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Après une entrevue avec Sonia Lebel en janvier 2016, la chroniqueuse Nathalie Petrowski (La Presse) dressait le portrait d’une femme arrivée à la croisée des chemins, s’interrogeant sur son avenir professionnel après son retour au «train- train quotidien», loin de l’effervescence de la Commission Charbonneau, qu’elle avait rejoint en novembre 2011. Qu’elle atterrisse ou redé- colle pour de nouvelles aventures, les Québécois n’auraient pas à attendre bien longtemps pour entendre reparler de Sonia Lebel, prédisait alors Nathalie Petrowski. LE GOÛT DU VEDETTARIAT? Comme de fait, un an plus tard, celle qui était redevenue procureure du Directeur des pour- suites criminelles et pénales (DPCP), s’est retrou- vée de nouveau sous les feux de la rampe. En annonçant qu’elle faisait le saut en politique, elle confirmait du même coup que l’eau avait coulé sous les ponts depuis son entre- vue avec la chroniqueuse. En effet, lorsqu’elle accorde un entretien téléphoni- que au Courant le 10 mars dernier, Mme Lebel ne cache pas que son pas- sage à la Commission Charbonneau a laissé une trace indélébile sur sa vie. «En 2009 et 2010, il y avait tout un bourdonnement médiatique autour de l’octroi des contrats dans le milieu de la construction et des malversations, confie-t- elle. C’est l’époque où l’Unité permanente anti- corruption (UPAC) a été créée. On savait que les travaux de la commission étaient attendus, mais au jour 1, je crois que personne d’entre nous ne s’attendait à ce qu’on devienne des vedettes, des personnages publics comme on est devenu.» Mme Lebel trouvait-elle difficile de retomber dans l’ombre après avoir été autant sous le feu des projecteurs? «LE TRAVAIL EST À CONTINUER» Trouver une nouvelle façon de faire la différence dans la lutte à la corruption au Québec: c’est ainsi qu’elle justifie plutôt sa réorientation professionnelle. «J’ai toujours aimé faire bou- ger les choses de l’intérieur, explique-t-elle. Je viens d’une famille où le respect des lois, des règles, du droit des autres et de l’intérêt public, c’est important.» Ses déplace- ments dans le reste du Canada suite à la Commission Charbonneau l’ont convain- cue que le Québec avait fait du chemin dans la lutte à la corruption, mais qu’il ne faut jamais baisser la garde. «Je me suis déplacée en février dernier à Vancouver, au Canada qu’on s’évertue à dénigrer, mentionne la nouvelle directrice adjointe du cabinet de François Legault. Ils sont admiratifs du travail qui a été fait par les Québécois avec la Commission Charbonneau. […]. On est en avance. Les autres nous regardent et appren- nent de nous. On a une compréhension des phénomènes que nous n’avions pas. Nous avons eu le courage de faire cet auto-examen là, mais il ne faut pas se leurrer, ne pas se mettre la tête dans le sable: le travail est à continuer. Le jour où on arrête d’être sensible à ça, la criminalité et la corruption prennent la place.» L’INTERVENTION DE STÉPHANE LE BOUYONNEC C’est un peu par un concours de circonstance qu’elle s’est lancée dans l’arène politique, après une discussion très informelle avec Stéphane La mère de Sonia Lebel, Lise, a enseigné au niveau primaire, tandis que son père, Jacques, a été professeur au niveau secondaire. Aujourd’hui à la retraite, ils reçoivent toujours la visite de leur fille à l’occasion, comme cette dernière l’a confié au journal: «J’ai toujours un lien d’atta- che sentimental avec Mont-Laurier. Plusieurs de mes amis ont quitté la région comme moi, mais d’autres y habitent toujours. Mon compte en banque se trouve toujours à la Caisse de Mont-Laurier!» PASSAGE À LA POLYVALENTE ST-JOSEPH Sonia Lebel a complété sa maternelle et son primaire à Mont-Laurier et a poursuivi ses étu- des à la polyvalente St-Joseph. Elle fait partie des premières cohortes d’étudiants qui ont pro- fité de l’arrivée du pavillon du Cégep de St- Jérôme dans la capitale des Hautes-Laurentides. Là, elle choisit l’option de sciences pures, plu- tôt que sciences humaines ou sciences admi- nistratives. «J’ai toujours adoré les sciences, notamment ce qui touchait à la médecine judi- ciaire, a souligné Mme Lebel. J’ai toujours aimé la notion d’enquête, de droit criminel, bref tout ce qui tournait autour du milieu criminalisti- que. Et on ne va pas se le cacher, un baccalau- réat en sciences pures, ça m’ouvrait beaucoup de portes.» Elle quitte ensuite la région pour se lancer dans des études de droit à Montréal. Elle devient membre du Barreau du Québec en 1991 et se spécialise ensuite dans la lutte contre les stupéfiants. À partir du milieu des années 2000, elle ajoute une nouvelle corde à son arc en se spécialisant dans la lutte contre le crime orga- nisé… avant de poursuivre la carrière qu’on lui connaît aujourd’hui.C N ée en 1968 à Matane, Sonia Lebel est arrivée à Mont-Laurier dans sa plus tendre enfance, quand ses parents ont déménagé dans les Hautes-Laurentides. Ils y résident encore aujourd’hui, après avoir enseigné à bon nombre de lecteurs du Courant. Sonia Lebel, lauriermontoise de cœur Elle a grandi et a étudié ici Fin de mandat houleux... Fin de mandat houleux... Un brin d‛humour! À LA UNE C’est finiiiiiiiiiiiiiiiiii! Chers lecteurs, chères lectrices, Que vous ayez été de fidèles supporteurs ou d’irréductibles «détestateurs», puisque ma col- laboration avec le journal le Courant a pris fin avec ma dernière chronique, je ne pouvais ainsi disparaître de la page quatre sans vous en avi- ser. C’est avec un petit pincement au cœur que je vous rédige cet entrefilet. Je veux simplement vous remercier (plus par- ticulièrement ma maman) d’avoir partagé mes «États d’âme» au cours de toutes ces années. Je n’ai jamais réussi à transformer l’eau en vin, mais je souhaite que tout ce que je vous ai présenté ne l’ait pas été en vain. Alea jacta est, vous aurais-je dit si je n’en avais pas perdu mon latin, mais ceci est sans doute une autre histoire. GASTON BEAUREGARD ÉTATS D’ÂME SIMON DOMINÉ [email protected] S i tout le monde au Québec a déjà vu son visage, que ce soit à la télévision ou dans les journaux, nombreux sont ceux qui