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DOSSIER DE PRESSE

SNCF : UNE ENTREPRISE CITOYENNE, MOTEUR DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE DES MOBILITÉS

SAINT-DENIS, LE 25 JUIN 2019

Depuis 80 ans, la SNCF contribue à démocratiser les transports. Fidèle à son histoire, l’entreprise a récemment formalisé sa raison d’être : apporter à chacun la liberté de se déplacer facilement en préservant la planète.

Face à l'urgence climatique, le ferroviaire est devenu un atout majeur pour la transition écologique. C'est l’un des modes de transport les moins impactants pour l'environnement : la part du ferroviaire représente 10 % du transport de voyageurs et de marchandises pour seulement 1,6 % des consommations d’énergie et 0,6% des émissions de CO2 des transports. Par ailleurs, le train émet seulement 2,6% des particules du secteur.

Le Groupe SNCF a une double ambition : renforcer sa contribution à l'atteinte de l'objectif Zéro Emission Nette à 2050 de la France et poursuivre la réduction de son empreinte environnementale.

Le Rapport d’Engagement Sociétal d’Entreprise (ESE) 2018 souligne l'action du Groupe SNCF pour répondre aux dérèglements climatiques mais aussi aux exigences de ses clients et de ses collaborateurs : diminution de son empreinte environnementale, optimisation des ressources naturelles et amélioration de la qualité de l’air. De nombreuses initiatives sont mises en place par le Groupe, notamment : le développement de la mobilité électrique ou fonctionnant grâce aux agrocarburants avec la circulation de trains hybrides dès 2020, l'expérimentation du train hydrogène en 2022, la sortie du diesel en 2035…

Ces engagements répondent également aux objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) tout juste votée.

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I. SNCF VISE LE « ZÉRO EMISSION » D’ICI 2035

SNCF s'engage à atteindre la neutralité de ses émissions (gaz à effet de serre et particules) d’ici 2035. Elle est la première entreprise du transport à s'engager sur une trajectoire zéro carbone aussi ambitieuse.

La mobilité des personnes et des marchandises augmente. Elle devrait croître de plus de 20% d'ici 2050. L’enjeu consiste à répondre à cette situation en favorisant l'usage des modes de transports partagés et bas carbone, et en intégrant encore davantage les questions climatiques et de santé publique dans les offres de transport.

SNCF a ainsi décidé d’accélérer le verdissement de son matériel ferroviaire. 80% des trains SNCF est électrique mais la moitié des TER sont encore équipés de traction thermique. L'objectif est d'intégrer des technologies plus respectueuses de l’environnement pour réduire considérablement les émissions de CO2 et de particules.

DES TRAINS HYBRIDES D’ICI 2020

Pionnier en matière d’alternatives à la traction thermique, le Groupe teste avec Alstom le premier TER hybride, en partenariat avec les régions Centre- Val-de-Loire, Grand Est, Nouvelle Aquitaine et Occitanie.

Ce train de nouvelle génération combine plusieurs sources d’énergie selon les situations : alimentation électrique par caténaire, moteurs thermiques et énergie stockée dans les batteries. Aujourd’hui, 20% des déplacements ferroviaires utilisent de l'énergie thermique (à base d’énergie fossile), et 40% de ces déplacements le sont par des trains TER.

+ Une optimisation de la consommation d’énergie :

o Le train hybride permet une réduction de 20% de la consommation d'énergie et des émissions polluantes. Il n’émet aucune pollution aux abords des villes et en zone urbaine : à l’arrivée en ville, le moteur du train hybride se coupe et bascule sur batterie (en utilisant l’énergie de freinage stockée et récupérée).

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o Pour minimiser les besoins de puissance électrique à la caténaire, des batteries sont utilisées en complément lors des phases d’accélération. Ce principe permet de diminuer les coûts au kilomètre d’environ 50%.

CHIFFRES CLÉS & PERSPECTIVES

Une mise en circulation et un déploiement à court terme : + 2020 : circulation de la première rame Regiolis hybride, une fois les phases d’essais validées + 2021 : circulation de la première rame en service commercial pour valider en conditions

réelles les fonctionnalités et les performances de la solution + 2022 : déploiement en série

Autres perspectives d’innovations : l’utilisation des agro-carburants (biodiesel issu du colza, produit en France), l’électrification frugale combinée au train à batterie et le train à hydrogène.

