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ÉDITORIALSOMMAIRERoute Circuit d'HaïtiBP 13233 - Delmastél. : (509) 37.41.08.38 / 31.10.08.33 courriel : [email protected]

Directeur de la publicationRév. Père Ducange SYLVAIN

Directeur DBLNRév. Père Pierre Ernest BAZILE

Comité de RédactionRév. Père Ducange SYLVAIN

Rév. Père Pierre Ernest BAZILE

Rév. Père Lamarck FÉVRIER

Fr. Hubert MÉSIDOR

Sr. Marie Linda JEAN-GILLES, FMA

Renée HÉRAUX

Myrtha DOUYON

PhotographieEmmanuel NAAR

Fondation Rinaldi

Service photos ANS

Graphisme et MaquetteEmmanuel NAAR

ÉDITORIAL

4 Recteur Majeur:L'Étrenne 2012

5 Matinées Culturelles

6 12 Jan. 2010 - 12 Jan. 2012: 2 ans déjà

8 Le "Notre Père" vsla politique en Haïti

26 Nouvelles de la famille

29 Nos défunts

30 Rions un peu

31 Lettre du Provincialaux Anciens de DB

20 Ti koze sou lavi nou

21 Les Salésiens Coopé-rateurs

22 Vers la réorientation de la formation profes-sionnelle salésienne en Haïti

24 Propositions pourune vie meilleure

Bien chers amis, VERS 2015!Nous nous apprêtons à célébrer, le 16 août 2015, le Bicentenaire de la naissance de notre Père Fondateur Don Bosco. Le Rec-teur Majeur P. Pascual Chavez nous invite à nous y préparer par un cheminement ar-ticulé en trois étapes qui commencent res-pectivement le 16 août 2011, le 16 août 2012 et le 16 août 2013 et se terminent chacune le 15 août de l’année suivante. Chaque étape est prévue pour le dévelop-pement d’un aspect du charisme de Don Bosco. La première (16 août 2011 – 15 août 2012) est centrée sur la connais-sance de l’histoire de Don Bosco, de son contexte, de sa personnalité, de son expé-rience de vie, et enfin de ses choix.

Ce nouveau numéro de Don Bosco Lakay Nou (DBLN) à travers son dossier spécial nous présente en partie la personne de notre Fondateur à partir de la “Musicale Don Bosco” préparée par les jeunes du Centre de Thorland. Avant tout, écoutons Don Bosco nous parler lui-même à travers le Message du Recteur Majeur adressé au Mouvement Salésien des Jeunes (MSJ) le 31 janvier 2012:

“En ce moment, je suis heureux de savoir que vous êtes en train de me préparer une grande fête pour 2015. Ici, au ciel, regar-dant le visage de Jésus, nous connaissons toute l’histoire qui se déroule sur la terre. C’est une histoire très belle parce que ra-chetée même si, parfois, vous n’en voyez que les aspects dramatiques. Contraire-ment à ce que vous pensez sans doute, il n’y a pas de distance entre nous et vous, puisque vous savez bien que, dès l’instant où Jésus est entré dans l’histoire, à Noël, il n’y a pas de naissance humaine qui ne soit sacrée ; il n’y a pas de visage de petit enfant qui ne porte, imprimée dans ses yeux, la Lumière resplendissante du Rédempteur. Cette proximité rend ma pré-sence au milieu de vous plus authentique et plus efficace, réelle comme au temps de l’Oratoire du Valdocco à Turin, avec un avantage en plus, celui de pouvoir me

rendre vivant dans toutes les présences salésiennes répandues dans 130 pays du monde.

Je vous parle donc comme à cette époque-là, plus avec le chaleureux langage du cœur qu’avec des arguments logiques abstraits, même si je reconnais que dans la pensée actuelle, confuse et évanes-cente, combien sont importants la clarté des idées et le bien-fondé des convictions. Nombreux sont les messages et les textes que vous recevez, mais personnellement, je voudrais que vous réactiviez avec moi, les canaux d’une communication intense, celle qui existe entre des amis insépa-rables de longue date, une communica-tion qui est partage et dialogue. Je voudrais trouver les mots appropriés pour courir le long de ce sentier mysté-rieux et complexe qui rejoint votre cœur, tant de fois blessé par l’indifférence des adultes ou l’échec d’amours trahis. En voyant les jeunes d’aujourd’hui à l’école, élèves parfois démotivés et qui s’ennuient, ou dans les rues, gitans désabusés, sans but, j’ai l’impression d’un malaise géné-ral, de gens qui se traînent d’une manière monotone dans le quotidien de leur vie. Je vois quelquefois, par analogie, le même paysage que j’ai vu en rêve, à l’âge de neuf ans : une foule de jeunes qui avaient besoin d’aide, de compréhension, de chance, d’amour. Pour vous, pour tous les jeunes, j’ai été choisi. Je suis venu à vous, envoyé par le Seigneur, même si je n’ai pas compris tout de suite, dans toute son importance, la particularité de cet appel. « Voilà ton champ d’action, voilà où tu dois travail-ler. Rends-toi humble, fort et robuste : et ce que tu vois arriver en ce moment pour ces animaux, tu devras le faire pour mes enfants ». Dans votre réalité moderne, j’ai la sen-sation que les jeunes manquent souvent d’air pour respirer. Je crois pouvoir dire qu’ils courent le risque de mourir d’as-

phyxie spirituelle. La corruption diffuse, le désintérêt à leur égard, la précarité de l’avenir, rendu incertain par une écono-mie devenue folle, une religion réduite à un schéma institutionnel sans vie et donc une prière sans passion ni enthousiasme, une société ou une communauté fami-liale où l’on vit souvent des relations sans chaleur humaine et où l’on échange des paroles pauvres de sens et de cordialité, tout cela étouffe l’élan vital et tarit toute source de bonnes intentions.

Dans ce contexte marqué par la pau-vreté des valeurs et par une culture de bas étage, je vous demande à vous, les jeunes, un saut de qualité, une énergie nouvelle, un geste prophétique pour an-noncer à vos camarades, à tant de vos amis « endormis », à vos familles parfois « éteintes » ou en difficulté, un projet de vie courageux, engendré par de profondes convictions humaines et religieuses.

Vous ne pouvez pas sortir du pétrin dans lequel vous êtes embourbés, vous ne pou-vez pas goûter l’air de la liberté hors des prisons de cette grisaille historique si l’on ne vous donne pas, à vous aussi, le temps et la force de rêver. Les visions ont changé nos pères en prophètes capables d’influer dans la vie de leurs contemporains. Mon rêve … votre rêve … le rêve de Dieu” .

Avec Don Bosco, retrouvons le rêve qui nous restitue les vraies valeurs qui nous aident à aller de l’avant, aller plus loin dans la réalisation de notre projet de vie en surmontant les difficultés et les adver-sités de toute sorte que traverse notre pays. Aujourd’hui, avec nous, Don Bosco est présent au milieu des jeunes. Faisons le connaître par notre sens de responsa-bilité, notre engagement quotidien, notre présence animatrice, le goût de donner sens à la vie en proposant à tous la voie du succès et du bonheur en celui qui

nous aime et qui nous sauve, le Christ Ressus-cité. Joyeuses Fêtes de Pâques. Père Ducange SylvainProvincial

10 DOSSIER SPÉCIAL :La vie de Don Boscoen chants et musique

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JAN-MARS 2012 | DON BOSCO LAKAY NOU | 54 | DON BOSCO LAKAY NOU | JAN-MARS 2012

A partir de la connais-sance de l’histoire de Don Bosco, les grands points de repère et les mises en applica-

tion de l'Étrenne de 2012 pour-raient être les suivants. Chaque groupe de la Famille Salésienne pourra ultérieurement les réali-ser concrètement. La charité pastorale caractérise

toute l’histoire de Don Bosco et elle est l’âme de ses mul-tiples œuvres. Nous pourrions dire qu’elle est la ‘perspective historique synthétique’ sous l’angle de laquelle on peut lire toute son existence dans une synthèse de son histoire. Le Bon Pasteur connaît ses brebis et les appelle par leur nom ; il les désaltère à des eaux cristallines et les fait paître dans des prés verdoyants ; il devient la porte à travers laquelle les brebis entrent dans la bergerie ; il donne sa propre vie afin que les brebis aient la vie en abondance (cf. Jn 10,11 ss.). La force la plus grande du charisme de Don Bosco consiste dans l’amour que l’on puise directement dans le Seigneur Jé-sus, en L’imitant et en demeurant en Lui. Cet amour consiste à “tout donner”. De là émane son vœu apostolique : “J’ai pro-mis à Dieu que ma vie, jusqu’à son dernier souffle, serait pour mes pauvres garçons” (MB XVIII, 258 ; cf. Const. SDB 1). C’est notre marque et notre crédibilité auprès des jeunes ! Dans l’histoire de Don Bosco nous connaissons le grand nombre de ses peines dans le travail, de ses renoncements, de ses privations, de ses souffrances, les nombreux sacri-fices qu’il a faits. Le bon pasteur donne sa vie pour ses bre-bis. Par le truchement des besoins et des demandes des jeunes, Dieu est en train de solliciter chaque membre de la Famille Salésienne pour qu’il fasse le sacrifice de lui-même pour eux. Vivre la mission n’est donc pas se laisser aller à un activisme vain, mais plutôt conformer notre cœur au cœur du Bon Pasteur, qui ne veut pas qu’une de ses brebis soit perdue. C’est une mission profondément humaine et profon-dément spirituelle. C’est un chemin d’ascèse ; il n’y a pas de présence animatrice au milieu des jeunes sans ascèse et sacrifice. Perdre quelque chose ou, mieux, perdre tout pour enrichir la vie des jeunes est le soutien du don de nous-mêmes et de notre engagement.

