songes imprevus

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1 SONGES IMPREVUS (d’une semaine d’été)

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Roman autobiographique

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SONGES IMPREVUS

(d’une semaine d’été)

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« A force de rêver, tu mourras là-bas… » (mon père à son fils) « A force de rêver, tu es mort là-bas… » (mon fils à son père)

« Nehst-hce pahs mehrveilleux quhe leh cohmédien queh voihlà dahns uhne phure fihction, dahns uhne pahssion

ihmaginaire, puihsse mahnier sohn âhme àh sohn grhé eht grhâce àh shes ehfforts appohrter lah pâhleur suhr sohn

vihsage, dhes lahrmes dahns sehs yeuhx, l’égahrement suhr sehs traihts, dehs souhbrehsauts dahns sah voihx eht

mohdeler touhte sah mahnière d’êhtre conhformément àh sohn vouhloir. eht touht cehla pouhr uhne chihmère »

SHAKESPEARE, Hamlet

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PREMIER CHAPITRE : Le premier PREMIERE VOLONTE : Crépuscule des yeux

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« La frêle jeune femme, saisie de crainte à l’aube matinale, recouvre patiemment d’une couche de santal ses membres sur lesquels les ongles de son bien-aimé ont laissé leur empreinte, et promenant toute tremblante ses regards autour d’elle, elle applique à plusieurs reprises la laque sur sa lèvre qu’il a meurtrie de ses dents » (Sâhitya Darpana, III ICVANATHA) … l’herbe est verte aux pieds de

qui… la voit au loin or et flétrie parce que le vin est doux… là dans le verre qu’il semble moins aigre… encore en grains, parce que la musique est folle… quand prétendant l’entendre on oublie l’écouter…parce que…

l’œuf n’est pas dur à l’arbre sans soleil… et l’oiseau bleu sans feu dans qui flotte de nos étangs pourris : solutions dernières de nos baignoires désémaillées… parce qu’…

le train siffle indéfinilement sans que tu peux cesser… tu puisses l’ouïr et nhe pahs comhprendre… tout insecte se trompe de voie lorsqu’il est sur la sienne…

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parce qu’à…tout aussi bien et tout

auhtant il peut cesser de pleuvoir même s’il pleut encore et touhjours…l’herbe est verte aux pieds… de qui prétend couhper le pain sans couhper le blé… mais fahnée où va mon regard se perdreprdreperdre…l’horizon tiède et mouvant se balance… carrousel d’automnegalopant…

galopât, grandment galopa, galopera,

infînîment galop… un carrousel d’automne réfléchit les feuilles d’un manège enchanté qui montedescend et qui re-tom-be, reh, tomh-beh à mes pieds….le vin court à mes bouches d’une vulve rubis foncé fiasque empaillée saignent mes lèvres encorplus si je morplus fort enhcore, plus cruellement que le fruit et pleurant….

Hil : « sans larmes, d’avoir trop ri

pour rien… Hil est avion avec un ciel tout blanc…panache, sa fumée se détache avec des yeux charmés Hil se dissout, se désinstallant et se réinstallant en chahque atome de néant…

Hil est ce bateau-feu muet de

rouille…chantent ses chaînes font la mine grotesque parodie, l’a-tta-cher métaphiloquement au sol-île moins grand mais plus isolé qu’uhne auhtre du Oignant PACIFIQUE cela à souhait et d’où je veux….

quitter à cet instant précis j’en ai

oublié le jour, la clarté, le moment juste… la main droite levée, les fils et les files de myriades de ballon orgueilleux arcencieux de la pluie des trihstes jours que tu m’avais apportés par centaines…

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toi-Hil-même des départs sans retours quand tu me fis créer des secondes meurtries… il aurait eu fallu pour les dénombrer toutes…

les feuilles sont tombées de mes bourgeons à peine esquissés… bienque… malgréque et puque tant… que mes bras absorbés hauts par l’infini de ton désir ne pensaient pas crier et « Hé !!! » ces lents et languilonguissants soupirs que tu n’as pas dessinés et voulus, tu as voulu me mentir… j’ouvlierai, j’ouvlierai ? Encore ? ENCORE ?...

demain encore et peut-être ou

simultanément à toujours, je peux le faire avec la vague qui chasse celle qui a chassé l’autre qui n’était pas encore la première et déjà la dernière, celle qui n’est que flux de sable mouillé…

qui fait déjà mourir l’ultime, l’idée…

de ce que l’herbe ?... est verte aux pieds de qui la voit au loin orangée de soleil… Hil les baise…ces pies du lac insondable de sa découverte….

ce sucre qui fond, mes doigts s’y

collent et s’y pataugent, Hil saisit ma main que me tend dans son pli creux l’eau qui dort, mohndes je viens vers toi, Brunhilde, sans délier mes orteils ni mes chevilles rivées par trente annérodées d’un mahrcher de l’hun à l’auhtre des senhtiers, de l’une à l’autre de ces existences in-té-res-san-tes gravides de ces horloges qui battent les fers et excisent mon, nos ombre(s) dans le temps au fil de leurs éclairs blancs et noirs… parfois fortforescents… tendresse… « où est-elle cette tendresse perdue ? »

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Helle, satan ! Helle est ta nouveau-née ?... que je prenne ma houlette, mon baluchon, mes nourritures évanhgéliques et je m’en irai sans carte de crédit la faire sourdre du plaisir spontané… et que je m’y rende à sa couche ensorcelée ! SATAN ! tu y couches, je te la vois vous accoupler puis s’accoucher, être accouchée d’elle-même te détruisant sournoisement de la même façon qu’elle fut violée et vihdée… de sa raison d’hêtre où d’avoir été…

que je l’aide de mes mains forcepsnés

à naître anesthésiée une quelconque douleur et incertaine même, j’en doute qui.. la ferait crier, suppliciée éternel-muette, souufle douleur… de l’homme abêti par le désir violent d’une passion désuette…et se renversent dessous-dessus, dessus-dessous, do rémi fasol la si les points des dominos tournés vers le plafond et leur cul sur la table et comme ce dernier qui tombe, Hil sur le pavé sale de la cathéfrale de sa nuit, là où s’ignore l’oubli, où est Helle mais où est Helle, tendre bordel, tendre brûlante, tendre comme papillons Hil et Helle se brûlent leurs flammes fluorescentes se cassant sur les vitres comme des mésanges idiotes pour ce qui les consume tendressepythie d’un dissous archaïsme…

quelle ressemblance tout de même

entre la fleur de l’artichaut et celle de l’ananas… c’est la tendresse peut-être…là dans la différence des choses qui se ressemblent et portent un autre nom, un autre morceau de sol goulâment embrassé par leurs racines et leurs souvenirs futurs…

mais au loin, l’herbe est enhcore verte

et toujours verte à mes pieds semble bleue et grise froncée de marbrures comme la peau d’une morte avec de grands

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couloirs pour les verts ouverts à tous les vents…ah ! ce qu’il peut mépriser ce qui n’est pas ouple, qui ne vas pas l’épousant qui ne peut être dansant chantant résonant sans ruptures de vie inuthiles dans des tempêtes lourdes d’habitudes serties dans des pavots écrasé par le jour… des vies inutiles au vent…

au roseau préfére-t-on le chêne ?(bis) mes traits sont lourds de passions

dépossédées, d’oublis de Hil-même… tes traits comme les miens sont dépossédés désormais de ces passions graves sans l’appâ-rat de la tendresse perdue, tu es dénudé d’elle, encore que ! Hil peut cependant parler à quelque chose qui… à quelqu’un quand…à quoi que ce soit qu’on…

Helle croise les va et vient vasetvient

vite de mon regard, s’arrête cet arrêt vous convient Monseigneur ?...refuse le gué qu’Hil lui offre pour aller au-delà de ??? on ne peuht sushpendre un pont d’un inhfini à l’autre, ma-de-moi-selle, et, fi, donc que vous n’ayez mal aux oreilles d’avoir trop peu en silence crié mon nom, mon nom vous avez beaucoup trop hurlé et moi donc pour que vous passiez, j’hurlais « des passers » vous priant de « passer » vous, de ne « pluszésitter »… ah… oui, jamais le feu n’est rouge lorsqu’il est vert il alterne dans ses parfums exhalés toutes les nuances du vert comme l’herbe qui est à vos pieds, lentement rongeant vos genoux, vos cuissines blondes.. vonht glihsser retouffées dans marchais de la vie, regain de votre sex à pile qui mourra de joie mais mourir quand-même et puis vos mains vers le ciel dénahturant un à un les arrachant de ses ongles, les nuages (peut-on cueillr des seins ?)…

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vous épiliez parfois votre image vous rendant moins femme plus virile donc sûrement moins femme…vos doigts seront cuits de douleurs vous ne les verrez plus…

ne plus couvrir vos fruits altiers et blancs de lait jaune qui m’abreuvaient de « peut-être demain », prudence, méfiance et cautèle vous m’apprîtes, cautèle exagérée jusqu’à l’insipide, j’y buvais la joie de l’espoir couler au creux de ma langue roullllée, ne faisant lus qu’un avec l’Hîle… dans le hiroir au mur de ma chambre noire, il y avait un clou caillé qui devient cicatrice lentement invisibilisant quand Hil s’y regarde la commissure de mes lèvres et le bas du menton…

mes larmes si je pleure encore une

fois ne modifieront jamais plus ni la couleur ni la forme ni le désir-laissé du premier jour, le meilleur….

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PREMIER CHAPITRE : Le premier DEUXIEME VOLONTE : un chien

m’entend t’écrire

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… tu attends le traître pour me venhdre… n’y a-t-il pas pourtant dans ma bourse volée les trente années ? ou alors oserais-je prétendre et calmer très fort, crier à me déchirer l’anus qu’il n’y a pas de traître qu’il n’y eut jamais de traître, ni jadis… ni jamais….

chacun se trahit par la religion

négligente de sa bourse percédillée et se livre soi-même à lui-même…

et pourtant l’herbe est verte encore

aux pieds de qui la voit au loin or et flétrie ; il n’y a plus de traître hormis le temps, tous trahis juste une question d’orée de princhetemps, de songes de nuits d’été, de midis d’hiver, de crépuscules des yeux d’automnes… tout cela, une raisonfaçon de déculpabiliser le vrai coupable et rendre la victime plus responsable encore… d’avoir encore cueilli…sans cueillir, goûté sans goûter, digéré…baisé…créé…humeté…califioté…tué, coup-de-jarnaqué au capital de nos jours volés coup du lapin au capital de nos jours dormis ou prêtés…

ne pas avoir compris sans comprendre

qu’il n’y a rien à con prendre et que l’on est tout compris appuies moi jacqueline Madar Gallicot de ton Fou-rire, par ce que fi-na-le-ment jacque-li-ne, fi-na-le-ment mais l’imagination... encore un délit ?

la mousse du champagne, ou celle du

vin casalingha…interface du rêve de vapeur de vide encore un excusable délit aujourd’hui c’est mercredi-saint, la passion commence toujours un jour trop tôt et finit toujours un jour trop tard…

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tout cela est tellement CHACHELOURD…

chaque fois que le coucou sonne

l’heure à la pendule de nos cœurs qui semblent sommeiller à la chaleur m’en rappelle les traits, les mohts ahnimés de cehs trohps couhrts mohments d’illuhcidité pendant lesquels jhe prohmettais auh papier de lihre à voix plus forte que ce que je lui prêtais à voix plus timide…

écriture de Mont-De-Piété où l’on

échange contre une main un régime de nahnanes… je récupère l’image…

l’inhvincible armada de l’amour fou à

lier parles-m’en donc cher ami, parlement fais donc revivre pour moi cette épopée fameuse, cette grande histoire gnégnère tralalalalère…

se démonte comme une fleur au soleil…mais l’herbe est encore verte n’est-ce pas ? Dites…l’herbe est-elle encore verte ? susurrée-tu mens à langueur d’encre…

une fleur au soleil, là l’image devient

précise, je te revois Suratma dorée de tes onze ans corolle sur les rizières…le rouge bungamerah incisant ton oreille de son parfum et tu m’entends par elle soupirer, la rétine mais plus encore le parfum… je te vois assise à ma table après toutes ces éternités qui nous séparèrent de nos absences comme si… lorsque je me rase, c’est toi qui me rases, quand je me lave, c’est toi qui me laves c’est toi qui me ris au visage quand je me caresse c’est moi qui te prends la main et qui te montre le soleil… matahari di sana... près de mon tourment, vagabonde aimante quotidienne aux colliers de coquillages ramassés sous les

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avions remplis de touristes malades de la peste commerciale…

Matahari di sana quotidienne tu es la silhouette d’un continent immuable, sereine ainsi que le sourire d’un bouddha qui ne fronce pas les sourcils en dormant…autres monuments que ceux des vivants déjà défaits par les cris des crapauds du mahtin et des grehnouilles du crépuscule… un disque coquillage en mouhle de mer à ton cou sertit dans tes onze ans des sourires blanches neiges fontes de glaciers sans noms et des volcans éteints recouverts de cendres de feux de camps solitaires, dans tes onze ans au sable noir le soleil disparaît sous le sel, gabelle cristallisée de bonheur… tu manques à l’appel tant que tu me brûles le cœur…

femmes inconditionnelles… emmuratinées dans un temps

précieux, je vous HAIS…comme un traître vous aimerait… c’est face à l’alcool sans y porter les lèvres que je suis le plus ivre du désir de boire… à la chaleur vive d’une nouvelle rencontre, à l’audace d’un nouveau jeu-thème lancé inopinément dans l’air qui vient glacer Novembre et qui en veut encore encore encore etc etc etc…

grevés du lait des plages…plein les poches y en avait de mes pantalons marges eaux je prenais plus d’espace que de place n’en volant pas ainsi quelque peu à quelqu’un d’autre… non ce ne sera pas moi le traître…

Hil rejetait à la mer les poissons morts

faisant toujours à nouveau et toujours renaître les « né-mille-et-une fois » amen… but de la passion même pour les poissons c’est la résurrection ?

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Helle rejetait au plus profond des mers de Chine les coraux les plus biaux mais entaillaient dans un sens et puis dans l’autre inscrivaient dans tes pieds nus de fines croisées roufes et noires… Hil et Helle en rangs serrés deux par deux les peignaient comme des cimetières … de guerre partout du blanc, le baptême du vice…

je n’avais donc moi aussi plus qu’à

rejetter quelque chose de moi… au fonds des taches d’eau que refusait d’épouser le gazon des poussières de mer et j’éjectapulais les énergies-vivantes décidées par le rire des enfants qui me suivaient en grappes…raisins murs et tièdes… et qui faisaient la fête, comme on dit, à l’air que j’inspirais par le bout de mes orteils jusqu’à la plante de mon crâne…

naissance… c’est par les pieds que

vient la conscience… du miel et de leurs yeux d’abeilles

regardantes, cautérisaient mes plaies instantes… maintenant bées et pleurante… je ne

pleur plus Suratmita… je sens encore tes petits bouts de doigts de petit bout de femelle non-née glisser comme une transpiration sur ma poitrine, soulevée … un orvet luisait dans l’herbe mouillée des rizières… murmuraient mon prénom avec pour seul accent celui qu’ont les lettres détachées d’elles-mêmes-détachées des mots, des îles, bref, de tout…

je vomis depuis dans tous les éviers la

nausée des coucous des horloges cassées du monde avec le plus grand paroxysme que j’affiche… horloges coulaient à pic sans flotter, oiseaux de bois plombés… fermez donc à

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jamais vos gueules, vos becs avides et phages, vos tristes pépillatements… cessés à jamais les décomptes de mes heures, de nos éternités sanguinolentes… de nos si courts acmés… de nos si courtes acmés…

toutes les couleurs se fondirent en une

seul qui n’était plus l’une d’entre elles… apocalypse muet, apocalypse muette… les lèvres de l’océan s’ouvraient pour moi devenu hébreu en fugue et me laissait… non pas traverser… mais VOIR, VOIR, VOIR les cimetières de l’autre côté du monde, face cachée-cachée, ceux où les soldats sont enterrés bouche ouverte contre l’humus et le foudre au poignet pour chasser même dans la mort les détracteurs et contempteurs du temps… sexe érigé mais planté dans la terre… les soldats ne sont que des hommes même les femmes…

dans mon pays de sable, la nuit

s’irradiaclairant mes courses… phosphoritude de mon pas qui se pressait souvent d’aller mirer l’image de la lune sur l’image des vagues… et y mélanger la mienne sans les brouiller… et à chaque coup de tournevis, à chaque fois que le coucousonne l’heur… je et Hil connaît la suite et Helle la tait… l’écriture soudain se lasse de créer, recréant des choses qui n’existeront jamais, parce qu’…elle a le souvenir qui… seule est verte à nos pieds… seule…

…sparition du nombre sept…

empressement matinal… obliger les joueurs de cartes à changer d’arêne… je suis aujourd’… Lawrence d’Arabie déguisé en taureau… et j’occupe la leur quotidienne… c’est la grande crise, celle du détachement… je vois rouge dans toute ma bêtise humaine, un chien d’animalerie d’approvision m’entend dans tout mon gémirécrire derrière une porte de cuisine, lundi, mardi, mardi, mardi,

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mardi maridimardimardimardimardimardi une femme à genoux sur la table du bar cautionne le chien d’une de difforme respect… « par cette pauvre bête » nous apprenons dit-elle Helle qui doit aussi avoir envie de voir courir la vieille… qu’en pensaient ces jambes d’athée : varriqueuses conséquences de ses attentes espérées, juste courir de taverne en taverne à taverne pour changer d’horloge… parier avec les huns et avec les hautres que le temps est le même au fond du mêmalcool…

Helle pense à son fils raz-de-marée

qui cherchômeusement du travail se repose… il ne pleut pas dehors, c’est un peu

étrange alors que tout porte à croire en un sérieux de jonhquillestrèsfourni… couleurs dérivées de la brique pilée…semblaient des dahlias…al modo moi…

como como como como sei bella

Roma quando piove… une bouteille d’eau passe d’une migration à l’autre des immigrés en cachent l’étiquette décolorée de leurs bar-refuges-soleils, mains de maçons, de roumains charpentiers exclus sans auréoles, de mécanos de pêcheurs de qui cultivaient la vigne en Estonie ou sur les côtes de Croatie…l’orge flottait riche dans leurs soupes de lait de chèvre… avant…

la femme ivre mon aperçu, chante sans guitare sans mémoire elel clame l’absence de quelque chose qui… elle ne peut pas prendre des minutes à décrire les cerisiers japonais en fleurs qui sortent de sa poitrine alors que les cerisiers blancs verdissent tout autant dans les verges de Toscane… il neige un printemps de fleurs

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sur les lèvres rougies d’Helle et j’ai l’espoir d’un fruit… sinon la certitude d’un prochain hiver… ?

dépensé des moments aux néons,

bleus, blancs, roses, verts… cherché dans les labyteintes des surfaces commerciathèques un pot de couleur veineuse, un bleu beau de l’air plus préhciséhment celui d’une certaine chevelure… un peu tiède… animée … surtout la saveur indispensable du fenouil et de l’anis étoilé…

son sein était pourtant vif et

délicieux… que la brosse à longs poils de soienoire se prêterait passionnément à toute allée-venue à toute idée-pulsion, le plaisir s’efface… éclair…

un bruitonnerre prolonge la présence

rétinienne par une peurauditive… fiction, réelle fiction… jamais tu ne fus si belle à t’alanguir jusqu’à l’aube dans un monceau de nennies et de regrets ridi… si ce n’est pas Helle qui le ramène sera-ce le crépuscule… ; ? tu reviendrais ?

tu reviendrais sans préviendraient… ? jeter cette couleur rubis couchante en

tes yeux puits, cette bouteille me saoûle rien qu’à imaginer les effluves parfumées pêches mûres au-delà du bouchon, du vin sur ta pelure…

tirer le caddie le traîner le pousser, le remplir, le vider au-delà jusque là caisse béate grillagée, stupide sexe ouvert avide dans sa réception insébilililimbécile… surtout ne pas attendre le retour de la Prinhcesse de ma vie pour me remettre à l’œuvre…

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zestes cinématographiques…cela coûte combien de remplir le panier d’achats de la ménagère ? dépêchons métro sésame tes portes électriques… la plage espère plus de nouvelles, rien…

Non-lieu, Non-être… pas d’âtre… depuis ton départ les bourgeons…sont

feuilles grises à terres de neige…quieres me ? Vivir es muy difficile… métro dépêchons j’ai hâte d’en arriver aux Actes, m’enfermer dans le carré cavé d’un heavy metal buiding et commencer…

pour finir/// quand les lilas/// blancs///

finissent vivent encore les lilas roses, leur parfumouille…. en fait il était tard bien plus tard que

l’on peut penser bien plus tard même que tu aurais pu l’imaginer… décréter où est le nid non-vital où jeter le premier liquet de velléité bleudelaire… naissance du tableau… application, prend possession de quelque chose en moi d’inanimé… le mur… le pinceau…

du mur bientôt l’endroit, l’envers…

bien nulle part… tout est vite couvert et consommé dans les Quatre… il ne me semble pas le temps qu’Hil termine ce bleu est si lui-même identique et ces pêches si mûres q’une année nouvelle sur sa première surface la rend plus compacte entière mystique, moins pénétrable, plus sujette sans doute à l’écaillement… peu à peu l’infini apparaît si fragile enveloppé dans sa robe de folie… ses lèvres étaient si fragiles les bouts des doigts encore au contact d’une fraquatacombes, tes prunelles un vrai miroir pour mes pupilles sombre…

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deuxième, troisième, trentième année comme des couches de peinture sur un même mur qu’elles superposent et se comptent en tranches bleues… on compte ainsi les celles des arbres étêtés… compterait-on par là-même mes années ? la couleur se brosse en allévenues autour de l’acteur spectateur du pas-comédien m’enivre de poésie et lui, tourne dans sa cave Clause badigeonnant les murs de rimes liquides poisson qui tourne ennuyé en sens inverse les horloges à couteaux plats… la nidification s’élance hors de la portée de la nuit qui lui descendait pourtant dans les tripes comme un ascenseur ayant perdu ses freins… dans son antre azur, le peintre ne la voit pas mais il la devine comme s’assombrit peu à peu sa lubricité… trentième couche, il est fini…

île perdue… goutte sanguine au creux

d’un cœur capillaire épousant l’alvéole il est serpent d’eau sans vague une seul le foularde et l’écharpe l’écharde son corps refuse de nager dans l’art certitude qui se débat sa voix ne pas appeler au secours dans le sertissement de soi au sein des couches du moi, il n’existe pas de secours fier et serein comme un spermatozoïde qui sait où il va qui sait qu’il espère la confiance… porte de sortie de l’espoir est désormais invisible place de l’autre… la porte ?

devené infarctus de milieu de cave.. caillot vivant… ancre continue du « peindre » allumette si près de la poudre, le

plafond engloutit les sols il n’y a plus d’Orient… plus rienque…

le néant d’un humain crépi de bleu,

noyau d’une spirale développée sourdement de l’extérieur

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sourdement sournoisement de l’extérieure vers l’intérieur… l’anti-spirale existe…créant le miracle… il n’y a plus de fleur il n’y a plus de fruit mais des deux un miracle produit…avenue…

« ACCOURREZ Nations Païennes PROSTERNEZ-vous et encore ADOREZ… !!!» là où se tenait un homme il y a un être

somme de l’union trop puissante pour être contenue dans un espace limité union trop atomique pour être non-nucléaire qui ne sait plus que le non…

beaucoup d’amours passées mon

Amour, mais trop peu trop peu d’amour… le téléphone de l’esprit bloqué dans

un embouteillage d’interstices non encore envahis par le sable de la bêtise dringue une dernière fois qu’une flamme se mouille… mûrir encore… crépitement d’une mouille qui se flamme… tomber, germer, fleurir, mûrir encore… peuh à peuh sohn âme récupère eht rahssemble sohn espace humain là où précédemment elle avait trahi, là où elle avait laissé choir quelqu’un dans son astrale défécation…

les murs tombent… tambours, trompettes réveillent du haut des Inconnus les voisins de la cave magique peinte en bleu… sept minuscules sphérules nébulisées dans le volume lagitudilongitudi qui enhrobe l’hunivers en mot… et … nul insecte nulle pierre du reg nulle neige éternelle Jérusalem nul abo de Jaya n’en est soudain dépossédé dans les cinq dimensions des sens investis par la sensation primordiale….

