Rapport annuelFondation Max Havelaar

(Suisse)

2011

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Max Havelaar peut être satisfaite de son exercice 2011. Avec nos partenaires commerciaux, nous sommes parvenus à poser de nouveaux jalons sur le marché en implantant encore un peu plus la qualité Fairtrade dans l’offre quoti-dienne, que ce soit par la conversion de gammes entières de produits ou par l’introduction de nouveaux articles. L’éventail Fairtrade dans le commerce de détail et la restauration est ainsi passé à environ 1’600 produits. Sur le plan internatio-nal, de nouveaux contrats ont été conclus avec d’importants partenaires, tels Mars, qui assureront sur le long terme aux producteurs de gros volumes à des conditions équitables. Le Fairtrade offre aux entreprises dans le monde entier une approche crédible leur permettant d’assumer leur responsa-bilité en matière d’achats durables.

Pour les petits cultivateurs des pays en développement, les défis sont restés de taille. Les prix élevés des matières premières ont bien entraîné une augmentation de leurs revenus, mais celle-ci n’a de loin pas compensé le manque à gagner des années antérieures, quand les prix étaient bas. De plus, les coûts de production ont renchéri. La raréfaction des ressources et la spéculation ont eu pour conséquences une volatilité accrue et une véritable lutte pour les matières premières, laquelle, une fois de plus, a tourné à l’avantage des intermédiaires, qui se sont servis directement auprès des petits producteurs. De ce fait, les coopératives, sou-vent moins bien pourvues, ont eu à craindre de ne pouvoir fournir les quantités commandées. En concertation avec des producteurs et distributeurs, Fairtrade international a mis en place un «Coffee Action Plan» pour s’attaquer au problème: le but est de donner aux caféiculteurs une capacité durable et autonome de faire face aux nouveaux risques et impératifs du marché, de prendre des mesures contre les effets des changements climatiques et d’accroître leur productivité par des investissements sur les surfaces cultivées.

Fairtrade International: productrices et producteurs au cœur des activités

Fairtrade International et ses organisations labellisatrices ont donné encore plus de place aux productrices et produc-teurs dans leurs activités. En octobre, l’assemblée générale de Fairtrade International a décidé de porter à 50 % la part des voix dévolue aux représentants des producteurs. Ceux-ci

occupent également la moitié des sièges dans toutes les autres instances importantes, notamment au comité chargé de définir les standards. Avec une telle structure d’organi-sation, le système Fairtrade est unique parmi les différentes initiatives de développement durable. Les nouveaux stan-dards valables pour les petits cultivateurs sont en phase avec les réalités du terrain et renforcent les organisations de producteurs dans leur développement. Avec plus de 900 organisations certifiées, les producteurs sont organisés en trois réseaux continentaux qui font entendre leur voix sur le marché mondial et sur la scène politique et donnent d’importantes impulsions. Que ce soit en présentant une position commune à la Conférence de Durban sur le climat, à l’exemple de Fairtrade Africa, ou en collaborant pour ac-céder au marché, comme l’a fait pour le café le réseau asia-tique NAP sur le modèle du réseau latino-américain CLAC.

Nouvelle directrice générale

Un changement à la tête de la direction de Max Havelaar est intervenu à fin 2011: Nadja Lang a succédé au 1.1.2012 à Martin Rohner au poste de directrice générale, et Bernhard Herold, directeur qualité et coopération internationale, est devenu le nouveau directeur général adjoint. A l’occasion de leur 20e anniversaire, Max Havelaar et Fairtrade Allemagne ont fait faire une étude à grande échelle, soutenue notam-ment par le SECO, sur l’impact du commerce équitable dans les pays de production. Ses résultats seront présentés lors d’une conférence en septembre 2012.

Label STEP

Du côté de Label STEP, les recettes de licences ont stagné en raison d’un contexte conjoncturel difficile et du faible niveau du cours de l’euro. L’internationalisation se poursuit néanmoins, avec de nouveaux partenaires en Grande-Bretagne et au Canada. Via ses bureaux de coordination installés dans les six principaux pays de production de tapis, Label STEP contribue, d’une part, à l’amélioration des conditions de travail chez les fournisseurs et, d’autre part, au développement durable de toute l’industrie du tapis de ces régions à travers des projets favorisant le dialogue entre tous les acteurs de la branche.

