societe cooperative agricole de fromagerie...l’atelier porc existe sur l’exploitation depuis...
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GAEC DE LA RICORNE Les Ricornes 25650 MAISON DU BOIS LIEVREMONT
DOSSIER D'INSTALLATIONS CLASSÉES POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
SUR LA COMMUNE DE : MAISON DU BOIS LIEVREMONT
ÉLEVAGE PORCIN SOUMIS A ENREGISTREMENT 1585 emplacements de porcs 177 emplacements de truies
680 emplacements de porcelets (animaux de moins de 30 kg)
Étude réalisée par Denis CREUSY
INTERPORC Franche Comté
12 rue de Franche Comté
25480 ECOLE VALENTIN
Dossier réalisé en mai 2018
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CERFA n° 15679*01
Pièce jointe en document séparé
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PJ N° 1 : CARTE AU 1/25 000
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PJ N° 3 : PLAN D’ENSEMBLE AVEC LES AFFECTATIONS DANS UN RAYON DE 35 m AUTOUR DES INSTALLATIONS
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PJ N° 4 : COMPATIBILITÉ DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME EN VIGUEUR
La commune de MAISON DU BOIS-LIEVREMONT est doté d’un PLU. Le projet est
situé dans la Zone A (voir carte page suivante) : « La vocation dominante de cette
zone est l’exploitation des terrains agricoles. Elle ne peut recevoir que les
constructions et installations compatibles avec sa vocation ». Le projet concerne la
construction d’un élevage porcin aux seins d’une exploitation agricole. Il respecte les
règles suivantes inscrites dans les articles de la zone A :
- Le site est desservi par la voie communale n°2 appelé Route des Ricornes
(Article A 3 du PLU).
- L'approvisionnement en eau des bâtiments s'effectue par canalisation depuis le
syndicat des eaux de DOMMARTIN. La protection incendie sera assurée par un
poteau incendie situé à l’entrée de la propriété à l’angle Sud-Ouest de la parcelle
ZB 35 (Article A 41 du PLU).
- Les eaux usées (lavages des salles de porcs) sont dirigées dans les fosses à
lisiers. Les eaux pluviales sont dirigées vers le milieu naturel (Article A 42 du
PLU).
- L’implantation des constructions par rapport à la voie communale n°2 est
supérieure à 4 mètres (Article A 62 du PLU).
- L’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives est :
- Supérieure à 100 mètres pour les zones à vocation d’habitat (Article A 71
du PLU),
- Supérieure à 4 mètres des limites séparatives des tiers et la construction
fait moins de 8 m de hauteur (Article A 74 du PLU),
- La hauteur au faitage des constructions (8,10 m) est inférieure à 12 mètres
(Article A 10 du PLU),
- Les aspects extérieurs des constructions sont dans la continuité de la partie
existante (Article A 11 du PLU) :
- Les voiles des fosses seront talutés en suivant les lignes de relief,
- Les fosses seront en béton banché de teinte gris béton,
- Les murs seront en brique monolithes de teintes brun tuille,
- La toiture sera réalisée en tôle acier de teinte rouge,
- Les pointes de pignon seront en tôle laquée de teinte ivoire,
- Les huisseries de fenêtres seront en PVC de teinte blanche,
- Les portes seront en tôle aluminium laquée de teinte blanche.
- Les véhicules pourront manœuvrer et stationner entre les constructions et en
dehors de la voie communale (Article A 12 du PLU) :
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PJ N° 5 : CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES
Capacités techniques
L’atelier porc existe sur l’exploitation depuis 1974. Yannick POURCHET c’est
installé en tant qu’agriculteur en 2011 après avoir travaillé pendant 12 ans comme
salarié dans un élevage de porcs. Il est titulaire du Brevet de Technicien Supérieur
option production Animal et suit l’élevage de porcs depuis son installation.
Capacité financière
Le montant des investissements projetés s’élève 575 000 € amortis sur 20 ans. Il
est couvert en totalité par des emprunts à long terme.
NB : Un engagement du Crédit Agricole de Franche Comté a été remis au service
instructeur pour attester du financement du projet. Ce document est confidentiel. Le projet est
éligible aux aides PCAE à hauteur de 32 000 €, toutefois la demande d’aide ne peut se faire
que dans le cadre d’un appel à projet (programmé en aout/septembre 2018) et avec certaines
pièces (permis de construire) qui sont en cours d’instruction simultanément au dossier de
demande d’enregistrement. Ces aides se substitueront à une partie du montant de prêt.
Le financement du besoin en fonds de roulement (y compris du stock animaux)
relative à l’augmentation de capacité est à estimés à 80000 € est couvert par des
fonds propres (30 %) et une avance de trésorerie de l’Interprofession porcine.
NB : Un engagement d’INTERPORC Franche Comté a été remis au service instructeur
pour attester du financement du besoin en fonds de roulement. Ce document est confidentiel.
Les attestations de financements sont présentes en fin de document.
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PJ N° 6 : DESCRIPTION DU PROJET et ANALYSE DE LA CONFORMITÉ DE L’INSTALLATION VIS-A-VIS DES ARTICLES DE
L’ARRÊTÉ DU 27 DÉCEMBRE 2013
Voir document ci-après l’énumération des pièces jointes
PJ N° 7 : DOCUMENT INDIQUANT LA NATURE, L’IMPORTANCE ET LA JUSTIFICATION DES AMENAGEMENTS DEMANDES
Non concerné
(Pas de sollicitations d’aménagements aux prescriptions générales)
PJ N° 8 : AVIS DU PROPRIETAIRE DU TERRAIN, SUR L’ETAT DANS LEQUEL DEVRA ETRE REMIS LE SITE LORS DE L’ARRET
DEFINITIF DE L’INSTALLATION
Non concerné
(Le projet ne se situe pas sur un site nouveau)
PJ N° 9 : AVIS DU MAIRE OU DU PRESIDENT DE L’EPCI COMPETANT EN MATIERE D’URBANISME, SUR L’ETAT DANS
LEQUEL DEVRA ETRE REMIS LE SITE LORS DE L’ARRET DEFINITIF DE L’INSTALLATION
Non concerné
(Le projet ne se situe pas sur un site nouveau)
PJ N° 11 : JUSTIFICATIF DU DEPOT D’UNE DEMANDE DE D’AUTORISATION DE DEFRICHEMENT
Non concerné
(Le projet se situe sur une parcelle agricole)
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PJ N° 10 : JUSTIFICATIF DU DEPOT DE LA DEMANDE DE PERMIS DE CONSTRUIRE
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PJ N° 12 : COMPATIBILITÉ DU PROJET AVEC LE SDAGE et LE SAGE
Le projet est situé dans le secteur du schéma directeur d'aménagement et de
gestion des eaux (SDAGE) Rhône–méditerranée et dans le secteur du Schéma
d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Haut-Doubs–Haute-Loue (sous
bassin versant du Haut-Doubs).
L’élevage est situé en dehors de toute zone vulnérable.
La loi sur l’eau n° 92-3, du 03 janvier 1992, pose le principe que l’eau fait partie du
patrimoine commun et que sa protection est d’intérêt général. La gestion de l’eau et
des milieux naturels aquatiques est définie par les SDAGE et les SAGE. Le Comité de
bassin Rhône-Méditerranée-Corse, auquel est rattaché l’ensemble du territoire de la
Franche-Comté, a défini un SDAGE unique pour la région. Le SDAGE Rhône–
méditerranée et la directive cadre sur l’eau (DCE) ont fixés un plan d’action pour la
période 2016-2021 dans lequel 9 orientations fondamentales (appelé OF) traite les
grands enjeux de la gestion de l’eau. Le SAGE Haut-Doubs–Haute-Loue est un
document de planification localisé au niveau du sous bassin qui intègre les objectifs du
SDAGE et de la DCE.
Le projet du GAEC DE LA RICORNE est compatible aux orientations fondamentales
du SDAGE Rhône–méditerranée :
OF0 : S’adapter aux effets du changement climatique
Les effets de cette orientation découlent des mesures prises dans les autres
orientations fondamentales : - Bâtiment d’élevage isolés et équipements modernes permettant des réductions
de consommation énergétique,
- Elevage en bâtiments favorables à une consommation optimale d’intrants
notamment en termes d’aliments,
- Pratiques d’élevages (alimentation biphase) permettant de réduire les rejets,
- Couverture des fosses limitant les rejets dans l’atmosphère et supprimant la
collecte d’eaux pluviales dans les fosses,
- Production d’effluent permettant une substitution d’engrais minéraux.
OF1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus
d’efficacité
Cette orientation vise à mettre des pratiques respectueuses de l’environnement en
agriculture par : - Le stockage de tous les effluents dans les fosses à lisier. Ainsi, Il n'y a donc
aucun rejet d'eaux résiduaires vers le milieu naturel au niveau de la porcherie,
- Le respect du plan d’épandage,
- Une autonomie de stockage supérieure à 7 mois,
- La valorisation des effluents de l’élevage se fait sur les surfaces exploitées en
prairies.
OF2 - Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des
milieux aquatiques
Le principe de non dégradation des milieux aquatiques passe par :
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- Le respect d’un plan d’épandage et des contraintes d’épandage,
- L’absence de rejet d'eaux résiduaires dans le milieu naturel.
OF3 – Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques
de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau
d’assainissement.
Les élevages soumis à la procédure des ICPE intègrent des prescriptions prenant
en compte la protection de l’eau.
OF4 - Renforcer la gestion locale de l’eau par bassin versant et assurer la
cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau
Projet non concerné par cette orientation.
OF5 - Lutter contre les pollutions en mettant la priorité sur les pollutions par
les substances dangereuses et la protection de la santé. Les mesures
complémentaires suivantes sont inscrites :
Mesure 5A – Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine
domestique et industrielle
Projet non concerné par cette orientation.
Mesure 5B - Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques
Cette orientation consiste à lutter contre les pollutions agricoles. Sur l’élevage elles
se concrétisent par : - Des fosses permettant une autonomie de stockage de 7 mois,
- Un plan d’épandage avec étude agro-pédologique et avis hydrogéologique,
- La valorisation des effluents de l’élevage se fait sur des prairies. La surface
potentiellement épandable est supérieure à la surface minimum nécessaire,
- Respect des équilibres apport-export pour l’azote et le phosphore,
Mesure 5C - Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses.
Projet non concerné par cette orientation.
Mesure 5D - Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements
conséquents dans les pratiques actuelles
Projet non concerné par cette orientation.
Mesure 5E – Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine
Cette orientation vise à assurer sur le long terme la qualité sanitaire de l’eau. Sur
l’élevage elle se concrétise par : - Le traitement des déchets (ménagés, DASRI…) qui sont recyclés dans les filières
spécifiques,
- Le stockage des déjections dans des fosses étanches,
- La gestion des épandages sur les parcelles du plan d’épandage,
- Le respect du Code des Bonnes Pratiques Agricoles.
OF6 - Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques
et des zones humides
Mesure 6A – Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et
restaurer les milieux aquatiques.
Projet non concerné par cette orientation.
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Mesure 6B – Prendre en compte, préserver et restaurer les zones humides.
Aucune zone humide n’est concernée par le site et le plan d’épandage
Mesure 6C – Intégrer la gestion des espèces faunistiques et floristiques dans les
politiques de gestion de l’eau.
Projet non concerné par cette orientation.
OF7 - Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource
en eau et en anticipant l’avenir
Cette orientation vise à limiter les consommations d’eau et éviter le gaspillage
d’eau. Sur l’élevage elle se concrétise par : - L’utilisation de lactosérum dans l’alimentation des porcs qui se substitue à l’eau
de boisson (économie de 3100 m3 par an),
- L’élevage sur caillebotis et l’utilisation de pompe à pression qui contribuent à une
réduction d’utilisation d’eau pour les lavages des sols.
OF8 – Augmenter la sécurité des populations aux inondations en tenant
compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques
Projet non concerné par cette orientation.
