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Stratégie de coopération

de l’OMS avec le Burundi

2014-2015

Table des matières

Sigles et abréviations.........................................................................................ii

Préface...............................................................................................................vi

Résumé d’orientation..................................................................................1

Section 1 : Introduction...............................................................................4

Section 2 : Défis relatifs à la santé et au développement .....................6

Section 3 : Coopération et partenariats en faveur du développement ..19

Section 4 : Examen de la coopération de l’OMS avec le Burundi

2009-2013 ..........................................................................24

Section 5 : Programme stratégique de coopération de l’OMS................32

Section 6 :: Mise en œuvre du programme stratégique .......................38

Annexes

i

ANSS Association nationale des séropositifs et des sidéensAPOB Association du personnel de l’OMS Burundi APOC Programme africain de lutte contre l’onchocercoseARV Anti rétrovirauxASC Agent de santé communautaireBCP Bilan commun de PaysBDS Bureau de district sanitaireBPS Bureau de la province sanitaireCAM Carte d’assistance médicaleCAMEBU Centrale d’achat des médicaments du BurundiCAO Cadre d’accélération des OMDCCM Mécanisme de coordination de paysCDS Centre de santéCEEAC Communauté économique des États de l’Afrique centraleCEPGL Communauté économique des pays des Grands LacsCHUK Centre hospitalo-universitaire de Kamenge CNCA Comité national de coordination des aides CNIDH Commission nationale indépendante des droits de l’hommeCPN Consultation prénatale CPSD Cadre de concertation des partenaires pour la santé et le développementCSLP Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté CTB Coopération technique belgeDFC Coopération financière directeDTC Diphtérie-tétanos-coqueluche-hépatite BEAC Communauté de l’Afrique de l’EstEDM Médicaments essentielsEDS Enquête démographique et de santéEHA Urgence et action humanitaire EPISTAT Épidémiologie et statistiqueFAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agricultureFBP Financement basé sur la performanceGAS Gestion des approvisionnements et des stocksGAVI Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination GCP Groupe de Coordination des PartenairesGF Fonds mondialGIZ Agence allemande de coopération internationaleGLIA Initiative des Grands Lacs contre le sidaGOI Groupe opérationnel intégréGSM Système mondial de gestion GT Groupe thématiqueH4+ H4+

Sigles et abréviations

ii

HHA Harmonisation pour la santé en AfriqueHPRC Hôpital Prince Régent CharlesHTA Hypertension artérielleTIC Technologies de l’information et de la communicationIDC Interventions sous directives communautairesIDH Indice de développement humainIHP+ Partenariat international pour la santéIRSP Institut régional de santé publiqueJNVs Journées nationales de vaccination MAL PaludismeMCNT Maladies chroniques non transmissibles MICS Enquête en grappe à indicateurs multiplesMSPLS Ministère de la santé publique et de la lutte contre le sidaMTN Maladie tropicale négligéeNHPSP Politiques, stratégies et plans nationauxNPO Administrateur nationalOBC Organisations à base communautaireOCDE Organisation pour la coopération et le développement économiqueODD Objectifs de développement durableOMD Objectifs du Millénaire pour le développement OMS Organisation mondiale de la santéONG Organisation non gouvernementaleONRHS Observatoire national des ressources humaines pour la santéONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur la lutte contre le sidaOS Objectifs stratégiquesOSC Organisations de la société civilePAM Programme alimentaire mondialP4H Providing for HealthPCA Paquet complémentaire d’activitésPCIMAA Prise en charge intégrée des maladies de l’adulte et de

l’adolescentPCIME Prise en charge intégrée des maladies de l’enfancePENTA Vaccin pentavalentPEV Programme élargi de vaccinationPFA Paralysie flasque aiguePIB Produit intérieur brutPMA Paquet minimum d’activitésPMS Paquet minimum des soins de santéPMT Équipe de gestion du programmePNDS Plan National de développement sanitaire Polio PoliomyélitePPTE Pays pauvre très endettéPSMT Plan stratégique à moyen terme

iii

PTF Partenaires techniques et financiersPTME Prévention de la transmission mère-enfant PVVIH Personnes vivants avec le VIHQUIBB Questionnaire sur les indicateurs de base et du bien-êtreRAC Revue annuelle conjointeRGPH Recensement général de la population et de l’habitat UNIFEMRSI Règlement sanitaire internationalRSS Renforcement du système de santéSAV Semaine africaine de vaccinationSCP Stratégie de coopération avec les paysSIDA Syndrome d’immunodépression acquiseSIGEFI Système intégré de gestion des finances publiquesSNIS Système national d’information sanitaireSONU Soins obstétricaux et néonatals d’urgence SSME Semaine santé mère-enfantSUN Amélioration de la nutritionSWAP Approche sectorielleTIDC Traitement à ivermectine sous directives communautairesTMN Tétanos maternel et néonatalTPS Technicien de promotion de la santéTUB TuberculoseUE Union européenneUNCT Équipe de pays des Nations UniesUNDAF Cadre des Nations Unies pour l’aide au développement.UNFPA Fonds des Nations Unies pour la population UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfanceUSAID Agence des États-Unis pour le développement internationalVAR Vaccin anti-rougeoleuxVIH Virus de l’immunodéficience humaineVRAM Analyse et identification de la vulnérabilité et des risquesWR Représentant de l’OMS

iv

PRÉFACETroisième génération – Stratégie de Coopération de l’OMS avec les Pays

La troisième génération de la Stratégie de Coopération de l’OMS avec les Pays (SCP) concrétise le programme majeur de réforme adopté par l’Assemblée mondiale de la Santé pour renforcer la capacité de l’OMS et faire en sorte que ses prestations répondent mieux aux besoins du pays. Elle reflète le douzième programme général de travail de l’OMS au niveau du pays, vise à assurer une pertinence accrue de la coopération technique de l’OMS avec les États Membres et met l’accent sur l’identification des priorités et des mesures d’efficience dans l’exécution du budget programme de l’OMS. Cette génération de SCP tient compte du rôle des différents partenaires, y compris les acteurs non étatiques, dans la fourniture d’un appui aux gouvernements et aux communautés.

La troisième génération des SCP s’inspire des leçons tirées de la mise en œuvre des SCP de première et de deuxième générations, de l’accent mis sur les pays (politiques, plans, stratégies et priorités) et du Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF). Les SCP sont également en adéquation avec le contexte sanitaire mondial et l’orientation vers la couverture sanitaire universelle, car elles intègrent les principes de l’alignement, de l’harmonisation et de l’efficacité formulés dans les déclarations de Rome (2003), de Paris (2005), d’Accra (2008) et de Busan (2011) sur l’efficacité de l’aide. La troisième génération des SCP prend également en considération les principes qui sous-tendent le mécanisme «Harmonisation pour la Santé en Afrique» (HHA) et les Partenariats internationaux pour la santé et initiatives apparentées (IHP+), reflétant ainsi la politique de décentralisation et renforçant la capacité de prise de décision des gouvernements afin d’améliorer la qualité des programmes et des interventions de santé publique.

Élaboré dans le cadre d’un processus de consultation avec les principaux intervenants dans le domaine de la santé au niveau du pays, le document de SCP met en exergue les résultats attendus du Secrétariat de l’OMS. En droite ligne de la stratégie qui place un accent renouvelé sur les pays, la SCP doit servir de plateforme pour communiquer l’action de l’OMS dans le pays; formuler le plan de travail de l’OMS en faveur du pays; entreprendre le plaidoyer, mobiliser des ressources et assurer la coordination de l’action avec les partenaires; et façonner le volet santé de l’UNDAF et des autres plateformes de partenariats pour la santé dans le pays.

Je salue le rôle moteur efficace et effectif joué par le gouvernement dans la conduite de cet exercice important d’élaboration de la SCP de l’OMS. Je demande également à tous les membres du personnel de l’OMS, et particulièrement au Représentant de l’OMS, de redoubler d’efforts pour assurer une mise en œuvre efficace des orientations programmatiques fournies dans le présent document, en vue d’obtenir de meilleurs résultats sanitaires susceptibles de contribuer à la santé et au développement en Afrique.

Dr Luis Gomes Sambo

Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique

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Résumé d’orientation

La Stratégie de coopération de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avec les pays (SCP) est un instrument d’appui aux politiques, stratégies et plans de développement sanitaire des pays. Pour le Burundi, la première génération de cette stratégie a couvert la période 2005-2008 et son second cycle portait sur une période de quatre ans : 2009-2013. La présente stratégie correspond à la période restante du PNDS II (2014 à 2015).

Du point de vue macroéconomique, le Burundi vit essentiellement de l’agriculture qui contribue à hauteur de 43 % au Produit intérieur brut (PIB). Sur le plan politique, le Burundi connaît actuellement une stabilité avec des institutions démocratiquement élues depuis 2005 et le Système des Nations Unies facilite le dialogue entre les différents partis politiques en vue de trouver un terrain d’entente pour des élections

libres, transparentes et démocratiques en 2015.

Des initiatives institutionnelles visant une bonne gouvernance ont été mises en place, notamment la lutte contre la corruption et les malversations économiques, l’Inspection générale de l’État, la Cour des comptes, la Brigade et la Cour anticorruption, etc.

Sur le plan démographique et de l’état de santé de la population, des progrès significatifs ont été faits dans les années antérieures, mais la situation reste toujours préoccupante avec un indice synthétique de fécondité de 6.4, un taux de mortalité infantile de 59 décès pour 1000 naissances vivantes, un taux de mortalité infanto-juvénile de 96 décès pour 1000 naissances vivantes et un ratio de mortalité maternelle de 500 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, selon l’EDS de 2010.

Le profil épidémiologique du Burundi est dominé par les maladies transmissibles affectant particulièrement la santé des femmes enceintes, des enfants et des orphelins constituant les groupes les plus vulnérables de la population. Ces maladies sont dominées par le paludisme, le VIH/sida, la tuberculose, les maladies diarrhéiques, les maladies évitables par la vaccination et les infections respiratoires aiguës. Il faut noter que ce profil épidémiologique présente des similitudes avec les autres États de l’Afrique de l’Est et ceci apparaît comme un jalon vers une intégration dans la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE).

Concernant le financement du système de santé, le Burundi a mis en place plusieurs mécanismes dont le financement basé sur la performance (PBF), couplé à la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, la Carte d’assistance médicale (CAM) pour le secteur informel et communautaire et une mutuelle de la fonction publique.

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Le Gouvernement du Burundi a fourni des efforts remarquables dans l’accès aux médicaments essentiels et autres produits médicaux, notamment par la subvention des médicaments antipaludiques de première ligne, des ARV, des antituberculeux et des médicaments contre les MTN, ainsi que de la quasi-totalité des services préventifs. Toutefois, l’automédication et l’assurance de la qualité des médicaments restent des préoccupations permanentes pour la performance du système de santé au Burundi.

S’agissant des ressources humaines du secteur de la santé, l’on observe un déficit de certaines spécialités à tous les niveaux de soins et une gestion centralisée. Cette situation constitue une entrave au bon fonctionnement de l’offre des soins et services.

Les activités de la précédente stratégie 2009-2013 ont été en phase avec les 13 objectifs stratégiques de l’OMS tenant compte des axes d’interventions de l’UNDAF et alignées avec les priorités du CSLP et du PNDS à travers des plans opérationnels.

Sur le plan de la réforme des Nations Unies, la formulation du document actuel de l’UNDAF 2012– 2016 est basée sur l’approche « Unis dans l’Action » en cours au Burundi.

