et politique. A l’origine, il se caractérise par :

son côté délinquance et vandalisme ; le graffiti échappe à tout contrôle,

le type de support éphémère (murs, trains, …) obstacle à sa récupération par les galeries d’art mais garantissant sa vision par un nombreux public,

le lettrage peu lisible; la lettre est déformée, cassée en petits morceaux, toujours à réinventer. D’où sa méconnaissance par le milieu artistique et par le monde extérieur au graffiti, excepté de quelques commissaires de police et autres brigades anti-tags. Quant à son traitement médiatique, il se limite généralement à l’aspect vandalisme. Outre les photos, une sélection de commentaires laissés sur le blog donne la parole aux graffeurs sur des thèmes comme le vandalisme, le tag, la société et les motivations qui les poussent à s’introduire illégalement dans les dépôts de la SNCB pour peindre. Un point commun à tous les écrivains graffeurs (traduction littérale du terme anglais « graffiti writers »), un besoin vital de créer librement et sans entraves, d’où le titre de l’exposition « Sur les trains, j’écris mon nom ! », en référence au poème « Liberté » de Paul Eluard.

benoit boreux, septembre 2012

1 http://graffiti-art-on-trains.blogspot.com.

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graffitis à grande vitesse

Alain Lapiower asbl Lezarts Urbains

Qui n’a pas passé des heures de son enfance à observer le va et vient des convois du haut d’un pont, et qui n’a pas été admiratif devant le ballet des locos sur le réseau enchevêtré des aiguillages d’une gare ? Le train fait rêver, a fait rêver tous les gamins que nous sommes. Mais le train graffé … fait rêver deux fois plus encore! A une époque où un peu partout dans le monde, des milliers de jeunes s’égayent la nuit à dessiner leurs surnoms colorés sur le béton, l’association « Graffitis & Trains » revêt une attirance quasi naturelle. Le couple wagon-peinture est une histoire d’amour. Incomprise peut-être, mais c’est une complicité d’enfance qui va de soi. Interrogés à ce sujet, les graffeurs vous parleront longtemps de cette ivresse si particulière ressentie le long des voies, de l’odeur du ballast, du jeu des ombres et des lumières le long des rails ou des entrepôts, des bruits du fer sur le fer, de la sensation électrique et du mystère de cet univers du voyage interdit … Sans parler bien sur de l’adrénaline, ce stimulant exquis dévorant tous les aventuriers, fussent-ils ados ou incorrigibles attardés. Mais j’adopterai ici plutôt le point de vue du spectateur. Car j’aime m’asseoir sur le banc d’un quai de gare à regarder passer les œuvres. Elles m’amusent, m’émerveillent, me surprennent, déçoivent parfois, mais elles secouent sacrément la routine des yeux. Elles déclenchent parfois mon sourire sarcastique lorsque le nettoyage a laissé de grandes taches bien pires que ce qu’il prétendait effacer. Troublant la morosité grise du paysage interurbain, ce nouveau support artistique attire le regard et pimente le champ visuel. Je persiste et je signe, un graff sur un train est un cadeau offert aux voyageurs, aux navetteurs harassés, aux riverains, aux cheminots, aux marmots polissons et aux vaches. Le déplacement permet une grande visibilité sans l’effort de l’artiste pour la communication. C’est son avantage indiscutable sur la galerie ou le musée, ou même sur le mur immobile, puisque la peinture voyage à l’œil, galerie itinérante à grande vitesse, un « G.G.V. » en quelque sorte ! L’affinité entre les graffitis et les trains, date du métro new-yorkais dans les années ‘70. Il s’agit au fond d’une simple extension du principe de diffusion artistique à grande échelle, cette règle élémentaire de la « com », découverte de façon pragmatique et vivante par les gamins de l’époque dans les quartiers populaires,

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qui appréciaient le grand plaisir de se faire connaître à l’autre bout de la ville et de s’étaler en grand. Ils découvraient intuitivement (c’était dans l’air du temps) à la fois la pertinence ravageuse de l’efficacité publicitaire et celle d’une subversion sociale implicite. A l’époque une belle expression décrivait cela, I’m watching my name go by2, qui évoquait l’occupation favorite de ces « writers » du métro, consistant à observer leurs blazes se balader à ciel ouvert entre le Bronx et Brooklyn. D’aucuns nous le rappelleront sagement : il s’agit là d’un acte vandale, d’une atteinte à la propriété … la liberté de l’un s’arrêtant ou commence la conformité des autres. Oui-oui, on ne peut pas nier tout cela, d’ailleurs j’encourage d’autant moins les auteurs que les risques et la facture sont démesurés. Mais s’il faut être complet sur la question, d’autres réalités importantes sont à mentionner aussi. Le train des graffitis a littéralement servi d’école d’art à des cortèges de jeunes artistes mal adaptés à l’école, et leur esthétique a fini par changer le paysage assoupi de la créativité urbaine, ouvrant un champ nouveau dans le domaine et même sur le marché de l’art contemporain. Ces peintures qui cheminent par le fer tiennent en éveil. J’y vois des surprises de couleurs, un jaillissement de vie, une des rares apparitions encore gratuites en ce monde hyper marchand. Outre de la couleur et bien souvent une fameuse technique de dessin, je vois du plaisir, de l’inspiration, du défi, de l’habileté, un terrain d’aventure, des rites initiatiques qui aident à grandir … Et puis effacer, effacer, toujours tout effacer … Le jour où les trains, les métros, les rues, les boites aux lettres et les murs des toilettes seront vierges, les rues de nos villes et les routes dormiront-elles plus tranquillement ? Je n’en suis pas si sûr, je parierais même l’inverse et je demande qu’on y réfléchisse à deux fois. Enfin, l’ordre public et la prétention de « sécurité » dans ce domaine sont-il bien une priorité, compte tenu du prix à y mettre et des vraies questions de violence urbaine ? Je me permets d’en douter également. Mais ces questions nous empêchent tous d’apprécier l’essentiel : la qualité et la facture des œuvres. Tel est l’objet de cette exposition.

2 Je regarde mon nom qui passe, référence au livre «New York Graffiti» de Jon Naar, Jon et Mervyn Kurlansky et

Norman Mailer.

