s'installer au nouveau-brunswick

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© DR Supplément au n°110 - novembre 2008 S’installer au NOUVEAU-BRUNSWICK Les clefs pour travailler, étudier, investir © Zeev Lieber - Fotolia.com © Véronique Martinet © DR S’installer au NOUVEAU-BRUNSWICK Les clefs pour travailler, étudier, investir

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S’installer au Nouveau-Brunswick (Canada)

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Un nouvel eldorado . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... . . . . . p. 04

Une province où il fait bon vivre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 05

Recherche travailleurs qualifiés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 07

Une éducation bilingue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 10

Entrepreneurs, vous êtes les bienvenus ! . . . . . p. 12

Une croissance au zénith . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14

Sommaire

Vivre à l’étranger appartient àFocus Carrière, une marquedu GROUPE VOCATIS34-38, rue Camille Pelletan

92309 Levallois-Perret cedexTél. : + 33 (0)1 41 06 59 00Fax. : + 33 (0)1 41 06 59 09e-mail : [email protected] au capital de 2 734 555 euros

Directeur de la publicationJean-Pierre [email protected]

Directeur de la rédactionNicolas Fellus-Vannier

Rédactrice en chef adjointeOdile Gnanapré[email protected]

Journalistes :Farah Boucherak,Emmanuel Langlois

Secrétaire de rédactionPierre Barbezat

Conception partielle et exécution graphiqueSéverine [email protected]

Conception publicitaireMichaël Barek, Alexandre deGassoswski et Aurélien Soula

Régie publicitaire FranceEdouard [email protected]él. : + 33 (0)1 41 60 59 03

Régie publicitaireInternationaleVéronique [email protected]él. : + 33 (0)1 41 60 59 02

Commission paritaire :N° CPPAP 1007U80038Imprimé en UE.

Imprimé par : SIB

Vivre à l’étranger

Supplément au N° 110 Novembre 2008

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4 VIVRE A L’ÉTRANGER I NOVEMBRE 2008

I Un nouvel eldoradoAlors que la plupart des francophones sélectionne le Québec, prenez plutôt la tangente vers le Nouveau-Brunswick ! Province en expansion, mais encore méconnue, c’est également la seule officiellementbilingue français/anglais du Canada. Gros plan.

DES PAYSAGESUNIQUESProvince atlantique du Canada,le Nouveau-Brunswick est bordépar le Québec,la Nouvelle-Ecosseet l’Etat américain du Maine.Avecses 73 440 km2 de superficie, ilpourrait contenir deux fois la Bel-gique, et pourtant, son territoirene couvre que 1 % du Canada !Boisé à 80 %, il offre des pay-sages uniques : étendues mon-tagneuses sur la route des Appa-laches, décors pittoresquesagricoles où serpentent le fleuveSaint-Jean et la rivière Mirami-chi,et surtout plus d’un millier dekilomètres de côtes d’une beautésurprenante. La baie de Fundy,au sud de la région, révèle d’in-croyables falaises sculptées parles plus hautes et les plus puis-santes marées du monde. Côtétempératures,elles avoisinent les-10° C en janvier, 11° C au prin-temps, 26° C en été et 7,5° C àl’automne.

UNE MOSAÏQUE DEPEUPLESRiche de ses 751 481 habitants,la province est une mosaïque com-posée de peuples français,anglais,écossais, irlandais et loyalistes,auxquels se sont ajoutés par lasuite des Allemands, des Scandi-naves et des Asiatiques. Le Nou-veau-Brunswick compte égalementquelque 15 300 autochtones,desMicmacs et des Malécites pourla plupart.49 % de la populationvit à la campagne. Les trois vil-les les plus peuplées sont, parordre d’importance, Saint-Jean,dans la baie du Fundy ;Moncton,ville montante au sud-est et lacapitale Fredericton,très britan-nique.Viennent ensuite Mirami-chi,Edmunston,Dieppe,Bathurstet Campbelton.

L’ACADIEAvant de devenir anglaises en1713,les provinces maritimes fai-saient partie de l’Acadie, une

ancienne colonie fran-çaise. Exilés en 1755,les Acadiens ont étééparpillés sur la côte estdes Etats-Unis et un peupartout dans le monde.Aujourd’hui,ils sont prèsde 300 000 à vivre auNouveau-Brunswick,soit environ 33 % de lapopulation.C’est la plusgrande concentrationde francophones duCanada, hors Québec,même si l’Ontario comptedavantage de franco-phones en nombreabsolu. Les Acadienssont minoritaires, mais

ils ont obtenu des droits : la pro-vince est bilingue depuis 1969 etles deux communautés ont droità des institutions culturelles,socia-les et éducatives distinctes.

UNE TERRE D’ACCUEILLa province connaît une pénu-rie de main-d’œuvre importanteet met tout en œuvre pour attirerde nouveaux arrivants. Sesatouts :des habitants chaleureux,un environnement agréable oùs’adonner au kayak et aux sportsd’hiver ; des villes dynamiqueset sécurisées, idéales pour vivreen famille ;une économie en pleinessor ;des établissements scolai-res francophones et anglophonesde qualité ; et surtout, un excel-lent rapport qualité/prix ! Au Nou-veau-Brunswick, vous en aurezpour vos dollars:les salaires sontbons et le coût de la vie fait par-tie des plus faibles du Canada !

Farah Boucherak

Présentation©

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Le Nouveau-Brunswick• Capitale : Fredericton

• Villes principales : Grand

Moncton, St Jean, Edmunston,

Dieppe

• Superficie : 73 440 km2

• Population : 751 481, dont

environ 315 000 francophones

• Taux de croissance du PIB :

1,6 % (2007)

• Taux de chômage (juillet

2008) : 8,5 %

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IMMIGRER : LEPROGRAMME DESCANDIDATS DE LAPROVINCELe Nouveau-Brunswick a concluune entente avec le gouvernementfédéral pour participer plus acti-vement au processus d’immigra-tion,en pré-sélectionnant ses can-didats.La province est en pénuriede main-d’oeuvre et ouvre ses por-tes aux travailleurs qualifiés quisatisfont à des besoins économi-ques précis.Les entrepreneurs quiprésentent un projet viable sontégalement les bienvenus.Les can-didats ainsi parrainés par la pro-vince obtiendront plus rapidementleur visa de travail ou d’affai-res. Cependant, c’est toujoursCitoyenneté et immigrationCanada (CIC) qui prend la déci-sion finale. Attention : ce pro-gramme s’adresse uniquementaux personnes qui souhaitentimmigrer de façon permanente.Si votre candidature est accep-tée, vous obtiendrez alors le sta-tut de résident permanent, quivous permettra notamment debénéficier des mêmes prestationsde sécurité sociale que les citoyenscanadiens.

