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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°233 - Semaine du 23 au 29 mai 2014 LES MOTS DE RERO, SANS TITRE (NATURE MORTE), 2014/COURTESY GALERIE PARIS BEIJING BRUXELLES RERO PP. 2-3 Expo en vue Le marché Les documents judiciaires vendus chez Berger ont retracé l’histoire. PP.10-11 Une collection réunit huit artistes de la génération new- yorkaise montante. PP.4-5 Bonhams a ravi les amateurs de belles mécaniques à Spa. P.16 Automobile PHILIPPE FARCY

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Arts Libre du 23 mai 2014

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°233 - Semaine du 23 au 29 mai 2014

LESMOTSDE

RERO, SANS TITRE (NATURE MORTE), 2014/COURTESY GALERIE PARIS BEIJING BRUXELLES

REROPP.2-3

Expo en vue Le marchéLes documents judiciairesvendus chez Berger ontretracé l’histoire. PP.10-11

Une collection réunit huitartistes de la génération new-yorkaise montante. PP.4-5

Bonhams a raviles amateurs de bellesmécaniques à Spa. P.16

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2 L'actu SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Infos pratiques

Galerie Paris-Beijing/Bruxelles, Hôtel Wins-singer, 66, rue Hôtel desMonnaies, 1060 Bruxel-les. Jusqu’au 7 juin, dumardi au samedi, de 11 à19h. Livre “Rero – Erreurdans le titre”, EditionsAlternatives/Gallimard,245 pages illustrées,environ 35 euros. Infos :02.851.04.13 et www.ga-lerieparisbeijing.com

Commentaire

Art et culturevisuelle

Par Claude Lorent

L’art a bon dos. Aujourd’hui, quand onne sait où placer une démarche, on lafourgue dans le secteur des arts visuelssous prétexte d’abolition des frontièresentre les catégories, de décloisonne­ments, d’ouvertures tous azimuts, detransversalités en tous sens (le terme afait fureur il y a peumais a disparupresque aussi vite) et autres dé­classifi­cations en formes d’amalgames. Abat­tre les cloisons et élargir les visions estbénéfique, les mixités sont profitables,les rencontres et collaborations sontdes enrichissements. Pas de doute à cesujet. Attention cependant, quand toutest dans tout, rien est aussi dans tout.La confusion peut devenir totale et lestermes galvaudés. L’art n’est ni tout, nin’importe quoi. Et certainement pasrien. Il est parfois bon de le rappelertout en gardant l’œil et l’esprit ac­cueillants.Nombre demanifestations récentes quise sont placées sous le label artistiquene leméritaient assurément pas car leniveau, la qualité et le projet, ne cor­respondaient pas aux exigences artisti­ques. Si les arts visuels, dans leur dé­sormais très large éventail, font partiede la culture en général, l’inverse n’estpas vrai. Tout ce qui participe de laculture visuelle n’est pas art ! Les cul­tures sont larges, elles ont toutes leursintérêts mais à des niveaux différents.Lesmoyens technologiquesaujourd’hui sont tels qu’ils peuventfaire illusion et la surabondance desimages sème quotidiennement lazizanie en jouant des coudes pour sepropulser aux premières loges et occu­per le terrain. La belle image publici­taire, si réussie puisse­t­elle être, resteune image publicitaire qui vante unproduit dans le but de convaincre lesacheteurs potentiels. Plus sournoise­ment, la déco sous prétexte d’applica­tion, se prend aussi pour ce qu’ellen’est pas. Et l’on passe sur les imagesclichés, sur les objets imités, sur lesersatz de peinture…L’art a ses exigences qualitatives qu’onne peut négliger sous peine de l’appau­vrir. Il est pensée plastique et projetartistique intellectuellement riche avecun contenu nécessairement critiquepar lequel il questionne sans avoird’autre fonction obligatoire. Original,sa valeur ajoutée indispensable est uneteneur esthétique forte capable ausside dégager des émotions. Tout cela aideàmieux voir !

Bio express

Né en 1983. Expos dansde nombreuses institu-tions publiques : CentrePompidou, Musée enHerbe, Musée de la Poste,Confluences, à Paris.Aussi à l’Antje Oklesund,à Berlin.

Rero, Sans titre (aucuneimage), 2014 (installation insitu). A droite, Sans titre (ta-bleau de décoration pour votreintérieur...), 2014 et Série Du-rability, Sans titre (no data),2014, buste en plâtre en colla-boration avec Stéphane Pa-rain, meilleur ouvrier deFrance.

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3L'actuSEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les mots barrés de Rero

h Rero s’intéresse aux codes de notresociété. Pour lui, l’art est un moyende réveiller les consciences en titillantla curiosité.

ALORS QU’UN LIVRE IMPORTANT vient de paraîtresur son travail, Rero investit les somptueux espacesd’Horta reconvertis en galerie d’art par Paris­Beijing.Un fameux écrin pour pareil iconoclaste ! Entendons­nous bien : Rero ne détruit rien, il barre d’un trait desmots qui, dans l’imaginaire collectif, ont trop souventperdu leur sens profond. Il restitue, par l’effacement,une vérité que le temps et les usages ont laminée.

D’entrée de jeu, une phrase d’Edmond Jabès publiéedans “L’ineffaçable”, chez Gallimard en 1980, créel’ambiguïté, nous sollicite : “Tu crois effacer le mot en lebarrant. Ignores­tu que la barre est transparente ? Cen’est pas la plume qui barre le mot mais les yeux qui le li­sent.” D’évidence, Rero entend nous ouvrir le regard etles arts visuels sont là pour ça. “Ouvre l’œil et le bon !”pourrait être son slogan. Lui, il y va par petites tou­ches, par tableaux aux murs, par bouts de papier ausol, par sentences placardées, et jusqu’à un certain ico­noclasme quand même. Un iconoclasme d’idée, con­ceptuel, quand il réalise une bibliothèque en plâtreenvahie de livres, en plâtre eux aussi, l’ensemble s’ef­fritant, se mourant de mort peut­être lente mais cer­taine.

Ordre esthétique et moral : Rero joue son art sur cesdeux tableaux. Il investit des galeries, mais aussi desespaces publics. Le graffiti lui servit d’abord d’alibi etles tagueurs new­yorkais furent son école. Depuis lors,

il s’est forgé une écriture quasi invariable : il barre d’untrait tout ce qu’il écrit et consigne sur ceci ou cela.

Son exposition bruxelloise est un sacré bon con­densé de son recours, quasi obsessionnel, à une écri­ture typique, celle qu’on trouve sur le net, la policeVerdana, qu’il barre invariablement, non pas d’un traitrageur, mais d’une ligne horizontale sans heurts ni re­proches. Il écrit sur tout et barre inlassablement ! “Jeraye les mots pour qu’on les voie davantage. Le fait qu’ilssoient rayés donne envie de les lire.” L’avis est de Jean­Michel Basquiat. Rero l’a adopté, s’en est fait une cartede visite.

Une première installation frappe d’emblée l’imagi­naire. Dans une petite salle, trois tableaux aux cou­leurs différentes : noir et blanc pour l’un, rouge pourl’autre, jaune pour le dernier. Un ensemble abstraitconstitué, pour chaque tableau, d’un fourmillementde découpes identiques sur lesquelles sont inscritesdes phrases barrées. Ce foisonnement, visuel et men­tal, se poursuit au­delà des cadres et jusqu’au sol, jon­ché à son tour de découpes toutes semblables. A cha­que couleur correspond une phrase barrée : “Elle appa­raît comme une identité en creux : elle se définit surtoutpar tout ce qu’elle n’est pas…” (la jaune); “Je n’ai pas l’in­tention de me priver de toutes les opportunités en raisonde ma langue maternelle, que j’aime passionnément,parce que certains veulent m’y enfermer” (la rouge);“C’est la négation de toute appartenance, l’acceptation duvide, du non­sens, de l’errance, du no­ lieu, du vide commeétant le plein.” (la noire et blanc).

Rero crée l’imbroglio, active nos réactions, suscite lacuriosité, active notre participation à son long, lent etdynamique, processus de réappropriation de notreidentité dans un monde qui la gomme. Et nous en arri­vons là au point zéro de la démonstration d’un artistequi entend réinstaller l’homme au cœur d’une vérité

qui n’est pas, loin de là, celle de son voisin !Une exposition à visiter et à méditer. Chaque salle

est précédée d’une sentence d’un artiste, d’un philo­sophe, d’un psychanalyste, d’un cinéaste. Rero, à leursuite, engage sa propre adhésion à une remise enquestion fondamentale.Roger Pierre Turine

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“Le plagiat est nécessaire,le progrès l’implique”“Copie le maître pour devenirmaître à ton tour”“Rien n’est plus proche du vraique le faux”“Il n’y a pas d’originaux dansle cybermonde, il n’y a que descopies” “Ceux qui ne veulent copierpersonne ne créent jamais rien”“Les bons artistes copient,les grands artistes volent”…Rero

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4 L'actu SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les choix new­yorkais d’un coll ectionneur

L’EXPOSITION EST UNIQUE EN SON GENRE dans lamesure où l’on n’a pas eu l’occasion en Belgique decroiser des œuvres de ces artistes qui constituent, Woolet Miller mis à part, une nouvelle génération de plasti­ciens évoluant à New York. Aux Etats­Unis, la diffé­rence de travail entre les artistes de la côte Ouest et dela côte Est est flagrante. On peut le constater une fois deplus à travers cette exposition dont le propos porte es­sentiellement sur la peinture et son devenir, alors qu’aubord de l’autre océan, ce sont les Jim Shaw, Paul McCar­thy, Mike Kelley, voire David Lamelas (prochaine expochez Jan Mot), Allen Ruppersberg (expo à venir auWiels) ou Richard Jackson (expo au Smak à Gand) quiimpulsent un ton plus excessif, plus débridé, plus dé­mesuré.