l’ont croisée dans les rues de Mont- Laurier. Sonia Lebel, directrice adjointe au Cabinet de François Legault, ex procureure en chef de la Commission Charbonneau et toujours lauriermontoise de cœur, explique pourquoi elle a décidé de se joindre à la Coalition Avenir Québec (CAQ). Sonia Lebel explique pourquoi elle a rejoint la CAQ Lutte anticorruption Bien connue au Québec pour son travail à la Commission Charbonneau et plus particulière- ment à Mont-Laurier pour y avoir grandi, Sonia Lebel est désormais directrice adjointe au Cabinet de François Legault (photo: gracieuseté – CAQ). SIMON DOMINÉ [email protected] «Je considère que la règle de droit est ce qui permet à notre société de ne pas sombrer dans l’anarchie. Oui, nous avons des libertés fondamentales, mais nous avons aussi des règles à respecter» – Sonia Lebel Le Bouyonnec, président de la CAQ, dont le père été enseignant avec le sien à Mont-Laurier. «Il m’a amenée à réfléchir et ensuite, j’ai rencon- tré le chef de cabinet de François Legault et puis François Legault lui-même, raconte Mme Lebel. Ma réflexion s’est étalée sur plusieurs mois. Au- delà des idées, c’est les individus qui m’ont séduite.» UNE FAMILLE POLITIQUE «CONFORTABLE» Un choix naturel pour celle qui dit n’avoir été jamais séparatiste: «À l’époque où il n’existait que deux grandes familles politiques au Québec, ma sensibilité était plus libérale que péquiste. J’ai toujours eu le même attachement au Québec qu’au Canada. On est encore très polarisés au Québec et on n’est pas très concentrés sur les questions d’économie. Pour moi, rejoindre la CAQ, c’était confortable, puisqu’elle intègre la dualité Québec-Canada sans en faire une dicho- tomie et que le parti fait une large place à la question de l’intégrité. C’est un parti jeune, ouvert aux nouvelles idées, qui n’est pas ancré dans un dogme et qui n’a pas de carapace à bri- ser pour se redéfinir.» D’ailleurs, si Mme Lebel reconnaît que ni le Parti québécois (PQ) ni le Parti libéral du Québec (PLQ) ne l’ont appro- chée, elle estime que de toute façon ces deux partis passent trop de temps à se chamailler autour de la seule question de la souveraineté. «Toutes leurs énergies sont mises là-dessus, déplore-t-elle. C’est une question qu’il va falloir régler à un moment donné. On doit prendre notre place, parler de notre avenir, soit celui d’être une société prospère et intègre.» COMME UN POISSON DANS L’EAU Alors qu’elle vient tout juste d’arriver en poste, Mme Lebel dit se sentir très à l’aise dans l’uni- vers de la politique: «Ce n’est pas si différent de ce à quoi je suis habituée. On en fait tous de la politique dans notre quotidien: on négocie pour toutes sortes de choses afin d’arriver à un com- promis. […]. Actuellement, je m’efforce de com- prendre les règles de l’Assemblée nationale.» Même si ses tâches restent encore à définir avec plus de précision, la nouvelle directrice adjointe du cabinet de François Legault conseillera la CAQ sur les questions de justice, d’intégrité et de lutte à la corruption. «Je veux aider à redon- ner confiance au public dans nos institution et combattre le cynisme des citoyens envers la classe politique», lance Mme Lebel avec con- viction. «PAS EXCLU» DE DEVENIR DÉPUTÉE Ne caresse-t-elle pas non plus l’idée de se pré- senter aux prochaines élections générales de 2018 comme députée? Réponse évasive de l’intéressée, qui semble déjà savoir qu’en poli- tique, il ne sert à rien de dévoiler son jeu trop tôt: «J’avais le goût de m’impliquer en politique, mais ça m’a pris du temps pour sauter le pas. C’est un changement de cap dans ma carrière. Pour moi, ce serait une autre étape que de me lancer comme députée. Pour l’instant, je me suis engagée dans un rôle de conseillère et je travaille avec tous les députés de la CAQ plu- tôt que de me concentrer sur un seul comté. Oui, la lutte à la corruption est ma carte de visite, mais mon “background” est plus grand. Si je considère que je peux être plus utile comme députée, ce ne sera pas exclu.»C www.lecourant.ca 534, rue de la Madone Mont-Laurier, Québec, J9L 1S5 Téléphone : 819-623-7374 Télécopieur : 819-623-7375 COPIES IMPRIMÉES : 19 000 COPIES Directeur général / Éditeur: Sylvain Lacasse p.228 [email protected] Comptabilité-consultante : Karine Desjardins p.226 [email protected] Adjointe administrative : Marilyn Diotte p.221 [email protected] Journalistes: Simon Dominé p.222 [email protected] Alexandre Dubé [email protected] Conseillers et adjointes publicitaires : Normand Cyr p. 225 [email protected] David Meilleur p. 224 [email protected] Jinny Beaucaire p. 229 [email protected] Sylvie Robitaille p. 227 [email protected] Atelier d’infographie : p. 223 Émilie Constantineau [email protected] Éric Sirard [email protected] Laurence Goulet [email protected] Imprimé par : Transcontinental Transmag Distribué par : Publi-Sac Transcontinental Propriété de : Sonème (2007) inc. Heures de tombée : réservations publicités : avant vendredi 16h fournir le matériel publicitaire : avant lundi 10h social-communautaire-rédaction : avant vendredi 14h nécrologie : avant vendredi 15h Toute reproduction en totalité ou en partie des textes, photos ou publicités du Journal Le Courant des Hautes-Laurentides est strictement interdite sans l’autorisation écrite de la direction du journal. Les opinions émises dans ce journal par nos rédacteurs ou par les lecteurs ne sont pas nécessairement celles de la direction du journal. Membre Contactez-moi dès maintenant ÉVALUATION GRATUITE de votre propriété VOUS VENDEZ, VOUS ÉCONOMISEZ. Nous vendons, vous économisez encore ! Eric Robinette M.G.P., B.A.A. Courtier immobilier résidentiel Cellulaire : (819) 436-0718 [email protected] Bilingual Services 1.6 % de commission * * Si vous vendez vous-même Valide jusqu’au 30 mars 32050 Jeep Cherokee Sport 2016 4x4 * Détails en magasin, photo à titre indicatif. 1435, boul. 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Page 1: Sonia Lebel explique pourquoi elle a rejoint la CAQmonjournallocal.com/HebdosQuebec/ePaper/xml_epaper/... · Coalition Avenir Québec (CAQ). Sonia Lebel explique pourquoi elle a rejoint