Dans le procès-verbal de la fondation de la Congrégation Salésienne et surtout dans le développement historique de l’œuvre aux multiples faces de Don Bosco, nous pouvons connaître les buts de la Famille Salésienne, qui peu à peu se précisaient. Nous sommes, nous, appelés à être apôtres des jeunes, des milieux populaires, des zones de plus grande pau-vreté et de mission. Aujourd’hui plus que jamais nous nous appliquons à comprendre et à assumer avec discernement la culture médiatique et nous nous servons des moyens de communication sociale, en particulier des nouvelles techno-logies, en tant que moyens capables de multiplier notre ac-tion de proximité et d’accompagnement des jeunes. Tandis que nous sommes au milieu d’eux comme éducateurs, ainsi que l’a fait notre Père Don Bosco, nous les mobilisons en tant que nos premiers collaborateurs, nous leur donnons des responsabilités, nous les aidons à prendre l’initiative, nous leur apportons une formation pour qu’ils soient les apôtres de ceux qui ont leur âge. C’est de cette façon que, nous, nous pouvons de plus en plus élargir et remplir de joie le grand cœur de Don Bosco, qui aurait voulu atteindre et servir les jeunes dans le monde tout entier.

Les bonnes résolutions ne peuvent pas rester des déclara-tions vides. La connaissance de Don Bosco doit se traduire en engagement avec et pour les jeunes. Comme pour Don Bosco, aujourd’hui Dieu nous attend dans les jeunes ! Nous devons donc les rencontrer et rester avec eux dans les lieux, dans les situations et sur les fronts d’action où, eux, ils nous attendent ; c’est pourquoi il faut aller à leur rencontre, faire toujours le premier pas, cheminer avec eux. Il est consolant de voir comment dans le monde tout entier la Famille Salé-sienne est en train de se prodiguer pour les jeunes les plus pauvres : enfants de la rue, enfants marginaux, enfants au travail, enfants-soldats, jeunes en apprentissage, orphelins laissés à l’abandon, tout-petits enfants exploités ; mais un cœur qui aime est toujours un cœur qui s’interroge. Il n’est pas suffisant d’organiser des actions, des initiatives, des institutions pour les jeunes ; il faut assurer la présence, le contact, la relation avec eux : il s’agit de reprendre la pra-tique de l’assistance et de redécouvrir la présence sur la cour de récréation. ∏

Suggestions pour la réalisation concrète de l'Étrenne 2012

Les Matinées Culturelles

C’est déjà une tradition à l’Institut de Philosophie St François de Sales d’organiser chaque année les Mati-nées Culturelles. Cette année, les 5 et 6 janvier 2012, la troisième édition (celle de 2010 n’ayant pas eu lieu) des « Matinées culturelles » avait pour thème : « Survie

de l’identité haïtienne dans le contexte actuel de la mondialisa-tion ». Éléments philosophiques pour une compréhension de l’identité culturelle.

Voici un extrait du discours d’ouverture du directeur de l’Institut de philosophie St François de Sales, le Révérend Père Maurice Elder Hyppolite, sdb

Bienvenue à ces deux matinées de conférences qui sont pour nos étudiants une heureuse césure vers la fin du premier semestre de l’année académique et une orientation du parcours de nos réflexions pour cette nouvelle année 2012.

Permettez-moi de vous rappeler que c’était le 7 janvier 2009 que notre Institut de Philosophie (fonctionnant depuis octobre 1996) et la revue Moun (paraissant depuis janvier 2005) avaient lancé l’invitation à l’aventure philosophique en Haïti. Les conférences-débat de ces trois jours mémorables ont porté du fruit et permis la Commémoration du 65e anniversaire du Premier Congrès Interaméricain de Philosophie tenu à Port-au-Prince 24 au 30 septembre 1944. C’est ainsi que le jeudi 24 septembre 2009 à l’Institut Haïtiano-Américain qui avait abrité le premier Congrès, en présence de feu l’archevêque de Port-au-Prince, S. E. Mgr Joseph Serge Miot, de Mme Anne-Marie Lhérisson Straboni, fille aînée du Dr Camille Lhérisson principal organisateur du Congrès de 1944, de M. Michel Doret [présent aujourd’hui avec nous], fils de Raymond Doret qui participa au Congrès, de M. Richard Has-pil, administrateur de l’Institut Haïtiano-Américain et neveu de Ar-

nauld Haspil, membre fondateur de la Société haïtienne d’études scientifiques, et de nombreux professeurs et étudiants il nous a été possible de rappeler que ces soixante-cinq ans de dialogue philosophique en Amérique rendus possible par l’initiative des Haïtiens et du philosophe Jacques Maritain ne devaient par rester lettre morte sur notre terre. Du débat particulièrement animé de ce soir-là il se dégagea la nécessité d’offrir plus d’espaces pour un dialogue philosophique fructueux et éventuellement de former une « Association haïtienne de philosophie ».

Dans ce climat positif, en pensant au Cinquantenaire de la mort de François Dalencour (1880-1959) et au prochain Centenaire de la mort d’Anténor Firmin (1850-1911) nous allions tenir notre deuxième édition de Conférences-débats du 13 au 15 janvier 2010 autour du thème « Historiographie et philosophie de la liberté en Haïti », puis survint, juste la veille, la catastrophe du 12 janvier dont nous portons la marque indélébile. Les numéros 11 et 12 de Moun-Revue de philosophie nous en garderont la mémoire.

En essayant de nous relever de nos décombres, nous avons tenu notre troisième édition de Conférences-débats autour du thème Lire « Caritas in veritate » en Haïti avec les inter¬ventions du Dr. Ricardo Moragas venu d’Espagne, du P. Castel Germeil et de Sr. Luisa Dell’Orto. Nous avons compris que la lettre encyclique « Caritas in veritate » du Pape Benoît XVI peut servir de boussole pour notre traversée vers le « réspékté moun, bati kay » qui sera la reconstruction, la renaissance de notre pays.

Mais qu’est-ce que reconstruire et renaître ? Comment construire et naître de nouveau ? Quel être et comment le connaître pour que cette renaissance ne soit pas aliénation et altération mais authentique ouverture à l’altérité ? Infrastructures, culture, iden-tité, survie, partage, réciprocité, nouvel ordre mondial, mondiali-sation : brusquement il nous faut nous situer, nous définir, nous identifier, préserver nos valeurs, dépasser nos antivaleurs pour garder ce je-ne-sais-quoi qui fait de nous des Haïtiens et à partir duquel nous aurons quelque chose à offrir de nouveau au monde.

Voilà pourquoi nous sommes ici aujourd’hui pour ce colloque sur la Survie de l’identité haïtienne dans le contexte actuel de la mondialisation. Le thème pourrait être considéré comme un cri d’alarme, la conscience d’un danger, d’une menace, mais nous voudrions qu’il soit surtout un cri d’espoir, la certitude que l’aven-ture haïtienne si elle est à un tournant décisif pour le moment n’en est qu’à ses débuts. Notre culture est jeune, pleine de pro-messes et d’avenir. ∏

P. Pascual Chavez Villanueva

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12 janvier 2010 - 12 janvier 2012Deux ans déjà...Debout disons oui à la vie ! a prôné le Provincial des Salé-siens de Don Bosco en Haïti le Révérend Père Ducange Syl-vain à l’occasion de la commémoration de ces deux ans qui nous rappelle ce séisme dévastateur qui a tout chambardé et qui a obligé l'Haïtien à changer son fusil d’épaules, à repen-ser sa vie, son présent et son futur de manière plus respon-sable. Le rendez-vous pour le grand rassemblement a eu lieu à l'École Nationale des Arts et Métiers (ENAM) sis au Bou-levard Jean Jacques Dessalines à Port-au-Prince. Tout a dé-buté avec une célébration eucharistique qui a bien marqué le point de départ de cette journée commémorative. C’est le Provincial des SDB qui a présidé cette célébration circons-tancielle, accompagné du Vicaire de la Vice Province Don Philippe Rinaldi, P. Gérald Jeannot, de quelques membres du Conseil Provincial, du coordonnateur de l’œuvre des petites écoles du Père Bohnen, P. Zucchi Ange Olibrice et d’autres confrères salésiens qui se sont joints à la communauté édu-cative locale de l’ENAM, qui se situe au Centre-Ville pour dire merci au Seigneur pour le don de la vie et en même temps lui demander de faire bon accueil aux confrères qui sont partis en cette occasion, aux étudiants et professeurs qui sont dis-parus… Que le Dieu miséricordieux leur fasse grâce de la vie, surtout de cette Vie Éternelle dont il est l’Auteur…

par P. Pierre Ernest Bazile

Un effectif assez considérable d’étudiants ont pris part à ce geste commémoratif qui en dit long. La célébration a été animée par les étudiants de l'École Normale de façon spéciale qui ont tout préparé avec amour et dévotion. C’était pour eux une manière d’entrer en communion avec certains sœurs et frères amis qui les ont précédés dans la maison du Père. Les étudiants, venant de différents métiers ou de dif-férentes professions, n’ont pas voulu laisser passer ce jour sans expliciter ou sans envoyer quelques message d’espoir, d’espérance a tous ceux et celles qui auraient le malheur de se laisser emporter par le découragement, par les vents négatifs qui ne cessent de nous accabler sur les chemins de la reconstruction, sur la route de la refondation.