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art, liberté et individualisation

Quelques questions à propos de l'exposition « Sur les trains, j'écris mon nom ! »

Jean Blairon et Sophie Ceusters asbl RTA

Paul Virilio, dans son article « Victimes du décor », rappelle cette remarque de Blaise Cendrars, traversant en train le continent américain d'est en ouest pour rejoindre Hollywood : « Où étais-je ? Non ? ... pas possible ! ... J'étais réellement dans le train, en Amérique, au vingtième siècle ? ... et non pas en plein XVIIIème siècle, dans une télègue traversant les steppes d'Ukraine, lors du mémorable voyage de Catherine II en Crimée... » Paul Virilio commente : « Ce que Cendrars entrevoit par les fenêtres du compartiment lui paraît soudain l'équivalent de « ces fameux décors mobiles que le Prince Potemkine faisait dresser à l'horizon, tout le long de l'itinéraire de sa souveraine pour l'illusionner sur l'état de civilisation et de prospérité de son immense empire ! »3 Depuis, lorsque les caméras du monde entier doivent rapporter un « événement » (visite du pape, jeux modernes des manifestations sportives...), il est de fait devenu fréquent que des palissades cachent aux yeux du commun des spectateurs la réalité de la misère sociale et économique qui pourrait s'appréhender au travers de l'enregistrement des caméras. Les pratiques des « graffeurs » qui nous sont données à voir dans l'exposition « Sur les trains, j'écris mon nom ! » suivent le chemin inverse, puisqu'il s'agit d'imposer à la vue de ceux qui regardent passer les trains la réalité d'une pratique artistique clandestine et pourchassée comme délinquante. Ce renversement complet de perspective pose bien des questions et cet article vise à en déplier quelques-unes, en assumant la manière dont il s'est laissé interroger par cette mise au jour officielle de pratiques illégales et pourchassées, qui sont au cœur de nombreuses controverses4.

3 P. Virilio, « Victimes du décor », in L'art du moteur, Paris, Galilée, 1993,p. 109.

4 Notre matériau d'enquête est constitué par le projet de « catalogue » de l'exposition, reprenant un certain nombre

de réalisations et de propos de « graffeurs » postés sur le site du concepteur de l'exposition « Graffiti Art On

Trains ». Ces propos ont été transcrits dans leur forme publiée, nonobstant les conventions orthographiques . Ils

sont reproduits en caractères italiques pour permettre leur identification. Sophie Ceusters a aussi réalisé une

interview complémentaire de Benoît Boreux en mai 2012.

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Notre intention n'a pas de prétention normative ou universalisante ; nous ne visons pas à dire ce qu'il conviendrait de penser à propos d'une telle initiative ; nous nous contentons d'essayer d'accueillir en nous, de faire résonner et de raisonner ce que nous pouvons entendre de ce questionnement public à l'état pratique : les graffeurs veulent être vus (c'est l'essence de leur geste) et l'exposition, en relais du site internet dont elle est issue, veut qu'ils puissent être passés en revue. Des questions relatives à l'art contemporain Claude Lévi-Strauss, interrogé à propos d'une comparaison de l'art dit « primitif » avec l'art dit « contemporain » pointe, pour structurer son propos, trois différences significatives entre l'art nommé primitif et l'art des temps modernes (soit à partir de la Renaissance) ; ces différences sont en fait des ruptures et des basculements. Ainsi, l'art des Temps modernes a perdu sa fonction collective vivante (à l'inverse des sociétés primitives, où il n'y avait pas de différenciation entre les mondes de la culture, de la religion et du soin) ; il s'est de plus en plus centré sur une fonction représentative (alors que le premier entendait signifier5), parce qu'il obéissait à une volonté de s'approprier le réel ; enfin, l'art des temps modernes est « académique » : ce qui est jugé digne d'être représenté est défini par et dans l'atelier des « grands maîtres ». Pour Lévi-Strauss, l'art « contemporain », quant à lui, peut être caractérisé par sa volonté de dépasser à son tour ces trois différences (de rompre avec les ruptures), même si force est de constater qu'il n'y arrive guère. On peut dès lors – et Lévi-Strauss y procède - caractériser les différentes composantes ou les divers courants de l'art contemporain par les difficultés qu'ils rencontrent en tentant de dépasser ces trois différences. Sortir de l'académisme des sujets imposés ? Lévi-Strauss montre, exemples à l'appui, que l'impasse la plus fréquente consiste en l'occurrence à remplacer un académisme du signifié (au nom duquel on peint les sujets que la tradition décrète comme légitimes) par un académisme du signifiant : l'artiste peint d'après (et contre) les langages formels qui l'ont précédé, en allant parfois jusqu'à changer radicalement et très fréquemment de style (et peindre d'après et contre sa « manière » antérieure). Si le « sujet » le plus fréquent des graffeurs est leur signature plus ou moins stylisée, plus ou moins camouflée (on ne peut donc pas évoquer un académisme du signifié), ce n'est pas sans la présence plus ou moins forte, de fait, d'un « académisme du signifiant » ; il y est

5 Paul Virilio aborde ainsi les fameuses peintures rupestres de mains, que M. Duras a appelées les « mains

négatives » : « C'était peut-être cela le but de ces peintures rupestres que nous considérons trop facilement comme

des représentations semblables aux nôtres, peut-être, pour ceux qui les dessinèrent, ne s'agissait-il encore que d'un

apprentissage à repérer les formes du fond, uniquement. » (op.cit., p. 27).

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plus ou moins assumé (pour certains, le pari de l'illégal est suffisant pour légitimer la pratique : « l'important c'est de défoncer la sncb, mettre la pression, le style on s'en fout. Big up ralers et les gens qui se bouG ») ;

est plus ou moins développé « bordel c'est de l'ignorant, bandes d'ignorants de mes couilles ! C'est comme dire : Pollock sait pas peindre, il fait que régresstager...mais putain renseignez-vous, les Ralers c'est un contre-courant BCP...Et puis merde c'est de l'art y a pas de règles si vous comprenez pas ça bandes de shlags faites comme vos pères...NIQUEZ VOS PUTES DE MERES ! »;

