sous les pavés la terre n°6

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Sous les pavés, la terre Lettre d’info du réseau des AMAP d’Ile-de-France E d i t o S o m m a i r e n°6 Mai Juin 2009 Pour ceux qui en doutaient encore, cette ga- zette est vraiment un irrégulomadaire ! Eh oui, malgré tous nos efforts, on a vraiment du mal à la sortir tous les deux mois. Imaginez-donc : il faut trouver des pilotes à chaque numéro, des rédacteurs, et discipli- nés encore.... Des perles bien rares s’il en est ! Et puis c’est pas tout ça, ces fiers ama- piens n’ont pas vraiment que ça à faire : il y a évidemment des groupes amap à faire vivre, voire à créer, des paysans à visiter, aider et même à installer. Mais comme vous le verrez dans les pages de ce numéro, ce n’est pas tout - et de loin : les derniers mois ont été riches en évènements ! Evidemment, vous avez tous entendu parler de l’AG annuelle du Réseau, mais il y a eu aussi le lancement du premier site de la couveuse, la mise en place de la coordination Inter-ré- gionale des AMAP, la préparation de la Fête des AMAP 2009, le choix d’un nouveau logo, l’arrivée d’une nouvelle équipe au Bureau... et encore la visite du Ministre de l’Agriculture, le lancement de tas de nouvelles InterAMAP, la participation à des campagnes citoyennes, des films à voir, des livres à lire..... ouf ! ouf ! n’en jetez plus !!! Ca va tellement vite qu’on a du mal à écrire tous les articles qu’il faut - on en a même presque oublié l’édito, pour vous dire le professionnalisme de la chose ! Enfin, on espère que malgré tout ça, ce nu- méro vous plaira, et que peut-être, vous aurez envie de donner un coup de main (ou de plume !) pour que le suivant arrive avant Noël - ou alors, vous voudrez rejoindre l’une ou l’autre des équipes qui bossent sur tous les projets en cours. Pour tout cela, ou pour toutes questions, vous êtes évidemment, toujours, toujours, les bienvenus, car on est là pour vous et par vous ! Jérôme et Sha dia Au fil du réseau - La deuxième édition de la Fête des AMAP d’Ile de France aura lieu le 6 Juin prochain au Parc de Bercy Nous avons besoin de renforts ! - L’AMAP de Vaucresson va plus loin dans son soutien à une agriculture durable - Remise à flots - La solidarité chez les Patates Douz’ (suite de l’article paru dans le numéro précédent) Rue Beaubourg - CR de l’Assemblée Générale 2009 - Quand l’arrivée des AMAPiens annonce celle du Printemps des AMAP - Ferme Couveuse: c’est parti ! Grand Angle - Réseau des Semences paysannes - Le Ministre de l’Agriculture rend visite aux AMAP IdF Un œil sur la terre - L’épinard : la fiche légume de Véronique Legendre de l’AMAP Saint Fiacre - Le bulletin météo des spécialistes : ce qui nous attends dans les semaines à venir. Cultivons notre jardin - Livre : « Sans Terres et Sans Reproches », de Stéphanie Muzard Le Moing et d’Eric Boutarin Portrait - Portrait collectif : la nouvelle équipe du Bureau du Réseau (en mots et en photos) Agenda Cette Lettre est la vôtre : nous attendons vos articles pour le prochain numéro ! La Lettre d’information du Réseau AmapIdF se veut un lieu d’échange et de partage d’expériences pour les Amapiens du réseau. Elle vise également à informer des réalités pay- sannes et à rappeler les principes de base des AMAP. Si vous souhaitez faire connaître les activités de votre Amap, une actualité agricole ou une lecture récente, envoyer vos articles à [email protected] (350 à 400 mots). Comme nous visons une parution bimestrielle, la prochaine Lettre sortirait autour du 30 juin. Merci de nous faire parvenir vo- tre prose (ou au moins un titre pour le sommaire) avant le 15/20 juin. Nous attendons aussi avec impatience vos com- mentaires et vos remarques à la même adresse. La gazette est libre de droit à condition d’en indiquer la provenance. N’hésiter pas à la diffuser largement. Adresse du réseau des AMAP d’Ile-de-France : 26 rue Beaubourg, 75003 Paris.

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Page 1: Sous les pavés la terre n°6

Sous les pavés, la terreLettre d’info du réseau des AMAP d’Ile-de-France

Edito

Sommaire

n°6Mai Juin 2009

Pour ceux qui en doutaient encore, cette ga-zette est vraiment un irrégulomadaire ! Eh oui, malgré tous nos efforts, on a vraiment du mal à la sortir tous les deux mois.

Imaginez-donc : il faut trouver des pilotes à chaque numéro, des rédacteurs, et discipli-nés encore.... Des perles bien rares s’il en est ! Et puis c’est pas tout ça, ces fiers ama-piens n’ont pas vraiment que ça à faire : il y a évidemment des groupes amap à faire vivre, voire à créer, des paysans à visiter, aider et même à installer. Mais comme vous le verrez dans les pages de ce numéro, ce n’est pas tout - et de loin : les derniers mois ont été riches en évènements !

Evidemment, vous avez tous entendu parler de l’AG annuelle du Réseau, mais il y a eu aussi le lancement du premier site de la couveuse, la mise en place de la coordination Inter-ré-gionale des AMAP, la préparation de la Fête des AMAP 2009, le choix d’un nouveau logo, l’arrivée d’une nouvelle équipe au Bureau... et encore la visite du Ministre de l’Agriculture, le lancement de tas de nouvelles InterAMAP, la participation à des campagnes citoyennes, des films à voir, des livres à lire..... ouf ! ouf ! n’en jetez plus !!! Ca va tellement vite qu’on a du mal à écrire tous les articles qu’il faut - on en a même presque oublié l’édito, pour vous dire le professionnalisme de la chose !