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mon amour frappe à la vitre en pluie chérie qui prolonge mon rêve prolonge le sourire qu’Helle m’étend du bout de ses yeux grands ouverts…

les murs tombent et quand… ils me

réconfortent…

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PREMIER CHAPITRE : le premier TROISIEME VOLONTE : Ne plus voir la mer mais se souvenir de sa fidélité

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Sylviane et Marc… Fabienne et Jean... Alain et Pierre, Louise et Andrée… Hans et Greta.. ; Richard et josé… Myraim et Marie-tendre… Robert, Eliane et Jean-li…Cassandre et Hyménopée.. ; tous se cament dans les maisons d’en face, dans les maisons d’à côté… fenêtres ouvertes…se calment de leurs désilussions… à en faire tomber sur leur cul les étoiles désinventées… à porter aux plafonds les pires craquelures… un cercueil noir et bleu un rien nerveux car non décaféiné des masques roses un speculoos… nage dans le nid d’un cendrier transparent… identicodévelogrossissements des dessins de la table rayures liber ainsi que le font à coup sûr et non nerveusement les lentibellules qui… assises, rassises… assises sur l’arête du nez d’un vieux rond monsieur très âgé… Hil chauvine… cherche une place ailleurs que dans un cercueil noir et bleu… nerveux qui traînasse sur la place des Martyrs dans un quelconque village patriotique et étendu par son monument aux morts jusqu’aux faux bourgs des Hiroshima de la pensée…

la SOLITUHHDE est une vertu SI la

MUlTIHTHUDE est un vice… un damier noir et blanc délaisse sur

l’un de ses carreaux un pion dingue qui bat le cavalier et dame le roi à la conquête de la reine dissimulée sous la table que je ne vois pas venir et que j’attends dans ce bar coutumier… noyau juvénilomnésique qui garnit la matière blangrisonnante poussant mon hêtre à éclater ses sûrires… mes yeux très hagards si le miroir me parlait patientent encore comme dans une gare le quai désert du comptoir… au train où vont les choses… la vie qui me boit… à la paille…

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encore du soleil qui déteint, des mots, détient toute auréole humide de la respiration… patiente sur ce quai désert … de soleil qui cherche de loin à deviner quel goût le pousse, le meut…

son goût si machinalement est certes

obligé de forclore… des masques roses grimasquant et massant mes souvenirs thaïlandais ou de Venise j’ai oublié aujouord’hui que je réécris ces phrases… une ampleur en tout cas… comme la brume de la lagune évaporée ou celle des rizières au petit matin… lorsque les camions chargés d’humains debout s’en vont aux travaux agricoles et on dit que la terre nous aime… il faut les voir ces humains debout comme des sexes qui s’entassent s’agrippant l’un l’autre dans un commun destin aux restes que la productivité mondiale leur octroie sous le gage d’une solidarité internationalement reconnue comme bénéfique aux puissantes mafias… Venise récupère cependant une ampleur qui séduit mes narines… par le Lambrusco rose et pétillant… qui sautille dans mon verre sur ce quai désert sous le nez gros comme un œuf éclaté au micro-onde du tenancier de ce piteux endroit… je rote grivement… j’espère encore un autre cercueil pas trop gris ou rose

mais où est la place de l’homme dans

tout cela ? celui qui n’est pas nommé et celui qui n’est pas cité ? vit-il seulement ? quantiquement il n’existe que sous forme d’énergie si je ne m’y intéresse pas et moi-même lorsque je me dissous dans l’alcool suis-je encore onde ou corpuscule ?

sur la table où maintenant j’écris, je te

vois et te contemple dans un cendrier vierge de mots sensés s’entache une pudeur maligne subjuguée par le jeu de la lune dont je me souviens garnissait tes yeux d’une

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ombre de louve ??? jouait à cloche-pied avec l’ancêtre amoureux de ton lait…trébuche sur une image-mirage d’une seconde matérialisée… se confond mielleusement avec une serpillière wassingue belge faite de beaux dessins, torses avec un drapeau noir, jaune et rouge… qui abandonne ses enfants, oubliés, jetés, ou l’herbe est un peu moins verte et délire l’espace entre le congélateur et le mur dela cuisine…

délire l’espace entre deux pavés serrés

fumée dans un cendrier éteint et froid… la lune se dépose sur un vieux loup ivrogne qui n’a plus peur de l’homme parce qu’il ne l’a pas connu mais seulement de celui qui couche dans son lit… celui qu’il connaît encore et qui l’encule tous les matins après le Nescafé… tandis que lui grignote ses semelles à force de se pencher et de se rendre plus faible qu’il n’est, caressant les pavés, cherchant Dieu dans la poussière des humains d’antan laissée par ici sous le couvert des vents…ce sont-là des propos homophiles désuets, déjoués, usés et tristés…

pas pleurer, homme il est temps,

bonhomme de tirer tes volets belle est la lune ouverte un autre quartier d’Helle passe c’est la première femme Lilith ferme les yeux de s’imagine trépasser… et de cela elle crée sur l’estrade éclairée du spectacle quotidien… une troisième lune se présente et annonce les masques émiettés d’une plâtreuse vérité… il pleut… une femme grossit l’eau et coule sur la vitre tendue…aujourd’hui les vitres sont plus tendues qu’à l’ordinaire… je ne l’avais pas remarqué tout de suite… les bruits de la rue semblant en permanence les déformer mais c’était une illusion d’eaup$tique… une femme grossit donc l’eau et coule abreuvant le trottoir…

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l’herbe se hasarde à m’aimer et s’attarde à jeter mon corps hors du marasme de cette écriture soumis… je serai pour toi Lilith le hasard d’aimer…

aujourd’…marchand d’oiseaux

spécialisés en musique électromécanique et orgues de barbarie sans visage… le salaire de ma peur c’est de pouvoir vibrer sans casser migrateur… 67000 kilomètres en un an, cet oiseau, cette augure…. ?

nous avons de la peine à nous hisser

sur la lunette des toilettes et dans le ciel les paquebots ailés n’ont de cesse que de tracer…je ne vendrai rien … le crépuscule m’assomme et marque de mon extinction un cercueil noir et or et blanc-cassé… si j’avais encore un enfant je l’appelerai Migrance et un autre… s’appelerait Mourance…

un cendrier brûle et tourne au vert-de-

gris… un cercueil-soleil Michel nous nimbe d’un coquelicot transpatent réeille en os inquiétu somnolentes cette affrs heure de l’ »entre chien et loup »… un avion je l’entends bruironnant… comme un chat fidèle aux caresses qui suivent la pâtée… peut me rendre fou et je saisis le fusil des deux mains et avide de détruire je fais crépiter la tête de la pluie sur les murs de la gueul des gens…

ce petit moustachu qui pisse sur sa voiture c’est moi, ce rosengris bonhomme qui cire ses chaussures dans la poussière de son quotidien, c’estmoi ce grogras perdu en sueur sur le corps de la prostitué qu’il oubliera de payer c’est moi cet autre en sueur qui râle dans son camion au passage à niveau des cinémas de banlieu cloutéserré cestmoi, cette femme qui s’ivresse de mots et

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qui dégueule des enfants ce ministre clochoir cette armade de nullituités cestmoi encore… la mousse de ma bière saisit la peur à la gorge et étouffe mon déboulé nosographique raisonnablement plus tôt qu’il ne fallait en un sanglot passager de la pluie…

Hil voulait hurler quelque chose Helle

ne savait pas quoi exactement sur ces trente ans… que je me cherche à détacher de cette ambiance horriblement primitive d’ouverture de frigo pour y dénicher la souris prisonnière…

cette fin d’après-midi et ce cauchemar incessant, cette obsession maniaque hyper déprimante du bruit de cet avion qui passe au-desus de ma tête comme pour me narguer de sa hauteur comme pour me rendre dirigeable … cette fin d’après-midi et cet avion et toi, Helle qui ne me comprend pas encore…

tohn nuahge vihsage cohquelicot

transpahrent sourddehment répare les cassures au mortier de l’amour mûr qui mord… mord encore fort dedans de la mélancolie et de la nostalgie du retour chez soi qui n’est pas… dedans j’ai l’esprit d’un tango… sur un pied mais nu…l’esprit d’un tango

IL EST UN DEHORS INSALUBRE

A DEFINIR ET BIEN CERNER COMME UN CANCER QUI SCULPTE ET NE SE LASSE AIMANT LE CORPS QUI LE DETESTE…JUSQU'A l’EXPOSITION…

un marteau, des clous, pas de

Golgotha, pas de christ pas de disciples, des lettres éparpillées, des mots codés, des mots croixés… Michel, ton visage des étoiles distribuées…

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où est-il passé ce temps de l’instant quand tu me parlais du goût de l’orange…n’oublie pas l’orange tu me répétais en demisouriant je n’avais pas compris tout desuite l’orange… j’ai entendu l’orage… n’oublie pas l’orage…j’avais donc saisi l’orage et perdu de vue l’orange… et ton silence depuis… un silence comme un manque profondément peint par des peintres absents… et ton silence de puits… quelques accords et les années comme les femmes qui se lèvent le matin montrant au miroir leurs seins qui tomber et les relevant d’un geste un peu las… qui leur permet d’oublier leurs fesses qui ne peuvent plus tomber…ce silence…

David ? mon fils ? non je n’ai pas gardé le goût de l’orange ni le goût de la surprise, mais surprise je devins par toi créé…es-tu encore à Cherating ? de quels grands rires nous assénions les passants à Kuala Lumpur lorsque nous nous promenions vêtus de nouveaux habits que nous venions de recevoir de ces petites mains habiles qui garnissent les trottoirs… je peux encore lire par-dessus ton épaule le journal que tu ouvrais comme les plis de ma robe s’envolaient noir et bleu lamée d’argent… je me souviens de ce modèle de vêtement que j’avais dessiné pour te plaire… et qui avait tant fait rire les couturières de Cherating… où es-tu Michel… de quels grands rires nous assénions les passants… qui dessinaient des routes dans le sens opposé au nôtre pour une mort plus banale à nos yeux… Cherating, là où les tortues pleurent qui pleurent je ne m’en souviens pas tout à fait de ces images du sable migrateur construit en château dans leurs vallées paupières… elles n’avaient plus de regard d’où elles venaient elles échoir et choir de leurs tonnes d’écailles sur les plages de la Malaisie littorale… pas de regards… toutes absorbées par la souffrance (que l’on nous racontait)…

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reconnaîtrais-tu Suratma… si tu étais retourné à Bali, l’aurais-tu croisée un millier de fois sans la voir, jamais la même jamais elle, jamais une autre… un enfant parmi les aspirants à l’au-delà de cette vie de cacahuète qu’est celle de l’humain sans foi… cadenas ouvert clé dans la serrure et illusion d’intimité… Close-up…dentifrice ?...

tes mots isolés… « Savoir que tu iras

jusqu’au bout c'est-à-dire simplement que tu vis »… merci Michel 00 33 18864976 Paris… jamais le téléphone ne m’a sonné aussi durement dans l’oreille…tellement océan de ta réponse… de ton élan précipité vers le répondeur… jamais absence de réponse ne m’a semblé tout autant pleine de sens.. ; pleine de sang… le sang c’est le sens premier pour le corps vivant… grande circulation petite circulation… homeostase…de tout ce qui est le reste et qui est le monde… les tortures qui pleurent, le sable du Kampong, les grenouilles bleues le planctophorescent, le sourire à l’heure du thé absence de communications liées de poteau à poteau…intéléphone… un moment intact 2264976 pour toi je chante et danse le tchakepong avec mes poissons rouges qu’un jour j’enfermerai dans un sachet de plastique pour les remiser amoureusment au congélateur des petits pois pour t’inviter un jour ensuite quelque part sur la terre dans une moment inoubliable à leur crémation.. ; la crémation des poissons rouges… vapeur d’image le temps mou et liquide fait défaut… chacun son chose… un arbre

oui, un arbre…un arbre… s’étale sur

les horloges élastiques et le temps qui cherche le saut dans le trous de l’espace pour être ce qu’il est vraiment notre conscience…

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défilent à plus vive allure derrière lui des nuages épais, des nuages très épais, des montagnes de nuages où quelqu’… puis un autre arbre s’étale presqu’aimant stroboscopique et Wagner s’épanche... en ses notes un océan de tendresse… un cri suavement romantique de bienséance vulgaire, banale tendre et puissante… un autre arbre s’étale… la couleur d’une maison sans doutes… nun arbre s’étale, détale, sétale, sépale, pétale, pédale, médaille…

le temps consacré se défend d’oublier

les nuages qui derrière sur le fond du champ se détachent, se cisèlent dentellement, épaississant les secondes, les arbres s’étalent et se courent après à l’avant de l’image… les nuages… les arbres orlandesques cristaux brillent sur les verres transparents des miroirs pluviaux écrasés… le vent étale les images de l’image de mon cerveau en contre-champ des arbres qui toujours s’étalent… et Wagner, Nathalie, qui glisse sur un fortissimo radieux mais lent, qui sourit, et, avec, un pianissimo plus fourni mais vif en calîne tout l’or du Rhin… le temps dédié à un clocher pointu s’éloigne en quinquonce dans mes associations neuronales des arbres qui s’étalent…

de très longs fils copains de départ

d’aventure se tricofricotent poteaux en poteaux de fil en aiguille dans botte de foin voici le lilas blanc revenu dans les chambres d’hôpitaux… qui parfument mon heure de leur existence potentiellement éphémère, laissent par et après elles le glacis d’un rêve nébuleux… quand refleuriront… une pause instantanée des ronds de pluie qui bullent mutation des souvenirs pendant des secondes encore immobiles…

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plus les arbres s’étalent et plus le vent ment…

disparaît tout mouvement interne au

cadre et l’image de gauche à droite est soudain éprise d’une solide révélation… la lumière surgit d’elle-même et ne connaît que l’ombre qui connaît sa lumière quand elle surgit d’elle-même… mais…

un arbre greige décide de ne pas

s’étaler, tout tordu… le vent lui ment dit-il… dans le compartiment tout est de la couleur des tentures… c’est le mouvement du train qui fait pencher les arbres de l’exact au fondu de l’intouchable au touchable, dehors tout est de la couleur des tentures du compartiment qui ocrent l’humide torpeur d’une heure creuse dans un train à contre-sens… sur une chevelure jaune ce sont les arbres jaunes qui crollent la couleur et font pencher le vent du côté du train… je me dépasse par la vision d’un fauteuil couleur de mon attente…

mais je suis dépassé par une question

qui décime mon attente « qu’y a-t-il à la racine des choses ? »…un assis… un mort… un irréel… une antométantytonitemonytophymémonémonymie ? qui pressant couchée là devant mon sommeil qui gagne peu à peu les passagers qui m’épionnent j’en suis sûr crédules sont ils en cette attitude qu’Elle donne à être encore une enfant abandonnée au trottttttoir… mo pied sur la tablette… les mains jointes entre les cuissallumées… communion au bon-être…

« laissetoiallercestpatoiquiconduit »…

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as-tu oublié l’Italie… nœud intense du pourquoi …. C’est pas à Paris que je la retrouverai, nathalie… l’Italie… encore que… ?

l’arbre s’y étale le lilas sépale, le roux

céphale le temps dévale quelque part comme partout en Toscane… le temps s’étale de minuit à minuit dans les couloirs enfumés qui me conduisaient vers les Sud… mon père dormait ou faisait semblant me surveillant dans une pose de moine vicelard priant un dieu que je ne voyais pas, décoiffé de chaleur… de haut d’échelle… CHRYSALIDE sur rail, le train m’emmenait en immigré vers l’éclosion du matin… collé contre le glavé de la vitre endormie, Bruxelles, ma belle.. tu prends la dérive… avec ses lumières de nuit Milan n’est pas plus brillante mais plus chantante… en haut de la Scala… père chantait dans la salle d’eaux… un souvenir revient parfois détaché d’un contexte… nouvelle naissance à lui-même… neurone éperdu de liberté…

les trains spéciaux, c’est pour une

autre histoire… bêtaillement marqués… ceux-ci vont là ceux là ici… l’Italie toute entière s’y retrouve à l’étroit entre huit paires d’yeux assises ou vautrées sur des banquettes de velours puantes qui exhalent l’œuf dur mangé et pété à la fois… toute l’Italie s’y concentre depuis l’extérieur de ses frontières jusqu’à ses anciens petits marchés dans des bagages ficellement cordelés… autre exode… le pain, le jambon tombent dans la poussière des pas perdus qui ne mènent nulle part sauf à la fenêtre pericoloso sporgersi ou aux toilettes pour fumer en cachette les mégots cueillis avec délicatesse dans les cendriers du couloir…

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des rires et des intonnnations cependant qui révèlent un autre chose qu’un délivrance tout proche, autre chose que les brumes du Nord et les brouillards matinaux si pénibles racontars d’une cécité future… rencontre fortuite de parents oubliés, promiscuité forée d’autres à dévêtir et à oublier…et au bout de la voie… le soleil et la vigne le tourment de l’olive et le parfum de la terre des figuiers le rire des poissons sur les quais des mers calmes…

le train repart dans un autre sens pour un autre sens… toujours le train repart dans un autre sens… mon père y dormait toujours, immobile, comme dédouané

nathalie jolie, derrière vous un nuage

s’épaissit en béchamel suave… un clocher sans horloges au juste où qui quoi dont qui nous rapproche et souvent désespérance trop peu souvent… les immigrés se croisent et se décroisent… ils sont signes de signes…

une lumière se brise en mille

luminettes se fisse… elles lassent les âmes qui se plissent et fixent la question d’être et l’accordéohnnent… délicate sensation… sur elle-même chiffonnée…

savamment…égotique colimaçon…

aquatique multiplication… dans cette clarté un téléphone peut

plonger dans l’embouchure de la communication naît le mot cher à ton amour-propre, voici venu…

l’aimer, le toucher, le venir, le sentir,

le ressentir, le pressentir, le laisser-venir, le recevoir, le désattendre, le défaire et le désapercevoir, le blesser, et le

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déblesser, le soigner et le désoigner, la valse, le retenir, le mésaisit, le tendre, le tromper et le détromper comme le désaisir et le mourir, le vérifier et le mourir, le mou rire ? j’en ai peur de pas ma dynastie…de vétusté, de créole, de crédule, d’athée d’imbécillité d’être…

avec ces wagons de mots et de

marchandises livroques… nous arriverons bien un jour à destination et malgré… j’ai faim… de kilomètres… mais est ma faim et qui est mon appétit ?