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PJ N° 13 : INCIDENCES DU PROJET SUR LES SITES NATURA 2000
Cadre général
Les demandes d'enregistrement concernant des activités figurant sur la liste locale
de la Franche-Comté (dont les porcheries) ne sont soumises à évaluation des
incidences Natura 2000 que dans le cas où l'exploitation ou au moins une partie du
plan d'épandage est située dans un site Natura 2000 : - Si l'exploitation (bâtiment) ou au moins une partie (quelque soit la surface) du
plan d'épandage est située dans un site Natura 2000, la demande
d'enregistrement doit comprendre une évaluation des incidences Natura 2000,
- Si l'exploitation ou aucune des parcelles du plan d'épandage est située dans un
site Natura 2000, la demande d'enregistrement ne comprend pas d'évaluation
des incidences Natura 2000.
Bâtiment
Aucune zone Natura 2000 n’est répertoriée sur MAISONS-DU-BOIS-
LIEVREMONT, commune concernée par le bâtiment.
Plan d’épandage
Aucune zone Natura 2000 n’est répertoriée sur les communes concernées par le
plan d’épandage : ARCON, GILLEY, HAUTE VILLE LA FRESSE, LA LONGEVILLE,
MAISONS-DU-BOIS-LIEVREMONT, MONTENOIT, MONTFLOVIN, VILLE DU PONT.
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PJ N° 14 : CARTE AVEC RAYON D’AFFICHAGE DES COMMUNES DANS UN RAYON DE 1 KM AUTOUR DU PROJET
(La Chaux, La Longeville, Maison du Bois-Lievremont, Monflovin)
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PJ N° 15 : MESURES PRISE EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITÉ DE L’EXPLOITATION
En cas de cessation temporaire ou définitive d'activité sur l’élevage, les
dispositions suivantes seront prises : - Enlèvement des animaux par le centre d'abattage ou équarrissage, - Nettoyage, lavage et désinfection des salles de porcs, - Évacuation des lisiers des préfosses vers la fosse et lavage des fosses, - Lavage des aires de vie, - Épandage des déjections dans les conditions réglementaires, - Vidange des vis de transport de l'aliment et des silos d'aliment, - Traitement préventif raticide et insecticide.
En cas d’arrêt d’activité de l’exploitant de la porcherie avant la fin de vie des
installations, les bâtiments seront loués à un autre éleveur de porcs. Ce type de
bâtiment étant réalisé en dur est exploitable pendant 30 ans. En cas d’arrêt définitif,
le site sera nettoyé et sécurisé.
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PJ N° 16 : JEU DE PLANS COTES DU PROJET
Pièce jointe en document séparé
PJ N° 17 : PLAN D’EPANDAGE DES EFFLUENTS
Pièce jointe en document séparé
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SOMMAIRE
1 DESCRIPTION DU PROJET ........................................................................................ 21
1.1 L'élevage de porcs .............................................................................................................. 21
1.2 Conduite de l’élevage ......................................................................................................... 21 1.2.1 Quarantaine (20 places) ................................................................................................................. 21 1.2.2 Attente saillie (56 places) .............................................................................................................. 22 1.2.3 Gestantes, cochettes et verrat (104 places) .................................................................................... 22 1.2.4 Maternité (29 places) ..................................................................................................................... 22 1.2.5 Post sevrage (680 places) .............................................................................................................. 22 1.2.6 Engraissement (1668 places) ......................................................................................................... 22
1.3 Alimentation des porcs ...................................................................................................... 23
1.4 Production des déjections .................................................................................................. 23
1.5 Stockage des effluents ........................................................................................................ 24
1.6 Evaluation des rejets d’azote et de phosphore ................................................................ 24
1.7 Respect des normes minimales relatives à la protection des porcs « normes bien-être »
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2 ANALYSE DE LA CONFORMITÉ DE L’INSTALLATION VIS-A-VIS DES
ARTICLES DE L’ARRÊTÉ DU 27 DÉCEMBRE 2013 ....................................................... 27
2.1 Cadre générale et définitions ............................................................................................ 27 2.1.1 Cadre général (article 1) ............................................................................................................... 27 2.1.2 Définitions (article 2) .................................................................................................................... 27
2.2 CHAPITRE I - Dispositions générales ............................................................................. 27 2.2.1 Conformité de la demande d’enregistrement (article 3) ............................................................... 27 2.2.2 Classification des documents (article 4) ....................................................................................... 27 2.2.3 Distance d’implantation de l’élevage et de leurs annexes (article 5) ........................................... 28 2.2.4 Intégration de l’installation dans le paysage (article 6) ............................................................... 28 2.2.5 Préservation de la biodiversité végétale et animale sur son exploitation (article 7)..................... 29
2.3 CHAPITRE II - Prévention des accidents et des pollutions ........................................... 29 2.3.1 Gaz et liquides inflammables (article 8) ....................................................................................... 29 2.3.2 Produits dangereux (article 9) ....................................................................................................... 29 2.3.3 Propreté des locaux (article 10) .................................................................................................... 30 2.3.4 Dispositions constructives (article 11) .......................................................................................... 30 2.3.5 Accès pour les services d’incendie et secours (article 12) ............................................................ 30 2.3.6 Moyen de lutte contre l’incendie (article 13) ................................................................................ 30 2.3.7 Dispositif de prévention des accidents (article 14) ....................................................................... 31 2.3.8 Dispositif de rétention des pollutions accidentelles (article 15). .................................................. 31
2.4 CHAPITRE III - Émissions dans l’eau et dans le sol ..................................................... 31 2.4.1 Principes généraux (article 16) ..................................................................................................... 31 2.4.2 Prélèvement et consommation de l’eau (article 17, 18 et 19) ....................................................... 32
2.4.2.1 Consommation d’eau (article 17) ........................................................................................ 32 2.4.2.2 Approvisionnement en eau (article 18) ............................................................................... 32 2.4.2.3 Forage (article 19) ............................................................................................................... 32
2.4.3 Gestion du pâturage et des parcours extérieurs (article 20, 21 et 22) ........................................... 32 2.4.4 Collecte et stockage des effluents (articles 23, 24 et 25). ............................................................. 32
2.4.4.1 Collecte et stockage des effluents (article 23) ..................................................................... 32 2.4.4.2 Eaux pluviales (article 24) .................................................................................................. 32 2.4.4.3 Devenir des effluents (article 25) ........................................................................................ 33
2.4.5 Épandage et traitement des effluents d’élevage (articles 26, 27, 28, 29 et 30) ............................. 33 2.4.5.1 Destination des effluents bruts d’élevage (article 26) ......................................................... 33
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2.4.5.2 Plan d’épandage (article 27) ............................................................................................... 33 2.4.5.3 Station ou équipement de traitement (article 28) ................................................................ 35 2.4.5.4 Compost (article 29) ........................................................................................................... 35 2.4.5.5 Station de traitement classée (article 30) ............................................................................ 35
2.5 CHAPITRE IV - Émissions dans l’air (article 31) .......................................................... 36 2.5.1 Emissions des poussières .............................................................................................................. 36 2.5.2 Gestion des odeurs ........................................................................................................................ 36
2.5.2.1 L’éloignement de la porcherie des habitations et des locaux des tiers ................................. 36 2.5.2.2 La couverture des fosses à lisiers ......................................................................................... 36 2.5.2.3 Impact des équipements intérieurs et de la ventilation. ....................................................... 36 2.5.2.4 Situation de la porcherie par rapport aux vents dominants .................................................. 37 2.5.2.5 Effets relatifs à l’épandage .................................................................................................. 37
2.6 CHAPITRE V - Bruit (article 32) ..................................................................................... 37 2.6.1 Identification et mesures des sources de bruit ............................................................................... 38 2.6.2 Calcul des bruits émis après extension .......................................................................................... 38 2.6.3 Émergence ..................................................................................................................................... 39
2.7 CHAPITRE VI - Déchets et sous-produits animaux (articles 33, 34 et 35) ................... 40 2.7.1 Types de déchets et sous-produits animaux (article 33) ............................................................... 40 2.7.2 Stockage des déchets et sous-produits animaux (article 34) ......................................................... 40 2.7.3 Éliminations des déchets et sous-produits animaux (article 35) ................................................... 41
2.8 CHAPITRE VII - Auto surveillance (articles 36, 37, 38 et 39) ....................................... 41 2.8.1 Registre des parcours (article 36) ................................................................................................. 41 2.8.2 Cahier d’épandage et bordereau d’enlèvement des effluents (article 37) ..................................... 41 2.8.3 Station ou équipement de traitement (article 38) .......................................................................... 42 2.8.4 Compost (article 39) ..................................................................................................................... 42
2.1 CHAPITRE VIII - Exécution (articles 40 et 41) .............................................................. 42 2.1.1 Installation ICPE à enregistrement sous la rubrique 2101-2 (article 40) ..................................... 42 2.1.2 Exécution du présent arrêté (article 41) ........................................................................................ 42
ANNEXES ............................................................................................................................... 43
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1 DESCRIPTION DU PROJET
1.1 L'élevage de porcs
En production porcine, l’élevage est conduit en bande, avec utilisation de la
technique du « tout plein-tout vide ». Cette technique consiste à peupler un local, en
une fois et à le vider de même. Elle aboutit à : - Entretenir dans une même salle des animaux au même stade physiologique
(pour les adultes), de même âge et de même poids (pour les jeunes), - « Programmer » l’élevage de manière à ce que les différents groupes se
succèdent régulièrement dans chaque type de local, - Pouvoir vider totalement une salle, et pouvoir la nettoyer et la désinfecter
avant l’entrée d’un autre groupe d’animaux, - Faciliter l’organisation et la planification du travail grâce à une répartition
régulière du travail et une homogénéité des tâches.
La conduite en bande se caractérise par une segmentation de l’élevage en
différentes parties où les animaux séjournent en fonction de leur stade physiologique,
de leur âge ou de leur poids. L’élevage sera conduit en 5 bandes de porcs espacées
de 4 semaines ce qui se traduit par la répartition suivante des animaux :
- 1 bandes pour les truies en attente saillie,
- 3 bandes pour les truies gestantes.
- 1 bandes pour les truies en maternité,
- + l’équivalent d’une bande vide utilisée lors des transferts d’animaux et
permettant un nettoyage entre bande.
- + une quarantaine pour la réception des cochettes
- 2 lots de porcelets en post sevrage
- 4 lots de porcs à l’engraissement
Les animaux seront logés dans deux bâtiments :
- Bâtiment n°1 : Partie naissage et post sevrage,
- Bâtiment n°2 : Partie engraissement, local technique (comprenant la
machine à soupe, stockage du lactosérum, un petit bureau et un bloc
sanitaire..) et les silos d’aliments implantés le long de la façade du local
technique.
1.2 Conduite de l’élevage
1.2.1 Quarantaine (20 places)
Les cochettes nullipares séjournent 5 semaines avant leur introduction définitive
dans l'élevage. Toutes les 12 semaines, un lot de cochettes assainies (animaux
provenant d’élevages « sains ») est incorporé dans l’élevage. Le taux d'occupation de
la quarantaine est de 80 %.
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1.2.2 Attente saillie (56 places)
L’attente saillie est une partie de l’élevage permettant de loger les truies dès leur
sortie de la maternité (le jour du sevrage des porcelets) jusqu'à leur passage en
gestante. Pendant ce laps de temps, les reproducteurs devront être saillis ou
inséminés. Le temps de présence des truies à saillir et des cochettes primipares par
cycle est de 28 jours, le taux d'occupation de la verraterie est de 50 %.
1.2.3 Gestantes, cochettes et verrat (104 places)
La salle gestante est une partie de l’élevage permettant de loger les truies qui sont
confirmées gravides pendant la durée de la gestation (environ 2,5 mois) jusqu'à leur
retour en maternité pour une nouvelle mise-bas, les cochettes après la quarantaine et
les verrats. Le temps de présence des gestantes par cycle est de 80 jours, le taux
d'occupation de cette salle est de 100 %.
1.2.4 Maternité (29 places)
La maternité est une partie de l’élevage permettant de loger les truies allaitantes
quelques jours avant la mise bas et jusqu’au sevrage des porcelets Le taux
d'occupation des maternités est de 100%.
1.2.5 Post sevrage (680 places)
Les porcelets en sortie de maternité sont transférés dans une salle de post sevrage
(340 places). La durée d’occupation des salles est de 8 semaines (vide sanitaire
compris allant de 2 à 5 jours). Le taux d'occupation est de 100 %.