La figure de proue de ce renouveau new­yorkais n’estautre que Christopher Wool dont on a pu voir en 2012une retentissante exposition au Mam de Paris. L’œuvremonumentale, proposée dans la présente exposition,est un excellent reflet de son travail et de sa démarchequi s’inscrit en continuité des interrogations surl’image picturale posées par les Warhol (celui des “Elec­

tric Chair”) et Rauschenberg tout en y intégrant desdonnées graphiques, techniques, esthétiques, et despratiques en correspondance avec notre époque. Ce quifaisait écrire à Fabrice Hergott, commissaire de l’exposi­tion, dans le catalogue : “Ce travail de reproduction quifait image est peut­être le sujet de toute sa peinture traver­sée par la question de savoir ce qui fait une figure, pourquoila matière posée sur une surface donne­t­elle une image ?”Une assertion qui convient à l’ensemble de l’expositiontant on retrouve ce questionnement à travers la plupartdes œuvres proposées.

A la fois peintre franchement figuratif, pratiquementjusqu’au cliché du tableau populaire par excellence,photographe et sculpteur, John Miller déboussole lapeinture en la rendant sculpture et transforme en or labanalité des objets qu’il y accumule. Sa position est iro­nique et critique mettant à l’épreuve de multiples le­viers qui ont marqué l’art du 20e siècle, ainsi les symbo­les du luxe et de la richesse. Voire de la valeur de l’art,question on ne peut plus actuelle et impertinente chezun collectionneur.

Conjointement à ces deux figures de référence, onconsidérera chaque proposition de l’expo comme unsujet de réflexion sur ce qu’est l’image picturale. Cha­cune de ces œuvres est une piste d’investigation de lapeinture américaine sortie de ses courants domina­teurs et avant­gardistes, pour rejoindre des formes plusexpérimentales, moins abouties pour certaines, et quimarquent le besoin, la nécessité et l’envie, de réamorcer

un propos pictural. On remarquera que celui­ci se ma­nifeste presque toujours à la limite, parfois extérieure,de la peinture dans l’utilisation de l’image et de maté­riaux divers.

Ces engagements dans une forme de recherche nevont pas sans reprises de formulations éprouvées quivont du geste expressionniste à l’abstraction infor­melle, du motif décoratif à la figure de synthèse, de l’ob­jet intégré à l’image empruntée, de la forme découpée àl’intervention illusionniste. Ce qui nous dit que la pein­ture veut vivre et se fraie des chemins exploratoires.Claude Lorent

h Images d’interrogations picturales àpartir des œuvres de huit artistesaméricains basés à New York.

Les participants

Christopher Wool, né en 195 à Boston,vit à NY et à Marfa (Texas). Tête d’affi-che du renouveau pictural américain etartiste parmi les mieux côtés du mo-ment.John Miller, né en 1954 dans l’Ohio, vità Berlin et NY.Blake Rayne, né en 1969 à Delaware,vit à NY.Kelley Walker, né en 1969 en Géorgie,vit à NYC. Artiste de la galerie Cathe-rine Bastide.Nate Lowman, né en 1979 à Las Vegas,vit à Brooklyn, NY.Seth Price, né à Jérusalem-Est en 1973,vit à NY.Josh Smith, né en 1976 à Tennessee,vit à NY. Artiste de la galerie CatherineBastide.Cheyney Thompson, né à Baton Rouge,vit à Brooklyn, NY.Valérie Snobeck, néen 1980 à Wadena(Mn), vit à NY. Expose en ce momentchez Catherine Bastide ( 24 mai).

Infos pratiques

Made in New York. Charles RivaCollection, 21 rue de la Concorde,1050 Bruxelles. Jusqu’au 19 juillet.Du jeudi au samedi de 12h à18h30.

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5L'actuSEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les choix new­yorkais d’un coll ectionneur

“Etre un collectionneur, pour moi,ce n’est pas ce que vous pouvezappeler un hobby, c’est toutema vie”.Charles RivaWhitewall magazine, 2013

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Josh Smith, Sans titre, 2006, peinture à l’éponge surtoile, 152 x 121 cm. En bas, Cheyney Thompson, “Extractfrom CT series”, acrylique sur organza.

Sm’ArtTout au fémininIl y a des bijoux de Line Vautrin, Astrid Fog etautres créatrices; les céramiques sont signéespar Nadia Pasquer ou Francine Delmotte ou…Colette Biquand. Une attention toute particu­lière sera portée aux travaux sur papier, trèsdélicats et subtils, des Geneviève Claisse, SonyaDelaunay, Geneviève Asse, Aurélie Nemours,Colette Bitker, Mig Quinet… Et le tout, on l’auraremarqué, est exclusivement au féminin.

(C.L.)U“Artistes au féminin”, galerie Brigitte Geerinckx,Rue Emile Bouilliot, 61 (Place Brugmann), 1050Bruxelles. Jusqu’au 29 juin. Du jeudi au samedi de14h à 18h30, dimanche de 11h à 15h.

Coppens à NYIl était un styliste reconnu et apprécié, il est de­venu artiste plasticien, il a exposé ses cérami­ques au musée Boijmans Van Beuningen à Rot­terdam et ses “Landscapes” à Tokyo. Christo­phe Coppens s’est basé à Los Angeles, dans lesmontagnes, et le voici à New York. Il trace sanouvelle voie avec ses “Eraly Paintings”, destravaux à l’encre et à l’acrylique sur toile pourlesquels son point de départ est un ovale ou uncercle dans lequel et autour duquel il inter­vient picturalement avec de couleurs plutôttendres. Des premiers pas au pinceau à suivresans doute un jour en Belgique. (C.L.)UChristophe Coppens, “Early Paintings”. Galeriehpgrp, 529West 20th Street, New York. Jusqu’au21 juin. www.hpgrpgalleryny.com

Fictions imprenablesExposition crayonnée, en couleur, dans leGard. Trois dessinateurs hors pair y étalent fan­tasmes, états d’âme, émotions, histoires à dor­mir debout ou rêver assis. Dominique Van denBergh, née en 1962, est Belge. La voici, loin dechez elle, avec ses personnages en quête d’eux­mêmes, ombres qui passent et s’imprimentdans l’espace du temps. Frédéric Coché (1975),qui vit en Espagne, a étudié à Saint­Luc. Pourlui, le dessin et l’image appartiennent à la mé­moire. Mémoire qui vit et revit sur la feuille.Imagier comme Coché, Gérard Depralon vit àUzès. Il privilégie le dessin d’humour légendé àla main. Un univers insolite à saisir sans réti­cences. (R.P.T.)UGalerie Deleuze­Rochetin, Route d’Uzès –Chemin du Moulin, 30700 Arpaillargues. Infos :04.66.59.65.27 etwww.galeriedeleuzerochetin.com

Dessins au stylo à billeDepuis deux ans, Greta Halfin initie un ProjectStore pour des expos souvent inédites. Descoups de cœur. Ainsi pour les dessins au stylo àbille, millimétrés, traits subtils et architecturesau cordeau, de Charles Laib Bitton, dont le tra­vail tend à une extrême rigueur de la composi­tion. Au détriment de la vie ? (R.P.T.)UProject Store Greta Marta, 11, rue du GrandCerf, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 30 mai, du mardiau dimanche, de 11 à 18h. Infos :www.gretamarta.be

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6 Les galeries SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

ABCMurmures. Oeuvres de Julia Jedwab. ‣ Jus-qu’au 31·05. Du Ma. au S. de 10h30 à12h30 et de 14h30 à 18h30 ou sur rdv,fermé le 29·05.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontDenis Crutzen. ‣ Jusqu’au 08·06. Du J. auD. de 13h30 à 19h.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AliceJust before Brazil. La galerie présente lestravaux sur papier de 27 artistes: MayaHayuk, Todd James, Steve Powers, AtelierPica Pica, Invader, Hell’OMonsters, Colonel& Spit, Sophie d’Ansembourg... ‣ Jusqu’au27·06. Du Me. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

B.K.W. Gallery50 Years of The Warhol Factory - Photo Ar-chives by Gerard Malanga. L’expo est unvéritable témoignage de la scène under-

ground New Yorkaise des années 60. Sesprincipaux protagonistes y sont immortali-sés (Iggy Pop, Patty Smith, Robert Map-plethorpe, le Velvet Underground...) et no-tamment les stars de la Factory (Andy Wa-rhol, Nico, Candy Darling...). ‣ Jusqu’au30·05. Du L. au S. de 10 à 13h et de 14 à18h, le D. de 10 à 15h.UPlace du Grand Sablon - Rue de Bodenbroek 2-4- 1000 Bruxelles - 02 503 13 10www.bkw-gallery.com

c-l-e-a-r-i-n-gShe. Oeuvres de Spencer Sweeney. ‣ Jus-qu’au 21·06. Du Me. au S. de 11 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

c-o-m-p-o-s-i-t-eRemake. Oeuvres d’Hamza Halloubi. ‣ Jus-qu’au 31·05. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Marché aux Porcs 10 - 1000 Bruxelles -www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com