Hil ne peut se déduire de son appétit

de fin, colimaçon vermoulu d’une vrille du lierre qui cherche son mur, d’un ver qui cherche son air… je suis la branche et je n’ai pas d’arbre qui me porte…

j’ai faim d’un arbresétale au hasard

d’un train rencontres sous un champ la pluie… j’ai faim de thème de clochers sans horloges mais au juste où que quoi dont qui te rapproche si souvent et désespérance trop souvent m’éloigne encore…

indécision… une lumière… cent

mille éclipses, quatre heures rougissent les aiguilles qui fondent… l’avant-spermato, le pendant-, le choix de et par l’ovule, la grande bouffe, moments destinés… un autre couple de secondes se cherche et se trouve se recherche et se détrouve… une deux… un cautre couple de secondes, sûrement certaintement plus qu’aujourd’huis…qu’avant…

lasses les âmes, mon âme… la

question d’être et s’accoféonnent en musciale illusion du bout du téléphone qui sonne « chaconne et fugue bretonne »… Wagner se pend dans ma salle de bain à lacime d’un arbresétale peut-être même bien un

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lilasépale… je t’embrassions alors là-haut sur le bout de la rue sous un lilas du Hounan au centre d’un parc dessiné par hasard botanique…

laissent les âmes lassées… l’accord

déconne et l’accodé ment… j’ai aujourd’huis… pleurs, venduvvvendre un oiseau… des deux que j’avais il ne m’en reste plus qu’un celui que je plie dans ta poche comme un mouchoir de dentelle vivant et sanglant pour mieux cacher le « volé »… j’étais alors plus libre de retourner voir fleurir le lamier blanc et rose et les clochers de tes arbres et de tes herbages dingues et folles qui fleurissent à mes pieds blasés de tant de tours de roues, d’arrêts et de départs… de tant de cours de fêtes sous des tilleuls sculptés en loggias de princes féconds…

j’ai faim de jeu thèmes, de jambon

découpé dans la poussière d’une table de grenier, des pas fait sur place dans un wagon endimmmanché…

regards alléhgoriquement, Italie avec

une majuscule… je te reviens comme un soulier neuf… c’est dimanche… on avait le manque de toi… quoi ? tu veux rire du trou que j’ai dans la semelle et le cuir éculé et mes poumons charbonnés… la terre des terrils n’est pas la vase de tes lacs et tes tapis de plages… mais je suis de retour… Italie…

les aiguilles se cherchent et se

trouvent et se rechercheront encore et se retrouveront encore sans finale absolue et se retrouveraient… parfois bloqués , cheminées des mèmes en se cherchant et se prouvent … porcs

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parce que quand les poiriers verdissent les cerisiers pleurent mais de l’un à l’autre vole le même taon…

au risque de tout gagner je préfère

tout perdre car seul l’effort est plaisir… et l’Italie m’oublie qui ne me

reconnaît…

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CHAPITRE DEUX : La démangeaison PREMIERE VOLONTE : Cassis

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dix heures et demie… déjà… qui

vient de me dire cela ? les gens ont l’habitude d’être des

gens… quelle drôle d’habitude… surtout lorsqu’ils ont l’habitude de te

connaître… pourquoi as-tu envie que j’écrive

encore ou que je parle à voix basse ? c’est pas vrai… je ne joue pas Superman… vas-donc savoir pour qui votent les malgaches lorsqu’ils votent… et David … que devient –il ? est-ce que David est déjà malagache… ?

tu désires illustrer tes yeux de fête

crayon cassis… les cimetières de l’autre côté du mondes sont moins gris paraît-il tu es déjà allé voir ces cimetières de l’autre côté de la croix… c’est vrai qu’ils sont moins gris let it be… qui s’y frotte s’y pique mais t’as peur, toi tous vous avez peur que je m’assassine dans le mamour absolu de toute chose qui devraient s‘entendre muettes… amour absolulle pléonasme qui me sourit de son étiquette quand une bouteille d’au passe d’une main à l’autre par voie basse et qu’elle se tient droite pour ne pas être enversée… avant qu’il eut disparu, l’enhfant j’avais regardé attentivement la couleur du sable… l’avais portée à mes lèvres cette couleur comme un originel péché que l’on doit partager sourde complicité des choses que l’on ressent dans l’évidence sans besoin d’une histoire à raconter par devant…

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le sable était d’une teinte surannée

d’un goûteux aspect collant comme un commerçant des souks, comme le sperme sur le ventre avant qu’il se liquéfie de mon infiniment bleu je regardais le monde au-delà des toi effrités de la Médina… au loin un horizon rassurant… j’ai toujours eu soif d’un horizon rassurant et qu’elle était l’heure de cet heur ?

c’était par delà une pimpante musique militaire, lyres métalliques grosses caisses calebasses de blancs et tubas sonforts que j’entendis pour la première fois l’infâme ronflement… j’aurais pu imaginer n’importe quoi comme le respir d’une montagne ou la voix de la terre ou l’aube de l’antimuisique tout simplement était là… sensation primordiale… et qui vibrait sur la peau de mes oreilles étendue jusqu’à mes pieds comme une démangeaison cassis… l’œuvre était là… aurore de la cacodistribuitophonie moderne prémisses de la splendeur de l’enfer… plus prometteuse encore voire pire même que ce que déjà je souffrais par inadvertance sans avoir jamais compris pourquoi ni comment à ne plus pouvoir discerner dans le grotesque de ce que je vivais…et pour lequel seul l’oubli faisait le moine…

Hil me montrait alors du doigt qui

montre la lune les yeux de tous les catéchumènes baptisés à l’indolence siliceuse des plages estivales… au-delà de leur cristallin étréci par la luminosité de leur fières conneries de face ou de profil ou d’un dos curieux nous découvrons sans étonnement ravi tendus de part en part et d’autre et d’autre du plancher et du plafond orbitaculaire de ravissantes grilles ciselées selon la forme de leur visage humain… le souci de l’esthétique contemporaine fait mettre de la merde sur du caca comme une excuse excusable…ces barreaux dressés sous tendant deux raisons

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qu’elle me révéla ensuite… quand en pleine mer nous goûtions tous les trois au plaisir de notre troubillon passion… au milieu de l’immense… silence du seing de tous les infinis… Hil, Helle, dessus, dessous…

c’en était mon boulot le soir de

protéger leur rétine de toute incursion du Grand, de l’Illimité ou de l’Inespéré…soit encore de protéger leurs reliefs de liberté de ne pas détaler de ce terrier flétri…

à cette liberté flottante se résoudre ? Helle nécessaire… je me démange

d’Helle adoucit mon prurit… sur la barque-balance justices pour nous est une éternellement juste si dévoilée secretitude…

mouvant espaçants est l’équateurs découpant dans la matière céleste sa portion marine… tu avais toute la partie obscure du jour dormi à mon côté gauche je n’avais pu me servir que d’une seule rame pour atteindre l’île tournerond en avant, en arrière mais en rond ??? notre situation était des plus précaires… soumis à une tension inhabituelle pour notre enfantnévrose moi j’avias perdu mon odorat dans les tourments de tes cheveux salins… Helle accusait ma main sous la sienne d’être un viol dans un confessionnal… interdit mais pardonné à la fois parce que dit… tu ne pouvais pas t’apercevoir, Helle que je me donnais tout à toi dans une première fois existranse… tout fragile et tout fort, je te donne la responsabilité que tu voulais me tendre puis me pris… de suinter pour moi seul de toi, le fil descendu du ciel à hauteur d’homme et de femme sous muant fondant…respectable…

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je n’étais pas encore Dieu, non si peu

encore… tes cheveux dénoués de leur ruban satin tricotaient mon insomnie…

j’avais pourtant juré… promis sans

prendre personne à témoin ni rien d’autre que l’amertume de ma barque… d’être fidèle éternellement à Helle prononcée… soirée sombre ??? mocandélabres ??? tendres étaient trop sans doute ces jurons sincères…

mais que voulais que tu je sois ? dois-

je tuer ou me laisser tuer, mordre ou en démordre, être bateau et océan ?? dessiner les ports fourmillants termites agités et mélancoliques comme Hil les décrivait sous sa plume d’oiseau migrateur…

tu sais combien pourtant l’huile de

coco manquait pour parfaire ta présence et ce déficit je le comblais par ma min sur la sienne sur son sein sénestre, sinistre battant à tout vent derrière sa chemise entrouverte battant d’être secouée par le cœur allant plus loin que sa peur imaginative le lui permettait encore… d’ordinairecertain comme pour elle aprioriprincipe… limites d’un danger paniquatoire… qu’aurais-tu donc répondu si en guise de présentation j’avais révélé ma promesse d’arracher des dents le plus gigantesque des sycomores et de t’en tailler…

un lit… à la dimension des longues et

aujourd’hui peu probables désormais aujourd’hui heures auraient offert à ma croupe équine son feu et la sienne

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désir brûlant invaginé… l’angoisse était déjà dans ton ventre bien avant le traumatisme premier…

reprenait de plus belle la marche du

troisième bataillon de chaussures ardennaises ou celle des gladiateurs verdiens… de toute façon de ce genre de flonflon je suis aussi peu amateur que tortue jusqu’à en être martyr inconditionné plutôt que rétiaire…

et ces reproches musicalement parlant

synonymes de bruit étrange entendus de basses gravissimes et serrées dans ma représentation funeste donnent à mon existence cette aimance du rubato… chaque instant en couleur son rythme son intensité pureté voire naïveté de ces moments intolérant les autres… n’étant plus que compassion et bien veillante mélancodramaturgie comment aurais-je pu conduire ou décimer cet orchestre mathématiquement valable mais plus ex cité qu’in cité de reproches…

pourtant je le voyais en regardant les

miroirs des autres, la joie reprenait possession de mes sens en éveil perpétuel… j’effaçais au fur et à mesure cette démangeaison lancinante sous mon cuir chevelu… ce bruit comme un avion qui s’écrase au ralenti, j’effaçais le bruit toujours présent par les traces que la gomme fait sur le papier…

et bon de tout, je m’asseyais alors à

l’ombre d’un parasol orangé sur une terrasse urbaine vide ou pleine de circulation tomobile et je me prostituais à la lisière du trottoir des belvédères indianistes chatoyants d’iode et superbement éteints réverbères qu’Hil me suggère de considérer comme autant de symboles élevés

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en mémoire de mon angoisse et de mon anxiété de séparation et d’y mesurer la joie de ma joie démesurément liée et complémentaire de mon cela « Hil est » et de ma cela « Helle est »…

Hil est seul bien qu’Helle soit seulelle

aussi dans une solitude partagée comme une isolitude vagabonne et souple entre deux idées précises, bref instant d’illucidité qui fait chasser la mouche qui taquine de son ombre celle des mots sur la feuille délaissée… à elle laissée Helle ressemblait à un insecte léthargie effrayée se confinant par cette position à être ainsi pour moi une question incroyablement si douloureusement acide… je jure avoir en son cœur un morceau du mien, Nathamie et par le trouplaie que voilà l’écriture couler et me calibrer et me cailloter, cicatrice existenpestilentielle…

sans explications dérisoires qui

pourraient être vues défaitistes et plus en précision qu’en douceur plus en netteté que lourdeur sans misaupointmisaort, Hil a pratiquement toujours voulu être pour Helle sur une voie qui le conduisait à Helle cicatrice bienfaisante vulve écarlate…

que je puis-je ne serait-ce que trois

heures seulement être Sartre et froidement contempler la Mise à mort d’un Autre ou de Mains Sales me laver de la Nausée en attendant la vraie Raison… afin que je n’aie plus alors ce besoin merdanent de rester Hil et Helle… ne me suffisent plus l’urine sur la planche et la morve qui pend au nez ou encore ces poils qui tombent comme des pellicules qui éclaircissent le col des chemises…

je suis vierge de lui bien qu’il viola

toute mon adolescence et tous les autres aux mots teintés

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de rouge et de sperme il me reste d’eux comme une présence au sein d’un zéro majuscule… histoire d’O c’est pas que dans les livres…

un tandem glisse son empreinte

ébouriffée dans un bruit de chaînes claquées apparaît à ma gauche sur la digue disparaît ensuite au confins de la grève surgissant à mon côté droit le bruit ronflant d’un manège carrousel démoniaque parce qu’il me tire les cartes et voit dans mon avenir le tenancier de ce sourdement horrible ronflement… sur une côte quelque part à la lisière d’un pays à peine nommé à jamais tout près d’ici mais à perpétuité…

de ma main se détachent les trente

pièces ces trente années dépensées à tropcompter les tours de manivelle de cette machine à musique barabare à dénombrer les erreurs du manège à graisser les rouages usés…

pour finir par comprendre les mécanismes de trente années qui se détachent de la main de l’homme en cordombilical naissant dans sa main libérée et développée en hauteur d’existence d’une ficelle au bout de laquelle s’agglutine un maldemonterplusenhaut d’une pauvre baudruche couleur cassis…

lascivement je regarde aujourd’hui… le sein de ma mère… et je quitte… le dé-corps de ce complot premier

pour meubler le bleu, au-dessus des soupçons qui en viendraient à peser sur mon amour-propre, au-dessus de la mèlmée des craintes, au dessus de l’enfant qui trop petit voit encore, primordial, le sein de sa mère qui voisine à

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côté de lui comme un facteur qui tend une lettre cachetée… épatant mystère et tourmentueuse blague…

un hanneton se poses sur le tissu de

mes pantalons verts, il luit réfractaire à mes pensées et dissipé dans la lumière des vacantes ambiances (Vacances en Banques) et se démet d’un éventuel marché que je pourrais lui proposer… une éventuelle dissidence… soit dit en passant… je l’aime et tous les deux nous nous envolons bruyamment lui avec ses ailes et moi de tout mon ronflement… nous reconvolons…

le feu est aussi mordoré que le voyage

vers les cendres…j’étais camouflé en zèbre à piétons et je passais les gens de l’autre côté de l’autre côté des rues…

un certain jour je ne sais pas lequel, un farfadet me dépasse à la course alors que je regardais derrière moi et dépose sur le sommet de ma tête une coquille de palourde vide… il me dit c’est toujours ainsi qu’apparaîtront les anges…

j’en étais réconforté de tous ce s murs

qui tombaient à l’entour et bien des années plus tard trente à peine, je me souviens encore au moment des bilans de ma main sur la sienne sur son sein posé et la révélation de l’ange et j’ai senti au-delà des os de mon âme à son âme mon sang découler sa poésie paisible…

ainsi calmée, ma douleur n’aura

d’égale si je cherchais à la comparer que le bruit du vert-volant qui s’écrase en l’absence de vent à pic…

ainsi que parfois dans la rage de survivre parfois… s’annihile puis s’oublie la rage de vivre…

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CHAPITRE DEUX La démangeaison VOLONTE DEUXIEME: Ballons

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les ballons lâchés sur le ciel blanc de

son survêtement m’impressionnaient de jaune de bleu et de rose taches de sang extraterrestres indélébiles de jeunesse pendues qui se noient conjointement… les ficelles qui les retenaient tous étaient attachées à je ne sais quelle main malhabile ou alors créatrice de beau et verte et molle comme le brin d’herbe qui chercherait la raison d’être brin d’herbe…

elle était trois en une… cette patience

aux crocs blancs déduisait de mon visage attiré par l’odeur un sourire provocant propice à réveiller un langoureur lancinant mais assez vague désir d’inceste… les ballons lâchés m’emportaient loin des briques rangées en soldats d’impatience bandée…

je piaffais littéralement et Hil me

conseillait de changer de prairie, ses cheveux bataille dans la tempête de mes caresses me l’auraient révélée certes plus réelle plus vraie sans plus aucun doute mais aussi plus incertaine que sa main passée sur le bord de l’encolure éloigne et ramène sur mon épaule lisse la bride d’un morceau d’étoffe qui couvre avec appétence ses jeunes cheveux bataille dans la tempête de mes caresses me révéleraient celles-ci comme des plus sûres…

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j’en risque le serment sur la dépouille d’un poulpe-souvenir… n’ont jamais été autant de moi à Helle autant… et si….

quatorze années de cela m’élancent…

hors d’atteinte de son regard permanent et tendrement scolaire… dans tout cela encore… bruissent comme dans un écrin de feuiles humides un pluvieux soir d’automne ses yeux crème de noisettes mûres, plus pâles que des étoiles lointaines qui guident… un sourire lui naît vers Helle un visage étonné… Hil lui tend la possibilité de se dérober à et me dérober à une Impassion…

et se dessine dans l’espace choisi de

moi à elle un bouclier de baisers potentiels… son sooourire s’ouvrir et s‘élargir de

rivière à fleuve me voici… dit-il… attentif à la présence fortuite d’une poupée penchée sur un exercice de calcul… un fait de baignoire remplie ou pas avec un robinet qui coule ou pas et des trains qui croient… se croiseraient…

voilà que je lui prête maintenant l’intention de donner une certaine valeur aux battements de mon moqueteur cardiaque… fou et de les rendre multiples de cent millions… s’en guirlander dans une étoile sonnante… je la lui glisse dans son cartable… et si elle ne s’était levée, la poupée, j’aurais…

un autre café sil vous plaît madame…

merci s’élargissait son sourire en soleil et rayonnait sa peau lonlittorale d’une fraîche saveur de lumière pure et intacte… le hasard me happe les mots avant qu’ils soient pensée… avant qu’ils s’illusionnent avoir besoin d’être dits… pressentiment… n’est-ce pas ce que vous sentez ?

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plutôt non, plutôt clos du sentiment tout avouément aveuglément cherché… disparue au fond de l’insondable de mes yeux je la toucherai… au fond de mon rêve elle n’est pas image mais confrontations à ma réalité onirique… et elle s’en trie plutôt bien, assez près de la sensation aveuglément avouément attendue…

je prends d’Helle ce que je perçois

d’Helle par l’odeur accrue de la rouille humidifée… la gorge me brûle l’air inspirée quand mes deux mains s’approchent en planeurs conquis par le site d’atterrissage offert à l’imprévu…

je voudrais mettre à mon chapeau une

fleur de poitrine et courir les rues en chantant qu’élégiaque est le temps… au bout de la vie d’une montre s’arrêtant les aiguilles mais coule tacitement la mort d’une montre au bon moment… l’haleine de mon projet change mon oreille en canyonlorado et s’y glisse un mot d’anglais qu’elle aime…

never… never et le battîment de ses

cils à l’abri de la pluie… mélange la valse et le tango, l’heure indéfinie se lisant dans vos yeux… mais tu savions que notre vie se fanait en étés… de tous ceux-là tombent une à une leurs caresses sur ma joue éprise comme une bonne farine tranquille tombe dans une douce Béchamel… impérissable, le Nous… sur nos plages sauvages…

mot cassé, lettre perdue, horizon qui

brusquement se meut et vibre dans une indéfinition maligne, le regard se détrône subitement de ce qui semblait possible… je me débats… il apparaît clair que je me débats… tous se débattent… cette lutte se génère du sentiment contre l’impossibilité…

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contre un horizon autre… juste en passant… poubelles pleines… poubelles vides, dimanche matin, un camion dort sur le trottoir de mon enfance meccano…

je reviens donc en arrière des choses dites et je les voit d’un coup ridicules à être ce qu’elles ont été si peu ce que je désirais qu’elles fussent… en filigrane contiennent toutes les impossibilités d’exister où on les poses statuaires que l’on décide avoir un jour un rôle à jouer dans la lutte impossible-possible… toute une casuistique pourrait arranger en un programme organisé bien établi régimenté la réalisation du nonamour… surréaliste…

à chaque fois que tu es leurré, n’est-ce pas… tu es finalement assez traître à toi-même… toute notre prudence, toute notre méfiance s’échafaude sur des pierres d’angles pas du tout décidées à… le bâtiment s’écroule de lui-même par un impact intérieur… on dit qu’il implose… le vase qui glisse dune commode ne finit pas sur le trottoir… finalement à la longue peu d’étonnement… tout est tellement semblable que tout finit par se ressembler…

ne plus parler, ne rien dire de plus…

ne plus écrire, ne rien lire de plus, ne plus écouter, ne rien entendre de plus…

ne plus s’évader et ne rien libérer… inventer que l’on côtoie l’amour indéfiniment présent dans toute situation : le fond des bars glauques, les abribus, les bancs de gare éteinte, les chaises de salon de madame trouducul, les tapis de la mosquée et les toilettes du boucher, les caves des prisons et les musées fermés les métros borgnes, les restaurants vides et les parkings bondés, les avions suspendus et les bateaux coulés, les morhgues et les sahlles d’hopération, les lihts de grand-

