sommaire - musée d'art et d'histoire de la ville de … · 5 quelques mots...
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SOMMAIRE
QUELQUES MOTS D'INTRODUCTION... p.5
RETROUVER LINO VENTURA... p.6
L'HOMME DE SAINT-CLOUD p.6
DES RINGS AUX PROJECTEURS p.7
DES ACCIDENTS AU PATERNEL p.8
LA BRUTE QUI MARCHE p.9
LE TONTON ET LE COPAIN p.10
LE PÈRE ET L'AMOUREUX p.11
SÉRIES NOIRES p.12
L'AMERTUME DU JUSTE p.13
L'HOMME DES GRANDS ESPACES p.14
UN SYMBOLE NATIONAL FRANÇAIS p.15
AUTOUR DE L'EXPOSITION p.16
FILMOGRAPHIE DE LINO VENTURA p.17
REMERCIEMENTS p.19
QUELQUES MOTS SUR LE MUSÉE DES AVELINES p.20
INFORMATIONS PRATIQUES p.21
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE p.22
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LINO VENTURA UNE GUEULE DE CINÉMA sous le parrainage de Jean Dujardin
Du 12 octobre 2017 au 21 janvier 2018
Commissaire d’exposition : Emmanuelle Le Bail, Directrice du musée des Avelines, du Patrimoine culturel et des
Archives municipales
Commissariat scientifique : Nicolas Cabos, Auteur et professeur de cinéma
Assistés d’Anaïs Eveno, chargée d’études documentaires et de Maëlys Delvolvé, chargée d’exposition
Musée des Avelines - Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Cloud
Jardin des Avelines - 60, rue Gounod - 92210 Saint-Cloud
www.musee-saintcloud.fr
Relations presse de l'exposition : Stéphane Ribola - [email protected] // 06 11 73 44 06 Musée des Avelines : Frédérique Cabos - [email protected] // 01 46 02 67 18
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QUELQUES MOTS D'INTRODUCTION...
Le musée des Avelines, musée d'art et d'histoire de la ville de Saint-Cloud, est heureux d'annoncer l'exposition
Lino Ventura - Une gueule de cinéma du 12 octobre 2017 au 21 janvier 2018.
Le comédien, né le 14 juillet 1919 en Italie, a vécu près
de trois décennies à Saint-Cloud et c'est dans cette
ville qu'il est décédé le 22 octobre 1987 ; il était donc
tout naturel que le musée des Avelines lui rende un
hommage appuyé à l'occasion du trentième
anniversaire de sa disparition.
Affiches, photographies, documents d'archives,
témoignages, musiques de films, objets, scénarios,
projections d'extraits... composent le parcours de
l'exposition évoquant la carrière de ce monstre sacré
du cinéma français.
Différentes salles du musée sont consacrées à ses
amitiés avec des comédiens (Gabin notamment), et les
réalisateurs avec lesquels il a tourné, de Becker à
Verneuil, de Miller à Lelouch, de Pinoteau à Melville,
de Malle à Lautner, de Deray à Hossein, ou encore de
Sautet à La Patellière... passant ainsi du polar à la
comédie pure, du film d'aventures au drame.
Est ainsi retracée la carrière de Lino Ventura, acteur
populaire et pudique, qui a joué dans plus de 70 films,
dont nombre de chefs d'œuvre et d'immenses succès
publics.
Photo prise sur le tournage d'Adieu poulet, 1975
Saint-Cloud, Musée des Avelines © Étienne George
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RETROUVER LINO VENTURA...
Affiches, photographies de plateau et de tournage, scénarios, documents d’archives, maquettes de décors, extraits de films,
archives audiovisuelles… Les quelque trois cents œuvres et documents réunis dans l’exposition témoignent de la trajectoire
exceptionnelle de cette gueule de cinéma, dont la force et la loyauté ont marqué des générations d’acteurs et de
spectateurs.
L'HOMME DE SAINT-CLOUD
En septembre 1959, Lino Ventura s’établit, dans une grande
villa du parc de Montretout, avec sa femme Odette et leurs
enfants. Le comédien a alors 40 ans et déjà plusieurs films à son
actif. Il est désormais un acteur populaire. À Saint-Cloud, loin
des plateaux et de l’agitation parisienne, l’homme discret qu’il
est peut vivre sans crainte d’être dérangé.
C’est dans son bureau, au sous-sol de sa maison, que Lino
s’installe tous les matins pour choisir consciencieusement ses
rôles. Il y lit tous les scénarios qu’il reçoit et écoute
attentivement les réalisateurs qui viennent le convaincre de
participer à leur prochain film. Mais à Montretout, Lino travaille
aussi dans sa cuisine. Il invite régulièrement ses amis à partager
ses fameuses pâtes à l’ail, et c’est autour de la table familiale
que s’est affiné le projet des Tontons flingueurs (1963), en
compagnie de Michel Audiard, Alain Poiré et Albert Simonin.
Lino s’adonne aussi au sport. L’ancien lutteur se rend tous les
week-ends au Stade Français pour jouer au tennis ou au foot,
avec sa bande de copains, qu’il pleuve ou qu’il neige !
C’est également depuis sa maison de Saint-Cloud que l’acteur
lance, sur les écrans de l’ORTF, son célèbre appel à la création
de centres d’accueil pour soutenir les enfants handicapés et
leurs parents, le 6 décembre 1965.
Après près de trente ans passés à Saint-Cloud, Lino Ventura meurt subitement d’une crise cardiaque le 22 octobre 1987,
dans sa maison de Montretout.
