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SUPPORT DE COURS SYSTEMES LOGIQUES Ministères de l’enseignement supérieur Institut Supérieur des Etudes Technologiques de Gabès TAYARI LASSAAD TECHNOLOGUE A ISET GABES E-mail :[email protected] Année Universitaire 2013-2014

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SUPPORT DE COURS SYSTEMES LOGIQUES

Ministères de l’enseignement supérieur

Institut Supérieur des Etudes Technologiques de

Gabès

TAYARI LASSAAD

TECHNOLOGUE A ISET GABES

E-mail :[email protected]

Année Universitaire 2013-2014

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 1/59 Chapitre 1

Chapitre I

I/ Les automatismes industriels:

Automatiser une tâche consiste à enchaîner les diverses opérations nécessaires à sa réalisation en

limitant au maximum l’intervention d’un opérateur.

Les systèmes automatisés envahissent notre environnement aussi bien dans le domaine domestique

que dans le domaine du travail:

- Dans le domaine domestique, on utilise des automatismes peu complexes:

* machine à laver,

* appareils de chauffage munis d’une régulation de température,

* téléviseur avec possibilité de programmation.

- Dans le domaine industriel:

* appareillage destiné à remplacer l’opérateur humain appelé ROBOT,

* machines-outils à commande numérique.

Le programme d’informatique industrielle est divisé en 3 parties:

- théories et matériels nécessaires pour concevoir et réaliser les automatismes numériques de type

câblés (systèmes logiques),

- systèmes logiques programmés (microprocesseurs),

- automates programmables industriels.

Introduction à l’informatique industrielle

et aux automatismes

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 2/59 Chapitre 1

II/ Architecture d’un automatisme:

1- Décomposition d’un système automatisé:

2- Informations manipulées par un automatisme:

Ces informations sont fournies par des CAPTEURS dont la fonction est de traduire les grandeurs

physiques (température, pression, vitesse, ...) généralement par une grandeur électrique.

On utilise deux types d’informations appelées Information Analogique et Information Digitale ou

Numérique.

Informations Analogiques: une information analogique est transportée par un signal électrique

continu (tension ou courant) dont elle modifie l’une des caractéristiques (exemple son amplitude ou

sa fréquence); la variation d’un signal est de ce fait ANALOGUE à celle de l’information, d’où son

nom.

Informations Numériques: Ces informations ne peuvent prendre qu’un nombre limité de valeurs

choisies dans un ensemble prédéfini (informations à valeurs discrètes). C’est une information qui

présente le caractère binaire, ses 2 valeurs possibles (états) sont conventionnellement repérées par les

chiffres 0 et 1; elle se présente sous différents aspects suivant le moyen de transport utilisé:

Support Optique Support Electrique Support Pneumatique

Présence/absence d’un faisceau

lumineux

Tension de valeur V1 ou V2

(exemple 0V ou 5V)

Pression de valeur P1 ou P2

dans un vérin

3- Définitions générales des systèmes logiques:

a/ Proposition logique: La synthèse d’un système logique commence par la traduction du cahier des

charges (description des spécifications techniques et opérationnelles de l’appareillage) en un

ensemble de propositions logiques simples qui présentent le caractère VRAI ou FAUX.

Partie

Commande

(Automatisme)

Partie

Opérative

(Processus)

Interface

Opérateur

O r d r e s

Etat du processus

Consignes

Informations

Eléments fonctionnels de

l’application:

- actionneurs

- moteurs

- éléments à commander

- microprocesseur

- API

- capteurs intelligents

- afficheurs

- écran vidéo

- lampes

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 3/59 Chapitre 1

Ces propositions sont ensuite liées entre elles par des conjonctions: ET, OU qui expriment leurs

conditions d’existence simultanée ou disjointe.

Exemple: « Description du fonctionnement d’une alarme »

Soit la liste des propositions simples suivantes:

P1: secteur coupé P2: alarme branchée P3: porte ouverte

P4: fenêtre ouverte P5: temporisation écoulée

P1, P2, P3, P4 et P5 sont des interrupteurs.

* La proposition logique « Déclenchement Alarme » s’exprime par le cahier des charges:

- l’alarme se déclenche si (le secteur n’est pas coupé) ET si (l’alarme est branchée) ET si [(la porte)

OU (la fenêtre) sont ouvertes] ET si (la temporisation est écoulée).

* En introduisant les symboles Pi:

Alarme = (NON P1) ET (P2) ET (P3 OU P4) ET (P5)

* En notation d’algèbre binaire, la fonction logique qui exprime le déclenchement de l’alarme a pour

expression:

Alarme = P1.P2.(P3+P4).P5

b/ Les systèmes combinatoires:

On appelle « système logique combinatoire » un système dont l’état de la sortie ne dépend que de

la combinaison des valeurs des variables d’entrée.

Systèmes Logiques

Combinatoires

F(E0,E1,E2,E3)

E0

E1

E2

E3

SYSTEME LOGIQUE DE

CONTRÔLE DE

L’ALARME

P2

Alarme

P4 P3 P1 Select P5

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 4/59 Chapitre 1

La fonction logique est l’expression mathématique qui décrit la relation entre la sortie et

les entrées du système combinatoire.

Exemple: - pour 2 entrées, on a 4 valeurs possibles: 00, 01, 10 et 11,

- pour n entrées: on a 2n combinaisons possibles.

c/ Les systèmes séquentiels:

On appelle « système logique séquentiel », un système dont l’état de la sortie à l’instant (t+1)

dépend:

- de la combinaison des valeurs des variables d’entrée,

- de l’état qu’elle avait juste avant modification des variables d’entrée (St).

d/ Synthèse d’un système logique combinatoire:

La conception d’un système logique se fait en 2 étapes:

* L’étude fonctionnelle: consiste à traduire le cahier des charges en propositions logiques et par

suite à établir les fonctions logiques qui décrivent le fonctionnement. Pour cette étude, on utilise

l’Algèbre de Boole .

* La phase pratique qui consiste à matérialiser la fonction par assemblage de circuits intégrés

logiques en prenant compte de 2 types de contraintes:

- technologiques (nature des signaux utilisés: tension, intensité, puissance, ..),

- économiques: coût, maintenance, ..

Circuits

Combinatoires

Eléments

Mémoires

Variables

Primaires

Variables

Secondaires

E0

E1

E2

Sn

S'n

Sn+1 (E0,E1,E2,Sn)

S'n+1 (E0,E1,E2,S'n)

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 5/59 Chapitre 2

Chapitre II:

I- Systèmes de numération:

L’ensemble des outils informatiques sont basés sur les mêmes principes de calcul (loi de tout ou

rien). Les calculs habituels sont effectués dans le système de numération décimal, par contre le

calculateur électronique ne peut pas utiliser ce système car le circuit électronique ne permet pas de

distinguer 10 états. Le système de numération binaire ne comportera que 2 états 0 et 1.

1/ Système décimal: (base 10: 10 éléments de 0 à 9)

- Exemples: 9817 = 9.103

+ 8.102

+ 1.101

+ 7.100

297,45 = 2.102

+ 9.101

+ 7.100

+ 4.10-1

+ 5.10-2

2/ Système binaire: (base 2: 2 éléments 0 et 1 => 2 bits)

Conversion binaire-décimal:

- Exemple n°1: 101101(2)

Bits 1 0 1 1 0 1

Puissance 25 2

4 2

3 2

2 2

1 2

0

Pondération 32 0 8 4 0 1

Somme des pondérations: 32+8+4+1 = 45

donc : 101101(2) = 45(10)

- Exemple n°2: 1011,011(2)

Bits 1 0 1 1 0 1 1

Puissance 23 2

2 2

1 2

0 2

-1 2

-2 2

-3

Pondération 8 0 2 1 0 0,25 0,125

Somme des pondérations: 8+2+1+0,25+0,125 = 11,375

donc : 1011,011(2) = 11,375(10)

Conversion décimal-binaire:

Système de numération et codage de

l’information

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 6/59 Chapitre 2

- Exemple n°1: 49(10) = ?(2)

Quotient Reste(/2)

49

24 1

12 0

6 0

3 0

1 1

0 1

- Exemple n°2 : 0,4375(10) = ?(2)

20 0 ‘0’,4375

* 2

2-1

0 ‘0’,8750

* 2

2-2

1 ‘1’,75

0,75

* 2

2-3

1 ‘1’,5

0,5

* 2

2-4

1 ‘1’,0

3/ Système octal: (base 8: 8 éléments de 0 à 7)

Conversion octal-décimal:

- Exemple: 476(8) = 4.82+7.8

1+6.8

0 = 256+56+6 = 318(10)

Conversion décimal-octal:

Donc: 49(10) = 110001(2)

Donc: 0,4375(10) = 0,0111(2)

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 7/59 Chapitre 2

On a 2 méthodes: « passage par la base 2 » ou « divisions successives par 8 »

Octal Binaire

0 000

1 001

2 010

3 011

4 100

5 101

6 110

7 111

- Exemple: 928(10) = ?(8)

928(10) = 1 110 100 000(2) = 1 6 4 0(8)

Ou bien:

Quotient Reste (/8)