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mère et les clairières des forêts de détritus des dépôts d’immondices, les miroirs sans tain…

vas et ne te regarde plu…

solutio…nous sommes tellement habitués à nous voir dans le miroir du regard des autres… qu’un monde d’aveugles serait un monde plus paisible et plus sensuel, plus lumineux jusqu’à ce que tout revienne à nouveau au même… les aveugles inventeraient des miroirs touchers et la valse des décrépitudes signerait d’autres rides et d’autres liftings…

là à l’instant je me donne raison à ne

plus espérer rencontrer.. oh que ce verbe m’agace…. l’amour-type imaginé, prévu comme pressenti possible… dans les miroirs le temps nous rend jaloux de nous, envieux de ce qui n’est pas et de ce qui n’est plus, de ce qui n’a jamais été d’ailleurs et de ce qui n’aurait pu jamais être d’ailleurs demain jamais non plus…

jaloux de l’idée que nous nous créons

de nous, nous crevons de voir la lumière toujours identique… quémander au temps de nous affriander par l’hymen impossible d’un seul désir imposteur valable dans cette surpopulation d’autres…

qu’est devenue la fleur multicolore

que tu vantais dans le jardin de ses conversations parfumées, la lune bleue qui présidait au panorama de son horoscope épanoui… que sont devenus mes émois et mes pulsations, mes tensions et mes souffrances baveuses mais muettes, mes clignements d’yeux, nos partie de cache-cache téléphone…

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sous quelle île s’est elle enfouie… ? alors que rien encore n’était dit, rien encore n’était su… à ce moment seulement nous vivions les plus belles emphases… la terreur m’envahit lorsque j’entends le mot bien ; un truc bien fait, une sauce bien relevée, une salade bien fatiguée, une femme bien roulée, une jupe bien plissée, une auto bien lavée, une maison bien construite, une aventure bien marrante, une mort bien violente et un temps bien court….

je déteste bien ce mot « bien »… aussi vais-je inventer une lumière

noire qui me permettra de jouer à volonté avec l’erreur, de bien jouer avec l’erreur de la manipuler, de la glisser l’imperfection dans tous leurs programmes de parfait… nécessaire… de créer l’erreur dans le nécessaire c’est glisser de l’amour impossible dans un amour possible…

mais il doit être plus difficile de lutter

contre… j’avais trente ans… j’étais fort et je pouvais me battre

contre les cinq loups de mes sens affamés… de la main nue je prends la main de mon destin… nous nous enfouissions, enfuyions sous terre et entendions interminablement mais sans y prêter l’oreille, nous devenions l’oreille de cet infâme ronflement…

présent comme une démangeaison

exacerbée un prurit indécent… les chars… au-dessus de la terre qui nous recouvrait, vivants en fuite, déserteurs mais pas traîtres, il y avait eu des judas dans tous les camps…

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ce sont eux les grands maîtres de toutes les guerres… et si un jour ceux là devaient se donner la main… malheurs aux autres justes… !

j’aurais dû m’affairer à devenir

chausseur ou bottier, cordonnier de campagne, je faisais dans le cuir des pas souples amputé des deux jambes… un obus tombé là où il faut pour cela soit ainsi… in morceau de métal gros comme un chou tombé dans mon dos… singulière médaille, la guerre c’est la guerre mais à quoi ça sert… tuer l’ennui… pourtant j’avais huit enfants…

corde sensible pas pour autant

détendue… eau dans la bouilloire désormais nôtre, bulle le thé plaisir boire… voudrais passer des nuits à te raconter comment je te regarde dormir… être inspiré chaque fois que tu expires… décision de ne plus juger trop rapidement de ne plus prendre à deux toute la place près du feu mais de garder des réserves… idem sous le parapluie ou sous l’édredon… administrer les jugements provisoires de boulettes de prévisoire…

et ne plus non plus emballer la raison

par la raison… être comme la fleur et le vase… ni la

fleur ni le vase… leur eaux dispaporer gradûment, couleur éventail ramassé, résumé encore mouvant, regarder dans les temps passants les mains sur la tête les feuille se distendre.. ; chercher à se disjoindre, à s’élider d’une tige-squelette fière mais courbée… spectacle vivant d’une fleur morte ou pas encore mais qui cherche à l’être…

qui ne cherche pas… qui est sur le

devenir… voir la voisine dans l’escalier et lui demander

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de prêter sur le devenir un peu de basilic… pour prévoir… du romarin pour offrir…

ficelé à tout cela en filigrane émotif

un feed-back d’arcachides grillées et de carrons chauds cuits dans la cendre des tecstes maoistes récupérés d’un vieux cabinet de toilette près des abat-jours jaunes et penchés sur quelque autre lecture honnête, une grand-mère au fourneau et un aïeul au jardin couper les roses pour la nappe de dentelle lavée au bleu.. peux-tu Nathalie chevaucher de ton aperçu ce détail nature…

je cherche un ground zero alors que

j’ai perdu racine…tandis que vous, Nathalie, gouvernée par n contingent d’émules souvenirs détachéclatants aussi de vous….vous..

je voudrais te distraire de ta rosalitude… les fleurs sont souvent plus belles le lendemain de l’aimer… ce moment ou le phototropisme devient plus géotropisme… figé alors presque immuablement éternel…

TROP DE LUMIERE éblouit… extrahordinaire est le quotidien et

banal l’imprévu apprécier la seconde mort des fleurs décédées, surtout décédées… garder pour Hil et Helle les fleurs séchées… pour s’extasier devant elles…

j’ai alors les poches pleines d’un

plaisir confiance dont êtes la mère.. ; garder pour toi la fleur mortintacte… elle viendra vous détacher de ses épines… vous boirez son vin rubis…

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goulûment… vous baisseriez la clarté de tous les luminaires nous apprivoiserions peu à peu nos dignes nudités… et nos enthalpies secrètissimes…

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CHAPITRE DEUX La démangeaison VOLONTE TROISIEME: Réduire « el néanto »

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beaucoup crient… « aimez-moi »…

spécimens de peu de salacité… « ne m’aimez plus »… exemplaires de trop de sagacité… liesse et débauche sont synonymes d’existence…

voilà que nous sommes à cet instant repartis pieds et poings liés dans cette tragique chasse à l’homme aussi prescrite que peut être la vieillesse à la suite des saisons…

il faut articuler la philosophie et dûment diluer l’élan qui nous jette dans une pagaille raisonnée… bauge du cul et des écus… capiteuse nostalgie m’entraîne à devenir à l’instant de la contagion par la nausée taxidermiste des « cotes sans lire » et marchand de feuilles mortes… tragique chasse à l’homme… circomico qui n’a plus pour survivre qu’à la voir telle qu’elle est… le gibier a bel et bien quitté son aire de repos et ne prétend pas y revenir de sitôt…

chaque semaine je réservais dans une compagnie aérienne différente pour deux personnes un vol vers ailleurs… annulant en dernière instance voire même pas… comme si je ne pouvais vivre autrement, j’annule et je paie l’annulation…

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mais j’ai faim et ma faim est devenue

adventice… sont-ce là mes racines ?... Hil prétend

ne pas revenir bientôt et pourtant Hil ne quitte jamais… ce n’est pas difficile, partir mais quitter… tricote l’évidence… Hil a faim… Hil à nouveau a accroché sa cape de laine, noire au cleffier avec sa déconvenue selon la déraison des illusions anorexiquement décimé… Hil a faim…

je le croise le long d’un mur qui se

retourne sur ses pas qu’il compte en jouant de la musique de pavés… qui savaient eux aussi souvent plus que souvent apprécier sa solisolitude… sousouvent sauvaient… une aïeule dans la même rue… soupire… vieille carcasse… ouïe… clé dans la serrure …l’homme médical entre armé jusque dans le sourire qu’il a sur ordonnance…

et les témoins sourient aussi dans le

déroulement imprévu du songe et lèvent les yeux comme Hil et Helle… une fenêtre au milieu des briques rangées par numéro pair et impair au rythme des pavés battus par la symphonie inachevée des gigabonds du soir…

une fenêtre pendue à hauteur blême

de la fleur d’un platane circoncis… une persienne en plastique éclate… ses lampoussières en un troubillon gigolorigide et descellé de toute musique… soupir… silence de l’inexistence…

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respir du néant… une sourde rivière de jaune feuilles se laisse excréter de ce Waterloo réitéré…

une fillette ânonne un abécéviaire,

son père missionnaire lit du côté de chez Proust… chacun son Watergate… éclatent les lames de la pâle persienne… je décide d’y voir un banian nonchalant qui me sourit plein de cordialité… à cause sans doute du manque de chaleur… à cause des racines aériennes qui me rattachent à toutes ces ponctuations vertes… polluent les îles indonésiennes quand ptérodactyles des temps nouveaux on les dévisage de haut…

je patauge ici dans un univers sans

banian… où toute verdure me semble salade glauque et respire le sinistre.. ; dans le Nord tout est sensiblement du genre métallicobidonvillesque… chaînes hi-fi, télé couleur, carte de crédit, pension à volonté, semaine de vingt-cinq heures trente, cinoches comme quaParis… d’ailleurs originale copie géante de tous ces alvéoles industriels… paradigme facile et usé comme la Notre-Dame…

un quelqu’un se ballade avec sous le

bras une petite échelle de six pas possibles… les pas pourraient être des croches ou des bleues pointées… mais pas des silences…

donc j’écrivais que les témoins sourient confiants dans le déroulement imprévu du songe et lèvent maintenant les yeux comme Hil et Helle… une fenêtre au milieu des briques rangées parnuméro pair puis impair au rythme des pavés battus par les symphonies balbutiantes et achevées des gigabonds du soir.. ; pas des silences…

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Hil s’arrête en pas détaillés par les

précipices qu’il faut à tout prix éviter… pour ne pas être absorbé par la bordure du trottoir… en face une immense vitreflaque plus buée de souvenirs… la flaquamiroir est verticale et immense et le ciel plus bas que son haut… l’échelle n’a que six pas mais elle suffit amplement…

plus l’échelle est longue plus le dos se

voûte sous la portion croissante de souvenirs à laver détergente… proportionnelle et atteint alors des limites (oui il y a des limites aux souvenirs qui ne dépendent que d’eux-mêmes) du déraisonnable…

plus tu grimpes haut sur ton échelle et

plus tu oublies les coins sales et plus tu t’oublies dans les coins sales… or, sans échelle du revers de la main juste faire dans le brouillard des emmerdes la place qu’il faut pour deux petits yeux y voir une lumière claire et distincte essence d’aigue marine… ah mon amie, quelle illusion de croire que si l’on monte plus haut on verra plus clair… attention à la chute… il est moins grave d’avoir froid aux mains ou de mouiller sa manche…

un banian assis à une fenêtre me parle

et me conte secrètement des épopées invraisemblables de compagnons solidaires de l’amour de l’eau fraîche d’une même fontaine…

j’ai hérité par le biais des charbonnages où mon père déchirait ses poumons… de treize degrés centigrades de moyenne annuelle et de pigeons hagards qui sur les toits se poussent sans fards… poésie à plumeau gris… paysages puzzlés…

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par delà une montagne de scories et d’amers défraiements qui font le paysage de ma jeunesse j’ai vu une chaise roulante au milieu d’un pré et son âme penchée vers la terre, j’ai vu l’enfant que j’étais…

la chaise était de bois, repeinte

quelque fois d’une couleur de ciel immonde, les roues de mon landau étaient plus grandes à l’époque que celles de vélos d’aujourd’hui, je me souviens encore d’un taureau qui courrait après ma mère lorsque nous fîmes un jour un pas de trop dans un verger pour y ramasser des poires…

le landau était de l’autre côté de la

haie et le taureau occupé avec ma mère… elle portait ce jour-là une jupe à carreaux noir et blancs et un pull coloré… j’ai vu ma mère courir…

et cueillir le parfum subtilement

inimaginable de champignons multicolores et pastels dans la structure de leurs lamelles… arcs en cieux sur terre, arches en ciel de terres… avec des spores pareils à des perles roulent et glissent… crissent sans bruit dans l’épaisseur du par terre…

Helle les cueille… éclatent en ses

mains ravies muées en plaisir humide… j’ai vu aussi un blanc banc cassis

couleur néant assis sous une alcanthatoire image ciselée dans la rotonde d’une grande cathédrale gothique… quand Hil y jette de plus voisin son regard…

les yeux sont absorbés par la vision

chocolatée me suis-je dit être assouvi par l’imposante certitude d’avoir un jour croisé Milan et son duomo…

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rose marbre blanc sur la poussière gélifiée des volcans indonésiens le Vésuve Gunung Agung gélissé…

la grande certidue imposante d’une

baveuse fricassée de détails souvenirs se bruitdefondant caractéristiquement avec le tic-tac d’un réveil d’enfant… Dingo court après Mickey Mouse et réciproquement… personne ne gagne personne ne perd… tout le monde en enfer… le temps se faufile entre chaque couple inspiration-expiration…

dans l’infinitésoiture des espaces

saugrenus le poids d’une fleur n’est pas plus signifiant que le poids d’un feu rouge ou celui d’une chaise électrique tolérée…

chaque seconde qui se compte et ne se

compte est potentielle d’une passante année, une passée ou un passera et… de bien plus encore de lumière…

dans l’éther de ton attention

regardante, réseau de pâte douce et légère, je me sens pourtant bouillir comme la poix sur un grand brasier pour combattre l’agresseur des nuits sans sommeil de plomb… je suis par toi cela qui est de la vapeur d’eau contenue dans un cube de glace… une tache grise mais pâle qui me tend l’envie ou l’invite de où.. ; à.. ; dominer…un jour… dominos de mon côté jour la surface d’un billard vertjeudecartes parsemé de chammignons carrés et de cuillers de fer…

tu viiibres comme une lame d’épée

magique qu’Hil enfonce jusqu’à la garde dans ta petite vie maligne et en passant dans la tête du nègre missionnaire…

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s’aparpilléparse… éclate encore dans un souvenir trop net, trop frais, beaucoup trop clair… trop pour être d’un songe…

tu as l’air agitée au téléphone et tu as

cette manie de rivaliser avec les chiutes du Niagara quand tu pleures et ainsi tu sais imposer à mon dessin tes traits de mascara… et d’eye-liner…

n’aurai-je donc pas d’alibi pour être à

l’unique condition de déchirement des Hils et des Helles… ce bonheur ne se vend ni ne s’achète… c’est une denrée onéreuse trop parce que plus rare ?

non… parce que la moins acceptable dans sa

fiche simplicité, complexe simplicité… certains soirs

imbéciles où je me dédiais au clair de la lune… je croyais à ses confidences d’aède sourde… elle me voyait bien en allumeur de soleil… celui duquel lorsqu’on regarde un peu mieux sa sphère on aperçoit par transparence l’ombre exténuée courir… court derrière lui l’ombre de la lumière déguisée, l’ombre de l’allumeur exténue…

00000000000000000000000000 a

bien chu la feuille et aussi la circonstance… ainsi se nuance le destin… bien chu… aussi la goutte d’eau salutaire pour le vase qui aime se surpasser, bien échu ce moment, où l’on dépose l’arète des mots la sentance du point à la ligne…

on recommence ? jusquezaquan, jusquezaqui, jusquesaquou ?

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j’ignorais tout le + de la couleur, le^¨ de la chause des mots tendres cartons visites passeports d’un au-delà de la grisaille… je regarde par la fenêtre et )-ào-)µ) ouverte au vent, le ventre d’une ambulance qui se promène léchant les murs de son clignotage de sirène qui chante accompagnée des nennies glabres qui sont miennes si je pense à ce bras droit arraché…

la sirène écrase les passants de

feuilles déjà mortes… l’année dernière et encore avant… Bouevard des Rstrictions… boue-phare des insensations… il est peut être sûrement à nouveau

quatre heures… un avion à hélice s’entend passer au-dessus de l’épaisse marmelade de l’univers routinier qui comble le dessus des villes… il se devine chargé et n’en peut plus… lourd… il se sent lourd de la tare de l’ennui des hommes qui l’ont mandé et de ceux qui à l’autre bout de la chaîne l’attendent ou l’espèrent ce qui revient au même si à ce jeu d’impatience les convoyeurs n’attendaient pas or il est qu’ils sont toute attente… ils sont toutes attentes…

quatre heures moins le quart

maintenant… une quelconque concierge bascule sa tare dans un lit gradué de maugréances et s’y enfonce happée par un vague océan matelas… ses mains croquenues n’y cherchent plus désormais…

perdu l’instinct elle a qui faisait au

creux l’amour… au beau milieu et dans tous les sens de coïts… les crêtes émoussées l’enrubannent comme je le

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ferais d’un légume industriel au rabais dans un hypermarché du bout des doigts et d’une seule main sans même m’en apercevoir…

la concierge n’éteint pas… ce n’est

pas qu’elle ait peur du noir… non… elle a seulement peur des gens… qui définitivement habitent son esprit… son âme comme elle dit responsable…parano comme l’espace du miroir entre le tain et l’image de la nuit qui dans ses yeux s’éteint… demain et encore bien des matins depuis et dès l’or cherchant sous le gris le blanc…espérant sous le blanc le bleu et violemment le bleu sous le banc… parano étroitement Helle…

toi, sous tes paupières diaphanes, je

rêve y voir… je rêve encore y entendre battre le

métronome de nos communes envies oniriques, de nos pulsations désirs harmoniques… un clignement de l’œil de la lampe m’éclaire et m’invite à réduire incidemment le hoquet qui remue l’intérieur de la bouilloire de mon mésespoir de lui ma haine conjointe crée le débordement de l’acharnement à lutter encore, tant que ton nom sera…

opposé au néant et aux vieilles

veilles…

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CHAPITRE TROISIEME : Gestincelle VOLONTE PREMIERE : Philosorphie

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« Lah luhmière quih pouhrsuit lah luhmière prihve ainhsi la lihmière deh touhte luhmière. Ainhsi ahvant queh vouhs découhvriez lah luhmière auh miliheu dehs téhnèbres lah luhmière dehvient téhnèbres pouhr vouhs quih yh perhdez lah vueh. » Peines d’amour perdues, Biron AcI scI, W.Shakespeare

Cinq heures de l’après-midi ou de l’après-dîner que ne n’avais pas pris mais que j’avais prises pour de vraies heures entières dans leur cristal de marque lueur des rubis des montres suisses bien avant le clignot imbécilément aveugle des affichages numérotiques…

cinq heures bien pleines d’émeri

perpétuel dormir rempli d’abêtissante absence de silence intérieur… cinq heures frottées par mon souhait de

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démystificcation… histoire d’une chocolat chaud lait bouillant sucre ousseux crêméant la vérande d’un bistroquet des Halles.. de ce côté-ci ou de l’autre...

du pareil au même… même trou…

mêmes choses, pareilles gens… pareils trottoirs encombrés de

nullitudes… qui s’apersusent semblant se convenir se saluent les tempes farcies de grimaces distendues et d’étirs d’huîtres paresseuses, de moules oscènes… se congratulent poisseussement de ce que le réveil de l’une est bien plus sonnant mais beaucoup moins lucide que ce d’une autre… qui pas soleil… cet autre qui… cette année… ne connaît pas l’étant ni l’été…

béatitude nouvelle destinée aux sains

d’esprit en vain n’est ou n’espère… existe… bran le bas d’un pourquoi qui tombe dans le lavabo entraîné par le crachat d’un après guindaille… et puis quoi d’autre de plus important que l’identique regard des yeux dorés de cette fille… yeuhx dohrés deh cehtte fihlle pâhle…

yeux dorés de l’intérieur… on ne voit

que de l’azur en surface comme certaines céramiques réduites genre Baudelaire ça marche… fille d’ « intérieurs » dont on ne pense que la sûre face… plus la mer est profonde est profonde est profonde la démesure révélée… plus large la déconcertante couleur du sable dans les bas-fonds…

presque obscurs vu d’avion ne se

décèle plus que la liquide réalité de la transparence et le coloris du sable comme ses prunelles, les tiennes que tu

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connais… une chaise vide te cueille comme la névuleuse nécessité des choses du hasard et je t’écris…

imaginer peut-être ce qui se drame

dans sa crinière tressée… sur le macadam triste de ma table se voit le cinéma ombrageux des voyeurs qui se sauvent… passent et oublient de la regarder, de la contempler elle qui drague mes mots qu’elle cherche dans le fond de ma mélancolique veule toute fluette…

dessine des ambages éloquents à

propos de quelque rez de chaussée à louer ou d’un biberon d’enfant à échanger d’une recette d’amour égaré se quitter… se trament ses boucles tressées… Helle écrit comme Helle baise, écume sur la paroi généreuse d’un verre de bière fraîche, laissant une trace du présent à l’éternel présent d’un passé incommensurable… ses lèvres se muent grimaceuses limaces au su des visions qui chatouillent mon foulard dénoué…

la tourmente par cette nuance flétrie

qui lui rappelle le ciel cers lequel elle se précipite innocemment le liseré soyeux de ses réflexions son fouloir l’écharpe et l’entraîne dans les méandres capillaires auparavant tissé de ses phalanges muettes de manualité… ses tresses sont lisses et libérées de toute contention… lissent aussi ses lèvres que je lis…

une moue supplémentaire rajeunit le

passé d’un passant aperçu du coin de l’œil mange un bout de pizza froide est la fontaine de l aplace céans… le marbre roide se rompt mensongément en crépitoutis… se noie l’effet sans nager… dans l’oreille discrète mais pérenne d’un saule pleureur… lamenté par les tourbillons de l’air qui ondule…