Visuel : Lino Ventura devant sa maison à Saint-Cloud, avec son chien Muck Collection particulière
© DR
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DES RINGS AUX PROJECTEURS
Né en 1919 à Parme, Lino Ventura quitte
l’Italie avec sa mère en 1926. Ils s’installent à
Montreuil, dans le quartier des Italiens, Lino
espérant retrouver son père déjà immigré qui
a disparu. Sa mère prend alors un emploi de
femme de chambre dans un hôtel du XIXème
arrondissement. De son côté, Lino grandit et
fait ses « humanités dans la rue ». S’il se rend
souvent au cinéma, c’est d’abord à une
carrière de lutteur professionnel qu’il se
destine. Il devient champion de lutte gréco-
romaine sous le nom de Lino Borrini.
En 1942, il épouse Odette Lecomte. Enrôlé
dans l’armée mussolinienne en 1943, il
profite d’une permission pour déserter et
rentrer à Paris. Après la guerre, il poursuit sa
carrière sportive et est nommé champion
d’Europe poids moyen de catch, sa nouvelle discipline, en 1950. Mais, lorsque son ami Henri Cogan lui brise la jambe lors
d’un combat la même année, Lino doit renoncer aux rings.
C’est pourtant grâce à sa carrure de catcheur que Lino est choisi pour incarner un chef de gang dans Touchez pas au grisbi
de Jacques Becker (1954). Dans ses premiers films, dont l’emblématique Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie
(1958), Lino Ventura joue les durs. L’ancien lutteur, entré au cinéma par accident, devient populaire pour ses rôles de brute.
Tout au long de sa carrière cinématographique, Lino va chercher à affiner ses personnages pour se défaire de cette image
de gorille, devenant tour à tour le célèbre Tonton, le copain, le flic désabusé, le père ou l’amoureux. En incarnant le
résistant Gerbier dans L’Armée des ombres (1969) puis Jean Valjean dans Les Misérables (1982), cet italien né un 14 juillet
est promu au rang de symbole national français.
Visuel : Le Gorille vous salue bien, Un film de Bernard Borderie, 1958. Marie Sabouret, Lino Ventura et Bella Darvi Photographie de plateau Collection Gilles Durieux © DR
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DES ACCIDENTS AU PATERNEL
Lorsque son ami Henri Cogan lui brise la jambe sur le ring, Lino n'abandonne pas pour autant le monde du catch, puisqu'il
devient organisateur de combats. Repéré par Jacques Becker qui cherchait «une gueule de tueur, très musclé» pour son film
Touchez pas au grisbi (1954), l'ancien catcheur refuse d'abord catégoriquement de s'engager dans ce «métier de gonzesse».
Il accepte, avec réticence, après que Jacques Becker, marqué par son charisme, a imposé au producteur Jacques Dorfman
de le prendre pour le rôle. Le contrat est finalement signé. Une gueule de cinéma est née.
Dans ce film noir à la française, Lino, alias Angelo Borrini, fait face à Max le Menteur, chef de gang joué par Gabin. Celui-ci
est impressionné par la présence et le naturel de Lino : «J'peux vous dire un truc, moi, quand je l'ai vu, j'en ai baillé»1, dit-il
en présentant son nouvel ami aux journalistes. Il le prend sous son aile et lui offre de nouveaux rôles de gangsters dans
Razzia sur la chnouf d'Henri Decoin (1955), puis Le rouge est mis (1957), où leurs personnages s'entretuent.
Devenu populaire, Lino peut ensuite voler de ses propres ailes : Le Gorille vous salue bien (1958), et Les Tontons flingueurs
(1963) font de lui une vedette. Si Gabin et Ventura ne se croisent plus à l'écran, leur amitié bat son plein. Il faut attendre
1969 pour qu'Henri Verneuil les réunisse à nouveau dans Le Clan des Siciliens, aux côtés d'Alain Delon. Jusqu'à la mort de
Jean Gabin le 15 novembre 1976, les deux hommes, qui partagent la même force et la même droiture, restent très liés.
«Un jour, il y a Gabin qui m'a dit : "Écoute-moi bien, le secret je vais te le dire : tu n'as qu'à te laisser aller". Alors, je me
laisse aller.» Lino Ventura 2
1Touchez pas au Grisbi, RTF, 16 mars 1954 2
Cinépanorama, 21 février 1959
Visuel : Touchez pas au Grisbi, Un film de Jacques Becker, 1954. Lino Ventura et Jean Gabin Photographie de plateau Collection Musée Jean Gabin (Mériel) © DR
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LA BRUTE QUI MARCHE
Lors des premières années de sa carrière, Lino
Ventura se spécialise dans les rôles de durs. Sa
carrure imposante et son visage marqué en font
l’interprète idéal des films d’action ou
d’espionnage. Souvent gangster, rarement
policier, il fait peser la plupart du temps sur le
héros, que ce dernier soit Jean Gabin ou Eddie
Constantine, une réelle menace physique.
D’autant que ses années de lutte et de catch lui
ayant appris à donner et recevoir les coups, il est
l’un des meilleurs acteurs de bagarre en France.
En 1958, c’est justement par le truchement de
ce cinéma « physique » que sa carrière prend une nouvelle dimension. Il est choisi pour interpréter le rôle principal du film
de Bernard Borderie Le Gorille vous salue bien, adaptation d’une série de romans d’espionnage. Lino Ventura devient donc
Géo Paquet, as des services spéciaux français. Le film est un succès public mais l’acteur, soucieux de ne pas s’enfermer dans
un rôle, refuse de jouer dans la suite prévue. Roger Hanin lui succède.