Après une entrevue avec Sonia Lebel en janvier 2016, la chroniqueuse Nathalie Petrowski (La Presse) dressait le portrait d’une femme arrivée à la croisée des chemins, s’interrogeant sur son avenir professionnel après son retour au «train-train quotidien», loin de l’effervescence de la Commission Charbonneau, qu’elle avait rejoint en novembre 2011. Qu’elle atterrisse ou redé-colle pour de nouvelles aventures, les Québécois n’auraient pas à attendre bien longtemps pour entendre reparler de Sonia Lebel, prédisait alors Nathalie Petrowski.

LE GOÛT DU VEDETTARIAT? Comme de fait, un an plus tard, celle qui était redevenue procureure du Directeur des pour-suites criminelles et pénales (DPCP), s’est retrou-vée de nouveau sous les feux de la rampe. En annonçant qu’elle faisait le saut en politique, elle confirmait du même coup que l’eau avait coulé sous les ponts depuis son entre-vue avec la chroniqueuse. En effet, lorsqu’elle accorde un entretien téléphoni-que au Courant le 10 mars dernier, Mme Lebel ne cache pas que son pas-sage à la Commission Charbonneau a laissé une trace indélébile sur sa vie. «En 2009 et 2010, il y avait tout un bourdonnement médiatique autour de l’octroi des contrats dans le milieu de la construction et des malversations, confie-t-elle. C’est l’époque où l’Unité permanente anti-corruption (UPAC) a été créée. On savait que les travaux de la commission étaient attendus, mais au jour 1, je crois que personne d’entre nous ne s’attendait à ce qu’on devienne des vedettes, des personnages publics comme on est devenu.» Mme Lebel trouvait-elle difficile de retomber