SANTÉ ET PROTECTIONSOCIALEC’est Service Nouveau Brunswickqui gère le régime d’assurancesanté du Nouveau-Brunswick.Celui-ci n’est accessible qu’au boutde 3 mois de résidence, en atten-dant, il est conseillé de souscrireune assurance privée.Les travail-leurs temporaires ont égalementaccès au régime d’assurance santéde la province, dans les mêmesconditions.Par contre, les déten-teurs de visa type tourisme ou étu-des n’y ont pas accès.Il faudra demander votre carted’assurance-maladie dès votre arri-vée.Le formulaire de demande estdisponible dans les cabinets médi-caux,les hôpitaux,les pharmacies,ou auprès du bureau Service Nou-veau-Brunswick le plus prochede chez vous.Vous aurez accès gratuitementaux services de santé de base.En plus de l’assurance-maladie,le système de protection socialede la province comprend diversesprestations sociales.Sachez aussi que des accordsinternationaux de Sécurité socialeont été signés par le Canada avec

une cinquantaine de pays,dont laFrance. Ces accords permettentaux personnes qui ont habité outravaillé au Canada et dans unpays étranger, ici la France, debénéficier des prestations de vieil-lesse,d’invalidité,de survivant oude décès des deux pays.Plus d’in-formations sur l’accord signé avecla France sur le site Internet deRessources Humaines et Déve-loppement social (RHDSC) :

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I Une province où il fait bon vivreVivre à l’étranger vous donne les clés pour mieuxconnaître le Nouveau-Brunswick et vous y installer.

Vivre

Service Nouveau-Brunswick (SNB)

Cet organisme est placé sous la tutelle dugouvernement provincial. Il s’agit entre autresd’un guichet unique réunissant plus de200 services fédéraux, provinciaux etmunicipaux, destinés à la population. ServiceNouveau-Brunswick gère également desTéléServices (centres d’appel), qui reçoiventchaque année plus de 293 000 appels.

Par ailleurs, le SNB gère le Registre foncier, leregistre des biens personnels ainsi que le registredes affaires corporatives de la province. Il évalue,aux fins d’imposition foncière, chaque bâtiment,terre et terrain, et leurs améliorations, etexploite le système d’évaluation et d’impositionfoncières. La structure veille aussi à la gestion del’infrastructure d’information foncière duNouveau-Brunswick.Plus d’informations sur www.snb.ca

L’éco-centre Irving

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www.hrsdc.gc.ca/fra/psr/piae/pays/survol/france.shtml.Enfin,n’oubliez pas de demandervotre numéro d’assurance sociale(NAS),auprès de RHDSC,indis-pensable pour être identifié parles autorités. Il vous permettraaussi de recevoir les diverses pres-tations sociales.

FISCALITÉ Comme en France, l’impôt auNouveau-Brunswick est de typedéclaratif. Cela signifie que vousdevrez remplir une déclaration derevenus avant le 30 avril qui suitl’année d’imposition, en sachantque l’année fiscale correspondà l’année calendaire.Vous devrezdéclarer tous vos revenus, qu’ilssoient de provenance canadienneou étrangère. Dans certainessituations,il se peut que vous soyezégalement imposable dans votrepays d’origine,si vous avez main-tenu des liens économiques impor-tants avec ce dernier par exem-ple. Pour éviter les doublesimpositions,le Canada a signé desconventions fiscales internatio-nales,avec la France,la Belgiqueet la Suisse notamment.Pour en savoir plus, consultezwww.vivrealetranger.com/ Rubri-que Fiscalité.

LOGEMENTIl n’est pas difficile de trouver unlogement au Nouveau-Brunswicket les loyers défient toute concur-rence en Amérique du Nord.Comp-tez 400 € pour louer un 70 m2 ;

127 000 € pour acheter un beau200 m2.La caution demandée estgénéralement d’un mois et pourtrouver un logement, c’est sensi-blement la même démarche qu’enEurope :bouche-à-oreille,agencesimmobilières,petites annonces dansles journaux et sur Internet. Lapopulation provinciale est très atta-chée à sa campagne où vit prèsde la moitié des habitants.Souventces villages sont proches des gran-des villes,comme Shediac en bor-dure de mer,à seulement une demi-heure en voiture de Moncton.

S’INTÉGRERAu Nouveau-Brunswick, les nou-veaux arrivants, surtout s’ils sontfrancophones,sont accueillis à brasouverts. Car, même s’ils sont plusde 300 000 dans la province, lesAcadiens restent minoritaires parrapport aux anglophones et cher-chent à se renforcer. La capitaleFredericton ou Saint-Jean,la plusgrande ville de la province, sont

majoritairement anglophones.Lesfrancophones se retrouvent prin-cipalement dans les sept comtés deGloucester,Kent,Madawaska,Nor-thumberland, Restigouche,Victo-ria et Westmorland.Leurs villes deprédilection :Edmunston,avec plusde 91 % d’entre eux, Bathurst(49 %) et Moncton-Dieppe(39 %), aussi appelé le GrandMoncton,et dont la population fran-cophone augmente à vue d’oeil,sur-tout à Dieppe.Pour défendre leurculture, leur langue et leurs inté-rêts,les Acadiens se sont dotés d’unréseau associatif important. Auniveau national,leur principal orga-nisme de représentation est laSociété nationale de l’Acadie(SNA) et au niveau provincial ils’agit de la Société des Acadienset Acadiennes du Nouveau-Bruns-wick (SAANB). De nombreusesassociations sont rattachées à cesorganismes et travaillent à la pro-motion de l’identité acadienne.Avecplus de 3 millions d’Acadiens dansle monde,la SNA se développe éga-lement à l’international.Ces asso-ciations vous seront utiles,au niveaulocal notamment,pour rencontrerdu monde et vous orienter dans vospremières démarches. A Frederic-ton, le Centre communautaireSainte-Anne agit aussi pour la sau-vegarde de la langue et de la cul-ture françaises, en proposantnotamment des activités cultu-relles et sportives, favorisant lesrencontres entre francophones éta-blis dans la capitale du Nouveau-Brunswick. Farah Boucherak

