sondage odoxa

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Sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et le Figaro Regard des Français sur les violences sexuelles et le harcèlement LEVÉE D’EMBARGO JEUDI 19 OCTOBRE 2017 À 21H00 Sondage réalisé avec et pour

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Page 1: Sondage Odoxa

Sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et le Figaro

Regard des Français sur les violences sexuelles et le harcèlement

LEVÉE D’EMBARGO JEUDI 19 OCTOBRE 2017 À 21H00

Sondage réalisé avec etpour

Page 2: Sondage Odoxa

Méthodologie

Recueil

Echantillon

Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet les18 et 19 octobre 2017.

Echantillon de 995 personnes représentatif de la population française âgée de 18

ans et plus.

La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux

variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après

stratification par région et catégorie d’agglomération.

Page 3: Sondage Odoxa

Précisions sur les marges d’erreur

Si le pourcentage observé est de …

Taille de l’Echantillon 5% ou 95% 10% ou 90% 20% ou 80% 30% ou 70% 40% ou 60% 50%

200 3,1 4,2 5,7 6,5 6,9 7,1

300 2,5 3,5 4,6 5,3 5,7 5,8

400 2,2 3,0 4,0 4,6 4,9 5,0

500 1,9 2,7 3,6 4,1 4,4 4,5

600 1,8 2,4 3,3 3,7 4,0 4,1

800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5

900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3

1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1

2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2

3000 0,8 1,1 1,4 1,6 1,8 1,8

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat

d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part et d’autre de la valeur observée. La marge d’erreur dépend de la

taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.

Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20% la marge d’erreur est égale à 2,5% : le pourcentage réel est donc

compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5]. Dans un échantillon de près de 200 personnes (tels que les sous-échantillons par proximité partisane), si le pourcentage

observé est de 20% la marge d’erreur est égale à 5,7% : le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [14,3 ; 25,7].

Page 4: Sondage Odoxa

L’œil du sondeur (1/2)Gaël Sliman, Président d’Odoxa

Les principaux enseignements du sondage :

Ce que représente aujourd’hui en France le harcèlement et les agressions sexuelles :

1. La question du harcèlement sexuel et des agressions sexuelles est un problème important en France pour 91% des Français. Il est

perçu comme « très important » par 56% des Françaises dont 61% des jeunes femmes âgées de moins de 35 ans

2. Plus d’une femme sur deux en France (53%) et plus de six jeunes femmes sur dix (63%) ont déjà été victimes de harcèlement ou

d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie

3. Dans un tel contexte, l’initiative de Marlène Schiappa est largement soutenue par les Français : 80% estiment qu’il est nécessaire de

voter une nouvelle loi pour verbaliser le harcèlement sexuel de rue

4. En revanche, si les jugements des Français sont plutôt favorables au hashtag « #balancetonporc », 57% contre 42% y étant

favorables, cette initiative divise, suscitant l’inquiétude d’un homme sur deux et le rejet d’une majorité des plus de 65 ans des deux

sexes

Notre sondage le montre donc très clairement les Français sont en demande d’une lutte accrue contre le harcèlement et les agressions

sexuelles. Mais au fait, c’est quoi ? Qu’est-ce qui, selon eux relèvent de ces cas plutôt que de comportement non répréhensibles

(drague ou compliment) ?

PLUS D’UNE FEMME SUR DEUX EN FRANCE A DÉJÀ ÉTÉ VICTIME DE HARCÈLEMENT OU D’AGRESSION SEXUELLE

Page 5: Sondage Odoxa

L’œil du sondeur (2/2)Gaël Sliman, Président d’Odoxa

Les comportements inacceptables – relevant clairement du harcèlement ou de l’agression sexuelle – et ceux que les Français(es)

acceptent ou tolèrent :

1. Favorables aux « compliment sur le physique » (non répréhensible pour 84%), plus partagés sur l’acceptabilité du sifflement dans la

rue (53% considèrent qu’il s’agit de drague, voire d’un compliment), les Français(es) rejettent sans concession « la main aux fesses

», « user de sa position hiérarchique » ou « menacer quelqu’un » pour obtenir des faveurs sexuelles qui sont des comportements

considérés comme relevant du harcèlement ou de l’agression sexuelle par 95% à 98% de nos concitoyens.

2. Si sur le sujet le consensus dans l’opinion est total entre les hommes et les femmes, il ne l’est pas entre les générations : ce que

leurs aînées acceptaient n’est absolument plus toléré par les jeunes femmes

Gaël Sliman, Président d’Odoxa@gaelsliman

➢ Retrouvez la synthèse détaillée de Gaël Sliman à la fin de ce rapport

Page 6: Sondage Odoxa

Réseaux sociaux : L’œil de Véronique Reille Soult, DG de Dentsu Consulting (1/2)

➢ LA PAROLE S’EST LIBÉRÉE

C’est un phénomène : le #balancetonporc s’est enflammé sur la toile depuis le premier tweet de la journaliste Sandra Muller le 13octobre. De cette date jusqu’au 18 octobre, 335 300 messages ont été postés.