Du point de vue de la coopération et du partenariat pour le développement, la

présente stratégie décrit brièvement l’environnement de l’aide dans le pays et fait un examen approfondi des contributions des parties prenantes ainsi qu’une analyse de la coordination et de l’efficacité de l’aide.

Les priorités retenues pour la troisième génération de la stratégie de coopération de l’OMS avec le Burundi font référence aux cinq piliers de l’agenda stratégique de l’OMS que sont:

la lutte contre les maladies transmissibles ;1)

l’amélioration de l’accès aux interventions visant à prévenir et à prendre en 2) charge les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque ;

l’amélioration de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent ;3)

le renforcement des capacités du système sanitaire en vue d’améliorer les 4) politiques, les stratégies, la planification et la fourniture de services ;

l’intensification des capacités d’alerte et de réponse aux flambées de 5) maladies et aux urgences, notamment les catastrophes naturelles et celles provoquées par l’homme.

Pour chacune des priorités stratégiques susmentionnées, les principaux 6) domaines d’action sont définis de même que les différentes approches

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stratégiques qui seront utilisées.

Le rôle et la présence de l’OMS au titre du présent Programme Stratégique sont clairement décrits de même que l’utilisation de la nouvelle SCP et les mécanismes de son suivi/évaluation

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Section 1 : Introduction

La Stratégie de coopération avec les pays (SCP) est un instrument de coopération technique de l’OMS avec les États Membres. Elle porte essentiellement sur l’appui à la formulation, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques, stratégies et plans nationaux de développement sanitaire.

Concernant le Burundi, la première stratégie a couvert la période 2005-2008 et la seconde 2009- 2013. Depuis 2008, beaucoup d’évènements importants ont eu lieu, notamment l’adoption des Déclarations régionales telles que celles de Ouagadougou, d’Alger, de Libreville et de Brazzaville. Par ailleurs, l’OMS a élaboré des orientations stratégiques 2010-2015, introduit le Système mondial de gestion (GSM) et lancé des réformes organisationnelles, programmatiques et gestionnaires.

En plus de ce contexte mondial et régional, le pays a, en collaboration avec ses partenaires, formulé le CSLP (2012-2016), le PNDS II (2011-2015) et l’UNDAF 2012-2016. Le présent exercice vise à élaborer la SCP de troisième génération en phase avec tous ces instruments importants qui n’étaient pas pris en compte dans la SCP précédente (2009-2013). Le processus d évaluation de cette dernière a suivi le guide OMS 2010 et a tenu compte de l’appréciation par les partenaires de l’appui de l’OMS au pays.

La présente stratégie couvrira la période 2014-2015 en vue de s’aligner au cycle de planification du pays. Les domaines retenus dans cette stratégie découlent des priorités stratégiques suivantes:

la lutte contre les maladies transmissibles1)

l’amélioration de l’accès aux interventions visant à prévenir et à 2) prendre en charge les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque

l’amélioration de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent3)

le renforcement des capacités du système sanitaire en vue 4) d’améliorer les politiques, les stratégies, la planification et la fourniture de services

l’intensification des capacités d’alerte et de réponse aux 5) flambées de maladies et aux

urgences, notamment les catastrophes naturelles et celles 6) provoquées par l’homme

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La nouvelle stratégie trace le cadre dans lequel doivent s’opérer les activités de coopération entre l’OMS et le Burundi pour la période 2014-2015. Elle servira de référence pour un meilleur partenariat entre l’Organisation d’une part, et le Gouvernement et tous les autres acteurs du développement sanitaire du pays, d’autre part.

Elle permettra d’assurer une plus grande harmonie et une meilleure complémentarité entre les contributions respectives du Siège, du Bureau régional, de l’équipe inter pays pour l’Afrique centrale et de la Représentation de l’OMS au Burundi.

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Section 2 : Défis relatifs à la santé et au développement

2.1. Contexte macroéconomique, politique et socialSur le plan macroéconomique

Le Burundi est l’un des pays les plus pauvres du monde. En effet, selon les données de l’IDH 2011, il occupe le rang de 185ème sur 187 pays classés. Du point de vue macroéconomique, le rapport de 2010 sur l’économie burundaise montre que l’agriculture contribue à hauteur de 43 % du produit intérieur brut (PIB), le secteur secondaire de 16%, le tertiaire de 35% et les impôts et taxes de 6% (CSLP II).

Le pays reste fortement dépendant du financement extérieur qui représentait 24% du PIB en 2010. Il a bénéficié de l’initiative PPTE pour l’allégement de sa dette depuis juillet 2005 et a atteint son point d’achèvement en janvier 2009, ce qui s’est traduit par un impact positif sur le secteur de la santé.

Le Burundi fait face à un défi majeur qui est la réduction de la pauvreté. En effet, en 2006, selon le rapport de l’enquête QUIBB, 67% des Burundais vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Selon le rapport des comptes nationaux de 2008, le PIB par habitant était estimé à US $282 (FMI 2012), classant ainsi le Burundi parmi les pays les moins avancés.

La croissance économique a repris timidement depuis 2001. Avec un taux d’inflation de 22,7% en 2012, la croissance a été de 4,2% en 2011 (Rapport FMI sur les consultations 2012).

Sur le plan politique et de la gouvernance

Un acquis important dans ce domaine concerne la normalisation de la vie politique grâce à l’organisation en 2005 et 2010 des élections qui ont mis en place et consolidé les institutions démocratiques prévues par la Constitution issue des Accords de Paix d’Arusha.

Beaucoup d’initiatives visant à améliorer la gouvernance sont traduites dans la proclamation de la tolérance zéro contre la corruption par le Chef de l’Etat lors de son investiture en août 2010 ainsi que dans la mise en place des structures visant à réprimer la corruption (l’Inspection générale de l’État, la Cour des comptes, la Brigade et Cour anticorruption). Sur le plan des droits humains, diverses violations sont observées surtout lors des périodes de conflit. Des actions spécifiques pour aligner le droit burundais sur les dispositions des conventions internationales, la mise en place de la loi sur la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH)

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constituent toutefois une avancée importante dans la défense et la protection des droits humains.

Sur le plan sociodémographique

Le dernier Recensement général de la population et de l’habitat de 2008 (RGPH 2008) a dénombré 8.053.574 habitants dont 51% de sexe féminin et 49% de sexe masculin, avec un taux d’accroissement annuel de 2,4%. Les jeunes de moins de 15 ans constituent 44% de la population totale. Avec une densité de l’ordre de 310 habitants au km2, la population est inégalement répartie sur le territoire national, présentant ainsi un déséquilibre entre les provinces. Seuls 10% de la population résident en milieu urbain.

L’indice synthétique de fécondité du Burundi est de 6,4. Cette pression démographique accentue la demande en infrastructures et services sociaux de base tels que la santé et l’éducation.

L’espérance de vie à la naissance est de 50,5 ans (RGPH 2008). Les taux de mortalité infantile, infanto- juvénile et maternelle diminuent, mais restent encore préoccupants. Selon les estimations des groupes inter- agences, la mortalité infantile est de 88 décès pour 1000 naissances vivantes, la mortalité infanto-juvénile de 142 pour 1000 (IGME 2012) et la mortalité maternelle de 800 décès pour 100 000 naissances vivantes (MMEIG 2012). L’Enquête démographique et de santé de 2010 estime quant à elle la mortalité infantile à 59 décès pour 1000 naissances vivantes, le taux de mortalité infanto-juvénile à 96 décès pour 1000 naissances vivantes et la mortalité maternelle à 500 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.

2.2 Autres déterminants principaux de la santé

Éducation

Ces dernières années, les taux de scolarisation primaire ont continué d’augmenter, sous l’effet de la gratuité de l’enseignement primaire. Les taux nets sont passés de 59,8% en 2005 à 89,7% en 2009 et la parité garçons/filles s’est encore améliorée (0,97 en 2009). Le défi reste néanmoins l’amélioration de la qualité de l’enseignement et du taux d’achèvement qui reste relativement faible (48%), du taux de redoublement au primaire qui reste élevé (35%) ainsi que du taux d’abandon (7,4%). Le taux l’alphabétisation des adultes est estimé à 55,3% pour l’ensemble de la population dont 42,8% pour les hommes et 65,1% pour les femmes.

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Équité et genre

Les femmes occupent une place importante dans la vie économique et sociale du Burundi, d’autant plus qu’elles jouent un rôle majeur dans l’économie familiale et dans la production du secteur agricole qui représente plus de 90% du PIB. Pourtant les femmes burundaises n’ont pas un accès équitable au revenu familial et bénéficient de très peu d’autonomie économique.

Selon le recensement de 2008, 3 femmes sur 5 sont analphabètes, avec des disparités interprovinciales. En effet, les filles abandonnent plus tôt l’école (taux d’achèvement scolaire de 17% contre 23,9% pour les garçons au primaire), ce qui explique leur faible niveau de formation et de compétitivité sur le marché du travail. De plus, les femmes subissent encore des violences multiples dans leur ménage. Toutefois, des progrès sont en cours pour améliorer leurs conditions de vie. A ce titre, la femme burundaise est actuellement représentée à plus de 30% dans les instances dirigeantes du pays.

Alimentation et nutrition

La baisse de la production agricole en général et la flambée des prix des denrées alimentaires en particulier limitent énormément l’accès à l’alimentation équilibrée tant en quantité qu’en qualité, surtout pour les ménages les plus pauvres ayant un faible pouvoir d’achat. Le Burundi enregistre l’un des plus faibles niveaux de consommation calorique par personne par jour avec environ 1600 kcal/p/j par rapport à la norme de 2300 kcal/p/j (Overview UNICEF 2010). Selon l’EDS 2010, on observe des taux

très élevés de malnutrition aiguë et chronique chez les enfants de 0 à 5 ans, soit respectivement de 6% et 58% Cette situation contribue pour plus de la moitié des décès d’enfants au Burundi.

Eau, hygiène et assainissement

Le taux d’accès à une source d’eau améliorée sont passés de 64,3% en 2005 à 75% (EDS 2010). La proportion de ménages qui consomment de l’eau potable est plus élevée en milieu urbain que rural (85% contre 74%). En milieu urbain, dans 42% des cas, les ménages disposent d’un robinet installé à l’intérieur ou à l’extérieur du logement (dans la cour/parcelle) et 34% s’approvisionnent à un robinet public/borne fontaine. Par contre, en milieu rural, ces proportions ne sont respectivement que de 1% et 22%. Un quart des ménages en milieu rural boivent de l’eau provenant d’une source non améliorée (25%). Par ailleurs, l’accès aux latrines hygiéniques reste un grand problème pour une grande partie des ménages, comme le montrent les résultats de l’EDS 2010. En effet, le niveau d’utilisation de toilettes non améliorées est plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain (64% contre 27%).

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Malgré un certain regain d’intérêt pour la gestion des déchets, notamment par le secteur privé et diverses associations dans la ville de Bujumbura et dans certaines villes de l’intérieur, la gestion des ordures ménagères, la salubrité de l’environnement, surtout la gestion des déchets biomédicaux, constituent encore des défis importants pour le Burundi.