Enfin, on espère que malgré tout ça, ce nu-méro vous plaira, et que peut-être, vous aurez envie de donner un coup de main (ou de plume !) pour que le suivant arrive avant Noël - ou alors, vous voudrez rejoindre l’une ou l’autre des équipes qui bossent sur tous les projets en cours. Pour tout cela, ou pour toutes questions, vous êtes évidemment, toujours, toujours, les bienvenus, car on est là pour vous et par vous !

Jérôme et Sha dia

Au f il du réseau- La deuxième édition de la Fête des AMAP d’Ile de France aura lieu le 6 Juin prochain au Parc de Bercy Nous avons besoin de renforts !- L’AMAP de Vaucresson va plus loin dans son soutien à une agriculture durable- Remise à flots- La solidarité chez les Patates Douz’ (suite de l’article paru dans le numéro précédent)Rue Beaubourg- CR de l’Assemblée Générale 2009- Quand l’arrivée des AMAPiens annonce celle du Printemps des AMAP- Ferme Couveuse: c’est parti !Grand Angle- Réseau des Semences paysannes- Le Ministre de l’Agriculture rend visite aux AMAP IdFUn œil sur la terre- L’épinard : la fiche légume de Véronique Legendre de l’AMAP Saint Fiacre- Le bulletin météo des spécialistes : ce qui nous attends dans les semaines à venir.Cultivons notre jardin- Livre : « Sans Terres et Sans Reproches », de Stéphanie Muzard Le Moing et d’Eric BoutarinPortrait- Portrait collectif : la nouvelle équipe du Bureau du Réseau (en mots et en photos)Agenda

Cette Lettre est la vôtre : nous attendons vos articles pour le prochain numéro !La Lettre d’information du Réseau AmapIdF se veut un lieu d’échange et de partage d’expériences pour les Amapiens du réseau. Elle vise également à informer des réalités pay-sannes et à rappeler les principes de base des AMAP. Si vous souhaitez faire connaître les activités de votre Amap, une actualité agricole ou une lecture récente, envoyer vos articles à [email protected] (350 à 400 mots). Comme nous visons une parution bimestrielle, la prochaine Lettre sortirait autour du 30 juin. Merci de nous faire parvenir vo-tre prose (ou au moins un titre pour le sommaire) avant le 15/20 juin. Nous attendons aussi avec impatience vos com-mentaires et vos remarques à la même adresse. La gazette est libre de droit à condition d’en indiquer la provenance. N’hésiter pas à la diffuser largement. Adresse du réseau des AMAP d’Ile-de-France : 26 rue Beaubourg, 75003 Paris.

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Au fil du réseau

La préparation de notre super fête des AMAP avance grâce à no-tre petite équipe de bénévoles (Erell, Pénélope, Magali, Evelyne, Claire, Patrice, et d’autres) et de Shah-Dia! Bonne nouvelle: en plus du Chai, nous aurons aussi l’Orangerie du Parc de Bercy le 6 juin prochain.La prochaine réunion du comité d’organisation aura lieu le ???? prochain dans les locaux du Réseau. Mais une si petit équipe ne suffit pas ! Alors voilà des idées pour ceux qui voudraient nous prêter main forte : • Animation musicale: Nous avons déjà deux ou trois groupes ou musiciens, mais il faudrait un(e) responsable pour cette partie. Et peut-être encore quelques groupes....? • Restauration:Nous avons besoin d’un camion-cuisine pour le repas du midi... L’idée est de ne pas avoir à s’occuper de la préparation du pre-mier repas (puisque la fête dure toute la journée). Il faudrait aussi quelqu’un pour le suivi des approvisionnements.• Stands associatifs:Nous sommes en train d’établir une liste d’associations et de par-tenaires pour tenir les stands . Comme pour la musique, il nous faudrait une personne responsable pour coordonner l’ensem-ble.• Panneaux:Erell et Pénélope s’occupe actuellement des textes, il nous fau-drait pour compléter tout ça: des photos (fermes, distributions etc.), des témoignages d’amapiens....

• Affiches et flyers:L’affiche est presque prête, on finit le programme et le flyer le sera aussi. Après, il faudra en imprimer une certaine quantité pour pouvoir les diffuser, nous recherchons donc un «bon plan» impri-meur pour des affiches en couleur...• Ateliers:Nous cherchons là également un responsable et surtout des ani-mateurs! Nous avons déjà quelques contacts et comme pour les stands, nous allons établir une liste. Nous avons besoin d’idées et d’animateurs pour les ateliers enfants (contes, dessins etc.) et adultes (faire son compost, ses graines germées, ses légumes lacto-fermentés etc.)• Films et photos de la fête:Nous avons quelques pistes (photographe, Association Ecran d’Arrêt pour filmer)... Il nous manque juste....un monteur!

Ce ne sont que quelques idées – et si vous voulez juste par-ticiper, si vous connaissez des personnes compétentes dans ces domaines, si vous avez des pistes, des idées, des remar-ques qui feront de notre fête 2009 un événement unique… vous êtes aussi les bienvenus. Pour en savoir encore plus, les compte-rendus de nos séances de travail sont disponible en ligne, dans l’espace Vie du réseau/ Groupes de travail/Fête des Amap 2009.