Cette initiative a libéré la parole et a révélé l’ampleur de la souffrance. Les messages et leur contenu sont à répertorier en quatrecatégories réunies autour de l’idée de « donner le courage » (#BeBrave est le # équivalent de l’autre coté de l’Atlantique et présente bienl’enjeu des témoignages) :

- témoignages d’agression et harcèlement- mise en exergue du sexisme ordinaire et de la pression subie par les femmes- soutien et solidarité- solutions

61,6% des messages et témoignages ont été émis par des femmes, les hommes étant présents pour soutenir et interpeller sur lacomplicité par le silence. Le témoignage étant le cœur de l’expression, les messages les plus repris sont ceux d’anonymes. Ce n’est pasl’émetteur qui compte mais le récit de l’expérience malheureuse.

Parmi tous les messages on recense 17 000 témoignages d’agression et harcèlement, seul une dizaine comporte un nom. Le nombre detémoignages rentrant dans le cadre de la définition juridique est impressionnant et révélateur de l’ampleur de la situation.

Pour autant de nombreuses voix se sont aussi élevées pour que les réseaux sociaux ne deviennent pas un tribunal populaire. Elles ont aussistigmatisé le « Naming » de ce # en soulignant que l’appel à « balancer » (dénoncer) tout comme la violence de l’usage du mot « porc »n’étaient guère consensuels. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’initiative suscite le rejet de 43% des Français dans notre sondage.

➢ DES CAS DE HARCÈLEMENT ET AGRESSION QUI SONT RECEVABLES EN JUSTICE

Page 7: Sondage Odoxa

Réseaux sociaux : L’œil de Véronique Reille Soult, DG de Dentsu Consulting (2/2)

➢ Retrouvez les éléments détaillés de l’analyse sur les réseaux sociaux à la fin de ce rapport

Du coup des nouveaux # sont apparus (#meeToo #MoiAussi) voulant souligner que l’objectif de la démarche était bien de dénoncer lescomportements abusifs de certains hommes et de provoquer une prise de conscience sur l’ampleur du phénomène, pas de se substituerà la justice.

D’ailleurs derrière ce # balancetonporc, la vigilance doit être de mise pour les victimes qui peuvent :

• Être attaquées pour diffamation par leur agresseur, parfois sans pouvoir elles-mêmes attaquer en justice (prescriptions, manques depreuves…)

• Être confrontées à l’oubli/l’indifférence avec des tweets témoignages qui s’enfoncent dans les limbes des timelines

Du coup, de nouvelles initiatives apparaissent pour collecter et conserver les témoignages :

• Des avocates ont pris des contact en direct avec des personnes qui ont témoigné pour les conseiller et les accompagner• Une plateforme de centralisation des messages est en cours d’élaboration. Son objectif est de réunir tous les messages, de les

conserver et de les relayer. Elle permet aussi de mettre en relation victimes et avocats, victimes et police.

➢ LES INITIATIVES SE SONT MULTIPLIÉES SUR LE NET POUR DÉFENDRE LES VICTIMES ET ÉVITER LES DÉRIVES

Véronique Reille-Soult, DG de Dentsu Consulting,@reillesoult

Page 8: Sondage Odoxa

Importance de la question du harcèlement et des agressions sexuelles en France

Pensez-vous que la question du harcèlement et des agressions sexuelles est un problème, qui aujourd’hui en France est …

48%

39%

56%

43%

48%

39%

8%

12%

5%

1%

1%

Ensemble des Français

Hommes

Femmes

Très important Assez important Peu important Pas du tout important (NSP)

ST important

91% 9%

ST Pas important

87% 13%

95% 5%

Page 9: Sondage Odoxa

Importance de la question du harcèlement et des agressions sexuelles en France : regard porté par les femmes en fonction de l’âge

Pensez-vous que la question du harcèlement et des agressions sexuelles est un problème, qui aujourd’hui en France est …

61%

57%

47%

35%

40%

45%

50%

55%

60%

65%

70%

Moins de 35 ans 35-64 ans 65 ans et plus

Résultats auprès des femmes selon leur âge

Très important

Page 10: Sondage Odoxa

Part des Français ayant déjà été victimes de harcèlement sexuel ou d’agression sexuelle

Vous-même, avez-vous déjà été victime de…

22%

22%

12%

Agression sexuelle (attouchements sexuels, main aux fesses, baiser

forcé…)

Harcèlement sexuel en dehors devotre lieu de travail (propos

déplacés, dégradants, ou insultes àconnotation sexuelle, propositions

sexuelles...)