928

116 0

14 4

1 6

0 1

Vérification: 1640(8) = 1.83+6.8

2+4.8

1+0.8

0 = 512+384+32 = 928(10)

4/ Système hexadécimal: (base 16: 16 éléments, 0..9,A,B,C,D,E et F)

Conversion hexadécimal-décimal:

- Exemple: 4CA2(16) = ?(10)

4CA2(16) = 4.163+12.16

2+10.16

1+2.16

0 = 16384+3072+160+2 = 19618(10)

Conversion décimal-hexadécimal:

Donc: 928(10) = 1640(8)

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M.TAYARI Lassaad Page 8/59 Chapitre 2

On a 2 méthodes: « passage par la base 2 » ou « divisions successives par 16 »

Base 10 Base 16 Base 2

0 0 0000

1 1 0001

2 2 0010

3 3 0011

4 4 0100

5 5 0101

6 6 0110

7 7 0111

8 8 1000

9 9 1001

10 A 1010

11 B 1011

12 C 1100

13 D 1101

14 E 1110

15 F 1111

- Exemple: 469(10) = ?(16)

Quotient Reste (/16)

469

29 5

1 13 (D)

0 1

Donc: 469(10) = 1D5(16)

Conversion hexadécimal-octal: (Passage par la base 2)

- Exemple: AF9,D1(16) = ?(10)

AF9,D1(16) = 1010 1111 1001,1101 0001(2)

= 101 011 111 001,110 100 010(2)

= 5 3 7 1,6 4 2(8)

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M.TAYARI Lassaad Page 9/59 Chapitre 2

II- Notions de codage:

Un dispositif logique ou numérique est destiné à manipuler des informations diverses qui doivent

être traduites par un ensemble de 0 et 1, obtenu suivant une loi de correspondance préétablie: c’est

l’opération de codage de l’information.

Codage (loi de correspondance)

Information {Configuration binaire}

Exemples de codes:

* Code ASCII: chaque touche du clavier est codée sur 8 bits, donc on peut coder 256 caractères.

Exemple: Touche ‘A’ ==> code ASCII « 01000001 » ??

* Code DCB (Décimal Codée en Binaire): utilisé uniquement pour les chiffres décimaux. Ce code est

obtenu en remplaçant individuellement chacun des chiffres du nombre à représenter par son

équivalent binaire pur.

Exemple: 2458(10) = 0010 0100 0101 1000(DCB)

- Avantages: Représentation plus simple et très utile pour les systèmes d’affichage à 7 segments.

- Inconvénient: nécessite plus de bits.

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 10/59 Chapitre 3

Chapitre III:

Introduction:

Historique:

- L’algèbre binaire résulte des travaux du mathématicien Georges BOOLE qui a développé au 19ème

siècle une algèbre logique portant sur des variables qui ne peuvent prendre qu’un nombre fini d’états.

- Son application, limitée aux variables et fonctions à caractère binaire, est attribuée à Claude

SHANNON (travaux publiés en 1938).

Définition:

L’algèbre de Boole est l’outil mathématique qui permet d’établir la relation entre les sorties et les

entrées d’un système logique (synthèse du système). Réciproquement, cet outil nous permet de

déterminer les règles de fonctionnement d’un système logique existant (analyse du système).

* Les opérateurs élémentaires de l’algèbre sont matérialisés par des systèmes physiques: optiques,

pneumatiques ou électriques. En technologie électronique:

- les variables logiques sont généralement des signaux « bi-tension »,

- les opérateurs logiques sont des circuits électroniques appelés « portes logiques ».

I- Variables et fonctions logiques:

1/ Variables logiques:

Une variable ne peut prendre que 2 valeurs notées 0 et 1, qui représentent l’état d’un système

bistable générateur de la variable physique.

Exemple : - Présence ou absence de la lumière pour un système d’éclairage public.

- Ouverture ou fermeture d’un interrupteur…

2/ Fonctions logiques:

- Le fonctionnement d’un système logique est décrit par une ou plusieurs propositions logiques

simples qui présentent le caractère binaire « VRAI » ou « FAUX ».

Algèbre De Boole Et Portes Logiques

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M.TAYARI Lassaad Page 11/59 Chapitre 3

- La relation sorties-entrées appelée fonction de transfert du système est décrite par une ou plusieurs

fonctions logiques qui traduisent algébriquement les propositions logiques.

- Une fonction logique qui prend les valeurs 0 ou 1 peut être considérée comme une variable binaire

pour une autre fonction logique.

Exemple:

- Pour décrire le fonctionnement d’un système en cherchant l’état que doit prendre la sortie pour

toutes les combinaisons possibles des entrées, on utilisera ce qu’on appelle « la table de vérité ».

II- Les opérations fondamentales de l’algèbre de Boole

et les propriétés associées:

Opération logique Addition Multiplication Inversion

Opérateur logique OU ET NON

Table de vérité A B

0 0

0 1

1 0

1 1

A OU B

0

1

1

1

A B

0 0

0 1

1 0

1 1

A ET B

0

0

0

1

A

0

1

NON A

1

0

Notation algébrique A OU B= A+B A ET B= A.B NON A = A

Postulats:

- Sur une seule variable:

Opérateur OU Opérateur ET

A+A = A A.A = A

A+1 = 1 A.1 = A

A+0 = A A.0 = 0

A+ A = 1 A. A = 0

Elément neutre = 0 Elément neutre = 1

c b a

Circuit

Logique

Circuit

Logique

F2 (F1 ,a) = F2 (c,b,a)

F1 (c,b)

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M.TAYARI Lassaad Page 12/59 Chapitre 3

- Sur plusieurs variables:

Commutativité : A+B = B+A

A.B = B.A

Associativité : (A+B)+C = A+(B+C) = A+B+C

(A.B).C = A.(B.C) = A.B.C

Distributivité : A.(B+C) = A.B+A.C

A+B.C = (A+B).(A+C)

Théorèmes:

- De MORGAN : A B = A . B

A B. = A + B

- Divers : A+A.B = A

A+ A .B = A+B

A.( A +B) = A.B

A.B+ A .C+B.C = A.B+ A .C

III- Matérialisation des opérateurs logiques:

2/ Les portes logiques:

Les portes logiques sont des circuits électroniques dont les fonctions de transfert (relation entre les

entrées et les sorties) matérialisent les opérations de base appliquées à des variables électriques.

a- La porte « ET »:

Si V0 représente le niveau BAS de tension (état 0) et V1 le niveau HAUT de tension (état1), on

relève en sortie du circuit les tensions données dans la table de fonctionnement et on en déduit la

table de vérité.

& S = A.B A

B

S S A

B

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 13/59 Chapitre 3

Table de fonctionnement Table de vérité

VA VB VS A B S

V0 V0 V0 0 0 0

V0 V1 V0 0 1 0

V1 V0 V0 1 0 0

V1 V1 V1 1 1 1

b- La porte « OU »:

Table de fonctionnement Table de vérité

VA VB VS A B S

V0 V0 V0 0 0 0

V0 V1 V1 0 1 1

V1 V0 V1 1 0 1

V1 V1 V1 1 1 1

Remarque: des portes logiques OU et ET à 2,3,4,8 et 13 entrées sont disponibles sous forme de

circuits intégrés. (74LS32 et 74LS08)

c- La porte « NON »: 74LS04

d- La porte « OU EXCLUSIF »:74LS86

Proposition logique: (Sortie = 1) si une seule des 2 variables d’entrées est à l’état 1.

S = A. B+ A .B = A B

1 S = A + B

A

B

S S

S = A 1 A

S

A

S

A

B

S

Table de vérité

A S

0 1

1 0

Table de vérité

AB S

0 0 0

0 1 1

1 0 1

1 1 0

=1 A

B

S S = A B

A

B

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 14/59 Chapitre 3

e- La porte « NAND »: (Non Et) 74LS00

S = A B. = A + B

f- La porte « NOR »: (Non Ou) 74LS02

S = A B = A . B

1

A

B

S = A B A

B

S = A . B & Table de vérité

AB S

0 0 1

0 1 0

1 0 0

1 1 0

Table de vérité

AB S

0 0 1

0 1 1

1 0 1

1 1 0

&

A

B

S = A B.

1

A

B S = A + B

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 15/59 Chapitre 4

Chapitre IV:

Introduction:

Le fonctionnement d’un système logique combinatoire est décrit:

- Littéralement: par une ou plusieurs propositions logiques.

- Numériquement: par sa table de vérité (état de la sortie pour toute les combinaisons des variables

d’entrées).

- Algébriquement: par une fonction logique (en associant les variables par les opérateurs ET, OU et

NON.

- Par une table de fonctionnement: décomposition en plusieurs blocs fonctionnels.

I- Fonctions logiques décrites par une table de vérité:

1/ Fonction complètement définie:

Il s’agit de fonctions dont la valeur est connue pour toutes les combinaisons des variables.

Exemples: La fonction « Majorité de 3 variables »: MAJ(A,B,C)

La fonction MAJ vaut 1 si la majorité (2 ou 3) des variables sont à l’état 1.

