sur la notion d hetrotopie

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Sur la notion d'hétérotopie et son usage aujourd'hui Extrait du Rhuthmos http://rhuthmos.eu/spip.php?article669 Sur la notion d'hétérotopie et son usage aujourd'hui - Gazette - Débats - Date de mise en ligne : mercredi 5 septembre 2012 Rhuthmos Copyright © Rhuthmos Page 1/6

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  • Sur la notion d'htrotopie et son usage aujourd'hui

    Extrait du Rhuthmos

    http://rhuthmos.eu/spip.php?article669

    Sur la notion d'htrotopie et

    son usage aujourd'hui- Gazette

    - Dbats

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    Date de mise en ligne : mercredi 5 septembre 2012

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  • Sur la notion d'htrotopie et son usage aujourd'hui

    Ce texte est tir d'un dbat qui a eu lieu au printemps 2008 avec Philippe Artires, Jean-Franois Bert, MathieuPotte-Bonneville et Judith Revel au sujet d'un projet d'exposition la Bibliothque Municipale de Lyon.

    Chers amis,

    Je reviens sur le choix qui vient de nous tre propos par Philippe et Jean-Franois - qu'il nous faut remercier deleur proposition et du travail accompli. Les remarques qui suivent ne sont pas destines l'invalider. Vu lescirconstances et le manque de temps, ce choix ne me semble pas draisonnable.

    Je reste, malgr tout, perplexe sur le texte retenu mais pas hostile l'ide de l'utiliser et j'espre que mesinterrogations pourront aider approfondir un ventuel usage.

    En tout tat de cause, si nous nous mettons d'accord pour ancrer l'expo dans la notion d'htrotopie, j'aimerais quenous n'en fassions pas un simple usage illustratif, une bte application notre monde, mais, au contraire, que nousinterrogions cette notion, que nous en montrions l'historicit dtermine par le contexte des annes 1960, les limitesprsentes et mme une certaine inactualit... J'aimerais que nous nous proposions de travailler d'aprs Foucault - comme viennent du reste de le demander deux trs bons auteurs...

    Je ne connais pas toute la littrature qui a t produite dernirement partir du concept d' htrotopie . J'en ai luassez cependant pour m'apercevoir que ce dernier tait souvent pris dans un sens assez vague, parfois infidle ceque dit F. et surtout trs souvent dans un sens qui n'est en rien critique par rapport au monde dans lequel nousvivons.

    Je vous livre ici quelques rflexions au dbott pour commencer problmatiser notre travail - excusez le caractreun peu dcousu du propos. Faute de temps (le mien mais aussi le vtre), je laisse de ct les exemples donns parFoucault et me limite aux passages o il introduit et dfinit son concept. Cette dfinition tant fort sinueuse, je vaism'efforcer d'en suivre le cours compliqu en relevant chaque tape les lments qui me semblent porteurs et ceuxqui, au contraire, me paraissent poser des difficults.

    *

    1. F. commence par situer la notion d'htrotopie dans une large opposition culturelle et historique entre leXIXe, qualifi de sicle de l'histoire , et l'poque actuelle , entendre les annes depuis la fin de la guerre,poque qui serait, elle, plutt l'poque de l'espace .

    On peut dj noter l'aspect ultra-rapide de ce genre de caractrisation, facile inverser car le XIXe tait aussigographique (les dernires explorations, l'importance de la cartographie, de la colonisation, de l'imprialisme, desroutes maritimes, des dtroits et des bases, l'urbanisation, les transports, etc.) que le deuxime XXe sicle historique(les Annales, la foi dans le progrs apport par la construction de l'tat providence, l'ide d'une matrise proche de lanature, la possibilit mme de la rvolution, de la libration du dsir, etc.).

    A supposer qu'on la prenne de manire mtaphorique, c'est--dire finalement comme dtermination d'un aspect duZeitgeist (ce qui reste trs historiciste), et en acceptant le ct ultra-rducteur de la dmarche, on peut il est vraidonner sens cette affirmation. Nous serions, dit F., l'poque du simultan [...] de la juxtaposition, [..] du procheet du lointain, du cte cte, du dispers .

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  • Sur la notion d'htrotopie et son usage aujourd'hui

    On voit ici apparatre des thmes qui entrent en rsonance avec ce que nous vivons aujourd'hui. Le monde serait moins comme une grande vie qui se dvelopperait travers le temps que comme un rseau qui relie des points etqui entrecroise son cheveau .