Harcèlement sexuel au travail (propos ou messages à connotation sexuelle, propositions sexuelles de

collègues…)

Oui

Femmes HommesFrançais

au moins un OUI : 33%

36%

38%

17%

au moins un OUI : 53%

6%

5%

7%

au moins un OUI : 10%

Page 11: Sondage Odoxa

Harcèlement sexuel & agression sexuelle : part des femmes ayant déjà été victimes selon leur âge

Vous-même, avez-vous déjà été victime de…

48%

34%30%

13%17%

25%

43% 36%

27%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Moins de 35 ans 35-64 ans 65 ans et plus

Pourcentage de femmes victimes par tranches d’âge (% oui)

Harcèlementsexuel endehors devotre lieu detravail

Harcèlementsexuel autravail

Agressionsexuelle

63%

48%

46%

35%

40%

45%

50%

55%

60%

65%

70%

75%

Moins de 35ans

35-64 ans 65 ans et plus

Pourcentage de femmes victimes par tranches d’âge

Au moins un Oui

Page 12: Sondage Odoxa

Regard des Français sur l’initiative « #BalanceTonPorc » sur Twitter

Sur Twitter, le hashtag « #BalanceTonPorc » a été utilisé des dizaines de milliers de fois pour dénoncer des comportements de harcèlements ou d’agressions sexuelles, parfois en nommant l’auteur de ces comportements. Que pensez-vous de cette initiative ? Diriez-vous plutôt que…

57%

52%

61%

42%

47%

38%

1%

1%

1%

Ensemble des Français

Hommes

Femmes

C'est une bonne chose car cela permet de libérer la parole des femmes en montrant que ce problème est bien plus largeque les quelques affaires médiatisées récemmentC'est une mauvaise chose car ces messages ne sont pas des vrais témoignages mais des dénonciations non vérifiées quipeuvent donner lieu à tous les dérapages (calomnies, vengeances)(NSP)

Page 13: Sondage Odoxa

Regard des Français sur l’initiative « #BalanceTonPorc » sur Twitter

en fonction de l’âge

Sur Twitter, le hashtag « #BalanceTonPorc » a été utilisé des dizaines de milliers de fois pour dénoncer des comportements de harcèlements ou d’agressions sexuelles, parfois en nommant l’auteur de ces comportements. Que pensez-vous de cette initiative ? Diriez-vous plutôt que…

72%68%

58%

54%

44%

28%30%

41%45%

55%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

18-24 ans 25-34 ans 35-49 ans 50-64 ans 65 ans et plus

Regard des Français sur cette initiative en fonction de l’âge

C'est une bonne chose car celapermet de libérer la parole desfemmes en montrant que ceproblème est bien plus largeque les quelques affairesmédiatisées récemment

C'est une mauvaise chose carces messages ne sont pas desvrais témoignages mais desdénonciations non vérifiées quipeuvent donner lieu à tous lesdérapages (calomnies,vengeances)

Page 14: Sondage Odoxa

Nécessité d’une loi pour verbaliser le harcèlement sexuel de rue

Marlène Schiappa a annoncé un projet de loi pour 2018 qui viendra s’ajouter aux dispositifs légaux existants pour permettre désormais de verbaliser le harcèlement sexuel de rue (sifflements, propos ou insultes à connotation sexuelle…). Vous-même, pensez-vous que cette loi est tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout nécessaire ?

ST Nécessaire

ST Pas Nécessaire

33%

26%

38%

47%

48%

47%

15%

20%

11%

5%

6%

3%1%

Ensemble des Français

Hommes

Femmes

Tout à fait nécessaire Plutôt nécessaire

Plutôt pas nécessaire Pas du tout nécessaire

(NSP)

80% 20%

74% 26%

85% 14%

Page 15: Sondage Odoxa

Nécessité d’une loi pour verbaliser le harcèlement sexuel de rue selon la proximité partisane

Marlène Schiappa a annoncé un projet de loi pour 2018 qui viendra s’ajouter aux dispositifs légaux existants pour permettre désormais de verbaliser le harcèlement sexuel de rue (sifflements, propos ou insultes à connotation sexuelle…). Vous-même, pensez-vous que cette loi est tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout nécessaire ?

ST Nécessaire

ST Pas Nécessaire

33%

33%

39%

30%

33%

47%

52%

50%

45%

44%

15%

12%

9%

20%

16%

5%

3%

2%

5%

7%

Ensemble des Français

Gauche

En Marche

Droite hors FN

FN

Tout à fait nécessaire Plutôt nécessairePlutôt pas nécessaire Pas du tout nécessaire(NSP)

80% 20%

85% 15%

89% 11%

75% 25%

77% 23%

Page 16: Sondage Odoxa

Compliment, Drague, Harcèlement, Agression ?Regard des Français sur 6 comportements

Pour chacun des comportements suivants, dites-moi si vous considérez que c’est un compliment, que c’est de la « drague », du harcèlement sexuel ou de l’agression sexuelle ?