- Table de vérité:

Combinaison A B C MAJ(A,B,C)

C0 0 0 0 0

C1 0 0 1 0

C2 0 1 0 0

C3 0 1 1 1

C4 1 0 0 0

C5 1 0 1 1

C6 1 1 0 1

C7 1 1 1 1

& A

B

S=~A.B

1 A

B

S=~A.B

Recherche et simplification des fonctions

logiques combinatoires

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 16/59 Chapitre 4

2/ Fonction incomplètement définie:

Une fonction est dite incomplètement définie quand sa valeur est indifférente (ne change pas le

résultat) ou non spécifiée (n’existent pas) pour certaines combinaisons de variables. Elles peuvent

être physiquement impossible. On utilise le symbole X ou pour la valeur non spécifiée de la

fonction.

Exemple: Soit un clavier qui comporte 3 boutons poussoirs P1,P2 et P3 qui commandent une

machine et qui possèdent un verrouillage mécanique telque 2 boutons adjacents ne peuvent pas être

enfoncés simultanément.

Clavier:

P1 P2 P3

Marche Manuelle Arrêt Augmenter la Vitesse

Supposons que Pi appuyé = 1 et Pi relâché = 0, d’où la table de vérité de la fonction « Clavier » qui

détecte au moins un poussoir déclenché:

P1 P2 P3 Clavier

0 0 0 0

0 0 1 1

0 1 0 1

0 1 1

1 0 0 1

1 0 1 1

1 1 0

1 1 1

3/ Recherche d’une fonction logique à partir de sa table de vérité:

Prenons comme exemple la fonction MAJ précédente.

La fonction MAJ = 1 si on a: (C3) OU (C5) OU (C6) OU (C7)

soit: (A=0,B=C=1) OU (B=0,A=C=1) OU (C=0,A=B=1) OU (A=B=C=1)

Si Pi représente une fonction logique qui identifie une combinaison i, alors:

MAJ = P3 + P5 + P6 + P7

- Recherche de Pi:

P3 = 1 si (A=0) ET (B=1) ET (C=1)

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Systèmes logiques ISET GABES

M.TAYARI Lassaad Page 17/59 Chapitre 4

Or un produit ne vaut 1 que si tous les termes du produit sont dans l’état 1.

D’où:

P3 = A .B.C

P5 = A. B .C

P6 = A.B. C

P7 = A.B.C

II- Simplification des fonctions logiques:

Après la recherche de l’expression algébrique de la fonction, l’étape suivante consiste à minimiser

le nombre de termes afin d’obtenir une réalisation matérielle plus simple donc plus facile à construire

et à dépanner, en plus moins coûteuse.

Deux méthodes de simplification sont utilisées:

- La réduction algébrique

- Les tableaux de KARNAUGH (diagramme de KARNAUGH).

1/ La réduction algébrique:

Il s’agit d’appliquer les théorèmes et les propriétés de l’algèbre de Boole pour obtenir une

expression plus simple de la fonction.

Exemple: Simplification de la fonction Majorité « MAJ »

MAJ = A .B.C+A. B .C+A.B. C +A.B.C

X on a: X+X = X et X. A +X.A = X (voir propriétés)

Soit: X = A.B.C

MAJ = A .B.C+A.B.C+A. B .C+A.B.C+A.B. C +A.B.C

=B.C.(A+ A )+A.C.(B+ B )+A.B.(C+ C )

=B.C+A.C+A.B

2/ Le tableau de KARNAUGH (T.K.):

La méthode de KARNAUGH permet de visualiser une fonction et d’en tirer intuitivement une

fonction simplifier. L’élément de base de cette méthode est la table de KARNAUGH qui représente,

sous forme de tableau, toutes les combinaisons d’états possibles pour un nombre de variable donné.

MAJ = A .B.C+A. B .C+A.B. C +A.B.C }

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Théorème d’adjacence : deux mots binaires sont dit adjacents s’ils ne diffèrent que par la

complémentarité d’une, et une seule, variable. Si deux mots sont adjacents sont sommés, ils peuvent

être fusionnés et la variable qui diffère est éliminée. Par exemple, les mots ABC et ABC sont

adjacents puisqu’ils ne diffèrent que par la complémentarité de la variable C. le théorème stipule

donc que ABC +ABC=AB.

Construction du tableau:

La table de KARNAUGH a été construite de façon à faire ressortir l’adjacence logique de

façon visuelle.

- chaque case représente une combinaison de variables,

- la table de vérité est transposée dans le tableau en mettant dans chaque case la valeur de la fonction

correspondante.

La fonction représentée par un T.K. s’écrit comme la somme des produits associés aux

différentes cases contenant la valeur 1.

Règle à suivre pour un problème à n variables: (n>2)

Le T.K. comporte donc 2n cases ou combinaisons, l’ordre des variables n’est pas important mais il

faut respecter la règle suivante:

« Les monômes repérant les lignes et les colonnes sont attribués de telle manière que 2 monômes

consécutifs ne diffèrent que de l’état d’une variable, il en résulte que 2 cases consécutives en ligne ou

en colonne repèrent des combinaisons adjacentes ». on utilise donc le code GRAY.

- Exemple: n = 4

AB CD

C D 00 C D 01 CD 11 C D 10

A B 00 0000 0001 0011 0010

A B 01 0100 0101 0111 0110

AB 11 1100 1101 1111 1110

A B 10 1000 1001 1011 1010

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Exemple de remplissage du T.K. à partir de la table de vérité:

ABCD F(A,B,C,D)

0 0 0 0 0

0 0 0 1 1

0 0 1 0 0

0 0 1 1 0

0 1 0 0 1

0 1 0 1 1

0 1 1 0 0

0 1 1 1 1

1 0 0 0 0

1 0 0 1 0

1 0 1 0 0

1 0 1 1 1

1 1 0 0 0

1 1 0 1 1

1 1 1 0 0

1 1 1 1 0

3/ Simplification des expressions log iques à l’aide du T.K.:

a- Regroupement des cases adjacentes:

2 cases:

- Exemple: « Fonction MAJ: majorité de 3 variables »

Règle: « La réunion de 2 cases adjacentes contenant ‘1’ élimine la variable qui change d’état quand

on passe d’une case à l’autre ».

AB C C 0 C 1

A B 00 0 0

A B 01 0 1

AB 11 1 1

A B 10 0 1

X = A .B.C+A.B.C = B.C (A change d’état)

Y = A.B.C+A B .C = A.C (B change d’état)

Z = A.B. C +A.B.C = A.B (C change d’état)

MAJ = X+Y+Z = A.B+A.C+B.C

AB CD

C D 00 C D 01 CD 11 C D 10

A B 00 0 1 0 0

A B 01 1 1 1 0

AB 11 0 1 0 0

A B 10 0 0 1 0

F(A,B,C,D) = A B . C .D+-A.B. C . D+ A .B.

C . D+ A B.C.D+A.B. C .D+A. B .C.D

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4 cases:

Exercice: Chercher les expressions des 3 fonctions F1, F2 et F3.

Règle: « 2 variables disparaissent quand on regroupe 4 cases adjacentes, on peut alors remplacer la

somme des 4 cases par un seul terme produit qui ne comporte que les variables inchangées sur

l’ensemble des 4 cases ».

8 cases:

- Exemple:

Règle: « 3 variables disparaissent quand on regroupe 8 cases adjacentes, on peut alors remplacer la

somme des 8 cases par un seul terme produit qui ne comporte que les variables inchangées sur

l’ensemble des 8 cases ».

* Remarques:

- On ne peut regrouper que 2n cases: 2, 4, 8, 16, ..

- On se limitera à des tableaux de 4 variables, pour résoudre par exemple un problème à 5 variables,

on le décompose en 2 problèmes à 4 variables.

b- Traitement d’un problème de 5 variables:

AB CD

C D 00

C D

01

CD

11 C D

10

A B 00

0 0 0 0

A B

01

1 1 0 0

AB

11

1 1 0 0

A B

10

0 0 0 1

F1

AB CD

C D 00

C D

01

CD

11 C D

10

A B 00

1 1

A B

01

AB

11

1 1

A B

10

1 1

F2

AB CD

C D 00

C D

01

CD

11 C D

10

A B 00

1 1

A B

01

1

AB

11

1 1 1 1

A B

10

1

F3

AB CD

C D00

C D

01

CD

11 C D

10

A B 00

1 1

A B

01

1 1

AB

11 1 1

A B

10

1 1

F = C . D +C. D = D

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Pour résoudre ce problème, il faut le décomposer en 2 problèmes à 4 variables en appliquant le

théorème d’expansion de SHANNON:

F(A,B,C,D,E) = E .F(A,B,C,D,0) + E.F(A,B,C,D,1)

c- Les valeurs indifférentes ou non spécifiées:

Le symbole peut prendre indifféremment la valeur 0 ou 1; on remplace donc par

1 uniquement ceux qui permettent de simplifier une expression par regroupement.

Exemple:

A B C F(A,B,C)

0 0 0

0 0 1 0

0 1 0 1

0 1 1

1 0 0 0

1 0 1 0

1 1 0

1 1 1 1

III- Résumé: (de la synthèse d’un système combinatoire)

* Différents aspects d’une fonction logique:

* Passage T.V. ==> T.K. ==> E.A.:

- Etape n°1: construire le tableau en repérant les lignes et les colonnes par les valeurs des

combinaisons de variables.