Garlonn, membre du Bureau du Ré[email protected]

Le Cresson Gourmand, l’AMAP de Vaucresson, a obtenu une bourse de la Fondation Nature et Découvertes, pour acquérir un cheval de trait. Toujours soucieuse de soutenir une agriculture qui ne nuit ni à l’homme ni à l’environnement, l’association de soutien à l’agriculture biologique a installé chez ses producteurs partenai-res un Merens, lequel, une fois dressé permettra la mécanisation du désherbage sans nuisance atmosphérique ou sonore. Les petits et les grands ont eu l’occasion de le voir directement à la ferme, lors d’un atelier CRéAVENT, atelier créatif où tous se fami-liarisent avec la vie à la ferme, son écosystème, et sa richesse.

Isabelle Lambert

PS : Mais au fait : quel est l’intérêt du cheval ?Ce n’est pas pour remplacer le tracteur... mais pour rempla-cer la main!On n’est pas en train de dé-mécaniser, mais au contraire de mécaniser une opération manuelle là où le tracteur ne peut pas passer (trop lourd) et où le cheval plus léger tasse moins la terre...: le désherbage.

La deuxième édition de la Fête des AMAP d’Ile de France aura lieu le 6 Juin prochain au Parc de Bercy

Nous avons besoin de renforts !

L’AMAP de Vaucresson va plus loin dans son soutien à une agriculture durable

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Au fil du réseau

La solidarité chez les Patates Douz’(suite de l’article paru dans le numéro précédent)

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Depuis trois ans maintenant, plusieurs AMAP parisiennes se re-groupent pour soutenir le travail des bateliers des « Remises à Flots ». « Remises à Flots » ? Un pari, un peu fou, de maintenir en activité un transport de marchandises par voies navigables, mode de transport plus respectueux de l’environnement moins, polluant qu’un transport par camion. Pour cela, une fois l’an à la fin de l’été ou au début de l’automne, André R. et son équipage remontent les canaux français de Bé-ziers à Paris sur leur péniche, la « San Antonius ». A plusieurs éta-pes du voyage, l’équipe des Remises à Flots charge le travail des producteurs de son réseau de connaissances en fonction des commandes des adhérents. L’équipe des Remises à Flots, qui

rencontre chacun individuellement, choisis en priorité des petits producteurs ayant besoin de soutien et dont les modes de pro-ductions respectent le plus la terre (une partie des produits sont labellisés AB, d’autres non, la rencontre, l’échange et la confian-ce remplaçant alors le label). Il s’agit de produits des terroirs du sud : vins, cassoulets, jus de fruits, fromages, pain d’épices, ... Pour l’équipe des Remises à Flots, il est important de maintenir le contact avec ces producteurs dans un échange social et convi-vial, année après année.Le transport fluvial permet de transporter de gros volumes et d’assurer un revenu équitable à l’équipage de la péniche, Il fau-drait charger plus de 20 tonnes de marchandises par voyage. Depuis que nous soutenons les Remises à Flots, la péniche transporte maintenant les produits gérés par les Remises à Flots mais aussi ceux que nous, AMAPiens, ajoutons progres-sivement dans la cargaison afin de la «remplir» un peu plus : produits cosmétiques et ménagers BioSens , riz bio de Ca-margue... Pour ces produits, nous devons nous organiser du début à la fin : rassembler la commande de plusieurs AMAPs, contacter les producteurs, organiser si besoin la livraison jusqu’au point d’embarquement de la péniche. En partie grâce à l’implication des AMAPs, les augmentations de chargements de ces dernières années (10 tonnes en 2006, 17 en 2007 et 23 en 2008), ont permis de pérenniser cette action hautement symbolique et que l’équipe des Remises à Flots reprenne es-poir.

Claire Toffano de l’AMAP Des Jardins de Cérès

La commission solidarité redémarre donc en octobre 2007 en même temps que le début du partenariat avec Loïc. En janvier, le principe d’un prix de panier fonction des revenus est adopté en Assemblée Générale à la quasi unanimité. Il faut noter que- la participation n’est pas imposée, chacun reste libre d’adhérer ou non au système- le système proposé fait jouer la solidarité entre les seuls adhé-rents. Le producteur, continue à percevoir globalement la même somme à savoir prix du panier (15€) x nombre de paniers. - Pour ceux qui ne participent pas, le panier reste à 15 €- Pour ceux qui participent, une simulation sera organisée. Elle devrait permettre d’avoir une idée des revenus et de la façon dont ils se répartissent au sein de l’amap (il s’agit des revenus effec-tivement disponibles une fois déduites les charges significatives : loyer, impôts ……) et de mettre sur pied, à partir de là, le système qui permettra de faire passer le principe dans la réalité. Le principe de la simulation et les critères retenus pour la déter-mination du revenu à prendre en compte ont été discutés en AG. La communication des dits revenus est anonyme et déclarative.Certains annoncent, d’emblée, qu’ils paieront le prix fort*. D’autres, qui pourraient,Durant la saison printemps/été 2008 :- Le prix du panier variait de 9,60 € à 18 € - 8 paniers étaient au-dessous de 15 €, la moitié à 15 €, et 5 ou 6 à 18 €- La participation dépassait légèrement les 50 %La saison suivante, automne - hiver 2008 – 2009, le système a

été perfectionné :- le prix du panier varie maintenant de 8,70 € à 18 € - 4 ou 5 paniers sont à 8,70 €, 50 % des paniers sont au-dessous de 15 € et 50 % à 15 € ou au-dessus.- Les trois quarts des adhérents y ont participé, la progression est très sensible, il est vrai que sur la liste d’attente, la préférence a été donnée aux personnes qui choisissaient la solidarité. Il est également vrai que d’anciens adhérents ont fait leur entrée dans le système en décidant de donner pour la saison une somme destinée à la solidarité*

On notera que les membres de l’amap ont décidé de laisser à chacun, la liberté d’adhérer ou non au système mis en place et aux modalités de son installation en s’abstenant de porter un quelconque jugement sur le choix de chacun. Ce parti pris sem-ble avoir favorisé l’émergence d’autres formes de solidarité et, on peut l’espérer, le développement du courant de solidarité au sein de l’amap.