Toujours plus de Fairtrade: changement de valeurs dans l’industrie et le commerce

Le commerce équitable poursuit un développement réjouissant: l’augmentation du nombre de partenaires du commerce, de points de vente et de produits a fait pro-gresser de 8% le chiffre d’affaires par rapport à l’exercice antérieur. Les standards Fairtrade internationaux appliqués aux petits cultivateurs ont été révisés afin d’être encore mieux en adéquation avec les réalités de leur vie quotidienne. Bien que les prix des matières premières demeurent élevés, l’agriculture des pays en développe-ment ne s’est pas encore redressée. De gros efforts restent à faire pour assurer aux petits producteurs un revenu meilleur et plus stable.

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Chaque année Fairtrade International publie une évaluation quantitative de données relatives aux producteurs, avec des informations sur la socio-structure et la distribution régio-nale des organisations de producteurs, ainsi que sur l’utili-sation de la prime Fairtrade. A fin 2010, 1,15 mio de petites exploitations paysannes et d’ouvrières et ouvriers étaient membres d’une organisation de producteurs certifiée Fair-trade (+18 %) – environ 980’000 petits cultivateurs (+16 %) et 173’000 ouvriers (+36 %). 58 % de ces personnes vivent en Afrique, 25% en Amérique latine et dans les Caraïbes, 17% en Asie et Océanie. Au total, 905 organisations de producteurs (+9%) dans 63 pays étaient certifiées Fairtrade. Les produits les plus cultivés sont: le café (48 %), le thé (20 %) et le cacao (11%).

Le nombre de petits cultivateurs de cacao Fairtrade a augmenté de 61% par rapport au précédent relevé. Cette progression est liée à l’amélioration de l’accès au mar - ché de grandes coopératives ouest-africaines fournissant entre autres Coop, claro, Kraft et Nestlé. La proportion de femmes parmi l’ensemble des petits cultivateurs et des employés des plantations s’est élevée à 27%; s’agissant spécifiquement des petits cultivateurs, elle est de 24%. Dans beaucoup de pays, pour des raisons socioculturelles ou juridiques, seuls les hommes peuvent devenir proprié-taires fonciers et membres de coopératives, c’est donc là une proportion élevée.

L’utilisation de la prime Fairtrade

Le Fairtrade dispose de standards pour les coopératives et pour les plantations. La diversité des besoins des petits cultivateurs et des ouvrières trouve aussi son reflet dans l’utilisation qui est faite de l’argent généré par la prime Fairtrade: sur la période 2009/2010, le volume total des primes versées aux coopératives s’est élevé à EUR 51,5 mio/an. 17% de cet argent a été investi dans des projets communautaires à caractère social, publique, ou sanitaire, 24 % dans le développement de l’organisation de produc-teurs et 33 % dans l’amélioration des méthodes de produc-tion agricole et la formation des cultivateurs. La catégorie «autre» englobe des paiements directs, des crédits et d’autres formes de soutien financier accordés par la coopé-ration à ses membres. Par rapport aux années antérieures, l’utilisation de la prime pour des investissements dans l’exploitation elle-même s’est accrue, ce qui laisse penser que les aspects de qualité et de productivité prennent toujours plus d’importance. Les plantations certifiées Fairtrade ont reçu en 2009/2010 un volume de primes de EUR 13,2 mio, réparti comme suit: 33 % pour des investissements communautaires, 20 % à la scolarisation et à la formation du personnel, et 15 % à la mise sur pied de cours destinés aux délégués du personnel. La catégorie «autre» englobe le soutien financier à des familles ouvrières en situation de détresse.

Impact Monitoring & Evaluation

Nombre de petits cultivateurs et d’ouvrières et ouvriers

petits cultivateurs ouvrières et ouvriers

200’000

400’000

600’000

800’000

1’000’000

1’200’000

Asi

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Ca

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Tota

l

Utilisation de la prime par les organisations de petits cultivateurs

28%

30%

7%

4%

3%

24%

3%1%

projets communs écoles et formation environnement santé

équité entre hommes et femmes infrastructure de l’organisation de producteurs production agricole et formation autre