Cultiver le souci de l’Autre et des autres, cultiver l’audace et le courage d’aller toujours vers l’avant en regardant toujours plus haut… malgré les coups durs de la vie, tel fut le message qui a été véhiculé tout le long du jour. En gros, des leçons sont à prendre et à apprendre face à ces événements et luci-dement par le biais des concertations, des actions sont à poser dans l’unique objectif de « dire oui à la vie ». Un oui qui implique un travail colossal, car dans ce petit coin de la planète qu’est Haïti, il est malaise de faire de la culture de la vie une réalité. Ce qui s’est produit le 12 janvier 2010 a été mis en scène par les étudiants au cours de la journée

du 12 janvier 2012 non seulement dans le but de faire une simple mémoire ; mais surtout avec la finalité de faire savoir à nos concitoyens et aux représentants des Nations-Unis dans le pays et au monde entier que le 12 janvier 2010 n’a pas marqué la fin, ni la fin de l’espoir et de l’espérance ; donc en pensant à ceux et celles qui sont partis prématurément, plus que jamais, l’appel est à continuer la lutte avec plus de détermination, à construire un monde plus solide et plus solidaire, plus juste et plus uni par le biais de l’éducation.

Cette éducation est chemin obligé, elle est indispensable si nous voulons garder dans une meilleure direction. La pru-dence, la discipline, la bonne gestion du temps, le respect mutuel et d’autres éléments sont à tenir compte si nous sou-haitons éviter certains faux pas, certaines erreurs dans notre vie de peuples. Des visites pertinentes ont eu lieu en cette occasion a l’Université Quisqueya ou sont morts deux jeunes salésiens, qui étaient à l’étude sans oublier Maitre Sanon, sdb un des pionniers salésiens et aussi un des pionniers de cette École Professionnelle appelée « ENAM ». Il a tout donné jusqu’au dernier soupir. Que Dieu lui donne le salaire mérité. En regardant le contenu partagé en ce jour du 12 janvier 2012, tout était grâce et action de grâces. Enfin, avec le départ de tant de frères et sœurs le 12 janvier 2010, la

responsabilité pour ceux et celles qui sont encore vivants ont doublé, triplé ou quadruplé. La décision unanime consiste à aller plus loin quoiqu’il arrive. Que Dieu bénisse la bonne volonté de plus d’un et leurs efforts pour pouvoir laisser un meilleur héritage aux générations futures. ∏

Port-au-Prince, ENAM – 12 janvier 2012

JAN-MARS 2012 | DON BOSCO LAKAY NOU | 76 | DON BOSCO LAKAY NOU | JAN-MARS 2012

Debout!Oui à la vie

In Memoriam

Hubert Sanon Valsaint Vilbrun Wilfrid Astimé

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8 | DON BOSCO LAKAY NOU | JAN-MARS 2012 JAN-MARS 2012 | DON BOSCO LAKAY NOU | 9

Dès qu’on pense politique en Haïti, on a comme l’im-pression de voir une structure désorganisée, «tout voum se do», où les intérêts s’affrontent… etc. La situation socio-politique du pays durant ces 25 der-nières années fait que les gens ont tendances à pen-

ser que le politicien est un homme à costume-cravate, dont la mission est de raconter des mensonges les uns plus gros que les autres pour se faire élire puis raconter de nouveaux mensonges pour justifier le fait qu’il n’ait pas pu réaliser les premières pro-messes mais en assurant que cette fois-ci au vue de la conjonc-ture , de l’inflation on pourra changer la situation ... HÉLAS On doit repenser la politique dans ce pays pour faire place à la poli-tique du «NOTRE PÈRE» comme le faisait Don Bosco. Mais c’est quoi le «NOTRE PÈRE».

Dans le monde chrétien, la prière du ‘’Notre Père‘’ est connue de tous les croyants, et même de beaucoup de non-croyants. C’est la première prière apprise aux enfants dans les familles, dans les écoles congréganistes, protestantes et laïques.

Le ‘’ Notre Père ‘’ est un enseignement de Jésus à ses disciples, enseignement retrouvé dans livre de Matthieu au chapitre six(6), allant du neuvième verset au quatorzième. S’adressant à ces disciples, Jésus déclare en introduction (verset 9) : «Voici com-ment vous devez prier». Il s’agissait pour lui de leur indiquer une façon de procéder.

Dans les lignes qui suivent, l’on s’arrêtera à quatre(4) fragments du ‘’Pater noster ‘’ tout en essayant de les insérer dans la logique d’actions de Don Bosco, incidemment dans le travail des Salé-siens de Don Bosco en Haïti. Les fragments sont numérotés de 1 à 4.

1.- «Que ton Règne vienne.»Dans une période aussi troublée politiquement, faire appel au Règne de Dieu, c’est prendre parti pour un pouvoir fondé sur la paix, l’harmonie et la compréhension mutuelle parmi les hommes. ‘’Que ton Règne vienne’’, c’est consacrer le pouvoir de l’amour de l’autre sur les rancœurs et les zizanies ; c’est appeler de ses vœux un moment de paix et de fraternité; un moment où chaque homme, où chaque femme apprendra à se voir dans l’autre, à compatir aux douleurs et aux souffrances de l’autre. Ce règne de paix est une nécessité sachant que les hommes sont troublés par les conflits armés, la faim, la sécheresse, les maladies incurables, les épidémies qui emportent des millions de vie. En Haïti, les gens ont beau appeler à l’instauration de ce pouvoir de paix, sans succès encore. L’on est passé des fois de périodes cycliques de violence à l’accalmie, mais la paix voulue demeure une chimère. La faim, le chômage, la maladie, le ban-ditisme taraudent les Haïtiens.

2.- «Que ta volonté soit faitesur la terre comme au ciel.» Quelle est la volonté de Dieu pour les hommes et les femmes. Qu’ils soient heureux et vivent dans la concorde. Si l’on adres-sait une telle question Don Bosco, l’on pourrait obtenir comme réponse : ‘’Que les Hommes soient de bons chrétiens et d’hon-nêtes citoyens’’. Le ‘’bon chrétien‘’ ne va rien faire qui puisse re-mettre en question ses relations avec le Bon Dieu ; tout comme le ‘’citoyen honnête‘’ ne fera rien qui soit nuisible aux relations avec ses frères et sœurs. «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.» Sur cette terre la volonté de Dieu se fera à tra-vers les hommes et les femmes. Le Dieu des Chrétiens aime la justice ; soyez juste en paroles et en actions ; soyez juste envers les autres. Même s’il se révèle difficile, en Haïti comme ailleurs d’avoir droit à la justice, essayez d’être justes chez vous (avec le conjoint ou la conjointe, les enfants, le serviteur, la servante) ; essayez d’être juste au travail, avec tous ceux ou celles que le Bon Dieu a placés dans votre environnement immédiat, sur votre chemin. Soyez juste en dénonçant le mal, la corruption, l’avarice, la méchanceté des uns et des autres, qu’ils soient rois, princes ou sujets ; car la justice suppose vérité, précision, raison, lucidité, et peut-être plus, elle signifie justesse. Si tout le monde fait cet effort d’être juste, la vie deviendra bonne, et l’on verra les jours s’égrener avec bonheur.

3.- « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien.» Ce pain fait référence à ce qui est vital pour l’homme : ‘’Le pain quotidien‘’. Les Hommes ne sauraient vivre sans pain, le Bon Dieu les a créés ainsi. Il faut nourrir le corps au quotidien, au jour le jour avec le ‘’pain de blé‘’. Quant à l’esprit, il ne se nourrit que du ‘’pain de vie‘’. Tout homme ou toute femme a besoin de ce pain de vie. On se rappelle de la réponse de Jésus au tentateur dans le désert: « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu (Matthieu 4 :4).» En revanche, il ne faut pas croire que Jésus n’a pas accordé une importance certaine au ‘’pain de blé‘’. Il a donné à man-ger à une foule dont les garçons seulement étaient au nombre de cinq mille(5.000), omission faite des femmes et des enfants (Matthieu 14 : 13-20).Certains commentateurs estiment que les femmes et les enfants étaient plus nombreux que les hommes. Jésus ne s’était jamais montré indifférent à la situation de ceux qui n’avaient rien à mettre à la bouche.

En Haïti, les gens ont grandement besoin de ces deux(2) pains pour prendre soin de leurs corps et de leur esprit. A travers les Salésiens d’Haïti, Don Bosco continue de donner aux enfants et aux jeunes le ‘’pain de vie‘’ et le ‘’pain de blé‘’. Pour l’année aca-démique 2011-2012, ils sont plus de vingt-deux mille (22 000) répartis dans les écoles et centres de formation professionnelle aux Cayes, Gonaïves, Cap-Haitien, Fort-Liberté, Pétion-ville, Thor-land, Gressier, La Saline, Cité-Soleil et Fonds-Parisien.

