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Cahier des charges de pose - Géomembranes COLETANCHE

SOMMAIRE1. OBJET

2. DESTINATION

3. DESCRIPTION 3.1 Caractéristiques physiques 3.2 Performances mécaniques 3.3 Perméabilité à l’eau et au gaz 3.4 Coefficients de frottement 3.5 Résistance aux micro-organismes 3.6 Animaux 3.7 Résistance aux racines 3.8 Contact eau potable et géomembrane

4. CHOIX D’UNE GEOMEMBRANE

5. PRESCRIPTIONS RELATIVES AU SUPPORT 5.1 Définition 5.2 État de surface 5.2.1 Pente en fond de forme 5.2.2 Talus 5.2.3 Aménagement en pied de talus 5.3 Drainages 5.4 Portance 5.5 Réception de la structure support

6. PRESCRIPTIONS RELATIVES A L’ÉTANCHÉITÉ 6.1 Conditionnement 6.1.1 Coletanche Axter TP 6.1.2 Coletanche ES et XP 6.2 Déchargement et stockage des rouleaux 6.3 Mise en œuvre 6.3.1 Conditions de mise en œuvre 6.3.2 Déroulage et positionnement de la géomembrane

4

4

455566666

7

777888888

9999

10101010


6.3.3 Largeur de recouvrement 6.3.4 Joints transversaux 6.3.5 Effet du vent et lestage temporaire 6.3.6 Ancrage en tête de talus (cas le plus fréquent) 6.3.7 Ancrage en pied de talus

7. TRAITEMENT DES SOUDURES 7.1 Équipe et matériel spécifique 7.2 Conditions météorologiques 7.3 Détails techniques de traitement des soudures

8. RACCORDEMENT SUR OUVRAGES ANNEXES, POINTS SINGULIERS 8.1 Préparation des supports 8.2 Raccordements 8.2.1 Raccordements sur ouvrage béton 8.2.2 Raccordements aux arrivées et évacuations d’eau

9. CONTRÔLES D’ÉTANCHÉITÉ 9.1 Contrôle total - contrôle statistique 9.2 Contrôle visuel - pointe sèche 9.3 Lance à air comprimé 9.4 Cloche à vide 9.5 Échographe 9.6 Contrôle diélectrique 9.7 Contrôle destructif 9.8 Reprise des défauts

10. MISE EN OEUVRE DE LA STRUCTURE DE PROTECTION 10.1 Précautions générales 10.2 Protection spécifique par enrobés à chaud 10.3 Panorama des autres protections courantes 10.3.1 Béton-pavés-dallettes 10.3.2 Graves-ballast 10.3.3 Enrochement-gabions 10.3.4 Terre végétale-engazonnement-plantation

1111111112

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1414141415

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SOMMAIRE


1. OBJETLe présent document définit les domaines d’emploi et les techniques de mise en œuvre des géomembranes bitumineuses COLETANCHE pour l’étanchéité d’ouvrages de Génie Civil.

Sont applicables dans ce cahier des charges de pose : • les recommandations générales pour la réalisation d’étanchéités par géomembranes fascicule 10 de juillet 2017 du Comité Français des Géosynthétiques (CFG). • les recommandations générales pour l’utilisation des géosynthétiques dans les centres de stockage de déchets fascicule 11 de 1995 du CFG.• le guide technique du SETRA de novembre 2000 : « étanchéité par géomembranes des ouvrages pour les eaux de ruissellement routier », norme AFNOR série P84500.

2. DESTINATIONLes géomembranes des gammes COLETANCHE ES, XP et AXTER TP sont destinées à l’étanchéité d’ouvrages de génie civil pour :

La protection de l’environnement, le confinement de produits solides ou liquides• Déchets domestiques, industriels, miniers. • Aires de compostage, de maturation de mâchefer, d’extraction de minerais.• Plateformes de méthanisation.• Barrières biogaz.• Barrages et bassins pour décantation d’eaux polluées.

L’hydraulique• Barrages, voies navigables, canaux d’irrigation, réservoirs et bassins, retenues collinaires, protection de berges.