Vivre

A Moncton, deux interlocuteursincontournables

Centre d’accueil et d’intégration desimmigrant(e)s de Moncton Métropolitain(CAIIMM)Les membres du CAIIMM accueillent lesnouveaux arrivants. Ils peuvent venir vouschercher à l’aéroport, vous faire visiter toutesles institutions francophones de la ville et vous guider pas à pas dans vos démarchesadministratives. Le CAIIMM propose desactivités (sport, pique-nique, concerts,

expositions etc.). Un « parrain » pourra mêmeêtre nommé pour vous faire découvrir votrenouveau pays. www.caiimm.org

Comité d’immigration du Grand MonctonDirigé par Catherine Rouanes, le Comitéd’immigration du Grand Moncton vous aidedès votre arrivée dans le Grand Moncton, et ce,quel que soit votre statut, étudiant, travailleur,entrepreneur etc.655, rue Main Street - Moncton NB E1C 1E8Tél. : (506) 389 5937Mail : [email protected]

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SUR LE WEB

I Consulat français àMoncton :http://consulfrance-moncton.orgI Gouvernement duNouveau-Brunswick :www.gnb.caI Immigration :B. George Itoafa :[email protected] Boisvert :[email protected] Service Nouveau-Brunswick :www.snb.ca I Santé Canada, ministèrede la Santé canadien :www.hc-sc.gc.caI Association canadienned’assurances aux personnes :www.accap.caI Logement (annonces dansles journaux) :www.capacadie.com www.canadaeast.com

Associations francophoneset acadiennes :I Société nationale del’Acadie :www.snacadie.orgI Société des Acadiens etAcadiennes du Nouveau-Brunswick :www.saanb.orgI Association France-Canada Moncton :http://pgodin.net/fcm

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VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 110 7

Le Nouveau-Brunswick chercheà augmenter sa population, enfavorisant notamment l’immigra-tion de personnel qualifié pourrépondre à une pénurie croissante.La province doit en effet releverd’importants défis démographi-ques : sa population a diminuéde 0,2 %, soit 1 443 personnes,entre 1999 et 2006 alors qu’ellea augmenté partout ailleurs dansle pays de 7,3 % en moyenne.Sonobjectif: attirer plus de 5 000immigrants par an d’ici à l’an2015. Pour l’heure, seulement1 personne sur 33 est immigranteau Nouveau-Brunswick,contre 1sur 5 dans le reste du pays.Cepen-dant,entre 2002 et 2006,la pro-vince a connu une forte augmen-tation, passant de 750 à près de1 400 immigrants en plus.

LE RHDSCLe Bureau des ressources humai-nes et du développement socialCanada (RHDSC) permet auxemployeurs de recruter des tra-vailleurs étrangers lorsqu’il estdifficile de les trouver sur place.

L’employeur potentiel doit sou-mettre sa demande au RHDSCqui évalue la nécessité de recou-rir à un travailleur étranger, eteffectue toutes les démarchesadministratives si celle-ci est vali-dée. Sont concernées les profes-sions dites vulnérables, qui man-quent de personnel qualifié,ainsique les offres d’emploi qui n’ontpas trouvé de candidat idéal en90 jours.

LE PROGRAMMEDES CANDIDATS DELA PROVINCE (PCP)En passant par le PCP,vous obtien-drez votre visa d’immigration plusrapidement,soit entre 6 et 12 mois.Auparavant, pour en bénéficier, ilfallait trouver un employeur aupréalable.Aujourd’hui,si vous avezles qualifications et l’expérienceprofessionnelle dans une profes-sion en pénurie de main-d’œuvre,vous pouvez obtenir votre visaavant même d’avoir trouvé unemployeur. Contactez les servi-ces d’immigration pour évaluervotre candidature.

LE MARCHÉ DEL’EMPLOID’après Georges Itoafa,Agent deprogramme d’immigration de laprovince, « il est relativementfacile de trouver un emploi dansla province. Mais tout dépend desdomaines. Dans les transports,les métiers de bouche, l’informa-tique, les centres d’appels, lamanufacture, les opportunitésd’emploi sont particulièrementfoisonnantes. » Le taux de chô-mage de la province a beaucoupbaissé ces dernières années, pas-sant de 10 % en 2000 à 8,5 %en juillet 2008. Il existe cepen-dant de fortes disparités régiona-les.Le taux de chômage est beau-coup plus faible dans les régionsdu centre,du sud-ouest et du sud-est, s’élevant respectivement à4,9 %,5,5 % et 6,7 %.Au nord-ouest, il est de 9,2 % et au nord-est de plus de 12 %. Les régionsde Fredericton, Saint John etMoncton, au centre et au sud de

I Recherche travailleurs qualifiésPlus discret que son voisin le Québec, le Nouveau-Brunswick offre pourtant de nombreuses possibilités d’emplois...

Travailler

Les professions quirecrutent

Les familles professionnelles

qui ont le meilleur potentiel

d’emploi sont les professions

de gestion, les services de

santé, les TIC et le génie, les

professions associées au travail

des métaux, la vente et les

services ainsi que les services

sociaux et l’éducation.

Le site Emploi-Avenir, produit

par RHDSC en collaboration

avec le gouvernement

provincial, permet de se

renseigner sur 154 professions

importantes sur le marché du

travail de la province.

http://nb.jobfutures.org

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I Le taux de chômage de laprovince a beaucoup baissé ces dernières années,passant de 10 % en 2000 à 8,5 % enjuillet 2008.

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8 VIVRE A L’ÉTRANGER I NOVEMBRE 2008

la province,sont très dynamiqueset attirent de plus en plus de jeu-nes vivant dans les milieuxruraux du nord de la province.

TRAVAIL ETFRANCOPHONIEParmi les 22 470 immigrants dela province, seulement 2 820étaient francophones,soit 2,3 %du total national.Les Acadiens francophones sontnombreux dans les secteurs de lapêche, de la forêt et de l’agri-culture.Plus de 27 % d’entre euxtravaillent également dans l’ad-ministration publique, l’éduca-tion, la santé et les servicessociaux.La vente et les services emploientplus d’un travailleur francophonesur quatre et le transport et l’opé-ration d’équipement comptentprès de 17,7 % d’entre eux.