1.2.6 Engraissement (1668 places)
Toutes les 4 semaines, les porcelets (vers 30 kg) sont transférés dans 2 salles
d’engraissement (336 places). L’élevage dispose de 2 petites salles pour réallotés les
fins de bandes. La sortie des porcs (vers 115 à 120 kg) s’échelonne sur une durée de
3 semaines, les animaux (2 à 3 porcs par case) ayant une croissance plus rapide
appelés « têtes de lots », sont abattus plus tôt. La durée d’occupation des salles est de
18 semaines (vide sanitaire de 3 jours). Le taux d'occupation en engraissement est de
95 % (soit 1585 porcs présents). Avant leur départ vers l’abattoir les porcs sont stockés
dans l’aire d’attente qui débouche sur la quai embarquement
L’effectif présent sera de 1585 porcs, 177 reproducteurs (truies, verrats et
cochettes) et 680 porcelets. Cet élevage produira 4320 porcs par an. La production
est calculée à partir d’un sevrage de 348 porcelets toutes les 4 semaines et d’un taux
de perte de 4.5 % (sevrage-vente).
NB : les 32 places supplémentaires de reproducteurs permettent de réaliser les vides
sanitaires entre les bandes et les places inoccupés en engraissement (83 places) résultent des
départs des porcs vers l’abattoir.
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1.3 Alimentation des porcs
L’aliment des porcs est acheté dans le commerce, il est composé : - D’aliments complets à base de céréales (blé, orge, maïs…), de tourteaux et
minéraux, - De lactosérum provenant de 2 coopératives laitières du secteur (SCAF de la
Seigniette et SCAF des Jarons).
Tous les animaux sont nourris en soupe (mélange de lactosérum et/ou d’eau et
d’aliment) dans des auges à partir d’une machine à soupe. Les canalisations de
transfert sont en PVC, pour éviter l'oxydation due au lactosérum
L’alimentation des reproducteurs est composée de deux aliments différents : un
pour les truies gestantes et les verrats et un pour les truies allaitantes. Les
reproducteurs consomment en moyenne par an 1 200 kg d’aliment. La quantité
annuelle consommée est de 180 tonnes.
Les porcelets sont nourris avec l'aliment sec la 1ere semaine distribué
manuellement puis en soupe. Les porcelets reçoivent deux aliments durant toute la
durée de post-sevrage, au cours de laquelle ils consomment en moyenne 30 kg
d’aliment. La quantité annuelle consommée sera de 132 tonnes.
Les porcs à l’engraissement reçoivent deux aliments différents en fonction de leur
âge appelé aliment croissance et finition. Ils consomment pendant leur passage en
engraissement environ 180 kg d’aliment et l’équivalent de 70 kg apporté par le
lactosérum. La quantité annuelle consommée sera de 780 tonnes et 3.1 million de
litres de lactosérum préconcentré. De plus, le lactosérum couvre une partie des
besoins en eau des animaux. En effet, grâce à sa forte quantité d’eau (85 %) et à son
appétence, il se substitue à l’eau de boisson. L’alimentation des cochettes en
quarantaine est la même que celle des porcs en croissance.
1.4 Production des déjections
Le volume de déjections produit est lié au mode d’alimentation et au système
d’élevage. L'élevage est sur caillebotis avec production de lisier.
Stade physiologique Nombre d’animaux Production annuelle en m3
présents Par emplacement Totale
Cochettes 28 3.6 101
Truies gestantes et verrats 120 4.8 576
Truies allaittantes 29 7.2 209
Porcelets en post sevrage 680 0.96 653
Porcs à l’engraissement + cochettes d’élevage
1585 1.44 2283
Eaux de lavage 600
Pluviométrie fosse couverte 0
Total lisier 4422
24
Pour les reproducteurs et les porcelets, le volume annuel des effluents pris en
compte pour l'étude fait référence à la circulaire DEPSE/SDEEA n° 7047 du 20/12/01
du Ministère de l'Agriculture et de la Forêt. Cette norme intègre une pluviosité de 90
mm par mois soit 1 080 mm par an qu’il conviendrait de soustraire puisque les fosses
sont couvertes.
Pour l’engraissement le volume annuel des effluents pris en compte pour l'étude est
déterminé en prenant en compte Les spécificités d’une alimentation au lactosérum en
substitution de l’eau de boisson :
- La quantité de lactosérum disponible par an est de 3 ,1 millions de litre soit 8500 litres par jour ce qui correspond à un apport de 5.5 litres par porc par jour (pour 1550 porcs présent). Cet apport est complété par de l’eau pour couvrir les besoins des porcs qui sont de 6 à 7 litres par jour). Le volume de déjection produit par les porcs à l’engraissement est le même que si les porcs ne buvait que de l’eau.
1.5 Stockage des effluents
Le stockage des effluents sera réalisé sous les animaux, dans des fosses couvertes
sous les bâtiments et dans une fosse extérieure qui est couverte. De la profondeur des
ouvrages de stockage, on retranche 0,40 m pour les préfosses en bâtiments, 0,25 m
pour les fosses couvertes afin d'obtenir le volume utile. Le lisier sous les animaux est
évacué vers les fosses par canalisation PVC de façon discontinue. Le stockage des
lisiers est réparti de la manière suivante :
Affectation Type Surface Hauteur utile Volume
Maternité Préfosse Néant
Gestantes Préfosse 239 m2 0.60 m 143 m
3
Gestantes couvertes Fosse sous bâtiment couverte 304 m2 2.25 m 760 m
3
Engraissement vieux bâtiment Fosse sous animaux 200 m2 1.10 m 220 m
3
Engraissement couverte Fosse sous bâtiment couverte 57 m2 2.55 m 145 m
3
Engraissement neuf Fosse sous animaux 352 m2 1.10 m 387 m
3
Engraissement projet Fosse sous animaux 879 m2 1.10 m 967 m
3
Fosse extérieur Fosse couverte 154 m2 2.75 m 423 m
3
Volume total 3046 m3
La capacité utile des fosses est de 3046 m3 dont 2646 m3 affectée aux porcheries.
400 m3 de stockage sont affecté à l’élevage bovin pour les purins. L’autonomie de
stockage est de plus de 7 mois et toutes les fosses sont couvertes.
1.6 Evaluation des rejets d’azote et de phosphore
Les quantités d’azote et de phosphore rejetées varient en fonction du type
d’alimentation des animaux et de la gestion des effluents (voir annexe 1).
L’alimentation des porcs est de type biphase pour toutes les catégories d’animaux et
l’élevage est sur caillebotis intégral avec production de lisier.
Elles sont calculées à partir des normes publiées dans le RMT élevages et
environnement « Evaluation des rejets d’azote, de phosphore, de potassium et zinc
des porcs ».
25
Stade physiologique Nombre Azote (N) Phosphore (P2O5)
Par animal Total Par animal total
- Reproducteurs (présents) 149 14.3 232 4.452 125
- Cochettes (présents) 28 8.28 2 131 11 1 639
- Porcelets en post sevrage (produits) 4430 0.39 1 728 0.23 1 019
- Porcs à l’engraissement (produits) 4320 2.66 11 491 1.484 6 411
Total 15 581 Total 9 194
Les rejets d’azote des porcs à l’engraissement, la référence est de 2.6 kg de N pour des
porcs à l’engraissement de 31 à 118 kg (soit 87 kg de croissance). Pour le projet, les porcs
auront 89 kg de croissance (31 à 120 kg) soit un ajustement de la référence + 0.06 kg pour la
période fin engraissement (0.030*2).
Les rejets de phosphore des porcs à l’engraissement, la référence est de 1.45 kg de N pour
des porcs à l’engraissement de 31 à 118 kg (soit 87 kg de croissance). Pour le projet, les porcs
auront 95 kg de croissance (25 à 120 kg) soit un ajustement de la référence de + 0.34 kg pour
la période fin engraissement (0.017*2).
Pour les truies non productives (cochettes) le rejet par an est estimé à 3 fois celui du porc à
l’engraissement.
1.7 Respect des normes minimales relatives à la protection des porcs « normes bien-être »
Les normes minimales relatives à la protection des porcs dans les élevages sont
décrites dans la directive 2001/88/CE du conseil du 23 octobre 2001 et dans l’arrêté du
16 janvier 2003. Les exigences ci-après sont applicables aux élevages de porcs :
La conception de l’élevage du GAEC DE LA RICORNE intègre les normes
minimales relatives à la protection des porcs : - Les niveaux sonores générés par les installations à l’intérieur des bâtiments
sont inférieurs à 74 dB (niveau de bruit perçu pendant le pompage du lisier), - Les animaux sont éclairés par la lumière du jour grâce aux fenêtres situées en
façades et complété par un éclairage artificiel (une réglette fluo ou led de 120 Watts installé en plafond pour 25 m2 de bâtiment),
- Les matériaux utilisés pour la construction des bâtiments permettent une bonne isolation thermique; de plus les bâtiments sont ventilés,
- Les salles contenant des porcelets sont chauffées, - L’utilisation de caillebotis permet de maintenir les animaux propres, - Les porcelets ont été castrés à l’âge d’une semaine avec un scalpel et la
section de l’extrémité de la queue à la naissance évite les risques de morsures en engraissement,
- Les revêtements des sols sont conformes aux exigences : ils sont antidérapants et la largeur des fentes des caillebotis sera inférieure à 11 mm en nurserie, 20 mm pour les reproducteurs et à 18 mm en engraissement,
- Les cases de porcelets (maternité et post sevrage) sont chauffées par lampe infrarouge. Si nécessaire, des chauffages d’appoint sont disponible pour chauffer l’atmosphère de la salle (maternité ou en début d’engraissement),
- Tous les animaux sont alimentés en soupe. Les longueurs d’auge sont déterminées pour que tous les animaux est un accès à la soupe en même temps que les autres animaux de la case, (17 cm pour les porcelets, 35 cm pour les porcs 50 à 60 cm pour les cochettes et les reproducteurs.
- Les truies gestantes seront logées en groupe de 8 et 10 truies, la surface par truie est de 2.25 m2,
26
- Le verrat est logé dans une case de 6 m2, - les truies en attentes saillie et les cochettes avant saillie sont logées dans des
cases individuelles, - Les cases des truies allaitantes sont équipées d’un espace libre pour les
porcelets. Ces derniers sont sevrés à trois semaines et transférés dans un post sevrage chauffé,
- Dans la quarantaine, les cochettes sont élevés en groupe de 5. Les lots sont constitués de l’arrivage des animaux jusqu'à leur sortie de quarantaine, les mélanges d’animaux sont évités pour limiter les bagarres, la surface par truie sera de 1,66 m2,
- Dans les salles de nurserie, les animaux sont logés en groupe de 28 et 30 porcelets constitué au sevrage. Le nombre de porcelet par case a été optimisé en respectant les normes de surface dont chaque animal doit disposer en fonction de son poids (0,30 m2 jusqu’à 30 kg),
- Les porcs à l’engraissement sont élevés en groupe (de 14 à 17 porcs en fonction de la surface des cases). Les groupes sont constitués lors du peuplement des salles. Les groupes restent constitués jusqu'à la sortie des animaux, les mélanges d’animaux sont évités pour limiter les bagarres,
- Le nombre de porc par case est optimisé en fonction des normes de surface dont chaque animal doit disposer (0,70 m2 par porc jusqu'à 110 kg et 1 m2 pour les animaux de plus de 110 kg),
- Les animaux auront à leur disposition des matériaux manipulables leur permettant des activités de manipulations et pour satisfaire à leur comportement « joueur ».
27
2 ANALYSE DE LA CONFORMITÉ DE L’INSTALLATION VIS-A-VIS DES ARTICLES DE L’ARRÊTÉ DU 27 DÉCEMBRE 2013
Cette partie décrit les mesures qui sont prises pour que l’installation respecte
l’arrêté du 27 novembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux
installations relevant du régime de l’enregistrement au titre des rubriques n° 2101-2 et
2102 de la nomenclature des ICPE.