    C'est, pour moi, l'un des endroit du texte o F. se rapproche le plus de notre monde. Malheureusement, cela ne durepas : F. conclut, en effet, son introduction par un loge du structuralisme et par une nouvelle opposition binaireentre les pieux descendants du temps et les habitants acharns de l'espace . On sait ce que signifie l'poquecette opposition : on sait qu'elle constitue une prise de position claire dans un combat justifi contre l'historicisme, laphnomnologie, l'existentialisme, etc. Il n'en reste pas moins que, la situation ayant chang (en particulier parl'effacement sinon de l'historicisme libral du moins du marxisme) cette opposition ne peut plus tre reprise de cettemanire et qu'elle est, en elle-mme, plus que simpliste. Elle me fait penser l'ide selon laquelle la proccupationpour l'histoire serait de gauche et celle pour l'espace de droite , ide saugrenue dont se moque F. dans un entretieno il voque les critiques faites aux Mots et les Choses. F. le reconnat, du reste, lorsqu'il prcise (il est quand mmehistorien) qu' il ne s'agit pas par l de nier le temps ; c'est une certaine manire de traiter ce qu'on appelle le tempset ce qu'on appelle l'histoire .

    2. F. esquisse ensuite une petite histoire de l'espace : Moyen Age, Galile, de nos jours. Le prsent seraitcaractris par une dfinition de l'espace en terme d'emplacement : L'emplacement se substitue l'tendue quielle-mme remplaait la localisation . Ce qui tait autrefois un ensemble hirarchis de lieux (le cosmos) ou un espace infini, et infiniment ouvert soumis la triangulation mtrique (le monde des sciences modernes de lanature) est aujourd'hui dfini par les relations de voisinage entre points et lments , formellement dfinis comme sries, arbres, treillis .

    Ici on est tmoin d'une forte hsitation qui, certes, montre F. la recherche du bon concept, mais qui rend l'usagede son texte trs dlicat. Si la srie dit assez bien la nouveaut de ce monde de voisinage , (ide intressantemais d'usage peut-tre limit aujourd'hui) on s'interroge sur les deux derniers concepts qui relvent, l'un du mondehirarchique (l'arbre), l'autre du monde scientifique cartographique (le treillis qui n'est qu'une grille un peu plus fine).Cf. Deleuze et Guattari dans Mille plateaux.

    F. indique ensuite que le problme se pose tout particulirement pour les humains, ce qui semblerait de nouveaunous rapprocher de notre temps : C'est aussi le problme de savoir quelles relations de voisinage, quel type destockage, de circulation, de reprage, de classement des lments humains doivent tre retenus de prfrence [...]nous sommes une poque o l'espace se donne nous sous la forme de relations d'emplacements.

    Mais l encore l'approche semble en fait difficilement transposable notre monde. La problmatique d'unclassement des tres humains par la diffrenciation de leurs assignations des emplacements et de leurs capacitsde dplacement n'est videmment pas sans cho aujourd'hui (c'est, par exemple, toute la question des flux demigrants et des restrictions qu'ils peuvent rencontrer, des murs de sparation qui sont construits au sud des EU ouen Isral-Palestine, des politiques de l'UE l'gard des pays du Sud ). En mme temps, les notions de srie et de voisinage semblent insuffisantes pour caractriser ce qui se passe l'intrieur des zones en question. Lemonde sriel (le terme vient d'ailleurs de Sartre...) caractrisait le monde des masses, de la juxtaposition, duvoisinage sans liens autres que statistiques. Or, une bonne part des classements et des modes de domination tientmoins dsormais l'organisation, mme qualitative, de l'espace qu' la diffrenciation des faons de fluer des corps,du langage et des groupes dans le temps. C'est la diffrence de qualit des processus d'individuation (singulire oucollective) qui compte, or cette qualit est dtermine par le type de rythmes qui les organise. On peut, il est vrai,articuler cette conception la prcdente en disant que la qualit des espaces n'est pas sans effets sur la qualitdes flux et qu'elles participent mme leur dfinition. Mais la priorit reste inverse celle laquelle pensait F.

    C'est pourquoi l'affirmation suivante de F. selon laquelle l'inquitude d'aujourd'hui concerne fondamentalement

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    l'espace, sans doute, beaucoup plus que le temps ; le temps n'apparat probablement que comme l'un des jeux dedistribution possibles entre les lments qui se rpartissent dans l'espace , cette affirmation parat trs dcale,pour ne pas dire plus, dans notre aujourd'hui nous. Sans parler mme des inquitudes que nous prouvons l'gard des dynamiques de notre langage et de notre corps, et pour me limiter au seul aspect socio-morphologique, ilme semble, au contraire, que nos proccupations vont plutt vers l'acclration des tempos, de la saturation des vieset des agenda, le morcellement du temps vcu ou l'inverse vers l'immobilisation du temps de ceux qui sontindividualiss par dfaut d'appartenance et dcrochs des temps sociaux (cf. Robert Castel) : chmeurs de longuedure, personnes ges, SDF, etc.