2.3 Situation sanitaire de la population

L’état de santé de la population burundaise reste relativement précaire. En effet, le taux brut de mortalité est de 15 pour mille pour une population dont l’espérance de vie est de 50,5 ans (RGPH 2008). Cette situation est liée principalement à la fragilité du système de santé, à la charge élevée des maladies transmissibles, des maladies chroniques non transmissibles, des maladies tropicales négligées, de la vulnérabilité des mères et des enfants, et au poids des déterminants de la santé.Maladies transmissibles

Les groupes vulnérables tels que les femmes enceintes et les enfants sont particulièrement affectés. Les principales maladies transmissibles sont :

Le paludisme : En 2009, il représentait 74% de toutes les pathologies et le nombre de cas n’a cessé d’augmenter depuis les cinq dernières années. Par contre, le taux de mortalité proportionnelle chez les enfants de moins de cinq ans est passé de 46% en 2005 à 37% en 2012.

Le VIH/sida: L’infection par le VIH/sida est la quatrième cause de mortalité au Burundi et augmente sensiblement la charge de travail des services curatifs. Selon l’enquête de séroprévalence de 2007, la séroprévalence moyenne était de 3,6% chez les personnes de 15 à 49 ans. Cependant, pour la même tranche d’âge, selon l’EDS 2010, la séroprévalence moyenne est estimée à 1,4%, avec une forte vulnérabilité de la femme (1,7% contre 1,0%). De plus, le taux de séroprévalence est quatre fois plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (4,1 % contre 1,0 %).

La tuberculose : Au Burundi, la tuberculose sévit sous mode endémo-épidémique avec les nouveaux défis qui sont la co-infection tuberculose/VIH (26% en 2007), la tuberculose multirésistante et la tuberculose chez l’enfant. La tuberculose touche essentiellement la tranche d’âge de la population productive de 15 à 44 ans, ce qui constitue un frein à la lutte contre la pauvreté et au développement en général. Au cours de l’année 2012, le nombre de cas de tuberculose dépistés s’élève à 7016 dont 4075 (58,1%) sont des cas de tuberculose à microscopie positive. L’appui de l’OMS dans la lutte contre la tuberculose se fait par le renforcement des capacités des prestataires, mais aussi par la mise à la disposition du pays de la poly-chimiothérapie pour les malades diagnostiqués.

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Les maladies diarrhéiques : Elles constituent la troisième cause de morbidité chez les enfants de moins de cinq ans, avec un taux de 14% selon EDS 2010. Cette situation est liée généralement à un manque d’eau potable et à l’hygiène précaire dans la plupart des ménages.

Les maladies évitables par la vaccination : L’EDS 2010 montre que les résultats de la vaccination de routine dépassent 85% (Penta3 à 95%, polio3 à 87,4% et VAR à 94,3%). L’enquête de couverture vaccinale (ECV) menée en 2012 montre des taux de 98% pour le Penta3 et la polio3, et de 97% pour le VAR. Quatre-vingt-trois pour cent des enfants sont complètement vaccinés selon la même enquête. Pour la surveillance des PFA, des points focaux ont été formés dans les 45 districts sanitaires afin d’améliorer la surveillance au niveau des formations sanitaires et communautaires.

Les infections respiratoires aiguës : Elles représentent la deuxième cause de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans et regroupent un ensemble hétéroclite de pathologies virales, bactériennes et parasitaires. L’infection la plus fréquente est la pneumonie qui a causé 48,6% de morbidité chez l’ensemble des enfants de moins de 5 ans en 2012, selon PMS 2012. Pour faire face à cette situation, le pays vient d’introduire le vaccin anti-pneumocoque dans le calendrier vaccinal pour les enfants de moins de 12 mois.

Les maladies chroniques non transmissibles

Elles regroupent des pathologies comme le diabète, l’hypertension artérielle, les cancers, les broncho-pneumopathies chroniques obstructives et les problèmes de santé mentale. Elles sont plus fréquentes chez l’adulte et liées à l’âge et aux modes de vie non sains. Le diabète et l’HTA sont associés dans 30% des cas selon une étude effectuée au CHUK et causent des complications dégénératives dans 73,17% des cas selon la même étude. Les traumatismes et troubles mentaux sont fréquents au Burundi et sont fortement liés aux effets de la crise socio-politique qu’a connue le pays.

Les maladies tropicales négligées

Les MTN actuellement documentées et qui font l’objet d’interventions du Ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida (MSPLS) au Burundi sont l’onchocercose, les géohelminthes retrouvées dans toutes les provinces, la schistosomiase à Schistosoma mansoni qui est endémique dans 9 provinces, le trachome qui est prévalant dans 5 districts sanitaires.

La lèpre est à la source d’importantes mutilations qui hypothèquent l’intégration sociale et l’avenir des malades. Au cours de l’année 2012, l’on a notifié 343 nouveaux cas de lèpre dont 303 multi- bacillaires (292 adultes et 11 enfants) et 40 pauci-bacillaires (30 adultes et 10 enfants) parmi lesquels 13,7% présentaient déjà une invalidité de 2ème degré.

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La santé de la femme, de l’enfant, de l’adolescent et des personnes âgées

La proportion d’accouchements en milieu de soins a été de 74% en 2012 selon l’annuaire statistique 2012. Le taux de contraception a été de 25,3% en 2013 (bilan PNSR 2013) et celui des besoins non satisfaits en matière de planification familiale de 31% selon l’EDS 2010. La mortalité des mères, des nouveau-nés et des enfants est élevée (voir partie sociodémographique 2.1). Les principales causes des décès des enfants en Afrique (<5 ans) sont les causes néonatales 31 %, la pneumonie (17%), la diarrhée (14%), le VIH/sida (6%) et le paludisme (4%) (Rapport 2012 OMS/CHERG).

La précocité des rapports sexuels est la facette la plus visible parmi les problèmes de santé chez les adolescents du Burundi. Selon l’EDS 2010, le taux d’adolescents de 15 à 19 ans ayant eu des rapports sexuels avant d’atteindre 15 ans est de 3,5% pour les femmes et 9,3% pour les hommes. Le taux de fécondité chez les adolescentes (15 à 19 ans) est de 11%. L’accès aux services de santé de la reproduction est faible et l’enseignement de la santé reproductive n’a pas encore été mise en œuvre dans les écoles, même si elle apparait dans les programmes. De plus, la séroprévalence au VIH chez les adolescents de 15 à 19 ans est de 0,2% et pour les jeunes de 20 à 24 ans, elle s’élève à 1,5% (EDS2010).

Alors que la santé des personnes âgées est particulièrement préoccupante de par la fréquence élevée des MCNT au niveau mondial, le système national de santé tel qu’il est organisé actuellement ne prévoit pas de dispositions particulières pour cette catégorie.

Les effets environnementaux sur la santé

En plus des déterminants de la santé examinés dans cette section, d’autres facteurs environnementaux tels que la pollution de l’air et de l’eau, les changements climatiques, les accidents de la voie publique ont des effets néfastes sur la santé publique.

Le Burundi est vulnérable face aux risques naturels et catastrophes associés aux changements climatiques. Ces dernières années, le pays a connu des évènements météorologiques et climatiques extrêmes comme les phénomènes de sécheresse prolongée au Nord du pays, les inondations de plus en plus désastreuses dans les zones de plaine, le long des rivages du lac Tanganyika, mais surtout dans la ville de Bujumbura et dans ses zones périphériques. Du fait de sa configuration géographique, le Burundi est fréquemment frappé par des glissements de terrains et éboulements de plus en plus sévères.

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Les feux de brousse et les incendies constituent également un risque majeur au Burundi. A titre illustratif, l’incendie du marché central de Bujumbura en janvier 2013 a montré que la capacité de prévention et de réponse aux désastres reste très faible. Cela a permis de conscientiser l’opinion sur l’importance de renforcer les capacités nationales dans le domaine de la réduction des risques, la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles et humaines.

Pour faire face à cette situation et dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement, le Burundi vient de finaliser l’analyse de situation et l’estimation des besoins en santé environnementale (ASEB) et il va préparer un plan national d’actions conjointes entre la santé et l’environnement.

2.4 Réponses nationales face aux problèmes sanitaires

En s’inspirant de sa Vision 2025, le Burundi a élaboré sa politique nationale de santé (2005-2015). Cette politique basée sur les soins de santé primaires est mise en œuvre à travers les PNDS, successivement de 2006-2010 et de 2011-2015 et les plans stratégiques sous-sectoriels, en cohérence avec le CSLP et les objectifs du

Millénaire pour le développement (OMD).

Cette politique et les différentes stratégies de mise en œuvre s’articulent autour des valeurs de droit à la santé pour tous, en tenant compte du genre et de l’équité parmi les groupes vulnérables tels que les enfants de moins de cinq ans, les femmes en âge de procréer et les indigents. D’importants progrès ont été réalisés en matière d’accès aux services sociaux de base avec la gratuité de la scolarité primaire et des soins de santé maternelle et infantile. Des ressources importantes pour la prévention et le traitement du VIH/sida ont été mobilisées et des avancées par rapport à l’égalité des sexes sont remarquables, notamment avec les textes légaux pour la protection

des femmes contre les violences basées sur le sexe.

Cependant, des défis persistent en rapport avec la qualité des services, la couverture universelle, la prévention et la lutte contre les maladies chroniques non transmissibles, la prise en compte des déterminants de la santé, notamment la maîtrise de la croissance démographique, l’hygiène et l’assainissement, la nutrition, la préparation aux crises et aux situations d’urgence, etc.

Le CSLP de deuxième génération vise à créer un environnement favorable au développement durable dans une perspective de réalisation des OMD et de la Vision 2025. Ce projet d’avenir englobe à la fois des aspects socio-économiques et politiques.

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Dans ce même cadre, le gouvernement envisage une approche multidimensionnelle fondée sur la nécessaire synergie entre les différents secteurs et articulée autour du Plan national de développement sanitaire, PNDS 2011-2015 avec son cadre de suivi-évaluation. Le processus d’élaboration de ce dernier a été assez inclusif tant au niveau horizontal que vertical, avec une appropriation visible du pays. En rappel, les priorités ci - après ont été retenues :

Renforcement du syst- ème de santé.

Lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles.-

Ma- îtrise de la démographie et réduction de la fécondité

Intensification de la lutte contre le VIH/sida et les grandes pand- émies

Le pays envisage également de poursuivre ses efforts dans l’application du RSI 2005 à travers son Plan de contingence pour la lutte contre les pandémies et les urgences sanitaires et dans la mise en œuvre de la Convention-Cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Pour la lutte contre le tabagisme, le Burundi a déjà élaboré un projet de loi y relatif, conformément aux recommandations de la CCLAT. Le processus de son adoption par le parlement est en cours.

Dans le cadre du partenariat et de la coordination dans le secteur de la santé, des appuis sont apportés à travers le cadre de concertation des partenaires pour la santé et le développement et le Plan cadre des Nations Unies pour le développement.

2.5. Systèmes et services sanitaires et réponses des autres secteurs

Le système de santé du Burundi est organisé sous forme pyramidale et s’articule sur 3 niveaux : le niveau central, le niveau intermédiaire qui comprend 17 provinces sanitaires (BPS) et le niveau périphérique qui comprend 45 districts sanitaires (BDS). L’organisation du réseau des soins est aussi pyramidale et comprend quatre niveaux : le niveau de base (centre de santé), la première référence (hôpital de district), la deuxième référence (hôpital régional) et la référence nationale. La restructuration du système de santé mettant en place le district sanitaire a été lancée en 2009 comme première phase de décentralisation. Toutefois, il manque encore un cadre juridique régissant les districts sanitaires et l’autonomie des formations sanitaires.