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l’aria revirevolte face et tente de friper le papier qu’elle tient de la main qui n’écrit pas… elle veille…

vieille veille de poète bourgeois à ce que la table accoudoir distingué de révoltures fanées ne grogne pas trop.. ; rivalisant avec la démangeaison… de la vraie révolution libre qui s’écrit sur les murs témoins populaires tremblent … les camions kicèkèdedans…

vieille vielle des poètes bourgeois la

plume au dedans de l’encre du sang trafiloté… les camions ondulent dans les nimbes de Camel dont ma bonde échappatoire se vêt… un enfant trop patient aussi passant par le nuage cyan… il n’a pas de main gauche, son moignon rose forme un révolver au chien levé… cinq heures l’heure de la quotidienne répétitiontion pour l’humour de la défense défonce à main armée… la main continue de créer des traces épistolaires…

à ton intention, penchée, l’écriture,

cers la droite, de gauche à droite, la tête pas centrée… une orange écorcée dans un couloir

métro exhibe prostitue à coup sûr les lueurs de jardin exhaustique se réveillant à l’ombre des coins de soie des ennuis coutumiers… toute l’anarchie du malheur y trépasse à la même heure du matin et à la même… elle écrit…

vers la droite… tu te rends compte

petit petit à petit du temps consumé à la lire.. machinalement… une bague étincielle son doigt tendu.. ; suit comme à la traîne les excréments des oiseaux…

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l’oiseau d’un geste tendre roule et s’étrange en rond de son poignet blanc et celui de ses yeux… roulement de silence… duveteux…

disparue sans signer son apparition,

pas de retour mystificateur… départ abrupt sans aucune logique… sans doute occupée à un peu plus user ses atouts de patience… la lettre traîneau blanc et fier auréole la nappe dune sainteté plate et frigide…

le paradis sur terre est dépecé

vivant… l’orange parfois pelée dans un couloir

métro irradie l’immigrance et la grée d’une saveur certaine… que je saisis à la plume de l’aigle à son encol et la pomme en vol à l’étal… musique… certaine…

le lierre ne grimpe plus aux murs…

mais les murs poussent aux lierres… le bonheur est loin heureusement puisque les murs poussent aux lierres… laisser les choses venir à soi comme les pédérastes aux petits enfants… gymnopétries et autres Saties…

instants où le disque change de sillons

et l’autre Helle se perd sans chapeau… artifice éteint le feu, influence de ce qui paraît…

importance de ce qui paraît quand on

s’attache à ce qui disparaît… les murs s’attachent aux lierres… financièrement c’est le pied, succès total, la boule aux vieux d’ors, vanité de ce qui paraît quand on s’évide de ce qui disparaît… les murs paparaissent aux…

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sexmachines, lovemachines… dans une attachée répliquante caisse je voyage au bout du doigt qui déshabille les images des mots assemblés dissemblée ressemblés… obligés de saluer une reine qui passe et dépasse par la droite un roi qui beaucoup trop à gauche se noie…

des espère les narcisses en vendent… déwespèrent les narcisses dans les

bains teinturiers………. homme femme sans être ni androgyne

ni gynandre… le tapis rouge veloutoyant déroulé selon tes pas improvisés est un lit de braises douces qui se rallument et s’éteignent selon ta danse au feu et à mesure… des murs qui se plient et se déplient…

divise donc par quatre les poussières

et tu auras cessé de suspecter selon tes pas imprivisés les quémandeurs de rires, les voleurs de sourires, les emprunteurs de fou-rires les quêteurs de rien d’autres, les créateurs de rêves prêtés au déroulé d’un tapis rubis…

NE MENE DONC RIEN AU

CIMETIERE… laisse venir à toi le chat noir et blanc

et l’autre arlequin… jouent à saute-mouton sur leurs nuages parmi le nombre incalculable d’humaines pâles disparues égarées volontaire dans l’armada des foules remplies… disparues sans chapeaux dans les fables de la vie puzzlée…

se tramaient dans le poème de ses cheveux safrans l’ombre et la désombre des choses bien

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saignantes qui arrivent à point là où il est bien placé.. ; sur le bout de la langue petitement visible face à moi, j’ai vu une goutte d’univers alitée… que ne pouvait-elle plaire à personne de tous ceux-là en même temps… trouble de la définition du plaisir…

plaire à ces gens … séduction sans ressentiment, mariage sans noce… silence… si lent…

trouver normale de pousser pour

entre, Nathalie et tirer la porte pour sortir, c’est normalité… peut-être comme un mariage sans noces si lent…

plaire par l’univers alité du bout de ta

langue étrange carrezza si je l’avais reçu embrassé franc net et précis, la lèvre du dessus de sa bouche de vantard clos n’a pas il me paraît oublié du sein de la mouceur aréolée le goût de la passion…

étrange entrevue cette Carrezza

succédanée franche muette et précise deviendrait officielle si j’en parlais encore… la vie n’avait donc pas d’autre endroit pour me fêter aujourdoux ?

lit de braises… celles du dessous

aiguisent l’angle du baiser patentiel parfois se concave je l’ai déjà vue comme le lierre qui disparaît de nos murs gris, parfois se convexe comme nos villumières de bidons et de briques disparaît le lierre…

dans ma petite réflexion une poule

aux jeunes d’or lutte avec acharnement contre l’Insensible pour couver se coucher de pourrir accroché à cette crêche tendresse… m’incitera à te répondre demain à cette autre instillation native de pareille Réincarnation…

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comme si… répondre fut un douloureux dilemme entre le oui et le son… autres temps pourtant autres raisons… je prétends qu’existent les réponses sans questions comme les questions sans que je clame même fort qu’à toutes questions se doivent d’autres questions… etcaetera…

cette tendresse m’invite à décrire

encore en basso continuo frescobaldien la gloire qu’est porter à maternité si douce le bout des lèvres accouchement tout colleurs et sans épidurale… une césarienne est une création essentielle… tendresse du scalpel…

prélude préluge à toute création

interminable ré-création pour une infinie créaction… l’ombre et les désombres des voyageurs-nous Hil et Helle clairobscurcissent et changent mes dispositions préalables à quitter le lierre et le lieu nous force la main que je te tends… que tu nous tiens… disparaissons ton image et la mienne, tendresse avec une douceur pulcinelle dans l’ahurissement et la conhsternation généhrale…

voivi vevir un chien qui dépêchons

jette son ombre sur une théâtraffiche et chinoise une odeur de canelle et de clou de girofle nous absorbe nouant notre alihénation voulue aux détours notre passion s’y fige mobile connexion élégante tellement déroutante Lilla, prenons goût à l’espoir… le hasard en est la maîtresse pièce… s’ouvre et se ferme une porte normale se lit et se délie sa main qui écrit neplupenserpouquoilété…

normale ma main et des mots dans un lit comme des marbres pulvérises…le temps d’un chocolat chaud m’étreint…

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CHAPITRE TROISIEME : Gestincelle VOLONTE DEUXIEME : Larmamusiques

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those who were thinking about, singin

about are dead now music is for ever… I don’t know why.. you say good-bye when I say hello… Big-Ben dead now… dead known I can Dead now juste une grosse Big-Pang reste possible si pas d’abstention au vote…

il y a quelqu’un qui n’est peut-être

pas moi qui pleure au-dessus du clavier de son piano jaune et comme il n’y a pas de vent les taches d’encres marine s’écrasent plic ploc sur les touches tendues comme des index désignant l’infortune de mes divagations lacrimentables créent la mélodie du rendez vous manqué… une fréquente modulée du troubadour et de l’instrument d’ébène… facéties inattendues… je me plais pleurant… car Helle a une parfaite indulgence pour ma joyeuse tristesse… imite tant la sienne… everything of me est tout comme vous…

et la musique, envahissement peu

cavalier de mon mental lutte acharnément contre le mitotique accroissement de mon cancer pensier… seule la musique est intelligence conscience consciente de sa seule présence… la main droite comme Garner joue avec un léger retard sur la main gauche…

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vanité de ce qui paraît lorsqu’on s’attache à ce qui disparaît… la stéréo réflexive d’elle-même au niveau de son conscient… sans nul besoin de mots pour être sémantique est son propre corps sa propre compréhension et ainsi éternelle qu’elle était est et sera au-delà des mots perusés… est la musique…

que naisse enfin le crépuscule de

l’antimusique… architecture phtysique et galopante… stupéfaction… étonnement… devant le spontané la joievivre irrésistible au-delà de toute contrainte… la musique esprit de sa lettre était viendra la riche crémation…

j’y jetterai pour les enfants les pièces

des danses aux feux consumants… ora mi buto… jeu me jette… quelle humble prospérité que

hextérieur de la péhtillance effet carminahtif au siège de la péhtulence…

Paris assis me regarde à l’ambre du

soleil qui la reçoit aujourd’… elle frémit… nhul behsoin d’uhn parahpluie… où est l’ombre ? où est la proie ? un choix à faire seul sur le haut de notre isolitude dans la jungle de nos subjections…

les toits arabesquent leurs moi

échardentes mon recours à d’autres pompes plus somptueuses elles…sans Helle, fatueuses, affectueuses rêveries d’un présent embouchures d’un futur qui peut être mort puisque pas encore possible… pourtant le futur toujours trop précoce et le présent trop vieux…

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cécité phobique dans mes cauchemars

développés comme théorèmes… ne plus être un voyeur de moi voyant le monde comment pourrais-je encore me plaindre de tout ce qui bute sur mon regard… mon mutisme à ce propos est toujours saoulé dans une envie d’en finir…

DANS LE MUTISME PARLANT

ON AGONISE… et simultanément le poste à transistors

gréfille univers de petit vieux d’hôpital malade… tout est en sommenole… agonisent quand Helle agonise les anémones épinglés aux murs d’affranchies amours.. ; agonisent quand Hil agonise les renoncules ne comptent plus les heures loin de leur pays natal…

comment les remplacer sous la dent

des vaches ? agonisent et couvrent d’ores et déjà

vite… plus vite beaucoup plus tard… le désarroi est la loi secrète du bon

vivant… je révère et vénère toute femelle

voilée sur la plage de mes mains portées en visière à ma fragilité cardiaque… hmmm, j’agonise aussi… mourir pour mourir de pleurs de joie à toute essence de folie… pas cette déconnade formellement estudiantine révélatrice d’un obséquieux formel…

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mais cette folie créatrice révélatrice d’Helle et de sa réalité intrinsèque… quelque chose de puissant et je suis alors absent de tout scepticisme… un sarong rouge bouté de pois blancs ceint la taille d’un couple d’hirondelles souples et sourdes… mortes ? couchées sur un duvet d’herbes jadis hautes… et vertes…

la savane boisée de ton regarfleuve

pont suspendu de ma jungle à la tienne, Nathalie… plancher mobile où poses ce restes qu’on attendait pas… il me reste un peu d’hiver… poser mes petits pas de rats pour que tu t’offres en ombrelle pour protéger mes sourivenirs… tu m’entends nu craquer… je ne dis pas non, d’envol… non tu n’aurais pas Nathalie à mésuser de ton mouchoir fade filentelle d’une pluie crochetée dans une porte d’eau qui vous couve depuis si longtemps vous couvre d’une sainte équivoque…

Dieu n’est ni rouge ni blanc…

pourquoi vous… et ces absoudre la laine de mes touchers… il est trop tard certes pour lire Le Monde des mondes en guerre et autres horizons à la fois…

je cours uni vers Helle, cette solitaire

qui est gitane de moi… qui oi ?... qui hais-tu oi ?... et dire que je peux dire qui tu hantes sans pouvoir te dire que je « thème »…

les hordeurs de la rue démantibulent

la rage que je possède sans savoir pourquoi d’avoir égaré en mémoire la rage de tes mains portées à ma gueule parfois… enfant…. tes premiers jouets dans ton berceau de fasciste pâle…

tu méprises les bidonvilles mais ça t’existe dans ton antagonie et ça t’excite d’y plonger la

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vaisselle… t’aurais dû à mon avis en crever de préférence… d’avance dans ton berceau étouffée par un hochet nature cordon de guimauve intellectuel…viol impérial…

tes mains pourtant fleuves blancs à la

mer de mes smiles… je sais que tu ne tiens pas compte des

éphémérides et que l’écorce des bouleaux en tisane fait mincir… le temps change la vie au profit des confusions… haletante… tu suis le lacet de mes oblitérations voltiges de sommet en sommet, de sonnet en sonnet, de ce qu’orphelone de ma présence tutélaire de tes secondes… de semblantes impatiences ne veulent ne peuvent être outrecuidantes débordantes… mais ne pâment pas tant… l’Univers sylvhonie dont tu es issue de mes gammes Cagiennes nuvuleuses cathéâtrales et basiliques de parfaites sottises… architecturalement très con…

un vieillard poisse et s’étouffe en

minuscule point bourgeon… honte simulâcre d’un confin de rue… au bout de l’avenue des départs le soir… quel complet quelle couleur mettrai-je ? les nuits-quelles-couleurs ?...pour rentrer à la bauge faite de nomades ennuis nos sédentaires vacances, le complet des nuits blanches dans les trains effrités…

une lettre que je t’adresse est le lit à

nouveau de mes invitations que tu danses au gué, au gué… la marjolaine… au gré de ce facteur gay gué de ces trains fleuves sentiments chaulés comme des sépulcres au bout de la résurrection neuve de l’imagination… tu cherches et tu regardes l’alliance que je n’ai jamais portée à aucun doigt mais tout en mon vouloir…

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foutue envie de nous cueillir du

masque de nos empreintes de pas desseins sur le béton citoyens comme des cacas de mouche séchés sous les chaussures… résignation tempérée par un fameux reste de papisme…

qu’est-ce donc que cette engeance de

souliers rouge-cardinal que nous ne parvenons pas à délester de nos cerfs-volants roues libres, chocolats chauds, couronnes des rois, épiphanies de nos attentes… la fève revient souvent à qui respecte le principe acquis.. le premier acquis, le second n’est plus loin… vraiment…

un momento… per favore… et je crie

qu’il fait beau, plénoasme ridicule un nuage échaudé échancre l’être de lumière qui le domine et qui lui va si bien… je hais le ciel azur sans nues… à qui lui va si bien au bleu et à l’ombre du numéro sept de l’avenue de Wagram… prédilection du sept… je change de trottoir pour mieux me voir… du numéro douze de l’avenue de Wagram…prédilection du douze…

l’ombre des legos viv&ants se dissipe

un léger temps… se dissout l’ombre pétulante créée plus haut…

PARLE HAUT PUIS REDESSINE

TOI DISCIPLE… l’ombre s’allonge avant que de

s’éteindre, s’étend enfin définitive en la portion du tant considéré…

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Magritte à cigare (c’est un cigare et ceci n’est pas Magritte) croise le train du dessein sombre sur les carreaux de pierre embrassés par les pieds… le dessous de la voirie piétonnent les poumons d’acier, égouts des nôtres, freinent sa démarche rouillée fer rugineuse… tu es un navire…

bouffé par l’espoir d’une aérienne

terre promise sans doute à tes petits-enfants, boat people cacophonique et de déchéance tu cabotines à la côte des cotes boursières… et tu dois te fondre comme l’or… de dentelle et neutre forme… tes petits-enfants sont déjà de l’autre côté, sans doute là où naissent les vrais immigrés, dans une définie marge…

bien pire cette émigritude,

immergitude… naître sans le voyage c’est presque naître sans raison… la vie sans mode d’emploi…

mes petits-enfants sont encore de

l’autre côté, celui des numéroperds et moi du côté impère… lui n’en n’est pas… Hil est luiluilui pas des deux côtés à la fois mais moi ici navré, je me défends, j’essaye de courir d’un côté père à un côté compté impair…

et en fait, grâce à toi, avec toi et par toi, je n’y cours pas puisque j’y suis déjà, ni l’un ni l’autre… ni à l’une ni à l’autre… tous les possibles imaginables me semblent alors moins ternes, moins ternes assurément que les automobiles serrées en livres d’images mouvantes que clignotent les feux verérouchs…

des boulevards comme des antres…

planchent les iconothèques d’images mortes cimetières aperçus avant même leurs grilles passent et se repassent

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entre les deux trottoirs qui se couchent aux infinis… les mobiles dans la tempête se mélangent en un roulis échappement du soleil au soleil…

le vieux déchet au cigare surré-

s’oppose à voir ses petits relents traverser peur… n’ont pas fait la guerre ne connaissent pas la règle propre à toute traversée, l’éthique des voyages bien organistructuréglementés n’ont pas d’assurances-vies et puis… le formel à respecter… bien le pardon…

TOUT DETRUIRE POUR L’HONNEUR…

sans loi, je me les invente et les

respecte le temps qu’il me faut pour les changer… fool on the air… je nourris chaque matin d’un long moment absconnant ainsi l’illusion d’une heure qui finit ou d’une heure qui vient… the fool on the hill…

la folle c’est Helle… tu es mon pot Mirabeau et la Scène de

tes seins devenue aérostatique avenue filent les autominutes et les mouvemnsecondes galopent les temps autophages… crépitoutis d’un temphone à l’heure des appels… les jours s’en vont, certes mais tu es leur demeure et l amienne d’un point Mirabeau un loint le u-n-i-v-e-r-s-pairs-impairs…

passe amie, amour … on gagnera à

voir tous les deux dans nos passages zébrés… que lorsqu’on a la joue droite au soleil, c’est parce que souvent on gauche l’autre à l’ombre…

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un jour fatal à midi, en plein soleil, en plein été, en pleine année, je surgis, animal rose et sans poils, aveugle et geignard, BD remuante, monument d’humour triste…

qu’île est loin du voyage de noces… j’ai la main du cœur crispée en poing sculpté… la droite tendue paume vers le bas caresser la marjolaine et la terre… la terre sèche quand se contemplent l’écrivain l’écriture et comme la marjolaine, je fus…

une turbulence qui rend un peu trivial

tes chevelures souples me frôlent et de ce trouble tu te sers et m’effaces… tu te souviens Nathalie de ta mère… te voilà avec la main tendue toi de même la paume vers le panache des arbres, vers le zénith des formes, le sommet des sonnantes cloches… pour recevoir des mélodies égarées… tu jettes du dos de tes phalanges un flot de mépris aux cafards qui pullulent du côté maladif des gens au sourire béret, aux lunettes cerclées, lodens verts triomphants… ces marris, absents ne les mêle plus à la marjolaine de tes cils mauves… mais caresse le ventre de tes doigts l’épine dorsale des miens…

la colonne vertébrale de mes mains

qui dansent sur ton ombre qui sent bon la lavande comme tes yeux… tu es la seule personne au monde que j’aie connu de près pour avoir les yeux violets…

illuminance des uns sur les autres

posés… étrange compréhension de nos

regards, le mien et le sien croisés…

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MAIS ON EST PLUS DE QUATRE MILLIARDS de vieux hue-mains qui passons passants déglutis dans l’arênmante religieuse de cette avenue sans carrefous sans pauses… nous sommes une pose de quatre milliards et plus nous avons tous nos nous nos je nos tu nos Hil et Helle…

quatre milliards de perforés quatre milliards d’engloutis… baisés et baisant…

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CHAPITRE TROISIEME : Gestincelle VOLONTE TROISIO : Leidenshaft Über aller…

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« L’enhfer esht vihde, touhs sehs dhemonhs shont hici »

La tempête, SHAKESPEARE, Ac1 Sc1

Perspective d’éveil… en noyau

condensé… Sppirale repliée sur elle-même ârtant

d’un centre extérieur… crée nos chances… Celles que l’on a… Celles que tu craies et celles qu’Hil

détruit… Celles que tu ne peux pas créer… Celle de Hil ne détruira jamais… Celles, viennent seules paradoxales

partdoxales… Celles s’en retournent drillées par

l’exihu…

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Celles n’apparaissent jamais aveugles et muettes sourdestropiées… celles flirtent avec notre oubli, toujours…

au revoir, son amour… abêtissante

absence… ralentissement, tu es belle, tusais Tussaud, je n’aime que toi tu sais… c’est pour les imbéciles ? ralentissement, cycle… cesse de pleurer ! arête de pleurer, imbécile, essaye de te modérer sois spontamodéré… solisolisolitude… elle sera contente tusaisis… ? saisis-tu … ? elle te comprendra… arrête de larmoyer la bouche grouillante de journées larvées et de maux armés… tusais cependant que nous sommes d’une naissance supérieure à la lheur… perspective hoquetant d’éveil résolu…

tu sais… mon amour, c’est dur mais il

faut accepter nous devons nous quitter… c’est pour notre bien… j’arrive en gare de LLL à dix-neuf heures trente et là je téléphone… qualité relentissement attends-moi rien que trois secondes… rien que une pièce de cinq francs… demande à la dame…

attends-moi, attelle-moi trélétrélphone

qui sonne pour te dire que je suis bien arrivée ??? suspension du vol d’un papou sur le dos d’un papillon quand il dort (les papillons s’endorment entre dix-huit heures au soir et dix heures du matin)…

l’hamour fruhstré sahlue l’hamour

déshabusé… titube sur le quai, ivre, plaisir… procure le mouchoir… agite la main qui la tient… le train la pousse, rencontre du vent… sur mon chemin égare et envole son chapeau… aurevoirmonamour… et Hil l’attend…