CHERCHER UNEMPLOILes journaux et les sites Inter-net surtout sont particuliè-rement riches en petitesannonces. Le bouche-à-oreillefonctionne également très biendans cette province,surtout dansla communauté francophone.Munissez-vous d’un bon lot de

carte de visites ! CatherineRouanes, directrice générale duComité d’Immigration du GrandMoncton, précise que « environ80 % des offres d’emploi cana-diennes ne sont pas affichées :c’est ce que l’on appelle le “mar-ché caché”. Les connaissances,les relations, bref, le “réseau-tage”, sont donc primordiaux ».

LA CULTURE PROFESSIONNELLE• La loi des normes d’emploi :elle vise tous les salariés et lesemployeurs de la province,excep-tés ceux qui relèvent des autori-tés fédérales qui sont régis parle Code canadien du travail,ainsique ceux qui ont signé une conven-tion collective.• Le contrat de travail : il doitcomporter l’identité de l’em-ployeur et de l’employé,le lieu detravail,la date et durée du contrat,la fonction de l’employé, le mon-tant de la rémunération et lapériodicité de versement,la duréede travail journalier, le délai depréavis, les congés payés, laconvention collective applicable.• Salaire et temps de travail :comme aux Etats-Unis, lesemployés sont généralement payésà la semaine sur une base horaire

ou annuelle.Le salaire hebdoma-daire moyen en 2005 était de681,15 $ CAN, soit environ474 €. C’est un peu moins quele salaire moyen au Québec quiest de 697,15 $ CAN,mais le coûtde la vie est beaucoup moins élevéau Nouveau-Brunswick que dansle reste du pays. Le salaire mini-mum en vigueur depuis le 1er juil-let 2007 est de 7,25 $ CAN del’heure, soit un peu plus de 5 €.La semaine de travail normaliséeest de 44 heures.Au delà,le « sur-temps » ou heure supplémentaireest payé une fois et demi le salaireminimum,soit 10,88 $ CAN (envi-ron 7,6 €).• Congés payés : le salarié a droità un congé hebdomadaire de24 heures minimum et lesemployeurs sont tenus d’accor-der à leurs salariés des congésannuels payés.Tout salarié qui a travaillé pen-dant moins de 8 ans de servicecontinu a droit à 2 semaines decongés ou une journée pour cha-que mois civil, contre 3 semai-nes ou une journée 1/4 par moispour les salariés qui ont passé8 ans et plus dans une entre-prise.• Licenciement et démission :tous les employés ont droit à unpréavis de licenciement, sauf encas de faute majeure ou d’incom-pétence.En cas de litiges, adres-sez-vous à la Direction des nor-mes d’emploi du ministère de laFormation et du développementde l’emploi.

LES RELATIONSPROFESSIONNELLESL’atmosphère sur le lieu de tra-vail est beaucoup plus détendueen général et les relations au seinde l’entreprise sont bien moinshiérarchisées qu’en Europe.Cependant, il ne faut pas arri-ver en conquérant.En général les employeurs de cetteprovince aiment les candidatsdynamiques et ambitieux, maishumbles. Ils donnent générale-ment plus facilement leur chance

TravaillerUn nouveau départChantal Véchambre, 53 ans, vit depuis 2 ans à Moncton avec son fils.

Du caractère et « pas une minute à perdre ». Chantal Véchambre n’a pas hésité à quitter Paris pour

recommencer à zéro à Moncton. « Je venais de déposer le bilan de ma société de produits de terroirs et

l’ANPE m’avisait gentiment de prendre ma retraite anticipée. » Elle décide alors de se reconvertir et suit des

cours de cuisine et de pâtisserie. « Mais en France, trouver du boulot à 48 ans, c’était mission impossible. Et

j’avais envie de partir loin, mais dans un pays francophone. » Elle pense alors au Québec, mais va découvrir

l’Acadie du Nouveau-Brunswick. « J’ai eu un coup de cœur pour Moncton. »

Elle s’y installe, son visa en poche et n’a pas trop de difficultés pour trouver un emploi. « J’ai fait la

connaissance d’une chocolatière qui m’a prise en tant qu’assistante. Nous avons travaillé ensemble pendant

un an, ce fut une expérience fabuleuse ! Elle m’a donné ma chance, même si je n’étais pas totalement

bilingue. » Elle travaille dur, parfois jusqu’à 65 heures par semaine.

Suite à cette expérience, Chantal s’est mise à son compte. Aujourd’hui, elle fait plein de choses avec en fil

conducteur, la cuisine. Tour à tour professeur de cuisine ou traiteur, elle a même changé le menu d’un site

touristique acadien, la forteresse de Louis-Bourg, pour lui donner une touche plus historique. « Ma

polyvalence ma desservie en France alors qu’ici, c’est mon atout principal. »

SUR LE WEB

I Gouvernement duNouveau-Brunswick :www.gnb.ca (tout surl’immigration et l’emploidans la province)I Ambassade du Canada en France :www.dfait-maeci.gc.caI Emploi Avenir :http://nb.jobfutures.orgI Ministère de l’Educationpostsecondaire, de laFormation et du Travail :www.gnb.ca/0105/index-f.aspI RHDSC :www.rhdsc.gc.caI Professions réglementées,équivalences de diplômes :www.cicic.caI Commission decoopération dans ledomaine du travail :www.naalc.orgI Coalition des syndicats du Nouveau-Brunswick :www.cupe.nb.caI Fédération des travailleurs et travailleusesdu Nouveau-Brunswick :www.nbfl-fttnb.ca

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VIVRE A L’ÉTRANGER I N° 110 9

aux jeunes ou aux personnes quisouhaitent changer de voie, dèslors qu’ils sont motivés et prêtsà travailler dur s’il le faut.Ici, l’ascenseur social n’est pasen panne :vous pouvez progressertrès rapidement si vous êtes com-pétent.La main-d’œuvre qualifiéeétant précieuse, les employeursfont tout pour la conserver.

