support de cours- politique suisse en matière de drogues

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POLITIQUE SUISSE EN POLITIQUE SUISSE EN MATIÈRE DE DROGUES: ENJEUX ET PERSPECTIVES Christophe Al Kurdi Rel’ier (Fondation le Relais) Support de cours EESP – 2011.05.09

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Page 1: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

POLITIQUE SUISSE EN POLITIQUE SUISSE EN MATIÈRE DE DROGUES:ENJEUX ET PERSPECTIVES

Christophe Al Kurdi

Rel’ier (Fondation le Relais)Support de coursEESP – 2011.05.09

Page 2: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Avertissement2

� Ce support de cours a été initialement distribué à l’attention des étudiants de la Haute école de travail social et de la santé — EESP — de Lausanne.

� Sa réutilisation/transformation /distribution est autorisée à

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Sa réutilisation/transformation /distribution est autorisée à condition d’en mentionner la source:� Christophe Al Kurdi, Rel’ier - Fondation Le Relais, « Politique suisse

en matière de drogues: enjeux et perspectives » (EESP - Lausanne, 9

mai 2011).

Page 3: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Sommaire

A. Histoire de la politique drogue suisse: une superposition conceptuelle

� Contrôle / Soins-éducation / RdR /Autre

B. La politique actuelle� 4 piliers

3

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� 4 piliers

� ProMeDro III

C. Enjeux et perspectives

D. Eléments de réponse

Page 4: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

1) Politique de contrôle (1925-)

2) Politique de soins et socio-éducative (1951-)

3) Politique de réduction des risques (1979-)

Bref historique de la politique drogue suisseA

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

3) Politique de réduction des risques (1979-)

4) Autres formes de régulation (jamais mise en œuvre)

Chapitre rédigé sur la base d’une présentation de F. Zobel (IUMSP), modifiée par CK

Page 5: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Politique drogue: une superposition de modèles

Selon F. Zobel, la politique drogue suisse est une politique faite de l’addition de trois modèles successifs:

� Politique de contrôle (1925-)

� Politique de soins et socio-éducative (1951-)

Politique de réduction des risques (1979-)

A

5

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Politique de réduction des risques (1979-)

+ � Un quatrième modèle, la politique « une autre forme de régulation », � a été en discussion mais n’a jamais été intégré dans la politique drogue suisse

Page 6: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

La politique du contrôle: la vision

6

� Contrôler parce que La drogue est dangereuse, elle est un fléau pour la société

� Contrôler tout azimuts � Prohiber la drogue: Production, transformation, trafic et vente (offre)

Poursuivre pénalement le consommateurs: Acquisition, possession et

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Poursuivre pénalement le consommateurs: Acquisition, possession et consommation (demande)

� Faire des exceptions � industrie pharmaceutique,

� médecins,

� pharmaciens

� patients

Page 7: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Le premier acte de la politique de contrôle (1913-25)

� Contrôler par solidarité internationale…� 1913 Adhésion à la Convention de la Haye de 1912 sur l’Opium

� 1924 Ratification (arrêté du 5 juin 1924)

� 1ère Lstup Suisse

A

7

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� La Suisse est un fabriquant de Stupéfiants� A cette époque, elle appartient aux six pays dans le monde à fabriquer

de la morphine et de la cocaïne

� Elle exporte le 95% de sa production

Page 8: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Conventions de Genève et autres précisions sur les stupéfiants

8

� 1925 Convention de Genève sur les stupéfiants

� 1931 Convention de Genève sur la fabrication et la distribution des stupéfiants

� 1936 Convention de Genève sur la répression du trafic illicite

1948 Protocole sur les stupéfiants synthétiques

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� 1948 Protocole sur les stupéfiants synthétiques

� Etc.

Page 9: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

2ième acte: La loi suisse sur les stupéfiants (LStup – 1951)

� Alignement sur le cadre international

� Contrôler l’Offre

� Contrôler toutes les étapes allant de la production à la consommation

� Produits interdits: opiacés, coca et de cannabis

� Un système d’autorisation et de surveillance est mis en place pour

A

9

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Un système d’autorisation et de surveillance est mis en place pour l’usage licite de certaines drogues

� Aucune mention de la consommation au nombre des actes punissables*.

Page 10: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Convention unique sur les stupéfiants

� 1961 Convention

unique sur les

stupéfiants � en vigueur 1970 - RS

0.812.121.0

� classe les stupéfiants en 4tableaux, selon leur dangerd’engendrer la toxicomanie.

� introduit un système de licencepour la fabrication / lecommerce / la distribution desstupéfiants.

10

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

0.812.121.0 stupéfiants.

� introduit le contrôle de la culturede la feuille de coca et ducannabis.

