sport n°246 (février 2011)

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est édité par CAP HORN Éditions

192, avenue Charles-de-Gaulle - 92200 Neuilly-sur-Seine

SAS au capital de 88 884 euros

RCS 502205990 RCS Nanterre. ISSN 17641756

Directeur de la publication : Guillaume Salabert

Éditeur : Patrick Gerbault

Rédacteur en chef : Rodolphe Denis

Rédacteur en chef adjoint : Vincent Davoli

Directeur artistique : Perrine Bonafos

Rédacteur graphiste : Franck Bon

Secrétaire de rédaction: Lesly Yafi

Ont collaboré à ce numéro : Laurence Amette, Pascale Athuil, Laura Cornillac,

Montsé Grau, Louca Hugo, Jean-Christophe Lefèvre, Étienne Pannetier.

Directrice commerciale : Emmanuelle Brame

Tél. : 01 77 68 12 88

Directeur de clientèle : François Prugnaud

Tél. : 06 68 36 46 47

Directrice Développement : Clémence Tamas

Tél. : 06 98 66 35 10

Responsable production : Stéphane Golinelli

Fabrication : Christophe Deremy, David Bréard

Agences photo : Sipa Press, PanoramiC

Impression : Arvato Print Italy

Représentant France

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Tél. : 00 33 (0)1 46 03 53 13

[email protected]

Distribution : , une marque

Dépot légal : à parution

Toute reproduction même partielle est interdite sans l’autorisation de l’éditeur

(loi du 11 mars 1957)

Bonne année !

É D I T O R I A L

La France a peur. Si, si. La France du rugby, s’entend. Rappelez-vous :

nous avons pris une raclée face à l’Australie il y a quelques semaines et le

monde de l’Ovalie s’est écroulé. Fragilité étonnante autour de tels gaillards,

au passage… En tout cas, c’était clair : les Bleus ne savaient plus jouer, ni s’investir, ni

penser, ni comprendre le schéma de jeu proposé. Une catastrophe on vous dit, à dix

mois d’une Coupe du monde chez les All Blacks ! Quelle idée, aussi, avaient eu les

sélectionneurs de tester de jeunes joueurs, au risque de les exposer à un niveau trop

élevé pour eux, au risque de briser une belle harmonie qui avait permis aux Bleus de

se planter sur les grandes largeurs, mentalement et sportivement, lors de la tournée

d’été précédente. À quoi bon essayer autre chose, provoquer une remise en ques-

tion, dans ce groupe auteur d’un Grand Chelem début 2010 mais à bout d’idées

et d’énergie constructive depuis ? À dix mois d’une Coupe du monde chez les All

Blacks ! La sanction était prévisible : nos sélectionneurs sont des crétins inconsé-

quents qui n’y comprennent rien. Et du coup, la peur est omniprésente, 2011 débute

dans le doute : on ne sait pas si on gagnera ce Tournoi, encore moins la Coupe de

monde, dans huit mois. Du jamais vu, non ? Pour peu que les Bleus gagnent en souf-

frant contre l’Écosse en début de Tournoi, tiennent le choc avec bravoure et panache

en Irlande puis en Angleterre avant de bégayer un peu contre l’Italie et le Pays de

Galles, on sera bien avancé, tiens, à y croire à nouveau, à un destin en or, légendaire

même. À six mois d’une Coupe du monde... Merci ! Bonne année ! ■

RODOLPHE DENISRédacteur en chef

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février 2011 N° 246

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sommaire6 Projecteur

8 Sport-business

12 La chronique deTonyParker

14 Arrêt sur images 18 EN COUVERTURE XV de France MarcLièvremont:«J’aimemebattre» Bonnaire,Pierre,frèresd’adoption

30 ENTRETiEN Justine Henin «Beaucoupplusouverte»

34 RENCONTRE Amélie Mauresmo Laretraite?Àfond!

38 ObJECTiF LONdRES Nicolas Touzaint

40 déCOUVERTE WRC Révolution2011

46 LégENdE ViVANTE Jeux d’hiver 1968 KillyvolesurGrenoble

52 AUTO Sportives Lesdiamantssontéternels

60 VOyAgE République dominicaine Golf,kitesurfetMerengue

66 NATURE Cascades de glace70 PEOPLE Aïssa Maïga

74 SHOPPiNg MONTAgNE 76 gLAMOUR Olivia Wilde CaliforniaBlouse

80 L’agenda de SPORT

82 HEURE dE gLOiRE Jack Nicklaus

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projecteurJoyeux Noëln Voir Paris drapé dans un man-teau blanc à plusieurs reprises en décembre a donné des idées aux amoureux de la glisse. Après le Flashmob (mobilisation éclair) des moniteurs de l’ESF (Ecole du ski français), dévalant les escaliers de Montmartre sur leurs skis, c’est Jérémy Eloi qui s’est illustré, au Champ de Mars. Le 24 dé-cembre, quelques heures avant le passage du Père Noël, le kitesurfer professionnel, s’est fait un joli cadeau. Il a pris le métro, avec sa planche de snow-board et sa voile, puis s’est offert une session de snowkite devant la Tour Eiffel.

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à vendren Les passionnés de sport et d’olympisme ne peuvent pas manquer ce rendez-vous. Le 3 février, certains des plus beaux objets de l’histoire des Jeux seront mis en

vente à Paris (3 rue Rossini, 75009). Si la torche des Jeux d’Helsinki (1952), fabriquée en seulement 22 exemplaires, en sera le plus beau lot, la vente propose de nombreuses autres merveilles (affiches, médailles...)

vive Les 35 heures !n Pour célébrer son 35e anniversaire, Panini a organisé à Paris le match le plus long de l’histoire. Avec une rencontre d’une durée de 35 heures, l’éditeur d’albums et de stickers entre ainsi dans le Guiness Book des records. L’occasion idéale pour lancer son nouvel album consacré au foot français et à ses records. A noter que Panini en a profité pour faire une bonne action puisque 12 000€ ont été reversés à l’association Gol de Letra, présidée par l’ancien capitaine du PSG, le Brésilien Raï.

Premièren Certes, Thibaut Fauconnet n’est pas le premier Français champion d’Europe, puisque Bruno Loscos l’avait été avant lui en 2001, mais le Dijonnais s’est distingué à Heerenveen (Pays-Bas) lors des championnats d’Europe de Short-track les 14, 15 et 16 janvier derniers. Fauconnet, vainqueur du classement général, est en effet devenu le premier homme de l’histoire à remporter les quatre courses disputées pendant les championnats (500m, 1000m, 1500m, 3000m).

reconversionÀ la retraite depuis 2008 et sa dernière expérience chez Rock Racing, Mario Cipollini veut revenir sur le devant de la scène. L’ancien cycliste a confié au quotidien Il Giornale qu’il rêvait de participer aux Jeux de Sotchi (RUS), en 2014, sur des skis ! Il envisagerait de s’engager sous la bannière de la Principauté de Monaco.

BoucLier fiscaLIl n’y a pas de petites économies. Pour payer moins d’impôt, certains joueurs anglais, dont Wayne Rooney, sont payés via des droits d’image. Révélée par le très sérieux Sunday Times, cette combine, légale, aurait permis à l’attaquant de Manchester d’économiser près de 700 000 €.

note artistiqueDepuis le 21 janvier et jusqu’au 6 février, le centre Pompidou accueille la 6e édition du festival Hors Pistes. Un espace entièrement consacré au sport y est installé. Sculptures interactives, objets sonores, programmes vidéos et performances, mettent en valeur le geste sportif, son attitude et ses émotions.

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rugby, l’autre poids lourd du sport français

Les meilleures audiences 2010

La demi-finale de la Coupe du monde 2007, France-An-gleterre, fut la meilleure audience réalisée cette année-là et reste la 10e meilleure audience sportive de l’histoire (après 9 matchs de foot). 18 308 000 personnes avaient re-gardé l’élimination des Bleus*, avec un pic d’audience à 20 078 160 dans les dernières minutes, pour 67,4% de part d’audience (16,664 millions pour le quart face aux Blacks, un pic à 18 millions ; 15,2 pourles footballeurs et France-Mexique en Afrique du Sud). Le match d’ouverture, France - Argentine, avait déjà attiré 14 millions de télés-pectateurs (PdA 54 %). Et ce, en plus des écrans géants installés dans une quarantaine de villes. Il fallait revenir à

des français de plus de 15 ans sont intéressés (beaucoup et assez) par le Rugby en juin 2010 (-2% par rapport à Juin 2009). 71 % d’entre eux connaissent spontanément le Stade Toulousain (+ 4% comparé à Juin 2009) ; 63% le Stade Français (- 9% )Source KantarSport Rugbyscope Juin 2010

BUdGeTs Top 14Club 2010/2011 2009/2010 1. Toulouse 29,53 28,10 2. Clermont 20,95 193. RC Toulon 19,05 17 4. Stade Français 19,28 21 5. Racing Métro 18,94 15,90 6. Bayonne 15,75 11,80 7. Biarritz 15,39 14,40 8. Montpellier 15,01 13,14 9. Perpignan 14,08 12,39 10. Brive 14,05 16 11. Castres 13,94 12,40 12. Bourgouin 10,58 10,20 13. Agen 9,81 6,70 14. La Rochelle 8,31 5,80 (en millions d’euros. Source : Ligue)

miLLions d’eUrosC’est le « ticket d’entrée » annuel moyen pour devenir « Partenaire Officiel » du XV de France, selon l’expertise de TNS SPORT. Les montants peuvent varier avec une amplitude importante suivant le contenu des partenariats.

BiLLeTTerieLes organisateurs de la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande (9 septembre - 23 octobre) espèrent vendre 1,45 millions de billets, soit 30 000 spectateurs pour chacun des 48 matches programmés. 864 000 ont déjà été vendus.

Top partenariat Ligue : 2,00 Sponsoring Maillot, club « phare » : 1,65 Partenaire XV de France : 1,00 Sponsoring Maillot / club médian : 0,75 Sponsoring Maillot / autres clubs : 0,50 Sponsor Maillot Pro D2 : 0,35 Fournisseur officiel XV de France : 0,30(millions d’euros) Source : KantarSport

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1999 et la finale entre la France et l’Australie pour retrouver des scores équivalents. L’édition 2011 ne réalisera sans doute pas de scores équivalents, décalage horaire oblige, mais le rugby s’est installé comme la 2e puissance sportive en France, par sa popularité. À tel point qu’au printemps dernier, à quelques heures d’intervalle, la finale de coupe d’Europe entre Toulouse et Biarritz a proportionnellement séduit plus que la finale de la Ligue des Champions Inter Milan - Bayern Munich (29,8% contre 23,4%).L’économie a suivi. Sport de traditions, le rugby a se-coué ses habitudes et vu ses budgets exploser : salaires de joueurs (les internationaux du Top 14 sont

nombreux au-dessus des 300 000 € annuels), primes (75 000 € par joueur pour le Grand Chelem 2010), contrats de sponsoring et fréquentation des stades (taux de remplissage de 81%).Mais le développement a ses limites… économiques. Les droits TV sont mé-diocres (29 millions d’euros cette sai-son, nouvel appel d’offres en cours), faute de compétition entre diffuseurs, la rénovation des stades tarde et les partenaires veulent plus d’exposition. Difficile d’amorcer la pompe à investis-sements. n *Source : Médiamétrie

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L’évolution des budgets comme des audiences était positive jusqu’à la Coupe du monde 2007 en France. Ils ont alors explosé et le rugby est installé comme sport majeur en France. Reste à s’adapter à ce changement.

Match Compétition Horaire Audience PdA % France - Angleterre Tournoi 20h45 8,304 35,2 France - Irlande Tournoi 17h30 6,372 36,5 Pays de Galles - France Tournoi 21h00 5,804 24,4 France - Australie Test match 20h45 4,915 22,1 France - Italie Tournoi 15h30 4,780 34,7 Écosse - France Tournoi 16h00 4,739 32,7 France - Argentine Test match 20h45 4,553 21,3 Perpignan - Clermont Championnat (finale) 20h40 4,290 20,4 France - Fidji Test match 18h00 3,340 20,7 Biarritz - Toulouse Coupe d’Europe (fin.) 18h00 3,297 31,5

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Patrick McilvainVice-président marketing-sports oakley

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Pour insister sur la technologie, ils sont bien Placés, non ? »

« Devenir un partenaire des Jeux »

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Ancien skieur puis professionnel de VTT, Patrick McIlvain reste passionné, même comme dirigeant.

Comment choisis-tu les sports et les sportifs avec lesquels vous travaillez ?Nous sommes sur une vingtaine de sports, d’action ou « traditionnels ». Nous choisissons des jeunes, des futurs champions, qui dégagent vraiment quelque chose. L’idée est de grandir avec eux, d’être un partenaire global, au-delà de la médiatisation et des performances. Donc il faut un vrai potentiel, humainement. Il ne s’agît pas de tout gagner, mais d’avoir une influence sur leur sport. Et qu’ils séduisent les fans. Armstrong (cyclisme), White (Snowboard et skate) ou plus récemment McIlroy (golf) ont ce profil. Comme Loeb, De Puniet ou Absalon…

Ce côté « influent », « spécial » est capital ?Oui, ils doivent être « rares », avec du charisme. Dignes, respectables, agréables avec le public. C’est la base. Qu’ils inspirent. Je dis souvent être « bilingue » : sport et marketing. C’est pour ça. Notre exigence est grande puisqu’on veut travailler 20 ans avec eux. Quand ils progressent, qu’ils sont au top et ensuite. Qu’ils sentent qu’ils font partie d’une équipe, d’un groupe. Ils portent mieux la culture de la marque. Oakley est associée à une certaine attitude. L’excellence, c’est forcément positif.

MilliarDKiev veut la F1 et l’a fait savoir. La capitale ukrainienne a même dévoilé les plans de son futur circuit et veut séduire, s’inspirant des réalisations récentes aux Émirats et à Singapour, notamment, pour convaincre la FIA. Long de 5,2 km, il devrait coûter un milliard d’euros et accueillir des courses dès 2013. L’état soutient le projet et un terrain de 100 hectares en banlieue est déjà prêt pour les travaux. Parallèlement, le maire de Rome a lui annoncé qu’il renonçait à son projet de circuit, pour ne pas nuire à Monza...

le Tour en Écosse ?L’organisation du Tour a le goût des voyages et se laisse régulièrement séduire par des « Grands départs » promotionnels hors de nos frontières comme à Amsterdam, Londres ou Dublin. Parmi les dernières sollicitations, celle de l’Écosse, pour la Grande Boucle 2017. D’ici là, Florence (Italie), pourrait à son tour profiter des millions d’euros que génère l’événement. Le coût de l’organisation est estimé à presque 6 millions d’euros, pour des revenus 20 fois supérieurs.

« WorlD Tour » Le golf et ses deux grands circuits, l’USPGA Tour, qui sort rarement des États-Unis, et l’European Tour (présent sur 5 continents), envisagent un circuit mondial commun réservé à l’élite. Les deux organisations sont parfois en concurrence sur leur développement, en marge de tournois communs. On se dirige donc, à rythme diplomatique, vers un circuit élitiste, un « World Tour » qui réunirait les meilleurs mondiaux.

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Et ce sont eux qui parlent de la marque…Exactement. C’est mieux que si nous le faisons nous... Pour insister sur la technologie particulière de nos produits, ils sont bien placés, non ? Nous ne sommes pas trop dans le « on fait des photos pendant 2 ans et on passe à autre chose », de toute façon. Nous avons besoin de cohérence, aussi, vu notre volonté d’être présent partout dans le monde. Entre le cricket en Inde, le skateboard aux États-Unis et le foot en Europe, par exemple, ou encore le marché chinois, il y a de telles différences culturelles que c’est compliqué de s’assurer une présence importante, efficace et sensée.

L’universalité des Jeux est donc séduisante…Oui (rire)… Plus qu’une Coupe du monde de football, à cause de ça. Nous avons déjà 500 athlètes concernés par les Jeux, mais nous aspirons en effet, dans un futur proche, à devenir un partenaire plus… global.