Les transports ferroviaires ou routiers• Fossés, bassins, terre-pleins centraux, étanchéité sous voies ferrées.• Protection des nappes phréatiques, réponse à la loi européenne sur l’eau.

À noter : cette liste, non exhaustive, est fournie à titre indicatif.

3. DESCRIPTIONLes géomembranes COLETANCHE sont formulées à partir de bitume élastomère et : • d’une bi-armature qui associe un géotextile polyester non tissé à fibres longues à un voile de verre pour la gamme COLETANCHE ES (ES1, ES2, ES3, ES4), • d’une mono-armature composée d’un géotextile polyester stabilisé pour la gamme COLETANCHE XP (XPC, XP1, XP2, XP3, XP4) et COLETANCHE AXTER TP.

COLETANCHE comporte une face supérieure sablée et une face inférieure lisse revêtue d’un film terphane.L’ensemble des produits COLETANCHE de la gamme XP bénéficie d’un agrément ASQUAL.

4

COLETANCHE ES COLETANCHE XP - TP

3.1 Caractéristiques physiques

3.2 Performances mécaniques

Les types et différents grammages des géotextiles composant COLETANCHE ont des incidences sur l’épaisseur et sur les performances mécaniques de la géomembrane. Une géomembrane moins épaisse peut avoir des performances mécaniques égales ou supérieures à celle d’une géomembrane d’épaisseur plus importante.

* Valeurs déclarées sur la base des performances de la géomembrane la moins épaisse.

À noter : en général, l’augmentation de l’épaisseur de la géomembrane permet de diminuer la perméabilité au gaz.

5Cahier des charges de pose - Géomembranes COLETANCHE

3.3 Perméabilité à l’eau et au gaz

À épaisseur moindre, un produit mono-armature peut avoir une quantité de liant égale ou supérieure à un produit bi-armature.

Norme Unité ES1 ES2 ES3 ES4 XPC XP1 XP2 XP3 XP4 AXTER TP4

Propriété en traction Sens long 22 27 33 35 19 19 20 26 28 -

Force maximale Sens travers 18 24 29 30 16 16 18 22 26 -

Propriété en traction Sens long

Allongement maximale Sens travers Sens long 750 825 950 1225 600 600 650 800 900 -Sens travers 500 700 850 1025 500 500 600 750 850 -Sens longSens traversRésistance N 450 530 570 650 400 430 490 580 650 -Déplacement kN 20 25 25 25 -

Résistance au percement par granulats NF P 84-510 kN 20 25 25 25 -

-

Caractéristiques mécaniques : résultats des contrôles internes, valeurs moyennes

ASTM D7276 kN/m

ASTM D7276 % 50 40 -

-Résistance au poinçonnement statique ASTM D4833

ASTM D4073RESISTANCE A LA DECHIRURE

Souplesse à basse température ASTM D5147 °C -20 -20

N

Norme Unité ES1 ES2 ES3 ES4 XPC XP1 XP2 XP3 XP4 AXTER TP4

Perméabilité à l'eau et au gaz (méthane) : résultats DES contrôles externes*

Perméabilité A L'EAU ≤ 6.10-14 ≤ 6.10-14ASTM E96 m/s ≤ 6.10-14

≤ 2.10-4 ≤ 2.10-4Perméabilité au gaz ASTM D 1434-82 m3/(m2.j.atm) ≤ 2.10-4

Cahier des charges de pose - Géomembranes COLETANCHE6

3.4 Coefficients de frottement

Le tableau ci-dessous présente les résultats d’une étude de mesure d’angle de glissement φ’ de différents matériaux (naturels ou géosynthétiques) placés en contact avec la face lisse ou sablée d’une géomembrane bitumineuse COLETANCHE.

Etude INSA de Lyon, 2002, selon la norme NFP 84-522.

À noter : sur fabrication spéciale, il est possible d’obtenir le même coefficient de frottement de la face sablée sur les deux faces de la géomembrane. Cette finition « HFA » est disponible pour toutes les gammes, nous consulter.

3.5 Résistance aux micro-organismes

Les micro-organismes ont un effet très limité sur le bitume.Etude US Atomic Energy Agency, Hanford, USA de 1986 (R.E. Barletta, B.S. Bowerman, and C.E. Shea, “Biodegradation Testing of Bitumen ”, in Scientific Basis for Nuclear Waste Management X, MRS Symposia Proceedings, Vol. 84, pp.399-405, 1986).