- Etape n°2: transcrire les valeurs de la fonction dans les cases correspondantes.

- Etape n°3: chercher à effectuer des regroupements du plus grand nombre de ‘1’ qui ont au moins un

‘1’ qui n’a pas déjà été regroupé: 16 puis 8 puis 4 puis 2.

- Etape n°4: effectuer la somme logique de tous les termes produits des divers regroupements.

F(A,B,C) = B

AB C 0 1

00 0

01 1

11 1

10 0 0

Table de

Vérité

Tableau de

KARNAUGH

Expression

Algébrique

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Chapitre V:

I- Introduction :

Les composants utilisés jusqu’à maintenant (ET, OU, NON-ET, Xor,…) faisant partie

de la catégorie SSI (Small Scale Integration). Le progrès technique réalisé en

conception de circuits intégrés ont permis de concevoir des circuits un peut plus

complexes permettant de réaliser des fonctions plus générales. Ces circuits

représentent les circuits d’intégration moyenne (MSI –Medium Scale Integration).

II- Les circuits intégrés décodeurs:

1/ Définition:

Un décodeur « 1 parmi 2n » (une sortie parmi n entrées), est un circuit logique à n entrées

et 2n sorties, qui fournissent tous les produits Pi qui identifient toutes les combinaisons de n

variables d’entrée.

Les sorties sont actives à l’état 0 (vraies au niveau bas). On a donc une seule sortie à l’état

0, celle qui décode la combinaison présente sur les entrées; toutes les autres sont à l’état 1.

Les circuits intégrés décodeurs (ainsi que d’autres circuits intégrés) possèdent

généralement une ou plusieurs entrées de validation:

- Entrées de validation actives => fonctionnement normal du circuit.

Décodeur

Y0 Y1

Y2

Y2n-1

A0 A1 A2 An-1

Décodeur 1 parmis 4

Les circuits logiques combinatoires

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- Entrées de validation inactives => les sorties sont au niveau haut le code d’entrée.

2/ Les décodeurs intégrés TTL:

a- Le décodeur 1/8 « 74LS138 »:

* Table de vérité:

Entrées Sorties

Validation Données

E 1 E 2 E 3 A2 A1 A0 S 0 S 1 S 2 S 3 S 4 S 5 S 6 S 7

1 X X X X X 1 1 1 1 1 1 1 1

X 1 X X X X 1 1 1 1 1 1 1 1

X X 0 X X X 1 1 1 1 1 1 1 1

0 0 1 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1

0 0 1 0 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1

0 0 1 0 1 0 1 1 0 1 1 1 1 1

0 0 1 0 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1

0 0 1 1 0 0 1 1 1 1 0 1 1 1

0 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1 1

0 0 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1

0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0

Remarque: On peut réaliser des décodeurs de taille quelconque par combinaisons des

précédents en utilisant les entrées de validation.

Exemple: un circuit de décodage des combinaisons de 5 variables: 1 parmi 32, en utilisant 4

décodeurs 1 parmi 8 ou bien 2 décodeurs 1 parmi 16.

b- Les décodeurs DCB-décimal: « exemple: 74-42 »

Chaque sortie passe au niveau BAS quand son entrée DCB correspondante est appliquée.

Dans le cas des codes qui ne sont pas des représentations DCB, aucune des sorties n’est mise

à son niveau VRAI.

c- Les décodeurs DCB-7segments: « exemple: 74-47 »

Un décodeur DCB-7segments accepte en entrée les 4 bits DCB et rend actives les sorties qui

permettent d’allumer les segments représentant le chiffre correspondant.

=> Les anodes des diodes sont toutes réunies à Vcc (+5V). Leurs cathodes sont connectées au

travers de résistances limitatrices de courant aux sorties.

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3/ Application des décodeurs:

La réalisation d’une fonction écrite sous forme « somme de produit » est évidente avec un

décodeur (pas de simplification).

a- Réalisation d’une fonction avec un décodeur 1/8 et un opérateur NAND à 4 entrées:

Sortie C B A Y

S0 0 0 0 1

S1 0 0 1 0

S2 0 1 0 1

S3 0 1 1 1

S4 1 0 0 0

S5 1 0 1 1

S6 1 1 0 0

S7 1 1 1 0

b- Exercice:

i)Réaliser un décodeur 1 parmi 32 en utilisant 4 décodeurs 74LS138 et un inverseur. Un code

d’entrée de 5 bits A4A3A2A1A0 ne valide qu’une seule sortie parmi les 32 pour chacune des 32

représentations d’entrées possibles.

ii) Qu’elle est la sortie active si A4A3A2A1A0 = 11001 ?

III- Les circuits intégrés Multiplexeurs ou sélecteurs

de données (MUX):

1/ Définition:

C’est un circuit logique qui permet de sélectionner

une information logique parmi N informations:

- Les informations sont connectées à N entrées appelées entrées de données ».

- Le choix de l’entrée se fait à partir d’un nombre P de variables appelées « variables de

sélection ».

- Chaque combinaison des variables de sélection adresse l’une des entrées d’où: N=2P.

MUX de N

données

E0

E1

.

EN-1

S : Sortie

A0 . . Ap : Entrées de sélection

Entrées de

données

C B A

7 4 L S 1 3 8

S 0

S 2 S 3

S 5

A

B

C

0 1

E1 E2 E3

ABCABCABCABCY ........

Y(A,B,C)

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2/ Multiplexeur à 2 entrées: « N=2 et P=1 »

Il permet d’aiguiller vers la sortie Y, une voie d’information parmi 2 (E0,E1) suivant l’état

d’une variable de sélection notée A0.

* Table de fonctionnement: *Symbole logique: *Table de vérité:

A0 Sortie Y

0 Sélecteur de E0

1 Sélecteur de E1

3/ Multiplexeur à 4 entrées: « N=4 et P=2 »

Il permet d’aiguiller vers la sortie Y, une voie d’information parmi 4 (E0,E1,E2,E3) suivant

l’état de 2 variables de sélection A0A1.

* Table de fonctionnement: *Symbole logique: *Table de vérité:

A1 A0 Y

0 0 E0

0 1 E1

1 0 E2

1 1 E3

4/ Multiplexeurs à 8 et 16 voies d’entrées: (P=3 et P=4)

* Exemple: « le circuit 74LS151 à 8 entrées »

- Table de fonctionnement / Schéma logique / Table de vérité: voir annexe.

- Equation:

A0 E1 E0 Y

0 X 0 0

0 X 1 1

1 0 X 0

1 1 X 1

MUX de 2

données

E0

E1

Y

A 0

Y(A0,E0,E1) = A 0.Y(0,E0,E1)+A0.Y(1,E0,E1) = A 0.E0+A0.E1

A1A0 E3 E2 E1 E0 Y

0 0

0 0

X

X

X

X

X

X

0

1

0

1

0 1

0 1

X

X

X

X

0

1

X

X

0

1

1 0

1 0

X

X

0

1

X

X

X

X

0

1

1 1

1 1

0

1

X

X

X

X

X

X

0

1

MUX de 4

données

E0

E1

E2

E3

Y

A 0 A 1

Y = A 1.-A0.E0+ A 1.A0.E1+A1. A 0.E2+A1.A0.E3

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Y= A 2. A 1. A 0.E0+ A 2. A 1.A0.E1+ A 2.A1. A 0.E2+ A 2.A1.A0.E3+A2. A 1. A 0.E4+A2.

A 1.A0.E5+A2.A1. A 0.E6+A2.A1.A0.E7

* Exemple de multiplexeur à 16 entrées:74LS150

5/ Exercices:

a- Réaliser les schémas logiques des multiplexeurs à 2 entrées et à 4 entrées.

b- Réaliser de 2 manières différentes un multiplexeur à 16 entrées en utilisant des

multiplexeurs à 8 entrées.

IV- Les circuits démultiplexeurs:

1/ Définition:

Un circuit démultiplexeur permet d’aiguiller la donnée présentée sur son entrée vers

une seule destination parmi N connectées sur les N sorties du circuit. Le choix se fait à partir

de P variables de sélection d’où: N=2P.

==> C’est l’opération inverse du multiplexage.

2/ Réalisation:

Le démultiplexage d’informations de « 1 bit » est réalisé pratiquement par les

circuits décodeurs => appellation « décodeur/démultiplexeur »:

- L’entrée du donnée du démultiplexeur est l’entrée de validation du circuit.

- Les entrées de sélection du démultiplexeur sont les entrées de données du circuit.

V- Autres types de circuits combinatoires:

Les circuits Additionneur, Multiplicateur et Comparateur ==> Voir TPs.

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Chapitre VI:

I- Introduction :

Systèmes combinatoires : Les sorties ne dépendent que des entrées.

Exemples : les codeurs, les décodeurs, les transcodeurs, les multiplexeurs, les

comparateurs, les additionneurs, …

Systèmes séquentiels : Les sorties actuelles dépendent non seulement des états des

entrées (capteurs, boutons poussoirs ….) appelées entrées primaires mais encore des

réactions provenant des états des précédentes appelées entrées secondaires.

Une bascule est un système séquentiel constitué par un ou deux entrée et une sortie

notée Q et sont complément /Q

Leurs rôles est de mémoriser une information élémentaire.