Londres, Sotchi, Rio ?Bientôt…

Globalement, quel est votre investissement ?Marketing, communication et accompagnement : 8% du chiffre d’affaires par an (80 millions d’euros, ndlr). n

Propos recueillis par Rodolphe Denis

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CLUBS EUROPÉENS

FIFA / COUPE DU MONDE

1 milliard qui inquiète

Deux nouvelles, révélées par un rapport récent de l’UEFA. Une bonne : les 655 clubs audités ont généré 11.7 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+4,8% en un an). Une mauvaise : ils ont dans le même temps dépensé 12.9 milliards (+9,3 %). Pour faire passer son message et pousser les clubs à s’assagir, en vue de l’entrée en vigueur de sa nouvelle régulation financière, l’instance a complété sa communication en précisant que 11 clubs auraient été bannis des compétitions européennes, au vu des résultats. Autre précision, toujours via son secrétaire général, Gianni Infantino, les clubs « hors-jeu », financièrement parlant, représentaient il y a deux ans environ 70 % du football européen. Ils ne sont plus que 56 % dans le rouge aujourd’hui.Preuve que la prise de conscience a commencé

mais que le chemin sera difficile, encore. D’autant plus qu’un calcul simple ne vous aura pas échappé : la perte s’élève à 1,18 milliard (+ 85 %), alors que plus de clubs sont raisonnables. Autrement dit, le message n’est pas passé partout. Pas du tout, même, chez certains. Du coup, le président a lui-même tenu à rappeler qu’il n’y aura pas de « marche arrière », concernant cette obligation de rigueur budgétaire, votée à l’unanimité l’an passé. « Il n’est pas question de lancer une chasse aux sorcières, mais nous n’hésiterons pas à punir. » Le « fair-play financier » qu’imposera l’UEFA, avantageux pour les clubs français qui doivent déjà se soumettre à des règles strictes, et soutenu par l’assemblée européenne des clubs, l’ECA (197 clubs), est supposé assurer aux compétitions européennes viabilité et intégrité. Surtout, il devrait

favoriser selon son président l’investissement sur la formation des jeunes joueurs et la modernisation des installations « C’est un projet complexe mais vital pour l’avenir du football », a répété Michel Platini. « Le fair-play financier ne vise pas à mettre en difficulté les clubs, il vise au contraire à les aider à sortir d’une spirale infernale qui les empêche, pour certains,

d’avoir un modèle économique viable à moyen ou long terme. » La règle du seuil de rentabilité, qui impose à tout club de ne pas dépenser plus que ce qu’il n’encaisse, est la plus préoccupante pour les rois de la gabegie, en Angleterre, Espagne et Italie notamment. Les premières sanctions contre les clubs trop dépensiers tomberont dès la saison 2013/14. C’est en tout cas ce qu’annonce l’UEFA.

REDISTRIBUTIONLa Fifa a officialisé la part des bénéfices du Mondial 2010 qu’elle reversera aux clubs, suite à la participation de leurs joueurs. 400 clubs se partageront une enveloppe de 29,61 millions d’euros. Le FC Barcelone est le mieux loti, grâce à ses 10 représentants en Afrique du Sud.Le calcul de la Fifa repose sur l’indemnité de 1100 euros donnée aux clubs par jour et par joueur retenu et ce, quinze jours avant le début de la compétition. Jusqu’aux phases de barrages un joueur retenu a donc rapporté 37 700 euros à son club. S’il est allé jusqu’au bout des 46 jours de tournoi, il a fait gagner la coquette somme de 59 800 euros.

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FRANCE : 1,69 M €5

JAPON : 0,92 M €7

PAYS-BAS : 1,43M €6

MEXIQUE : 0,91M €8

PORTUGAL : 0,88M €9

GRÈCE : 0,73M €10

FC BARCELONE : 666 733 �

BAYERN MUNICH : 599 496 €

FC CHELSEA : 587 177 €

FC LIVERPOOL : 535 542 €

REAL MADRID : 522 095 €

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L’UEFA, instance européenne du football, a jugé bon récemment de rappeler les clubs à leurs devoirs de rigueur fi nancière. Le trou se creuse toujours, les sanctions ne vont plus tarder à tomber.

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12 WWW.MAG-SPORT.FR

Les années se suivent et se ressemblent à San Antonio. Le 1er février, ma valise est prête. Mais ne croyez pas qu’il s’agisse d’une coupure dans la saison NBA afi n que les joueurs prennent des vacances et du bon temps. Au contraire : on nous vire tout simplement de chez nous pendant trois semaines ! La cause : le rodéo annuel organisé dans la salle des Spurs. Fini le basket, place à un spec-tacle 100% texan. Des cowboys, des taureaux, de la poussière, le décor est planté, imaginez le reste… En tout cas pour nous, février est le mois le plus diffi cile de la saison. Nous effectuons un road-trip interminable qui nous envoie aux quatre coins des Etats-Unis. Avion, hôtel, match, un éternel recommencement. Sortez votre guide du routard, c’est parti : Portland, Los Angeles, Sacramento, Détroit, Toronto, Philadelphie, Washington, New Jersey et Chicago. Neuf matchs à disputer loin de nos bases du 1er au 17 février.Éprouvant physiquement et mentalement. À la fi n, vous ne pensez plus qu’à une chose : rentrer à la maison, poser la valise et retrouver un rythme de vie normal. Si je ne suis pas rentré chez moi le 18, c’est qu’une bonne nouvelle sera tombée deux semaines avant. Cette bonne nouvelle, c’est le All Star Game, du 18 au 20 février à Los Angeles. Si je n’ai aucune chance d’être dans le cinq majeur composé par les votes du public, il reste une possibilité par le choix des entraîneurs. San Antonio, en tête de la NBA, effectue le meilleur début de saison de son histoire. Suffi sant pour marquer les esprits ? On verra bien. Je n’en fais pas une fi xation même si le jouer pour la quatrième fois serait un honneur. Là, je veux bien repousser mon retour à la maison... Je ne suis plus à trois jours près.

* Meneur de jeu des San Antonio Spurs et vice-président de l’ASVEL.

Un mois d’enfer

En tête de la NBA avec San Antonio, Tony Parker saura début février s’il est sélectionné pour son quatrième All Star Game.

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Arrêt sur imAges

Les rois de la glisse1 Deuxième à Bischofshofen, l’Autrichien Thomas Morgenstern remporte la prestigieuse Tournée des Quatre Tremplins. 2 Après un week-end très réussi à Seefeld (Autriche), Jason Lamy-Chappuis court vers la conquête d’un deuxième globe de cristal d’affilée en combiné nordique. 3 Ophélie David retrouve la victoire en skicross lors de l’étape de Coupe du monde des Contamines. 4 À Wengen, Jean-Baptiste Grange oublie ses soucis et sa blessure à l’épaule en se classant 3e du slalom. 5 Lauréate de trois Géants cet hiver, Tessa Worley portera les espoirs français aux Championnats du monde.

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Arrêt sur imAges

À pleine mains1 Grâce notamment à cet essai de Loamanu, Toulon bat le Munster et se qualifie pour les quarts de finale de la Coupe d’Europe dès sa première participation. 2 Pour la bonne cause, à Melbourne, Novak Djokovic entame une nouvelle carrière. 3 Premier Ballon d’Or FIFA de l’histoire, Lionel Messi est parti pour régner longtemps. 4 En exhibition à Doha, Nadal et Federer ont fait comme d’habitude : ils ont marché sur l’eau. 5 Toujours aussi brillant dans son but, Thierry Omeyer a participé à la victoire des Bleus à Bercy, avant le Mondial.

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MARC LIÈVREMONT

« J’AIME ME BATTRE »

EN COUVERTURE

Le sélectionneur du XV de France se livre, avec sérieux, sincérité et surtout une profonde conviction. Celle de croire en son projet et de s’affi rmer comme le patron des Bleus. À moins de huit mois de la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande, il aborde le Tournoi des VI Nations avec sérénité,

après avoir balayé les tempêtes.

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“ ”Je m’en voulais, Je me sentais responsable.

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CÔTÉ CŒUR… Pour son troisième livre annuel, Provale (le syndicat des joueurs) évoque la famille : « Tronches de rugby, Frères de jeu ». Un sujet qui touche particulièrement Marc Lièvremont, aîné d’une fratrie de sept enfants, et dont le témoignage y est tout en sensibilité discrète. Avec Jean Dujardin, il parraine l’édition, dont une partie des bénéfices sera reversée à « Fondation Mouvement pour les Villages d’Enfants » avec laquelle il est engagé depuis 2004. « Je suis allé visiter ces villages en France pour voir les structures et les résultats. Le pourcentage de réussite de réinsertion est bon par rapport à tout ce qui se fait dans le milieu de l’enfance en danger ou en termes de carences éducatives.» MVE permet aux jeunes de se reconstruire parmi leurs frères et sœurs. (Voir SPORT n°243 et www.provale.net) .

EN COUVERTURE ■ XV DE FRANCE

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Au soir de la défaite contre l’Australie (16-59), vous avez pensé à quitter votre poste ?Non, à aucun moment depuis trois ans je n’ai imaginé quitter mes fonctions, même si j’ai eu deux gros coups de blues. L’un après Angleterre-France à Twickenham en 2009 (défaite 34-10). L’autre, lors de la dernière tournée de juin (défaite contre l’Afrique du Sud 42-17 puis contre l’Argentine 41-13). Je m’en voulais, cette tournée était ignoble, je me sentais responsable, notamment de ne pas avoir su redresser la barre. Après l’Australie, c’était différent. Bien sûr, en conférence de presse, j’ai été soft en disant qu’il était « difficile d’expliquer l’inexplicable ». Mais au fond de moi, j’étais bien décidé à crever l’abcès, à ne pas quitter mes joueurs le lendemain sans avoir des réponses.

D’où vous est venue la force de rebondir ?Sûrement du fait que, depuis trois ans, après chacune des très grosses défaites, je ne me suis jamais senti décroché. J’ai toujours su solutionner les problèmes, tenir compte des problématiques d’un match, des différents contextes. Je me suis aperçu que j’aime me battre, même dans les pires moments. Le renoncement ne fait pas partie de ma mentalité.

Les critiques vous font avancer également ?Non, ce n’est pas ma ligne de conduite. Je ne réagis pas en fonction des critiques. Aujourd’hui, j’ai suffisamment de maturité pour gérer ça. Lorsqu’un joueur ou quelqu’un du monde du rugby est assez virulent et que j’estime cette personne, je l’appelle pour qu’on échange. Comme cet automne avec Jean-Pierre Rives, qui a déclaré qu’il aurait été élégant que je propose ma démission. Et finalement, tu t’aperçois après que, du chaos, sortent des choses positives. Je commence à connaître les enjeux politico-médiatiques et je peux lire l’article le plus acide à mon sujet avec détachement et sourire.

« Le vrai sprint commencera fin juin. »

Pourquoi ce choix, récemment, de vous imposer comme seul patron du XV de France ? Pour moi, « le chef est celui qui a besoin des autres » (Saint Exupéry, ndlr), dans le sens où je responsabilise les gens autour de moi. Depuis le début, je pense que Didier Retière, Emile Ntamack et moi-même avions les mêmes paroles mais avec des personnalités différentes. Mais ces derniers temps, ce discours s’est dilué et a été pollué. Il fallait reprendre la main de manière plus évidente.

Est-ce compliqué d’avoir cette image «de mec bien avec des valeurs» ?Oui, ça me fatigue. Mais ce qui me rend plus fort depuis trois ans, c’est que j’ai accepté ce poste avec des réserves et que je me suis promis de me battre avec mes convictions et mes choix. J’ai la pression du résultat parce que je déteste perdre mais je n’ai pas la peur de me manquer, la peur d’un carriériste qui verrait son parcours entaché par de mauvaises performances.

Vous n’avez jamais caché que votre ambition n’était pas forcément de devenir sélectionneur. Comment vivez-vous ce passage de l’ombre à la lumière ?Bien, avec sérénité. Je craignais cette fameuse dimension politico-médiatique dont je parlais, alors j’essaie d’être clair et disponible avec les médias. Mais j’ai toujours refusé d’aller au-delà de ma fonction, notamment à la télévision. Je suis là pour assumer mes choix. Je veux que l’équipe de France gagne. Je ne me sers pas de ce poste pour un tremplin vers quoi que ce soit.

Vous êtes en poste depuis bientôt trois ans et demi. Votre prise de responsabilité n’arrive-t-elle pas trop tard ?

Après la mini-crise de novembre, le sélectionneur a décidé de reprendre le pouvoir et de renouer le dialogue.

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Dans un contexte de crise, il y a beaucoup de choses qui ressortent. Ça m’énerve par exemple qu’on diabolise mon projet de jeu qui n’est pas plus compliqué qu’un autre. Après, c’est un discours qui revient dans tous les sports, quand ça ne fonctionne pas. Peut-être qu’à certains moments, j’aurais dû trancher, mais ça n’arrive pas forcément trop tard. Il y a le Tournoi des VI Nations à jouer et il reste 8 mois avant la Coupe du Monde. Le vrai sprint commencera fin juin.

Qu’attendez-vous de ce Tournoi ? Le Tournoi est une compétition magique et unique. Il y a toujours autant d’engouement et d’incertitudes, par rapport à la hiérarchie possible. Nous n’avons pas de retard à rattraper, je suis persuadé qu’on sera compétitif.

Vous avez beaucoup échangé avec vos joueurs. Les besoins sont clairs ?Après le match contre l’Australie j’ai insisté sur le fait que je voulais bien être plus explicite mais qu’ils devaient aussi venir vers moi et arrêter les non-dits. Je crois que la tournée de juin a cristallisé pas mal de malaises, mais je vous rassure : l’ambiance de ce groupe est saine et de qualité. Je suis en train de constituer pour

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eux une sorte de cahier de jeu un peu plus formel, avec les combinaisons, les lancements de jeu en fonction des stratégies de match. C’est un détail qui peut avoir son importance.

Vous avez fait des erreurs stratégiques, depuis votre prise de fonction ?Forcément, quand tu perds, ça ressort. Je l’avais dit avant la tournée d’automne : je voulais en profiter pour lever des incertitudes. Je ne le regrette pas, car certains, avec leur première sélection, m’ont donné des solutions pour l’avenir. J’ai peut-être fait des erreurs mais elles ne sont pas dans mon management, elles sont médiatiques. Chacune de mes décisions a été accompagnée d’un discours les yeux dans les yeux (Imanol Harinordoquy capitaine contre Fidji puis à la maison, Fulgence Ouedraogo pas dans le groupe face à l’Argentine, chez lui à Montpellier, ndlr) et sont également liées à des contraintes du quotidien. De l’extérieur on a l’impression que ça nous fragilise. En interne, c’est quelque chose qui nous rend plus fort.

« le potentIel pour espérer le meIlleur, maIs pas de match-wInner. »

À quoi ressemblera le groupe du Tournoi ?Il n’y aura pas de révolution si ce n’est certains joueurs blessés avant la tournée d’automne. Il faut s’attendre à une grosse continuité.

Considérez-vous que la génération que vous côtoyez soit douée ?Je crois qu’il ne faut pas dépendre d’une équipe type. Je fonctionne en groupe de 30 et, dans celui-ci, il n’y a peut-être pas de joueurs d’exception comme Blanco, Sella, Wilkinson, Carter… mais nous avons un groupe homogène qui a le potentiel pour espérer le meilleur. On n’a pas un match-winner, décisif, qui se démarque par son charisme, mais à mon sens, si ce collectif s’affirme, on a de très bons joueurs.

D’où le fait d’installer la concurrence…C’est une nécessité, il faut avoir plusieurs solutions à chaque poste. Et ça me fait rire quand on me balance à la tête que j’ai essayé plus de 80 joueurs depuis ma prise de poste.

Il ne faut pas oublier l’équipe que j’ai prise en 2007. Plus de conquête, plus de première ligne avec le départ des tauliers, plus de mêlée... Maintenant, regardez le nombre de joueurs qui sont au niveau international ! Nous sommes allés les chercher. Il y a eu beaucoup de scepticisme quand certains sont arrivés…

« Je peux vous dIre qu’on sera compétItIf. »

Sauf blessures, combien de joueurs êtes-vous sûr d’emmener à la Coupe du Monde ?En novembre, j’ai rassuré une grosse partie de mes joueurs, notamment ceux à qui j’ai fait des misères comme Imanol Harinordoquy et Fulgence Ouedraogo, en leur confirmant qu’ils feront partie du groupe pour le Tournoi et la Coupe du Monde. D’une certaine manière, ça les débarrasse du stress, ça les encourage au quotidien et ça leur permet aussi de se préparer individuellement. Je les ai missionnés. Le groupe n’est pas loin d’être fermé dans mon esprit.