2.1 Cadre générale et définitions
2.1.1 Cadre général (article 1)
Les effectifs de porcs dans un élevage soumis à enregistrement (rubrique n° 2102)
sont compris entre 450 animaux-équivalents et 2000 emplacements de porcs ou 750
emplacements de truies.
L’élevage comprendra : 1585 emplacements de porcs, 177 emplacements de truies
(dont 28 cochettes non saillie) et 680 porcelets.
NB : Une porcherie de 150 truies, 620 porcs et 600 porcelets existe sur le site.
L’élevage existant est classé, il bénéficie d’un arrété préfectoral d’autorisation en date
du 9/05/2011 (voir annexe 2) et se trouve dans le régime de l’enregistrement depuis la
création de celui-ci (décembre 2013).
NB : Sur le site, on trouve un atelier bovin lait de 35 vaches laitières élevées sur
litière (production de fumier). Cet élevage inférieur à 50 vaches laitières dépend du
régime du Règlement Sanitaire Départementale (RSD).
2.1.2 Définitions (article 2)
Sans objet
2.2 CHAPITRE I - Dispositions générales
2.2.1 Conformité de la demande d’enregistrement (article 3)
Le GAEC DE LA RICORNE tient à disposition de l’inspecteur des ICPE le dossier
de demande d’enregistrement ayant servi à l’instruction du projet, ce dossier
comprend : - Le descriptif du projet et l’analyse de la conformité de l’installation vis-à-vis
des articles de l’arrête du 27 décembre 2013, - Les plans des installations ayant également servi à l’instruction de la demande
de permis de construire, - le plan d’épandage des effluents, - L’arrêté préfectoral d’enregistrement.
2.2.2 Classification des documents (article 4)
Le GAEC DE LA RICORNE tient à jour et à disposition de l’inspecteur des ICPE un
dossier comprenant les documents suivant : - Le registre d’élevage, - Le registre des risques :
28
- Le plan des réseaux de collecte des effluents d’élevage,
- Le plan d’épandage et les modalités de calcul de son dimensionnement,
- Le cahier d’épandage et les bordereaux d’échanges d’effluents d’élevage
(pour les épandages sur des terres mises à disposition),
- Les bons d’enlèvements d’équarrissage ou l’historique des collectes des
animaux morts sont consultables en ligne sur le site d’équarrissage.
Remarque : Les effluents d’élevage ne sont pas compostés et pas livrés à un site
spécialisé de traitement. De ce fait le registre des risques ne contient pas de
justificatifs de livraison d’effluents d’élevage à un site spécialisé de traitement, de
cahier d’enregistrement des compostages et de résultats des mesures des principaux
paramètres permettant de s’assurer la bonne marche de l’installation de traitement.
2.2.3 Distance d’implantation de l’élevage et de leurs annexes (article 5)
L’élevage et ces annexes sont implantés au lieu-dit « Les Ricornes » qui est
composé de l’exploitation agricole du GAEC DE LA RICORNE et de 3 habitations
occupé par les membres du GAEC (Jean Michel POURCHET et Yannick POURCHET)
et un ancien membre du GAEC (Joël POURCHET). Le hameau des Ricornes se situe : - A 500 m au Sud du 1er tiers (Les Erillons), - A 600 m au Nord du hameau « Cloison Pinrard », - A 1200 m au Nord-Ouest du village de MONTFLOVIN, - A 1600 m au Nord du village de LIEVREMONT.
Le tableau ci-dessous reprend les différentes distances d’implantation de l’élevage.
Distance
minimales
Distance
d’implantation
Habitations ou locaux habituellement occupés par des tiers ou
zones destinées à habitation par des documents d’urbanisme
opposables aux tiers
100 m
Habitations à 500 m
Stades et terrain de camping agréés 100 m > à 1 km
Puits et forages, sources, aqueducs en écoulements libres,
installations souterraines ou semi-enterrées pour le stockage des
eaux, rivages, berges cours d’eau
35 m
> à 200 m
(Berges du Doubs à
1800 m)
Lieux de baignade déclarés et plages, à l’exception des piscines
privées
200 m > à 500 m
Zones conchylicoles 500 m Non concerné
Berges des cours d’eau alimentant une pisciculture sur un linéaire
de 1 km de long de ces cours d’eau en amont de la pisciculture à
l’exclusion des étangs empoissonnés où l’élevage est extensif sans
nourrissage ou avec apport de nourriture exceptionnel.
50 m
Berges du Doubs à
1800 m
Élevages de porcs en plein air 50 m Non concerné
2.2.4 Intégration de l’installation dans le paysage (article 6)
Le projet est implanté sur la commune de MAISON DU BOIS-LIEVREMONT au lieu-
dit « Les Ricornes ». L’altitude de la commune varie de 790 mètres (bords du Doubs) à
1050 mètres. Le Doubs traverse le village de MAISON DU BOIS dont les maisons sont
réparties de part et d’autres de ses rives. A LIEVREMONT, village qui se situe sur un
29
plateau dominant de 50 mètres environ la vallée du Doubs, les maisons sont
construites le long d’une rue centrale. L’habitat se caractérise aussi par une dispersion
de fermes isolées comme celle du hameau des Ricornes qui est situé à 920 m
d’altitude et à 500 m des premiers tiers et plus de 1.5 km de LIEVREMONT. Le secteur
est composé de prairies naturelles entrecoupées de forêt (dominance de résineux). La
parcelle agricole composant le terrain d’assiette du projet est bordée à l’Ouest d’un
bois (La Corne Vernier).
Le bâtiment d’engraissement sera construit dans la continuité de la partie existante.
Les matériaux de construction et les couleurs sont les suivants : - Les voiles des préfosses seront en béton banché de teinte gris béton, - Les murs seront en brique monolithes de teintes brun tuille, - La toiture sera réalisée en tôle acier de teinte rouge, - Les pointes de pignon seront en tôle laquée de teinte ivoire, - Les huisseries de fenêtres seront en PVC de teinte blanche, - Les portes seront en tôle aluminium laquée de teinte blanche.
Les silos seront de couleur marron.
Le site est accessible aux véhicules et camions par la voie communale n°2 appelé
Route des Ricornes. La cour entre diverses constructions (porcheries, étables,
stockage du fourrage et habitations) est en enrobé, elle permet de contourner les
installations.
2.2.5 Préservation de la biodiversité végétale et animale sur son exploitation
(article 7)
Les animaux du projet sont logés en bâtiments fermés. Les dispositions de cet
article ne s’appliquent pas.
2.3 CHAPITRE II - Prévention des accidents et des pollutions
2.3.1 Gaz et liquides inflammables (article 8)
Le GAEC DE LA RICORNE utilise du fioul pour le tracteur (transport du lactosérum),
il est stocké dans une cuve à double paroi. Le GAEC DE LA RICORNE utilise
ponctuellement du gaz pour chauffer les post sevrages. (Voir plan des zones à risques
en annexe 3).
2.3.2 Produits dangereux (article 9)
Des médicaments destinés aux animaux malades et des produits de désinfection
classés dans les produits dangereux sont présents sur le site. Ceux-ci sont stockés
dans une armoire à pharmacie et un réfrigérateur. L’éleveur dispose d’ordonnance et
notice pour l’utilisation de ces produits et d’une fiche de données de sécurité intitulée
« comment limiter les risques d’accidents professionnels ». Cette fiche est insérée
dans l’agenda de la filière porc (outils de suivi d’élevage) et dans le registre des
risques (en annexe 4).
30
2.3.3 Propreté des locaux (article 10)
Les choix techniques relatifs à la conception du bâtiment, (bâtiment fermé sur
l’extérieur, élevage sur caillebotis, alimentation automatique en soupe, stockage de
l’aliment en silos fermés, transfert des effluents par canalisation) permettent de
maintenir propre les installations.
Les salles de porcs sont nettoyées et désinfectées en fin de bande. Ces dispositions
et la désinsectisation aussi souvent que nécessaire permettent d’empêcher la
prolifération des insectes.
Le stockage des aliments en silos fermés et l'utilisation préventive de raticide évite
la multiplication des rongeurs. Le pourtour du bâtiment est en tout venant, ce qui évite
aux rongeurs de créer des galeries depuis les champs vers les bâtiments. Le GAEC
DE LA RICORNE a passé un contrat de dératisation avec Conseil Elevage 25-39
(25640 ROULANS) pour l’ensemble du site (porcins et bovins (3 passages par an).
2.3.4 Dispositions constructives (article 11)
La réalisation de la plate-forme du bâtiment en cailloux et tout venant compacté
permet un assainissement continu du terrain. Un drainage débouchant dans un regard
de contrôle sera installé en périphérie du radier en béton de l’extension. Les voiles des
préfosses sont coulées sur place, un ferraillage est noyé dans les parois assurant la
solidité de celles-ci. Le béton utilisé est de type béton à propriétés spécifiées « BPS »
classe XA2. Ces ouvrages sont conformes à l’annexe 2 « cahier des charges des
ouvrages de stockages des lisiers et autres effluents liquides » de l’arrêté du 26 février
2002 version consolidée au 12 février 2018.
Le stockage des effluents est réalisé dans les fosses existantes qui sont enterrées.
Les fosses construites sous l’engraissement (2010) et les gestantes (2012) sont
concernées par ces dispositions constructives (drainage, regard de visite, et norme
béton en vigueur lors de la réalisation, voir PV de réception des fosses en annexe 5),
tandis les autres préfosses et fosses construite avant le 1er juin 2005 ne sont pas
concernées par les dispositions constructives.
Les murs de la porcherie en contact avec les animaux sont en panneaux de brique
monolithe, ils sont imperméables.
L’élevage porcin n’est pas équipé de salle de traite, laiterie, aires d’ensilage. Les
aliments sont stockés dans des silos fermés en fibre de polyester.
2.3.5 Accès pour les services d’incendie et secours (article 12)
Le site est accessible aux véhicules et camions par la voie communale n°2 appelé
Route des Ricornes. La cour entre diverses constructions est en enrobé.
2.3.6 Moyen de lutte contre l’incendie (article 13)
La protection incendie sera assurée par un poteau incendie situé à l’entrée de la
propriété à l’angle Sud-Ouest de la parcelle ZB 35. Il est accessible en toute
circonstance depuis la voie communale n°2.
L’élevage dispose de 6 extincteurs portatifs (à poudre et à dioxyde de carbone) qui
sont disposé aux emplacements à risques (installations électrique, GNR…).
Des vannes de coupures d’électricité sont installées vers les armoires électriques.
Un plan (voir annexe 6) indiquant la localisation des équipements de sécurité (armoires
électriques, emplacement des extincteurs, vannes de coupure d’eau, GNR…) sera
31
affiché à l’entrée de chaque bâtiment. Dans le local technique sont affichées les
consignes de sécurités et les numéros de téléphone de secours.
2.3.7 Dispositif de prévention des accidents (article 14)
Les installations électriques sont conformes et seront vérifiées par un professionnel
tous les ans.
Un registre sera tenu à disposition de l’inspecteur ICPE, il comportera : - Le plan du site avec les zones à risques d’incendie, - Les justificatifs de contrôles des extincteurs, - La fiche de données de sécurité « comment limiter les risques d’accidents
professionnels » (voir annexe 4), - Les justificatifs de contrôles périodiques des matériels électriques, - Les justificatifs de réparations des défaillances constatées (si besoin).
2.3.8 Dispositif de rétention des pollutions accidentelles (article 15).
Les fosses et préfosses de stockage des effluents d’élevage ne sont pas
concernées par ces dispositions.
Le fioul utilisé pour les tracteurs est stocké dans une cuve à double paroi. Cette
disposition se substitue à une capacité de rétention. Il n’y a pas d’autres produits
liquides inflammables stockés sur le site.
Les produits toxiques ou dangereux pour l’environnement présent sur le site sont : - Des désinfectants (utilisé après le nettoyage des salles au moment du vide
sanitaire) conditionnés en bidon de 20 litres. Ces bidons seront entreposés dans des bacs en plastique faisant office de capacités de rétention,
- Des insecticides conditionnés en granulés. Ces produits ne sont pas considérés comme des fluides et le stockage n’est pas conditionné à la présence de capacité de rétention. Toutefois, ces produits sont entreposés sur une étagère dans un endroit sec
- Des rodenticides ou raticides. Ces produis sont disposés dans postes d’appatage par la société gestionnaire de la dératisation (voir article 10). Il n’y a pas de ce type produit en stock sur l’exploitation.