Des organisations à base communautaire (OBC) et des organisations de la société civile (OSC) participent également par des interventions préventives et promotionnelles de santé, cependant la collaboration avec les CDS et le BDS n’est pas formalisée par une convention directe.

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Dans le cadre du PNDS 2011-2015, des plans stratégiques des services et programmes de santé ont été mis à jour dans le but de les aligner sur les orientations stratégiques nationales et de renforcer le paquet de soins intégrés pour chaque niveau de la pyramide sanitaire. Ce paquet comprend les interventions à forte incidence, avec un système d’assurance- qualité.

Financement de la santé

Le Burundi a mis en place plusieurs mécanismes de financement du système de santé dont le financement basé sur la performance (PBF), couplé à la gratuité des soins liés à la grossesse et à l’accouchement et pour les enfants âgés de moins de 5 ans, la Carte d’assistance médicale (CAM) et une assurance maladie en 1980 pour les fonctionnaires. Le pays a par ailleurs subventionné les médicaments antipaludiques de première ligne, les ARV, les antituberculeux et certains médicaments contre les MTN. S’agissant de la couverture géographique, plus de 80% de la population ont accès à une structure de santé dans un rayon de 5 km.

Il existe aussi des mutuelles communautaires qui couvrent moins de 2% de la population. Selon les comptes nationaux 2010, les ménages contribuent à environ 30% des dépenses de santé.

L’expérience du Burundi mérite d’être citée deux domaines : la mutualisation de deux mécanismes assuranciels (gratuité pour les enfants de moins de cinq ans et les soins liés à la grossesse, et l’institution d’une carte d’assistance médicale pour le secteur informel) et le financement basé sur la performance dans le cadre de la couverture sanitaire universelle. Pour les trois mécanismes, le pays utilise les mêmes structures pour les prestations (formations sanitaires), la vérification et la validation des données (comités provinciaux de vérification et de validation), la régulation (administration du MSPLS) et l’achat (Ministère de finances et les partenaires).

Services de santé

Selon les normes sanitaires du MSPLS, le paquet minimum d’activités (PMA) et le paquet complémentaire d’activités (PCA) sont définis pour chaque niveau. Néanmoins, l’insuffisance des ressources (humaines, financières et matérielles) fait en sorte que ce paquet reste incomplet. Cette situation constitue un obstacle au bon fonctionnement du système de référence et de contre-référence.

Information sanitaire

Avec le système national d’information sanitaire (SNIS), il existe un circuit bien défini, avec des outils de collecte de données et de soumission périodique de rapports. Cependant, les circuits parallèles des programmes et de certains partenaires limitent la fiabilité des données sanitaires.

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Accès aux médicaments essentiels et autres produits de santé

L’approvisionnement du Burundi en médicaments et autres produits de santé passe essentiellement par l’importation. Compte tenu notamment de la situation d’enclavement du pays, le maintien de l’équilibre global des stocks de médicaments constitue un réel défi.

Le Burundi compte une seule unité privée de fabrication de médicaments couvrant moins de 5% des besoins. Le nombre d’établissements pharmaceutiques agréés s’élève à environ 587, dont 136 officines privées, 21 pharmacies de la Mutuelle de la fonction publique et environ 400 pharmacies rurales, 20 pharmacies de gros, avec une forte implantation sur le littoral « Rusizi – Tanganyika ».

La chaîne d’approvisionnement en produits médicaux dans le secteur public est constituée d’une centrale d’achat au niveau élevé de la pyramide (CAMEBU) et de 45 entrepôts publics au niveau secondaire (BDS) ; elle demeure un atout majeur en termes d’accès aux médicaments essentiels. Ce secteur utilise 80% des 104 pharmaciens que compte le pays. Dans ce même secteur, il faut signaler l’existence des services pharmaceutiques des structures sanitaires confessionnelles agréées, les services pharmaceutiques de certaines entreprises paraétatiques (cas de la Mutuelle de la fonction publique) ou privées ainsi que les stocks de produits pharmaceutiques de quelques partenaires du Gouvernement (ex. ONG).

Bien que des progrès aient été faits en matière d’accès aux médicaments essentiels au Burundi, beaucoup d’efforts restent à déployer pour améliorer la disponibilité, le coût, la qualité et l’usage rationnel de ces intrants incontournables pour le renforcement du système de santé.

Ressources humaines

Les ressources humaines pour la santé (RHS) sont réparties de manière inéquitable sur le territoire national ; elles sont concentrées dans les centres urbains et c’est la raison du redéploiement qui a eu lieu en 2011. L’évaluation faite en 2012 a montré que 70% du personnel redéployé étaient en service dans 15 des 17 provinces que compte le Burundi. La gestion des RHS est centralisée au niveau le plus élevé de la pyramide sanitaire et cette situation ne permet pas toujours le bon fonctionnement des formations sanitaires sur le terrain; c’est pour cela qu’une décentralisation est envisagée ; elle devrait commencer en 2014. La description des postes des ressources humaines pour la santé est déjà terminée, les plans de carrière et la gestion prévisionnelle des effectifs vont suivre.

Malgré la formation de nombreux médecins/infirmiers par les institutions habilitées, la qualité des prestataires de soins est faible ou insuffisante en raison du non respect des

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normes en matière de formation médicale et paramédicale, surtout dans le secteur privé. En outre, beaucoup de lauréats ne sont pas recrutés en raison des contraintes budgétaires.

Des efforts remarquables sont observés, notamment dans l’appropriation du processus d’élaboration des politiques et des stratégies en matière de santé et dans la coordination des partenaires (organisation des réunions du CPSD et revues annuelles conjointes).

Réponse des autres secteurs pour traiter les déterminants de la santé

Le Gouvernement engage des réformes de grande envergure pour améliorer l’accès à l’éducation pour tous, à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à la sécurité routière et à l’assainissement du milieu de vie. Un processus d’élaboration d’une stratégie nationale de promotion de la santé est déjà en cours pour mieux coordonner l’action sur les déterminants de la santé. C’est dans ce cadre que les décideurs et acteurs des divers secteurs de la vie nationale ont été formés et sensibilisés pour mieux contribuer à la prise en compte des déterminants de la santé dans l’élaboration des plans de développement. Une plateforme multisectorielle de nutrition et de sécurité alimentaire présidée par les services de la Deuxième Vice-Présidence a été mise en place.

2.6 Contribution du pays à l’action sanitaire mondiale

L’expérience du Burundi dans l’intégration des différents mécanismes de financement pour la couverture sanitaire universelle (gratuité, financement basé sur la performance, carte d’assistance médicale, …) mérite d’être citée. Avec les mêmes structures pour la vérification, la validation et la régulation des prestations, l’on évite la fragmentation et l’inefficience dans la gestion des ressources.

Dans le cadre de l’initiative d’éradication de la poliomyélite, l’OMS apporte un soutien permanent pour toutes les activités concernant la surveillance des paralysies flasques aiguës (PFA) afin que le Burundi maintienne le statut d’un pays exempt du poliovirus sauvage acquis depuis 2006.

2.7 Similitudes avec les autres pays

Le Burundi a un profil sanitaire et épidémiologique qui présente beaucoup de similitudes avec celui des autres pays limitrophes, en particulier les pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).

Pour renforcer la synergie d’action dans la lutte contre les maladies transmissibles, plusieurs initiatives régionales ont été mises en place, notamment à travers l’EAC,

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la CEPGL et la CEEAC. A titre d’exemple, l’initiative GLIA (Initiative des pays des Grands lacs contre le sida) qui a favorisé un partage d’expériences et un renforcement mutuel des capacités des pays membres pour la lutte contre le VIH/sida, la volonté d’harmonisation et de synergie qui est particulièrement remarquable dans les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est, surtout en matière de prévention et d e p r i s e e n c h a r g e d e s m a l a d i e s p r i o r i t a i r e s ( V I H / s i d a , t u b e r c u l o s e e t paludisme), l’harmonisation de la régulation pharmaceutique, le renforcement du réseau des laboratoires de santé publique, le Projet Rapid SMS pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant. Toutes ces initiatives et similitudes contribuent au renforcement de la coopération Sud-Sud.

2.8 Résumé de la section 2

Principales réalisationsExistence d’une politique nationale de santé, d’un PNDS, de stratégies ·nationales pour la lutte contre les maladies prioritairesAugmentation progressive du budget national alloué à la santé (11,4%)·Mise en place de mécanismes de financement pour améliorer la couverture ·universelle en santé (PBF, gratuité, CAM, MFP, prise en charge des indigents)Actualisation des normes sanitaires, des codes de santé publique et de ·déontologie médicaleMise en place des programmes nationaux intégrés de lutte contre les maladies ·tropicales négligées et la cécité, et de lutte contre les MCNTMise en place de réformes institutionnelles et sanitaires (districts sanitaires, ·financement de la santé, restructuration du niveau central, etc.)Élaboration de la politique pharmaceutique nationale et du projet ·de loi pharmaceutiqueMise en place de l’ONRHS et des profils sanitaire et pharmaceutique·Renforcement des capacités du personnel de santé à tous les niveaux.·Renforcement du cadre de concertation des partenaires pour la santé et le ·développementRenforcement des interventions à haute incidence pour la réduction de la ·morbi mortalité de la mère et de l’enfant (introduction de nouveaux vaccins, PCIME, PTME, soins obstétricaux et néonatals d’urgence…)Actualisation du code de circulation routière·Gratuité de l’enseignement de base·Engagement du Gouvernement par l’adhésion à l’initiative SUN (Amélioration de ·la nutrition)Feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations du Forum ·national sur l’alimentation et la nutritionMise à l’échelle progressive des interventions clés de prévention et de prise en ·charge de grandes endémies (campagnes MILDA, ARV, PTME, etc.)

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DéfisConsolidation durable de la paix et de la bonne gouvernance·Atteinte de la couverture universelle en santé·Intégration des services et des soins de santé ·Renforcement du Système national d’information sanitaire et de la recherche·Introduction du TPI chez la femme enceinte et disponibilité du traitement ·antipaludique de première ligne dans le secteur privé

Mise en œuvre effective du RSI·Opérationnalisation de l’action intersectorielle sur les déterminants de la santé·Maintien du statut d’éradication de la poliomyélite ·Développement des capacités de gestion des risques de catastrophes·Réalisation de l’Analyse du risque de vulnérabilité et de la cartographie ·(VRAM)

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Section 3 : Coopération et partenariats en faveur du développement

3.1. L’environnement de l’aide dans le paysLe Burundi est un pays sortant de conflit dont l’économie a été fragilisée et dépend essentiellement de l’aide extérieure à 52% (Rapport CNCA, 2012). L’aide fournie au Burundi reste très fragmentée. En effet, les PTF utilisent le plus souvent la « modalité projet ». Des disparités importantes sont aussi observées tant dans les volumes des engagements que dans le nombre d’intervenants par secteur (voir annexes 1 et 2). Dans le domaine de la santé, les CNS 2010 indiquent que les transferts étrangers jouent le rôle le plus important quant aux sources de financement (52,7%) des Dépenses courantes en santé (DCS).

Lors de la dernière conférence de mobilisation de fonds tenue à Genève du 29 au 30 octobre 2012, 2,6 milliards de dollars américains ont été promis par les partenaires pour le financement du CSLPII. Mais ceux-ci ont présenté certaines conditionnalités pour le décaissement des montants acceptés, notamment le respect des droits de l’homme et la bonne gouvernance.