Catherine Bastide... / Forever Young. Oeuvres d’Uri Aran, Da-vid Caille, Bitsy Knox, Anna Mayer, ValerieSnobeck & Catherine Sullivan, Julia Wach-tel. ‣ Jusqu’au 24·05. Du Ma. au S. de 11 à18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaCarlos Nine “Rapport visuel sur la ville deBuenos Aires”. Oeuvres originales de Car-los Nine issues de son dernier album quivient de paraître aux éditions Les Rêveurs.‣ Jusqu’au 31·05. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -0475 26 94 08 - www.galeriechampaka.com

Etablissement d’en face projectsA Hidden Quiet Pocket. Oeuvres de ShellyNadashi. ‣ Jusqu’au 08·06. Du Me. au D.de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Gladstone GalleryRichard Aldrich. Dessins, peintures etsculptures. ‣ Jusqu’au 07·06. Du Ma. au S.de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Keitelman GalleryMetri quadri di quadri. Oeuvres de Ga-briele Di Matteo. ‣ Jusqu’au 31·05. Du Ma.au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryHenri Michaux. Peintures et oeuvres sur pa-pier. ‣ Jusqu’au 19·07. Du Ma. au S. de10h30 à 18h30.Paul Kallos. Peintures et oeuvres sur pa-pier. ‣ Jusqu’au 19·07.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Mathilde HatzenbergerAdam & Eve. Oeuvres d’Anne-Lise Riond-Si-bony. ‣ Du 24·05 au 28·06. Du J. au S. de13 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

MOTinternationalConcrete Block, Drawings & Works on Pa-per, 1978-2005. Figure importante de l’ArtConceptuel depuis les années 60, StephenWillats présente une série de dessins et degraphiques qui constituent la part essen-

tielle de sa pratique et révèlent son conceptdéterminant: l’architecture moderne dansle monde actuel. ‣ Jusqu’au 24·05. Du Ma.au S. de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryWeird Vibe. Peintures de Mathew Cerletty.‣ Jusqu’au 07·06. Du Me. au S. de 11 à 18hou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxelles -0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainPoint attracteur. Oeuvres de Marcus Be-ring. ‣ Jusqu’au 21·06. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Zurstrassen entre fougue et équilibreRetour d’Yves Zurstrassen aux cimaises du Salon d’Art etnouvelle exploration dans son monde en mouvementperpétuel. Mouvement de balancier entre les orages du geste,ample et virevoltant, et l’appropriation spatiale, trèsarchitecturée, de constructions et profondeurs qui équilibrentet maîtrisent la débauche tempétueuse.Yves Zurstrassen (Belgique, 1956) est un peintreessentiellement. Il a la peinture au corps et à l’âme, en vit, s’ylibère et y joue son bonheur dans l’art de poser des couleurs etdes vigueurs sur une toile, petite ou de très grand format.Rien ne le rebute et surtout pas ce combat quotidien avec lamatière et les soubresauts, les renoncements, les accords,parfois musicaux, souvent plastiques, qui en découlent.Cette fois encore les noirs et blancs, tranchés de gris, d’ocres, devert olive dominent, s’inscrivent en grand sur des murs qu’ilscadrent d’envergures chromatiques qu’on sent en fusion. Mais,souvent en plus petits formats, les colorations fortes, osées et

Peinture

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7Les galeriesSEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

Petits Papiers - Huberty &Breyne GalleryAndreas / Verschaere. Fantômes, démonset créatures étranges peuplent les universétranges et fantasmagoriques de l’artisteplasticien Fabien Verschaere et de l’auteurde bande dessinées Andreas. ‣ Jusqu’au01·06. Du Me. au D. de 11 à 18h30.URue de Bodenbroeck 8 - 1000 Bruxelles -0478 31 92 82 - www.petitspapiers.be

Pierre HalletMade in Catalunya #2. Oeuvres de ManoloBallesteros. ‣ Jusqu’au 25·05. Du Ma. auV. (fermé le Me.) de 14h30 à 18h30, le S.de 11 à 18h30 et le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles - 02 512 25 23- www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryOneiric Landscapes. Peintures de Michaëlde Kok. ‣ Jusqu’au 07·09. Du Ma. au V. de14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ou sur rdv.

URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryGaiska. Oeuvres de Gaiska Torrealba.‣ Jusqu’au 08·06. Du J. au S. de 12 à 18hou sur rdv.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

Sorry We’re ClosedPeter Schuyff. ‣ Jusqu’au 26·05. Unique-ment sur rdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseUn salon d’ensemble. Oeuvres sur toile etsur papier. ‣ Jusqu’au 21·06. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenAdam Jeppesen. Oeuvres du photographedanois. ‣ Jusqu’au 27·06. Du Me. au S. de13 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryIlluminated. Le photographe de mode an-versois Dirk Lambrechts présente en pre-mière vision une sélection d’une trentainede tirages photographiques, couleur et noiret blanc, portant sur une période de plus devingt années de prises de vues. ‣ Jusqu’au08·06. Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeArt in situ. Guillaume Bottazzi présenteradouze tableaux récents ainsi que douzeœuvres réalisées dans l’espace public.‣ Du 30·05 au 20·06. Du L. au V. de 14h30à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles -02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriTinta China. Oeuvres de Marcel-Louis Bau-gniet, Jacques Calonne, Jean-Pierre Maury,Reinhoud, Walter Swennen, Lionel Vinche,Léon Wuidar, Rik Wouters... ‣ Du 28·05 au

21·06. Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianSisters. Oeuvres de Fiona Mackay. ‣ Jus-qu’au 21·06. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Bodson... How low can you go. Sculptures de Si-mon Nicaise. ‣ Jusqu’au 14·06. Du Me. auS. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodsongallery.com

Box GalerieA la croisée des chemins. Photographies deMark Steinmetz. ‣ Jusqu’au 05·07. Du Me.au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles - 02 537 95 55- www.boxgalerie.be

Delire GalleryExposition collective. Oeuvres de MarcelBroodthaers, Nico Dockx & Rirkrit Tirava-nija, Aditya Mandayam, Pat McCarthy,Gianni Motti et Roman Opalka. ‣ Jusqu’au24·05. Du J. au S. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

Didier DevillezHubris. Oeuvres de Dany Danino. ‣ Jus-qu’au 31·05. Du J. au S. de 14 à 18h30 ousur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedlandMusic for a Code. Oeuvres de Pascale Bar-ret. ‣ Jusqu’au 05·07. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectBen Horns & Eric N. Mack. ‣ Jusqu’au24·05.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles - 02 534 77 72- www.elainelevyproject.com

Esther Verhaeghe Art ConceptsGratitude. Oeuvres d’Olivier Pestiaux.‣ Jusqu’au 04·06. Du J. au S. de 14 à 18hou sur rdv.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles -0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com

Galerie LazarewSuburbia. Oeuvres d’Olivier Catté. ‣ Jus-qu’au 24·05. Du Ma. au S. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxelles -02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Zurstrassen entre fougue et équilibreprovocantes, sont aussi de la partie.Zurstrassen poursuit une voie qui fut la sienne dès le départ.Une voie proactive, enlevée (celle que nous préférons chez lui),qu’il jugule désormais, harmonise avec des balisages plusconstruits. Pour y parvenir, il colle et décolle des formesgéométriques incidentes, retravaillées pleine pâte.Avec lui, la peinture jubile, crémeuse, vibrante, tournoyante. Ilen fut toujours ainsi et son galeriste de lui lancer : “Tu esl’archéologue de ton propre travail !” Energie et respiration,couleurs mêlées, entremêlées, couches sur couches : sa peintureest son autoportrait.En juin, il sera l’hôte du Museum Kurhaus Kleve, en Allemagneet, en septembre (le 14), il vernira ses toiles monumentaleschez Valérie Bach. (R.P.T.)

ULe Salon d’Art, 81, rue Hôtel des Monnaies, 1060 Bruxelles.Jusqu’au 12 juillet. Infos : 02.537.65.40 et www.lesalondart.be

COUR

TESY

LESA

LOND’AR

T

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

8 Les galeries SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

Les réseaux deMurphyRare exposition à Liège puisqu’elle est consacrée au travail del’artiste anglais John Murphy (1945, vit à Londres) que l’onn’a plus vu en Belgique depuis 2006 dans l’ex­galerie ErnaHecey. Ses œuvres occupent tous les espaces de la galerie dansun dispositif précis, conceptuel comme ses travaux, car créantdes rapports fort complexes entre elles.Tout le travail de l’artiste repose sur un principe de référenceset de correspondances, ainsi que sur le visuel et l’intellectuel.Il s’approprie des images, souvent de cartes postales, parfoisde films. En modifie généralement l’échelle. Il les présenteavec grand soin sous forme d’œuvres rigoureusementencadrées, leur attribuant ainsi le statut d’œuvres à partentière. Parfois il joint une phrase. “Je vise”, dit­il, à créer dusens dans l’espace qui existe entre les mots et l’image, cependantsans en préciser le sens…” (1). C’est en effet au visiteur à établirson propre réseau de lecture à partir des indices déposés parl’artiste. Et il ne sera pas superflu de circuler dans l’expositionen adoptant divers points de vue de manière à créer desconnexions entre les œuvres en fonction de leur placement.Toute l’exposition repose sur la relation entre les choses. Cen’est pas par hasard que, dans les années 80, il a intitulé uneœuvre “Au­delà de la puissance des mots”. Il convient de tenircompte de ceux­ci, de leur polysémie, également de faireappel à notre fond de culture, en l’occurrence littéraire (oncroise Joseph Conrad) et cinématographique (Fellini). Ainsiqu’à notre sens de l’observation et à notre imaginaire. (C.L.)