2.4 CHAPITRE III - Émissions dans l’eau et dans le sol
2.4.1 Principes généraux (article 16)
Le fonctionnement de l’installation est compatible avec les objectifs de qualité et de
quantité des eaux visés au IV de l’article L.212-1 et suivant du code de
l’environnement rappelé dans le paragraphe ci-après : - Aucun rejet d’eaux résiduaires n’est réalisé dans le milieu naturel, de ce fait
les eaux de surface (cité au point 1 dudit article), les masses d’eau de surfaces artificielles ou fortement modifiées par les activités humaines (cité au point 2 dudit article), les masses d’eau de surfaces souterraines (cité au point 3 dudit article) ne sont pas altérées
- Le respect du plan d’épandage est des prescriptions relatives aux épandages permet de prévenir à la détérioration de la qualité des eaux
- La prise en compte dans les plans d’épandage des zones de captage destinées à l’alimentation humaine
Le projet du GAEC DE LA RICORNE est compatible aux orientations fondamentales
du SDAGE Rhône–méditerranée et du SAGE Haut-Doubs–Haute-Loue (voir PJ n°12)
L’élevage est situé en dehors de toute zone vulnérable.
32
2.4.2 Prélèvement et consommation de l’eau (article 17, 18 et 19)
2.4.2.1 Consommation d’eau (article 17)
Le besoin en eau des animaux est couvert en partie par l’apport de lactosérum et en
partie par de l’eau fraiche.
La consommation d’eau est estimée à 2000 m3 par an (environ 5.5 m3 par jour) pour
l’abreuvement et 400 m3 par an pour les lavages soit 2400 m3 par an
L’alimentation à base de lactosérum (3.1 millions de litres par an) contribue à la
limitation d’eau.
2.4.2.2 Approvisionnement en eau (article 18)
L'approvisionnement en eau des bâtiments s'effectue par canalisation depuis le
réseau d’eau du syndicat des eaux de DOMMARTIN. Un compteur volumétrique et un
dispositif de déconnexion sont installés sur le circuit d’eau alimentant la porcherie et
l’atelier bovin. L’élevage ne prélève pas d’eau dans le milieu naturel (forage privé) ni
dans un cours d’eau.
2.4.2.3 Forage (article 19)
Élevage non concerné (pas de forage)
2.4.3 Gestion du pâturage et des parcours extérieurs (article 20, 21 et 22)
Article 20 : non concerné (porcs élevés en bâtiment et non en plein air)
Article 21 : sans objet
Article 22 : non concerné, article concernant uniquement les élevages bovins.
2.4.4 Collecte et stockage des effluents (articles 23, 24 et 25).
Rappel : l’élevage n’est pas en zone vulnérable. La porcherie produit des effluents
liquides et ne produit pas de fumier.
2.4.4.1 Collecte et stockage des effluents (article 23)
La collecte des effluents liquides dans les préfosses se fait par une canalisation
PVC situé sous le radier. Ces canalisations sont reliée aux fosses (voir plan des
réseaux de collecte des effluents d’élevage en annexe 7). Les eaux résiduaires
(essentiellement de nettoyage des salles de porcs et du local machine à soupe) sont
collectées et évacuées avec les effluents d’élevage, aucun rejet n’est effectué dans le
milieu naturel.
L’autonomie de stockage des effluents sera de plus 7 mois. La production d’effluent
d’élevage est estimée à 4420 m3 alors que la capacité de stockage est de 2646 m
3. Les
fosses sont couvertes, ce qui permet de supprimer la collecte d’eaux pluviales.
2.4.4.2 Eaux pluviales (article 24)
Les bâtiments ne sont pas munis de gouttières. Le pourtour des bâtiments est
réalisé en tout venant sur une largeur de 50 cm ce qui permet aux eaux pluviales de
s’infiltrer dans le milieu naturel. Les eaux pluviales ne sont pas mélangées aux eaux
résiduaires. Les installations ne comportent pas de surface bétonnée extérieure
souillée par les animaux (ceux-ci ne sortent pas des bâtiments).
Remarque : Actuellement l’espace entre le bâtiment bovin et les porcheries sert de
chemin de transit pour les vaches laitières pendant la saison de pâturage. Ce chemin
33
peut être souillée par les déjections des bovins, les eaux pluviales tombant sur ce
chemin s’infiltre dans le milieu naturel. Ce chemin se situe hors de l’emprise du projet
porcin. Le GAEC DE LA RICORNE à un projet de modernisation du bâtiment bovin,
l’accès au pâturage sera modifié et ne passera plus entre les bâtiments.
2.4.4.3 Devenir des effluents (article 25)
Les effluents d’élevage sont stockés sous les animaux et dans des fosses
extérieures couvertes. L’autonomie de stockage est déterminée pour passer la
période hivernale et d’éventuelles périodes climatiques défavorables et pour apporter
les effluents au moment opportun pour une valorisation optimale par les plantes.
2.4.5 Épandage et traitement des effluents d’élevage (articles 26, 27, 28, 29 et 30)
2.4.5.1 Destination des effluents bruts d’élevage (article 26)
Les effluents bruts d’élevage sont épandus sur des terres agricoles dans le but
d’une valorisation agronomique (voir plan d’épandage article 27).
2.4.5.2 Plan d’épandage (article 27)
Principe général (article 27-1).
Pour leur développement, les plantes puisent leur nourriture dans le sol. Pour ne
pas l’appauvrir ce prélèvement doit être compensé par un apport correspondant en
éléments nutritifs : la fertilisation. Les déjections animales contiennent naturellement
les principaux éléments nutritifs dont les plantes ont besoin. Leur utilisation comme
éléments fertilisants permet ainsi un excellent recyclage par le milieu sol-plantes des
effluents d'élevage (voir annexe 8).
L'utilisation des déjections de la porcherie est raisonnée en tenant compte des
assolements, des contraintes climatiques et du respect des quantités de fertilisants par
rapport à un objectif de production afin d’éviter un risque de surfertilisation.
Les dispositions suivantes sont prises : - Epandage sur prairies, - Apport raisonné en fonction des objectifs de rendement des cultures, - Respect du plan d’épandage et des contraintes climatiques pour éviter une
percolation rapide vers le sous-sol.
Plan d’épandage (article 27-2).
L’élevage existant possède un plan d’épandage réalisé en 2010 par le GRAPE
(validé par un arrété préfectoral du 9 mai 2011 pour 178 ha). Le nouveau plan
d’épandage intègre : - l’adjonction de nouvelles parcelles, - l’ajustement des îlots à ceux déclarés à la PAC, - l’évolution des exploitations agricoles (préteurs de terres), - les modifications réglementaires (arrêté du 27 décembre 2013).
Le plan d’épandage a été établi dans le cadre du cahier des charges du plan
d’épandage des élevages soumis à autorisation au titre des ICPE et validé par le
Préfet de région le 16 mai 2013. Ce dossier (présenté en dossier séparé) comporte : - Des indications géographiques, géomorphologiques, hydrogéologiques,
climatiques, pédologiques, de milieu naturel et des aspects réglementaires, - Une carte de localisation des ilots sur fond IGN,
34
- Un tableau récapitulatif des ilots, des surfaces aptes à l’épandage et des raisons d’exclusion,
- Une partie agronomique, - Le système d’exploitation (volume d’effluents, azote et phosphore à épandre), - Des conventions de mise à disposition pour les préteurs de terres, - Un modèle de cahier d’épandage et de bordereau d’enlèvement.
La SPE retenue après étude agro-pédologique et avis hydrogéologique est
de 339,14 ha pour l’épandage de lisier à 100 m des tiers (+ 24.87 ha pour des
épandages à 50 m des tiers avec du matériel spécifique) et la SPE disponible par
année culturale est de 338 ha en tenant compte de la situation des préteurs de terres.
Interdictions et distances à respecter (article 27-3).
Le plan d’épandage joint à ce dossier (présenté en dossier séparé) reprend dans la
partie aspects réglementaires, les interdictions et les distances à respecter.
Distances minimales à respecter entre les parcelles d’épandages et toute habitation ou local habituellement occupé par
des tiers, les stades ou terrains de camping, à l’exception des terrains de camping à la ferme
Catégorie d’effluents Conditions d’épandages
Injection directe
dans le sol
Rampe avec
pendillard
Buse palette
Lisiers et purins
15 m
50 m
100 m Effluents d’élevage après traitement pour atténuer les odeurs
Eaux blanches et vertes non mélangées avec d’autres effluents
Interdictions et contraintes d’épandages
Conditions
climatiques
Epandages interdits sur :
- Sols pris en masse par le gel (sauf pour les fumiers et compost) - Sols enneigés - Sols inondés ou détrempés - Pendant les périodes de fortes pluviosités
Agronomique
Epandages interdits sur :
- Sols non cultivés en vue d’une production agricole - Toutes les légumineuses sauf la luzerne et les prairies d’association graminées-
légumineuse - Sols de forte pente sauf s’il est mis en place un dispositif prévenant tout risque
d’écoulement et de ruissellement vers les cours d’eau
Eléments de
l’environnement
Epandages interdits à moins de : - 50 mètres des points de prélèvement d’eau destinée à l’alimentation des collectivités
humaines et des particuliers et à 35 mètres dans le cas des points de prélèvement en eaux souterraines (puits, forages et sources)
- 200 mètres des lieux de baignade déclarés et des plages (à l’exception des piscines
privées) sauf pour les composts élaborés qui peuvent être épandus à 50 mètres - 35 mètres des berges des cours d’eau, cette distance est réduite à 10 mètres si
une bande végétalisée de 10 mètres est implantée de façon permanente en bordure
de cours d’eau. Dans le cas de cours d’eau alimentant une pisciculture, cette distance est portée à 50 mètres des berges des cours d’eau sur un linéaire d’un kilomètre en amont de la pisciculture (règle ICPE élevage).
Enfouissement
Les épandages sur terres nues sont suivis d’un enfouissement :
- Dans les 24 heures pour les fumiers de bovins et porcins compacts non susceptibles d’écoulement après un stockage d’au minimum 2 mois ou pour les matières issues de leur traitement
- Dans les 12 heures pour les autres effluents d’élevage ou pour les matières issues de leur traitement
- NB : Cette obligation ne s’applique pas aux composts élaborés et lors des épandages de fumiers compacts non susceptibles d’écoulement sur sols pris en masse par le gel
Délais
Sur les surfaces fourragères, respecter un délai entre les épandages et la remise à l'herbe des animaux ou la récolte du fourrage de :
- Trois semaines minimum - 1,5 mois en filières AOC ou AOP
35
Dimensionnement du plan d’épandage (article 27-4).
Le dimensionnement du plan d’épandage est calculé en fonction d’un bilan azoté et
d’une prise en compte du phosphore. Le tableau ci-dessous reprend les éléments de N
et P2O5 disponible. Pour l’azote une fraction (29 % se volatilise et n’est pas disponible
pour les plantes (source RMT élevages et environnement « Evaluation des rejets
d’azote, de phosphore, de potassium et zinc des porcs »).
Azote (kg N) Phosphore (kg P2O5)
Total 15 581 9 194
Disponible 11 063 9 194
Par m3 2,502 2,079
Le tableau ci-dessous reprend le mode d’exploitation des prairies du secteur, les
rendements retenus sont la moyenne de 3 années sur les 5 dernières années en
excluant les valeurs maximales et minimales, les possibilités d’apports d’effluent et le
bilan pour l’azote et le phosphore.
Culture
Assoleme
nt (ha)
Rendement
(T)
Effluent
(m3)
Azote (N) Phosphore (P2O5)
Exporté Apporté Bilan Exporté Apporté Bilan
Prairie pâturée 455 6,2 20 155 50 - 105 43 42 -1
Prairie fauchée 228 7,3 22 157 55 - 102 46 46 0
Prairie pâturée et pâturée 228 8,0 24 175 60 -115 51 50 - 1
Les apports sont définis en fonction d’objectifs de rendement moyen, ils sont
inférieurs aux exportations des plantes (référence CORPEN).