Bistable : deux états stables.

.

.

.

.

.

.

.

E

2

Système

combinatoire

E

1

E

n

S2

S1

Sn

S y s t è m e s s é q u e n t i e l

Système

combinatoire

E2 E1

En S2 S1

Sn

Δt

Sor t ies Entrées

primaire

s

E 2

E 1

Q

Q

Systèmes Logiques Séquentiels

Les bascules bistables

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M.TAYARI Lassaad Page 28/59 Chapitre 6

On distingue quatre grand types de bascules : RS, D, T et JK

II- Bascule RS :

S : Set mise à 1 de Q

R : Reset mise à 0 de Q

a. table de vérité :

R S Qn Qn+1 /Qn+1 Description

0 0 0 0 1 Etat précédent

0 0 1 1 0 Etat précédent

0 1 0 1 0 Enclenchement

0 1 1 1 0 Maintient à 1

1 0 0 0 1 Maintient à 0

1 0 1 0 1 Déclenchement

1 1 0 Indéterminé

1 1 1 Indéterminé

L’état R=S=1 est inutilisable. Généralement, on impose l’état 0.

b. Equation :

c. Réalisation :

Avec des portes NAND

Avec des porte NOR

Q n + 1 = R . Q n + S Qn \ RS 00 01 11 10

0 0 1 - 0

1 1 1 1 0

Q n +1= R + Q n =R . (Q n + S) = R .Q

n + R S

R

S

Q

Q

A Arrêt prioritaire

R

S

R

S Q

Q

A marche prioritaire

Q n +1=S .Q n=S . (R . Q n )=R .Q n+ S

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d. Notation:

III- La bascule D :

Elle est à une seule entrée notée D. la sortie Q recopie avec un certain retard

(Delay) la donnée (Data) à l’entrée.

a. Table de vérité :

D Qn Qn+1 /Qn+1 Description

0 0 0 1 Maintient à 0 : µ0

0 1 0 1 Déclenchement :

1 0 1 0 Enclenchement :

1 1 1 0 Maintient à 1 : µ1

La bascule D élimine la mémorisation et les cas indéterminée dans la bascule RS

b. Equation :

c. Logigramme :

En mettant S=D et dans l’équation de la bascule RS on aura :

Qn+1 =D + D Qn =D(1+ Qn )=D

Le logigramme sera :

R = D

/ Q

D S

R

Q

S

R

Q

Q

Qn \ D 0 0

0 0 0

1 0 0

Q n +1 =D

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d. Symbole:

IV- La bascule JK :

Contrairement à la bascule RS, la condition J=K=1, ne donne pas lieu à une

condition indéterminée, mais par contre la bascule passe à l’état opposée. a- table de vérité :

J K Qn Qn+1 /Qn+1 Description

0 0 0 0 1 Etat précédent

0 0 1 1 0 Etat précédent

0 1 0 0 1 Maintient à 0 : µ0

0 1 1 0 1 Déclenchement :

1 0 0 1 0 Enclenchement :

1 0 1 1 0 Maintien à 1 : µ1

1 1 0 1 0 Enclenchement :

1 1 1 0 1 Déclenchement :

b- Equation :

c- Logigramme :

D Q

Q

Qn \ JK 00 01 11 10

0 0 0 1 1

1 1 0 0 1

Q n +1=K .Q n+ J. Q n

RS

J

K

Q

Q

S

R

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d- Symbole :

V- La bascule T :

On obtient La bascule T, en reliant les entrées J et K d’une bascule JK.

a. table de vérité :

T Qn Qn+1 /Qn+1 Description

0 0 0 1 Maintient à 0 : µ0

0 1 1 0 Maintient à 1 : µ1

1 0 1 0 Enclenchement :

1 1 0 1 Déclenchement :

b. Equation :

En remplaçant J et K par T dans l’équation de la bascule JK on obtient :

VI- Forçage des bascules :

Certaines bascules sont équipés d’entrées particulières.

Entrées de remise à 1 : PRESET (RA 1)

Entrées de remise à 0 : CLEAR (RA 0)

Même chose pour les bascules D, JK et T

J

K

Q

Q

T Q

Q

J

K JK

T Q

Q

Q n +1=T .Q n+ T. Q n

R

S

R

S Q

Q

P R E S E T

C L E A R

S

R

Q

Q

P R E S E T

C L E A R

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Systèmes logiques ISET GABES

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a. table de vérité :

/PRESET /CLEAR Qn+1 /Qn+1 Description

0 0 Qn /Qn Fonctionnement normal

0 1 0 0 Forçage à 0

1 0 1 0 Forçage à 1

1 1 Interdit

VII- Les bascules synchrones :

Dans les bascules ordinaires, les changements des états des sorties suivent

immédiatement les changements des états des variables d’entrées (une telle bascule est

dite asynchrones).

Une bascule est dite synchrone si, en plus des entrées ordinaires, elle possède une

entrée H ou CLK (dite entrée d’horloge).

a. Synchronisation sur niveau (haut et bas) :

Niveau haut :

Donc la bascule RS ne fonctionne normalement que si H=1 (niveau haut)

symbole:

t

H

ou

CLK 0

1

R

S

R1

S1 Q

Q

H

- Si H=0 les sorties S1 et R1 sont

bloquées à 1 quelque soient R et S. La sortie garde l’état précédente.

- Si H=1, la bascule peut fonctionner

normalement.

S

R

Q

Q

P R E S E T

C L E A R

H

Même chose pour les autres bascules.

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Niveau bas :

Dans le niveau bas, c’est l’inverse qui se manifeste :

- si H=1 : Q garde l’état précédent

- Si H=0 : fonctionnement normale de la bascule

Donc la bascule RS ne fonctionne normalement que si H=0 (niveau haut)

symbole:

b. Synchronisation sur front (montant, descendant) : [ Bascule maître esclave]

Bascule JK maître-esclave font descendant

Les deux bascules fonctionnent normalement si PRESET=CLEAR=1 et

la première bascules fonctionne comme une bascule D, elle fait passer

l’information Q1 à Q2 si H passe au niveau bas. Donc toute la bascule

maître-esclave est équivalente à une seule bascule JK qui fonctionne sur

front descendent de l’horloge.

R

S

R1

S1 Q

Q

H

- Si H=0 les sorties S1 et R1 sont

bloquées à 1 quelque soient R et S. La sortie garde l’état précédente.

- Si H=1, la bascule peut fonctionner

normalement.

H

Même chose pour les autres bascules.

S

R

Q

Q

P R E S E T

C L E A R

H

J

K

Q 1

Q

1

C L E A R

H

JK

J

K

Q 2

Q 2

PRESET

JK

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Bascule JK maître-esclave front montant:

Les deux bascules fonctionnent normalement si PRESET=CLEAR=1 et

la première bascules fonctionne comme une bascule D, elle fait passer

l’information Q1 à Q2 si H passe au niveau haut. Donc toute la bascule

maître-esclave est équivalente à une seule bascule JK qui fonctionne sur

front montant de l’horloge.

Exercice :

Soit le montage suivant :

J

K

Q

Q

P R E S E T

C L E A R

H

J

K

Q 1

Q

1

C L E A R

H

JK

J

K

Q 2

Q 2

PRESET

JK

J

K

Q

Q

PRESET

C L E A R

H

D Q

Q

PRESET

C L E A R

H

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Trouver le chronogramme de D et Q, en déduire la fonction réalisée.

VIII- Résumé :

J

K

Q

Q

PRESET

CLEAR

H

J

K

Q

Q

PRESET

CLEAR

H

J

K

Q

Q

PRESET

CLEAR

H

J

K

Q

Q

PRESET

CLEAR

H

a- Bascule JK

synchronisée sur niveau

haut

b- Bascule JK

synchronisée sur niveau

bas

c- Bascule JK synchronisée

sur front montant

c- Bascule JK synchronisée

sur front descendant

D

Q

n

H

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Chapitre VII:

I. Généralités sur les compteurs a) Utilité: Le comptage d’événements est une opération indispensable dans de nombreux

automatismes dés lors que ces événements peuvent être traduits par des impulsions

électriques.

Exemples:

- La mesure de vitesse par comptage des tours de roue (machines, véhicules,..),

- la mesure de fréquence d’un signal par comptage du nombre de périodes dans un intervalle

de temps,

- la réalisation d’horloge (heure, chronomètre) par comptage d’une base de temps,

- le comptage d’objets (véhicules dans un parking,..),

- etc.

b) Définition: Un compteur est un circuit séquentiel qui permet de dénombrer les impulsions

électriques reçues sur une entrée appelée « Horloge » depuis un instant d’origine; ce nombre

est disponible sur les sorties sous forme d’un « code binaire de n bits ».

c) Le décomptage: C’est l’opération qui consiste à faire progresser le compteur en sens

inverse du comptage.

Remarques:

- Chaque impulsion modifie d’une unité l’état (contenu) du compteur.

- Le compteur constitue un registre mémoire à « N » sorties, constitué donc de « n » bascules

dont l’interconnexion détermine la séquence de comptage prévu.

d) Capacité d’un compteur: C’est le nombre maximum d’impulsions qu’il peut enregistrer

avant de revenir à son état initial. Un compteur à « N » bascules appelé COMPTEUR

MODULO 2N peut prendre 2

N états: de 0 à 2

N-1; la 2

Nième impulsion remet le compteur à 0.