En 1960, son vedettariat naissant permet à Lino Ventura d’aider Claude Sautet à réaliser son premier film, Classe tous
risques. Il insiste alors pour avoir comme partenaire un jeune homme plein d’avenir : Jean-Paul Belmondo. Classe tous
risques est à sa sortie un échec public mais sera ensuite réhabilité par les cinéphiles du cinéma Mac-Mahon qui l’érigeront
en classique du film noir.
En 1961, le réalisateur Denys de La Patellière offre à Lino Ventura l’un de ses plus beaux rôles avec Un taxi pour Tobrouk.
Dans ce grand film humaniste déguisé en divertissement populaire, l’acteur donne une profondeur nouvelle à son
personnage de dur. Il est aidé dans cette entreprise par les dialogues inoubliables de Michel Audiard.
Un an plus tard, le triumvirat Ventura – Audiard – La Patellière se reforme pour Le Bateau d’Émile. Dans cette adaptation
émouvante et drôle de Georges Simenon, l’acteur va plus loin encore dans le processus d’humanisation de son personnage.
Face à Annie Girardot, il est tour à tour séduisant, veule, émouvant… bref : son jeu s’enrichit. Et la cuirasse du héros se
lézarde.
Visuel : Classe tous risques,
Un film de Claude Sautet, 1960
Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo
Photographie de plateau
Saint-Cloud, Musée des Avelines
©Paul Apoteker
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LE TONTON ET LE COPAIN
Depuis ses débuts, Lino Ventura a en tête les conseils de Jean Gabin. Il en est un qu’il érige en leitmotiv : « Travaille avec des
gens que tu aimes. »
Ça tombe bien, le précepte est celui que suivent, à la lettre, Michel Audiard et Georges Lautner. Le scénariste et le jeune
réalisateur réunissent en 1963 une joyeuse bande sur un étrange film qui s’appelle à l’origine Le Terminus des prétentieux et
qui deviendra, sur le tournage, Les Tontons flingueurs. C’est un pastiche du film noir où l’on parle argot et musique concrète,
où l’on « défouraille » et « colle des bourre-pifs ». Une comédie policière dans laquelle des truands se remémorent leur
jeunesse en buvant de l’alcool de contrebande dans la cuisine pendant la surprise-partie de leur nièce. Lino Ventura est le
chef naturel d’un groupe formé de Bernard Blier, Francis Blanche, Robert Dalban, Venantino Venantini… Les Tontons est un
film de copains. Il deviendra un classique.
Une partie du groupe se reforme ensuite, enrichi de la délicieuse Mireille Darc et d’autres seconds rôles (Michel Constantin,
Jess Hahn, Charles Millot…) et fait ensemble deux autres comédies aussi débridées, Les Barbouzes (en 1964) et Ne nous
fâchons pas (en 1966). Ces trois grandes réussites prouvent que Lino Ventura peut être un immense acteur de comédie,
bien qu’il ne cesse d’en douter.
Il faut ensuite six ans pour qu’il creuse à nouveau ce sillon. Claude Lelouch, cinéaste oscarisé (pour Un homme et une
femme) lui propose de « mettre sa force au service de la connerie » dans un film inclassable et irracontable, L’aventure c’est
l’aventure. En chef d’une bande de Pieds Nickelés qui drape sa crapulerie dans de fallacieuses motivations politiques, Lino
Ventura est extraordinaire. Ses complices s’appellent cette fois-ci Charles Denner, Aldo Maccione, Charles Gérard et,
surtout, Jacques Brel. Entre Lino et lui, l’amitié est immédiate et indéfectible. Et c’est avec Brel que Lino accepte de jouer en
1973 dans ce qui sera sa dernière comédie : L’Emmerdeur.
Visuel : L’aventure c’est l’aventure, Un film de Claude Lelouch, 1972. Jacques Brel et Lino Ventura Photographie de tournage Collection particulière © DR
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LE PÈRE ET L'AMOUREUX
« Vous n’embrassez jamais les femmes ? » demande Linda Larue à Cornelius
van Zeelinga dans Boulevard du Rhum, de Robert Enrico, en 1971. Linda
Larue, c’est Brigitte Bardot et Cornélius, c’est Lino Ventura, ce qui donne une
saveur particulière à ce dialogue. Car, c’est un fait connu, l’acteur n’est pas à
l’aise avec les scènes de baiser ni avec les rôles d’amoureux. Le film de
Robert Enrico a beau avoir des décors sublimes, une musique magnifique,
une image splendide et des acteurs formidables, il souffre de ce manque
d’alchimie entre son couple vedette.
Le cinéma de Lino Ventura, c’est un cinéma d’hommes. Les femmes n’en
sont pas absentes mais elles n’en sont pas la pierre angulaire. Même lorsque
les relations hommes-femmes sont l’une des thématiques – comme dans Le
Bateau d’Émile – c’est dans un traitement bien chaste. N’allez pas imaginer
l’acteur dans un lit ! Et pourtant, Claude Lelouch a réussi à l’y glisser, dans La
Bonne Année, en 1973. Dans cette comédie romantique et policière sur « le
dernier des machos », le cinéaste a prévu une scène où Lino Ventura est au
lit et Françoise Fabian en peignoir avec lui dans la chambre. La séquence n’a
été tournée qu’à la fin du tournage, après que l’acteur a été convaincu lui-
même qu’elle était utile au film. À raison : La Bonne Année est l’une des grandes réussites de sa filmographie.