Une mention particulière pour Rémy qui a réglé tout l’aspect technique du système, ce qui n’était pas une mince affaire.

Monique Fontan, AMAP des Patates douze(AMAP, paris, 12ème)

Remise à flots

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Le 15 mars dernier, par un beau soleil, les amap adhérentes du réseau des Amap d’ile de France se sont retrouvées pour l’Assemblée générale annuelle. Amapiens et paysans ensem-ble dans cette jolie salle du chai de Bercy se sont retrouvé pour continuer à construire un projet collectif pour les amap de la région. Les défis de la journée étaient nombreux et les avis partagés. Le programme chargé a été plusieurs fois adapté pour laisser la place à l’expression de chacun. La matinée consacrée aux échanges sur les documents remis

à tous et retraçant la vie du Réseau de 2008, rapport d’acti-vité et rapport moral, projet de budget...a permis de montrer les évolutions conséquences de cette année : les amaps se sont multipliées (80 groupes adhérents, plus de 100 en ac-tivité, plus d’une vingtaine en création) et le Réseau a connu de nombreux bouleversements au sein de sa structure tout en avançant sur de nombreux fronts dont celui majeur de l’accompagnement à l’installation avec le projet de couveuse d’activité agricole; l’unité s’en est certainement trouvé com-promise à certains moments. Les participants ont travaillé l’après midi répartis en cinq ate-liers sur des sujets déterminés ensemble le jour même pour mieux répondre aux attentes de tous: l’organisation du Ré-seau des Amaps, les financements de l’association, la garan-tie de la charte, le rôle du Réseau dans le jeu des acteurs agricoles, l’éducation populaire. Les groupes ont remis des propositions de travail pour l’année en fin de séance, charge au nouveau bureau élu en fin de journée (voir portait en fin de ce numéro) de tisser un projet stratégique autour de ces pistes et de les mettre en oeuvre au mieux, en répondant à la priorité de travailler à l’installation d’agriculteurs bio dans la Région Ile de France pour répondre à la demande des nombreuses amap en recherche désespérée de paysans!

Anne-Sophie, nouveau membre du Bureau

«Les AMAP sont des précurseurs dans leur domaine. Elles montrent la voie et c’est pourquoi il est important de soutenir leur développement». C’est sur ces mots de Denis Baupin, prononcés lors de la conférence de presse de lancement du Mouvement InterRégional des AMAP (MIRAMAP), qu’a dé-buté un merveilleux week-end de travail et d’échanges autour des pratiques et des interrogations des AMAPiens de tous horizons.Aquitaine, Centre, Haute-Normandie, Ile-de-France, Limousin, Midi-Pyrénées, Nord Pas-de-Calais, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes : venant de 9 régions différentes, ils ont été accueillis dans nos locaux (et, pour certains, logés par des hôtes AMAPiens franciliens) pour lancer le mouvement et discuter de la diversité des pratiques à travers toute la France. Mais aussi pour évoquer les grandes thématiques pour les-quelles une action d’envergure nationale semble pertinente, afin de capitaliser les expériences menées ici ou là, mutualiser les outils élaborés et porter ensuite un message fort au-delà des initiatives locales. Trois ateliers se sont ainsi succédés le samedi après-midi: maintien des terres fertiles et installation ; garantie de la Charte, évaluation des pratiques et modalités ju-ridiques ; accessibilité des AMAP pour tous. A chaque fois, un état des lieux présentant la problématique et les expériences mises en place pour y répondre a débouché sur des proposi-tions d’actions, débattues par tous les participants.Samedi soir, le sérieux des débats a laissé la place aux liba-tions de rigueur et aux dégustations des spécialités apportées des différentes régions.

L’organisation du mouvement a donné lieu à d’intenses dis-cussions dominicales, franches et constructives, qui ont per-mis de mettre en place plusieurs groupes de travail qui nous permettront de préparer comme il faut le colloque prévu en décembre à Lyon. Le collectif s’est aussi mis d’accord sur la nécessité de prendre le temps de la construction, et d’avoir une représentation provisoire par trois porte-parole désignés par les membres du comité d’organisation.Et maintenant, place au printemps des AMAP ! Jusqu’à l’été, des événements vont se produire à travers toute la France, se faisant écho les uns les autres et mettant en évidence la dimension nationale de notre mouvement. La fête des AMAP francilienne aura lieu dans ce cadre, ainsi que d’autres actions plus locales (cf. l’encadré).