ETUDE DE QUELQUES SYSTEMES

SEQUENTIELS

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Les bascules permettent de réaliser des compteurs qui trouvent de nombreuses

utilisations dans les applications modernes. On peut réaliser des compteurs

asynchrones ou synchrones.

II. Compteurs asynchrones Dans la réalisation des compteurs asynchrones, les bascules ne changent pas d’état

simultanément. Techniquement, si on utilise des bascules JK, on les place en cascade

en fixant toutes les entrées J et K égales à 1. La première bascule qui contient le bit de

poids le plus faible reçoit l’entrée de l’horloge. Pour les autres bascules, la sortie de

chaque bascule sert de signal d’horloge pour la bascule suivante.

Notons qu’on peut programmer la remise à 0 d'un compteur asynchrone en agissant

sur les entrées Clear de chaque bascule.

1. Compteur Asynchrone Modulo 2n

Pour construire un compteur modulo N qui compte de 0 jusqu’à ( N-1), on cherche le nombre

n de bascules tel que : 2 n > N

Exemples : -- pour un compteur octal qui compte de 0 jusqu’à 7 ; il faut 3 bascules.

-- pour un compteur décimal qui compte de 0 jusqu’à 9 ; il faut 4 bascules

a) Compteur Octal Un compteur binaire octal compte les nombres de ( 0 à 7 ) en binaire. Il part de zéro

jusqu’à 7 et recommence de façon cyclique. Il peut être constitué de 3 bascules de

type JK. La Figure 5.1 représente schématiquement un tel système. Le signal

d’horloge H est injecté à la première bascule A. la sortie de A, soit Qa, sert de signal

d’horloge à la bascule B. De même, la sortie de la bascule B, soit Qb, sert de signal

d’horloge à la bascule C.

Figure VII.1 : Schéma d’un compteur octal

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Lorsque le signal d’horloge est lancé à la fréquence f, la bascule A divise cette

fréquence par 2 et sert de fréquence d’horloge pour la bascule suivante B.

Pareillement, la bascule B divise la fréquence de Qa par 2 et sert de signal d’horloge à

la bascule C. La bascule C divise la fréquence de Qb par2.

Les changements d’états des bascules peuvent se faire au front montant comme au

front descendant du signal d’horloge selon la technologie choisie. Dans notre cas, on

considérera les changements des états de sorties à chaque front descendant du signal

d’horloge.

La Figure VII.2 représente l’évolution temporelle des états des sorties des bascules A,

B et C. Les sorties ( Qc-Qb-Qa ) changent d’états comme indiqué sur la Figure 5.2.

Figure VII.2 : Evolution temporelle des sorties

La succession des changements d’états est reportée sur le tableau Tab 5.1. On constate

que la succession des états des sorties Qc Qb Qa correspond à un comptage binaire

naturel qui commence de zéro jusqu’à 7 et recommence.

Qc Qb Qa Décimal

0

0

0

0

1

1

1

1

0

0

1

1

0

0

1

1

0

1

0

1

0

1

0

1

0

1

2

3

4

5

6

7

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Table VII.1 En prenant les sorties complémentaires des bascules, on aurait un comptage régressif

qui compte de 7 à 0.

b) Compteur Décimal Un compteur décimal compte de 0 à 9. Pour réaliser un compteur asynchrone décimal,

il faut quatre bascules. On notera qu’avec 4 bascules, on dispose d’un compteur qui

compte de 0 à 15 (Figure 5.3).

Figure VII.3

Aussi, pour avoir un compteur décimal, il faut ajouter des composants combinatoires

pour ramèner le compteur à zéro dès que l’on dépasse 9. Si on analyse les états des

quatre sorties (Tab 5.2),

Tab VII.2 Une technique possible consiste à effectuer la remise à zéro de toutes les bascules dès

que 1010 est détecté. La remise à zéro de toutes les bascules est effectuée par un

circuit combinatoire qui remet les bascules à zéro en utilisant les entrées Clear. Le

circuit suivant permet effectuer cette opération (Figure VII.4).

Décimal Binaire

Qd Qc Qb Qa

0

0

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0000

0001

0010

0011

0100

0101

0110

0111

1000

1001

1010

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Figure VII.4

Pour les compteurs asynchrones, la caractéristique principale c’est que chaque bascule

provoque un retard . Par conséquent, de préférence à ne pas utiliser ce type de

compteurs pour le comptage de temps.

III. Les compteurs synchrones :

Dans un compteur synchrone, toutes les bascules sont actionnées en même temps par

le même signal d’horloge simultanément. Toutes les bascules changent donc d'état

simultanément Contrairement aux compteurs asynchrones.

Afin de réaliser des bascules synchrones, il faut déterminer les valeurs d’entrées pour

chaque bascule. Pour cela, on reprend la table qui donne les changements d’état en

fonction des entrées. Cette table est dite la table d’excitation de la bascule en question.

Les valeurs dans les cases de la table d’excitation signifient qu’elles peuvent être

prises égales à 0 ou à 1 sans que ça influence le résultat de la transition.

1. Rappel : chercher , , 0, 1 en fonction de R,S, ou J,K, ou T ; ou D.

a. Bascule RS :

D’après la table de vérité ou de Karnaught on a :

S R

1 0

0 1

0 0

1 0

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b. Bascule JK :

J K

1

1

0 0

1 0

c. Bascule D :

D

1

0

0 0

1 1

d. Bascule T :

T

1

1

0 0

1 0

2. Exemple:

Soit le compteur pouvant réaliser la séquence suivante :

Q2 Q1 Q0

0 0 0

0 0 1

1 0 1

1 1 1

1 1 0

1 0 1

1 0 0

0 0 0

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Utiliser des bascules JK pour faire la synthèse du compteur.

Pour cela il nous faut trois bascules.

Q2n Q1n Q0n Q2n+1 Q1n+1 Q0n+1

0 0 0 0 0 1

0 0 1 1 0 1

0 1 0 - - -

0 1 1 - - -

1 0 0 1 0 0

1 0 1 1 1 0

1 1 0 1 1 1

1 1 1 0 0 0

Détermination de J : : base

, 1 : facultatifs

0 : non

Détermination de K : : base

, 0 : facultatifs

1 : non

Q2n \ Q1n Q0n 00 01 11 10

0 1 - -

1 0 1 0

Q0n+1

20 QJ 10 QK

Q2n \ Q1n Q0n 00 01 11 10

0 0 0 - -

1 0 1

Q1n+1

201 QQJ 01 QK

Q2n \ Q1n Q0n 00 01 11 10

0 0 - -

1 1 1 1

Q2n+1

02 QJ 102 .QQK

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D’ou le montage suivant :

IV. Les Registres

Un registre est ensemble de cellules mémoires élémentaires dans lequel un mot binaire

est conservé provisoirement, le registre est un circuit synchrone utilisé comme

structure fondamentale dans le système numérique. Il est constitué d’un ensemble de

bascules, synchronisées par la même horloge.

Les registres sont classés par :

Le nombre de bits

Le mode de fonctionnement (multiple ou unique)

1) Différents types de registres

On distingue quatre types de registres selon la façon dont sont utilisées les entrées et

les sorties, en parallèle ou en série.

On trouve dans le marché :

1- des registres à écriture parallèle et à lecture parallèle (PIPO)

2- des registres à écriture série et à lecture parallèle (SIPO)

3- des registres à écriture série et à lecture série (SISO)

4- des registres à écriture parallèle et à lecture série (PISO)

a) Registres à entrées parallèles, sorties parallèles (PIPO)

Toutes les entrées (E1, E2, E3, E4) sont introduites en même temps dans le registre.

Toutes les sorties (S1, S2, S3, S4) sont disponibles au même instant. Les signaux RAZ

et RAU sont des entrées asynchrones permettant respectivement la remise à zéro ou la

remise à un de toutes les bascules en même temps.

J 2

K 2

Q 2

Q 2

J 1

K 1

Q 1

Q 1

J 0

K 0

Q 0

Q 0

H

Q 2 Q 1 Q 0

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On considère un registre de quatre bits. Les bascules utilisées dans les exemples

suivants sont des bascules D mais un registre peut également être réalisé à partir de

bascules JK.

Ce type de registre est aussi appelé registre tampon. Il est souvent utilisé pour la

mémorisation de données de durée brève ou pour le transfert de données.

b) Registres à entrée série, sortie série (SISO)

Ce registre possède une entrée E et une sortie S. Les données binaires d’entrée sont

introduites bit après bit. Elles sont également disponibles les unes après les autres au

rythme de l'horloge en sortie. Ce type de registre est utilisé pour effectuer des décalages.

En rebouclant la sortie de la dernière bascule sur l’entrée de la première, on obtient ce

qu’on appelle un "compteur en anneau". Pour charger une donnée 4 bits initiale sur les

entrées D des bascules, il faut ajouter une logique de commande composée de

quelques portes supplémentaires. Cette donnée se retrouver cycliquement sur les

mêmes bascules.