dans l’ombre après avoir été autant sous le feu des projecteurs?

«LE TRAVAIL EST À CONTINUER» Trouver une nouvelle façon de faire la différence dans la lutte à la corruption au Québec: c’est

ainsi qu’elle justifie plutôt sa réorientation professionnelle. «J’ai toujours aimé faire bou-ger les choses de l’intérieur, explique-t-elle. Je viens d’une famille où le respect des lois, des règles, du droit des autres et de l’intérêt public, c’est important.» Ses déplace-ments dans le reste du Canada suite à la Commission Charbonneau l’ont convain-

cue que le Québec avait fait du chemin dans la lutte à la corruption, mais qu’il ne faut jamais

baisser la garde. «Je me suis déplacée en février dernier à Vancouver, au Canada qu’on s’évertue à dénigrer, mentionne la nouvelle directrice adjointe du cabinet de François Legault. Ils sont admiratifs du travail qui a été fait par les Québécois avec la Commission Charbonneau. […]. On est en avance. Les autres nous regardent et appren-nent de nous. On a une compréhension des phénomènes que nous n’avions pas. Nous avons eu le courage de faire cet auto-examen là, mais il ne faut pas se leurrer, ne pas se mettre la tête dans le sable: le travail est à continuer. Le jour où on arrête d’être sensible à ça, la criminalité et la corruption prennent la place.»

L’INTERVENTION DE STÉPHANE LE BOUYONNEC C’est un peu par un concours de circonstance qu’elle s’est lancée dans l’arène politique, après une discussion très informelle avec Stéphane

La mère de Sonia Lebel, Lise, a enseigné au niveau primaire, tandis que son père, Jacques, a été professeur au niveau secondaire. Aujourd’hui à la retraite, ils reçoivent toujours la visite de leur fille à l’occasion, comme cette dernière l’a confié au journal: «J’ai toujours un lien d’atta-che sentimental avec Mont-Laurier. Plusieurs de mes amis ont quitté la région comme moi, mais d’autres y habitent toujours. Mon compte en banque se trouve toujours à la Caisse de Mont-Laurier!»