4.- « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aus-si nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »Cet énoncé peut être éclairci par la ‘’Parabole du semeur qui refuse de pardonner‘’, parabole retrouvée dans l’évangile de Matthieu (18 : 21–35). Pierre s’adressant à Jésus et dit : « Sei-gneur Combien de fois devrais-je pardonner à mon frère s’il se rend coupable envers moi ? Jusqu'à sept fois ? ». Sachant ce que vaut le pardon, dans les relations de l’homme avec Dieu, étant lui-même venu pour rendre ce pardon effectif, sans quoi l’homme serait perdu pour toujours ; sachant ce que vaut le pardon dans les relations humaines, Jésus a donné la réponse qui suit à Pierre : « Non, je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois » . Telle est l’immensité du par-don auquel le Christ invite ses disciples d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

«Ma politique est celle du ‘’Notre Père‘’.»Don Bosco a vécu à une époque particulièrement troublée sur le plan politique : révolution de 1848, indépendance de l’Italie, problèmes du Vatican, sans se brûler les ailes dans la politique. Il a dit lui-même : « En politique, je n’appartiens à personne. » Si bien qu’il s’était fait des amis dans tous les camps, y compris des adversaires notoires de l’Eglise. Sans peur, toujours aimable et respectueux de chacun, et des lois, il se vit confier des missions délicates. Il ne se souciait que du Royaume de Dieu à instau-rer chez les jeunes et des âmes à sauver, même chez ses pires ennemis. Il disait : « Si entre une âme à sauver et l’effort de mon zèle se dressait le démon en personne attendant de moi un coup de chapeau pour me laisser passer et atteindre cette âme, je n’hésiterai pas un seul instant. »

Or son œuvre avait besoin de l’appui des puissants, des autori-tés civiles, des riches bienfaiteurs. Ses relations avec le Vatican inquiétaient les pouvoirs publics. Le développement prodigieux de son œuvre attirait l’attention des hommes politiques anticlé-ricaux . Plusieurs fois ses adversaires tentèrent de l’éliminer phy-siquement. La police perquisitionna chez lui à diverses reprises sans jamais pouvoir le compromettre.

Don Bosco approcha aussi bien le roi d’Italie en pleine gloire que le roi de Naples François II de Bourbon exilé par la révolution. Camille Cavour, l’animateur du Risorgimento, n’oublia jamais qu’en 1848 il était avec son frère Gustave parmi les jeunes du premier patronage salésien. Il resta toujours ami de Don Bosco.

Don Bosco avait aussi acquis par sa franchise la sympathie du ministre Rattazzi, pourtant auteur des lois anticléricales contre les congrégations. C’est lui qui lui expliqua comment créer la So-ciété de Saint François de Sales tout en respectant les nouvelles lois. Don Bosco s’est engagé «politiquement» pour contribuer à changer la société dans laquelle il vivait, afin de transformer les jeunes en Bons Chrétiens et Honnêtes Citoyens. Imitons-le. Don Bosco fut une force politique mais sans faire de la politique. ∏

Idson Saint-FleurResponsable de Communicationà la Fondation [email protected]

Le «NOTRE PÈRE» vs la politique en Haïti

par Idson Saint-Fleur

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La vie de Don Bosco en chants et musique

Objectifs de la comédie musicale Don Bosco:Faire connaître Saint Jean Bosco a l'occasion de la célébration des 75 ans de l’arrivée des Salésiens en Haïti. C’est un renouveau spirituel pour les jeunes et les salésiens.

Dans une Haïti bouleversée par différentes sortes de catastrophes (naturelles et humaines), le groupe EPHATA dont l’objectif principal est : S'épanouir et in-vestir dans l'humain nous propose la comédie musicale

Don Bosco, une adaptation de la version espagnole parue pour le centenaire de la mort de Don Bosco en Espagne. Aujourd’hui plus que jamais, les enfants et les jeunes ont besoin de modèles, de référence qui leur permettront de croître humainement, chrétienne-ment et religieusement. Cette comédie musicale de Don Bosco nous propose des éléments de réponse aux problèmes structurels de base de notre société comme l’optimisme et la confiance, la formation et la respon-sabilisation, la joie comme chemin de sainteté.

DOSSIER SPÉCIAL

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Je suis Steeve Saint-Cyr, J’ai 17 ans, je suis élève à l’Institution Marie Régine, je suis également enfant de chœur parce-que je fais partie du groupe Dominique Savio, à Thorland. C’est en juillet 2010, à l’occasion de la venue de L’urne de Don Bosco en Haiti, que j’ai décidé de faire partie de la troupe EPHATA. Dans la comé-die musicale j’interprète Jean Bosco, enfant. C’est un modèle pour les en-

fants pauvres qui, malgré les faibles moyens économique ont toujours gardé leur intégrité et leur foi en Dieu.

Ainsi j’aimerais dire à tous les jeunes et enfants que, malgré tous les pro-blèmes que nous aurons à confron-ter, il faut toujours travailler à être quelqu’un de bien pour nous et pour ceux qui voudraient faire de nous des modèle.

Le spectacle proprement dit :C’était un après-midi très calme à Thorland, la troupe EPHATA est au tra-vail, on ajuste les dernières touches : Maquillage, équipe de son, décors… chacun accomplit la tache qui lui est assignée.

Pendant ce temps, Frère Hubert pro-fite des va-et-vient des acteurs (trices) pour recueillir quelques témoignages. D’après ce qu’ils ont dit, ils ne connais-saient pas à fonds les personnages qu’ils devaient interpréter, ils ont du lire, étudier afin d’entrer dans la vie de ces personnages pour pouvoir les inter-préter. Donc ils ont mis en application l’Etrenne 2012 “Connaissant et en

imitant Don Bosco, faisons des jeunes la mission de notre vie”. Notre Recteur Majeur, Don Pascual Chávez, à travers cette etrenne, nous invite à préparer le bicentenaire de la naissance de Don Bosco (1815-2015) en retrouvant la figure historique de Don Bosco : une histoire à (re)découvrir par la comé-die musicale DON BOSCO de la troupe EPHATA de Thorland.

Le spectacle commence avec le songe des 9 ans qui a profondément marqué le p’tit Jean et dans lequel il a toujours vu une prémonition de ce que serait sa vie : Un troupeau de bêtes sauvages se trans-forme en agneaux qui le suivent grâce à l’intervention d’un personnage mysté-rieux dans lequel on reconnait Jésus Bon Berger. Sa mère laisse transparaitre son désir de le voir prêtre.

Acrobaties et magies : A dix ans, Jean rassemble les gamins des environs pour organiser des jeux, faire des acrobaties et des tours de prestidigitation comme il en voyait à la foire. Il développe ses capacités physiques et son intelligence, rivalisant avec les professionnels. Le dimanche, les adultes viennent voir le spectacle. Il danse sur la corde, ra-conte des histoires, la Bible, il redit les sermons du curé et invite à prier. Cela ressemble déjà fort à l’Oratoire qu’il ani-mera plus tard.

Les études et le travail : À onze ans et demi, en butte à Antoine qui s’oppose à toute idée d’études, Jean est contraint de quitter la maison et va travailler durant deux ans à la ferme Moglia. Son rêve d’étudier et de devenir prêtre semble brisé. Mais Maman Marguerite

règle les affaires avec Antoine, et Jean peut entreprendre de vraies études au village de Castelnuovo d’abord, puis à la petite ville de Chieri distante de 18 km. Pour payer ses études et sa pension, il exerce divers métiers : tailleur, forgeron, garçon de café…

Don Bosco et les jeunes

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Je m’appelle Berry Joseph Valmy, j’ai 27 ans. Je suis ingénieur-civil. Je suis méjiste et je fais partie de la Chorale Frère Polycarpe de la chapelle des Frères du Sacré-Cœur au Juvénat Sa-cré-Cœur à Mariani sous la paroisse de Saint Charles à Carrefour. Du même coup, je supporte la Troupe EPHATA avec ma participation en tant qu'acteur dans la comédie musi-cale qui raconte la vie de Don Bosco. Ça fait exactement un an depuis que j'ai intégré cette troupe. Et j'ai été vraiment ému du dévolu que les jeunes de ce groupe ont jeté sur moi afin d'incarner le saint patron de leur communauté, Don Bosco.

DBLN: Qui est Don Bosco pour toi ?A vrai dire, je ne connaissais pas Don Bosco dans toute son intégralité. Je savais peu de choses à son sujet. C'est surtout à travers l'histoire qui a été relatée dans les différents actes et scènes dans la comédie que j'ai pu découvrir le personnage dans son ensemble. Notamment sa sensibilité

vis-à-vis des jeunes surtout les plus méprisés, son amour pour la prière, pour la Vierge Marie et sa mère, sa persévérance dans sa mission. Ce sont ces qualités que j'ai admirées les plus. Le message de Don Bosco aux jeunes d’Haïti : Je voudrais leur faire savoir que Don Bosco était un amou-reux des jeunes provenant de toutes les couches sociales. Et c'est en rai-son de cet amour fou qu'il a institué la Congrégation des Salésiens et Sa-lésiennes de Don Bosco à travers le monde entier pour que ses succes-seurs puissent continuer à œuvrer en sa manière à travers les différents centres. Les jeunes doivent savoir que les differents centres Salesiens de Don Bosco sont faits pour eux afin qu'ils les animent davantage par les talents cachés en eux. Donc le coeur de Don Bosco est ouvert. Que les jeunes y entrent! Qu'ils se montrent reconnaissants!

L’Ordination : Le 5 juin 1841, Jean Bosco est ordonné prêtre; il devient «Don Bosco». Il part vivre à Turin, invité par son compagnon Joseph Cafasso, « le prêtre des prisonniers », à poursuivre sa formation pastorale et spirituelle. Il découvre son futur champ de travail : Des dizaines d’en-fants et de jeunes quittant les cam-pagnes pour trouver de quoi vivre à la grande ville en pleine expansion industrielle. Beaucoup de ces jeunes sont orphelins, à cause des guerres continuelles. Ils connaissent la vio-lence, ils sont exploités. Don Bosco prend le temps de voir, réfléchir, avant d’agir.

La rencontre : Le 8 décembre de cette année 1841, alors qu’il se pré-pare à célébrer la messe, un jeune garçon, Barthélemy Garelli, entre dans la sacristie. Le sacristain l’inter-pelle et le chasse sans ménagement. Don Bosco rappelle le garçon, prend le temps de faire sa connaissance et propose de lui faire le catéchisme. Barthélemy amènera ses copains le dimanche suivant. Don Bosco pré-sente cet événement comme fonda-teur de son œuvre, l’oratoire, une sorte de patronage.