En rebouclant la sortie complémentée Q de la dernière bascule sur l’entrée de la

première, on obtient ce que l’on appelle un "compteur Johnson". Ce compteur possède

un modulo égal à 2n, où n est le nombre de bascules.

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c) Registres à entrée série, sorties parallèles (SIPO)

Ce registre possède une entrée E et plusieurs sorties (S1, S2, S3, S4). Les données

binaires d’entrée sont introduites bit après bit. Les sorties sont toutes disponibles en

même temps. Ces registres peuvent être utilisés pour faire une transformation série-

parallèle des données.

La donnée est disponible après N coups d’horloge, où N est le nombre de bascules.

c) Registres à entrées parallèles, sortie série (PISO)

Toutes les entrées (E1, E2, E3, E4) sont introduites en même temps dans le registre.

Les informations en sortie sur S sont disponibles les unes après les autres au rythme de

l'horloge. Ces registres peuvent être utilisés pour faire une transformation parallèle-

série des données.

La sortie Q d’une bascule est reliée à l’entrée D de la bascule suivante. Les entrées

parallèles ne peuvent pas être appliquées directement sur les entrées des bascules,

puisqu’elles mettraient en court-circuit les sorties des bascules précédentes. Il faut

utiliser une logique de commande à base de portes logiques ET et OU, ayant pour

signal d’entrée une commande de chargement/décalage.

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2) Registres universels

Il existe des circuits intégrés regroupant les quatre types de registres présentés ci-

dessus. Ils permettent les modes de fonctionnement suivants :

- chargement et lecture parallèles,

- chargement série et décalages à droite ou à gauche, lecture série ou parallèle,

- chargement parallèle et décalages à droite ou à gauche, lecture série ou parallèle.

Par exemple, le circuit intégré de référence 74194 possède la représentation

symbolique suivante :

Les entrées A, B, C, D sont les entrées parallèles.

Les entrées SL et SR sont respectivement les entrées/sorties séries gauche et droite.

Les entrées S0 et S1 permettent de choisir le mode de fonctionnement de ce registre

(blocage, décalage à droite, décalage à gauche, chargement parallèle). L'entrée CLR

(active sur niveau bas) permet une remise à zéro asynchrone des sorties. L'entrée CLK

est l'entrée horloge de synchronisation. Les sorties sont QA, QB, QC, QD.

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Chapitre VIII

I- INTRODUCTION

Une mémoire est un dispositif d'enregistrement, de conservation et de restitution de

l'information. On distingue deux classe de mémoires à semi-conducteurs:

Les mémoire vives (RAM)

Ce sont des mémoires pour lesquelles on ne peut pas garantir l'intégrité de

l'information inscrite si entre temps il y a eu interruption de l'alimentation électrique.

Lorsqu'elles sont alimentées, elles peuvent être lu et écrites.

Les mémoire mortes (RAM)

Ce sont des mémoires pour lesquelles on inscrit l'information dans leurs structures

matérielles. Elles conservent ainsi l'information même en l'absence de l'alimentation

électrique.

Lorsqu'elles sont alimentées, elles ne sont généralement que lues sur site. L'écriture,

appelé aussi programmation, se fait à l'aide d'un dispositif spécial appelé

programmateur.

II- ORGANISATION DE LA MEMOIRE

1. Cellules élémentaires et mot mémoire

La cellule élémentaire d'une mémoire morte peut être assimilée à un interrupteur à semi-

conducteur constitué soit d'une diode soit de transistors.

La cellule élémentaire d'une mémoire vive peut être assimilée à une bascule RS, JK ou D.

Elle est généralement de type D.

Organisation Et Fonctionnement Des

Mémoires

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M.TAYARI Lassaad Page 48/59 Chapitre 8

Un mot mémoire est un ensemble de n bits juxtaposés

Exemple:

Le nombre n de bits d'un mot mémoire peut être quelconque. Dans la pratique n peut être

égal à 4, 8, 16, 32 ou même 64.

Lorsque n est 8, on dit que le mot mémoire est un octet (byte). Chaque mot mémoire est

contenu dans une case mémoire.

2. Bus d'adresses

Une mémoire contient plusieurs cases. Pour identifier chaque case, on lui attribut un

numéro appelé adresse. Cette adresse s'obtient par la combinaison binaire d'un ensemble de

fils appelé bus d'adresse.

D Q

Mémoire (1 bit)

C K

La sortie de la bascule

est le bit mémoire

Cellule de base mémoire Vive

+ V c c + V c c

R R

Interrupteur fermé Interrupteur ouvert

Cellule de base mémoire Morte

Bit2 Bit3 Bit1 Bit0 e s t u n m o t d e 4 b i t s

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Exemple d'adressage d'une mémoire de 4 cases:

Cette organisation mémoire conduit à l'adressage suivant

Avec n fils d'adresse (on dit n bits d'adresses ) on peut adresser 2n cases . C= 2

n est la

capacité de la mémoire exprimée en nombre de cases ou en mots mémoire.

Dans la pratique, lorsque l'on a une mémoire de n bits d'adresse:

Sa capacité est C = 2n cases

Ses cases sont numérotées de 0 à 2n

–1

Son bus d'adresse est noté An-1 .. A0

Exemple :

Si l'on dispose d'une mémoire de capacité 8 KO, on peut exprimer cette capacité en

bits. Soit 8Ko *8bits ou encore 64 Kbits.

On détermine le nombre n de bits du bus d'adresse en appliquant la relation:

2n

cases = 8 Kcases soit encore 2n cases=

2

3* 2

10, ce qui donne un bus d'adresse noté

A12..A0.

3. Bus de données

Pour mettre le contenu d'une case mémoire en relation avec l'extérieur, la mémoire

dispose d'un ensemble de fils appelé bus de données, noté (Dm-1..D0).

Case 0

Case 1

Case 2

Case 3

A 1

A 0

A1 A0 CASES

0 0 Case 0

1 Case 1

1 0 Case 2

1 Case 3

Bus

d'adresses

MEMORE

An-1

A 0

Dm-1

D 0

Bus de

données

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III- FONCTIONNEMENT D'UNE MEMOIRE

1. Notion de sélection d'une mémoire:

Les mémoires sont conçues pour pouvoir être connectées ensemble sur un même bus de

données. Il faut donc éviter les conflits entre des mémoires qui traiteraient de mettre en

même temps les données sur le bus commun. Pour cela, la mémoire est doté d'une entrée de

sélection (/CE=/CS) (Chip enable =Chip set).

Si /CE=0 alors, la mémoire est sélectionnée et le bus de données externe peut

être connecté au contenu de la case d'adresse An-1 .. A0.

Si /CE=1 alors, la mémoire est déconnectée et le bus de donnée externe est en

haute impédance.

2. Notion de lecture d'une mémoire:

Lire une mémoire consiste à transférer sur son bus de données externe le contenu

d'une case mémoire dont le numéro est placé sur le bus d'adresse.

La mémoire dispose d'une entrée souvent noté /OE. Cette entrée permet de donner

l'ordre de lecture.

Si /OE = 0 alors, on autorise la sortie de données

Si /OE = 1 alors, il n'y a pas de lecture et le bus de données est en haute

impédance.

La lecture effective n'a lieu que si la mémoire est sélectionnée (/CE=0) et (/CS=0).

Le schéma ci-dessus expose la méthode d'organisation d'une mémoire en cases.

Bus externe de données

B u s i n t ern e d e d on n ées

A 0

A n - 1

/CE

/ O E

Case 2m-

2

Case 0

Case 2m-1

Choix de

Case

G

.

.

.

.

D 0 D 1 D 2 D 3

Décodeur

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3. Notion d'écriture mémoire:

Ecrire dans une mémoire, on dit aussi programmer une mémoire, consiste à

transférer la donnée présente sur le bus de données dans le contenu de la case

mémoire dont le numéro est présenté sur le bus d'adresse.

La mémoire dispose d'une entrée souvent noté /WE par laquelle on donne l'ordre

d'écriture.

Si /WE = 0 alors, l'écriture est possible. C'est le début de l'écriture qui devient

effective sur le front montant de /WE si la mémoire est sélectionnée

(/CE=0).

Si /WE = 1 alors, il n'y a pas d'écriture.

Exemple sur une case mémoire d'un conçue à partir d'une bascule D:

Cet exemple montre la logique de sélection, de lecture et d'écriture d'une mémoire vive.

III- LES TYPES DE MEMOIRES A SEMI-CONDUCTEURS

1. mémoires vives :(RAM)

On peut accéder directement à n'importe quelle case avec la même durée, par

opposition à des mémoires à accès série (ou séquentiel), ou la durée de l'accès à une

case dépend de sa position ou de son adresse.

Il existe deux types de mémoires vive:

La mémoire vive statique encore appelée SRAM. Elle est rapide et

consommatrice d'énergie. L'élément de base est type de la bascule D.

La mémoire vive dynamique, encore appelée DRAM. Elle est de grande

capacité. L'élément de base est équivalent à un condensateur.

L'état de charge ou de décharge du condensateur donne l'état logique du bit mémoire.

Comme tout condensateur, celui-ci présente des fuites, et il faut régénérer

périodiquement la charge. Pour cela, on met en œuvre un cycle de

rafraîchissement qui consiste à lire les cellules mémoire à intervalles de

temps fixes et à les réinscrire.