Utilisation de la prime par les plantations

7%

1%

15%

22%

20% 2%

33%

projets communs écoles et formation environnement santé

équité entre hommes et femmes formation des travailleurs autre

Source: www.maxhavelaar.ch/impact

2008 2010 2008 2010 2008 2010 2008 2010

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Max Havelaar a terminé l’exercice 2011 avec un excédent de CHF 139’293. Les recettes de licences ont progressé de 2,1% en raison de la croissance du chiffre d’affaires. Du côté des dépenses, d’une part les coûts de trade audit ont été inexistants, d’autre part les contributions à Fairtrade

International et FLO-CERT ont augmenté. Dans l’ensemble, l’accroissement des dépenses, de 1,5%, a été moins marqué que celui des recettes. La perte de change sur les avoirs en euros comptabilisée sous les charges financières a été sensiblement plus faible que l’année précédente.

DéPENSES CHF 2011 2010 RECETTES CHF 2011 2010

Salaires 3’157’656 3’065’743 Recettes de licences 5’983’015 5’859’308

Frais d’administration 596’889 571’091 Autres recettes 69’487 76’474

Marketing/Communication 811’773 752’877 Dons 1’273 333

Monitoring/Fixation des standards (Fairtrade Int.) 1’255’160 1’331’253 Fonds de projets 6’172 6’183

Amortissements 100’245 91’804

Charges financières 3’660 26’807

Résultat opérationnel 134’565 102’722

Dépenses extraordinaires 500 –

Accumulation de provisions 1’273 14’634 Liquidation de provisions 6’501 70’000

Total dépenses 5’927’156 5’854’210 Total recettes 6’066’449 6’012’298

Résultat annuel 139’293 158’088

Compte d’exploitation 2011 Max Havelaar et Label STEP

Label STEP a terminé l’exercice 2011 avec un excédent de CHF 4’549. Les dépenses et recettes ont été dans l’en-semble moins élevées que l’année précédente. Sur recom-mandation de l’organe de révision, une réserve latente liée aux projets financés par des contributions de la DDC et par

des dons, a été dissoute. Du fait de la stagnation du marché du tapis et d’un contexte conjoncturel difficile, les recettes de licences ont baissé de 1,6%. Les dons, en revanche, ont augmenté de 44%.

DéPENSES CHF 2011 2010 RECETTES CHF 2011 2010

Salaires 304’531 273’040 Recettes de licences 372’233 378’230

Frais d’administration 81’203 72’206 Contributions DDC/SECO/ADA/GIZ 159’853 370’981

Marketing/Communication 14’494 27’491 Dons 117’330 81’445

Vérification/Monitoring/Coordination 169’281 172’042 Autres recettes 36’712 12’405

Soutien de projets 159’888 278’894 Produits financiers 2’186 980

Amortissements 4’167 6’057

Charges financières 7’184 25’893

Résultat opérationnel –52’435 –11’582

Pertes sur débiteurs 1’936 4’401

Dépenses extraordinaires 13’110 – Dépenses extraordinaires 94’470 –

Accumulation de provisions/réserves 22’441 – Liquidation de provisions – 1’972

Total dépenses 778’235 860’023 Total recettes 782’784 846’012

Résultat annuel 4’549 –14’011

Compte d’exploitation Label STEP

Compte d’exploitation Max Havelaar

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Le bilan présente les valeurs au 31.12.2010 et au 31.12.2011. Le compte d’exploitation de la Fondation Max Havelaar regroupe les comptes d’exploitation de Max Havelaar et Label STEP. Le bénéfice total, de CHF 143’842, a été

versé aux fonds propres, qui sont ainsi passés de CHF 2,17 à CHF 2,31 mio. Cela représente une réserve couvrant envi-ron quatre mois de dépenses.

«Les comptes annuels ont été examinés par PricewaterhouseCoopers à Bâle. Le rapport remis au Conseil de fondation ne comporte aucune réserve ni mention de non-conformité avec les dispositions légales.»Bâle, le 17 avril 2012. Le rapport complet de l’organe de révision peut être téléchargé sur www.maxhavelaar.ch.