Il est un autre rôle que Lino Ventura aura peu joué au cinéma, c’est celui de père. Lui qui régnait avec fierté sur sa tribu de
quatre enfants à Montretout est un solitaire à l’écran. Certes, il a des fils dans Classe tous risques, mais on est dans un polar
et ce thème n’est qu’effleuré. Le tuteur dépassé des Tontons flingueurs laisse pourtant présager que le conflit des
générations peut donner, avec une telle personnalité, de beaux moments de cinéma. C’est ce qui se passe avec La Gifle. Son
ami Claude Pinoteau offre à Lino Ventura l’un de ses personnages les plus originaux et, pourtant, les plus évidents. Dans le
rôle du père désarçonné par l’émancipation de sa fille, il est d’un naturel confondant. Et le duo qu’il forme avec la
merveilleuse Isabelle Adjani reste aujourd’hui encore dans les mémoires.
Visuels :
Boulevard du Rhum
Un film de Robert Enrico, 1971
Affiche
Collection Musée Gaumont
© Charles Rau
La Gifle
Un film de Claude Pinoteau
Claude Pinoteau, Isabelle Adjani et Lino Ventura
Photographie de tournage
Collection particulière
© André Perlstein
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SÉRIES NOIRES
La Série Noire est une collection de romans policiers, noirs ou d’espionnage des éditions Gallimard. Elle est créée en
septembre 1945 par Marcel Duhamel qui en fixera trois ans plus tard la philosophie en ces termes :
« Que le lecteur non prévenu se méfie : les volumes de la "Série noire" ne peuvent pas sans danger être mis entre toutes
les mains. L'amateur d'énigmes à la Sherlock Holmes n'y trouvera pas souvent son compte. L'optimiste systématique non
plus. (…) L'esprit en est rarement conformiste. On y voit des policiers plus corrompus que les malfaiteurs qu'ils poursuivent.
Le détective sympathique ne résout pas toujours le mystère. Parfois il n'y a pas de mystère. Et quelquefois même, pas de
détective du tout. Mais alors ?... Alors il reste de l'action, de l'angoisse, de la violence — sous toutes ses formes et
particulièrement les plus honnies — du tabassage et du massacre. Comme dans les bons films, les états d'âmes se
traduisent par des gestes, et les lecteurs friands de littérature introspective devront se livrer à la gymnastique inverse. (…)
Bref, notre but est fort simple : vous empêcher de dormir. » De 1954 à 1983, Lino Ventura tourne dans dix-huit adaptations
de romans de la Série Noire :
- Touchez pas au grisbi, d’après le roman éponyme d’Albert Simonin - Razzia sur la chnouf, d’après le roman éponyme d’Auguste Le Breton - Le rouge est mis, d’après le roman éponyme d’Auguste Le Breton - Le Gorille vous salue bien, d’après le roman éponyme d’A.L. Dominique - Classe tous risques, d’après le roman éponyme de José Giovanni - Les Tontons flingueurs, d’après Grisbi Or Not Grisbi d’Albert Simonin - L’Arme à gauche, d’après Ont-ils des jambes ? de Charles Williams - Les Grandes Gueules, d’après Le Haut-fer de José Giovanni - Le Deuxième Souffle, d’après le roman éponyme de José Giovanni - Le Rapace, d’après le roman éponyme de John Carrick - Dernier domicile connu, d’après le roman éponyme de Joseph Harrington - Fantasia chez les ploucs, d’après le roman éponyme de Charles Williams - Le Silencieux, d’après Drôle de pistolet de Francis Ryck - Adieu poulet, d’après Adieu poulet ! de Raf Vallet - Un papillon sur l’épaule, d’après Le Puits de velours, de John Gearon - Garde à vue, d’après À table ! de John Wainwright - Espion, lève-toi, d’après le roman éponyme de George Markstein - Le Ruffian, d’après le roman éponyme de José Giovanni.
Visuel : Garde à vue, Un film de Claude Miller, 1981. Lino Ventura, Claude Miller, Guy Marchand et Michel Serrault Photographie de tournage Collection La Cinémathèque française © Dominique Le Strat
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L'AMERTUME DU JUSTE
À partir du début des années 1970, Lino Ventura
crée à l’écran un rôle à sa mesure. Celui d’un
homme juste et droit qui découvre la corruption,
la violence et l’absurdité du monde moderne.
Cette découverte se fait d’abord avec horreur,
indignation, puis, la lassitude venant, avec
écœurement. Mais bien que le combat soit perdu
d’avance, ce personnage – qui est souvent un
policier – se bat avec le panache d’un Cyrano
fatigué et l’amertume d’un Don Quichotte lucide
contre la pourriture générale.
C’est à partir de Dernier domicile connu, en 1970,
qu’il apparaît. Devant la caméra de José Giovanni,
épaulé par les adorables taches de rousseur de Marlène Jobert, Lino joue un policier qui se débat dans une sale affaire, dans
un sale monde. Rythmé par l’entêtante musique de François de Roubaix, ce film amer marque les esprits.
En 1976, c’est Adieu poulet, adaptation par Pierre Granier-Deferre d’un roman de Raf Vallet. Après Marlène Jobert, c’est
une autre jeunesse emblématique des années 1970, Patrick Dewaere, qui partage la vedette avec Lino Ventura et joue le
jeune inspecteur Lefèvre qui aide le commissaire Verjeat à lutter, en vain, contre la corruption.