est plus ou moins ancré dans l'histoire du champ esthétique : « le tag est une évolution constante de la calligraphie, ça donc oui ça prend moins de temps mais c'est pas pour autant que c'est que de la merde. Y a du tres tres lourd en tag, faut arrêter les conneries. » Sortir d'une volonté d'appropriation de l'objet ? Par rapport à cette volonté de l'art contemporain de contester la représentation/appropriation, les « graffiti » montrent une variante forte : plutôt que de s'attaquer à la dimension représentative de l'art, il y a une appropriation « délinquante » du support, soit une portion de l'espace public - ici le support « train ». La volonté figurative est limitée à la « signature » qui permet aux seuls « aficionados » (et parfois, à la police) de « reconnaître » l'auteur (qui a son style, ses thèmes, sa patte ). Il n'y a pas de volonté d'appropriation de l'objet représenté, mais bien du support qui permet la figuration. Ici, c'est l'attitude « vandal » qui compte, c'est-à-dire d'abord l'essaimage de l'action d'appropriation illégitime du support : « No commentaire =No problem Le graffiti, ça se vit, ça se voit,mais ça se discute pas. À vos crayons ! » « Aller peindre bande de pédale au lieu de balancer les blazes (= les pseudonymes) des gens sur ce site ! » Retrouver la fonction collective de l'art ? Même s'il est « adressé » au public, le graffiti ne semble pas prioritairement centré sur celui-ci ; semblent majeures deux « fonctions » : celle de « l'ego trip » (l'adrénaline du danger pouvant être la fonction quasi uniquement recherchée) et celle de la reconnaissance de la mini-communauté des graffeurs eux-mêmes. « le vandal c'est surtout et avant tout de l'egotrip avec ton blaze et aussi le kiff des ambiances la nuit, de l'adrénaline, de repousser ses limites, après que ce soit beau ou moche ou que les gens kiffe ça reste un détail. » « Ahaha, à la différence que les types qui font des trucs beau sur des trains ont des paires de couilles bien plus grosses que ceux qui font leurs trucs ignorant style à la con que tout le monde pourrait faire. Moi c'est ça que j'appelle un vrai vandal ; »

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On n'est pas étonné de constater que cette communauté est elle-même déchirée par de sanglantes guerres d'école : « Et les rageux du net, si les ralerz sont vraiment des toys PD qui savent pas peindre, allez les repasser, histoire de faire monter le niveau. J'attends avec impatience de voir qui aura les couilles de le faire... » « comment vs pouvez comparer les ralers qui rongent bx depuis presque 10 ans et les 42 qui tagait au artline ya encore 6 mois » La fonction sociale de l'art semble ainsi liée à la désocialisation assumée par une petite collectivité qui s'est inventé ses règles (par exemple par rapport au recouvrement d'un graff par un autre), son langage, et qui attend parfois... que la société respecte ces règles : par exemple, lorsqu'il s'agit d'effacer le graffiti, l'attente est qu'il soit complètement effacé pour ne pas dénaturer l'œuvre... A ce titre, la communauté des graffeurs peut peut-être être considérée comme un analyseur d'une société qui a attaqué systématiquement les collectifs tout en mettant en avant un devoir d'intégration, non sans susciter des résistances et des affirmations identitaires. Les questions sociétales posées par cette pratique artistique L'architecte et critique Paul Virilio raconte ainsi le rôle qu'a joué pour lui une certaine pratique de la peinture : « pour moi, on pouvait déjà tout demander à la silencieuse apparence des objets, des choses, des figures et cette demande allait justement devenir un art de la peinture, le pictural comme questionnement et non comme représentation, de même que l'écriture est interrogation avant d'être discours ou roman, avant, bien avant... Réfléchir, puisque comme prétendait Paul Klee ; « les objets m'aperçoivent... » la phénoménologie des figures, l'origine de la géométrie, voilà mon territoire. L'abstraction n'existe pas, tout figure, l'informe est une novation de l'Occident, le rien, le vide, le néant, mots barbares inaugurés par une civilisation de prédateurs, de destructeurs...la nôtre. »6 A la suite de son invitation à considérer le « pictural comme questionnement », on peut tenter, pour paraphraser Jacques Attali, une « écoute de la matière picturale comme annonce de la société ».7 Le développement culturel territorial dans sa version annexionniste Il est fréquent qu'aujourd'hui la culture soit appelée à participer au « développement », c'est-à-dire à s'intégrer au mode de développement dominant : elle doit être lisse, attirante, participer au « consensus concurrentiel », se vendre et

6 P. Virilio, L'horizon négatif, Paris, Galilée, 1984, p. 16.

7 J. Attali parle quant à lui de l'écoute de la matière sonore et de la musique dans son essai Bruits, publié en 1977

aux Presses Universitaires de France.

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faire vendre. Une interprétation du développement culturel territorial, ainsi, attend d'une culture événementielle qu'elle attire des flux de consommateurs dans une ville, une région, un territoire. Ce dernier est sommé de ne pas connaître de lutte interne (comme les luttes sociales) pour ne pas faire fuir les investisseurs ou les consommateurs. Les graffiti prennent évidemment le contrepied total de cette fonction, en rendant publique l'existence de groupes qui refusent une telle annexion. Ainsi l'appel du bourgmestre de Liège sur la RTBF (RTBF.be, 05/10/2011) : « Finalement, ces jeunes en pâtiront. C'est leur ville qui se développera moins bien, c'est leur ville qui attirera moins d'investisseurs. Il y aura moins d'habitants. Je lance donc un appel solennel à ces jeunes pour qu'ils prennent conscience... » s'attire entre autres cette réponse : « barcelone est une ville completement defonce de tag de graff de truc de ouf ca n'empeche pas les gens d'y aller et de kiffer l'effort artistique qui existe bon liege n'est pas barcelone...a mediter bourgmestre » Le thème ambigu de la transgression Ramener la pratique artistique « vandal » au « plaisir » délinquant et « inconscient » ne tient pas vraiment la route. Ici aussi, il convient peut-être d'entendre cette pratique comme un analyseur d'une des contradictions majeures de la société contemporaine, dont l'imaginaire glorifie la transgression (le dépassement de toutes les limites, le déploiement mondial, l'abolition des frontières, le devoir de briser tous les tabous), mais dont la réalité est de plus en plus fonctionnaliste, programmatique et technocratique8 : les experts attribuent des fonctions monolithiques (par exemple à l'espace), définissent des usages, décrivent des procédures impératives, traquent les créativités et les « transgressions d'usage » (comme le banc qui sert de chambre à coucher au sans-abri). La réalité de notre société « débridée » est celle de la montée en puissance de la logique sécuritaire. Il y a donc une sorte de double langage sociétal permanent : une invitation à la transgression, pour autant qu'elle reste normée, et une répression sans relâche de la créativité quotidienne lorsqu'elle sort du modèle dominant (ce que Paul Virilio appelle les « adaptations secondaires »). Cette contradiction n'échappe pas à ce graffeur : « Le graffiti sur commande n'est pas du graffiti. C'est une décoration. Le fascisme, c'est le contrôle de la société et des habitants par l'Etat. Et ceux qui sont