44%

4%

13%

1%

1%

1%

40%

49%

34%

3%

1%

1%

13%

41%

23%

33%

44%

57%

2%

5%

29%

62%

53%

41%

1%

1%

1%

1%

1%

Faire un compliment sur le physique ou la tenue d’une personne que vous ne connaissez

pas

Siffler une fille/un garçon dans la rue

Embrasser par surprise une personne (que vousconnaissez)

Toucher ou pincer les fesses d’une personne qui n’y a pas expressément consenti

Menacer une personne pour qu’elle consente à des avances

User de sa position (hiérarchique) pour obtenirdes faveurs sexuelles

Compliment Drague Harcèlement sexuel Agression sexuelle (NSP)

Ensemble des Français ST Non répréhensible

ST répréhensible

84% 15%

53% 46%

47% 52%

4% 95%

2% 98%

2% 97%

Page 17: Sondage Odoxa

Pour chacun des comportements suivants, dites-moi si vous considérez que c’est un compliment, que c’est de la « drague », du harcèlement sexuel ou de l’agression sexuelle ?

41%

3%

11%

1%

1%

1%

39%

48%

38%

3%

2%

1%

17%

42%

17%

31%

58%

46%

2%

6%

33%

64%

39%

51%

1%

1%

1%

1%

1%

Faire un compliment sur le physique ou la tenue d’une personne que vous ne connaissez pas

Siffler une fille/un garçon dans la rue

Embrasser par surprise une personne (que vousconnaissez)

Toucher ou pincer les fesses d’une personne qui n’y a pas expressément consenti

User de sa position (hiérarchique) pour obtenirdes faveurs sexuelles

Menacer une personne pour qu’elle consente à des avances

Compliment Drague Harcèlement sexuel Agression sexuelle (NSP)

Femmes ST Non répréhensible

ST répréhensible

80% 19%

51% 48%

49% 50%

4% 95%

3% 97%

2% 97%

Compliment, Drague, Harcèlement, Agression ?Regard des femmes sur 6 comportements

Page 18: Sondage Odoxa

Des différences de perceptions sur certains comportementschez les femmes en fonction de leur âge

Pour chacun des comportements suivants, dites-moi si vous considérez que c’est un compliment, que c’est de la « drague », du harcèlement sexuel ou de l’agression sexuelle ?

62%

45%

34%24%19%

14%

60% 47%

39%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Moins de 35 ans 35-64 ans 65 ans et plus

Regard des femmes en fonction de leur âge% « répréhensible » (Sous-total harcèlement / agression)

Siffler une fille/un garçon dans la rue

Faire un compliment sur le physique ou la tenue d'une personne que vous ne connaissez pas

Embrasser par surprise une personne (que vous connaissez)

Page 19: Sondage Odoxa

Synthèse détailléede Gaël Sliman

Page 20: Sondage Odoxa

Synthèse détaillée de Gaël Sliman (1/7)

Il arrive que les réseaux sociaux s’enflamment sur des sujets qui, finalement n’apparaissent pas si important aux yeux des (vrais) gens. On peut avoir

de la curiosité pour un sujet qui ne nous semble pas si « important ». Tel n’est pas le cas s’agissant de la question du harcèlement et des agressions

sexuelles.

9 Français et Françaises sur 10 estiment que ce problème est effectivement un problème « important » en France aujourd’hui. Près d’une personne

sur deux le qualifie même de « très important ».

Le consensus dans l’opinion quant à l’importance de ce problème pourrait permettre un débat politique, pour une fois, relativement serein et

constructif, puisque toutes les catégories de la population s’accordent sur ce point quel que soit leur genre, leur milieu social, ou leur préférence

partisane.

L’une des rares différences hommes-femmes dans le sondage tient au niveau du curseur, les femmes étant encore bien plus nombreuses que les

hommes à qualifier ce problème de « très important » (56% contre 39%).

Comme pour d’autres questions en lien avec ce sujet, une autre différence notable apparaît aussi concernant l’âge des femmes interrogées : celles

qui considèrent ce problème comme « très important » sont 61% parmi les jeunes femmes âgées de moins de 35 ans alors qu’elles ne sont « que »

47% chez les femmes âgées de plus de 65 ans.