LE BILINGUISMEAU TRAVAILLe Nouveau-Brunswick est offi-ciellement bilingue et c’est la seuleprovince où tous les élèves doi-vent apprendre l’autre langue offi-cielle à l’école. Cependant, lorsdu recensement de 2001, seuls34,2 % des résidants se disaientbilingues.Le bilinguisme est beau-coup plus répandu chez les fran-cophones qui sont bilingues à71,5 % que chez les anglopho-nes et les allophones qui sont res-pectivement bilingues à 14 %et 17,5 %. Faut-il être bilinguelorsqu’on est francophone pourtravailler dans la province ? Toutdépend de la profession exercéeet de la région choisie. A Frede-ricton par exemple,qui est majo-ritairement anglophone, ne pasparler anglais est un handicapdans la vie de tous les jours commeau travail.

de votre pays. Ce dernier a peutêtre des liens avec des associationsprofessionnelles au Canada.Ensuite, il faudra obtenir l’agré-ment de l’organisme de réglemen-tation provincial pour pouvoir éxer-cer.Chaque profession réglementéea ses modalités d’évaluation etde reconnaissance.Généralement,il suffit de réussir l’examen tech-nique,d’avoir suivi vos études dansun établissement reconnu et del’expérience professionnelle auCanada.Les frais,qui sont à votrecharge,peuvent être élevés.L’éva-luation finale sera effectuée unefois que vous serez établi au Canadaen qualité de résident permanent.

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A Dieppe par contre, qui est trèsfrancophone,vous pouvez vous ensortir allègrement. Cependant,dans certaines professions où ilfaut traiter avec des clients detoute la province,du Canada voirede l’étranger, la maîtrise de l’an-glais devient indispensable.

LES PROFESSIONSRÉGLEMENTÉESAu Canada,20 % des professionssont réglementées et leur exercicenécessite une autorisation. Celaconcerne notamment le person-nel médical et enseignant,les ingé-nieurs ou encore les électriciens.Si vous êtes dans cette situation,contactez en premier lieu l’or-dre professionnel correspondant,

Anne-Lise et Guillaume Blin, âgés de 23 et 24 ans, forment un jeune couple aventureux. Ils n’ont pas hésité, leur DUT de commerce en poche, à quitter Dieppe (France) pour travailler à

Dieppe au Nouveau-Brunswick.

« Nous sommes partis de France le 15 janvier, munis d’un visa “vacances-travail” valable un an. Les deux

premiers mois, nous avons fait des petits boulots dans la restauration, puis j’ai trouvé un poste dans un

centre d’appel et Guillaume dans une entreprise de construction de piscines. En quelques mois, nous

avions déjà eu une promotion ! Le salaire de Guillaume a augmenté rapidement en deux mois et on m’a

offert un poste de superviseur. Ici, on donne vraiment leur chance aux jeunes qui entrent dans la vie

active, et ce, peu importe les diplômes. Dès lors qu’on est motivé, on peut monter très rapidement. Le

niveau de vie est aussi plus élevé et il y a plus d’offres que de demandes d’emploi. Mais tout n’est pas

rose : on ne fait pas les 35 heures ici, plutôt 40 et au delà, et côté vacances c’est 10 jours contre 25 en

France. Les non-bilingues ont également plus de difficultés à trouver un emploi, surtout dans le

commerce. Ceci dit, le bilan de notre expérience est positif, et nous envisageons même d’y rester ! La

seule chose qui nous retienne vraiment : nos familles en France. »

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SUR LE WEB

Recherche d’emploi :• www.emploisnb.ca

• www.workopolis.com

• www.monster.ca

• www.jobbank.com

• www. manpower.ca

• http://NewBrunswick

JobShop.ca

• www.canjobs.com

• www.Canadajobs.ca

• www.careerjet.ca

• www.careerbuilder.com

• www.medhunters.com

• www.allcanadianjobs.com

• www.allstarjobs.ca

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I Une éducation bilingueDe la maternelle au doctorat, la province offre un enseignement de qualité, en français et en anglais.

DEUX SYSTÈMESSCOLAIRES EN UN !Pour reconnaître sa dualité lin-guistique, la province s’est dotéeen 1974 d’un système éducatiforiginal, divisé en deux secteursparallèles distincts, l’un anglo-phone, l’autre francophone. Lesélèves ont ainsi la possibilité d’étu-dier dans leur langue maternelleet doivent également apprendrel’autre langue officielle.De la maternelle au secondaire,le système des écoles publiques,qui sont gratuites, comptent14 districts scolaires : 5 fran-cophones (Dieppe, Edmunston,Campbelton,Tracadie-Sheila etRichibouctou) et 9 anglopho-nes (Woodstock,Dalhousie,Mira-michi, Fredericton, Oromocton,

Saint Stephen,Saint John,Rothe-sey et Moncton). Il existe éga-lement des écoles françaisespubliques dans les districts anglo-phones et vice versa.Dans le secteur francophone, lesécoles sont divisées en deux sec-tions:l’école primaire,de la mater-nelle à la 8e année, équivalent del’école primaire en France, etl’école secondaire, de la 9e à la12e année,qui correspond plus oumoins à notre collège, et qui estsanctionné par un diplôme de find’études.

L’ENSEIGNEMENTPOST-SECONDAIREAu Canada, le premier cycle uni-versitaire dure entre 3 et 4 anset le diplôme correspondant s’ap-

pelle le baccalauréat ou Bache-lor.Viennent ensuite en un an lebaccalauréat spécialisé ou Bache-lor of Honours, puis la maîtriseou master (1 ou 2 ans) et enfinle doctorat ou PhD.

Le système des études post-secondaires du Nouveau-Bruns-wick comprend 4 universitéspubliques, 3 anglophones et 1francophone,réparties sur cetteprovince ; un réseau de collè-ges communautaires ainsi queplusieurs petits collèges confes-sionnels privés.L’université n’est pas gratuite,mais les frais d’inscription pourles étudiants étrangers restentmoins élevés qu’en Ontario. Ilsvarient entre 5200 $CAN et 13 440 $CAN.

• Université de Moncton : avecdes campus à Moncton,Edmuns-ton et Shippagan, c’est la plusgrande université francophoned’Amérique du Nord, hors Qué-bec.

La palette des formations propo-sées est large, allant du droit àla littérature en passant par les

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L’assurance-maladieLes étudiants étrangers ne

bénéficient pas de

l’assurance maladie au

Nouveau-Brunswick. Les

universités proposent

généralement des

assurances privées à des prix

raisonnables.