Vous avez joué la Coupe du Monde en 1999, qu’avez-vous envie de transmettre à vos joueurs par rapport à un tel événement ?C’est une compétition, mais c’est avant tout une aventure sportive et humaine magnifique. C’est une chance exceptionnelle de vivre une Coupe du monde et sa préparation. Les joueurs doivent donner du sens à ce qu’ils font et prendre du plaisir. On ne peut arriver sur un tel événement avec un esprit de petit garçon ; à savoir, faire partie du groupe, prendre la prime et participer. Il faut croire au projet, en l’équipe et en soi pour devenir champion du Monde. Je ne veux pas que nous ayons des regrets.

Peut-on croire aujourd’hui que l’équipe de France réussira une belle campagne ?Complètement. Je ne peux rien promettre mais je peux vous dire qu’on sera compétitif. La confiance, l’espérance, le travail, la détermination, la sérénité seront les maîtres mots de cette année. Comme le disait Churchill : « Le succès consiste à aller d’échecs en échecs sans perdre son enthousiasme ». n

propos recueIllIs par laura cornIllac

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« Le groupe n’est pas Loin d’être fermé dans mon esprit. »

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EN COUVERTURE ■ AGENDA

LE CALENDRIER

1ère journée4 février 20h45 : Pays de Galles-Angleterre5 février15h30 : Italie - Irlande18h00 : France - Écosse

2e journée12 février15h30 : Angleterre - Italie18h00 : Écosse - Pays de Galles13 février16h00 : Irlande - France

3e journée26 février15h30 : Italie - Pays de Galles18h00 : Angleterre - France27 février16h00 : Écosse - Irlande

4e journée12 mars15h30 : Italie - France18h00 : Pays de Galles - Irlande13 mars16h00 : Angleterre - Écosse

5e journée19 mars15h30 : Écosse - Italie18h00 : Irlande - Angleterre20h45 : France - Pays de Galles

CLASSEMENT 2010

Pts J G N P M E1 France 10 5 5 0 0 135 692 Irlande 6 5 3 0 2 106 953 Angleterre 5 5 2 1 2 88 764 Pays de Galles 4 5 2 0 3 113 1175 Écosse 3 5 1 1 3 83 1006 Italie 2 5 1 0 4 69 137

PLACE AU JEU !

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Auteur d’un Grand Chelem l’an passé, le XV de France avait pu s’appuyer sur un pack conquérant. Cette fois, les « gros » sont attendus.


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Frères d’adoptionJulien Bonnaire / Julien pierre

Auteurs d’un Grand Chelem avec les Bleus puis champions de France avec Clermont, l’an passé, les deux complices ont accepté de montrer un autre visage.

Plus glamour, plus personnel, résolument amical. Par Rodolphe Denis

De Bourgoin à Clermont, en passant par l’équipe de France, Julien Pierre (ici à gauche) et Julien Bonnaire, ont eu du temps pour sceller leur complicité.

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Julien Bonnaire :« Julien Pierre est quelqu’un de simple, discret... C’est un bosseur, quelqu’un sur qui on peut compter... En fait on a les mêmes qualités !!C’est aussi un beau gosse...mais il ne faut pas trop lui dire... !Ses défauts ? Il ne parle pas beaucoup et on ne sait jamais vraiment ce qu’il pense... Si c’est du lard ou du cochon...

Par contre il se marre tout le temps. Dans le vestiaire, si on se croise du regard...on a du mal à rester sérieux ! Mais ça ne nuit jamais à notre concentration !Sinon, son gros problème, c’est sa coiffure. Moi, je n’ai plus beaucoup de cheveux, mais lui, il en a et il ne sait pas quoi en faire ! Il a du mal à se trouver. Pareil pour ses poils...Un jour il a une barbe ; le lendemain, la moustache... Je pense qu’il se cherche un peu... »

PARCOURS

JULIEN PIERRE2e ligneNé le 31/07/1981 à Rodez�Taille : 1.97 m� Poids : 112 kg�Clubs : La Roche/Yon, La Rochelle, Bourgoin, Clermont 12 sélectionsPremière Sélection : 02/06/2007 - France-Nouvelle Zélande

JULIEN BONNAIRE3e ligneNé le 20/09/1978 à Bourgoin-Jallieu�Taille : 1.92 m� Poids : 100 kg�Clubs : Saint-Savin, Bourgoin, Clermont 56 sélections, 6 essaisPremière Sélection : 21/03/2004 - Écosse-France

Lta matinée est diffi cile. Rien à voir avec la fraîcheur intense qui per-siste, malgré le soleil bien présent, les joueurs ne la sentent plus. Bien au contraire, d’ailleurs : sur le ter-

rain d’entraînement, à l’ombre du Stade Marcel Michelin, le groupe des champions de France est en séance. Et vu que l’entraîneur n’est pas content, mais alors pas du tout, le rythme est élevé, le silence est roi et les courses comme les percussions s’enchaînent. Une punition, puis une séance de musculation pour digérer, avant de pouvoir profi ter de quatre jours de vacances et passer Noël en famille... Mais juste avant, les compères ont promis de nous retrouver dans un grand hôtel de la région, pour évoquer leur com-plicité et prendre la pose, en smoking. Sur le parking de l’hôtel, la mine est renfrognée, comme celle de Morgan Parra, lui aussi sur place pour une interview. Il ne s’est pas entraîné : cote cassée, lui ont appris les radios. Ambiance. Ça promet... Mais les trois anciens de Bourgoin ne tardent pas à se chambrer et l’ambiance se dé-ride. Une fois les smokings passés, la séance photo tourne vite à la rigolade. Pas facile, « l’œil de braise », le regard de tueur, quand on s’éclate de rire au moindre coup d’œil… « C’est comme ça depuis toujours, il me semble », explique l’aîné des deux, Bonnaire. « On a beau-coup de mal à ne pas se marrer, quand on est ensemble. C’est un problème dans le vestiaire, parfois, il faut vraiment qu’on se retienne, qu’on s’évite. D’autant plus que l’un et l’autre, on n’a pas besoin de « rentrer » dans le match long-

temps avant. Alors quand l’entraîneur parle, on se cache ou on baisse la tête. » « Si on ne peut pas se marrer dans la vie, il n’y a plus de plaisir », enchaîne le plus jeune. « Et ça n’empêche pas de faire sérieusement le boulot, en s’investissant à fond. »

« J’AI DÛ M’OCCUPER UN PEU DE LUI. »

C’est d’ailleurs ce dosage équilibré entre sérieux et légèreté qui les a sous doute réunis. « Sans qu’on puisse vraiment l’expliquer, on a tout de suite « connecté », quand il est arrivé à Bourgoin. On a dû ressentir l’un et l’autre, avant de se connaître, qu’il y avait le même profi l en face, ou à peu près... Discret, simple, bosseur. Ou alors je me suis dit qu’il fallait vraiment que je m’occupe de lui pour qu’il ait une chance dans la vie… Il était perdu. Il avait les cheveux beau-coup plus courts, aussi. » Julien Pierre se marre et approuve : « c’est allé très vite, sans trop se parler au départ. C’était évident qu’on partageait certaines valeurs. Un ressenti… Et puis, il avait ce côté jeune loup qui a besoin d’être recadré. Il en a encore besoin d’ailleurs. »Les années Bourgoin, de 2002 à 2007, ont forgé le duo dans sa complicité comme son niveau de jeu. « Quand il est parti pour Clermont, j’ai pris le capitanat. Surtout, on a enfi n pu jouer au bal-lon. Parce que tant qu’il était là, hein… Ensuite, j’ai bien compris qu’il était malheureux, qu’il voulait fi nir sa carrière à mes côtés, alors je l’ai rejoint. Pourtant, j’aimais bien jouer contre lui… Je me souviens d’un plaquage « cathédrale »,

temps avant. Alors quand l’entraîneur parle, on se cache ou on baisse la tête. » « Si on ne peut pas se marrer dans la vie, il n’y a plus de plaisir », enchaîne le plus jeune. « Et ça n’empêche pas de faire sérieusement le boulot, en s’investissant

C’est d’ailleurs ce dosage équilibré entre sérieux et légèreté qui les a sous doute réunis. « Sans qu’on puisse vraiment l’expliquer, on a tout de suite « connecté », quand il est arrivé à Bourgoin. On a dû ressentir l’un et l’autre, avant de se connaître, qu’il y avait le même profi l en

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« JULIEN » PAR JULIEN


d’ailleurs… » « J’ai pas ce souvenir, moi, c’est marrant, », le coupe Bonnaire, qui l’a vu débar-quer et s’installer ces dernières années chez les Bleus. « Pareil, j’ai dû m’occuper un peu de lui. Il était tout seul, dans sa chambre, avec son ordi-nateur, ça m’a fait mal au cœur... »Amis – « Lui et sa femme ont toujours été pré-sents », insiste Pierre, sérieux à nouveau -, com-plices au boulot, avant et après, ils sont simple-ment inséparables. Y compris aux cartes. « J’ai appris en le regardant jouer.... Très haut niveau ! Bon, ça trichait un peu avant qu’il m’accepte dans son team, mais ça va mieux maintenant. C’est plus « technique ». « On est champions d’Europe de « coinche ». Tu peux l’écrire, hein : invaincus ! »,

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Remerciements à l’hôtel Princesse Flore ****, pour son accueil.www.princesse-flore-hotel.com

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Premier Brennus, premier Grand Chelem, l’année 2010 a été riche et intense pour les compères.

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précise Bonnaire « et n’écoute surtout pas Parra à ce sujet. Il est jaloux, c’est tout. Mais je recon-nais qu’il se défend pas mal. » Côté infl uences, diffi cile d’y voir clair, là encore : « Il essaye de me faire découvrir la musique qu’il écoute. Il essaye... », explique Bonnaire. « Il est d’un classique ! C’est désolant, j’ai renoncé », répond Pierre, qui relance : « c’est comme pour la lecture, y’a plein de choses... Bon, je lis moins depuis le C.P., mais quand même !... »Le clan des Berjalliens presque au complet – avec Chabal, Nallet, Papé -, son moral et ses valeurs, auront sûrement un rôle à jouer dans le Tournoi puis en Nouvelle-Zélande, en septembre prochain. Ce supplément d’âme ne sera pas inutile. ■

“ ”J’AI APPRIS EN LE REGARDANT JOUER... TRÈS HAUT NIVEAU ! BON, ÇA TRICHAIT UN PEU...

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Julien Pierre :« Julien Bonnaire, des qualités ?... Euh... Pff !... (Éclat de rire) Allez, sérieux : il est généreux, fidèle en amitié et c’est quelqu’un sur qui on peut compter... Et c’est déjà énorme !!Comme moi, il ne parle pas beaucoup...c’est un défaut mais aussi une qualité !Ses défauts ? Il est extrêmement jaloux ! Il n’a presque plus de cheveux, il est imberbe et a du mal à l’accepter... C’est

aussi quelqu’un de fourbe, je vous le dis : il faut s’en méfier...J’ai remarqué quelque chose d’étrange depuis qu’il est à Clermont : il a tout le temps sur lui une petite sacoche en bandoulière. Il doit penser que c’est à la mode… Peut-être qu’il a vu ça dans des magazines... Je ne sais pas ce qu’il y a dedans. Peut-être une perruque ? Je ne comprends pas...En fait, on se ressemble peut-être un peu. C’est pour ça qu’on s’entend bien !! »

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Justine Henin sera l’une des têtes d’affiche de l’Open GDF SUEZ du 5 au 13 février au stade Pierre de Coubertin. Rencontrée en décembre

à Anvers, la Belge a pris le temps de dresser un premier bilan de son come-back, début 2010. L’ancienne n°1 mondial a changé et le fait savoir.

l’époque, on a mûri et on peut reconnaître que parfois les choses ne devraient jamais en arriver là. À l’époque, je sortais de problèmes personnels avec mon divorce. Les gens ont compris que c’était un moment difficile dans ma vie et le soutien avait été énorme. Le public m’avait vraiment portée pour que mon retour se fasse le mieux possible.

Venir disputer cet Open en indoor, est-ce un moyen de jouer plus sur surface rapide et de préparer à plus long terme Wimbledon ?C’est avant tout une façon de se faire plaisir et de jouer des tournois qui m’ont plu. A 28 ans, je peux me permettre de choisir et de retourner là où j’ai envie d’aller. Ça rentre bien dans la préparation, aussi, oui, donc c’est important. Il y a beaucoup de choses positives qui m’ont poussée à prendre cette décision. J’espère que je ne le regretterai pas…

Qu’est-ce qui vous manquait tant ?Revenir n’était pas une fuite par rapport à la vie que

On connaît votre attachement pour Paris, c’est toujours particulier d’y jouer ?Oui, c’est une ville que j’adore. J’ai vécu tellement d’émotions ici. Surtout à Roland-Garros. À Coubertin un peu moins, parce que je n’y ai jamais gagné, même si j’ai beaucoup de souvenirs. Le public parisien connaît bien le tennis et m’a toujours accueillie comme si j’étais une des leurs. A Roland, je me suis à chaque fois sentie comme à la maison. Paris, la ville, je la découvre petit à petit. J’adore m’y retrouver, même si je ne viens pas souvent et que je me sentirais incapable d’y vivre. C’est, pour moi, la plus belle ville du monde.

L’Open GDF SUEZ, c’est le tournoi d’Amélie Mauresmo. Et pourtant, en 2007 quand votre rivalité était la plus forte, vous avez été très bien accueillie par le public…Le public est capable de faire la part des choses. Le tennis d’Amélie et le mien sont plus ou moins semblables. Même s’il y avait des tensions à an

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C’était une question de survie d’arrêter.


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j’avais parce que j’ai adoré sortir du circuit. Mais quand j’ai retrouvé un équilibre de vie, j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui n’était pas terminé. À l’époque, c’était une question de survie d’arrêter, de m’ouvrir, de respirer un peu. Une fois que j’ai découvert ça, j’ai eu envie de trouver un équilibre entre ma vie de femme et celle de sportive de haut niveau. Je crois encore que c’est possible. Avant d’arrêter, cela paraissait inconcevable de me laisser vivre. Aujourd’hui, mon challenge c’est de ne plus me laisser bouffer par cette vie-là.

Vous vous attendiez à obtenir de tels résultats aussi vite ?Je ne m’attendais à rien de particulier, même si je suis une compétitrice. En période de reprise, il faut s’attendre à ne pas avoir les résultats escomptés. J’étais un peu surprise. Après, le plaisir a baissé, en raison des ennuis physiques que j’ai connus. En Australie, j’étais limite lors de plusieurs matchs. Malgré ça, j’ai failli aller au bout de mon rêve en ne perdant qu’en finale. Peut-être est-ce arrivé un peu trop tôt... Il a fallu le digérer. Les attentes ont été très importantes, très vite. C’est une leçon pour la suite.

Allez-vous changer des choses dans votre jeu ?L’énigme pour moi, c’est de savoir comment mon coude va réagir après cette blessure du mois de juillet. Physiquement, j’ai énormément

travaillé, mais il faudra voir comment ça tient. Dans mon jeu, je ne vais pas changer grand-chose. Quand j’ai repris l’an passé, je me suis rendue compte que je n’étais pas préparée physiquement comme j’aurais dû l’être. On n’a pas pu brûler les étapes. Un corps qui s’arrête aussi longtemps, ça doit se remettre à niveau. Maintenant, j’arrive à maturité pour fournir ce travail-là. L’évolution de ces derniers mois est plus physique. Tant que j’aurai la condition, je pourrai mettre mon jeu en place. Avec le souhait de continuer à le faire évoluer vers l’avant et de progresser au service. Je veux être plus dans l’action que dans la réaction. Je suis un peu comme ça dans la vie aussi. C’est ma nature qui reprend le dessus ! J’essaie de provoquer un peu plus ça, en prenant des initiatives…

« je me suis ouverte au monde pour découvrir d’autres choses »

Lors de votre retour, vous avez dit que vous chercheriez à être plus détendue. Avez-vous atteint cet objectif ?Oui, il y a une vraie évolution et elle sera encore plus importante en 2011 grâce au break forcé que j’ai dû prendre à partir de juillet. Ça m’a permis de faire un travail sur moi. Les choses arrivent toujours pour une bonne raison... Physiquement, je devais bosser. J’avais besoin de régler des choses et d’avancer pour me sentir mieux dans ma peau. J’ai pris

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pendant sa retraite, justine henin a pris goût à de nouvelles activités comme le ski qu’elle s’est promis de pratiquer après sa carrière.