U John Murphy. Galerie Nadja Vilenne, 5, rue Cdt Marchand,4000 Liège. Jusqu’au 29 juin. Du jeudi au samedi de 14h à 18h.

U (1) Interview de Jon Thompson, “Aspects”, Hiver, 79/80.

Connexions

COUR

TESY

GALERIENA

DJAVILENN

E,LIÈG

E.©D.R.

Jozsa GalleryTransmutation. Oeuvres de Natalia deMello, Lucie Lanzini, Lello//Arnell, Yerbos-synMeldibekov et Anila Rubiku. ‣ Jusqu’au28·06. Du J. au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Mazel GalerieOmbres et Lumières. Design et sculpturesde “curiosité”. Oeuvres d’Hubert le Gall, Pe-ter Keene et Piet.sO. ‣ Jusqu’au 31·05. DuMa. au S. de 11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nadine FerontProphets. Issus de l’underground du dessincontemporain et auteurs de nombreux li-vres échappant aux notions traditionnellesd’illustration ou de livres d’artistes, AurélieWilliam-Levaux et Moolinex créent ensem-ble des objets qui ne sont pas des livres.‣ Jusqu’au 31·05. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaStill Life. Oeuvres de Valérie Belin. ‣ Jus-qu’au 21·06. Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S.de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsYoshimi Futamura & Thérèse Lebrun.‣ Jusqu’au 07·06. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles - 02 640 26 55- www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenDavid Adamo. Sculptures. ‣ Jusqu’au28·05. Du Ma. au V. de 10 à 18h et le S. de14 à 18h.Gert & Uwe Tobias. ‣ Jusqu’au 28·05.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

XXL ART on Waterloo 503Haut en Couleur. Peintures, dessins etaquarelles de Vincent Delpierre. ‣ Jus-qu’au 07·06. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxelles -0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com

Zedes Art GalleryAfter Mother. Oeuvres de Louis d’Hauteri-ves. ‣ Jusqu’au 28·06. Du Me. au V. de 12à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

100 TitresConfusion des genres. Oeuvres de FannyViollet. ‣ Jusqu’au 15·06. Du J. au D. de 14à 18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Antonio NardoneSalope. Oeuvres d’Alessandro Filippini.‣ Jusqu’au 31·05. Du Me. au S. de 14 à 18hou sur rdv.

URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

FaiderAnne Boland. Oeuvres récentes. ‣ Jus-qu’au 07·06. Du Me. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles - 02 538 71 18 -www.galeriefaider.be

Galerie Paris-BeijingUmwelt. Oeuvres de Rero. ‣ Jusqu’au07·06. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxelles -02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtTexture de la Mémoire. Oeuvres récentesd’Yves Zurstrassen. ‣ Jusqu’au 12·07. DuMa. au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à

12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 - 1060 Bruxelles- 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarImaginations. Oeuvres de Ricard Aymar,Lance Letscher, Hassan Musa, Max Neu-mann, Chéri Samba, Michel Scarpa, Miros-lav Tichý, Karl Waldmann... ‣ Jusqu’au28·06. Du Ma. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachA Small Man in A Big World. Photographiesde Gérard Rancinan. ‣ Jusqu’au 21·06. DuJ. au S. de 11 à 13h et de 14 à 19h, le Me.sur rdv.

URue Faider 6 - 1060 Bruxelles - 02 502 78 24 -www.galerievaleriebach.com

Boycott Art GalleryI Get Along. Peintures figuratives de RayRichardson. ‣ Jusqu’au 22·06.UAvenue des Aubépines 40 - 1180 Bruxelles -0475 51 99 31 - www.boycottgallery.com

Galerie Espace LorraineMoké. A travers ses peintures, il est l’un desmeilleurs chroniqueurs de la vie congolaisecontemporaine. ‣ Jusqu’au 28·06. Du Me.au S. de 15 à 19h.UAvenue Van Bever 8 - 1180 Bruxelles -02 375 01 75www.galerieespacelorraine.com

RossicontemporaryClosing Time. Encres sur papier de Jona-than Rosic. ‣ Jusqu’au 31·05. Les J. et V. de13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Eau de mer, eau de rivière. Peintures deCarolina Fernandez. ‣ Jusqu’au 31·05. LesJ. et V. de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.Estefania Perez Perez. Peintures. ‣ Jus-qu’au 31·05. Les J. et V. de 13 à 17h, le S. de14 à 18h ou sur rdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°Le Temps retrouvé. Oeuvres de Carole Fre-mery-Murphy. ‣ Jusqu’au 30·05. Le Me. de15 à 18h et le S. de 14 à 17h en présence del’artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud -02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

GLABAISEspace BAvant la brocante. Peintures, dessins, ob-jets, tirages de tête anciens et récents deLionel Vinche. ‣ Jusqu’au 01·06. Les S. etD. de 14 à 18h ou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais - 067 79 08 11 -www.espaceb.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiJean-Baptiste Sauvage & Floris Hovers.‣ Jusqu’au 26·06. Du Me. au V. de 14 à19h, le S. de 11 à 18h, fermé les j.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GalleryBeyond words. Oeuvres d’Antoine Gamard.‣ Jusqu’au 25·05. Du J. au D. de 14 à 18h30ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 ou 0474 93 50 22www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGELes DrapiersIcônes Jacquards. Une série d’images tis-sées de visages humains à grande échellede Lia Cook, redéfinissant les frontières en-tre technologie, informatique, photogra-phie et artisanat. Parcours OFF de la 9eBiennale Internationale de la Photographieet des Arts Visuels de Liège. ‣ Jusqu’au25·05. Du J. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

Nadja VilenneSuch are the vanished coconuts of hiddenAfrica. Oeuvres de John Murphy. ‣ Jus-qu’au 29·06. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue du Commandant Marchand 5 - 4000 Liège -04 227 19 91www.nadjavilenne.com

STAVELOTTriangle bleuSensus. Oeuvres de Jacques Charlier, An-thony Duchêne, Baudouin Oosterlynck, Sté-phanie Roland et Rémi Tamburini. ‣ Du25·05 au 27·07. Du J. au D. de 14 à 18h30ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtAsia. Photos de Thierry Cantillon. ‣ Jus-qu’au 01·06. Les S. et D. de 10 à 18h ou surrdv.Voices. Oeuvres de Maureen Bachaus.‣ Jusqu’au 01·06.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez 129 -5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourAnne Marie Finné. Dessins et carbones.‣ Jusqu’au 21·06. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyNonage. Oeuvres de William Klein, KatyGrannan, Elinor Carucci, Bruce Davidson,Helen Levitt, Deanna Templeton, MartinMunkasci, Seydou Keïta... ‣ Jusqu’au28·06. Du Ma. au S. de 13 à 18h.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers - 03 289 84 58 -www.gallery51.com

Fifty One TooArnold Newman “Early Works and Por-traits”. ‣ Jusqu’au 28·06. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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9Les galeriesSEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

A l’étranger

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FranceThierry Diers – Peinture

Paris – Galerie DuboysSous le titre “Face à l’épaisseur du temps”, l’artiste françaisformé à Tournai propose une rétrospective consacrée à sespeintures de “paysages” réalisées entre 1974 et aujourd’hui.On prendra le terme générique avec distance tant cette pein­ture à l’huile onctueuse flirte avec l’abstraction.U Jusqu’au 21 juin. Galerie Duboys, 6, rue des Coutures St­Gervais, 75003 Paris. www.galerieduboys.com

James Hyde – Peinture et photoParis – Les filles du calvaire

L’artiste a photographié la zone de Pyramid Lake près de LosAngles et réalisé de grands tirages. Dans ses peintures monu­mentales présentées ici, ces grands paysages panoramiquessont recouverts, de manière presque emphatique, de formesgéométriques qui focalisent sur un détail et d’aplats de cou­leurs vives.U Jusqu’au 21 juin. Galerie Les filles du calvaire, 17, Rue des Fillesdu Calvaire, 75003 Paris. www.fillesducalvaire.com

Luis Royo – DessinParis -Galerie Huberty-Breyne

Nourri par le mythe de la Belle et la Bête, le dessinateur fa­çonne des déesses irréelles, sombres et poétiques, qui fontressurgir les désirs et les fantasmes enfouis. Dans chacune deses œuvres, il raconte une femme différente et la montre aumoment crucial où son âme se révèle, parfois provocatrice,parfois douce et mélancolique.U Jusqu’au 14 juin. Galerie Huberty­Breyne, 91, rue saint­Honoré, 75001 Paris. www.petitspapiers.be

Rachel Labastie – SculptureParis – Galerie Ouizeman

“Marcher sur le feu”, quatrième volet de la série d’expo “L’ap­parence des choses” de l’artiste française (1978, vit à Bruxel­les) dans lequel elle évoque l’action d’un rituel ancestral où ils’agit de confronter ses peurs et de les transformer par la miseen péril de son corps.U Jusqu’au 7 juin. Galerie Odile Ouizeman, 10/12 rue desCoutures Saint­Gervais, 75003 Paris. www.galerieouizeman.com