� crée un organe uniqueinternational de contrôle desstupéfiants: l’OICS (= INCB)

Page 11: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Lacune du contrôle: Du LSD à l'antenne (1966)

� Une course sans fin derrière les « nouveaux » produits à la mode

11

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� LSD et des amphétamines

Du LSD à l'antenne (02.06.1966)http://archives.tsr.ch/dossier-drogue/drogue-lsd

Page 12: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

3ième acte: Les juges s’en prennent aux consommateurs (1969)

� Arrêté du tribunal fédéral [l'arrêt Michel]� Consommation de drogues = acquisition de drogues = punissable

12

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Contrôler la Demande

� Pénalisation de la consommation

http://archives.tsr.ch/dossier-drogue/drogue-temoins

Page 13: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

De nouvelles conventions

13

� Convention sur les psychotropes 1970

� placé sous le contrôle international diverses substances (barbituriques, amphétamines, tranquillisants, …)

� en vigueur 1996 - RS 0.812.121.02

� Convention de 1971

� substances d’origine synthétique

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� substances d’origine synthétique

� reconnaissance du caractère indispensable de l’utilisation des substances psychotropes à des fins médicales et scientifiques,

� Instauration de mesures de contrôle contre l’abus de ces substances

� Protocole de 1972

� attributions de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS)

� définit les mesures contre l’abus de stupéfiants

� Convention de 1988

Page 14: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

4ième acte: Contrôler les vendeurs et les consommateurs de drogues (LStup rév.1975)

14

� Création d’un consommateur (art. 19 A)� Celui qui, sans droit, aura consommé intentionnellement des stupéfiants(…) est passible des arrêts ou de l’amende

� Régime différentié de Répression entre:

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Régime différentié de Répression entre:� consommateurs de drogues

� vendeurs de drogues

Page 15: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Dernier acte: Punir plus sévèrement les dealers qui s’en prennent aux jeunes (LStup rév. 2008)

15

� Art 1a, Al 2: Mention spéciale sur la prise en compte de la protection de la jeunesse pour l’application de la loi à l’alinéa 2.

� Art 19bis: Durcissement de peine pour la remise de stupéfiants à des jeunes de moins de 16 ans, respectivement de moins de

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

à des jeunes de moins de 16 ans, respectivement de moins de 18 ans.

� Art 19 Al 2 lit d: Punition plus sévère pour la remise et la vente de stupéfiants dans les lieux de formation.

Page 16: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Application de la politique du contrôle (Dénonciation conso.1974-2007)

16

APierre, et Françoise DUBO

IS-ARBER. I

ndicate

urs

III, situa

tion

en 2

008 : rapport final.

Lausanne: Institut universitaire de médecine sociale et préventive

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

GERVASO

NI, Jean-Pierre, et Françoise DUBO

ISde

résu

ltats d

u Pro

med

roIII, situa

tion

en 2

008 : rapport final.

Lausanne: Institut universitaire de médecine sociale et préventive

(IUMSP), 2009.

Page 17: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Application de la politique du contrôle (Trafic vs consommation 1990-2006)

17

ADénonciations selon la LStup

-

http://w

ww.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/19/03/02

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Office fédéral de la statistique, «

Dénonciations selon la

Infractions», août 24, 2008,

http://w

ww.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/19/03/02

/key/03/02.html.

Page 18: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Chronologie Politique de contrôle

18

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 19: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

La politique des soins/socio-éducative (Vision)

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� Les toxicomanes sont des malades, la drogue rend malade� Il faut offrir des soins / un soutien socio-éducatif aux personnes victimes des drogues pour qu’ils puissent s’en libérer

� Condamner ne sert à rien, il vaut mieux offrir de l’aide et un soutien

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Il faut éviter les problèmes avant leur apparition donc mettre en place de la prévention

Page 20: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Premier acte: N’intimidons pas les toxicomanes, ce sont des malades (LStup 1951)

20

� Message accompagnant la LStup de 1951� Le toxicomane doit être considéré comme un malade qui, plutôt que d’être sanctionné de façon rigoureuse, doit être soumis à un traitement médical.

� Des mesures préventive s’imposent aussi pour éviter son entrée dans la toxicomanie (prévention primaire)

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

toxicomanie (prévention primaire)

Page 21: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Contexte ‘70: Diffusion de l’héroïne et traitement résidentiels

� Année ’70: Diffusion de l’héroïne

� Naissances de centres de traitements résidentiels spécialisés

21

Le Levant en 1977 (voir 37:30-43:00)

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

spécialisés

� Introduction de la méthadone

� Politique est celle de l’abstinence

http://archives.tsr.ch/dossier-drogue/ecoles-heroine

Page 22: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

2ième acte: Soignons les toxicomanes, sortons les de la drogue

22

� Révision de la LStup en 1975� Art 15.a al 2. Les cantons pourvoient à la protection des personnes dont l’état requiert un traitement médical ou des mesures d’assistance en raison d’abus de stupéfiants et favorisent la réintégration (..) de ces personnes

Art 19.a al 3. La poursuite pénale peut être remplacée par des soins

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Art 19.a al 3. La poursuite pénale peut être remplacée par des soins

� Art 15.al 3. Pour prévenir l’abus de stupéfiants, les cantons créent les institutions nécessaires à cet effet

Page 23: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

3ième acte: Lancement d’un premier programme fédéral (1991)

23

� 1991: Décision du Conseil fédéral de mettre en œuvre un Programme de mesures visant à réduire les problèmes liés à la drogue «ProMeDro» I (1991-1996),

� suivi de ProMedro II (1998-2002)

Objectifs:

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Objectifs:

� éviter l’apparition de la toxicodépendance ;� 300 projets et programmes de prévention

� faciliter la sortie de la dépendance ;

� améliorer les conditions de vie, l’état de santé et l’intégration sociale des personnes toxicodépendantes.