« une autre

part de moi que je veux laisser vivre. »


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ce temps-là et ça m’a permis de mûrir. Depuis le début de l’année, je prenais plus de temps. Dans des villes où j’étais allée dix fois, je suis sortie, je me suis ouverte au monde pour découvrir d’autres choses. Je sortais un peu de la bulle dans laquelle je m’étais enfermée pendant des années. Quant aux résultats, j’ai toujours eu l’impression d’être un peu en retard. Dès l’Open d’Australie, malgré mon parcours, je sentais qu’il me manquait un petit quelque chose. Il m’a manqué le temps de récupération. J’étais un peu juste.

Ce travail sur vous, vous ne l’aviez pas fait pendant votre arrêt ?Si, mais le fait de revenir sur le circuit a fait ressortir beaucoup de choses. On essaie toujours de devenir quelqu’un de meilleur, ça ne s’arrête jamais. J’ai pris le temps de m’investir dans d’autres projets, l’académie, le club… Pour ça aussi je me sens encore beaucoup plus ouverte qu’il y a un an.

Savez-vous ce que vous ferez quand vous arrêterez vraiment ? Toujours du sport ? En « loisirs », en compétition, un marathon comme Amélie Mauresmo ?Je continuerai à faire du sport. Mais pas en compétition. Le marathon, c’était quelque chose que je m’étais un peu fixé mais j’ai eu quelques problèmes de genou et je ne sais pas si j’en serai capable. On avait prévu de le faire avec Carlos (son entraîneur) mais il devient trop vieux maintenant (rires). Je resterai active dans le sport. Le projet de l’académie et du club comptent beaucoup pour moi. Il y aura d’autres horizons, qui ne sont pas encore définis, mais je découvre d’autres fibres en moi. Le sport gardera une place très importante mais il y a une autre part de moi que je veux laisser vivre. n

ProPos recueillis Par Vincent DaVoli

Parcours

Pour son retour à la compétition en 2010 après presque deux ans d’arrêt, Justine Henin a remporté deux tournois (Stuttgart, ‘s-Herto-genbosch) et atteint la finale de l’Open d’Australie. Sa saison s’est arrêtée après Wimbledon en raison d’une blessure au coude.

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« être plus dans l’action que Dans la réaction. »


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RENCONTRE

LA RETRAITE ?À FOND !

AMÉLIE MAURESMO

Depuis sa fi n de carrière, Amélie Mauresmo reste active.Après avoir couru le marathon de New York, l’ancienne n°1 mondial était à La Plagne lors des « Étoiles du Sport ». Nous avons partagé

quelques jours avec elle. Sportif… Par Vincent Davoli

LA PLAGNE, DÉCEMBRE 2010. Nombre de grands sportifs tricolores sont venus aux « Etoiles », une fois de plus. Depuis 2002, l’événement créé par Sébastien Foucras et Benoît Eycken est devenu un rendez-vous majeur. Cham-pions olympiques, champions du monde et cham-pions d’Europe s’y côtoient pendant une semaine, dans une ambiance festive, une cour de récré au grand air. Laurent Blanc, Alain Boghossian, Sté-phane Diagana, Tony Estanguet ou encore Guy Forget en sont devenus les ambassadeurs les plus célèbres. Amélie Mauresmo, elle, n’avait en-core jamais connu cette atmosphère. Ses mois de décembre étaient jusque-là consacrés à sa pré-paration. Pas cette fois. Et en tant que marraine, elle a emmené la jeune Inès Fontanarosa, 15 ans, sociétaire du SMEC de Metz et dont l’idole se nomme…. Amélie Mauresmo.

Dans la salle de presse improvisée au rez-de-chaussée du Club Med qui accueille l’événement, leur complicité semble installée. « J’ai connu Inès il y a quelques mois, parce qu’elle est soutenue par la fondation « Sport for Life », qui aide les jeunes talents, dont je suis l’ambassadrice pour le tennis », explique Amélie. « Quand les Étoiles du Sport m’ont proposé d’être marraine, j’ai pensé à Inès. D’abord pour son niveau tennistique, ensuite pour son état d’esprit. Elle est bien dans son projet mais reste fun. Elle déconne et fait quelques imitations de comiques qui valent le détour… Je voulais passer cette semaine dans un état d’esprit comme celui-là. » De son côté, la fi lleule vit un rêve : « C’était incroyable de rencontrer Amélie parce que c’est une idole. Pouvoir partager cette semaine avec elle, faire des épreuves, être dans le dur, ça va créer des liens. Je suis contente. Je

Avec Sandrine Bailly (à sa gauche), Amélie Mauresmo a été l’une des leaders de l’équipe 100% féminine du Grand Raid.

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me suis beaucoup inspirée de son jeu. J’aime la joueuse, la personne. Maintenant je la découvre un peu plus. » « Le mythe est en train de tomber », rigole Mauresmo…

Quelques heures plus tard, la marraine et sa fi lleule chaussent les skis pour une après-midi de balade, sous le soleil, guidée par Marianne Brechu, vice-championne du monde de Freeride en 2001. Amélie Mauresmo n’en mène pas large. « Ça fait cinq ou six ans que je n’ai pas skié. Vous allez pouvoir vous moquer ! » Inès, elle non plus, n’a pas skié depuis un moment. Si la jeune fi lle a un peu de mal à retrouver ses marques, Amélie dévale rapidement les pistes, avec style. Amie de longue date, Nathalie Dechy, qui est de la partie, n’est pas surprise. Explication : « J’ai beaucoup skié, plus jeune. J’avais option ski en cours. » Aux petits

soins pour sa fi lleule, l’ancienne n°1 mondial joue son rôle. Ainsi, quand Inès semble en diffi culté sur la piste, elle décide de l’aider à s’arrêter. Légère collision, première et dernière chute de la journée ! C’est beau, la solidarité, le sens du sacrifi ce…

En tout cas, la jeune retraitée a impressionné Marianne Brechu : « Même si elle n’avait plus skié depuis un moment, elle était au taquet ! » A l’arrivée, une piste d’escrime les attend. Les joueuses décident d’une stratégie familière : « Ce sera tout pour l’attaque », glisse Amélie, à l’évidence prise au jeu et amusée par le challenge. Sur le bord de la piste improvisée dans le bar lounge, elle reçoit les encouragements de son ami Guy Forget, arrivé le matin même. Dès le premier assaut, la compétitrice se réveille. Elle remporte son relais mais son équipe échoue. Pas de fi nale pour Amélie et Inès, qui continuent

par le ping-pong avec Jean-Philippe Gatien. Quelques jolis revers plus tard, la tenniswoman part pour un repos bien mérité et nécessaire. Le lendemain, avec leurs coéquipières, Sandrine Bailly et sa fi lleule Julie Chenevoy (biathlon) et Clémentine Lucine et sa fi lleule Iris Cambray (ski nautique), elles s’attaqueront au Grand Raid. Au programme : 30 km avec un dénivelé de 5 000 mètres, 10 moyens de locomotion, le tout dans un froid polaire. Engagez-vous, qu’ils disaient…

8 heures, mercredi matin, température glaciale. Il fait -16° sur l’aire de départ du Grand Raid. Le

Scier un tronc, rien de tel pour bien démarrer la journée.

Le vélo sur la neige, plus facile quand ça descend.

MÊME APRÈS QUELQUES ANNÉES SANS SKIER,AMÉLIE MAURESMO SE MONTRE TRÈS À L’AISE.


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soleil, lui, s’est programmé une bonne grasse matinée. Bonnet sur la tête, Amélie Mauresmo a hâte que ça démarre. « Ça caille trop ! Ça va nous réchauffer de courir », sourit-elle. Après trois heures d’effort, on retrouve l’équipe 100% féminine pour sa première pause de la journée. Malgré la densité des activités proposées (course dans la neige, sciage de tronc d’arbre, tir, ski fantaisie, tyrolienne) la parisienne a encore le sourire. Elle n’a « pas trop souffert ». Place aux questionnaires de culture générale. Alors que la plupart de ses compères jouent du « smartphone » pour trouver les réponses sur le net, Amélie a choisi le coup de fil à un ami…

À peine le temps de se restaurer et les filles sont déjà reparties. Après une bonne heure de marche, atelier tir à l’arc, où Amélie Mauresmo brille. C’est moins le cas en conduite sur glace, en revanche, où la désormais co-directrice de l’Open GDF SUEZ s’emballe un peu. Reste le bobsleigh… Une minute trente de descente, 19 virages, jusqu’à 90km/h. Même si elle aime la vitesse, elle concède « j’ai un peu eu la trouille ». Après plus de 4 heures d’effort, en tout cas, elles franchissent la ligne d’arrivée. Sur les restes de son marathon, bien préparé, l’ancienne n°1 mondial a peu souffert. Alors que la plupart des participants, avec des chaussures neuves, ont des problèmes de pied, elle ne ressent aucune douleur. « Je suis venue avec mes chaussures. C’est ça l’expérience ! » Une leçon de plus à méditer pour Inès, de toute façon émerveillée : « Partager des moments comme celui-là a renforcé notre complicité. Génial ! » Finalement, pas d’imitation mais des étoiles plein les yeux. Et une alliée d’expérience et bienveillante à consulter, à l’occasion. n

Toujours enthousiaste, elle n’a pas boudé son plaisir.

En escrime, elle avait choisi une tactique simple : tout pour l’attaque !


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Difficile de se faire un prénom quand on porte un tel nom. Dans le monde équestre, et plus particulièrement dans celui du concours complet, Nicolas Touzaint est arrivé en compétition avec une pancarte dans le dos. Celle du fils

de Jean-Yves Touzaint, multiple champion de France de la discipline, et du neveu de Thierry Touzaint, entraîneur fédéral. « Au départ c’était dur à porter parce que j’étais beaucoup associé à mon nom de famille. Comme mon oncle était entraîneur, il y a eu des soucis de sélection, voire quelques contestations. à partir de mon premier titre de champion d’Europe, en 2003, je suis sorti de tout ça. J’ai gagné une légitimité. » En 2003, l’Angevin n’avait que 23 ans. Dans un sport à maturité tardive où les cavaliers peuvent poursuivre leur carrière jusqu’à la cinquantaine, ça ressemble presque à de la précocité. « J’ai eu la chance de bénéficier de l’expérience de mon père et de mon oncle. C’est ce qui m’a permis d’aller particulièrement vite. » La relation avec les chevaux l’a sans doute beaucoup aidé également. L’arcange, comme l’a surnommé Jean Rochefort pendant les Jeux d’Athènes, est quasiment né dans une écurie. Ses parents possèdent un haras dans lequel il œuvre encore aujourd’hui. « Je travaille à Saint-Clément de la Place (49) dans la société de mes parents. On ne peut pas vivre que de la compétition.

Je suis obligé d’avoir une structure à côté où je fais de l’enseignement, du commerce de chevaux. Ma mère s’occupe de la comptabilité, mon père du commerce et moi de la compétition. »De ce côté-là, Nicolas s’en sort plutôt bien. Double champion d’Europe (2003 et 2007), il est également champion olympique. En 2004, à Athènes, il a obtenu la consécration suprême avec l’équipe de France. Reste

un regret. Celui d’avoir manqué la médaille individuelle en raison de la confusion née pendant l’épreuve par équipes. « Une des cavalières allemandes a coupé la ligne de départ deux fois. On a été trimballé de la première à la deuxième place plusieurs fois. Derrière ça, on avait l’épreuve individuelle... J’étais encore en tête à ce moment là. Ça s’est très mal passé. Quand on joue

un titre olympique et que le staff est dispersé dans tous les sens, ça n’est jamais bon. Il y avait beaucoup de tension. Je ne l’ai pas très bien vécu. » Forfait à Pékin en raison de la blessure de son cheval, Touzaint se verra offrir une nouvelle chance d’étoffer encore son palmarès à Londres. Peut-être la dernière. « Ça dépendra des sponsors qui continueront à me suivre, de mon piquet de chevaux. Si je recroise un « crack cheval », j’en reprendrai pour un long moment. Aujourd’hui, la question ne se pose pas. Après Londres, on verra. » Une chose est sûre, l’arcange vivra toujours de sa passion héréditaire, au milieu de ses chevaux. n

Invité aux Étoiles du Sport pour parrainer un champion de demain, Nicolas Touzaint en a aussi profité pour prendre une semaine « off »

dans une vie partagée entre compétition et travail à plein temps.Par Vincent Davoli

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à plein temps

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Dans les écuries de ses parents, Nicolas Touzaint forme les chevaux dès leur plus jeune âge. Outre les compétitions internationales, le champion olympique concourt également dans des compé-titions moins prestigieuses pour faire évoluer ses chevaux. « J’ai obtenu des résultats au haut niveau sur des chevaux qui ont entre 10 et 15 ans mais derrière, nous nous occupons d’une dizaine de chevaux qui sont en formation. Tous les chevaux que j’ai eus, je les ai pris vers quatre ou cinq ans. Ça fait plus de 10 ans que je forme des chevaux. Mon père m’a beaucoup transmis de ce côté-là aussi. Nous sommes très complémentaires. »

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Nouveau règlement, nouvelles écuries, nouveaux pilotes : la saison 2011 du Championnat du monde des rallyes (WRC) promet suspense et spectacle. Une évolution bienvenue pour relancer la plus belle des épreuves automobiles. Plongez avec délice dans l’équation à multiples inconnues. Par Jean-Christophe Lefèvre

DÉCOUVERTE ■ RALLYE

LA RÉVOLUTION WRC

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Vainqueur de six des huit derniers championnats constructeurs, Citroën repart en campagne avec la DS3.

I l a suffi d’une seule modifi cation de la Fé-dération internationale (FIA) sur le règle-ment du WRC – la cylindrée des voitures est ramenée de 2.0 l à 1.6 l – pour que

l’intérêt du Championnat du monde des rallyes se trouve relancé. L’interdiction de la commande de boîte de vitesses semi-automatique (ou sé-quentielle, avec palette au volant) ainsi que la suppression du différentiel central ont parache-vé le renouveau. A tel point que pour Malcolm Wilson, patron de l’équipe Ford, « cette saison promet d’être excitante. Personne ne peut éva-luer la compétitivité d’une voiture par rapport à l’autre. C’est fantastique pour notre discipline ».Il faut y ajouter d’autres modifi cations dont le fait que le moteur est homologué pour trois ans et sa durée de vie progressivement étendue à six rallyes, soit une demi-saison de WRC. Enfi n, l’ex-clusivité pour les pneumatiques est aban-donnée au profi t d’une compétition ouverte. Michelin revient ainsi sur le devant de la scène.

MAXI AMBITIONS POUR LA MINIDu côté des constructeurs, ce nouveau règle-ment a donné des idées à certains et Mini, à travers la très prestigieuse écurie Prodrive (asso-ciée à Subaru jusqu’en 2008), fera courir deux Countryman sur les six premières épreuves du WRC, histoire de tester ses solutions techniques. Car des spéciales glacées suédoises aux che-mins cassants grecs, en passant par l’asphalte catalan, la Mini WRC devra affronter des terrains de jeu aussi variés qu’exigeants. Et le règlement précise bien que la transmission à quatre roues motrices doit être dépourvue de toute assistance électronique. Une mise en jambes qui a pour ob-jectif de revenir sur le podium en 2012 et, pour-quoi pas, « avec BMW et Mini, de remporter le titre mondial d’ici trois ans », affi rme David Richards, le patron de Prodrive. Un retour pour fêter, près de quarante ans après, les trois victoires de Mini au Monte-Carlo dans les années 60 (1964, 1965 et 1967). Encore faut-il que Prodrive recrute des pilotes à la hauteur de l’enjeu et, pour l’heure, c’est l’Irlandais du nord Kris Meeke, tenant du titre en IRC (antichambre du WRC), qui sera le leader, lançant en forme d’avertissement cette re-marque : « Citroën et Ford sauront bientôt ce que vaut leur WRC ! ». Et son coéquipier Dani Sordo sait de quoi il parle, puisqu’il vient d’être embauché pour deux saisons par Prodrive, après quatre ans de bons et loyaux services pour les

Sébastien OGIER, CitroënMikko HIRVONEN, Ford Sébastien LOEB, Citroën

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Pour concurrencer la DS3 de Citroën, Ford compte sur la Fiesta RS.