Comptes annuels globaux de la Fondation Max Havelaar

ACTIFS CHF 31.12.2011 31.12.2010 PASSIFS CHF 31.12.2011 31.12.2010

Actifs circulants 3’251’768 3’384’808 Capitaux étrangers 893’156 1’130’717

Avoirs en caisses/CCP/Banque 1’536’059 1’229’996

Créances 1’396’770 1’490’093 Engagements à court terme 257’022 281’460

Autres créances 288’531 625’548 Provisions 197’797 94’395

Stocks de marchandises 4’400 17’550 Fonds de dons 202’319 405’495

Actifs transitoires 25’969 21’620 Passifs transitoires 236’017 349’367

Actifs immobilisés 217’585 178’267 Fonds propres 2’576’198 2’432’357

Biens immobiliers 217’585 178’267 Capital de fondation 190’002 190’002

Réserves réévaluées 74’610 74’610

Fortune

Montant initial 2’167’745

+ Résultat annuel 143’842

= Montant final 2’311’586 2’167’745

Total actifs 3’469’354 3’563’074 Total passifs 3’469’354 3’563’074

DéPENSES CHF 2011 2010 RECETTES CHF 2011 2010

Salaires 3’462’187 3’338’783 Recettes de licences 6’355’249 6’237’538

Frais d’administration 678’092 643’298 Contributions DDC/SECO/ADA/GIZ 159’853 370’981

Marketing/Communication 826’267 780’368 Dons 118’603 81’778

Monitoring/Fixation standards/Coordination 1’424’441 1’503’295 Autres recettes 106’199 88’879

Soutien aux projets STEP 159’888 278’894

Amortissements 104’412 97’861

Charges financières 10’844 52’699 Produits financiers 8’358 7’163

Résultat opérationnel 82’130 91’140

Pertes sur débiteurs 1’936 4’401

Dépenses extraordinaires 13’610 – Dépenses extraordinaires 94’470

Accumulation de provisions 23’714 14’634 Liquidation de provisions 6501 71’972

Total dépenses 6’705’391 6’714’233 Total recettes 6’849’233 6’858’310

Résultat annuel 143’842 144’077

Compte d’exploitation Fondation Max Havelaar

Comptes annuels globaux 2011 de la Fondation Max Havelaar (Suisse)

Vue d’ensemble du marché des produits Fairtrade

Ventes Chiff. d’affaires (arr.) Primes (arr.) Offre bio*Part de

marché**

2011 2010/11 (CHF) 2011 2010/11 (CHF) 2011 2011 2011

Bananes 28’118 t –0,2% 85’261’000 –5,5% 1’652’000 48% 55,3%

Fleurs 84’115’613 p. 5,0% 80’624’000 1,4% 1’754’000 0% –

Café 1’690 t –3,4% 35’202’000 15,0% 820’000 62% 5,3%

Jus de fruits 9’798’155 l 4,8% 34’359’000 4,7% 258’000 0% 8,6%

Produits composés 3’221 t 220,1% 19’434’000 94,0% 118’000 27% –

Chocolat/Cacao 995 t 126,0% 16’777’000 72,4% 148’000 43% 1,6%

Produits cotons 1’128’017 p. –6,7% 13’458’000 –12,8% 59’000 99% –

Fruits «convenience» 516 t 108,8% 9’663’000 87,5% 84’000 0% –

Riz/Quinoa 1’846 t 37,4% 6’952’000 20,0% 120’000 11% 8,9%

Fruits secs/Noix 371 t 39,6% 6’673’000 32,1% 82’000 84% –

Miel 456 t –1,8% 5’882’000 –1,8% 95’000 4% 13,2%

Ananas 1’296 t –2,3% 4’339’000 –3,4% 75’000 3% 14,8%

Autres fruits exotiques*** 280 t 23,0% 2’566’000 18,7% 22’000 16% –

Thé 44 t –4,5% 2’313’000 –8,4% 24’000 69% 6,8%

Sucre brut 483 t 4,8% 1’969’000 6,0% 32’000 66% 16,2%

Ballons de sport 39’975 p. –25,4% 1’489’000 –21,8% 12’000 0% –

Epices 37 t 73,8% 1’361’000 113,0% 7’000 100% –

Plantes 29’457 p. 79,1% 243’000 140,9% 2’000 0% –

Total 328’565’000 8,1% 5’364’000

* Les parts bio et restauration sont basées sur les quantités vendues ** Part de marché estimée du commerce de détail (quantités) *** entre autre: mangue, avocat, physalis, limette, noix de coco

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Plus de choix pour les consommatrices et consommateurs