Page 24: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Traitement [’90� : Intensification des traitements de substitutions

� Politique de la maintenance (>< abstinence)� Forte augmentation de la prescription de méthadone

� Coût de la maintenance à la méthadone (DASA)� non traité, en rue $43.000

� en prison $43.000 dans un programme

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A

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méthadone � Essai sur la prescription de cocaïne médicale (échec)

� Essai sur la prescription d’héroïne médicale (PROVE)� reconduit par AFU (HeGeBe)

� dans un programme résidentiel sans drogue $11.000

� en traitement de maintenance à la méthadone $ 2.400

Page 25: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Traitements à la méthadone en Suisse (1979-2003).

� Ledermann S et Sager F. La politique suisse en matière de drogue Troisième

25

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

de drogue Troisième programme de mesures de la Confédération en vue de réduire les problèmes de drogue (ProMeDro III) 2006-2011. Berne: Office fédéral de la santé publique (OFSP), avril 18, 2006.

Page 26: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Prescription d’héroïne médicale (1994,- )

26

� Depuis le milieu des année ‘90� 1994: Essai de, essai de distribution de seringues en milieu carcéral, mise en place de la politique dite des 4 piliers

� Prévention / Thérapie /Réduction des risques / Répression

� 1999: 54% de OUI Votation populaire

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Votation populairesur la prescription d’héroïne

� 2003 prolongation de l’AFUjusqu’à la fin de 2009

Page 27: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Traitement avec prescription d’héroïne: Centres en 2008

27

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 28: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Traitement avec prescription d’héroïne: Patients 1998-2008

28

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 29: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

EX: Prescription d’héroïne médicale à Genève

� Amélioration de la Situation sociale

� logement, emploi et revenu

Eloignement de la

29

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Eloignement de la scène de la drogue

� Diminution de la Délinquance et criminalité http://relierpresse.blogspot.com/2006/12/prescrip

tion-medicale-d-reportage.html

Page 30: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Prévention [’90� : Intensification et diversification de la prévention

30

� Prévention universaliste � prévention sélective (‘90), indiquée (2000)� La prévention sélective s’adresse à des groupes à risques (par ex. à des enfants de parents toxicodépendants, à des jeunes en rupture d’apprentissage). La prévention sélective peut être de la prévention primaire ou secondaire.

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

primaire ou secondaire.

� La prévention indiquée s’adresse à des individus présentant un risque avéré (par ex. comportements attirant l’attention tels que consommation de drogue, usage de la violence, délinquance, risque suicidaire). La prévention indicielle est en général de la prévention secondaire.

� Programme spécifique � Programme non-spécifique (2000)

� Prévention comportementale � + Prévention structurelle

Page 31: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Dernier acte: (LStup rév. 2008)

31

� Inscription de la prescription d’héroïne dans la LStup� Plus sous forme d’un AFU

� Dérogation au régime d’interdictionUtilisation du Cannabis (cannabinoides) à des fins médicales

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Utilisation du Cannabis (cannabinoides) à des fins médicales

� Détection précoce� Extension des personnes habilitées à signaler des problèmes (LStup2008, art. 3c)

Page 32: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Intervention précoce (Art. 3c Compétence en matière d’annonce)

� 1 Les services de l’administration et les professionnels oeuvrant dans les domaines de l’éducation, de l’action sociale, de la santé, de la justice et de la police peuvent annoncer aux institutions de traitement ou aux services d’aide sociale compétents les cas de personnes souffrant de troubles liés à l’addiction ou présentant des risques de troubles, notamment s’il s’agit d’enfants ou de jeunes, lorsque les conditions suivantes sont remplies:� a. ils les ont constatés dans l’exercice de leurs fonctions ou de leur activité professionnelle;

� b. un danger considérable menace la personne concernée, ses proches ou la collectivité;

� c. ils estiment que des mesures de protection sont indiquées.

� 2 Si l’annonce concerne un enfant ou un jeune de moins de 18 ans, son représentant légal en est

32

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� 2 Si l’annonce concerne un enfant ou un jeune de moins de 18 ans, son représentant légal en est également informé à moins que des raisons importantes ne s’y opposent.

� 3 Les cantons désignent les institutions de traitement ou les services d’aide sociale qualifiés, publics ou privés, qui sont compétents pour prendre en charge les personnes annoncées, notamment s’il s’agit d’enfants ou de jeunes en situation de risque.

� 4 Le personnel des institutions de traitement et des services d’aide sociale compétents est soumis au secret de fonction et au secret professionnel au sens des art. 320 et 321 du code pénal. Il n’est pas tenu de témoigner en justice ni de donner des renseignements si les déclarations qu’il pourrait faire concernent la situation de la personne prise en charge ou une infraction visée à l’art. 19a.

� 5 Les services de l’administration et les professionnels visés à l’al. 1 qui apprennent qu’une personne qui leur est confiée a enfreint l’art. 19a ne sont pas tenus de la dénoncer.