I En 1974, la province s’est dotée

d’un système éducatiforiginal, divisé en

deux secteursparallèles distincts,

l’un anglophone,l’autre francophone.

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technologies de l’information.www.umoncton.ca

• Université du Nouveau-Bruns-wick : fondée en 1785, c’est laplus vielle université anglophonedu Canada et la plus grande dela province.Elle accueille chaque année prèsde 13 000 étudiants au sein deses deux campus de Frederictonet Saint-Jean.Son programme de baccalauréaten e-business est le premier dugenre au Canada et la facultéde droit,les programmes de MBAet d’écriture créative font par-tie des meilleurs du pays.L’université abrite également unservice de photothèque planétaireappuyé par la NASA.www.unb.ca

• Université St.Thomas : situéeà Fredericton, cette universitécatholique publique offre unique-ment des programmes de 1er cycleet accueille près de 3 000 étu-diants chaque année. Ses pro-grammes phare sont le B.A. enjournalisme,avec des cours ensei-gnés par des professionnels et deséquipements de qualité ; les B.A.of Applied Arts en gérontologie,premier du genre au Canada, eten criminologie,ainsi que les B.A.en éducation et travail social.www.stu.ca

l’entréeen 1er cycleque l’étudiantsoit titulaire d’undiplôme de find’études secondaires,comme le baccalauréatfrançais ou international ;et qu’il ou elle soit en mesurede suivre les cours dans la lan-gue dispensée de l’université. Pourentrer en maîtrise ou en docto-rat, il faudra faire établir unereconnaissance de diplôme (voirlien « sur le web »).

• Le permis d’étudeVous n’avez pas besoin de per-mis si la durée des études n’ex-cède pas 6 mois. Au-delà, vousdevrez faire une demande de per-mis d’étude auprès de Citoyen-neté et immigration Canada(CIC), après avoir au préalableété accepté dans une universitécanadienne.Les délais de délivrance du per-mis varient de 2 jours à 1 mois,selon l’ambassade ou le consulat.

• Les bourses d’étudesChaque établissement post-secon-daire offre des bourses d’étudespour les étudiants internationaux,attribuées selon le mérite et/oules ressources.Il existe également d’autres orga-nismes qui offrent des boursesd’études, surtout pour les 2e et3e cycles.

• Travailler sur le campusLes étudiants étrangers qui sui-vent un cycle post-secondaire àtemps complet peuvent travaillersur le campus sans permis de tra-vail. Ils peuvent également obte-nir un permis de travail hors cam-pus pendant leurs études et unpermis de travail de 2 ans aprèsl’obtention du diplôme.www.cic.gc.ca/francais/etudier/travailler.asp

Farah Boucherak

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SUR LE WEB

I Liste des écoles primaireset secondaires francophones:www.nbed.nb.ca/repertoireI Programmes de bourseinternationale pour desétudes au Canada :www.scholarships.gc.ca/noncanadians-fr.htmlI The Rotary Foundation’sAmbassadorial Scholarships(+ de 1 000 bourses par an) :www.rotary.org/foundation/educational/amb_scho/index.htmlI Conseil internationald’études canadiennes(bourse de rédaction dethèses) : www.iccs-ciec.caI Centre d’informationcanadien sur les diplômesinternationaux :www.cicic.ca/ I Ministère de l’Education :www.gnb.ca/3100/index-f.aspI Centre culturel canadien :www.canada-culture.org

• Université Mount Allison : c’estl’une des plus petites universitésdu pays, avec près de 2 250 étu-diants.Elle se retrouve régulièrementdans le peloton de tête du clas-sement Maclean’s des meilleuresuniversités canadiennes.Située àSackville,Mount Allison offre unetrentaine de programmes de1er cycle uniquement.www.mta.ca

• Collège communautaire duNouveau-Brunswick : il offre desformations professionalisantes en1 à 3 ans, au sein de 5 campussitués à Bathurst, Campbelton,Dieppe, Edmunston et dans lapéninsule acadienne.Le choix des programmes dispen-sés en français et en anglais esttrès large et va des technologiesde l’information à l’architectureen passant par l’agroforestrie.Les élèves ont la possibilité detransférer leurs crédits d’étudesou leur diplôme à un programmeuniversitaire.www.ccnb.nb.ca

Il existe aussi 7 collèges commu-nautaires anglophones.

S’INSCRIREChaque établissement opère unesélection personnelle, maistous exigent au minimum pour

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I Entrepreneurs, vous êtes les bienvenus !

Démarches administratives simplifiées, stimulants fiscaux généreux, faibles charges sociales et coûts deconstruction relativement bas : la province a de nombreux atouts pour attirer de nouvelles entreprises.

Selon l’étude 2006 de KPMG surles coûts des entreprises à l’échelleinternationale, les coûts d’ins-tallation au Nouveau-Brunswickétaient parmi les plus faiblesd’Amérique du Nord.Plusieurs grands groupes inter-nationaux s’y sont d’ailleurs ins-tallés comme Irving, McCainFoods, Saeplast ou encore Pre-

cision Metal Works. La situa-tion géographique de la provinceen fait également une porte stra-tégique pour faire des affairesavec le Canada Central, le Qué-bec, les Etats-Unis et l’Europe.Le Nouveau-Brunswick possèded’ailleurs 2 grands aéroportsinternationaux, à Moncton et àFredericton.

LES POINTS FORTSDE L’ÉCONOMIERécemment,les entreprises du sec-teur des technologies de pointe ontafflué dans la province. L’indus-trie du savoir devance aujourd’huile secteur primaire,employant plusde 25 500 personnes dans prèsde 700 entreprises novatrices,concentrées pour la plupart à Fre-dericton,Moncton et Saint John.Cependant, les piliers économi-ques traditionnels que sont l’agri-culture, la foresterie et la pêche,tiennent toujours une place impor-tante dans l’économie locale.Le Nouveau-Brunswick a toujourssu tirer parti de ses riches res-sources naturelles :le pétrole raf-finé, les produits du bois et lesfruits de mer représentent d’ail-leurs ses principales exportationsà l’étranger.Les industries manu-facturières et minières constituentégalement d’autres points fortsde l’économie provinciale.

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Croissant-SoleilCatherine et Lionel Rouanes ont quitté la Bretagne avec leur

2 enfants pour créer la boulangerie « Croissant Soleil » au

Nouveau-Brunswick. Témoignage.