3.6 Animaux

Il n’y a pas de détérioration de matériaux imprégnés de bitume par des petits animaux tels que des rats : PV d’essai 2012/78 de 1979 du Laboratoire central de la Préfecture de Police de la ville de Paris.

3.7 Résistance aux racines

COLETANCHE ES, XP et Axter TP4 résistent aux racines : PV d’essai interne n°13055 d’août 2012. Essais réalisés selon la norme EN 14416 (résistance à la graine de lupin).

3.8 Contact eau potable et géomembrane

Les produits de la gamme COLETANCHE ES bénéficient de l’agrément américain NSF61 pour le stockage de l’eau potable. En France, les géomembranes bitumineuses sont autorisées pour le stockage de l’eau brute (avant traitement) destinée à la consommation humaine.

Face testée de la membrane bitumineuse

Matériau en contact avec la plaque bitumineuse

Angle ϕ' ( °)

Grave concassée 0/31,5 33Sable 0/5 25

Géotextile 011/400 21Plaque d'Enrobés à chaud 36Grave concassée 0/31,5 38

Géotextile 011/400 32ENKADRAIN E8004H/5-1s/D110P. 36ENKAMAT 7010W/5/H20.20.PET 30ENKAMAT 7010W/5/N.80.80.PP 27

Terre végétale 1 (sableuse) 36Terre végétale 2 (argileuse) 36

Béton coulé en place : essai après 15 min 36Béton coulé en place : essai après 8 jours >45

Lisse

Sablée

4. CHOIX D’UNE GÉOMEMBRANECompte tenu de la diversité des supports, des natures de protection et des conditions d’exploitation, il n’existe pas de règles systématiques de sélection du type de COLETANCHE. Les performances de chaque grade de Coletanche permettent néanmoins de préciser :

5. PRESCRIPTIONS RELATIVES AU SUPPORT 5.1 Définition

Un dispositif d’étanchéité par géomembrane (DEG) comprend :• le fond de forme,• la structure support (pouvant contenir un système de drainage),• la structure d’étanchéité (géomembrane),• la structure de protection. À noter : dans le cas simplifié, le fond de forme peut constituer directement la structure support.

5.2 État de surface

La surface du support doit être :• exempte d’aspérités de nature à endommager la géomembrane (têtes de chats, silex en saillie ou tout autre élément poinçonnant),• exempte de toute végétation et de matière organique végétale,• dépourvue d’ornières pour éviter les tensions excessives de la géomembrane.

À l’échelle métrique ou décamétrique, il est toléré des défauts de planéité jusqu’à 5 cm sous une règle de 3 mètres. Ne sont pas acceptés les défauts de taille centimétrique. Afin de respecter cette condition, il est généralement recommandé d’effectuer un compactage soigné du support.

Il est parfois nécessaire d’interposer un géotextile entre le sol support et la géomembrane en fonction de la granulométrie et de l’angularité des matériaux constituant le support. Il peut être économiquement préférable de choisir une géomembrane de grade supérieur sans interposition de géotextile.


COLETANCHE XPC

Sollicitations mécaniques très

faibles

• Fossés routiers végétalisés

COLETANCHE ES1 / XP1 / XP2

Sollicitations mécaniques faibles

• Couverture d’installation de

déchets, de terrils

COLETANCHE ES2 / XP2 / XP3 /

AXTER TPSollicitations mécaniques

moyennes (accepte une protection par

enrobés)

• Bassins hydrauliques,

miniers, industriels• Canaux

• Aires industrielles• Barrière Biogaz • Plateformes de méthanisation

COLETANCHE ES3 / XP3 / XP4

Sollicitations mécaniques

sévères, matériaux poinçonnant,

recharges épaisses, pression importante

• Barrages • Bassins

hydrauliques de grande profondeur• Aires de stockage

de déchets industriels

• Fonds de casiers d’installation de

stockage de déchets

COLETANCHE ES4 / XP4Sollicitations mécaniques

extrêmes, matériaux agressifs,

précautions renforcées

• Voies ferrées, utilisation sous

ballast• Confinement

déchets dangereux• Barrages de grande

hauteur

Phot

o : D

rain

age

gaz

en fo

nd d

e ba

ssin

(Wav

in, 2

014)

Drainage Gaz : il est positionné sous la géomembrane pour évacuer les gaz engendrés par l’évolution des sols organiques.

