suivi de la biodiversité pour la gestion des ressources

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Manuel d’Initiation Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources Naturelles

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Page 1: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

Manuel drsquoInitiation

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles

Ce manuel est un produit du reacuteseau sectoriel deacuteveloppement rural en Asie (Asia Sector Network Rural Development SNRD) de la coopeacuteration technique allemande (Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH) Y ont contribueacute le projet de la GIZ intituleacute lsaquoGestion Durable de la Biodiversiteacute au Caucase du Sudrsaquo le portfolio de la GIZ sur la Biodiversiteacute et lrsquoadapta-tion aux Changements Climatiques (Biodiversity and Climate Change Adaptation Portfolio BCCAP) au Bangladesh et le Groupe de Travail Biodiversiteacute du SNRD Des commentaires pertinents ont eacuteteacute donneacutes par Stefan Bepler Urs Hintermann Ismet Khaeruddin Mirjam de Koning Yannick Kuumlhl Isabel Renner et Klaus Schmitt

Pour tout commentaire ou question veuillez vous adresser agrave Florian Werner (florianwernergizde)

Remerciements

SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute POUR LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES MANUEL DrsquoINITIATION

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

3

LISTE DES ABREacuteVIATIONS 4 1 INTRODUCTION 6 11 Contexte de ce manuel 6 12 Definition du Suivi de la Biodiversiteacute 7 13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute 8 14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute 9 2 CHOISIR LES INDICATEURS PERTINENTS 10 21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur 11 ENCADREacute 1 Cateacutegories drsquoIndicateurs pour une Gestion Modulable 1213 22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur 14 3 MOBILISER LES PARTENAIRES 16 31 Mobilisation des parties prenantes 16 32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 16 Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 17 Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 17 33 Drsquoavantage de Partenaires 18 Science Citoyenne 18 Milieu acadeacutemique 18 Secteur Priveacute 19 4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI 20 41 Types de suivi 20 42 Types de collecte de donneacutees 21 43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte 22 ENCADREacute 2 Checklist pour le Suivi de la Biodiversiteacute 23 44 Geacuterer les donneacutees brutes 24 45 Analyse des donneacutees et interpretation 24 46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats 26 Seacutecuriser et partager les donneacutees 26 Utiliser les reacutesultats pour la gestion 26 Partager les reacutesultats en les publiant 26 5 BIBLIOGRAPHIE 28 6 RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES 31 Gestion Modulable et Suivi Opportuniste 31 Suivi Participatif 31 Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi 32 Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi 33 Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees 34 Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques 34 Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse 36 ANNEXES 38 Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain 38 Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonages Aleacuteatoires 39 Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs 41 EMPREINTE 45

TABLE DES MATIEgraveRES

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

4

ANSAB Asia Network for Sustainable Agriculture and Bioresources Reacuteseau Asiatique pour lrsquoAgriculture Durable et les Ressources Biologiques AP Aire Proteacutegeacutee En anglais PA Protected Area CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques En anglais UNFCCC UN Framework Convention on Climate Change CDB Convention sur la Diversiteacute Biologique En anglais CBD Convention on Biological Diver- sity CITES Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction CMS Convention on the Conservation of Migratory Species of Wild Animals Convention sur la conservation des espegraveces migratoires appartenant agrave la faune sauvage COP Conference of Parties Confeacuterence des Parties EISB Eacutevaluation des Impacts Sociaux et sur la Biodiversiteacute En anglais SBIA Social and Biodi versity Impact Assessment EMR Evaluation des Menaces et des Risques En anglais TRA Threat Reduction Assessment ENV Education for Nature Vietnam Education pour la Nature Vietnam FAO The Food and Agriculture Organization of the United Nations Organisation des Nations Unies pour lrsquoAgriculture et lrsquoAlimentation GBIF Global Biodiversity Information Facility Systegraveme mondial dlsquoinformation sur la biodiver siteacute GIZ Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit Agence allemande de coopeacuteration inter- nationale ITPGRFA International Treaty on Plant Genetic Resources for Food and Agriculture Traiteacute inter- national sur les ressources phytogeacuteneacutetiques pour lrsquoalimentation et lrsquoagriculture LIDAR Light Detection And Ranging Deacutetection et teacuteleacutemeacutetrie par ondes lumineuses METT Management Effectiveness Tracking Tool Instrument de suivi de llsquoefficaciteacute de gestion NBSAP National Biodiversity Strategy and Actions Plan Plan dlsquoaction et Strateacutegie nationale de biodiversiteacute OCDE Organisation pour la Coopeacuteration Economique et le Deacuteveloppement En anglais OECD Organisation for Economic Cooperation and Development ONG Organisation Non Gouvernementale En anglais NGO Non-Governmental Organisation PCEB Programme de Compensation Entreprise et Biodiversiteacute En anglais BBOP Business and Biodiversity Offset Programme PEBR Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse En anglais PSBR Pressure-State-Benefit-ResponsePER Pression-Etat-Reacuteponse En anglais PSR Pressure-State-Response PFNL Produits Forestiers Non Ligneux En anglais NTFP Non-timber forest product PNUE Programme des Nations unies pour llsquoenvironnement En anglais UNEP United Nations Environment Programme PPP Public-Private Partnerships Partenariat Public-Priveacute REDD+ Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation Reacuteduction des eacutemissions issues de la deacuteforestation et de la deacutegradation des forecircts RESE Reacuteseau dlsquoEvaluation et de Surveillance Ecologique En anglais EMAN Ecological Moni- toring and Assessment Network

LISTE DES ABREacuteVIATIONS

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

5

RSDR Reacuteseau Sectoriel de Deacuteveloppement Rural En anglais SNRD Sector Network Rural

SampE SB SMART

DevelopmentSuivi et Evaluation En anglais MampE Monitoring and EvaluationSuivi de Biodiversiteacute En anglais BM Biodiversity Monitoring Sensitive Specific Measurable Achievable Time-bound Speacutecifique mesurable at-

teignable reacutealisable dans le tempsSMART Spatial Monitoring and Reporting Tool Outil de suivi et signalement spatial (logiciel pour

la gestion des aires proteacutegeacutees)SPANB Strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique TEEB The Economics of Ecosystems and Biodiversity Llsquoeacuteconomie des eacutecosystegravemes et de la

biodiversiteacuteUICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature En anglais IUCN International

Union for the Conservation of Nature WHC World Heritage Convention Convention du patrimoine mondial

LISTE DES ABREVIATIONS

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

6

Le suivi de la diversiteacute biologique (biodiversiteacute)est de plus en plus exigeacute dans le secteur du deacute- veloppement international car le rocircle cleacute de la biodiversiteacute dans la garantie des moyens de subsistance par la fourniture de biens de base et de services eacutecosysteacutemiques est de plus en plus reconnu En mecircme temps la croissance mondiale rapide des programmes de conservation visant agrave inciter les communauteacutes et les autres acteurs locaux agrave conserver efficacement les ressources naturelles a donneacute une nouvelle importance au suivi de la biodiversiteacute pour eacutevaluer si les accords et les objectifs lieacutes aux paiements sont atteints (Danielsen et al 2014)

Les praticiens des secteurs de la foresterie du-rable de llsquoagriculture de la pecircche et de la conser-vation qui sont confronteacutes au suivi de la biodi-versiteacute nlsquoont souvent aucune affiniteacute de fond avec les sciences de la biodiversiteacute LlsquoInternet leur offre une quantiteacute importante dlsquoinforma-tions dont le filtrage permet de gagner du temps Cette bregraveve introduction au suivi de la biodiver-siteacute vise agrave fournir des conseils pratiques aux pro- fessionnels travaillant dans la gestion durable des ressources naturelles en particulier dans les pays en deacuteveloppement Il aborde certaines des princi-pales questions deacutefis et erreurs du suivi de la bio-diversiteacute et propose des reacutefeacuterences soigneusement seacutelectionneacutees pour une lecture plus approfondie

INTRODUCTION

11 Contexte de ce manuel

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

7

xxx

1

La biodiversiteacute est depuis longtemps un mot agrave la mode dans de nombreux domaines mais ses deacutefinitions sont heacuteteacuterogegravenes Certains utilisent le terme de maniegravere tregraves restrictive pour deacutesigner des espegraveces uniques ou des groupes dlsquoespegraveces dlsquointeacuterecirct exceptionnel pour la conservation ou dlsquoimportance eacuteconomique dlsquoautres (y compris la plupart des eacutecologistes) associent la biodiversiteacute agrave un contexte beaucoup plus geacuteneacuteral et global Les deacutefinitions divergentes donnent souvent lieu agrave des ideacutees fausses et agrave des malentendus Deacutefi-nir clairement la biodiversiteacute et les termes cleacutes connexes est donc une premiegravere eacutetape importante pour slsquoassurer que les parties prenantes trouvent un terrain dlsquoentente efficace sur les objectifs et les concepts du suivi de la biodiversiteacute Agrave ce jour la biodiversiteacute est geacuteneacuteralement deacutefinie comme englobant trois dimensions laquo la diversiteacute au sein des espegraveces (gegravenes) entre les espegraveces et des eacutecosystegravemesraquo (CDB article 2) y compris les plantes et les animaux domestiques

Le suivi deacutefini comme la collecte et llsquoanalyse dlsquoobservations ou de mesures reacutepeacuteteacutees pour eacutevaluer les changements dans les conditions et les progregraves accomplis dans la reacutealisation dlsquoun objectif de gestion (Elzinga et al 2001) peut ecirctre appliqueacute aux trois dimensions de la biodi-versiteacute Cependant en particulier la surveillance des gegravenes a quelques limitations pratiques Par exemple la mesure des allegraveles (formes alternatives de gegravenes) neacutecessite des systegravemes de deacutetection so-phistiqueacutes et coucircteux Il est maintenant largement reconnu que ce nrsquoest pas simplement le nombre dlsquoallegraveles mais la maniegravere dont ils se combinent pour former des geacutenotypes multi-locus qui deacute-termine la diversiteacute geacuteneacutetique

Les eacutecosystegravemes sont souvent non deacutetermineacutes (zones de transition continues eacutecotones non deacutefinis) dlsquoougrave une deacutefinition leur nombre et leur superficie sont arbitraires dans une certaine me-sure (Boyle 2001) Les espegraveces biologiques sont plus quantifiables ce sont des uniteacutes naturelles et (surtout) intuitives qui constituent les eacuteleacutements de base des eacutecosystegravemes et peuvent ecirctre eacutevalueacutees relativement facilement sur le terrain Tradition-nellement les mesures de la diversiteacute des espegraveces et de la structure de llsquoeacutecosystegraveme sont les prin-cipales dimensions de la biodiversiteacute en tant que telle (llsquoeacutetat de la biodiversiteacute) eacutevalueacutees par de nombreux projets de suivi de la biodiversiteacute et sont eacutegalement abordeacutees plus en deacutetail dans les annexes Cependant comme indiqueacute ci-dessous les programmes de suivi devraient non seulement consideacuterer la quantification de llsquoeacutetat de la biodi-versiteacute mais aussi inclure les facteurs les pres-sions et les reacuteponses de gestion de gouvernance et de politique

12 Deacutefinition du Suivi de la Biodiversiteacute

INTRODUCTION

8 1

Outre les services dlsquoapprovisionnement eacutevi-dents (par exemple nourriture et meacutedicaments) la biodiversiteacute offre une multitude de services de reacutegulation (par exemple reacutegulation du climat pollinisation des cultures) culturels et de soutien (maintien du fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme Kumar 2010)

Bien qulsquoun grand nombre de ces services eacuteco-systeacutemiques ne soient pas lieacutes agrave des espegraveces individuelles et que de nombreux eacutecosystegravemes semblent plus riches en espegraveces que neacutecessaire pour soutenir le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme les espegraveces individuelles comptent Les eacutecosys-tegravemes riches en espegraveces ont une productiviteacute et une stabiliteacute plus eacuteleveacutees sont plus reacutesistants aux espegraveces envahissantes et plus reacutesistants aux chan-gements climatiques et aux catastrophes naturel-les (par exemple Peterson et al 1998 Gamfeldt et al 2013) Surtout ils ont un potentiel plus eacuteleveacute dlsquoadaptation aux changements climatiques fondeacute sur llsquoeacutecosystegraveme ce qui peut atteacutenuer dlsquoeacutenormes pertes eacuteconomiques De plus on estime que llsquoim-pact de la perte de biodiversiteacute nlsquoest que graduel agrave un certain seuil critique de stress eacutecosysteacutemique (le laquo point de basculement raquo ) auquel les fonctions et services de llsquoeacutecosystegraveme slsquoeffondrent

Le suivi des mesures de la biodiversiteacute et des paramegravetres connexes permet de deacutetecter de quantifier et de preacutevoir les tendances de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute et de mesurer la conformiteacute aux normes et llsquoefficaciteacute de la gestion Cela permet aussi dlsquoameacuteliorer la compreacutehension des relations causales entre les actions humaines et la biodiver-siteacute En permettant une prise de deacutecision eacuteclaireacutee le suivi fournit une base fondamentale pour une gestion et une gouvernance efficaces de la biodi-versiteacute

13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute

INTRODUCTION

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

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Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

Guidelines for Sampling Benthic Invertebrates in British Columbia Streams Ministry of En vironment Victoria Consultable ici

Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Kessler M Abrahamczyk S Bos M Buchori D Putra DD Gradstein SR Houmlhn P Kluge J Orend F Pitopang R Saleh S Schulze CH Sporn SG Steffan-Dewenter I Tjitrosoedirdjo SS amp Tscharntke T 2011 Cost-effectiveness of plant and animal biodi versity indicators in tropical forest and agrofor- est habitats Journal of Applied Ecology 48 330ndash339 Consultable iciKindt R amp Coe R 2005 Tree diversity analysis A manual and software for common statistical methods for ecological and biodiversity studies Nairobi World Agro forestry Centre (ICRAF) Consultable iciKumar P (ed) 2010 The Economics of Ecosystems and Biodiver- sity (TEEB) Ecological and Economic Foun dations Earthscan London Consultable iciLatham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity Monitoring for REDD+ A Sourcebook of Why What and How to Monitor ZSL London Consultable iciLaurance SG Pimm SL Bruna EM Stouffer PC Williamson GB Beniacutetez-Malvido J Vasconcelos HL Van Houtan KS Zartman CE Boyle SA Didham RK Andrade A amp Lovejoy TE 2011 The fate of Amazonian forest fragments A 32-year investigation Biological Conservation 144 56 ndash 67 Consultable iciLaurance WF Useche DC Rendeiro J Kalka M Bradshaw CJA Sloan SP Laurance SG Campbell M et al 2012 Averting biodiversity collapse in tropical forest protected areas Nature 489 290 ndash294 Consul table iciLindenmayer DB amp Franklin JF 2002 Conserving Forest Biodiversity ndash A Compre hensive Multiscaled Approach Island Press Washington Consultable ici

Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

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Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

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Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

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Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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Ce manuel est un produit du reacuteseau sectoriel deacuteveloppement rural en Asie (Asia Sector Network Rural Development SNRD) de la coopeacuteration technique allemande (Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH) Y ont contribueacute le projet de la GIZ intituleacute lsaquoGestion Durable de la Biodiversiteacute au Caucase du Sudrsaquo le portfolio de la GIZ sur la Biodiversiteacute et lrsquoadapta-tion aux Changements Climatiques (Biodiversity and Climate Change Adaptation Portfolio BCCAP) au Bangladesh et le Groupe de Travail Biodiversiteacute du SNRD Des commentaires pertinents ont eacuteteacute donneacutes par Stefan Bepler Urs Hintermann Ismet Khaeruddin Mirjam de Koning Yannick Kuumlhl Isabel Renner et Klaus Schmitt

Pour tout commentaire ou question veuillez vous adresser agrave Florian Werner (florianwernergizde)

Remerciements

SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute POUR LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES MANUEL DrsquoINITIATION

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

3

LISTE DES ABREacuteVIATIONS 4 1 INTRODUCTION 6 11 Contexte de ce manuel 6 12 Definition du Suivi de la Biodiversiteacute 7 13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute 8 14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute 9 2 CHOISIR LES INDICATEURS PERTINENTS 10 21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur 11 ENCADREacute 1 Cateacutegories drsquoIndicateurs pour une Gestion Modulable 1213 22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur 14 3 MOBILISER LES PARTENAIRES 16 31 Mobilisation des parties prenantes 16 32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 16 Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 17 Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 17 33 Drsquoavantage de Partenaires 18 Science Citoyenne 18 Milieu acadeacutemique 18 Secteur Priveacute 19 4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI 20 41 Types de suivi 20 42 Types de collecte de donneacutees 21 43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte 22 ENCADREacute 2 Checklist pour le Suivi de la Biodiversiteacute 23 44 Geacuterer les donneacutees brutes 24 45 Analyse des donneacutees et interpretation 24 46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats 26 Seacutecuriser et partager les donneacutees 26 Utiliser les reacutesultats pour la gestion 26 Partager les reacutesultats en les publiant 26 5 BIBLIOGRAPHIE 28 6 RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES 31 Gestion Modulable et Suivi Opportuniste 31 Suivi Participatif 31 Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi 32 Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi 33 Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees 34 Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques 34 Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse 36 ANNEXES 38 Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain 38 Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonages Aleacuteatoires 39 Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs 41 EMPREINTE 45

TABLE DES MATIEgraveRES

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

4

ANSAB Asia Network for Sustainable Agriculture and Bioresources Reacuteseau Asiatique pour lrsquoAgriculture Durable et les Ressources Biologiques AP Aire Proteacutegeacutee En anglais PA Protected Area CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques En anglais UNFCCC UN Framework Convention on Climate Change CDB Convention sur la Diversiteacute Biologique En anglais CBD Convention on Biological Diver- sity CITES Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction CMS Convention on the Conservation of Migratory Species of Wild Animals Convention sur la conservation des espegraveces migratoires appartenant agrave la faune sauvage COP Conference of Parties Confeacuterence des Parties EISB Eacutevaluation des Impacts Sociaux et sur la Biodiversiteacute En anglais SBIA Social and Biodi versity Impact Assessment EMR Evaluation des Menaces et des Risques En anglais TRA Threat Reduction Assessment ENV Education for Nature Vietnam Education pour la Nature Vietnam FAO The Food and Agriculture Organization of the United Nations Organisation des Nations Unies pour lrsquoAgriculture et lrsquoAlimentation GBIF Global Biodiversity Information Facility Systegraveme mondial dlsquoinformation sur la biodiver siteacute GIZ Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit Agence allemande de coopeacuteration inter- nationale ITPGRFA International Treaty on Plant Genetic Resources for Food and Agriculture Traiteacute inter- national sur les ressources phytogeacuteneacutetiques pour lrsquoalimentation et lrsquoagriculture LIDAR Light Detection And Ranging Deacutetection et teacuteleacutemeacutetrie par ondes lumineuses METT Management Effectiveness Tracking Tool Instrument de suivi de llsquoefficaciteacute de gestion NBSAP National Biodiversity Strategy and Actions Plan Plan dlsquoaction et Strateacutegie nationale de biodiversiteacute OCDE Organisation pour la Coopeacuteration Economique et le Deacuteveloppement En anglais OECD Organisation for Economic Cooperation and Development ONG Organisation Non Gouvernementale En anglais NGO Non-Governmental Organisation PCEB Programme de Compensation Entreprise et Biodiversiteacute En anglais BBOP Business and Biodiversity Offset Programme PEBR Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse En anglais PSBR Pressure-State-Benefit-ResponsePER Pression-Etat-Reacuteponse En anglais PSR Pressure-State-Response PFNL Produits Forestiers Non Ligneux En anglais NTFP Non-timber forest product PNUE Programme des Nations unies pour llsquoenvironnement En anglais UNEP United Nations Environment Programme PPP Public-Private Partnerships Partenariat Public-Priveacute REDD+ Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation Reacuteduction des eacutemissions issues de la deacuteforestation et de la deacutegradation des forecircts RESE Reacuteseau dlsquoEvaluation et de Surveillance Ecologique En anglais EMAN Ecological Moni- toring and Assessment Network

LISTE DES ABREacuteVIATIONS

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

5

RSDR Reacuteseau Sectoriel de Deacuteveloppement Rural En anglais SNRD Sector Network Rural

SampE SB SMART

DevelopmentSuivi et Evaluation En anglais MampE Monitoring and EvaluationSuivi de Biodiversiteacute En anglais BM Biodiversity Monitoring Sensitive Specific Measurable Achievable Time-bound Speacutecifique mesurable at-

teignable reacutealisable dans le tempsSMART Spatial Monitoring and Reporting Tool Outil de suivi et signalement spatial (logiciel pour

la gestion des aires proteacutegeacutees)SPANB Strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique TEEB The Economics of Ecosystems and Biodiversity Llsquoeacuteconomie des eacutecosystegravemes et de la

biodiversiteacuteUICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature En anglais IUCN International

Union for the Conservation of Nature WHC World Heritage Convention Convention du patrimoine mondial

LISTE DES ABREVIATIONS

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

6

Le suivi de la diversiteacute biologique (biodiversiteacute)est de plus en plus exigeacute dans le secteur du deacute- veloppement international car le rocircle cleacute de la biodiversiteacute dans la garantie des moyens de subsistance par la fourniture de biens de base et de services eacutecosysteacutemiques est de plus en plus reconnu En mecircme temps la croissance mondiale rapide des programmes de conservation visant agrave inciter les communauteacutes et les autres acteurs locaux agrave conserver efficacement les ressources naturelles a donneacute une nouvelle importance au suivi de la biodiversiteacute pour eacutevaluer si les accords et les objectifs lieacutes aux paiements sont atteints (Danielsen et al 2014)

Les praticiens des secteurs de la foresterie du-rable de llsquoagriculture de la pecircche et de la conser-vation qui sont confronteacutes au suivi de la biodi-versiteacute nlsquoont souvent aucune affiniteacute de fond avec les sciences de la biodiversiteacute LlsquoInternet leur offre une quantiteacute importante dlsquoinforma-tions dont le filtrage permet de gagner du temps Cette bregraveve introduction au suivi de la biodiver-siteacute vise agrave fournir des conseils pratiques aux pro- fessionnels travaillant dans la gestion durable des ressources naturelles en particulier dans les pays en deacuteveloppement Il aborde certaines des princi-pales questions deacutefis et erreurs du suivi de la bio-diversiteacute et propose des reacutefeacuterences soigneusement seacutelectionneacutees pour une lecture plus approfondie

INTRODUCTION

11 Contexte de ce manuel

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

7

xxx

1

La biodiversiteacute est depuis longtemps un mot agrave la mode dans de nombreux domaines mais ses deacutefinitions sont heacuteteacuterogegravenes Certains utilisent le terme de maniegravere tregraves restrictive pour deacutesigner des espegraveces uniques ou des groupes dlsquoespegraveces dlsquointeacuterecirct exceptionnel pour la conservation ou dlsquoimportance eacuteconomique dlsquoautres (y compris la plupart des eacutecologistes) associent la biodiversiteacute agrave un contexte beaucoup plus geacuteneacuteral et global Les deacutefinitions divergentes donnent souvent lieu agrave des ideacutees fausses et agrave des malentendus Deacutefi-nir clairement la biodiversiteacute et les termes cleacutes connexes est donc une premiegravere eacutetape importante pour slsquoassurer que les parties prenantes trouvent un terrain dlsquoentente efficace sur les objectifs et les concepts du suivi de la biodiversiteacute Agrave ce jour la biodiversiteacute est geacuteneacuteralement deacutefinie comme englobant trois dimensions laquo la diversiteacute au sein des espegraveces (gegravenes) entre les espegraveces et des eacutecosystegravemesraquo (CDB article 2) y compris les plantes et les animaux domestiques

Le suivi deacutefini comme la collecte et llsquoanalyse dlsquoobservations ou de mesures reacutepeacuteteacutees pour eacutevaluer les changements dans les conditions et les progregraves accomplis dans la reacutealisation dlsquoun objectif de gestion (Elzinga et al 2001) peut ecirctre appliqueacute aux trois dimensions de la biodi-versiteacute Cependant en particulier la surveillance des gegravenes a quelques limitations pratiques Par exemple la mesure des allegraveles (formes alternatives de gegravenes) neacutecessite des systegravemes de deacutetection so-phistiqueacutes et coucircteux Il est maintenant largement reconnu que ce nrsquoest pas simplement le nombre dlsquoallegraveles mais la maniegravere dont ils se combinent pour former des geacutenotypes multi-locus qui deacute-termine la diversiteacute geacuteneacutetique