Le choix : ou l’orphelinat de filles de la Marquise de Barolo ou les voyous : Don Bosco choisit les voyous Pendant plusieurs années, Don Bosco réunira les jeunes là où il peut. Les lieux de-viennent trop petits l’un après l’autre. En 1844, la Marquise de Barolo l’en-gage comme aumônier de son orphe-linat de filles, tout en lui faisant des

facilités pour réunir ses garçons. Il y rencontre Don Borel qui sera pendant des années son collaborateur direct et efficace. Après quelques mois, la Mar-quise qui voit son épuisement, le prie de faire son choix. Clairement, Don Bosco choisit «voyous». Pendant des mois, l’oratoire changera souvent de place.

Don Bosco

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Je suis Kengi Inné, J’ai 23 ans, je suis Étudiant en mécanique / guita-riste. Je fréquente la troupe EPHATA depuis 2009. Dans la comédie mu-sicale Don Bosco je suis un jeune des rues. J’incarnais ces jeunes qui souffrent de la misère économique et du mépris des autres. Le message que j’aimerais lancer aux dirigeants de mon pays c’est de leur dire que les jeunes des rues souffrent beau-coup. Ils n’ont pas d’encadrement, pas de modèles, ils s’adonnent à tout type de vices (drogues, vol…). Il est temps qu’on leur tend la main par souci d’avoir dans un avenir proche une jeunesse équilibrée, instruite et éduquée.

Selon Cindel Benoit, le personnage qu’elle interprète Maman Margue-rite, fut un modèle de MAMAN pour les enfants qui n’ont n’en pas ou qui ont une mère absentéiste.

Je suis Paul Augustin, J’ai 26 ans. Je suis étudiant (Technique bancaire). Depuis 2009 je suis intégré dans la Troupe EPHATA ? Dans cette comé-die musicale J’incarne Don Rua. Il est un exemple pour moi, car il est le 1er successeur de Don Bosco, celui qui a suivi la pédagogie de Don Bosco aux pieds et à la lettre. En ce sens, j’invite tous les jeunes à faire comme le jeune Rua, à avoir confiance en eux afin d’atteindre les objectifs fixés dans la vie.

Je suis Cindel Benoit, j’ai 16 ans, Je suis élève à l’Institution Marie Ré-gine, je suis enfant de cheour et fais partie du groupe Dominique Savio, à Thorland). Depuis juillet 2010, je fais partie de la troupe EPHATA, c’était à l’occasion à l’occasion de la venue de L’urne de Don Bosco.

Maman Marguerite

Don Rua

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JAN-MARS 2012 | DON BOSCO LAKAY NOU | 1918 | DON BOSCO LAKAY NOU | JAN-MARS 2012

Pour Don Bosco c’est Marie Secours des Chrétiens qui est la principale ac-trice de tout ce qu’il a réalisé. «C’est Elle qui a tout fait» (Don Bosco).

Je suis Johanne François née le 23 Octobre 1984.. Catholique, comp-table, mariée faisant partie du groupe EPHATA. En absence de Mlle Emile Jose Edlène qui est une chan-teuse j'ai du la remplacer dans le role de Marie mais je suis une danseuse.

J'ai été très fière et très motivée à jouer le rôle de ce parfait modèle ( Marie) qui a toujours été là au côté de Don Bosco.

Mwen rele Lubin Stéphane Dailey, mwen gen 20 tan, e mwen lekol nan College de Cote Plage, nan kafou. M ap fe philo e mwen nan gwoup Dominique Savio nan Sant Thorland kay Salezyen yo. M te twouve wòl Batèlmi an trè cool e l te sanble avè-m nan sans ke jan Don Bosco te ede Batèlmi avanse nan lavi-l, se konsa m te jwenn èd nan men kominote a, a travè gwoup ke-m fe pati, ki ede-m nan edikasyon-m ak kilti-m. Patisipe nan komedi mizikal sa-a te fè-m aprann epi konprann anviwonman Don Bosco e te plis fè-m swiv menm chemen avè-l nan ede sa-k pi defavorize yo, menm si se pa vin fè Pè menm jan avèk Don Bosco. Patisipasyon-m nan komedi mizikal sa- a te fè-m fè lòt zanmi tou.

Les personnagesJean Bosco (enfant): Steeve St CyrDon Bosco (Prêtre): Joseph Valmy BerryMaman Marguerite: Benoît CindelJésus: Emmanuel Precil / Jeudi Frantz JuniorVierge Marie : Edlene Emile / Johanne FrançoisDon Rua : Paul AugustinDon Cafasso : David DesrochesPrêtre / Ordination : David FortinEnfant de chœur : Robertho Jean LouisDélinquant : Iné KengiBartelemi : Stéfane LubinSacristain : David FortinLa Baronne : Naldna Jean BaptisteLa comtesse : Marie Josée Jean BaptisteLes deux commères : Betanie Badette, Naldna Jean BaptisteMariotti : Steeve St CyrPoliticien : Iné KengiCardinal : David FortinFigurants : Momplaisir Steevens, Endell W. M. Selmont, Marco Kervens Valère, Robertho Jean Louis, Stéfane Lubin, Bru-ny Roseline, Honoré MoïseDanseurs- Sindy Jn Baptiste- Badette Bettina- Badette Betanie- Naldna Jean Baptiste- Rodney Ange Michèle- Marie Guerline Jérémie Toussaint- Rachelle Diogène- Anière Renard- Kathia Fleurantin- Steevens Momplaisir- Endell W. M. Selmond- Piard Jean Radyn

Choeur- Scherline Baptisma- Marie-Carm Cavalier- Sindy Jn Baptiste- Johanne Francois- Benoît Cindel- David Fortin- Steeve St Cyr- Paul Augustin- Jeudi Frantz JuniorMise en scène- Naldna Jean Baptiste- Sindy Jn Baptiste- Piard Sanders (prof)Chorégraphie- Sindy Jn Baptiste- Roberto Castel (prof)Décors- Myrtha Douillon (dessinatrice)- Sindy Jn Baptiste- Estaël Bernadette- Marie Elizabeth D. N. N. Désiré- Edyles Jacinthe- Vadi Confident (peintre)Costumes- Marie Guerline Jérémie Toussaint- Bettina Jérémie (couturière)- Benoit Jean Charles (tailleur)- Sindy Jn Baptiste- Martha VilbrunLogistiques- Bernadette Estael- Pompée Marie Cassandre- Nathalie Florian- Honoré Moïse- Carolane Martilus- Tamara Bernadel- Marie Elizabeth D. N. N. Désiré

- Edyles Jacinthe- Nievina Maria Déstiné- Daphney FleurantinSonorisation- Cailles Mackenson- Bertier Herby- Mackendi Mertilien- François WilfridRelations Publiques- Anièce Renard- Tamara Bernadel- Mackenson CaillesTechnique- Martlien Mackendy- Etienne Margetson- Bruny RoselineStaff Administratif- Révérend Père Morachel Bonhomme- Révérend Père Gédéon Jean Robin- Marie-José Jean Baptiste

Cette comédie a été écrite par Sindy JN Baptiste à partir de la Comédie musicale salésienne espagnole de Don Bosco. Elle est réalisée par la Congrégation des Salé-siens d’Haïti et la Troupe Ephata avec le soutien de VIS, de Ephata et de Procure de Bonn.

Remerciements à Nathalie Joseph, la Fondation Rinaldi, Carl Henri Toussaint, au Père Mario Térez, au Père Pierre Ernest Bazile, au Père Morachel Bon-homme, au Père Gédéon Jean Robin, à Louizaire Becairre, et au maestro Gilbert Benoît.

Barthélemy Garelli

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Ti koze sou lavi nouTi koze sou lavi nou

DBLN : Monseigneur, nous éprouvons un réel plaisir de pouvoir vous rencon-trer aujourd’hui dans cette ambiance post-Noel. Nous avons appris de source digne de foi que vous avez reçu le prix Notre Dame octroyé par l’Université… Pouvez-vous nous définir ce prix pour que nous puissions nous faire une idée juste ?Mgr. Kébreau : C’est un prix qui n’a rien apporté de neuf dans ma vie. Et il ne m’a affecté en rien pratiquement. Tout simplement je rends grâce à Dieu en ma qualité de militant dans l’Episco-

pat et aussi comme salésien. C’est une nouvelle qui a été reçue par beaucoup d’autres gens à l’extérieur du pays. J’ai reçu une lettre du Président du Chili e d’autres correspondances m’invitant à continuer la lutte que j’ai toujours menée au nom de l’Eglise. Personnel-lement, je considère le geste comme une action prophétique de l’Eglise. En réalité, cela a suscité, il faut le dire, la curiosité de bien des gens au niveau de l’Archidiocèse du Cap-Haitien. Par le biais de ce prix, il y a un don qui a été offert à une association du nom

de ASAP (Action solidarity an powerty) environ 15 mille dollars US pour venir en aide aux nécessiteux, aux jeunes défavorisés du pays, en particulier ceux de l’Archidiocèse du Cap-Haitien.

DBLN : Quelle a été votre réaction en recevant la nouvelle ?Mgr. Kébreau : Comme je viens de vous le dire tantôt, c’est un prix qui n’a rien ajouté et qui n’a rien soustrait en ce qui a trait à ma vie personnelle. C’est un prix qui ne revient pas à moi, mais aux destinataires, à ceux et celles qui me sont confiés et qui sont en même temps confiés à l’Eglise. Le Seigneur m’envoie à travailler dans sa vigne. Je n’ai fait que mon travail selon mes limites, selon mes possibilités ayant comme boussole la vie de Don Bosco, en prenant les exemples des salésiens qui nous ont précédés, surtout dans ce pays qui a besoin de tout.