Un an plus tard, en 1976, l’acteur creuse le sillon. Il tourne Cadavres exquis, adaptation du roman italien Le Contexte de
Leonardo Sciascia, mis en scène par le maître transalpin du film policier politique : Francesco Rosi. Enquête labyrinthique
dénonçant les germes d’un totalitarisme insidieux, le film est une splendeur. Lino y est encore un policier, Amerigo Rogas,
enquêtant suite à une série de meurtres touchant la magistrature italienne.
En 1978, voici le film le plus étrange de cette période : Un papillon sur l’épaule, de Jacques Deray. Adapté d’un roman de
John Gearon transposé à Barcelone, c’est un film où l’angoisse et l’incompréhension face au monde irradient chaque
seconde.
Enfin, en 1981, Lino Ventura joue l’inspecteur Gallien dans Garde à vue, de Claude Miller. Ce huis-clos oppressant dans
lequel il fait face à Michel Serrault et Romy Schneider est l’apothéose de cette période « l’amertume du juste », et l’un des
films majeurs de l’acteur.
Visuel : Dernier domicile connu, Un film de José Giovanni, 1970. Lino Ventura et Marlène Jobert Photographie d’exploitation Collection particulière © DR
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L'HOMME DES GRANDS ESPACES
Il est le John Wayne français.
Comme le légendaire « Duke », Lino Ventura a cette capacité à être crédible quel que soit le décor, aussi grandiose soit-il.
Est-ce la combinaison entre son charisme naturel, sa densité physique et une forme de « minéralité » si particulière ? Il n’est
pas seulement l’acteur idéal des films d’action. Il est « tout-terrain ». Dans le désert, dans la forêt, en pleine mer, dans la
jungle urbaine ou dans les Montagnes Rocheuses, il est à sa place.
Cette qualité intrinsèque n’est pas venue avec le temps : dès 1963, dans Cent mille dollars au soleil, sorte de western
moderne dans les grandioses paysages désertiques du Maroc, il est un « shérif » crédible. Dans ce Salaire de la peur pour
s’amuser, il poursuit son ami Jean-Paul Belmondo et tient en haleine des millions de spectateurs.
Ce sont ensuite deux films de Robert Enrico qui affirment son
talent dans les films d’aventures tournés dans des décors
somptueux. En 1965, il est comme un poisson dans l’eau dans les
forêts vosgiennes dans Les Grandes Gueules, aux côtés de Bourvil.
Puis en 1967, il forme avec Alain Delon et Joanna Shimkus le trio
de rêveurs en quête d’absolu d’un grand film romantique : Les
Aventuriers. Des mers lointaines au Fort Boyard en passant par
les terrains vagues de la banlieue parisienne, le film est une
odyssée douce-amère aux couleurs éclatantes et aux acteurs
magnifiques.
Jusqu’à ses derniers films, Lino Ventura aura été à l’aise dans les
grands espaces : Le Ruffian, un de ses derniers films, le met en
scène dans les grands espaces canadiens. Il y est comme chez lui.
Malgré cette capacité, très américaine, à occuper tous les terrains, Lino Ventura ne tourne que très peu aux États-Unis, par
choix. Et c’est finalement un cinéaste français, son ami Claude Pinoteau, qui le dirige dans son film le plus américain :
L’Homme en colère, en 1979. Dans le rôle d’un père à la recherche de son fils au Canada, il passe avec un égal bonheur de la
jungle urbaine aux forêts, aux côtés d’Angie Dickinson et Donald Pleasence.
Visuel : Le Ruffian, Un film de José Giovanni, 1983. Béatrix Van Til, Bernard Giraudeau et Lino Ventura Photographie d’exploitation Collection La Cinémathèque française, Ministère de la Culture et de la Communication, Centre national du Cinéma et de l'Image animée © Dominique Le Strat
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UN SYMBOLE NATIONAL FRANÇAIS
Comme l’analyse Claude Lelouch, Lino Ventura fait partie de ces
comédiens qui ont, à un moment donné, symbolisé la France.
Lui qui refusait de demander la nationalité française pour ne pas,
disait-il, « renier le pays où je suis né par une signature au bas
d’une page » et qui est donc resté Italien jusqu’à la fin de sa vie,
est aujourd’hui l’une des personnalités marquantes de l’histoire
du cinéma français.
D’ailleurs, le monde du septième art, souvent prompt à railler les
acteurs populaires, l’avait reconnu comme l’un de ses maîtres en
lui demandant, en 1976, de succéder à Jean Gabin en tant que
président de la cérémonie des César.
Jean Gabin justement, auquel il succède quelques années plus
tard dans un rôle emblématique de la culture française : Jean Valjean, personnage principal des Misérables.
Lorsqu’il propose à Lino Ventura d’incarner en 1982 le grand héros hugolien, Robert Hossein se heurte à une double
hésitation de l’acteur : succéder à son ami et maître l’angoisse et, en plus, il n’aime pas tourner en costumes d’époque.