Épandage sur terres nues (article 27-5). Les épandages d’effluent d’élevage sur
terres nues sont suivis d'un enfouissement dans les douze heures pour les effluents
liquides d'élevage ou pour les matières issues de leur traitement (il n’y a pas de fumier
ni compost sur l’exploitation).
2.4.5.3 Station ou équipement de traitement (article 28)
Sans objet. Cet article s’applique aux installations comportant une station ou des
équipements de traitement des effluents d’élevage. Les effluents ne sont pas traités
(voir article précédents).
2.4.5.4 Compost (article 29)
Sans objet. Cet article s’applique aux installations qui compostent des effluents
d’élevage. Les effluents produits sont liquides (< à 5 % de matière sèche) et non
compostables.
2.4.5.5 Station de traitement classée (article 30)
Sans objet. Cet article s’applique aux installations qui traitent leurs effluents
d’élevage (totalement ou partiellement) dans une installation classée (enregistrée,
autorisée ou déclarée). Les effluents ne sont pas traités (voir articles précédents).
36
2.5 CHAPITRE IV - Émissions dans l’air (article 31)
Les émissions d’odeurs, de gaz ou de poussières liées à l’élevage porcin
proviennent soit de l’animal, soit des déchets ou des voies de circulation. La
localisation des sources odorantes est triple : Bâtiment et ses abords, stockage des
effluents et lors des épandages.
2.5.1 Emissions des poussières
Le bâtiment d’engraissement et les salles gestante, attente saillie et maternité du
bâtiment naissage sont équipés d’une ventilation centralisée permettant de « piéger »
les poussières dans la gaine d’extraction, il n’y aura pas d’accumulation de poussières
provenant de la ventilation aux abords des bâtiments. La ventilation du post sevrage
est classique avec un rejet d’air en toiture et façade.
Le remplissage des silos d’aliments se fait à partir camion vis par le haut limitant au
maximum la diffusion de poussières.
Les voies de circulations seront en enrobés et maintenues propres. Il n’y a
pratiquement pas de risques de salissure (boue, effluents, poussières...) des abords de
la porcherie. En effet le transfert des effluents se fait par canalisation enterrées,
l’élevage n’utilise pas de paille et ne produit pas de fumier et la livraison des aliments
se fait par camion-citerne.
2.5.2 Gestion des odeurs
Les odeurs sont entourées d’un ensemble de phénomènes complexes. Le GAEC
DE LA RICORNE a pris des mesures et bénéficie de facteurs particuliers permettant
d'atténuer la production et la perception des odeurs. Elles sont de cinq ordres.
2.5.2.1 L’éloignement de la porcherie des habitations et des locaux des tiers
La porcherie sera implantée à plus de 500 m des premières habitations (les Erillons
et Cloison Pinrard). Cette distance est supérieure aux prescriptions réglementaires.
2.5.2.2 La couverture des fosses à lisiers
Les fosses existantes sont couverte ce qui permet de supprimer les dégagements
d’ammoniac et d’odeurs venant des fosses
2.5.2.3 Impact des équipements intérieurs et de la ventilation.
L'utilisation de caillebotis avec évacuation des déjections dans les préfosses par
effet de piétinement évite aux animaux de se coucher dans leurs déjections contribuant
ainsi à une réduction des odeurs de lisier dans les bâtiments. La vidange régulière des
préfosses à lisier vers la fosse extérieure contribue à limiter la production des odeurs
dans le bâtiment. Les cases où ont séjournés les animaux sont nettoyées, lavées et
désinfectées en fin de bande. Ce nettoyage systématique permet de réduire
considérablement la diffusion des poussières.
L'ambiance dans les différentes salles est contrôlée par une ventilation dynamique.
Plus de 85 % des rejets d’air (engraissement et reproducteur) sont collectés par une
ventilation centralisée. Cette technique de construction permet de collecter l’air vicié
dans une gaine en béton placée sous les couloirs et de supprimer les cheminées
situées sur la toiture. Cette technique permet naturellement une précipitation dans les
gaines en béton des poussières chargées des molécules d’odeurs et une atténuation
des odeurs.
37
2.5.2.4 Situation de la porcherie par rapport aux vents dominants
D'après les informations recueillies sur place,
Au regard de la rose des vents de la station de PONTARLIER (voir annexe 9)
établie par les services de Météo France, le sens des vents dominants suit un axe
Ouest - Est : - Le Hameau « Les Erillons » situé à 500 mètres au Nord se trouve sous les
vents du Sud. La distance entre le hameau et la porcherie, la faible fréquence des vents, le bois « La Corne Vernier » situé au Sud sont de nature à supprimer la perception des odeurs issues de l’élevage.
- Le Hameau « Cloison Pinrard » situé à 600 mètres au Sud se trouve sous les vents du Nord. La distance entre le hameau et la porcherie, la faible fréquence des vents, la nature de ces vents caractérisés comme froid le bois sont de nature à supprimer la perception des odeurs issues de l’élevage.
- Les autres tiers (villages de MONTFLOVIN et LIEVREMONT) situé à plus de 1km des installations sont très éloignés pour ressentir des odeurs venant de la porcherie.
2.5.2.5 Effets relatifs à l’épandage
Les épandages sont réalisés avec une tonne à lisier équipée d’une buse/palette, en
respectant les distances minimum réglementaires (100m) entre les terrains d'épandage
et les habitations. En cas d’épandage avec une tonne à lisier équipée d’une rampe à
pandillards qui permet de déposer les effluents sur le sol, les distances réglementaires
sont réduites à 50 m.
Les épandages sont réalisés sur prairies et de ce fait de sont pas suivi d'un
enfouissement. Aucun épandage n’est réalisé sur terres nues.
2.6 CHAPITRE V - Bruit (article 32)
Les niveaux sonores engendrés par l’élevage, perceptibles la journée ou la nuit ne
doivent pas générer de gènes pour les riverains. Ils sont déterminés en fonction des
équipements mis en place et de la distance entre l’élevage et le voisin le plus proche.
L’analyse de cet effet est déterminée par calcul. Cette méthode est utilisée
couramment pour déterminer le niveau sonore. En effet il faut que le niveau sonore soit
supérieur de quelque 10 dBA au bruit de fond pour que les mesures soient fiables, or
le bruit de fond créé par les feuilles, les oiseaux, la circulation, etc…dépasse
normalement 30 dBA.
L’élevage se trouve dans une « zone agricole située en zone rurale non habitée ou
comportant des écarts ruraux ». Les niveaux limites de bruits admissibles relatifs au
bruit aérien émis dans l'environnement par les ICPE en limite de propriété sont définis
à partir d'une valeur de base fixée pour le champ sonore extérieur à 45 dBA à laquelle
on ajoutera les termes correctifs CZ et CT.
En tenant compte des termes correctifs CZ (prise en compte de la zone) et CT
(période de la journée), les niveaux limites de bruits admissibles relatifs au bruit aérien
émis dans l'environnement par les installations sont les suivantes : - La journée (7 - 20 h) 45 dBA + 20 dBA (CZ) = 65 dBA - La nuit (22 - 6 h) 45 dBA + 20 dBA (CZ) - 10 dBA (CT) = 55 dBA - Période intermédiaire 45 dBA + 20 dBA (C2) - 5 dBA (C1) = 60 dBA
Les niveaux limites de bruits admissibles et l’émergence sont définis dans les
arrêtés du 20/08/85 et du 29/02/92.
38
2.6.1 Identification et mesures des sources de bruit
L’identification des sources de bruits inhérentes à l’exploitation est la suivante. Des
mesures de bruit ont été effectuées avec un sonomètre enregistreur (EXTECH
instruments, modèle SDL 600) en avril 2017 sur le site.
Source de bruit et niveau acoustique (en dBA) mesuré sur le site
Périodicité Journée et période intermédiaire
Nocturne (22h-6h)
- Elevage en fonctionnement le jour (50 dBA)
- Elevage en fonctionnement la nuit (45 dBA)
- Alimentation des porcs jour (63 dBA)
- Alimentation des porcs nuit (58 dBA)
- Livraison de l'aliment (estimation : 57dBA)
- Lavage des salles (43 dBA)
- Pompage du lisier (74 dBA)
- Groupe électrogène insonorisé (70 dBA)
-Ventilation nouveau bâtiment (57 dBA) donnée constructeur 61 dBA – 4 dBA pour
installation dans un caisson béton)
Permanent
Permanent
30 minutes 4 fois par jour
30 minutes 1 fois à 5 h du matin
2 fois par semaine
6 heures toutes les 4 semaines
Saisonnier
Occasionnel
Permanent
Oui
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Non
Oui
Non
Oui
Non
Non
Non
Possible
Oui
Le niveau sonore pris à la source engendré par les installations a été estimé d’après
l’étude « élevage porcin et bruit » réalisé par l’IFIP (voir annexe 10 servant de
référence).
Nota :
- L’estimation des nuisances sonores doit se mesurer chez le tiers le plus proche,
toutefois celui-ci se trouve à plus de 500 m et le bruit perçu chez le tiers le plus
proche n’a pas uniquement pour source l’exploitation du GAEC DE LA RICORNE
c’est pour cette raison que les relevés sont réalisés sur le site de l’élevage.
- Le bruit perçu sur le site provient aussi de l’activité de l’atelier bovin, bien que cet
atelier soit hors du champ d’application du dossier d’enregistrement, il n’est pas
possible d’occulter ces sources sonores.
- Le groupe électrogène est utilisé pour toute l’exploitation.
2.6.2 Calcul des bruits émis après extension
En ce qui concerne les émissions sonores, l’extension de l’élevage aura un effet : - En terme d’intensité au quotidien sur les niveaux sonores de la ventilation, - En terme de durée d’émergence pour les autres sources de bruits.
Le niveau ambiant initial est de à 50 dBA en journée et 45 dBA la nuit. Les niveaux
sonores sont classés en ordre décroissant. Au niveau sonore le plus élevé, on ajoute
des décibels (dB) (voir tableau ci-dessous) calculés à partir de la différence entre deux
niveaux de bruit pour obtenir un niveau sonore cumulé.
Tableau de définition des décibels à ajouter
Différence entre deux niveaux > 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
Valeur à ajouter (dB) 0 0,4 0,5 0,8 1 1,2 1,5 1,8 2,1 2,6 3
39
Dans le tableau ci-dessous les niveaux sonores individuels sont classés en ordre
décroissant pour les différentes sources de bruit pour chaque période diurne,
intermédiaire (6 h à 22 h) et nocturne (22 h - 6 h)
Identification de la source de bruit
Distance entre l’élevage et le hameau des Erillons
pour les installations
Niveaux sonores individuels Niveaux sonores cumulés
A la Corrections Diurne Nocturne
source Distance Ecran Voisin Existant Projet Existant Projet
- Niveau ambiant initial
- Alimentation des porcs (jour)
- Alimentation des porcs (nuit)
- Livraison de l'aliment
- Ventilation nouveau bâtiment
- Lavage (pompe haute pression)
- Pompage du lisier
- Groupe électrogène
500
500
500
500
500
500
500
Existant
Existant
Existant
Projet
Existant
Existant
Existant
63
58
57
57
43
74
70
-19
-19
-19
-19
-19
-19
-19
44
39
38
38
24
55
51
50
51
---
51
51
51
52,5
54
45
45
46
---
46
---
---
54
NB : Pour obtenir le niveau sonore chez le voisin le plus proche, il convient d’appliquer une
réfraction de 15 dBA pour une distance d’éloignement de 500 m (le niveau sonore diminue de
quelque 6 dBA à chaque fois que l’on double la distance à la source sonore ; - 6 dBA à 100 m, -
12 dBA à 200 m, - 18 dBA à 400 m, - 24 dBA à 800 m …. et - 19 dBA à 500 m).
Les niveaux sonores engendrés par l’élevage perceptible chez le tiers le plus
proche sont estimés à : - La journée et période intermédiaire diurne à 51 dBA pour l’élevage, 52,5 dBA
lors du pompage du lisier et 54 dBA lorsque le groupe électrogène fonctionne. - La nuit à 46 dBA pour l’élevage et 46,5 dBA lorsque le groupe électrogène
fonctionne.