8 Un mouvement d'usagers du rail conteste ainsi le dévoiement de la sncb par rapport à ses fondamentaux de service

public et ses choix en matière de « rénovation pharaonique des gares, frais de consultance et de communication,

coût salarial démesuré du top management, etc. » (cfr www.pourunrailperformant.be)

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derrière. Promouvoir et protéger la notion de propriété privée de tout en ce compris ce qui est mitoyen, la rue donc, fait partie de cette propagande. (...) Le graffiti, c'est l'expression du peuple. C'est la vie. C'est la liberté d'expression. C'est tout ce que les fasco ne peuvent accepter. Voir film Furia. » Non sans que d'autres questions se posent à cette « transgression d'usage », comme celle de la propriété d'un nom : « Ce type doit arrêter d'usurper mon nom car il lui donne une mauvaise réputation en faisant ses conneries. Dans le monde du graffiti, le pire qui puisse exister avec le fait de piquer un style est de s'approprier le nom d'un autre graffeur ! » ou des limites à poser à l'appropriation d'un support : « avant de taguer un endroit, choisissez-le bien car l'architecture est aussi un art et il est bien pire d'enlaidir une jolie ville plutôt qu'un train ! La reconnaissance vient avec le temps et non en réalisant de laids tags tous les 2 mètres dans des villes d'art ! » A ce niveau, les graffiti peuvent être considérés comme un questionnement des sociétés qui se fondent sur une libération de la transgression, autorisée aux uns et réprimée chez les autres. L'artiste et le danger Toute une série de pratiques artistiques contemporaines se sont définies comme une aventure intérieure, une mise en suspens de l'évidence représentative, une recherche patiente de l'inconnu en « suivant le matériau », un travail contre l'immédiateté de la perception habituelle et comme la recherche de nouveaux possibles. Dans la pratique du graffiti, cette mise en danger « intérieure » semble tout entière extériorisée dans la mise en danger physique (et pénale), comme si nous vivions dans une société de « passage à l'acte » permanent, dans un univers réduit à sa dimension instrumentale. Quelle exposition ? Cette dernière dimension pose aussi la question de l'inscription de la pratique du graff dans le champ artistique (et ses institutions). Faut-il exposer la production de ceux qui revendiquent pour légitimité principale le fait de « s'exposer » (au risque) dans le milieu urbain ? Faut-il faire entrer dans une galerie ceux qui veulent seulement peut-être « épater la galerie » de leur microcosme ? Ce questionnement sur la place des institutions de confirmation dans le champ artistique n'est pas nouveau : les ready-made de Duchamp en constituent un exemple emblématique.

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Ici, nous nous trouvons probablement dans un fonctionnement homologue à la désinstitutionalisation que nous observons dans de nombreux champs (comme le champ financier, avec la montée en puissance des pratiques de désintermédiation : banques en ligne où le client est lui-même l'opérateur) : sites d'auto-référencement des graffeurs, mais aussi contestation du référencement lui-même, et évidemment des lieux institués, comme Nerpeede (site de graffiti légal à Anderlecht). Dans cette voie, qui affirme « beauty is in the eye of the beholder », y a-t-il une autre conclusion possible que « J'pense que cette discussion n'aboutira jamais sur quelque chose, on a chacun sa vision des choses et ça sera toujours comme ça... ». On quitterait alors la critique des institutions (et la critique de la manière dont elles instituent la réalité) pour une société sans institutions où les avis s'entrechoquent sans arbitrage possible ? D'où la volonté du photographe de cette exposition « Sur les trains, j'écris mon nom ! » de se limiter à un enregistrement des œuvres, les donnant à voir avec le moins d'intervention possible ? A l'inverse, une Sarah Van Der Linden a cherché à photographier les graffeurs eux-mêmes, au moyen format argentique, la nuit ; le visage de chaque graffeur est masqué par une de ses productions réalisée sur papier, supposée le caractériser. Chaque portrait est en outre « formalisé » par une pratique de « light painting » réalisée par la photographe, grâce à une pose de 4 secondes, qui permet au modèle de ne pas trop bouger tout en enregistrant les sculptures de lumière qui le mettent en scène.9 On le voit, les questions posées par cette exposition sont nombreuses, comme celle d'une reconnaissance qui prend désormais le pas sur la connaissance, d'une individualisation qui peut être synonyme de désinstitutionalisation, des limites qui peuvent être posées à la suppression des limites, de la place qu'occupent la confrontation patiente avec le matériau, la mise en suspens de la représentation, la nature de la fonction collective, y compris de l'œuvre d'art, le travail du sens et la recherche de figuration. Certes, les pratiques des graffs ne se réduisent en rien à ces questionnements, mais elles nous en ont paru porteuses, comme d'autres pratiques, artistiques ou non. Un collectif inédit pourrait-il s'imaginer, dans la rencontre et la confrontation des essais de réponse ?

9 Portfolio publié par Réponses photo, hors série n° 14, juin 2012, « Pourquoi pas l'argentique ? », pp. 120-123.

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planche I

… NDBILDFEINDBILD …

GUARD

FRA32

MOA

RISOT

SUGRE

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le tag Anonymous said... le tag est une évolution constante de la calligraphie, ça donc oui ça prend moins de temps mais c'est pas pour autant que c'est de la merde. ya du tres tres lourd en tag, faut arreter les conneries. Anonymous said... ça prend moins de temps à faire mais ça prend du temps à s'apprendre, de la dexterité et de la maitrise à faire une signa qui a du style et de l'impact, et c'est une putain d'métaphore d'état d'esprits. sérieusement je regarde bien plus les tags que les pieces, meme si dans n'importe qu'elle discipline du "graffiti" il y a du bon et du mauvais, des choses qui claquent et d'la merde, et même dans les "conneries" parfois écrites sur les murs, des le peuple grec devant tous, ou dans ginette je t'aime ou des PD ya du charme, c'est pas parce que t'es en statut d'artiste à l'onem que t'en es un, t'es dans le culturel ça veut dire peau d'balle, c'est pas parce que t'exposes en gallerie qu'tes un crack, et c'est pas parce que tu te tappes des trains à repetition que t'es un as, t'es habile mais peut etre que ton imagination est proche de zero, et c'est pas parce que t'es bien coté par les fashion street art que idem que les phrases precedentes. l'art c'est l'art de vivre, ya des sans pap bien plus artistes que le filsdep de banksy, l'art d'évoluer et l'art de s'épanouir dans ce que tu fais. nike les collabos qu'essaient de faire que le graffiti deviennent de l'entertenment, qu'il devienne politiquement corect, les choses vraies se font hors de leur jeu, de leurs valeurs, de leur argent, et de leur hypocrisie. sur ce. Anonymous said... bien dit …

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planche II

PSK – Des rêves trop grands … pour une vie trop étroite !