Les eacutecosystegravemes sont souvent non deacutetermineacutes (zones de transition continues eacutecotones non deacutefinis) dlsquoougrave une deacutefinition leur nombre et leur superficie sont arbitraires dans une certaine me-sure (Boyle 2001) Les espegraveces biologiques sont plus quantifiables ce sont des uniteacutes naturelles et (surtout) intuitives qui constituent les eacuteleacutements de base des eacutecosystegravemes et peuvent ecirctre eacutevalueacutees relativement facilement sur le terrain Tradition-nellement les mesures de la diversiteacute des espegraveces et de la structure de llsquoeacutecosystegraveme sont les prin-cipales dimensions de la biodiversiteacute en tant que telle (llsquoeacutetat de la biodiversiteacute) eacutevalueacutees par de nombreux projets de suivi de la biodiversiteacute et sont eacutegalement abordeacutees plus en deacutetail dans les annexes Cependant comme indiqueacute ci-dessous les programmes de suivi devraient non seulement consideacuterer la quantification de llsquoeacutetat de la biodi-versiteacute mais aussi inclure les facteurs les pres-sions et les reacuteponses de gestion de gouvernance et de politique

12 Deacutefinition du Suivi de la Biodiversiteacute

INTRODUCTION

8 1

Outre les services dlsquoapprovisionnement eacutevi-dents (par exemple nourriture et meacutedicaments) la biodiversiteacute offre une multitude de services de reacutegulation (par exemple reacutegulation du climat pollinisation des cultures) culturels et de soutien (maintien du fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme Kumar 2010)

Bien qulsquoun grand nombre de ces services eacuteco-systeacutemiques ne soient pas lieacutes agrave des espegraveces individuelles et que de nombreux eacutecosystegravemes semblent plus riches en espegraveces que neacutecessaire pour soutenir le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme les espegraveces individuelles comptent Les eacutecosys-tegravemes riches en espegraveces ont une productiviteacute et une stabiliteacute plus eacuteleveacutees sont plus reacutesistants aux espegraveces envahissantes et plus reacutesistants aux chan-gements climatiques et aux catastrophes naturel-les (par exemple Peterson et al 1998 Gamfeldt et al 2013) Surtout ils ont un potentiel plus eacuteleveacute dlsquoadaptation aux changements climatiques fondeacute sur llsquoeacutecosystegraveme ce qui peut atteacutenuer dlsquoeacutenormes pertes eacuteconomiques De plus on estime que llsquoim-pact de la perte de biodiversiteacute nlsquoest que graduel agrave un certain seuil critique de stress eacutecosysteacutemique (le laquo point de basculement raquo ) auquel les fonctions et services de llsquoeacutecosystegraveme slsquoeffondrent

Le suivi des mesures de la biodiversiteacute et des paramegravetres connexes permet de deacutetecter de quantifier et de preacutevoir les tendances de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute et de mesurer la conformiteacute aux normes et llsquoefficaciteacute de la gestion Cela permet aussi dlsquoameacuteliorer la compreacutehension des relations causales entre les actions humaines et la biodiver-siteacute En permettant une prise de deacutecision eacuteclaireacutee le suivi fournit une base fondamentale pour une gestion et une gouvernance efficaces de la biodi-versiteacute

13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute

INTRODUCTION

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

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Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

25

Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

Guidelines for Sampling Benthic Invertebrates in British Columbia Streams Ministry of En vironment Victoria Consultable ici

Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Kessler M Abrahamczyk S Bos M Buchori D Putra DD Gradstein SR Houmlhn P Kluge J Orend F Pitopang R Saleh S Schulze CH Sporn SG Steffan-Dewenter I Tjitrosoedirdjo SS amp Tscharntke T 2011 Cost-effectiveness of plant and animal biodi versity indicators in tropical forest and agrofor- est habitats Journal of Applied Ecology 48 330ndash339 Consultable iciKindt R amp Coe R 2005 Tree diversity analysis A manual and software for common statistical methods for ecological and biodiversity studies Nairobi World Agro forestry Centre (ICRAF) Consultable iciKumar P (ed) 2010 The Economics of Ecosystems and Biodiver- sity (TEEB) Ecological and Economic Foun dations Earthscan London Consultable iciLatham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity Monitoring for REDD+ A Sourcebook of Why What and How to Monitor ZSL London Consultable iciLaurance SG Pimm SL Bruna EM Stouffer PC Williamson GB Beniacutetez-Malvido J Vasconcelos HL Van Houtan KS Zartman CE Boyle SA Didham RK Andrade A amp Lovejoy TE 2011 The fate of Amazonian forest fragments A 32-year investigation Biological Conservation 144 56 ndash 67 Consultable iciLaurance WF Useche DC Rendeiro J Kalka M Bradshaw CJA Sloan SP Laurance SG Campbell M et al 2012 Averting biodiversity collapse in tropical forest protected areas Nature 489 290 ndash294 Consul table iciLindenmayer DB amp Franklin JF 2002 Conserving Forest Biodiversity ndash A Compre hensive Multiscaled Approach Island Press Washington Consultable ici

Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

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Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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LISTE DES ABREacuteVIATIONS 4 1 INTRODUCTION 6 11 Contexte de ce manuel 6 12 Definition du Suivi de la Biodiversiteacute 7 13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute 8 14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute 9 2 CHOISIR LES INDICATEURS PERTINENTS 10 21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur 11 ENCADREacute 1 Cateacutegories drsquoIndicateurs pour une Gestion Modulable 1213 22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur 14 3 MOBILISER LES PARTENAIRES 16 31 Mobilisation des parties prenantes 16 32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 16 Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 17 Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute 17 33 Drsquoavantage de Partenaires 18 Science Citoyenne 18 Milieu acadeacutemique 18 Secteur Priveacute 19 4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI 20 41 Types de suivi 20 42 Types de collecte de donneacutees 21 43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte 22 ENCADREacute 2 Checklist pour le Suivi de la Biodiversiteacute 23 44 Geacuterer les donneacutees brutes 24 45 Analyse des donneacutees et interpretation 24 46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats 26 Seacutecuriser et partager les donneacutees 26 Utiliser les reacutesultats pour la gestion 26 Partager les reacutesultats en les publiant 26 5 BIBLIOGRAPHIE 28 6 RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES 31 Gestion Modulable et Suivi Opportuniste 31 Suivi Participatif 31 Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi 32 Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi 33 Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees 34 Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques 34 Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse 36 ANNEXES 38 Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain 38 Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonages Aleacuteatoires 39 Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs 41 EMPREINTE 45

TABLE DES MATIEgraveRES

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

4

ANSAB Asia Network for Sustainable Agriculture and Bioresources Reacuteseau Asiatique pour lrsquoAgriculture Durable et les Ressources Biologiques AP Aire Proteacutegeacutee En anglais PA Protected Area CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques En anglais UNFCCC UN Framework Convention on Climate Change CDB Convention sur la Diversiteacute Biologique En anglais CBD Convention on Biological Diver- sity CITES Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction CMS Convention on the Conservation of Migratory Species of Wild Animals Convention sur la conservation des espegraveces migratoires appartenant agrave la faune sauvage COP Conference of Parties Confeacuterence des Parties EISB Eacutevaluation des Impacts Sociaux et sur la Biodiversiteacute En anglais SBIA Social and Biodi versity Impact Assessment EMR Evaluation des Menaces et des Risques En anglais TRA Threat Reduction Assessment ENV Education for Nature Vietnam Education pour la Nature Vietnam FAO The Food and Agriculture Organization of the United Nations Organisation des Nations Unies pour lrsquoAgriculture et lrsquoAlimentation GBIF Global Biodiversity Information Facility Systegraveme mondial dlsquoinformation sur la biodiver siteacute GIZ Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit Agence allemande de coopeacuteration inter- nationale ITPGRFA International Treaty on Plant Genetic Resources for Food and Agriculture Traiteacute inter- national sur les ressources phytogeacuteneacutetiques pour lrsquoalimentation et lrsquoagriculture LIDAR Light Detection And Ranging Deacutetection et teacuteleacutemeacutetrie par ondes lumineuses METT Management Effectiveness Tracking Tool Instrument de suivi de llsquoefficaciteacute de gestion NBSAP National Biodiversity Strategy and Actions Plan Plan dlsquoaction et Strateacutegie nationale de biodiversiteacute OCDE Organisation pour la Coopeacuteration Economique et le Deacuteveloppement En anglais OECD Organisation for Economic Cooperation and Development ONG Organisation Non Gouvernementale En anglais NGO Non-Governmental Organisation PCEB Programme de Compensation Entreprise et Biodiversiteacute En anglais BBOP Business and Biodiversity Offset Programme PEBR Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse En anglais PSBR Pressure-State-Benefit-ResponsePER Pression-Etat-Reacuteponse En anglais PSR Pressure-State-Response PFNL Produits Forestiers Non Ligneux En anglais NTFP Non-timber forest product PNUE Programme des Nations unies pour llsquoenvironnement En anglais UNEP United Nations Environment Programme PPP Public-Private Partnerships Partenariat Public-Priveacute REDD+ Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation Reacuteduction des eacutemissions issues de la deacuteforestation et de la deacutegradation des forecircts RESE Reacuteseau dlsquoEvaluation et de Surveillance Ecologique En anglais EMAN Ecological Moni- toring and Assessment Network

LISTE DES ABREacuteVIATIONS

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

5

RSDR Reacuteseau Sectoriel de Deacuteveloppement Rural En anglais SNRD Sector Network Rural

SampE SB SMART

DevelopmentSuivi et Evaluation En anglais MampE Monitoring and EvaluationSuivi de Biodiversiteacute En anglais BM Biodiversity Monitoring Sensitive Specific Measurable Achievable Time-bound Speacutecifique mesurable at-

teignable reacutealisable dans le tempsSMART Spatial Monitoring and Reporting Tool Outil de suivi et signalement spatial (logiciel pour

la gestion des aires proteacutegeacutees)SPANB Strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique TEEB The Economics of Ecosystems and Biodiversity Llsquoeacuteconomie des eacutecosystegravemes et de la

biodiversiteacuteUICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature En anglais IUCN International

Union for the Conservation of Nature WHC World Heritage Convention Convention du patrimoine mondial

LISTE DES ABREVIATIONS

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

6

Le suivi de la diversiteacute biologique (biodiversiteacute)est de plus en plus exigeacute dans le secteur du deacute- veloppement international car le rocircle cleacute de la biodiversiteacute dans la garantie des moyens de subsistance par la fourniture de biens de base et de services eacutecosysteacutemiques est de plus en plus reconnu En mecircme temps la croissance mondiale rapide des programmes de conservation visant agrave inciter les communauteacutes et les autres acteurs locaux agrave conserver efficacement les ressources naturelles a donneacute une nouvelle importance au suivi de la biodiversiteacute pour eacutevaluer si les accords et les objectifs lieacutes aux paiements sont atteints (Danielsen et al 2014)

Les praticiens des secteurs de la foresterie du-rable de llsquoagriculture de la pecircche et de la conser-vation qui sont confronteacutes au suivi de la biodi-versiteacute nlsquoont souvent aucune affiniteacute de fond avec les sciences de la biodiversiteacute LlsquoInternet leur offre une quantiteacute importante dlsquoinforma-tions dont le filtrage permet de gagner du temps Cette bregraveve introduction au suivi de la biodiver-siteacute vise agrave fournir des conseils pratiques aux pro- fessionnels travaillant dans la gestion durable des ressources naturelles en particulier dans les pays en deacuteveloppement Il aborde certaines des princi-pales questions deacutefis et erreurs du suivi de la bio-diversiteacute et propose des reacutefeacuterences soigneusement seacutelectionneacutees pour une lecture plus approfondie

INTRODUCTION

11 Contexte de ce manuel

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

7

xxx

1

La biodiversiteacute est depuis longtemps un mot agrave la mode dans de nombreux domaines mais ses deacutefinitions sont heacuteteacuterogegravenes Certains utilisent le terme de maniegravere tregraves restrictive pour deacutesigner des espegraveces uniques ou des groupes dlsquoespegraveces dlsquointeacuterecirct exceptionnel pour la conservation ou dlsquoimportance eacuteconomique dlsquoautres (y compris la plupart des eacutecologistes) associent la biodiversiteacute agrave un contexte beaucoup plus geacuteneacuteral et global Les deacutefinitions divergentes donnent souvent lieu agrave des ideacutees fausses et agrave des malentendus Deacutefi-nir clairement la biodiversiteacute et les termes cleacutes connexes est donc une premiegravere eacutetape importante pour slsquoassurer que les parties prenantes trouvent un terrain dlsquoentente efficace sur les objectifs et les concepts du suivi de la biodiversiteacute Agrave ce jour la biodiversiteacute est geacuteneacuteralement deacutefinie comme englobant trois dimensions laquo la diversiteacute au sein des espegraveces (gegravenes) entre les espegraveces et des eacutecosystegravemesraquo (CDB article 2) y compris les plantes et les animaux domestiques

Le suivi deacutefini comme la collecte et llsquoanalyse dlsquoobservations ou de mesures reacutepeacuteteacutees pour eacutevaluer les changements dans les conditions et les progregraves accomplis dans la reacutealisation dlsquoun objectif de gestion (Elzinga et al 2001) peut ecirctre appliqueacute aux trois dimensions de la biodi-versiteacute Cependant en particulier la surveillance des gegravenes a quelques limitations pratiques Par exemple la mesure des allegraveles (formes alternatives de gegravenes) neacutecessite des systegravemes de deacutetection so-phistiqueacutes et coucircteux Il est maintenant largement reconnu que ce nrsquoest pas simplement le nombre dlsquoallegraveles mais la maniegravere dont ils se combinent pour former des geacutenotypes multi-locus qui deacute-termine la diversiteacute geacuteneacutetique

Les eacutecosystegravemes sont souvent non deacutetermineacutes (zones de transition continues eacutecotones non deacutefinis) dlsquoougrave une deacutefinition leur nombre et leur superficie sont arbitraires dans une certaine me-sure (Boyle 2001) Les espegraveces biologiques sont plus quantifiables ce sont des uniteacutes naturelles et (surtout) intuitives qui constituent les eacuteleacutements de base des eacutecosystegravemes et peuvent ecirctre eacutevalueacutees relativement facilement sur le terrain Tradition-nellement les mesures de la diversiteacute des espegraveces et de la structure de llsquoeacutecosystegraveme sont les prin-cipales dimensions de la biodiversiteacute en tant que telle (llsquoeacutetat de la biodiversiteacute) eacutevalueacutees par de nombreux projets de suivi de la biodiversiteacute et sont eacutegalement abordeacutees plus en deacutetail dans les annexes Cependant comme indiqueacute ci-dessous les programmes de suivi devraient non seulement consideacuterer la quantification de llsquoeacutetat de la biodi-versiteacute mais aussi inclure les facteurs les pres-sions et les reacuteponses de gestion de gouvernance et de politique

12 Deacutefinition du Suivi de la Biodiversiteacute

INTRODUCTION

8 1

Outre les services dlsquoapprovisionnement eacutevi-dents (par exemple nourriture et meacutedicaments) la biodiversiteacute offre une multitude de services de reacutegulation (par exemple reacutegulation du climat pollinisation des cultures) culturels et de soutien (maintien du fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme Kumar 2010)

Bien qulsquoun grand nombre de ces services eacuteco-systeacutemiques ne soient pas lieacutes agrave des espegraveces individuelles et que de nombreux eacutecosystegravemes semblent plus riches en espegraveces que neacutecessaire pour soutenir le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme les espegraveces individuelles comptent Les eacutecosys-tegravemes riches en espegraveces ont une productiviteacute et une stabiliteacute plus eacuteleveacutees sont plus reacutesistants aux espegraveces envahissantes et plus reacutesistants aux chan-gements climatiques et aux catastrophes naturel-les (par exemple Peterson et al 1998 Gamfeldt et al 2013) Surtout ils ont un potentiel plus eacuteleveacute dlsquoadaptation aux changements climatiques fondeacute sur llsquoeacutecosystegraveme ce qui peut atteacutenuer dlsquoeacutenormes pertes eacuteconomiques De plus on estime que llsquoim-pact de la perte de biodiversiteacute nlsquoest que graduel agrave un certain seuil critique de stress eacutecosysteacutemique (le laquo point de basculement raquo ) auquel les fonctions et services de llsquoeacutecosystegraveme slsquoeffondrent

Le suivi des mesures de la biodiversiteacute et des paramegravetres connexes permet de deacutetecter de quantifier et de preacutevoir les tendances de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute et de mesurer la conformiteacute aux normes et llsquoefficaciteacute de la gestion Cela permet aussi dlsquoameacuteliorer la compreacutehension des relations causales entre les actions humaines et la biodiver-siteacute En permettant une prise de deacutecision eacuteclaireacutee le suivi fournit une base fondamentale pour une gestion et une gouvernance efficaces de la biodi-versiteacute

13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute

INTRODUCTION

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

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Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

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rsaquorsaquo

)

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Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

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42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

Guidelines for Sampling Benthic Invertebrates in British Columbia Streams Ministry of En vironment Victoria Consultable ici

Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Kessler M Abrahamczyk S Bos M Buchori D Putra DD Gradstein SR Houmlhn P Kluge J Orend F Pitopang R Saleh S Schulze CH Sporn SG Steffan-Dewenter I Tjitrosoedirdjo SS amp Tscharntke T 2011 Cost-effectiveness of plant and animal biodi versity indicators in tropical forest and agrofor- est habitats Journal of Applied Ecology 48 330ndash339 Consultable iciKindt R amp Coe R 2005 Tree diversity analysis A manual and software for common statistical methods for ecological and biodiversity studies Nairobi World Agro forestry Centre (ICRAF) Consultable iciKumar P (ed) 2010 The Economics of Ecosystems and Biodiver- sity (TEEB) Ecological and Economic Foun dations Earthscan London Consultable iciLatham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity Monitoring for REDD+ A Sourcebook of Why What and How to Monitor ZSL London Consultable iciLaurance SG Pimm SL Bruna EM Stouffer PC Williamson GB Beniacutetez-Malvido J Vasconcelos HL Van Houtan KS Zartman CE Boyle SA Didham RK Andrade A amp Lovejoy TE 2011 The fate of Amazonian forest fragments A 32-year investigation Biological Conservation 144 56 ndash 67 Consultable iciLaurance WF Useche DC Rendeiro J Kalka M Bradshaw CJA Sloan SP Laurance SG Campbell M et al 2012 Averting biodiversity collapse in tropical forest protected areas Nature 489 290 ndash294 Consul table iciLindenmayer DB amp Franklin JF 2002 Conserving Forest Biodiversity ndash A Compre hensive Multiscaled Approach Island Press Washington Consultable ici

Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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39

rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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40

rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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41

rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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42

rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

4

ANSAB Asia Network for Sustainable Agriculture and Bioresources Reacuteseau Asiatique pour lrsquoAgriculture Durable et les Ressources Biologiques AP Aire Proteacutegeacutee En anglais PA Protected Area CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques En anglais UNFCCC UN Framework Convention on Climate Change CDB Convention sur la Diversiteacute Biologique En anglais CBD Convention on Biological Diver- sity CITES Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction CMS Convention on the Conservation of Migratory Species of Wild Animals Convention sur la conservation des espegraveces migratoires appartenant agrave la faune sauvage COP Conference of Parties Confeacuterence des Parties EISB Eacutevaluation des Impacts Sociaux et sur la Biodiversiteacute En anglais SBIA Social and Biodi versity Impact Assessment EMR Evaluation des Menaces et des Risques En anglais TRA Threat Reduction Assessment ENV Education for Nature Vietnam Education pour la Nature Vietnam FAO The Food and Agriculture Organization of the United Nations Organisation des Nations Unies pour lrsquoAgriculture et lrsquoAlimentation GBIF Global Biodiversity Information Facility Systegraveme mondial dlsquoinformation sur la biodiver siteacute GIZ Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit Agence allemande de coopeacuteration inter- nationale ITPGRFA International Treaty on Plant Genetic Resources for Food and Agriculture Traiteacute inter- national sur les ressources phytogeacuteneacutetiques pour lrsquoalimentation et lrsquoagriculture LIDAR Light Detection And Ranging Deacutetection et teacuteleacutemeacutetrie par ondes lumineuses METT Management Effectiveness Tracking Tool Instrument de suivi de llsquoefficaciteacute de gestion NBSAP National Biodiversity Strategy and Actions Plan Plan dlsquoaction et Strateacutegie nationale de biodiversiteacute OCDE Organisation pour la Coopeacuteration Economique et le Deacuteveloppement En anglais OECD Organisation for Economic Cooperation and Development ONG Organisation Non Gouvernementale En anglais NGO Non-Governmental Organisation PCEB Programme de Compensation Entreprise et Biodiversiteacute En anglais BBOP Business and Biodiversity Offset Programme PEBR Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse En anglais PSBR Pressure-State-Benefit-ResponsePER Pression-Etat-Reacuteponse En anglais PSR Pressure-State-Response PFNL Produits Forestiers Non Ligneux En anglais NTFP Non-timber forest product PNUE Programme des Nations unies pour llsquoenvironnement En anglais UNEP United Nations Environment Programme PPP Public-Private Partnerships Partenariat Public-Priveacute REDD+ Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation Reacuteduction des eacutemissions issues de la deacuteforestation et de la deacutegradation des forecircts RESE Reacuteseau dlsquoEvaluation et de Surveillance Ecologique En anglais EMAN Ecological Moni- toring and Assessment Network

LISTE DES ABREacuteVIATIONS

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5

RSDR Reacuteseau Sectoriel de Deacuteveloppement Rural En anglais SNRD Sector Network Rural

SampE SB SMART

DevelopmentSuivi et Evaluation En anglais MampE Monitoring and EvaluationSuivi de Biodiversiteacute En anglais BM Biodiversity Monitoring Sensitive Specific Measurable Achievable Time-bound Speacutecifique mesurable at-

teignable reacutealisable dans le tempsSMART Spatial Monitoring and Reporting Tool Outil de suivi et signalement spatial (logiciel pour

la gestion des aires proteacutegeacutees)SPANB Strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique TEEB The Economics of Ecosystems and Biodiversity Llsquoeacuteconomie des eacutecosystegravemes et de la

biodiversiteacuteUICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature En anglais IUCN International

Union for the Conservation of Nature WHC World Heritage Convention Convention du patrimoine mondial

LISTE DES ABREVIATIONS

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

6

Le suivi de la diversiteacute biologique (biodiversiteacute)est de plus en plus exigeacute dans le secteur du deacute- veloppement international car le rocircle cleacute de la biodiversiteacute dans la garantie des moyens de subsistance par la fourniture de biens de base et de services eacutecosysteacutemiques est de plus en plus reconnu En mecircme temps la croissance mondiale rapide des programmes de conservation visant agrave inciter les communauteacutes et les autres acteurs locaux agrave conserver efficacement les ressources naturelles a donneacute une nouvelle importance au suivi de la biodiversiteacute pour eacutevaluer si les accords et les objectifs lieacutes aux paiements sont atteints (Danielsen et al 2014)

Les praticiens des secteurs de la foresterie du-rable de llsquoagriculture de la pecircche et de la conser-vation qui sont confronteacutes au suivi de la biodi-versiteacute nlsquoont souvent aucune affiniteacute de fond avec les sciences de la biodiversiteacute LlsquoInternet leur offre une quantiteacute importante dlsquoinforma-tions dont le filtrage permet de gagner du temps Cette bregraveve introduction au suivi de la biodiver-siteacute vise agrave fournir des conseils pratiques aux pro- fessionnels travaillant dans la gestion durable des ressources naturelles en particulier dans les pays en deacuteveloppement Il aborde certaines des princi-pales questions deacutefis et erreurs du suivi de la bio-diversiteacute et propose des reacutefeacuterences soigneusement seacutelectionneacutees pour une lecture plus approfondie