1. LA QUESTION DU HARCÈLEMENT SEXUEL ET DES AGRESSIONS SEXUELLES EST UN PROBLÈME IMPORTANT EN FRANCE POUR 91% DES FRANÇAIS. IL EST PERÇU COMME « TRÈS IMPORTANT » PAR 56% DES FRANÇAISES DONT 61% DES JEUNES FEMMES ÂGÉES DE MOINS DE 35 ANS

2. PLUS D’UNE FEMME SUR DEUX EN FRANCE (53%) ET PLUS DE SIX JEUNES FEMMES SUR DIX (63%) ONT DÉJÀ ÉTÉ VICTIMES DE HARCÈLEMENT OU D’AGRESSION SEXUELLE AU MOINS UNE FOIS DANS LEUR VIE

Nous avons testé trois catégories de comportements dont les femmes -ou les hommes- ont pu être victimes au moins une fois dans leur vie :

L’agression sexuelle, en précisant qu’il pouvait s’agir de comportement type attouchements, « mains aux fesses », baisers forcés…

Le harcèlement sexuel au travail, en donnant pour exemples possibles (mais non exhaustifs) le fait de d’être destinataire de propos ou de messages

à connotation sexuelle de la part de ses collègues…

Et le harcèlement sexuel en dehors du travail à travers par exemple des propos déplacés ou dégradants ou des insultes à connotation sexuelle…

Page 21: Sondage Odoxa

Synthèse détaillée de Gaël Sliman (2/7)

Le résultat est effarant : un tiers des Français (33%), dont un homme sur dix (10%) – signe que le problème les concerne aussi et pas uniquement les

femmes – et plus d’une femme sur deux (53%) a déjà subi l’un de ces comportements au moins une fois dans sa vie.

36% des Françaises indiquent ainsi avoir déjà été victimes d’agressions sexuelles et 38% de harcèlement sexuel en dehors de leur lieu de travail.

Le lieu de travail n’est pas un sanctuaire : une femme sur six (17%) dit avoir déjà été victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail.

Au total, si on les cumule, les trois comportements recueillent 91% de citations ! Cela ne signifie pas que 91% des femmes les ont déjà vécus, une

même femme ayant pu, au cours de sa vie, vivre plusieurs de ces comportements ; mais 53% de nos concitoyennes ont déjà vécu au moins l’un

deux.

Ce résultat accablant est d’ailleurs tout à fait en ligne avec les observations faites par sur les réseaux sociaux : rien que sur le hashtag «

#balancetonporc » Dentsu-Consulting a relevé 17 000 témoignages rentrant dans le cadre de la définition juridique de l’agression et/ou du

harcèlement sexuel.

De nouveau, une forte disparité existe selon l’âge des femmes interrogées et cet écart suggère que la part de femmes « réellement » concernées

est sans doute encore supérieure au chiffre de 53% livré par le sondage.

En effet, les femmes les plus jeunes – qui normalement ont eu statistiquement moins de temps pour être victimes d’un de ces comportements –

sont les plus nombreuses à indiquer les avoir vécus.

Elles sont 63% à indiquer avoir déjà été victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles, alors que leurs aînées ne sont « que » moins d’une sur

deux (48% des 35-64 ans et 46% des plus de 65 ans) à dire en avoir été victimes.

Même s’il y avait eu une explosion de ces comportements ces 15 dernières années, cela ne suffirait pas à expliquer cet écart. Celui-ci tient donc

vraisemblablement à une bien moindre acceptation de ces comportements par les jeunes femmes que par leurs aînées.

Rappelons par exemple que se faire embrasser par surprise est considéré comme une agression ou du harcèlement par 60% des jeunes femmes de

moins de 35 ans contre seulement 39% des femmes de plus de 65 ans.

Il est donc très probable que si les femmes âgées de plus de 35 ans catégorisaient de la même manière que leur cadettes les comportements

qu’elles ont subis, la part de femmes se disant victimes de harcèlement ou d’agressions dépasseraient largement les 60%...

Page 22: Sondage Odoxa

Synthèse détaillée de Gaël Sliman (3/7)

Dans ce contexte où tant de femmes ont déjà vécu le harcèlement et l’agression sexuelle et où tant de Français – hommes et femmes – en ont

pleinement conscience et jugent que le problème est important, le gouvernement a annoncé une nouvelle loi.

En effet, Marlène Schiappa, la secrétaire d’état « chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes » a annoncé un projet de loi pour 2018 qui

viendra s’ajouter aux dispositifs légaux existants pour permettre désormais de verbaliser le harcèlement sexuel de rue (sifflements, propos ou

insultes à connotation sexuelle…)

La réaction de l’opinion est très positive : 80% des Français – 74% des hommes et 85% des femmes – estiment que cette loi est bien nécessaire.

Cet accueil positif est surtout unanime : 77% des sympathisants du FN, 75% de ceux de la droite hors FN, 85% des sympathisants de gauche et 89%

de ceux de LAREM sont eux aussi d’accord pour estiment que cette loi est bien nécessaire.

L’accueil (bien que favorable) est en revanche moins unanime s’agissant de l’initiative des réseaux sociaux avec le hashtag « #BalanceTonPorc ».