DBLN : Voulez-vous partager avec nous les commentaires qui ont suivi la récep-tion de ce prix ?Mgr. Kébreau : Il faut dire de façon presqu’unanime que les commentaires qui ont vu le jour à la réception de ce prix furent positifs et l’on peut déduire que ça a été une affaire extraordinaire, car je ne m’y attendais pas. Il y a eu des interviews venant aussi de Port-au-Prince. Ce qui est important pour nous haïtiens, haïtiennes, c’est le savoir-faire, la confiance que nous avons à cultiver en nous et autour de nous, et la nécessité de croire en nos valeurs.

DBLN : Pensez-vous qu’avec la réception de ce prix dans les circonstances ac-tuelles, cet événement pourra contribuer à faire grandir l’auto-estime chez l’haïtien ?

Mgr. Kébreau : Vouloir aller de l’avant, apprendre à nous sépare de nous-mêmes, nous éloigner de nos nous-enfantins, nous rendre compte du nous-adulte et nous réveiller de notre paresse, tel est le travail qui nous est confié à cette heure cruciale de l’histoire. Le monde que nous avons construit jusque-là est un monde non reconnu par Dieu. Donc, il nous faut re-partir…, reconstruire l’homme haïtien.Jean Paul II, au cours de sa visite en Haïti, eut à dire : « Il faut que quelque chose change » Pour nous haïtiens, plus que jamais, l’heure est au chan-gement de mentalité, changement de comportement pour pouvoir regarder avec optimisme c.-à-d. positivement l’avenir. En définitive, il faut cultiver l’humilité, apprendre à être, éliminer l’égoïsme, à débloquer tout ce qui nous empêche de travailler ensemble et de faire une chaîne de solidarité.

Monseigneur Louis Nerval Kébreau, Salésien, Arche-vêque Métropolitain du Cap-Haitien, est le récipien-daire du Prix Notre-Dame 2011 pour sa remarquable participation au service civique en Amérique latine lors d'une cérémonie au Cap-Haïtien le 8 décembre 2011.

Présenté chaque année depuis 2000 par la célèbre Uni-versité catholique américaine, le Prix Notre Dame recon-naît les efforts de dirigeants visionnaires qui œuvrent pour l’amélioration du bien-être de la région par le ren-forcement de la démocratie et l’amélioration de la vie de ses citoyens. DBLN a rencontré Mgr. Kébreau pour ses lecteurs

Mgr. Louis Kébreau reçoit le Prix Notre Dame 2011

Le dimanche 19 février 2012, l’ASCH, l’Association des Salésiens Coopéra-teurs ont cloturé le 3ème congrès pro-vincial ayant pour thème : « Regardons notre Engagement Apostolique de Sa-lésienne Coopératrice et de Salésien Coopérateur dans l’Eglise et dans le monde ». La messe en la circonstance a été célébrée par son Excellence Mon-seigneur Louis Kébreau. De ce congrès organisé tous les 3 ans, un nouveau Conseil de 7 membres a vu le jour, il s’agit de :

Nouveau Conseil Provincial des Salésiens Coopé-rateurs en Haïti

1- Myrtha Rube Douyon Coordinatrice Provinciale

2- Sonie Jean Louis Vice Coordinatrice3- Leriche Andrequène Administrateur4- Béatrice Fabien Secrétaire5- Dalouis Tanis Responsable de formation6- Dora Alphonse Tanis Responsable de l’Apostolat

7- St Ange Séjour Conseiller8- Nelson Phanor Conseiller9- Yvener Bernard Conseiller Sr Jeannette TerméusDéléguée - FMAP. Gérald JeannotDélégué - SDB

DBLN : N’avez-vous pas quelques mes-sages à transmettre aux jeunes d’Haïti ? Mgr. Kébreau : Je suis en train de méditer l'Évangile de Bartimée qui est l’image typique de l’haïtien qui vit dans sa misère…mais c’est un homme qui hurle. Il vit en lui un thaumaturge. Son option est claire. Son crime arrive à atteindre Dieu. Il veut vivre… Pour les jeunes haïtiens, il faut qu’ils se rendent compte des maux du moment : le re-fus de Dieu, la perte des valeurs, la drogue, la délinquance, le libertinage, etc. Il est vraiment temps de faire une halte et de repenser la vie. De plus, les jeunes, pour leur fierté, leur dignité et leur bonheur, ils doivent apprendre à devenir tout autre avec l’Autre et ne pas se laisser manipuler. Ils doivent avoir le courage d’être et de pouvoir orienter leur vie.

DBLN : Comme vous l’avez sans doute constate, beaucoup de salésiens n’ont pas pu faire le déplacement pour vivre avec vous ce grand moment. Auriez-vous un petit mot spécial à leur adres-ser ?Mgr. Kébreau : En réalité et en vérité, on a perdu la faculté de vivre les grands moments, de valoriser et d’apprécier tout ce qui peut nous dignifier et nous sensibiliser comme haïtiens en vue d’un autre demain. C’est quand même triste de faire une telle constatation…

Il n’y a rien de pire qu’un homme alié-né qui a perdu son moi-profond et qui tourne en rond. Voilà pourquoi, nous avons la mission d’aider l’homme à se retrouver.

par P. Pierre Ernest Bazile

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par Idson Saint-Fleur

type d’intervention, aidons les jeunes des milieux populaires non seulement à se préparer et à s’insérer de façon créa-tive dans le monde du travail, mais éga-lement dans leur croissance globale. De cette façon, nous favorisons une vision humaine et évangélique du travail.»

Après soixante-quinze(75) ans de pré-sence engagée dans l’éducation des enfants et des jeunes en Haïti, il est venu le temps pour les Salésiens de Don Bosco(SDB) d’évaluer leur œuvre et de l’adapter aux nouvelles réalités technologiques, techniques, et aux besoins du marché du travail. Mais, ils feront tout ceci dans le but ultime de participer au développement du pays ; une contribution beaucoup plus impor-tante et nécessaire depuis le séisme de 2010. « … nous avons élaboré notre Plan Stratégique de Formation Profes-sionnelle, qui se veut non seulement une contribution directe au développe-ment du secteur professionnel de notre pays, mais surtout un instrument systé-

matique d’orientation et d’organisation de nos interventions afin de fournir une éducation d’excellence au niveau des écoles techniques et professionnelles salésiennes. Cet outil tient compte de l’évolution de la technologie de ces der-nières années et du marché du travail qui exigent de nouveaux techniciens pour une nouvelle société haïtienne en voie du développement durable. », a lâché le Supérieur de la congrégation salésienne d’Haïti.

L’intervention du P. Ducange a été suivie par celle du P. Elder Hyppolite, Directeur de la communauté du Post noviciat et de l’Institut de Philosophie Saint-Fran-çois de Sales. P. Elder a présenté briè-vement l’histoire des Salésiens en Haïti. Ensuite Père Sonel Romain, délégué de la Commission Éducation a exposé la méthodologie utilisée dans le cadre de l’élaboration de ce Plan.

Enfin Le P. Jacques Charles, directeur de la Fondation Rinaldi a exposé suc-cinctement les grandes lignes de ce Plan (consulter sdbhaiti.org).

L’activité s’est terminée avec les mots d’encouragement de Mgr. Pierre André Dumas, président de Caritas-Haïti, et ceux du Père Sylvain Ducange.

Quid de ce plan ?Le Plan Stratégique pour la Formation Professionnelle (2012-2017) est une idée qui a émergé à la suite de moult interrogations des responsables de la Congrégation salésienne d’Haïti en ce qui trait au devenir des Établissements de Formation Professionnelle. La per-

tinence des interrogations a conduit à l’élaboration d’un projet qui a été favo-rablement accueilli par des institutions partenaires : Jovenes y Desarrollo et Caritas espagnole. Une fois les idées fixées, le Comité central à travers trois(3) sous-commis-sions a réalisé le Diagnostic des écoles professionnelles d’Haïti, une étude du marché et des opportunités d’emploi en Haïti, puis la rédaction proprement dite du Plan. Ces travaux ont mobilisé des Salésiens, les responsables des Centres de Formation Professionnelle, des experts de l’Institut National de la Formation Professionnelle(INFP), du Groupe de Travail sur la l’Education et la Formation Professionnelle(GTEFP) et de la firme ETTICC. Le croisement des observations du diagnostic aux don-nées de l’étude de marché ont permis aux analystes d’évaluer la situation réelle des Centres et les projets à déve-lopper en vue de les mettre au point en termes de qualité internationale et d’offre d’emplois. De manière plus dé-taillée, les objectifs du Plan sont ainsi définis : • Promouvoir une éducation de qua-lité dans les écoles et centres profes-sionnels, laquelle éducation garantit le savoir, le savoir-faire et le savoir-être.• Améliorer le système et la qualité de la gestion générale, et veiller à la bonne marche de la formation professionnelle dans les centres. • Consolider des rapports étroits entre tous les acteurs éducatifs et écono-miques du pays.• Étendre progressivement l’autono-mie financière des centres par des activités productives de génération de fonds.

