séries entières + espaces vectoriels préhilbertiens réels ... ·...
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Colle PC Semaine 15 2011-2012
Séries Entières + Espaces vectoriels préhilbertiens réels ou complexes
EXERCICE 1 :
Soit E = M3(R) muni du produit scalaire usuel ( ∀(A, B) ∈ (M3(R))2, (A|B) = T r(tAB)
1. Prouver que l’orthogonal de A3(R) est S3(R).
2. Soit M =
0 1 00 0 10 0 0
. Calculer la distance de M au sous espace vectoriel des matrices antisymétriques.
EXERCICE 2 :
Développer en série entière la fonction suivante : f(x) =1
x2 − 2tx + 1pour |t| < 1.
EXERCICE 3 :
Calculer le rayon de convergence R de la série entière+∞∑
n=0
xn
4n2 − 1.
Exprimer S(x) définie comme la somme de la série sur ]0; R[.
EXERCICE 4 :
On note E l’ensemble des sutes réelles de carrés sommables c’est à dire les usites réelles (un)n∈N telles que :
+∞∑
n=0
u2n < +∞
1. Montrer que E est un R-espace vectoriel.
2. Pour (u, v) de E2, on pose φ(u, v) =
+∞∑
n=0
unvn. Montrer que φ est un produit scalaire sur E.
EXERCICE 5 :
Soit E un espace préhilbertien réel et (e1, e2, ..., en) une famille de n vecteurs unitaires de E (n ∈ N∗) telle que,
pour tout x ∈ E, on ait : ||x||2 =n∑
k=1
(x|ek)2.
Montrer que la famille (e1, e2, ..., en) est une base orthonormée de E.
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Correction des exercices :
Ex 1 : ∀(A, B) ∈ (M3(R))2, (A|B) = T r(tAB) =∑
16i,j6n
aijbij .
1. Soit (A, B) ∈ S3(R) × A3(R), (A|B) = T r(tAB) = T r(AB) = T r(BA) = −T r(tBA) = −(B|A) = −(A|B)
On en déduit que (A|B) = 0 donc que S3(R) ⊂ (A3(R))⊥.
De plus, un raisonnement sur les dimensions donne : dim(S3(R))=dim((A3(R))⊥) (∗)
(∗) dim(A3(R))+dim((A3(R))⊥)=n2 et dim(S3(R))+dim((A3(R)))=n2 car A3(R) et S3(R) sont en somme directe.
Ainsi S3(R) = (A3(R))⊥
2. On sait que M3(R) = A3(R)⊕S3(R). (∗)
(∗) ∀M ∈ M3(R), M =M + tM
2+
M −tM
2de manière unique avec
M + tM
2∈ S3(R) et
M −tM
2∈ A3(R)
D’après la question 1, la projection de M sur A3(R) est la partie antisymétrique de M et la distance cherchéeest la norme de la partie symétrique de M qui s’écrit :
1
2
0 1 00 0 10 0 0
+
0 0 01 0 00 1 0
=1
2
0 1 01 0 10 1 0
= D
Ainsi d(M, A3(R))=√
tDD =1
2
√12 + 12 + 12 + 12 = 1
Ex 2 :
→ On pose t = cosθ avec θ ∈]0; π[.
On a donc : f(x) =1
x2 − 2tx + 1=
1
x2 − 2cosθx + 1=
1
(x − eiθ)(x − e−iθ)
Il faut donc maintenant décomposer la fraction en éléments simples :1
(x − eiθ)(x − e−iθ)=
1
2i sin θ
(
1
x − eiθ− 1
x − e−iθ
)
Faire apparaître maintenant du1
1 − u:
f(x) =1
2i sin θ
(
e−iθ
xe−iθ − 1+
eiθ
1 − xeiθ
)
=1
2i sin θ
(
−e−iθ 1
1 − xe−iθ+ eiθ 1
1 − xeiθ
)
|xeiθ| = |xe−iθ| = |x| montre que l’on peut développer en série entière pour x ∈] − 1; 1[ :
f(x) =1
2i sin θ
(
−e−iθ
+∞∑
n=0
e−inθxn + eiθ+∞∑
n=0
einθxn
)
⇔ f(x) =1
2i sin θ
(
+∞∑
n=0
ei(n+1)θxn
+∞∑
n=0
e−i(n+1)θxn
)
⇔ f(x) =1
2i sin θ
(
+∞∑
n=0
2i sin(n + 1)θxn
)
⇔ f(x) =
+∞∑
n=0
sin(n + 1)θ
sin θxn. Pour x = 1, divergence grossière donc le rayon de convergence est 1.