3. DANS UN TEL CONTEXTE, L’INITIATIVE DE MARLÈNE SCHIAPPA EST LARGEMENT SOUTENUE PAR LES FRANÇAIS : 80% ESTIMENT QU’IL EST NÉCESSAIRE DE VOTER UNE NOUVELLE LOI POUR VERBALISER LE HARCÈLEMENT SEXUEL DE RUE

Sur Twitter, le hashtag « #BalanceTonPorc » a été utilisé des dizaines de milliers de fois pour dénoncer des comportements de harcèlements ou

d’agressions sexuelles, parfois en nommant l’auteur de ces comportements.

Interrogés sur le sujet, les Français – très sensibles à la question du harcèlement – se montrent majoritairement favorables à l’initiative en

considérant que « c’est une bonne chose » car cela « permet de libérer la parole des femmes en montrant que le problème est bien plus large que

les quelques affaires médiatisées récemment ». 57% sont de cet avis.

Mais, tout de même, 42% estiment à l’inverse que cette initiative est « une mauvaise chose car ces messages ne sont pas de vrais témoignages mais

des dénonciations non vérifiées qui peuvent donner lieu à tous les dérapages (calomnies, vengeances) ».

4. LES JUGEMENTS DES FRANÇAIS SONT PLUTÔT FAVORABLES AU HASHTAG « #BALANCETONPORC », 57% CONTRE 42% Y ÉTANT FAVORABLES, MAIS CETTE INITIATIVE DIVISE SUSCITANT L’INQUIÉTUDE D’UN HOMME SUR DEUX ET LE REJET D’UNE MAJORITÉ DES PLUS DE 65 ANS DES DEUX SEXES

Page 23: Sondage Odoxa

Synthèse détaillée de Gaël Sliman (4/7)

Cette crainte est particulièrement marquée chez les hommes qui ne sont qu’une courte majorité de 52% contre 47% à approuver l’initiative.

Au niveau générationnel, le clivage est encore une fois, bien plus marqué puisque le rejet progresse continûment avec l’âge : alors que 72% des 18-

24 ans des deux sexes sont favorables au hashtag « #balancetonporc », 55% des plus de 65 ans y sont, eux, opposés… et les femmes de plus de 65

ans y sont encore plus opposés que les hommes (à 57% contre 53%).

Malgré le consensus total dans l’opinion pour rejeter le harcèlement et encourager la parole des femmes, l’initiative – soutenue par la Ministre de

la justice elle-même – ne fait pas l’unanimité et parmi les Français.

Comme le souligne Véronique Reille-Soult, notre partenaire de Dentsu-Consulting, dans son analyse des réseaux sociaux, le « Naming » de ce #

constitue sans doute une erreur ou un frein pour nombre d’hommes et de Français et Françaises plus âgés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle de

nouveaux # sont apparus (#meeToo #MoiAussi) voulant souligner que l’objectif de la démarche était bien de dénoncer les comportements abusifs

de certains hommes et de provoquer une prise de conscience sur l’ampleur du phénomène, pas de se substituer à la justice.

Notre sondage le montre très clairement les Français sont donc en demande d’une lutte accrue contre le harcèlement et les agressions sexuelles.

Mais au fait, de quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qui, selon eux, relèvent de ces cas plutôt que de comportement non répréhensibles (drague ou

compliment), c’est ce que nous avons voulu mesurer dans la seconde partie de notre étude…

Et les résultats montrent que, cette fois, le consensus n’est plus aussi net.

5. LES COMPORTEMENTS INACCEPTABLES – RELEVANT CLAIREMENT DU HARCÈLEMENT OU DE L’AGRESSION SEXUELLE – ET CEUX QUE LES FRANÇAIS(ES) ACCEPTENT OU TOLÈRENT : FAVORABLES AUX « COMPLIMENT SUR LE PHYSIQUE », PLUS PARTAGÉS SUR L’ACCEPTABILITÉ DU SIFFLEMENT DANS LA RUE, LES FRANÇAIS(ES) REJETTENT SANS CONCESSION « LA MAIN AUX FESSES » OU LE FAIT « D’USER DE SA POSITION HIÉRARCHIQUE » OU DE « MENACER QUELQU’UN » POUR OBTENIR DES FAVEURS SEXUELLES

Nous avons testé une demi-douzaine de comportements-types, que peuvent vivre ou dont peuvent être victimes les femmes, et (le sondage le

montre aussi) parfois les hommes.

Page 24: Sondage Odoxa

Synthèse détaillée de Gaël Sliman (5/7)

A chaque fois, nous avons demandé aux personnes interrogées comment ils/elles qualifiaient ce comportement : le décodent-ils comme « un

compliment », de « la drague » (plus ou moins lourde, cela n’est pas détaillé) – donc deux comportements (même si la drague est lourde) qu’ils ne

considèrent pas comme répréhensibles – ou bien s’agit-il selon eux de cas de « harcèlement sexuel » ou, encore plus grave « d’agression sexuelle »,

bref, de comportements hautement répréhensibles ?