À noter : un drainage gaz ne fonctionne pas s’il est rempli d’eau.

5.4 Portance

Les géomembranes garantissent uniquement l’étanchéité des ouvrages mais n’apportent aucun élément de structure. Le sol support doit présenter une portance suffisante à savoir :• indice CBR supérieur ou égal à 10,• portance PF2 (supérieure à 50 MPa)

5.5 Réception de la structure support

L’applicateur peut refuser la structure support si elle ne présente pas les qualités requises pour recevoir la structure d’étanchéité.

8 Cahier des charges de pose - Géomembranes COLETANCHE8

5.2.1 Pente en fond de forme

Une pente en fond de forme de 3 à 4 % doit être prévue pour l’assainissement du chantier et la vidange du bassin.

5.2.2 Talus

La pente des talus doit toujours être inférieure à 1/1 pour des rampants de 8 mètres et plus, afin d’assurer une bonne tenue de la géomembrane sous la contrainte de son propre poids pendant une longue durée (fluage, glissement) et pour éliminer les risques de glissement du talus.

À noter : ces indications ne tiennent pas compte des contraintes imposées par la couche drainante ou la recharge éventuelle.

5.2.3 Aménagement en pied de talus

Il doit être prévu des transitions douces entre pentes de talus et fond d’ouvrage sous forme d’un arrondi de rayon supérieur à 20 cm. Cette reprise peut être réalisée par du sable ou des matériaux du site compactés.

5.3 Drainages

Un drainage sous la géomembrane est nécessaire si des risques de présence d’eau ou de gaz sont avérés (notamment dans le cadre de fortes variations du niveau de la nappe phréatique).

Drainage Eau : il est positionné sous la géomembrane pour évacuer les eaux provenant du terrain naturel (présence de nappe ou de source). Il peut être également positionné sur la géomembrane dans le cas de casiers de stockage de déchets pour capter les lixiviats, limiter la charge hydraulique sur la géomembrane et éviter la déstabilisation de la structure support.


6. PRESCRIPTIONS RELATIVES À L’ETANCHÉITÉ 6.1 Conditionnement

6.1.1 COLETANCHE Axter TP

Rouleaux de largeur standard de 2 ml et de longueur de 15 ml, conditionnés autour de mandrins cartons et d’un poids total de 150 kg. La face sablée est positionnée à l’intérieur du rouleau.

6.1.2 COLETANCHE ES et XP

Rouleaux de largeur standard de 5,10 ml et de longueurs standards définies pour chaque grade de façon à ce que le poids des rouleaux n’excède pas 2,5 tonnes.

À noter : il est possible d’adapter les largeurs et longueurs des géomembranes COLETANCHE ES et XP en fonction de la spécificité des ouvrages à réaliser, nous consulter.

Ces rouleaux sont conditionnés autour de mandrins acier dont les aractéristiques sont les suivantes :• poids : 110 kg• longueur : 5,47 ml• diamètre extérieur : 168,3 mm• diamètre intérieur : 158,3 mm

La face sablée est positionnée à l’extérieur du rouleau. Un liseré vert continu situé à environ 20 cm de l’extrémité repère la largeur de recouvrement à respecter entre deux lés.

La face film anti-perforation est à l’intérieur du rouleau. Un film siliconé de protection est placé sur la largeur de la bande de soudure soit 20 cm.

Rouleaux deux piècesCertains rouleaux peuvent présenter une coupe transversale. Un ruban adhésif jaune sur l’emballage indique ce type de rouleaux et les longueurs des deux lés sont spécifiées.

MarquageSur la face filmée figure un bandeau continu précisant le type de COLETANCHE. L’étiquette figurant sur l’emballage précise :• le type de Coletanche,• le numéro et la date de fabrication,• le marquage CE,• l’agrément de référence (Asqual ou autre).