Page 33: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Chronologie Traitement / Prévention

33

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 34: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

La politique de réduction des risques(Vision)

34

� La drogue est et sera toujours associée à un certain nombre de problèmes au sein de la société et il faut tenter de les réduire par différents moyens

� Il faut développer des interventions qui sont adaptées aux

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Il faut développer des interventions qui sont adaptées aux besoins et aux ressources des consommateurs de drogue, ce qui signifie qu’il faut abaisser les seuils d’accessibilité de l’aide et des soins

� La pénalisation de la consommation a des effets négatifs car elle marginalise les consommateurs

Page 35: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Politique de RDR

35

� Fin des années ’70 – début des années ‘80� Hausse de la consommation d’héroïne

� 1980-82 premier local d’injection sauvage (centre autonome)

� Milieu des années 80� Apparition du VIH-Sida: la population des consommateurs de drogue

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Apparition du VIH-Sida: la population des consommateurs de drogue touchée de plein fouet par cette épidémie

� Apparition des scènes ouvertes de la drogues

� Réponses locales: � local d’injection à Berne, distribution de seringues à large échelle à Zurich et Bâle

Page 36: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Scènes ouvertes 1987-1995

� 1987: Ouverture du Platzspitz à Zurich (1987-92)

� 1989 : Ouverture de la Kleine Schanze à Berne (1989-90)

� 1989 : Ouverture de la Kleinbasel à Bâle (1989-91)

� 1991: Ouverture du Kocherpark à Berne (1991-92)

� 1991 : Fermeture de la Kleinbasel à Bâle

36

Kreis 5

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� 1991 : Fermeture de la Kleinbasel à Bâle

� 1991 : Ouverture du Schellenacker de St-Gall (1991-93)

� 1992: Fermeture du Kocherpark à Berne

� 1992: fermeture du Platzspitz; (1987-1992)en quelques semaines formation d’une nouvelle scène ouverte dans le Kreis 5 et sur la gare désaffectée du Letten (1992-1995)

� 1993: St-Gall fermeture du Schellenacker(déplacement vers Olten)

� 1995: Zurich: fermeture de la scène ouverte du Letten

SOURCE : OFSP, SPECTRA no 37, Mars 2003

Source: Tell Quel / 22'08'' /25.03.1994http://archives.tsr.ch/dossier-drogue/drogue-zurich

Page 37: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

1 er acte: Réponses locales / du terrain

37

� 1986 ouverture à Berne du premier lieu d’accueil pour toxicomanes avec local d’injection (Münstergasse)

� 1986 programme de distributions de seringues à Bâle (Schwarzer Peter)

� 1987 la ville de Zurich ouvre 6 lieux d’accueil (Kontakt- und Anlaufsstellen);

� 1990: local d’injection ouvert à St Gall (Bienenhüsli), fermé en mars 1991 suite à un référendum

1990-91: les villes de Berne, Bâle et Zurich adoptent des programmes de

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� 1990-91: les villes de Berne, Bâle et Zurich adoptent des programmes de politique drogue fondés sur un modèle de 4 piliers

� 1991: Bâle cesse de tolérer la scènes ouverte et ouvre 3 lieux d’accueil (Gassenzimmer)

� 1991: début du Bus itinérant de prévention du sida à Genève (encore en fonction) )

� 1992: local d’injection ouvert dans l’Hôtel de ville de Lucerne (ABfD), fermé en mars 1994 suite à un référendum

� Etc.

Page 38: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Ouverture de Centres d’accueil bas seuil et de locaux de consommation

� Travail social hors-murs� Distribution de seringues, de nourriture

� Ouverture de lieux pour toxicomanesBistrot

� Aller vers� Baisser le seuil d’accessibilité des institutions

Mais aussi…

38

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Bistrot� Locaux de consommation

Mais aussi…� Vider les rues des seringues et des « Junkies »

� Eviter la criminalité d’aquisition� Programme de substitution

Page 39: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

2 ième acte: Réponse juridique et institutionnelles

39

� Fin des années 80- début des années 90� 1989: commission drogue : il faut dépénaliser la consommation et autoriser le RDR

� 1989: Avis du Dr Schulz avis de droit sur les locaux d’injection

� 1991: Programme ProMeDro, programme fédéral drogue

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� 1991: Programme ProMeDro, programme fédéral drogue

� 1996: Commission pour la révision de la LStup: il faut inscrire dans la loi les mesures de réductions des risques

Page 40: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Distribution/échange de seringues en Suisse (1993-2004)

40

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Source: présentation Zobel.

Page 41: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Mises sur le marché de préservatifs en Suisse 1986-2009

41

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Source: Bulletin OFSP6/11

Page 42: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Décès du à la drogue (1974-2002)

� Nombre de décès liés à la consommation de drogue et de décès liés au sida chez des personnes pour qui la voie d’infection présumée était l’injection de drogue (Sources : données FEDPOL et OFSP).

42

SOURCE: Ledermann S et Sager F. La politique suisse en matière de drogue Troisième programme de mesures de la Confédération en vue de réduire les problèmes de drogue (ProMeDro III) 2006-2011. Berne: Office fédéral de la santé publique (OFSP), avril 18, 2006.

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 43: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Chronologie RdR

43

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 44: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

La politique de l’autre régulation : le quatrième élément rejeté

44

� Le modèle de la prohibition a échoué

� Les drogues font partie de l’histoire de nos sociétés: il s’agit de réguler leur accès pour permettre les usages peu ou pas nocifs et minimiser les usages nocifs

� La consommation doit être dépénalisée

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� La consommation doit être dépénalisée

� Le marché des drogues doit être autorisé et régulé par l’Etat (système de licences), qui doit aussi développer dans ce cadre une politique de protection de la jeunesse et d’information des consommateurs

Page 45: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

La politique de l’autre régulation : le quatrième élément rejeté

45

� 1996 : commission pour la révision de la LStup� Il faut dépénaliser la consommation / les actes préparatoires

� 1998 : Initiative populaire DROLEG (73,5 % non)� Consommer des stupéfiants, en cultiver, en posséder ou en acquérir pour son

propre usage n’est pas punissable� La Confédération édicte des prescriptions pour la culture, l’importation, la

production et le commerce de stupéfiants.