PSK

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psk

Anonymous said... psk ca fait longtemps lrae said... Ces mecs ont un putain de talent ! Surtout z*** ! respect! Anonymous said... poulet sauce ketchup Anonymous said... Pipi sauce Kaka :) Anonymous said… Pute Sans Karma Anonymous said... proxenete sous kame Anonymous said... Psychopathe Killer aiiiiiight ! Anonymous said... Pure Style Krew ! Anonymous said... on a beau parler que des ralers et des 42 sur ce blog mais putain les PSK gèrent vraiment ! A part eux , Nawas et Rush je vois pas qui gèrent vraiment pour l'moment… Anonymous said... Ouai c'est clair , personne ne commente les PSK par ce qu'il n'y a rien a redire ;) ils ont un mechant style , ils tabassent tout !

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planche III

OSTER

AMER

RAYER

OPPENHEIMER

?

NAWAS

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arrêté après des centaines de graffitis sur des trains

... grâce à l'exploitation des sites internet, les enquêteurs de la sous-direction régionale de la police des transports (SDRPT) identifient un individu ... (L'Express 26/10/2011) Anonymous said... Grâce à des sites comme le tiens, bravo HATER said... Pas à cause des sites , à cause des bolos qui mettent en commentaires toutes les affiliations des crews... Anonymous said... a cause de ceux qui ont un blog dleur propres pieces et qui le font tourner Anonymous said... C est quand même du pain bénit pour un keuf ce blog ... Classé et tout, du prêmâché. Anonymous said... Le précédent commentaire n'est pas totalement dénué de sens... Anonymous said...10 Quoi de mieux qu'une preuve en lien!! http://archives.sudpresse.be/sncb-proprete-et-rapidite-un-blog-a-la-gloire-des_t-20110708-H37884.html Anonymous said... No commentaire = No problem Le graffiti ça se vit, ça se voit, mais ça se discute pas. à vos crayons !

10 Voir « un blog à la gloire des tagueurs, page 51.

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planche IV

NOACH

REYR

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belgium is a democrazy

540 days after that the elections took place, Belgium has finally a government and a brand new Prime minister Elio di Rupo. Surrealist, isn’t it ? Anonymous said... This post has been removed by a blog administrator. Anonymous said... Pourquoi me censurer? mes insultes etaient ironiques et cyniques et oui je pense que tu sois nimporte qui, nimporte quoi, de nimporte ou, des que tu deviens politicien tu deviens de la crasse? tu connais l'alchimie? l'or qui transforme le monde en merde? bref le POUVOIR est une merde, ces gens ne font pas de politique mais du theatre, de la politique tout le monde en fait tout le temps, juste en vivant. seulement ce genre de cretins arrivent a chier dans vos tetes grace a la tv, aux medias, aux bouquins et a 99 pourcent de tout ce qui est publie par cette putain dindustrie de masse et meme par les mouvements dits parraleles(les memes violences se commetent la ou elles ne devraient pas: le graffiti a ses flics, le rap s'est souille dlui meme, le punk cest devenu une caricature idem kle rap...) bref, elevez vous, apprenez a resister, et le fait que ce pantin soit homo ou pas ca ne regarde que lui.

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planche V

SOTEN Boner Elvis 1/3

NILEM

Soten BONER Elvis 2/3

APH

Soten Boner ELVIS 3/3

SERAN

21

planche VI

AMER

HULK

22

planche VII

MENS ?

SEEK

RIFF

GREF - CIST

CATCH

CLOUDS

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un tag toutes les 15 minutes à Liège ... Que des jeunes veulent s’exprimer ou s’affirmer, le bourgmestre le comprend mais pas ainsi. "Finalement, ces jeunes en pâtiront. C’est leur ville qui se développera moins bien, c’est leur ville qui attirera moins d’investisseurs. Il y aura moins d’habitants. Je lance donc un appel solennel à ces jeunes pour qu’ils en prennent conscience." ... (Rtbf.be 05/10/2011) Anonymous said... merci a tous les toys, de nous faire passer pour des marginaux, des claques vont se perdre croyez moi bien ! Anonymous said... Le même discoure tous les mois mdr Anonymous said... Le même discoure chaque mois bande de bouffon!!! RonSwanson said... trop bon genre "Si on allait à Liège ?" "Non laisse tomber y a plein de tags ça craint..." BANDE DE SHLAGS Anonymous said... barcelone est une ville completement defonce de tag de graff de truc de ouf ca n empeche pas les gens d y aller et de kiffer l essor artistique qui existe bon liege n est pas barcelone...a mediter bourgmestre

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planche VIII

TWAT

FARS

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anonymous said 1/3

Anonymous said... Le graffiti sur commande n'est pas du graffiti. C'est une décoration. Le fascisme, c'est le contrôle de la société et des habitants par l'Etat. Et ceux qui sont derrière. Promouvoir et protéger la notion de propriété privée de tout en ce compris ce qui est mitoyen, la rue donc, fait partie de cette propagande. Le premier intervenant est visiblement un imbécile qui parle avec un affectif qu'il n'est pas à même de comprendre. Une marionnette. Un mouton. Un bouffon. Le graffiti, c'est l'expression du peuple. C'est la vie. C'est la liberté d'expression. C'est tout ce que les fasco ne peuvent accepter. Voir film Furia. Anonymous said... mtv de merde!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! la prochaine fois fee des fond moins grands pour ne pas toucher les gens a cote de toi imbecilEE..!!!!! Anonymous said... Comme l'a si bien peint AMER si je ne m'abuse, à coté d'une de ces pièces : "Y'a ceux qui parlent et y'a ceux qui agissent." Anonymous said... Vous prenez vraiment ce site pour un forum bande de bouffons c'est pas ici que ca spasse ! Anonymous said... Sainte Marie in da hood ! Anonymous said... WE NEED MORE POST!!! YOU SLEEP :)