L’enthousiasme communicatif du metteur en scène finit par avoir raison des réticences. Lino plonge. Il confiera : « Valjean
est un rôle terrible où les plus grands se sont merveilleusement exprimés. Quel héritage redoutable ! J’ai abordé ce rôle
avec une crainte immense, craignant de le desservir par trop d’amour. Et tandis que je mettais ma propre personnalité au
vestiaire, j’essayais de devenir, d’être Valjean. »
Il y parvient, comme il était parvenu en 1969 à personnifier Philippe Gerbier, le parangon des résistants français né de la
plume de Joseph Kessel, devant la caméra de Jean-Pierre Melville dans L’Armée des ombres. Dans ce grand film
d’atmosphère, Lino Ventura donne la réplique, entre autres, à Simone Signoret, Paul Meurisse et Claude Mann. Jamais il n’a
été plus tragiquement beau, plus hiératique et douloureux. Enveloppé par la lumière blafarde et angoissante des petits
matins hivernaux créée par le chef opérateur Pierre Lhomme, L’Armée des ombres est un monument du cinéma.
Au même titre que Lino Ventura.
Visuel : Les Misérables, Un film de Robert Hossein, 1982. Michel Bouquet et Lino Ventura Photographie d'exploitation Collection La Cinémathèque française © Dominique Le Strat
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AUTOUR DE L'EXPOSITION
CONFÉRENCES
18 novembre 16h30 • Les Tontons flingueurs : le virage comique de Lino Ventura, par Philippe Lombard. Suivie d’une signature de ses ouvrages. Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
13 janvier 16h30 • La filiation Gabin-Ventura, par Patrick Glâtre, chargé de mission Cinéma & arts visuels au Conseil départemental du Val-d’Oise. Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
LECTURE
25 novembre 16h30 • L’Armée des ombres, de Joseph Kessel, par Catherine Gautier, comédienne. Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
CONCERTS
9 décembre 16h30 • Lino Big Band, sur la musique des films de Lino Ventura. En partenariat avec l’ECLA. Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
16 décembre 16h30 • Hommage à Miles Davis, Gilles Relisieux Sextet. Par Gilles Relisieux (trompette), Robin Ducruet (trombone), Frédéric Touache (saxophone), Thierry Tardieu (batterie), Patrice Soler (basse), Vinh Le (piano). Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h Entrée libre dans la limite des places disponibles. Libre participation au profit des artistes.
PROJECTIONS AU CINÉMA LES 3 PIERROTS 6 rue du Mont-Valérien 92210 Saint-Cloud
20 octobre 20h30 • L’Emmerdeur, d’Édouard Molinaro 10 novembre 20h30 • L’Armée des ombres, de Jean-Pierre Melville 15 décembre 20h30 • Un taxi pour Tobrouk, de Denys de La Patellière 12 janvier 20h30 • Adieu poulet, de Pierre Granier-Deferre
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FILMOGRAPHIE DE LINO VENTURA
® Touchez pas au grisbi de Jacques Becker, 1954
® Razzia sur la chnouf d’Henri Decoin, 1955
® La Loi des rues de Ralph Habib, 1956
® Crime et Châtiment de Georges Lampin, 1956
® Le Feu aux poudres d'Henri Decoin, 1957
® Action immédiate de Maurice Labro, 1957
® Trois jours à vivre de Gilles Grangier, 1957
® Le rouge est mis de Gilles Grangier, 1957
® L’Étrange Monsieur Steve de Raymond Bailly, 1957
® Maigret tend un piège de Jean Delannoy, 1958
® Ces dames préfèrent le mambo de Bernard Borderie, 1958
® Montparnasse 19 de Jacques Becker, 1958
® Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie, 1958
® Sursis pour un vivant de Víctor Merenda, 1958
® Douze heures d’horloge de Géza von Radványi, 1959
® Marie-Octobre de Julien Duvivier, 1959
® 125, rue Montmartre de Gilles Grangier, 1959
® Un témoin dans la ville d’Édouard Molinaro, 1959
® Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond, 1959
® Le fauve est lâché de Maurice Labro, 1959
® Classe tous risques de Claude Sautet, 1960
® Les Mystères d’Angkor de William Dieterle, 1960
® Un taxi pour Tobrouk de Denys de La Patellière, 1961
® La Fille dans la vitrine de Luciano Emmer, 1961
® Le Roi des truands de Duilio Coletti, 1961
® Le Bateau d’Émile de Denys de La Patellière, 1961
® Les Lions sont lâchés d’Henri Verneuil, 1961
® Le Jugement dernier de Vittorio De Sica, 1961
® Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier, 1962
® Les Petits Matins de Jacqueline Audry, 1962
® L’Opéra de quat’sous de Wolfgang Staudte, 1962
® Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, 1963
® Cent mille dollars au soleil d’Henri Verneuil, 1963
® Carmen 63 de Carmine Gallone, 1963
® Les Bandits (Llanto por un bandito) de Carlos Saura, 1964
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® Les Barbouzes de Georges Lautner, 1964
® Le Monocle rit jaune de Georges Lautner, 1964
® L’Arme à gauche de Claude Sautet, 1965
® Les Grandes Gueules de Robert Enrico, 1965
® La Métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre, 1965
® Avec la peau des autres de Jacques Deray, 1966
® Ne nous fâchons pas de Georges Lautner, 1966
® Le Deuxième Souffle de Jean-Pierre Melville, 1966
® Les Aventuriers de Robert Enrico, 1967
® Le Rapace de José Giovanni, 1968
® Le Clan des Siciliens d’Henri Verneuil, 1969