Au niveau du secteur de la santé, les partenaires au développement se sont engagés à appuyer la mise en œuvre du volet santé du CSLP II à travers le PNDS II. Un contrat a été signé par le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers. Ce cadre de partenariat favorise l’amélioration de l’efficacité des aides apportées à travers le changement de comportement des partenaires par rapport aux principes de la Déclaration de Paris, notamment l’harmonisation des procédures et l’alignement sur les priorités nationales.

3.2. Examen des contributions des parties prenantes

Les trois principales parties prenantes au financement de la santé sont l’État, les ménages et les partenaires. Les transferts d’origine étrangère représentaient 52,7% des sources de financement de la santé (CNS 2010). Les régimes de l’administration publique sont les régimes de financement les plus importants dans le secteur de santé. Ils constituent 49,5% des dépenses courantes de santé (DCS). Les régimes volontaires des paiements privés des soins de santé constituent 22,5% des DCS, tandis que les paiements directs des ménages s’élèvent à 27,8% des DCS (CNS 2010).

Les différents partenaires au développement sanitaire interviennent dans des domaines variés en fonction de leur mandat et des priorités nationales. Au regard des ressources

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limitées, les actions synergiques et avantages comparatifs sont des principes de référence pour les interventions de chaque partenaire sous la houlette et la coordination du MSPLS. Ainsi, depuis 2005, le Fonds mondial est le principal partenaire dans l’achat d’intrants de prévention et de traitement du paludisme, de la tuberculose et du VIH/sida. Les agences de coopération bilatérales et multilatérales (Banque mondiale, UE, CTB, USAID, Coopération suisse, GIZ, Coopération néerlandaise, JICA…) interviennent dans l’appui financier aux domaines transversaux de renforcement du système de santé, notamment la gestion de la chaine d’approvisionnement en médicaments, le système d’information sanitaire et le financement basé sur la performance. La surveillance nutritionnelle et la réponse aux différentes crises alimentaires et nutritionnelles ont été longtemps des domaines de concentration de l’UNICEF, du PAM et de la FAO. L’UNFPA travaille dans le domaine de la santé de la reproduction.

L’OMS se focalise essentiellement sur l’appui technique dans le domaine des normes, des stratégies, des politiques et de la surveillance de la maladie.

Les acteurs de la société civile et les ONG sont particulièrement actifs dans la lutte contre le VIH/sida, la promotion des droits de l’homme et de la bonne gouvernance, la planification familiale, la protection de l’environnement, etc. Les actions menées se situent à plusieurs niveaux : campagnes de sensibilisation, prestations de services et plaidoyer en direction des bailleurs de fonds et du gouvernement.

3.3. Coordination et efficacité de l’aide

Le Burundi a adhéré aux différentes initiatives internationales relatives à la coordination et à l’efficacité de l’aide comme la Déclaration de Paris, le Plan d’action d’Accra, le Partenariat mondial de Busan, le Partenariat international pour la santé (IHP+), entre autres. La coordination et l’efficacité de l’aide restent toujours une préoccupation majeure dans un contexte marqué par la crise économique. Le gouvernement a joué pleinement son rôle de chef de file dans le processus d’élaboration du CSLP II et du PNDS II.

Conscient de l’importance de la coordination, le Burundi a mis en place en 2006 le Comité national de coordination des aides (CNCA). Malgré cela, la persistance d’un déficit de dialogue entre le gouvernement et ses partenaires a été vite constatée. C’est ainsi qu’il a été conjointement décidé de mettre en place un cadre de dialogue de haut niveau appelé « Groupe de coordination des partenaires (GCP) ». Celui-ci a été doté d’une architecture à trois niveaux comprenant (i) le Forum politique, (ii) le Forum stratégique et (iii) les Groupes sectoriels.

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Dans le secteur de la santé, le CPSD et les groupes thématiques traitent des sujets stratégiques nécessitant une prise de décision politique en matière de santé. Le bureau de l’OMS joue le rôle de chef de file-adjoint permanent et contribue de façon efficace et continue aux réflexions des GT.

Par ailleurs, l’OMS est membre du mécanisme national de coordination (CCM) des subventions du Fonds mondial pour la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Elle apporte des appuis techniques et normatifs surtout dans le renforcement des capacités et dans l’élaboration des propositions dans le cadre de la mobilisation des ressources.

Pour la lutte contre la malnutrition, il existe un groupe multisectoriel de coordination de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Le niveau de prévisibilité de l’aide sur plusieurs années est très faible, ce qui fragilise les processus de planification et de budgétisation du CSLP II et du PNDS II. Selon le rapport 2011 (OCDE) sur l’ engagement international dans les États fragiles et la note de synthèse sur l’efficacité et la coordination de l’aide au développement (CNCA, 2012), cette faiblesse est liée notamment aux facteurs suivants : insuffisance de transparence d’un certain nombre de partenaires dans leurs procédures institutionnelles de gestion; différents cycles de planification des partenaires ; difficultés des organismes étatiques à collecter et fournir l’information utile en temps opportun ; et retards de décaissement des appuis budgétaires, etc.

Des progrès importants en matière d’alignement sur les priorités nationales s’observent. En effet, le CSLP constitue désormais pour tous les acteurs le cadre de référence de toute intervention en matière de développement économique et social. Cependant, malgré un effort très important de réforme des systèmes nationaux de gestion des finances publiques et de passation des marchés, seulement 31% de l’aide, en 2010, sont passés par les systèmes nationaux de passation des marchés tandis que 23% transitaient par les systèmes nationaux de gestion des finances publiques (Rapport sur les flux d’aide publique au développement 2010-2011). La mise en place de fonds communs sectoriels (éducation et bientôt santé) est un signe fort des progrès et efforts entrepris par toutes les parties pour avancer vers l’approche programme, modalité d’intervention favorisant l’utilisation des systèmes nationaux.

L’analyse et l’évaluation du principe de responsabilisation ne sont pas faciles à mettre en œuvre. En effet, il n’existe pas encore d’outils harmonisés pour le suivi évaluation de la responsabilité mutuelle. Par ailleurs, la responsabilité mutuelle qui devrait être conjointement évaluée par le gouvernement et ses partenaires fait défaut, malgré l’existence de mécanismes formels tels que les revues annuelles du CSLP conduites de façon participative, ainsi que les revues sectorielles à l’exemple de la Revue annuelle conjointe dans le secteur de la santé.

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3.4 Réforme des Nations Unies et du processus BCP/UNDAF

La mise en place de l’approche « Unis dans l’action » est en cours au Burundi. En effet, la récente révision du Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) s’est basée sur cette réforme de l’ONU. Les principaux résultats obtenus dans le domaine de la santé, avec la contribution de l’UNDAF, sont notamment l’EDS 2010 et le PNDS II, la Politique nationale PTME, le Plan stratégique PCIME et l Enquête SONU.

Les principales contributions multisectorielles de l’équipe de pays des Nations Unies ayant permis d’obtenir de meilleurs résultats sanitaires sont entre autres : la lutte contre la malnutrition et l’amélioration de la sécurité alimentaire, l’amélioration de l’éducation de base, la mise en œuvre de la Déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement, le plaidoyer pour la maîtrise de la croissance démographique, etc.

Le mécanisme de coordination de l’UNDAF se présente comme suit :

Les 3 axes retenus pour l’UNDAF révisé pour la période 2012-2016 sont les suivants :

Axe 1: Renforcement de l’état de droit, consolidation de la bonne gouvernance et •promotion de l’égalité entre les sexes ;

Axe 2: Transformation de l’économie burundaise pour une croissance soutenue •et créatrice d’emplois ;

Axe 3: Amélioration des taux d’accès et de la qualité des services de base et •renforcement du socle de la protection sociale

Il n’existe pas de groupe thématique spécifique pour la santé, mais les aspects relatifs à la santé sont pris en compte dans l’axe 3. Le degré d’implication des ministères sectoriels reste insuffisant dans les groupes thématiques.

Le Bureau de l’OMS est représenté à chacun des 4 niveaux de coordination (UNCT, PMT, GT et GOI). En outre, l’OMS contribue à l’élaboration des rapports de suivi des

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OMD, notamment les OMD 4, 5, 6 et 8, et elle a joué un rôle important dans la rédaction du Cadre d’accélération des OMD 4 et 5 et contribue à sa mise en œuvre et au suivi-évaluation (voir situation des OMD au Burundi dans les annexes 5 et 6).

3.5 Résumé de la section 3Principales réalisations en matière de santé

Mise en place des mécanismes de coordination de l’aide tant au niveau ·national (CNCA) que sectoriel en matière de santé (CPSD)Institutionnalisation de la Revue annuelle conjointe (RAC) et des réunions ·men suelles du CPSDÉlaboration du CSLP II, PNDS II et UNDAF 2012-2016·Signature de l’accord sur la mise en œuvre du PNDS II·

Défis majeurs en matière de santéPrévisibilité des dépenses, harmonisation des procédures de gestion et ·disponibi- lité des informations nécessaires pour la redevabilité et le suivi-évaluationMise en place de l’approche programme et pérennisation des financements·Gestion transparente et équitable de l’aide (gouvernance et leadership)·Accès au financement extérieur sous conditionnalités·

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Section 4 : Examen de la coopération de l’OMS avec le Burundi 2009-2013

Cette section présente l’analyse interne et externe de la coopération de l’OMS avec le Burundi pour la période 2009-2013. L’examen porte sur le soutien et l’influence de l’OMS sur le plan de l’élaboration, de l’exécution, du suivi et évaluation des politiques, stratégies et plans sanitaires nationaux. Les activités de mise en œuvre de la CCS 2009-2013 ont été en phase avec les 13 objectifs stratégiques de l’OMS en tenant compte des axes d’interventions UNDAF, et alignées sur les priorités du PNDS à travers des plans opérationnels.

4.1. Aspects opérationnels ayant une incidence sur l’exécution du programme stratégique

Pour la période considérée, les axes stratégiques de la SCP et les plans opérationnels •sont alignés sur le plan stratégique à moyen terme (PSMT). Comme le montre le graphique ci-dessous qui présente la proportion des budgets par objectif stratégique (OS, voir l’annexe 3 pour les détails)) de 2009 à 2013, des disparités s’observent.

*légende : Proportion des budgets par OS

L’OS 1 relatif aux maladies transmissibles et maladies évitables par la vaccination, •l’OS 12 sur la présence de l’OMS et l’OS 2 qui porte sur les trois maladies prioritaires (VIH, tuberculose et paludisme) représentent respectivement 30%, 14% et 12% du budget total. Par contre, les maladies chroniques non transmissibles (OS 3) restent insuffisamment financées malgré leur charge de morbimortalité de plus en plus inquiétante.

Pour réduire les écarts financiers, le bureau pays a, en collaboration avec d’autres •partenaires, mobilisé un montant de US $2.366.753 pour la période 2009-2013.

Pendant la période 2009-2013, le Bureau de l’OMS a recruté six personnes et •tout le personnel en place a bénéficié d’un renforcement des capacités dans des domaines variés (mobilisation de ressources, gestion des données,

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sécurité, TIC, gestion des ressources). Dans ce même cadre, 152 missions ont été effectuées par le personnel à l’extérieur du pays.

S• ’agissant de l’efficience managériale et administrative, des stratégies d’amélioration du fonctionnement du Bureau ont été mises en place, notamment dans la tenue des réunions hebdomadaires, l’organisation des retraites annuelles et à mi-parcours, la minimisation des coûts relatifs aux voyages et au charroi, la mise en place des comités internes, la fiche de vérification de la qualité des requêtes, le guide d’harmonisation des per diem. Le personnel est organisé au sein de l’association du personnel (APOB) et il participe à la prise de décision.