6.2 Déchargement et stockage des rouleaux

Lors du déchargement (COLETANCHE ES et XP uniquement), des précautions doivent être prises pour éviter d’endommager les rouleaux. Un engin de levage adapté doit être utilisé avec un palonnier ou une poutre permettant un déchargement adéquat et sécurisé.

Les rouleaux doivent être stockés à plat, non superposés, sur une aire prévue à cet effet. L’idéal est de faire reposer les mandrins sur des parpaings ou madriers.

6.3 Mise en oeuvre

6.3.1 Conditions de mise en œuvre

• Possibilité de souder la géomembrane entre -35°C et +40°C dans certaines zones géographiques extrêmes, après étude ou accord de la Maîtrise d’Œuvre.• Temps sec.• L’impact du vent dépend de l’épaisseur de la géomembrane. La vitesse ne pourra pas excéder 35 km/h.

Les zones de soudures doivent être propres et sèches.

Produits complémentaires utiles :• Vernis ANTAC GC, enduit d’imprégnation à froid : primaire pour le raccordement aux points singuliers béton, acier…• Écran MAT 100 : voile de verre de 100 g/m² pour protection contre la flamme des géotextiles ou autres matériaux sensibles. • Bitumseal : mastic bitumineux en cartouche utilisé en renfort d’étanchéité ou collage. • Hyrène Spot ADH : membrane autoadhésive utilisée pour le collage.

6.3.2 Déroulage et positionnement de la géomembrane

Les rouleaux de COLETANCHE ES et XP sont manipulés à l’aide d’une pelle hydraulique de 20 à 25 tonnes, si possible sur chenilles. Le déroulage se fait à l’aide d’une poutre hydraulique (reliée à l’hydraulique de la pelle) ou manuelle, ce qui nécessite de tirer sur la géomembrane.

Cahier des charges de pose - Géomembranes COLETANCHE 11

Les étapes :• saisir la géomembrane à l’aide de pinces de forgeron.• poser, de manière générale, le COLETANCHE avec le film terphane en contact avec le support. • poser le Coletanche dans le sens de la plus grande pente en commençant par le fond dans le cas d’un bassin.

En cas d’utilisation d’un géotextile entre la couche support et la géomembrane COLETANCHE, interposer un voile de verre MAT 100 au droit des zones à souder, pour éviter de l’endommager.

6.3.3 Largeur de recouvrement

La largeur de recouvrement entre deux lés est de 20 cm (matérialisée par un liseré vert).

6.3.4 Joints transversaux

Les joints transversaux dans les talus sont interdits sauf cas exceptionnel et accord préalable du maître d’œuvre.Les points quadruples, dus à l’alignement de 4 lés sont interdits. On accordera une attention particulière aux points triples.

6.3.5 Effet du vent et lestage temporaire Apporter un soin tout particulier au lestage des lés au fur et à mesure de leur pose, et en particulier en fin de journée si toutes les soudures n’ont pas pu être effectuées.

Lester la géomembrane à l’aide de sacs de sable de 10 à 20 kg, des plots de béton, des pneumatiques lestés ou des cordons de matériaux non agressifs. Ils seront répartis régulièrement sur la surface de géomembrane, et plus particulièrement au droit des futures soudures, pour lutter contre les effets du vent pendant la durée du chantier.

Accrocher les sacs sur les pentes par une corde ancrée en crête de talus.

6.3.6 Ancrage en tête de talus (cas le plus fréquent)

La géomembrane est positionnée puis fichée dans la tranchée correctement dimensionnée (tableau de valeurs indicatives ci-dessous). • Soigner l’ancrage en crête de talus pour la bonne tenue de la géomembrane.• Veiller à l’absence de plis sur les talus.

L’ancrage se fait ensuite par recouvrement de la géomembrane avec un matériau de remplissage compacté (remblais).

Longueur du rampantSite peu ou moyennement

exposé au ventSite très exposé au

ventm m² m²

0 à 3 0,04 0,063 à 5 0,09 0,16

5 à 15 0,16 0,35+ de 15 0,25 0,36


6.3.7 Ancrage en pied de talus

Un ancrage par tranchée en pied de talus peut être demandé pour éviter les effets du vent et assurer l’étanchéité de la géomembrane.