LuxembourgChristian Robert-Tissot – Peinture

Luxembourg – Galerie Bernard CeyssonLe peintre suisse (1960, vit à Genève) s’applique à peindre desmots, des phrases ou plus rarement des signes simples. Mo­nochromie et bichromie sont ses deux axes chromatiquestandis qu’il s’ingénie à varier les graphies et les compositionsen rapport avec les termes proposés dont l’interprétation estsujette à des sens divers.U Jusqu’au 21 juin. Galerie Bernard Ceysson, 2, rueWiltheim,2733 Luxembourg; www.bernardceysson.com

AngleterreMax Bill – Peinture et sculpture

Londres – Massimo De CarloL’exposition historique de l’artiste Suisse (1908 – 1994) ras­semble des peintures portant particulièrement sur l’interpré­tation du carré, des sculptures et du mobilier des années 40 à70 de celui qui fut formé au Bauhaus et devint l’initiateur del’Art Concret, adepte de l’abstraction géométrique et desi­gner réputé.U Jusqu’au 7 juin. Massimo De Carlo, 55 South Audley Street,W1K 2QH Londres. www.massimodecarlo.com

MAX

BILL/TOD

DWHITE

COUR

TESY

GAL.OU

IZEM

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UHofstraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

Galerie ZuidGoran Djurovic. Peintures. ‣ Jusqu’au14·06. Du Me. au S. de 14 à 18h (le J. jus-qu’à 20h).UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

NK GalleryFlesh !. Oeuvres d’Alexander Pogorgelskyet Maria Pogorgelskaya. ‣ Jusqu’au28·06. Du J. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers - 03 237 98 22- www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryPortray. Oeuvres d’Armen Eloyan, KatiHeck, Anton Henning, Edward Lipski, VivianMaier, Dan McCarthy, Pablo Picasso, EdTempleton, Rinus Van de Velde, HenkVisch... ‣ Jusqu’au 28·06. Du Ma. au S. de13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers - 03 257 14 17- www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryMark Manders. ‣ Jusqu’au 31·05. Du Me.au S. de 13 à 17h.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout - 03 216 16 26- www.zeno-x.com

BRABANT FLAMAND

ASSEDe ZienerEen Groep. Oeuvres de Sjoerd Buisman, Ka-rel De Meester, Jo De Smedt, Jean-GeorgesMassart, Sara Van Woerden... ‣ Jusqu’au15·06. Du V. au D. de 15 à 18h ou sur rdv.UStationsstraat 55 - 1730 Asse - 02 452 77 86 -www.deziener.be

LOVENJOELThe White House GalleryUnwritten & Written. Oeuvres d’Elodie An-toine, Hallveig Ágústsdóttir, sara Bjarland,Mats Dekock, Patrick Keulemans, Hildeoverbergh et Bart De Zutter. ‣ Du 25·05 au29·06. Du J. au D. de 14 à 18h ou sur rdv.UGroot Park 2 - 3360 Lovenjoel - 0473 39 14 78www.thewhitehousegallery.be

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKEMaruani & Mercier GalleryHéroïnes & Just Like a Woman. Deux sériesphotographiques de Bettina Rheims. ‣ Jus-qu’au 31·05. Les S. et D. de 11 à 18h30.UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke -0475 31 97 49 - www.maruani-mercier.com

Stephane Simoens ContemporaryFine ArtBetween the Lines. Oeuvres de Nelleke Bel-tjens, Laurent Da Sylva, Raoul De Keyser,Torben Giehler, Philip Van Isacker et FrankStella. ‣ Jusqu’au 25·05.UGolvenstraat 7 - 8300 Knokke - 050 67 75 90 -www.stephanesimoens.com

ZEEBRUGGEMG ArtLandscape I. Oeuvres de Johan Boutelegieret Pierre Courtois. ‣ Jusqu’au 16·06. Du V.au L. de 11 à 13h et de 15 à 18h.URederskaai 16 - 8380 Zeebrugge -0475 98 39 99 - www.mgart.be

“Installations”,d’ItzhakGoldbergVoici un livre quimanquait. Et donc uneétude qui vaut sonpesant de satisfactions !Depuis, largementprécurseur, Schwitterset son “Merzbau”,autour du premierquart du XXe siècle,l’installation a trouvédroit de cité au rang desexplorations plastiquesd’un siècle de toutes lesaudaces. Goldberg n’en

fait pas pour autant un fromage et, loin d’hacher menu lesinstallations de tout poil qui ont façonné notre manière devoir l’art autrement, il s’en est surtout tenu à celles qui ontémergé durant une grosse décennie de folie à tous les étages,entre la fin des années 50 et le début des années 70.Son étude, indispensable à tout qui voudrait se retrouversensibilisé à ce type de pratique, évalue chronologiquementdes temps forts et les particularités de telle ou telleintervention. Postmoderniste, fluctuant au fil desmouvements, la pratique de l’installation ne se résume pasex­cathedra. Ce qu’a compris notre auteur qui, comme elle,évolue du Nouveau Réalisme à la vidéo. Le parcoursrafraîchit les mémoires, inscrit les balises indispensables, faitle tour d’une question loin d’être définitive.Devenue registre à part entière des arts visuels et plastiques,les installations réagissent aux phénomènes sociaux,économiques, politiques, esthétiques, et même guerriers,qui nous gouvernent. L’attrait du livre, c’est de nous lesrestituer dans leur jus, tout en allant de l’avant. (R.P.T.)

U“Installations”, par Itzhak Goldberg, CNRS Editions, 320 pages,quelques illustrations couleur, environ 25 euros.

Le livre de la semaine

CNRS

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

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10 Adjugé! SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

Coppens

Omer Coppens (1864­1926) a peinten 1923 cette cour de jardin bordéede diverses maisons très proches dece que l’on voit à Bruges et dans lesvilles de Flandre occidentale. La toilede 45 x 55 cm était annoncée par laGalerie Moderne à Ixelles à 400­600 €. Elle a été vendue à 500 €, fraiscompris.

500 €

GALERIEMOD

ERNE

Lempertz

Un petit miracle a eu lieu ce 17 maichez Lempertz à Cologne nous ditChristine de Schaetzen en charge dela maison en ses bureaux belges. Lorsde la vente dont nous avons parlé na­guère pour les sculptures surtout, il setrouvait au lot 1174 une grande toilefigurant un “Christ appelant à lui lespetits enfants”. La composition étaitici donnée à un peintre néerlandaisdu XVIIe siècle, sans plus. Un conser­vateur du musée de Berlin avait, en1954, suggéré Govaert Flinck, excel­lent artiste suiveur de Rembrandt. Lacomposition de 103 x 86 cm prove­nait d’une collection privée alle­mande et était annoncée entre 15000et 18000 €. Un amateur anglais a em­porté le lot après une très longue ba­taille d’enchères au prix formidable,pour le déposant, de 1525000 €, fraisinclus.

1 525000 €

LEMPERT

Z

l Jugements

Crimes e t Châtimentsen place de Grève

h Une vente de documentsjudiciaires a fait parler d’elle chezPierre Bergé, avec des documentsexceptionnels.

L’HISTOIRE DU MONDE EST FAITE d’horreurtrop souvent. Il n’y a rien de neuf sous le soleil etc’était sans doute pire il y a cent et deux­centsans que de nos jours. La bibliothèque de PierreZoummeroff contenait à ce propos des centai­nes de documents rares concernant les lois pu­nitives, des témoignages de prisonniers commedes lettres et des dessins, mais aussi des photo­graphies de procès voire même d’exécutions ca­pitales. On ne rigolait donc guère dans la salle 7de l’Hôtel des Ventes Drouot ce 16 mai à Paris.

A ceux qui se posaient des questions sur letype de collection et surtout de collectionneur àqui on avait à faire, plusieurs articles parus dansla grande presse hexagonale depuis un moisétaient venus étoffer et expliquer une recher­che qui n’était pas perverse, mais basée sur undésir de préserver des témoignages et des élé­ments de l’histoire commune des hommes se­lon leurs régions ou pays.

Il s’agissait de la collection de Philippe Zoum­meroff, français, catholique, mais né tchét­chène et de confession juive, dont le père étaitpêcheur de perles. Grand amateur d’opéra (lelien avec le métier du père n’est pas établi, quoi­que), il a donné des centaines de documents et100000 disques de tous âges, sur ce thème, à laBibliothèque nationale de France. Il avait aussicollectionné des milliers de timbres. Là il ter­mine, à 84 ans, une biographie de Thomas Edi­son.

La vente offrait des raretés dont un traité si­gné à Versailles en 1724 sur l’usage à faire desesclaves noirs en Louisiane ou encore le décretsignifiant l’utilisation de la guillotine en 1792.La vente aurait dû comprendre une édition en

allemand de 1925 de “Mein Khamp”, dont on

PBA

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11Adjugé!SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Jugements

Crimes e t Châtimentsen place de Grève

oublie trop la date alors que toutes les horreursfutures y étaient inscrites. Un bureau de luttecontre l’antisémitisme l’a fait retirer. Le Conseildes ventes demanda également le retrait de celot et celui d’un recueil de pièces concernantLouis­Marius Rambert (1903­1934), assassinmort en prison et qui avait donné sa peau ta­touée (six éléments dont son torse), à son mé­decin traitant Lacassagne. Lequel s’en servitpour la reliure des pièces. On attendait 10000 €de ce lot qui était l’un des plus onéreux.