INTRODUCTION

11 Contexte de ce manuel

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

7

xxx

1

La biodiversiteacute est depuis longtemps un mot agrave la mode dans de nombreux domaines mais ses deacutefinitions sont heacuteteacuterogegravenes Certains utilisent le terme de maniegravere tregraves restrictive pour deacutesigner des espegraveces uniques ou des groupes dlsquoespegraveces dlsquointeacuterecirct exceptionnel pour la conservation ou dlsquoimportance eacuteconomique dlsquoautres (y compris la plupart des eacutecologistes) associent la biodiversiteacute agrave un contexte beaucoup plus geacuteneacuteral et global Les deacutefinitions divergentes donnent souvent lieu agrave des ideacutees fausses et agrave des malentendus Deacutefi-nir clairement la biodiversiteacute et les termes cleacutes connexes est donc une premiegravere eacutetape importante pour slsquoassurer que les parties prenantes trouvent un terrain dlsquoentente efficace sur les objectifs et les concepts du suivi de la biodiversiteacute Agrave ce jour la biodiversiteacute est geacuteneacuteralement deacutefinie comme englobant trois dimensions laquo la diversiteacute au sein des espegraveces (gegravenes) entre les espegraveces et des eacutecosystegravemesraquo (CDB article 2) y compris les plantes et les animaux domestiques

Le suivi deacutefini comme la collecte et llsquoanalyse dlsquoobservations ou de mesures reacutepeacuteteacutees pour eacutevaluer les changements dans les conditions et les progregraves accomplis dans la reacutealisation dlsquoun objectif de gestion (Elzinga et al 2001) peut ecirctre appliqueacute aux trois dimensions de la biodi-versiteacute Cependant en particulier la surveillance des gegravenes a quelques limitations pratiques Par exemple la mesure des allegraveles (formes alternatives de gegravenes) neacutecessite des systegravemes de deacutetection so-phistiqueacutes et coucircteux Il est maintenant largement reconnu que ce nrsquoest pas simplement le nombre dlsquoallegraveles mais la maniegravere dont ils se combinent pour former des geacutenotypes multi-locus qui deacute-termine la diversiteacute geacuteneacutetique

Les eacutecosystegravemes sont souvent non deacutetermineacutes (zones de transition continues eacutecotones non deacutefinis) dlsquoougrave une deacutefinition leur nombre et leur superficie sont arbitraires dans une certaine me-sure (Boyle 2001) Les espegraveces biologiques sont plus quantifiables ce sont des uniteacutes naturelles et (surtout) intuitives qui constituent les eacuteleacutements de base des eacutecosystegravemes et peuvent ecirctre eacutevalueacutees relativement facilement sur le terrain Tradition-nellement les mesures de la diversiteacute des espegraveces et de la structure de llsquoeacutecosystegraveme sont les prin-cipales dimensions de la biodiversiteacute en tant que telle (llsquoeacutetat de la biodiversiteacute) eacutevalueacutees par de nombreux projets de suivi de la biodiversiteacute et sont eacutegalement abordeacutees plus en deacutetail dans les annexes Cependant comme indiqueacute ci-dessous les programmes de suivi devraient non seulement consideacuterer la quantification de llsquoeacutetat de la biodi-versiteacute mais aussi inclure les facteurs les pres-sions et les reacuteponses de gestion de gouvernance et de politique

12 Deacutefinition du Suivi de la Biodiversiteacute

INTRODUCTION

8 1

Outre les services dlsquoapprovisionnement eacutevi-dents (par exemple nourriture et meacutedicaments) la biodiversiteacute offre une multitude de services de reacutegulation (par exemple reacutegulation du climat pollinisation des cultures) culturels et de soutien (maintien du fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme Kumar 2010)

Bien qulsquoun grand nombre de ces services eacuteco-systeacutemiques ne soient pas lieacutes agrave des espegraveces individuelles et que de nombreux eacutecosystegravemes semblent plus riches en espegraveces que neacutecessaire pour soutenir le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme les espegraveces individuelles comptent Les eacutecosys-tegravemes riches en espegraveces ont une productiviteacute et une stabiliteacute plus eacuteleveacutees sont plus reacutesistants aux espegraveces envahissantes et plus reacutesistants aux chan-gements climatiques et aux catastrophes naturel-les (par exemple Peterson et al 1998 Gamfeldt et al 2013) Surtout ils ont un potentiel plus eacuteleveacute dlsquoadaptation aux changements climatiques fondeacute sur llsquoeacutecosystegraveme ce qui peut atteacutenuer dlsquoeacutenormes pertes eacuteconomiques De plus on estime que llsquoim-pact de la perte de biodiversiteacute nlsquoest que graduel agrave un certain seuil critique de stress eacutecosysteacutemique (le laquo point de basculement raquo ) auquel les fonctions et services de llsquoeacutecosystegraveme slsquoeffondrent

Le suivi des mesures de la biodiversiteacute et des paramegravetres connexes permet de deacutetecter de quantifier et de preacutevoir les tendances de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute et de mesurer la conformiteacute aux normes et llsquoefficaciteacute de la gestion Cela permet aussi dlsquoameacuteliorer la compreacutehension des relations causales entre les actions humaines et la biodiver-siteacute En permettant une prise de deacutecision eacuteclaireacutee le suivi fournit une base fondamentale pour une gestion et une gouvernance efficaces de la biodi-versiteacute

13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute

INTRODUCTION

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

16

Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

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Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

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42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Kessler M Abrahamczyk S Bos M Buchori D Putra DD Gradstein SR Houmlhn P Kluge J Orend F Pitopang R Saleh S Schulze CH Sporn SG Steffan-Dewenter I Tjitrosoedirdjo SS amp Tscharntke T 2011 Cost-effectiveness of plant and animal biodi versity indicators in tropical forest and agrofor- est habitats Journal of Applied Ecology 48 330ndash339 Consultable iciKindt R amp Coe R 2005 Tree diversity analysis A manual and software for common statistical methods for ecological and biodiversity studies Nairobi World Agro forestry Centre (ICRAF) Consultable iciKumar P (ed) 2010 The Economics of Ecosystems and Biodiver- sity (TEEB) Ecological and Economic Foun dations Earthscan London Consultable iciLatham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity Monitoring for REDD+ A Sourcebook of Why What and How to Monitor ZSL London Consultable iciLaurance SG Pimm SL Bruna EM Stouffer PC Williamson GB Beniacutetez-Malvido J Vasconcelos HL Van Houtan KS Zartman CE Boyle SA Didham RK Andrade A amp Lovejoy TE 2011 The fate of Amazonian forest fragments A 32-year investigation Biological Conservation 144 56 ndash 67 Consultable iciLaurance WF Useche DC Rendeiro J Kalka M Bradshaw CJA Sloan SP Laurance SG Campbell M et al 2012 Averting biodiversity collapse in tropical forest protected areas Nature 489 290 ndash294 Consul table iciLindenmayer DB amp Franklin JF 2002 Conserving Forest Biodiversity ndash A Compre hensive Multiscaled Approach Island Press Washington Consultable ici

Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

40

rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

41

rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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42

rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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Page 5: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

5

RSDR Reacuteseau Sectoriel de Deacuteveloppement Rural En anglais SNRD Sector Network Rural

SampE SB SMART

DevelopmentSuivi et Evaluation En anglais MampE Monitoring and EvaluationSuivi de Biodiversiteacute En anglais BM Biodiversity Monitoring Sensitive Specific Measurable Achievable Time-bound Speacutecifique mesurable at-

teignable reacutealisable dans le tempsSMART Spatial Monitoring and Reporting Tool Outil de suivi et signalement spatial (logiciel pour

la gestion des aires proteacutegeacutees)SPANB Strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique TEEB The Economics of Ecosystems and Biodiversity Llsquoeacuteconomie des eacutecosystegravemes et de la

biodiversiteacuteUICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature En anglais IUCN International

Union for the Conservation of Nature WHC World Heritage Convention Convention du patrimoine mondial

LISTE DES ABREVIATIONS

1

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6

Le suivi de la diversiteacute biologique (biodiversiteacute)est de plus en plus exigeacute dans le secteur du deacute- veloppement international car le rocircle cleacute de la biodiversiteacute dans la garantie des moyens de subsistance par la fourniture de biens de base et de services eacutecosysteacutemiques est de plus en plus reconnu En mecircme temps la croissance mondiale rapide des programmes de conservation visant agrave inciter les communauteacutes et les autres acteurs locaux agrave conserver efficacement les ressources naturelles a donneacute une nouvelle importance au suivi de la biodiversiteacute pour eacutevaluer si les accords et les objectifs lieacutes aux paiements sont atteints (Danielsen et al 2014)

Les praticiens des secteurs de la foresterie du-rable de llsquoagriculture de la pecircche et de la conser-vation qui sont confronteacutes au suivi de la biodi-versiteacute nlsquoont souvent aucune affiniteacute de fond avec les sciences de la biodiversiteacute LlsquoInternet leur offre une quantiteacute importante dlsquoinforma-tions dont le filtrage permet de gagner du temps Cette bregraveve introduction au suivi de la biodiver-siteacute vise agrave fournir des conseils pratiques aux pro- fessionnels travaillant dans la gestion durable des ressources naturelles en particulier dans les pays en deacuteveloppement Il aborde certaines des princi-pales questions deacutefis et erreurs du suivi de la bio-diversiteacute et propose des reacutefeacuterences soigneusement seacutelectionneacutees pour une lecture plus approfondie

INTRODUCTION

11 Contexte de ce manuel

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

7

xxx

1

La biodiversiteacute est depuis longtemps un mot agrave la mode dans de nombreux domaines mais ses deacutefinitions sont heacuteteacuterogegravenes Certains utilisent le terme de maniegravere tregraves restrictive pour deacutesigner des espegraveces uniques ou des groupes dlsquoespegraveces dlsquointeacuterecirct exceptionnel pour la conservation ou dlsquoimportance eacuteconomique dlsquoautres (y compris la plupart des eacutecologistes) associent la biodiversiteacute agrave un contexte beaucoup plus geacuteneacuteral et global Les deacutefinitions divergentes donnent souvent lieu agrave des ideacutees fausses et agrave des malentendus Deacutefi-nir clairement la biodiversiteacute et les termes cleacutes connexes est donc une premiegravere eacutetape importante pour slsquoassurer que les parties prenantes trouvent un terrain dlsquoentente efficace sur les objectifs et les concepts du suivi de la biodiversiteacute Agrave ce jour la biodiversiteacute est geacuteneacuteralement deacutefinie comme englobant trois dimensions laquo la diversiteacute au sein des espegraveces (gegravenes) entre les espegraveces et des eacutecosystegravemesraquo (CDB article 2) y compris les plantes et les animaux domestiques

Le suivi deacutefini comme la collecte et llsquoanalyse dlsquoobservations ou de mesures reacutepeacuteteacutees pour eacutevaluer les changements dans les conditions et les progregraves accomplis dans la reacutealisation dlsquoun objectif de gestion (Elzinga et al 2001) peut ecirctre appliqueacute aux trois dimensions de la biodi-versiteacute Cependant en particulier la surveillance des gegravenes a quelques limitations pratiques Par exemple la mesure des allegraveles (formes alternatives de gegravenes) neacutecessite des systegravemes de deacutetection so-phistiqueacutes et coucircteux Il est maintenant largement reconnu que ce nrsquoest pas simplement le nombre dlsquoallegraveles mais la maniegravere dont ils se combinent pour former des geacutenotypes multi-locus qui deacute-termine la diversiteacute geacuteneacutetique

Les eacutecosystegravemes sont souvent non deacutetermineacutes (zones de transition continues eacutecotones non deacutefinis) dlsquoougrave une deacutefinition leur nombre et leur superficie sont arbitraires dans une certaine me-sure (Boyle 2001) Les espegraveces biologiques sont plus quantifiables ce sont des uniteacutes naturelles et (surtout) intuitives qui constituent les eacuteleacutements de base des eacutecosystegravemes et peuvent ecirctre eacutevalueacutees relativement facilement sur le terrain Tradition-nellement les mesures de la diversiteacute des espegraveces et de la structure de llsquoeacutecosystegraveme sont les prin-cipales dimensions de la biodiversiteacute en tant que telle (llsquoeacutetat de la biodiversiteacute) eacutevalueacutees par de nombreux projets de suivi de la biodiversiteacute et sont eacutegalement abordeacutees plus en deacutetail dans les annexes Cependant comme indiqueacute ci-dessous les programmes de suivi devraient non seulement consideacuterer la quantification de llsquoeacutetat de la biodi-versiteacute mais aussi inclure les facteurs les pres-sions et les reacuteponses de gestion de gouvernance et de politique

12 Deacutefinition du Suivi de la Biodiversiteacute

INTRODUCTION

8 1

Outre les services dlsquoapprovisionnement eacutevi-dents (par exemple nourriture et meacutedicaments) la biodiversiteacute offre une multitude de services de reacutegulation (par exemple reacutegulation du climat pollinisation des cultures) culturels et de soutien (maintien du fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme Kumar 2010)

Bien qulsquoun grand nombre de ces services eacuteco-systeacutemiques ne soient pas lieacutes agrave des espegraveces individuelles et que de nombreux eacutecosystegravemes semblent plus riches en espegraveces que neacutecessaire pour soutenir le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme les espegraveces individuelles comptent Les eacutecosys-tegravemes riches en espegraveces ont une productiviteacute et une stabiliteacute plus eacuteleveacutees sont plus reacutesistants aux espegraveces envahissantes et plus reacutesistants aux chan-gements climatiques et aux catastrophes naturel-les (par exemple Peterson et al 1998 Gamfeldt et al 2013) Surtout ils ont un potentiel plus eacuteleveacute dlsquoadaptation aux changements climatiques fondeacute sur llsquoeacutecosystegraveme ce qui peut atteacutenuer dlsquoeacutenormes pertes eacuteconomiques De plus on estime que llsquoim-pact de la perte de biodiversiteacute nlsquoest que graduel agrave un certain seuil critique de stress eacutecosysteacutemique (le laquo point de basculement raquo ) auquel les fonctions et services de llsquoeacutecosystegraveme slsquoeffondrent

Le suivi des mesures de la biodiversiteacute et des paramegravetres connexes permet de deacutetecter de quantifier et de preacutevoir les tendances de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute et de mesurer la conformiteacute aux normes et llsquoefficaciteacute de la gestion Cela permet aussi dlsquoameacuteliorer la compreacutehension des relations causales entre les actions humaines et la biodiver-siteacute En permettant une prise de deacutecision eacuteclaireacutee le suivi fournit une base fondamentale pour une gestion et une gouvernance efficaces de la biodi-versiteacute

13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute

INTRODUCTION

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

16

Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

18

Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

19

Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

20

Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

42

rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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Page 6: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

6

Le suivi de la diversiteacute biologique (biodiversiteacute)est de plus en plus exigeacute dans le secteur du deacute- veloppement international car le rocircle cleacute de la biodiversiteacute dans la garantie des moyens de subsistance par la fourniture de biens de base et de services eacutecosysteacutemiques est de plus en plus reconnu En mecircme temps la croissance mondiale rapide des programmes de conservation visant agrave inciter les communauteacutes et les autres acteurs locaux agrave conserver efficacement les ressources naturelles a donneacute une nouvelle importance au suivi de la biodiversiteacute pour eacutevaluer si les accords et les objectifs lieacutes aux paiements sont atteints (Danielsen et al 2014)

Les praticiens des secteurs de la foresterie du-rable de llsquoagriculture de la pecircche et de la conser-vation qui sont confronteacutes au suivi de la biodi-versiteacute nlsquoont souvent aucune affiniteacute de fond avec les sciences de la biodiversiteacute LlsquoInternet leur offre une quantiteacute importante dlsquoinforma-tions dont le filtrage permet de gagner du temps Cette bregraveve introduction au suivi de la biodiver-siteacute vise agrave fournir des conseils pratiques aux pro- fessionnels travaillant dans la gestion durable des ressources naturelles en particulier dans les pays en deacuteveloppement Il aborde certaines des princi-pales questions deacutefis et erreurs du suivi de la bio-diversiteacute et propose des reacutefeacuterences soigneusement seacutelectionneacutees pour une lecture plus approfondie

INTRODUCTION

11 Contexte de ce manuel

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

7

xxx

1

La biodiversiteacute est depuis longtemps un mot agrave la mode dans de nombreux domaines mais ses deacutefinitions sont heacuteteacuterogegravenes Certains utilisent le terme de maniegravere tregraves restrictive pour deacutesigner des espegraveces uniques ou des groupes dlsquoespegraveces dlsquointeacuterecirct exceptionnel pour la conservation ou dlsquoimportance eacuteconomique dlsquoautres (y compris la plupart des eacutecologistes) associent la biodiversiteacute agrave un contexte beaucoup plus geacuteneacuteral et global Les deacutefinitions divergentes donnent souvent lieu agrave des ideacutees fausses et agrave des malentendus Deacutefi-nir clairement la biodiversiteacute et les termes cleacutes connexes est donc une premiegravere eacutetape importante pour slsquoassurer que les parties prenantes trouvent un terrain dlsquoentente efficace sur les objectifs et les concepts du suivi de la biodiversiteacute Agrave ce jour la biodiversiteacute est geacuteneacuteralement deacutefinie comme englobant trois dimensions laquo la diversiteacute au sein des espegraveces (gegravenes) entre les espegraveces et des eacutecosystegravemesraquo (CDB article 2) y compris les plantes et les animaux domestiques

Le suivi deacutefini comme la collecte et llsquoanalyse dlsquoobservations ou de mesures reacutepeacuteteacutees pour eacutevaluer les changements dans les conditions et les progregraves accomplis dans la reacutealisation dlsquoun objectif de gestion (Elzinga et al 2001) peut ecirctre appliqueacute aux trois dimensions de la biodi-versiteacute Cependant en particulier la surveillance des gegravenes a quelques limitations pratiques Par exemple la mesure des allegraveles (formes alternatives de gegravenes) neacutecessite des systegravemes de deacutetection so-phistiqueacutes et coucircteux Il est maintenant largement reconnu que ce nrsquoest pas simplement le nombre dlsquoallegraveles mais la maniegravere dont ils se combinent pour former des geacutenotypes multi-locus qui deacute-termine la diversiteacute geacuteneacutetique

Les eacutecosystegravemes sont souvent non deacutetermineacutes (zones de transition continues eacutecotones non deacutefinis) dlsquoougrave une deacutefinition leur nombre et leur superficie sont arbitraires dans une certaine me-sure (Boyle 2001) Les espegraveces biologiques sont plus quantifiables ce sont des uniteacutes naturelles et (surtout) intuitives qui constituent les eacuteleacutements de base des eacutecosystegravemes et peuvent ecirctre eacutevalueacutees relativement facilement sur le terrain Tradition-nellement les mesures de la diversiteacute des espegraveces et de la structure de llsquoeacutecosystegraveme sont les prin-cipales dimensions de la biodiversiteacute en tant que telle (llsquoeacutetat de la biodiversiteacute) eacutevalueacutees par de nombreux projets de suivi de la biodiversiteacute et sont eacutegalement abordeacutees plus en deacutetail dans les annexes Cependant comme indiqueacute ci-dessous les programmes de suivi devraient non seulement consideacuterer la quantification de llsquoeacutetat de la biodi-versiteacute mais aussi inclure les facteurs les pres-sions et les reacuteponses de gestion de gouvernance et de politique

12 Deacutefinition du Suivi de la Biodiversiteacute

INTRODUCTION

8 1

Outre les services dlsquoapprovisionnement eacutevi-dents (par exemple nourriture et meacutedicaments) la biodiversiteacute offre une multitude de services de reacutegulation (par exemple reacutegulation du climat pollinisation des cultures) culturels et de soutien (maintien du fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme Kumar 2010)

Bien qulsquoun grand nombre de ces services eacuteco-systeacutemiques ne soient pas lieacutes agrave des espegraveces individuelles et que de nombreux eacutecosystegravemes semblent plus riches en espegraveces que neacutecessaire pour soutenir le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme les espegraveces individuelles comptent Les eacutecosys-tegravemes riches en espegraveces ont une productiviteacute et une stabiliteacute plus eacuteleveacutees sont plus reacutesistants aux espegraveces envahissantes et plus reacutesistants aux chan-gements climatiques et aux catastrophes naturel-les (par exemple Peterson et al 1998 Gamfeldt et al 2013) Surtout ils ont un potentiel plus eacuteleveacute dlsquoadaptation aux changements climatiques fondeacute sur llsquoeacutecosystegraveme ce qui peut atteacutenuer dlsquoeacutenormes pertes eacuteconomiques De plus on estime que llsquoim-pact de la perte de biodiversiteacute nlsquoest que graduel agrave un certain seuil critique de stress eacutecosysteacutemique (le laquo point de basculement raquo ) auquel les fonctions et services de llsquoeacutecosystegraveme slsquoeffondrent

Le suivi des mesures de la biodiversiteacute et des paramegravetres connexes permet de deacutetecter de quantifier et de preacutevoir les tendances de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute et de mesurer la conformiteacute aux normes et llsquoefficaciteacute de la gestion Cela permet aussi dlsquoameacuteliorer la compreacutehension des relations causales entre les actions humaines et la biodiver-siteacute En permettant une prise de deacutecision eacuteclaireacutee le suivi fournit une base fondamentale pour une gestion et une gouvernance efficaces de la biodi-versiteacute

13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute

INTRODUCTION

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

16

Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

18

Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

19

Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

20

Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

22

Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

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Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

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Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Page 7: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

7

xxx

1

La biodiversiteacute est depuis longtemps un mot agrave la mode dans de nombreux domaines mais ses deacutefinitions sont heacuteteacuterogegravenes Certains utilisent le terme de maniegravere tregraves restrictive pour deacutesigner des espegraveces uniques ou des groupes dlsquoespegraveces dlsquointeacuterecirct exceptionnel pour la conservation ou dlsquoimportance eacuteconomique dlsquoautres (y compris la plupart des eacutecologistes) associent la biodiversiteacute agrave un contexte beaucoup plus geacuteneacuteral et global Les deacutefinitions divergentes donnent souvent lieu agrave des ideacutees fausses et agrave des malentendus Deacutefi-nir clairement la biodiversiteacute et les termes cleacutes connexes est donc une premiegravere eacutetape importante pour slsquoassurer que les parties prenantes trouvent un terrain dlsquoentente efficace sur les objectifs et les concepts du suivi de la biodiversiteacute Agrave ce jour la biodiversiteacute est geacuteneacuteralement deacutefinie comme englobant trois dimensions laquo la diversiteacute au sein des espegraveces (gegravenes) entre les espegraveces et des eacutecosystegravemesraquo (CDB article 2) y compris les plantes et les animaux domestiques

Le suivi deacutefini comme la collecte et llsquoanalyse dlsquoobservations ou de mesures reacutepeacuteteacutees pour eacutevaluer les changements dans les conditions et les progregraves accomplis dans la reacutealisation dlsquoun objectif de gestion (Elzinga et al 2001) peut ecirctre appliqueacute aux trois dimensions de la biodi-versiteacute Cependant en particulier la surveillance des gegravenes a quelques limitations pratiques Par exemple la mesure des allegraveles (formes alternatives de gegravenes) neacutecessite des systegravemes de deacutetection so-phistiqueacutes et coucircteux Il est maintenant largement reconnu que ce nrsquoest pas simplement le nombre dlsquoallegraveles mais la maniegravere dont ils se combinent pour former des geacutenotypes multi-locus qui deacute-termine la diversiteacute geacuteneacutetique

Les eacutecosystegravemes sont souvent non deacutetermineacutes (zones de transition continues eacutecotones non deacutefinis) dlsquoougrave une deacutefinition leur nombre et leur superficie sont arbitraires dans une certaine me-sure (Boyle 2001) Les espegraveces biologiques sont plus quantifiables ce sont des uniteacutes naturelles et (surtout) intuitives qui constituent les eacuteleacutements de base des eacutecosystegravemes et peuvent ecirctre eacutevalueacutees relativement facilement sur le terrain Tradition-nellement les mesures de la diversiteacute des espegraveces et de la structure de llsquoeacutecosystegraveme sont les prin-cipales dimensions de la biodiversiteacute en tant que telle (llsquoeacutetat de la biodiversiteacute) eacutevalueacutees par de nombreux projets de suivi de la biodiversiteacute et sont eacutegalement abordeacutees plus en deacutetail dans les annexes Cependant comme indiqueacute ci-dessous les programmes de suivi devraient non seulement consideacuterer la quantification de llsquoeacutetat de la biodi-versiteacute mais aussi inclure les facteurs les pres-sions et les reacuteponses de gestion de gouvernance et de politique