PASSAGE À LA POLYVALENTE ST-JOSEPH Sonia Lebel a complété sa maternelle et son primaire à Mont-Laurier et a poursuivi ses étu-des à la polyvalente St-Joseph. Elle fait partie des premières cohortes d’étudiants qui ont pro-fité de l’arrivée du pavillon du Cégep de St-Jérôme dans la capitale des Hautes-Laurentides. Là, elle choisit l’option de sciences pures, plu-tôt que sciences humaines ou sciences admi-nistratives. «J’ai toujours adoré les sciences, notamment ce qui touchait à la médecine judi-ciaire, a souligné Mme Lebel. J’ai toujours aimé la notion d’enquête, de droit criminel, bref tout ce qui tournait autour du milieu criminalisti-que. Et on ne va pas se le cacher, un baccalau-réat en sciences pures, ça m’ouvrait beaucoup de portes.» Elle quitte ensuite la région pour se lancer dans des études de droit à Montréal. Elle devient membre du Barreau du Québec en 1991 et se spécialise ensuite dans la lutte contre les stupéfiants. À partir du milieu des années 2000, elle ajoute une nouvelle corde à son arc en se spécialisant dans la lutte contre le crime orga-

nisé… avant de poursuivre la carrière qu’on lui connaît aujourd’hui.C

Née en 1968 à Matane, Sonia Lebel est arrivée à Mont-Laurier dans sa plus tendre enfance, quand ses parents

ont déménagé dans les Hautes-Laurentides. Ils y résident encore aujourd’hui, après avoir enseigné à bon nombre de lecteurs du Courant.

Sonia Lebel, lauriermontoise de cœurElle a grandi et a étudié ici

Fin de mandat houleux...Fin de mandat houleux...Un brin d‛humour!

À LA UNE

C’est finiiiiiiiiiiiiiiiiii!

Chers lecteurs, chères lectrices,

Que vous ayez été de fidèles supporteurs ou d’irréductibles «détestateurs», puisque ma col-laboration avec le journal le Courant a pris fin avec ma dernière chronique, je ne pouvais ainsi disparaître de la page quatre sans vous en avi-ser. C’est avec un petit pincement au cœur que je vous rédige cet entrefilet.

Je veux simplement vous remercier (plus par-ticulièrement ma maman) d’avoir partagé mes «États d’âme» au cours de toutes ces années. Je n’ai jamais réussi à transformer l’eau en vin, mais je souhaite que tout ce que je vous ai présenté ne l’ait pas été en vain.

Alea jacta est, vous aurais-je dit si je n’en avais pas perdu mon latin, mais ceci est sans doute une autre histoire.

GASTON BEAUREGARD

ÉTATS D’ÂME

Simon Dominé[email protected]

Si tout le monde au Québec a déjà vu son visage, que ce soit à la télévision ou dans les journaux, nombreux sont

ceux qui l’ont croisée dans les rues de Mont-Laurier. Sonia Lebel, directrice adjointe au Cabinet de François Legault, ex procureure en chef de la Commission Charbonneau et toujours lauriermontoise de cœur, explique pourquoi elle a décidé de se joindre à la Coalition Avenir Québec (CAQ).

Sonia Lebel explique pourquoi elle a rejoint la CAQLutte anticorruption

Bien connue au Québec pour son travail à la Commission Charbonneau et plus particulière-ment à Mont-Laurier pour y avoir grandi, Sonia Lebel est désormais directrice adjointe au Cabinet de François Legault (photo: gracieuseté – CAQ).

Simon Dominé[email protected]

«Je considère que la règle de droit est ce qui permet à notre société de ne pas sombrer dans l’anarchie. Oui, nous avons des libertés fondamentales, mais nous avons aussi des règles à respecter» – Sonia Lebel

Le Bouyonnec, président de la CAQ, dont le père été enseignant avec le sien à Mont-Laurier. «Il m’a amenée à réfléchir et ensuite, j’ai rencon-tré le chef de cabinet de François Legault et puis François Legault lui-même, raconte Mme Lebel. Ma réflexion s’est étalée sur plusieurs mois. Au-delà des idées, c’est les individus qui m’ont séduite.»