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planche IX

ENJOY

APASH

TFK

ALORA

ANGR

QUIET

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sero vs sero SERO said... This is not the real "SERO"! This is the wackets thing i have ever seen. What an ebarisment to the name. The real "SERO" is originally from the bronx N.Y. and is down with FBA from (Subway Art) incase you don't know. He is also down with FC,IBM and SCW. He has been in Movie, countless TV shows, News Papers and Books> >>See Miami Graffiti. This guy needs to stop giving my name a bad rep by doing this crap. In the world of writing/graffiti the lowest/worst thing other than bitting a style is to bite another writers name. Ce n’est pas le vrai SERO ! C’est la chose la plus farfelue qu’il m’a été donné de voir. Quelle honte pour le nom ! Le vrai SERO est originaire du Bronx, NY, et est associé avec FBA ( l’art du métro ) au cas où vous l’ignoreriez. Il collabore également avec FC, IBM et SCW. Il a participé à des films, sans compter les shows télé, et a écrit dans des journaux et livres ( cfr Miami Graffiti ). Ce type doit arrêter d’usurper mon nom car il lui donne une mauvaise réputation en faisant ses conneries. Dans le monde du graffiti, le pire qui puisse exister avec le fait de piquer un style est de s’approprier le nom d’un autre graffeur !

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planche X

AFILER

NARO RALER

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ralers & ignorant style

Anonymous said... Et les rageux du net, si les ralerz sont vraiment des toys PD qui savent pas peindre, allez les repasser, histoire de faire monter le niveau. J'attends avec impatience de voir qui aura les couilles de le faire... NAME said... bordel c'est de l'ignorant bande d' ignorants de mes couilles ! C'est comme dire : Pollock sait pas peindre il fait que régresser... Mais putain renseignez vous , les Ralers c'est un contre courant BCP ... Et puis merde c'est de l'art y a pas de règles si vous comprenez pas ça bande de shlags faites comme vos pères... NIQUEZ VOS PUTES DE MERES ! Anonymous said... comment vs pouvez comparer les ralers qui rongent bx depuis presque 10 ans et les 42 qui tagait au artline ya encore 6 mois

danois

Anonymous said... tomcat cest pas un danois ? Anonymous said... C'est toi le danois..

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planche XI

FTW

NAWAS

HORME

KLIFE

VIMOAS

ATOS

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blazes Anonymous said... merci pour la traduction espece de balance! Anonymous said... C'est normal, la plupart des types qui sont sur ce forum sont des bastringues qui ont encore rien compris. Tous le monde lache les blases à gogo, j'aimerai bien les voirs eux, si on lâchait leur blase sur le net. allez vous acheter un bout de cerveaux, et un peu de couilles pour faire du dalvan les mec Anonymous said... mais putain, arreter de lacher les blazes sur ce site bandes d'handicapés. Si c'est pas le même blaze c'est qu'il y a une raison grosse pédales. Réféchis la dessus et va faire un peu de vandal, tu comprendra un peu de quoi je veux parler. Anonymous said... Aller peindre bande de pédale au lieu de balancer les blazes des gens sur ce site !

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planche XII

FATSK

PSK

NEDD

LUCIDE

VEROTERAS

QUATCH

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planche XIII

?

SAME

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planche XIV

PSK

AF

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whole train Whole train by PSK Crew including Amer, Bscto, Cuisto, Drue, Gedun, Waule, Zolk, ...

PSK

Anonymous said... inclues tu oublie plein d'autres mec il y a pas que eux je pense ?? Commissaire Fournier said... la police pense... également ! Anonymous said... Hey Commissaire, J'aimerais non pas l'avis du policier mais du monsieur Fournier sur cette fresque..

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planche XV

NAWAS

PSK

FLIKE

OVIOLE

GUES

RALERS

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anonymous said 2/3

Anonymous said... everyone begin one day...don't forget Anonymous said... its true but you re not supposed to begin on trains ;) Anonymous said... L'art ça pue la merde , envoi du panel !!! Anonymous said... Nope, ni facebook ni msn, mais checke tes mails. Et si je peux me permettre, tu devrais pas balancer ton adresse mail comme ca en disant que tu graffes. Il y a surement pas que des graffeurs qui lisent ce blog, et tout le monde sait utiliser google ;) Anonymous said... Fuck toy! If i see you one more time in hasselt i destroy your fucking face Anonymous said... c'est bien grace à vous le tiket de train n'est pas prêt de baisser!! Trou du cul. Mettez plutôt vos sales tronches en couleur! si vous vous voulez de l'adrénaline faites du saut à l'élastique. Anonymous said... Alora still king, haters hate Anonymous said... NAWAS still king, no haters !

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planche XVI

ALORA

RUSH

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abimer les trains

MOA – Buff everything or nothing please !

Hollynx said... Un grand merci pour ton passage sur mon Skynetblog Graf et le compliment l'accompagnant ! Je ne suis pas fan des graffiti sur les trains car j'estime que cela les abime mais c'est vrai que ceux qui les réalisent sont souvent des artistes prenant des risques et pour cela, je leur dit "chapeau" ! Fuckers said... Les graffitis abiment les trains ? Non mais tu délires là ! C'est la SNCB qui abime leurs propres trains en se cassant le cul à effacer des pieces terribles pour avoir un résultat encore plus dégueulasse que les pires toys ! Le pire c'est qu'il claque blindé de tunes pour leur "nettoyage" et pour ensuite se retrouver en dette jusqu'à supprimer des trains...

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planche XVII

ASIAN

RUSH

HATE

COLUMBO

SMEKS

ODES

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vandale

Anonymous said... Ce que les gens pense, tout le monde s en branle ,pourquoi y a encor moyen de mettre des critik sur ce blog???,l' important, c est de défoncer la sncb,mettre la pression, le style on s'en fout.point. Big up Ralers et les gens qui se bouG. Anonymous said... "Ouais le but c'est de defoncer la sncb"! Encore des types qui ont rien compris. Si tu peinds pour faire chier la sncb, tu ferais mieux d'arrêter directement, parce qu'a force, c'est la sncb qui va te niker. Anonymous said... exact, le vandal c'est pas pour enmerder les gens c'est pour embellir leur vies, leur foutre de la couleur dans la gueule et qu'ils en ont des sourires... Anonymous said... le vandal c'est surtout et avant tout de l'egotrip avec ton blaze et aussi le kiff des ambiances la nuit , de l'adrénaline , de repousser ses limites , aprés que ca soit beau ou moche ou que les gens kiffe ca reste un détail Anonymous said... exactement , trop de petites putes ignorent ce que c'est que d'etre un vrai vandal .. si vous faites sa pour embellir cassez vs a nerpeede :/ tag is a game ! Anonymous said... Ahaha, à la différence c'est que les types qui font des trucs beau sur des trains, ont des paires de couilles bien plus grosses que ceux qui font leur trucs ignorant style à la con que tous le monde pourrait faire. Moi c'est ça que j'appelle un vrai vandal.