La tendance à la croissance des produits Fairtrade se pour-suit: en 2011, le chiffre d’affaires généré par la vente de ces produits en Suisse est passé à CHF 328,6 mio (+8,1%). Quant au volume des primes Fairtrade versées aux productrices et producteurs, il a été porté à CHF 5,4 mio (+18 %). Plusieurs facteurs ont contribué à cette évolution positive: premièrement, la conversion, chez Coop, d’assortiments entiers de propres marques à la qualité Fairtrade, tels que chocolat en tablettes, café et riz, ou encore fruits «conve-nience» de la marque Betty Bossi (ananas et mangue notamment). Deuxièmement, le bon niveau des ventes de fleurs (roses principalement) chez Migros. Troisièmement, l’introduction de nouveaux produits, dont deux variantes inédites de glaces de la marque Ben & Jerry’s et des variétés originales de yogourts et de thés froids.Du côté des bananes, les ventes ont pu tout juste se maintenir. En raison de baisses de prix sur le marché et d’un grand nombre d’actions, le chiffre d’affaires, en revanche, a été en deçà de celui de l’exercice précédent. La part de marché est passée à plus de 55%, ce qui est unique au monde. Si la consommation de café équitable hors domicile a continué de croître, le café torréfié proposé dans le commerce de détail

a dû jouer des coudes et ses ventes ont affiché un recul. Les chiffres d’affaires ont néanmoins progressé, à la faveur de hausses de prix dans la distribution.Dans le secteur des textiles, les vêtements pour bébés et enfants se sont particulièrement bien vendus. Le reste de l’assortiment a cependant souffert d’un contexte de marché difficile, ce qui a globalement entraîné un recul des ventes et du chiffre d’affaires. Les produits Fairtrade de claro fair trade (fruits à coque, huile d’olive et café surtout) ont enregistré eux aussi une croissance des chiffres d’affaires, ce qui montre que les commerces spécialisés constituent également des canaux de vente appréciés.Dans la consommation hors domicile, le succès des ventes de l’année antérieure a pu être reconduit. Avec une croissance de 18 % et une part de 11% au chiffre d’affaires global de Max Havelaar, le secteur de la restauration se développe et devient un canal de distribution toujours plus important. Les parte-naires du secteur du catering, tels la Zürcher Frauenverein et Compass, de même qu’un grand nombre d’autres entreprises actives dans la restauration collective, l’hôtellerie et la restau-ration, ont renforcé leur engagement.

7Informations détaillées Max Havelaar

Evolution du chiffre d’affaires des produits Fairtrade

2007

*

2008

*

2009

*

2010

*

2011

*

Evolution des recettes réalisées par les producteurs

10

20

30

40

50

60

70

Prime Fairtrade Supplément de recettes lié au prix minimum Recettes dans le commerce conventionnel

*Apuré cours de change

Mio CHF

Mio CHF

Après la croissance à deux chiffres de l’année antérieure, Max Havelaar et ses partenaires ont pu en 2011 poursuivre sur cette lancée et accroître de 8 % le chiffre d’affaires généré par les produits Fairtrade. Si elle était encore de 3% il y a cinq ans, la part du secteur de la restauration au chiffre d’affaires total généré par les produits Fairtrade s’élève aujourd’hui à 11% – la stratégie mise en œuvre dans le domaine de la consommation hors domicile porte ses fruits.

Les recettes totales réalisées par les organisations de producteurs à travers les ventes Fairtrade ont fait un bond en 2011, passant de CHF 58.7 mio à environ 70 mio de francs suisses. Cette forte progression s’explique par la persistance de prix élevés pour de nombreuses matières premières sur le marché mondial. Cette évolution en soi réjouissante pour les producteurs est toutefois rendue très relative par la hausse des coûts de production et par d’autres facteurs. Le prix minimum Fairtrade a néanmoins été appliqué pour les bananes, le coton, les ananas ou encore le jus d’orange. Le volume total des primes Fairtrade a progressé de 15 % pour atteindre CHF 5,4 mio; cette croissance, plus forte que celle des ventes, s’explique par le fait que des hausses de prime sont intervenues en 2011 pour d’importants produits comme le café, le jus d’orange et le cacao. Globalement, les recettes Fairtrade ont été de 11,8 % supérieures aux recettes que les producteurs auraient perçues dans le cadre du commerce convention-nel, cela grâce au prix minimum et à la prime.