Sven Smeets. Patron de l’équipe Citroën Total World Rally Team“ ” Aucune idée de notre niveAu fAce à ford.

chevrons : « Il y a beaucoup d’attente autour du retour de Mini en WRC. Faire partie de cette nouvelle équipe est une fantastique opportunité pour moi. Je suis convaincu que Mini a un brillant avenir en rallye. » Et David Richards d’en remettre une couche dans ce registre : « Nous avons six titres mondiaux à notre actif. Nous savons ce qu’il faut faire pour y parvenir ».

remettre sur l’étAbliLes deux leaders du WRC, Citroën et Ford, sont prévenus : la saison 2011 et les suivantes ac-cueilleront sur les pistes de nouveaux concur-rents prêts à tout. Du côté du tenant du titre des constructeurs et des pilotes, le double chevron a dû gérer la pression du succès en 2010 sur la C4 WRC et préparer, dans le même temps, sa nouvelle voiture pour 2011, une DS3 WRC 1.6 Turbo à injection directe d’essence et trans-mission intégrale aux nouvelles « normes ». Développant 300 ch, cette DS3 WRC est « plus courte, plus large, donc un peu plus nerveuse », précise Sébastien Loeb, avec un zeste de plaisir et d’impatience. Mais personne ne sait encore ce qu’elle donnera face à l’autre inconnue, la Ford Fiesta RS WRC qui succède à la très ti-

trée Focus WRC. Pour Sven Smeets, le patron de l’équipe Citroën Total World Rally Team, « Nous sommes impatients d’être en Suède (1ère épreuve du WRC du 11 au 13 février 2011) pour savoir ce qui se passera. Jusqu’ici, nous n’avons aucune idée de notre niveau face à Ford ». Même son de cloche... de pot d’échappement et de soupape de turbo, du côté de Malcolm Wilson, patron de l’équipe Ford : « Nous avons fait des essais et nous sommes très contents des résultats de la Fiesta mais, tant que nous ne sommes pas dans les spéciales, nous ne connaissons pas notre vrai niveau ». Et Christian Loriaux, directeur technique du Ford World Rally Team, d’ajouter : « Nous ne pouvons pas comparer la Fiesta et la Focus car ce sont des voitures complètement différentes qui roulent avec des réglementations complètement différentes. »

double inconnueEt du côté des pilotes, c’est aussi la grande in-connue, ou plutôt une double inconnue, sur le thème « Que vaut ma voiture et dans quelle équipe je cours ? » Chez Citroën, les deux Sébas-tien, Loeb et Ogier, savent qu’ils seront coéqui-piers mais pas encore qui, du septuple champion

le cAlendrier du chAmpionnAt 2011

10-13 février : Suède (neige/glace)3-6 mars : Mexique (terre)24-27 mars : Portugal (terre)14-16 avril : Jordanie (terre)5-8 mai : Italie (terre)26-29 mai : Argentine (terre)16-19 juin : Grèce (terre)28-31 juillet : Finlande (terre)18-21 août : Allemagne (asphalte)8-11 septembre : Australie (terre)29 sept.-2 oct. : France (asphalte)20-23 octobre : Espagne-Catalogne (asphalte)10-13 novembre : Grande-Bretagne (terre)

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découverte n rallye

Grande nouveauté de la saison, la Mini est très attendue.

du monde ou du jeune loup - déjà plusieurs fois vainqueur en 2010 -, défilera sur les podiums en 2011. Si tant est que le Team Citroën continue à dominer le championnat ! Car Ford, outre sa nouvelle Fiesta RS WRC qui promet, fera encore appel aux deux bouillants Finlandais, Mikko Hir-vonen et Jari-Matti Latvala, pour rafler la mise.L’intérêt du championnat est vraiment relancé cette année, d’autant plus que les épreuves se termine-ront par une super-spéciale primée, avec les trois meilleurs temps crédités de 3, 2 et 1 points supplé-mentaires au classement du championnat. Une ex-cellente raison de plus pour ne manquer, sous aucun prétexte, le rallye de Suède et la suite de la saison. Et certains voient même plus loin, preuve que la séduction opère à nouveau... Kris Nissen, le directeur sportif de Volkswagen, affirmait récem-ment qu’une Polo, une Golf ou un Scirocco seraient parfaits pour courir en WRC. Toyota, vainqueur en 1993, 1994 et 1999, n’exclut pas d’être présent avec une Yaris ou une Auris. Le Suédois Saab pourrait souhaiter à nouveau cultiver son image et sa longue épopée en rallye sous les auspices fruc-tueux de son nouveau propriétaire, Spyker. Le WRC cherchait la bagarre ? Bien possible qu’il la retrouve. n

Le cLassement 2010

1. S. LOEB (Fra, Citroën), 276 pts ; 2. J. LATVALA (Fin, Ford), 171 ; 3. P. SOLBERG (Nor, Citroën), 169 ; 4. S. OGIER (Fra, Citroën), 167 ; 5. D. SORDO (Esp, Citroën) 150 ; 6. M. HIRVONEN (Fin, Ford), 126 ; 7. M. WILSON (GB, Ford), 74 ; 8. H. SOLBERG (Nor, Ford), 45 ; 9. F. VILLAGRA (Arg, Ford), 36 ; 10. K. RAÏKKONEN (Fin, Citroën), 25.

Des spéciales glacées suéDoisesaux chemins cassants grecs...

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MINI

Citroën a multiplié les essais cet hiver. Place désormais à la compétition.


GROS PLAN

GÉNÉRATION DORÉESKI

Même si la France semble avoir peu de chances d’accueillir des Jeux prochainement, elle dispose de champions et de jeunes prometteurs. Dans le sillage de Tessa Worley, nouvelle vedette du ski alpin,

les Mondiaux de Garmish-Partenkirchen (ALL, 8-20 février) pourraient bien tourner à la fête.Par Etienne Panetier

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Nastasia Noens a signé le premier podium de sa carrière à Flachau, se classant 3e du slalom.

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T essa, trois fois. Elle rayonne, c’est sûr, la géantiste d’Annemasse. Et elle rassure. Tessa Worley, 21 ans, domi-natrice lors de trois slaloms géants

consécutifs en Coupe du monde – Aspen (USA, 27 novembre), Saint-Moritz (SUI, 12 décembre), puis Semmering (AUT, 28 décembre) – a consolé à elle seule les chagrins pour qui les pépins phy-siques de Grange et Lizeroux marquaient déjà ce début de saison du sceau de l’échec. Comme aux Jeux de Vancouver, au cœur de l’hiver précé-dent, où les « nordiques » avaient plus que sauvé les meubles. L’équilibre entre les deux groupes, alpin et nordique, est bien meilleur en ce moment et le bilan est franchement positif, pratiquement à mi-parcours de la saison.*

ALPIN : EFFET DE GROUPEIl est toujours bon de rappeler, quand on évoque les résultats dans ces disciplines, que chaque épreuve de Coupe du monde rassemble l’élite mondiale, dans chaque discipline. Du coup, les golfeurs, joueurs de tennis ou même footballeurs vous le confirmeront, un podium ne peut pas être galvaudé, pas même un top 10, équiva-lent d’un quart de finale à Roland-Garros ou Wimbledon… Et dans ce domaine, l’équipe de France de ski alpin a dépassé les attentes, malgré la discrétion de ses leaders attendus, Jean-Bap-tiste Grange (vainqueur de la première course de la saison puis blessé à l’épaule avant de revenir sur le podium à la mi-janvier), Julien Lizeroux (gêné par un genou récalcitrant), Sandrine Aubert ou Marie Marchand-Arvier.Cinq victoires au total, pour trois skieurs diffé-rents, ont jusque-là compensé ces « absences » des têtes d’affiche. La traversée du désert est longue, encore plus pour eux, même si le dé-but d’année les a vus retrouver des sensations. Surtout, libérés ou simplement arrivés à maturité, certains ont pris le relais, comme Cyprien Ri-chard, enfin récompensé à 31 ans, vainqueur ex-aequo à Adelboden en Géant et déjà dominateur à Sölden fin octobre, avant que la 2e manche ne soit annulée pour cause de météo. Les bonnes surprises ont d’ailleurs été nom-breuses, marque d’une force collective : podiums aussi pour Thomas Fanara, Steve Missillier et Adrien Théaux ; top 10 de Nastasia Noens, Tai-na Barioz, Ingrid Jacquemod, Sandrine Aubert, Johan Clarey ou Gauthier de Teissières, notam-

ment... Mieux : l’ambition est là, à l’image de la réaction de Nastasia Noens, 22 ans, 6e du slalom de Zagreb (CRO), comme à Aspen (USA), auprès des confrères de Ski Chrono : « ça ne suffit pas encore. Je veux aller voir plus haut. » L’effet de groupe, dans ce sens-là, nuit rarement aux performances… Et elle est allée voir plus haut, en effet, se classant 3e du slalom de Flachau (AUT), mi-janvier. De plus, la « réserve » existe et pousse déjà : Ma-thieu Faivre, 18 ans, champion du monde juniors en titre, s’est classé 31e de la première manche du Géant d’Adelboden, le 8 janvier dernier.

NORDIQUE Les « cousins » du nordique ne sont pas en reste. Loin s’en faut. À l’ombre, comme toujours, sauf lorsqu’il s’agît de sauver la patrie du nau-frage aux Jeux, ils vivent un renouvellement de génération, eux aussi, des confirmations et des succès, comme à Ruhpolding (ALL), le 12 janvier, où les frères Fourcade, (Martin le plus jeune et Simon l’aîné) se sont classés 2e et 4e du 20 km. Les places d’honneur sont habituelles dans cette discipline, mais cela ne réduit pas le niveau de performance. Sept top 10, déjà, à la mi-janvier pour Martin Fourcade, 22 ans, dont 5 podiums. Son frère ne devrait plus tarder à se mêler aux bagarres, d’ailleurs, si son dos veut bien le laisser tranquille, de même que Vincent Jay, qui re-pointe le bout des spatules. Côté femmes, Marie-Laure Brunet assume son rôle (5 top 10), emmenant dans son sillage Marie Dorin et Anaïs Bescond, 24 et 23 ans, parmi les meilleures en ce début d’année après avoir signé une belle 2e place col-lective en relais, à Oberhof (ALL) le 6 janvier.Jason Lamy-Chapuis a aussi assumé son statut. Le champion olympique du Combiné à Vancou-ver n’a pas connu pire place que la 5e lors des huit premiers rendez-vous de la saison (dont 3 victoires et 5 podiums), avant de se classer 11e le 8 janvier à Shonach (ALL). Ses compères Lacroix et Braud sont encore distancés mais le plus souvent parmi les 20 meilleurs. Du coup, en l’absence de Vincent Vittoz, qui re-vient tout juste de blessure, le ski de fond tricolore fait figure de parent pauvre. Jean-Marc Gaillard, 11e de la Coupe du monde mi-janvier, ou Laure Barthélémy (26e) ne peuvent pas pour l’instant suivre les ténors.

* Résultats avant le 17 janvier

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29-30/01 - Ski alpin – Cpe. monde à Chamonix5-6/02 - Snowboard – rookie Slam à avoriaz6-7/02 - Telemark – Cpe.monde à méribel6-13/02- Golf – Golf Trophy à megève12-13/02 - Ski de fond – Transjurassienne à lamoura, les rousses et la Chappele-des-bois.19/02 : Telemark – Telemark festival aux houchesDu 31 au 4/02 : Ski de vitesse – Speed Ski Tour Dames à Tignes. (hommes du 7 au 10)1-4 : Ski de vitesse – Speed Ski Tour à Chamonix15-17/02 : Free skiing Tour à la Clusaz22-24/02 : Free skiing Tour à l’alpe d’huez5-6/03 : Fond - Traversée du VercorsDu 8 au 12/03 : Ski de vitesse – Speed Ski Tour à megève12-13/03 : boardercross – Cht.France aux Gets12-13/03 : Saut à skis – alpen Cup à Chaux neuveDu 13 au 16/03 : Snowboard – Cht.France aux GetsDu 16 au 18/03 : Winter X Games à Tignes

Du 18 au 20/03 : Ski alpin - Étoiles d’or aux Contamines (6-12 ans)19/03 : Freeride – Xtreme de Verbier (Sui)20/03 : Ski freestyle halpipe – Cpe.monde à la Plagne22-23 /03 : Skicross – Cht.France aux GetsDu 22 au 28 /03 : alpin – Cht.France à Super besse26/03 : Ski de bosses – Cht.France à Châtel2/04 : biathlon – Cht.France à méribel3-4/04 : Ski de vitesse – Speed Ski Tour à Val d’isère8-11 avril : Ski de vitesse –Coupe du monde à Vars

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En 1968, les Jeux olympiques de Grenoble ont surtout été marqués par l’écrasante domination du Français Jean-Claude Killy, vainqueur des trois courses auxquelles il a participé. Par Louca Hugo

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DOCUMENT ■ LÉGENDE VIVANTE

En 1968, les Jeux olympiques de Grenoble ont surtout été marqués par l’écrasante domination du Français Jean-Claude Killy, vainqueur des trois courses auxquelles il a participé. Par Louca Hugo

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Après avoir accueilli les premiers Jeux d’hiver à Chamonix en 1924, la France accueille la dixième édition. En concurrence avec Calgary (Canada), Sapporo (Japon), Lahti (Finlande) et Lake Placid (États-Unis), Grenoble a été désignée ville organisatrice le 28 janvier 1964. Située à seulement 200 mètres d’altitude, la cité iséroise n’est pas en mesure d’accueillir toutes les disciplines inscrites au programme. Plusieurs sites sont donc choisis pour l’événement (Chamrousse pour le ski alpin, Autrans pour le ski de fond, Saint-Nizier pour le saut à ski, Villars de Lans pour la luge et l’Alpe d’Huez pour le bobsleigh). Seules les disciplines de patinage se déroulent à Grenoble. Le Général de Gaulle voulait des Jeux grandioses et sera servi. Grenoble 1968 marque un tournant. Pour la première fois de l’histoire, les compétitions sont diffusées en couleur et en mondovision.

LE CŒUR SUR HAUT-PARLEURLa cérémonie d’ouverture, devant 60 000 spectateurs massés dans un stade spécialement construit pour l’événement, tient toutes ses promesses. Des pétales de rose, symbole des armes de la ville, sont projetés par hélicoptères sur la foule. Clou du spectacle : l’embrasement de la vasque par Alain Calmat. La foule suit les battements de cœur du champion olympique de patinage en titre grâce à un micro relié à des haut-parleurs. Les Jeux peuvent débuter. Avec de nouvelles règles. Grenoble 1968 marque en effet la mise en place des premiers contrôles anti-dopage (86 seront effectués, aucun positif) ainsi que des premiers contrôles de féminité. L’analyse de la salive d’Erika Schinegger révèlera ainsi la présence d’hormones masculines. Après examens, l’Autrichienne apprendra que ses organes mâles ont poussé de façon interne. Elle sera opérée quelques années plus tard et deviendra père…

Schuss est la première mascotte « non officielle » des Jeux olympiques.

La médaille dessinée par Roger Excoffon. Sur le revers apparait pour la première

fois la discipline concernée.

Une des affiches officielles, représentant la ville dans la flamme,

qui sera vendue aux enchères en février.

Toute la banlieue sud de Grenoble, jusqu’alors zone industrielle,

a été urbanisée pour les Jeux.

Schuss est la première mascotte « non

Innovations

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Si la délégation tricolore va réussir les meilleurs Jeux de son histoire, jusque là, elle le doit surtout à un homme : Jean-Claude Killy. Paradoxe, c’est à un Francilien qu’elle doit cette réussite. C’est en effet le natif de Saint-Cloud qui est la star de ces Jeux. Vainqueur des trois disciplines de ski alpin (descente, géant et slalom), Killy égale le record détenu depuis 1956 par Toni Sailer. A Cortina d’Ampezzo (Italie), l’Autrichien avait été le premier homme à réussir le triplé. Grand favori des épreuves de ski alpin après avoir dominé outrageusement l’année précédente, le Français débute son triptyque par la descente, le 9 février. A Chamrousse, le tricolore ne devance son compatriote Guy Périllat que de 7 centièmes. Une différence infi me, produite par le départ

à bascule que le Francilien avait lui-même mis au point deux ans auparavant. Le 10 février, l’écart avec ses adversaires lors de la première manche du slalom géant est beaucoup plus important. Avec deux secondes d’avance sur son second, Killy peut contrôler la deuxième manche, le lendemain. Le triple champion olympique avouera même avoir « skié peinard ».