Jérôme Dehondt, membre du bureau délégué aux relations avec les partenaires et porte-parole du MIRAMAP

Pour en savoir plus : http://miramap.org/

Quand l’arrivée des AMAPiens annonce celledu Printemps des AMAP

C’était « THE place to be » :l’AG annuelle des AMAP IdF

Rue Beaubourg

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Depuis le début du mois de Mars 2009, Jérôme et Alice, tous deux aspirant-maraichers bio sont accueillis en test d’activité sur l’exploitation de Jean Louis Colas à Villenauxe la Petite, dans le sud de la Seine et Marne, à proximité de Montereau. L’ex-périence de la couveuse agricole du réseau Amap IdF est donc lancée, les premiers paniers sont en cours de production et nos deux maraichers sont en recherche active d’une soixantaine de contrats AMAP pour le mois de Juin 2009. Pour ce faire, plu-sieurs contacts ont été pris avec les groupes en constitution dans le sud de la Seine et Marne.

Jean Louis Colas et Freddy Letissier (maraichers bio en Amap et membres du bureau d’Amap IdF) assurent l’encadrement tech-nique d’Alice et Jérôme, pendant que le reste du groupe projet s’active pour régler les nombreuses questions restant en suspens dans la mise en œuvre de ce projet inédit. Il reste encore en effet beaucoup à faire pour caler le dispositif: trouver le statut le plus adaptée pour la structure couveuse, mobiliser des fonds pour le fonctionnement, régler la question du statut des couvés, finaliser un parcours d’accompagnement à la création d’activité, etc. Avis aux Amapiens ayant quelques compétences ou intérêts pour ce type de questions : nous avons besoin de vous !

A ce stade, le dispositif envisagé (Les Champs des Possibles) se composerait d’une structure couveuse régionale (association loi 1901 dans un premier temps) – structure « fille » d’Amap IdF - as-sumant l’hébergement administratif et économique des person-

nes en test d’activité, et de plusieurs lieux d’accueil sur le territoire francilien qui – à l’image de la Ferme de Toussacq – assureront d’accueil physique et le suivi technique des « couvés ». Plusieurs lieux sont à l’étude dans différents départements. Restera en-suite à trouver les groupes Amap pour contractualiser avec ces nouveaux producteurs (ce qui ne devrait pas être le plus difficile !) et à mobiliser suffisamment de paysans prêts à s’investir dans la transmission de savoirs et de compétences pour encadrer ces « jeunes pousses ».

En effet, le printemps aidant, les demandes affluent pour entrer en couveuse: plusieurs maraicher(e)s en formation sortant du CFP-PA de Brie Compte Robert, un éleveur, des amapien(e)s désireux de passer de l’autre côté du panier, etc. Et ce, sans avoir encore fait la publicité du dispositif... Le redéploiement d’une agriculture paysanne en Ile de France est entre nos mains, l’outil imaginé par le réseau est prometteur en ce sens; nous aurons cependant besoin de l’implication de tous et de chacun pour relever le défi !

Sylvain PechouxContact: [email protected]

Ferme Couveuse:c’est parti !

Rue Beaubourg

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L’épinard (Spinacia oleraces), originaire de Perse, est une plante annuelle ou bisannuelle de la famille des Chénopo-diacées. Il fut introduit en Europe par les Arabes. Ses fleurs, qui apparaissent en été, sont de couleur crème. C’est une plante dite « dioïque » : chaque plant porte des fleurs mâles ou femelles, et la pollinisation est assurée par le vent. L’épi-nard était à l’origine utilisé sous forme de cataplasmes pour ses vertus bienfaisantes pour le foie et l’estomac.Aujourd’hui, on consomme ses feuilles ou ses jeunes pous-ses cures, en salade ou cuites.Cuit, il peut accompagner viandes et poissons. On peut aussi le préparer avec une sauce Mornay ou Béchamel, ou de la crème fraîche, ou bien en omelette, en purée ou en soupe avec des pommes de terre, ou en gratins. Il peut également garnir des tartes salées.L’épinard se plaît en terrain frais, plutôt argileux, sous climat tempéré. En Europe, les Pays-Bas et les pays scandinaves en sont les principaux producteurs. En France, on le trouve tout au long de l’année provenant d’Ile de France, de Bre-tagne, de Picardie et de Provence.

Ses vertusL’épinard est très digeste et peu calorique (environ 25kcal pour 200g d’épinards cuits). Il est riche en fibres, en po-tassium et en magnésium. N’en déplaise à Popeye, il n’est que modestement pourvu de fer. Ce dernier est davantage absorbé par l’organisme lorsque l’épinard est consommé avec de la viande ou de la vitamine C (salade d’épinard avec mandarines ou du jus de citron par exemple).Pour ce qui est des vitamines, l’épinard contient des quan-tités intéressantes de vitamine C et B9 (ou acide folique) ainsi que du carotène (provitamine A. Il renferme également

des flovonoïdes.

Sa culture :Les semis d’automne s’effectuent de la mi-août à la mi-septembre, pour une récolte de fin septembre à novembre. On reprend la cueillette au printemps.Les semis de printemps ont lieu début mars à fin avril. On commence à récolter en mai.On sème en lignes distantes de 30 cm. On éclaircit ensuite. Pour éviter la « montée à graine », on arrose régulièrement.L’épinard craint le mildou et la pourriture.