Vivre à l’étranger : Pourquoi le Nouveau-Brunswick ?

« Nous projetions d’émigrer au Québec avec nos 2 enfants et sommes tombés

sur une publicité sur le Nouveau-Brunswick.Curieux,nous avons fait des

recherches et le bilinguisme de la province nous a agréablement surpris.Nous

avons alors intégré le programme des candidats de la province,et avons

effectué un premier voyage exploratoire en 2000,suivi de deux autres.Le

caractère francophone de Dieppe et son dynamisme nous ont séduits.Un an

plus tard,après avoir rencontré les différents intervenants économiques et les

services d’immigration,nous nous sommes installés en qualité de résidents

permanents.Nous avons fait un plan d’affaires et trouvé un site pour notre

entreprise.Et en Novembre 2002,nous avons ouvert “Croissant-Soleil”.»

VAE : Est-ce que votre affaire marche bien ?

« La province et la région de Moncton-Dieppe en particulier sont en

plein essor économique. Si vous avez de bonnes idées, un projet bien

ficelé, votre entreprise verra le jour très rapidement ! Toutes les

démarches administratives sont simples et rapides, les coûts de main-

d’œuvre et les charges sociales moins élevés qu’au Québec et les coûts

de construction restent bas, malgré le boom économique. Aujourd’hui,

nos affaires vont très bien. Nous employons 20 personnes et avons

ouvert un autre magasin. Seul ombre au tableau : le manque de

personnel qualifié. »

VAE : Quelle est la clé d’une adaptation réussie ?

« Avoir un projet carré, une attitude positive et humble. Et surtout, ne

pas arriver en “ conquérant “ ! Notre intégration s’est bien passée parce

que nous nous étions bien préparés. Et les gens sont très accueillants et

ouverts d’esprit. »

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Enfin, le tourisme représente unsecteur très important. La pro-vince attire chaque année des mil-liers de touristes en provenancedu Québec, de l’Ontario et duMaine.

COMMENT CRÉERSON ENTREPRISE ?Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a mis en place une pro-cédure particulière pour les entre-preneurs potentiels qui souhaitents’installer dans la province,via lacatégorie « affaires » du pro-gramme des candidats de la pro-vince ou PCP. Pour être acceptéau PCP, il faut répondre à plu-sieurs critères concernant lesfonds nécessaires et l’expérienceen gestion d’entreprise. Si vousrépondez aux exigences requises,le gouvernement vous proposerade nombreux services d’accom-pagnement à la création de votrefuture entreprise.Vous devrez obligatoirementeffectuer un voyage exploratoirede 5 jours (ouvrables) minimum,au cours duquel vous devrez vousmettre en relation avec les dif-férents agents économiques dela région visée et les services d’im-migration.

DES VILLES DYNAMIQUES• Le Grand Moncton : compo-sée des villes de Dieppe,Monctonet Riverview, cette région est enplein boom économique. Monc-ton se classe d’ailleurs au 1er rangdes villes rentables du G7 dansquatre secteurs à forte crois-sance : les produits pharmaceu-tiques,les produits chimiques,lesessais cliniques et les appareilsmédicaux. D’après l’étude deKPMG (2006),Moncton est éga-lement l’une des villes les pluscompétitives de la région.Grand Moncton :www.greater.moncton.nb.ca• Fredericton : D’après le Cana-dian Business,la capitale provin-ciale était en 2002 la « meilleureville pour les affaires » du pays.

report ne peut être appliqué à uneannée antérieure à l’année d’im-position 2003.Le processus com-prend 2 étapes : remplir un cer-tificat d’enregistrement puis uncertificat de crédit d’impôt.

FINANCER VOTREPROJETLa province offre diverses mesu-res incitatives et formules finan-cières aux nouvelles entreprisesparmi lesquelles:• Le programme d’Aide stratégique d’entreprises Nouveau-Brunswick :www.gnb.ca/0398/investment/incentives/index-f.asp• Le financement régional :certaines régions comme Resti-gouche-Chaleur, la péninsuleacadienne et Miramichi offrentdes programmes spéciaux definancement.www.gnb.ca/0096/index-f.asp• Programme de développementdes entreprises de l’APECA :www.acoa.ca/f/financial/busi-ness.shtml• Programme d’aide à larecherche industrielle duConseil national de recherchesCanada (PARI-CNRC) :http://irap-pari.nrc-cnrc.gc.ca/aboutirap_f.html• Fondation de l’innovation auNouveau-Brunswick :www.finb.ca

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Quelques pistespour l’étude demarchéCes organismes offrent une

mine d’informations pour

mieux cerner le marché, des

services et parfois des aides

financières aux entreprises.I Le ministèred’Entreprises Nouveau-Brunswick :www.gnb.ca/0398/index-f.aspI La Chambre decommerce française duRéseau Atlantique(inaugurée en mai 2007)www.uccife.org/canada/I La Chambre decommerce de Moncton :www.greater.moncton.nb.caI Les organismes françaiscomme Ubifrance ou laMission Economique sontégalement de bonnessources d’informations.I L’Agence de promotionéconomique du CanadaAtlantique (APECA) :www.acoa.caI L’Agences dedéveloppementéconomiquecommunautaire (ADECs) :www.enterprise-entreprise.ca

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A seulement quelquesheures de route deToronto (15 h), NewYork (14 h) ou Halifax(3 h 50), la ville agitcomme un aimant surles entreprises.La région de Frederic-ton compte en effetune entreprise pour14 habitants.70 % des entreprisesdu secteur des techno-logies du savoir s’y sontinstallées. La capitaleaccueille égalementplus de 200 entrepri-ses high tech et assi-milées.Fredericton :www.fredericton.ca• Saint John : le plus grand cen-tre urbain du Nouveau-Brunswickfait partie des meilleures villesdes pays du G7 pour développerune entreprise. Saint-Jean ouSaint John génère plus du tiersdu PIB de la province.C’est une ville placée sous le signede l’entrepreneuriat,de l’innova-tion et de la créativité, particu-lièrement dynamique en matièred’immigration:elle a accueilli prèsde 800 immigrants entre 1999 et2006.Saint John : www.saintjohn.ca/ • Les villes de Miramichi,Bathurst,Campbellton,Edmunston,présen-tent aussi des opportunités.