UN SLALOM CONTROVERSÉRestait donc le slalom spécial pour boucler la boucle. Ce sera la course la plus incertaine pour le Français. Vainqueur de la première manche disputée dans le brouillard, il ne possède que très peu d’avance sur le Norvégien Haakon Mjoen et l’Autrichien Karl Schranz. Au moment de la deuxième manche, la brume s’est épaissie. Premier concurrent à s’élancer, Killy confi e « avoir skié à fond mais sans jamais risquer de

01. Norvège 6 6 2 1402. Union soviétique 5 5 3 1303. France 4 3 2 904. Italie 4 0 0 405. Autriche 3 4 4 1106. Pays-Bas 3 3 3 907. Suède 3 2 3 808. RFA 2 2 3 709. États-Unis 1 5 1 710. Finlande 1 2 2 511. RDA 1 2 2 512. Tchécoslovaquie 1 2 1 4

TABLEAU DES MÉDAILLES

Pour la première fois dans l’histoire des Jeux d’hiver, l’URSS ne termine pas en tête du bilan des médailles.

Sept centièmes seulement ont séparé Killy et Perillat lors de la descente.

Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, RFA et RDA concourent

séparément.

Parmi les invités prestigieux de la cérémonie d’ouverture, l’impératrice d’Iran, au côté de Madame de Gaulle.

Quelques semaines avant les Jeux, la flamme olympique est arrivée

en parachute à la Plagne.

Le tremplin de Saint-Nizier. Construit pour les Jeux,

il est aujourd’hui à l’abandon.

Le roi Killy


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document n légende vivante

Le couple soviétique Beloussova-Protopopov conserve le titre conquis

à Innsbruck en 1964.

Le Soviétique Vladimir Belousov remporte le concours du saut à skis grâce à un vol de plus de 100 m.

La Finlandaise Kaija Mustonen, lauréate du 1500 m en patinage de vitesse.

tomber. » Parti en deuxième position, Mjoen réalise un très bon temps et prend la tête de la course. Vient le tour de Schranz. Après plusieurs minutes d’attente, l’Autrichien n’a toujours pas franchi la ligne. Il s’est arrêté à la vingtième porte, déclarant avoir été gêné par un officiel. Il est autorisé à repartir à titre provisionnel. Il s’intercale finalement entre Mjoen et Killy. Premier rebondissement : coupable d’avoir manqué deux portes, le Norvégien est disqualifié. Schranz est champion olympique. Beau joueur, Killy le félicite. Mais quelques minutes plus tard, le jury disqualifie Schranz après examen vidéo. Avant de s’arrêter à la porte n°20, l’Autrichien avait lui aussi manqué deux portes. Malgré l’appel de la délégation autrichienne, c’est finalement Killy qui sera déclaré vainqueur cinq heures plus tard. Auteur du triplé, le Français entre dans la légende olympique. Il ne sera toutefois pas le seul médaillé d’or tricolore. Marielle Goitschel sera également titrée, sur le géant. La skieuse de Val d’Isère reste à ce jour la Française la plus médaillée, Jeux et championnats du monde confondus.

Flemming, gustaFFson, ces championnesOutre Jean-Claude Killy, une autre athlète s’est illustrée à Grenoble : Toini Gustafsson, spécialiste

du ski de fond. Médaillée d’argent en relais quatre ans plus tôt, la Suédoise a remporté à Grenoble les deux courses disputées (5km et 10km). À nouveau en argent avec le relais, elle repart de France avec trois médailles. Vainqueur en bob à 2 et à 4, le pilote de bobsleigh italien, Eugenio Monti sera lui aussi double champion olympique à Grenoble. Enfin, autre star marquante de ces Jeux, la patineuse Peggy Flemming. Elégante et gracieuse, l’Américaine a enflammé le Palais des Glaces lors de son programme de figures imposées. C’est la seule médaille d’or remportée par la délégation américaine.

l’uRss peRd son tRôneCôté français, le ski alpin (0 médaille à Vancouver en 2010) a rapporté huit médailles (Killy x 3, Goitschel, Famose x 2, Mire, Perillat). Le dernier podium est venu du patinage artistique où Patrick Pera a enlevé le bronze. Au bilan des médailles, la France termine troisième. Surprise, elle est devancée par l’URSS. Pour la première fois de l’histoire des Jeux d’hiver, les Soviétiques ne terminent pas en tête du tableau des médailles. C’est la Norvège qui a cet honneur. Quatre ans plus tard à Sapporo, l’URSS lavera cet affront et reprendra sa domination jusqu’aux Jeux de Sarajevo en 1984. n

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après plusieurs minutes, l’autrichien n’a toujouRs pas FRanchi la ligne.


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document n légende vivante

Malgré une défaite contre la Tchécoslovaquie, l’URSS, ici contre le

Canada, remporte le tournoi de hockey.

1. Le général De Gaulle et sa femme, Yvonne, lors de la cérémonie d’ouverture.2. Alain Calmat vient d’allumer la vasque. Grâce à un micro, le public entend les battements de son cœur.3. Marielle Goitschel, médaillée d’or en slalom géant, est l’autre championne olympique française de ces Jeux.4. Peggy Flemming, championne olympique de patinage artistique signera un contrat de 500 000 $ avec le spectacle Ice Follies après les Jeux.

Lauréate du 5km et du 10km, la Suédoise Toini Gustafsson est la reine du fond des Jeux.

Quatre ans avant les Jeux de Sapporo (Japon), les Français passent le relais.

GRENOBLE (1968) VANCOUVER (2010)

Nations 37 82Sports 10 15épreuves 35 86Participants 1158 2762Participantsfrançais 89 108Médaillesdistribuées 106 258Médaillespourladélégationfrançaise 9 11DroitsTV 12,5millionsdefrancs 1,127milliardsdedollars (13,9millionsd’euros) (865millionsd’euros)

les jeux d’hiver en chiffres

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Un petit plaisir de début d’année ! Quelques-uns des modèles les plus désirables du moment. Pour quelques heures, un week-end voire plus, si affinités… Par Etienne Pannetier

“ Des mensurations alléchantes.

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”

Les diamants sont éterneLs…

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Nouvelle jeuNesse

La première Élan de chez Lotus est née en 1962, pour redonner du bon sens économique à la marque, après la « Élite », justement trop élitiste pour être rentable. La conduite nerveuse d’Emma Peel (« Chapeau Melon ») a fait beaucoup pour la renommée du bébé de Colin Chapman. Les déri-vés de ce petit bijou, premier succès financier de la marque, sorti en Cabriolet (1500£ à l’époque, motorisée avec Ford, châssis-poutre en acier, pour une vitesse maxi de 180 km/h), se sont mul-tipliés : coupé en 1965, la SE plus sportive dans la foulée, puis la +2 (4 places) en 1967 et la Sprint en 1971. C’est donc plus de 35 ans après sa fin de carrière – malgré une réapparition dans les an-nées 90 - que la marque a choisi de relancer ce label, au Mondial de l’Auto à Paris, en compagnie de nouvelles « Élite », « Élise » et « Esprit » (super sportive). Ses mensurations sont alléchantes : V6 de 4l., 7 rapports, 450 chevaux, 310 km/h en pointe de vitesse et le 0 à 100 en 3.5 s.Prix (à partir de) : 86 000€ (automne 2013)www.lotuscars.com

Lotus ÉLan

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NISSAN GT-R

La Japonaise continue de mûrir (mugir, aussi), au fi l de ses versions, depuis son baptême public, en 2007. Le supercar de 650ch aperçu à Dubaï, ou la plus « sage » version 2011, présentée à do-micile, mi-janvier à Tokyo, de 530 ch (v6 biturbo, 3,5l) sont en tout cas de nouveaux pas en avant pour ce petit bolide. Il est aujourd’hui compa-rable en rapport prix/puissance à certaines stars de la catégorie. Pour titiller les plus véloces de ses concurrentes, les ingénieurs maisons ont fait évoluer la GT-R à tous points de vue, accumu-lant les nouveautés « maison ». Mieux que des recherches : un laboratoire de trouvailles. Poids (carbone bien sûr…), suspensions, aérodyna-mique (devant et derrière), freinage, etc. Résul-tat, la concurrence pour les toutes meilleures se confi rme : 310 km/h en pointe, 0 à 100 annoncé en moins de 3s. Prix : 89 900 €www.gtrnissan.com

ORIENT EXPRESS

AUTO ■ SPORTIVES

“ UN LABORATOIRE DE TROUVAILLES. ”

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LAMBORGHINI GALLARDO SPYDER PERFORMANTE

La nouvelle déclinaison du Spyder « Gallardo » (le nom d’une race de taureau…), la Performante, présentée fi n 2010 à Los Angeles, a perdu 65 ki-los, comme sa copine de la marque, la Superleg-gera. Une coquetterie importante, pour ces deux ambitieuses, pour qui la performance est une arme aussi sérieuse que le premier coup d’œil et le coup de foudre qui va avec. Fibre de car-bone, aluminium spécial et sièges en alcantara sont ses secrets minceur, ce qui a pour consé-quence de rendre encore plus détonnante cette version décapotable : 570 chevaux, 2,9 s pour le 0 à 100, 324 km/h en vitesse de pointe, pour une consommation d’environ 14 l en mode « mixte ». Le V10 de 5,2 l a son petit caractère… Maître d’œuvre, Audi espère ainsi tourner la page « Mur-cielago » sans tristesse ni regret.Prix (à partir de) : environ 200 000 €(commercialisation à confi rmer)www.lamborghini.com

CONTRAT MINCEUR

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ZENVO ST1

Le supercar « ST1 » avait été présenté en 2008 par Zenvo, constructeur danois qui souhaitait mettre en avant le savoir-faire scandinave en ma-tière de design. Ces derniers mois, les premiers clients ont été livrés de ce bijou de coupé, qui restera rare (15 unités annoncées), malgré un prix fi nalement « abordable », pour les Américains, premiers livrés : un peu plus de 960 000€... Les privilégiés en question ont pu enfi n faire ronronner le V8 américain de 7 l et 1104 chevaux, capable de pousser des pointes à 375 km/h. Challen-ger sérieux des meilleures en matière de perfor-mances, l’impertinente danoise a surtout épaté par ses lignes, bestiales et agressives, en rapport avec son petit caractère. Et on parle d’une future version quelque peu « vitaminée » de ce « super-car de l’année » 2009 (Le Mans, juin 2009).Prix (à partir de) : 850 000 €www.zenvoautomotive.com/

EXCEPTION DANOISE

“ ”DES LIGNES BESTIALES ET AGRESSIVES.

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BUGATTI VEYRON 16.4SUPER SPORT

C’est reparti pour un morceau de légende, grâce à la marque née en 1901 ! Les premières Vey-ron étaient sorties d’usine en 2005, comme un cadeau de départ anticipé un peu avant sa re-traite (pour le moins méritée), signé du Petit fi ls de Ferdinand Porsche : Ferdinand Piëch, déjà inven-teur des 911 et 917, puis metteur au point de la transmission Quattro (vous avez dit novateur ?). Voiture de série la plus puissante de la planète, la fougueuse a battu en juillet dernier le record de vitesse pour une voiture de série : 431 km/h. Sa production a débuté en octobre et vous pouvez rassurer les mamans : les 25 premières ont été réservées. De toute façon, vous seriez forcément très déçus : son moteur (1200 ch, 8 l, 7 vitesses) a été bridé, pour limiter sa vitesse à 415 km/h…Prix (à partir de) : 200 000€www.bugatti.com

5 ANS, NOUVELLES DENTS…

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FRENCH TOUCHÀ l’image de la DeZir de Renault, élégante et performante, les petites françaises

ont retrouvé de l’ambition et, surtout, un vrai pouvoir de séduction.

PEUGEOT RCZ

La marque du lion a souhaité se refaire une pe-tite jeunesse et, comme beaucoup, vous l’aurez noté, c’est par le sport qu’elle s’enlève un peu de poussière et de timidité. Bien au-delà du nom, inhabituel, le caractère de ce charmant coupé est une réussite, esthétique et mécanique. Si l’EX1 fait fi gure d’ovni (SPORT n°243), la RCZ, présentée comme concept en 2007 (308 RCZ), est accessible et séduisante, avec pour singula-rité visuelle le bosselage du toit. Ce qui se fait de mieux dans la maison Peugeot depuis quelques années (direction, boîte, équipements sécurité, consommation) y est intégré. Vu le comporte-ment des premiers modèles testés, il y aura du plaisir à prendre. Mais plutôt seul ou en couple qu’en famille… ■Prix : à partir de 27 000€http://www.peugeot.fr/produits/RCZ/

DES GRIFFES, ENFIN !

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CITROËN SURVOLT

EXAGON FURTIVE E-GT

Audi avait lancé le mouvement avec sa e-tron, les GT passent au vert, tour à tour. Le concept Sur-volt de Citroën, électrique donc, allie esthétique, innovations et performances. Moins d’une tonne sur la balance, ses deux moteurs (300 puis 450 à 500 chevaux) sont silencieux. La séduction a été si forte dès sa présentation que la marque lui a donné vie et poursuit ses recherches, faisant de ce plaisir de designer un laboratoire roulant. Motorisation, puis performances (260 km/h sur le circuit du Mans) et fi abilité (200km parcourus), le concept est devenu voiture. La marque se fait plus discrète que son petit bijou sur sa possible commercialisation un jour, ou son envie de com-pétition en endurance, mais l’idée fait son che-min. Ultra-sportive et aguicheuse jusqu’au bout de l’aileron, elle a un avenir, c’est sûr.http://www.citroen.fr/concept-car/citroen-survolt/#/concept-car/citroen-survolt/

« Imaginez », explique le constructeur sur son site, « imaginez une GT électrique capable de rallier Paris-Nice confortablement ou d’attaquer sur cir-cuit. » Ses 4,50m de long (pour 1,90m de large) lui donnent tout de suite une allure différente, dans la catégorie GT. Pas mal pour une Première ! Exagon nous avait plutôt habitué à fournir des moteurs, ou concevoir des voitures très particulières, comme pour le Trophée Andros électrique, où la collabo-ration avec Siemens (moteurs) et Saft (batteries),

fonctionne déjà. Il leur faudra vaincre les a priori, en débarquant sur ce marché. En tout cas, sa ligne british, les 345 ch produits électriquement sont prometteurs, de même que les 200 km d’autono-mie annoncés à 130 km/h ou la pointe de vitesse à 287 km/h, pour un 0 à 100 en 3,5 s. Présentée à Paris, Exagon devrait rouler fi n 2012, menée par ceux qui auront cassé leur tirelire. ■Prix (indicatif) : 200 000€ www.exagon-engineeringweb.com

STAR MALGRÉ ELLE

RARE ET CHÈRE

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PERFORMANCE, FIABILITÉ, LE CONCEPT ESTDEVENU VOITURE

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voyage

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Golf, kitesurfet merenGueà la dominicaineSi la République dominicaine est surtout connue pour ses plages ensoleillées, le développement spectaculaire de ses golfs et des activités nautiques attire de plus en plus de sportifs.Par Laurence Amette

un climat clément et des panoramas naturels magnifiques

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voyage n république dominicaine

Cuptatias moluptat prae vellupt atiore nossed aCipidis evel invenditas quae Cum lit hilla Conseq

Elle n’a qu’un œil et plus un seul che-veu. Lui a perdu son vernis et ses trois partenaires depuis longtemps. Mais dans un terrain vague, cette tête de poupée et ce barreau de

chaise se sont vus offrir une deuxième vie en servant de balle et de batte de baseball aux enfants les plus démunis. Car dans cette an-cienne colonie espagnole catholique, le « beisbol » comme on l’appelle ici est une véritable religion, comme la danse locale, le Merengue. Introduit au début du XXe siècle lors de l’occupation américaine, c’est aujourd’hui le sport national. Une obsession, même, tant il contribue au rêve américain. Tous les jeunes veulent imiter Sammy Sosa, l’icône locale partie de San Pedro de Macoris à 21 ans pour la MLB américaine et devenu « l’homme aux 609 home runs », soit le 5e de l’histoire à atteindre ce palier. Les visiteurs préfèrent jouer au golf. Avec ses 32 parcours essentiellement situés sur les côtes et dans les zones touristiques, la République domi-nicaine est la destination phare des Caraïbes. Ses atouts ? Un climat clément toute l’année et des panoramas naturels magnifiques : mer des Ca-raïbes ou océan Atlantique, formations rocheuses et végétation tropicale avec palmiers et coco-tiers… Le plus beau est à Playa Grande avec la moitié des trous placés par Robert Trent Jones Sr.