Enfin, l• ’environnement de travail, tant du point de vue espace de travail qu’équipement, est satisfaisant. En effet, le bureau est bien équipé avec du matériel conforme aux normes et recommandations de GSM et standards OMS. La migration vers l’interconnectivité globale (WHO.INT) a été effectuée.

4.2 Cohérence entre les priorités de la CCS et le PNDS

Les activités des plans opérationnels de la CCS sous revue répondent aux priorités du PNDS. En effet, les principales réalisations se sont articulées autour des sept axes stratégiques suivants de la CCS :

4.2.1 Renforcement du système de santé et réforme pharmaceutique

Le bureau a contribué au renforcement du système de santé dans tous ses piliers, notamment par l’appui à l’évaluation finale du PNDS I, à l’élaboration du PNDS II et du plan stratégique de développement du Système national d’information sanitaire 2011-2015, à la recherche scientifique et la documentation, à la production des comptes nationaux de la santé de 2010 et de la carte sanitaire, et à la mise à jour des normes sanitaires ainsi qu’à la conception et la mise en œuvre des réformes sanitaires, notamment la mise en place des districts sanitaires, le financement basé sur la performance couplé à la gratuité et la Carte d’assistance médicale (CAM).

L’OMS a aussi contribué à la mise en place de l’Observatoire national des ressources humaines pour la santé et à l’élaboration du Profil des ressources humaines pour la santé au Burundi. Le Bureau a joué un rôle important dans le plaidoyer et la mobilisation des ressources auprès de GAVI-RSS et IHP+. Dans le domaine pharmaceutique, l’OMS a soutenu la réforme pharmaceutique, surtout par l’appui à l’élaboration des politiques, stratégies et autres documents sectoriels importants et

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outils normatifs, au renforcement du plateau technique du laboratoire de contrôle de qualité des médicaments et à la préparation et à la mise en œuvre du Projet sous régional (EAC) sur l’harmonisation de la régulation pharmaceutique.

4.2.2 Lutte contre les maladies transmissibles et non transmissiblesMaladies évitables par la vaccination

Le Bureau a joué un rôle important dans l’organisation des Journées nationales de vaccination (JNV), des Activités de vaccination supplémentaires (AVS) de riposte et de prévention de la poliomyélite et de la rougeole, des Semaines santé mère et enfant (SSME), des Semaines africaines de vaccination (SAV), ainsi que de l’introduction de nouveaux vaccins tels que le vaccin antipneumococcique (PCV13) , le vaccin contre le rotavirus et l’introduction d’une 2ème dose de vaccin antirougeoleux dans le cadre du PEV de routine pour une meilleure protection des enfants contre les maladies les plus fréquentes dans le pays en terme de morbidité et mortalité. L’OMS a aussi appuyé les enquêtes de couverture vaccinale et de validation de l’élimination du TMN et d’une façon permanente le système de surveillance des PFA. L’Organisation a également soutenu la revue externe du programme de vaccination, permettant ainsi de mieux adapter les objectifs et stratégies de la vaccination.

Maladies tropicales négligées

L’OMS est un partenaire essentiel dans le domaine des maladies tropicales négligées (MTN) et elle a appuyé tout le processus d’élaboration, de validation et de dissémination du Plan directeur national de lutte contre les MTN 2011-2015. L’analyse de situation (cartographie) des MTN est achevée et la mise en œuvre des interventions visant l’élimination de ces maladies au Burundi est en cours. L’OMS a contribué au renforcement du partenariat dans la lutte contre l’onchocercose et les autres maladies tropicales négligées au Burundi par les visites de plaidoyer du directeur d’APOC et l’organisation de la 18ème session du Forum d’action commune à Bujumbura du 11 au 14 décembre 2012. Un appui a notamment été accordé à la promotion des approches communautaires dans le cadre de la mise en œuvre des interventions.

Lutte contre le paludisme

Les contributions du Bureau à la lutte contre le paludisme étaient concentrées surtout dans les domaines de la prévention, de la planification, du suivi-évaluation et de renforcement des capacités ainsi que d’autres interventions. Parmi les grandes réalisations figurent l’appui aux campagnes de distribution de masse des moustiquaires imprégnées ainsi que l’intégration de leur distribution dans les services de routine des centres de santé (PEV et CPN), et le soutien à la mise à jour des directives nationales de traitement du

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paludisme suivi de formations en cascade, au développement du plan stratégique national 2013-2017 de lutte contre le paludisme, à l’organisation des journées mondiales de lutte contre le paludisme et à la mobilisation de ressources auprès du Fonds mondial et d’autres bailleurs et à l’élaboration des réformes, notamment le traitement préventif intermittent de la femme enceinte (TPIg).

Lutte contre le VIH/sida

L’apport de l’OMS dans la lutte contre le VIH/sida s’est traduit par divers appuis à l’élaboration et l’adaptation des plans, directives et protocoles de traitement tels que le plan stratégique national de lutte contre le sida 2012-2016, le plan de réponse du secteur de la santé au VIH/sida et aux IST pour la période 2011-2015 et le plan d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici 2015, les directives nationales (référence et contre référence des PVVIH, intégration PTME/SR), les protocoles de traitement antirétroviral, la PTME, la PCIMAA et la prise en charge pédiatrique conformément aux nouvelles recommandations OMS 2009. Dans le cadre de la surveillance de la résistance du VIH aux ARV, l’OMS a appuyé le pays pour l’évaluation des indicateurs d’alerte précoce dans 19 sites en 2009 et dans 46 autres en 2010. Le bureau a également soutenu la réalisation d’une enquête pour surveiller la résistance acquise aux médicaments ARV dans quatre sites de prise en charge.

Le Bureau a aussi appuyé la réalisation des études de suivi dans 4 sites de prise en charge des PVVIH et sur l’acceptabilité et la faisabilité de la circoncision masculine dans la perspective de renforcer la prévention au VIH ainsi que la collecte des données en vue de la production du rapport sur l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien des personnes vivant avec le VIH/sida.

Lutte contre la tuberculose

L’appui de l’OMS dans la lutte contre la tuberculose au Burundi reste important, surtout dans le contexte global et national de la croissance de la tuberculose multirésistante. L’OMS a notamment appuyé l’élaboration du plan stratégique de lutte contre la tuberculose 2011-2015, la revue à mi parcours, l’élaboration des directives de prise en charge de la tuberculose avec ses composantes TB chez l’enfant, coinfection TB VIH et tuberculose multirésistante, la collecte de données pour le rapport mondial sur la tuberculose, le suivi-évaluation des projets financés par le Fonds mondial, mais aussi la mobilisation de ressources.

Surveillance intégrée et riposte

Dans le domaine de la surveillance intégrée et de la riposte, l’OMS a contribué à la formation des prestataires de soins en SIMR, l’adaptation et la multiplication des guides techniques SIMR ainsi que la collecte, l’analyse et l’échange des données sur les maladies à potentiel épidémique. L’OMS a aussi apporté son appui au suivi de la

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surveillance de la poliomyélite et des méningites bactériennes pédiatriques. Le bureau pays a par ailleurs apporté un appui technique à Sao Tomé- et-Principe en matière de formation des formateurs nationaux en SIMR.

Lutte contre les maladies chroniques

L’OMS étant un acteur clé dans la lutte contre les maladies chroniques, le bureau a appuyé l’élaboration et la validation du plan stratégique national de lutte contre les maladies chroniques non transmissibles, ainsi que l’actualisation de la stratégie nationale de santé mentale pour l’adapter au PNDS II. Le bureau a également accompagné le pays dans les activités de sensibilisation et de dépistage actif du diabète, de l’hypertension artérielle et du cancer du col, ainsi que dans la formation des prestataires au dépistage du cancer de col.

4.2.3 Amélioration de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent

L’OMS joue un rôle important dans l’appui au suivi et à la coordination des partenaires et des interventions dans le domaine de santé de la mère, de l’enfant de l’adolescent. Le Bureau a apporté un important appui technique et financier dans l’élaboration du Plan stratégique du Programme national de la santé reproductive 2010-2014, de la Feuille de route pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, de la Feuille de route de redevabilité pour la santé de la mère et de l’enfant et du Projet de cadre d’accélération des OMD 4 et 5, ainsi que du Plan stratégique pour la survie de l’enfant. Le Bureau a appuyé le système de référence et contre référence dans 11 provinces avec des ambulances (équipées d’un système radio) et des ambulances tricycles. L’OMS a notamment contribué à l’évaluation des besoins en matière de soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU) au Burundi. Elle a soutenu techniquement et financièrement la mise en œuvre de la PCIME dans 9 provinces et l’élaboration du plan stratégique PCIME 2012-2016 et du plan de mise à échelle de la PCIME. Des équipements pour des espaces conviviaux pour les jeunes et les adolescents ont été remis à 2 centres de santé.

4.2.4 Gestion des conséquences sanitaires, des urgences, épidémies et catastrophes

L’OMS a contribué régulièrement à la gestion des urgences humanitaires en dépit des contraintes budgétaires. En effet, l’expertise technique a toujours été disponible pour répondre aux requêtes dans les différents domaines. C’est dans ce cadre que l’OMS a soutenu l’élaboration des plans de contingence de lutte contre les épidémies et du protocole de lutte contre le choléra. Elle a aussi doté le ministère de la santé des kits sanitaires d’urgence (Inter-Agence Emergency Health Kits) et des kits de test rapides de

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diagnostic du choléra aux districts sanitaires ayant connu des épidémies de choléra.

Le bureau de l’OMS a contribué à l’élaboration du plan de réintégration des réfugiés de Mtabila en Tanzanie. L’OMS a également participé aux missions conjointes avec les autres agences des Nations Unies pour évaluer les besoins sanitaires de ces expulsés burundais. Le bureau de l’OMS a également contribué à l’élaboration du plan d’action pour le renforcement des capacités nationales dans la réduction des risques, la préparation et la réponse aux urgences au Burundi 2013-2016.

4.2.5 Renforcement du partenariat, de la coordination des partenaires, du plaidoyer et de la mobilisation des ressources

Le partenariat entre le Bureau OMS du Burundi et les autres acteurs de la santé est large et diversifié, qu’il s’agisse des secteurs publics, de la coopération bilatérale et multilatérale, des agences du système des Nations Unies ou de la société civile. Les principaux mécanismes de coordination auxquels l’OMS est associée sont notamment:

Le CPSD : La gestion au quotidien est assurée par le Secrétariat permanent du CPSD appuyé par deux experts (du chef de file et de l’OMS).En plus, l’OMS occupe le poste de Chef de file adjoint permanent. L’OMS est représentée dans chacun des groupes thématiques par au moins un membre du personnel technique.

Le CCM/Fonds mondial : Les 03 membres titulaires représentant les partenaires techniques et financiers sont l’USAID, l’Union européenne et l’ONUSIDA. L’OMS, l’UNICEF et l’Ambassade de France sont membres suppléants.

GAVI : L’OMS appuie la mobilisation des fonds depuis 2007. Un montant total de US $21.151.600 a été mobilisé pour la période 2007-2015, soit US $8.251.600 pour la période 2007-2012 et US $12.900.000 pour 2013-2015.Partenariat au sein du Système des Nations Unies : L’Organisation a contribué à la révisionde sa Stratégie intégrée d’appui des Nations Unies 2010-2014 (UNDAF) et à la formulation de la nouvelle stratégie pour la période 2012-2016.