® L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville, 1969
® Dernier domicile connu de José Giovanni, 1970
® Fantasia chez les ploucs de Gérard Pirès, 1971
® Boulevard du rhum de Robert Enrico, 1971
® Cosa Nostra de Terence Young, 1972
® Le Silencieux de Claude Pinoteau, 1972
® La Raison du plus fou de Raymond Devos et François Reichenbach, 1972
® L’aventure c’est l’aventure de Claude Lelouch, 1972
® La Bonne Année de Claude Lelouch, 1973
® Le Far West de Jacques Brel, 1973
® L’Emmerdeur d’Édouard Molinaro, 1973
® Les Durs (Uomini Duri / Three tough guys) de Duccio Tessari, 1974
® La Gifle de Claude Pinoteau, 1974
® Adieu poulet de Pierre Granier-Deferre, 1975
® La Cage de Pierre Granier-Deferre, 1975
® Cadavres exquis (Cadaveri Eccellenti) de Francesco Rosi, 1976
® Un papillon sur l’épaule de Jacques Deray, 1978
® La Grande Menace (The Medusa Touch) de Jack Gold, 1978
® L’Homme en colère de Claude Pinoteau, 1978
® Les Séducteurs d’Édouard Molinaro, 1980
® Garde à vue de Claude Miller, 1981
® Espion, lève-toi d’Yves Boisset, 1981
® Les Misérables de Robert Hossein, 1982
® Cent Jours à Palerme (Cento Giorni a Palermo) de Giuseppe Ferrara Alberto Dalla, 1983
® Le Ruffian de José Giovanni, 1983
® La Septième Cible de Claude Pinoteau, 1984
® La Rumba de Roger Hanin, 1987
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REMERCIEMENTS
Nos remerciements s’adressent tout d’abord à Jean Dujardin qui a bien voulu nous faire l’honneur de parrainer
cette exposition ainsi qu’à Laurent Ventura pour son engagement tout au long du projet.
Cette exposition a été réalisée avec le soutien du commissariat scientifique de Nicolas Cabos, auteur et
professeur de cinéma ainsi que de Patrick Glâtre et de Catherine Brossais de la Direction de l’action culturelle du
Conseil départemental du Val d’Oise. Nous les remercions très chaleureusement pour leur investissement. Nous
remercions également Pierre Jacquemont, directeur des 3 Pierrots, pour la programmation d'un cycle de
projection Lino Ventura.
Nous tenons particulièrement à remercier les institutions qui ont contribué à la richesse de cette manifestation :
la Cinémathèque française, le musée Gaumont, la Cinémathèque de Toulouse, le musée Jean Gabin de Mériel et
les particuliers pour leurs prêts exceptionnels.
Merci également à l’artiste SIGN7, Emmanuel-Charles Garnier, pour la réalisation d’une œuvre originale en
hommage à Lino Ventura.
Nous adressons notre gratitude aux différentes personnalités qui ont accepté de témoigner et de nous faire
partager leurs souvenirs sur Lino Ventura : Isabelle Adjani, Pierre Barthès, Yves Boisset, Christian Brincourt, Daniel
Cauchy, Thierry Chabert, Élie Chouraqui, Alexandre de La Patellière, Jacques Dorfmann, Étienne George, Charles
Gérard, Robert Hossein, Patrick Jorge, Dany Kogan, Claude Lelouch, Pierre Lhomme, Claude Mann, Florence
Moncorgé, Karine Pinoteau, Yves Pozier, Patrick Raynal, Yves Rodallec et Venantino Venantini.
Nous remercions enfin les partenaires qui ont apporté leur concours à la réalisation de ce projet : la Direction
Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France, Gaumont, l’Institut National de l’Audiovisuel, le Conseil
départemental du Val d’Oise, Guillaume Le Floc'h, commissaire-priseur, le Monoprix de Saint-Cloud et notre
fidèle association des Amis du Musée de Saint-Cloud.
Catalogue d'exposition : Lino Ventura, une gueule de cinéma
Prix : 17 €, 144 pages. ISBN : 9-782955-082584
Disponible à l'accueil du musée des Avelines
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QUELQUES MOTS SUR LE MUSÉE DES AVELINES
A deux pas de Paris, le musée d'art et d'histoire de Saint-Cloud vous accueille pour vous faire découvrir les richesses de ses collections.
Ville au passé chargé d'histoire, Saint-Cloud est marqué par les évènements qui ont construit la France et dont le musée se fait un témoin fidèle. Celui-ci vous propose ainsi un voyage en peintures, gravures ou photographies, étoffées d'objets et de mobiliers, sur les grands moments et célébrités qui ont écrit le passé de la ville comme celui de la France.
Découvrez, au détour des salles, le château de Monsieur, frère du Roi, qui fut également demeure de Marie-Antoinette, de Napoléon 1er ou de Napoléon III ; la porcelaine tendre de Saint-Cloud et ses décors tout en finesse ; les personnalités importantes qui ont choisi Saint-Cloud comme lieu de villégiature, artistes, peintres, sculpteurs ou musiciens tels Edouard Dantan, Gaston La Touche, Charles Gounod ; des pionniers dans leur domaine, comme Marie Bonaparte, Henri Chrétien, Alberto Santos Dumont. Redécouvrez les événements historiques du 18 brumaire, de l'incendie du château pendant la guerre de 1870 et la destruction de la ville, de la fête de Saint-Cloud...
Au coeur d'un jardin arboré, le musée des Avelines, autrefois maison particulière d'un riche pharmacien, s'inscrit dans un cadre exceptionnel pour transmettre l'art et l'histoire aux grands et aux petits, dans un souci de convivialité renforcé par la présence d'un restaurant salon de thé.