au ras de la falaise, 60m au-dessus de l’Océan. Les plus réputés se trouvent à La Romana avec les 3 parcours du Casa de Campo conçus par Pete Dye : le difficile Teeth of the dog, le specta-culaire Dye Fore et le très « british » Links. Dans la région de Punta Cana on vous conseille aussi le Cana Golf course pour un départ les pieds dans l’océan ou encore The Faldo Legacy Course pour voir les baleines en chemin vers la baie de Sa-mana entre janvier et mars. Autre pratique forte de la destination : les activités nautiques. Imaginez 4km de plage de sable blond, des eaux turquoise tièdes, un vent constant de 17 à 25 nœuds parallèle à la plage et une barrière de corail à plusieurs centaines de mètres. Bienvenue à Cabarete, paradis du kite-surf ! Et comme le vent se lève vers midi on y pratique ski nautique, wakeboard et kiteboard le matin puis kitesurf et windsurf l’après-midi. Ceux qui préfèrent plonger dans les récifs coralliens ou les grottes sous-marines se rendront plutôt sur toute la côte nord, et à Caleta. Ils pourront même participer à la recherche d’épaves de galions échoués il y a 5 siècles ! Enfin citons parmi les sports d’aventure, le rafting et le canyoning près de Jarabacoa, le tubing à proximité de la capitale, le trekking dans la cordillère centrale avec pour défi l’escalade du Pico Duarte, point culminant des Caraïbes, à 3087m. n

Où se renseigner Office du tourisme22 rue du 4 septembre75002 PARISTél. : 01 43 12 91 91www.godominicanrepublic.com


Cuptatias moluptat prae vellupt atiore nossed aCipidis evel invenditas quae Cum lit hilla Conseq

Russell Coutts, tenant du titre américain, a annoncé récemment que la prochaine America’s Cup serait disputée

sur des multicoques. Une bonne nouvelle pour le spectacle. La MedCup

suivra-t-elle le mouvement ?

terre de golf avec 32 parcours sur les côtes et dans les zones touristiques

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Vignes, coteaux, caves creusées dans d’anciennes crayères, sites de production, siège-résidence des plus grandes maisons de champagne et vendangeoirs se découvrent au hasard de balades dans la Marne, l’Aube et l’Aisne, au fil des 5 000 km d’itinéraires de randonnées, des 450 km de pistes cyclables et des 600 km de voies navigables que compte la région Champagne-Ardenne. Des paysages d’ailleurs candidats au patrimoine de l’Unesco pour 2013. Dès le début de sa commercialisation, au XVIIIe siècle, le champagne a séduit l’élite et les cours d’Europe. Il est aujourd’hui l’ambassadeur international de l’art de vivre à la française et du savoir-faire des vignerons champenois. Leur vignoble, le premier à avoir reçu une AOC, dès 1908, couvre 34 000 hectares (3,4 % du vignoble français) et ne compte que trois cépages autorisés : le pinot noir, le pinot meunier et le chardonnay. Ce vin effervescent, par opposition au vin tranquille, se caractérise par ses vendanges manuelles, sa deuxième fermentation en bouteille et l’originalité de son terroir. Il faut commencer la visite par Reims, qui doit sa renommée aux sacres de 33 rois de France et à ses grandes maisons de champagne (Mumm, Pommery, Veuve Clicquot, Taittinger) puis descendre dans la Montagne de Reims, visiter le musée de la vigne et

du vin du phare de Verzenay, suivre le parcours initiatique de la Villa Bissinger à Aÿ, et boire une coupe au Perching Bar à Verzy, perché à 5,5m de

hauteur. Ensuite, un passage à Épernay s’impose pour son Avenue de Champagne, où les hôtels particuliers Renaissance côtoient les sièges de Moët et Chandon, Perrier Jouët, Mercier ou encore De Castellane. Nicolas Feuillatte y propose un jeu olfactif et les plus sportifs pourront descendre en rappel un puits de 30 m dans les caves de la maison Leclerc Briant ! Pour récupérer de tant d’efforts, arrêtez-vous à « C comme Champagne », un bar à champagnes qui propose de goûter parmi 350 références. Bien entendu avec modération ! n� L.�A.

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Plus de 330 millions de bouteilles de champagne sont vendues chaque année, avec des pics réguliers dans le calendrier. Prenons la route des vins de champagne.

64�� www.mag-sport.fr

Champagne !

Où�se�renseignerComité régional du tourisme de Champagne-Ardenne.Tél. : 03 26 21 85 80.www.tourisme-champagne-ardenne.comà lire : Sur la route des vins de Champagne, Hachette Tourisme, 10,50 euros.

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NATURE

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Escalader les fabuleuses cascades gelées que l’on aperçoit au loin, depuis le télésiège, n’est pas donné à tout le monde. Cela dit, bien accompagné et bien équipé, la discipline peut s’ouvrir à tout sportif en quête de frissons, de beauté givrée.

Par Monsté Grau

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« Une prise de conscience et de responsabilité est nécessaire ».

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Le soleil se lève à peine. Les premiers rayons caressent la neige immaculée fraîchement tombée. Dans les stations de ski, les vacanciers hésitent encore à s’arracher de la chaleur du lit douillet, encore engourdis par la tartiflette de la veille. Rien ne presse, ils ont la journée devant eux. À quelques kilomètres de là, dans les entrailles de la vallée de Freissinière (05), par -20°C, l’ambiance est toute autre. Une petite équipe de grimpeurs s’active… Voilà déjà une bonne heure qu’ils ont quitté la navette qui les emmenait ce matin depuis la commune de l’Argentière la Bessée, jusqu’à ce spot mythique au cœur du Pays des Écrins. À peine arrivés aux portes du palais des glaces, apparaît la fabuleuse face Nord de la tête de Gramusat, 350 m de cascades gelées se succèdent. Sacs à dos posés et équipement installé. « Le temps n’est pas vraiment à l’observation du paysage », explique Mathieu Maynadier, guide local. « On risquerait de geler sur place, et puis, on aura le temps de profiter de la vue aujourd’hui ! »

CONTRAIREMENT AU ROCHER, LA GLACE VIT

En effet, l’ascension de cette vertigineuse paroi givrée occupera ces glaciéristes pour une bonne dizaine d’heures (montée des 10 longueurs et redescente, par le même itinéraire). En quelques coups de piolets au milieu des stalactites et des concrétions bleutées, le jeune guide avale sa première longueur et prépare un relais sur une petite vire pour faire monter ses deux compères. Et tandis que les premières remontées mécaniques se mettent en branle au loin pour accueillir une nouvelle journée de ski, les trois amis attaquent leur seconde longueur. À midi, le restaurant d’altitude bat son plein. On y fait la queue pour commander le plat du jour, siroter un vin chaud ou profiter des toilettes. Sur la face de Gramusat, à quelque 250 m de hauteur, les glaciéristes font également une petite pause, un peu de crème solaire sur le visage : « En cascade, on est toujours à l’ombre, mais la réverbération de la lumière seule nous fait bronzer, autant que sur des pistes de skis ensoleillées », explique Tom, un des grimpeurs. Une gorgée de thé chaud au miel, un bon sandwich à la Tome de Pays, et sous leurs pieds, les toits du village d’altitude de Dormillouse. Tout est calme. « J’aime la glace. C’est cette texture qui rend magique notre discipline. Contrairement au rocher en escalade, la glace vit. Elle est soumise aux aléas météo. Une ligne peut changer considérablement en l’espace de quelques jours », reprend Mathieu. « Et puis, la glace scelle des roches de mauvaises qualités et permet ainsi de faire des lignes inaccessibles en été. »

UNE ACTIVITé AU CARACTèRE AVENTUREUx

Cela dit, pour profiter de cette magie, il est impératif d’être initié aux secrets de la montagne. La pratique de l’Ice Climbing nécessite un décryptage du terrain et une connaissance approfondie de la glace. « Bien qu’on y ressente les sensations de l’escalade pure, on y retrouve les exigences de l’alpinisme sur un terrain aléatoire non balisé. Cette activité garde un caractère aventureux où une prise

« J’aime la glace. C’est cette texture qui rend magique notre discipline. »

NATURE n escalade

ICE CLIMbING ECRINs

Un mois avant le 1er championnat de France à La Plagne les 12 et 13 février, l’évènement Ice Climbing Ecrins a accueilli plusieurs centaines de personnes pour sa 21e édition. Pour une inscription modeste, les organisateurs invitaient à chausser les crampons et à s’armer de piolets pour se mesurer aux cascades de glace des vallées de l’Argentiérois qui comptent plus de 250 itinéraires glacés ! L’occasion de bouder les télésièges le temps d’un week-end et de découvrir une nouvelle facette de la montagne !

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de responsabilité et de conscience sont nécessaires. » Mathieu Maynadier connait bien tout ça, il rentre tout juste d’une expédition au Népal et organise cette année le plus grand rassemblement européen de glaciéiristes. « Faire découvrir la discipline, former les néophytes et rassembler les experts, c’est un défi que relève chaque année l’événement Ice Climbing Écrin (ICE). Pour sa 21e édition, nous avons accueilli cette année 500 personnes. »

AUCUNE TRACE DE LEUR PASSAGE

Deux heures plus tard, la cordée arrive au sommet de la cascade. Au-dessus de leurs têtes se dressent encore 500m de paroi rocheuse. « Mais pour nous, il est temps de redescendre sinon, nous risquons de nous faire rattraper par la nuit ». Quelques minutes de manipulation de corde, un profond trou en travers de la glace, et le tour est joué : le premier rappel prêt à être descendu. Au même moment, les télésièges de la station la plus proche terminent leur dernière ronde de la journée, les skieurs se réchauffent les doigts autour d’un bol de… chocolat chaud, on présume. Les doigts de nos alpinistes sont encore blancs, eux. « C’est lorsqu’ils se réchauffent et que le sang se remet à bien circuler qu’ils reprendront des couleurs », s’amuse le guide. Il faudra encore deux bonnes heures, et six rappels pour retrouver la terre ferme, vers 16h. « L’avantage de cette face, c’est que le retour à la voiture peut se faire presque entièrement en glissade sur les fesses, comme si nous étions sur une piste de luge géante ! » se réjouit Mathieu en pliant sa corde, tandis que les deux autres glaciéristes retirent leurs crampons et rangent le matériel dans leur sac. À leur départ du pied de la face, il ne reste aucune trace de leur passage mis à part quelques trous dans la glace, qui seront rebouchés dans la nuit, laissant la ligne vierge pour les cordées du lendemain. ■

« La glace scelle les roches de mauvaise qualité et permet de faire des lignes inaccessibles l’été. »

“ ÊTRE INITIÉ AUX SECRETS DE LA MONTAGNE.”DR

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Côté sport : croyante ? Pratiquante ? Les deux ?Les deux. Vraiment ! Croyante et pratiquante. (rire)

Le sport que vous auriez aimé pratiquer à un haut niveau ?La boxe française, dite la « savate ». J’adore.

Le trophée dont vous êtes la plus fière ?Je n’en ai pas eu beaucoup, des trophées (rire)... Mais ça va venir. Si, au cinéma, une nomination de Meilleur espoir féminin aux César pour « Bamako ». Ce dont je suis la plus fière reste à venir.

Le compliment, la comparaison la plus agréable que vous ayez entendue ?Ça me rappelle tout de suite Gena Rowlands. Le plus beau compliment au monde que l’on m’ait fait est venu d’elle. Quand elle m’a vue à l’inauguration du festival du cinéma de Paris, elle m’a dit qu’elle avait adoré mon travail dans « Paris je t’aime », le court métrage. Un tel compliment, venant d’une immense actrice que j’admire, c’était magnifique.

Votre dernière suée ? La prochaine ?Le yoga Bikram (NDLR yoga pratiqué à haute température, on y transpire beaucoup. Voir SPORT n°212). La prochaine : demain matin au parc des Buttes Chaumont. Je ne sais pas quelle distance, je cours entre 35 et 45 minutes à chaque fois.

Votre dopage favori ?Le chocolat. Au lait, bien gras, plein de sucre, bien riche et avec des noisettes !…

Le sport, c’est mieux au stade ou à la télé ?C’est plus pratique à la télé, on peut faire deux choses en même temps.

Une chose qui vous agace profondément dans le sport d’aujourd’hui…Le dopage !

Le sportif en activité que vous admirez le plus ?Je botte en touche.

Si vous pouviez vous réincarner, le corps de quel champion choisiriez-vous ? Celui d’une championne de 200 m en athlétisme.

La qualité que vous préférez chez un sportif ?La persévérance et l’endurance à l’effort.

La qualité que vous préférez chez une sportive ?Les mêmes qualités, endurance et persévérance.

Avec quel sportif vous rêvez d’échanger votre maillot ? Je préfère mon maillot de sportiVE !

Trop payés, les sportifs ?Carrément trop payés !

PSG ou OM ? PSG.

Nadal ou Federer ? Federer.

Armstrong ou Contador ? Armstrong.

Toulouse ou Stade Français ? Stade Français. n�

ProPos recueillis Par Pascale athuil

Actrice demandée - « L’Avocat », « Au Royaume des Aveugles » récemment - scénariste, puis metteur en scène - « Il faut quitter Bamako » -

Aïssa Maïga est une femme de tête, et de cœur.

AïsaMaïga

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AÏSSA ET LES ENFANTS, HISTOIRE D’AMOURAïssa parraine SOS Village d’Enfants en Inde, pour l’opération humanitaire Big Bang, financée par le groupe Esprit. 140 enfants y sont accueillis, soignés, scolarisés et relogés avec leur famille dans un village près de Bombay. En visitant le site de Big Bang, www.esprit.com/bigbang et en cliquant Bang, chaque inter-naute soutient le fonctionnement financier du village. Chaque clic matérialise l’intérêt effectif du visiteur pour cette action. Originaire d’Afrique et maman de deux enfants, Aïssa soutient aussi cette ONG en France, activement.

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REPRISEEN DOUCEURAprès la coupure des fêtes, petit programme de réjouissances pour reprendre le sport en douceur.

LIVRE

RUGBY, UNE PASSIONÀ quelques jours de l’ouverture du Tournoi des VI Nations, révisez les fondamentaux avec cet ouvrage. Journalistes, écrivains, philosophes, les auteurs, sous la direction de Richard Escot, racontent le rugby tel qu’ils le perçoivent. L’occasion de tout reprendre à la base : les règles, l’histoire du jeu, son évolution, l’irruption du professionnalisme. Rugby, une passion, Editions de La Martinière, 39,90 €

DVD

L’OM - LES PLUS GRANDS MATCHSToujours en lice en Ligue des Champions, l’OM s’apprête à revivre ses plus grandes heures. A l’approche du huitième de finale aller contre Manchester United (23 février), revoir les meilleurs moments des plus grands matchs de l’histoire du club marseillais est une forme de préparation. En bonus, le documentaire « Paroles de champions » avec les témoignages des protagonistes de la victoire en finale de la Ligue des Champions contre le Milan AC en 1993.L’OM – Les plus grands matchs, TF1 Vidéo, 19,99 €

JEUX-VIDÉO

MARIO SPORT MIXAprès son expérience aux Jeux Olympiques d’hiver en compagnie de Sonic, Mario se remet au sport. Cette fois, le plombier le plus célèbre de l’univers s’attaque à quatre nouvelles disciplines : basket, volley, hockey-sur-glace et balle au prisonnier. Il est accompagné de ses compagnons habituels : Peach, Yoshi ou encore Toad mais aussi de quelques personnages de Final Fantasy et Dragon Quest. Disponible sur Wii depuis le 28 janvier. Mario Sport Mix, Nintendo, 44,90 €

CINÉMA

SALE TEMPS POUR LES PÊCHEURSLe « Prince Orsini », impresario mi-escroc mi-loser, débarque à Santa Maria, petite bourgade perdue quelque part en Uruguay, et promet une prime de 1000$ à qui résistera à son poulain Jacob. Cet ancien champion du monde de lutte, qui peine à terminer un footing, rêve toujours qu’on lui restitue sa ceinture. À Santa Maria, c’est Mario le « Turc », poussé par sa fiancée enceinte, qui lorgne sur la prime. En pleine semaine de la pêche, cette animation vient bouleverser les habitudes des habitants.Sortie en salle le 2 mars.