Véronique Legendre de l’AMAP Saint Fiacre

Le printemps est toujours une période délicate pour les pro-ducteurs. Avril et mai sont les mois où il est le plus difficile d’avoir un panier consistant et varié. Beaucoup de légumes feuilles (épinards, salades, blettes, roquettes…), quelques racines (radis, navets, carottes…) mais pas grand chose d’autre à se mettre sous la dent en attendant l’été ! Tout réside dans la surface sous abri et le bon calage des semis d’automne/hiver.Or, pour une fois, cet hiver a été relativement normal, ce qui veut dire très froid (des -17° plusieurs jours de suite et des -8 à -10°C’est pendant plusieurs semaines). Les semis d’automne ont du coup pris du retard, et les semis d’hiver encore plus. Ces trois dernières années nous étions habi-tués à des hivers anormalement doux et nous avions ten-dance à décaler certaines dates de semis - et là, ces dates n’ont pas collé avec cet hiver ‘normal’ !Il y a donc beaucoup de dégâts : de gel sur salades des montées à graine sur les navets, radis, choux, oignons...

De gros retards sont à prévoir sur les récoltes - par exem-ple, j’attends les premières salades au 10 avril au lieu du 20 mars, et les premières carottes au 1er mai au lieu du 10 avril !

Un des principes de base de l’AMAP, c’est la solidarité dans les aléas climatiques. Ce printemps sera donc l’occasion pour les amapiens d’exprimer toute leur solidarité vis-à-vis de leurs maraîchers… !Mais rassurons-nous : le beau soleil et les températures plus douces de ce printemps laissent espérer un bel été où l’abondance de légumes compensera largement ce maigre printemps !

Laurent Marbot et Ronaldo Oyama, maraîchers en AMAP

L’épinard : la fiche légume de Véronique

Le bulletin météo des spécialistesce qui nous attends dans les semaines à venir.

Un œil sur la terre

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Tout d’abord, qu’est-ce que le RSP ? Le RSP a été fondé il y a 5 ans par plusieurs organisations paysannes soucieuses de la question de semences. C’est aujourd’hui un collectif de 43 membres (réseaux d’agricul-teurs qui sélectionnent leurs propres semences, groupe-ments d’agriculteurs bio, associations de conservation de la biodiversité, artisans semenciers, parcs régionaux, agri-culteurs ou jardiniers collectionneurs, ...) qui s’est donné pour mission principale la mise en réseau d’initiatives visant à se réapproprier la sélection et la multiplication des se-mences paysannes ainsi que le développement et la ges-tion dynamique de la biodiversité dans les fermes. D’autre part, le RSP travaille à obtenir la reconnaissance scientifique et juridique des savoir faire et pratiques paysan-nes sur les semences. Il expérimente dans cette optique des alternatives au système semencier actuel qui met en péril la biodiversité cultivée dans le seul but de permettre l’appropriation des semences par quelques firmes multi-nationales. Le RSP considère en effet que la nature des semences conditionne le modèle agricole et que les agri-cultures paysannes ne pourront continuer d’exister qu’à condition que la multiplication des semences à la ferme et leur circulation entre paysans redeviennent des pratiques légales.

Parce qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas ? Qu’en est-il de la législation actuelle ?Aujourd’hui, la législation française ne permet pas à un paysan de conserver, de multiplier ou de sélectionner des semences sur sa ferme quand elles sont issues de variétés protégées ; s’il les sème sans payer de royalties à l’industrie semencière, il devient un contrefacteur et selon le projet de loi voté par le Sénat, la récolte peut alors être saisie. Il est par ailleurs interdit d’échanger, de donner ou de vendre ces graines sous la dénomination ‘semences’ si elles sont destinées à un usage commercial. Seules les variétés is-sues de l’industrie semencière, dites DHS (distincte, stable et homogène) et inscrites au catalogue officiel peuvent être utilisées par les paysans.De ce fait, les pratiques des paysans quant à leur semen-ces tout comme les pratiques des artisans semenciers sont de fait hors la loi. Or, ce sont elles qui ont permis au fil des siècles de préserver et même de développement la biodi-versité que nous connaissons aujourd’hui. Le système ac-tuel met donc celle-ci très en danger. C’est cette réalité que nous voulons dénoncer avec la cam-pagne « Sauvons la biodiversité ».

Et en quoi consiste cette campagne concrètement ?La campagne vise à ce que les citoyens soutiennent les paysans reproduisant, utilisant et échangeant des semen-ces ainsi que les artisans semenciers. Car pour l’instant nous sommes isolés dans nos champs, et donc très en danger face à la loi actuelle. La désobéissance civile du plus grand nombre peut au contraire nous permettre de défendre nos pratiques paysannes, notre autonomie ainsi que la biodiversité cultivée, essentielle pour l’avenir de notre alimentation à tous. Concrètement, nous distribuons des semences paysannes de maïs, de blé et de tournesol produites par des membres du réseau pour qu’elles soient semées par les citoyens qui veulent nous soutenir. Cela revient donc à devenir utilisateur puis receleur de semences illégales, c’est à dire d’après la loi contrefacteur. L’essentiel, c’est que les semences soient effectivement semées et cultivées, de manière publique, et surtout qu’ensuite les semences soient effectivement récol-tés, distribuées à leur tour, etc. Cela permettra de mettre en pleine lumière cette partie ‘illégale’ du travail des paysans et des artisans semenciers qui produisent tous les jours des semences illégales sur leur ferme ! Et surtout, nous pro-posons aux citoyens de venir à notre rencontre dans nos champs, pour connaître notre métier, comprendre notre travail sur les semences, et nous aider à continuer à faire vivre la biodiversité et les savoirs paysans !