Nous n’avons pas choisi les comportements testés au hasard.

Si tous ne relèvent pas de comportements « répréhensibles » aux yeux de la loi, ou même du regard porté sur eux par la société (notre sondage le

montre), tous les comportements testés ont bien été référencés comme des « comportements hautement répréhensibles » par le collectif féministe

« paye ta Schnek » (constitué après l’affaire Baupin) à travers un tableau très largement diffusé sur les réseaux sociaux et notamment sur le « #

balancetonporc ».

Selon ce tableau, les six comportements testés relèveraient tous, soit du harcèlement sexuel, soit de l’agression sexuelle.

Les Français, comme les Françaises ne partagent pas ce jugement pour tous les comportements testés : un comportement est clairement accepté,

et pas du tout perçu comme un comportement répréhensible, le « compliment sur le physique », deux comportements suscitent des réactions très

partagées (jugés à 50/50 répréhensibles) « le sifflement d’un(e) inconnue(e) » et le fait « d’embrasser par surprise quelqu’un que l’on connaît », et

enfin, deux comportements font l’unanimité contre eux étant clairement rejetés et perçus comme relevant du « harcèlement sexuel » voire de

« l’agression sexuelle » : le fait de menacer quelqu’un ou d’user de sa position hiérarchique pour obtenir des faveurs sexuelles.

Ainsi, le fait de « faire un compliment sur le physique ou la tenue d’une personne que l’on ne connaît pas » est catégorisé par une écrasante

majorité de 84% de nos concitoyens et par 80% des femmes comme un comportement « non répréhensible » : ils considèrent, soit que cela

s’apparente à un « compliment » (44% des Français et 41% des femmes), soit, à « de la drague » (40% des Français et 39% des femmes). 15% des

Français dont 19% des femmes, seulement, se montrent plus critiques estimant que ce comportement entre déjà dans le champ du

« répréhensible » en l’assimilant – comme dans le tableau diffusé sur les réseaux sociaux – à du « harcèlement sexuel ».

Page 25: Sondage Odoxa

Synthèse détaillée de Gaël Sliman (6/7)

Nos concitoyens et concitoyennes sont très partagés sur le cas du sifflement dans la rue : une courte majorité de 53% des Français et de 51% des

femmes ne l’assimilent pas à un comportement répréhensible, estimant, le plus souvent qu’il s’agit là de « drague » (49% ; 4% considérant même

cela comme un « compliment » sic.), même s’ils/elles jugent probablement que cette « drague » est bien plus lourde plutôt que flatteuse ou

agréable (mais cela le sondage ne le détaille pas).

Une proportion presque équivalente de 46% de Français et de 48% de femmes ne le perçoit pas ainsi et considère que nous sommes déjà là face à

un comportement relevant du « harcèlement sexuel » (41%), voire de « l’agression sexuelle » (5%).

Les Français n’ont en revanche aucun doute sur les trois autres comportements testés : ils relèvent clairement, soit du « harcèlement sexuel », soit

même de « l’agression sexuelle » et sont donc éminemment répréhensibles pour la quasi-totalité - 95% à 98% - de nos concitoyens :

La « main au cul », ou plus globalement le fait de « pincer ou de toucher les fesses d’une personne qui n’y a pas expressément consenti » relève de

l’agression sexuelle pour 62% des Français et 64% des femmes. Les autres cataloguent plutôt ce comportement dans la catégorie « harcèlement

sexuel », et – heureusement – presque jamais (4%) dans les catégories positives ou neutres relevant du « compliment » ou de « la drague ».

Même regard sur le fait de « menacer une personne » – sans que l’on précise s’il s’agit d’une menace physique ou morale – « pour qu’elle consente

à des avances » : 53% des Français et 51% des femmes considèrent que c’est « une agression sexuelle » et 44% (46% des femmes) que c’est du

« harcèlement sexuel ».

Le troisième comportement réprouvé par 98% des Français, le fait « d’user de sa position hiérarchique pour obtenir des faveurs sexuelles » est

quant à lui plus souvent perçu comme relevant plus du « harcèlement » (57%) que comme de « l’agression » sexuelle (41%). Pas de doute, d’un

point de vue légal, c’est ainsi que les choses sont vues. Mais le fait que 4 Français(es) sur 10 le cataloguent tout de même dans un registre encore

plus dur témoigne sans doute du très haut niveau de rejet de ce type de comportement.

Page 26: Sondage Odoxa

Synthèse détaillée de Gaël Sliman (7/7)

Si, contrairement à l’idée reçue, il n’existe guère de différence « femmes-hommes » sur la perception du harcèlement - l’ensemble des

comportements testés suscitant à peu près le même regard des unes et des autres – il existe en revanche des très forts clivages selon les

générations, et tout particulièrement au sein de la population féminine.