LE TRAIN À HYDROGÈNE : PREMIÈRE ÉTAPE VERS LE « ZÉRO ÉMISSION »

Pour poursuivre la réduction de son empreinte environnementale, SNCF a d’ores et déjà annoncé son ambition de sortir du diesel d’ici 2035. Le train hydrogène serait une solution d’intérêt pour accélérer la transition écologique des territoires. Il permettrait en effet d’atteindre le zéro émission (CO2e, polluants, particules fines) puisqu’il n’émet que de la vapeur d’eau.

La motorisation de ce train repose sur l’hydrogène qui peut être utilisé comme carburant, ou en le faisant réagir à de l’oxygène dans une pile à hydrogène, pour produire de l’électricité alimentant des moteurs électriques.

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CHIFFRES CLÉS & PERSPECTIVES

+ 5 régions se sont déjà positionnées pour une expérimentation : l’Occitanie, la région Bourgogne-Franche Comté, la région Auvergne Rhône-Alpes, le Grand Est et la Nouvelle Aquitaine pourraient commander une quinzaine de rames neuves dès 2019.

+ Le plan de financement du train hydrogène s’appuie sur un financement partagé entre les industriels, les régions et l’Etat. L’estimation actuelle du coût des études et de la réalisation du premier train prototype est de 59 M€. L’engagement nécessaire de l’Etat aux côtés des Régions est évalué à environ 22 M€.

UN PLAN SOLAIRE AMBITIEUX POUR UNE EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE RENFORCÉE

Des engagements forts ont été pris par le Groupe en juillet 2018 dans le cadre du Plan « Place au Soleil » lancé par le Gouvernement, visant à développer l’autoconsommation des bâtiments et l’implantation de centrales solaires. L’objectif est de devenir un producteur d’énergie solaire en utilisant de façon plus systématique nos gares, les toitures de nos bâtiments et de nos technicentres.

CHIFFRES CLÉS & PERSPECTIVES

+ Un schéma directeur de développement de l’autoconsommation a été lancé sur les bâtiments industriels existants (hors gares) dont la toiture est supérieure à 3000 m² afin de déterminer les toitures éligibles pour accueillir des panneaux photovoltaïques.

+ D’ici 5 ans, nous aurons mis à disposition 100 hectares pour produire de l’énergie solaire. Les premières études révèlent un potentiel estimé à 37 GWh sur 210 000 m² de toiture éligible.

Concernant les bâtiments (investissements SNCF ~ 5 M€) :

+ Grâce à l’installation de panneaux solaires, le technicentre d'Hellemmes (Hauts-de France) fonctionnera à 85% en autoconsommation à partir du second semestre 2019 et celui de Romilly-sur-Seine (Grand Est) fonctionnera à 100% en autoconsommation fin 2019.

+ La halle de la gare Saint-Lazare (Paris) devrait également devenir une source de production solaire pour alimenter la gare. Une étude de faisabilité est en cours.

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Concernant le foncier : + À Surdon (61), SNCF a développé, avec le soutien de nombreux acteurs politiques et

économiques locaux, une centrale solaire de 17 hectares au sol sur une ancienne friche industrielle. Ce terrain accueillait jusqu’en 1993 une activité de traitement de traverses de chemin de fer. Cette centrale, la plus puissante du département, permet d’alimenter 2960 foyers (soit près de la moitié des foyers) de la Communauté de communes des sources de l’Orne.

QUALITÉ DE L’AIR DANS LES ENCEINTES FERROVIAIRES SOUTERRAINES La qualité de l’air est un véritable enjeu de santé publique. Dans cette optique, nous avons entamé de nombreuses démarches pour l'améliorer dans les gares d’Île-de-France, en particulier dans les 7% d'entre elles (sur 380 gares) qui sont souterraines ou mixtes.