12 Deacutefinition du Suivi de la Biodiversiteacute

INTRODUCTION

8 1

Outre les services dlsquoapprovisionnement eacutevi-dents (par exemple nourriture et meacutedicaments) la biodiversiteacute offre une multitude de services de reacutegulation (par exemple reacutegulation du climat pollinisation des cultures) culturels et de soutien (maintien du fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme Kumar 2010)

Bien qulsquoun grand nombre de ces services eacuteco-systeacutemiques ne soient pas lieacutes agrave des espegraveces individuelles et que de nombreux eacutecosystegravemes semblent plus riches en espegraveces que neacutecessaire pour soutenir le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme les espegraveces individuelles comptent Les eacutecosys-tegravemes riches en espegraveces ont une productiviteacute et une stabiliteacute plus eacuteleveacutees sont plus reacutesistants aux espegraveces envahissantes et plus reacutesistants aux chan-gements climatiques et aux catastrophes naturel-les (par exemple Peterson et al 1998 Gamfeldt et al 2013) Surtout ils ont un potentiel plus eacuteleveacute dlsquoadaptation aux changements climatiques fondeacute sur llsquoeacutecosystegraveme ce qui peut atteacutenuer dlsquoeacutenormes pertes eacuteconomiques De plus on estime que llsquoim-pact de la perte de biodiversiteacute nlsquoest que graduel agrave un certain seuil critique de stress eacutecosysteacutemique (le laquo point de basculement raquo ) auquel les fonctions et services de llsquoeacutecosystegraveme slsquoeffondrent

Le suivi des mesures de la biodiversiteacute et des paramegravetres connexes permet de deacutetecter de quantifier et de preacutevoir les tendances de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute et de mesurer la conformiteacute aux normes et llsquoefficaciteacute de la gestion Cela permet aussi dlsquoameacuteliorer la compreacutehension des relations causales entre les actions humaines et la biodiver-siteacute En permettant une prise de deacutecision eacuteclaireacutee le suivi fournit une base fondamentale pour une gestion et une gouvernance efficaces de la biodi-versiteacute

13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute

INTRODUCTION

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

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Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

25

Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

Guidelines for Sampling Benthic Invertebrates in British Columbia Streams Ministry of En vironment Victoria Consultable ici

Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Kessler M Abrahamczyk S Bos M Buchori D Putra DD Gradstein SR Houmlhn P Kluge J Orend F Pitopang R Saleh S Schulze CH Sporn SG Steffan-Dewenter I Tjitrosoedirdjo SS amp Tscharntke T 2011 Cost-effectiveness of plant and animal biodi versity indicators in tropical forest and agrofor- est habitats Journal of Applied Ecology 48 330ndash339 Consultable iciKindt R amp Coe R 2005 Tree diversity analysis A manual and software for common statistical methods for ecological and biodiversity studies Nairobi World Agro forestry Centre (ICRAF) Consultable iciKumar P (ed) 2010 The Economics of Ecosystems and Biodiver- sity (TEEB) Ecological and Economic Foun dations Earthscan London Consultable iciLatham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity Monitoring for REDD+ A Sourcebook of Why What and How to Monitor ZSL London Consultable iciLaurance SG Pimm SL Bruna EM Stouffer PC Williamson GB Beniacutetez-Malvido J Vasconcelos HL Van Houtan KS Zartman CE Boyle SA Didham RK Andrade A amp Lovejoy TE 2011 The fate of Amazonian forest fragments A 32-year investigation Biological Conservation 144 56 ndash 67 Consultable iciLaurance WF Useche DC Rendeiro J Kalka M Bradshaw CJA Sloan SP Laurance SG Campbell M et al 2012 Averting biodiversity collapse in tropical forest protected areas Nature 489 290 ndash294 Consul table iciLindenmayer DB amp Franklin JF 2002 Conserving Forest Biodiversity ndash A Compre hensive Multiscaled Approach Island Press Washington Consultable ici

Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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Page 8: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

8 1

Outre les services dlsquoapprovisionnement eacutevi-dents (par exemple nourriture et meacutedicaments) la biodiversiteacute offre une multitude de services de reacutegulation (par exemple reacutegulation du climat pollinisation des cultures) culturels et de soutien (maintien du fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme Kumar 2010)

Bien qulsquoun grand nombre de ces services eacuteco-systeacutemiques ne soient pas lieacutes agrave des espegraveces individuelles et que de nombreux eacutecosystegravemes semblent plus riches en espegraveces que neacutecessaire pour soutenir le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme les espegraveces individuelles comptent Les eacutecosys-tegravemes riches en espegraveces ont une productiviteacute et une stabiliteacute plus eacuteleveacutees sont plus reacutesistants aux espegraveces envahissantes et plus reacutesistants aux chan-gements climatiques et aux catastrophes naturel-les (par exemple Peterson et al 1998 Gamfeldt et al 2013) Surtout ils ont un potentiel plus eacuteleveacute dlsquoadaptation aux changements climatiques fondeacute sur llsquoeacutecosystegraveme ce qui peut atteacutenuer dlsquoeacutenormes pertes eacuteconomiques De plus on estime que llsquoim-pact de la perte de biodiversiteacute nlsquoest que graduel agrave un certain seuil critique de stress eacutecosysteacutemique (le laquo point de basculement raquo ) auquel les fonctions et services de llsquoeacutecosystegraveme slsquoeffondrent

Le suivi des mesures de la biodiversiteacute et des paramegravetres connexes permet de deacutetecter de quantifier et de preacutevoir les tendances de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute et de mesurer la conformiteacute aux normes et llsquoefficaciteacute de la gestion Cela permet aussi dlsquoameacuteliorer la compreacutehension des relations causales entre les actions humaines et la biodiver-siteacute En permettant une prise de deacutecision eacuteclaireacutee le suivi fournit une base fondamentale pour une gestion et une gouvernance efficaces de la biodi-versiteacute

13 Pourquoi et quand faire un suivi de la biodiversiteacute

INTRODUCTION

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

16

Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

18

Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

19

Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

20

Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

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rsaquorsaquo

)

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Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

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42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

31

Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

42

rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

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Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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Page 9: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

1

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

9

La Convention sur la Biodiversiteacute (CDB) a fixeacute un certain nombre dlsquoobjectifs approuveacutes par les Etats signataires de la convention (Parties con-tractantes) Lors de la 11egraveme Confeacuterence des Parties de la CDB agrave Hyderabad (2012) les pays donateurs ont convenu de doubler le total des ressources financiegraveres internationales lieacutees agrave la biodiversiteacute dlsquoici 2015 et ont promis de maintenir ou dlsquoaugmenter ces niveaux jusqulsquoen 2020 Lrsquoar-ticle 6 de la CDB exige que les Eacutetats eacutelaborent des strateacutegies et plans dlsquoaction nationaux pour la diversiteacute biologique (SPANB) qui deacutecrivent comment ils entendent reacutealiser les objectifs de la Convention agrave la lumiegravere des circonstances natio-nales speacutecifiques

Le plan strateacutegique de la CDB 2011-2020 pour la diversiteacute biologique qui comprend les 20 Objec-tifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute engage chaque Partie contractante agrave suivre et agrave examiner la mise en œuvre de ses SPANB en utilisant llsquoensemble des indicateurs eacutelaboreacutes pour les Objectifs dlsquoAichi pour la Biodiversiteacute agrave rapporter agrave la COP Tout SPANB devrait donc inclure des mesures des progregraves accomplis vers les objectifs dlsquoAichi

Les engagements pris dans dlsquoautres conventions internationales exigent ou suggegraverent eacutegalement un suivi de la biodiversiteacute au niveau national

rsaquo Convention sur les zones humides (Convention Ramsar) identification et surveillance des zones humides dlsquoimportance internationale sur la base de critegraveres clairs rsaquo Convention sur le commerce international des espegraveces de faune et de flore sauvages menaceacutees dlsquoextinction (CITES) surveillance du com- merce international des espegraveces sauvages rsaquo Convention sur la conservation des espegraveces migratrices appartenant agrave la faune sauvage (CMS ou laquo Convention de Bonn raquo) suivi des populations et tendances de certaines espegraveces migratrices

rsaquo Traiteacute international sur les ressources phyto geacuteneacutetiques pour llsquoalimentation et llsquoagriculture (ITPGRFA) suivi de llsquoappauvrissement geacuteneacute- tique des plantes agricoles (soutenu par une base de donneacutees internationale Systegraveme dlsquoIn- formation International) rsaquo Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC en parti- culier concernant les co-beacuteneacutefices de la biodi- versiteacute forestiegravere dans le cadre de la REDD +) rsaquo Convention du patrimoine mondial (WHC) identification et suivi des sites dlsquoune valeur culturelle et naturelle exceptionnelle

La plupart de ces conventions ont eacutelaboreacute des lignes directrices et des protocoles de surveillance speacutecifiques (par exemple pour les zones humides Ramsar) Pour plus dlsquoinformations voir le site Internet de la CDB ou Latham et al (2014)Les programmes de suivi de la biodiversiteacute souvent eacutelaboreacutes agrave la suite dlsquoengagements pris au niveau international sont au bout du compte des obligations de gouvernements nationaux En ef-fet le suivi de la biodiversiteacute vise agrave eacuteclairer la prise de deacutecision par les agences des gouvernements nationaux et locaux La collecte des donneacutees est souvent coordonneacutee par llsquoagence statistique nationale avec la collaboration du Ministegravere de llsquoenvironnement et la contribution dlsquoautres organismes gouvernementaux (foresterie pecircche agriculture ameacutenagement du territoire etc) Aux cocircteacutes des organismes gouvernementaux les ONG nationales et internationales et les ins-titutions de recherche produisent souvent des indicateurs ou collectent des donneacutees brutes Le deacuteveloppement dlsquoun systegraveme de suivi de la bio-diversiteacute exige donc souvent une bonne connais-sance de plusieurs parties prenantes et la capaciteacute de slsquoengager et de coopeacuterer avec elles

INTRODUCTION

14 Les Engagements Internationaux pour le Suivi de la Biodiversiteacute

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

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Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

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Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

Guidelines for Sampling Benthic Invertebrates in British Columbia Streams Ministry of En vironment Victoria Consultable ici

Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Kessler M Abrahamczyk S Bos M Buchori D Putra DD Gradstein SR Houmlhn P Kluge J Orend F Pitopang R Saleh S Schulze CH Sporn SG Steffan-Dewenter I Tjitrosoedirdjo SS amp Tscharntke T 2011 Cost-effectiveness of plant and animal biodi versity indicators in tropical forest and agrofor- est habitats Journal of Applied Ecology 48 330ndash339 Consultable iciKindt R amp Coe R 2005 Tree diversity analysis A manual and software for common statistical methods for ecological and biodiversity studies Nairobi World Agro forestry Centre (ICRAF) Consultable iciKumar P (ed) 2010 The Economics of Ecosystems and Biodiver- sity (TEEB) Ecological and Economic Foun dations Earthscan London Consultable iciLatham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity Monitoring for REDD+ A Sourcebook of Why What and How to Monitor ZSL London Consultable iciLaurance SG Pimm SL Bruna EM Stouffer PC Williamson GB Beniacutetez-Malvido J Vasconcelos HL Van Houtan KS Zartman CE Boyle SA Didham RK Andrade A amp Lovejoy TE 2011 The fate of Amazonian forest fragments A 32-year investigation Biological Conservation 144 56 ndash 67 Consultable iciLaurance WF Useche DC Rendeiro J Kalka M Bradshaw CJA Sloan SP Laurance SG Campbell M et al 2012 Averting biodiversity collapse in tropical forest protected areas Nature 489 290 ndash294 Consul table iciLindenmayer DB amp Franklin JF 2002 Conserving Forest Biodiversity ndash A Compre hensive Multiscaled Approach Island Press Washington Consultable ici

Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

E infogizdeI wwwgizde

AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

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Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegravege de la SocieacuteteacuteBonn und Eschborn

Friedrich-Ebert-Allee 36 + 4053113 Bonn Allemagne T +49 228 44 60-0F +49 228 44 60-17 66

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Page 10: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

10

Un indicateur est communeacutement deacutefini comme une mesure baseacutee sur des donneacutees veacuterifiables qui transmettent des informations sur plus que lui-mecircme En termes tregraves geacuteneacuteraux llsquoattrait des indicateurs de biodiversiteacute est donc de fournir des informations plus larges sur la biodiversiteacute dlsquoune maniegravere techniquement et financiegraverement reacutealisable Les indicateurs sont systeacutematiquement lieacutes agrave des critegraveres speacutecifiques en particulier dans la gestion des forecircts ( laquo critegraveres et indicateurs raquo ) Les critegraveres deacutefinissent llsquoeacuteventail des objectifs de gestion et les eacuteleacutements ou principes essentiels de la gestion Chaque critegravere se rapporte donc agrave un eacuteleacutement cleacute de la reacuteussite de la gestion et llsquoas-sociation dlsquoindicateurs agrave des critegraveres speacutecifiques permet de mettre en place un ensemble complet et efficace dlsquoindicateurs (cibleacutes)

Toute discussion sur la surveillance de la biodi-versiteacute doit commencer par la question Quels sont les objectifs finaux du suivi

Le choix dlsquoindicateurs approprieacutes nlsquoest fait qulsquoapregraves slsquoecirctre mis dlsquoaccord sur des objectifs de suivi clairs et speacutecifiques entre les principales parties prenantes

2 CHOISIR LES INDICATEURS

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

18

Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

19

Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

20

Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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42

rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

Retour au texte principal

ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

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Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Page 11: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

11

Les indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute peuvent ecirctre classifieacutes selon leur fonction leur structureou leur composition et en fonction de leurs ni-veaux organisationnels (figure 1)

Cependant llsquoapproche classique de suivi de la biodiversiteacute elle-mecircme (son eacutetat par exemple llsquoabondance ou la composition des espegraveces la qualiteacute de llsquohabitat ou la quantiteacute) est rarement suffisante pour eacuteclairer les deacutecisions manageacute-riales ou politiques Clsquoest en partie parce que de tels indicateurs dlsquoeacutetat tout en documentant les changements dans la biodiversiteacute ne fournissent que rarement des informations utiles sur les fac-teurs moteurs de ces tendances Le suivi de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute est eacutegalement une tacircche coucirc-teuse et agrave long terme Compte tenu de la relation causale preacutesumeacutee entre les objectifs de gestion les pressions speacutecifiques (ou menaces facteurs de stress) et les interventions de gestion conccedilues pour atteacutenuer ces pressions la surveillance des pressions et des reacuteponses permet de mesurer les

21 Consideacuterer les cateacutegories drsquoindicateur

2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 1

Composantes lieacutees agrave la composition aux struc-

tures et aux fonctions de leacutetat de la biodiversiteacute

chacune englobant plusieurs niveaux dorgani-

sation Ce cadre conceptuel facilite la seacutelection

des indicateurs deacutetat Les paramegravetres structu-

rels peuvent souvent ecirctre efficaces sur le plan

des ressources par exemple la quantiteacute de bois

mort dune forecirct est facile agrave mesurer a ten-

dance agrave ecirctre bien mise en correacutelation avec de

nombreuses mesures de la biodiversiteacute et peut

donc servir de bon indicateur de santeacute de leacuteco-

systegraveme Les aspects fonctionnels ont tendance

agrave ecirctre importants pour la compreacutehension des

processus et des relations de cause agrave effet

et jouent un rocircle important dans la recherche

fondamentale et le suivi de la validation mais

moins dans la mise en œuvre et le suivi de

lefficaciteacute Source redessineacute drsquoapregraves Noss 1990

Processus paysages etperturbation tendancedlsquoutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus

eacutecosystemique

Processusdemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetique

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemsEspegraveces

PopulationsGenes

Motifs

pay

sage

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

gene

tique

progregraves conduisant aux objectifs de gestion sur des peacuteriodes plus courtes (Rao et al 2009 figure 2)

Le modegravele pression-eacutetat-reacuteponse (PER) (OCDE 1994) est un cadre conceptuel utile et largement appliqueacute pour la seacutelection des indicateurs de labiodiversiteacute qui considegravere les lacunes de ces ap- proches Le message central du PER est que les programmes de surveillance ne devraient jamais surveiller les objectifs de conservation de man-iegravere isoleacutee mais devraient toujours inclure les influences positives et neacutegatives sur ces cibles (Richards amp Panfil 2011) combinant ainsi des in-dicateurs de pressions dlsquoeacutetats et de reacuteponses Une autre cateacutegorie dlsquoindicateurs de la biodiversiteacute agrave consideacuterer sont les indicateurs de beacuteneacutefices (BDC 2011 encadreacute 1)

STRUCTUREL

FONCTIONNEL

Processus de paysage et de perturbations

tendances dutilisation des sols

Interactions entre espegravecesProcessus eacutecosystegravemiques

Processusdeacutemogra-phiques

Processusgeacuteneacutetiques

Types de paysage

Communauteacutes

EcosystegravemesEspegraveces

PopulationsGegravenes

Configurations

des

pays

age

Phys

iono

mie

Structure de

llsquoha

bitat

Structure de

la pop

ulation

Structure

geacuteneacute

tique

COMPOSITIONNEL

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

16

Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

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rsaquorsaquo

)

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Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

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42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

Guidelines for Sampling Benthic Invertebrates in British Columbia Streams Ministry of En vironment Victoria Consultable ici

Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Kessler M Abrahamczyk S Bos M Buchori D Putra DD Gradstein SR Houmlhn P Kluge J Orend F Pitopang R Saleh S Schulze CH Sporn SG Steffan-Dewenter I Tjitrosoedirdjo SS amp Tscharntke T 2011 Cost-effectiveness of plant and animal biodi versity indicators in tropical forest and agrofor- est habitats Journal of Applied Ecology 48 330ndash339 Consultable iciKindt R amp Coe R 2005 Tree diversity analysis A manual and software for common statistical methods for ecological and biodiversity studies Nairobi World Agro forestry Centre (ICRAF) Consultable iciKumar P (ed) 2010 The Economics of Ecosystems and Biodiver- sity (TEEB) Ecological and Economic Foun dations Earthscan London Consultable iciLatham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity Monitoring for REDD+ A Sourcebook of Why What and How to Monitor ZSL London Consultable iciLaurance SG Pimm SL Bruna EM Stouffer PC Williamson GB Beniacutetez-Malvido J Vasconcelos HL Van Houtan KS Zartman CE Boyle SA Didham RK Andrade A amp Lovejoy TE 2011 The fate of Amazonian forest fragments A 32-year investigation Biological Conservation 144 56 ndash 67 Consultable iciLaurance WF Useche DC Rendeiro J Kalka M Bradshaw CJA Sloan SP Laurance SG Campbell M et al 2012 Averting biodiversity collapse in tropical forest protected areas Nature 489 290 ndash294 Consul table iciLindenmayer DB amp Franklin JF 2002 Conserving Forest Biodiversity ndash A Compre hensive Multiscaled Approach Island Press Washington Consultable ici

Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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39

rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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40

rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

41

rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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42

rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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Page 12: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

12 CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 2

Compromis en termes de coucircts de temps et

de niveau de confiance lors du suivi des inter-

ventions du projet (reacuteponses de la direction)

des pressions ou des objectifs de gestion (eacutetat

de la biodiversiteacute) eux-mecircmes Les pressions

indirectes se rapportent ici agrave des facteurs so-

cio-eacuteconomiques ultimes (par exemple crois-

sance de la population) derriegravere des pressions

directes (proches) (par exemple la surpecircche)

Source modifieacute apregraves Rao et al 2009

INTERVENTIONS

PRESSIONSDIRECTES

INDIRECTES

Nive

au d

e co

nfia

nce

Deacutela

i ava

nt im

pact

ENCADREacute 1

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Les strateacutegies et les plans de gestion sont invariablement

fondeacutes sur des hypothegraveses (risques menaces opportuniteacutes

relations de cause agrave effet) qui peuvent ou non ecirctre cor-

rectes dans certaines circonstances et qui changent au fil

du temps La gestion modulable facilite la prise en compte

de ces incertitudes inheacuterentes gracircce agrave un processus iteacuteratif

de questionnement eacuteclaireacute et de reacuteajustement des strateacutegies

de gestion baseacute sur les reacutesultats de la surveillance Le con-

cept simple de gestion modulable est donc un cycle reacutegulier

de planification de mise en œuvre et de suivi garantissant

une gestion continuellement et efficacement ameacutelioreacutee par

llsquoapprentissage Le cadre PER PEBR eacutetroitement lieacute agrave ce

concept aide agrave maximiser la valeur pratique des ensem-

bles dlsquoindicateurs (figure 3 agrave la page suivante)

OBJECTIF DEGESTION

Coucircts de mesures des changements

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

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Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

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Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

25

Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

Guidelines for Sampling Benthic Invertebrates in British Columbia Streams Ministry of En vironment Victoria Consultable ici

Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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37

R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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41

rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

E infogizdeI wwwgizde

AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

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Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegravege de la SocieacuteteacuteBonn und Eschborn

Friedrich-Ebert-Allee 36 + 4053113 Bonn Allemagne T +49 228 44 60-0F +49 228 44 60-17 66

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Dag-Hammarskjoumlld-Weg 1 - 565760 Eschborn Deutschland Allemagne T +49 61 96 79-0F +49 61 96 79-11 15

Page 13: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

13

ENCADREacute 1

CHOISIR LES INDICATEURS2

figure 3

Scheacutema de Pression-Etat-Beacuteneacutefice-Reacuteponse (PEBR) des types dlsquoindicateurs de biodiversiteacute (drsquoapregraves Sparks et

al 2011) Les indicateurs incluent par exemple les pressions les facteurs socio-eacuteconomiques du changement

dlsquoaffectation des terres et les pressions directes qui en deacutecoulent (conversion deacutegradation fragmentation des

habitats) les espegraveces envahissantes les activiteacutes extractives les changements climatiques la pollution et les

pressions potentielles (comparez avec la figure 4) eacutetat taille et eacutetendue des populations dlsquoespegraveces richesse

speacutecifique composition de la communauteacute stocks de carbone forestier eacutetendue et eacutetat de llsquohabitat etc beacuteneacute-

fices dlsquoapprovisionnement (nourriture matiegraveres premiegraveres eacutenergie meacutedicine) de reacutegulation (par exemple reacutegu-

lation climatique purification de llsquoeau pollinisation des cultures) de soutien (maintien du fonctionnement des

eacutecosystegravemes p ex cycle des nutriments) les services eacutecosysteacutemiques culturels (par exemple spirituel reacutecreacuteatif)

les services dlsquoapprovisionnement en eau potable niveau de services fournis (par exemple volume dlsquoeau ou de

bois) valeur moneacutetaire ou deacuteriveacutee (p ex les emplois dans le secteur forestier) etc reacuteponses p ex llsquoinvestis-

sement en ressources dans la durabiliteacute les efforts dlsquoapplication de la loigestion les lois et les politiques

Notez que les indicateurs individuels peuvent correspondre agrave plus dlsquoune cateacutegorie par exemple la couverture

forestiegravere peut indiquer la pression llsquoeacutetat la reacuteponse et les avantages Parce qulsquoils sont difficiles agrave eacutevaluer

les indicateurs de pression de beacuteneacutefice et de reacuteponse sont souvent baseacutes sur des informations existantes (par

exemple des bureaux nationaux de statistiques) Les indicateurs de beacuteneacutefices aident agrave mettre en eacutevidence et

agrave communiquer la valeur de la biodiversiteacute et sont de plus en plus utiliseacutes dans les programmes dlsquoincitation

Cependant ils ont tendance agrave ecirctre plus difficiles que les indicateurs des autres cateacutegories Une variante encore

plus complexe du concept de PBR est le modegravele eacuteleacutements moteurs-pressions-eacutetat-incidences-reacuteactions (DPSIR)

httpwwwepagovgedtutorial

CATEacuteGORIES DrsquoINDICATEUR POUR UNE GESTION MODULABLE

Quels sont les effets des pertes en biodiversiteacute

Comment llsquoetat de labiodiversiteacute est-il affecteacute

Llsquoameacutelioration de la biodiver-siteacute amegravene plus de beacuteneacutefices