Aux objectifs stratégiques sont adjoints d’autres dits opérationnels. Ils visent : • L’amélioration de la qualité de la for-mation,• L’adoption de l’Approche Par Compétence(APC),

• L’implémentation du Projet Éducatif Pastoral Salésien (PEPS) dans chaque centre technique et professionnel,

• La formation professionnelle, la for-mation humaine intégrale,• L’établissement d’un nouvel organi-gramme salésien,• La mise en place d’un Secrétariat Salésien à l’Enseignement Profession-nel et Technique• La création d’une culture organisa-tionnelle• Le choix de créneaux prioritaire • Le renforcement des liens institution-nels (Ministère de l'Éducation Natio-nale, INFP, Salésiens),• L’établissement et le raffermisse-ment des liens avec les entreprises locales,• Le renforcement du processus de production et de commercialisation de chaque centre de formation profes-sionnelle.

A chaque objectif stratégique corres-pond un ou plusieurs objectifs opéra-tionnels. Ces derniers renvoient à un ensemble d’activités qui doivent tra-duire dans la réalité les ambitions que les SDB-Haïti se donnent à travers ce Plan. Quand ces ambitions seront tra-

Vers la réorientation de la formationprofessionnelle salésienne en Haïti

duites en faits, les Salésiens espèrent pouvoir aboutir, entre autres, aux résul-tats que voici : • Les centres techniques et profession-nels sont accessibles à des jeunes de différents niveaux d’études…• Le manuel de fonctionnement (pro-cessus de gestion financière, res-sources humaines, matérielles, infras-tructures etc.) est bien défini.• Les équipements techniques sont adaptés.• L’organigramme éducatif est mis en valeur• Le Secrétariat Salésien à l’Ensei-gnement Professionnel et Technique existe.• La création dans chaque Centre de Formation Professionnelle Salésien d’un département d’orientation labo-rale.• L’adaptation des Programmes de For-mation Professionnelles aux besoins du marché du travail.

Les Salésiens d’Haïti ont procédé le jeudi 23 février à Pétion Ville à la présentation du Plan Stra-tégique pour la Formation Pro-fessionnelle (2012-2017). Ont

pris part à cette rencontre des cadres de l’Institut National de la Formation Professionnelle(INFP), du Ministre de l'Éducation Nationale, des dirigeants de l’antenne haïtienne de la Coopéra-tion espagnole, de Caritas-Haïti et du Bureau Diocésain pour l'Éducation. Ce document est dit stratégique parce qu’il campe la vision, et les actions envisa-gées par les SDB-Haïti en vue d’amé-liorer l’offre de la formation profession-nelle.

L’ouverture de cet événement a été ponctuée par les mots du P. Sylvain Du-cange, Provincial des Salésiens d’Haïti. Il a expliqué à l’assistance le pourquoi de l’élaboration de ce Plan de réforme stratégique des Centres salésiens de formation professionnelle: « Comme Don Bosco, nous les Salésiens, par ce

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Propositionspour une vie meilleure

par Renée Héraux

EXPÉRIENCE DE VIEA coté de certaines questions de jeunes qui paraissent farfelues et auxquelles on accorde très peu d’attention, il en est d’autres qui nous interpellent si fortement qu’il devient impératif d’y ap-porter quelques éléments de réponse. Pour m’avoir entendue quelque fois dans mon cours de Relations Humaines, répéter qu’ « Il N'Y A PAS DE PARTENARIAT IDÉAL » je fus ainsi abordée par trois anciennes étudiantes (entre 23 et 25 ans) dont une déjà mariée et mère de 2 gosses : Madame, vous nous avez toujours invitées à croire qu’il n’y a pas de PARTENARIAT IDÉAL alors que vous en vivez un depuis plus de 50 ans avec votre mari. N’est-ce pas paradoxal ? Surprise, mais pressée d’aller ailleurs je promis ma réponse pour bientôt.

Aujourd’hui, j’ai l’avantage d’utiliser les colonnes de DBLN pour diffuser mon éclairage sur la question à l’ intention d’un plus grand nombre.

Petits Conseils, Petits rappelsA table, la cuiller est utilisée seulement pour les potages et les bouillies. Pour tous les autres mets : riz, mais. Etc..., on utilise la fourchette. Le couteau et la cuiller sont toujours tenus dans la main droite. La fourchette passe dans la main gauche quand il s’agit de découper. On ne parle pas avec la bouche pleine. La mastication est un phénomène interne et doit le rester.

• On n’introduit pas la fourchette dans la bouche avec le dos en l’air. On la tient comme une plume.• Le spaghetti ne se coupe pas. Il s’enroule. On ne coupe pas le pain à table, on le rompt.• Au cours d’une conversation, évitez les : quoi ? Com-ment ? Dites de préférence : Pardon !• Ne dites pas : Je m’excuse mais, Excusez-moi.• Évitez de porter des lunettes noires si vous n'êtes pas au soleil.• Surveillez vos pensées, elles deviennent mots. Sur-veillez vos mots, ils deviennent des actions. Surveillez vos actions, elles deviennent votre caractère. Surveil-lez votre caractère il devient votre destin.

Une mise au point s’impose tout d’abord. La phrase en ques-tion n’est pas de mon cru. Je l’ai toujours dit. Mais, étant donne que j’accorde mon adhésion pleine et entière à l’opinion de l’auteur, je l’utilise pour étayer mes idées personnelles. Autant que je m’en souvienne quand je la cite, c’est toujours pour, par la suite, dire qu’il est pourtant possible de s’entendre avec les autres. S’entendre avec les autres selon moi, ce n’est pas nécessairement les recevoir chez soi, être dans leur intimité ou bénéficier de leur amitié. S’entendre avec les autres c’est tout simplement les reconnaître et les accepter pour ce qu’ils sont : des êtres humains à part entière ayant droit à notre reconnais-sance, notre respect, notre salut, notre sourire. Il est toujours possible de s’entendre avec les autres pourvu que les règles du jeu soient respectées. A quel jeu et a quelles règles faisons-nous allusion ? Au jeu des Relations Humaines et de ses contraintes.Jeu Passionnant s’il en est, aux conditions particulièrement

exigeantes mais au résultat tellement exaltant. Par goût per-sonnel, je m’y intéresse depuis longtemps. Et, je suis arrivée a la conclusion que presque tous nos moments de bonheur, de bien être, de joie nous viennent de l’excellence de nos rapports avec les autres et inversement tous nos ennuis, nos désagré-ments et nos tristesses découlent de nos mauvais rapports avec eux... Pourquoi alors ne pas chercher par tous les moyens à les améliorer ? Mais comment ? Me direz-vous. On est una-nime à reconnaître qu’il y a plusieurs types de relations : les relations familiales, sociales, amicales, les relations de travail, d’affaires, les relations amoureuses et maritales. Mais, nous dit un grand professeur américain, quelles que soient leurs caractéristiques les moyens à utiliser pour les sauvegarder sont les mêmes :

a) la communication : se saluer, se parler, remercier, présenter des excuses. b) l’écoute : Permettre a l’autre de s’exprimer jusqu’au bout.c) L’honnêteté : Dire franchement ce que l’on pense sans faire mal.d) Le respect de l’autre, de son opinion, de sa vie privée, de son espace. J’ai dit au début combien l’interpellation des jeunes dames m’avait surprise et même légèrement déçue. En effet, force m’était de constater que mon cours ne passait pas toujours. Comment pouvaient-elles parler de paradoxe ? Sûre que je suis de n’avoir jamais parlé de mon mariage comme d’un Partena-riat Idéal. Je suis pleinement consciente de n’avoir jamais rien dit qui s’apparenterait à pareille ineptie. Ce serait mentir aux autres et à moi –même. Je doute fort, très fort, qu’il puisse exis-ter un mariage idéal. Un idéal existe plutôt dans la pensée. Cer-tains se font une très fausse idée du mariage. Pour eux c’est la concrétisation de tous les rêves. C’est connaître un bonheur sans fin.... Cette idée préconçue justifie peut être la courte durée de leur expérience.... « Une capitulation sans lutte. »

Il y a de bons mariages. C’est certain. J’ai la joie et la satisfac-tion d’en vivre un. Mais à quel prix ? Parlons un tout petit peu de la pratique du mariage.

À une croisée de chemins deux étrangers se rencontrent. Ils s’apprécient, se sentent bien ensemble, ils apprennent à se connaître, ils tombent amoureux l’un de l’autre et finalement décident de faire route ensemble, de fonder famille en se ma-riant selon leur foi... Romantique n’est-ce pas ? Mais pour que ce roman perdure, il y a un prix fort à payer... La pratique du mariage est faite uniquement de concessions mutuelles. On est foutu si on essaie de tenir une comptabilité, si on essaie de se dire que c’est moi qui en fais toujours. L’essentiel est d’aimer, de vouloir être heureux et de désirer que son parte-naire le soit. Mais, Il faut le vouloir de toute la force de son âme pour y arriver.

Il nous faut choisir Dieu pour allié et pour guide. Il faut nous avoir « une juste compréhension de la valeur du mariage. Il nous faut renoncer à croire «que le don réciproque des époux jusqu'à la mort est quelque chose d’impossible» même s’il parait difficile. Il faut nous reconnaître différents, nous accep-ter comme tels et découvrir toutes les richesses de nos diffé-rences. Il nous faut beaucoup de perspicacité pour que très souvent lorsque l’autre nous fait mal, nous réalisions que ce n’est pas contre nous qu’il agit mais contre lui-même et que cela nous arrive aussi parfois. Il nous faut beaucoup de tact : savoir quand nous taire, quand parler et comment parler. Il nous faut de la personnalité afin de ne pas nous laisser in-fluencer par les autres, afin de les observer, de vivre avec eux sans les imiter... Il nous faut consentir à donner sans nécessai-rement attendre quelque chose en retour.