    3. F. approfondit alors son analyse en introduisant l'ide wbrienne de dsacralisation qu'il applique l'espace. Il prcise que l'espace contemporain n'est peut-tre pas encore entirement dsacralis - la diffrencesans doute du temps qui, lui, a t dsacralis au XIXe sicle . C'est un peu contradictoire avec sa critique del'historicisme (qui tait bien une manire de conserver une certaine sacralit du temps), mais mme si l'on nes'intresse qu' la premire partie de l'affirmation, on se trouve alors devant une nouvelle question : on comprendque F. ait ressenti, son poque, le besoin d'attaquer les restes d'organisation hirarchique, contrle et dominede l'espace, mais est-ce encore notre problme ? Devons-nous lutter contre les cloisonnements et les sacralisationsqui mutileraient notre vie ? Devons-nous reprendre notre compte des interrogations nes du monde systmiquedes annes 1960 ?

    Je soutiens, pour ma part, que l'application mcanique de ces suggestions notre univers ferait et fait dj, aucontraire, le jeu du no-libralisme ambiant. Une telle application n'est en rien critique car elle va dans le sens mmedu monde actuel.

    Je cite F. : Peut-tre notre vie est-elle encore commande par un certain nombre d'oppositions auxquelles on nepeut pas toucher, auxquelles l'institution et la pratique n'ont pas encore os porter atteinte : des oppositions quenous admettons comme toutes donnes : par exemple, entre l'espace priv et l'espace public, entre l'espace de lafamille et l'espace social, entre l'espace culturel et l'espace utile, entre l'espace de loisirs et l'espace de travail ;toutes sont animes par une sourde sacralisation.

    Qui d'entre nous voudrait aujourd'hui soutenir qu'il faut encore plus de dstructuration, encore plus de fluidification,encore plus de drgulation, afin que l'espace soit totalement et dfinitivement dsacralis ? Qui est prt abandonner les dernires diffrenciations spatiales (ou autres) entre priv et public, entre famille et social, entreculture et utilit, entre travail et loisir ? Dans chacun de ces cas, nous sommes plutt confronts la ncessit dedfendre ces distinctions, ou mieux : trouver des articulations nouvelles, mais certainement pas les fairesimplement disparatre. Une telle stratgie fluidifiante avait un sens quand il fallait s'attaquer au monde de fer ducapitalisme/socialisme industriels et ses assignations sociales et spatiales. Le no-libralisme fluide exige, de parsa nature mme, une tout autre approche qui implique de rflchir ce qui pourrait permettre aux ples en questionde ne pas se superposer entirement (comme ils ont tendance le faire), tout en acceptant qu'ils entrent quandmme en interaction - c'est--dire, au sens littral, une eu-rythmie.

    Quoi qu'il en soit, tous ces exemples montrent que l'usage que nous allons faire de ce texte peut trs facilementaller contre nos intentions et s'ajouter simplement au grand flot a-critique sinon anti-critique du discours libral.

    4. F. introduit finalement la notion d' htrotopologie . Celle-ci viserait une sorte de descriptionsystmatique qui aurait pour objet, dans une socit donne, l'tude, l'analyse, la description, la "lecture", comme onaime dire maintenant, de ces espaces diffrents, ces autres lieux, une espce de contestation la fois mythique etrelle de l'espace o nous vivons .

    Il s'agirait donc d'identifier et d'analyser tous les espaces qui ne seraient pas soumis au rgime spatial commun,

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    c'est--dire au mode de domination et d'exploitation de l'espace courant, et, qui formeraient comme des interstices dans les systmes spatiaux, hirarchiss, diviss, organiss du monde industriel.