Laffaiblissement de la pression permet agrave la biodiversiteacute

Les reacuteponses diminuent les pressions

Les beacuteneacutefices constateacutessoutiennent les reacuteponses

efficaces

Que fait-on contre laperte de biodiversiteacute

Pourquoi observe-t-on uneperte de biodiversiteacute

BEacuteNEacuteFICES ISSUS DE LA BIODIVERSITEacute

LEacuteTAT DE LA BIODIVERSITEacute

REacutePONSES POLITIQUES ET DE GESTION

PRESSIONS SUR LABIODIVERSITEacute

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

18

Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

19

Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

20

Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

22

Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

25

Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

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Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

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Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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35

Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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36

BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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39

rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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41

rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Dag-Hammarskjoumlld-Weg 1 - 565760 Eschborn Deutschland Allemagne T +49 61 96 79-0F +49 61 96 79-11 15

Page 14: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

14

Pour obtenir des reacutesultats utiles le suivi de la bio- diversiteacute doit ecirctre adapteacute agrave des objectifs speacuteci-fiques Il est donc essentiel de deacutefinir clairement les objectifs de surveillance agrave un stade preacutecoce de la planification

Les critegraveres SMART sont cruciaux dans la seacutelec-tion des indicateurs Un bon indicateur de biodi-versiteacute devrait ecirctre

rsaquo Sensible et speacutecifique agrave la condition environ- nementale (eacutetat) agrave la pression ou agrave la reacuteponse en question La sensibiliteacute se reacutefegravere agrave la deacutetec- tabiliteacute rapide des changements fins rsaquo Mesurable si possible quantitativement afin de permettre une certaine confiance dans les reacutesultats rsaquo Reacutealisable avec les ressources disponibles et eacuteconomique (rentable) voir eacutegalement llsquoannexe 3 en particulier la surveillance des espegraveces respectives rsaquo Pertinent par rapport aux objectifs de sur- veillance convenus agrave la gestion et agrave la poli- tique des ressources naturelles tout systegraveme de suivi devrait en outre fournir des liens clairs avec le SPANB et ses objectifs (voir llsquoexemple de la figure 4) rsaquo Limiteacute dans le temps car les reacutesultats doivent ecirctre accessibles dans un deacutelai deacutefini et fournir des informations sur les changements dans le temps

Dlsquoautres consideacuterations pratiques incluent

rsaquo Le choix dlsquoindicateurs sensibles aux changements positifs et neacutegatifs rsaquo Le choix de plusieurs indicateurs agrave chaque fois que clsquoest possible Les systegravemes naturels sont complexes et mecircme un indicateur soigneu- sement choisi peut fluctuer de faccedilon impreacutevisi- ble par exemple une population dlsquoespegraveces due agrave une maladie ou agrave des eacuteveacutenements climatiques extrecircmes (Richards amp Panfil 2011) ou peut ecirctre affecteacutee par des facteurs exteacuterieurs agrave la zone de surveillance (par exemple espegraveces migratrices qualiteacute de llsquoeau dans un bassin partageacute) rsaquo Intuitiviteacute Llsquoindicateur est-il assez facilement compris pour ecirctre efficacement communiqueacute aux parties prenantes locales et aux deacutecideurs Slsquoagit-il de quelque chose que les gens peuvent utiliser ou a-t-il une valeur eacutemotionnelle rsaquo Disponibiliteacute de llsquoinformation Les donneacutees historiques peuvent constituer une base de reacute- feacuterence preacutecieuse (par exemple le changement dlsquoaffectation des terres la reacutepartition ou llsquoabon- dance des espegraveces) tandis que les donneacutees actu- elles(par exemple les indices socio-eacuteconomiques des statistiques nationales) peuvent compleacuteter de nombreux systegravemes de surveillance rsaquo Durabiliteacute Le systegraveme de surveillance peut-il ecirctre institutionnaliseacute (clsquoest-agrave-dire inclus dans les fonctions des agences gouvernementales) afin dlsquoassurer sa mise en œuvre agrave long terme

22 Qursquoest-ce qursquoun bon indicateur

CHOISIR LES INDICATEURS2

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

18

Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

19

Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

22

Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

25

Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

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Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

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Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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35

Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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36

BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Page 15: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

15 2 CHOISIR LES INDICATEURS

figure 4

Niveaux ressentis des indicateurs des pressions habituelles sur la biodiversiteacute des forecircts tropicales Cette figure montre

les tendances temporelles (moyennes et intervalles de confiance agrave 95) dans certaines pressions agrave llsquointeacuterieur (cercles

verts) et agrave llsquoexteacuterieur (carreacutes verts) de 59 reacuteserves de forecircts tropicales dans le monde entier Les tendances sont af-

ficheacutees sous la forme dlsquoun index relatif baseacute sur un questionnaire semi-quantitatif (Laurance et al 2012) Llsquoeacutevalu-

ation de la reacuteduction de la menace (Margoulis amp Salafsky 2001) offre un outil bien eacutetabli pour concevoir des eacutetudes

sur les indicateurs de pression llsquooutil de suivi de llsquoefficaciteacute de la gestion (METT Stolton et al 2007) fournit un autre

outil encore plus vaste pour une eacutevaluation des indicateurs pertinents agrave la gestion de la conservation par le biais de

questionnaires

Deacutebit des riviegraveres

Plantations exotiques

Coupe seacutelective

Couvert forestier naturel

Exploitation miniegravere illeacutegale

Incendies

Chasse

Reacutecolte des PFNL

Routes

Seacutediment des ruisseaux

Densiteacute de population

Pollution de llsquoeau

Pacircturage du beacutetail

Graviteacute de la seacutecheresse

A linteacuterieur des reacuteserves

A llsquoexteacuterieurdes reacuteserves

Tendance

-2 -1 0 1 2 3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

16

Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

17

Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

18

Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

19

Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

20

Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

22

Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

24

La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

25

Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

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Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

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Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

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35

Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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36

BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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38

Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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39

rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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41

rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

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AuteurResponsableReacutedaction etc Florian A Werner amp Umberto Gallo-Orsi

Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Page 16: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Une identification preacutecoce et une consultation approfondie des parties prenantes concerneacutees du niveau international au niveau local sont es- sentielles pour assurer le succegraves des initiatives de surveillance Cela permet dlsquoeacuteviter les malentendus et de maximiser le soutien de deacutefinir des objectifs de suivi communs de seacutelectionner des indicateurs approprieacutes et dlsquooptimiser les meacutethodologies La participation des parties prenantes est eacutegalement essentielle pour assurer la durabiliteacute des dispositifsde suivi (par exemple financement agrave long termeinstitutionnalisation) Les parties prenantes con-cerneacutees comprennent toutes les entiteacutes et per-sonnes qui peuvent fournir la capaciteacute les don-neacutees et llsquoexpertise technique neacutecessaires et celles qui sont affecteacutees par les activiteacutes de suivi et les reacutesultats ou qui en beacuteneacuteficient

Les objectifs et les indicateurs doivent ecirctre adap-teacutes aux besoins des parties prenantes En pratique cependant les parties prenantes ont tendance agraveen demander trop Il est donc important de re- mettre en question les ideacutees et souhaits initiauxpar exemple laquo Qulsquoallez-vous faire avec cette infor-mation Serait-ce suffisant dlsquoavoir seulement raquo La reacutedaction de modegraveles de reacutesultats et de ma- trices de produits aide agrave identifier les besoins reacuteelset agrave limiter les coucircts Des paramegravetres moins nom- breux mais significatifs et bien eacutevalueacutes seront plus informatifs que de nombreux indicateurs mal eacuteva- lueacutes La consultation des parties prenantes est unprocessus iteacuteratif qui peut souvent neacutecessiter beaucoup de meacutediation pour trouver des com-promis pratiques

Le terme laquo suivi participatif raquo est geacuteneacuteralement appliqueacute aux activiteacutes de surveillance impliquant des populations locales (Evans amp Guariguata 2008) Alors que la participation de llsquoexpertise locale des institutions gouvernementales ou des

ONG pour le suivi de la biodiversiteacute est deacutejagrave une pratique courante la participation des commu-nauteacutes locales reste largement sous-utiliseacutee

31 Mobilisation des parties prenantes

MOBILISER LES PARTENAIRES3

32 Possibiliteacutes et Deacutefis du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

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Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

MOBILISER LES PARTENAIRE3

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

MOBILISER LES PARTENAIRE3

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

rsaquorsaquo

)

21

Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

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45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

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Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

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Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

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Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

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Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

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Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegraveges de la socieacuteteacuteBonn et Eschborn Allemagne

Deutsche Gesellschaft fuumlrInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH POBox 6091Road 90 House 10A Gulshan 2Dhaka 1212Bangladesh

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Publieacute sous la direction de Delany Environmental Opheusden Pays Bas

Creacuteation graphique et conception du design now [nau] Frankfurt am Main Allemagne

Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

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Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siegravege de la SocieacuteteacuteBonn und Eschborn

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Page 17: Suivi De La Biodiversité Pour La Gestion Des Ressources

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Possibiliteacutes du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

Quelle que soit leur formation les populations locales engageacutees peuvent collecter des donneacutees de haute qualiteacute agrave faible coucirct (voir Danielsen et al 2014) La participation des communauteacutes locales des reacutesidents et des institutions dans le suivi de la biodiversiteacute peut apporter un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo Sensibilisation reacuteflexion et sens de llsquoapprop- riation de leur biodiversiteacute par les communauteacutes locales et les autres acteurs locaux rsaquo Augmentation du soutien pour la conservation parmi les communauteacutes locales et les autres parties prenantes locales rsaquo Ameacutelioration des moyens de subsistance locaux gracircce agrave des revenus suppleacutementaires rsaquo Fusion des connaissances traditionnelles au- tochtones avec une rigueur scientifique rsaquo Promotion des capaciteacutes humaines locales rsaquo Possibiliteacute drsquointensifier la surveillance avec une main-dlsquoœuvre abordable (par exemple lorsque la collecte de donneacutees sur le terrain est neacuteces- saire) Les approches de surveillance participa- tive peuvent reacuteduire eacutenormeacutement les coucircts (voir par exemple Holck 2008) rsaquo Ameacutelioration de la durabiliteacute des systegravemes de surveillance gracircce agrave de faibles coucircts de fonction- nement et agrave des structures locales permanentes

Deacutefis et Restrictions du Suivi Participatif de la Biodiversiteacute

rsaquo De nombreux indicateurs et protocoles dlsquoeacutechan- tillonnage requiegraverent des professionnels bien formeacutes et des eacutequipements coucircteux et deacutelicats la formation des sections locales pour de telles tacircches peut ne pas ecirctre reacutealiste rsaquo Probabiliteacute plus eacuteleveacutee de donneacutees de qualiteacute limiteacutee variables (entre personnes) ou incer- taines par rapport agrave celles collecteacutees profession- nellement une mesure de veacuterification croiseacutee de la qualiteacute des donneacutees dans le cadre du suivi participatif de la biodiversiteacute consiste agrave deman- der agrave des individus ou agrave des eacutequipes diffeacuterentes de reacutepeacuteter la collecte des donneacutees des uns et des autres rsaquo Llsquoidentification dlsquoun personnel bien preacutepareacute motiveacute et fiable est essentielle et peut slsquoaveacuterer difficile rsaquo Les investissements initiaux pour la formation peuvent ecirctre eacuteleveacutes et peuvent entraicircner une deacutependance agrave llsquoeacutegard de llsquoengagement agrave long terme du personnel rsaquo Les reacutesultats obtenus peuvent ecirctre plus facile- ment influenceacutes par les attentes ou les reacutesultats souhaiteacutes rsaquo La rotation et le fractionnement du temps de travail du personnel local peuvent ecirctre preacutejudi- ciables aux reacutesultats du suivi mais des tensions surviennent freacutequemment lorsque seuls quel- ques membres de la communauteacute beacuteneacuteficient dlsquoun emploi

Le degreacute de participation locale deacutepend forte-ment des contextes du projet Cependant bien que les locaux bien formeacutes et non speacutecialiseacutes soient souvent un bon choix pour recueillir des donneacutees il est sage dlsquoavoir au moins un scienti-fique qualifieacute supervisant le suivi (Pitman 2011)

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Science Citoyenne

Le concept de lsaquoScience Citoyennersaquo correspond agrave llsquoimplication de beacuteneacutevoles du grand public dans la recherche Crsquoest une approche participative de la collecte de donneacutees qui offre de nombreuses nouvelles opportuniteacutes gracircce agrave des outils web (Bonney et al 2014) Les contributions volon-taires des membres du public peuvent aller du re-portage opportuniste au beacuteneacutevolat agrave temps plein et impliquent souvent aussi des non-reacutesidentsEn plus de fournir des informations preacutecieuses avec peu de deacutepenses la participation du grand public est eacutegalement un outil de sensibilisation et dlsquoeacuteducation efficace De bons exemples incluent par exemple ebird une base de donneacutees en ligne qui exploite llsquoimmense expertise et les activiteacutes de la communauteacute des ornithologues amateurs llsquoONG vietnamienne ENV utilise un systegraveme de collecte dlsquoinformation sur Internet qui facilite le signalement par les citoyens des crimes lieacutes aux espegraveces sauvages par le biais de teacuteleacutephones intelligents Le Parc National australien de la Grande Barriegravere de Corail demande aux visiteurs de prendre des photos agrave partir de points fixes qui servent ensuite au suivi des mangroves Visitez aussi le site du Cornell Lab pour plus dlsquoinforma-tions

Milieu acadeacutemique

La liaison avec des scientifiques etou des uni-versiteacutes ou dlsquoautres institutions de recherche est une opportuniteacute sous-utiliseacutee pour augmenter la rentabiliteacute les reacutesultats et llsquoimpact dlsquoune enquecircteEn supposant une bonne documentation de laflore et de la faune reacutecolteacutees de nombreux ex- perts taxonomiques internationaux aideront agrave identifier les speacutecimens de reacutefeacuterence (eacutechantillons de plantes ou dlsquoanimaux preacuteleveacutes aux fins dlsquoiden-tification et de reacutefeacuterence) beaucoup dlsquoentre eux seront heureux de donner des conseils suppleacute-mentaires sur la preacuteparation et la documentation

des speacutecimens ou sur la reconnaissance preacutelimi-naire des espegraveces sur le terrain

Des chercheurs nationaux et internationaux en eacutecologie en teacuteleacutedeacutetection ou dans des domaines connexes peuvent souvent aider agrave la conception et au conseil pendant llsquoeacutetude ou pour recruter et superviser des eacutetudiants en thegravese dans leur propre institution ou ailleurs Leur participa-tion peut grandement augmenter llsquoimpact gracircce agrave la planification professionnelle llsquoanalyse et la publication des reacutesultats dans des revues scien-tifiques Souvent inteacuteresseacutes par de longues seacuteries chronologiques ils peuvent aider agrave assurer une plus grande durabiliteacute en fournissant un eacutelan et des ressources pour un suivi continu

Les eacutetudiants de thegravese bien superviseacutes peuvent apporter une aide substantielle agrave la coordination agrave la collecte de donneacutees et agrave llsquoanalyse agrave des coucircts relativement bas (couverture des deacutepenses geacuteneacute-ralement suffisantes pour les eacutetudiants de licence ou de maicirctrise) Les eacutetudiants en thegravese nationale offrent dlsquoexcellentes opportuniteacutes pour deacutevelop-per des capaciteacutes professionnelles dans le pays Ils contribueront agrave assurer le succegraves gracircce agrave une motivation des compeacutetences et un inteacuterecirct reacuteel

Les scientifiques employeacutes par les institutions de recherche facturent souvent des frais relative- ment bas en effet ils sont motiveacutes par la publi-cation de reacutesultats inteacuteressants En revanche la planification et la mise en œuvre dlsquoune collabora-tion avec des partenaires acadeacutemiques neacutecessitent souvent plus de temps preacuteparatoire que le conseil classique (par exemple permis pour llsquoexpeacutedition des eacutechantillons disponibiliteacute des eacutetudiants de thegravese) Identifier les partenaires universitaires possibles est donc essentiel pour une coordi-nation reacuteussie

33 Drsquoavantage de Partenaires

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Secteur Priveacute

Les entreprises priveacutees slsquointeacuteressent de plus en plus agrave la conservation et au suivi de la biodiversiteacute pour trois raisons principales la valeur eacutecono-mique de la biodiversiteacute et de ses services eacutecosys-teacutemiques lrsquoameacutelioration des exigences leacutegislatives nationales et une appreacuteciation plus importante et geacuteneacuteraliseacutee de la biodiversiteacute dans la socieacuteteacute

En conseacutequence les partenariats public-priveacute (PPP) offrent des opportuniteacutes inteacuteressantes pour le financement durable du suivi de la biodiver-siteacute Le Programme de compensation pour les entreprises et la biodiversiteacute (PCEB) est utiliseacute pour des projets de deacuteveloppement eacuteconomique Il fournit un cadre utile (nommeacute laquo hieacuterarchie de llsquoatteacutenuation raquo) des lignes directrices et des normes deacutetailleacutees

La mise en place de fonds dlsquoaffectation speacuteciaux pour la conservation souvent creacuteeacutes par coopeacutera-tion entre gouvernements et entreprises est de plus en plus populaire et efficace pour fournir des ressources Visitez le site de la Plateforme Internationale sur les Entreprises et la Biodiver-siteacute de la CDB pour une varieacuteteacute dlsquoapproches et de bonnes pratiques

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Sur le plan conceptuel il est utile de distinguer quatre cateacutegories diffeacuterentes de surveillance de la biodiversiteacute en fonction de leurs objectifs

rsaquo Le suivi de la surveillance se concentre sur la deacutetection des changements agrave long terme de la biodiversiteacute (nombre dlsquoespegraveces composition des espegraveces etc) Les programmes de sur- veillance doivent ecirctre repreacutesentatifs de la zone consideacutereacutee (habitat unique paysage reacutegion ou pays) et avoir tendance agrave couvrir un large eacuteven- tail dlsquoespegraveces ou de groupes dlsquoespegraveces et de types fonctionnels (espegraveces mobiles et sessiles herbivores et carnivores etc) En geacuteneacuteral le suivi de la surveillance vise agrave deacutetecter les change- ments dans les paramegravetres de llsquoeacutetat mais il nlsquoest pas axeacute sur les hypothegraveses ni orienteacute vers la ges- tion il ne peut pas reacutesoudre les relations de cause agrave effet et est relativement coucircteux Il est parfois appeleacute surveillance laquo omnibus raquo pour la grande varieacuteteacute (et vague) dlsquoapplications possi- bles telles que fournir des donneacutees pour la planification strateacutegique la production de rapports et le partage de llsquoinformation con- formeacutement agrave la leacutegislation ou aux accords inter- nationaux (par exemple CDB) alerte preacutecoce geacuteneacuterique (par exemple reacuteponse au change- ment climatique) documenter et ou modeacuteliser les effets du changement planeacutetaire sur la bio- diversiteacute (par exemple adaptation au change- ment climatique planification de la conserva- tion) collecte dlsquoinformations de base (par

exemple pour analyser des tendances) Le Pro- gramme Suisse de Suivi de la Biodiversiteacute est un exemple classique de suivi de la surveillance rsaquo Suivi de la mise en œuvre (suivi opeacuterationnel utiliseacute pour eacutevaluer la conformiteacute des activiteacutes de gestion avec un plan de gestion des lignes directrices ou des normes convenues (par ex- emple suite aux proceacutedures dlsquoengagement des parties prenantes pour la certification REDD+rsaquo Le suivi de llsquoefficaciteacute ou laquo suivi de llsquoimpact raquo se concentre sur la mesure des effets des inter ventions sur les objectifs de gestion (impact de la construction drsquoune autoroute effets des inci- tations aux agriculteurs effets de la gestion des eaux souterraines) Les applications typiques comprennent le controcircle de llsquoefficaciteacute de ges- tion (par exemple application de la loi ou ex- traction durable des ressources dans les aires proteacutegeacutees) et les systegravemes dlsquoincitation lieacutes agrave la conformiteacute ou aux reacutesultats (par exemple eacuteva- luation et reacutecompense du personnel ou des communauteacutes) rsaquo Le suivi de la validation est utiliseacute pour deacute- terminer si la reacutealisation dlsquoobjectifs speacutecifiques eacutetait en fait une conseacutequence des activiteacutes de gestion Il slsquoagit de la cateacutegorie de surveillance la plus difficile car elle implique llsquoeacutetablissement de relations causales entre certaines mesures de gestion et une reacuteponse environnementale (Lin- denmayer et Franklin 2002) Le suivi de la vali- dation doit donc inclure un eacuteventail plus large dlsquoindicateurs et peut ne pas ecirctre toujours reacuteali- sable

41 Types de suivi

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rsaquorsaquo

)

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Il est important de noter que les trois derniegraverescateacutegories de surveillance sont des types de sur- veillance compleacutementaires ( laquo cibleacutes raquo ) qui de-vraient ideacutealement ecirctre combineacutes pour une ges-tion modulable Bien qulsquoil soit theacuteoriquement possible de combiner le suivi de la surveillanceavec ces types de surveillance appliqueacutes ils slsquoexcluent geacuteneacuteralement mutuellement pour des raisons meacutethodologiques et financiegraveres

Trois grandes cateacutegories de donneacutees peuvent ecirctre distingueacutees selon leur mode de collecte

rsaquo Collecte systeacutematique de donneacutees a) teacuteleacute- deacutetection (photographie aeacuterienne imagerie sa- tellitaire radar LIDAR etc) ou b) Collecte des donneacutees sur le terrain (parcelles ques- tionnaires) recueillies systeacutematiquement suivant une conception rigoureuse de llsquoeacutetude Voir la section 43 pour plus dlsquoinformationsrsaquo Donneacutees collecteacutees de maniegravere opportuniste llsquoenregistrement des observations effectueacutees lors des travaux de routine peut geacuteneacuterer des informations preacutecieuses lorsque des inspecteurs ou des patrouilleurs effectuent des inspections ou des patrouilles approfondies notamment en ce qui concerne les paramegravetres difficiles ou fas- tidieux agrave enregistrer de maniegravere systeacutematique (par exemple records drsquoanimaux seacutelectionneacutes preacutesence humaine piegraveges ou autres activiteacutes illeacutegales) Les donneacutees sont geacuteneacuteralement trai- teacutees en indices simples pour pallier au manque de systeacutematisation des efforts dlsquoeacutechantillonnage (par exemple incidents par personne par jour ou par km patrouilleacute) Il slsquoagit dlsquoune option ren- table avec un fort potentiel de durabiliteacute et con- stitue souvent un ajout preacutecieux sinon un point de deacutepart pour les programmes de surveillance

De la mecircme faccedilon les eacutevaluations ponctuelles de la biodiversiteacute ne permettent pas la collecte reacutepeacuteteacutee de donneacutees De telles eacutevaluations peuvent fournir des informations de base utiles pour de futurs programmes de surveillance par exemple la collecte dlsquoinformations pour llsquoeacutevaluation de llsquoimpact sur llsquoenvironnement (EIE) llsquoutilisation des sols et la planification de la conservation (par exemple le zonage des aires proteacutegeacutees)

rsaquo Donneacutees provenant drsquoune tierce partie fournies par des organismes publics (par ex- emple les bureaux nationaux de statistique) des organismes internationaux (par exemple la FAO llsquoUICN) des initiatives (par exemple Globalforestwatch) des ONG ou dlsquoautres organisations

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42 Types de collecte de donneacutees

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Les conditions drsquoun projet sont trop speacutecifiques pour permettre llsquoadoption de modegraveles dlsquoeacutetude existants sans ajustements Une bonne planifi-cation des eacutetudes est donc un investissement important pour llsquoefficaciteacute et le succegraves des res-sources (voir aussi encadreacute 2) Aussi eacutevident que cela puisse paraicirctre dlsquoinnombrables initiatives de surveillance de la biodiversiteacute ont eacutechoueacute en raison de modegraveles dlsquoeacutetude mal adapteacutes ou deacutefec-tueux La modification dlsquoune strateacutegie dlsquoeacutechan-tillonnage apregraves le deacutebut des activiteacutes de suivi a un coucirct eacuteleveacute (comparabiliteacute des donneacutees res- sources) De plus les erreurs de conception telles que la pseudo reacuteplication le biais dlsquoeacutechantillon-nage ou le sous-eacutechantillonnage passeront ina-perccedilus jusqulsquoagrave ce qulsquoil soit trop tard pour lescorriger geacuteneacuteralement pendant llsquoanalyse des donneacutees Cela est particuliegraverement deacutelicat lor- sque seul un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petitssous-eacutechantillons est possible (surveillance ty- pique sur le terrain par exemple des enquecirctes baseacutees sur des parcelles ou des entretiens) plu-tocirct que sur une surveillance totale (mur agrave mur) comme la teacuteleacutedeacutetection