Le musée des Avelines convie les visiteurs à des rendez-vous culturels autour des collections permanentes et des expositions temporaires : conférences, concerts, rencontres littéraires et artistiques, débats et tables rondes, spectacles...
© Gilles Plagnol / ville de Saint-Cloud
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INFORMATIONS PRATIQUES
Musée des Avelines Musée d'art et d'histoire de Saint-Cloud
60, rue Gounod - 92210 Saint-Cloud 01 46 02 67 18
[email protected] www.musee-saintcloud.fr
www.facebook.com/musee.des.avelines.saint.cloud
Entrée libre
Horaires d'ouverture Du mercredi au samedi de 12h à 18h et le dimanche de 14h à 18h
Fermé les jours fériés et pendant les vacances de Noël
Le "Musée Gourmand", restaurant - salon de thé du musée des Avelines, est ouvert aux mêmes horaires.
SNCF : arrêt gare de Saint-Cloud / Lignes Saint-Lazare - Versailles, Saint-Nom-La-Bretèche ou La Défense - La Verrière. Métro : arrêt Boulogne-Pont de Saint-Cloud / Ligne 10. Bus : arrêt Général Leclerc / Lignes 160, 460, 467. Tramway T2 : arrêt Parc de Saint-Cloud
Relations presse de l'exposition
Stéphane Ribola - [email protected] // 06 11 73 44 06
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PHOTOS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
Lino Ventura devant sa maison à Saint-Cloud, avec son chien Muck Collection particulière © DR Lino Ventura et son équipe de lutte gréco-romaine, (en haut, deuxième en partant de la droite) fin des années 30. Collection particulière © DR Touchez pas au grisbi, Un film de Jacques Becker, 1954. Lino Ventura et Jean Gabin Photographie de plateau Collection Musée Jean Gabin (Mériel) © DR Le Gorille vous salue bien, Un film de Bernard Borderie, 1958. Marie Sabouret, Lino Ventura et Bella Darvi Photographie de plateau Collection Gilles Durieux © DR Classe tous risques, Un film de Claude Sautet, 1960. Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo Photographie de plateau Saint-Cloud, Musée des Avelines © Paul Apoteker
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Le Bateau d’Émile, Un film de Denys de La Patellière, 1962. Lino Ventura et Annie Girardot Photographie de plateau Collection La Cinémathèque française © Marcel Dole Les Grandes gueules, Un film de Robert Enrico, 1965. Lino Ventura Photographie de tournage Collection particulière © DR Dernier domicile connu, Un film de José Giovanni, 1970. Lino Ventura et Marlène Jobert Photographie d’exploitation Collection particulière © DR L’aventure c’est l’aventure, un film de Claude Lelouch, 1972 Jacques Brel, Lino Ventura, Charles Denner, Charles Gérard et Aldo Maccione Photographie d’exploitation Collection particulière © DR L’aventure c’est l’aventure, Un film de Claude Lelouch, 1972. Jacques Brel et Lino Ventura Photographie de tournage Collection particulière © DR
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L’aventure c’est l’aventure, Un film de Claude Lelouch, 1972. Claude Lelouch, Jacques Brel et Lino Ventura Photographie de tournage Collection particulière © DR L’aventure c’est l’aventure, Un film de Claude Lelouch, 1972. Jacques Brel et Lino Ventura Photographie de tournage Collection particulière © DR L’Emmerdeur, Un film d’Edouard Molinaro, 1973. Lino Ventura et Jacques Brel Photographie d’exploitation Collection particulière © Étienne George La Gifle, Un film de Claude Pinoteau, 1974. Claude Pinoteau, Isabelle Adjani et Lino Ventura Photographie de tournage Collection particulière © André Perlstein
Photographie de Lino Ventura prise sur le tournage d'Adieu poulet, Un film de Pierre Granier-Deferre, 1975. Saint-Cloud, Musée des Avelines © Étienne George
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Adieu poulet, Un film de Pierre Granier-Deferre, 1975. Victor Lanoux et Lino Ventura Photographie de plateau Collection particulière © Étienne George Un papillon sur l’épaule, Un film de Jacques Deray, 1978 Lino Ventura et Paul Crauchet Photographie de plateau Collection particulière © DR Garde à vue, Un film de Claude Miller, 1981. Michel Serrault et Lino Ventura Photographie d’exploitation Collection La Cinémathèque française © Dominique Le Strat Garde à vue, Un film de Claude Miller, 1981. Lino Ventura, Claude Miller, Guy Marchand et Michel Serrault Photographie de tournage Collection La Cinémathèque française © Dominique Le Strat Les Misérables, Un film de Robert Hossein, 1982. Michel Bouquet et Lino Ventura Photographie d'exploitation Collection La Cinémathèque française © Dominique Le Strat Le Ruffian, Un film de José Giovanni, 1983. Béatrix Van Til, Bernard Giraudeau et Lino Ventura Photographie d’exploitation Collection La Cinémathèque française, Ministère de la Culture et de la Communication, Centre national du Cinéma et de l'Image animée © Dominique Le Strat
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Le Bateau d’Émile, Un film de Denys de La Patellière, 1962. Lino Ventura et Annie Girardot Photographie de plateau Collection La Cinémathèque française © Marcel Dole
Garde à vue, Un film de Claude Miller, 1981. Michel Serrault et Lino Ventura
Photographie d’exploitation Collection La Cinémathèque française
© Dominique Le Strat