Le Réseau AMAP-IdF a distribué des semences pay-sannes de maïs (semis en avril-mai) et de blé (semis en octobre-novembre) aux paysans du réseau lors de la journée inter-paysans du 4 décembre dernier. Ama-piens consom’acteurs et paysans, il ne reste ‘plus qu’à’ les semer, les cultiver et les faire circuler à votre tour ! Et surtout, penser à prendre des photos, vidéos, etc – nous pourrons les mettre en ligne sur le site du réseau et celui de la Campagne. C’est à vous de jouer !

Propos recueillis par Shah-Dia, permanente du Réseau

Pour aller plus loin, deux très bonnes adresses :http://www.semencespaysannes.org/http://www.semonslabiodiversite.org

Campagne « Semons la biodiversité »En octobre dernier, un collectif d’organisations paysannes et

citoyennes lançait la campagne « Semons la biodiversité » pour défendre l’autonomie des paysans et la biodiversité des semences

paysannes. Le Réseau AMAP-IdF est signataire de cet appel. Pour en savoir plus sur ces questions, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Nicolas Soupiot, paysan-boulanger en Bretagne et co-président

du Réseau Semences Paysannes (RSP). Ce réseau est l’un desprincipaux initiateurs de la campagne « Semons la Biodiversité ».

Grand angle

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«Tout a changé». Face à la caméra de Stéphanie Muzard Le Moing et d’Eric Boutarin, Jean Pradine, paysan retraité qui peine à dissimuler son émotion. Ce « tout » dont il parle, c’est cette agriculture qui vivait au rythme de la nature, respectueuse de l’en-vironnement et du rythme des saisons. C’était il y a presque un demi siècle. Mais entre temps, il y a eu la révolution verte et le culte de l’agriculture industrielle… Sans Terres et Sans Reproches, par petites touches successives, met le doigt sur les conséquences de cette dernière : disparition des paysans (8 millions en 1960 contre 800.000 de nos jours), concentration des terres disponibles entre les mains de grandes exploitations, perte de fertilité de sols par l’emploi massif d’in-trants,…Tourné dans le Lot, le film donne la parole aux multiples acteurs de la ruralité d’aujourd’hui. Ici, ce sont de jeunes agriculteurs en attente de quelques hectares de terres, là des paysans retraités qui se rappellent le temps où les coquelicots poussaient au mi-lieu des blés. Les élus locaux et les responsables politiques sont aussi invités à réagir, comme ce député, qui confie son inquiétude face l’artificialisation progressive des paysages.A travers des portraits souvent attachants, (l’interview des frè-res Barras, deux papys au verbe truculent, est un vrai moment de bonheur) Stéphanie Muzar-Loing et Eric Boutarin peignent le visage d’une agriculture humaniste où le lien avec la terre prend

tout son sens. Film engagé au parti pris clairement revendiqué, Sans Terres et Sans Reproche nous montre que dans nos campagnes, c’est une nouvelle révolution qui se fait jour et que « la fin des paysans » n’est –heureusement- pas pour demain.

Nato Guachi

Développer les «circuits courts» : Michel Barnier annonce un plan en 14 mesures

Le Ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, a rendu visite au Panier Vanvéen, une AMAP du Réseau IdF le 14 avril dernier. Les discussions ont été riches avec les amapiens présents ainsi que les représentants du nouveau Bureau du Réseau.Par ailleurs, cette visite a été l’occasion pour le Ministre d’annoncer un plan de développement des circuits courts. Les propositions qui ressortent reflètent le peu de travaux réalisés par les institutions agricoles sur cette approche de l’agriculture. On y retrouve entre autres les axes : améliorer les connaissances sur les circuits courts, adapter la forma-tion des agriculteurs de la production à la vente ou favori-ser l’installation d’agriculteurs en circuits courts.On notera que le ministère reconnaît (enfin) que « L’accès au foncier, aux aides publiques et aux prêts bancaires est le principal frein pour les agriculteurs souhaitant s’engager dans ce mode de commercialisation. »Ces mesures devraient être déclinées au niveau régional…

comme à chaque fois, à nous de veiller à ce que les annon-ces soient suivies de mesures importantes pour le déve-loppement des partenariats consommateurs-producteurs ainsi que pour nos projets de couveuse d’installation !

« Sans Terres et Sans Reproches »,de Stéphanie Muzard Le Moing et d’Eric Boutarin

Le Ministre de l’Agriculture rend visite aux AMAP IdF

Grand angle

Cultivons notre jardin

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Garlonn Kergourlay (Amap de Bagneux)Après avoir été « recrutée » en février dernier par Shah-Dia pour coordonner l’organisation de la prochaine fête des AMAP, je me suis dit que faire partie du bureau serait sans doute très enrichissant et que je pourrais me rendre utile. Nous avions lancé en début d’année l’Inter-Amap « Petite Couronne Sud » (92-Sud et 94-Ouest) – qui s’est déjà réunie deux fois cette année – et je souhaite continuer à permettre au réseau de mutualiser les expériences des différents groupes. J’ai également participé au week-end d’échange MIRAMAP (mouvement inter-régional des AMAP) les 21 et 22 mars. Ce qui me plaît le plus: la possibilité d’en apprendre toujours un peu plus sur les acteurs, organismes et institutions concernés par les AMAP. Et surtout les liens qui se créent entre les amapiens au fur et à mesure des rencontres!