Certaines consideacuterations pertinentes sont reacutesu- meacutees agrave llsquoannexe 1 (Conception de llsquoeacutetude dans le suivi sur le terrain) De plus la plupart des eacutecosystegravemes et des contextes de projet sont tregraves complexes et une forte dispersion des donneacutees ducirc agrave la variabiliteacute naturelle dans llsquoespace et le temps pose des deacutefis particuliers pour le suivi de la biodiversiteacute Les options pour atteacutenuer cette variabiliteacute sont discuteacutees agrave llsquoannexe 2 (Gestion de la variabiliteacute de llsquoeacutechantillonnage aleacuteatoire)

Les protocoles dlsquoeacutechantillonnage les plus utiliseacutes (deacutecrivant une meacutethodologie exacte utiliseacutee pour collecter des donneacutees) ont de nombreux avan-tages Ils sont eacuteprouveacutes et testeacutes sont suscep-tibles de permettre llsquoanalyse de donneacutees fiables et augmentent la valeur des donneacutees en facilitant la comparaison avec dlsquoautres eacutetudes Cependant le consensus limiteacute sur la meacutethodologie dlsquoenquecircte

pour de nombreux types dlsquoindicateurs de bio-diversiteacute montre qulsquoune seule meacutethode ne peut souvent convenir agrave toute situation et que des modifications sont neacutecessaires

En geacuteneacuteral la probabiliteacute de succegraves sera plus eacutele-veacutee pour les systegravemes de surveillance simples quibien que souvent complexes et difficiles agrave conce-voir seront robustes et ne neacutecessiteront que des ressources et des capaciteacutes techniques limiteacutees pour collecter et analyser les donneacutees Par exem- ple un indice approximatif obtenu avec une meacute- thode facilement reproductible qui ne deacutepend pas beaucoup des compeacutetences individuelles de llsquoobservateur peut souvent deacutepasser les eacutevalua-tions eacutelaboreacutees

Les reacutefeacuterences sur les meacutethodologies pour des types et des groupes dlsquoindicateurs speacutecifiques sont donneacutees dans le paragraphe des Ressources Suppleacutementaires

Pour un succegraves durable il est essentiel dlsquoeacutelaborer et de tenir agrave jour une documentation deacutetaille et sans ambiguiumlteacute des protocoles dlsquoeacutechantillon-nage afin de slsquoassurer que les meacutethodes soient reproductibles et indeacutependantes des changements de personnel

La charge de travail qui suit la collecte de don-neacutees est facilement sous-estimeacutee Le temps et les ressources neacutecessaires agrave la saisie agrave la gestion et agrave llsquoanalyse des donneacutees sont geacuteneacuteralement eacutegaux ou supeacuterieurs agrave ceux impliqueacutes dans la collecte de donneacutees sur le terrain (Gibbs et al 1999)

43 Conception de lrsquoeacutetude et Meacutethodologie drsquoEnquecircte

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

23 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

ENCADREacute 2CHECK-LIST POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITEacute

Liste de controcircle pour la planification dlsquoun cycle de suivi de la biodiversiteacute (pas strictement seacutequentiel et de nom-

breuses eacutetapes meacuteritent dlsquoecirctre reacutepeacuteteacutees)

1 Identifier et impliquer les parties prenantes deacutefinir les termes et les besoins communs

2 Conceptualiser le contexte du projet en terme de chaicircnes de reacutesultats modegraveles dlsquoimpact de la reacuteponse du sys-

tegraveme aux pressions et agrave la gestion

3 Convenir dlsquoobjectifs et de prioriteacutes de suivi communs et speacutecifiques avec les principales parties prenantes deacute-

finir la porteacutee spatiale et temporelle des activiteacutes

4 Deacutefinir des hypothegraveses agrave priori veacuterifiables et axeacutees sur la gestion dans la mesure du possible pour assurer une

utilisation efficace et efficiente des ressources (voir par exemple Nichols et Williams 2006)

5 Envisager la participation de partenaires locaux et externes (par exemple universitaires) et les voies vers llsquoins-

titutionnalisation

6 Veacuterifier lrsquoexactitude des donneacutees existantes et les indicateurs qui peuvent ecirctre construits

7 Deacutecider et hieacuterarchiser les indicateurs approprieacutes Envisager des compromis inheacuterents en termes de largeur de

preacutecision de confiance et de coucirct pour llsquoeacutetablissement des prioriteacutes Mettre llsquoaccent sur moins de paramegravetres

peut donner des reacutesultats plus preacutecieux

8 Choisir une meacutethodologie qui baseacutee sur des eacutetudes et expeacuteriences anteacuterieures garantit llsquoexactitude la qualiteacute

et llsquoefficaciteacute Notez en particulier les tailles dlsquoeacutechantillon utiliseacutes et la variabiliteacute des reacutesultats comme guide

pour choisir la reacuteplication approprieacutee (Coe 2008) Envisager des facteurs de confusion et en particulier quels

facteurs environnementaux peuvent ajouter une grande variabiliteacute et comment cela peut ecirctre minimiseacute ou estimeacute

9 Eacutevaluer comment et dans quelle mesure les approches participatives peuvent ecirctre incluses

10 Pour llsquoeacutebauche de la strateacutegie de conception et dlsquoanalyse de llsquoeacutechantillonnage envisager un eacutechantillonnage pi-

lote pour tester la faisabiliteacute Si vous comptez sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire assurez-vous dlsquoavoir suffisam-

ment de puissance statistique pour vous assurer que la meacutethode dlsquoeacutechantillonnage est pratique et efficace

(pensez agrave llsquoanalyse de puissance)

11 Deacutevelopper des systegravemes de S amp E et de reporting clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et tech-

niques pour toute la dureacutee du suivi proposeacute

12 Coucircts approximatifs par rapport au budget clarifier les responsabiliteacutes financiegraveres logistiques et techniques

pour toute la dureacutee de la surveillance envisageacutee Ceci est souvent difficile en raison de la faible prioriteacute ac-

cordeacutee agrave la surveillance et de la neacutecessiteacute dlsquoune surveillance qui va bien au-delagrave des cycles budgeacutetaires habi-

tuels Eacutevaluer si les objectifs sont reacutealisables ou si la porteacutee du systegraveme de surveillance proposeacute devrait ecirctre

reacuteduite Eacutelaborer un plan de surveillance deacutetailleacute comprenant une description deacutetailleacutee et illustreacutee des meacute-

thodes aptes agrave servir de manuel

13 Reacuteeacutevaluer de faccedilon critique les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut de llsquoenquecircte et les modifier si neacute-

cessaire Des changements ulteacuterieurs affecteront souvent la comparabiliteacute des parcours dlsquoeacutechantillonnage et

peuvent ecirctre tregraves coucircteux

14 Collecter archiver analyser et interpreacuteter peacuteriodiquement les donneacutees saisir et veacuterifier les donneacutees le plus tocirct

possible

15 Travailler agrave llsquoinstitutionnalisation du programme

16 Personnaliser les reacutesultats et les canaliser vers des publics cibles speacutecifiques

17 Eacutevaluer la performance de la strateacutegie et de llsquoindicateur dlsquoeacutechantillonnage et envisager le raffinement

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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La gestion des donneacutees est souvent beaucoup plus coucircteuse que preacutevue E Lindenmayer et Franklin (2002) recommandent que 20 agrave 25 du budget des programmes de surveillance agrave long terme soient alloueacutes agrave la gestion des donneacutees Lesfeuilles de calcul sont des outils familiers et pra-tiques pour geacuterer les donneacutees tabuleacutees Cepen-dant les donneacutees sur la biodiversiteacute ont tendance agrave ecirctre complexes et pour llsquoanalyse elles neacuteces-sitent souvent une compilation dans des tables qui deviennent rapidement trop volumineuses et peu maniables Plus important encore les donneacutees de tableur peuvent ecirctre entiegraverement cor-rompues par une seule erreur de tri et ces erreurs passent souvent inaperccedilues Encore plus si ces donneacutees sont saisies ou manipuleacutees par plusieurs personnes ou personnel inexpeacuterimenteacute ce qui peut ecirctre eacuteviteacute en utilisant un logiciel de base de donneacutees

Un accegraves aiseacute aux donneacutees pour les acteurs du projet permet une meilleure convivialiteacute Cet accegraves facile est une caracteacuteristique cleacute des logiciels de base de donneacutees La saisie manuelle peut se transformer en goulot dlsquoeacutetranglement On peut reacuteduire la charge de travail de la saisie de donneacutees en personnalisant une base de donneacutees (par

Llsquoanalyse des donneacutees doit ecirctre prise en compte lors de la planification de llsquoeacutetude et avant le deacute-but de llsquoeacutechantillonnage pour eacuteviter les deacutefauts de conception et maximiser llsquoefficaciteacute des res-sources Les questions critiques comprennent

rsaquo Quelles meacutethodes dlsquoanalyse conviennent pour obtenir des reacutesultats significatifs et fiables avec le moindre effort possible

exemple des listes deacuteroulantes pour une saisie rapide et sans erreur) ou en utilisant des tablettes des smartphones ou des GPS (voir 62 laquo Logiciel de gestion et dlsquoanalyse des donneacutees raquo)

Les premiegraveres eacutetapes importantes de la gestion des donneacutees sont le controcircle rigoureux de la qualiteacute (deacutetection et correction des donneacutees er-roneacutees traitement des donneacutees manquantes) et une documentation complegravete (quand ougrave com-ment exactement les donneacutees ont eacuteteacute enregistreacutees et par qui) Llsquoexpeacuterience du programme BDM Suisse suggegravere que jusqulsquoagrave 10 du budget soit alloueacute au controcircle de la qualiteacute

Les photos numeacuteriques dlsquoorganismes de signes ou dlsquohabitats peuvent ecirctre dlsquoune grande valeur pour la documentation et llsquoidentification en sup-posant qulsquoelles soient bien eacutetiqueteacutees et donc fa-cilement consultables Le codage court des images peut inclure des informations sur la taxonomie lenumeacutero de collection de llsquoeacutechantillon et ou la reacute- feacuterence agrave llsquouniteacute dlsquoeacutechantillonnage (par exemple llsquoidentiteacute de la parcelle) Des logiciels tels que Picasa facilitent llsquoutilisation de bases de donneacutees dlsquoimages avec des options de recherche rapide et des vues miniatures personnaliseacutees

rsaquo Combien dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage doivent ecirctre surveilleacutees et ougrave Freacutequence de llsquoeacutechantil- lonnage rsaquo Qui effectue des analyses et interpregravete et eacutecrit les reacutesultats rsaquo Comment les reacutesultats sont-ils partageacutes (par exemple publiquement via des rapports infor- mels ou suivant les normes scientifiques)

44 Geacuterer les donneacutees brutes

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

45 Analyse des donneacutees et interpreacutetation

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Llsquoutilisation de meacutethodes statistiques meacuteriteun examen attentif car les statistiques fournissent un certain nombre dlsquoavantages importants tels que

rsaquo fournir une estimation fiable de la probabiliteacute dlsquoerreur (signification statistique) deacuteterminer la probabiliteacute qulsquoune tendance soit reacuteelle ou seule- ment coiumlncidente) Pour les indicateurs baseacutes sur des eacutechantillons aleacuteatoires (clsquoest-agrave-dire de petites sous-zones ou sous-populations eacutechan tillonneacutees plutocirct que bord agrave bord par exemple dans la teacuteleacutedeacutetection) la signification statis tique peut fournir des preuves ou tendances (par exemple dans la population animale parmi les transects) et une base vraiment solide et objective pour la prise de deacutecision rsaquo permettre la deacutetection des tendances sub- tiles ou de tendances qui autrement restent masqueacutees (cacheacutees) par dlsquoautres facteurs rsaquo aider agrave slsquoassurer que les deacutecisions de gestion sont fondeacutees sur des hypothegraveses correctes rsaquo fournir des preuves sur les tendances en ma- tiegravere de conservation pour les incitations la certification ou les mesures juridiques rsaquo aider agrave convaincre les deacutecideurs et le grand public rsaquo permettre le partage de reacutesultats largement acceptables avec les communauteacutes de scienti- fiques et de praticiens rsaquo en fin de compte optimiser llsquoutiliteacute et llsquoeffi- caciteacute des ressources limiteacutees pour le suivi

PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI4

Le principal message de cette section est que la conception de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des don- neacutees ont une influence consideacuterable sur le succegraves de tout projet de suivi de la biodiver-siteacute et ne doivent pas ecirctre neacutegligeacutes Une concep-tion judicieuse de llsquoeacutetude et llsquoanalyse des donneacutees constituent le meilleur investissement possible pour llsquoefficaciteacute des ressources et la qualiteacute des reacutesultatsDucirc agrave la complexiteacute du sujet il sera payantde demander conseil agrave un chercheur eacutecologiste qualifieacute pour la planification des programmes de surveillance la supervision de la collecte et de la saisie des donneacutees llsquoaide agrave llsquoanalyse des donneacutees llsquointerpreacutetation et la preacutesentation des reacutesultats Il faut cependant garder agrave llsquoesprit que les scien-tifiques professionnels apportent souvent leurs propres preacutejugeacutes aux projets de surveillance Les ornithologues favoriseront les oiseaux tandis que les experts en SIG preacutefegravereront la teacuteleacutedeacutetection(Pitman 2011) Llsquoun des deacutefis les plus importants pour les coordinateurs de projet est de consideacuterer et de mitiger ces preacutejugeacutes entre les parties prenan-tes et le personnel technique et de minimiser leurs effets sur le projet

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Seacutecuriser et partager les donneacutees

Les donneacutees brutes et systeacutematiques de biodi-versiteacute ont une valeur durable et devraient ecirctre librement et en permanence disponibles dans la mesure du possible Ils permettent une multitude dlsquoanalyses ulteacuterieures et servent de reacutefeacuterences his- toriques inestimables pour les futurs efforts de surveillance (Magurran et al 2010) Les systegravemes de bases de donneacutees autonomes (par exemple BIOTA) permettent une gestion et une analyse des donneacutees professionnelles mais ne peuvent souvent pas garantir la peacuterenniteacute des donneacutees au-delagrave de la dureacutee du cycle du projet ni leur reacutepartition parmi les utilisateurs potentiels Les reacuteseaux de bases de donneacutees internationales sur la biodiversiteacute sur le Web offrent un stockage de donneacutees gratuit consultable et fiable pour les enregistrements dlsquoespegraveces (registres dlsquoune espegravece dans le temps et llsquoespace) ou de simples listes de controcircle par ex GBIF

Des donneacutees eacutecologiques plus complexes (par exemple des donneacutees dlsquoenquecircte brutes sur la diversiteacute des oiseaux commandeacutees par les uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage et les dates) peuvent ecirctre stoc- keacutees de faccedilon permanente et rendues visibles par la base de donneacutees PREDICTS DataOne ou dlsquoautres services Llsquoajout de meacutetadonneacutees deacutetail- leacutees (informations permettant de comprendre et dlsquoutiliser les donneacutees par exemple des informa-tions sur llsquoeacutetablissement du projet les meacutethodes utiliseacutees) est essentiel pour preacuteserver la valeur des donneacutees

Utiliser les reacutesultats pour la gestion

Llsquoexamen peacuteriodique des tendances des indica-teurs est essentiel pour la gestion adaptative Les deacutefis peuvent souvent reacutesider dans les ressources limiteacutees disponibles reacuteguliegraverement (par exemple mensuellement annuellement) pour reacutesumer et examiner les reacutesultats dans les rapports La

visualisation des reacutesultats agrave llsquoaide de graphiques accessibles simples (par exemple histogramme diagrammes de dispersion) ou de cartes facilite llsquointerpreacutetation rapide et efficace des tendances par les deacutecideurs tandis que les limites de la ca-paciteacute humaine et de la capaciteacute technique de produire de tels reacutesumeacutes peacuteriodiques peuvent souvent ecirctre compenseacutees par llsquoautomatisation La plate-forme logicielle R a un potentiel remar-quable dlsquoautomatisation de llsquoanalyse et de la geacute- neacuteration de rapports Llsquooutil de surveillance et de geacuteneacuteration de rapports spatiaux SMART peut eacutegalement ecirctre un logiciel utile pour de nombreuses applicationsLe suivi lui-mecircme doit eacutegalement ecirctre soumis agrave llsquoapproche de gestion modulable Par conseacutequent les progregraves les meacutethodes et le systegraveme en place doivent faire llsquoobjet dlsquoune eacutevaluation critique de maniegravere reacuteguliegravere au moyen dlsquoun suivi et dlsquoune eacutevaluation afin de garantir que les donneacutees four-nissent des informations utiles et fiables de ma-niegravere efficace

Partager les reacutesultats en les publiant

Les reacutesultats du suivi doivent ecirctre partageacutes reacutegu-liegraverement avec les principales parties prenantes Le poids la circulation et llsquoimpact soutenu des rapports peuvent ecirctre grandement renforceacutes en respectant certaines normes minimales pour llsquoeacutedition scientifique en permettant de citer et de slsquoappuyer sur dlsquoautres textes en particulier speacutecification claire des auteurs anneacutee de publica-tion et eacutediteur description deacutetailleacutee des meacutethodes utiliseacutees (pour la laquo reproduction raquo ) disponibliteacute eacutetendue et permanente Agrave ce stade encore une fois la participation des scientifiques peut per-mettre drsquoacqueacuterir des projets de surveillance plus ambitieux gracircce agrave la diffusion de reacutesultats impor-tants dans les comiteacutes de lecture des revues scien- tifiques Faire cela renforcera llsquoacceptabiliteacute et llsquoutiliteacute des reacutesultats du suivi et donc eacutelargira et peacuterennisera llsquoimpact dlsquoun projet de suivi de la biodiversiteacute

46 Comment utiliser au mieux les reacutesultats

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

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Parce que les publications scientifiques sont tregraves techniques elles produisent invariablement des documents de plaidoyer meacutediocres Lrsquoaffinement des reacutesultats pour les deacutecideurs et le grand public est un processus distinct pour lequel les personnes autres que les scientifiques ont ten-dance agrave ecirctre mieux adapteacutes Pour ces groupes cibles les reacutesultats doivent eacutegalement ecirctre com-muniqueacutes par des voies entiegraverement diffeacuterentes (par exemple rapports exeacutecutifs en version im- primeacutee brochures mateacuteriel peacutedagogique notes de presse reacuteunions publiques sites Web)

4 PLANIFIER LES ACTIVITEacuteS DE SUIVI

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Beatty JM McDonald LE Westcott FM amp Perrin CJ 2006

Guidelines for Sampling Benthic Invertebrates in British Columbia Streams Ministry of En vironment Victoria Consultable ici

Bonney R Shirk JL Phillips TB Wiggins A Ballard HL Miller-Rushing AJ amp Parrish JK 2014

Next steps for citizen science Science 343 1436-1437 Consultable iciBoyle TJB 2001

Interventions to enhance the conservation of biodiversity Pp 82ndash101 in Evans K (ed) The Forests Handbook Volume 2 Applying Forest Science for Sustainable Management Blackwell

OxfordCDB 2011

Recommendation adopted by the Subsidiary Body on Scientific Technical and Technological Advice at its fifteenth meeting XV1 Indicator framework for the Strategic Plan for Biodiver sity 2011ndash2020 and the Aichi Biodiversity Tar gets UNEPCDB Montreal Consultable ici

Coe R 2008 Designing ecological and biodiversity sampling strategies Working paper no 66 World Agro forestry Centre Nairobi Consultable ici

Danielsen F Jensen PM Burgess ND AltamiranoR Alviola PA Andrianandrasana H Brashares JS Burton AC Coronado I Corpuz N EnghoffM Fjeldsaring J Funder M Holt S Huumlbertz HJensen AE Lewis R Massao J Mendoza MMNgaga Y Pipper CB Poulsen MK Rueda RMSam MK Skielboe T Soslashrensen M amp Young R2014

Multicountry assessment of tropical resource monitoring by local communities Bioscience 64 236 ndash251 Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor Consultable ici

Elzinga CL Salzer DW Willoughby JW amp Gibbs JP2001

Monitoring plant and animal populations A handbook for field biologists Blackwell Malden Consultable ici

Gamfeldt L Snaumlll T Bagchi R Jonsson M Gustafsson L Kjellander P Ruiz-Jaen MC Froumlberg M Stendahl J Philipson CD MikusinskiG Andersson E Westerlund B Andreacuten H Moberg F Moen J amp Bengtsson J 2013

Higher levels of multiple ecosystem servicesare found in forests with more tree speciesNature Communications DOI 101038 ncomms2328 Consultable ici

Gardner TA Barlow J Araujo IS Aacutevila-Pires TC Bonaldo AB Costa JE Esposito MCFerreira LV Hawes J Hernandez MMHoogmoed MS Leite RN Lo-Man-Hung NFMalcolm JR Martins MB Mestre LAMMiranda-Santos R Overal WL Parry LPeters SL Ribeiro-Junior MA da Silva MNFda Silva Motta S amp Peres CA 2008

The cost-effectiveness of biodiversity surveys in tropical forests Ecology Letters 11 139ndash150 Consultable ici

Gibbs JP Snell HL amp Causton CE 1999 Effective monitoring for adaptive wildlife management lessons from the Galaacutepagos islands Journal of Wildlife Management 63 1055 ndash1065 Consultable ici

Holck MH 2008 Participatory forest monitoring an assessment

of the accuracy of simple cost ndash effective meth- ods Biodiversity Conservation 17

2023 ndash2036 Consultable iciImai N Tanaka A Samejima H Sugau JP Pereira JT Titin J Kurniawan Y amp Kitayama K 2014

Tree community composition as an indicator in biodiversity monitoring of REDD+ Forest Ecology and Management 313 169ndash179

Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Kessler M Abrahamczyk S Bos M Buchori D Putra DD Gradstein SR Houmlhn P Kluge J Orend F Pitopang R Saleh S Schulze CH Sporn SG Steffan-Dewenter I Tjitrosoedirdjo SS amp Tscharntke T 2011 Cost-effectiveness of plant and animal biodi versity indicators in tropical forest and agrofor- est habitats Journal of Applied Ecology 48 330ndash339 Consultable iciKindt R amp Coe R 2005 Tree diversity analysis A manual and software for common statistical methods for ecological and biodiversity studies Nairobi World Agro forestry Centre (ICRAF) Consultable iciKumar P (ed) 2010 The Economics of Ecosystems and Biodiver- sity (TEEB) Ecological and Economic Foun dations Earthscan London Consultable iciLatham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity Monitoring for REDD+ A Sourcebook of Why What and How to Monitor ZSL London Consultable iciLaurance SG Pimm SL Bruna EM Stouffer PC Williamson GB Beniacutetez-Malvido J Vasconcelos HL Van Houtan KS Zartman CE Boyle SA Didham RK Andrade A amp Lovejoy TE 2011 The fate of Amazonian forest fragments A 32-year investigation Biological Conservation 144 56 ndash 67 Consultable iciLaurance WF Useche DC Rendeiro J Kalka M Bradshaw CJA Sloan SP Laurance SG Campbell M et al 2012 Averting biodiversity collapse in tropical forest protected areas Nature 489 290 ndash294 Consul table iciLindenmayer DB amp Franklin JF 2002 Conserving Forest Biodiversity ndash A Compre hensive Multiscaled Approach Island Press Washington Consultable ici