Parmi les belles enchères, on retiendra les5100 € donnés pour L’Aurore du 13 janvier1989 où Zola signa le fameux “J’Accuse”, lié àl’affaire Dreyfus. On en espérait 3000 €. Il yavait par ailleurs trois lots détaillants par desdessins ou des photographies, des supplices à lamode chinoise d’il y a une centaine d’années et

plus. Les enchères allèrent de 800 à 2700 €. Ilfallut encore 2100 € (est. : 800 à 1000 €), pours’en aller avec un portefeuille de pièces concer­nant le docteur Petiot, qui avoua 63 meurtresmais ne fut guillotiné “que pour” 27 d’entreeux, le 25 mai 1946. Puis on donna 3200 €, surune base de 800 €, pour les documents du pro­cès Pétain. Violette Nozière qui avait empoi­sonné son père (un cheminot qui la violait) eutplus de succès. Une lettre à sa mère annoncée à2000 € s’en alla à 3200 €. Devenue égérie dessurréalistes, des documents d’auteurs connusconcernant cette jeune femme condamnée àmort (peine commuée), trouvèrent preneur à3600 €, alors qu’à 800 € ils pouvaient partir. Il yavait 423 lots. Près de 80 % changèrent demains.Philippe Farcy

PBA

Le 2 septembre 1909, on exécuta Liotard dans la cour de la prison de Valence. Le lot a été vendu à 650 €(estimé : 200 à 300 €). Cette lettre autographe de Fieschi, quelques heures avant son exécution, à sa fian-cée “La Borgnotte”, fit 900 €.

10 Adjugé! 11Adjugé!SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

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12 Le marché SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Damery et quel ques autresà Amsterdam

IL Y AVAIT DANS LA GRANDE CITÉ néerlan­daise une vente divisée en deux parties et ceuniquement pour les tableaux dont les trois­quart provenaient d’ateliers des Pays­Bas an­ciens. La première partie ne concernait queles peintres d’Ancien Régime. La seconde par­tie donnait à voir des œuvres de luministeshollandais comme van Schendel ou d’un im­pressionniste de grande qualité et valeur, àsavoir Isaac Israels. Les deux journées de ven­tes ont rapporté six millions d’euros et despoussières pour 285 lots mis à l’encan et prèsde 80 % de lots vendus. Parmi les peintres an­ciens, il y avait des tableaux des XVIe, XVIIe etXVIIIe siècles de qualité assez variables avecdes prix annoncés entre 4 000 et plus de150 000 €.

La première découverte est l’exception quiconfirme la règle énoncée plus haut. Il s’agis­sait d’un tableau de l’actuelle Autriche et plusprécisément de la Carinthie. On vendait là enprovenance d’une famille noble allemandequatre panneaux constituant des élémentsd’un retable d’autel. Ils mesuraient chacun103 et 50 cm de long et de large. La ville d’ori­gine, à défaut d’un nom d’artiste précis, étaitVillach et l’on se trouvait dans des dates de1480 à 1485. Les experts pensaient quandmême à l’atelier de Thomas Artula dont ilexiste un retable très proche au musée diocé­sain de Klagenfurt. Les panneaux, bi­faces, fi­guraient sainte Catherine, la Madone et l’En­fant, saint Jean­Baptiste et sainte Barbe sur lescôtés principaux; on vous passe les donateursde l’autre bord. On annonçait cet importantlot entre 100 000 et 150 000 €; il en vint187 500 €, frais compris.

Vinrent ensuite en guise de retrouvaillesavec le marché, cinq portraits de la famille

van der Haer, passés en vente à Rotterdam enavril 1892, vendus par un descendant desmodèles, rachetés par un de ces cousins etvendus présentement par un autre descen­dant. Les trois lots comptaient en tout cinq ta­bleaux. Le plus vieux était peint par Jan vanRavesteyn (1572­1657). Les quatre autres (2x 2 couples), le furent par Michiel van Miere­velt (1566­1641). Le premier tableau (lagrand­mère), fit 31250 €, dans la fourchettedes estimations. Les deux autres firent 79 500€ pour le jeune couple annoncé entre 40 000et 60 000 €, et 63 900 €. Ce dernier chiffreconcernait les parents, évalués entre 25 000et 35 000 €.

L’autre découverte se trouvait au lot 81 avecune vue d’un immense paysage piqué d’unchâteau, sans doute dans le Brandebourg,peint par Pieter Post (1608­1699), frère deFrans qui lui est une célébrité quasi mondialepour ses paysages peints au Brésil et qui vautdes fortunes. Le peintre avait été invité à cepériple par le prince Jan­Maurits de Nassau­Siegen. Ici, on ne parle pas de fortune car latoile de 40 x 62 cm s’est vendue dans les esti­mations à 47 100 €. Mais c’est une découvertequand même.

Il y eut moins cher encore et bien plus inté­ressant et plus beau au regard. Il s’agissaitd’une toile inconnue de Walthère Damery(1614­1678), artiste liégeois dont nous avi­

h Les ventes publiques sontsouvent l’occasion de découvertesde tableaux perdus, oubliés,inconnus. Ce fut le cas le 13 maichez Christie’s.

l Foires d’art contemporain

Paris etBuenos Aires

EN ATTENDANT LES MULTIPLES RENDEZ­VOUS BÂLOISde juin prochain, le temps des foires prend une pause sanspour autant disparaître totalement puisque certaines ini­tiatives viennent se glisser entre les grands événements.Des foires plus locales et concentrées fleurissent en mai àAthènes, à Munich, à Milan, à Singapour, à Barcelone, àLondres… A Paris, un regroupement de galeries crée le“Collectors Weekend”, tandis qu’à Buenos Aires la Arte BAen est à sa 23e édition. Et Tatjana Pieters fait le déplace­ment !

La “Collectors Weekend”, une foire différente, modestepar le nombre de participants, est centrée sur les galeriesparisiennes. La jeune parisienne rassemble 35 galeries duMarais, de Saint­Germain­des­Prés et de Belleville (le nou­veau quartier des galeries hype) avec une manifestationd’ensemble au Palais des Beaux­Arts en partenariat avecl’Ecole des Beaux­Arts sous la houlette de Nicolas Bour­riaud. Chaque galerie y présente un artiste et parallèle­ment ouvre aussi son lieu habituel. On y retrouvera notam­ment les galeries Jousse Entreprise qui a remporté le “Ka­ren Renders Award” de la jeune galerie à Art Brussels, etCortex Athletico qui participait également à l’événementdu marché bruxellois, ainsi que la belgo­française AlmineRech qui proposera les œuvres d’Ida Tursic et WilfriedMille (Serbie/France). Une visite de quartier où la convivia­lité sera de mise et des guides seront à votre service.

L’ArteBA de Buenos Aires est également une petite foire,locale, essentiellement latino­américaine comptant la par­ticipation de quelques galeries européennes dont des espa­gnoles. 81 galeries se partagent l’espace. La galerie gantoiseTatjana Pieters est invitée pour la première fois dans unesection qui est réservée aux artistes du continent. Elle ypropose les œuvres d’un peintre, aussi vidéaste et photo­graphe, le Péruvien, Fernando Gutierrez Huanchaco. On apu voir ses œuvres à l’Arco ainsi que chez Saatchi à Lon­dres. Avec un certain humour et un réel détachement, ilmélange volontiers les niveaux de culture dont la culturepopulaire péruvienne.C.L.UCollectorsWeekend. Palais des Beaux­Arts, 13, quaiMalaquais, 75006 Paris. Vernissage sur invitation ce 23mai,ouverture publique les 24 et 25 de 12h à 19h. Entrée libre.UArteBA. Art fair Buenos Aires. Du 23 au 26mai. PalermoExhibition Center, Avenida Sarmiento 2704, La Rural, BuemosAires.

COUR

TESY

GALERIETA

TJAN

APIETER

S

Fernando Gutierrez Huanchaco, “Somos Libres I”, 2013, impres-sion sur papier coton, 80 x 120 cm, éd de 5, une œuvre proposée àla foire de Buenos Aires par la galerie gantoise de Tatjana Pieters.

h A côté des grandes machinesinternationales des marchés locauxs’ancrent et de petites manifestationss’insèrent.

CHRISTIE’S

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13Le marchéSEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Damery et quel ques autresà Amsterdam

ons publié le corpus grâce à Léon Smets, lorsd’une exposition à la commanderie teutoni­que des Vieux­Joncs (Alden Biesen), durantl’été 1987. Tout indique qu’il s’agit d’un Da­mery authentique, par les types physiquesdes personnages, leurs yeux noirs profonds,les joues rebondies des enfants, la manière detraiter les mains. Damery a traité de jeuxd’enfants dans une “Bacchanale” conservée àla pinacothèque de Sienne (1649). Il a abordéle paysage dans deux tableaux de l’anciennecollection Fraigneux (1665) et au Vieux­Joncsil a peint le magistral plafond de la bibliothè­que (“Les Quatre Saisons”), vers 1660 qui estdans le droit fil de la toile d’Amsterdam.

L’œuvre présentée chez Christie’s était untableau de chevalet de belles dimensions (98x 110 cm) et figurait “Venus et Adonis”. Latoile, non signée et non datée était donnée àune “Ecole liégeoise du XVIIIe siècle”; elle pro­venait de la collection de Rose Mc Donnell etpassa en vente à Londres en 1935. On vendaitle sujet alors comme une toile du bolonaisFrancesco Albani (1578­1660) dit “L’Albane”,à cause des jeux de “puttis” qui animent lascène champêtre et élégiaque. La compositionde Damery fut vendue en 1935 à M. Heathercontre 25 guinées. Une référence à Dameryétait inscrite au catalogue de ce 13 mai 2014,quand même. Le lot annoncé entre 12 000 et18 000 € a été cédé à un grand collectionneurcontre 35 000 €.