Attendre la mise en service de l’ouvrage pour que la géomembrane prenne sa position définitive en minimisant les tensions internes.

L’ancrage est réalisé par une section pesante sur la géomembrane préalablement fichée. Des précautions particulières devront être prises pour éviter l’érosion dans le temps.


7. TRAITEMENT DES SOUDURES 7.1 Équipe et matériel spécifique Une équipe type de soudeurs est composée d’un soudeur et d’un maroufleur.Le soudeur assure la direction de l’opération, donne le rythme de progression et positionne son maroufleur en fonction des conditions de fusion du bitume. Le maroufleur assure la bonne liaison au droit de la soudure.

Prévoir le matériel spécifique suivant pour le marouflage : • un rouleau de 10 à 15 kg en métal pour les parties horizontales, d’une largeur de 20 cm.• un rouleau de 5 kg pour les rampants et les points de détail.

À noter : des kits de pose complets sont disponibles sur demande, nous consulter.

7.2 Conditions météorologiques

Ne pas souder en présence d’eau car celle-ci se vaporise au contact du bitume chaud et forme des bulles qui persisteront dans la soudure. Seule une légère humidité est permise.

7.3 Détails techniques de traitement des soudures

• Balayer soigneusement les faces à souder pour éliminer le sable qui a pu s’accumuler de part et d’autre des zones de soudure. • Enlever le papier siliconé de protection de la bande de soudure.• Nettoyer les traces de boue avec une éponge humide. • Veiller à éliminer tous les cailloux qui pourraient encore se trouver sous la nappe inférieure, et dont la présence constituerait un obstacle au bon marouflage. • Commencer par souder une zone de 50 cm de long et la maroufler soigneusement. • Se déplacer ensuite le plus régulièrement possible, en soulevant d’une dizaine de centimètres la nappe supérieure, et insérer le bec du chalumeau entre les deux nappes, en gardant la flamme alignée avec le bord de bande pour chauffer la largeur de 20 cm en une seule passe. • Suivre avec le marouflage à une distance comprise entre 1,50 et 2 m du chalumeau, soit environ 1 m de l’extrémité de la flamme. • Toujours souder de bas vers le haut sur les talus. • Maroufler énergiquement, pour obtenir un contact franc entre les deux nappes. • Ne pas marcher sur la soudure encore chaude. • Un cordon de bitume doit s’écouler lors du marouflage sur une largeur allant jusqu’à 3 cm. • Contrôler visuellement la bande refroidie. • Effectuer une opération de finition, en réchauffant la lèvre entre les deux membranes, pour donner une forme en sifflet au glacis, éventuellement à l’aide d’une langue de chat.

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8. RACCORDEMENT AUX OUVRAGES ANNEXES, POINTS SINGULIERS 8.1 Préparation des supports

Se préoccuper des travaux de raccordement aux ouvrages annexes dès leur conception, en préconisant autant que faire se peut des formes arrondies. Soigner particulièrement le compactage des remblais autour des points singuliers pour minimiser les tassements différentiels. Adopter des dispositions constructives adéquates, telles que détaillées dans les schémas et notamment des tuyaux lisses pour les intrusions. 8.2 Raccordements

8.2.1 Cas de raccordement sur ouvrage béton Vérifier que le béton est sec, avec au minimum 28 jours de séchage, et qu’il est débarrassé, éventuellement par ponçage, de sa couche de laitance. Appliquer ensuite un vernis d’imprégnation à froid (vernis ANTAC GC), à raison de 150 g/m2. Le vernis ANTAC GC doit être appliqué sur tout matériau recevant une géomembrane bitumineuse soudée.

Après séchage du vernis, procéder à un soudage classique en chauffant à la fois la géomembrane et le béton, et en marouflant la géomembrane à l’aide d’une éponge ou d’un linge humide. Appliquer un réglet en inox, aluminium ou plastique, spité ou boulonné dans le béton pour assurer la pérennité du raccordement. Pour renforcer l’étanchéité, les fixations pourront être recouvertes par une bande couvre-joint soudée en COLETANCHE (découpée sur site dans la géomembrane utilisée en partie courante), ou par un cordon de mastic bitumineux « Bitumseal ».