Ex 3 :
→ Le rayon de convergence de la série est 1.
Pour tout x ∈] − 1; 1[,xn
4n2 − 1=
1
2
(
xn
2n − 1− xn
2n + 1
)
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Ainsi, on peut écrire f(x) =+∞∑
n=0
xn
4n2 − 1=
1
2
(
−1 ++∞∑
n=1
xn
2n − 1−
+∞∑
n=0
xn
2n + 1
)
On fait un décalage d’indice : f(x) =1
2
(
−1 +
+∞∑
n=0
xn+1
2n + 1−
+∞∑
n=0
xn
2n + 1
)
L’objectif maintenant est de faire apparaître un développement de la forme :+∞∑
n=0
u2n+1
2n + 1, d’où la nécessité de
de poser u =√
x. La conséquence est de scinder le calcul sur deux intervalles ]0; 1[ et ] − 1; 0[. (l’exercice nedemande une expression que sur ]0; 1[)
∀x ∈]0; 1[, f(x) =1
2
(
−1 +√
x
+∞∑
n=0
(√
x)2n+1
2n + 1−(
1√x
) +∞∑
n=0
(√
x)2n+1
2n + 1
)
⇔ ∀x ∈]0; 1[, f(x) =1
2
(
−1 +
(√x − 1√
x
) +∞∑
n=0
(√
x)2n+1
2n + 1
)
Il ne reste plus qu’à déterminer la fonction dont le DSE est :
+∞∑
n=0
u2n+1
2n + 1
Un calcul assez rapide donne : ∀x ∈] − 1; 1[,
+∞∑
n=0
u2n+1
2n + 1= ln
(
1 + u
1 − u
)
Ce qui donne : ∀x ∈]0; 1[, f(x) =1
2
(
−1 +
(√x − 1√
x
)
ln
(
1 +√
x
1 − √x
))
Ex 4 :
1. S = (RN, +, .) est un espace vectoriel réel. Montrons que E est un sous-espace vectoriel de S. Pour cela, soit(u, v) ∈ E2 et (λ, µ) ∈ R
2) on a :
• De façon évidente λu ∈ E ;• (un + vn)2 = u2
n + v2n + 2unvn 6 u2
n + v2n + u2
n + v2n = 2u2
n + 2v2n. On sait que u et v sont des suites de carrés
sommables donc il en est de même de la suite (u + v).
Ainsi en tant que sous-espace vectoriel de S, E est bien un R-espace vectoriel.
2. De (un − vn)2 > 0, on en déduit que unvn 61
2(u2
n + v2n) donc cela prouve que la série
+∞∑
n=0
unvn est convergente
donc φ(u, v) existe si (u, v) ∈ E2.Pour la symétrie, la bilinéarité et la positivité de φ, c’est évident et :
φ(u, u) = 0 ⇔+∞∑
n=0
u2n = 0 ⇒ ∀n ∈ N, u2
n = 0 ⇒ u = 0.
L’application φ est un produit scalaire sur E.
Ex 5 :
→ ∀i tel que 1 6 i 6 n, 1 = ||ei|| =n∑
k=1
(ei|ek)2 ⇔ 1 = (ei|ei)2 +
n∑
k=1,k 6=i
(ei|ek)2 ⇔ ∀k tel que 1 6 k 6 n et k 6= i,
(ei|ek) = 0. Ainsi la famille (e1, e2, ..., en) est orthonormale. (orthogonale composée de vecteurs unitaires)
Maintenant, pour répondre à la question, il faut démontrer que E =vect(e1, e2, ..., en). On note F =vect(e1, e2, ..., en)et x ∈ E. On considère la projection orthogonale de x sur F et on démontre que pF (x) = x ce qui prouvera queF = E.
On a pF (x) =
n∑
k=1
(x|ek)ek, on en déduit que ||pF (x)||2 =
n∑
k=1
(x|ek)2 = ||x||2.
En utilisant le théorème de Pythagore, on a ||pF (x)||2 + ||x − pF (x)||2 = ||x||2 car x − pF (x) et pF (x) sontorthogonaux. On a donc ||x − pF (x)||2 = ||x||2 − ||pF (x)||2 = 0 donc x − pF (x) = 0 ⇔ pF (x) = x.
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