Notons par ailleurs que Pierre­Yves Kairis(de l’Irpa), vient d’identifier une “Descente deCroix” de Damery en l’église de Gelinden,près de Saint­Trond.Philippe Farcy

En haut, cette “Venus etAdonis” du peintre

liégeois Walthère Da-mery (1614-1678) a été

vendue à Amsterdamcontre 35000 €, fraiscompris. Ci-contre, onproposait une suite de

cinq portraits chezChristie’s dont ce jeunecouple, par van Miere-

velt, cédé contre79500€. CH

RISTIE’S

l Rareté

Réapparitiond’une cubiste

C’EST UNE PERSONNALITÉ RICHE ET INTÉRESSANTE quirefait parler d’elle en ce mois de mai. Alica Halicka est unedame polonaise d’origine, de confession juive, née à Varsoviedans un milieu relativement aisé de médecins et d’intellec­tuels. La jeune fille se sentit des ailes de peintres et partit versMunich chez le peintre hongrois Holsky d’abord puis Parisqui était “the place to be”, avant l’éclosion de l’école améri­caine à New York. Les très nombreuses pages Internet qui luisont consacrées permettent de cerner un destin hors du com­mun. La meilleure est celle d’Oscar Ghez, fondateur du mu­sée du Petit Palais à Genève parue en 1995 sur le magazine“Shalom”.

Il suffit dans une vie de rencontrer une personne devenuecentrale pour que le domino des influences se mette en mar­che et que l’existence, d’abord précaire, vous jette dans lesbras de l’abondance et de la célébrité. Ce fut le cas ici aveccette jolie jeune fille que les parents lâchèrent en toute con­fiance à dix­huit ans, vers les grandes villes d’Europe. Le per­sonnage central ce sera le peintre cubiste Louis Marcoussis,polonais et juif lui aussi, qui lui ouvrit les portes de nom­breux ateliers avant de les refermer pour cause de concur­rence dans le ménage. Ils s’étaient mariés en 1913. Alice nevoulut pas déplaire à son mari et s’abstint de peindre au mi­lieu des années vingt. Cela dura plusieurs décennies qui sontautant de pertes pour le patrimoine pictural de l’Ecole de Pa­ris, car la jeune Alice était bourrée de talents et pas seulementmathématiques, comme quand elle était toujours au lycée.Elle fit alors des publicités et des décors de théâtre. Après laguerre ‘40, sa vie se compliqua d’autant que Marcoussis étaitmort en 1941.

La vacation de la fin de ce mois ne proposera que vingt­sixlots, de qualité diverses, mais certaines toiles sont d’une forceremarquable. Et tout cela est estimé avec un sommet à25000€, à des prix des plus attrayants. La norme des estima­tions évolue entre 5000 et 15000 €. Plusieurs dessins figure­ront en fin de dispersion.

Alice Halicka fut l’élève de Cormon, de Sérusier et de Mau­rice Denis puis elle fut l’amie de Picasso, de Braque, de Modi­gliani, de Soutine, de Marie Laurencin, de Max Ernst, de Fou­jita et des littéraires surréalistes. Partie aux USA à trois repri­ses, elle obtint en 1935 des commandes d’Helena Rubinsteinet de Balanchine qui dirigeait l’“American Ballet”. L’artiste aécrit ses mémoires “Hier”, dès 1946. Sa vie parisienne y estdécrite avec un foisonnement de détails sur Saint­Germain etMontparnasse. Qu’un tel ensemble des années 1915­1920ressorte est une vraie rareté.Ph. Fy.UA voir sur www.lombrail­teucquam.com.00.33.1.43.97.91.29.

h Alice Halicka (1894­1975) ressort d’uncertain oubli dans une vente ce 28 maichez Lombrail­Teucquam à Paris.

Cette“Compositionau violonet partition”,de 1919,est annoncéeentre 20000et 25000 €.LO

MBR

AIL

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14 Le marché SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Design

Le Design scand inavefonctionne bien

LA SALLE DE VENTES DE PIERRE Bergéavait 270 lots de design à vendre, unpeu après le même sujet traité par lesSaint­Cyr (le 27 avril, chaussée de Char­leroi), situés à cinq cents mètres de là. Ils’agissait pour l’étude française de nevendre que du mobilier design, nordi­que, sans se disperser dans d’autres dis­ciplines ou provenances. La vente a bienmarché et les résultats ont été relative­ment soutenus pour les pièces les plusrares. Sinon les estimations furent res­pectées. ll y a eu des déchets, commetoujours, et le risque de la roulette russen’est pas absent.

Une table circulaire d’Alvar Aalto(1898­1976), datant de 1930 est partieà 1000 € alors que la fourchette des es­timations fluctuait entre 1 500et 2000€. Cet artiste a eu ici plus de

chance qu’à la chaussée de Charleroi,en nombre de lots vendus sous sonnom. Ainsi, une étagère de quatre ni­veaux, vendue chez Cornette à 2000 €a été vendue ici 1800 €. Trois tabouretsdes années trente s’en allèrent à l’esti­mation basse, soit 600 €. Puis ce fut letour d’un petit banc ajouré d’un modèlecréé en 1945 (était­il d’époque ?), des’en aller à 1200 €, soit l’estimationhaute. Sur les dix­huit lots du maître,seul un n’a pas été vendu. Son lampa­daire du modèle “A805”, créé vers 1960et haut de 172 cm était attendu en­tre 6000 et 8000 €. Il est parti bien au­delà à 13500 €. Un autre lampadaire, le“A811” a été adjugé dans les estima­tions à 7000 €, de même que pour unfauteuil “Paimio” des années 1931­1932. On l’annonçait à 10000 € mini­mum et il fit ce prix.

Les lots estimés assez haut sont en gé­néral partis mais avec difficulté. Unguéridon “Utö” de 1932 imaginé parAxel Hjorth (1888­1959), qui était unecommande spéciale et provenait d’unecollection particulière de Suède, a étéadjugé à 13 000 €, sur une base de15000 à 20000 €. De même pour untapis d’inspiration caucasienne, de

h La preuve chez PierreBergé à Bruxelles ce lundi12 mai au Cercle deLorraine où près de 80 % deslots furent vendus.

PBA-AU

CTION

l Vente publique

LE RÉSULTAT GLOBAL DE LA VENTE RÉCENTE À PARIS dans le segmentde l’argenterie mais aussi des objets de vitrine touchant aux pierres dures etaux boîtes en vermeil, n’aura pas laissé de traces impérissables dans le pa­norama récent des vacations publiques. Un superbe miroir de table façonnéchez Odiot à Paris vers 1810 s’en est allé à 100000 €, ce qui fait près de 10 %du chiffre d’affaires à lui tout seul. Il y a eu pas mal de retraits dans les objetsde petites tailles comme les boîtes à pilules ou à tabac (tabatières).

Le premier lot à avoir un peu bousculé le public fut un verre en cristal deroche taillé enserré dans un piédouche en or et portant les marques deHenri­Daniel Robineau, à Paris en 1764. Marie­Antoinette posséda un go­belet similaire; il est conservé au Louvre. Ici on en espérait entre 10000 et15000 €. Le dernier acheteur assuma 23750 €. On a bien vendu égalementtout un ensemble d’animaux sauvages généralement européens, façonnésen Allemagne vers 1900, dont une paire de grands hérons hauts de 52 cm,attendus entre 4000 et 6000 €. Ils furent adjugés à 20625 €.

L’argenterie italienne du XVIIIe siècle a été soutenue. On proposait entreautres, une paire de flambeaux issus de Turin, vers 1760; ils partirent à9375 € (estimation : 4000 à 6000 €). Puis une écuelle et son présentoir dela même ville vers 1770, annoncés à 4000 € de base, s’en allèrent à 17500€. Et on donna encore 10625 € pour une cafetière de 25 cm, toujours issued’un atelier turinois, vers 1750, alors que l’estimation basse était elle ausside 4000 €.

Un meilleur succès encore arriva en faveur d’une ménagère de modèle“bambou”, issue de chez Tiffany à New York vers 1960. Il y avait là 224 piè­ces. On annonçait le lot entre 5000 et 7000 €. Il fallut 54300 € pour gagnerl’ensemble. Un nécessaire de Rolls­Royce n’a pas trouvé preneur, de mêmequ’un calice et un ostensoir en vermeil et de style Art déco, sortis de chez lejoallier Mellerio, fournisseur des Bourbons.

L’orfèvrerie française du XVIIIe siècle a passé un très mauvaisquart­d’heure, mis à part un objet sculpté de Toulouse (Cérès), et une pairede chandeliers dits “à la financière”, aux poinçons de Paris, 1672­1674, quiescomptait à 25000 € minimum et qui partit à 75900 €.

Du côté belge, ce fut bien et cela aurait pû être mieux. On a retiré unebouilloire liégeoise de Velez (pas assez poinçonnée), de même qu’une cafe­tière annoncée comme liégeoise, haute de 35 cm, mais dépourvue de poin­çons. Par contre, un moment de gloire tomba sur une fontaine à trois robi­nets aux poinçons de Bruxelles. Van Eesbeeck était l’orfèvre. Quoique nedisposant pas de tous les poinçons, ce lot datant du début des années 1730et encore Régence de style, annoncé entre 15000 et 25000 € a filé jusqu’à61500 €, avec les frais. Les fontaines de ce type pour Bruxelles sont rarissi­mes.Ph. Fy.

h La vente d’argenterie chez Sotheby’s le 13 mai a étéun succès relatif. 1,3 million d’euros fut engrangé surprès de 200 lots. Ce n’est pas très lourd.