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Hil sait qu’Helle étreint son absence et Helle sait que son odeur faute, de bière mouillée va lui manquer maintenant jusqu’au temps qui… sonne le téléphone… demande cinq francs à la dame, juste pour m’entendre dire… jesuibienarrivé… Helle le cherche encore des années sur les quais qui défilent de gare en fare … se saoûle de Marlboros chaudes écrase les braises dans les cendriers regorgeant de plénitude ainsi qu’on écrase le trop plein de vie… celle qui n’est pas bleu à qui a les yeux bris sous l’abat-jour ou les volets clos à tout frisson… analogie de l’autre part avec l’indifférence des mondes les uns pour les autres…

aquarium à bulles… prétendre droit dans les yeux du

poisson mort que tout savoir appartient au passé… je sais parce que j’ai su ? futilité du souvenir si souvent monté en épingle, aveuglé… avec cynisme… celui capable de me faire avaler un fatras de poussières brocantées… celui venir me sourire encore… celui m’arracher au fléau balance du celui du présent-futur…

celui précipiter ma nostalgique mélancolie active dans ce domaine où demain tu ne seras plus demain mais hier aujourd’… non simplement… non…

arrête donc brocante habile de tous tes

marchands à me pousser à bout… de vouloir dissoudre ce ressentiment qui naît goutte à goutte dans ma cervelle éparpillée d’oiseau tombé à point du nid… ne se fait-il pas que voilà que je subodore ce qui va se produire, cette soif de Oui me tenaille, Oui tout d e suite, inévitablement… immédiate reconnaissance, page essentielle d’un livre non encore publié… cette soifdeouitoudesuite stimule mon écriture, dédaigne les conseils de patience de prudence de cautèle minimaliste…

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comme pour les rêves plus on

enseigne l’art plus ils disparaît… MON ECRITURE DEDAIGNE

L’ORGANISEE EGALE L’AGONISEE chaque clause rigide d’un

académisme tout protectionniste peut-il être me chiffonne un peu plus les rides du lac de la peau prolongeant mon cerveau en voie directe…

de rigoriste à frigoriste même pas un

pas… chaque chose à a une place peut-être

juste doit être fou alors de se poser la question… de l’éventuelle laideur des choses me demandes-tu n’est-ce pas ainsi s’appréhender s’observer alors bien mieux que par les miroirs des marchands cosmétiques de pensées et reconnaître l’enlaideur des choses et s’y voir héustiquement soi dedans compris… aussi juste que chaque chose à sa place… l’écriture… évincer la pensée qui veut se suivre d’elle en Helle juste ou pas, accueillir avec colère la mémoire colle bouts à bouts des moments disjoints l’océan et l’arbre fauve le commencer et l’ouvre-boîte, le petit peu à l’intenable et le déjà-vu avec l’Autre…

per piacere, rends l’oubli absolue et la

beauté jamais jamais jamais jamais complies monacales… insensé non plus de dire se souvenir

de rires, de rirlâchers de ballons… rirpeints sur le flanc d’une colline et le Coran psalmodié par une pie dans un haut peuplier et toujours…

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toujours éternelle la souffrance que traîne à sa suite nuptiale le plaisir passé… alors capable de donner l’alarme et faire l’accord des échelles de lumière ne pas s’endormir… Michel peux tu cueillir l’orage… attention à la tragédie et à la pathologie du tragisme… et à la compassion… enfer sur terre… nécessaire…

instant où l’on choisit de cueilloir

l’orange… en fleurs ou en pépins… attendre ? comme le convoyeurs colombophiles, l’orage en fleurs ou l’orange en pépins ?

méhmoire colle les cerceuils auhx

enhfants, dohnne le sein galahcté aux mhères grosses, berce les gazouillèvres des vieux range la neige en tas sur les plages hivernales allume les volcans des … sans Helle, ne plus jamais s’allumer, briller, s’éteindre… étreindre aussi le toujours de l’amour d’imparfait, l’amour toujours en copeaux de verre éclatés amourpiédestal tête en bas amourtoujour futilité… rendre grâce au cynisme… et aux plus sibyllines des onenavudôtres…

au bout de l’amour j’aurai soif de

OUI, inévitablement oui, de suite oui, oui, oui, oui… la beauté absolue présente toujours mais tout de suite elle se suit et se précède d’elle-même… si bien qu’il me plaît à dire hier je t’aimerai, demain je t’aimais… notre futur est derrière nous…et aujourd’…

rien que Oui… hors de la mémoire…

cet ambigu cimetière qui fait des

morts des vivants avec toujours en pointe la souffrance dessinée en arabesques mauves et barbelées du plaisir passé… Hil me donne l’alarme…

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moment de chercher l’orange à l’échelle des lumières accordées selon le mode concept affirmatif… acheter les journaux soldés… lire les horoscopes par la dernière ligne commençant… ne disent jamais de méchancetés là-dedans… de toutes façons top faciles…

Hil ne m’empêchera pas de hurler à

mort-ouvert devant un parking vide ou une églisse Close… Hil ne m’empêchera pas ma tête bourdonner sans ruche apparente…

y avait l’ivrogne sur le quai et

l’ivrognesse le chagrin dans le wagon… se regardaient l’horoscope des yeux bavant aux commissures des larmes âcres jetées sur un tapis de paille en Jobs qui venaient verser dans le brouillard les enfants mort-nés d’un bar et sans passion… hormis celle des images…madame… ils iront se casser la gueule dans le spots publicitaires… idéaliste, Helle ira finir pauvre hère séquestrée dans une quelconque étoile d’araignée que les mots d’un poète gigabond… porte à porte… vendant des hosties non bénites… lui aura brodées à bon marché…

Hil ne m’empêchera pas de hurler à

mort-ouverte devant un parking vide ou une élgise Close… Hil ne m’empêchera pas ma tête bourdonner sans apparence… celle, t’aimer est bien la pire des choses…

ma e cosi pericoloso sporgersi… je

tème tu sais… Téléphonquisonnpluiquipleutfauteuilq

uipoingquicognedefroid… ou de endresse porte à porte qui… e pericoloso sporgersi dans les jardins suspendus…

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t’aimer est la pire des chosqui… oh temps suspends ton viol oui…

laisse-moi encore surprendre l’état d’âme des renoncules et m’enivrer de l’âme de son âme…

I SHIN DEN SHIN de mon âme à la

sienne… ici, le clown salue… la petite fille

riche bat des mains… elle est contente… elle a mis au cou du clown son joli foulard avec des petits chats sauvages dessinés en rose comme ses joues une légère fièvre une prude excitation… le clown salue encore… avec excuses s’élance dans des excuses d’être si coupable… si pittoresquement responsable du rire… qu’il n’en peut rien… qu’il est né ainsi avec tous ses grimages et toutes ses cabrioles… et dire que l’on protège les bébés phoques… le clown beau à force d’être laid se gigolote avec les secondes emmurées dans son nœud papillon très grand sot métier… la petite fille riche l’appelle…

près d’Helle il voit le hasard qui

guette… l’ami l’aperçoit et l’attrape, l’écrase sèchement sous la semelle de ses grands souliers… dans le sable et le crottin des rêves vendus…

intelligente, la petite fille ne rit plus…

son désir ballant de ne plus savoir… alors elle patiente… le clown a subitement disparu… elle surprend son anxiété de séparation et son angoissse à la crainte qu’il réapparaisse… surprise négative… il ne viendra plus…

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à moins que par hasard il l’attendrait hors du chapiteau dressé sur le quotidien… et là en habit du dimanche… être ce savoir qui le saura ? qui peut ?

vas-y donc savoir si le savoir

appartient au passé… en effet en, première page, les carnets

d’Hithler inconditionnellement bruits inutiles mais créés… gueulent le dedans de la couverture des glycines qui tavelées d’ocre et égrappées s’automnisent comme des stratégiques fuites en avant du temps possible d’une mise en vase… leur mauve devenu fadasse n’est plus depuis au moins trois mois sybarite et la faillite voisine la fortune… aléatoires les pas qui restent à faire… et piquera la guêpe si on l’irrite… tomberas malgré sa colère la mouche exténuée au bas d’une vitre lisse, diapositive de ses élisions perdues à portée d’ailes pourtant… l’image du dehors s’agite…

Helle veut sortir de cette impasse

noologique et perd le Nord et j’en perds mes Sud… la mouche gueule… vraie et nature… aléatoires les plaisirs qui restent à Hil à naître…

je croyais jouer aux dames et c’est un jeu d’échecs une gangue d’ocre une pourriture carcan me gaine dans des minutes échevelées perdues… jetées dans l’âme d’un étang… les poissons y décèdent anorexiques…

nous les enterrerons dans un cafard

glauque de passivité morne et de norme moirophagie… saoule métemporphose de l’homme cueilli à fleur d’eau et qui… on ne dégraphe pas de toutes les surfaces des nénuphars en fleurs comme on… des roses sur plusieurs visages… cet homme cueilli qui…depuis trente ans

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cherche à mettre son ombre entre le soleil et la terre-mère et la fixer une fois pour toutes plus que photographiquement…

CHERCHE A EPANOUIR CE QUI

S’ETEINT… laisse le faire dit-Helle, laisse le

faire… elle avait combien peur.. peur qu’il se jette à nouveau dans l’aquaison de plus d’ombre… peur qu’il jette les trente prochaines années engloutir à être l’interface d’une mare à soupçons…

d’une mare amère à soupçons… Helle s’attarde près de la Scène

dernière de l’épave re-suscitée … une barbe à papa colle sporadiquement ses doigts froids n’ont pourtant pas aidé à hâler le noyé le glâner des eaux comme une manne dans le désert aqueux et le coucher sur un côté plus serein que sa gueule ouverte avalant le ciel… après tout ce viol de l’eau… le bronze est rigide de méditation profonde… ?

aussi répugnant qu’un cornet de frites

dans un coin délaissé… le boulevard s’allonge comme un train part mouillé… muqueuse mosaïque et abaculiques wagons… cherche à se déchirer et annihiler l’idée géniale et atroce de ce que cet homme, ancien humain cadavre de présent était un spécialiste… rêveur de licornes et refroidit désormais pour quelques minutes encore les pavés comme l’ombre d’un frigo dans une cuisine de pierres froides et molle… un Bouddha recomposé de toutes pièces de souvenirs épars du Reader Digest…

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donne lui donc un tremplin remonte son ressort, laisse lui donc un autre moment choisi parmi les tiens… gratis.. laisse lui un instant celui d’écrire sur sa bière les regrets qu’il a seulement d’être lui… une dame aussi nonchalante que ses chaussures place adroitement son talon chirurgien dans le jardin d’un entre-deux carrelé…

disparité de la chair et de l’os… la vie

une entre deux carreaux désunis… la terre ne soupire pas de l’ope douloureux… elle est tellement plus déchirée ailleurs… un aveugle à sa fenêtre faut Judas… se doutant de quelque chose advient qu’il ne… une tendresse insolite émane de son peignoir turquoise… la cane n’est plus tendue au-dessus de l’eau refermée… où est le pé-cheru ? que reste-t-il deux… si on devait m’arracher une main et une seule des deux laquelle tendrais-je au bourreau sans hésiter… difficile choix à faire de nos clochers zingués et de l’intérieur de nos peignoirs turquoises… Jérusalem… sac à ordures crevé comme un porc gavé peut éviter les guerres couche par un même abandon subit…

le noyé répand aussi ses richesse

comme un noyau… son intérieur s’abandonne à circuler de la bouche gonflée au menton attendri… un officiel ravit l’image aux voyeurs et couvre l’attention d’un quelque chose… l’imbécile ne comprend pas qu’il n’y a pas besoin de linceul sous pareille couverture…

une mouche posée sur un bouton,

mégarde involontaire… un accident laissera s’échapper le contenant-contenu d’énergie nucléaire et la centrale deviendra plus périphérique, plus Nature… la distance Terre-Soleil en sera menuisée…

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de temps en temps j’ai la stricte conviction qu’un semblable barrage cède quelque part, prémonitoire…

naissance peu à peu de marcher avec

toit sous l’averse sans chanter… sans danser… nous désorganiser de cette eau qui se perd sur la pente de ton nez en trompette comme on dit pour les enfants… tes yeux symphonisent des cantiques d’étincelante chorale dans la tempête… des phares indélébiles nous goûterions cette mer non salée… épouse tes cheveux se nouent ondes sous l’onde harmoniques sous harmoniques de ton visage… tes dents mordraient la chair brune de mes mains couchées dans les tiennes…

nos pleurs accidentels iraient gonfler

les sources gonflant les ruisseaux gonflant les fleuves gonflant les noyés gonflant les yeux de la mère bondée sous nos paupières pompés nos cœurs le sien le tien… laisseront échapper le contenu d’une centrale nucléaire se répandra dans la nature de cet autre moi qui, pauvre de lui… désirait minimiser la distance tonsoleil-materre et de temps en temps…

un barrage cède nous rapprochant de

la pluie et toi du noyé et moi de la pluie… et du… nous nous rétractions dans no

coquilles fœtales improvisées en l’absence d’averses en l’imprésence de barrages cédés… tulipes sans pétales, tous tombés, bronzes fragiles et rigides… sculptures monumentales de présent… une barbe-à-papa colle aux doigts froids tiens que je miens disponibles inépuisables insaisissables ses doigts coulent à ta bouche qui colle….

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un anneau se forme comme un rond de fumée, imprévisible halo…impromptue forme des pas d’une valse chinoise d’une sonate scriabinesque d’un tango balinais… d’une polka camerounaise hormis le russe les trois font une trichromie testament populaire…

les carnets d’Hiteler… inconstestablement gardent le dedans

d’un alibi caché je prends la décision… n’espère-t-on même pas plus vite qu’on attend plus longtemps… de l’écoulement d’un délit commis par un oui, par un non… abandon essentiel… de ne plus quitter par mon inconstance ce que j’ai semé dans la fraîche heure des années d’hier… présent de mon passé toujours entretenu présent non par souvenique nostalgire mais par l’énergie…

génie des enfants qui jouent à la locomotive en inventant simultanément les voies, les rails, les vallées et les montagnes invisibles, paisibles…

tu sais qu’il n’existe pas ce clivage

des pôles, que leNord est un peu les Sud et réciproquement mais décide qu’il est légitime que l’équateur existe… Hil lihmite auh néhant le rahpport des fohrces à l’inhfini… le fleuve et les noyés, tes paupières et mon regard…

les idées des choses différentes sont toutes synonymes sans être homonymes pour ne pas être trop anonymes…

n’es-tu pas mise à l’épreuve au sortir

de ton rêve de réalité, cherchant une frontière urgente à tes besoins mirifiques ?... les chicanes sont bien plus meurtrières policées sournoiseries d’autoroutes…

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tu possèdes la médiocre perspective d’une mission conférée par toit à toi, par moi à moi et tu en imagines l’autre rive… apparaît dans le miroir mais c’est en réalité la rive de ton départ… on ne vit jamais tel qu’on imagine… l’autre rive c’est celle de ton départ, celle où tu as posé comme une gerbe l’autre sur le pavé… l’homme humide d’alors…

alors… tu cherches à apprendre à nager dans

la poésie qui étanche comme le bateau ivre étançonne le couloir de l’échec… tu peux avec elle ressasser les images et acoquihner la disperhsion à l’éclhat… c’est une reconstruction, un miracle-vérité… l’encre lue et bue noient ensemble le chantre et la tristesse… mute en douceur d’ambroisie la piqûre des frelons… alternance, se nettoie le Carnaval rebelle…

reflet préservé du rythme magie de

l’eau frémissante… tes larmes dingues deviennent continent englouti…

l’invulnérable est dans l’équivoque… l’alchimie du rire dans l’indulgence… la renaissance dans le respect de la naïveté.. l’efficacité dans l’ignorance de la cécité… l’exil dans l’enracinement…

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la sobriété dans la mort de l’idée… le sable dans l’odeur des bancs d’écoles… le concerton dans tout ciel ouvert… les dieux assassinés bien plus vivants… blotti contre le vide d’un eden

imaginé, l’encens brûle et parfume la nostalgie de la même blessure que celle du pays quitté…

le soleil gris qui abolissait la

transparence de l’impudique voile de l’espérance suscite en moi un langage ponctué de mots palmés, de livrechaloupes, de gammes déconcertantes, de moulins à rêves… il est d’ailleurs essentiel que le sang se fige en prose ou en vers, clé dans un titre… tu feras alors un pas de géant mythique et éviteras tout subterfuge galopant…

le prélude au hasard tu l’auras par

l’arrêt fréquent de ta conquête, les rubans entiers en y glissant des nœuds… déduisant de tes yeux un poème d’ambres comme le mercure se faufilait jadis dans l’âme des thermomètres…

c’est blotti contre le rien du ciel que

j’écris une œuvre d’eau de bois et de terre de pierre et de sang…

estompant sous des voiles, des visages…

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remâchant l’herbe verte qui fane à mes pieds… ma vie… un grand rire franc et sardonique…

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CHAPITRE TROISIEME : Gestincelle VOLONTE QUATTRO : Tripoter le temps, le temps d’un trilili

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Encore un relent de soleil… donna à

ma langue une saveur zénith des cendres au milieu d’un volcan…poussière d’Etna au sommet de laquelle Hil et Helle étions… nous nous laissions happer glacialement par le froid glissant du vent… portions à nos yeux l’image de la mer lointaine et plus lointaine encore, la terre… deux hémistiches d’une même alexandrin… trente ans d’un côté, trente ans de l’autre… d’aucun je n’ai une préférence… six point à l’un… six points à l’autre… recherches nôtres équivalent impossibles préférences…

Hil me demande où je commence… si

perdu dans ma tête effaceuse de labyrinthes… si petit dans ma peau trop large…

si petit dans ma peau trop large… outlaw, robin Hood du jardin des

autres… je construis ma rouloutte avançante dans l’errance… mon âme ne se nourrit que de gigabonderies.. ; m’appele aujourd’h… au regard de l’ombre d’un chien qui court sur un mur de nos villes statiques et fières…

les mondes sont où qu’ils se

promènent… des ALCOVES DE SOUFFRANCES… que je vis quand je vois croître les

arbres que j’ai mis en terre semences… avec deux f à souffrances… plus de vingt mètres de haut… souvent le néflier tortueux siège de mes escapades en forêt

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minuscule… porte toujours les même fruits gris… jamais mûrs… on les appelait pommes d’amour… tombent toujours avant que de pourrir sur la branchiolle…

j’imagine à l’instant les titres des

journaux la première page… toujours la même couleur de loin… toujours la même insigne et cacochyme grandeur bovaryque… parfum identique pourtant du drame quotidien… mêmes lettres pour des ordres différents dans des mêmes classes… kaléidoscope sans miroir…

je nage dans une espèce de neigeboue

où je dépose le byssus de mes pas n’ayant aucune crainte de m’y salir, attaché, salir… les mains que je porte volontiers au terminal de mon goût suavegarde du réel… la terre mouillée quoi de plus collant, de plus présent, de plus basique…

empreinténergie des millions

saisonniers… s’y sont succédés à table et servis… on y distingue encore le limbe et les nervures de toutes les feuilles fondus en enchaînées images diapositives de mémoire de neurones de neurones en neurones de neurones en mémoires de mémoires en téléphone qui sonne où ?

remarque les gens qui téléphonent…

souvent ils regardent du côté opposé à la main qui soutient la conversation… ne pas mourir pour des pourquoi mais par trop de parce que… pourquoi ?

habiter un centre urbain et tirer les

tentures derrière pareil Socrate vous êtes écoutante… deviner la température et la qualité de la lumière en

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fonction de la musique des passants pas sur les macadams piétonniers…

ryhtme des bousculades sereines et si

secrètes scandées par des incantations pluvieuses ou des arrêtes d’ascenseurs dans les galeries marchandes… où s’y noient alors le martèlement des fontaines contemporaines… lasses…

même pressées par la pluie, les orages des passants restent audibles et belles… combien unique… la musique… des ronces choisies des plaies dans nos aspirations sauvages de baies sauvages des bais dans nos recherches de plaies sauvages… nous avons tous été des chiens perdus avec colliers danses rutilantes cueillettes que nous aimions à faire éclater sur les dents acérées des jeunes loups que nous jouions à ne pas trop être, une innocente perversion…

Hil porte un verre à ma soif…

présence de tabac brûlé cicatrice à la lilesière de ma passion… que laisserai-je à Helle qui me suivra à boire…

y goûtera-t-elle les nuances de la

différence, du vouloir la baiser du la désirer des lèvres adoucies par les chagrins violontaires dedans le pêle-mêle des grandes cités…

dans les journaux semblables histoires diverses de faits et gestes…mes fêtes d’hiver à moi vous offertes vous narreront l’identique Toujours du je suis et vous êtes…

où je suis vous êtes…

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avec vos souliers rouges, vous passez par ici, mademoiselle terre aérienne sans pont ni donjon… traînant votre fatigue de chausser un public indifférent…

une fille aérienne survole le lei pas

très loin d’ici terre promise chaude sans pont ni donjons ni meurtrières aucunes… traîne ses pieds rouges de flaques… d’eau en flaques… d’eaux de touches… impressionnées du soleil en touches… impressionnistes baignent ses beaux yeux gris de toute la hantise que peut contenir le dessous de la luminence des pierres précieuses… croise dans un certain halo loin de la sainteté…

le soutenu de ma vision la

comprenant… en fugue sauvageonne elle me tend

presque offert l’équinoxe de sa pensée… Helle se veut encore démiurge

prétentieuse voudrait recréer une alliance sans arche… et CE SONT DES ADIEUX… effectivement les souvenirs… de lui

d’Helle qui attachait des longs lacets de soie rose nonchalante comme des cerfs-volants comètes de sa main petite émigraient… vers d’autres horizons moribonds qu’Helle assurait plus beaux alors que seulement plus enfouis, sans doute…

peut-être en sa mémoire de déesse

mythique… des adieux aux douces colombes nouées dans ses tresses de bohémienne…blonde…gitane non fumée…