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

production et le commerce de stupéfiants.

Page 46: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Nb: Dépénaliser ne signifie pas libéraliser

46

� Dépénalisation: � Action de ne plus attribuer le caractère de « crime » à une offense.

� Le trafic peut toujours être considéré comme une activité criminelle (Crime)

� La possession est toujours soumise au régime de prohibition

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� La possession est toujours soumise au régime de prohibition (délit)� Sanctions dministratives

Page 47: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

La politique de l’autre régulation : le quatrième élément rejeté

47

� 1999: Rapport sur le cannabis (CFLD)� La commission recommande la dépénalisation de la consommation, possession et acquisition de cannabis, et une réglementation pour le marché du cannabis

� 2001: Projet de révision totale de la LStup

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

2001: Projet de révision totale de la LStup� Dépénalisation de la consommation+Possibilité d’introduire un marché réglementé du cannabis

� 2001 CE approuve la modification de la LStup

� 2004 CN décide de ne pas entrer en matière 102 voix contre 92

Page 48: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

La politique de l’autre régulation : le quatrième élément rejeté

48

� Initiative 2004 « Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse »� Dépénalisation de la consommation et la détention du cannabis ainsi que son achat en vue d’un usage

personnel.

� Injonctions concernant la culture et un interdit de publicité, des mesures de protection de la jeunesse.

� Rejeté par le peuple en novembre 2008 � 63,3% de NON sur le plan suisse / 71,3 sur le plan vaudois

A

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 49: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Lstup (light) , rév. 2008

ProMedro III

La politique actuelle

B

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

ProMedro III

Page 50: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

LStup révision 2008 (Light)

� 2006: Version allégée de la Lstup(i.e. sans la question du cannabis) proposée et acceptée par le CN/CE

� Référendum lancé par l’Union démocratique fédérale (UDF)

� 11 nov. 2008 Lors de la votation le référendum est

50

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Lors de la votation le référendum est balayé : le projet a été accepté avec 68.1% de OUI� Ancrage de la politique des 4 piliers

(i.e. RdR)

� Inscription prescription médicale d’héroïne (plus dans les AFU)

� Renforcement du rôle de la Confédération

� Les cantons doivent mettre en place les dispositions nécessaires à l’exécution des dispositions acceptées

Page 51: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Les 4 piliers

51

� Prévention � Contribue à réduire la consommation de drogue en évitant que des gens ne se

mettent à en consommer (prévention primaire) et/ou à développer des problèmes de dépendance (prévention secondaire). La prévention englobe tout à la fois la protection et la promotion de la santé et le dépistage précoce.

� Thérapie� toutes les options thérapeutiques résidentielles et ambulatoires visant une

amélioration de la santé et de l’intégration sociale des personnes confrontées à des

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

amélioration de la santé et de l’intégration sociale des personnes confrontées à des problèmes de drogue.

� Réduction des risques� comprend la minimisation des risques sanitaires et sociaux encourus par les

consommateurs et, indirectement, la réduction des préjudices sociaux qui accompagnent la consommation de drogues illégales.

� Répression� mesures pénales et policières et interventions de régulation visant une réduction de

l’offre (production et vente) et de la demande (consommation) sur le marché de la drogue, y compris mesures de protection de la jeunesse.

Page 52: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Coûts directs de la politique drogue (2000)

52

Répression 65,1%

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Répression 65,1%

Thérapies 25,6 %

Aide à la survie 4,9%

Prévention 4,3%

SOURCE: C Jeanrenaud, G Widmer, S Pellegrini, Le coût social de la consommation de drogues illégales en

Suisse. Rapport final (Neuchâtel: Institut de recherches économiques et régionales, 2005.

Page 53: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Lstup: Rôle de la Confédération (Art 3, 29d & 29e)

� Art 1a: Inscription dans la loi de la politique des quatre piliers.

� Art 3i: La Confédération soutient les cantons dans les domaines de la prévention, de la thérapie et de la réduction des risques.

� Art 3j: La Confédération encourage la recherche scientifique.

� Art 3k: La Confédération encourage et coordonne la formation, le perfectionnement et la formation continue.

Art 3l: En collaboration avec les cantons, la Confédération élabore des

53

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Art 3l: En collaboration avec les cantons, la Confédération élabore des recommandations relatives à l’assurance qualité.

� Art 29a, 29b: L’Office Fédéral de la Santé Publique et l’Office Fédéral de la Police sont astreints à une évaluation et une analyse des programmes.

� Art 29c: La Confédération désigne un laboratoire national de référence et un lieu national d’observation pour la surveillance de la problématique des dépendances. Les deux institutions effectuent des études et des analyses dans le domaine des problématiques liées aux stupéfiants.

Page 54: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

LStup 2008: Répartition des tâchesentre la Confédération et les cantons

54

� Art. 3b (al. 1)� Les cantons encouragent l’information et le conseil en matière de prévention des troubles liés à l’addiction et de leurs conséquences médicales et sociales.