Lancé depuis deux ans, ce projet est mené en collaboration avec Airparif, organisme de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France. Mesurer la qualité de l’air dans les gares souterraines franciliennes et déterminer l’ensemble des facteurs de pollution. Et par la suite, être en mesure d’apporter des solutions spécifiques et concrètes.

Des dispositifs de dépollution préalablement testés en laboratoire sont mis en place depuis le mois de mai 2019 sur certaines rames et dans certaines gares. L’objectif est de pouvoir évaluer leur efficacité tout au long de l’année et d’ainsi identifier les technologies les plus performantes

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CHIFFRES CLÉS & PERSPECTIVES

+ Depuis 3 ans, 2,5 M€ ont été engagés pour : o Réduire à la source la quantité de particules émises, o Traiter l’air directement sur les quais, o Améliorer la ventilation dans les gares.

+ 3 stations de mesures permanentes de la qualité de l’air sur quai ont été installées : avenue

Foch (RER C), Sevran Beaudottes (RER B) et Magenta (RER E). Les données sont visibles en quasi temps réel sur les sites internet de Transilien et Airparif.

+ 3 innovations sont actuellement testées, dans le cadre d’un appel à projet piloté par Ile-de-France Mobilités, pour la dépollution de l’air :

o L’aspirateur à particules fines (partenariat avec entreprise Tallano technologies). Au second semestre 2019, une rame du RER C en sera équipée.

o Dans la station Avenue Foch du RER C :

§ La technique d’ionisation positive (partenariat avec Air liquide) qui consiste à charger électriquement les particules pour pouvoir les capter en formant des agrégats facilement récupérables,

§ L'expérimentation d’un système de filtration de l'air (Système Terrao conçu par la start-up Staklab)

La lutte contre la pollution de l’air ne se limite pas aux gares. Ainsi les TGV du Futur conçus actuellement par Alstom seront équipés d’un nouveau système de traitement de l’air intérieur. Celui-ci filtrera entre 3 et 4 fois plus de particules fines.

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II. SNCF PLEINEMENT ENGAGÉE POUR ATTEINDRE SON OBJECTIF « ZÉRO DÉCHET » D’ICI 2035

L’économie circulaire est un axe majeur de la stratégie de développement durable du Groupe SNCF. Industrie consommatrice de matériaux (rail, matériel roulant, gares), SNCF développe depuis 2013 une politique visant à limiter la consommation de ressources, réduire les déchets dans l’ensemble de ses processus d’exploitation, et valoriser les produits en fin de vie.

Au regard de l'accélération de l'épuisement des ressources, et des impacts de la production de matières et des déchets sur l'environnement et la bio-diversité, SNCF a décidé de renforcer son action en fixant l'objectif d'atteindre le « zéro déchet » d’ici 2035.

L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE POUR LE RÉSEAU

Les opérations de maintenance et de régénération des lignes nationales génèrent des quantités importantes de produits de dépose (rails, ballast, traverses bois et béton) dont les enjeux de réemploi et de recyclage sont considérables.

Le recyclage permet d’intégrer les matières dans un nouveau cycle de vie en alimentant les filières, ce qui génère également des recettes financières estimées à 45 M€ en 2018.

Plus globalement, ces deux pratiques (maintenance et recyclage) permettent d’économiser les ressources minérales, végétales (bois des traverses) tout en diminuant l’empreinte environnementale car le recyclage évite toute la phase d’extraction, forte consommatrice d’énergie et d’eau.

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Au-delà de la gestion industrielle de ce « capital-ressources », l’économie circulaire permet aussi de lutter contre la raréfaction des métaux comme l’acier de haute qualité qui sert à la fabrication des rails ainsi que du cuivre pour les caténaires. Ces deux matières sont stratégiques pour l’exploitation à terme du réseau ferroviaire et il faut en sécuriser l’approvisionnement dans la durée. L’ensemble du réseau national (30 000 km de lignes) représente un gisement considérable, véritable mine de matières à traiter comme des ressources. CHIFFRES CLÉS

+ 3 M de tonnes (soit l’équivalent de 300 Tours Eiffel) de matériaux démantelés (81% ballast, 11% rail, 8% traverses) chaque année

+ En 2018, ont été valorisées : o 700 000 tonnes de ballast (réemployées à 90% par SNCF) o 150 000 tonnes de rails (acier) soit l’équivalent de 1 500 km de voies. 15% ont été

réemployées, 85% recyclées. o 2 500 tonnes de cuivre des caténaires. o 360 000 tonnes de traverses béton et bois.