Cette chocolatière trèsornée, par Becker, deBruxelles s’est vendue61500 € ce 13 mai à Parischez Sotheby’s.

SOTH

EBY’S

Reflets argentéssur Paris

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15Le marchéSEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Design

Le Design scand inavefonctionne bien

Marta Maas (1873­1941), en laine tis­sée à la main et datant de 1950; on l’es­comptait entre 20000 et 25000 €. Il fit18000 €. Pareillement, il ne fut pas pos­sible pour Hans Wegner (1914­2007)de voir son canapé et son fauteuil demodèle “New Papa Bear” datant de1951, de dépasser la cote minimale. Lefauteuil trouva une nouvelle vie à9 000 € quand le canapé s’en alla à19000€. On donna encore 26000 €pour une paire de fauteuils “Clam” ima­ginés par Philip Artctander (1916­1994), dont la création remontait à1944. Recouverte d’une toile de laineblanche sans doute neuve, la paire étaitestimée entre 20000 et 30000 €.

Arne Jacobsen (1902­1971) a vu tousses lots partir dans les estimations. PuisBruno Mathsson (1907­1988) et PietHein (1905­1996) furent très bien dé­fendus et particulièrement pour une ta­ble à dix pieds en forme d’élipse. Elleétait en palissandre et acier chromé.Datée de 1964, elle était à prendre en­tre 15000 et 20000 €. La table affichaitune longueur de 420 cm, quand même.Elle a été adjugée à 58000 €.Philippe FarcyUPlus d’infos sur www.pba­auctions.be

Ce fauteuil d’ArneJacobsen (1902-1971),

dit “The Swan”, créé en1957, est passé de

4000 à 9000 € fraiscompris le 12 mai chez

PBA à Bruxelles.

l Vin

L’enivrantLutetia

APRÈS LE COMMENTAIRE DE LA SEMAINE passéesur les ventes de meubles et objets décoratifs des hô­tels de grand luxe à Paris, on ne va pas vous remettrele couvert sur celui du Lutetia, mais, en revanche,pris dans l’enivrement des étiquettes, nous ne résis­tons pas à évoquer la dispersion de la cave à vins, al­cools et autres liqueurs. Dommage de voir partir desi belles choses, mais c’est la loi du genre.

La vacation commence au lot numéroté 4000. Onappréciera par exemple et dès l’entrée, les six bou­teilles de Brut Cuvée Lutetia de 2006, produit parTaitinger et annoncées entre 200 et 300 €. Il y a dix­neuf lots identiques. Il y a d’autres lots de vins deChampagne, Krug, Möet et Ruinart en particulier,dont les flacons sont vendus seuls et parfois sansdate ou millésime, mais dont les photos sur catalo­gue et sur internet traduisent une ancienneté réelle.

De rares vins d’Alsace suivent, comme ces élégan­tes étiquettes de la maison Lorentz présente via unRiesling de 1997 en vendanges tardives et dont lesneuf flacons sont annoncés entre 125 et 140 €. Celase corsera juste après car débarquera une suite deBordeaux blancs ou ambrés à faire pâlir d’envie.Tout n’est pas cher ceci dit, du moins sur papier et onse croirait presque chez Rops, à Namur.

Douze bouteilles de Château de Fieuzal en 2003sont affichées entre 240 et 270 €. En Yquem, onpourrait toucher un flacon de 1981 à 150 € et unepaire d’autres de 1990 à 450 €. Douze Lafaurie Pey­raguey de 2002 devraient se vendre entre 280 et320 €. Le Rieussec des Rotchschild en 1990 est es­timé pour six pièces à 270 €. Et pour du Smith HautLafitte de 1998, huit flacons à quoi on ajoutera qua­tre bouteilles de 2002, il semble que 300 € pour­raient être suffisants. Ce serait un peu plus cher enBourgogne rouge, avec les douze bouteilles de Closde La Roche de 2007 produits par Olivier Guyot;pour cela il faudra viser les 600 € minimum. Un seulRomanée­Conti de 1989 file pour sa part en­tre 6000 et 7000 €; c’est un cas rare par ici. En Bor­deaux rouge, il y aura une foule de Beychevelle, deCalon Segur et de Cantenac Brown, quelques Con­seillante et des Lagune de moins de vingt ans. Toutcela est généralement présenté en caisse et ne mon­terait pas au­delà des 400 à 500 € par lot de douze.Ph. Fy.U Infos : www.pba­auctions.com. Vente sur place, 45Boulevard Raspail 75006 Paris

PBA

Une suite de dixbouteilles

d’Ausone de 1983est annoncéeentre 1800et 2000 €.

h 654 lots et des milliers debouteilles font partie de la ventede cet hôtel mythique.

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16 L'actu SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique l Automobile

h 3 millions d’euros, c’est le chiffred’affaires réalisé par la maisonbritannique à Francorchamps.

toujours hors frais. Avec leur interminable capot mo­teur, les Jaguar E­Type ont toujours du succès, mêmeles plus récentes comme cet exemplaire argenté, de latroisième série, parti à 48 000 euros, dans la fourchetted’estimation.

Mais, on le sent bien, le meilleur est à venir. Retoursur Jaguar où les roadsters et cabriolets XK assurent debelles cotes : 85 000 euros pour une XK 120 gris métal­lisé intérieur rouge de 1951. Valeur sûre aussi, l’AustinHealey 100M 1956 surtout dans le schéma bicolorebleu clair métallisé et blanc : 130 000 euros ! Le mêmeacheteur belge s’offre encore le lot suivant, un magnifi­que cabriolet Porsche 356B de 1961 pour115 000 euros sous le marteau de John Knight.

Très attendue car unique mais d’une esthétique dis­cutable, la 911 au look de 935 de Mansour Ojjeh partsous l’estimation : 260 000 euros. Mais là où les pas­

sions se déchaînent, c’estautour de la Ferrari 365 GTB/4

Daytona carrossée par Pininfarina.Au bout de la lutte entre les téléphones

et la salle, la voiture décolle à410 000 euros, au­dessus de la fourchette

300­400 000. La Hommel Vaillante Grand Défidéçoit à 52 000 euros, tandis que la flamme reprend

autour de l’Aston Martin DB6 (1967), une rareté avec levolant à gauche, qui s’envole à 305 000 sans frais, alorsqu’elle était évaluée entre 150 et 180 000. Coup dechapeau encore pour le coupé Mercedes­Benz 280 SEgris métallisé de 1970 (54 000 euros).

Beauté, rareté, originalité, début de production, con­cordance des numéros de châssis, moteur et boîte sontdonc les maîtres mots en matière d’automobile classi­que. L’on joint l’efficacité pour ces bolides taillés pourle rallye (Ferrari 308 GTB Michelotto, 530 000 euros),ou la piste (Ford Mustang Shelby GT350 de 1965 à52 000 euros). Même les beaux moteurs trouvent ac­quéreur tel ce 1600 GTA Alfa Romeo fabriqué parAutodelta : 75 000 euros. Les pièces Alfa partent toutes,y compris une boîte de vitesses de GTA. James Knightau client : “Essayez de ne pas casser celle­là maintenant !”Dominique Simonet

LE WEEK­END DERNIER, c’étaitla belle ambiance dans les pad­docks du circuit de Francor­champs où la très britanniquemaison avait installé ses quar­tiers, le temps de Spa­Classic.Du beau monde, connaisseurpour la plupart, a admiré les 77lots de cette deuxième vente Bon­hams à Francorchamps, durant les troisjours de fête à l’automobile classique.

Cette vente était composée d’une première par­tie, une collection de 32 automobiles, anglaises pour laplupart, dispersée sans prix de réserve, les vraies vedet­tes se situant parmi les 45 autres lots. Le moins que l’onpuisse dire c’est que, de ce côté­ci du Channel, la vieilleanglaise ne plaît guère. La plupart des Jaguar, Triumph,MG sont parties à la moitié de l’estimation basse, voiremoins.

Même l’humour décoiffant de James Knight, com­missaire­priseur, n’influe pas les enchères. Ce cabrioletRolls­Royce Corniche 1977 de couleur ivoire vientd’Edimbourg ? “Il ne pleut jamais en Ecosse !”Mais la dé­couvrable termine à 36 000 euros sans les frais, loin des45­55 000 d’estimation. Et quand le micro casque deJames Knight tombe en panne, il doit en prendre un àmain, comme un chanteur : “Je ressemble plus à EltonJohn, vu le nombre de cheveux qu’il me reste.”Mais la jolieSunbeam Alpine rouge de 1963 atteint péniblement les11 000, loin des 18­22 000 d’estimation.

De cette collection, seules s’en tirent les allemandes,la Mercedes­Benz 190 SL à 53 000 euros, juste sous uneestimation basse qu’atteint la 220 SE B Cabrioletcrème, intérieur rouge et capote noire, à 50 000 euros

Bonhams ravi de Spa­Classic

Une Ferrari365 GTB/4 de 1973qui a attiré toutes

les convoitisesà Francorchamps

le week-end dernier.

PHILIPPE

FARC

Y