Ainsi, en reprenant les trois comportements les moins unanimement réprouvés parmi ceux que nous avons testés, on observe très clairement que

la « tolérance » à ce comportement est bien plus forte auprès des femmes à mesure que l’âge augmente.

Ainsi, le fait de « siffler une fille dans la rue » est perçu comme étant un comportement répréhensible (c’est-à-dire relevant, soit du harcèlement,

soit de l’agression et ne relevant ni du compliment ni de la drague) par seulement 34% des femmes âgées de plus de 65 ans, par 45% des femmes

âgées de 35 à 64 ans et est au contraire perçu comme un comportement « répréhensible » par une large majorité de 60% des jeunes femmes âgées

de 18 à 35 ans.

Réciproquement, le fait « d’embrasser par surprise une personne (que l’on connaît) » est perçu comme un comportement répréhensible par

seulement 39% des femmes âgées de plus de 65 ans, par 47% de celles ayant entre 35 et 64 ans et par 62% des jeunes femmes âgées de 18 à 34

ans.

On retrouve d’ailleurs ce clivage générationnel entre femmes tout au long de l’étude, signe que, ce qui était « acceptable » ou « tolérable » pour

beaucoup de femmes dans les dernières décennies du XXème siècle ne l’est plus aujourd’hui pour leurs filles et petites filles.

6. SI SUR LE SUJET LE CONSENSUS DANS L’OPINION EST TOTAL ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES, IL NE L’EST PAS ENTRE LES GÉNÉRATIONS :CE QUE LEURS AÎNÉES ACCEPTAIENT N’EST ABSOLUMENT PLUS TOLÉRÉ PAR LES JEUNES FEMMES

Gaël Sliman, Président d’Odoxa@gaelsliman

Page 27: Sondage Odoxa

Résonance sur les réseaux sociaux

Page 28: Sondage Odoxa

Résonance sur les réseaux sociauxMéthodologie

Les données sont collectées par DENTSU Consulting et son équipe spécialiste de l’écoute et de l’analyse de l’opinion en ligne à l’aide des Social Media et du web.

Pour effectuer leur analyse, ils utilisent les outils d’analyse de social media et de veille on line les plus pertinents pour leur requête que ce soit des outils propriétaires ou des outils du marché (google trend pour les tendances de recherches, socialbaker et Make_Me_Stats pour mesurer l’engagement et l’évolution des espaces sur les réseaux sociaux, alexa pour la mesure des audiences sur les sites web, etc….)

Une utilisation particulière, suite à des développement spécifiques, est effectuée avec l’outil Talkwaker.

Outil de veille pour suivre les conversations pertinentes des médias en ligne en temps réel à partir d’uneseule interface, permet aussi de suivre les mentions sur un homme politique ou un sujet spécifique eneffectuant une veille des réseaux sociaux comme Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, Google+, ainsi queles blogs, les forums et les sites d’actualité en ligne.

http://www.talkwalker.com/fr/social-media-intelligence/

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#BalanceTonPorc un # qui a enflammé la toile

Volumétrie des messages avec #BalanceTonPorcRéseaux sociaux entre le 13 et le 18 octobre 2017

335 300 messages qui reprennent #BalanceTonPorc, un phénomène qui a commencé avec le 1er tweetde la journaliste Sandra Muller le 13 octobre. Parmi tous ces messages, on recense 17 000témoignages d’agression et harcèlement. Les autres messages sont principalement des soutiens etl’expression d’une grande solidarité ainsi que de très nombreux témoignages du sexisme quotidien etde la pression éprouvée par les femmes.

Source : Talkwalker / Dentsu Consulting

Page 30: Sondage Odoxa

La parole est aux femmes

Émetteurs messages avec #BalanceTonPorc

Réseaux sociaux entre le 13 et le 18 octobre 2017

Avec 61,6% des messages, on mesure combien la parole des femmes s’estlibérée à l’aide de ce #. Des paroles de femmes qui témoignent ou soutiennent,mais aussi des paroles d’hommes qui dénoncent la passivité de la gentemasculine et leur envie de soutien et de changement.

Source : Talkwalker / Dentsu Consulting

Page 31: Sondage Odoxa

Une envie de solutions

Message le plus repris

Le tweet le plus repris est un message qui présenteune « note témoignage » qui présente une solution.Elle à été très appréciée pour cette raison, face àautant de témoignages douloureux les internautescherchent des solutions comme l’éducation dés leplus jeune âge, des numéros de téléphone d’alerte,des parades verbales et physiques, etc.

12 000 RT - 12 600 Likes - 123 commentaires

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Les messages les plus repris sont ceux d’anonymes : interrogations, interpellations, témoignages

5 320 RT - 7 728 Likes - 191 commentaires

3 914 RT - 5 660 Likes - 132 commentaires

5 653 RT - 6 068 Likes - 72 commentaires

Reprise d’un tweet qui a été RT plus de 40 000 fois.