    Mais l'enjeu vis par F. me semble l encore trs marqu par son poque (pr-68). On pourrait penser qu'il s'agit deconstruire une politique partir de ces espaces autres : comme une action qui prendrait son essor partir de cesespaces, partir des ressources de contestation qui y sont concentres. Mais F. compte au nombre des espacesautres les cimetires, les villages de vacance, les bibliothques, les cliniques psychiatriques, les prisons. Il apparatdonc qu'il s'agit plutt, pour lui, comme il l'a fait avec l'opposition raison/folie, de contester la constitutionapparemment naturelle de l'espace commun partir des espaces qui sont construits par lui comme ses autres.On le voit quand il affirme que les htrotopies traditionnelles de crise sont aujourd'hui remplaces par deshtrotopie de dviation : Celle dans laquelle on place des individus dont le comportement est dviant parrapport la moyenne ou la norme exige. C'est la variation des modes de division qualitatifs de l'espace qui enralit l'intresse : comment une socit, voire - mot qu'il n'utilise pas - une civilisation, tiennent distance la folie(l'asile), la mort (le cimetire), la contradiction (le jardin, le thtre, le cinma), l'coulement du temps (muse,bibliothque), la sexualit (maison close), les autres socits (colonies). Comment une socit instaure des modesde passage entre l'espace commun et ces espaces construits comme autres (systme d'ouverture et de fermeture).Enfin, quelle fonction de contestation ou d'affermissement possdent ces htrotopies par rapport l'espacecommun : Celle-ci se dploie entre deux ples extrmes. Ou bien elles ont pour rle de crer un espace d'illusionqui dnonce comme plus illusoire encore tout l'espace rel, tous les emplacements l'intrieur desquels la viehumaine est cloisonne. [...] Ou bien, au contraire, crant un autre espace, un autre espace rel, aussi parfait, aussimticuleux, aussi bien arrang que le ntre est dsordonn, mal agenc et brouillon. Ce serait l'htrotopie non pasd'illusion mais de compensation.

    On voit ici que toutes les interprtations qui font des htrotopies de simples lieux de contestation, des lieux d'unepolitique de l'immdiatet an-archique oppose toutes les politiques de la mdiation hirarchique, font fausseroute. Certes, F. termine par l'htrotopie du bateau, morceau flottant d'espace, lieu sans lieu [...] la plus granderserve d'imagination - ce qui semble indiquer un aspect positif et productif de l'htrotopie (c'est le seul passagequi pointe vers l'avenir et en particulier vers ce qui se jouera l'anne suivante). Mais la tonalit gnrale estbeaucoup plus la dconstruction de l'espace commun partir de ce qu'il exclut, refoule, marginalise, met enrserve, tient distance. Or, l encore, je m'interroge sur la validit de cette stratgie d'origine structuraliste en cequi nous concerne aujourd'hui.

    Il me semble que l'espace actuel ne se dfinit plus majoritairement par ces rgimes de division et qu'il a acquis avecla mondialisation une fluidit de laquelle nous devons partir, quitte ne pas oublier de mettre en vidence lesnouveaux partages sur lesquels cette fluidit s'appuie pour se dvelopper (par exemple, libre change des matirespremires, des marchandises, des capitaux et de l'information, mais contrle et diffrenciation des flux humains).L'enjeu est donc aujourd'hui moins de comprendre comment la diffrentiation qualitative des espaces implique desmodes de division des hommes, que de montrer que ces modes de division s'enracinent dsormais dans le contrleet le faonnement de leurs modes de fluement.

    5. Pour conclure brivement cette dj trop longue rflexion, je dirai la chose suivante : il n'est videmment pasquestion de prner un retour en arrire, un rtablissement mythique du monde autoritaire et disciplinaire dessystmes et des structures (accusation que ne manquent en gnral jamais de lancer les tenants du libralisme degauche), mais, prcisment, d'imaginer ce que pourrait tre, aujourd'hui, une politique qui conserve la dynamiqueanti-autoritaire qui est propre F. sans tomber dans l'apologie du laissez faire laissez passer qui prvaut aujourd'hui.Mais dans le texte de F., les entres qui pourraient permettre une telle prise ne sont vraiment pas trs nombreuses.D'o ma perplexit.

    Au fond ce qui me gne dans cette notion d'htrotopie - je ne rigole pas - c'est l'htro ! J'ai l'impression quel'altrit, le diffrent, la multiplicit ont dj t rcuprs et intgrs par le systme capitaliste et que si nous allons

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    dans le sens d'une nime exaltation de ces principes, pour eux-mmes, nous ne ferons que faire prosprer uneerreur qui grve lourdement les gauches amricaines et europennes. Tout en faisant trs plaisir, au fond, ceux quidominent le monde que nous entendons critiquer.

    l'inverse, on pourrait videmment soutenir que cette exposition serait, pour cette raison mme et en raison de cerisque, trs utile car elle pourrait nous obliger nous dterminer sur les usages que nous entendons faire de F. Maisc'est beaucoup de travail - sans compter les diffrends...

    Amicalement, etc.

    Paris, le 18.04.2008

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