GÉOMEMBRANE VISIBLE

GÉOMEMBRANE ENTERRÉE

Primaire puis fixation par réglet

GéomembraneColetanche

OUVRAGEEN Béton remblai

8.2.2 Raccordements aux arrivées et évacuations d’eau

Prendre les mêmes précautions pour raccorder la géomembrane aux tuyaux d’arrivée ou d’évacuation d’eau. Couler un petit massif de béton autour de la tête du tuyau pour y raccorder la membrane principale, puis effectuer un habillage autour de la canalisation. Assurer l’étanchéité avec la canalisation soit par un joint (polyuréthane) inséré dans le massif de béton au moment du coulage, soit par raccordement d’un manchon en COLETANCHE sur la canalisation, par soudure ou par collage à l’aide de Bitumseal. Ce raccordement pourra ensuite être complété par un cerclage.

OUVRAGEEN Béton remblai en

matériau auto-compactant


9. CONTRÔLES D’ÉTANCHÉITÉ 9.1 Contrôle total - contrôle statistique Selon les spécifications du marché et/ou les engagements mentionnés dans le P.A.Q., deux types de contrôles peuvent être effectués sur les soudures : • un contrôle de la totalité des soudures• un contrôle statistique portant sur un pourcentage déterminé du linéaire des soudures, en s’attardant éventuellement sur les points délicats. 9.2 Contrôle visuel - pointe sèche

La première méthode de contrôle relève de la procédure d’autocontrôle effectuée par le soudeur : • examiner visuellement la largeur et la qualité de la soudure, • s’assurer de la présence du bourrelet de bitume, • tenter d’insérer entre les deux nappes une pointe sèche ou une truelle type langue de chat, • procéder enfin à la finition en réalisant un chanfrein.

9.3 Lance à air comprimé

Passer la tête d’une lance à air comprimé au niveau de la lèvre de la soudure pour mettre en évidence, de la même manière que la pointe sèche, une discontinuité, qui se traduira par un battement de la nappe supérieure.


9.4 Cloche à vide

La cloche à vide est un moyen de contrôler l’étanchéité de la soudure, mais ne renseigne pas sur sa tenue mécanique. Cette méthode est recommandée pour un contrôle statistique, et en particulier sur les points singuliers (points triples).• mouiller le bord de la soudure par de l’eau savonneuse, • appliquer une dépression de 200 à 400 mbar à l’intérieur d’une cloche en Plexiglas® par l’intermédiaire d’une pompe à vide, pendant une vingtaine de secondes, • observer l’apparition de bulles de savon, qui traduisent des fuites d’air et donc un défaut de soudure éventuel. 9.5 Échographe

Le principe de cette méthode de contrôle consiste à émettre des ultrasons à la surface de la géomembrane supérieure. Un défaut se traduit par un écho intermédiaire qui apparaît sur l’écran de l’échographe.Le moyen le plus couramment utilisé est basé sur un échographe portable, par exemple de type PANAMETRICS EPOCH.

9.6 Contrôle diélectrique

Ce contrôle concerne la totalité de la surface du DEG (dispositif d’étanchéité par géomembrane). Il permet de détecter les défauts ponctuels traversant ou à l’échelle de l’ouvrage.

9.7 Contrôle destructif

Dernière méthode de contrôle : le prélèvement d’échantillons de soudure pour la réalisation d’essais de traction cisaillement selon la norme NF P 84 502-1.Une soudure est considérée conforme si :

9.8 Reprise des défauts

Effectuer des reprises sur les soudures qui sont déclarées non-conformes par recouvrement d’une épaisseur supplémentaire de géomembrane, dont les dimensions dépasseront de 20 cm de part et d’autre de l’étendue du défaut. Préparer la pièce en arrondissant ses angles et la souder en pleine surface en la marouflant soigneusement.

10. MISE EN OEUVRE DE LA STRUCTURE DE PROTECTION 10.1 Précautions générales

La mise en œuvre d’une recharge sur COLETANCHE ne pose pas de problèmes particuliers, si on prend le soin de veiller aux points suivants : • adapter la recharge à l’ouvrage et son utilisation future (risque d’érosion, de tassements, de poinçonnement de la recharge). • vérifier la stabilité de la recharge sur la géomembrane (risque de glissement de la recharge, risque de mise en tension de la membrane sous le poids de la recharge, butée en pied de talus).