� Ils accordent à cet égard une importance particulière à la protection des enfants et des jeunes.

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

enfants et des jeunes.

� Ils mettent en place les conditions-cadre adéquates et créent les organismes nécessaires ou soutiennent des institutions privées répondant aux critères de qualité requis.

Page 55: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

LStup 2008: Répartition des tâchesentre la Confédération et les cantons

55

� Art. 3d Prise en charge et traitement� 1 Les cantons pourvoient à la prise en charge des personnes dont l’état requiert un traitement médical ou psychosocial ou des mesures d’assistance en raison de troubles liés à l’addiction.

� 2 Ces traitements ont pour objectif la prise en charge thérapeutique et l’intégration sociale des personnes présentant des troubles liés à

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

l’intégration sociale des personnes présentant des troubles liés à l’addiction, l’amélioration de leur santé physique et psychique ainsi que la création des conditions permettant l’abstinence.

� 3 Les cantons favorisent la réinsertion professionnelle et sociale des personnes présentant des troubles liés à l’addiction.

Page 56: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

LStup 2008: Répartition des tâches

entre la Confédération et les cantons56

� Art. 3g Réduction des risques et aide à la survie� Les cantons prennent des mesures de réduction des risques et d’aide à la survie en faveur des personnes ayant des troubles liés à l’addiction afin de prévenir ou d’atténuer la dégradation de leurs conditions médicales et sociales. Ils créent les institutions nécessaires à cet effet ou soutiennent des institutions privées répondant aux critères de qualité requis.

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

des institutions privées répondant aux critères de qualité requis.

Page 57: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

LStup 2008: Répartition des tâches

entre la Confédération et les cantons57

� En matière de répression, les cantons sont compétents pour� Signaliser les cas d’abus (art.15)

� Informer, prévenir et gérer l’accès aux stupéfiants destinés au traitement des personnes dépendantes (art.15a)

� Appliquer les dispositions pénales en vertu de la présente loi (chapitre

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Appliquer les dispositions pénales en vertu de la présente loi (chapitre 4)

� Exécuter les peines, privations de liberté à des fins d’assistance et traitements (art.15b)

Page 58: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

PROMEDRO III Mesures de la confédération pour réduire les problèmes de drogues 2006-2011

� Tâches transversales� Bases scientifiques

� Evaluation

� Formation continue

� Promotion de la qualité

58

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Promotion de la qualité

� Information

� Coordination

� Engagement international

� Thèmes transversaux� Genre /Migration

Page 59: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Promedro III: Buts59

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 60: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Promedro III: exemples d’action. Domaines d’activité, Axes

60

B

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 61: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Travail de groupe et restitution

Enjeux de la politique drogue

C

C

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 62: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Enjeux/Problèmes repérés (groupes)62

Problèmes Remarques

C

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 63: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Eléments de réponseD

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 64: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Focus sur quelques enjeux actuels 64

Problèmes Remarques

Nouveaux trends de consommation et besoins de nouveaux traitements

Traitement: on doit développer de nouveaux outils plus basés uniquement sur la substitution (par ex. INCANT)

Dépénalisation Initiative parlementaireAmende d’ordre

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Amende d’ordre

Cloisonnement de la politique drogue Rapport psychoaktiv.ch (CFLD, 2006)Statut légal / illégal des substanceDépendance vs « modes de consommation »

Focalisation sur les substances Rapport : Défi addictions (2010)

Drogues illégales ne sont plus perçues comme un problème

Acuité du « problème drogue »Sondages gfs / Rapport Spinasch

Page 65: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Consommation de cannabis chez les jeunes (2003/2007)

65

SOURCE: ISPA(2009), ESPAD in der Schweiz: Wichtigste Ergebnisse im Vergleich 2003 und 2007

Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

2003 und 2007

Page 66: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Consommation des jeunes en Suisse (ESPAD 2007)

66

Source: www.espad.org

Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 67: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Evolution des substances chez les jeunes en traitement (1997-2006)

� Principales substances posant problème (drogues illégales et médicaments) à l’entrée dans une consultation ambulatoire ou dans une institution

67 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

une institution résidentielle auprès des client(e)s de moins de 25 ans (évolution de 1997 à 2006)

Page 68: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Extension / diversification nécessaires des traitements

� Approches psychosociales

� Focalisation sur d’autres produits que

� EX. Programme INCANT

� méthode thérapeutique

d’inspiration familiale

68 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

d’autres produits que l’héroïne

d’inspiration familiale

(Multidimentional

Family Therapy) dans la

prise en charge des

adolescents abuseurs ou

dépendant au cannabis

Page 69: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Dépénalisation - Une amorce de changement?:Amende d’ordre pour possession de cannabis (1/2)

69

� 2004 PDC dépose une initiative parlementaire ancrage des 4 piliers, et amendes pour la consommation de cannabis (Voir partie C)

� 2004 Verts initiative parlementaire idem, avec possibilité pour les cantons de ne pas poursuivre pénalement les consommateurs de cannabis

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

consommateurs de cannabis

� 04.439 – Initiative parlementaire Loi sur les stupéfiants. Révision. (PDC)� « 1. La consommation de stupéfiants - y compris celle du cannabis -demeure interdite. La consommation de stupéfiants ayant des effets du type cannabique sera soumise à la procédure d'amende d'ordre. »