Le pompage du lisier (quelques minutes par tonne) et la livraison de l’aliment se font
en journée.
L’élevage possède un groupe électrogène, pour pallier aux coupures électriques,
son fonctionnement est occasionnel et exceptionnel la nuit.
NB : Ces valeurs ne prennent pas en compte les périodes de chargement des porcs.
L'expression des cris des animaux, survenant lors des transferts et des chargements est
difficilement maîtrisable tant en intensité qu'en fréquence d'apparition. C'est pour cette raison
qu'ils sont exclus du champ d'application de l'arrêté du 20 août 1985 et qu’ils n'ont pas été
comptabilisés dans notre étude.
2.6.3 Émergence
L'émergence est définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant lorsque
l'installation fonctionne et celui du bruit résiduel lorsque l'installation n'est pas en
fonctionnement. Les niveaux sonores des bruits en provenance de l'élevage ne doivent
pas compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou constituer une gêne pour sa
tranquillité. À cet effet, son émergence doit rester inférieure aux valeurs suivantes
(exprimées en dBA) :
40
Durées cumulées d’apparition Émergences maximales
du bruit particulier : T Période de 6 à 22 heures
Période de 22 à 6 heures
T < 20 minutes
20 minutes T < 45 minutes
45 minutes T < 2 heures
2 heures T < 4 heures
T 4 heures
10
9
7
6
5
3
3
3
3
3
L'émergence sonore estimée sur le site est de : - + 1 dBA la journée et en période intermédiaire (niveau de bruit ambiant initial
est de 50 dBA ; niveau de bruit maximum de 51 dBA), - + 1 dBA la nuit (niveau de bruit ambiant initial est de 45 dBA ; le niveau de
bruit ambiant maximum est de 46 dBA). - + 2.5 dBA lors des remplissages des tonnes à lisier, cette activité saisonnière
existe déjà sur le site. Elle sera juste accrue en termes de journée (environ le double).
- + 3 dBA lorsque le groupe électrogène fonctionne. Le fonctionnement est occasionnel, il est dû à des coupures de courant.
Les installations sont conformes aux arrêtés du 20 août 1985 et du 29 février 1992
en matière de niveau sonore et d'émergence sonore. Les dispositions suivantes
permettent de respecter des dispositions : - La distance entre le voisin le plus proche et les installations permet un
abattement de 19 dBA, - Les bâtiments sont modernes, isolés et totalement fermés,
- Le groupe électrogène est installé à l’intérieur d’un bâtiment semi ouvert.
2.7 CHAPITRE VI - Déchets et sous-produits animaux (articles 33,
34 et 35)
2.7.1 Types de déchets et sous-produits animaux (article 33)
La production de déchets et de sous-produits animaux dans ce type d’élevage est
limitée. Les matières premières sont livrées principalement en vrac. On récence : - Des cartons et plastiques provenant des emballages, - Des bidons de désinfectants, - Des flacons de verre contenant des médicaments, - Des flacons de verre recyclables, - Des déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) - Des cadavres d’animaux.
2.7.2 Stockage des déchets et sous-produits animaux (article 34)
Les cartons, plastiques, bidons de désinfectants et verre recyclables, sont stockés
dans des containers à ordures évitant ainsi le risque d’envol ou de dispersion.
Le stockage des déchets et sous-produits animaux présentant un risque sont
conditionnés pour éviter des risques pour les populations avoisinantes humaines et
animales et l’environnement :
41
- Les DASRI (piquants et tranchants) et les flacons de médicament périmés seront mis dans des containers spécifiques,
- Les animaux morts sont mis en attente dans un bac équarrissage disposé à la sortie de l'élevage avant le passage de l'équarrisseur. Les bons d’enlèvement ou l’historique des collectes des animaux morts (consultable en ligne sur le site d’équarrissage) sont à disposition de l’inspecteur des ICPE,
- Le bac équarrissage et la cloche à cadavre (pour les gros animaux) sont posés sur une aire bétonnée, les jus éventuels et les eaux de lavage sont dirigés dans la fosse à lisier via le réseau de collecte.
2.7.3 Éliminations des déchets et sous-produits animaux (article 35)
Les cartons et plastiques, les bidons de désinfectant une fois rincés et les flacons
de verre recyclables sont éliminés par une filière spécifique (déchèterie
intercommunale du Grand PONTARLIER).
Les animaux morts sont enlevés par SecAnim structure spécialisée, pour la collecte
auprès des éleveurs des animaux trouvés morts, du groupe SARIA Industries. Celui-ci
est le prestataire pour le département du DOUBS. Conformément au délai prévu par le
code rural et de la pêche maritime (article L.226-6), la SARIA procède à l’enlèvement
des cadavres dans un délai de 2 jours francs.
Les DASRI sont collectés par la Clinique vétérinaire du Clair Matin (BOURG EN
BRESSE).
Aucun médicament vétérinaire n’est éliminé avec les effluents d’élevage.
2.8 CHAPITRE VII - Auto surveillance (articles 36, 37, 38 et 39)
2.8.1 Registre des parcours (article 36)
Non concerné (porcs élevés en bâtiment et non en plein air)
2.8.2 Cahier d’épandage et bordereau d’enlèvement des effluents (article 37)
Les épandages sont réalisés sur des terres du GAEC DE LA RICORNES et celles
mises à disposition par des préteurs de terres. Pour les épandages sur les terres mises
à disposition, des bordereaux d’enlèvement (cosignés entre l’exploitant et le préteur de
terres) seront établis au plus tard à la fin du chantier d’épandage. Ils seront joints au
cahier d'épandage qui comporte les indications suivantes : - La date de l'apport et la météo, - L'identité de la parcelle réceptrice, la culture implantée et le rendement, - La nature du produit, la quantité et la surface épandue, - La quantité épandue par hectare, - Les éléments fertilisants et dose apportée (en kg/ha), - Le mode d’épandage et le délai enfouissement, - Le traitement mis en œuvre pour atténuer les odeurs (s’il existe).
Le cahier d'épandage sera conservé pendant 5 ans et sera à la disposition de
l’inspecteur des ICPE. Un modèle de cahier d’épandage et de bordereau d’enlèvement
des effluents sont insérés dans le dossier « plan d’épandage ».
42
2.8.3 Station ou équipement de traitement (article 38)
Sans objet. Cet article s’applique aux installations comportant une station ou des
équipements de traitement des effluents d’élevage visés à l’article 28.
2.8.4 Compost (article 39)
Sans objet. Cet article s’applique aux installations qui compostent des effluents
d’élevage visés à l’article 29.
2.1 CHAPITRE VIII - Exécution (articles 40 et 41)
2.1.1 Installation ICPE à enregistrement sous la rubrique 2101-2 (article 40)
Non concerné, cette rubrique concerne les élevages de vaches laitières.
2.1.2 Exécution du présent arrêté (article 41)
Cet article concerne la mise en application de l’arrêté du 27 décembre 2013.
43
ANNEXES
Annexe 1 - ESTIMATION DES REJETS D’AZOTE-PHOSPHORE-POTASSIUM.
Annexe 2 – ARRETE ICPE
Annexe 3 - PLAN DES ZONES À RISQUES
Annexe 4 - FICHES RISQUES PROFESSIONNELS
Annexe 5 - PV DE RECEPTION DES FOSSES
Annexe 6 - LOCALISATION DES EQUIPEMENTS DE SECURITE
Annexe 7 - PLAN DES RÉSEAUX DE COLLECTE DES EFFLUENTS
D’ELEVAGE
Annexe 8 - LES FONCTIONS DU MILIEU SOL-PLANTES
Annexe 9 - ROSE DES VENTS
Annexe 10 - NIVEAU SONORE ENGENDRE PAR CHAQUE SOURCE
44
ANNEXE 1
EVALUATION DES REJETS D'AZOTE, PHOSPHORE, POTASSIUM, CUIVRE et ZINC DES PORCS
(EXTRAIT DU DOCUMENT RMT élevages & environnement)
Dans le cadre du bilan de l’azote à l’exploitation établi par le Corpen en 1988, des références sur les
quantités moyennes d’azote, de phosphore et de potassium présentes dans les effluents d’élevage porcins
avant épandage ont été définies pour répondre à la conception de l’ensemble du bilan. Ces références ont
été actualisées en 1996 pour ce qui concerne l’élevage sur caillebotis avec production de lisier, puis à
nouveau en 2003 afin de prendre également en compte les élevages sur litière et fournir des références
pour le potassium le cuivre et le zinc. Depuis 2003, les conditions de production ont évolué avec, en
particulier un alourdissement des porcs à l’abattage, une augmentation de la productivité numérique des
truies et une amélioration de l’indice de consommation, ces différents changements étant susceptibles
d’influencer les rejets des animaux à la hausse pour certains d’entre eux ou à la baisse pour d’autres.
Détermination des références de rejets
Comme pour les précédentes références (Corpen, 1996 ; Corpen, 2003), les rejets sont exprimés en
quantités excrétés et épandable, par animal et par an pour les truies et par animal produit pour les
porcelets en post-sevrage et les porcs à l'engraissement. Ce mode d'expression avait été jugé préférable à
celui relatif au nombre de places dans la mesure où le taux d’utilisation des places est susceptible de varier
selon la structure et la conduite de l'élevage. Les rejets d’azote, de phosphore, de potassium, de cuivre et
de zinc ont étés actualisé (…). De même que dans les précédentes références (Corpen, 1996 ; Corpen, 2003),
deux méthodes de détermination des rejets sont proposées selon l’information disponible dans l’élevage :
- Le calcul à partir de références moyennes et des effectifs d’animaux produit (méthode retenue
pour l’étude),
- La détermination du bilan réel simplifié.
Les références moyennes sont exprimées par an, pour les truies ou par animal produit pour les porcelets
et les porcs à l'engrais. La quantité totale d'éléments "épandables" de l’élevage est alors obtenue en
multipliant ces références par l'effectif réellement produits dans l’année. En l’absence de données
spécifiques pour les jeunes truies de renouvellement avant leur mise à la reproduction, les références pour
ces animaux (par an) sont estimées sur la base du rejet par place d’engraissement (3 X rejet par porc à
l’engrais). Ces références ont été calculées à partir des données des paragraphes 3 et 4.
Plusieurs références peuvent être utilisées en fonction de la conduite de l'alimentation et du mode de
logement :
- alimentation : alimentation standard (1) ou alimentation biphase (2),
- logement : caillebotis conventionnel avec production de lisier (1), caillebotis avec raclage en V et
séparation de phases (2), litière accumulée de paille, litière accumulée de sciure. Les deux types de
litières et le résidu solide de séparation de phases peuvent être compostés, ou non, après leur
évacuation du bâtiment d'élevage.
L'ensemble de ces références de rejet actualisées est rapporté en détail dans les fiches 1a à 1d ci-
après. La quantité excrétée est fournie dans le 1er tableau, les tableaux suivants indiquent les quantités
épandables selon le mode de gestion des effluents.
Pour les rejets d'azote, les valeurs obtenues pour les truies reproductrices sont très voisines de celles
retenues en 2003. Elles sont légèrement plus faibles pour les porcelets en post sevrage (en raison de
l’amélioration de l’IC) et pour les porcs en engraissement (l’amélioration de l’IC et la baisse de la teneur en
protéines de l’aliment de croissance ayant plus que compensé l’accroissement du poids d'abatage). Au total
pour un élevage naisseur-engraisseur, les nouvelles références conduisent à une réduction de l’azote
épandable d’environ 3% malgré l’accroissement du poids d’abattage.
45
Pour les rejets de phosphore, les nouvelles références sont identiques aux précédentes pour les truies
et les porcs à l’engrais et un peu plus faibles pour les porcelets sevrés du fait de la réduction de la teneur
en P de l’aliment et de l’amélioration de l’IC. Au total pour un élevage naisseur-engraisseur, les nouvelles
références conduisent à une réduction du phosphore épandable de seulement de 1%.