Magurran AE Baillie SR Buckland ST Dick JM Elston DA Scott EM Smith RI Somerfield PJ amp Watt AD 2010 Long-term datasets in biodiversity research and monitoring Trends in Ecology and Evolution 25 574ndash582 Consultable iciMargoluis R amp Salafsky N 2001 Is our project succeeding A guide to threat re- duction assessment for conservation Biodiver- sity Support Program Washington DC Consultable iciMellin C Delean S Caley J Edgar G Meekan MMeekan M Pitcher R Przeslawski R Williams A amp Bradshaw C 2011 Effectiveness of biological surrogates for pre dicting patterns of marine biodiversity aglo balmeta-analysis PLoS ONE e20141 Consultable iciNichols JD amp Williams BK 2006 Monitoring for conservation Trends in Ecology and Evolution 21 668ndash673 Consultable iciNoss RF 1990 Indicators for monitoring biodiversity a hier- archical approach Conservation Biology 4 354ndash364 Consultable iciOECD 1994 Environmental indicators OECD core sets Organisation for Economic Cooperation and Development Paris Consultable iciPeterson G Allen CR amp Holling CS 1998 Ecological resilience biodiversity and scale Ecosystems 1 6ndash18 Consultable iciPitman N 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) manual for REDD+ projects Part 3 ndash Biodiversity impact assessment tool box Forest Trends Climate Community amp Biodiversity Alliance Rainforest Alliance and Fauna amp Flora International Washington DC Consultable iciRao M Stokes EJ amp Johnson A 2009 Monitoring for management of protected areas ndash an overview WCS and NUL Vientiane Consultable ici

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Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodiversity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1ndash Core guidance for project proponents Version 2 Climate Community amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora Interna- tional and Rainforest Alliance Washington DC Consultable iciSparks TH Butchard SHM Balmford A Bennun L Stanwell-Smith D Walpole M Bates NR Bomhard B Buchanan GM Chenery AM Collen B Csirke J Diaz RJ Dulvy NK Fitzgerald C Kapos V Mayaux P Tierney M Waycott M Wood L amp Green RE 2011 Linked indicator sets for addressing biodiversity loss Oryx 45 411ndash419 Consultable iciStolton S Hockings M Dudley N MacKinnon K Whitten T amp Leverington F 2007 Reporting progress in protected areas A site- level Management Effectiveness Tracking Tool Second edition WWF Gland Consultable iciWard DF amp Lariviegravere M-C 2004 Terrestrial invertebrate surveys and rapid biodi versity assessment in New Zealand lesson from Australia New Zealand Journal of Ecology 28 151ndash159 Consultable iciWorld Bank 2013 Expanding financing for biodiversity conser vation Experiences from Latin America and the CaribbeanWorld Bank Washington DC Consultable ici

BIBLIOGRAPHIE5

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Conservation Measures Partnership 2013 Normes ouvertes pour la pratique de la conserva-tion Manuel faisant autoriteacute compact deacutecrivant les normes ouvertes pour la gestion modulable en conservation Consultable ici

Margoluis R Stern C Swaminathan V Brown M Johnson A Placci G Salafsky N amp Tilders I 2013 Results chains a tool for conservation action design management and evaluation Ecology and Society 18 22 Document concep-tuel deacutecrivant les chaicircnes de reacutesultats comme un outil important pour aider les eacutequipes agrave speacutecifier clairement leur theacuteorie du changement dans la gestion modulable Consultable ici

Nyberg B 1999 An Introductory guide to ad-aptive management British Columbia Forest Service Victoria Manuel compact agreacuteable sur la gestion modulable Consultable ici

ANSAB 2010 Participatory biodiversity monito-ring in community forests ANSAB Kathmandu Des conseils pratiques eacutetape par eacutetape pour la participation de la communauteacute au suivi de la biodiversiteacute Consultable ici

Corrigan C amp Hay-Edie T 2013 A toolkit to support conservation by indigenous peoples and local communities building capacity and sharing knowledge for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCAs) UNEP-WCMC Cambridge Une mine de reacutefeacuterences utiles y compris de courtes descrip-tions et des liens Consultable ici

Evans K amp Guariguata MR 2008 Participatory monitoring in tropical forest management a review of tools concepts and lessons learned CIFOR Bogor

Schmitt K 2006 Ranger-based data collection A reference guide and training manual for protected area staff in Cambodia Ministry of Environ-ment Phnom Penh Introduction pratique agrave la collecte de donneacutees opportunistes dans la gestion des aires proteacutegeacutees Consultable ici

Stokes EJ 2010 Improving effectiveness of protection efforts in tiger source sites De-veloping a framework for law enforcement monitoring using MIST Integrative Zoology 5 363ndash377 Document concis sur le suivi oppor-tuniste et assisteacute par logiciel de llsquoapplication de la loi Consultable ici

Introduction pratique aux concepts et problegravemes cleacutes autour du suivi participatif 50 pp Consulta-ble ici

Monitoring Matters Site proposant de nombreu-ses reacutefeacuterences scientifiques utiles sur le suivi participatif de la biodiversiteacute agrave teacuteleacutecharger Site Internet ici

Participatory Monitoring and Management Part-nership A platform for participatory monitoring Site Internet ici

Gestion Modulable et Suivi Opportuniste

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi Participatif

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BDM Coordination Office 2014 Swiss Biodi-versity Monitoring BDM Description of meth- ods and indicators Environmental Studies no 1410 Federal Office for the Environment Bern Une description complegravete du programme exemplaire de la surveillance nationale suisse Celui-ci et beaucoup de publications connexes peuvent ecirctre trouveacutees ici

Eymann J Degreef J Haumlusler C Monje JC Samyn Y amp Vanden D (eds) 2010 Manual on field recording techniques and protocols for all taxa biodiversity inventories ABC Taxa Vol 8 Une vaste gamme de techniques et de protocoles standardiseacutes pour la surveillance dlsquoune grande varieacuteteacute de groupes dlsquoorganismes (par exemple toutes les classes de verteacutebreacutes in-verteacutebreacutes plantes champignons) dans une grande varieacuteteacute dlsquohabitats ainsi que des chapitres utiles sur la conservation des speacutecimens et la gestion des donneacutees Consultable ici

Gardner TA 2010 Monitoring forest biodiversity Earthscan London Une monographie complegravete de 390 pages sur le suivi de la biodiversiteacute pour la conservation adapteacutee au lectorat des prati-ciens de la science et de la conservation avanceacutee en mettant llsquoaccent sur la surveillance des assem-blages dlsquoespegraveces pour la gestion forestiegravere In-troduit une multitude de concepts pertinents et fournit de nombreuses reacutefeacuterences

Hill D Fasham M Tucker G Shewry M amp Shaw P (eds) 2005 Handbook of biodiversity meth- ods and monitoring Survey evaluation and monitoring Cambridge University Press Cam-bridge Couvrant parfaitement la planification de projets de surveillance de surveillance de llsquohabitat et de techniques dlsquoeacutetude pour un large eacuteventail degroupes dlsquoorganismes en 580 pp Comme le livre est adapteacute au Royaume-Uni certaines des meacute-thodes proposeacutees ne conviendront pas parfai-tement aux environnements tropicaux mais beaucoup dlsquoautres sections du livre (planification notamment) sont dlsquoune utiliteacute tregraves geacuteneacuterale

Latham J Trivedi M Amin R amp DrsquoArcy L (eds) 2014 Biodiversity monitoring for REDD+ A sourcebook of why what and how to monitor ZSL London Fournit une introduction pratique aux concepts cleacutes et aux pierres angulaires du suivi de la biodiversiteacute tels que les initiatives inter-nationales pertinentes les accords la seacutelection des indicateurs et les meacutethodes de suivi en mettant llsquoaccent sur les verteacutebreacutes et la teacuteleacutedeacutetection et de nombreuses reacutefeacuterences utiles Consultable ici

Newton A 2007 Forest ecology and conser-vation a handbook of techniques Oxford Uni- versity Press Oxford Introduction agrave un large eacuteventail de techniques (de la deacutetection agrave distance aux donneacutees de terrain) pour eacutevaluer llsquoeacutetendue llsquoeacutetat la structure la composition et la dynamique des forecircts agrave diffeacuterentes eacutechelles Particuliegraverement utile en ce qui concerne les paramegravetres structurels et fonctionnels

Reacutefeacuterences Classiques pour le Suivi

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Richards M amp Panfil SN 2011 Social and Biodi-versity Impact Assessment (SBIA) Manual for REDD+ Projects Part 1 ndash Core Guidance for Project Proponents Version 2 Climate Com-munity amp Biodiversity Alliance Forest Trends Fauna amp Flora International and Rainforest Alliance Washington DC Tregraves bon point de deacutepart pour planifier la surveillance de la biodi-versiteacute dans les forecircts tropicales offrant eacutegale-ment de bonnes orientations sur la planification des eacutetudes et la seacutelection des indicateurs confor- meacutement aux normes ouvertes pour la pratique de la conservation Consultable ici

Biodiversity Indicator Partnership 2011 Guidance for national biodiversity indicator development and use UNEP World Conserva-tion Monitoring Centre Cambridge Un manuel concis et aviseacute sur la seacutelection et llsquoutilisation des indicateurs offrant des conseils deacutetailleacutes eacutetape par eacutetape pour la seacutelection et le suivi des indica-teurs nationaux de la biodiversiteacute eacutegalement utile pour le suivi agrave plus petite eacutechelle Consultable ici Ainsi que drsquoautres ressources utiles sur le site Internet de BIP

CIFOR 2009 Criteria amp indicator toolbox Gui-delines for developing testing and selecting criteria and indicators for sustainable forest management CIFOR Bogor Consultable ici

Pereira HM Ferrier S Walters M Geller GN Jongman RHG Bruford MW Brummitt N Butchart SHM Cardoso AC Coops NC Dulloo E Faith DP Freyhof J Gregory RD Heip C Houmlft R Hurtt G Jetz W Karp DS McGeoch MA Obura D Onoda Y Pettorelli N Reyers B Sayre R Scharlemann JPW Stuart SN Turak E Walpole M Wegmann M 2013 Essential bio-diversity variables Science 339 277ndash278 Classifi-cation des indicateurs de llsquoeacutetat de la biodiversiteacute

Sutherland WJ (ed) 2006 Ecological census techniques A handbook Cambridge University Press Cambridge Deacutecrit les meacutethodes dlsquoarpen-tage de tous les grands groupes de verteacutebreacutes dlsquoin- verteacutebreacutes (aquatiques et terrestres) et de plantes dans des chapitres compacts orienteacutes vers la pratique ainsi que des chapitres geacuteneacuteraux sur la conception drsquoeacutetude et les variables environnemen tales Excellent point de deacutepart pour le suivi Consultable ici

eacuteleacutementaire par le Reacuteseau dlsquoobservation de la bio-diversiteacute du Groupe sur llsquoobservation de la Terre (GEO-BON) est encore grossiegraverement entameacutee avec des indicateurs plus deacutetailleacutes agrave suivre proch-ainement Consultable ici

Pomeroy RS Parks JE amp Watson LM 2004 How is your MPA doing A Guidebook of Natu-ral and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness UICN Gland Orientations conceptuelles et pra-tiques solides pour la planification et la conduite de la surveillance dans la gestion adaptative des ressources illustreacutees pour le cas des aires ma-rines proteacutegeacutees mais dlsquoapplication beaucoup plus geacuteneacuterale Inclut un traitement approfondi dlsquoun large eacuteventail dlsquoindicateurs utiles (organiseacutes en indicateurs biophysiques socio-eacuteconomiques et de gouvernance) parmi lesquels choisir 232 pp Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Seacutelection drsquoIndicateurs de Suivi

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Elzinga CL Salzer DW amp Willoughby JW 2001 Measuring and monitoring plant populations Bureau of Land Management Denver Un excel-lent ouvrage sur la surveillance de la biodiversiteacute librement disponible et accessible donnant des conseils pratiques sur tout le cycle de suivi de la biodiversiteacute de la logique agrave la planification et la conception des eacutetudes la collecte et llsquoanalyse des donneacutees aux reacutesultats de gestion Le con-texte geacuteographique (Colorado) est particulier de sorte que les meacutethodes de terrain ne seront pas complegravetes ou ideacuteales pour certains para-megravetres Consultable ici

Feinsinger P 2001 Designing field studies for biodiversity conservation Island Press Washington DC Ouvrage engageant clair pra-tique et succinct sur la conception la planifica-tion et la mise en œuvre dlsquoenquecirctes sur la bio-diversiteacute en mettant llsquoaccent sur les principes fondamentaux de la conception dlsquoeacutetudes Consultable ici

Fowler J Cohen L amp Jarvis P 1998 Practical statistics for field biology Wiley London Se concentre sur la conception de llsquoeacutetude les prin-cipes et les meacutethodes fondamentales de llsquoanalyse statistique et la preacutesentation des reacutesultats

Dodd K (ed) 2009 Ecology and conservation of amphibians A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Volume complet couv- rant de maniegravere exhaustive la vaste gamme de meacute- thodes de surveillance des amphibiens agrave tous les stades de la vie et dans tous les habitats

Gerwing JJ Schnitzer SA Burnham RJ Bongers F Chave J DeWalt SJ Ewango CEN Foster R Kenfack D Martiacutenez-Ramos M Parren M Parthasarathy N Peacuterez-Salicrup DR Putz

Parmi les introductions les plus claires et les plus encourageantes agrave ce sujet gigantesque le livre se concentre sur les fondamentaux et se termine lagrave ougrave de nombreux livres de statistiques com-mencent pour les plus eacuterudits (ANOVA)

Horning N Robinson JA Sterling EJ Turner W amp Spector S 2010 Remote sensing for ecology and conservation A handbook of techniques Oxford University Press Oxford Bonne intro-duction agrave la teacuteleacutedeacutetection pour le suivi de la biodi-versiteacute 470 pp

FE Thomas DW 2006 A standard protocol for liana censuses Biotropica 38 256ndash261 Directives faisant autoriteacute pour llsquoeacutechantillonnage des lianes Consultable ici Visitez aussi Schnitzer SA et al 2008 Supplemental protocol for liana censuses Forest Ecology and Management 255 1044 ndash1049 Consultable ici

Conception drsquoEtude et Analyse de Donneacutees

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

Meacutethodes de Surveillance pour des Groupes drsquoOrganismes Speacutecifiques

Suivi De La Biodiversiteacute Pour La Gestion Des Ressources Naturelles Manuel drsquoInitiation

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Lawesson JE (ed) 2000 A concept for vege-tation studies and monitoring in the Nordic countries TemaNord Vol 517 Nordic Council of Ministers Copenhagen Tregraves utile mecircme srsquoil ne concerne que les environnements tempeacutereacutes froids offrant dlsquoexcellents chapitres sur une varieacuteteacute de sujets tels que la conception dlsquoeacutetude les meacutethodes dlsquoeacutechantillonnage le traitement des donneacutees llsquoanalyse et llsquointerpreacutetation pour les donneacutees teacuteleacutedeacutetecteacutees Consultable ici

McDiarmid RW Foster MS Guyer C Gibbons JW amp Chernoff N (eds) 2012 Reptile biodi-versity Standard methods for inventory and monitoring University of California Press Berkeley Comprehensive tome stretching from study design over survey techniques to data analysis New TR 1998 Invertebrate surveys for conservation Oxford Universi-ty Press Oxford Un reacutesumeacute de 240 pages des techniques de suivi des inverteacutebreacutes terrestres dlsquoeau douce et marins

Roberts-Pichette P amp Gillespie L 1999 Terres-trial vegetation biodiversity monitoring proto-cols Ecological Monitoring and Assessment Network (EMAN) (En franccedilais RESE) Occa-sional Paper Series Report No 9 Burlington Canada Directives claires pour la surveillance de la veacutegeacutetation dans les parcelles ou les tran-sects structureacutes en quatre sections indeacutependantes (1 arbres 2 arbustes treilles et 3 couche herba-ceacutee dans les parcelles et 4 transects de veacutegeacuteta- tion) Conccedilu pour le Canada mais eacutegalement utile ailleurs contient de bonnes illustrations Consultable ici

Sutherland W Newton I amp Green RE (eds) 2004 Bird ecology and conservation A hand-book of techniques Oxford University Press Oxford Livre faisant autoriteacute sur les techniques dlsquoenquecircte sur les oiseaux mais aussi une foule de sujets connexes

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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BIOTA Systegraveme de base de donneacutees gratuit et eacuteprouveacute pour la gestion professionnelle de don-neacutees dlsquoenquecircte complexes (par uniteacutes dlsquoeacutechantil-lonnage ou lots de lots) de speacutecimens de reacutefeacuteren-ce etc baseacutes sur un moteur 4D Permet de faire reacutefeacuterence aux photos agrave llsquoimpression par lot deseacutetiquettes dlsquoeacutechantillons et agrave la personnalisation geacuteneacutereuse Livreacute avec un manuel deacutetailleacute Consultable ici voir aussi ici pour une liste drsquoaut-res logiciels de bases de donneacutees

EstimateS Logiciel libre et convivial pour llsquoesti-mation (extrapolation) de la richesse en espegraveces le calcul des indices de biodiversiteacute (diversiteacute alpha renouvellement des espegraveces) la rareacutefaction individuelle et par eacutechantillon pour comparer des eacutechantillons de tailles diffeacuterentes Consultable ici

MARK Logiciel largement utiliseacute et librement disponible pour llsquoanalyse de marquage-recapture des populations animales Consultable ici

MIRADI Logiciel libre drsquoaccegraves disponible pour la gestion adaptative (baseacutee sur les reacutesultats) suivant les standards ouverts pour la pratique en conser-vation Aide agrave deacutefinir la porteacutee du projet agrave conce-voir des modegraveles conceptuels et des cartes spatia-les des sites du projet agrave hieacuterarchiser les menaces agrave eacutelaborer des objectifs et des actions agrave seacutelection- ner des indicateurs de suivi et agrave eacutelaborer des plans de travail et des budgets Consultable ici

PAST Paquet gratuit tregraves compact et facile agrave utiliser avec un large eacuteventail dlsquooptions dlsquoanalyse statistique et graphique pour les donneacutees sur la biodiversiteacute y compris les techniques multivarieacutees standard mais aussi quelques astuces vraiment fantaisistes (par exemple NPMANOVA) Les options de personnalisation et de mise en page graphique sont limiteacutees Consultable ici

PC-Ord Paquet abordable pour llsquoanalyse de don- neacutees sur la biodiversiteacute multi-espegraveces (mutiva- rieacutees) Offre une multitude de techniques dlsquoor-dination de test de signification multivarieacutee dlsquoanalyse dlsquoindicateurs Plus convivial que R tout en offrant plus dlsquooptions que PAST Con- sultable ici

QGIS Ce logiciel open-source se distingue parmi les paquets SIG gratuits comme eacutetant facile agrave uti- liser et croissant rapidement en fonctionnaliteacutes et en support De nombreuses fonctions dlsquoanalyse plus avanceacutees sont disponibles via des plug-ins pour dlsquoautres packages tels que SAGA GRASS ou R Consultable ici

Logiciels pour la Gestion de Donneacutees et lrsquoAnalyse

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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R Plate-forme open-source gratuite de plus en plus populaire Une gamme immense et en croissance rapide de techniques statistiques et graphiques peut ecirctre teacuteleacutechargeacutee et installeacutee sous forme de paquets (par exemple SPACECAP pour llsquoanalyse de marquage-recapture MODIS pour llsquoacquisition et le traitement des images satellite MODIS odfWeave pour le reporting automatiseacute) Les commandes sont faites agrave llsquoaide du code ce qui explique pourquoi la connaissance de ce logiciel est nettement plus difficile qulsquoavec les logiciels statistiques geacuteneacuteraux traditionnels tels que SPSS ou STATISTICA R-Studio offre une interface graphique gratuite facile drsquoaccegraves pour R Consultable ici

SMART (lsaquoSpatial Monitoring and Reporting Toolrsaquo) Pour la collecte et llsquoanalyse de donneacutees opportu-nistes vers une gestion efficace de la conservation baseacutee sur le site Reacutecemment deacuteveloppeacute et baseacute sur la fonctionnaliteacute et les expeacuteriences avec le lo-giciel MIST (lsaquoManagement Information Systemrsaquo) ce logiciel gratuit open-source combine une base de donneacutees avec un module SIG pour permettre de suivre les indicateurs de pression dlsquoeacutetat et de reacuteponse (menaces espegraveces seacutelectionneacutees efforts de patrouille) Le module de reporting permet la geacuteneacuteration en un clic dlsquoanalyses reacutecapitulatives(cartes graphiques tableaux) sous forme de rap-ports au format standard Un plug-in integravegre eacutegalement les fonctionnaliteacutes du logiciel Cyber-tracker ce qui facilite llsquoenregistrement sur le ter-rain des donneacutees lieacutees au GPS agrave llsquoaide de smart-phones ou de tablettes Une application qui permet une gestion centraliseacutee des fonctions de base (telles que le stockage ou llsquoanalyse des donneacutees la supervision lsaquoSMART Connectrsaquo) devrait ecirctre bientocirct disponible Consultable ici

RESSOURCES SUPPLEacuteMENTAIRES6

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Les consideacuterations importantes pour la planifi-cation dlsquoune eacutetude sur le terrain (reposant sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire) comprennent

rsaquo Veiller agrave eacuteviter la pseudo-reacuteplication La pseu- do-reacuteplication signifie que les uniteacutes dlsquoeacutechan- tillonnage (par exemple les transects dlsquoenquecircte) ne sont pas spatialement indeacutependantes et par conseacutequent ne sont pas de vraies reacutepliques (mais plutocirct un double comptage du mecircme endroit) Cela se produit lorsque les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage sont trop rapprocheacutees les unes des autres et aboutissent agrave des reacutesultats peu fiables ou mecircme trompeurs

rsaquo Le biais dlsquoeacutechantillonnage a de nombreux visages et constitue llsquoun des principaux deacutefauts les plus freacutequents dans les enquecirctes quantita- tives baseacutees sur un eacutechantillonnage aleacuteatoire Le biais dlsquoeacutechantillonnage conduit agrave des reacutesul- tats non repreacutesentatifs qui ne repreacutesentent pas fidegravelement la zone les conditions ou les po- pulations eacutetudieacutees Par exemple si les positions exactes des parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont seacute- lectionneacutees par llsquoeacutequipe de terrain les situations difficiles (par exemple sous-bois dense terrain difficile secteurs eacuteloigneacutes) seront souvent eacutevi- teacutees et leur sous-repreacutesentation conduira agrave des reacutesultats non repreacutesentatifs La randomisation de llsquoimplantation des sites dlsquoeacutechantillonnage ou mecircme leur disposition dans une grille systeacutema- tique seraient des mesures pour eacuteviter cette source speacutecifique de biais

rsaquo La reacuteplicabiliteacute En dlsquoautres termes il slsquoagit de deacutefinir et de deacutecrire meacuteticuleusement les proceacute- dures de travail et les mateacuteriaux utiliseacutes jusqulsquoagrave ce que quelqulsquoun qui nlsquoest pas familier avec le projet puisse reacutepeacuteter llsquoeacutetude et parvenir aux mecircmes reacutesultats

rsaquo Les effets de bord Il faut eacuteviter la proximiteacute des lisiegraveres dlsquohabitat (ou des eacutecotones) agrave moins que les effets de bordure soient llsquoobjet de llsquoeacute- tude Les effets de bord peuvent ecirctre physiques (par exemple climatiques) ou biotiques (par exemple la biodiversiteacute) qui peuvent souvent ecirctre deacutetecteacutes jusqulsquoagrave plusieurs centaines de megravetres agrave llsquointeacuterieur de la forecirct (Laurance et al 2011) Llsquoeffet de deacutebordement est lieacute agrave cet ef- fet les habitats deacutegradeacutes preacutesentent une plus grande biodiversiteacute agrave proximiteacute de llsquohabitat in- tact car mecircme de nombreuses espegraveces sen- sibles se rendront ou passeront (deacuteversement) dans des habitats inadeacutequats ( laquo dynamique source-puits raquo ) ougrave ils ne peuvent souvent pas ecirctre distingueacutes des vrais (constamment preacutesents et se reproduisant avec succegraves) reacutesidents

rsaquo La richesse des espegraveces deacutepend fortement de llsquoeacutechelle ( laquo effets dlsquoeacutechelle raquo ) Agrave titre dlsquoexemple un seul megravetre carreacute de forecirct brucircleacutee llsquoanneacutee preacuteceacutedente peut facilement contenir plus dlsquoespegraveces veacutegeacutetales que la forecirct intacte mais cette image change radicalement agrave mesure que la zone dlsquoeacutechantillonnage augmente

rsaquo Deacutefinir une reacutefeacuterence ou une reacutefeacuterence sig- nificative ( laquo controcircle raquo ) comme point de reacutefeacute- rence pour la surveillance des reacutesultats Par exemple il est tregraves difficile dlsquoeacutevaluer les effets du surpacircturage sans connaicirctre la veacutegeacutetation dans un eacutetat naturellement brouteacute agrave des fins de comparaison Les controcircles permettent de comprendre les effets drsquoactions cibleacutees (comme une coupe de bois seacutelective) sans que des variations environnementales non apparenteacutees (comme le climat) ne puissent fausser lrsquoanalyse Gardez agrave llsquoesprit que les fragments dlsquohabitat plus petits ne peuvent offrir des controcircles ideacuteaux (voir Laurance et coll 2011)