Page 70: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Dépénalisation - Une amorce de changement?:Amende d’ordre pour possession de cannabis (2/2)

� 26.03.2009 CSSS-CN Décidé de donner suite à l'initiative.� Avant-projet et rapport explicatif de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du

Conseil national du 20 janvier 2011

� 19.01.2010 CSSS-CE Adhésion.� Projet / Rapport

70

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Le projet « amende d’ordre »� Moins de 10 grammes de cannabis

� Pas d’autres délits

� > 16 ans

� CHF 100.-

Page 71: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Le modèle du « Cube »

psychoaktiv.ch (CFLD, 2006)71

Page 72: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Cloisonnement de la politique drogue (statut légal/illégal)

Cloisonnement de la politique drogue sur la base du statut

légal

(≠ politique des OFSP

Département de l’intérieur

CNCE Conseil Fédéral

72 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

(≠ politique des

dépendances)

Politique drogue

OFSP

Politique tabac

Programmes drogues•ProMeDro I, II, III•Centaines de projets

Programmes Programmes

Politique alcool

Page 73: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Le cube: un modèle à 3 dimensions

� les quatre piliers de la politique des addictions (prévention et promotion de la santé, thérapie, réduction des risques et réglementation du marché/répression) ,

� la classification des différentes substances psychoactivesindépendamment de leur statut légal ,

73 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

indépendamment de leur statut légal ,

� les modes de consommation, divisés en consommation à faible

risque, consommation problématique et dépendance selon les

substances consommées.

Page 74: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Prise en compte de différents « Modes de consommation » (pas uniquement la dépendance)

� Consommation peu problématique: � consommation occasionnelle ou à faible dose bien contrôlée par

l’individu.

� Consommation problématique: � ce comportement de consommation inclut, d’une part, l’usage à risque et,

de l’autre, l’usage nocif. Dans le premier cas, les problèmes sont latents, alors que le second se traduit par des problèmes physiques, psychiques ou

74 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

que le second se traduit par des problèmes physiques, psychiques ou sociaux concrets. C’est la définition retenue par l’OMS.

� Elle correspond à la notion d’«abus» de la classification de la quatrième édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux américain (DSM IV), qui exclut la dépendance.

� Dépendance: � consommation présentant les caractéristiques les plus graves comme

celles, typiques, de la tolérance et du sevrage. L’individu perd le contrôle de sa consommation bien qu’il soit conscient des problèmes qu’elle engendre.

Page 75: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Le cube

� Du Mode de consommation� (>< aux seuls dépendants)

� Ne traite que de substances

Les plus Les moins

75 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

(>< aux seuls dépendants)

� De l’ensemble des « Substances psychoactives »� Illégales (selon Conv. 61-soumises à dérogation)

� légales� Alcool, tabac

� Jeu pathologique, achat compulsif, etc (pas intégré)

Page 76: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Défi addictions (2010)76

Page 77: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Défi addictions: champs d’application

� ne doit pas prendre en considération que la dépendance, mais inclure également la consommation problématique et les modes de consommation en constante évolution (« au-delà de la

dépendance »),

� doit évaluer toutes les substances en fonction de la charge de

77 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� doit évaluer toutes les substances en fonction de la charge de dommages qu’elles engendrent et sans tenir compte du fait qu’elles soient légales ou interdites (« au-delà du statut légal »)

et

� doit inclure les comportements à potentiel addictif (« au-delà

des substances psychoactives »).

Page 78: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Défi addictions: stratégie

� doit faire en sorte que les choix sains soient plus simples, plus attractifs et meilleur marché pour les citoyens (« au-delà de la

responsabilité individuelle »),

� doit continuer à prêter une attention particulière à la protection de la jeunesse tout en se rappelant que la consommation problématique et la dépendance ne sont pas des problèmes limités aux jeunes («

78 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

et la dépendance ne sont pas des problèmes limités aux jeunes («

au-delà de la protection de la jeunesse ») et

� ne doit pas se limiter à des mesures relevant de la politique de la santé, mais inclure également les domaines politiques qui peuvent avoir une influence décisive sur la politique des addictions et, le cas échéant, impliquer les autres acteurs concernés (« au-delà des

mesures de politique sanitaire »).

Page 79: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Utilisation quotidienne d’analgésiques, de somnifères et de tranquillisants au cours des 7 derniers jours chez les hommes et les femmes, selon l’âge (année 2007)

79 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 80: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Acuité du problème – pour les citoyens (1988-2010)

� Pourcentage des personnes ayant le droit de vote qui considèrent les «drogues» comme undes cinq

80 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

des cinq problèmes majeurs de la Suisse, 1988-2010

� Source : gfs.bern 2010

Page 81: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Acuité du problème – pour le Parlement (1990-2002)

� Interventions concernant les drogues illégales aux Chambres fédérales, 1990-2002.

81 Retour

D

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Ledermann S et Sager F. La politique suisse

en matière de drogue Troisième programme

de mesures de la Confédération en vue de

réduire les problèmes de drogue (ProMeDro

III) 2006-2011. Berne: Office fédéral de la santé publique (OFSP), avril 18, 2006.

Page 82: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Réserve82

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 83: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Acuité du problème causé par le comportement dépendant d’une personne du point de vue des spécialistes (Spinatsch 2004 )

83 Retour

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 84: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Nombre de personnes faisant état d’un comportement à haut risque par forme de dépendance (Spinatsch 2004 )

84 Retour

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 85: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Types de consommation (AIS)

85

� Abstinence

� Quels que soient les motifs, on décide de ne pas essayer un produit.