LE CRÉDITD’IMPÔT En vertu du crédit d’impôt pourles investisseurs dans les petitesentreprises,toute personne admis-sible qui investit des sommes dansune petite entreprise de la pro-vince a droit à un crédit d’impôtpersonnel non remboursable de30 %, jusqu’à concurrence de15 000 $ par année (pour desinvestissements allant jusqu’à50 000 $ par investisseur). Uninvestisseur qui ne peut utiliser latotalité de ce crédit auquel il adroit dans une année a la possi-bilité de le reporter aux septannées suivantes.Toutefois,aucun

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I Une croissance au zénithC’est la seule province officiellement bilingue au Canada. Le Nouveau-Brunswick, terre des Acadiens, estune belle alternative au Québec pour un Français candidat à l’émigration. A Moncton-Dieppe, la croissanceà deux chiffres attire les investisseurs.

La Chambre de commerce françaisede Montréal ne s’y est pas trompé.Elle a ouvert en février une antenneau sein du parc industriel de Dieppe,tout près de Moncton,la grande villedu sud-est du Nouveau-Brunswick.Le bureau est dirigé par ManonArsenault, originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon. « Il y a eu23 % de croissance l’an dernier àDieppe, s’enthousiasme la jeunefemme.Le taux de chômage dans laprovince a bien régressé ! » Cer-tes,la situation est contrastée entreles terres du nord, battues par lesvents, où les revenus de la pêcheau hareng, de l’élevage, de la pro-duction laitière et des fameux« bleuets » (nos myrtilles) s’ame-nuisent chaque année, et le sud, oùémigrent les jeunes en quête d’em-ploi.Revers de la médaille de ce pleinemploi, la difficulté pour lesemployeurs de trouver du personnel,comme en témoigne Hélène Legras,qui a ouvert avec son mari « l’Idylle »,restaurant gastronomique à la sor-tie de Moncton,« La restauration,ici, n’est pas considérée commeune profession, sauf pour les chefs.Il faut former sans cesse les gens,et jouer avec les salaires, la carotte. »Du coup, certains établissementsn’ont d’autre choix que faire venirdes employés de France.

LES INVESTISSEURSFRANÇAIS COURTISÉSLes entreprises françaises ne sontpas encore légion ici, reconnaît

Manon Arsenault. « Jusqu’à pré-sent, la politique d’immigration auNouveau-Brunswick était très rigide.Mais de plus en plus, les program-mes sont assouplis pour l’obten-tion de papiers. » (voir encadré :Secrétariat de la croissance démo-graphique).Une structure,«Magma»,accueille les étrangers qui débar-quent, les aide à s’installer et àtrouver un emploi.Mais la cellule dedéveloppement de la coopération dela ville de Dieppe cherche aussi à tis-ser des liens avec la France,d’où sontpartis les Acadiens il y a quatresiècles.En 2007, les dirigeants de20 compagnies des provincesatlantiques (Nouveau-Brunswick,Ile-du-Prince-Edouard, Nouvelle-Ecosse et Terre-Neuve) ont été invi-tés en Normandie.Huit d’entre ellessont basées à Dieppe ! « La ville apris une direction il y a trois-qua-tre ans, et cela commence à por-ter ses fruits », résume Manon Arse-nault.L’an dernier,le guide de KPMG(spécialiste en audit et conseil enmanagement) sur les coûts des entre-prises a classé le Nouveau-Bruns-wick au 3e rang international.Biensûr,les Français sont présents dansles secteurs de la boulangerie-pâtis-serie et de la restauration, commeAnnette Prybylski,qui a monté avecson mari la pâtisserie « Nougatineet Chocolat » à Saint John’s, dansla baie de Fundy, le port où accos-tent les bateaux de croisière amé-ricains. Elle se souvient des galè-res des débuts. « On n’avait pas derésidence permanente, pas decitoyenneté canadienne, juste un per-mis de travail. Les banques nousdisaient “non” parce qu’on n’avaitpas fait nos preuves ici. »

DE RÉELLESOPPORTUNITÉSCeux qui ont fait leur trou,commeSerge Maury,producteur du premiervin au Nouveau-Brunswick en 1999,et propriétaire de la ferme Mauryà Saint-Edouard-de-Kent, dans lapéninsule acadienne,mesurent le che-min qui reste à parcourir,« L’iden-tité acadienne, c’est surtout au niveauartistique. Mais pour le culinaire etles produits du terroir, ça pren-dra plusieurs générations. » Desopportunités existent aussi dansl’aérospatiale,les industries miniè-res et électriques ou la plasturgie(la société Ultrapoli fabrique desmatériaux pour les bateaux de pêcheet les camions de pompiers), ainsique les produits pharmaceutiqueset chimiques et appareils médicaux.Et depuis quelques années,l’exploi-tation du gaz naturel dans le sud-est du Nouveau-Brunswick apportedes revenus supplémentaires à laprovince. La plus importante raf-finerie jamais construite au Canadaest sur le point d’ouvrir ! Le tourisme se développe aussi auNouveau-Brunswick (près de 2 mil-lions de visiteurs).Ceux qui ont réussi à s’installer icisaluent tous le sens de l’accueil deshabitants du Nouveau-Brunswick,la qualité de vie et les grands espa-ces (la province ne compte que750 000 habitants, les prix sontabordables, l’immobilier est qua-tre fois moins cher qu’à Paris).« Lesgens vivent comme il y a 30 ans enFrance, il y a une nonchalance d’es-prit incroyable, et pas de stress ! »,analyse Nicolas Parisi, directeurdu « Rouge »,le nouveau restaurant-club branché de Moncton.

Emmanuel Langlois

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En savoir plusI Chambre de commercefrançaise du Canada, section dela Région atlantique - Dieppe :www.uccife.org/canada/Directrice : Manon Arsenault.Tél. : (1) [email protected] MAGMA, l’Associationmulticulturelle du GrandMoncton :Tél. : (1) 506-858-9659.www.multiculturalassociation-moncton.comI Investissement etimmigration - Ministèred’entreprises du Nouveau-Brunswick :Tél. : (1) [email protected] Conseil économique duNouveau-Brunswick (le réseaudes gens d’affairesfrancophones) - Moncton :Tél. : (1) 506-857-3143.www.cenb.comI Secrétariat de la croissancedémographique :www.gnb.ca/Immigration

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