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planche XVIII

ROS

AKTOR

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anonymous said 3/3

Anonymous said... pissez sur vos murs et marquez votre territoire, pendant que politiciens, magistrats, pdg et flicailles vous fichent via vos face books et cartes d'id electroniques. les cameras se multiplient, et personne ne dit mot, et qui ne dit mot conscent, a se faire épier dans l'espace soi disant public, ou l'on ne peut que porter des masques et des costumes standarts, ou l'on ne peut etre soi meme. sois agressé ou agresse disent ils. qu'ils crevent tous, ces faible. Hater said... bbo t'abuses tu supprimes mon commentaire alors que si tu tapes ra*ers sur ton site tous les blazes que j'ai mis y sont . Si un jour les Ra*ers se font chopés ils seront plus dans la merde de ta faute que de mon commentaire. Anonymous said... beauty is in the eye of the beholder Anonymous said... "Les mots vrais traversent le temps mais pas les mauvais" East Anonymous said... les flappie vous mettent bien les pression.. Vlaanderen boven.. Anonymous said... J'pense que cette discussion n'aboutira jamais sur quelque chose, on a chacun sa vision des choses et ca sera toujours comme ca...

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planche XIX

70S – SPY VS SPY 1/3

NAWAS

70S – SPY VS SPY 2/3

HULK

70S – SPY VS SPY 3/3

VIFL

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planche XX

COLUMBO

EMBROUILLE

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planche XXI

BOOM ONE

VERO

DAREK

AUWE … Creating jobs since ‘99

CNN

SOLEIL 660

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un tagueur meurt happé par un train

Un jeune homme de 22 ans, originaire de la région parisienne, est mort hier matin à Lille, happé par un TER ... (La Voix du Nord 14/10/2011) Anonymous said... Certain commentaires sont vraiment trash, miserables, a croire qu on est pas dans le meme monde, repose en paix frere ! Live fast, die young !

buizingen, 15 février 2010

MOA - Train 214

Anonymous said... ... rest in peace... that was the train that crashed in belgium! Anonymous said... true, was on train number 214, next to work by Madcats and CNN199

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planche XXII

NAWAS

F.C. DE NAWAS

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support your local scene

Anonymous said... pffff graff seems to be a reflection of our society where only the big "brands" are good enough , i think everybody should be able to play and post his stuff , it's good for the development of the scene, cause it seems that graffiti is more and more the hobby for the rich kid who can invest a lot of time and money . so lets rage against the globalized graffiti "international topsprayer" and that kind of crap . So support your local scene! and finally to the 42s(and others like E2K...) check the place before you place a tag architecture is an art too and its much worse to ruin a beautiful city than a toy piece on a train or the train line. Fame comes by the years not by an amount of ugly tags placed two meters from each other on a cities architecture ! pffff le graff donne l’impression d’être le reflet de notre société où seules les grandes marques ont de la valeur. Pour ma part, je pense que tout le monde a le droit d’intervenir et de poster ce qu’il souhaite, c’est bon pour le développement de la scène, car il semble que le graffiti est en passe de devenir le hobby des nantis qui peuvent investir en temps et argent. Alors défendez-vous contre le graffiti globalisé « international topsprayer » et ce genre de conneries ! Soutenez plutôt votre scène locale ! Pour terminer, aux 42s (et aux autres comme les E2K …. ) : avant de taguer un endroit, choisissez le bien car l’architecture est aussi un art et il est bien pire d’enlaidir une jolie ville plutôt qu’un train ! La reconnaissance vient avec le temps et non en réalisant de laids tags tous les 2 mètres dans des villes d’art !

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planche XXIII

BEREN

APASH

BLOW

NILEM

PERLE

BER

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un blog à la gloire des tagueurs

Les trains constituent une cible de choix pour les tagueurs car ils transportent leurs “ œuvres ” aux quatre coins de la Belgique. Un site web compile les contributions de ces artistes clandestins. La SNCB Holding va s’y intéresser pour compléter ses banques de données sur les auteurs. En 2010, leurs graffitis lui ont coûté plus d’un million d’euros. Graffiti-art-on-trains.blogspot.com est un peu, pour les tagueurs, ce qu’est une galerie d’art pour les peintres. On y découvre les œuvres réalisées par “ Fars ”, “ Rush ” et autre “ Green Dragon ” sur les trains belges. Près de 250 internautes sont affiliés à ce blog. “ Nous savions que ce genre de sites existait sur internet, mais nous ignorions l’existence de celui-ci. Nos spécialistes de la cellule de lutte contre les tags vont l’examiner pour comparer avec notre banque de données. Le but est d’identifier tous les faits commis par un auteur, explique Leen Uyterhoeven, porte-parole de la SNCB Holding … … Le 15 juin dernier, un tagueur liégeois, Jean-Marie G. alias Vandal Athletik, a été condamné à trois mois de prison ferme pour avoir dessiné à la bombe sur un bâtiment de la SNCB. Une condamnation similaire a été prononcée à Gand le 28 juin. Ce type de vandalisme est toutefois peu répandu en Wallonie. Il sévit surtout en région bruxelloise, principalement à la gare de formation de Schaerbeek à Bruxelles-Midi et Forest. Les tagueurs agissent de nuit dans des endroits déserts où la surveillance ne peut être assurée en permanence malgré les patrouilles. SudPresse - Vendredi 8 juillet 2011 http://archives.sudpresse.be/sncb-proprete-et-rapidite-un-blog-a-la-gloire-des_t-20110708-H37884.html

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planche XXIV

SEHO

FYA

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bibliographie / net’o’graphie / filmographie

Action painting : bringing art to the trains, Kutschera Kristian, Publikat, Germany, 2009

Behing the tag : A journey with the graffiti writers of

European walls, Pietrosanti Silvia, Master Thesis, University of Amsterdam, The Netherlands 2010 http://dare.uva.nl/document/176214