� Expérimentation

� On essaie un produit par curiosité, à la recherche de nouvelles expériences, de plaisir, pour s’adapter à la norme du groupe ou sous la pression du groupe de pairs. "Beaucoup de mes amis me disent qu’après avoir fumé un joint on se sent mieux et que d’essayer juste une fois ne nuirait pas à ma santé."

� Usage récréatif ou occasionnel

� On consomme par recherche de plaisir, de convivialité, de sensation d’ivresse. "Je fume des joints de

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� On consomme par recherche de plaisir, de convivialité, de sensation d’ivresse. "Je fume des joints de temps en temps." "Je bois mon verre de vin en mangeant et de temps à autre une bière."

� Usage intensif ou abusif

� Les motifs souvent évoqués par ce type d’usage sont l’ennui, l’oubli, la fuite de la réalité, ils peuvent être caractérisés de problématiques. "Quand je sors le soir, j’ai besoin de trois à quatre bières pour me déstresser." "Tous les week-ends, je me pète aux joints pour oublier mes soucis."

� Dépendance

� Il s’agit de la perte de la maîtrise de la consommation. La personne dépendante abandonne souvent des sources d’intérêt au profit des substances; outre la dépendance psychique, une dépendance physique peut s’installer, selon les produits. "Je ne peux plus me passer de cannabis." "Si je ne bois pas d’alcool, je commence à trembler."

Page 86: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Addiction (GREA)

86

� L’addiction désigne la relation problématique que la personne entretient avec une consommation ou un comportement.

� La dépendance se centre, elle, sur les symptômes que cette relation problématique va faire apparaître, ce qui permet d’établir un diagnostic.

Retour

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� L’addiction est la perte de l’autonomie du sujet par rapport à un produit ou un comportement. Elle se caractérise par:

� • La souffrance de la personne

� • Les changements de son rapport au monde (aliénation)

� Si ces deux dimensions sont présentes, on parle alors d’addiction.

Page 87: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Indications bibliographiques87

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

Page 88: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Textes de base

88

� Assemble �e fe�de�rale de la Confe�de�ration suisse, Loi fédérale du 3 octobre 1951 sur les stupéfiants et les substances psychotropes

(Modification du 20 mars 2008), vol. 1, 2008, http://www.amtsdruckschriften.bar.admin.ch/viewOrigDoc.jsp?ID=10141586.

� Commission fédérale pour les questions liées aux drogues (CFLD), Psychoactiv.ch. D’une politique des drogues illégales à une

politique des substances psychoactives (Berne: Hans Huber, 2006), http://www.bag.admin.ch/shop/00035/00081/index.html?lang=fr .

� Conseil fe �de�ral, Avis du Conseil fe�de�ral du 29 septembre 2006 sur l’Initiative parlementaire: Re �vision partielle de la loi sur les

stupe �fiants (ad 05.470), 05.470, vol. 42, 2006, http://www.admin.ch/ch/f/ff/2006/8211.pdf .

� CSSS-CN, Rapport de la Commission de la se �curite � sociale et de la sante� publique du Conseil national du 4 mai 2006 sur

l’Initiative parlementaire: Re �vision partielle de la loi sur les stupe�fiants, 05.470, vol. 42, 2006,

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

l’Initiative parlementaire: Re �vision partielle de la loi sur les stupe�fiants, 05.470, vol. 42, 2006, http://www.admin.ch/ch/f/ff/2006/8141.pdf.

� Groupe de pilotage Défi addictions, Défi addictions. Fondements d’une approche durable de la politique des addictions en Suisse

(Berne: OFSP, 2010), http://www.bag.admin.ch/shop .

� Simone Ledermann et Fritz Sager, La politique suisse en matière de drogue - Troisième programme de mesures de la

Confédération en vue de réduire les problèmes de drogue (ProMeDro III) 2006-2011 (Berne: Office fédéral de la santé publique (OFSP), 2006), http://www.bag.admin.ch/shop .

� OFSP, Plan d’actions ProMeDro III 2006–2011 (Berne: Office fédéral de la santé publique (OFSP), 2008), http://www.bag.admin.ch .

� Spinatsch M et Hofer S., Une nouvelle politique en matière de dépendances pour la Suisse? Bases et prémisses pour une politique

fédérale plus intégrée en matière de dépendances., 2004, http://www.bag.admin.ch .

Page 89: Support de Cours- Politique Suisse en Matière de Drogues

Sites web

89

� AIS - Addiction Info Suisse (Faits et chiffres):http://www.addiction-info.ch/fr/faits-et-chiffres/

� GREA - Le site des professionnels des addictions de Suisse francophone: http://www.grea.ch

� Infoset – Le site suisse du domaine des dépendances:

Christophe Al Kurdi (Rel’ier – Fondation le Relais) Support de cours mai 2011(V1)

� Infoset – Le site suisse du domaine des dépendances:http://www.infoset.ch/f/index.htm

� OFSP (pages sur la politique drogue):http://www.bag.admin.ch/themen/drogen/00042/00624/index.html?lang=fr

� Rel’ier – La revue de presse (thème politique drogue):http://relierpresse.blogspot.com/search/label/Pol-drogue