+ SNCF Réseau dispose d’un stock de matériaux valorisables de plus de 130 M de tonnes qui

vont progressivement être recyclés, réemployés ou revendus à la filière.

L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE POUR LE MATÉRIEL ROULANT

La maintenance des matériels roulants est ancrée dans les pratiques du Groupe depuis de nombreuses années, et permet d’entretenir en toute sécurité des matériels construits dans les années 80 pour certaines catégories (voitures corail par exemple). C’est d’autant plus important que certains matériels ne sont plus fabriqués et que disposer de pièces détachées en très bon état est un gage de sécurité et de fiabilité dans la maintenance.

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CHIFFRES CLÉS

+ Chaque année, 55 000 tonnes de matières sont recyclées : acier, cuivre, aluminium, inox, verre (une locomotive représente environ 90 tonnes, une voiture Corail 41 tonnes, une rame TGV 365 tonnes)

+ Les matériels voyageurs sont recyclés à hauteur de 92% de leur masse (quasiment 99% pour les locomotives)

+ Pour les matériels roulants, la maintenance des pièces réparables a permis d’économiser 16M€ en 2018.

Le matériel roulant est radié après avoir servi une quarantaine d’années pendant lesquelles il a été entretenu, rénové totalement lors d’interventions appelées « opérations de mi-vie » : locomotives, de voitures-voyageurs, d’automoteurs et de wagons.

SNCF assure la gestion en fin de vie des matériels roulants et optimise la valorisation des matières extraites (acier, cuivre, verre, plastiques, caoutchouc, textiles et mousses…), ce qui alimente les filières de recyclage.

Pour traiter de manière industrielle ses matériels radiés, SNCF accélère le développement de sa filière nationale dans les 7 sites existants en France. D’ici à 2021, 8 nouveaux centres seront créés avec pour objectif de traiter plus de 1000 caisses par an, ce qui permettra à SNCF de créer 360 emplois pérennes.

L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE DANS LES GARES ET DANS LES TRAINS

Le tri sélectif dans les plus grandes gares s’impose. Le territoire national est desservi par 3000 gares dont les 35 plus grandes produisent 80% du volume des déchets produits. SNCF déploie ainsi en France un nouveau type de poubelles de tri, dispositif complété par des expérimentations sur la collecte de papier et de journaux à bord des trains. Des expérimentations sont menées dans les grandes gares parisiennes afin de tester plusieurs modèles d’organisation et de gestion des déchets issus des trains et des gares. Une réflexion est en cours concernant un vaste programme permettant de réduire au maximum les déchets et d’assurer leur recyclage pour atteindre le zéro déchet et zéro plastique en 2035.

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À PROPOS DU GROUPE SNCF SNCF est l’un des premiers groupes mondiaux de transport de voyageurs et de logistique de marchandises avec 33,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018, dont un tiers à l’international. Avec son socle ferroviaire français et riche de son expertise d’architecte de services de transport, le Groupe emploie 272 000 collaborateurs dans 120 pays. Son objectif est d’être la référence de la mobilité et de la logistique en France et dans le Monde. SNCF couvre 6 grands métiers : SNCF Réseau (gestion et exploitation du réseau ferroviaire français), les Mobilités quotidiennes (Transilien en Île-de-France, TER en régions et Keolis en France et dans le monde), le Voyage longue distance (TGV inOUI, OUIGO, Intercités, Eurostar, Thalys, etc. et la distribution avec OUI.sncf), SNCF Gares & Connexions (gestion et développement des gares), SNCF Logistics (transport et logistique de marchandises au niveau mondial avec notamment Geodis, Fret SNCF et Ermewa) et SNCF Immobilier (gestion et valorisation des actifs immobiliers et fonciers). + Pour en savoir plus, sncf.com