Retenons pour finir que comme pour tous les objectifs à at-teindre dans la vie, un bon mariage, un foyer équilibré, exigent une vie de prières. Ils exigent une vigilance et une lutte conti-nuelles. Mais une chose est certaine, je l’affirme, quand la lutte est bien menée sous le regard de Dieu, elle devient joie, plaisir, satisfaction. ∏

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Nouvellesde la Famille

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3Le comité mixte (SDB-FMA)organise le KAJ à Anse-à-Veau

Inauguration et pose de première pierre àCité Soleil

La fête de St Jean Boscoà Pétion Ville

Inauguration, graduation, prise de coiffes et célébration des 75 ans à Fort-Liberté

KAJ (Kanaval ak Jezu ou Carnaval avec Jésus). Du 17 au 21 février 2012, plus de 400 jeunes se sont réunis à Anse-à-Veau pour de vrais moments d’animation et de saine détente.

Le dimanche 4 mars 2012, la Communauté des Salésiens de Don Bosco à Fort-Liberté, a célébré quatre(4) événe-ments en un seul jour :

Le 10 février 2012, le Père Ducange Sylvain, Supé-rieur de la Vice-Province Don Philippe d’Haïti a pro-cédé à l’ inauguration d’une école d’application à ONNASH et la pose de première pierre marquant l’ouverture du chantier de la Construction de l’Ecole Saint-Antoine de Padoue, un établissement d’accueil pour enfants de 3 à 6 ans.

La communauté de Pétion Ville a célébré son Saint Patron Jean Bosco, père et maitre de la jeunesse le lundi 31 janvier 2012. C’est S.E Mgr Guire Poulard, Archevêque Métropolitain de Port-au-Prince qui a présidé l’eucharistie du.

26 | DON BOSCO LAKAY NOU | JAN-MARS 2012

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Nos défunts

Donne leur Seigneur, le repos éternel et fais briller sur eux la lumière sans fin.

Célius PhilistinPapa de Sr Cléante Philistin, FMA

Camille DépestreBeau-frère du P. Jean Guiteau

Mme Vertéus LatortueCousine du papa du Père Jean Ma-rie Phanord

Mme Dervil PierreNée Anaïs Geffrard, Tante du P. Elan Florival, SDB née le 19 novembre 1928 à Ennery et décédée âgée de 83 ans.

Dautonne RodneyPapa de Sr Monise Rodney, FMA, décé-dé dans la nuit du dimanche 5 février 2012.

Augustin FrançoisProfesseur en Mécanique Ajustage a l'Enam pendant de longues années.

Julmiste PierreProfesseur du Centre Cardinal Killer des Gonaïves.

Jeannine MassierMme André Louizaire Tante du Père Yves Jorcelim, décédée le samedi 10 Mars 2012.

La Saint Valentin chez les FMA aux Cayes

Le 14 Février dernier, La Communauté des FMA a De-mapou, a célébré la Saint Valentin de manière spé-ciale avec les jeunes du cours professionnel à travers un concours axé sur trois points : nettoyage, ordre et

décoration des salles de classe. Tout au cours de la semaine, les comités de classe avaient stimulé les étudiants à collabo-rer pour pouvoir bien décorer leur salle, car tout un chacun voudrait que leur salle de classe soit la gagnante. C’était un climat de grande joie. Tout ceci dans le but de redécouvrir le vrai sens de l’amour, de l’amitié et de la beauté. ∏

Le dimanche 11 Mars 2012, le délégué de la famille sa-lésienne, Rév. P. Gérald Jeannot et le délégué auprès des anciens de Don Bosco, Mgr Julio Nau ont organisé une rencontre à l’ENAM en vue de remembrer l’Asso-

ciation des Anciens élèves de Don Bosco en Haïti. Ont pris part à cette rencontre les Anciens de l'OPEPB (Oeuvres des

Petites Écoles de P. Bonhnen) et ceux de l’École Nationale des Arts et Métiers (ENAM). Les résolutions suivantes ont été retenues: «Les deux groupes d'anciens continueront a se réunir en vue de s'informer et se former». Une prochaine ren-contre est fixée pour le 15 Avril 2012 à 10h30. ∏

Marie Denise Denis St AiméSoeur de M. Fritz Denis, décédée le 19 janvier 2012

Joachim SéidePapa de Sr Martha Séide, FMA décédé le 25 janvier 2012

Sr Enedina Orozco FMADécédée le 28 février 2012

Anselme Unseul GarçonPapa de Sr Suzanne Garçon, FMA et de Gacin Garçon.

Réjeanne Erna DavilmarMme Jacques Rubes, mère adoptive de Mme Myrtha Douyon.

Louicès ÉtienneOncle de l’abbé Francky Yacinthe, SDB

Rencontre de l'Association des Anciens Élèves de Don Bosco (AE) à l'ENAM

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Rions un peu

Un jour, un fleuriste se rendit chez le coif-feur pour se faire couper les cheveux.

Après sa coupe, il demanda combien il devait.

Le coiffeur répondit : C'est gratuit, je fais du bénévolat cette

semaine.

Le fleuriste s'en alla tout content. Le lendemain, en ouvrant sa boutique, le coiffeur trouva à sa porte une carte de remer-ciements et une douzaine de roses. Plus tard, c'est le boulan-ger qui se présenta pour se faire couper les cheveux. Quand il demanda pour payer, le coiffeur lui dit :

- Je ne peux accepter d'argent : cette semaine, je fais du bénévolat.

Heureux, le boulanger s'en alla tout content, et le lendemain, déposa à la porte du coiffeur une douzaine de beignets, avec un mot de remerciements.

Dans un AIRBUS A380, le commandant de bord dit à ses pas-sagers :

- C 'est votre commandant qui vous parle. Nous perdons de l'altitude et nous n'avons pas assez de carburant pour atteindre notre destination. Donc, nous allons larguer hors de l'avion tous les bagages.

L' avion regagne de l'altitude mais une demi-heure plus tard en reperd. Quand la voix du commandant se fait de nouveau entendre dans les hauts parleurs :

- C'est votre commandant qui vous parle. Nous perdons en-core de l' altitude et nous ne pourrons pas atteindre notre destination sans jeter quelques passagers hors de l' avion. C' est une mauvaise solution, mais nous allons le faire d'une manière la plus honnête et démocratique possible?

- Nous allons donc utiliser l'alphabet. Commençons par la lettre A - Y a-t-il des Africains, des Antillais, des Arabes ?Pas de réponse.

- Y a-t-il alors des Blacks ?Toujours pas de ré-ponse.

- Y a-t-il des gens de Couleur?Toujours pas de ré-ponse.

Mais, à l'arrière de l'avion, un petit garçon demande à son père :

- Papa, tu m'as toujours dit qu'il fallait être honnête. Tu es d'Afrique et Maman des Antilles, nous sommes Black et donc des gens de Couleur.

- Oui, mon fils. C'est vrai. Mais aujourd'hui nous sommes des Nègres et s'il le faut nous serons des Zoulous...

Puis, ce fut le député du département qui se présenta et lorsqu'il voulut payer, le coiffeur lui répondit : - Mais non, cette semaine c'est gratuit : je fais mon bénévolat.

Très heureux de cette aubaine, le député quitta la boutique. Le lendemain, quand le coiffeur arriva pour ouvrir, une dou-zaine de membres du parlement attendaient en ligne pour se faire couper les cheveux gratuitement...

Voilà mes amis, la différence fondamentale entre les citoyens de ce pays et les politiciens qui nous gouvernent…

Lettre du Provincialaux Anciens de DB

Bien chers An-ciens et Anciennes Élèves,

Il y a longtemps que je vou-lais vous écrire, vous qui avez reçu une partie de votre formation dans un des centres éducatifs des Salésiens de Don Bosco. Aujourd’hui, mon coeur se tourne vers vous et je viens vous saluer.

Nous avons reçu l’héritage de la formation salésienne et nous sommes nombreux qui voulons continuer à par-tager la richesse de la spiri-tualité et de la pédagogie de Don Bosco. Depuis 75 ans, les salésiens présents en Haiti, apportent leur contri-bution dans le domaine de l’éducation des jeunes. Un grand jubilé! Dans la joie et l’optimisme, nous allons le célébrer.

Un jubilé étant un temps de grâce se révèle aussi un moment d’évaluation: évaluer le chemin parcouru afin de repartir avec de nouvelles perspectives. Ainsi, j’exhorte tous les an-ciens à se réunir et nous rejoindre pour continuer ensemble la route tracée par notre père Don Bosco en vue d’une for-mation intégrale des jeunes. En cette année jubilaire nous voulons relancer le Mouvement des Anciens et Anciennes de Don Bosco en Haiti comme à l’étranger.

Toi, qui as reçu cette lettre, tu y es invité (e)!

Des invitations formelles seront faites par nos com-munautés en Haiti et des cellules d’Anciens seront établies dans certains pays tels le Canada, la République Dominicaine, la France et les Etats Unis. Unissons-nous au nom de la formation reçue afin de continuer la belle histoire de cette oeuvre.

Tout en vous remerciant du bon accueil de ce courrier, chers anciens et anciennes, je vous invite à participer à la célébration de l’Eucharis-tie à l’occasion de la clôture de nos 75 ans à Pétion-ville le 20 mai 2012 à 9 heures du matin en présence du Vicaire du Recteur Majeur Don Adriano Bregolin qui sera des nôtres en Haiti pour la circonstance.

Avec mes affections paternelles et fraternelles,

Père Ducange Sylvain, sdbProvincial

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Joyeuses Fêtesde Pâques

Alléluia!Il est ressuscité