Jérôme DehondtUne fois que l’on y a mis un pied, difficile de revenir en arrière ! Et avec d’aussi beaux projets, ce serait tout de même dommage : le Réseau est à présent un élément moteur de l’installation en Ile-de-France et il est important de maintenir le cap. Ah oui, ça c’est une déformation professionnelle, de mon métier de marin ... loin des étendues océaniques pour un bon bout de temps. Mais c’est pour mieux me reconnecter à la Terre et faire ma part, tel le colibri. Et cet engagement associatif a tellement de sens qu’il pourrait bien entraîner (aussi) de grands changements de vie…

Anne-Sophie Carnuccinni En charge de la politique agricole au conseil général de l’Essonne en 2007, je prends conscience des difficul-tés pour l’agriculture périurbaine à se maintenir alors que les habitants sont de plus en plus demandeurs d’une alimentation produite localement dans des conditions respectueuses de l’environnement. J’initie alors le projet de l’amap du conseil général de l’Essonne, SOLIBIO91 avec une trentaine de collègues au départ, prêts à tenter l’aventure sur leur lieu de travail. Au démarrage de la deuxième saison, nous sommes maintenant 70 a venir chercher une fois par semaine notre panier de légumes bio . La satisfaction est certaine, pour plusieurs raisons: par notre action, un emploi a été pérennisé en CDI par notre paysan, nous avons créé au sein de notre institution un lieu d’échange et de projets convivial qui permet aux agents volontaires de s’engager et de partager autour de valeurs communes. Aujourd’hui, au sein du Réseau des Amap d’Ile de France, je souhaite prolonger et développer cette expérience dans le même esprit, pour défendre une agriculture plus forte et plus solidaire.

François LeriqueCo-fondateur de l’AMAP des Jardins de Cérès (2003) et du réseau AMAP IDF (2004) et de la SCI Terres Fertiles en IDF (2005). Sur le plateau de Saclay la menace d’urbanisation est forte, de plus en plus menaçante et donc la disparition des terres agricoles nourricières ; cela à été ma motivation principale pour participer à la création des Jardins de Cérès et adhérer à l’AMAP. Cela m’a amené à une réflexion plus large sur quelle agriculture ? , quel lien social faut il maintenir ou recréer avec le monde agricole ? comment faire évoluer les céréaliers conventionnels du Plateau de Saclay vers l’écologie et le bio ? Au sein de notre AMAP j’assure le pilotage des projets spécifiques locaux : faisabilité de circuits courts pour fournir la restauration collective locale, installation de maraîcher sur des terrains prêtés par la Commune de Verrières le Buisson. Au sein du réseau j’assure le lien avec les médias (un peu seul en ce moment pour faire face aux très nombreuses sollicitations).

Grégory Sainton32ans, marié, membre de l’AMAP Champs Libres de Fontenay sous bois (94) depuis 3 ans et vice président de celle-ci depuis bientôt 2 ans. Grégory vient de rejoindre le bureau du réseau pour aider à la promotion des circuits courts, à la solidarité avec les producteurs et bien sur à l’agriculture biologique.

la nouvelle équipe du Bureau du Réseau (en mots et en photos) :retenez leurs noms, ces dix-là vont faire parler d’eux !

Portrait

Et les cinq autres ?Et les cinq autres ?- trois sont des paysans (Freddy Letissier, Jean-Louis Colas et Laurent Marbot) : ils n’ont donc évidemment pas le temps, en plein mois de mai, d’écrire leurs mémoires ;- et les deux derniers (Laurent Harnéquaux, Luc Granier) sont des étourdis qui n’ont pas écrits leurs portraits à temps - ou des nouveaux qui n’ont pas osé.... ?no comment de la rédaction.... !no comment de la rédaction…. !

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Agenda

(pour plus de détail, consultez notre site : http://amap-idf.org/)

Vie du réseau :

• 18 mai 2009 : réunion du Bureau du Réseau

• 25 mai 2009 : Prochaine soirée d’accueil des créateurs d’AMAP à 19h, dans les locaux du Bureau ([email protected])

• 6 Juin 2009 : la deuxième édition de la Fête des AMAP d’IdF aura lieu dans le Parc de Bercy – toutes les infos sur amap-idf.org et dans les mails aux adhérents relais !…et du 21 mars au 21 juin 2009, dans toute la France, printemps des AMAPs est coordinnée par le MIRAMAP à travers toute la France (miramap.org)

• 10 Juin : troisième encontre InterAMAP Petite Couronne Sud ([email protected])D’autres InterAMAP se poursuivent également : Est Parisien, Boucle de Seine, Essonne, InterAMAP Sud 77 – les dates dans l’agenda en ligne dès qu’elles seront fixées !

• 15 Juin : deuxième rencontre des AMAP et amapiens travaillant sur le thème de l’accessibilité des paniers AMAP pour tous (en présence d’une stagiaire travaillant actuellement en PACA)

Autres dates à retenir :

• du 7 au 17 mai: le FRAP (Festival des Résistances et des Alternatives Parisiennes) http://frap.samizdat.net/La journée du 9 mai portera sur l’agriculture et l’alimentation

• Le 5 mai 2009, Projection du film « La Disparition des Abeilles, la fin d’un mystère » de N. Calestrémé & G. Luneau à 20h30 11, Place Nationale, Paris 13ème, M° Olympiades

• Jusqu’au 21 juin, dans toute la France, 2e printemps pour une éco-nomie équitable : « Sortie de crise : construisons l’économie qui nous rassemble ».http://www.printemp s-economie- equitable. net/index. php/Les-evene-ments

• 31 mai, 15h-18h Atelier Récupération loisir Créatif (Récré) et Bourse Locale d’échange (Blé) DionysSEL, Bateaux Lavoirs1 quai du square 93200 Saint Denis(M° Porte de Paris)

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