29

4.2.6 Appui institutionnel au Ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida

L’appui institutionnel a consisté en la mise à disposition d’assistants techniques dans le domaine du renforcement du système de santé (réformes sanitaires, médicaments et vaccins, surveillance des maladies..). En outre, de par ses avantages comparatifs et ses fonctions essentielles, l’OMS accompagne tout le processus de formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des plans stratégiques et opérationnels.

De plus, l’OMS a apporté son appui dans les revues des programmes de lutte contre la maladie, et l’élaboration des comptes nationaux de la santé. Du matériel et des équipements ont été remis au MSPLS (laboratoire de contrôle de qualité à l’INSP, matériel bureautique à divers services,...).

4.2.7 Promotion de la santé et application du RSI 2005

Pour les déterminants de la santé, l’appui de l’OMS s’est focalisé sur l’élaboration du plan stratégique de santé communautaire et du projet de loi pour la lutte antitabac ; l’organisation des campagnes et ateliers de sensibilisation du public, des responsables administratifs et religieux à la lutte contre le tabac ; le collage dans les lieux publics d’affiches de sensibilisation sur les méfaits du tabac et la création de clubs antitabac dans les écoles secondaires de la mairie de Bujumbura.

D’autres domaines ont bénéficié de l’appui de l’OMS. L’on peut citer le plaidoyer auprès des décideurs et acteurs des différents secteurs pour l’action multisectorielle sur les déterminants de la santé, la nutrition, l’élaboration des documents d’orientations pour gérer l’interface entre la santé et l’environnement comme consigné dans la Déclaration de Libreville sur la Santé et l’environnement, la diffusion de la décennie d’action sur la sécurité routière.

Concernant le RSI, le guide technique de la SIMR intégrant le RSI a été adapté pour accélérer la mise en œuvre du Règlement. L’identification des différents postes

d’entrées et la formation des responsables à ce niveau ont été réalisées.

30

4.3 Synthèse de l’appréciation des partenaires sur les appuis de l’OMSLes partenaires et le MSPLS jugent que le rôle de l’OMS est très appréciable dans les domaines suivants : le renforcement du leadership du MSPLS par la mise à disposition de l’expertise technique nécessaire (locale et/ou internationale), le processus d’élaboration des

politiques et stratégies nationales, et la conception et la mise en œuvre des réformes.

En outre, les appuis de l’OMS ont été plus visibles dans le renforcement du système de santé, notamment dans le secteur pharmaceutique, la lutte contre la tuberculose, les maladies tropicales négligées, les maladies chroniques non transmissibles, la collaboration avec les autres partenaires bilatéraux, multilatéraux et du système des Nations Unies, et la coordination des partenaires.

Les suggestions des partenaires vont dans le sens de :

renforcer davantage l’accompagnement du ministère de la santé publique

dans certaines décisions politiques nécessitant un consensus des partenaires techniques et financiers

se focaliser sur des domaines où l’OMS possède des avantages comparatifs

tels que les normes et standards dans différents domaines de la santé, le Règlement sanitaire international, la couverture universelle, la recherche, la production et le partage de bases factuelles, la détection des épidémies et riposte, la santé mentale

renforcer les appuis dans les domaines de la santé de la mère, de l’enfant et

des

adolescents et des nouvelles technologies de communication pour améliorer l’information stratégique

renforcer les supervisions conjointes avec nos différents partenaires ;

renforcer la communication et l’information dans les échanges santé, ainsi que

et de partage des résolutions ;

renforcer l’appui au suivi et évaluation des réformes et stratégies

renforcer la communication avec les partenaires pour une meilleure synergie

et cohérence

des actions.

31

Section 5. Programme stratégique de coopération de l’OMS

Les priorités retenues pour le troisième cycle de la stratégie de coopération de l’OMS avec le Burundi sont le résultat d’une analyse critique des défis sanitaires et de développement actuels tels que définis dans les sections précédentes, les engagements internationaux du pays et les avantages comparatifs ainsi que les fonctions essentielles de l’OMS. Ces priorités ont été validées en tenant compte de la politique, des stratégies et plans nationaux ; des résultats et produits UNDAF et des catégories (voir annexe 4) du budget programme 2014-2015.

Ainsi, les cinq piliers du programme stratégique de l’OMS sont les suivants :

la lutte contre les maladies transmissibles

l’amélioration de l’accès aux interventions visant à prévenir et à prendre

en charge les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque

l’amélioration de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent

le renforcement des capacités du système sanitaire en vue d’améliorer les

politiques, les stratégies, la planification et la fourniture de services

l’intensification des capacités d’alerte et de réponse aux flambées de

maladies et aux urgences, notamment les catastrophes naturelles et celles provoquées par l’homme

Pour chacune de ces priorités stratégiques, les principaux domaines d’action et des approches stratégiques sont formulés.

32

5.1. Priorité stratégique : lutte contre les maladies transmissibles

Principal domaine d’actionLutte contre les maladies évitables par la vaccination Approche stratégiqueAppuyer le pays dans l’adaptation de ses objectifs de vaccination aux 5 buts de la Décennie de la vaccination et les objectifs stratégiques du GVAP lors de la révision du Plan pluriannuel complet (PPAC).

Approche stratégiqueAppuyer le pays dans la mise en place des institutions permettant l’appropriation adéquate des questions de la vaccination et des vaccins, notamment l’Autorité nationale de régulation (ANR), le Groupe technique consultatif pour la vaccination

Approche stratégiqueAppuyer le pays dans la mise en œuvre des recommandations de la revue externe du PEV effectuée en 2013

Principal domaine d’action Lutte contre le VIH/sidaApproche stratégique Appuyer le pays dans la revue, l’adaptation et la mise en œuvre du Plan stratégique national de lutte contre le sida 2012-2016, du plan de réponse au VIH du secteur santé 2011-2015 afin de permettre un accès universel à la prévention et au traitement de l’infection à VIH

Approche stratégiqueAppuyer le pays dans l’adaptation et la mise en œuvre des normes et des principes les plus récents en matière de prévention et de traitement de l’infection à VIH chez l’enfant et chez l’adulte, l’intégration des programmes relatifs au VIH et des autres programmes de santé et de réduction des inégalités

Approche stratégique Appuyer le pays dans la coordination, le suivi évaluation et la mobilisation des ressources pour la lutte contre le VIH/sida

Principal domaine d’action Lutte contre la tuberculoseApproche stratégique Appuyer la mise à jour des orientations politiques et des directives techniques sur la tuberculose, la tuberculose associée au VIH et sur les soins aux patients atteints de tuberculose multirésistante

Approche stratégique Appuyer le pays dans l’adaptation et la mise en œuvre du plan stratégique 2011-2015

Approche stratégique Apporter un appui au pays dans la coordination, le suivi évaluation, la recherche et la mobilisation des ressources pour lalutte contre la tuberculose

Principal domaine d’action Lutte contre le paludismeApproche stratégique Renforcer les capacités techniques et gestionnaires pour la mise en œuvre des interventions de prévention et la prise en charge prévues dans le plan stratégique national 2013-2017 de la lutte antipaludique

Approche stratégique Fournir un appui technique au MSPLS pour l’adoption ou l’adaptation des politiques et des directives techniques actualisées relatives à la lutte antivectorielle, aux tests de diagnostic et au traitement antipaludique

Approche stratégique Apporter un appui au renforcement de la surveillance épidémiologique et l’établissement des bases factuelles en vue d’une planification et politiques guidées par les faits

33

5.2. Priorité stratégique : améliorer l’accès aux interventions visant à prévenir et à prendre en charge les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque

Principal domaine d’actionFaciliter l’élaboration de politiques et plans nationaux multisectoriels pour la mise en œuvre des interventions de lutte contre les maladies non transmissibles

Approche stratégiqueFournir un soutien technique en vue d’élaborer et de mettre en œuvre un plan d’action national multisectoriel dirigé par le pays, qui soit conforme au Plan d’action mondial de l’OMS

Approche stratégiqueApporter un appui à l’élaboration des pol i t iques de mise en œuvre des principales interventions de lutte contre les maladies non transmissibles, en se fondant sur les données factuelles du pays

Principal domaine d’actionAméliorer l’accès aux services portant sur les troubles mentaux et sur les troubles liés à la consommation de substances nocives

Approche stratégiqueŒuvrer avec les autres partenaires pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre de politiques, lois, règlements et plans nationaux pour la santé mentale quisoient conformes aux plans d’action régionaux et mondiaux en la matière et avec les normes relatives aux droits de l’homme

Approche stratégiqueFavoriser la collecte, l’analyse, la diffusion et l’utilisation des données concernant l’ampleur, les tendances, les conséquences et les facteurs de risque des troubles mentaux et neurologiques

Principal domaine d’actionAméliorer l’accès aux services nutritionnels de qualité afin de combattre le retard de croissance, l’émaciation et l’anémie

Approche stratégiqueApporter un soutien technique à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans d’action en se fondant sur le plan d’application exhaustif relatif à la nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant

Approche stratégiqueFaciliter la mise à jour des normes sur la nutrition de la mère, du nourrisson et du jeune enfant, sur les buts en matière d’alimentation de la population et sur l’allaitement maternel

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5.3. Priorité stratégique: améliorer la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent

Principal domaine d’actionAppuyer le gouvernement dans l’élaboration de politiques, de normes et de standards pour améliorer la qualité des services de santé reproductive ainsi que de l’enfant et de l’adolescent

Approche stratégiqueAppuyer l’élaboration de normes et standards pour les services de santé de l’adolescent

Approche stratégiqueAppuyer l’élaboration d’une politique de déclaration obligatoire des décès maternels et néonatals et d’un plan de riposte

Approche stratégiqueAppuyer le suivi et l’évaluation des stratégies élaborées

Principal domaine d’actionAppuyer le gouvernement dans le renforcement de capacités en matière de services de santé maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent

Approche stratégique

Apporter un soutien technique à dans l’élaboration de modules et de formations dans le domaine de la santé maternelle, néonatale et infantile, y compris au niveau de la communauté

Approche stratégiqueAppuyer techniquement la supervision et le suivi des formations et des personnes formées

Approche stratégiqueAppuyer l’évaluation de la qualité des soins de santé maternelle, néonatale et infantile

Principal domaine d’actionAppuyer le gouvernement dans le renforcement des capacités de la société civile, des parlementaires et des medias dans l’analyse des budgets et le plaidoyer pour la santé de la mère et de l’enfant

Approche stratégiqueApporter un soutien technique pour la planification et la budgétisation afin d’améliorer la responsabilisation en matière de santé de la mère et de l’enfant, en vue de la mise en place d’une couverture sanitaire universelle

Approche stratégiqueAider le pays à mobiliser des ressources prévisibles et durables pour le secteur de la santé, en particulier pour la santé de la mère et de l’enfant

35

5.4. Priorité stratégique : renforcement des capacités du système sanitaire

Principal domaine d’actionSoutenir l’évaluation et l’élaboration de la politique sanitaire, du PNDS et des plans nationaux opérationnels pour le secteur de la santé

Approche stratégiqueApporter un soutien technique pour mener une évaluation globale du secteur de la santé, laquelle servira de base de travail pour la formulation de la politique sanitaire et du PNDS III.

Approche stratégiqueFaciliter le processus de consultation et de coordination des parties prenantes dans le processus de mise en œuvre, et de suivi et évaluation des réformes sanitaires.