UNE FAMILLE POLITIQUE «CONFORTABLE» Un choix naturel pour celle qui dit n’avoir été jamais séparatiste: «À l’époque où il n’existait que deux grandes familles politiques au Québec, ma sensibilité était plus libérale que péquiste. J’ai toujours eu le même attachement au Québec qu’au Canada. On est encore très polarisés au Québec et on n’est pas très concentrés sur les questions d’économie. Pour moi, rejoindre la CAQ, c’était confortable, puisqu’elle intègre la dualité Québec-Canada sans en faire une dicho-tomie et que le parti fait une large place à la question de l’intégrité. C’est un parti jeune,

ouvert aux nouvelles idées, qui n’est pas ancré dans un dogme et qui n’a pas de carapace à bri-ser pour se redéfinir.» D’ailleurs, si Mme Lebel reconnaît que ni le Parti québécois (PQ) ni le Parti libéral du Québec (PLQ) ne l’ont appro-chée, elle estime que de toute façon ces deux partis passent trop de temps à se chamailler autour de la seule question de la souveraineté. «Toutes leurs énergies sont mises là-dessus, déplore-t-elle. C’est une question qu’il va falloir régler à un moment donné. On doit prendre notre place, parler de notre avenir, soit celui d’être une société prospère et intègre.»

COMME UN POISSON DANS L’EAU Alors qu’elle vient tout juste d’arriver en poste, Mme Lebel dit se sentir très à l’aise dans l’uni-vers de la politique: «Ce n’est pas si différent de ce à quoi je suis habituée. On en fait tous de la politique dans notre quotidien: on négocie pour toutes sortes de choses afin d’arriver à un com-promis. […]. Actuellement, je m’efforce de com-

prendre les règles de l’Assemblée nationale.» Même si ses tâches restent encore à définir avec plus de précision, la nouvelle directrice adjointe du cabinet de François Legault conseillera la CAQ sur les questions de justice, d’intégrité et de lutte à la corruption. «Je veux aider à redon-ner confiance au public dans nos institution et combattre le cynisme des citoyens envers la classe politique», lance Mme Lebel avec con-viction.

«PAS EXCLU» DE DEVENIR DÉPUTÉE Ne caresse-t-elle pas non plus l’idée de se pré-senter aux prochaines élections générales de 2018 comme députée? Réponse évasive de l’intéressée, qui semble déjà savoir qu’en poli-tique, il ne sert à rien de dévoiler son jeu trop tôt: «J’avais le goût de m’impliquer en politique, mais ça m’a pris du temps pour sauter le pas. C’est un changement de cap dans ma carrière. Pour moi, ce serait une autre étape que de me lancer comme députée. Pour l’instant, je me

suis engagée dans un rôle de conseillère et je travaille avec tous les députés de la CAQ plu-tôt que de me concentrer sur un seul comté. Oui, la lutte à la corruption est ma carte de visite, mais mon “background” est plus grand. Si je considère que je peux être plus utile comme députée, ce ne sera pas exclu.»C

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534, rue de la MadoneMont-Laurier, Québec, J9L 1S5

Téléphone : 819-623-7374 Télécopieur : 819-623-7375COPIES IMPRIMÉES : 19 000 COPIES

Directeur général / Éditeur: Sylvain Lacasse p.228 [email protected]

Comptabilité-consultante : Karine Desjardins p.226 [email protected]

Adjointe administrative :Marilyn Diotte p.221 [email protected]

Journalistes: Simon Dominé p.222 [email protected] Dubé [email protected]

Conseillers et adjointes publicitaires :Normand Cyr p. 225 [email protected] Meilleur p. 224 [email protected]

Jinny Beaucaire p. 229 [email protected] Robitaille p. 227 [email protected]

Atelier d’infographie : p. 223Émilie Constantineau [email protected]Éric Sirard [email protected] Goulet [email protected]

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Propriété de : Sonème (2007) inc.

Heures de tombée :réservations publicités : avant vendredi 16hfournir le matériel publicitaire : avant lundi 10hsocial-communautaire-rédaction : avant vendredi 14hnécrologie : avant vendredi 15h

Toute reproduction en totalité ou en partie des textes, photos ou publicités du Journal Le Courant des Hautes-Laurentides est strictement interdite sans l’autorisation écrite de la direction du journal. Les opinions émises dans ce journal par nos rédacteurs ou par les lecteurs ne sont pas nécessairement celles de la direction du journal.

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