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CINÉMA

12E RENCONTRE DU CINÉMA DE MONTAGNE

Durant les cinq jours de cette 12e édition des Rencontres du cinéma de montagne, le Summum de Grenoble (3000 places) a fait salle comble. Un public hétéroclite de passionnés comme de curieux a ainsi suivi, film après film, les aventures d’explorateurs contemporains. « Tous nos invités sont des étoiles, » a résumé Yves Exbrayat, initiateur du festival. « Tout au long du festival, ils nous présentent leurs exploits autour du globe. »

Grand libre au Grand CapArnaud Petit et Stéphanie Bodet nous emmènent à 3 840 mètres d’altitude pour gravir la fameuse voie Petit, un projet initié en 1997 dans le Massif du Mont Blanc. www.vagabondsdelaverticale.fr

Holtanna, l’aventure AntarctiqueExpérimentez alpinisme, BASEjump, parapente ou snowboard au pied du massif de l’Holtanna (Antarctique). Une découverte de la vie et des merveilles du bout du monde. www.lineprod.ch/Holtanna

Petzl Scottish Ice Trip. Les dessous de GaneshDeux films, deux ambiances troublantes. De la neige des Highlands écossais à la chaleur étouffante de l’Inde, les équipes Petzl se frottent au plus haut niveau et distillent exploit et humour au cœur d’ambiances acidulées. www.petzl.com/outdoor

Lives of the Artists II : Follow Me DownLes freeriders Xavier De Le Rue et Jeremy Jones explorent, crampons aux pieds, les plus belles faces vierges de l’Antarctique.www.relentlessenergy.com/followmedownfilm

Kilian’s Quest Kilian Jornet, surdoué du trail, nous invite à partager ses exploits sur les plus beaux sentiers du monde. Un partage de la montagne, sa dévorante passion. www.salomonrunning.com/kilian-quest

Under the PôleL’équipe de Ghislain Bardout nous livre son épopée « sous l’Arctique ». 51 plongées sous-marines polaires pour un témoignage inédit et époustouflant des derniers soupirs de la banquise.www.underthepole.com

Ambiances extrêmes, haut niveau et terres vierges, programme détonnant pour ces 12e Rencontres du cinéma de montagne. Petite sélection, pour retrouver le goût de l’aventure. Par Montsé Grau

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1. ÉLÉVATIONDans la tradition Oakley, ce nouveau masque de la marque californienne accumule les nouveautés. Dotés d’une double ventilation, les verres exploitent la technologie Anti-Fog. En option, la High Definition Optics Polarized offre une vision limpide et sans déformation. Elevate-Tempest, 155 €, www.oakley.com

2. PARTICIPEZLa candidature d’Annecy à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2018 a besoin de soutien, pour ceux qui y croient encore. Pour afficher le vôtre, choisissez la gourde, pratique pour le vin chaud… Gourde SIGG, 20 €, www.annecy2018.fr

3. LA MER À LA MONTAGNEUne marinière dans les stations ! Et oui, c’est la force de Colette. La boutique parisienne, en collaboration avec Norse Projects et Armor Lux, sort une marinière, chaude, qui sied à votre teint hiver comme été. Norse Projects x Armor Lux x Colette, 160 €, www.colette.fr

4. DOSER SON EFFORTSkieur moyen ou rider de folie, vous trouverez votre bonheur avec la paire Dozer de Scott. En balade ou dans un snowpark, les skis s’adaptent à toutes les pratiques, grâce à une construction sandwich à chants inclinés renforcés. Ski Dozer, 495 €, www.scott-sports.com

5. TIMING PARFAITAttention, les trois premiers jours sont les plus dangereux. L’euphorie du plaisir retrouvé est propice aux accidents. Pour doser votre effort, équipez-vous d’une montre « cardiofréquencemètre » Suunto qui mesure vos pulsations et les calories brûlées. Moove M4, 129,95 €, www.suunto.com

L’hiver n’est pas terminé. Une petite virée en montagne peut encore s’improviser.

vous a dégoté l’équipement pour un départ de dernière minute.

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6. SÉCURISERMême si votre bout de chou n’aborde que sa première étoile, il n’est pas à l’abri d’une chute. Disponible de la taille 48 à la taille 58 pour un poids de 480 grammes, ce casque junior devrait lui permettre d’éviter les mauvaises surprises. Et vous continuerez à passer de bonnes vacances. Comp J Blue, 38 €, www.rossignol.com

7. PRATIQUEParce qu’il n’est pas toujours facile de se promener avec sa valise à roulettes en montagne, le sac à dos reste une bonne solution. Le Prolight 45 de Millet est étanche, ajustable et permet même d’emporter son sac de couchage pour ne pas revivre la soirée cauchemar de Jean-Claude Dusse. Prolight 45, 120 €, www.millet.fr

8. QUAND TE REVERRAI-JE…Pays merveilleux… Le même Jean-Claude Dusse aurait apprécié de pouvoir bénéficier des technologies modernes. Le Sleepin’Bed ultralight de Quechua est un matelas en mousse autogonflant qui suit les courbes de votre silhouette et protège parfaitement du froid. Sleepin’Bed ultralight, 89,90 €, www.quechua.com

9. POUR ELLELa Ghost Freeride de Salomon a désormais sa version féminine. En conservant toutes les caractéristiques de la version masculine, la « Poison » est désormais dotée d’un cale talon et d’un collier spécialement adaptés pour Madame. Poison, 400 €, www.salomon.com

10. SORTEZ COUVERTSQue ceux qui n’aiment pas se sentir engoncés dans leurs vêtements se rassurent, Sun Valley a créé LA veste hyper-technique et légère. Waterproof grâce à la technologie Gore-Tex, la Kornwal est l’accessoire indispensable pour rider en toute sérénité. Kornwal, 300 €,www.sun-valley.com

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OLIVIAWILDECALIFORNIA BLOUSE

« Numéro 13 », ou Docteur Hadley lors des dernières saisons de la série TV mondialement appréciée « Docteur House », tournée à Los Angeles, Olivia Wilde a frappé

les esprits. Une star hollywoodienne dont ni l’égo ni les atouts ne sont hypertrophiés.

GLAMOUR

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Les magazines s’arrachent la jolie new-yorkaise pour des photos furieusement glamour ou carrément sexy. En 2009, elle posait nue pour Maxim.

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Quand elle troque la blouse pour

une robe de soirée, Olivia Wilde affiche là aussi un savoir-

faire certain.


On me considère sexy alors que je passe mon temps dans une blouse blanche, en tant que docteur, dans un série TV. Ce n’est pas rien ! Jouer quelqu’un dont l’argument

principal n’est pas l’apparence tout en étant considérée comme un sex-symbol, ça me plaît vraiment. » Voilà la réaction d’Olivia Wilde, en apprenant qu’elle était la n°1 du classement des femmes les plus sexy du monde, pour le magazine Maxim, fin 2009. Charmant, non ? Il faut dire que son apparition dans Dr House en 2008, la série la plus regardée dans le monde cette année-là, avait été remarquée. Regard intense, beauté « naturelle » et simple, échanges électriques et marquants avec son chef de service incomparable, un personnage attachant, portant comme une croix une maladie incurable et une mélancolie touchante. Ajoutez-y un appétit de vie intense, la rendant par moments aventureuse, notamment dans son intimité… Douce et dure, belle et futée : la totale, pour une montée de température maitrisée au rythme de ses œillades.La séduction est immédiate, en tout cas, pour le public et les médias. Maxim, GQ, Marie-Claire, dans une série de photos très remarquée, en noir, à l’automne 2009, pour le calendrier 2011 de Elle, plus récemment, les magazines s’arrachaient la jolie new-yorkaise pour des séances photos furieusement glamour ou carrément sexy. Fille de journalistes, Olivia révèle en plus un autre décalage séduisant, là encore à l’opposé de ses consœurs : son histoire d’amour qui dure, un conte de fées, avec Tao Ruspoli, photographe et réalisateur. À 18 ans, après seulement six mois de relation, elle s’est mariée. « On s’est enfui ensemble, en quelque sorte. Il n’y avait rien, mais rien de traditionnel à propos de notre relation ! » Le « traditionnel » est arrivé ensuite, comme elle le décrit en toute simplicité : « se forger un physique requiert beaucoup d’énergie. Il est important pour moi de pouvoir rentrer à la maison, après, cuisiner pour mon époux et passer l’après-midi à lire un livre plutôt que de courir dans tous les sens. » Désarmante, on vous dit, cette star montante, à presque 26 ans, sollicitée pour jouer dans des super-productions et qui a négocié son absence avec la production de Dr House. Après des petits rôles au cinéma et une présence remarquée dans des téléfilms ou séries – notamment Newport Beach - elle enchaîne, désormais, avec un nouveau statut. Tron : l’Héritage, Les trois prochains jours, Cowboys & Envahisseurs, puis Kin, entre autres, ne devraient pas vraiment freiner sa fulgurante success story… n

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Nom : Olivia WildeDate de naissance :10 mars 1984 à New YorkCinéma : The Girl Next Door (2004). Alpha Dog (2006). L’an 1 : des débuts difficiles (2009). Les Trois Prochains Jours (2010). Tron l’héritage (2011). Cowboys & envahisseurs (2011) .

«on s’est enfui,en quelque sorte.»

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A l’affiche du nouvel opus de Tron

(en salles le 9 février) Olivia Wilde

fait une entrée remarquée dans

un des blockbusters de l’année 2011.

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L’agenda de

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FootFrance-BrésilLe 9 févrierPour débuter son année 2011, qui sera décisive pour la qualification à l’Euro 2012, l’équipe de France s’attaque à un gros morceau avec le Brésil. Au Stade de France, cette rencontre ne manquera pas de rappeler quelques beaux souvenirs, même si les deux nations n’évoluent plus au même niveau qu’en 1998. n

Et aussi… Ligue 1 – Les 5, 12, 19, 26. Ligue des Champions – 1/8 de finale les 22 et 23 février avec oL-real Madrid (esp) et oM-Manchester U (aNG). Ligue Europa – 1/8 de finale les 17 et 24 février avec B.Borisov (BLr)-psG et Lille-psV eindhoven (pBs).

RugbyTournoi des VI NationsLes 4, 5, 12, 13, 25 et 26 févrierSi la France débutera face à l’Ecosse au Stade de France, c’est le Pays de Galles qui ouvrira le Tournoi en recevant l’Angleterre à Cardiff (calendrier complet page 22). Les Français, auteurs du Grand Chelem l’an dernier, veulent enchaîner ; les Anglais tenteront eux de renouer avec la victoire qui les fuit depuis 2003. n

Et aussi… Top 14 – Les 11 et 18 février avec stade Français-Biarritz, Montpellier-Clermont et toulouse-Biarritz.

tEnnisOpen 13Du 14 au 20 février 2011Après un mois passé sur le continent océanique, le circuit ATP s’éparpille. En Europe, les joueurs évolueront en indoor. A Marseille, rendez-vous à l’Open 13 où les Français ont l’habitude de briller. L’an passé, Michaël Llodra avait succédé au palmarès à Jo-Wilfried Tsonga en battant Julien Benneteau en finale. n

Et aussi… ATP – Du 7 au 13 : rotterdam (pays-Bas), du 21 au 28 : Dubaï (emirats arabes unis). WTA – Du 7 au 13 : open GDF sUeZ (paris), du 14 au 20 : Dubaï (emirats arabes unis). Fed Cup : Les 5 et 6 avec russie-France.

golFMatch Play ChampionshipLe 23 févrierPremière étape du World Golf Championship, le championnat du monde de match-play se tient comme l’an passé près de Marana (Arizona), sur un parcours dessiné par Jack Nicklaus. Les 64 meilleurs golfeurs au classement mondial visent la succession de Ian Poulter, vainqueur en 2010. n

Et aussi… EPGA – Du 10 au 13 : omega Dubaï Classic (emirats arabes unis) ; du 17 au 20 : avantha Masters à New Dehli (inde). PGA – Du 15 au 20 : Northern trust open (Californie). LPGA – Du 17 au 20 : honda ptt LpGa thaïlande.

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MécaniqueRallye de SuèdeDu 10 au 13 févrierSeptuple champion du monde en titre, Sébastien Loeb repart en campagne en Suède. Sur les routes enneigées de Karlstad, le Français devra faire face à une concurrence de plus en plus ambitieuse. Son compa-triote et coéquipier Sébastien Ogier pourrait être son principal rival en 2011. n

et aussi… Superbike – Le 27, Grand Prix d’Australie. Rallye Raid – Du 17 au 27, 4L Trophy.

équitationJumping International de BordeauxDu 4 au 6 févrierà quelques semaines de la finale de la Coupe du monde à Leipzig (ALL), l’étape bordelaise est cruciale pour les meilleurs mondiaux de saut d’obstacle et d’attelage. En dehors de la compétition, le Parc des Expositions accueille wégalement « Jumping L’Expo », salon gratuit et ouvert à tous où les enfants peuvent s’initier au poney. n

et aussi… Saut d’obstacle - Du 10 au 13, Coupe du monde à Vigo (Espagne). Dressage – Du 17 au 20, Coupe du monde à Neumünster (Allemagne).

Ski alpinChampionnats du mondeDu 8 au 20 févrierAprès Val d’Isère en 2009, les championnats du monde de ski font étape à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne). Décevants lors des Jeux Olympiques 2010, les Français ont une revanche à prendre. Brillante depuis le début de saison, Tessa Worley constitue la meilleure chance tricolore. n

et aussi… Combiné Nordique et ski de fond – Du 23 février au 6 mars : Championnats du monde à Oslo (Norvège). Freestyle – Du 30 janvier au 5 février : Championnats du monde à Deer Valley (États-Unis).

événeMentJudo Tournoi de ParisLes 5 et 6 févrierPremière levée du Grand Chelem, le tournoi de Paris, accueille cette année encore les meilleurs judokas mondiaux à Bercy. A quelques mois des champion-nats du monde qui auront lieu dans cette même salle en août prochain, Teddy Riner, vainqueur des trois dernières éditions, voudra marquer son territoire. n

et aussi… NFL – Le 7 : Superbowl. NBA – Le 20 : All Star Game. Télémark – Les 6 et 7 : Coupe du monde à Méribel. Snowboard - les 18 et 19 : The Arctic Challenge à Oslo (Norvège).

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HEURE DE GLOIRE

JACK NICKLAUS A 23 ANS LORSQU’IL REMPORTE SON PREMIER « MASTERS ».

AUGUSTA : MASTERS DE GOLF

Avril1963

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« Maître »à 23 ans…

La longue histoire d’amour entre Jack Nicklaus et le Masters a débuté en avril 1963. L’année précédente, l’Américain a remporté son premier majeur, l’US Open. A 23 ans, le natif de Columbus dispute le Masters pour la deuxième fois en profes-sionnel. Le dimanche, il est en tête avec un coup d’avance sur Ed Furgol. Malgré une journée moyenne où il rentrera tout juste dans le par, il s’impose en devançant Tony

Lema d’un coup. Arnold Palmer, lauréat en 1962, lui remet la veste verte réservée au gagnant. Nicklaus devient le plus jeune vainqueur de l’histoire du Masters et le res-tera jusqu’à la victoire de Tiger Woods en 1997, à 19 ans. Qu’importe, l’homme le plus titré en Grand Chelem (18) possède encore deux records à Augusta : celui du plus vieux vainqueur (46 ans en 1986) et du nombre de victoires totales (6). ■

Entrée dans la légende

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Nom : ................................................................................. Prénom : .........................................................................Adresse : ......................................................................................................................................................................Code postal : ........................................Ville : .....................................................................Pays : ...............................Tél. : .....................................................E-mail : .................................................................Date :...............................

Février.2011En application de l’article-27 de la loi n°78-17 du 06/01/1978, les informations qui vous sont demandées sont nécessaires au traitement de votre abonnement.Vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données qui vous concernent auprès de Cap Horn éditions.

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