Approche stratégiqueRenforcer le système national d’information sanitaire et les activités de la recherche en santé

Principal domaine d’actionAppuyer le gouvernement dans le renforcement de la disponibilité, de l’accessibilité, de l’usage rationnel et de l’assurance de la qualité des médicaments, vaccins et autres produits

Approche stratégiqueApporter un soutien technique et politique en vue de renforcer les capacités nationales pour la disponibilité, l’accessibilité et l’usage rationnel des produits pharmaceutiques, vaccins et autres produits de santé de qualité.

Approche stratégiqueRenforcer le partenariat pour le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des stratégies nationales relatives à la disponibilité, l’accessibilité, l’assurance de la qualité des médicaments, vaccins et autres produits

Approche stratégique Adopter des normes et politiques devant régirl ’approvisionnement, le contrôle et la gestion des médicaments et dispositifs médicaux de qualité

Principal domaine d’actionRenforcer l’action sur les déterminants de la santé

Approche stratégique Apporter un appui au pays pour la coordination intersectorielle des politiques pour agir sur les déterminants sociaux de la santé et la promotion de la santé

Approche stratégique Fournir un appui au pays pour mettre en œuvre les cinq domaines d’action définis dans la Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé et exécuter d’autres programmes régionaux sur les déterminants sociaux de la santé

Approche stratégique Contribuer au renforce- ment des capacités du pays à évaluer les risques pourla santé, élaborer et appliquer des politiques, des stratégies ou une réglementation pour évi-ter, atténuer et maîtriser les conséquences des risques environnementaux sur la santé

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5.5. Priorité stratégique : intensifier les capacités d’alerte et de réponse aux flambées de maladies et aux urgences, notamment les catastrophes naturelles et celles provoquées par l’homme

Principal domaine d’actionAppuyer le pays pour atteindre les principales capacités d’alerte et d’intervention requises à titre minimum par le Règlement sanitaire international (2005)

Approche stratégiqueVeiller à la mise en place des mécanismes adaptés pour la gestion de l’information, l ’ é v a l u a t i o n d e s r i s q u e s e t l a communication sur les risques pour les événements pouvant revêtir une portée internationale

Approche stratégiqueAssurer la coordination avec le point focal national RSI pour examiner, analyser et utiliser les informations nationales et veiller à la communication appropriée d’informations sur l’application du Règlement sanitaire international (2005) et du Codex Alimentarius

Principal domaine d’actionPromouvoir l’acquisition de la capacité d’élaborer et de mettre en œuvre des plans opérationnels, conformément aux recommandations de l’OMS sur le renforcement de la résilience et de la préparation au niveau national, portant sur la grippe pandémique et les maladies épidémiques et émergentes

Approche stratégique Soutenir le pays dans la mise en œuvre des plans nationaux visant à prévenir les flambées et les maladies épidémiques et à lutter contre celles-ci, y compris la résistance aux antimicrobiens

Approche stratégique Contribuer à la détermination de normes et de critères sur les maladies épidémiques et pandémiques, et encourager les collaborations intersectorielles

Approche stratégique Soutenir le pays dans la mise en œuvre des normes internationales pour la surveillance systématique des événements liés aux maladies épidémiques , l’alerte précoce ~ l’évaluation et la maîtrise des maladies et les risques d’origine alimentaire et zoonotique

37

Section 6 : Mise en œuvre du programme stratégique

La mise en œuvre de la présente stratégie nécessitera des adaptations au niveau du personnel du bureau pays de l’OMS, de l’appui des différents niveaux de l’organisation, de l’allocation des ressources dans la mise en œuvre du plan de travail.

A cet égard, le rôle et la présence de l’OMS devront être adaptés au contexte et un mécanisme de suivi et évaluation sera mis en place.

6.1. Rôle de l’OMS au titre du Programme stratégiqueLa stratégie de coopération avec le Burundi, telle que définie ci-dessus, constitue le cadre de référence des appuis et actions de l’ensemble de l’OMS (Bureau pays, IST, AFRO et Siège) pour les deux prochaines années. La planification biennale 2014-2015 sera harmonisée avec ce cadre de référence.

Les fonctions essentielles de l’OMS seront renforcées et des efforts seront davantage fournis pour mobiliser des ressources additionnelles. Le leadership de l’OMS et le partenariat pour des réponses aux défis et situations critiques relatifs à la santé seront renforcés.

Plus concrètement, un accent particulier sera mis sur les priorités suivantes :

renforcement du dialogue politique et technique dans le secteur de la santé ;·

appui technique selon les besoins du pays ;·

soutien au pays dans la mise en œuvre des engagements mondiaux et régionaux en ·matière de santé.

6.2. Présence de l’OMSLes différents changements dans le rôle de l’OMS nécessiteront certainement des ajustements importants dans la présence de l’OMS au Burundi. Les adaptations les plus importantes sont notamment :

la restructuration de l’organigramme du bureau pays de l’OMS (voir annexe 7) pour •s’aligner de façon équitable et holistique sur les différents programmes prioritaires de la SCP. Il s’agira d’opérer quelques réajustements pour une répartition de ces programmes en fonction des termes de référence de chaque membre du personnel

et de son volume d’activité ;

le cofinancement de certaines activités transversales des programmes.•

38

Face aux contraintes financières conjoncturelles, le bureau pays veille à une • utilisation efficiente des ressources disponibles à travers différents comités de gestion d’une part et par un suivi régulier de l’exécution de son budget d’autre part. De plus, un accent est mis sur la synergie avec les autres partenaires en général et avec les agences du Système des Nations Unies en particulier. Le Bureau Pays est engagé dans un plaidoyer fort pour la mobilisation de ressources additionnelles auprès d’autres partenaires.

6.3. Utilisation de la nouvelle Stratégie de coopération avec le pays (SCP)

Dès que le document de SCP sera validé par les autorités compétentes en respectant les procédures d’approbation requises, il sera largement diffusé auprès du Gouvernement, des partenaires, de l’ensemble des départements et des divisions de l’OMS ainsi que des autres parties prenantes concernées. Ce sera le guide du travail de l’OMS à tous les niveaux pour la période 2014-2015 et il servira à préparer les plans opérationnels pour le pays. Il restera la référence pour la coordination de la composante santé de l’UNDAF et d’autres plateformes de partenariat (IHP+, CPSD, GT, HHA, P4H, H4+,..) et sera utilisé pour le plaidoyer et la mobilisation des fonds additionnels à ce titre.

6.4. Suivi et évaluation de la présente SCP

Le bureau pays fera le suivi nécessaire de sa contribution dans un environnement de partenariat guidé par l’esprit de complémentarité et de synergie continue avec les autres parties prenantes.

Le bureau pays entreprendra une évaluation de la SCP en même temps que la revue à mi- parcours du plan de travail 2014-2015 pour s’assurer que les activités du budget programme en cours sont correctement alignées sur les priorités stratégiques de la SCP, compte tenu des nouveaux besoins du pays. Cela permettra de faire des réajustements éventuels pour 2015.

Vers la fin de l’année 2015, une évaluation finale de la mise en œuvre de la stratégie sera effectuée en vue d’apprécier le niveau d’atteinte des résultats en fin de cycle. Les leçons tirées de cette évaluation de la SCP pourront être partagées avec d’autres pays et serviront à l’élaboration de la SCP de quatrième génération.

En perspective de la période post-2015 avec les ODD, la SCP quatrième génération s’alignera sur les priorités nationales à travers les nouvelles politiques nationale et mondiale de la santé, comme la couverture sanitaire universelle, la lutte contre les

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Annexe 3 : Les Objectifs stratégiques (OS) de l’OMS pour le Plan biennal 2012-2013

Numéro de l’OS

Intitulé de l’OS

OS 1 : Réduire la charge sanitaire, sociale et économique due aux maladies transmissibles ;

OS 2 : Combattre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme ;

OS 3 :

Prévenir et réduire la charge de morbidité, d’incapacité et de mortalité prématurée liée aux maladies chroniques non transmissibles, aux troubles mentaux, à la violence, au traumatisme et aux déficiences visuelles ;

OS 4 :

Réduire la morbidité et la mortalité, et améliorer la santé aux principaux stades de la vie (grossesse, accouchement, période néonatale, enfance et adolescence compris), tout en améliorant la santé sexuelle et génésique et en permettant à tous les individus de vieillir en restant actifs et en bonne santé ;

OS 5 :Réduire les effets sur la santé des situations d’urgence, des catastrophes, des crises et des conflits, ainsi que leurs effets sociaux et économiques ;

OS 6 :

Promouvoir la santé et le développement, et prévenir ou réduire les facteurs de risque pour la santé associés au tabac, à l’alcool, aux drogues et à l’usage d’autres substances psychoactives, à une alimentation déséquilibrée, à la sédentarité et aux rapports sexuels à risque ;

OS 7 :

Traiter les déterminants sociaux et économiques de la santé à travers des politiques et des programmes qui accroissent l’équité et intègrent des approches favorables aux pauvres respectueuses des différences entre les sexes et fondées sur les droits de l’homme ;

OS 8 :

Promouvoir un environnement plus sain, développer la prévention primaire et infléchir les politiques publiques dans tous les secteurs de façon à s’attaquer aux causes sous-jacentes des menaces pour la santé liées à l’environnement ;

OS 9 :

Améliorer la nutrition, la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité des approvisionnements alimentaires sur toute la durée de la vie et en appui à la santé publique et au développement durable ;

OS 10 :

Renforcer les services de santé en améliorant la gouvernance, le financement, le recrutement et la gestion, en s’appuyant sur des bases factuelles et des recherches fiables et accessibles ;

OS 11 :Élargir l’accès aux technologies et produits médicaux et en améliorer la qualité et l’utilisation ;

OS 12 :

Jouer un rôle de chef de file, renforcer la gouvernance et encourager les partenariats et la collaboration avec les pays, le système des Nations Unies et d’autres partenaires pour que l’OMS s’acquitte de la tâche qui lui incombe dans la réalisation du programme mondial d’action sanitaire énoncé dans le onzième programme général de travail ;

OS 13 :Faire en sorte que l’OMS soit et demeure une organisation souple, en apprentissage.

46

Annexe 4 : Les catégories et programmes pour le Plan biennal 2014-2015

Catégories Programmes

1. Maladies transmissibles

VIH/sidaTuberculosePaludismeMaladies tropicales négligéesMaladies à prévention vaccinale

2. Maladies non transmissibles

Maladies non transmissiblesSanté mentale et abus de substances psychoactivesViolence et traumatismesHandicaps et réadaptationNutrition

3. Promouvoir la santé à toutes les étapes de la vieSanté génésique et santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescentVieillissement et santéIntégration d’une démarche antisexiste, soucieuse de l’équité et respectueuse des droits humainsDéterminants sociaux de la santéSanté et environnement

4. Système de santé

Politiques, stratégies et plans nationaux de santéServices de sante intégrés centrés sur la personneAccès aux médicaments et aux technologies sanitaires et renforcement des moyens règlementairesInformations et données factuelles sur les systèmes de santé

5. Préparation, surveillance et intervention

Capacités d’alerte et d’intervention Maladies à tendance épidémique et pandémiqueGestions des crises et des risques associées aux urgencesSécurité sanitaire des alimentsÉradication de la poliomyéliteIntervention en cas d’épidémies ou de crises

6. Services institutionnels/fonctions d’appui

Leadership et gouvernanceTransparence, responsabilisation et gestion des risquesPlanification stratégique, coordination des ressources et établissements de rapportsGestion et administrationCommunication stratégique

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