B u s d e d o n n é e s

i n t e r n e

/ C

E / W

E

/ O

E

D

Q

C K

B u s d e d o n n é e s

e x t e r n e

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2. mémoires mortes :(ROM)

Il existe plusieurs types de mémoires mortes qui diffèrent par:

soit leur structures interne

soit le nombre de re-programmations possible.

Soit le mode d'effacement.

Programmer une mémoire morte consiste à modifier son contenu (c'est une opération

d'écriture).

On peut citer les types suivantes de mémoires mortes:

ROM : Elle sont programmables à la fabrication par le consytructeur.

PROM: (Programmable ROM):

Elles sont programmables une seule fois par l'utilisateur.

EPROM: (ERASABLE PROM):

Elles sont programmables plusieurs fois et effaçables par exposition aux ultraviolet à

travers une fenêtre réservée à cet effet. L'effacement est global. La programmation

nécessite une tension élevée par rapport à la tension d'alimentation.(15.5 V -> 25V).

EEPROM: (ELECTICALY EPROM)

Elles sont programmables plusieurs fois et effaçables électriquement. On peut effacer

le contenu d'une seule case. La programmation d'une case dure environ 10 ms.

FLASH EPROM: (EPROM rapide en programmation):

Elles sont programmables plusieurs fois et effaçables électriquement. La différence

avec les EPROM réside dans la séquence de programmation et le mode d'effacement.

On peut effacer un bloc de cases ou toute la mémoire.

3. Quelques mémoires mortes courantes:

La plupart des constructeurs des mémoires mortes de capacité allant de 2 Koctets à 1

Mocetets. La dénomination de ces mémoires est normalisé:

Exemple:

Nom générique

27=EPROM

C= CMOS

256=capacité en Kbits

27C256-20

Temps d'accès exprimé par 10 ns

Ici 20*10=200 ns

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Les noms génériques sont:

Pour les EPROM:

2 KO 2716 ou 27C16

8 KO 2732 ou 27C32

16 KO 27128 ou 27C128

32 KO 27256 ou 27C256

64 KO 27512 ou 27C512

Elles sont organisées en mots de 8 bits. Les chiffres 64,128,256 et 512

représentent la capacité de la mémoire exprimée en Kbits.

Pour les EEPROM, leurs dénominations sont presque identiques à celle des EPROM,

il suffit de remplacer 27 par 28.

Pour les FLASH EPROM, la lettre C des EEPROM est remplacé par F.

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Chapitre XI

I/-Introduction Aux Sequenseurs Ou Automates D’etats Finis :

Les contrôleurs de systèmes sont des circuits séquentiels comme les compteurs, mais

plus complexe, l’élément de base étant toujours la bascule. L’architecture d’un système

séquentiel est donnée par la figure ci-dessous :

X0 Z0

X1 Z1

Zn-1

Xn-1

La boite logique est un circuit combinatoire pouvant être constituée par des portes, des ROM

ou des PAL (circuit logique programmable qui sera étudié ultérieurement dans le module

FPGA).

Une première fonction de cette boite est le décodage des entrées provenant du monde

extérieur (X0, X1,……., Xn) ainsi que l’état de la machine stocké dans la mémoire pour

générer le code de l’état suivant. Ce dernier une fois changé et stocké par la mémoire devient

à sa sortie l’état présent.

La seconde fonction de la boite logique est la génération, à partir des mêmes entrées, les

sorties de contrôle (Z0, Z1,……., Zn).

La séparation de cette fonction de décodage de sortie dans une boite à part permet de

distinguer deux classes principales : la classe A due à MEALY : cas ou le décodeur de sortie

Etat présent

CLOCK

Logique

(ROM)

o u

(PAL)

Mémoire Etat suivant

Application Des Circuits Logiques Contrôleurs de Systèmes et Automates

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dépend des entiers Xi et la classe B due à MOORE : cas ou le décodeur de sortie ne dépend

pas des entrées Xi .

II- Les Modèles D’une Machine A Etats :

Un système séquentiel peut se représenter sous forme d’une machine de MEALY ou d’une

machine de MOORE.

1/- Machine De MEALY :

a/ Structure de la machine :

Une machine de MEALY possède la structure suivante :

Entrée

Commande des

Bascules (état futur)

Etat présent

Ce modèle possède trois sous-ensembles :

*1- Un système combinatoire d’entrée qui calcule les entrées de commande des

bascules compte tenu de l’état futur recherché.

*2- Des bascules qui notent l’état présent du système.

*3- Un système combinatoire de sortie qui calcule les sorties à partir de l’état présent

et des entrées.

b/- conception d’une machine de MEALY :

concevoir une machine à états revient à déterminer les équations de commande des bascules

D et des sorties pour obtenir le fonctionnement souhaité.

Le fonctionnement d’une machine de MEALY peut être décrit par un graphe des états ; la

synthèse du système passe alors par les étapes suivantes :

*1- Etablissement du graphe à partir de l’énoncé du problème .

NB : il n’y a pas de méthode générale pour établir le graphe d’un système séquentiel .

Système combinatoire d’entrées

(calcul de l’état futur)

Bascule D synchrone

(mémoire)

Système combinatoire

de sortie

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*2- Codage du Graphe :

Le codage du graphe consiste à effectuer des combinaisons de bascules pour chacun des

nœuds. S’il comporte N nœuds, on peut le coder avec n bascules de telle sorte que 2n >= N.

On affecte, de façon arbitraire, les combinaisons des variables de codage aux états internes.

*3- Table de vérité :

A partir des affectations précédentes, on dresse la table de vérité du système où figure en

entrées les variables de codage et les entrées du système et en sortie les variables de codage

après modification, les fonctions de sortie du système.

*4- Equation de commande de la bascule et équation des sorties.

Elles se déduisent directement de la table précédente.

*5-Réalisation :

La réalisation du système va dépendre du choix de la technologie (portes standard, ROM ou

PAL).

c/- Exemple :

On souhaite détecter le début (DS) et la fin (FS) d’un signal Z asynchrone par rapport à

l’horloge CLOCK du système (durée de Z > période de l’horloge). Le système étudié devra

générer une impulsion DS qui début du signal Z et une impulsion FS à la fin du signal Z.

1/- Conception de la machine de MEALY :

*1- Etablissement du graphe :

*2- codage du graphe :

Soit X une variable

A : X=0

B : X=1

B A

Z = 0

D S = 0

F S = 1

Z = 0

D S = 0

F S = 0

Z = 1

D S = 0

F S = 0

Z = 1

D S = 1

F S = 0

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*3- Table de vérité :

Etat présent Etat futur

Z X X+ DS FS

0 0 0 0 0

0 1 0 0 1

1 0 1 1 0

1 1 1 0 0

*4- Equation :

X+ = Z

FS = X* Z

DS = X * Z

*5- Réalisation

- Une bascule D pour mémoriser les états (A,B)

- Un inverseur

- Deux portes AND

2/- Machine de MOORE :

a/- Structure de la machine :

Une machine de MOORE possède la structure suivante :

Entrée

Commande des bascules

(état futur)

Etat présent

Sortie

Système combinatoire

d’entrée

(calcul de l’état futur)

Bascules D

synchrones

Système combinatoire de

sortie

Commande de la bascule Dans

le cas d’une bascule D

D2

Q5

CLK3

Q6

S4

R1

X

74LS74

1

2

3 FS

74LS08

1

2

3DS

74LS08

1 2Z

74LS04

X(CLK)

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Une machine de MOORE calcule ses sorties uniquement à partir de l’état présent du système.

b/- Conception d’une machine de MOORE :

Une machine de MOORE se conçoit de la même façon qu’une machine de MEALY, avec une

seule différence qui résiste dans la façon d’élaborer le graphe des états qui décrit le

fonctionnement de cette machine.

*1- Etablissement du graphe des états :

Dans une machine de MOORE l’état des sorties est uniquement dépendante de l’état interne

du système lors de l’établissement du graphe des états de la machine, les sorties seront donc

positionnées à l’arrivée dans chaque nœud du graphe.

*2- Codage du graphe et établissement des équations du système :

Le codage du graphe demande un nombre double de variable.

La méthode utilisé pour déterminer les équations du système est identique à celle utilisée

précédemment (machine de MEALY).

Exercice :

Un chariot, entraîné par un moteur à deux sens de marche, est susceptible de faire des

allers et retours entre deux positions A et B. Sa position de repos est en A.

Lorsqu’on appuie sur un bouton poussoir m, le chariot se déplace vers B puis, arrivé en B, il

repart vers A.

A son arrivée en A :

Si m est relâché, il s’arrête

Si m est appuyé, il repart vers B.

Le fonctionnement du système est représenté par les grandeurs logiques suivantes :

Variables d’entrées :

a = 1 chariot en A

b = 1 chariot en B

m = 1 bouton poussoir appuyé

Variables de sorties :

G = 0 , D = 1 Déplacement de A vers B

G = 1 , D = 0 Déplacement de B vers A

G = 0 , D = 0 Arrêt du chariot

G = 1 , D = 1 Combinaison interdite

Question : Trouver le graphe du système en utilisant la machine de MEALY puis en utilisant

la machine de MOORE.