Les dépenses de la Fondation Max Havelaar en 2011 ont été de 1,5 % plus élevées que lors du précédent exercice. L’évolution de la répartition des coûts a suivi celle des inter-faces avec Fairtrade International. C’est ainsi que la part des dépenses consacrées au contrôle des flux monétaires et des flux de marchandises (trade audit), qui était de 8% l’année précédente, a pu être ramenée à 2,4 %. Le trade audit dans son ensemble est depuis 2011 effectué par FLO-CERT conformément aux directives ISO 65. Par ailleurs, les dépenses dans le domaine de la coopération internationale ont légèrement augmenté, d’une part parce que les contributions des membres au renforcement de l’organisation faîtière ont été rehaussées (20% des recettes de licences), d’autre part parce que des collaboratrices et collaborateurs de Max Havelaar ont participé plus active-ment au travail des instances internationales. La part des dépenses de communication est restée inchangée par rapport à 2010, soit 26 %.

Ventes Fairtrade (Suisse) sur la base prix de vente final Ventes Fairtrade (Suisse) sur la base prix de vente final

(CA de la gastronomie est calculé séparément depuis 2006)

50

100

150

200

250

300

350

Répartition des dépenses par département

22% 31%

18%2%

26%

Contrôle des flux des marchandises Coopération internationale Relations publiques/Communication Product/Key Account Management Administration

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

Adresses Max Havelaar

Fondation Max Havelaar (Suisse)Malzgasse 25, CH-4052 BâleT +41 61 271 75 00F +41 61 271 75 62info@maxhavelaar.chwww.maxhavelaar.ch

Fondation Max Havelaar (Suisse)Konradstrasse 6, CH-8005 Zurich

Adresses Label STEP

Fondation Max Havelaar (Suisse)Label STEPMalzgasse 25, CH-4052 BâleT +41 61 271 77 66F +41 61 271 77 60info@label-step.orgwww.label-step.org

Fondation Max Havelaar (Suisse)Label STEPSeftigenstrasse 23b, CH-3007 Berne

Fondation Max Havelaar (Suisse)Label STEPNeulinggasse 29/17, A-1030 Vienne

Photo de la première page: Belaynesh Mamo, productrice de café dans la coopérative Sidama en Ethiopie, FLO-ID: 2519

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12Fairtrade Max Havelaar et Label STEP: deux labels sous le signe du commerce équitable

La Fondation Max Havelaar (Suisse) a été créé en 1992 par six grandes œuvres d’entraide suisses: Action de Carême, Caritas, EPER, Helvetas, Pain pour le Prochain et Swissaid. Organisation de labellisation, elle promeut la consommation de produits Fairtrade certifiés, mais ne pratique elle-même aucun commerce. Elle attribue en Suisse le label Fairtrade Max Havelaar à des produits commercialisés sur une base équitable et cultivés dans le respect de critères sociaux et écologiques rigoureux. Label STEP a vu le jour en 1995 à l’initiative de la Fondation STEP. Label STEP promeut les ventes en Suisse, Autriche, France et Allemagne de tapis faits main, commercialisés et produits dans des conditions équitables. Label STEP a été intégré à la Fondation Max Havelaar en 2007.

Direction de la Fondation Max Havelaar

Nadja Lang, directrice généraleBernhard Herold, directeur Qualité & Coopération international et directeur général adjointMonika Baumberger, directrice Marketing & Key Account ManagementJacqueline Born, directrice Finances & Administration

Collaboratrices et collaborateurs de la Fondation Max Havelaar

Unité opérationnelle Max Havelaar: 28 (21,95 postes à plein temps)Unité opérationnelle Label STEP: Nord: 2 (1,7 postes à plein temps), Sud: 20 (15,85 postes à plein temps)

Conseil de la Fondation Max Havelaar

Geert van Dok, Caritas Suisse (président)Miges Baumann, Pain pour le Prochain (vice-président)Markus Brun, Action de CarêmeMelchior Lengsfeld, HelvetasJürg Rückert, C.M.C. Consulting-Management-Coaching AGEsther Oettli, EPERPatric Fuhrimann, Swissaid

Organisations fondatrices