Belgian trains by Streetfiles,

http://streetfiles.org/photos/country:BE/type:1/ Coming from the subway,

Groninger Museum, VBI, Groningen, The Netherlands 1993

Dirty Handz,

Film, vol. 1 2 et 3, France, 1999, 2001 & 2006 Eyegasm,

http://www.graffiti.org/eyegasm/ NextLevel Graffiti Forum,

http://www.nextlevelzine.com/ Paris Tonkar,

Ben Yakhlef Tarek & Doriath Sylvain, Florent Massot, Paris, France 1991

Subway Art,

Chalfant Henri & Cooper Martha, Thames & Hudson, London, UK 1984

Total respect, la génération Hip-Hop en Belgique,

Lapiower Alain, EVO, Bruxelles, Belgique 1997 Ultimate Graffsportz 1,

Powerhouse & Jaywalkers, The Netherlands 2001 Ultimate Graffsportz 2,

Alias Press, Belgium 2011 VerfInAntwerpen,

http://www.flickr.com/photos/verfinantwerpen

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planche XXV

ALORS

TFZ

ZLOTY

DINS

LSK

OVIDE

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informations pratiques

Depuis l’’automne 2012, la bibliothèque communale de Wellin a pris ses quartiers au premier étage de la Maison des Associations, rue de Beauraing 173. Exposition du 9 novembre au 12 avril 2013, en principe tous les vendredis de 13h30 à 18h30 (visitez le blog de la bibliothèque pour les jours de fermeture supplémentaires). Entrée libre. Tel. : 084/41.38.27 (le vendredi) Mail : [email protected] Blog : http://bibliotheque.wellin.over-blog.org/ Télécharger ce catalogue : http://issuu.com/gaot Promenade graffiti : http://www.bikemap.net/route/38838 Cette exposition dans vos locaux ? [email protected]

lexique

blaze : pseudonyme bolos : imposteur bouffon : imposteur crew : groupe, bande dalvan : vandale en verlan graff, graffiti : peinture réalisée avec des bombes aérosol à base de lettres, parfois accompagnées d’un personnage geuta : tag en verlan ignorant style : peinture instinctive libérée de toute contrainte keuf : flic en argot neerpede : site de graffiti légal à Anderlecht panel : sur wagon, peinture dont la hauteur ne dépasse pas les fenêtres shlag : imposteur, boulet tag : signature caligraphiée liée au milieu hip hop toy, toyer : destruction, salissure d’un tag ou d’un graff par un autre tag ou un trait whole car : wagon peint entièrement whole train : train dont les wagons sont peints entièrement writing : art d’écrire son nom

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planche XXVI – scène locale

CARAMELLO

RIRE & VIVRE

?

NAT

SOBER

DAMIS

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crédits textes et photos

Licence Creative Commons : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/be/ Attribution — Vous devez attribuer l'oeuvre de la manière indiquée par l'auteur de l'oeuvre ou le titulaire des droits (mais pas d'une manière qui suggérerait qu'ils vous soutiennent ou approuvent votre utilisation de l'oeuvre). Pas d’Utilisation Commerciale — Vous n'avez pas le droit d'utiliser cette oeuvre à des fins commerciales. Pas de travaux dérivés — Vous n’avez pas le droit de modifier, de transformer ou d’adapter cette œuvre.

avertissements

Ce catalogue ne prétend pas à l’exhaustivité et la sélection des photos forcément subjective; puisse-t-il à tout le moins être représentatif de la production des années 2009-2011 en matière de graffiti sur trains belge … et pardon aux oubliés ! Le catalogue et l’exposition associée n’ont pour objet que de témoigner des graffiti sur trains et de reproduire les dernières créations dans ce domaine.

remerciements

aux graffeurs de trains, DAMiS BNK, Kristien met een K, Madame Gindt, Jean Blairon et Sophie Ceusters - asbl RTA (www.rta.be) Alain Lapiower – asbl Lezarts Urbains (www.lezarts-urbains.be)

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table des photos exposées

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table des matières

graffitis à grande vitesse ........................................................................................................................................................... 3 art, liberté et individualisation ................................................................................................................................................ 5 planche I ................................................................................................................................................................................. 12 le tag ........................................................................................................................................................................................ 13 planche II ................................................................................................................................................................................ 14 psk ........................................................................................................................................................................................... 15 planche III .............................................................................................................................................................................. 16 arrêté après des centaines de graffitis sur des trains ............................................................................................................ 17 planche IV ............................................................................................................................................................................... 18 belgium is a democrazy .......................................................................................................................................................... 19 planche V ................................................................................................................................................................................ 20 planche VI ............................................................................................................................................................................... 21 planche VII ............................................................................................................................................................................. 22 un tag toutes les 15 minutes à Liège ...................................................................................................................................... 23 planche VIII ............................................................................................................................................................................ 24 anonymous said 1/3 ............................................................................................................................................................... 25 planche IX ............................................................................................................................................................................... 26 sero vs sero ............................................................................................................................................................................. 27 planche X ................................................................................................................................................................................ 28 ralers & ignorant style ............................................................................................................................................................ 29 danois ...................................................................................................................................................................................... 29 planche XI ............................................................................................................................................................................... 30 blazes ....................................................................................................................................................................................... 31 planche XII ............................................................................................................................................................................. 32 planche XIII ............................................................................................................................................................................ 33 planche XIV ............................................................................................................................................................................ 34 whole train .............................................................................................................................................................................. 35 planche XV .............................................................................................................................................................................. 36 anonymous said 2/3 ............................................................................................................................................................... 37 planche XVI ............................................................................................................................................................................ 38 abimer les trains ..................................................................................................................................................................... 39 planche XVII ........................................................................................................................................................................... 40 vandale .................................................................................................................................................................................... 41 planche XVIII ......................................................................................................................................................................... 42 anonymous said 3/3 ............................................................................................................................................................... 43 planche XIX ............................................................................................................................................................................ 44 planche XX ............................................................................................................................................................................. 45 planche XXI ............................................................................................................................................................................ 46 un tagueur meurt happé par un train .................................................................................................................................... 47 buizingen, 15 février 2010 ...................................................................................................................................................... 47 planche XXII........................................................................................................................................................................... 48 support your local scene ......................................................................................................................................................... 49 planche XXIII ......................................................................................................................................................................... 50 un blog à la gloire des tagueurs .............................................................................................................................................. 51 planche XXIV.......................................................................................................................................................................... 52 bibliographie / net’o’graphie / filmographie ......................................................................................................................... 53 planche XXV ........................................................................................................................................................................... 54 informations pratiques ........................................................................................................................................................... 55 lexique ..................................................................................................................................................................................... 55 planche XXVI – scène locale .................................................................................................................................................. 56 crédits textes et photos ........................................................................................................................................................... 57 avertissements ........................................................................................................................................................................ 57 remerciements ........................................................................................................................................................................ 57