Valeurs définies dans le référentiel ASQUAL Géomembranes v.14

EPAISSEUR FONCTIONNELLE (mm) 2,0 ≤ X < 3,0 3,0 ≤ X < 3,8 3,8 ≤ X < 4,5 4,5 ≤ X < 5,2 5,2 ≤ X

RESISTANCE (kN/m) ≥ 10,0 ≥ 13,0 ≥ 16,0 ≥ 18,0 ≥ 20,0ou ou ou ou ou ou

FACTEUR DE SOUDURE ≥ 80% ≥ 80% ≥ 80% ≥ 80% ≥ 80%


Mise en œuvre de la recharge avec un matériel adéquat : • si la portance du sol support le permet, une circulation, même lourde (finishers, camions d’approvisionnement) est envisageable à titre occasionnel, en prenant soin de ne pas mettre la membrane en tension (pas de manoeuvre sur place), • néanmoins, dans la majorité des cas, il est préférable de mettre en œuvre la recharge à l’aide d’une pelle extérieure à l’ouvrage (crête de talus), ou à l’avancement avec un chargeur ou un petit bouteur circulant sur la couche déjà appliquée.

Si les matériaux sont mis en œuvre en poussant à l’avancement avec un chargeur ou un petit bouteur, les frottements générés par les matériaux peuvent engendrer un léger allongement de la géomembrane. Pour éviter la formation d’un pli qui risquerait de s’écraser, il est recommandé de laisser libre une extrémité des lès, que l’on soudera en fin de travaux. 10.2 Protection spécifique par enrobés à chaud

La géomembrane bitumineuse se distingue de toutes les autres géomembranes par sa capacité à être mise en contact direct avec des enrobés à chaud assurant ainsi la continuité de l’étanchéité. Mettre en œuvre les enrobés à chaud directement sur la géomembrane, sans interposer de couche d’accrochage ni de géotextile, sur une épaisseur de 5 à 8 cm, avec une granulométrie maximale de 0/14 et une formule enrichie en bitume (+ 0,5 à + 1,0 % de bitume par rapport aux formules standards). Lors de la mise en œuvre des enrobés à chaud, des phénomènes temporaires de plissement de la géomembrane peuvent apparaître, sans que l’étanchéité n’en soit alterée.Des enrobés à froid ou des graves émulsion peuvent aussi être utilisés en protection.

10.3 Panorama des autres protections courantes

10.3.1 Béton-pavés-dalles

Mettre en place une protection soit rigide (dalles de béton coulées en place), soit souple (pavés autobloquants, dallettes) sur le COLETANCHE, avec interposition d’un géotextile de 250 à 500 grammes/m² en polypropylène si risque de sous-pression. Les pavés ou dalles peuvent être maintenus soit par une butée de pied, soit par un ancrage par des câbles inox depuis la crête.

10.3.2 Graves-ballast

Comme pour les graves émulsion, la mise en œuvre d’un géotextile de protection entre COLETANCHE et la recharge en grave ou en ballast dépendra de l’agressivité du matériau (granulométrie, angularité) et surtout du type de COLETANCHE. Mettre en œuvre les graves et ballasts sur une épaisseur minimale de 20 cm.

10.3.3 Enrochement-gabions

Veiller particulièrement à la portance du sol support en cas de mise en œuvre d’enrochements ou de gabions pour éviter de déchirer la membrane sous le poids de la recharge. Un géotextile de fort grammage (800 à 1000 gr/m²) est souvent approprié entre la membrane et la recharge. 10.3.4 Terre végétale-engazonnement-plantations

La terre végétale recouverte de plantations est une autre solution pour protéger le COLETANCHE. Maintenir celle-ci par des géo-alvéoles si les pentes sont incompatibles avec les angles de frottement interne de la terre. Les racines de l’herbe, des roseaux et des arbustes ne présentent pas de risque de perforation de la membrane. Choisir de préférence des variétés à racines plates pour les arbres de grande taille.

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