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petite fille des pas à pas… s’esquisse

un destin fichu salutiste avec le couvert d’un parapluie que je t’avais trouvé sans toile… comme une araignée au bout d’un bâton… le couvert de cette protection ridicule cicatrice sans doute l’époque passée du déluge écoulé de nos tendresses. Faciles…

belle Mata-Hari c’est aussi le nom du

soleil dans certaines langues… apprises sous les tropiques comme un phlyctène répand sa chaude sanie sur nos chairs amollies par tant de sècheresse humide de kilomètres de tristesse tant de chagrin-cachins tant d’aversolitudes tant de pleurzépars sources de mon mythe jetées dans les marathons cinglés contre les laboureurs de rides…

poursuite insidieuse de nos âges… la

grands des horloges dépasse tous les heurts avec des heures caractéristiquement étouffées et sournoisement… clin d’œil malicieux et niais aux rouages grinçants comme si… cette farce pouvait le moins du monde m’empêcher d’être tendre… comme si après m’avoir eu compris… tu ne pouvais plus m’appeler que Idiot… comme si quelquun d’autre quHil pouvait t’empêcher de tarir tes sourires dévastateurs de mes récoltes de raison…

un moustique dément un zig-zag… élucubre des tricotaisons dans l’air…

un point à l’endroit en passant souvent par l’envers du décor… il brode une nappemonde sonore avec une dentelle ficelle monotone obsédante et alternante, tenacement émotive comme un raga…

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un moustique vaguement m’orchestre… décide de me faire voir de toutes les couleurs de son jeu… se pose sur un meuble un peu dans l’ombre meuble anglais, véritable et d’époque, je le jure m’dame… s’étage un mini-jardin chlorophylle domestiqué… qui crie en contraste avec la fortune de tes épis dorés… que contiennent tes coiffures lorsque tu prends des bains d’herbe et que tu me regardes regardais regarde…

un homme se déroule qui déambule

dans le couloir supérieur de tes regards… observante tu traînes par ici par là ses souliers rouges… de flaque en flaque… tu te noies toujours à cet instant dans tes yeux ouverts et crédules aux vents…

tu noies tes yeux ouverts dans la

clarté qu’allument les mots écrits par-ci par-là que je ne peux pas te dire mais seulement dire… pas de calcul pas d’intérêt profitophage… trop d’éclairs brûlants d’images présentes brouilleront mes orages futurs… demain…

inanité de ce plein propos… « et

après ? »… c’est monter dans l’absurde que de craindre à l’instant l’absence de ce qui forcément suivra… évidemment on ne vit jamais qu’on le pense… comme des points de suspension… les illusions devraient flotter… libres d’exister où de disparaître, jamais apparaître… mobiles et immobiles à la fois… droites et obliques… au gré des flots qui les font naître… les illusions se défaire comme la mie d’un gâteau trop sec…

la mie d’un vieux gâteau attend la fête

au-delà de tes présomptions… tu me soudoies par le même

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clin d’œil que la montre délestant ta pensée de ce que je peux être parfois facile à lire…

un livre ouvert sur la paume de ton

front, Nathalie… je ne vois plus tes pupilles sous tes paupières fières… je n’étais pas aussi démiurge que vous… je redessine le monde et en guise de planche de travail j’ai parfois eu ton lit mais plus souvent le plat de ma pierre tombale où je croise cuisine et mine de plomb, plume et papiers, vêtements repassables et papiers-peints… je croise la plume, la règle… qui sur le côté pile de tes desseins que j’aime à reconnaître lorsque tu me fais face et que tu voudrais que j’oublie…

dois-je oublier ou n’est-ce pas déjà

fait ? il n’y a plus d’Hil quotidien…

background éloquent… j’aurais pu placer notre photographie sur l’autel d’un rédempteur et vous confondre… je prendrai pour fêter nos déboires un plaisir violent à me faire sotériologue de pareille doctrine… maintenant … PEU ME CHAUT DE SAUVER QUELQUE MEUBLE…

oblation sacrifice dédié au dieu d’un amour celui des incendies inextinguibles… un dieu des cendres innocentes… mes yeux t’emportent oiseau de feu

avec le sommeil car y existent tant de choses à dire et le chemin si court si souvent oublié qui mène à neriendire… le chemin si souvent défait qui mène à la plage de tes lèvres closes…

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se rapprochant encore plus encore se fermant en aqueduc de notre devenir… notre pain de sucre poème rimes fond de par la douceur humide de ta langue reçue… en cadeau gourmandise bactérienne…

uhne flahtusosité verhbale n’exclut

pas la conhcavité d’un cœur qui se regarde de l’intérieur… une éhloquence verhbale n’est telle que conhséquence d’une déhsir inhtense et acide de vous…

mes mots termes d’eux-mêmes

messagers convoyeurs d’illusions désosseurs d’illusions attendent… ATTENDENT…

la masses des hommes devenue être

humains… miracle de la vie qui meurt comme elle devrait mourir… habitée par une Belle Vie…

malgré cette analogie défécatoire faite

très blanche et noire d’une démesurée victoire sur l’heure qui crépite je galope riculément de gauche à droite des révoltes couleurs sans prendre parti d’un dessus ou d’un dessous…

démystification d’un devenir… d’un

revenir…paradis où les anges sont des soldats de plomb sur des bateaux de papier…

mais tu me croises… et je te toise…

je suis par Helle, à doux bée chevalier égarée volontaire déambulant notoire et noctambule puissante sur et à la frontière de la nihilitude… cherche une porte à pousser, à tirer… ou à battre la cadence d’un pas pour entrer ou sortir… peu importe à mon sangtiment…

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à contre-cœur, contre-coup bat la coulpe en complétion (pléthore de conjugaisons corpmosomiques 23*2=46 vouées au bon usage) à la pénurie des lettres reçues… animées par le métal des mots… tes brouillards perdus dans mes pluies… pour réduire à rien mes confidences… le sang-de-dragon est une variété de patience, don’t forge tit marchand de crayons à mine défaite revendeur de papillons de seconde main…

commis au vol de mes prophéties

comminatoires je me lassais du plaisir d’écriture, perdu dans un dictionnaire à la plage métro.. ; la patience est antiscorbutique… et le sang-de-dragon… je perdais peu à peu mes verves d’antan… j’imaginais alors gagner de l’or en plantant des châtaignes de silence dans le Zimbabwé ou des tomates Muscaria à Bali… sans éloges ni pour la pluie… ni pour Thérèse d’Avila… « je meurs de ne pas mourir »…

ainsi donc parfois un sourire nous

croise qui ne sourit qu’à lui-même dessin nourrisson d’un dessein de dessins… d’un destin… le rêve emporte l’adhésion et embaume la vie d’une feuille détaillée dans une dentelle d’amiante… prison aléatoire est le sourire-monnaie rendu à pareille pièce, aléatoire est la fête…

et tout autant le rêve vécu vaincu… construit avec des briques

d’impatience… avec Helles, j’édifie ma solitude, je

me couronne vaguement d’immortelles récoltées dans des églises pourrissantes ou incendiées en fait de César…

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je ne suis qu’amanite poivrée phallussée âcre et blême… fruit sûr… chagrin hhorrribblemment fruité de compassion… et un long spasme d’orgueil je contracte le temps révolu et le rends élastique moins rebelle que les cheveux de Baudelaire c’est là le plaisir corrompu et jamais assouvi de mon chevaldebataille

j’ai rêvé que je rêvais être un crépuscule d’obsolescence…

PUCQUEMAINS MAINBLANTES ET SOUBREFOIS JUSMENEES CONLARES CHALEILNANTES RACHINS ET BANNEES RATICHOIS CONLARES AVEC PUCQUEMAINS MAINBLANTES SOUBREFOIS JOUSYSES DANDOIS GARVUS… ET PAS DU ROUMELARE… GARTANTES PINGEARES, ET SOUBREFOIS…

à poil je n’étais plus qu’espèce…

racine de racine… je goûtais de la cime glacée d’un doigt nu le poussier des soupirs laissés par ton anxiété sur les draps curieusement repliés, noirs… ceux dont tu sculptais une intéressante hémi-Pièta… jamais je n’avais tant mordu à pleines mains la trame du courage (la lumière empruntée)… usait à jouier et déjouir de notre ombre unique… le plafond bas et chaud la diversifiait en humides pétulisées couleurs…

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suffocateur ton désir de glisser sous mes ongles ton moi mettait un terme évident toute lassitude … épousant la règle de ne pas respecter les lois d’un autre dieu que celui de notre jouissance… tu arabesquais ton corondulation serpentinait ta chair menteuse de ton moi jusqu’à la taille de ton départ vers le plaisir… nous… dépecions finalement dans un funérarium anticipé, OBELISQUE…final et fruité… empiétant sur ton propre domaine végétatif tu devenais plus que moi… floue… et autant de plus que nous, mots et sangs… le screen d’un sirocco sifflant passait de ses oreilles à tes paupières soudées et soumises à la violence… fraîcheur humée… prochement proche…

comme en un sablier saoulé tes mains

emprunteront mes empreintes cassées et sur chacun de nos seins gongs gonflés feront par l’espace bleu décoller l’avion tempête…

loin, d’une gratuite parenthèse… exclamation nucléaire ça et là… l’art

naissait encore du hasard mis bas au terme d’une nécessité féconde…

ne pas oublier de composter mon

billet ou le départ n’est pas valable…

il en coûte de vivre alors entre parenthèses

(il en coûte de vivre entre parents-thèses)…

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CHAPITRE QUATRIEME : Un et peut-être Deux… non pas VOLONTE DERNIERE

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« mais l’homme créahture vahniteuhse, drahpé dahns sah pehtite auhtorihté éphémère ognohrant sanhs douhte sohn inhdubitable dehstin de frahgile rehflet, neh cehsse tehl uhn sinhge enh cohlère, deh jouher àh lah fahçon duh cihel dehs fahrces grohtesques quih dohnt pleuhrer lehs anhges, ahlors que s’hils ahvaient nohtre rahte, ilhs enh mouhrraient deh rihre… » (shekspire, mesure pour mesure, Ac 2 Sc 2 Isahbelle)

un infini monotone comme un

vêtement à mille boutons… le premier mal attaché noie les autres dans des fonctions reprochables… tous les autres après lui m’empêchaient de forclore rondement cette entreprise qui me tenait lieu de chaloupe de naguère à aujourd’h… ne pas feinter la vie d’habituels et quotidiens sarcasmes tracassiers…

cerf-volant je me destine à me

retrouver à mi-course entre la certitude et le doute absolus… en ce qui concerne la potentialité, l’éventualité dont vous êtes maître de me déchirer ou me lire, Nathalie… il en va de vos courants d’airs… j’arrêt ici votre souffle que j’aime imaginer suspendu… et vous engage à respirer calmement, librement… comme un inhfini mohnotone…

lorsque me rempliant sur mon sentier

comme un coquillage se protège du souffle des eaux

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violentes, me couvrant de moi il me semble que je peux entendre la mère chanter…

en l’occurrence, ce trope beaucoup usé de la mère-mer-berceuse de mes talents a pour moi une signification tragédique, elle amuse mon spectre… heureux comme qui glisse, je me laisse hâler par cette diapopulaire et cet appât me va comme un gant retourné…

nous ne sommes pas des

épiphénomènes et l’hiver n’est plus à venir… sur les fenêtres de mes impressions j’ai ce soir en pensant encore à tes sonhges découhvert des cristaux de gihvre… me signalent un certain hiver dans sa continuité pour toi, un certain désastre hivernal de moi-même… Hil et Helle… prétention compilatoire… dessins de verrier à la plume du froid… voici des prairies vertes sèches ou arrosées de lumières qu’un vent tourbillons en pétales multiplément teintée…

tu te laisseras aller, tiré par

l’impulsion sentimentale… tu marcheras dans la boue, comme je l’ai fait et y ramasseras en maraudes familiales les nécessaires provisions de nos saisons pauvres… des poires petites, rondes, ovoïdes… aucune n’a ce quoi que ce soit qui ressemble à un plaisir sucré distinct…

chaque-chaque… sur les lèvres, le

cœur des dents… les membres dévoilés des vergers

sélectionnent les églises de lumière et la cathédrale de clarté est lacérée de barres de mesure… en manteau de gaze nimbe le ciel… n’a plus envie de souffrir d’avantage… des grappes brillantes de midi trébuchent sur les branches laquées…

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le vernis lumineux de te rencontrer batifolant avec ma présence passée dans les prés que je hante depuis que je m’oublie et baigne d’une subtile sainteté un groupe de pholiotes squameuses en vacance, endimanchés… fleurs ouvertes en bouquet apeuré… gouzi-gouzi de Chopin pour une ballade en mon cœur numéro neuf… piano préparé mais pré paré… Cage… se trompe on n’invente pas le silence…

quand te décideras-tu à mettre des

ailes à tes mots… ce serait le coup de fion de ton toupet et de ta superbe… j’aimais à vous entendre ainsi me parler de vous… découvrir des prunelles avant le gel c’est aussi triste que détacher les armillaires des troncs de décembre… nous sucions les fruits de l’aubépinier doux et farineux… une pie sur mon vol sautille… un pin… un mélèze bleu, nous sommes…

nous sommes des saisons vivantes… fou de se dire « voici revenir l’hiver »

ou voici finir l’étant… festivals agogiques du temps nous

égrenons les rosaires de minutes et nous oublions de numériser nos pénuries de sourires…

en voilà à toi, plusieurs donnés…

plusieurs à venir… compterai les tiens… me souviendrai de vos hivers fameux… vos yeux brillaient de neige fondante et de loups errants, solitaires marbres d’isolitdue…

nous ne sommes pas… qu’épiphénomènes et nos printemps

qui me réchauffent existennt dans la fête du gel maculé de fleurs… l’hiver n’est donc pas à venir… je compterai tes

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sourires et en ferai provision saugrenue pour échanger, à l’occasion avec toi… un QUOI QUE CE SOIT d’autre de toi aussi enivrant…

moi qui avais tant besoin de dissoudre

les points de repère… qui absolvaient mon envie extérieure toute de vaguer entre deux eaux intérieures… entre ciel et terre… pas assez forte encore… entre chaud et froid sans insigne encore de définition stricte et fixément rigide… j’étais en l’occurrence par cette passion passante passée souffrant… de ne pas récolter plus souvent… un coup de poing à la gueule, coruscant et clamant bien haut et bien clair mon irrespect de moi que je vois chez tout autre disparaître comme apparaissent les poussières sur les meubles oubliés… ah ! les autres… ce qu’ils peuvent nous parler si bien de nous sans avoir besoin de rien nous dire…

on s’investit tous autant que nous

sommes de gré ou de force en l’âme en l’esprit en la matière en l’immatière en la conscience, en l’inconscience, cieux et enfers vivants de ces différents nous-mêmes que sont les autres… la diversité peut être monotone en ces cas… l’individuel à partir de la définition des autres…

je me vois agir par eux, tous ces Hils et Helles et plutôt que d’avoir la fierté d’un gourou devant son relief apprenti… je ne ressens que dégoût et haine pour ce que je vois de moi… quoi c’est moi ce type qui fornique comme une locomotive dans un confessionnal, ce chômeur qui joue saint fric au loto, cette vieille qui pue, cette larve qui gigote et dépérit devant un écran-témoin… nous sommes de vrais mensonges et sincères par-dessus le marché…

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ils baignent nos aurores et édulcorent

nos crépuscules, les autres… admettes que dans cette panacée personne ne gagne personne ne perd, win-win… tout est bouffé par l’odeur de la merde… tout le monde en enfer…d’ailleurs je crois qu’on y est né…

je te… je te rêvais extérieure à tout ce fatras

Nath, ce n’était bien qu’en sonhges imhprévus… je n’ai pas changé, absorbé par ton avide de connaître l’envers de ta médaille… je me berçais de ce vide et de ces manques qui me vont si bien au creux sombre des périodes post-créatives… tu te berçais… le mot est trop faiblement éclairé…

tu joujoutais avec cet ancien grimoire que je te racontais de trente foiols les feuilles débourgeonnées… emplies d’histoires vraies que j’avais faussément souffertes… tu croyais à des rêves pleins d’arguties domestiquées par l’irréel… tu te complaisais toi aussi à t’imaginer souffrir… à ma place… mes yeux ont disséminé ton éclat… leur laque est ternie… je ne peux plus supporter regarder ta bourgeoisie…

surfaces grasses et moites…et

perfides serpentaires… es-tu donc à cet instant précis où je

tepensécris la vérité de mon âme multiple ? est-ce moi qui… cécité complète… que faire… ? continuer et poursuivre la vie sans voir… t’imaginer comme si rien n’avait changé… (et pourtant rien n’a changé)… te supplier à genoux de rester… te demander patience… le

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temps que je mûrisse encore trente années… nous nous reverrions alors proches de la pension de retraite…

et retraités presque… ce n’est pas une

chose que l’on reçoit la patience… l’impatience étant une qualité…

tu plies ta tente, ton woodstok

défraîchi tu t’effaces range tes oblations culinaires dans un grand panier de plastique jaune treillis comme les fenêtres des HLM qui me virent croître de zéro à vingt ans à la lumière dividende des ascenseurs et communs partagés de lumière néonale… rien ne peut y faire… tu n’auras jamais cette odeur de linge mouillé qui pend en décor coloré d’une pièce où manger et faire ses devoirs sur une table encombrée par le linge à repasser châssis de fenêtres clapiers mangés de rouille maraudes cuites de poires bouillies bouffer tout l’hiver ramenées et ravies au taureau dans le landau aux grandes roures nouveau-né…

les baisers longs des coups de

ceinture, les visites éclairs de médecins tonnerres… bonjour docteurs, restiez debout… anamnèse du bout des a priori…

je ne vais pas plus longtemps encore

sinon de quelques pages jouer avec ces images que tu trouves seulement séduisantes et apprivoisantes qui t’affriolent mais qui me violent encore…

cassé la théière que faire des tasse ?

un choix désespéré doit être un choix riche d’espoirs… ne pas le retenir… se taire et mordre sur son cœur comme on mord le premier sein… ne pas la regarder partir… ce n’est pas une fuite… non elle ne fuit pas…

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ne pas la regarder partir… ne pas farcir sa voix d’intentions tragiques puisque rien n’est sérieux.. . tout est tragiquement théâtral… regarder nonchalamment l’heure s’afficher en balbutiottements autogènes… ne rein dire… ne pas suffoquer… mais quoi, se taire c’est aussi parler… user d’un subterfuge et rire… dire à haute voix que tout cela est du temps perdugagné…

la porte se refermera, tirée… elle ne s’était peut-être jamais ouverte , poussée… mais le bruit en sera clair et clocheteux… celui d’une paire de lunettes oubliée sur laquelle on marche… la porte pouvait être claquée… plus évident rappellera sans doute le claquement d’un drapeau ou d’un oriflamme bleu des processions d’enfants… la lumière des trompettes sonnait à tout casser les vitraux de l’église pendant que mon cœur était plus gros que les orgues au jubé… la lumière clignotera derrière la porte fermée… un peu surprise… la montre à ton poignet ne grincera plus dans tous ses quarts… dehors le ciel est liquide…

la lune est mangée d’un morceau à

cette heure du mois… la nuit se colore de lait… me fait un signe impératif de prolonger le rêve… ne plus vivre en rêvant me susurre Helle, mais mieux… rêver en vivant… rêver rêvant… la nuit m’éclabousse de tous les feux rouges haletants désespérés dans lendemain autre que celui des ampoules éclatées à marcher sur place… je les examine un à eux… les estampoinçonne d’un label de bonne volonté menue…

hier je suis gai comme une armade

d’ambulances et de camions de pompiers et tout de suite après la porte battue triste cube Liebig fondu… solitaire feuille à la plus haute apogée de la dénudaison d’un arbre j’interpelle le vent… plus loin…

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pour qu’il la décoiffe donc allante… me faire choir mollement… sur les autres feuilles qui s’attendent le pétiole sur terre et les limbes de l’automne… les oiseaux morts ainsi souvent tombent loin d’un vol d’un haut vers le bas… vais-je rester sur l’arbre et presser la sève tiède vers le sonnet de mon espérance ?

espérer c’est aussi se promettre pas

mal de déses… la sève m’amener l’arrogance d’un

printemps hivernal… je me sens bulle de chagrin, ne sachant par où abdiquer ou me prendre… pourtant toute la lueur est écrite dans les ombres d’aventures… je ne sais pas… bulle de chagrin je saturne le départ de l’oiseau vivant qui courtise mon pain… le retiens du bout des ailes que je mettais à tes mots sur ta terrasse endormie… de même avec tes sourires sur le bout de mes cils… ALLO ? c’est qui ? c’est moittente…

dans ton mabyrinthe j’ai mal à ma

planète il me faut jeter l’encre ailleurs… ton beau navire n’a pas longemps navigué sous mes draps de peaux… jeté l’ancre pour un ailleurs pitié pour l’encrailleurs… Hil ne peut plus courir avec en poche perpétuellement son point de départ… regardez vous dans les vôtres, Helles y trouvez vous différences… ? je ne peux plus cabotiner vos caresses à rebrousse-poils, comme comme…