Annexe 1 Conception drsquoEtude pour le Suivi de Terrain

ANNEXES

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39

rsaquo Deacutefinir des hypothegraveses La formulation dlsquohy- pothegraveses de travail (preacutedictions agrave priori) sur les modegraveles les tendances ou les relations dlsquointeacuterecirct contribue agrave llsquoeacutelaboration dlsquoun plan dlsquoeacutetude ap- proprieacute (comprenant un nombre et une dis tribution adeacutequats dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage) et des meacutethodes dlsquoanalyse Des tests statis tiques ulteacuterieurs de ces hypothegraveses permettent dlsquoeacutevaluer objectivement si et dans quelle mesure les reacutesultats du suivi confirment les attentes et en fin de compte fournissent des donneacutees pro- bantes solides sur les deacutecisions de politique et de gestion

La plupart des indicateurs enregistreacutes sur le ter- rain exigent beaucoup de travail et neacutecessitent un eacutechantillonnage aleacuteatoire de petites sous-zones ou de sous-populations La variabiliteacute est un deacutefi particuliegraverement important dans llsquoanalyse de ces donneacutees Par exemple la probabiliteacute de rencon-trer une espegravece dans un tel sous-eacutechantillon (par exemple parcelle transect) varie fortement avec une multitude de paramegravetres naturels (biotiques et abiotiques) et artificiels (par exemple scheacutemas socio-eacuteconomiques et utilisation des terres) Clsquoest la raison principale pour laquelle la complexiteacute spatiale particuliegraverement eacuteleveacutee et la biodiversi- teacute de nombreux eacutecosystegravemes tropicaux posent des deacutefis au suivi eacutecologique Comme exemple speacutecifique la densiteacute des oiseaux frugivores est naturellement tregraves variable dans llsquoespace et le temps en raison de la nature changeante des ar- bres fruitiers La limitation dlsquoune telle variabiliteacute inexpliqueacutee ( laquo bruit de donneacutees raquo ) est importante car elle permet dlsquoobtenir des reacutesultats plus fiables agrave des efforts dlsquoeacutechantillonnage (et des coucircts) plusfaibles et donc des coucircts Parmi les mesures quimeacuteritent dlsquoecirctre prises en consideacuteration agrave cet eacutegard on peut citer

rsaquo Reacuteeacutevaluer de maniegravere critique la strateacutegie et la meacutethodologie dlsquoeacutechantillonnage degraves le deacutebut du travail sur le terrain et reacuteajuster pour faire face aux deacutefis impreacutevus

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rsaquo La stratification qui devrait ecirctre envisageacutee lorsque le domaine dlsquoeacutetude nlsquoest pas homogegravene car llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute de llsquohabitat se traduira geacute- neacuteralement par une grande variabiliteacute dans de nombreux paramegravetres de reacuteponse La stratifi- cation peut reacuteduire consideacuterablement cette variabiliteacute incontrocircleacutee Ceci est fait en distri- buant (et en analysant) les uniteacutes dlsquoeacutechantillon- nage de faccedilon plus strateacutegique selon des types dlsquohabitat preacutedeacutefinis (seacutepareacutes) ( laquo strates raquo par exemple selon le terrain ou llsquoutilisation des terres) Voir Kindt amp Coe 2005

rsaquo Restreindre llsquoeacutechantillonnage en se concen- trant sur un eacutechantillonnage approfondi des paramegravetres centraux pour obtenir des reacutesul- tats significatifs malgreacute des ressources limiteacutees (par exemple en omettant dlsquoautres paramegravetres en reacuteduisant la zone dlsquoeacutechantillonnage en prenant des donneacutees de preacutesence-absence plu- tocirct que dlsquoabondance) Voir la figure 5 Ward et Lariviegravere 2004

ANNEXES

Annexe 2 Geacuterer la Variabiliteacute des Echantillonnages Aleacuteatoires

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40

rsaquo Lrsquoenregistrement de paramegravetres environne- mentaux De nombreux paramegravetres environne- mentaux importants tels que llsquoaltitude llsquoincli- naison et llsquoexposition la position topogra- phique (de la crecircte au fond de la valleacutee) ou la structure de la veacutegeacutetation (hauteur et ferme- ture de la canopeacutee surface terriegravere) peuvent ecirctre facilement mesureacutes et les donneacutees obtenues peuvent ecirctre extrecircmement utiles pendant llsquoana- lyse et llsquointerpreacutetation des reacutesultats (p ex per- mettre la quantification de leurs effets ou llsquoex- plication de la variabiliteacute) Des enregistreurs de donneacutees robustes et abordables permettent deacutejagrave llsquoenregistrement automatiseacute de variables clima- tiques cleacutes telles que les preacutecipitations la tem- peacuterature ou llsquohumiditeacute de llsquoair (par exemple Testo ou Onset) qui slsquoavegravereront souvent ines- timables en particulier dans le cas dlsquoeacuteveacutene- ments climatiques extrecircmes

rsaquo Controcircler la variation temporelle en prenant en compte diffeacuterentes saisons (par exemple sai- son segraveche ou saison des pluies) et le jour et ou controcircler le temps dlsquoeacutechantillonnage (par exem- ple en examinant diffeacuterents types dlsquohabitats simultaneacutement plutocirct que seacutequentiellement)

rsaquo Echantillonnage par transect ou par coor- donneacutees Gracircce agrave leur forme compacte les parcelles dlsquoeacutechantillonnage sont moins affecteacutees par la variabiliteacute spatiale de llsquohabitat que les transects Dlsquoautre part la force des transects reacuteside dans la maximisation des taux de deacutetec- tion des paramegravetres de faible densiteacute (par ex- emple dans le suivi des grands mammifegraveres ou des activiteacutes illeacutegales des eacutevaluations rapides de la biodiversiteacute)

rsaquo Uniteacutes permanentes dlsquoenquecircte Les espegraveces sont reacuteparties de maniegravere irreacuteguliegravere en raison de llsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute environnementale des habi- tats et des ressources Le marquage permanent et llsquoobservation reacutepeacuteteacutee des mecircmes uniteacutes dlsquoeacutechantillonnage (traceacutes transects piegraveges) per- mettent de reacuteduire cette grande source de va- riabiliteacute laquo aleacuteatoire raquo des donneacutees ( laquo bruit raquo ) et chez les organismes sessiles (immobiles) tels que les plantes ou les coraux le sort des indi- vidus peut ecirctre suivi reacuteduisant encore le bruit De mecircme le marquage des individus des es- pegraveces mobiles permet des estimations beau- coup plus preacutecises de la taille de la densiteacute et des tendances des populations ( laquo marquage et recapture raquo )

ANNEXES

figure 5

Les compromis inheacuterents agrave toute surveillance

de la biodiversiteacute entre le deacutetail de llsquoeacutechantillon

(nombre et reacutesolution des espegraveces et mesures

environnementales prises sur un site) la qualiteacute

de llsquoeacutechantillon (nombre de sous-eacutechantillons

collecteacutes pour obtenir une repreacutesentation sa-

tisfaisante) Source redessineacute drsquoapregraves Gardner

2010

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41

rsaquo Llsquoeacutechantillonnage pilote et llsquoanalyse de puissance pendant la conception de llsquoeacutetude permettent de quantifier la variabiliteacute reacuteelle des donneacutees et de deacuteterminer un nombre adeacute- quat dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage eacutevitant ainsi le sous-eacutechantillonnage (suivi de trop peu dlsquouniteacutes dlsquoeacutechantillonnage pour obtenir des reacutesultats clairs) ou le sur-eacutechantillonnage (deacutepenser plus dlsquoefforts que neacutecessaire et efficace) Cette me- sure sera particuliegraverement rentable pour des projets de surveillance plus ambitieux (coucirc- teux)

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rsaquo Les donneacutees quantitatives (numeacuteriques) (deacutenombrements mesures si ineacutevitables mecircme estimations) doivent ecirctre collecteacutees plutocirct que les donneacutees qualitatives telles que laquo cateacutegoriquesraquo (par exemple classes) ou laquo ordinales raquo (classe- ments par exemple) car elles permettent des analyses plus puissantes et significatives ils sont eacutegalement moins sensibles au jugement personnel (biais) et donc beaucoup plus repro- ductibles et comparables

ANNEXES

Comme la plupart des eacutecosystegravemes sont extrecirc-mement complexes les ressources financiegraveres et humaines limiteacutees exigent geacuteneacuteralement la reacuteduction de la surveillance de la biodiversiteacute agrave un tregraves petit sous-ensemble dlsquoorganismes ( laquo taxons raquo geacuteneacuteralement des espegraveces indivi-duelles ou groupes dlsquoespegraveces apparenteacutees)

Les groupes dlsquoorganismes diffegraverent grandement en ce qui concerne leur sensibiliteacute agrave des pressions environnementales naturelles ou anthropiques speacutecifiques (agrave la fois parmi et au sein de groupes dlsquoorganismes) Par conseacutequent le pouvoir indi-catif et la pertinence dlsquoun groupe dlsquoorganismes deacutependent fortement des objectifs de surveillance speacutecifiques et du contexte du projet Par exemple alors que la richesse en espegraveces ou la composi-tion de la communauteacute en lichens est un excellent indicateur de la pollution de llsquoair il est peu utile de surveiller la deacutegradation des forecircts et entiegravere-ment inutile pour eacutevaluer la pression de la chasse De mecircme de nombreux mammifegraveres agrave onglons sont sensibles agrave la chasse opportuniste mais ont tendance agrave ecirctre toleacuterants ou mecircme agrave appreacutecier la deacutegradation des forecircts La seacutelection minutieuse

des groupes dlsquoorganismes approprieacutes pour les objectifs de suivi speacutecifiques ( laquo espegraveces indica-trices raquo ) est donc une eacutetape critique apregraves que les objectifs de suivi ont eacuteteacute convenus entre les parties prenantes concerneacutees

Certaines consideacuterations pratiques speacutecifiques pour la seacutelection dlsquoorganismes indicateurs appro-prieacutes comprennent

rsaquo Prise en compte des fluctuations de popu- lation et des dureacutees de geacuteneacuteration Certaines populations dlsquoespegraveces fluctuent naturellement beaucoup plus fortement et de faccedilon impreacutevi- sible que dlsquoautres (par exemple en raison des cycles preacutedateur-proie de la sensibiliteacute au cli- mat) de plus les espegraveces ayant de longs cycles de production peuvent reacuteagir trop lentement agrave llsquointervention de la gestion pour ecirctre des indica- teurs ideacuteaux

Annexe 3 Les Organismes comme Indicateurs

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42

rsaquo Dans la pratique llsquoindicateur le plus fiable peut souvent ne pas ecirctre llsquoespegravece la plus sen- sible ou la plus menaceacutee et ou la plus preacuteoccu- pante mais plutocirct dlsquoautres espegraveces sensibles agrave la pression (par exemple agrave la chasse opportuniste) qui sont raisonnablement communes et faciles agrave identifier et quantifier (voir Gardner 2010 p76 et suivantes pour une discussion sur llsquoutilisation des espegraveces menaceacutees)

rsaquo Llsquoindicateur peut-il ecirctre identifieacute facilement et de maniegravere fiable Llsquoidentification des es- pegraveces peut ecirctre tregraves difficile et neacutecessiter beau- coup de ressources Consideacuterez eacutegalement que llsquoidentification exacte des espegraveces peut ne pas ecirctre neacutecessaire Pour de nombreux objectifs de surveillance il est souvent suffisant de recon- naicirctre les espegraveces comme distinctes sans les nommer (espegraveces morphologiques) lorsque de nombreuses espegraveces sont surveilleacutees Des iden- tifications encore plus grossiegraveres peuvent suf- fire llsquoabondance de laquo toutes les espegraveces dlsquoon- guleacutes raquo (comprenant geacuteneacuteralement plusieurs fa- milles) ou laquo tous les primates raquo regroupeacutes peut ecirctre suffisamment deacutetailleacutee pour surveiller la pression sur la chasse La seacutegreacutegation grossiegravere des macroinverteacutebreacutes aquatiques en genres en familles ou mecircme en ordres dlsquoorganismes est souvent suffisamment preacutecise pour surveiller les changements dans la qualiteacute de llsquoeau (Beatty et al 2006) De mecircme la diversiteacute des taxons supeacuterieurs (familles et ordres) a eacuteteacute reconnue comme un bon indicateur de substitution de la diversiteacute marine globale (Mellin et al 2011) Une consideacuteration importante cependant est que la composition des assemblages dlsquoespegraveces ou des communauteacutes est souvent un indicateur des conditions environnementales beaucoup plus sensible que la richesse des espegraveces (par exemple Imai et al 2014) ce qui neacutecessite une reacutesolution et des efforts dlsquoidentification plus eacuteleveacutes Voir aussi Ward et Lariviegravere (2004) pour une revue utile de quatre approches couram- ment utiliseacutees pour reacuteduire les efforts lors des eacutevaluations biologiques rapides

rsaquo Groupes taxonomiques ou fonctionnels Dit simplement les groupes taxonomiques (ou phylogeacuteneacutetiques) sont des groupes dlsquoorganismes qui partagent une ascendance commune Parce que llsquoidentification des espegraveces est souvent tregraves difficile la plupart des eacutetudes ont traditionnel- lement eacuteteacute limiteacutees agrave un ou quelques groupes taxonomiques de ce type Llsquoutilisation tradition- nelle de groupes taxonomiques entiers pour les enquecirctes sur la biodiversiteacute facilite aujourdlsquohui la comparaison de la biodiversiteacute entre les eacutetudes et les sites Alors que les membres de groupes taxonomiques uniques ont souvent llsquoavantage dlsquoecirctre identifiables de maniegravere assez fiable au niveau de llsquoespegravece par un seul expert leurs membres divergent geacuteneacuteralement eacutenormeacute- ment dans leurs exigences eacutecologiques et four- nissent donc rarement les indicateurs les plus solides pour certains facteurs environnemen- taux Les groupes fonctionnels ou laquo guildes raquo regroupent toutes les espegraveces dans un eacutecosys- tegraveme qui partagent certains traits dlsquohistoire de vie centrale indeacutependamment de leur ascen- dance commune et de leur parenteacute geacuteneacutetique De tels traits communs invoquent souvent une sensibiliteacute exceptionnelle agrave certains paramegravetres environnementaux (plus que des groupes deacute- finis par parenteacute geacuteneacutetique) et les groupes fonctionnels peuvent donc ecirctre de puissants indicateurs Par exemple en haut de la chaicircne alimentaire les preacutedateurs de la guilde sont sensibles agrave une varieacuteteacute de pression humaine tout comme les grands oiseaux frugivores sont sensibles agrave la chasse opportuniste des animaux chasseurs de viande de brousse

ANNEXES

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43

figure 6

Relation entre les coucircts dlsquoenquecircte et le pourcentage

dlsquoespegraveces indicatrices entre diffeacuterents groupes dlsquoor-

ganismes dans la forecirct pluviale ancienne et deux

habitats agroforestiers (cacao agrave fort et faible om-

brage) agrave Sulawesi Indoneacutesie Les espegraveces indica-

trices sont donneacutees comme la somme des espegraveces

ayant une valeur significative dlsquoindicateur pour llsquoun

des trois types dlsquohabitat Notez que les diffeacuterents

groupes dlsquoorganismes ne sont pas entiegraverement

comparables puisque les efforts dlsquoeacutechantillonnage

et llsquoexhaustiviteacute nlsquoeacutetaient pas standardiseacutes Dans

cette eacutetude particuliegravere les bousiers et les oiseaux

preacutesentent les meilleurs rapports coucircts-beacuteneacutefices

les heacutepatiques et les coleacuteoptegraveres eacutetant les moins

eacutevidents En pratique le rapport coucirct-efficaciteacute des indicateurs est plus complexe Par exemple bien que le suivi des

arbres soit plutocirct coucircteux il preacutesente souvent de nombreux avantages (pour diffeacuterencier les types de veacutegeacutetation estimer

les stocks de carbone geacuterer llsquoutilisation durable des ressources etc) Source redessineacute drsquoapregraves Kessler et al 2011

rsaquo Le rapport coucirct-efficaciteacute varie eacutenormeacute- ment entre les groupes taxonomiques ou fonctionnels dlsquoorganismes non seulement en raison des diffeacuterences dans leur pouvoir indicatif mais aussi en raison de la grande va- riabiliteacute des types et des quantiteacutes de ressources

neacutecessaires pour eacutechantillonner et identifier ces organismes Par exemple les coleacuteoptegraveres peuvent offrir un indicateur de llsquoabondance et de la diversiteacute des grands mammifegraveres de faccedilon rentable et aiseacutee de la pression exerceacutee par la chasse (figure 6 figure 7)

ANNEXES

rsaquo Il nlsquoy a pas dlsquoindicateur de substitution ideacuteal pour la biodiversiteacute globale Llsquoobjectif cleacute de nombreuses initiatives de suivi de la biodiversiteacute consiste agrave quantifier les tendances de la richesse globale en espegraveces dlsquoune zone ou dlsquoun type dlsquoha- bitat Les laquo substituts raquo de la biodiversiteacute des groupes uniques dlsquoorganismes qui reflegravetent de maniegravere fiable la biodiversiteacute geacuteneacuterale sont une neacutecessiteacute pour rendre cela pratiquement reacuteali- sable Malheureusement les substituts ideacuteaux nlsquoexistent pas ndash pratiquement chaque groupe dlsquoorganisme reacutepond dlsquoune maniegravere inheacuterente et particuliegravere Certains groupes font cependant de meilleurs substituts que dlsquoautres Par exemple les plantes et les oiseaux sont geacuteneacuteralement bien connus reacutealisables agrave surveiller et geacuteneacuteralement bien correacuteleacutes avec la biodiversiteacute globale

rsaquo Envisager la surveillance des laquo espegraveces cleacutes raquo En fonction des objectifs speacutecifiques la surveillance peut ne pas cibler neacutecessaire- ment les espegraveces ayant une valeur indicative maximale mais des espegraveces ayant dlsquoautres pro- prieacuteteacutes ou valeurs remarquables ( laquo espegraveces cleacutes raquo ) Sachez que le terme laquo espegraveces cleacutes raquo nlsquoest pas clairement deacutefini et peut facilement causer des malentendus Les espegraveces cleacutes sont souvent deacutefinies selon les concepts suivants Les espegraveces parapluie sont des espegraveces avec des exigences eacuteleveacutees concernant la taille et la qualiteacute de llsquohabitat dont la conservation garan- tit presque la conservation de la majeure partie des autres espegraveces partageant leur habitat (par exemple tigre)

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44

figure 7

Total des coucircts dlsquoenquecircte pour 14 groupes

dlsquoorganismes en Amazonie breacutesilienne Dans

cette eacutetude les coleacuteoptegraveres les oiseaux et

les mouches (charognards) ont montreacute les

rendements les plus eacuteleveacutes en termes de

valeur indicative pour les alteacuterations humaines

(ou non) par rapport aux deacutepenses les petits

mammifegraveres et les papillons seacutelectionneacutes les

plus bas Les coucircts de main-drsquoœuvre peuvent

se produire principalement sur le terrain (par

exemple les oiseaux) ou dans le laboratoire

(par exemple les papillons de nuit) Source

redessineacute drsquoapregraves Gardner et al 2008

Les espegraveces phares sont les ambassadrices des initiatives de conservation seacutelectionneacutees pour leur caractegravere charismatique (pour attirer le soutien) et geacuteneacuteralement assez grandes pour promouvoir la conservation de vastes zones (par exemple le tigre le panda) Les espegraveces fondamentales sont nommeacutees en raison de leur importance primordiale pour la stabiliteacute et ou le fonctionnement de llsquoeacutecosystegraveme (par ex- emple les carnivores supeacuterieurs les tatous geacute- ants ou les figuiers) Le terme laquo ingeacutenieurs des eacutecosystegravemes raquo est couramment appliqueacute aux espegraveces animales cleacutes qui faccedilonnent forte- ment leur habitat en particulier par llsquoaction meacutecanique (par exemple les barrages de con- struction de castors les eacuteleacutephants qui entre- tiennent les clairiegraveres) La Liste rouge de llsquoUICN fait autoriteacute en ce qui concerne llsquoeacutetat de conser- vation national ou mondial des espegraveces (UICN cateacutegories de menaces par exemple ecirctre vulneacute- rable en danger ou menaceacute dlsquoextinction) Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegravere- ment preacuteoccupantes du point de vue de la con- servation car leurs reacutepartitions geacuteographiques

naturellement eacutetroites les rendent particuliegravere- ment vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont particuliegraverement preacuteoccu- pantes du point de vue de la conservation car leurs reacutepartitions geacuteographiques naturellement eacutetroites les rendent particuliegraverement vulneacuterables agrave llsquoextinction Les espegraveces agrave aire restreinte sont souvent appeleacutees espegraveces endeacutemiques lorsque leur aire de reacutepartition coiumlncide avec des entiteacutes geacuteographiques ou politiques (par exemple limi- teacutee agrave une reacutegion biogeacuteographique un pays une province une chaicircne de montagnes ou un bas- sin versant)

rsaquo Ne vous laissez pas emporter Les approches simples sont geacuteneacuteralement les plus rentables reacutealisables et durables et peuvent ecirctre tout agrave fait suffisantes Par exemple un simple indice dlsquoabon- dance relative pour une espegravece cible baseacute sur des donneacutees opportunistes (par exemple cap- ture par effort) peut souvent suffire agrave remplacer une configuration agrave forte intensiteacute de ressources qui donne la taille reacuteelle (absolue) de la popula- tion

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ANNEXES

Main dlsquoœuvre

45 EMPREINTE

Agrave son titre drsquoentreprise feacutedeacuterale la GIZ aide le gouvernement feacutedeacuteral allemand agrave concreacutetiser ses objectifs en matiegravere de coo-peacuteration internationale pour le deacuteveloppement durable

Publieacute par Deutsche Gesellschaft fuumlr Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

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Creacutedits photosSources P 1re NASANorman Kuring (Baja Californie vue de lrsquoespace) p 1re (crabe des paleacutetuviers) 20 27 36 GIZRanak Martinp 6 NASA Jeff Schmaltz p 10 GIZLaos p 16 GIZJoerg Boethling p 17 USAIDDrik Wahid Adnan p 25 NASARobert Simmon p 35 Nikolay Petkov les autres photographies sont de Florian Werner

Citation recommandeacutee Werner Florian A amp Gallo-Orsi Umberto 2016 Suivi de la biodiversiteacute pour la gestion des ressources naturelles ndash manuel drsquoinitiation GIZ Eschborn et Bonn Allemagne DOI 1013140RG21314184881

Renvois et liens La preacutesente publication comporte des liens ou renvois vers des sites Internet externes Les contenus des sites externes lieacutes relegravevent de la responsabiliteacute des fournisseurs ou heacutebergeurs de ces sites Lors du premier reacutefeacuterencement la GIZ a veacuterifieacute si le contenu de tiers nrsquoeacutetait pas de nature agrave entraicircner une responsabiliteacute civile ou peacutenale Cependant il ne saurait ecirctre raisonna-blement envisageacute de proceacuteder agrave un controcircle permanent du contenu des sites lieacutes en lrsquoabsence drsquoindices concrets de violation du droit Si la GIZ constate ou si on lui signale qursquoune offre externe pour laquelle elle a mis un lien agrave disposition soulegraveve une responsabiliteacute civile ou peacutenale le lien correspondant sera immeacutediatement supprimeacute La GIZ se deacutemarque expresseacutement de tels contenus

La GIZ est responsable du contenu de cette publication

Date de publication de la version anglaise Mai 2016

Traduction en langue franccedilaise deacutecembre 2017

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