Pour le potassium, l’écart avec les références précédentes est plus marqué. Ceci s’explique
principalement par la réduction de l’incorporation de tourteau de soja, une matière première très riche en
potassium et son remplacement partiel par du tourteau de colza, plus pauvre. Au total pour un élevage
naisseur-engraisseur, les nouvelles références conduisent à une réduction de la quantité du potassium
épandable d’environ 14%.
Pour le cuivre et le zinc, les références ont également fortement diminué par rapport aux niveaux de
2003, compte tenu de l’évolution de la réglementation européenne (UE 2003) qui a conduit à une forte
réduction des teneurs maximales autorisées dans les aliments. Au total pour un élevage naisseur-
engraisseur, cela conduit à une réduction des quantités de cuivre et de zinc épandables respectivement de
56 % et 40 %. Pour le zinc ces résultats sont cependant à nuancer dans le cas d’une utilisation
médicamenteuse d’oxyde de zinc dans l’aliment de post sevrage.
En moyenne, la référence biphase s'accompagne d'une réduction de 17 % des rejets d'azote et de 29 %
des rejets de phosphore, comparativement à la référence standard. Compte tenu d’une volatilisation plus
importante de composés azotés, l’élevage sur litière s’accompagne, comparativement à l’élevage sur
caillebotis conventionnel, d'une réduction de la quantité d'azote épandable entre 20 % et 60 % selon le
type et les modalités de gestion de la litière. A l’inverse le raclage en ‘’V’’ qui permet de réduire la
volatilisation d’ammoniac, s’accompagne d’un accroissement de la quantité totale d’azote épandable des porcs
à l’engraissement d’environ 9%. Cependant, lorsque la fraction solide est exportée en dehors de
l’exploitation, ce qui est généralement le cas avec ce système, cela conduit à une réduction de la quantité
épandable sur l’exploitation de 54% pour l’azote et de 9% pour le phosphore.
46
Reference d’excrétion et de rejet épandable d’azote, phosphore, potassium, cuivre et zinc des porcs selon l’alimentation et le mode de gestion des effluents AZOTE PHOSPHORE POTASSIUM
Excrétion Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase
Truie reproductrice (1) kg/an 24.6 20.3 6.17 4.80 7.73 7.73
Post-sevrage (8-31 kg) kg/an 0.62 0.55 0.13 0.10 0.29 0.26
Engraissement (31 -118kg) kg/an 4.49 3.68 0.93 0.63 1.58 1.32 Par kg de différence de poids d’abattage 0.052 0.042 0.011 0.007 0.018 0.015
P P2O5 k K2O
Lisier conventionnel Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase(7) Standard Biphase
Truie reproductrice (1) kg/an 17.4 14.3 6.17 4.80 14.1 11.0 7.73 7.73 9.30 9.30
Post-sevrage (8-31 kg) kg/an 0.44 0.39 0.13 0.10 0.31 0.23 0.29 0.26 0.34 0.31
Engraissement (31 -118kg) kg/an 3.17 2.60 0.93 0.63 2.12 1.45 1.58 1.32 1.90 1.59 Par kg de différence de poids d’abattage 0.036 0.030 0.011 0.007 0.024 0.017 0.018 0.015 0.022 0.018
Litière de paille Sans compostage Avec Compostage P P2O5 k K2O
Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase
Truie reproductrice (1) (2) kg/an 14.4 12.6 12.1 10.7 6.52 5.15 14.9 11.8 12.4 12.4 15.0 15.0
Post-sevrage (8-31 kg) kg/an 0.31 0.29 0.22 0.20 0.14 0.11 0.32 0.24 0.38 0.35 0.46 0.42
Engraissement (31 -118kg) kg/an 2.33 1.88 1.62 1.33 0.97 0.68 2.23 1.56 2.14 1.89 2.58 2.27 Par kg de différence de poids d’abattage 0.026 0.022 0.019 0.015 0.011 0.008 0.026 0.018 0.026 0.022 0.031 0.026
Litière de sciure Sans compostage Avec Compostage P P2O5 k K2O
Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase
Post-sevrage (8-31 kg) kg/an 0.18 0.17 0.17 0.15 0.13 0.10 0.31 0.23 0.29 0.26 0.35 0.32
Engraissement (31 -118kg) kg/an 1.35 1.11 1.21 0.99 0.93 0.63 2.12 1.45 1.62 1.36 1.96 1.64 Par kg de différence de poids d’abattage 0.015 0.013 0.014 0.011 0.011 0.007 0.024 0.017 0.019 0.016 0.022 0.019
Lisier raclage en V Sans compostage Avec Compostage P P2O5 k K2O
Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase Standard Biphase
Excrétion kg/an 4.25 3.47 4.25 3.47
Engraissement (31 -118kg) kg/an 3.38 2.76 2.90 2.37 0.88 0.59 2.01 1.36 1.52 1.27 1.82 1.53 Par kg de différence de poids d’abattage 0.039 0.032 0.033 0.027 0.011 0.007 0.024 0.017 0.017 0.015 0.021 0.018
Dont phase solide 1.92 1.57 1.44 1.18 0.77 0.52 1.77 1.20 0.71 0.60 0.85 0.72
Dont phase liquide 1.46 1.19 1.46 1.19 0.11 0.07 0.24 0.16 0.81 0.68 0.97 0.81
Aliment Biphase Teneurs Maximales en protéines des aliments Teneurs Maximales en phosphore des aliments Tous systèmes Zinc Cuivre
Truies Gestation : 14.0 % Lactation : 16.5 % Gestation: 0.52 % Lactation : 0.58 % Truie repro. (1) g/an 173 29.7
Post-sevrage 1er âge : 20.0 % 2 eme âge : 18.0 % 1er âge : 0.65 % 2 eme âge : 0.56 % PS (8-31 kg) g/an 5.3 (18.7)(3) 6.6
Engraissement (mini 60% d’aliment Finition) Croissance : 16.0 % Finition : 15.0 % Croissance : 0.47 % Finition : 0.45 % PC (31 -118kg) g/an 34.1 5.9
(1) Pour les truies non productives le rejet par an est estimé à 3 fois celui du porc à l’engraissement ; (2) Pour un logement sur paille pendant la
gestation et sur caillebotis pendant la lactation ; (3) Dans le cas d’une utilisation médicamenteuse d’oxyde de zinc dans l’aliment 1er age
(2500ppm de Zn ajoutée sous forme d’oxyde) l’excrétion passe à 18.7 g par porcelet..
Par kg de différence de poids d’abattage
0.392 0.068
Dont phase solide g/porc 31.4 5.4
Dont phase liquide g/porc 2.7 0.5
47
ANNEXE 2
ARRETE ICPE
48
49
50
ANNEXE 3
PLAN DES ZONES À RISQUES
51
ANNEXE 4
FICHES DES RISQUES PROFESSIONNELS
52
ANNEXE 5
PV DE RECEPTION DES FOSSES
53
ANNEXE 6
LOCALISATION DES EQUIPEMENTS DE SECURITE
54
ANNEXE 7
PLAN DES RÉSEAUX DE COLLECTE DES EFFLUENTS D’ELEVAGE
55
ANNEXE 8
LES FONCTIONS DU MILIEU SOL-PLANTES
Pour une épuration satisfaisante, le milieu sol-plantes doit assurer les fonctions suivantes :
- filtration
- rétention et transmission d'eau
- rétention des matières dissoutes
- décomposition de la matière organique
- exportation par les plantes.
Filtration :
En cas d'effluents liquides, les matières en suspension sont arrêtées dans les premiers
centimètres du sol qui jouent un rôle de filtre. Mais comme tout filtre, le sol peut se colmater
par l'action mécanique des matières en suspension. Ce colmatage peut aussi être dû à un
apport excessif de matières organiques ou à une dégradation de la structure du sol sous
l'action du sodium, ou de mauvaises pratiques culturales.
Rétention et transmission d'eau :
Le sol est un matériau poreux dont les pores représentent en moyenne 45 % du volume
total. La quantité d'eau retenue dans un sol varie avec sa nature : pour une épaisseur de 100
cm, un sol limoneux retient 3 000 m3 par hectare, un sol sablonneux seulement 700 m3
(CATROUX et al 1974). L'eau retenue correspond à l'eau qui occupe les pores les plus fins et
dont la circulation est très lente. La capacité d'un sol à transmettre l'eau dépend de sa
perméabilité. En fonction des pluies et de l'évapotranspiration, il y a des périodes de rétention
d'eau et des périodes où l'eau circule. Dans les deux cas, le temps de contact de l'effluent
avec le sol doit être suffisant pour permettre à la fois la fixation de certains éléments par les
colloïdes du sol et la dégradation de la matière organique par la microflore.
Rétention des matières dissoutes :
Une partie des matières dissoutes est retenue par le simple fait de la rétention d'eau ; ce
sont les anions et les matières organiques non absorbables. Les cations vont être fixés plus
ou moins énergiquement sur les colloïdes du sol. Les matières organiques absorbables vont
aussi se fixer sur les colloïdes du sol.
Décomposition de la matière organique :
La décomposition de la matière organique est essentiellement due à la microflore du sol.
"Un hectare de sol contient en matière sèche jusqu'à 1 à 2 tonnes de micro-organismes, ce
qui peut se comparer avec une station d'épuration à boues activées de l'ordre de 400 mètres
cubes de bassin d'aération" (CATROUX et al 1974). L'activité de la microflore du sol est
d'autant meilleure que le sol est aéré donc non hydromorphe. C'est pourquoi l'épandage sur
les sols hydromorphes est à proscrire. Cette activité biologique peut également être entravée
par une acidité excessive. Un bon état calcique doit donc être maintenu (le pH optimal se situe
entre 6,1 et 6,5).
Exportation par les plantes :
Les végétaux cultivés prélèvent dans le sol et exportent des quantités importantes de
minéraux. Ceci empêche l'accumulation dans le sol de certains éléments minéraux, ainsi que
leur entraînement en profondeur. D'autre part, le couvert végétal, en raison de la
consommation d'eau dont il est responsable, limite les risques de percolation de l'effluent.
56
ANNEXE 9
ROSE DES VENTS
57
ANNEXE 10
NIVEAU SONORE ENGENDRE PAR CHAQUE SOURCE
Le niveau sonore à la source est majoré de 6 dBA par rapport au niveau sonore perçu à 100 mètres.
Bâtiment type 1 : bâtiment moderne totalement fermé et isolé
Bâtiment type 2 : bâtiment ancien plus ou moins isolé avec ouverture partielle
Bâtiment type 3 : hangar semi ouvert
Source : Élevage porcin et bruit – ITP / UGPVB
SOURCE TYPE Niveau acoustique Équivalent
dB(A)
À 100 m À la source
Alimentation
Maternité
Bâtiment 1
Bâtiment 2
21
25
27
31
Alimentation
post sevrage
Bâtiment 1
Bâtiment 2
Bâtiment 3
21
25
29
27
31
35
Alimentation
engraissement
Bâtiment 1
Bâtiment 2
25
27
31
33
Alimentation
gestantes
Bâtiment 1
Bâtiment 2
Bâtiment 3 (distribution à horaire fixe)
(distribution en continu type DAC)
34
37
40
30
40
43
46
36
Castration Bâtiment 1
Bâtiment 2
Bâtiment 3
25
38
41
31
44
47
Ventilation Basse ∅300
Basse ∅350
Basse ∅400
En cheminée ∅300
∅350
∅400
∅450
24
27
35
24
25
32
36
30
33
41
30
31
38
42
Broyeur Bâtiment 1 (estimation)
Bâtiment 2
Bâtiment 3
(25)
28
40
(31)
44
46
Machine à soupe Bâtiment 2
Bâtiment 3
Extérieur
25
34
45
31
40
51
Mélangeuse Bâtiment 3 38 44
Chaine d’alimentation Cyclone de petit diamètre
Cyclone de grand diamètre
29
34
35
40
Groupe électrogène Bâtiment 1 (estimation)
Bâtiment 2/3
(30)
46
(36)
52
Raclage litière (avec
tracteur)
Bâtiment 3 49 55
Lavage (haute
pression)
Bâtiment 1 33 39
Pompe lisier Extérieur 68 74
Livraison aliments Extérieur 51 57
58
ATTESTATION DE FINANCEMENT
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