Kiki grave son bois… et jette dessus

sa trempe de moments la tempesta clairette nous impressionnera par le bois tissé et les murmures de la feuille décidée nous rappelleront le deuil des tables… il faut se voir encore avant de se jeter… ne pas se laisser choir, voyons… dans un affreux caquetage à propos de

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n’importe quoi… trop de choses à vraiment dure sur le chemin des rienadires…

SAINTE ECRITURE où est donc

mon inhfini quohtidien ? Choir, choir comme… d’autres

mots… choiré, choirissent, choirure, choitilleras, choisâtes, choigan, choijnev, choisis, choivilliers, anchoir, déchoirer, avachoir, arrachoir, prachoir, cruchoir, lachoir, cochoir… choirité, choiriance, choirogéne… une choirasse qui se déverse bourbeuse calme et péante qui se glaise dans un quotidien pas fini… chotalité des choix…

mesure et remesure de ma

conscience… réévaluer la distance de moi à Helle à cinq heures du soi, Helle ou l’avion… me ronfle des insanité telles que « par ici jeunhomme »…

les boulododos rentrent gâtés

gâteaux… dans leur nulle part pour s’accrocher se pendre à la chaîne de leur chasse d’eau… salaces…

j’avais eu tellement peur de suivre

cette même ligne droite tracée tracée tracée par leurs crachat sur l’émail de leurs cuvettes… monsieur Propre est un démon de sainteté… détresse ambulatoire… vous chantiez… j’en suis fort thèse et bien parlez maintenant… où ai-je donc laissé l’amour (j’en avais encore l’odeur hier, plein les poches de ma pauvre veste)… dove ancora avevo lasciato ? où est aussi passé le plein de ces nuits secrètes de silences vécus à Ibiza… dans la foulée des foules… où me suis-je perdu en morceaux éprapillé ? et la merveille… ? plus désespérance d’être promesse…

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on perd tout ce que l’on cache… on gagne tout ce que l’on attend pas… on égare tout ce que l’on trouve… on fait mourir tout ce que l’on crée… le premier pas d’une libération c’est l’emprisonnement…

laisser laisser et baiser encore…

baiser baiser et laisser toujours… mais toi finalement qui es-tu et quand t’ai-je rencontrée, Nathalie… perdue aussi celle-là… rien d’autre à… dix doigts sont effectivement bien peu, Marie, pour comprendre et avaler…

la chair de la lune… expectoralement « moi je » vous

enjoins à poursuivre encore de quelques lignes cette mélopée et lire dans mes chiromantismes vagabondénets… « moi » sans lavande certes méritoire je suis d’une réprimande facétieuse… foucade rurale sans doute que de donner à mes papesques mots le parfum de ce qui n’est pas eux à pleine voix… ce qui n’est pas le chœur… enveloppe bizarrement concrète pour des incorrecte comme nous dans un miroir… mes mots sont termes de leur vie… l’indolence ne les détourne pas de leur premier bit que serai toujours l’amour en légion étrangère à lui mais le défendant… mes mots… naissance et mort… le croyant toujours se modèle sur l’objet en lequel il met sa foi… termes d’eux… pas d’indolence dégivrante…

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un sonhge imhprévu les fige… devenant saphir… se sertissant de mémoire… apprendre une phrase soulignée par la plume intérieure… langage de la pensée qui s’aime… telle qu’elle et pas moins TEL QUEL… souffle au décor somniloque l’énergie d’un intensméent vivant… ombilic de ma conscience invitée par mon inconscience… révélation serine d’une ihmage véhrité…

MAIS QUE LES FOUS SONT

DONC BIEN ELEVES PAR RAPPORT A CEUX QUI ELEVENT D’AUTRES IMMEUBLES…

les fous bien plus élevés que les non

fixés à leur superfétatoires carcassitudes… je ne peux plus être fumiste aimant

Hil et Helle aimant aussi l’absence de toute sincérité… dans le mensonge mon cœur s’anime… facilité de parler du cœur pour tout expliquer… l’Abîme aurait dû depuis longtemps celui-là me régler l’affaire…

je ne suis que le roi du rire, le roi-

Lyre en personne… je n’avais pas assez pour être admis dans vos salons exhibé mes Hils et mes Helles doux compagnoiseaux… signe de ma royalité… deux oiseaux d’aimace… dans ma main gauche, une turquoise taillée en facettes et zébrées de noir brillante nacrituité… cette âme emplumée signifiat mon allégeance d’oiseau-tige avec des serres finement lacérantes… garnissait le plein de son bec rubis pâle liquidescent…

échange d’indulgences plénières…

mélange mi-tigé de bijoux précieux, effets turquoïdes et carminoïdes…

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l’autre être à serres… adventices

radicelles… existe sautillant par bonds d’avant en arrière… brouillant le thème sonore de notre générique à tous les trois illustres dantesquement le féérisme de ce rêve incalculé… celui-là ne veut jamais aller nulle part et l’autre n’a jamais mal à ma tête… deux libertés…

ainsi lié à mon existence d’êtres ce

moi n’a de cesse que changer et multiplier les masques… son mignon péché… c’est fréquenter les derniers soupirs carnavalesques… ceux où la fatigue fait voir sous le factice le farci du vrai masque-grimace…

d’habile à désolé… je vais aussi me

pourvoyant d’enrichi ou d’appauvri… je vogue dans l’image arbitraire signant au nom d’un divin dogmatisme.. ; paradoxe vivant Hil meurt de vivre la plus longue des jeunesses des autres dont il se gave… la sagesse toujours trop pressée d’être sage… un désir…

un seul : ne jamais emballer la raison dans un

flacon de raison (par là le sérieux dans un sérieux

bidon ou la tristesse dans une triste incurie)… et apprendre les choses en redevenant

semblable… les surfaces comme des surfaces… les volumes comme des volumes…

on n’emballe pas une table avec une

table.. le bonheur ne s’emballe pas de lui-

même pour garder le contenu sain de la surprise…

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la coque de l’œuf n’est pas l’œuf et l’œuf n’est pas que la coquille… le fou est folie seul elle s’embelle d’elle-même…

exiger des nuances contenant-contenu essentiel-accessoire de toute relation

anonyme… je n’ai jamais porté l’uniforme mais

suis le premier des guerriers… la soutane mais suis le premier des missionnaires et si je passe pour être Don Juan c’est bien parce que j’aime si mal…mes propos sans fonds révèlent le profond… mon nirvâna n’est pas personnel… il est celui d’eux que je perçois…

j’enveloppe ma tristesse de joies et

mes longues heures se bercent au déboulé de courts instants…

la vie nous emballe et nous sommes

déjà morts… plus la mort nous couvre et plus nous vivons… orthodoxie du chemin paradoxal… le narcissisme ou l’amour à l’envers est aussi un endroit où ne nous manque pas d’air…

se confesser au miroir.. ; je n’ai pas

assez grugé ma tempérance par un soupçon quotidien d’intolérance… il faut s’inventer des préjudices…

je me jetterai aux yeux le poivre de

faux problèmes… me tricoterai des avâchies inutilement essentielles mais existencielles… je suis éclaboussant de doutes… me révèlent l’ampleur de ma foi gigantille je me fais une harangue sûre et m’évite de finri hareng gay…

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je te pardonne ami moi mon irrédentisme… on gère ainsi son royaume en éliminant de soi tout ce qui n’est pas les autres et étant ainsi tellement Je, pas besoin de quelqu’un qui sache où j’ai mal… j’ai mal à tes genoux écorchés… protège-les… cela est bon qui colle à nos organes… la boue fidèle… et les cendres… ils n’ont plus qu’à zêtre ehxéghètes de leur histoire… nous sommes autre qu’épis de phénomènes…

la liberhté doit nous épiner la route de

« jensaispasoujevais »… pousser à contre-branche, goulûment… si facile alors que la vocation du malheur demandes des efforts considérables, disait Claudio…

Tollerances…

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EPILOGUE

« si j’épilogue vivant dans mes rêves je suis marchand de songicides… et c’est pour cela que tu agoniseras… tumultueusement moi… »

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effectivement pour moi désormais

l’Inde est loin des Indes et délave la mappemonde d’Helle… n’est plus que le fantôme de fantasmes… l’idée de mon bateau n’est plus ivre… n’est plus à quai… a quia aussi l’imagination qui pose un corps sexué dans une coautre sexué… effectivement les amarres pèsent lourdes et humides sur les docks de chairs, gras, brutes et limitées, départ… au départ de l’un départ de l’autre… stagnations… mais sûrement ma gourde est pleine redondance de lait blanc… mamelle improvisée par l’homoedipe mal foutu dans un complexe si funestement abrégé…

les récifs noyants de mon allégeance

au destin sont ressassés… ont coulé à pic aux infimes tréfonds d’une abyssale complainte lamentablement terminée…

effectif ment il me reste de l’encre…

réserve et pas mal de cartouches… encore à tirer, pas à blanc en couleurs et en musiques… toutes les couleurs sauf celles dont se faisaient exemple tes joues braisées les jours de courses en traîneaux… de vraies couleurs… telle la brique cuite au four… archaïque couperose de la terre chose et des jours soleils glaises…

acajou flottant à l’interface liquide

exotique d’une sphère si lointaine et si voisine… pourtant il me manque… tu manques… le passé manque… par le phénomène de l’habituation le manque devient manque du manque…

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je suis nu de vous Hil et Helle comprennent que je n’ai jamais habitué la lumière néontique à me vivre…

l’ambiance cherche aussi à me froider

le bout taillé des doigts guitaristiques… souffle sur eux un perfide courant de glaçonne idée… rêve grêlon d’attentes… je ne grelotte pas… mes pieds sont figés dans des espoirs trépidants… ne célèbrent pas le culte d’une impatience assouvie sur place…

parce que démesure obtuse s’ouvrant

decrescendo ma patiente chaleur est la marche où elle veut mon impatience mobile attention à cette marche… j’avais dit demain… je suis claquetipotant de vousn fulgubément de ton statiloquément de vous luminémente marche de la délivresse qui marche qui chemine son karma qui butte son chemin… confiez vous la garde du vôtre… les fous spectateurs sont nombreux à descendre sur le terrain peut être le nôtre…

à l’amertume, fameux dragon légendaire né de ma propre meccano… je rends un fieffé hommage… je rends hommage au climat préparatoire de la saudade fortuite.. ; celle qui prophétise les noces de ma folie que j’ignorais et du soleil fidèle que tout cosme sait…

je veux percer dépecer forcer violer… la nuée de corbeaux gris qui affaissent mes épaule dockers des orage contenus… tout doux… tous doux… la mort proche me courtise… je l’aime tellement lorsqu’elle glissarde sur le toboggan de ma colonne dorsale… ce qui la fait rire

j’aime son rire franc et net… pas fané du tout… pas vide…

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rallume tes jets d’eau, arme tes mains

de courage… nécessaire dis-tu… bof !... lisse tes doigts… un, deux, cinq, dix, cent… glissent, détacher les rideaux de nos fenêtres inquiètes… ton point de vue découvre au fond des labours clairs et échevelés l’empreinte de nuance sable des images pieuses… bien regarder… j’y vois se décalquer du temps du Levant à celui du Couchant un ahstre quhi àh ton nom

Orient du Sud… une grande, rupicole et blanche

cathédrale fulgurante vitraille dorée… n’est-on pas disponible à cette mer qui viendra la boire comme une porte dans son orgueil jalouse, la vague martèle ton cœur de saliques imprécations…

éloigne ton élan, le tien vers Helle…

le tien vers Hil… tu es enfin disponible pour l’écriture… tu aimeras ainsi la mer… tu feras, tu

seras l’amouravec elle… tu t’en souviendras… entre deux nappes fluides et salées comme tes humeurs… être son jouet le dehors de toi, le dedans de la fièvre de toi, être le couvert de lamer, la cause de son rire… n’être encore plus rien que SITUE dans un paraître : de ciel et de ciel et encore de ciel et pourtant au centre de l’O…

découvre ainsi le truc pour que se

réduise le fracas infini de ses tempes-tempêtes sauvageonne qui ouragannent tambours clairs… crépitait la détresse solitaire du jeune guerrier inconnu non armé sur une terre rebelle…

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sacrifie comme Abel toutes tes vérités sur l’autel du papillon turquoise, transubtstanciation de l’évidence des couleurs… nouvelle Eucharistie…

jette-toi… jette-toi comme l’Autre le Lui

demande… si facilement du mât de cocagne une fois les poches chargées tu ne peux que te relever, la mort n’est que pour ceux qui y croient… remontes-y à nouveau… tu n’as pas peur de brûler au poteau jurant fidélité à tes doutes… si tu entends des voies… dis-toi… ce seraient peut-être d’autres voix que celles du vent… inventes-en la dentelle harmonique… voie polysymphonique… musique de ton imagegination mentale plus révélée muette que sourde… équilibre…

j’étais rital bicot turc métèque

bougnoul tamoul chintok aztèque paki tzigane dans le monde des cons… répartition de couloirs vides de sens et riches de bêtises … j’ai décidé d’improviser le reste de Nathalie et ce n’est pas le pire moment puisque c’est le reste… je suis devenu éternellement inspatiotemporel et dans vos pays je ne grisonne plus des brumes du Nord et des cours étroites et blafardement moussues… anciennes blessures… je vois revenir vos moignons pigeons noirs qui roucoulent noyant l’océan de mes cathédrales englouties…

nullité d’une cécité galvide… on fait avec ce qu’on a ce que l’on

peut… ? MOI JE FERAI CE QUE J’AI AVEC

CE QUE JE VEUX…

véhémentise… tension… contracterai… tragédhisme… tourmenterai… poliféhrisme… fascinatiscion… un cheval

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au galop tient compte du gabarit de mon désir… reculitude… terminalement... tue mon everything… entre en contact avec mes vaines Italitudes… fignoler puis redescendre… enfin lez des cendres inconsumées… restitude… passé outre le plafond de l’angoisse démesurée, non plus… non… incertitusistance… contitude… irrémédiable ingénument… le génie dans le désespoir sûrement…

présence tout horloge poignet…

incidence de la marque commerciale taxe incluse sur le grain de la peau… le train part doux en grenages… un cercle sur la peau comme un trou… le cœur qui flanche…

à l’écoute du prodige sourire d’un

gamin revenu du désert… se chauffer les mains à coups de poings

ou à coups de caresses sur les murs…

dans les cavernes et les grottes des églises qui se remplissent à nouveau…

enfer galvaudé… apprivoisé le Petit Prince par la

fleurougeole ou par lépineprison… ? accord… musique de clés portées par

le froid se charge de baiser mes lèvres étendues en phrase ouvertes… glissées sous mes doigts onglés avides de ton sexe mental… lagune meut la chaleur en émoi… guetté suis-je…

je m’habillerai de tes eaux

multiples… chaud éclairage des « souviens-t’en »… l’ambroisie bue… je n’en peux plus à la coupe de tes reliques à nous déguisément décidées…

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système de ta belle sous ta bête endormie découverte…

oubli, délivrer, gagner… licence

gratuite… soliloque… solitoque futuristement ignare fin de semaine… ne pas… enivré par mes bateaux sobres je chantais à l’heure de la mahrée face… goûtasse… tempasse bourreau… souffleur… je m’allurmoierai à l’heure de la marée face à…

Padangbaï agenouillé tremble entre

deux midi… blanchiflottante… renang, bernang…aïr, aïr, ikan-ikan I can face à toi se dénude mon ivresse tannée par le thé bouillant et le ventre des enfants gonflés de bactéries…

Padangabaï frissonne…

souvenance… des crichottements ornaient tes pieds avec le perlé des sables… gemmes des chèvres et diamants des ânes… ex…

porte-parole… dualité… cendres

pâles êtern… coquillagères… facile… silence sassourbissant… j’épanouis ta trace laissée avec une gorgée de blanche mousse, caressaahnte senhsation… Nat… tu cours encore dans mes regards et chantes dans ma voix… ce n’est plus toi qui m’attires… c’est Padangbaï à rebours, revers, retors… valheurs… souffrir… Padangbaï…tu…

tu fustiges mon souverire… de

saumure ensoleillée et de lagune tempérée tropique en gouttéboussées… je m’empreindrais volnotiers encore de tes nombreux morts silencieux cime-tiers chinois… compagnons vigilants de mes âmes éparpillées… le jour…

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la nuit en contre-lieux de ma patrie… d’une aurore à la dernière… velhours…

la plus courte…si et si seulement si… mais je bégaihe mon chemin… ne

plus vouhloir… savoir… ne plus vouloir… ne plus vouloir savoir… mes âmes éparpillonnées chipotent leur aller de Moi à tous ces indéfinis « Toi » neufs qui ne sont pas hampés de ta majuscule… (cherchoyer)…

que je cherchasse… en vain… ce

moulépouprix de cette trinité… marécarageusement j’existe… en mon trou bagnard je respire l’exilée encore de l’écrivain suicidaire… le parfum se détache à peine d’un bouquet de photos nouées en pellicule se sur une paroi tapissée de monotonisme dévellosèchent… j’aime à y épingleter les fleurs mortes à décéder encore… je me les rends compte, les multiplie par un trente trois sans les dresse en châteaux à l’infini des collines de ma peine… les dihvise par ce tout qui me fait peur… sans me résoudre à ne plus dissoudre ce qui peut m’absoudre…

facile Padangbaï précipité… transparent… avec Suratma la fée

Maduraise… ton cheval calmé rahlentit mes humeurs, au trot maintenant… je m’embourbasse dans l’alcool mélasse de l’infini de la lecture des autres que je médis et que j’écris quand même… bourgeois paillards déquinquescents subterfuges… écriture du visage des zautres, des gens de n’importe quel interpel… la foule qui danse… drôle ouvrance au grand jeu du Jasard… aucun contre-courant… tous parallèles les chemins par lesquels Hil se faufile vite vitément… tous parallèles les chemins à la ligne de la Grande Chutaison (dixit Claudio)…

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qui nous émonde… nous racolle… à son parti de Blues mélantransportifuge…

à l’unisson de ton trépas vivant,

Vivant, Claudio mort ? facile… on m’affriande de toutes latitudes avec l’ihdée géhniale d’un peu de véhrité dans l’âme de toutes les ombres….

Je me teste et se révèle comme un impossibilité…

celle de la réminiscence qu’il y eut jamais un amour complet éternel…

facile… hier, passé récent… pourtant

jm’accroche à une inconsistance… dois-je m’offrir le luxe de ne jamais me remettre de son absence… me rétablir par uhn auhtre déhvolu sentimental… affohlement enhtier dans le fuhtur préhsent…

sclérose de mes lèvres tendues, le

froid les brosse, métallique… toi tu cherches la cerise écarlate sur la neige, purpurhence… noblesse cardinale… splendeur des faits de mers… hiver terne et bleuément blanc-frais…

mornes, les vols de feuilles… longs longs longs tes cils

palpitoient… les fleurs papillons racinent… je suis sur ta joue perdu…

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un port gigantesque fourmillement des ombres humaines… n’égale pas le développement des voiles claquées giflées, baisées…

roucouloulément des moteurs se

taisent… la tempête s’achève m’achève

m’adhère à l’égout des remuements grotesques… croupissement dans mes territoires depuis ces… danhs des bateaux vieillis de poésie nous coulions sous le poids des baudelaires… menuets arides…

défuntes images arrosées… départs imprudemment retardés… retours précipitanages…

Suratma padangbaïse mes pieds de

sable et mon cœur de corail… audace et orthodoxies peu camarades… avec, petite fille, tu ne peux m’imposer que la déroute… je ne peux pas me plaindre de ton mimétisme et je tairai ton mauvais caractère…

portez au loin vos avanies tous

pandabaïs que vous êtes et laissez moi seulement le coït de vos avaries…

sardonique, je crève, je craquoie,

j’éclahbatte… tricotant dans les frimas en pelote des raisons d’incidence et moi de mes petites laines…

ces rues strictementnues de fêtes

singulières natures incolores… je trichote ma petite laine pas loin de Pontoise… si près de notre…

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sur ma toile dépendue, détendue, j’ai crachoyé… un liquet de dentifrice… tes yeux ne sont pas présents dans ce blanc-là… ainsi oubliés… ainsi dénués du sens strict, si éloquent de nos prénoms en phase… tu m’as laissé bouteille à la mer évitée.. ; et rougit le naufrahge de nos deux « lun sans lautre »…

tu n’avais qu’à et pourtant… Padangbaï a baissé sa sarrasine… je

me grizoute avec mon père mort dans la mihne et maintenant…

plus que jamais je crois à l’animosité

d’un bout de plage qui se distrait dans l’eau parce que… à cette éternité qui me cajole… dernière page à tourner j’ai chevillé… mon âme démystifiée ce 29 août 1984, trente ans.

Le mot « rêve » vient du gallo-romain qui veut dire « errance », c’est-à-dire l’idée de se promener quelque part. Le mot « songe» est lié au mot « sommeil ».

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